[SERPENTARD] Gagner la guerre

Sainte alliance

C'était où d'abord la salle commune de Serpentard ? En cinq ans passés dans le château, il ne s'était jamais vraiment posé la question. Fallait dire qu'à part pour effrayer quelques premières années ou organiser des défis un peu glauques entre potes il ne s'aventurait que rarement dans les cachots pour le plaisir, préférant largement les étendues ouvertes du parc et le vertige grisant des hautes tours de Poudlard.

Mais cette fois-ci, c'était un cas de force majeure ! Marre de s'être fait encore rafler la coupe par les poufsouffle l'année dernière et pire que tout : par Misha et Jade ! Autant il avait réussi à les battre au quidditch autant il ne supporterait pas une énième défaite en fin d'année face à ses deux meilleurs potes, qui d'ailleurs ne s'étaient pas privés pour l'emmerder avec ça pendant l'été.

Le problème, c'est que chez les serdaigles, en général, on n'était pas trop compétitifs. Bien sûr on trouvait toujours un ou deux élèves un peu plus motivés que les autres mais globalement c'était quand même la maison des pisse-vinaigres, saintes-nitouches et autres parangons de sagesse et de calme ce qui n'était vraiment pas l'idéal pour gagner une compétition inter-école.

Alors certes ils avaient de bonnes notes, mais c'était largement loin de suffire. Pour gagner face au rouleau compresseur de poufsouffle, il allait falloir ruser. Or en matière de malice, c'étaient bien aux serpentards qu'il fallait demander conseil. Blaze savait d'ailleurs pouvoir trouver chez eux des éléments motivés pour ce genre de petite déclaration de guerre et était donc arrivé à la conclusion que la meilleure chose à faire était encore de s'allier.

Mais avant, fallait trouver la porte de leur dortoir.

Plutôt que d'errer pendant une heure dans les couloirs malsains du sous-sol, le jeune homme préféra faire preuve de bon sens et pista une élève de première année le nez trop fourré dans un roman pré-adolescent pour se rendre compte qu'il marchait sur ses traces.

Au détour d'un couloir, toutefois, la gamine disparut soudainement, ce qui était à la fois une bonne nouvelle puisque cela devait signifier qu'il était arrivé à destination, mais également qu'il n'avait toujours aucune indication sur comment entrer. Il essaya bien quelques mots de passe au hasard devant les murs, "sang-pur" "vive Blackman" et "j'aime l'odeur des égouts" mais constatant que c'était peine perdu, se résolu à tambouriner contre les pierres en gueulant.

- Oh eh les bouffons verts ! Ouvrez ! Faut qu'on parle !

Puis une autre idée lui traversa l'esprit et un sourire apparu sur son visage.

- Elle est là Skyler ?

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Gagner la guerre

Blaze & les verts

Maëlle était affalée sur un canapé de la salle commune, à côté d'une bibliothèque poussiéreuse dont elle avait remarqué la présence qu'après deux ans à Poudlard. A côté d'elle, une première année mastiquait son chewing-gum, ce qui avait le don de lui taper sur les nerfs. Elle se releva, irritée, et planta son regard dans le sien : « Si je t'entends encore une fois mastiquer ta merde, je te colle trois kilos de gomme au fond de la gorge et je te regarde d'étouffer avec. Pigé ? ». C'était la même chose à chaque rentrée. Ces petits cons tout excités là, qui foutent le bordel et respectent pas les aînés. Fallait les recadrer. A. CHAQUE. FOIS.
Tant d'énergie perdue pour des morveux.

Maëlle se relaissa tomber sur le canapé, à moitié avalée par les coussins. Son regard dériva sur les personnes présentes, et s'arrêta sur Artemis. Quel nom de merde. Ça lui allait si bien. Elle resta quelques secondes comme ça, à le fixer en se demandant quelle mort lui siérait le mieux. Un truc avec du sang, ce serait pas mal. Ça irait vachement bien avec la blancheur de sa peau.
Et alors qu'elle était sur le point d'imaginer la scène parfaite, un connard se mis à gueuler de l'autre côté de la salle commune. Un connard qui appelait visiblement à se faire mettre une droite, vu comment il s'adressait à eux. Maëlle n'eut pas trop de mal à reconnaître la voix étouffée de l'autre côté de mur. Un connard, donc, c'était confirmé. On pouvait pas le laisser s'époumoner ? Non ? Non. Ok.

Une nouvelle fois dérangée dans cette séance intensive de glandage, James s'extirpa en grognant de son canap' pour se diriger vers la porte. Une fois entre-ouverte, c'était effectivement bien la gueule de con de Blaze qui se trouvait de l'autre côté. « Il veut quoi, le puceau ? Qu'on lui crame la gueule ? Parce que c'est bien parti pour ».
Elle pouvait pas l'encadrer, celui-là. Du moins, pas depuis qu'il passait tout son temps avec Skyler. Il avait d'autres potes à aller pécho ? Et en plus il avait le culot de se ramener ici sans y être invité ?
Mauvaise idée.
Puis les serpentards n'étaient pas spécialement connus pour leur hospitalité. Mieux valait, donc, qu'il ait eu une bonne raison de ramener sa sale gueule ici. Et venir chercher Skyler n'en n'était pas une.

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Ramener la coupe à la maison

Carla était tranquillement assise dans la salle commune en train de lire l’un de ses manuels près de l’une des fenêtres dont émanait une lumière verdâtre en raison du lac. C’était l’un de ses fauteuils favoris, parce que suffisamment éloigné du reste du monde. Evidemment, elle n’était pas seule, mais elle s’estimait comme étant assez à l’écart pour ne pas se soucier de ses condisciples et cela lui allait parfaitement. Tout le monde était encore dans l’euphorie de la rentrée et elle détestait ça. Les premières années s’extasiaient à haute voix, certains avaient tellement la confiance qu’ils essayaient de sympathiser avec des plus vieux et dans les plus âgés, tous se racontaient leurs vacances avec leur voix stridente… L’enfer. Elle qui pensait s’être améliorée, force était de constater que sortie des personnes qu’elle appréciat, elle avait toujours autant de mal à supporter les autres.

