[4ème/5ème Année] Premier cours d'EdM

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Dire qu'il ne s'était jamais destiné à une carrière dans le professerot était une véritable vérité, mais il y était. Là, assis sur son bureau dans la plus grande école de sorcellerie du Monde, bien plus réputé que les écoles française, américaines ou autre. Oakley était devenu professeur dans l'Etude des Moldus. Il avait postulé, sa candidature avait été retenu. Apparemment, la direction de l'école anglaise cherchait du sang-neuf, il était trouvé avec Hopper. Professeur Hopper. Il ne s'y faisait toujours pas, se demandait combien temps cela allait prendre pour s'y faire.

Premier cours. Inspiration, expiration. Le stress allait partir, il le fallait, de toute manière. De ce qu'il avait compris, l'Etude des Moldus était un cours optionnel mais depuis la prise de fonction de la nouvelle Directrice, il était devenu un cours obligatoire dès la première année. Oakley pensait également qu'il était important que les sorciers en sachent plus sur les moldus. Et, il était bien placé pour donner ces cours-là, toute sa vie, il avait vécu avec eux.

Le professeur se rappelait encore de ses cours à la prestigieuse école américaine, Ilvernomy dans le Massachussets. Il se rappelait également que la réputation de Poudlard les précédait, mais Ilvernomy faisait parti des onze grandes écoles de magie dans le monde.

- Bonjour à tous, je suis votre nouveau professeur. Professeur Oakley Hopper.

D'un geste précis avec sa baguette, il fit léviter la craie pour inscire son nom en blanc sur le tableau noir. Au moins, il n'y aurait pas de faute d'orthographe à l'avenir.

- Je vais vous parler un peu de mon parcours, histoire de faire un peu plus ample connaissance et surtout que vous en sachiez plus sur moi. Je suis né à Houston, aux Etats-Unis et j'ai pratiqué ma scolarité à Ilvernomy. Je n'ai pas réellement fait d'études au delà de ça, mais j'ai pu travailler au Ministère de la Magie Américaine afin de consolider les relations sorciers-moldus. Sans surprise, j'ai vécu presque l'entièreté de ma vie avec nos semblables. Disons que je les connais plutôt bien... Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser.

Du regard sur l'ensemble de sa classe de troisième année présente, il ne remarqua qu'aucun élève ne levait la main. Oakley avait fait une revue d'histoire avant de se rendre à son premier cours, le système de points, les maisons, il avait un peu tout appris sur le tas.

- Bien, il s'agit de votre premiers cours et évidemment, je ne sais pas vraiment où vous en êtes. Mon prédécesseur ne m'a passé aucune information, nous allons commencer par quelque chose d'assez simple.

Usant encore une fois de sa baguette, le Professeur sortit alors trois objets distincts de sa sacoche. Un téléphone dernier cri, un ordinateur portable et une clé de voiture.

- Alors, j'aimerai savoir ce que sont ces objets et leur utilité au quotidien. Quelqu'un ?

Dans l'assemblée, quelques élèves semblaient lever la main. Il commençait par quelque de chose d'assez simple, néanmoins il fallait savoir que certains sorciers n'avaient jamais vécu dans le monde des moldus.

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( étude des moldus ✿ 4e et 5e années )

Rosalie bailla. Une fois, deux fois, trois fois. C’était dur, le matin, tellement dur… Le printemps commençait à porter avec lui les journées qui se rallongeaient mais devoir se réveiller aux alentours de sept heures n’en restait pas moins un moment difficile pour la jeune fille. Certes, le ciel magique au-dessus de sa tête blonde renvoyait les couleurs rosées d’une aurore déjà entamée, mais il n’empêche que ses yeux à elle restaient ostensiblement collés. Tout ça pour quoi ? Un cours censé être optionnel et qui était devenu obligatoire depuis le début de l’année. Non seulement la Gryffondor devait se lever aux aurores un mardi matin, mais c’était en plus pour une matière qu’elle n’avait jamais eu envie de suivre. Le dépit le plus total. Autant dire qu’elle n’y mettait pas beaucoup de bonne volonté, en général. Il y avait tellement d’autres choses qu’elle aurait pu faire pour occuper son temps au lieu d’aller jusqu’au septième étage — c’était si haut, en plus — comme… dormir. Rien qu’à cette idée, elle bailla derechef. Heureusement, un grand verre de jus d’orange la réconforta un petit peu, de même que le sourire de sa meilleure amie et le minois de son meilleur ami qui ne tarda pas à les rejoindre. Au moins, ils étaient ensemble dans cette épreuve que constituait un cours aussi matinal. Quoique Rosalie ne soit pas certaine qu’ils le vivent aussi mal qu’elle : ils étaient trop bons élèves pour se plaindre sérieusement des enseignements.

Après leur petit-déjeuner, le trio prit la direction du dernier étage du château, non sans soupirs pour la plus réticente des trois. Elle avait l’esprit préoccupé, depuis quelques jours : l’annonce du procès de la Directrice la perturbait. Elle avait déjà promis à Haley qu’elle l’accompagnerait et son père avait déjà signé son autorisation de sortie. C’était donc réglé. Mais une angoisse sourde qu’elle ne savait pas trop interpréter la tenaillait. Personne ne lui avait demandé de témoigner, alors elle s’abstenait d’évoquer l’idée — devoir raconter devant des juges austères et détenteurs d’un immense pouvoir, puisque c’était comme ça qu’elle se les figurait, ne la tentait pas trop, en effet — mais elle savait que sa mère n’était pas une fervente partisane de l’actuelle directrice et elle ne savait pas trop ce qu’elle penserait d’une participation active de sa fille au procès. Haley, elle, lui avait déjà dit qu’elle témoignerait contre l’ambiance pesante qui régnait dans les couloirs du château. Et Rosalie était totalement d’accord avec elle : c’était bien pour ça qu’elles avaient fait cette révolution, avec Michaela, non ? Parce que personne ne les écoutait et qu’elles voulaient pouvoir faire de la magie librement ? Mais entre devoir témoigner de son propre chef et simplement écouter les autres, il y avait un pas que son courage ne souhaitait pas du tout franchir. Alors elle retenait son souffle tous les matins, quand le courrier arrivait, espérant que sa maman n’allait pas subitement lui donner des ordres qui la placeraient sur une scène dont elle ne voulait pas. Les Strauss et les Guggenheim étaient proches, aussi bien dans les idées que dans les relations publiques qu’ils affichaient, alors si madame Strauss avait demandé à sa fille de témoigner, il n’était pas impossible que madame Guggenheim en fasse de même. Et pour plaire à sa mère, Rosalie était prête à beaucoup.

Dans la salle de classe, un tout nouveau professeur les attendait. Rosalie donna un coup de coude à Haley en détaillant l’enseignant et partagea un regard tout à fait entendu avec sa meilleure amie. Les cours d’études des moldus devenaient subitement un peu plus intéressants. C’était bien le professeur le plus ça-non de tout Poudlard, ça, il y avait pas photo. Monsieur Armitage restait son adulte préféré, évidemment, le meilleur de tous, le plus gentil, et il était même super mignon, c’était sûr qu’il devait avoir plein de prétendantes, mais le professeur… dont elle ne savait même pas son nom — pourtant quelqu’un avait déjà bien dû le dire puisqu'il avait été présenté dans la Grande Salle, mais elle n’écoutait probablement que d’une oreille… — atteignait le haut du classement. Comme à leur habitude, la Poufsouffle, le Serpentard et la Gryffondor prirent place sur un banc, tous les trois. « T’as un parchemin pour moi ? » demanda la blonde à son meilleur ami, constatant qu’elle avait oublié les siens dans son dortoir quand elle avait fait son sac à la va vite, ce matin — par contre, les bonbons, ça, aucun risque qu’elle oublie. Elle lui adressa un grand sourire quand il lui retourna un regard blasé et s’empara de la feuille qu’il lui tendait. L’enseignant se présenta, la classe lui retourna un bonjour à l’unisson et puis il expliqua venir des Etats-Unis — d’où l’accent ! — et qu’il avait vécu toute sa vie avec des moldus. Bon, pour une professeur qui enseignait leurs us et coutumes, c’était mieux quand même. Il commença ensuite en dévoilant quelques objets et en interrogeant sa classe sur leurs fonctions.

