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self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN)
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Message(#) Sujet: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyDim 24 Jan - 18:14



( self-destructive mania | MAXTON ♚ ERIN )

Depuis le soir de la rentrée, les cendres s’étaient rendues souveraines d’absolument tout. Elles recouvraient les ruines désolées d’une relation qui peinait à se maintenir dans des conversations sans la moindre complicité et dans des habitudes délestées de tout ce qui les avait toujours rendues si délicieuses. Elles teintaient le monde d’un gris opaque que rien ne parvenait vraiment à percer. Tout au plus certaines nuances, d’une fadeur inégalée, se dévoilaient parfois, mais c’était bien tout. C’était bien peu. Plus de noir ni de blanc, plus de couleur non plus, rien qu’une morosité terne. Elles paralysaient mes sens et s’étaient déposées sur mes lèvres et sur ma langue, donnant à tout un arrière-goût de sang. J’avais l’impression d’errer dans une attente que je ne maîtrisais pas et ça m’était insupportable. Je me sentais de glace alors que le feu avait toujours palpité en moi, me dévorant toute entière à chaque émotion un peu plus forte. Le rituel avait bien renforcé mon cœur, lui permettant de battre avec une vigueur renouvelée. Pour quelques temps, il n’était plus aussi faible qu’à l’accoutumée, organe faiblissant revigoré par la magie noire. Sa vaillance tombait mal. Il se contractait avec force, comprimant avec trop de force des sentiments meurtris, puis il se dilatait, avec autant de vitalité, écartelant ces mêmes sentiments à l’agonie, les étirant, encore et encore, déchirant une chair déjà à vif. Tout était bien gris. Et l’amertume appelait la solitude qui m’accompagnait maintenant bien souvent. En fait, je n’avais envie de voir personne. Même la compagnie de Finn ne m’était d’aucun réconfort. Pire, ses incursions répétées dans mon esprit à l’abandon n’auraient pas manqué de lui offrir trop d’éléments à commenter. Je n’avais pas besoin de l’entendre pour me figurer ce qu’il aurait à dire et à redire de la situation. Je n’avais pas besoin de sermon ni de remontrances, je désirais briser cette léthargie qui m’enveloppait.

Qu’importe la manière, cela devenait nécessaire. Trop de jours s’étaient écoulés depuis ce soir-là, sans que je ne veuille tous les compter. Il me fallait retrouver une flamme, n’importe laquelle, pour me sentir vivante. Pour sentir le feu couler en moi, à la place de cette glace qui avait figé en moi. Si elle devait être celle du danger et des compromissions, eh bien soit. Devant mes yeux opalins, la fin de ce dimanche après-midi déposait lentement un voile sombre sur le parc du château. C’était peut-être un moyen de ne pas penser au fait que cela faisait un mois déjà que cette situation torturante durait. Un mois déjà que son silence me blessait. Oh, il était bien là, à mes côtés dans les cours que nous avions encore en commun, en face de moi pour les déjeuners, voire les dîners, jamais bien loin et pourtant. C’était comme s’il était à l’autre bout du monde. Il y avait cette distance détestable qui me filait la nausée dès que ma conscience pernicieuse l’agitait dans mon esprit. Un mois que mes doigts n’avaient pas malencontreusement effleuré les siens, un mois que nos lèvres ne s’étaient pas retrouvées dans un baiser aussi bref que réconfortant, un mois que son corps manquait au mien. Autant dire une éternité. J’avais cru que cette pudeur malvenue s’effacerait au bout de quelques jours, force était de constater qu’il n’en était rien. Elle perdurait et le temps n’atténuait pas sa laideur, bien au contraire. Je n’en voulais toujours pas. Chaque distance qu’il fallait sauvegarder me demandait des efforts considérables qui n’avaient rien de naturels. Mes doutes n’étaient pas partis, eux non plus, et patientaient avec moi dans cette salle d’attente qui semblait devoir durer indéfiniment. Au loin, sa silhouette était, comme tout le reste, recouverte par les cendres et inaccessible.

Un mois, donc. Un anniversaire à fêter. Un rictus serpenta sur mon visage pétrifié. Quelle meilleure manière de le célébrer que l’inconscience et le danger qui se profilaient ? Pour faire exploser cette torpeur, retrouver ce feu dévorant, j’avais cru avoir besoin de faire mal. La violence éveillait des émotions puissantes, après tout. Et le match de Quidditch m’avait donné pleine satisfaction. Chaque coup de batte résonnait dans mes muscles et réveillait une envie de plus. Chaque cognard qui s’écrasait sur mes adversaires - et, à de rares reprises, sur mes coéquipiers - était comme une ardeur retrouvée. La libération par la douleur : celle des autres. J’avais joui de chaque seconde passée dans les airs. Je m’étais régalée de chacun des trois corps qui étaient tombés en tournoyant jusqu’au sol. J’en avais profité quelques heures encore, mais ça n’avait pas duré. Ça n’avait pas été suffisant. Probablement que son mutisme quant à la victoire de mon équipe et le beau jeu dont j’avais fait montre avait contribué à souffler la flamme vacillante. Peut-être aussi que la douleur des autres n'était plus suffisante. Faire mal, oui, mais j’avais besoin de plus que ça : j’avais besoin de me faire du mal. Réveiller une douleur physique pour en effacer une autre, effleurer le danger pour me sentir vivante. Tant pis pour les conséquences.

Un bruissement réveilla mon attention et je pivotai, faisant danser les flammes ouvragées qui pendaient à mes oreilles. Quoi de plus poli que de revêtir un présent quand on avait rendez-vous avec celui qui en était à l’origine ? « Maxton » le saluai-je avec l’ombre d’un rictus. « Tu as mauvaise mine. » Et ce n’était même pas une moquerie destinée à le tourmenter mais une constatation qui filait depuis quelques semaines déjà et dont je n’avais guère eu l’occasion de lui faire part. « Ta tête n’est pas soignée ? » Là, l’ironie se réveilla. Je n’étais guère désolée de lui avoir fait subir mes cognards durant le match de Quidditch et lui ne m’en avait pas tenu rigueur. C’était le jeu, après tout. « Dis moi, » soufflai-je en faisant un pas dans sa direction, un sourire qui n’avait rien de bon accroché à mes lèvres, une lueur insensée animant mes prunelles. « vois-tu les Sombrrrals ? » Depuis que j’avais posé les yeux sur ces chevaux plus morts que vivants, l’envie ne cessait de me démanger. Les chevaucher relevait d’une obsession qui vibrait plus fortement qu’elle ne l’avait jamais fait maintenant que je n’avais plus rien à quoi me raccrocher d’autre que ce danger que je voulais provoquer.

( Pando )


@Maxton E. Sherwin
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyLun 25 Jan - 0:20

[quote="Maxton E. Sherwin"]
Self-destructive mania



Maxton avait vaillamment tenu les vacances et les premiers jours de cette rentrée. Si sa sœur se plaignait de vivre un cauchemar, il ne pouvait pas dire que son existence était bien mieux en ce moment. Mais il s’était raccroché à l’idée que Bluebell finirait par revenir à la raison. Leur entrevue à l’infirmerie avait achevé de lui démontrer qu’il n’en était rien. Le réaliser avait été bien plus violent que les cognards à répétition d’Erin. Lui qui se plaignait de ne jamais rien ressentir regrettait amèrement ses anciennes lamentations. Depuis que Bluebell l’évitait comme la peste et l’honorait de toute la froideur dont elle était capable, il avait l’impression de dépérir de tristesse. Avant cela, il n’avait jamais cru qu’une émotion puisse être physiquement douloureuse. Depuis, il avait l’impression que chaque seconde était une torture où une part de lui-même lui était arraché. A dire vrai, il n’était même plus certain qu’il s’agisse de tristesse, peut-être était-ce de la colère d’avoir fait tout cela pour elle et qu’elle soit bien incapable de le voir. Peut-être était-ce une solitude encore jamais expérimentée qui l’étouffait. Quoi qu’il en soit, il aurait donné cher pour remonter le temps et l’empêcher de poursuivre cette stupide quête. Pourquoi avait-il fallu qu’elle ait besoin de parents, alors qu’ils formaient une famille à deux ? Son ultime coup de grâce avait été de dédaigner son cadeau d’anniversaire et de prendre soin de ne pas lui en faire en retour. Il se fichait d’avoir une surprise, mais c’était la première fois qu’elle ne lui fêtait pas. Comme pour bien lui faire comprendre que la rupture était consommée. Quelle cruelle façon de faire. La voir évoluer de loin, dépérir à distance était un supplice dont il ne se remettait pas. S’il avait cru en dieu, il aurait conclu qu’il s’agissait d’une punition divine. Heureusement, cela faisait bien longtemps qu’il avait perdu la foi.

Puisque ce monde s’écroulait doucement mais sûrement, il avait fini par en perdre le sommeil. L’avantage d’avoir été expédié à l’infirmerie était qu’il pouvait se plaindre de maux de tête pour justifier les cernes violacées qui s’étendaient sous ses yeux. La vérité était bien différente, mais à qui aurait-il pu réellement se confier ? Il ne pouvait pas raconter l’histoire entière sans avouer ses actes de l’hiver. Il ne pouvait expliquer la profondeur du lien qui l’unissait à sa sœur sans passer pour un fou. Et les rares amis qu’il avait été tout autant ceux de sa sœur que les siens. A part Erin. Son invitation avait été une sorte de point de repère dans l’océan troublé de son existence. La perspective de passer du temps avec elle semblait être la dernière chose qui éveillait de vagues sentiments positifs. La seule qui lui offrait une échappatoire de quelques heures. Inutile de dire qu’il avait accepté sa proposition. Il serait allé au bout du monde si cela avait pu faire disparaître problème et chasser le poids de sa poitrine.

Elle se tenait là, dans le paysage enneigé, toujours aussi royale. Il avait beau se déplacer aussi souplement que possible, elle ne manqua pas de l’entendre et de se tourner vers lui à l’instant même où il fit quelques pas dans sa direction. Un sourire s’étira, le premier sincère depuis bien trop longtemps, quand il se rendit compte qu’elle portait les boucles d’oreilles qu’il lui avait offertes. Cela aurait été mentir de dire qu’il ne s’en souciait pas. Il était flatté de voir qu’elle arborait son cadeau.

- Erin. C’est un plaisir de te voir.

Il l’observa un instant. Si elle était toujours aussi belle, il la trouvait plus pâle et ses yeux habituellement flamboyants plus ternes. Perdu dans ses propres tourments, il commençait à se demander s’il n’avait pas cessé d’observer le monde qui l’entourait.

- Et tu as l’air contrariée.

Sa réplique lui permit de ne pas répondre à sa constatation pour le moins objective de son amie. Il avait une mine atroce, il le savait. Une part de lui brûler d’envie de se confier à elle, de l’ensevelir sous toutes les émotions qui lui compriment la cage thoracique et qu’il ne savait pas gérer. Mais sa nature rationnelle lui soufflait que se confier était dangereux. Et que maintenant que Bluebell l’avait trahi, il devait s’habituer à être désespérément seul. Est-ce que la vie de sa jumelle ne valait pas une vie entière de solitude ? Il eut un léger rire à sa remarque et secoua la tête avec arrogance

- Ne sois pas vantarde, tu ne tapes pas si fort que cela.

Pieux mensonge. Elle était la meilleure batteuse de toutes les équipes réunies et il pouvait presque voir encore des étoiles danser devant ses yeux rien qu’en repensant à ses cognards. Mais il refusait de l’admettre. Elle l’avait envoyé à l’infirmerie, c’était bien suffisant pour flatter son ego. Et il comptait bien tenter de l’imiter lors du prochain match contre Serpentard. Par acquis de conscience, il éviterait peut-être Junior pour ne pas contrarier Erin. Puis la lueur de ses yeux réapparut, dansant avec une sorte de folie douce quand elle lui demanda s’il voyait les sombrals. Chaque fibre de son être lui hurla que cette situation mettait en péril ses secrets. Mais il y avait quelque chose d’attirant dans le danger, une promesse d’oubli, même éphémère, de ses difficultés. Un murmure entêtant appuyé par le regard si décidé de la Sørensen.

- Oui.

Avant ce jour maudit de décembre, il était certain de ne pas les voir. Il n’avait pas eu l’occasion de retenter l’expérience depuis, mais il était sûr de l’impact de ses actes. Voir la mort était bien en-deçà de la donner et cela suffisait à voir les Sombrals. Alors son cas ne faisait pas un doute.

- Toi aussi j’imagine ?

Ce qui laissait planer entre eux la question de savoir qui ils avaient vus mourir pour avoir cette aptitude. Dans d’autres circonstances, il aurait cherché à savoir, par curiosité. Aujourd’hui, il était prêt à lui laisser ses secrets si elle faisait mine de ne pas deviner les siens. Il observa les écuries qui s’étendaient derrière elle avant de reporter son regard sur la jeune fille.

- Dois-je voir un lien entre ta question et l’activité que tu me réserves ?
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyJeu 28 Jan - 19:52



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Les boucles crochetées à mes oreilles dansotèrent, ajoutant du mouvement à ces flammes enfermées dans une perle aussi translucide que le cristal, au moment où je me retournai. Le sourire que me réserva Maxton alors que nos yeux se croisèrent ne fut pas suffisant pour dénouer ses traits. Il avait la mine mauvaise de ceux qui ont l’esprit trop troublé. D’ordinaire peu sensible aux émotions des autres - seules trois personnes en tout étaient susceptibles de m’arracher de mon indifférence méprisante pour me soucier de ce qu’ils pouvaient ressentir et pour chercher à creuser derrière les masques lisses pour comprendre ce qui causait cette ombre sur un visage, ce tremblement de lèvre, ou qu’importe ce que cela pouvait être - j’avais deviné celle-ci sans même en faire l’effort. Est-ce que le tourment qui maquillait son visage était le reflet du mien ? Probablement un peu, car le Gryffondor n’eut besoin que d’une seconde pour me renvoyer la pareille, plus poliment que je ne l’avais cependant. Un petit ricanement vint souligner mon rictus et je perdis mon attention dans le ciel d’encre au-dessus de nous. « Tu éludes » constatai-je, en en faisant de même. Nos esquives avaient la forme d’aveux. Si je savais ce qui me contrariait - si seulement ça n’était que ça - je me demandais ce qui pouvait bien troubler Maxton. Il n’était pas sorcier à s’encombrer d’ennuis quelconques et je n’avais pas souvenir de l’avoir un jour vu si harassé. Je ne l’étais pas non plus, et pourtant, voilà quels sentiments m’accompagnaient depuis de trop longues semaines. Mais qui pouvait bien le hanter à ce point ? Quel fantôme occupait ses pensées ? Je n’avais en tête qu’une seule personne capable d’assombrir de cette manière le visage altier de mon camarade mais son prénom ne franchit pas ses lèvres. Au lieu de ça, il répliqua que la force de mes cognards ne pouvait être suffisante pour qu’on lui impute son apparente affliction. Un nouveau rire, plus amusé cette fois, et nulle excuse d’aucune sorte ne vint franchir mes lèvres. C’était le jeu. Il n’avait été qu’une victime malencontreuse de cette rage qui parvenait, certains jours, à prendre le pas sur cette léthargie peinée. Rien de personnel à son égard, il le savait sans aucun doute.

Les politesses d’usage échangées, je pus entrer dans le vif du sujet, une lueur sauvage au fond de mes prunelles claires que je dardai dans les siennes, me rapprochant de Maxton d’un pas félin. Un allié. C’était ce dont j’avais le plus besoin en cet instant : un allié. Et quel meilleur complice pour ce que j’avais en tête que celui avec lequel je m’étais associée l’année passée pour renverser le plateau d’échecs où dansaient un roi amnésique et une reine détraquée ? Les histoires sentimentales de nos jumeaux respectifs me paraissaient bien loin, désormais. C’était, en tout cas, la dernière de mes préoccupations. Ce soir, il n’y avait que lui et moi et une partie bien plus exaltante. Il acquiesça sobrement quand je lui demandai s’il était en mesure de voir les Sombrals, sans plus lui donner d’indication sur ce qu’ils étaient. Mais il connaissait ces créatures et, mieux encore, il pouvait les discerner là où d’autres ne voyaient rien. Mon sourire s’élargit, plus farouche encore. J’étais évidemment curieuse de savoir par quel biais il lui avait été accordé de rendre réels ces chevaux squelettiques et mon interrogation précédente se teinta d’un pluriel intriguant : quels étaient les fantômes qui hantaient ses pensées ? « Parrrfait. » Je m’humectai la lèvre. Mon cœur palpitait un peu plus fort, revigoré par la justesse de mon choix et l’enchaînement des causes qui dessinaient déjà certaines conséquences. C’était dangereux, Ô combien dangereux ! Ça pouvait nous valoir bien des ennuis, ça pouvait nous coûter bien plus. C’était exactement pour ça que nous étions là. L’un comme l’autre. Je ne m’y méprenais pas : j’étais la plus impulsive de nous deux, la plus volcanique, la moins réfléchie. Je ne devais qu’à un concours de circonstances particulièrement savoureuses d’avoir appelé à mes côtés un Maxton aussi écorché que moi, prêt à me suivre dans mes folies, quelles qu’elles soient. « Moi aussi » confirmai-je, laconiquement, sans me soucier de quelles remontrances cela pourrait me valoir. Je ne comptais pas lui parler des rituels, qu’ils se rassurent tous. Ce n’étaient pas mes secrets de famille qui étaient en péril ce soir. C’était bien plus personnel. « Et tu devines juste. » Il y avait bien un lien et quel lien !

