Petit déjeuner dans la grande salle. Comme à son habitude, Maxwell se trouvait à la table des poufsouffle en compagnie de ses potes : Fitch et Abercrombie. Deux grosses brutes de sa maison, mais des mecs tellement hilarants et attachants au fond. Ils répondaient toujours présent pour ses idées les plus stupides, et il faut dire qu’avec ces deux-là, on se marrait quand même bien dans la salle commune. En cette belle journée, jeudi 30 avril, Maxwell était motivé. Bon certes, ils allaient avoir une longue journée de cours entre la défense contre les forces du mal, les potions et la botanique, mais pour une fois, il n’était pas trop en retard dans ses devoirs. Ce qui signifiait qu’il pourrait prendre du bon temps avec ses potes après les cours sans trop se stresser. Et ça, c’était quand même la belle vie. En attendant, le garçon dévorait ses toasts avec de la confiture de fraise comme s’il n’avait pas mangé depuis trois semaines (comme d’habitude), tout en écoutant Fitch raconter une histoire sur comment il avait un jour transformé un caillou en une boulette de viande quand il avait 5 ans. Ce type était quand même un génie, et Max faillit même s’étouffer alors qu’il hurlait de rire en entendant cette anecdote hilarante.

Alors qu’il se calmait doucement mais surement, il était finalement l’heure du courrier, et les hiboux firent leurs apparitions dans la grande salle bondée. Maxwell ne s’attendait pas vraiment à recevoir quoi que ce soit, étant donné que les seuls courriers qu’il recevait d’habitude venaient de sa daronne et qu’elle lui avait envoyé une longue lettre dégoulinante d’amour deux jours auparavant. Lettre à laquelle il n’avait évidemment pas répondu, se contentant de l’ignorer complètement … Pas qu’il n’aimait pas sa mère, mais au bout d’un moment c’était quand même gonflant de se recevoir deux lettres par semaine, chaque semaine … Il avait dix-sept ans quand même, il était grand temps qu’elle lui lâche la grappe, non ? Pire que ça en plus … son petit frère Dimitri ne recevait clairement pas autant de courrier que lui alors qu’il était quand même plus jeune. Cherchez l’erreur s’il vous plait … Il savait bien que sa mère n’aimait pas trop quand il la snobait de cette manière. Mais Max n’en avait que faire, il fallait bien qu’elle s’habitue un peu à ne pas avoir des nouvelles de son fils chéri tous les trois jours quand même.

Maxwell fut donc surpris de voir un gros paquet se poser juste devant lui. Il haussa un sourcil interrogateur … Une boite, avec une petite carte. Max reconnut immédiatement l’écriture de sa mère. Ah bah tiens, ça faisait longtemps … Mais il n’allait pas se plaindre non plus puisque quand il ouvrit la boite, il découvrit un énorme gâteau à l’intérieur. Un grand sourire s’afficha sur le visage du poufsouffle.

– Putain maman je t’aime.

Murmure-t-il dans sa barbe, alors qu’il s’empêche d’attraper un couteau histoire de couper son délicieux gâteau. Un petit « va crever » se fait entendre lorsque l’un de ses potes lui demande s’il peut avoir un morceau. Nan, ce gâteau il est pour lui de la part de sa maman chéri, et c’est hors de question de le partager avec qui que ce soit pour le moment. Alors il prend une bouchée, et une deuxième. Mon dieu que c’est bon. Son amour pour la bouffe le tuera un jour, mais pour le moment, il se délecte de ce merveilleux petit déjeuner il ne pouvait vraiment pas rêver mieux. Plus il mange, plus il se sent léger. Comme si tous ses problèmes s’étaient envolés. Sa maman était vraiment magique quand même … Elle devrait lui envoyer des gâteaux plus souvent …

