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Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN
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Message(#) Sujet: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 1 Nov - 10:37


Bienvenue chez vous


Le discours que Blackman tenait dans la Grande Salle n'avait même pas touché à sa fin que les nés-moldus, dépouillés de ce qui en faisaient des élèves et des sorciers comme les autres, étaient embarqués loin de là par quelques uns des hommes du directeur. Le chemin jusqu'à leur nouveau chez eux, dans une vieille salle de torture abandonnée au milieu des cachots, ne fut pas été bien long. Pour eux, le cauchemar continuait. Si la salle était vaste, il fallait oublier l'intimité, oublier la liberté. Les quelques torches pendant contre les pierres ne suffisaient pas à éclairer convenablement mais c'était toujours assez pour distinguer le peu qui les attendaient. Des matelas à la propreté douteuses étaient posés à même le sol, les valises et les cages des animaux s'entassaient contre le mur du fond, il n'y avait pas la moindre fenêtre et la lourde porte de fer rappelait celle d'une prison. Parce que c'était la leur, de prison, désormais. Toutes leurs affaires avaient été déménagées rapidement et balancées là, pêle-mêle. Juste à côté, se trouvait la salle de bain : une dizaine de douches vétustes et autant de toilettes, sans eau chaude ni confort. Ils allaient devoir faire avec, tous autant qu'ils étaient, parce que c'était tout ce que Poudlard avait à leur offrir à présent. « Bienvenue chez vous. » ricana l'un de leurs geôliers alors que les derniers adolescents entraient dans la pièce. « Vous avez une demi-heure pour vous installer. À 10h précises, vous devez être en train de bosser si vous tenez pas à le regretter. Et vous risquez de pas aimer vos nouvelles punitions, c'est moi qui vous le dis ! » Au nouveau rire et ils disparurent, faisant grincer la plaque de fer en refermant derrière eux. Parce que non seulement on les parquait dans le coin le plus pourri du château mais en plus il n'était pas question de se la couler douce. Sur la porte était placardé un parchemin faisant la liste des diverses tâches à faire et des nés-moldus qui y étaient affectés. Cuisine, ménage, lessive, entretien du parc, reconstruction du château... Tout y passait. Et mieux valait pour eux qu'ils y mettent de la bonne volonté...

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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 1 Nov - 17:55

J'étais la dernière à entrer, je fus poussée sans ménagement dans le cachot. L'endroit était sombre et suintait l'humidité. Je n'avais pas pu enfilé de chaussures, et je crevais de froid. Tout chez moi n'était plus que paradoxe. J'étais vidée de toute énergie, entièrement remplie de rage. J'étais calme, mais un feu intérieur me dévorait. Je voulais tout détruire et je voulais m'assurer que tout le monde allait bien. Plus de pensées lucides et positives, non, juste un paquet de nerfs à fleur de peau.
Je m'adossais à la porte, tête baissée, les yeux clos. Mon poing frappa la surface métallique, une douleur vive se diffusa dans tout mon bras. Cela me laissa de marbre. Phoebe avait besoin de soins en urgences, et Chuck aussi. J'étais sur mes deux jambes, en un seul morceau. A priori, j'allais bien. A priori. En état de choc, je tremblais. Mes orteils nus commençaient à tirer sur le violet. Sur notre petit groupe, restait Aimie. J'avais été séparée d'elle bien sûr, et privée de ma baguette. Dans la grande salle, j'avais été alignée avec les autres, en peloton d'exécution. J'étais encore en pyjama - on ne m'avait pas vraiment laissé le temps de me changer -, et je m'attendais à y passer, de bon matin. C'est con, mon envie de vomir était passée. J'aurais volontiers dégueulé sur un des nouveaux matons de l'école, c'eut été avec grand plaisir. J'étais restée droite, digne, je n'avais pas baissé les yeux. A présent, je tenais tout juste sur mes deux jambes. La sensation de ma baguette serrée contre ma paume ne m'avait pas quittée, mes phalanges me picotaient un peu.
Relevant la tête, je réalisais que beaucoup de nés-moldus manquaient à l'appel. Une disparue en particulier m'inquiétait. Billie, où était Billie ? Il fallait qu'elle soit à l'infirmerie, avec les autres blessés. Il le fallait à tout prix... J'avais tout de suite repéré Ashley dans la grande salle. Elle ne semblait pas trop amochée. Elle était en vie, à mes côtés, malgré tout. J'aurais voulu qu'il en soit de même pour Faolán. Je voulais pouvoir le serrer dans mes bras, lui demander comment il allait, s'il était blessé... Ça me tuait de rester dans le doute. Étrangement, je m'en faisais moins pour Hunter ; il avait de la ressource. J'avais peur pour Callie. Je ne l'avais pas encore aperçue, et j'espérais sincèrement qu'elle se trouvait quelque-part, dans cette pièce. Et Fursy, est-ce que Fursy était là ? En vérité, l'endroit était peu rempli. Les nés-moldus n'étaient pas aussi nombreux à Poudlard que Blackman aurait voulu le faire croire... Son nom, flottant dans mon esprit, suffit à faire déborder en moi un élan de révolte. Je serrais les poings. Personne n'osait vraiment parler et ce silence pesant allait finir par me rendre folle.

« Tu parles d'un Halloween de merde... » soufflais-je à mi-voix.

C'est alors que je perçus les sanglots d'une fille, à quelques pas de là. C'était une gamine, je ne lui donnais pas plus de onze ans. Elle s'était roulée en boule dans un coin. Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? Bien entendu, je m'approchais. Elle avait les cheveux bruns en bataille et ses grands yeux noirs étaient remplis de larmes. Je m’accroupissais face à elle.

« Hey ! Comment tu t'appelles ? Est-ce que tu as mal quelque-part? »

Elle tressaillit alors que je passais une main dans son dos. En douceur, je descendais son haut de pyjama sur son épaule. Elle avait une large entaille au niveau de la clavicule, que cachaient ses cheveux. Dans la cohue générale, personne n'avait dû le remarquer. La plaie avait l'air de saigner encore. Je détournais la tête quelques instants, et dit d'une voix forte :

« Elle est blessée ! Est-ce que quelqu'un aurait de quoi désinfecter et faire un bandage ? J'ai peur que ça s'infecte. »


Dernière édition par Sloane M. O'Connor le Mar 1 Nov - 20:47, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 1 Nov - 18:36

Elena & les Nés-Moldus
"La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même."(Dumbledore)

Elena avait vaillamment combattu lors de la bataille au côté d'inconnus. Elle ne pensait qu'à une chose: Narcissa et les autres qui l'aidaient à devenir plus confiante auraient été fière d'elle. Mais ça c'était avant qu'elle ne soit gravement blessée par ceux qui avaient lâchement lancé un assaut contre le château.

Lorsqu'elle se réveilla, des heures plus tard, elle était à l'infirmerie, entourée de tas et de tas de blessés. Mais sa première pensée fut de chercher les deux seules personnes qui comptaient à ses yeux: Piper et Mark. Étaient-ils à l'infirmerie? Morts? Ailleurs? Ils les voulaient à ses côtés et peu importe que Mark soit un Sang-Pur et elle une Née-Moldue. Mais à peine fut-elle réveillée qu'un homme en noir vint lui demander de la suivre.

Elena, affaiblie, bien qu'il semblerait que sa blessure ait été guérie par on ne sait qui, le suivit. En chemin, il lui expliqua qu'il allait l'amener avec les autres Sang-de-Bourbe, là où étaient leur place. Ainsi donc les élèves et leurs professeurs avaient perdu la bataille et tout recommençait comme il y a des années. Elena ne commençait pas bien l'ancienne bataille de Poudlard mais elle savait qu'un sorcier avait déjà tenté de faire changé les choses il y a bien longtemps grâce à ses cours.

Arrivé devant une salle, l'homme lui prit sa baguette. Evidemment, la jeune Landsbury voulut résister mais c'était impossible, elle était trop faible et sonnée. Puis il lui arracha son insigne et lui dénoua sa cravate. Ainsi, il la réduisait à une moins que rien, à une faible, à tout ce qu'Elena avait envie de ne plus être... Puis il la poussa dans la salle, sans ménagement. Des torches pendaient contre les pierres et éclairaient faiblement ce lieu de cauchemar. Des matelas étalés à même le sol, des valises et des cages entassées, une porte de prison, des affaires entassées en vrac... Elena se retint de pleurer, son pire cauchemar allait commencer en réalité et elle le savait. Elle remarqua un bloc de douches tandis qu'elle allait s'installer sur une matelas. On n'avait même pas pris la peine de changer ses vêtements, maculés de son sang suite à sa blessure. Tout à coup, elle entendit quelqu'un dire:


« Elle est blessée ! Est-ce que quelqu'un aurait de quoi désinfecter et faire un bandage ? J'ai peur que ça s'infecte. »

Cette fois, Elena craqua et se mit à pleurer. Vivre ça durant toute une année, impossible! Elle répondit, depuis son matelas, enfin celui sur lequel elle était assisse:

-Non, j'ai rien, désolé. Ou alors tu peux prendre ma tenue pour faire une bandage, elle est déjà maculée de sang de toute façon.

Elena se remit à pleurer et oublia même à qui elle venait de dire ça... Mais une chose était sûre: s'ils voulaient survivre, ils allaient devoir se serrer les coudes toute l'année.

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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 1 Nov - 19:59

Feat Les né-moldus
Votre cauchemar ne fait que commencer!
"Ne pleure pas, ne failli pas une deuxième fois, garde la tête haute » C’était facile, automatique, jusqu'à hier, hors de question de montrer mes faiblesses. Mais c’est plus compliqué depuis, cette nuit. On parle d’un combat perdu mais en étais-ce vraiment un ? Ca ressemblait plus à un massacre confronté à une vaine tentative de résistance. Tout ce sang, ces blessés, cette odeur de mort qui vous donne envie de vomir. J’avais envie de venger toutes ces personnes, qui avaient été surprises et attaquées à peine sortie du lit. Ces personnes que je méprisais pour la plupart pourtant mais la sauvagerie des sorciers encagoulés me repoussait plus encore. La volonté était présente, elle l’avait avant que je ne voie le premier cadavre, mais je n’avais pas les capacités. Je me suis totalement foiré, pas un seul maléfice n’a franchit ma baguette à présent entre d’autres mains que les miennes. Je ne suis pas caché certes, mais je n’ai été qu’un boulet à protéger, pas même capable de déconcentrer l’adversaire. Finalement, lorsque nous nous sommes rendus, je me suis retrouvé à baisser les yeux devant des personnes que je méprisais plus que tous, comment relever la tête après ça ?

J’ai rejoins, l’infirmerie. J’étais chanceux avec mes échardes dans la main, et je ne pensais pas à la raquette abandonnée que je galèrerais à tenir pendant un bon moment. Là, j’ai constaté que les « mangemort » comme ils les appellent avait fait plus de dégât que je pensais, et j’ai suivi les instructions de quelqu’un qui s’y connaissait mieux que moi en médecine, tentant de maintenir alerte l’esprit d’élève que le comma pourrait achever. J’ai passé la fin de la nuit dans la salle bondée, et quand quelqu’un a enfin trouvé le temps de me soigner, j’étais épuisé, et à peine le sparadrap mis, on me poussait dans la grande salle.

Là, un homme que beaucoup semblaient reconnaître, présidait à la place de la directrice, il parla de bravoure, de regret, de déception et de courage alors que la rage se peignait sur mon visage. Avait-il seulement pris part au combat, j’en doutais, mais il aurait mieux fait de s’arrêter là, car la suite était pire encore. Il nous insulta, nous les né-moldu, et nous nous retrouvâmes aligné et dépouillé de nos insignes, cravates et baguettes. Je voulais lui crier, à cet homme qui se prenait pour le maître du monde, que oui j’étais un moldu, et que sa foutue magie, j’en avais rien à faire, et qu’il était hors de question que je cire ses bottes. Etait-ce un foutu sortilège qui m’empêchait de parler ou bien mes cordes vocales était-elles sous le choc de la nouvelle, je ne pu qu’arracher moi-même ma cravate et mon insigne avant de les jeter à terre pour montrer mon mécontentement.

On nous avait forcé à rejoindre la grande salle et c’était maintenant vers les cachots que l’on se dirigeait. Nous découvrîmes l’insalubrité et la fraîcheur du lieu qui nous était attribué, on était bien loin du confort de la salle commune assez spéciale des serpentard, qui ressemblait à un nid douillet a coté. La porte s’était claqué derrière nous, aucune poignée visible, comme s’était étonnant. Je me dirigeais vers ce qui servait visiblement de salle de bain et tournais un robinet pour m’asperger le visage, tenter de masquer mes yeux rouges. L’eau qui s’était déposé sur mes lèvres avait un goût d’œuf pourri, de souffre, c’était immonde. Il n’y avait pas de miroir mais je ne préférais pas voir mon visage je voyais déjà l’expression des autres, c’était assez. Appuyé sur le bac, j’entendis une voix de fille demander un désinfectant, et de quoi faire un bandage. Je me tournais et me rapprochais de la fille qui avait parlé. Une autre lui répondis qu’elle pouvait prêter ses vêtements, mais qu’elle n’avait pas de quoi désinfecter, évidemment, on ne nous donnait même pas assez de lumière, on allait pas nous donner de quoi nous soigner.


- On va devoir se passer de désinfectant je pense. J’ai des vêtements propres dans ma valise, elle est bleu claire si quelqu’un la voie. On peut rincer la plaie avec de l’eau déjà je pense, elle peut se lever jusqu'au lavabo ou pas ?

J’étais à quelques mètre, trop loin pour voir la blessure avec la lumière qu’on avait mais je ne voulais pas savoir à quoi elle ressemblait, j’en avais déjà trop vu.



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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 1 Nov - 22:31

C’était le summum de l’humiliation.
Nous avions perdu la bataille à l’extérieur du château. Ils étaient bien trop nombreux pour seulement 3 élèves, dont 1 peu utile – non je ne fais évidemment pas référence à Noel. Nous dûmes rendre les armes, pour mon plus grand malheur. J’étais une née moldue, je savais très bien ce qui allait m’attendre.
Ils nous obligèrent à rendre nos baguettes, ce que je ne fis pas. Cependant, un petit expelliarmus et on n’en parlait déjà plus. Je fus littéralement trainée, puisque je me refusais catégoriquement à obéir. Après tout, on ne se refaisait pas, j’étais toujours Ashley, et je détestais toujours autant l’autorité, surtout lorsqu’elle venait de personnes que je n’appréciais pas ni ne respectais. Donc autant dire qu’ils allaient avoir pas mal de problèmes avec moi, et je sentais que j’allais moi-même avoir pas mal de problèmes.
Je m’étais donc pris plusieurs coups. J’avais la lèvre fendue, et une blessure ouverte sur mon bras droit en plus de quelques bleus ici et là et de ma cheville foulée. Pour finalement presque me trainer au sol pour me ramener à Poudlard.
Non, en effet, on ne se refaisait pas.

En plus des baguettes, ils nous supprimèrent de nos maisons. Nous n’étions plus rien. Nous étions humiliés devant tout le monde, sans baguette, sans maison, sans rien en fait. Je n’aurais même pas été étonnée qu’ils nous obligent à retirer tous nos vêtements pour bien montrer à quel point nous étions rien, et inférieurs – d’après eux seulement, car moi, AHA, jamais j’aurais fait ça.
Lorsqu’ils nous emmenèrent, nous, les nés moldus, ailleurs, j’eus un regard circulaire. Je cherchais des yeux à savoir comment les autres réagissaient. Ils étaient contents ? Horrifiés ? Choqués ? Cependant, je n’eus pas vraiment le temps de bien me focaliser sur eux. Nous étions déjà ailleurs, hors de cette grande salle.
Ils nous dirigeâmes vers les cachots. Je reconnaissais le chemin, puisque c’était le même que pour aller dans ma salle commune. Sauf que je n’allais pas à ma salle commune. Je n’en avais même pas le droit. C’était rageant. Serrant les poings, c’est en boitillant que nous nous dirigeâmes vers un couloir – sur ce qui sera notre dortoir, à tous les nés moldus, tous sexes confondus. Nos affaires y étaient éparpillés un peu partout, mais il n’y avait pas de place pour l’intimité – bien que je ne sois pas si prude que ça. Des douches communes d’un côté, de la moisissure de l’autre. Génial !

