[EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥

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zombie love apocalypse.
jack & edward

Je ne vois que lui en cet instant, un mec que je ne connais même pas suffisamment. Je le sens trop loin de moi, je me sens prise de sentiments que je n’ai jamais ressentis à son égard. Je veux l’approcher, je veux lui dire à quel point il me plaît, tout comme je viens de le dire sans gêne à Zach. Lui qui se demande de qui je veux bien parler, ne prend la peine de s’y intéresser plus que ça. Parce que ce qui arrive est impensable. Je n’ai nullement le temps de lui répondre que je le vois s’éloigner et s’approcher de Narcissa. Pitié, enlevez-moi cette image de la tête. En ce moment trop frustrée, trop active et hors de moi, je ne peux m’empêcher de vouloir le suivre, criant son nom. « ZACH ?! » Il me tourne le dos et vas vers elle, sans la moindre explication. Froncer les sourcils, me demandant bien ce qu’il lui veut. Je ne le saurais certainement pas aujourd’hui, car je ne peux le suivre. Quelqu’un vient détourner mon regard.

Petite voix enfantine appelant mon nom. Abaisser la tête vers une bouille d’ange qui me sourit timidement, une petite tête brune qui vient tout juste de déposer un papier en forme de cœur sur la table. C’est un origami, certainement conçu et fabriqué pour moi. Moi qu’il trouve jolie en toute circonstance. Esquisser un sourire admirée, flattée, quoique plutôt attendrie par l’âge du jeune homme (Jack). Il a 11 ans, 12 ans, à tout casser. Alors oui, je ne peux m’empêcher de trouver ça adorable. Prendre entre mes doigts le cœur en papier déposée à côté de ma soupe chaude, sourire au garçon comme une grande sœur sourirait à son petit frère. Pencher mon visage vers lui et déposer un petit baisé chaud et affectif sur l’une de ses joues rondes. Je remercie le geste du garçon à ma manière. « Il est magnifique ! Tu es vraiment adorable, merci beaucoup ! » Puis je me rends compte que je ne connais même pas son nom. C'est la moindre des choses que de graver un nom sur cet adorable visage que je connais de vue. « C’est quoi ton prénom petit lover ? » Sourire à pleine dent, plonger mon regard dans ses grandes iris brunâtres. Puis je me souviens. Ce garçon est à Serpentard, tout comme Edward. Attendez une minute. Edward, je l’aurais presque oublié. Non, impossible, je ne peux pas l’oublier. Besoin surnaturel de le voir, de le regarder, une fois encore. Je lâche soudainement le garçon du regard, cherchant à présent à le poser sur le 7ème année. Trop d’amour soudain, trop d’agitations, trop…de tout. Annoncer mon départ précité au petit Serpent, cœur battant. « Je dois allé voir quelqu’un, tu m’excuses ? » Lever enfin mes fesses du banc, partir dans le sens inverse de Zach. Porter une main sur l’épaule du garçon avant d’hâter le pas vers lui, Edward, debout devant la préfète des Serpentard.

Sa main est dans la sienne. Il n'aura suffit que de me rapprocher un peu plus pour que je vois ses lèvres accrochées à celles de Cruz. Mes yeux s’écarquillent, mon teint de pêche prend une couleur blafarde. Pincement au cœur qui fait mal. Cette école est pire que l’enfer. Chaque évènement de joie et de paix se transforme en torture. Baisser mes yeux vers le sol, accepter la perte d’un être aimé. Non je vous rassure, personne n’est mort. J’ai juste perdu Edward. Conclusion finalement trop hâtive lorsque je remarque la main de Cruz s’écraser contre sa joue. Un sadique sourire en coin s’étend alors sur mes lèvres. Voilà qu’elle le remballe. Elle est complètement folle de faire ça. Moi qui rêverais d’être à sa place, accrochée aux lèvres d’Edward, je ne peux imaginer qu’on puisse le repousser. Et pourtant, elle se tourne vers l’asperge tatouée de Serpentard pour qui Mimi Geignarde semblait avoir eu un faible. C’est comme si dieu venait de m’ouvrir une porte, laissant giser une lumière éclatante le long d’un chemin jusqu’à l’élu de mon cœur. Petit cœur en papier toujours fermement tenu entre mes doigts, je fonce. Ma peur passée envolée, je m’en vais parler à Edward sans la moindre hésitation. Approcher, m’initier entre lui et la brune qui lui tourne le dos, tendre ma main libre contre le côté de sa joue rougit par la frappe de Cruz. Plonger mon doux regard dans le sien, paroles évidentes à son égard. « Ed ? Qu’est ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu… » Incapable de trouver mes mots finalement. Me coller un peu plus contre lui, ma paume de main tombante le long de sa nuque. Ne plus pouvoir cacher ce qui me bouffe la langue. C’est lui que j’aime depuis le début. Je dois me jeter à l’eau, je veux qu’il le sache. Je veux qu’il sache que le voir embrassé Cruz, ça m’a détruite. « Je.. Je t'ai vu avec elle. J'ai détesté. J’aurai du être à sa place Edward. Je crois que j'ai besoin de toi.. » Ne pouvoir lâcher le vert flamboyant de ses yeux, la voix attendri par les sentiments qui me submergent. Remarquer malgré tout, non loin de moi, une présence qui ne m'a jamais quitté; le garçon au coeur en papier.

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Elijah "et" Narcissa ✻ Je fais de toi mon essentielle

Alors que ses pas le guidaient chaque instant un peu plus près de l'élue de son coeur, Elijah fût soudain prit d'une hésitation terrible. Qu'allait-il lui dire ? Ils se connaissaient maintenant depuis tant de temps sans qu'il n'ait jamais réellement pris la peine de ne serait-ce qu'évoquer un tel sujet. Quelle bêtise il avait fait. C'était pourtant frappant désormais. La table des Serdaigle était tout proche, la pression devenait de plus en plus grande. Les mots ne lui venaient plus, lui qui était d'habitude si à l'aise à l'oral, et il sentait déjà le rouge monter à ses joues d'habitude si pâles. Mais soudain, alors que son coeur commençait à tambouriner dans sa poitrine, il fut sortit de sa torpeur par une arrivée plutôt incongrue. C'était Amelia, qu'il s'étonna de la voir de nouveau juste à ses côtés alors qu'ils s'étaient pourtant très récemment parlés à l'infirmerie. Son regard semblait étonnamment lumineux aujourd'hui, très loin de son teint maladif qu'il avait pu voir lors de cette dernière rencontre. Elle l'observa un instant, ses yeux semblant prendre toute la mesure de sa splendeur, avant d'enfin prendre la parole d'une voix mal assurée.

Ses paroles étaient étranges, mais adorables à la fois. Elijah qui aurait certainement soupiré face à une telle déclaration il y a quelques temps avait le coeur bien trop léger et le bonheur par trop omniprésent dans tout son être pour ne pas remarquer et surtout rejeter toute cette délicatesse dont elle faisait preuve. Si seulement il était capable d'en faire autant avec Narcissa... D'ailleurs, où était cette dernière ? Alors qu'Amelia terminait ses quelques mots pleins de tendresse tout en lui saisissant la main, le regard du Serpentard toisait du regard les environs. Où était donc cette muse, cette déesse qui insufflait en lui ce bonheur inextinguible ? La place qui devait être la sienne était vide, et le désespoir pointa le bout de son nez lorsqu'il s'imagina le pire. Etait-elle partie ? Avait-il perdu toute chance de lui avouer tout ce qu'il ressentait ? Ses yeux revinrent vers Amelia, désemparés.

« Oh, ma soeur adorée. Tes mots me vont droit au cœur. Et bien que j'aimerais qu'on soit plus proches toi et moi et qu'on rattrape tout ce temps perdu, je vais devoir te laisser une dernière fois avant qu'on ne puisse se retrouver. Je dois le faire, c'est sûrement la plus grande décision que j'ai jamais prise. »

Ses yeux quittèrent ce visage poupon et plein de douceur, pour revenir se poser sur les différents sorciers de la Grande Salle. N'étaient-ils pas tous fabuleux ? L'esprit de la Saint-Valentin régnait en maître, et l'amour criait son omniprésence dans tous les regards. Et il devait absolument crier le sien. Mais où était-elle. Là ! Oui ! Près d'un autre Serdaigle qu'il connaissait aussi et qui ne lui inspirait que mépris. Et encore plus depuis qu'il était si proche de la femme de sa vie. Elijah, toujours plein d'entrain et débordant d'amour approcha la main que lui tenait sa jeune soeur et l'embrassa doucement.

« Pardonne-moi, mais il faut que j'y aille. »

Son coeur était au bord de l'explosion alors qu'il traversait à grandes enjambées la distance qui les séparait. Une fois de plus il se maudissait. Pourquoi avait-il perdu six longues années pour enfin ouvrir les yeux. C'était d'ailleurs l'irrésistible voix de sa dulcinée qu'il entendit doucement s'éteindre avec une étrange phrase adressée à ce vulgaire Andrea. Pourquoi lui disait-elle quelque chose comme ça ? Ce n'était pas possible. Pas à lui ? Le visage d'Elijah se décomposait alors qu'il observait les traits parfaits de la sorcière qui était non loin. Pourquoi ce regard amouraché, ces mimiques étranges ? Depuis quand était-elle si proche de ce stupide Serdaigle perfide et qui ne s'intéressait qu'à sa petite personne ? Tout ça n'avait aucun sens. Si elle ressentait quelque chose pour lui, il l'aurait su, c'est évident. Mais soudain, alors qu'il entendit la réponse du blondinet scélérat, tout prit une nouvelle tournure aux yeux du jeune sorcier. Ce regard satisfait, ce sourire on ne peut plus entendu. Il avait fait quelque chose à l'élue de son coeur, et ça, jamais, ô grand jamais il ne pourrait lui pardonner. Il acheva de réduire la distance qui les séparait avant de se dresser entre eux deux.

« Désolé de t'interrompre ma sublime Narcissa. Je sais que ce que je vais te dire va te paraître certainement incroyable, mais ce fieffé menteur te manipule. Il t'a jeté un sort, ou bien séduite grâce à un philtre d'amour. Regarde dans ces yeux fallacieux, il ne s'intéresse pas à toi, mais uniquement au bénéfice que tu pourrais lui apporter. Alors que moi... »

Alors que cette sourde colère emplie de jalousie s'estompait, venait désormais le fatidique moment de ses aveux. Alors qu'il espérait étendre ses ailes pour s'envoler, il sentit l'enfer s'ouvrir sous ses pieds. Sa voix se brisa un instant, peut-être un peu trop long, avant de revenir avec une assurance incroyable et avec une sincérité à toute épreuve.

« Alors que moi, jamais je ne te trahirai. Jamais je ne me servirai de toi. Tu es certainement la sorcière la plus incroyable que je connaisse. Nous nous fréquentons désormais depuis tant d'années Cissy, et bien que j'ai eu le tort de ne pas le remarquer avant, je sais à présent que je ne puis passer une journée de plus sans t'appeler ma femme. »

Sa gorge s'étrangla alors que durant son enflammé discours il s'était mis à genoux et avait saisi la main gauche de la sorcière. Il l'avait dit. Enfin. Son coeur battait à tout rompre, mais il était désormais trop tard pour reculer. Et afin de se donner un peu plus de courage dans son discours, il s'inspira des paroles de celle qui était désormais sa muse, son ondine, bref, son âme soeur.

« Loin des mesquineries et des manipulations d'Andrea, qui tel Pi n'est qu'un être irrationnel, je t'emmènerai dériver sur les flots complexes de l'amour, et ensemble telle l'exponentielle nous connaîtrons le septième ciel. »

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Loin des yeux, près du coeur

L'amouuuuuur briiiiiiille sous les étoiiiiiiiiiiiiiiles

Aaaaah la St Valentin, les amours, les papillons, les oiseaux qui chantent, les amoureux qui s'embrassent ... mes envies de vomi des arc-en-ciel et mes crises d'urticaires pailletées, brrr. Je supporte pas cette journée. J'ai juste une hâte, c'est qu'elle se termine aussi vite qu'elle a commencé. Et ça a l'air de se faire ! Le soir, nous nous dirigeons tous la Grande Salle, les amoureux sont ensemble et on peut tous manger dans la joie et la bonne humeur. D'un soupir, je m'installe à côté d'Eliana et lui souris, cette petite Gryff est un bonheur sur patte. Je discute assez rapidement avec mes pairs, des cours, de Quidditch, des nouveautés. Et quand le sujet de la St Valentin s'élance sur le tapis, je fais un petit bruit avec ma bouche, hausse les épaules et fais un geste de la main « très peu pour moi, je suis très bien seule » dis je en riant « et puis, mes seuls amours, sont mon chat, mes livres, mes études et vous » dis je souriant. Inutile de raconter pour ma famille ou encore Luca, cela ne regarde que moi. Aaaah Moon, si seulement tu étais là pour me sortir de cette soirée ... j'aimerais un prétexte pour partir d'ici. Je soupire et la soupe appairait. Ouais j'aimerais bien autre chose, mais bon, je soupire et commence à la manger. Mmmmh délicieuse ! Je décide de terminer la soupe sans en laisser une goutte

Tout se passe bien. Tout aurait pu bien se passer, si et seulement si ... je n'avais pas bu cette soupe. Je papillone des yeux ... une fois ... deux fois ... trois fois ... le sort fait son effet. Mon regard se pose brièvement sur Luca. Il me regard ce regard ... BOOM BOOM ... BOOM BOOM ... mon explose dans ma poitrine. Ma tête ne tient plus. J'ai l'impression que des étoiles apparaissent, des millions de coeur entourent ce cher Luca, des étincelles, mon coeur explose, il n'en puis peu. Oh Déesse, tu m'as touché de plein fouet, tu as libéré Cupidon. Mon coeur s'élance, je me lève subitement de mon banc, manquant de faire tomber mes compairs lions et lionnes « je suis désolée je ... » je suis toute chamboulée, telle une fée dont son esprit et son coeur virevolent. Mon corps tremble, j'ai l'impression que je vais pleurer. L'espoir renaît, notre amour doit être révélé, éclaté au grand jours « je suis prête » lance je heureuse regardant mes comparses, dont la plupart son follement étonnés « je ... je dois ... m'en aller, partir vers d'autres contrées, lui révéler mon amour, chanter ce que mon cœur chante » sur ce, je sautille sur mes pieds, heureuse, le coeur libre et fou. Je m'avance avec grâce et volupté vers la table des serpentard, telle une fée, oui, je suis une fée, une fée dont l'amour est éprit, qui a besoin d'exposer au grand jour ses sentiments, je prends (pique) une rose, qui allait être donnée à un amour ou amoureuse qu'importe ils ne comptent pas, plus personne ne compte à part LUI !

Mais c'est au moment de m'avancer, au moment où je suis au près de mon amour, que j'entends les mots d'une donzelle éprise de MON amoureux. La colère gronde dans mon coeur, elle exalte son amour, alors qu'elle venait d'embrasser un autre homme ! FICHTRE ! La colère gronde, ronge mon être et mon coeur, une ombre menaçante plane sur elle ... Cruz. Mon poing, serrant la douce rose encore épinée, se referme avec férocité et rage, faisant ainsi couler du sang sur ma main. La rose se brise et tombe, je l'écrase et fait retourner cette ... funeste créature horripilante « toi ! vile catin ! » lance je le cœur en proie à la haine « il t'a demandé d'arrêter tes âneries que je sache ! Je vais t'aider à calmer tes ardeurs ! » lance je orgueilleuse, prétentieuse et précieuse, jetant la fleur désormais . Je prends un verre de la main gauche, main qui est encore en sang, et lui jette le contenu : de l'eau. Enfin, une fois le verre vide, je le brise, me coupant par la même occasion. La douleur ne me fait rien. Je m'élève, reine, devant cette gueuse « je te serais grès de rester à l'écart de MON amour ! » sur ce, je la prends par le bras et la dégage, me mettant assise à côté de lui.

Mon regard se change subitement, il passe de destructeur et haineux à doux comme un agneau et aimant. Mon coeur explose face à lui, face à cet homme aux allures de ténébreux. Je le regarde mielleuse, en proie à de la timidité « mon amour, j'espère qu'elle ne t'a trop importunée, je suis là, je vais prendre soin de toi » dis je avec douceur, prenant une serviette propre pour enlever le sang et les éclats de verre de ma main ensanglantée, sans en souffrir. Je regarde Luca, l'amour de ma vie, avec un sourire « je suis prête, je te donnerais tout ce que tu veux, ma famille a les moyens, nous pouvons partir, partir loin. Personne ne pourra s'y imposer, je ne le permettrais pas » mon sourire heureux se crispe, mon regard s'illumine ... avec un air de "le premier qui fait quoi que ce soit contre nous, je le décapite, le trucide, lui broie le cerveau, le hache menue" bref ... il passe un mauvais quart d'heure

code par Nostaw.

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Amoureuse de la perfection

narcissa et andrea

"Rien qu'en te voyant je sais que tu n'es ni pair, ni impair car ta beauté est unique.”

« Bonjour à toi aussi, Narcissa. J'espère que tu passes une bonne journée. »

Andrea me sourit juste après que je ne l’aborde. Je fonds littéralement. Il n’est qu’à quelques centimètres de moi et pourtant, j’ai l’impression qu’il peut entendre les battements de mon cœur tellement celui-ci bat à la chamade à la vue de ce beau jeune homme. Il est magnifique et il a tout pour lui. Je sais qu’il le sait alors je devrai éviter de l’assommer de compliments mais Ô Merlin que c’est tentant. J’aimerais tellement lui dire à quel point il est parfait, à quel point il est resplendissant et que son intelligence renforce mon besoin de le convoiter. De le posséder. De ne faire presque plus qu’un avec lui au cours d’un baiser qui scellerait notre amour et plus encore notre union. Je suis consciente que j’ai toujours été celle qu’il attendait depuis toujours et réciproquement. Nous devons emprunter le même chemin, main dans la main, pour construire un monde à notre image. Un monde parfait.

