La bataille avait finalement prit fin. Le professeur Winslow venait de faire une tentative en vain pour sauver Duke. Enfin sauver s'il le voulait vraiment ... Parce qu'avec l'aide de son oncle Duke pu s'en sortir à ce maudit sort. La rage du jeune Serdaigle bouillait en lui vis à vis de ce sang de bourbe de professeur. Mais passons, là n'était pas la question. Les mangemorts prirent facilement le contrôle de Poudlard et Duke jubilait intérieurement. Il aimait la mise en scène et le spectacle alors il faisait profil bas encore un moment. Jouant une victime de plus parmis les autres élèves et en se faisant pousser dans le tas tel un mouton de plus vers la grande salle commune.

Duke restait étrangement silencieux pendant tout ce temps. Il tenait fermemant la manche de sa robe Serdaigle tout en fixant son regard droit devant. Il vit alors un visage qu'il fut par le passé directeur de Poudlard, Menesis Blackman. Un nom dont il savait pas s'il était un pseudonyme comme Voldemort ou si c'était vraiment le sien. Dans tous les cas il trouvait pas vraiment ça très recherché. Mais passons, il ne se devait pas de critiqué ce genre de choses. Car pour lui Blackman était un grand homme et sans doute bien meilleur que ce Voldemort. Il trouvait le Voldemort trop impulssif et pas assez réfléchis dans sa manière de faire, pour lui il était clairement esclave de ses émotions. Alors que Blackman c'était tout autre, plus calme et posé. Une vrai narrateur et Duke ressentait des frissons lorsqu'il prit la parole devant les élèves.

Une fois que l'homme finissait son discour alors Duke retira enfin son masque. Alors qu'il jouait les gentils chieurs avec tous il montrait alors son véritable but, désir, celui d'être un membre de ce groupe politique extrémiste. Alors il fit quelques pas en dehors de la foule, se dressant devant Blackman d'un air déterminé alors que les mangemorts pointaient leurs baguettes sur Duke avec méfiance il fini par tomber un genou à terre. Baissant un peu la tête comme pour s'incliner devant lui le jeune Selwyn alors prêta serment à cette infâme mage noir.

- Je me nomme Duke de la famille Selwyn. Je jure de vous être fidèle à vous et à mon sang qui est pur. Parmis vos rangs compte déjà mon oncle et je désir plus que tout vous rejoindre également... Je promet de faire des Sangs de Bourbes une espèce en voie d'extinction pour vous, nous et un avenir meilleur !

Elle n'avait rien pu faire. Elle n'avait pas voulu abandonner mais elle n'avait pas eu le choix. Ni Breckenridge ni elle n'aurait pu repousser ces mangemorts toujours plus nombreux et déterminés. La bataille avait pris fin et la défaite était douloureuse et angoissante. Danni s'était battue jusqu'au bout, pour son école, pour ses amis et ses camarades de classes tombés à ses côtés. Sybille, William, Lorcan... ils avaient été emmenés à l'infirmerie, laissant Danni amorphe et sous le choc. Dans un état second, elle se retrouva dans la Grande Salle sans s'être vraiment aperçue du trajet. Elle était épuisée, physiquement et nerveusement. Ses habits étaient couverts de sang mais ce n'était pas le sien.

Quand elle réalisa qu'on les avait amenés dans la Grande Salle, son regard parcourut les élèves à la recherche de ses amis mais la jeune Poufsouffle était tellement épuisée et en état de choc qu'elle ne parvint pas à trouver une tête connue. La voix de l'homme qui prit alors la parole la plongea dans un océan d'angoisse. Blackman. Le cauchemar recommençait. Lorsqu'il annonça la mort de la directrice, le regard de Danni se perdit dans le vide, incapable de réagir. C'était trop à assimiler. Elle réaliserait plus tard.

Le discours de Blackman résonnait comme un bourdonnement à ses oreilles. Elle saisissait le sens sans en saisir les mots qui n'atteignaient pas son cerveau embrumé. La gangrène de la société c'était eux. Les nés-moldus. On la tira par le bras et Danni faillit trébucher alors qu'elle se retrouvait devant l'assemblée des élèves, bientôt rejointe d'autres nés-moldus. Danni regarda une nouvelle fois autour d'elle. Où était Keagan ? Où était Fursy ? Ils ne pouvaient pas être morts, c'était impossible. Jamais elle n'aurait pu supporter de les perdre. On lui arracha sa baguette des mains, lui faisant réaliser qu'elle ne l'avait pas lâchée jusque là. Elle se sentit dépouillée de toute défense. Étourdie, elle vacilla légèrement avant de se reprendre.

Serviteurs, sous-elfes, ne suivront plus vos cours, ne partageront plus vos dortoirs, autant de phrases et de mots qui terminaient de l'achever et de lui ôter ses dernières forces ou volonté de résistance. On les poussa vers la sortie et Danni suivit le mouvement lorsqu'elle parvint enfin à croiser un visage ami puis un second, ceux de Max et Chuck qui resteraient dans la Grande Salle parce qu'ils avaient eu la chance de ne pas naître de parents moldus. Elle aurait voulu leur dire des tas de choses, de ne pas s'inquiéter peut-être, de l'aider sûrement. Elle aurait voulu leur poser des questions mais aucun son ne sortit de sa bouche et elle se contenta de leur lancer un regard embué, mêlé de fatigue et d'imploration. Puis elle les perdit de vue et suivit le mouvement vers l'endroit où on les emmenait.

Cette atroce nuit était terminée, mais elle laissa place à une ère des plus horribles. Thomas avait voulu jouer les preux chevaliers, tentant de retrouver l’homme de sa vie et il n’avait réussi qu’à une chose, se retrouver avec le bras fracassé, une légère commotion cérébrale et pas de Fursy aux alentours. Awa avait tenté de le soigner comme il pouvait, il avait tout de même réussi à trouver un peu de liquide permettant de reconstruire les os. Autant dire que ça faisait un mal de chien. Il avait l’impression qu’on faisait un combat de boxe à l’intérieur de son bras. Il n’eut pas le temps de faire quoique ce soit d’autre. On leur ordonna de se rendre dans la grande salle. Quincey le sentait, ce n’était certainement pas pour annoncer une bonne nouvelle. Il n’allait pas entendre que les Mangemorts avaient été vaincus, que Poudlard était sauf, qu’ils allaient pouvoir reprendre leur petite vie comme elle était. Non, ce n’était clairement pas ce qu’il allait entendre mais pourtant, il rêvait de l’entendre. Lorsqu’il arriva dans cette grande salle, si joyeuse d’habitude, il frissonna. Une odeur de mort se faisait sentir. Il avait peur, peur de ce qu’il pourrait voir et surtout peur de ce qu’il allait entendre.

