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Septimus Veturia

Septimus Veturia



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Message(#) Sujet: Our walls are closing in – August & Septimus Our walls are closing in – August & Septimus EmptyVen 6 Oct - 22:11

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‎‎  ‎ Cette histoire de liste anonyme avait longuement trotté dans la tête de Septimus après qu’il l’eut arrachée du panneau d’affichage. Parce qu’il la trouvait grossière et insultante, bien sûr ; parce qu’il refusait qu’on sexualise des mineurs au vu de tous et toutes sans intervenir ; parce que les moqueries sous-jacentes et la hiérarchie adolescente qui empestaient ce parchemin, il ne les connaissait que trop bien. Du haut de son autorité vacillante et de sa volonté – juste, mais naïve – de rendre justice et de ne pas laisser ce méfait impuni, il avait laissé traîner ses oreilles, posé quelques questions aux elfes de maison dont on sous-estimait trop souvent le savoir ; enfin, il avait gratté du bout de l’ongle une piste intéressante. Celle d’une rumeur qui menait toujours aux mêmes noms, au même duo qui constituait effectivement le coupable idéal selon les critères de cette hiérarchie adolescente qu’il connaissait par cœur pour en avoir été la victime toute sa puberté durant. Il ne disposait d’aucune preuve concrète, mais ça n’était pas là l’important ; il était assez évident que Kenneth Appleton et August Rowle étaient impliqués de près ou de loin dans l’établissement de ce classement grotesque, sous couvert d’humour gras. Il suffisait d’écouter les rumeurs, les élèves et les elfes qui avaient été témoins d’événements concordant avec les fraques d’élèves populaires et sûrs d’être intouchables. C’était un profil qu’il connaissait bien ; et il savait désormais que lorsque les rumeurs revenaient toujours aux mêmes noms, ce n’était pas sans fondement. Qu’il s’agisse de la stricte vérité ou d’un bout de celle-ci, la piste valait en tout cas le coup d’être explorée.
‎‎  ‎ Pour cette raison, il avait donné rendez-vous au plus préfet d’entre eux un vendredi soir après les cours. L’échange de lettres lui en avait dit suffisamment sur le jeune homme pour qu’il sache à quoi s’attendre. Quelqu’un qui n’avait rien à se reprocher n’aurait pas couché ces mots sur le papier, selon le concierge. Alors, il se tiendrait à ce qu’il s’était promis de faire – peu importait l’anxiété qui le taraudait dans un coin fragile de sa mince poitrine.
‎‎  ‎ Lorsque la porte de son bureau s’ouvrit, ses deux lapins occupés à grignoter un tunnel en bois de saule dans un coin de la pièce dressèrent les oreilles avec intérêt vers le nouveau venu ; il s’agissait d’un comité d’accueil fort sympathique, que Septimus se plaisait à penser agréable et décontractant. Il n’avait pas invité August pour le sermonner ou l’accuser, et il escomptait bien appliquer la même bienveillance qu’il accordait à tous les élèves à ce Gryffondor qui avait – selon son dossier et les informations qu’on lui avait transmises – vécu une année difficile. Assis à son bureau, les mains croisées sur son front penché vers un document qu’il relisait à voix basse, Veturia se redressa sur sa chaise et salua le jeune Rowle d’un sourire doux. “Bonsoir, August. Viens t’asseoir” l’invita-t-il en désignant l’une des deux chaises de l’autre côté du bureau. “Golgoth et Crevette” présenta-t-il ses deux protégés qui avaient repris leur mastication pensive en continuant de fixer l’intrus avec attention. “Golgoth, c’est le bélier et Crevette, la blanche. Tu peux aller leur dire bonjour si tu en as envie, mais n’insiste pas s’ils ne viennent pas te voir.” Avisant qu’il allait se perdre un peu trop rapidement en considérations lagomorphiques s’il s’attardait sur le sujet, Septimus émit un petit rire embarrassé. “Excuse-moi, il ne faut pas me lancer sur les lapins, c’est terrible. Tu as passé une bonne journée ?” s’enquit-il en rangeant soigneusement les dossiers et papiers éparpillés sur son bureau le temps de le laisser répondre.