Toute la famille de Rosalie était sorcière, aussi bien du côté maternel que paternel, mais ils vivaient depuis toujours — du moins, d’aussi loin qu’elle se souvienne — dans des villages moldus. Alors les voitures et tout le tintouin, elle connaissait bien. Encore plus depuis que son papa était amoureux de Mason : il avait apporté avec lui une télé et d’autres objets super pratiques et la Gryffondor avait même eu un téléphone portable, il y a quelques Noël de cela. Sa tante Margaret était une cracmol, et comme elle était mariée à un moldu, c’était une culture dans laquelle la jeune fille baignait depuis sa plus tendre enfance. Autant dire que, même si elle n’utilisait pas d’ordinateur portable au quotidien, et quand bien même son téléphone ne fonctionnait pas à Poudlard, elle savait à quoi ça servait. Alors elle leva la main et désigna le téléphone du bout d’un index tendu. « Ça c’est un téléphone portable. Ça permet d’envoyer des messages, un peu comme des hiboux sauf qu’il n’y a pas besoin de hiboux, à quelqu’un, ou alors de l’appeler, même s’il est à l’autre bout du monde. Ça se fait, genre, instantanément : on entend une petite musique et hop, la voix de l’autre. C’est super pratique pour communiquer et tout le monde en a un. » Bon, après, comment ça fonctionnait de manière technique, elle était bien incapable de le dire, elle savait juste qu’elle pouvait envoyer un SMS à ses copines de l’île et les retrouver dans la minute au petit village où ses grands-parents avaient leur salon-de-thé.

( Pando )

Premier cours

Maxton entra dans la salle de cours une seconde avant que le cours ne commence. L’effort de la ponctualité était à sa portée pour tous les cours, sauf celui-là. A vrai dire, jusqu’au dernier moment, il avait envisagé de ne pas s’y présenter. C’était son dilemme habituel s’agissant du cours d’étude des moldus. La matière, désormais obligatoire, était un affront permanent fait à sa famille et à son éducation. Mais à chaque fois, il se rappelait que depuis le mois de décembre, il n’avait qu’une seule mission : celle de ne pas faire de vague. Il obéissait donc. A contrecoeur, la mort dans l’âme, mais il obéissait. Il s’assit dans l’un des coins de la salle, contre l’un des murs et enteprit de détailler l’homme qui se trouvait à la place de leur professeur. Manifestement, ils allaient devoir subir un énième changement dans l’équipe enseignante. L’homme en face d’eux se présenta comme le professeur Hopper et déjà une partie de la gente féminine parut trouver un intérêt fort renouvelé dans cette affreuse matière. Maxton s’empêcha à grand peine de lever les yeux au ciel. Tout cela était décidément pathétique.

Maxton se désintéressa rapidement du discours de leur professeur – puisque ce dernier avait décidé de leur détailler son ennuyeuse petite vie - pour se contenter de contempler les fissures qui défiguraient le mur de pierre à sa gauche, pour tenter d’y déceler des images qui n’existaient que dans son esprit. C’était sa façon d’étouffer la voix de son professeur jusqu’à ce qu’elle ne devienne plus qu’un filet de voix, comme un léger bourdonnement qu’il était bien simple d’ignorer. Leur directrice pouvait bien les contraindre à suivre ces stupides cours, cela ne signifiait pas qu’il était obligé de s’y intéresser. Sa stratégie était d’être présent physiquement, mais de profiter de ces deux heures perdues pour songer à tout autre chose.

Leur professeur cessa enfin de parler et fit apparaître des objets devant lui. Maxton daigna y jeter un coup d’œil avant de repartir dans sa rêverie. Peu importait leur utilité dans le monde moldu, ici rien ne pouvait fonctionner et dans la plupart des villages abritant un grand nombre de sorciers, la technologie dysfonctionnait sérieusement. A quoi bon donc s’acharner à apprendre le nom d’objets dont ils ne se serviraient jamais ? Une fille de quatrième année s’empressa de lever la main pour répondre à l’une des questions et il roula des yeux. Bêcheuse. Il marmonna avec agacement

- Comme rien ne peut fonctionner dès que l’endroit est saturé de magie, c’est tellement pratique que ça n’est d’aucune utilité.

Il regarda ostensiblement l’heure pour s’avoir combien de temps s’était écoulé avant de constater avec désespoir qu’il n’avait subi qu’une petite quinzaine de minutes. Décidément, s’il avait été possible de mourir d’ennui, il aurait certainement trépassé dans la seconde. Mais pourquoi diable est ce que sa directrice s’entêtait à leur enseigner cette matière ? Soit les élèves avaient assez vécu avec des moldus pour ne pas en avoir besoin, soit ils n’avaient aucune envie de les côtoyer.

lumos maxima

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Lorsqu’elle avait vérifié son emploi du temps la veille au soir pour connaître le cours qui allait entamer sa journée du lendemain, Willow su que ce serait un jour particulièrement fastidieux. Elle avait vécu 11 ans avec les moldus. Que pouvait-elle bien apprendre de plus ?

Le sentiment qu’elle éprouvait vis-à-vis de cette matière allait même au-delà du désintérêt le plus total. Selon elle, imposer un tel cours à des personnes persuadées d’appartenir à une caste supérieure n’arrangerait en rien leur aversion pour les moldus et les sorciers nés-moldus. C’était même pire. Cela ne faisait qu’exacerber leur mépris.
La démarche partait d’un bon sentiment, du moins elle l’espérait. Pourtant, à chacun des cours, elle avait l’impression d’être une pauvre victime qu’il fallait protéger en « éduquant » les pauvres petits sorciers sang-purs incultes. Et elle détestait ça.
Ce fut donc avec amertume qu’elle prépara ses affaires pour le lendemain.

Sans surprise, le réveil ne fut pas des plus plaisants. Lorsque l’absence de motivation vous noue l’estomac dès le matin, vous engourdie les membres et vous hurle de rester au lit, il est bien difficile de ne pas y succomber. C’était exactement l’état contre lequel la jeune sorcière dût se battre dès l’ouverture de ses paupières.
Le cerveau dans le brouillard, gravissant avec peine les 7 étages, elle parvint devant la porte de la salle de cours en se demandant encore si elle ne ferait pas mieux de rebrousser chemin et se recoucher. Le conflit faisait rage dans son esprit lorsque l’adolescente se fit violence et se décida à entrer.
Un certain nombre d’élèves étaient déjà présents dans la pièce mais elle n’y prêta guère d’attention. Peu sociable en temps normal, elle était également irritable ce jour-là, et préférait donc s’installer dans un coin au fond pour se faire oublier.

Willow ne prit la peine de lever le regard qu’au moment où la voix de leur professeur lui parvint. Sa main gauche soutenant son visage, elle peinait à garder les yeux ouverts mais nota tout de même qu’il n’était clairement pas désagréable à regarder.
*Au moins un point positif* se dit-elle furtivement, avant de s’indigner contre sa propre futilité. Comme si elle était du genre à reluquer ses professeurs…
Elle finit tout de même par admettre que cela lui faisait au moins une bonne raison de s’être levée ce matin.

Les présentations en bonnes et dues formes terminées, il questionna l’assemblée sur la nature et l’utilité des objets déposés sur son bureau. L’ennui reprit de plus belle…
Willow s’était toujours demandée les raisons de cet engouement pour les téléphones. Il y avait tellement d’autres choses plus surprenantes et intéressantes utilisées dans le milieu non magique… M’enfin. Elle laissa une autre élève répondre en espérant que le temps passe rapidement lorsqu’une troisième voix bien désagréable lui fit relever le menton.
Le ton condescendant utilisé ne lui plu guère, et sans avoir pris la peine de noter qui avait proféré ces dernières paroles, elle rétorqua avec acidité :

« Tout aussi utile que ta remarque ».

Elle qui souhaitait qu’on l’oublie pour végéter en paix, c’était raté.

