DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mer 22 Fév - 0:37
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Il y a des journées qui n'ont l'air de rien comme ça mais qui en une fraction de seconde se transforme en véritable cauchemar. Pourtant on ne va pas dire qu'elle était hyper bien partie, ça ne sert à rien de se mentir. Je savais que j'allais voir Hope dans la journée et que ce ne serait ni pour s'échanger des câlins, ni pour parler de la pluie et du beau temps. Après une longue hésitation, j'ai finis par décider qu'il était grand temps de rompre avec elle. Je ne le faisais pas de gaité de coeur, je n'ai jamais rompu avec personne et l'idée de lui faire ça alors que ça fait depuis Halloween qu'elle est traitée comme une esclave et qu'elle est enfermée tous les soirs dans les cachots, me dégoûtait un peu. Mais soyons honnête, est-ce vraiment mieux de la tromper, de passer toutes mes nuits dans les bras de Dan en quête de réconfort et de sécurité ? Je ne pense pas non. Il est vrai que la nouvelle n'allait pas l'enchanter, voir même l'abattre encore plus mais on ne pouvait pas continuer à se voiler la face, elle devait savoir. Et pour être honnête, j'étais rongé par la culpabilité de mon côté, m'empêchant de penser à elle tellement j'avais honte de mon comportement. Alors oui, il y avait certainement une part d'égoïsme à tout ça. J'ai envie de récupérer ma liberté mais également arrêter de m'en vouloir parce que je suis un monstre. Mais j'aime à croire qu'il y a aussi un vrai intérêt pour elle. Elle doit savoir. Je me suis fais violence une partie de la journée et maintenant que l'heure approchée, j'étais totalement en panique. Peut-être que finalement c'est mieux qu'elle ne sache pas, si ? Vivre dans l'ignorance, c'est bien aussi ... Oui je sais, je suis un lâche, mais que voulez-vous, on ne se refait pas. Je n'ai pas envie qu'elle m'en veuille, qu'elle me haïsse ou autre. Je tiens à elle, même si je ne l'ai pas beaucoup montré. Je sais que c'est mieux pour tout le monde de mettre fin à tout ça, mais ça ne signifie pas pour autant que c'est plus facile. Moi qui pensais être au plus bas, je me rends compte rapidement que j'étais loin de la vérité.
"T'as vu ce que lui a mis Snow ?! Ca valait le coup d'attendre Ahahah !! Et la gueule de l'autre, c'était mythique. Même pas il a bronché, il s'est laissé, faire. Quel lâche !! De toute façon il aurait moufté, d'autres lui seraient tombés dessus. Il le mérite tellement ... " Mon coeur rate un battement. Je suis deux de mes camarades de classes pour mon cours de DCFM. En dehors de Snow, il n'y a pas d'autres noms de cités, c'est peut-être un signe, non ? Peut-être qu'ils ne parlent pas vraiment de Dan ... Pourtant en ce moment, Snow et Dan sont deux prénoms qui sont assez liés, surtout dans mon esprit. J'ai un peu du mal à respirer, je ne me sens pas bien. Je m'approche des deux garçons et me place à côté d'eux. « Vous parlez de quoi ? Il s'est passé quelque chose ? » Dis-je en tentant d'avoir l'air le plus serein possible. J'ignore si j'arrive à tromper qui que ce soit avec la tête que j'affiche actuellement mais ls feront avec, je ne serais pas capable de faire mieux. "T'as pas entendu ? Snow a enfin foutu une raclé à Rio. T'as vraiment loupé quelque chose !! ... ça va ? T'es tout pâle ..." Tout pâle j'ignore si je le suis mais je ne me sens définitivement pas bien. Je sens la terre tourner un peu trop vite sous mes pieds et il fallut qu'un de mes deux camarades ne me retienne avant que je m'effondre. Je vois des étoiles, mais elles s'estompent rapidement. J'ignore ce qui vient de se passer, je crois que le choc de la nouvelle a été difficile à encaisser. Pourtant je le savais que ce jour arriverait ... dommage que j'ai fini par me persuader avec le temps que peut-être qu'il ne viendrait jamais. Je reprends contenance, j'esquisse un pâle sourire. « Ca va ... ça va, je vais bien ... je ... je n'ai pas beaucoup mangé à midi, ce n'est qu'une baisse de tension. » Je ne mens pas complètement, ça se peut que ce soit une baisse de tension. Il est vrai que j'ai mangé sur le pouce ce midi, je n'avais pas très faim, quoi de plus normal, j'ai pensé à Hope toute la journée. Je demande à mes camarades de m'excuser auprès de notre professeur, que je vais juste me passer de l'eau sur le visage et que je reviens.
Une fois seul, je cours vers l'infirmerie en quête de Dan. J'avais un vain espoir qu'il soit là bas. Dommage pour moi, elle était vide quand je suis arrivé. Je repars donc, rejoindre les toilettes des garçons, pour me passer un peu d'eau sur le visage. Je sens mon coeur battre un peu trop rapidement et je n'ai pas vraiment repris des couleurs. Il va falloir que je subisse le reste de mes cours et ma rupture avec Hope avant de pouvoir espérer voir Dan. Une torture. Un dernier coup d'eau, un dernier regard et je quitte les toilettes des garçons pour rejoindre mon cours. Il a déjà commencé, bien entendu, mais je crois que ma gueule parle pour moi. Le professeur accepte que je rentre, je suis presque déçu, j'aurais préféré avoir le temps du cours pour chercher Dan, dommage. On ne va pas se mentir, le reste de la journée fut long et pénible. Je n'avais qu'une seule idée en tête, retrouver Dan, voir s'il allait bien. Plus la journée passée et plus la rumeur enflée. Snow l'a sacrément amoché ... Le monstre !! J'étais tellement obnubilé par cette histoire que j'en oubliais Hope ou plutôt l'angoisse que je ressentais en pensant à elle. Nous réussîmes à nous rejoindre vers les cuisines. Elle s'éclipsa quelques instants de sa corvée, heureusement qu'Octavia était une amie ... était serait certainement le terme adéquat quand elle retrouverait une Hope en colère et très certainement révoltée et dégoûtée. N'étant pas particulièrement un monstre, je lui demandais des nouvelles, avant de lui annoncer la nouvelle. Je ne préfère pas en parler, ça a été suffisamment pénible comme ça. Aujourd'hui, je préférerais oublier toute cette histoire. J'ignore si j'ai perdu une amie ce soir, mais je sais qu'elle ne méritait pas tout ça et cette sensation d'être un monstre ne m'a pas quitté. Cela viendra peut-être avec le temps, qui c'est. Je m'éclipse loin des cuisines, loin de Hope et lui du mal que je lui ai fais. Je ne suis pas fière, loin de là même, mais avec le temps, je pense qu'on sera d'accord pour dire qu'il n'y avait aucune autre solution possible. J'étais en haut, elle en bas, nous ne nous voyons jamais et mes pensées et mon coeur étaient tournés vers un autre. J'ignore si j'aurais dû juste me limiter sur la "relation à distance" ou si j'ai bien fais de tout lui dire. Je crois que je ne le serais jamais.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dernière édition par A. Milo de Baskerville le Mer 19 Avr - 9:04, édité 1 fois
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mer 22 Fév - 1:18
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
J'aurais dû rentrer depuis longtemps. Retrouver la sécurité de mon dortoir et m'éloigner des risques potentiels. Est-ce qu'il y en a encore ? Honnêtement, j'en sais rien. Peut-être. Chaque élève peut avoir envie d'imiter Shiver. Je ne compte plus ceux qui peuvent vouloir ma mort et ceux qui les encourageraient vivement. Pourtant, je n'en ai rien fait. Je ne suis pas rentré dès que j'en ai eu l'occasion. Je n'ai pas été à la bibliothèque comme j'avais prévu de le faire et je n'ai pas trouvé le courage d'aller dîner non plus. Enfin, ça n'est pas comme si c'était pas habituel que le courage me manque, hein...? J'ai quitté Tracy, erré un moment en me perdant dans le labyrinthe désert des couloirs de l'école. Les cours étaient finis alors personne perdait son temps près des salles de classe. Personne sauf moi. Et du temps, j'en avais à perdre. Je ne suis pas sûr de pouvoir faire la liste des pires jours de cette maudite année, vous savez. Beaucoup se tiennent. La bataille, la punition de Milo (la première, celle dont je ne suis pas coupable), la révolte et sa torture, tous les jours qui ont suivi, ceux où j'ai écrit à Eastwood, aujourd'hui... Bien sûr, certains peuvent prendre le haut du classement, mais dans l'ensemble, il s'agit surtout d'un amas de mauvais souvenirs et de traumatismes que j'ai plus ou moins cherché. Depuis quatre mois, rien ne va. Je regrette d'être ici. Pour la première fois de ma vie j'ai espéré que ma mère ait pu avoir raison et que toute cette histoire ne soit qu'une vaste blague. J'ai eu envie de tout quitter, de retourner chez moi. Je me sens loin de tout. De ma maison, ma famille, ma raison... Je suis épuisé, complètement paumé. Ça fait des mois, oui, mais ce soir j'ai l'impression de toucher le fond. La solitude n'a jamais été aussi lourde à porter. Et le poids de la culpabilité ne s'est pas allégé malgré les coups de Shiver. Au contraire... C'est une chose de savoir qu'on me déteste au point de me souhaiter autant de mal qu'elle put en avoir par ma faute mais c'en est une autre de voir qu'il n'est pas seulement question d'espoirs, que le faire pour de bon n'effraie finalement pas et qu'il n'y a nulle protection dans les environs. Pourquoi faire ? L'école entière semble d'accord sur mon compte et nos geôliers se fichent bien de savoir ce qu'il peut m'arriver. Dans le pire des cas, j'imagine que si c'était grave, ça arrangerait leur affaire. Ça ferait un traître de moins et il y a fort à parier que, quand bien même ce serait mérité, ça ne ferait que les diviser davantage. Une aubaine en somme...
Je soupire doucement. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé dans cette salle à ruminer ces dernières semaines... La nuit est tombée, le dîner est passé et le calme est retombé sur Poudlard. Le silence est assourdissant. Je sais qu'il faudrait que je bouge. Que je me traîne jusqu'à Poufsouffle. Que je rejoigne mon dortoir. Mais je sais aussi que ça n'est plus seulement mon dortoir désormais, qu'il m'y attend probablement. Peut-être que j'ai peur que ça ne soit pas le cas ? Ou alors j'ai peur que ça le soit, d'avoir à faire face à son inquiétude...? Dans les deux cas, ça ne m'ira pas. Je ne me fais pas d'illusions, il sait. Tout le monde sait. C'est qu'on avait du public, voyez-vous... Des spectateurs ravis de voir que Snow Shiver, grand défenseur de l'opprimé, mettait enfin des belles menaces à exécution. Et quel spectacle pathétique j'ai dû leur offrir... Un abruti effrayé même pas capable de répliquer. Même pas capable de fuir... Juste une poupée de chiffon bonne à gémir sous les coups entre ses mains violentes. Brillant... Absolument brillant... Je n'ai jamais eu une réputation extraordinaire. J'étais le gars un peu bizarre, le dragueur un peu lourd, le type qu'on avait du mal à cerner. Mais si on ne m'aimait pas forcément, on ne me détestait pas non plus. J'étais juste là pour décorer les salles de classe et tenir compagnie aux jeunes filles délaissées. Aujourd'hui... Je n'ai même pas envie d'y penser. Je ne vois pas comment ça pourrait être pire. Il n'y a plus rien à sauver des apparences que j'aimais tant. Et il n'y avait pas grand chose derrière... Je crois que l'image qu'ils ont de moi reste meilleure que celle que je peux avoir, moi... Il subsiste encore des zones d'ombre qui, à défaut de jouer en ma faveur, ne m'enfonce pas encore totalement. Enfin j'espère... Milo va sûrement me faire savoir que je suis un connard égoïste, qu'après tout ce qu'il a pu faire pour moi malgré tout je suis capable de le laisser flipper et imaginer tout et n'importe quoi sans prendre la peine de le rassurer. Je ne sais pas pourquoi ça me vient tout-à-coup mais ça me fait l'effet d'une douche froide. Mon estomac se tord. Ma gorge se noue. Oui. Je suis un connard égoïste. Et je n'ai pas pensé une seule seconde à ce qu'il pourrait ressentir, lui, ce soir. Juste à mon envie de fuir le monde, d'éviter son regard. De ne pas endosser le rôle de la pauvre chose stupide et sans défense que je suis en réalité. Oh, pour poignarder les gens dans le dos, y'a du monde, mais quand il s'agit de le faire en face, il n'y a plus personne ! L'histoire de ma vie, ça. Un ramassis de lâchetés sans fin. Il mérite pas ça. C'est trop tard, bien sûr, le mal est fait, une fois de plus. Mais il mérite pas ça quand même... Alors je finis par me lever, péniblement. Je ramasse mon sac, range le manuel de botanique qui a vaguement tenté de me distraire et abandonne la lanière de cuir sur mon épaule...
J'aurais dû rentrer depuis longtemps. Retrouver la sécurité de mon dortoir et la présence rassurante de Milo... Est-ce qu'elle l'est encore ? Je suis idiot de poser la question. Évidemment qu'elle l'est encore... C'est sûrement qu'un mauvais moment à passer, n'est-ce pas ? Des premières secondes difficiles... Et puis... Et puis on fera comme s'il y avait rien eu. On est pas mal doués pour faire comme s'il y avait rien, n'est-ce pas ? La porte se referme derrière moi alors que je prends silencieusement le chemin de la salle commune. Les yeux rivés sur mes chaussures, je ne veux même pas croiser le regard d'un portrait. Me faire oublier. Juste me faire oublier... Et je crois que pendant quelques jours, je suis devenu fort à ce jeu-là. Avant qu'il me tombe dessus, en tout cas... Les escaliers défilent, les couloirs disparaissent. Le temps s'envolent littéralement et en ce qui me semble quelques secondes à peine, je suis déjà devant la porte de notre antre. Ma respiration s'accélère. J'entre, traverse la salle commune sans y laisser la moindre attention et grimpe lentement les marches qui mènent aux dortoirs. Très lentement. Plus je monte, plus je ralentis. Je recule au maximum le moment où il faudra affronter tant son regard que son absence. Je sais... C'est lâche. Étonnant, n'est-ce pas ? Je pose la main sur la poignée. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je donnerais cher pour être loin d'ici. Je remarque seulement le sang qui macule littéralement ma manche alors, un peu en panique, je la remontre brusquement. Ça ne camoufle même pas vraiment le problème. Ça le rend seulement vaguement plus discret. Comme si c'était nécessaire. Comme si on n'entendait pas clairement rien qu'en me regardant toutes les rumeurs prendre des accents de vérités... Je finis par appuyer dessus. Un cliquetis et la porte s'ouvre. Je ne suis pas sûr de vouloir entrer, je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qui m'attend à l'intérieur. Pourtant, c'est trop tard pour faire marche arrière, je crois... Alors prudemment, sans un bruit, je fais un pas et referme derrière moi. Il ne faut pas longtemps à mes yeux pour se poser sur lui. Assis sur le lit. Mal... Sûrement par ma faute, une fois de plus. L'envie de le rejoindre me cloue sur place. C'est particulièrement idiot, d'ailleurs. J'aimerais le sentir contre moi, lui dire que je suis désolé, que j'avais pas le courage de rentrer, qu'il avait raison. Il avait raison... L'autre soir. Ça a servi à rien. Absolument à rien... Mais je n'y arrive pas. Alors je détourne le regard et fixe à nouveau mes chaussures. Je me mords la lèvre, nerveux et mal à l'aise. Bien sûr, c'est encore douloureux malgré les efforts de Tracy pour arranger la situation mais ça ne fait rien. Je ne suis plus à ça près. Un soupir m'échappe alors que ma main passe sur ma nuque, trahissant sans mal le stress qui m'a sauté dessus. On est d'accord, je suis un connard égoïste qui non seulement n'a rien fait pour qu'il sache qu'il n'était pas en train d'agoniser dans un coin reculé du château mais n'est même pas capable de se faire pardonner en revenant. Il y a de toute façon trop de choses à me faire pardonner pour espérer encore y arriver...
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mer 22 Fév - 9:32
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Il y a des journées comme ça où l'on se dit que l'on n'aurait pas dû se lever, ben celle-ci en fait partie. On aurait dû rester au lit, enfermés bien en sécurité dans notre dortoir. Notre dortoir ?! Oui, au vu du nombre de nuits que j'ai passé dedans, je peux me permettre de dire que c'est aussi un peu mon dortoir. J'ignore encore pour combien de temps mais je profiterais de chaque instant comme si c'était le dernier. Je sais, je suis un peu mélodramatique comme garçon, je ne le fais pas exprès pourtant. Même si Dan me refusait l'accès à son dortoir à l'avenir, ma vie ne s'arrêterait pas pour autant. Je ne le vivrais peut-être pas bien mais je vivrais, même si ce n'est pas la sensation que j'aurais. Mourir à petit feu est-ce vraiment vivre ? C'est amusant de voir que dans la situation dans laquelle nous vivons, je ne meurs pas à l'idée de rester enfermer dans cette école jusqu'à la fin de mes jours ou je ne meurs pas à l'idée de savoir mes amis enfermés dans les cachots, je meurs à l'idée qu'il me quitte. Peut-être que finalement je suis bien un monstre, je ne pense qu'à moi, en parfait petit gamin égoïste que je suis. Pourtant je pense aux autres, j'ai vraiment envie de les sortir de là, que tout s'arrête enfin. Je veux revoir Billie, je veux pouvoir la prendre dans mes bras, m'engueuler avec elle pour un rien, nous sortir de situations improbables et galères. Evidemment que je veux retrouver ma vie d'avant, mais vu que j'ignore comment on peut y arriver, je tente de penser à autre chose. Peut-être que je préfère penser à ce que je peux maitriser. Enfin maitriser, c'est un bien grand mot ... Mais disons que je n'ai besoin de personne pour tenter de le garder près de moi, alors que pour virer les Mangemorts et retrouver Billie, je ne pourrais y parvenir seul. Il faut que j'arrête de penser, cela ne me réussit pas visiblement. Mais que puis-je faire d'autres ? Je suis là, seul dans le dortoir, à attendre que Dan pointe son nez. Tant qu'il ne le fera pas, je ne pourrais pas arrêter de penser.
