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[ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo
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Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



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Arrivé(e) le : 03/06/2015
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Points : 8
Crédit : (c)
Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)

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Statut Sanguin: Né-Moldu
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Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo - Page 2 EmptyJeu 9 Mar 2017 - 15:26


Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

J'ai l'impression qu'une vie toute entière s'est enfuie entre ce soir et cet après-midi. Comment, dans une même journée, j'ai pu passer des moments aussi bons et aussi mauvais ? Ça se tient pas. C'est un ascenseur émotionnel particulièrement flippant. Autant j'ai cru que la fin était proche tout à l'heure, autant, là, je me sens bien. Vraiment bien. Chacun de ses rires me tire un sourire amusé. Il a l'air bien aussi. Et rien ne pourrait me faire plus plaisir. Je profite presque plus du bonheur qu'il affiche que de celui (sûrement un peu moins évident je l'avoue) que je ressens. « D'accord, je prends note, pas d'histoires tournant exclusivement sur les déboires sentimentaux d'une héroïne anodine mais attachante à laquelle le public s'attachera et se reconnaîtra en elle. » Je lève les yeux au ciel avec une exagération toute particulière. Ben voyons ! C'est dingue comment il parvient à tourner les choses en sa faveur ! C'est exactement ce que j'ai dit, en gros. Dit autrement, certes. Et mon dieu que ça change tout ! « C'est fou comment t'arrives à me faire passer pour un crétin sans cœur en un rien de temps ! » Je glousse un peu bêtement et affiche, l'espace de trois secondes entières au moins, un air boudeur absolument pas convaincant. J'ai déjà fait mieux. Beaucoup mieux. Et puis, on pourra la tuer dans d'atroces souffrances, l'héroïne anodine mais attachante, le public pourra se reconnaître en elle même dans les pires moments de son existence ! « Ah oui, on passe d'une happy ending à une fin atroce... c'est un concept intéressant. » Je lui pince doucement la hanche en signe de protestation et lève le nez, faussement prétentieux. Parce que les justes milieux, dans le cinéma, visiblement, ça n'existe pas. C'est dommage. On aurait pu faire un mix. Genre l'héroïne qui finissait par tomber éperdument amoureuse d'un zombie...? Franchement, on tient quelque chose, c'est presque dommage de pas creuser davantage cette piste!« Non mais eh ! J'te permets pas de te moquer ! » La suite le fait rire et je suis presque certain que les souvenirs de l'autre soir lui reviennent aussi bien qu'ils me sont revenus. Perso, je veux bien signer tout un tas de trucs si on me promet qu'à l'arrivée, rien ne changera entre nous. Et dans le fond, j'espère un peu que lui aussi. « Une possibilité de changer de genre en cours de route. Parce que les zombies et la fin du monde, c'est un peu comme les histoires à l'eau de rose, à un moment donné, ça va me créer des angoisses. » Je fais mine n'y réfléchir un instant, un sourire taquin accroché aux lèvres et finis par hausser les épaules en hochant vaguement la tête. « Ça doit pouvoir se faire. » Après tout, c'est pas comme s'il y avait quelque chose de sérieux dans tout ça alors je peux bien dire Amen à tout s'il n'y a que ça pour lui faire plaisir.

La suite se fait beaucoup moins amusante. Je sais que j'en suis l'unique responsable et que, si j'avais appris, un jour dans ma vie, à la fermer bien sagement, on serait bien trop occupés à l'heure qu'il est pour faire la conversation sur qui ne pense qu'à se taper l'autre. Si vous saviez à quel point je m'en veux ! Pas d'avoir mis un terme à notre dérapage (pas vraiment, c'est que partie remise, je nous fais confiance) mais de l'avoir forcé à quitter notre monde parfait. Son sourire a disparu, il a l'air mal à l'aise. Et j'imagine sans trop de mal que je ne dois pas être mieux. J'avais peur qu'il pense que je voulais juste en faire mon jouet et maintenant j'ai peur qu'il pense qu'il ne m'attire pas. Que j'ai dit oui pour lui faire plaisir, peut-être. Que j'ai envie de rien d'autre que d'avoir la paix ou que je tenais juste pas à ce qu'il reprenne ses distances après des semaines à dormir contre lui. Parce que tout ça, c'est faux. C'est carrément flippant parce que je sais qu'on finira par s'en mordre les doigts tous les deux mais j'ai dit oui parce que j'en avais envie, parce qu'il me plaît, parce que je veux qu'il soit à moi... Juste ça. « Non, pas du tout... En fait mon cerveau est en OFF depuis qu'on s'est embrassé alors non j'ai rien pensé du tout... » L'air stupide qui se peint sur ma tronche trahit facilement ce que je pense de cette réponse. Quelque chose qui ressemble à « j'aurais dû me taire ». Il se transforme finalement bien vite en quelque chose à mi-chemin entre la gêne et le ravissement. J'aime bien l'idée, en fait. J'aime beaucoup moins le silence qui finit par s'abattre sur nous. Je le fixe un moment mais il n'a pas l'air décidé à parler. J'ai dit une si grosse bêtise que ça ? Il m'en veut au point de ne plus vouloir m'adresser la parole ? Je ne pense pas mais je ne peux pas m'empêcher de le craindre rien qu'un peu. Je finis par aller m'asseoir sur mon lit, à quelques pas de lui. J'ai du mal à en détacher les yeux. Je regrette que son sourire aux anges ait quitté ses lèvres. Je regrette que les miennes les aient quittées aussi, d'ailleurs. « Je... pardon, mais j'ai cru l'espace d'un instant que t'allais me dire que finalement ce n'était pas une bonne idée et que... 'fin tu ne voulais plus être avec moi... du coup j'ai été perdu... » Je fronce les sourcils en grimaçant. « Hein ?! » Pourquoi j'aurais dit un truc comme ça ? Ça fait dix minutes, je vais pas changer d'avis maintenant. Son excuse me perturbe et je crois que ça se voit. J'ai vraiment eu l'air d'avoir envie de revenir en arrière ? Genre vraiment vraiment ? La culpabilité se remet à appuyer de tout son poids sur mes épaules. « Je ne sais pas si c'est une bonne idée que je continue à parler, j'ai l'impression que je m'enfonce tout seul depuis tout à l'heure. » Sa nervosité fait écho à la mienne. Ça me fait de la peine de voir à quel point j'ai tout gâché. Il y a trois secondes, tout était normal, on se prenait pas la tête, on réfléchissait pas le moins du monde et là... Là c'est comme si on se parlait pour la première fois. « Mais... 'fin je ne veux pas que tu t'excuses, y'a rien à pardonner en fait... T'as eu raison de dire ça. J'ai pas réfléchi, tu constateras que c'est un de mes défauts... 'fin je pense que tu l'avais remarqué déjà. » Je hausse les épaules une nouvelle fois. Je ne suis pas certain d'avoir eu raison, bien loin de là. Regarde où ça nous mène ! On a juste l'air de deux blaireaux pas foutus de savoir vraiment ce qu'ils font là. « Oui bon bref... mais... heu... je ne sais plus ce que je voulais dire... » Le voir aussi mal à l'aise que ça ne fait que me renvoyer en pleine tronche à quel point je suis con. Il devrait se sentir assez en sécurité pour agir comme il veut et dire ce qui peut bien lui passer par la tête sans craindre quoi que ce soit. Il craint quoi, d'ailleurs, là, pour être aussi gêné ? Que je le juge ? Que je le repousse ? Les deux...?

Qu'elle est loin la nuit où il est venu me rejoindre dans mon lit ! Je ne parle même pas de notre rapprochement physique, juste de tout le reste. Il parlait de lui sans trop de retenue, sans imaginer (je crois) que je me permettrais d'émettre le moindre jugement... Et il avait raison ! Parce que je suis loin d'avoir envie de le faire. Il peut bien être aussi naturel qu'il le veut, je prends ! « Ah si... On a dit qu'on prendrait notre temps et là clairement ça n'a pas été le cas. C'est en grande partie ma faute, je suis désolé mais... 'fin c'est peut-être mieux au final de... 'fin tu vois de prendre son temps, d'apprendre à nous connaître... tu auras largement le temps de regretter ton choix... » Chacun de ses rires m'attriste un peu plus que le précédent. Et l'entendre se rabaisser aussi. J'ai l'impression qu'on est revenus au point de départ. Qu'il croit toujours que je le vois « comme un bon pote » et que j'aimerais qu'il le redevienne. Qu'il pense que j'ai accepté sans le vouloir vraiment et que je cherche juste un moyen de revenir en arrière. « 'Fin si tu veux toujours... mon dieu, en fait c'est moi le pire copain du monde... je suis une catastrophe ambulante... Je suis désolé, c'est certainement pas comme ça que tu imaginais tout ça... en tout cas c'est pas comme ça que j'aurais voulu que ça se passe... » Je tends le bras vers lui et laisse mon doigt glisser dans le passant de sa ceinture avant de tirer doucement dessus pour le ramener vers moi. « Viens là... » Je l'attire sur mes genoux et l'enlace comme si c'était la chose la plus normale du monde. Parce que ça l'est. Depuis dix minutes, c'est juste une évidence. J'ai le droit. « Il faut que tu déstresses. Tout va bien. » Il faut rattraper le truc. Essayer de retrouver le naturel des minutes précédentes. « J'imaginais pas trop. Pas ici, pas avec toi. Pas avec un garçon tout court en réalité. Alors non, c'est pas vraiment comme je l'imaginais, c'est vrai. Mais je m'en fiche. Ça me va. Tu me vas. Même si ton cerveau se déconnecte quand on s'embrasse ou que tu t'excuses presque à chaque fois que tu ouvres la bouche. » Je me noie une seconde dans son regard et finis par lui sourire, sincère et attendri. « Alors si c'est ça 'le pire copain du monde', je pense que je devrais pouvoir faire avec. D'autant plus qu'il ressemble quand même vachement au garçon auquel je me suis attaché. » Je hoche doucement la tête, plus pour moi qu'autre chose et resserre légèrement mon étreinte. « Maintenant, si c'est vraiment loin de ce que t'aurais voulu pour nous... » Je retiens un sourire stupide à ce dernier mot et reprends comme si de rien n'était, alors que mon regard pétille sûrement bêtement malgré tout. « … on peut essayer de s'en rapprocher. Si ça peut t'éviter de penser que je songe à te larguer toutes les deux secondes, je suis partant. » J'ai l'impression d'être une grosse quiche, pour le coup. Bien loin de ce que je connais. Rassurer les gens sur les sentiments que j'éprouve pour eux, c'est pas dans mes habitudes alors c'est sûrement pas brillant. Mais j'espère au moins qu'il appréciera l'effort...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo - Page 2 EmptyVen 10 Mar 2017 - 11:33


❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
« C'est fou comment t'arrives à me faire passer pour un crétin sans cœur en un rien de temps ! » Son air boudeur m'arrache un nouveau sourire et sa remarque me fait rire. Mon intention n'est ni de le faire passer pour un crétin, ni pour un mec sans coeur. Je ne fais que résumer ses propos, peut-être inconsciemment de façon à montrer qu'il n'est pas du genre fleur bleu, c'est vrai. Mais moi je m'en fous, je l'aime comme il est... Enfin je l'apprécie ... peut-être que c'est plus que simplement l'apprécier au final ... Je m'égare un peu, ce n'est pas le sujet et ce n'est pas le moment. « Ce n'est absolument pas mon intention. Tu es loin d'être un crétin et je ne vois pas pourquoi les gens penseraient que tu es sans coeur ... juste sous prétexte que tu préfères écrire sur la fin de l'humanité plutôt que sur une vulgaire histoire d'amour sur une pauvre fille banale et sans histoire... » Dis-je en plaisantant. Je le taquinais, bien entendu. On peut aimer un genre sans pour autant que ledit genre incarne notre personnalité. Je connais plein de gens qui aiment les films d'horreur c'est pas pour ça qu'ils s'amusent tous les weekend à enfermer des gens dans une maison pour les torturer ou une connerie dans ce genre là. Il faut savoir faire la part des choses entre la fiction et la réalité. Mais c'était amusant de le taquiner malgré tout. « Non mais eh ! J'te permets pas de te moquer ! » Je me tortille dans ses bras quand il me pince légèrement la hanche en signe de protestation. Je sais que j'ai certainement l'air d'un crétin mais moi elle me faire rire cette discussion sans queue ni tête. C'est stupide de parler d'un futur qui n'existera pas, mais en même temps c'est amusant. Après tout, qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? C'est une façon comme une autre d'apprendre à se connaître, non ? Je sais maintenant qu'il aime bien les histoires de zombie et de fin du monde et n'est pas fan des histoires d'amour. C'est une chose que je ne savais pas, c'est donc une information que je vais garder précieusement, même si elle ne me servira peut-être jamais. Et puis c'est amusant de se projeter dans l'avenir, surtout si c'est avec lui. Je sais que je ne finirais pas scénariste, parce que je n'ai pas particulièrement de talent pour l'écriture, mais si c'est avec lui, je suis prêt à faire des efforts pour m'améliorer. Je serais prêt à garder les plantes et la protection de l'environnement que comme passions si c'est pour avoir un avenir avec lui. C'est peut-être un poil stupide et précipité parce qu'on est ensemble depuis même pas 10 minutes, mais ça n'a jamais fais de mal à personne d'imaginer quelque chose, même si ça ne se produit pas, au moins ça aura existé dans sa tête. « Mais non, je ne me moque pas, je constate .... Je m'imagine parfaite dans ce genre d'univers apocalyptique ... je reste en vie les 10 premières minutes de l'histoire, grand max. Je serais celui dont on se souviens tellement sa mort a été conne et rapide. » Oui, je suis parfaitement conscient que je n'aurais aucune chance de survie dans ce genre d'univers. Déjà que je me demande encore comment j'ai fais pour survivre à Blackman et ses sbires. Bon, je n'ai pas participé à la première bataille, ça aide déjà pour la survie. Je sais que je serais aller porter secours à mes camarades, je serais mort à l'heure qu'il est. Au moins ma lâcheté m'aura servi à quelque chose, c'est toujours ça de pris. « Ça doit pouvoir se faire. » J'aime quand les négociations vont dans mon sens, même si c'est pour un contrat fictif qui ne verra jamais le jour. C'est un peu comme celui du dortoir, après m'être fait jeté une première fois par Dan, suite à notre petit dérapage, je lui avais dis que je resterais dans son dortoir à la seule condition que je n'ai plus de réveil du même genre à l'avenir. Il avait tenu sa promesse, il ne m'avait plus jamais traité de cette façon, il n'avait plus chercher à me tenir éloigné de lui ou tout faire pour que je le déteste. Même sans l'avoir signé, il a tenu ses engagements, j'espère que ça continuera comme ça. J'esquisse un nouveau sourire, satisfait. Nous avions trouvé un accord, inutile, certes, mais ce n'était pas grave. On était capable de faire des concessions tous les deux, c'est ça le plus important, non ? « Deal alors !! » Lui dis-je en l'embrassant pour seller notre contrat. Je suis persuadé que je vais rêver de cette histoire cette nuit, si ça pouvait me tenir toute la nuit, ça pourrait être cool, ça m'éviterais de me retrouver une énième fois dans cette salle, enfermé avec mes camarades, à hurler à la mort.

« Hein ?! » Je suis maladroit au possible et hyper mal à l'aise. J'ignore comment les gens arrivent à avoir ce genre de discussion en restant calmes et cohérents, moi j'en suis tout bonnement incapable. Mon esprit se perd sur des détails, il imagine des réponses qui ne viennent finalement pas et du coup ça me fais buguer. Je suis totalement perdu, pendant un instant j'ai cru qu'il allait me dire qu'il préférait qu'on en reste là, qu'on n'était visiblement pas fais tous les deux pour être en couple. Peut-être qu'il aurait raison, je n'ai pas beaucoup d'expérience dans le domaine et c'est pas trop son truc non plus. Parce qu'il a bien compris que si on se mettait ensemble, ce ne serait pas juste pour quelques jours, histoire de se faire un peu plaisir, avant de redevenir amis. Que je cherchais quelque chose de plus sérieux, même si j'ignorais comment on était censé s'y prendre. Mon coeur palpite dans ma poitrine et c'est très désagréable. Là il n'y a plus de bien être parce qu'il m'aura avoué qu'il pense la même chose que moi, rien n'est agréable. Je voudrais me taire, je voudrais creuser un trou, je voudrais presque m'avada kedavrer pour me faire taire à jamais. Je me sens si nul, tellement nul. Comment voulez-vous qu'il veuille une relation avec moi alors que dès le début, je rends ça glauque et je crée un malaise. J'ai gardé le silence trop longtemps, c'est évident, mais j'ai été perturbé et j'ai perdu contenance. Il est parti s'assoir sur le lit, à quelques pas de moi seulement mais j'ai l'impression qu'il est au bout de la pièce. Il a peut-être raison, il vaut mieux garder ses distances avec moi, c'est mieux comme ça. Ca va être quoi la prochaine étape ? Chacun va dortoir de son côté, au bord du lit, quitte à se vautrer dans la nuit en bougeant trop, tant qu'on ne touche pas l'autre ? Et puis après ? Non il vaut mieux faire lit à part, pour avancer à notre rythme et à la fin ce sera "retourne dans ton dortoir, ça va trop vite entre nous". Ca y est, j'ai du mal à respirer, il faut que je me calme. Mais je gâche tout et c'est horrible. Je viens à peine d'avoir ce que je veux depuis des semaines et voilà que je suis en train de le perdre. Je me perds dans mes propos, je suis maladroit, j'oublie, je reprends de nouveau et je m'enfonce. Je gâche tout, c'est une catastrophe. Mais qu'il me dise de me taire bordel, parce que je suis incapable de le faire moi-même. « Viens là... » Il tend son bras et glisse un de ses doigts dans un des passants de mon pantalon. Il m'attire lentement vers lui et sans même que j'en sois conscient, je me retrouve sur ses genoux, ses bras autour de moi. Je ne me suis jamais retrouvé là, c'est étrange et pas complètement désagréable. Je me tais enfin, mon dieu ce n'est pas trop tôt, même moi le son de ma propre voix me tapait sur le système. Je le fixe, je n'ose même pas imaginer la gueule de désespéré que je dois renvoyer. Pitoyable. « Il faut que tu déstresses. Tout va bien. » Non rien ne va mais c'est gentil de tenter de prétendre le contraire. Je suis un boulet, j'ai gâché un beau moment avec mes conneries, d'abord en lui sautant dessus comme un animal en manque, puis en disant de la merde parce que j'ai pris conscience de la réalité et que je me suis retrouvé bien bête. Alors non, rien ne va et je vais avoir du mal à me détendre. « J'imaginais pas trop. Pas ici, pas avec toi. Pas avec un garçon tout court en réalité. Alors non, c'est pas vraiment comme je l'imaginais, c'est vrai. Mais je m'en fiche. Ça me va. Tu me vas. Même si ton cerveau se déconnecte quand on s'embrasse ou que tu t'excuses presque à chaque fois que tu ouvres la bouche. » Bon le début ne me rassure pas des masses, autant être honnête. Parce que quand je l'entends dire qu'il n'imaginait pas être avec moi ou avec un garçon, ça a un peu tendance à légèrement me refroidir. Pourtant c'est vrai, il a raison de le dire parce qu'en toute honnêteté, il y a quelques mois, on m'aurait dis que j'aurais une relation avec un mec, j'aurais beaucoup ri. En fait non, ça m'aurais mis mal à l'aise, même si j'accepte totalement l'homosexualité de mon frère Dax, ça ne signifie pas pour autant que je suis parti du principe que ça pourrait m'arriver à moi. Et d'une certaine façon je suis toujours persuadé de ne pas être gay. C'est vrai, en dehors de Dan, jamais je n'ai ressenti ça pour un autre garçon. Bon ce que je ressens pour lui, jamais je ne l'ai ressenti pour qui que ce soit, mais là n'est pas la question. J'ai beau faire un rapide tour d'horizon sur les garçons du château, je ne suis attiré par aucun, il n'y a que Dan. Alors je ne peux que le comprendre, même si ce n'est pas forcément agréable à entendre. Mais fort heureusement la suite est mieux, ne serait-ce que pour mon égo. Il dit qu'il s'en fiche et que ça lui va. Je ne suis peut-être pas ce qu'il imaginait comme relation mais peut-être que ce n'est pas forcément un mal. Je souris timidement en baissant les yeux. Oui je suis un boulet qui n'est pas capable de réfléchir dès qu'il est trop proche de moi et qui ne peut s'empêcher de s'excuser pour tout, comme toujours. Mais ça lui va. J'ignore pourquoi d'ailleurs ça lui va, ce qu'il peut trouver de bien à tout ça, mais ça lui va ... « Je n'avais pas non plus imaginer que je pourrais être attiré par un autre garçon ... Et quand j'ai commencé à m'en rendre compte, je n'aurais pas imaginé que ça pourrait être réciproque ... » Oui bon j'avais un problème avec la réciprocité, autant être honnête. Parce que ça ne s'arrête pas à Dan seulement, ça a été le cas pour Hope et Sibylle aussi. En fait je suis tellement persuadé d'être une merde que je n'arrive pas à imaginer que quelqu'un d'autre pourrait être attiré par moi. Que je pourrais exister aux yeux des autres que comme autre chose qu'un souffre douleur. C'est agréable, là n'est pas le problème, mais c'est perturbant aussi. Déjà parce que ça montre très clairement que j'ai une image de moi totalement déformée et aussi parce que j'ignore totalement ce qui peut lui plaire chez moi. Parce que bon, soyons honnête, autant que moi je tombe totalement sous son charme, rien d'étonnant, il est parfait ou peu s'en faut. Je ne prétends pas qu'il n'a pas de défaut mais il incarne quand même le mec parfait. Alors que les filles tombent dans le panneau c'est une chose, mais là c'est tellement efficace que même un mec qui ignore son orientation sexuel y tombe aussi. Il est beau, il a des yeux dans lesquels je ne me lasserais jamais d'y plonger dedans, un sourire qui me donne moi-même envie de sourire, une assurance que je ne serais jamais capable d'avoir, une certaine classe, il faut bien l'avouer. Mais ça ne s'arrête pas au physique, même si je pourrais continuer sur cette lancée toute la nuit. Il est gentil, attentionné, protecteur, il sait quand il est inutile de se battre, il est patient, doué en photographie, observateur, intelligent ... Peut-être qu'il n'est pas comme ça avec tout le monde ou que les autres ne veulent pas le voir, trop en colère contre lui, mais moi je le vois tout ça et depuis Halloween, c'est devenu une évidence. Alors que moi, qu'ai-je de bien ? Je suis maigrichon, maladroit, j'ai la tête qui inspire plus des envies de me victimiser que des envies de me mettre dans son lit, autant être honnête. Lui est détesté pour le moment pour une erreur commise, moi je suis le souffre douleur de la moitié de l'école depuis mon arrivée. Je suis colérique, fragile, froussard, phobique de tellement de choses que ça en devient triste, pas particulièrement courageux et même quand je veux faire quelque chose de bien, je ne suis pas foutu d'y arriver. Je suis gentil, voilà certainement ma seule qualité. « Alors si c'est ça 'le pire copain du monde', je pense que je devrais pouvoir faire avec. D'autant plus qu'il ressemble quand même vachement au garçon auquel je me suis attaché. » Je n'ai pas le coeur à rire ou à sourire, pourtant malgré moi, il arrive à me tirer un nouveau sourire. Ca m'énerve de ne pas être maître de mon corps quand il est là, il a vraiment le don de me faire faire n'importe quoi. Il est attentionné et adorable, je l'ai toujours su mais là c'est plus qu'évident. Mes bras étaient ballants jusque là, mais je finis par entourer son cou, en le fixant. Il est parfait, je ne le mérite pas, mais je ne veux pas qu'il s'en rende compte tout de suite. Il est à moi, c'est incroyable et surréaliste, mais il est à moi et je ne me lasserais jamais de le dire. Mon regard se fait doux, sans le vouloir il est même légèrement brillant, mon coeur s'est calmé dans ma poitrine, il a retrouvé un rythme normal et c'est plus agréable comme ça. « T'es adorable ... même s'il va falloir que tu m'expliques ce qui te plais tant chez moi, parce que ça reste toujours pour moi un mystère. » Lui dis-je en lui souriant, un peu plus sincèrement. Ma main droite glisse sur sa joue et la caresse tendrement. Là où moi j'ai tout gâcher, lui arrive malgré tout à en faire de nouveau un moment agréable. Il est parfait. « Maintenant, si c'est vraiment loin de ce que t'aurais voulu pour nous... » Nous. Voilà un mot qui sonne agréablement à mes oreilles. Nous. Je ne m'en lasserais jamais. Je ne sais même pas ce que j'imaginais, pas grand chose très certainement, juste que je la ferme et que j'arrête de tout gâcher. En fait quand c'est lui qui parle, tout devient parfait, alors que quand c'est moi, ça devient maladroit. Je ne veux rien de plus que rester dans ses bras, même s'il ne se passe rien, il est là, je peux le sentir contre moi et c'est le plus important. « … on peut essayer de s'en rapprocher. Si ça peut t'éviter de penser que je songe à te larguer toutes les deux secondes, je suis partant. » Il ne veut pas me larguer, c'est tout ce que je retiens de tout ça et ça me rassure. Je lui souris tendrement, continuant à caresser sa joue. Je peux le faire, je n'ai plus d'excuse à chercher parce que ma peau frôle la sienne, plus de raison de ne pas le faire. Nous sommes ensemble, j'ignore par quel miracle mais nous sommes ensemble, il n'y a rien de plus à faire, ce moment est exactement celui que j'avais pu imaginer. « C'est déjà fait ... » Lui dis-je en lui offrant un sourire sincère « Je veux juste un moment avec toi, sans prise de tête, sans peur, sans gêne ... un moment comme celui-là. Je m'en fous de tout le reste, ça, ça me conviens parfaitement. » Je suis certainement niais au possible mais je m'en fous, en cet instant je me l'autorise, tant qu'il ne me vire pas, c'est que j'ai le droit. « Si on se blottissait dans les bras l'un de l'autre et que l'on se contente de parler, de tout et de rien, jusqu'à ce qu'on s'endorme ? » J'aime l'idée personnellement, je suis épuisé et j'ai envie de savoir des choses sur lui. C'est le moment idéal pour le découvrir un petit peu, d'avoir des détails sur sa vie, qui me donneraient de la matière à faire de beaux rêves, je l'espère.
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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

Je ne sais pas vraiment où cette discussion va nous mener. Certainement nulle part, en réalité. Mais ça ne fait rien. Elle me plaît. Sa légèreté, son innocence, sa simplicité... C'est vraiment juste parler pour parler mais ça me va. J'en demande pas davantage. Juste continuer à l'entendre rire et à sentir la peur quitter totalement mes épaules. Parce que si je n'ai pas oublié le moment passé avec Snow, il me semble bien loin désormais. Comme d'habitude, je sais que je ne risque rien, ici. Ici dans ce dortoir, ici avec lui... Je suis en sécurité, autant qu'il est possible de l'être. Son rire résonne une fois de plus. Cette soirée est juste parfaite. « Ce n'est absolument pas mon intention. » Une moue dubitative laisse comprendre que j'y crois moyen. « Tu es loin d'être un crétin et je ne vois pas pourquoi les gens penseraient que tu es sans coeur... juste sous prétexte que tu préfères écrire sur la fin de l'humanité plutôt que sur une vulgaire histoire d'amour sur une pauvre fille banale et sans histoire... » C'est exactement que ce je disais ! Et c'est qu'il le fait exprès, en plus ! Je finis par lui tirer la langue avec toute la maturité du monde et resserre mon étreinte alors qu'il se met à se tortiller pour échapper à un horrible (et sûrement très douloureux, évidemment) pinçage de hanche. Je n'arrive à me retenir de rire. Pour la première fois depuis des mois, j'ai vraiment l'impression que tout va bien. Presque d'être de retour à la maison. Pour de vrai. Plus de crainte, plus rien. Juste des plaisanteries idiotes et des câlins à n'en plus finir. Je donnerai n'importe quoi pour que ça reste comme ça jusqu'à ce qu'on puisse sortir de là. Plus de Blackman, plus de Shiver, plus rien. Juste nous. « Mais non, je ne me moque pas, je constate... » Je lève les yeux au ciel avec amusement. « C'est la même ! » Enfin, à peu de chose près, on va pas non plus chipoter. « Je m'imagine parfaitement dans ce genre d'univers apocalyptique... je reste en vie les dix premières minutes de l'histoire, grand max. Je serais celui dont on se souvient tellement sa mort a été conne et rapide. » Si je l'écoute sagement au début, la fin de sa tirade me surprend tellement que j'éclate de rire comme un abruti. Je mets quelques secondes à me reprendre mais garde un air probablement idiot sur la tronche. « Tant qu'on s'en souvient, c'est le principal ! Les autres mourront de toute façon et tout le monde s'en foutra totalement. » Prétendre qu'il s'en sortira ? Non, du tout ! C'est pour m'avoir enfoncé tout à l'heure, ça, tiens ! Dans le fond, je suis certain qu'il s'en tirerait mieux qu'il le croit. Je dis pas qu'il sauverait le monde mais il réussirait à faire son petit bonhomme de chemin, même dans un monde post-apocalyptique. Quoi s'il en soit, j'aime bien nous voir marchander à moitié pour pas grand chose. Trouver un moyen de faire ce qu'on veut en nous faisant plaisir à tous les deux. Même si c'est pour de faux, je m'en fiche ! Ça prouve juste qu'il ne compte pas passer son temps à m'imposer tout et n'importe quoi seulement parce qu'il en a envie. Et puis... J'ai confiance. « Deal alors ! » Ses lèvres se posent sur les miennes et je souris de plus belle en hochant la tête. Deal, alors.

La suite m'échappe. Pour une question, stupide et maladroite j'en conviens, tout se tire en sucette. Mais alors vraiment tout. On s'éloigne, il sourit plus, on se sent sûrement aussi mal l'un que l'autre, il a l'air perdu... Je m'en veux. Je déteste ce moment. J'ai vraiment été très con. Alors j'essaye de faire ce que je peux pour rectifier le tir. Je l'attire doucement jusqu'à moi, il ne cherche pas à me fuir, c'est toujours ça. Mes gestes sont un peu maladroits, j'ai peur qu'il me repousse mais je ne cherche pas vraiment à m'en préserver. Qu'il le fasse, au pire, je ne pourrai rien me reprocher. Lorsque je le tire sur mes genoux, il ne réagit pas vraiment. Ni en bien ni en mal. C'est toujours ça. Sur le coup, je ne sais pas trop comment interpréter ça mais je ne me démonte pas pour autant. Je n'ai pas envie que ça reste bizarre entre nous. Je veux dire... Même les jours d'avant, ça ne l'était pas, alors c'est pas maintenant que tout devrait être plus simple qu'il faut que ça le devienne. Il me fait de la peine. Cette situation me fait de la peine. Je ne veux pas que ça en reste là. Qu'on aille se coucher en s'ignorant. Alors je ne sais pas trop où je vais, pas du tout même, mais j'y vais quand même. Je le vois qui sourit et, mine de rien, ça me rassure. Alors oui, il baisse les yeux, non, il n'a pas forcément l'air super à l'aise. Mais y'a du mieux ! Normalement, les gens vont et viennent, je m'en fiche. Ma vie est à l'image de mon lit : un véritable lieu de passage. Je ne leur accorde pas assez d'importance pour les retenir. Et puis, s'ils sont mal à cause de moi, je m'en fiche un peu, là encore. Je suis plutôt doué pour dire exactement ce qu'il faut pour les blesser. Appuyer là où ça fait mal. Les faire fuir au besoin. Mais là, c'est différent. Je veux qu'il reste et qu'il soit content de rester. Je veux qu'il retrouve le sourire et faire en sorte qu'il le garde. Honnêtement, je marche sur un fil. Peut-être que je finirai par arrêter de psychoter pour un rien et de me prendre la tête au moindre changement d'attitude chez lui mais pour ce soir, on fera avec. « Je n'avais pas non plus imaginé que je pourrais être attiré par un autre garçon... » Je ne me suis jamais posé la question, pour être vraiment honnête. Je ne voyais pas ma première histoire avec un garçon, par principe, mais ça s'arrête bien là. Ça ne me dérange pas. C'est la même chose, finalement. L'attirance, après, c'est plus vraiment le même problème. Il n'y a qu'à voir les regards séducteurs échangés avec Selwyn... C'est un jeu plus qu'autre chose. Là... C'est au-delà de ça. Bien sûr, il m'attire. Mais c'était pas le cas, au début. L'attachement n'est pas venu de l'attirance mais l'attirance est venue de l'attachement. C'est parce qu'il me plaisait pour ce qu'il était que j'ai commencé à faire attention à ce à quoi il ressemblait. Pas l'inverse. C'est même la première chose que j'ai marqué dans la lettre à Sibylle... Toujours est-il que j'ai paniqué parce que je m'attachais à quelqu'un, pas parce que c'était pas une fille. Et en y pensant, l'idée d'annoncer à mes proches que je sors avec lui ne m'effraie pas particulièrement. Pas du tout, même. Un garçon, une fille, un castor, c'est pareil. « Et quand j'ai commencé à m'en rendre compte, je n'aurais pas imaginé que ça pourrait être réciproque... » Je ne peux m'empêcher de sourire. Je ne l'imaginais pas non plus, si ça peut le rassurer. Pour moi, il me voyait juste comme un crétin vaguement rassurant, un ami à aller trouver en cas de cauchemars. Alors que, maintenant, quand j'y repense, je me dis que j'ai juste été particulièrement aveugle. C'est bien beau de se targuer de savoir décrypter les signes des demoiselles qui passent dans mon quotidien mais là, j'ai pas été foutu de voir ce que j'avais sous le nez. Rien à déchiffrer, en plus, maintenant que je sais, ça m'apparaît particulièrement clair. Je devais juste pas vouloir le voir, en réalité... « Désolé de te forcer à revoir tes plans. » Je n'en pense pas un mot et mon sourire le laisse voir sans le moindre mal.