« Elle n’a jamais été aussi merveilleuse qu’à tes côtés. » Lui dis-je aussi sérieusement que si je venais de sortir une explication complexe en cours.

Mes yeux pétillent d’envie et de joie mais j’essaie de me contenir pour ne pas lui donner de mauvaise impression. Je me doute bien que je suis à la hauteur d’Andrea mais je préfère faire les choses de façon délicate pour que cela soit digne de son cœur.

« Assieds-toi, je t'en prie. Laisse-moi simplement réfléchir à ta proposition. »

Réfléchir n’est qu’un prétexte. Je devine aisément qu’il y a approximativement 88% de chances qu’il m’ait dit ça pour ne pas donner son accord trop rapidement. Nos pensées sont similaires et nous procédons de la même façon, ce qui cristallise notre symbiose, nous rend uniques et complémentaires. Docilement, je m’exécute, toujours l’air béat sur mon visage sans que je ne me rende vraiment compte. Juste à côté de lui, je peux humer son parfum qui me berce dans des pensées enivrantes et harmonieuses. Je rêve de grandeur, d’amour et de gloire et je suis persuadée aujourd’hui que je ne peux obtenir tout cela qu’auprès de mon Andrea. Les coudes posées sur la table, je joins mes mains et pose doucement ma tête dessus.

« Je crois que tu as raison, Narcissa. Nos potentiels se méritent et nous pourrions faire de grandes choses, ensemble. »

Ce n’est pas comme si j’avais pu considérer l’idée qu’il puisse ne pas être d’accord avec moi. Je l’observe poser sa tête contre sa main à son tour et je me dis encore une fois que nous sommes les mêmes. Lui-même l’avoue et je me sens comblée comme jamais. Mon sourire s’agrandit, mon visage s’illumine et j’ai l’irrésistible envie de me blottir contre lui, de me sentir grande en m’appropriant ses lèvres au même titre que nos projets qui se concrétiseront et qui feront honneur à notre talent.

« Je savais que tu comprendrais. Nous avons toujours été liés d’une certaine manière. Je peux sentir cette force qui nous démarque des autres et qui ne demande qu’à nous unir. Sans toi, je ne suis qu’un mélange hétérogène. »

Nous n’avons pas encore décroché nos ASPICs mais dès que nous serons diplômés, notre ascension amoureuse et professionnelle commencera. Nous sur passerons tous les autres, nous écraserons nos ennemis et nous créerons ce que personne n’a eu l’audace de faire un jour. Nous explorerons les limites des découvertes actuelles, nous nous plongerons dans des savoirs complexes et variés, nous pourrons manier notre environnement à notre guise et nourrir une passion exquise l’un envers l’autre. Cet avenir est possible et il me semble de moins en moins lointain.

« Je ne voudrais surtout pas que nous venions à manquer le point de rencontre initial de nos courbes respectives, tout de même .... »

Son sourire s’agrandit et j’en suis d’autant plus ravie. Il me paraît si accessible et en même temps, je ne peux pas me permettre de fondre sur lui. Le désir n’est pas le plus important, non. Il faut se retenir et le dévorer des yeux, jouir du son de sa voix, de la portée de ses mots. Cette proximité qui forge une tension des plus chaudes entre nous ne doit pas créer le contact pour le moment. Je me plais avec ces quelques centimètres qui nous séparent.

« C’est une évidence, Andrea. Je te laisserai me guider pour que nous puissions trouver l’algorithme qui tracera notre chemin de sommet en sommet. L’échec ne sera pas permis… Dis-moi ce que je dois faire et je le ferai. Tout ce que tu veux. »

Je penche légèrement la tête sur le côté, continuant de l’observer sans le lâcher des yeux. Je me sens rêveuse et pourtant, je sais que je vis dans la réalité. Je suis convaincue par nos projets… Nous pourrons le faire ensemble et nous montreront à tous la puissance de notre couple.

Hélas, une voix familière nous interrompt. Je me sens presque faiblir à cet instant. Cette voix cherche à briser mon union mais je n’ai pas envie de m’éloigner de mon aimé. Pourtant, je reconnais Elijah. Et je finis par me retourner vers lui à contrecoeur. J’ignore ce qui lui prend mais il se met à raconter des bêtises au sujet de mon futur mari. Me manipuler ? C’est impossible. Personne ne me manipule, j’ai toujours été indépendante et forte. Je n’ai besoin d’aucun artifice pour comprendre que mon chemin est tout tracé avec Andrea. J’hoche négativement la tête et c’est à cet instant qu’Elijah me fait une déclaration d’amour déconcertante. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il tient tant à m’attirer vers lui. Je ne me suis jamais rendue compte de l’effet que je lui faisais mais malheureusement pour lui, mon cœur est déjà pris. Je veux que ce soit Andrea qui m’appelle comme étant sa femme… J’affiche un air triste malgré tout puisque j’apprécie Elijah en tant qu’ami et qu’il ne m’a jamais vraiment déçu. Il est vraiment quelqu’un de bien et qui a du potentiel mais il n’est pas à la hauteur de mon beau Serdaigle.

« Loin des mesquineries et des manipulations d'Andrea, qui tel Pi n'est qu'un être irrationnel, je t'emmènerai dériver sur les flots complexes de l'amour, et ensemble telle l'exponentielle nous connaîtrons le septième ciel. »

Il est tellement sincère que je ne peux me permettre de l’envoyer balader comme je l’ai fait avec Zach. Je me contente donc de lui afficher un petit sourire embarrassé :

« Elijah, tu es quelqu’un d’incroyable aussi et je sais que je compte beaucoup pour toi mais… mes sentiments vont vers Andrea. Il fait partie de moi et mon avenir ne peut être optimal sans sa présence à mes côtés. Je veux une vie de rêves accomplis et de grandeur et il est le seul qui puisse me l’apporter. Il est magnifique. Il est la solution de toutes mes équations, le cosinus de mon cœur et je serai comblée de bonheur à l’idée de voir ses qualités chez notre descendance, plus tard, après que sa lithosphère océanique s’incurvera et plongera dans ma fosse hadale. »

Je marque une pause, jetant un coup d’œil suave et charnel à Andrea. Je crois que c’est le moment de commencer à concrétiser notre amour. Je lui souris et glisse doucement ma main dans la sienne. Je la serre délicatement et montre le geste au Serpentard.

« Il ne me manipule pas, rassure-toi, Elijah. Je ne suis pas sous l’emprise d’un philtre ou d’un sortilège, je suis pleinement consciente de ce dont j’ai envie. Cela fait trop longtemps que je me suis enfermée dans ma carapace de glace à l’écart des interactions sociales. Maintenant, je peux t’affirmer que mon potentiel ne serait exploité à son maximum qu’avec lui… »

Made by Neon Demon

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" Fly to the Stars "

Spoiler:

Une chaleur avait enflammé ses joues et ses yeux brillaient, comme si l’aura étincelante du Serpentard s’était reflétée dans ses iris, telles des étoiles accrochées au ciel bleu de ses yeux, et l’éclairant pour la toute première fois. Sage était soudain devenu le soleil vert dans son ciel et sans lui il n’était qu’une longue nuit obscure ! La stupeur et le choc de la révélation de ses sentiments l’avaient laissé inerte, figé dans la contemplation, sa bouche à demi ouverte, ses lèvres roses brillantes recouvertes d’une fine pellicule de bave légère, la mousse verte laissée là par la soupe oubliée. Ses yeux étaient grands et écarquillés dans une expression qui traduisait le ravissement enfantin et l’amour innocent que seul un cœur encore pur et jeune et qui ne pouvait produire aucun mal pouvait éprouver.

Il sursauta soudain, lorsque le bruit d’un grand fracas résonna à travers toute la grande salle, le tirant brusquement de son songe. Il se retourna, comme arraché de sa contemplation, appelant en même temps le nom de son ami « Jack… » Il regarda avec confusion à la place vide à côté de lui, il ne l’avait pas entendu quitter son côté, il fronça les sourcils, perplexe il regarda autour de lui et rencontra une vision qui le rendit encore plus confus. A la table des professeurs, Monsieur Mandrake et Madame Burgress, ils faisaient… ces choses que les grands faisaient dans la chambre à coucher ! C’était une vision si étrange qu’il dut se détourner. Il rechercha Jack, et le trouva non loin, avec une grande Serdaigle. Wyatt haussa les épaules, probablement la connaissait-il. Il soupira et se retourna vers son assiette, posant sa joue dans une main il joua avec sa cuillère dans le bol vide. Maintenant qu’il avait pris conscience de son amour pour Sage, il n’avait pas d’autre choix que de le lui avouer. Vivre en le gardant pour lui, vivre en se privant de lui, serait un sort si terrible ! Il ne serait qu’une coquille vide, un fantôme errant tristement dans un monde de ténèbres.

Mais comment lui avouer ? Comment pouvait-il prétendre à son amour ? Il n’était qu’un insecte misérable, piégé dans sa lumière, voué à la mort. Il n’était qu’une toile sombre sur laquelle il brillait, jamais Sage ne pourrait l’aimer ! Il était si brillant, il était l’aurore grandiose et le crépuscule qui enchantait son cœur, il était la voie lactée étincelante qui illuminait le ciel obscur, l’étoile solitaire le guidant dans les ténèbres à travers la nuit. Lui, n’était que vile et misérable, sombre et triste… Mais peut-être, peut-être Sage ne savait pas qu’il ne méritait pas d’être aimé, peut-être Wyatt pourrait le tromper, cacher sa vraie nature ? Non, comment pouvait-il songer à tromper son amour ainsi ! Sage devait savoir, il méritait de connaître la vérité. Mais plus jamais il ne voudrait de lui ! Mais peut-être, lui avait-on menti ? Peut-être que tout cela n’était qu’une sombre manipulation, à travers laquelle grâce à la lumière de Sage il pourrait enfin voir plus clair, peut-être pourrait-il être aimé…

Il devait parler à Sage, il devait tout lui dire, Sage était le plus intelligent et il savait tout, Sage pourrait lui dire ce qu’il était. Et s’il l’aimait, alors il saurait qu’on lui avait menti, il lui raconterait tout et Sage le sauverait, mais s’il ne l’aimait pas, alors, tout serait vrai, et il mériterait ce qu’il était, il pourrait continuer de vivre en supportant son sort, ou bien mettre fin à l’existence misérable qui était la sienne. Il se leva, dans l’objectif de se rendre à Sage, mais dans sa précipitation il avait oublié le banc sur lequel il était assis, il voulut brusquement reculer et bascula en arrière, il poussa un cri, avant d’atterrir durement par terre, se cognant la tête. Pendant plusieurs secondes il ne bougeait plus du tout, sonné, avant de grimacer finalement et de cligner des yeux plusieurs fois. Qu’est-ce que… Pourquoi le plafond avait-il l’air flou ? Il bougea son bras pour lever une main à sa tête, mais le mouvement lui arracha un gémissement de douleur, il avait du tomber à moitié sur ses bras pour amortir la chute. Il s’assit doucement sur ses fesses, regardant à la pagaille autour de lui, il fronça les sourcils, pourquoi tout le monde avait l’air si bizarre ? Puis son regard tomba sur Sage, il se releva, un peu vite, se souvenant qu’il avait besoin de lui parler, de lui dire ce qu’il ressentait. Se sentant un peu bancale sur ses jambes il marcha vers lui.

Une fois devant lui il ouvrit la bouche pour parler, avant de la refermer subitement, faisant claquer ses mâchoires, une intense rougeur naquit et se propagea sur son visage. Il était incapable de lui parler maintenant qu’il se retrouvait face à lui. Il resta là, à le regarder fixement pendant plusieurs longues secondes avant de baisser les yeux sur ses mains qui s’entortillaient nerveusement au-dessus de la table. Il n’avait qu’à parler avec son coeur, comme dans les romans avec les gens qui s’aiment. Mais certainement Sage ne répondrait pas comme l’autre personne dans le livre, il ne lui dirait certainement pas qu’il l’aimait, il lui dirait qu’il était fou pour le croire, ou pire le traiterait de monstre. Il prit une inspiration et ferma les yeux.

« Je… » Commença-t-il, balbutiant. « Je voulais te dire… Je suis… je crois… t’aime. » Bafouilla-t-il faiblement. Il releva son regard vers Sage. « Je t’aime. » Répéta-t-il un peu plus nettement. Il prit une inspiration. « Je suis désolé. Je sais… que sûrement tu ne m’aimes pas... parce que personne ne le fait jamais... » A nouveau il regarda le sol, il sentit les larmes qui remplissaient ses yeux et menaçaient de déborder sur ses joues, s’il devait mourir d’amour, il pourrait bien pleurer. « Je… ma famille… ils ne m’aiment pas… et je sais que… je ne mérite pas que quelqu’un m’aime… parce que… si je méritais qu’on m’aime… il… il ne me blesserait pas… » Ses derniers mots furent étouffés, tandis que deux larmes avaient coulé sur son menton. « Tu… tu peux me blesser si tu veux… mais je ne pourrais pas vivre sans toi Sage… »

lumos maxima

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La police des coeurs est en place !
Feat Billie

Billie me semblait encore plus heureuse que d’habitude. Ses yeux pétillaient d’une lueur différente et qui n’avait rien à voir avec la malice dont elle faisait preuve. Je ne savais pas ce qui la rendait comme ça mais je supposais que la simple idée de sécher un horrible cours d’Histoire de la Magie devait constituer un raison suffisante pour limite danser la polka.

« Alors séchons le cours ! Qu’est-ce que tu voudrais faire ? On fera ce que tu veux ! »

Elle a dit ça sur un air étrange mais cela ne m’a pas alertée sur le coup. Je me suis contentée de lever les yeux en l’air, en réfléchissant. C’est à cet instant que j’ai pensé au Quidditch et c’est ce qui m’a convaincue de ne pas dire bonjour au professeur Castle. Entre un chapitre ennuyant à mourir sur l’histoire des gobelins et la sensation de liberté au vol, mon choix était vite fait.

« On aura qu’à voler sur le terrain ! Et travailler nos feintes. »

C’était une très bonne idée, ça. J’étais plutôt contente de consacrer du temps à des choses utiles comme ça et qui pourront nous permettre de nous améliorer pour nos entraînements à venir avec Oliver. Le but était de lui montrer que nous serions totalement performantes pour le prochain match qui aurait lieu en mai. Avec deux victoires à notre actif, nous pouvions espérer remporter la coupe ! Mais alors que je méditais sur ça, une larme coulante sur la joue de Billie m’a interpelée. Elle ne m’avait pas répondu tout de suite, se contentant de m’observer avec le même regard étrange… Je supposais qu’elle devait être vraiment contente mais c’était assez louche. Suite à ma remarque, elle a essuyé sa joue et s’est excusée avec nervosité, comme si je lui en avais fait le reproche.

« T’inquiète pas. » Lui ai-je dit en étirant un sourire.

Par la suite, j’ai continué à déguster mon repas en mettant de côté la soupe qui ne me donnait pas l’envie d’y goûter. La texture était un peu trop pâteuse à mon goût. Billie m’a entretemps fait un compliment dont je ne m’étais pas attendue mais j’ai pris cela sur le ton de la rigolade. Je la connaissais depuis trop longtemps pour ignorer le fait qu’elle était pas mal blagueuse. Cela lui était déjà arrivée de me jouer des petits tours pour rigoler, par exemple. Rentrer dans son jeu me paraissait donc être une bonne idée.

« Tu trouves ? Pourtant les tiens brillent comme s’il y avait des paillettes d’or à l’intérieur. » A-t-elle dit sur un ton rêveur qu’elle imitait parfaitement bien.

Elle a fait style de laisser sa tête reposer sur sa main, le coude plié sur la table tout en continuant de me regarder. C’était un peu embarrassant mais je ne comptais pas laisser cette fille espiègle m’avoir et en rire après ! En tout cas, elle avait le don de trouver de chouettes compliments ! Des paillettes d’or à l’intérieur des yeux… quelle imagination. J’ai lâché un autre petit rire et je lui ai fait un clin d'oeil, bien amusée par sa plaisanterie.

« Bien sûr ! D’ailleurs, dans les tiens, on voit que ça brille de paillettes de diamants. C’est encore mieux. »

A cet instant, une petite silhouette s’est approchée de nous, nous interrompant dans ce petit jeu. J’ai tourné la tête jusqu’à apercevoir la tête blonde de Hilary, une élève de ma maison qui était en première année. Je ne la connaissais surtout que parce qu’elle fréquentait Billie mais à part ça, je n’en étais pas proche. Il fallait dire que contrairement à Eliana, Hilary semblait très timide et peu accessible. Néanmoins, je n’étais jamais contre l’idée de l’accepter parmi nous. Elle avait l’air de beaucoup apprécier mon amie. Toutes les deux se sont donc saluées et j'en ai fait de même mais la petite m'a totalement ignorée. D'ailleurs, j’ai rapidement constaté quelque chose d’étrange.

