RP COMMUN – Ce soir, vous avez la tête dans les étoiles.

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Finalement, je ne regrettais pas d’être venue à cette soirée pour plusieurs raisons évidentes : avoir la chance de passer du temps avec Lynn que je ne verrai plus autant l’année suivante, avoir l’opportunité de trouver une connerie à faire avec elle, entendre le discours d’Orion Milbury, adressé aux 7ème années (paroles auxquelles j’eus envie de répondre par un petit clin d’œil mais j’avais un peu de mal à approcher le jeune homme, sans trop savoir pourquoi…), voir le formidable conflit qui s’était déroulé non loin de nous entre des personnes que je ne connaissais absolument pas. Je prenais avec Lynn la direction du buffet, tout en manquant de me marrer en voyant les gens se disputer. Du Pathos, encore du pathos ! « Bouffez-vous la gueule, vous comprendre la vie » pensais-je rageusement. Mais je gardais mes petites pensées pour moi, préférant dire à Lynn « Regarde regarde !! Y’en a qui animent la fête à leur façon ». J’avais presque envie de rire, d’un rire moqueur, mais je me rappelais toujours ma promesse, celle de faire un effort, d’honorer la présence de Lynn jusqu’à ce que nos chemins se séparent au cours de la soirée, s’ils se séparaient.

Délaissant ce que je venais de voir de la part des gamins de service, je regardais le buffet tout en écoutant ce que la jeune femme avait en stock. Les trucs qui transforment partiellement les gens en animaux, ÉNORME !!! En espérant que ce soit le plus ridicule possible. Je la regardais faire un instant, me retournant légèrement pour voir si personne ne nous voyait faire et j’en fis de même, lâchant 2-3 pincées de poudre dans les verres qui trainaient. J’avais envie de mourir de rire, de céder à la mesquinerie, mais je tenais le choc, avec Lynn.
« T’as raison, on se barre, on va vite avoir l’air suspectes si on reste là. » J’adressais un grand sourire à la jeune femme et l’imitais pour transporter l’assiette (sûre !) que nous avions remplie avant la connerie. « On préfère quoi ? Se foutre de la poire de tout le monde ou se prendre le bec ? » Question rhétorique, la réponse était déjà connue, je n’avais pas envie de faire comme le groupe qui attirait l’attention. Je fus surprise de voir Matthew se diriger vers l’une des personnes qui avait pris part au conflit. Le truc allait devenir collectif, et nous, nous avions la place la plus merveilleuse dans ces petits canapés confortables. Je n’eus même pas le temps d’ouvrir la bouche que Lynn était déjà partie en « mission sauvetage ». Je pris place en la laissant partir, quasiment certaine qu’elle reviendrait vers moi et cherchais quelque chose que j’avais envie de manger dans l’assiette avant de prendre mon verre et de mettre le nez dedans. J’observais les alentours en me faisant mes petites remarques désagréables personnelles du type : « crétin de Churchill, tu fais tâche avec la belle Wilhelmina » ou encore « Lucas Drake, imbécile, tu ne vois pas que tout le monde se fout royalement de ta gueule quoi que tu fasses ? ». Je me fis rire toute seule mais retour sur terre lorsque Matt passa près de moi pour se réserver une danse. Je lui lançais un petit regard amusé qui voulait dire « ça c’est si t’es sage » ou encore « y’a intérêt ! » au choix ; mais je ne répondis pas.

Lynn était revenue près de moi. Je lui demandais alors : « Tu voulais sauver la vie de Potter ? Ah, je ne sais pas s’il le mérite… » Je repensais à la soirée d’Halloween au cours de laquelle je m’étais méchamment fritée avec Albus, mais c’était du passé, oublié. « Figure-toi que j’ai gagné la réservation d’une danse, pendant ton absence…..avec un mec en couple !!!! Formidable, pour avoir sa gonzesse sur le dos juste après la danse » Je me penchais vers Lynn pour rire, lui montrant vaguement Matt avant de lui tendre son verre et haussais les épaules pour répondre à sa question : « Je ne sais pas si je trouverai une proie pour la piste de danse, mais je me dis que mes yeux vont pouvoir en profiter un peu…ce qui serait déjà pas mal, vu les circonstances » Ouais….je n’étais pas au top en fait, mais je faisais tellement d’efforts…. Du doigt, je lui montrais un jeune homme un peu plus loin : « Regarde ce sacrilège. Le plus beau des frères Shiver tout seul !! Il s’appelle Snow je crois. Il serait bien pour toi nan ? » Je lançais un petit regard en coin à Lynn avant d’ajouter : « Ou Orion Milbury ! Bon un peu triste en ce moment… c’est légitime, mais il est de ton année en plus ! ».
Chloé Roxen, agence matrimoniale, bonsoir.

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Tout allait parfaitement bien. Contrairement à ce qu'elle s'était imaginé, Jagger s'amusait à cette soirée. Elle y était venue par pure curiosité, pour essayer de deviner ce que les gens trouvaient de si génial à ce genre d'évènements. Et finalement... Elle appréciait, peut-être pas pour les mêmes raisons que les autres cependant. Elle n'était pas ici pour juger ou pour se montrer ; c'était une jeune fille plutôt discrète, qui n'aimait pas spécialement se faire remarquer. Pas qu'elle était timide, loin de là. Elle ne voyait juste pas où était l'intérêt. Pour couronner le tout, Archie était d'excellente humeur. Si vous aviez dit il y a quelques mois à Jagger qu'un jour, Archie serait son cavalier, elle n'en n'aurait pas cru un mot. Elle n'aurait même jamais imaginé que le jeune Serdaigle serait un jour intéressé par un événement de la sorte. Tout comme elle, au final. Les deux adolescents se ressemblaient beaucoup, si ce n'est qu'Arche était un peu plus... jovial, en général, que Jagger. Plus énergique, parfois un peu plus immature. Mais leurs idées, leurs caractères se ressemblaient dans les grandes lignes. « N'en dites pas plus ma mie, je vais finir par m'empourprer. » répondit-il, après que Jagger l'ait remercié de l'avoir invité. En effet, si Archie ne s'était pas manifesté à ce moment-là, la Poufsouffle ne serait pas là. Ou alors, elle y serait, mais avec ce grand garçon étrange de Serpentard. Elle n'avait rien contre les membres de la maison vert et argent, loin de là ; Jagger était une fille juste qui détestait les préjugés. Mais ce gars, ouais, il était un peu étrange. Elle se serait royalement ennuyée, avec lui, lors qu'elle n'arrêtait pas de rire auprès d'Archie. Son ami maîtrisait à la perfection le ton snob et pédant, du coup, son imitation était très comique. Jagger le complimenta ensuite sur sa tenue. Elle devait bien admettre qu'il était charmant. La jeune Poufsouffle n'était pas du genre à faire des compliments gratuits ; elle était très honnête et disait toujours la vérité, même quand elle blessait. Si le jeune homme avait été mal habillé, elle lui aurait dit, tout simplement. Généralement, elle passait pour la méchante quand elle faisait ce genre de remarques. « Comme si j'avais besoin d'un costume pour ça. ». Pour tout dire, Jagger et Archie, bien qu'étant proches, ne parlaient jamais de leurs éventuelles relations amoureuses. Enfin, pour la jeune fille, elle en aurait peut-être parlé si il y en avait eu ; quant à Archie, elle ne l'avait jamais vu avec une copine. Peut-être que ça n'était pas son truc non plus.

Jagger lui demanda ensuite tout naturellement comment il la trouvait. Par cela, elle ne cherchait en aucune façon à recevoir des compliments gratuits. De toute façon, ce n'était pas le genre d'Archie ; un peu maladroit, il n'aurait aucun remords à lui dire la vérité. Et Jagger l'appréciait pour cela. « Honte, je ne dirais pas ça, n'exagérons rien, mais que diable as-tu fait à tes cheveux ? On dirait... On dirait que ça correspond à une certaine démarche mais je suis incapable de déterminer laquelle. » La jeune femme haussa un sourcil interrogateur. Son premier réflexe fut d'être un peu vexée. C'était une réaction viscérale mais naturelle, vu le temps fou qu'elle avait passé à élaborer son chignon. Mais cela lui passa rapidement. Elle savait qu'Archie, de toute façon, était maladroit, et puis c'était un garçon. Il ne connaissait pas la subtilité des coiffures féminines. Là où il ne voyait qu'un pêle-mêle de cheveux, Jagger voyait une coiffure élaborée. Elle sourit, devant la maladresse du jeune homme, qui essayait tant bien que mal de se rattraper. « Non, mais tu as raison. C'est une coiffure très travaillée, peut-être un peu trop pour toi ». Elle disait cela sans aucune méchanceté, c'était juste un fait ; il n'y connaissait rien en cheveux, Archie. « Je veux dire... J'apprécie beaucoup ta robe et je te trouve splendide. Je suis sincère. » En revanche, ce compliment lui fit plaisir. Archie n'aurait pas dit cela s'il ne le pensait pas. Jagger sourit. « Merci, preux chevalier ». Ensuite, le jeune Serdaigle lui parla de Noel Shiver et de son horrible tenue. Pas besoin d'en faire un discours, l'adolescente l'avait remarqué au premier coup d'oeil dans la pièce. C'était vrai que niveau laideur, on ne pouvait pas faire pire. Son costume était déjà moche de base, mais en plus, il ne lui allait pas du tout. Il ne s'accordait absolument pas avec son physique, que Jagger trouvait déjà moyennement avantageux. Elle ne passait pas son temps à mater les garçons, d'ailleurs elle s'en fichait, mais Shiver ne lui plaisait pas du tout. Cela tenait peut-être du fait qu'Archie ne le décrivait pas de façon particulièrement méliorative. Au contraire, son ami se complaisait à le démolir, l'insulter, ce qui provoquait toujours l'hilarité de Jagger. Ce garçon semblait toujours gentil, alors le voir si désagréable et mauvais était véritablement jouissif. « J'y penserai, mais honnêtement, j'espère bien ne pas le recroiser. » Si cette scène se produisait, elle promettait d'être mémorable. Archie MacNeil commentant l'affreux costume de Noel Shiver, en plein milieu du bal de fin d'année ? Génial. Ça ferait sûrement scandale, on en parlerait encore à la rentrée, mais Jagger se promit intérieurement d'assister à la scène. Et de ne surtout pas intervenir, sauf si ils en venaient au main (auquel cas elle ne serait, de toute façon, pas très utile vu son gabarit).

La Poufsouffle avoua ensuite à son cavalier qu'elle ne savait pas du tout danser. Autant elle était plutôt douée en sport, surtout en vole, autant c'était une quiche lorsqu'il s'agissait de faire quelque chose de gracieux. Pour danser, il fallait pouvoir véhiculer des émotions, or, Jagger semblait ne pas en avoir de véritable. Elle n'avait rien à expliquer. Ce n'était pas quelque chose qu'elle appréciait. Les seules danses qu'elle maîtrisait à peu près était la Macarena et le Madison, deux danses moldues très connues que les sorciers ne connaissaient pas. Ses connaissances ne lui seraient, par conséquent, d'aucune utilité. Archie, en entendant ses propos, lâcha un profond soupir. Jagger se sentit rassuré. Elle aurait été étonné que son ami soit un as de la danse, mais bon, on ne savait jamais. Archie était un homme plein de surprises. Un énorme sourire s'afficha sur le charmant visage de l'adolescent. « Jagger Hawthorne, je déclare officiellement que tu viens d'augmenter de façon significative l'estime que je te porte et je fais de ce jour celui qui marque le début d'une longue lignée de bals où nous ne danserons pas. » Jagger rit doucement. Elle était ravie d'augmenter significativement dans l'estime d'Archie, pour utiliser le même vocabulaire. Non, vraiment, la soirée s'annonçait excellente si elle n'avait pas à danser. Et puis, ils ne seraient pas les seuls ; il devait bien y avoir dans ce foutu quelques autres personnes nées avec deux pieds gauches. « Parce que tu comptes m'inviter à beaucoup d'autres bals ? Tu sais, j'ai accepté cette fois-ci, mais rien ne dit que je réitérerai cela » commenta-t-elle d'un ton taquin. Bien évidemment que si il la réinvitait, elle se ferait une joie de venir. Archie était l'un de ses meilleurs amis, et il n'y avait aucune ambiguité entre eux. La jeune femme entendit ensuite un bruit très étrange. Non, en fait, il n'était pas si étrange que ça, vu qu'à Poudlard, personne ne s'étonnait d'entendre les crapauds des élèves coasser gaiement. Mais ici, dans ce contexte, et provenant de la poche d'Archie, oui, c'était très bizarre. Jagger soupçonna d'abord qu'Archie avait fait ce bruit, mais il était trop bien fait. « Plaît-il ? Je ne vois pas de quoi tu parles. » Mais Jagger, qui était loin d'être stupide, avait parfaitement compris ce qui se déroulait. Archie adorait son crapaud, non, pire que ça, il l'aimait. Il lui parlait sans cesse, lui racontant sa journée, lui narrait ses aventures... À un crapaud. Jagger avait toujours trouvé cela à la fois malsain et mignon. Elle balançait entre ces deux extrêmes. En tout cas, il l'avait emmené ici, et Nemo voulait dire bonjour. Jagger fut prise d'un fou rire. « Bon, ça se pourrait, mais il s'appelle Nemo je te rappelle. Et ce n'est pas de ma faute, il a insisté pour venir, je ne pouvais pas lui refuser. Tu comprends ? Ça m'aurait fait trop mal au cœur et comme j'ai un cœur gros comme ça... je n'ai pas pu me résoudre à le laisser dans le dortoir. » Archie devait être complètement schizophrène pour s'imaginer un dialogue avec pareil animal. Mais Jagger aimait beaucoup ce côté un peu foufou, chez son ami. Elle se calma progressivement et essuya les larmes qui perlaient au coin de ses yeux, en prenant soin de ne pas enlever le trait d'eye liner qu'elle avait mis un temps fou à mettre correctement. Elle remonta ensuite sa robe bustier ; dévoiler sa poitrine était la dernière chose dont elle avait envie, ce soir. « Je suis impressionnée par ta générosité. Je pense que grâce à toi, Nemo va pouvoir réaliser son rêve et aller à son premier bal. Il doit être tellement excité » continua-t-elle, à moitié hilare. Cette situation cocasse l'amusait beaucoup. Encore plus que si Archie avait été parler à Noel Shiver. « Sérieux, Archie, t'aurais pas dû l'emmener. Il pourrait t'uriner dessus, et le bruit va l'effrayer, il pourrait s'échap— ». À peine avait-elle dit cela que Nemo bondit de la poche où il était confortablement installé et, plus vif qu'un lièvre, commença à se faufiler entre les jambes. Jagger faillit éclater une nouvelle fois de rire, mais Archie la prit par la main. « JAGGER ! A la poursuite du crapaud ! Ne le laisse pas s'enfuir ! » cria-t-il d'une voix cassée. Jagger le suivit, tant bien que mal. Elle riait beaucoup trop et son ventre lui faisait mal. De plus, elle devait faire constamment attention à sa robe, qui menaçait à tout moment de dévoiler sa poitrine. Quelle idée avait-elle eu de mettre un bustier ! Bon, en même temps, elle n'avait pas prévu qu'elle irait à la poursuite d'un crapaud. Le batracien filait à toute allure. Les deux adolescents essayaient de le suivre, mais ils devaient fréquemment s'arrêter ou s'excuser auprès d'une personne qu'ils avaient bousculés. Les jeunes gens présents les regardaient, éberlués. Bientôt, Nemo fut hors de vue. « C'est quoi ce crapaud ?! Il est croisé avec un lièvre ou quoi ? Ou bien tu lui donnes des produits dopants... Ça ne m'étonnerait pas vraiment » demanda Jagger alors qu'ils s'arrêtaient un instant pour reprendre leur souffle. « En plus, monsieur MacNeil, je ne comptais pas faire un rendez-vous à trois » continua-t-elle. Elle n'en pouvait plus. La situation la faisait beaucoup trop rire. Et, soudain, elle aperçut la patte verdâtre du crapaud. Sauf que cette patte dépassait d'une robe. Bon dieu, Némo s'était mis sous la robe d'une fille ! Jagger attrapa son ami par le bras et pointa son doigt en direction de la bête. « Euh, Archie, comment on le déloge de là ? On ne peut pas dire à cette fille qu'elle a un crapaud sous la robe, elle va hurler... Mais on ne peut pas vraiment aller le chercher nous-mêmes. »

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"La tête dans les étoiles"

Le voilà, bel étalon, qui arrivait à mon bras. Que j'étais bien dans ses bras! Je le laissais m'embrasser après m'avoir complimenté et nous rentrâmes ensemble dans la Grande Salle. Aussitôt, nous nous mîmes à flotter, sans cependant se retrouver la tête en bas. Ouf, c'était mieux de même. « J'connais pas cette robe... tu me l'avais cachée celle-là ». Je souris, heureuse qu'il ne fasse pas de commentaire quand à la "sexyness" de ma robe ce soir. « Mais enfin, minou, il faut bien que je te garde quelques surprises... vestimentaires... si je souhaite garder ton attention, tu ne crois pas? » minaudais-je en lui faisant les beaux yeux. Par la suite, je regardai plus attentivement la salle Il semblait y avoir trois sections dans la Grande Salle; une pour la danse, une pour la nourriture et une pour la détente. J'eus à peine le temps d'admirer la décoration que plusieurs éclats de voix attirèrent mon attention par-ci et par-là. Des doigts accusateurs en pointaient d'autres, certaines personnes se parlant très proches l'un de l'autre, certains élèves se poussant, des regards haineux... Je jetai un regard interrogateur à Matt' cependant qu'il haussait les épaules, l'air de dire « y'a pas de mort », et m'offrit un verre. « Avec plaisir ». Nous nous dirigeâmes vers le buffet et me fit servir un verre qui sentait les fruits. Un punch, sûrement. Je bu mon verre en silence, me demandant de quoi parler avec Matthew. J'avais pleins de question sur son futur à lui demander, mais j'avais l'impression que c'était devenu un sujet tabou entre nous deux. Je me doutais que notre relation allait bientôt se terminer: je voyais mal mon homme vouloir vivre une relation à distance, enchaîné à une fille qu'il voit que trop peu. Mais je préférais me voiler la face ce soir et m'amuser en essayant d'y penser le moins possible.

Je lui jetai un regard en biais et le vit froncer les sourcils. Je suivis son regard et vit Alycia et Catalina se diriger vers la sortie, passablement déprimées. « Je reviens dans 30 petites secondes ma belle… ». J'hochai la tête et le regarda aller leur parler, restant en retrait. Ce qu'il allait me manquer, réalisai-je en le voyant à l'oeuvre dans toute sa bonté et sa gentillesse. Matthew était loin d'être une mauvaise personne. Il aurait pu être l'homme parfait pour moi, si seulement il avait pu... m'aimer un peu plus? Non, il ressentait de l'affection pour moi, je le savais. Mais il aimait encore plus sa liberté. Je me demandais si un jour ça allait changer, et si ce jour-là j'aurais encore des sentiments pour lui. Je le vis faire un détour pour dire quelque chose à Chloé, son amie, et aussitôt mon orgueil de fille le regarda avec les gros yeux. Il revint finalement vers moi, sans suite, à mon soulagement, heureux de me retrouver.

Il m'enlaça par la taille, appuya son mention sur mon épaule et me chuchota: « Le bal de fin d'année se termine tôt pour certains, mais pour nous il ne fait que commencer! » Tu parles! Je ressentais une chaleur plutôt agréable dans le bas-ventre, depuis qu'il avait placé ses bras autour de moi. Je penchai ma tête vers l'arrière, lui chuchotant à l'oreille: « Oui, surtout que pour toi la nuit est loin d'être terminée... » et lui donnant un petit bec sur la joue, un sourire coquin aux lèvres. D'autres cris me ramenèrent à la réalité, cette fois en direction de Taylor et Erwan et... Drake. « Regarde-moi ça, ce mec a toujours pas compris qu’il a aucune chance avec Tay… » me dit Matt, totalement en écho avec mes propres pensées. « Il l'aura pas lâché jusqu'au bout, hein! » dis-je, mi-amusée, mi-exaspérée de le voir s'essayer encore une fois.

Mes yeux s'agrandirent sous la stupeur lorsque je vis Erwan - oui oui, Erwan! - lui envoyer un coup de poing au visage. Ça alors, Erwan qui devient violent! J'échangeai un regard estomaqué avec mon copain et nous nous dirigeâmes d'un commun accord vers les tourtereaux et le crétin.
"Punaise mec, j'savais pas que t'avais cette force, rappelle-moi de pas te faire chier !" dit Matthew, leur donna un verre par la même occasion. J'étais plus au moins en accord avec cette attitude, mon titre de préfète me dictant plutôt d'essayer de calmer les choses plutôt que de féliciter ce qui venait de se passer. J'optai pour une demie-blague: « Eh bien dites donc! Taylor commence à déteindre sur toi, on dirait! » rajoutais-je tout en faisant un clin d'oeil à Taylor. "C'est bon Drake, casse-toi d'ici avant qu'on utilise nos pouvoirs en tant que préfet...» rajouta Matthew. Incertaine quant à la réaction que je devais avoir, je croisai les bras, laissant mon amoureux gérer la chose.

fiche par century sex.