J'entends du bruit dans les escaliers, mon coeur bat plus vite. Il arrive, je suis sûr que c'est lui. Je relève la tête et fixe la porte. J'ignore ce que je vais trouver derrière cette planche de bois et j'ignore comment je vais réagir et c'est certainement ce qui me fais le plus peur. S'il est totalement défiguré, je vais mal le vivre et l'idée me rend dingue. Je devrais être fort pour lui, lui montrer que je ne crains rien et qu'il ne craindra rien avec moi. Sauf que c'est faux, la vue du sang me rend malade, il suffit de se souvenir de mon inutilité pour sauver Sibylle pour comprendre que ce n'est certainement pas moi qui vais soigner Dan. Je ne dois pas montrer ma faiblesse, parce qu'il n'est pas question de moi, mais bien de lui. Oui ça va me faire du mal de le voir dans cet état là, je vais être mal pour lui, révolté à l'idée que l'on puisse avoir levé la main sur lui et certainement aussi révolté à l'idée que je n'ai servi à rien. Je sais qu'il ne voulait pas que j'intervienne, il me l'a expressément demandé, mais malgré tout j'aurais pu tenter d'apaiser les tensions. Sauf que l'on n'est pas collé H24 tous les deux, nous avons chacun notre vie, il était évident que je ne serais certainement pas avec lui quand ça lui arriverait. Mais pour être honnête, j'aurais été capable d'être son ombre, pour le protéger ou tenter du moins. La porte ne s'ouvre pas, le silence règne de nouveau. Ce n'était pas Dan, visiblement c'était une ou des filles qui montaient dans leur dortoir. Je finis par me rendre compte, au bout de quelques minutes, que je suis debout, tendu, fixant la porte, pour rien. Alors je me rassois et je retourne à mes sombres pensées. A chaque bruit, je suis prêt à bondir vers la porte, espérant qu'à chaque fois ce serait la bonne, mais ça ne l'est jamais. Le temps s'écoule lentement, j'ai l'impression que cela fait des heures que je poireaute. Peut-être ne viendra-t-il pas. Peut-être ne veut-il pas me voir. Je ne pourrais pas lui en vouloir, j'en serais blessé, bien entendu mais je ne pourrais pas lui en vouloir. Il veut peut-être être seul, dormir seul, vivre seul. Il en a marre de me trouver constamment dans son dortoir, regrettant lentement de m'avoir accordé le droit d'y rester autant que je le voulais. Après tout on ne se doit rien, il a le droit d'avoir envie de retrouver sa vie d'avant. Cela ne signifie pas qu'il ne m'apprécie pas, juste qu'il en a marre de voir ma tronche, de me voir m'accrocher à lui. Parce qu'au final c'est ça, je m'accroche très certainement plus à lui que lui à moi.
Que dirait-il s'il apprenait que je venais de rompre avec ma copine ? Bon déjà de base il n'est pas au courant pour Hope, mais s'il venait à apprendre que j'avais rompu avec elle, ne se dirait-il pas que c'était dans l'espoir d'être avec lui ? D'une certaine façon, il n'aurait peut-être pas complètement tort. Je ne prétends pas avoir effleuré l'idée que l'on puisse être ensemble lui et moi, même si ça ne signifie pas pour autant que je l'ai fais pour lui. J'ai rompu avec elle pour moi et pour elle, parce que tout cela devait prendre fin. Ca ne signifie pas qu'il a une quelconque obligation envers moi. Il a le droit de m'apprécier sans avoir envie d'aller plus loin. Je l'accepterais, même si silencieusement je serais déçu. Egoïste, encore et toujours, à croire que je le deviens de plus en plus ... à moins que je l'ai toujours été ? Au vu de mon éducation, cela ne m'étonnerais pas vraiment, c'est étrange de s'en rendre compte que maintenant. J'ai définitivement plus de défauts que de qualités. J'entends des pas, je redresse la tête et observe la porte. Je la connais par coeur à force. Elle ne bouge pas, encore une fois je me suis fais des idées. Je soupire, je suis lasse. Je ne vais pas passer la nuit à attendre quelqu'un qui ne viendra visiblement pas et s'il vient, souhaitera certainement être seul. Peut-être que je devrais rejoindre mon dortoir et le laisser tranquille. Avec la journée qu'il a dû passer, ce serait le minimum. Il serait venu s'il avait vraiment eu envie de me voir. Ne pas le prendre pour moi, penser à lui avant tout ... plus facile à dire qu'à faire. La porte finit par s'ouvrir, le laissant entrer. Je me suis dressé sans même m'en rendre compte et je le fixe. Lui a fermé la porte et reste là, planté devant cette dernière, les yeux fuyants mon regard, fixant ses chaussures. Mon coeur rate un battement, il ne l'a pas loupé. Je sais que ça aurait pu être pire et ça l'a certainement été, mais il n'empêche que de voir tout ce sang sur ses vêtements me retourne l'estomac. Il avait besoin de moi et je n'étais pas là, paie ton ami tient. Je n'ose pas bouger, de peur de le faire fuir. J'ai peur que si je m'approche, il me demande de partir. Il va très certainement le faire et il aurait raison, quand on est au plus bas, on n'a pas envie qu'il y ait des témoins, on veut être seul. « C... ça va ? » Merveilleux Milo, tu gères totalement dans ce genre de situation. Lui demander s'il va bien alors que très clairement "non", il ne va pas bien, c'est prodigieux. J'ai envie de me taper, mon dieu que je suis un boulet, je me déteste tellement. « Pardon ... c'est ... c'est pas ce que je voulais dire ... je ... je me doute que tu ne vas pas bien... pardon je suis con ... » Bon ce n'est pas mieux mais ça aura au moins le mérite d'être franc. Donc je ne sers à rien, ni pour le protéger, ni pour lui remonter le moral. Je mérite des claques. S'il ne me demande pas de partir sur le champ, ce sera de l'ordre du miracle. Je me fais violence pour ne pas bouger, mais dieu que c'est envie de m'approcher de lui, de le prendre dans mes bras, de lui dire que ça va aller, qu'il ne lui arrivera rien ici. Mais ce n'est certainement pas ce qu'il a envie lui et je ne vais pas le forcer à supporter ma présence et ma maladresse pour me faire plaisir.
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Dashiell Dashner
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Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mer 22 Fév - 14:09
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
Je ne suis pas certain d'avoir envie de rentrer. Je ne suis pas certain d'avoir envie de voir qui que ce soit... Déjà, Tracy, ça n'a pas fait partie de mes plans... Je ne prétends pas que retrouver Milo me gêne... Non. Ça n'a jamais été le cas et j'ai toujours rejoins notre dortoir avec plaisir. J'attendais même souvent que ça, en réalité. Supporter ces interminables journées seulement parce que la soirée serait plus agréable. Mais j'ai un peu peur que celle-ci ne le soit pas. J'ai peur qu'il me reproche de m'être laissé faire, d'avoir fui, de ne pas avoir donné signe de vie... J'ai peur qu'il finisse par me détester, lui aussi. Il faut bien avouer que je n'ai plus grand chose à perdre, ici. Je ne suis pas certain qu'on puisse encore parler d'amis, je n'ai pas d'avenir extraordinaire qui m'attend, pas de réputation de ouf ou de responsabilités à tenir. Tout s'est effondré l'autre soir. Tout sauf lui. Au contraire... Je crois qu'on a jamais été aussi proches... Et il y a fort à parier que je ne serais pas en mesure de supporter tout le reste sans lui. Alors s'il venait qu'à partir, hein...? C'est ça qui me fait vraiment peur alors que je cherche un courage inexistant pour passer la porte. Peut-être qu'il est même déjà parti. Je ne pourrai même pas lui en vouloir, ça ferait longtemps que je l'aurais fait, à sa place. Il risque gros à traîner avec moi. Ils vont finir par le détester également. Et il n'y a rien au monde que je souhaiterais plus éviter que de l'embarquer dans ma merde... Pourtant, je ne l'ai jamais repoussé pour le lui éviter. J'aime à penser que c'est seulement parce que je lui ai promis que je ne le ferai pas que je m'en suis abstenu mais je sais pertinemment que c'est bien plus égoïste que ça. Ce n'est pas pour lui que je le garde à mes côtés. C'est pour moi. Je ne sais pas s'il se rend compte à quel point je peux avoir besoin de lui, à quel point il peut être important pour moi. Probablement pas... Il aurait fui depuis un bail si c'était le cas ! Tu parles d'une amitié... Je m'accroche désespérément à lui depuis des semaines. Sûrement bien plus qu'il le fait, lui. Je ne doute pas qu'il m'apprécie, il a l'air sincère et ça ne me viendrait même pas à l'idée de tout remettre en question (et puis pourquoi il resterait chaque nuit avec moi s'il s'en foutait ?) mais ça n'est pas la même chose... Non, c'est définitivement pas la même chose. La porte est là, toujours close, et je suis là, toujours derrière. Incapable de me décider à entrer. Mes doigts se resserrent sur la poignée sans trouver la force d'appuyer dessus. Mon regard se pose malgré moi sur ma manche. Elle est dans un sale état, elle aussi. Alors, machinalement, je fais ce que je peux pour camoufler les dégâts. Si jamais il est là, je ne veux pas l'inquiéter plus que ça doit être le cas. Tout va bien. Ce n'est pas le meilleur jour de ma vie, bien sûr, mais tout va bien. Oui. Tout va bien...
J'essaye encore de m'en convaincre au moment où je pousse la porte. Il est là. Je ressens un certain soulagement à sa vue, bien sûr, il ne m'a pas abandonné, pas encore, mais ça ne change rien à la peur qu'il le fasse bien vite. Je sens son regard sur moi mais je le fuis. Normalement, je m'y noie avec plaisir, ça me fait un peu oublier tout le reste, mais pas ce soir. Parce que j'y lirai sûrement des choses que je n'ai pas le courage d'affronter. Je n'ai pas le courage de grand chose. Ça ne fait pas partie de mes très nombreuses qualités, c'est certain... Le silence qui s'impose est pesant. J'ai presque l'impression d'y entendre tous les reproches qu'il n'a pas encore formulé. J'attends sans oser bouger. C'est stupide, je suis chez moi. C'est le seul endroit dans cette école où je le suis encore un peu. Alors je pourrai faire ma vie sans me soucier de ce qu'il pourrait en penser mais je n'y arrive pas. Je ne suis pas chez moi. Je suis chez nous. Mais je doute qu'il puisse le voir comme ça, lui. C'est sûrement juste un hôtel temporaire le temps de rendre service, rien de plus. Alors que moi... J'ai aucune envie que ça s'arrête. J'ai un peu la bougeotte, la nervosité refuse de me laisser tranquille. Je dois sûrement lui faire pitié, en réalité. Et ça expliquerait un peu pourquoi il est toujours là, pourquoi il me supporte encore, pourquoi il n'est pas parti... « C... ça va ? » Sa voix est douce. Je frisonne bêtement en relevant les yeux vers lui. Il n'a pas l'air en colère. Il ne lui faut que deux pauvres mots pour effacer un peu la solitude qui m'a étouffée toute la soirée. Il est là. Il ne partira probablement pas. Je ne sais même pas comment j'ai pu envisager le contraire rien qu'une seconde. Je n'ai pas le temps de répondre qu'il reprend. « Pardon... c'est... c'est pas ce que je voulais dire... je... je me doute que tu ne vas pas bien... pardon je suis con... » Je secoue doucement la tête. Il n'est pas con. Je trouve la question légitime. Je ne suis pas non plus aux portes de la mort. Et puis... Il faut bien reconnaître que ça va mieux. C'est pas l'éclate totale mais ça va mieux. Je me détends légèrement et m'autorise à bouger. Un pas plus tard, un mouvement attire mon attention. Ça n'est rien d'autre que mon reflet qui est apparu dans le miroir du dortoir. Je m'y attarde une seconde, fixant avec une grimace aussi gênée que dégoûtée l'état de mon pull. Si j'avais vu la tache sur la manche, je n'avais pas vu le reste. Niveau discrétion, c'est raté. J'évite soigneusement mon regard, en revanche. Je soupire et détourne les yeux avant de retirer mon vêtement sans un mot, cherchant juste à lui éviter d'avoir à voir ça plus longtemps. Il était question de ne pas l'inquiéter davantage, hein ? Ah bah c'est sûr que c'est parfaitement réussi ! « Ça va. » Ce n'est pas un si gros mensonge que ça, dans le fond. J'avance prudemment jusqu'à mon lit pour déposer mon pull sur ma valise et déboutonne ma chemise dont le col n'a pas échappé au carnage. « C'est sûrement pas ce qu'il y a de plus évident mais ça va. » Je jette un œil mal à l'aise au tissu blanc alors que je le laisse tomber avec l'autre. Est-ce que les elfes pourront récupérer ça ? J'en sais trop rien... Ma mère, elle, aurait râlé. Non, c'est décidément pas ce qu'il y a de plus évident. J'enfile mon tee-shirt de pyjama à la place. Bon. Ça n'est pas génial mais au moins, ça fait plus propre. Peut-être qu'en virant les traces visibles du problème, on pourra faire comme s'il n'y avait pas de problème du tout ?
Je doute que ça soit possible mais j'aimerais bien. C'était quand même une journée bizarre... Mais je commence à croire qu'elle est finie. Le pire est derrière moi. J'ai retrouvé notre refuge et la sécurité qu'il nous offre. Peut-être qu'elle existe seulement dans ma tête mais je m'en fiche. Le poids qui pesait sur les épaules a presque totalement disparu. Je n'irais pas jusqu'à prétendre que je me sens bien mais je ne me sens pas mal pour autant. Tout va mieux. Tout est supportable. Et tout est comme d'habitude, n'est-ce pas ? Je l'observe un instant, hésitant. Peut-être que c'est pas une bonne idée. Mais tant pis... Il me le fera savoir, hein ? Alors j'efface prudemment la distance et me glisse derrière lui. Mes bras passent presque timidement autour de sa taille alors que je cache mon visage dans son dos. Son odeur me rassure. Tout va bien... Je ferme les yeux une seconde et resserre doucement mon étreinte. Oui, c'est ça, tout va bien. Shiver peut me faire ce qu'il veut, je m'en fiche. Qu'il s'acharne si ça lui fait plaisir, il y a des choses qu'il n'atteindra jamais et c'est tout ce qui compte. « C'était peut-être pas aussi terrible que ça en avait l'air, en fait. » C'est parfaitement ridicule, j'en ai conscience. J'ai cru qu'il allait jamais me lâcher et que j'allais probablement y rester mais maintenant que c'est fini, je réalise pleinement que j'ai connu pire que ça. Qu'on a connu pire que ça. L'ombre d'un sourire un peu triste se pose sur mes lèvres sans qu'il puisse le voir. On a définitivement connu pire que ça... J'en profite une dernière seconde et lui rends sa liberté. Un peu à contre-coeur peut-être. Toujours à contre-coeur, de toute façon. Je ne parle pas de l'horreur que c'est, tous les matins, de quitter ses bras pour une journée dont je ne veux pas... Je n'ai jamais été particulièrement matinal mais j'ai purement et simplement des envies de meurtre dès que mon réveil sonne... Un nouveau soupir m'échappe alors que je vais chercher mon sac abandonné près de la porte et le tire machinalement jusqu'à mon bureau. Je m'en fiche un peu, je n'ai pas l'intention de faire mes devoirs maintenant, mais ça me donne l'occasion de bouger. C'est sûrement mieux que de rester planter derrière lui comme un abruti fini. Et puis, je n'ai pas vraiment l'habitude de laisser traîner mes affaires n'importe où. « J'ai écrit à ma sœur, ce matin. » Je ne sais même pas pourquoi je lui raconte ça. Sûrement pour faire la conversation et faire comme si tout était parfaitement normal. Parler de tout et de rien, comme chaque soir, histoire d'oublier le reste. Bon programme, non ? Mais bon, je ne me fais pas trop d'illusions, il doit s'en foutre totalement. Et je m'en fiche sûrement un peu aussi... Je ne lui écris plus très souvent. Je n'ai pas vraiment l'habitude de lui mentir et le fait de ne pas être certain de rentrer cet été me donne l'impression d'entretenir les faux espoirs. Pour elle comme pour moi... Parler de « quand on se verra », « quand je serai à la maison », tout ça... Peut-être que ça n'arrivera jamais. On sait pas. Je sais plus... « Je lui ai dit que t'avais déménagé. » Je change les bouquins sans y faire attention, juste pour ne pas avoir à le faire demain matin et finis par reposer les yeux sur lui, adossé distraitement à la table. C'était peut-être pas l'idée du siècle. Encore moins de le lui avouer. Peut-être que ça fait trop « sérieux » de le balancer à Shawna et qu'il va m'en vouloir... Mais tant pis, ça ne fait rien. Ça m'a paru normal. D'en parler à quelqu'un, je veux dire. À quelqu'un qui désespère assez pour ne pas penser à me juger pour un dortoir partagé avec un adolescent...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mer 22 Fév - 22:37
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Je me sens con, tellement con, vous ne pouvez pas imaginer. J'ignore depuis combien de temps je suis dans ce dortoir, mais suffisamment longtemps pour me préparer à ce qui allait se passer. J'aurais pu réfléchir à la bonne attitude à avoir s'il pointait le bout de son nez. Aux paroles réconfortantes que j'aurais pu lui prodiguer. Aux gestes que j'aurais pu esquisser pour lui montrer que j'étais là, présent, prêt à le réconforter au besoin, à le soutenir dans cette épreuve. Mais au lieu de ça, je reste là, comme un débile, planté sur mes jambes, sans bouger, ne trouvant rien d'autre à dire que "ça va ?" Non mais sérieux ... Le mec vient de se faire tabasser, il a dû certainement passer une journée affreuse et moi, comme un demeuré, je lui demande s'il va bien ... Achevez moi, pitié, que j'arrête les frais. J'aimerais qu'il existe un sortilège pour mettre en pause et un pour retourner en arrière, de quelques secondes, juste pour que je me reprenne et que je dise quelque chose de plus intelligent qu'un simple "ça va ?" Je tente de me rattraper, histoire de ne pas passer pour le parfait crétin de service, mais bien évidemment, je continue de m'enfoncer, encore et toujours. J'ai envie de me donner des claques, je me détesterais si je n'étais pas moi. D'ailleurs même si je suis moi, je me déteste en fait. J'aimerais être doué pour les mots, être doué pour montrer ce que je ressens ou pour réconforter, sauf que je ne sais pas faire, ce n'est pas naturel chez moi. J'essaie pourtant, vraiment, mais je me dis que si je dis ce que je pense, les gens vont me trouver pitoyable, alors je préfère ne rien dire. Je sais que Dan n'est pas comme les autres, qu'il ne me juge pas, mais ce n'est pas facile de lui révéler le fond de mes pensées, de peur de le perdre. Et s'il fuyait ? Si finalement il se rendait compte que je tombe amoureux de lui alors que lui ne m'apprécie qu'en ami ? Il pourrait se dire que pour mon bien, il vaut mieux qu'on prenne nos distances, s'excuserait certainement de m'avoir fait croire que j'aurais mes chances alors qu'il n'en est rien. Je passerais tellement pour un naze. C'est vrai, le mec cherche juste du réconfort et moi je ne pense qu'à le sauter ... oui bon ce n'est pas vrai, je ne prétends pas que je ne repense jamais à cette fameuse nuit et que je n'ai pas eu à de nombreuses envie de recommencer, évidemment, mais ce n'est pas pour ça que je suis là. J'aime nos moments ensemble, où on peut lâcher prise. J'aime le sentir contre moi, me sentir bien, entier. Sauf que si je lui dis, ça va le faire flipper et je n'ai pas envie de le faire flipper. Il faut que j'arrête de m'égarer dans mes pensées, elles ne servent à rien et je vais définitivement le faire fuir.