Ses bras viennent s'enrouler autour de mon cou, mon sourire s'agrandit. Je préfère ça. Et de loin ! C'est un peu les montagnes russes, ce soir. J'imagine qu'on va galérer un petit peu avant de réussir à s'en sortir correctement. Ouais... Y'a des chances que ça soit pas très simple au début. Ni à la fin, d'ailleurs... Surtout à la fin... Je chasse mes pensées sans ménagement juste au moment où il reprend. « T'es adorable... même s'il va falloir que tu m'expliques ce qui te plaît tant chez moi, parce que ça reste toujours pour moi un mystère. » Sa main glisse sur ma joue. Je frissonne en souriant. « Tu es toi, c'est tout. » Je bouge légèrement et dépose un baiser à l'intérieur de son poignet sans jamais m'éloigner de sa main. Je me rends finalement compte que ma réponse est un peu bancale et sûrement très loin de ce qu'il attendait alors je décide de faire un effort pour expliciter un peu. « Tu cherches pas à être quelqu'un que t'es pas, à faire semblant d'être parfait pour qu'on t'apprécie... Alors ce que tu vois sûrement comme des défauts, moi ça me plaît. Parce que c'est vraiment toi. » Oui, je sais, n'importe qui aurait pris la chose à l'envers. Faire la liste des choses évidentes que n'importe qui pourrait apprécier chez lui. Mais si je me contentais de ça, je serais sûrement pas là aujourd'hui mais n'importe où ailleurs, comme n'importe qui. « J'aime la manie que t'as de toujours poser les questions qu'il faut pas, t'entendre t'excuser à chaque fois pour pas grand chose, te voir rougir quand tu me fais des compliments... Que tu me laisses essuyer tes larmes et te rassurer la nuit. J'aime tes maladresses, ton air de gamin paumé parfois, le sifflement de ta respiration au creux de mon oreille quand tu dors profondément ou tes phrases à rallonge alors que tu pourrais faire plus simple... 'Fin, tu vois le genre... » Mes lèvres effleurent les siennes alors que je le serre tendrement contre moi. Mon sourire d'abruti heureux ne laisse aucun doute quant à ma sincérité. Je ne l'aime pas seulement parce qu'il est gentil, drôle ou protecteur, pas plus que parce qu'il a un physique avantageux. Bien sûr, je l'aime pour ça aussi, mais ce serait trop superficiel de s'en contenter. « Est-ce que ça t'éclaire un peu ou alors il faut que je continue ? » Parce que je suis prêt à le faire si ça le rassure. Je suis un peu là pour ça. Et pour la première fois, cette réflexion accompagne quelque chose d'infiniment agréable. Oui, je suis là pour ça. Pour le rassurer, pour qu'il se sente bien, pour essayer de lui donner confiance en lui. Et ce rôle-là, il me plaît vraiment. Mais je suis prêt, aussi, à changer de cap pour qu'il puisse avoir une vision de « nous » qui lui aille. Parce que si celle-ci me va, avec son équilibre un peu bancal et ses pas de travers, peut-être qu'elle ne lui va pas à lui. « C'est déjà fait... Je veux juste un moment avec toi, sans prise de tête, sans peur, sans gêne... Un moment comme celui-là. Je m'en fous de tout le reste, ça, ça me convient parfaitement. » Mon sourire s'agrandit davantage encore. Un de ces sourires niais qu'on contrôle pas et qui trahissent éhontément le bonheur qu'on peut bien ressentir. « Si on se blottissait dans les bras l'un de l'autre et que l'on se contente de parler, de tout et de rien, jusqu'à ce qu'on s'endorme ? » Je hoche la tête, avec un entrain enthousiaste. « Ce serait le meilleur programme possible pour cette fin de soirée ! » Je l'embrasse furtivement et le jette gentiment sur le lit juste à côté de moi. Le matelas rebondit, ce qui me fait rire comme un môme. Je ne lui laisse pas le temps de riposter que je me relève pour finir de me déshabiller rapidement. J'abandonne mon pantalon, en boule, sur le dessus de ma malle, saute dans mon bas de pyjama avant de me glisser sous la couette en faisant bien exprès de prendre un maximum de place. « Je crois que ça a rétréci depuis hier. Il va sûrement avoir que tu te colles beaucoup à moi si tu veux pas tomber durant la nuit. Quel dommage. » J'affiche un air de gamin chiant et tapote à côté de moi, tout à côté de moi, avec un sourire ravi. Oui, je crois que c'est définitivement le meilleur programme possible...
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❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
Tout va bien dans le meilleur des mondes, pour le moment en tout cas et c'est aussi étrange que déstabilisant. J'aime, n'allez pas croire le contraire. J'aime le voir sourire, rire, me pincer gentiment ou encore me tirer la langue avec son air faussement boudeur. J'aime sentir son étreinte se resserrer autour de ma taille parce que je le taquine et que sous son air boudeur, ça le fait rire. J'aime sourire ou rire bêtement. J'aime inventer un futur qui n'existera très certainement jamais mais que ça ne dérange ni l'un, ni l'autre. J'aime l'idée d'un futur agréable et heureux. Je suis prêt à passer ma vie à écrire des histoires sans queue ni tête, qui fonctionneront ou ne fonctionneront pas, si c'est avec lui, dans le même état d'esprit que nous avons actuellement. Je m'en fous de vivre pauvrement ou au contraire de gagner des millions, le plus important c'est d'être heureux non ? Et en cet instant, dans ses bras, je le suis. Pourtant ce n'était pas gagné d'avance. Si on m'avait dis, quand je l'attendais nerveusement ou quand il a passé le pas de la porte, que nous ririons de tout et de rien, je ne l'aurais certainement pas cru. Il venait de passer une journée horrible, pire que la veille ou des autres jours. Snow lui était tombé dessus, l'école dans son entier se moquait de lui et j'ignore ce qu'il a fait du reste de sa journée, mais ça ne devait pas être très intéressant, ni particulièrement joyeux. Quant à moi, j'ai passé ma journée à m'inquiéter pour lui, j'ai rompu avec ma copine, lui expliquant pourquoi je décidais de mettre fin à notre relation. Ca a été assez difficile parce que je tiens vraiment à Hope, malgré le coup bas que je lui ai fais. Je n'ai pas envie de la faire souffrir plus qu'elle ne souffre actuellement mais il me semblait important qu'elle sache la vérité, elle la méritait. Je n'avais pas envie de rompre avec elle en lui faisant croire que si un jour cette histoire prenait fin, on pourrait reprendre là où on en était, parce que ce serait totalement faux. Alors certes, elle pourrait s'accrocher à quelque chose de positif, mais ce serait un mensonge. Comment le prendrait-elle ensuite le jour où elle apprendrait que je suis avec Dan maintenant ? Il ne lui faudra pas longtemps pour découvrir que je me suis mis avec Dan juste après avoir rompu avec elle et là elle se sentira encore plus trahie et il en est hors de question. Il y a certainement beaucoup d'égoïsme de ma part car je me serais senti mal à l'aise si je ne lui avais pas révéler la vérité et je préférais apaiser ma conscience, quitte à la blesser, plutôt que de tout garder pour moi, dans l'espoir qu'elle ne l'apprenne jamais. Je préfère croire que c'est plutôt mon côté honnête qui a pris le dessus sur le reste, mais sincèrement j'en doute fortement. « C'est la même ! » Je ris doucement. Il a peut-être raison, je me moque un peu pour être honnête, mais gentiment. J'aime bien le voir avec cette petite moue boudeuse, il est affreusement beau avec. Je ne peux m'empêcher de sourire, bêtement très certainement mais on s'en fout non ? Le plus important c'est de voir nos sourires illuminer nos visages plutôt que nos larmes perler sur nos joues, non ? Moi j'aime le voir jouer les mecs vexés, je trouve ça mignon. Enfin je trouve ça mignon parce que je sais qu'il ne l'est pas, sinon ça me plairais beaucoup moins, bien évidemment. J'aime bien le taquiner, j'en profite un peu. « T'es beau quand tu boudes !! » Lui dis-je le plus naturellement du monde. J'ignore pourquoi je viens de lui dire ça mais je crois que j'en avais juste envie. Parce que c'est vrai, il est beau et que j'ai le droit de le lui dire sans qu'il ressente de la gêne ou qu'il se sente mal à l'aise. En théorie il ne réagira pas de la même façon que quand je lui ai dis qu'il était beau quand il souriait, puisque maintenant nous sommes ensemble. Ensemble ... ce mot me fait sourire, plus qu'il ne le devrait. Pourtant c'est un simple mot, qui n'a rien de plus que les autres, mais moi je l'aime parce qu'il signifie plus que n'importe quel autre mot. J'aime l'entendre, j'aime le penser. Ensemble. « Tant qu'on s'en souvient, c'est le principal ! Les autres mourront de toute façon et tout le monde s'en foutra totalement. » Je prends quelques secondes pour réfléchir à ce qu'il vient de dire et je hoche finalement la tête. Oui, il n'a pas tort, au moins on se souviendra de moi, il marque un point. Je souris, parce que je m'en fous qu'il ne me contredise pas. Je m'en fous qu'il soit d'accord avec moi sur le fait que je ne survivrais pas plus de 10 minutes, parce qu'au final c'est vrai alors pourquoi prendre mal quelque chose de vrai ? Je me connais, il me connait suffisamment pour savoir que je ne suis pas un héros, je ne ferais aucun geste extraordinaire et même dans la mort je serais un boulet. Mais ma foi, dans ce genre d'univers, qui sera capable de se souvenir de ceux qui sont morts ? C'est vrai, on craint tellement pour sa survie qu'on pense à soi avant de penser aux autres. Il vaut peut-être mieux mourir dès le début, ne pas souffrir et avoir une chance qu'on se souvienne de nous, soit parce qu'on est le premier à mourir, soit parce qu'on est de façon débile, soit alors parce que les autres ont tellement peur pour leur vie qu'ils se disent inconsciemment qu'ils auraient voulu être à ma place. Oui, il a raison, c'est peut-être pas plus mal de mourir dès le début finalement. « C'est pas complètement faux ... Et puis au moins je ne vivrais pas dans la peur durant toute l'histoire, en me demandant si je vais connaître la fin ou si je vais crever dans les quelques secondes avant le dénouement. Ca sincèrement je crois que c'est pire. T'as tout enduré, t'as sauvé ta peau in-extrémis un nombre incalculable de fois, tu as vu tes amis ou compagnons de route mourir sous tes yeux et tu ne connaîtras même pas une potentielle happy ending parce que tu crèves juste avant, genre pour sauver la vie du héros ... C'est naze ça !! » Cela dit je pense qu'on tient quand même quelque chose, non ? Moi j'aime déjà bien cette histoire en tout cas. Nous nous mettons d'accord sur le déroulement de cette vie fictive et pour conclure notre accord, je l'embrasse. Oui, je profite de la situation et alors ? Il n'a pas l'air malheureux.

Je me sens tellement mal à l'aise de cette situation que chaque parcelle de mon être doit hurler de m'achever. Je suis débile, totalement débile. Tout était parfait mais il a fallu que je gâche tout. Pourtant ce n'était pas voulu, je voulais vraiment faire les choses correctement, que tout aille pour le mieux. Mais j'ai été maladroit, j'ai arrêté de réfléchir et tout est parti de travers. Je ne me rends absolument pas compte que je ne suis certainement pas le seul coupable dans cette histoire, que Dan y allait à reculons dans cette histoire. Pour moi c'était normal, il avait peur, comme moi, il ne savait pas dans quoi il s'embarquait, il ne savait pas s'il se sentait prêt pour une vraie relation. J'ignore totalement qu'il a d'autres préoccupations et que ce qu'il lui fait peur n'a rien à voir avec ce que j'imagine. Je me dis juste que quand je réfléchis, je fais de la merde et quand j'arrête de réfléchir, je fais de la merde aussi. Quand il s'assoit sur le lit, je me dis que c'est fini, que finalement il regrette son choix et qu'il va me le faire savoir. J'attends nerveusement le verdict, qui n'arrive jamais. Il m'attire à lui, je me laisse faire, parce que je n'ai ni la force de lutter, ni même l'envie. Je ne veux pas qu'il me quitte, pas comme ça, pas maintenant, alors que l'on vient à peine de commencer. Il me fait m'assoir sur ses genoux, c'est étrange mais pas forcément désagréable. Il m'enserre à nouveau et rien que ce geste est rassurant. Peut-être que finalement je m'angoisse pour rien, comme toujours. Je tente de me rattraper, maladroitement et j'ai l'impression que c'est pire. Il m'explique qu'il n'avait pas prévu tout ça, qu'il n'avait pas imaginer se mettre en relation avec un garçon. Je lui avoue que moi non plus. C'est vrai, j'étais en couple avec une fille et j'étais fou amoureux d'une autre fille, rien ne m'avais préparé à cette relation. Mais ce n'est pas grave, au contraire moi ça me plais. Non pas que je veux absolument tester les deux et voir lequel je préfère, ce serait totalement stupide comme réaction. Non, je me rends juste compte que Dan a pris une place importante dans ma vie et que j'ai envie de voir où tout cela nous mène. Oui c'est un garçon, ce n'était pas prévu mais tant pis. Mon frère Dax a raison, il faut écouter son coeur et ses envies et ne pas penser aux autres. J'ai toujours été effrayé par l'éventualité que je pourrais être gay, parce que je crois que je n'avais pas envie de donner raison à ma famille. Finalement maintenant je m'en fous. Dan est là et c'est avec lui que j'ai envie de commencer cette aventure, point. J'ignore si après lui il y aura d'autres garçons ou si je retournerais vers les filles. J'ignore s'il y aura d'autres personnes après lui, tout ce que je sais c'est qu'en cet instant, c'est lui qui me plait et rien d'autres. « Désolé de te forcer à revoir tes plans. » Je lui souris, répondant à son propre sourire. C'est cruel de sa part de me "forcer" à revoir mes plans mais ma foi, si je n'ai pas le choix alors soit, j'abdique et j'obéis. Ce sera affreusement difficile de tout revoir, de tout replanifier et de devoir le supporter mais si je n'ai pas le choix alors faisons le ... Je n'y crois pas un seul instant, bien entendu. Je ne me sens pas forcé de faire quoi que ce soit, c'est même moi qui ai pris les devant. J'avais peur de sa réaction, peur de le perdre mais peut-être qu'il y avait une petite partie de moi qui avait confiance, qui s'est dis que j'avais mes chances. Je l'ignore pour être honnête, tout ce que je sais c'est que j'ai réussi à prendre mon courage à deux mains et maintenant je suis heureux. Bon il y a des hauts et des bas, mais ça vient du fait que tout est nouveau, que l'on ne connait pas assez l'autre pour savoir ce qui se dit ou ce qu'il ne se dit pas, non ? Je crois qu'on peut y arriver, qu'on a suffisamment envie que ça réussisse pour que ça fonctionne. Peut-être que c'est normal, ça ne peut pas être parfait immédiatement, si ?« C'est affreusement cruel de ta part, j'ignore si je vais pouvoir y parvenir ... » Lui dis-je d'un air légèrement taquin, un léger sourire amusé sur les lèvres et une mine un peu boudeuse. Tu parles, je suis prêt à y plonger les yeux fermés.

« Tu es toi, c'est tout. » Cette réponse peut paraître simple pour beaucoup de monde, mais moi elle me fait sourire, sincèrement sourire. Je le fixe, les yeux pétillants et un smile sur le visage. C'est peut-être simple mais ça parait tellement spontanée comme réponse que je ne peux qu'apprécier. Oui, j'aurais peut-être préféré entendre des mots rassurants, je ne dis pas le contraire, mais c'est 5 mots suffisent à me rassurer un peu. De toute façon il n'y a pas de bonnes ou mauvaises réponses. Il agrémente sa réponse qu'un baiser à l'intérieur de mon poignet, je trouve ça encore plus adorable. Je suis d'une mièvrerie à toute épreuve, je le sais mais je m'en fous. « Tu cherches pas à être quelqu'un que t'es pas, à faire semblant d'être parfait pour qu'on t'apprécie... Alors ce que tu vois sûrement comme des défauts, moi ça me plaît. Parce que c'est vraiment toi. » Il reprend la parole et je l'écoute religieusement. Non ça c'est sûr que je ne cherche pas à faire semblant d'être parfait, j'ignore même comment je serais capable de faire croire ça. Je suis bien trop maladroit pour arriver à faire les choses correctement, ça foirait forcément. Après ce que je vois comme des défauts sont des défauts, il trouve peut-être tout cela adorable aujourd'hui mais dans quelques temps, il aura certainement envie de me les faire bouffer. C'est toujours comme ça que ça se passe, non ? Il me trouvera trop maladroit, trop peureux, trop boulet, aura envie de me secouer pour que j'arrête de m'enfoncer tout seul. Oui, tout ce qu'il aime aujourd'hui chez moi, il le détestera très certainement prochainement. « J'aime la manie que t'as de toujours poser les questions qu'il faut pas, t'entendre t'excuser à chaque fois pour pas grand chose, te voir rougir quand tu me fais des compliments... Que tu me laisses essuyer tes larmes et te rassurer la nuit. J'aime tes maladresses, ton air de gamin paumé parfois, le sifflement de ta respiration au creux de mon oreille quand tu dors profondément ou tes phrases à rallonge alors que tu pourrais faire plus simple... 'Fin, tu vois le genre... » Oui, je vois le genre... J'ai un peu honte et je ne comprends toujours pas ce qu'il aime tant dans tout ça mais bon, parfois il faut savoir se contenter de ce que l'on a. C'est adorable en plus, parce que moi je trouve ça affreusement gênant. J'ai envie de me taper quand je fais ça. Je voudrais m'enterrer vivant quand je parle trop et maladroitement, quand je m'entends m'excuser pour la quinzième fois en 10 minutes ou que je ne comprends rien à ce qu'on me raconte. J'ai l'impression d'être un simple d'esprit et c'est affreusement gênant. Mais lui il aime. Je ne sais pas pourquoi, mais il aime. « Il faut espérer que tu ne détesteras pas tout ça dans quelques temps ... » Lui dis-je timidement. Parce que oui, c'est ma plus grande peur, qu'il finisse par se lasser avant moi. Parce que je sais que je ne me lasserais pas. Je suis conscient qu'il me brisera le coeur avant que je lui brise le sien. Que le premier à ne plus aimer l'autre ce sera forcément lui. Il rencontrera quelqu'un d'autres, de plus beau, de plus intelligent, de plus charismatique et il m'oubliera. Garçon, fille, peut importe, le résultat sera le même, il se rendra compte que l'attachement qu'il avait envers moi se sera estomper. Il m'aimera toujours, mais moins fort, voire peut-être plus et je n'aurais que mes yeux pour pleurer. Mais il ne faut pas penser à ça maintenant, parce qu'on vit enfin un beau moment et je ne veux pas le détruire inutilement avec mes peurs. « J'ai la respiration qui siffle quand je dors ?! » Lui demandais-je candidement, étonné de cette nouvelle. On ne me l'avait jamais dis, pourtant je dormais dans le même dortoir que Kieren et Spencer. Peut-être que c'est léger ... j'espère que ça l'est, que je ne l'empêche pas de dormir, sinon l'angoisse. Je sens ses lèvres effleurer les miennes quand il me serre plus fort dans ses bras. Tout ça me rassure et me fais du bien. Je suis bien dans ses bras. Je crois que je ne comprendrais jamais comment un mec comme lui peut s'arrêter sur un mec comme moi mais tant pis, je crois que le mieux c'est d'arrêter de se prendre la tête avec tout ça et de profiter du moment présent. Alors j'appuie un peu plus fort mes lèvres sur les siennes avant de lui offrir un tendre sourire. « Est-ce que ça t'éclaire un peu ou alors il faut que je continue ? » Soyons complètement honnête, je pourrais écouter ça toute la nuit mais au final ça ne changerait rien. Il est trop parfait pour que je le mérite, j'en suis persuadé. En fait je suis persuadé que je ne mérite personne, parce que je suis trop un boulet pour ça, mais tant qu'il ne s'en rendra pas compte alors autant en profiter. C'est peut-être mal mais tant pis, j'assume pour cette fois. Parce qu'il est hors de question que je lui ouvre les yeux et que je lui rende sa liberté. Il est à moi, peut-être pour un temps court, mais tant pis, je profiterais de chaque instant en sa compagnie. « Oh .. je pourrais t'écouter toute la nuit sans me lasser ... Mais je peux très bien me satisfaire de tout ça déjà ! » Lui dis-je en plaisantant « Tu aimes tout ce que je n'aime pas en fait !! » Dis-je en souriant.

Les choses se sont arrangées, je ne pensais pas cela possible mais les miracles existent. Je suis heureux, parce que tout se passe bien et que je n'aurais pas pu imaginer meilleur dénouement que celui-là. Il me fait sourire, il me fait rire, mon coeur bat plus vite en sa compagnie et je me sens bien. Alors si pour obtenir tout ça il faut que je vive constamment dans des montagnes russes alors pas de soucis, j'accepte. Si pour obtenir ce moment de bonheur, il faut que je sois malheureux à côté alors je suis prêt à ça aussi. Je veux juste qu'entre nous ça continue comme ça. Je lui explique que tout est parfait comme c'est, que je ne pouvais pas imaginer meilleur déroulement que celui que nous sommes en train de vivre. Oui ce n'est pas parfait, il y a des hauts et des bas, mais c'est la vie réelle. C'est parfois révoltant mais tant pis, j'assume. Je lui propose un programme plutôt relaxe pour la fin de soirée. Qu'on se pose enfin dans notre lit et qu'on s'enlace, comme on l'a fait si souvent, pour discuter. Nous avons passer une journée épuisante et une soirée riche en émotion, je suis vidé. Je me passerais une soirée torride entre nous, tant que je suis avec lui, tout me va. Je ne veux pas forcer les choses, je ne veux pas qu'il pense que je ne veux que son corps. Je le veux lui, dans son entier. Il a l'air content, satisfait de se programme, voir même enthousiaste. Ce serait le meilleur programme possible pour cette fin de soirée ! » J'esquisse un grand sourire mais n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit. Il m'embrasse furtivement et me voilà jeté délicatement sur le lit. Le matelas rebondit, ce qui me fais rire. Le programme a l'air définitivement de lui plaire, j'aime cet enthousiasme, vraiment. Je le regarde un instant finir de se changer, avant d'en faire de même. Je prends un peu plus mon temps, parce que le voir jeter son pantalon en boule sur sa malle pour enfiler son bas de pyjama me fait rire. Tout revient à la normal, plus de malaise entre nous, plus de gêne, plus rien. Mon coeur bat à un rythme agréable, je regarde mon copain finir de se changer avant de se glisser dans le lit. Il me fait rire, il me fait tout oublier et rend ce moment encore plus agréable qu'il ne l'est déjà. Je suis heureux. « Je crois que ça a rétréci depuis hier. Il va sûrement avoir que tu te colles beaucoup à moi si tu veux pas tomber durant la nuit. Quel dommage. » Je le fixe en riant et je prends un air un peu blasé tout en levant les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. J'ai déjà enfilé mon bas de pyjama, il ne me reste plus que ma chemise à enlever. Je dessers ma cravate, suffisamment pour la retirer mais pas suffisamment pour ne pas à avoir à refaire le noeud demain. Je la jette sur le bureau et je m'attaque aux boutons de ma chemise tout en riant de ses bêtises. Une fois ma chemise enlevée, j'enfile mon t-shirt et je me glisse à mon tour dans le lit, tout en profitant une dernière fois du tableau que m'offre Dan. Nous sommes bien et c'est ça le principal. « C'est vraiment pas de bol que le lit ait rétréci ... C'est fou quand même ce qu'il peut se passer d'étrange dans cette école ... La magie ce n'est plus ce que c'était. » Dis-je en plaisantant, tout en me glissant à ses côtés. Je me colle à lui, autant parce que j'en ai envie que parce que je n'ai de toute façon par le choix. Je pose ma tête sur son épaule droite et je glisse mes mains autour de sa taille. Là c'est parfait, je suis bien. J'ai ma jambes qui s'est glissée entre ses jambes, je ne bouge plus maintenant. « Mon dieu que ça fait du bien de s'allonger ... » Je ne précise pas "tout contre toi", même si je le pense fortement. Je ne sais pas pour lui, mais rien a changé pour moi, c'est toujours aussi naturel de me coller à lui et dieu que c'est agréable...
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Zola Rylee Shaw
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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

Je n'ai aucune envie de le lâcher. Sa liberté peut bien attendre un peu. En même temps, il ne donne pas vraiment l'impression d'avoir envie de la récupérer. On doit en profiter autant l'un que l'autre, en réalité. Ce qui est loin d'être désagréable. C'était un peu perturbant tous ces jours passés à l'enlacer, à chercher son contact sans vraiment savoir ce que j'avais le droit où non de faire, ce que j'avais le droit d'en penser réellement. Ça aurait pu continuer longtemps parce que je sais pertinemment, dans le fond, que c'était mieux pour lui mais il y a un soulagement évident qui est né de ce changement. J'ai le droit de prendre plaisir à l'avoir dans les bras, d'être véritablement content de le sentir contre moi. Et tant pis s'il n'y a pas d'innocence ou d'amitié derrière tout ça. Il rit une fois de plus. J'adore ça. Avoir l'impression qu'il est heureux d'être là, ça me fait presque oublier le côté éphémère de tout ça. Il changera vite d'avis. Probablement avant moi. Il finira par me détester et regrettera chaque instant passé en ma compagnie. Absolument chacun d'entre eux. C'est difficile de penser à autre chose qu'au mal que je finirai par lui faire. Et à celui que je me ferai aussi, par la même occasion. Je ne prétends pas qu'on resterait ensemble éternellement sans ça, je ne suis pas du genre à croire à un « et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps » mais peut-être davantage que quelques mois. Sûrement davantage que quelques mois. Enfin, on y est pas encore. Si ça se trouve, dans trois jours, il en aura marre et ça en restera là. « T'es beau quand tu boudes ! » Un sourire amusé étire mes lèvres avant de se transformer en quelque chose de faussement prétentieux. Limite « ouais, je sais ». Même si c'est loin d'être désagréable de savoir qu'il me trouve à son goût, j'espère quand même qu'il ne compte pas passer son temps à me complimenter de la sorte. Sur le long terme, ça risque d'être un peu gênant. Toujours moins que tout à l'heure, bien sûr, mais tout de même. Et puis, c'est certainement un peu faux, ce soir. Shiver, tout ça... J'ai sûrement déjà été mieux. « Deux fois en une journée... Fais attention, je risque de finir par y croire. » Mon sourire se veut taquin. Un peu chieur peut-être aussi. J'ai le malheur d'y croire déjà, en réalité. Je ne suis pas idiot et je vois bien dans le regard de celles qui finissent dans mon lit que je ne suis pas forcément désagréable à regarder... Ma mère me le laisse comprendre, aussi... Mais elle, je sais que c'est juste parce qu'elle revoit mon père quand elle me regarde. « C'est pas complètement faux... » Je suis bien, là. Je suis prêt à l'écouter parler de cette histoire de scénario jusqu'à la fin de mes jours, ça ne me dérange pas. Tant qu'il parle. Et tant qu'il reste là. « Et puis au moins je ne vivrais pas dans la peur durant toute l'histoire, en me demandant si je vais connaître la fin ou si je vais crever dans les quelques secondes avant le dénouement. » Je fronce légèrement les sourcils, un sourire amusé sur les lèvres. Je ne sais pas vraiment dans quoi il est parti, là, mais je crois que c'est trop pointu pour moi. « Ça sincèrement je crois que c'est pire. » Alors je me contente de l'écouter, l'air un peu stupide, juste en profitant du moment, délaissant totalement la conversation. « T'as tout enduré, t'as sauvé ta peau in-extremis un nombre incalculable de fois, tu as vu tes amis ou compagnons de route mourir sous tes yeux et tu ne connaîtras même pas une potentielle happy ending parce que tu crèves juste avant, genre pour sauver la vie du héros... » C'est qu'il est à fond dedans, en plus ! Tant de convictions pour quelque chose qui n'existera jamais, c'est beau ! « C'est naze ça ! » Je hoche la tête avec une compassion gentiment moqueuse. « Tu sais que c'est pas demain que tu vas avoir à survivre dans un monde post-apocalyptique...? T'as le temps de mettre ta technique au point pour devenir le héros de l'histoire. » Ok, même si ça a pas une vraie tronche d'apocalypse, ici, on en est pas forcément loin. Et avec un peu de chance, la fin du monde viendra plutôt que prévue. L'effondrement du régime et notre libération. Croisons les doigts...

La pression est retombée. Il se détend enfin. Et moi aussi, je le reconnais. Peut-être que le pire restera loin de nous pour ce soir. Ce serait pas mal, on a déjà donné ! Là, j'ai juste envie de le garder près de moi jusqu'à ce que sommeil s'en suive et de me réveiller demain matin en réalisant pleinement ce qu'il s'est passé. Le regarder dormir, comme à chaque fois que j'ouvre les yeux avant lui, et peut-être le couvrir de baisers pour le réveiller à son tour. Histoire de rattraper tout ceux que je ne lui ai pas donnés les jours précédents. Le programme me plaît. Il me plaît vraiment. « C'est affreusement cruel de ta part, j'ignore si je vais pouvoir y parvenir... » Son air boudeur m'amuse. Je pourrais largement lui retourner le compliment. Il est beau quand il boude. Mais je ne le fais pas. À la place, je secoue la tête avec un air un peu sadique, un sourire immense et psychopathe fendant ma tronche d'une oreille à l'autre. « J'espère pas ! Ça sert à rien d'être cruel si tu t'en sors bien après. J'suis pas d'accord. » Le sérieux qui m'a abandonné sans trop de mal revient presque aussitôt lorsque, derrière un amusement évident, sa question se fait peut-être moins innocente. Ce qui me plaît chez lui ? Tout ! Bon, c'est un peu abusé, d'accord. Il y a des choses que je n'aime pas forcément des masses : son manque d'estime de lui, l'inconscience dont il a fait preuve (ou dont il fait encore preuve ? j'en sais rien) depuis Halloween ou l'impression qu'il donne parfois de se laisser faire, par exemple. Je n'en suis pas encore arrivé au point de gagatiser complètement. Il me plaît, c'est évident, et il y a énormément de choses que j'apprécie chez lui mais je suis encore capable de faire la liste (une courte liste, nous sommes d'accord) de ce que je n'apprécie pas. Inutile de le lui dire, bien sûr. Surtout que je n'ai pas envie de tout gâcher. Son sourire fait plaisir à voir et je pourrais presque croire que j'ai réussi à le rassurer un peu. « Il faut espérer que tu ne détesteras pas tout ça dans quelques temps... » Ou pas... Si ça se trouve, je l'ai juste fait flipper plus encore. Génial... On s'en sortira pas, ce soir, vraiment. C'est si difficile que ça de croire qu'il me plaît ? D'imaginer que mon attachement est sincère ? Et que, si je peux pas lui promettre que ça durera éternellement parce que c'est complètement stupide, je suis suffisamment bien avec lui pour ne pas avoir envie d'y mettre un terme demain ? Certaines personnes pourraient en douter... January, Shawna, même moi, à la limite. Mais lui...? J'ai été dégueulasse une fois mais j'ai fait tout ce que je pouvais pour qu'il réalise que ça ne recommencerait plus. Et je n'ai rien dit de particulier pour qu'il puisse se poser vraiment des questions. Enfin, je crois pas... « Espérons que tu m'aies pas largué avant qu'on soit fixés, alors. » Je ne me défais pas de mon sourire, je veux juste qu'il réalise que les incertitudes sont présentes des deux côtés. Alors oui, peut-être qu'un jour je finirais par détester tout ça. Ou peut-être pas. J'en sais rien. Et lui non plus. Je dis pas que je m'en fiche mais de toute façon, je peux rien y faire, certainement pas maintenant. Pour l'instant, c'est pas le cas alors j'aimerais bien qu'il se contente de ça pour l'instant. Qu'on puisse profiter de ce qu'on a sans se projeter dans un futur foireux sous prétexte que « peut-être ». « J'ai la respiration qui siffle quand je dors ?! » Je hoche la tête en riant doucement. « Un peu. Je l'entends juste quand tu t'endors dans mon cou, en fait. » Qu'il se rassure, il est loin de réveiller tout le château. Et il suffit qu'il tourne la tête de l'autre côté pour que ça m'échappe totalement. « Et si tu fais exprès de faire attention de plus dormir comme ça, je boude sérieusement. Parce que je trouve ça vraiment rassurant et ça a un effet berceuse incroyable. » Et puis, dans tous les cas, j'ai pas envie qu'il commence à faire attention à quoi que ce soit avec moi. « Oh... je pourrais t'écouter toute la nuit sans me lasser... Mais je peux très bien me satisfaire de tout ça déjà ! » Bon, et bah tant mieux ! Ça m'évitera à passer des heures à lui faire la liste exhaustive de tout ce qui m'attire chez lui. Non pas que ça me dérangerait réellement, mais je pense que, passer les choses évidentes, il faudrait commencer à réfléchir un peu pour être sûr de ne rien oublier et autant dire que, ce soir, j'ai pas vraiment envie de réfléchir à grand chose. « Tu aimes tout ce que je n'aime pas en fait ! » Je lève les yeux au ciel en riant. « Je suis sûr que j'aime aussi ce que tu aimes, toi. » Et quelque chose me dit que la liste n'est pas follement longue, malheureusement...

Finalement, les choses reviennent à la normale. Le plus naturellement du monde. On retrouve des sentiers connus et rassurants, des projets concrets et habituels. Finir notre soirée sous la couette en nous câlinant le temps que Morphée vienne nous étreindre. Ça me va parfaitement ! Étrangement plus que la nuit torride qui se profilait tout à l'heure. J'ai plus envie de profiter de sa présence qu'autre chose. Tranquillement. Innocemment. On verra plus tard pour se sauter dessus sauvagement. Je suis pas totalement contre l'idée, loin de là, juste... Pas ce soir. Et il n'a pas l'air de m'en vouloir énormément. Heureusement, d'ailleurs. Je me serais vraiment posé des questions sur la nature de son intérêt sans quoi. Je finis par le jeter sur le lit, ce qui le fait rire autant que moi. On doit avoir l'air de deux parfaits demeurés mais je m'en fiche, je me vis merveilleusement bien ! Dans un cas comme ça, j'aime avoir l'air con. Je ne mets pas longtemps à me changer, la moitié du travail avait été faite en rentrant, et file aussitôt sous la couette. Je sens son regard sur moi le peu de temps qu'il me faut pour finir de me déshabiller et il faut bien avouer que c'est pas désagréable. Mais ça sera plus agréable encore de retrouver sa chaleur. Je me mets bien au milieu du lit, redressé sur les coudes pour le voir correctement et un sourire immense étirant mes lèvres. C'est bon, je suis prêt à lui faire tous les câlins du monde ! Je suis chacun de ses gestes. Son pantalon qui glisse le long de ses jambes interminables, ses doigts qui desserrent le nœud de sa cravate, sa chemise qui descend de ses épaules. « J'espère que tu comptes prendre ton temps souvent, c'est un chouette spectacle. » Mon air se veut innocent mais je ne le lâche pas des yeux pour autant. J'ai toujours eu un œil un peu baladeur quand il se changeait à proximité mais pouvoir en profiter officiellement, c'est pas mal non plus ! Quand il s'approche du lit, je me pousse un tout petit peu pour qu'il ait de la place. Mon but n'est pas non plus qu'il tombe au moindre geste. « C'est vraiment pas de bol que le lit ait rétréci... C'est fou quand même ce qu'il peut se passer d'étrange dans cette école... La magie ce n'est plus ce que c'était. » Je hoche la tête en gloussant alors qu'il me rejoint enfin. Je remonte la couverture sur nous tandis qu'il se colle à moi. Un frisson idiot me parcourt. Depuis hier, ça m'avait manqué ! « J'approuve la décadence de la magie si ça donne ce genre de résultats. » Je le laisse s'installer comme il veut, profitant pleinement de sa présence et du poids de son corps contre le mien. Sa tête se pose sur mon épaule, mon bras glisse autour des siennes, le sien autour de ma taille. Sa jambe glisse entre les miennes et je souris bêtement. « Mon dieu que ça fait du bien de s'allonger... » Je hoche doucement la tête. Ma gorge se noue sans prévenir alors qu'une bouffée de bonheur m'étouffe à moitié. Je suis bien, là. Mes lèvres abandonnent un baiser sur sa tempe. En fait, rien a vraiment changé. On sait juste pourquoi c'est comme ça. Je caresse doucement sa joue avant de laisser mes doigts courir sur son front, suivre la ligne de son nez, retracer ses lèvres... Mes gestes sont d'une douceur que je ne me connaissais pas vraiment. Pas à ce point-là, en tout cas. « Tes parents t'ont sacrément bien réussi, quand même. » Un rire discret et amusé m'échappe alors que je le dévore littéralement du regard. Ouais, il me plaît, c'est définitif. Et, dans le fond, c'est un peu comme si on était ensemble depuis des semaines. Depuis qu'il s'est installé ici. D'ailleurs... « T'as déjà voulu retourner dormir dans ton dortoir depuis que t'as déménagé ? » Pour lui, sûrement que la question sort de nulle part mais ça ne fait rien. C'est juste la curiosité qui parle, rien d'autre et j'espère qu'il verra qu'il n'y a rien de méchant derrière ça. Ni suspicions ni souhaits qu'il y retourne. Surtout pas de souhaits qu'il y retourne ! Et comme pour appuyer cette pensée, je le serre un peu plus contre moi. Ma main vient se poser sur son bras et y laisse des caresses absentes, juste pour sentir sa peau sous mes doigts. Toute gêne s'est envolée, il n'y a plus que l'habitude délicieuse qu'on a prise un peu machinalement. Et rien ne pourrait être plus parfait que ça...
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Arrivé(e) le : 05/01/2012
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Crédit : Tashi Rodriguez
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo - Page 2 EmptyMer 15 Mar 2017 - 20:58


❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
« Deux fois en une journée... Fais attention, je risque de finir par y croire. » J'esquisse un sourire, autant à cause de ce qu'il dit que son attitude. Monsieur se voudrait donc prétentieux ?! Il en aurait le droit, ce ne serait pas moi qui dirais le contraire. Il est beau, ce n'est pas juste une invention de ma part pour lui faire plaisir, c'est la vérité. Il suffit de regarder le regard de certaines filles quand il passe devant elles. C'est peut-être un peu moins vrai depuis quelques semaines, mais avant sa révélation lors de la torture collective, c'était quelque chose que j'avais remarqué. Non, je ne le stalkais pas, mais il est difficile de ne pas le regarder passer quand il était à proximité. Et il n'était pas difficile non plus de voir celles qui faisaient comme moi. A l'époque je me disais qu'elles avaient certainement plus de droit que moi de faire ça, que ce n'était pas correcte de ma part, que nous étions amis et que ça ne se faisait pas. Aujourd'hui il faut croire que finalement j'avais peut-être plus de droit que je ne l'aurais cru. Son attitude m'amuse, parce que je vois bien qu'il plaisante et qu'il ne se prend pas au sérieux, mais quand il le fait, je me dis que c'est normal. Je ne me vois absolument pas dire ce genre de chose, ce serait tellement absurde. Moi, Milo, jouer les prétentieux … Et en quel honneur ? Ce n'est pas parce que toutes les personnes sur lesquelles j'ai plus flashé récemment m'ont finalement fait comprendre que je leur plaisais aussi que ça me donne le croire de penser que je suis beau. Non, mes frères et ma sœur sont beaux, c'est un fait avéré, moi je suis normal. Ni beau, ni laid, juste normal. J'aime à croire que ce n'est que le fruit du hasard et que si Hope, Sybille et lui me trouvent à leur goût ce n'est qu'une question de probabilité. C'est stupide et ça ne veut rien dire mais au moins ça explique d'une certaine façon pourquoi trois personnes formidables comme elles auraient voulu s'encombrer d'un mec comme moi. « Mais tu le crois déjà … Petit prétentieux. » Lui dis-je en le taquinant. Il n'est pas prétentieux, il est réaliste, mais ça marche moins pour la blague. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment un mec aussi bien que lui peut trouver un mec comme moi à son goût. Il doit y avoir une histoire d'enchantement involontaire de ma part, ce n'est pas possible autrement. Après moi ça me va, ça arrange mes affaires, mais le jour où il se réveillera et réalisera avec qui il est vraiment, il risque de le regretter amèrement. « Tu sais que c'est pas demain que tu vas avoir à survivre dans un monde post-apocalyptique...? T'as le temps de mettre ta technique au point pour devenir le héros de l'histoire. »  Comment ne pas rire à ce genre de remarque ? C'est impossible. Alors je ris comme un abruti, parce que je me connais suffisamment pour savoir que je n'ai pas l'âme, ni même la carrure d'un héros. Je suis grand et fin, je m'envole à la moindre forte bourrasque, je m'effondre si on me donne un coup un peu fort et je crains la douleur. Non, en toute honnêteté, je ne serais jamais le héros de l'histoire, un anti-héros, pourquoi pas, celui qu'on n'attendait pas aller aussi loin tellement c'est un boulet mais qu surprend tout le monde, lui le premier. Un mec maladroit qui créera plus de catastrophes que de bonnes actions, mais qui, par le plus grand des miracles, s'en sortira indemne, sacrifiant sans le vouloir tous ses compagnons au passage. Tu parles d'un héros. Et puis si c'est pour finir seul, je préfère encore passer mon tour, définitivement. Mais c'est amusant de penser à tout ça, même si une petite voix me dit qu'au final, l'apocalypse ou Blackman, c'est un peu pareil. Mais bon, j'ai déjà pris pour mon grade, suffisamment de fois pour passer mon tour à la prochaine occasion de torture qui se présente. Je ne fais plus rien de stupide et j'ignore si je participerais vraiment à la révolte si révolte il y a. Je me laisse un peu de temps et surtout je laisse à mes camarades le temps de murir leur réflexions parce que là, on n'est pas prêt de gagner quoi que ce soit. Pour le moment je m'en sors, certes, mais je n'ai pas participé à la première bataille alors forcément, ça explique pourquoi je suis encore en vie. Sans l'intervention de Dan, j'ignore d'ailleurs si ce serait encore le cas, autant être honnête, j'aurais été capable, sous le coup de la panique, de me servir de ma baguette pour protéger les gamins et je ne m'en serais certainement pas sortis et peut-être que eux non plus. « C'est vrai …. mais je n'ai pas la carrure d'un héros, autant ne pas se voiler la face. Et même si je me mettais à m'entrainer durant des heures pour prendre du muscle, je suis un trouillard de premier ordre, rien ne changera jamais ça. Non, au mieux je m'en sortirais comme par magie mais tout le monde autour de moi sera mort parce que j'aurais été un boulet qui leur aura causé leur mort … mais ce n'est pas une fin qui m'intéresse, je ne veux pas finir tout seul !! » Alors oui, je suis conscient qu'on parle hypothétiquement de quelque chose qui ne se produira jamais et oui, je vous l'accorde, on pourrait s'y méprendre en me voyant réagir mais c'est vrai, autant être honnête, si on se retrouvait dans une situation de ce genre, il ne faudra pas compter sur moi. La preuve avec les Mangemorts, moi je ne sers à rien, sauf à me faire mal. Je lui réponds le plus naturellement du monde, s'en perdre mon sérieux. Mais je suis comme ça, quand je suis pris dans une histoire, j'ai du mal à en sortir. Il s'y fera à la longue.