Son attention se reporta ensuite vers le professeur. Quitte à s’être manifestée, autant continuer. Levant la main pour répondre également à sa question, elle désigna la clé de voiture.

« Vu la forme de la clé, ce doit être une clé de voiture. Elle s’utilise pour ouvrir et faire fonctionner un véhicule qu'on appelle une voiture. La voiture permet d’amener une ou plusieurs personnes d’un point A à un point B en utilisant un système motorisé. Le véhicule est dirigé par un conducteur à l’aide de plusieurs commandes comme le volant, le levier de vitesses et les pédales. C’est sans doute, après le téléphone, l’objet le plus répandu chez les moldus. Visuellement, ça peut s’apparenter à une calèche mais sans besoin d’animal pour la faire avancer. »

Lorsqu’elle se tut, Willow remercia intérieurement son précepteur, Georges, pour ses cours de physiques aussi passionnants que diversifiés. Tout en lui expliquant les forces il lui avait appris le fonctionnement d’un moteur.

Étude des moldus

Premier cours

LEtude des moldus, cours obligatoire : c’était le malheureux intitulé qui donnait à cet enseignement l’air d’être une véritable déclaration de guerre envers les sangs purs. Hayden n’était pas spécialement pressé de s’y rendre, mais il appréciait cependant les disciplines dont il maîtrisait un peu le sujet. Il pénétra dans la pièce en réalisant que le décor avait changé, et qu’un nouvel enseignant prenait la relève du professeur Wolffhart. Cette nouvelle faisait son petit effet, au vu des nombreux regards qu’échangeaient ses camarades entre eux… Naturellement, il se dirigea vers Michaela, qui constituait un de ses principaux repères dans cette classe, et qu'il salua avec un sourire discret. Leurs échanges de mots en plein cours se faisaient de moins en moins discrets, au moins il pourrait s’adresser à elle directement sans avoir à faire passer un morceau de parchemin pour faire passer l’heure… Il s’efforça d’ignorer les messes basses des sangs-purs, qui semblaient se plaindre à voix basse avant même que Mr. Hopper n’ait commencé ; les chuchotements agacés lui rappelaient que l’espoir de voir une passerelle se construire entre moldus et sorciers donnait l’air d’être vain. Sortant son manuel, puis un carnet où se mêlaient prises de notes et griffonnages maladroits, il observa le professeur qui remplaçait Mr. Wolffhart se présenter contre leur nouvel enseignant… C’était un homme de grande carrure, émanant de lui un certain charisme, à la démarche sûre et au discours sympathique. Hayden attrapa sa plume dès que la craie lévita vers le tableau, afin de ne louper aucune information : c’était qu’il avait un sacré parcours, monsieur belle-gueule… « Ça va, moi aussi j’ai vécu avec des moldus toute ma vie et je me la raconte pas. » plaisanta-t-il à voix basse à l’oreille de Michaela. A vrai dire, il évitait même plutôt, lorsqu’on voyait les levées de boucliers chez les sangs purs dès lors qu’un des leurs avait le malheur de revendiquer trop fort ses origines… Il songea à nouveau mot que lui avait fait parvenir cette "S.", se demandant si au fond, elle n’avait pas un peu raison. Pour autant, il restait intimement convaincu que cette idée de rendre essentiels les cours d’étude des moldus n’était pas une si mauvaise idée… Pour enfin les accepter, il fallait bien que les enfants de sorciers apprennent à découvrir qui ils étaient !

Le professeur déposa sur son bureau trois petits objects aisément reconnaissables, puisque son père les utilisait couramment. Rosalie possédait déjà son propre téléphone, tandis que pour sa part il n’avait pas trouvé d’intérêt à en commander un ; il n’avait pas franchement beaucoup d’amis à contacter en dehors de l’école… Ce fut d’ailleurs sa chère belle-soeur qui n’hésita pas à prendre la parole, et une fille de cinquième qu’il ne connaissait que de vue prit la suite. Pour une fois qu’il était certain de connaître la réponse sans prendre le risque de se tromper, il se hâta de lever le bras… « Le dernier, c’est un ordinateur portable. C’est un peu compliqué à expliquer… c’est un genre de centre de commandes électronique, avec lequel un peu interagir via un clavier et un écran. Avec, on peut accéder un réseau mondial des moldus ; on peut s’en servir pour aller sur Twitter, lancer des recherches, sur internet, ou ce genre de trucs… » Un coup d’oeil au reste de la classe lui permit de se rendre compte qu’il s’embourbait ; la plupart des nés-moldus donnaient l’air de décrocher, tandis que les enfants de sorcier semblaient peiner à comprendre l’intérêt d’une telle machine. « C’est super utile, en vrai, mais dans l’ensemble, l’informatique, c’est vraiment, vraiment compliqué… » lâcha-t-il, s’avouant vaincu au milieu de ses explications balbutiantes. Il prit finalement le parti de lâcher l’affaire, esquissant une moue désappointée, et fit mine de se replonger dans son manuel. A nouveau, il se ridiculisait devant la vraie Haley... Ses doigts pianotèrent nerveusement sur la table, et dès lors que le professeur reprit la parole, il se tourna vers sa voisine de table : « Sur une échelle de 1 à 10, j’ai été nul à quel point ? » glissa-t-il à l’oreille de Michaela, l’air contrit. Décidément, cette heure s'annonçait bien longue...

@Michaela O'Delee

rainmaker

Étude des moldus.
‟ 4e et 5e années „

Un regard – pour le moins superflu – sur son emploi du temps lui confirma la mauvaise nouvelle du jour : le cours d’étude des moldus. Chaque mardi matin, ses yeux regardaient avec un certain dépit ce morceau de parchemin qu’on lui avait distribué en début d’année, espérant que, comme par magie, cet horaire viendrait à disparaître. Mais toutes les semaines, la même déception l’imprégnait alors qu’elle constatait que cet emploi du temps, qu’elle connaissait par cœur depuis le temps, ne daignait pas changer. Une heure, ça n’était pourtant pas énorme, mais c’était déjà trop. En une heure, elle aurait pu avancer son devoir de potions, s’entraîner sur un sortilège ou réviser ses runes. Mais au lieu de ça, on lui imposait d’apprendre l’utilisation de l’électricité dans le monde moldu. Comme si elle en avait besoin. Certes, elle n’avait pas été éduqué dans un milieu particulièrement proche de leurs pairs dénués de pouvoir, mais elle vivait dans une ville qui en était remplis et avait donc, à maintes reprises, pu voir leurs créations et leur mode de vie. Alors, l’on aurait pu annoncer à Haley qu’elle allait avoir des heures d’étude des runes ou de potions supplémentaires sans qu’elle ne s’en plaigne ; bien au contraire, elle aurait trouvé cette annonce sinon réjouissante, au moins des plus intéressante. Mais l’étude des moldus ne t’intéressait pas le moins du monde et elle se montra donc d’une humeur moins engageante que d’accoutumée lorsqu’elle rejoignit ses deux meilleurs amis à la table des gryffondors.

Le plus dur restait encore de devoir gravir les sept étages pour se rendre à ce cours qu’elle n’avait jamais désiré avoir. Si elle arborait un visage moins morose que celui de Rosalie – qui semblait presque monter à l’échafaud – elle n’était sans doute pas aussi enjouée qu’elle pouvait l’air en temps normal. Sûrement que les circonstances actuelles ne l’aidaient pas à se montrer plus joyeuse ; les cours d’étude des moldus lui rappelaient inexorablement l’échéance que représentait le procès de la directrice de l’école. Un procès auquel elle ne pouvait échapper, ses parents ayant beaucoup insistés pour qu’elle y aille et d’ailleurs, elle-même ne souhaitait pas louper une telle occasion de participer à un évènement si important dans l’histoire sorcière britannique ! Mais tout de même, elle était anxieuse – comme souvent lorsque sa routine était affectée – et les instructions de sa mère concernant le procès ne cessaient de tourner en boucle dans son esprit sans qu’elles ne fassent réellement sens.