Dès que j'ouvre la bouche, Dan plante son regard sur moi, délaissant ses chaussures. C'est déjà un bon point, même si ça ne signifie pas pour autant qu'il veut que je reste, mais au moins il me regarde, je sens moins la gêne en lui. Je devrais lui dire que s'il veut que je parte, je comprendrais, qu'il n'y a pas de problème, qu'il a certainement envie de se retrouver seul un moment, au calme. Mais je n'y arrive pas, les mots ne franchissent pas mes lèvres. Je crois que parce qu'égoïstement, je n'ai pas envie de partir. C'est certainement plus pour moi que pour lui, mais tant qu'il ne me dit pas de partir, alors je reste. Je me donnerais des claques plus tard, promis. Moi aussi une bonne raclée ça me ferais du bien ... Moi aussi ... quel monstre je fais. Juste, ferme là en fait !! Il avance d'un pas et braque son regard dans le reflet. Comme un parfait crétin, je fais de même. Pourtant j'ai Dan en face de moi, je n'ai pas besoin de le regarder dans le miroir pour le voir mais je le fais quand même, plus par réflexe qu'autre chose. Je vois son visage dans le miroir, il n'a pas l'air bien. Il regard l'état de ses affaires. Le pauvre, elles sont fichues. Enfin, peut-être pas, après tout il doit y avoir des sortilèges ou des potions pour faire partir le sang, non ? Je suis en suspens, respirant à peine, ne voulant pas briser ce moment. J'ignore pourquoi, mais je reste silencieux et je l'observe. J'ai mal pour lui, je n'aime pas le voir dans cet état là, il ne mérite pas ça, quoi qu'en pensent les autres. Il soupire, je grimace légèrement et il reprend son geste suspendu lui aussi durant quelques instants. Il enlève son pull, malheureusement sa chemise n'est pas dans un meilleur état « Ça va. » Parmi toutes les phrases que j'aurais pu dire, pourquoi je lui demande s'il va bien et surtout pourquoi se force-t-il à me répondre. Qu'il m'envoie chier, qu'il me crie dessus, qu'il me vire, n'importe quoi, mais qu'il ne se force pas à dire quelque chose pour me faire plaisir. « C'est sûrement pas ce qu'il y a de plus évident mais ça va. » Je tente d'esquisser un sourire, après tout il se force à un semblant de normalité, je devrais faire pareil. Ce n'est pas probant, je ne suis pas doué pour ça il faut croire. J'essaie pourtant, de tout mon coeur, mais je n'y arrive pas. Je devrais dire quelque chose, n'importe quoi, je ne sais pas ... c'est bien ça mon problème, je ne sais pas, alors je me tais. Tout ce temps seul dans le dortoir et même pas foutu de réfléchir à la situation et à ce que je pourrais dire.
« C'était peut-être pas aussi terrible que ça en avait l'air, en fait. » Je n'ai pas bougé de là où je suis, planté comme un piquet, je suis définitivement très utile aujourd'hui. Je me contente juste de le suivre du regard, de l'observer, comme s'il n'avait pas été observé suffisamment aujourd'hui. Il enlève sa chemise et enfile son t-shirt pour dormir. Plus de sang. Plus en tout cas sur ses habits. Mais son visage porte encore les stigmates de la journée. Les gens sont des monstres, comment peut-on avoir envie de frapper une autre personne ? 2 semaines. N'est-ce pas suffisant pour réfléchir à la situation ? Je ne lui demande pas d'oublier, ni de lui pardonner, mais de réfléchir. Et January, a-t-elle réellement tenté de l'arrêter ou était-ce un mensonge ça aussi ? Il se rapproche de lui, me contourne et me serre dans ses bras, posant son visage dans mon dos. Je respire enfin. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'étais en apnée mais pas loin. Je glisse mes mains sur les siennes au niveau de ma taille et je ferme les yeux. Il est là et il va bien. Il n'est pas au top de sa forme et il aura certainement quelques séquelles de cette rencontre encore quelques jours, mais ça finira par s'estomper avant de disparaitre. Il est là et il va bien. Le sentir contre moi me rassure, j'ai eu peur. Ne plus le revoir m'a fais me demander s'il allait bien, si je n'allais pas apprendre une mauvaise nouvelle. Un mauvais coup, mal placé, aurait pu avoir raison de lui. Mais non, il est là et il va bien. Je me répète cette phrase en boucle, espérant qu'elle finisse par m'apaiser réellement. « Tu crois que c'est fini ? » Bon allez c'est décidé, je fais voeu de silence, ça vaudrait mieux pour tout le monde. Mais je ne peux pas m'en empêcher, je suis encore chamboulé par tout ça et j'aimerais vraiment croire que maintenant que Snow c'est défoulé, plus personne ne s'en prendra à Dan. C'est vrai, il a assez souffert, on peut peut-être passer à autre chose. Surtout que la seule qui a vraiment le droit de lui en vouloir, c'est cette gamine de Gryffondor. Alors certes c'est un modèle en miniature qui ne peut peut-être pas se défendre comme il se doit, mais grâce à Snow, n'a-t-elle pas trouver son champion ? Celui qui la vengera du crime qui a été commis à son encontre. Si la vie pouvait être aussi simple ...
« J'ai écrit à ma sœur, ce matin. » Il vient de m'abandonner pour rejoindre son sac posé vers l'entrée. Je soupire légèrement, j'aurais préféré rester dans ses bras plus longtemps, mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, n'est-ce pas ? Il attrape son sac et rejoint son bureau, moi je m'installe sur son lit. Enfin je m'installe, c'est un bien grand mot, je suis juste assis au bord du lit, ne sachant pas quoi faire de mes 10 doigts. J'ai des devoirs à faire, des cours à reprendre, parce que vu comme j'ai écouté aujourd'hui, j'aurais bien besoin de les retravailler rapidement si je veux pouvoir les comprendre, mais pas ce soir. Ce soir je suis capable de rien. Finalement ça ne se limite pas à ce soir, aujourd'hui dans sa globalité je n'ai servi à rien. En dehors de flipper pour Hope, faire un semi malaise en apprenant ce qui était arrivé à Dan et me faire un sang d'encre ensuite parce que je n'avais pas de nouvelle, pour finir par rompre avec Hope de façon extrêmement maladroite parce que je n'avais que Dan en tête, paie ta journée. Alors oui, oublions les cours pour ce soir, je m'en remettrais. Je me contente donc d'être assis et de fixer Dan, encore et toujours, comme s'il n'y avait que lui qui existait. Pour être honnête nous ne sommes que 2 dans le dortoir, je n'ai pas d'autres choix que de le regarder. Mais à bien y réfléchir, la pièce pourrait être bondée, il n'y aurait que lui... « Ah oui ?! et tu lui as dis quoi ? » La conversation est tellement banale qu'elle en deviendrait presque irréelle. Mais peut-être que c'est pour le mieux au final, on est très doué pour se voiler la face je trouve, alors pourquoi arrêter ? On ne se fait pas de mal de nous protéger comme on le peut après tout, c'est notre façon à nous de survivre. Moi qui avais décidé qu'une fois que j'aurais rompu avec Hope, je parlerais d'elle à Dan, je crois que c'est râpé. Je me vois difficilement lui parler de ça alors que ce n'est définitivement pas le moment. « Je lui ai dit que t'avais déménagé. » Je serais en train de boire que j'aurais très certainement avalé de travers. Sérieux ? Est-ce que j'ai bien entendu ce qu'il vient de dire ? Il lui a parlé de moi ? Pire encore, il lui a dis que j'avais déménagé ? C'est vrai et au final ce n'est pas vraiment un secret. C'est vrai, ceux de notre maison ont certainement dû me voir sortir du dortoir de Dan plus souvent que le miens, Kieren sait que je ne dors pas avec lui. Pourtant personne ne se pose réellement de question. Après tout on s'entend bien, on s'est rapproché, pourquoi ne pas avoir envie de passer du temps ensemble, se soutenir mutuellement. On ne se câline pas devant les gens, on ne s'embrasse pas, ni on se prend la main, rien qui pourrait les mettre sur la voie. Je tente parfois de ne pas le regarder, parce que je sais que mon regard me trahie, mais c'est dur, réellement dur. J'avoue ne pas savoir quoi dire. Ce n'est pas que ça me dérange, pas particulièrement, après tout je ne la connais pas sa soeur, mais qu'est-ce qu'elle sait sur moi ... sur nous ? Qu'est-ce qu'il lui a dis ? « Ah bon ?! ... D'accord ... Tu lui parles souvent de moi ? » Dis-je en tentant d'en rire, comme si c'était une discussion totalement banale et plaisante. Sauf que j'avais très envie de savoir en fait. Que savait sa famille sur moi ? Pour être honnête, la mienne ne savait rien, sauf ma grand mère, mais ce que sait ma grand-mère ne signifie pas que le reste de ma famille le sait. Bon évidemment je ne lui ai pas dis qu'on avait couché ensemble, mais je parle souvent de lui. Au début je ne m'en étais pas rendu compte, ce n'est qu'un fil de nos lettres que je m'en suis rendu compte. Bon en fait c'est surtout elle qui s'en est rendue compte et qui me l'a fait remarquer. Pas méchamment et finalement j'ignore ce qu'elle croit savoir sur nous deux, mais je pense qu'elle s'est bien rendu compte qu'il avait pris une place importante dans ma vie. Pendant un temps, elle pensait que j'étais amoureux de Billie, parce que je parlais tout le temps d'elle. Peut-être que là elle s'est dis que si je faisais pareil, alors c'était peut-être mon meilleur ami. Sauf que je considère plus Perrin comme mon meilleur ami au final ... bref je m'embrouille, on s'en fout. « Tu lui as dis quoi ? » Lui demandais-je en souriant. J'ignore pourquoi mais je n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Il a dû être aussi évasif que moi, mais ce n'est pas grave, il a parlé de moi à sa soeur. Je veux dire, que je parle de Dan à mon entourage, c'est normal, c'est moi. Mais lui ... ça me fais tout drôle. J'aime bien !
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Jeu 23 Fév - 1:50
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
Il ne faut pas bien longtemps pour oublier l'appréhension. C'était même particulièrement idiot de m'en faire... Je veux dire, c'est Milo. Il s'est accroché alors que je lui ai demandé de livrer des mômes pour notre sécurité. Il a continué à me parler alors que j'ai fait tout mon possible pour assassiner ses envies de rébellion. Il ne m'a pas tourné le dos quand j'ai commencé à me montrer plus jaloux que je ne l'aurais jamais dû. Il ne m'a pas rayé de sa vie lorsque j'ai été le pire des enfoirés avec lui. Et il ne m'a pas abandonné alors qu'il a eu la preuve que je pouvais l'être avec le château tout entier. Ça n'est pas là, alors que mes torts sont minimes et (je crois) compréhensibles qu'il le fera ! Je n'aurais jamais cru tomber sur quelqu'un comme lui un jour. Patient, adorable, protecteur... Ce môme sorti de nulle part a plus fait pour moi en quelques mois que la plupart de mes amis en une vie toute entière. Je sens son regard sur moi, suivant chacun de mes gestes, me détaillant silencieusement. C'est un peu perturbant. Un autre soir, j'en aurais sûrement joué un peu, laissant un naturel oublié depuis trop longtemps revenir un moment mais là... Là, c'est un peu gênant. Ce qu'il voit, c'est juste la victime de Shiver, et honnêtement, c'est pas trop l'image que j'aime renvoyer. Pourtant, je ne peux pas faire grand chose pour y échapper. Après tout, c'est ce que je suis ce soir. La victime de Shiver... Ouais... Je ne suis pas grand chose d'autre. Même si c'est un peu gênant, je ne lui demande pas d'arrêter. Ça ne fait rien. Il est là, c'est tout ce qui compte. Il faut vraiment que j'arrête de penser comme ça. Ça ne me ressemble pas et ça pue la guimauve à plein nez. Mais tout, entre nous, pue la guimauve... De mon côté, en tout cas. Il ne doit pas voir les choses de la même manière. Il soutient un ami, rien de plus. Un ami qui a du mal à garder ses mains dans ses poches, qui n'arrive pas à le chasser de ses pensées, qui espère qu'il partagera son lit jusqu'à la fin de sa scolarité... Il faut dire qu'il ne me facilite pas beaucoup la tâche non plus ! Il ne me repousse pas quand je le prends dans mes bras, ne cherche pas à rester loin de moi et n'a jamais émis l'idée qu'il serait peut-être temps de retourner dans son propre lit... Je ne parle même pas de la lettre de l'autre jour ! Je ne sais pas vraiment s'il a réalisé tout le symbolisme qu'il pouvait y avoir derrière ma photo... Notre intimité, notre proximité, notre lit, le rappel à notre première nuit... Je n'ai pas seulement immortalisé le garçon qui dormait à côté de moi mais ce qui ressemble à s'y méprendre à... à notre couple ? Je crois que c'est pour ça que j'ai choisi celle-là, d'ailleurs... Parce que, pour moi, elle était claire. Peut-être pas tant que ça, en fin de compte... Enfin, tout de même, c'était le 14 Février, rien que ça aurait dû faire tilt ! Mais non... Il me fait confiance alors il doit être à des lieues d'imaginer le bordel qui se passe dans mon esprit dérangé. Tant mieux, je suppose. Ça m'évite de le voir fuir... Mais ça ne change rien à l'ambiguïté troublante que j'ai lue dans sa réponse. Ou que j'ai voulu y lire... C'est plutôt ça, sûrement, puisqu'il n'y a pas fait allusion rien qu'une fois depuis et que tout se passe le plus normalement du monde entre nous. J'ai rêvé. Juste rêvé...
Je finis par arrêter de réfléchir une seconde et retrouver sa chaleur. Promis, je n'en abuserai pas et je le laisserai rapidement tranquille. Sans surprise, il ne cherche pas à m'éviter. Il ne le fait jamais. Je frissonne en sentant ses mains se poser sur les miennes. Je soupire, satisfait. Je me sens chez moi tout contre lui. Comme s'il n'y avait pas de place plus évidente au monde pour moi. Comme si j'étais né pour me trouver là. Ce qui est particulièrement bizarre... En fait, ça n'a même carrément aucun sens. Mon cœur bat un peu plus vite. Et ça n'est plus ni la peur ni la douleur de tout à l'heure. Le changement est agréable. Je pourrais passer ma nuit ici. Debout au beau milieu de la chambre, collé à ce pauvre gamin qui doit parfois se demander un peu dans quoi il s'est embarqué. S'il le regrette, il a la gentillesse de ne rien laisser paraître. « Tu crois que c'est fini ? » Sa question me gêne parce qu'elle me rappelle les miennes. Des questions auxquelles je n'ai aucune réponse. Je n'en ai pas la moindre idée. J'espère, seulement. Et encore. J'espère sans y croire vraiment... Je me dis que je ne dois pas être une victime très enthousiasmante. Je n'ai pas cherché à me défendre ni à fuir, je n'ai pas hurlé ni pleuré... Rien qui puisse vraiment donner envie de recommencer. Avec un peu de chance, en tout cas. Je hausse vaguement les épaules avant d'inspirer profondément. Son odeur est enivrante. J'ai envie de le rassurer autant qu'il me rassure, lui. Alors je finis par hocher doucement la tête, laissant le tissu de son pull effleurer ma peau. « Sûrement... Ils vont bien se rendre compte, demain, que ça a absolument rien changé au problème. C'est pas comme si Blackman en avait quelque chose à faire. » Bien au contraire... Ils peuvent s'acharner tant qu'ils veulent, le résultat sera absolument le même. Toujours les mêmes règles stupides, toujours la même ségrégation dégueulasse... Rien n'aura changé et en plus ils auront du sang sur les mains. Aucun intérêt. Ils finiront par se lasser. Je croise les doigts. Tant pour moi que pour lui. Je n'ai pas envie de rentrer un autre soir pour le trouver dans le même état qu'il l'était là. Je ne veux pas voir à nouveau son inquiétude ou qu'il puisse imaginer je ne sais trop quoi. Je préférerais de loin qu'il soit content de me voir parce que je lui ai manqué plutôt qu'il le soit parce que j'ai failli y rester... Je caresse distraitement son ventre et finis par poser mon menton sur son épaule, l'observant l'air de rien. Je ne peux retenir un sourire absent en voyant ses yeux fermés. C'est vrai qu'on est bien, là. Je pourrais y rester des heures... « Ce qui est presque dommage. J'aurais même pas eu l'occasion de profiter de tes talents d'infirmière... Je suis déçu. » C'est gentiment moqueur, bien évidemment. Il n'a pas vraiment fait ses preuves, la dernière fois. J'aurais probablement le temps de me vider de mon sang trois fois avant qu'il ne réussisse à faire quoi que ce soit pour me venir en aide. J'ai l'impression que ça fait des années que ça s'est passé alors que c'était il y a même pas six mois. Les choses ont tellement changé que c'est comme si une vie entière s'était écoulée depuis... Je pourrais y rester des heures mais je me suis promis de ne pas le faire alors je m'éloigne. Sans grand entrain, je l'avoue...