‎‎  ‎ Le concierge ne prêta pas attention au petit mot enchanté qui vint se glisser sur la pile de documents rangée, qu’il savait provenir de Fergal puisqu’ils échangeaient régulièrement en fin de journée pour prévoir leur soirée. Enfin, il reporta son attention sur August – de sa façon bien à lui, c’est-à-dire en posant ses yeux trop clairs sur un point au-dessus de son épaule. Prenant conscience qu’il frottait nerveusement ses mains l’une contre l’autre depuis qu’elles n’étaient plus occupées à ranger et trier, il les croisa sagement sur le bureau en espérant qu’elles demeureraient suffisamment immobiles pour lui donner un semblant de crédibilité. D’un petit soupir, il haussa les épaules en exposant la situation : “Tu sais pourquoi tu es ici, tu es un garçon intelligent si j’en crois ton dossier. Je ne vais pas affirmer ou infirmer quoi que ce soit au sujet de cette liste qui nous occupe ce soir, puisque nous n’avons collecté aucune preuve tangible et il n’est pas dans mes intentions de te faire subir un interrogatoire ; ce serait contre-productif et inutile. En revanche, tu dois sans doute savoir qu’on murmure que ton ami Kenneth et toi avez rédigé cette fameuse liste. Il ne m’appartient pas de décider ou non qu’il s’agit de la vérité et nous savons tous les deux pertinemment que nous n’aurons probablement pas le fin mot de cette histoire, à moins que le ou les concernés ne se dénoncent. Partant de là, j’estime que mon rôle est d’au moins faire un peu de prévention auprès des noms qui me sont rapportés ; ne serait-ce que parce qu’il n’est jamais inutile de faire une piqûre de rappel si tu n’as rien à voir dans cette histoire. Si, au contraire, tu as participé de près ou de loin à cette liste, j’aurais fait d’une pierre deux coups. Cet entretien sera donc simplement orienté autour de la sexualité, du respect et du consentement. Je ne vais pas t’assommer plus longtemps que je ne le fais déjà” rit-il en décroisant ses doigts pour écarter les bras d’un air désolé, “je vais plutôt tâcher d’en faire un échange dynamique. Alors, si tu le veux bien… J’aimerais savoir ce que tu penses de cette liste, de ce qu’elle dit de tes camarades nommés. Et je ne m’intéresse pas à ta réponse de préfet, mais à ce que toi, August, tu penses.
‎‎  ‎ Septimus acheva son discours en s’enfonçant dans son siège après avoir croisé les bras pour laisser autant de place au dialogue qu’à l’expression de soi que le jeune homme voudrait bien saisir après cette tentative de contact. Il ignorait complètement si quoi que ce soit de constructif ressortirait de ce tête-à-tête, mais s’il pouvait apporter un peu de bien en ce monde, alors il en saisissait l’opportunité.
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August P. Rowle

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Message(#) Sujet: Re: Our walls are closing in – August & Septimus Our walls are closing in – August & Septimus EmptyDim 3 Déc - 4:37


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Cette affaire de rencontre avec le concierge était un ramassis de conneries. D’abord, parce qu’un concierge n’avait pas d’insigne de shérif à honorer, au mieux un balais pour dépoussiérer les couloirs. Ensuite, parce que si la moindre preuve avait été retenue contre lui, ce ne serait certainement pas ce vieux garçon grisonnant qui lui aurait écrit. Et quelle écriture… Des insinuations teintées d’une pseudo-fermeté qui ne ressemblait qu’à une pompeuse manière d’assouvir son sentiment d’infériorité. Et pour cause. Qui était-il, ce Septimus Veturia, face à qui il serait, cet August Rowle ? Il n’était même pas sûr que Poudlard sache à quoi servait ce misérable, là où sa propre vie avait repris son cours comme si elle ne s’était jamais arrêtée, gage d’une popularité qui le dépassait lui-même. Il dépassait tout le monde. Alors, qu’importent les conseils d’un Kenneth qui ne comprenait de toute évidence pas grand chose aux rapports de force, August ne se faisait pas le moindre sang d’encre pour ce rendez-vous qui approchait à chaque tintement de l’aiguille des secondes au-dessus du tableau d’Arithmancie. Bien au contraire, c’était un sang pourpre, impérial, qui battait à ses tympans bien peu concentrés sur les déblatérations de leur professeur. Il se fichait de ce cours, comme il se fichait du concierge, comme il se fichait de toutes les futilités qui donnaient l’impression d’une existence facile, agréable. “Et c’est naturellement dans la conjonction ordinaire des intitulés que la formule appliquée ouvre des voies mathématiques applicables en repères orthonormés. Des questions ?” Il n’y eut pas de question. Les autres élèves désespéraient du weekend qui tardait à tiquer sur l’horloge, August s’impatientait de l’ennui qui tournoyait dans les couloirs. Tout s’était très bien passé, il s’en était satisfait - mais il voulait plus, à présent, infiniment plus. L'ascension. La réussite. Sa jambe droite. “N’oubliez pas de finaliser les calculs de l’exercice page cinquante-huit du grimoire.” August ne prit guère le soin de noter le devoir et referma aussitôt l’ouvrage sur son bureau. Puis la fin de journée sonna, ses camarades disparurent dans des claquements de talons valides. Il quitta la salle de classe du claquement de sa canne.