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Emrick croyait passer une excellente soirée, mais il devait avouer qu’il s’était énormément trompé. Il avait de bonnes intentions au début, soit de proposer une danse amicale à son amie dans le simple but de renouer ses liens d’amitié avec elle, mais c’était justement à partir de cet évènement que tous les évènements négatifs avaient commencé à se produire. Il eut d’abord sa copine, qui ne fut pas très contente de le voir auprès de son amie, qui lui balança une tonne d’insultes au visage, pour finalement lui renverser le contenu de son verre sur la tête. Après s’être assis sur un fauteuil dans le but de se calmer, Catalina les rejoint, elle qui semblait partager son opinion. Ce fut cependant de courte durée, puisque le copain de cette dernière fit son apparition, pour à son tour leur balancer une panoplie de commentaires désagréables.

Après que Catalina fut partie et qu’Emrick eut dit son opinion, Nathan renchérit. Là, le Poufsouffle sentit la colère monter à une vitesse fulgurante en lui. Pour qui se prenait-il ? Il n’avait tout simplement pas le droit d’insinuer des choses comme ça et de parler comme s’il connaissait toute sa vie. Oui, il aurait pu écrire, oui, il n’était pas obligé de venir à cette fête, mais tout le monde a une manière différente de gérer ses émotions, alors il n’était pas obligé de supposer que toute autre personne devait faire comme lui. D’autant plus qu’il venait tout simplement de se moquer de lui, comme si ce qu’il disait n’avait aucun sens. Décidemment, ce n’était pas sa journée, et son ami se comportait de façon extrêmement irrespectueuse avec lui. En fait, il ne méritait même pas qu’il réponde… Il roula tout simplement les yeux, avant de lancer une petite remarque : « Comme tu veux, » s’efforçant de faire paraître le tout de manière excessivement bête.

Ce fut ensuite au tour d’Alycia de parler, et à Nathan de répliquer. Le Poufsouffle, quant à lui, en avait assez entendu. Il n’écoutait que d’une oreille, ne voulant pas encore entendre les insultes du Serdaigle à l’insu de son amie. Les deux se dirigèrent finalement vers la sortie, Alycia lui lançant un léger regard signifiant qu’elle était désolée. Au moins, ce n’était pas tout le monde qui était contre lui… Il allait partir lorsque Albus se planta devant lui, lui présenta une fille qu’il ne connaissait pas. Cette intervention le fit sourire, malgré qu’il ne fût pas vraiment d’humeur pour ce genre de conversation. Il partit aussi vite qu’il était arrivé, se dirigeant vers les deux filles qui s’apprêtaient à quitter la salle. Il regarda la jeune fille à ses côtés et lui sourit par politesse, lui glissant un léger « pardon » avant de se diriger vers Alycia. Il se sentait mal de laisser la jeune fille de côté, mais il ne se voyait pas rester à la soirée. Valait mieux qu’il s’en aille assez rapidement et puis, peut-être qu’il écrirait une lettre… Il roula les yeux suite à cette pensée, qui revendiquait les propos que Nathan lui avait adressé plus tôt.

Il se rendit à la hauteur des deux filles lorsque la conversation semblait terminée. Il porta une attention particulière à Alycia, lui rattrapant le bras alors qu’elle était sur le point de partir. Il en profita pour lui faire une courte étreinte, espérant qu’elle lui rende. « On se reprendra, » lui chuchota-t-il le plus nonchalamment possible, avant de partir à son tour de la salle, suivant le chemin qui le ramènerait à sa salle commune.

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Dernière soirée. Oui, il s'agissait de sa dernière soirée à Poudlard. Elle avait beau avoir hâte de quitter le château et de se rendre à l'Université, ça lui faisait quand même un petit quelque chose de partir. Ca ne faisait que trois ans qu'elle était ici mais quand même, elle s'y était attachée, au château. A moins qu'elle ne se soit attachée aux personnes présentes dans le château. La plupart de ces personnes allaient quitter Poudlard en même temps qu'elle. La séparation serait moins dur à avaler. Mais d'autres, plus jeunes, ne rejoindraient pas Londres avant encore quelques années. Elle savait que quitter Rickem, Archie, Emilie et d'autres serait compliqué. Elle tenait bien trop à ces petits jeunes pour partir sereinement. Elle avait donc envie de participer à ce bal et de tous les voir, profiter de leur présence pour leur dire au revoir. Bien sûr, ce ne serait pas un véritable au revoir, ils continueraient à se voir, s'écriraient des lettres. Elle voulait juste partir comme il faut, faire ça bien. Elle ne voulait pas quitter le château comme une voleuse. Elle avait d'ailleurs donné une lettre de démission à McGo un peu plus tôt dans la semaine. C'était maintenant bien connu qu'elle souhaitait arrêter de travailler ici pour reprendre ses études mais c'était tout de même normal, voire même obligatoire, de passer par la case "lettre de démission". Sans tellement de surprise, McGo s'était contentée de sourire, lui souhaitant une bonne chance pour ses études. Avril était donc prête.
Enfin prête...
Son appartement était sans dessus-dessous. Elle avait commencé à faire ses cartons mais, à vrai dire, elle ne pensait pas qu'il y aurait tant de choses à empaqueter. Ca faisait une semaine qu'elle y était et regrettait de ne pas avoir commencé deux mois auparavant... Sa mère lui avait dit que c'était l'occasion pour de jeter des affaires mais elle ne parvenait pas à s'y résoudre : tout avait de l'importance à ses yeux. Elle avait donc tout emballé, tout rangé et son appartement était maintenant vide d'affaires. On y trouvait simplement une tonne de cartons fermés et ses meubles. C'était triste sans la décoration... Elle était un peu triste de laisser cet appartement. Elle s'y était attachée et s'était tellement étalée dedans qu'elle s'y sentait réellement chez elle. Il y avait chez elle et chez ses parents : deux endroits différents, deux sensations différentes. D'ici quelques semaines, Avril partagerait un appartement avec Yasha. Annabeth leur avait annoncé arrêter ses études et partir. Avril voyait tout le monde autour d'elle s'enfuir : Zora, Arthur, Joshua, Astride, Elian, Anna... Ca faisait un peu trop de monde pour son bien-être personnel. Surtout ces personnes-ci. Elle recevait régulièrement des nouvelles des uns et des autres mais c'était bien trop compliqué de les voir tous partir. Heureusement, Yasha, elle, était toujours présente. Ces deux filles ne se quitteraient pas de si tôt, elles se l'étaient promis. Elles allaient donc partager le même appartement. Elles allaient s'éclater !

Avril avait donc enfilé une robe bleue et ceinturée. Elle avait trouvé l'idée du thème plutôt chouette et avait hâte de voir la Grande Salle remplie de tenues bleues. Ses chaussures assorties à sa robe pouvaient faire rager plus d'une fille. Avril avait l'habitude des talons de 10cm depuis ses 15 ans, autant dire que ces chaussures-ci ne faisaient pas exception. Pour couper avec la couleur, elle avait mis un bracelet rose et un collier doré. Elle avait pris le temps pour se doucher, se coiffer, s'habiller et se maquiller. L'heure de l'ouverture du bal était passée depuis un moment, elle était en retard. En soi, ce n'était pas bien grave, elle finirait de toute façon tard cette soirée. Tant qu'elle voyait les personnes qu'elle voulait, tout irait pour le mieux. Avant de quitter son appartement, elle attrapa un petit paquet. Un petit sourire en coin alors qu'elle fermait la porte vint dessiner ses lèvres : demain serait un nouveau départ.
Lorsqu'elle atteignit la Grande Salle, elle fut d'abord surprise de ne voir personne alors que le brouhaha était constant. Un simple coup d'oeil en l'air vint la rassurer : le bal avait lieu en l'air. En connaisseuse de cause, Avril fit un pas en avant et se laissa guider vers les cieux. Ce n'était pas la première fois qu'une soirée avait lieu dans les airs, cette fois-ci, elle était préparée. La Grande Salle était... bleue. Tout le monde avait également joué le jeu. La cracmole sourit, contente de voir un tel spectacle. Elle regrettait de ne pas avoir pris son appareil photo, c'était quelque chose qu'elle aurait pu immortaliser. Elle resta un moment immobile, observant simplement ce spectacle et appréciant le travail fait. C'était une soirée qu'elle voulait graver dans sa mémoire. Elle en avait besoin. Ses yeux tombèrent alors sur la personne qu'elle souhaitait voir ce soir : Snow. Après la rude année qu'ils avaient vécu, elle voulait simplement lui dire au revoir et le féliciter. Elle savait qu'elle risquait gros en allant le voir devant tout le monde mais elle savait parfaitement que personne ne poserait des questions : Avril parlait à tout le monde... Elle se faufila alors entre les gens, cherchant à atteindre le buffet. Il était facile de marcher dans les airs. La gravité étant la même qu'au sol, elle en oublia même la situation dans laquelle elle se trouvait.

Elle parvint finalement au bar et sourit au garçon. « Salut ! Félicitation pour le Quidditch. Vous enchaînez les victoires. » Elle posa le paquet sur le bar le temps de se servir, elle aussi, un verre. Laissant une gorgée hydratée sa gorge, elle finit par montrer le paquet au jeune homme. « Je t'ai acheté un petit truc. C'est un peu pour finir notre année comme il faut. » Elle lui sourit délicatement, attendant un peu sa réaction. Elle avait appris que le garçon pouvait être imprévisible. Nombreuses avaient été les séances où le jeune homme avait boudé. Mais d'autres avaient été bien plus agréables et l'heure de travail n'avait pas été vaine. D'ailleurs, les progrès avaient été incroyables, Avril était réellement fière de lui. Elle voulait alors partir sans lui en vouloir. Il lui en avait fait voir de toutes les couleurs, certes, mais, mine de rien, elle avait tout de même appris à connaître un jeune intelligent et attachant. Elle lui avait donc acheté ce livre, Le Quidditch à travers les âges. Elle espérait qu'il ne se trouvait pas déjà dans sa bibliothèque, mais quelque part, elle se doutait que ce ne serait pas le cas. Ce livre était rempli d'images magnifiques sur les différentes techniques possibles dans le jeu et sur les plus grands joueurs. Bien évidemment, il y avait du texte mais ce n'était pas tellement pour l'embêter qu'elle l'avait acheté. C'était juste histoire de lui montrer qu'elle l'avait écouté et qu'elle savait ce dont il rêvait. « Tu me diras si tu arrives à être pro avec ça ! » Elle lui fit un franc sourire avant d'attraper un muffin qui se trouvait dans le coin et de le croquer à pleines dents.

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Malheureusement j’ignorais que c’était à mon tour d’avoir des problèmes. J’avais ingurgité par mégarde une potion fabriquée par Lynn. Alors que Catalina et Alycia était en train de me répondre j’ai été pris de vertige, ma tête me semblait lourde tout à coup. Comme si on venait d’y déposer un objet étrangement long, j’ai voulu posé mes mains sur mon front lorsque j’ai remarqué que quelque chose semblait briller en dessous de ma peau. Mes mains étaient couvertes de paillettes brillantes, mais j’avais beau frotter elles semblaient apparaître sous la couche cutanée. Mon crâne me faisait à présent un mal de chien et lorsque mes dois explorèrent le haut de mon crâne, j’ai remarqué qu’une longue corne tressée se dressait entre la naissance de ma chevelure et mon front. La première pensée qui m’a traversé l’esprit était que quelqu’un avait décidé de me transformer en licorne. Mais heureusement pour moi, les changements semblèrent se stabiliser. J’étais presque enchanté de voir que mes pieds ne se métamorphosaient pas en sabot. Cependant, j’étais tout de même dans l’obligation de trouver une solution. Je n’étais pas très loin de la porte, j’ai donc décidé de m’extirper au plus vite. Mon père m’a donné un conseil un jour, il m’a dit : « Les sortilèges de farce et attrape ne dure jamais, le mieux à faire c’est de rester calme et attendre que les effets de la potion s’évanouissent. Tu peux me croire, je sais de quoi je parle, j’ai appris avec des maîtres en la matière Fred et George Weasley ». Il y avait toujours une pointe de nostalgie dans sa voix lorsqu’il parlait du frère jumeau de l’Oncle George. J’aurais aimé le connaître, comme pas mal d’autres gens qui ont perdu la vie au cours de cette guerre.

« Mais qui est le cretin qui a pu avoir une idée aussi stupide ? C’est malin… »

Bref, j’étais dans le couloir et j’ai calmement repris ma respiration. Ce petit sortilège ne pouvait pas durer éternellement. Je pouvais encore apercevoir la silhouette d’Alycia qui venait de se diriger vers les escaliers. J’ai hésité un instant avant je pousser un juron et lui emboîter le pas. J’allais la suivre, de toutes manières je ne pouvais pas retourner à l’intérieur de la salle dans cet état déplorable. Cependant, je me fis la promesse de découvrir qui était l’idiot qui avait réussi à me piéger, quelque chose me disait qu’il risquait de passer un mauvais quart d’heure. Cette soirée était officiellement un pure désastre, en y réfléchissant j’aurais peut-être dû rester dans mon dortoir. Mais avant d’y retourner, je devais m’assurer qu’Alycia allait bien. Sa robe et se cheveux étaient trempés et j’avais bien l’intention de savoir ce qui c’était réellement passé. J’étais animé par un sentiment étrange, jamais auparavant je ne m’étais autant soucié du sort de quelqu’un. Depuis que l’on s’était réconcilié et que j’avais perçu son mal être et sa mélancolie, j’avais l’impression qu’on m’avait confié une mission : sa protection. Je devais veiller sur elle et j’allais le faire.

Au fur et à mesure de mes pas, je continuais à observer mes mains pour contrôler l’état de ma peau avec grand espoir. En l’espace de quelques minutes, les petites traces brillantes commencèrent à s’estomper et ma tête me semblait à chaque pas plus légère. La première chose qui me vint en tête fut « Merci Papa pour tes précieux conseils ». Visiblement la personne qui avait concocté cette potion ne devait pas être vraiment douée, car les effets avaient eu une durée minimale, j'étais convaincu de pouvoir faire mieux moi-même. Il faut dire que les cours de potions sont l’une de mes matières préférées, cela doit être lié à mon côté Serpentard. La plaisanterie n’était pas mauvaise vu qu’elle fut courte. Hélas, j'ai tout de même l’intention de toucher un mot au créateur de cette blague si je découvre son identité, cette personne risque d’ailleurs de ne pas réellement apprécié ce j'ai à lui dire.

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Nathan était partit en direction de la sortie avec la ferme intention de parler avec Catalina. Honnêtement, il avait un certain regret à avoir tout ses regards sur lui, des regards certainement plus interrogateur venant de ses amis, ceux qui le connaissait calme et tempéré. Heureusement, Emily n'était pas présente, du moins, il ne l'avait pas vu, sinon il était sûr qu'elle serait venue le voir pour connaître la raison de tout ce cirque et vu la colère qui grondait en lui actuellement, il n'avait pas vraiment envie d'avoir une conversation avec elle, depuis quelque temps, elle n'était plus du tout présente et il ignorait pourquoi mais n'avait pas envie de se parasiter l'esprit. Quand à Dylan, il était partit. Les deux personnes les plus à même de se poser des questions sur son état d'esprit, eux qui l'avait connu mal et faible avait foutu le camp et Nathan en était presque rassuré. En tout cas, il avait finit par rattraper Alycia, lui faisant bien comprendre qu'il la trouvait lâche de ce qu'elle avait fait. Lui même s'était trouvé lâche après avoir était sauvé, et il avait pensé aux malheur qu'il aurait pu causer. Non, il ne parlait plus du fait, qu'elle avait parlé dans le dos de Callie, mais bien de son geste qui était tout de même lourd de conséquence.

Celle ci avait pris la peine de le répondre, agissant avec une certaine pitié venant de Nathan. Certes elle ignorait cela, comme les trois quarts de cette salle, mais heureusement elle ignorait encore le pourquoi du comment. Dans tous les cas, Nathan ne fut même pas touché par son discours. Elle avait fait une grande erreur, sans parler de ce soir, et Nathan ne pourrait oublier cela venant d'elle. Oui elle était faible, mais fuir la vie l'était d'avantage. Un caractère peut être forgé, mais Nathan avait la ferme impression que la jeune femme risquait d'avoir beaucoup de mal à le faire, car elle ne vivait que dans le passé, sans prendre de l'avant. Son père l'avait intimidé ? Et bien qu'elle se défende, sans pour autant faire des choses stupides. Il avait essayé, mais son passé était bien plus noir que celui de la jeune fille. Il avait échoué mais si elle avait plus de volonté la jeune femme y arriverai. Nathan allait donc partir après ce qu'elle venait de dire, Nathan connaissait la chance qu'il avait d'avoir Catalina dans sa vie, mais aussi sa malchance, car au fond son avenir était tellement incertain qu'il n'était même pas sûr qu'un futur serait possible entre lui et la blonde. Après, il préféré ne pas y penser, il n'avait que 15 ans, bientôt 16 ans, il n'avait pas encore de futur fixe et le savait.

Alors qu'il s'apprêtait à partir, il vit Albus se ramener dans le groupe. Nathan roula des yeux, ce mec avait toujours eu une grande méfiance pour lui. Si avant, il n'y avait aucune raison, aujourd'hui Nathan savait qu'il pouvait en avoir. Pourtant c'est aujourd'hui qu'il avait décidé de se rebeller contre lui, mauvais choix. Sa phrase le fit intérieurement rire, il n'avait absolument pas peur de ce petit Serpentard. Il aurait certainement pu lui dire qu'il l'attendait là maintenant, qu'on voit qui allait à l'infirmerie, mais il avait bien mieux à faire que de perdre son temps. Il lança un regard noir au jeune homme lui sortant juste une simple petite phrase qui se voulait cassante.

« Tu devrais garder ça pour toi Potter, tu pourrais finir par le regretter. Et puis, je vais t'apprendre une petite chose, c'est pas parce que tu bave sur Alycia, qu'elle est ta propriété. Sur ce, j'ai d'autre chats à fouetter, donc retourne t'amuser et laisse les grands régler leurs problèmes. »

Sur ces dernière belles paroles, le brun partie du groupe se dirigeant vers la sortie, ne laissant par le Serpentard répliquer, non mais il s'était cru où lui ? Il n'avait plus envie de rester dans cette atmosphère, mais au lieu de rentrer dans son dortoir il prit la même route que sa copine. Le parc, endroit de détente, mais pas que. Et là, ce qu'il comptait faire était loin d'être de la détente dans un premier temps.

