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[EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyMer 14 Fév - 22:37


❝ Loin des yeux, près du coeur ❞Brooklyn & Félicia

Parfois je me demande ce que je fais ici. Et puis je me souviens qu'on m'a demandé de rester et que peut-être il n'en aura pas fallu beaucoup pour m'en convaincre. Ma décision de me barrer d'ici a flanshé le jour où j'ai eu enfin une vraie discussion avec Casey et même si au fond de moi je ne voulais pas l'admettre, je crois que je n'étais plus aussi prêt à rester chez moi pour abandonner mes études ici. Enfin mes études, en soit ça je m'en foutais un peu, mais l'abandonner elle, c'était encore une autre histoire. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, où on va tous les deux et si on ne continue juste pas à se voiler la face, mais je me dis que ça vaut peut-être le coup de le découvrir. Maintenant cela fait 1 mois et demi que je suis ici et pour le moment aucune merde m'est arrivée, mais cela ne saurait tarder. Ils ont prévu une petite répétition générale et je dois avouer que je la vois d'un très mauvais oeil.Qu'est-ce qu'ils vont nous concocter encore ? Est-ce qu'on va avoir des risques de mourir ? Même pour de faux c'est atrocement désagréable. Je me réveille encore parfois la nuit, en nage et totalement paniqué parce que je rêvais qu'on me coupait la tête, encore une fois. Je ne veux pas revivre ça, tout comme je ne veux pas revivre une attaque ou être encore traité d'esclave. Même pour un exercice, ça ne m'intéresse pas. C'est dans ces moments là que je regrette d'être revenu. Je n'aurais pas dû céder, je sens que ça va mal se terminer cette histoire. Mais quand je regarde mes camarades, je me demande s'ils percutent de leur côté ? Est-ce qu'ils ont conscience de tout ça ? Est-ce que ça ne leur fait rien de tout revivre ? Certes ce n'est qu'un exercice, mais on ne sait pas ce qui nous attend. Qu'est-ce qu'on fait ? On s'en fout parce qu'on sait que c'est faux ? Mais si c'est une vraie attaque, on aura l'air bien con ...

Comme tous les midis, je suis dans la Grande Salle pour prendre mon repas. Je ne cherche absolument pas à me rapprocher d'un groupe pour entamer la discussion, tout le monde sait que je préfère être seul que mal accompagné. Zoey se trouve à quelques mètres de moi, je lui fais un léger signe de la main en la voyant, mais sans plus d'intérêt que ça. Je détourne mon regard pour le planter dans mon assiette. Je mange quelques cuillerées de mon repas avant de lever la tête devant une silhouette qui passe devant moi. Je ne me sens pas très bien mais je n'y prête pas vraiment attention sur le moment. Mon regard se pose sur Félicia, une fille de ma classe vraiment casse bonbon. Je n'avais rien contre elle à la base mais quand on s'est croisé ce fameux soir, j'ai eu envie de lui en coller une. Hautaine, moqueuse, mauvaise, je l'ai vraiment détesté et n'ai jamais cherché à voir autre chose chez elle que ce que j'y avais vu ce soir là. Pourtant aujourd'hui, en cet instant, tout est chamboulé. Il n'y a rien de différent chez elle que d'ordinaire, mais je ne sais pas, je la trouve différente. Je trouve que ses cheveux ont l'air plus soyeux, son sourire plus communicatif, son allure plus élégante. Je ne me reconnais même pas, mais je n'arrive pas à m'empêcher de me dire que cette fille est vraiment spéciale, mais dans le bon sens du terme, c'est perturbant. Je détourne mon regard et essaye de rassembler mes esprits. C'est ridicule, il faut que je me calme, je dois être fatigué ou j'ai dû prendre froid, un truc du genre. Pourtant son visage hante maintenant mon esprit, chassant tout le reste d'un revers de main. Mon coeur est presque douloureux dans ma poitrine, comme s'il voulait fuir pour la rejoindre. J'essaye de penser à autre chose, presque en vain. Je ne vais quand même pas aller la voir, ce serait ridicule. Qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ? "Je suis désolé d'avoir été un abruti l'autre soir ?! On repart à zéro ?" Elle ne va jamais vouloir m'écouter et pourtant, dieu sait que j'en ai envie. J'ai envie qu'on reparte sur de bonnes bases, que je lui montre que tout ça, ce n'est qu'une façade, que je suis bien différent de ce qu'elle croit...

J'essaye de trouver un moyen de me faire pardonner quand je sens une main se poser sur mon épaule. Serait-ce elle qui vient vers moi ? Est-ce qu'elle ressent la même chose que moi ? Ce serait tellement merveilleux. Quand je tourne mon visage vers la personne qui venait de m'interpeler, je reconnais Théa, une fille de ma classe qui m'aide à me remettre à niveau depuis janvier. Avant que j'ai eu le temps de réaliser ce qu'il se passait, je la vis se pencher vers moi pour m'embrasser. Surpris, je m'éloigne d'elle. "Mais ça ne va pas la tête ?!" Dis-je complètement sous le choc. Pourquoi venait-elle de m'embrasser ? On passe un peu de temps ensemble, mais c'est uniquement pour m'aider à reprendre de bonnes bases, rien de plus. Est-ce que je lui aurais envoyé de mauvais signaux ? Je n'ai même pas eu l'impression de lui envoyer des signaux pour être honnête. Je suis assez sous le choc, je ne réalise pas encore que c'est la première fois qu'une fille m'embrasse. L'avantage c'est que je n'ai eu aucune vision, mais l'inconvénient c'est que je n'ai même pas choisi la fille avec qui j'aurais mon premier baiser. Je me sens un peu violé là. Et puis soudain c'est le drame, Félicia arrive vers nous et je me sens encore plus con. Mon dieu, faites qu'elle n'est rien vu. Sauf que je ne peux même pas m'empêcher de lui dire tout paniqué. "Ce n'est pas ce que tu crois, je peux tout expliquer ?!" Comme si on était en couple et qu'elle venait de me surprendre en plein adultère. Sauf que pour le coup je n'y suis pour rien et en plus on n'est même pas ensemble. Et puis bon, je me vois mal lui expliquer quelque chose que je ne comprends pas moi-même ...

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PAIR >> Un flash apparaît, rien de très clair mais ça reste assez perturbant.
IMPAIR >> Aucune vision


Dernière édition par Brooklyn N. Caldwell le Mer 14 Fév - 22:41, édité 1 fois
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Le Hasard

Le Hasard



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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyMer 14 Fév - 22:37

Le membre 'Brooklyn N. Caldwell' a effectué l'action suivante : Le Hasard


'Le Hasard' : 5
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyMer 14 Fév - 23:10

ft Avril
Loin des yeux, près du coeur.
Le 14 février, ni plus ni moins que la date butoir à laquelle Spencer doit rendre le bouquin sur la mythologie Inca qu’il a emprunté il y a un moment à la bibliothèque. Le jeune homme a déjà demandé une rallonge qui arrive à son terme et il n’est pas question que son emploi du temps de ministre serve de prétexte au fait de priver plus longtemps cet ouvrage à un potentiel élève intéressé. C’est une question de civisme, faire passer l’intérêt commun avant le sien même si ça le condamne à rester sur sa faim. Enfin, normalement, s’il a bien calculé son coup et estimé son rythme de traduction des runes, il pourra mettre un terme à sa lecture tout à l’heure, une fois qu’Isidore le laissera pour assister à ses cours de l’après-midi. Spencer fouille dans son sac et feuillette rapidement le-dit bouquin jusqu’à trouver d’interstice d’où son marque page est tombé. A condition que les dernières pages ne dissimulent pas d’arbre généalogique trop compliqué, c’est jouable. Il hoche la tête, autant pour lui-même que pour Isidore avec qui il discutait avant d’être interrompu par l’arrivée d’un hibou qui ne s’attarde, fort heureusement pas, pour réclamer de la nourriture, Spencer n’a pas la patience. "Ah, il semblerait qu'elle soit pour moi, celle-là. Et dire que je pensais que c'était encore ta dulcinée qui t'écrivait des romans... d'ailleurs, c'est la Saint-Valentin, vous vous envoyez pas de pavés sur les légendes de je sais pas quoi ce jour-là ?" Spencer tente bien de jouer la carte de l’agacement ou, plus facile, celle du désespoir pour son meilleur ami, mais il ne parvient qu’à une espèce de sourire. « Elle a imprimé je crois que je m’abaisse pas au niveau des contes moldus de bas étages. De toutes façon, notre pays n’a jamais été une flèche en matière d’histoires et de coutumes intéressantes. » Il s’attend à tout sauf à une lettre de la part de Jill qui fait parfois des erreurs d’appréciations à son sujet, mais pas à ce point. Le jour où elle verra un cœur dessiné au bas d’une de ses lettres, alors peut-être qu’il sera tombé assez bas pour mériter ça, ce n’est pas encore le cas. Et puis, maintenant qu’ils arrivent à discuter, s’écrire des lettres ne coule pas forcément de source en plein février dans un internat. « Mais elle se paie ma tête, c’est dingue ! » Spencer se penche pour suivre ce qu’Isidore est entrain de découvrir. Lui a peut-être reçu un message mais ce n’est pas une lettre d’amour. Ici, nulle trace d’une gamine aussi amouraché d’Isidore que pouvait l’être la sœur adoptive du poufsouffle, qui se montrerait particulièrement insistante, Spencer reconnait la plume de Mrs Vayne. « On reparlera de ça quand tu arrêteras de te comporter en enfant gâté », mais quelle égoïste ! Elle pense vraiment qu’à sa gueule. Comme si y avait qu’elle dans l’histoire alors que c’est entre moi et… » Spencer ne laisse pas son ami s’énerver sous ses yeux sans réagir par manque d’intérêt. Il finit juste de lire la lettre avant de s’emporter dans son sens ou dans l’autre. Enfin, il n’a pas vraiment le temps de s’opposer où de confirmer l’avis du serpent que celui-ci change radicalement d’expression. « … et l’amour de ma vie… » Et ce sourire niait est aussi censé le faire rire bien sûr, il fait partie de cette comédie qui sort de je ne sais où. « C’est ta nouvelle méthode pour contrôler des émotions ? » Il a fait plus drôle songe Spencer avant de tenter de poursuivre en vain. ! « J’suis… désolé mec, mais là j’tiens plus, faut que j’aille la voir. » Et le voilà qui quitte le banc, le plus naturellement du monde, alors que Spencer a à peine le temps de lancer un regard à sa cuillère remplie de soupe. Les sourcils froncés, il commence à s’inquiéter et se lève tout en buvant directement au bol. Mauvaise idée, il chancèle, sa vue se brouille l’espace d’un instant et, alors que le flou disparait, son champs de vision se voit brutalement rétréci, à elle.

Il n’y a qu’elle qui compte dans cette salle, dans le monde. Pourquoi est-il debout ? Pour aller la rejoindre pardi. Cette magnifique silhouette qui se cache derrière cette grande table austère, ses boucles blondes et ses yeux n’attendent que lui. Mademoiselle June lui est destinée, c’est elle à qui il aurait dû envoyer toutes ces lettres. Inconsciemment  alors qu’il s’approche de la table des professeurs, il porte la main à sa ceinture pour vérifier la présence de sa baguette, comme il le fait à peu de chose près un millier de fois par jour. Ce geste si naturel, mais tellement révélateur de son caractère et de la gravité de la situation, le pousse à réfléchir intelligemment. Lui, esprit si cartésien, qu’est-il en train de faire, guidé par ses émotions. Pourquoi Izzie réagit-il bizarrement, pourquoi tant d’hésitations, où est Jill, qu’est-il… Le philtre est trop puissant, ou son esprit trop faible, il perd le sentiment d’insécurité qui lui est si cher, mais qu’il n’est plus en mesure de regretter. Spencer à d’autres choses sur lesquelles pleurer. Il l’a déjà laissé filer une première fois, cette jeune femme, quand elle est partie à l’université, le destin lui offre la possibilité de rattraper le temps perdu, il ne doit pas manquer le coche. Il n’est plus temps de douter et c’est pourtant ce qu’il se passe quand il se retrouve face à Avril, après s’être avancé avec détermination. « Mademoiselle June… » Il y a une table entre eux, c’est beaucoup trop, autant ne pas rajouter de distance verbale. « Avril… » Par où commencer, cette passion qu’il éprouve n’a ni début ni fin, seulement, il est prêt à franchir un pas. « Je me suis épris de vous, de votre beauté… » Sa voix tremble, il ne maitrise rien, le philtre le contrôle tout entier. « Je suis votre Œdipe… » Tout était entre les mains de l’étudiante. Elle devait lui dire ce qu’il voulait entendre, la mesure n’existait plus chez Spencer.

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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyMer 14 Fév - 23:25

{Rp déconseillé aux plus sensibles}


Dans la tête de Mandrake.

Sans surprise John reçut une claque magistrale en plein visage, mais malgré ce réflexe de la part de Morgana, le professeur de Défense contre les Forces du Mal n'était plus du tout lui même. Cette baffe qui avait du résonner dans toute la salle ne réussit même pas pendant une seconde à lui retirer la professeure de potion de l'esprit. Maintenant sous emprise totale, Mandrake n'avait d'yeux que pour elle et ses pensées à propos d'Irina s'étaient envolées. Sa douleur quasi permanente avait disparu elle aussi, laissant place à ce sentiment artificiel provoqué par le philtre. Alors que sa joue le piquait encore, il serra un peu plus Morgana contre lui affichant un léger sourire tandis que ses yeux aux pupilles dilatées par les effets de l'ingestion de la maudite potion ne cessaient de l'observer avec appétit. Comment allait-elle se sortir de cette situation...? Et surtout comment John allait-il expliquer son comportement une fois les effets dissipés? Cela n'avait aucune importance pour lui à ce stade, il était persuadé que ses sentiments étaient partagés et les gens autour de lui n'existaient plus. Son esprit était assailli de nombreuses visions de la professeure dans diverses situations qu'il n'aurait jamais imaginées en temps normal et que désormais il voulait tout bonnement reproduire. Son bras qui tenait fermement Morgana par la taille descendit un peu plus bas et sa main se posa sans la moindre gêne sur sa fesse tandis que son autre main libre vint elle aussi encercler la malheureuse.

- Voyons, Morgana! Qu'est ce qu'il me prend? Je vous aime, enfin !! Je vois bien vos petits regards lancés constamment dans ma direction ne faites pas l'innocente!

Après sa longue déclaration à l'eau de rose et mal amenée, la professeure de potion voulut émettre une plainte. Une plainte qui aurait peut-être pu l'atteindre quelques instants plus tôt quand l'effet du philtre n'était pas encore complet, mais à ce stade-là c'était peine perdue... Le professeur n'écoutait plus rien désormais, uniquement les sentiments faussés provoqués par cette soupe contaminée. À son plus grand désarroi, John coupa court à ses complaintes en l'embrassant de nouveau - certes avec plus de résistance de la part de la victime mais le philtre aveuglait clairement son jugement. La gifle qu'il avait reçu quelques secondes avant ne l'avait pas fait ralentir ou rebuté... Au contraire, cela avait démarré chez lui quelque chose d'étrange. Ce geste violent avait rougi sa joue, les picotements encore présents procurant une sensation étrange au niveau de son visage. Cela... Cela l'excitait encore plus?

- Oui, expliquez-moi donc! Ce n'est pas simplement à cause de cette Wendy non? Vos regards insistants, et votre air sévère... Serait-ce de la jalousie?

Il divaguait complètement alors que ses gestes se faisaient de plus en plus déplacés. Sa main qui était descendue sur ses fesses l'agrippa plus fermement, à pleine main sans le moindre scrupule. Oh oui que ce geste était déplacé, à en juger par la couleur des joues de Morgana. Mais était-ce vraiment sa faute? Un philtre d'amour est extrêmement puissant et personne ne peut résister à ses effets bien longtemps. Plus la personne est repoussée, plus elle redoublera d'effort pour arriver à ses fins. Le popotin de Burgess était bien ferme au toucher, cela semblait lui faire perdre encore plus les pédales puisqu'il n'hésitait pas à la caresser à cet endroit de manière plus que suspecte. Son autre main remontait sur le côté puis sur le devant, c'est sans autre explication qu'un léger sourire qu'il commença à déboutonner la chemise de la professeure en commençant par le bas! Non... Il n'osait pas... !!!

- Oui, je l'ai un peu malmenée je l'avoue...! Mais elle n'avait qu'à se taire en cours, c'est une vraie pie! À moins que...

John avança tout en tenant encore Morgana dans ses bras. Il la poussa jusqu'à la table des professeurs, la coinçant entre lui et le meuble. Le choc se fit entendre puisque suite à cela de nombreux plats glissèrent de l'autre côté de la table pour tomber lourdement au sol avec leurs plateaux d'argent. Rien ne pouvait tacher leurs vêtements, la nourriture ayant filé à l'autre bout, mais on pouvait encore apercevoir la maudite soupe contaminée qui tachait un coin de nappe. Leurs deux corps se touchaient désormais et l'on pouvait parier qu'au niveau de l'entrejambe vu la proximité actuelle elle pouvait clairement sentir que le philtre agissait rapidement et que les effets allaient se durcir pour les minutes à venir. Sa main quitta la fesse de Burgess, glissant jusqu'à sa cuisse pour la caresser de la même manière en se rapprochant dangereusement tandis que son autre main arrivait désormais au niveau de la poitrine. Si les derniers boutons sautaient et bien... Et bien il fallait espérer que Morgana avait la décence de mettre des sous-vêtements sous ses tenues provocantes!

- Je vois... Peut-être aimez-vous cela vous aussi? Acculée, coincée, et avec violence. Mais rassurez-vous, je tâcherai de ne pas marquer votre si magnifique peau de mauvais bleus... Une peau si douce, si agréable au toucher... Quant à votre parfum, hm il me fait littéralement tourner la tête.