Comme il venait de le faire, je détachais mon regard du sien pour le poser sur les écuries. Est-ce que des Sombrals domestiqués somnolaient dans un box ou allaient-ils devoir se glisser sous les arbres de la forêt interdite pour en trouver ? Peu importait, le jeu valait toutes les chandelles. « Tu viens ? » l’interpellai-je alors que j’esquissais un pas en direction des hennissements qui troublaient parfois le silence, mes doigts tendus pour l’inviter à me suivre. Sans l’ombre d’une hésitation, nous marchâmes tout droit jusqu’aux écuries. Il était à peine dix-sept heures et aucun règlement d’aucune sorte ne nous empêchait de nous promener par ici. Comme si cela m’aurait empêchée de poursuivre cette idée jusqu’à la concrétiser ! « J’en avais vu un pourrr la prrremièrrre fois dans l’enclos » fis-je en désignant les barrières en bois qui se dessinaient faiblement dans l’obscurité. « Allons voirrr parrr-là, je doute qu’ils dorrrment dans des boxs. » Silhouettes pâles au milieu d’une nuit qui tombait tôt à cette période, nous filâmes jusqu’à la clôture. J’avais tout prévu, en perspective de cet instant : une cape souple, mais chaude, un pantalon qui ne l’était pas moins, des bottes hautes et un pull ample. Je passai le garde-fou d’un geste souple, attendant que Maxton en fasse de même pour commencer à déambuler parmi les chevaux qui s’ébrouaient dans le parc. « As-tu une idée de la suite ? » demandai-je, la voix joueuse, mes yeux opalins fouillant la pénombre, à la recherche de quelque chose de plus sombre encore.

PAIR - Il y a effectivement des Sombrals dans l'enclos
IMPAIR - Il n'y en a pas ici, il va falloir aller chercher dans la forêt

( Pando )


Dernière édition par Erin B. Sørensen le Jeu 28 Jan - 19:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyJeu 28 Jan - 19:52

Le membre 'Erin B. Sørensen' a effectué l'action suivante : Le Hasard


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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptySam 30 Jan - 14:59

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Les flammes encadrant son visage ne cessaient de danser dans ses boucles d’oreilles et rehaussait ses traits ciselés. Lui qui avait tant hésité pour ce cadeau était terriblement satisfait du résultat. Habituellement, il ne cherchait à faire plaisir qu’à Bluebell et il la connaissait assez pour ne pas prendre de risques inconsidérés dans ses choix. Erin était différente. Elle était son amie, mais il n’aurait jamais eu l’arrogance de prétendre la connaître parfaitement. Junior devait avoir ce privilège, mais ce n’était pas le sien. S’ils appréciaient la compagnie de l’autre, ils ne débordaient pas de démonstration d’affection et ne se murmuraient pas leurs plus sombres secrets en gage de confiance. Sa remarque suivante n’en était que plus étonnante. Il ne la pensait pas capable de déceler ses émotions et encore moins de les énoncer. Les verbaliser était prendre le risque d’obtenir une réponse. Avait-elle réellement envie de connaître ses tourments ? Et avait-il envie de les lui confier ? Elle ricana à sa remarque et il haussa les épaules d’un geste détaché

- Et tu avoues.

Son absence de réponse et ses esquives valaient toutes les affirmations. Il ne savait pas réellement définir les émotions qui brillaient dans les yeux de la Poufsouffle. Colère, regrets, contrariété ? Difficile à dire. Le masque qu’elle arborait était bien trop réussi pour qu’il ne soit en mesure de lire dans ses pensées. Leurs regards se croisèrent durant une poignée de secondes, sans qu’aucun des deux ne prenne la liberté de questionner frontalement l’autre. Accord tacite ou maladresse, aucun son ne franchit leurs lèvres alors que tous les deux étaient bien assez vifs pour tirer les conclusions qui s’imposaient de cet échange. Erin n’était pas concernée par le reste du monde, amis elle n’était pas idiote, elle ne pouvait que deviner que seule Blue avait le pouvoir d’influencer ainsi les émotions du Gryffondor. Quant à lui, si les suspects étaient plus nombreux, leur nombre n’était pas non plus illimité. Hannibal, Finnbjörn ou Junior. Il ne lui connaissait pas d’autres relations assez profondes pour avoir un effet sur elle. Judith était plus proche d’être un caillou dans sa chaussure qu’une vraie relation et il ne lui connaissait pas plus d’amis que cela.

Leur silence prit fin sur son rire. Evidemment, elle n’afficha aucune contrition à la mention des cognards et il ne l’apprécia que plus pour cela. Il aurait détesté qu’elle s’excuse. Elle n’avait pas besoin de lui offrir des remords ou son écoute pour ce soir. Ce qu’il voulait, c’était pouvoir extérioriser toute cette rage qu’il s’appliquait désespérément à contenir. Tout détruire. Ou alors une activité assez palpitante pour enfin trouver comment faire taire ses pensées. Que l’on ne se méprenne pas. Il n’éprouvait aucune culpabilité pour ses actes mais les mots de Bluebell hantaient ses pensées et faisaient naître chez lui des inquiétudes jamais éprouvées. L’éclat sauvage qui brilla dans les yeux de la Sørensen lui promit une soirée à la hauteur de ses espérances. Elle était impulsive et indomptable. Tout ce qu’il n’était pas. Tout ce qu’il souhaitait être en cet instant.

Nouvel échange de regards suite à leurs aveux. Voir les Sombrals n’étaient pas extrêmement courant. Pas impossible, mais assez rare pour que la question de savoir de quelle mort la personne avait été témoin se pose. C’était intriguant, ils le savaient l’un comme l’autre. Et trop personnel pour qu’ils ne se risquent à la moindre interrogation. Loin de les étouffer, les non-dits qui flottaient entre eux avaient quelque chose de confortable Aucun secret n’était en péril, ce n’était pas le but de cette entrevue. C’était de danger dont il avait besoin et Erin lui offrait sur un plateau. C’est donc avec un sourire satisfait qu’il lui emboîta le pas

- Je ne louperai ça pour rien au monde.

Son regard se posa sur l’enclos qu’elle lui désignait et il répondit sur un ton neutre

- Je n’en ai jamais vu ici.

Pour ne pas mentir, il avait choisi à dessein une phrase ambiguë. Elle pouvait signifier qu’il n’avait jamais eu l’occasion de croiser un Sombral dans cet enclos dans un concours de circonstances, tout comme elle reflétait sa réalité. Il n’avait jamais vu de Sombral avant ce jour. Ils se faufilèrent dans l’obscurité, passant la clôture sans aucune difficulté.

- J’imagine que nous ne sommes pas venus uniquement pour les admirer.

Dans un premier temps, il n’y eut que de banals canassons. Il n’avait rien contre les chevaux, mais cela n’avait rien d’exceptionnel. Puis son regard fut attiré pour une silhouette squelettique. Il avança de quelques pas, mû par la curiosité et se retrouva face à un animal à la robe noir dont les yeux luisaient d’une lueur presque inquiétante dans la pénombre du crépuscule. D’immenses ailes noires surmontaient l’ensemble, presque semblables à celles d’une chauve-souris. Maxton eut toutes les peines du monde à rester impassible devant cette vision. La créature était perturbante. Effrayante n’était pas le bon mot parce qu’il ne ressentait pas particulièrement de peur, juste une impression diffuse de malaise qu’il avait du mal à qualifier. Sinistre était le terme qu’il cherchait. Et pourtant, après deux longues secondes, sa surprise s’effaça pour laisser place à une forme de fascination. Peut-être que l’équidé était sinistre, mais cela correspondait parfaitement à son état d’esprit. Aussi sombre que la morosité qui l’habitait. D’une certaine manière, aussi seul que ce qui l’avait l’impression d’être.

- Erin, il y a des Sombrals ici.

Il avait appelé la jeune fille sans quitter la créature des yeux, dévoré par la curiosité. Ce ne fut que quand elle se trouva proche de lui qu’il tourna la tête pour chercher son regard, une lueur d’impatience dans les yeux.

- Pour la suite, j’espère que tu vas me proposer une balade.

L’apparence n’était pas habituelle, mais à la réflexion, les Sombrals avaient une aura de puissance indiscutable. C’était la parfaite monture pour arpenter les enfers qui l’engloutissaient. Il esquissa un geste en direction de la créature, ne sachant pas réellement à quoi s’attendre.


1 & 3 Les Sombrals de l’enclos étaient manifestement domestiqués et vivaient parfaitement bien leur compagnie.

5 & 6 Si leur aspect était angoissant, leur nature était bien plus craintive. N’étant pas familier des deux adolescents, les créatures reculent avec méfiance

2 & 4 Les Sombrals étaient aussi peu engageants que leur apparence le laissait supposer. Le geste du garçon déclencha des hennissements peu amicaux. Ce n’était pas bon signe.
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Dernière édition par Maxton E. Sherwin le Sam 30 Jan - 14:59, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptySam 30 Jan - 14:59

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptySam 30 Jan - 19:10



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Il chassa toute interrogation sur ses traits tirés et empreints d’une émotion que je n’avais pas l’habitude d’y lire de quelques mots fuyants. Quant à ma constatation, elle faisait office de confession, comme il le souligna si justement. Je lui accordai le point dans un sourire qui se faisait plus terrible à chaque seconde. Nous n’étions pas dupes : les émotions qui brillaient au fond de nos yeux clairs, les assombrissant passablement, ne nous échappaient pas. Ni à l’un, ni à l’autre. Mais nous ne posâmes pas plus de questions, laissant l’amertume et le chagrin dans un oubli qui faisait du bien. Je n’avais pas donné rendez-vous à Maxton pour dépecer mes peines auprès d’une oreille attentive. Je l’avais fait dans l’expectative de trouver à ses côtés l’allié dont j’avais besoin pour faire des prochaines heures une catharsis à la hauteur. Si je ne m’attendais pas à le trouver dans un état qui faisait écho au mien, force était de constater que nos regards déclinaient la même rage assoiffée de périls. Mon instinct avait bien fait les choses. Nulle pitié entre nous. Pas de place pour une compassion déplacée. Pas de jugement non plus. Juste une présence dont, je m’en rendais compte maintenant que sa silhouette comblait ma solitude, j’avais terriblement besoin. Il ne s’agissait pas de remplacer Junior - qui donc pourrait jamais prétendre remplir ce rôle ? personne n’en avait les capacités et moi, je n’en avais nulle envie - mais de fuir son absence en bonne compagnie. D’extérioriser tout ce que j’intériorisais à ses côtés depuis des semaines. La tendresse se transformait en violence, la douceur en brutalité, la plénitude en un vide terrifiant, le confort de ses étreintes en un besoin viscéral de ressentir quelque chose, n’importe quoi. Ce serait l’exaltation du danger, la douleur d’une perdition assumée. Un rire et une œillade sauvage et nous laissâmes ce qui nous collait à la peau derrière nous pour nous concentrer sur ce qui nous attendait.

Tout le monde ne voyait pas les Sombrals et c’était ce qui les rendait d’autant plus fascinants. Chevaux squelettiques, annonciateurs de mort pour certains… simples créatures magiques pour moi. Qu’ils soient donc porteurs de mauvais présages, ce soir : je ne demandais rien de mieux. Maxton me confia être capable de les voir mais, pour l’instant, les secrets restèrent ce qu’ils étaient et nous prîmes la direction des écuries. « Rrravie de te l’entendrrre dirrre » soufflai-je, réellement satisfaite de constater qu’il brûlait, comme moi, d’impatience à l’idée de s’écorcher ce qu’il restait de vaillant dans une suite de mauvaises décisions. « Jamais ? » Je tournai un regard interrogateur jusqu’à ses traits pâles. Paaarce que tu ne t’es jamais aventurrré de ce côté-ci du château ou parrrce que ta clairrrvoyance est toute rrrécente ? « » C’était demandé avec mon ironie habituelle, comme si rien de tout ceci n’était sérieux, d’aucune manière. Nous étions pourtant entrain de converser de la mort comme si elle était une vieille amie - ce qui était presque le cas, me concernant.

Nous pénétrâmes dans l’enclos, enveloppés d’obscurité et d’émotions diverses. Chaque pas nous rapprochait inexorablement d’une palpitante entreprise et, l’esprit joueur, haletant d’impatience, j’interrogeai Maxton sur ce qu’il devinait de notre présence ici. Il me connaissait suffisamment pour savoir que nous n’étions pas là pour badiner au milieu des équidés, ce que je confirmai dans un petit rire approbateur, le regard noyé dans les ombres qui nous entouraient à la recherche de celles qui me fascinaient tant. Cela ne nous demanda que quelques secondes, une minute tout au plus, avant que la voix du Gryffondor ne s’élève, m’appelant à lui pour partager sa découverte. Devant lui, deux orbes blancs qui brillaient dans la nuit d’un pelage funeste. Une carcasse squelettique qui se devinait et des ailes repliées, décharnées. Mes prunelles se teintèrent d’une fascination sans bornes. « Évidemment, quoi d’autrrre ? » répliquai-je, mon attention rongée par ces chevaux hors normes. Ce qu’ils dégageaient flattait, plus encore que la dernière fois, ce que je ressentais. C’était la troisième fois que je me trouvais face à un membre de leur espèce et, par deux fois déjà, mes tourments puisaient leur force dans une discorde entre mon meilleur ami - s’il était encore possible que je l’appelle ainsi, mais dans l’intimité de mon esprit je ne parvenais pas à lui dédier d’autres appellations, les surnoms tendrement moqueurs habituels se révélant trop douloureux pour pouvoir encore exister ailleurs qu’à la lisière de mon inconscient - et moi.

Les chevaux s’ébrouèrent et reculèrent d’un pas ou deux, dardant leurs orbites mortes sur nos deux silhouettes pâles. Il en fallait plus pour m’arrêter. Paume tendue, comme lors de mon précédent face à face, je m’avançai, lentement, sans ciller ni détourner le regard. Leurs naseaux frémissants soufflaient des nuages de buée et le plus proche de moi agita son encolure avant de reculer, encore, sans que je ne m’arrête pour autant. Il pouvait bien ruer, se cabrer, hennir : j’avais un objectif en tête et je n’allais pas en démordre. « Hé, tout doux » fis-je à leur attention. La méfiance habillait leur posture mais, finalement, ils ne bougèrent pas plus alors que mes pas me rapprochaient d’eux. Et, enfin, je pus poser mes doigts sur cette peau qui ne cachait nulle chair mais uniquement des os et lui flattait le col. « Là. » Puis, sans cesser de faire courir mes doigts sur ce corps squelettique, je renouai avec la présence de Maxton. « Tu as l’habitude de monter à cheval ? » Dans le cas inverse, nous pourrions toujours en chevaucher un ensemble. Les détails m’importaient peu tant la suite se précisait, excitante au possible. « J’imagine qu’il doit y avoirrr des selles dans les écurrries mais je ne pense pas qu’ils soient habitués à êtrrre harrrnachés » poursuivis-je, mes doigts fins se glissant dans la crinière noire du cheval, jouant avec les crins, les enserrant. C’était là, si proche que je pouvais le toucher du doigt, littéralement, le moment où l’imprudence m’aveuglerait toute entière, ne laissant rien d’autre que Maxton et moi face à des choix périlleux.

