[EVENEMENT] Dialogue et témoignage

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	Dialogue et témoignage - Aftermath
	Ft. @Haley M. Strauss
Avec littéralement tout le château ici, c’était relativement compliqué de réussir à retrouver qui que ce soit. L’inquiétude commençait à nous gagner, Haley et moi, alors que l’on se demandait sérieusement où était passée Rosalie dans tout ça. Certains des visages de l’assemblée étaient en sang, ce qui n’était pas pour me rassurer. Malheureusement, la recherche fut stoppée par le discours sec de la directrice, et l’annonce de ces nouvelles mesures. S’il y avait bien une chose à retenir de cette histoire, c’était l’injustice flagrante qui nous frappait, en punissant tout le monde à l’aveugle. Contrairement à certains, j’avais mis un point d’honneur à respecter les anciennes directives, et pour quoi, au final ? Pour que les erreurs d’une poignée me retombent dessus ? Si j’avais su, j’aurais bravé un peu plus cet interdit, hein, foutu pour foutu après tout. Surtout maintenant que les baguettes étaient purement et simplement retirées à tout le monde. J’avais pu comprendre l’interdiction de magie au vu de ce qu’il s’est passé, mais là… Une punition, c’est fait pour nous faire comprendre qu’on a fait quelque chose de mal non ? J’ai fait quoi de mal là ? J’ai bien suivi ce qu’on m’a dit, faut pas déconner. Cela étant, je devais avouer que pour certains élèves, ce ne serait pas de trop, vu ce qu’il a pu se passer au château ces dernières années. Et puis, même maintenant, une serdaigle décida de faire la maligne, et y récolta un renvoi, comme prévu. Haley souligna que le serpentard qui l’avait suivi oralement devait bien se retrouver con… Mais elle fut vite contredite par ce dernier qui décida de s’exclure par lui-même. « Faut croire que l’idiotie ne fait pas peur à certains. » C’était atterrant. Ca avait laissé Haley bouche bée et si je n’avais pas eu l’occasion d’être un peu cynique, j’aurais sûrement eu la même réaction. Mais revenons à un sujet plus important : Rosalie. Là, le choc fut un peu plus dur à encaisser. Haley m’apprit qu’elle faisait partie des révolutionnaires qui avaient mis la pagaille, mais elle tempéra ma surprise en précisant qu’elle n’avait sûrement pas voulu que ça parte aussi loin. « C’était quand même assez évident que les profs seraient pas des plus joyeux en voyant même un sort gentillet. » Enfin, on parlait en tant qu’observateur extérieur, avec le recul nécessaire. Eux, visiblement, n’avaient pas particulièrement réfléchi aux conséquences. Il fallait donc qu’on retrouve Rosalie. Les images des visages en sang me revenaient, et il n’était pas impossible qu’elle soit dans un état similaire. Alors que notre décision était prise d’aller la chercher, les différents préfets et directeurs de maison commencèrent à appeler les élèves, les gryffondors et les poufsouffle en première ligne. « Nan tu m’étonnes, va falloir faire ce qu’on nous dit quelques temps. » Je doute qu’on risque une exclusion pour ça, mais c’est pas le moment de se rebeller non plus. « Même si tu l’engueules avant moi, je le ferai quand je la croiserai aussi, t’inquiètes pas. » Et puis elle partit. J’entrepris d’en faire autant, mais rapidement la voix du professeur Kendrick s’aligna sur les autres pour appeler les Serpentards. Mince. Cela étant, dans la foule, je décidais de prendre un chemin moins rapide que la ligne droite pour m’approcher au maximum du groupe des Gryffondors pour voir si j’y apercevais Rosalie. Avec l’appel au rang, je ne pourrai pas aller la voir, mais observer son état pourrait déjà me rassurer. Ou l’inverse. Et au bout de quelques pas, je la vis enfin, le nez en sang, dans un état assez pitoyable. Je ne savais même pas comment réagir, quel signe lui envoyer de la main, je n’étais même pas sûr qu’elle m’ait remarqué. Alors finalement, je ne lui fis aucun signe, outre le fait de l’avoir fixée un instant. « Et merde. » marmonnais-je pour moi-même. Je suppose qu’une fois rentrée, je mettrai au courant au plus vite Haley, et une petite visite à l’infirmerie s’imposera pour voir dans quel état elle est. Pour l’instant, je finis enfin par rejoindre ma maison et la professeure de divination.