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¤ En arrivant au bal, je fus accompagnée de mon meilleur ami où on s'est charriés tous les deux, ne changeant pas nos habitudes, même si c'était notre dernière soirée au château. Une fois en bas, c'est Erwan qui vint nous retrouver où nous avions échangé des paroles et un baiser. Il voulait s'entretenir avec Matthew pour je-ne-sais-quoi. Celui-ci a été rejoindre Éléonore jusqu'à ce que l'on soit séparés, allant dans la salle de bal afin de bien débuter la soirée. J'ai amené Erwan vers le buffet, goûtant à l'apesanteur qui m'a surprit au départ mais je m'y suis rapidement faite. Une fois près du buffet, je me suis mise à manger, évidemment, tout en parlant avec mon copain, la bouche pleine. D'accord, ce n'était pas super poli mais le Serdaigle me connaissait plutôt bien ! Il éclata ainsi de rire, me répondant ainsi : « Pardon, tu disais ? Désolée chérie, mais je ne parle pas le langage que tu viens d'employer. C'est bizarre en effet de se dire qu'une page va se tourner » J'eus un sourire amusé, lui répondant aussitôt :

« Neh, c'est parce que je suis Australienne ! » Je rigolais à mon tour, surtout que c'était du fait que j'avais parlé la bouche pleine. Je lui avais alors demandé ce qu'il projetait l'année prochaine étant donné qu'il ne m'avait rien dit, ni même venu à la porte-ouverte. J'étais curieuse ! Néanmoins, une personne vint nous parler, soit la préfète actuelle de Serdaigle et partenaire de mon copain, Morgane Worcestershire. Je ne la connaissais pas beaucoup, hormis le fait que j'aie joué au Quidditch contre elle. Elle nous salua, demandant si nous étions satisfaits du thème en bleu. J'ai souri, lui répondant, voyant qu'Erwan était occupé à regarder ailleurs : « Salut ! Bien sûr, j'aime le bleu, même si je suis Gryffondor. Ça me fait penser à la mer ! » Puis, Morgane continua : "Affamée? Je suis moi même une grande fan des buffets lors des soirées de Poudlard, je me place à côté et je fouille dedans à volonté." J'ai alors ri, de bon coeur, voyant qu'elle partageait un gros point en commun avec moi. J'ai mis ma main sur son épaule, en lui disant, toujours souriante : « Toi et moi, on est faites pour s'entendre, je crois ! » J'ai retiré ma main de son épaule. « Quand je te dis que je mange deux fois plus qu'Erwan et que... j'ai encore faim après... ! »

¤ Je m'étais arrêtée, entendant alors une voix absolument désagréable à mes oreilles. Au loin, je pouvais voir, quand je me suis tournée, que ça s'était échauffée dans la grande salle. J'avais manqué un bout, étant trop concentrée vers le buffet mais en ce moment, un truc se passait entre Catalina, Alycia, le capitaine des Serdaigles et un autre garçon inconnu que je me souvenais comme étant un joueur de Quidditch. Je m'en serais bien mêlée afin de faire calmer les tensions mais la voix désagréable mentionnée plus tôt vint chercher directement mes tympans. C'était Lucas, qui venait de se positionner directement entre Erwan et moi-même. Bordel, même à ma dernière soirée ici, il doit être sur mes basques... Il disait :

"Taylor! Quelle bonne surprise! Alors comme ça tu veux allez à l'université? C'est totalement inutile je te conseille plutôt de venir avec moi, j'ai hérité d'un élevage de Demiguise en ce moment le marché pour leurs poils explose et tu ais qu'il vaut extrêmement cher" C'est à peine si je l'avais écouté, où j'ai froncé les sourcils. J'avais une forte envie de le frapper, comme lors du bal d'Halloween. Je n'eus pas le temps de répondre qu'il continua, même si Erwan était à côté : "Tu sais j'ai bien reçu ton hibou mais ne serais ce que t’asséner une baffe me répugne. Je sais que tu as pitié de ce pauvre Serdaigle mais tu sais que tu peux rompre maintenant il a eu sa dose d'amour" J'ai roulé des yeux, préférant largement avoir une discussion avec Morgane qui était spectatrice des paroles de ce ridicule Serpentard. C'est alors qu'il fit un geste que je ne saurais lui pardonner. Si ça avait été de Matthew, ça ne m'aurait pas dérangé mais lui... Il passa son bras autour de mes épaules en commençant à m'éloigner du buffet, comme si j'étais un simple objet. Je lui ai dit, dans un ton de colère : « Tu devrais simplement me lâcher les basques, une bonne fois pour toute. Si tu penses que les nanas sont des objets que tu peux manipuler à ta guise, tu te trompes, sale crétin... » Je n'ai même pas eu le temps de me défaire de son emprise que quelque chose dont je n'aurais jamais imaginé, se produisit. Erwan venait de nous rattraper et... asséna une droite à Lucas ! Ça m'a ainsi éloignée de lui, me retrouvant près de mon copain, un sourire aux lèvres. Enfin, il avait pris son courage à deux mains sans que je ne m'en occupe d'abord ! Ensuite vinrent des paroles agressives vis-à-vis Lucas. Bordel, Erwan m'impressionnait réellement et j'étais plus qu'heureuse qu'il prenne ainsi ma défense même si j'aime me défendre moi-même...

¤ Du coup, je regardais la scène sans rien dire, fière de mon copain. Il était temps que Lucas comprenne que jamais je ne lui appartiendrai et que j'en avais absolument marre qu'il me harcèle. Ce n'est plus drôle et il est assez vieux pour le comprendre. M'enfin, il faut spécifier qu'il n'est pas assez intelligent pour le comprendre. Mais, j'adorais voir Erwan dans cet état-là, après lui. C'est alors que Matthew venait de nous rejoindre, en compagnie d'Éléonore. Ses paroles dites à mon copain me firent sourire avant de nous dire de laisser l'autre imbécile parce qu'il n'en valait pas le coup. Pas faux ! Il offrit un verre à Erwan et moi-même, que j'ai accepté en le remerciant d'un sourire. Du coup, mon meilleur pote s'adressa à l'idiot de Lucas, lui disant de se casser avant que les préfets m'entourant n'utilisent leurs pouvoirs de préfet avant de se planter devant lui. Même lui, m'impressionnait ! Éléonore s'était adressée, justement, à Matthew, en lui disant que je commençais à déteindre sur lui, me faisant éclater de rire, regardant mon meilleure pote où celui-ci ne tarda pas à continuer, se plantant alors devant Drake, d'un ton sec, qu'il démontre qu'il n'est pas totalement idiot et qu'il aille casser les pieds à d'autres. J'étais parfaitement d'accord. J'adorais me faire défendre, au final ! Je devrais peut-être le faire plus souvent, non ? J'ai alors fait quelques pas vers Lucas, m'adressant une nouvelle fois à lui :

« Tu dois passer à autre chose. Même dans mes pires cauchemars, je ne t'appartiendrai jamais. Donc, comme l'a dit Matthew, vas casser les pieds d'autrui et évite de gâcher notre dernière soirée dans cette école. Même si on se revoit dans 100 ans, tu n'auras jamais la chance de finir avec moi. Navrée, mais c'est la vie. Alors, retourne à des demiguises avant que je ne t'envoie à l'hôpital pour le restant de tes jours. » Dis-je, les sourcils froncés, me tournant de bord, prenant un morceau de pizza de ma main libre (l'autre ayant le verre offert précédemment par Matthew) avant de revenir vers les autres. Je leur ai dit, buvant une bonne gorgée du liquide et ensuite, prendre une bouchée de la nourriture :

« B'n, pr'blèm' r'glé ! » Dis-je, la bouche pleine. J'ai avalé ce qui se trouvait dans ma bouche. « Ça creuse l'appétit tout ça, j'y peux rien ! Voir Erwan balancer une droite et Matthew parler sèchement, c'est tout un spectacle ! » Dis-je, en riant.

« Je n'avais pas vu les choses sous cet angle. »

Le jeune homme afficha un air blasé alors qu'il haussait les épaules avec un désintérêt total. Evidemment qu'elle n'avait pas vu les choses sous cet angle. Elle avait beau être une fille tout à fait intelligente, elle manquait cruellement de jugeote et ne prenait généralement pas la peine de voir plus loin que le bout de son nez. Il ne lui reprochait rien et était plus qu'apte à admettre que leur éducation n'y était pas pour rien mais ça ne changeait rien. Il trouvait néanmoins dommage que sa propre sœur en soit réduite à n'être qu'une cruche parmi tant d'autres, se contentant d'une seule façon de voir les choses sans se demander un seul instant si c'était la bonne. Enfin... Même s'il ne l'avouerait absolument jamais, Etalyrae n'avait pas tant de défauts que ça, alors ce n'était pas particulièrement dérangeant si, parfois, elle se comportait comme la dernière des cruches. Oh, c'était dommage, bien sûr, il restait persuadé qu'elle valait mieux que ça mais il n'y avait rien de particulièrement dramatique. Elle s'accordait parfaitement bien au reste des femmes de leur famille, c'était probablement le principal. C'était certain qu'elle ne ferait pas tache dans le décor aux repas familiaux et il n'avait pas le moindre mal à l'imaginer dans une jolie robe, un verre à la main, le regard rivé sur son époux bavassant un peu plus loin, à rire bêtement, comme tout le monde, parce que c'était ce qu'on attendait d'elle. Brave petite sorcière...

« Au moins, une chose en moins à se préoccuper. Par contre, c'est vrai que je doute un peu de ce qui va leur passer par la tête quand ils apprendront qu'on a toujours gardé contact, pire qu'on se parle plus qu'on ne l'a jamais fait. Sans entrer dans les confidences, j'entends, mais eux ils ne sont pas censés savoir et vont peut-être imaginer que je pourrais dériver du chemin qu'il m'ont tracé à moi aussi. J'ai toujours eu l'intention d'épouser un bon parti, ne serait-ce que pour mes propres ambitions, mais je tiens à faire le choix toute seule. Et ça prendra le temps que ça prendra. On ne peut pas dire que le marché est immense mais je dois peser le pour, et le contre, et fouiller pour trouver quelqu'un qui en vaille la peine. Enfin, voilà tu m'as comprise... »

Jesse hocha brièvement la tête. Oui, il l'avait comprise. Enfin... Plus ou moins. Il n'avait jamais eu l'intention de chercher une hypothétique future femme parmi les meilleurs partis du pays, ni de choisir absolument une Sang-Pur parce que c'était la tradition, on le lui avait certes imposé mais maintenant plus que jamais, il n'avait pas l'intention d'essayer de le faire de son plein gré. C'était dommage, bien sûr, parce qu'il aurait été amusant de voir la tête de son père apprenant dans les pages mondaines de la Gazette du Sorcier que son stupide enfant aurait pu assouvir sans qu'on lui demande rien les plus belles espérances familiales. Peut-être même que, avec un peu de chance, de possibles petits enfants d'une pureté absolue l'auraient fait revenir au pas de course, parce qu'ils étaient sa seule possibilité de voir son nom perdurer dans de bonnes conditions. Après, l'idée-même de se marier un jour le dérangeait. Il fallait être honnête, il n'avait jamais approché la moindre fille de son existence, et ce qui se rapprochait le plus d'une relation sentimentale s'était soldée par deux catastrophes. Il n'était pas convaincu qu'il faille recommencer un jour et se voyait très bien finir ses jours seul. Il n'avait besoin de personne, la compagnie des livres lui suffisait largement, et puis il était beaucoup moins effrayant que pouvaient l'être les gens. Pour ce qui était de la réaction de leurs parents, il y avait fort à parier qu'ils essayeraient de la dissuader, de lui faire comprendre à quel point sa présence dans sa vie pouvait nuire à son image, qu'il était indigne d'elle et que ce n'était pas ce qu'on attendait d'une jeune fille dévouée à sa famille. Il fallait reconnaître qu'ils n'aurait pas tort et que n'importe quelle gamine un peu sensée éviterait de se rapprocher de celui qui avait essayé bien en vain de tuer son père. Après, il espérait de tout cœur qu'elle ne serait pas assez bête pour les écouter aveuglément, même s'il savait qu'une part de vrai se cacherait sans le moindre doute dans leurs paroles. Il ne répondit rien et se contenta d'accélérer la cadence qu'elle lui avait imposé...

Leur danse s'était enfin achevée et avec elle la torture de voir cette malheureuse flaque de boisson s'étendre de tout son long sur le sol. Ca avait été parfaitement répugnant et le Serpentard se demandait comme il avait réussi à tenir si longtemps en ayant conscience de sa présence et comment il avait bien pu faire pour rester là à ne rien faire. Oh, bien sûr il lui aurait été difficile de nettoyer, autant porter une pancarte avec écrit « taré » dessus, mais il aurait très bien pu prendre la fuite et retourner dans son dortoir, où l'ordre l'attendait avec impatience. S'il n'y avait pas eu sa sœur, il l'aurait fait sans la moindre hésitation. S'il n'y avait pas eu sa sœur, il ne serait certainement pas là à l'heure qu'il était... Il n'aurait jamais mis les pieds à cette soirée et en aurait sûrement à peine entendu parler, bien trop occupé à réviser pour faire attention à ce qu'il pouvait se passer au delà de ses livres. Ils finirent par se poser sur l'un des canapés. Des paquets de bonbons menaçaient de leur tomber dessus à chaque instant mais ça n'était pas particulièrement gênant. Bien sûr, il croisait les doigts pour que ça n'arrive pas, par principe, mais il n'était pas au bord de l'agonie à la simple idée de se prendre quelque chose sur la tête. Il avait connu pire la dernière fois. Tellement pire... Le jeune McDermott lissa son pantalon d'un geste aussi distrait que machinal et s'y reprit à plusieurs fois pour éradiquer un pli rebelle. La présence d'Etalyrae le rassurait, aussi embêtante qu'elle puisse être. Il n'était pas seul. Pour l'instant... C'était sûrement cette réalité qui l'avait poussé à vouloir reprendre les choses en main et tâcher de faire de cette soirée un souvenir potable. Ca ne serait jamais parfait, il ne se faisait pas d'illusions, mais peut-être pourraient-ils garder, l'un comme l'autre, un bon souvenir de leur dernière soirée à Poudlard...

« Je veux bien. Je suis contente que tu me le proposes. »

Il la regarda s'installer et posa discrètement sa main sur la sienne. Ce serait la première fois qu'ils feraient quelque chose tous les deux en dehors du manoir... Ce n'était pas vraiment comme s'ils avaient le choix, il doutait franchement que ses parents accepteraient l'idée de l'avoir à leur table simplement parce que c'était le 25 Juillet et qu'ils avaient dix-huit ans. D'autant plus que ce dix-huitième anniversaire ne représentait absolument rien pour eux, leur fille était majeure depuis un an déjà, et ils n'avaient même pas fichu d'être là, ça n'était désormais plus qu'une longue suite d'années comme les autres. Mais lui, il essayerait de faire en sorte que ce soit agréable quand même... Au moins que l'avait été le début du précédent. L'image de son aînée paisiblement endormie dans son lit lorsqu'il était entré silencieusement dans sa chambre lui revint en mémoire et l'ombre d'un sourire attristé se posa sur ses lèvres.

« Je n'aurais pas dû te parler aussi froidement tout à l'heure. » reconnut-il à mi-voix, n'ayant pas forcément envie que le reste de la salle profite de leur conversation, même s'il y avait fort à parier que tout le monde s'en fichait éperdument... « C'est juste que... J'ai déjà envisagé toutes les éventualités possibles concernant ton avenir auprès des parents. Réellement... Je ne voulais pas te laisser sans savoir ce qui pourrait t'arriver, et remarquer que tu n'as pas poussé la réflexion jusqu'au bout me... Aucune importance... Ce que je veux dire c'est que même si tu es la pire sœur qui puisse exister sur cette planète, je m'inquiète pour toi, Etalyrae. Ils sont doués pour persuader les gens du bien fondé de leurs intentions, à les pousser à croire qu'ils veulent la même chose qu'eux et je crains qu'ils finissent par y parvenir avec toi. Promets-moi de toujours penser à toi avant tout, qu'importe ce qu'ils pourront dire ou prétendre... »

Il dégagea une mèche blonde de devant le visage de la jeune femme et posa sur elle un regard plus sérieux encore que d'ordinaire. Ce n'était sûrement pas le genre de discussions à avoir si on voulait s'amuser à un maudit bal de fin d'année, mais au moins, elle comprendrait que, même s'ils s'entendaient comme chien et chat, elle pourrait toujours venir le trouver en cas de besoin...

DASHIELL
favourite flavoured sweets
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Tranquillement installé à côté du buffet, Snow était en train de boire un verre en observant la scène de ménage qui se déroulait à quelques pas de lui. Il n'entendait pas tout, il fallait bien l'avouer, mais ça avait l'air de ne pas être la joie entre certaines personnes. Snow était assez étonné de voir Emrick, Nathan et Catalina au milieu de tout cela mais après tout, il ne connaissait pas les dernières actualités. Snow était bien entendu au courant que sa meilleure amie & Nath' sortaient ensemble et que Callie sortait avec Emrick, mais visiblement il y avait de l'eau dans le gaz. Etait-ce à cause de la fête foraine qu'ils se prenaient la tête ? Ou alors était-ce autre chose ? Les bras croisés, appuyé contre l'une des tables du buffet, il tentait de lire sur les lèvres des protagonistes, mais en toute sincérité, il n'avait aucun talent pour réussir ce miracle. D'une part, il n'avait jamais appris à lire sur les lèvres et d'autre part, ils bougeaient tous tout le temps, il était difficile de les suivre. Certains partaient, d'autres arrivaient pour se mêler à la conversation, comme s'il n'y avait pas eu assez de désordre comme ça. Pourquoi les gens se sentaient tous toujours obligé de faire des scandales à chaque bal ou surtout à chaque fin d'année ? Etait-ce une sorte de rite de passage ? Pour que les septième année partent soulagés de quitter cette savane qu'était Poudlard ? Tout cette agitation était aussi déplaisante qu'amusante. S'il advenait à se retrouver au milieu de cette querelle, il la trouverait beaucoup moins amusante, mais en restant en dehors, c'était presque divertissant.

Du coin de l'oeil, Snow entre-aperçu une tignasse blonde qu'il ne pouvait pas confondre avec une autre. Son frère avait donc décidé de sortir de son trou ? Grande nouvelle, on ne pouvait pas dire qu'on l'avait vu souvent au côté de January et par la même occasion de Snow. Pourquoi fuyait-il sa soeur ? Grande question, grand mystère, mais qui serait bien vite dissipé vu que demain ils allaient se retrouver tous les trois dans le Poudlard Express pour rentrer chez eux. Et que ce soit dans le train ou au cirque, il allait bien avoir du mal à les fuir. Il allait devoir répondre de son absence auprès de leur soeur et Snow ne donnait pas cher de sa peau. Noel dansait, mais entre-apercevoir sa cavalière relevait presque du domaine de l'impossible, à croire que Noel l'avait repéré avant de se rendre sur la piste de danse et qu'il est choisi le seul endroit où Snow ne pourrait pas les voir. Etait-ce la jeune Baxter ? Cela expliquerait pourquoi il se faisait aussi discret, au bras d'une autre, il aurait certainement pris la peine de venir le voir pour lui démontrer que les rumeurs étaient infondées. Snow allait se déplacer de quelques pas pour pouvoir mieux voir le couple quand une voix le sortie de ses songes. Se tournant vers sa droite, il reconnue Avril. Un sourire illuminé le visage de la jeune femme. Dans d'autres circonstances, Snow aurait été plutôt ravie d'être abordé de cette façon par une jolie fille, mais Avril n'était malheureusement pas n'importe qui et leur lourd passé en commun l'empêchait de pouvoir pleinement apprécier sa présence.

« Salut ! Félicitation pour le Quidditch. Vous enchaînez les victoires. »

Durant un an, elle lui avait donné des cours de soutien pour tenter de palier à sa dyslexie et on pouvait presque dire, sans trop s'avancer, qu'elle avait fait des miracles. Snow ne lisait pas merveilleusement bien et ne faisait pas aucune faute, mais il y avait une nette amélioration. Dommage pour lui que la jeune femme s'en allait, il allait devoir supporter une autre personne et rien n'assurait que les efforts et les progrès réalisés dans ses cours à elle se répercuteraient dans ceux de son successeur. Snow n'avait aucun doute sur le fait qu'il recevrait une lettre, comme l'an passé, pour lui signaler qu'il aurait une sorte de tuteur. Surtout qu'ils allaient pouvoir voir ses nets progrès lors de la correction de ses copies. Snow n'avait pas envie de devoir se faire à une autre personne, c'était avec Avril qu'il se sentait le mieux, même s'il ne le lui avait jamais dis, ni jamais prouvé. "Bonsoir" lui répondit-il en souriant, tentant de cacher du mieux qu'il le pouvait son trouble. Fort heureusement pour lui, les gens se méprendront s'ils devaient assister à la scène, pensant que Snow avait le béguin pour la belle blonde. Cela ne le dérangeait pas, il était prêt à le faire croire et ne se donnerait pas trop de mal, Avril restait malgré tout une belle fille, même si à ses yeux elle représentait tout autre chose. "Quand on a des joueurs d'exceptions, on ne peut que gagner. Mais merci, je suis sûre que l'équipe est ravie de cette victoire ... La dernière pour eux à Poudlard, l'accomplissement de leur 7 ans ici." Plus aucun joueurs ne restaient, il allait devoir en composer une nouvelle. L'idée lui plaisait d'une certaine façon, elle serait la sienne, ce serait ses joueurs, à proprement parlé et non plus le choix du capitaine précédent. Mais fallait-il encore que les nouveaux joueurs soient à la hauteur des anciens, ce serait encore à le déterminer ou à tout faire pour qu'ils atteignent leur niveau.

