Objet : Hautement explosif

Jamie & Libre

Et dire qu’il pensait se la coulé douce pendant plus de 24 heures, voilà que Jaimie se voyait retirer un objet moldus des mains d’une élève qui clairement n’avaient pas peser le pour et le contre en l’emmenant à l’école. Malgré toutes les protections et aussi les protestations et supplique de la jeune fille, Jaimie était catégorique. Il valait mieux faire disparaître cet outil moldu au plus vite! Et par vite, ça voulait dire maintenant. Le portable de la demoiselle reposait dans sa main un peu calleuse et dont les doigts étaient longs et relativement fins.

Jeune fille, je n’en ait cure. Cet outil moldus pourrait exploser à tout moment. Il est impératif qu’il quitte l’école au plus vite.

Il entendait les ‘’mais’’, les ‘’comment’’, les ‘’pourquoi’’ ainsi que ‘’mes parents seront furieux’’; chose était certaine il n’allait pas ralentir le pas pour autant. Ils étaient presque chanceux que les hiboux étaient peu sujets à risque car il se demandait bien comment faire sortir du périmètre la minuscule boite de métal autrement. Il fila vite et juste, prenant tous les raccourcis qu’il connaissait. Grimpa rapidement les marche de la tour alors que s’ouvrait les portes de la volière devant lui. En haut, il confia l’appareil aux pattes très large d’un très large hibou aux plumage blanc à marbrure d’un brun doré. Ces serres tenant fermement le petit appareillage, ces ailes se déployant très largement alors qu’il entendait les bruits de pas hâtif dans les escaliers de la tour de la volière. Il donna le nom de famille à l’hiboux, en espérant qu’il serait assez intelligent pour retrouver le domicile moldu.

Le voyant décoller, Jaimie n’arrêtait pas de penser à tous les problèmes que ces appareillages pouvaient causer en contact avec de la magie. Si la majorité des sorciers étaient à des milles de ces technologies moldus, certains étaient un peu plus à l’avant-garde et même s’il ignorait tout le risque qu’il prenait en possédant un de ces appareils, il n’en restait pas moins insouciant dans leur utilisation. Avait-il oui ou non déjà eu un mobile entre les mains par le passé ? Oui. C’était-il assuré dans le cadre de ces recherches de retirer la source qui alimentait l’appareil, définitivement. Un de collègue de recherche n’en avait pas fait autant et avait mis le feu à une bonne partie de son salon. L’incendie n’avait pas été majeur mais avait assez causé de dégât pour que les moldus s’invite à éteindre le feu. Une vraie hécatombe pour eux. La proximité de la magie avait l’art de rendre ces appareils hautement explosifs. Et il était hors de question que ce genre d’incident arrive à Poudlard. Pas quand il serait là! Le regard porter à l’horizon, le professeur d’Études des Moldus regarda le gros volatil s’estomper rapidement à l’horizon sous ces battements d’ailes vigoureux. Avant de lâcher un ’Ne le cherchez pas, ici. Il est parti à quiconque allait se présenter devant lui. Car il s’attendait bien à ce que quiconque finirait devant lui était à la recherche du maudit téléphone, soit l’élève même ou un/e ami/e.

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Hautement explosif
‟ Jamie & Dmitri „

Alors que le soleil disparaissait derrière un nuage, Dmitri longea tranquillement le mur extérieur qui contournait la volière, et grimpa les quelques marches qui lui restaient avant d’atteindre le sommet. Pourtant à des kilomètres de sa famille, il n’était pas exempt d’un devoir filial et l’enfant avait beau être têtu et désobéissant, il n’en restait pas moins respectueux de certaines choses. Il se devait d’envoyer fréquemment des nouvelles à ses parents et n’avait jamais dérogé à cette règle. Bien sûr, il en profitait parfois pour glisser dans ses missives quelques provocations : il était bien élevé, une éducation un poil guindée et très archaïque par bien des aspects, mais qui jamais ne l’avait empêché de se montrer tracassier. Il en allait avec ses géniteurs comme avec tout adulte : les formes étaient toujours impeccables et dénuées d’impolitesses – et il ne lui viendrait pas à l’idée d’en tutoyer – mais ça n’était qu’un beau vernis pour cacher les crasses qu’il pouvait parfois faire. Hatwell pouvait en témoigner : jamais il n’avait eu un mot plus haut que l’autre avant de lui lancer un sort.

Arrivé enfin au sommet, il passa l’ouverture qui menait au cœur de la volière. Il y avait déjà quelqu’un. Grand et d’une silhouette élancée, manifestement plus âgé que l’aiglon, son visage lui disait vaguement quelque chose... mais sans qu’il ne soit capable de dire où il l’avait déjà vu. Peut-être dans la salle commune ? À en croire son âge, il devait être de sixième ou de septième année. Le garçon haussa les épaules et passa devant son aîné sans lui accorder un regard, cherchant des yeux son hibou. « Přijďte sem » (viens-ici) appela-t-il lorsqu’il trouva enfin l’animal, sur l’une des plus hautes poutres. Et enfin, lorsqu’il vint à se poser sur son bras tendu, le tchèque se retourna vers l’autre personne, un sourire moqueur sur les lèvres. L’oiseau de nuit semblait scruter de ses globes oculaires l’inconnu, à l’unisson avec son maître, en un drôle de tableau. « Désolé de te contredire, mais si, il est bien là. » dit-il en anglais, cette fois-ci. Il se doutait, au fond, qu’il s’agissait d’un simple quiproquo et que son interlocuteur pensait avoir affaire à quelqu’un d’autre, mais comme à son accoutumé, il ne résistait pas à l’envie d’avoir le dernier mot.