Je poussais un soupire, légèrement isolée des autres. Je les observais tous avec froideur, sans pouvoir bouger. C’était quoi ce bordel sérieux ? J’eus un regard vers ma plaie à mon bras. Elle était insignifiante comparée à ce que d’autres avaient pu avoir, et elle ne faisait pas si mal que ça, donc je l’oubliais rapidement. Surtout car j’entendis la voix de Sloane quémander de l’aide auprès d’une petite fille. D’autres élèves accoururent pour l’aider. J’eus un temps de retard je devais dire. Sur le coup, je ne savais pas trop quoi faire, jusqu’à ce que mon regard se porte sur Winslow, qui faisait parti de la bande.
Je le pris alors par la main avant de le diriger vers Sloane et la blessée, sans un mot, ni même un regard. Un peu comme si je prenais un objet pour soigner la petite. Mais bon au point où nous en étions, il n’allait pas s’en offusquer.

« Vous vous emmerdez pour rien les gens, » leur dis-je d’une voix presque brutale, une fois arrivée à leur hauteur. « Winslow peut la soigner. Même sans baguette. »

Je restais quelque peu énigmatique sur comment il allait pouvoir faire, au cas où nous étions écoutés. Lâchant la main de Winslow, je m’éloignais alors pour chercher mes affaires, avec une expression indéchiffrable sur le visage.

« Quel merdier… » jurais-je en farfouillant un peu partout.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 1 Nov - 23:44


votre cauchemar ne fait que commencer
Fursy & les nés-moldus

Des bruits lui parvenaient de loin. Des meubles qu'on bougeait sûrement sans le faire exprès, des voix indistinctes, des verres qu'on reposait... C'était flou. Ça n'avait pas beaucoup de sens. Normalement, il parvenait à reconnaître son environnement aux sons qui l'entouraient mais ça n'était pas le cas cette fois-ci. Sa main repoussa maladroitement le drap avant qu'une douleur étouffée se fasse sentir dans son bras. Une odeur de fumée lui piquait le nez. Une migraine commençait à pointer le sien. Ses yeux papillonnèrent un instant. La lumière lui paraissait agressive, rien à voir avec l'obscurité bancale des rideaux de son baldaquin. Il n'était pas dans son dortoir, alors. Ça n'avait rien d'étonnant, il n'y avait jamais autant de bruit de bon matin. Ça n'était peut-être pas le matin non plus. Il n'en savait rien. Réfléchir lui semblait difficile. Les bribes de réflexion qui lui arrivaient l'épuisaient. L'odeur du sang se mêla à tout ça. Ça lui revenait doucement. C'était le sien. La douleur se fit plus grande alors que son cœur se mettait à battre à tout rompre. La nuit, l'attaque, la panique, la guerre... La gamine qui avait été touchée, Winslow qui les avait abandonnés... L'air lui manquait, il avait l'impression de suffoquer. Qu'est-ce qu'il s'était passé ensuite ? Rien. Il ne savait plus. Il se souvenait du sortilège qui l'avait touché, de la brûlure, de la peur. Mais du reste, il n'avait aucun souvenir. Comment ça s'était terminé ? Et Daniela ? Il ne l'avait pas vue. C'était ça. Il était sorti pour la chercher mais n'avait pas eu l'occasion d'aller bien loin. Et Daniela... La môme était tombée, elle ne s'était jamais relevée tant qu'il était dans les parages. Winslow n'avait rien fait pour l'aider. Peut-être que personne n'avait été là pour Daniela non plus. Qu'elle était tombée, elle aussi. Il se força à ouvrir les yeux, ignorant la migraine qui revenait et la nausée qui arrivait. Ça n'avait pas d'importance, il fallait qu'il la voie. Maintenant. Il se redressa péniblement. Daniela... Autour de lui, c'était l'infirmerie. Les restes de la guerre, aussi. Tous les lits étaient occupés ou presque. L'infirmière passait de l'un à l'autre sans s'arrêter une seconde. Il l'observa un instant, tentant tant bien que mal de reprendre ses esprits. Impossible. Tant pis, il ferait avec le brouillard qui régnait dans sa tête, il n'avait pas le temps de se reprendre davantage. Il fallait qu'il sache. Quelqu'un serait capable de lui dire où elle était. Il s'assit tant bien que mal sur le bord du lit, le cœur au bord des lèvres, et soupira. Son regard fut attiré malgré lui vers son bras. Le droit. Celui qui avait souffert. Il n'y avait plus rien. Rien d'autre qu'une trace rosâtre là où s'étendait la chair à vif et la peau noircie. Ses doigts frôlèrent ce qui restait de sa blessure. Rien. La douleur n'était pas physique. C'était les souvenirs qui faisaient mal, pas son corps. Tant mieux. Raison de plus pour ne pas attendre et partir enfin à la recherche de Daniela. Ses pieds touchèrent le sol, l'infirmerie tangua et avant que son équilibre revienne, quelqu'un lui balança un morceau de tissu gris. « Enfile ça. » Il n'avait même pas remarqué qu'on lui avait retiré son tee-shirt. Il n'avait pas remarqué grand chose, en tout cas. Celui-ci était propre et intact. Pas de sang séché, pas de manche assassinée. Sans chercher plus loin, il s'exécuta. Il aurait voulu comprendre mais il n'y parvenait pas. Le sol était froid. Il n'avait pas pensé à enfiler ses chaussures, la veille. Il avait fallu faire vite, retrouver Daniela. Son objectif lui revint mais, cette fois encore, on l'empêchait de le mettre en application.

Une main puissante l'attrapa par l'épaule et le tira de force vers la sortie. Il n'avait même pas pu récupérer ses affaires ! « M...ma baguette... » Sa voix était éraillée et résonnait douloureusement dans sa tête. « J'ai pas ma baguette. » L'homme ricana et le poussa devant lui, l'obligeant à descendre les escaliers. Il n'opposait pas la moindre résistance, trop abruti par la situation et l'incompréhension pour penser à réagir. « Tu risques plus d'en avoir besoin ! » Il paraissait ravi. « Hein ? » Pas de réponse. Il frissonna. La fatigue et le contre-coup de cette nuit commençaient déjà à se faire sentir. La seule chose qui le forçait encore à avancer au lieu de se laisser lamentablement glisser contre un mur en attendant que la suite vienne d'elle-même était l'espoir de mettre rapidement la main sur Daniela. Les marches défilaient. Il ne savait pas où ils allaient. Pas à Serdaigle, en tout cas. Il aurait voulu remonter pourtant. Rejoindre son dortoir, retrouver Thomas. Thomas. Son cœur loupa un battement. Est-ce qu'il allait bien ? Est-ce qu'il était resté à l'abri hier soir ? Il n'y avait plus pensé quand il avait tout planté dans l'espoir idiot de veiller sur Daniela. Elle devait rester sa priorité. Le Hall se dessina enfin. Les portes entrouvertes de la Grande Salle laissaient passer les échos d'un discours. Si les mots n'étaient pas intelligibles, la voix n'était pas inconnue. Son sang se glaça. Blackman. « On va où ? » Il essaya de se dégager mais la réalité le rattrapa et il perdit pitoyablement l'équilibre alors qu'ils approchaient des cachots. L'homme l'attrapa par le bras et le remit brusquement debout. La douleur fut brutale. Elle était psychologique, juste psychologique... « Avance. » Et il le poussa de plus belle. Le suspense finit par prendre fin lorsqu'une lourde porte de fer s'ouvrit sur sa gauche. Plusieurs hommes en sortirent et le toisèrent, un mélange de satisfaction et de haine illuminant leur visage. « C'est là. » On tint la porte mais il ne bougea pas. C'était là quoi ? Sans un mot de plus, il fut jeter à l'intérieur et la porte se referma derrière lui. Il posa un regard perdu tout autour de lui. Ça ressemblait à un dortoir. C'était là quoi ? Ça n'avait aucun sens. Doucement, son inconscient remarqua un détail de taille. Les élèves. La plupart, il les savait moldus. Et les autres, il ne doutait pas qu'ils l'étaient aussi. « Daniela ? » Sa voix était probablement couverte par les conversations mais ça ne faisait rien, il fallait tenter. Elle était là. Forcément. Il n'y avait pas d'autres choix. La panique s'effondra sur lui alors qu'il poussait ses camarades. Il ne la voyait pas. Si elle n'était pas là, c'était qu'elle était... Non ! Elle était là. Forcément ! Et si elle n'y était pas, elle arriverait rapidement. Il était un peu en retard, lui, ça ne voulait rien dire. « Daniela ?! » Le désespoir se faisait entendre. Elle ne répondait pas. Il bouscula une gamine, foutut un coup d'épaule à un élève plus âgé jusqu'à ce qu'elle lui apparaisse enfin. Elle était vivante. Elle était présente. Il lui semblait que rien n'était plus merveilleux au monde que la seule vue de la Poufsouffle. « Danni ! » Il ne lui laissa pas le temps de réagir et fondit sur elle, oubliant totalement toute retenue et son malaise habituel pour l'enlacer à l'en étouffer. « Tu vas bien ! T'as rien ! » Il resserra son étreinte alors qu'il déposait un baiser maladroit sur la joue de la jeune femme. « J'suis désolé ! J'voulais t'rejoindre mais ils étaient d'jà là, j'ai pas pu et... J'suis tellement désolé ! » Ça n'avait sûrement plus beaucoup d'importance à présent. Elle n'avait rien. Il la lâcha à contre-coeur et sembla seulement maintenant réaliser son geste, rougissant bêtement alors qu'il reprenait ses distances. « Qu'est-ce qu'on fout là ? » S'il avait compris que la bataille avait été perdue, restait encore à découvrir pourquoi on les avait laissés en vie et amenés ici...
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Dernière édition par Fursy G. Overton le Ven 4 Nov - 18:57, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMer 2 Nov - 13:11

Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN Tumblr_inline_o0hadeNqaf1szbolm_500

[list]Comme l’on pouvait s’en douter, le cortège que nous formions fut emmené dans les profondeurs du château. Et ce n’était sûrement pas pour rejoindre une salle aménagée de façon à la rendre vivable comme la salle commune des Serpentards ou la salle de potions. Non, nous nous dirigions plutôt à l’opposé. Dans des salles qui n’étaient plus utilisés depuis des décennies. Des salles dont les rumeurs disaient qu’elles avaient vu toutes sortes de tortures à l’époque. Et ce terme n’a certainement jamais été aussi vrai depuis longtemps. Si Blackman nous avait installé là, ce n’était pas que pour nous mettre à l’écart. C’était pour continuer à nous rabaisser plus bas que terre. Pour nous faire vivre, en plus, dans des conditions misérables. Et effectivement, quand la lourde porte de fer s’ouvrit, nous pouvions voir l’horreur qui nous attendait. Des matelas à même le sol, nos affaires posées n’importe comment, les douches qui semblaient insalubres… Une prison, en somme. Et encore, je pense même qu’une prison accorde plus de confort que ça. Les mages noirs, oubliant la résistance qu’on leur avait opposé, ou peut-être justement pour se venger de cette résistance, ne manquèrent pas de se moquer de nous en nous accueillant ici, et en nous indiquant que dans une demi-heure, nous aurions déjà un avant-goût de notre quotidien à venir.

Une fois partis, je m’asseyais sur un des matelas, la tête dans les mains. Je repensais à toute cette bataille et aux pertes que nous avions essuyées. Je ne voulais pas penser ainsi, mais pendant le trajet j’avais bien vu qu’il manquait certains né-moldus. Il y avait bien l’éventualité qu’ils soient simplement à l’infirmerie, mais étant donné la situation, le pire était envisageable. Et je l’envisageais un peu trop dans ce lourd silence rompu uniquement par des pleurs d’élèves. J’étais le seul adulte ici, je comptais bien m’occuper d’eux. Mais pour l’instant, j’avais besoin d’un petit moment pour repenser à tout ça. Je n’avais de toute façon pas vu de blessures graves dans la foule, et ceux qui en avaient étaient certainement à l’infirmerie. Cette situation était une catastrophe. J’avais accès à la magie encore, mais si les mangemorts avaient parlé de nouvelles punitions, me voir l’utiliser risquait de me les attirer. Enfin, tant que mort ne s’ensuit pas, des punitions physiques n’étaient pas bien importantes, si ça permettait d’améliorer un peu la vie miséreuse que les élèves allaient subir ici.

Je fus tiré de mes pensées par l’appel de Sloane pour des soins, un désinfectant, un bandage. Il y avait une blessure que je n’avais pas remarqué ? Les réponses ne se firent pas attendre. On avait plutôt intérêt de se serrer les coudes dans ce cachot délabré. Mais la réaction la plus efficace fut probablement celle d’Ashley, qui vint presque instantanément par la main pour m’amener vers l’élève blessée, annonçant que je pouvais la soigner sans baguette. Effectivement, j’en avais parfaitement les moyens, et puisque les mangemorts étaient partis sans vraiment laisser de surveillance, je pouvais me permettre d’user de la magie. Sans en rajouter à l’intervention de Ashley, et avec un regard rassurant à Sloane, je souriais de façon bienveillante à la blessée.

« En effet, tu n’as pas encore pu le voir en cours, mais j’arrive à faire de la magie sans baguette. Tu permets que je regarde ? »

J’inspectais donc la plaie de l’enfant. Elle était large, encore saignante, et avait certainement touché la clavicule. Elle n’est pas excessivement grave, mais comme l’a dit Sloane, la laisser ainsi pourrait causer des infections. Surtout avec l’humidité ambiante. Je plaçais donc mes mains au niveau de la plaie.

« Epiksey. »

La magie se déversa sur la plaie qui se referma rapidement. La douleur ne devrait plus être, et les risques d’infections étaient annulés. Je me relevais donc me tournant vers la foule des né-moldus qui était là. Il fallait continuer à s’occuper des blessures, l’horloge tournait. Il y avait quelques corvées assez physiques, il vaudrait mieux que les élèves soient remis de leur nuit.

« Y a-t-il quelqu’un d’autre qui a une blessure ? Même minime, on ne peut pas prendre le risque que ça s’infecte avec l’humidité de ce cachot. »
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMer 2 Nov - 18:21

Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN 975710tumblrmr1gawAprm1qmmsklo7250

    Danni avait été forte. Elle l'était encore et le serait toujours. Mais pour l'heure elle n'était plus là. Elle était là physiquement mais moralement, elle était aux abonnés absents. Elle s'était battue jusqu'au bout, jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'elle ne puisse humainement plus rien faire, jusqu'à l'épuisement physique et moral. Elle avait vu des élèves tomber, des professeurs se battre, elle avait appris la mort d'autres et avait vu le cauchemar d'il y a trois ans recommencer.

    Elle avait suivi le mouvement comme un zombie jusqu'aux cachots. Jusqu'à ce qui serait à présent leur dortoir. Elle n'avait pas la force de protester, de parler ni même de comprendre ce qui était en train de se passer. Elle n'était plus là. Elle s'en remettrait, elle reprendrait le dessus, mais pas maintenant. Maintenant, son esprit était ailleurs, enseveli sous ses angoisses, ses questions, en proie à une sorte de burn-out post traumatique, sous le choc de ce qu'elle avait vécu, de ce qu'elle avait vu et appris cette nuit et ce matin. Déjà fragilisée par tous les mauvais événements vécus depuis la fin des vacances, Danni ne pouvait pas en supporter d'avantage. Son cerveau semblait s'être mis sur off comme dans un dernier élan d'auto-protection.