Je mets un peu de temps à me détendre, mais j'étais tellement parti du principe qu'il regrettait déjà son choix, que pour moi c'était évident, il allait me plaquer. Je crois que je n'arrive tellement pas à me faire à l'idée que je puisse réellement l'intéresser, qu'il puisse réellement envie d'être avec moi que du coup je m'attends à tout moment à ce qu'il me plante là, sans plus d'explication. Mais installé sur ses genoux, je me rends compte que j'exagère peut-être un peu. Je ne l'ai pas forcé, il a accepté parce qu'il en avait envie. Je vais devoir me faire à l'idée que je lui plais vraiment et que tout ça, c'est pour de vrai, que je ne rêve pas. C'est étrangement agréable de se dire ça, il faut bien être honnête. « J'espère pas ! Ça sert à rien d'être cruel si tu t'en sors bien après. J'suis pas d'accord. » Je prends un air scandalisé, plus parce que la situation m'amuse et que j'ai envie de la jouer à fond qu'autre chose. Au moins ça chasse les mauvaises pensées et ça me mets à l'aise. On est bien, on est heureux, on arrive encore à plaisanter même si la situation est délicate et que les temps sont durs, c'est tout ce qu'il faut se dire. Je suis bien avec lui, j'ignore où ça va nous mener mais le plus loin possible j'espère. Alors j'arrête de me prendre la tête, pas ce soir, je suis trop crevé pour ça. Je n'ai pas envie de me battre avec lui, je n'ai pas envie de gâcher plus la situation que j'ai pu le faire. Je préfère m'amuser à faire semblant de le trouver cruel plutôt que de me prendre la tête, c'est beaucoup plus fun. « T'es vraiment un monstre, je ne te croyais pas comme ça !! Ben si c'est comme ça alors je vais m'en remettre rien que pour t'embêter, voilà !! » Dis-je en prenant l'air faussement boudeur. On dirait un enfant, je ne me vois pas mais j'en suis presque persuadé. C'est comme ça, il faut se faire une raison, je fais jeune, je ne ferais jamais plus vieux que mon âge, je m'y suis fais, je m'en fous. Et puis ce n'est pas le plus important dans cette histoire. « Espérons que tu m'aies pas largué avant qu'on soit fixés, alors. » J'aimerais comprendre ce qu'il me trouve, parce qu'il est vrai que tout ça me dépasse. Il me répond en étant le plus honnête du monde et ça me va. Je crois qu'il pourrait passer des heures à m'expliquer le pourquoi du comment, je ne serais pas capable de comprendre au final. Oui je sais, j'ai un problème d'estime de moi, j'y travaille dessus, il n'y a aucune avancée majeur dessus mais ce n'est quand même pas ma faute. J'ai fais un travail sur mon courage et étrangement, même si j'ai plus l'impression que ça s'apparente à des actes suicidaires qu'à de réelles preuves de courage, j'ai fais un pas en avant. Peut-être que le reste viendra avec le temps. Je sais que je ne suis pas qu'un moins que rien, que j'ai des qualités, ce que je ne comprends pas c'est comment quelqu'un comme lui, pourrait me trouver à son goût. Mais bon, ça ne sert à rien d'insister, ce serait totalement inutile et presque vaniteux de ma part de vouloir en savoir plus. Sa réponse me fait sourire. D'un côté elle me rassure, au moins je ne suis pas le seul à être hanté par la peur qu'il me largue, il craint la même chose de son côté. C'est une bonne chose, peut-être que comme ça il descendra de son piédestal sur lequel je l'ai installé involontairement. « Fais gaffe, je pourrais prendre ça pour un défi ... » Lui dis-je en plaisantant. La discussion est trop sérieux, c'est encore de ma faute, j'en suis conscient mais j'essaie d'arranger les choses. Je voulais juste savoir, il n'y a rien de mal à ça que je sache. « Un peu. Je l'entends juste quand tu t'endors dans mon cou, en fait. » Je pose certainement une question un peu con, je vous l'accorde, mais cela me surprend un peu. Je ne savais pas que j'avais la respiration qui sifflait. Visiblement ce n'est pas assez fort pour que mes colocataires en soient dérangés, d'où le fait qu'ils ne me l'aient jamais dis. Me voilà un peu rassuré, parce que sinon je commencerais à me sentir un peu mal, n'osant plus m'endormir ou ne plus respirer par le nez. Peut-être que je devrais arrêter de m'endormir dans son cou, je ne voudrais pas le déranger non plus. Il a besoin de dormir, si je l'en empêche pour une chose aussi futile, ça serait quand même dommage. « Et si tu fais exprès de faire attention de plus dormir comme ça, je boude sérieusement. Parce que je trouve ça vraiment rassurant et ça a un effet berceuse incroyable. » Je me fige sur place. D'où il lit dans mes pensées lui ?! Je ne le lui permets. Bon après ça prouve surtout qu'il commence à bien me connaître parce que c'est exactement ce que je comptais faire pour ne pas le déranger. Je ne peux m'empêcher de rire doucement à cette situation. « T'arrêtes tout de suite de lire dans mes pensées ... » Lui dis-je en faisant mine de le foudroyer du regard en mode vénère. Enfin bon là c'est la théorie, en pratique ça ne doit absolument ressembler à ça et je n'ai même pas envie de savoir à quoi ça ressemble pour être honnête. « Mais bon, si ça peut t'aider à t'endormir alors je veux bien continuer … mais c'est pour toi que je fais tout ça, prends le bien en note !! » Non mais sérieux, qu'est-ce qu'il ne faut pas raconter comme bêtises de nos jours. Mais bon, moi ça me fais rire, j'ai de nouveau un grand sourire et tout cela m'amuse. J'aime l'idée qu'il me connait un peu, en tout cas suffisamment pour savoir que je vais tenter de faire quelque chose pour arrêter de lui siffler dans le creux de l'oreille quand ma tête est posée dans son cou. Oui, j'aime définitivement l'idée qu'il me connaisse. « Je suis sûr que j'aime aussi ce que tu aimes, toi. » Oui alors ça non, je suis quasiment persuadé qu'il y a peu de chance qu'il aime ce que j'aime chez moi. Mais on peut rêver, je ne dis pas le contraire, mais je suis quasiment sûr que pour ça, il y a peu de chance. Déjà parce que j'aime peu de choses chez moi et que ce que j'aime, c'est tout ce qui touche de prêt ou de loin à ma passion pour les plantes et la sauvegarde de la planète. « Oui je n'en doute pas un seul instant, j'ai toujours su que sous tes airs blasés qui s'en fout, tu as toujours eu à cœur la protection de la faune et la flore et les plantes en général … je suis persuadé qu'on va passer beaucoup de temps ensemble à pouvoir parler de ces sujets, ça va être tellement bien !! » Lui dis-je en le taquinant. Je ne le forcerais jamais à aimer ce que j'aime et je respecterais toujours ses choix. Je trouve ça dommage que ça ne l'atteigne pas plus que ça mais c'est son droit le plus stricte. Tant qu'il ne me force pas à tuer un animal, à manger de la viande ou à massacrer une plante, il n'y a pas de raison qu'on se prenne la tête sur ce genre de sujets.

« J'espère que tu comptes prendre ton temps souvent, c'est un chouette spectacle. » Je ne me suis pas vraiment rendu compte que je prenais mon temps. Mais bon c'est sûr que si on compare au temps qu'il aura mis pour se changer, on peut se dire que oui, je suis long. Visiblement ça ne le dérange pas, quand je tourne mon visage vers lui, il est là, en train de m'observer, la tête posée sur un de ses bras. Je lui souris, amusé. Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de chouette spectacle à me voir me changer mais si ça lui plait alors tant mieux. Mon pantalon est déjà au sol, je m'attaque à ma chemise. Je prends encore plus mon temps pour les boutons, rien que pour l'embêter autant que pour m'amuser. Je me croirais presque dans un film, il ne manque plus que la musique et on s'y croirait vraiment. « Il ne manque plus que la musique et on se croirait dans un film ... » Dis-je en plaisantant. Bon évidemment le but n'est pas de l'allumer ou de l'exciter pour lui sauter dessus, le but est juste de me changer pour aller certes le rejoindre dans le lit, mais juste en mode câlin. Alors moi ça me va, c'est certainement mieux pour tous les deux ce soir. Prendre son temps est certainement la meilleure chose qu'on devrait faire et je n'ai pas envie de tout gâcher en allant trop vite. Je ne dis pas que je n'en ai pas envie, enfin surtout tout à l'heure. Il ne m'aurait pas arrêté, j'aurais enlevé son t-shirt pour continuer à parcourir son corps de baisers. Mais c'est mieux comme ça, j'aurais largement le temps de le faire. Déjà que l'on dort ensemble alors que techniquement, on ne devrait pas au début de notre relation, alors si en plus on se saute dessus immédiatement, je ne veux pas savoir où nous mènerait tout ça. « J'approuve la décadence de la magie si ça donne ce genre de résultats. » Je me mets de nouveau à rire légèrement contre lui quand il me répond ça. Il est bête par moment, mais c'est aussi ça que j'aime chez lui, sa capacité à rire de tout. On sait tous les deux que la magie n'a rien à voir l) dedans, que c'est à cause de Dan qui prend toute la place mais on s'en fout, c'est plus amusant comme ça. Je hoche la tête en guise de réponse. Moi aussi j'approuve si c'est dans ce sens là. Pour une fois que c'est à notre avantage, je ne dis pas non, bien au contraire. « Tes parents t'ont sacrément bien réussi, quand même. » Je m'installe tout contre lui, prenant mes aises, comme si de rien n'était. Je suis bien et ça visiblement ça n'a pas changé depuis que l'on est ensemble. Et c'est tant mieux, je n'avais aucune envie de changer quoi que ce soit dans ce que l'on vivait déjà, je voulais juste officialisé plus qu'autre chose. J'aime être avec lui, j'aime passer du temps avec lui, je ne voulais plus me cacher, rendre ça public. J'ignore si ça se fera dans la foulée ou s'il faudra du temps pour que ça devienne véritablement officielle mais je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ça maintenant. Je sens ses lèvres se poser sur ma tempe, ce qui m'arrache un sourire, qui s'étire quand je sens ses doigts caresser ma joue puis continuent leur trajet jusqu'à mon front et l'arrête de mon nez. Quand il se met à retracer mes lèvres avec ses doigts, je ne peux m'empêcher de les embrasser furtivement au passage. J'aime quand il fait ça, il ne s'était jamais permis jusque là mais maintenant qu'il le peut, qu'il n'hésite surtout pas, c'est agréable. « Je leur transmettrais le message si tu veux, ils seront contents de l'apprendre ! » Ou pas d'ailleurs mais au final on s'en fout de ce que pense mes parents. Moi je prends le compliment sans problème en tout cas. Il est vrai que j'ai les traits fins, c'est quelque chose que j'aime et qui me dérange. J'avais peur qu'ils soient trop fins pour vraiment avoir une part de virilité. C'est certainement le cas mais ça ne signifie pas pour autant que je ne peux pas être un vrai mec. C'est à cause de mon frère Abel tout ça, lui qui est si viril, je l'ai longtemps jalousé pour ça. Moi j'étais toujours le garçon fluet et souvent malade. Aujourd'hui je suis toujours fluet mais je l'assume peut-être un petit peu plus. Il faut de tout pour faire un monde. Et puis si ça plait à Dan alors au final je m'en fous. « T'as déjà voulu retourner dormir dans ton dortoir depuis que t'as déménagé ? » En voilà une question dont je ne m'attendais pas. Je venais de me perdre dans le regard de Dan quand il me pose cette question. Elle me surprend légèrement mais ne me dérange pas particulièrement. Elle est même légitime. Est-ce que j'ai voulu retourner dans mon dortoir ? Je le fixe quelques instants en réfléchissant, avant de lui répondre tout naturellement « Non … jamais. Je ne me suis jamais vraiment posé la question et je crois que je n'avais de toute façon pas envie de me la poser. » Lui dis-je simplement, un léger sourire aux lèvres. Non, j'ai toujours été bien ici, à ma place. « Quelle sera la première chose que tu feras quand on sortira d'ici ? » Oui, j'avais envie de parler d'un futur possible sans Blackman. Je crois encore en l'idée qu'un jour on viendra nous délivrer et qu'on pourra enfin rentrer. Et je serais curieux de savoir ce qu'il fera une fois chez lui.
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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

Il y a des soirées qu'on regretterait de ne pas avoir passé et je dois bien reconnaître que celle-ci en ferait certainement partie ! Qu'est-ce que j'aurais loupé en ne rentrant pas ou en traînant plus longtemps encore ! Un amusement évident et un attachement qui l'est plus encore. Sa chaleur est enivrante. Je me sens bien. Léger. Loin des embrouilles de cette interminables journées. J'ai juste retrouvé ma place. Et ça me manquait quand même beaucoup ! Si j'avais le choix, je crois que je passerais mes journées là, tout contre lui. Ou pas bien loin, en tout cas. Pas de cours, pas de devoirs, rien. Juste Milo à portée de main. Mais, manque de chance, je ne peux pas. « Mais tu le crois déjà… Petit prétentieux. » Je ne peux m'empêcher de rire en l'entendant. Mais quelle andouille ! Mon sourire ne me lâche pas. Et moi, je ne le lâche pas, lui. Je hausse négligemment les épaules. « Moui... Peut-être... » Mon innocence est feinte. Et assez mal feinte d'ailleurs. Je ne cherche pas à être crédible ou à mentir. Juste à jouer. Comme lui. Mais dans le fond, c'est pas un mensonge. Oui, j'y crois déjà. Je le sais déjà serait plus juste en réalité. Ça n'est pas moi qui ait rivé de nombreux regards sur mon passage (plus à Dublin qu'ici mais qu'importe), ça n'est pas moi qui ait demandé à toutes ces idiotes de se laisser facilement approcher seulement parce que j'ai la chance d'avoir des gênes plus que potables. Il n'y a qu'à voir les sourires qu'elles m'adressent quand je croise sur leur regard ou leur rougissement flatté quand le mien les déshabille à moitié. Je ne fais que comprendre ce qu'on veut que je comprenne. « Mais tu peux continuer à me prouver que j'ai raison, te gêne surtout pas ! » Un clin d'oeil taquin achève ma réplique stupide. C'est un peu faux, tout de même. Je n'ai pas particulièrement envie qu'il continue. C'est un peu gênant. Je préférerais que les compliments soient autres que ça. Mais difficile de lui expliquer sans expliquer pourquoi. Et plutôt mourir que de lui expliquer pourquoi. La suite ne se fait pas vraiment plus sérieuse et ça me va parfaitement. Son rire résonne une fois de plus et mon sourire ne peut que s'agrandir en l'entendant. « C'est vrai… » N'importe qui se serait arrêté là mais Milo n'est pas n'importe qui et il ne fait que le prouver une fois de plus. « ...mais je n'ai pas la carrure d'un héros, autant ne pas se voiler la face. Et même si je me mettais à m'entraîner durant des heures pour prendre du muscle, je suis un trouillard de premier ordre, rien ne changera jamais ça. » Un trouillard ? Vraiment ? Un trouillard qui n'a pas hésité à prendre des risques plusieurs fois (trop à mon goût) pour une cause qu'il savait juste... Je ne suis pas sûr que ça s'appelle encore un trouillard, s'il veut mon avis. Et même s'il ne le veut pas, mon air dubitatif laisse facilement voir ce que j'en pense. Ce qui ne le déstabilise pas le moins du monde, reprenant comme si je n'existais pas. « Non, au mieux je m'en sortirais comme par magie mais tout le monde autour de moi sera mort parce que j'aurais été un boulet qui leur aura causé leur mort… » Il va vraiment falloir qu'on travaille sur ça. Parce que je ne prétends pas qu'il sauverait l'humanité toute entière ou qu'il finirait dans les bouquins d'Histoire grâce à sa bravoure sans égale et à un engagement exceptionnel, j'en sais rien et ça m'intéresse pas vraiment, il est juste question de réussir, un jour, à lui faire comprendre qu'il n'est pas le plus gros crétin de la planète. Et si on veut quelque chose de parfaitement objectif, je dirai que c'est juste un garçon normal. Ni extraordinaire ni désespérant. Juste normal. Qui peut s'en sortir sans tuer tout le monde au passage ni faire des trucs de ouf. « ...mais ce n'est pas une fin qui m'intéresse, je ne veux pas finir tout seul ! » Je secoue doucement la tête en l'entendant, un sourire compréhensivement amusé sur les lèvres. Pauvre petit bébé qui veut pas être le seul survivant à l'apocalypse ! « T'inquiète, tu serais pas tout seul. Il y a toujours une fille canon qui survit aussi, histoire de pouvoir repeupler la planète. Question de principe. » Évidemment, dans de telles conditions, je préférerais qu'il y reste aussi, tant qu'à faire.

Passées les premières secondes étranges, je profite pleinement de la situation. Déjà, il ne boude plus. Il ne bouge plus non plus, d'ailleurs. Et c'est pas désagréable de l'avoir là. Au contraire. Je resserre doucement mon étreinte sur sa taille tandis que je l'observe, satisfait et attendri. Avant d'avoir l'air d'un gros psychopathe pour les besoins du scénario. L'air qu'il prend est juste brillant. Je glousse comme un môme qui se retient de rire devant la bêtise d'un copain. « T'es vraiment un monstre, je ne te croyais pas comme ça ! Ben si c'est comme ça alors je vais m'en remettre rien que pour t'embêter, voilà ! » Je lève les yeux au ciel en soupirant, faussement las. « C'est qui le monstre de nous deux, maintenant, hein ? » Je ricane à nouveau, gentiment moqueur. Quel monstre il ferait, n'est-ce pas ? Je le vois bien plus facilement comme un môme à protéger (surtout quand il fait cette tête-là) que comme un criminel en devenir dont il faut se méfier. Je suis faible, que voulez-vous. Je ne m'en suis pas méfié une seule seconde, en réalité. C'est un peu contre mes principes. Faire semblant d'être l'ami du monde tout en restant sur mes gardes, juste au cas où. Là... Mes gardes ont été salement assassinées à Halloween. Finalement, l'innocence se fait la malle une fois de plus et il reprend le chemin des sujets sérieux sous couvert d'une plaisanterie. J'aimerais qu'il se fasse confiance. Qu'il puisse réaliser qu'il y a des choses plaisantes et attirantes chez lui. Que n'importe quel être humain normalement constitué est en mesure de tomber sous son charme. Je n'aime pas l'idée, bien sûr, mais elle n'en est pas moins vraie. Peut-être qu'il n'est pas de la trempe de Shiver (quoi que je vois pas ce qu'il y a de plaisant chez cette brute, ce soir encore moins que d'ordinaire) devant qui toutes les filles décérébrées bavent comme des chiennes en chaleur mais qu'est-ce que ça fait ? Il vaut sans le moindre doute bien mieux que cette coquille vide ! Il est bien plus charmant et sait, sans en savoir conscience certainement, toucher des cordes suffisamment sensibles pour faire naître en nous des sentiments plus que positifs à son égard. Et puis, moi, je le trouve beau. Vraiment. Même si ça ne m'a pas frappé comme une évidence la première fois que je l'ai vu. C'était juste un boulet sur mon chemin, rien d'autre. L'évolution est radicale, nous sommes d'accord. « Fais gaffe, je pourrais prendre ça pour un défi... » Je comprends pas très bien. Ou alors j'ai un peu peur de comprendre. C'est quoi, le défi, exactement ? De me larguer ? C'était pas franchement mon but, loin de là. L'espace d'une seconde, je dois avoir l'air un peu paumé. Imperceptiblement inquiet, peut-être aussi. Mais ça ne dure pas et je parviens à me ressaisir. Son amusement n'est pourtant pas trompeur : il plaisante. On se détend. Il plaisante. « Je demande à voir. » Alors comme il veut jouer, je joue aussi. Il continue dans les questions. Ça ne me dérange pas. Tant que je peux lui répondre, je le ferai. En toute honnêteté. Mais visiblement, ma réponse ne lui plaît pas. Ou ma mise en garde ? J'en sais rien. Je le sens se raidir un peu, ça me met mal à l'aise. J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? « T'arrêtes tout de suite de lire dans mes pensées... » Mais quel nul ! J'explose de rire à sa réplique et son regard noir n'arrange rien. Il a vraiment des airs de gamin, je vous promets ! Mon regard se fait tendre et amoureux sans que je m'en rende vraiment compte avant que je ne lève les mains en signe d'innocence. « Mais bon, si ça peut t'aider à t'endormir alors je veux bien continuer… mais c'est pour toi que je fais tout ça, prends le bien en note ! » Je hoche doucement la tête. Oui, je le prends en note. Pour toute réponse, je pose mes lèvres sur les siennes. Je crois que ça résume bien ce que je pense de ces dernières secondes. Mon sourire doit sûrement être un peu idiot mais je m'en fiche éperdument. « Oui je n'en doute pas un seul instant, j'ai toujours su que sous tes airs blasés qui s'en fout, tu as toujours eu à cœur la protection de la faune et la flore et les plantes en général… je suis persuadé qu'on va passer beaucoup de temps ensemble à pouvoir parler de ces sujets, ça va être tellement bien ! » Une grimace sur-jouée déforme mes traits avant que je ne lui tire la langue, un peu chieur. Je finis par hausser les épaules tout en repoussant une mèche qui tombe sur son front. Oui, je fais ma vie et alors ? « Je crois que c'est pas juste un air, je m'en fous vraiment. » Mon sourire se veut désolé, rien qu'un peu, mais on comprend clairement que je ne culpabilise pas vraiment. « Mais j'étais vraiment impressionné de t'entendre parler de ton association et tout, tu sais ? Je suis un peu admiratif de te voir aussi passionné et aussi impliqué. Alors non, ça m'intéresse pas vraiment mais on en parlera. Tu m'apprendras les bases, tu galéreras parce que ça voudra sûrement pas rentrer mais on finira par tenir une conversation sur le sujet. Au moins pour que tu puisses m'expliquer ce que tu fais sans que je décroche parce que je comprends rien. » Oui, je suis prêt à faire des efforts. Ça sera jamais le centre de mon existence, je ne me fais pas d'illusions et j'en ai même pas envie de toute façon, mais je trouve ça normal de m'intéresser un minimum à sa vie à lui. Et si ça passe par des histoires de plantes et de bestioles en tout genre et bien soit. Parlons nature !

Je n'ai pas mis longtemps à rejoindre les couvertures. Juste à temps pour profiter du spectacle. Je lui offre un sourire immense lorsqu'il tourne la tête dans ma direction et me prend flagrant délit de relucage éhonté. Enfin, il n'a pas l'air particulièrement dérangé par l'idée. Et ça me plaît, je dois bien l'avouer. J'ai l'impression qu'il en rajoute un peu. Mon sourire s'agrandit. C'est sadique. J'adore ça. « Il ne manque plus que la musique et on se croirait dans un film... » Je hoche distraitement la tête sans le lâcher des yeux une seule seconde. Il est délicieusement attirant. J'avoue que c'est un peu perturbant de m'en rendre pleinement compte. Je n'ai jamais bavé sur un garçon. Je n'ai jamais senti mon ventre se tordre d'envie juste en en regardant un se changer. Je n'ai jamais eu envie de l'aider non plus, d'ailleurs. Et j'aurais jamais vraiment cru que ça arriverait un jour. Comme quoi... « J'y penserai pour la prochaine fois. » Je crois que je ne plaisante pas vraiment. Ça doit pouvoir se faire. Et je crois que je donnerais cher pour voir ça rien qu'une fois. Mais toute bonne chose a une fin et il finit par enfiler son pyjama. Après, je ne suis pas vraiment à plaindre puisque la bonne chose se termine pour laisser place à une meilleure encore. Il se glisse à son tour sous les draps et je frissonne rien que de le sentir contre moi. Je le serre doucement contre moi en l'entendant rire et laisse un nouveau sourire naître sur mes lèvres. La soirée se finit agréablement bien. Je ne regrette pas d'être passé à côté d'un moment torride pour celui câlin qui se profile à l'horizon. Et, comme je suis là pour ça, je me laisse aller à le caresser jusqu'à plus soif. Mes doigts courent tendrement sur sa peau. J'ai de la chance. Sûrement bien plus qu'il en a, lui. Mais je me garde bien de lui dire. Je rougis un peu alors qu'il embrasse mes doigts et mon cœur s'emballe un peu. Je recommence à retracer ses lèvres, juste pour qu'il recommence aussi, un sourire d'abruti heureux illuminant mon visage amoché. « Je leur transmettrai le message si tu veux, ils seront contents de l'apprendre ! » Je hoche la tête en riant. J'imagine bien qu'ils vont être ravis d'apprendre que l'enfoiré qui a fait de la vie de leur fils un enfer pendant cette année le trouve à son goût... « Bien sûr que je veux ! C'est important de se faire bien voir par sa belle-famille. » Je hoche la tête comme pour appuyer des paroles d'un sérieux incroyables et finis par rire doucement. Son regard se pose sur moi alors qu'il réfléchit pour savoir s'il a eu envie de quitter ma chambre un jour ou non. Je ne pensais pas que c'était une question si compliquée que ça ! Je me noie silencieusement dans son regard pendant qu'il cherche. La main que j'avais posée sur son bras bouge et va se glisser sous son tee-shirt. Il y fait bon. Et puis c'est confortable. « Non… jamais. » Je n'ai jamais eu envie qu'il en parte non plus, moi. Pas un seul soir. Pas une seule nuit. « Je ne me suis jamais vraiment posé la question et je crois que je n'avais de toute façon pas envie de me la poser. » Je réponds à son sourire et me cale un peu mieux contre l'oreiller. Mes jambes coincent un peu plus la sienne, doucement, comme pour prévenir toute fuite. « Quelle sera la première chose que tu feras quand on sortira d'ici ? » Sa question me surprend. Dans d'autres circonstances, je lui aurais dit que je n'étais pas pressé de savoir, pas pressé de sortir... Et même s'il y a une infime part de vrai là-dedans, je me retiens de le lui faire savoir. J'ai pas envie de quitter la routine qui s'est installée dans ce dortoir depuis quelques semaines. Ça me fait un peu peur. « J'irai voir un match de baseball avec mon beau-père. Je crois qu'on a du temps à rattraper, tous les deux. » Du temps que je nous ai consciemment fait perdre en pensant que c'était intelligent et nécessaire. Alors qu'en fait, j'ai juste été un petit branleur égoïste et particulièrement con... « Et toi ? Tu feras quoi ? » J'enfouis mon visage dans ses cheveux et ferme les yeux un instant. « T'as le téléphone ou internet, chez toi ? » La question peut paraître bête, sûrement qu'elle l'est en réalité, mais j'ai envie de savoir s'il y a moyen qu'on reste en contact quand on ne sera plus ici. Peut-être que ça n'aura pas tenu jusqu'aux vacances, nous deux, mais si jamais c'est le cas, je veux savoir à quoi m'attendre. Galérer pour mettre la main sur un hibou ? Ne pas avoir de nouvelles du tout ? Ou pouvoir lui parler régulièrement ? J'en sais rien et c'est sûrement pour ça que je ne suis pas aussi pressé que je le devrais de voir la fin arriver. Et puis, il faudra tout expliquer à ma famille. Pourquoi je suis pas rentré, pourquoi j'ai menti, pourquoi on est tous traumatisés... Non, je ne suis vraiment pas pressé...
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Statut Sanguin: Sang-Mêlé
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❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
« Moui... Peut-être... » Je lève les yeux au ciel, avant de les rouler. Mon dieu, mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. Bien entendu il plaisante, cela se voit à des kilomètres à la ronde mais on sait tous les deux que c'est pourtant la vérité. Qu'il l'avoue ou non, qu'il l'assume ou non, les autres le lui font comprendre et à mon avis ça ne date pas d'hier. Je ne peux pas lui en vouloir d'être un poil prétentieux, ça doit aller de pair avec un physique avantageux. Il suffit de regarder mes frères et ma soeur, tous beaux et tous prétentieux. Tous à leur façon, bien entendu, mais ils savent qu'ils sont beaux et ça leur plait. Je suppose que c'est pareil pour Dan, d'une façon ou d'une autre, ça doit lui plaire d'être regardait et désirait. Peut-être qu'il n'y fait pas attention ou plus vraiment, mais ça doit quand même flatter l'égo d'être désiré. Je sais que moi, j'ai été flatté de constater que 3 personnes qui me plaisaient, je leur plaisais en retour. Alors même si dans le cas de Dan, ce n'est pas toujours réciproque, voir peut-être pas souvent, ça reste néanmoins agréable de savoir qu'il plait. « Mais tu peux continuer à me prouver que j'ai raison, te gêne surtout pas ! » Deuxième roulement d'yeux. Je le pince gentiment, parce que là il le mérite. Je ne lui ferais jamais ce plaisir ... enfin si, je le ferais, quand j'aurais oublié cette histoire, très probablement dans trois minutes, mais pendant que j'y pense encore, je m'abstiendrais de lui faire de quelconques compliments, ça lui ferait bien trop plaisir. Même si je ne me lasserais jamais de lui dire qu'il est beau, que j'adore plonger mon regard dans le sien et que quand il me regarde, j'ai l'impression d'être le seul être existant sur terre. Je me retiendrais. « Non, j'ai plus envie !! » Dis-je d'un air un brin boudeur. Bien entendu je ne boude pas vraiment, ce serait totalement stupide. Surtout que si ça lui faisait vraiment plaisir, je suis prêt à me sacrifier pour la bonne cause. Je pourrais passer ma nuit à le complimenter, sans jamais me lasser et sans que je mente ou que j'exagère quoi que ce soit. Alors évidemment, installé sur mon petit nuage, je ne suis pas très objectif, mais je m'en fous, depuis quand doit-on être objectif quand on complimente quelqu'un ? « T'inquiète, tu serais pas tout seul. Il y a toujours une fille canon qui survit aussi, histoire de pouvoir repeupler la planète. Question de principe. » Oui, je sais, je suis parti très loin, mais c'est toujours comme ça avec moi, j'imagine des situations et je les développe dans ma tête et au final j'ai monté un véritable film. Peut-être que je suis fais pour ça, créer des films. En tout cas dans ma tête, ça fonctionne très bien. Je souris à sa réplique. Une fille canon qui resterait avec moi pour repeupler la Terre ? Elle n'aurait pas gagné le gros lot la pauvre fille. Elle s'attendait certainement à un type comme Dan et elle tombe avec un mec comme moi. Mais bon, peut-être devrait-elle juste se réjouir d'être encore en vie, c'est déjà bien. Et puis elle aurait pu tomber plus mal que sur moi. Certes je ne suis pas un apollon, mais je suis quelqu'un de plutôt gentil, posé, respectueux, avec des valeurs. Et là, aucune chance que je la trompe, vu qu'elle sera la seule. Mais ce serait quand même glauque. Faire des enfants, qui feront eux-même des enfants ensemble, etc. Moi ça ne m'emballe pas des masses. Alors je prends un instant pour réfléchir. Tout le monde s'en fout, Dan le premier de tout ça, mais je ne peux m'empêcher d'y réfléchir très sérieusement. « Non ... Non je crois que ça ne me tente pas. Bien que la fille canon soit une motivation supplémentaire pour rester en vie, je ne dis pas, ça ne risque pas de m'arriver en vrai mais ... savoir que nos enfants copuleront ensemble et que ce schéma se perpétuera dans le temps. Non, c'est glauque, je n'aime pas. Et puis soyons honnête, si l'espèce humaine venait à disparaitre, serait-ce vraiment un mal ? On a assez fait de merde comme ça, il faudrait peut-être songer à laisser notre place à une autre espèce, qui pourra faire mieux. Il faudra du temps pour que la Terre se remette de tout ce qu'on lui a fait subir mais ... oui, je pense que ce serait pour le mieux, que l'espèce humaine disparaisse au final ... » Et pour le coup j'étais très sérieux. Je ne parle pas de faire un génocide mondial, bien entendu, mais si je devais me retrouver seul avec une autre personne, franchement, je crois que je serais capable de mettre fin à notre espèce. Comme quoi, il ne vaut mieux pas compter sur moi.