Ignorant de nouveau la présence du plus âgé, il entreprit d’accrocher sa lettre à la patte de son hibou qui, manifestement bien plus docile que son propriétaire, se laissa faire patiemment. « Předejte tento dopis matce. » (donne cette lettre à mère) ordonna-t-il à nouveau dans sa langue. Il n’y avait bien que dans son idiome natal qu’il lui parlait. C’était le seul qui le comprenait un tant soit peu. Converser dans le dialecte de son enfance lui manquait cruellement et malgré tous les efforts qu’il avait mis pour trouver dans le manoir un tableau qui saurait le comprendre, il avait fait chou blanc. « Ne otci. » (pas à père) Oh, il savait pertinemment que le contenu du courrier ne tarderait pas à tomber entre les mains de son géniteur, mais il préférait que l’épouse de l’implacable legilimen soit la première à le lire. Elle saurait présenter les paroles de son fils avec plus de douceur.

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Le rapace filait et intérieurement Jaimie était un peu plus calme. Il n’avait jamais hésité à prendre une quelconque décision de ce genre, c’était d’une satané détermination qu’il avait repris l’objet moldu. C’était un fait absolu! Ça pouvait exploser! Les journaux moldus étaient formelle, ça s’était déjà vu plusieurs fois. Et puis avec la magie, autant penser que le mélange ne serait pas très heureux. Il avait entendu quelques personnes parlées de trafiquer les petites boîtes moldus mais parmi c’est collègue un mélange de scepticisme et de consternation étaient vite apparu. La consternation surtout du côté des purs et durs. Ceux qui ne voulaient rien laisser rentrer dans le monde des sorciers. Ils se doutaient bien de ces longues conversations scandalisés derrières les portes fermés.

Les avait-il devancés assez pour qu’ils perdent envie de le suivre ou de contester ? Non, la fureur et le désarroi ne laissaient aucun doute, cet élève allait finir par déboulé ici guider par sa flamme. Soit-elle ou un de ces amis. Les mains callées sur les hanches comme pour se faire plus grand, il accueillit les pas marqués dans les escaliers avec une phrase très simple en tête. Le jeune garçon qui franchit le seuil le laissa un peu perplexe, mais il n’en dit que mot. Il ne cherchait pas à savoir où il avait planqué l’objet confisqué et s’en alla promptement avec une lettre dans la main. D’autant plus qu’il communiquait avec un animal dans une langue autre que celle de l’anglais. Il avait compris qu’il avait demandé à l’animal de venir, juste parce que justement le volatile avait bougé.

Le petit brun lui dit qu’il était bien là. Et un peu sur la prise de fait, il se retourna pour voir si son propre oiseau n’avait pas fait chemin inverse pour lui rapporter son colis. Il l’entendait parler dans son dos et intérieurement, il se dit que c’était très peu pratique que ne pas savoir ce qu’il pouvait avancer. Il avait l’habitude des voyages et habituellement s’en sortait pas si mal en langue étrangère mais pour cette fois, il était complètement paumé. Soit cela ou il s’était attendu à ce que l’élève qui débarque ait l’air d’une furie; ce qui n’était pas le cas. À croire qu’il n’avait aucun intérêt pour le téléphone portable de l’autre étudiante!

Le jeune enseignant le toisa alors qu’il continuait à parler avec l’oiseau. Qu’êtes que vous racontez jeune homme ? Son ton sonnait plus intriguer qu’outrer. Après tout, c’était la compréhension qu’il ne recherchait pas à le maudire de nom pour avoir eu l’impudence de ne pas parler anglais en sa présence. Langue slave ? Il le laissa répondre, car après tout, il ne cherchait pas à l’enfermer dans un mutisme. Faire comme de rien n’était, après tout, les autres pourraient débarqués à tout moment. Un perdu. C’était plus facile comme cela! D’une main habile, il replia sa cape sur lui alors qu’un courant d’air menaçait de la faire claquer vers une des grandes ouvertures de la volière.

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‟ Jamie & Dmitri „

L’air était frais, l’endroit ouvert de partout de telle sorte qu’il laissait le vent s’immiscer de tous les côtés, et l’odeur des rapaces nocturnes imprégnait désagréablement les lieux. Autant dire que ça n’était pas l’endroit le plus agréable pour une discussion, quoique Dmitri l’ait déjà utilisé pour éviter d’être écouté par les oreilles indiscrètes des tableaux de son grand-oncle. Et maintenant que ce dernier avait placé au grand jour un grand nombre de leurs ancêtres peints un peu partout dans le château, il était devenu encore plus difficile de fuir les regards inquisiteurs. Mais cette fois-ci, il ne nourrissait aucun dessein particulier en montant. Il n’avait même pas escompté trouver une autre personne aussi ne cacha-t-il pas sa surprise en voyant qu’il n’était pas seul, sans pour autant lui accorder plus d’attention que nécessaire. S’il avait pu, et si son aîné n’avait pas entamé lui-même les pourparlers, il ne lui aurait même pas adressé la parole.

Il ignora la question, bien plus intrigué par la manière dont il l’avait appelé. « Jeune homme ? » Cette manière de le qualifier ne ressemblait pas à celle de quelqu’un de tout juste quelques années son aîné. C’étaient les adultes qui l’appelaient ainsi, et encore, pas toujours les plus jeunes d’entre eux. Enfin, au bout de quelques secondes de surprises, l’article du croâsseur vint à trotter dans son esprit, comme une réponse intellectuelle à sa question orale. « Vous êtes professeur ? » Alors, il était revenu au vouvoiement. S’il était effectivement un membre du corps enseignant, il ne se voyait pas prendre le risque de le tutoyer... et s’il s’avérait qu’il avait affaire au nouveau professeur d’étude des moldus, c’était d’autant plus intéressant qu’il ne comptait pas l’offusquer. Dmitri n’avait pas totalement digéré le retrait de ces cours : il s’était réjoui d’en avoir, l’année précédente, aussi la déception de constater que son emploi du temps était désormais dégarni de quelques heures de cours fort intéressantes n’avait-elle pas tardée à arriver.