Il y avait au moins du bon à être reçu par le concierge : son bureau était situé à quelques couloirs seulement de la salle d’Arithmancie. Ce fut la seule consolation d’un August de plus en plus agacé à chaque misérable pas qui le conduisait vers cette entrevue. Il perdait son temps - aussi bien à aller rencontrer ce Septimus qu’à déambuler dans des couloirs quand il aurait pu rejoindre ses amis et d’ailleurs, ça aussi c’était une perte de temps, il aurait mieux fait de rejoindre la salle de potions pour reprendre ses recherches, quitte à y croiser ce con de Silas… Il aurait mieux fait de travailler, de s’améliorer, de se discipliner plutôt que de continuer à vivoter de soirées en commérages, de rumeurs en conversations insipides. Peut-être de fatigue d’une longue semaine, de douleur d’une jambe tiraillée ou d’une simple passade, le Gryffondor était effectivement d’une humeur de chien, canidé retroussant les babines lorsqu’il poussa la porte du concierge sans daigner y frapper. Après tout, l’école entière était son territoire. Deux petites créatures touffues levèrent les oreilles, ressentant certainement l’énergie animale qui se dégageait du jeune homme, et August les ignora, tout comme il ne considéra même pas le concierge, préférant dévisager la vétusté du bureau. “Bonsoir, August.” Il n’avait plus le choix. Posant enfin ses yeux clairs sur le concierge, installé face à un large bureau, le Préfet hocha la tête en guise de salutations. “Viens t’asseoir” poursuivit-il en présentant l’une des chaises qui lui faisait face. August s’y avança avant de s’installer, coudes sur les genoux pour mieux assertir sa présence. “Golgoth et Crevette. Golgoth, c’est le bélier et Crevette, la blanche. Tu peux aller leur dire bonjour si tu en as envie, mais n’insiste pas s’ils ne viennent pas te voir.” L’adolescent arqua un sourcil avant de suivre du regard la désignation des petites bêtes. Un rictus pourfendit ses lèvres. Des lapins ? Ce taré avait des lapins dans son bureau ? Kenneth ne se remettrait probablement pas d’un tel fou-rire. Mais le Poufsouffle n’était pas là, il n’y avait que ce concierge pathétique dont il retrouva les prunelles après un instant de flottement. “Non merci, c’est pas dans mes habitudes de saluer la viande que j’affectionne.” Son sourire s’élargit d’insolence parce qu’il savait qu’il n’y avait rien à en redire. C’était un constat, pouvait-il vraiment le blâmer pour apprécier le lapin dans son assiette ? Déjà qu’il ne pouvait même pas le blâmer pour cette histoire d’affichage… Alors, l’agacement levé par le ridicule d’une telle situation, August se redressa afin de s’enfoncer contre le dossier de sa chaise, le regard toujours figé sur le squelette devant lui. Il n’était pas beau, il n’était même pas charismatique, marqué par une vie qui devait être bien poussiéreuse pour lui incruster des cheveux gris. Cette rencontre était encore plus pitoyable que prévu.

Le décharné se mit à rire, voûtant une nouvelle fois le sourcil d’August qui croisa les bras sur sa poitrine, imperméable à l’amusement de Septimus. “Excuse-moi, il ne faut pas me lancer sur les lapins, c’est terrible. Tu as passé une bonne journée ?” “Vous êtes excusé” répondit-il avec flegme. “Très bonne” ajouta-t-il dans un hochement de tête. Et ce fut tout, parce qu’il n’avait pas l’intention de lui retourner la pareille, parce qu’il se moquait pas mal de la réponse, parce qu’il se fichait même complètement de ce cirque. Il n’avait rien à faire chez les fous ; il était réduit, mais pas stupide. Et plus il restait dans cette chaise, entouré d’un concierge qui riait tout seul et de deux lapins qui bondissaient de brindille en brindille, plus il se demandait si ce n’était finalement pas un asile où on essayait de l’interner en punition de son acte. Septimus s’agita un peu avant de joindre ses mains et laisser planer un bref silence qui résonna pourtant longuement. August en déduisit qu’il était gêné, et il redressa encore un peu plus l’échine, à l’aise dans cet embarras qui n’était pas sien. C’était lui, le molosse qui pouvait mordre, et pas ce petit rat qui se consolait de lapins pour donner un peu de poésie à la misère de sa vie. Leurs regards se croisèrent une seconde quand le concierge sembla trouver la force de couiner ce qu’il retenait dans ses vibrisses. “Tu sais pourquoi tu es ici, tu es un garçon intelligent si j’en crois ton dossier. Je ne vais pas affirmer ou infirmer quoi que ce soit au sujet de cette liste qui nous occupe ce soir, puisque nous n’avons collecté aucune preuve tangible et il n’est pas dans mes intentions de te faire subir un interrogatoire ; ce serait contre-productif