« C'est qui le monstre de nous deux, maintenant, hein ? » Cette discussion n'a aucun sens, mais c'est pour ça que je l'aime. Parce qu'elle ne sert à rien, parce qu'elle n'a pour but que de nous faire rire, de nous faire oublier notre quotidien, la situation désastreuse dans laquelle nous vivons. Je n'ai plus mal, je n'ai plus peur, je ne ressens plus aucune peine. En cet instant, je suis bien, je suis moi et uniquement moi. Je suis le gamin qui aime plaisanter, de tout et de rien, un peu timide, absolument pas sûr de lui. Je suis le gamin froussard, mais qui a malgré tout une forme d'intérêt pour l'interdit, sans oser se l'avouer, de peur de tellement de choses que de faire la liste serait trop long. Je suis heureux, c'est la première fois depuis des mois, je suis heureux. Tout est nouveau, tout est beau, tout est merveilleux. Je lui plais, il me plait, tout va bien dans le meilleur des mondes. « Moi !! » Dis-je en prenant une attitude fière, hautaine et sadique. Enfin, ça c'était la théorie, en pratique, j'ignore ce que ça donne. Ca doit être un croisement entre tout ça, sans que vraiment quoi que ce soit soit vraiment très clair. Mais on s'en fout au final, non ? « Je demande à voir. » Il a l'air un peu perdu ou c'est moi qui me fais des idées ? On plaisante là, non ? En tout cas moi je plaisante, je ne compte pas le larguer et il n'est même pas envisageable qu'il me largue, alors la question est réglée ... non ? Enfin soyons sérieux, on vient de se mettre ensemble et je lui ai bien montré que de mon côté, j'avais déjà peur qu'il change d'avis, ce n'est certainement pas pour le larguer de mon côté. Je sais que parfois je suis inconstant, mais pas à ce point là et certainement pas pour lui. Alors je décide d'être très clair sur la question, même si je garde le ton de l'humour et un sourire sur le visage. « D'accord, deal ... On se dit qu'on fait ça dans quoi ... ? 40 ans ? Ca me parais bien comme délai. Non parce que là on vient de commencer donc ça serait con de rompre tout de suite. Ensuite on sera emporté par nos différents projets et ça nous prendra du temps de les mettre en place. Ensuite il faudra profiter un peu de la vie, parce que c'est pas tout de faire des projets, faut aussi en profiter un peu. Je me dis que dans 40 voir 50 ans, ça sera bien pour rompre ... » Avec de la chance, on ne se souviendra plus de cette discussion et on continuera comme si de rien n'était. Evidemment dans ce monde merveilleux, nous vivons ensemble et heureux jusqu'à la fin de nos jours, mais est-ce vraiment mal de rêver à une happy end ? Après tout, personne ne peut nous interdire de rêver, ça ne signifie pas pour autant que ça se réalisera. Peut-être que je coulerais des jours heureux avec une autre personne ou alors célibataire, on ne sait pas. Le but, ce n'est pas de connaître l'avenir, c'est de profiter de ce que l'on a ensemble, le reste, on aura largement le temps de le découvrir le moment venu. Je prends un air vexé et le foudroie sur place, tout en lui demandant, choqué, d'arrêter de lire dans mes pensées. Le pauvre était tellement à des années lumière de ce que je pensais que je l'ai senti se raidir sur place. Je suis méchant, le pauvre. Mais ce n'était qu'une plaisanterie, rien de plus et il l'a rapidement compris. Il s'est mis à éclater de rire, le choc passé et il a même fini par m'embrasser, ce que j'aime beaucoup. Il me remet une mèche de cheveux qui me glissait sur le front, ce qui est assez amusant comme geste et très tendre, j'aime beaucoup. « Je crois que c'est pas juste un air, je m'en fous vraiment. » Evidemment qu'il s'en fout, je le savais déjà, mais ça ne m'empêche pas de râler et de lever les yeux en l'air. C'est du beau tien. Nous ne passerons pas nos dimanches en amoureux à cueillir des fleurs ou à jardiner. Et je peux faire une croix sur de longues discussions sur différents projets pour nettoyer les océans, trouver de nouvelles énergies non polluante, le recyclage, la préservation de la faune et la flore et tous ces sujets qui me tenait tant à coeur. Non, je devrais me contenter d'en parler uniquement avec Perrin, avec qui je partage mes passions. Mais devrais-je en vouloir à Dan de ne pas faire d'effort ? Certainement pas, je me vois mal aimer le sport pour lui faire plaisir - même si j'ignore s'il aime ça. Je ne le verrais même pas à un de ses matchs pour être honnête, je déteste le quidditch et les hauteurs me rendent malade. Alors si moi je ne peux pas faire d'effort, il n'a aucune raison d'en faire de son côté. « Mais j'étais vraiment impressionné de t'entendre parler de ton association et tout, tu sais ? Je suis un peu admiratif de te voir aussi passionné et aussi impliqué. Alors non, ça m'intéresse pas vraiment mais on en parlera. Tu m'apprendras les bases, tu galéreras parce que ça voudra sûrement pas rentrer mais on finira par tenir une conversation sur le sujet. Au moins pour que tu puisses m'expliquer ce que tu fais sans que je décroche parce que je comprends rien. » Mon dieu qu'il est adorable. Il n'aime pas, ça ne l'intéresse pas, mais pour moi il ferait l'effort d'apprendre. Si ça c'est pas un copain merveilleux, alors il faudra m'expliquer ce que c'est. Je crois que ça se voit que son idée me plait, genre vraiment, puissance mille. Mes yeux pétillent de joie, je n'arrive pas à ne pas sourire bêtement et je le serre un peu plus. Rien que l'idée qu'il ferait un effort pour moi, qu'il en a envie, sans que je le lui demande, c'est juste parfait. Je m'en fous q'il ne devienne pas végétarien ou proche de la nature, au moins je pourrais en parler sans avoir l'impression d'en parler dans le vide. Bon ça signifie qu'il faudra que je m'intéresse à mon tour à ce qu'il aime lui, sans même vraiment savoir ce que ça peut-être. A-t-il des passions dans la vie ? « T'es tellement adorable ... » Dis-je en l'embrassant tendrement. « T'as pas de passions dans la vie ? Rien qui te donne des papillons dans l'estomac ou qui te motive ou juste te plais ? Des lectures ? Un sport ? n'importe quoi ? » N'importe quoi qui pourrait m'aiguiller parce que là, j'ai l'impression d'être le pire petit ami de la terre à ne pas connaître ses passions.

« J'y penserai pour la prochaine fois. » Nous avons décidé d'aller nous coucher, non pas forcément pour dormir dans l'immédiat, mais l'idée était quand même de ne pas se coucher trop tard. Nous sommes crevés, moi en tout cas je tiens à peine debout et je sais que je vais encore avoir une nuit agitée alors autant essayer d'avoir le plus d'heures de sommeil avant les cauchemars. Mais il n'empêche que je ne compte pas me poser dans le lit comme une merde pour m'endormir. Je veux profiter de mon petit ami, de sa présence et de notre nouveau couple. Alors je me change, plus lentement que je ne le ferais d'ordinaire, rien que pour le taquiner. Il n'a qu'à pas me mater pendant que je le fais aussi. Il a l'air d'apprécier la vue alors autant le laisser en profiter quelques instants de plus. Je lui dis qu'il ne manque plus que la musique et on se croirait dans un film et lui, pour plaisanter - enfin en tout cas je suppose - prétexte qu'il y pensera la prochaine fois. Je n'ose imaginer ce que ça pourrait donner parce que moi, en dehors d'une valse et de quelques danses de salon, je suis naze. Mais bon, ça pourrait toujours se faire, sous l'excuse de la plaisanterie. J'éclate de rire, parce que ça me fais rire et je continue de me changer jusqu'à ce que je sois prêt à le rejoindre. Je me glisse dans les couvertures et je profite enfin de sa chaleur, totalement. « Bien sûr que je veux ! C'est important de se faire bien voir par sa belle-famille. » Il parcourt mon visage avec ses doigts et au moment où il dessine mes lèvres du bout de ses doigts, je les embrasse. Appréciant visiblement l'action, il réitère son geste et une nouvelle fois, j'embrasse ses doigts. J'aime cette intimité, on ne se prend pas la tête à savoir si ça plaira ou non à l'autre, on tente et on voit. En général on ne cherche pas les choses désagréables ou dérangeantes, en tout cas ce n'est pas l'impression que j'en ai. Il plaisante sur ma famille et je me dis, intérieurement, qu'heureusement qu'il ne les connait pas. Il faudra bien qu'il les rencontre un jour si on reste ensemble suffisamment longtemps pour ça, mais je le plein d'avance. Eux ne sauteront pas de joie de le rencontre. Je me dis que pensant que j'étais gay, ça ne devrait pas trop les étonner de me voir ramener un garçon, mais sait-on jamais avec eux, ils pourraient me surprendre.« Oui tu as raison, marque des points en avance, ça sera toujours ça de pris ... Il faudra que tu me dises ce que je dois faire pour rentrer dans les bonnes grâces de ta famille, histoire que je me prépare en avance. » Lui dis-je en le plaisantant, qu'à moitié cela dit. Je veux bien savoir ce qu'il faut faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire, devant sa famille. Comment le prendront-ils de voir un garçon à la place d'une fille ? M'aimeront-ils quand même ? Parce que chez moi, c'est pas forcément couru d'avance. Autant ma grand mère pourrait accepter sans trop de problème parce que je suis son préféré, et de loin, autant mes parents, c'est une tout autre histoire. Autant Acacia je pense que ça passera, Abel on s'en fout et Dax pourrait l'adorer, autant mes parents ... ça sera la surprise. Mais au final on s'en fout, non ? Leur avis n'a jamais compté quoi qu'il arrive, ça ne changera pas grand chose à ma vie qu'ils n'acceptent pas mon attirance pour Dan. « J'irai voir un match de baseball avec mon beau-père. Je crois qu'on a du temps à rattraper, tous les deux. » C'est mignon, j'aime bien son projet. Il ne parle pas de sa fratrie ou de sa mère mais bien de son beau-père, l'acceptant totalement tel qu'il est. Je ne connais pas vraiment ses relations avec lui, mais je trouve ça adorable. Moi mon père peut courir pour que je passe du temps avec lui, c'est moi qui vous le dit. Je ne prétends pas qu'ils ne me manquent pas, mais ça ne signifie pas non plus que la première chose que je ferais, ce serait de passer du temps avec eux. « Et toi ? Tu feras quoi ? » Voilà une bonne question. Qu'est-ce que je ferais ? La réponse me vient immédiatement, même si un milliard d'idées me viennent toutes en même temps. « Je passerais du temps avec ma grand-mère. On papotera en prenant le thé dans ma serre - parce qu'il faudra bien que je vois comment vont mes plantes, c'est important. Même si je ne doute pas de l'implication de ma grand mère quant à leur entretien, ça fera trop longtemps que je les aurais quitté ... Ensuite je pense que je la supplierais d'aller à Londres pour rendre visite à mon amie herboriste, Liu Xi. » Oui, j'assume, ma vie tourne autour des plantes et de tout ce qui touche de près ou de loin à ça. Mais c'est passionnant, je n'y peux rien. Et ma seconde passion étant ma grand-mère, il était évident que j'associerais les deux. Même si pour être honnête, je crois que quand je rentre - si on rentre un jour - je m'effondrerais dans les bras de ma grand-mère, incapable de me retenir. Je m'en fous que les autres ne comprennent pas ou que ça ne se fait pas en public, vu tout ce qu'on a vécu, j'ai le droit. Alors oui, je ne doute pas un instant qu'en la voyant, toutes mes barrières s'abaisseront en même temps et je m'écroulerais. « T'as le téléphone ou internet, chez toi ? » Une partie des connaissances de mes parents étant des moldus, il est évident que nous avons les moyens de communication des moldus chez nous. Comment expliquer aux gens qu'en plus de vivre au milieu de nulle part, nous n'avons ni internet, ni téléphone, ni voiture. Ca serait totalement fous. Alors oui, nous communiquons avec des moldus, même si nous préférons toujours la communication sorcières ou les transports sorciers. « Nous avons une connexion un peu naze, autant être honnête, mais nous avons internet. Et j'ai le téléphone aussi. Il serait trop compliqué d'expliquer aux "amis" de mes parents que nous n'avons pas besoin d'internet ou du téléphone puisque nous avons les hiboux et les cheminées. Je doute qu'ils le comprendraient. »
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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

Est-ce que je suis vraiment prétentieux ? Sûrement un peu... Je suppose que ça dépend avec qui je suis. Avec Bella, je l'ai toujours été que pour la taquiner sans en penser un seul mot. Avec lui, c'est plus un jeu qu'autre chose. Je n'ai pas l'impression de lui être supérieur en quoi que ce soit, bien loin de là. C'est presque plutôt l'inverser. J'ai sûrement bien plus à lui envier qu'il n'en a, lui. Mais le reste du temps, ça doit être différent, je suppose. Je ne me sens pas en confiance et dois sûrement avoir besoin de me rassurer d'une manière ou d'une autre. Et prouver à l'humanité toute entière qu'elle ne m'arrive pas à la cheville, quand bien même c'est un mensonge, doit sûrement me servir à ça. Quelque chose comme ça. Il roule des yeux pour la deuxième fois en trois minutes et me pince doucement. Je couine comme une fille avant de me tortiller en riant bêtement. Non mais la violence quoi ! J'aime cette soirée. Je l'ai sûrement déjà dit un sacré paquet de fois mais je l'aime vraiment. J'ai l'impression de retrouver un peu « ma vie », quand bien même elle n'a absolument jamais ressemblé à ça. Tout me semble normal. Pas forcément évident, ni d'une simplicité affolante, mais totalement normal. C'est normal qu'il soit dans mes bras, c'est normal de le savoir à moi, c'est normal d'en être arrivé là. Je crois que ça me plaît. Que, passées la crainte de ce que ça sera bientôt, je suis heureux. Genre vraiment. C'est un peu perturbant, d'ailleurs. Rien ne va, nos camarades crèvent de faim dans les cachots, certains veulent me faire passer l'arme à gauche et moi, j'ai l'impression d'être sur un nuage juste parce qu'un gamin ne me laisse pas franchement indifférent. Ça n'a aucun sens. « Non, j'ai plus envie ! » Et le voilà qui boude, maintenant, tiens ! Notre conversation n'a pas beaucoup plus de sens que le bonheur étrange et perturbant que je ressens. Ça me va. J'imagine que je devrais pouvoir faire avec. Je dois bien reconnaître qu'on en avait fini avec cette histoire d'apocalypse. Qu'il finirait par hausser les épaules en boudant un peu plus à l'idée que je le case sans trop d'hésitation avec la première greluche venue pour le bien de l'humanité et qu'on passerait à autre chose. Mais c'est visiblement mal le connaître que de penser que ce serait aussi facile que ça ! « Non... Non je crois que ça ne me tente pas. Bien que la fille canon soit une motivation supplémentaire pour rester en vie, je ne dis pas, ça ne risque pas de m'arriver en vrai mais... » J'affiche un air choqué en l'entendant prétendre qu'une jolie fille serait une motivation pour survivre et desserre volontairement mon étreinte en mode « bah va t'en trouver une, te gêne pas » alors qu'il continue. « ...savoir que nos enfants copuleront ensemble et que ce schéma se perpétuera dans le temps. Non, c'est glauque, je n'aime pas. » Il n'a pas tort. Mais... D'où il croit qu'on vient ? Je sais pas vraiment comment on est arrivés sur cette planète, et je m'en fous un peu, mais je suppose qu'il y a un fort taux d'inceste et de consanguinité dans les débuts de nos arbres généalogiques. Et les familles de sang-purs continuent à perpétuer la tradition, non ? C'est la vie. Je suis pas certain que ça soit une raison pour laisser l'espèce humaine s'éteindre. Juste pour éviter que ses enfants soient frères et sœurs et maris et femmes en même temps. « Et puis soyons honnête, si l'espèce humaine venait à disparaître, serait-ce vraiment un mal ? On a assez fait de merde comme ça, il faudrait peut-être songer à laisser notre place à une autre espèce, qui pourra faire mieux. Il faudra du temps pour que la Terre se remette de tout ce qu'on lui a fait subir mais ... oui, je pense que ce serait pour le mieux, que l'espèce humaine disparaisse au final... » Je suis un peu sous le choc de ce qu'il vient de me balancer. Je le fixe sans trop savoir s'il est sérieux ou pas, mais il en a quand même sacrément l'air. « J'avais pas envie que tu te reproduises avec la première pouffe venue, de toute façon. » Je vois pas trop ce que je peux dire d'autre. Mais tout de même. Il serait prêt à sacrifier notre espèce. C'est... Bref.

Au moins, la suite me permet d'oublier cette révélation troublante. Enfin, c'est surtout son sérieux qui l'était. Qu'importe. « Moi ! » Non mais vous avez vu sa tête, sérieux ? Comme si y'avait de quoi être fier quoi ! Je lève les yeux au ciel, un sourire débile plaqué sur les lèvres et finis par secouer la tête comme s'il me racontait la plus grosse bêtise de l'année. « Ouais. Toi. Exactement ! Et tu devrais avoir honte, sale gosse. » Au moins, ouais ! C'est certainement le garçon le plus adorable que je connaisse. Je ne suis même pas sûr qu'il soit capable de faire volontairement un truc mal. Alors, si j'veux jouer les moralisateurs, autant le faire maintenant parce que c'est pas demain que je trouverai une autre occasion ! Je reconnais que c'était un peu idiot d'avoir peur qu'il veuille vraiment relever le défi de me larguer. 'Fin, je veux dire, je l'ai forcé à rien alors... Il continue juste sur le même ton léger et amusé qu'on a utilisé jusque là. « D'accord, dea ... On se dit qu'on fait ça dans quoi...? 40 ans ? Ça me parait bien comme délai. » Je hausse un sourcil interrogateur. Pourquoi quarante ans ? « Non parce que là on vient de commencer donc ça serait con de rompre tout de suite. Ensuite on sera emportés par nos différents projets et ça nous prendra du temps de les mettre en place. Ensuite il faudra profiter un peu de la vie, parce que c'est pas tout de faire des projets, faut aussi en profiter un peu. » Par nos différents projets ? Je me demande ce qu'on pourrait bien faire, comme projets. En dehors de devenir scénaristes de films romantiques, bien évidemment. J'ai toujours eu du mal à me projeter. Pas forcément dans une vie de couple mais dans la vie tout court. Je n'arrive pas à m'imaginer dans dix ou vingt ans. Je ne me vois pas adulte, posé. C'est comme si mon existence toute entière se limitait à cette adolescence assassinée qui se prolongera jusqu'à la fin de ma scolarité. C'est étrange. Est-ce qu'il y parvient, lui ? Sans forcément avoir de certitudes, est-ce qu'il parvient seulement à entrevoir ce qu'il aimerait avoir comme vie plus tard ? J'en sais rien. Je sais juste que c'est pas dans mes cordes ou, en tout cas, pas de manière sérieuse. « Je me dis que dans 40 voire 50 ans, ça sera bien pour rompre... » Je finis par hocher la tête. « Vendu ! » Je ne suis déjà pas certain qu'on tienne quatre mois alors quarante ans... C'est bien, il prend pas trop de risques. Je m'attarde un peu à repousser une mèche de ses cheveux, sa peau est douce, mes doigts apprécient son contact. Il me plaît. Je vois ses yeux se mettre à briller alors que j'émets simplement l'idée de m'intéresser un minimum à ce qui le passionne. Son sourire s'agrandit et il me serre un peu plus fort contre lui. Mon cœur accélère légèrement alors que je rougis presque imperceptiblement. Je ne pensais pas qu'il réagirait comme ça. Il a l'air tellement content. Je veux bien m'intéresser à tout ce qu'il veut si ça lui accroche ce sourire-là aux lèvres à chaque fois ! « T'es tellement adorable... » Je hoche légèrement la tête en souriant, mais je n'ai pas le temps de le faire longtemps que ses lèvres se posent sur les miennes. La tendresse de son baiser me fait frissonner. Je me sens un peu idiot, dans ces moments-là, à réagir comme une adolescente. Mais j'imagine que ça ne fait rien. Et je commence clairement à croire que je vais finir par me transformer en grosse guimauve. Tant que c'est qu'avec lui, je devrais réussir à vivre avec. « T'as pas de passions dans la vie ? Rien qui te donne des papillons dans l'estomac ou qui te motive ou juste te plaît ? Des lectures ? Un sport ? N'importe quoi ? »[/color] En dehors de mon appareil photo, il n'y a pas grand chose dans mon existence, non. Poudlard a un peu tout gâché. J'aimais bien le baseball quand on nous « forçait » à en faire avec Jackson, soi-disant pour nous créer des liens (la seule personne avec qui j'en ai créés à ce moment-là, c'était Soren) mais j'ai arrêté en arrivant ici, tout comme le théâtre à l'école. J'y vais juste, parfois, pour filer un coup de main pour le spectacle de Noël des petits, à aider les gamins à enfiler leur costume ou à mettre les décors en place. Sauf cette année, bien entendu... « Non...? Rien d'autre que la photo et la liberté, en tout cas. Bon, pour l'instant, la liberté c'est juste mon vélo mais j'aurais un bateau, un jour. » Je compte plus les heures passées à me paumer à moitié dans les environs de Lucan ou de chez les grands-parents avec juste mon appareil, un sandwich et une bouteille d'eau, sans avoir d'autres certitudes que celle d'être rentré pour dîner. Et bientôt, je pourrai partir plus longtemps et plus loin, jusqu'en Angleterre, peut-être, ou sur le continent qui sait ?

Il se glisse enfin sous les couvertures. Je le laisse se coller à moi avec un plaisir non dissimulé. J'aime notre routine. Savoir que, quoi qu'il arrive, notre journée finira exactement comme ça, je trouve ça vraiment rassurant. Et j'espère sincèrement que ça durera encore et encore et encore. Ses lèvres se reposent à nouveau sur mes doigts. Je dois avoir l'air d'un gamin le matin de Noël tellement je trouve ça merveilleux. C'est pas grand chose, rien même, mais c'est la chose la plus adorable que j'ai connue depuis un bail. Je me sens bien. Je suis sûr que le monde pourrait s'effondrer sur le champ que ça me paraîtrait pas aussi problématique que ça. « Oui tu as raison, marque des points en avance, ça sera toujours ça de pris... » Autant pire que ça met pas du tout la pression, c'est bien ! Je ne sais pas vraiment comment sont ses parents mais j'ai un peu peur d'avoir à passer un sale quart d'heure... J'ai bien conscience que je ne suis pas franchement le gendre idéal, loin de là, mais s'ils pouvaient éviter de me traumatiser pour ma première vraie expérience du genre, ce serait pas trop trop mal. « Il faudra que tu me dises ce que je dois faire pour rentrer dans les bonnes grâces de ta famille, histoire que je me prépare en avance. » Je hausse les épaules en riant doucement. « Prépare-toi à avoir une liste longue comme le bras ! Tu vas regretter de l'avoir demandée. » Qu'est-ce qu'il veut avoir à faire, hein ? Je vois pas trop ce qui pourrait poser problème. Ils finiraient presque par se demander pourquoi ils l'ont pas eu, lui, à la place d'un chieur comme moi ! « Honnêtement, je pense que rester comme tu es devrait largement suffire. Ils vont t'adorer, tu verras. » Je suppose que ce sera un peu difficile au début (au moins pour ma mère, j'imagine) de le voir lui plutôt que n'importe quelle fille au monde mais ça passera. Si on reste ensemble, que c'est sérieux, que je suis heureux, je ne vois pas pourquoi ils s'y opposeraient ou pourquoi ils ne l'aimeraient pas. J'ai beaucoup de mal à les imaginer refuser mes choix s'ils me conviennent, à moi. Et puis Shawna réalisera sûrement que ça veut dire que je finirai par être sage, un jour. Ça pourra que jouer en sa faveur ! Non, vraiment, je suis confiant : il fera vite partie de la famille. « Je passerai du temps avec ma grand-mère. » Mes doigts courent tendrement sur sa peau alors qu'il continue. « On papotera en prenant le thé dans ma serre - parce qu'il faudra bien que je vois comment vont mes plantes, c'est important. Même si je ne doute pas de l'implication de ma grand mère quant à leur entretien, ça fera trop longtemps que je les aurais quittées... » Il en parle comme de mômes, je sais pas trop si c'est mignon ou flippant. Un peu des deux, sûrement. « Ensuite je pense que je la supplierai d'aller à Londres pour rendre visite à mon amie herboriste, Liu Xi. » Son amie herboriste ? Je ne savais pas qu'il avait des amis en âge de bosser. En soi, ça change pas grand chose à ma vie, mais ça me surprend un peu. Et si on parle du « après », j'embarquerai Aoibheann au parc, un après-midi, pour faire de la balançoire, manger des glaces et l'écouter raconter sa vie. Même si je pense que le n°2 se fera sûrement avant le n°1. « Nous avons une connexion un peu naze, autant être honnête, mais nous avons internet. Et j'ai le téléphone aussi. » La dernière fois, je l'imaginais habitant Londres (ce qui est foutu puisqu'il compte supplier sa grand-mère d'y aller) ou n'importe quelle grande ville du Royaume mais maintenant j'ai plutôt tendance à le voir en pleine campagne à devoir pédaler pour obtenir l'électricité. Cette pensée me fait sourire et le soulagement d'apprendre qu'on pourra peut-être échanger un minimum sans trop de mal doit se lire sur ma tronche. « Il serait trop compliqué d'expliquer aux "amis" de mes parents que nous n'avons pas besoin d'internet ou du téléphone puisque nous avons les hiboux et les cheminées. Je doute qu'ils le comprendraient. » Je ris à nouveau et dépose un baiser dans ses cheveux. Je vous ai déjà fait remarquer à quel point il sentait bon, ce garçon ? « Ouais, ça peut se comprendre. D'un autre côté, le mec qui s'est dit un matin « et si j'utilisais ma cheminée pour voyager » il avait dû fumer sévère... J'aurais eu trop peur de finir en grillades à sa place. » Je n'ai jamais foutu les pieds dans une cheminée de mon existence, c'est vraiment trop bizarre comme truc. Pas de portoloin non plus ni de magicobus. En fait, le seul truc magique de transport à ma portée, c'est les balais. C'est à mon niveau, ça va, je gère. Le reste... C'est toute mon éducation sorcière qui est à faire, je crois. Mais c'est pas comme si j'espérais vraiment rester dans les parages après ma dernière année...
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❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
C'était une soirée peu commune mais extrêmement agréable. Nous avions vécu des hauts et des bas, sans avoir besoin de sortir de ce dortoir. Nous étions fatigués, à fleur de peau, son visage devait le faire souffrir et il devait oublier cette journée et dans mon cas, c'était un peu pareil. Je n'avais subi aucune violence physique, en dehors d'une claque, bien méritée et de la perte d'une amie. Temporairement je l'espère, mais sait-on jamais. J'avais pensé à cette histoire toute la journée et avais angoissé, à raison, de la tournure que prendrait la fin de ma relation avec Hope. Je m'étais fais également du soucis pour Dan, quand j'avais appris la nouvelle. Bref, nerveusement, j'étais à bout. Pourtant, en cet instant, dans ses bras, je me sentais bien. Nous avions passé un cap important et maintenant nous étions ensemble. Pour combien de temps ? Je l'ignorais mais était-ce vraiment le plus important ? Le tout c'était d'en profiter au maximum, sans chercher à savoir si cette relation serait parfaite ou non et combien de temps elle durerait. Ce n'était pas évident, bien entendu, j'avais très envie que tout se passe bien avec lui et cela me rendait nerveux. Surtout que j'avais parfois l'impression qu'il n'était pas aussi emballé que moi par cette nouvelle, avant de me rendre compte que peut-être m'étais-je fais une fausse impression. J'étais confus et je m'étais ça sur le compte de la fatigue, ne voulant pas me miner le moral inutilement avec des préoccupations qui n'auraient certainement pas lieu d'être. Nous étions là, dans les bras l'un de l'autre, sourire aux lèvres, à nous lancer des taquineries. N'était-ce pas ça le plus important ? De toute façon, ce qui trottait dans la tête de Dan ne me serait jamais accessible, alors ça ne sert à rien de se focaliser dessus. « J'avais pas envie que tu te reproduises avec la première pouffe venue, de toute façon. » J'espère bien qu'il ne souhaite pas me voir me reproduire, comme il le dit si bien, avec la première pouffe venue, ça me rassure un peu. Mais aurait-il vraiment le choix si ça arrivait ? Aurait-il vraiment son mot à dire ? Parce que si je suis le seul être vivant, avec elle, sur Terre, ça signifie qu'il est mort et s'il est mort alors il n'a plus vraiment son mot à dire. Pour être honnête, j'espère que ça n'arrivera jamais, parce que ça signifierait que jamais plus je ne le reverrais et ce serait un avenir bien triste que celui-ci. Et puis comme je l'ai dis, je suis sincère, il ne faudra pas trop compter sur moi pour procréer et faire une nouvelle génération. Après je ne sais pas ce que l'avenir me réserverait. Peut-être qu'avec le temps, le manque se ferait sentir et les pulsions animal reprendraient le dessus. Mais ce serait vraiment un triste avenir, parce que ça signifierait que je ne serais avec elle que pour assouvir mes désirs et rien de plus. Elle ne serait qu'un objet à mes yeux et rien d'autre. Bien entendu, ça serait certainement plus compliqué que ça, me connaissant, je finirais forcément par m'attacher à elle, mais plus par manque de choix et par habituation qu'autre chose. Ce serait vraiment une triste vie, je repenserais constamment à mes amis, à ma famille, à Dan, avec beaucoup de nostalgie et de regret. J'aurais préféré passer ma vie, même courte, avec eux, que longue, sans eux. Mais ce serait certainement la même chose pour cette fille, qui aurait certainement vécu le même drame de son côté. « En même temps, dans ton histoire, elle est la seule survivante de ton monde apocalyptique et si nous sommes les deux survivants, ça signifie que tu es mort ... Tu n'aurais donc pas ton mot à dire ... » Lui dis-je tout naturellement, avant de me rendre compte que ça pourrait être mal interprété. « Enfin je ne suis pas en train de dire que je veux que tu meurs pour m'en taper une autre ... ou un truc dans ce genre là ... Bref, je m'enfonce tout seul. Je ne me reproduirais pas, quoi qu'il arrive. » Oui, il valait mieux conclure sur cette discussion. Qu'il comprenne ou pas mes raisons ne changent rien à l'histoire. Chacun prend ses propres décisions et si un jour, le monde devait trépasser pour laisser place au chaos et que par le plus grand des malheurs, je sois un des rares survivants, il ne faudra pas compter sur moi pour repeupler la Terre.

« Ouais. Toi. Exactement ! Et tu devrais avoir honte, sale gosse. » Je ne peux m'empêcher de rire à tout ça. Moi, le grand méchant de l'histoire, c'est bien connu. Je suis un véritable monstre sur pattes, une vraie terreur. « Oui c'est vrai, tu as raison, je suis le Mal incarné ... » Dis-je en prenant tout penaud. On savait tous les deux que c'était n'importe quoi, mais c'était le cas depuis tellement longtemps maintenant que ça n'avait aucune espèce d'importance. On avait compris que nous n'avions pas les nerfs assez solide aujourd'hui pour une conversation sérieuse, alors autant se détendre, dans les bras l'un de l'autre, autour d'une conversation totalement aberrante. Alors oui, s'il fallait que je me fasse passer pour un monstre en rédemption, j'étais prêt à le faire sans problème. « Pardonne moi ! » Dis-je d'un air très sérieux et un regard plein de supplication. Cela ne dura que quelques instants, avant que je me remette à sourire. Oui, moi et le sérieux, ça fait deux. Surtout que là, le sérieux n'avait pas vraiment lieu d'être ici. « Vendu ! » Notre conversation, comme je l'ai dis plus haut, n'a aucun sens et vu que c'est comme ça qu'elle me plait, c'est comme ça qu'elle continue d'être. Je parle de rupture, tout en précisant que ça ne devrait pas arriver avant 40 ou 50 ans. Pourquoi ? Juste par plaisir de le taquiner, que je ne me voyais pas la prédire dans quelques mois, de peur que ça nous porte malheur. Alors que si j'en parle comme de quelque chose qui ne surviendra pas avant des décennies, c'était quand même moins frustrant. On ne se disait pas, au fond de nous, que peut-être l'autre a raison de penser que notre couple ne durera que le temps de quelques mois. Je ne sais pas, c'est un peu comme une vieille superstition : tout le monde trouve ça stupide, mais garde malgré tout nous gardons une peur encrée au fond de nous, juste au cas où. Dan finit par accepter le deal, pour mon plus grand plaisir. Ca n'avait aucun intérêt mais ça me faisais plaisir quand même. « Non...? Rien d'autre que la photo et la liberté, en tout cas. Bon, pour l'instant, la liberté c'est juste mon vélo mais j'aurais un bateau, un jour. » Dan m'a vraiment fait plaisir en disant qu'il essaierait de s'intéresser à ce que j'aime, sous prétexte de me faire plaisir et de pouvoir tenir une conversation avec moi en comprenant ce que je lui racontais. Il n'est pas obligé, mais il a envie de faire l'effort. Je trouve ça adorable et je crois que mon baiser et mes yeux pétillants de joie le lui fond comprendre. J'aurais accepté qu'il s'en foute, on a chacun ses préoccupations dans la vie et on n'est pas forcément obligé d'aimer ce qu'aime l'autre, sous prétexte qu'on est en couple. Mais il est vrai que quelques efforts, de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Je ne connais rien au sport, mais je suis prêt à apprendre les règles de n'importe quoi, pour comprendre à mon tour quand il me parle de match. Je ne l'accompagnerais pas à tous les matchs où il se rend, mais je suis prêt à faire l'effort d'aller en voir un ou deux, pour lui faire plaisir. Sauf qu'il ne me parla pas de sport, pour mon plus grand plaisir, mais plutôt de photos et de liberté. Je pouvais comprendre cette envie de liberté, cette envie d'être libre d'aller où on veut, quand on veut, sans horaire, ni restriction. Mais ici, actuellement, parler de ça ferait plus de mal que de bien. Autant être honnête, nous étions privé de liberté depuis un moment, certains plus que d'autres. Se souvenir qu'on a été libre un jour serait un bien cruel rappel. Même si j'espère qu'un jour nous la retrouverons, cette liberté si cruellement perdue. « Un bateau ? Carrément ? C'est un projet intéressant. Et tu irais où si tu avais un bateau ? Je veux dire, ta toute première destination » Autant je pouvais comprendre le concept de liberté, autant l'idée du bateau me faisait un peu plus peur. La noyade n'a jamais été une des morts que j'affectionnais le plus et l'eau me faisait assez peur. Je savais nager, bien entendu, mais les fonds marin me faisaient peur. Après, vous me direz, qu'est-ce qui ne me fais pas peur ? Là comme ça, je ne saurais vous répondre. Mais la photographie, ça c'est quelque chose sur laquelle je peux aisément me renseigner. Je trouve le sujet très intéressant et j'avais été tenté, depuis longtemps, à m'y mettre pour photographier la nature. Je pense que ça peut-être un projet intéressant, de mettre en valeur la beauté de notre terre adorée, afin de sensibiliser les gens à la protéger au mieux. Peut-être qu'en apprenant avec Dan l'art de la photographie, je pourrais me lancer dans le projet un jour.