Manifestement, elle n’était pas seule, puisque l’une des filles présentes se leva en menaçant un petit qui mastiquait un chewing gum avec l’air vif d’une vache en train de ruminer. Carla releva la tête pour voir qui était cette âme charitable prête à rétablir le calme. C’était une amie de Skyler dont elle ignorait le nom. Ma…. Quelque chose. L’air aussi chaleureux qu’une porte de prison et généralement silencieuse tant qu’on ne la faisait pas chier, Carla estima que le première année avait tout intérêt à prendre la menace de la jeune fille très au sérieux. Du peu qu’elle savait d’elle, elle n’hésiterait effectivement pas à le laisser s’étouffer avec trois kilos de gomme. Et vu comme Carla avait elle-même horreur des bruits répétitifs, elle l’aurait volontiers laissée faire.

Le calme ne fut malheureusement que de très courte durée puisqu’un individu se mit à les apostropher de l’extérieur de leur salle commune. Carla soupira, tenta de reprendre sa lecture et finit par fermer son livre d’un geste brusque, particulièrement agacée. Puisque l’instinct de survie ne semblait pas étouffer l’inconnu, autant aller le pourrir elle-même. La fille de tout à l’heure fut plus rapide, ce ne fut quand elle entendit parler de Skyler que son cerveau accepta enfin de comprendre qu’il s’agissait de la voix de Blaze.

La Serpentard fut subitement plus partagée. Elle n’appréciait pas de se faire traiter de bouffons verts ou même déranger quand elle étudiait, mais elle aimait bien Blaze et elle essayait d’être à peu près dans les bonnes grâces de Skyler. Le laisser mourir assassiner par l’un d’entre eux devant leur salle commune risquait donc d’être passablement problématique. Un nouveau soupir à fendre l’âme lui échappa. Même pas une semaine et cette école la rendait déjà dingue.

Elle se leva gracieusement et rejoint les deux énergumènes devant la porte.

- Blaze.

Elle le salua d’un léger mouvement de tête et lui demanda d’une voix contrariée

- Qui diable t’a dit que nous appeler les bouffons verts allait nous mettre de bonne humeur ?

Puisque la fille à l’air patibulaire envisageait de le brûler vif, elle décida cependant d’apaiser quelque peu la situation, avant que quiconque ne se fasse chopper en train d’essayer de faire la peau à un Serdaigle. Surtout quand il s’agissait d’un de ceux qu’elle appréciait.

- Tu voulais quelque chose ? Je t’ai entendu parler de Skyler, tu veux que j’aille la prévenir que tu es devant notre salle commune ?

Cela avait le mérite d’être aimable sans le faire rentrer pour autant. Elle refusait d’être celle qui prendrait cette responsabilité, mais elle était au moins ouverte à la discussion ce qui faisait pour l’instant d’elle sa meilleure interlocutrice. Sauf s’il venait chercher des ennuis.

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Sainte alliance

De tous les élèves qui pouvaient venir lui ouvrir, il fallait que ce soit Maëlle qui s'y colle. A croire qu'elle l'avait fait exactement pour l'emmerder, c'était d'ailleurs tout à fait possible. Le mur s'était ouvert dans son dos, révélant derrière la jeune fille une salle étonnante, très différente de celle des serdaigles, à laquelle Blaze n'aurait pas été contre jeter un coup d’œil. Avec un peu de chance, peut-être que Skyler pourrait l'y infiltrer à l'occasion ? Ce serait plutôt marrant comme plan. Et plus excitant aussi...

- Vas-y dégage Maëlle, la seule chose qui risque de prendre feu c'est ta bouche tellement il y a du gaz qui en sort. Je viens pour des affaires sérieuses.

Honnêtement, il ne pouvait pas vraiment forcer la porte de la salle commune des verts. Bien sûr il n'aurait pas été bien compliqué de repousser la peste en dehors de son chemin et d'y pénétrer de force mais non seulement c'était un coup à se prendre l'une des punitions les plus salée qu'il ait jamais connu mais en plus il doutait que les autres élèves soient ravis de le voir entrer sans y être invité. Blaze aimait la provocation, mais il n'était pas complètement suiccidaire et si le but de cette entrevue était de s'allier, mieux valait se montrer conciliant.

Heureusement pour lui une seconde silhouette apparu dans entrebâillement du mur, une silhouette qu'il connaissait bien : celle de Carla, et qu'il salua d'un geste amicale.

- Salut Carla ! Oh allez c'était pas méchant vous allez pas me chier une pendule ? J'étais pas sûr que vous ouvririez sinon.

Il pouvait comprendre que les deux filles soient un peu contrariées mais ne doutait pas un seul instant qu'elles oublieraient leur contrariété quand il leur expliquerait la situation. Enfin sauf Maëlle, mais elle c'était une chieuse et il n'attendait rien du tout de sa part.

Il secoua la tête à regret à la proposition de Carla d'aller chercher Skyler pour lui. Maintenant qu'il savait où était la porte du dortoir, il pourrait venir toquer à l'occasion si besoin.

- C'est tentant mais non. J'ai une proposition très sérieuse à faire à la maison Serpentard au nom de la maison Serdaigle.

Il jeta un regard de défi à Maëlle, censé la dissuader de plaisanter sur le sujet, avant de revenir à Carla nettement plus conciliante.

- Il y a moyen d'entrer ou vous préférez qu'on fasse une réunion dans le couloir ?

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Une alliance ? Vraiment ?

Assis sur son lit, Popy roulé en boule entre ses jambes, Cab s’était accordé un moment de je fais semblant de bosser, un bouquin à la main dont le contenu ne l’intéressait guère. Il était juste là à profiter du silence du dortoir et de son chat. Les cours avaient repris depuis peu et ils avaient déjà pas mal de boulot à faire. C’était l’année des Aspics et en plus il avait maintenant de nouvelles responsabilités en tant que préfet. Du moins c’est ce qu’il aimait dire car au final il comptait principalement profiter de ce statut pour faire le mur bien plus souvent et prétexter des rondes. Bien sûr, il ferait le minimum syndical qui lui était demandé afin de montrer qu’il y mettait tout de même de la bonne volonté.