« Je t'ai acheté un petit truc. C'est un peu pour finir notre année comme il faut. »

Avril se servit un verre, ce fut à ce moment là que le jeune Shiver remarqua qu'elle avait un paquet dans la main. Ce dernier était pour lui, elle lui offrait un cadeau pour achever leur année ensemble. Snow était étonné, il ne s'attendait pas à ça, surtout pas de la part d'une personne qui avait du le supporter durant un an. Snow était parfaitement conscient qu'il n'avait pas été tendre avec elle, la boudant quand il n'avait pas envie de faire quelque chose, y mettant beaucoup de mauvaise volonté, surtout au début. Il fallait bien leur montrer que ce n'était pas son idée et qu'elle lui déplaisait. Mais au fil du temps, il avait pris conscience que c'était pour son bien. Evidement ça ne changeait pas le fait qu'il rendrait la vie du prochain horrible aussi, mais en toute connaissance de cause. Qui allaient-ils choisir ? Ne pouvait-il pas continuer ses cours avec Avril, malgré tout ? Il devait bien y avoir une solution non ? Snow déballa l'emballage et se retrouva face "Le Quidditch à travers les âges". Un livre, évidemment ... Snow ne l'avait pas, il ne possédait en même temps aucun livre, ça ne l'intéressait pas. Mais le geste était touchant. Il sourit, amusé par cette marque d'attention. Mine de rien, c'était un peu d'eux deux. Le côté livre, histoire, c'était du Avril tout craché, tandis que le sujet et les images incarnaient Snow. Un beau symbole, si on savait leur histoire. Snow rit légèrement, plutôt content. « Tu me diras si tu arrives à être pro avec ça ! » Ils se sourirent mutuellement, la gêné éprouvée au début avait disparu. Personne n'avait su à l'école qu'il suivait des cours, en dehors d'Aniek, Avril avait su être discrète, il n'y avait aucune raison que les gens sachent aujourd'hui. Surtout que rien ne prêtait aux sous-entendus, ce n'était qu'une future ancienne assistante en bibliothèque qui offrait un livre à un élève, rien de plus. "Merci ... Je ne te promets pas de le lire en entier, mais je pourrais faire un effort ..." Un sourire, franc, sincère. Peut-être aurait-il dû la remercier pour cette année passée, mais il ne le pouvait pas, pas ici, pas maintenant. Il prendrait sa plume pour le lui dire, peut-être. Pour le moment il préférait apprécier ce moment, ce serait certainement la dernière fois qu'ils se verront. "Alors comme ça tu m'abandonnes ?"

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HOGWARTS and MAXIME

Ce soir, vous avez la tête dans les étoiles ♪

J'étais allée voir Prudi', j'avais bien vu qu'elle était dans une situation inconfortable. Et puis, même si elle est forte Prudence, se retrouver face à des gens qui t'insulte, c'est pas forcément agréable et facile à vivre. Alors je me suis dis que mon arrivée ferait peut-être ''tampon'' entre les deux, que parce que j'arrivais et que je ''m'excusais'' avec mon regard, tout irait bien. Qu'on se séparerait et que le bal reprendrait son court comme si rien n'était arrivé. Malheureusement pour moi, je n'ai pas vraiment des dons de voyances. YOOUUUUHOUUU!!!! Comment ça va? Vous avez trouvé un cavalier pour le bal? Ah bah non... Nora dans toute sa splendeur … cette fille a un don pour mettre les pieds dans le plat. On sait bien qu'on n'a pas de cavalier, pas besoin de nous le faire remarquer, et le faire remarquer à toute la salle par la même occasion. Mais bon, je l'aimais bien notre petite Gryffy, malgré son habilité à mettre tout le monde dans l'embarras, elle était quand même super cool. Du moins pour moi. Tout le monde n'était peut-être pas d'accord mais bon, au final, je m'en fou royalement. Ben ouais, je suis libre d'apprécier qui je veux non ? Et puis, j'accepte les goûts de tout le monde. Maxime a raison: Tu es magnifique Prudence!!! Toi aussi d'ailleurs. Vous êtes toutes magnifiques! C'est dommage qu'aucun garçon ne vous ai inviter... tous des abrutis! Je crois qu'elle aussi avait envie de détourner l'attention, pour qu'il n'y ait pas d'incidents diplomatique en plein milieu du bal. Quoi que, au vu de ce qui était en train de se passer un petit peu plus loin, je crois que nous, on était plutôt calme quand même. Et oui, j'avais entendue la voix de Nathan qui criait, ou peut-être qu'il essayait simplement de faire entendre son point de vue, mais bon, ça n'avait pas l'air d'être la fête là-bas. Au final, même si de notre côté ce n'était pas tout rose, j'étais bien contente d'être ici et pas là-bas. C'était bizarre, je n'avais jamais vraiment vu Nathan énervé. Je le connaissais calme et souriant. Je peux comprendre qu'on soit en colère contre quelque chose ou quelqu'un, mais voir ce type élever la voix, ça m'étonnais assez. Enfin bref, revenons à nos moutons, j'avais déjà bien assez à faire ici puisque je voyais la joyeuse Aniek avec son chéri devant moi. Génial, j'en avais pas assez d'une, il fallait qu'il y en ai deux autres qui soient présents.

Merci Nora. Je sais bien que les robes, ce n'est pas ton truc, mais je te félicite pour ton effort d'avoir respecté la règle et d'avoir mis du bleu.

Bon, d'un autre côté, ce n'était pas comme si elle avait vraiment le choix. Si elle ne l'avait pas fait, elle se serait faire recalée à l'entrée. Et si elle est ici, ça prouve que ça n'a pas été le cas. Enfin bref, me retrouver avec ces trois personnes face à moi, même si au final je n'en connaissais qu'une, n'allait certainement pas être de tout repos. Entre Prudi' qui n'arrive pas à sortir le moindre mot et Nora qui va foncer dans tas à la seconde qui va suivre, je sens que je vais m'amuser moi ! Bordel, Jenn', tu es rendue avec tout un fan club ![b] Le seul garçon parmi nous avait parlé. Je ne le connais pas, ou du moins pas personnellement, mais je connais tout de même sa réputation. Et même si je n'aime pas me baser sur la réputation des gens, je pense qu'avec lui, ça ne sera pas compliqué de comprendre que sa réputation est bonne. Après, je ne dis pas que toutes les rumeurs sur lui sont juste, mais que dans l'ensemble, ce n'est pas pour rien qu'on s'est acharné de la sorte sur ce gars là.[/i] [b]J’crois que les délurées sont de sortie… tu les attires ou quoi Jenni ? Et c'est parti, on continue. Cette fois-ci, c'est Aniek qui venait d'ouvrir la bouche. Bizarrement, cette fille, j'avais du mal à la considérer comme un monstre. J'étais persuadée qu'elle avait plus de cœur qu'elle voulait nous le montrer ! Peut-être que j'étais totalement dans le faux … Et puis bon, au vue de ses connaissances, je crois qu'elle ne va pas aller en s'améliorant malheureusement. Enfin bon bref, même s'ils avaient parlés assez fort pour qu'on les entendent, ils ne nous avaient pas directement adressé la parole non ? Alors pourquoi prendrais-je la peine de répondre ? Pas que je voulais les toiser en faisant cela, je me contentais juste de ne pas accentuer l’énorme tension qu'il y avait déjà entre nous. Excusez-la, Jennifer n'a pas toute sa tête, surtout quand elle voit de la vermine. Il ne faut pas la blâmer, ce n'est pas de sa faute. Il venait de nous adresser la parole. Il avait vraiment lut dans mon esprit en fait c'est ça ? Non parce que si ce n'est pas le cas je ne comprend pas. Génial … Moi qui n'avait pas vraiment envie de faire un bel échange de parole, je me retrouvait à devoir ouvrir la bouche et faire un échange cordial de mots. Enfin ''cordial'' … c'est un bien grand mot. Non parce que ce garçon avait beau ne pas nous avoir agressé totalement, on ne ressentait pas vraiment de l'amitié et du respect dans ce qu'il venait de dire. Et malheureusement pour moi, aucune de mes compatriotes n'avaient l'air d'avoir envie d'ouvrir la bouche pour nous défendre. Je devais donc prendre ce choix. J'avais l’immense responsabilité de devoir choisir : répliquer à sa pique ou essayer de calmer le jeu ? Me connaissant, ce sera certainement la seconde idée.

Oh oui je comprends, ça doit pas être facile pour elle. Voir de la ''vermine'' comme ça, elle doit avoir du mal à gérer.

Notez le sarcasme. Mais bon, en même temps ils l'avaient un petit peu cherché. Dire que j'étais venue ici pour m'amuser et que je me retrouvais face à ces trois là en essayant de calmer le jeu. Soirée qui s'annonce géniale …

« Non, on ira après. On va danser d'abord, viens. »

En entrant dans la salle de bal, Knoxslay se demandait pourquoi ils ne voyaient rien, mais la réponde se fit rapidement quand ils quittèrent le sol pour arriver vers le lieu où aurait vraiment le bal. La jeune fille n'avait pas le vertige à proprement parler, mais ce n'était pas pour ça qu'elle appréciait particulièrement quitter la terre ferme pour se balader dans les airs. Heureusement que c'était des plateformes assez stables et larges qui leur permettaient d'oublier rapidement qu'ils étaient en l'air. L'inconvénient également de cette histoire de hauteur c'est que les gens qui avaient le vertige le faisaient payés à leur cavalier ou leur cavalière et Knox n'apprécia que moyennement se faire broyer la main par Noel. D'accord il n'était pas à l'aise, voir même totalement effrayé, mais elle n'avait pas à en subir les conséquences. S'il s'accrochait à elle de cette façon durant tout le bal, elle risquait de le planter en plein milieu, lasse de ne plus sentir sa main et tant pis s'il paniquait en ne se sentant plus tenir, ce serait son problème. S'il lui vomissait dessus, il n'y a que peu de chance que Knox ne lui fasse pas un scandale, on ne détruit pas une aussi belle robe sans en payer les conséquences et puis c'était dégueulasse, il fallait bien le dire. Après, Knox n'était pas insensible au malaise du jeune homme, elle pouvait comprendre son trouble et avoir de la peine pour lui.
Une fois en l'air, les choses reprirent leur place initiale. Noel arrêta de lui broyer la main pour la lui tenir d'une façon un peu plus tendre. Elle aurait aimé qu'il la lui lâche quelques instants pour qu'elle retrouve sa sensibilité mais si elle la retirait brutalement, il pourrait mal le prendre. Ce qui l'empêcha de faire ça fut également le fait qu'elle n'avait pas envie de retirer sa main de la sienne. Son geste fut surprenant mais loin d'être désagréable - au début du moins - elle n'avait pas envie de lui faire passer un mauvais message. Déjà qu'elle était nulle en relation sociale, si en plus elle lui faisait croire sans le vouloir qu'il ne l'intéressait pas ou qu'il lui tapait sur le système, ça n'allait pas le faire. Gardant donc sa main dans la sienne, la jeune fille fut prête à faire quelques pas en direction du buffet pour prendre une collation, mais Noel l'en empêcha, l'entrainant rapidement vers la piste de danse.

"Heu ... d'accord."

Lui répondit-elle sans avoir vraiment le choix. En chemin elle croisa le regard de Pia, qu'elle n'apprécia qu'à moitié. Si elle pensait qu'elle allait lui répondre, elle se mettait le doigt dans l'oeil. Elle l'agaçait avec ses airs de Madame-je-sais-tout. Sa mère et elle ne servaient décidément à rien, si c'était pour lui sortir des absurdités pareilles, elle pouvait aller voir ailleurs, elle ne s'excuserait pas. Même si elle aimait passer du temps avec le jeune homme, qu'elle aimait avoir sa main dans la sienne, être proche de lui, que le contact de leur peau lui faisait battre le coeur plus vite et que dans ses bras, le temps s'arrêtait et que plus rien n'existait, que cela voulait dire qu'elle était amoureuse. C'était une simple coïncidence. Tirant la langue à la jeune Pia comme une enfant, elle détourna son regard pour regarder droit devant. Arabella était là elle aussi, un sourire fugace apparu sur le visage de la jeune Baxter, contente de la voir. Mais hors de question de trop le montrer, après elle pourrait s'y habituer et le réclamer à chaque fois ce sourire. Se détournant de son amie, Knox finit par arriver sur la piste de danse. L'une des mains de Noel vint atterrir dans le bal de son dos tandis que l'autre attrapait convenablement une de ses mains libres. Les deux jeune commencèrent à danser.

« Y'a Snow, là-bas, en fait. Et j'ai pas envie qu'il se mette encore à râler parce que soit-disant je lui aurais menti en prétendant qu'on était pas ensemble et que les rumeurs étaient fausses. Il me croit pas, pourtant j'pense que j'suis bien placé pour le savoir... M'enfin... Je crois qu'il a pas apprécié que je le plante pour te rejoindre, l'autre soir. Après, c'est pas dramatique non plus, il s'en remettra... »

Knox fronça les sourcils, tendant de comprendre ce qu'était en train de dire Noel. C'était quoi encore cette histoire de couple ? Qu'avaient-ils tous avec cette histoire ? Oui ils passaient plus de temps ensemble, mais ce n'était pas les seuls et personne n'en faisait tout un fromage. Ils avaient quand même le droit de trainer ensemble s'ils le voulaient, rien ne démontrait qu'ils étaient ensemble. Ils ne se promenaient pas main dans la main, ne s'embrassaient pas et ne se disaient pas des mots doux. Certes elle s'était blotti dans ses bras déjà et ils s'étaient embrassés sur la joue mais ce n'était rien. En repensant aux lèvres du jeune homme sur sa joue, Knox eut une envie fugace. Qu'est-ce que cela ferait s'il venait à l'embrasser ? Vraiment, sur la bouche, comme ce que faisaient les couples ? Serait-ce désagréable ? Agaçant ? Ou plutôt agréable ? Pourquoi l'idée ne lui déplaisait pas ? Ce n'était pas vraiment son genre de penser ça.

"Mais ils ont quoi tous avec cette idée fixe ? Entre Aurora et Pia, je commençais déjà à en avoir marre mais si ton frère si met aussi, on va pas s'en sortir ...."

Knoxslay le pensait, elle commençait vraiment à en avoir marre qu'on s'occupe de sa vie de cette façon. Ce qu'il se passait entre Noel et elle ne regardait personne et de toute façon il n'y avait rien à dire. Ils trainaient ensemble, ils mangeaient des glaces, ils s'envoyaient des lettres, ils allaient au bal ensemble et Knox n'avait pas envie que les vacances arrivent, mais c'est tout. De toute façon en général, Knox n'aimait pas les vacances, donc il n'y avait rien de nouveau, même si cette fois-ci, ça n'avait rien à voir avec les cours mais une non envie de quitter le beau blond. Allait-il penser à elle ? Lui écrirait-il ? Allait-il rencontrer d'autres filles ? C'était stupide, vu qu'ils n'étaient pas ensemble, il avait le droit de sortir avec qui il le voulait ... mais alors pourquoi ça la rendait aussi dingue cette idée ? Une querelle éclata entre plusieurs personnes, Knox reconnut Callie dedans et d'autres personnes, mais tout cela lui passa au dessus, elle était avec Noel, c'était tout ce qui comptait. Mais Noel n'avait pas l'air du même avis, il commença à esquisser un geste en direction de ce groupe et plus précisément de Callie qui s'en aller. La bouche ouverte face au choc, Knox se demanda s'il allait oser la planter au milieu de la piste de danse pour la retrouver elle. Qu'avait-il entre ces deux là ? S'il s'en allait, elle ne lui pardonnerait jamais, ça il pouvait en être sûr. Elle quitterait le bal la tête haute mais irait certainement verser quelques larmes seules, loin des autres. Mais fort heureusement Noel resta et reprit la danse. Il ne put pas rater l'air encore presque horrifié de la jeune fille qui ne chercha même pas à le cacher.

"J'ai cru que tu allais m'abandonner ... Tu m'as fais un peu peur" Commença-t-elle par dire sans gêne. Après tout ce fut un sujet de discorde entre eux, s'il lui donnait raison, il le paierait très longtemps "Oui, je t'écrirais." Continua-t-elle, sans plus rentrer dans les détails. Pourquoi faire, ces deux mots suffisaient largement, ils résumaient tout. Oui, évidemment qu'elle lui écrirait durant les vacances, elle ne supporterait pas de passer 2 mois sans n'avoir aucune nouvelle de lui ... Mais pourra-t-elle le lui avouer ? "Tu ... tu vas à la sortie qu'organise l'école durant les vacances ?" Acheva-t-elle légèrement hésitante.

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« Pas capable d’aider quelqu’un toi? Tu sais, le savoir-être commence d’abord par le respect, et aider une personne dans le besoin et surtout ne pas l’insulter est une première preuve de respect. Tu sais, je t’aurais bien remerciée, mais tu t’es empressée de me traiter de ce nom. »

« Aider quelqu'un? Oui j'en suis capable, si ce n'est pas quelqu'un qui ce jette sur moi comme une dérangée. Ce n'est pas des remerciements qui aurait du suivre cette attaque, mais des excuses pauvre idiote. »

Prudi' ! T'as robe est vraiment belle, t'es magnifiques !

-YOOUUUUHOUUU!!!! Comment ça va? Vous avez trouvé un cavalier pour le bal? Ah bah non...

-Maxime a raison: Tu es magnifique Prudence!!! Toi aussi d'ailleurs. Vous êtes toutes magnifiques! C'est dommage qu'aucun garçon ne vous ai inviter... tous des abrutis!

« C'est comme ça que tu joue? Tu insulte le monde et ensuite tu fais arriver tout tes amis pour t'échapper de la situation? Plutôt lâche pour une gryffondor. »

« Un problème avec la vermine Jenni? »

« C'est plus le château au complet qui à un problème avec ce type de vermine... »

« T''as pas d'autre personnes à aller embêter!? ».

« J’crois que les délurées sont de sortie… tu les attires ou quoi Jenni ?

« Ouais, je me pars un fan club de boulet. »

« Excusez-la, Jennifer n'a pas toute sa tête, surtout quand elle voit de la vermine. Il ne faut pas la blâmer, ce n'est pas de sa faute. »

Oh oui je comprends, ça doit pas être facile pour elle. Voir de la ''vermine'' comme ça, elle doit avoir du mal à gérer.

« Non, effectivement, ce n'est pas facile, il faut sans cesse ce retenir d'être malade quelque pars en vous voyant. C'est pour cela que j'ai bien hâte que ce bal termine, retrouver ma Nouvelle-Zélande natal, le surf et aucun sang-de-bourbe à l'horizon. »

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Tu devrais simplement m'embrasser je sais que pour toi les nanas ne sont pas des objets tu peux me manipuler à ta guise, je me suis trompé avec ce crétin"

C'est ce que Lucas voulais entendre et pour lui et certainement lui seul ce que dit Taylor le sourire qu'il avait sur son visage s'agrandit, enfin Taylor était tout à lui et avait finit par reconnaître que Erwan n'était qu'un crétin. Moins d'un quart de seconde plus tard une douleur foudroyante attaqua sa mâchoire et le fit reculer d'au moins deux mètres.

"C'est bon Drake, casse-toi d'ici avant qu'on utilise nos pouvoirs en tant que préfet...Montre que t'es pas totalement idiot mon gars, va cassez les pieds à d'autres !"

Lucas sentit le gout du sang dans sa bouche un filet coula aussi à la commissure droite de ses lèvres et pourtant:

"Ah ah ah..."

Lucas éclata d'un grand rire en regardant Matthew puis il se tourna vers Taylor

"Ma pauvre chérie je ne savais pas que tu avais des amis aussi stupide!" il regarda a nouveau Matthew "Que veux tu faire avec tes pitoyables pouvoir de préfet les sabliers sont bloqués tu ne peux donc pas me retirer de points c'est la fin de l'année et je ne suis plus là l'année prochaine tu ne peux me donner ni punitions ni retenue, alors va persécuter un autre élèves pendant que Taylor et moi passons une bonne soirée"

je dois passer à autre chose. seul dans mes pires cauchemars, je ne t'appartiendrai jamais. Donc, comme l'a dit Matthew, il vas casser les pieds d'autrui et il évite de gâcher notre dernière soirée dans cette école. Même si on se revoit dans 100 ans, tu m'auras à jamais et j'ai la chance de finir avec moi. Navrée, mais c'est la vie. Alors, on retourne à nos demiguises avant que je n'envoie à l'hôpital pour le restant de tes jours ce crétin d'Erwan.

C'est encore une fois ce que compris Lucas, pour lui Taylor voulais être à lui toute entière et ne plus jamais revoir Erwan. Le sourire de Lucas revint sur ses lèvres. Il était persuadés désormais que la gryffondor et lui passerai le reste de leur jour ensemble.

Voila des années qu'il faisait des projets sur leur future vie, pendant quelques années ils élèveraient leur Demiguise dans un coin isolé de l'Angleterre et deviendrait le couple le plus connu du marché , ensuite une fois riche il reviendrait à Londres triomphant. S'afficherait dans le soirées les plus uppées du monde de la sorcellerie, et deviendrait un des couples les plus influent auprès du ministères. Lui deviendrait ensuite directeur du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques pendant qu'elle trouverait un petit job sur le chemin de traverse. ensuite il aurait 3 enfants 2 filles et un garçons qui irait à Poudlard le garçon à Serpentard et les filles à Gryffondor, eux mêmes deviendrait de grands sorciers et ferait le fierté de lui et Taylor. Restait une ombre au tableau, Erwan!
Malgré tout ce qu'avait dit Taylor celui ne semblait pas près à lâcher la rouge et or.