… et son esprit divague et Maxwell se laisse perdre dans ses pensées. Un beau brun ténébreux qui lui sourit de loin, qui lui fait bonjour de la main … un sourire à tomber, une dentition parfaite, tout ça pour lui … Et ses cheveux soyeux … qu’est-ce qu’il aimerait passer une main dedans … Il imaginait déjà ses petites joues rosirent par l’effleurement de sa peau contre la sienne … Mais qu’il était beau quand il le regardait de cette manière. Comment avait-il pu être aussi aveugle sur son amour pendant aussi longtemps. Evidemment qu’il était LE gars qu’il aimait … Comment pouvait-il s’intéresser aux autres quant il avait ce dieu vivant devant lui. Max se releva en trombe pour monter sur le banc. Il mit sa main au dessus de ses yeux comme une visière histoire de checker où était son prince charmant …

– PERSONNE A VU MON MEC ?

Qu’il beugle comme un putois en espérant le trouver. Parce qu’il se sent d’humeur à tout assumer. Plus question de garder pour soi son amour intense pour cette personne … Maxwell ignore totalement qu’il est l’objet d’une mauvaise blague de la part de l’un de ses camarades, et cet amour puissant qu’il ressent au fond de lui n’est que le résultat d’un philtre d’amour dissimulé dans le gâteau de sa ‘maman’.

Maxwell n’était pas réellement sûr de comprendre ce qui était en train de lui arriver. Pourtant il ressentait cette chaleur extrême en lui, ce sentiment de plénitude, cette envie et ce désir de bonheur. Pour une fois dans sa vie, il n’était pas complètement indécis … Il savait pleinement ce qu’il voulait. Il avait trouvé LA personne. Celle qui faisait battre son cœur, qui lui donnait des papillons dans le ventre, celle qui lui donnait la motivation de se lever le matin … Il avait l’impression d’avoir été aveuglé pendant de nombreuses années, d’avoir laissé la haine le consumer, alors que maintenant, il le savait, il était sûr … le nom de l’amour de sa vie était clairement inscrit dans son esprit. Et il n’avait désormais qu’une idée en tête : retrouver Finn, le mec qui faisait battre son cœur. Alors comme épris de ses propres sentiments, il monta sur la table et commença à gueuler à qui voulait l’entendre son envie de retrouver son mec, comme il l’appelait si bien. Car oui dans sa tête, tout était déjà fait. Il se voyait déjà dans les draps du jeune homme, vivant un amour passionné et passionnant avec le garçon qu’il appelait autrefois Bouffondor. Comment avait-il pu lui donner un surnom aussi cruel alors qu’en réalité il était celui qu’il avait longtemps cherché, celui qui venait de l’embarquer dans un tourbillon d’émotions et de sentiments qu’il ne contrôlait plus. Il n’en avait désormais que faire du regard des autres. Et même si tout le monde commençait à être plus ou moins attiré dans sa direction, il s’en fichait. Les autres pouvaient bien le regarder, le critiquer, rire de lui, rien n’était plus important que son petit sucre d’orge.

Maxwell continuait à essayer d’apercevoir l’amour de sa vie … Malheureusement la grande salle était bien remplie à cette heure-ci et cette foule d’élève ne l’aidait pas à y voir clair. Il fut cependant attiré par une voix féminine qui se trouvait maintenant tout près de lui. Carlouche. Cette fille qu’il avait cru pendant si longtemps être celle qu’il voulait avant de se rendre compte de ce que son cœur voulait réellement … Narquoise, la jeune femme semblait prendre plaisir à se moquer de lui pour le moment, critiquant son changement de bord … Mais il s’en fichait tellement que son sourire n’avait pas disparu de son visage.

– Ta méchanceté ne me dérange même plus … Elle passe au dessus de moi pour finir en poussière dans l’océan de tes regrets.