Plutôt que de rester à deux pas de lui en luttant comme un abruti pour ne pas tuer la distance dans la seconde alors que je viens juste de le lâcher, je vais ramasser mon sac. Je retire les livres dont je n'aurais pas besoin demain et les range distraitement. C'est juste une excuse, tout ça. Juste pour me donner quelque chose à faire. « Ah oui ?! et tu lui as dis quoi ? » Un peu comme la conversation. C'est juste pour ne pas laisser le silence s'installer. Je n'ai pas envie de lui laisser le temps de s'apitoyer sur mon sort. Alors je parle. Un peu pour ne rien dire. Juste pour combler les trous. Si ça n'avait pas été aujourd'hui, je lui aurais sûrement dit de la même manière, que j'avais écrit à Shawna. À force de passer toutes nos soirées ensemble, c'est devenu naturel de lui raconter ma vie et de lui poser des questions sur la sienne. Rien de très personnel ou de trop intime, juste les banalités du quotidien. Ce qu'il a pu faire, comment s'est passé son contrôle, si sa réunion de préfet n'était pas trop chiante... Juste la routine d'élèves lambda. J'attrape mon livre d'Histoire dans la pile tout en lui répondant. Comme ça. Sans réfléchir. Sans hésiter. Je ne vois pas sa tête mais le silence qui s'installe après mon aveu me met un peu mal à l'aise. Il l'a mal pris ? C'était pas méchant et je ne suis pas entré dans les détails en plus ! J'ai juste dit qu'il dormait là. Sans préciser ce que signifiait le « là » en question. Elle pensera sûrement qu'on a bougé son lit, ou qu'il a échangé avec Keagan. J'ai peur de l'avoir mis mal à l'aise ou qu'il puisse m'en vouloir d'en avoir parlé. Ici, c'est un peu un secret de Polichinelle. Tout le monde le sait mais on fait comme si ça n'était pas le cas. Je n'ai pas eu la moindre remarque ou la moins question sur le sujet, d'ailleurs. Il dort juste là, fin de l'histoire. « Ah bon ?! ... D'accord... Tu lui parles souvent de moi ? » Je ne lui parle plus très souvent, pour être honnête alors, forcément, non, je ne lui parle pas souvent de lui. Mais je le mentionne, systématiquement. Je lui ai écrit après Halloween en lui disant que j'avais fait la connaissance d'un garçon de ma maison, qu'on avait passé une soirée un peu flippante (elle a sûrement dû croire que c'était quelque chose d'organiser pour l'occasion) et que j'avais eu l'impression de pouvoir lui faire confiance. Je lui ai écrit avant Noël en lui rappelant que non, je ne comptais pas rentrer pour les fêtes et qu'on avait prévu de passer le Réveillon ensemble alors ça m'embêterait d'annuler maintenant. Et puis je lui ai écrit là, aujourd'hui, en lui expliquant qu'on passait pas mal de temps ensemble ces derniers temps et qu'il avait fini par changer de chambre. Je ne lui en ai parlé que trois fois. Mais proportionnellement au nombre de fois où je lui ai écrit, on peut dire que je lui en ai parlé souvent... Est-ce qu'il a vraiment besoin de le savoir...? « C'est arrivé quelques fois. Mais bon, on se voit tout le temps et je passe clairement ma vie avec toi ces derniers jours, forcément, c'est difficile de trouver des choses à raconter dont tu ne fais pas partie. » Je ne sais pas pourquoi je cherche à me justifier. Pour lui prouver que c'est pas que j'ai vraiment envie de parler de lui mais que j'ai pas d'autres solutions ? Peut-être... Alors qu'à chaque fois, j'aurais pu l'éviter. Je veux dire, il n'était pas inclus d'office dans la conversation. Je l'y ai mentionné parce que je voulais le faire. Je glisse mon livre dans mon sac et le referme. Mes affaires sont prêtes pour demain. Moi non, en revanche... Mais ça ne fait rien, et ça ne sert à rien d'y penser maintenant. Alors je me retourne pour lui faire face et m'adosse à mon bureau, mes doigts pianotant distraitement contre le bois. « Tu lui as dis quoi ? » Je hausse les épaules une fois de plus. « Pas grand chose. » Son sourire est plaisant. Je préfère largement le voir comme ça. « Juste qu'on était souvent fourrés ensemble en ce moment et que tu t'étais installé là. » Je souris à mon tour. C'est vrai que c'est vague mais je n'ai pas spécialement envie d'entrer dans les détails en sachant pertinemment que notre courrier est lu. Est-ce qu'ils tirent les informations intéressantes pour les retourner contre nous après ? J'en sais rien. Dans le doute, je n'ai pas particulièrement envie de leur offrir le récit détaillé de ce que je ressens pour lui, ni de ce qu'il s'est passé entre nous d'ailleurs. Officiellement, je l'apprécie beaucoup, nous sommes amis et on passe du temps ensemble. Rien qu'ils ne sachent pas déjà, en somme. « J'ai hésité à lui faire savoir que tu tenais chaud la nuit mais j'ai eu peur que ça soit mal interprété. » Mon sourire s'agrandit légèrement, un peu plus taquin, et je finis par m'asseoir sur la planche, un pied posé sur la chaise qui a retrouvé sa place habituelle depuis son retour ici, l'autre se balançant négligemment dans le vide. « Ça te dérange que je lui ai dit ? » J'ai retrouvé mon sérieux presque aussi vite que je l'avais perdu. Bien sûr, c'est trop tard pour faire marche arrière pour cette fois mais, s'il le veut, je m'abstiendrai de le mentionner dans mes prochaines lettres. S'il n'y a que ça pour lui faire plaisir...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Jeu 23 Fév - 12:07
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Le tableau que nous offrons doit être bien étrange pour un spectateur étranger, mais pour nous, tout est normal. Je ne pourrais compter le nombre de fois où j'ai fini dans ses bras et lui dans les miens. Je ne compte pas m'excuser, ni me justifier, j'ai aimé chaque seconde passées contre lui. C'est évident que je ne pouvais pas dire ça à Hope, niveau cruauté, je me serais imposé dans le registre, mais je le pense malgré tout. Oui j'aime notre proximité, même si elle ne signifie peut-être pas la même chose pour nous deux, je l'aime et ne veux pas m'en passer. Je suis prêt à passer le reste de ma scolarité dans son dortoir, à profiter de chaque moment avec lui, même si ça ne va jamais plus loin qu'une tendre étreinte. Tant pis, je ferais avec, au moins j'accumulerais un maximum de souvenirs pour qu'ils me tiennent chaud les soirs d'hiver où je serais loin de lui. Parce qu'il arrivera forcément un moment où nous serons séparés. Quand cette histoire se terminera - j'espère qu'elle le fera un jour - nous rentrerons tous chez nous et il est évident qu'il aura certainement suffisamment vu ma tronche pour ne pas avoir envie que je vienne à Lucan pour lui rendre visite. Et même au delà de ça, l'an prochain est sa dernière année à Poudlard, une fois qu'il aura eu ses ASPICs, il s'envolera loin de Poudlard pour ne jamais plus se retourner. Peut-être qu'il pensera à moi, de temps en temps, mais mon souvenir s'estompera rapidement et je ne serais plus qu'un vieux souvenir. J'ignore ce qu'il veut faire de sa vie, mais il ne va pas m'attendre 1 an, c'est évident. Pourquoi le ferait-il ? Des bras réconfortants, il y en a à foison dehors, il n'a pas besoin de moi. Peut-être que l'on s'écrira, au début du moins, mais nos lettres se feront de plus en plus rares, parce qu'il aura une vie bien chargée et un beau jour, je n'aurais plus de nouvelles. Pire encore, il pourrait m'annoncer par lettre qu'il a trouvé quelqu'un, un mec ou une fille qui le rend vraiment heureux, qui le fait se sentir bien, entier. Mon coeur se serre à cette pensée. Peut-être me remerciera-t-il, me disant que c'était un peu grâce à moi, que je l'avais aidé à tenir durant les moments sombres et qu'il avait pu se reconstruire. Il me dira que j'ai été un super ami ... un super ami ... Je m'en fous d'être son ami ... Ok, on a dit pas de pression, si c'est de mon amitié qu'il veut alors je la lui offrirais, sans rien demander de plus, rêvant seulement silencieusement d'une autre fin entre nous.
Mais tout cela c'est dans longtemps, cela ne sert à rien que je me torture l'esprit avec cette histoire alors que pour le moment je l'ai pour moi. Il est là, collé à moi, son visage dans mon dos, ses bras autour de ma taille. C'est ça le plus important, c'est à ça que je dois penser avant tout et pas au reste. « Sûrement... Ils vont bien se rendre compte, demain, que ça a absolument rien changé au problème. C'est pas comme si Blackman en avait quelque chose à faire. » Pour le coup je suis entièrement d'accord avec lui. Tout cela n'a aucune utilité. Sait-il seulement senti soulagé Snow quand il a frappé Dan ? S'est-il senti mieux ? Va-t-il s'en vanter ? Je ne le connais pas, en dehors de réputation cela va s'en dire, du coup j'ignore ce qu'il ressent en ce moment. J'ai cru comprendre que c'était un mec bien, le genre de mec que tu jalouses mais que tu n'arrives pas à détester. Grand, fort, beau, sportif, il a tout pour plaire. On pourrait croire que parce qu'il est à Serpentard, c'est un salopard de premier ordre mais même pas. C'est le genre de mec qui te fout des complexes même si pour être honnête, je préfère être moi que lui. C'est vrai, il a de nombreuses qualités, mais ce n'est pas un génie. Heureusement dans un sens, s'il avait l'intelligence en plus de la beauté, là ça deviendrait vraiment agaçant. Du coup je préfère savoir me servir de mes neurones, plutôt que de mes muscles. De toute façon je n'en ai pas donc c'est vite réglé. Mais quand je vois mon frère Abel, qui à l'instar de Snow a plutôt un physique agréable et une belle musculature, il n'a rien dans la caboche. Le mec est con comme ses pieds. Alors peut-être que je n'ai pas hérité de la beauté, mais au moins j'ai eu le droit à l'intelligence. La beauté se fane, l'intelligence s'aiguise ... c'est ce que j'aime à penser en tout cas. « Ce qui est presque dommage. J'aurais même pas eu l'occasion de profiter de tes talents d'infirmière... Je suis déçu. » Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Mes talents d'infirmière ... C'est bas ça ! Il a posé son menton sur mon épaule, j'ouvre les yeux et tourne mon visage vers lui, sourire aux lèvres. C'est moche de se moquer comme ça, même si c'est totalement vrai. Sans lui, Sibylle serait certainement morte à l'heure qu'il est parce que j'aurais totalement paniqué. Je connais la théorie, c'est facile de connaître la théorie, mais faut-il encore être capable de la mettre en pratique et j'ai prouvé que je n'en étais pas capable. En théorie je pourrais devenir un bon infirmier, en pratique je ressemblerais certainement plus à la faucheuse qu'à un vrai infirmer. Mais ça il le sait déjà, c'est pour ça qu'il me taquine avec. En cet instant, j'aimerais le remercier, parce que malgré la situation, la tension qui nous habite tous les deux et l'angoisse que j'ai pu ressentir jusque là, il est capable de me faire rire, volontairement, pour me changer les idées. Pourtant ce n'est pas moi qui me suis fais frapper, mais bien lui, mais malgré tout, il tente de me changer les idées, comme si c'était moi qui avais besoin d'être réconforté. Qu'est-ce que je ferais sans lui ? « Je suis excellent en théorie ... J'ai juste pas vraiment eu l'occasion de travailler sur la pratique ... Mais j'ai un assistant hyper doué qui peut faire des miracles, si tu veux je pourrais te le présenter, je suis sûr que vous vous entendrez très bien ! » Dis-je, toujours en souriant. Oui, nous formons un bon duo, j'en suis persuadé et le passé nous l'a démontré. Je n'ai aucune envie que se duo disparaisse, aucune.
Je sers à rien planté au milieu du dortoir, mais vu que je ne sers à rien en général, ça ne change pas grand chose au final. Alors je décide de m'assoir sur son lit. Je pourrais me mettre vers la fenêtre, comme j'aime tant le faire, mais je crois que j'ai besoin de m'assoir un peu. Je me contente de l'observer, ce n'est pas très poli et il ne doit pas des masses apprécier, mais je n'arrive pas à faire autrement. J'ignore pourquoi d'ailleurs, ce n'est pas comme si, si je le lâchais du regard, il allait disparaisse, c'est stupide. Il change de sujet, passant à quelque chose de plus léger, comme si rien ne s'était passé aujourd'hui. Il a écrit à sa soeur, ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire, j'ai cru comprendre qu'ils s'entendaient bien tous les deux. J'ignore si leur correspondance est régulière ou non mais c'est bien qu'il continue. De toute façon ce n'est pas comme si nous avions le choix, même si certaines familles savent ce qu'il se passe, plus ou moins en tout cas, d'autres au contraire son dans l'ignorance totale. Ma famille vit dans le monde magique, elle est donc au courant des événements qui se sont produits un peu de partout. Ma grand-mère ne rentre jamais dans les détails, autant parce qu'elle ne veut pas me créer d'ennuis que parce qu'elle ne veut pas m'inquiéter, mais elle sait. Elle ne sait pas exactement ce qu'il se passe à Poudlard, mais elle a fini par comprendre pourquoi on ne rentrait pas durant les vacances. Elle m'écrit plus souvent, pour vérifier que je vais bien. Elle s'inquiète pour moi, sans même savoir que j'ai l'art de me foutre dans les emmerdes. A moins qu'elle le sache ... Est-ce qu'elle a parlé à Liu Xi ? Je lui ai dis d'aller la voir, mais j'ignore si elle l'a fais. Peut-être que si elle m'a écouté alors elle sait et ça expliquerait qu'elle s'inquiète. Je demanderais à Liu Xi dans ma prochaine lettre. Mais lui, sa famille est moldue ... Enfin son père était un sorcier, mais sa mère est une moldue et je crois me souvenir qu'il est le seul sorcier de sa famille. Alors ils ne savent très certainement rien de ce qu'il se passe en ce moment, il est donc normal qu'il continue à leur écrire pour leur dire que tout va bien, que rien d'anormal ne s'est passé et que s'il ne vient pas c'est juste pour une raison banale. D'ailleurs, qu'est-ce qui leur a raconté ? Certainement comme plein de gens, que Poudlard organisait un événement de Noël et qu'il ne voulait pas le rater. Profiter de chaque instant dans cette école pendant qu'il le peut, etc, etc. « C'est arrivé quelques fois. Mais bon, on se voit tout le temps et je passe clairement ma vie avec toi ces derniers jours, forcément, c'est difficile de trouver des choses à raconter dont tu ne fais pas partie. » Je hoche la tête. Je ne vois aucune problème au fait qu'il parle de moi, bien au contraire je trouve ça bien. Mais je ne vais pas lui dire après il va comprendre que ça me fais plaisir parce que j'ai l'impression d'être vraiment important pour lui, que je me fais de fausses idées et que nous ne voyons pas la même chose tous les deux. Mais malgré tout j'aime l'idée qu'il parle de moi, même si c'est juste parce que nos vies ne sont pas passionnantes et qu'il n'a rien a raconté en dehors de choses faites avec moi. Je ne lui en veux pas, moi non plus j'ai pas des masses de trucs à raconter à mes proches et il est évident que je ne vais pas leur dire "Aujourd'hui, je me suis fais torturer, j'ai hurlé toute la nuit et j'ai supplié les Mangemorts d'arrêter ... c'était cool !!" Déjà ce n'était pas cool du tout et en plus je doute que les Mangemorts acceptent de laisser passer cette lettre et je vais encore me faire "taper sur les doigts". Par contre s'ils lisent vraiment toutes les lettres, ils doivent être contents de ma correspondance avec Liu Xi, parce que bon je parle quand même de mes histoires de coeur, niveau chiantisme je m'impose. Le seul truc c'est que sans même m'en rendre compte, je leur donne des armes pour m'abattre. Parce que s'ils gardent des infos importantes sur les gens, ils savent que pour m'atteindre, il faut s'en prendre à Dan. Et ça, le jour où je m'en rendrais compte, je vais m'en mordre les doigts. « Oui, je comprends » Lui dis-je en souriant. C'est vrai, je comprends vraiment et cela ne me dérange pas le moins du monde. Il se pose sur son bureau, une jambe sur la chaise et l'autre pendue dans le vide. « Pas grand chose. Juste qu'on était souvent fourrés ensemble en ce moment et que tu t'étais installé là. » Je continue à sourire et à hocher la tête, comme le parfait demeuré que je suis. J'aime bien l'idée qu'il parle de moi, je l'ai déjà dis mais je le répète, j'aime ça. Et c'est à ce moment là que je réalise qu'il a raison, on est souvent fourré ensemble. Je veux dire, je le savais, bien évidemment, mais je viens d'en prendre pleinement conscience, on est tout le temps ensemble. En dehors des cours, on est ensemble. Bon la journée peut-être pas, mais dès la fin des cours, on se rejoint et on passe du temps ensemble. Parfois on est juste dans la même pièce, chacun bossant sur ses devoirs mais il est là, avec moi. Il me suffit de lever mon regard pour le voir. Pas besoin de rêver de lui puisqu'il est là. Comment vais-je pouvoir m'en passer ? Je sais que je ne dois pas penser à ça mais il faudra bien que je me fasse à l'idée, tôt ou tard, je serais loin de lui et je ne sais pas comment je vais le vivre. Je commence à comprendre les addicts, je crois que je le suis aussi, d'une certaine façon en tout cas et c'est assez effrayant en y repensant. Installé là ... ça me rappel un vieux souvenir ... un très bon souvenir, soit dit en passant. Tu peux dormir ici, sans préciser ce que le "ici" signifiait. J'ai décidé de le comprendre comme je le voulais ce soir là et je suis resté dans son lit, mais peut-être que Dan avait eu une autre idée derrière le "ici", en tout cas il ne me l'a jamais dis. « J'ai hésité à lui faire savoir que tu tenais chaud la nuit mais j'ai eu peur que ça soit mal interprété. » J'allais lui dire qu'il était adepte des notions vagues, mais je n'eus pas le temps qu'il reprenait déjà la parole. Ce qu'il dit me fit sourire et légèrement rire. Je tenais chaud la nuit. Oui à mon avis elle pourrait se poser des questions en lisant ça, même si ce serait certainement de bonnes questions. Restez à savoir ce qui pouvait être mal interprété, qu'il puisse exister un nous au final ? Un nous qui pourrait signifier un couple ? « Pourtant c'est scientifique, elle devrait pouvoir le comprendre. Le corps humain est la meilleure source de chaleur qui existe, c'pas moi qui l'invente et tu es bien placé pour savoir que c'est vrai ... » Lui dis-je en plaisantant. Devrait-on préciser que nu c'est préférable, que la chaleur se diffuse mieux qu'avec des vêtements ? Je pourrais le lui expliquer si elle le veut et lui montrer l'article que j'ai lu, je pourrais certainement le retrouver. Mais évidemment, il suffira de me voir le regarder pour comprendre qu'il n'y a rien d'innocent à tout cela, que si je me blottis contre lui, ça n'a rien à voir avec une envie de trouver de la chaleur, mais parce que c'est lui et que j'ai besoin de lui. Le reste n'est que du bonus. « Ça te dérange que je lui ai dit ? » Qu'est-ce que je suis censé répondre à cette question ? Le ton est plus sérieux qu'au point de départ, je n'aime pas trop ça. Après il a raison de poser la question, évidemment, mais je crois démontrer par mes différents sourire et rire que je ne le prends pas mal, si ? N'ai-je pas été clair ? Visiblement non, je suis vraiment un boulet. J'esquisse un nouveau sourire, peut-être un poil gêné, parce que je m'apprête à lui faire une révélation et j'espère que ça ne le dérangera pas. « Non, pas du tout ... je parle aussi de toi dans mes lettres ... » Pourvu qu'il ne le prenne pas mal ou qu'il réalise que ce que je peux marquer et ce qu'il peut marquer son deux choses totalement différentes et que deux messages sont transmis. Lui me montre comme un ami, alors que moi, on a dépassé le stade de l'amitié depuis longtemps. Pas avec tous, pour ma grand mère, Dan est mon nouveau coup de coeur amical, en tout cas j'espère qu'elle pense ça. Je tiens à lui comme je tiens à Billie ou Perrin ou en tout cas je l'espère. Je ne suis pas conscient de la façon dont je parle de lui, alors j'ignore ce qu'elle imagine sur Dan. Par contre j'ai été très clair avec Perrin et Liu Xi, ils savent exactement ce que représente Dan pour moi. Mais ce sont mes amis, ne puis-je pas être honnête avec eux ? Je ne lui demande rien et jamais ils ne viendront le voir si jamais il agit mal avec moi, en tout cas je ne le pense pas. J'espère qu'il ne le prendra pas mal ...
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Jeu 23 Fév - 15:56
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
Difficile de croire qu'il y a quelques heures, j'étais entre les mains de Shiver et qu'il se faisait un plaisir de mettre ses menaces à exécution. Difficile aussi d'imaginer l'état lamentable dans lequel j'étais quand Tracy m'a trouvé... Il reste des traces de tout ça, bien sûr, mais je ne m'attarde pas dessus. Tout va bien maintenant. C'est de l'histoire ancienne. J'y repenserai sûrement demain, quand il faudra sortir, quand je croiserai le chemin d'agresseurs potentiels et que mon estomac menacera de rendre mon petit déjeuner à leur simple vue mais pour l'instant, c'est du passé. C'est fini. Ça n'est certainement pas ici qu'il viendra me chercher. Je ne risque rien. Je ne risque jamais rien quand Milo est dans les parages, de toute façon. C'est stupide mais j'y crois. Depuis le premier soir. Est-ce que c'est ça qui m'a poussé à m'attacher sans le vouloir vraiment ? L'impression d'avoir trouvé un véritable allié, quelqu'un qui ferait passer ce « nous » auquel je tiens tant avant tout le reste ? J'en sais rien. Peut-être. Et puis, une chose en entraînant une autre... Mais non. C'est juste un allié. Un môme dont j'ai un peu profité sans m'en rendre compte la dernière fois... On en a jamais reparlé, d'ailleurs. On en reparlera sûrement jamais. C'était une erreur, rien d'autre. S'il avait été dans son état normal, ça ne serait jamais arrivé, bien sûr. Et si j'avais été moins con, ça ne serait jamais arrivé non plus... Mais c'est un peu perturbant de voir qu'il n'a pas hésité une seule seconde avant de reprendre le chemin de mon lit malgré tout. Est-ce qu'il a conscience que je ne recommencerai pas ? J'en sais rien... Bien sûr, je ne lui sauterai pas dessus au beau milieu de la nuit pour assouvir des pulsions que je maîtrise plutôt bien d'ordinaire mais il n'en a aucune preuve. Au contraire... J'ai toujours un peu de mal à le suivre mais je préfère me taire plutôt que de prendre le risque de lui mettre ses erreurs sous le nez et de le voir disparaître dans la foulée. L'ignorance ne me fait pas peur. Je peux très bien vivre avec. Et puis, c'est bien beau de voir les contradictions qui semblent peupler sa vie mais je ne suis pas mieux loti. J'en ai conscience, au moins, c'est toujours ça... Il n'y a rien que je fasse qui tienne la route... Ça ne change sûrement pas beaucoup de d'habitude, cela dit. J'en viens à espérer que tout ça durera encore un peu, pour qu'il n'ait pas de raison de retrouver sa vie d'avant, celle dont je ne fais pas partie. Et je ne suis pas vraiment pressé de partir. Oh, j'ai envie de rentrer chez moi, bien sûr, mais je sais que je vais avoir du mal à quitter Poudlard pour les vacances. Et là où la logique voudrait que je n'y remette jamais les pieds, j'aurais hâte de monter dans ce maudit train. J'espère juste ne pas avoir de mauvaises surprises à mon retour. Vous imaginez s'il ne revient pas, lui, hein ? La simple vision de son lit vide ou d'une salle commune qu'on ne partage plus me rend malade. Pourtant, ça finira bien par arriver. Si ça n'est pas lui qui part, ce sera moi. Je ne vais pas passer ma vie à l'école. Déjà que je m'y taperai une année de plus que prévue, on va pas en rajouter non plus. Ce jour-là sera tellement étrange... Enfin, c'est sûrement inutile d'y penser maintenant.