Il s'approcha d'Erwan et le toisa. Malgré que son rival faisait une tète de plus que lui Lucas n'était pas impressionné. Il baissa la tête et fit semblant de partir, il se retourna d'un bond et se jeta sur Erwan, les deux garçons tombèrent à la renverse. Lucas plaça ses mains au tour du coup d'Erwan et commença à le secouer.

"Tu va la lâcher et cesser de gacher notre futur ensemble!"

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Bon, d'accord, il ne lui avait pas laissé franchement le choix quant à leur destination mais si elle voulait débattre avec Snow du fait qu'ils soient ou non en couple simplement parce que des rumeurs ridicules disaient que – et qu'ils avaient inconsciemment tendance à aller dans leur sens – elle était tout à fait libre de filer droit vers le buffet, mais dans ce cas-là, il l'attendrait bien sagement ailleurs et regarderait la scène de loin, non sans curiosité très certainement. Il n'évitait pas concrètement son frère, non, il se préservait juste d'une discussion chiante et inutile. L'aîné des Shiver savait pertinemment qu'il y aurait le droit dans une poignée d'heures, quand il se laisserait tomber sur l'un des sièges de leur compartiment habituel alors que le Poudlard Express filerait à toute allure en direction de Londres et que lui, pauvre crétin, tâcherait de son mieux de ne penser à rien pour que rien de compromettant, qu'il s'agisse du soulagement ressenti face à la disparition soudaine de son ex-presque-beau-frère ou des sentiments étranges, naissants et déstabilisants qu'il pouvait bien nourrir à l'égard de la Serdaigle. Son esprit ne devrait être qu'un tas de pensées idiotes et inutiles pendant deux interminables mois. Ca allait être dur. Très dur. Il se sentait déjà faillir alors que rien n'avait commencé. Oh, bien sûr, il savait très bien que son frangin, même s'il était à l'autre bout de la pièce, pouvait intercepter des bribes de réflexion et que ça pouvait être tout aussi problématique ce soir que le lendemain, mais c'était bien trop dur de faire comme si de rien n'était alors qu'il avait Knoxslay juste sous les yeux. Elle était sacrément jolie, et rien que ça revenait encore et toujours dans son esprit, comme l'envie troublante qu'il avait eu de l'embrasser l'autre soir dans la Grande Salle et qui était revenue plusieurs fois depuis...

"Mais ils ont quoi tous avec cette idée fixe ? Entre Aurora et Pia, je commençais déjà à en avoir marre mais si ton frère s'y met aussi, on va pas s'en sortir… "

Le regard qu'il posa sur elle se fit à la fois surpris – Qu'est-ce que Pia pouvait bien avoir à faire de leur histoire ? ou plutôt non-histoire d'ailleurs... A moins qu'elle lui en ait parlé comme lui l'avait fait avec Nikita ? Cette idée lui paraissait ridicule. Pourquoi Knoxslay s'amuserait-elle à aller parler de lui à une camarade de classe ? – et un peu taquin. N'était-ce pas elle qui avait décrété qu'elle se fichait pas mal si on les pensait ensemble ? Lui s'y était tenu, et même s'il en avait marre d'avoir à se justifier en permanence, il était bien forcé d'avouer que la rumeur en elle-même n'était pas dérangeante. D'autant plus que les gens avaient fini par passer au-dessus et qu'il y avait bien plus important dans les discussions désormais que la possible romance entre deux des boulets de l'école. C'était tant mieux. Ca avait été lassant d'entendre sans cesse des murmures sur son passage, tantôt qui se demandaient ce qu'elle pouvait lui trouver, tantôt qui se demandaient ce qu'il pouvait lui trouver, ou alors s'étonner du fait qu'on ne les voyait jamais très proches et qu'ils ne paraissaient pas partager grand chose. Sûrement parce qu'ils n'avaient jamais partagé autre chose qu'une glace et une mort trop proche. La conversation qu'il eut avec Callie lui revint en mémoire doucement. Est-ce que c'était grave s'ils ne partageaient rien, s'ils ne faisaient rien ensemble et que leurs centres d'intérêt devaient être aussi différents qu'eux deux pouvaient bien l'être ? Il espérait que non, sans trop savoir toutefois si c'était vrai. Il n'avait aucune envie de passer des après-midis entiers à la bibliothèque à la regarder travailler simplement pour rester avec elle et faire l'effort de s'intéresser à ce qui faisait sa vie. Sûrement que la rouquine s'était plantée et qu'elle avait une image erronée de la situation. Oui, ça devait être ça... Snow serait probablement plus à même de lui répondre, si seulement il ne valait pas avant lui avouer que l'idée d'être en couple avec la jolie Baxter ne lui déplaisait pas... C'était idiot, bien sûr que si, ça lui déplaisait ! D'ici un jour ou deux, il serait totalement passé à autre chose et irait roucouler avec la première andouille venue juste pour se prouver qu'il n'était pas amoureux ou quoi que ce soit qui y ressemble. Et il réussirait à merveilles et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« Ah ? T'en as déjà marre...? Et dire que je croyais que ça te dérangerait pas, que tu t'en ficherais parfaitement... C'était pas ce que t'avais dit ? » l'interrogea t-il avec un sourire amusé et un peu chieur tandis qu'il faisait de son mieux pour suivre la musique alors que ses pensées qui divaguaient avaient tendance à le déconcentrer. « J'pensais quand même qu'en tant que famille, ils auraient réussi à réaliser qu'ils se plantaient. Si on en croit les rumeurs, j'suis sorti avec la moitié de Poudlard cette année, j'vois pas pourquoi il fait une fixation sur toi... Attends... Tu crois que tu l'intéresses et qu'il voulait vérifier s'il avait champ libre ? »

Le blond se rembrunit à ses derniers mots, jetant malgré lui un regard suspicieux en direction du Serpentard. Il n'avait jamais envisagé cette possibilité mais elle n'était pas totalement impossible. Comme, par principe, on ne piquait pas la meuf de son frangin, il avait très bien pu s'assurer qu'elle ne l'était pas. Il ne l'avait jamais vu lui tourner autour mais il n'avait jamais vraiment fait attention non plus, peut-être était-il juste passé à côté... Un nœud se forma dans son estomac alors qu'une vague de jalousie surprenante le submergeait totalement. Il fallait regarder les choses en face, si Snow avait vraiment des vues sur Knoxslay, il n'avait plus qu'à tirer un trait sur elle. Il n'était pas de taille à lutter contre son petit frère, et il en avait parfaitement conscience. Il attirait les regards de toutes les demoiselles et faisait tourner bien des têtes sur son passage, elles devaient sûrement rêver qu'il daigne un jour s'intéresser à elles et il n'imaginait pas vraiment combien l'attente devait être longue... Il les comprenait. Grand, beau, fort, sportif, amusant... Il avait tout pour lui. C'était un genre d'homme parfait, de prince charmant de la vie réelle. Et il y avait fort à parier que la Serdaigle le voyait de la même manière que toutes les autres filles du château. C'était stupide, elle ne l'intéressait pas. C'était... Une copine de galère, rien de plus. Elle pouvait bien sortir avec Snow si ça lui faisait plaisir, il n'y avait aucun problème. Absolument aucun problème... Les imaginer ensemble lui donna la nausée, plus encore que l'avait fait la hauteur, et son sourire finit par s'enfuir sans qu'il ne le remarque vraiment. Heureusement, l'intervention de Callie lui fit perdre le fil de ses pensées, l'obligeant à se concentrer sur tout autre chose. Bon, il ne comprit pas grand chose à cette « autre chose » mais ça ne faisait rien, c'était toujours bon à prendre. Il faillit rattraper la Poufsouffle mais se retint de justesse, réalisant à la dernière seconde qu'il avait bien plus à perdre en cherchant à savoir ce qu'il venait de se passer qu'en oubliant un instant son rôle de commère. Il le saurait, de toutes façons, ça serait juste un peu plus long que d'ordinaire... L'air choqué de sa cavalière lui tira un sourire désolé alors qu'il haussa vaguement les épaules, comme pour dire « on ne se refait pas...? » avant de reprendre leur danse comme s'il ne l'avait pas stoppée une seule seconde.

"J'ai cru que tu allais m'abandonner ... Tu m'as fais un peu peur"

Noel secoua la tête et resserra légèrement son étreinte sur la jeune femme, lui assurant silencieusement qu'il n'avait pas l'intention de disparaître. Pas cette fois... Il avait été suffisamment stupide pour lui faire le coup lors du dernier bal, et avait culpabilisé comme un crétin jusqu'à ce que les choses s'arrangent entre eux, il n'avait pas la moindre envie de recommencer. Il ne voulait pas la blesser. Ni la perdre d'ailleurs... Il savait très bien que s'il la plantait là, il ne serait plus question d'espérer quoi que ce soit et qu'elle ne daignerait probablement plus jamais ne serait-ce que lui adresser la parole. Oh, elle aurait parfaitement raison, bien sûr ! Mulligan et ses histoires ne valaient certainement pas de prendre de si gros risques...

« Il manquerait plus que ça ! T'as accepté de venir, maintenant tu vas devoir me supporter jusqu'à la fin de la soirée, qu'est-ce que tu crois. »

Il conclut sa phrase par un tirage de langue des plus matures et se mit à pouffer tout seul, soudainement plus conscient que jamais du plaisir qu'il pouvait bien ressentir à passer cette dernière soirée avec elle. Jusque là, il avait flippé à l'idée qu'elle ne vienne pas, puis flippé à l'idée qu'elle cherche à tout gâcher pour se venger de ses dernières lettres, puis flippé à l'idée de ne pas être sur le plancher des vaches et enfin flippé à l'idée que Snow l'ait dans sa ligne de mire... Bon, d'accord, il flippait toujours un peu que ça soit le cas, même s'il refusait catégoriquement de se l'avouer mais ça n'avait pas grande importance. Pour l'instant, c'était avec lui qu'elle dansait et tous les Snow du monde n'avait pas réussi à l'attirer loin de lui. Un exploit, certes... En même temps, il n'avait pas semblé vraiment essayer. Ca ne se faisait pas de piquer la cavalière de quelqu'un de toutes façons, encore moins quand ce quelqu'un était son frangin. Ouais... Il se le répétait régulièrement comme pour s'en convaincre, espérant de tout cœur que ce qu'il disait était vrai. Il pouvait comprendre qu'elle puisse l'intéresser, elle était incroyablement jolie, intelligente, drôle quand elle le voulait, elle paraissait suffisamment indépendante pour ne pas craindre d'avoir un boulet à la cheville et suffisamment fragile pour donner l'impression d'avoir besoin d'être rassurée et protégée, elle ne ressemblait pas aux pouffes superficielles et trop maquillées qu'on croisait trop souvent dans les couloirs et avait un petit côté parano et inaccessible qui poussait presque inévitablement à se battre pour qu'elle finisse par admettre qu'on ne lui souhaitait pas le moindre mal et qu'on n'était pas là simplement pour jouer avec elle. Il soupira discrètement avant de baisser les yeux, fixant leurs chaussures l'espace d'un instant. Peut-être qu'il fallait qu'il l'oublie, en réalité. Elle méritait tellement mieux qu'un crétin dans son genre...

"Oui, je t'écrirai. Tu ... tu vas à la sortie qu'organise l'école durant les vacances ?"

Si ses premiers mots eurent le don de le rassurer, quand bien même une infirme partie de lui hurlait au complot, déclarant avec certitude qu'il ne pourrait jamais avoir une vie d'ado normale et se trouver une copine un jour si elle restait dans les parages quand elle n'y était plus forcée, la suite le fit relever brusquement la tête, les joues légèrement rosies par la surprise. Il ouvrit la bouche et la referma sans qu'aucun son n'en soit sorti. Il devait avoir l'air particulièrement ridicule, d'autant plus qu'il recommença deux autres fois, incapable de lui répondre convenablement. Dans son esprit mal en point, ça ressemblait presque à l'aveu d'avoir envie de le voir pendant les deux interminables mois qui constitueraient les vacances d'été, mais c'était tellement peu crédible. C'était sûrement juste histoire de faire la conversation. Mais elle avait l'air gêné... Elle s'était sûrement rendue compte un peu tard qu'il risquait de se faire des idées et que c'était ça qui la gênait. Mais elle venait de dire qu'elle avait eu peur qu'il l'abandonne et qu'elle lui écrirait, si elle s'en fichait purement et simplement, elle ne se serait pas donnée cette peine... Il pouvait toujours lui répondre avec une désinvolture totale, uniquement pour voir ce qu'elle attendait réellement comme réponse, au pire, s'il s'était planté, il prétendrait qu'il plaisantait et on en parlerait plus jamais. Ouais... C'était une bonne idée ça...

« Je... Euh... J'en sais rien... La dernière fois que j'ai regardé le truc d'inscription, il manquait le... Le nom d'une psychopathe lanceuse de bouquins pour me convaincre de renoncer à un mois entier à la maison alors... » bredouilla t-il en rougissant de plus belle alors que ses yeux clairs reprenaient instinctivement le chemin du sol. C'était définitif, entre sa bonne idée et la mise en application de celle-ci, il y avait quelque chose qui avait foiré et qui lui donnait plus l'air d'un bouffon maladroit que d'un gars totalement désintéressé... « 'Fin bref... Je sais pas encore quoi... »

Passer pour le plus grand abruti du château : check. Se taper totalement la honte devant la plus jolie fille de l'école : check. Se faire rembarrer dans les trois secondes : bientôt check...

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Callie ne m'avait pas écouté puisqu'elle avait continué à se diriger hors de la salle sans prononcer un seul mot. Ça ne m'étonnait pas plus que ça en plus, avec son caractère rebelle ! Je retournais alors les talons pour aller à la salle de bal. Je me sentais alors stupide... et inutile.

A peine j'étais entré à l'intérieur que je vis la bande d'Alycia quitter la salle. Sans doute suite à l’événement, mais sans doute aussi dû à une remarque de Nathan, qui était juste derrière eux. Qu'est-ce qu'il avait encore dit ? Albus tentait tant bien que mal de régler la situation mais en vain : Alycia n'avait plus le cœur à la fête.
Avant qu'ils partent, je fis une pression sur l'épaule de cette dernière, lui chuchotant un « Repose toi bien. » et je fixais ses deux amis, leur faisant passer un seul message : Prenez soin d'elle.

Je pris ensuite Nathan par le bras.

-Si tu veux rendre Alycia forte, fait ce que tu veux. Mais ne retourne pas le couteau dans la plaie. Elle s'en veut déjà de ne pas avoir sauver Sunny et Marlow alors n'en rajoute pas, tu veux bien.

C'était à cause de leur comportement, que le bal commençait à tourner mal. Cette soirée était l'occasion pour passer un bon moment, malgré les derniers événements.

Je vis sur la planète buffet Chloé et Lynn, qui avait l'air de bien discuter. J'avais vu la Poufsouffle derrière le fils Potter quelques minutes auparavant. Voulait-elle lui demander de danser avec elle ? C'était quant même bizarre, ce n'était pas les hommes qui devait inviter les femmes pour ce genre de chose ?

Je pris alors de l'élan pour atterrir sur la planète buffet. Je n'avais pas l'intention de manger, je n'avais pas faim. Je voulais juste vérifier si tout allait bien.

-Hey ! Tout se passe bien, j'espère ? Est-ce que l'une d'entre vous est disponible pour une petite danse ? A moins qu'un garçon vous a déjà proposé une ? Je suis disponible pour toute la soirée…

Je m'interrompis alors que j'entendis un cri derrière moi. Lucas venait de se jeter sur Erwan et le maintenait fermement au sol. Même Matthew, Taylor et Éléonore n'arrivaient pas à les séparer. Mais pourquoi ils avaient tous décidé que cette soirée serait pour les règlements de compte ?

-Excusez-moi mesdemoiselles, je reviens tout de suite !

Je quittais la planète buffet pour atterrir quelques mètres plus loin. Je savais que Lucas était tenace, surtout pour avoir Taylor. Sans doute avait-il décidé que c'était le bon moment pour l'enlever ?
Je me mis alors derrière le Serpentard, le soulevant et le jetant quelques mètres derrière moi, l'apesanteur m'aidant un peu.

-Je crois que tu n'as pas encore compris. Taylor t'a dit non. Et ce n'est pas en agressant son copain qu'elle va se jeter dans tes bras.

En aidant Erwan à se relever, je remarquais que Lucas avait presque le visage en sang. Je ne pensais l'avoir jeté aussi fort !

-Pourquoi tu ne prends pas exemple sur Erwan. On sait tous que tu es riche ! Mais c'est l'argent de tes parents. Toi, tu n'as rien fait, à part atterrir dans la bonne famille. Taylor préfère ceux qui se débrouillent seuls et pas avec leurs parents !

Je pointais ensuite, Erwan et Matthew, le fixant toujours.

-Encore un contact avec eux et tu es viré de la salle. Est-ce bien clair ?

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« La plupart des jeunes cherchent toujours à attirer l'attention, c'est vraiment désespérant. Nous ferrions mieux de ne pas nous préoccuper d'eux, ce ne sont pas eux les sujets principaux de notre soirée. »

Faust avait raison. C'était ça le problème maintenant à Poudlard, chaque fois qu'il y avait un bal ou un évènement - sans compter celui de la fête forraine - il fallait que certains se rendent intéressant. Et malheureusement c'était toujours les plus jeune. Wilhelmina en regardant un peu la scène essayait de se remémorer son enfance. Elle avait certes eut des engueulades, comme tout humain mais pas au points de se faire remarquer par toute l'école. Bon d'accord, elle n'était pas quelqu'un qui se montrait beaucoup, elle s'effaçait beaucoup mais quand bien même, même ses camarades n'étaient pas arrivés jusqu'à là. Etait est ce la nouvelle génération qui était comme ça ? Peut être, du coup la jeune fille se confortait dans l'idée, que dès demain , lorsqu'elle aura quitté Poudlard, elle pourrait enfin rentrer dans un monde d'adulte mature. Poudlard allait lui manquer, mais certainement pas la mentalité de certain. Elle retourna alors son regard vers son copain et lui sourit tendrement.

« Tu as raison, c'est bien dommage pour eux de gâcher leur soirée de cette manière, mais nous avons d'autre chose à faire que de les regarder. »

L'ignorance était le meilleur des mépris. Elle voulait même ignorer qu'une autre petite guerre était en train de se créer à un autre endroit de la salle. Il valait mieux pas qu'elle voit qui c'était, car si quelque minutes avant, elle pensait que ce n'était pas leur générations les pire, elle aurait vite ravalé sa langue en voyant le petit affrontement de septième année. Wilhelmina avait envie surtout de profiter et de faire après une croix sur sa vie d'enfant. Plein de chose s'était passé dans cette école, elle avait connu des gens merveilleux, d'autre un peu moins, elle avait vu des départs, certains plus déchirant que d'autre, comme sa soeur par exemple. Elle avait travaillé énormément, fait du quidditch, était même rentrée dans l'équipe comme poursuiveuse. Elle avait vécu le stress, la colère, la haine, la rivalité, la tristesse, la joie et avait même connu l'amour entre ses murs, par deux fois, même si sa meilleure expérience restait quand même avec son copain actuel. Oui en effet, Wilhelmina pouvait dire qu'elle garderait des tas de souvenirs de cet endroit qu'elle quittait demain. Cela lui arrachait finalement le coeur, mais elle préférait ne pas y penser. Et bu dans son verre à sa nouvelle vie, une nouvelle vie à peine commencée qui pourtant était déjà ancrée en elle, car elle avait tellement de choix à faire désormais.

« Veux-tu m'accorder une danse ? »

Alors qu'elle était en train de boire, regardant autour d'elle pour essayé de voir des personnes avec qui elle pourrait aussi passer ses dernières heures avec eux, histoire de dire adieu à Poudlard ensemble, elle vit au loin les jumeaux dont elle était plutôt proche, Etalyrae qu'elle considérait presque comme sa meilleure amie, et Jesse qui était comme un frère pour elle, il avait connu ses pleurs, avait séché ses larmes et bien d'autre chose encore. Elle tourna encore un peu la tête, essayant d'apercevoir d'autre personne, au loin elle vit Avril et Snow, snow qu'elle irait très certainement remercier après car son copain venait de lui parler. Elle lui sourit alors avec délicatesse, attrapant sa main.

« Avec joie ! »

Enthousiaste, Wilhelmina ne pouvait nier qu'elle aimait danser au bras de son copain. Depuis toujours, elle savait qu'il savait particulièrement bien danser et savait qu'elle même avait maitrise de cela, tout pour donner une danse réussite. Elle s'avança alors avec lui, une fois dans les airs puis sur la plateforme pour se tenir prête à le laisser les guider, comme toujours, dans son monde les hommes guidait les femmes dans la danse, et cela rendait tout de même la danse plus fluide et bien plus agréable.