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyMer 3 Fév - 21:45

Self-destructive mania



Maxton lança un regard appréciateur à Erin et la gratifia d’un sourire moqueur. Evidemment qu’elle était suffisamment intelligente pour entendre la nuance dans ses propos et pour lui poser la question. En douter était une insulte faite à son intelligence.

- C’est toute la question n’est-ce pas ?

Il détourna le regard, ne serait-ce que pour grappiller quelques précieuses secondes de réflexion. Le plus sage aurait été de mentir, sans aucun doute. En soi, il n’avait aucune difficulté à le faire, il savait cacher ses émotions et il n’avait pas de considération éthique qui l’empêcher de falsifier la vérité à loisir. Pourtant, il n’avait aucune envie de le faire. Il n’avait pas envie de faux semblants, pas envie de passer sa soirée à manœuvrer en eaux troubles, à réfléchir à chacun de ses mots. Il n’aspirait qu’à quelques précieuses heures d’oubli, loin de sa réalité si contrariante. Peut-être aussi parce qu’une part de lui avait besoin de tout détruire, de réduire méticuleusement en cendres chaque protection qu’il avait construites autour de Bluebell et lui et qui lui rappelaient que sans elle, il était désespérément seul. Et perdu.

- Parce que ma clairvoyance est récente.

Le choix était fait, il ne pourrait pas revenir sur ses mots. Si elle lui posait trop de questions, il pourrait toujours mentir sans peine. Le ton de sa voix était détaché, exactement comme il l’était de la mort de son géniteur. Cela ne lui faisait strictement aucun effet. Il n’avait pas eu besoin de lui jusque là et la seule chose à faire étant donné les circonstances était qu’il soit mis hors d’état de nuire. C’était chose faite. Si dans la bataille il gagnait l’aptitude de voir des Sombrals et de passer plus de temps avec celle qu’il considérait comme une amie, cela était sans doute encore plus positif que prévu. A condition d’oublier qu’il y avait perdu sa sœur jumelle.

- Tout comme il me semble que la tienne ne l’est pas.

Ce n’était pas une question, il était assez sûr de lui avec les informations qu’il avait. Puis, il ne souhaitait pas nécessairement l’interroger, pas par délicatesse, mais parce que s’il ne lui posait pas de question, elle ne serait sans doute pas tentée de les lui retourner.

Il ne regrettait pas d’avoir dit la vérité quand il se retrouva face à l’une des créatures. Il avait beau savoir être stoïque, masquer son étonnement aurait été une prouesse difficilement réalisable. Il comprenait la fascination qu’elle pouvait nourrir à leur égard. Ces chevaux décharnés étaient aussi gênants qu’ils étaient fascinants. En tout cas, il n’était pas effrayé. Pour avoir peur, encore aurait-il fallu qu’il craigne la mort et ce n’était pas le cas. Il n’avait pas peur du trépas. Son enfer, il l’arpentait déjà depuis bien longtemps et il ne croyait pas en un quelconque paradis. Un sommeil éternel n’avait rien de terrifiant. A y réfléchir, c’était peut-être même un châtiment trop doux pour son père. Il ne daigna détourner les yeux que pour croiser ceux d’Erin, une étincelle de plaisir dans les yeux. Il voulait désespérément cette balade et les promesses de distraction qu’elle lui soufflait. Ce n’était même pas l’idée de liberté qui l’attirait – que valait la liberté dans sa situation ? – mais l’idée du frisson. Puisque son monde entier était désormais recouvert d’un épais voile gris, il était prêt à tout pour changer cet état de fait. Prendre des risques contre quelques couleurs. Jouer avec le feu pour de nouvelles émotions.

Erin semblait plus coutumière des créatures que lui et elle s’approcha d’eux sans manifester la moindre hésitation. Maxton était plus mesuré. Il n’était pas effrayé, mais habitué à analyser les situations avant de s’y risquer et il n’avait pas encore suffisamment observé les Sombrals pour cela. Une infime part de lui se demanda si Bluebell avait raison quand elle le disait et si les animaux étaient capables de le sentir. N’était-ce pas l’une de leurs capacités de jauger l’humain qui leur faisait face, par pur instinct ? Il aurait détesté que ce soit le cas. Il aurait haï que Blue ait raison. Ce n’était pas lui le problème, c’était elle qui était mauvaise à se complaire dans ses reproches et son aveuglement. Il n’avait rien à se reprocher.

La question d’Erin le ramena à la réalité et il dut admettre avec une grimace

- Non, je n’ai jamais fait d’équitation.

Pas assez d’intérêt pour les animaux. Pas assez de temps à consacrer à cette activité. Les raisons étaient multiples, mais il le regrettait amèrement en cet instant. Il s’approcha doucement pour ne pas effrayer la bête et, centimètre par centimètre, il approcha sa main de sa crinière pour les y glisser, à l’instar de ceux d’Erin. Il haussa les épaules à sa remarque, assez peu sensible à ces questions de pure organisation

- Pas de selle alors.

Il ajouta, son éternel sourire moqueur reprenant ses droits sur ses lèvres.

- J’aurais l’impression de vouloir dompter la mort de toute façon. Ca serait bien présomptueux, même pour nous, n’est-ce pas ?

Attendait-elle de lui qu’elle le raisonne ? Si cela était le cas, elle se trompait lourdement. Il mourait d’envie de se comporter comme un adolescent contrarié, c’est-à-dire avec toute la stupidité du monde. Evidemment que cette balade n’était en rien autorisée, ni maligne s’il ne voulait pas risquer de nouvelles retenues, mais son envie était bien plus forte que la prudence.

- Comment procédons-nous ? Et qu’attendons-nous ?

Il ne chercha même pas à dissimuler l’impatience de sa voix. Folie contre folie, il rêvait autant que la Pufsouffle de se complaire dans de mauvais choix.
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyJeu 4 Fév - 19:45



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Les Sombrals avaient ce pouvoir fascinant d’être plus que de simples chevaux un peu trop squelettiques. Ils révélaient les parties les plus sombres des vies de ceux qui venaient à les contempler. Voir la mort, de ses propres yeux. La voir faucher une vie et ne laisser derrière elle qu’un corps pâle et froid. Ce n’était pas si commun que ça. D’où cette question qui planait entre Maxton et moi. Qu’avions-nous vu ? Qui était donc mort sous nos yeux clairs grands ouverts ? La curiosité brilla dans mon regard avant qu’un sourire aussi moqueur que celui du Gryffondor ne vienne l’animer. « En effet. » Une interrogation qui pouvait aussi bien rester sans réponse s’il décidait de ne pas m’en offrir une. Notre proximité ne s’était jamais construite à travers les confessions et les aveux. Nous n’étions pas ce genre d’alliés. Ou peut-être n’avions-nous jamais essayé de l’être, tout entiers accaparés par ceux qui nous abandonnaient aujourd’hui ? Si j’aimais la brutalité de son caractère qui s’éveillait parfois - le plus souvent au contact du mien, c’était un fait - Maxton était plus souvent flegmatique, tel mon jumeau, qu’impulsif comme moi. Pourtant, ce soir, son indifférence se fendillait et laissait passer autre chose que cette habitude qu’il avait de masquer ses émotions. Il appelait cela contrariété, j’appelais cela mauvaise mine. C’était bien plus que ça mais nous ne nous étions pas retrouvés dans le but de nous effondrer. Pas de cette manière, du moins. Nous avions mal et nous voulions avoir plus mal encore. Nous étions ignorés et c’était peut-être la raison pour laquelle il consentit finalement, après quelques secondes de silence, à révéler qu’il ne voyait les Sombrals que depuis peu. « Hmm » fis-je, repoussant machinalement mes cheveux dans mon dos, sans ciller face à la nouvelle. Sans non plus broncher face à son affirmation. Je n’avais rien dit, absolument rien, ce n’était que lui qui faisait des conclusions à partir des faits qu’il pensait connaître. Et je ne comptais pas dire quoi que ce soit de plus, au risque de mettre de nouveau en péril un secret de famille. Une personne, une seule, avait eu ce privilège et voilà où cela nous avait menés… « J’adorrrerrrais connaîtrrre la cause de ta clairrrvoyance, mais tu ne me répondrrrrais pas, n’est-ce pas ? » Une question qui n’en était pas vraiment une et un ton amusé, comme si nous conversions à propos de la pluie et du beau temps. Ce n’était que la mort, rien de plus. Ne faisait-elle pas partie intégrante de la vie ? Et puis, dans un éclair de lucidité, je ralentis le pas, plongeant mon regard clair dans le sien. « C’est pourrr ça, que tu es contrrrarrrié. » Comme il était facile de comprendre une situation quand la personne à mes côtés n’était pas Junior. Ces derniers temps, mon meilleur ami me semblait opaque, inaccessible, dans un monde uqi n’était plus le mien. En comparaison, Maxton déclinait diverses transparences, gardant certaines choses par devers lui, dans une retenue que je lui connaissais bien, mais j’avais l’impression qu’il me serait facile de dépasser ses défenses et de comprendre, mieux encore, ce qu’il le torturait.

Nous étions au diapason ce soir, c’était le moment d’en profiter pleinement. Face à nous, les Sombrals ne tardèrent pas à dévoiler leurs silhouettes sombres et décharnées. La fascination était toujours la même : aussi brûlante, aussi profonde. Méfiants, les créatures reculèrent à notre approche, mais quelques pas lents et une main amicalement tendue eurent raison de leurs craintes. Sous mes doigts, je sentais chacune des respirations de l’animal, son squelette jouant avec cette peau sans que la moindre chair ne vienne adoucir le mouvement. Le plaisir côtoyait le danger et le danger exaltait le plaisir dans une danse qui avait tout pour nous perdre. Maxton se rapprocha, nos épaules se frôlant alors qu’il déposait, à son tour, ses doigts sur le cheval, jouant avec ses crins noirs, le regard hypnotisé. « Jamais ? Eh bien, ce serrra une prrremièrrre magistrrrale » commentai-je, moqueuse. Sans selle et sur un cheval volant. Quelle perspective intéressante. « Mais tu sais tenirrr surrr un balai, alorrrs ça ne devrrrait pas poser de soucis. » Si les sensations n’étaient pas les mêmes, l’équilibre et l’attention demandés restaient similaires. Est-ce que j’étais trop aveuglée par les frissons qui serpentaient déjà le long de mon échine pour me préoccuper de poursuivre cette escapade interdite en toute sécurité ? C’était probable. De toute façon, ni lui ni moi ne cherchions la sûreté. « Tu crrrois ? » Mon ton se fit pensif alors que je me perdais dans l’orbe blanc qui constituait l’oeil du Sombral. Impossible, vraiment ? Nous nous apprêtions bien à la chevaucher, pourtant. Ses questions successives me tirèrent de mes réflexions. La mort attendrait. Nous allions emprunter ses destriers sans nous préoccuper de la suite. « Rrrecule toi » lui demandai-je, mes doigts s’enroulant plus fermement autour d’une touffe de la crinière du Sombral. Je flattai une dernière fois son encolure de mon autre main, avant de m’en écarter d’un grand pas. La créature n’était pas bête, dans son œil mort scintillait une intelligence animée. Il ne broncha pas, s’ébrouant à peine alors que ses naseaux rejetaient une vapeur blanchâtre. Je ne montais pas à cheval de manière assidue, ma dernière chevauchée avait d’ailleurs été sur le dos d’un hippogriffe. Mais j’étais néanmoins assez familière de cette pratique pour sentir l’accord silencieux de l’animal. Muscles tendus, je crochetai ma deuxième main à la base de sa crinière avant de prendre un peu d’élan et de m’élancer sur ma jambe gauche pour balancer la droite par-dessus son dos. La réception fut raide, d’autant plus que ce ne furent que des os qui m’accueillirent, mais il m’en fallait plus pour me plaindre. Un rictus étira mes lèvres alors que je baissai le regard vers Maxton, un regard exalté, prêt à toutes les folies. Et ce n’était pas le Gryffondor, dont la fièvre faisait écho à la mienne, qui serait en mesure de me raisonner. « À ton tourrr. Tu peux monter ton prrroprrre Sombrrral ou bien venirrr avec moi : c’est comme tu prrréfèrrres. »

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptySam 6 Fév - 14:16

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Maxton se contenta d’hausser les épaules et d’opposer le même ton amusé à la jeune fille.

- Ca dépend. Me raconteras-tu l’origine de la tienne ?

Le sous-entendu était limpide. Une histoire en valait une autre. Un secret en valait un autre. Si elle ne voulait pas subir ses questions, elle ne devait pas poser les siennes. Les prunelles claires d’Erin se plongèrent dans les siennes, à la recherche des réponses aux questions qui se dressaient entre eux. Cela ne l’inquiétait pas réellement. Les derniers événements étaient impossibles à deviner. Ils étaient bien trop difficilement concevables pour que l’esprit de la Sørensen ne puisse même y songer. Ce ne fut pas faute pour elle d’essayer et il dut admettre que sa perspicacité lui fit presque frôler certaines vérités déplaisantes. Il réfléchit un instant et un sourire railleur apparut sur ses lèvres.

- Contrarié par la mort ? Tu dois confondre. A part s’agissant d’une poignée de personnes, la mort m’indiffère. Elle est parfois même un peu trop lente à rattraper certains.

C’était la stricte vérité. Il avait pris une seconde pour sonder son ressenti, mais il devait admettre qu’il n’était pas contrarié une seconde de la mort de leur père. Il n’était pas plus contrarié d’en être à l’origine. Si Bluebell avait été dans sa tête en cet instant, elle aurait sans doute hurlé qu’il était encore plus maléfique que ce qu’elle pensait, mais il regrettait surtout qu’elle n’ait pas eu lieu avant. Ou qu’il n’en ait pas souffert. Oh oui, s’il avait su les conséquences de ses actions, non seulement il aurait recommencé, mais il l’aurait laissé agoniser des heures entières pour se venger de ce qu’il ressentait en cet instant. Peut-être que sa jumelle avait raison. Si sa nature profonde devait être d’être maléfique, pourquoi ne pas en profiter ? Pour la protéger, il s’était érigé en fin stratège, avait muselé chacune de ses pulsions pour qu’elle puisse exprimer son impulsivité. A son tour d’être égoïste. A son tour de tout réduire en cendres que le monde ne tournait pas comme il le souhaitait.

L’heure était rarement aux confidences entre eux. Erin était sa bouffée de liberté et il avait toujours pris soin de préserver les choses comme elles étaient. A ce titre, ses pensées restaient dans le secret de son esprit pour la plupart. Les rares qu’il décidait de confier revenaient à sa jumelle, mais même elle n’en connaissait qu’une partie. Ce n’était pas la prétention de dire que personne ne pouvait le comprendre, jusqu’il n’avait jamais eu envie de les partager. Cette carapace s’était imperceptiblement fendillée cet été quand il avait admis devant Erin s’être inquiété pour elle. C’était la vérité, mais il n’y avait aucune obligation de le verbaliser. Si ce n’était l’envie de partager ses pensées. Quel étrange concept. Est-ce que dire les choses leur donnaient moins de prise sur l’esprit humain ? Est-ce que le poids des émotions s’allégeait quand deux personnes le portaient ? Sans doute pas. La seule chose dont il aurait eu besoin était l’absolution de sa sœur. Cruelle ironie, elle avait été très claire sur ce point, il ne l’obtiendrait jamais.

Penser à elle le tendit. Exactement comme un deuil, il passait à travers des phases bien distinctes à son sujet. Le déni avait été la première. Il avait refusé de voir le problème, refusé de comprendre. Il avait cru que tout rentrerait dans l’ordre en quelques jours. Puis les mots avaient fusé, aussi acérés que des poignards et il avait ressenti de la tristesse. Etonnante expérience que celle d’être malheureux. Puis, doucement, mais sûrement il avait glissé sur la pente de la colère. Il lui en voulait d’une rancœur aussi vaste et profonde qu’il tenait à elle. Il soupira et lâcha avec acidité

- Bluebell me contrarie. Elle … C’est une enfant capricieuse. Elle a voulu être la reine d’un royaume qui n’appartenait qu’à nous, je me suis employé à lui offrir. Et quand cela ne lui a plus suffi, elle a tout détruit pour suivre la voie de la facilité. Alors que nous aurions pu lutter à deux. Elle se moque bien que nous soyons alliés.