Parce que pour l'instant, il est là. On est là. Et je n'ai pas trop de mal à imaginer que rien n'y personne ne parviendrait à nous en déloger. La porte est fermée. Le monde n'existe plus. Il n'y a plus que cette andouille riant aux éclats dans mes bras et la félicité qui me tombe dessus en l'entendant. Je resserre doucement mon étreinte sur sa taille. Je n'ai jamais vraiment pensé à l'image que nous pourrions renvoyer si on nous surprenait ici. Parfois, on penserait juste qu'on se tient compagnie le plus innocemment du monde : on fait nos devoirs en échangeant trois mots à peine ou on discute de la pluie et du beau temps en gardant des distances raisonnables. Mais ça reste rare... Le plus souvent, on est blottis l'un contre l'autre, profitant d'un réconfort bienvenu dans des bras rassurants. C'est juste naturel. Est-ce qu'on imaginerait que je joue avec lui pour avoir quelqu'un pour me défendre, pour jouer les avocats du diable ? Est-ce que c'est ce que je fais ? Je suis bête de poser la question. Je suis le premier à craindre qu'il se mêle de quoi que ce soit et fais mon possible pour qu'on ne nous voit plus trop ensemble depuis la révolte, juste pour qu'on ne le foute pas dans le même sac que moi. Alors non, je ne cherche pas à faire en sorte d'avoir quelqu'un pour me défendre. Bien au contraire... J'étais même plutôt rassuré qu'il ne le fasse pas, tout à l'heure. Je ne peux m'empêcher de sourire de plus belle quand il tourne la tête vers moi. « Bah quoi ? » L'innocence même ! Je le détaille sans un mot, comme l'autre soir. Sauf que je ne fais rien, parce que j'ai conscience que chaque geste pourrait avoir des conséquences plus ou moins désastreuses et que je n'ai aucune envie d'avoir à les affronter. Pourtant, ça n'est pas l'envie de poser mes lèvres sur les siennes qui manque. Depuis que je l'ai viré, je ne rêve presque que de ça. Mais le rêve n'étant pas partagé, je reste sage. Je préfère l'avoir en ami que de ne pas l'avoir du tout. Et puis, c'est probablement mieux pour lui, de toute façon. Ça m'évite d'avoir à expliquer ce que je n'ai pas envie de raconter, d'avoir à supporter sa déception et une couche supplémentaire de culpabilité. C'est un ami, alors je peux bien faire ce que bon me semble de mon existence, il s'en fiche. Ouais, c'est probablement mieux pour tout le monde... « Je suis excellent en théorie... J'ai juste pas vraiment eu l'occasion de travailler sur la pratique... » Je ris à mon tour en levant les yeux au ciel avec une certaine exagération. « Non mais je rêve ! La fausse excuse quoi ! » Il aurait pu l'avoir, l'occasion, s'il avait voulu. J'étais là, je suis bien placé pour le savoir ! Et je me serai pas gêné pour la lui laisser, qu'il se rassure ! Enfin... Si... Peut-être un peu... Il en avait assez fait comme ça pour ne pas en plus l'obliger à jouer les infirmiers de secours. Je n'aurais jamais pensé qu'on pourrait plaisanter sur le sujet. Ça veut dire qu'on avance, non ? Qu'on commence à surmonter un peu le traumatisme de cette nuit...? Peut-être parce qu'il y en a eu d'autres depuis... J'en sais rien. Je ne suis plus très sûr que ce soit une bonne chose, si ça vient vraiment de ça. Alors je préfère faire comme si ça n'était pas le cas et de prendre seulement plaisir à remarquer le progrès. « Mais j'ai un assistant hyper doué qui peut faire des miracles, si tu veux je pourrais te le présenter, je suis sûr que vous vous entendrez très bien ! » L'air dubitatif que je pose sur lui hurle presque clairement « tu sais où tu peux te le foutre, l'assistant ? », je lui pince doucement la hanche pour marquer un désaccord qui n'existe pas et finis par sourire un peu bêtement en secouant la tête. « Nan, ça ira. De toute façon, j'suis sûr qu'il fait absolument rien et s'attire tous tes mérites. » Il n'empêche qu'on marche plutôt bien ensemble. C'est pas extraordinaire mais ça fonctionne. Assez pour me donner envie de continuer dans cette voie, en tout cas.
Je ne sais pas si la suite tient de la bonne idée... M'éloigner m'est difficile et désagréable tandis que mon aveu pourtant innocent paraît le mettre un peu mal à l'aise. Si j'avais su, je m'en serais abstenu. Je n'avais pas envie qu'il soit gêné à l'idée que ce qu'il se passe entre nous sorte des murs de cette chambre. Mais je n'ai pas dit grand chose, hein ! Je n'ai pas raconté qu'on avait couché ensemble, ni même que je le voyais pas forcément comme un ami... Je me suis contenté du minimum, de lui en faire savoir assez pour ne pas avoir l'impression de retrouver une étrangère si je rentre un jour mais pas suffisamment pour lui offrir de quoi s'étouffer à la lecture. « Oui, je comprends. » C'est toujours ça ! Au moins, il ne me fera pas la tête pour ça. Mais il y a quand même un fossé entre le fait de ne pas apprécier particulièrement l'idée et celui de m'en vouloir. Il me l'aurait dit, si ça lui déplaisait ? J'en sais rien, honnêtement. J'aime à penser que oui mais j'ai du mal à m'en convaincre totalement. Je réponds honnêtement à sa question. J'espère que ça le rassure un peu de voir que je n'ai pas exposé notre intimité aux yeux de n'importe qui. Ça n'est pas forcément dans les habitudes de la maison. Je dis ce qui m'arrange pour éviter qu'on vienne fouiller le reste. On a tellement l'impression de tout savoir pour un peu qu'on se donne la peine de chercher ou de demander qu'on ne voit pas nécessairement les zones d'ombre qui se cachent derrière tout ça. Et ma relation avec Milo en fait partie. Peut-être parce que je ne sais pas moi-même de quoi elle relève exactement... « Pourtant c'est scientifique, elle devrait pouvoir le comprendre. » Sa réponse me surprend et je ris à nouveau. Je me souviens de l'amusement que le souvenir de cette explication foireuse avait fait naître à mon réveil alors que je croyais encore avoir rêvé. Il n'avait pas duré bien longtemps après ça... Je hoche la tête comme s'il n'y avait rien de plus vrai au monde alors qu'il reprend. « Le corps humain est la meilleure source de chaleur qui existe, c'pas moi qui l'invente et tu es bien placé pour savoir que c'est vrai... » Mon sourire se fait volontairement moins innocent. Ah ça, pour le savoir ! Une vraie fournaise que c'était devenu ! Honnêtement, j'ai beau le retourner dans tous les sens, je ne parviens pas à le regretter. On aurait pas dû, c'est un fait, mais je le vis bien malgré tout. Et si c'était à refaire, je crois que je le referai sans hésiter. L'évidence de cette nuit ne m'a jamais lâché. C'était pas un rêve, certes, mais il n'empêche que j'ai eu l'impression d'avoir attendu toute ma vie pour en arriver là, ou quelque chose comme ça. C'était d'une telle normalité qu'on s'est pas demandé une seule seconde si c'était bien ou mal, si on faisait une bêtise ou quoi que ce soit. Je le savais, dans le fond, mais c'était lutter contre du vent. C'était juste logique qu'on en arrive là... « Quand il commencera à faire plus chaud, on va regretter que ça le soit, tu verras ! » J'espère juste qu'il ne proposera pas de retourner dans son dortoir pour éviter tout ça... Au pire, on virera les couvertures, on bougera le lit, on le foutra sous la fenêtre et on la laissera grande ouverte pour dormir... On trouvera. S'il est toujours près de moi d'ici là. J'ai un peu peur du moment où il faudra de nouveau dormir seul. Ça fait quelques semaines à peine mais je n'ai eu aucun mal à en prendre rapidement l'habitude. Le sentir contre moi en m'endormant, me recoller à lui en me réveillant la nuit, éviter les rayons du soleil en enfouissant mon visage dans le tissu de son pyjama... Et puis son odeur, ses mains toujours sur moi, sa respiration... Tout quoi... Non, ce sera vraiment et désagréablement bizarre de retrouver un lit vide... Ma jambe se balance à un rythme plus soutenu, trahissant l'aspect angoissant de mes pensées. On en est pas là. Et lui, il a sûrement hâte que ça arrive... Et c'est difficile de lui en vouloir. « Non, pas du tout... je parle aussi de toi dans mes lettres... » Je le fixe un instant, sans vraiment m'en rendre compte. Ça ne m'étonne qu'à moitié. Je veux dire, on a plus ou moins la même vie depuis quelques temps alors s'il parle de son quotidien à Poudlard, c'est pas anormal qu'il ait glissé mon nom à l'occasion. Mais c'est tout de même perturbant à entendre. Perturbant bien, évidemment. Je finis par lui sourire et m'adosser au mur derrière moi. « En bien, j'espère. » En réalité, après tout ce qui s'est passé, j'ai du mal à croire que ça puisse être le cas... « T'as le droit de me mentir, là, hein. Ce serait peut-être même préférable. » Oui, s'il passe son temps à se plaindre de la séquestration ou à expliquer à qui veut l'entendre quel connard je peux bien être, je crois que je préfère qu'il me raconte n'importe quoi. Au moins pour le moment...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Jeu 23 Fév - 18:57
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Le monde est merveilleux quand je suis dans ses bras. Je sais que ça sonne très niais comme pensée, mais c'est vrai pourtant. Je me sens bien, à ma place, je ne suis pas de trop. Je ne prétends pas que ça ne m'est jamais arrivé avant, même si je n'ai jamais vraiment trouvé ma place dans ma famille, j'ai toujours eu ma place auprès de mes amis. Mais là c'est encore différent, j'ai l'impression que l'on forme un tout. En tout cas c'est ce que je ressens, je ne prétends pas que c'est la vérité ou que Dan le ressent comme ça aussi, mais c'est ma façon de voir les choses entre nous. Peut-être que je me fais des idées, peut-être que nous partageons vraiment cette symbiose tous les deux, je ne sais pas, il faudrait sans doute un jour que nous en parlions. C'est vrai que plus le temps passe et plus je me dis que ça devient nécessaire qu'on ait une réelle discussion tous les deux, sur ce qu'il se passe entre nous, ce que nous voyons pour l'avenir, sauf que j'ai peur et la peur me paralyse. Et si je le perdais ? Et s'il se rendait compte que nous étions sur deux mondes différents et qu'il n'était pas envisageable de continuer sur cette lancée ? Et s'il voulait prendre ses distances ? Il le pourrait, il n'est pas enchainé à moi, mais je n'en ai pas envie. Je crois que je serais capable de le supplier, ce serait un spectacle lamentable et honteux pour moi mais tant pis, je serais capable de m'accrocher jusqu'au bout, même si à la fin je me prends un mur, au moins j'aurais fais mon possible. Mais pour le moment on n'en est pas là, je suis dans ses bras, je sens son souffle chaud, son coeur battre, sa chaleur, c'est tout ce qui compte. « Bah quoi ? » Il m'a fait rire avec sa remarque sur cette histoire d'infirmière. Je ne devrais certainement pas en rire, après tout ça se rapporte à un sujet encore bien chaud dans nos esprits. Il y a eu des morts lors de cette attaque, des gens blessés. Et puis les Mangemorts ont pris le pouvoir, exploitant certains, laissant en semi-liberté les autres. Il n'y a rien de drôle à tout ça, évidemment, mais si on ne peut pas rire de certains détails, alors on peut rire de quoi ? On ne va pas passer nos vies à pleurer sur ces événements passés. Je ne prétends pas qu'on peut oublier ou se marrer parce que nos camarades sont morts, bien évidemment que non, mais là on parle d'une anecdote personnelle, qui s'est déroulée entre nous et qui ne cause aucun tort. Juste moi, incapable de soigner les blessures de Sibylle et Dan, prenant le relais. Rien de plus, alors oui, j'en ris aujourd'hui, parce que j'en ai envie. Il y a eu suffisamment de pleurs et de douleur ces derniers mois pour continuer à se miner le moral. Si on n'a plus le droit de rire, alors autant se jeter du haut de la tour d'astronomie tous ensemble, ça ira plus vite. « Non mais je rêve ! La fausse excuse quoi ! » Je ris de nouveau et dieu que ça fait du bien. J'ai parfois l'impression quand je me mets à rire que je ne l'ai pas fais depuis des années. Juste rire, sourire, être heureux, des notions que l'on oublie trop vite aujourd'hui et qui sont pourtant si importante pour rester en vie, s'accrocher, se battre, résister. Je sens mon coeur battre un peu plus vite, cette proximité est troublante, agréablement troublante. Il est là, si proche de moi et je n'ai qu'une seule envie, l'embrasser. Sans même m'en rendre compte je me mords la lèvre inférieure, pour refouler cette envie. Ca ne se fait pas de sauter sur les gens... même si ça ne ferait de mal à personne ?! Oui définitivement, quand je vois son regard se poser sur moi, je n'ai qu'une seule envie, rompre les derniers centimètres qui nous séparent et poser mes lèvres sur les siennes. Cela nous rappellerait de bons souvenirs, non ? « Hé oh c'est moi l'infirmier en chef, pas d'insubordination jeune homme ! » Dis-je en prenant un air très sérieux. Jeune homme ... infirmier en chef, c'est tellement n'importe quoi. Déjà moi qui tente d'être autoritaire, ça ne fonctionne absolument pas, parler d'infirmier en chef alors que je m'évanouie presque à la vue du sang, grosse blague et jeune homme alors que Dan est plus âgé que moi, grosse blague. Mais bon techniquement c'est bien un jeune homme, alors je peux bien l'appeler comme ça si je le veux. J'esquisse un sourire amusé, parce que la situation m'amuse et que j'ai envie de profiter de ce moment d'amusement au maximum. « Nan, ça ira. De toute façon, j'suis sûr qu'il fait absolument rien et s'attire tous tes mérites. » Je lui souris, niaisement très certainement mais je ne peux pas m'en empêcher, il est tellement beau, même après s'être pris des coups. Les autres ne le voient pas, préférant regarder ailleurs, ciblant ses défauts et ne voyant qu'eux. Mais moi je vois le tableau d'ensemble, je vois d'autres détails qu'ils n'ont pas observé, parce qu'ils ne sont pas attentifs. Il est attendrissant, il a un regard profond, il a de jolies pommettes quand il sourit, il a un rire communicatif... Il est différent quand il est avec moi, comme s'il pouvait exister deux Dan, celui qu'il montre à la face du monde et le vrai, celui qu'il est avec moi. J'aime à penser que c'est celui avec moi qui est le vrai, vous m'excuserez si c'est naïf. J'aime bien m'endormir après lui, j'aime le regarder dormir, il est apaisé, son visage se détend, ses muscles se détendent, il n'est plus sous tension. Je ne prétends pas qu'il ne fait jamais de cauchemars ou qu'il ne se réveille pas dans la nuit, mais quand il s'endort, il est paisible. « Je suis prêt à lui laisser tout le mérite si ça peut lui faire plaisir ... J'aime le voir sourire ... il est beau quand il sourit ! » C'est sorti tout seul pour être honnête. Est-ce que je regrette ce que je viens de dire ? Non, il est beau quand il sourit, ce n'est quand même pas ma faute. Je rougis légèrement, parce que bien évidemment, quand je dis ça ce n'est pas totalement innocemment. Je le pense vraiment, je le trouve beau, attirant même et totalement désirable. Je ne le devrais peut-être pas, il n'a peut-être pas envie de l'entendre mais c'est un fait. Un jour je devrais me jeter à l'eau et lui révéler mes sentiments, mais le risque de le perdre me fait tellement peur que pour le moment, je ne dis rien. Mais cela ne m'empêche pas de glisser quelques compliments, peut-être comprendra-t-il sans que j'ai besoin de le lui dire ... on peut rêver non ?