« Dis, t’aurais pas des origines v… banane ? Parce que t’es drôlement cr… croquante. »

Son torse qui s’est bombé, ce clin d’œil, cette voix tremblante… C’était pas normal. Pour l’avoir vue un minimum de fois, je pouvais affirmer que cela ne correspondait pas à son comportement habituel. Je l’avais connue plus réservée. Bien plus réservée. De plus, il y avait ce truc dans son regard. Cet air vague qui s’échappait de la réalité…
Par Morgane !
Cela ressemblait à la manière dont me regardait Billie depuis quelques minutes. A cette pensée, j’ai froncé des sourcils. Le faisaient-elles exprès ? Quel était ce nouveau délire que de prendre un air aussi niais et de lâcher des phrases comme ça ?

«… Tu me trouves croquante ? Parce que tu l’es assurément plus. »

Billie venait à nouveau de me regarder, sans que sa lueur ne pétillante ne faiblisse pour autant. Je ne savais pas si elles comptaient faire durer la plaisanterie longtemps ou si quelque chose n’allait pas mais je voulais en avoir le cœur net. Par conséquent, j’ai continué sur ma lancée. Le jour de la St-Valentin était un jour où l’on devait se méfier des trop plein de compliments, non ? A côté de moi, ça roucoulait tout aussi bizarrement. Je ne comprenais pas trop ce qui se passait mais j’avais un sale pressentiment.

« Merci, c’est gentil et rassure-toi, tu l’es aussi. Par contre, est-ce que tu te sens bien, Billie ? Tu ne me fais pas de farces, hein ? »

FRIMELDA

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loin des yeux, loin du coeur. zombie love apocalypse.

Cruz & Edward & Melusine (& un peu Anthea for a schyzo time)

Agression gratuite, des mots qui piquent sans pour autant le vouloir. Simple réaction naturelle qui s'exprime à l'égard d'une idiote qui se fou royalement de ma gueule. Mais je n'ai pu m'empêcher de remarquer le paradoxe de la situation. Ce n'est pas son genre d'aborder de tels mots avec tant de sincérité. Où sont passés les états d'âmes sur sa petite culotte, ou est passé le jeu que nous avons laissé enchérir sur nos pulsions ? Je regretterais presque le vestiaire en sachant que j'ai perdu une amie, je regretterais presque de lui avoir répondu, constatant des larmes coulantes de ses joues. Froncer des sourcils à n'y plus rien comprendre. Faire face à une femme qui ne lui ressemble pas. Putain de merde, ça veut dire quoi ça ? Y'a pas de sentiment entre nous. Qu'un attachement vil et une attirance sadique s'étant emparés de nos deux corps. Pourquoi ses larmes ? Pourquoi ses mots ? Croyez-le, je ne suis pas au bout de mes interrogations. Nul temps pour moi de voir plus de peine sur son visage, une main attrape la sienne au moment où j'entre-ouvre une bouche torturée de rage et d'incompréhension. Edward l'emmène contre lui, moment face auquel je me recule, portant un énième regard autour de moi. Étrange. Comme tous jours de fête de cette école, celui-ci semble tendre à une nouvelle remuée de foule. Et là, je ne peux m'empêcher d'entendre les paroles de mon ami. Je peux savoir de quoi il parle ? Les choses s'enchaînent si vite, que j'ai à peine le temps d'y réfléchir. Il évoque une relation caché, s'exprime finalement d'un baisé contre ses lèvres. Mon visage se crispe, mon regard déjà remplie de haine se mêle à présent à la stupéfaction. Edward et Cruz ? Mais depuis quand putain ?! J'y comprends une chose infâme qui se contredirait presque dès lors que Cruz réagit. Dénie de la préfète qui le claque en plein visage. Mâchoire terne et regard foudroyant, je ne prends pas plus de temps pour comprendre. Car elle m'aime. Car elle le dit, ouvertement. Aucun de ses comportements n'est digne d'eux. Il n'y a rien qu'Edward ai déjà embrassé si ce n'est ses bouquins. Douleur au creux du ventre en pensant qu'ils puissent être ensemble depuis des mois. Déchirement de ma fierté en repensant aux regards qu'ils se jetaient et que j'avais remarqué. Cruz, je te souhaite clairement de ne pas m'avoir mentis.

Nous sommes le 14 Février. Ses cons là sont victimes d'un philtre d'amour. J'en suis certain. Le premier regard fut porté à la première victime de l'amour d'un autre. N’ayant rien mangé ce soir, je dois certainement être le seul idiot dans un état normal. Vraiment le seul. Car à peine revient-elle vers moi, le visage humide, qu’une autre débarque de nulle part, la main en sang. « Cruz tu… » Je n’ai pas le temps d’imposer mon impulsivité, de demander des explications à Cruz que Melusine nous fait une scène. MAIS PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, VOUS PLAISANTEZ ?! Mon souffle se hâte, mon poing se serre. Les mots et les gestes de Melusine n’ont aucun sens, tout comme l’étaient ceux d’Edward et de Cruz avant elle. Tout mon entourage est touché, tous ceux qui comptent. Si je choppe celui qui a fait ça, je le bute. Si cet abruti de directeur y est encore pour quelque chose, je ne me tairais pas cette fois. Nous ne sommes pas des pantins.

Coeurs en folies, rages inscrites, amours souillés, éclats de verre, sentir un poids m'écraser la poitrine. Personne ne sait pour Melusine et moi. Personne ne sait pour Cruz non plus (à part Billie, mais cette fille n'a pas de vie à elle). C'est de la folie pure. Je veux partir, m'enfuir, abandonner un sentiment que j'ai toujours pensé insensé. Mais l'amour semble l'être pour eux en cet instant alors que je pourrais trancher la main du premier con qui me touche. Repenser aux mots d'Edward, au probable mensonge de Cruz, à la folie de Melusine qui ne devrait pas m'approcher tant ses bras me manquent. Mêler ce plein de trop en repensant à ma chère demi-soeur et à mon connard de Père. Reculer, souffle coupé, serrer mes deux points à présent. Edward est occupé en ce moment-même, et les deux seules filles avec qui je n'ai jamais joué, me font face, plus folles que jamais. Faîtes qu'elle ne se battent pas à mort, parce que je dois partir. « Nan nan, j'suis l'amour de personne. J'en ai rien à foutre que vous soyez pas vous-même; le prochain qui m'sort une connerie ou qui me touche j'le balafre. » Violent, stricte, j'hausse le ton. Je menace sincèrement une bande de zombies ayant lancés l'apocalypse la plus flippante de tous les temps. Je suis sérieux, et ça se voit. Sous pression depuis des jours, os de ma main fragilisé, je ne me sens plus moi-même non plus. L'affection serait pour moi plus violente encore qu'un choque électrique. Fixer un verre que je désire plus que tout briser entre mes doigts.
Je suis la flamme qui brûle au milieux des pétales de roses.

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❝ loin des yeux près du cœur ❞

Saint-ValentinBillie était sur un nuage. Un nuage rose et pailleté, doux, moelleux, rempli d’amour et de félicité, un nuage qui l’entrainait dans le ciel de l’amour et du bonheur. Elle nageait dans un rêve et n’avait besoin de rien de plus, le moment étant déjà parfait, plus que parfait. Tasha voulait bien sécher le cours d’Histoire de la Magie et lui proposait en plus d’aller voler et travailler leurs feintes, soit la chose que Billie aimait le plus sur cette terre, juste après la magnifique Gryffondor qui lui faisait face. Alors elle hocha la tête vigoureusement pour marquer son accord, son coeur tambourinant dans sa poitrine, plus fort dès que Tasha prenait la parole de sa voix si mélodieuse qui enchanterait n’importe qui pouvant l’entendre. Et en plus de ça, elle répondait à ses compliments, elle riait doucement de ce que Billie lui disait, comme touchée par les mots que la jeune femme trouvait plus qu’adaptés à sa beauté, bien qu’ils resteraient imparfaits à côté de sa perfection à elle. Son clin d’oeil manqua de la faire défaillir. Elle avait le droit à tout ça de la part de Tasha, elle était décidemment la femme la plus comblée de tout Poudlard. Encore plus quand son amie lui retourna le compliment, le rehaussant même. Mais jamais Billie ne pourrait lui arriver à la cheville ! C’était elle, l’ange d’albâtre des deux, c’était elle, l’Aphrodite qui hantait ses rêves ! Elle ne pouvait décemment pas accepter un compliment si fort de sa part ! Tu vas me faire rougir, arrête, je ne t’arrive pas à la cheville. Si mes yeux brillent de diamant c’est parce que j’ai en face de moi le plus beau des joyaux. C’était poétique putain. Tasha réveillait le meilleur qui sommeillait en elle, meilleur qu’elle était déterminée à exprimer pour que la Gryffondor se rende compte de tout l’amour qu’elle lui portait.

Elle la trouvait craquante ! Billie porta sa main à son coeur, croyant sincèrement qu’elle allait tomber dans les pommes. Elle la trouvait craquante ! Tasha la trouvait craquante ! Mais par contre, pourquoi pensait-elle qu’elle lui faisait une farce ? Doutait-elle d’elle ? Non ! Enfer, malheur et damnation. Les yeux de Billie s’emplirent de larmes alors qu’elle se demandait si elle avait blessé Tasha d’une quelconque manière qui lui aurait échappée. Quel était le problème ? Qu’avait-elle fait de mal ? Pourquoi le monde était-il si cruel ? Non ! s’écria-t-elle. Jamais je ne te ferais la moindre farce, je ne pourrais jamais me moquer de toi, ce serait un acte horrible, crois-moi, je t’en supplie, je ne m’en remettrais pas sinon. Cela suffirait-il ? Il fallait mettre toutes les chances de son côté, elle ne pouvait pas perdre la merveilleuse pépite qui répandait cette douce aura autour d’elle. Il fallait se mettre à nue, pas littéralement parlant, du moins pas tout de suite, on envisagerait la possibilité si tout ça ne marchait pas. Tendant la main, Billie serra les doigts de Tasha contre les siens, il fallait qu’elle comprenne la portée de son amour. Tashouille... Un surnom affectueux, aussi doux que la Gryffondor en face d’elle. Je t’aime, je ferais tout pour toi, pour te rendre heureuse et que jamais tu ne doutes de moi ! Son coeur battait follement, dans l’attente de sa réponse.

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Loin des yeux, près du coeur

Carnage de la Saint Valentin

Abasourdi, je pose une main tremblante sur ma joue endolorie. Pourquoi est-ce qu’elle vient de me gifler de la sorte ? Je ne comprends rien du tout. Ce qu’il s’est passé entre nous dans la Salle des Préfets ces derniers mois était bien réel, je le sais, je le sens. Malheureusement, cette joue douloureuse qui me lance me prouve que la situation est bien réelle aussi. « Mais t'es malade ! Qu'est-ce qui te prends ?! » Moi, malade ? Oui, sans doute. Souffrant de cet amour pour elle qui me consume et qui me torture de l’intérieur. Cruz me repousse durement tandis que ses yeux me lancent des éclairs. J’ai l’impression que ce que j’avais pour cœur se brise en mille morceaux. Je ne peux pas le croire, pas après tous ces baisers et ces caresses échangées. « Arrêtons de nous cacher Cruz, ça n’en vaut plus la peine. Je me fiche de ce que les gens pourront bien dire ! Il n’y a que toi qui importe. » Je tends une main vers elle, comme pour essayer de la récupérer. Je ne veux qu’elle. Je serai prêt à tout pour la combler, quitte à abandonner mes études. Il faut qu’elle en soit consciente. Je suis sur le point de lui expliquer lorsqu’elle prend les devants. « Retourne plonger ton nez dans tes bouquins. Moi c'est Luca que j'aime ! » Coup de couteau dans la poitrine. Ce qu’il restait de mon petit cœur fini de s’émietter. Interdit, je tourne des yeux paniqués vers Luca. Comment peut-il me faire ça ? Lui que je croyais mon ami. Comment peut-il librement me voler la femme de ma vie ? Quand est-ce qu’un truc a eu lieu entre eux ? Pourquoi n’ai-je rien vu ? Non, non, ce n’est pas possible, ce n’est pas réel. « Quoi ? Mais comment peux-tu dire ça après tout ce qu’il s’est passé dans la Salle des Préfets ? Tu ne peux pas être sérieuse… » Et pourtant, le regard amouraché qu’elle lui envoie semble tout dire. Non, ça ne devrait pas se passer comme ça. C’est moi qu’elle regardait comme ça à l’abri des regards, c’est moi qu’elle devrait regarder comme ça. Ma joue continue de me lancer, mais cette douleur n’est rien par rapport au trou béant dans ma poitrine.

Une main se tend de nouveau vers ma joue mais ce n’est pas pour la martyriser cette fois. Au contraire, une paume douce et fraiche vient se poser délicatement et mes yeux presque larmoyants rencontrent ceux d’une ravissante jeune fille. Je ne mets pas longtemps à identifier cette silhouette comparable à celle d’un ange venu du ciel. Malheureusement pour moi, ce n’est pas Cruz. « Ed ? Qu’est ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu… » Ce qu’il s’est passé ? Je n’en ai pas la moindre idée et je ne comprends pas. Elle n’aurait pas dû réagir comme ça. Pourquoi a-t-elle réagit comme ça ? Est-elle vraiment amoureuse de Luca comme elle semble le dire ? Je ne pourrai jamais le supporter. « Je … Je ne sais pas. Je ne comprends pas. Après tout ce que nous avons vécu, après tout ce que nous avons partagé … Pourquoi est-ce qu’elle me repousse comme ça ? » Je demande à Anthea tandis qu’elle me prend dans ses bras pour me réconforter. Je me laisse aller contre elle, totalement désemparé. Cruz m’a jeté comme une vieille chaussette. C’est donc ça ce sentiment que l’on ressent lorsque notre amour n’est pas partagé ? Mais c’est horrible, comment peut-on continuer de vivre dans ces conditions ? « Je.. Je t'ai vu avec elle. J'ai détesté. J’aurai du être à sa place Edward. Je crois que j'ai besoin de toi.. » Stupéfait, je m’écarte pour regarder Anthea. « Tu as besoin de moi ? » Je demande, ne comprenant pas vraiment la signification de ces mots. Comment peut-on avoir besoin de moi alors que je n’ai besoin que de Cruz ? A cette pensée, je tourne le regard vers ma dulcinée. Elle est tellement belle, tellement rayonnante, tellement … Parfaite. Je ne peux pas envisager mon futur sans elle. Qu’est-ce que je deviendrai si elle n’en fait pas partie ? « Tu crois que je peux la raisonner ou que je l’ai perdue pour toujours ? » Je questionne avec un brin d’espoir tandis que mes yeux n’ont pas lâché l’Espagnole. C’est alors que je vois une furie blonde s’approcher et lui hurler dessus. Une Gryffondor, bien entendu. Ce sont toujours eux qui en font des tonnes et qui blessent les gens. La folle furieuse se saisit d’un verre et le jette sur l’élue de mon cœur qui se trouve trempée. « Non mais je rêve ! » Je murmure. Je suis sur le point de rejoindre Cruz en deux pas mais me souvient que quelqu’un me barre le passage. « Je dois y aller. Je reviens, j’aurai besoin de tes conseils. » Je lui dis le plus sérieusement du monde avant de m’approcher de Cruz, laissée sur la touche. « Est-ce que tu vas bien ? » Je lui demande d’une voix douce tandis que je lui tends des serviettes pour l’aider à s’éponger. « Cette folle n’aurait jamais dû te faire une chose pareille. Tu n’as qu’un mot à dire et je vais lui faire regretter. Tes désirs seront des ordres. » Peut-être que comme ça je parviendrai à la reconquérir. A ce même moment Luca se met à péter une durite. Mais je lui tourne le dos et ne prend même pas la peine de me retourner pour le regarder. Il m’a trahi, il peut aller au diable.

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Elle m’avait déposé un baiser sur la joue.

Tout doux, tout chaud, comme une plume qui se déposait avec délicatesse sur la surface d’une eau calme. Je rougis devant tellement de tendresse. Pendant quelques secondes, si longues de ma fenêtre, je restai immobile, incapable de marcher, de bouger. Je profitai juste de ma joue encore marquée par l’action d’Anthea.

«Je m’app… » A peine eus-je le temps de reprendre mes esprits pour répondre que la jeune Serdaigle se faufila, non sans s’excusant, la main sur mon épaule. Trop de contact en si peu de temps pour moi, je n’avais pas l’habitude. Jamais je n’avais eu autant d’attention. Jamais on n’avait été aussi tendre avec moi.

Là, maintenant, tout de suite, j’avais un objectif.

Je venais de tomber amoureux d’Anthea, c’était plus que flagrant pour moi. Clarté des sentiments, je m’étais laissé emporter par la vague de tendresse à mon égard. Mais je me doutais que ce ressenti n’était pas partagé. J’avais comme l’impression qu’Anthea ne me considérait pas de la même façon. Rien de bien sûr, mais je refusais de me rendre à l’évidence que, du haut de mes onze ans, je n’avais aucune chance. Mon amour était de plus en plus fort, et je ne savais pas jusqu’où il pouvait aller.

Même si elle s’éloignait, il était hors de question de la perdre de vue. La voir s’éloigner revenait à la perdre à jamais. Je tentai de la suivre à bonne distance, mes jambes bien trop courte pour la rattraper jusqu’à ce qu’elle s’arrête. Et me faufiler parmi tous les élèves était bien fastidieux, j’en avais fait l’expérience pour la rejoindre à sa table. Je suivais avec peine sa chevelure harmonieuse. Mais je la suivais.

