1er janvier 2010: 3. 2. 1. Et là, bien-sûr, tout le monde se dit: «bonne année ». Et ben non ! 3.. 2. 1. poussez ! Eh oui ! Je suis né le 1er janvier. Vous me direz, j’aurais pu choisir n’importe quel jour. Il a fallu que je choisisse le matin aux premières heures de ce jour de l’année si particulier. Et pour couronner le tout, il fallait que je sois prématuré. Oui, pour bien commencer dans la vie, je suis né deux mois avant le terme. Je ne vous dis pas la surprise de mes parents. Ah oui mes parents. Je devrais vous en parler un peu. Mon père et ma mère sont deux sorciers de sang pur. Mon père appartient à la très noble famille Rookwood. Mes parents se sont rencontré à Poudlard et comme tous les deux étaient des sangs purs, il a paru normal à mon père de demander ma mère en mariage à son propre père à elle. Non pas qu’ils s’aiment, mais au moins, ils auraient une descendance pure ! Et dans ma famille, c’est tout ce qui compte.

Voilà pour ce qui est de ma famille. Revenons en maintenant à ce premier jour. Oui, alors que mes parents pensaient avoir encore deux mois pour préparer l’arrivée de leur fier héritier, ce soir du 31 décembre 2009, ma mère eut ses premières contractions. S’ensuivirent plusieurs heures d’inquiétude car, bien évidemment, la naissance ne se passait pas comme prévu. Et le temps que je pointe mon nez, il était déjà 4h du matin. Et je fus amené aux soins intensifs pour plusieurs semaines. Fort heureusement, de cette naissance prématurée, je ne garde aucune séquelle. Non après ça, je grandis normalement dans ma famille, comme tous les petits sangs purs dignes de ce nom ! Cinq ans après ma naissance, ma mère donna naissance à des faux jumeaux : un garçon qui s’appelle Albertain et une fille qui elle s’appelle Agatha. Oui comme vous le voyez, mes parents ne savent pas choisir des prénoms normaux ! Encore, mon petit frère échappa au Arthurus que je tiens de mon arrière-grand-père. Mais tout de même. À se demander si mes parents nous aiment !

Dès notre plus jeune âge, nus fûmes formés à la magie et à la magie noire. On apprit aussi très tôt le culte du sang. Étant l’aîné, on m’a appris la responsabilité que j’avais. On habitua aussi les petits à m’écouter presque autant que mon père. Oui, dans ma famille, étant l’aîné, je suis le second ! Donc, voilà en somme mon enfance. J’ai grandi au milieu de sorciers purs et j’ai appris que les moldus ne méritaient pas mon attention. Et vous voulez que je vous dise ? Ça me va parfaitement ! J’avis huit ans quand mes pouvoirs se sont montrés ! J’ai fait léviter une assiette qui était en train de tomber sur ma petite sœur. Bien-sûr, ça n’empêcha pas les jumeaux de se prendre une bonne remontée de bretelles pour faire les imbéciles avec la vaisselle. Mais ce jour, mon père fut fier de moi ! Grâce à moi, ma sœur n’avait pas été blessée. J’étais digne de confiance ! Depuis ce jour, je n’ai cessé de veiller aussi sur les petits.


Mais voilà, on grandit tous et c’est donc l’année de mes onze ans que j’entrai dans le monde des grands ! Enfin j’allais pouvoir aller à Poudlard ! Très vite, là-bas, je me suis fait remarquer. Autant par les élèves que les professeurs. J’étais la tête à claques de service. Je vous explique. j’étais assez beau parleur pour que toutes les filles soient en admiration devant moi (même si à onze ans je ne m’intéressais à elle que pour l’image qu’elles renvoyaient de moi) et j’étais tellement colérique que je passais souvent pour bagarreur. Pire que tout, je suis un sang pur et je ne supporte pas qu’on ne me montre pas le respect qui m’est dû ! Avec les professeurs je me suis toujours montré respectueux, du moins tant que je ne les voyais pas s’acharner sur moi ou un de mes proches. Parce que oui, j’ai un autre gros défaut. Je suis surprotecteur. Du coup je prends assez mal qu’on puisse ennuyer quelqu’un à qui je tiens et ce, qu’importe qu’il soit, disons, quelqu’un avec qui on comprend que je sois ami ou pas. Depuis mes débuts à Poudlard, très vite, j’ai commencé à agacer mes parents. Bien que je sois sang pur et fier de l’être, j’avouai plus d’une fois avoir pris en pitié des êtres inférieurs à cause du traitement que les miens leur faisaient subir. Je m’explique. Être supérieur ne signifie pas avoir le droit d’être des bourreaux. On peut leur foutre la paix s'ils nous montrent le respect qui nous est dû ! Je ne harcèle pas en général le sang mêlé. Mais j’évite au maximum de me mélanger avec eux. Du moins, par le passé, à l’époque où les filles ne m’intéressaient pas vraiment. Depuis, disons que si c’est dans le but d’essayer de conclure pour une nuit, je suis moins regardant sur la pureté du sang. Après tout il faut bien s’amuser dans la vie. Enfin, quand on a le temps, car n’oublions pas que la vie à Poudlard n’est déjà pas de tout repos.