« Oui » acquiesça-t-il finalement. « C’est du tchèque. » Puis il reporta aussi sec son attention sur le hibou, qui attendait toujours sur le bras levé du garçon. De ses frêles doigts de peintre, il caressa le haut de la tête de l’animal, pivotant vers l’extérieur pour s’approcher de la rambarde. « Jděte do toho! » (vas-y) Et lorsqu’il fut prêt, il accompagna la parole d’un geste ample, portant son bras plus haut comme pour lancer le volatile qui décolla dans un battement d’ailes et un dernier piaillement.

L’aiglon n’avait pas escompté passer plus de temps que nécessaire dans la volière : un rapide aller-retour pour envoyer son courrier et il redescendait dans sa salle commune pour terminer une petite surprise pour leur nouveau directeur. Une simple affiche, rien de bien extraordinaire, mais de quoi souhaiter une bonne année à l’aîné Sørensen ; il lui avait déjà personnellement transmis ses félicitions par l’intermédiaire de Finnbjörn, mais il manquait un peu de panache à son entrée en fonction. Pourtant, en tout état de cause, son petit projet devrait attendre un peu. Il aurait été mal poli de partir sans répondre à son interlocuteur... et il commençait à avoir l’intuition qu’il puisse se révéler plus intéressant qu’escomptait au premier abord. « Si ça vous intéresse tant, j’indiquais juste à mon hibou où se rendre. » Un sourire caustique fendit ses lèvres. « Vous vous attendiez à autre chose ? Une incantation dans une langue disparue, destinée à vous maudire sur des générations ? » L’idée pourrait presque être amusante.

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Le jeune enseignant eut un sourire amusé en voyant le jeune garçon répété son expression pour le qualifier. À la grandeur qu’il avait j’espère qu’il ne pensait pas qu’il allait l’appeler monsieur, pas plus qu’il n’aurait eu un ton déplacé de l’appeler minus; ça aurait été malpoli. Et cela, il était certain que ce n’était pas de son genre de manqué à la politesse surtout dans une situation professeur-étudiant. Il hocha la tête longuement pour répondre à la question de l’élève tout en soutenant son regard sans l’ombre d’une expression choqué d’avoir été mépris pour un étudiant plus vieux. Certains des élèves des 7ème étaient assez grand pour être comparé à lui, même certain était plus baraqué que lui-même, mais ça n’avait jamais été un problème par le passé alors il ne voyait pas pourquoi ça le deviendrait maintenant. Aucuns étudiants n’avaient eu la méprise de tester si leurs professeurs étaient doués en autre chose que les Études sur les Moldus, et il aurait été probablement surpris de ces aptitudes si tel aurait été le cas. Après tout, il avait fini ces études à Poudlard avec plusieurs Efforts Exceptionnel en ASPIC, lui ouvrant comme à ces parents plusieurs postes au Ministère.

L’entendre poursuivre dans une autre langue lui rappela un peu son enfance ou il avait tant voyagé et suivi ces parents dans le cadre de leur travail; Poudlard y avait mis fin quand il eut l’âge d’y entrer mais c’était plaisant d’entendre quelque chose d’autre que de l’anglais. Surtout que les Américains lui avaient arrachés les oreilles avec leur prononciation douteuse; au moins ce jeune n’avait tout simplement parlé qu’une variante slave qui sonnait quelques cloches d’intrigue à son oreille. Je ne m’attendais pas vraiment à quelque chose en particulier. J’étais juste intrigué. Ça me rappelle de bons souvenirs c’est tout. Avait-il besoin de s’étendre sur la question, pas vraiment! Après tout, l’étudiant n’était pas là à l’écouter déblatérer sur ces souvenirs de jeunesse. Peut-être quelques mots avec Jane auraient du sens sur le sujet, mais par avec le petit Serdaigle. Il resserra sa cape contre lui question d’éviter qu’elle ne claque dans le vent.

Auriez-vous vu quelques élèves mécontents en vous rendant ici par hasard ? Il jeta un coup d’œil vers l’entrée de la volée de marche. Il ne manquait plus qu’il se retrouve à débouler les marches par une vengeance mal placé. D’ailleurs, il serait mieux de descendre avant le petit sinon il ne serait pas très à l’aise de le voir finir à l’infirmerie à cause de lui. Il voyait la scène et estimait qu’il aurait été dramatique que l’incident arrive dans ces conditions après avoir tenté de sauver une catastrophe encore plus grande.

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Un instant de gêne habita soudain Dmitri, lorsqu’il réalisa qu’il avait tutoyé l’adulte lors de son arrivée dans la volière. Des relents de son éducation guindée insinuait chez lui une attitude qui pouvait paraître étrange à qui n’était pas habitué : il exécrait l’idée de se montrer familier avec de grandes personnes censées représenter l’autorité mais n’hésitait pourtant pas si longtemps à en attaquer dans le feu de l’action ou à se moquer d’elles au travers de dessins placardés dans toute l’école. Mais ça, son interlocuteur n’était heureusement pas au courant. « Oh pardon... je ne savais pas. » fit-il d’un ton innocent. C’en était presque miraculeux qu’il puisse encore avoir une telle attitude sans la feindre, et pourtant il était des plus honnêtes.