« Prépare-toi à avoir une liste longue comme le bras ! Tu vas regretter de l'avoir demandée. » Allongé dans ses bras, je me sentais bien, en sécurité et surtout, à ma place. J'étais épuisé de ma journée, mais content de pouvoir passer un moment privilégié avec lui, avant de m'endormir. J'espère que tout ça va influencer mes rêves et qu'ils se tourneront vers des rivages plus favorables aux douces songeries, plutôt qu'ils tournent leur barque vers des rivages plus sombres et plus effrayants. J'en ai marre de me réveiller dans la nuit, effrayé. Je veux avoir une vraie nuit de sommeil où rien d'effrayant ne survient. Je m'en fous de ne rêver de rien, c'est toujours préférable à un cauchemar de toute façon. Nous parlons de nos familles ou plutôt il me fait un compliment, soit disant que mes parents m'auraient vachement bien réussi. Ca me fait rire et je le lui dis, lui expliquant que je leur transmettrais le message et que ça leur ferait surement plaisir. Les connaissants, j'en doute, mais sait-on jamais. Après tout parfois ils sont capable de me surprendre, mais rarement en bien. Au final je m'en fous qu'ils valident ou non mon choix de vie, ça ne les regarde en rien. S'ils acceptent Dan, ce sera très bien, sinon tant pis, ils seront bien obligés de le supporter jusqu'à ma majorité - si je suis toujours avec lui, cela va s'en dire. Ils ne peuvent pas me virer avant ma majorité, ils auront donc tout le loisir de le supporter, jusqu'à ce qu'ils me chassent de la maison. Sauf que si ma grand mère est toujours en vie, elle ne les laissera certainement pas faire. Aux dernières nouvelles, c'était encore chez elle. Et si elle ne l'était plus - ce que je ne souhaite pas - j'aurais tout le loisir de me débrouiller seul, aidé certainement de Dax, qui aura vécu la même chose. Mais autant je m'en foutais que mes parents n'aiment pas Dan, sans même chercher à le connaitre, autant ça me dérange un peu plus si sa famille ne m'aime pas. Parce qu'il a l'air beaucoup plus proche des siens que moi des miens. « Honnêtement, je pense que rester comme tu es devrait largement suffire. Ils vont t'adorer, tu verras. » Il trouvait ça drôle de me faire peur comme ça ? Au début je m'attendais vraiment à avoir une longue liste d'exigences en tout genre. J'aurais pu comprendre, peut-être ont-ils des valeurs particulières auxquelles ils tiennent particulièrement. Ne pas se montrer trop affectueux avec Dan en public, que ce soit dans la maison ou à l'extérieur. Je pourrais concevoir que voir deux garçons ensemble, ça dérange, même si moi je ne vois pas le problème. Que j'embrasse une fille ou un garçon, c'est la même chose, le plus important ce n'est pas tant qui mais ce que je ressens pour ladite personne. Se montrer prêt à aider à n'importe quel moment de la journée ? Je savais le faire sans problème. Ne pas intervenir dans des disputes entre frères et soeurs ? aucun soucis. Ne pas me présenter comme le petit ami de Dan mais plutôt un camarade d'école ? Ok, ça m'arrachera la bouche de mentir comme ça mais je suis prêt à prétendre être quelqu'un que je ne suis pas juste pour faire plaisir. Ce n'est pas un mensonge, je suis vraiment un camarade d'école de Dan mais pas seulement. Mais bon, je suis prêt à faire plein d'efforts pour rentrer dans les bonnes grâces de sa famille. « D'accord ... Mais toute marque affectif est autorisée ou il vaut mieux garder ses distances et se faire passer comme de simple camarade de classe ? Je veux dire autant devant ta famille que à l'extérieur ? » Comme dis plus haut, je n'aime pas cette idée mais je suis prêt à faire n'importe quoi, rien que pour voir Dan. Si je me montre inconvenant, on m'interdira de le voir et passer 2 mois sans lui, ça ne me parais pas viable comme projet. Loin de là même. « Ouais, ça peut se comprendre. D'un autre côté, le mec qui s'est dit un matin « et si j'utilisais ma cheminée pour voyager » il avait dû fumer sévère... J'aurais eu trop peur de finir en grillades à sa place. » Il n'avait pas complètement tort, je suis curieux de savoir comment l'idée est venu à l'inventeur de se transport. Après c'est très utile, j'en conviens , mais combien d'essais a-t-il réalisé avant que ça fonctionne ? Et combien y-a-t-il eu d'accident avant d'améliorer la technique ? Peut-être aucun, après tout je ne me suis jamais renseigné sur le sujet, je ne saurais le dire. « J'avoue que c'est assez étrange comme idée, mais bon, ça fonctionne plutôt bien quand on sait utiliser la poudre de cheminette et c'est plutôt efficace. Un peu salissant par contre, mais rapide. » Ma tête posée sur son épaule, je rêvassais un peu en caressant sa peau. Je venais de glisser mes doigts sous son t-shirt et je laissais glisser mes doigts, rêveusement, tout en savourant cet instant de quiétude. Je pouvais le faire sans être gêné qu'il ne le prenne mal, j'avais le droit aujourd'hui et ça me plaisais encore plus. « Tu as beaucoup d'amis moldus ? » Lui demandais-je curieux. Je voulais en savoir un peu plus sur sa vie à Lucan, sur ses fréquentations et ses occupations quand il était en vacances. Bref, en savoir plus sur le Dan hors de ces murs.
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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Arrivé(e) le : 03/06/2015
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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

J'aurais sûrement toutes les raisons du monde d'être fatigué, d'avoir envie de mettre un terme à cette journée interminable pour aller me coucher mais ça n'est pas le cas. Plus, du moins. J'ai juste envie de laisser ce moment se prolonger encore et encore. Parler de tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs, avec un sourire idiot et l'impression d'être le gars le plus heureux du monde. C'est suffisamment rare pour pouvoir être noté. Et même si c'est faux et même si demain je verrai les choses autrement, je m'en fiche. Ce soir, il n'y a rien de plus vrai au monde. Notre conversation n'a pas grand sens. On est partis de... de je ne sais même plus quoi, d'ailleurs, pour en arriver à la fin du monde en passant par des films de filles... Et c'est qu'il est vraiment à fond dedans, en plus ! Je ne m'attendais pas à ça. Mais je ne cherche pas à le ramener à la réalité. Je ne suis pas certain qu'elle soit forcément plus agréable que notre simulacre d'apocalypse qui, je l'espère, n'arrivera jamais. « En même temps, dans ton histoire, elle est la seule survivante de ton monde apocalyptique et si nous sommes les deux survivants, ça signifie que tu es mort... Tu n'aurais donc pas ton mot à dire... » Il marque un point. Mais il aurait pu faire l'effort de jouer les copains désespérés genre « je pourrai jamaiiiiiiis me remettre de ta mort » un truc comme ça. Faire semblant. Sauver mon ego. Mais non. Tant pis. «  Enfin je ne suis pas en train de dire que je veux que tu meurs pour m'en taper une autre... ou un truc dans ce genre là... Bref, je m'enfonce tout seul. Je ne me reproduirai pas, quoi qu'il arrive. » Je ne peux m'empêcher de rire en l'entendant. C'est mignon de le voir ramer comme ça. Pour rien en plus. « Ouais ouais. Fais pas genre. J'vois clair dans ton p'tit jeu. » Je lui adresse un regard suspicieux avant de glousser comme une andouille et de poser doucement mes lèvres sur les siennes. « Si tu crois que je te laisserai me remplacer aussi facilement, tu te plantes royalement. Je te hanterai, tu te débarrasseras jamais de moi. Jamais ! » Bien sûr, c'est faux. Si on restait ensemble un moment et que par le plus grand des hasards il m'arrivait quelque chose, j'espère bien qu'il referait sa vie le plus normalement du monde ! Mais là n'est pas encore la question. Il y a fort à parier que dans quatre mois, il refusera d'entendre parler de moi et quand bien même il serait assez attaché pour le faire, je ne suis pas un fervent défenseur de l'amour éternel. Surtout pas à notre âge. Son rire est la chose la plus rassurante de cette soirée. L'entendre à tout va me laisse presque croire que tout ne va pas si mal. Que la vie est belle. Et, je crois, elle l'est vraiment entre ces quatre murs. Depuis qu'il est venu s'installer ici, c'est un peu un monde à part. Une place sûre. Un endroit où on ne risque rien. C'est sûrement ridicule parce qu'on est sécurité nulle part mais je n'ai pas beaucoup de mal à me détendre une fois que la porte s'est refermée sur nous. Je ne prétends pas que j'y oublie tout, loin de là, mais je peux souffler. Décompresser avant d'avoir à supporter à nouveau le monde extérieur. Sa simple présence me rassure. Et je ne connais rien de plus protecteur que ses bras. J'ose seulement espérer qu'il en va de même pour lui. Qu'il ne regrette pas une seule soirée passée ici et qu'il n'y est jamais resté rien que pour me faire plaisir. Mais j'imagine que je le saurai jamais. « Oui c'est vrai, tu as raison, je suis le Mal incarné... » Je hoche la tête. Je tente de retenir un sourire amusé pour garder un air absolument sérieux mais c'est pas très efficace. Le résultat doit être étrange. Pas follement crédible peut-être aussi. « Pardonne moi ! » Je fais mine de réfléchir une seconde et finis par secouer la tête. « Je suis pas sûr que tu mérites d'être pardonné. » Je le serre un peu plus contre moi. « Il va falloir te montrer très, très convaincant. » Et plus que ça, même ! Ma voix se fait volontairement enjôleuse, un peu taquine. J'aime cette légèreté. Et sa présence. Je ne suis pas pressé d'avoir à le déloger de mes genoux, il est bien, là, je trouve. C'est sûrement idiot mais ça me rend heureux de pouvoir lui faire plaisir. Et il n'y a qu'à voir ses yeux brillants pour comprendre que c'est le cas. Je veux le voir comme ça souvent. Je veux faire assez souvent de trucs bien pour qu'il ait toujours ce regard, ce sourire. Même si je sais qu'il sera sûrement déçu un jour (ça ne fait aucun doute) j'ai envie de faire en sorte qu'il ne regrette pas notre histoire malgré tout. Qu'il se dise, une fois que ce sera fini, que c'était un moment agréable de sa vie. Que les bons souvenirs prennent le pas sur les mauvais. Qu'il repense à nous avec un peu de nostalgie, parfois. « Un bateau ? Carrément ? C'est un projet intéressant. Et tu irais où si tu avais un bateau ? Je veux dire, ta toute première destination. » Je hausse les épaules. Nulle part, probablement. Je ferai un petit tour et reviendrai à mon point de départ avec la sensation d'être là où j'ai envie d'être. Parce que je pourrai aller n'importe où, sans obligation de retour. « J'en sais rien. Au bout du monde, sûrement ! Où tu voudras qu'on aille ? » Je ne suis pas certain d'avoir le courage de tout quitter pour m'enfuir à des kilomètres de chez moi. Je ne suis pas très attiré par le changement. J'ai très mal vécu mon déménagement et même si je prétends à tout va que j'ai hâte de me barrer de Lucan, je sais pertinemment que je vivrai le prochain plus mal encore. Alors non, je me contenterai sûrement de passer une journée dans une ville côtière anglaise et je reviendrai avec la sensation d'avoir voyagé.

Je sens le poids de son corps contre le mien, sa tête sur mon épaule, son bras autour de ma taille... Je me sens bien. Juste bien. J'avais peur que tout change, qu'on soit moins à l'aise, coincés dans une envie de faire les choses « correctement » qui nous aurait plus dérangés qu'autre chose. Mais non. À croire qu'on les faisait déjà correctement sans même avoir conscience qu'on les faisait vraiment. J'imagine qu'on est ensemble depuis un moment. Qu'on avait juste pas mis de mots sur ça. On s'embrassait pas (on s'est bien rattrapés ce soir !) mais tout le reste était là. La même tendresse, la même évidence. C'était normal de me blottir contre lui, c'était normal d'attendre son retour pour m'endormir, c'était normal de chercher sa chaleur en me réveillant au beau milieu de la nuit. On s'appartenait déjà, je crois. Et ça aurait sûrement fini par nous rendre dingue. C'est un mal pour un bien. Et même je le regretterai certainement bientôt, ce soir, je ne regrette rien. Un soupir satisfait m'échappe. Il est à moi. Je souris bêtement à cette pensée. « D'accord... Mais toute marque affective est autorisée ou il vaut mieux garder ses distances et se faire passer comme de simples camarades de classe ? Je veux dire autant devant ta famille que à l'extérieur ? » Je hausse doucement les épaules. Je n'ai jamais ramené personne à la maison. Certainement pas un garçon. Et je ne vis pas assez longtemps chez moi pour savoir exactement comment ça fonctionne et je dois bien avouer que jusque là, je m'en fichais un peu. Mais on est plutôt tranquille, dans l'ensemble. On fait ce qu'on veut. Enfin, tant que ça reste correct et respectueux. Et même là-dessus, la barrière n'est pas placée très haut. Ça me surprend qu'il se pose la question, lui. Comme s'il se voyait déjà à la maison. Je crois que j'apprécie l'idée. Je pense que je serai plutôt content de le leur présenter. C'est pas tout le monde qui peut avoir un petit-ami aussi parfait que celui-là. Ça serait sûrement un peu perturbant mais ils seraient ravis de le connaître, j'en suis certain. « Pourquoi tu voudrais garder tes distances ? » Je ne sais pas comment il a été élevé, comment ça se passe chez lui. Alors c'est peut-être normal de ne pas se montrer affectueux en public. Pas chez nous. C'est pas rare de voir nos parents s'embrasser devant nous ou se chercher gentiment comme des adolescents. C'est même normal. On a l'habitude. On fait parfois genre ça nous dégoûte un peu, évidemment, mais dans le fond c'est rassurant. Ça fait plaisir de voir ma mère heureuse, mine de rien. « Bon, si on tente de faire des mômes au beau milieu d'un repas de famille, y'a des chances que ça passe moyen mais sans quoi, ça devrait aller. » Mes doigts vont s'enfuir dans ses cheveux. Ils sont doux, c'est dur de résister à l'envie de jouer avec. Je n'essaye peut-être pas beaucoup non plus, en même temps. Il me pousse à imaginer ce que ça donnerait de l'avoir chez moi, rien qu'une fois. Je ne sais pas comment ça se passerait en réalité mais j'aime bien croire que ce serait juste génial. Virer le troupeau pour me coller à lui devant la télé, le câliner aussi discrètement qu'innocemment sous la table en attendant la fin du dîner, négocier pendant des heures avec mes parents pour qu'on puisse dormir ensemble... J'ai envie d'essayer. « J'avoue que c'est assez étrange comme idée, mais bon, ça fonctionne plutôt bien quand on sait utiliser la poudre de cheminette et c'est plutôt efficace. Un peu salissant par contre, mais rapide. » Ses doigts filent sous mon tee-shirt et je frissonne doucement. Un sourire amoureux étire mes lèvres. « Je commençais à croire que t'avais pas froid, ce soir. » Ma voix se veut gentiment moqueuse. C'est son excuse habituelle pour expliquer la présence de ses mains sur ma peau. Une excuse qui ne tient absolument pas mais que j'aime bien. Parce qu'elle me rappelle de bons souvenirs. C'était scientifique, après tout, on y pouvait pas grand chose. « Et tu l'utilises souvent ? Ta cheminée, je veux dire. Ça fait comment ? C'est flippant ? » J'imagine que si mon père était resté avec nous assez longtemps pour savoir que j'avais des pouvoirs c'était le genre de choses qu'il aurait fini par m'apprendre, ne serait-ce que pour faire de moi le brave sorcier que ma famille paternelle aurait sûrement voulu que je sois. Si tant est qu'ils aient pas essayé de m'assassiner avant pour éloigner mon sang souillé de leur arbre généalogique. « Tu as beaucoup d'amis moldus ? » Je secoue doucement la tête. « J'ai pas beaucoup d'amis tout court. » Je ne suis pas très doué pour m'attacher aux gens. Alors même s'il y a toujours beaucoup de gens dans ma vie, peu sont faits pour y rester. « Il me reste le meilleur ami que j'avais à l'école. On se voit encore pas mal. Mais les mensonges dus à Poudlard et tout, c'est un peu pesant alors c'est plus franchement pareil. » L'écouter parler de choses que je ne connais pas et raconter ma vie dans un internat trop normal pour être réel. Pas la peine d'espérer me plaindre de l'inutilité des cours d'Astronomie ou des bizarreries du professeur d'Etude des moldus. Alors j'essaye de raccrocher avec un programme moldu que je connais mal en espérant que ça passe... « Sans quoi, ce sont des connaissances de connaissances, des gens croisés en soirée, ce genre de trucs. » Rien de follement palpitant. « T'en as beaucoup, toi, des amis en dehors d'ici ? » Je ne sais même pas qui sont ses amis à l'intérieur de Poudlard, en réalité... Il m'a parlé une fois ou deux de Billie (je ne sais même pas son nom de famille) une née-moldue, et j'ai cru comprendre qu'il s'entendait plutôt bien avec Sibylle. Le reste est particulièrement flou... Et je ne suis pas certain de vouloir savoir combien de personnes je vais envier à mort dans les semaines à venir.
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❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
« Ouais ouais. Fais pas genre. J'vois clair dans ton p'tit jeu. » Je ne peux m'empêcher de rire à son commentaire et surtout à sa tête. Cette histoire n'a ni queue, ni tête et fort heureusement d'ailleurs. Vous imaginez, un monde comme ça ? Moi non. Je ne veux pas me réveiller un matin et me retrouver seul au monde et devoir faire des kilomètres et des kilomètres pour voir le premier être humain venu. L'idée que nous ne serons que peu nombreux, voire seuls au monde ne m'enchanterais guère. Et puis bon, ça serait quand même le plus grand de tous les miracles si la deuxième personne vivante avec moi soit une fille et belle qui plus est. Vous imaginez le pourcentage de chance que ça se produise dans la vraie vie ? Non, moi je n'y crois pas trop. Dans la vraie vie, déjà je ne serais pas celui qui survis et même si c'était le cas, il y a fort à parier que je ne retrouverais pas la deuxième soit disant personne qui doit être vivante avec moi. Soit cette personne se trouve sur un autre continent, soit je suis juste seul au monde. Et quand bien même je rencontrerais l'autre personne, ce serait un mec ou une fille normale, comme moi, sans grande prétention. Non, si on veut faire un roman à l'eau de rose, il faut déjà de base que le protagoniste soit beau, pour donner envie et pour que toutes les filles en tombent amoureuses. Donc il faut que ce soit Dan. Grand, beau, bien bâtit, qui prend soin de lui, il est taillé pour ce rôle. No trop parfait pour briser le côté "réaliste" de l'histoire, ni trop banal pour ne pas donner envie d'en savoir plus. Et là et seulement là, on pourra faire rentrer la belle fille de l'histoire. Celle qu'il aura désespéré de revoir, un amour perdu ou une fille sur laquelle il aurait flashé il y a longtemps de ça et qu'il n'aurait jamais envisagé de revoir et certainement pas dans ces conditions. Oui, là on tient une histoire intéressante. Moi je suis un héros trop banal, sans prétention, je ne fais pas rêver. « Si tu crois que je te laisserai me remplacer aussi facilement, tu te plantes royalement. Je te hanterai, tu te débarrasseras jamais de moi. Jamais ! » J'allais lui répondre quand il reprit la parole. Là je ris encore plus, parce que c'est encore plus absurde qu'au début. Maintenant en plus de l'apocalypse, on y met des revenants ? L'histoire pourrait avoir un intérêt supplémentaire ... et être sacrément étrange en même temps. Il faudrait bien ficeler l'intrigue parce que sinon ça pourrait partir rapidement en cacahuète. Mais comme je le disais, je ne le vois pas dans le rôle du revenant, mais bien dans le rôle du beau protagoniste, qui vient de perdre son premier amour - oui, j'ai le droit de rêver - et qui va refaire sa vie alors l'autre cruche d'héroïne. « Sauf que si on veut vendre notre histoire, il faut que ce soit toi qui survive en fait. Tu seras beaucoup plus vendeur que moi, crois moi ! Mais je peux aisément jouer l'ancien amour perdu, revenu d'entre les morts pour mettre des bâtons dans les roues de l'autre cruche ... Enfin je veux dire de la belle héroïne qui tombe éperdument amoureuse de toi mais qui est confronté à l'esprit de ton premier amour ... Vous passerez une partie de l'histoire à devoir me faire prendre conscience que je suis mort et qu'il faut que je te laisse vivre ta vie, pendant que j'irai rejoindre le paradis ... blablabla. » Et vu que je suis jaloux et possessif, jamais ça ne se finira bien. Mais je me garde bien de le lui dire. Là, je suis prêt à faire une fin loin des happy ending où elle meurt dans d'atroces souffrances et où je le pousserais à se suicider pour venir me rejoindre dans la mort. Finalement dans ces conditions, je suis prêt à faire une histoire d'horreur, on ne touche pas à Dan, point.

« Je suis pas sûr que tu mérites d'être pardonné. » Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. Je mérite toujours d'être pardonner, je suis un ange incarné. Ou pas mais ce n'est pas grave, il n'a pas le droit de m'en tenir rigueur, même si ici ce n'est que pour de faux. D'ailleurs c'est parce que c'est pour de faux qu'il devrait me pardonner automatiquement, je m'insurge de cette hésitation, même si mon sourire démontre le contraire. Parce qu'au fond, je suis bien là, sur ses genoux, à enserrer son cou pendant que je sens son étreinte autour de mes reins. Je sens même son étreinte se resserrer légèrement, preuve que tout ça, ce n'est pas vrai. « Il va falloir te montrer très, très convaincant. » Comment voulez-vous garder votre sérieux avec ce genre de remarque et cette attitude ? Je ne peux m'empêcher une nouvelle fois de rire, je crois que je n'ai jamais autant ri et souri depuis que je suis ici. Me montrer très convaincant ? Je ne suis pas très doué pour ça mais je suis prêt à faire des efforts. Alors je le regarde amusé, un sourire taquin au coin des lèvres. Je suis prêt à faire n'importe quoi pour que Dan me pardonne, ça vous pouvez en être sûr ... « Très très convaincant alors ?! ... Oh mais je suis prêt à me plier en quatre pour te faire plaisir, si ça peut me faire pardonner ... » Sur un ton qui se voulait mi-taquin, mi-séducteur. Est-ce que cela aura l'effet escompté ? Je n'en ai aucune idée, je n'ai jamais à faire ça de ma vie, mais au final on s'en fout un peu, non ? Après tout, ce n'est que pure plaisanterie entre nous. Je n'ai rien fais qui pourrait lui octroyer le droit de me demander n'importe quoi pour que je me fasse pardonner, mais c'est amusant d'imaginer une situation pareille. Sans trop réfléchir, je me penche lentement vers lui, contournant son visage je glisse le mien dans son cou et je l'embrasse tendrement, à plusieurs reprises, remontant lentement vers son oreille. « Est-ce que je suis sur la bonne voie ?! » Lui glissais-je délicatement à l'oreille dans un souffle. « J'en sais rien. Au bout du monde, sûrement ! Où tu voudras qu'on aille ? » Où je voudrais que l'on aille ? Nulle part ? Non parce qu'autant être honnête, l'idée de vivre durant des semaines sur un bateau, au milieu de l'eau, avec aucune terre à l'horizon, moi ça ne me fais absolument rêver. Je trouve ça beau comme rêve, cette soif de liberté, cette envie de pouvoir être n'importe où, n'importe quand, d'être totalement autonome, mais ce n'est pas du tout une vie pour moi. En plus, avec le bol que j'ai, j'aurais certainement le mal de mer et je ne vous cache pas qu'à la première tempête venue, je pleurerais ma mère et je le supplierais de me laisser rentrer chez moi. Donc, nulle part, ça me va très très bien. Sauf que ce n'est évidemment pas la réponse qu'il attend. Lui veut aller au bout du monde, ce n'est certainement pas avec moi qu'il ira ou alors il me faudra du temps pour me faire à la vie sur un bateau, autant être honnête. Après je trouve ça beau qu'il me pose la question. Parce que quand je lui demandais, je ne pensais pas à moi en particulier, mais j'aime son initiative, mais limite, j'aurais préféré qu'il se limite à son vélo, là, à la rigueur, j'aurais pu le suivre plus facilement. Bon, je ne dis pas qu'à la première côte venue, je ne serais pas décédé dans un fossé, un point de côté et l'envie de crever tellement je n'aurais plus de force d'avancé, ni de souffle, mais ça reste gérable le vélo. Mais c'est sûr que ça vend moins de rêve, c'est vrai. Même si c'est moins polluant qu'il bateau à moteur, soit dit en passant. « Holà, tu parles à Monsieur flipette je te rappelle ... moi tant qu'on voit les côtes, je suis ton homme, après, ça devient un peu plus compliqué. Je ne suis malheureusement pas un grand aventurier dans l'âme. J'aimerais bien, vraiment, mais la peur me cloue sur place les trois quarts du temps. » Ce n'est pas très romantique comme aveu et je ne dois pas lui vendre beaucoup de rêve. C'est vrai, j'aime la nature, je suis pour la protection de l'environnement et de toutes les espèces faunes et flores existantes. Mais j'ai peur de mon ombre et d'à peu près tout ce qui pourrait être dangereux. Je ne suis pas très courageux, je n'aime pas le sport et j'aime la vie simple. Je ne suis pas le genre de personne avec qui on peut vivre le grand frisson, je suis même certainement très ennuyeux pour beaucoup de mes camarades. Mais je suis comme ça et même si je suis prêt à faire des efforts, je n'irais pas totalement contre ma nature. Alors oui, je ne dois pas lui vendre beaucoup de rêves mais il faudra bien qu'il s'en rende compte tôt ou tard, non ?

« Pourquoi tu voudrais garder tes distances ? » Pas particulièrement non. Je ne dis pas que j'ai envie de l'embrasser goulument toutes les trente secondes sans chercher à savoir si ça pose un problème à quelqu'un, mais je n'ai pas non plus envie de jouer un rôle pour faire plaisir aux autres. Après si c'est préférable de n'être aux yeux de son entourage qu'un simple ami, alors je suis prêt à le faire, pour faire plaisir à tout le monde et pour ne pas mettre mal à l'aise Dan, mais si je pouvais rester seulement moi, Milo, petit ami de Dan, ça m'irais à merveille. Je sais me tenir en société, le problème n'est pas là, mais lui tenir la main en public me plairais beaucoup, autant être honnête. Même si ça ne plairait pas à ma famille, qui ont visiblement un gros problème avec l'homosexualité, ce n'est pas mon cas. Enfin plutôt je n'y pense pas, c'est surtout ça. Je n'aspire pas à montrer au monde entier que je suis avec Dan, mais ça me parais normal de lui tenir la main ou de me montrer attentionné avec lui, comme on peut l'être ici. Le but n'est pas de mettre mal à l'aise les autres, mais je crois qu'on a le droit d'exister autant que des couples normaux et que nous n'avons aucune raison d'avoir honte de ce que nous éprouvons l'un pour l'autre. Mais je pense que ma question est légitime, après tout, si on arrive à sortir d'ici et que nous nous voyons vraiment durant les vacances - ce qui me plairais beaucoup - j'ai le droit de savoir comment je dois me comporter avec sa famille, ses amis ou en société. S'il préfère que je reste discret et que je me comporte avec lui comme je pourrais me comporter avec Perrin, Sibylle ou Billie, alors je le ferais sans problème, même si j'aurais certainement un petit pincement au coeur, parce qu'au final ce serait mentir sur ce qui nous lie et que je déteste mentir. Et puis parce que Dan n'est pas mon ami et que je n'ai pas envie de lui donner une tape sur l'épaule pour le féliciter ou garder mes distances. Après si cela ne le dérange pas, je continuerais à être moi et ça sera très bien. « Pas particulièrement non, mais je peux concevoir que toutes les familles ne soient pas ouvertes d'esprit sur le sujet. Par exemple ne t'attend pas à un accueil chaleureux de la part de ma famille ou qu'ils te présentent officiellement comme mon petit ami devant leurs amis. Henry n'a toujours pas eu ce privilège et il est avec mon frère Dax depuis quelques années maintenant. En général ils évitent d'en parler, mais quand ils y sont forcés, ils le présentent comme le "colocataire" de Dax, plutôt que comme l'homme qui partage sa vie. » Personnellement leur avis ne compte pas mais je peux concevoir sans mal que ça pourrait gêner ou blesser Dan. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'en parler à Henry, lui et mon frère son bien trop souvent en Afrique pour que j'ai beaucoup l'occasion de les voir, mais selon les dires de mon frère, ça ne l'enchante pas vraiment de n'être vu que comme le mec qui a détourner du droit chemin leur cher fils ainé et que ce dernier est vu comme un pestiféré aujourd'hui. Mon frère s'en fout, il me le répète assez souvent dans ses lettres, il vit plus heureux depuis qu'il est loin et depuis qu'il a l'impression de faire quelque chose d'utile. Il assume son orientation sexuel et n'a aucun problème à en parler. Quand il revient dans la famille, ce qui est assez rare, il fait comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. « Bon, si on tente de faire des mômes au beau milieu d'un repas de famille, y'a des chances que ça passe moyen mais sans quoi, ça devrait aller. » D'accord, je prends note non sans m'empêcher de sourire amusé face à cette scène incongru. Jamais je ne ferais ça, je suis bien trop élevé pour ça. Qui aurait envie de s'envoyer en l'air avec quelqu'un, devant des gens ? C'est de l'exhibitionnisme et personnellement, je n'approuve pas. « D'accord, donc pas de galipettes à table ... enfin sur la table même, durant un repas de famille ... je prends note, tu as bien fais de me le dire, j'ai toujours dû mal à me contenir quand il y a du monde ... » Dis-je d'un ton amusé. Je suis certainement la personne la plus coincée du monde et la plus pudique en public, vous pensez bien que ça ne risque pas d'arriver de ci-tôt, mais ça remarque reste malgré tout amusante. « Je commençais à croire que t'avais pas froid, ce soir. » Un rire éclate de nouveau. Comment voulez-vous rester sérieux dans ces conditions là ? Ce n'est pas possible. S'il veut que je glisse mes mains plus loin sous son t-shirt, il n'a qu'à le dire, je m'exécute sur le champ. En attendant, je me colle un peu plus à lui et je remonte légèrement ma main sous son t-shirt « Si tu crois pouvoir te soustraire de ton rôle de radiateur humain, tu te fourres le doigt dans l'oeil très cher. » dis-je amusé. Il est vrai que d'ordinaire je suis plus rapide pour glisser mes doigts sous son t-shirt, prétendant toujours avoir froid, même si on savait tous les deux que ce n'était pas vrai, il ne m'a jamais interdit de le faire. J'aurais peut-être dû y voir un signe, c'était pourtant criant de vérité, mais que voulez-vous, le doute est plus fort que tout. Aujourd'hui, je n'ai plus d'excuse à fournir, j'ai le droit de faire ça et de caresser sa peau si l'envie m'en prend, sauf s'il me l'interdit, bien entendu, mais ce n'est pas encore le cas. « Et tu l'utilises souvent ? Ta cheminée, je veux dire. Ça fait comment ? C'est flippant ? » Ca dépend de ce qu'il entend pas souvent. Disons que c'est assez pratique quand ma grand mère ne se sent pas la force de transplaner, ce qui peut arriver par moment. Et puis elle trouve ça pratique quand elle se rend au ministère ou au chemin de traverse. Je sais que mon père utilise la cheminée pour aller au travail, ça lui évite de transplaner dans une ruelle à proximité du ministère, ça lui évite des trajets inutiles. Quant à moi, je suis le mouvement. C'est étrange au début, mais ça met moins l'estomac en vrac que le tranplanage et je ne parle pas des portauloin, eux je les déteste vraiment. « Oui, assez. C'est un peu étrange au début, la première fois on ne sait pas ce qui va nous arriver et il faut bien prononcer l'endroit où tu veux aller pour ne pas te retrouver ailleurs. Mais une fois que tu maitrises le truc, ça va tout seul. Ca rend moins malade que le transplanage je trouve et c'est tellement mieux que les portauloin. » J'avais l'habitude de tout ça, du coup ça me faisait un peu bizarre de voir que Dan non. Mais il est vrai qu'il est le seul sorcier dans sa famille, qu'il a hérité ça de son père alors forcément, tout ça doit lui paraître peut-être un peu étrange. Pourtant c'est son monde, c'est quelque chose auquel il sera peut-être confronter dans l'avenir, à moins qu'il fasse une croix sur la magie après Poudlard, ce qui pourrait être possible. Moi je ne le pourrais pas, elle fait totalement parti de mon quotidien, mais il est vrai que quand tu as toujours vécu comme un moldu, ça doit faire étrange de se faire à notre monde « Tu vas arrêter la magie une fois que tu quitteras Poudlard ou tu continueras à vivre dans notre monde ? »

« J'ai pas beaucoup d'amis tout court. » J'étais curieux d'en savoir plus sur sa vie, sur ses fréquentations. Après tout, je ne savais pas grand chose de lui au final. Je le voyais comme un mec plutôt populaire, souvent entouré de gens, très social, mais je viens de découvrir qu'en fait je me faisais peut-être de fausses idées sur lui. Pas beaucoup d'amis tout court ? C'est assez étrange, pourtant c'est une personne sympathique, gentille, à l'écoute, serviable. Bon d'accord, il lui arrive d'avoir ses humeurs, mais moi aussi et on ne me juge pas sur ça. « Il me reste le meilleur ami que j'avais à l'école. On se voit encore pas mal. Mais les mensonges dus à Poudlard et tout, c'est un peu pesant alors c'est plus franchement pareil. » D'accord. J'imagine assez bien qu'il ne doit pas être facile d'expliquer à d'autres gens, qui ne sont pas des sorciers, ce que nous vivons nous et avoir une discussion normale avec eux sur le quotidien de chacun. Je suppose qu'il lui a dis qu'il était dans un internat en Ecosse, même si je serais curieux de savoir comment il a expliqué pourquoi il était si loin alors qu'il doit exister de très bonnes écoles en Irlande. Pour nous, c'est facile, nous sommes de la vieille aristocratie, il suffit d'expliquer aux gens que c'est une école réputée mais très sélective sur ses entrées et le tour est joué. Il faut que mes parents trouvent des subterfuges pour expliquer à leurs amis du même milieu qu'eux pourquoi ils ne connaissent pas cette école, mais les connaissant, ils ont dû trouver une parade depuis longtemps. « Sans quoi, ce sont des connaissances de connaissances, des gens croisés en soirée, ce genre de trucs. » Des gens croisés en soirées. Cette phrase me vend du rêve. Je n'ai jamais fais de soirée de ma vie, j'ignore donc comment ça se déroule. Ca doit être plutôt sympa de s'y rendre, d'avoir l'impression d'être normal. Un jour, j'aimerais bien essayer, juste pour voir. « Beaucoup de filles j'imagine ! » Dis-je d'un ton amusé. Il n'y a aucun jugement derrière, déjà parce qu'actuellement je ne suis pas au courant de sa petite activité lucrative et ensuite parce que j'imagine que sa belle gueule doit attirer plus de filles que de garçons, même si je plaide coupable, ça marche aussi sur la gente masculine. « Je t'aurais imaginé très populaire, toujours entouré de pleins de gens, à faire plein de soirées ... visiblement j'ai au moins bon sur les soirées. Et du coup, ça se passe comment une soirée lambda ? Je suis assez curieux de savoir si ça se passe comme dans les films ou les séries ... » Je sais qu'on pourrai avancer mon jeune âge pour expliquer que je ne m'y suis jamais rendu dans ce genre de soirées, mais la vérité c'est que je ne vois pas trop ce que j'y ferais. Déjà je ne connais personne qui pourrait m'inviter dans une et ensuite qu'est-ce que j'y ferais ? Je ne suis pas Dan ou Abel, je ne vais pas vers les gens, je serais le mec timide, qui siroterait son unique verre durant tout le long de la soirée, à se demander ce qu'il fichait là, mais se forçant à rester pour faire semblant qu'il est normal. « T'en as beaucoup, toi, des amis en dehors d'ici ? » En dehors d'ici ? Attend voir il y a ... personne et ... ah oui, personne. Non, encore une fois je ne vends pas de rêve, je n'ai pas particulièrement d'amis. J'ai bien une ou deux connaissances, mais ça ne va pas au delà de ça. Les enfants du village n'ont aucune sensibilité et aucun attrait pour la nature, ils me voyaient donc comme un gamin étrange, trop rêveur, trop fragile aussi, avec qui s'était amusant de me jouer des tours. Dans ces conditions, difficile de se lier vraiment d'amitié avec quelqu'un. Avec le temps, j'ai diminué mes allers et venus au village, j'ai toujours préféré ma tranquillité à des faux sourires et des amitiés bancales. « Aucun. Je n'ai jamais été scolarisé avant Poudlard, j'habite au milieu de nulle part et je n'avais pas les mêmes centres d'intérêts que les enfants du village voisin. Tous mes amis, ils sont ici en fait. » Ma plus vieille amie au final c'est Billie et j'aime bien cette idée. Même si on est l'opposé elle et moi et que dans d'autres circonstances, on se serait peut-être détestés, ici, on s'adore. Je n'ose imaginer si elle avait fait parti des enfants de mon village, je pense qu'elle m'aurait mis la misère, ne me voyant que comme le petit noblio chochotte du coin. Ici, je suis juste Milo, gamin sans histoire, un peu étrange, mais qui arrive à la supporter et l'inverse est tout aussi vrai. Elle n'est pas Billie l'orpheline à mes yeux, elle est juste Billie, une fille avec du caractère, qui m'a toujours impressionné par son courage et sa détermination.
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Zola Rylee Shaw
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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

Cette conversation n'en finit pas. Pourtant, elle n'a rien de très intéressant ni de vraiment sérieux. Il ne sera sûrement jamais le héros d'une dystopie romantique, quand bien même je l'écrirais. Mais ça ne fait rien. C'est drôle. Bon enfant. J'apprécie vraiment ça. On est loin de l'horreur qui se traîne dans les couloirs. Le monde n'existe plus vraiment. Il se contente de faire une apparition, par-ci par-là, sans vraiment nous déranger. Et il n'y a rien que j'apprécie plus que l'intimité qu'il nous laisse. Reprendre là où on en était ce matin avec l'impression que tout est différent malgré tout. Cette soirée ressemble beaucoup à la soirée d'hier sauf que mon cœur s'emballe à chaque fois qu'il sourit et qu'on sait, lui et moi, qu'il en a définitivement le droit. J'ai le droit de le toucher, j'ai le droit de l'embrasser, j'ai le droit d'avoir un air stupide juste parce qu'il est là. J'ai le droit d'en pincer très clairement pour lui. Et je trouve que c'est sûrement la meilleure chose qui aurait pu m'arriver après cette journée de merde. Me rendre compte que finalement tout va bien. Et que tout ira forcément mieux, à présent. « Sauf que si on veut vendre notre histoire, il faut que ce soit toi qui survives en fait. Tu seras beaucoup plus vendeur que moi, crois-moi ! » Ben voyons ! Je ne vois pas en quoi il ne serait pas vendeur. Je suis sûr qu'il y aurait tout un tas de filles se pâmant comme des débiles à la moindre de ses apparitions. Et je suis sûr que, discrètement, je ferais partie du lot. « Mais je peux aisément jouer l'ancien amour perdu, revenu d'entre les morts pour mettre des bâtons dans les roues de l'autre cruche... Enfin je veux dire de la belle héroïne qui tombe éperdument amoureuse de toi mais qui est confrontée à l'esprit de ton premier amour... » Je ne peux m'empêcher de ricaner bêtement en l'entendant. Quel vilain premier amour ce serait ! Mais l'idée n'est pas follement désagréable. C'est ridicule, parce que je devrais flipper rien qu'à l'imaginer jaloux au point de venir me gonfler après sa mort mais j'aime bien l'idée. Je crois que j'ai trop l'habitude que les gens se foutent royalement de ce que je peux faire ou avec qui pour avoir envie qu'on me laisse ma liberté. J'ai envie qu'il soit insupportable, qu'il me surveille, qu'il me demande quinze fois où j'étais, qui était la fille avec qui il m'a vu parler, qu'il s'incruste dans les conversations en se collant à moi pour marquer son territoire... Oui, c'est particulièrement débile... Mais tant pis. « Vous passerez une partie de l'histoire à devoir me faire prendre conscience que je suis mort et qu'il faut que je te laisse vivre ta vie, pendant que j'irai rejoindre le paradis... blablabla. » Je hausse les épaules, pas convaincu. « Y'aurait toutes les fan-girls du monde qui nous en voudrait d'avoir foutu une cruche entre nous. Je crains qu'on doive faire autrement. Soit renoncer à la perpétuation de la race en te laissant vivre à sa place, soit renoncer à la perpétuation de la race quand même en jouant les drama queens et organiser mon suicide à la fin. » J'affiche une moue déçue, comme si c'était une fin vraiment foireuse et finis par plaquer un bisou sur sa joue avant de glisser à son oreille. « J't'ai dit que tu te débarrasserais jamais de moi. » Ab-so-lu-ment ja-mais.