Ces idées occupèrent son esprit jusqu’à la salle de classe, tant et si bien qu’elle n’aurait pas remarqué le nouveau professeur avant un certain temps si le coude de Rosalie ne s’était pas logé dans son bas ventre. Intrigué par la réaction de sa meilleure amie, elle releva les yeux vers un enseignant tout de même bien plus charmant que le précédent ou que le vieillard des cachots. À défaut de les instruire sur un sujet intéressant, au moins était-il un intéressant sujet à reluquer. L’homme se présenta... un peu, beaucoup. Trop pour la jeune poufsouffle qui n’aimait pas perdre de temps en circonvolutions inutiles. Enfin, lorsque fut venu le moment de rentrer dans le vif du sujet, il fit apparaître trois objets moldus. Une fois n’était pas coutume, elle n’était pas celle qui levait prestement la main pour répondre aux questions du professeur, ce rôle étant endossé par l’écossaise. Une réponse efficace et complète, presque trop. « Ça a l’air sympa ce bidule. Ça laisse pas des fientes partout, comme les hiboux. » souffla-t-elle à son amie, visiblement si au fait des « téléphones portables ». À bien y réfléchir, elle avait déjà aperçu quelques moldus qui tenaient des objets similaires dans la main. Le reste, en revanche, la laissait plus dubitative ; pour aller d’un point A à un point B, la cheminette ou le transplanage étaient des procédés tout de même très pratiques. Quant au dernier objet, elle n’était pas certaine d’avoir compris toutes les explications d’Hayden. « Professeur ? » fit-elle en levant à son tour la main. « C’est quoi touitter ? » Elle s’était contentée de répéter le son produit par le serdaigle sans en comprendre, manifestement, le sens exact.

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Premier cours

ft. Michaela O'Delee & les participants (@Hayden W. Lynch & @Haley M. Strauss)

En soi, Michaela n’avait rien contre l’étude des moldus… elle avait même décidé de prendre le cours en option… Mais ça, c’était avant qu’on le lui impose en plus en cours obligatoire. C’était quelle genre d’arnaque, hein ? Appleton aurait très bien pu prévenir avant comme ça elle aurait pu choisir autre chose… Après, elle le reconnaissait volontiers : ça aurait pu être pire. Wolffhart était cool, comme prof. Sûrement un de ceux qu’elle préférait, avec Hatwell. Même si cette dernière devait un peu la détester depuis la révolte douteuse et les conséquences dramatiques que ça avait eu… Peu importe. Wolffhart avait fini par faire ce que tous les professeurs sensés devaient finir par faire un jour : mettre les voiles. Il avait même embarqué Maya avec lui… Elles n’avaient jamais été très copines, toutes les deux, mais elles avaient partagé la même salle de classe pendant deux ans, quand même… Ça ferait bizarre de ne plus les voir dans les couloirs… des couloirs qui vibraient désormais au rythme des informations qui fusaient sur son successeur. Toutes les filles semblaient d’accord pour dire que c’était le professeur le plus canon de l’école… et il fallait bien reconnaître que c’était vrai. Assise dans le milieu de la classe, près de la fenêtre, la rouquine n’arrivait pas à savoir s’il était « trop » beau ou si à la limite ça passait. Il lui faisait penser un peu à Killian, en réalité. Tout lisse, tout parfait, là… Mais quand même, il était beau. Pour un peu que ce soit un bon prof, ça pourrait presque devenir l’un de ses cours préférés. Elle n’eut pas le temps de s’interroger davantage sur le sujet ni même de finir de sortir ses affaires qu’Hayden s’installait à côté d’elle. Elle l’accueillit d’un sourire immense et poussa un peu son bazar pour qu’il ait bien la moitié de leur table. Malheureusement, leur nouveau professeur n’eut qu’à ouvrir la bouche pour la convaincre qu’elle garderait son ordre de préférence des cours et que celui-ci remonterait pas.

— Ça va, moi aussi j’ai vécu avec des moldus toute ma vie et je me la raconte pas.
— Non mais grave… Pique sa place, je suis sûre que t’as la même légitimité que lui à être là, souffla-t-elle alors qu’elle coinçait le capuchon de son stylo plume sur le manche de celui-ci.

C’était bizarre un professeur qui n’avait jamais fait d’études ou quoi, non ? Elle disait pas que ça voulait dire qu’il était nul ou quoi mais… quand même. Si son seul truc de ouf c’était d’avoir vécu avec des moldus, et bah tout le monde ou presque pouvait prétendre au poste ! Bon, d’accord, il y avait le Ministère mais si ça se trouvait, il avait fait des cafés et des photocopies toute sa vie, qui savait ? Et puis il n’avait même pas fait l’effort de se renseigner sur où ils en étaient. Il avait l’air d’être un peu venu en touriste quand même… C’était dommage ! Il aurait pu être tellement parfait… Elle décida qu’être mignon ne suffisait pas à faire de lui un bon professeur mais ça donnerait au moins envie de venir sans traîner des pieds… et ce trop d’heures par semaine puisqu’elle l’aurait le double des autres. Elle n’avait aucun mal à s’imaginer rêvasser, les yeux rivés sur son joli minois, en attendant que le temps passe sans trop écouter ce qu’il avait à raconter. Finalement le cours débuta et elle hésita à lever les yeux au ciel. Relation moldues/sorcières = voiture/balai, téléphone/hibou, ordinateur/grimoire ou un machin comme ça ? Les clichés… Elle se renfrogna un peu. Avec tout ce qu’on entendait sur Appleton, il y avait de quoi faire des cours de malade ! Il aurait pu mettre les pieds dans le plat tout de suite ! Ou alors il avait peur pour sa place…? Elle avait le droit de virer un professeur parce qu’il disait un truc qui lui plaisait pas…? Elle avait eu le droit de confisquer les baguettes de tout le monde alors que plein de gens avaient rien fait, alors sûrement qu’elle pouvait virer ses profs comme elle voulait. Les pauvres… Rosalie leva la main presque aussitôt pour donner une première réponse. La Gryffondor fit l’effort de prendre quelques notes. Elle n’avait pas un téléphone aussi bien que celui-ci, chez elle, c’était un modèle tout vieux qui avait appartenu à son père mais pour l’utilité qu’elle en avait — prendre des photos et envoyer des snaps pourris à ses copains — c’était largement suffisant. Maxton râla dans son coin, elle ne parvint pas à attendre ce qu’il disait mais elle n’avait aucun mal à croire que c’était un truc comme « blablabla moldus et sang-de-bourbes trop nazes blablabla » et il se fit rapidement remettre à sa place par une fille de Serpentard. Lilo, quelque chose comme ça. Une cinquième année. Elle remontait dans son estime, elle, même si elle ne la connaissait pas. Elle enchaîna sur les clés de voiture. Le cours allait être long s’ils faisaient l’inventaire de tous les trucs moldus qu’il y avait pas ici… Et, surprise, ce fut Hayden qui se lança pour parler de l’ordinateur. Le regard qu’elle posa sur lui était à la fois choqué et taquin. On était loin du gars qui avait du mal à aligner deux mots juste entre eux deux ! Il lui arrivait quoi ? La fin, en revanche, lui ressemblait beaucoup plus et, comme souvent, Michaela se sentit mal pour lui. Il fallait qu’il arrête un peu, il gérait !

— Sur une échelle de 1 à 10, j’ai été nul à quel point ?
— T’as pas été nul du tout ! Ça donne presque envie d’ouvrir un compte Twitter. Mais que presque, parce que ça c’est vraiment nul.

Et puis, il avait répondu à la question. Hopper avait demandé ce qui c’était et à quoi ça servait, pas comment ça fonctionnait dans les détails, cours d’informatique complet niveau expert à l’appui. Il fallait déstresser ! Haley leva la main après son intervention pour demander plus d’informations sur ledit Twitter. Le regard de la rouquine se posa sur son camarade avec insistance en mode « bah allez, continue » mais elle abandonna avant d’avoir eu gain de cause et leva la main en même temps que les yeux au ciel.

— C’est un réseau social sur lequel t’envoies des mini messages sur tout et n'importe. C’est un peu comme si tu punaisais un mot sur le panneau d’affichage, tout le monde peut le voir et y répondre. Sauf que c'est sur internet.