À quoi bon mentir ? De toute façon, la moitié de l’école avait pu constater leur brouille. Ils ne se croisaient plus, ils ne se parlaient plus. En cours, chacun prenait soin d’éviter l’autre. Il était hors de question qu’il quémande son attention alors qu’elle était incapable d’admettre qu’elle avait tort et elle était décidée à mettre autant de distance entre eux que cela lui était physiquement possible. Pour lui habituellement si prompt à la protéger, la colère pure qui suintait de son discours était surprenante, tellement qu’elle en était même perturbante à ses propres oreilles. Il en pensait chaque mot, mais il ne pensait pas qu’il le dirait. Comme pour manifester une forme de regret d’avoir admis ces états d’âme, son attitude se fit plus froide et il conclut d’une voix dédaigneuse

- Et plus que tout, je suis en colère contre moi-même de ne pas être capable de me détacher totalement de cette situation. Tu vois, il n’y a que les vivants qui me tourmentent.

Ils firent quelques pas en silence, avant qu’il ne lui demande sur un ton plus doux.

- Et toi, quel vivant te contrarie ?

C’était une forme de remerciement silencieux pour l’avoir écouté de lui proposer de l’écouter en retour. Ce n’était pas une obligation, la personne capable de contraindre Erin à quelque chose n’était sans doute pas née. Mais cela l’intéressait sincèrement. Pas par curiosité malsaine, mais parce qu’elle était certainement l’une de ses très rares amis. La seule peut-être. Etait-il encore ami avec Finnbjörn ? Vaste question.

Tandis que leur attention se portait uniquement sur les chevaux décharnés qui leur faisaient face, Maxton commença à trouver une forme de beauté dérangeante à ces créatures. Il en vint à regretter de ne jamais avoir fait d’équitation, avant qu’Erin ne lui indique que sa maîtrise d’un balai volant devrait lui être suffisante. Parfait, il pouvait donc participer à cette escapade. Au pire, que risquait-il ? S’il se rompait le cou, cela donnerait au moins à sa sœur une bonne raison de se réjouir.

- Je n’en attendais pas moins pour une balade avec toi.

Quand Erin lui demanda de reculer, il obéit docilement, l’observation avec concentration. S’il arrivait à capter le moindre de ses mouvements, il serait sans doute en mesure de l’imiter. Cela ne devait pas être si compliqué. La Poufsouffle parut s’assurer de l’accord de l’animal, avant de monter avec plus de vivacité que de grâce sur le Sombral.

- Je veux essayer.

Ce n’était pas contre elle, monter en sa compagnie devait être une expérience agréable, mais il voulait avoir sa propre monture. S’il devait braver toutes les règles du château, il fallait le faire pour de vrai. Il voulait avoir la sensation d’être le maître du ciel, ressentir le frisson de l’interdit et surtout conserver le contrôle. Il se rapprocha de l’un des Sombrals et, hésitant, décida d’agir comme s’il s’agissait d’un hippogriffe. Il le salua avec une forme de déférence et flatta son encolure afin de jauger si la créature le laissait approcher. Celle-ci ne s’enfuit pas et se contenta de le fixer sans bouger. Avait-elle compris ses intentions ? Sans doute puisqu’Erin se trouvait devant lui, sur son propre destrier. Rien ne s’opposant à une première tentative, il se servit de toute la force de ses bras pour se hisser sur le Sombral. Lui qui avait maudit les entraînement de Joanne, ces derniers se révélaient plus utiles que ce qu’il pouvait penser. Ce fut assez peu fluide à voir, sans doute maladroit, mais au moins, il était à califourchon sur l’animal, les doigts dans sa crinière, à attendre de nouvelles indications. Sentir les côtes de la bête contre ses jambes était une expérience bizarre. Effectivement, le principe d’équilibre était le même que sur un balai, mais jamais celui-ci ne s’était mis à respirer, ni à faire quelques pas de lui-même.

- Où allons-nous ?

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyLun 8 Fév - 14:28



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Tout était si facile en compagnie de Maxton. Nos pas nous guidaient vers l’enclos où se trouvaient plusieurs chevaux ailés et où nous espérions bien rencontrer quelques Sombrals tandis que nos lèvres se délestaient de quelques paroles amusées. Nos sarcasmes moqueurs n’étaient pas porteurs de la moindre offense et nous comprenions l’autre avec une clarté qui réchauffait cette flamme dont les avatars dansaient au bout de mes oreilles. Il n’y avait pas de distance superflue, pas de tristesse, pas d’amertume. Juste nous deux et les bons sentiments que nous acceptions de partager. Les mauvais, aussi, car sa contrariété, bien qu’égayée d’un sourire hautain, ne s’en était point allée, et je ne me faisais pas l'affront de croire que mes traits s’étaient subitement redressés, chassant la fatigue et le chagrin. Nos secrets nous accompagnaient, silhouettes indistinctes mais que nous savions présentes. Un rictus souleva le coin de mes lèvres alors qu’il demandait un échange équivalent. « Je ne pourrrais pas te confier ce secret-ci… mais je pourrrais être disposée à t’en rrraconter d’autrrres, si tu devais y trrrouver une contrrreparrrtie suffisante. » Il fallait bien le dire : la curiosité - une curiosité morbide et bouillonnante - me dévorait toute entière. Quelle mort pouvait bien se cacher derrière les demi-confessions du jeune homme ? Il était tout simplement hors de question que l’existence des rituels franchisse la barrière de mon esprit pour prendre vie dans des mots qu’il pourrait entendre, comprendre, retenir. Grand-Père avait été clair : mes frasques n’étaient pas toutes négligeables. Mes mots taquins se transformèrent en un regard scrutateur alors que je plongeais dans les prunelles claires de mon camarade, perçant sa retenue pour tenter de comprendre ce qui l’agitait, reliant des fils que je ne percevais pas entièrement. La conclusion semblait évidente mais elle eut pour effet de faire sourire Maxton à nouveau et mon rire accompagna ses propos. « J’ai parrrlé trrrop vite. Je suis rrravie de constater que tu n’es pas de ceux qui se laissent trrroubler parrr la morrrt. Pourrr êtrrre plus juste, je dirrrais que ce sont les conséquences qui te contrrrarrrient. Quelles qu’elles soient. » Une question d’héritage ou bien de secrets de famille ? Les possibilités étaient infinies, en réalité. Tout ce que je retenais de notre petite discussion - qui différait grandement de toutes celles que nous avions eues jusque là - c’était que mes pulsions battaient à l’unisson avec les siennes, embrassant un aspect sombre de nos personnalités dont il était complexe d’entrevoir toute la profondeur. Pas sans prendre peur, à moins d’avoir le caractère bien accroché. C’était à croire que nos âmes écorchées s’accordaient mieux encore que lorsqu’elles étaient ménagées.

Et puis, sans guère prévenir, Maxton reprit la parole et sa voix mentionna Bluebell et ses caprices. Ses mots firent douloureusement écho à cette soirée, là-bas, au bout du monde… ou peut-être ne faisais-je que projeter mes propres fêlures sur ce que me contait le Gryffondor. Ma vision se brouilla un instant et un étrange bourdonnement résonna dans mon crâne. Cela disparut aussi vite que c’était apparu mais laissa un poids lourd dans ma poitrine. Je déglutis, chassant le voile d’un battement de paupières, mes traits tirés par des émotions qu’il me fallait contenir. Je laissais le temps à Maxton de poursuivre et de laisser un petit silence s’installer, à la fois trop occupée par mes propres pensées pour lui retourner quoi que ce soit, et à la fois consciente, dans une sorte de clairvoyance qui ne pouvait pas me tromper, que c’était de mon mutisme qu’il avait le plus besoin pour les prochaines secondes. Sa question me crispa et me poussa à tout ravaler. Je venais ici pour oublier Junior, oublier son absence, oublier cette distance, oublier ce manque terrible qui se faisait plus douloureux à chaque journée qui passait sans que rien n’évolue. Je venais réveiller des pulsions enfouies par la peine et la tourmente, je venais toucher la vie du bout des doigts, retrouver ma flamme et mon impulsivité. « C’est parrrce que les vivants nous enchaînent alorrrs que la morrrt libèrrre. » Bluebell et lui étaient tellement liés que je n’aurais jamais misé sur une discorde entre les deux. Celles entre Finn et moi étaient, a contrario, monnaie courante. « Quand les alliés fuient le champ de bataille, il ne rrreste que des rrrruines. » Je reportais mon regard sur Maxton. « C’est ça, qui me contrrrarrrie. Ça et le fait d’êtrrre piégée au milieu des décombrrres. » Et je n’irais pas plus loin. La tendresse qui n’avait nullement disparue, toute l’affection que je portais à Junior et tout ce que notre relation avait toujours été m’empêchait de le nommer, lui, et ce mariage qui n’avait laissé derrière lui que des vestiges. Une forme de respect… pathétique au vu de la situation. « Voyons le bon côté des choses, » repris-je avec un rictus mauvais. « nous ne pourrrons pas plus détrrruirrre ces rrroyaumes, n’est-ce pas ? Alorrrs nous n’avons pas à nous soucier de quelconques dégâts ce soirrr. » Et nous étions donc libres. Libres de sceller cet accord tacite dans un sourire aux coins passionnés, d’une passion sombre, et libres de nous diriger vers les Sombrals.

C’était comme s'ils nous attendaient. Magnifiques dans leur allure funeste, grandes ailes plaquées sur leurs flancs squelettiques, orbes blancs qui semblaient morts. Mes doigts enroulés dans la crinière de l’animal, je demandai à Maxton de reculer avant de prendre mon élan et de me hisser sur le dos du cheval. Il ne broncha pas, pas vraiment, faisant simplement claquer ses sabots au sol et renâclant par principe. Mon sourire se fit plus flamboyant, écartant toute considération du danger, pour peu qu’il en restât encore. Le Gryffondor décida de s’octroyer sa propre monture et je l’observai, sans me départir de mon sourire. Il se hissa, avec peu de grâce et quelque peu maladroitement, mais il se hissa malgré tout. Et quelques secondes plus tard, il était à son tour entrain de chevaucher un Sombral. « Où ? » J’eus un petit rire avant de pointer le doigt vers le ciel, comme si c’était une évidence. D'un coup de talon, je donnai l'impulsion à ma monture.

6 - Le coup de talon doit être trop fort ou bien le Sombral trop agacé : il cabre mais mes doigts ne lâchent pas sa crinière et je lui donne une nouvelle impulsion, espérant le faire s'envoler.

Spoiler:



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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyLun 8 Fév - 14:28

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptySam 13 Fév - 18:55


Photo Bomb

Hayden et Noah s'incrustent


"Noah, la lumière est super dehors, je crois qu’on a une bonne occasion ! Avec la neige, on va avoir un super contraste. » lança-t-il avec enthousiasme à l’adresse de son camarade, désignant les imposants vitraux de la grande salle, qui laissaient passer à travers leurs carreaux colorés une vive lumière. C’était leur petit rituel, lors de leur temps libre : s’aventurer dans le château et ses alentours en quête de sujets à photographier. C’était toujours Noah derrière l’objectif, mais Hayden se plaisait à l’assister et l’accompagner dans ces escapades. A Noël, ils avaient pu développer une partie de leurs photos de début d’année, et certaines ressortaient plutôt bien… Ils étaient temps maintenant de faire encore mieux. Ils descendirent ainsi vers la forêt interdite, appareil en main, et pellicules dans l’autre. Hayden chassa les quelques mèches de cheveux qui lui balayaient le front, en se disant qu’il serait temps d’aller rafraîchir sa coupe. A ses côtés, Noah préparait les derniers réglages avant la prise de vue… L’orée de la forêt semblait un bon choix stratégique pour y établir leur poste, et avoir mainmise sur l’un des plus beaux points de vue du domaine. Seulement, en approchant de la lisière, l’adolescent s’aperçut, tandis que ses bottes s’enfonçaient de quelques centimètres dans la neige froide, que des empreintes plus fraîches avaient déjà marqué le chemin. Fronçant les sourcils, il mit sa main en visière, et observa prudemment les alentours, jusqu’à ce que deux silhouettes se détachent du paysage hivernal. Une jeune fille à la carrure sûre, et un jeune homme aux couleurs de Gryffondor. Il ne fut pas capable de les identifier tout de suite, aussi après avoir échangé un regard entendu avec Noah, il se résolut à s’approcher un peu… La curiosité l’emportant sur leur raison, ils s’efforcèrent de veiller à ce que leurs pas ne soit pas bruyant, et que le craquement de la neige n’attire pas l’attention de l’improbable duo.

Une fois suffisamment proche pour qu’il soit en mesure de distinguer le visage des deux élèves qui se trouvaient quelques mètres plus loin, à proximité d’un enclos vide, Hayden chuchota à l’adresse de Noah… « C’est le frère Sherwin avec la soeur Sørensen, je crois. Je m'attendais pas à les voir là… » marmonna-t-il, espérant que son ami en saurait un peu plus que lui. Non pas que la vie des principaux intéressés ne l’intéresse franchement, mais il se surprenait à bien aimer l’aspect d’enquête de leur activité, se plaisant à s’imaginer comme un journaliste d’investigation. Après avoir marqué un temps de pause, il émit à voix haute l’idée qu’il avait eue en les apercevant. « Ils sortent ensemble tu penses ? » Un grand classique chez les sixièmes années, les retrouvailles en douce hors du château, comme si franchir les limites du périmètre pouvait réellement permettre de fuir les regards indiscrets du commun des élèves… Mais le territoire autorisé n’était pas bien grand, et les escapades amoureuses étaient souvent abrégées par des rencontres indésirées. Haussant les épaules, Hayden s’apprêtait à faire demi-tour : ce qui l’intéressait, c’était de pouvoir faire des photos, pas de jouer les voyeurs pendant que deux grands cherchaient un endroit à l’abri des regards pour se rouler des patins.

Mais quelque chose attira finalement son attention… Le Gryffondor et la Poufsouffle semblaient interagir, au sein même de l’enclos, avec quelque chose qu’il semblait incapable d’apercevoir. Leurs mains touchaient l’invisible, comme si une forme indiscernable était censée se détacher… « Mais… qu’est-ce qu’ils font ? » demanda-t-il à l’adresse de Noah, interrogeant ce dernier en se demandant s’il se pouvait qu’il voie mieux que lui. Mais la suite le laissa encore davantage pantois… La fille Sørensen sembla prendre appui sur le vide, et s’éleva légèrement dans les airs jusqu’à s’y asseoir presque naturellement, aussitôt imitée par le garçon Sherwin. Entrouvrant légèrement la bouche, Hayden se tourna vers Noah… « Je comprends pas, ils volent… ? » demanda-t-il à ce dernier, ne sachant pas exactement quelle était la source de magie qui rendait possible cet étrange phénomène. Puis, après quelques instants d’hésitation, il sortit l’appareil de la housse, et le plaça entre les mains de son camarade. Leur méthode n’était peut-être pas très règlementaire, mais s’ils attendaient trop longtemps, ils risquaient de laisser passer leur chance… « Vas-y, prends la photo. » lui intima-t-il, en gardant à l’oeil les protagonistes qui continuaient d’évoluer dans les airs, comme si de rien n’était, guidés par des forces invisibles.

Discrétion : Hayden & Noah ont été repérés par Maxton & Erin.
@Noah A. Wood

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And I'm sorry that I did it
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyLun 1 Mar - 20:52

Self-destructive mania




Le jeu des questions réponses auquel ils se livraient depuis le début de leur entrevue était à la base innocent et avait donné l’impression au garçon d’une complicité bien venue avec la Poufsouffle. Maxton aspirait à cette complicité, peut-être parce qu’il souffrait d’une forme de solitude depuis ses mésaventures avec Bluebell, mais surtout parce que c’était Erin et qu’il appréciait la Sørensen. Elle le fascinait, d’une certaine manière. A tel point que ce qui était une discussion devint vite le sujet de toute son attention et surtout de toute sa curiosité. Jusque-là, il s’était contenté de deviner des secrets se dressaient entre eux. A cet instant, Erin venait de lui avouer sans complexe que sa clairvoyance en était un et qu’il lui était inaccessible. Il ne lui en fallait guère plus pour mourir d’envie d’en savoir plus. Oh il n’était pas fou, s’il ne voulait pas que cette après-midi s’achève avant d’avoir commencée, il devait se conformer à leur accord tacite, celui de respecter les cachotteries de l’autre. La délicatesse voulait même qu’il fasse semblant de ne pas les voir, mais cela était tellement difficile de résister à la tentation de l’interroger quand elle lui offrait ainsi des bribes d’informations. La curiosité flamba dans son regard avant de s’éteindre brusquement quand il réalisa qu’il pouvait bien se promettre de percer ses mystères, il n’était pas libre de le faire. Cela aurait voulu dire mettre en danger les siens et il ne pouvait pas se le permettre.