« Quand il commencera à faire plus chaud, on va regretter que ça le soit, tu verras ! » Il m'a abandonné pour rejoindre son bureau. Pourquoi ? Je l'ignore et j'aurais préféré que l'on reste enlacé jusqu'à la fin des temps. Mais voilà, il est installé sur son bureau, créant de nouveau de la distance entre nous et moi je me suis installé sur son lit. Il est évident que je préférerais qu'il vienne me rejoindre mais s'il est vers son bureau c'est qu'il doit avoir une raison. Peut-être qu'il ne veut pas que l'on nous surprenne dans les bras l'un de l'autre, c'est possible. Je me contente de rester assis, répondant à ses questions. Visiblement il a écrit à sa soeur et il a parlé de moi. Rien d'exceptionnel, juste que j'avais emménagé dans son dortoir. Moi j'aime bien l'idée, ça fait officiel sans que ça le soit. Elle doit juste voir un ami à Dan s'installe dans le lit à Keagan ... Mais du coup pour elle, il est où Keagan ?! Qu'est-ce qu'il lui a dis sur la situation actuelle à Poudlard ? Il doit lui avoir menti, très certainement mais du coup je me demande ce qu'il a pu inventer comme excuse pour expliquer que je dors dans son dortoir. Enfin bon c'est sa vie, je ne vais pas lui demander des détails, s'il veut m'en parler il le fera. Je passerais vraiment pour une fouine si je lui demande les détails de sa correspondance avec sa soeur. Il plaisante sur cette histoire de chauffage humain, soit disant que je suis un très bon radiateur. Cela me fait rire, ça me rappelle de bons souvenirs, un peu irréalistes, mais bons. Parfois je me demande si ça s'est vraiment produit, si on s'est vraiment embrassés, si on a vraiment couché ensemble. Etant donné qu'on n'en a jamais rediscuté depuis. Visiblement ça c'est bien produit vu que cette histoire de radiateur humain est un souvenir commun. « Tu crois ?! ... Moi j'aime bien la chaleur ... » Lui dis-je en soutenant son regard. Je suis prêt à crever de chaud si je suis dans ses bras, autant être honnête. Et puis s'il fait trop chaud, il nous suffira d'enlever quelques couches ... j'aime déjà l'idée « Mais je peux dormir ailleurs si vraiment ça te dérange toi ... » Je n'en ai aucune envie, soyons très clair dessus, mais je n'ai pas envie de passer pour le mec trop lourd qui veut coincer l'autre dans un coin sombre pour le sauter. Ce n'est pas moi du tout. Mais bon, pour être honnête, maintenant que je suis célibataire, plus rien ne m'empêcher de profiter de toutes les occasions qu'il m'offrira, s'il vient à m'en offrir, bien entendu. « En bien, j'espère. » J'avais un peu peur de sa réaction en apprenant que j'avais parlé de lui à mes proches. Après entendons nous bien, cela se résume à 3 personnes : Perrin, Liu Xi et ma grand mère. Trois personnes en qui j'ai totalement confiance donc bon, il n'a pas grand chose à craindre d'eux. Il a l'air surpris, du coup j'angoisse un peu. Mais finalement il finit par sourire, s'adossant au mur derrière lui. En bien ? Comment pourrais-je parler de lui en mal ? Bon si j'en suis capable et je l'ai fais, mais soyons honnête, cette époque est révolue depuis longtemps. Je lui souris, qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Oui ? Non ? Pas toujours ? Parce qu'il est évident que quand il m'a jeté comme une merde de son dortoir, je ne lui lançais pas des fleurs, autant être honnête, mais sinon après on a fini par se rapprocher de nouveau et depuis on ne s'est plus lâché. Alors oui, j'aurais tendance à dire en bien, parce qu'il y a plus de bien qui est ressorti que de mal. Et quand j'entends mal, c'est pas non plus des insultes du début à la fin de ma lettre, mais plutôt une forme de frustration palpable. J'ai dis à ma grand mère que je m'étais pris la tête avec Dan et qu'on ne se parlait plus trop. J'ai été moins évasif avec Perrin et Liu Xi. Ma grand mère m'a dis que ça arrivait, que j'avais un tempérament un peu colérique et que je savais prendre du recule pour voir quand j'avais tort et que si c'était le cas, je serais revenir vers lui. Je n'avais pas tort pour le coup, mais elle avait raison sur une chose, je sais revenir vers les autres, je ne suis pas rancunier. Ca prend parfois du temps, mais je reviens toujours. Bonne poire diront certains, moi je crois qu'il faut savoir pardonner et tendre l'autre jour. Si on les a considéré comme des amis c'était bien pour une raison non ? L'erreur est humaine, il faut savoir pardonner. « T'as le droit de me mentir, là, hein. Ce serait peut-être même préférable. » Je ris, parce que je trouve la situation amusante. J'allais lui répondre, mais il a repris la parole et vu que je suis bien élevé, je me suis tu. C'est le moment pour mentir ... Mais si ce n'est pas un mensonge ? « En mal ... mais je n'ose pas tout te raconter tellement c'est gênant ... pour toi bien entendu !! » Lui dis-je avant d'éclater de nouveau de rire. « Voilà, j'ai menti, tu es content ? » Repris-je d'un ton taquin avant de me racler la gorge et de reprendre un ton un peu plus sérieux. « Je n'ai pas de raison de te descendre tu sais ... Comme tu l'as dis, on passe tout notre temps libre ensemble, ce n'est pas pour rien. Il n'y a pas de hasard ou de quelconques obligations ... Enfin en tout cas pour moi il n'y en a pas. Je suis ici parce que j'en ai envie et pas parce que je me sens dans l'obligation d'être ici. Alors oui, quand je parle de toi, je le fais en bien. J'aime passer du temps avec toi, j'aime ... être avec toi ... » Je ne sais pas si je vais trop loin dans les révélations, si je constate qu'il est gêné ou qu'il le prend mal alors je tâcherais de faire semblant d'avoir voulu dire autre chose. Mais là très clairement, je veux lui faire comprendre que je suis bien avec lui et que si je suis ici, encore aujourd'hui, c'est de mon propre chef. Mon angoisse était réelle, ma peur tout autant. Je ne veux pas le perdre, le sait-il seulement ?
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Jeu 23 Fév - 22:50
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
Je peine à croire qu'avant d'arriver, j'avais peur de sa réaction. Enfin, peur qu'elle soit violente et mette un terme à la bulle dans laquelle nous vivons depuis quelques jours. C'était idiot, n'est-ce pas ? J'étais en panique totale à l'idée de rentrer et moins de dix minutes plus tard, je me retrouvais contre lui comme s'il ne s'était jamais rien passé. Et il ne s'est pas passé grand chose, dans le fond. Qu'est-ce qu'on s'en fiche que Shiver se soit lâché ! Ça ne me semble plus particulièrement dérangeant. Ça m'atteint moins que je l'aurais cru. Et ça m'atteint moins qu'il a dû le croire également... Il devait pas compter le rayon de soleil éclairant constamment mon dortoir. Et je dois avouer que, pendant un moment, je ne le comptais pas non plus. Je n'aurais jamais tant tardé à rentrer, sans quoi. Tout va merveilleusement mieux ici. Tout a toujours été merveilleusement mieux ici. Et il n'y a qu'à entendre nos rires pour le comprendre. On décompresse et il faut reconnaître que ça fait un bien fou. Je n'ai plus vraiment l'impression d'être au bout de ma vie, comme tout à l'heure. Au contraire. Je suis juste bien, là. Qu'importe ce qui peut se passer dehors. Ça n'a aucune espèce d'importance. Et tant pis si le monde entier me déteste ou veut ma mort. Je suis sûr que je peux me contenter de son soutien. De son affection. De lui... Les autres, c'est juste un plus. De toute façon, à l'heure actuelle, pour le peu d'interactions que j'ai avec le reste de Poudlard, c'est comme s'il n'y avait déjà plus que lui. Et je ne suis pas particulièrement dérangé par ce fait, en règle générale. Tant qu'on me fout la paix en tout cas. Ça n'est pas ce qu'il y a de plus agréable au monde, je reconnais, et ça me manque un peu d'agir avec l'humanité toute entière comme si on était amis depuis toujours, mais si on me laisse tranquille, j'arrive à faire avec. Et il remplace à la perfection tous les gens qui m'ignorent aujourd'hui. Il rit à nouveau alors je souris bêtement. Il me plaît. Son rire, je veux dire. Il a un quelque chose d'innocent absolument adorable qui donne envie de continuer à raconter n'importe quoi pour l'écouter encore et encore. Peut-être qu'il n'y a pas que le rire qui me plaît, d'accord, mais ça n'était pas la peine de me le faire remarquer...
Son regard croise le mien, il se mord discrètement la lèvre mais je ne vois que ça. Je regrette presque d'être rentré, à cet instant précis. Je n'aurais qu'un geste à faire, que quelques centimètres à parcourir pour l'embrasser à nouveau, après plus d'un mois d'une interminable attente. Mais je ne le fais pas, à la place, je détourne les yeux. J'ai la gorge si serrée qu'avaler ma salive m'est difficile. Sans en avoir conscience, mon corps se colle un peu plus au sien. Il n'y a définitivement pas que son rire qui me plaît... Dans d'autres circonstances, je me serais pas posé beaucoup de questions, agissant avec lui comme s'il était à moi, que ça soit vrai ou non, qu'il puisse ressentir quelque chose pour moi ou pas. Mais là... Je n'ai plus que lui et je ne suis pas prêt à être assez idiot pour le perdre pour une histoire aussi stupide que ça. Les affaires sentimentales, ça fout plus de bazar qu'autre chose, mieux vaut laisser tomber. « Hé oh c'est moi l'infirmier en chef, pas d'insubordination jeune homme ! » Je ricane en secouant doucement la tête. Non mais il s'entend ? Elle est naze sa tentative de prise de pouvoir ! « Ah oui ? Sinon quoi ? » Ma voix est pleine de défis et d'amusement. Je passe vraiment un bon moment et je ne le remercierai jamais assez pour ça. Pour me faire oublier tout ce qui ne va pas, je ne connais personne de plus doué que lui. « Je suis prêt à lui laisser tout le mérite si ça peut lui faire plaisir... » Mon sourire se veut plus attendri. Ça ne m'étonne qu'à moitié. Pas du tout, même en réalité... J'aurais pu me vanter de ce qui s'est passé cette nuit-là mais je n'en ai jamais rien fait. Quand Sibylle est venue me trouver pour me remercier après son réveil, je me suis contenté de dire que je n'avais rien fait, qu'elle devait voir ça avec lui. Je ne sais pas vraiment si elle l'a fait... « J'aime le voir sourire... il est beau quand il sourit ! » Mon cœur s'emballe. La surprise se lit sans mal sur mon visage. Qu'est-ce qu'il raconte ? Il rougit. Ça me met un peu mal à l'aise. Et je crois que ça se voit. Je ne sais pas quoi répondre, vraiment. J'ouvre la bouche et la referme sans avoir lâché le moindre son. Mon étreinte se desserre un peu. « Et toi tu l'es absolument tout le temps. » Ce n'est qu'un murmure trop rapide pour être vraiment compréhensible et avant même qu'il ait le temps de réaliser la bêtise que je viens de sortir, je suis déjà loin...
Je me sens particulièrement con. La légèreté de cette conversation s'est un peu fait la malle. À mes yeux, du moins. J'aimerais qu'il se rende compte que c'est pas vraiment le genre de choses à dire. Avec quelqu'un d'autre, probablement, j'imagine qu'on pourrait les compliments comme il les donne : en toute innocence. Mais je n'y arrive pas. Parce que c'est pas ce que j'ai envie d'y voir, honnêtement. J'aimerais qu'il me rejoigne, qu'il m'enlace, qu'il m'embrasse... Qu'on reprenne comme si je ne l'avais jamais viré. Ce serait la pire idée du monde et j'en ai bien conscience mais si on doit être coincé ici pendant des mois et bien ça me laisse des mois tant pour en profiter que pour trouver une solution pour après. Il n'est pas obligé de savoir... Et d'ici-là, peut-être que j'aurais réglé le problème... Mais il n'y aura rien à régler puisqu'il ne fera rien. S'il avait voulu faire quelque chose, il aurait eu mille et une occasions pour ça... On passe toutes nos nuits ensemble, toutes nos soirées... C'est pas comme si un rapprochement était difficile à tenter... Il faut vraiment que je me fasse une raison et que j'arrête d'espérer pour rien. Assis sur mon bureau, je le fixe sans y faire vraiment attention. Juste l'avoir dans mon champ de vision me suffit. Il faut que son regard se plante dans le mien pour que toute mon attention se dirige vers lui. Il n'est plus question de rêvasser. « Tu crois ?! ... Moi j'aime bien la chaleur... » Sérieusement, à quoi il joue ? Ça ressemble à de la provoc' et je n'aime pas particulièrement ça... Je ne sais pas s'il se rend compte de la gêne que ça peut me foutre mais j'aimerais bien qu'il arrête. Vraiment... Je commence à me demander s'il ne le fait pas exprès. Est-ce que j'aurais dit ou fait quelque chose en dormant qui lui aurait filé des doutes ? Est-ce que Sibylle aurait balancé quelque chose ? Je ne sais pas où il veut en venir et ça me perturbe. Mais ça ne sert à rien de le lui faire savoir... Alors je souris, comme si la situation m'amusait. Je déteste lui mentir... Mais je n'ai pas envie de jeter un froid sur notre conversation. Peut-être qu'il ne se rend compte de rien alors j'ai pas envie de lui faire de la peine. « Continue à m'aguicher comme ça et t'en auras bien avant le retour des beaux jours, de la chaleur, fais gaffe. » Sur quoi je ris, laissant croire à une plaisanterie un peu douteuse. Mais c'en est pas vraiment une, dans le fond... Je veux juste qu'il change de chemin parce que celui-là n'est pas très appréciable. Encore, on serait ensemble, ce serait amusant et je rentrerai dans son jeu sans la moindre hésitation mais là... Je trouve ça presque malsain. Et dieu sait que c'est rare que quelque chose me dérange de ce côté-là ! « Mais je peux dormir ailleurs si vraiment ça te dérange toi... » Je soupire et secoue la tête alors que je ramène contre moi la jambe qui s'agitait nerveusement dans le vide. « Non. Ça me dérange pas. J'aime bien quand t'es à côté. C'est rassurant. » Je ne fais que dire la vérité, une vérité évidente d'ailleurs. C'est contre lui que je me calme quand je fais un cauchemar, c'est contre lui que je trouve la tranquillité pour m'endormir, c'est contre lui que je viens chercher du réconfort quand ça ne va pas. Il n'y a rien qu'il ne sache pas déjà dans cette phrase. Enfin, normalement...
Il rigole une fois de plus lorsque je lui conseille de mentir. Je ne vois pas pourquoi. Je ne sais pas ce qu'il raconte sur moi et quand on fait la liste de tout ce qu'il a enduré par ma faute, on se dit clairement qu'il pourrait en faire un portrait absolument dégueulasse et incroyablement réaliste. Juste que si c'est le cas, je préfère ne rien savoir. Et je regrette un peu d'avoir posé la question, d'ailleurs... « En mal... mais je n'ose pas tout te raconter tellement c'est gênant... pour toi bien entendu !! » C'est pas drôle ! Pourtant, lui, il éclate de rire une fois de plus. Non mais sérieux, il est nul. Je croise les bras sur mon torse et affiche un air boudeur. J'aime pas son humour, il est naze. « Voilà, j'ai menti, tu es content ? » Je lève le nez et offre mon attention à la fenêtre, loin, dont je ne vois pas grand chose. « Non. Tu te moques mais t'aurais vraiment des raison de le faire alors qu'est-ce que j'en sais moi, hein ? C'était pas drôle. » C'est bête, je sais bien que c'était pas méchant, mais je l'ai un peu mal pris quand même. Son avis est plus important que je ne l'ai avoué jusque là alors j'ai peur qu'il puisse avoir une image vraiment négative de moi. Je ne comprends même pas comment ça peut ne pas être le cas... « Je n'ai pas de raison de te descendre tu sais... » Je baisse les yeux, de moins en moins à l'aise. Non, je sais pas... « Comme tu l'as dis, on passe tout notre temps libre ensemble, ce n'est pas pour rien. Il n'y a pas de hasard ou de quelconques obligations... Enfin en tout cas pour moi il n'y en a pas. » Je vais pour lui faire savoir qu'il n'y en a pas pour moi non plus, bien évidemment, mais je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il reprend déjà. « Je suis ici parce que j'en ai envie et pas parce que je me sens dans l'obligation d'être ici. Alors oui, quand je parle de toi, je le fais en bien. J'aime passer du temps avec toi, j'aime... être avec toi... » Je me sens rougir un peu et je déteste ça. Pourtant, ça ne s'arrange pas quand je repose les yeux sur lui. J'ai l'impression d'être le pire abruti de la Terre, je vous assure. C'est un garçon génial, vraiment, et je ne le mérite pas. Il perd son temps, avec moi. Il pourrait trouver des amis infiniment mieux que le crétin trop peu indifférent que je suis. « Ne va pas croire que je me sente obligé de quoi que soit non plus, Milo... » Il pourrait, pourtant. Ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup de monde près à le remplacer à mes côtés. D'un point de vue purement pratique, je n'ai pas de plan B. Mais je n'en veux pas non plus. Je ne m'accroche pas à lui parce que je n'ai personne d'autre, je m'y accroche parce que c'est lui. J'avais déjà commencé avant mon voyage en Enfer, après tout. « Je... je suis bien avec toi... » Un peu trop bien, d'ailleurs... Je lui souris un peu tristement et laisse ma jambe retomber et s'agiter à nouveau. Toujours aussi nerveusement d'ailleurs... « Tu sais... J'aurais jamais demandé à quelqu'un d'autre de... de rester avec moi... là... » Mon cœur s'est remis à tambouriner contre ma poitrine alors que j'ai l'impression d'avoir fait la plus grosse bêtise de ma vie. Je n'aurais rien dû dire du tout, n'est-ce pas ? Je finis par hausser les épaules, comme si c'était rien. « Toute cette conversation juste parce que j'ai écrit à Shawna... Si j'avais su, j'm'en serais abstenu. » Je ricane, gêné, et repose les yeux sur la fenêtre. J'aurais peut-être dû même m'abstenir de rentrer, en réalité...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Ven 24 Fév - 16:11
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Je suis perdu et mon trouble ne va pas aller en s'arrangeant. Tout allait si bien, mais comme toujours il y a toujours quelque chose qui vient tout gâcher et je vous le donne en mille, encore une fois, ça vient de moi. Je crois que je suis une vraie catastrophe ambulante. Pourtant je ne le fais jamais exprès, ce n'est pas sciemment que je me dis "si je cassais l'ambiance ? ça pourrait être fun". Non, j'aime ces moments passé ensemble et j'ai envie d'en profiter au maximum, mais je ne sais pas, il y a toujours quelque chose que je dis ou fais qui gâche tout. Soit je pars au quart de tour, soit je dis quelque chose que je n'aurais pas dis, soit, comme ici, je fais quelque chose que je n'aurais pas dû. Ca a été plus instinctif qu'autre chose, soyons honnête. Je me suis mordu la lèvre inférieure parce que si je ne l'avais pas fais, je l'aurais embrassé. Mais lui doit-être tellement à des années lumières d'avoir ce genre de pensées qu'il doit être vraiment gêné de se rendre compte que moi je les ai. Je devrais avoir honte, m'excuser, sauf que je ne le fais pas, je le regarde juste détourner son regard. Mon coeur rate un battement, il se sert au fond de ma poitrine. Evidemment Milo, il ne partage pas tes sentiments, arrête de vivre dans ton monde merveilleux. Je le sais pourtant, j'en suis parfaitement conscient mais je suis comme ça, un peu naïf, un peu rêveur. J'aime à croire qu'un jour il me dira des mots tendre, me prendra dans ses bras et me dira qu'il m'aime. Je peux attendre, évidemment, mais j'ai toute la vie devant moi, non ? Ce que je ne comprends pas, par contre, c'est pourquoi il s'est légèrement plus collé à moi ? A moins que ce soit juste une impression, que j'ai envie d'y croire que je me mets à interpréter le moindre de ses faits et gestes, en quête d'un indice qui corroborait mon désir. Peut-être qu'il s'est légèrement décalé et que sans s'en rendre compte, il s'est rapproché, mais qu'il n'y a rien à en déduire, ce n'est qu'un pur hasard. Oui, peut-être, pourtant au fond de moi j'espère ! « Ah oui ? Sinon quoi ? » Je préfère cacher mon trouble, faire comme si rien ne s'était passé, c'est mieux pour tout le monde. Peut-être qu'il faut juste que je me fasse une raison, qu'on n'est pas fait pour être ensemble. Ca ne signifie pas que je regrette d'avoir rompu avec Hope, je pense que c'était le mieux à faire, mais j'aurais évidemment aimé que mes sentiments soient partagé. Après tout, il m'a quand même envoyé une photo à la saint valentin, est-ce que ça ne voulait rien dire ? N'y avait-il pas un message caché derrière ? Peut-être que ce n'était qu'une preuve amicale de notre relation ... Je l'ignore. Il plaisante sur mes non-talents en tant qu'infirmier. Ce n'est pas moi qui lui dirais le contraire, pourtant j'entre dans son jeu et prétend ne pas avoir eu l'occasion de pratiquer, ce qui expliquerait que je suis doué en théorie mais pas en pratique. Il me taquine, je réponds, jouant les faux autoritaires. C'est tellement risible de me voir dans ce rôle, moi qui ne le suis pas du tout en réalité. Il me provoque de nouveau, amusé et je ne peux m'empêcher de rire et sourire. Sinon quoi ? C'est bien là toute la question. « Je vais me mettre à la pratique sur toi, tu vas regretter d'avoir lancé l'idée !! » Dis-je en riant. Le pauvre, quel massacre se serait si je devais vraiment le soigner. Si nous n'avions pas le choix, évidemment que je le ferais mais je serais tellement désolé pour lui. Limite la douleur serait plus supportable si je restais loin de lui que si je l'aidais, j'en suis sûr. Et là ce n'est pas qu'une question de manque de confiance en moi, je doute fortement d'être doué dans le rôle d'infirmer. Tout se passait bien et une nouvelle fois, je fais une bourde. Au fond ce n'est pas vraiment une bourde, je dis ce que je pense sauf que je ne le devrais pas. Je crois que je suis arrivé au stade où j'aimerais lui dire clairement les choses, qu'il me dise d'aller me faire foutre et qu'on tente de continuer malgré tout. Je lui prouverais que je n'en parlerais plus, que s'il ne ressent pas les mêmes choses que moi ce n'est pas grave, que je ne vais ni le forcer, ni tenter quoi que ce soit. Je suis grand, s'il ne veut pas alors je tenterais de passer à autre chose. Ca va créer un malaise, c'est évident mais j'aime croire qu'on serait capable de passer au dessus ... Enfin je l'espère, sauf que peut-être pas. C'est la deuxième fois que je dis ou fais quelque chose qui exprime clairement le fond de ma pensée et pour la seconde fois, il me fuie. Non, peut-être que ce n'est pas une bonne idée finalement. Je le vois à son visage quand je lui dis qu'il est beau quand il sourit que ça le gêne. Je sens son étreinte se desserrer et avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, il me dit « Et toi tu l'es absolument tout le temps. » avant de s'en aller. Sauf que ce n'est pas clair, il a parlé tellement vite et c'était presque un murmure que je ne suis pas sûr d'avoir vraiment compris ce qu'il m'a dis. Tout ce que je sais c'est qu'il a changé d'attitude du tout au tout quand je me suis ouvert et ça, c'est blessant. Je baisse le regard, je tente de cacher mon trouble, ma déception, mais c'est dur et je murmure un simple « Pardon ... » Avant d'aller m'asseoir sur son lit. Je devrais peut-être m'en aller, finalement ce n'est définitivement pas une bonne idée que je sois là, je ne l'aide pas. On passait pourtant un bon moment, mais je ne sais pas, ce soir je n'arrive pas à contrôler ma langue. A croire que de rompre avec Hope m'a fait pousser des ailes. Je suis enfin libre, libre de fréquenter qui je veux. Dommage que le qui je veux ne veux pas de moi. Qu'est-ce qu'il a dis ? Ce n'était qu'une simple phrase, qui commençait par "et toi tu ..." "es" je suppose, mais tu es quoi ? Gentil ? utile ? Je n'en sais rien, mais ça devait être un rapide compliment fait à la va-vite, pris de court, voilà tout. Le genre de compliment que l'on balance pour faire plaisir, sans réellement le penser, sans que ce soit vraiment sincère. Un compliment bateau, lambda, qu'on pourrait adapter à Monsieur tout le monde...