Code by Joy

La révolution râtée
‟ @Artemis T. Lewison „

Deux élèves exclus et une école entière en retenue. Tout ça pour une poignée d’élèves qui avaient décidés de jouer avec leurs baguettes sous le nez d’une grande partie du corps enseignant. Le camarade vert et argent d’Artemis avait décidé d’emboîter le pas de son amie de serdaigle, soulevant une remarque cynique de son camarade alors qu’Haley demeurait bouche-bée d’une telle réaction. Le retrait des baguettes était scandaleux, il lui avait fallu elle-même réunir tout ses efforts pour parvenir à lâcher la sienne dans la petite boîte tendue par l’elfe de maison, mais de là à se faire expulser volontairement... pour avoir, en fin le compte, droit à une destruction de sa baguette. Ils avaient tout gagné.

L’exclusion de deux de leurs camarades, quand bien même elle ne les connaissait pas personnellement, la laissait en état de choc. Un choc qui se mua en inquiétude à l’égard d’une personne qu’elle connaissait en revanche bien plus et dont l’expulsion était une hypothèse envisageable compte tenu de sa forte implication dans les évènements du jour. Expliquer à son ami les désirs révolutionnaires de Rosalie avait ceci de bon que ça lui permettait de garder un peu les pieds sur terre et de calmer l’anxiété grandissante. Se concentrer sur quelque chose de concret, sur un but précis : celui de la retrouver. La poufsouffle opina vigoureusement du chef à l’écoute des paroles d’Artemis. L’évidence même. Mais elle savait que la gryffondor était prête à payer le prix de quelques retenues pour ça. Était-elle prête à payer de prix des retenues de toute une école ? Et du retrait des baguettes ? Rien n’était moins sûr.

La retrouver et vite. L’engueuler un bon coup aussi, ça ne pourrait que lui faire du bien. Haley avait une grande dose d’angoisse à évacuer et rien de mieux pour ça que de rouspéter un peu contre sa meilleure amie. Tous les élèves commençaient peu à peu à se lever, patauds et atterrés. Le choc était rude, il leur faudra sûrement du temps avant de tout encaisser. La puissante voix du directeur de maison des gryffondors rapatria les rouges et ors vers lui, bientôt suivi par celle plus fluette de la préfète de poufsouffle. « Je n’en doute pas... » répondit-elle en soupirant. Évidemment, ils avaient tous deux quelques remontrances à faire à leur amie. Elle n’était même pas sûr d’être réellement capable de se montrer vigoureuse à son encontre, mais pour l’heure, la perspective de le faire l’aidait à garder le cap. « Bon, j’y vais avant que ma préfète ne vienne me chercher de force. » Un dernier signe de la main plus tard, et la voilà en train de rejoindre la porte d’entrée, là où commençaient déjà à ses réunir ses camarades de maison.