- Tous comme tu ne trouverais pas de contrepartie suffisante dans tous les secrets que je pourrais t’offrir, celui de ma clairvoyance m’est trop personnel pour être dévoilé. Ce n’est pas si mal, il faut garder une part de mystère.

Sa raillerie avait pour seul objectif de dissimuler sa frustration. Il ne conservait pas ses secrets par plaisir, au contraire depuis sa dispute avec Bluebell, l’idée de détruire tout ce qu’il s’était appliqué à construire pour elle avait quelque chose de tentant. Seule une forme d’indéfectible loyauté l’en empêchait. Les mots d’Erin l’arrachèrent à sa colère froide et son éternel sourire arrogant disparut pour une expression sincèrement étonnée. Ses conclusions étaient très justes, peut-être même qu’elles l’étaient un peu trop. Cela avait quelque chose de troublant, pour ne pas dire dérangeant. Il n’avait pas l’habitude d’être un tel livre pour qui que ce soit. Même Bluebell ne devinait pas tout. La preuve avec le fiasco de leur expédition auprès de leurs parents biologiques. Elle n’avait jamais réussi à concevoir qu’il puisse ne pas être animé des mêmes désirs que les siens. Et pourtant, alors qu’elle le connaissait bien moins que sa jumelle, Erin arrivait à le cerner avec une facilité déconcertante. Il finit par admettre à voix basse, de mauvaise grâce.

- Perspicace.

Puis il avait repris la parole pour orienter la discussion sur sa sœur. Par orgueil, il aurait pu dire que c’était une pirouette pour éviter ses questions, la réalité était plus pathétique. Il avait sincèrement apprécié parler à Erin. Il se détestait pour cette débauche d’états d’âme, mais les confier à quelqu’un avait quelque chose de confortable. Erin fut quant à elle bien plus élégante. Elle ne déversa pas sa colère en écho à sa rage et n’exprima ce qui la tourmentait qu’à travers de vagues phrases sibyllines. Cette fois-ci, il n’envisagea pas une seconde de chercher à comprendre ses secrets. Il y avait quelque chose de personnel dans son agacement, tout comme il y avait quelque chose d’intime à lui parler de sa dispute avec Bluebell. Son choix de le verbaliser ne devait en rien devenir une contrainte pour elle. Une confidence n’en exigeait pas une autre.

- Je ne connais pas de décombres assez solides pour te piéger. A dire vrai, je te vois plutôt y mettre le feu et contempler le spectacle. Néanmoins … Tu sais que tu peux me compter comme allié si tu en avais un jour besoin.

La proposition était sincère, mais il ne doutait pas qu’elle le savait déjà. Cela n’allait pas nécessairement de soi, mais il était assez clair depuis leur alliance de l’année précédente et son inquiétude avouée face à sa disparition qu’il se considérait comme suffisamment proche d’elle pour être un allié potentiel. Sans qu’il puisse en être conscient, cette proposition était également une façon pour lui de reprendre un rôle qu’il maîtrisait. Toute sa vie, il s’était construit dans le rôle de l’allié auprès de Blue. Il s’était forgé dans l’opposition, eux contre le reste du monde. Maintenant qu’elle n’était plus là, son équilibre était mis à rude épreuve. Il ne savait pas agir uniquement pour lui-même, la plupart de ses décisions étaient uniquement dictées par leur pacte implicite et sa volonté de la protéger. Alors se proposer comme allié avait certes quelque chose d’inhabituellement altruiste, mais c’était aussi une manière presque instinctive de retrouver une dynamique qu’il connaissait.

Le rictus mauvais de la Poufsouffle entraîna la même moue sur son visage. Libres, ils ne l’étaient que trop loin des gens qu’ils voulaient retenir ou au contraire pas assez à être incapables de se détacher d’eux, mais elle avait raison. Ils étaient libres ce soir de se comporter comme deux adolescents imprudents et c’était parfait. La liberté avait tout de suite un goût plus agréable quand elle était avec Erin et les promesses de dégâts n’en étaient que plus attrayantes. Après tout, la destruction semblait lui coller à la peau en ce moment, non ?

En tout cas, elle n’aurait pu avoir meilleure idée que les Sombrals pour tout envoyer valser. Erin monta sur sa monture avec souplesse, tandis que lui se focalisait plus sur le résultat final que sur la grâce dont il pouvait faire preuve. Puis la Poufsouffle se moqua gentiment de lui quand il lui demanda où ils allaient en lui montrant le ciel, ce qui le fit rouler des yeux. Sur cette partie, il n’avait pas trop de doute, c’était plutôt la destination finale dont il parlait, mais puisque cela ne semblait pas entrer en ligne de compte, il abandonna ses interrogations pour l’observer. Sa monture se cabra et le garçon se crispa légèrement à l’idée qu’elle puisse tomber, sans rien manifester de plus en la voyant garder son équilibre. Elle réessaya avec succès de la faire s’envoler et il tenta d’imiter maladroitement la jeune fille en donnant à son tour un léger coup de talon.

1, 2 & 6 Manifestement, son Sombral était particulièrement docile puisque son talon eut à peine frôlé son flanc qu’il s’envola

Spoiler:

Il avait à peine décollé, suivant Erin, qu’un éclat au sol l’intrigua. Il se pencha légèrement pour discerner ce qu’il avait aperçu quand il se rendit compte que des élèves les observaient avec l’air ébahi et appareil photo en main. Il arqua un sourcil, contrarié. Des photos, c’était des preuves de leur escapade. Et en même temps, il n’avait aucune envie d’interrompre leur balade pour ces idiots. Il attira l’attention de la jeune fille en l’apostrophant d’un ton moqueur

- Tu es définitivement une star, des photographes te poursuivent.

Appuyant fermement ses jambes contre les flancs de l’animal pour se maintenir, il détourna son attention des deux insectes qui arrivaient à les embêter du sol et ajouta avec un sourire presque avide

- Faussons leur compagnie. Je suis sûr que je peux te battre à la course.
lumos maxima


Dernière édition par Maxton E. Sherwin le Lun 1 Mar - 20:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyLun 1 Mar - 20:52

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyVen 12 Mar - 21:38



( self-destructive mania | MAXTON ♚ ERIN )

Pour la première fois depuis des jours, je me sentais redevenir moi-même. En partie, du moins, mais c’était déjà bien plus que ce qu’il me restait depuis ce soir-là. Je fermais les yeux sur les ruines d’une relation pour les ouvrir sur un instant un peu hors du temps. Les éclats de sentiments brisés avaient été repoussés pour laisser, enfin, la place à d’autres. Notre conversation ravivait en moi la flamme d’une curiosité brûlante et réveillait une chaleur éteinte jusque-là. J’avais soif de sentir cette force couler de nouveau en moi et m’emplir toute entière, soif de retrouver cette impulsivité qui dansait habituellement au fond de mon regard, soif de retrouver un intérêt quelconque pour une chose, quelle qu’elle soit. Finalement, que Maxton en soit l'instigateur, autant que le bénéficiaire n’avait rien d’étonnant. Nous étions amis depuis des années et avions l’habitude de nous retrouver régulièrement pour confronter nos réalités. Nous devenions parfois alliés, parfois simples spectateurs, et nous étions peut-être un peu des deux en cette fin d’après-midi : contemplant ce que l’autre tâchait de préserver dans l’intimité de ses secrets ; partenaires dans cette volonté de faire renaître un peu de vie en transgressant un interdit. « Dommage, je n’ai jamais eu un grrrand amourrr pour le mystèrrre. » Pourtant, je n’insistai pas, malgré mon envie d’en savoir plus. Je n’aimais pas les secrets, par habitude de tout partager avec Junior et par celle de ne pouvoir conserver les miens à l’abri de l’esprit affûté de mon jumeau, mais si Maxton ne voulais pas m’en dire plus, je n’étais pas non plus de celles qui forceraient la confidence. D’autant plus que je n’étais pas à même de lui offrir une contrepartie à la hauteur. Il fallait croire que nos clairvoyances respectives resteraient donc un point d’interrogation dans cette alliance qui n’en souffrirait cependant pas.

Notre échange glissa sur des terrains toujours plus personnels et sur des considérations plus émotionnelles. Sans trop en dire, je lui accordai quelques confidences sans lui dévoiler celui qui était à l’origine de cette sensation étouffante d’être piégée au milieu de ces ruines. J’avais la sensation tenace que nous nous comprenions dans cette frustration amère qui nous étreignait tous les deux, sans avoir besoin de mettre des mots exacts sur le champ de bataille que nous contemplions et qui n’était visible qu’à nous seuls. Il discernait le sien et je savais quel était le mien. Nos émotions, à ce sujet, semblaient coïncider. Mais nous conservâmes les détails pour nous, quand bien même, peut-être, nous avions une idée de ce qu’ils étaient. Du moins, je le fis. Maxton, lui, mentionna Bluebell, et ce ne fut pas une surprise : qui d’autre pouvait le mettre dans un tel état ? Ses propos faisaient trop douloureusement écho à ce que je ressentais, de mon côté. Il aurait été facile, tellement facile, de mentionner mon meilleur ami et de projeter la même hargne que mon camarade sur sa silhouette trop lointaine… mais je n’en fis rien. Nous n’étions pas censés être en guerre l’un contre l’autre, quand bien même j’avais l’impression que chaque jour m’éloignait un peu plus de lui alors qu’il consolidait cette indifférence insultante. Je restai donc vague et le Gryffondor ne chercha pas à fouiller plus profondément. Un sourire profondément amer dansa sur mes lèvres qui avaient toutes les difficultés à ne pas trahir ces pensées tristes qui m’agitaient. Je n’en connaissais pas non plus, avant que Junior ne les crée. Quant à y mettre le feu… j’en étais bien incapable et c’était là tout le problème. « Cerrrtaines batailles doivent êtrrre menées seule, mais j’en prrrends bonne note, sois-en surrr. » En attendant un besoin futur, notre alliance avait tout le loisir de s’exprimer face à ce qui nous attendait.

Les Sombrals étaient là, silhouettes majestueuses et squelettiques dans un enclos qui ne pouvait les contenir s’ils en décidaient autrement. Ils n’étaient pas plus craintifs que la dernière fois et se laissèrent approcher puis chevaucher sans trop de peine. Cela annonçait une suite resplendissante. D’un coup de talon, je donnai une impulsion à ma monture pour la faire s’envoler, sans avoir ni selle ni harnachement pour m’aider à la diriger. Elle ne l’entendait visiblement pas de cette oreille puisqu'elle se cabra, manifestement agacée de se voir ainsi imposer ma volonté. Maxton eut plus de succès avec son Sombral : mes yeux clairs assistèrent à son envol, fascinés par la membranes noires de ces ailes déployées. Est-ce que cela inspira ma propre monture ou bien est-ce que la seconde impulsion que je dédiai à ses flancs la décida ? Le résultat fut le même : elle foula le sol enneigé de l’enclos pour prendre un peu d’élan et quitta la terme ferme pour rejoindre son semblable. Voler était toujours un plaisir : sur un balai, la maniabilité de l’objet permettait toutes sortes de figures aériennes qui faisaient couler une adrénaline brûlante dans mes veines ; sur le dos d’un Sombral, c’était tout à fait différent. J’étais plus ou moins soumise au bon vouloir du cheval et à ses caprices mais peu m’importait : l’instant était jouissif et se déclina en un regard plein d’une fièvre nouvelle et un sourire ardent. Toute entière plongée dans la satisfaction de l’instant, c’est Maxton qui me fit savoir que nous étions observés. Mon regard partit à la recherche de ces intrus un peu trop curieux et tâcha de graver leurs traits dans ma mémoire — qui était bien incapable de dire si je les avais déjà croisés ou non — avant que nos montures ne décident de trop s’éloigner. Ils n’étaient que d’autres élèves insignifiants parmi la masse souillée qui arpentait les couloirs de Poudlard. C’était, du moins, le cas jusqu’à présent, mais ils venaient de prendre une toute autre substance en ne se montrant pas suffisamment discrets, appareil photo entre leurs mains.

D’un côté, ils venaient de saisir la preuve de notre transgression et méritaient d’apprendre qu’il était mal d’espionner ses camarades ; de l’autre… c’était le cadet de mes soucis. Qu’ils nous photographient et qu’ils épinglent les clichés sur tous les murs du château, si tel était leur souhait. Je n’avais pas la moindre envie de renoncer à cette promenade dans les airs qui s’annonçait grandiose pour aller faire ravaler leur curiosité à deux imbéciles. Il fallait espérer — pour eux — que la suite effacerait leurs visages de mon esprit et que je serais incapable de les reconnaître parmi le reste de la plèbe. Dans le cas contraire, eh bien… un appareil photo, c’était si fragile. « Nous nous occuperrrons d’eux plus tarrrd. Voyons voirrr si tu fais bien de te montrrrer aussi prrrésomptueux ! » Je resserrai mes cuisses autour des flancs du cheval ailé, mes doigts en faisant de même dans sa crinière rêche, tous mes muscles tendus afin de conserver autant d’équilibre que possible alors que nous continuions de nous élever, au gré des envies de nos montures. « Décidément, j’ai choisi le plus têtu » constatai-je, un brin d’agacement se faisant entendre dans ma voix alors que mon Sombral continuait de planer à une allure qui n’avait rien d’une course, battant quelques fois des ailes pour ajuster sa trajectoire qui nous menait doucement vers le lac noir, ignorant superbement notre envie de nous lancer dans une petite compétition pour savoir qui irait le plus vite. Cela n’ôtait rien au charme de l’instant, ni au plaisir entier qui enveloppait notre vol interdit et sans aucun filet de sécurité. Parfaitement à l’aise sur le dos de l’animal, je me sentais libérée de toute contrainte, de tout doute, de tout chagrin. Ne restait plus que le ciel qui continuait de s’assombrir, de seconde en seconde, et Maxton à quelques mètres de moi. Même les deux insectes laissés au sol n’existaient plus. D’un nouveau coup de talon, j’essayai derechef de faire accélérer mon Sombral.


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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyDim 14 Mar - 15:15

Self-destructive mania



Douce Erin qui l’avait choisi comme complice de ses frasques. Elle ne saurait jamais à quel point il en avait eu besoin, ni à quel point cette entrevue était sans conteste le moment le plus agréable qu’il passait depuis le 28 décembre. Peut-être que quand cette folie serait passée, il lui dirait un jour. Que ses folies à elle avaient été sa bouffée d’oxygène à lui. Il admit à voix basse, presque inaudible.

- Pense bien que je ne l’ai pas non plus.

Quelques mois auparavant, il n’aurait pas forcément dit cela. Le mystère et les secrets avaient quelque chose d’ennuyeux, certes, mais il éprouvait à l’époque une forme de résignation à leur égard. Cela faisait partie du jeu auquel s’adonnaient toutes les grandes familles. Et sans mystère, il n’y avait pas d’énigme à résoudre, un passe-temps coupable qu’il avait toujours apprécié. Depuis les dernières vacances de Noël, il haïssait viscéralement les mystères. N’était-ce pas en essayant d’un percer un qu’il y avait perdu sa sœur ? Est-ce que son monde ne s’était pas écroulé pour une vérité aussi insignifiante que décevante ? Si Erin savait à quel point il brûlait de lui confier ses secrets. Pour détruire méchamment le dernier lien privilégié qui l’attachait à Bluebell. Pour que quelqu’un lui dise qu’il avait raison. Mais il n’y avait aucune chance qu’il fasse. Même s’il avait suffisamment confiance dans sa camarade pour supposer qu’elle ne l’expédierait pas à Azkaban, il était assez lucide pour savoir que chaque secret partagé perdait des chances d’être sagement conservé. Tout comme son réalisme lui murmurait que s’il avait dit à Erin tous ses secrets, pas que celui qui faisait frémir d’horreur Bluebell, mais celui de leur ascendance, la Poufsouffle aurait fui dans une ultime dérobade. Elle n’aurait jamais honte de lui parce qu’il avait tué quelqu’un. Elle le détesterait nécessairement si elle savait que son sang n’était pas aussi pur que le sien. Alors autant choisir les mensonges. La supercherie était tellement ancrée, personne ne pourrait s’en apercevoir tant qu’il s’appliquait à bien jouer son rôle. Coup de chance pour sa jumelle et lui, il était bon acteur et il conservait un minimum d’instinct de survie. Contrairement à Bluebell. Il ne lui pardonnerait jamais sa trahison, mais il était prêt à traverser les Enfers pour aller la tuer lui-même une seconde fois si elle lui faisait l’affront de dépérir après tout ce qu’il avait fait pour la maintenir en vie.