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Dans quelques heures, Avril serait de retour chez ses parents. Elle avait bien évidemment de les revoir, ça faisait un peu trop longtemps maintenant. Mais ce retour allait de paire avec son départ de Poudlard et même si, pour l'instant, elle ne s'en rendait pas réellement compte, elle savait que ça finirait par la peser. Elle avait vécu un peu trop de chouettes choses ici, entre ces murs. Bien sûr, elle n'avait pas connu que de la joie mais c'était ce qu'elle voulait garder en tête. Elle partait avec le sourire, c'était l'essentiel. Il ne manquait plus qu'elle dise au revoir aux personnes qu'elle avait côtoyé durant ces trois dernières années. Et cela commençait avec Snow. Elle ne le connaissait, certes, que depuis cette année mais après ce qu'ils avaient vécu ensemble, après les hauts et les bas, après qu'il ait réussi à la faire sortir de ses gonds plus d'une fois alors qu'elle n'avait pas pour habitude de s'énerver, il fallait bien qu'elle le trouve et qu'elle lui dise au revoir. Et puis elle avait un petit quelque chose à lui offrir. Mine de rien, malgré son air boudeur et son entêtement, il avait réussi à faire sourire la blonde. Alors qu'elle pensait qu'ils n'arriveraient jamais à rien, alors qu'elle pensait qu'il ne servait à rien de le forcer à continuer, Snow s'était révélé surprenant et d'un peu de bonne volonté. Il avait finit par travailler, à sa vitesse, à son envie et un peu à sa manière, mais il avait tout de même travaillé. Bien sûr, il ne s'était pas découvert une passion pour la lecture ou l'écriture mais ce qu'il finissait par faire en fin d'année était suffisant pour satisfaire Avril et être fière de lui... et d'elle-même aussi. Elle ne pensait pas être douée pour la pédagogie mais si le garçon avait progressé, c'était bien qu'elle y était parvenue, non ?
Elle l'avait donc surpris au bar, hésitant un peu au départ. Au début d'année, il avait bien insisté pour garder leur relation secrète. Avril s'était faite muette toute l'année, si c'était ce qu'il avait fallu pour gagner sa confiance. Mais aujourd'hui était son dernier jour à Poudlard. L'an prochain, elle ne lui donnerait plus de cours et ne le pousserait pas à progresser. Il fallait bien qu'elle le voit une dernière fois. Elle s'était donc approchée du vert et argent et avait engagé la conversation, espérant, au fond d'elle, qu'il ne la rejette pas par peur du regard et des interrogations des autres. Autant dire qu'Avril fut ravie de voir qu'il lui sourit et lui réponde. Son sourire s'agrandit d'ailleurs à la réponse du cinquième année : "une équipe d'exception". Elle avait appris à connaître Snow et reconnaissait bien dans cette phrase sa personnalité. A vrai dire, ça l'amusait, à la jeune blonde. Elle acquiesça a ses derniers mots, comprenant bien tout le sens de ces mots. « C'est sûr, c'est une belle victoire pour eux ! Vous l'avez mérité, vous vous êtes bien battus. » Avril avait toujours été pour les jaunes. Son coeur était chez les poufsouffles, c'était un fait. Mais il fallait reconnaître que, pour avoir tous les matches, Avril avait été assez ravie du jeu des serpents. Après tout, ce n'était pas pour rien qu'ils enchaînaient les victoires chaque année. Leur équipe avait été bien composée et leurs entraînements avaient donc donné naturellement de bons résultats.

Avril tendit finalement son paquet à Snow. Elle n'avait pas pris bien longtemps à savoir ce qu'elle lui offrirait. Cela lui avait semblé évident à peine l'idée d'un cadeau avait été émise. Elle savait bien que ce ne serait pas le cadeau du siècle à ses yeux et qu'il aurait préféré autre chose qu'un livre, mais c'était ce qui semblait être le plus dans la logique de leur année. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lise le livre en entier. A vrai dire, c'était juste pour lui offrir quelque chose et lui montrer que malgré tout, elle l'appréciait tout de même. Elle ne regrettait pas d'avoir pris le temps pour l'aider. Elle avait tout de même passé du bon temps, surtout quand ils avaient joué à des jeux de société. Il avait la niaque plus d'une fois, comme si l'envie de battre un membre du personnel l'avait poussé à se surpasser et à lire et écrire comme il fallait. Bon, ça n'avait pas vraiment été le cas, Avril avait gagné quelques fois mais il fallait dire : Snow l'avait déjà battue quelque fois également ! Bon, ok, Avril l'avait peut-être laissé gagner trois ou quatre fois, juste histoire de faire plaisir à son égo... Mais il n'en saurait rien, au moins avaient-ils bien ri et la tension était-elle retombée. C'était très certainement ces jeux de société, d'ailleurs, qui avaient le plus aider le jeune homme. Celui-ci ouvrit alors le paquet et Avril fut contente de voir un sourire s'afficher sur son visage. Même s'il s'agissait d'un livre, il semblait plutôt content (ne serait-ce que du geste...), c'était l'essentiel. Elle rit à sa réponse. Elle s'en était doutée. « Ne t'inquiète pas, je ne t'en voudrais pas ! Mais au moins tes parents pourront croire que tu t'es mis à lire ! » Elle lui fit un petit clin d'oeil, consciente qu'il en avait fortement voulu à ses parents au début de l'année. Ils avaient eu raison, Avril le savait. Snow avait réellement eu besoin d'aide. Bon, il en avait très certainement encore besoin mais au moins était-il sur la bonne voie.
Un sourire amusé élargit les lèvres d'Avril à la question du serpentard. Noel avait utilisé les mêmes mots : "Tu nous abandonnes ?". Comme quoi, les gènes étaient vraiment importants, jusqu'à même l'utilisation des mots. Si les deux ne se ressemblaient pas tellement physiquement, au moins se rapprochaient-ils sur d'autres points. « Oui, je pars. Mais tu sais, si tu as peur que je te manque de trop, on pourra toujours essayer de se voir en dehors de Poudlard ! » Son air taquin était révélateur. Elle savait qu'il devait sauter de joie, en lui-même. Il ne l'aurait plus sur le dos et tant que McGo ne trouverait pas de nouveau tuteur, il serait libre.

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Le bal de fin d'année.

Tous les élèves

Le bal de fin d’année était lancé, et il semblait que les conflits en faisaient partie. Bon, pour notre part, ce n’était pas vraiment un affrontement, c’était assez habituel chez nous d’aller casser les pieds à quelques imbéciles… c’était un passe-temps. De notre côté, c’était un jeu, une fois que c’était fini on passait à autre chose. Mais pour nos gentilles petites victimes, c’était tout autre. Ces pauvres idiots n’arrivaient pas à prendre du recul, quel dommage !
En rejoignant Jenni, nous savions tous deux, avec Niedi, que nous serions de son côté, même si elle avait tort. On s’en foutait royalement de la justice dans ce cas-là, on soutenait notre amie et, surtout, on s’éclatait avec elle ! Jennifer était assez forte pour commencer les conflits, je devais l’avouer, et il était rare que nous ne renchérissions pas.

Une fois au sein du petit groupe, on n’attendit aucune invitation et nous incrustions sans gêne dans la « discussion ». Ben quoi ?! Il manquerait plus qu’il faille qu’on demande la permission pour venir faire ch*** quelques imbéciles entre potes ! Avec beaucoup d’amusement, Franz, Jenni et moi-même firent plusieurs sous-entendus, de mauvais goût c’était certain, mais plutôt drôles pour rabaisser nos camarades. Oh, ils n’allaient pas en ch*** une pendule, si en plus ces crétins n’avaient pas d’humour… Oh, tellement dommage qu'Eris ne soit pas là ! Je regrettais aussi de ne pas encore avoir vu Chleo, ou encore Aurora et Snow... étaient-ils là ?! Aucune idée, je prospecterais un peu plus tard, après les hostilités.
Alors que Franz finissait en prenant un air faussement compatissant, expliquant que la vermines désorientaient la vipère, Heminguay s’exclama de façon sarcastique :

« Oh oui je comprends, ça doit pas être facile pour elle. Voir de la ''vermine'' comme ça, elle doit avoir du mal à gérer. »

Sa réplique me fit rouler des yeux, gardant un petit sourire amusé sur le coin des lèvres. Pauvre petite, tu n’auras pas le fin mot ce soir. Je la connaissais cette nana, elle tentait toujours d’éviter les conflits, essayant d’apaiser les choses… idioties ! Il fallait bien s’amuser un peu, et la provocation faisait partie du jeu ! Si ces pauvres âmes n’arrivaient pas à garder la tête dans ce genre de moment, nous ne pourrions vraiment rien pour elles… surtout que, cet acharnement, on le faisait pour eux ! Ah ! Nous étions vraiment trop bons, oui vraiment… Etait-ce crédible ? Ca pouvait avoir une part de vrai, savoir faire face aux autres était important, surtout au quotidien. Nous étions une bonne première épreuve avant que ces petites gens se retrouvent hors de Poudlard ! La réponse de Jenni me fit d’autant plus sourire.

« Pauvre Jenni, j’suis désolée de te dire que la vermine y en a partout… la preuve ! » Dis-je en lui indiquant de quelques regards la totalité de la salle.
J’allais en dire plus quand j’entendis des éclats de voix, un peu plus loin de nous. Je remarquai alors la bande que j’avais vu lorsque j’étais entrée, composée d’Emrick, Underwood et j’en passe… il y avait eu déjà quelques conflits il y avait quelques minutes mais cela sembla s’intensifier à la venue de Nathan. Oh… ça ça m’intéressait. Je posai alors mon regard sur eux, observant quelques secondes la scène ridicule qui se déroulait par là. Eh bien, se prendre la tête entre potes juste avant la fin des cours, c’était fort ! Ah, en même temps, je m’étais toujours demandé comment Emrick pouvait donner sa confiance à ce genre d’énergumène… mais bon, chacun avait besoin de ses boulets pour mieux avancer.
Voyant que c’était Fitzgerald qui faisait le plus de vagues, je ne pus résister à une pulsion de m’approcher du conflit. Je dis alors à Franz et Jenni, avec un petit sourire :

« Ca a l’air vraiment intéressant par là… je vais aller y faire un tour. Si ça vous tente, rejoignez-moi… » Puis je lançai un regard plutôt blasé aux griffons, disant : « Sauf si vous voulez encore vous amusez avec celles-là ! ».
Puis, je laissai les deux serpents, faisant un clin d’œil à Niedi et allant m’adosser à un mur, près du groupe qui semblait se disperser. J’avais fait en sorte de ne pas me mettre trop loin de Fitzgerald. Une fois qu’il fut plutôt isolé, je lui lançai, d’un air amusé et sûr à la fois :

« Tu vois Fitzgerald, je t’avais prévenu… faut pas donner sa confiance à n’importe qui ! Surtout à ça... » Ouais, ça m’amusait, j'adorais provoquer mais dans le fond, j'étais loin d'avoir tort ! En plus, je n’arrivais toujours pas à comprendre comment un mec d’une telle famille ne saisissait pas la chance qu’il avait ! Mais bon, ça c’était une autre histoire…

©BlackSun

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« C'est sûr, c'est une belle victoire pour eux ! Vous l'avez mérité, vous vous êtes bien battus. »

Snow était entièrement d'accord avec Avril. Il s'en moquait d'être modeste, qu'il paraisse prétentieux si c'était là ce que pensaient les gens, qu'importe, la vérité était que si Serpentard gagnait la coupe de Quidditch depuis plusieurs années, ce n'était pas pour rien. Alors certes, il n'avait débarqué que cette année, mais il avait contribué du mieux qu'il le pouvait à cette victoire. D'abord d'une façon médiocre, il en convenait, il avait démontré un certain retour sur lui même, des entrainements poussés et nombreux et une volonté de fer. Il avait succédé à Sky au pied levé et avait dû faire avec cette tragédie. Cela ne les avait pas affaibli, au contraire, ils étaient remplis d'une volonté de se démener jusqu'au bout pour prouver à tous qu'ils étaient toujours là et que malgré cette perte, ils étaient toujours les meilleurs. Les doutes avaient été nombreux, Snow ne pourrait cacher qu'à de nombreuses reprises il ne s'était pas senti à la hauteur, dépassé par tout cela. Finalement, il était content et fière de constater qu'il avait relevé le défi et qu'il pouvait être fière de son équipe et de ses capacités à diriger un groupe de personnes. Son rêve prenait forme, lentement mais surement. Il ignorait si la proposition d'Aniek tiendrait toujours la route à la rentrée mais si c'était le cas, il serait là, toujours présent, prêt à démontrer aux autres qu'il en était capable. Il serait un joueur professionnel, il n'en doutait plus, c'était sa vocation.

"Merci, ça fait plaisir à entendre. Ca n'a pas toujours été facile, surtout après la mort de Sky mais, nous avons réussi à rester à niveau et à remporter une nouvelle fois la coupe, je suis sûr qu'elle serait fière."

Snow ne prétendrait jamais avoir eu des rapports forts avec son ancienne capitaine. C'était une personne sympathique, avec qui il lui était arrivé à de nombreuses occasions d'échanger quelques mots mais sans plus. Elle faisait partie des connaissances, leur lien c'était un peu accentué avec son entrée dans l'équipe mais ils étaient loin d'être des amis pour autant. Malgré tout, sa perte fut difficile, que ce soit pour leur équipe ou de façon plus personnel. Il est assez difficile à leur âge de faire face à la mort d'un de leur camarade. Ils sont jeunes, en bonne santé, rien ne les prédisposait à trépasser jeune. Mais voilà, les accidents arrivent, même si parfois certaines morts sont entourées de mystère. Quelqu'un aura-t-il vraiment trafiqué le balai de Sky ? Quelqu'un lui en voulait-il vraiment au point de la tuer ? C'était un peu gros pour que Snow y croit, mais avec tout ce qui s'était passé, il ne pouvait pas nier que c'était malgré tout de l'ordre du possible.

« Ne t'inquiète pas, je ne t'en voudrais pas ! Mais au moins tes parents pourront croire que tu t'es mis à lire ! »

Snow rit de bon coeur, touché par son geste. Ils n'étaient pas amis eux non plus et ne le seraient très certainement jamais, mais son cadeau lui faisait tout de même plaisir. Il partageait avec elle un de ses plus gros secret, ce n'était quand même pas rien. Elle avait réussi là où beaucoup avaient échoué. Il n'y avait eu aucun miracle, bien entendu, mais des progrès visibles et c'était déjà bien. Elle avait usé de beaucoup de patience, peut-être trop. Elle avait essuyé de nombreux caprices et prises de tête, elle avait dû monter le ton quand c'était nécessaire, voir parfois passer aux menaces, mais malgré tout, elle avait réussi à établir le contact. Snow allait un peu plus sereinement en 6ème année ... enfin s'il ne ratait pas son année bien entendu. "Ils ne vont jamais en revenir quand ils vont voir les progrès que j'ai fais. Caches toi bien parce que s'ils te retrouvent ils pourraient te séquestrer au cirque pour que tu continues ... quand je rentre durant les vacances." Snow ne voulait pas employer le mot "cours", il ne voulait pas que ça s'ébruite, certainement pas le dernier jour et il ne ressentait de toute façon pas le besoin de le préciser, Avril était suffisamment intelligente pour comprendre à demi-mot. Le bruit couvrait leur voix, ainsi que les différentes querelles, la chance voulait que ça devait attirer toute l'attention sur autre chose qu'eux deux. Mais Snow ne voulait pas tenter le diable, il perdrait trop de crédibilité si ça se savait.

« Oui, je pars. Mais tu sais, si tu as peur que je te manque de trop, on pourra toujours essayer de se voir en dehors de Poudlard ! »

Durant 1 an il ne voulait qu'une seule chose, ne plus l'avoir sur le dos. Il s'était plaint, il avait râlé, il avait boudé, il s'était rebellé, il s'était même terré dans le silence durant un temps, jamais il n'aurait cru un seul instant qu'elle pourrait lui manquer. C'était tout bête la vie mais parfois on s'habitue aux gens et on a du mal à les laisser s'en aller. Peut-être que cette pseudo nostalgie n'était le résultat que de cette soirée et demain il aurait oublié, mais ce qui était sûr c'est que ce soir, il pensait vraiment que la belle blonde allait lui manquer. Peut-être pas ses cours à proprement parlé, même s'il était fière de ses progrès, son côté "partisan du moindre effort en cours" le poussait à ne pas avoir envie de persévérer dans cette voie. Mais elle, en tant qu'individu. Ils ne se connaissaient pas pourtant, mais il s'était habitué à sa présence à ses côtés. "Tu transplaneras pour venir me voir ..." Dit-il d'un ton taquin. Il savait qu'Avril était une cracmol, mais ce n'était pas une tare en soit, il n'y avait donc aucun problème d'en plaisanter. Après tout, elle s'en sortait plutôt bien dans la vie jusqu'à présent. "Ca pourrait être sympa en tout cas ..."

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Soulagement. Soulagement intense. Jagger ne s'était pas spécialement offensée au sujet des propos maladroits d'Archie vis-à-vis de sa coiffure. A vrai dire, le jeune homme s'en serait extrêmement voulu et aurait peut-être même songé à lui écrire une lettre d'excuses si les choses avaient tourné au vinaigre. Fort heureusement, ça n'était pas le cas, bien au contraire ; elle avait répondu par l'humour, ce qui était on ne peut mieux. Pour Archie, c'était vraiment ça qui était fantastique avec Jagger. Avec un peu de recul, il n'était pas sûr à cent pour-cents qu'une autre fille que la Poufsouffle ne se serait pas énervée ou pire, ne se serait pas mise à pleurer. Et cette soirée était d'autant plus formidable que la promesse de n'exécuter aucune danse semblait scellée à jamais, ce qui arrangeait fortement ses affaires. Comme quoi, un bal, ça n'était pas si mal. C'était même plutôt agréable, compte tenu de l'ambiance qui régnait. Oh, bien sûr, Archie avait repéré un peu plus loin un groupe d'individus manifestement moins réjoui que lui et qui semblait s'embêter pour des broutilles, mais bon, s'ils avaient décidé de s'énerver pour un rien, ça ne le regardait aucunement et tant pis pour eux, lui était plutôt bien loti.
« Parce que tu comptes m'inviter à beaucoup d'autres bals ? Tu sais, j'ai accepté cette fois-ci, mais rien ne dit que je réitérerai cela. » Archie fit un sourire en coin. C'était véritablement une bonne question. L'année prochaine, peut-être ? Irait-il au bal avec Jagger encore une fois ? Cette idée n'était clairement pas irréalisable. Il passait une soirée digne de ce nom, pourquoi pas une autre de la même trempe ? Et puis Jagger était de bonne compagnie. Il avait déjà passé des heures à ses côtés sans s'ennuyer une seconde, le temps d'une soirée semblait donc nettement envisageable. « Beaucoup, je ne sais pas, mais tu viendras avec moi l'année prochaine. Et tu accepteras. Si tu veux on peut même parier. » Archie roula des yeux. Il n'avait pas la moindre idée de si ce qu'il venait de dire était vrai ou pas, il ne savait même pas encore s'il comptait l'inviter à nouveau, mais peu importait. Sur le moment, tout semblait être parfaitement cohérent. Et à moins qu'il ne se prennent très violemment la tête d'ici là -ce qui risquait d'arriver mais pas très longtemps pour autant-, ou pire, que Jagger fasse la grossière erreur de se mettre en couple, le scénario éventuel de l'année prochaine semblait tout à fait réalisable.