Le brouhaha de la salle commune attira son attention et il se décida à descendre afin de voir ce qu’il se passait. En bas des escaliers, il vit les regards de ses camarades dirigeaient vers la porte de leur salle commune où se trouvait Maëlle et Carla. Les deux jeunes filles semblaient en plein discussion avec quelqu’un à l’extérieur. Le Serpentard se rapprocha d’un groupe d’élèves plus jeune que lui afin de leur demander ce qu’il se passait.

Y a un gars qui nous a traité de bouffons verts de l’autre côté
Il veut qu’on lui ouvre

Intrigué, Caleb reporta son attention sur la porte et les deux Serpentards. Donc y avait un petit con qui s’amusait à les insulter à travers le mur qui séparait leur salle commune du couloir. Exaspéré, il se décida à intervenir. Après tout ce n’était pas une de ces fameuses responsabilités ? Il se posta à côté de Maëlle, posa une main sur l’épaule de cette dernière afin de l'inciter à lui laisser la place et se retrouver ainsi à côté de Carla. Il échangea un bref regard sans émotion avec cette dernière et porta enfin son attention sur l'énergumène qui était venu leur chercher des noises. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres lorsqu’il reconnu Blaze qui venait de demander d’entrer.

Blaze. Je vois que tu es toujours aussi aimable

Ce n’était pas en les traitant de bouffon vert qu’il allait rentrer dans les bonnes grâces des serpentards présents et le faire rentrer n’était clairement pas quelque chose qu’il accepterai. Préfet ou non. Il était du genre à enfreindre les règles mais il y en avait certaine qu’il ne briserait pas. La salle commune des serpentard était leur repère et clairement pas ouvert à quiconque se décidait à pointer le bout de son nez en tambourinant comme un fou de l’autre côté.

Être le petit ami de Skyler ne te donne pas pour autant accès à cette salle commune. Question de principe mec. Le couloir fera très bien l’affaire pour discuter.

Lâcha-t-il avec sarcasme avant de passer la porte de ladite salle et se retrouver dans le couloir, poussant au passage Blaze afin qu’il recule, ne sachant pas si Maëlle et Carla allaient le suivre.

Je t’écoute

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Ramener la coupe à la maison

S’adressant à la jeune fille qui avait ouvert, elle lui fit remarquer

- Lui cramer la gueule est peut-être un peu excessif pour l’instant.

Le ton était purement déclaratif. Elle comprenait son agacement, mais finir collée la première semaine, ce n’était pas l’idée du siècle. Surtout pour une bêtise pareille. Comme Carla le pressentait, elle était arrivée au moment où Blaze répondait à la Serpentard sur un ton peu amène, diminuant ainsi ses chances de survie. La blonde réprima un nouveau soupir. Le Serdaigle était charmant, ou en tout cas ils avaient toujours réussi à s’entendre jusque là, mais il n’avait décidément aucun sens de la diplomatie. C’était lui qui se pointait en territoire ennemi, il n’avait donc aucun intérêt à les insulter ou à énerver la fille qui se tenait devant lui. D’ailleurs, à bien la regarder, elle avait quand même une sacrée tête de serial killer. Rien que ça, ça aurait dû lui mettre à la puce à l’oreille et le décider à ne pas la ramener.

- La prochaine fois, tente quand même quelque chose de plus … soft. On t’ouvrira plus volontiers.

Heureusement, il abandonna la carte de la provocation pour se montrer amical avec elle, ce qui la rassura. Elle n’avait pas envie de se montrer désagréable avec lui, mais elle n’aurait pas pu laisser passer le moindre affront sous prétexte qu’elle le trouvait sympathique. Elle était dans sa salle commune, en septième année, elle ne pouvait pas le laisser dicter sa loi sans réagir.

Elle avait cru que la proposition d’aller chercher Skyler permettrait de laisser la situation se décanter, mais à son grand désespoir, il refusa. L’espoir de retrouver son fauteuil favori et son livre de cours s’éloignait donc à toute vitesse, ce qu’elle ne pouvait que déplorer intérieurement. En plus, depuis qu’elle était intervenue, elle sentait émaner de sa camarade Serpentard une forme de colère dont elle supposait être tout autant la cible que Blaze.

Carla observa Blaze, interloquée face à ses derniers propos. Une proposition de Serdaigle à Serpentard ? C’était bizarre, non ? Limite ça sonnait comme un piège si elle n’avait pas considéré le garçon comme digne de confiance.

- Qu’est ce qui te rend légitime à négocier pour ta maison ?

Il n’y avait pas de méchanceté dans sa voix, juste un constat assez franc. Il n’était pas préfet, ni même capitaine de Quidditch, elle supposait qu’il était bien le seul au courant de sa démarche … Bref, ce n’était pas exactement une négociation collective comme il essayait de le dire. A sa demande, elle secoua la tête d’un geste ferme.

- Je ne prendrai pas la responsabilité de te faire entrer. Ni de négocier avec toi d’ailleurs. Il nous faut un préfet pour ça.

Elle ne savait pas ce que le garçon imaginait d’elle, mais elle était loyale. Loyale en amitié, en amour, mais aussi envers sa maison. Alors elle n’allait pas faire rentrer le premier pimpin venu sous prétexte qu’elle l’aimait bien. Heureusement pour elle, Caleb arriva et l’accueillit sa présence avec un soulagement peu habituel quand il s’agissait du garçon. Elle avait failli frôler la crise cardiaque en apprenant qu’il était préfet et avait vécu ça comme une sorte d’affront personnel, une mesure destinée à transformer sa vie en enfer. Néanmoins, elle était assez respectueuse des règles établies pour ne pas remettre en cause son rôle devant tout le monde. Et encore moins devant une personne qui n’était pas de leur maison. Elle échangea un regard avec lui et recula d’un pas pour le laisser s’avancer, dans un signe tacite qu’elle lui laissait la main dans cette conversation.