Cette fois, Mandrake s'approcha encore plus pour déposer un baiser dans le cou de la pauvre Morgana. Lancé ainsi, il n'y avait pas trente-six manières de le repousser. Une bouteille trainait encore non loin de là - probablement à portée, la baguette de John était visible sous sa veste, mais dangereusement près d'une zone qui déclencherait sans doute chez l'enseignant un nouvel élan d'émotion ou alors peut-être qu'à main nue cela suffirait pour se libérer de l'emprise. La situation était critique alors que sa main gauche glissait de plus en plus sur sa cuisse pour se rapprocher du quasiment irréparable - oui oui il y a bien un article qui stipule que les effets d'un philtre d'amour ne sont plus une excuse dans certains cas, tandis que sa main droite s'affairait à déboutonner le reste de la chemise. Ses lèvres parcouraient le cou de Morgana en y déposant des baisers, le parfum se dégageant de la jeune femme n'arrangeant rien dans la tête de Mandrake !

- Oh Morgana...!

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E. Murphy Leonhart

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Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 0:31

Stupid crazy loveJade à la conquête du coeur d'ElianaÇa alors, elle l’avait échappée belle ! Une seconde de plus, et le concierge l’attrapait, la main dans le sac, la condamnant fermement à des heures et des heures de retenues interminables qu’elle passerait en maudissant le sort de ne pas lui offrir le loisir de devenir un loup-garou sur commande, afin de se débarrasser de ce sinistre individu qui gâchait toujours ses plans. Heureusement, les elfes étaient crédules, et son excuse accusant directement le professeur Mandrake était passée comme une lettre à la poste ! Avec un peu de chance, ce serait lui qui en subirait les conséquences… Elle se faufila donc entre les tables à toute vitesse, toutefois un peu déçue de ne pas avoir mené à bien cette vengeance contre Sinclair et Rosenbach. Tant pis, dans le meilleur des cas, elle aurait au moins entravé leurs plans ! Rejoignant la table des Poufsouffles, elle prit place à côté de Roxy, en face de Madison, attrapant une assiette. « J’ai raté quoi ? Rien d’incroyable j’espère, du style une démonstration d’intelligence de la part de Sinclair ? » demanda-t-elle en commençant à se servir. Après s’être servie une cuillère de soupe, un regard lui permit de reconnaître… la même texture que celle dans la marmite des cuisines. Oups, pas question d’y toucher ! Elle repoussa sans ménagement le bol devant elle, hésitant à prévenir ses amies, avant de se raviser lorsque son frère prit place à côté d’elle. La tuile, c’était bien le moment, tiens ! Non pas qu’elle n’était pas contente de sa venue, mais elle préférait autant qu’il vienne à être informé des quelques incartades qu’elle commettait dans le château… Il ne valait probablement mieux rien dire pour le moment, et tenter de les dissuader l’air de rien. « Euh… il a une couleur bizarre, ce bouillon, si j’étais vous j’y toucherais p… » commença-t-elle avant qu’une main sur son épaule ne l’interrompe soudainement. « On s’amuse bien, Mademoiselle Shepherd ? » Grillée ! Cramée ! Couverture envolée… ! Elle se contenta de rire nerveusement en découvrant le visage du concierge, comme en espérant avoir l’air suffisamment naturelle pour ne pas être immédiatement désignée coupable. Bon sang, elle aurait du négocier le partage de sa cape d’invisibilité avec Joanne pour s’assurer qu’elle ne rencontrerait aucun obstacle sur sa route… « Oh bah ça alors, m’sieur le concierge, quelle bonne surprise… ! » répondit-elle, d’un ton bien trop mielleux et emprunt d’ironie pour être honnête, sachant que leurs relations étaient loin d’être au beau fixe. Cette histoire allait encore lui valoir un détour dans les bureaux du corps professoral, et après s’en être bien tirée après l’histoire du bal, au cours duquel elle avait peut-être légèrement saccagé l’espace dédié à la soirée, ce qui serait bien sûr très bête. « J’aurais jurer vous voir du côté des cuisines, vous n’avez rien trafiqué, rassurez-moi ? » Tandis qu’il l’observait, à la fois sévère et inquisiteur, elle commençait à craindre pour sa version des faits, qu’elle n’avait pas pris le temps de peaufiner en cas d’interrogatoire surprise. Par réflexe, elle se saisit de son bol de soupe, derrière lequel elle se camoufla, comme pour espérer disparaître derrière. Elle n’allait pas avoir le choix, si elle voulait l’assurer de sa bonne parole… A contrecoeur, elle avala une gorgée, une seule gorgée, qui lui donnait des maux de ventre à la seule idée de devoir en ressentir les effets par la suite. « Moi m’sieur le concierge ? Je ne vais jamaiiiis dans les cuisines. Vous êtes sûr que ce n’est pas plutôt cette fille que vous avez vu en … ? » se justifia-t-elle tandis qu’elle se retournait vers la table des Rouges et or, pour désigner aléatoirement une victime qui porterait le chapeau. Mais sa phrase ne se termina jamais, puisqu’au lieu de se réjouir de tomber sur la bonne poire idéale, ses yeux s’écarquillèrent à sa vue.

« Oh bah pincez-moi, je rêve… » Elle ouvrit la bouche à s’en décrocher la mâchoire, ignorant le concierge, tandis qu’elle reluquait la petite Gryffondor et ses cheveux de sirène. Ça alors ! C’était tout de même incroyable qu’en deux ans, elle n’ait jamais remarqué cette sublimité, alors qu’elles partageaient les mêmes lieux, côtoyaient les mêmes salles de classe. Si elle avait su, elle serait allée directement déjeuner à ses côtés, dans l’espoir de pouvoir respirer et s’imprégner de son parfum, et peut-être faire ce truc dégoûtant comme les escargots, que faisaient parfois les grands. Elle se retourna vers Skat et Roxy, hystérique, trépignant sur le banc. « Cette fille là-bas… est-ce que c’est pas une booooombe ?! J’pourrais demander à ce qu’on l’empaille dans la salle commune pour pouvoir la voir tous les jours, vous croyez ? » s’exclama-t-elle en plaquant ses mains sur ses joues, soudainement euphorique. Elle n’avait pas le souvenir d’avoir ressenti un jour pareille sensation envers qui que ce soit, et la chaleur qui l’envahissait était curieusement agréable. Tout à coup, elle comprenait pourquoi elle avait toujours trouvé la majorité des garçons du château stupides et sans intérêt : tout simplement parce qu’ils n’étaient pas elle. Et il était temps de passer à l’action, elle ne comptait pas rester spectatrice en attendant qu’on ne la lui vole ! Adressant un large sourire à son frère et ses copines, ignorant superbement le concierge qui était devenu à ses yeux aussi accessoire qu’un décor de théâtre, ses yeux revinrent automatiquement sur sa proie, comme fascinés par cette dernière, la guettant comme un rapace qui attendait patiemment de fondre dessus. « Souhaitez-moi bonne chance, quelqu’un va marquer des points avec le canon du château, et j’crois que c’est moi ! » Et sur ces belles paroles, elle se leva en manquant de renverser le reste de son bol de soupe, lorgnant sur la demoiselle avec insistance, pleine d’assurance, avec la ferme intention de lui faire connaître ses sentiments. Sans se formaliser des Gryffondors qu’elle rencontra sur son chemin, elle donna un coup de coude bien placé à l’élève qui l’empêchait d’accéder à la jeune fille qu’elle convoitait, et se fit une place sans ménagement à ses côtés, avant de planter ses yeux dans les siens, passant sa main dans ses cheveux comme pour se donner des airs de poupée. « Alors ma jolie, ça baigne ? Dis moi, t’as pas des origines vélanes par hasard, pour être aussi craquante ? » lança-t-elle en accompagnant ses mots d’un clin d’oeil mutin, espérant faire mouche chez sa convoitée.
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 1:41




loin des yeux, près du cœur



Je haïssais ce jour de la Saint-Valentin. Six années, et toujours aucun Valentin à mon bras pour le souhaiter. Et ce n'est pas pour autant sans essayer. Légèrement fleur bleue, je pouvais m'éprendre de tout et de n'importe qui pourvu qu'il ait un minimum de sensiblerie et un maximum de problèmes de communication. C'était mon type de mec, je crois. Celui avec lequel on était ou incapable de communiquer, ou incapable de tenir un dialogue avec naturel et lâcher-prise. Elijah me manquait. Oliver me manquait. J'étais dépendante de cette affection et de cette tendresse qu'on me portait, et les quatorze février, plus que les autres, je pouvais ressentir cet immense vide au milieu de ma poitrine.
Heureusement, il y avait les copines, et la bouffe. Je mangeais pour compenser ma tristesse et pour stabiliser mon poids. Je parlais pour me vider la tête et me distraire. J'attendais Jill à la table des poufsouffles, mais elle n'arrivait pas. J'ai eu le temps de repasser par notre dortoir, me changer et voyant qu'elle n'arrivait pas, j'ai accompagné Niamh en me disant qu'elle allait nous rejoindre à un moment ou à un autre. Voyant ma tenue de sport, la conversation s'était instinctivement dirigée sur le quidditch, et plus particulièrement la victoire écrasante des Faucons de Falmouth sur les Frelons de Wimbourne, une de mes équipes favorites. J'évoquais les nombreuses fautes d'arbitrage laissées passées par le pire arbitre de la Terre, mais je reconnaissais que le jeu agressif des Faucons avait fait toute la différence. Ils en avaient voulu, ils avaient descendu le gardien et le plus maladroit des batteurs, et le jeu avait vite fini par être inégal. « Ils avaient plus aucune solution, franchement ! Sans gardien, ils encaissaient trop ! C'est fou, mais l'attrapeuse des Faucons a été fauchée après trois heures de match, et deux heures plus tard, seulement, l'attrapeur des Frelons a fait son boulot ... T'imagines ? Ils avaient encaissé plus de trente buts ... » La blonde s'arrêta de parler en voyant sa brune préféré s'approcher, un sourire aux lèvres. « Ah ! Vous êtes là ! » Je lui lançai un regard mi-fâché mi-amusé en me demandant ce qu'elle avait bien pu fabriquer, et dans le fond de mes pensées, je ne pouvais qu'imaginer qu'elle avait préparé un cadeau à l'un de ses prétendants .. Je ne sais pas qui de Spencer ou Henrik le méritait le mieux, mais j'étais persuadé qu'au moins un serait heureux ... « Pas de cupidon à vos trousses ou de lettres pleines de cœurs à signaler pour vous, j’espère ? » Je lui lançai un regard désespéré et accueillis d'un signe de main Alaric qui s'incrusta entre nous. Je remarquai que ce dernier avait fait quelques efforts en soignant sa tenue et sa coiffure. Je poussai un petit soupir, ne pouvant m'empêcher de trouver la parole amusante qui chasserait mon désespoir de finir en compagnie de dix-huit chats capricieux. « J'espère, mais les mecs doivent se dire qu'ils n'ont aucune chance avec moi ... avec Alaric à mes côtés. » Je pouffe, mais n'en pense pas moins. Si ce fantôme était encore vivant, j'en aurais bien fait mon quatre heure. Oliver aurait pu aller se rhabiller, Elijah aurait pu m'envoyer tout son ressentiment d'une fausse trahison, j'aurais pu être heureuse autrement. Toujours dépendante d'un garçon, mais au moins, il m'aurait compris.

La discussion s'emballe, on rigole, on imagine des couples improbables et je me tiens les côtes en pensant qu'elles allaient me lâcher avant la fin du repas si je ne m'arrêtais pas de rire. La figure ectoplasmique d'Alaric me pénètre et je sursaute, gracée. Je ne peux que frissonner de ce contact un peu moins chaud que mes fantasmes alors que je l'écoute de mes deux oreilles, les yeux fixés sur le chaudron de soupe qui trône au milieu de la salle. Le liquide vert me fait saliver et je m'en serre une bonne louche. « Octavia, le bibliothécaire me regarde vraiment d'un air étrange... J'ai même l'impression qu'il veut me martyriser entre deux étagères de sa bibliothèque. » Je jette un œil à Charli, mais ne vois rien d'étrange. Je souffle sur ma soupe pour la refroidir et hume cette douce odeur de parfum boisée, de cookies et d'huiles essentielles. Je porte le bol à mes lèvres, mais souffle une fois dessus et le repose, c'est trop chaud. « Monsieur Ethergsen ? Il a toujours un regard louche ... C'est plus que d'habitude ? » J'avoue que si j'arrivais à entrer dans la bibliothèque sans me faire remarquer, il trouvait toujours un moyen pour me faire sortir, à croire qu'il attendait ma venue pour faire de la bibliothèque un endroit irrésistible, dans lequel je n'étais pas la bienvenue ... Mais il changera d'avis, tôt ou tard. « Nan, sérieusement, c'est super bizarre, c'est même super effrayant, même pour un fantôme, je peux te l'assurer ! Je vais voir ce qu'il me veut, je reviens ! » Je souris, légèrement sous l'emprise de cette douce odeur nostalgique qui s'invitait dans mes narines. « Il est peut-être tombé sous ton charme ... ce serait pas le premier ! » Le sourire aux lèvres, je fermais les yeux pour réveiller ma mémoire olfactive. Je pouvais imaginer ma maman sortir les cookies du four pour moi, dans notre ancienne et minuscule maison. L'appartement flottait d'une odeur agréable de cookie fraîchement cuit, et je me réveillais avec sourire et bonne humeur lorsque j'avais le droit de manger un cookie pour le petit-déjeuner ... Ensuite, je pouvais voir nettement les bulles de savon et huiles essentielles de ce bain gigantesque dans lequel nous nous étions décrassés avec Oliver. Mes yeux le cherchèrent automatiquement du regard et je ne pus réprimer un deuxième frisson, comme une énergie vivante qui se dégageait de ce souvenir endolori. Je ne comprends pas ce qui m'arrive, mais en fixant Jill et Niamh, je me rends bien compte que l'odeur de cette soupe n'étonne personne d'autre que moi. Je le garde pour moi-même, les autres ont assez dit que j'étais une tarée pour ne pas me mettre à sentir des odeurs qui n'existaient pas ... Je me mordis la lèvre alors que je sentais cette fois à plein nez le parfum d'Elijah, s'il ne l'avait pas changé depuis. À l'époque, les notes boisées m'offraient réconfort, soutien et confiance en moi. Je rouvre les yeux, obsédée par sa nuque et nos souvenirs d'antan. Le trouver du regard n'est pas difficile, il mange seul. Je finis par prendre une cuillère et manger ma soupe, ne perdant pas une miette des actions du serpentard. Ses petites habitudes le trahissent et, je dois l'avouer, abattent mes propres défenses que je devais ériger à son égard, à présent qu'il me détestait. C'était compliqué de tenir quelqu'un en affection alors que ce dernier nous déteste. C'était compliqué de ne pas s'écraser, de se taire et d'attendre qu'il retrouve la raison. Parce que, à moins que vous n'ayez une solution à me présenter, je n'étais pas prête à me faire lyncher encore et encore ...

Cuillère après cuillère, je me sentais séduite. Mes vieux sentiments refaisaient sur place, comme si je les avais refoulés depuis que nous nous étions séparés en mauvais termes. Mais aujourd'hui, Elijah m'appelle. Je ne me rends pas compte que le monde s'effondre autour de moi. Je ne me rends pas compte des regards appuyés de ma jumelle préférée. Je me rends seulement compte que la nuque de mon ex-petit-ami m'obsède. Je désire poser mes lèvres dans son cou. Je désire me glisser entre ses bras et tout oublier. Je désire oublier tout, et recommencer ma vie sous le seul signe de notre amour et de notre union. Est-ce qu'autre chose a eu le mérite d'exister, jusqu'à présent ? Je ne crois pas. Je finis par me lever, voulant abandonner mon B-Racer et ma batte sur la table des Poufsouffles. Mon regard est absorbé par Elijah qui se déplace soudainement et mes yeux s'agrandissent légèrement. Je lève le bras dans la foule pour lui faire des petits signes de main, mais il ne me voit pas. Je souris niaisement, sincèrement, passionnément, à la folie, et retombe dans ce doux sentiment de suffisance lorsque l'on sait que l'être aimé est celui qui nous convient, nous suffit et nous comble de bonheur. Je ne sais pas détourner le regard de sa silhouette, mais pourtant, j'ai besoin de l'avis de ma meilleure amie. Elle va peut-être croire que je suis folle, que j'ai renoncé au fait que je renonçais aux garçons, mais je nage carrément en plein bonheur. Je me sens spéciale, comme destinée. Mais j'ai besoin de savoir que je serai vraiment entière lorsqu'il m'accueillera à ses côtés. « Jill. Tu crois qu'il m'aime, lui aussi ? Parce que moi c'est sûr, je suis amoureuse, depuis le début ... Je le sais, cette fois. J'en suis certaine, je l'aime ... Tu crois qu'il pourra passer au-dessus de toute cette histoire ? Après tout, on est fait pour être ensemble ... »


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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 2:01

♥️ Loin des yeux, loin du cœur ♥️
EVENT Saint Valentin
Le trouble de son collègue était palpable, mais Charli n’en avait strictement rien à faire. Il lui semblait tout à coup que le monde s’était vidé pour ne laisser d’importance qu’à Alaric, qu’à sa frimousse semi-transparente, qu’à son air charmeur. Et le malaise du professeur Warschawski à côté de lui, qui tentait en vain de raisonner avec logique et analyse face à cette situation inattendue, il ne le voyait même pas. Ils n’étaient pas si proches que ça, mais Charli avait le besoin viscéral d’exprimer ses craintes et ses angoisses au premier qui passait. En l'occurrence, le pauvre professeur d'Études des Runes - au mauvais endroit, au mauvais moment.
Pragmatique même sous filtre d’amour, Charli se prêta au jeu et lui répondit le plus honnêtement possible, sans les habituels sarcasmes et taquineries qui lui allaient pourtant si bien.

“Ah bah, depuis maintenant.” dit-il simplement, avant d’ouvrir les yeux grands comme s’il venait d’avoir la révélation de toute une vie. “Mais si ça se trouve… j’étais dans le déni depuis toujours ?!”

Portant une main à sa bouche, il tenta maladroitement d’expliquer son attirance quand le professeur Warschawski continua, passablement ennuyé par la situation. Il avait même bu le verre de Charli devant son nez - pas que celui-ci en ait vraiment quelque chose à faire à ce moment là.