Puis était venu le temps fameux de la fuite de Nemo. Alors oui, Jagger et Archie avaient bien rigolé et il avait fallu que le crapaud sème le désordre et la panique, ne laissant même pas deux minutes aux adolescents pour se poiler tranquillement. Il avait alors fallu courir, s'excuser, continuer, ne pas se décourager, bousculer autrui, se marrer et finalement, perdre l'amphibien malgré tout. Jagger et Archie s'étaient arrêtés à quelques pas du buffet, endroit peu stratégique s'il en était compte tenu de la densité des élèves qui s'amassaient auprès de celui-ci. Nemo était perdu dans la zone, ce qui rendait les choses plus compliquées encore. Bien sûr, il avait fallu qu'il s'en aille dans l'endroit le moins accessible de la salle. Et bien sûr, le blond ne pouvait pas lui en vouloir une seule seconde ; au contraire, il éprouvait une étrange fierté, comme si la fuite impossible de Nemo était preuve de son intelligence supérieure de crapaud. « C'est quoi ce crapaud ?! Il est croisé avec un lièvre ou quoi ? Ou bien tu lui donnes des produits dopants... Ça ne m'étonnerait pas vraiment. » Haletant, Archie eut un grand sourire malgré tout. Jagger aussi reconnaissait ses aptitudes peu communes et c'en était fort agréable. Enfin quelqu'un qui voyait véritablement Nemo tel qu'Archie ; un être incroyable. Entre deux souffles, Archie parvint toutefois à articuler quelques mots le plus sérieusement du monde : « J'ai hésité pour les produits dopants. Mais tu sais, ça ne reste quand même pas la solution idéale. Je préfère l'entraîner sans rien histoire d'en faire une machine de guerre tout à fait naturelle. » Heureusement que Jagger le connaissait depuis quelques années. Archie n'aurait peut-être pas osé confier à n'importe qui qu'il avait véritablement été à deux doigts de donner un petit coup de pouce au métabolisme de l'amphibien, rien que pour faire de lui le meilleur crapaud de tous les temps. Il n'aurait en plus eu aucun mal à ça ; à coup sûr, son père aurait pu l'aider dans cette quête, quoique seules des raisons éthiques auraient pu l'en empêcher. Et encore, la famille MacNeil n'était certainement pas connue pour ses nobles vertus. « En plus, monsieur MacNeil, je ne comptais pas faire un rendez-vous à trois. » Archie haussa les épaules. On ne pouvait décemment pas lui demander l'exclusivité, encore moins de renoncer à Nemo. Il s'agissait là du pire blasphème que l'on pouvait proférer devant lui. Quiconque lui aurait demandé de faire une croix sur le crapaud se serait vu jeté immédiatement de la vie du Serdaigle. « Il va vraiment falloir que vous appreniez à mieux vous entendre tous les deux. Si ça se trouve, il a simplement eu peur de tes ondes négatives. Il a un sixième sens très développé, tu sais ? » Résolument, il fallait à tout prix que Jagger fasse quelques efforts par rapport à Nemo. Après tout, elle savait pertinemment qu'Archie ne s'en séparerait pour rien au monde. Et si ça passait par les rendez-vous à trois... Archie pouffa. Décidément, la situation devenait parfaitement ridicule.

Et alors qu'Archie commençait malgré tout à s'inquiéter légèrement pour le crapaud en jetant des coups d’œil à droite et à gauche afin de trouver une éventuelle trace de Nemo, Jagger mis le doigt sur le mystère. « Euh, Archie, comment on le déloge de là ? On ne peut pas dire à cette fille qu'elle a un crapaud sous la robe, elle va hurler... Mais on ne peut pas vraiment aller le chercher nous-mêmes. » D'un coup, elle avait empoigné Archie par le bras pour lui désigner la cachette de Nemo -et le moins qu'on puisse dire, c'était que le petit ne manquait pas de suite dans les idées. Archie soupira. Bon sang, il était enfin là ! Après cette folle cavalcade, il était juste là, les narguant dans la robe de... De Pia ! Fabuleux ! « Mais c'est Pia ! Une fille de Serdaigle en cinquième année je crois. Laisse-moi faire. » Archie jeta un dernier coup d’œil à sa cavalière et lui adressa un sourire radieux. Il était ravi. Et vraiment, il appréciait de plus en plus Jagger. Après tout, tout le monde n'avait pas le privilège de retrouver Nemo et rien que pour cela, il la remerciait plus que ce qu'elle pouvait imaginer. Oui, si Jagger n'avait pas été là, peut-être aurait-il du passer encore deux heures entières à chercher l'amphibien fugueur. Ou à l'inverse, si elle n'avait pas été là il ne se serait peut-être même pas pointé et la question Nemo aurait été bien vite réglée.
Sans attendre plus longtemps, Archie se dirigea d'un pas assuré vers Pia. Il ne connaissait pas bien cette fille, il avait déjà du lui adresser la parole plusieurs fois à la salle commune, mais ils n'étaient pas amis pour autant, vagues connaissances tout au plus. Et elle était seule, ce qui facilitait encore le travail. L'air de rien, Archie s'était doucement approché d'elle, feignant de l'aborder sans aucune arrière pensée avant de s'éclaircir la gorge. « Salut Pia ! Tout se passe comme tu veux ? » Le Serdaigle arborait son plus beau sourire. Après tout, la manœuvre ici consistait à parler à Pia dans le simple but de la distraire pendant qu'il essayerait discrètement de récupérer Nemo avant que la pauvre ne se rendre même compte de son existence, et sans avoir l'air de celui qui a quelque chose à cacher pour autant. Mission difficile mais pas impossible. Alors certes, son attitude était pour le moins douteuse, mais comment diable pouvait-elle savoir que si Archie lui adressait la parole, c'était pour une bête histoire de crapaud ? Il ne savait même pas si Pia l'appréciait ou pas, mais enfin, il ne pouvait décemment pas se pointer vers elle en lui disant qu'elle avait un crapaud sous la robe. Il ne fallait pas abuser non plus. « Oh, au fait, je te présente Jagger, c'est ma cavalière. On voulait boire quelque chose et puis on t'as vue, alors on est venus. » Tant qu'à faire, autant lui parler jusqu'au bout. Son attitude était déjà bien louche, autant faire comme si de rien n'était. Et puis, lentement, Archie avait commencé à contourner Pia, mimant un attrait certain pour le buffet, dans l'espoir de trouver le meilleur angle d'attaque pour choper Nemo discrètement et tirer sa révérence sans problème.

« Ah ? T'en as déjà marre...? Et dire que je croyais que ça te dérangerait pas, que tu t'en ficherais parfaitement... C'était pas ce que t'avais dit ? J'pensais quand même qu'en tant que famille, ils auraient réussi à réaliser qu'ils se plantaient. Si on en croit les rumeurs, j'suis sorti avec la moitié de Poudlard cette année, j'vois pas pourquoi il fait une fixation sur toi... Attends... Tu crois que tu l'intéresses et qu'il voulait vérifier s'il avait champ libre ? »

Se mouvant sur la piste de danse, le jeune couple discutait du pourquoi Noel avait tant tenu à commencer la soirée à danser. Knoxslay n'avait rien contre l'idée, un bal sans danser n'était pas un vrai bal à ses yeux, elle était donc comblée, surtout que cette année, aux deux bals où elle s'était rendu, ce ne fut pas en compagnie de sa sœur, mais avec un vrai cavalier. Ledit cavalier l'avait lâchement abandonné au bal d'Halloween mais il avait promis de se rattraper ce soir. Devait-elle le croire sur parole ? Knoxslay ne savait pas trop quoi en penser, au fond elle espérait qu'il tiendrait sa promesse et ne l'abandonnerait pas de nouveau, mais la peur et le doute l'habitaient malgré tout. Les gens étaient cruels, pourquoi Noel serait-il différent ? Pour le moment tout se passait plutôt bien mais ils venaient à peine d'arriver, n'était-ce pas normal ?
Snow avait eu vent de la rumeur qui courait sur Noel & Knoxslay et avait pris le parti – comme d'autres – de la croire vraie. Pourquoi celle-ci était différente des autres à leurs yeux ? Pourquoi étaient-ils plus enclin à croire qu'ils sortaient ensemble plutôt que Noel et une autre fille du château ? Knox avoua au jeune Shiver qu'elle avait également de son côté des gens qui croyaient aussi à cette rumeur et que ça commençait vraiment à l'agacer. Au lieu de la plaindre ou se ranger de son côté, Noel choisit de se moquer gentiment de Knox. La jeune Baxter le foudroya du regard, dans un premier temps, puis lui tira la langue, de façon très mâture.

"J'aime juste pas qu'on s'occupe de ma vie privée. Qu'est-ce que ça peut leur faire de toute façon si on sortait ensemble ? " Commença-t-elle par dire d'un ton très sérieux. C'était la première fois qu'elle disait ça à haute voix, mais ce n'était pas la première fois qu'elle le pensait. Et s'ils sortaient ensemble, qu'est-ce que ça changerait au fond ? Pour eux certainement beaucoup de choses, mais pour leur entourage ? Ils ne seraient pas de ce genre de couple à se coller H24, à ne plus rien faire sans l'autre et à dire « Nous » au lieu de « Je » comme s'ils n'existaient plus en tant qu'entité indépendante. Bien évidemment elle n'était pas en train de lui proposer de sortir avec lui, mais si ça devait se faire un jour, Knox s'en ficherait d'avoir l'approbation de ses proches, même si visiblement tout le monde s'était accordé à dire que ce serait une bonne chose pour eux deux. "T'es peut-être sorti avec la moitié de Poudlard cette année et tu n'oses pas l'assumer. " Dit-elle d'un ton taquin. Ce n'était pas souvent – voir jamais – que Knox était taquine, mais cette fois-ci, exceptionnellement, elle avait envie d'essayer. Ce n'était pas désagréable au fond, cela ne deviendrait pas une habitude, mais ça pouvait être envisageable en de rares occasions. "N'importe quoi ! Je ne vois pas pourquoi ton frère s'intéresserait à moi. On ne se parle jamais, se croise en de très rares occasions et en général c'est en présence de ma sœur. Non crois moi, au vu des filles avec lesquelles il sort, il y a peu de chance que je l'intéresse … et c'est pas plus mal parce qu'il n'est pas du tout mon genre. "

Knoxslay ne cherchait pas à le rassurer parce qu'elle n'était même pas consciente qu'il le fallait. Elle était à mille lieux de réaliser qu'elle lui plaisait, alors elle ne voyait pas l'intérêt d'apaiser ses craintes. Tout ce qu'elle disait, elle le pensait, comme toujours. Elle n'avait jamais envisagé un seul instant que le dernier des Shiver pouvait avoir des vues sur elle, trouvant même cela grotesque. Pourquoi un mec comme lui perdrait son temps avec une fille comme elle ? Il aimait les choses faciles, les jolies filles qui étaient populaires, comme lui et certainement pas une gamine, intelligente mais asociale, qui ne comprenait jamais rien à rien. Non décidément cette histoire était ridicule. Son regard se porta vers le fond de la salle. Durant une fraction de seconde elle vit la silhouette du jeune Snow, en train de parler avec quelqu'un. De là où elle était, Knoxslay ne voyait pas qui et au fond, s'en moquait un peu. C'était déjà presque un miracle qu'elle arrive à entre-apercevoir Snow, il ne fallait pas trop en demander. Aussitôt vu, aussitôt perdu de vu. Le jeune homme était, il est vrai, très bien de sa personne. Il avait un physique des plus avantageux et en était parfaitement conscient, mais ça n'intéressait pas plus que ça la jeune Baxter. Elle n'était pas Aurora et visiblement les deux sœurs ne partageaient pas le même goût pour les garçons. Déjà de base, Knoxslay ne s'y intéressait pas, mais si elle devait décrire le garçon « idéal » ou celui qui s'en rapprocherait peut-être le plus, il aurait plus de chance de ressembler à Noel qu'à Snow. Elle les préférait gentil, loin d'être prétentieux, naturel, drôle, patient et puis on pouvait dire tout ce que l'on voulait, l'ainé des Shiver avait beaucoup de charme, pour Knox en tout cas.

« Il manquerait plus que ça ! T'as accepté de venir, maintenant tu vas devoir me supporter jusqu'à la fin de la soirée, qu'est-ce que tu crois. »

Knox venait de frôler la crise de panique, il n'y avait pas d'autre terme pour expliquer ce qu'elle venait de vivre. Une dispute avait éclaté entre plusieurs personnes, ce qui n'intéressa pas particulièrement la jeune Baxter puisqu'elle était avec Noel, mais visiblement ce n'était pas réciproque, pas au début en tout cas. Noel s'éloigna un peu d'elle, prêt à rejoindre Callie qui s'en allait. Allait-il rompre sa promesse ? Cela en avait tout l'air. Heureusement, il se rattrapa assez rapidement, conscient qu'il venait de faire une boulette. Il resserra son étreinte et s'excusa silencieusement. Non, il ne s'en irait pas. Knox respira de nouveau, ils venaient d'échapper à l'incident diplomatique. Parce qu'il fallait pas se rendre compte que si le jeune Shiver s'en était allé, ne serait-ce que quelques instants, la plantant là, au milieu de la piste de danse, il n'aurait certainement jamais l'occasion de s'excuser. Vexée et hors d'elle, Knox serait partie bouder et pleurer dans son coin et aurait refuser tout contact avec le jeune homme. Peut-être que les vacances auraient fait leur office et accepterait-elle ses excuses à la rentrée, mais avec Knoxslay on ne pouvait pas le parier. Noel lui tira la langue, se qui lui fit rouler des yeux avec un léger sourire en coin. Ce qu'il pouvait être bête parfois. Sans même s'en rendre compte, elle se rapprocha très légèrement de lui, comme pour affirmer son territoire et ne pas le laisser s'enfuir s'il retentait à l'avenir. Non il avait décidé de venir avec elle, il allait devoir la supporter jusqu'au bout.

« Je... Euh... J'en sais rien... La dernière fois que j'ai regardé le truc d'inscription, il manquait le... Le nom d'une psychopathe lanceuse de bouquins pour me convaincre de renoncer à un mois entier à la maison alors... 'Fin bref... Je sais pas encore quoi... »

Noel lui avait demandé si elle comptait lui écrire durant les vacances. Knox venait de se rendre compte en lui répondant qu'elle ne s'était même pas posée la question, il était évident qu'elle le ferait. Pourquoi ne l'aurait-elle pas fait de toute façon ? Ils s'écrivaient déjà alors qu'ils se trouvaient dans la même école et qu'ils leur suffisaient de se croiser pour se dire tout ce qu'ils voulaient. Ce qui l'étonna plus c'était de s'entendre lui demander s'il allait à la sortie organisée par l'école. A croire que personne n'apprenait de ses erreurs. Leur dernière sortie, ils avaient frôlé la mort, en toute logique, ils ne devraient même pas envisager un seul instant de s'y inscrire de nouveau. Et pourtant, aucun des deux ne pensait à tout cela, n'ayant en tête que l'absence du nom de l'autre sur la liste. Knoxslay rougit à son tour, en voyant l'air étonné de Noel. Elle devait paraître si stupide, mais c'était trop tard, elle allait devoir faire avec.

"C'est parce que je n'ai pas vu ton nom que je ne m'y suis pas inscrite ..." Lui répondit-elle en fixant le sol. Elle ne se rendait même pas compte, mais ses doigts jouaient sans le vouloir avec une des étoiles qui se trouvaient sur le col de la veste du jeune homme, c'était un tic nerveux. La jeune fille ne tiqua pas quand il parla de psychopathe, ne voulant pas et ne pouvant surtout pas gâcher ce moment de gêne mutuelle. Ils étaient tous les deux mal à l'aise et en même temps au comble du bonheur, c'était assez étrange, perturbant, mais pas totalement désagréable. Knox avait aussi autre chose à lui demander, en plus de savoir s'il participait à l'événement de l'été.
"Tu … tu me diras si vous passez à Cardiff ou dans les environs… avec le cirque ..." Knoxslay avait déjà avoué sa passion pour le cirque, ne ratant jamais une occasion de voir des représentation. Et il fallait bien avouer que si elle pouvait et voir Noel et le voir dans un numéro, elle ne dirait pas non, bien au contraire.

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"J'aime juste pas qu'on s'occupe de ma vie privée. Qu'est-ce que ça peut leur faire de toute façon si on sortait ensemble ? "

Si son tirage de langue l'avait fait rire un peu bêtement, ses derniers mots l'arrêtèrent net. C'était la première fois qu'il l'entendait réellement comme une possibilité ailleurs que dans son esprit perturbé. S'ils sortaient ensemble... Elle ne relevait pas la stupidité de l'idée, ne lui rappelait pas à quel point ça n'arriverait jamais, non, elle se contentait de poser la question comme si c'était vraiment une question à se poser. Est-ce que ça l'était vraiment ? A en croire la gêne euphorique que le Gryffondor ressentait à cet instant présent, peut-être bien. Après... Ca ferait certainement rien à personne, les rumeurs n'auraient plus lieu d'être parce que s'il venait un jour à sortir avec elle, il serait juste hors de question de s'en cacher, donc il n'y aurait plus d'idiots pour balancer des trucs sur leur dos, Snow ne pourrait plus l'incendier pour des mensonges qui n'existaient pas parce qu'il ne lui aurait pas caché à lui non plus du coup – même s'il n'envisageait pas d'aller gentiment le mettre au courant comme il lui aurait donné le menu du dîner – et le reste du monde s'en foutrait éperdument parce qu'il fallait bien reconnaître qu'ils ne faisaient pas partie, ni l'un ni l'autre, des élèves suffisamment populaires pour que la fin de leur célibat intéresse qui que ce soit. Machinalement, sa main resserra doucement celle de sa camarade. La seule personne qui le verrait comme une affaire d'état était très certainement sa mère, qui ferait probablement pression pour qu'il lui raconte tout et qu'il la lui présente, ce qu'il éviterait bien gentiment parce que même si Hannah était la femme la plus merveilleuse du monde, elle était surtout celle qui était le plus capable de lui filer la honte de sa vie. Il l'imaginait déjà raconter des trucs de quand il était môme, ou lui essuyer la bouche avec un coin de serviette s'il avait une trace de coca, ou encore utiliser des surnoms débiles qu'il aimait bien quand il n'y avait qu'eux mais qu'il aurait envie de lui faire bouffer dans de telles circonstances. Si ça arrivait un jour, bien sûr...

"T'es peut-être sorti avec la moitié de Poudlard cette année et tu n'oses pas l'assumer. "

Noel mit plusieurs secondes à comprendre ce qui venait de se passer. La jolie brune l'avait beaucoup plus habituée à prendre au pied de la lettre tout ce qu'il pouvait bien dire en général, alors là, l'entendre répliquer le plus normalement du monde pour plaisanter le laissa sans voix. Il se contentait de la fixer, un sourire particulièrement ridicule accroché aux lèvres. Merlin que cette soirée était géniale ! Il lui fallut plusieurs secondes pour afficher un air outré qui n'était pas crédible pour une mornille. S'il y avait bien une personne qui ne sortirait jamais avec la moitié du château, c'était lui. Déjà sortir avec une personne du château lui semblait compliqué, il n'y avait qu'à voir à quel point il pouvait bien galérer depuis des mois à admettre qu'elle ne le laissait pas indifférent, à admettre qu'il l'aimait bien, à admettre qu'elle lui plaisait, à admettre que ça l'embêtait que ces rumeurs débiles ne soient pas vraies... Il y avait des gens bien plus aptes que lui à enchaîner les conquêtes. Sur toute son existence, il n'en avait eu qu'une, et encore, c'était plus un dérapage étrange qu'une véritable histoire d'amour. Non, il n'avait jamais ressenti pour Alexanne ne serait-ce qu'un tiers de ce qu'il ressentait pour Knoxslay. Cette réflexion le troubla. Il venait purement et simplement de comparer la Serdaigle à son ex-copine et de réaliser finalement qu'elle ressemblait plus à ce qui s'apparentait à une relation amoureuse que sa camarade, et tout ça, comme s'il n'y avait rien de plus normal au monde. Normal... Il finit par la chasser de son esprit sans trop de ménagement, là n'était pas la question de toutes façons, il avait mieux à faire que de s'interroger sur la place de sa cavalière dans sa vie amoureuse, puisqu'il n'en avait pas... de vie amoureuse, hein, pas de cavalière... Il pouffa discrètement en secouant légèrement la tête et plongea son regard clair dans le sien.

« Eh ! Genre ! Ca va être de ma faute maintenant ! Commence par assumer d'être ma copine, on en reparle après. »

S'il lui avait répondu sur le même ton taquin, le temps avait eu vite fait de se suspendre un instant. Instant pendant lequel la lueur amusée par la situation qui brillait joyeusement dans ses prunelles azures se fit surprise lorsque sa voix lui eut amenée aux oreilles la dernière phrase qu'il avait prononcée avant d'être brusquement assombrie par le désespoir qui lui était tombé dessus quand il avait réalisé à quel point il pouvait être stupide. Il aurait pu trouver des milliers de répliques potables quant à cette fourbe attaque, l'enquiquiner à son tour sur les rumeurs qui avaient pu courir sur son dos même si elles n'étaient que très rarement agréables, feindre de ne pas comprendre ou de bouder... Il avait eu un véritable éventail de possibilités et lui, pauvre idiot, avait choisi celle-là. « Commence par assumer d'être ma copine »... Ben voyons... Pourquoi pas clairement lui demander de l'être, aussi, pendant qu'il y était ? Attends... Ca voulait dire qu'il était possible qu'elle le prenne comme une proposition, ça ? Non... Il y avait peu de risques, elle le prendrait sur le ton de la rigolade et comprendrait qu'il s'agissait simplement d'une plaisanterie. Mais elle ne comprenait pas souvent ce qu'il pouvait y avoir derrière les simples mots qu'il disait, alors pourquoi cette fois serait différente ? Et si elle pensait qu'il pensait qu'il lui plaisait et qu'il lui reprochait de ne pas avoir essayé de le lui faire savoir avant la fin de l'année ? Ok, c'était tiré par les cheveux mais ça restait possible. Tout était toujours possible avec elle. Dans tous les cas, il y avait des risques qu'elle le prenne comme quoi que ce soit qui revenait plus ou moins à « sois ma copine ». Non ! Ce n'était pas du tout le but de la manœuvre ! Non non non ! Pas là, pas maintenant ! C'était ridicule, ils allaient être en vacances et ne se verraient plus pendant deux mois, ce n'était absolument pas le moment et il fallait faire en sorte qu'elle ne se méprenne pas...