- Justement, notre préfet est là.

Elle écouta Cab gérait ça et acquiesça doucement quand il indiqua ne pas pouvoir le faire entrer. Sage décision. Il aurait risqué de se faire lapider par les autres sinon. Elle se glissa par l’entrebâillement de la porte à la suite des deux garçons et s’adossa à un mur du couloir pour suivre avec intérêt cette conversation pour le moins étrange. Sur ce coup là, c’était de la pure curiosité, elle estimait Caleb tout à fait capable de gérer. La seule qualité qu’elle lui avait toujours accordée était la loyauté. S’il en était capable envers Maxwell, elle ne voyait pas pourquoi il changerait s’agissait de Serpentard.

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Gagner la guerre

Blaze & les verts

Il avait « un proposition très sérieuse », qu'il disait. Maëlle haussa un sourcil, peu convaincue.

Blaze, il puait la connerie. Il puait la traitrise. C'était un petit con, et ça se voyait sur sa gueule. Non pas que Maëlle ait eu un problème avec tous les glands qu'elle avait pu croiser, mais lui... elle l'aimait vraiment pas.

Allez savoir pourquoi.

Rapidement rejointe par Caleb et une dénommée Carla, visiblement bien plus diplomate qu'elle, elle fut ravie de constater que personne, ici, n'avait envie de le laisser rentrer. Bon, ils n'étaient apparemment pas non plus totalement partant pour lui cramer la gueule, ce qui était fort dommage, parce qu'il le méritait.
Juste par sa présence ici. Juste par son existence.
Puis elle était certaine qu'il sentirait meilleur, une fois brûlé.

Mais bref, soit.

Maëlle resta donc plantée là, aux côtés de ceux de sa maison, le regard rivé sur la tronche de Blaze qui tenait vraiment à franchir la porte. Et puis quoi encore. Un serdaigle chez les verts, déjà, c'était la lose, mais alors Mansfield ? C'était carrément renier les valeurs de leur maison. Mais tout de même, venir jusqu'ici pour les insulter, c'était pas très logique. Et s'il avait la connerie facile, elle le voyait mal se démener sous leurs yeux pour pénétrer leur salle commune sans raison. Il avait donc réussi à piquer sa curiosité. Bien joué. Caleb l'invita finalement à parler, et Maëlle retint un haut-le-coeur aux mots « petit ami ». C'était juste à gerber. Encore une sombre histoire qu'elle finirait bien par régler, avec l'aide de quelques alliés temporaires tout aussi opposés à cette idylle écoeurante.

« Accouche », qu'elle balança, sèchement. Ils n'avaient pas toute la nuit. S'il voulait rentrer, il faudrait qu'il se vende. Il semblait pourtant à Maëlle que Blaze avait un talent fou pour jouer les lèche-cul, et ne manquait pas non plus d'égo. Ça ne serait donc sans doute pas un problème pour lui de convaincre « les bouffons » de le laisser entrer.

Le laisser ressortir, en revanche, c'était autre chose.

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on doit niquer qui ?

feat. serpy

Queue de cheval bancale, stylo entre mes doigts, totalement recroquevillée sur le canapé, mes pieds sur celui-ci et mon bouquin de potion entre mes genoux et mon torse. Gratter le parchemin jusqu’à l’abîmer de notes diverses. Je bosse depuis près d’une heure dans la salle commune, ignorant les vas et biens, loin de travailler les louanges du Professeur Van Aken. C’est pour moi que je fais ça, pour mes propres projets. Avant la confection d’une potion, je fais toujours la liste de mes besoins. Que puis-je me procurer par moi-même, que puis-je demandé à ma mère de m’envoyer ? Analyser les effets secondaires, les risques et les avantages de tel ou tel philtre. Mais cette étude se voit rapidement marqué d’une pause. Un chahut qui raisonne dans la salle commune me fait finalement lever les yeux. Voir l’intrépide Maëlle ouvrir la porte, la détestable Carla qui suit derrière, avant que ne débarque le soi-disant maître des lieux. Froncement de sourcil, le nom de Blaze me fait poser un pied au sol. Je lâche finalement tout ce que je fais pour suivre curieusement le mouvement. Sans déconner, Blaze est là ?

Celle-ci, il ne me l’a jamais faite. Je suis un bouffon vert maintenant, moi ? Prévisible, les verts ne réagissent pas avec beaucoup de réceptivité. En même temps, qu’est ce qu’il espérait ? Je rie, seule dans mon coin, approchant à mon tour du couloir dans lequel ils sont tous ameutés. Carla file le flambeau à Caleb qui ne semble pas apprécier ce moment, mais est visiblement ouvert à la discussion. Maëlle manque sérieusement de délicatesse à n’en surprendre personne. Moi je me glisse derrière eux, les bras croisés, un sourire amical et amusé aux lèvres. Ce mec m’aura tout fait ! Ils veulent qu’il accouche, qu'il balance sa proposition, mais je profite que Blaze me remarque pour lui adresser quelques mots et prendre ma place. « Blaze, la prochaine fois que tu veux négocier, fais en sorte de te trouver dans une situation favorable. » Dis-je amicale, au bord du rire. En gros, ne commence pas par insulter nos couleurs, petit Aiglon. Tu sais comment sont les Serpents dans cette école, ils sont vicieux. Adossée au mur, je le regarde avec insistance, aussi amicale qu’impatiente. Moi aussi je veux savoir ce qu’il vient faire dans les sous-sols. Si ça ne dépendait que de moi, je l’aurais déjà fais entrer. Mais je ne m’embêterais pas pour une crise qui semble totalement made in Blaze, le genre impuslive. C’est quoi son nouveau délire ? Je suis tout de cœur avec lui, il doit le savoir. Mais malgré le conseil amical que je viens de lui donner, je ne suis pas en position de force, et il n’est pas dans sa salle commune, mais dans la notre. Les Serpents peuvent être de vrais fauves !