Lorsqu’elle s’arrêta, je me rendis compte de là où j’étais. Comme revenu à la case départ, à la table des Serpentards, devant… Edward ? Mon monde tomba à la renverse. Comme un château de cartes mal posé, comme un coup de vent sur des feuilles mortes, comme un coup de pied bien placé.

Un septième année. Comment pouvais-je rivaliser avec tant de mâturité ? Comment pouvais-je faire face à un jeune homme ? Voir Anthea éprise de ce type de garçon me découragea au plus haut point. Je n’avais aucune chance. Depuis le début j’aurais dû m’en douter.

Mais elle avait toujours l’origami en papier.

Et Edward venait de partir, laissant Anthea et ses avances. Etait-ce un signe de chance ? Etait-ce le moment ?

Je ne sus ce qu’il me prit à ce moment là, mais je pris délicatement la main qui tenait le cœur en papier pour lui avouer ce qui me ronge depuis le début.

« Anthea…Je…suis Jack. Et je suis complètement amoureux de toi… Le cœur que tu tiens, c’est le mien. Je veux que tu le gardes. Pour que je sois là, dans ta main, près de toi. »

Codage par Libella sur Graphiorum

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Anthea

Narcissa

Anthea

Andrea

Elijah

Tracy

Narcissa

Elijah

Andrea

Elijah

Andrea

Elijah

Narcissa

« Je suis désolé d’insister, Cissy, mais je me dois de t’aider à résoudre l’équation qui s’installe entre nous quatre. Andrea et Elijah, ils semble peut-être exponentiels, mais ils n’en restent pas moins une fraction infime de ce qu’il pourrait y avoir entre nous deux. Laisse-moi donc tracer l’abaque qui prouve que l’on est fait pour être ensemble. Andrea n’est pas le cosinus de ton cœur, mais la tangente, il ne pourra qu’à peine l’effleurer, ce qu’il te propose n’est qu’une anamorphose. Quant à Elijah, il n’est qu’une asymptote à ta vie. Il était éloigné, et soudainement il se rapproche, mais jamais l’écart entre vous ne deviendra nul. »

« Quant à moi, barycentre entre ces deux-là, tu sais que nos vies sont en bijection. Elles l’étaient avant Blackman, elles peuvent le redevenir. Ensemble, nous pouvons solver toutes les inconnues du futur, nous pouvons nous élever à des puissances tellement plus complexes dans une homothétie positive. Je le sens à ce mouvement brownien en moi quand tu es proche de moi. Alors laisse-moi être l’incrément invariant de ta vie pour la rendre aussi belle qu’un système fractal. »

Spoiler:

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la saint-valentin

sage amoureux de hadley

Après des jours hésitants je ne peux plus t’éviter Et ce cri trop interne ne veut vraiment pas cesser Les branches restent sur le sol et je t’ai enfin trouvé Mais toi tu ne sais pas que je t’aurais tout donné Le jour où dans tes lunettes mon regard s’est plongé Et toi tu ne sais pas Que je voudrais bien de toi

Le magnifique sourire de l'aiglonne déclencha la cavalerie dans la poitrine de Sage. Les battements de son cour était en mode FTL (« plus vite que la lumière »), comme les vaisseaux spatiaux dans la série Star Wars qu'il aimait tant. La force et la vitesse de ces battements étaient presque douloureux. Un agréable douloureux. Il avait chaud, les joues et les oreilles rouges flamboyantes. Il n'avait qu'une envie, aller vers elle. Sentir son parfum venir lui chatouiller les narines, entendre le son de sa douce voix qui serait une véritable mélodie à ses oreilles. C'était décidé, il devait y aller. Il devait aller la voir. Il ne supportait plus d'être si loin même une seconde de plus. Le vert et argent allait se lever de son banc lorsque son ami Wyatt se planta entre lui et l'amour de sa vie. Il se mit à parler, mais Sage était encore trop hypnotisé par la vision d'Hadley pour arriver à se concentrer sur les paroles de son ami. Il lui fallut un effort surhumain pour arriver à écouter ce que le jaune et noir lui disait : « Je t’aime. Je suis désolé. Je sais… que sûrement tu ne m’aimes pas... parce que personne ne le fait jamais... » Wyatt avait désormais toute l'attention de Sage qui voyait bien que son ami n'était pas bien. Il avait les yeux pleins de larmes et sa voix se brisait dans les plus aiguë lorsqu'il se mit à lui raconté une histoire de lui faire mal. Le yeux du vert et argent passèrent de Wyatt à Hadley. Il devait vraiment se débarrasser du Poufsouffle. Il ne pouvait plus supporter d'être si loin d'elle. Il reporta brièvement son attention sur Wyatt qui le regardait toujours avec cet air triste. Sage s'approcha, le serra dans ses bras et lui souffla « Mais biensûr que je t'aime moustique! » Il avait parlé comme il le faisait avec ses petites sœurs. Un ton doux et rassurant. Ça allait le faire, non? Maintenant il allait pouvoir aller voir sa belle étoile et lui déclarer sa flamme. Il s'écarta de Wyatt avant de parler. « On en discute plus tard, d'accord? Ne t'inquiète pas, je n'ai pas l'intention de te faire du mal voyons! Maintenant, je dois juste aller là-bas, j'ai un truc très important à dire à Hadley! » En prononçant ce prénom, Sage se senti partir sur un petit nuage. Il attrapa une cuillère sur la table pour vérifier son reflet dedans. Il replaça quelques mèches rebelles, lissa sa robe de sorcier. Il y avait cette affreuse tache de soupe sur son pull, mais il n'avait pas le temps de s'en occuper Il la cacha donc avec un pan de sa robe avant de se mettre en marche d'un pas décidé.

Alors qu'il marchant dans la direction où la serdaigle se trouvait en compagnie de Victoire et Isidore, l'adolescent sentait les battements de son cœur s'intensifier. Il avait si hâte d'être près d'elle! Il ne lui fallut guère plus de quelques secondes pour arriver aux côtés de la bleue et bronze. Muni d'un grande assurance, Sage tapota sur l'épaule de son amie pour attirer son attention. « Hadley, j'étais là-bas à te regarder lorsque j'ai été pris dans le champ gravitationnel de ta beauté. Je n'ai pas su y résister, j'avais besoin d'être autour de ta magnificence. J'ai dû passé des heures à regarder le ciel en astronomie sans avoir jamais vu une étoile aussi belle que toi dans toute les galaxies. T'es plus brillante que toutes les étoiles dans le ciel. T'es même plus brillante que l'Arkenstone! » Le jeune serpentard lui fit un sourire étincelant. Les prunelles vertes de Sage brillaient tel des joyaux alors qu'il regardait la femme de sa vie. Il avait envie que les deux autres disparaissent, être seul avec elle, la dévorer du regard.

(c) DΛNDELION

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Le jour de la calamité

EXORDIUM.

Par chance, l’intervention de Charli fut ensuite reprise par le professeur Warschawski qui posa une mains sur le torse de mon agresseur pour l’empêcher de sûrement se jeter à nouveau vers moi. Je m’étais décalée de sorte à établir une distance de sécurité mais je n’étais pas pour autant tranquille.

« Je suis affreusement désolé de son comportement mademoiselle Burgess. Mais… »

Je ne l’écoutais qu’à moitié, à vrai dire, mes pensées encore trop obnubilées par ce qu’il m’avait fait. C’était une sorte d’état de choc que je n’avais encore jamais vécu même si cela ne battrait jamais celui dans lequel j’avais été après avoir subi le sortilège Doloris par les Mangemorts, l’an dernier. Mais ce n’était pas vraiment la même chose et ni la même torture, ce qui ne me permettait pas de pouvoir comparer ces situations.

« Mais tenez-vous !! » Reprit-il sans que cela ne me fasse sourciller.

Il avait, je crois, tapé sur la table avec sa main avant de se tourner vers nous. Pour ma part, je pensais fermement que c’était à Mandrake que ce conseil devait être appliqué. Je n’en revenais toujours pas que le philtre d’amour ait pu le mener à entreprendre des gestes aussi indécents… Ce n’était pas normal. Et cette phrase fut répétée par Misha même s’il évoquait un tout autre contexte.

« Ce n’est …pas normal. »

Cependant, pour ma part, je n’en avais que faire des déboires des élèves qui semblaient s’agiter dans la salle et avouer leur amour à n’importe qui. Certains avaient entrepris d’en embrasser d’autres mais j’étais trop furieuse et scandalisée pour y prêter attention à tel point que je ne lâchais pas le professeur de DCFM des yeux, comme si je craignais qu’il puisse à nouveau s’en prendre à moi. C’était d’ailleurs très probable puisque les potions simulant les sentiments amoureux avaient le pouvoir de durer au moins pendant une heure pour les moins réussis.

« Philtre d’amour sans aucun doute, professeur Warschawski… » Fis-je d’une voix évadée.

Je me félicitais presque d’avoir pu être capable de lui répondre sans exprimer ma colère. Des pensées sombres me parcoururent l’esprit durant un petit moment telle que celle d’enfoncer un couteau bien aiguisé dans les parties génitales de Mandrake. Le coup de genou ne m’avait pas suffi… En tout cas, mon agresseur fit un mouvement pour saisir sa baguette et à l’instant où mon rythme cardiaque s’accéléra à nouveau ‒ j’avais fait tomber la mienne, ce qui me laissait sans défense ‒ une sorte de malaise le prit. Il fut contraint de reculer et ce fut d’une voix essoufflée qu’il prit la parole.

« Oh Morgana, je... Je suis navré, je pensais que c'était... C'était la chose à faire non? Je suis fou amoureux de vous, je pense à vous sans arrêt et ces regards en coin que vous me jetez depuis... »

J’avais bien entendu ? La chose à faire ? Les traits de mon visage se durcirent à l’entente de ces mots. Je n’allais pas me retenir d’expulser l’impulsivité qui bouillonnait en moi : Il le méritait amplement, après tout.

« C’était au contraire la pire chose que vous ayez pu faire ! »

Qu’il soit sous emprise de la magie ou non, ce n’était plus mon affaire. Je lui en tenais tellement rigueur que j’étais prête à l’encastrer contre la fenêtre ou à le noyer dans le Lac Noir. Je profitai de son moment de faiblesse pour aller récupérer ma baguette au sol tout en ne me privant pas de la pointer vers lui, juste au cas où il tenterait à nouveau quelque chose. Sous la maladresse de ses mouvements, Mandrake perdit sa baguette qui roula jusqu’aux pieds de Misha et des fioles s’échappèrent de son costume pour ensuite se briser dans un petit bruit cristallin. J’ignorais de quoi il s’agissait mais cela m’était complètement égal. Son état, quant à lui, semblait s’empirer et quand bien même je me posais des questions, j’étais dans un sens soulagée qu’il ait été affaibli. Je ne pouvais pas soupçonner le philtre de l’avoir engourdi ainsi sauf s’il avait été mélangé avec d’autres substances, ce qui était assez rare en général.

« Ah mince... Mon médicament... » Reprit-il après l’échec de sa tentative de faire de la magie sans baguette.

Un médicament ? Pourquoi donc ? J’espérais bien qu’il s’agissait d’un traitement visant à calmer la folie et la prédation sexuelle mais je me doutais bien que cela devait concerner quelque chose dont j’ignorais l’existence chez lui. Enfin, de toute façon, ce n’était pas comme si je souhaitais le découvrir ; je ne voulais plus avoir quoi que ce soit à voir avec lui.

« Professeure... Vous êtes spécialiste des potions, pourriez-vous me prescrire une nouvelle fiole? »

Le regard toujours austère et la baguette tendue vers lui, je ne bougeai pas d’un pouce. Pensait-il réellement que j’allais me préoccuper de sa santé dès maintenant ? La rancune était l’un de mes plus gros défauts et honnêtement, je me fichais bien de son sort. Il pouvait bien ramper en agonisant que cela ne me susciterait que du dégoût et du mépris. Accompagnée de ma baguette et éloignée de lui, je ne ressentais plus autant la peur que tout à l’heure mais j’étais toujours affectée. Les images me revenaient en tête et j’essayais de les enfouir au mieux dans un coin de mon esprit, dans un coin que je souhaitais sceller à tout jamais pour ne plus ressentir ce sentiment d’humiliation, de panique et d’impuissance qui m’avaient traversée.

« Vous avez vraiment le culot de me demander ça ?! C’est non, vous me dégoûtez. »

Je n’étais plus guérisseuse, je n’étais donc pas tenue de lui porter assistance alors qu’il se débrouille ! Et alors qu’il s’approchait de moi, j’eus un mouvement de recul. Il posa un genou à terre et tenta de me prendre la main mais je reculai suffisamment pour l’empêcher de me toucher à nouveau avant de lui remettre une autre gifle dans laquelle était encrée toute mon animosité à son égard. Une gifle suffisamment puissante pour le faire vaciller sur le côté.

« Morgana, excusez mon comportement j'ignore ce qu'il m'a pris ! Ce que je sais c'est que je suis fou de vous! Accordez-moi une chance de me racheter, un bon dîner aux chandelles et une visite de Venise devrait apaiser votre colère !! Nous pouvons y transplaner dès ce soir !! »

Voilà qu’il redevenait tout d’un coup plus correct et moins agressif mais cela ne m’empêcha pas de rester sur mes gardes. Son instabilité inquiétante pouvait à tout moment revenir et peut-être même qu’elle ne s’était jamais dissipée et qu’il essayait de me piéger. Dans tous les cas, je ne comptais pas le laisser m’approcher. J'aurais pu entreprendre l'idée de l'aider s'il s'était montré plus doux dès le départ mais maintenant, il s'agissait de la dernière chose que je ferais.

« C'est hors de question. D'ailleurs, faites un seul pas de plus et vous connaitrez le plus cuisant de mon panel de maléfices !

‒ Dites moi ce qui vous ferait plaisir, j'y cours sur le champ! Si vous avez les ingrédients de mon médicament, je peux aller les chercher dans la réserve! J'ai toujours été nul en potions, mais j'en ai cruellement besoin pour être pleinement capable de vous servir! Après ça je vous propose ce voyage en amoureux... Les gondoles de Venise, un superbe repas.. Et des fleurs oh oui! Des millions de roses, elles ne rendront pas pleinement hommage à votre beauté mais elles s'approchent de la perfection, tout comme vous ! »

Je roulai des yeux. Qu'est-ce que c'était pénible... Pourquoi avait-il fallu que cela tombe sur moi ? Je n’avais jamais demandé à me coltiner le plus lourd de tout l’établissement et malheureusement pour moi, la plupart de nos collègues n’étaient pas présents pour gérer cette crise qui se généralisait. Je ne pouvais pas permettre à ce malotru d’aller chercher quoi que ce soit en dehors de cette salle puisque son comportement douteux mettrait peut-être la vie des autres en danger. Il fallait le garder ici.

« Vous, dans ma réserve ? Jamais, ne rêvez pas. A l’heure actuelle, sachez que je suis la dernière personne qui vous viendrait en aide ! Votre souffrance m'inspirerait la plus grande joie. Incarcerem. »

Des cordes s’échappèrent de l’extrémité de ma baguette pour venir s’enrouler autour de son corps, l’empêchant ainsi d’exécuter tout mouvement (#test du dé). Il pouvait toujours s’exprimer évidemment mais cela l’empêcherait d’agir n’importe comment. J'avais finalement pris la décision de simplement le neutraliser mais au fond de moi, j'avais vraiment ressenti l'envie de le nuire.
Et sans une seule pensée pour sa potentielle maladie, je lui tournai le dos pour aller aborder Misha tout en jetant un coup d’œil à l’ensemble des élèves. Bien trop d’entre eux n’étaient plus à leur place, certains se déplaçant d’une table à l’autre avec des sourires béats continuels qui sous-entendaient parfaitement ce qu’ils venaient de leur arriver.

« Professeur Warschawski, il me semble plus que probable que la nourriture ait été infectée. » Déclarai-je sur un ton mesuré qui montrait que j'avais repris un peu plus le contrôle de mes émotions.

Fucked up.

feat. Cruz & Luca & others

« Arrêtons de nous cacher Cruz, ça n’en vaut plus la peine. Je me fiche de ce que les gens pourront bien dire ! Il n’y a que toi qui importe. » Mais il n'allait jamais la lâcher sérieux ? Ce n'était pourtant pas compliqué à comprendre, elle ne voulait pas de lui. Il fallait qu'elle le lui dise en Fourchelang pour qu'il comprenne ? Dommage, elle n'avait pas un dictionnaire anglais-serpent pour traduire. La brune commençait à perdre patience. Tout ce qu'elle voulait, c'était rejoindre les bras de son bien aimé et Edward l'en empêchait. « Et moi je m'en fous de toi ! C'est pas compliqué à comprendre si ? » Les mots de la préfète sont durs, ses sourcils froncés. Si elle avait été dans son était normal, jamais elle n'aurait osé dire un truc pareil. Mais là, son cerveau et son cœur ne forment plus qu'un et ils crient tous les deux le même nom : Luca, encore et encore. Ses sentiments pour le préfet se sont envolés à l'instant où elle a bu sa soupe, elle les a complètement oublié. C'est à peine si elle se rappelle avoir vécu une histoire avec lui. « Quoi ? Mais comment peux-tu dire ça après tout ce qu’il s’est passé dans la Salle des Préfets ? Tu ne peux pas être sérieuse… » Le Serpentard a décidément la langue trop pendu et Cruz devient de plus en plus exaspérée. Luca n'est qu'à quelques centimètres, il peut tout entendre. Que va-t-il penser d'elle ? Il va croire qu'elle s'est jouée de lui, forcément. Elle risque de le perdre si Edward ne ferme pas sa bouche rapidement. Il faut absolument qu'il se taise et, s'il faut lui remettre une gifle pour qu'il le comprenne, alors elle le fera. « J'ai l'air de plaisanter ? Arrête de te faire des idées et va plutôt voir ailleurs si j'y suis ! » Le ton de Cruz est glacial et autoritaire. Il suffit, elle ne veut plus rien entendre. D'ailleurs, elle se tourne et s'approche de Luca, mettant ainsi un terme à cette conversation sans queue ni tête.