La surprise de découvrir que l’homme était bel et bien professeur – ma parole, il adorerait le voir en grande discussion pédagogique avec son grand-oncle – une fois passée, il envoya son hibou voler jusqu’aux confins du monde ; c’était du moins ce dont il avait l’impression de faire. Prague lui paraissait si lointaine depuis les campagnes écossaises. Étrange paradoxe quand l’on savait qu’il ne lui avait fallu que quelques secondes pour aller de la maison parentale dans la capitale tchèque au manoir des van Aken, sur une île perdue d’Écosse. Sa contrée natale lui manquait. Il y avait bien passé quelques jours durant les vacances d’été, peu après être rentré de Durmstrang, mais il en gardait un souvenir assez amer. La discorde qui régnait dans la fratrie ne s’était pas atténuée durant l’année, malgré la distance. Bien au contraire, le fait de ne pas s’être vu pendant une durée qui paraissait si longue, aux yeux d’un garçon de son âge, avait accentué leurs différences. Aussi, si l’idiome et l’accent du tchèque rappelaient à l’enseignant de bons souvenirs, ceux qu’ils évoquaient à l’enfant étaient plus ambivalents.

L’aiglon suivi le regard de l’adulte, scrutant quelques instants les marches d’où il venait, avant de se tourner à nouveau vers lui. « J’ai vu une fille » répondit-il en haussant des épaules, se remémorant le visage d'une demoiselle manifestement plus âgée que lui. « Pourquoi cette question ? » Il n’était pas si rare de croiser des personnes dans les environs ; les courriers allez et venez avec frénésie, et nombres étaient ses camarades à venir pour s’occuper un peu de leur volatile noctambule, lorsqu’ils avaient un peu de temps. Si un professeur voulait savoir s’il avait croisé du monde, ça ne pouvait qu’être parce qu’il avait quelque chose à reprocher à la malheureuse personne. Ou un devoir à exiger. Dans tous les cas, la curiosité du petit van Aken l’émoustillait, éveillant en lui une dynamique fouineuse.

Fourrant les mains dans ses poches, comme pour préserver ses doigts d’artistes des risques du froid écossais – bon sang ce qu’il détestait le vent de ce pays – il finit par lui poser une question qui le taraudait depuis plusieurs minutes : « Vous êtes professeur de quoi ? » Il devait enseigner une option autrement il le connaîtrait, quoiqu’il avait entendu dire qu’un nouveau professeur de sortilèges devait arriver d’ici peu.

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Il était à même de concevoir qu’un étudiant pourrait vouloir se venger de retrait d’un de ces biens. Tant soit-il qu’il ne connaissait pas les risques réels de l’appareil qu’il tenait entre ces mains. Décidément les élèves de cette école soient n’était pas en classe ou son prédécesseur n’avait pas pris la peine de les aviser sur les objets à risque important. Demander si quelqu’un semblait l’avoir suivi allait de soi. Jane le tuerait si de sa faute, il envoyait un élève à l’infirmerie parce qu’un autre avait essayé de se venger de lui. Ça partait très mal une relation amicale. Du moins, pour débuter. Il hocha la tête quand il confirma avoir vu une fille en ajoutant un Hum. Hum. Il allait devoir redescendre le premier pour s’assurer que tous allaient bien se passer. La question du jeune garçon ne l’étonna pas mais le mit un peu mal à l’aise. Par précaution, je vais descendre en premier, veux-tu. Finit-il par énoncé sans répondre réellement à sa question.

Il mit un pas en avant et s’arrêta pour répondre à la seconde question du petit van Aken. Études des Moldus. Tu as dû être absent au dernier cours de l’an passé, lorsque j’ai remis les copies à tous que mon prédécesseur avait corriger sur vos travaux. Je n’ai guère eu beaucoup de temps à enseigner au plus jeune. À moins que tu sois en 1ere, mais tu es un peu trop grand pour cela. Après tout, il n’avait aucune idée de l’âge du pré-adolescent ni de son année d’études. S’il était une 1ère année, alors autant dire qu’ils ne s’étaient jamais vus auparavant, ce qui était tout à fait légitime pour le tout nouvellement Directeur de Gryffondor alors que celui-ci était chez Serdaigle. Il sourit au jeune homme. Il n’avait eu aucune mauvaise intention de le rendre mal à l’aise sur son âge ou son année, mais c’était le propre d’être un enseignant d’option de ne pas connaître les plus jeunes en général.

Il lui sourit paisiblement alors qu’il retourna la tête vers l’accès de la volière. ‘’Vois-tu.’’ Partit-il sous le coup de la confidence. Il y a certains objets moldus qui sont très dangereux et qui peuvent littéralement explosés s’ils sont trop en contact avec notre magie. Une de tes collègues avait un de ces objets. Je suis presque qu’étonné que ce ne soit pas cela la première chose qu’on ait enseigné à l’ensemble des élèves l’an passé alors que l’Études des Moldus étaient obligatoire. Soit cela ou elle n’avait pas écouté du tout. Dans les deux cas, soit elle était bonnement stupide, suicidaire ou tout bonnement dépourvus de sens communs. S’il la voyait un jour dans un de ces cours, j’espère qu’elle viendrait s’excuser en premier lieu de son étourderie. Il s’abstint de donner tout le fond de sa pensée sur l’étudiante, après tout, ce n’était guère utile pour le petit. Défier les lois, ok limites, faire exploser l’école, euh non. Ça ne passait pas!