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Sainte alliance

Maëlle et Carla, c'était un peu le jour et la nuit pour Blaze. Entre la débile vulgaire et jalouse qui ne l'aurait jamais laissé entrer par principe et l'autre déjà franchement plus sympa qu'il pensait pouvoir amadouer en jouant des yeux doux, aucune ne semblait en mesure de s'imposer à l'autre, au final. Tant qu'il ne parlerait pas à un responsable, ce serait difficile de voir la discussion avancer. D'ailleurs Carla pour amicale qu'elle soit n'avait pas l'air très disposée à plaider en sa faveur non plus, prétextant un bête manque de diplomatie puis de légitimité à négocier ce qui blessa le garçon. Eh, il était Blaze Mansfield, clairement la personne la plus centrale de la maison Serdaigle, comment elle pouvait ignorer un truc pareil ?

Il était donc en train de tenter de négocier le fait de pouvoir entrer à l'intérieur, soudain mue par une irrépressible curiosité de découvrir à quoi pouvait bien ressembler la salle commune de Serpentard lorsque Caleb se pointa... avec un insigne de préfet. Merde. C'était lui le préfet de Serpentard maintenant ? Ça c'était pas prévu. Caleb était clairement un bon gars, loin d'être le dernier lorsqu'il s'agissait de tremper dans les mauvais coups mais Blaze avait eu le malheur de lui jouer un sale tour l'année dernière et la bêtise de se faire attraper. Depuis, ils s'étaient revus à la soirée de fin d'année mais n'avaient pas discuté et le jeune homme ignorait s'il lui en voulait encore.

Au moins Caleb semblait déjà plus avenant que Maëlle ce qui n'était pas difficile mais bon signe quand même.

- Salut Caleb, t'as l'air en forme. Cool ton insigne.

Il avait pris son ton le plus rond et le plus sincère, celui qu'il gardait pour les profs lorsqu'il fallait leur faire un numéro de charme sans que cela ne paraisse trop grillé. Le serpentard ne serait sûrement pas dupe, mais peut-être que cela l'amuserait.

Il haussa les épaules avec un peu de morosité lorsque ce dernier le prévint toutefois qu'il n'avait aucun droit d'entrer là dedans, quels que soient ses liens avec ceux qui y vivaient. Ça s'annonçait mal pour visiter les dortoirs, mais il ne s'avouait pas encore perdu pour autant.

Il se vit d'ailleurs obligé de faire deux pas en arrière quand Caleb lui mis la pression pour le faire reculer en s'avançant vers lui. La porte de la salle commune s'éloignait désespérément... Maëlle et lui faisaient maintenant barrage et il trouvait très agaçant de voir cette fille horripilante s'improviser chienne de garde juste parce qu'elle était entourée de ses potes.

- No stress hein, pas la peine de forcer, vous croyez que je vais envahir votre salle à moi tout seul ?

Heureusement, alors qu'il s'apprêtait à plaider sa cause en terrain hostile, un visage bien plus amical - et bien plus agréable à regarder - apparu derrière les autres et il salua Sasha d'un geste. Bon, cette dernière ne se priva pas non plus pour se moquer de la situation dans laquelle il s'était mis mais venant d'elle il savait que c'était dit sans méchanceté et pouvait compter sur une alliée de poids en cas d'engueulade.

- Bon, ok, je vois qu'on est parti du mauvais pieds, ça roule, mes excuses pour ça d'accord ?

Il balaya sa phrase d'un geste de la main, comme si elle n'avait pas plus d'importance que cela et qu'il était temps de passer à autre chose.

- Je viens vous voir au nom de la maison Serdaigle... son regard se posa sur Carla, la mettant au défi de chipoter. ... pour parler alliance. Ça fait trop longtemps que les blaireaux dominent le game et sans se fouler et nos deux maisons font le peloton de queue donc je propose une collaboration.

Il avait parlé avec son ton le plus sérieux et le plus grave, comme si c'était une véritable déclaration de guerre qui se jouait là, et pas une simple compétition bonne enfant pour quelques points et une grosse coupe dorée remise lors du banquet final.

Il se fendit alors d'un sourire patient et pédagogue.

- Mais, je le redis, c'est le genre de sujet ultra-confidentiel dont on ferait mieux de parler à l'intérieur...

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Une alliance ? Vraiment ?

Blaze restait égal à lui-même à chercher à vouloir mettre les gens dans ses poches. Sauf que Cab n’était pas dupe et seul un sourire amusé lui répondit alors qu’il le félicitait pour son nouvel insigne. Ca me permettra de retirer des points à ceux qui se croient tout permi lâcha-t-il avec un sous-entendu bien visible. Genre, toquer chez les serpents en les traitant de bouffons verts afin de pouvoir rentrer dans leur salle commune. Malheureusement pour le Serdaigle, son numéro de charme ne changerait pas la donne, il n’était pas question qu’il y rentre, quand bien même il avait quelque chose à leur dire. Ni une ni deux, il passa l’encadrement de la porte pour rejoindre le couloir, faisant reculer Blaze au passage. Derrière lui, Carla, Maëlle et Sasha - qui venait de les rejoindre en faisant remarquer à son ami que la prochaine fois il devait trouver un autre moyen plus sympathique la prochaine fois qu’il voulait négocier - sortirent à sa suite et se posèrent non loin des deux mecs.