“Oh, vous n’êtes pas mal non plus dans votre genre, vous savez. Enfin, je veux dire, pour un type qui a l’air mort. Et croyez-moi je parle en connaissance de cause, je suis amoureux d’un fantôme.” admit-il en haussant les épaules, comme si c’était une évidence.

Et puis soudain, il réalisa. Le rouge lui monta violemment aux joues. Il avait parlé de manière automatique, sans y penser, sans y réfléchir. Il se tourna lentement vers son voisin, les yeux écarquillés, et afficha une mine déconfite à moitié désespérée. Son regard fit plusieurs allers-retours entre son collègue et son fantôme, avant de s’apercevoir que ce dernier filait droit en sa direction.
Dans un réflexe infortuné, il attrapa la première chose qui lui passa sous la main pour se donner une contenance et maîtriser ses humeurs - à savoir, le bras du pauvre professeur Warschawski. Il émit un gémissement sourd plus proche du feulement que d’un quelconque grognement humain et s’accrocha de toutes ses forces au bras de son collègue, jusqu’à presque le tordre. Au bord de la crise d’angoisse, le d’habitude si calme et blasé bibliothécaire commença à débiter tout ce qui lui passait par la tête avec toute la panique qu’il avait en réserve.

“... OH MON DIEU. Il arrive par ici ! MISHA. Aidez-moi, qu’est-ce que je dois dire ? Qu’est-ce que je dois faire ? Vous croyez que si je lui chante le générique de Ghostbusters, c’est déplacé ? Il va mal le prendre, vous pensez ? Et si jamais c’est pas moi qu’il vient voir ? ET SI JAMAIS IL NE M’AIME PAS ?! QU’EST-CE QUE JE DOIS FAAAAAIRE MISHAAA ?!” chuchota-t-il presque au bord du malaise, en jetant des coups d’oeil affolés vers le fantôme qui s’approchait dangereusement vite de lui.

Son cœur résonnait bruyamment à ses oreilles et son cerveau ne répondait plus. L’improvisation, ça n’avait jamais été son fort, mais il n’avait jamais eu non plus de problème avoir ce qu’il voulait, et qui il voulait. Du calme. Il savait très bien quoi faire dans ce genre de situation, il l’avait fait des centaines de fois, avec des femmes et des hommes dont il n’avait rien à faire, certes, mais il l’avait déjà fait. Ce n’était pas si différent. Enfin, juste que là, c’était un mort.
Quand le charmant ectoplasme se mit à flotter derrière lui, il s’accouda sur sa chaise pour se tourner en sa direction et le regarder dans les yeux.
Oh non. Mauvaise idée.
Il sentit son coeur se déchirer en mille morceaux quand il croisa le regard d’Alaric, et s’empressa de détourner les yeux. Ses lèvres.
Oh non. Terrible, terrible idée.
Charli déglutit difficilement. Il cligna des yeux, plusieurs fois. Avant de lâcher prise. A quoi bon lutter, de toute façon. Il sentit son rictus habituel renaître au coin de sa bouche, et il reposa son menton contre sa main.

“Oh, heeey… Monsieur Sweetheart… Ah ah. Qu’est-ce que vous faites de beau ici ? Je ne vous avais pas vu arriver dites donc !” lança-t-il, dans une tentative désespérée d’avoir l’air détendu et totalement en contrôle de la situation.

Et quand enfin, Alaric lui adressa la parole, il sut exactement ce qu’il allait répondre. Alors, Charli se laissa porter par l’ivresse du moment, comme si tout le reste n’existait pas. Il s’approcha, très lentement.

“Ah... Mais, c’est parce que vous êtes tellement rayonnant aujourd’hui ! Je hais le quidditch, mais je deviendrai tous les attrapeurs du monde si c’est après vous qu’il faut voler.” souffla-t-il au creux de la fine oreille transparente au dessus de lui.

Avec son plus beau sourire, il leva un sourcil, fier et enjôleur. Il se surprit même à lui lancer un clin d’oeil presque imperceptible, après tout, au point où il en était… autant faire les choses correctement. Charli se perdit un moment à observer chaque trait de son visage, avec l'irrépressible envie de faire glisser ses doigts contre la ligne de sa mâchoire.

Brusquement, des éclats de voix et un bruit sec - une gifle ? - l’arrachèrent à sa contemplation. Il laissa échapper un grognement de mécontentement. Qui osait le déranger dans un moment pareil ?
Son esprit embrumé par le filtre mit un long moment avant de réaliser la situation. Et quand enfin l’image se fit plus nette, il resta bouche bée devant le morbide spectacle du professeur Mandrake qui forçait Burgess à... faire des choses qu'elle ne voulait apparemment pas, contre la table ? Heureusement, un instant de lucidité le poussa à se précipiter vers la main beaucoup trop baladeuse de John pour lui saisir le poignet violemment - avant qu’une réelle catastrophe n’arrive.

“Hey, ça va pas ou quoi ?!” cracha-t-il au visage du professeur incontrôlable.

De sa main libre, Charli cacha les yeux de son transparent bien-aimé pour lui éviter d’avoir à regarder ça. Et quand il se hasarda à lui lancer un regard pour lui intimer de ne pas encourager ce comportement, la salle recommença à tourner et la chaleur sur ses joues revint au galop.

“Et vous, ne regardez pas ç… Oh…”

Quel visage magnifique. A en oublier le reste.
#iwhae


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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 6:59

Le jour de la calamité
EXORDIUM.
{Rp déconseillé aux plus sensibles}

« Voyons, Morgana! Qu'est-ce qu'il me prend ? Je vous aime, enfin !! Je vois bien vos petits regards lancés constamment dans ma direction ne faites pas l'innocente! »

C’était laborieux. La tonalité de sa voix ne correspondait pas à celle qu’il employait à l’accoutumée et ses gestes étaient différents du rude professeur que l’on connaissait. Quant à ces petits regards, ils n’existaient tout simplement pas, ce qui était tout bonnement possible à imaginer lorsque l’on était sous philtre d’amour. Tout en réfléchissant, je refusai ses avances mais j’eus à peine le temps de rouvrir la bouche qu’il venait à nouveau de fondre vers moi pour me forcer un nouveau baiser. Je basculai au mieux la tête en arrière afin d’éviter le contact mais c’était impossible, son emprise était forte. Je ne cessais pas de vouloir m’écarter de son étreinte, usant de mes mains pour le repousser au niveau du buste mais c’était vain. La gifle ne l’avait pas calmé, bien au contraire. Je ne savais pas ce qu’il lui fallait mis à part se faire assommer. En tout cas, c’était pire qu’incommodant et dès qu’il brisa le contact, je le foudroyai du regard.

« Oui, expliquez-moi donc! Ce n'est pas simplement à cause de cette Wendy non? Vos regards insistants, et votre air sévère... Serait-ce de la jalousie?
‒ Bon, ça suffit les conneries, maintenant ! Fichez moi la paix. »

J’avais deviné qu’il était bel et bien sous l’influence d’un philtre mais cela restait exaspérant pour moi de ne pas pouvoir me dégager de ses bras puissants. Que je lui explique la chose ou non ne changerait rien et je jetai un regard à mes collègues afin de chercher du support mais ils semblaient tous ignorer totalement la situation. Et c’était sans parler des élèves qui, eux aussi, agissaient étrangement. Cela ne tournait pas rond et j’avais de plus en plus un très mauvais pressentiment dans cette Grande Salle. J’étais vraiment dans un sale guêpier et pourtant, j’étais loin d’imaginer que la suite serait bien pire. Voilà que l’autre malotru venait de faire glisser sa main de ma taille jusqu’au niveau des fesses où il m’agrippa carrément.

« Non, non mais vous allez trop loin, John ! Lâchez-moi ! »

C’était presque désespéré de ma part en sachant qu’il n’entendrait pas mes propos ou bien que son cerveau atteint les déformerait magiquement pour qu’il n’entende que ce qu’il voulait bien entendre. J’ignorais ce qu’il avait bu mais cela irait vraiment au-delà du simple philtre d’amour si jamais il venait à dépasser des limites encore plus intimes… ce dont je craignais le plus. Le cœur battant, le visage rouge de honte, je sentais que je perdais peu à peu le contrôle alors que mes tentatives de le repousser ne fonctionnaient pas. Et lorsque son autre main vint déboutonner le premier bouton de ma chemise, ma nervosité au paroxysme laissa place à un début de panique.

« Non mais qu’est-ce que vous faites ?! Je ne vous ai pas permis…
Oui, je l'ai un peu malmenée je l'avoue...! Mais elle n'avait qu'à se taire en cours, c'est une vraie pie! À moins que...
‒ Mais la ferme ! »
Ce fut à cet instant qu’il me poussa brusquement contre la table, me laissant alors échapper un gémissement de douleur. Le choc avait fait tomber les plats, les assiettes et les verres qui se fracassèrent au sol mais le bruit ne m’alerta pas plus que cela. La peur prenait le dessus sur ma colère au fur et à mesure qu’il se mit à déboutonner mon haut, dévoilant une partie de mon corps devant toute l’école, chose dont je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse se produire le jour de la saint-Valentin. Le professeur Mandrake vint ensuite me coincer avec son propre corps et la proximité était telle que j’avais l’impression de vivre un cauchemar si ce n’en était déjà pas un. Je pouvais sentir son intimité s’être durcie de convoitise et je sentais aussi que cela annonçait le pire pour moi. Mandrake n’était plus en état d’obéir à autre chose qu’à sa testostérone et en ce qui me concernait, je n’avais pas envie de me faire violer.

« Eloignez-vous de moi ou je vous le ferai regretter, Mandrake. » Déclarai-je sur un ton glacial qui, pourtant, trahissait tout de même mes appréhensions et mon désespoir.

Encore une fois, c’était inutile ! Je parlais presque à un homme des cavernes qui souhaitait simplement assouvir son besoin primaire de sexe. J’avais encore l’espoir qu’il n’irait pas aussi loin devant toute cette foule ‒ ou que quelqu’un viendrait le plaquer au sol ‒ mais je n’étais pas sereine, très loin de là. J’avais le cœur qui battait à toute allure et mon collègue venait de faire sauter tous les boutons de mon haut, ce qui dévoilait mon sous-vêtements à la vue de ceux qui auraient été alertés par mes exclamations. Je me sentais presque honteuse d’offrir, sans mon accord, une image telle que celle-ci devant tout le monde. Et il continua avec ses gestes déplacés qui m’embarrassaient plus que tout et qui me donnaient l’envie de disparaître tout simplement. Ma cuisse était la nouvelle victime de sa perversité et sa main ne cessait de remonter avec, bientôt, l’intention de toucher à mon intimité. Ca, c’était hors de question. Quitte à ce que je doive hurler ou crier, je ne permettrai pas qu’il le fasse !

« Je vois... Peut-être aimez-vous cela vous aussi? Acculée, coincée, et avec violence. Mais rassurez-vous, je tâcherai de ne pas marquer votre si magnifique peau de mauvais bleus... Une peau si douce, si agréable au toucher... Quant à votre parfum, hm il me fait littéralement tourner la tête. »

Il était complètement malade, philtre ou pas. Ce n’était pas de l’amour, ça… C’était une agression sexuelle et j’étais encore plus engouffrée dans la panique. Elle était dure à dissimuler et je ne pouvais même plus le regarder droit dans les yeux puisque ses lèvres venaient maintenant embrasser mon cou. Bloquée contre la table, j’étais tout simplement impuissante.

« Vous êtes le seul à adhérer à ces jeux de pervers ! Vous êtes complètement malade ! Et si vous m’aimez vraiment, écartez-vous de moi. »

J’étais presque son jouet et j’étais totalement affolée. C’était l’enfer… Je n’avais jamais vécu ce genre de choses horribles et cela allait se passer sous les yeux innocents de jeunes mineurs…

« Oh Morgana...!
‒ Arrêtez ça tout de suite... »

Combien de temps cela allait-il durer ? J’étais tombée sur le pire des hommes et je ne préférais même pas imaginer comment il était avec ses prétendantes sans avoir pris de potions. J’étais plus désespérée que jamais quand soudain, mon sauveur apparut. Je ne me serais jamais attendu à le voir mais il était là. Charli. Quelle douce ironie que ce soit lui qui vienne saisir une des mains de mon agresseur en la tenant fermement.

« Hey, ça va pas ou quoi ?! »

Il était comme le rayon de soleil qui venait trouer la couche de nuages noires qui annonçaient la tempête. Je n’attendis pas plus longtemps pour tenter de me sortir de là. Le répit ne dura que quelques secondes mais c’était mieux que rien. Pour une raison que j’ignorais, Charli était lui-aussi un peu à l’Ouest… A moins qu’il soit lui aussi sous influence ?
En tout cas, sa diversion me permit de me dégager légèrement de Mandrake et de pouvoir lui placer un violent coup de genou dans les testicules. Sous la douleur, je serai peut-être à même de me libérer totalement de son emprise.

« Allez bien vous faire foutre ! J'en toucherai un mot au directeur et j'espère ne plus jamais vous revoir ! »

Je pouvais admettre qu’il n’était pas lui-même mais je n’acceptais pas ce qu’il venait de me faire pour autant. Je lui en voulais et maintenant que j’avais pris le dessus, mon courroux s’enflammait. J’étais toujours choquée mais je l’observais malgré tout avec hargne, les mains attrapant les pans de mon chemisier pour la reboutonner entièrement. J’espérais que cela le calmerait mais Charli était déjà reparti et il semblait que j’étais de nouveau seule face à lui…




Dernière édition par Professeur M. Burgess le Ven 16 Fév - 5:48, édité 6 fois
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 8:20


loin des yeux, loin du coeur. zombie love apocalypse.








Regard stricte viré sur le bois de la table, table des Serpentard que je voudrais pouvoir quitter tout de suite. Incapable de pensés saines, positives et motivantes. Incapable de prononcer le moindre mot aux attablés. Je n'ai que le visage indiscernable de mon père qui défile comme des flashs dans ma tête, mais aussi un autre que je maudis au plus point au point et que pourtant, je cherche du regard depuis tout à l'heure. Regard que je fuis de toute existence féminine, défait du moindre intérêt pour ma préfète fuyarde ou pour Melusine. Même Ed ne se voit pas adresser le moindre mot. Humeur glaciale, émotions éteintes. Émotions qui se réveillent soudainement de ce coup de cœur battant violemment contre ma poitrine. Une voix me ramène à moi, rouvre mes yeux à la salle d'élèves qui se goinfrent. Tourner la tête, presque nul besoin de la lever, me retrouver face à une Cruz que je ne pensais pas revoir de sitôt. Ni même entendre. Froncer violemment les sourcils face à la préfète que je revois soudainement de cet angle, vision que je désirais autrefois, assied sur le banc des vestiaires. Fixer son regard, sans la moindre émotion autre que le mal qui me bouffe l'esprit depuis des jours. Abaisser finalement mon regard le long de son corps avant de le rapporter et à ses iris brunes. Corps que j'avais autrefois serrer contre moi, à notre dernière rencontre. Mots impensables qu'elle aborde, sourcils qui s'en arc, mes paroles qui s'en découlent. Ignorer tous les autres, sur le point de l'ignorer elle aussi. Elle qui n’a jamais adresser de tels mots à mon égard. Elle qui ne tire pas une mine des plus naturelles. Elle qui doit alors très certainement se foutre de ma gueule. « Tu trouves ça drôle Cruz ? » Agresser d'un ton aussi sec que ma gorge qui se refuse le moindre breuvage. Ton agressif et direct, suivi d'un autre. « Trouves-toi un autre couillon et vas jouer du violon ailleurs. J’en ai rien à foutre. » Je n'ai pas besoin de lui rappeler qu'elle ne m'as pas parler depuis des semaines. Elle le sait bien. Elle sait aussi que je ne lui courrais pas après. Je ne cours après personne. Parce que nous ne sommes pas seuls, je me retiens de toute méchanceté supplémentaire et de toute référence à cette après-midi dans les vestiaires. Volonté forte d'accuser sa saloperie, de juger sa fuite après-culbute plus immature que moi. En vérité je veux juste comprendre. Comprendre pourquoi elle m'a ignoré. En général, c'est moi qui fait ça. C'est moi qui jette l'autre comme si elle n'avait jamais existé. Je ne l'ai pas fait avec elle, je ne l'ai pas fais avec une amie, alors pour une fois c'est moi qui ai tout prit dans la gueule. Karma. Au fond je m’en fou. Elle fait ce qu’elle veut, je trouve ça juste vraiment nul. Je me suis posé des questions, certes, mais je n'ai pas chercher plus que ça à comprendre. Je me suis une fois de plus mêlé de ma propre gueule.

Je pourrais garder mon calme, un calme rompu ses derniers temps. Je pourrais agir bien autrement, mais j’en suis incapable. Je devrais voir que le comportement de Cruz est anormal, que jamais elle n’agirait de la sorte. Et c’est bien pour ça que sa venue me force à lever mes fesses du banc. Lui faire face, paré à partir de cette pièce à la con, prêt à laisser une brune qui se fou ouvertement de ma gueule. Fausse franchise étrange quand on pense que tout le monde peut l’entendre. Je la connais, et ça ne lui ressemble pas. Pensés paradoxales qui me hantent la tête, regard sévère qui se porte alors autour de moi. Vous voulez que je vous dise ? Il se passe des choses bizarres.