Nouvelle tentative pour cacher mon trouble. Il s'occupe de son sac, ça me permet de me remettre les idées au clair. Il n'a certainement pas envie de se prendre la tête aujourd'hui, je n'ai pas à lui imposer ça juste parce que j'ai envie de parler, à coeur ouvert, de savoir où on en est tous les deux. Qu'est-ce qui nous lie aujourd'hui ? Comment dois-je le définir ? Je ne parle même pas pour les autres, mais pour moi. La conversation reprend, on parle de Shawn ou plus précisément de sa correspondance avec elle. Il parle de moi, il vient de me l'avouer. Rien de mal à cela, je parle de lui à mes proches. Il lui a dis que j'avais emménagé dans son dortoir, un peu étrange comme révélation mais moi foi, pourquoi y verrait-elle autre chose qu'un mec qui change de dortoir pour passer plus de temps avec un pote ? Ce n'est pas très légal certes mais on s'en fout à la rigueur, on ne fait rien de mal. Bon ils découvriraient vite qu'il n'y a qu'un lit de défait dans le dortoir et s'ils viennent avant que nos réveils sonnent, ils constateront qu'on dort l'un contre l'autre, mais ça, pour le savoir il faut venir le vérifier et je doute que les Mangemorts n'ont que ça à faire. Vérifier si deux mecs dorment ensemble. Il plaisante sur cette histoire de chauffage, ce que je lui avais dis le soir où on a couché ensemble. Ca a été d'ailleurs l'excuse pour me rapprocher de lui. Bon je n'avais pas imaginé que ça irait aussi loin, je ne savais même pas à quoi m'attendre pour être honnête, mais il avait froid et j'étais là. Il m'avait rendu service en me rassurant et en m'offrant l'hospitalité, je voulais lui rendre la pareille en le réchauffant. Pour le coup j'ai fais mon office et plus si affinité ... Mais c'est encore une autre histoire. « Continue à m'aguicher comme ça et t'en auras bien avant le retour des beaux jours, de la chaleur, fais gaffe. » On était sur le ton de la plaisanterie, je lui disais qu'il était le mieux placé pour savoir que ma technique fonctionnait et il me disait qu'avec l'arrivée des beaux jours, on risquait de regretter que j'ai raison. Je lui avouais que j'aimais la chaleur - ce qui était totalement vraiment - et sa réponse me fit sourire, même si au fond j'étais un peu mal à l'aise. Pour être honnête, c'est exactement ce que je voulais, du coup qu'il le dise sur le ton de la plaisanterie me blessait un peu. Je sais, encore une fois, il n'est pas intéressé par moi, tout cela n'est qu'une plaisanterie. Si ne se reproduira pas, sauf dans mes rêves. Alors on peut en rigoler, non ? Sauf que s'il apprenait ce que je ressentais pour lui, il se trouverait certainement bien con. Il me dirait très certainement que ce n'était qu'une plaisanterie, qu'il ne disait pas vraiment ça au sérieux. Je l'imagine parfaitement me dire que c'était bien la première fois mais qu'il n'était pas intéressé par les garçons, qu'il m'appréciait et appréciait passer du temps avec moi, mais en tant qu'ami, rien de plus. Que son but n'était pas de me faire miroiter une relation qui ne verra jamais le jour et qu'il était désolé. J'imagine très clairement cette discussion, un peu trop clairement d'ailleurs. Je gardais pourtant mon sourire, il ne fallait pas que ma déception se lise, c'était important. Il avait passé une journée de merde, je pouvais au moins faire un effort. « C'est une menace ou une proposition ? » Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Soyons sérieux, j'en ai très envie mais je sais que lui non, alors je dois bien avouer que je ne sais pas quoi lui dire. Dois-je faire comme si ça ne me tentais pas ? genre "Non merci, j'ai déjà testé ça ne me tente pas ?" plutôt crever j'ai envie de dire, je n'ai aucune envie de mentir. Non, j'ai beau réfléchir, rien ne m'est venu et vu que je n'avais pas franchement beaucoup de temps pour lui répondre, ben je lui ai sorti la première chose qui me soit venue à l'esprit. Au pire je m'enfonce déjà tout seul, ça ne fera qu'une fois de plus. Je me contente donc de sourire et de faire comme si tout était normal alors que j'ai envie de fuir ce dortoir et de m'enterrer vivant. A force, il va finir par me détester. « Non. Ça me dérange pas. J'aime bien quand t'es à côté. C'est rassurant. » Bon, pour le moment il ne me déteste pas, pas encore du moins, mais ça ne saurait tarder, je suis très doué pour que les gens me détestent, je ne sais pas comment je me débrouille, mais j'ai l'art de perdre des amitiés. Là je perdrais plus qu'une simple amitié pour être honnête et ça m'embête quand même beaucoup plus mais bon, pour le moment profitons du fait qu'il veut encore dormir avec moi. « Alors parfait ...on n'aura qu'à ouvrir la fenêtre quand on aura trop chaud ! » Il y a une solution à tous les problèmes. Au pire on prendra un peu nos distances, il a dis que ma présence était rassurante, pas que je devais être collé à lui pour qu'il puisse dormir. Je ne prétends pas que ça me fera hyper plaisir mais s'il faut ça pour le garder à mes côtés alors soit, je prends.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Ven 24 Fév - 20:59
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
J'apprécie chaque instant passé avec lui, sincèrement, mais ils sont toujours un peu étranges. Ni totalement bons ni totalement mauvais. Ni simples ni vraiment compliqués. C'est un entre-deux parfois plaisant, parfois perturbant duquel il est difficile de savoir quoi tirer. Il n'y a que cette ambiguïté permanente, celle qui me rappelle ce que je vois en lui et ce qu'il doit probablement voir en moi. Cette ambiguïté qui me hurle un peu plus fort à chaque fois que je devrais prendre mes distances, que je devrais arrêter de m'accrocher. Que je m'enfonce chaque jour un peu plus dans quelque chose qui n'existe pas et qui n'existera jamais ; et que j'ai conscience, d'ailleurs, que cela vaut mieux pour tout le monde. C'est douloureux, un peu, de vouloir quelque chose qu'on refuse en même temps. J'aimerais qu'il soit mien, enfin, que ces nuits passées cessent de n'être que le théâtre de rêves idiots et silencieux mais je ne sais pas comment je réagirai, réellement, si ça devait être le cas un jour. Il souffrait de tout ça. Moi aussi. Alors que si on admettait seulement que c'était pas possible, pour n'importe quelle raison, on pourrait passer à autre chose. Je pourrais le faire si je l'admettais. Sauf que je ne l'admets pas et que j'attends au bord du désespoir quelque chose qui n'arrivera pas. Parfois, j'ai quelques doutes, je l'avoue. J'ai l'impression que je ne suis pas le seul à envoyer des signaux étranges et trop clairs pour être véritablement compris. J'ai l'impression que son regard est moins indifférent qu'il ne le devrait ou que ses caresses plus tendres que je m'y attendais... Mais ça ne dure jamais longtemps. J'ai à peine le temps de le remarquer que je réalise que ça n'est que le fruit de mon imagination. Je vois ce que je veux voir, vous comprenez ? Et ça arrive bien trop souvent à mon goût. « Je vais me mettre à la pratique sur toi, tu vas regretter d'avoir lancé l'idée !! » Voilà qu'il veut jouer au docteur, maintenant... Je ne peux m'empêcher de sourire en l'entendant rire de plus belle. C'est exactement de ça dont je parlais, en réalité. L'innocence de ses pensées pervertie par les miennes. Et c'est comme ça tout le temps. Si je ne me reprenais pas, je pourrais interpréter chaque seconde passée en sa compagnie comme une preuve de la réciprocité de ce que je peux bien ressentir, moi. Sauf que ça ne l'est pas. Ça ne l'est pas... « Même pas peur. » Je ne me défais pas de mon sourire pour autant. Non, on ne peut pas dire que ça m'effraie beaucoup. Qu'il s'exerce sur moi tant qu'il veut. Je suis là pour ça. Pour un peu tout ce qu'on veut, d'ailleurs... Enfin, il n'est pas vraiment censé le savoir, ça. Et puis finalement, tout bascule. Un compliment suffit à me faire mettre un terme à tout ça. Tant à notre étreinte qu'à cette conversation. Je veux bien faire semblant aussi souvent qu'il le faut mais ce serait bien qu'il arrête de m'enfoncer un peu plus à chaque fois. Qu'est-ce que je peux répondre à ça, hein ? J'aurais préféré qu'il ne dise rien. Et faute de pouvoir revenir en arrière, j'avoue que je n'en pense pas moins et vais chercher mon sac, comme si c'était la chose la plus importante au monde.
Je m'en veux, j'avoue. Mais c'était plus fort que moi. C'est difficile de rester collé à quelqu'un qui vous attire et s'amuse (plus ou moins consciemment, j'en sais rien) à vous le rappeler tout en ayant l'air parfaitement indifférent. Je ne suis pas très doué à ce jeu-là avec lui. Ou je n'ai pas très envie de l'être, en tout cas. C'est bien plus évident de feindre des sentiments qu'on a pas que de cacher ceux qu'on a... Et c'est une constatation dont je me serais bien passé, en réalité ! Je n'ai jamais demandé de me retrouver dans ce merdier-là. Être un connard égoïste et calculateur, c'était largement préférable. Si quelqu'un en pâtissait, au moins, ça n'était pas moi. Là... Là je m'en mords les doigts à chaque fois que son regard croise le mien. Soit approximativement chaque minute de chaque soirée de chaque jour depuis un mois ou presque. Je finis de préparer mes affaires pour demain tout en relançant la conversation. Pas le meilleur sujet, je le reconnais. Mais j'ai pris ce qui me tombait sous la main. Et ma journée a été tellement à chier qu'il n'y a pas forcément grand chose dont j'ai envie de parler. Il recommence. Et le malaise revient. Mais il peut pas arrêter de me foutre sous le nez mon attirance, hein ? Bien sûr que je sais à quel point c'est vrai, bien sûr que j'ai rien contre mourir de chaud s'il en est la cause... Je sais tout ça. Je sais que j'ai envie de passer encore beaucoup d'autres nuits collé à lui, je sais que j'aimerais arrêter de réfléchir à où je pose les mains ou de me retenir de l'embrasser, je sais que cette nuit me hante et qu'il n'y a pas une semaine où je n'y pense pas plusieurs fois... « C'est une menace ou une proposition ? » Sa question me laisse sans voix une seconde avant que je me mette à rire bêtement. Un peu trop bêtement pour être crédible ? J'en sais rien. Je ne m'attendais pas à ça. C'est exactement ce que j'espérais qu'il arrête. Genre il aurait pas pu tomber plus juste. Je sens mon ventre qui se noue alors que tout en moi me supplie de mettre à terme à cette conversation stupide. Je n'ai qu'à m'excuser et prétendre avoir envie d'aller me coucher. Ça se comprendrait, après cette fin d'après-midi désastreuse. Au mieux il s'allongerait près de moi et me laisserait profiter de ses bras comme toutes les autres nuits, au pire il partirait pour me laisser tranquille et je ne trouverai pas le courage de le retenir. Mais au moins, je ne me sentirais plus sombrer lamentablement dans l'explication pour de faux de ce dont je rêve pour de vrai. « Une proposition, évidemment ! » Après quoi je ris à nouveau comme s'il n'y avait rien de sérieux alors que mon cœur bat douloureusement. Une proposition, évidemment... J'aimerais pouvoir le lui dire pour de vrai, lui sourire d'un air entendu et le plaquer contre ce foutu matelas. Même si ça ne va pas plus loin, je m'en fiche, jouer le jeu jusqu'au bout et profiter d'un moment agréable plutôt que de repousser tant l'envie que la vérité. « Alors parfait... on n'aura qu'à ouvrir la fenêtre quand on aura trop chaud ! » Je hoche doucement la tête. Parfait... Il faut le dire vite mais qu'importe. Je me contenterai de ça. C'est toujours mieux que rien, au moins, il est d'accord pour rester même une fois le printemps arrivé. Au pire, j'apprendrai à m'endormir ailleurs que contre lui, pour lui éviter d'avoir à me repousser pour ne pas mourir de chaud. Oui, je ferai ça. C'est dans mes cordes, j'imagine. Je ne suis pas particulièrement certain d'en avoir envie mais dans le fond, c'est sûrement pas très important. Qui s'intéresse encore à ce que je peux bien vouloir ? Certainement pas moi ! Et avec un peu de chance, certainement pas lui non plus... Je ne sais pas combien de temps j'arriverai à le garder là. Je me dis qu'il y a bien un moment où il finira par se lasser. On a pas vraiment de place à deux dans le même lit, on est collés sans arrêt, si par malheur on essaye de s'éloigner on se retrouve mal installés et le lendemain c'est douloureux, sans compter qu'on se frappe sans le vouloir à chaque geste... Il a déjà tenu longtemps, mine de rien. Et même si j'espère que ça continuera, je pourrai que le comprendre le jour où il m'annoncera (sûrement un peu gêné et désolé) qu'il préfère retourner dans son dortoir à lui. Parce que j'ai tendance à oublier que ça n'est pas « notre dortoir » mais seulement le mien qu'il occupe temporairement. J'aime mieux le penser comme le nôtre malgré tout.
Je ne sais pas pourquoi j'ai voulu savoir de quelle manière il parle de moi à ses proches. Surtout que la question est particulièrement bête. Quand bien même il me traiterait de tous les noms, il ne viendrait pas me le dire ! Depuis le début, c'est un garçon adorable, il ne m'a jamais rien dit de blessant ou de véritablement désagréable quand bien même ce serait vrai... Pourquoi est-ce qu'il l'aurait fait là ? Et je ne sais pas non plus pourquoi j'ai mal pris sa réponse... Parce que ses premiers mots faisaient écho à mes craintes ? Sûrement... C'est une chose d'envisager qu'il le fasse, c'en est une autre de l'entendre dire. Et l'espace d'une seconde, il n'y avait plus de plaisanterie, seulement la réalisation effrayante de ce que je pouvais croire vrai. « Non désolé mais je n'en vois pas. » Je me sens stupide. Comme un môme capricieux crisant parce qu'il n'a pas ce qu'il veut. Bien sûr que je n'ai pas ce que je veux mais faut que je me fasse une raison ! Et que j'arrête de passer mes nerfs sur lui parce que ça ne me va pas. Il a le droit. Le droit de pas partager mes envies, le droit de s'amuser sur des sujets pas drôles et celui de faire des plaisanteries douteuses. Il a le droit et faut que je fasse avec. « C'est pas parce que tu as fait une ou des mauvaises choses dans ta vie que ça fait de toi une mauvaise personne. C'est ce que tu fais pour assumer les conséquences de tes actes qui compte... » Je sais. Il l'a déjà dit la dernière fois. Et je crois que je cherche pas trop à les fuir, les conséquences. Encore aujourd'hui... C'est pas comme si on m'en laissait le choix, en même temps. Mais je pense que si je l'avais, ce serait plus ou moins pareil. Je pense... « Alors non, je n'ai pas parlé de toi négativement à mes proches parce que j'ai rien à dire sur le sujet. » Je soupire et baisse les yeux, un peu honteux. Comme le même môme qui se serait fait remettre à sa place. Je crois c'est plus violent encore parce qu'il l'a fait en douceur, sans s'énerver. Il aurait pu. Je me serais braqué encore plus et ça se serait tiré en cacahuète mais là... Je me rends juste compte que j'ai été stupide et je peux absolument rien lui reprocher. Est-ce qu'il commence à me connaître assez pour anticiper mes réactions ridicules ? Il faut croire que oui. Et, même si je n'en laisse rien paraître, je suis touché. Il commence à me connaître... « Je suis désolé... » Ce n'est qu'un murmure maladroit. Je ne veux pas qu'il m'en veuille. Pas pour ça... Il s'est ouvert un peu alors je tâche d'en faire pareil mais j'ai l'impression de jouer les équilibristes et c'est particulièrement désagréable. Je n'aime pas ça. Je parle en espérant qu'il ne comprenne pas mais je m'enfonce en espérant qu'il comprendra. Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas si je préférerais qu'il parvienne à lire entre les lignes et que toutes les heures passées ensemble lui apparaissent autrement ou qu'il se contente de voir ce que je donne sans chercher plus loin. Pourtant, même si je n'ai jamais mis explicitement de mots sur tout ça, j'ai tout fait pour qu'il y voit plus qu'une simple histoire d'amitié. Je crois que j'aurais voulu qu'il ouvre les yeux tout seul, en douceur, qu'il réalise petit à petit que je le tiens trop étroitement en m'endormant ou que j'ai un sourire trop attendri quand je le regarde se réveiller et que la lumière se fasse le plus naturellement du monde. Je ne dis pas que ce serait mieux mais il pourrait décider de ce qu'il veut faire sans que je me heurte violemment à un possible rejet. Et puis, ça m'éviterait de chercher le courage de tout lui avouer. Je ne l'ai pas, de toute façon. Il me laisse parler sans rien dire et je dois bien reconnaître que c'est perturbant. Je ne sais pas ce qu'il pense, je ne sais pas ce qu'il voit, ce qu'il croit... Je ne sais rien. Je ne m'attendais pas à de longs discours mais pas non plus à si peu de retours. Un sourire, un geste, un mot... Quelque chose, n'importe quoi ! Mais voyant que ça ne vient pas, je préfère mettre un terme à cette conversation. Tant pis. Dans cinq minutes, je finirai de me mettre en pyjama et irai me brosser les dents, histoire de pas donner non plus l'impression de fuir, et puis ça s'arrêtera là. Tout ça pour ça...