Alors que l'élu de son coeur prononce son nom, sans doute prêt à lui déclarer sa flamme, il est soudain interrompu par une tornade blonde à la main en sang. « Toi ! vile catin ! » Cruz tourne la tête, surprise. C'est bel et bien elle que la Gryffondor - dont le nom lui échappe - est en train de désigner par cette insulte. Et qu'a-t-elle bien à lui reprocher, celle là ? C'était la journée des emmerdeurs ou quoi ? « Il t'a demandé d'arrêter tes âneries que je sache ! Je vais t'aider à calmer tes ardeurs ! » Cruz lève un sourcil dubitatif. Elle est sérieuse là avec sa rose qui tombe au sol ? Tellement pitoyable. Alors que la brune s'apprête à répliquer, la folle furieuse s'empare d'un verre qui traînait sur la table des Serpentards et lui jette son contenu au visage. Visage complètement trempé, ainsi qu'une partie de son uniforme. Entre les larmes et le contenu du verre, Cruz avait reçu son lot d'hydratation pour la semaine. Une chance qu'elle ne prenne plus la peine de se maquiller en ce moment, sinon bonjour le regard de panda. La préfète essaie de s'essuyer un peu le visage à l'aide sa manche, tandis que la blonde se dresse devant elle, ses yeux lançant des éclairs.« Je te serais grès de rester à l'écart de MON amour ! » SON amour ? Attendez, de qui est-ce qu'elle parlait là ? De Luca ? Non non non ! Cela ne pouvait pas être vrai ! Est-ce que c'était ce qu'il s'apprêtait à lui dire ? Qu'il en aimait une autre ? Et qu'est-ce qu'elle avait de plus qu'elle, cette psychopathe peroxydée ? Le regard hagard, les lèvres tremblantes à cause de l'émotion qu'elle ressent, Cruz se tourne vers celui qui fait battre son coeur. « Dis moi que c'est pas vrai ... » Sa respiration devient difficile, elle sent les larmes lui monter aux yeux de nouveau. A quoi bon les retenir ? Elle est déjà trempée.

« Nan nan, j'suis l'amour de personne. J'en ai rien à foutre que vous soyez pas vous-même; le prochain qui m'sort une connerie ou qui me touche j'le balafre. » Hurle le principal intéressé. Mots qui creusent un trou béant dans le coeur de Cruz. Il n'aime pas cette cinglée, mais il ne l'aime pas non plus. Ou alors, il veut juste se débarrasser d'elle. En tout cas, il veut qu'on le laisse tranquille et ses désirs sont souverains. Si c'est ce qu'il veut, alors Cruz obéira. Est-ce qu'elle fait le poids face à cette belle et grande blonde ? Non, clairement pas. Comment a-t-elle seulement pu oser croire qu'elle avait une chance avec Luca ? Cette relation charnelle, aux vestiaires, n'avait sûrement pas dû lui plaire. C'était sa faute, elle avait été nulle. Elle était toujours nulle, de toute manière. La brune est abattue, elle voudrait mourir. A quoi bon survivre, quand l'être aimé ne veut pas de vous. D'une oreille distraite, elle entend la Gryffondor dire à celui qu'elle aime que sa famille est riche. La lumière se fait enfin dans le cerveau de Cruz. Évidemment. Je suis toujours le second choix. Cruz se tourne vers les deux septièmes années, les larmes roulant à nouveau sur ses joues. « Moi je n'ai rien à donner ... Ma famille n'a pas de moyens. Je ... elle a raison, je ne te mérite pas. Je ne veux que ton bonheur, alors je m'en vais. » Prononce la brune d'une voix éteinte et tremblante. Tout espoir a quitté son monde, elle se sent vide. Lors du jugement du roi Salomon, il décida de couper un enfant en deux pour en donner une partie à chacune des mères qui le réclamait. L'une d'elle préféra voir l'enfant vivant dans les bras d'une autre qu'en avoir une partie morte, alors il su qui était la véritable mère du nourrisson. La scène se rejouait alors et Cruz préférait abandonner l'amour de sa vie afin de garantir son bonheur. De toute façon, elle n'était pas à la hauteur.

L'air hagard, complètement dépassée pas les évènements, l'Espagnole se laisse tomber sur le banc derrière elle. Les sanglots la submergent, elle rabat ses pieds sur le banc et plonge la tête dans ses genoux. Elle voudrait tellement disparaître ... « Est-ce que tu vas bien ? » Lui demande alors doucement une voix qu'elle connait bien. Edward est revenu, malgré tout, et il s'inquiète pour elle. La brune relève doucement les yeux vers son co-préfet alors que ce dernier essaie d'éponger avec des serviettes l'eau qui a inhibé son uniforme et trempé le haut de son corps. Elle ne répond rien, ne sachant pas vraiment ce qu'elle ressent. Ce qu'elle sait, c'est qu'elle a été injuste avec le Serpentard. Il ne méritait pas ça. « Désolée, pour ta joue. » Lui dit-elle entre deux sanglots. Oui, elle s'en veut. Elle est une horrible personne, pas étonnant que personne ne veuille d'elle. Jamais choisie en premier, toujours prise par défaut. Digne de personne, pas plus de Luca que d'Edward.« Cette folle n’aurait jamais dû te faire une chose pareille. Tu n’as qu’un mot à dire et je vais lui faire regretter. Tes désirs seront des ordres. » Même si son coeur est pris par un autre, Cruz ne peut s'empêcher de trouver les attentions du Serpentard adorables. Malheureusement, elle n'a même plus le coeur de se battre. La Gryffondor disait vrai : elle n'était qu'une catin, qui ne savait que faire souffrir les autres. Elle n'était bonne pour personne, mieux valait faire cesser les sentiments d'Edward à son égard immédiatement.« Sois heureux. Je ne suis pas celle qu'il te faut Edward. Je ne te mérite pas, je ne mérite personne. Laisse moi. » Lui déclare finalement l'Espagnole. Ses sanglots se sont un peu calmés, mais son flot de larmes reste ininterrompu. Elle voudrait mourir, se faire du mal, tout pour se punir d'exister et d'être aussi détestable et pitoyable. Cette journée est vraiment horrible, vite que tout cela cesse.

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Loin des yeux, près du coeur

Alaska & les autres

Le 14 Février, le jour de la Saint-Valentin, de la fête des amoureux. Je trouve cette journée bien trop déprimante. Simplement parce que cette année, comme tout le temps, je me retrouve toute seule. C’est désastreux ! Peut-être que j’en fais de trop, peut-être que je me pends trop la tête. Oui, ça doit être ça. Je sais que je me prends trop la tête, être seule en une journée de Saint-Valentin, à mon âge ce n’est pas catastrophique. Mais voir tous les couples amoureux au château n’aide pas. C’est donc en traînant des pieds que je me rends à la Grande Salle ce soir, non pas par envie mais par obligation. J’y vais, simplement pour manger. Je vais prendre le livre que je suis en train de lire en ce moment. Comme ça je me sentirais moins seule. Et ça me permettra de ne pas passer ma soirée à penser et à me faire des films complètement ridicules. J’étais plongée dans ma lecture, tout en mangeant tout de même un petit peu. Mais je sentais de l’agitation autour de moi. Je fronce les sourcils et je relève les yeux un court moment. Effectivement, j’ai l’impression que ce soir, il y a beaucoup d’ambiance. Je remarque tout particulièrement que Tracy et Hadley assises non loin de moi à la table, se comportaient de manière plutôt étrange. Hadley s’est même levée pour aller parler à Victoire. Ce qui est vraiment bizarre, parce que Hadley n’est pas du genre à se lever pour aller parler à des personnes qu’elle ne connait pas. Enfin, après tout, peut-être qu’elle connait Victoire. Peut-être même qu’elles sont amies. Bon, même si, je dois vous avouer que j’ai un peu du mal à y croire. J’observe encore une petite poignée de secondes la salle entière, et j’ai vraiment l’impression qu’il y a quelque chose qui cloche, personne n’est à se place, tout le monde est agité. Une fois arrivée à la table des Gryffondor, mon regard croise celui d’Oliver, et instinctivement je lui souris légèrement. Mais je me remets très vite à ma lecture.

Les minutes passent, et l’agitation autour de moi se fait de plus en plus ressentir. Même du côté des professeurs tout n’a pas l’air de se passer au mieux. L’agitation m’intrigue, mais pas assez pour me faire décrocher de ma lecture. Je bois quelques gorgées d’eau avant de me replonger dans mon livre. Il raconte une magnifique histoire d’amour. C’est Niamh qui me l’a conseillé, et j’ai hâte de la croiser pour la remercier, ce livre est une pure merveille. Je ne quitte pas le livre des yeux, et je continue ma lecture, sans arrêt. Jusqu’à ce que quelqu’un ne s’installe à mes côtés. Au début, je n’y prête pas vraiment attention, mais je sens son regard sur moi. Un regard insistant. Le genre de chose qui me met directement mal-à-l’aise. Je n’eus même pas le temps de décrocher de mon livre pour tourner la tête, parce que je le reconnais directement au son de sa voix. « Vous êtes magnifique ce soir Miss Lemaire, les autres filles peuvent aller se cacher… » Naturellement, mes yeux s’écarquillèrent en reconnaissant immédiatement la voix d’Oliver. Je sens tout de suite mes joues devenir rouge alors que je lève la tête vers lui. Je ne sais absolument pas quoi lui répondre. Ce n’est pas la première fois qu’il me fait un compliment. Loin de là. Et d’ailleurs, j’aime beaucoup ce genre de compliments. Mais ils me mettent aussi très mal-à-l’aise. Je me pince les lèvres tout en replaçant timidement une mèche derrière mon oreille. « Hm…je…merci ?... » Ridicule. Je suis complètement ridicule. Il me regarde dans les yeux, et une nouvelle fois, je me sens rougir. Et j’ai l’impression d’être encore plus ridicule qu’il y a quelques secondes. Et puis, il glisse sa main vers la mienne, et il me prend la main. Oh Ciel…mais que se passe-t-il ? Il se comporte de manière très...bizarre. À côté de moi, je n’ai pas le Oliver que je connais si bien. Je reste un moment, bloquée sans trop savoir quoi faire, ni quoi dire. Complètement perdue. « Qu’est-ce que tu fais ? Tu…tu te comportes hyper bizarrement ce soir. » Je lâche un petit rire, très nerveux. Plein de malaise. Doucement, je libère ma main qui était entrelacée avec la sienne, et je viens à nouveau replacer une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je le regarde, mais pas dans les yeux cette fois, ni trop longtemps. Il est tellement bizarre… Mais que se passe-t-il ?

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Loin des yeux, près du coeur

Jayden & Maddie

⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆

La Saint Valentin. C'était sans doute la journée qui avait le plus de symbolique pour moi. Pas seulement pour le fait que ce soit la fête de l'amour, sentiment que j'affectionnais tout particulier mais parce qu'en ce jour c'était la fête à la maison. Et même si je n'étais pas avec eux pour la fêter, je savais qu'ils pensaient à moi. La saint Valentin était une fête que l'ont fêtaient ensemble, une fleur dans les cheveux ou en boutonnière. Et chaque année on n'y manquait pas. J'avais mis du temps à comprendre que si ma Tante affectionnait tout particulièrement cette fête ce n'était non pas car elle se faisait offrir des fleurs par mon oncle mais plutôt que c'était l'anniversaire de ma maman. Alors ce jour n'était pas simplement pour moi la fête des amoureux, elle était aussi la fête de l'amour en général. Et je savais qu'en ce jour, même si ma maman n'était pas avec moi, elle devait y penser également. La Saint Valentin c'était un moyen pour moi de transmettre l'amour que j'avais pour ma maman. Je remis en place la petite rose rouge qui trônait dans mon chignon depuis ce matin - cadeau que j'avais reçu de la part de ma Tante par Edelweiss à l'heure du petit déjeuné.

Roxy me sortit de mes pensées en nous installant à table. Elle me raconta comment elle avait réussis à braquer le petit coffre en bois de Spencer. Sa petite réflexion à la fin quand au fait que ça ne l'étonnait pas qu'il traine avec Matrim car tout deux étaient bizarres m'arracha un gloussement. "Bien sûr que non ce n'est pas bizarre. Je pense qu'il t'était reconnaissant et il ne devait pas avoir l'habitude de demander des services aux autres alors il a préférait te proposer un petit truc en échange! En tout cas tu es la meilleure! Personne n'aurait pu réussir à défaire cette serrure si ce n'est toi!" Je continuai de rire avec ma meilleure amie en attendant que notre repas arrive et que Jade arrive également et j'espérais que cette dernière allait se dépêcher car Roxy semblait prête à manger la table en bois. Celle-ci ne tarda d'ailleurs pas et Skat était sur ses pas. C'est avec un grand sourire que j'accueillis le Serpentard à notre table. Il était toujours le bienvenue avec nous. « J’ai raté quoi ? Rien d’incroyable j’espère, du style une démonstration d’intelligence de la part de Sinclair ? » Nous demanda notre amie en s'asseyant en face de moi. Hochant la tête négativement je laissais le soin à Roxy de répondre aux questions de Jade en jetant par ailleurs un regard à la table des Serpentards. Pourquoi Sage aurait-il voulu faire un mauvais coup en ce jour? ll fallait vraiment ne pas avoir de coeur pour gâcher une journée de ce genre. Prenant une assiette pour Roxy et moi je nous servis à toutes les deux de la soupe et la déposa devant son nez. Maintenant que Jade était là, ma petite Roxy allait pouvoir satisfaire sa faim. Je pris ma cuillère et la plongea dans le bouillon « Euh… il a une couleur bizarre, ce bouillon, si j’étais vous j’y toucherais p… » Je suspendis mon geste alors que j'allais prendre ma cuillère? Bizarre? La couleur? Je regardais attentivement notre soupe. Bah qu'est-ce qu'elle avait la couleur? Je jetai un regard entendu à Roxy qui elle avait déjà bu l'ensemble du sien. Je trouvais que Jade avait un comportement bizarre et si vous voulez mon avis ce n'était pas les euphories de l'amour qui pesaient sur elle. Que pouvait-elle bien avoir? Je fus davantage déboussolée quand le concierge passa près de notre table pour dire de mot à Jade. J'étais perdue. Totalement. Quand celui-ci s'en alla et que Roxy demanda à Jade si elle n'avait pas craché dans la soupe j'hésitai entre rire et repousser mon assiette d'un air dégouté mais bon cela ne se faisait pas et puis Jade n'avait quand même pas craché dans la soupe puisque celle-ci la bu en même temps que le reste. Il n'y avait que moi qui chipotait encore dans mon assiette essayant de trouver pourquoi Jade se comportait bizarrement. « Cette fille là-bas… est-ce que c’est pas une booooombe ?! J’pourrais demander à ce qu’on l’empaille dans la salle commune pour pouvoir la voir tous les jours, vous croyez ? » Je relevai le nez de mon assiette. Alors autant entendre Jade parler d'empaillement à force cela ne me surprenait plus mais l'entendre faire des complimentes étranges sur une fille de Gryffondor qu'elle ne connaissait même pas cela me surprenait plus. Sans prendre la peine de nous expliquer davantage quelle mouche l'avait piqué c'est sous nos regards ébahis et surtout celui de son frère qu'elle quitta la table. Je ne savais pas plus que Skat où sa soeur se rendait mais ce dont j'étais sûr c'est qu'il était en train de se passer quelque chose. Bientôt il nous quitta à son tour pour rejoindre sa soeur. Mais qu'est-ce qui se passait ce midi?