Reprenons un peu plus en détails tout ça. La première année où je suis arrivé, il y avait un peu de tension. Des Aurors étaient là pour mener une enquête mais personnellement, je m’en fichais. Après tout, ils enquêtaient sur quelque chose qui me paraissait, à l’époque, déjà vieux. Seules les règles de sécurité avaient un peu le don de m’ennuyer, et, en même temps, me mettaient au défi de les « oublier ». La deuxième année fut autrement plus mouvementée. Quand j’y repense aujourd’hui, j’en éprouve encore des sueurs froides. Non pas que tout m’ait déplu. Juste que d’en avoir été plus ou moins témoin si jeune… À l'époque, je dois avouer que l’attaque m’a fait relativement peur. Bien sûr, je n’allais l’avouer à personne mais quand même. La nouvelle politique qui ne suivit, par contre, pas trop. Déjà, étant un sang pur, je n’avais pas grand-chose à craindre, ensuite j’aime bien l’idée de ME privilégier, plus que d’asservir les nés-moldus, j’appréciais d’être un prince ! J’avais, après tout, appris à l’être depuis mon plus jeune âge. Par contre, je mentirais si je vous disais que jamais les images de torture et de combats vues à cette époque ne viennent hanter mes cauchemars. Mais bon, si je ne suis pas menteur, je peux le devenir si c’est pour vous cacher ça !

L’année suivante, j’ai apprécié d'apprendre à me battre. Bien-sûr, avec mes moyens, et même si je n’aurais évidemment pas été capable de me battre une situation réelle, ça m’a, disons, redonné confiance en moi d’avoir l’illusion d’en être capable. À la maison, bien-sûr, on regrettait que le directeur ait changé. Moi, je m’en fichais un peu. Tant que je ne me sentais plus aussi démuni. L’année dernière ne fut pas en reste non plus côté agitation. Comment j’ai vécu ce qui s’est passé ? Et comment vous décrire ce qui s’est passé ? C’était du n’importe quoi ! On ne savait plus où donner de la tête ni les uns ni les autres. Et le pire fut la fin d’année avec cet incendie. La panique absolue. Même moi qui ai appris à garder mon sang-froid, j’ai eu du mal. Comment sortir d’un incendie au milieu d’une cohue absolue ? Je ne peux pas trop vous dire ce qui s’est passé. Peut-être est-ce trop frais dans ma tête ou trop traumatisant, je n’en sais rien, mais tout ce que je garde en tête, c’est la panique et la fumée. Comment j’en suis sorti sans être gravement blessé ? Je n’en sais rien. Ce qui s’est passé après ? Très vague. Je me souviens juste combien, au moment où j’ai enfin pu rentrer chez moi, j’ai été soulagé de retrouver ma famille et surtout mon frère et ma sœur.

J’espère que cette année sera un peu plus calme. Les choses avancent. C’est la dernière année avant que mon frère et ma sœur ne débarquent à l’école. Donc la dernière année où je peux m’amuser sans responsabilité si on peut dire. À part peut-être veiller sur Kath. Cette gamine. Tellement exaspérante, et pourtant… Je revois encore la tête idiote de mon frère qui avait secrètement le béguin pour elle. Il était encore jeune. Naïf, le pauvre ! Moi, elle m’énervait. Elle était trop gentille, trop ouverte d’esprit, tout le temps. Et ce, quoiqu'elle fût si jeune. Je me suis moqué de mon frère. Il a voulu faire le malin pour que je me taise. Et il s’est fait mal. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Avec mon père me corrigeant pour ne pas avoir veillé sur mon frère mais cette morveuse a réussi à le soigner. Ho il n’avait rien de grave, un simple genou écorché, mais bon, elle venait de m’éviter une bonne correction. Rapide comme l'éclair, elle sortit sa potion désinfectante et ses pansements. Hum. Avec les jumeaux, j'aurais moi aussi dû prendre l'habitude d'avoir ça sur moi ! Mais que voulez-vous, on ne peut pas être parfait. Bref, sur ce coup, elle me rendait bien service. Je me suis alors promis de lui rendre la pareille à Poudlard car, soyez-en- sûre, avec son caractère, elle va bien avoir besoin de quelqu’un pour veiller sur elle ! Puis, au fond, je dois bien admettre que, si je la trouve aussi exaspérante, c’est aussi parce qu’elle un courage qui m’épate. Mais chut ! En espérant qu’elle n’ait pas trop besoin de moi et que ça ne m’empêche pas, disons, de vaquer à mes occupations ! Car soyez sûr que cette année, je compte bien conquérir plus d’un cœur à Poudlard !