    Elle avait aperçu Chuck et Max mais elle avait été incapable d'apercevoir Fursy ni même Keagan dans le groupe des nés-moldus. Elle était tellement incapable de réagir à son environnement qu'il était bien possible qu'elle ne les ait simplement pas vus alors qu'ils étaient là. Elle l'espérait fortement en tout cas car si l'un d'eux était mort, elle n'y survivrait tout simplement pas.

    Postée dans un coin du cachot, elle ne réagit même pas lorsque la voix de la préfète de Gryffondor demanda de l'aide pour soigner un autre élève. Danni avait essayé de soigner Sybille aussi, puis William et Lorcan. Mais elle n'avait pas réussi. Ils avaient tous été blessés parce qu'elle n'avait pas su les protéger et elle se sentait responsable. Elle aurait dû connaître des sorts plus puissants, elle aurait dû se souvenir du sort de soin qui aurait permis de refermer les blessures de William, elle aurait du ramener Lorcan de force dans la Salle Commune, elle aurait dû réussir à monter les étages pour rejoindre ses amis, elle aurait dû faire tant de choses qu'elle n'avait pas faites.

    Une voix familière cria son nom et Danni eut à peine le temps de lever les yeux qu'une tornade rousse fondit sur elle pour l'enlacer. Danni mit de longues secondes à réagir avant d'enfin enlacer son ami à son tour, le serrant contre elle pour que personne ne l'arrache encore à elle. Il était là. Fursy était vivant. Ressentir une telle joie parmi ce chaos était très perturbant. Elle resta ainsi sans bouger jusqu'à ce qu'il recule et lui plaque un gros bisou sur la joue en lui demandant ce qu'ils faisaient tous là.

    "Fursy ! J'ai cru que tu étais... j'ai cru que je ne te verrai plus jamais... je... " elle reprit sa respiration, saccadée par les sanglots coincés dans sa gorge. Elle se sentait soulagée d'un poids terrible de le savoir vivant et en un seul morceau mais il y avait encore tant d'angoisses et d'incertitudes. Et elle n'avait toujours pas vu Keagan.

    "Des élèves sont morts." commença-t-elle d'une voix étranglée. "Des professeurs aussi et la directrice a été, elle a... elle est morte. C'est Blackman, il est revenu... tout recommence Fursy, tout recommence en pire...." poursuivit-elle en regardant ses mains tremblantes couvertes de sang. Son regard était toujours perdu dans le vide et le choc transparaissait clairement sur son visage.

    "Je voulais monter les étages pour te rejoindre toi puis Max mais je n'ai pas réussi à atteindre les escaliers. Il y avait deux autres élèves avec moi et un jeune de deuxième année. Je n'ai pas pu les protéger. Ils ont tous été blessés et je n'ai rien pu faire, je..."

    Danni porta ses mains à son visage pour regarder le sang qui les maculait. Elle tremblait terriblement. Elle avait froid, elle avait peur.

    "Je ne peux pas garder ça... il faut que.. il faut que je me lave, c'est leur sang... je dois enlever ça..." répéta-t-elle comme une litanie avant de se lever d'un pas mal assuré pour se diriger vers ce qui semblait être des douches vétustes. Elle essaya d'ouvrir un robinet de lavabo mais un filet marron en sortit et non une eau claire. Et elle n'en avait pas que sur les mains, elle en avait aussi sur ses habits, elle ne pouvait pas garder ce sang-là sur elle, c'était insupportable.

    Toujours guidée par une sorte d'automatisme, elle entra toute habillée de son pyjama dans une des douches et actionna l'eau. Elle n'eut qu'un tressautement quand l'eau glacée coula sur elle, trempant ses cheveux, ses habits. Elle ne pouvait pas régler la température, c'était glacé mais elle ne réagit pas. Elle voulait se laver de ce sang, de cette peur, de cette angoisse et de cette culpabilité... peu importe la température de l'eau. Danni se laissa glisser jusqu'au sol et ramena ses genoux contre elle pour y poser son menton. Où était Keagan ? Pourquoi ne l'avait-elle pas vu ? Etait-il mort ? L'eau froide la glaçait jusqu'au os alors elle ferma les yeux. Elle était épuisée et elle grelottait. Elle avait si froid, elle voulait juste dormir et oublier. Oui, elle allait rester là et quand elle se réveillerait, tout ça ne serait qu'un lointain cauchemar.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMer 2 Nov - 18:50


Le cauchemar ne fait que commencer.
Les nés-moldus

C’était encore en train de se produire ? Vraiment ? En entrant dans la cachot, poussé par la foule, j’étais encore animé par une rage folle qui ne me faisait même pas réaliser toute l’atrocité de ce que nous venions de vivre. Des élèves, des profs, la directrice étaient morts. Ils étaient, en quelques heures, passés d’une vie enjouée à un silence éternel. Pourquoi ? Pourquoi vouloir à ce point de la cruauté ?! C’était incompréhensible pour moi et je ne pouvais m’empêcher de penser à ceux qui restaient en haut, et qui n’étaient peut-être pas mieux loti que nous… Je ne pouvais m’empêcher de me demander si nos proches, sangs-mêlés ou sangs-purs, allaient faire en sorte de nous aider. Evidemment, je les connaissais bien… je pensais à certains et une boule au ventre m’oppressait.

Une fois jetés dans les cachots comme des malpropres, je cherchai du regard des personnes qui m’étaient chères. Mais elles étaient où au juste ?? L’agacement se mêlait à l’appréhension et je sentais clairement que le contrôle n’était plus de la partie. Les sons ne me parvenaient pas. Je n’entendais pas les cris de douleur, les pleurs, et les interpellations de détresse que certains nous envoyaient. J’étais trop concentré à retrouver plusieurs de mes proches, et notamment Daniela que je n’avais pas réussi à repérer ! Et c’était bien trop long, le stress me rongeait, littéralement ! Alors que j’avançais au beau milieu de mes camarades, tous aussi perturbés les uns que les autres, je me sentais totalement angoissé. Je ne réalisais pas vraiment ce qui était en train d’arriver. J’avais des visions d’horreur, revoyant les scènes horribles que nous avions vécu. Des morts… des blessés… et une vraie catastrophe. Mais j’étais bien trop rempli de haine pour ressentir, pour le moment, une quelconque tristesse. Je devais la trouver…

Je remarquai alors Overton et, malgré moi, je me dis qu’il y avait peut-être possibilité que la Poufsouffle soit avec lui. Et c’était le cas. Je n’avais même pas l’envie de maudire le Serdaigle tellement j’étais soulagé de voir Daniela. Je me mis alors à foncer vers les deux élèves alors qu’elle prenait une toute autre direction. Elle avait l’air tellement mal… tellement perdue et brisée… c’était horrible ! Je la suivis alors, la trouvant alors près des douches. J’allais l’interpeler quand je la vis aller en pyjama sous l’eau qui semblait glacer. Ca me brisait le cœur de la voir ainsi et sans réfléchir je fonçai vers elle et arrêtait immédiatement cette eau maudite. Elle était fragile ainsi et je n’avais qu’une envie : la rassurer. Je m’assis alors à côté d’elle, dans la douche, non sans un certain frémissement au contact du carrelage gelé, l’attirant vers moi et la serrant tout contre mon torse, lui disant juste : « Ca va aller… ». Je n’en croyais pas un seul mot, mais je n’avais pas le droit de lui dire le contraire. J’étais tellement soulagé de la retrouver et j’étais tellement en colère contre tous ceux qui avaient pu vouloir lui faire du mal, à elle et à d’autres. J’étais partagée entre un certain soulagement et une haine grandissante. Je déposai alors un baiser sur son front, ne voulant pas la lâcher et passant une main rassurante sur son épaule. « On va s’en sortir, on va trouver un moyen. On n’est pas seuls… ça va le faire. » Je faisais tout pour mettre le plus de conviction dans ma voix, mais j’avais peur. Je ne voulais pas lui faire sentir, je voulais qu’elle se sente mieux et je ferais tout pour. J’avais confiance en certains encore là-haut, et j’étais animé par une telle colère que je ne pouvais pas baisser les bras. Elle était intelligente, comme beaucoup d’autres ici. Nous trouverions une solution… nous n’avions pas le choix !




© EKKINOX
     


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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyJeu 3 Nov - 10:49

    Après son escapade hors de sa Salle Commune en pleine bataille, Jo s'était retrouvée à l'infirmerie en compagnie de Snow et d'autres élèves qui avaient essayé de s'organiser au mieux pour récupérer des blessés. Elle avait vu des choses horribles, pleins de blessés dont son amie Billie. C'était très impressionnant mais Joanne avait essayé d'aider comme elle avait pu. Cependant, la fin du combat avait été proche et aucun d'eux n'avait pu faire quoi que ce soit pour empêcher ça. Sentant le vent tourner, Joanne avait eu la présence d'esprit de cacher sa cape d'invisibilité à l'abri des regards sous un des lits de l'infirmerie alors que personne ne la regardait. Personne n'aurait l'idée de se pencher là-dessous et une fois pliée, elle était très fine et légèrement argentée.

    Ils avaient été emmenés de force et regroupés dans la Grande Salle et un homme qu'elle ne connaissait pas avait pris la parole, parlant de choses qu'elle ne comprenait pas trop. La seule chose qu'elle avait compris était qu'il n'aimait pas les élèves dont les parents étaient moldus et que l'ancienne directrice était morte. C'était très triste, la vieille dame avait l'air gentille. On lui avait arraché son petit blason de Gryffondor et on lui avait pris sa baguette. Joanne avait voulu protester mais elle s'était finalement tue devant le regard noir d'un des méchants. C'était tellement frustrant ! Elle avait besoin de sa baguette pour apprendre encore plein de sorts !

    Alors qu'on les conduisait hors de la Grande Salle, Joanne s'approcha d'un de leur geôlier et marcha à côté de lui pour lui poser des questions malgré la crainte qu'il lui inspirait.

    "Qui vous êtes ? Vos parents à vous ne sont pas moldus alors ? Pourquoi ça a une importance ? On a des pouvoirs magiques nous aussi. Pourquoi vous aimez pas les Moldus ? Ils ont fait quelque chose de mal ? Ou alors vous avez peur d'eux ? Pourquoi vous êtes habillés en noir ? Vous aimez pas la couleur ? Où est-ce que vous nous emmenez ? Pourquoi on ne peut plus suivre les cours avec les autres ? Pourquoi vous vous êtes attaqués à l'école et pas à un bâtiment politique ? Pourquoi on ne peut plus dormir dans notre dortoir ? C'est quoi un sang-de-bourbe ?" demanda-t-elle en levant le nez vers le mangemort. Mais tout ce qu'elle obtint c'est une violente claque derrière la tête avec un "La ferme !" aboyé à son encontre.

    Joanne se frotta l'arrière du crâne en grimaçant puis entra dans les cachots. C'était sombre, humide, puant et sale, ce qui lui fit froncer le nez. L'homme leur annonça qu'ils devaient se préparer pour travailler. Travailler à quoi ? Le travail dans une école c'était aller en cours non ? Joanne s'approcha de l'endroit où était placardés deux parchemins. L'un d'eux donnait le nouveau règlement de l'école, qu'elle trouva somme toute assez choquant. L'autre listait les tâches à effectuer. Joanne soupira mais fut tout de même contente d'apprendre qu'ils n'allaient pas rester enfermés ici, ce qu'elle n'aurait pas pu supporter. La priver de sa liberté de mouvement était une de ses plus grandes peurs, tout comme la priver de sa liberté de parler. Malheureusement pour ça, c'était bien noté dans le règlement qu'elle n'avait pas le droit de parler avec la plupart des autres sorciers qui n'étaient pas de la même condition qu'elle. Et les courriers seraient surveillés aussi... misère.

    Joanne se fraya un chemin parmi les élèves et aperçut une chevelure arc-en-ciel connue qui s'occupait d'une petite fille. La petite fondit sur sa préfète pour l'enlacer.

    "Sloane ! Je suis contente de te voir ! J'ai pas vu Noel, je sais pas où il est !" dit-elle d'un air inquite avant de se tourner vers Winslow et lui sauter dessus à son tour pour l'enlacer. Ça ne se faisait peut-être pas de faire un câlin à son professeur mais elle était tellement contente de le voir !

    "Professeur ! Vous aussi vos parents ne sont pas sorciers ? Ils sont bêtes de croire qu'on est moins forts qu'eux, vous, vous êtes trop fort en magie ! C'est super de vous avoir avec nous, professeur ! Je suis sûre que vous allez nous sauver parce que vous êtes un adulte, pas vrai ?" demanda-t-elle les yeux plein d'espoir.

    "Il faut que j'envoie une lettre à Snow... je dois absolument lui dire un truc très important !" s'exclama-t-elle soudain. "Mais dans le règlement nouveau là, c'est noté qu'ils surveillent les courriers qui rentrent et qui sortent. Mais c'est pas dit qu'ils surveillent les courriers qui voyagent à l'intérieur de l'école... Hmm faut que je fasse attention à ce que je dis dedans quand même. Snow est intelligent, je suis sûre qu'il comprendra si je lui parle en énigme. Il me faut un parchemin et une plume !" dit-elle en se relevant d'un coup pour s'approcher des bagages lâchés en vrac dans un coin. A l'image d'une autre fille qui était ne train de faire de même, Joanne fouilla dedans avec énergie et en extirpa une plume, un parchemin et un petit encrier avant de se poster dans un coin. Visiblement en proie à une grande réflexion, elle mâchouilla la pointe de sa plume qui finit toute ébouriffée, la lâchant de temps en temps pour écrire une phrase et réfléchir encore.

    "Ah mince, j'ai pas de hibou... Professeur Winslow ? Vous avez pas besoin de baguette pour faire un sortilège Avis, pas vrai ? Vous pourriez me créer un hibou qui durerait juste le temps de porter ce courrier à Snow ? Un hibou basique qui passerait le plus inaperçu possible ?" demanda-t-elle en relisant son courrier une dernière fois.


Dernière édition par Joanne Griffith le Ven 4 Nov - 1:03, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyVen 4 Nov - 0:14


votre cauchemar ne fait que commencer
Fursy & les nés-moldus

Son regard clair ne se détachait plus du visage de la Poufsouffle. Elle était en vie, personne n'avait touché au moindre de ses cheveux. Qu'importe s'il n'avait pas pu être là pour l'aider, il n'y avait pas eu de conséquences traumatisantes. Personne ne la lui avait enlevée. Personne ne la lui enlèverait jamais. Est-ce que c'était indécent de se sentir presque au comble du bonheur alors que l'univers tout entier était en train de se déliter ? Probablement. Mais ça ne l'atteignait pas. Daniela n'avait rien, c'était la seule chose à avoir encore de l'importance. Il ne s'était même pas rendu compte que, depuis qu'il s'était réveillé sur son lit d'infirmerie, il n'y avait eu qu'elle. Personne n'avait été en mesure de la détrôner, de l'évincer. S'il s'était vaguement inquiété pour Thomas, il ne s'y était pas attardé. L'humanité toute entière ne comptait plus tant qu'elle n'était pas là, elle. Jamais une étreinte n'avait été aussi délicieuse que celle-ci. Tout le soulagement du monde s'était posé sur lui. Si son cœur battait toujours à un rythme effréné, c'était pour qu'il se sent plus vivant que ces dernières minutes, pour qu'il rattrape l'humanité qui l'avait abandonnée jusque là. « Fursy ! J'ai cru que tu étais... j'ai cru que je ne te verrai plus jamais... je... » Elle croyait vraiment qu'il allait l'abandonner comme ça ? Qu'elle allait se débarrasser de lui aussi facilement que ça ? Il se retint de justesse de la prendre à nouveau dans ses bras. Il en avait envie, bien sûr, et de ne plus jamais la lâcher pour être certain que jamais personne ne se mettrait à nouveau entre eux, les laissant craindre le pire. Personne et surtout pas ces abrutis d'extrémistes. « J'allais pas t'laisser. » Surtout pas maintenant. Tout recommençait. C'était des mômes la dernière fois. Tout avait changé à ce moment-là. D'une simple amie, elle était passée à la personne la plus importante de sa vie. Et elle l'était restée. Il s'était juré de rester à ses côtés, de faire son possible pour la protéger, pour que personne ne lui fasse de mal. Et s'il n'avait pas toujours parfaitement réussi, il s'efforçait de garder chaque jour cette promesse en tête afin de la tenir au mieux. Est-ce qu'elle trouvait qu'il s'en était sorti convenablement ?