Les élèves s’agglutinèrent donc dans cette salle, attendant que le couperet tombe, que le voile soit levé et que l’on entende ce qu’avait à dire la personne qui avait fait réunir tout le monde. Instinctivement, Thomas chercha des têtes connues et par tête connue, il cherchait surtout Fursy. Il avait besoin de voir et de savoir qu’il allait bien. Mais il y avait bien trop de monde. C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il cherchait encore et encore et il ne croisait pas son regard. Il paniquait, pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé. Il ne s’en remettrait pas s’il apprenait qu’il avait donné sa vie pour tenter de défendre le château. Il vit tout de même quelques têtes connues dont celle de Duke. Il écouta le discours de ce fameux Blackman. Il sentait la colère monter en lui à chaque mot que cet enfoiré prononçait un mot. Il fut stupéfait en entendant dire que leur directrice était morte. Le reste le révolta. Comment pouvait-il parler de façon aussi méchante des moldus. C’était impensable pour lui. Il savait que ces enfoirés étaient comme ça, excessifs et totalement dans le totalitarisme mais il ne l’avait jamais vraiment entendu.

Au fur et à mesure du discours, son sang ne fit qu’un tour. Il n’avait pas vu Fursy, mais il savait une chose à son sujet… C’était un né-moldu, un sang de bourbe comme ils les appelaient. Il allait être séparé de lui… Pour l’instant, il n’avait aucune certitude sur le fait qu’il soit vivant et en plus, il venait d’apprendre qu’il allait être conduit dans les cachots, qu’il allait être relégué au rang d’un esclave, qu’il n’utiliserait plus la magie. Il sentit son cœur se serrer en voyant les né-moldus s’avancer. Il vit Daniela, la meilleure amie de Fursy et son cœur se serra un peu plus. Le point positif, si l’on peut dire ça, c’était qu’il serait avec elle… Il avait failli les rejoindre pour ne pas avoir à rester avec ce connard de nouveau directeur… Il était totalement impuissant face à tout ça. Il pria pour que tout se passe bien pour les personnes qu’il appréciait, qu’il aimait.

Une fois ses amis et autres élèves n’ayant pas la chance de correspondre au standard de Blackman partis, il fut dégoûté et révolté d’entendre Duke un membre de sa maison dire qu’il les servirait, qu’il était d’accord avec eux et qu’il leur louait une allégeance sans faille. Non mais, il était sérieux cet abruti. Comment pouvait-il dire quelque chose de la sorte. S’il s’était écouté, il aurait sorti sa baguette pour le foudroyer sur place. Il n’en fit rien, ne voulant pas finir mort aussi rapidement qu’il aurait pu dire ouf. Il fallait réfléchir à quelque chose… Il partit une fois le discours du « nouveau directeur » terminé. Il savait qu’il n’irait pas au repas du soir, bien trop dur pour lui de manger en sachant que Fursy, Daniela ou même Keagan étaient dans les cachots. Il monta directement dans la salle commune des Serdaigles et une fois dans son dortoir, il s’engouffra dans les draps de son meilleur ami. Il laissa échapper tout le stress et toute la peur qu’il ressentait en pleurant.

On avait perdu.
Je revoyais encore la bataille que nous avions livrée, avec acharnement pour empêcher les mangemorts de pénétrer dans la salle commune des Gryffondors et donc, pour protéger les plus jeunes. Bien que j’avais tout de même estimer qu’Aimie était trop jeune pour participer à de telles batailles. Malheureusement, malgré nos acharnements, le surnombre des mangemorts eurent finalement raison de nous, et nous durent abandonner. Nous perdions cette bataille, mais certainement pas la guerre !
Phoebe et Chuck furent emmener à l’infirmerie, tandis que Sloane, Aimie et moi-même, nous nous faisions, en quelque sorte, enfermés.
8h30 sonna, et nous fûmes rassembler dans la salle commune. Les professeurs à leur table, comme d’ordinaire, et les élèves en face. Ce qui n’était pas ordinaire était la nuée de mangemorts, ainsi que la venue de Blackman, aussi présente. C’était rageant. Extrêmement rageant, de devoir s’assoir à côté de Blackman. Je ne le connaissais pas vraiment, je n’étais pas présent lorsqu’il avait fait irruption à Poudlard par le passé, mais j’en avais assez entendu parler pour savoir qu’il était quelqu’un de mauvais. Et cela se sentit dans son discours doucereux qui se voulait mielleux et particulièrement répugnant. Je serrais les poings sur mes cuisses tout en l’écoutant distraitement. Mon regard ne faisait que parcourir la grande salle, tentant de jauger le nombre de mangemorts – tentant de jauger les élèves affolés en face de moi.
Je fus choqué en apprenant le décès de McGonagal. Depuis ma scolarité, elle a toujours été là, cette vieille bique qui ne cessait de tenter de ramener sur le droit chemin les petits Gryffondors perdus. Elle n’aurait certainement pas mérité de mourir de la main de Blackman – du moins supposais-je que tel était le cas. Elle aurait mérité une mort plus douce, dans son sommeil, à la retraite sur une île paradisiaque. Ce que tout le monde rêve pour sa mort. Et cela me faisait d’autant plus rager.
Comme l’on pouvait s’y attendre, il revendiqua le sang pur, et cracha allègrement sur les moldus et donc, les nés moldus. Pour quelqu’un comme moi qui avais vécu auprès des moldus et des sorciers durant mes voyages, qui d’ailleurs enseigné ce que j’avais appris, c’était inacceptable. Je regardais, impuissant, Sloane comme tant d’autres nés moldus se faire dépouiller de ce qui faisaient d’eux des Gryffondors, Serdaigles, Poufsouffles, et il y avait même des Serpentards. Tout ce que je pus faire, lorsque mon regard croisa celui de Sloane, fut un clin d’œil. Un clin d’œil qui se voulait rassurant, et qui disait clairement que nous n’en resterons pas là. Ils n’étaient pas seuls, je pouvais le garantir.
Ils furent par la suite emmener je-ne-sais-où par les larbins de Blackman.

« Sommes-nous tombés si bas... » chuchotais-je plus pour moi-même qu’autre chose.

J’étais tout de même audible pour mes voisins de table, mais pas assez pour que Blackman puisse y faire allusion. Il reprit d’ailleurs bien rapidement son discours mielleux à deux balles, et je lui offris un large sourire sans joie lorsqu’il se tourna vers nous. Quel bâtard.
Le discours eut finalement une fin, et c’est en observant le nouveau règlement que je me levais, dégouté de ce nouveau système. Les élèves se levaient eux aussi, pour aller chercher des proches, leur parler, se rassurer eux-mêmes sur ce qu’il venait de se passer. Les plus jeunes devaient certainement être d’autant plus choqués par tous ces évènements, et il ne fallait surtout pas qu’ils soient influencés par l’ambiance néfaste qu’imposait Blackman.
Me dirigeant vers la table des Gryffondors, j’avais la ferme intention de rassurer les plus démunis. Malgré tout, j’avais encore en tête le fait d’être leur directeur attitré, et ce n’était certainement pas les mangemorts qui allaient me priver de cela.
M’approchant alors d’Aimie, je posais une main sur son épaule pour attirer son attention. Lui souriant, je pris alors la parole.

« Comment va ta jambe ? Ca va ? Pas trop... » J’eus un regard autour de nous, voir s’il y avait des mangemorts à proximité. « Secouée ? Tu as fais preuve de beaucoup de courage pendant l’attaque, tu sais. Et il t’en faudra encore. »

Je continuais de sourire, bien que ce soit des sourires bien moins joyeux qu’à l’accoutumée. Je ne devais pas tellement rassurer la jeune femme, mais je tentais du moins de la mettre en condition. Les jours sombres ne faisaient que commencer, et n’allaient pas se terminer de sitôt. Alors du courage, oui, il en faudra pour tout le monde.