Avait-il dit d’un air absent, sans vraiment se rendre compte que même ses paroles n’avaient rien de censés. Mais impossible de contrôler cette vague d’amour qui l’avait totalement submergé et cette envie de voir l’amour de sa vie apparaître désormais sous ses yeux. Alors quand la jeune femme lui demanda le nom de son fameux mec, Maxwell décida de ne pas lui donner son identité. Déjà parce qu’elle le découvrirait sans doute assez vite : leur couple allait surement faire la une de tous les gossips de l’école, mais surtout parce qu’elle s’était moqué de sa révélation. Elle méritait bien de mourir étouffer par sa curiosité, n’est-ce pas ?

Son attention fut complètement détournée de la jeune femme lorsqu’il entendit dans son dos quelqu’un lui donner une indication. La table des gryffondor donc … Il n’en fallait donc pas plus. Le poufsouffle braqua son attention vers la table de ses camarades pour essayer d’apercevoir son mec. Et son regard se posa sur la belle chevelure brune du garçon. Il était là tranquillement assis en train de lire le journal. Il faut dire que c’était un intellectuel celui-ci. Max se voyait déjà dans le château des Sorensen assis dans le fauteuil avec son dos, faisant des mots croisés, tandis que pépé grommelait pour qu’on lui rendre son journal … Mais quelle vie de rêve. Alors le garçon sauta du banc pour se diriger en trombe vers la table des gryffondor. Il prit bien soin de pousser Erin qui prenait toute la place à côté de son amour avec ses grosses fesses. Qu’elle aille ailleurs celle-ci, elle avait bien assez profité de lui toutes ces dernières années. C’était maintenant à son tour de recevoir l’amour de son Don Juan. Il avait l’air surpris de le voir ici tout près de lui. Maxwell prenait cela comme une bonne chose, comme l’expression de ses sentiments inavoués finalement. Il ne put s’empêcher de poser une main sur son épaule, de manière douce, pour qu’il ressente lui aussi toute cette proximité qui désormais les liait.

– Mais t’es tellement beau …

Commença-t-il en le fixant (de manière malaisante pour certains) avec des petits cœurs dans les yeux. Il était maintenant le plus heureux du monde, et personne ne pourrait lui gâcher son moment. A bas les poufs qui le désirait, le sang-pur était désormais sien.

– On s’est brouillé la vue pendant trop longtemps. Mais c’est terminé maintenant bébé. On a plus besoin de se cacher, on a plus besoin de faire semblant. J’suis prêt. Prêt à m’afficher avec toi, prêt à t’aimer comme tu le mérites. Ca va faire jaser je sais mais on les EMMERDE tous, t’sais.

Complètement concentré sur son homme, le garçon ne remarquait même plus tous ces regards qui se faisaient insistant sur lui. Il voulait lui faire comprendre qu’il lui appartenait complètement. Et qu’il n’avait plus besoin de perdre son temps avec des filles, ou même avec Carla … CARLA. OH PUTAIN. Mais elle aussi. Il avait terriblement besoin d’elle aussi, pour compléter son bonheur, pour que son cœur soit complet … Il les voulait tout les deux … Elle était la femme de sa vie, celle qu’il voulait à jamais, mais Finn était également cette personne. Ce moment de réalisation dura bien une bonne minute, avant que finalement il ne retrouve l’usage de la parole.

– CARLOUCHE … Toi, moi et lui … C’EST LA SOLUTION. Le premier trouple de l’histoire de poudlard les gars … Parce que je ne peux pas vivre sans TOI et TOI.

Maxwell était complètement en roue libre, ne se rendait compte de rien, et ne contrôlait clairement plus rien pour le coup.