J'allais prendre une cuillère de soupe mais Roxy sembla prête à me parler ou plutôt me livrer ce qu'elle avait sur le coeur. Je quittai ma cuillère pour écouter mon amie attentivement. « Dis tu penses quoi de Spence ? Il est bizarre, mais…positivement tu vois. Il a l’air tellement sérieux, regarde comme il plisse le front quand il lit sa lettre, c’est mignon non ? là je suis sûre qu’il doit attendre d’avoir bien analysé chaaaaque mot avant de répondre. » Je plissai un sourcil. Mignon? Spencer? Certes il n'était pas moche...mais pourquoi Roxy me parlait-elle de Spencer tout à quoi? Elle semblait presque sous le charme le regardant avec des yeux attendri. Un petit sourire pointa sur le bout de mes lèvres, si ma meilleure amie avait oublié de me dire qu'elle avait eut un petit coup de coeur elle allait m'entendre. Je lui serrais la main doucement car je voyais bien qu'elle avait besoin de conseils et en temps que meilleure amie je me devais de lui donner tous ce que je pouvais pour qu'elle fasse de son mieux. "Je trouve que Spencer est très gentil, après tout j'étais avec lui pour Halloween et même si on a pas été longtemps ensemble il avait été très gentil. Pour ce qui est de son air mignon je t'en laisserais décider ma Roxy mais ce qui est sûr c'est que tu ne sembles pas insensible à son charme...je me trompe?" Je bus une gorgée de soupe et me tourna pour regarder où était Jade en balayant au passage la table des Serpentards du regard. "Le seul conseil que je peux te donner c'est qu'aujourd'hui seul compte l'amour de..." De celui à qui tu souhaites montrer tes sentiments aurais-je voulu ajouter. Mais ma voix se stoppa net quand mon regard croisa l'océan bleu des siens. Tourné vers le table des Serpentards je n'arrivais pas à détacher mon regard de celui de Jayden. Les battements de mon coeur s'accéléraient sans vraiment que j'en ai conscience. Le regard toujours rivé sur le sien je ne distinguais que le bleu de ses yeux et les mèches brunes qui tombaient devant son front. Je n'avais jamais remarqué à quel point Jayden était attirant. Pas seulement dans le sens où il était beau garçon mais également parce qu'il était gentil, intelligent et possédaient bien d'autres qualités qui j'étais sûre lui même ne connaissait pas. Et j'avais l'impression d'être la seule à les connaître et je ne trouvait pas cela plus mal. "...Jayden" Ma phrase ne voulait plus rien dire mais je ne semblait pas m'en rendre compte plus que cela. Et sans écouter la suite des propos de Roxy je continuais à fixer celui que j'avais longtemps considéré comme mon ami. Qu'est-ce que j'avais été bête. Bête de ne voir qu'une simple amitié dans le sentiment qui se dégageait de mon coeur battant la chamade, de mes joues rougissantes. Bête de ne voir qu'en Jayden un ami alors qu'il était bien plus que cela. Il était celui qui me faisait sourire, celui qui me réconfortait, celui qui me rendait plus forte, qui accélérait les battements de mon coeur. Il était celui que j'aimais. Un amour fort, un amour que rien ne pourrait ruiner. Après tout si je fêtais la Saint Valentin ce n'était pas que pour ma mère qui avait une place moins importante à présent mais aussi pour lui. Lui et ses yeux bleus envoûtants.

Il fallait que je me lève. Que je bouge. Que j'aille le voir et lui parler. Mais pour dire quoi? Je n'aurais jamais assez de courage pour lui déclarer ma flamme alors que mon coeur semble prêt à s'envoler dans mon poitrine. Je n'ai tout juste le courage que de soutenir son regard qui reste plongé dans le mien. Mais si les mots ne sortent pas de ma bouche? Et si il me trouve idiote? Et si il ne m'aime pas? Cette simple perspective me brisa le cœur. Non. Je me sentais pousser des ailes à la simple évocation de sa penser, je me sentais le courage de me battre et si je devais gagner son amour je le ferais. Jayden représentait beaucoup trop pour moi pour que je ne songe à le perdre. S'en était hors de question. J'étais amoureuse de Jayden et c'était irréversible. "Roxy comment je peux..." Je tournai la tête détachant mon regard avec difficulté de celui de Jayden mais je ne trouvais pas ma meilleure amie. Où était-elle alors que j'avais tant besoin d'elle? Si les mots ne pouvaient pas sortir alors il fallait que je trouve un autre moyen de lui déclarer ma flamme. Il fallait que je...ma rose! La rose rouge était symbole de l'amour et de la passion. Jayden savait à quel point le langage des fleurs comptaient pour moi. Il comprendrait. J'en étais sûr, j'avais juste à lui dire ce que représentait la rose rouge et ma déclaration ressortira par elle-même. C'était décidé. Il fallait que j'aille trouver Jayden. Que j'aille le voir. Lui et lui seul. Je détachai la rose de mes cheveux et me levai brusquement de la table. Au moment d'enjamber cependant le banc qui me séparaient de lui mon pied buta contre le banc en bois et je me sentis partir en avant. Non! Je tombais sur le sol à genoux sans autre moyen que de me réceptionner avec mes mains. Aïe. Mon premier réflexe ne fut non pas de me frotter les mains comme je l'aurais fait habituellement mais de chercher ma rose du regard. Rose qui avait mal vécu la chute et qui avait perdue des pétales. Oh non. Mon regard se remplit de larmes. Ce n'était pas sensé se passer comme ça...j'étais sensé offrir ma fleur à Jayden pour lui montrer que je l'aimait...pas la casser. Il allait me trouver idiote et gourde et qu'est-ce que je pouvais l'être! Parfois je me détestais! Alors que l'envie me brûler de recroiser encore une fois son regard je ne pus cependant pas le faire, honteuse d'avoir gâché ma déclaration. D'avoir sans aucun doute rendu Jayden exaspéré par mon comportent. Il n'allait sûrement pas m'aimer comme ça! Je l'aimais tellement que d'imaginer un seul instant qu'il ne m'aime pas me faisait mal au coeur. Mais ma rose était fichue et ma déclaration avec. Comment j'allais faire? Le coeur battant la chamade et le regard embué de larmes je ramassai ma rose en caressant un pétale et avec la seule envie de m'enfoncer sous terre.

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Décidemment, quelque chose clochait. Et avec la soupe. Et avec les comportements de certains élèves. Voire de beaucoup d’élèves. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous à se baver dessus comme des amoureux obsessionnels ? Pourquoi j’en voyais certains qui se refaisaient une beauté avant de se diriger vers quelqu’un ou quelqu’une assis à d’autres tables ? L’ambiance était tellement effervescente que je ne distinguais plus aucune parole intelligible dans ce brouhaha. Soudain, mes yeux furent captivés par la soupe verte aux effluves de baie de cassis et au parfum de pivoine et de bois de santal. Ce qu’elle sentait bon ! ce que ça avait l’air bon ! D’un geste machinal, je me munis d’une grande cuillère pour en goûter, juste par curiosité, quand un goinfre de 2e année me bouscula et s’empara du chaudron dans lequel mijotait la mixture. Devant mon air ahuri, il eut le culot de se servir du reste (moins d’un demi-bol) et d’en boire jusqu’à la dernière goutte. Une fois qu’il eut fini, je le fusillai du regard, agacée par ce comportement égoïste. Quant à lui, il se releva comme si de rien était, en quête d’un autre bol de soupe. Je secouai la tête de dépit : ce que les garçons étaient bêtes à cet âge ! De l’autre côté, Mélusine finit sa soupe intégralement. Puis, je vis son regard se figer dans une trajectoire bien fixe. Elle se leva, se confondit en excuses et après avoir balbutié quelque chose que je n’ai pas compris, s’en alla du côté de la table des Serpentard. Des bruits de lutte se firent entendre en amont jusqu’à couvrir le brouhaha de la Grande Salle.

Il y avait de l’agitation à la table des professeurs. Et qu’elle ne fut pas mon choc, mon désarroi, ma stupeur, lorsque je vis le professeur Mandrake empoigner la professeure Burgess par la taille et l’embrasser passionnément. Mes yeux s’écarquillèrent sous la surprise, ma bouche resta longuement ouverte, tandis que je me demandais à moi-même si c’était bien réel. La professeure de Potions repoussa son homologue, difficilement cependant. Ce dernier avait un regard à la fois vague et fou et ne cessait de dévisager la professeure qui ne cherchait qu’à s’en éloigner. Le moins que l’on puisse dire, c’était que le professeur de DCFM était… entreprenant. Seulement, à ce stade, ce n’était ni plus ni moins que du harcèlement. Et même si je ne comprenais rien à ce qu’ils se disaient, il était évident que le professeur Mandrake était fou amoureux de sa collègue. Comment était-ce possible ? Je n’en savais rien, moi qui avais eu des informations sur son mode de vie et ses habitudes dans le château. Il préférait en premier lieu s’isoler et non roucouler ou s’amouracher de ses collègues. Néanmoins, la date du calendrier me revient en tête : son comportement avait-il un quelconque lien avec la fête de l’amour ? Avait-il pris la décision de déclarer sa flamme à sa bien-aimée avec pour auditoire collègues et élèves ?

Et alors que j’observais ce spectacle, et que mes traits devenaient graves à mesure que les avances de l’ex-auror devenaient trop engageantes, ce dernier colla son corps à celui du professeur Burgess d’une façon… suggestive avant de déposer une myriade de baiser sur son cou. Je ne savais plus quoi en penser. J’étais partagée entre l’écœurement et la curiosité malsaine de voir mon professeur tant admiré épris dans les flammes de la passion. Mais lorsqu’il commença à déboutonner la chemise de sa collègue et que je vis le désespoir marquer son visage, l’écœurement, la déception furent tout ce que je ressentais. Je n’arrivais même plus à en regarder les expressions de vice qui entachaient le visage de mon professeur. Heureusement, ce fut M. Ethergsen qui intervint. Et juste à temps. Il poussa un cri à l’attention du professeur Mandrake en l’arrêtant d’une poigne ferme. À ce moment précis, quelque chose se brisa en moi. Probablement toute l’admiration et le respect profond que je nourrissais depuis le début pour ce professeur. Je commençais à envisager à sécher le prochain cours de DCFM lorsqu’une voix me ramena à l’instant présent :

« Alors ma jolie, ça baigne ? Dis-moi, t’as pas des origines vélanes par hasard, pour être aussi craquante ? »

Je sursautai lorsque je vis le visage de Jade Shepherd, la cousine d’Aisling, à trente centimètres du mien. Gênée par cette promiscuité, je me reculai légèrement. Je fixai Jade l’air perdu, cherchant à comprendre le sens de son propos. Lorsqu’elle me gratifia d’un clin d’œil absolument charmeur, j’adoptai un air suspicieux. Elle qui ne m’avait jamais adressée la parole – du peu que je m’en souvienne -, pourquoi prenait-elle place à mes côtés, qui plus est à la table des Gryffondor ? Était-ce un pari le jour de la Saint-Valentin pour embêter les premières années ? Elle continuait à me fixer, ou plutôt à me dévisager, l’air… hagard ? Euphorique ? Je ne saurais dire, mais elle donnait l’impression d’avoir pris une drogue, à défaut d’avoir été la victime d’un maléfice. Était-ce l’œuvre de Sage Sinclair ou de son ami Jayden ? Ou des deux ? Je n’avais jamais vu le visage de la Poufsouffle d’aussi près, et ce qui était indéniable, c’était sa beauté naturelle. Mal à l’aise, je lui souris :

« Ça va, je te remercie. J’ai des origines colombiennes, mais vélanes, je ne sais pas. Pour te répondre, il faudrait d’abord que je sache ce que c’est. »

La table des Gryffondor devint davantage agitée et tandis que j’observai l’étrange couple Tasha/Billie (et depuis quand Billie avait des vues sur Tasha ?!), ce fut au tour d’Hilary de sortir une perle à l’adresse de Billie :

« Hey Billie, ça boom… ? Dis, t’aurais pas des origines v… banane ? Parce que t’es drôlement cr… croquante ? »

Quoi ?! Non mais je rêvais ou Hilary servait la même réplique à Billie que celle que Jade venait de me servir ? Du moins, à quelques mots prés. Je regardais Hillary observer Billie amoureusement. Elle accompagna le tout d’un clin d’œil mal assuré, même si elle semblait sincère. Je détournai subitement le regard à cette vue et me reconcentrai sur Jade, tout à coup captivée par ce qu’elle avait à me dire.

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Loin des yeux, près du coeur
Love me, Billie

Hilary repensait à sa rencontre avec Billie tout d’un coup. C’était il y a un peine un mois. Peut-être un mois tout pile. (Est-ce qu’elles pouvaient fêter leur un mois tout pile, dites ?) C’était il y a si longtemps, et en même temps, c’était encore si proche. Elle ressentait encore le souffle du vent sur sa peau en compagnie de Billie. Sage lui avait parlé d’un ange gardien qui ne les abandonnerait jamais. La petite tête blonde avait rencontré Madison qui en avait l’apparence exacte. Mais, - sans mentir, hein -, son ange gardien, c’était Billie, pas vrai ? C’était la cinquième année qui était venue la sauver et personne d’autre. Elle qui avait accepté de continuer à la faire voler. La première année continuait de flotter alors qu’elle ne faisait que la regarder. Elle se sentait comme sur un nuage, plus légère, comme prête à s’envoler au moindre coup de vent. Une dernière inspiration et son corps rejoindrait le plafond de la Grande Salle comme un ballon de baudruche. Priest avait l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds alors qu’elle était toujours assise sur le banc. La sensation ressemblait à celle qu’elle pouvait avoir parfois la nuit. Comme une paralysie lente dans tout le corps, se sentir tomber et tomber encore sans ne pouvoir se raccrocher à quoi que ce soit. Mais là, la sensation était agréable. Plus qu’agréable. Cela ne surprenait pas Hilary le moins du monde : la compagnie de Billie était agréable. La Gryffondor savait la mettre à l’aise, l’apaiser et la faire planer. Elle planait là tout de suite et c’était si agréable. Le petit lion avait l’impression de tomber dans le terrier du lapin, comme Alice. Elle était en chemin pour un pays de merveilles, et c’était Billie qui lui montrait le chemin. Elle était son lapin blanc immaculé et le temps s’était arrêté. Oh, est-ce que quelqu’un s’en préoccupait vraiment, si le temps ne repartait plus dans sa course effrénée ? Pas Hilary en tout cas. Elle pourrait toujours compter une seconde, puis une minute. Peut-être une heure de plus. Mais si les aiguilles ne tiquaient plus, le temps n’avait plus de sens ni de tac. L’horloge interne était déréglée. Qu’il fasse jour ou nuit, c’était Billie qui lui indiquerait midi ou minuit. À l’aube, elles iraient voler à deux. Si Billie voulait bien d’elle… Est-ce que Billie voulait d’elle seulement ? Qu’est-ce qu’elle pensait d’elle, Billie ? Et si… et si elle ne voyait pas Hilary de la même façon qu’elle la voyait ? La cinquième année était devenue un pilier dans la vie de la petite, elle voulait à son tour être un pilier pour Billie !

Elle était partie lui parler. C’était devenue un impératif aux yeux de la petite. Voir Billie si proche, mais si loin qu’elle en était incapable de la toucher le bras tendu, c’était une distance suffocante. Et cette larme, qu’elle en était la raison ? La profondeur ? Hilary avait la larme facile, pas Billie. Billie devait rester forte et ne pas être triste. Elle était la personne la plus merveilleuse, la plus cool et la plus géniale qu’elle pouvait connaître au château ! La jeune femme était un exemple pour la petite rouge & or. Un véritable exemple, un modèle auquelle elle voulait ressembler sans jamais l’égaler. Elle ne pourrait jamais l’égaler. Billie était au-dessus de toute le reste, de toute façon. La petite tête blonde le savait, au fond d’elle. Avoir voler avec elle sur le même balai était un honneur immense. Parce qu’en vérité, BIllie, elle volait bien plus haut dans le ciel. La cinquième année possédait un éclat aussi aveuglant que le soleil et Hilary le vit quand elle posa ses yeux sur elle. Elle en oublia presque de répondre. « Ça va plus que très très bien… » Ça allait vraiment trop bien dans sa vie, à cet instant. Même sa fatigue semblait s’être envolée, ses épaules étaient plus légères ainsi que son corps entier. Mais le malheur n’était jamais bien loin. En fait, il était juste à côté. La petite Priest eu un léger espoir quand la fille la plus cool du château la remercia, mais elle déchanta rapidement. La jeune femme se retourna rapidement vers la préfète des Gryffondor et Hilary eut un regard dans sa direction. Oh, elle pouvait comprendre. Elle ne faisait pas forcément le poids face à Tasha, mais tout de même… Quelque part, ça faisait mal. Comment elle faisait, hein, Tasha ? Pour attirer l’attention de Billie comme ça ? Hilary en devenait jalouse injustement. Elle aussi, elle voulait connaître le truc et que Billie la regarde. Le petit lion n’était pas vraiment désolée d’avoir ignoré la salut de sa préfète. De toute façon, elle n’avait pas fait exprès, elle ne l’avait juste pas entendu, c’était tout. La Grande Salle était très bruyante après tout : des élèves qui criaient par-ci, des élèves qui déclaraient leur amour par-là, des professeurs qui hurlaient tout là-bas ; on ne savait plus où donner de la tête ! Ou des oreilles. Oh, et puis ce n’était pas si important de toute façon.

Hilary se demandait si elle avait bien fait de venir. La discussion entre Billie et Tasha semblait être un moment d’intimité qui ne devait pas être dérangé… Elle n’avait même plus le courage de prononcer le moindre mot. Billie… Hey, Billie, je suis juste là. Regarde-moi. La petite voix dans sa tête criait, mais sa gorge restait enrayée. Elle voulait crier. Évidemment que Billie se sentait bien, cela se voyait sur son visage qu’elle respirait la joie de vire, voyons ! Ça n’allait pas de dire des choses pareilles ? Ça faisait pleurer Billie ! Et ça la faisait pleurer aussi. La première année regarda Tasha, le regard suppliant. « Crois-la… » murmurra-t-elle. Le petit lion n’avait jamais vu la cinquième année aussi sincère. Leur préfète ne pouvait pas la laisser dans une telle détresse ! Même si cela signifiait qu’elle ne faisait pas partie de l’équation, Priest voulait que Billie soit heureuse. Et si Billie était heureuse en compagnie de… de “Tashouille”, alors, elle ferait avec… Pourtant, quand la jeune femme approcha ses doigts de leur préfète, Hilary ne put s’empêcher de mettre sa main sur la leur également. Les yeux larmoyants, elle ne quittait pas Tasha du regard en resserrant ses petits doigts sur ceux de Billie. Cela lui faisait mal de laisser Billie à quelqu’un d’autre. Elle ne voulait pas qu’elle soit à quelqu’un d’autre. Juste à elle et rien que pour elle. Qu’elle lui dise qu’elle ne la détestait pas et qu’elle la regarde comme elle regardait Tasha. Désolée pour elles si jamais la première année interrompait quelque chose entre les deux jeunes femmes, mais elle n’avait plus envie de partir ni de les laisser seules en tête à tête. Même si elle devait tenir la chandelle, elle resterait jusqu’au bout. Même si cela voulait dire encourager leur préfète à rendre heureuse Billie... « C'est la fille la plus cool du monde, tu sais... » Comment elle faisait Tasha pour que Billie la regarde comme ça, vraiment ? Hilary en devenait vraiment jalouse !