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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 11:58

Alors comme ça Charli aimait un fantôme depuis maintenant. Et lui-même n’était pas mal pour un type à l’air mort, en tant que connaisseur.
Misha resta quelques longues secondes immobile, parfaitement interloqué, le tic à sa paupière droite revenant furieusement. Le bibliothécaire était-il réellement sérieux dans ses paroles ? Est-ce que cela pouvait seulement l’être ? Ou bien, se moquait-il, tout simplement, de lui ?
Non, non. Pas possible. Enfin si, pour la moquerie, Charli semblait, pour le peu qu’il le connaissait, un amateur de plaisanterie. Néanmoins, dans le cas présent, cela sonnait bien différent. Et puis, se découvre-t-on réellement attiré par les fantômes, ou un fantôme en particulier, de manière aussi soudaine ? A la façon d’un éclair tombé du ciel ?
Mais, son état de doute – comme celui d’une de ces machines moldu qui reboote – laissa le temps à l’autre homme de s’accrocher à lui. A LUI. Un mouvement de rejet, trop mou pour réussir à repousser le bibliothécaire, alors qu’il lui chuchotait d’une manière si désespérée à l’oreille que Misha avait l’impression qu’il criait. Le professeur essayait de glisser sa main entre le bras de Charli et le sien pour tenter de le décrocher, tandis qu’il grognait «… Non mais, lâchez-moi d’abord. » et vraisemblablement, il n’était pas le plus à plaindre pour les relations rapprochées et tactiles non désirées. Et puis, c’était quoi cette mine que faisait Charli ? Misha se recula du plus loin qu’il pouvait – de tête – à défaut de pouvoir lui faire décrocher son bras, à la manière d’un chat dérangé par un câlin.
Tout ça parce qu’Alaric était venu vers eux. Non mais, un peu de calme bon sang. Et cette réplique quoi. Misha soupira bruyamment en levant les yeux au ciel « Bonjour, Alaric. Laissez-moi Charli, maintenant que vous avez parlé. » et il commença à bouger en détournant la tête. Assez pour remarquer la professeure de Burgess… dans une situation plus qu’alarmante. Mais qu’est ce qu’il se passait par ici ?! Sa mollesse naturelle ne lui permis pas de réagir en premier, malheureusement, mais Charli laissa son intérêt naissant – ou pas, il avait du mal à comprendre – pour le fantôme pour aller attraper Mandrake. Bon, c’était l’occasion pour lui d’être libre et de se lever de son siège. Seulement, cet élan chevaleresque fut bien passager pour le bibliothécaire. Dès que ce dernier reposa les yeux sur le fantôme, il retomba dans sa torpeur amoureuse. De quoi faire échapper un grondement agacé au professeur de runes « ... non mais…AH ! quoi ! Par la barbe de merlin, qu’est ce qu’il se passe ?? » encore. Mais à voix haute cette fois-ci. Il se décala du bibliothécaire en grimaçant, pour s’interposer entre les deux autres professeurs – Mandrake n’avait clairement pas volé cette gifle –, posant une main – aarg contact ! – sur le torse de John, au cas où celui-ci voudrait retourner se retrouver se greffer à Morgana. Même si après une gifle, normalement, un être normalement constitué devrait renoncer.
« Je suis affreusement désolé de son comportement mademoiselle Burgess. Mais – » et alors qu’il parlait, il remarquait du mouvement dans la salle. Des élèves qui commençaient à se déplacer et à… s’embrasser ? Comme ça ? En public ?

Mais par la barbe de Merlin !
ENCORE !

Misha s’avança pour taper du plat de la main sur le bois de leur table et se faire entendre : « Mais tenez-vous !! » avant de se retourner vers ses collègues. D’abord John … Non, pas lui finalement. Puis Morgana avec un air perdu.

« Ce n’est …pas normal. »

Evidence même.





Dernière édition par Professeur M. Warschawski le Jeu 15 Fév - 12:05, édité 1 fois
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Lilith C. Davis

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Et plus en détails ?
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 12:04

Loin des yeux, près du coeur
Carnage de la Saint Valentin


Attablé comme chaque jour à la table des Serpentards, à une place qui est plus ou moins définie comme la mienne depuis toutes ces années, je me fiche de savoir que c’est le repas de la Saint Valentin ou celui de la Saint Glinglin. Quelle différence de toute façon ? Tant que nos panses sont remplies et que je peux retourner travailler. Un manuel de Défense Contre les Forces du Mal que j’ai récemment emprunté à la bibliothèque ouvert à côté de moi, j’attends en lisant que les plats se remplissent et que nous puissions commencer à manger. Je compte expédier ça rapidement, des révisions m’attendent. De toute manière, ce n’est pas comme si je pouvais ou voulais fêter ce jour des amoureux. A quoi bon. Je n’en ai jamais compris l’intérêt en fait. Comme pour Noël. Pourquoi avoir besoin d’un jour en particulier pour montrer à quelqu’un qu’on l’aime ? C’est absurde, on peut faire ça tous les autres jours de l’année. Et pour Noël… Cette fameuse fête de famille… Quand tous les cadeaux sont destinés à ce frère bien aimé et qu’on se retrouve avec au mieux un livre corné, la magie de ce jour à vite fait de disparaître.

La nourriture apparaît enfin dans les plats prévus à cet effet. Pour commencer, je me sers en soupe comme bon nombre de mes camarades. Rien de mieux qu’un bon breuvage chaud pour se réchauffer et raviver l’esprit. Je le sirote tranquillement tandis que je continue la lecture passionnante du livre. Je remarque à peine que le goût est bien meilleur que d’habitude : un mélange de miel, d’embruns de la mer et d’odeur des vieux livres. Etrange pourtant pour une soupe mais je n’y fais même pas attention ; je suis bien trop perdu dans mes pensées. Des élèves commencent à s’agiter un peu partout autour de moi. Certains crient même des « Je t’aime » à tout va. Ils sont définitivement timbrés dans cette école et chaque jour de fête ne fait que le confirmer. La Terre entière n’a pas besoin d’être au courant que machin aime machine, ils peuvent bien garder leur petite romance pour eux. Regardez, c’est bien ce qu’on fait Cruz et moi depuis des mois, non ? Personne n’est au courant et ça nous va très bien. A cette pensée, je ne peux m’empêcher de redresser la tête et de jeter un petit coup d’œil à la concernée. Assise à quelques places de moi en face, je reçois comme un coup en pleine poitrine quand mes yeux se posent sur elle. Elle est encore plus belle que d’habitude. Les cheveux qui encadrent son visage me donnent l’irrépressible envie de les caresser encore et toujours. Et cette peau et ses lèvres … Je voudrais les embrasser tous les jours. Et ses yeux ! Oh mon dieu ses yeux, je voudrais que jamais son regard ne quitte le miens. Je la vois se redresser et se lever gracieusement pour se diriger vers nous. Mon cœur bat à cent à l’heure. Je n’en peux plus. Je ne veux plus que cette idylle reste cachée. En fait, je voudrais que le monde entier soit au courant. Je veux que tout le monde sache à quel point je l’aime. Cruz et Edward. Edward et Cruz. Nous pourrions l’inscrire sur tous les murs de l’école, le graver sur tous les arbres du parc et de la forêt Interdite. Elle s’arrête à quelques mètres de moi, devant Luca. Je n’entends pas ce qu’elle lui dit. Mon cœur tambourine dans ma poitrine encore plus que la première fois qu’elle a posé ses lèvres sur les miennes. C’est décidé, c’est aujourd’hui ou jamais. Je la rejoins en quelques enjambées puis glisse ma main dans la sienne pour l’attirer vers moi et la prendre dans mes bras. Je plonge mon regard dans le sien avant de me lancer. « Cruz, mon amour. Je n’en peux plus de faire semblant en face des autres. Je n’en peux plus de me retenir de te toucher et de t’embrasser. Ca me tue à petit feu. Arrêtons de nous cacher et dévoilons enfin notre amour au monde entier ! » Joignant le geste à la parole, je pose délicatement mes lèvres sur les siennes, me fichant des regards des autres. Il n’y a qu’elle qui importe. Je ne veux qu’elle et je veux que tout le monde le sache. « Je ne peux plus vivre sans toi. » Je soupire lorsque je m’écarte un peu. Enfin, un poids se libère de ma poitrine. La comédie a assez durée, nous allons pouvoir vivre notre amour au grand jour.
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 13:28


loin des yeux près du coeur
Skat & tout le monde

Depuis quelques jours, tout le monde n’avait que deux mots à la bouche : Saint-Valentin. Qu’importe si c’était pour se pâmer d’impatience à l’idée d’une déclaration enflammée ou pour se moquer des pauvres idiots qui se feraient lamentablement avoir par une jolie carte, on entendait que ça, tout le temps, à tout va. Ce qui était d’autant plus troublant pour le Serpentard qui découvrait, une fois encore, une coutume aussi étrange que ridiculement éloignée de ses habitudes. Et, à en croire les couples qui échangeaient leur salive dans les couloirs depuis qu’il avait mis le nez dehors, c’était aussi éloigné de la bienséance… Une gêne palpable l’avait envahi toute la matinée, mal à l’aise face à ces effusions de désir bien plus que de sentiments. On n’était pas forcé de sauter goulument sur les gens pour leur prouver qu’on les aimait, ça n’avait pas de sens. Et puis, ils n’étaient même pas mariés ! Depuis qu’il était à Poudlard, c’était sans le moindre doute la pire journée qu’il avait connue. Pire que les poupées d’Halloween, pire que le bal de Noël… Pire que tout. Lorsque la fin du cours le libéra enfin de deux heures de torture, Skat prit la fuite aussitôt, les yeux rivés à ses affreuses baskets. Il ne savait plus à quoi s’attendre mais, au fond de lui, il espérait que la Grande Salle serait une terre d’asile surveillée par trop de professeurs pour qu’on tente d’y jouer au docteur sous ses yeux innocents ou il ne savait trop quoi d’autres encore.

La logique aurait voulu qu’il s’installe près de Sage et Jayden, comme il le faisait volontiers d’habitude mais il craignait que Mackenzie leur impose sa divine présence et que le malaise s’intensifie davantage. Elle le mettait toujours un peu mal à l’aise, en réalité, mais aujourd’hui… Inutile d’aggraver la situation. Peut-être, qu’au fond, il aurait voulu se prêter au jeu de cette journée avec elle…? Cette simple idée lui faisait froid dans le dos. Bien sûr que non ! Elle était incroyablement jolie, et intelligente, et c’était toujours un plaisir de parler avec elle, et il pouvait l’admirer pendant des heures sans s’ennuyer une seule seconde mais… il n’avait pas envie de poser ses mains sur sa taille et ses lèvres sur les siennes et… Dans le doute, il prit la direction de la table des jaunes, enjambant le banc à côté de sa soeur. « Dobar dan ! » lâcha-t-il en souriant. Jade, qui semblait en grande conversation avec Roxy et Maddie se tut brusquement mais il préféra ne pas relever. Si elle était encore en train de fantasmer à moitié sur l’infirmier, il préférait de loin qu’elle se taise ! Il attrapa machinalement la louche qui reposait contre la marmite de soupe et remplit précautionneusement son bol. « Euh… il a une couleur bizarre, ce bouillon, si j’étais vous j’y toucherais p… » La voix du concierge, interrompant le monologue de la Poufsouffle, le fit bêtement sursauter. Elle avait fait une bêtise ? Écoutant silencieusement la conversation, le jeune homme manqua de s’étouffer en l’entendant prétendre qu’elle n’allait jamais dans les cuisines. Mais elle mentait ! Elle l’avait emmené, lui, une fois ! Et à l’écouter, ça n’avait pas été la première ! Plutôt que de risquer de la mettre encore plus dans de sales draps, il feignit une quinte de toux et plongea dans son bol pour cacher le rougissement de ses joues. Il n’avait pas fait particulièrement attention à la couleur de la soupe mais, le goût, lui, était un peu différent de d’habitude. Il n’aimait pas trop quand ça changeait de d’habitude…

Et puis la suite le dépassa totalement. La conversation avec le concierge ne se termina jamais et sa soeur commença à s’agiter sur le banc. Il n’avait pas tout suivi, peut-être par envie de ne pas être mêlé à une histoire qui devrait sûrement se finir en confession, mais lorsqu’il releva la tête, son regard croisa celui d’une Jade au bord de l’hystérie. Elle avait l’air heureuse. Il ne savait pas pourquoi mais il s’en fichait. Il l’était aussi de la voir ainsi. Une bouffée de chaleur délicieuse le prit pour cible, l’enveloppant tout entier. Était-il possible d’être plus chanceux au monde qu’il ne l’était lui-même ? Il allait passer la pause déjeuner avec la fille la plus incroyable qui soit et, mieux encore, il partageait avec elle plus qu’elle ne partagerait jamais avec personne. Ses yeux refusaient de la lâcher alors que son esprit corrompu par la potion qu’il n’avait pas conscience d’avoir avalé lui repassait en boucle les moments merveilleux de ces derniers mois. Il ressentait presque la pression de ses doigts sur les siens alors qu’ils traversaient les couloirs des cachots, le poids de son corps sur son matelas alors qu’elle avait eu l’autorisation de passer la nuit avec lui à l’hôpital… Il revoyait l’inquiétude dans son regard dès qu’il semblait vaguement mal ou la peine qu’elle avait pu avoir en comprenant qu’il voulait rentrer chez lui, en Croatie… Mais quel idiot il avait été ! Comment pourrait-il se sentir chez lui quelque part où elle n’était pas ?! Sa voix lui arriva aux oreilles mais il n’écouta pas, trop occupé à sourire bêtement en la voyant si adorable. Elle était belle. Aucune fille de cette école ne l’était autant qu’elle. Il ne comprenait pas le trouble qu’il avait pu ressentir à la vue de Mackenzie, elle était tellement quelconque, tellement insignifiante… Mais heureusement, l’erreur était réparée et, à partir d’aujourd’hui, il n’y aurait plus d’autres filles qui compteraient à ses yeux. Il n’y aurait qu’elle. Qu’elle pour toujours.

Le sourire que Jade lui adressa fit chavirer son coeur. Ses battements devinrent douloureusement agréables. Mais le bonheur qu’il pouvait ressentir ne dura pas bien longtemps. « Souhaitez-moi bonne chance, quelqu’un va marquer des points avec le canon du château, et j’crois que c’est moi ! » Hein ?! Comment ça ? Quel canon du château ? Lorsqu’elle se leva, le visage de l’adolescent se décomposa. « Tu vas où ? » Mais elle n’écoutait déjà plus, s’enfuyant à toute jambe vers la table des Gryffondor. « Elle va où...? » demanda-t-il à Roxy et Madison sans même attendre de vraie réponse. Il voyait malheureusement que trop bien où elle allait... Lorsqu’il la vit s’approcher d’une fille assise à cette table, il se sentit incroyablement vide. Elle venait de l'abandonner pour une autre fille ?! Comment elle pouvait lui faire ça ? Est-ce que c’était pour se venger de l’attention qu’il avait pu porter à sa camarade de classe ? Son regard ne les lâchait plus… Et voilà qu’elle minaudait maintenant ! Une rage sourde prit possession de lui et, avant même qu’il n’ait eu le temps de réaliser ce qu’il faisait, il enjamba le banc à son tour et s’enfuit vers l’autre table, sans un regard pour les deux autres Poufsouffle et suivant mimétiquement le chemin emprunté par sa soeur. Il ne prit pas la peine d’avoir l’air gêné rien qu’une seconde en attrapant la main de l’unique amour de sa vie, tirant presque tendrement dessus pour attirer son attention et l’attirer toute entière vers leur place tranquille loin de cette fille qui sortait de nulle part. « Viens faire le repas avec moi, Jade, on se voit jamais nous deux. Tu verras elle après. » Il se retint de préciser qu’ils n’en avaient rien à faire de cette Gryffondor, qu’elle ne comptait pas, qu’elle ne la connaissait même pas. Elle n’avait pas le droit de le faire passer après la première gourgandine de passage, c’était injuste !
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 14:01

Loin des yeux, près du coeur
Il n’était pas midi que j’avais déjà faim.

Les cours avaient été particulièrement plus longs que prévus ce matin, probablement dû au fait que toute l’assemblée des classes était accaparée par la date d’aujourd’hui. Des bruits couraient, des rumeurs volaient, tout le château semblait animé d’un élan sur un sujet bien précis.
Nous étions le quatorze février, et rien ne pouvait exclure la Saint Valentin.

Du haut de mes onze ans, il m’était difficile de me rendre compte de la portée de ce jour à vrai dire. Je n’avais jamais eu l’occasion de fêter cette célébration des amoureux, n’ayant jamais eu de véritable amoureuse.

Evidemment, j’avais éprouvé des sentiments pour des filles, mais bien trop timide pour me lancé, j’avais refoulé ce désir d’exprimer ce qui m’animait. Il y avait bien sûr aussi la peur de l’échec, du refus, de la non réciprocité. C’était toujours difficile de se préparer à un refus, surtout à mon âge.

C’était pour cela qu’aujourd’hui, je me sentais comme la veille, seul sentimentalement. Je n’avais pas eu l’occasion de me rapprocher d’une fille au château jusque-là. Les seuls sentiments que j’avais pu éprouver depuis mon arrivée ici étaient flous et dirigés vers la professeure MacDougall ou même la stagiaire psychologue Avril June. Mais ce n’était pas de l’amour, il était évident qu’une relation de ce type n’aurait mené à rien. C’était plus une petite étincelle de charme, un petit quelque chose d’intimidant.

Mais pour l’heure, il s’agissait de manger. Chaque chose en son temps.

Alors que de la soupe était servie, toute la salle discutait, comme tous les jours. Que ce soit un repas de Saint Valentin n’avait pas l’air de changer à l’ambiance générale de cette heure de déjeuner.

Tout bascula quand les première cuillérées furent avalées. Les tons changèrent, un semblant de chaos commençait à s’installer doucement. Je ne sus dire d’où cela provenait. Pendant que je discutais avec Fife des activités communes de la maison, je bus ma première gorgée de soupe. Plutôt agréable, aux vues de la température extérieure, de s’imprégner d’une chaleureuse lampée, je continuai à ingurgiter tout mon bol tout en discutant avec mon camarade de maison. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à avaler, je ne quittai pas mon plat des yeux.

Tout bascula alors quand ma tête se releva. Dans ma ligne de mire, quoiqu’un peu floue, elle était là. A la table d’à côté, à discuter, chuchoter, froncer les sourcils. Anthea. Anthea Fancourt, une sixième année que j’avais entre aperçue aux entrainements de Serdaigle, étant un grand fan de Quidditch. Je suivais de loin la plupart des entrainements de chaque maison, mais je n’avais pas conscience que… qu’elle… était aussi jolie. Avec son regard interrogateur, ses cheveux détachés, une légère pointe de maquillage qui…Mais comment n’avais-je pas remarqué ces beaux détails qui faisaient d’elle une personne unique ? A son âge, comment pourrait-elle s’intéresser à moi ? Comment pouvais-je lui dire ce que j’éprouvais ? Et surtout, qu’éprouvais-je pour elle ? Il n’y avait qu’une façon de le savoir.