Et maintenant ? Est-ce qu'il serait en mesure de le continuer ? Difficile de s'assurer de sa sécurité alors qu'ils n'étaient plus en mesure de rien. Désarmés, déshumanisés, humiliés... Mais il n'avait pas le choix, n'est-ce pas ? C'était son rôle, c'était la seule vraie place qu'il refusait qu'on lui enlève. Dans le fond, on pouvait l'expulser de sa maison, tant qu'elle acceptait de le garder à ses côtés, c'était supportable. Tout l'était quand elle était là. « Des élèves sont morts. » L'annonce n'eut pas de véritables effets sur le Serdaigle. Il le savait. Il s'en doutait. Il n'avait vu aucun élève mourir sous ses yeux mais c'était évident qu'il y en avait eu. « Des professeurs aussi et la directrice a été, elle a... elle est morte. » Personne n'avait été épargné. Et ils n'allaient pas prendre le risque de voir McGonagall redébarquer comme la dernière fois. Ils avaient dû étudier leurs erreurs pour ne pas les commettre à nouveau. Ce qui leur laissait, à eux, une marge de manœuvre plus faible que jamais. « C'est Blackman, il est revenu... tout recommence Fursy, tout recommence en pire... » Le rouquin attrapa doucement la main de son amie et la força à relever les yeux vers lui. Son assurance s'était fait la malle, bien sûr, mais il tâchait tant bien que mal d'avoir l'air rassurant et rassuré. Comme si tout ça n'était qu'un simple passage et que tout reviendrait à la normale bien vite. « Il nous aura pas, il peut essayer tant qu'il veut, on est plus forts que ça Danni. » La voirr dans un tel état était insupportable. Cette ordure payerait pour ça. Il ne savait pas quand, il ne savait pas comment mais il regretterait ce qu'il osait lui faire subir. Leur faire subir... « Je voulais monter les étages pour te rejoindre toi puis Max mais je n'ai pas réussi à atteindre les escaliers. » Max ! Pas une seule seconde il s'était demandé comment il allait, s'il s'en était sorti, s'il avait eu des problèmes ! « Comment il va ?! » la coupa-t-il sans réfléchir alors qu'il prenait pleinement conscience du piètre ami qu'il était. Il avait pensé à la retrouver, elle, aurait retourné le château tout entier, interrogé l'humanité toute entière pour laa revoir mais le reste n'avait pas compté. Maximilien n'avait été qu'un point inexistant dans son univers. « Il y avait deux autres élèves avec moi et un jeune de deuxième année. Je n'ai pas pu les protéger. Ils ont tous été blessés et je n'ai rien pu faire, je... » Son cœur se serra. Qu'est-ce qu'il lui avait fait subir...? Elle n'aurait jamais dû avoir à faire à tout ça, elle aurait dû rester à l'abri, garder le peu d'innocence qu'on lui avait laissé. « C'pas ta faute. » Petit à petit, le soulagement qui avait été sien à ses retrouvailles se barrait en ruines. Comme le reste. Si elle n'avait rien, l'état dans laquelle ils l'avaient laissé lui était insoutenable. Lui se devait d'être au-dessus de tout ça. Pour elle. Parce qu'elle devait pouvoir se reposer sur lui si elle en avait besoin. Il repenserait à tout ça plus tard, lorsqu'elle irait un peu mieux. « Je ne peux pas garder ça... il faut que.. il faut que je me lave, c'est leur sang... je dois enlever ça.. » Il hocha doucement la tête, presque machinalement alors qu'il la regardait partir. Elle le laissait. Déjà... Non.

Non ! Il ne voulait pas. « At... » Mais Fassbach venait de sortir de nulle part et lui avait emboîté le pas. Qu'il dégage ! C'était pas le moment ! Fursy les suivit. Avant de s'arrêter net dans l'encadrement de la porte. Daniela toute habillée, recroquevillée sous la douche, trempée. L'autre assis à côté d'elle, l'enlaçant sans qu'elle ne riposte. Il n'arrivait pas à détacher les yeux de ce nouveau spectacle. Sa respiration s'accéléra. Il avait l'impression d'être passé à côté de quelque chose. Le bal lui revenait. Son abandon, sa trahison... Et lui, là, qui était en train de lui ravir sa place. C'était à lui de la protéger, d'être à ses côtés pendant tout ça. Il était où, ce crétin, la dernière fois, hein ?! Il s'en foutait et là qu'il se rendait compte de son existence, il jouait les preux chevaliers près à sauver la demoiselle en détresse. Sa vision n'était plus aussi nette qu'elle l'aurait dû. Et elle le laissait faire, elle lui offrait le rôle qu'il avait acquis au file des ans comme s'il n'y avait rien de plus normal au monde. Elle se laissait aller dans les bras du premier venu, elle le remplaçait en une seconde comme l'avait fait sa mère. Il s'apprêta à interrompre ce moment d'il ne savait quoi, comme il l'avait fait pour leur danse mais se ravisa et ferma la bouche sans prononcer le moindre mot, reculant lentement, s'éloignant de cette vision gênante. Alors c'était ça ? Elle n'avait plus besoin de lui ? Elle avait trouvé mieux, elle aussi ? Qu'importe les années passées et les moments difficiles traversés ensemble ? Elle laissait cet abruti s'imposer, le dégager ? Il finit par se détourner, plus blessé qu'il ne l'aurait voulu, après tout ça n'avait rien d'étonnant, ça n'était que la triste continuité de ce qu'elle lui avait déjà imposé... Le dortoir lui paraissait plus grand, plus détestable qu'avant. L'horreur de la situation venait de lui tomber dessus sans prévenir. La Poufsouffle était entre de bonnes – ça restait à prouver – mains, alors qu'importe s'il avait l'air déçu, perdu, un peu effrayé peut-être aussi ? Ça n'avait pas grande importance... Il erra un moment entre les matelas, hébété. Le seul point de repère qu'il avait ici s'était fait la belle, trop occupé à se faire consoler par le prince charmant. « Quel merdier… » Il releva ses yeux rougis pour les poser sur Ashley en train de fouiller dans le tas de valises, d'affaires en vrac qui traînaient au fond. Il avait traversé tout le cachot sans s'en rendre compte, comme un môme égaré qui avançait pour se rassurer sans se rendre compte qu'il se perdait davantage encore. « B'soin d'aide...? » Sa question sortait de nulle part, comme Fassbach, mais ça n'avait aucune importance, ça non plus. Il lui semblait que plus rien en avait. Il fallait juste faire quelque chose pour oublier. N'importe quoi...
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Dernière édition par Fursy G. Overton le Ven 4 Nov - 18:57, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyVen 4 Nov - 14:06

    Malgré la situation de choc, un peu de soulagement se mêlait à l’ambiance du cachot. Avec ces affrontements, il y avait eu de quoi s’inquiéter pour ses camarades. Et même si notre présence ici indiquait qu’on allait avoir un quotidien très dur à l’avenir, un peu de réconfort n’était pas de trop. Pour ma part, voir la majorité des élèves sans grosses séquelles de la bataille, c’était tout ce dont j’avais besoin. Pour le quotidien minable qui les attendait, j’avais déjà mes petites idées. Il faudra juste que je prenne un peu de temps pour éviter au maximum de me faire choper, mais de toute façon, ils ne pouvaient pas faire grand-chose pour m’empêcher d’arranger un peu le confort ici. Il y aurait certainement des punitions, mais ce n’était pas si grave si ça permettait aux élèves d’être un peu mieux.
    Personne ne se manifesta pour une blessure. Ou bien, ils étaient trop occupés à se retrouver pour faire attention à mon appel. Qu’importe, ils pouvaient venir me voir quand ils le voulaient, j’étais là pour eux. En tant que seul adulte ici, je me devais de les aider du mieux que je pouvais. Après avoir soigné l’enfant pour sa clavicule, Joanne me sauta au cou. Avec un sourire bienveillant, je répondais rapidement au câlin également. De toute façon, je n’étais plus officiellement professeur ici, on pouvait donc se permettre des familiarités. Une fois qu’elle m’eut lâché, elle enchaîna ses questions, comme d’habitude. Ca faisait plaisir de voir que ces conditions n’avaient pas entaché son tempérament habituel.

    « Hé non, mes parents sont des moldus tout ce qu’il y a de plus banal, je suis le seul sorcier de la famille. Je vais faire ce que je peux pour qu’on sorte d’ici, et que d’ici là, on ait un minimum de confort. »

    Enfin, tout était relatif. Il ne fallait pas non plus que je fasse des choses que les mangemorts pourront repérer. Ces matelas, je ne pourrai pas les arranger sans risquer des représailles pour moi comme pour les élèves. Et je ne tiens pas à ce qu’ils subissent ce que les mangemorts n’hésiteraient certainement pas à leur faire subir. D’un coup, Joanne s’exclama qu’elle devait envoyer une lettre à Snow. Malgré cette urgence soudaine, son cerveau fonctionna à merveille en lui rappelant la vérification des courriers, et donc qu’il fallait qu’elle ne mette rien qui pourrait lui nuire. Cette petite est décidément pleine de ressources.

    Tandis qu’elle l’écrivait, un nouvel élève finit par venir me voir en me présentant une entaille à son bras. Je m’occupais donc de soigner la blessure encore sanglante avant qu’il n’y ait de problèmes. Déjà que la froideur de ce cachot allait certainement poser des problèmes de santé, autant les limiter tout de suite. Une fois l’élève guéri et parti, Joanne revint, le nez sur son parchemin, pour me demander si je pouvais créer un hibou pour envoyer son message. En tant que né-moldus, je ne suis pas sûr qu’on avait le droit d’envoyer des hiboux. Mais je pouvais effectivement pallier à ce problème. Sous certaines conditions.

    « Je peux faire ça, en effet. Mais il faudra attendre un peu avant de l’envoyer. Je suppose qu’il y a encore des mangemorts de l’autre côté de la porte, s’ils voient un hibou s’échapper du cachot ils vont l’intercepter. Si tu veux, je peux garder ta lettre, et quand on sortira pour les corvées qu’ils nous ont données je trouverai une occasion pour l’envoyer discrètement. »
    Je n’étais pas sûr à 100% qu’on était surveillés, mais il serait ridicule de ne pas le faire. Je pourrais lancer des sorts pour m’assurer s’il y avait quelqu’un, mais il serait plus sûr de simplement attendre. De toute façon, on allait sortir d’ici peu de temps, ça ne ferait pas une grande différence.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyVen 4 Nov - 16:16

Enfoiré ! Pourris ! Cafard ! Ce Blackman était vraiment le pire des enfoirés aux yeux de la Poufsouffle, un moins que rien, même les détraqueurs passaient pour des anges â côté de ce type, il devait avoir un sérieux problème dans sa tête ! La miss se posait même des questions, regardant le mangemort qui faisait avancer les derniers nés moldus, étant la dernière justement ... Regardant l'homme en noir avec un petit rictus provocateur, oh elle risquait clairement de s'en prendre une, mais après tout, elle n'a jamais dit qu'elle serait sage. Loin de là, elle compte bien les provoquer, leur faire vivre un enfer jusqu'à ce que enfin, Poudlard se rebelle !

« Je me demandais, votre chef, Batman, il a toujours été aussi dérangé ou c'est venu au fil des années ? »

Elle allait en raconter un peu plus, mais elle se prit une claque assez violente derrière la tête alors qu'elle se fit jeter dans le cachot sans rien d'autre de dit, puis voilà, c'est alors qu'elle se releva qu'elle entendit l'un des geôliers ouvrir sa bouche pour raconter que des conneries, conneries qui ... malheureusement ... étaient vraies.

« Bienvenue chez vous. Vous avez une demi-heure pour vous installer. À 10h précises, vous devez être en train de bosser si vous tenez pas à le regretter. Et vous risquez de pas aimer vos nouvelles punitions, c'est moi qui vous le dis ! »

Puis les ricanements s'estompèrent tandis que la plaque fut refermée, la lourde porte empêchant quiconque de filer. Kenzi balaya la pièce du regard, combien étaient ils ? Sans doute beaucoup, la pièce était grande, mais froide, sans aucune décoration, les matelas posés directement au sol et dans un état lamentable, elle osa s'aventurer dans cette nouvelle chambre, allant voir les douches ... ce n'était guère mieux, pour ne pas dire pire ... l'eau était froide, il y avait des araignées et la demoiselle se retenait de hurler, quittant vite ce coin, revenant vers les autres ..

« Je sens qu'on va en baver ... encore ... »

Voyant alors le papier sur la porte, s'avançant alors vers cette dernière d'un pas agacé, si elle le pouvait elle prendrait la tête de Blackman pour lui enfoncer dans le métal, lisant alors chaque tâche à voix haute, elle serrait les poings. Énervée, elle n'avait plus la force de se battre là, et honnêtement, elle avait déjà compris que ça ne servirait à rien ... Mais elle ne comptait pas être bien obéissante et faire le s tâches attribués ! Faut pas abuser non plus ! Donnant un violent coup sur la porte du plat de sa main, la douleur lui importait peu, elle avait besoin de rejeter sa haine.

« ILS SE FOUTENT DE NOTRE GUEULE LÀ !! »

Se tournant pour voir les autres, ils avaient l'air serein, comment pouvaient ils être si calme ? Elle, elle n'y parvenait pas, se calmer. Se tournant alors, dos contre le mur du cachot, réfléchissant à comment ils allaient tous pouvoir faire ... Ils allaient devoir se serrer les pouces, et ça commençait maintenant, une autre Poufsouffle -elle l'avait déjà vu dans la salle commune des Pouffy justement- était trempée jusqu'aux os ... Kenzi s'approcha alors du tas de valise, y trouvant sa chouette Plume ainsi que ... sa valise, la traînant lourdement dans un coin et l'ouvrant pour en sortir des vêtements qu'elle amena à Daniela.

« Tu devrais te changer, mets ça, désolée ... on n'a aucune intimité ici ... le mieux serait de te mettre dans un coin derrière les douches ... Mais reste pas dans cet état »
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyVen 4 Nov - 18:44

Je cherchais ma valise. Les gens étaient tous occupés à se réconforter les uns les autres, à se soigner, à panser leurs blessures diverses et variées, et moi je cherchais ma valise. Je donnais peut-être l’impression que cela ne me touchait pas. A vrai dire, je pense que j’avais du mal à réaliser tout ce qui venait de se passer. L’invasion, la bataille, les morts... une fille était morte sous mes yeux. Des mangemorts étaient morts sous mes yeux. J’sais pas pourquoi, je ne saurais l’expliquer, mais je ne ressentais... rien. C’était tout froid à l’intérieur de moi. Un peu comme si l’on m’avait fait une liposuccion des sentiments. C’était possible ? Hm, cela s’apparenterait peut-être plus à une lobotomie. Mais je ne me souvenais pas que l’on m’ait enfermé dans une salle avec des électrodes sur la tête en m’envoyer des images de nyancat en boucle pendant 10h (#tmtc). Pourtant, je me sentais quand même... froide. Vidée. Et c’était dérangeant. Tout ceci était dérangeant. Les mangemorts, notre nouveau traitement, notre nouveau statut, l’endroit où nous devrons vivre tel des rats. Et encore, je me demandais si les rats n’avaient pas une meilleure condition que nous.
J’avais du mal à comprendre. Pourquoi ils étaient là de nouveau ? Pourquoi ils avaient tués McGonagal ? Qu’est-ce qu’avait Poudlard pour être si... attractif. Comme de la merde attire les mouches, Poudlard attirait des mangemorts. C’était bizarre. Etrange. Je ne comprenais pas. Et je n’aimais pas ne pas comprendre. Je ne comprenais pas cette situation, je ne comprenais pas mon propre être qui semblait si... passif.
J’évitais de les regarder. J’évitais de regarder les visages de ces nés moldus perdus, en pleurs, choqués par ce qu’il se passait. J’avais peut-être peur que la réalité me revient en face. M’éclate à la gueule, comme elle m’avait éclaté à la gueule le jour où j’ai découvert la trahison de mon ami d’enfance.