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Dmitri fronça les sourcils, légèrement frustré de ne pas avoir de réponse. Pour qui le connaissait bien, son comportement était très parlant : il voyait dans cette attitude presque secrète un début d’insulte. On refusait de lui répondre et, bien qu’il y soit habitué, trouvait assez désagréable le fait de se voir opposer un tel refus. L’adulte passa devant lui, menant la marche avant de se figer à nouveau pour éclairer sa lanterne. Ainsi donc il enseignait l’étude des moldus. « Je ne suis pas en première année » s’empressa-t-il de répondre, un peu fâché qu’on le prenne pour plus jeune qu’il n’était. Si effectivement, sa taille ne permettait guère de le différencier d’un élève de première année – il avait même vu des garçons pourtant plus jeunes le dépasser de quelques centimètres, ce qui était très vexant – il n’appréciait pas pour autant être comparé à un cadet. En réalité, il ne cessait de se répéter qu’il n’avait que quelques jours d’écarts avec les plus âgés de première année – puisqu’il était né dans la deuxième moitié du mois d’août, ce qui faisait de lui le benjamin de sa promotion – pour justifier sa croissance plus lente. Le fait était pourtant là : il avait toujours été plus petit que la moyenne, même comparé à ses frères au même âge. « Je devais être un peu malade... » supposa-t-il le plus honnêtement du monde. Clairement, il n’aurait de toute façon pas loupé un cours d’étude des moldus volontairement : sans doute avait-il dû chopper un quelconque virus. Là était sûrement le problème des familles comme la sienne : à trop s’unir entre sang-purs, ils devenaient plus fragiles face aux assauts de la nature.

« C’est génial... » laissa-t-il échapper en écoutant l’explication du professeur. Des objets moldus qui explosaient à Poudlard, ça avait le mérite d’éclairer ses iris d’étoiles intéressées. Lui qui montait alors simplement pour envoyer un hibou à ses parents venait de gagner le gros lot : des anecdotes magiques sur les outils de l’autre monde. « C’était quoi, comme objet ? » La curiosité était manifeste sur son visage. Et l’excitation allant avec. Pour s’être pris de passion dans certains domaines moldus, il s’estimait plutôt bon en la matière et était capable de citer beaucoup de créations technologiques et d’expliquer leurs utilisations... avec ses mots d’enfant n’ayant vécu qu’entouré de magie, mais tout de même !

Il haussa les épaules, manifestement un peu déçu par les cours de l’année précédente. Il avait pourtant tant attendu de cet enseignement inopiné. « L’année dernière, on a pas beaucoup vu les objets moldus. » Lui, le garçon passionné par les explorations spatiales des moldus, leurs avions et leurs armes, avait tant espéré que ces cours seraient l’occasion d’aborder ce qu’il avait toujours regardé avec intérêt avait été amèrement rattrapé par la réalité des faits : les instituteurs se succédant, ils n’avaient fait qu’effleurer des futilités sans jamais aborder les sujets les plus intéressants. « C’est nul qu’on ait plus d’étude des moldus... »

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Donc, probablement en 2e, vu sa taille. Il lui sourit gentiment puis hocha la tête quand il lui annonça qu’il était probablement malade à la fin de l’année. Si d’entrée de jeu, il pensait seulement qu’il n’était pas intéressé par la matière qu’il enseignait en lui donnant l’impression d’avoir loupé les cours d’EDM à la fin de l’année dernière, son comportement par la suite, le surprit tout naturellement. Génial… C’était pas vraiment le terme qu’il avait employé en montant les marches, jurant de mécontentement bien désireux de retourner l’appareil hors de l’enceinte de l’école. Mais bizarrement, il eut un vague aperçu de pourquoi son prédécesseur s’était peut-être tût sur la question des objets dangereux. Un appareil de communication mobile. Répondit-il tout de même.

Il se laissa aller à écouter la vague d’optimiste de Dmitri alors que si peu de jeune semblait sensible à la matière qu’il donnait. Le voyant un peu déçu de ne pas avoir de cours, il eut un sourire rassurant. Il était tout bonnement radieux de connaître son intérêt qu’il oublia momentanément qu’il devrait descendre pour sécuriser le chemin pour le petit. Ça viendra bien vite. Content de voir autant d’optimiste! Il passa sa main dans ces cheveux. C’est vrai que les moldus sont quelques fois étonnants. Vous êtes sorciers de naissance ? Que j’en comprends. Les né-moldus démontrent rarement autant d’intérêt. Taylor, sa meilleure amie, elle fuyait le sujet comme mal à l’aise d’être un sujet d’étude lors de ces années à Poudlard. Voir Jaimie si intéressé était vraiment étrange, tout comme les milliards de questions qu’il avait fini par lui poser. Le souvenir de sa jeunesse le mettait dans une zone confortable et nostalgique, bien loin de l’enseignant vigilant qu’il voulait être en descendant avant le tchèque. Qu’avez-vous retenu de l’an passé ?

Il avait beau savoir ce qui était prévu au cursus habituellement, mais l’an dernier avait été très différente pour l’ensemble des étudiants qui avait eu le droit à tous un cours d’EdM. Étirer la matière ou en rajouter, il n’avait pas vraiment eu le temps de noter l’étendu des connaissances des étudiants, étant présent que quelques heures avec eux avant de leur remettre leur note d’examen de fin d’année.

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Un appareil de communication mobile ? Au cours de ses recherches enfantines sur le monde des moldus, il avait découvert quelques objets de leur quotidien ; il trouvait tout bonnement fascinant l’équivalent de leurs portoloins, les avions, et mieux encore, l’exploration spatiale sans magie lui paraissait tout bonnement extraordinaire. Quant à leurs moyens de communications, il avait bien vite compris qu’ils n’usaient pas comme eux d’animaux, mais de petites boîtes qui tenaient dans la pomme de la main et leur donnait accès à bien des merveilles. Il devait sûrement parler de ça.