« J'veux pas dire par là que j'ai envie que tu le sois, hein. » rajouta t-il précipitamment avant d'ouvrir de grands yeux choqués par sa propre connerie et d'éviter de justesse de lui marcher sur le pied tant il avait perdu le fil de leur danse. « Enfin si ! Mais non ! Enfin sauf si tu veux bien sûr ! Mais j'le disais pas dans ce sens là et je voulais pas que tu penses que si alors que non mais pas non plus que t'imagines que ça me dérangerait alors que c'est pas l... Ok. J'suis en train de m'enfoncer tout seul et de passer pour un abruti fini là, hein...? »

Ses joues avaient pris une teinte carmin très prononcée qui jurait affreusement avec le bleu de son costume et il fixait avec intérêt n'importe quoi qui n'était pas sa cavalière. Il se sentait plus mal que jamais, plus intellectuellement atrophié peut-être aussi, et n'avait jamais tant souhaité disparaître de la surface de la Terre. S'il ne lui avait pas promis qu'il ne l'abandonnerait pas cette fois-ci, il se serait excusé à l'arrache et aurait quitté la salle aussi vite que son vertige le lui aurait permis. Mais il lui avait fait une promesse et il n'avait pas la moindre envie de la rompre, quand bien même il aurait toutes les raisons du monde pour le faire. Il avait le cœur au bord des lèvres, semblait à deux doigts de l'évanouissement et ne comprenait définitivement pas ni pourquoi ni comment il était aussi débile. Ce qui aurait pu être une conversation plaisante s'était transformé en une véritable séance de torture. Qu'il regrettait à cet instant précis de ne pas avoir été rejoindre son frère... Oh, sûrement qu'il lui aurait passé un savon parce qu'il n'admettait pas la vérité, ou peut-être qu'ils ne l'admettaient pas, en réalité, mais il aurait été bien loin de se ridiculiser – ça ressemblait plus à une auto-humiliation, en fait – comme il venait de le faire là. Combien de temps mettrait-elle à comprendre le bordel qu'il venait de lui dire, à dénouer les aveux des tentatives de sauvetage de meubles, à réaliser qu'il venait clairement, bon peut-être pas tant que ça, de lui dire qu'il voulait qu'elle soit sienne finalement ? Et combien de temps, après ça, mettrait-elle à dire qu'il était stupide d'avoir imaginé qu'elle pouvait s'intéresser à lui alors qu'il fallait reconnaître qu'il n'avait rien qui pouvait plaire à une demoiselle, puis à disparaître sans plus jamais lui adresser la parole ? Il venait de plomber leur soirée à tous les deux, et il y avait fort à parier qu'elle ne le lui pardonnerait jamais.

"... au vu des filles avec lesquelles il sort, il y a peu de chance que je l'intéresse … et c'est pas plus mal parce qu'il n'est pas du tout mon genre. "

Trop occupé à tenter en vain de contrôler l'anarchie qui s'était emparé de lui, le blond n'avait écouté qu'à moitié ce qu'elle pouvait bien lui raconter, simplement pour s'assurer qu'elle n'était pas en train de se moquer, encore qu'elle aurait toutes les raisons de le faire, et n'avait pas tout de suite réalisé qu'elle était en train d'éloigner sauvagement les craintes qu'elle puisse s'intéresser à Snow. Bon, d'accord, avec le coup qu'il venait de lui faire là, il n'y avait sûrement plus le moindre espoir à garder, même si elle ne s'intéressait pas au plus jeune de Shiver, ça ne serait certainement pas à lui qu'elle s'intéresserait non plus... Au contraire, elle devait sûrement être en train de se demander pourquoi elle avait accepté de venir avec un boulet comme lui, peut-être de trouver une excuse pour fuir même si ça ne lui ressemblait pas tellement, ou d'attendre simplement que la danse se termine pour éviter d'attirer les regards sur eux en le plantant là... Ouais, sûrement ça... Ils avaient suffisamment eu à faire avec les ragots cette année pour ne pas avoir à en rajouter davantage. Il fallait vraiment avoir un sacré problème... C'était la seule fille qui lui avait réellement plu un jour dans sa vie, même si elle ne faisait pas grand chose pour en règle générale, et voilà qu'après des mois à se rapprocher d'elle tant bien que mal jusqu'à finir par espérer dans le plus grand des secrets qu'elle réalise un jour que c'était peut-être un peu réciproque, il venait de tout envoyer valser, juste parce qu'il était totalement incapable de réfléchir avant de parler... De réfléchir tout court en fait. Enfin... Snow ne lui plaisait pas, c'était toujours ça...

"C'est parce que je n'ai pas vu ton nom que je ne m'y suis pas inscrite… Tu … tu me diras si vous passez à Cardiff ou dans les environs… avec le cirque ..."

Il avait observé ses doigts jouer avec le col de sa veste sans broncher, pas dérangé le moins du monde par ce geste. Bien au contraire... Il lui semblait que le reste de l'école avait disparu, comme ça avait été le cas l'autre soir, dans la Grande Salle. Son rythme cardiaque ne s'était pas calmé, loin de là, mais il lui semblait que ses battements anarchiques n'étaient plus aussi dérangeants et, surtout, qu'ils n'annonçaient plus un désastre imminent. Elle avait eu envie de le voir cet été, et il semblait que c'était toujours d'actualité. Et plutôt deux fois qu'une même ! Noel releva timidement les yeux vers elle, l'ombre d'un sourire heureux bêtement accroché aux lèvres. Peut-être que la réciprocité qu'il avait espéré n'était pas qu'un espoir inutile ? Peut-être existait-elle réellement sans qu'il n'en ait vraiment eu conscience ? Oh, bien sûr, parfois il avait eu l'impression d'être sur la bonne voie, comme les fois où elle s'était montrée jalouse ou qu'elle s'était laissée aller à pleurer dans ses bras, mais le reste du temps, il lui semblait qu'il enchaînait les faux pas et qu'elle s'éloignait de lui un peu plus à chaque seconde qui passait. Il n'avait jamais vraiment su quoi penser, et encore maintenant, il peinait à le savoir avec certitude. La seule chose qu'il savait, c'était que Nikita avait raison, sûrement depuis le début, et qu'il avait été bête de ne pas vouloir le voir. Que c'était maintenant que tout était sur le point de prendre fin, un peu, qu'il réalisait que cette enquiquineuse de première était sûrement bien plus importante qu'il ne l'aurait jamais avoué. Qu'il l'aimait, peut-être aussi...

« Oh... Je m'inscrirai avant de monter me coucher, alors... Et puis oui, je te dirai. Je demanderai dès que je rentrerai. Je te dois une visite, si je me souviens bien... »

Il ne faisait plus attention à la musique, bougeant simplement sur le rythme qu'il avait suivi au début, peut-être qu'elle s'était arrêtée, qu'elle avait changé, il n'en savait rien... Plus rien n'avait d'importance et c'était une sensation aussi étrange que grisante. Il n'y avait plus qu'elle. Plus qu'eux... Et l'envie que cette soirée bizarre ne prenne jamais fin. Il était peut-être le pire des crétins, il était sûrement incapable de se comporter correctement pendant plusieurs heures non-stop avec la fille qui lui plaisait, il faisait probablement boulette sur boulette mais il s'en fichait. Il était prêt à supporter tout ça pour un peu que ce bal dure éternellement. Ils n'avaient jamais tant semblé sur la même longueur d'ondes... Il la dévorait littéralement des yeux, comme il avait bien pu le faire quand elle était descendue pour le rejoindre, détaillant le moindre millimètre de son visage comme s'il avait craint qu'elle disparaisse d'une seconde à l'autre. Peut-être le craignait-il encore dans le fond ? Ses longs cils, sa peau qu'il savait douce pour avoir eu la chance – en était-ce réellement une ? – d'y essuyer ses larmes, la mèche sombre de ses cheveux qui lui tombait sur le front... Son regard s'arrêta sur ses lèvres et le désir d'y poser les siennes qu'il avait ressenti plusieurs fois en trop peu de temps à son goût le reprit violemment, plus violemment encore qu'il ne l'avait fait jusque là. Son estomac se noua tandis qu'une chaleur douce et agréable s'installait dans tout son être. C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée... Mais il les enchaînait depuis le début de la soirée. Depuis le début de leur relation, même, en réalité... Etait-il à une près ?

« Est-ce que tu me détesterais si je... Si... 'Fin... » bredouilla le pauvre garçon d'une voix si faible et si mal assurée qu'il n'était même pas convaincu qu'elle puisse l'entendre réellement. « Est-ce que tu me détesterais si je t'embrassais avant la fin de la soirée ? »

Sa respiration se faisait difficile et il sentait des frissons interminables lui courir dans le dos. Il était stupide, complètement stupide. Mais au moins il serait fixé... Ouais... Il fallait voir le bon côté... Machinalement, il posa sur son frère un regard particulièrement déboussolé qui pouvait laisser penser à un appel à l'aide silencieux. Il s'enfonçait dans une débilité profonde, c'était indéniable...

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Il avait fallu parler d’Orion pour que ce dernier fasse son apparition près de nous. Je jetais un petit regard en coin à Lynn, espérant qu’il n’était pas aussi rabat-joie que la plupart des personnes présentes à la soirée. Dispute par-ci, dispute par-là, je n’avais vraiment pas l’impression que le bal soit une réussite pour beaucoup de monde et je ne pouvais que comprendre l’état d’esprit général. Mon moment était pour l’instant réussi grâce à la seule présence de Lynn. Aucun doute sur le fait que je serais déjà partie depuis un moment si la jeune femme n’était pas venue à ma rencontre.
Orion était à présent devant nous et je n’étais pas spécialement à l’aise. De loin ça allait, je pouvais me plaire à me dire qu’il était souriant, qu’il s’en sortait ; mais lorsqu’il s’approchait, j’avais ce cruel sentiment de vide. Un vide de Sunny. Sunny avec qui je n’aurais eu aucune réticence à aller secouer la fourmilière, Sunny qui n’aurait pas pris part aux conflits et qui aurait préféré rire et s’amuser… Qu’est-ce que je foutais à une soirée pareille alors que Sunny n’était plus là ? Orion n’était pas responsable, mais je commençais tout juste à me sentir plus que mal à l’aise dans une fête alors que l’heure n’était pas à la fête, au contraire. Je comprenais l’envie de reprendre la vie, de s’aérer un peu l’esprit et de ne pas se morfondre, mais tout était encore trop frais, du moins, pour moi. Les efforts, je les faisais, mais rien ne m’empêchait d’avoir mal au cœur à la pensée de la douloureuse absence d’Asling et de Sunny…
Je commençais à répondre au jeune homme : « Oui, je crois que…. » Mais il était déjà parti en s’excusant, direction l’endroit où se tenait un petit groupe : Matt, Éléonore, Taylor, Erwan et le fameux Lucas Drake. Que voulait faire Orion en allant là-bas, au juste ? Hors de question que je me lève pour en faire de même… pour plusieurs raisons qui pouvaient se résumer en un mot : fuir. Je voulais fuir le couple Élé/Matt, fuir Taylor qui avait détesté Asling, fuir le conflit qui n’était pas adapté dans une perspective de reconstruction… Assez de raisons pour ne pas emboiter le pas à Orion.

Je me tournais alors de nouveau vers Lynn, me forçant un sourire avant de lui dire : « Il est beau mec, non ?! » Je hochais la tête, convaincue par mes paroles. « Je pense que tu devrais accepter sa danse. Il mérite de passer une bonne soirée, après tout ce qu’il a subi depuis un certain temps… Puis toi aussi, tu le mérites ! » Je me levais, incitant la jeune femme à m’imiter. « Allez, fais-moi plaisir, sors-le du conflit dans lequel il vient bêtement de mettre les pieds et vas passer un moment avec lui. Moi je vais aller faire un tour un peu plus loin. On se retrouve quand tu veux ! Et n’oublie pas de guetter notre petit buffet piégé, on va sûrement attraper 2 ou 3 nigauds. » Je poussais délicatement Lynn dans la direction empruntée par Orion et m’éloignais de mon côté, vers l’autre bout du buffet, espérant qu’elle y aille vraiment et qu’elle en profite.

A peine éloignée de Lynn, j’avais déjà les larmes aux yeux. Aucune femme enceinte ne pouvait rivaliser avec mes humeurs, à ce moment précis. Je n’avais quasiment pas pleuré depuis la catastrophe, mais cette soirée était difficile, nos morts auraient dû être là pour en profiter avec nous…. Asling et son petit sourire en coin devrait se tenir juste à côté de moi …
Je ne savais pas l’heure qu’il était, mais j’avais tenu assez longtemps quand même…je pouvais malgré tout être fière. Je fis semblant de chercher quelque chose sur le buffet, histoire de me calmer un peu. La solitude était sûrement le plus difficile, mais il allait bien falloir que j’empêche la tristesse de m’envahir, même quand j’étais seule. Je jetais un rapide coup d’œil dans la salle, repérant Daniela, accompagnée du joli garçon qui n’était autre que celui dont nous avions parlé aux Trois Balais. Elle avait l’air de passer une bonne soirée, c’était l’essentiel.

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Maintenant que son jumeau n'était plus considéré comme un membre à part entière de leur famille, Etalyrae se sentait un peu seule et plus vulnérable. Elle ne voulait pas le dire implicitement mais avant, comprendre ou non le raisonnement de ses géniteurs n'avait strictement aucune importance, ils n'étaient pas sur son dos et elle pouvait tranquillement se sentir extérieur aux affaires de famille. Et aujourd'hui, elle avait l'impression que ça devrait changer, qu'elle le veuille ou non il lui faudrait faire des efforts. C'est vrai que peut-être s'était-elle fait trop de films tout de suite, de là à ce que son père tente de lui inculper tout ce qu'il avait essayé d'apprendre à son fils pendant presque dix huit ans, ça n'avait aucun sens. Les arguments de Jesse étaient bons, néanmoins ne devrait-elle pas se montrer plus intéressée quand on lui demanderait des nouvelles des affaires de ses parents. Ce n'était pas à elle que l'on s'adressait pour ce genre de question, il était évident que le mieux renseigné des deux enfants était le garçon et maintenant, se retournera t-on vers elle en dernier recours ? C'est vrai qu'elle se sentait protégée avec son jumeau à la maison, on leur avait choisit des chemins bien spécifiques mais ce n'était pas totalement une mauvaise chose, non ? Chacun sa place, ses connaissances, ça avait été très bien comme ça pendant des années et que ça continue encore un peu n'aurait fait de mal à personne non ?

Ce n'est pas à Jesse que la vipère en voulait le plus, elle avait finit par comprendre en prêtant plus attention aux discussions que c'était bel et bien la faute de ses parents, que son frère ne disait pas ça juste pour reporter la faute sur quelqu'un d'autre que lui. Malgré tout, il aurait pu attendre un peu avant de faire une tentative de meurtre sur leur paternel. C'est vrai qu'on lui en demandait beaucoup – d'après ce qu'elle avait pu comprendre – mais la goutte d'eau qui avait fait débordé le vase n'était pas Keira. Parce que dans ce cas, si Jesse n'était plus vraiment capable d'attendre, il aurait pu s'en prendre à cette fille. C'est vrai que ce n'était pas une parfaite idiote mais en terme d'intelligence on pouvait trouver mieux, surtout qu'elle n'était pas non plus super jolie. Ils en avaient discuté une fois, organisé sa disparition était risqué mais à la limite, si ça avait pu éviter à Jesse de péter les plombs, alors ça aurait valût le coup. En plus, bien ficelé, on aurait pu les accuser et ils vivraient encore tous les deux au manoir. La jeune femme n'osait imaginer à quel point ses prochaines vacances seront plus ennuyeuses que jamais avec pour seule compagnie leur elfe de maison. Même si les jumeaux ne passaient généralement pas leurs journées ensemble, savoir qu'il était entre les même murs, dans une situation similaire à la sienne, la rassurait. Effectivement, il ne serait pas dans le confort le plus total mais ses journées risquaient d'être plus divertissantes que les siennes. A la limite, elle se ferait un voyage de quelques jours à l'autre bout du monde histoire de ne pas se heurter tous les jours à la malheureuse vérité que les murs ne parlent pas.

Etalyrae pourrait aussi rendre visite de temps en temps à son jumeau. Si elle ne se trompait pas, elle avait bien entendu une sorte de proposition à passer leur anniversaire ensemble, comme ils avaient commencé l'année dernière et donc c'était qu'il n'était pas contre de continuer à entendre parler d'elle après cette soirée. Dans ce cas, il ne devrait pas être contre qu'elle vienne lui rendre visite de temps en temps cet été. Bien sûr, elle ne comptait pas aller le voir tous les jours, ni trop souvent parce qu'ils finiront par se taper dessus bien avant la prochaine rentrée scolaire mais c'était une possibilité à envisager avec l'accord de son jumeau. Normalement ça ne devrait pas poser trop de problèmes, travailler serait ennuyeux et ce n'est pas le si petit nombre de personnes qui lui tiendront compagnie qui y changerait grand chose. Aucun risque qu'elle ne devienne son petit rayon de soleil dans la journée mais qui sait, peut-être fera t-elle enfin une action qui ira dans la bonne direction pour sa relation avec son frère. A force de patauger, si de temps en temps elle parvenait à marquer un point, ce n'était pas de refus.

« Je n'aurais pas dû te parler aussi froidement tout à l'heure. C'est juste que... J'ai déjà envisagé toutes les éventualités possibles concernant ton avenir auprès des parents. Réellement... Je ne voulais pas te laisser sans savoir ce qui pourrait t'arriver, et remarquer que tu n'as pas poussé la réflexion jusqu'au bout me... Aucune importance... Ce que je veux dire c'est que même si tu es la pire sœur qui puisse exister sur cette planète, je m'inquiète pour toi, Etalyrae. Ils sont doués pour persuader les gens du bien fondé de leurs intentions, à les pousser à croire qu'ils veulent la même chose qu'eux et je crains qu'ils finissent par y parvenir avec toi. Promets-moi de toujours penser à toi avant tout, qu'importe ce qu'ils pourront dire ou prétendre... »

Si ce n'était pas une déclaration aussi inattendue que bizarre, la jeune femme aurait pu se réjouir de la bonne nouvelle sous entendu. Parce que si Jesse disait des trucs comme ça, c'est qu'il ne piquerait pas une crise en la voyant débarquer de temps en temps à son travail cet été. Elle avait sa réponse sans avoir à poser la question, c'était sympa mais d'un autre côté, elle ne voyait pas trop où son frère voulait en venir. L'éducation qu'ils ont reçus à pour but de correspondre aux intérêts de leurs géniteurs et si ça n'a pas trop bien marché pour lui, on a toujours dit à Etalyrae qu'elle s'en sortait à merveille. Certes, sa manière de voir le monde n'est pas exactement la même que celle de ses parents mais elle est plutôt douée pour leur ressembler. Aussi, même si elle faisait en sorte de ne pas se laisser influencer par eux, elle risque d'aller involontairement dans le sens qu'ils veulent pour elle. Ne serait-ce que déjà pour ses propres ambitions. On lui a appris à aimer les choses d'une certaine manière et c'est un peu tard pour tout changer, plus tard elle n'était pas certaine qu'il y est une très grande différence entre ce que ses parents voulaient d'elle au départ et ce qu'elle deviendrait.

« Tu ne souhaites pas que je me laisse embobiner par eux mais si il y a des choses que je veux et qui correspondent à ce qu'ils souhaitent aussi, ce n'est pas comme si je les laissais tout dicter dans ma vie. » Demanda la jeune femme en craignant la réponse. « Mais je ne serais pas totalement pareil, j'espère en tout cas. Je crois que je suis un peu plus tolérante qu'eux et puis je ne pense pas que je conçois de la même manière la vie de famille. Au vu de qui ils sont, c'est bien qu'on n'est pas eu à passer un maximum de temps avec eux, mais avec des personnes plus ouvertes et attachée à leurs enfants et à leur bonheur, ça doit être agréable... »

Ce n'était pas à se demander si avoir des enfants n'avait que pour but de leur trouver des personnes aptes à reprendre leurs affaires après eux. Ce n'était peut-être pas un désir profond de fonder une famille, ce serait même risible si c'était le cas parce qu'ils n'ont jamais vraiment cherché à se créer des souvenirs joyeux avec les jumeaux. Les relations entre eux relèvent plus de la formalité qu'à autre chose...

Spoiler:

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