Avant que je me lève et que je me décide à me bouger, une voix familière m’alpagua. Wyatt était venu me parler, d’une simple salutation. Mais je n’avais pas le temps de discuter avec lui, j’avais une personne bien plus importante à voir, oh que oui.

« Pas l’temps Wyatt, tout à l’heure si tu veux. »

Une fois hors de la table, il me fallait que je me fraye un chemin jusqu’aux côté d’Anthea. Non sans mal, je parvins à mon but, les pieds à moitié écrasés et les épaules légèrement abîmées par les coups de coude des mouvements chaotiques des élèves. Pendant que je me dirigeais vers sa place, j’avais réussi à plier une feuille de façon à ce que je puisse lui offrir quelque chose qui me ressemblait. Il fallait marquer le coup.

Alors que je me trouvais derrière Anthea, je tentai une approche timide :

« Euh..Anthea ? »

je n’attendis pas qu’elle se retourne pour lui offrir ce que j’avais confectionné pour elle.

« Tiens, c’est pour toi. Je t’ai déjà vu aux entraînements, et…Je te trouve vraiment jolie quand tu joues. Enfin pas que quand tu joues mais…Enfin… Tiens. »

Je pris soin de lui déposer à côté de son bol, en espérant qu’elle ne le renverse pas dessus.

Un cœur en Origami.

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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 14:14

Loin des yeux, près du coeur.
Pour lui, c’était un jour comme les autres qui commençait. Il fallait dire que la journée des couples, pour un célibataire, ce n’était jamais qu’un autre jour de Février qui passait, se terminait et s’oubliait. Edern l’avait donc passé ainsi jusque là, sans trop se soucier de quoi que ce soit. Au mieux voyait-il déjà les couples peuplant les couloirs être plus enjoués et démonstratifs qu’à l’accoutumé, mais en soit, ça ne le regardait pas. Il n’était pas de ces gens qui se frustrent à voir d’autres personnes heureuses et profiter d’un jour qui leur était consacré. Bien sûr, quand ces derniers venaient l’importuner en bouchant les couloirs ou en lui demandant pourquoi il n’était avec personne pour ce jour, il n’hésitait pas à répondre machinalement qu’il avait d’autres choses à faire que de chercher quelqu’un pour ne simplement pas passer pour un gland à la saint-Valentin, précisant d’ailleurs que si seul l’image de « couple » comptait pour ses interlocuteurs, alors grande nouvelle pour eux : ça ne tiendrait pas longtemps. En clair ? Un jour lambda, pendant lequel il se faisait encore quelques ennemis en énonçant des vérités cinglantes avec un mince sourire narquois pour peu qu’on vienne l’ennuyer.

Et enfin vint l’heure qui ferait de cette journée un des jours inoubliables pendant plusieurs années. Tout le monde était là, dans cette grande salle. Chacun s’affairait à vider son assiette, son plat, et à discuter avec ses voisins. Il ne faisait bien entendu pas exception à la règle et mangeait tranquillement, en discutant de choses et d’autres. Bien sûr, dès l’instant où certains semblaient apporter une attention toute particulière aux rumeurs, il se taisait bien vite, retournant dans son assiette en les laissant débattre sur ces idioties dont il se passerait bien. Qu’ils continuent à faire des suppositions sur qui couchait avec qui, qui aimait qui ou que savait-il encore, du moment qu’ils le laissaient loin de ce genre de situations et qu’il ne soit pas le centre des discussions. Alors que son assiette était vide, il remarqua qu’ils n’avaient pas finit leurs potins et se servit alors de la soupe pour retarder l’échéance quant à devoir prendre part à la conversation et sûrement encore dire quelque chose de désobligeant avant de filer comme le vent. La soupe était d’ailleurs excellente, se dit-il en avalant le contenu de son récipient, tant qu’il en profita pour s’en reprendre un peu, la tête toujours baisser dans son assiette pour qu’on l’oublie, qu’on le laisse tranquille, en espérant que la première personne à l’interpeler ne le fasse pas pour lui demander son avis sur le nouveau couple « à la mode » qui traversait les couloirs. Et enfin, entre toutes les rumeurs, un nom finit par surgir et qu’il connaissait, celui de Tracy. Celle qu’il appelait le « canular de l’année » était bien souvent la cible de ces racontars, et il fallait dire que ses actes précédents n’avaient pas aidés. Pourtant, depuis qu’il s’était retrouvé dans la même cellule psychologique qu’elle, il la comprenait un peu mieux et n’avait de toute façon jamais vraiment eu d’animosité à son égard. En soit, elle était simplement quelqu’un de fragile qui faisait des erreurs, rien qui ne mérite une quelconque colère, mais plutôt une main tendue. Toujours est-il qu’aussi bienveillant pouvait-il être, autant il n’arrivait pas à l’approcher car elle ne faisait que l’esquiver par peur qu’il n’utilise les faiblesses qu’il avait vu en elle.

En repensant à tout cela à l’évocation du nom, il leva la tête vers la table des Serdaigles et la trouva immédiatement du regard, toujours assise à la même place à vrai dire. Et soudain, alors que son regard se faisait plus vague et mielleux, il ne pouvait s’empêcher de remarquer que son visage était magnifique, que ses yeux étaient des joyaux, ses cheveux aussi fins que de la soie et qu’il ne voyait plus personne autour d’elle, tout était vague, flou, sans consistance, ils n’existaient plus.

« Ho bordel… » Lâcha-t-il machinalement, comprenant d’un point de vue rationnel ce qu’il ressentait. Rien qu’en repensant à toutes ces fois où elle l’avait évité, son cœur se serrait, en la regardant son corps semblait bouillir, et pour une fois qu’il avait des choses aimables à dire, il ne savait pas par où commencer, ni comment les formuler exactement. Depuis quand ? Comment ? Il n’en savait rien, il ne savait plus, tout ce dont il était sûr, c’est que c’était le cas. Il était fou d’elle. Et il fallait qu’il le dise, qu’il dise tout. Posant ses mains sur la table des gryffondors, il ferma les yeux un instant avant de se lever et d’avancer d’un pas déterminé vers sa « dulcinée », même si cette simple idée le faisait se sentir idiot, stupide, mais sur un nuage sur lequel être catalogué par ces deux adjectif n’était pas quelque chose de pénible. Une fois arrivé vers elle, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de la fixer, sentant son parfum enivrer son espace, sa tête, son imagination.

« T… Tracy ? » Lâchait-il, balbutiant de façon inhabituelle pour lui. « J… Je… Rah, comment je dois dire ça… Je voulais te dire que je n’utiliserais jamais rien contre toi. Enfin… Il vaut mieux protéger la personne qu’on aime plutôt que de lui faire du mal, non ? Alors t’as pas besoin de m’éviter… Parce que… Voilà… » Bon… le mot était sorti tout seul et lui-même ne s’en aperçu qu’après, écarquillant les yeux, se rendant compte qu’il s’était jeté dans le grand bain sans être sûr d’y avoir pied.

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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 14:26




loin des yeux, près du cœur, ou pas



« Andrea. Navrée de te déranger durant ton repas mais sache que j’ai trouvé des informations très pertinentes qui pourraient changer notre avenir et le rendre plus grand encore. » Je termine d'apposer sur parchemin quelques boucles italiques avant et déposer ma plume d'un air las. Je n'ai pas l'habitude d'être dérangé, même au milieu de la foule. Autour de moi, j'ai l'habitude que ça s'agite, que ça jacasse et que ça rigole. J'ai l'habitude de me complaire dans ma solitude alors que je rédige mes lettres pour Mère, que je m'informe grâce aux nouvelles de la Gazette du Sorcier et de Planète Magique, et je mange selon mon faible appétit. Aujourd'hui, je n'ai pas encore touché à mon assiette. Je voudrais que dès que le courrier sera distribué, ce parchemin s'envole vers le domicile familal, où Mère s'efforcera de trouver une liste de personnes recommandables en septième année. Il n'est pas trop tôt pour évaluer la nouvelle génération. Il n'est pas trop tard pour en détourner un de ses objectifs primaires et de le forcer à s'aventurer sur une voie qu'il n'aurait peut-être pas osé emprunter plus tôt ... Quoiqu'il en soit, j'étais perdu dans mes occupations, un peu trop pour remarquer que l'apparition des plats en avait détraqué quelques-uns. À moins que ça soit la Saint-Valentin qui ne souffle un vent d'euphorie sur les adolescents shootés aux hormones ? Quoiqu'il en soit, l'accroche de Narcissa m'avait fait relevé les yeux vers elle. Tout dans son comportement annonçait une situation anormale. De reine de glace, elle était passée à fou du roi, et ce n'était pas près de s'arranger. « Sache donc que j’aimerais que tu me factorises, me développes, m'ordonnes et me réduises pour que nos vecteurs directeurs soient colinéaires et même confondus. Tu es le point de rencontre de toutes mes droites car ton génie et ta perfection vérifient leurs équations et si tu te cachais à l'infini, je me glisserais sur les asymptotes pour venir te chercher. » Un ange passe. Je n'ai absolument rien imprimé de ce qu'elle m'a déclaré, mais je suis plutôt certain qu'elle est soit sous sortilège ou potion de confusion, soit sous Amortentia. Nous nous fixons et son étrange sourire me met légèrement mal à l'aise. Si c'était une fille quelconque, pour sûr, je n'aurais pas hésité à la remballer, mais étant donné que l'aiglonne possède un brillant avenir, ce n'était pas vraiment le moment de faire baisser ma cote à ses yeux. Même au contraire. Lui rendre service aujourd'hui pouvait Le mieux encore, était de jouer son jeu en attendant de trouver une solution un peu plus efficace pour contrer les effets. « Bonjour à toi aussi, Narcissa. J'espère que tu passes une bonne journée. » Je commence par lui rendre son sourire poliment, légèrement amusé de son air béat qui s'étire sur son visage lorsque j'ouvre la bouche. « Assieds-toi, je t'en prie. Laisse-moi simplement réfléchir à ta proposition. » Quand le mariage se calcule et l'amour n'est qu'un détail de cette union. En soi, c'est vrai que Narcissa a les qualités que je recherche chez une femme. La fermeté, l'ambition et la retenue. Néanmoins, il y avait bien des raisons pour lesquelles je n'ai jamais évoquée l'idée ...

En posant mon coude sur le bord de la table, je la fixe en me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire d'elle. « Je crois que tu as raison, Narcissa. Nos potentiels se méritent et nous pourrions faire de grandes choses, ensemble. » Je pose légèrement ma tête contre ma main et continue de fixer la jeune fille pour poursuivre cette conversation d'un air totalement naturel. « Je ne voudrais surtout pas que nous venions à manquer le point de rencontre initial de nos courbes respectives, tout de même .... » Un large sourire s'étend sur mon visage. Je ne savais pas ce que j'étais entrain de faire. Vraiment pas. Mais autant vous avouer que je n'allais pas m'arrêter là.



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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 17:10


Happy Valentine's Day

Love, love, love

Je regarde mon assiette comme si cette dernière pouvait soudainement laisser apparaitre une quelconque vérité. Pourtant, elle reste vide, blanche et ne m’apprend rien de nouveau. Pour le coup, j’ai laissé mes copines de côté, j’avais besoin de cogiter un peu mais je peux les apercevoir un peu plus loin sur la table. Je leur lance des regards furtifs comme si je m’attendais à ce qu’elles s’aperçoivent de ma présence d’un d’instant à l’autre. Je crois qu’au fond, c’est un peu le cas, j’ai l’impression qu’elles sont très proches toutes les trois et que je suis souvent mise à l’écart, sûrement parce que moi je m’inquiète de l’animosité existant entre Sage et Jade et qu’en plus de ça, j’ai du mal à essayer de leur parler de la peur qui me noue l’estomac à l’idée que les événements de l’année dernière se reproduisent. Ma conversation avec le professeur MacDougall a été infiniment bénéfique pour moi, j’ai eu l’impression de me rendre compte que j’avais le droit d’être moi, le droit d’avoir peur, le droit de ne pas être spécialement rassurée, le droit de me plaindre même si beaucoup de personnes ont vécu bien pire que moi. Cependant, malgré toutes ces belles paroles, je n’ai tout de même pas réussi à aller de l’avant et vraiment à dialoguer avec mes amies et du coup j’ai la nette impression qu’une distance se creuse de plus en plus entre nous. C’est stupide, je le sais pourtant, je crée moi-même cette distance en me plongeant dans un tel mutisme. En plus, il faut ajouter à ça le fait que Brooklyn continue à me rejeter ce qui évidemment ne fait pas non plus beaucoup de bien. Bref, en définitive, je ne suis pas vraiment dans une bonne période, je crois, et j’ai du mal à voir comment ça pourrait s’arranger. Casey promettait d’être ma solution à l’origine, enfin c’est comme ça que je l’imaginais, mais au final, je n’ai pas l’impression qu’elle m’aide beaucoup. C’est comme si personne n’avait vraiment envie que je m’en sorte. Même cette stupide réunion avec le directeur n’aura eu que très peu d’utilité. Pourtant, connaissant un peu ce grand homme, j’étais persuadée qu’il allait me sortir de la mouise.

Il faut que je mange, c’est impératif, si je ne mange pas je vais finir par tenter de me suicider avec cette assiette vide et ce n’est pas bon pour moi. Machinalement, j’attrape un bol de soupe et en avale une cuillérée, puis deux, puis trois, les yeux toujours rivés vers mon plat. Sauf que c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’en empêcher, il faut que je regarde mes amies pour voir si elles s’amusent toujours autant sans moi. C’est alors que cette vision me frappe. Jade. Elle est si parfaite. Mais qu’est-ce que je fais loin d’elle ? Pourquoi ne sommes-nous pas collées comme d’habitude ? Pourquoi je la laisser avec ces deux autres filles alors qu’elle ne devrait avoir d’yeux que pour moi ! Je me lève d’un bon, sans prêter la moindre attention au bol de soupe qui vient de se renverser sur la table mais je suis obligée de m’arrêter dans mon élan lorsque ma Poufsouffle préférée prend la poudre d’escampette. Je la suis du regard pour la voir se diriger vers une Gryffondor que je connais à peine. Je fronce les sourcils. Encore une autre ?! Ne se rend-elle pas compte que c’est avec moi qu’elle serait la plus heureuse ? Pourtant c’est une évidence, non ? En tout cas, à moi, ça me crève littéralement les yeux alors je ne comprends vraiment pas qu’elle m’ignore de cette façon et je dois dire que ça commence presque à m’énerver de la voir s’intéresser à tout le monde dans cette pièce sauf à moi. Et le pire finit par se produire puisque Skat semble la rejoindre et entamer une conversation avec elle. J’aime bien ce garçon et je sais qu’ils sont frères et sœurs mais pour le moment, je n’ai qu’une envie, que Jade soit à moi et à moi seule et je ne reculerais devant rien pour y parvenir. La colère m’envahit et laissant ma fausse timidité de côté, je fonce vers le petit groupe de trois, prête à semer la pagaille parmi tout ce beau monde. Je m’arrête devant Jade, ignorant sans le moindre scrupule les deux autres. « Maintenant ça suffit ! » Je siffle, furieuse. « Tu ne vois pas que tu me fais du mal ?! Tu ne te rends pas compte à quel point c’est douloureux pour moi de te voir t’intéresser à tout le monde sauf à moi ? Tu m’oublies, je vois bien que tu ne penses plus autant à moi qu’avant et ça me blesse énormément ! Tu es tout pour moi, tu es mon oxygène, mon sandwich jambon-gruyère, mon lit après une longue journée de travail… Tu comprends tout ça ? Alors si tu tiens un minimum à moi, arrête de me fuir et viens avec moi. » Cet ultimatum ne peut pas tomber dans l’oreille d’une sourde et à ce moment-là je suis sûre et certaine que mon amie, que dis-je, mon âme sœur me suivra.

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Antonella L. Mancini

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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 18:03

Fucked up.

feat. Cruz & Luca & others

« Tu trouves ça drôle Cruz ? » Répondit l'élu de son coeur d'une voix cassante. Ton aussi polaire que l'Antarctique, agressivité nette dans ses mots. Et le monde de Cruz qui s'écoule. Pourquoi lui disait-il cela ? Est-ce qu'elle avait l'air de plaisanter ? Bien sûr que non, elle ne trouvait pas ça drôle. Au contraire, elle était on ne peut plus sérieuse et n'avait jamais été aussi sûre d'elle et de ses sentiments qu'en cet instant. C'était lui qui faisait tourner son monde, lui qui était l'objet de tous ses désirs et pensées. Elle ne supporterait pas qu'il puisse douter d'elle une seule seconde. Même si elle le trouvait terriblement beau et séduisant quand il était en colère comme ça. Elle le trouvait toujours beau, il n'y avait pas de personnes plus attirante que lui sur Terre. Cruz s'apprête à lui répondre, mais il ne lui en laisse pas le temps et poursuit. « Trouves-toi un autre couillon et vas jouer du violon ailleurs. J’en ai rien à foutre. » Déclame le septième sur le même ton agressif. J'en ai rien à foutre. Non, ce n'était pas possible. Cela ne pouvait pas être réel, elle avait forcément mal entendu. L'amour que la jeune femme ressentait pour Luca était si fort, si pur ... Il avait même été consommé dans les vestiaires, ce n'était pas un signe de sincérité ? Il s'en foutait d'elle ... Elle n'existait plus pour lui et si elle n'existait plus à ses yeux alors elle ne voyait pas pourquoi elle continuerait à exister tout court. Sans lui, Cruz n'était rien. Et elle ne comprenait pas pourquoi il la rejetait comme cela. A la pensée que son amour n'était pas réciproque, une vague de tristesse envahit soudain la jeune femme. Elle sentit une larme couler le long de sa joue, puis une autre et encore une autre, tandis qu'elle balbutiait quelques mots. « Mais je ... Non, c'est pas possible ... Comment je vais faire ... sans toi ? Je ... » Cruz ne put développer davantage son propos car, toute emplie de tristesse qu'elle était, elle n'avait pas entendu Edward arriver.