et inutile.” August retint un soupire, quelque part entre le soulagement frontal et l’agacement plus direct encore ; bien sûr qu’ils n’avaient rien ! Mais alors pourquoi lui faire perdre son temps, déjà bien trop perdu depuis son retour ? “En revanche, tu dois sans doute savoir qu’on murmure que ton ami Kenneth et toi avez rédigé cette fameuse liste. Il ne m’appartient pas de décider ou non qu’il s’agit de la vérité et nous savons tous les deux pertinemment que nous n’aurons probablement pas le fin mot de cette histoire, à moins que le ou les concernés ne se dénoncent.” “Ah, les bonnes vieilles rumeurs… Que j’aime cette école et son sens de la justice.” Il n’ajouta rien d’autre, un sourire moqueur figé sur le bout de ses lèvres. La justice, gérée par un concierge visiblement toqué, à partir de quelques messes-basses, pour venir lui faire un procès sans la moindre preuve. Il lui avait adressé un mot passif-agressif, tout ça pour finalement indiquer qu’il ne savait strictement rien ? Le soulagement s’enfonça dans sa poitrine, l’agacement chauffa en une pointe qui tira son visage de malice. “Partant de là, j’estime que mon rôle est d’au moins faire un peu de prévention auprès des noms qui me sont rapportés ; ne serait-ce que parce qu’il n’est jamais inutile de faire une piqûre de rappel si tu n’as rien à voir dans cette histoire. Si, au contraire, tu as participé de près ou de loin à cette liste, j’aurais fait d’une pierre deux coups.”[/] “Les concierges font de la prévention et des insinuations sur les auteurs des faits ? Vous êtes bien ambitieux, Monsieur.” Encore un état de fait difficilement reprochable, quand bien même sa répartie suintait de sarcasme. []“Cet entretien sera donc simplement orienté autour de la sexualité, du respect et du consentement.” August retint un éclat de rire, levant les yeux au ciel dans un sourire d’absurdité. Il s’avança à nouveau sur ses coudes en passant une main dans ses cheveux, à la recherche de la moindre faille qui aurait pu lui confirmer cette hallucination. En vain, il était bien dans l’antre des fous. “Je ne vais pas t’assommer plus longtemps que je ne le fais déjà, je vais plutôt tâcher d’en faire un échange dynamique. Alors, si tu le veux bien… J’aimerais savoir ce que tu penses de cette liste, de ce qu’elle dit de tes camarades nommés. Et je ne m’intéresse pas à ta réponse de préfet, mais à ce que toi, August, tu penses.”

C’est bon, il avait terminé, le cinglé ? August patienta quelques secondes, juste au cas où il aurait eu envie de revenir sur ses paroles, avant d’acquiescer dans le vide comme pour mieux accuser le coup. Il avait envie d’attraper un morceau de parchemin pour prévenir Kenneth d’alerter la direction avant qu’on ne retrouve jamais son cadavre ; avant de se souvenir qu’il était bien plus en posture de force que cet illuminé qui voulait lui parler de sexe devant des petits lapins en liberté. Alors, il joignit les mains entre ses genoux, le dos à peine levé pour soutenir ce regard bovin par-dessus la table vers laquelle il était penchée. “Ce que je pense”, répéta-t-il en feignant l’intérêt. “Déjà, je pense qu’il est curieux que vous m’ayez invité moi, et non Kenneth, alors qu’on est tous les deux concernés par les rumeurs hasardeuses sur lesquelles vous vous basez ; et ne me dites pas que c’est parce que je suis préfet puisque c’est ma réponse qui vous intéresse.” Puis, sans lui laisser le temps d’intervenir, il reprit, se redressant à nouveau pour poser les mains sur le bureau qui les séparait : “Ensuite, puisque vous tenez à le savoir, je ne pense rien de cette liste. Ce n’est qu’un morceau de parchemin épinglé sur un tableau qui regroupe encore plus de morceaux de parchemin… Des messages anonymes comme ça, il y en a des dizaines par semaine. Pourquoi je prêterais attention à celui-là en particulier ? Vous croyez que je suis plus sensible aux messages sexuels ? On peut parler de ma libido si vous y tenez tant, mais, je crois pas que ce soit le sujet le plus pertinent à aborder entre un concierge et un élève. Les bonnes vieilles rumeurs répéta-t-il dans une moue plus éloquente encore que les sous-entendus qui se dessinaient de sa réplique. S’il voulait qu’on raconte que le concierge était un pervers pédophile, il pouvait bien faire preuve de grandeur d’âme et l’aider dans ce dessein… Mais même Jørgensen n’était pas assez taré pour envisager un tel sabotage. August esquissa un rictus, curieux de la réponse de son interlocuteur. Cette rencontre prenait une tournure encore plus étrange qu’il n’aurait osé l’imaginer. Au moins l’ennui s’était-il arrêté sur le pas de la porte refermée dans son dos.