Ses confidences furent trop précises, celle de la jeune fille pas assez. Il connaissait assez son entourage pour avoir des soupçons sur l’individu qui lui faisait vivre ces tourments et il l’aurait arrêté avec joie s’il l’avait pu, ne serait-ce que pour démontrer à la Sørensen une forme de gratitude. Ou d’attachement. Là encore, il savait que Bluebell aurait hurlé qu’il était le diable en personne à faire de vendetta des signes de tendresse. Il s’en moquait bien. Erin n’était pas aussi fragile que Blue. La preuve, elle lui répliqua avec toute l’élégance et la dignité dont elle était capable que certaines batailles devaient être menées seul, ce qui dessina un sourire sur ses lèvres. Oui, Erin était bien plus combattive à sa façon et c’était sans doute pour cela qu’il ressentait une forme d’admiration à son égard. Ca, et pour ses performances inégalées de batteuse. Néanmoins, elle eut la politesse de ne pas balayer son offre d’un revers de la main. Ils avaient été alliés dans le passé, pour cette après-midi, ils étaient amis.

Certainement parce qu’il avait épuisé toute la malchance du monde ces dernières semaines, Maxton dut admettre que son Sombral était nettement plus docile que celui de la Poufsouffle. Etant donné ses qualités de cavalier, cet heureux coup du sort ne pouvait guère mieux tombé. L’envol de sa monture fut aussi grisant que fabuleux. La créature déploya ses ailes squelettiques dans un geste majestueux et il en oublia aussitôt les sombres pensées qui tournaient dans son esprit. Seule subsista le plaisir de voler et surtout la sensation de dominer le monde qui s’étendait sous ses pieds. Erin le rejoignit presque aussitôt et ils s’adressèrent un regard entendu. Voler sur un balai était une chose, sur un Sombral, il avait l’impression de régner sur les Enfers. Il laissa son regard dériver sur le monde à ses pieds quand il se rendit compte que deux idiots les prenaient en photos. Sa première réaction fut une forme de contrariété, qui étaient-ils pour venir gâcher ce moment ? Puis très vite, sa colère fondit comme neige au soleil face au plaisir de l’instant. Ils auraient tout le temps de s’en préoccuper plus tard.

- Cela permettra d'avoir des souvenirs j'imagine.


Puis qui pouvait leur en vouloir de chercher à photographier Erin ? C’était tout au plus une preuve de bon goût. Erin dût avoir sensiblement le même raisonnement puisqu’elle se désintéressa assez vite de leur misérable existence pour se concentrer sur quelque chose qui en valait la peine : une course. Avec la grâce et la maîtrise qui conféraient l’expérience, elle tenta de faire accélérer sa monture et Maxton essaya tant bien que mal de l’imiter, esquissant un sourire moqueur quand elle déclara avoir choisi le plus têtu

- Vous êtes donc faits pour vous entendre !

1. Le second essai d’Erin fut le bon et elle fila devant lui à vive allure. Son Sombral l’imita et il partit en trombe talonnant la jeune fille qui continuait d’avoir l’avantage

2. Le second essai d’Erin fut le bon, elle fila à vive allure tandis que son Sombral se contenta de les fixer sans accélérer le moins du monde. Il choisit plutôt de planer avec sérénité et Maxton eut un léger rire dépité en constatant qu’il n’avait clairement aucune chance de gagner

3. Sa propre monture fila alors que celle d’Erin restait pour l’instant immobile et commença à son plus grand plaisir à prendre de l’avance.

4. Les deux montures filèrent à vive allure, chacune prenant l’avantage sur l’autre à de courts instants, sans qu’ils ne soient possible de les départager

5. Non seulement le Sombral refusa de bouger mais il manifesta son mécontentement pour ce qu’il prit comme un affront et cabra, manqua de le faire tomber dans le vide.

6. Son Sombral, toujours aussi docile, accéléra et celui d’Erin ne tarda pas à suivre mais Maxton restait toujours en tête de la course, au plus grand bonheur de son ego.

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Dernière édition par Maxton E. Sherwin le Dim 14 Mar - 15:16, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyDim 14 Mar - 15:15

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyDim 14 Mar - 18:07



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Curieusement, ce moment passé en compagnie de Maxton ne ressemblait en rien aux autres. Ce n’était pourtant pas notre premier tête-à-tête, loin de là : n’avions-nous pas passé des années à se cacher de sa jumelle rancunière pour profiter d’instants où toute notre intelligence se dévouait à quelques répliques moqueuses et conversations intéressantes ? Néanmoins, en cette fin d’après-midi qui perdait graduellement ses dernières lueurs du jour, ça n’était rien de tout ça. Pas de bibliothèque aux allures de boudoir, pas de canapé confortable — chacun le sien — ni de nouvelles balancées sur un ton indifférent, un sourire sarcastique accroché aux lèvres. Notre alliance prenait une toute autre forme. Quelque chose de plus amical, de plus sentimental aussi. C’était probablement dû au fait que nous étions tous deux balayés par une tempête d’émotions comme nous n’en avions jamais connues. Si ça n’était pas la première fois qu’une querelle m’éloignait de mon meilleur ami et assombrissait durablement mon front d’un mécontentement boudeur, ça l’était en ce qui concernait ces ruines qui m’entouraient de toutes parts. Je ne me connaissais pas défaitiste, mais la nouvelle de ses fiançailles m’avait atteinte plus profondément que toute autre chose… Non, en réalité, ça n’était pas le coup le plus dur qu’il m’avait porté, mais celui de son abdication. Je ne pouvais lui en vouloir de subir les volontés de ses parents, mais j’étais blessée de constater qu’il avait été prêt à courber l’échine sans faire valoir ce à quoi nous tenions tellement. Qu’était-ce, exactement ? je refusais de le nommer. Surtout maintenant qu’il creusait, chaque jour un peu plus, un fossé infranchissable entre nous. Alors, en proie à ces émotions inhabituelles, gorgée de ce besoin de me sentir vivante, et aux côtés de Maxton, je sentais que nous partagions un moment différent de tous ceux qui avaient précédé. Ce n’était ni mieux, ni moins bien. Juste autre chose. Quelques confidences s’échappèrent de nos lèvres qui avaient bien du mal à sourire durablement. Des mystères que j’affectionnais assez peu, mais il aurait fallu confier des secrets que je ne pouvais partager pour obtenir le même retour de la part du Gryffondor. Quel dommage, car j’étais certaine que l’anecdote de sa clairvoyance valait d’être entendue. Mon regard opalin détailla ses traits empreints d’élégance et s’y perdit quelques secondes. J’avais la sensation que nous nous tenions au bord d’un gouffre — chacun le sien — contemplant des abysses que l’autre ne pouvait que deviner. Plutôt que de nous prendre par la main et de nous en éloigner, dans un geste de survie élémentaire, nous faisions tout l’inverse. Doigts entremêlés, nous ne demandions qu’à sauter. Quitte à se perdre, autant le faire en étant accompagné.

Les considérations psychologiques disparurent au profit de pensées plus terre à terre. Les Sombrals se tenaient à quelques mètres de nous. Ils se laissèrent approcher puis chevaucher. J’avais vraisemblablement choisi la monture la plus têtue des deux, celle qui ne consentit à s’envoler que lorsque son semblable s’éleva en direction du ciel couleur encre. Sur ce sol que nous abandonnions, deux visages se détachaient, taches pâles sur fond noir. D’après le Gryffondor, ils venaient de nous prendre en photo et, effectivement, il me semblait distinguer ce qui ressemblait fort à un appareil photo entre les mains de l’un des deux. Il fallait leur souhaiter que je ne me souvienne pas suffisamment de leurs traits pour les reconnaître dans les couloirs infestés de vermine de Poudlard. Dans le cas contraire… eh bien, Maxton avait raison : cela ferait un souvenir. Un autre à ajouter à ceux qui s’incrustaient déjà dans mon esprit transporté d’une fièvre brûlante alors que notre vol se poursuivait. « Je ne te connaissais pas sentimental » fis-je d’une voix suffisamment poussée pour qu’elle lui parvienne, un ton à mi-chemin entre la moquerie et l’amusement, ce qui était sensiblement la même chose me concernant. « Que ferrrais-tu d’un tel cliché ? » Dans un cadre, épinglé au-dessus d’un lit, dans le secret d’un carnet… Comme tout me ramenait si facilement à lui. C’en était déroutant : je n’avais jamais remarqué avec quelle facilité je reliais tout à mon meilleur ami avant que son absence ne pèse si cruellement sur chacun de ces traits tirés dans le vide. Mes traits se crispèrent et, agacée, je donnais un coup vif sur les flancs de ma monture. Déterminée à me montrer qu’elle ne se laissait pas dompter par le premier venu, elle ne broncha pas, continuant de planer à son allure, ignorant nos envies de course folle. Un rire bref m’échappa à la comparaison que fit Maxton. Comme pour lui prouver qu’il avait tort — ou peut-être lui donnais-je raison — je tourmentai de nouveau mon Sombral d’une pression vindicative.

Avec succès, cette fois-ci ! Il s’élança, entraînant avec lui une exclamation spontanée, rapidement emportée par le vent qui soufflait autour de nous et nous accompagnait dans cette chevauchée improvisée. Mes cheveux fouettaient mon visage sans que cela ne diminue le sourire qui s’emparait de mes lèvres. Il allait vite et la sensation était grisante, tellement différente d’un vol en balai. Je ne maîtrisais rien, rien d’autre que mon assiette sur le dos nu de la créature et c’était parfaitement enivrant. Les tracas des derniers jours n’avaient pas suivi, abandonnés quelque part derrière moi alors que nous nous dirigions à vive allure en direction du lac noir. Les eaux sombres semblaient infiniment loin, et en même temps, si proches… Elles renvoyaient le reflet de la lune et, bientôt, celui de deux silhouettes fugaces qui avaient tout l’air de se poursuivre. Maxton ne passait toujours pas devant moi mais, tandis que le mien amorçait un léger virage, le sien le rattrapa et se porta à son niveau. Nos regards se croisèrent, brillants de la même flamme démente, tandis que les Sombrals ralentissaient légèrement, côte à côte. Plus rien ne semblait avoir de prise, en cet instant. Grisée par cette sensation exaltante, je détachai, un à un, mes doigts de la crinière de l’animal. Je tendis mes bras à l’horizontale, de part et d’autre, ne bénéficiant plus que d’un équilibre précaire. Tout mon maintien reposait entièrement entre mes jambes qui se cramponnaient de toutes leurs forces autour de la croupe du Sombral. Mes yeux grands ouverts se nourrissaient de chaque seconde passée dans cette chevauchée déraisonnable et le rire me gagna, soulignant toute l’incongruité de l’instant. Nous étions parvenus à monter sur le dos de deux Sombrals avant de nous élever dans une course rapide dans le parc de Poudlard. Tout ça pour fuir ce que nous avions laissé entre les murs du château.

« Rrregarrrde-nous ! » Ma voix fusa en direction de Maxton, mon visage se tournant dans sa direction pour chercher son regard. Pendues à mes oreilles, les petites flammes emprisonnées par un travail d’orfèvre dans ces gouttes translucides vacillèrent. Ce n’était pas la première fois que je tombais, même si je n’avais pas chuté de mon balai depuis bien longtemps. Je me sentis glisser vers la droite, mes bras tentant de retrouver un équilibre déjà perdu, mes doigts ne parvenant pas à renouer avec les crins de mon Sombral. Ils ne firent que s'agripper au vide et ne purent me retenir à ma monture qui continuait de battre des ailes, insouciante. Nous étions hauts au-dessus du lac, suffisamment pour que la chute dure une seconde, puis une deuxième. La troisième fut engloutie, en même temps que moi, par les eaux glacées du lac. Le froid fut soudain mais presque familier : la température, là-haut, n’était guère plus élevée que celle-ci. Je ressentais tout avec une acuité déroutante, comme si le temps s’était suspendu et que je flottais entre celui-ci et un autre : mes vêtements alourdis qui me collaient à la peau ; mes poumons qui appelaient un air inexistant ; mon cœur qui avait raté quelques battements et qui reprenait avec plus de panique que jamais ; mes yeux qui ne voyaient plus grand chose. Puis les aiguilles reprirent leur cours accéléré et je me mis à battre des pieds, bras tendus vers le haut pour remonter à la surface. Trois ou quatre brasses plus tard, mon visage perçait le vernis aqueux, encore agité de cercles qui s’élargissaient autour de mon point de chute. Il me fallait regagner la rive, mais, tout d’abord, je devais déterminer dans quelle direction nager. Il me fallut encore plusieurs minutes — ou peut-être que le temps s’écoulait différemment alors que le froid rongeait mes muscles de fatigue — pour retrouver un sol dur et palpable, sur lequel je me traînai, jusqu’à être complètement sortie de l’eau, avant de m’y effondrer, la respiration sifflante, la poitrine lourde et les lèvres qui se teintaient doucement d’un bleu violacé. Où était passé Maxton, dans tout ça ? Un rire m’échappa, puis un second, puis d’autres encore qui me secouèrent, allongée à même le sol, ignorant cet air fou que je devais vraisemblablement dégager. C’était ça, que j’étais venue chercher. Je l’avais trouvé, et de quelle manière !

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyLun 22 Mar - 15:36

Photo Bomb

Mon regard se pose sur les vitraux de la Grande Salle qu’Hayden me montre du doigt. Il a totalement raison, la lumière est super dehors et je ne doute pas un instant que le contraste avec la neige à l'extérieur doit être magnifique. Je sens déjà l'excitation de la prise de vue monter en moi et presque avec automatisme, je pose mes doigts autour de mon appareil photo posé sur la table à côté de moi.. Je l’avais pris avec moi, sachant très bien ce qui nous attend avec Hayden aujourd’hui : rechercher des sujets à photographier. C'est un peu notre rituel à tous les deux depuis quelque temps. C’est lui qui recherche et trouve le plus souvent les sujets ou les coins intéressants et moi qui suis derrière l’objectif pour immortaliser le moment.

Faim du repas et appareil en main, nous sortons du château pour descendre en direction de la forêt interdite. Je me stoppe quelques instants devant la forêt pour installer la pellicule et faire les derniers réglages avant les prises de vue. Du coin de l'œil, je vois Hayden s’approcher de la lisière, sûrement pour chercher un point de vue à photographier. Mes réglages terminés, je m’approche de lui pour lui indiquer qu’on peut y aller mais mon regard est très vite attiré parce que mon camarade fixe. Des traces de pas dans la neige nous font face et c’est d’un commun accord que nous choisissons de les suivre tout en faisant en sorte d’être le plus discret possible. Pas facile avec la neige qui craque sous nos pieds.

Non loin de nous, nous arrivons à distinguer deux autres élèves, proches d’un enclos pourtant vide. J’ai du mal à mettre des noms sur le visage de ces deux-là mais Hayden semble lire dans mes pensées et me chuchote qu’il s’agit du frère Sherwin et de la sœur Sorensen, tous les deux plus âgés que nous. Je ne les connais pas vraiment, juste de nom, à part savoir qu’ils sont sang-purs, je ne m’y intéresse pas plus. Tu crois qu’ils font quoi ? je lui murmure à mon tour sans les quitter des yeux. Je ne comprends pas ce qu’ils font devant cet enclos. Il est vide après tout et il n’y a donc rien d’intéressant à voir. Hayden me demande s’ils sortent ensemble. Ils n’en ont pourtant pas vraiment l’air. Aucune idée. Elle traîne pas avec un autre d’habitude ? Un Serpentard ? Un autre Sang-Pur assurément. Et puis sincèrement, j’en avais strictement rien à faire. La vie amoureuse des autres ne m’intéresse pas, encore moins celle des gens que je ne connais pas. J’aime les prendre en photo, c’est tout. Nous restons encore quelques secondes à les observer mais voyant qu’il n’y avait rien d’intéressant à voir, j’imite mon ami en haussant les épaules et descends mon appareil photo contre mon ventre.