Le préfet des Serpentards glisse sa main dans celle de sa collègue et attire cette dernière contre lui pour la serrer dans ses bras. Cruz ne résiste même pas : l'homme de sa vie se refuse à elle, alors pourquoi lutter. Elle est bien trop rongée par le chagrin, elle voudrait disparaître ou se jeter du haut de la tour d'Astronomie. C'est d'ailleurs ce qu'elle va sûrement faire en sortant d'ici : à quoi bon vivre quand l'être aimé vous rejette ? « Cruz, mon amour. Je n’en peux plus de faire semblant en face des autres. Je n’en peux plus de me retenir de te toucher et de t’embrasser. Ca me tue à petit feu. Arrêtons de nous cacher et dévoilons enfin notre amour au monde entier ! » Cruz ouvre de grands yeux ronds, tandis que ses sanglots se calment, remplacés par la surprise. Mais qu'est-ce qui lui prend ? De quoi il parle ? Il n'y a aucun amour entre eux, c'est parfaitement stupide. Et Luca qui est juste à côté d'eux, que va-t-il penser en entendant cela ? Non non non, Edward était en train de tout gâcher. Quel imbécile, comment avait-elle pu le supporter durant ces derniers mois ? Elle veut s'en aller, essaye de se débattre mais le septième année l'embrasse. Baiser qui lui est intolérable, dégoûtant, qui lui donne la nausée. Et elle n'arrive toujours pas à se faire de l'emprise d'Edward alors que Luca doit les regarder. Il ne va vraiment plus vouloir d'elle après ça, c'est sûr. Enfin, les lèvres du Serpentard se décolle de celle de Cruz. C'est pas trop tôt. « Je ne peux plus vivre sans toi. » Cauchemar qui continue. Paroles pleines de mièvreries que Cruz ne supporte pas. La gifle part, d'un seul coup et avec violence. « Mais t'es malade ! Qu'est-ce qui te prends ?! » Crie Cruz, à la limite du hurlement, en se dégageant de l'étreinte de son camarade. Elle se sent dégoûtante d'avoir été touchée, embrassée par ce rustre. Comment a-t-il pu profiter de cet instant de faiblesse comme ça, impunément ? Et devant Luca en plus ? La respiration de la préfète s'accélère. « Retourne plonger ton nez dans tes bouquins. Moi c'est Luca que j'aime ! » Dit-elle en tournant la tête vers son amoureux. Oui, elle l'aimait et elle voulait que tout le monde le sache. Il était la perfection incarnée, le Graal. Son âme sœur, son tout, son évidence. Elle ne voulait jamais plus être touchée par un autre homme que lui. Elle le voulait lui, tout simplement.


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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 18:08

Loin des yeux, près du coeur
Love me, Billie ♥️

Haut les coeurs ! Les oiseaux chantent, les arbres dansent, le soleil est haut dans le ciel et le printemps pointera bientôt le bout de son nez ! Cette journée avait tout pour être parfaite et agréable. Une journée comme une autre à Poudlard. Et qu’est-ce qu’elle était fatiguée. Hilary voulait juste retourner sous sa couette et louper les cours. Enfin, peut-être pas le cours de vol… Mais elle pouvait toujours retourner dans son dortoir après le déjeuner et n’en ressortir que pour le dîner. C’était une assez bonne idée, non ? La petite ne tiendrait pas la journée ; sa nuit avait été exécrable. Jamais elle n’avait eu de pareilles insomnies, si bien qu’au réveil, la tête blonde avait eu l’impression que ses yeux allaient explosés. Ou tomber. Ou même les deux. Cligner des yeux était presque un calvaire et même si elle aimait les débuts de journée, elle savait que la lueur du jour lui serait fatale. Pire qu’Oncle Benji quand maman lui demandait de venir tôt le matin à la maison. Il ressemblait à un ours des cavernes qui avait été obligé de sortir de sa grotte pour affronter la lumière du dehors, les cheveux ébouriffés, mal rasé et qui avait grand besoin d’une tasse de café pour tenir les heures qui suivraient. La Gryffondor devait ressembler à peu près à ça ; elle voulait bien faire du dortoir sa grotte personnelle - même si elle la partagée avec d’autres -, ses cheveux devaient avoir un aspect épouvantable à force de se tourner et se retourner encore dans son lit, et même si elle n’avait pas de barbe et n’aimait pas le goût fort du café, elle avait très envie d’une petite tasse là maintenant. Pour faire comme sa mère et son frère. C’est pour les grands, lui avait dit son frère sur le ton de la moquerie la première fois qu’elle avait voulu y goûter. Ça, c’était la première fois. Qu’est-ce qu’il dirait maintenant ? Elle était plus grande non ? La rouge & or était déjà bien grande pour son âge. Est-ce qu’elle était assez grande désormais ? La première ne le saurait pas et elle ne voulait pas y penser. Même si elle pouvait en boire, du café, elle ne se sentait pas de faire l’effort de tendre le bras et de préparer une tasse, PUIS de la boire. Trop peu d’énergie pour ça. Trop peu d’énergie pour se lever. Par contre, pour remettre la couverture au dessus de sa tête, il lui restait assez d’énergie. Ce n’était que le milieu de la semaine et la petite Priest n’en pouvait déjà plus. Un jour elle finirait par regretter que le lundi est commencé un dimanche soir. Un comble ! Enfin, elle regrettait déjà bien assez de faire sa scolarité dans ce château. Sauf pour les cours de vol. Le cours de vol ! Oh Marie, elle allait finir par être en retard pour son seul plaisir à trainasser comme cela ! Vite ! Elle devait filer comme le vent, et s’habiller en tornade, et dévaler les escaliers au risque de tomber - non pas deux ou trois fois - neuf ou dix fois au passage, et rejoindre le terrain de Quidditch fissa et..

« C’est la Saint Valentin ! » avait-elle crié sur son balai en plein exercice, esquivant de peu un oiseau qui volait un trop bas. La fête lui était complètement sortie de la tête et elle n’avait du coup pas prié correctement ce matin. La petite ne savait pas trop pourquoi, mais le quatorze février était une date plus important que d’autres. Elle aurait dû le remarquer en passant dans les couloirs ! Tout… Tout cet amour qui était dégagé, ces sentiments de guimauve rose et bien gluant. Presque aussi bon qu’un bonbon. C’est sûr que l’année dernière la Saint Valentin, c’était pas ça du tout. Y avait pas les mêmes sentiments qui se dégageaient. Hilary trouvait ça bizarre d’avoir cette émotion qu’on ressentait dans les couloirs, elle n’avait pas l’habitude de tant… tant d’amour montré ouvertement. Dire que sa fatigue lui avait fait zapper ça de l’esprit. Alors qu’elle en parlait avec Aisling la dernière fois pour le prochain numéro de la Gazette en février ! La Serdaigle devait sûrement être en train d’espionner tout le château pour en retirer les meilleurs potins d’ailleurs. Mais les meilleurs ragots seraient sûrement réunis pendant le déjeuner. Et après ça, elle irait piquer un petit somme avant d’aller au prochain cours. La Gryffondor avait vite retrouver sa vivacité pendant le cours, mais maintenant qu’il était terminé, la fatigue retombait doucement. Comme cela lui manquait, les siestes qu’elle faisait enfant tout d’un coup. Elle ne se souvenait pas avoir autant baillé dans son enfance que maintenant. Si ce n’était pas injuste !

La Grande Salle était comme d’habitude. Quelque part, l’endroit ressemblait à une grosse salle à mangée aux yeux de la petite tête blonde. Enfin, c’était ça que c’était au final, mais, ce qu’elle voulait dire, c’était qu’il y avait une espèce de convivialité qui lui rappelait celle de sa maison. Quand ils étaient quatre à table - les rares jours où Oncle Ben restait et qui se faisaient de plus en plus réguliers - et que les discussions fusaient rapidement. Ils n’étaient pas beaucoup, mais ça donnait une bonne ambiance dans le petit salon de la maison mal isolée. Oncle Ben était resté un quatorze février aussi ; il avait ramené des fleurs pour maman qu’elle avait accepté avec joie, mais c’était tout. Son grand-frère se moquait gentiment en arrière-plan de toutes ces mièvreries et Hilary… Hilary était juste heureuse de voir les gens qu’elle aimait si heureux. C’était son plus grand bonheur pour un jour pareil après tout. La Grande Salle lui rappelait un peu ça, aujourd’hui, mais ce n’était pas vraiment comparable. En soupirant, elle alla s’installer à la table des rouge & or afin de manger. Et après ça, elle irait faire une sieste comme quand elle était petite ! Eliana ne semblait pas être encore arrivée… Par contre, Billie et Tasha étaient déjà là. Un petit sourire s’afficha sur le visage de la petite tête blonde. Elle aimait bien les deux jeunes femmes. Elles étaient des joueuses vraiment cool. Surtout Billie. Elle aimait beaucoup Billie. Hilary voulait suivre son modèle plus tard ! Être aussi cool et douée sur un balai qu’elle. Quelle chance elle avait eu de rencontrer une personne comme elle. La première année n’aurait jamais cru. Elle avait vraiment donné son maximum en cours de vol ce matin, comme chaque semaine depuis sa rencontre avec la cinquième année. Elle s’était bien dépensée ! Et maintenant, il fallait qu’elle se nourrisse correctement. Comme dirait l’autre : un esprit sain dans un corps sain. Bon… Elle ne savait pas trop ce que cela voulait dire exactement, mais cela ne l’empêcherait pas de prendre une bonne soupe ! C’était bon pour la santé les soupes, et ça faisait grandir. C’était sa mère qui lui disait souvent ça, petite. Et ça devait être vraie, parce qu’Hilly était vraiment grande pour son âge maintenant. Alors, pour ce midi, ce serait une soupe.

« Outch, ch’est chaud… » Hilary avait sous-estimé la température de la soupe et s’était brûlée la langue. Elle souffla un peu dessus avant de reprendre une cuillerée, empêchant ses cheveux d’une main de tomber dans le bouillon. La petite ne s’en rendait pas vraiment compte, mais la Grande Salle était encore plus agitée que d’habitude et ça criait vraiment dans tous les sens. Elle entendit même Billie crier à son tour à l’attention d’un couple de Poufsouffle. La petite releva la tête dans sa direction quand la voix de la cinquième année parvint à ses oreilles, tout en continuant de boire sa soupe. La première année acquiesça en silence. Oui, qu’ils se taisent. Billie avait raison. Billie avait toujours raison de toute façon. Priest retourna à sa soupe, puis Eliana débarqua à table. Elle lui lança un petit sourire timide, en sachant toujours pas trop quoi penser de sa camarade de dortoir encore, mais, bon… Elle ne semblait pas si méchante que ça. Enfin, elle n’était pas Billie. Personne ne pouvait arriver à la cheville de Billie. Même pas à la plante de pied, si c’était pour dire ! Même elle, au final… Oh la la ! Elle n’était pas digne de la connaître ou de lui adresser la parole, pas vrai ? Hilary déglutit à cette pensée et laissa tomber sa cuillère dans son bol. Oh non, mais quelle pensée venait de lui traverser l’esprit ? Billie l’aimait bien… n’est-ce pas ? Comment pouvait-elle faire pour savoir si elle l’aimait ? L’aimait bien ? L’aimait ? Ouais, “l’aimait” ; “bien” était en trop. Mais, elle ne voulait pas la déranger… La cinquième année était en train de discuter avec Tasha et… et elle pleurait ? Ah non ! Hilly en eu les larmes aux yeux directement et son coeur se serra. Est-ce que c’était Tasha qui l’avait faite pleurer ? Comment avait-elle pu ! Il fallait qu’elle aille la voir. Pour la réconforter. Aujourd’hui était un jour spécial. Les personnes qu’elle aimait ne pouvaient pas être malheureuse. LA personne qu’elle aimait ne pouvait pas être triste. Il fallait juste une phrase d’approche à la petite et puis… Jade débarqua en fanfare pour accoster Eliana. Jade, sa sauveuse ! La petite tête blonde dirait comme elle ! Il fallait dire tout pareil et avoir l’air confiant. Ok. C’était faisable. La Gryffondor s’approcha de son modèle adoré timidement, bomba la poitrine et inspira un grand coup. C’est parti ! « Hey Billie, ça boom… ? » Sa voix tremblait. Est-ce que cela avait déjà été si difficile de lui adresser la parole ? « Dis, t’aurais pas des origines v… banane ? Parce que t’es drôlement cr… croquante. » C’était pas ça ? Même le clin d’oeil semblait mal assuré. « Rho puis zut ! » Si cela ne lui arrachait même pas un sourire, il allait falloir que la petite trouve autre chose.

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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 18:24


❝ loin des yeux près du cœur ❞Saint-ValentinTasha était merveilleuse. Un perle enveloppée dans un écrin de diamant qui brillait de mille feux. Elle était préfète et pourtant elle n’hésitait pas à admettre que sécher un cours pouvait s’avérer bien plus drôle et plus intéressant que de s’y rendre, là où les autres se montreraient parfaitement barbants et chiants en affirmant qu’ils devaient y aller, que sécher, c’était mal, que s’ils se faisaient prendre… Billie n’aurait jamais pu espérer tomber sur une meilleure amie qu’elle, aussi compréhensive, aussi semblable, aussi douce, aussi belle, aussi parfaite. La liste de ses qualités était longue, celle de ses défauts, très courte. Et quand bien même elle en avait peut-être, ça n’était pas pour autant que cela éteignait, même d’un iota, toute la lumière qui émanait d’elle. Comment avait-elle fait pour ne jamais s’en rendre compte avant ce jour qu’elle pensait maudit parce que placé sous le signe de l’amour ? Elle avait été aveugle mais elle prenait enfin conscience de la personne qui, jour après jour, se trouvait à ses côtés : en cours, dans le dortoir, au Quidditch… Mais au contraire d’un aveugle qui recouvre la vue et qui chercher à s’abreuver de tout ce qu’il est possible de regarder, Billie ne souhaitait contempler que Tasha, encore Tasha, toujours Tasha. Elle se fichait complètement de ce que pouvaient faire les autres, tout ce qui l’intéressait, c’était la Rouge et Or en face d’elle. Alors séchons le cours ! Qu’est-ce que tu voudrais faire ? On fera ce que tu veux ! Tout, tout ce qu’elle voulait si c’était pour la rendre heureuse, même aller acheter et porter des robes. Oui, des robes, est-ce que Tasha aimait les robes ? Billie était prête à faire cet effort pour elle. Son esprit fourmillait de mille et une idées pour plaire à Tasha et pour la rendre heureuse.

Toutes les pensées horribles qu’elle avait eu à l’égard de Tasha se traduisirent par une larme de culpabilité qui roula le long de sa joue et que son amie remarqua. Et ça ne semblait pas lui plaire du tout, il fallait tout de suite que Billie arrête de pleurer ! Oui, non, pardon, j’arrête, désolée. Tout ce qui ne plaisait pas à la Rouge et Or assise en face d’elle nécessitait d’être rayée de l’existence de Billie, et sur le champ. Son rire, par contre, méritait d’entrer au panthéon des merveilles de ce monde. C’était le son le plus doux que Billie n’avait jamais entendu et n’entendrait jamais, elle pourrait le réécouter encore et encore, sans jamais s’en lasser. Pour ça, tout ce qu’elle avait à faire, c’était la faire rire, il y avait bien un moyen de la faire rire, elle allait trouver, ça oui. En attendant de trouver une idée merveilleuse, aussi merveilleuse que Tasha, la jeune femme, happée par le regard de sa camarade, se sentit le devoir de la complimenter. Il fallait qu’elle sache à quel point elle était belle et à quel point son regard était envoûtant. Par contre, Billie ne s’attendait pas du tout à ce qu’elle lui retourne le compliment en affirmant qu’elle était celle des deux qui avait les plus yeux. Ces simples mots la firent rougir comme jamais, elle qui ne rougissait de rien, pas même lors que Edward lui plaisait, il y a deux ans de cela - et il n’arrivait clairement pas à le cheville de Tasha, celle-ci n’avait aucun soucis à se faire là-dessus. Il n’empêche, le compliment la touchait en plein coeur et la rendait toute chose. Elle trouvait ses yeux beaux, ça voulait l’aidre qu’elle la trouvait belle ? Qu’elle l’aime bien ? Autant que elle, elle l’aimait ? Elle l’espérait de tout son coeur. Tu trouves ? Pourtant les tiens brillent comme s’il y avait des paillettes d’or à l’intérieur. Rêveuse, elle laissa sa tête reposer sur sa main, coude plié sur la table, tout en continuant de contempler la plus belle des femmes qui se trouvait en face d’elle.