C’était très — très — résumé et très — très — schématisé mais bon ça aurait au moins le mérite de lui donner une idée sans rentrer dans des détails qui seraient trop bizarres à transposer dans la vie qu’ils avaient ici…

code by bat'phanie

Premier cours de... quoi déjà ?Zzzzzz...Jade déposa négligemment ses affaires sur son pupitre, une moue désappointée clairement lisible sur son visage tandis qu’elle s’effondrait malheureusement sur ses coudes. Quelle tristesse que d’être obligée de subir un énième cours d’étude des moldus inutile alors qu’il faisait si beau dehors ! Avec un temps pareil, elle aurait pu s’entraîner à la réalisation des plus grandes figures, afin d’être certaine d’épater de potentiels recruteurs. Quand elle serait en sixième année, elle comptait bien attirer l’attention du capitaine des Frelons de Wimbourne, et d’obtenir une promesse de contrat pour la fin de ses études… De ce fait, elle n’avait pas de temps à perdre à moisir au fond d’une salle de classe, pour apprendre des us et coutumes qui ne l’intéressaient pas spécialement. Elle comptait un certain nombre de nés-moldus parmi ses amis et les adorait, mais de là à perdre plusieurs heures hebdomadaires pour apprendre comment ils conduisaient une locomotive… Avec un regard empreint de lassitude jeté dans la direction de Misha, tandis qu’elle faisait mine de se pendre, mimant ainsi une lente agonie, elle se tourna finalement en direction du nouvel enseignant. Alors certes, il était franchement beau gosse… Avec un visage loin d’être désagréable à regarder, et un physique de rêve, aucune chance pour qu’elle le loupe dans un couloir. Mais de là à rendre son cours intéressant… La barbe ! La vision des trois objets qu’il déposa l’acheva finalement. Elle-même était capable de répondre, ça faisait bien des mois qu’elle réclamait à sa mère un meilleur téléphone, avec des meilleures applications et un plus gros écran, puisque le sien datait au moins des années 2023… La bande d’intellos des quatrièmes se hâta de répondre, et Willow qu’elle avait croisé au bal de Noël compléta la réponse. Sans se préoccuper un seul instant de ce qu’ils pouvaient dire, Jade se retourna juste derrière elle, tentant de capter le regard de son partenaire de crime… « Blaze » appela-t-elle silencieusement, entrouvrant simplement les lèvres, comme si elle espérait qu’il puisse lire dessus. Sans succès visiblement… « Pssst, Blaze » tenta-t-elle à nouveau, ne sachant trop si le son de sa voix portait suffisamment fort pour qu’il l’entende. Alors, elle froissa un morceau de parchemin vierge, et l’envoya discrètement dans sa direction, espérant que cela suffirait à l’attirer. Bingo, il se retourna vers elle ! Attendant que Hopper soit occupé ailleurs, elle lui glissa finalement : « Il a pas eu son baptême de bienvenue, celui-là. Ça serait pas le moment de l’initier à l’art des origamis ? » Certes, Wolffhart avait déjà fait les frais de cette petite blague… Mais après tout, ils venaient de récupérer leurs baguettes, et ça valait le coup de voir comment ce nouvel enseignant réagirait. Une petite provocation donnerait déjà le ton et l’ambiance, pour lui souhaiter officiellement la bienvenue à Poudlard !

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Murphy's law

by Wiise

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Les réponses fusaient de partout, mais Oakley suivait chaque paroles des élèves présents pour son cours. La salle de classe était évidemment bondée, le cours étant devenu obligatoire. Il possédait un trombinoscope, magique forcément, comportant la photo des élèves présents avec leur identité, classé par année et maison. Ainsi, le professeur Hopper pouvait mettre un nom sur les têtes des élèves inconnus qui peuplaient la salle.

Les réponses étaient toutes correctes, il saluait l'effort bien qu'il se rendait aussi compte que certains n'étaient pas là par plaisir. Il n'était pas sûr que rendre ce cours obligatoire soit une bonne chose, certains vouaient une haine importante envers les moldus, mais il était difficile pour le trentenaire de mettre une raison dessus. Le passé était le passé, selon lui.

- Exactement, Twitter est un célèbre réseau social pour les moldus, que l'on peut assimiler à notre panneau d'affichage. Il y a également beaucoup de réseaux, tels que Facebook, Tik Tok, ou bien Snapchat. Comme l'indique leurs type, il s'agit de plateformes permettant de partager, communiquer. Nous travaillerons sur ce sujet là, un peu plus tard.

Il s'avança jusqu'à Maxton Sherwin, le regarda et soupira. Il n'avait pas tort, les objets moldus qu'il avait présenté n'étaient clairement d'aucune utilité là où ils étaient. Néanmoins...

- Effectivement, Monsieur... Sherwin. Là où nous sommes, ils ne sont d'aucune utilité, cependant je doute que vous passerez votre vie entière à Poudlard. De plus, les endroits où la magie y est saturée ne sont guères pléthores.

Oakley laissa un léger silence, avant de reprendre, tout en se dirigeant vers son bureau. De sa baguette, il inscrivit quelques mots sous son identité. Sport et Loisirs. Il suivait le programme à la lettre, avait pris conscience du niveau de ses élèves avec cette introduction.

Après avoir inscrit ces quelques mots sur le tableau noir, il put se retourner vers ses élèves.

- Le programme consiste à en apprendre plus sur les moldus. Je sais bien que nombre d'entre vous ne souhaitent pas être ici, mais vous n'avez, malheureusement, pas le choix. Si vous ne voulez pas y participer, libre à vous, mais cela jouera probablement sur vos notes lors des examens, je vous demande juste de garder vos remarques pour vous.

Il jeta de nouveau son regard sur Maxton avant de regarder l'assembler.

- Nous allons donc travailler sur les sports et les loisirs des moldus. Britanniques, puisque nous y sommes. Pouvez-vous me dire les sports britanniques les plus populaire et en quoi ils consistent, si vous le savez ?

A nouveau, il attendit les réponses des élèves.

Premier cours

Son marmonnement n'avait certes pas vocation à être discret vu qu'il se fichait éperdument de perturber un cours d'études des moldus, mais il n'avait pas réalisé à quel point le reste du monde s'ennuyait assez pour s'en offusquer. C'était bien à ses yeux une nouvelle preuve que ce cours n'intéressait strictement personne. Comment cela aurait-il pu être le cas ? Les nés moldus n'avaient aucun besoin qu'on leur explique leur quotidien, idem pour les sangs mêlés et les sangs purs n'avaient aucun intérêt à se consacrer à cette matière. Pourquoi diable auraient-ils voulu régresser ?

Une fille aux cheveux roses l'apostropha en lui indiquant que sa remarque était inutile et il la détailla du regard avec un mélange de dédain et de mépris non dissimulé. Ses cheveux roses étaient a minima une insulte au bon goût et les connaissances qu'elle manifestait sur le monde moldu lui apprenait qu'elle avait sans doute grandi dans ce monde. Elle n'avait donc aucune raison de retenir son attention puisque son sang était finalement aussi pourri que ce cours était désespérant. Il envisagea vaguement de répliquer, avant de considérer que l'indifférence était le plus souverain des mépris. Elle ne valait ni son temps, ni ses paroles. Il détourna donc les yeux, feignant littéralement qu'elle n'existait pas, puisque c'était sensiblement la valeur qu'il lui accordait.

Comme un malheur n'arrivait jamais seul, son professeur décida aussi de s'intéresser à son cas et il faillit en gémir de dépit. Mais qu'on le laisse en paix, il avait énoncé l'évidence, il ne voyait pas pourquoi avait décidé d'en faire tout un plat. Il se contenta d'arquer un sourcil sceptique quand son professeur lui indiqua que tous les lieux n'étaient pas saturés de magie. c'était un fait, effectivement, mais dans son esprit, tous les lieux dignes d'intérêt l'étaient. Il se contenta donc d'un léger haussement d'épaules pour indiquer à son professeur qu'il n'interviendrait plus. Il n'allait pas prendre le risque d'écoper d'une retenue pour un cours qui était déjà une forme de captivité en soi. Néanmoins, il ne comprenait pas là non plus la stratégie pédagogique de son interlocuteur. Sa remarque était juste quoi que boudeuse, mais il ne risquait pas de l'intéresser en lui intimant de museler tous ses propos. Cependant et par une obéissance volontairement poussée à l'extrême et vidée de son sens, il se promit qu'il ne décrocherait plus un seul mot de tout le cours. Cela serait reposant pour lui, reposant pour son professeur, mais cela promettait également un long moment de solitude si celui-ci se décidait à l'interroger.