Après une telle nuit, Lawrence, bah il l'avouait sans rougir, il avait la dalle ! Mais genre, grave la dalle ! Secourir Anoushka tel un héro, la traîner jusqu'à l'infirmerie, faire dans le social, tout ça pour, au final, se faire capturer par une bande de travelos sodomite, non franchement, ça donne faim !
Alors, non pas que le discours de ce bon vieux Blacky ne l'intéressait pas, mais honnêtement ? Qu'est-ce qu'il pouvait y faire ? Il avait gagné, lui et ses compères et eux, dans l'os. C'était la loi du plus fort. La seule loi que les gens comprennent et acceptent sans broncher.
Enfin... D'ici peu, il y aurait les premiers signes de révolte, ça aussi c'était humain. Non, franchement, ce qui agaçait le plus Lawrence dans cette histoire – outre le fait qu'il ne puisse pas prendre son petit dèj' – c'était qu'une fois de plus il – lui et les autres, mais lui il s'en cogne des autres – était un pion sur un échiquier. Il subissait les lubies des divers psychopathes, et pourquoi ? Parce qu'il était à Poudlard ! Et ça, ça le faisait bien chier ! A croire que les mecs, ils avaient que ça à faire, attaquer Poudlard ! Mais Poudlard «  Résiste encore et toujours à l'envahisseur... » Blablabla... Est-ce que dans les autres écoles de sorcellerie du Monde, les mecs subissaient des attaques à chaque fois qu'il y avait un mégalo dans le coin ? Non ! Il y avait juste à Poudlard qu'on voyait ça. Il avait hésiter à faire cette dernière année et il sentait déjà, qu'il allait grandement regretter d'être revenu. Dés qu'il pouvait mettre les voiles, il le ferait !
Sauf que tonton Blacky était bien plus malin que lui et il avait déjà prit les mesures nécessaires ! C'est pas demain qu'il pourrait se barrer visiblement.

Blackman, là encore, un sacré personnage. Déjà, quelques années avant, il lui avait fait passé une année bien merdique et il allait recommencer visiblement. Sauf que cet fois, Lawrence comptait bien tirer ses billes du jeu. Non pas en se la jouant pompeur de nœud comme Selwyn, mais en étant suffisamment subtile. Et ça, ça commençait pas fermer sa bouche. Il espérait aussi que tout le monde en ferait de même. Il avait des amis dans le lot des « déportés » et il en connaissait parmi les victimes de la bataille, pas proche, mais quand même. Puis, il y avait les autres, qui n'étaient guère plus à l'abri, parce que chez les Gryffondor, il y en avait sûrement qui avait déjà en tête, des idées du style « libérer les copains ». Il connaissait sa maison et même si on considérait souvent que Lawrence n'avait rien à y faire, il comprenait leur façon de pensés. Les intrépides sbires de Godric Gryffondor, courageux mais souvent dénués de bon sens.
La seule chose qu'il savait, c'est qu'il ne voulait pas finir dans un cachot ou pire. Pour ça, il ferait ce qu'il avait à faire et tant pis pour les autres.

Il jeta un coup d'oeil aux règlement qui lui arriva dans les mains. Il se sentait très peu concerné par tout ça, il ne s'était jamais sentit concerner par un quelconque règlement d'ailleurs. Il le posa devant lui, son regard était tourné vers tonton Blacky. Fier de lui le bonhomme. Il revenait à son poste après quelques années d'absences. Il était content le garçon.
Le nouveau directeur disparut et tout le petit monde se mit en mouvement. Tout le monde prenaient des nouvelles, l'inquiétude prédominaient et il y avait bien peu de protestation, en même temps les règles venaient de changer et les sanctions aussi.
Lawrence jeta un regard autour de lui. Il avait pas vraiment envie de rester là. Et en plus il y avait pas de petit déjeuner. Son ventre crier famine le pauvre. Il devait bien y avoir à bouffer dans les dortoirs.
Il se leva et se dirigea vers la sortie. En chemin il donna une tape sur l'épaule de Ziegler.

« Bonne chance pour votre reconversion professionnel monsieur ! »

Il lui fit un clin d'oeil et fila, mains dans les poches, le ventre grouillant.

Révoltée. Elle était révoltée, dégoutée. Ils avaient perdu. Les mangemorts avaient gagnés. Mais comment c'était possible ? Comment avaient-ils pu se faire avoir ? Comment ? Ce n'était juste pas possible. Elle se pincerait les doigts et se réveillerait. Lorsqu'elle fut conduite à la Grande Salle avec le professeur Ziegler et Sloane, elle comprit. Elle comprit que c'était l'horrible vérité. Chuck et Phoebe étaient à l'infirmerie, mais quand ils se réveilleront, ils ne verront pas leur victoire, ils constateront aussi cette horrible vérité. L'ambiance était glaciale, et glaciale était un faible mot. Elle s'arrêta en milieu, observant ce qu'il se passait autour d'elle. Elle sentait un énorme poids sur ses épaules, comme si la réalité voulait la soumettre, la faire tomber à genoux. Un mangemort la poussa violemment pour qu'elle se remette en marche pour rejoindre les autres gryffons. Sa jambe lui faisait mal de nouveau. La douleur revenait. En réalité, elle ne le revenait pas, elle avait tout le temps été là. Mais Aimie avait tellement eu la rage qu'elle ne ressentait plus la douleur. Maintenant qu'elle était vaincue, la douleur revenait la hanter.