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Message(#) Sujet: Re: Our walls are closing in – August & Septimus Our walls are closing in – August & Septimus EmptyVen 8 Déc - 16:22

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‎‎  ‎ Septimus n’avait jamais été un fin psychologue, mais l’attitude d’August était sans conteste hostile ; du genre d’hostilité qui mettait l’adulte en difficulté, car il la comprenait mal et ne cernait que très peu ses limites et son canevas. D’une certaine façon, cette déstabilisation lui permit de prendre suffisamment de recul pour ne pas avoir à accuser les coups passifs-agressifs assenés avec autant de souffrance que lorsqu’il était adolescent. Ce comportement mâtiné de mépris, il le connaissait heureusement (ou malheureusement) assez pour l’avoir longuement subi ; ses parents, maîtres incontestables en la matière, lui avaient en quelque sorte permis d’ériger un bouclier d’ignorance épais contre les piques immatures. S’il fut aisé de ne pas faire grand cas de son dédain clairement affiché lorsqu’il pénétra dans le bureau, sa réponse grossière au sujet des lapins fut plus compliquée à encaisser. “Non merci, c’est pas dans mes habitudes de saluer la viande que j’affectionne.” Une réplique outragée bouillit un moment dans le secret de ses entrailles, mais seule une ride sévère pinça sa bouche pour toute réponse. Ne lui donne pas ce qu’il veut. Mantra dûment répété depuis son plus jeune âge. La pensée mi-attristée mi-agacée que certains jeunes hommes s’accrochaient désespérément à leur alimentation carnée comme preuve idiote de leur pseudo-virilité lui permit cependant d’émettre un rire dégagé en évacuant le sujet avec légèreté. Ce qu’il n’anticipa pas, en revanche, fut le dossier pourtant parfaitement rangé sur le bureau qui tomba lourdement au sol ; trop occupé qu’il était à fixer un point au-dessus de l’épaule du garçon, il lui fut incapable d’émettre autre chose que l’hypothèse rationnelle selon laquelle il avait posé l’objet avec trop de négligence ; si ses yeux trop clairs n’avaient pas été absorbés par leur effort, ils auraient sans doute remarqué sans trop de mal que le dossier avait été projeté par une main invisible pleine de rage – tout comme ces étranges marques de brûlure surgies de nulle part qui le suivaient comme un fantôme calciné depuis le printemps. Le préfet lui-même n’en fit pas grand cas, préférant répliquer sur le ton de la conversation que oui, sa journée avait été très bonne, tandis que son interlocuteur rangeait son bureau avec un froncement de sourcils contrarié par la chute du dossier. “Parfait” enchaîna le concierge sans attendre d’être relancé – habitude qu’il n’avait de toute manière jamais acquise et qui ne lui traversa pas l’esprit.
‎‎  ‎ Appelant ses mains agitées au calme, il exhala un soupir – trop conscient que cet échange se présentait davantage comme une passe d’armes que comme une conversation posée. Mais August ne méritait pas moins que les autres qu’il s’échine à lui tendre la main ; raison pour laquelle il enchaîna sur une longue exposition des faits sans sourciller malgré l’attitude prédatrice de l’adolescent, dont l’échine était aussi dressée que ses mots étaient acérés. Septimus, toutefois, ne se laissa pas décontenancer par les interruptions intempestives qui, de toute façon, étaient si impertinentes qu’elles ne méritaient aucune réponse. Le caractère extrêmement pragmatique du concierge avait au moins cela de bon qu’il s’épargnait sans en avoir conscience un certain nombre de méchancetés gratuites.
‎‎  ‎ De longues secondes suivirent la fin de sa dernière phrase presque enthousiaste – ce fameux enthousiasme jamais douché par une vie pourtant très déterminée à lui retirer minutieusement, année après année, la moindre envie de sourire ou d’espérer. Enfin, August s’agita puis répéta pensivement les mots de l’adulte. À son tour, il se lança dans un grand discours qui ne souffrit aucune interruption ; lancé d’une diction hachée par un boucher qui n’avait aucunement l’intention de se laisser dérober sa pitance. La mention de Kenneth, d’abord, tira un cillement surpris à Veturia, qui ne voyait vraiment ce que son camarade venait faire dans cet échange, puis sa prétendue absence de pensée au sujet de la liste étira une moue désolée sur ses lèvres jusqu’ici inertes. Enfin, la mention de sa libido lui arracha un petit rire incrédule, ainsi qu’un jeu de sourcils confus. Vraisemblablement, il ne s’était pas montré suffisamment clair ; comme en attestait l’attitude hérissée du garçon et ses mains soudain trop présentes sur son bureau.
‎‎  ‎ “August, enfin… Je vois suffisamment Kenneth en retenue pour ne pas avoir besoin de l’inviter dans mon bureau. Notre sujet sera la thématique de sa prochaine session” s’amusa-t-il d’abord en décroisant les bras pour tendre la main vers l’une des petites statuettes de lapins qu’il sculptait en ce moment, la triturant sans vraiment y penser tandis qu’il poursuivait sa série de réponses désabusées. “Je comprends que tu sois sur la défensive, mais il n’y aura ni sanction ni retombées après cet entretien. Détends-toi, je t’en prie : c’est une simple conversation. Si tu souhaites parler de ta libido, l’infirmière sera effectivement plus qualifiée que moi sur le sujet. Je préfère que nous nous concentrions sur ce que tu penses de cette liste ; et « rien » n’est pas une réponse acceptable. Toute l’école en a parlé, tu as forcément une opinion sur le sujet. D’ailleurs…” s’égara-t-il en baissant des yeux troublés vers la statuette dont il caressait le pourtour récemment sculpté du bout de ses doigts décharnés, “tu parais être assez sensible à la question des rumeurs, que tu as évoquées plusieurs fois. Tu souhaites aborder ce sujet, alors ?