La suite n'est pas plus sérieuse, loin de là. À l'apocalypse succède sa monstruosité si bien cachée. Mais nos rires, eux, sont les mêmes. Si ça pouvait être comme ça tous les soirs ! J'aimerais tellement qu'on puisse juste tout oublier à chaque fois qu'on passe cette porte. Je ne prétends pas que, d'habitude, on ne plaisante pas mais juste que c'est pas forcément aussi évident que ça. Comme si l'euphorie étrange de cette nouvelle étape dans notre relation nous faisait pousser des ailes et tenait éloigner les mauvais souvenirs. Pourtant, Dieu sait qu'elle a eu du mal à me contaminer. Mais force est de constater que son enthousiasme a fini par m'atteindre. J'aurais le temps de craindre le pire plus tard. Ce soir, je veux juste être heureux. Et j'y arrive plutôt bien ! « Très très convaincant alors ?! » Je hoche lentement la tête sans le quitter des yeux. Qu'est-ce qu'il va me trouver, encore, hein ? J'ai hâte de voir. Je sais que la surprise sera bonne. Ou amusante. Ou les deux. Je ne me fais pas trop de soucis. C'était un peu difficile, jusque là. Un peu maladroit. Mais on commence doucement à trouver nos marques. On réalise qu'on regrette pas, pas déjà, ni l'un ni l'autre. On comprend qu'on peut se détendre sans craindre le pire. Alors on se laisse aller. On retrouve la confiance qu'on s'était accordée jusque là. Et il ne pourrait rien y avoir de plus agréable. « Oh mais je suis prêt à me plier en quatre pour te faire plaisir, si ça peut me faire pardonner... » Le ton qu'il emploie me fait sourire de plus belle. Mon regard se fait intéressé. Et je n'ai pas trop besoin de me forcer pour ça. Il sait piquer ma curiosité. Je mets une seconde à comprendre quand il se penche vers moi mais il m'éclaire bien vite. Ses lèvres m'arrachent un frisson. J'adore définitivement quand il fait ça. Je veux bien passer ma nuit à me faire dévorer ainsi. Je l'imagine déjà faire toutes les bêtises du monde et venir se faire pardonner comme ça... Je pense que ça marcherait plutôt bien. J'essayerai de faire la tronche et perdrai toute crédibilité en moins de deux parce que mon corps n'a pas l'air de prendre en compte le « boudage : on ». « Est-ce que je suis sur la bonne voie ?! » Je hoche doucement la tête alors que je le serre plus étroitement encore, comme si c'était possible. « Je te reprochais quoi, déjà...? » Mon sourire doit certainement s'entendre dans ma voix. Il pourrait sûrement me rendre complètement dingue, comme ça. Je me vois bien en gros drogué, acceptant de faire n'importe quoi pour un peu qu'il me promette que ses lèvres se posent à nouveau dans mon cou si je m'exécute bien sagement. Je serai toujours sage et obéissant pour une telle récompense. Je suis presque déçu quand il s'arrête. Mais c'est probablement bien mieux ainsi ce soir. Ce qui nous empêche pas de continuer le plus normalement du monde sans jamais nous lâcher. « Holà, tu parles à Monsieur flipette je te rappelle... » Je ris en secouant doucement la tête. Monsieur Flipette qui était prêt à se battre plus d'une fois depuis le début de cet Enfer. Il m'aurait dit ça cet été, j'aurais dit oui, mais de l'eau a coulé sous les ponts depuis. « Moi tant qu'on voit les côtes, je suis ton homme, après, ça devient un peu plus compliqué. [b]« Je ne suis malheureusement pas un grand aventurier dans l'âme. J'aimerais bien, vraiment, mais la peur me cloue sur place les trois quarts du temps. » Je hausse légèrement les épaules. Je pense que je devrais pouvoir faire avec pour l'instant. En tout cas, assez pour imaginer correctement mes premières balades en bateau. Honnêtement, partir en mer pendant des semaines, ça me fait pas franchement rêver non plus. « Et ben d'accord. On partira faire le tour de mon île, alors. On verra les côtes, on s'enfuira loin du monde pendant au moins... pfiou ! deux longs jours et tu trouveras ça tellement beau que tu repartiras plus. Ça te va comme voyage au bout du monde ? » Oui, j'aime l'Irlande. Vraiment. Je ne voudrais vivre nulle part ailleurs. Et je crois que je ne vivrai jamais ailleurs...

La façon dont il me dépeint sa famille n'est pas des plus rassurantes et si je pensais que c'était juste moi qui me plantait dans mon interprétation, il faut croire que c'est pas tout à fait ça... « Pas particulièrement non, mais je peux concevoir que toutes les familles ne soient pas ouvertes d'esprit sur le sujet. Par exemple ne t'attend pas à un accueil chaleureux de la part de ma famille ou qu'ils te présentent officiellement comme mon petit ami devant leurs amis. » Je me crispe légèrement. Ça fout la pression. Un peu... Qui aurait envie de se faire détester par les parents de son copain, hein ? Même si je suis plutôt du genre à me foutre pas mal de ce qu'on peut penser de moi, j'aurais aimé que ça se passe bien. Qu'ils finissent par penser qu'il a pas si mal choisi que ça. Que je le mérite un peu. « Henry n'a toujours pas eu ce privilège et il est avec mon frère Dax depuis quelques années maintenant. En général ils évitent d'en parler, mais quand ils y sont forcés, ils le présentent comme le "colocataire" de Dax, plutôt que comme l'homme qui partage sa vie. » Sympa. Ça donne envie de tenter l'expérience, c'est clair. « Je vois. » J'imagine que je ne les rencontrerai jamais, cela dit, mais tout de même. Si on devait rester ensemble un peu plus longtemps que je l'imagine, ce serait sûrement l'un des pires passages de notre histoire. « Bah... J'ai bien peur que tu doives t'attendre à à peu près tout le contraire. Qu'on te traite comme si on te connaissait depuis toujours au bout de cinq minutes et qu'on soit plutôt contents d'expliquer qu'à dix-huit piges, j'ai enfin décidé de ramener quelqu'un à la maison. » Je me doute que tout le monde ne le prendra pas forcément très bien (mais je préparerai le terrain avant, je ne suis pas stupide) mais sur neuf, je sais pertinemment que la majorité acceptera sans problème. Le plus dur sera sûrement pour ma mère mais ça... Je n'ai pas vraiment l'intention de faire ma vie en fonction d'elle, de toute façon. « D'accord, donc pas de galipettes à table... enfin sur la table même, durant un repas de famille... je prends note, tu as bien fait de me le dire, j'ai toujours du mal à me contenir quand il y a du monde... » Je ne peux me retenir d'éclater de rire en l'entendant. Je m'attendais à peu près à tout sauf à ça. Il est bête, parfois ! Ça me plaît. « On trouvera d'autres endroits que la table familiale, t'inquiète pas. Le public ne me dérange pas non plus... » C'est qu'un souffle amusé et faussement aguicheur abandonné près de son oreille. Si c'est pas totalement faux, je ne suis pas certain d'avoir envie de partager notre intimité avec n'importe qui. Il est à moi, rien qu'à moi et quiconque posera les yeux sur lui mourra dans d'atroces souffrances. Ou quelque chose comme ça. « Si tu crois pouvoir te soustraire de ton rôle de radiateur humain, tu te fourres le doigt dans l'oeil très cher. » Je ne veux me soustraire à rien du tout, moi ! C'est très bien comme ça ! Je veux continuer à n'être qu'un radiateur humain ! Je n'ai pas failli à ma tâche une seule fois jusque là. Pas une ! Mon ventre se contracte légèrement en sentant sa main bouger et je ne peux m'empêcher de sourire le plus bêtement du monde. « C'est que ça m'embêterait que tu sois gelé par ma faute. » Surtout qu'il est évident qu'il fait affreusement froid dans ce trop grand lit et qu'on est bien trop loin pour pouvoir éviter de se réchauffer autrement qu'en glissant ses mains sous le tee-shirt de l'autre. « Oui, assez. C'est un peu étrange au début, la première fois on ne sait pas ce qui va nous arriver et il faut bien prononcer l'endroit où tu veux aller pour ne pas te retrouver ailleurs. Mais une fois que tu maîtrises le truc, ça va tout seul. Ça rend moins malade que le transplanage je trouve et c'est tellement mieux que les portoloin. » Je ne suis pas malade quand je transplane... Après, je n'ai jamais fait de très grandes distances, je me contente souvent de faire Lucan-Dublin quand j'y vais seul pour éviter les transports en commun mais ça s'arrête à peu près là... Mais j'ai jamais été malade quand même. Quand au reste... « Je visualise pas non plus les portoloins, en fait. Tu vas avoir du boulot, tes parents vont se demander où t'as été dégoté un demeuré pareil. » Il doit me prendre pour un gros débile à pas savoir voyager le plus normalement du monde. Mais bon, chez moi, c'est plus le train, la voiture, l'avion à la limite (même si je ne l'ai pas pris très souvent)...

« Tu vas arrêter la magie une fois que tu quitteras Poudlard ou tu continueras à vivre dans notre monde ? » Sa question me laisse bête. « Je...je sais pas. » Je ne me la suis jamais posée. Et là que je le fais, j'ai peur que, finalement, la réponse soit plus évidente que je ne l'aurais cru. « J'aimerais bien être un peu dans les deux, je crois. Mais si je dois faire un choix un jour... Parfois, j'ai l'impression de pas être très à ma place, dans votre monde alors que chez les moldus... C'est chez moi quoi. » J'ai peur de le décevoir. Que ça ne soit pas la réponse qu'il attendait. Mais je n'ai pas envie de mentir non plus. Je me suis accroché pendant longtemps à l'espoir d'un héritage de dingue et je ne regrette pas l'expérience (sauf cette année) mais il faut bien reconnaître que mon éducation n'a jamais été dans ce sens et que je suis souvent dépassé. Et je n'ai jamais vraiment essayé de faire des efforts. C'est un peu étrange de lui raconter ma vie à Lucan. Cette vie dont je lui cache la majeure partie. Donc je cache la majeure partie tout court d'ailleurs, à lui comme aux autres. Pourtant, je me plie docilement à l'exercice. J'aime bien qu'il s'y intéresse. J'ai l'impression d'être important. « Beaucoup de filles j'imagine ! » S'il savait, il n'aurait pas le même ton amusé. Loin de là. Mais je me contente de hausser les épaules avec un amusement mal à l'aise. « Beaucoup de filles. » Dont beaucoup que je me suis tapé, d'ailleurs. Mais ça, mieux vaut qu'il ne le sache pas. Je ne sais pas quelle image il aurait de moi... Il serait sûrement ailleurs que dans mes bras, s'il en avait rien que la plus petite des idées. Je ne mens pas, hein ? C'est pas un vrai mensonge...? « Je t'aurais imaginé très populaire, toujours entouré de pleins de gens, à faire plein de soirées... visiblement j'ai au moins bon sur les soirées. Et du coup, ça se passe comment une soirée lambda ? Je suis assez curieux de savoir si ça se passe comme dans les films ou les séries... » Mes doigts laissent tendrement des caresses sur sa peau, reprenant délicieusement leurs marques. J'ai le droit maintenant, il est à moi. Je ne me laisserai sûrement jamais de me le répéter. « Je suis toujours entouré ! Enfin... Moins ici, maintenant... Mais sans quoi, j'aime bien quand y'a du monde. C'est juste que c'est des gens super pour aller boire un verre ou glandouiller un après-midi mais auxquels je me confierai pas. J'ai plein de « potes », juste pas trop de « vrais amis », en fait. » Je m'entends bien avec l'humanité toute entière, j'y suis juste pas attaché. « Pour les soirées... C'est souvent trop de musique nulle, trop d'alcool et trop de gens que t'as pas forcément envie de voir. Et pour un peu que tu boives pas, c'est parfois un peu long. Tu voudras venir, un jour ? » Ce serait sûrement un peu étrange au début mais je pense que le message serait rapidement clair. Et je serai plutôt fier de le présenter à chaque personne que je peux bien connaître. Et on fuirait à la première occasion pour finir la soirée ailleurs. Un endroit plus tranquille où personne ne viendrait nous déranger. « Mais... J'avoue, je préfère squatter les soirées avec juste les amis de Shawna. Y'a moins de jolies filles à mater, c'est vrai, mais c'est souvent plus amusant. » Des trucs cool où on est dix à tous casser, sans que personne ne trouve utile de s'enfiler une bouteille de vodka pour avoir l'impression de passer un bon moment. « Aucun. » Je le regarde, un peu idiot, en ayant l'impression d'avoir mal compris. Comment ça « aucun » ? Il vit dans une grotte ? Au milieu d'une forêt avec aucun contact avec le monde extérieur ? En mode sauvage ? Il a l'air trop bien éduqué pour avoir été élevé par des loups... « Je n'ai jamais été scolarisé avant Poudlard, j'habite au milieu de nulle part et je n'avais pas les mêmes centres d'intérêts que les enfants du village voisin. Tous mes amis, ils sont ici en fait. » Woaw. Si j'm'attendais à ça ! Mais quelle vie il a vécu jusque là ? Je me frotte doucement les yeux, non sans grimacer lorsque la douleur se réveille un peu. La fatigue de cette journée de merde commence à me gagner légèrement. « Et c'est qui, ces amis?J'ai compris que Billie était ta meilleure amie mais les autres ? Tu l'as rencontrée comment, d'ailleurs ? » Est-ce qu'on en serait arrivés là si on s'était rencontrés plus tôt ou si on avait été amis un jour, le plus normalement du monde ? J'en doute... « T'étais comment quand t'étais môme ? » J'ai du mal à l'imaginer comme un enfant terrible, insupportable et capricieux mais qui sait, peut-être qu'il faisait régner la terreur dans les couloirs de chez lui...
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❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
« Y'aurait toutes les fan-girls du monde qui nous en voudrait d'avoir foutu une cruche entre nous. Je crains qu'on doive faire autrement. Soit renoncer à la perpétuation de la race en te laissant vivre à sa place, soit renoncer à la perpétuation de la race quand même en jouant les drama queens et organiser mon suicide à la fin. » Ah bon ?! Nous aurions les fan-girls sur le dos parce que nous aurions mis l'héroïne entre nous ? Je ne connais pas suffisamment les gens et visiblement les filles pour me rendre compte de ça. Elles préféreraient me voir avec Dan plutôt que de voir une belle fille avec lui ? C'est un peu bizarre, parce que niveau fantasme, c'est un peu bancal, non ? C'est vrai, si elles préfèrent le voir avec moi, donc un garçon, ça signifie que même dans leurs rêves les plus fous, il ne tombera jamais amoureux d'elles, puisqu'il est gay ou au moins amoureux d'un mec. Du coup c'est un peu étrange comme raisonnement. Après c'est peut-être le côté "normal" qui leur plait. C'est vrai, quand on voit Dan, difficile de passer à côté du fait qu'il est beau comme un dieu, si on lui met en face une fille divine, du même acabit que lui, on se dit que quoi qu'il arrive, il n'aura d'yeux que pour l'héroïne et qu'il faudra être sacrément belle pour espérer attirer son attention. Alors que moi, mec lambda, sans grande prétention, ni beau, ni moche, c'est déjà plus facile à se mettre en compétition. Je suis la normalité incarnée, quelqu'un que l'on croise tous les jours dans la rue. Je suis gentil mais pas au point d'aimer tout le monde, intelligent mais pas au point d'être un génie, peut-être un peu trop sensible, je suis prêt à l'admettre. Je n'ai pas le gabarit d'un rugbyman et ne l'aurais jamais et j'ai la tête parfaite d'une victime. Ca ne doit pas être bien compliqué d'être mieux que moi. Après je ne connais pas bien la gente féminine, c'est visiblement plus du domaine de ce cher Dan donc je lui fais confiance, s'il pense que ce serait dommage de frustrer nos fan-girls, autant parer à toutes éventualités. Mais même si l'idée serait très romantique qu'il se suicide pour venir me rejoindre dans la mort, j'ai pas des masses. Parce qu'on ignore ce qui nous y attend et que je le préfère largement en vie. « Tu crois ? C'est assez étrange comme situation mais tu connais mieux la gente féminine que moi alors je te fais confiance. Et même si c'est très romantique l'idée que tu te suicides pour venir me rejoindre dans la mort ... J'aime pas des masses. Alors on abandonne l'idée des revenants, je serais bien en vie, en chair et en os dans l'histoire et on fera une happy ending avec nos retrouvailles et l'autre ira voir ailleurs si on y est. Et puis moi ça rentre dans mon planning : survivre à une apocalypse, finir avec le héros sexy de l'histoire et surtout ne pas me reproduire. » Mon planning. Tu parles, les seules choses qu'il doit y avoir sur ce potentiel planning c'est : évite juste de mourir dans les premières minutes de l'histoire et ne meurs pas connement s'il te plait. Qui sont quand même deux bons conseils car même si je meurs, je n'aimerais pas que potentiellement, on se foute de ma gueule là haut. Ou en bas. Ou n'importe où où on finit, si on finit à quelque part. « J't'ai dit que tu te débarrasserais jamais de moi. » Après une moue triste de sa part, j'ai eu le droit à un bisou sur la joue. Moi j'aime bien, surtout pour une discussion futile sur quelque chose qui n'arrivera jamais. Après je dis ça, je n'en sais rien, peut-être serons nous destinés à écrire des histoires pour des livres ou des films, sait-on jamais. Mais j'ai quand même un fort doute. Je préférerais consacrer ma vie à une cause juste, qui me tient à coeur et faire rêver des midinettes en mal d'amour, ça n'en fait pas parti. Je veux pouvoir aider à la protection animal et à la protection de l'environnement. Je veux pouvoir arrêter les déforestations et aider à la replante d'arbre, création de nouvelles forêts, sauvegardes de créatures, magiques ou non, en voie d'extinction, etc. Je veux que sur mon lit de mort, je puisse partir avec la conscience tranquille, que j'ai vécu comme je le voulais et que j'ai fais de mon mieux pour les sujets qui me tiennent à coeur. Ses propos en tout cas me font sourire. Je ne me débarrasserais jamais de lui ? Ok, moi ça me va, je suis prêt à me sacrifier et à le supporter jusqu'à la fin de mes jours s'il le faut. C'est plutôt un doux sacrifice, de ceux que l'on fait sans trop hésiter. Alors je souris, riant doucement « J'avais oublié cette cruelle menace. Enfin bon, s'il faut vraiment en passer par là alors soit, j'accepte mon sort et te supporterais donc ... » Dis-je en prenant un ton presque tragique. Drama Queen ? c'était bien ce qu'il disait tout à l'heure ? Je pense qu'on est en plein dedans. A la fin de ma phrase, je le regarde silencieusement quelques instants, sourire aux lèvres et je dépose un baiser sur les siennes. Oui, j'accepte sans problème.

« Je te reprochais quoi, déjà...? » Je ne suis pas très doué dans le domaine de l'amour et de la séduction. C'est certes ma deuxième relation amoureuse mais on ne peut pas réellement dire que j'ai appris beaucoup de la première. Je ne regrette pas d'être sorti avec Hope, entendons nous bien, mais il est vrai que nous n'avons pas pu apprendre grand chose l'un de l'autre, partagé beaucoup et évoluer ensemble dans l'intimité d'un couple. Alors je suis un peu un bleu dans le domaine, mais un je-ne-sais-quoi me laisse à penser que je vais apprendre beaucoup auprès de Dan. Certes, il prétend ne rien connaître dans le domaine de l'amour et je veux bien le croire, mais je le soupçonne d'avoir eu plusieurs relations, même non sérieuses et qu'il doit être très doué pour séduire l'autre. Cela ne me dérange pas vraiment, je ne prétends pas ne pas ressentir une pointe de jalousie à l'idée que d'autres ont déjà posés leurs lèvres sur celles de mon copain ou que je sois loin d'être sa première fois, mais c'est la vie, non ? Surtout qu'en plus, il n'est pas non plus ma première relation, donc je vais avoir du mal à lui en vouloir sur un domaine où je suis dans le même cas que lui. Après, ce qui me rassure et me séduit, c'est que nous sommes la première relation masculine de l'autre et que tout ce que l'on partage ensemble, on ne l'a jamais fais avec un autre garçon. C'est peut-être un peu puéril et futile comme pensée, mais moi ça me plais. Enfin bref, tout ça pour dire que je suis novice dans l'art de la drague et de la séduction, mais que je fais de mon mieux pour parvenir à mes fins et visiblement ça fonctionne, pour mon plus grand plaisir. Mes baisers dans son cou ont l'air de lui faire beaucoup d'effet et j'aime beaucoup l'idée que j'ai peut-être trouvé une technique pour le faire débouder plus vite, si jamais je me retrouve dans ce genre de situation. Je ne prétends pas que j'obtiendrai toujours ce que je veux avec ça, mais bon, dans des disputes un peu "bonne enfant", sans grande gravité en tout cas, je pense que je peux parvenir à me faire facilement pardonner, en tout cas j'espère. Sans trop m'éloigner de son cou, je lui dis en souriant. « Rien ?! Je suis un garçon adorable, tu ne peux pas me reprocher quoi que ce soit ... » Je lâche un petit rire avant de le dévorer de nouveau de baisers. Je remonte lentement, fait le tour de sa mâchoire et finis par déposer mes lèvres sur les siennes, en un ultime baiser. Que j'aime cette soirée. Je ne pensais pas le dire un jour mais je l'aime vraiment. Elle n'a pas forcément bien commencé, beaucoup de montagne russe, comme on aime si bien le faire, de l'angoisse, de la peur, de l'appréhension et de la joie, mais au final, tout se finit plutôt bien, dans les bras l'un de l'autre, comme si tout était totalement normal. « Et ben d'accord. On partira faire le tour de mon île, alors. On verra les côtes, on s'enfuira loin du monde pendant au moins... pfiou ! deux longs jours et tu trouveras ça tellement beau que tu repartiras plus. Ça te va comme voyage au bout du monde ? » Ca je suis partant, même totalement partant. Faire le tour de l'Irlande, ça doit être sympa, il doit y avoir de très beaux paysages, ça reste dépaysant, pour moi en tout cas et ça reste de l'aventure, non ? Après peut-être a-t-il raison, à force de l'habitude, je souhaiterai partir de plus en plus loin et au final, nous finirons tous les deux au bout du monde, sans que j'en éprouve la moindre crainte. Mais en attendant que ce grand jour arrive, on va se contenter de faire le tour de l'Irlande, je suis sûr que ça prend quand même un peu de temps. « J'aime bien se programme ... Il y a de l'aventure, de l'isolement, toi et moi et rien d'autre. Oui, j'aime. » Prudence est mère de sureté, je n'y peux rien si je prends ce proverbe un peu trop à la lettre. Mais ça n'a pas l'air de trop le déranger, donc c'est plutôt une bonne chose. Il est sur son bateau, il peu naviguer, il sera maitre de son destin, loin des gens. Certes à la longue ça le saoulera certainement, mais je n'ai jamais dis que je ne pourrais pas faire d'efforts et n'accepterais pas des voyages plus longs. Et si vraiment je ne parviens pas à dépasser mes peurs, il sera libre de partir sans moi. Bon, je vivrais avec l'angoisse qu'il lui arrive quelque chose et un manque évidence dû à son absence, mais si c'est pour le voir heureux, qui suis-je pour l'en empêcher ?

« Je vois. » Je peux concevoir que tout ce que je lui raconte sur ma famille doit le refroidir vraiment. Je n'ai pas une famille idéale qui va l'accepter les bras ouverts parce qu'il est le gendre idéal ou parce qu'il me rend heureux. Ils s'en foutent de tout ça, ils sont beaucoup dans l'apparat et un mec sortant avec leur fils, ça fait mauvais genre. Surtout que, soyons honnête, il ne fait pas parti d'une vieille famille aristocratique, il n'a pas d'argent, ça ne va pas leur plaire. Il n'incarne pas un bon parti, ni pour moi, ni même potentiellement pour ma soeur, si l'idée d'un mariage entre Dan et un De Baskerville devait se faire. Il est certes le fils d'un ancien joueur de Quidditch connu, c'est vrai, mais la gloire passée n'a aucun intérêt réel à leur yeux, ils ne peuvent rien gagner dans cette histoire. Alors oui, il n'est définitivement pas tombé sur la bonne belle-famille, il va très certainement les détester et haïr mon monde. Mais s'il s'en vient à m'aimer moi, alors peut-être finira-t-il par l'accepter, parce que ce monde que je déteste et qui ne me correspond pas, reste malgré tout le seul monde que je connaisse et dans lequel je suis quelqu'un. Même si je m'en défais, à l'instar de Dax, il restera une seconde nature pour moi et j'y reviendrai dedans de temps en temps. « Un monde fait d'apparat et de faux-semblants. Je te l'ai dis, rien ne fait rêver dans la vieille aristocratie anglaise. Et je t'épargne toutes les choses qu'il faut respecter quand on gravite dans ce monde. Par exemple, quand tu es à table, un homme doit être au moins à côté d'une femme, mais deux c'est mieux vu. Bon après en général ce sont les hôtes qui placent les convives. Tu ne peux pas manger dans ton coin et avoir une conversation uniquement avec une personne qui se trouve loin de toi, il faut impérativement que tu fasses la conversation avec tes voisins de tables. Il faut divertir tes voisines en prétend l'oreille à ce qu'elles te disent, que ce soit intéressant ou non. Pas de marques d'attention, que ce soit lors du repas ou en règle général. Il faut être discret, restant sur les basiques : serrement de main, baiser sur la joue, à de rares occasion sur la bouche mais ça doit duré que quelques instants, histoire de ne pas créer de malaise autour de toi. Tu ne dois pas rire trop fort, c'est jugé grossier. Tu ne manges bien évidemment pas avec les mains et tu dois savoir utiliser tous les couverts qui sont disposés devant toi. Si tu veux être un bon invité, tu évites de contrarier les hôtes et tu évites les sujets à polémique, créer des disputes fait mauvais genre ... Ca fait rêver, n'est-ce pas ? » Dis-je d'un ton amusé. Je n'ai pas envie de le dégoûter avant qu'il ne découvre tout ça, mais je préfère le prévenir, qu'il s'y prépare. Je lui épargnerais de rencontrer ma famille trop tôt, si jamais notre histoire dure, mais tôt ou tard, il faudra bien qu'il soit confronté à eux et je préfère mettre toutes les chances de notre côté pour le jour où ça arriverait. Même si le plus important pour moi serait qu'il rencontre ma grand-mère et qu'elle nous donne son approbation. Si elle est de notre côté, le reste, je m'en fous. « Bah... J'ai bien peur que tu doives t'attendre à à peu près tout le contraire. Qu'on te traite comme si on te connaissait depuis toujours au bout de cinq minutes et qu'on soit plutôt contents d'expliquer qu'à dix-huit piges, j'ai enfin décidé de ramener quelqu'un à la maison. » Au moins sa famille à lui est cool. Ca risque de me changer un peu, même si je trouve ça malgré tout tout aussi effrayant. C'est vrai, nous venons de deux mondes bien différents. Même si Adam agit vraiment comme un aristocrate typique, je suis plus proche de lui dans mes valeurs que je peux l'être de Dan, par exemple. J'ai peur de faire des impairs, de ne pas réagir comme un adolescent lambda et de créer un malaise. Je n'ai pas envie qu'ils se disent que je suis un petit aristocrate et que je leur mets la pression, alors que rien du tout. Moi je m'en fous de savoir qu'on est différent, c'est aussi ça qui fait notre richesse non ? D'apprendre des autres. « T'as une famille en or ! » Et j'étais sincère. Même si j'imagine qu'ils ne sont pas parfaits et que forcément, ça leur fera bizarre au début de me voir débarquer, moi un gamin de 16 ans, amoureux de leur fils ou frère ainé, un peu gauche, timide, mais pas méchant. Qu'il leur faudra certainement un peu de temps à se faire à l'idée que Dan a choisi de se mettre avec un garçon plutôt qu'une fille, alors que très clairement, il était plutôt tourné vers les filles quand on s'est connu. Mais s'ils sont aussi géniaux qu'il le dit, alors ils seront faire abstraction de tout ça pour voir que je suis quelqu'un de bien, que je tiens vraiment à lui et que je ne suis peut-être pas un aussi mauvais choix au final. « On trouvera d'autres endroits que la table familiale, t'inquiète pas. Le public ne me dérange pas non plus... » Je ris à sa plaisanterie. On trouvera d'autres endroits ? D'accord, moi ça me va aussi. Je suis prêt à sacrifier le public pour un moment avec lui, ça ne me parais pas si cruel et impossible que ça. Voire même je préférerais le garder rien que pour moi. Qu'on soit bien d'accord, je ne suis pas asocial comme garçon mais je n'aime pas partager et Dan, nu ... je préfère que ce soit une vision qui ne soit offerte qu'à moi, je saurai en faire bon usage, vous pouvez compter sur moi. « C'est que ça m'embêterait que tu sois gelé par ma faute. » Oui gelé, au moins. Je n'ai pas eu froid depuis des mois, autant se le dire. Depuis que je dors avec Dan, je suis même toujours bien au chaud dans ses bras. C'est plutôt agréable de sentir sa chaleur contre ma peau, entendre son coeur battre me berce, tout comme le son de sa respiration. Je pensais que le "bruit" me gênerait pour dormir mais il s'avère que c'est quand je ne l'entends plus que j'ai du mal à trouver le sommeil. Comme quoi, on s'habitue vite à ce genre de choses. « Je te remercie pour ton implication dans mon bien-être. » Un sourire qui en dit long, un baiser sur sa joue, j'aime définitivement être dans ses bras et plus encore maintenant que j'ai totalement le droit de l'être et que je n'ai plus à me sentir coupable de m'y sentir aussi bien. Plus de culpabilité, un peu de peine pour Hope, cela va s'en dire, mais aujourd'hui je n'ai plus rien à me reprocher, elle sait pour mon écart de conduite et pour le choix de mon coeur, maintenant il lui faudra du temps pour l'accepter et peut-être me pardonner. En attendant, je ne vais pas m'empêcher de vivre, bien au contraire. « Je visualise pas non plus les portoloins, en fait. Tu vas avoir du boulot, tes parents vont se demander où t'as été dégoté un demeuré pareil. » Je ris doucement à sa remarque. Ils devront se faire à l'idée que mon sorcier de petit-ami est peut-être plus moldu que sorcier, voilà tout. Ils ne pourront pas le juger pour ça, ils ont des amis qui sont moldus et nous connaissons le monde moldus pour pouvoir nous intégrer totalement au monde dans lequel ils gravitent et qui mélange les sorciers et les moldus. Et puis nous connaissons la magie et y vivons dedans parce que nos ancêtres étaient sorciers. Pas tous, bien entendu, sinon je ne serais pas nés moldus, mais ce sont quelques exceptions dans notre branche généalogique. Ce n'est pas le cas de Dan. « T'inquiètes, on n'utilise pas souvent des portoloins. C'est pratique pour partir en groupe, ça je te l'accorde, mais ça reste assez étrange comme sensation, au début on le sait tout de suite que tu en as jamais pris. Mais après on commence un peu à prendre l'habitude. Moi j'atterris toujours comme une merde, quoi que je fasse. Mais bon certains ont la classe et d'autres non ... » Dis-je en plaisantant. Après pour être honnête, je préfère les portoloins ou la poudre de cheminette plutôt que les balais. C'est inconfortable et moi qui ait le vertige, ça me retourne l'estomac, la tête et tout ce que tu veux. Tout ce qui vole, j'évite, c'est aussi simple que ça.

« Je...je sais pas. » On repassera pour une réponse claire, mais après tout, il a le droit de ne pas savoir. Pour moi c'est facile, j'ai toujours gravité dans le monde magique, je ne me vois pas l'abandonner du jour au lendemain. Pour Dan c'est certainement plus compliqué. Il fait parti de notre monde, mais sa famille est moldue, alors forcément, c'est dur d'avoir le cul entre deux chaises, comme on le dit si bien. « J'aimerais bien être un peu dans les deux, je crois. Mais si je dois faire un choix un jour... Parfois, j'ai l'impression de pas être très à ma place, dans votre monde alors que chez les moldus... C'est chez moi quoi. » Je hoche la tête, je peux comprendre. Mais il peut ne pas choisir. Il peut vivre dans les deux s'il le veut, après tous, ma famille le fait bien, rien n'est interdit. Tu caches tes pouvoirs quand des moldus viennent chez toi, mais tu les utilises quand tu es seul. Tous nos domestiques sont des sorciers, dont on peut utiliser la magie au quotidien et nous ne sommes pas envahie de voisins, c'est ça qui est bien. Mais quand ma mère reçoit ses amis prout-prout, on se comporte comme de parfait moldus qui se respects. Mes parents nous ont tout ce qu'il faut savoir sur les deux mondes, après je ne suis pas un grand expert de la vie moldue, mais je pense m'en sortir si je devais y vivre totalement. Enfin je pense. « Tu n'es pas obligé de choisir ... regardes mes parents n'ont pas choisi. Certes ils sont certainement plus sorciers que moldus, mais on a tout ce qu'il faut pour passer pour des moldus lambda au besoin. » Je le caresse tendrement en continuant la conversation. Monsieur est très populaire auprès de la gente féminine. Ca ne m'enchante pas des masses mais c'est une triste réalité à laquelle je dois me préparer. Je dois supposer que ça ne changera pas maintenant que l'on est ensemble. Même si l'idée qu'une armada de filles lui tournent autour ne m'enchante pas des masses, je n'ai pas mon mot à dire. Je peux dire que ça me dérange mais ne peux pas l'interdire d'avoir des amies filles, ni les empêcher elles de trop s'approcher de lui. Je n'aimerais pas qu'il m'interdise de voir Billie par exemple, je ne peux donc pas lui demander d'arrêter de voir ses potes. Mais j'aime pas. « Je suis toujours entouré ! Enfin... Moins ici, maintenant... Mais sans quoi, j'aime bien quand y'a du monde. C'est juste que c'est des gens super pour aller boire un verre ou glandouiller un après-midi mais auxquels je me confierai pas. J'ai plein de « potes », juste pas trop de « vrais amis », en fait. » On est définitivement différents. Lui aime être entouré, même si ce ne sont pas de vrais amis, il aime quand il y a du monde autour de lui. Alors que moi, je préfère être seul ou alors entouré de mes vrais amis, en qui je peux avoir totalement confiance, plutôt que d'avoir une cour à mes pieds. J'ai des potes, comme lui, je ne prétends pas le contraire, mais j'aime à croire que les gens que j'apprécie, je peux avoir confiance en eux en cas de besoin. Je n'offre pas mon amitié à n'importe qui, la solitude de ma campagne et la cruauté des autres m'a fait prendre conscience qu'on peut très bien vivre seul, s'il le faut, même si j'aime malgré tout être avec mes amis, bien entendu. Je ne suis pas un sauvageon. « On est vraiment différent. Je préfère la solitude à un mauvais accompagnement. Je ne dis pas que je pourrais vivre sans amis, mais je préfère passer des moments seuls, plutôt qu'avec des gens qui ne sont là que par intérêt ou en qui je ne peux pas avoir confiance. » Est-ce un mal d'être différents ? Je ne pense pas et j'espérais qu'il penserait pareil. Que nos différences ne seraient pas notre faiblesse mais bien notre force. Suis-je naïf ? Peut-être un peu, mais j'aime l'idée en tout cas. « Pour les soirées... C'est souvent trop de musique nulle, trop d'alcool et trop de gens que t'as pas forcément envie de voir. Et pour un peu que tu boives pas, c'est parfois un peu long. Tu voudras venir, un jour ? » Venir un jour dans un de ces soirées ? Voilà une idée intéressante. Bon certes, je fais parti des gens qui ne boivent pas, déjà parce que je suis trop jeune et parce que je n'ai jamais essayé, mais même sans boire, ça doit être amusant. Surtout que bon, je ne connaîtrais forcément personne, donc je ne risque pas de rencontrer des gens que je ne veux pas voir. Et rien ne nous empêchera de partir en cours de soirée pour nous poser à quelque part, rien que nous deux, pour finir cette soirée "en beauté", à n'être qu'avec la personne qu'on a envie d'être et c'est tout. « Oui, ça pourrait être amusant. Il n'y aurait que des gens que je ne connais pas, mais je suis sûr que ça doit être une expérience amusante. » Oui, je ne vois pas le mal à se rendre à une soirée, même juste pour tester, en spectateur. De toute façon il doit y avoir beaucoup de monde, donc tout le monde s'en fout s'il y a une nouvelle tête. Surtout que je serais une jolie fille, je me ferai forcément remarqué, mais je suis un mec lambda, il y a fort à parier que si on me remarque, c'est juste parce que je serai en compagnie de Dan et rien de plus. En somme on fera attention à moi parce que je serai avec Dan et que je sortirai avec lui, donc j'intriguerai, mais c'est tout, en tant que personne, ils s'en foutront royal de moi. Mais je m'en fous, je ne les connais pas et ne les reverrai certainement jamais, alors ce qu'ils pensent de moi, ça me passe au dessus. Tant que Dan aime être avec moi, tout me va. « Mais... J'avoue, je préfère squatter les soirées avec juste les amis de Shawna. Y'a moins de jolies filles à mater, c'est vrai, mais c'est souvent plus amusant. » Moins de jolies filles à mater ? Non mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre mon dieu. Ca me tire un sourire, tout en le pinçant gentiment, pour le plaisir de le pincer qu'autre chose, autant être honnête. « ô pauvre de toi. Je dirai à Shawna de mieux choisir ses copines, c'est une honte de ne pas pouvoir t'offrir le plaisir des yeux en plus d'une bonne soirée. Je l'aiderai à choisir celles qui seraient susceptibles de te plaire, ça serai dommage de passer à côté d'une soirée vraiment parfaite. » Bon, actuellement je préférerais les pousser sous un bus plutôt qu'elles s'approchent de Dan, mais bon, est-ce vraiment important d'en parler ? Je ne crois pas. Je sens mes yeux commencer à se fermer tous seuls. En même temps, j'ignore quelle heure il est, mais je commence à fatiguer, ma journée a été assez éprouvante. « Et c'est qui, ces amis?J'ai compris que Billie était ta meilleure amie mais les autres ? Tu l'as rencontrée comment, d'ailleurs ? » Mes amis ? Ma rencontre avec Tracy ? Je me mets un peu plus à l'aise pour poser totalement le côté gauche de mon visage sur sa poitrine, afin de me servir de lui comme de mon oreiller. Comme ça si je m'endors, je serais bien. « Mes amis ? Billie, Perrin, Sinéad, Phen, Liu Xi, Jill, Hope, Sibylle, Chuck ... » Après je connais beaucoup de monde, mais je passerais plus volontiers du temps avec Perrin et Billie, qu'avec les autres. Et je suis moins proches de Sinéad et Phen mais on a la même passion pour les plantes, ce qui nous rapproche quand même un peu. « Quant à ma rencontre avec Billie, ça date de notre première année. Je me suis fait embêter par les amis à Abel, mon frère et elle est venue me défendre. Ils se sont marrés un peu puis sont partis et Billie n'a rien trouvé de mieux que de m'engueuler parce que je me laissais marcher sur les pieds. Billie quoi. Du coup je me suis vexé et je suis parti. Ca aurait pu en rester là, mais quand Billie a une idée en tête, il est difficile de la faire lâcher le morceau. Elle m'a apprécié, j'ignore trop pourquoi d'ailleurs et elle est venue plusieurs fois me parler, pour faire la conversation. Au début je la fuyais, parce que j'avais pas envie de lui parler et puis je ne sais pas, j'ai fini par me faire à sa présence et quand elle ne venait pas me voir, j'étais vexé. Et voilà, 5 ans plus tard où on en est. » Une belle amitié est née. On est totalement différents, elle est moi, plus encore que moi et Dan, mais ça dur depuis longtemps alors j'aime à croire que rien n'est impossible. On se complète beaucoup tous les deux. Elle m'apprend à me défendre, à ne plus me voir en victime et moi je lui apprends à rester calme et à éviter de s'attirer des ennuis. Ca n'est pas gagné, ni pour l'un, ni pour l'autre. « T'étais comment quand t'étais môme ? » Je ne sais pas, un gamin sans histoire ? Il m'en pose de ses questions. Je réfléchis quelques instants avant de répondre. « Un gamin fragile, qui tombait souvent malade et qui trainait trop souvent dans les jupes de sa grand mère. Passionné de plantes depuis petit, je faisais des promenades avec ma grand mère pour qu'elle m'apprenne tout ce qu'elle sait sur ce domaine. Solitaire, un peu fouineur, j'aimais bien faire punir mes frères, certainement pour me venger d'être différent d'eux je crois. Naïf, rêveur, doux, fragile, en totale idolâtrie devant ma grand mère et ma soeur. Jaloux, possessif, je n'ai jamais supporter le lien qui uni les jumeaux. Victimisé par Abel, pris de haut par mon père qui ne comprenait pas comment il avait pu faire une chochotte pareille. Je déteste le sport et la violence ... Bref, j'aurai été scolarisé, j'aurai été la victime de l'école je crois ... et toi ? »
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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Dashiell Dashner