Son frère la rejoint, elle ne l'entendit même pas arriver. Mais dès qu'elle le sentit, elle se cramponna à son bras. Elle avait eu tellement peur pour lui, mais il allait bien. Il allait bien. Elle chercha des yeux le reste de sa promotion, mais elle ne vit personne. Puis, elle vit l'horreur. Blackman parla, dans le vide étant donné que Aimie cherchait ses amis, puis des mangemorts s'emparèrent de plusieurs élèves. Aimie fronça les sourcils, ils furent amenés devant la table des professeurs. Elle croisa le regard de Sloane. Elle reconnut Ashley. Winslow y était aussi. Billie n'était pas là, ce qui l'inquiéta encore plus. Elle sentait la rage la reprendre. Elle en tremblait. Elle les voyait se faire déposséder de leurs baguettes et des emblèmes de leurs maisons respectives. Ses yeux s'écarquillèrent. Mais qu'est ce qu'ils allaient leur faire ? Elle tenta de se lever pour voir où ils allaient, le regard effrayée. Elle tenta de les apercevoir une dernière fois, comprenant qu'elle n'allait pas les revoir avant un moment. Son frère serra son bras pour qu'elle se rassoit, il ne voulait pas qu'elle se fasse remarquer. Mais elle avait tellement la rage qu'elle pourrait sauter sur le premier mangemort venu. Elle regrettait de ne pas avoir faire un plus grand Incendio, de ne pas avoir brûlé plus de mangemort. Ils payeront. Des élèves et des professeurs étaient tombés ce soir. Ils payeront. Pas tout de suite, mais ils payeront. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Aimie reçut le nouveau règlement dans ses mains, ses mains se crispèrent dessus. Elle s'inquiétait tellement pour ses camarades né-moldus. C'était injuste. Putain, mais dans quel merdier ils étaient. Elle refit un tour de la salle. Narcissa n'était pas là. Zach non plus. Putain mais où étaient-ils ?! Peut-être ils cachés derrière des élèves, peut-être étaient-ils à l'infirmerie avec les autres. Elle s'inquiéta davantage pour Narcissa. Bien qu'elle soit une sang pur, il s'agissait de son amie, une de ses amies proches. Son frère quitta la table en premier, l'enlaçant un moment, lui glissant doucement à l'oreille qu'ils iraient se reposer ensemble, qu'il devait aller voir d'autres de ses amis allaient bien, qu'ils se reverraient après. Aimie hocha fébrilement la hoche et son frère disparut, elle avait les yeux rivés sur le misérable bout de papier qu'elle avait entre les mains. Elle sentit alors une main sur son épaule. Ziegler. Elle se tourna pour le regarder, il avait dû voir Sloane se faire trainer à l'extérieur de la Grande Salle. Il devait garder son sang froid, plus que les autres, pour les gryffons, et pour lui-même. Il lui souriait. « Ma jambe va bien, professeur.. Elle me fait juste un peu mal. » commença-t-elle, en déglutissant. Elle ne voulait pas admettre que sa douleur lui rappelait ce goût amer de la défaite. « Sloane a été plus courageuse et méritante que moi.. Et regardez comment elle est récompensée.. » murmura-t-elle. Elle savait bien qu'elle n'avait été qu'un boulet pendant cette bataille. Elle aurait aimé parler avec Winslow de tout cela. Elle trouverait un moyen, elle trouverait un moyen sans se faire repérer. Un garçon de Gryffondor (Lawrence) passa à côté de Ziegler, lui parlait rapidement avant de partir. Aimie haussa les sourcils, trouvant sa remarque déplacée, mais elle n'en dit rien. Elle vit plus loin un garçon de Serdaigle (Duke) qui se présenta face aux mangemorts, leur prêtant allégeance. Aimie hallucina. Il était vraiment des leurs ? Pourriture. Elle soupira tristement, tentant de se lever sans avoir mal. « Ils payeront professeur. » termina-t-elle froidement, sa rage se sentant ressentir encore. C'était comme une promesse. Elle savait que ça allait arriver. Il fallait tenir bon, même si ça serait long.

Avant qu’on me pose la question, ce gif représente uniquement le sourire de Winslow au dernier paragraphe.

Ma dernière action aura été beaucoup trop tardive à venir. Et j’avais ce goût amer de penser que toutes mes actions avaient été trop tardives. M’occuper des blessures de Call avant qu’elle n’y succombe, plutôt que de penser que des élèves étaient restés sagement dans la salle commune. Voir venir la trahison de Duke. Laisser tomber la finesse et en finir une bonne fois pour toutes avec ces salopards. Tout ça aurait dû se passer beaucoup plus tôt dans la bataille. Avec ces erreurs, les pertes avaient été considérables. Une jeune élève qui avait encore toute sa vie devant elle. Overton, qui a dû faire un tour à l’infirmerie tandis que Sheepard et moi étions traînés de force vers la grande salle. Je savais pertinemment qui allait nous attendre là-bas, mais pour autant je ressassais trop mes erreurs pour être anxieux à l’idée de le revoir. C’était d’ailleurs ça qui m’empêchait surtout de me battre encore. Même si j’étais désarmé, j’étais toujours opérationnel. Mais il fallait se rendre à l’évidence, déclencher de nouveau une émeute ne risquait que de coûter encore plus de vies de notre côté. Nous descendions donc les marches en silence, sans faire d’histoire, pour aller y retrouver Menesis Blackman.

Evidemment, je fus séparé dès mon entrée du dernier rempart du quatrième étage, Sheepard. Pour me retrouver à une table à part. Si les autres né-moldus, ou sang-de-bourbe puisque ce sera probablement le terme officiel désormais, comme Ashley ou Sloane avaient encore, pour quelques instants, l’opportunité de se mêler à la foule, ce n’était pas la même histoire pour moi. Ils me savaient encore dangereux, ils préféraient donc me garder étroitement à l’oeil. A la place de Minerva se tenait Blackman. C’était de très mauvais augure, j’avais un mauvais pressentiment. Ce dernier débuta son discours hypocrite, félicitant les défenseurs du château avant de briser définitivement l’espoir que nous avions eu au début de la bataille. Comme je l’avais craint, il nous annonça que Minerva avait succombé. Ils apprenaient enfin. Cette fois, ils ne s’étaient pas contentés de l’enfermer, ils avaient réglé le problème une bonne fois pour toute. Mon regard, déjà désespéré, s’assombrit encore plus, la tristesse et le dégoût m’envahissant sans que mes traits ne le trahissent. Je n’allais pas offrir aux mangemorts cette victoire supplémentaire. Et on eut également droit à un sermon parce que trop peu d’élèves avaient rejoint leurs rangs. Ce discours, c’était vraiment le monde à l’envers. J’avais eu le déplaisir de découvrir que l’un des miens faisait partie de cette minorité…

Voilà maintenant que se profilait un discours sur l’apprentissage par l’erreur que les né-moldus sont la peste des sorciers. Je n’écoutais plus qu’à moitié, je savais déjà où ça allait finir. Et en effet, très vite, les mangemorts me surveillant m’amenèrent en rang avec les autres, devant le camp gagnant. Je tentais de rester fier dans ma posture, mais voir tous les élèves qui allaient devoir subir la folie de cet homme arriver, c’était comme une flèche dans le cœur à chaque fois. Encore une fois, je n’écoutais qu’à moitié ce discours visant à nous dénigrer pour nos origines. Finalement, les mangemorts passèrent devant nous, arrachant les insignes de maison et cravates (sauf moi, je ne suis plus dans une maison), avant de prendre nos baguettes. Les né-moldus n’y ont pas le droit hein ? Pas bien grave. Au moment où l’on prit ma baguette, je ne pus m’empêcher un sourire frôlant le sadique, dirigé aux mangemorts ayant subi des brûlures tandis que ma baguette était au sol, dans le couloir du 4ème étage. Ils le savaient, que ça ne suffirait pas, mais il était bon de leur rappeler. De toute façon, ils ne pouvaient pas grand-chose pour m’empêcher d’utiliser la magie du coup. Si ce n’est la menace bien présente d’avoir plus de dommages dans mon camp que dans le leur si je tentais une rébellion. Après une dernière intervention, nous plaçant en-dessous des elfes, et nous indiquant, si la destruction des insignes de maison n’était pas suffisant, que nous ne vivrions plus avec les autres, nous fûmes transportés ailleurs dans ce vaste château, évidemment là où les conditions seront les pires…

La jambe d’Aimie la faisait encore souffrir. J’eus un léger froncement de sourcil. Il était normal que lorsqu’on ressoudait un os, il subsiste une douleur. C’était même plus que normal : c’était une étape obligatoire puisqu’il fallait laisser le temps à l’os de bien se ressouder, et de correctement se ressouder. Lorsque j’apprenais ce sortilège avec mes potes indiens, j’eus l’horreur de voir des os soudés n’importe comment, et la personne était handicapée à vie. Ainsi j’allais certainement pas mal faire chier la jeune gryffondor avec sa jambe, car je tenais à vérifier certaines choses. Si nous n’étions pas en public – et certainement avec son autorisation (ahem ahem) – j’aurais tâté l’endroit où l’os a été cassé pour jauger. Mais bon nous n’étions pas dans ces conditions.