Je m’accroupis pour prendre un top qui semblait m’appartenir. Certainement les mangemorts avaient-ils du balancer les valises sans vraiment avoir de la considération pour le contenu. J’osais espérer que ma réserve d’alcool était toujours en place, histoire de pouvoir me souler et oublier le cauchemar qu’était cet enfer.
En attrapant mon haut, je remarquais mon entaille à mon bras. Elle saignait encore, un peu, mais elle ne me faisait pas mal. Elle était mineure de toute manière, pas de quoi en faire un drame. J’devais juste la panser, mais avec une seule main libre, ça allait être dur. Et je n’avais pas vraiment envie de me casser la tête, ni à demander de l’aide. Tant pis, ça finira bien par cicatriser toute seule, comme une grande.
Je me suis donc relevée, regardant mon haut qui n’avait rien d’exceptionnel – large et noir, sans manche – avec l’impression grandissante que je ne me sentais pas si bien que ça. Désorientée, ouais, j’étais désorientée.

« B'soin d'aide...? » demanda une voix pas loin de moi.

J’eus un léger sursaut. Je ne m’étais pas vraiment attendue à ce que quelqu’un vienne me voir pour me parler. A vrai dire, ce n’était pas comme si j’étais amie avec des masses de monde globalement parlant, et encore, certains je ne les pensais même pas capable de venir me voir d’eux-mêmes pour parler.
Je me tournais alors, observant d’un air assez vague la personne qui m’adressait la parole. Fursy. Fursy... Bien sûr que c’était Fursy. Qui d’autres viendraient proposer son aide ? Sloane, certainement, mais elle était bien trop occupée à jouer les mères poules avec les petits pour venir me voir. Et puis, dernièrement, notre amitié n’était pas au beau fixe, alors je ne lui en voudrais pas de ne pas être avec moi, là, en ce moment.
J’eus un moment de silence. Je tentais même de dire un truc, mais je refermais vite la bouche. Je ne savais pas quoi dire. Ni même quoi faire. Qu’est-ce que je faisais, au juste ? Chercher ma valise, trouver un point de repère ? C’était pathétique. Vraiment. Comme si une valise allait me donner l’illusion d’être « chez moi », d’être « en sécurité », de me sentir « bien ». Non, je ne me sentirais jamais bien ici, dans cette situation.

« Je... euh... »

Qu’est-ce qui n’allait pas avec ma parole ? Ce fut pourtant facile de parler aux autres, tout à l’heure, pour amener Winslow soigner la jeune fille. Peut-être qu’à ce moment-là je n’étais pas encore tout à fait dans le bas. Pas tout à fait immerger dans ce merdier. Ça me sautait à la gueule.

« J’sais pas... »

« J’sais pas ». Putain, on avait fait plus explicite comme réaction. Comme réponse. Mais dans le fond, c’était vrai. Est-ce que j’avais besoin d’aide ? Pour quoi au juste ? Retrouver ma valise ? Pour du réconfort ? Je n’étais pas du genre à me faire réconforter. A vrai dire, c’était assez rare que l’on me fasse des câlins, ou quoi. Mais j’devais dire qu’en ce moment, pour une rare fois, je ne serais pas spécialement contre.

« J’cherchais ma valise... » repris-je en détournant les yeux vers le bordel à mes pieds.

J’eus un geste pour montrer mon t-shirt que j’avais retrouvé dans ce merdier, mais je baissais bien rapidement mon bras avant d’avoir un mouvement désabusé de la tête, un sourire triste au visage.

« Laisses tomber. C’est, hm... Pas important! »

J’avais relevé les yeux vers Fursy avec un sourire, faible, qui ne convaincrait même pas le plus crédule des hommes sur mon état mental actuel. Mais c’était normal non ? On était tous comme ça, non ? Même si je me refusais à les regarder. A voir que tout ceci était réel, et que je n’allais pas me réveiller le lendemain matin dans mon lit, chez les Serpentards, avec une trouille monstrueuse. Je serais aller trouver Maël pour me changer les idées avec une clope avant d’aller emmerder Sloane et les profs dans leur putain de cours à la con.
On était dans un rêve, non ?

« Toi, ça va ? T’as l’air... »

Je m’arrêtais dans ma phrase. Je n’arrivais pas à parler aujourd’hui dis donc. C’était frustrant. Mais je n’arrivais pas à aller jusqu’au bout de ma phrase. Bien sûr que ça n’allait pas, j’étais conne de poser la question.
A défaut d’avoir une discussion constructive, je saisis mollement un pan de son t-shirt dans mon poing et je posais mon front sur son torse. Perdue, j’étais perdue dans cette marée incompréhensible de gens et d’évènements.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyDim 6 Nov - 22:38


votre cauchemar ne fait que commencer
Fursy & les nés-moldus

Les quelques instants de soulagement qu'il avait connus après le retour béni de Daniela n'avaient pas fait long feu, s'envolant en fumée avant même qu'il n'ait pu en profiter. Peut-être que, dans d'autres circonstances, il aurait été en mesure de relativiser, de réaliser qu'elle pouvait avoir besoin de quelqu'un d'autre et que, quand bien même il s'agirait de ce crétin de Fassbach, il n'y avait rien d'anormal à ça... Il n'aurait jamais accepté et l'aurait très certainement mal vécu de toute façon mais la déception aurait pu être moins grande. Là... Là ces dernières heures n'avaient existé que pour elle. Il était sorti dans l'espoir de la rejoindre, il s'était battu pour pouvoir la protéger ensuite, il s'était réveillé en espérant qu'il ne lui soit rien arrivé et n'avait eu d'autres noms à l'esprit que le sien. Elle était le centre de son univers, le seul véritable point de repère de son monde. Celui qui n'avait jamais changé. Et, inconsciemment, il avait espéré que les ennuis auraient le même effet bénéfique que la première fois, qu'ils n'en seraient que plus proches – comme si c'était possible. Seulement, ce fois-ci, d'autres prétendaient au rôle et pire que ça, d'autres avaient su l'obtenir. Il ne comprenait pas. Peut-être qu'il ne voulait pas comprendre. Comprendre que le blaireau usait de fourbes moyens pour s'octroyer l'une des places les plus importantes de son existence. Pendant des années, il s'était battu pour qu'elle soit sienne, c'était sa Danni et elle devait le rester tant qu'ils seraient en contact mais sans le savoir vraiment, il avait conscience que la lutte était inégale et qu'il ne pouvait pas faire grand chose contre le beau, le grand, le merveilleux Keagan.

Et bien soit ! Qu'elle reste accrochée à lui, qu'il la soutienne, qu'ils soient heureux, ça ne le regardait pas. Mais qu'elle lui foute la paix. Elle s'était barrée, elle l'avait planté là pour aller s'abandonner dans les bras de ce bouffon de première, c'était dégueulasse ! Son cœur refusait de se calmer, son esprit refusait d'effacer cette image aussi triste que décevante. Il aurait tant voulu être à ses côtés, lui faire comprendre qu'il ne la lâcherait pas quoi qu'il puisse arriver. Qu'elle réalise enfin que tout ce qu'on pouvait faire pour les rabaisser ne servirait jamais parce qu'il serait toujours là pour faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu'elle garde confiance en elle, du moins un minimum. Mais ça n'était plus la peine. Un autre le ferait à sa place. Il n'avait sûrement plus à se soucier de ça, désormais. Le monde s'était effondré. En moins de vingt-quatre heures, sa vie toute entière était partie en morceaux. Il ne restait plus que des ruines. Plus rien ne semblait encore tenir debout. Il fallait bouger, s'éloigner des deux Poufsouffle. Vite, loin... Aussi loin que possible. Fursy ne réfléchissait pas, ses gestes étaient automatiques, ses pensées seulement fixées sur l'horrible trahison dont il était la victime. Pourquoi maintenant ? Bien sûr, ça n'était pas la première fois qu'il avait l'impression de n'être là qu'en attendant qu'un autre vienne et l'embarque vers un avenir radieux ou quelque chose dans ce goût-là. Mais il n'avait pas imaginé qu'elle le laisserait pour rejoindre les bras de Fassbach... Si même elle finissait par lui préférer un autre, qui restait-il, hein ? Thomas et Maximilien étaient loin, s'ils étaient encore en vie...

Ce fut le hasard qui lui répondit alors que la voix d'Ashley râlait près de lui. Il s'entendit lui demander si elle voulait un coup de main sans avoir envisagé le lui proposer un jour. Ça n'était sûrement pas un mal, il fallait faire quelque chose, éviter de trop penser. Et si pour ça il devait faire du rangement ou fouiller avec elle à la recherche d'il ne savait quoi, il était partant. « Je... euh... » Elle semblait paumée. Difficile de lui en vouloir. Qui ne l'était pas ? Il restait là, à la fixer, en attendant qu'elle finisse par l'éclairer. Il ne demandait pas grand chose, juste une réponse. Même un « non » le contenterait et il repartirait faire autre chose. Il n'avait pas envie de l'embêter ce soir, il ne lui imposerait pas sa présence comme il ne l'avait pas fait avec Cooper... « J’sais pas... » Où était l'insupportable Ashley ? L'emmerdeuse de première, toujours là pour chercher la petite bête, pour lui faire regretter de l'apprécier...? Aucune importance. Le principal étant qu'elle n'ait rien. Cette idiote s'en était tirée, elle aussi. Finalement, peut-être que les morts dont avaient parlé la brune n'existaient pas réellement. McGonagall, il le croyait sans mal, les élèves en revanche, il n'en avait pas de preuves pour l'instant. Et il espérait, dans le fond, ne jamais en avoir. Il ne souhaitait pas de mal à qui que ce soit. Même Frowein ou Selwyn ne méritaient pas de mourir dans un truc comme ça. « J’cherchais ma valise... » Le Serdaigle hocha doucement la tête. Il avait compris. Son sourire lui en tira un au moins tout aussi triste. Cette fille, normalement, elle se foutait de tout et de tout le monde. Elle paraissait être touchée par rien, inatteignable. C'était sûrement faux mais ça ne faisait rien. Rares étaient les fois où il l'avait vue visiblement mal vivre quelque chose. Mal le vivre à ce point-là. Afficher clairement ses émotions. Personne n'était en mesure de les cacher vraiment. C'était trop énorme, trop foudroyant. Trop personnel... On leur retirait tout ce qui faisait ce qu'ils étaient. Aux yeux de leur propre école, ils n'étaient plus personne, à peine s'ils existaient encore... Ça faisait beaucoup à encaisser, à supporter...

« Laisses tomber. C’est, hm... Pas important ! » Il se contenta de hausser les épaules. Elle avait sûrement raison. Ils auraient sûrement le temps de trier, de chercher, de trouver ce qui leur appartenait. Ils n'allaient pas sortir d'ici demain, n'est-ce pas ? Comment les choses avaient-elle pu tourner mal à ce point ? Comment on avait pu laisser ces enfoirés entrer ici ? Ça n'avait aucun sens et pourtant, il fallait en subir les conséquences. Il fallait qu'ils en subissent les conséquences, eux, parias de la communauté sorcière. Son regard fouillait maladroitement le coin, passant d'un bagage à un autre sans savoir ce qu'il cherchait vraiment. Tout. Rien. N'importe quoi. Ces affaires, celles d'Ashley – qu'il ne connaissait même pas – ça n'avait aucune importance... Il aurait aimé lui être utile mais c'était peine perdue. Et elle ne donnait pas l'impression de lui en tenir rigueur. « Toi, ça va ? T’as l’air... » L'air quoi ? « T'as l'même, meuf. » Pas besoin de mettre de mot là-dessus, ils devaient tous avoir le même. Eux deux plus encore ? C'était rare de les voir dans un tel état. Normalement, ils pétaient des câbles pour éviter de montrer que ça n'allait pas. Là, lui n'en avait même plus le courage. Les doigts de la Serpentard agrippèrent faiblement à son tee-shirt avant qu'elle ne pose son front contre son torse. Il se crispa malgré lui. Il n'aimait pas ça. On gardait ses distances, normalement. Bien sûr, c'était un peu différent avec Daniela parce que tout était différent avec elle et il commençait doucement à accepter que les choses changent avec Thomas mais elle n'était ni l'un ni l'autre. Mais elle avait l'air mal. Et elle était son amie. Une amie bizarre, certes, mais son amie quand même. Ça lui prit de longues secondes mais, finalement, il l'entoura de ses bras et la serra maladroitement. « Va pas croire qu'ce sera une habitude, Rosenbach. » lâcha-t-il dans un murmure. Ça ne l'avait jamais été et il n'y avait pas de raison que ça change, guerre ou pas, galère ou pas... Ça ne changerait rien.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyLun 7 Nov - 0:41

La nuit avait été des plus horribles et la matinée, plus encore. Maintenant qu'on les avait dépouillés de tout ce qui faisait d'eux des sorciers en bonnes et dues formes, les nés moldus n'étaient plus rien du tout. C'est ce qu'on voulait leur faire croire, en tout cas et à voir les élèves complètement défaits des concernés, il fallait reconnaître que ça fonctionnait plutôt bien. Ils n'étaient plus que de pauvres marionnettes sans défense, des bons à rien, carrément des esclaves entre les mains de leurs sadiques tortionnaires. On cherchait à les déshumaniser, l'humiliation était totale. Telle était l'amère conséquence de leur défaite. Comme si les nombreux blessés envoyés à la nuit dernière ne semblait être que des avertissements concernant la suite à venir. Cette fois, Blackman ne comptait pas faire les choses à moitié. Sous estimer l'école une fois lui avait suffit, il était hors de question de recommencer. Toute sa clique de mangemorts ne l'accompagnait pas pour rien, il se donnait les moyens de réussir. Pas de place pour le hasard, l'assassinat de McGonagall et l'enfermement des nés-moldus avaient pour but de tous les briser. Eux et leurs sympathisants parmi les autres élèves. Et ça aussi, ça fonctionnait assez bien. Même si ça ne lui ressemblait pas, la flamme qui animait habituellement la rouquine avait disparu. Peut-être pas pour très longtemps, il fallait l'espérer. En attendant, la bataille l'avait totalement vidé, autant physiquement que mentalement et elle n'était pas prête de protester contre quoique ce soit. Bien sûr, tout au fond d'elle quelque chose bouillonnait et ne supportait pas les récentes nouvelles mais ses forces ne suivaient pas. Callie, comme beaucoup d'autres, avait surtout besoin de repos. De toute façon, impossible de renverser la tendance sans baguette et vu le nombre d'ennemis, ils n'étaient pas prêt de les récupérer. L'espoir s'était fait la malle. Il allait falloir se contenter des cachots et de leur confort sommaire, pour le moment. La salle commune des blaireaux avait ses défauts mais elle était quand même mille fois mieux que cet endroit tout pourri.