« Si d’ici là, les cours d’étude des moldus ne sont pas supprimés. » Pessimiste, lui ? Si peu. Le voyage à Durmstrang semblait n’être qu’un début, une annonce de ce que Sørensen voulait pour Poudlard. Et s’il ne connaissait pas bien le monde moldu, il connaissait bien Durmstrang pour y être inscrit depuis sa naissance et y avoir tous ses frères et cousins. « Oui, il n’y a que des sorciers dans ma famille. » répondit-il finalement en haussant des épaules. De toute façon, ça n’était un mystère pour personne : avec le nom de van Aken, n’importe qui pouvait savoir de quel milieu il venait, et quels étaient les idéaux qui gravitaient autour de lui.

La question de l’enseignant était pour le moins étonnante ; peut-être faisait-il simplement la conversation, mais il devait sûrement avoir eu connaissance du contenu des cours donné précédemment, non ? « On a eu pas mal de changement de professeurs, l’année dernière. » À moins que ce ne soit effectivement le bazar académique qui ai rendu les informations moins limpides et la transmission hasardeuse. L’aiglon entreprit toutefois de lui donner une réponse plus précise, d’un ton fort impliqué ; s’il y avait un cours auquel il avait prêté la plus grande attention, c’était bien celui-ci. « On a surtout étudié ce qu’étaient les moldus, les différences et points communs avec nous, et leur mode de vie... le système scolaire des moldus anglais par exemple. »

L’adulte en tête – puisqu’il avait exigé d’ouvrir la marche – ils quittèrent sans se presser la volière et ses courants d’airs, laissant derrière eux le bruit des piaillements de hiboux. « J’aurais aimé qu’on étudie la technologie moldue, mais ça n’était pas au programme de première année. » expliqua-t-il d’un air vaguement déçu, avant d’enchaîner d’un ton plus enjoué : « On l’étudie, avec vous ? » Il connaissait déjà le nom de l’équivalent moldu de la magie, ce qui était un grand début pour un enfant ayant grandi dans son milieu. En réalité, sur quelques domaines bien spécifiques, il avait su accumuler quelques connaissances malgré la barrière magique et l’opposition familiale. Un livre par ci, un autre par là... il trouvait toujours un moyen de le cacher assez longtemps aux yeux des deux frères avec qui il partageait sa chambre pour avoir le temps de le feuilleter et faire quelques dessins d’engins moldus. Il était même capable d’en refaire certains de mémoire, tant ils avaient occupé son imagination enfantine.

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Alexander regarda le gamin avec un drôle d’air. Pas tant pour ce qu’il avait énnoncé ci-haut mais plutôt qu’il ait même eu cette idée. Après tout, l’études des moldus restaient un domaine assez prépondérant et depuis les année 60, il était d’autant plus important de connaître leur environnement si nous étions pour être en contact direct avec eux. Certes, beaucoup de sorciers pouvaient vivre sans jamais avoir à croiser l’un d’entre eux, mais du simple fait que beaucoup d’élève était né-moldu, la transition et le contact était innévitable. Et puis, éduqué les jeunes étaient un point assez culminant leur permettant d’éviter des bévues énormes et facilitant le travaille du Ministère pour garder le secret magique lorsqu’il sortait du cadre fermé qu’était en général leur vie.

Ça m’étonnerait beaucoup.

De plus, il fallait continuer à garder des membres du Ministère sur le qui-vive aux affaires moldus et ce n’était pas en coupant des cours optionnels que cela allait contribuer à la rélève de demain. Si ces propos ne venaient pas de lui, c’était sa mère qui lui avait soufflé, et il ne pouvait que reconnaître sa sagesse. D’ailleurs, elle s’était souvent demandé pourquoi il n’avait pas investi lui-même le Ministère comme ces parents, et nombre de personne dans leur famille étendu; chose qu’il n’avait répondu qu’un haussement d’épaule et d’un commentaire comme; ça ne bougerais pas assez pour moi. Et puis, la majorité des personnes qui avaient besoins de son dynamiste et de ces connaissances, c’était les jeunes; et plus précisement les jeunes sorciers qui était dans une bulle loin de toute la connaissance que le monde pouvait apporter. Jaimie hocha de la tête. C’était bien ce qu’il croyait. Il n’était pas né-moldus, ainsi donc. D’où son intérêt pour le monde extérieur. Le commentaire sur les divers changements d’enseignant lui arracha un sourire honnête et compatissant; et il se garda de l’écouter s’exprimer sur ce qu’il avait pu comprendre malgré, justement, tous ces changements. Il sembla penser un bref instant.

Je vois. Il prit une très légère pause, avant de poursuivre : J’avais effectivement comprit que Hooper n’avait pas été le seul l’an passé avant moi. Plus pour confirmer l’information. Et puis, il le connaissait Hooper de ces premières années comme stagiaire et remplaçant en Amérique. Il l’avait autant aimé que détesté. C’était un chic type, mais qui avait toujours des problèmes et qui n’était pas … très fiable finalement. Plusieurs technologies moldus sont au cursus; par contre, régulièrement on peut se permettre de sortir du cadre quand vous avez des intérêt particulier. C’est l’avantage des petits groupes.

Parce qu’il fallait se l’avouer après l’obligation de l’an dernier de suivre le cours, les professeurs multiples et la diverses conditions d’études, sa matière avait définitivement perdu beaucoup de ces gallons. Comment vouloir et pouvoir apprécié un cours alors qu’on ne peut même pas avoir un enseignement décent. Si la matière était importante, l’enseignant avait aussi beaucoup de poids pour permettre de faire en sorte que la matière soit apprécié. Oui, certe, certains enseignants étaient très connaissants, les matières passionnantes, mais si à chaque fois qu’on rentrait dans la classe nous n’avions envie que de disparaître ou s’endormir alors l’intérêt état loin d’être gagné. Non. Il savait que pour l’heure, son option était délaissés, mais ça ne voulait pas dire pour toujours. Et puis, il avait son temps bien occupé avec la Direction de Gryffondor. Un peu plus de calme lui laissait justement le temps de s’installer et faire ces marques.