‎‎  ‎ La question tout à fait innocente tomba entre eux comme un cheveu sur une soupe amère ; lion dubitatif contre lapin musardant avec une fleur sans prendre conscience de l’ombre gigantesque qui le drapait tout entier depuis plusieurs minutes.
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Message(#) Sujet: Re: Our walls are closing in – August & Septimus Our walls are closing in – August & Septimus EmptyJeu 25 Avr - 11:04


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Il était chez les fous. Ce fut sa conclusion en franchissant cette porte qu’il n’aurait par ailleurs jamais imaginé traverser un jour, ce fut sa démonstration irréfutable en écoutant ce que le concierge avait à lui formuler. Il n’y avait ni logique, ni légitimité ; ni même le moindre soubresaut de raison dans les bonds des lapins dans la pièce. Des lapins dans la pièce... Ce n’était même pas les fous, c’était le cirque. Peut-être avait-il fait erreur, que les mains nerveuses de Veturia n’appelaient pas la réflexion, mais de l’argent, pour financer ce piètre spectacle. C’était à se demander s’il n’y avait pas des puces dans le fauteuil où il venait de prendre place. Il jeta un regard dédaigneux sur le cuir où il était installé avant de retrouver le visage ridé de l’homme face à lui. Etait-ce même un homme ? Tout était sujet à interrogation en ces quatre murs d’épouvante, en cette ère de perdition. De toute évidence, aucun homme avec un semblant d’autorité pouvait se permettre un tel étalage de honte... Au mieux, il était donc un homme sans la moindre valeur, au pire, une autre espèce, souillée d’idées abjectes. Il ne lui fut pas difficile de souligner leur dangerosité en remontant la logique sexuelle derrière les propos du concierge, et August s’en délecta même, car si l’exercice fut affreusement aisé avec les perches ainsi tendues, il fut bien agréable de rappeler à l’ordre ce minable qui devait s’occuper de ce château. Comment espérer qu’il ne prenne pas la poussière quand on appelait un marginal pareil pour en prendre soin ? Le Gryffondor n’était pas particulièrement sensible à l’ordre et à la propreté, ayant grandi dans un manoir dont bien des pièces étaient à l’abandon. Pour pousser le raisonnement, il accordait même une certaine beauté au chaos ; mais ce qu’il y avait devant lui n’était pas chaotique, seulement misérable. Car ce n’était pas un hasard si Veturia en était arrivé à ce niveau de pathétisme. C’était de son propre fait, de son laisser-aller, pire défaut que pouvait entretenir un homme – ou même une femme, allons, car il se pouvait bien qu’il n’ait même pas de membre distinctif, ce lâche. Une impuissance de plus dans son semblant de vie. « “August, enfin… Je vois suffisamment Kenneth en retenue pour ne pas avoir besoin de l’inviter dans mon bureau. Notre sujet sera la thématique de sa prochaine session. » La tentative de paternalisme lui arracha un rire amusé malgré lui. C’est qu’il faisait déjà bien des efforts pour rester courtois, mais là, ce fut le coup de trop pour ses épaules qui s’affaissèrent alors qu’il se reculait contre le dossier, nonchalant. Quand Kenny apprendrait que sa prochaine retenue lui vaudrait une sensibilisation sur le consentement et autres conneries de cette génération... Il mordit discrètement son poing pour étouffer le nouveau rire qui lui montait à la gorge avant de croiser le regard du concierge, une lueur impertinente dans ses propres yeux. Il y avait des gens qui lui inspiraient de la pitié, mais ce n’était même pas le cas de Veturia. A la manière de Jorgensen, il lui évoquait du dégoût. C’était comme un rappel de ce que l’humanité pouvait avoir de plus ridicule. Et ce n’était pas très glorieux pour les vrais hommes, d’appartenir biologiquement à cette même race.