« Ne forces pas trop sur ta jambe, » lui conseillais-je alors.

A défaut de pouvoir lui faire un suivie complet, c’était le moins que je pouvais faire. Puis elle me parla de Sloane, et j’eus un petit sourire désolé en entendant ses paroles. Aimie semblait se rabaisser, et ce n’était pas vraiment une bonne chose.

« Vous avez tous été méritants, Aimie, mais nous ne pouvions rien faire face au nombre. Et n’oublis pas que Sloane est plus âgée, donc plus d’expériences magiques. »

Je voulus rajouter quelque chose lorsque Chuck apparut à nos côtés. Il semblait en colère, ainsi que frustré par les évènements, et je ne pouvais que le comprendre. J’étais moi-même en colère et frustré, mais je me contenais. Je souriais, j’essayais d’être à peu près normal pour tenter de rassurer un minimum mes élèves qui n’avaient rien demandé de tout cela. J’aurais voulu pouvoir parler à Sloane, mais elle fut arrachée avant que je ne puisse faire quoique ce soit.

« Avant toute chose Chuck, » commençais-je en posant une main sur son épaule. « Il faut te calmer. On ne peut rien faire à l’heure actuelle, et nous avons bien vu que la méthode bourrine n’est pas vraiment une solution pour nous sortir de là. » Puis, plus bas : « Pas encore... »

C’est alors que l’on me tapa sur l’épaule. Fronçant les sourcils alors que j’avais encore de quoi dire, je me tournais vers celui qui m’interrompait avec une expression assez froide. Expression qui perdura avec les paroles de Lawrence, jeune gryffondor de 7ème année qui semblait se foutre complètement de la situation. J’imagine que cela ne touche pas forcément ceux qui ne sont pas directement affectés, mais cela n’empêchait pas ses paroles d’être déplacées.

« Merci, » lui lançais-je alors qu’il s’en allait. « Mais je n’en aurais pas besoin. »

A ces mots, je fis un clin d’œil à mes gryffons. Quelque soit le régime, tous les cours avaient son importance. Simplement, je risquais de devoir changer mon programme que j’avais passé longtemps à faire. Certainement que les 7èmes années ne pourront pas faire le court métrage que je voulais qu’il fasse en autonomie, puisque c’était jouer avec des gadgets moldus « inutiles » et « dégradants ». Dans tous les cas, ne dit-on pas qu’il faut connaître son ennemi pour mieux le vaincre et le soumettre ? Donc je ne me faisais pas trop d’inquiétude à ce sujet.

« Pour commencer ! » repris-je à l’intention de Chuck et Aimie. « Faire profil bas. Si vous voulez avoir un peu plus de libertés de mouvement, le mieux est de ne pas faire de vagues. Ensuite, la première étape, c’est de les faire survivre. »

J’eus un sourire énigmatique. J’avais déjà un petit plan en tête, mais je ne pouvais pas le divulguer à tout le monde, et encore moins, à haute voix. Certains pourraient m’entendre et me dénoncer, bien que la parole d’un professeur surpasse celui de l’élève. Le pire serait qu’un mangemort m’entende directement. C’est pourquoi, je pris Aimie et Chuck, et je les serrais contre moi, comme un câlin groupé pour se donner du courage après tous ces évènements. Légèrement malvenu, peut-être même le prendront-ils mal cette proximité avec leur professeur, mais je m’en fichais. Je savais qu’eux, je pouvais leur faire confiance.

« Si vous prenez de la nourriture en rab... ou des couvertures... » leur chuchotais-je à l’oreille, de sorte que personnes d’autres n’entendent.

Puis, rapidement, je me délogeais d’eux, leur adressant un grand sourire tout à fait innocent, comme si je venais simplement de leur glisser quelques paroles d’encouragement tout ce qu’il y a de plus basiques.

« Ma porte est toujours ouverte pour parler ! »

J’espérais qu’ils sauraient captés ce que j’essayais de leur faire passer. Comme quoi j’allais faire passer de quoi manger et de quoi se réchauffer aux nés moldus, puisque je doutais que l’endroit où ils seraient gardés sera un endroit très conviviale. Je crus même entendre parler des cachots par des mangemorts en me dirigeant vers Aimie.

« Prof, directeur, infirmière... autant jouer les psychologues aussi. Je devrais avoir une augmentation. »

Ça, c’était certains, au vu de ce que je faisais pour que mes gryffons survivent à tout ça... m’enfin, j’en parlerai certainement au prochain directeur de Poudlard. Puisque je doutais que Blackman s’emmerde avec les questions d’argent et de paie.

A un moment donné, quand Zach et lui avaient enfin réussis à s'enfuir de la tour d'astronomie, le jeune homme avait réellement cru que la tendance allait pouvoir s'inverser en leur faveur. Après tout, même si ça avait été quelque peu laborieux, ils avaient fini par mettre tout un groupe de mangemorts en déroute et à s'en sortir plus ou moins indemnes. Les petits problèmes de bras et de pouce disparaîtraient rapidement, quant à Hugo, il était seulement momentanément inconscient. Rien qu'en étant que tous les deux, c'était déjà du bon travail. Malheureusement, l'espoir avait été de courte durée. Pas moins de deux minutes plus tard, juste avant de rejoindre les escaliers pour quitter le septième étage, un nouveau groupe d'ennemis leur était tombé dessus. Et cette fois, impossible de lutter et encore moins de fuir. Leur bataille s'était terminée de façon assez brutale, la rage de vaincre laissant place à la fatigue et au désespoir. Ce n'était pas que de sa faute, avoir un meilleur niveau n'aurait rien changer parce que les élèves de ce château n'étaient pas suffisamment entraînés pour faire face à ce genre de situations. Parce qu'en toute logique, quelque chose de ce style n'était pas censé se produire. Pas à Poudlard. Ils avaient fait de leur mieux mais ça n'avait pas été suffisant contre le nombre et l'expérience de leurs adversaires. En voyant des élèves de sa maison repliés sur eux-même à l'autre bout du couloir, Maximilien avait également eu envie de se morfondre parce que c'était visiblement la dernière chose à faire mais on ne lui en avait pas laissé le temps. L'autorisation d'accompagner les blessés jusqu'à l'infirmerie était arrivée pile poil au bon moment, un peu plus et il craquait. Se repasser en boucle dans la tête les derniers événements n'étaient pas bon. Marcher lui avait permis de remettre un peu d'ordre dans ses idées, de revoir son sens des priorités et de s'acquérir de l'état santé de ses camarades. Ils étaient nombreux, beaucoup trop, à attendre les services de l'infirmière et certains n'étaient vraiment pas beaux à voir. Une vraie guérilla avait lieu dans le château cette nuit, et malgré tous leurs efforts, ils en étaient les tristes perdants.