Billie aurait pu passer le reste de sa vie à faire ça : contempler Tasha, encore et encore, mais elle fut dérangée dans sa paisible rêverie par une petite voix prononçant son prénom. À contrecoeur, elle quitta le visage de la plus belle de toutes les personnes sur cette terre pour voir qui venait la déranger et tomba sur la petite Hilary. Son exaspération première se résorba quelque peu, cette gamine était trop adorable pour lui en vouloir, mais quand même. Ne voyait-elle pas qu’elle était occupée ? Ça boom et toi ? Jetant un coup d’oeil à Tasha, elle espéra de tout son coeur que celle-ci ne lui en voudrai pas d’accorder un petit peu d’attention à une plus jeune élève, parce qu’il ne fallait surtout pas lui en vouloir, elle se montrait gentille, c’était tout ! Mais si la préfète l’exigeait, elle enverrait bouler Hilary fissa, pour être toute à elle. Surtout que ce que lui racontait la jeune Rouge & Or n’avait ni queue ni tête. Une banane, des origines bananes ? Est-ce que Tasha allait croire que Billie était un fruit et qu’il ne servirait à rien de lui parler plus longtemps ? Ou alors elle la croquerait. Peut-être qu’être croqué par Tasha était finalement la plus belle chose qu’elle pouvait espérer… Hilary semblait avoir la même idée et cela réjouit fortement Billie. Merci Hilary ! Et de se tourner vers Tasha. Tu me trouves croquante ? Parce que tu l’es assurément plus. De nouveau ce regard rêveur
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 18:38

La gifle n'avait pas suffi, et aggravait les choses. C'est donc sans surprise que Morgana frappa avec violence et précision dans l'entre jambes de John d'un bon coup de genou. Le choc fit reculer le professeur de Défense contre les Forces du Mal, qui au lieu de se plier en deux de douleur paraissait encore étrangement en forme. Avait-elle bien frappé au bon endroit...? Il n'y avait pas de doute... Son seuil de douleur était-il différent à cause de se blessure et de la sensation permanente? Peut-être... Mais peu de gens connaissaient son état de santé. Non content d'avoir réussi à déposer un baiser dans le cou de Morgana, le professeur voulut revenir à la charge, rigolant après ce fameux coup. Ses yeux étaient toujours bizarres suite à l'effet de ce philtre d'amour, mais il fallait croire qu'il n'y avait pas que cela. Pourquoi cela se montrait beaucoup plus virulent que d'habitude cette fois-ci...? Le philtre n'est bien censé à la base que procurer un sentiment d'amour et de plénitude. Cette soudaine envie d'aborder Mademoiselle Burgess sans la moindre honte était plutôt spectaculaire...! Un geste de plus aurait pu être réellement catastrophique. Mais John lui n'avait aucunement conscience de tout cela, seul Morgana apparaissait dans ses pensées, il se fichait pas mal du reste d'ailleurs. Même quand le nouveau professeur, Misha, s'interposa pour stopper son collègue la seule idée que Mandrake avait en tête était de le dégager de la sans le moindre scrupule et sans ménagement! Il plaça une main dans l'intérieur de sa veste, il saisissait déjà sa baguette. Mais au moment ou il la sortit, le tournis le prit et il effectua un pas en arrière semblant avoir du mal à respirer.

- Oh Morgana, je... Je suis navré, je pensais que c'était... C'était la chose à faire non? Je suis fou amoureux de vous, je pense à vous sans arrêt et ces regards en coin que vous me jetez depuis...

Son regard se fit fuyant l'espace d'un instant. Un peu de sueur perlait de son front, tandis qu'il épongea cela avec sa manche de costume. Sans y prendre garde, il fit tomber sa baguette aux pieds de Misha et voulut la rattraper au dernier moment, mais il ne réussit qu'à faire tomber son flacon de médicament qu'il avait toujours sur lui. La fiole se brisa malheureusement, et le professeur se décala sur le côté pour se maintenir d'une main contre la table. Il voyait Morgana reboutonner son haut, tandis que Misha constatait l'étendue de la panique dans la pièce. Tous les élèves semblaient sous emprise également, mais John s'en fichait toujours. Seule la professeure de potions prenait place dans son esprit. Et si auparavant les images lubriques l'assaillaient, cette fois c'était des pensées plus douces et moins perverses, comme si le pic u philtre venait brusquement de retomber. Mais comment cela se pouvait...? John regarda à terre, sa baguette et son flacon de médicament. Il voulut utiliser la magie sans sa baguette pour réparer sa fiole et récupérer le liquide mais une simple étincelle surgit d'entre ses doigts, provoquant un picotement au bout des doigts.

- Ah mince... Mon médicament...

Le flacon resta brisé, et on pouvait apercevoir l'étiquette légèrement humide qui portait des inscriptions assez visibles.

Spoiler:

La liste des complications était un peu longue, mais comme le philtre d'amour a pour base un Œuf de Serpencendre ainsi que diverses poudres aux propriétés magiques, il n'était pas inconcevable que son délire de pervers sexuel ai pu être provoqué par le mélange des deux.

- Professeure... Vous êtes spécialiste des potions, pourriez vous me prescrire une nouvelle fiole?

Son regard se porta sur Morgana de nouveau, il dénouait sa cravate qui tout à coup lui semblait trop serrée et l'empêchait de respirer correctement. Dans la liste des effets secondaires d'un mauvais mélange outre la confusion déjà observée il y avait également les bouffées de chaleur, l'accélération anormale du rythme cardiaque - qui s'emballait déjà avec le philtre, et divers autres effets indésirables. Mais le plus gros de sa crise étant passée et la confusion semblant disparaitre ses pensées envers sa consoeur se firent plus douces et moins agressives. A la place d'images lubriques et de pulsions indécentes, il voyait désormais les cadeaux de Saint Valentin, les diners aux chandelles et autres niaiseries que le philtre est capable de faire ressentir. S'approchant d'elle plus doucement, John lui saisit la main et posa un genou à terre. Ses yeux bien que toujours dilatés à cause de cette "drogue" ne semblaient pas aussi fou que précédemment. Sa façon de parler était également moins agressive et se voulait plus calme, plus posée.

- Morgana, excusez mon comportement j'ignore ce qu'il m'a pris ! Ce que je sais c'est que je suis fou de vous! Accordez-moi une chance de me racheter, un bon dîner aux chandelles et une visite de Venise devrait apaiser votre colère !! Nous pouvons y transplaner dès ce soir !!

Malgré un ton légèrement insistant, on était loin de la tentative de viol! Cela lui serait peut-être encore préjudiciable, mais avec l’interaction de son traitement sur le philtre il fallait s'estimer heureux qu'il ne triple pas de volume de partout ou qu'il s’étouffe par empoisonnement.

- Dites moi ce qui vous ferait plaisir, j'y cours sur le champ! Si vous avez les ingrédients de mon médicament, je peux aller les chercher dans la réserve! J'ai toujours été nul en potions, mais j'en ai cruellement besoin pour être pleinement capable de vous servir! Après ça je vous propose ce voyage en amoureux... Les gondoles de Venise, un superbe repas.. Et des fleurs oh oui! Des millions de roses, elles ne rendront pas pleinement hommage à votre beauté mais elles s'approchent de la perfection, tout comme vous!

Sa baguette était toujours par terre aux pieds de Misha, avec le débris de fiole et le médicament répandu par terre. Il fallait prier pour que quelqu'un voie l'étiquette de son traitement avant de l'accabler de procès pour tentatives de viol !! Sinon il allait entendre parler du pays...! Sa proposition d'aller chercher des ingrédients semblait saugrenue, mais pas tant que cela finalement... D'accord, c'était dangereux de laisser le professeur se balader dans cet état surtout après ce qu'il avait tenté... Mais s'il pouvait ramener des ingrédients pour un antidote au philtre d'amour, cela arrangerait bien les choses? Morgana et Misha étant les seuls du corps enseignant encore lucide ils ne pouvaient partir, mais si quelqu'un accompagnait John pour me museler et l'aider à accomplir sa quête peut-être que cela suffirait? Il n'y avait qu'à mentir sur les ingrédients de son médicament et il n'y verrait que du feu. Ses talents de potions sont quasi nuls, aucun soupçon ne pointerait le bout de son nez au moment d'avaler son "traitement". Il tenait toujours la main de Morgana mais ne bougeait pas, ne montrait aucun signe d'agressivité ou de perte de contrôle. Seul front un peu humide et ses mains tremblantes pouvaient indiquer qu'il y avait eu un mauvais mélange, et son souffle semblait irrégulier.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 20:51


Attablée avec Maddie, j’attendais avec impatience que Jade se ramène. Sérieusement, j’avais super faim. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien fabriquer ?! D’ailleurs où était Shy’ ? Pourquoi est-ce qu’elle n’était pas venue manger avec nous aujourd’hui ? Tout fout vraiment le camp dans ce château de malheur. Pour passer le temps, j’informai mon amie de l’épisode braquage de coffre avec Spencer. « Tu te rends compte, j’ai réussi à réparer la serrure sans rien casser… Il m’a même proposé un gallion. C’est bizarre non ? Quand tu rends un service c’est pas pour être payée ! Ce type est bizarre, ça ne m’étonne pas qu’il traîne avec Matrim Heureusement pour mon estomac, Jade finit enfin par arriver, suivie par Skat : « Ben t’as raté l’occasion d’être à l’heure, j’ai super faim ! Du coup je crois que ça rentre dans rien d’incroyable. »… Je me jetais directement sur mon assiette fumante, l’engloutissant instantanément. « J’expliquai à Maddie que j’avais bricolé pour Spencer, le mec là-bas au bout de la table ! » Je suspendis mon geste lorsque Jade recommença à parler. Comment ça bizarre ? Et c’était quoi cette histoire avec le concierge… Je laissai le surveillant s’éloigner, écoutant les justifications bancales de Jade avec un grand intérêt et une légère crainte... « Rassure-moi… t’as pas craché dedans quand même ?! ». Elle ne sembla pas prêter attention à ce que je racontais, déblatérant un truc incessant sur une fille et un…empaillement. « Euh Jade tu débloques non ? On n’ empaille pas les gens qu’on aime ! ». Comme si j’allais un jour empailler Spencer… ce serait me passer de ses remarques si pertinentes et de son savoir colossal, une grosse perte si vous voulez mon avis !

Skat s’interrogea sur la direction que prenez sa sœur, et sans même attendre que je lui réponde « aucune idée mais elle y va avec détermination ! » il la suivit d’un air mécontent. Ma foi, cela me laisserait plus de latitude pour ouvrir mon cœur à Maddie… Elle serait forcément de bon conseil. « Dis tu penses quoi de Spence ? Il est bizarre, mais…positivement tu vois. Il a l’air tellement sérieux, regarde comme il plisse le front quand il lit sa lettre, c’est mignon non ? là je suis sûre qu’il doit attendre d’avoir bien analysé chaaaaque mot avant de répondre. » dis-je totalement sous le charme, avec un regard attendri… Mais attendez, il se passe quoi là ?! Pourquoi est-ce qu’il se lève ? Je n’avais aucunement l’attention de le laisser filer hors de ma vue. Pas avant de lui avoir parler... Je ne veux pas qu'il parte moi! « Je reviens Madison, il faut absolument que je lui demande quelque chose… pour l’arithmancie. Tu sais j’ai écris au professeur VaatiVidya pour savoir si je devais prendre l’option. Je dois avoir l’avis de Spencer maintenant, tu comprends ? »

J’avoue que je ne comprenais pas tout moi-même, pourquoi avais-je soudainement envie d’avoir l’avis de ce garçon ? C’était comme une pulsion, une force au-dessus de moi qui me poussait vers lui. Il était si… impressionnant… si beau. Est-ce que je pouvais le déranger ? Est-ce qu’il était vraiment en si grande conversation avec cette psy? Il avait été si gentil avec moi… Il ne m’en voudrait sûrement pas. Ignorant totalement mademoiselle June, je me lançai. J'avais vraiment besoin de lui parler...Cela faisait un siècle depuis notre après-midi réparation!
« Salut Spencer…Tu te souviens de moi ? Tu sais, je t’ai aidé à sortir la clé de la serrure…Enfin à déverrouiller ta petite boîte. Euh… » bafouillai-je en rougissant comme une quiche. Pourquoi est-ce que je n’avais pas l’aplomb d’une Jade moi ?! « Dis…tu m’avais dit que tu pouvais peut-être m’aider à m’entraîner pour l’arithmancie…et le professeur VaatiVidya m’a suggéré trois livres, il y a celui qui s’appelle ‘’Magietech structures métalliques’’ à la bibli…Tu pourrais peut-être m’aider à le comprendre ? Je veux dire t’es tellement brillant… Je suis sûre que je pourrais apprendre tellement avec toi… tu es d’accord ? On pourrait passer un peu de temps ensemble comme ça ? » voilà. C’est dit. Je vais mourir de honte, c’est sûr. Je suis rouge comme une pivoine. J’aimerai disparaître. Mais j’aimerai surtout qu’il dise oui. Tripotant nerveusement une mèche de cheveux, cachant du mieux que je peux mon hideuse cicatrice…j’attendis sa réponse. Mon dieu. Ma cicatrice ? Quelle abrutie j’étais ! J’aurais du la cacher… Un garçon aussi beau ne pouvait décemment pas passer outre ce détail. J’aplatis ma mèche contre ma joue, croisant les doigts pour que ça suffise pour le moment…


Dernière édition par Roxy M. Reid le Mer 28 Fév - 18:48, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 21:02

Carnage de la Saint-Valentin ♥️
Plus qu'une histoire de famille...

« Il est beau mais il n’a pas la prestance, ni la perfection d’Andrea… » Ces mots, prononcés par sa meilleure amie, qui d'ordinaire était si clairvoyante et d'une intelligence remarquable, la laissèrent totalement perplexe. Où était donc passé son bon goût... ? Et surtout, que venait faire Andrea dans l'histoire, alors qu'à ses yeux, seul existait cet éphèbe qu'elle avait eu la bêtise de considérer comme un frère au cours de toutes ces années ? Ça n'avait pas de sens. A vrai dire, elle ne se souvenait même plus quels motifs avaient pu la pousser à accepter à se lier d'un serment inviolable avec un garçon aussi fade, ni pourquoi elle s'était rendue au bal de Noël en sa compagnie, alors qu'il s'agissait de rares instants qu'elle aurait pu vouer à l'adoration de cet être parfait, cet ange dont la simple vue faisait chavirer son coeur. « Andrea… ? Qu’est-ce que tu racontes ? Il a peut-être bien des qualités, mais il n’est pas… » commença-t-elle en reposant à nouveau son regard sur Elijah, un sourire rêveur aux lèvres. « Lui… » termina-t-elle dans un soupir rêveur. C'était l'évidence même, elle n'avait vécu toutes ces années que pour parvenir à ce moment de vérité, où la révélation tomberait, et où elle réaliserait enfin qu'ils étaient voués à passer leur existence à se chérir mutuellement, se promettant fidélité. Au final, tous ces efforts, ce travail acharné... c'était pour lui, qu'elle s'était dépassée, afin de lui montrer combien ils étaient semblables... ! Si seulement il daignait lui accorder de son attention... « Tracy. Fais comme moi, d’accord ? Je compte aller voir Andrea et lui dire le fond de ma pensée. Montre lui à quel point tu es la plus exceptionnelle parmi son entourage et de façon intelligente. Dis-lui qu'il est ta représentation graphique dans le repère qui a pour abscisse amour, pour ordonnée affection et pour origine coeur. » Elle fut tant absorbée dans sa contemplation, passionnée par cette beauté dont elle se délectait, si bien qu'elle n'écouta pas un traître mot de ce que put lui dire Cissy, entendant vaguement qu'il fut question d'abscisse. Tout en Elijah respirait la perfection d'une oeuvre d'art, d'une toile de maître qu'elle ne se lasserait jamais d'admirer : ses mains, son visage, son sourire... Néanmoins, après quelques secondes, elle réalisa subitement que sa meilleure amie avait disparu, et elle se retrouva subitement désemparée. « Ciel, je ne vais jamais retenir tout ça, je dois le noter… ! » s’exclama-t-elle, en panique, tandis qu’elle fouillait dans son sac à main, envoyant paître ses ouvrages empruntés à la bibliothèque, renversant ses affaires de couture en éparpillant sur le sol aiguilles, dés, broches et épingles. « De quoi écrire, vite… où est-ce que j’ai mis ma plume ? Pourquoi je ne la trouve pas ? Il va me détester… » Et tandis qu'elle se désolait, comme une Cendrillon privée de bal dans sa robe de fortune, elle renonça finalement à prendre des notes, de peur qu'on ne profite d'une seconde d'inattention de sa part pour lui substituer son amour. Déglutissant, elle prit une longue inspiration, et se décida à se diriger vers la table des Serpentards à laquelle il était encore attablé.

Malheureusement, dans sa quête, elle ne put éviter une tierce personne, qui ne semblait pas déterminée à la laisser s'offrir à cet être céleste qui avait ravi son coeur. En face d'elle, se trouvait Edern Templeton, à qui elle n'avait plus adressé un mot depuis l'été passé à la ferme, lorsque l'un des psychomages les avait placés dans la même cellule psychologique. Elle ne se souvenait plus exactement des motifs pour lesquels elle préférait se tenir éloignée de lui aujourd'hui, mais une chose était certaine, ça lui était bien égal à l'heure qu'il était. Il n'était pas Elijah non plus, après tout... « T… Tracy ? J… Je… Rah, comment je dois dire ça… Je voulais te dire que je n’utiliserais jamais rien contre toi. Enfin… Il vaut mieux protéger la personne qu’on aime plutôt que de lui faire du mal, non ? Alors t’as pas besoin de m’éviter… Parce que… Voilà… » Elle le fixa à son tour, un peu désorientée, et contrariée qu'il vienne gêner ses plans. De tout le laïus qu'il venait de prononcer, seule une phrase avait réellement attiré son attention : il fallait protéger la personne que l'on aimait. Le reste ne sonnait que comme un écho très vague qu'elle lui donna l'impression d'écouter en hochant la tête vaguement, comme si elle y portait intérêt. « Protéger la personne qu’on aime ? Ils… ils vont lui faire du mal, tu penses… ? Pas à lui… je ne les laisserais pas faire… » murmura-t-elle, en le cherchant à nouveau du regard, dans l'optique de ne plus le perdre. Quels que soient ceux qui nourrissaient des mauvaises intentions à son égard, elle ne pourrait permettre que l'on touche à celui qui hantait ses rêves... D'ailleurs, pourquoi perdait-elle encore du temps dans cette conversation inutile ? Elle en avait assez entendu, qu'il utilise ce qu'il voulait contre elle, elle s'en moquait. « Ecoute, c’est vraiment très passionnant tout ce que tu me racontes Edern, mais il faut que j’aille voir Elijah maintenant, c’est de la plus haute importance… » lui adressa-t-elle en essayant de se montrer polie, avant de le contourner en lui adressant un signe de main sans même le regarder. Elijah. Elijah était tout près. Elijah semblait chercher des yeux quelqu'un, dans la foule d'élèves, et elle mourrait alors d'envie de lui répondre qu'elle était celle qui cherchait, celle qui lui était destinée. C'était écrit ainsi, ils ne pouvaient ainsi désobéir à leur bonne étoile... Son rythme cardiaque s'accéléra à mesure qu'elle réduisait les derniers mètres qui les séparaient, se pâmant de sa stature archangélique. Elle demeura ainsi quelques secondes, à le dévorer des yeux, avant de porter ses mains à son coeur pour oser prendre la parole. « Je… je ne pouvais pas rester loin de toi plus longtemps… tu m’as manqué, quand je pense à tout ce temps passé sans te voir… » Elle aurait bien davantage préféré réciter parfaitement le petit discours préparé par Cissy, nourrissant l’angoisse qu’il ne continue de voir en elle que la soeur qu’elle n’était pourtant pas, mais elle était bien déterminée à lui faire comprendre qu'ils étaient pourtant tellement plus, unis par un feu sacré qui brûlait ardemment en elle. « Mais… mais on ne se quittera plus, désormais, n’est-ce pas ? Je... je ferais ce que tu me demandes. » lui lança-t-elle, les yeux emplis d’espoir, le coeur battant la chamade, alors qu’elle avançait, timidement, ses doigts pour les siens, pour s’en saisir. Le contact de sa main était si agréable au toucher… « Je sais qu’on peut rattraper le temps perdu, tous les deux… » Elle y était prête. C'était comme si elle avait attendu ce moment toute sa vie...