Une fois n’était pas coutume, Haley ne prêta pas la moindre attention à la seule personne détentrice de l’autorité. Son regard était trop accaparé par une tâche bien plus importante, scrutant la foule rouge et or en quête d’une chevelure blonde. Il lui sembla l’apercevoir, à côté du concierge. Elle ne la voyait que de dos mais était certaine qu’il s’agissait bel et bien d’elle. Elle ne pouvait aller lui parler sans prendre le risque de s’attirer les foudres de sa préfète, mais elle savait au fond qu’elle ne se répétait cette vérité que pour justifier son absence de réaction : Rosalie était encore là, ça voulait dire qu’elle n’était pas exclue. Le reste importait peu. Pour maintenant tout du moins. Elle n’avait plus envie de lui passer un savon, mais elle demeurait en colère. Ce mélange d’émotions ne lui commandait qu’une réaction : la fuite.

design ϟ vocivus

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Guerre civile

La panique. Liam et Zeynep avaient détalé comme des lapins sous les sortilèges et les pétards. Ils s’étaient réfugiés à l’autre bout du rez-de-chaussée pour reprendre leurs esprits et leur souffle. De cet angle de mur froid ils avaient pu entendre les explosions, les cris et les menaces de la prof de divination. C’était incroyable ce qu’il s’était passé dans la grande salle. Le deuxième année n’en était pas revenu. Poudlard allait si mal que ça ?

Après avoir manifesté à sa meilleure amie qu’elle avait eut raison et qu’ils n’auraient pas dû venir à cette conférence, les deux Poufsouffle avaient vu la directrice descendre les escaliers et s’engouffrer dans la grande salle. Vu sa démarche, Liam n’avait pas été rassuré, bien au contraire. Ça allait barder. L’ordre avait ensuite été donné à toute l’école de rejoindre le théâtre d’opération. A contre cœur et inquiet, Liam et Zey l’avaient rejoint. En contemplant l’état de la pièce, il était clair qu’il y avait eu la guerre. Même Kathleen était carrément tombée inconsciente. La pauvre. Liam avait ressenti une grande inquiétude à son égard. Pourvu qu’elle s’en remette… Heureusement, une prof s’était occupée d’elle. Les deux élèves avaient donc rejoint leurs places et avaient écouté attentivement. Liam avait ressenti un mélange de colère, de tristesse et de dégout à l’annonce de la confiscation des baguettes magiques. Quand l’elfe s’était présenté pour la lui prendre, il l’avait regardé d’un regard noir et l’avait mise dans son panier de façon brusque. D’autant qu’ils étaient tous en retenues. Il avait les boules. Pourtant il n’avait rien fait ! Ça c’était de la justice ? Comment la directrice pouvait sanctionner comme ça, n’importe comment ? Tous les élèves n’étaient pas coupables !

Mais l’envie de partir avant la fin du discours d’Appleton lui était passée très vite quand deux élèves avaient contesté et s’étaient faits renvoyer… Finalement, il allait rester à sa place. Enfin jusqu’à ce qu’il entende le nom de sa maison crié par Felicia. Il était heureux de retrouver un visage familier et fiable. Au moins il pouvait à peu près compter sur elle… Il regarda Zey d’un air transpirant la tristesse et prononça :

"Allez viens… Felicia nous attend…"

Dégouté. Dégouté de cette journée et du résultat. Liam s’était mêlé au reste des Poufsouffle. Il avait ensuite suivi le groupe en direction de la sortie. La préfète ne semblait pas en forme elle aussi et c’était bien normal. Mais il ne l’avait pas très bien compris. Pourquoi iraient-ils se plaindre vers elle alors qu’elle ne pouvait rien y changer ? A la limite, ils iraient voir le professeur Moon mais sans réel espoir… Puis finalement, il haussa les épaules. Il n’avait pas envie de se battre pour la comprendre. Il allait être tellement content de rejoindre la salle commune… Mais il avait déjà quelque chose à faire avant le diner. Probablement en compagnie de Zeynep.

"Tout à l’heure on ira voir Kath à l’infirmerie pour prendre de ses nouvelles…"

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riz-volution !