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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

La nuit est tombée depuis un moment. Je ne sais même pas l'heure qu'il est pour être exact. Je ne sais rien. Et je m'en fiche. Je suis bien. Pas pressé d'aller me coucher. Plus pressé en tout cas. « Tu crois ? » Honnêtement, je n'en sais rien. Mais c'était une bonne excuse pour virer l'héroïne fissa sans avoir à discuter de l'égoïsme ou non de cette décision. Si c'est pour contenter le public, il n'y a aucune raison de la garder. Et ça m'arrange bien. « C'est assez étrange comme situation mais tu connais mieux la gente féminine que moi alors je te fais confiance. » Je ne peux m'empêcher de rire légèrement. C'est que je n'ai jamais pris la peine de discuter littérature ou cinéma avec qui que ce soit. Je ne me souviens pas non plus avoir demandé à mes sœurs de m'éclairer sur le sujet. Non. Je n'ai pas la moindre idée de ce que j'ai avancé et ça ne me dérange pas le moins du monde. Ça n'est pas comme si c'était dans nos plans, de toute façon. Enfin, pas dans les miens, en tout cas. Je n'ai pas l'intention d'écrire quoi que ce soit et encore moins de me retrouver en plein milieu de l'histoire. Bonjour le narcissisme ! Je n'en suis pas encore arrivé là. Enfin... je crois. « Et même si c'est très romantique l'idée que tu te suicides pour venir me rejoindre dans la mort... J'aime pas des masses. » Je ne sais pas si c'est vraiment romantique mais j'apprécie l'idée qu'il n'aime pas ça. Loin de moi l'envie de me foutre en l'air pour le suivre. Je sais que, l'autre soir, j'ai eu l'impression qu'il n'y aurait aucun après s'il n'en faisait pas partie, et quand j'y repense elle revient sans le moindre mal, cette impression, mais je sais aussi que c'est pas réel. C'était le choc, la situation, j'en sais rien. Mais j'aurais fini par m'en remettre. Difficilement. Mais tout de même. J'aurais fini par m'en remettre... « Alors on abandonne l'idée des revenants, je serai bien en vie, en chair et en os dans l'histoire et on fera une happy ending avec nos retrouvailles et l'autre ira voir ailleurs si on y est. » Je hoche la tête avec enthousiasme. Je suis pour ! J'approuve à 100% ! Cette conversation n'a quand même aucun sens. Vraiment aucun. Mais ça ne me dérange pas. J'apprécie. J'apprécie vraiment. Elle peut continuer aussi longtemps qu'elle voudra, ça ne me gêne absolument pas. « Et puis moi ça rentre dans mon planning : survivre à une apocalypse, finir avec le héros sexy de l'histoire et surtout ne pas me reproduire. » Je ne peux retenir un rire en l'entendant. Je suis désolé, mais la reproduction c'est important. Au moins tenter le truc, au cas où. Ce serait dommage de mourir sans avoir fait tout notre possible pour laisser une descendance. Les miracles, ça peut exister. « Finir avec le héros sexy, hmm...? » Je lui adresse un sourire aguicheur que je ne tiens pas très longtemps avant de prendre un air prétentieusement flatté. C'est le genre de définition que j'apprécie plutôt bien. Surtout dans ce contexte, il faut bien le reconnaître. Je lui plais et je crois que c'est la première fois que je le vis aussi bien. C'est toujours plaisant de sentir les regards intéressés des gens, évidemment, mais là... Là c'est différent. Incroyablement différent... « J'avais oublié cette cruelle menace. Enfin bon, s'il faut vraiment en passer par là alors soit, j'accepte mon sort et te supporterais donc... » Je lève les yeux au ciel devant le ton qu'il emploie. Comme si c'était aussi horrible que ça, comme punition, sérieusement ! Non mais qu'est-ce qu'il faut pas entendre ! Je vais pour me plaindre, par principe, après avoir sagement attendu quelques secondes pour qu'il s'excuse, mais je n'en ai pas le temps. Ses lèvres se posent sur les miennes et me donnent juste envie de me taire et de profiter. Mon index glisse sous son menton pour l'empêcher de fuir tout de suite et je le force tendrement à laisser ce baiser s'éterniser un peu. Autoritaire, avec ça !

Je ne sais plus vraiment comment j'en suis venu à lui demander de se faire pardonner mais toujours est-il qu'il y arrive divinement bien. Et je me laisse faire, m'abandonnant totalement entre ses bras. Et c'est pas pour me déplaire, croyez-moi ! Il va tout de même falloir que je m'endurcisse un peu, ce serait trop bête de me laisser avoir comme ça à chaque fois. Trop bête mais plaisant. Juste un peu, histoire qu'il ait à continuer indéfiniment avant que ça fonctionne. Ouais, y'a de l'idée là, on tient quelque chose. « Rien ?! » Je hoche doucement la tête tout en lâchant un soupir satisfait. Quelque chose dans ce goût-là, ouais. L'entendre rire m'arrache un sourire stupide. Un de plus. Je ne suis sûrement plus à ça près ! « Je suis un garçon adorable, tu ne peux pas me reprocher quoi que ce soit... » Il prend à peine le temps de finir sa phrase qu'il recommence. Je frissonne. Je ne cherche pas vraiment à lutter, il faut le reconnaître. Je me laisse faire, je réagis rapidement, je suis une petite chose obéissante. « Hmm... C'était sûrement ça... » Il finit par me laisser tranquille, achevant sa délicieuse torture par un dernier baiser tout aussi délicieux. Je crois qu'on rattrape plutôt bien le temps perdu, ce soir. Toutes ces soirées passées exactement au même endroit en croyant que rien n'était réel. Que rien n'était partagé. On a été particulièrement bêtes, n'empêche. Comment est-ce qu'il aurait pu en être autrement alors qu'on vivait clairement comme si on était ensemble ? C'était juste non-officiel. Mais c'était déjà le cas. Depuis le début. Depuis qu'il est revenu ici. On a juste perdu des jours et des jours. Mais ça non plus, je ne le regrette pas. Je ne regrette rien, en réalité. Sinon d'avoir hésité. Sans vraiment de transition, nous voilà partis autour du monde, à braver les mers pour vivre d'amour et d'aventure. Ça fait particulièrement niais, dit comme ça. On en reviendrait presque à notre conversation précédente. Oubliez, ça vaut mieux. « J'aime bien ce programme... Il y a de l'aventure, de l'isolement, toi et moi et rien d'autre. Oui, j'aime. » Un nouvel hochement de tête pour marquer mon accord et je lui offre un sourire amusé. On est loin du bout du monde mais ça me va parfaitement. De toute façon, qu'on se le dise, je ne crois pas vraiment qu'on reste ensemble assez longtemps pour envisager ça sérieusement. Je ne dis pas que j'ai envie que ça s'arrête maintenant, il faudrait avoir un sacré problème, mais je reste réaliste. Les histoires d'ado, ça dure pas. Encore moins quand je fais partie desdits ados. Il me détestera, se demandera pendant des jours comment il a pu se faire avoir à ce point et tomber aussi bas, quelque chose comme ça... Mais c'est certain qu'il n'y aura ni happy end ni « ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps » pour nous. Et puis, c'est sûrement pas plus mal. Qui a envie de vivre qu'une seule histoire dans sa vie, hein ? « Vendu, alors ! » Mon sourire se veut ravi, comme si on avait décidé de partir demain. Pourtant, on en est encore loin... « J'ai plus qu'à mettre la main sur un bateau, maintenant. » Ce qui est évidemment le plus simple à faire, vous vous en doutez bien. Et si nous pouvions sortir, ce serait un plus. Parce que là, à part lui proposer un tour de barque sur le lac, je pourrai pas faire grand chose... Même si, en soi, l'idée d'une balade sur le lac ne me déplaît pas. Quand il fera un peu plus chaud. Il faudrait que je regarde dans les bouquins de métamorphose de la bibliothèque si y'a moyen de transformer n'importe quel objet en embarcation digne de ce nom. Ça doit pouvoir se faire. Je vois déjà les après-midis tranquilles, loin des gens, au milieu de l'étang, avec pour seule compagnie que les clapotis lointains des habitants des eaux. Je ne sais pas ce qu'il en penserait, lui, mais moi en tout cas, ça me donne envie de tenter. Au pire, on finirait trempés et avec l'air con mais rien ne franchement insurmontable. J'ai envie d'essayer. Non, non : j'essayerai.

On finit enfin par se glisser sous la couette. La fin de la soirée approche. Ou la fin de la nuit, j'en sais rien... La lumière cachait plus ou moins correctement l'heure avancée mais maintenant, on ne peut que se rendre bien compte qu'il est temps de rejoindre Morphée. Quand bien même je n'en aurais pas envie, d'ailleurs. J'ai un peu peur de me rendre compte, demain, que tout ça n'était pas réel. Que j'ai rêvé, déliré ou qu'importe encore. Que c'est seulement mon imagination qui m'a joué un sale tour dans l'espoir de me permettre de souffler après la journée horrible que j'ai passé. « Un monde fait d'apparat et de faux-semblants. Je te l'ai dit, rien ne fait rêver dans la vieille aristocratie anglaise. Et je t'épargne toutes les choses qu'il faut respecter quand on gravite dans ce monde. » Si le but est de me faire fuir avant qu'on envisage sérieusement que je puisse les apercevoir rien qu'une seconde, il est sur la bonne voie. Je traîne sans trop de mal avec des gens qui ne sont pas franchement de mon milieu social, c'est un fait (personne de fauchée n'irait payer pour coucher, certainement pas avec un ado en tout cas) et personne n'a été choqué par mes manières ni rien, pas même lorsque j'écumais les mariages et autres réjouissances au bras de filles de bonne famille. Je sais me tenir. Faire la conversation. Avoir l'air du gendre idéal. Mais c'est juste des gens aisés. Pas forcément entourés d'un protocole de ouf dont je ne sais strictement rien. C'est un peu flippant. Je ne m'étais pas attendu à ça. Vraiment... Vous vous doutez bien que j'aurais tenté d'être son meilleur ami depuis son arrivée à Poudlard si j'en avais eu vent plus tôt... « Par exemple, quand tu es à table, un homme doit être au moins à côté d'une femme, mais deux c'est mieux vu. Bon après en général ce sont les hôtes qui placent les convives. Tu ne peux pas manger dans ton coin et avoir une conversation uniquement avec une personne qui se trouve loin de toi, il faut impérativement que tu fasses la conversation avec tes voisins de tables. Il faut divertir tes voisines en prêtant l'oreille à ce qu'elles te disent, que ce soit intéressant ou non. » Je l'écoute religieusement, mes doigts abandonnant des dessins abstraits sur sa peau. Jusque là, c'est à peu près à mon niveau. Normalement. Jouer les jeunes hommes charmants et laisser de bons souvenirs aux damoiselles qu'on m'a collées dans les pattes, je sais faire. Le calme de ce moment est agréable. J'étouffe discrètement un bâillement alors qu'il continue. « Pas de marques d'attention, que ce soit lors du repas ou en règle général. Il faut être discret, restant sur les basiques : serrement de main, baiser sur la joue, à de rares occasions sur la bouche mais ça doit durer que quelques instants, histoire de ne pas créer de malaise autour de toi. » J'écoute la liste s'allonger. Je ne sais pas si c'est comme ça tout le temps ou juste quand il y a du monde. Et je n'ose pas poser la question. Parce qu'il est évident qu'il y a des choses qu'on se permet à la maison qu'on ne ferait jamais s'il y a des invités. Question de respect, de politesse et tout ce que vous voulez. On a été élevés correctement quoi. « Tu ne dois pas rire trop fort, c'est jugé grossier. Tu ne manges bien évidemment pas avec les mains et tu dois savoir utiliser tous les couverts qui sont disposés devant toi. Si tu veux être un bon invité, tu évites de contrarier les hôtes et tu évites les sujets à polémique, créer des disputes fait mauvais genre... » Je ne peux m'empêcher de rire à cette dernière phrase. Zut alors, me voilà priver d'avance de mon passe-temps favoris : être invité chez les gens pour y foutre la merde ! Je suis déçu. « Ça fait rêver, n'est-ce pas ? » Je hoche doucement la tête, non sans un certain amusement. C'est certain que c'est comme ça que j'envisageais ma première entrée dans une possible belle-famille. Quelque chose de parfaitement naturel et spontané. Un endroit où, à défaut de me sentir chez moi, je me sentirai parfaitement à l'aise. « Un vrai bonheur ! » Il risque d'avoir un choc en débarquant à la maison. S'installer où il veut, parler à qui il veut, de ce qu'il veut, comme il veut... Avoir le droit de jouer les petits-amis affectueux si ça lui fait plaisir sans se demander si ce serait mal vu ou quoi... Pouvoir vivre comme il l'entend sans avoir à réfléchir pendant des heures avant d'oser faire le moindre geste. « Y'a moyen que tu me recopies tout ça sur un petit papier, à l'occasion ? Je planquerai bien mes anti-sèches, on saura même pas que j'en ai, tu verras. » Je prends un air sérieux et finis par déposer un bisou sur son front, l'une des seules parties de son corps facilement accessibles sans avoir à trop bouger. « T'as une famille en or ! » Un rire m'échappe alors que je secoue vaguement la tête, le visage à moitié planqué dans ses cheveux. Ils sentent bon. Comme tout le reste de Milo en réalité. Il exagère un peu, quand même. Ils sont cool, c'est vrai, même si en général je me garde bien de le dire, mais il ne faut pas trop en rajouter non plus ! « Tout de suite les grands mots ! Ils sont potables quoi. » Mon sourire s'entend jusque dans ma voix. Il se rendra vite compte, s'il doit apprendre à les supporter, qu'ils sont « en or » que de temps en temps. Le reste, c'est une famille chiante comme les autres.

Je n'ai jamais eu l'habitude de dormir avec quelqu'un. Enfin, sur du long terme, je veux dire. Normalement, ça dure une nuit ou deux et je suis bien content de retrouver mon lit. Pire encore quand c'est avec Jackson que je le partage, quand on part en vacances par exemple... Mais là, ça ne me dérange pas. Je suis bien. Sa présence est normale. Et c'est quand il se lève avant moi que je me réveille en trouvant que quelque chose cloche. J'ai besoin de sa présence, de sa chaleur, de le sentir bouger à mes côtés. C'est normal de repousser la couverture au beau milieu de la nuit parce qu'il est collé à moi et que je meurs de chaud, c'est normal d'avoir le bras engourdi en ouvrant les yeux parce qu'il s'en est servi comme oreiller... La journée ne peut bien commencer que quand je me blottis contre lui le temps de me réveiller, quand on peut profiter d'un moment câlin avant d'affronter le monde de dehors... J'ai dû mal à me rappeler comment c'était avant. Quand il n'était pas là. Comme si mon cerveau refusait de se souvenir d'un truc aussi nul. « Je te remercie pour ton implication dans mon bien-être. » Sa remarque me fait rire mais il me fait taire d'un bisou sur la joue. Je reste hébété une seconde, comme un gamin qu'on embrasserait pour la première fois et je finis par resserrer mon étreinte sur son corps. Ma main remonte légèrement sous son tee-shirt. Il fait bon, là-dessous. Je regretterai presque de ne pas pouvoir m'y glisser tout entier. « Mais c'est un plaisir, mon cher. » Et c'est malheureusement particulièrement vrai. Même si je m'y prends sûrement très mal, je veux qu'il soit bien. Qu'il se sente à sa place ici. Qu'il n'ait pas à craindre d'être lui-même ou quoi que ce soit. C'est important. Qu'il se sente en confiance. En sécurité... Autant que ça peut être mon cas. Je le suivrais les yeux fermés. Parce que je sais pertinemment qu'il ne me ferait rien, que je ne risquerais rien. Je n'ai aucune preuve mais je n'en ai pas besoin. C'est évident. Juste évident... « T'inquiète, on n'utilise pas souvent des portoloins. C'est pratique pour partir en groupe, ça je te l'accorde, mais ça reste assez étrange comme sensation, au début on le sait tout de suite que tu en as jamais pris. Mais après on commence un peu à prendre l'habitude. Moi j'atterris toujours comme une merde, quoi que je fasse. Mais bon certains ont la classe et d'autres non... » Sa dernière phrase me tire un gloussement discret, un peu fatigué aussi. Je ne sais pas trop à quoi ressemble un atterrissage en portoloin mais l'idée de le voir loin de l'élégance que je lui trouve d'ordinaire m'amuse. Je me souviens de la soirée de Noël, de son costume, de tout d'ailleurs... Je crois que c'est là où ça a vraiment commencé à déraper. Je ne sais pas si je l'ai vraiment trouvé « beau », ce soir-là, je ne l'ai sûrement pas pensé comme ça en tout cas mais... Mais il m'a assez marqué pour que je me souvienne de chaque bouton de sa chemise, de chaque couture sur sa veste... Si j'étais doué en dessin (ce qui n'est évidemment pas le cas) je pourrais le refaire à l'identique sans le moindre problème, j'en suis certain. « Tu me montreras ça, un jour ? Ce serait dommage de louper un tel spectacle ! » Je lui lance un regard taquin, prêt à essuyer une vengeance très prochainement. J'aime cette légèreté. J'ai l'impression que tout va bien. J'en oublierais presque dehors. L'horreur qui nous attendra demain. Là, la vie est belle. Il n'y a rien d'autre que lui et moi dans une bulle rassurante. Heureux. Enfin je crois. « Tu n'es pas obligé de choisir... » Non, bien sûr, mais je pense que le choix se fera naturellement. Si j'ai l'occasion de travailler dans le monde sorcier ou que je fais ma vie avec une sorcière, je garderai sûrement l'habitude de faire de la magie ou au moins de la côtoyer. Mais si ce n'est pas le cas, je pense que je n'aurais pas trop de mal à tout abandonner. Parce que je n'ai pas été élevé comme ça. C'est pas naturel d'utiliser ma baguette pour quelque chose que je peux faire sans. De toutes les vacances, alors que j'étais magiquement majeur, je n'ai pas lancé le moindre sort. C'est absolument pas dans ma façon de vivre. Alors... Je sais pas. « Regarde, mes parents n'ont pas choisi. Certes ils sont certainement plus sorciers que moldus, mais on a tout ce qu'il faut pour passer pour des moldus lambda au besoin. » Je hoche doucement la tête. Je pourrais jouer les sorciers lambda au besoin, mais il faut bien reconnaître que j'aurais plutôt tendance à rester du côté moldu du monde. Je vais partir d'ici pour vivre avec ma famille moldue, qui a des habitudes et des occupations moldues, elle m'aidera sûrement à trouver un job moldu puisque je n'ai pas l'intention de continuer mes études après et toute la magie qui m'aura accompagné pendant des années disparaîtra petit à petit. « Je resterai dans le monde magique pendant un an et demi sûr, déjà, je pense que j'improviserai après. » Je hausse doucement les épaules. Je ne sais pas trop comment ce sera. Et je ne suis pas très pressé de voir. Les responsabilités, la vie d'adulte, tout ça... J'ai peur que ça ne me convienne pas des masses...

Parfois, je gigote un peu pour sentir un peu mieux les caresses qu'il laisse sur moi ou pour que mon corps se retrouve davantage collé au sien. Imperceptiblement, juste pour en profiter davantage. Cette soirée a des airs de libération. Peut-être qu'on est toujours coincés ici, oui, mais je peux au moins être honnête avec cette relation. J'avoue, j'aime le sentir contre moi, j'aime quand il me touche, j'aime quand il m'embrasse, j'aime quand il me regarde... Et j'ai le droit. Pour la première fois depuis des semaines, je ne me demande plus ce que je peux faire ou non, je n'essaye pa de contrôler mes réactions sous ses doigts, je peux juste souffler. Et profiter. Une pause délicieusement bienvenue. « On est vraiment différents. » C'est un mal ? En même temps, autant être franc, je ne pourrais sûrement pas sortir avec quelqu'un comme moi. Je me supporterais pas longtemps ! Jamais content, à faire des crises pour pas grand chose, à surveiller discrètement parce que la confiance n'est pas innée... Je deviendrais dingue. Sans compter une nette manie à tout voir comme éphémère, un vrai problème d'implication et tout ce qui s'en suit. Ce serait une relation vouée à l'échec, quelque chose qui durerait deux jours. On s'embrasserait, on s'engueulerait, on s'enverrait en l'air pour se réconcilier et on s'engueulerait sitôt nos désirs assouvis avant que l'un des deux parte en claquant la porte. Non, c'est sûrement mieux comme ça. J'apprécie l'idée qu'on ne se ressemble pas vraiment. « Je préfère la solitude à un mauvais accompagnement. Je ne dis pas que je pourrais vivre sans amis, mais je préfère passer des moments seul, plutôt qu'avec des gens qui ne sont là que par intérêt ou en qui je ne peux pas avoir confiance. » Je peux comprendre. Mais je n'ai jamais été seul. Ou alors, le peu que ça a été le cas, je n'en garde pas de très bons souvenirs. Entre la mort de mon père et mon déménagement. Quand ma mère était trop dépressive pour me tenir compagnie ou trop occupée à roucouler avec le premier mâle un peu friqué venu pour en avoir encore envie... Alors j'ai beau prétendre que j'aimerais être tranquille de temps en temps, avoir ma chambre, être enfant unique, qu'on me foute la paix quoi, bah c'est pas aussi vrai que ça. J'ai besoin d'attention, constamment. Pas forcément être le centre du monde, juste que quelqu'un réalise que j'existe. Et c'est sûrement ça qui m'a poussé à faire pas mal de merde. Ces pauvres filles avaient besoin qu'on s'occupe d'elles et j'avais besoin qu'on s'intéresse à moi. Tout le monde y trouvait son compte. Mais difficile de le lui expliquer. « Il n'y a pas de mauvais accompagnements tant qu'ils sont divertissants. Il faut juste se souvenir de pas trop en attendre et ça fonctionne très bien ! » Il y a des moments, comme là, où la superficialité de mon existence me fait un peu peine à voir. Juste des gens dont j'attends rien et qui n'attendent rien de moi en retour. Des gens de passage qui peuvent partir demain sans que ça soit gênant. Des amis jetables, interchangeables, qui se ressemblent tous. Voir Untel ou Machin, c'est exactement la même chose, la conversation tournera autour des jolies filles des environs ou de la soirée précédente, je me plaindrais vaguement du trou dans lequel je vis et on fera semblant de compatir. Fin de l'histoire. Et je m'en fiche. Ça me va. Enfin, je crois... J'aime à penser que, si ça dure un peu plus longtemps que les quatre mois que je nous imagine, on ferait vraiment des choses ensemble. Tout ce qu'on peut prévoir ce soir en tout cas. À l'exception des scénarios romantico-post-apocalyptiques, évidemment. Qu'il viendrait vraiment à la maison, que je rencontrerai vraiment ses parents même si ce serait sûrement moins cool pour moi... Un truc sérieux. Comme tout le monde en vit au moins une fois dans sa vie. « Oui, ça pourrait être amusant. Il n'y aurait que des gens que je ne connais pas, mais je suis sûr que ça doit être une expérience amusante. » L'embarquer dans une soirée chiante aussi, pourquoi pas ! On resterait par principe avant de fuir loin de l'humanité pour profiter de l'intimité d'un moment en amoureux. On a pas vraiment l'habitude de se partager et je crois que j'aurais beaucoup de mal à le faire. Voir des gens lui tourner autour, essayer d'attirer son attention... Qu'il me délaisse pour d'autres... Même si c'est innocent, même si c'est juste amicalement parlant. J'ai pas envie. Alors je finirais par l'entraîner loin de tout ça, c'est certain ! « J'espère que t'as prévu de passer le restant de tes jours avec moi parce que si on se programme autant de trucs chaque soir, il nous faudra bien une vie pour tout faire. » Je ne sais pas si je parle sérieusement ou non. Probablement pas. Je suis pas du genre à rêvasser à l'éternité. Ça fait partie des nombreuses choses auxquelles je ne crois pas. Mais, d'un autre côté, je pense que j'espère un peu. On ne commence pas une relation en croisant les doigts pour qu'elle se termine vite. J'ai conscience que ça sera le cas, mais j'aimerais me plante. Vraiment. J'ai à peine le temps de parler de la déception des soirées entre amis avec ma sœur qu'il me pince pour me montrer sa vexation. Je ris comme une tache et prends sa main dans la mienne pour éviter toute récidive. « J'aime quand t'es violent. » Ce n'est qu'un souffle amusé à son oreille avant que je ne me mette à me frotter à nouveau les yeux. Je lutte, comme lorsqu'il est venu s'installer ici, mais je me doute bien que le combat ne sera pas très long. « Ô pauvre de toi. Je dirai à Shawna de mieux choisir ses copines, c'est une honte de ne pas pouvoir t'offrir le plaisir des yeux en plus d'une bonne soirée. » Je hoche la tête. C'est vrai que les copines de Shawna sont pas très belles... Jackson les choisit déjà mieux mais ce sont des gamines... Aucun intérêt à avoir une fratrie à rallonge si on ne peut même pas se rincer l’œil sur les copines ! « Je l'aiderai à choisir celles qui seraient susceptibles de te plaire, ça serai dommage de passer à côté d'une soirée vraiment parfaite. » Parce que Monsieur connaît mes goûts en matière de demoiselles, maintenant ? Il m'a vu embrasser Anthea et doit savoir que j'ai eu une histoire avec January alors il croit pouvoir se faire une idée ? En réalité, je n'aime que les filles faciles. Belles et simples à obtenir. Je ne suis pas particulièrement compliqué. « Et ça ressemble à quoi, alors, une fille susceptible de me plaire ? » Il s'installe un peu plus confortablement contre moi et, moi, je me cale un peu mieux contre l'oreiller. Ma main quitte son dos pour venir lui caresser les cheveux. Ma respiration est calme, mon cœur a un rythme normal. Je me sens bien. Détendu. Incroyablement serein par rapport à d'habitude.

Je dépose un dernier baiser sur le haut de sa tête et me réinstalle correctement avant de fermer les yeux. Je ne sais pas combien de temps je vais lui faire la conversation encore mais ça ne fait rien. On reprendra demain s'il le faut... « Mes amis ? Billie, Perrin, Sinéad, Phen, Liu Xi, Jill, Hope, Sibylle, Chuck... » C'est que ça en fait, du monde ! Et en dehors de Sibylle, je n'en connais aucun... Oh, je vois qui est Jill puisqu'elle est dans notre maison et Chuck parce qu'on a partagé quelques salles de classe mais c'est bien tout. Pour quelqu'un qui n'avait aucun ami avant d'arriver ici, il s'est bien rattrapé. C'est bien. Même si je ressens une pointe de jalousie à la seule pensée de tout ce qu'ils ont pu vivre avec lui alors que je ne le connaissais même pas... « Quant à ma rencontre avec Billie, ça date de notre première année. Je me suis fait embêter par les amis à Abel, mon frère et elle est venue me défendre. Ils se sont marrés un peu puis sont partis et Billie n'a rien trouvé de mieux que de m'engueuler parce que je me laissais marcher sur les pieds. Billie quoi. Du coup je me suis vexé et je suis parti. » Je ne garde pas beaucoup de souvenirs de son frère malgré les quatre années passées dans sa classe. Il ne m'a pas vraiment marqué. Et j'imagine que la réciproque est vraie. Je bâille discrètement, m'étire et reprends le cours de son récit avec attention. « Ça aurait pu en rester là, mais quand Billie a une idée en tête, il est difficile de la faire lâcher le morceau. Elle m'a apprécié, j'ignore trop pourquoi d'ailleurs et elle est venue plusieurs fois me parler, pour faire la conversation. Au début je la fuyais, parce que j'avais pas envie de lui parler et puis je ne sais pas, j'ai fini par me faire à sa présence et quand elle ne venait pas me voir, j'étais vexé. Et voilà, 5 ans plus tard où on en est. » J'ai un sourire attendri. C'est bête. C'est une histoire comme il y en a plein mais il a l'air d'y tenir. Je ne dis pas que je ne l'envie pas, la Billie, bien sûr, mais j'apprécie la manière dont il en parle. Je le trouve mignon. Il l'est. Je peux comprendre pourquoi elle l'a apprécié. Pourquoi elle est restée à ses côtés. « Vous vous voyez en dehors de l'école ? Vous restez en contact ? » Je sais que ça ne me regarde pas mais je suis curieux de savoir à quoi ressemblent ses relations. Est-ce que ça se limite au seul cadre scolaire ou est-ce qu'ils lui sont indispensables, même pour deux mois ? Je frisonne. La fatigue commence à se faire clairement sentir. Mes doigts courent toujours dans ses cheveux. De plus en plus lentement cela dit. « Un gamin fragile, qui tombait souvent malade et qui traînait trop souvent dans les jupes de sa grand mère. » Il tombait souvent malade ? Sans trop savoir pourquoi, j'ai encore plus envie de le protéger d'un coup. Mais ça explique plutôt bien l'attirail de premiers secours qu'il avait dans sa valise le soir d'Halloween, ses connaissances en matière de soins... Tout se tient. Et d'un côté, ça me rassure. Aussi bête que ça puisse être, j'ai l'impression que les pièces du puzzle de notre histoire s'emboîtent les unes aux autres le plus normalement du monde. « Passionné de plantes depuis petit, je faisais des promenades avec ma grand mère pour qu'elle m'apprenne tout ce qu'elle sait sur ce domaine. Solitaire, un peu fouineur, j'aimais bien faire punir mes frères, certainement pour me venger d'être différent d'eux je crois. Naïf, rêveur, doux, fragile, en totale idolâtrie devant ma grand mère et ma sœur. Jaloux, possessif, je n'ai jamais supporté le lien qui unit les jumeaux. Victimisé par Abel, pris de haut par mon père qui ne comprenait pas comment il avait pu faire une chochotte pareille. Je déteste le sport et la violence... Bref, j'aurais été scolarisé, j'aurais été la victime de l'école je crois... » Au fil de ses explications, j'essaye d'imaginer à quoi il ressemblait. Une frimousse d'enfant sage sous une jolie tignasse blonde, des grands yeux un peu inquiets mais curieux posés sur le monde... J'en sais rien mais je trouve mon portrait crédible alors je le garde dans un coin de ma tête. J'ai du mal à le voir comme une chochotte. Au contraire. Et j'espère que son père, quand il apprendra tout ce par quoi son fils est passé cette année, le courage dont il a fait preuve et tout ce qui s'en suit, changera de jugement. « Et toi ? » Je hausse légèrement les épaules alors que mes doigts s'aventurent un instant sur sa joue avant de retourner d'eux-mêmes dans ses cheveux. Ils sont doux. Ils sentent bon. Et c'est un bon endroit pour se cacher du soleil le matin. Moins bien que son cou ou son dos, évidemment, mais pratique quand même. « J'ai pas de vrais souvenirs d'avant mon déménagement... » Des bribes d'une vie qui ne m'appartient plus depuis longtemps. Une sortie scolaire à la plage, une chasse à l’œuf dans le jardin de mes grands parents ou le papier peint avec des petits bateaux dans ma chambre... Rien d'extraordinaire. Je ne me souviens même plus vraiment de mon père, en réalité... J'essaye de construire des images à partir des photos que j'ai vues, rien d'autres... « Mais après, j'étais plutôt du genre insupportable. J'en voulais à la Terre entière d'avoir été embarqué dans un coin pourri, avec des gens que je connaissais même pas... Alors je le faisais payer à tout le monde. J'envoyais chier mon beau-père en permanence, je passais ma vie à dire que j'étais enfant unique et que de toute façon ce serait jamais mes vrais frères et sœurs, j'essayais de gâcher la vie de ma mère comme elle avait gâché la mienne. Je les aimais pas, tous autant qu'ils étaient, et je refusais qu'ils m'aiment en retour. J'espérais juste qu'en étant infernal, on finirait par rentrer à la maison. J'ai essayé de fuguer quelques fois, ça a jamais marché. J'ai réussi à aller jusqu'à Dublin, un matin, mais on m'a rattrapé quand j'ai demandé comment on faisait pour aller à Ballycastle en train... Et dix ans après, je suis encore bloqué là-bas. Beaucoup d'énergie dépensée pour rien, si tu veux mon avis. » C'est pas le genre de trucs dont je suis le plus fier, c'est vrai, mais je crois que j'ai des circonstances atténuantes. Ma mère m'a jamais demandé mon avis avant de partir de chez nous. Elle a fait sa vie sans trop se soucier de moi, m'embarquant dans ses bagages juste parce que c'était normal. « Mais avec les autres, ça allait, j'aimais bien aider tout le monde et je voulais être ami avec toute ma classe. J'en garde des bons souvenirs, de l'école, par contre... Bon, j'étais pas doué mais ça, j'ai fini par m'y faire. » Un soupir m'échappe, suivi d'un nouveau bâillement. Je suis bien, au chaud, et Morphée m'appelle de loin. Je ne cherche plus à lutter, s'il veut venir m'étreindre, il est définitivement le bienvenu...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo - Page 2 EmptySam 15 Avr 2017 - 0:57


❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo
« Finir avec le héros sexy, hmm...? » Sa tête me fait rire. Il prend un air aguicheur qu'il ne tient pas très longtemps. Evidemment que s'il est le héros de cette histoire, je finis avec lui sans problème, mais à mon avis, je ne dois pas être le seul à en avoir envie. Autant être honnête, oui, il est diablement sexy. Je l'ai toujours su qu'il était beau, j'ai encore des yeux pour voir, mais au début ça n'avait que peu d'importance. Il n'est pas le premier que je trouve plutôt beau ou même la première personne que je trouve agréable à regarder sans penser à rien d'autres. Juste réaliser que la nature a plutôt bien fait son oeuvre avec lui et qu'il a de la chance. Au début, autant être honnête, je le jalousais un peu. Je me rendais compte qu'il devait vraiment plaire et qu'il n'avait certainement pas beaucoup d'efforts à faire pour parvenir à ses fins. Là où moi je ramerai certainement pendant des mois, lui en un clin d'oeil et un sourire et le tour serait joué. Il me faisait penser à mon frère, à la facilité qu'ils avaient avec les filles et au fait que jamais je ne serai comme lui. Et puis avec le temps, j'ai finis par changer mon regard sur lui. Ca c'est fait lentement, sans même que je m'en rende compte et aujourd'hui, dans ses bras, je me rends compte que je le trouve beau et qu'il me plait et que là où je n'avais pas particulièrement d'arrières pensées au début, j'en ai aujourd'hui. Aujourd'hui, je le désire plus que jamais et j'assume totalement ce désir. Ca n'a pas toujours été facile, ni même évident, mais ça l'est devenu avec le temps. Et dire que c'est réciproque ... Je n'en reviens toujours pas. J'ignore comment, ni pourquoi, mais je lui plais et ça arrange bien mes affaires. Je lui souris, heureux. Cette discussion n'a aucun sens mais elle est légère, elle n'a qu'un seul but, nous faire rire, nous faire oublier toute cette merde qui nous environne et ça fonctionne et c'est tout ce qui compte. « Oui. On m'a dit que le héros vendait du rêve. Beau, grand, brun, yeux marron, sourire ravageur, regard de braise et ses baisers ... à t'en faire perdre la raison ! » Je ne m'incrusterai pas dans l'histoire si on ne m'avait pas vendu le héros de mes rêves, autant être honnête. Il n'est pas parfait et malheureusement je ne le connais pas aussi bien que je le voudrai, mais il est à moi. C'est encore étrange de se dire ça. Il est à moi. C'est mon copain. Je ne pensais jamais dire ça un jour. C'était étrange au début de dire que j'avais une copine. Et ça l'a toujours été en fait. Je n'ai quasiment jamais parlé de Hope à mes amis et le peu de fois que je l'ai fais, j'avais l'impression que rien n'était réel. Là, c'est différent. Ca me donne le sourire. Je ne dis pas que je n'ai jamais été heureux de sortir avec Hope, ce serait mentir, mais c'est différent. J'étais heureux mais je n'avais pas des papillons dans le ventre. Tout est différent avec lui et j'aime bien. Je m'amuse à lui dire que j'avais oublié sa pseudo menace qu'il ne me laisserait jamais et avant qu'il n'ait eu le temps de protester, je l'embrassais. Je le peux, je le fais et j'en profite. Et il ne se gêne pas pour prolonger notre baiser, au maximum et j'obéis docilement. Pourquoi lutter alors que c'est si agréable ?