Généralement en début d’année, je présente le plan du cours et je demande des sujets d’intérêts. Ils ne sont pas forcément à l’examen, mais son présenter au travers de la matière pour agrandir les connaissances. Si personne n'a d'idée, je fais choisir parmi une banque de sujet.

Il espérait que cela pourrait motiver le bleu à corriger l’option lorsqu’il serait rendu là. Quoique d’ici-là, il aurait tout à loisir de changer d’idée ou encore de prévoir des cours plus importants en fonction de sa carrière. Qui sait! Mais Professeur Alexander était assez confiant quand à son pouvoir de persuasion mais aussi de son approche face aux étudiants.

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Hautement explosif
‟ Jamie & Dmitri „

Si Dmitri s’était réjouit d’apprendre qu’Appleton était destituée et remplacée par Kaspaer Sørensen qui, jusqu’alors ne lui avait pas laissé une mauvaise impression, il se révélait plus dubitatif maintenant qu’il avait pris ses premières mesures. Le vieil homme était effectivement plus sympathique lorsqu’il n’avait aucun pouvoir spécifique entre les mains et que l’aiglon ne le voyait qu’à l’occasion d’une invitation mondaine de la famille norvégienne. « Pourquoi ? Il y a bien des écoles qui n’ont pas de cours d’étude des moldus. À Durmstrang, ils ont simplement choisi de ne pas accepter les nés-moldus. » De là à dire que Poudlard prenait la direction de l’école nordique, il y avait un monde... pas si éloigné que ça, enfin de compte. Finnbjörn avait toujours vanté les mérites de l’établissement et son grand-père avait envoyé les élèves en vacances là-bas. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que le désir de rendre à l’école britannique sa noblesse sous-entendait qu’il fallait se débarrasser de tout ce qui rapprochait trop la société moldue de celle des sorciers. Le ministère de la magie anglais tenait encore la barre contre ces idéaux, à l’inverse de pays comme la Tchéquie qui excluait de manière bien plus assumée les né-moldus, mais un retour à une vision plus traditionnelle était-il pour autant exclu ? Dmitri se montrait assez pessimiste en la matière, sûrement parce qu’il avait grandi à deux pas d’un ministère de la magie très conservateur, et qu’élevé dans une culture mêlant sa patrie natale et celle de ses ancêtres, il avait toujours assimilé les deux.

Toutefois, tant qu’il n’était pas question de supprimer réellement les cours d’étude des moldus, le jeune tchèque pouvait au moins se permettre de rêver à des cours sur l’ISS ou les armes moldues. Rêve que l’enseignant n’annihilait pas totalement, laissant la porte ouverte aux suggestions et envies de ses élèves. « Vous ne comptez pas faire comme vos prédécesseurs et quitter l’école avant la fin de l’année, au moins ? » C’était direct, presque trop. Il peinait à taire le ton de reproche dans la voix – les cours d’étude des moldus de sa première année ayant été relativement décevant et la chute entre ses attendus et la réalité fort douloureuse – mais ce qu’il craignait surtout, ce que la direction profite du départ d’un enseignant pour le remplacer par un plus compatible avec ses idéaux. S’il ne pouvait pas supprimer les cours, il pouvait au moins en contrôler le contenu... il avait déjà commencé à le faire, l’assumant parfaitement lors de son discours de début d’année. « En tout cas, si vous êtes encore là l’année prochaine, faites-moi confiance pour vous suggérer des sujets ! » Parce que bien entendue, il ne faisait aucun doute quant au fait qu’il prendrait son cours en options. Professeur Alexander ou non, depuis que son père lui avait annoncé qu’il allait finalement à Poudlard et non pas à Durmstrang, comme ses frères et sœurs, il savait qu’il ferait tout pour s’inscrire à ce cours. Et puisqu’Alexander – son grand-oncle, pas l’enseignant – n’avait pas exprimé de franche opposition à l’idée qu’il suive ces cours, rien ne pourrait l’en empêcher !

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Jamie & Libre

Objet : Hautement explosif

Le jeune garçon souleva un point qui le fit sourire. Il connaissait cette différence avec Durmstrang, ce qui ne l’étonnait guère après la visite de cet été, probablement que de nombreux étudiants avaient effectué des recherches en lien avec la fameuse école qu’une partie des étudiants avaient pu visiter. La différence résidait dans la culture de l’école, mais cela, ils en étaient tous les deux bien conscient. D’un air détendu, Jaimie répondit à Dmitri en ponctuant un petit rire avant de parler. Et si vous saviez toutes les absurdités que ce manque de connaissance leur occasionne dès qu’il mette un pied en dehors du monde des sorciers… Mais il n’était pas là pour juger le type d’enseignement. Croyez-moi la décision des fondateurs de Poudlard étaient beaucoup plus saine et visionnaire. Et beaucoup moins problématique, en général, pour le Ministère. Après tout, effacer la mémoire de groupe de moldu parce qu’un sorcier n’en faisait qu’à sa tête ça occupait pas mal les Oubliator. D’ailleurs sa mère lui contait des histoires d’un de leur ami du département et c’était carrément loufoque. Il les trouvait très drôle lorsqu’il était gamin, là, maintenant qu’il était adulte, avait la connaissance des répercussions que cela pouvait avoir. C’était drôle et moins drôle à la fois. Pauvre eux.