Une fois que le jeune homme avait vu sa proie, plus rien ne l’arrêtait désormais. Il avait foncé à la table des gryffondor pour être auprès de son mec, de celui qui faisait battre son cœur, de celui à qui il était destiné. Loin de remarquer la grande gêne du garçon, il prenait cela pour de la timidité. Mais on ne lui faisait pas à lui … Il savait que son cœur était sien tout comme le sien lui appartenait désormais. Pendant tant d’années, il avait été aveugle. Il s’était caché la vérité, courant sans cesse après la gente féminine. Mais c’était terminé. Maintenant il n’allait plus se cacher et il allait vivre sa véritable histoire d’amour aux yeux de tous. Au diable ses camarades, et tout ceux qui voulaient se moquer ou critiquer. Rien n’était plus fort que son amour pour le beau Finn. Il s’était levé du banc. Peut-être parce qu’il avait lui aussi envie de déclarer son amour à tous. Parce qu’il voulait montrer à tous les élèves qu’il les emmerdait et qu’il ne vivait que pour son Maxou. Lui le regardait avec des cœurs dans les yeux, scrutant son visage parfait, sans le moindre défaut. Qu’est-ce qui lui prend ? Rien. Seulement l’envie intense d’être à ses côtés, de se dévoiler au monde, et de l’embrasser fougueusement dans la Grande Salle. Mais il se retenait, sachant que son amoureux était surement encore un peu pudique. Ca ne le dérangeait pas finalement, il avait toute la vie pour l’aimer, et pour l’embrasser.

Mais pourquoi donc se montrait-il sec désormais ? Maxwell ne comprenait pas ce changement de comportement. Lui en voulait-il d’avoir assumé devant tout le monde ? Aurait-il préféré qu’ils attendent un peu avant d’officialiser leur couple ? Mais le jeune homme ne voulait plus vivre dans un mensonge, cela faisait bien trop longtemps qu’il se cachait. Il saurait se faire pardonner auprès du jeune homme il n’en doutait pas. Parce que leur amour était bien plus fort qu’une simple querelle aussi stupide. Maxwell posa une main sur son épaule histoire de le rassurer et de lui montrer qu’il avait tout son soutien. Malheureusement les choses ne se passent pas réellement comme ils les avaient prévus. Il joue la comédie, il en est certain maintenant. Peut-être veut-il simplement préserver sa pauvre sœur qui n’est pas encore au courant de leur histoire d’amour. Alors il le laissa parler un instant, non peu touché de ce qu’il était en train d’entendre.

– Bébé, je sais que c’est beaucoup d’un coup et que tu es très attaché à ta réputation. Mais on ne peut pas continuer comme ça. Je ne veux plus qu’on se cache. On a le droit au bonheur, et ta sœur t’aimera quand même, ne t’inquiète pas.

Répondit le jeune homme se voulant rassurant pour son mec. Il ne devait pas avoir peur des représailles. Après tout, il n’y avait rien de plus beau qu’un amour pur, que celui qu’ils partageaient tous les deux. Il ne voulait pas foutre tout en l’air pour si peu. Et il savait que Finn voulait la même chose au fond, il avait simplement un peu de mal à se l’avouer à lui-même. Max serait là pour l’aider dans chaque épreuve, il en faisait la parole. Mais voilà qu’il lui parlait maintenant de Bluebell ?

– Oublie cette pouf. Elle ne mérite ni toi ni moi. Il faut que tu arrête cette obsession malsaine pour une pimbêche qui ne te mérite pas. Je te rendrais bien plus heureux que cette fille, crois moi. Je suis à toi, rien qu’à toi, ne soit pas jaloux mon lapin.

Et tout d’un coup tout devint confus dans sa tête. Il avait croisé le regard de Carla, et son cœur s’était accéléré. Elle était sa princesse, son amour, sa vie. Comment avait-il pu l’oublier ? Comment avait-il pu penser l’espace d’une seconde qu’elle ne pouvait pas faire partie de sa vie … Il avait besoin d’elle autant qu’il avait besoin de Finn. Alors il l’appela. Il voulait qu’elle les rejoigne, qu’elle les aime, comme il l’aimait, et qu’il forme le premier trouple de l’histoire de poudlard. Oui leur histoire pouvait marcher, il en était sûr. Malheureusement Carla ne semblait pas être partante pour l’aventure. QUOI ? MAIS POURQUOI ? Maxwell avait beau essayer de réfléchir, il ne comprenait pas ce qui la gênait dans cette histoire.