Dès que la lourde porte de fer se referma dans leur dos, les gens se remirent à vivre. Juste un peu. Parce qu'on ne pouvait pas des masses considérer que leur situation s'apparentait à une vie. C'était pas folichon de se retrouver inférieurs aux elfes de maison. Pas que la jeune femme les méprisait, c'est seulement que la condition de domestiques ne faisait rêver personne. Ou quelques uns dont Callie ne faisait pas partie. Son expérience à la ferme s'était bien passée mais pas au point de trouver sa vocation. Surtout que connaissant la haine des mangemorts à leur égard, leurs tâches risquaient de ne pas être faciles et aussi enthousiasmantes. Ce serait sans doute mieux de profiter que les uns et les autres soient occupés à autre chose pour choisir la corvée qui paraissait la moins ingrate mais non, Callie n'avait pas la fois. « J'prends celui-là. » indiqua t-elle en désignant un des lits du fond. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce que quelqu'un l'écoute ou lui réponde, c'était juste question de l'avoir dit. Maintenant, ce matelas était le sien. Elle déposa ses chaussures juste devant pour marquer son territoire puis partit à la recherche de ses valises. Fallait bien commencer quelque part. Pas besoin de s'inquiéter des blessés, dans l'état actuel elle n'était pas capable de les aider puis Winslow savait utiliser la magie sans bout de bois. Chouette, comme ça il pourrait les réchauffer. L'hiver promettait d'être plus rude que les autres années, entre ces murs déjà froids de base. Callie se réjouissait d'avoir enfiler un sweat trop grand, ça faisait aussi office de gants. C'était le seul bon choix qu'elle avait su faire cette nuit. En vrai, c'était pas si bien qu'elle le prétendait, elle avait juste des manches plus longues et se les pelait grave quand même. C'est pour ça qu'elle cherchait à tout prix ses valises. Impossible de se reposer en ayant aussi froid.

« J'suis contente que tu t'en sois sortie. » dit-elle à l'inconnue qui avait fait parti de son groupe plus tôt dans la nuit. C'était sincère. Même si Callie n'avait pas tout de suite accourût à son chevet, elle s'était inquiétée en attendant que l'infirmière la prenne en charge. Ouais, c'était pas l'intervention la plus utile du monde mais la jeune femme assumait. C'était ce genre de mots qui normalement, dans de genre de situation, était censé faire plaisir. Mais bon, après ça n'était que de la théorie. Sans se soucier de savoir si son intervention était bien prise ou non, elle s'éloigna avec toujours dans l'idée de mettre la main sur ses affaires. Avait-on au moins pris la peine de les ranger dans la bonne valise ? Rien n'était moins sûr mais elle ne pouvait pas commencer à fouiller toutes les valises dans le but de trouver des trucs à droite et à gauche. Déjà, regarder dans la sienne serait pas mal. Et enfin, elle la trouvait. Sa valise mais pas seulement. « Sloane ? » Son amie perdait rarement son sourire, ça faisait mal de la voir avec cette tête de dépitée. Les mots lui manquaient alors mieux que des paroles vide de sens, la rouquine eut une réaction inattendue. Le temps de quelques instants, elle prit dans ses bras la préfète des rouge et or, à la fois pour lui apporter son soutien et en recevoir.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyLun 7 Nov - 16:11

J’avais posé ma tête sur le torse de Fursy. Etrange non ? Ce n’était pas comme si notre relation était basée sur du bisounours incarné, avec des effusions de joie lorsqu’on se retrouvait, des câlins et des bisous à la pelle. Et pas rouler une pelle, hein, j’précise au cas où il y aurait des esprits mal placé parmi les lecteurs. C’était d’ailleurs la même chose avec Sloane. On n’était pas très câlin, c’était rare quand on s’en faisait. En général on trainait simplement ensemble, on parlait ou on ne parlait pas.
Avec Fursy, c’était encore différent de ma relation avec Sloane. On ne parlait pas souvent, et en général, j’essayais surtout de lui extirper des informations sournoisement – mais il n’était pas con ce petit serdaigle ! Du coup, en général, nous passions notre temps à nous chamailler et à faire des bêtises – voir les deux en même temps. Ah bah oui, autant mêler les plaisirs hein ! Bref. En clair, nous n’étions pas des adeptes des câlins tout doux. A vrai dire il n’y avait que mon père qui était adepte des câlins tout doux avec moi. Ou, disons plutôt qu’il m’emprisonne dans ses bras et me force à lui faire des câlins. En tant qu’ancien militaire, il avait clairement la force de m’empêcher de partir ! Bon, ce n’était plus trop des câlins tout doux mais plutôt des câlins forcés, MAIS BREF.
Cependant, j’avais beau avoir posé ma tête sur son front, je ne recherchais pas vraiment un câlin. Enfin si, dans un sens, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il le fasse. Je serais simplement restée dans cette position quelques minutes, histoire de me remettre un peu. Histoire de cacher mon visage quelques instants avant de reprendre mon attitude de chieuse professionnelle. J’avais juste besoin d’une pause quoi.
Et puis Fursy finit par me prendre dans ses bras et me serra maladroitement contre lui. Sur le coup, je me raidis légèrement durant quelques secondes. Mon corps s’aplatit donc sur lui (de rien pour l’image 8D) et je lâchais son t-shirt pour poser mes mains sur son torse, le poing fermé, tandis que je cachais mon visage dans son cou. Je me gardais d’ailleurs de poser mon bras blessé sur son torse, histoire de pas le salir plus qu’il ne l’était. Cette scène pourrait être indéniablement trop mignonne tout plein, surtout au vu de la maladresse des deux protagonistes, mais je préférais occulter cette possible mignonnité. Je n’aimais pas les trucs mignons, alors ça n’allait pas commencer maintenant que les mangemorts étaient là.

« Va pas croire qu'ce sera une habitude, Rosenbach. »

J’eus un sourire bien malgré moi, tout en me détendant progressivement dans ses bras, appréciant la pseudo sécurité de ses bras et l’odeur qui se dégageait de sa peau. Je ne sentais pas les gens, d’habitude – en même temps se serait une activité très étrange que de sentir les gens – les seules personnes que j’avais senti c’était mes vieux et Sloane lors de câlins. C’était assez étrange de me retrouver dans les bras d’un autre homme que mon père – en n’étant pas bourrée, je précise.

« Va pas croire que j’vais tenir compte de cette remarque, Overton ! » répliquais-je après un silence, un sourire dans la voix.

Je retrouvais progressivement ma chiant-attitude d’ordinaire. Qu’est-ce que je sous-entendais d’ailleurs ? Oh, simplement que j’étais un peu comme mon père. Quand je voulais un câlin, je me fichais pas mal que ça plaise ou non à l’autre personne. C’était rare ces moments-là, et ce n’était qu’avec certaine personne – comme Sloane par exemple, on en revenait toujours à Sloane – alors qu’il souhaite que cela ne devienne pas une habitude, soit ! Mais j’en ferais qu’à ma tête quand même.
Je me défis ensuite de son étreinte avec un petit sourire narquois. Je me sentais un peu mieux – je me sentais toujours mal, mais un peu mieux que tout à l’heure. « Rassurée » n’était pas vraiment le bon terme, et je ne saurais vraiment décrire le pourquoi je me sentais mieux que tout à l’heure. C’était un peu comme si... j’étais revigorée, en quelque sorte.
J’eus un regard vers Sloane, mais elle était déjà en train de faire un câlin à Callie. Mon sourire se tarit quelque peu, et mon regard revint bien vite sur Fursy. Ce n’était pas vraiment le moment de faire une crise de jalousie car miss O’Connor se permettait de faire un câlin à quelqu’un d’autres.
Non, je ne suis pas du tout possessive.
Je lui donnais alors un léger coup de poing dans l’épaule avant de reprendre.

« S’tu veux tu peux m’aider à chercher ma valise. Y’a genre marqué « Tu touches j’te bouffe » dessus. Quant aux vêtements, si t’en vois qui sont un peu trop provocateurs, c’les miens. ‘fin t’es pas obligé, j’m’occupe juste pour pas penser. »

S’occuper jusqu’à 10h pour éviter de penser qu’à ce moment-là, notre véritable boulot d’esclaves commencera. Ouais, c’était une bonne idée !


Dernière édition par Ashley M. Rosenbach le Lun 7 Nov - 21:06, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyLun 7 Nov - 18:17

Elena & les Nés-Moldus
"La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même."(Dumbledore)

Elena était arrivé dans la salle, enfin, dans les cachots, lieux désormais réservé aux Nés-Moldus. Une des Nés-Moldus présentes avait demandé si quelqu'un avait de quoi désinfecter et faire un bandage car elle avait peur que la blessure d'une petite s'infecte.

Elena avait commencé à pleurer avant de répondre depuis le matelas sur lequel elle s'était assisse que'elle n'avait rien mais que l'autre pouvait prendre sa tenue pour faire un bandage si besoin, vu qu'elle était déjà maculée de sang de toute façon... Puis elle s'était remise à pleurer.

Les autres cherchaient leurs affaires, discutaient entre eux, tentaient de comprendre la situation... Elle remarqua même qu'on amenait un professeur vers la petite blessée. Ils avaient donc même pris les professeurs Nés-Moldus...

Elena continua de pleurer, oubliant ce que faisait les autres. Chacun vaquait à ses occupations et tentait, tant bien que mal, de comprendre cette fichue situation. Elena n'avait qu'une envie: revoir sa famille, sa meilleure amie Piper et Mark. Enfin si ce dernier n'était pas avec les méchants... Car, étant un Sang Pur et en plus assez populaire, elle ne pouvait pas savoir...

Finalement, tandis qu'une gamine assez bavarde demandait à un professeur un hibou et que les autres tentaient de comprendre la situation, quelqu'un dit:


« J'suis contente que tu t'en sois sortie. »

Elena releva la tête. Une des inconnue, dont elle savait juste qu'elle était autrefois à Poufsouffle, était devant elle. Elles ne se connaissaient pas mais Elena lui était reconnaissante de l'aider ainsi et qu'elle lui donne quelques mots de réconfort, elle qui avait peu voire pas d'amies dans cette pièce. Elena répondit, d'une voix faible:

-Merci. J'espère que les autres vont bien.

Elle ne les connaissait pas non plus mais elle avait remarqué que l'inconnue semblait proche d'eux, notamment de l'autre fille qui avait combattue à leurs côtés. Elena continua à pleurer puis elle se leva du matelas et se mit elle aussi en quête de ses affaires. Ses vieux vêtements pourris et les quelqu'uns que Narcissa lui avait donné lui manquaient, elle en avait besoin...

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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 8 Nov - 1:17

J'avais l'impression dérangeante de tourner au ralenti. Je captais tout avec un temps de retard, ce que je réalisais au moment où Winslow s'approcha de la gamine pour s'occuper de sa blessure. Il ne fallait pas se mentir, malgré l'état de choc, l'extrême nervosité et les sentiments violents qui se disputaient le contrôle de mon esprit, mon corps commençait doucement à relâcher la pression et je n'étais plus bonne à grand chose ; encore moins à penser à deux choses à la fois. Je m'étais tellement focalisée sur la petite que j'en avais oublié la présence de Winslow, c'est dire si j'étais lessivée. Au moins, la plaie était refermée. La gamine avait cessé de pleurer, mais ne semblait pas décidée à desserrer les dents. Je demeurais à ses côtés quelques instants encore avant qu'un garçon, de quatorze, peut-être quinze ans, ne prenne le relai. Il l'appelait Katia, avait l'air de la connaître, sinon beaucoup, bien mieux que moi. La demoiselle sembla se détendre à son contact et je n'hésitais plus à m'éloigner pour les laisser discuter tranquillement - disons, dans la mesure du possible.
Sortie de nul part, Joanne me sauta aussitôt dessus. Prise de cours, je manquais presque de chanceler sous son étreinte. Je l'observais quelques instants. Je n'avais pas l'impression qu'on s'en soit prise à elle, pas physiquement tout du moins. Cela aurait pu être le cas, un mangemort aurait pu décider de se payer la gueule d'une petite sang de bourbe, pour le plaisir. Rien que d'y penser, mon envie de meurtre revint au galop, tout juste compensée par le soulagement de voir Joanne saine et sauve.
La petite s'inquiétait pour Noel ; elle ne l'avait pas vue.
Je lui répondais en toute honnêteté.

« Je ne l'ai pas vu non plus, mais il est certainement dans la salle commune à l'heure qu'il est. Ne t'en fais pas, il a de la ressource. »

Ouais, en toute honnêteté, si on veut. Qu'aurais-je pu dire d'autre ? Je me voyais mal lui dégainer que oups, désolée trésor, il s'est peut-être fait trouer le bide par un mangemort, ce serait pas de chance... Non, vraiment, c'était tout ce qu'il y avait à dire. Je laissais finalement Joanne partir à l'assaut de quelqu'un d'autre.
De mon côté, je rejoignais le garçon (Anthony) qui avait proposé son aide - l'autre fille, je l'avais perdue de vue (Elena). J'avais vaguement le souvenir d'avoir déjà vu le visage du gamin à la table des Serpentard. Oui, peut-être bien un Serpentard. Sans doute serais-je amenée à connaître son nom très vite, si cette situation venait à s'éterniser. Autant ne pas se mentir, c'était bien parti pour. Et si les prochains jours se révélaient aussi sordides que les dernières heures, j'aurais tout intérêt à faire connaissance avec lui, tout comme avec les autres - tous les autres.

« Merci quand même, c'était cool de bien vouloir filer un coup de main. »


Je posais une main amicale sur son épaule. Ses traits étaient encore un peu ronds, il était encore un peu court sur pattes. Un première année, à n'en pas douter. Je les flairais de loin, les premières années, même avec un cerveau ramolli et une séance de duel à rallonge dans les pattes. Je finissais par tourner les talons, non sans lui indiquer que je reviendrais très vite vers lui. Après tout, je ne connaissais toujours pas son nom, ni lui le mien. Laisser les gens en plan - et un gamin de l'âge de mes frangins, qui plus est - n'était pas dans mes habitudes, mais après tout, me faire enfermer dans un putain de cachot ne l'était pas non plus. Je me foutais pas mal d'être encore en bas de pyjama, ou que mes pieds nus continuent d'agoniser lentement sur les pavés du sous-sol. Il y avait encore trop d'amis pour qui s'inquiéter, à commencer par Callie. Des yeux, je faisais le tour du cachot. L'endroit était encore plus glauque qu'au premier abord, ce qui n'était pas pour m'étonner. Trop cool, vraiment trop cool. Je repérais Ashley, qui avait fini par rejoindre Fursy après m'avoir amené Winslow. Je cherchais toujours Callie, la boule au ventre. Déjà que je ne voyais Billie nul part... Tu n'as pas fait ça, hein, Callie ? Et Billie non plus... Vous n'auriez pas osé crever, pas vrai ?
Je finissais par me rapprocher du coin où les valises avaient été entassées pêle-mêle. Ces bourrins de mages noirs n'avaient pas fait dans la délicatesse, pour changer. C'était vraiment le bordel. Plus tard, la valise, pour le moment, je voulais juste trouver...

« Sloane ? »

Je fis volte-face. Une tornade de boucles rousses balaya mon visage et des bras se resserrèrent autours de mon cou. Je réagissais d'instinct et enlaçais Callie à mon tour. Un poids en moins sur l'estomac... L'étreinte fût de courte durée, et bientôt, je me plongeais dans le regard de la rouquine.
J'esquissais un faible sourire, malgré ma sale mine - une déterrée, rien de moins, un zombie qui ne tenait plus très bien sur ses jambes. Jamais je n'avais été plus heureuse de la voir - heureuse, oui, pour un bref instant, je l'étais.