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 21:15


Loin des yeux, près du coeur.
♥️ Théa ♥️
Felicia ne se reconnaissait plus. Pourquoi avait-elle voulu partir si précipitamment de la Grande Salle ? Pour aller où, en plus ? À la bibliothèque ? Cet endroit lui paraissait bien lugubre en comparaison à la salle à manger de l’école. Non pas parce que les lumières y étaient peu nombreuses, avec une lueur faible et des fenêtres qui ne parvenaient pas à éclairer les plus sombres recoins du lieu. Non, ce n’était pas pour ça ! C’était parce qu’elle n’était pas là… La Gryffondor illuminait chaque pièce où elle se trouvait par sa simple présence, comment personne ne pouvait-il le voir ? La Poufsouffle voulait scander haut et fort à quel point ils étaient tous aveugle. Voyez ! Vous avez un ange sous le nez et personne ne daigne y poser les yeux ! Peut-être pour le mieux… Elle était la seule à pouvoir remarquer cette beauté, à pouvoir la dévorer du regard, à pouvoir ! À pouvoir voir combien elle était splendide. Toutes les fleurs en pot du monde feraient pâle figure face à elle et sembleraient être en train de faner à ses côtés. Quelle idiote idée avait été la sienne quand elle eut voulu lui apporter une fleur pour aller lui parler. Voyons, Williams, il fallait se reprendre. Elle n’était pas aussi bête d’habitude, qu’est-ce qui lui prenait ? Juste à la regarder, son cerveau se mettait pour la première fois sur pause. Oh, il n’y avait rien à penser, rien à chercher, pas besoin de réfléchir. Là. La perfection était juste en face d’elle, pourquoi faudrait-il y chercher le moindre défaut ? Pourquoi réfléchir à ce qui allait se passer dans une heure ou deux ? Pourquoi réfléchir aux cours ? Qui se préoccupait des cours ? La jaune & noir se préoccupait des cours, mais parce qu’elle pouvait y côtoyer Théa… Le prochain contrôle n’était pas important, tant pis aux livres qui attendaient qu’elle les lise… Ils pouvaient bien attendre encore un peu, ils étaient là depuis si longtemps déjà. Cela ne ferait aucune différence, n’est-ce pas ? Elle était sa nouvelle lumière, son nouveau sujet de prédilection. La jeune fille voulait tout savoir d’elle, connaître jusqu’à sa pointure, sa couleur préférée, la détailler sous toutes les coutures, pouvoir parler des hobbys qu’elle adorait en y passant la soirée… Son cerveau se taisait, c’était si plaisant. Si reposant. C’était ça être amoureux ? Flotter dans un plan temporel un peu différent ? Comme si le monde s’était arrêté alors qu’il continuait de tourner à la même vitesse ? C’était si reposant. La machine infernale dans sa tête s’était enfin stoppée. Le bruit s’était arrêté. Elle n’entendait plus rien du bruit de la Grande Salle - ni même son professeur de runes qui criera un peu plus tard -, juste sa propre respiration et le silence dans sa tête. Alors qu’elle désirait partir si vite tout à l’heure pour fuir la cacophonie, il n’y avait plus besoin. C’était si bon d’être amoureuse. C’était comme nager dans le sens d’un courant qui vous emmènerait tout droit vers le Paradis - même si elle n’y croyait pas vraiment à tous ces… trucs-là. Oh, quoi que. Elle avait bien un ange devant ses yeux. Peut-être y avait-il vraiment quelqu’un là-haut. Si c’était le cas : merci mon Dieu d’avoir une pareille merveille sur sa route. Williams aurait pu rester là, pendant des heures, à tout simplement la regarder.

Felicia n’avait jamais été amoureuse, mais même si c’était la première fois que cela lui arrivait, elle reconnaissait les symptômes. Il n’y avait aucune raison de se tromper. Son coeur qui palpitait, son ventre qui se serrait, des sueurs froides et des sueurs chaudes. Tout comme ses sentiments directement logés dans ses entrailles, la jeune fille fut prise d’une envie viscérale d’aller lui parler. Il le fallait. Que Théa sache tout l’amour qu’elle lui portait. Un tel joyaux devait être apprécié à sa juste valeur et devait connaître sa propre valeur. Elle allait lui dire à quel point ses cheveux détachés, ses lèvres pulpeuses et ses grands yeux étaient un diamant d’innocence à ses yeux. Et ses lèvres, la Poufsouffle voulait tellement… Non, juste lui parler ! Lorsque les yeux de la rouge & or se posèrent sur la personne qu’elle était, Felicia jurerait avoir entendu son coeur louper un battement. (Maintenant que sa tête ne parlait plus, elle entendait clairement chaque battement dans sa poitrine, dans ses tempes et tout le reste de son corps.) Si son esprit n’était pas déjà un espace blanc intersidéral, elle n’aurait pas su quoi trouver lui dire juste en ayant croisé ses yeux. Ses beaux yeux… La Poufsouffle trouva tout de même le courage de lui demander si elle avait un peu soif… (Parce que, tu vois, je t’ai ramené ce délicieux jus de citrouille et, oh, il n’est pas différent des autres jus de citrouille, mais j’ose espérer que celui que je t’apporte est largement meilleur !) Mais elle n’avait pas vraiment soif. Qu’importe ! Cela n’arrêterait pas Williams dans sa lancée ! Elle n’était peut-être pas douée en conversation, mais la persévérance, c’était son domaine. Hors de question de s’arrêter en si bon chemin. Felicia entamait rarement des conversation et ne savait pas comment les mener. Mais là, elle mourrait d’envie de parler à sa camarade de classe. La jeune fille tenta une nouvelle approche. Nouvel échec… Elle allait devoir trouver une autre tactique et… Eh ! Mais où est-ce qu’elle allait ? Sa dulcinée prenait la fuite. Ou, plutôt, elle allait voir quelqu’un, comme elle lui avait dit. Mais qui ? Qui pouvait-elle bien voir alors qu’elle était là, à chercher comment lui avouer ses sentiments, les bras ballants. La Poufsouffle la suivit du regard et la vit se diriger vers la table des Serpentard… Oh, oh, mauvaise nouvelle. Alerte rouge, même ! Elle fronça les sourcils comme elle savait si bien le faire. Théa allait pile dans la pire direction qui soit. La jaune & noir se lança à sa poursuite.

Elle hâtait le pas sans courir pour autant. Déjà que son approche était limite limite, si en plus elle débarquait en trombe, qu’est-ce que Théa penserait d’elle ? Elle ne voulait pas avoir l’air d’une psychopathe ou d’une désespérée ou que savait-elle encore ! Felicia voulait faire bonne impression, et… MAIS ! Sans s’en rendre compte, elle couru les derniers mètres qui la séparait de sa dulcinée et de Brooklyn… Est-ce qu’elle venait de l’embrasser ? Beurk ! Comment cela pouvait-il être possible ? C’était un cauchemar ! Un morceau de son coeur venait d’exploser. Cette vision lui avait coûtait plus qu’elle ne l’aurait voulu. La jeune fille pensait se tromper quand elle avait vu la Gryffondor se pencher sur le Serpentard… Pourquoi lui de toutes les personnes présentes dans cette salle ? Il y avait quand même mieux comme choix, non ? Quelque chose n’allait pas. Quelles étaient les relations qu’entretenait le vert & argent avec la rouge & or au juste ? Est-ce qu’ils se… fréquentaient ? Est-ce qu’ils sortaient ensemble ? Est-ce que… Est-ce qu’il était déjà trop tard pour elle ? Oh, son coeur se comprimait à cette idée et sa poitrine lui fit mal tout d’un coup. Felicia en pleurerait presque si elle n’avait pas à garder contenance. Elle avait débarqué devant eux sans savoir comment réagir ou quoi dire. Qu’est-ce qu’elle pouvait dire après ça ? Si le coeur de Théa était déjà ailleurs, que pouvait-elle bien faire ? Ce fut l’autre tête de cochon qui brisa le silence en s’adressant directement à elle, et pas pour dire des méchancetés. La Poufsouffle en hoqueta de surprise. « Expliquer quoi ? » S’ils sortaient déjà ensemble, il n’y avait rien de bien compliqué à expliquer, bon sang ! Dans le cas contraire… Dans le cas contraire, elle avait encore toutes ses chances ! La jaune & noir lança un regard noir en direction du Serpentard. « Tu lui as fait quelque chose, c’est ça ? Tu lui as lancé un sort ou je ne sais quoi ? Parle ! » C’était la seule explication ! Comment Théa aurait pu s’intéresser à un tel personnage sinon ? La Gryffondor était la perfection ; ses choix étaient la perfection ! Elle méritait mieux que lui ! Felicia saurait lui montrer sa vraie valeur et la rehausser. Elle lui montrerait qu’elle pouvait avoir confiance en elle. Elle irait doucement. Pas de gestes brusques, pas de baisers forcés, juste le pouvoir des mots. Il allait voir l’autre ! Elle lui rendrait l’honneur qui lui était dû. Une telle perfection… « Le mot perfection a été inventé juste pour toi j'parie… » susurra-t-elle à l’attention de la rouge & or. C’était sorti tout seul, mais c’était tellement vrai...

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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 22:03

Loin des yeux, près du cœur.

Saint-Valentin imprévue...

Cette journée, elle était comme toutes les autres pour moi. Je trouvais ça répugnant tous ces couples ridicules qui se bécotaient dix fois plus qu’à leur habitude juste parce que nous étions le jour de la Saint Valentin… Heureusement que j’étais à mille lieux de tout ça, oh my god !
La journée s’était donc déroulée le plus normalement du monde jusqu’au dîner. Au début, tout semblait assez redondant. J’étais avec les mêmes personnes à ma table, je souriais, je riais, je remarquai même Brooklyn non loin de moi lui adressant un signe de main presque habituel puis passais vite à ce qu’il y avait sur la table. De la nourriture, beaucoup de plats comme toujours, des boissons en tout genre et une soupe qui avait l’air pas mal, rien qu’à l’odeur. Bon, la couleur ce n’était pas forcément ça mais à Poudlard, on n’avait jamais des trucs très « normaux » dans nos assiettes. Continuant mon repas, j’avais décidé de m’en prendre à cette soupe qui me faisait de l’œil, m’y donnant à cœur joie en portant à quelques reprises ma cuillère à ma bouche.

"Mais ça ne va pas la tête ?!" Mon regard se posa immédiatement sur le blond. Qu… Quoi ? Il s’était passé quoi là au juste ? Je regardai Théa, puis Brooklyn, puis encore la jeune fille avant que mes sourcils ne se froncent, me penchant vers Savannah à ma droite, cherchant aussi du regard Wendy. « C’est quoi le truc là ? Elle a fait quoi l’autre dinde ? » Et bien vite j’eus pas réponse : elle avait embrassé Brooklyn. Mon sang ne fit qu’un tour et je vis rouge, ne me raisonnant pas un seul instant et me levant d’un coup sec pour me diriger vers eux. Mais pour qui elle se prenait celle-là ! L’embrasser lui… Vous l’aviez vu, franchement, il était canon ce gars… et pas que d’ailleurs, autant dire qu’il avait un punaise de charme. Et elle qui se permettait de poser ses lèvres sur les siennes, nan mais elle s’était cru chez elle la pimbêche ! Je n’eus que quelques pas à faire que me voilà près de Brooklyn, Théa et Felicia qui s’en prenait ouvertement au serpent. « Eh oh Miss Monde ! Tu te calmes ! Tu lui parles pas comme ça, ça va pas nan ! » Menaçai-je la Poufsouffle de mon index en tapotant le haut de son épaule. Puis sans crier gare, je me tournai vers la griffonne, la foudroyant du regard en lui disant d’un ton froid : « Tu t’es cru où toi ? Tu crois qu’tu peux embrasser les gens comme ça ? Laisse-le tranquille, il a pas besoin d’une sangsue à ses côtés. » Nan, moi je pourrais être bien mieux… oh oui, beaucoup mieux, je ne serais pas de ce genre à le coller, mais je pourrais le rendre vraiment très heureux. L’autre fille reparla à Théa et je grimaçai de dégoût avant de me laisser à tomber sur le banc à côté de Brooklyn et de lui sourire avec une douceur qui m’était assez rare. « Elles sont à côté de la plaque les deux… tu veux qu’on s’éloigne ? » Evidemment que je n’étais pas prête à me prendre un vent par ce joli garçon, et tout ça me paraissait (malheureusement) naturel. Mais pour combien de temps ?



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Message(#) Sujet: Re: [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ [EVENT] Loin des yeux, près du coeur. ♥ - Page 2 EmptyJeu 15 Fév - 22:41

Loin des yeux, près du cœur.
Octavia & Oliver
La table des Gryffondor était bien animée, comme tous les soirs, et c’était ce que j’aimais. C’était peut-être la Saint-Valentin, mais ça ne changeait rien, c’était un jour comme les autres et je profitais bien de la présence de mes potes pour rire de tout et de rien. Enfin, je profitais aussi du repas dont je rêvais depuis quelques heures maintenant. J’avais faim depuis le milieu de l’aprem et je sentais que j’étais prêt à engloutir tout et n’importe quoi.
J’étais en train de me servir de la soupe juste devant moi quand mon regard se tourna vers Billie et Tasha, non loin de moi. Elles étaient… étranges. J’sais pas, pas comme d’hab’ je trouvais mais je ne pouvais pas vous dire pourquoi. Je fis une petite moue avant de me remettre à me servir de la soupe, la dévorant aussi vite que je l’avais mise dans mon bol. Nez dans mon bol en riant, encore et toujours, suite aux blagues de mon voisin de gauche, je levai instinctivement les yeux vers la table des Serdaigle, mon regard se posant automatiquement à la place où Alaska était d’habitude… et elle y était bien. J’eus l’impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Une sensation que je ne pouvais pas expliquer mais qui faisait que je n’arrivais pas à décrocher mon regard de cette magnifique brunette. Cette fille était tout bonnement à tomber par terre, d’une intelligence sans égal, avec un sourire à me faire frissonner comme jamais… et je pourrais en dire bien plus sur elle tant elle était merveilleuse ! Ma dernière cuillère loupa ma bouche et le contenu se déversa sur ma joue. M**** ! ‘Manquait plus qu’elle me voie comme ça, la honte ! Je me devais de faire attention à moi au cas où elle me regarde. Ce que j’espérais… Je m’essuyais rapidement avant de reposer les yeux sur elle. Je ne pouvais m’en défaire, et je devais me freiner pour ne pas laisser mon repas et aller la retrouver. Je ne tins sûrement que 27 secondes, et encore, avant de me lever et d’abandonner mon assiette, n’entendant même plus les nombreux compliments que mes deux amies griffonnes semblaient se faire depuis quelques minutes maintenant. En allant vers la très belle Alaska, je croisais le regard de ma jumelle à qui je souris largement en lui faisant un signe, plaçant mon index et mon majeur sur ma tente et les agitant de façon amusée. Non pas que je ne voulais pas aller voir ma sœur et Octavia, mais je ressentais un besoin inexplicable d’aller retrouver cette fille qui était littéralement en train de me faire fondre. Je n’avais jamais connu ça et… tout me poussait à me rapprocher d’elle. Je détournai le regard de Jillou une microseconde avant de voir des larmes sur ses joues. QUOI ? C’était ma sœur, tout m’importait la concernant. Je changeai de direction le temps de quelques secondes (je n’oubliais pas ma cible…) et allai vers ma jumelle, posant mes mains sur ses épaules et lui disant : « Ben alors soeurette, t’as mangé trop vite ta soupe et tu t’es brûlée ?! » Lui dis-je dans un rire, lançant toujours de nombreux regard vers l’aiglonne. Au fond, j’espérais vraiment que ce soit ça, parce que j’étais prêt à tout pour ma sœur et à ne rien laisser passer sur la cause de son malheur… Je fis un petit clin d’œil complice à Octavia, ajoutant : « J’espère que tu racontes pas trop de conneries pour la mettre dans un tel état ! » C’était sur le ton de l’humour bien sût, j’espérais sincèrement que ce n’était pas de la tristesse sinon j’étais carrément sur la mauvaise voie… Mais je savais que Jill n’était pas du genre à s’afficher, que s’il y avait un truc elle en parlerait en privé. Quoiqu’il en soit, je lui glissai à l’oreille : « Juste deux petites minutes, je reviens ok ? » Je lui ébouriffai les cheveux malicieusement avant de repartir vers Alaska, de qui mes yeux n’arrivaient pas à se décrocher.

Une fois près d’elle, je m’assis sans demander la permission à ses côtés, la regardant avec douceur et une émotion inqualifiable. « Vous êtes magnifique ce soir Miss Lemaire, les autres filles peuvent aller se cacher… » Mes yeux se perdaient dans les siens, j’avais juste envie de la toucher, de lui prendre la main, de la serrer dans mes bras. Et délicatement, je ne pus empêcher le geste de se faire tout seul : ma main s’abandonna sur la sienne, resserrant avec tendresse son emprise alors que je lui souriais doucement.

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