– NAAAAN. Finn est mon mec, et je sais qu’on aurait jamais dû faire ça dans ton dos … mais … Il t’aime et moi aussi, et je sais que tu nous aimes tous les deux. C’est le compromis parfait chéri. DIS OUI.

Répondit le jeune homme en regardant Carla avec des yeux suppliants. Elle devait accepter pour le bonheur de tous, il n’y avait pas d’autres solutions … sans quoi ils seraient tous malheureux. C’était une fantastique idée. Elle devait simplement s’en rendre compte maintenant. Erin était malheureusement toujours là et commença à se la ramener.

– Mais tais-toi pétasse. Laisse nous être heureux un peu. C’est pas parce que tu as du mal à te trouver un mec que tu dois pas laisser ton frère être heureux. J’te jure mais quelle sale égoïste celle-ci. Fais pas attention à elle Finnou chéri.

Vlan, prend ça dans ta face Erin. Non mais celle-ci toujours à vouloir ramener sa fraise dans des affaires qui ne la regarde pas. Carla voulait le faire sortir d’ici et elle parlait comme s’il n’était plus là. HEIN ? Allo. Il n’avait pas la moindre envie d’aller à l’infirmerie. Mais pourquoi tout le monde le traitait comme s’il était un dégénéré mental au lieu de le laisser vivre en paix son histoire d’amour. Il devait s’enfuir d’ici. Mais à peine l’idée lui était arrivé au cerveau que ses jambes se collent et cette pouf le fait tomber au sol.

– NAAAAAAAAAAAAAN. J’veux pas. Mais pourquoi vous êtes tous contre moi. Finn, bébé fais quelque chose. Carlouche, délivre moi j’peux pas partir d’ici … Pas avant d’avoir fini ma conversation avec vous deux …

Supplia le jeune homme.

Max ne comprenait plus rien. Il ne comprenait pas pourquoi son mec le rejetait de cette manière comme s’il ne voulait rien à voir avec lui. Ce n’était pas possible … Il jouait la comédie, n’est-ce pas ? Ou c’était juste parce qu’il n’avait pas envie d’assumer devant toute l’école, devant sa sœur qui pouvait le juger sévèrement si elle savait quels étaient ses vrais sentiments pour un poufsouffle au sang impur. Alors le garçon continuait de lui envoyer des méchancetés en plein visage. Maxwell était un peu blessé par tout ce qu’il entendait. Lui qui avait mis son cœur à nu, qui avait totalement assumé, sans se soucier de ce que pouvait dire les gens à son égard … et maintenant il se trouvait face à Finn … N’était-il pas censé être un gryffondor, appartenir à la maison des hardis et courageux. Pour l’instant, il ne montrait qu’une grande lâcheté face à cette situation. Mais quand Bluebell vint sur la table, le garçon pensa que peut-être ce n’était que de la jalousie. Après tout, il s’était quand même montré hyper proche de la serpentard ces derniers temps. Il avait surement été froissé … peut-être qu’il s’était également senti trahi et maintenant c’était sa petite vengeance personnelle. Mais Maxwell ne voulait pas de ça … Il y a de ça quelques jours, il n’avait pas encore ouvert les yeux sur l’amour qu’il portait au garçon. Cette fille ne voulait rien dire pour lui, juste un pion dans cette grande mascarade. Il n’y avait réellement pas de quoi être jaloux d’une meuf dont il n’en avait strictement rien à foutre. Ne comprenait-il pas que c’était lui qu’il voulait et personne d’autre ?

– GNAGNAGNA. Tu ne comprends pas bébé, je m’en fous de tout ça. T’inquiète pas pour Carla, elle va très bien. Pourquoi est-ce que tu ne veux pas admettre qu’il y a quelque chose entre nous d’incontrôlable … Au diable ta sœur, elle comprendra si elle t’aime vraiment.