Il répondit avec ouverture aux questions du jeune garçon. Ça lui semblait normal d’encourager la curiosité et de traiter des sujets qui pouvaient intéresser le groupe d’étudiant. D’ailleurs c’était souvent la partie des connaissances qu’ils aimaient le plus partagé. En prenant les informations dès le début de l’année, il pouvait continuer à faire des recherches et approfondir ces propres connaissances sur les volets désirés par les étudiants. Quelques fois, même souvent, c’était des sujets qui avaient été abordé par le passé ; mais à l’occasion, c’est une nouvelle corde qu’il ajoutait à son arc. C’était cette même curiosité qui l’avait amené à apprécier cette matière. Il toqua et se mit à rire quand il lui fût demandé s’il avait l’intention de quitter l’école avant la fin d’année.

Non. Je compte bien rester. Et j’ai de nombreuses années devant moi ! Faudrait que le Directeur me renvoi ou que je sois enfermer à Azkaban pour m’empêcher d’être ici. Après tout, c’est cela que j’ai toujours voulu. Revenir enseigner à Poudlard.

Il avait l’air motivé et cela l’encourageait un peu après que sa classe ait été déserté par le plus grand nombre.

Je suis impatient de connaître ce qui pourra t’intéresser. Conclut-il avec entrain. Il profita de cet intermède pour se retourner et lâcher un soupir en regardant les escaliers. Faites que personne n’ait fait de bêtise et qu’il se casse le visage devant le jeune Serdaigle, voir une partie de l’école. Faites qu’il n’ait pas à se mettre à pourchasser le ou la malotru qui aurait voulu braver et s’attaquer à un enseignant qui ne faisait que son boulot.

Bon, je descends. Ce fût un plaisir.

Jaimie descendit les premières marches avec précaution, puis la suite normalement et les dernières assez rapidement se rendant compte qu’il n’y avait personne dans le coin. Il tourna la tête et héla en direction du garçonnet.

C’est bon !

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Hautement explosif
‟ Jamie & Dmitri „

L’optimisme du professeur Alexander n’était pas très contagieux, du moins pas assez pour qu’il atteigne le jeune tchèque. Il était capable de s’émerveiller de beaucoup de choses et de croire en la réalisation de projets parfois tirés par les cheveux, mais s’agissant du monde moldu et de son enseignement, il avait très vite appris, au cours des années, à se préparer à toutes les déconvenues possibles. Il haussa mollement les épaules. « Croyez-moi, la plupart des sorciers de là-bas ne met jamais les pieds dans le monde moldu, de toute façon... » Si c’était le propre des enfants de penser qu’ils n’avaient rien à apprendre des adultes, et qu’ils savaient toujours tout mieux que les autres, Dmitri pouvait être confiant quant au fait qu’il était effectivement plus au fait de ce monde que son interlocuteur. Il avait grandi dans un pays où les sorciers ne croisaient que très peu les moldus et où les sang-de-bourbe n’avaient pas d’existence réelle... il connaissait Durmstrang de ce que ses parents, frères, sœurs et cousins avaient pu raconter et pas seulement de leur petit voyage très idéalisé d’un mois dans l’école nordique. « Et lorsqu’ils le font, ce n’est que par accident. » Pour autant, il n’allait pas contester les dires du professeur pour la simple et bonne raison que l’aiglon rêvait d’avoir à nouveau des cours d’étude des moldus. Justement parce qu’il savait qu’en Tchéquie, nul n’en avait et ne s’y intéressait, et parce que leurs contacts avec l’autre monde demeuraient fort peu nombreux. Lui voulait étudier ces gens si différents... leur technologie était passionnante et leur mode de vie tellement différent qu’il était propice aux rêveries et élucubrations en tout genre.

En tout cas, il lui assurait qu’il ne comptait pas quitter l’école sans crier gare, comme ses prédécesseurs... l’aiglon s’inquiétait un peu de voir qu’à nouveau une fois autorisé à assister à des cours d’étude des moldus, ceux-ci allaient être supprimés par manque d’enseignants, ce qui serait sûrement fort plaisant pour le directeur. Un instant, traversé par cette idée sans doute méchante, il fut tenté de lui répondre que Sørensen serait bien capable d’envoyer à Azkaban ceux qui se mettaient en travers de son chemin... mais il garda ses pensées pour lui. Pour sympathique qu’il avait été avec lui lorsqu’ils s’étaient rencontrés, quelques temps après l’arrivée du garçon en Écosse, Kaspaer Sørensen n’en demeurait pas moins une personnalité dont il se méfiait : il lui faisait penser à un étrange mélange entre son grand-oncle, son grand-père et son géniteur. Un caractère mielleux à souhait qui cachait sûrement une face plus stricte... « Tant mieux, alors ! » Après la fausse joie de sa première année et les cours très erratiques auxquels ils avaient eu le droit, il était prêt à voir en la personne du premier venu capable de rester plus d’un an à son poste le professeur idéal.

L’enseignant pris les devants, ouvrant le chemin comme s’il craignait qu’un piège les attende quelques marches plus bas. Il trouvait ça enfin de compte assez distrayant et observait l’adulte faire sans parvenir à cacher son rictus amusé. Recoiffant d’un geste de la main sa chevelure légèrement ébouriffée par le vent de la volière, il emboîta son pas et passant devant lui, lâcha un « Merci » de son air le plus innocent. L’avantage était qu’il n’avait jamais eu de mal à se présenter comme un gentil garçon poli et agréable – sauf lorsqu’il devait présenter des excuses publiques pour avoir attaqué sa directrice de maison, mais ça, le professeur Alexander ne le savait pas – et c’était tout naturellement qu’il lui souriait avec candeur avant de bifurquer dans un autre couloir. « Au revoir. »

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