Bras croisés, il incita Blaze à parler, attendant de connaître la raison de sa venue dans au sous-sol. Ce dernier, sans vraiment conviction, présenta ses excuses rapidement. Cab roula des yeux devant son geste de la main se doutant très bien que le plus jeune le faisait juste pour que les autres l’écoutent. D’un geste de la main il lui fit signe de passer à autre chose et de se grouiller pour en venir aux faits. Il n’avait pas que ça à foutre de rester planter dans le couloir. Blaze leur expliqua rapidement la présence de sa venue. Il venait soit-disant au nom de sa maison pour discuter alliance. Intrigué, le serpentard leva un sourcil, impatient d’entendre la suite. Il y en avait marre que les Poufousffle gagne la coupe des maisons ces dernières années alors que les Serdaigles et Serpentard se partageaient les deux dernières places. Mais le sujet était ultra confidentiel d’après l’aiglon et il valait mieux en parler à l’intérieur. Cab resta silencieux un instant avant de finalement baisser la tête, le coin de ses lèvres étira dans un sourire narquois avant qu’un léger ricanement se fasse entendre. Sérieux, ce mec ne comprenait vraiment pas quand on lui disait non. Le septième année attrapa sa baguette dans sa poche arrière de son pantalon et murmura deux sorts à la suite : Protego totalum et le sortilège d’impassibilité. Un dôme protecteur engloba les 5 élèves alors que le second sort servi à rendre impassible ce dôme : ainsi seuls ceux à l’intérieur pouvaient entendre ce qui s’y disait.

On ne sera pas dérangé comme ça.

Lâcha-t-il avec une pointe de malice dans la voix tout en rangeant sa baguette. Il s’approcha ensuite à quelques pas de Blaze, son regard sombre fixé sur ce dernier.

Et c’est le genre d’alliance où on finit par se lancer des sorts dans le dos par la suite ?

Par là, il faisait bien évidemment référence à la dernière fois où il s’était allié au jeune Serdaigle. Ce dernier n’avait pas hésité un instant avant de lui faire des crasses dans le dos pour s’amuser. Malheureusement pour lui, Caleb avait fini par le capter et il comptait bien se venger cette année.

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Ramener la coupe à la maison

La fille qui était à ses côtés ne protesta pas de son intervention, mais continua à fixa Blaze d’un air peu amène que Carla était bien en peine d’interpréter. Est-ce qu’elle était en train de rêver les yeux ouverts qu’elle lui cramait la gueule ou est-ce que c’était une façon non verbale de communiquer avec le Serdaigle. Ce n’était pas très clair. Ni très rassurant. Mais en soi, tant qu’elle ne faisait rien, la blonde n’avait pas de raison d’intervenir plus que ce qu’elle venait de faire. La fameuse Maëlle devait avoir des raisons qu’elle ignorait de ne pas apprécier le garçon et elle aurait fait une très mauvaise juge de la question.

Blaze lui lança un regard qu’elle jugea indigné quand elle lui demanda ce qui le rendait légitime à négocier pour sa maison, ce qui lui arracha une moue contrite. Cela ne lui plaisait sans doute pas, mais la question n’était pas dénuée de sens. D’accord, il était l’un des Serdaigles les plus populaires, mais il n’avait aucun titre autre que celui-là et certainement celui du sorcier le plus facétieux de Poudlard. Mais tout ça, ça le rendait sympathique, pas compétent.

Cette après-midi prenait décidément un tour bien étonnant. Elle n’avait jamais envisagé qu’un élève d’une autre maison vienne les insulter pour gagner le droit d’entrer dans leur salle commune, tout comme elle n’avait jamais imaginé qu’elle serait un jour heureuse de voir Cab, voire qu’elle soutiendrait ses décisions. En tout cas, il était assez amusant de voir qu’ils avaient à peu près le même point de vue sur la question. Le regard qu’ils avaient échangé n’était exceptionnellement pas hostile, juste neutre.

Attendant la suite de cette conversation, elle observa Sasha s’avancer vers eux. Impossible qu’elle ne connaisse pas cette fille, Maxwell semblait la dévorer du regard chaque fois qu’il l’observait, comme à peu près tous ls garçons de cette école d’ailleurs. Si elle avait été honnête, elle aurait dû admettre que c’était mérité, cette fille était magnifique. Comme elle avait un ego démesuré et aucune envie de reconnaître le moindre pouvoir de séduction à qui que ce soit intéressant Max, Carla se contentait de penser, avec une mauvaise foi crasse que cette fille était détestable. Sentiment sans doute partagé vu le peu d’interactions qu’elles avaient. Néanmoins, il fallait admettre que sa présence était plus confortable pour Blaze. Elle les savait en bons termes, il valait peut-être mieux qu’il ait des alliés dans cette situation des plus bizarres. D’autant plus que même si elle l’appréciait, elle lui serait d’un soutien tout relatif. Ils n’étaient pas de grands amis et elle affectionnait particulièrement sa maison.

Blaze recommença à parler, indiquant qu’il venait au nom de la maison Serdaigle, lui adressant par la même occasion un regard de défi. Carla se contenta de lever légèrement les mains, dans un signe d’apaisement teinté d’indifférence. Si c’est ainsi qu’il voulait se vendre, elle n’alalit pas intervenir. C’était une chose de lui poser la question, s’en était une autre de quitter son rôle d’observatrice. Du moment que Cab avait repris la main, elle considérait qu’elle n’était pas particulièrement habilitée à parler à tout bout de champ. Elle était là pour observer ce qui se passait et potentiellement éviter que ça ne parte en pugilat. Le reste, ça lui était quelque part un peu égal. Elle haussa un sourcil à la proposition de Blaze, avant d’esquisser un sourire. Elle aurait dû se douter de quelque chose dans le genre. Cela lui ressemblait terriblement. Il était gonflé décidément. Brillant, certes, mais d’une audace sans pareil. Pourquoi les Serpentards auraient eu besoin d’aide dans cette bataille, et surtout des Serdaigles ? Cette question lui brûla les lèvres et elle dût se faire violence pour ne pas la poser brusquement. Son orgueil guidait comme souvent ses réactions. Quant à la conidentialité de cette conversation ... Elle ne voyait pas bien en quoi. C’était plus une façon de faire mumuse avec une autre maison qu’un vrai sujet d’actualité à ses yeux. Mais Cab les entoura d’un protego totalum pour le laisser parler à l’abri des oreilles indiscrètes, ce que Carla traduit comme un assentiment de continuer la conversation. Elle secoua presque imperceptiblement la tête. Si Cab donnait l’impression d’ouvrit la négociation, il n’allait jamais s’en sortir. Mais il répliqua en demandant s’ils allaient finir par s’envoyer des sortilèges dans le dos, une référence qu’elle ne comprit pas. Il y avait visiblement un contentieux qui lui était inconnu. Ma foi, il valait mieux que ce soit le cas, elle haïssait la lâcheté et nul doute qu’un sort dans le dos en était une preuve flagrante.