Répondit le jeune homme qui ne comprenait définitivement pas l’attitude de son bien aimé. Mais tout était en train de s’accumuler dans l’esprit du garçon. Tout était confus, étrange, comme si son cerveau se mettait à jour au fur et à mesure. Et maintenant il venait de comprendre que Finn n’était pas la seule personne qu’il désirait par-dessus tout. Il voulait Carla aussi … Carla, son premier amour, la seule fille qu’il ait jamais aimé … Il avait besoin d’elle dans sa vie, autant que le gryffondor. Et il savait qu’ils pouvaient trouver un moyen pour tout allier. Pour avoir le meilleur des deux. D’un point de vue extérieure, la scène devait être risible … Mais Maxwell n’en avait pas du tout conscience, beaucoup trop concentré sur ses deux amours et sur son plan de génie.

Malheureusement pour lui, le poufsouffle se retrouve rapidement immobile, touché de plein fouet par un sort de la part d’Erin. Quelle connasse celle-là. Elle ne supportait pas l’idée qu’il puisse toucher à son frère et détruire sa petite réputation, alors elle avait décidé de le maitriser pour l’en empêcher. Maxwell était désormais coincé, suppliant quelqu’un de lui venir en aide. D’abord Finn, puis Carla. Il voulait avoir la chance de leur parler, de s’expliquer avant qu’on ne l’envoie on-ne-sait-où. La vie était réellement trop injuste. Quand il vit le visage de son prince charmant, il eut un sourire et un regain d’espoir … mais ses paroles étaient méchantes et cruelles. Il lui annonça que rien ne se passerait jamais entre eux, qu’il n’était pas le moins du monde intéressé, et qu’il ne ressentait rien à son égard. Maxwell prit ses paroles comme un poignard dans le cœur.

– Tout ça à cause de cette stupide envie d’être à la hauteur de ton sang. Tu t’en mordras les doigts Finn. Personne ne t’aimera jamais comme je t’aime. T’es vraiment un connard de me faire ça, après tout ce qui s’est passé, après ce que je t’ai dit …

Bon ce n’était pas bien charmant d’insulter son mec, mais pour le coup il l’avait mérité vu comment il l’avait traité devant l’école entière. Comment osait-il le regardait droit dans les yeux et mentir comme un arracheur de dent … Surtout que Maxwell était toujours incapable de bouger, rendant la scène encore plus humiliante pour lui. Ce fut ensuite la douce voix de Carla qu’il entendit. Elle pensait qu’il n’allait pas bien et voulait l’emmener à l’infirmerie. QUOI ? NAN. Mais pourquoi personne ne le comprenait ?

– ARRÊTE DE ME PRENDRE POUR UN TAREE. Libère moi, c’est pas possible de me traiter comme un gamin quand j’ai juste envie d’être honnête avant le monde entier.

Maxwell ne comprenait pas, et le fait que tout le monde lui parle comme s’il était un attardé ne l’aidait clairement pas. Le professeur Thor arriva finalement pour voir ce qui était en train de se passer. Oui en effet, ils étaient surement en train de faire beaucoup de bruits. THOR. En fait Finn et Carla n’étaient rien … Certes il avait cru les aimer quelques secondes auparavant. Mais c’est en voyant le visage parfait de son professeur qu’il se rendit compte qu’il était complètement à côté de la plaque. C’ETAIT ELLE. Celle qui lui était destiné, son âme sœur, l’amour de sa vie …

– Vous venez me sauvez, telle une princesse sur votre cheval blanc … Votre charme n’a d’égal que votre beauté princesse. Peut-être que si vous m’offrez ce baiser tant désiré, le charme d’immobilité cessera de fonctionner …

Oui elle devait le galocher pour le libérer de cette malédiction. Tout était clair maintenant …