« Je savais que ces bâtards avaient pas pu te faire la peau... Pas toi, c'était pas possible. »

Sur l'instant, cela m'avait semblé la réplique la plus naturelle au monde. C'était peut-être un peu étrange, un peu décalé comme déclaration, mais en soi, c'était déjà un miracle que mon cerveau continue de fonctionner de façon cohérente, alors je n'allais vraiment pas m'en plaindre.
Je laissais planer un instant de silence avant d'ajouter :

« Est-ce que ça va ? Pas trop amochée ? »

Dès lors, je commençais à le reluquer de la tête aux pieds.


Dernière édition par Sloane M. O'Connor le Mer 16 Nov - 17:47, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMar 8 Nov - 19:01

Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN 975710tumblrmr1gawAprm1qmmsklo7250

    Fursy était là, Fursy était vivant et ce simple fait lui permit de sortir de sa torpeur momentanément. Elle avait eu si peur de ne jamais le revoir, tout comme Max et Chuck. Chaque ami qu'elle savait en vie était comme une pièce de son puzzle qui, une fois complété lui redonnait de la force. Mais le puzzle était encore loin d'être complet. La situation était catastrophique et Danni savait à quoi s'attendre pour l'avoir déjà vécu. Comme la dernière fois, Fursy serait là. Ensemble ils seraient plus forts. Mais la dernière fois, ils avaient trois ans de moins, qu'en serait-il cette fois-ci ? Blackman avait semble-t-il appris de ses erreurs pour ne pas partir à l'échec cette fois encore.

    Alors qu'elle racontait tant bien que mal les évènements à Fursy, Ce dernier lui prit la main et la força à le regarder. Comme trois ans auparavant, il trouva des mots rassurants pour qu'elle ne perde ni espoir ni courage. Quand il lui demanda où était Max et comment il allait, elle lui assura l'avoir vu en un seul morceau dans la Grande Salle juste avant qu'on les emmène aux cachots.

    Mais Danni était hantée par la culpabilité de n'avoir pas été blessée à l'instar de ses camarades de Poufsouffle. Et si Fursy lui assurait que ce n'était pas de sa faute, elle s'en voulait de n'avoir pas été assez bonne en sortilèges d'attaque tout comme en sortilèges de soins. Et garder le sang de ses camarades sur elle lui était tout bonnement insupportable. Elle devait enlever ça. Et c'est sur cette idée envahissante qu'elle se leva avec l'idée fixe de se débarrasser de ces restes d'horreur collés à sa peau.

    Assise sous l'eau glacée de la douche, le sang s'en allait petit à petit et l'épuisement étreignait Danni qui se serait bien endormie là sans se soucier de l'eau glacée qui la faisait grelotter. Mais quelqu'un en décida autrement et coupa l'eau, la laissant trempée et les cheveux dégoulinants. Danni ne protesta même pas. Quelqu'un vint s'asseoir à ses côtés et l'enlaça contre son torse. Fursy... ça ne l'étonnait pas de lui, il était toujours là pour la protéger... Heureusement qu'elle l'avait.

    « Ça va aller… »

    Cette voix... ce n'était pas Fursy ! Danni se tourna vers Keagan et l'enlaça à son tour, laissant ses sanglots se libérer en même temps que son soulagement. Une autre pièce du puzzle venait d'être ajoutée aux autres. Danni resta de longues secondes contre son camarade, le nez contre son cou pour s'assurer qu'il était bien vivant. Tout comme Fursy, il lui assura que tout irait bien et qu'ils n'étaient pas seul.

    "Je ne t'ai pas vu dans la Grande Salle... j'ai eu si peur..." murmura-t-elle simplement. Elle avait eu le même sentiment avec Fursy qu'elle n'avait pas vu là-haut.

    Oui tout irait bien maintenant. Max et Chuck étaient là-haut et elle leur faisait confiance pour ne pas les laisser tomber. Fursy était là avec elle et Keagan aussi. Tout irait bien. Danni resta blottie contre Keagan et finit enfin par s'apaiser. Savoir ses amis vivants et en bonne santé lui faisait reprendre pied avec la réalité. Ce n'est qu'à se moment-là que son corps se rappela à elle et qu'elle réalisa qu'elle avait terriblement froid. Ses idées se remirent en place petit à petit et le poids des évènements la frappèrent de plein fouet. Les jours, semaines, mois prochains allaient être très durs. Elle devait se reprendre et être présente pour ses amis tout comme eux étaient là pour elle. Elle allait devoir en supporter encore et pour ça elle devait se blinder un peu. Le choc passé, le sang de Sybille, William et Lorcan parti, Danni se frotta le visage pour sortir de sa léthargie.

    "Je suis tellement fatiguée... mais ils ont dit qu'on devait se préparer... aide-moi à me relever s'il te plaît, j'ai tellement froid que mes jambes sont toutes raides..." dit-elle en essayant de se relever sans grand succès.

    C'est à ce moment-là que Kenzi, une fille de Poufsouffle, lui proposa ses habits pour qu'elle ne reste pas mouillée. Danni secoua la tête et repoussa doucement les habits vers la jeune fille.

    "Je te remercie, je... garde tes habits, je vais trouver les miens... peut-être, faut que je vois si je trouve ma valise... Il me faut une serviette d'abord..." dit-elle en claquant des dents.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMer 9 Nov - 19:00


Le cauchemar ne fait que commencer.
Les nés-moldus

Je ressentais tellement de haine que je serais capable de cogner tous ceux qui me provoquaient. Vraiment ! J’étais sur pile et, plus que d’habitude, je n’arrivais pas à me contrôler. Je n’avais plus mes repères, je perdais tout ce quotidien apaisant qui réussissait à me raisonner. Je n’aurais plus à mes côtés ceux dont j’avais besoin. Je pensais à Edward qui manquerait énormément à mes journées, parce qu’un meilleur pote, on en avait qu’un, et quoiqu’on en dise on avait besoin de sa présence. Je pensais à Anoushka avec qui j’avais été un parfait crétin. J’avais l’impression d’avoir perdu l’occasion de lui faire comprendre que je ne voulais que son bonheur. Je pensais à Max, heureusement en compagnie d’Arabella, à Phoebe probablement à bout de force, à Dan’, le parfait coloc’ sans qui mes soirées allaient être d’un ennui mortel, à Thomas qui devait être totalement perdu… à tant de personnes. Et pourtant, elles, elles étaient là-haut, à « l’abri », si on pouvait dire ça. Nos camarades allaient-ils nous oublier ? Nous laisser là ? Je n’arrivais même pas à réfléchir à cette question, je savais juste ce que je perdais et je ressentais un vide immense en prenant peu à peu conscience que je ne les reverrai pas avant un bon bout de temps.

Immédiatement arrivé dans les cachots, j’avais fait en sorte de repérer Daniela. J’avais besoin de la voir, c’était important pour moi. Pour autant, ce ne fut pas directement le cas. En guise de déception, j’aperçus d’abord Overton avant de remarquer la Poufsouffle se diriger vers les douches. Je ne captai pas l’idiot, voulant juste me rendre aux côtés de la jeune fille. Une fois à ce niveau, la voir si désorientée et affaiblie sous l’eau glacée me brisa le cœur. Sans réfléchir, je coupai le robinet et m’assis à côté d’elle, la serrant dans les bras pour la rassurer. Etais-je sûr de ce que j’avançais ? Pas du tout, mais le but était juste de la mettre en sécurité, il n’y avait plus que ça qui comptait pour moi désormais ! Elle resserra mon étreinte lorsqu’elle remarqua ma présence. Elle exprima ses peurs, le fait de ne pas m’avoir vu, et en guise de réponse je la serrai un peu plus fort.

« J’vais bien. »

Enfin, physiquement parlant bien sûr. C’était uniquement pour la rassurer, car comme tout le monde, ça n’allait pas du tout. A sa demande, je me levai et l’aidai à en faire de même, sentant qu’elle ne se portait pas si facilement sur ses jambes, sans doute dû à l’émotion. Elle était un poids plume pour moi, mais la voir ainsi était juste horrible ! J’avais envie d’exploser mais pour elle, je ne le ferais pas. Je devais être là pour elle, point barre. Et pourtant… Je bouillonnais intérieurement ! Je regardai pour trouver une serviette mais rien autour de nous. Ca m’aurait étonné tiens ! Il fallait qu’elle se change. Ce fut à ce moment précis qu’une Poufsouffle vint au secours de Danni, et rien que pour ça je ne pouvais que l’en remercier. Elle lui tendit ses affaires dans un parfait élan de gentillesse. Au moins, ça existait encore ! Danni refusa, demandant juste sa valise et une serviette. Sa valise… Une serviette… où était tout ce bordel ?!

« J’vais chercher tout ça ! »

De façon machinale, je me rendis à l’endroit où se trouvaient toutes les valises, non loin de Rosenbach et Overton que j’ignorai de façon totalement naturelle. Après quelques secondes de recherche, j’eus le soulagement de repérer ma valise, l’ouvrant rapidement et y trouvant une grande serviette. Ni une ni deux, je m’en emparai et, laissant ma valise ouverte, m’empressai de rejoindre Daniela pour la draper de cette nouvelle chaleur. Sans rien dire, je tentai de la réchauffer en frottant légèrement ses épaules maladroitement, lui disant : « Je… j’sais pas à quoi ressemble ta valise. On va aller voir. » Je passai ma main dans son dos avant de la lâcher, la suivant jusqu’aux valises, passant près de Kenzi et lui lançant : « Merci, pour les affaires tout à l’heure. » Je souris légèrement avant d’aller retrouver Daniela près des valises, la laissant chercher la bonne tout en refermant la mienne, agissant comme un robot, sans arriver à réfléchir. Qu’est-ce qu’on foutait là, sérieux ?! C’était un véritable cauchemar ! Et je n’avais clairement pas l’impression d’être à la hauteur…




© EKKINOX
     

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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMer 9 Nov - 19:30

Feat Les né-moldus
Votre cauchemar ne fait que commencer!
Je n'ai pas tellement résisté aux mages noirs quand ils nous ont conduits dans les cachots, et je ne me suis pas non plus précipité pour trouver une sortie à ce cauchemar qui se dessine peu à peu. Dans un test de personnalité bidon, ma réponse aurait été à l'opposé de mes actes mais sans doutes ne peut-on pas prédire son comportement face à des événements qui nous dépassent, des événements qu'on prend plaisir à voir dans les films, pas dans la réalité.

Je n'ai pas besoin de me pincer, l'eau que je ne prend pas le risque de boire a une couleur et une odeur que je n'aurais su inventer, tout est bien réel. J'ai laissé couler l'eau, après en avoir laissé quelques gouttes perler sur mon visage, le regard perdu dans le flot irrégulier qui s'écoulait du robinet. L'appel d'une fille a fini par m'arracher à cette vision et j'ai été proposer mon aide. Finalement, une autre solution a été proposée, magique plus efficace, je devais le reconnaître. Mais j'avais les nerfs à fleur de peau, pour utiliser l'expression de maman, et si la fille aux cheveux arc-en-ciel remercia mon intention, j'étais tout de même vexé. Ça n'avait pas du transparaître sur mon visage déjà déconfit, la fille, avant d'aller voir quelqu'un d'autre, m'annonçant qu'elle reviendrait me parler par la suite. Je sais pas si ça va beaucoup me servir d'être cool et sympa avais-je eu le temps de commenter avant qu'elle ne s'en aille mais il n'était pas certain qu'elle m'ait entendu.

J'enjambais des valises les observant avec bien trop peu d'attention pour retrouver la mienne. J'atteignais un bout du cachot et je me laissais glisser contre le mur humide, ignorant les matelas avoisinants. Je n'ai pas fermé l’œil de la nuit et je suis simplement épuisé. J’ai entendu dire que dans une nuit blanche, le plus difficile à tenir, c'est la journée qui suit. Je ne veux pas y penser, pas me préparer comme on me l'a ordonné et comme le font ceux qui ne fêtent pas de retrouvailles. La liste affichée au mur attendra. Je ne vais pas aller rejoindre mes quelques camarades qui cherchent anxieusement leurs noms sur le bout de papier

Je remonte la fermeture de ma veste jusqu'en haut, je ramène mes genoux contre mon ventre et mes mains se referment autour, cherchant les poches de ma veste. Mes entrailles sont glacées et des frissons me traversent le corps de part en part. Je devrais bouger, courir, pour éviter à mes pieds à peine couverts par mes chaussons de s'engourdir, mais je n'ai pas la force. Le regard fixé devant moi, je sais que je ne vais pas dormir, je ne peux pas, trop de pensées se bousculent. Je tourne légèrement mon bras, mais ma montre à disparu, elle a du tomber et je ne l'ai pas remarqué. J'ignore quand il sera 10 heures. Tout ce que je sais, c'est que je ne suis plus moi-même. Mon comportement a changé depuis que j'habite à Poudlard, mais par petites touches. Là, ce soir, ce matin, c'est radical, est-ce que c'est ça l’état de choc.

- J'avais raison, je n'aurais jamais du venir à Poudlard.

Savoir que personne ne pourra contester ces paroles devrait me faire plaisir, mais le murmure sortit de ma bouche, ne m'apporte aucune satisfaction et je reste immobile, luttant contre le froid. On est le 1er novembre dans un cachot d'un château paumé du moyen âge en écosse, j'ai froid, j'ai peur.


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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptySam 12 Nov - 18:43


votre cauchemar ne fait que commencer
Fursy & les nés-moldus

C'était étrange comme certaines choses ne changeaient pas. S'il avait pu croire que l'abandon maternel aurait servi de vaccin aux prochains, le laissant presque indifférent à tout ça, il n'en était rien. C'était presque pire. Pire parce qu'il comprenait, pire parce qu'il était en mesure d'envisager la suite. Et pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, elle s'envisageait sans la sacro-sainte présence de Daniela. Elle aussi, elle avait fini par trouver mieux. Comme sa mère avec America. S'il pouvait comprendre comment sa sœur le surpassait à tout point de vue, il peinait un peu plus à le voir avec Fassbach. Il n'était pas du genre à se trouver toutes les qualités du monde et avait toujours appris à mettre le doigt sur ses défauts mais tout de même... Ce crétin n'avait rien pour lui ! Et rien suffisait, visiblement... Lui avait toujours fait passer la Poufsouffle avant tout, et même cette fois c'est ce qu'il avait fait, il avait toujours tout fait pour ne pas la décevoir même s'il y avait eu quelques ratés parfois... Sa vie toute entière lui appartenait depuis toujours et maintenant... Maintenant il devait apprendre à composer sans elle. Il ne parvenait pas à penser à autre chose qu'à cette trahison. S'en rendait-elle juste compte ? Elle s'était échappée pour retrouver son blaireau et lui n'avait plus compté rien qu'un instant. Ashley finit par se détendre légèrement, l'obligeant presque malgré lui à le faire également. Ça n'était pas juste un câlin perturbant, c'était un peu le soutien perdu. Et pour l'instant, il saurait s'en contenter. La respiration du Serdaigle s'apaisait peu à peu. La solitude n'était peut-être pas pour tout de suite. Qu'importe Daniela... Qu'importe Fassbach... Qu'importe les idées débiles de ces abrutis de pro-sang-purs... « Va pas croire que j’vais tenir compte de cette remarque, Overton ! » Un nouveau sourire étira ses lèvres, moins triste que le premier, presque rassuré en fin de compte. Il y avait des choses qui ne changeaient pas. Elle ne changeait pas. Il n'avait aucun mal à l'imaginer détruire les barrières qu'il pourrait bien construire seulement pour satisfaire ses propres envies, sans rien en avoir à faire de ce que lui pouvait vouloir. Rosenbach dans toute sa splendeur. Il ne voyait même pas ça comme de l'égoïsme, juste comme quelque chose de normal. C'était Ashley, voilà tout. Elle finit par s'éloigner doucement et il ne chercha pas à la retenir.