Au bout de ce qui semblait être, au minimum, une bonne demie heure d'attente, le tour de Maximilien arriva enfin. C'est pas que mais son ancien meilleur ami ne pesait pas aussi léger qu'une plume. Son poids sur plusieurs étages ajoutés à la bataille dans la tour, c'était sacrément crevant. Le jeune homme rêvait de pouvoir s'allonger sur un des lits de l'infirmerie et de s'endormir mais ce n'était pas possible. Des blessés plus graves attendaient sûrement la place et puis au vu de l'incertitude qui planait au-dessus de leurs têtes, il ne réussirait certainement pas à dormir. Pas avant de connaître la vraie issue du combat. Certes, élèves et professeurs avaient tous pris connaissance de leur défaite mais personne ne savait encore ce qui allait arriver par la suite. Et pour le moment, c'est ce qui inquiétait le plus le Gryffondor avec le fait de ne pas savoir si ses proches allaient bien ou non. Parce qu'avec tout le monde dans l'infirmerie, il n'avait pas réussi à en voir ne serait-ce qu'un seul. Peut-être qu'ils étaient tout prêt, en fait. Pas le temps de vérifier en tout cas, l'infirmière lui fila un cachet et deux secondes plus tard, il se retrouvait de nouveau dans les couloirs. Seul et sans repères. Dans l'histoire, il avait aussi perdu Zach de vu. Sans doute que la remise en état de son bras prendrait plus de temps, mieux valait ne pas l'attendre. De toute façon, les élèves étaient invités à rejoindre la grande salle. Son petit doigt ne lui lisait rien qui vaille mais avait-il vraiment le choix ? Non, alors tant pis. Il suivit le mouvement sans un mot, terriblement anxieux concernant ce qu'il allait découvrir. Pourvu que ce ne soit pas une liste des morts comme lors de l'après fête foraine. Pourvu qu'il n'y en aucun tout court. Vu l'état dans lequel se trouvaient de nombreux élèves, difficile de croire que tout le monde avait survécu à l'attaque mais lui voulait y croire. Au moins encore un peu, tant que rien n'avait été dit à ce sujet.

Comme ses yeux ne parvenaient à se poser sur un visage familier, Maximilien se résigna, un peu par défaut, à s'asseoir à la table des Gryffondor. Peut-être qu'il retrouverait enfin quelqu'un. Chuck, Phoebe ou même son insupportable préfet. Ce serait un bon début sauf que pour la énième fois en quelques heures, on ne lui laissa pas le temps de faire comme bon lui semblait. Son petit doigt lui murmura que ce n'était que le début, que le pire restait à venir. Effectivement, l'homme qui venait de prendre la parole n'était autre que Menesis Blackman. La leçon de la dernière fois ne lui avait visiblement pas suffit. Sauf que cette fois, il s'était constitué une armée de larbins sous ses ordres, prête à ne reculer devant rien. Petit fragile qu'il était, le rouge et or manqua de tomber dans les pommes à l'annonce de l'assassinat – parce que ça en était forcément un – de McGonagall. D'accord, certains pensaient peut-être qu'elle devenait trop sénile pour diriger l'école correctement mais en attendant, c'était toujours mieux que d'avoir l'autre affreux comme direction. Elle au moins, ne souhaitait pas la mort de la moitié de l'école. Le jeune homme était inquiet, le regroupement forcés de tous les nés-moldus devant la table des professeurs ne lui disait rien qui vaille. Cette vue était d'autant plus insupportable qu'il voyait des amis se faire retirer leurs baguettes et tout ce qui faisait d'eux des sorciers. En plus d'être un nouveau coup dur, c'était avant tout une humiliation publique et probablement pas la dernière. C'était injuste, inhumain et le pire Halloween de toute son existence. Quand son regard croisa enfin celui de Daniela, il voulût protester, demander à ce qu'on échange leurs places, étant une bien meilleure élève, elle méritait plus de suivre des cours mais une force invisible le força à rester assis. Qu'allait-elle penser en voyant qu'il n'avait pas bouger le petit doigt ? Il aurait voulût crier aussi, sans succès. Comme si le contrôle de son corps ne lui appartenait plus... A force de lutter, il manqua de tomber à la renverse quand le sortilège cessa son emprise sur lui. C'était trop tard, les nés-moldus avaient déjà été tous emportés. Que fallait-il faire, maintenant ? Il ne jeta pas même un regard sur la feuille qui s'arrêta devant lui, il la fourra rageusement dans la poche de son pyjama parce que ça risquait de lui être utile de la lire un de ces quatre mais pour le moment, il ne s'en sentait pas le courage. « Chuck. » souffla t-il alors que sa main gauche se referma sur l'avant-bras de son camarade de chambre. Quelqu'un de connu, enfin un repère. Sans rien ajouter de plus, Maximilien se leva et suivit son ami, comme un enfant suit sa mère aveuglément. Il n'avait pas besoin de savoir où il mettait les pieds, juste d'être guider. Puis soudain, une idée lui vient. Il ne pouvait pas rejoindre ses amis nés-moldus mais tous ne l'étaient pas. « Tu sais où est Arabella ? Et Edward ? » Sans attendre de réponse, il concentra toute son énergie à balayer de nouveau la grande salle du regard avec l'espoir fragile qu'ils soient là, quelque part. Juste cachés par la foule.

Après une courte course effrénée, je m’étais retourné à l’appel à l’aide de Maximilien. La poussée d’adrénaline que j’avais eue m’avait fait courir sans me soucier de lui et d’Hugo, mais maintenant que j’étais sur un sol ferme, je pouvais faire attention à ce qu’ils s’en sortent, et qu’ils ne subissent pas encore les échecs d’un de mes sortilèges. Tout ça pour voir Max tomber la tête la première sur les escaliers. Heureusement, il n’avait pas fini en roulé-boulé, ce qui aurait été très dangereux. Je remontais donc rapidement les quelques marches qui nous séparaient pour le rejoindre, l’aider à porter Hugo de mon bras libre, et descendre aussi vite que possible l’escalier. Malheureusement, notre fuite fut vite coupée par un nouveau groupe de mangemorts qui montaient en renforts. Comme s’ils avaient besoin de renforts. Enfin, cette fois-ci, il fallait se rendre à l’évidence, on n’avait plus aucune chance. Nous étions obligés de nous rendre…
Nous suivions donc les mangemorts pour descendre les étages du château. Sur le chemin, nous voyions quelques autres groupes ratissant les salles pour récupérer, je suppose, tout le monde. Quand nous arrivions au niveau de l’infirmerie, nous fîmes une pause pour y déposer Hugo. En même temps, je pus voir quelques autres élèves tombés au combat. William, Phoebe, Billie… Malgré nos différends avec ces deux dernières, j’étais forcément ému en les voyant là. Il fallait un évènement pareil pour que j’arrive à avoir un minimum de sympathie pour elles, c’est quand même con.