- Quel y est notre intérêt ?

Le ton était poli, quoi que distant. Elle ne voyait pas très bien ce qu’ils y gagnaient. Après il faudrait bien départager entre Serdaigle et Serpentard, cela tournerait mal en toute hypothèse donc. Puis, si elle devait être totalement honnête, comploter contre la maison de Maxwell, ça lui faisait terriblement bizarre.

Codage par Libella sur Graphiorum

Sainte alliance

En voyant Caleb rester insensible à son numéro de charme il se rembrunit un peu, vexé, avant d'adresser un regard noir au préfet.

- Fais gaffe à ce que l'insigne te monte pas à la tête t'es en train de devenir un sacré rabat-joie...

Puis Blaze haussa les épaules, l'air de laisser symboliquement cette histoire de dortoir de côté pour le moment.

- Vous inquiétez pas, il y aura pas de lézard. De toute façon deuxième ou troisième place, dans la coupe, ça change rien, donc aucune raison de se tirer dans les pattes, il faut juste éviter que Poufsouffle se retrouve encore en tête du classement.

Il avait insisté sur le mot encore, de mémoire les blaireaux avaient dominé la compétition presque chaque année de sa scolarité et cette hégémonie commençait doucement à lui courir sur le haricot. Retrouvant un air plus malicieux il fixa un à un chacun des élèves présent, s'attardant simplement sur Maëlle pour lui réserver une moue méprisante, il fit un pas en arrière, souriant, afin d'avoir la place d'expliquer son plan.

- Voila l'idée : on fait une alliance à trois faces : d'abord, l'entraide.

Une expression satisfaite passa sur son visage lorsqu'il précisa sa pensée.

- On sait tous que Serdaigle domine un peu le game niveau bonnes notes, mais Serpentard se débrouille pas mal non plus. Faut arrêter de bosser chacun de notre côté, entraide pour les devoirs, pour les travaux pratique, l'idée c'est de laisser aucun d'entre nous derrière.

Etant lui-même plutôt bon élève, cette idée ne laissait pas insensible Blaze qui y voyait un bon moyen de se valoriser mais aussi très sincèrement de faire monter le niveau général dans leurs deux maisons. Plus stratégique encore, commencer par présenter l'alliance sous cet angle ne pourrait que plaire aux plus sages d'entre-eux et donc plus susceptibles de se montrer réticents à l'idée de se lancer dans un tel coup-tordu.

- Cercle vertueux, vous voyez ? On unit nos forces.

Il leva ensuite deux doigts de sa main pour indiquer qu'il passait à la suite dans son exposé.

- Et deuxième aspect : un pacte de non-agression.

Son regard se posa sur Caleb.

- En tant que préfet, tu peux la jouer plus cool avec les bleus et les verts. Genre en cas d'embrouilles, éviter de retirer des points, quoi. Pareil s'il y a des conneries de faites, dans la mesure du possible on se balance pas les uns les autres et surtout on s'entraide au max.

Blaze laissa passer un instant avant de lever un troisième doigt, concluant ainsi sa proposition.

- Enfin, on leur met la misère. Ça, ça se réfléchit au cas par cas, mais dans le doute, accusez plutôt un poufsouffle. Si on se focalise sur eux, à la fin de l'année ça fera la différence. Alors ?

Il avait demandé ça le regard pétillant, visiblement très fier de sa proposition qui, si elle était acceptée, serait peut-être une première historique dans Poudlard. Et puis, en faisant preuve d'un peu de mauvaise foi, on pouvait très bien dire que se jouait maintenant un sain rapprochement entre deux groupes rivaux jusqu'alors.

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Gagner la guerre

Blaze & les verts

Il avait un petit côté suicidaire, le Manfield, à vouloir absolument rentrer dans une salle bondée de gens qui ne pouvaient pas le saquer. Bon, certes, certains devaient sans doute le tolérer, mais Maëlle à elle seule suffisait à compenser les rares bons sentiments qui pouvaient émerger à son égard.
Finalement, elle aurait presque voulu qu'il foute un pied dans sa maison, histoire de pouvoir l'en virer avec beaucoup, beaucoup de brutalité.
Mais c'était sans compter sur Caleb qui, avec un simple sortilège, mit fin aux lamentations du Serdaigle.

« Une alliance », qu'il avait dit. Maëlle laissa échapper un rire gras. Une alliance. Avec lui. Alors oui, l'idée de se mettre à plusieurs pour écraser les blaireaux, ça ne lui déplaisait pas. Mais avec Blaze dans le tableau, ça changeait fortement la donne.
Toutefois, puisqu'il avait piqué sa curiosité, James consentit à fermer sa gueule et à l'écouter jusqu'au bout.
Toujours avec la même tête de con, donc, il leur expliqua son pseudo-plan en trois parties. Maëlle faillit lui en coller une dès la première. Entraide et pacte de non-agression ? Voilà qui semblait fort difficile à réaliser. En revanche, le troisième point l'intéressait bien davantage : mettre la misère, ça, elle savait faire. Et elle y prenait un sacré plaisir, aussi. Ce qui voulait dire aussi que se limiter aux jaunes, c'était réduire son terrain de jeu.

Lorsqu'il eut -enfin- terminé son discours, on pouvait lire dans ses yeux à quel point il en était fier. Mais on parlait de Blaze, là. Il était bien gentil avec ses propositions et sa volonté de faire tomber les blaireaux de leur trône, mais à quel moment il avait pu décemment croire qu'il serait crédible ? Genre, il se contenterait de la deuxième place à partir du moment où Poufsouffle ne gagnait pas ? Mytho. Il était plutôt du genre à utiliser les autres pour arriver à ses fins, c'était connu.