Quelques secondes plus tard, son poing atterrissait dans son épaule, lui tirant un rire attristé. « C'est ça, fais l'bonhomme. La meuf elle pense qu'ça va effacer son côté bisounours p't'être. » Il ne savait pas vraiment si elle l'avait fait dans ce but-là, ni même si elle avait prêté attention à sa connerie. Il fallait juste retrouver une certaine normalité. Et la chercher gentiment faisait partie de ladite normalité. Ce fut ce moment-là que choisit le voleur pour refaire son apparition non loin d'eux. Fursy se crispa brusquement et ne put se retenir de lui lancer un regard noir au fond duquel dansaient mille et une envies de meurtre. Il s'en foutrait sûrement mais qu'importe. Se retenir de lui sauter à la gorge et de lui faire payer tout ce qu'ils avaient dû endurer cette nuit était plus compliqué qu'il n'y paraissait mais, heureusement pour tout le monde, il ne s'attarda pas et disparut aussi vite qu'il était arrivé. L'ombre de « bien-être » si seulement c'en était vraiment qui s'était installé sur le visage du rouquin s'était fait la malle en un rien de temps. Sa seule vue avait suffi à lui rappeler la merde dans laquelle il baignait. « S’tu veux tu peux m’aider à chercher ma valise. » Il hocha machinalement la tête. Oui. Il allait faire ça. L'aider à chercher sa valise. Chercher la sienne par la même occasion. C'était une bonne idée. « Y’a genre marqué « Tu touches j’te bouffe » dessus. Quant aux vêtements, si t’en vois qui sont un peu trop provocateurs, c’les miens. » Il réitéra son geste, bien incapable de lui balancer une vraie réponse. Fassbach épaulait Daniela à sa place et lui cherchait maladroitement des affaires qui ne lui appartenaient pas. Il poussa un bagage pour voir ceux qu'il y avait en dessous. « ‘fin t’es pas obligé, j’m’occupe juste pour pas penser. » Il releva les yeux vers elle et lui adressa un sourire désolé. « C'est pas par intérêt pour tes fringues que j'le fais, t'sais. » Derrière elle, assis au pied du mur un peu plus loin, un môme de Serpentard – si ses souvenirs étaient bons – était recroquevillé, sûrement à moitié en train de geler. C'était vraiment la merde. Niveau confort, c'était zéro et l'hiver approchait à grand pas. Pas de cheminée, par de couverture, rien... Il baissa les yeux et reprit ses recherches. Ses doigts se refermèrent sur un pull qui lui semblait trop débraillé pour appartenir à quelqu'un d'autre qu'à son amie. « C'est à toi, ça ? » Il lui fourra dans les mains et continua son exploration. Une valise mal fermée avait répandu son contenu sur le sol, mêlant ses affaires aux autres. Et parmi elles, un plaid à carreaux. Sans se demander une seule seconde si son propriétaire serait d'accord ou non, il l'attrapa et le porta jusqu'au première année contre son mur. C'était pas grand chose, certes, mais il n'avait pas mieux en stock pour l'instant. Il faudrait faire avec... « Tiens. Ça t'évitera d'mourir d'froid dès maintenant. » Et si ça ne plaisait pas à l'abruti(e) qui ne savait pas fermer ses bagages, et bah tant pis, de toute façon, il allait falloir se serrer les coudes désormais...
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMer 16 Nov - 1:32

Il n'avait fallût que quelques secondes de rien du tout pour que son – leur – petit monde vole en éclats. Le discours de Blackman avait balayé toutes traces de ce que les nés moldus s'étaient construits à Poudlard, comme si rien n'avait jamais eu lieu. C'était si cruel. Si inhumain. On les condamnait à une existence miséreuse, remplie de haine. Bien sûr, la situation n'allait pas durer éternellement mais ce n'était pas le plis important de savoir quand elle prendrait fin, le plus important. La véritable question était de savoir de quelle manière le cauchemar se terminerait. Maintenant que les mangemorts s'étaient emparés du château, ils n'étaient pas prêt de le laisser filer entre leurs doigts. Malheureusement, les ennuis ne faisaient que commencer. L'incertitude du lendemain, des prochains jours et des prochains mois terrorisait la rouquine au plus profond de son être. Impossible de conserver son calme alors que l'avenir du château – des nés moldus, plus précisément – ne lui inspirait pas le moins du monde, confiance. Naturellement, elle aurait préférer se retrouver dans n'importe quelle autre situation. Y compris dans une confrontation avec sa génitrice de qui elle s'était légèrement éloignée depuis la découverte de mystérieuses lettres dans sa maison d'enfance, traitant d'une certaine paternité. Si elle avait su ça, ce qui attendait sa dernière année au château, elle ne se serait pas voilée la face, elle aurait parler de ce qui lui pesait sur le cœur. Mais avec des si, on pourrait refaire le monde. Avec des si, rien de ce qui s'était passé durant cette affreuse nuit ne serait réel... Dans sa poitrine, son cœur faisait douloureusement boom boom. Elle regrettait les non-dits avec sa mère, peut-être aussi avec son ancienne meilleure amie et d'avoir prit tout son temps pour parler sérieusement à Noel. Si proche et si loin à la fois. Et dire qu'avec un peu de cran, ils auraient pu davantage profiter d'une nouvelle étape de le relation. Qu'avait-il fait cette nuit ? Est-ce qu'il allait bien ? La Poufsouffle voulait savoir à tout prix, son corps entier réclamait une réponse, le jeune homme était quelque part mais il allait falloir attendre avant de prendre des nouvelles. Sa seule consolation était de savoir que – normalement – son ascendance le mettait en sécurité. L'était-il vraiment ? Sûrement...

Ses pensées négatives l'entraînaient irrésistiblement, un peu plus à chaque seconde passée, vers le bas. En toute honnêteté, l'espoir avait prit la poudre d'escampette dès qu'elle s'était rendue aux mangemorts et la suite des événements n'encourageait pas son retour. Comme dans n'importe quel système, celui-ci comporterait sans doute des failles mais le choc était trop grand et la situation trop récente pour parvenir à nourrir un quelconque espoir d'arranger les choses. La seule chose plus ou moins censée pour laquelle Callie réussissait à connecter ses neurones à peu près correctement, était son instinct de survie. Ce dernier lui criait l'importance de mettre la main sur ses affaires pour voir ce qu'il était possible de faire avec. Peut-être faire une sorte de drap avec quelques vêtements pour couvrir son matelas sale. Ou alors c'était une excuse comme une autre pour prendre conscience des gens qui l'entourait. Tout le monde semblait être dans un mauvais état, pas forcément physique mais au moins mental. Il y avait de quoi. Même Winslow, malgré son titre de professeur, avait été enfermer comme le reste des nés-moldus. Comme si ses études ne justifiaient pas plus que celles des autres son droit d'être reconnu sorcier comme tant d'autres. C'était du gros n'importe quoi cette histoire. Du style à mettre Callie hors d'elle si elle avait eu l'énergie de se rebeller. A la place, son regard passa dans les rangs, guettant les couleurs familières de sa valise et peut-être aussi, un visage particulièrement réconfortant. Elle avait espéré sans trop savoir qui puis ça lui était tombé dessus, à son grand soulagement. Non, Sloane n'était pas sa meilleure amie depuis le début mais elle s'était révélée comme soutien important à un moment donné, si bien qu'elle avait une place bien à elle dans le cœur de Callie.

La chevelure colorée de la préfète des Gryffondor était la plus jolie chose dans ces maudits cachots. « Je savais que ces bâtards avaient pas pu te faire la peau... Pas toi, c'était pas possible. » Eh non, parce qu'elle était faîte d'un matériau indestructible. Malgré les tragiques disparitions, la défaite de la bataille, l'enfermement et le reste du sort horrible réservé aux nés-moldus, Callie ne pu s'empêcher de sourire en coin. C'était justement de ce genre de petites phrases décalées dont elle avait besoin pour ne pas sombrer totalement. Certes, elle renvoyait aux autres l'image d'une battante et visiblement ce n'était pas le cas mais à part ce détail, tout était bon à prendre dans l'intervention de Sloane. D'ailleurs, elle aurait dû se contenter de sa phrase légère. « Est-ce que ça va ? Pas trop amochée ? » Le sourire de la rouquine s'affaissa sec tandis que son regard chercha à fuir celui de son amie. La Poufsouffle avait honte de son comportement, ce qui était contradictoire avec une autre manière de penser, mais la honte prenait le dessus. Toujours le regret de ne pas en avoir fait plus. « Non, j'ai rien du tout. » Juste des traces rouges et bien marquées autour des poignets, souvenirs de la poigne de fer de leurs ennemis. « Mais j'me suis battue. » se sentit-elle obligée de préciser. « J'ai essayé en tout cas mais je n'ai pas été blessé. En fait, ça n'a pas duré longtemps... » Son groupe n'avait été qu'une petite formalité de rien du tout pour les mangemorts. Callie aurait préférer encaisser les coups des deux autres filles que de devoir faire ce choix. Peut-être qu'elle en aurait voulût à celle qui aurait abandonner, peut-être pas mais dans tout les cas, elle ne s'en serait pas voulût à elle-même. Ça aurait été tellement mieux que de traîner ses regrets derrière elle, à la manière d'une boule noire comme aux pieds des prisonniers. « Et toi ? » Sur le coup, la rouquine n'avait même pas penser à détailler son amie pour l'observer. Vraiment, quelle mauvaise amie elle faisait. « Est-ce que tu as vu Noel ? » ne pu t-elle s'empêcher de rajouter. Il devait forcément bien aller mais c'était plus fort qu'elle, elle s'inquiétait de ce qu'il avait fait ces dernières heures et des conséquences qui pourraient potentiellement lui retomber dessus. Un des deux devait aller bien, l'autre suivrait. Elle suivrait. Dès qu'elle le reverrait.
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Message(#) Sujet: Re: Votre cauchemar ne fait que commencer – SUJET COMMUN Votre cauchemar ne fait que commencer  – SUJET COMMUN EmptyMer 16 Nov - 22:34

J’étais dans les bras de Fursy, et malgré l’étrangeté de la situation, je m’y sentais bien. Enfin, je ne pouvais pas me sentir plus mal que je l’étais, je suppose. Ou alors il fallait vraiment que Fursy soit une chose vaguement rousse, dégoutante et gluante – hmm...
J’aperçus du coin de l’œil – assez difficilement je l’accorde – Keagan se dirigeait vers nous. Enfin, pas vraiment, et très vite il fut hors de mon champ de vision, mais il ne devait pas être bien loin. Pas d’éclat de voix de sa part, ni de la part d’Overton, c’était certainement une guerre d’ignorance la plus complète. Moi ? Je m’en fichais un peu. Certainement que je ne me priverai pas de lui souffler ma clope à la gueule dès que j’en aurais l’occasion, mais je n’avais pas vraiment la tête à batailler avec le poufsouffle à l’heure actuelle.
Je finis donc par me détacher de lui, non sans lui avoir envoyé une petite pique à la gueule et un poing à son épaule. On s’entend quand même que l’énergie n’y était pas. C’état bien beau de tenter de se voiler la face d’une manière ou d’une autre, il y aura forcément des moments où il sera bien difficile de faire semblant. Enfin bon, ce n’était pas vraiment mon problème. Avec mon attitude, personne ne viendrait me demander si j’allais bien, à part peut-être Sloane. Fursy ? J’sais pas trop. On n’était pas vraiment dans le même délire d’amitié, alors cela restait à voir. De toute façon, beaucoup de choses allaient changer là, non ?

« C'est ça, fais l'bonhomme. La meuf elle pense qu'ça va effacer son côté bisounours p't'être. »
« Le bisounours va t’étouffer dans un câlin si tu continues ! » répliquais-je avec un sourire, bien malgré moi.

Oh, j’étais bien moins forte que mon père pour les strangulations sous faux airs de câlins, mais bon, je me débrouillais. Sloane se débrouillait pas mal dans cette catégorie parfois, quand elle s’en donnait la peine – ça dépendait avec qui, aussi. Mais bon, c’était un peu compliqué pour moi de m’entrainer sachant que je n’étais, de base, pas très fan des câlins. Qu’ils soient tout doux ou strangulatoires.
Dans tous les cas, je pouvais essayer.

Nous finîmes donc par chercher mes affaires. Ma valise. Bref, à s’occuper l’esprit. Lui ne le faisait pas vraiment pour m’aider, et j’en avais bien conscience. Je ne le faisais pas vraiment pour avoir mes affaires à porter de main, à vrai dire. Observant les gens autour de moi, je compris bien vite que tout le monde était bien dans leur délire de réconfort et de soutien envers l’adversité qui nous faisait face. Chacun avec des personnes dont il y avait une affinité plus ou moins forte. Daniela et Keagan, Sloane et Callie.... Certains restaient dans leur coin. Au vu de leur physique, c’était plus souvent les premières années qui s’isolaient, faute d’avoir réussi à nouer de véritable lien avec le peu de temps dans un Poudlard à peu près normal. Donc ils n’avaient pas vraiment d’amis avec qui faire un câlin réconfortant, pour trouver un peu de chaleur humaine.

« C'est à toi, ça ? »

La voix de Fursy me sortit de la contemplation de la connerie humaine. Je le regardais en fronçant les sourcils alors qu’il me foutait un pull dans les bras. Baissant les yeux, je remarquais bien vite qu’effectivement, il m’appartenait. Un peu plus et j’en avais oublié que je cherchais ma valise. Cependant, alors que je relevais la tête pour remercier le serdaigle que celui-ci était déjà parti chercher autre chose.
Frottant doucement le tissu de mon pull, avec un style débraillé mais un pull quand même, je me demandais si j’en aurais besoin. J’étais loin d’être frileuse. J’étais du genre à sortie en short et débardeur alors qu’il fait à peine 10 degrés dehors, donc ouais, j’étais loin de craindre le froid. Sauf qu’à la différence de maintenant, je ne vivais pas dans un milieu plus humide que froid, et je dormais dans un bon lit douillet et chaud plutôt que sur des matelas de fortune.
Je me dirigeais alors vers O’Connor d’un pas décidé. Pour le moment, j’allais tester ma résistance à ce « climat » hostile, et j’aviserai après pour savoir si j’aurais besoin de plus de couche vestimentaire sur mes épaules – certainement que je devrais, mais cessez de vouloir briser mes rêves.
Plus j’approchais et plus je pouvais entendre leur conversation, notamment Mulligan qui se demandait comment pouvait bien aller Noel. Elle semblait inquiète, et je ne serais pas surprise qu’elle entretienne un lien fort avec le préfet.

« Tiens la frileuse, » lançais-je à Sloane en lui fourrant le pull dans les bras. Puis, je me tournais vers Callie, hésitant quelques instants, avant de reprendre. « Noel va bien, pour autant que je sache. Il était avec moi. Il a tenté de me protéger moi et... d’autres. Ça a plus ou moins réussi, disons. »

Je détournais alors bien vite la tête. Jalousie oblige, je n’avais pas spécialement envie de créer de lien avec elle. Tout simplement car elle était un peu trop proche de Sloane. Rha, quelle attitude idiote ! D’abord Faolan et après Callie ? J’avais vraiment un pète au casque. M’enfin, au moins, je n’avais pas tenté de frapper la demoiselle, et je lui parlais avec un minimum de courtoisie.
Alors que je regardais ailleurs sans trop savoir quoi faire, j’aperçus Fursy donner une couverture à un serpentard, ce qui m’arracha un petit sourire amusé. J’oubliais alors totalement les deux jeunes femmes pour me diriger de nouveau vers le serdaigle. Arrivée à sa hauteur, la première chose que je fis fut de lui ébouriffer les cheveux dans un geste presque amical.

« Tu sais qu’tu peux presque être mignon toi ? Ma bisounours-attitude aurait-elle contaminé m’sieur l’insensible ? »
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