Puis il enchaîna sur les sports moldus et Maxton se décida à observer l'extérieur - il finirait bien par s'y produire quelque chose de plus palpitant - plutôt que d'écouter. Passer deux heures à parler de moldus qui courraient bêtement après une balle, c'était pathétique, mais c'était en adéquation avec la déchéance de cette école.

lumos maxima

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	Cours d'étude des moldus
	Ft. @Haley M. Strauss @Rosalie Dawley-Guggenheim
Un énorme bâillement à peine retenu s’échappa de ma bouche quand j’atteignais la Grande Salle pour le petit-déjeuner. D’habitude, j’arrivais sans problème à me lever tôt le matin, et être en forme pour la journée, mais pas aujourd’hui. En plus du peu de motivation que j’avais envers un cours qui ne m’apporterait pas grand-chose en termes de connaissances, il avait fallu que je fasse une insomnie. Ma théorie était que j’avais respiré quelque chose qu’il ne fallait pas dans le cours de potions de la veille, mais en tout cas, impossible de fermer l’œil de la nuit. Ce qui me promettait une journée très, très longue. Et en plus, ce cours se déroulait au septième étage. Tant de marches à gravir pour apprendre ce que je connaissais déjà par ma mère qui était elle-même une moldue. A la table, je rejoins Rosalie et Haley, espérant que l’entrain habituel de la Gryffondor me réveillerait un peu, mais c’était sans compter son désamour pour les cours du matin, surtout quand il s’agissait de l’étude des moldus. Moi qui espérais son énergie communicative, ce furent plutôt ses bâillements qui se reflétaient sur moi. Une fois le repas terminé, je les suivais, traînant un peu le pied derrière, vers la salle de cours. Arrivés à la salle, un nouveau professeur nous accueillit, et bien que ce soit un évènement, en général, de voir un nouvel adulte, ma tête dodelinant ne me permettait pas de m’en préoccuper. Si ça ne tenait qu’à moi, je retournerais me coucher, et heureusement que je n’avais pas l’heure optionnelle qui suivait celle-là. Je pourrai me reposer un peu, en espérant ne pas m’assoupir tout de suite. A côté de moi, j’entendais vaguement Rosalie et Haley qui jaugeaient le physique du professeur avant que l’on s’installe enfin à un banc. Ces marches avaient été un enfer, m’asseoir était la meilleure chose. Les bras croisés sur le bureau, je m’affalais, enfouissant ma tête le temps que le cours commence. Je fus rapidement tiré de mon semi-repos par Rosalie qui me demandait un parchemin. Même avec ma fatigue, heureusement, j’avais rempli mon sac comme il fallait, et sans bouger le reste de mon corps, j’envoyais un bras chercher son bonheur. « Tiens. » lui lançais-je mollement. Le professeur commença son cours et je me relevais tant bien que mal pour m’appuyer sur le dossier. Même si le contenu de son cours n’allait pas me demander une énorme concentration, je ne voulais pas non plus faire mauvaise impression dès son premier cours. Le temps qu’il se présentent, je luttais contre mes paupières pour qu’elles ne se referment pas. Son parcours m’importait presque moins que son cours. Il nous présenta ensuite trois objets que j’avais vu ma mère maintes fois utiliser. Je laissais qui voudrait répondre à ma place, mais sourit à la réflexion de Haley sur les avantages des téléphones sur les hiboux. Celle-ci semblait plus intéressée par ce qu’il se disait, et commença un échange avec Hayden et Michaela. Le professeur surenchérit, avant de souligner qu’on devait garder nos remarques, pour ceux qui étaient vraiment réfractaires à ce cours. « T’inquiètes, aujourd’hui j’vais les garder… » marmonnais-je à voix si basse que je n’étais même pas sûr que les filles l’aient entendu. Avant de passer à la rubrique sport. Ca, pour le coup, même mon père s’était passionné pour certains matches qu’on voyait à la télévision. Mais plutôt que de me remémorer des souvenirs, me voilà en train de sérieusement partir, mes yeux se refermant finalement, et ma tête se penchant inéluctablement du côté de Haley, menaçant d’une chute imminente…

Code by Joy

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( étude des moldus ✿ 4e et 5e années )

Assise, comme à son habitude, entre Artemis et Haley, la Gryffondor demanda un parchemin au premier avant de donner un léger coup de coude à la deuxième : un nouveau professeur, c’était toujours un événement, surtout quand celui-ci était un peu plus mignon — carrément, même — que la moyenne. Il débuta sans trop attendre son cours, forçant Rosalie à cligner des yeux pour en chasser les dernières brumes de sommeil. Il était trop tôt pour ces histoires, c’était une certitude, mais le fait que le sujet ne lui soit pas totalement inconnu et que le professeur soit agréable à regarder aida sûrement à ce qu’elle choisisse de s’impliquer plutôt que de rêvasser jusqu’à ce sommeil s’ensuive. La blonde leva donc la main, reconnaissant les objets que l’enseignant venait de disposer, tâchant d’expliquer comment fonctionnait un téléphone portable. C’était aussi simple que compliqué, en réalité, parce qu’elle n’avait absolument aucune idée de la technologie précise derrière tout ça — c’était une histoire d’ondes et d’électricité, quelque chose dans ce genre là qui était bien au-dessus de ses compétences en la matière — mais qu’il n’y avait rien de plus évident, pour les moldus, que d’écrire un petit message bref sur un clavier tactile qui apparaître moins d’une seconde plus tard sur l’écran du destinataire. Pratique, donc. Jusqu’à ce que le grognement d’un autre élève ne souligne toute l’inutilité d’objets moldus dans un milieu où la magie les rendaient caduques. Agacée par sa remarque et enhardie par celle d’une autre fille à la chevelure trop sympa, Rosalie se retourna en direction de son camarade de maison. En plus, c’était Maxton Sherwin, le même type que Michaela avait décrit comme profondément raciste et tout et tout. « Oui bon bah ça va, on demandait pas si ça fonctionnait ici mais à quoi ça servait pour les moldus. »

Ses yeux dorés brillèrent un instant d’un mécontentement qui passa rapidement à autre chose, au moment où Haley lui soufflait que ça évitait les crottes de hiboux. « C’est clair » chuchota-t-elle sur le même ton, tandis que la fille aux cheveux roses reprenait avec l’un des autres objets pour en expliquer le fonctionnement. Une explication que la Gryffondor n’écouta pas, trop occupée à papoter avec sa meilleure amie. Tout au plus entendit-elle le mot voiture. Si son propre papa n’en avait pas, celui d’Hayden en possédait une et il arrivait même qu’elle monte dedans, des fois, pas souvent. Ça faisait beaucoup de bruit, à son sens, et puis transplaner avec un adulte ou utiliser un portoloin allait quand même bien plus vite, mais à défaut d’en avoir sous la main, c’était utile pour aller faire les courses ou pour se rendre chez ses grands-parents quand la pluie rendait les champs moins praticables. « Et puis je suis pas sûre que mes copines moldues réagiraient bien en recevant un hibou avec un bout de parchemin… elles sont trop pas habituées. » L’idée avait de quoi faire glousser. « Ça prend même des photos, j’te montrerai. Bon, elles sont pas animées, mais ça reste sympa. » Quoiqu’en dise l’autre Gryffondor et son étroitesse d’esprit, c’était pratique.