Codage par Libella sur Graphiorum

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Joyeuse Saint-Valentin

Jayden & Madison

Sage ne comprenait pas ce qui traversait actuellement Jayden. Comment pouvait-il ne pas voir à quel point le monde était si beau avec Madison en son plein centre ? Pourquoi lui demandait-il ce qu’il lui prenait alors que la réponse à cette question était si évidente ? Son agacement n’avait pas de sens.

« Quoi ?!? Mais qu'est-ce que tu racontes à la fin ?! T'es certain que t'as pas pris un peu de philtre toi ? »

Du philtre ? Quelle drôle d’idée. Jayden savait qu’aucun philtre ne pourrait lui octroyer de pareils sentiments. Il se sentait au-dessus de tout, au-dessus des effets de la moindre potion. Ce qu’il ressentait, il ne l’avait encore jamais connu et rien d’autre n’aurait pu les lui susciter mis à part la vue de Madison. Elle était la plus belle fille de toute sa promotion et s’il avait toujours inconsciemment pensé que son sourire faisait partie de son charme, désormais, il semblait pouvoir l’assumer totalement.

« Du philtre ? Mais qu’est-ce que tu racontes… Regarde comment elle est si belle… Casey n’est pas à sa hauteur et Zoey encore moins. »

Les deux amis n’étaient pas amoureux de ces filles plus âgées qu’eux mais il leur était déjà arrivé de parler d’elles et de prendre un malin plaisir à les regarder. Les joies de la préadolescence, en somme. Mais cela s’arrêtait là et jamais Jayden n’avait eu l’intention d’approcher Casey. D’une part parce qu’elle était trop vieille pour lui, d’une autre parce qu’il ne la connaissait pas et de trois, parce qu’il ne voulait pas s’attacher à elle. L’attachement, c’était quelque chose qui vous rendait vulnérable, non ? Et puis, il préférait largement s’intéresser à une fille de son âge et dont il était proche. D’ailleurs, aujourd’hui, il semblait apprécier ce sentiment qui lui faisait tourner la tête. La splendeur de Madison le touchait en plein cœur et il ne s’agissait pas simplement de sa splendeur physique mais également de sa beauté intérieure. Madison représentait la fille parfaite à ses yeux. Ignorant totalement les paroles de Sage, il profita de ce bel instant durant lequel Madison paraissait aussi le regarder. C’était destabilisant et tellement agréable à la fois. Il avait l’impression qu’elle captait son message et que, peut-être, elle l’aimait aussi.

« Jay ?
‒ Oui ?
‒ Elle est pas géniale Hadley ? »
Hadley ? Il devait faire erreur.
« Tu veux dire, Maddie ? Oui, elle l’est. Tu m’excuseras mais je la connais mieux que toi, vieux. »

Il ne voulait surtout pas que Sage lui vole l’élue de son cœur. D’accord, ils étaient complices mais Jayden n’était pas partageur. Il était un garçon possessif quand il tenait à quelqu’un. Son talent de voleur lui avait permis d’accumuler tout un tas d’objets qu’il convoitait et protégeait au mieux et il n’aimait pas vraiment l’idée d’en être séparé. C’était la même chose avec Madison sauf qu’il ne la considérait pas comme un objet. Il la plaçait à un statut supérieur, largement au-dessus du sien et pourtant, il s’était toujours senti parmi l’élite de l’élite.

Sans un mot de plus et sans répondre à la question de son meilleur ami au sujet du coup de foudre, il se leva de sa chaise, un sourire béat sur les lèvres. Apparemment, sa belle aussi avait quitté sa chaise et elle semblait vouloir se diriger vers lui. Mais non, elle ne devait pas faire cet effort. C’était lui qui devait venir à elle. Il ignora tout le peuple qui l’entourait et n’avait que la seule idée de la retrouver pour se déclarer. Il ignorait si c’était réciproque mais il était fou d’elle et elle devait le savoir.

Maddie… sa douce Maddie. Depuis tout ce temps, il n’avait pas été très gentil avec elle et il s’en voulait toujours de l’avoir fait pleurer, de l’avoir ignorée et de ne pas avoir cherché à comprendre la souffrance qu’elle portait en elle. Qu’est-ce qu’il avait été idiot avec elle… En potions pour commencer. Maddie n’était pas nulle. C’était lui, le nul. Il aurait dû mieux gérer leur chaudron, faire attention à tous les détails et ne surtout pas la blâmer. Baigné d’amour et de regrets, Jayden continua de s’avancer vers sa ‒ future ‒ dulcinée. Son sourire s’agrandit au fur et à mesure mais il disparut brusquement lorsque la fine silhouette de la Poufsouffle se mit à basculer vers l’avant. Oh non. Madison allait tomber. Inquiet pour elle, il se mit à courir mais c’était trop tard ; sa princesse était à genoux au sol. Jayden s’en voulut alors, pensant que c’était de sa faute si le démon de la maladresse s’en était encore pris à elle. Il aurait dû être plus rapide.

« Maddie ! » S’exclama-t-il, un air très soucieux sur le visage.

Son air béat n’avait pas disparu mais il avait vraiment peur qu’elle se soit fait mal. Il s’abaissa à sa hauteur et posa une main sur son épaule.

« Tu n’as rien ? Ne pleure pas. Je suis vraiment désolé ! C’est de ma faute, j’aurais dû te rattraper et t’empêcher de te faire mal. Je suis vraiment nul. Ne m’en veux pas, je t’en prie ! »

Son regard divergea lentement vers ce qui semblait être une rose rouge à ses pieds. La fleur avait malheureusement perdu quelques pétales. Curieux, il la pris tout de même et il la contempla. Même si elle n’était plus comme avant, cette fleur semblait avoir beaucoup d’importance à ses yeux. Jamais il n’avait autant aimé une rose. Il observa ensuite Madison, passa délicatement un index sur ses joues pour lui essuyer les larmes. Puis, il lui désigna le végétal.

« C’est à toi ? Dommage qu’elle ait perdu des pétales mais toi, tu n’as rien et c’est tout qui compte. »

Il lui sourit et la dévisagea avec beaucoup d’affection. Les beaux yeux de Madison faisaient battre son cœur à la chamade et il en tremblait presque d’émotions. Celle qu’il aimait était si proche de lui qu’il avait l’impression de vivre un rêve éveillé. Il voulait tellement se déclarer mais il craignait que cela ne soit pas réciproque pour autant… Il espérait au plus profond de lui qu’elle lui répondrait positivement. Lui tendant sa main, il entreprit de l’aider à se relever. Une fois à sa hauteur, il détailla sa coiffure qui lui paraissait aussi parfaite que toute sa personne. Ce chignon la rendait tellement mignonne…

« Je voulais te dire quelque chose, Madison. Je m’excuse pour tout ce que j’ai pu te faire subir depuis le début. J’ai été le roi des crétins avec toi. Je ne comprends pas pourquoi j’ai agi comme ça mais je suis sûr d’une chose aujourd’hui : tu es très importante pour moi. Je te trouve vraiment superbe, tu es une fille merveilleuse et nul ne pourra un jour t’égaler. »

Il prit la rose rouge et se permit de la placer dans le chignon de sa camarade. C’était comme ça qu’il fallait faire, non ? En tout cas, il désirait tellement qu’elle soit réceptive à ses mots…

by FRIMELDA

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zombie love apocalypse.
jack & edward

J’avais craqué. Je devais lui dire ce que je ressentais, ce qui me bouffait l’esprit. Je ne suis pas allé jusqu’à dire que je l’aimais. Et pourquoi je ne l’ai pas fais ? J’aurais du. Parce que maintenant il me fuit. Il n’a d’yeux que pour elle, elle qu’il vient d’embrasser avec tant d’amour et de passion. Je me sens nulle tout à coup. Aussi transparente que le verre d’une vitre, un verre aujourd’hui brisé. Contact de ma paume de main contre sa joue, fixer ses iris vertes avant tant de compassion, un moment tendre duquel je n’en ressors pas indemne. Je crois que je l’aime vraiment. Beau, brillant, attentionné. J’ai besoin de lui, voilà ce que je lui ai dis. Mais il n’a pas compris. Il s’est reculé, a rapporté le regard vers la préfète, mais il n’a pas comprit. Il ne regarde qu’elle Anthea. Quelle idiote. « Je pense que c’est mort. » Dis-je alors d'un ton assez mauvais. Je n’en ai pas la moindre idée en vérité, et mon avis, il s’en fiche complètement. Je n’ai nullement le temps de m’expliquer plus longtemps qu’il rompt tout contact avec moi. Je viens de me faire friendzonner bien comme il faut si vous voulez mon avis. Mon cœur se serre, comme si mes battements n’étaient plus en mesure de se hisser contre ma poitrine. Froncer des sourcils au dessus d’un regard qui suit le chemin que prend Edward jusqu’à elle, elle qui semble dévastée. Elle qui me donne envie de pleurer rien qu’à la regarder. Pincer les lèvres, couper mon souffle un instant, comme si mon corps m’avait automatiquement demandé de taire mes poumons, rien qu’une seconde. Le supplice moral et physique, en ce moment même issus des peines de cœur. Si le cerveau ne suit pas, le corps ne suivra pas non plus. Je me retrouve seule tout à coup. Et je me sens idiote, ce cœur de papier toujours niché entre mes doigts. Jeune homme qui ne ma pas quitté depuis tout à l’heure. Jeune homme qui se rapproche de moi alors que je suis perdue entre tristesse et haine de vaincre.

Son nom. Il me donne enfin son nom. J’étais parti en furie, et je n’avais même pas pris le temps de l’écouter. Je suis immonde. Et je dois l’être de toute part pour qu’Edward ne veuille pas de moi. Jack est amoureux de moi. Pourquoi un gosse de 11 ans est amoureux de moi, et pas lui, le seul que je veux ? La vie est injuste. C’est un supplice. Esquisser un sourire en coin, un sourire quelques peu attristé, mais touché. Pencher quelque peu la tête vers lui, fixer ce cœur que je tends entre nous deux. « Je te promets de le garder. Et si dans quelques années je suis seule, je sonnerais à ta porte avec ce cœur, et je te demanderais de m’épouser. On fait comme ça ? » C’est complètement ridicule ouais, mais que voulez-vous que je dise à ce garçon ? Que je suis trop vieille et trop amoureuse d’un autre ? Ca serait plus juste oui. Mais j’ai déjà assez mal comme ça, nul besoin de torturer un autre cœur. Tourner vers le regard vers l’amour de ma vie, au petit soin avec Cruz. Elle est effondrée, et le grand Serpentard (Luca) semble perdu, enragé, détruit, mais dans un sens bien différent de chacun de nous. Il est différent. On parlait de qui déjà ? Pardon, moi je ne suis resté que sur Edward là.

Ramener le cœur vers moi, tendre encore quelques mots au garçon avant de me relever et d’hisser le pas vers Edward qui n’en ai qu’à deux de moi. « Je suis désolé, je te laisse encore, mais finalement, j’ai pas fini. » Détermination dans ma voix, non je n’ai pas fini. Jack m'a rappelé qu'il faut se battre pour ceux qu'on aime. Obstinée, compétitrice, forte, je ne laisserais personne me barrer la route, aussi peu consciente en soit-elle. Approcher, entendre leurs paroles, serrer la mâchoire, le cœur saignant. Mon amour au petit soin, celui-ci se fait remballer pour la deuxième fois. Elle n’est pas celle qu’il lui faut, elle lui en assure. Evidemment tête de gland, puisque c’est moi ! Poser ma main sur l’épaule d’Edward, les yeux en cœur, mais la fausse mine désolée. Wtf, depuis quand je suis hypocrite comme ça moi ? « Je t’avais dis que c’était mort. » Ouais, faut m'écouter un peu. Effacer cette mine, regarder le Septième année avec détermination. Glisser ma main le long de son bras, attraper sa main avant de continuer, plus loin, plus fort, toujours plus amoureuse. « Tu comprends pas Edward. Elle dit vrai. C’est une prophétie, c’est le ciel qui la voulu ainsi. J’ai besoin de toi, et tu as besoin de moi. Je suis celle qu’il te faut, pas elle. Un jour tu comprendras que nous sommes fait l’un pour l’autre. Ce soir où nous avons lâchés ce que nous avions sur le cœur, ce n’était pas un hasard si on s’était trouvé là au même moment. C’était le destin. Je t’aime Carter. » Voilà une déclaration clair et net qu'il n'est pas prêt d'oublier. Je ne veux pas qu'il m'oublie, car moi, je ne le pourrais jamais.

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Valentine's day

Loin des yeux près du coeur

C’est l’esprit exclusivement tourné vers Isidore que je me levai pour traverser les quelques mètres qui nous séparaient. Jamais un sentiment n’avait été aussi évident …. Et quel sentiment ! L’amour, le vrai pour la seule personne en qui j’avais un semblant de confiance ici. Était-ce normal de n’avoir d’yeux que pour lui et de le réaliser en l’espace de quelques secondes ? Je ne me posais même pas cette question et continuai mon chemin pour le rejoindre quand quelqu’un s’adressa à moi et me détourna de mon objectif. Hadley, une jolie petite Serdy aux yeux clairs que j’observais en douce dès que possible. La blondinette avait évidemment toutes les chances d’avoir mon attention exclusive, après notre petite rencontre hasardeuse de Pré-Au-Lard…. Sauf aujourd’hui, cet exceptionnel jour où j’étais tombée amoureuse de l’homme de ma vie. « Bonjour .... M… Merci … ! » Victoire Gardner qui est incapable d’en placer une et qui bug totalement, du jamais vu. Hadley m’avait également dit qu’elle espérait ne pas me déranger et c’est dans un immense sourire que je lui répondis : « Y’a rien qui puisse me déranger aujourd’hui ! » Et pas une seconde à perdre, je cherchai Isidore du regard, persuadée que j’allais vivre le plus beau jour de ma vie. Je déposai délicatement mes deux mains sur les épaules d’Hadley, approchant mon visage à quelques centimètres avant de lui dire, comme une confidence et dans une anormale excitation, sans perdre mon sourire : « Je vais lui dire ! Là, maintenant ! » Hadley n’avait sûrement rien compris. La surprise fut de taille quand quelqu’un s’empara de ma main, me faisant tourner immédiatement la tête. C’était Lui ! Ses premières paroles me clouèrent sur place et après ça, je commençai tranquillement à fondre d’amour pour ce visage…ces cheveux…ces yeux…tout ! Sa main que je sentais dans la mienne n’arrangeait pas les choses. J’étais tout simplement éprise et il me fallut quelques secondes pour réaliser ce qu’il avait dit, à tel point qu’il eut le temps de se tourner vers Hadley et lui adresser la parole. Hadley… je ne l’avais malheureusement regardée que pendant les premières secondes, mais une force m’empêchait de tourner de nouveau les yeux vers elle. « On parlait Quidditch... et … de toi … » Ma main s’égara sur la joue d’Izzie et le força à me regarder de nouveau et je repris : « Mon père pourra bien dire ce qu’il veut… Est-ce que ta mère ne va pas me trouver trop…. Ou pas assez…. » Impossible de finir une phrase avec tel déferlement d’envies en tout genre. « Est-ce que tu m’aimes comme je t’aime ? » Le genre de mots que j’étais bien certaine de ne JAMAIS dire, même sous la torture… Le monde à l’envers, mais je ne m’en préoccupais pas, tout ce qui comptait, c’était d’avoir Isidore à portée de main et noyer mon regard dans le sien… Je ne savais ce qui me retenait encore de l'embrasser, d'ailleurs...

AVENGEDINCHAINS

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Loin des yeux, près du coeur

Ce que je ressentais était contradictoire et j’avais de quoi devenir complètement folle. De l’amour pour mon frère, j’en avais toujours eu, mais le voir, là-bas, à sa table me donnait une envie irrépressible de le rejoindre et de lui faire dire que j’étais la seule femme de sa vie. Je m’obligeai bien vite à ne plus regarder dans sa direction, ce qui était parfaitement inconcevable pour moi, mais je me faisais violence et ça marchait. Les larmes coulaient toute seule dans cette lutte intérieure que je ne comprenais même pas. Le sentiment était difficile à vivre et c’était un euphémisme. Je ne m’attendais pas à ce que sa voix résonne dans mes oreilles dans un tel moment de profond désespoir. Il se moqua de moi pendant un instant. La réaction normale aurait été de lui lancer un regard noir et de l’envoyer promener, mais je captais son regard fuyant…son regard qui se posait ailleurs que sur moi et cela me faisait énormément souffrir. De toute évidence, mon amour était maladif et plein de jalousie et je ne comprenais pas vraiment ce qui était en train de m’arriver. Oliver était l’homme de ma vie, ça n’avait jamais changé, mais il allait m’échapper.