Alors, ma famille. Commençons par le début. Mon père. Mon père se nomme Rodolphe et comme déjà expliqué, c’est le type même du sang pur. Il est très fier de son statut et le revendique haut et fort ! Tenant sa maison d’une main de fer, j’ai très vite à le respecter. Je dirais même qu’il me fait un peu peur. J’aime le voir fier de moi mais redoute de le décevoir ! Il a aussi une notion très particulière du rôle d’aîné ! Je dois, dans cette maison, et ce, depuis mon plus jeune âge, être capable de LE remplacer au pied levé ! Je dois savoir me faire respecter de la même manière que lui par mes cadets. Il n’est pas très démonstratif de son affection. En fait, on se demande s'il nous aime ou s'il aime juste nous montrer au monde. Pour ma mère, Catherine, ce n'est pas très différent. Si ce n’est qu’elle est très effacée dans ce couple. Elle aussi est extrêmement sévère, persuadée qu’il faut être fort et dur quand on est sang pur ! Elle n’a jamais supporté que ses enfants pleurent, par exemple. Cependant, en dehors des règles d’éducation strictes, on peut dire qu’on a été choyé. Tout nos désirs étaient comblés. On était traités en princes. En princes très respectueux qui n’osaient pas faire de caprices, mais à qui on ne refusait rien. C’est ma mère qui est à l’initiative de nous faire rencontrer d’autres enfants avant Poudlard. Elle pensait que la société de demain se construisait dans nos premières années et que si les sang-purs voulaient sauver la pureté du sang, il fallait créer une unité de la nouvelle génération. Cependant, quand on fait le bilan, je n’ai passé que peu de temps avec mes parents. Ils nous confiaient, tous les deux, beaucoup à des nounous. Nounous qui n’ayant souvent pas le sang pur étaient renvoyées ou punies si elles se permettaient de nous dire non. Elles ont tellement défilé que je n’en garde pas une en mémoire, particulièrement. Enfin, pour finir, il y a mon frère Albertain et ma sœur Agatha. Albertain est un garçon, disons, assez vivant ! Plus extraverti que ma sœur, il est du genre tête brulée. Ma sœur elle, c’est une fille que voulez-vous ? Elle croit encore au prince charmant. Âgée de 10 ans chacun, j’ai passé ma vie à veiller sur eux et à me faire disputer chaque fois qu’ils avaient un souci que je ne pouvais pas régler. Cependant, ce n’est pas pour ça qu’ils ont appris à rester sage. Non ! Mais je les aime plus que tout et je ne supporte pas l’idée qu’une brute se permet de s’en prendre à eux. L’année prochaine, ils arrivent à Poudlard et les connaissant, je sais que je vais avoir du boulot pour qu’ils puissent évoluer sans trop de soucis. Sans compter que mes parents m’attendront, l’été venu, si jamais je ne remplissais le rôle de protecteur correctement. D’un tempérament doux, je crains que les jumeaux ne soient trop gentils pour ce monde de brutes. Surtout Agatha.

Ça y est ! J’y suis ! Voilà quoi. Presque onze ans que j’attends ça ! Et que j’en entends parler. Mais ça y est, j’y suis ! Poudlard est là, devant moi ! Je trépigne d’impatience ! J’ai dit au revoir à mes parents, à mon frère et ma sœur et je suis monté dans le train ! Je n’y crois toujours pas ! Si j’ai peur ? Pas vraiment ! Après tout, partout où je suis allé, j’ai appris que rien ne pouvait m’arriver ! Rien, sauf la colère de mes parents et ils n'allaient être loin ! Non, je suis juste très heureux ! J’ai hâte de me faire des copains ! Oh bien sûr, je connais déjà certains sangs purs, mais il doit y avoir d’autres que je n’ai pas encore connu. Puis j’ai lu des choses sur Poudlard et ça a l’air d’être un endroit où tout est possible !

Je regarde devant moi. Le château est bien plus grand que je ne l’avais imaginé ! Comment je vais faire pour ne pas me perdre ? Oh et puis zut, on trouvera bien ! Pour le moment, tout ce qui compte c’est de savoir dans quelle maison je vais être ! Bien-sûr, j’espère être chez les Serpentard ! Papa y était, lui ! Maman, non. Mais elle n'a jamais voulu me dire dans quelle maison elle était. Elle m’a juste dit que, de toute façon, je n’avais pas le choix alors de laisser faire et de voir ! Je sais que papa sera déçu si je suis ailleurs. Mais même si j’espère être à Serpentard, je m’en fiche un peu ! Je veux trop savoir ou je vais être ! Quand je rentre dans la grande salle, je suis émerveillée comme tous mes camarades ! C’est extraordinairement beau ! Puis, on nous appelle par ordre alphabétique. J’ai donc le temps ! Je regarde mes camarades défiler devant moi et mettre ce Choixpeau sur leur tête. Si j’ai peur ? Euh… J’appréhende peut-être un peu mais chut ! Papa dit que seuls les lâche admettent avoir peur ! Je ne suis pas lâche, moi ! Enfin, pas souvent ! Puis, enfin, je l’entends. Léopold Rookwood. Oups. c’est mon tour. Je regarde vite fait derrière moi et après une grande inspiration, je me lance. Aller courage ! Je m’assieds sur le tabouret et je laisse le Choixpeau arriver sur ma tête. Là, doucement, j’essaye de faire abstraction du bruit des battements de mon cœur pour écouter le verdict. Seul lui m’importe maintenant.

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