Hilly avait eu la chance de ne pas affronter toute cette situation toute seule - vraiment beaucoup de chance, et elle n’en avait pas un degré très élevé de base. Sans Hayden… Oh, sans Hayden, elle se serait cachée sous une table toute seule et elle y serait restée terrée comme un lapin effrayé par les renards de l’extérieur ; ou bien elle n’aurait même pas bougé de son banc : elle serait resté là, assise comme une idiote, à regarder le monde sombrer dans le chaos sans n’y pouvoir rien faire. Une simple présence arrivait à la rassurer, ne serait-ce qu’un peu. Ou, du moins, à lui faire garder les pieds sur terre. Elle ne lui avait jamais vraiment parlé, à Hayden. En fait, c’était même plutôt Rosalie qui en parlait et elle le connaissait seulement par ce biais-là. Il n’empêchait qu’il était un garçon gentil, pas brusque pour un coup, qui avait la délicatesse que Hilary connaissait et supportait sans mal. Quelqu’un d’un peu plus abrupt l’aurait encore plus effrayée, mais pas là. Mais il ne paraissait pas aussi délicat que Charles non plus. Quoi que ? N’avaient-ils pas une aura similaire, tous les deux ? C’était peut-être la raison qui la laissait penser qu’elle pourrait bien s’entendre avec Hayden s’ils se donnaient une chance. Et si… le contexte était plus calme que l’actuel. La directrice avait beau être arrivée sur les lieux pour régler les problèmes, la tension ne redescendait pas. Elle avait même redoublé, de son point de vue, mais Hilary gardait la tête baissée et était revenue s’asseoir sur le banc des accusés sans rechigner. La professeure Hatwell avait voulu bien faire, et finalement, c’était retour à la case départ pour Hayden et elle.

L’arrivée de Cameron la rassura autant qu’elle l’enfonça. Est-ce qu’il allait être en colère de savoir qu’elle n’était pas directement partie comme il lui avait demandé ? Est-ce qu’il allait lui faire la morale ? Ou simplement… simplement s’inquiéter. Il lui posa des questions auxquelles elle n’arrivait pas à répondre. C’était encore… comme une boule au milieu de sa gorge. Il y avait plein de choses à dire, plein d’excuses à proférer, plein d’explications à donner. C’était clairement ni le moment ni l’endroit, mais la tête blonde se donna quand même la peine de secouer la tête pour lui assurer qu’elle n’avait rien. Mieux : le voir s’asseoir à côté d’elle lui faisait du bien. Elle plaça sa tête sur son épaule sans trop y penser. Tout de suite, c’était tout ce dont elle avait besoin. Hilary aurait voulu rester dans ses bras tout du long, s’y endormir même, pour oublier tout le reste, oublier le monde alentour comme elle l’oubliait chaque fois qu’elle était près de lui. Aujourd’hui, le discours de la directrice rendait l’exercice un peu plus difficile. Le soutien qu’il lui apporta lorsqu’elle rendit sa baguette, elle le lui apporta également quand il rendit la sienne en prenant sa main dans la sienne. Deux élèves venaient de se faire virer sans plus de sommation. Hilary ne savait pas trop quoi faire, désormais. La magie ne faisait pas partie de son quotidien comme tous les autres, mais cela avait pris une grande importance dans sa vie malgré tout. C’était très bizarre de se voir enlever sa baguette. Encore… Cameron lui demanda si elle savait où Mallory se trouvait et Hilary secoua la tête une seconde fois. Puis les adultes prirent les devant : tous en rang, c’était le moment de retourner dans son dortoir. Hilary n’avait pas envie de quitter Cameron si vite, mais la professeur Hatwell venait de lui demander en personne de s’occuper de Poufsouffle tandis que le concierge et Killian se mettaient en branle pour les Gryffondor. Elle n’allait pas devoir tarder elle-même et la jeune fille se leva à contre-coeur, lâchant la main de son petit-copain. « Retrouve ta soeur, okay ? » Elle, elle allait bien. Elle était encore entière. Il valait mieux qu’il s’assure que sa soeur n’avait rien non plus. Elle était tout aussi importante pour lui qu’elle l’était… Enfin, elle imaginait. Hilly déposa un baiser rapide sur sa joue avant de s’éloigner la première.

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