Hayden à la même réaction que moi lorsque notre attention est attirée par un fait des plus surprenant. Je me redresse légèrement pour pouvoir mieux observer ce qui se passe sans pour autant comprendre. Mes yeux s'agrandirent de surprise lorsque la jeune fille prit appui contre le vide et s’y asseoir, comme si elle volait. Le frère Sherwin en fit de même. Ho mais… c’est quoi ? Je lâche en direction d’Hayden. Ce dernier se demande la même chose. Je ne peux que hausser les épaules à sa question ne sachant pas comment ce phénomène était possible jusqu’à ce qu’une lumière ne s’allume dans ma tête. J’avais déjà lu un truc dans le style, des animaux visiblent qu’aux yeux de certaines personnes. Etait-ce ça ? Des Sombrals ? J’ai lu ça dans un livre et je sais qu’il y en a à Poudlard. J’avais lu ça dans les livres parlant de Poudlard mais je n’ai jamais été dans la possibilité de le confirmer. Un des critères pour les voir était d’avoir vu la mort en face. Heureusement pour moi, ça n’a jamais été le cas. Est-ce que ces deux-là les voyaient ? Avaient-ils vécu un événement aussi triste ? Je n’ai pas le temps d’y penser plus longuement, Hayden m’intimant de prendre la photo maintenant avant de les perdre de vue. Ni une ni deux, je reprends mon appareil photo entre mes mains et le positionne au niveau de mon visage, l'œil dans le viseur. Je règle le focus manuellement et lorsque la netteté et la composition me plait, j’enclenche, laissant un petit flash apparaître quelques instants au moment où les deux s'envolent sous nos yeux ébahis. Qu’est ce qu’on fait maintenant? je finis par dire sans pour autant lâcher les deux sixièmes qui disparaissent petit à petit de mon champ de vision.
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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyJeu 25 Mar - 17:55


Photo Bomb

Hayden et Noah s'incrustent


Ils n’avaient pas spécialement cherché à empiéter sur le terrain de ces deux élèves, qu’ils se retrouvaient presque à prendre en filature. Ils n’avaient pas d’autres ambitions que de quitter le parc avec un bon cliché, mais le hasard des rencontres faisait qu’ils avaient atterri à cet endroit précis, et les avait amené à surveiller de loin les faits et gestes de ce curieux duo. Sceptique, Hayden observait attentivement leurs échanges, tentant de comprendre la raison de leur présence… « Aucune idée, c’est vraiment trop bizarre mec. » Que cette fille préfère traîner avec un Serpentard était vraiment le cadet de ses soucis… S’il ne se trompait pas, c’était la batteuse qui envoyait tous les autres joueurs au sol, avec une violence rare. Il se basait seulement sur une impression, mais elle n’était pas franchement le genre de personne qu’il avait envie d’approcher. Quant au Gryffondor, la froideur hautaine qui semblait émaner de lui était assez perturbante… « Ch’ais pas, d’habitude je préfère pas traîner avec ces gens. Y a un truc qui me dérange avec eux. » se justifia-t-il, un peu mal à l’aise. Il ne parvenait pas exactement à expliquer quoi… Mais il sentait le poids de leurs regards sur lui lorsqu’il déambulait dans les couloirs. Rien chez eux ne semblait témoigner de bonnes intentions, et ils semblaient plus propices au mépris et à la moquerie qu’à dialoguer avec des élèves qui ne faisaient manifestement pas partie de leur rang social. Légèrement complexé par cette idée, Hayden n’avait jamais exprimé ce sentiment à voix haute, et avait toujours gardé la tête basse face à eux. Cependant, alors qu’ils les observaient dans le but d’obtenir une photographie intéressante, il finit par se passer quelque chose d’étonnant ; les deux élèves venaient littéralement de s’envoler devant eux… Noah tenta d’apporter une explication rationnelle à cet étrange fait, ce qui l’amena à réfléchir sur la question. Des Sombrals… Donc, des animaux invisibles à l’œil nu. Ça se tenait… Pour autant, Hayden se trouvait encore bien déstabilisé face à cette situation inédite. « Ça me dit un truc. Mais je les vois pas, je sais pas pourquoi. Eux, ils y arrivent, ils peuvent même les monter on dirait… Tu sais comment ça se fait ? » demanda-t-il au Serdaigle. Il n’avait pas choisi de suivre les cours de soins aux créatures magiques, alors il finissait par souffrir de quelques lacunes en la matière. Ce n’était pas qu’il soit particulièrement intéressé par les Sombrals, mais le phénomène magique qui se déroulait devant eux était plutôt déroutant, rentrant en contradiction avec un certain nombre de choses qu’il pensait savoir. La fille et le garçon, de leur côté, semblaient parfaitement à l’aise, luttant contre les lois de la gravité en flottant à un mètre du sol, en équilibre sur un élément inexistant à leurs yeux… Il y avait forcément une forme invisible qui se dessinait sous eux, mais force était de constater que Hayden et Noah étaient parfaitement incapables de la discerner correctement.

Toutes les conditions semblaient réunies pour assurer un cliché réussi ; la lumière, le cadrage, les couleurs hivernales, la composition… Même s’il ne portait pas particulièrement les deux protagonistes en haute estime, Hayden trouvait dans leurs attitudes quelque chose d’intéressant, une certaine alchimie que Noah parviendrait parfaitement à retranscrire dans son image. Pressé de parvenir à un résultat qui leur plairait, témoignant de leur passage, et de leur intrusion dans ces lieux alors que les deux élèves n’avaient pas l’air d’avoir envie d’être dérangés, il intima son camarade de prendre la photo. Avant de voir le garçon, plus loin, se retourner dans sa direction… C’était comme s’il souhaitait lui faire savoir qu’ils les voyaient très bien, depuis leur position. « Oh non… ils nous ont captés, tu crois ? » demanda Hayden avec une petite lueur d’inquiétude dans le regard. Il était pratiquement certain d’avoir croisé les yeux menaçants de la Poufsouffle et du Gryffondor… Il était trop loin d’eux pour être réellement sûr d’avoir bien vu, mais il était pratiquement certain d’avoir lu sur leur visage une étrange forme d’assurance, à la fois insolente et irrévérencieuse. Une chose était certaine, être amené à les croiser et leur rendre des comptes n’était pas une chose qu’il souhaitait. Alors, il attendit patiemment que Noah appuie sur le déclencheur, contrôlant la précision et effectuant soigneusement les réglages, avant de déposer une main sur l’épaule de son acolyte. « Vite vite, faut qu’on décampe ! Sinon bonjour les problèmes. » lui lança-t-il, avant de l’entraîner avec lui. Faisant volte-face, il commença à gravir dans l’autre sens la pente ascendante qui les menait à l’entrée du château. Il fallait espérer que la photo soit bonne, ils n’auraient certainement pas d’autre occasion de la reprendre... Et après quelques secondes de montée, il osa finalement risquer un coup d’œil en arrière, avant de s’arrêter, éberlué : ils avaient quitté le sol pour rejoindre les airs, chevauchant leurs montures invisibles ! Légèrement impressionné par ce spectacle auquel il était peu courant d’assister, Hayden se reprit et échangea un regard entendu avec Noah, avant de reprendre leur ascension.

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyVen 26 Mar - 18:01

Self-destructive mania



La remarque de la Poufsouffle lui arracha un sourire indéfinissable. Il ne se savait pas plus sentimental qu’elle mais il fallait croire qu’il n’était définitivement pas dans son assiette aujourd’hui. Elle avait raison l’air de rien, qu’aurait-il fait d’une photo ? Il n’accordait que peu d’importance aux objets, alors un bout de papier … Et pourtant, l’idée lui sembla étrangement tentante. Tout objet qui avait pour effet de l’ancrer dans la réalité lui paraissait désirable. Tout ce qui lui rappelait qu’il n’avait pas besoin de Bluebell pour exister aussi.

- J’imagine que je conserverais cette photo. Et je te la ferais dédicacer bien sûr. Ca va prendre de la valeur quand Poufsouffle aura remporté la coupe de Quidditch.

Erin arriva enfin à faire décoller son Sombral et elle fila à toute allure devant lui, terriblement rapide. Oh, il tenta bien de reprendre l’avantage, mais c’était peine perdue. Elle était une cavalière émérite manifestement, lui l’imitait grossièrement.

Dans cette course effrénée dont le vainqueur n’avait finalement que peu d’importance, Maxton découvrit qu’Erin ne maîtrisait pas uniquement la science de la guerre, elle avait aussi l’art de la fuite. N’était-ce pas le but de cette chevauchée ? Ils avaient laissé derrière eux tout ce qui semblait les tourmenter sans même avoir tenté d’y trouver une solution. Peu de chose pouvait ébrécher leurs défenses, il y avait donc fort à parier que les contrariétés d’Erin étaient comme ses difficultés : sans réel espoir de remède. Qu’à cela ne tienne, si le curatif leur était impossible, ils venaient de trouver le meilleur palliatif à leur douleur. Elle se tourna vers lui, les cheveux virevoltant autour de son visage et une lueur de plaisir brut dans le regard. Téméraire jusqu’au bout, elle avait déplié ses bras pour ne plus tenir sur sa monture qu’à la seule force de ses jambes et l’espace d’un instant, Maxton songea qu’elle était l’incarnation même d’une forme de folie douce, de liberté.

Le virage suivant eut raison de cet instant suspendu hors du temps et, sans qu’il puisse esquisser le moindre geste pour la rattraper, il la vit basculer dans le vide, juste au-dessus du lac. Elle tomba si vite, brisant la surface de l’eau qu’il eut à peine le temps de distinguer sa chute. Elle ne cria même pas, élégante jusque dans son plongeon.

- Erin !

Il se pencha par-dessus son Sombral pour voir uniquement les remous troubler la surface. Son cœur s’emballa et il se pencha toujours plus à sa recherche, avant de perdre à ton tour l’équilibre, deux petites secondes après elle. Il fallut qu’il vive la même situation qu’elle comprendre pourquoi elle n’avait pas émis le moindre son. La chute était sans doute effrayante, mais elle avait quelque chose de grisant. Comme si jouer avec le vide était le dernier élément nécessaire pour finir d’apaiser ses maux.

Sa rencontre avec l’eau ne fut pas réellement agréable. Le froid lui coupa le souffle durant trois bonnes secondes avant que son corps ne parvienne à s’habituer. Ou en tout cas à tolérer l’onde glaciale qui l’entourait. Il lui en fallut trois de plus pour arriver à comprendre où se situait la surface des profondeurs pour parvenir enfin à remonter. L’air qui s’infiltra dans ses poumons quand il put enfin respirer le brûla presque et son cœur continua de battre la chamade, presque erratique. La chute avait été violente et il était presque étonné de ne pas ressentir de douleur dans chacun de ses membres. Il allait certainement risquer la pneumonie, mais c’était un miracle qu’il ne soit pas perclus de fractures. Ses yeux cherchèrent vainement Erin quand une sorte de rire lointain lui parvint. Il en chercha rapidement l’origine jusqu’à voir la jeune fille sur l’une des rives du lac. La distance qui les séparait lui paraissait à la fois affreusement grande et pourtant terriblement réduite. Il ne l’avouerait jamais mais la voir tomber irrémédiablement vers le lac l’avait inquiété. Alors la savoir à la portée de son regard avait quelque chose de rassurant. Cependant, il était dans une eau glacée et le poids de ses vêtements l’entravait. Peu importe qu’il soit capable de la distinguer, la rejoindre était une autre histoire. Mais il n’allait pas non plus attendre de congeler sur place, alors il regagna la rive à une vitesse bien trop lente à son goût, alourdi par ses vêtements.

Au diable la dignité, il ne tenta même pas de se remettre debout et se contenta de se hisser sur le sol dur et de se traîner jusqu’à la Poufsouffle. Il s’effondra à ses côtés, le souffle court et commença à joindre son rire au sien. Le son lui parut presque discordant dans un premier temps tant il n’avait rien à voir ses attitudes habituelles. Tout chez lui était extrêmement contrôlé, y compris ses rires. Ils étaient légers, moqueurs, souvent calculé, parfois sincèrement amusé, mais jamais aussi libérateurs que celui-ci. Pendant une seconde, il s’en voulut presque d’éprouver une émotion aussi positive qui n’était en rien liée à Blue. Comme si être heureux sans elle était une forme de trahison supplémentaire. Puis cette culpabilité étrange disparut aussi vite qu’elle était apparue. C’était elle qui l’avait abandonné, pas l’inverse. Sans elle, il avait tous les droits sur sa vie, ce qui n’avait finalement jamais été le cas. Il avait le droit à ce grain de folie qu’Erin lui insufflait sans être obligé de réfléchir comme un adulte. Ce fut le froid qui lui piquait la peau qui mit fin à son accès d’hilarité incompréhensible et il se redressa tant bien que mal pour fixer sa complice du jour, les yeux brillants de plaisir

- Je veux recommencer.

Les lèvres bleues de sa camarade, sans doute l’exact reflet des siennes, l’obligèrent toutefois à tempérer son enthousiasme. Il leur restait bien des journées d’ennui à occuper à condition de ne pas se transformer en stalagmite. Il se releva péniblement et tendit la main à Erin

- Tu vas bien ?

Le climat n’était pas doux, mais le soleil commençait à décliner et la température n’allait pas cesser de décliner s’ils ne se pressaient pas un peu. Il avait déjà l’impression que le tissu de ses vêtements lui collait douloureusement à sa peau et se rigidifier sous l’effet du froid.

- Faut qu’on rentre avant de mourir de froid.

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyVen 26 Mar - 23:34



( self-destructive mania | MAXTON ♚ ERIN )

Après des semaines à naviguer dans un brouillard qui occultait tout, ou presque, je retrouvai des sensations délicieuses. Des frissons de plaisir me parcouraient toute entière alors que le Sombral au squelette robuste s’élevait vers le ciel. Des frissons qui repoussaient ce vide lancinant pour le remplacer par une ivresse exaltée. J’avais soif de plus. J’avais des jours entiers d’une distance cruelle dont il fallait combler le fossé qu’ils avaient laissé derrière eux. J’avais Maxton, prêt à m’accompagner dans cette escapade insensée. Pourquoi chercher du sens quand le quotidien s’en trouvait dépourvu ? Lui comme moi, nous le sentions, guidés par un instinct primitif qui éclairait nos prunelles claires, nous recherchions la même chose. Ce risque palpitant qui faisait battre nos cœurs un peu plus vite. Cette impression grisante que nous n’étions pas que le réceptacle d’un détachement glacial. Aussi, quand l’éclat de lumière attira notre attention, gravant dans mon esprit les traits des deux curieux qui croyaient malin de nous espionner ainsi, je décidai que ça n’avait pas d’importance. Ça en avait bien moins que l’excitation qui bouillonnait dans mes veines. Quant au cliché dont il était question, il ne fit que ramener le Serpentard, dont je cherchais à fuir l’absence, à la lisière de mes pensées. Je le chassai d’une moue renfrognée, interrogeant Maxton sur ce qu’il pourrait bien faire d’un tel souvenir : était-il devenu sentimental, depuis qu’il voyait les Sombrals ? Sa réponse m’arracha un rire qui acheva d’éloigner tout le reste. Ne restait plus que notre chevauchée épique sur des chevaux qui inspiraient, en règle générale, la peur de la mort à ceux qui les voyaient. « Je ne signerrrai rrrien que tu rrrevendrrras parrr la suite » le prévins-je avec une ironie particulièrement amusée. Je savais bien qu’il n’en ferait rien.

D’un coup de talon brutal, je parvins à faire s’élancer ma monture décharnée. Ses ailes nous propulsèrent à vive allure, creusant l’écart avec le Gryffondor et son cheval. Le vent dansait autour de moi, me fouettant le visage et faisant virevolter mes longs cheveux bruns. Le ciel n’avait cessé de décliner depuis que nous avions quitté Poudlard et ses abords encore fréquentés pour nous perdre en direction des écuries et le voile d’encre nocturne avait presque entièrement étendu son emprise sur les environs. En dessous de nous, la surface liquide du lac noir renvoyait le tableau d’un spectacle chimérique. Deux ombres filaient à toute allure, entourées d’étoiles tombées du ciel jusqu’à se noyer dans les profondeurs aquatiques. Mes yeux clairs s’abîmaient dans cet instant suspendu hors du temps et un rire venu d’ailleurs gagna mes lèvres jusqu’à les franchir et assortir ce rêve éveillé d’une mélodie démente. De part et d’autre, mes bras délaissèrent la crinière du Sombral pour se tendre à l’horizontale. Maintenant que les premiers périls avaient été franchis, je voulais aller à la rencontre des prochains. Je ne croyais pas si bien penser. Ma voix chercha Maxton dans l’obscurité qui se faisait plus épaisse à chaque seconde mais ne trouva qu’un déséquilibre fatal.