Maëlle applaudit lentement, brisant le silence que son discours avait laissé. « J'ai rien contre l'idée de foutre la misère à ces débiles », lâcha-t-elle finalement avant de s'étaler nonchalamment, bras-croisés, sur le mur du couloir. Les voir gagner quasiment à chaque fois lui donnait envie de les cogner. « Mais tu vas pas nous faire croire que tu te contenteras de la deuxième place une fois qu'ils seront évincés. ». Ça puait la merde, son truc. Il allait forcément se retourner contre eux à un moment ou à un autre, histoire de remporter la coupe.

code by bat'phanie

Une alliance ? Vraiment ?

Feat @Blaze et les serpy

Les sorts les protégeant des oreilles indiscrètes, il fit signe au Serdaigle de continuer sur sa lancée, curieux d’entendre ce qu’il avait à proposer. Le laisser parler ne voulait pas dire accepter à la fin. Surtout lorsqu’il s’agissait de Blaze. Ce mec la lui avait déjà fait de travers et il n’était pas du genre à se laisser berner deux fois. C’est donc les bras croisés et le regard braqué sur lui qu’il attendit la suite. Il essuya d’un sourire en coin le regard noir du bleu et argent ainsi que sa remarque avant de ricaner.

J’ai pas besoin de l’insigne pour t’interdire l’accès à cette salle commune. Puis… Il fit un signe derrière lui, pointant les autres serpentards présents derrière lui. Ils ont pas l’air de le vouloir non plus. Sinon ils n’auraient pas bloqué le passage de Blaze avant qu’il n’arrive.

L’objectif : éviter que les Poufsouffles soient à nouveau en tête du classement. Jusque là, rien de bien compliqué. Blaze avait l’air d’avoir un plan tout ficelé, en trois phases. L’entraide, un pacte de non agression qui fit bien rire intérieurement le Serpentard et mettre la misère aux Poufsouffles. Ok d’accord, mais ça ne réglait pas la question de ce qui se passerait après que les blaireaux aient été mis hors route. Deux maisons ne pouvaient pas occuper la première place et il fallait donc pouvoir les départager. Ce fut Maëlle qui réagit en première, applaudissant de manière ironique le plan de Mansfield, arrachant un sourire amusé à Cab. Il la regarda se poser sur le mur du couloir et exposer les doutes qu’elle avait concernant le magnifique plan du Serdaigle. Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle sortit la phrase qu’il pensait depuis le départ. Son regard sombre se posa à nouveau sur le cinquième année devant lui.

Maëlle n'a pas tort. Va falloir nous prouver ta bonne foi… Pardon, celle des Serdaigle, avant.

Il était hors de question de les suivre les yeux fermés sans être sûr qu’ils n’allaient pas leur foutre un coup dans le dos. Et il n’était pas non plus question de laisser avec bonté la première place aux Serdaigles.

Code by Cab

Sainte allianceSon projet était objectivement par-fait, Blaze en était assez certain pour avoir choisi de révéler en rafale ses meilleurs arguments d'une seule traite. Un coup de poker qu'il pensait gagnant à tous les coups puisqu'il n'y avait objectivement que des avantages à signer une telle alliance. De fait, c'est content de lui-même et sûr de lui qu'il posa ses mains sur ses hanches à la fin de sa tirade, sourire aux lèvres, attendant les réactions de ses futurs partenaires.

A son grand agacement, seul les applaudissement moqueurs de cette garce de Maëlle fendirent le silence songeur qui avait succédé à ses paroles. Blaze leva les yeux au ciel, se promettant de ne pas oublier de lui envoyer l'un de ses origamis d'ici la fin de la semaine.

- « J'ai rien contre l'idée de foutre la misère à ces débiles. Mais tu vas pas nous faire croire que tu te contenteras de la deuxième place une fois qu'ils seront évincés. »

Bras croisés contre le mur, elle se la jouait nonchalante provocatrice, une attitude que le jeune homme connaissait bien pour l'utiliser lui-même fréquemment lorsqu'il voulait agacer son interlocuteur. Rien de pire que d'avoir l'air odieusement sûr de soi pour faire comprendre à son adversaire qu'on le prenait pour un crétin et venir chatouiller sa fierté. Blaze serra les dents, faisant un petit effort sur lui-même pour ne pas tomber dans le piège et lui offrit un grand sourire froid. Il allait lui répondre avec autant de sarcasme qu'elle en avait fait preuve lorsque Caleb abonda en son sens, au grand désespoir du jeune homme, arguant qu'on ne pouvait pas lui faire confiance.

- Dixit les serpents, maison de la ruse et des embrouilles, hm ? C'est plutôt serdaigle qui devrait se méfier.

Ok, il l'avait peut-être une ou deux fois fait à l'envers à certains des verts ici-présents, dont leur préfet, mais à l'époque il ne pouvait pas se douter que Caleb obtiendrait l'insigne à la rentrée suivante et surtout il savait se montrer digne de confiance lorsqu'il s'en donnait les moyens. Qu'ils demandent donc à Skyler ou Sasha ce qu'elles en pensaient. Il chercha d'ailleurs le regard de cette dernière espérant un mot de soutien.

- Ok j'avoue je suis pas la personne la plus fiable du monde mais le choixpeau a failli m'envoyer à Serpentard alors on se comprend, venez pas me faire de leçons de morales. La vérité c'est que serdaigle c'est la maison la plus réglo qui soit, que des gentils discrets et des intellos timides, c'est pour ça qu'on doit unir nos forces. On vous apporte de la constance et de l'organisation, et vous un peu de ruse et de débrouille !

Puis, retrouvant son sourire assuré, il se désigna de l'index.

- Et moi, je fais la liaison : doué ET malin. Le combo ultime, vous voyez ? ricana-t-il à demi-sérieux. Puis haussant les épaules. Et comment je suis censé vous prouver ça ? Demandez moi un truc, je verrai ce qu'on peut faire.

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