Mais plus important, cette vision couplée au calme soudain de la fin de bataille me donnait une conscience un peu plus large de ce qu’il s’était passé, une vision qui ne se limitait pas à « je veux survivre ». Alors que la baisse d’adrénaline dans mon organisme ravivait la douleur dans mon bras – qui n’avait pas été jugée assez importante pour être soignée avant la réunion – je pensais au fait que cela avait dû se passer dans tout le château. Comment va Narcissa ? Et Evelynn, Lily, Lloyd, Lila ? Je me surpris même à me demander ce qu’il en était de Fursy. Je ne parlais plus, même à Maximilien à côté de moi. J’étais perdu dans ces pensées inquiètes, me demandant enfin comment tout le monde allait. Et le fait d’avoir vu une élève de Gryffondor mourir à la tour, ça aussi, j’en ai fait fi sur le coup grâce à l’adrénaline, mais maintenant que j’y repensais, c’était comme un couteau dans le cœur. Le bruit de craquement qu’avait produit son cou en frappant le mur allait me hanter. Et s’il était arrivé la même chose aux autres ? Non, je ne peux pas penser comme ça…

Une fois arrivé à la Grande Salle, ma tête s’agitait. Je cherchais à retrouver des têtes connues, pour m’assurer qu’il ne leur était rien arrivé de grave. J’aperçus Aimie et Thomas, ce qui me rassura, mais ce fut la troisième personne que je vis qui me soulagea le plus. Etant donné où elle était placée, elle ne devait pas être arrivée depuis longtemps. Je pressais le pas pour rejoindre Narcissa. Je tendais le bras gauche pour atteindre son épaule pour lui signifier que j’étais là. Mon autre bras pendait toujours à côté de moi, la plaie bien visible à mon épaule ayant séché.

« Narcissa ! »

Une fois retournée vers moi, je ne pus m’empêcher de l’enlacer d’un bras pendant quelques instants, trop soulagé de la voir en un seul morceau. Ce ne dura pas bien longtemps et bien vite, je m’écartais de nouveau pour lui faire face et la regarder dans les yeux, après une rapide inspection de son corps pour voir si elle n’était pas blessée. Et elle avait l’air en forme… Si on faisait exception de sa béquille. Pour autant, ses vêtements ne semblaient pas déchirés, pas comme moi et mon épaule.

« Je vois que t’as aussi été blessée. Ca va, ils t’ont pas trop fait mal ? »

Que je m’inquiète pour elle n’allait peut-être pas lui plaire, la connaissant, mais qu’importe. Nous étions tous chamboulés par cette soirée, et j’avais besoin de ça pour me rassurer. Notre discussion continua un peu malgré le discours de Blackman que nous écoutions quand même un peu. Ce discours qui les plaçait au-dessus des autres m’insupportait, mais dans la situation actuelle des choses, nous étions bien obligés de le subir. Mais c’est surtout l’annonce du sort qu’avait connu McGonagall qui me fit l’effet d’une douche froide. Non. Elle ne pouvait pas être… Non. Mon esprit n’était pas prêt à accepter ce fait. Elle pouvait s’en être sortie. Elle devait s’en être sortie.

Nous nous tûmes ensuite quand vint le passage qui concernait les né-moldus. Je vis Winslow, Ashley, Sloane et bien d’autres être mis en rang devant les mages noirs, avant d’être dépossédés de leurs insignes, cravates et baguettes. N’importe qui ici comprendrait bien ce que cela voulait dire, ils faisaient en sorte qu’ils ne soient plus rien. C’était dur à voir, mais encore une fois, nous ne pouvions rien.

« C’est pas possible… »

Tous les né-moldus furent ensuite sorti de la grande salle sans plus de précisions. Je ne savais pas où ils les emmenaient, mais ce n’était sûrement pas dans un endroit sympa. Pour nous, Blackman reprit la parole pour nous indiquer ce qui allait se passer dans le futur. Pas de sortie, cours normaux tant que les profs acceptent de faire leur boulot, avec des séminaires anti-né-moldus en prime. Je sens que je ne vais pas beaucoup aimer ces conférences… Il finit par nous libérer, mais avant que je ne puisse en parler, un dernier évènement se produisit. Duke, donnant son allégeance aux mangemorts.

« Putain c’est pas vrai ! »

Etant au fond de la salle, ils ne m’auront certainement pas entendu. Mais ma colère était bien là. Il s’était foutu de moi pendant tout ce temps ! Malgré mes doutes, il avait toujours réussi à me faire croire que c’était une blague, mais en fait non ! S’il n’y avait pas autant de monde, et que je n’étais pas handicapé, je lui aurais probablement sauté dessus, mais il faudra repousser ça à plus tard. Car oui, ça arrivera de toute façon. Ce n’était plus vraiment la peine de faire bonne figure simplement parce que j’étais préfet, après tout.

Jamais, au grand jamais Thomas n’aurait pensé vivre ça. Malheureusement, Poudlard n’était plus, il n’y avait plus que le nom qui faisait illusion. Ce Blackman avait réussi à renverser le bien et prendre le grade de directeur. Et comme si ce n’était pas assez la merde, il avait fallu qu’il fasse part de sa théorie du sang pur et compagnie. C’était du totalitarisme pure et Quincey n’avait rien pu faire de plus que de voir ses amis partir dans les cachots. Il aurait pu ouvrir sa gueule et dire à quel point il était contre tout ceci. Mais il était bien trop intelligent, il fallait d’abord trouver un plan, faire en sorte de constituer un groupe pour pouvoir aider les nés moldus. Il fallait les soutenir et leur montrer que personne n’était d’accord avec cette mascarade. Enfin, malheureusement, au fur et à mesure du temps qui passait dans cette grande salle, les espoirs du jeune homme s’estompait. Il y avait des taupes dans les rangs, des élèves qui étaient prêts à suivre ce bâtard de directeur qui était d’un autre temps. Tout d’abord, il y avait eu Duke. C’était un des membres de sa maison. A vrai dire, il ne l’avait jamais vraiment senti et il avait eu raison de douter de lui. Il avait été le premier à venir rejoindre les rangs de Blackman.

Et puis, une deuxième personne issue de sa maison avait retourné sa veste et là, ça avait été une claque pour Thomas. Narcissa, comment pouvait-elle s’avancer vers ce connard de service pour lui dire qu’elle suivait ses idéaux et qu’elle ferait son possible pour convaincre son père de rejoindre les rangs. Il sentit ses mâchoires se serrer. La rage montait en lui, il ne croyait pas ce qu’il entendait. Et pourtant, la scène était en train de se dérouler sous ses yeux. Il n’était pas le seule à mal réagir. Il avait croisé le regard de Lily un peu plus tôt, qui l’avait finalement rejoint pour l’enlacer. Et, puis une fois le discours de Blackman, elle l’avait également consolé comprenant que Fursy était condamné aux cachots et que par conséquent, ils étaient condamnés à être séparés. Elle avait réagi avec rage, prête à fracasser la gueule de Narcissa. Il fallait que quelqu’un l’arrête, qu’elle ne se fasse pas punir pour avoir tenté de cogner quelqu’un qui rejoignait les mangemorts. Il n’aurait pas supporté de voir ça. Déjà qu’il devait faire avec le fait d’être séparé de l’homme qu’il aimait alors si en plus il devait assister aux châtiments qu’elle aurait subi pour se rebeller contre quelqu’un du mouvement, il aurait sombré. Il attrapa donc son bras de son bras valide pour la retenir. Une fois à sa hauteur, il lui adressa cette simple phrase.