Dans la salle, le cours se poursuivait. Hayden venait de prendre la parole et était entrain d’expliquer à quoi servait le dernier objet, à savoir un ordinateur portable. Il n’avait pas tort quand il disait que c’était super compliqué : il aurait fallu un exposé entier pour comprendre tout ce qu’il était possible de faire avec un tel objet. Il arrivait à Rosalie de piquer celui de son père pour regarder des vidéos et se renseigner sur d’autres trucs dont parlaient ses copines moldues, histoire de ne pas avoir l’air trop à la ramasse non plus, mais elle aurait bien en peine d’en décrire toutes les subtilités. Twitter n’était que l’une d’entre elles et, d’ailleurs, on pouvait aussi s’y rendre via un téléphone portable… allez expliquer ça à ceux qui n’avaient jamais tenu ni l’un, ni l’autre, entre leurs mains ! Haley rebondit sur ce mot qu’elle ne connaissait pas et c’est Michaela qui lui expliqua en quoi consistait ce réseau. La Gryffondor n’en voyait pas l’intérêt, pour sa part, et puis ses copines lui parlaient plutôt de Snapchat et de Tik Tok que de Twitter, alors elle ne s’y était jamais plus intéressée que ça. À mentionner toutes ces choses, la blonde prenait conscience du gouffre qui séparait le monde sorcier et le monde moldus : les coutumes étaient trop différentes, de même que les usages, et devoir expliquer à voix haute comment fonctionnaient tel ou tel objet mettait encore plus en lumière toute leur complexité. Pfiou, c’était à en avoir mal à la tête.

Le professeur Hopper rebondit en mentionnant d’autres réseaux sociaux, dont les deux que connaissait le mieux la Gryffondor qui se sentit un peu sur la même longueur d’ondes que l’enseignant, en fin de compte, avant d’être rapidement larguée au fin fond d’un néant total. Le sport moldu, pouah, quelle plaie. Quand elle allait chez sa tante Margaret, il arrivait souvent que Tomas soit entrain de regarder la télé et de commenter les matchs de rugby en hurlant sur des gens qui ne pouvaient même pas l’entendre ou en criant victoire alors qu’il était juste resté assis sur son canapé. Rosa n’en avait jamais compris l’intérêt, aussi se renfonça-t-elle dans sa chaise, posant un regard un peu absent sur le reste de la classe, attendant que quelqu’un se dévoue pour parler. On passait un peu du coq à l’âne, dans ce cours, c’était quand même vachement décousu. Au moment où elle se faisait cette réflexion, ses yeux dorés se posèrent sur Artemis dont les paupières s’étaient refermées et dont la tête dodelinait dangereusement. « Hé » souffla l’adolescente en lui secouant discrètement la jambe pour le ramener dans le monde des vivants. « Ben qu’est-ce qu’il t’arrive ? » continua-t-elle sur le même ton quand il posa un regard endormi sur elle. Il était resté debout toute la nuit ou quoi ?

( Pando )

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étude des moldus

Partager le cours avec les cinquièmes années, ce n’était peut-être pas une bonne idée… Même si ça lui donnait l’occasion de se mettre à côté de Cameron dans un cours en plus de ne pas être très loin d’Eliana et de Charles s’ils avaient de la chance, la classe devenait plus que remplie et… bruyante. Hilary imaginait mal le cours se dérouler sereinement avec la classe des cinquièmes années avec eux. Enfin peut-être que si, en vrai ! Elle était peut-être juste mauvaise langue ! Mais la première heure, ugh, ça allait être une vraie épreuve. Hilary adorait ce cours d’étude des moldus, et elle l’adorait encore plus parce qu’il n’y avait pas grand monde ayant pris l’option, mais maintenant, il fallait attendre la deuxième heure pour que ça se libère… Souvent, ça faisait la différence. Moins de monde, plus d’air, petite pause le temps que tout le monde sorte, et un cours plus long pour elle. Franchement, ça se tenait. Hilary désespérait toujours à la première heure, mais finalement, elle ne regrettait jamais vraiment. Et puis, dès que tout le monde était parti, elle pouvait se remettre à côté d’Eliana, se rapprocher du prof quand les premiers rangs avaient été vidés et tout repartait plus calmement. C’était folklorique, c’était épuisant, mais c’était drôle aussi. Enfin, maintenant que le professeur Wolffhart n’était plus là, Hilary préférait attendre avant de se réjouir. Elle imaginait mal un professeur méchant pour une matière comme celle-ci, sûrement par habitude, mais on ne savait jamais.

Les rumeurs voulaient que le professeur soit plus qu’agréable à regarder, et Hilary comprit ce que les rumeurs avaient voulu dire en arrivant en classe, mais ce n’était pas franchement son type. Si on ne ressemblait pas à un vieux loustic prêt à partir en mer, désolée, mais vous pouviez repasser. L’ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal lui avait déjà fait plus d’effets que celui qu’elle avait en face d’elle, honnêtement. M’enfin ! Tant que le cours restait intéressant, le professeur pouvait bien être aussi vieux que le professeur de potions, franchement, ça ne ferait aucune différence pour elle ! Alors la tête blonde sortit parchemin et plume, prête à prendre en notes le cours du jour et à participer. Parce que, oui, dans ce cours, Hilary s’autorisait à participer. Plus en deuxième qu’en première heure, cependant, quand la classe était bien vidée de moitié et qu’il restait moins de gens devant qui se ridiculiser.

Le professeur commença par se présenter avec un bout de son parcours avant d’en arriver devant. C’était pas trop mal, ça changeait de tous les profs qui passaient directement aux choses sérieuses en vrai ! Et puis il leur présenta trois objets bien moldus comme il fallait : un ordinateur portable, des clés de voiture et un portable. Oh, le téléphone était clairement meilleur que celui qu’elle avait à la maison. En fait, elle avait récupéré celui de son frère quand ce dernier avait pu s’en acheter un lui-même avec l’argent de son boulot. Autant dire que, pour le peu qu’elle s’en servait, Hilary n’en avait pas besoin d’un tout récent-récent. Et puis, elle préférait donner le numéro du téléphone fixe de la maison, c’était plus simple. Son téléphone portable, à force, elle ne savait même plus où il était… Et pas possible de l’appeler : il devait être déchargé depuis le temps. Elle remettrait la main dessus si Dieu le voulait bien, et puis voilà tout hein !

Rosalie fut la première à répondre. Elle se retourna même pour faire répondre à une remarque de Maxton sur le sujet, qu’Hilly n’avait pas très bien entendue, mais vu le ton de Rosa et du professeur, cela n’avait pas dû être très d’une grande délicatesse… La tête blonde espérait avoir autant de répartie ou de courage que Rosalie, un jour. Son amie menait des révolutions - un peu dangereuse - et Hilly n’était encore qu’un simple matelot nettoyant le pont… Clairement, la Princesse s’en sortait mieux que le vil Pirate. Et ce n’était pas très glorieux. Une camarade de Cameron prit la suite pour répondre et ce fut au tour d’Hayden qui bredouillant presque autant qu’elle. Décidément ! La Gryffondor se disait vraiment qu’il faudrait qu’elle aille plus lui parler, un jour. Il avait l’air sympathique et pas méchant pour un sou… La question d’Haley la tira de ses pensées et Michaela se chargea de lui répondre. Tous les gens qu’elle connaissait et appréciait un minimum s’y connaissait un minimum en culture moldue, ça lui faisait plaisir. Le cours avançait si bien et elle avait si peu besoin de prendre des notes qu’Hilary aurait volontiers reposée sa tête sur l’épaule de Cameron pour somnoler quelques minutes, mais c’était impossible en classe.