Le concierge se mit à jouer avec une petite sculpture de lapin, au cas où ces bêtes ne soient pas assez omniprésentes dans la pièce, avant de poursuivre d’un ton vraisemblablement insensible à la moquerie évidente que lui renvoyait le Gryffondor. « Je comprends que tu sois sur la défensive, mais il n’y aura ni sanction ni retombées après cet entretien. » « Encore heureux » souffla-t-il dans une barbe imaginaire en roulant des yeux ; juste assez bas pour ne pas être audible, juste assez haut pour entendre un soupir. « Détends-toi, je t’en prie : c’est une simple conversation. Si tu souhaites parler de ta libido, l’infirmière sera effectivement plus qualifiée que moi sur le sujet. » Un nouveau rictus souleva ses lèvres, et il mordit une seconde fois son poing pour ne pas ricaner à nouveau, pris de la nervosité de devoir tenir une conversation aussi lunaire sans le regard interloqué de Kenny qu’il lui tardait de plus en plus de retrouver. « Non merci, ma libido n’a pas besoin d’être évoquée ni par vous, ni par aucun autre adulte » remarqua-t-il, quelque part entre de l’insolence et du constat. « Je préfère que nous nous concentrions sur ce que tu penses de cette liste ; et « rien » n’est pas une réponse acceptable. Toute l’école en a parlé, tu as forcément une opinion sur le sujet. D’ailleurs… » Le jeune homme arqua un sourcil, presque inquiet de devoir écouter la suite ; car les mots se superposaient dans une débilité déconcertance, en gage d’une déchéance dont il ne parvenait même pas à suivre le rythme. Avait-il trouvé un esprit encore plus vif que le sien ? Dommage que ces neurones-ci soient employés à de tels sujets, esclaves d’un corps fragile, d’une idéologie douteuse. « Tu parais être assez sensible à la question des rumeurs, que tu as évoquées plusieurs fois. Tu souhaites aborder ce sujet, alors ? » « Seigneur » soupira-t-il en se redressant sur sa chaise, comme si appeler cette entité supérieure en laquelle il ne croyait même pas pourrait le sauver de cette antre où on l’avait sommé. Car si même sa raillerie, si même ses menaces ricochaient contre la stupidité imperméable de son interlocuteur, que lui restait-il ? Il posa ses coudes sur le bureau, joignant ses phalanges comme pour mieux saisir les propos auxquels il songeait, les yeux d’abord levés vers le plafond afin de les sélectionner au-dessus de lui. C’est qu’il fallait choisir un langage approprié ; pour ne pas se faire virer d’abord, pour être entendu par ce clown ensuite.

« Je ne suis sensible à rien du tout, Monsieur » choisit-il d’amorcer en plantant aussitôt son regard dans celui du concierge devant lui, en guise d’arme pour affuter ses dires, « seulement au bien-être de mes camarades Gryffondor en tant que représentant de la Maison. Le reste ne me concerne pas, tout comme ma personne ne vous concerne pas. » Subtile façon de faire entendre au fou qu’il n’était pas de son bord et qu’il valait mieux le tenir éloigné de ses sordides projets. « Quant à mon opinion sur le sujet, et bien, j’imagine que c’est déplorable » reprit-il avec bien plus d’indolence, de toute évidence peu attaché aux répercussions de sa farce. « Je veux dire, c’est désolant pour les personnes touchées, mais il n’y a pas non plus mort d’homme – ni de femme » rajouta-t-il aussitôt en appuyant bien sur ce dernier genre pour souligner combien il savait être inclusif. « Je ne pense pas « rien » contrairement à ce que vous sembliez croire, mais je ne pense pas non plus qu’il y ait matière à me tenir assis sur cette chaise pendant des heures. J’espère que nous trouverons les coupables, et j’aiderai volontiers l’équipe pédagogique dans cette chasse aux sorciers, sans mauvais jeu de mots... Du reste, je n’ai pas grand chose à vous indiquer. Ce sera tout ? » Evidemment que non, il le savait, il s’en doutait ; mais il pouvait toujours essayer, la chance souriait aux audacieux et il était le meilleur ambadasseur de cette maison. Il posa ses mains à plat sur le bois du bureau, comme pour mieux appuyer sa conclusion (si tant est que l’on puisse parler de conclusion dans la mesure où il n’y avait ni raisonnement ni volonté, rien d’autre que l’obligation scolaire de répondre à la question adressée en prétendant se soucier d’une situation dont la portée comique ne touchait visiblement pas ces fanatiques de la bienséance), avant de lorgner sur l’un des lapins qui s’était approché. Avait-il seulement le droit d’avoir des animaux dans son bureau ? Fallait-il le signaler à la Direction ? Peut-être y aurait-il là manière à le renvoyer ou, à défaut, lui valoir une petite correction. Et qu’il lui en faudrait, des corrections, pour le redresser de ses déviances ! Il retrouva les prunelles glacées du concierge, là où les siennes brillaient de suffisance. Au moins avait-il l’exemple d’une vermine plus grouillante que sa propre personne. Il avait de la volonté, lui. Et c’est bien ce qui le sauverait d’une finalité aussi putride.