« - Ne fait pas quelque chose d’inconscient Lily. On aura tout le temps de trouver une solution plus tard ! Mais par pitié ne te fait pas châtier pour une salope qui n’en vaut plus la peine… »

Il garda sa main autour de son bras pour être sur qu’elle resterait à ses côtés.

Même si elle ne souriait pas, ce qui était habituel chez elle mais d’autant plus naturel dans une situation comme la nôtre, je trouvais un peu de réconfort dans son regard. Je n’irais toutefois pas jusqu’à dire que j’oubliais les images d’horreur qui avaient agrémentées le pire Halloween imaginable. Rien ne pourrait réussir à retirer les sons de morts de mes oreilles, les images de Louve allongée au sol, inanimée, ou de Hugo mis KO par ma faute, de mon esprit. Et l’ambiance qui allait certainement s’installer à Poudlard ne serait certainement pas non plus propice à apaiser cela. Enfin malgré tout, c’était un peu plus supportable avec Narcissa à mes côtés. Elle n’était pas passée par cette même épreuve, coincée à l’infirmerie depuis quelques jours. Au moins elle n’avait rien, mais cela justifiait surtout qu’elle ne perde pas ses habitudes de ne pas être très tactile. Qu’importe. Au moins, elle n’avait rien. Je passais machinalement un doigt sur ma plaie, doucement pour ne pas trop raviver la douleur, comme si je comparais nos blessures, alors que jamais je ne penserais à faire ça.

« Tant mieux. C’était la guerre dehors… »

Après un échange de regards rapide voilà qu’elle me complimentait ironiquement. Décidément, rien ne la changerait. Et pourtant, elle n’avait pas totalement tort. Si l’on excepte quelques ratés, et surtout le cas d’Hugo, je m’étais défendu comme je n’aurais jamais pensé réussir à me défendre. Peut-être que l’instinct de survie influait aussi sur la maîtrise de la magie, qui sait ? En tout cas, ce n’est pas tous les jours que j’arrive à lancer un Defodio sur de la pierre au second essai. Je suppose que, même si j’avais un comateux sur la conscience, je pouvais me féliciter un peu de mes exploits.

« Ben, en fait… »

Mais avant que je ne termine ma phrase, je me stoppais, en voyant son visage s’approcher du mien. La première pensée fut celle du baiser surprise d’Ashley, cet été, mais très vite son visage fut remplacé par celui de Narcissa. Je restais comme paralysé, une chaleur montant dans mes joues et mon regard affichant une expression étonnée. Finalement, elle déposa un baiser sur ma joue, avant de s’écarter. Fausse alerte. Mais malgré tout, j’appréciais le geste, ce n’était pas quelque chose à laquelle je m’attendais de sa part. A laquelle n’importe qui se serait attendu de sa part. Je souriais bêtement, ne sachant pas quoi rajouter. Peut-être était-ce mieux de ne rien rajouter, après tout.

Je fus tiré de mes pensées par Lily, qui s’inquiétait pour Thomas, non loin de nous, et moi. Sa voix trahissait clairement le traumatisme de cette nuit. Si on pouvait lui apporter un minimum de réconfort, alors on se devait de le faire.

« Ouais ça va, ça aurait pu être pire. Il n’y a pas trop eu de grabuge dans les dortoirs j’espère ? »

J’avais omis volontairement de parler de mon bras, pas besoin qu’elle s’inquiète pour ça. Un tour à l’infirmerie règlerait certainement le problème de ce bras pendant mollement et de cette plaie à l’épaule. Enfin bref. Tandis que nous étions montés au créneau pour défendre le château, Lily était restée dans les dortoirs pour se cacher avec les plus jeunes. Si elle était là, ils avaient certainement été découverts, mais j’espérais surtout que ce soit après la bataille, quand les mangemorts ont cessé de balancer des sorts à tort et à travers. De toute façon, Winslow a dû tenir la salle commune non, en tant que directeur de maison ? Maintenant, il était aligné avec les autres né-moldus… Lily craqua un peu à ce moment, et je posais ma main sur son épaule pour la rassurer avec un soutien silencieux. Evidemment, cette scène m’attristait aussi, surtout en connaissant le prix qu’on avait dû payer, mais il fallait qu’on reste forts.

J’avais lâché ma prise quand Duke avait prêté son allégeance à Blackman. Ma main avait ce besoin de se serrer en un poing, comme si cela me permettrait de lui casser le nez même d’ici, et peut-être plus. J’avais également perdu un regard du côté de Narcissa pour me rendre compte d’une expression que je n’avais jamais vu sur son visage. Comme ça, je ne compris pas totalement quelle émotion elle représentait. On dirait qu’elle était perdue mais cette pensée s’envola bien vite. Après avoir pris congé de moi beaucoup trop rapidement, elle se fraya un chemin parmi la foule sous mon regard interloqué. Qu’est-ce qu’elle allait faire ? Elle n’allait quand même pas… Une fois face à Blackman, elle se présenta rapidement avant de… S’excuser pour les faits héroïques de son père ? Et de…

Non.

Mon poing jusque-là serré à m’en planter les ongles dans la paume se desserra d’un coup. J’entendais Lily commencer à l’insulter à côté de moi, avant d’être stoppée par Thomas, mais moi, je restais bouche bée. Une des dernières parcelles intactes de mon petit monde déjà bien amoché par cette soirée venait de se briser. Evidemment, il me restait encore des accroches, les deux Serdaigles entre autres, mais le coup de Narcissa, c’en était trop. Comment ? Pourquoi ? Depuis quand elle partage ces idéologies ? Comment j’ai fait pour ne pas m’en apercevoir ? Comment ai-je été aussi naïf ? Comment j’ai pu, en passant plus de temps avec elle qu’une bonne majorité de l’école ? Puis après l’étonnement vint la rage. Pire encore que pour Duke. Pourquoi cela m’affectait autant ? Je n’en savais rien. Sans m’en rendre compte, mon poing s’était resserré, et cette fois je jurerais que mes ongles me faisaient saigner. Mon visage trahissait ma haine, mais les mots de Thomas m’avaient aussi atteint. Ce n’était pas le moment de faire quelque chose d’inconsidéré. Je tournais les talons rapidement, ignorant la douleur de mon bras malmené par ce mouvement brusque.

« J’en ai assez vu. Il a dit qu’on était libres de rentrer dans la salle commune ? Allons-y, je ne tiens pas à la croiser en remontant. »

Cette gravité ne me ressemblait pas. Mais cette nuit nous aura changé, au moins temporairement. Ou pour certains, elle aura simplement retiré les masques. J’attendais que Lily et Thomas me rejoignent pour quitter la Grande Salle. La préfète avait autant besoin que moi de quitter ce spectacle. Et Thomas ne la laissera sûrement pas sans surveillance le temps qu’elle, ou qu’on, se calme. L’ambiance allait sacrément changer chez les Serdaigle. Merci Duke et Narcissa.