Le temps resta suspendu là haut, flottant entre les deux Sombrals qui planaient toujours, tandis que je chutais. Les secondes s'égrènent donc sans aucun sens, à la fois trop rapides et terriblement lentes. Le froid s’infiltra sous ma peau pour mieux alourdir mes muscles, en même temps que l’eau pesait de tout son poids sur mes vêtements. Bras tendus pour fendre les flots, je tâchai de remonter à la surface, mes poumons hurlant ce besoin vital que je leur refusais. Enfin ! l'air me fouetta le visage et traversa douloureusement ma gorge. La respiration hachée, la poitrine comprimée, toutes mes pensées concentrées sur la seule nécessité de rejoindre la berge et ne pas rester plus longtemps dans les eaux glaciales du lac noir, j’entrepris de nager jusqu’à la rive. Plus rien ne comptait que mes mouvements congestionnés par la chute et par cette baignade involontaire, mes yeux clairs arrimés à leur objectif. L’une des étendues d’eau qui maculait notre propriété familiale, en Norvège, avait déjà été le lieu propice à quelques brasses rafraîchissantes. Raison pour laquelle, probablement, la panique ne me gagna pas et je retrouvai la terre ferme sereinement bien que gelée jusqu’à l’os. Quelle allure je devais avoir… Étendue sur le sol dur, mes cheveux et mes habits plaqués sur ma peau, j’étais à la merci des morsures répétées par millier du froid ambiant. S’échappant d’entre mes dents qui claquaient un air transi, le rire me gagna. Faiblement, tout d’abord, puis de plus en plus puissant, étirant mes lèvres violacées en un rictus satisfait, bien qu’un peu fou.

Un rire qui n’était pas le mien s’éleva, non loin de là. Je n’avais pas perçu les clapotis de l’eau ; je ne savais même pas que Maxton m’avait suivie dans ma chute. Avait-il plongé volontairement ou était-il tombé à son tour ? Les sifflements qui s’échappaient à chaque expiration me forcèrent à repousser ses questionnements à plus tard. Cela faisait une éternité que je n’avais pas senti les effets d’un début de crise — depuis une excursion plus glaciale que celle-ci mais dont je n’avais pas envie de me souvenir pour l’instant — et je n’avais pas la moindre envie qu’elle se développe au point de m’obstruer les bronches et de rendre ma respiration difficile, voire impossible. Occultant tout le reste, je me concentrai, comme nous avions appris à le faire toutes ces années durant, Finnbjörn et moi. Je comptai mentalement les secondes, tout en me forçant à expirer longuement et inspirer de manière équivalente. Jusqu’à ce que je sente le poids sur ma poitrine s’alléger et disparaître. Le rire de Maxton s’était arrêté également et le silence de ces premières heures de la nuit les enveloppait tous deux, rendant plus irréel encore l’instant hilare qui avait précédé. « Ai-je rrréellement entendu Maxton Sherrrwin l’Impassible éclater de rrrirrre ? » lui retournai-je, un sourire indéfini aux lèvres, tandis que je me redressais sur un coude pour planter mes yeux dans les siens. J’y lisais la même joie insensée et le même plaisir excessif, ce qui ne faisait que décupler les miens, dans un cercle vertueux infini. « Parrrfaitement bien. » Je chassai le début de crise qui s’était emparé de ma poitrine et acceptai la main qu’il me tendait pour m’aider à me relever. Il avait le teint livide, presque translucide, et les lèvres entièrement bleuies. « Et toi ? Ma chute a inspirrré la tienne ? » fis-je, l’ironie réchauffant mes paroles à défaut de pouvoir réchauffer mes membres.

Une vague de frissons successifs me ramena à la dure réalité de nos silhouettes trempées et frigorifiées. J’hochai la tête, approuvant les dires du Gryffondor, mes doigts se portant machinalement à l’emplacement où se trouvait, bien heureusement, toujours ma baguette. Au moment de glisser l’une de mes mèches brunes, alourdie par l’eau et assombrie par cette dernière autant que par l’absence du soleil, je n’effleurai rien d’autre que mes cheveux et ma peau. Une rapide vérification confirma le doute : la flamme s’était éteinte. La seconde également. Au fond du lac, deux petites perles qui abritaient une lueur orangée coulaient lentement vers le fond. « Tu as rrraison. Rrrentrrrons. » Il aurait été sot de s’attarder sur les berges du lac alors que nous étions trempés et soumis à un froid qui se faisait plus dérangeant à chaque seconde. Tant pis pour les bijoux : ils avaient vécu leur plus belle épopée ce soir et seraient à jamais les témoins muets de cette prodigieuse chevauchée. Nous n’avions pas fait quelques pas pour nous éloigner du lac et ces eaux dont nous avions goûté la fraîcheur qu’une silhouette se détachait, plus nettement à chaque pas, avançant sans aucun doute possible dans notre direction. « Faen » jurai-je entre mes dents. « Ce n’est pas tout de suite que nous pourrrons rrrecommencer » glissai-je à mon camarade, d’un air à la fois hautain et amer, tandis que les traits du Garde-Chasse marquaient la fin de notre tête-à-tête. Nous n’étions pas encore punis — après tout, n’avait-il pas fait preuve de laxisme la dernière fois ? — mais nous n’étions plus seulement tous les deux, fuyant ce qui nous rongeait vivants dans les couloirs de Poudlard.

@Benjamin L. Duncan

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyDim 28 Mar - 20:53

Self-destructive mania



Esquisse de sourire indéfinissable en guise de réponse, Maxton se garda bien de se défendre de la revente de la fameuse photo. S’il lui avait répliqué avec indignation qu’il ne l’aurait jamais cédée, elle aurait pu sans difficulté en conclure qu’il était effectivement bien trop sentimental pour être dans son état normal. S’il avait menti en disant commencer un trafic de photographies dédicacées par la meilleure batteuse de tous les temps, cela signifiait qu’il n’accordait pas assez de valeur au cliché pour le conserver, ce qui était faux. Face à ces constatations, il n’avait donc plus qu’à observer un silence diplomatique. Elle en conclurait la solution qui lui convenait le mieux et lui éviterait de se torturer le l’esprit à trouver une réponse digne de son interlocutrice.

Leur course folle dans l’obscurité naissante lui fit l’effet d’un moment suspendu hors du temps. Les Sombrals filaient à vive allure et il avait presque l’impression que s’ils accéléraient encore juste un peu, il finirait par arriver à effilocher des nuages du bout des doigts. L’obscurité n’avait rien de dérangeant, bien au contraire, cela ne faisait que renforcer son impression de dominer le monde. Ou plutôt de dominer ses Enfers, lui qui n’avait pu que les subir jusqu’ici. Lui qui avait cherché mille manières d’empêcher son cerveau de penser, il venait certainement d’atteindre enfin son but. Seul comptait l’air frais qui fouettait le visage et la vitesse. S’il avait été meilleur cavalier, il aurait bien tenté de pousser sa monture dans ses retranchements pour arriver à rattraper Erin et prendre la tête de la course, mais il fallait se rendre à l’évidence, le simple fait qu’il ait réussi à la suivre était déjà un exploit en soi.

Leurs chutes successives, loin de mettre à mal le moment ne firent que le ponctuer d’un nouveau pic d’adrénaline bienvenu. Un ultime frisson en explosion de couleurs contre le gris de leurs problèmes sans espoir. Le plaisir fut de courte durée quand il s’agit ensuite de se débattre contre les eaux gelées du lac, mais aucun des deux ne se laissa réellement déstabilisés. Erin, en. Bonne norvégienne qu’elle était, fit honneur à son ascendance et Maxton avait été trop inquiet l’espace d’une seconde pour la jeune fille que l’entendre rire repoussa aisément la sensation de milliers de piqures sur sa peau au profit du seul but de la rejoindre. Allongée sur la berge, cheveux mouillées, lèvres bleuies et vêtements plaqués, elle arrivait encore à avoir une apparence royale. A croire qu’elle ne se montrait jamais vulnérable. Ou peut-être qu’elle ne l’était juste jamais. Il se redressa tant bien que mal pour l’observer quand elle lui demanda si elle l’avait réellement entendu rire, croisant l’éclat brillant de se prunelles dans la demi pénombre qui les entourait et haussa les épaules

- C’est assez rare pour être noté, mais je sais rire effectivement.

Il ne savait pas réellement comment prendre son questionnement. Une part de lui était sur la réserve à l’idée qu’elle puisse prendre sa manifestation d’euphorie comme une forme de faiblesse, et une autre était encore plus contrariée qu’elle l’imagine exactement comme le portrait que Bluebell avait de lui. Une personne parfaitement imperméable à toute émotion. Pourtant l’impassibilité n’était pas une tare, plutôt un avantage. Mais depuis leur dispute de la chambre d’hôtel, il avait une fâcheuse tendance à l’entendre plus comme un reproche qu’un compliment fait à son stoïcisme habituel.

- Cela ferait héroïque si je répondais par l’affirmative mais je dois admettre que j’ai surtout perdu l’équilibre.

Son sourire répondit à celui de la jeune fille, un peu figé pour réprimer les claquements de dents qui menaçaient de prendre le dessus à cause du froid. A chaque seconde qui passait, il avait l’impression que l’atmosphère arrivait encore à perdre un degré. Erin se releva et effleura ses cheveux, laissant apparaître l’absence de ses boucles d’oreilles.

Le Gryffondor eut une sorte de pincement au cœur incompréhensible à l’idée que les bijoux qu’il lui avait offerts soient à jamais perdus au fond du lac. Les flammes qui dansaient autour de son visage lui donnaient une allure sauvage qui lui allait à ravir. Peut-être que dans l’exclusivité qui était la sienne, il appréciait qu’elle porte un de ses cadeaux. Mais il n’y avait aucune raison de faire preuve d’une quelconque possessivité à son égard, Erin ne serait jamais à personne. Chaque fibre de son être semblait être indomptable. Ils eurent à peine le temps de faire quelques pas maladroits qu’Erin marmonna quelque chose en norvégien.

Maxton n’avait aucune idée de ce que voulait exactement dire « Faen », mais le voile sombre qui venait de recouvrir les prunelles précédemment brillantes de son amie, il était capable d’en déduire que ce n’était pas bon signe. Il suivit son regard jusqu’à ce que ce dernier ne s’arrête sur la silhouette du garde-chasse qui se détachait dans l’obscurité et qui se rapprochait d’eux avec une rapidité qui ne laissait aucun doute sur le fait qu’il les avait vus. Le Gryffondor jura entre ses dents. Étaient-ce les apprentis photographes qui les avaient dénoncés ? Si c’était le cas, il se promit de les écorcher vif sans autre forme de procès. Maintenant qu’il avait trouvé quelque chose qui le sortait de l’obscurité dans laquelle il évoluait, en être presque aussitôt privé était une forme de cruauté qu’il était incapable d’accepter. N’en déplaise à Blue, il ne ressentait pas rien, il éprouvait au contraire bien trop de sentiments pour être en mesure de les démêler ou de le supporter. Il avait besoin d’un dérivatif pour engourdir son esprit.

- Nous recommencerons.

Ces mots murmurés étaient une promesse autant qu’une sorte de défi. Il fallait plus qu’un minable garde-chasse pour le garder enchaîné au sein de château dans lequel il dépérissait lentement. A vrai dire, au stade où il en était, il n’y avait plus grand-chose qui pouvait le contraindre à quelconque discipline. Si la destruction émaillait sa vie sans son accord, il pouvait bien s’employer à tout envoyer valser avec application. De toute façon, qui l’en empêcherait ? Lèvres bleuies sous l’effet du froid et vêtements glacés, il croisa les bras dans un geste presque boudeur dans l’attente de leur sanction.

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Message(#) Sujet: Re: self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) self-destructive mania (MAXTON ♚ ERIN) EmptyJeu 1 Avr - 0:03

Le temps était clair et mon esprit léger. Il y avait bien des nuages à l’horizon de mon esprit, l’empoisonnement du ministre, les restrictions prises par la directrice concernant l’usage de la magie. Impensables dans une école de magie, m’étais-je dit. Et pourtant, elle l’avait fait, à ma plus grande peur. Ils l’avaient fait, empoisonner le ministre. Qui était ce « ils » ? Nul ne savait mais je sentais les relents sombres d’un passé que je voulais laisser loin de moi. Rien n’allait au fond. Et pourtant, je me sentais heureux. J’avais retrouvé Hilary. Nous avions causé, tranquillement, normalement. Elle m’avait posé les questions qui la tourmentaient et qui n’étaient pas du tout celle qui m’auraient préoccupé. Mais c’était son choix de vouloir en apprendre plus sur elle-même et sa mère. Un choix que j’avais respecté, d’autant plus qu’il me permettait de ne pas avoir à dévoiler le reste de mes souvenirs, ceux d’avant elle, d’avant sa mère, d’avant Whitby. Les souvenirs d’une époque bien plus sombre que celle qui nous surplombait, même si cette dernière devenait plus noire de jour en jour. Non, nous nous étions concentré sur des souvenirs parfois triste, parfois joyeux, mais moins lourd de conséquences. Étrange de dire cela de la mort d’Elenna, de l’adoption d’Hilary. Mais ce n’était pas les souvenirs en eux-mêmes qui agissait sur mon esprit. La conclusion de tout cela avait été notre réconciliation et seul cela comptait. Hilary me parlait à nouveau, Hilary ne m’ignorait plus, ne m’en voulait plus, ne refusait plus mon étreinte. Elle grandissait, certes, mais elle ne s’éloignait plus.
Alors, en sifflotant un vieil air de marins, en me remémorant les paroles que l’on chantait les soirs de tempête et de beuveries dans le port de Whitby, j’arrosais, face au lac calme comme une mer d’huile, les massifs de géraniums en fleurs.

Adieu cher camarade, adieu, faut se quitter

L’eau jaillissait de ma baguette à mesure que je chantonnais, éclaboussant l’herbe de la pelouse au passage. Cela ne lui ferait pas de mal non plus, même si ce n’était pas l’objectif principale de la manœuvre. L’eau était fraîche sous mes doigts, formant comme une brume translucide. C’était le meilleur moyen que les plantes ne s’assèchent pas trop vite.

Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller

Cette chanson, Elenna m’avait raconté l’avoir chanté à Hilary, pour la faire s’endormir quand elle était petite. Une chanson triste, composé à bord de La Bretagne, navire de la Marine que l’on disait être un bagne flottant. Une chanson désespérée, qui ne convenait certainement pas à l’âge d’Hilary, qui ne reflétait pas non plus les convictions d’Elenna. Je crois qu’elle aurait été fière d’en faire un marin. Je crois qu’elle aurait été fière de la voir suivre ses traces.

En arrivant à bord, en montant la coupée

J’avançais vers le massif suivant, sans me presser. Après tout, je n’avais rien d’autres à faire de ma journée. Je dégainais ma baguette, relançais un aqua erecto pour la centième fois ou presque – j’exagérais toujours quand il s’agissait de taches répétitives.

À l’officier de quart il fau-

Mais qu’est-ce que j’apercevais dans le ciel ? Deux masses sombres survolaient le lac noire, indéfinissable. Tenant fermement ma baguette, je m’approchai – j’étais à l’autre bout du parc. Il me sembla les voir se scinder et tomber pour moitié chacune dans l’eau. Je m’avançai, essayant de comprendre, distinguant peu à peu deux Sombrals en plein vol et deux élèves dans l’eau. Je compris enfin : ils n’avaient rien trouvé de mieux à faire que de les chevaucher et avaient sans doute glissé. J’arrivais devant eux, grelottants. Il y avait Erin – que je commençais à connaître puisque j’avais espéré que ses premières frasques lui avaient servis de leçons – et un Gryffondor, que je n’identifiais pas. Mais d’un coup, je comprenais quelque chose et cela occulta tout le reste : ils voyaient les Sombrals.
Ça n’avait rien d’anodin même si dans mon cas c’était ancien, cela datait sans doute de la bataille de Poudlard, quoi que je n’ai pas de certitudes. Ils avaient tous les deux vu la mort et c’était intriguant. Alors quand j’ouvris la bouche, ce ne fut pas d’abord pour les punir, mais pour comprendre ce mystère.
« Mais, vous les voyez ? Comment ? »
En disant ces mots, je me rendais compte de mon erreur : je venais de leur indiquer que j’avais la même clairvoyance qu’eux.
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