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Message(#) Sujet: Re: Our walls are closing in – August & Septimus Our walls are closing in – August & Septimus EmptyLun 29 Avr - 13:57

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‎‎  ‎ Curieusement, c’était la lassitude qui prenait le pas sur l’irritation et la colère que pouvait provoquer l’attitude du jeune homme gonflé de suffisance qui s’était affalé de l’autre côté du bureau. Lassitude de ne pas comprendre un comportement qui lui était étranger, lassitude de ne pas saisir le nœud du problème – puisqu’il y en avait un, n’est-ce pas ? On n’était pas méchant gratuitement. Il y avait toujours une raison, un leitmotiv, une explication. Et si August ne semblait pas le moins du monde déterminé à coopérer ou à confier quoi que ce soit, cet échange se présentait comme un désert stérile. Septimus n’avait pas spécialement envie de perdre son temps à se débattre avec un adolescent de mauvaise foi qui n’était vraisemblablement pas disposé à saisir cette main qu’on lui tendait. Il avait beau répéter qu’il n’était pas son ennemi et qu’aucune sanction ne l’attendait au bout du chemin, rien ne paraissait l’atteindre ou le toucher d’une façon ou d’une autre. Pourtant, Veturia était sympathique, non ? Alors, que faisait-il de mal dans cet échange ? Quelle clé lui manquait-il pour cerner son attitude ? C’était la frustration qui le grignotait petit à petit, davantage que la colère. L’impuissance était un sentiment qu’il avait appris à détester, à mesure qu’il retrouvait du contrôle sur sa vie. Pourtant, il était également capable d’apprendre à lâcher prise, mais ici, ça ne lui semblait pas être la chose à faire.
‎‎  ‎ Le préfet roulait des yeux, marmonnait son insolence comme n’importe quel jeune homme revêche face à une quelconque figure d’autorité. Ce n’était pas faute de ne pas se présenter comme telle ! L’impression qu’il n’obtiendrait rien de lui quoi qu’il fasse était abrutissante. Aussi choisit-il de ne pas rebondir sur le poison et le fiel qui passaient ses lèvres ; aucun besoin de nourrir ce qui ne pouvait pas fructifier. C’était ce qu’il cherchait, de toute façon – le déstabiliser, l’agacer, le détourner de ce qu’il quêtait. Sans doute le prenait-il pour un idiot fini, mais cette pensée ne provoqua rien chez lui. Il était habitué à ce qu’on le considère comme un raté ; ce qu’il était, finalement. Il était en paix avec cet état de fait, aujourd’hui. Enfin, enfin, August reprit la parole pour répondre de façon moins puérile, mais la manière dont il planta ses yeux dans les siens lui fit l’effet d’un harpon jeté en plein front. Aussitôt, il détourna le regard dans un petit geste agacé de la tête, comme si quelque chose le démangeait, le gênait physiquement. S’il supportait très peu le contact visuel, celui de ce garçon était tout bonnement urticant.
‎‎  ‎ Du reste, l’espoir que sa diatribe puisse être productive s’éteignit aussi vite qu’il avait commencé à luire – faiblement, il fallait l’admettre. Veturia ne l’interrompit pas, se contentant de triturer sa petite statuette de lapin pour s’occuper les mains, noyer sa nervosité et sa gêne physique dans une activité mécanique qui soulageait l’irritation de ses nerfs enflammés par cette situation qui lui devenait de plus en plus inconfortable. Il répondait toujours de façon posée et logique à ses interlocuteurs, et se voir opposer des imbécilités pareilles avec autant de décomplexion avait de quoi lui donner la nausée – c’était comme être accroché de force au premier siège d’une attraction à sensations fortes. Il n’y avait rien à faire, sinon subir. Dans un soupir, il reposa un peu trop brutalement la figurine, les doigts trop agités, les épaules roulant nerveusement pour chasser ce fourmillement qui le suppliait d’aller faire un tour, d’extérioriser cette conversation sans queue ni tête qui mettait son esprit troublé au supplice. Trouver quoi répondre à ça lui donnait un mal de crâne de tous les diables. “Hélas, non.” La contrition perçait dans sa voix. “Puisque tu ne parais pas comprendre l’objectif de cet entretien ni être sensible à cette conversation que j’essaie d’ouvrir, je t’invite à lire ceci.” Après avoir brièvement fouaillé dans l’un des tiroirs de son bureau, il fit glisser vers lui une brochure sur le consentement et le harcèlement. C’était artificiel et sans doute vain, mais que pouvait-il faire de plus ? Il ne se voyait pas tout simplement abandonner – son besoin de justice ne le lui permettait pas –, mais plus le temps passait, plus ses neurones crissaient de douleur sous l’ordre pénible du cerveau cherchant à trouver quoi répondre à cette bouillie infâme dénuée de logique ; du moins, d’une logique qu’il épouserait. “J’attendrai que tu aies fini, et si tu as des questions, je suis là pour y répondre.” Un sourire mécanique, fatigué, souleva mollement ses commissures étirées de rides précoces. Ses bras se recroisèrent, comme si ce faible bouclier de chair pouvait le protéger du venin que crachait le préfet à chaque saillie verbale.
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