Essuyant furieusement mes larmes, je repris, dans l’espoir de faire taire Oliver : « Arrête un peu, c’est juste…. » et pas le temps d’aller plus loin, il me lâchait déjà pour aller ailleurs et je savais où il allait se rendre. J’avais le cœur brisé et c’était le cas de le dire. « Attends… » Ma voix s’était brisée toute seule en essayant de le retenir alors qu’il était déjà parti à la table d’Alaska. Une nouvelle larme coula toute seule et je restai figée sur place, luttant comme jamais contre l’envie de le suivre et d’aller faire quelque chose comme : soit lui hurler dessus pour oser me faire ça ou lui dire que je n’allais de toute façon pas pouvoir aimer quelqu’un d’autre que lui un jour. Nous étions liés, liés pour l’éternité… L’image de nos parents s’insinua tranquillement dans mon esprit et m’aida à serrer les poings pour ne pas bouger tout de suite de cette foutue place de la table des Poufsouffle ; il fallait que je réfléchisse à ce que j’allais leur dire. L’amour entre frères et sœurs n’était pas si horrible que ça, si ? Ils allaient comprendre et accepter sans problème… Peut-être qu’il faudrait simplement éviter de s’embrasser devant eux pour ne pas les déstabiliser, mais pour le reste, tout irait bien. Adopter des enfants serait peut-être aussi une bonne idée, Oliver était adorable avec Scott, il en serait de même avec nos enfants, c’était une évidence. Je fermai les yeux un instant, luttant contre une force que je ne maîtrisais pas. Une petite voix s’éleva presque même toute seule dans ma tête pour enfoncer encore un peu plus le couteau dans la plaie « Tu l’aimes…ne le laisse pas t’échapper… » Serrant les dents, je commençai à chercher du regard la première personne qui me passa par la tête et qui ne fut pas Oliver : Spencer. Il était avec une jolie blonde du staff de Poudlard et cette vision ne me serra même pas le cœur comme c’était le cas avec Oliver qui se trouvait aux côtés d’Alaska. J’allais la tuer… ou … non peut-être pas à ce point là, mais il allait falloir qu’elle comprenne qu’il n’allait rien pouvoir se passer avec Oliver.

Enfin décidée, je me levai d’un bond, passant devant plusieurs personnes de ma connaissance sans jamais m’arrêter jusqu’à Oliver et Alaska. Les sentiments toujours mélangés d’une énorme pointe de souffrance (causée par cette difficile lutte intérieure) je me plantai devant mon frère avant de lui dire, la mort dans l’âme : « Tu vas vraiment me faire ça… ?! » Et le regarder, des pieds à la tête, son visage, ses yeux… maman ! C’était lui le plus beau mec de la planète. Pas de surprise, pas de nouveauté là-dedans à une exception près : j’avais une toute nouvelle conscience de ce charme. « Oli…. » Ma voix était suppliante, je ne savais comment m’y prendre et finalement, je lançai un regard à Alaska, un regard qui se voulait normal mais qui était plein de rancœur. Elle n’avait rien à faire avec Oliver, c’était certain. La main d’Oliver devait se trouver dans la mienne….c’est MOI qu’il était censé regarder avec envie à l’instant présent… pas elle !

AVENGEDINCHAINS

❝ Loin des yeux, près du coeur ❞

Hadley & Victoire

J'ignore pourquoi mais je ressentais une attirance toute nouvelle pour Victoire. Jamais je n'avais ressentie ça avant. Je trouvais Oliver beau, mais jamais encore je n'avais ressenti ce besoin d'être avec une personne, de lui parler, de devenir le centre de son attention comme elle pouvait être le centre du mien. Il n'y avait plus qu'elle qui comptait, les autres n'avait plus aucune espèce d'importance. Je trouvais la nourriture fade et les couleurs ternes quand elle n'était pas à proximité, mais plus je m'approchais d'elle et plus je trouvais le monde merveilleux. Les oiseaux chantent, le ciel est bleu, des papillonnes tourbillonnent dans mon estomac, c'était une sensation assez étrange et toute nouvelle, mais loin d'être désagréable. J'avais un peu hésité à aller la voir car j'avais peur de la déranger. Je ne voulais surtout pas la contrarier ou l'importuner. Je ne voulais pas apparaître comme un poids dans son existence. Mais je voulais quand même aller lui parler, lui avouer comme je tiens à elle et comme elle est importante dans ma vie. Je voulais lui dire que la vie était bien plus belle depuis qu'elle était entrée dans mon existence et que jamais je ne veux qu'elle en parte. Je voulais lui dire que j'étais prête à faire tous les efforts possibles pour lui plaire et la rendre heureuse et j'étais vraiment prête à tout pour elle. Je me sentais nerveuse et en même temps si légère en sa présence, c'était perturbant. Je m'approche d'elle, lui offre un sourire chaleureux et la complimente sur sa performance au dernier match, parce que j'ai cru comprendre que ça se faisait et que les gens appréciaient les compliments. J'étais prête à lui déverser un flot de compliment si ça peut lui faire plaisir. Tant qu'elle est heureuse, c'est tout ce qui compte. Victoire à l'air heureuse, elle m'offre un sourire qui me fait fondre littéralement. Mon coeur rate un battement et je me sens rougir de plaisir. Elle est si belle, j'ai vraiment de la chance de l'avoir rencontré, je suis sûre que mes parents diront la même chose, il ne peut en être autrement. "Je suis heureuse que tu me dises ça !" Lui dis-je toute souriante. On va pouvoir discuter, elle va pouvoir me parler d'elle, je parlerais un peu de moi, mais surtout on parlera de nous, parce qu'il est évident que le nous existe ou va bientôt exister. J'y crois. Je sens ses mains se poser sur mes épaules, les battements de mon coeur s'accélèrent, je me sens presque défaillir. Elle approche son visage du mien, ça va si vite mais pourtant je n'ai pas peur, je ne ressens que de la hâte. Son visage est si près du mien que je peux sentir son souffle sur mon visage. Mes yeux glissent sur ses lèvres purpurines et je me sens défaillir. Je mets quelques secondes avant de percuter ce qu'elle vient de dire. "Quoi ?! De quoi tu parles ? Lui dire quoi ? à qui ?" Je suis totalement perdue, je ne comprends plus rien ...

Et puis quelqu'un arriva, un garçon et il accapara l'attention de ma bien aimée. Il se prenait pour qui à venir nous interrompre comme ça ? Est-ce que Victoire était aussi froissée que moi de l'intervention de l'autre malotru ? Il parle d'en parler à ses parents, je ne comprends plus rien à ce qu'il se passe et au final je m'en moque un peu, je veux juste qu'il s'en aille. Il divague complètement, il ne ressemble à rien, comment Victoire pourrait aimer un garçon comme lui ? C'est ridicule et pourtant ... Pourtant je me sens déchanter d'instant en instant. Il me remarque enfin et commence à m'agresser. Victoire ne me regarde pas, ne me défend qu'à peine et commence à rentrer dans le délire de l'autre garçon. Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle ne peut pas me faire ça. Je sens mon coeur se briser dans ma poitrine quand elle dit qu'elle l'aime. Comment peut-elle être aussi cruelle ?! Ne voit-elle donc pas que je l'aime ? Que je ferais tout pour elle ? "Mais non, tu ne peux pas l'aimer ! Il ne te mérite pas Victoire, tu ne seras jamais heureuse avec lui ! Je te rendrais heureuse, lui n'y arrivera jamais ! Je t'aime mon amour !" Je sens les larmes pointer le bout de leur nez, je suis beaucoup trop sensible comme fille. C'est à ce moment là que Sage arrive et je dois bien avouer que j'écoute qu'à moitié ce qu'il raconte, bien trop sous le choc pour comprendre quoi que ce soit. "Oooh Sage !" Dis-je en fondant en larmes dans ses bras. Mon amour vient de se détourner de moi pour un pauvre type. Je ne peux pas le croire. "Pourquoi la vie est si cruelle avec moi ?!" Je pleure comme une madeleine sur l'épaule de mon ami. Comment peut-on passé d'un bonheur absolu à une peine sans nom ? J'ai l'impression que jamais je ne me remettrais de cette peine de coeur. Je sais qu'elle est l'amour de ma vie, l'unique objet de mon adoration et jamais je ne rencontrerais une personne aussi merveilleuse qu'elle. Elle ne comprend pas qu'elle ne pourra jamais être heureuse avec lui, parce que c'est moi son âme soeur !

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Loin des yeux, près du coeur.

Edern ne comprenait rien de la réponse de la jeune femme qu’il regardait avec un air involontairement admiratif. Elle avait beau faire semblant de l’écouter, hocher la tête et l’esquiver, il ne pouvait s’empêcher de la trouver magnifique. Sa raison semblait tout simplement avoir cédé à son cœur et la sensation était à la fois douce et désagréable. Un instant, il était sur un nuage, et le suivant il était détruit de voir Tracy faire les yeux doux à Elijah. La redescente était subite et pourtant il n’arrivait pas à la blâmer, à la haïr. Loin de là même, il ne comprenait en rien ce que disait Elijah. Ce dernier avait-il donné une potion à sa propre demi-sœur pour l’avoir à sa botte ? Si c’était le cas il méritait bien qu’on lui lance un sort, non ? Une punition bien sentie pour un manipulateur qui avait choisi la mauvaise cible. Les doigts d’Edern frôlèrent sa baguette, mais il se ravisa cependant très vite. Il restait le frère de celle qu’il aimait et peut-être que le voir amoché attristerait cette dernière, chose qu’il ne voulait définitivement pas. Il fallait donc être plus fin, garder sa rancœur et sa colère face à cet abject personnage et sortir Tracy de ce piège. En plus le Serpentard avait le culot d’annoncer qu’il aimait Narcissa… Comment cela était possible ? On ne pouvait préférer personne face à celle pour qui lui-même n’avait d’yeux. Encore une fois, un mélange de joie et de douleur se mélangea. Joie car il avait le champ libre, triste car il se doutait que sa douce avait le cœur en miette.

C’est alors qu’il reprit son courage à deux mains. Serrant le poing quelques instants et secouant la tête, il se dirigea vers la jeune Serdaigle… Avec un air toujours aussi ébahit et les pupilles dilatées. Et alors qu’il arriva dans le petit groupe, il vint poser une main délicate sur l’épaule de celle qu’il admirait.

« Je suis désolé, Tracy… Mais laisse-le ! S’il préfère parler de Math avec d’autres et qu’il ne remarque pas à quel point tu es parfaite et… Et Magnifique et… Tellement d’autres choses… Alors c’est que ce n’était pas le bon ! Je suis peut-être pas Elijah, mais je suis là… Et… »

Il fallait être plus clair que précédemment, il le savait. Il avait comprit qu’elle ne le regardait pas, qu’il ne pouvait pas être subtil dans ses mots, dissimuler ce qu’il voulait dire sous des couches de mots dénués d’intérêt. Après tout, qu’importe ce que les gens pouvaient dire, qu’importe que ça jase, les rumeurs et tout le reste. Après tout, rien n’était plus dur que devoir réprimer ses sentiments face à tout cela, face à elle. Il n’arrivait même pas à mettre des mots exacts sur ce qu’il ressentait pour cette jeune femme qu’il regardait, ni même pour définir à quel point il ne pouvait pas se passer d’elle.

« Je t’aime, moi… Je ne suis pas celui que tu espérais, je sais, mais au moins je ne ferai rien pour te nuire ou te blesser ! »

Après tout il avait raison. Il n’était pas Elijah, il n’était peut-être même personne pour elle, et bien que cette simple pensée le dévastait, il devait s’y faire… mais du moment qu’il pouvait l’aimer, la rendre heureuse, alors peut-être qu’en un sens, il réussirait lui aussi à y trouver une part de bonheur. Et puis maintenant, ses mots étaient clairs, limpides. Pour lui c’était une libération, un poids qui s’envolait, un problème résolu. Non pas qu’il pouvait passer à autre chose, cela lui était tout bonnement impossible, mais au moins, il n’avait plus cette angoisse de devoir trouver les bons mots.

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L'heure de manger. PAR-FAIT !
Le ventre d'Avril résonnait dans la salle de la Cellule de Soutien depuis maintenant une heure. Elle n'en pouvait plus. Elle avait passé la journée à lire les dossiers des élèves, continuant son petit tri. Elle avait commencé également à prendre des notes concernant les deux filles qu'elle avait vu samedi dernier. Ca y est, les entretiens débutaient. Il n'y avait pas encore beaucoup d'élèves qui avaient demandé à la voir mais si les filles peut être que ça finirait par arriver avec le temps. Il fallait déjà qu'ils acceptent qu'une psychologue soit ici, parmi eux.

Avril se rendit dans la Grande Salle. Il y avait déjà bien du monde, prêt à attaquer son repas. Avril s'installa parmi le personnel déjà sur place. Elle avait repris sa chaise habituelle, celle qu'elle avait, pendant tout un temps, occupée dans le passé. C'était avec satisfaction que la jeune fille s'était rendue compte que sa chaise était libre, à son retour. Il y avait des choses qu'on ne souhaitait pas voir changer et cette place en faisait partie. Avril lança un regard vers Morgana qui se trouvait à quelques places près d'elle. Autour d'elle, se trouvaient également Charli, John et Misha, le professeur de runes auprès duquel Avril n'avait pas encore eu l'occasion de se présenter. Elle irait sans doute le voir, à la fin du repas, histoire qu'entre personnel, ils se connaissent un minimum. Avril aimait connaitre ses collègues. Surtout que, en tant que psychologue de l'école, elle se devait tout de même de savoir qui était qui pour comprendre ce que les élèves lui racontaient. Après tout, ils pouvaient se confier au sujet de leur ressenti envers leurs professeurs.

Le repas apparut subitement sur les tables. S'il y avait une chose qui avait ravie la jeune blonde à son retour à Poudlard, c'était bien les repas. Il y avait tellement de choses à manger qu'Avril ne savait jamais par quoi commencer ! Elle choisit une part de quiche aux citrouilles dont l'odeur avait attiré son regard. Encore chaude, la quiche était un vrai régal. Avril se servit même une seconde part. Il faut dire que les elfes de cuisine étaient talentueux. Sans doute irait-elle faire un tour dans les cuisines dans la soirée, afin de récupérer quelques restes du repas de ce soir. Avril était d'ailleurs en pleine dans ses pensées lorsqu'elle entendit la voix de John. C'est avec étonnement et grosse curiosité que la jeune fille reposa sa part de quiche déjà bien entamée pour lancer un regard vers son collègue. Ah bah oui, c'était bien à Morgana qu'il s'adressait. Avril écarquilla les yeux alors qu'un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Aussi sérieux qu'il pouvait l'être, l'homme était tout simplement en train de déclarer sa flamme à son amie. Avril laissa un petit rire s'échapper de sa bouche, espérant que personne ne l'avait entendu. Elle ne perdit pas une miette de la discussion entre les deux professeurs, bien contente d'être en première ligne pour assister à ça.

Bien occupée à écouter ses collègues, Avril tourna la tête vers l'élève qui venait de l'appeler. Un jeune jaune et noir se tenait juste devant elle, de l'autre côté de la table. Les pupilles totalement dilatée, le sourire béat, il changea son ton pour l'appeler par son prénom. Avril lui sourit tout d'abord, sachant pertinemment qu'elle avait permis aux élèves de l'appeler ainsi. C'est cependant à la suite de son discours que la jeune fille toussa. Elle venait d'avaler sa salive de travers. Mais qu'est-ce qu'il lui chantait ? Le gamin ne devait avoir que 14-15 ans, pas bien plus. Alors qu'est-ce qu'il venait draguer une nana de 25 ? Namého, il se croyait où lui ? Elle se mordilla l'intérieur de la joue à sa dernière phrase, histoire qu'elle n'explose pas de rire. Non mais en soi, c'était quand même très mignon hein ! Avril lança un regard au-dessus de l'épaule du garçon et se rendit compte que c'était un bazar incroyable. Personne n'était à sa table, presque tout le monde était debout et certains élèves commençaient doucement à lever le ton. Fronçant les sourcils, la psychologues reposa son regard sur le poufsouffle. D'abord John et maintenant lui. Clairement, il y avait quelque chose de louche. Et clairement, c'était quelque chose auquel Avril avait déjà eu affaire quelques années auparavant. Elle avait succombé au filtre d'amour pour déclarer sa flamme à Asling. Et si maintenant tous les élèves et personnels commençaient à déconner dans ce sens, c'était sans doute pour la même raison. Il devait y avoir quelque chose dans la nourriture autre que la quiche. Avril sourit au garçon : Tu t'appelles comment ? Tiens, passe de l'autre côté de la table, viens ici, t'asseoir près de moi. Ce que la jeune fille ne voulait surtout pas était que le garçon choisisse de passer par-dessus la table s'il commençait à se dire que la distance était trop longue. Ayant déjà été affectée par cette potion, Avril savait pertinemment que le sort était puissant. Beaucoup trop puissant. Elle lança un regard à Morgana, espérant qu'elle comprenne elle-aussi la situation et qu'elle parvienne à retourner la situation. Mais malheureusement, son amie était bien trop occupée à repousser John qui commençait carrément à déshabiller la professeur. Avril serait bien intervenue mais voilà que le garçon se retrouva tout près d'elle. La jeune fille le fit asseoir. Ferme les yeux s'il te plait. Elle espérait parvenir à calmer un peu ses ardeurs mais rien n'en était moins sûr... Imagine-toi dans un endroit calme et reposant avec moi. Tu le vois ? Peut-être pourrait-elle parvenir à se supprimer de ses envies en l'emmenant un peu vers l'hypnose ? La jeune fille avait eu quelques cours d'hypnose, elle n'avait encore jamais eu de cobaye sur qui essayait mais c'était sans doute le moment !

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