« Hmm... C'était sûrement ça... » Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre, je suis vraiment adorable comme garçon. Pour être honnête, j'ai oublié pourquoi je dois me faire pardonner, mais si ni lui, ni moi ne nous en souvenons c'est que ce ne doit pas être très important. Il y a fort à parier qu'au vu du niveau de sérieux de la discussion, ça ne soit rien, encore une bêtise, rien de plus. Mais j'aime ce petit jeu où je peux parcourir une partie de son corps avec mes lèvres. Avant lui, tout cela m'était assez inconnu. J'avais embrassé Hope trois ou quatre fois, à tout casser et je m'étais sagement limité à ses lèvres. Je n'aurai jamais imaginé que je pourrai aussi aisément m'attarder sur le reste du corps d'une personne sans me sentir honteux ou gêné ou sans savoir si j'ai le droit ou non. Mais avec Dan, tout devient plus facile. Je laisse mes hormones me guider et il a l'air d'apprécier. J'arrête de réfléchir, de me prendre la tête, de me demander si c'est bien ou mal. Je laisse mon corps, mon instinct, faire tout le travail et dieu qu'ils ont l'air de s'y connaître. Que font-ils le soir quand je dors ? Parce que visiblement pas la même chose que moi. Mais j'aime. En tout cas avec lui, j'aime. Je souris à sa remarque, mais c'est tout, je ne m'arrête pas pour autant. Je suis lancé, je ne m'arrêterai qu'une fois que j'aurai atteint ses lèvres et pas avant. Nous rions, nous plaisantons et nous rattrapons le temps perdu. Toutes ces nuits sans oser trop m'aventurer loin de son t-shirt, de peur qu'il me demande d'arrêter, voire qu'il me demande de partir. Trop de nuit à rêver de l'embrasser sans oser le faire, alors que visiblement nous en avions envie tous les deux. Trop de temps perdu, si vous voulez mon avis. Mais c'est ainsi, peut-être qu'il nous fallait ce temps pour construire notre relation, je ne sais pas. On en a profité autrement, différemment et sincèrement je ne regrette rien. J'avais le droit de me blottir dans ses bras, de sentir son odeur, la chaleur de son corps, entendre son corps battre et sa respiration et me sentir bien, en sécurité et c'est tout ce qui compte. La discussion dérive vers d'autres larges. Dan m'annonce qu'il veut s'acheter un bateau et voyager. Je trouve ça surprenant, mais c'est un désir comme un autre. En tout cas il m'inclue dedans, je ne peux qu'aimer. « Vendu, alors ! J'ai plus qu'à mettre la main sur un bateau, maintenant. » Je ris. Le plus facile ... ou pas. J'ignore comment il compte faire, ça ne se trouve pas à chaque coin de rue. Et même s'il arrive à en dégoter un, il faut passer un permis pour naviguer, on ne laisse pas n'importe qui partir en mer sans être sûr qu'il sera gérer son engin et qu'il sera survivre. Mais bon, tout ça il doit le savoir, puisque c'est son rêve, il a dû se renseigner. Moi je ne compte pas lui casser son moral ou lui briser ses rêves. J'ai envie de dire que ça prendra le temps qu'il faudra, mais il parviendra à ses fins, il n'y a pas de raison. Je garde le sourire et tente de l'imaginer en pilote de bateau. C'est difficile, mais je suis prêt à découvrir cette nouvelle face de sa personnalité. Déjà tenter d'imaginer Dan en dehors d'un contexte scolaire, hors des murs du château, ce n'est pas évident, mais j'aimerai vraiment avoir la chance de le découvrir. Je ne dis rien de plus, je crois qu'il n'y a rien à dire.

« Un vrai bonheur ! » Oui je sais, mon monde ne vend pas de rêve. Il ne m'en vend pas non plus, mais c'est le mien, le seul que j'ai connu, alors je fais avec. J'ignore ce qui se passe dans sa tête à l'heure actuelle mais à mon avis rien de très encourageant. Il doit se dire qu'il n'a absolument pas envie de rencontrer ma famille, qu'il n'a rien en commun avec eux et qu'il est hors de question qu'il aille dans un endroit où on ne l'accepterait pas tel qu'il est. Et je serai entièrement d'accord avec lui, s'il n'y avait pas ma grand mère. Mes parents, on s'en fout, il n'a pas besoin de les rencontrer, mais elle ... elle est importante à mes yeux. Il n'y a pas une seule lettre que je lui envoie pour lui parler de lui. Je sais qu'elle se pose des questions sur lui, elle m'en a posé un certain nombre mais elle en a certainement d'autre en réserve. Qui est-il vraiment pour moi ? Actuellement, je lui ai dis que nous étions amis, que nous nous entendions bien, qu'il a toujours été là pour moi depuis quelques mois. Je ne peux pas lui parler des mangemorts ou des tortures, elle flipperait totalement et je la mettrai en danger. En plus mes lettres ne passeraient certainement le contrôle des mangemorts alors bon, ça ne servirait pas à grand chose. Mais je crois qu'elle me connait, certaines de ses phrases m'ont laissé comprendre qu'elle avait compris. Elle sait que je tiens à lui, bien plus que je n'ose me l'avouer. Elle sait qu'il est important à mes yeux, bien plus que je n'ose le dire. Je lui dirai. J'ai envie de lui dire, j'ai envie qu'elle le sache. Je suis heureux, elle devrait l'être pour moi. Et de toute façon si elle me connait aussi bien qu'elle le dit et que je le pense, elle le sait déjà. Elle a peut-être su avant que moi-même j'en prenne conscience. « Y'a moyen que tu me recopies tout ça sur un petit papier, à l'occasion ? Je planquerai bien mes anti-sèches, on saura même pas que j'en ai, tu verras. » Je souris à sa remarque. Oui, je lui noterai tout bien correctement tout ce qu'il a droit de faire et de ne pas faire et tout ce qu'on attend de lui. Je lui ferai un topo très clair pour qu'il ne soit pas perdu le jour où il décidera de se jeter dans la gueule du loup, si cela arrive un jour. Je suis persuadé que je serai aussi nerveux que lui, voire plus. Parce que je veux que ma grand mère l'aime et qu'il l'aime en retour. Autant qu'il déteste ma famille, je pourrai le comprendre, mais elle, non. « Je te ferai un topo clair de tout ce que tu as le droit de faire et ce que tu n'as pas le droit de faire et ce que tu dois faire impérativement. Tu seras fin prêt le jour J. Tu seras tellement parfait qu'ils te prendront tous pour un des leur. » Et je ne mentais pas vraiment. Je ne doutais pas un instant qu'il soit capable de s'infiltrer dans mon monde sans que personne ne trouve rien à redire, pensant qu'il faisait parti d'une grande famille. Avec un peu d'entrainement et les bons habits, le tour serait joué. Non pas qu'il s'habille mal, bien au contraire, mais avec un costume trois pièces cousu main, il se fondra dans la masse ... Non, en fait il ne se fondra pas dans la masse, parce qu'il est trop parfait pour ça, il éblouira les autres et on ne verra que lui. « Tout de suite les grands mots ! Ils sont potables quoi. » Potables. Je suis sûr qu'ils sont plus que potables, mais bon, ne le vexons pas et accordons lui ce terme. Ma famille est potable, même si c'est parfois limite, je suis sûr que la sienne est beaucoup plus que potable. Elle n'est certainement pas parfaite, peut-être un peu bancale parfois, mais ils s'aiment et c'est ça le plus important. Moi j'ai parfois l'impression qu'ils en connaissent la définition sans savoir l'appliquer. C'est triste. Je lui souris tendrement. « C'est toujours ça de pris. » De toute façon je ne suis pas difficile, ce sera toujours mieux que ma famille et pour lui, je serai capable de me plier en quatre pour essayer de ne pas trop lui faire honte. Mais encore une fois, faut-il que j'ai la chance de pouvoir faire mes preuves.

« Mais c'est un plaisir, mon cher. » Je souris, je suis content, je suis bien. Je l'ai déjà dis et je le répéterai encore, je suis bien, totalement à ma place. J'ai hésité, j'ai eu peur de tout lui dire, de le perdre totalement, qu'il se rende compte que nous n'étions pas sur la même longueur d'onde, que j'avais des attentes qu'il n'avait pas, mais j'avais tort. J'étais certainement dans le dénie, je ne sais pas, parce qu'au fond, si on y réfléchit bien, entre nous, c'était quand même plutôt clair. On était attiré l'un par l'autre, toutes nos paroles, tous nos gestes, tous nos réflexes et toutes nos pensées le disaient clairement qu'on avait envie d'être avec l'autre, mais on n'osait pas se l'avouer. Maintenant c'est chose faite et j'en suis très heureux. « Tu me montreras ça, un jour ? Ce serait dommage de louper un tel spectacle ! » Il me cherche là, non ? J'en ai bien l'impression. Son sourire taquin en dit long sur le fond de sa pensée. Le vile se moque de moi, c'est moche. Mais je peux comprendre, je le ferai aussi si j'étais à sa place, parce que c'est très drôle à voir. Mais qu'il rigole, il rira moins quand il se taulera avec moi, lamentablement. Bon certes, il aura l'excuse d'être un novice alors que ce n'est pas mon cas, mais je m'en moque, je me sentirai moins seul, au moins une fois. Je ne doute pas qu'il attrapera le coup de main rapidement, comme Abel, et qu'il atterrira ensuite avec classe, pendant que je m'écraserai, jurant mes grands dieux que jamais plus je ne le referai. « C'est ça, moque toi, on verra comment tu te débrouilles, petit impertinent ! » Nous sommes fatigué tous les deux, je sens morphée tenter de m'agripper avec lui pour m'emporter au pays des rêves. Mais je lutte, encore un peu, je ne veux pas m'endormir tout de suite, je suis si bien dans ses bras. Même si sincèrement j'ignore l'heure qu'il est mais je suis épuisé et je sens que demain risque d'être difficile au réveil. « Je resterai dans le monde magique pendant un an et demi sûr, déjà, je pense que j'improviserai après. » Je mets du temps avant de comprendre sa phrase. Pourquoi 1 an et demi ? Jusqu'à ce que mon cerveau se remette en route et que la logique me percute de plein fouet. Il lui reste 1 an et demi à Poudlard, voilà pourquoi. 1 an et 6 mois tout au plus dans cette école, alors que j'ai encore 2 ans et 6 mois à tirer. Je dis ça comme si c'était une prison, mais depuis que Blackman est là, c'est exactement ce que c'est devenu, une prison. Alors oui, je pense ça avec la mort dans l'âme. Pendant 1 an, il ne sera pas là, je serais en 7ème année et je devrai vivre comme un grand garçon sans lui. Nous ne serons peut-être plus ensemble, le problème sera réglé, mais me connaissant, je sas que même si notre couple n'existe plus, je serai triste et cela me fera bizarre de ne plus le voir dans les couloirs de Poudlard. Je hoche la tête pour lui faire comprendre que j'ai entendu ce qu'il a dis et que j'ai compris, mais je ne vois pas ce que je pourrai dire d'autre. Il verra bien ce que la vie lui réserve. Peut-être restera-t-il dans mon monde, peut-être rejoindra-t-il le sien. Mystère et boule de gnomes.

« Il n'y a pas de mauvais accompagnements tant qu'ils sont divertissants. Il faut juste se souvenir de pas trop en attendre et ça fonctionne très bien ! » Oui donc définitivement, on est différent. Moi j'en attends beaucoup des gens que je fréquente, peut-être trop, je veux bien l'admettre. C'est sûr que ça doit être cool d'être toujours très bien entouré, de ne jamais être seul, de donner l'impression qu'on est populaire, aimé, adulé même et envié. Mais il arrive un moment dans la vie de ces gens où ils se sentent seul, même avec tous ces gens autour d'eux, où ils auraient besoin de solitude sans arriver à se défaire d'eux ou à avoir besoin d'aide et de ne trouver personne, parce que justement, il n'y a pas d'amis de confiance vers qui se tourner. J'aimerai lui demander s'il a de vrais amis, de ceux en qui il peut totalement avoir confiance, mais je me souviens que la réponse est oui. Il avait ce fameux Soren, qui était, si j'ai bien compris, son meilleur ami et puis il y a Arabella, qui compte beaucoup pour lui. Et même si Soren n'est plus, Arabella est toujours là et c'est ça qui compte, qu'il faut garder à l'esprit. Et je sais pour avoir été préfet avec elle, qu'elle est digne de confiance, gentille et à l'écoute et ce n'est pas rien par les temps qui courent. Je ne dis rien, je reste pensif. Je ne vais pas tenter de le faire changer d'avis, ça ne servirait à rien. Si c'est ce qu'il recherche avec les gens, alors qui suis-je pour le juger ? Moi j'attends juste autre chose, mais ça, encore une fois, c'est moi. « J'espère que t'as prévu de passer le restant de tes jours avec moi parce que si on se programme autant de trucs chaque soir, il nous faudra bien une vie pour tout faire. » Je ris, amusé. C'est vrai que mine de rien on a prévu beaucoup de choses tous les deux, alors qu'on vient à peine de se mettre ensemble. Après, pour notre défense, l'histoire d'aller chez lui, à Lucan, ça date d'avant ce soir. Pour le reste, je ne dis pas. Moi je trouve ça plutôt plaisant et rassurant, même si on ne fait jamais tout ce qu'on s'est dit, au moins on est capable de se projeter dans l'avenir ensemble. Nous n'avons peut-être pas d'avenir ensemble, mais ça on n'en sait rien, alors autant imaginer qu'on vivra une belle histoire d'amour et voir ce qu'il en est. Vivre au jour le jour comme diraient certains. « Oh ben j'ai juste une apocalypse à organiser, mais au delà de ça, je suis plutôt libre pour le moment. » Je me gratte les yeux, je sens qu'il fait pareil. Ca pique un peu là, je sens que je vais prochainement sombrer et j'espère que je ne le ferai pas quand il sera en train de me parler, surtout durant un truc important, qu'il n'a jamais dis à personne ou hyper importante ... vous imaginez l'angoisse ensuite ? « J'aime quand t'es violent. » Et quelle violence ! Il m'attrape la main pour être sûr que je ne recommencerai pas et je me laisse faire, docilement. De toute façon ce n'était que pour l'embêter, rien de plus. Les pauvres amies à Shawna, visiblement elles n'ont pas la cote auprès de ce don juan de service. Moi ça m'arrange, soyons honnête, mais c'est frustrant de croiser le frère d'un ami, le trouver beau, rêver qu'un jour il te voit différemment et tombe éperdument amoureux de toi et se rendre compte que jamais ça ne se produira. Après ça marche pour les soeurs, cela va s'en dire. Je n'ai jamais trainé avec les amis de mes frères et soeur, mais ça aurait certainement pu m'arriver. Imaginons que Dan traine avec Abel ou mieux encore, Acacia. Il vienne à la maison, passe du temps avec nous. Je tombe totalement sous son charme, il ne me connait pas et BAM, déception, il drague ma soeur. Bon, pour être honnête c'est une situation peu probable, parce que dans d'autres circonstances, j'ignore si je serai tombé sous son charme ou pas, mais on s'en fout, ça aurait pu arriver. Je suis fatigué, mon cerveau déraille un peu, je ne sais plus ce que je disais ni pourquoi je disais ça ... Ah si, les amies à Shawna qui ne sont pas le genre de Dan. « Et ça ressemble à quoi, alors, une fille susceptible de me plaire ? » Alors là, c'est la question à un million. Je n'en ai aucune idée. Je suppose une fille jolie, qui plait au premier regard, qui attire l'attention. Une fille qui fait attention à elle, qui s'habille bien, qui aime être vu en de bonnes compagnies et qui fait très attention à son image. En fait, je n'en sais rien et je m'en fous, s'il croit que je vais lui trouver une remplaçante, il se fourre sa baguette dans l'oeil. « Je ne sais pas. Belle, je suppose. Qui s'habile bien, qui fait attention à elle, qui aime plaire, être vu ... En fait je n'en ai aucune idée et je m'en fous. Je la choisirai laide, qui se fringue mal, avec 20 ou 30 kilos en trop, pleins de boutons, qui zeuzeute, qui a un rire désagréable et qui se croit intelligente ... ou alors parfaitement stupide, peu importe. Juste une fille que tu n'approcheras pas, parce que si tu crois que je vais te trouver la fille idéale, tu te trompes lourdement. Je ne compte pas me tirer un sort dans le pied, faut pas déconner ! » Il m'a pris pour qui ? Une agence matrimoniale ? Bien entendu je dis tout ça sur le ton de la plaisanterie, mais il est évident que j'aurai envie de faire disparaitre toutes les belles filles qui croisent son chemin, juste au cas où, pour être sûr. En théorie s'il est avec moi c'est que je lui plais, suffisamment pour avoir envie de tenter l'aventure du couple, mais ne prenons pas trop de risques, ça serait stupide. « Vous vous voyez en dehors de l'école ? Vous restez en contact ? » Il me pose des questions sur mes fréquentations. Je lui apprends que je n'avais pas vraiment d'amis quand j'étais gamin et que ce n'est qu'à Poudlard que vraiment je me suis socialisé. Je lui parle de Billie et de notre première rencontre, de comment à débuter notre amitié. Il me demande si je la vois en dehors de l'école et malheureusement la réponse est négative. Nous venons définitivement de deux mondes différents, mes parents la détestent et refusent que je la fréquente. Ils ne peuvent rien faire à Poudlard mais ils se débrouillent pour que je ne sois jamais seul quand je vais à Londres. Et Billie étant orpheline, il lui serait bien difficile de venir me voir dans mon trou paumé. « Non. Elle est orpheline et son orphelinat n'est pas prêt à payer un aller retour pour ma cambrousse. Et mes parents ... la détestent. Elle incarne tout ce qu'ils détestent et ils aimeraient que j'arrête de la voir. Sauf que moi, plus tu me dis d'arrêter de voir quelqu'un et plus j'ai envie de faire le contraire. Et puis c'est Billie, on ne vient peut-être pas du même monde, mais on se comprend quand même. On se complète tu vois. Elle me protège, elle veille sur moi, elle me pousse constamment à m'assumer, à aller de l'avant, à me défendre. Moi je la calme, je la raisonne, je la tempère, je tâche de lui montrer la beauté du monde. » C'est, je crois, ce qui fait la force de notre amitié. Il me pose des questions sur mon enfance, sur le gosse que j'étais. Je lui raconte ce dont je me souviens et je lui retourne la question, curieux d'en savoir plus, même si je sens mes yeux se fermer tout seul. Je vais bientôt sombrer, là je le sens. J'ai la langue engourdi, je sens mon corps devenir de plus en plus lourd, bientôt il n'y aura plus personne. « J'ai pas de vrais souvenirs d'avant mon déménagement... (...) J'en garde des bons souvenirs, de l'école, par contre... Bon, j'étais pas doué mais ça, j'ai fini par m'y faire. » Je ne sais pas ce que c'est de vivre dans une famille recomposée. J'ignore ce que c'est de perdre un parent, alors c'est vrai que je vais avoir du mal à me mettre à sa place. Moi j'ai toujours connu ma famille, ma maison, je n'ai pas vécu de changements brutaux qui m'ont forcé à m'adapter. Je peux concevoir qu'il a mal vécu cette période, mais c'est déjà bien qu'il se soit bien adapté à l'école, ça lui faisait au moins un endroit où il pouvait se réfugier. Je sens que c'est fini, je ne peux plus lutter. Je tente de lui dire bonne nuit mais rien ne sort, j'ai la bouche trop pâteuse. Mes yeux se ferment et je pars, allongé, la tête posée sur lui et je suis bien. Ce soir, je m'endormirai avec le sourire et je serai bien. Je suis à lui et il est à moi. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
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Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan

On aura passé la majeure partie de notre soirée à parler d'une apocalypse prochaine. La fin du monde. L'extinction de l'humanité enfin... Son extinction moins nous, évidemment. Parce que, quitte à écrire quelque chose, autant que ça nous profite. Le restant de nos jours aussi tranquilles qu'on pouvait l'être là. Juste lui et moi. Bon, je reconnais que je ne suis pas convaincu par l'idée. Quelques jours, je dis pas. Une semaine ou deux. Après... Après ce serait difficile. Pas de le supporter, hein, mais de devoir faire qu'avec lui. Juste lui. Tout le temps. Nuit et jour. H24. Personne d'autre. Un coup à se flinguer, ça. Mais pour l'instant, on en rit. Il a l'air heureux ce soir. J'aimerais que ça continue comme ça jusqu'à la fin. Qu'il garde ce sourire adorable et ces yeux pétillants. Il est beau. Vraiment. C'est même au-delà d'une simple question de physique, ce soir. Bien sûr, il me plaît physiquement, c'est évident. Mais là c'est... C'est plus profond que ça. C'est quelque chose que je n'ai jamais connu. C'est pas ce à quoi il ressemble que le rend aussi magnifique, c'est ce qu'il semble ressentir. Un truc auquel je ne fais pas souvent attention avec le reste des gens. « Oui. On m'a dit que le héros vendait du rêve. » Mon sourire s'agrandit. Si on lui a dit, alors ! Je n'ai pas envie de décevoir ce « on » dont je ne sais rien mais que j'apprécie tout particulièrement. Des choses aussi vraies, ça se trouve pas à chaque coin de couloirs, de nos jours. « Beau, grand, brun, yeux marron, sourire ravageur, regard de braise et ses baisers... à t'en faire perdre la raison ! » Je ne peux m'empêcher de rire légèrement. C'est un portrait flatteur. Il peut continuer tant qu'il veut, j'aime bien cette conversation. « Vous formerez un beau couple, alors. » Parce que s'il n'est pas brun, je peux largement lui retourner toute la ribambelle de qualificatifs qu'il a employés. Ce matin, il fallait garder nos distances et maintenant, il n'y a plus le moindre millimètre qui existe entre nous. On les assassine à chaque occasion. Sauvagement. Délicieusement. Et j'espère de tout cœur qu'il y en aura beaucoup, beaucoup d'autres, des occasions. Et jusqu'à ce qu'on finisse par se blottir l'un contre l'autre dans la chaleur de nos draps, on en a trouvé mille et une. La même légèreté à chaque fois. Le même plaisir de rattraper un peu le temps perdu. C'est certainement la meilleure soirée que j'ai passée depuis des lustres. J'arrive totalement à en oublier tout le bordel qu'est ma vie, qu'est Poudlard. Ce soir, tout va bien. J'ai l'impression d'être totalement vivant. J'ai envie de rire, j'ai du mal à me retenir de sourire, tout ce qui me passe par la tête est potentiellement agréable ou positif. C'est vraiment un moment hors du temps. Un de ceux que je n'oublierai sûrement jamais. Trop bienvenus et trop peu nombreux pour ça. Je crois que je le remercierai jamais assez pour ça, d'ailleurs. Pour avoir réussi à illuminer à ce point cette journée de merde. Ça aurait pu être la pire de mon existence et il a réussi à en faire quelque chose d'agréable. Et de laisser planer la promesse que les semaines à venir le seront également. Une jolie promesse.

Plus en tout cas que celle d'une hypothétique rencontre avec ses parents. Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre et quelque chose me dit que ça ne sera pas franchement génial. Je me vois d'ici enchaîner toutes les bourdes du monde. Ils me détesteront, c'est certain. Déjà parce que j'ai détourné leur fils du droit chemin (je plaide coupable) et en plus parce que je serai loin d'être à la hauteur de leur attente. Passer pour un garçon bien élevé, je sais faire, rivaliser avec le grand monde, je n'en suis pas convaincu. Mais j'imagine que si, nous deux, ça tient assez longtemps pour qu'on envisage sérieusement de faire les présentations, je ferai tous les efforts du monde pour que ça se passe bien. Pour pas lui faire trop honte. Après tout ça, je m'attends pas vraiment à ce qu'ils m'acceptent, juste à ce qu'ils me foutent pas dehors dans les dix premières minutes. Ce serait déjà pas mal, en soi. Je veux qu'il puisse se dire que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour faire de ce moment désagréable quelque chose de potable. Mais on en est pas encore là, évidemment ! Pour l'instant, c'est juste une discussion partie de rien qui a un peu dévié toujours sur le ton de la plaisanterie. Et puis, notre couple ne tiendra jamais assez longtemps pour rencontrer qui que ce soit d'autre de sa famille qu'Abel et Acacia. « Je te ferai un topo clair de tout ce que tu as le droit de faire et ce que tu n'as pas le droit de faire et ce que tu dois faire impérativement. Tu seras fin prêt le jour J. » Je hoche doucement la tête. J'imagine de là le briefing juste avant de me balancer dans la fosse aux lions. Son regard bienveillant mais un peu stressé posé sur moi, sa voix un peu tremblante d'appréhension me balançant ses derniers conseils... Et moi je ferais genre tout va bien alors qu'intérieurement je me liquéfierais lamentablement. Je n'ai jamais cherché à plaire à quelqu'un. Je veux dire pas au delà d'une question de physique superficiel. Je m'en fous de ce qu'on pense de moi. Qu'on aime ou pas. C'est pas mon problème. Mais là... Là, il n'y aurait pas vraiment de deuxième chance. Je pourrais pas me dire que si ses parents me détestent, je pourrais toujours tenter ma chance ailleurs. Aucun plan B. Rien qu'un plan A. Et je ne suis pas connu pour réussir du premier coup. « Tu seras tellement parfait qu'ils te prendront tous pour un des leur. » Je ne peux m'empêcher de rire légèrement. Il rêve un peu trop, là, je crois. Si je peux sûrement faire en sorte qu'ils ne me lancent pas leurs couteaux à la tronche en plein milieu d'un repas, je doute de pouvoir en faire beaucoup plus. C'est pas mon éducation, c'est pas mon monde. Et j'aurais énormément à perdre pour un pas de travers. Et le stress me fait souvent faire n'importe quoi. « Tu m'en demandes beaucoup, là, quand même. » Ma main glisse sur sa hanche, frôlant doucement sa peau. J'aime ça. Pouvoir le toucher. C'est innocent, je n'attends rien, je ne veux rien d'autre que de le sentir sous mes doigts. Et pourtant c'est sûrement plus intime encore que notre première nuit ensemble. Il ne s'agit pas seulement de faire ce que j'ai l'habitude de faire, il est désormais question de quitter les chemins connus pour me perdre avec plaisir dans des coins que je n'avais jamais explorés. La tendresse d'une pseudo vie de couple. L'envie de sentir seulement sa présence à mes côtés. Le bonheur troublant de savoir qu'il est à moi. Et celui plus troublant encore de savoir que je suis à lui. Je sais très bien que lorsqu'on sortira d'ici, je le vivrai moins bien mais pour l'instant je découvre avec une curiosité presque enfantine la joie bizarre que c'est d'appartenir à quelqu'un. Pour de vrai. Pas juste pour une nuit. D'avoir quelqu'un qui m'aime et pas seulement qui me veut. « C'est toujours ça de pris. » Je hoche la tête une nouvelle fois tout en répondant à son sourire. Un bâillement m'échappe. Je fatigue un peu. La journée a été éprouvante. La fin presque plus que le reste. On est passés par toutes les émotions possibles. Mes nerfs ont été mis à rude épreuve. Mon cœur a eu du mal à savoir sur quel rythme battre. Mais le résultat vaut certainement les désagréments de tout ce par quoi on a dû passer pour y arriver.

C'est comme si j'étais fait pour être là. Auprès de lui. Toutes les nuits passées ensemble depuis la première ont été incroyablement naturelles. Pas la moindre gêne, pas le moindre doute. Je me suis jamais demandé si c'était une bonne idée, je me suis jamais demandé si je le dérangeais. J'étais à ma place. Je suis à ma place. Une chose qui m'arrive rarement, vous pouvez me croire ! Si je suis chez moi partout, par principe, il est rare que je me sente aussi bien. J'ai toujours des doutes, l'impression d'être un peu gênant même si ça ne m'empêche pas de rester... Là, rien. Ses bras sont ma maison. J'y suis vraiment chez moi. Peut-être même plus chez moi que chez moi, en réalité. Rien à partager, pas besoin de batailler pour espérer exister. « C'est ça, moque toi, on verra comment tu te débrouilles, petit impertinent ! » Très mal, probablement ! J'ai jamais testé alors je pense qu'il pourra se moquer tranquillement la première fois ! Je ne suis pas vraiment pressé. Je n'ai pas vraiment confiance. Déjà, transplaner a été difficile au début. Quand il a fallu passer mon permis, j'étais en panique totale. La première fois, j'ai laissé une bonne partie de mon épaule derrière moi. C'était un peu traumatisant... Et puis avec le temps, ça a mieux marché. Et je n'ai pas eu le moindre problème depuis qu'on m'a autorisé à le faire dans la vie de tous les jours. J'espère que ça continuera. Je n'ai pas très envie d'oublier des morceaux au point de départ... Enfin, tout ça pour dire que ça serait sûrement la même chose avec les Portoloins. Perturbant au début mais finalement presque normal après. « Tu serais étonné ! » Parce que tout le monde sait que je suis incroyablement doué dans tout ce que j'entreprends, évidemment ! On commence tous les deux à s'endormir doucement, la conversation ralentit un peu. On gigote moins, on rit un peu moins aussi. On profite juste du moment, je crois. Nos caresses ne faiblissent pas pour autant. On a le droit. C'est la première nuit qu'on peut entamer aussi tendrement. En sachant pertinemment qu'on en a le droit. Et c'est juste génial. J'aimerais bien que les prochaines aient toutes ce goût de première fois. « Oh ben j'ai juste une apocalypse à organiser, mais au delà de ça, je suis plutôt libre pour le moment. » Je glousse légèrement. Si ce n'est que ça ! J'aime bien l'idée de l'apocalypse si ça éloigne toutes les menaces possibles. Je ne prétends pas que le monde entier lui tourne autour, je n'ai d'ailleurs jamais pris la peine de vérifier mais je me souviens dans trop de mal de la sensation horriblement désagréable que m'a causée la soirée Noël. Le voir avec ce gars alors qu'on devait passer un moment tous les deux c'était... C'est que ça donnait des envies de meurtres, quand même ! Je bâille une fois de plus avant de me frotter les yeux. La fin est proche. Sa chaleur me pousse à cesser de lutter. Il fait bon. Je me sens en sécurité. Parfaitement rassuré. Rien ne peut m'empêcher de passer une nuit correcte, aujourd'hui. Pas même Shiver. « Je ne sais pas. Belle, je suppose. Qui s'habille bien, qui fait attention à elle, qui aime plaire, être vue... » Alors elle ressemble à ça, ma fille idéale ? Une princesse superficielle ? Oui, c'est pas impossible. Je pense que c'est le genre de filles vers qui je me tournerais. Celles-là même qui ne me rendraient absolument pas heureux mais me permettraient de parader avec elles comme trophée. En même temps, le bonheur ne fait pas partie de ces choses que je recherche vraiment. J'y crois moyen. Trop éphémère. Je veux plutôt des choses qui restent. Plus matérielles sûrement. Une grande maison, une belle voiture, une femme-enfant magnifique... Tout ce qu'on m'envierait dans le voisinage. Qu'importe si, une fois la porte de la grande maison fermée, il ne reste pas grand chose à envier... « En fait je n'en ai aucune idée et je m'en fous. Je la choisirai laide, qui se fringue mal, avec 20 ou 30 kilos en trop, plein de boutons, qui zozote, qui a un rire désagréable et qui se croit intelligente... ou alors parfaitement stupide, peu importe. Juste une fille que tu n'approcheras pas, parce que si tu crois que je vais te trouver la fille idéale, tu te trompes lourdement. Je ne compte pas me tirer un sort dans le pied, faut pas déconner ! » Je resserre mon étreinte et dépose un autre baiser dans sa tignasse blonde. J'aime bien l'idée. Qu'il s'assure que personne ne vienne empiéter sur son territoire. Et j'aime être le territoire en question. Je ne me sens pas objet pour autant. Juste sincèrement apprécié. « Si ça peut t'aider, il semblerait que je les aime grandes, blondes, élégantes et dotées d'un service trois pièces inattendu. » Plus qu'inattendu, même... Si on m'avait dit que ce serait un garçon qui partagerait mon lit et qui me ferait me sentir bien comme ça, je ne l'aurais pas cru une seule seconde. Force est de constater, pourtant, qu'il n'a rien d'une fille et que je me sens étrangement amoureux malgré tout. Je m'intéresse à sa vie, à ses proches. Je veux savoir avec qui il a grandi jusque là. Sur qui il peut compter. Qui il apprécie. Je ne sais pas grand chose. C'est qu'on vit dans une bulle, tous les deux. Ça ne me dérange pas mais je sais qu'il en sort parfois alors j'ai envie de savoir avec qui. Est-ce qu'il y a des gens que je dois détester, dont je dois me méfier ? Probablement pas. Même si je sais très bien que je ne porterai jamais vraiment ses amis dans mon cœur. Parce qu'il est à moi et que le partage n'est pas toujours aussi naturel qu'on aime me le faire croire. « Non. Elle est orpheline et son orphelinat n'est pas prêt à payer un aller retour pour ma cambrousse. » Elle est orpheline ? J'en savais rien. Comment je l'aurais su, en même temps ? Je ne l'ai absolument jamais vue, moi, cette fille... « Et mes parents... la détestent. Elle incarne tout ce qu'ils détestent et ils aimeraient que j'arrête de la voir. Sauf que moi, plus tu me dis d'arrêter de voir quelqu'un et plus j'ai envie de faire le contraire. » Sa dernière phrase me tire un sourire amusé. Elle me rassure peut-être aussi. Je me frotte doucement les yeux. J'ai vraiment sommeil maintenant. « Et puis c'est Billie, on ne vient peut-être pas du même monde, mais on se comprend quand même. On se complète tu vois. Elle me protège, elle veille sur moi, elle me pousse constamment à m'assumer, à aller de l'avant, à me défendre. Moi je la calme, je la raisonne, je la tempère, je tâche de lui montrer la beauté du monde. » Non, je vois pas. Mais ça ne fait rien. Je hoche la tête quand même. Quelques mots de plus, quelques derniers souvenirs partagés et je le sens s'abandonner. Sa respiration change doucement de rythme. Je caresse une dernière fois ses cheveux puis ma main glisse malgré elle dans le haut de son dos et elle y reste, trop fatiguée pour en bouger. Mon étreinte se desserrent lentement et je finis par le suivre au côté de Morphée, quittant avec quelques regrettes cette merveilleuse soirée. Mais je garde à l'esprit la promesse que d'autres toutes aussi délicieuses suivront bientôt. Maintenant qu'il est à moi, il n'y a aucune raison d'y échapper...
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