Puis sans transition - et sans rapport avec les objets précédents -, le professeur dévoila le sujet du jour : sports et loisirs moldus. C’était assez vaste, on n’allait pas se mentir ! Alors l’adulte recentra le sujet sur les sports, pour le moment. Les sports britanniques populaires, plus exactement. « Y a le football », fit-elle en levant la main. Quand ce n’était pas la météo ou les reportages sur la pêche, c’était le football qu’on regardait le plus souvent à la maison. « C’est, euh… un peu comme le Quidditch. On a des cages, donc un peu comme les anneaux, et les deux équipes qui s’affrontent doivent mettre le ballon dans la cage adverse pour marquer des points. Ils ont juste pas de balai, alors les joueurs courent et frappent dans la balle… » Est-ce que c’était bien expliqué seulement ? Il faudrait faire un schéma pour que ce soit encore plus clair, mais pas sûr qu’Hilary ait envie de dessiner ça au tableau devant toute la classe.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Une fois tous entrés dans la salle de cours, je m’installai à ma place habituelle à côté d’Hilary. Je soupirai à mesure que les élèves s’introduisaient dans la pièce. Depuis que ce cours n’était plus optionnel, la salle de classe calme d’ordinaire était devenue l’endroit de toutes les causeries. Regrettant notre ancien professeur, je fulminai de l’intérieur en déposant non sans délicatesse mes affaires sur mon bureau. Le nouvel enseignant était déjà là et je priai pour que nous ayons affaire à un adulte sain d’esprit. Si possible, quelqu’un de compréhensif et d’intéressant sans trop en demander. Non non, je ne pensais pas au professeur Thorstein…

Alors qu’un semblant de silence s’établit, le cours démarra enfin avec une présentation du professeur Hopper. Il avait l’air assez jeune et au premier abord, plutôt convenable. Mais il était difficile de s’en faire une opinion en seulement quelques minutes. Par la suite, il nous parla de son parcours, ce que peu d’enseignants partageaient avec leurs élèves, mais je l’écoutai tout de même avec intérêt. Je ne remarquai que plus tard son accent américain alors que ce dernier déposait trois affaires sur son bureau. Trois objets de fabrication purement moldue, ce que beaucoup d’entres nous reconnaissaient sans peine. Était-ce également le cas de Judith ? Ou encore de Maxton Sherwin. D’ailleurs, tout en répondant à la question du professeur – ou pas -, il se contenta d’une remarque méprisante. Je levai les yeux au ciel : comme si des cas comme lui devaient être requis dans un cours comme celui-ci. Heureusement, ses propos ne laissèrent pas l’enseignant de marbre qui, s’avançant vers le perturbateur, ne put que soupirer devant une attitude aussi lamentable.

Je souris devant la réponse de l’enseignant face à l’imbécile de ma maison avant de prendre ma plume et de la tremper dans mon encrier. Il était vrai que face à mes connaissances sur le monde moldu et à l’évidence du sujet des réseaux sociaux, il ne me restait plus grand-chose de nouveau à écrire. Je notai uniquement « Sport et Loisirs », titre que l’enseignant prit soin de faire figurer sur le tableau. De nouveau, le nouveau professeur fit référence à la remarque de Sherwin et je me retins à peine de rire. En voilà un qui venait de figurer dans le mauvais catalogue du professeur d’Etude des Moldus. Puis, l’enseignant entra dans le vif du sujet en nous demandant si nous connaissions des sports moldus et particulièrement appréciés des Britanniques. Je me mordis la lèvre inférieure ; il y en avait tellement ! J’avais l’impression que beaucoup d’anglais regardaient principalement la télé pour le sport, certains allaient jusqu’à prendre des abonnements pour ça. Hilary me retira presque le mot de la bouche quand elle proposa le football. Premier sport mondial des moldus sans aucun doute, équivalent sans conteste du Quidditch chez nous. Hilary entreprit d’en expliquer les règles et je l’écoutai en souriant. Elle nous faisait toujours gagner des points dans ce cours. Et en Vol aussi.

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Étude des Moldus
Cours obligatoire

Premier cours d’étude des moldus depuis un moment. J’étais assez content que cela reprenne mais étant né moldu je n’avais pas vraiment besoin de suivre de manière studieuse. J’étais arrivé à l’heure et avais pris ma place habituelle. Le professeur commença son cours avec des objets que je connaissais bien. Je n’avais jamais eu de téléphone mais mes parents en avaient et ils avaient également une voiture ainsi que des ordinateurs. Pour leur travail mais aussi et surtout pour leur vie personnelle. J’avais côtoyer ses objets pendant 11 ans. Bon en revanche je ne maîtrisais pas du tout Twitter, Facebook et autres. Mes parents m’en avaient parlé un peu une fois. Mais j’étais trop jeune à ce moment là. Et ici je ne peux pas m’en servir donc je ne me suis jamais penché sur la question. Je laissais donc mes camarades répondre et je levais les yeux au ciel aux critiques que j’entendais. Ce n’était pas surprenant, le cours étant obligatoire, beaucoup ne souhaitait clairement pas être ici.

Une fois les réponses données, et elles étaient toutes très bien expliquées d’ailleurs, le Professeur Hopper enchaîna avec le sujet principal : les sports britanniques. Il y en avait tellement. Hilary commença avec le football. En effet, c’est probablement le sport le plus pratiqué, en Angleterre et dans le reste du monde probablement. Je me décidais alors à apporter ma contribution.

Il y a aussi le rugby. C’est aussi un sport que l’on pratique en équipe. Le but est de se passer le ballon de mains à mains et l’équipe adverse contre les joueurs en les plaquant au sol. Le moyen de marquer des points s’appelle un essai et il consister à déposer le ballon au sol derrière les poteaux qui forment un H. L’essai peut ensuite apporter des points supplémentaires s’il est « transformé » en tapant le ballon pour qu’il passe entre les poteaux et au dessus de la barre du H.

Le rugby faisait parti des sports que j’adorais regarder avec mon père. C’était un peu notre truc avant que j’arrive ici. Et ça l’est toujours mais je ne peux plus vraiment suivre la saison alors pendant les vacances on regarde en retard tous les match jouaient pendant mon absence. Ça nous fait de sacrés soirées en tête à tête avec des pop corn et beaucoup de jus de fruits. Je sortis de mes songes et reportais à nouveau mon attention sur le cours et écouta les réponses de mes camarades.

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Forcément, le jeune Professeur Hopper avait décidé de directement mettre les points sur les i et les barres sur les t. Il ne souhaitait pas de perturbateurs dans son cours, il ne voulait pas batailler avec les élèves et simplement leur enseigner des choses utiles qui leur servirait pour leurs examens de fins d'années. Le programme était assez complet cette année là, ils allaient pouvoir aborder le sport moldus. Autant le Quidditch était aux sorciers, autant les moldus possédaient aussi pas mal de sport plus ou moins intéressant pour le trentenaire.

Il aimait le football, bien qu'il préférait le football typiquement américain à celui plus européen. Se tournant vers ses élèves à qui il demandait de citer quelques sports moldus mais leur principe de jeu s'ils le connaissaient, Oakley fut agréablement surpris de voir que les élèves se montraient intéressés. Tout du moins ce qu'il pensait. Ainsi, une élève prit la parole en premier lieu pour parler du Football. Le sport le plus populaire au monde pour les moldus, d'après différents sondages.

- Oui, le football. Il s'agit du sport le plus populaire, se jouant à onze contre onze généralement. Mais, il peut exister différentes variantes comme le football à sept ou à cinq. Généralement, les matchs à sept se déroulent sur la moitié d'un terrain tandis que ceux à cinq se font plus majoritairement en salle. Il fit une pause avant de rapidement reprendre. Evidemment, c'est un sport qui se veut tactique, physique et aussi technique, il s'agit là d'un sport collectif.

Il hocha la tête, parlait librement comme quelqu'un de véritablement passionné par ce qu'il racontait et transmettait son savoir aux jeunes élèves sorciers. Un second élève prit alors la parole pour parler d'un second sport : le rugby. Bon, les connaissances du professeur était assez limite quant à ce sport là, mais il avait appris pour mieux transmettre le cours.

- Parfait, c'est une très bonne réponse bien détaillé. Ce sont là deux sports que les moldus adorent, néanmoins du côté britannique, il y a également d'autres sports qu'ils affectionnent particulièrement.

De sa baguette, le professeur d'Etudes des Moldus commença à écrire quelques mots sur le tableau noir. Crickets, tennis, horse racing. Trois autres sports bien populaire en Angleterre. De nouveau se tournant vers ses élèves, il se demandait si l'un pouvait décrire un de ces sports.

- Alors, pouvez-vous me parler d'un de ces sports là ?

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