Honnêtement, ça aurait pu en rester là. Je n'ai pas l'intention de rajouter quoi que ce soit, de toute façon. Et le silence qui s'installe me laisse penser que lui non plus. On ne se comprend pas, on ne se comprendra peut-être jamais... Mais tant qu'on ne cherche pas vraiment à communiquer, ça passe. On devrait sûrement se contenter de dormir l'un contre l'autre et voilà. On gère, ça. Pourtant, sa voix résonne pas longtemps après. « Je suis désolé... je sais que t'aimes pas parler de tout ça... Mais... promis j'arrête après ça. » Je ne sais même pas ce qu'est « tout ça ». Je parle de ce qu'il veut, en réalité. Je dis pas que j'apprécie toujours ou que ça se passe forcément bien mais je l'ai jamais envoyé chier parce qu'il voulait savoir quelque chose ou abordait un sujet dérangeant. Alors je ne dis rien et attends silencieusement la suite. « Je... Je sais que tu me vois comme un bon ami, celui qui te soutient quand tu en as besoin, qui ne te juge pas. » Quoi ? Je secoue la tête sans m'en rendre compte, comme si cette discussion était la plus grosse blague de l'histoire. Et dans le fond, elle l'est un peu. Je ne sais pas où il veut en venir mais je préférerais qu'il en reste là plutôt que de raconter de la merde comme ça. « Je sais que tu me vois comme... j'sais pas trop, un brave gamin un peu naïf... J'dis pas que t'as tort... mais... je... Je ne suis pas ici que parce que je veux aider un ami, ce serait te mentir que de prétendre que c'est que pour ça... » Je ne me sens pas très bien. Il n'est pas ici parce qu'il veut aider un ami ? Alors quoi ? C'était juste pour garder un œil sur moi au cas où j'ai pu avoir l'intention de balancer d'autres gens ? Pour s'assurer que je n'entretenais pas de liens privilégiés avec Blackman et compagnie ou pouvoir les faire tourner en faveur du reste de l'école si jamais c'était le cas ? Je comprends pas. Je comprends juste que j'ai plus peur que jamais de le perdre. Que mes aveux en aient déclenché des que je ne veux pas. Mon cœur bat un peu trop vite. « Évidemment que je tiens à notre amitié mais... Je... Je ressens autre chose... plus que de l'amitié... Je... Tu me plais Dan... j'veux dire... vraiment... » Il loupe un battement. Même un deuxième, je crois. J'ai arrêté de respirer et le temps de s'écouler. Je croirais presque que le monde vient de s'effondrer. Pourtant, c'est tout ce que je voulais entendre. Mais maintenant que je l'entends, c'est particulièrement effrayant. Je n'ose pas tourner les yeux vers lui, je n'ose pas répondre, je n'ose même pas continuer à prétendre que je vis encore rien qu'un peu. J'attends. Pourquoi il me dit ça maintenant ? Il faut pas... Il faut pas, bordel ! « Et je sais que c'est pas réciproque, que tu me vois que comme un bon pote et ça me va... j'te dis pas tout ça pour te mettre la pression ou te mettre mal à l'aise mais... j'sais pas, j'ai l'impression que si je ne te le dis pas maintenant, je n'aurais jamais l'occasion de le faire. Que je suis allé trop loin pour m'arrêter en si bon chemin, que j'aurais jamais le courage de te le dire une autre fois. » Je suis censé dire quoi, moi, hein ? Dans le fond, je suis heureux d'apprendre que je ne suis pas complètement cinglé, ou du moins que je ne suis pas le seul à l'être, qu'il n'y a pas que moi pour voir plus que du simple réconfort dans toutes ces nuits partagées mais... Je ne suis pas convaincu que ce soit l'idée du siècle. J'aime à penser que je pourrai toujours trouver une solution avant qu'il n'ait à apprendre quoi que ce soit mais ça veut aussi dire qu'il faudra mentir jusque là. Et qu'il me détestera s'il venait qu'à tout apprendre. Et s'il n'y avait pas de solutions, hein ? Parce que c'est peut-être un peu utopiste de croire que je pourrai tirer un trait sur tout ça du jour au lendemain... Je sais pas. Je sais plus. Je veux pas savoir ! Je voudrais qu'il n'ait jamais dit ça. « J'sais pas si je fais bien de te le dire. J'vois bien la gêne que tu ressens quand je te fais un compliment, alors je n'ose pas imaginer ce que tu ressens maintenant... Mais... je... j'avais besoin de te le dire... au moins une fois. Je ne reviendrai pas dessus, c'est promis, on n'en parlera plus si tu veux... » Parce que le mal n'est pas déjà fait ? Parce qu'il pense vraiment qu'en en parlant plus, on arrivera à faire comme si y'avait rien eu ? Il réalise à quel point ça serait dur de continuer à faire semblant en sachant pertinemment qu'on veut la même chose et que je n'aurais qu'à arrêter d'être si con pour pouvoir en profiter...? Est-ce que je lui en veux ? Un peu, je crois. Ce qui n'a strictement aucun sens. J'essaye de lui faire passer le même message depuis qu'on s'est retrouvés ici pour la deuxième fois. J'ai essayé de lui faire comprendre plusieurs fois sans succès. Et je lui en veux d'y parvenir. « Je suis désolé. Je ne veux pas te gêner avec tout ça. J'peux... j'peux m'en aller si tu préfères être tout seul ou... changer totalement de sujet. Parler de... j'sais pas, n'importe quoi. Faire comme si rien ne s'était passé... » Je secoue doucement la tête. C'est le premier geste que je fais depuis qu'il a ouvert la bouche. Je ne veux pas qu'il parte et c'est sûrement la seule chose dont je sois sûr.
Je ne dis rien, sur le moment. Je regarde la nuit s'étendre au-delà de la fenêtre sans réussir à me convaincre de répondre. Parce que je ne sais pas ce que je veux qu'il sache, en réalité. Rien ne m'ira. Et rien ne lui ira non plus. Sûrement au début, j'imagine, et puis... Ça nous laisse quoi ? Quatre mois, dans le meilleur des cas ? Les souvenirs de nos baisers et de nos caresses me reviennent. Je rougis un peu et ferme les yeux en soupirant. Quatre mois à en profiter... En sachant pertinemment qu'on en souffrira à l'arrivée. Ce serait égoïste. Mais le repousser maintenant le serait sûrement tout autant, je crois... Mes doigts serrent si fort le bord du bureau qu'ils blanchissent. Mon regard se repose sur un arbre malmené par le vent. « Tu ne sais rien. » Ma voix me semble venir de loin, comme si j'étais juste là en simple spectateur, c'est très étrange. « Tu crois savoir, tu supposes. Et en plus tu supposes mal ! T'es pas mon ami. Tu l'as jamais été et tu le seras jamais. » J'ai mal au ventre. Je ne sais pas dans quoi je m'embarque et ça me fait peur. Je ne suis pas doué pour ces choses-là. Et je sais pertinemment que je vais tout faire de travers. « Je ne passe pas beaucoup de temps dans les bras de mes « bons potes ». Je ne dors pas avec eux. Je ne reste pas réveillé jusqu'au beau milieu de la nuit pour pouvoir profiter un peu de leur présence quand ils ont Astronomie. Je n'ai aucun problème à l'idée de les voir partir et je n'ai pas envie d'étrangler chaque personne qui leur adresse la parole. Je ne souris pas bêtement quand ils entrent dans mon champ de vision et mes mains n'ont pas non plus l'habitude de s'attarder sur eux... Sans compter que je ne les laisse généralement pas se réchauffer sous mon tee-shirt et que je ne leur écris pas à la Saint-Valentin. » Au fur et à mesure que je parle, je réalise à quel point j'ai été bête. Parce que tout ce qui est vrai pour moi l'est probablement pour lui aussi. Parce que les idées que je me faisais n'étaient peut-être finalement pas celles que je croyais. Je ne calquais peut-être pas ses désirs sur les miens, je voyais peut-être seulement ce que je refusais de voir. « Peut-être que si j'avais du mal à apprécier les compliments ou si j'avais tendance à fuir quand ça devenait trop... j'en sais rien moi... trop intime...? entre nous c'est parce que je voulais pas ça d'un ami...? Que c'était plus simple de prendre mes distances que de faire comme si ça me laissait indifférent ? » Je hausse les épaules et finis par reporter mon attention sur lui. Ce simple changement me fait rougir de plus belle. Je me sens particulièrement con, cette fois encore. « Ouvre les yeux Milo... T'es à peine couché que tu peux déjà plus bouger parce que je suis collé à toi, il ne se passe pas une heure sans que je te touche ou que je te frôle « involontairement » et, sur une journée, je dois passer plus de temps à fixer tes lèvres qu'à te regarder dans les yeux. » Je ricane nerveusement, trop conscient du ridicule de la situation. Et du mien, aussi. En fait, ça fait des semaines que je me comporte comme une adolescente en chaleur sans que ça nous choque, ni l'un ni l'autre. Je soupire mais finis lui sourire faiblement, mal à l'aise et désolé. « Mais je suis pas contre l'idée de faire comme s'il s'était rien passé. Que t'oublies tout ça et tout... » Parce que j'aurais sûrement dû me taire, ça aurait été mieux pour tous les deux...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Sam 25 Fév - 0:17
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Nous oscillons entre le bien-être total et une forme de gêne. C'est assez étrange. J'ai parfois l'impression de marcher sur des oeufs quand je suis avec lui et je pense que l'inverse est tout aussi vrai pour Dan. Parfois on s'entend super bien, on a une belle complicité et on aimerait que le temps s'arrête pour que l'on puisse en profiter et par moment, le temps s'arrête bel et bien, mais sur un sentiment qui n'est pas forcément agréable, pas non plus complètement désagréable, mais étrange en tout cas. Il se trouve derrière moi, m'enserrant la taille, comme si tout était normal. Je ne me pose pas particulièrement de questions, il a toujours été tactile, c'est en tout cas comme ça que je le vois. Ca ne me pose en plus aucun problème, on ne va pas dire que je déteste ça, soyons honnête. Je profite donc de ce qu'il peut m'offrir, aussi longtemps qu'il acceptera de me l'offrir. Je ne sais pas trop comment je vais supporter un retour à la normale, sans lui dans ma vie, mais je me dis que c'est trop beau pour que ça dur, n'est-ce pas ? Un jour les Mangemorts partiront, pour une raison ou pour une autre et on pourra de nouveau quitter le château. Tout le monde sera content, moi le premier. Retrouver ma liberté, retrouver Billie, retourner chez moi, serrer ma grand mère dans mes bras, aller rendre visite à Liu Xi à Londres ... bref, profiter de nouveau de la vie à l'extérieur de Poudlard. Et je serais heureux, un temps du moins. Mais après l'euphorie, il y aura un triste retour à la réalité. Mon lit sera bien vide sans lui, ma chambre bien calme, mes repas moins agréables. Alors certes, il n'y aura plus de tortures ou d'ambiance pesante, ce sera beaucoup mieux, mais il ne sera pas là. Il sera de retour à Lucan, heureux de pouvoir profiter de sa famille et de reprendre sa vie d'avant. On s'écrira peut-être quelques lettres, se promettant de se voir mais ne le faisant jamais. Lui n'aura certainement pas le temps et moi je n'oserais pas le déranger. Alors on ne se verra qu'à la rentrée. J'imagine déjà la distance qui se sera installée de nouveau entre nous. Je retrouverais mon dortoir, tandis qu'il partagera de nouveau le sien avec Keagan. On se dira bonjour, s'échangera quelques mots mais il aura retrouvé sa vie d'avant, avant moi. Je le laisserais s'en aller, parce que je n'ai pas le droit de le retenir et je repenserais au nous, qui n'a peut-être jamais réellement existait, sauf dans ma tête. Je sais que je ne dois pas y penser, que je me fais du mal pour rien, pourtant c'est une réalité qui plane au dessus de ma tête, j'ai dû mal à l'oublier. Je tente malgré tout de profiter de l'instant présent, de la chaleur de ses bras, de son souffle sur le tissu de mon pull, de son menton sur mon épaule et de son regard. « Même pas peur. » Est-ce un défi ? Que dois-je répondre à ça ? Ok, allons-y alors ?! Mais allons-y pour quoi ? Pour lui réparer les quelques blessures qui parsèment encore son visage ou allons-y pour le reste, ce qui n'est pas dis explicitement dans nos propos mais qui plane autour de nous depuis cette fameuse nous où nous nous sommes allés à nos désirs les plus enfuis ? Pour être honnête, je ne suis plus sûr de rien, alors je me contente de sourire. Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? En dehors d'un simple « D'accord ! » Qui voulait tout dire et rien dire en même temps. D'accord, allons-y, jouons à l'infirmier et à son patient... Pour être honnête je ne suis même pas sûr de savoir ce que veut dire ce d'accord et finalement je n'aurais pas besoin de me prendre trop la tête avec puisqu'après un compliment maladroit balancé, le voilà qu'il me fuit. Je sais que parfois il vaudrait mieux que je me taise mais ce n'était qu'un compliment, sur son sourire. N'importe qui aurait pu le lui faire ce compliment, j'en suis sûr. Bon peut-être pas dans l'immédiat, sa cote de popularité n'est pas au plus haut, mais je suis persuadé que n'importe qui pourrait lui faire ce genre de compliment sans que ça ne mette mal à l'aise personne. Là c'est juste évident qu'il sait pour moi et ça le dérange, voilà tout. Mais il n'aura qu'à le dire, au lieu de me laisser dans l'ignorance. Il pourrait me dire qu'il a compris que j'étais attiré par lui mais que je n'aurais aucune chance, qu'entre nous, ce n'était qu'un accident et qu'il faudrait que l'on reste juste amis. Ca serait blessant, peut-être mais ce serait toujours mieux que de me fuir à chaque fois que je tente un compliment ou que je tente d'exprimer le fond de ma pensée.
Il est trop loin de moi mais il faut croire que c'est pour le bien-être de tout le monde. Il veut mettre de la distance entre nous parce qu'il a compris et qu'il ne veut pas me donner de faux espoirs. Peut-être que pendant quelques jours, il va être distant pour montrer clairement les limites à ne pas franchir et me faire comprendre, à demi-mot, qu'il n'est pas intéressé. Peut-être que c'est pour le mieux, je ne sais pas. De toute façon ce n'était pas comme si mon avis comptait visiblement. Alors je suis installé là, sur son lit, ne sachant pas quoi faire de mes dix doigts. Je tente juste de chasser mon trouble et de faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Et au début, ce fut le cas. Nous rimes ensemble de nouveau, parlant de cette histoire de chauffage. Cela que cela se transforma de nouveau en moment étrange. J'étais incapable de savoir si ce qu'il disait était pensé ou non. En fait c'était étrange, parce qu'il mettait de la distance entre nous, mais en même temps il me faisait des allusions à peine voilé et n'hésitait pas à me relancer. S'il sait pour moi, pourquoi fait-il ça ? A moins que je me sois fait des idées et qu'il ne sache rien ... Je n'en sais rien, ça va me rendre dingue. Qu'est-ce que je fais ? Je relance à mon tour, un peu inconsciemment. Je ne sais pas quoi lui répondre, alors je tente de faire de mon mieux pour ne pas passer pour un naze. « Une proposition, évidemment ! » Je lui ai demandé si c'était une menace ou une proposition et là il me balance ça, en riant. Une proposition ... Qu'est-ce que je réponds moi ? Si vous pouviez voir dans ma tête, il y a un mini Milo qui tourne en rond dans mon crâne, s'arrachant les cheveux nerveusement. Qu'est-ce que je réponds ? Qu'est-ce que je réponds ? Pourquoi il n'y a pas de formule pour arrêter le temps ? Et s'il y en a bien une, pourquoi je ne la connais pas ? J'aimerais pouvoir arrêter le temps, prendre quelques instants pour réfléchir à tout ça, trouver une solution convenable, ne plus passer pour un naze. Mais ça n'existe pas ou je ne la connais pas, alors je me contente de lui sourire, bêtement à mon tour. « Evidemment ... » Me contentais-je de répondre bêtement. Mais achevez-moi, pitié... Je crois qu'on aurait dû aller se coucher, c'est définitif. On est trop fatigué, trop à fleur de peau, je raconte de la merde, je m'enfonce et je ne fais rien pour me sortir de là. Il doit me prendre pour un crétin. Il ne le montre pas, mais il doit vraiment me prendre pour un pauvre type. Mais le pire dans cette histoire c'est que si je pensais être déjà au bout de ma vie, ça n'était rien face à ce qui va suivre ensuite. Et oui, même quand je touche le fond, je creuse encore !! « Je suis désolé... » J'ai l'impression de l'avoir engueulé, comme si j'engueulais un enfant qui a fait une bêtise. C'est stupide, tellement stupide. Bon j'avoue que je me serais bien passé de son moment "je boude comme un enfant de 5 ans", je vous l'accorde, enfin ce n'est pas une raison pour qu'il s'excuse. Il a passé une très mauvaise journée, il est fatigué, tendu, c'est normal qu'il prenne mal les choses. Oui, je sais, je tente de lui trouver des excuses, mais c'est vrai non ? Après le tout c'est qu'il se rende compte qu'il va un peu loin et que je ne mérite pas une telle attitude. Surtout que je plaisantais. Alors certes, je n'aurais peut-être pas dû, mais je ne pensais pas qu'il ne comprendrait pas ma plaisanterie. Il est évident que je ne parlais pas de lui en mal. Je ne dis pas que je n'ai pas été frustré, quand il m'a jeté et un peu en colère, mais depuis on a fait du chemin, on a oublié. Bon peut-être pas oublié, mais je tente de passer au dessus. Je ne prétends pas ne pas vivre dans la peur d'être rejeté de nouveau mais j'essaie de ne plus trop y penser. Ce n'est pas probant, c'est vrai, mais c'est dans mon tempérament de ne pas être un mec assuré. Après je ne lui reproche pas toutes les 5 minutes de m'avoir jeté, on n'en a jamais reparlé d'ailleurs, preuve que je peux vivre avec. Et puis l'entendre dire qu'il est désolé, ça me fais regretter ma blague. « Non mais c'pas grave ... C'était qu'une plaisanterie, rien de plus. » Je tente de relativiser la situation, sinon on va finir en guerre civile et ce n'est pas ce que je veux. Je veux retrouver notre bonne humeur, sourire de nouveau pour rien, revoir son sourire amusé et ses yeux pétillants. Là il n'y a plus rien. Bravo Milo, tu remportes la palme du boulet.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?:
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Sam 25 Fév - 22:47
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
Peut-être que ça aurait pu être une bonne soirée. Peut-être qu'on aurait pu plaisanter pour des bêtises avant d'aller nous coucher le plus normalement du monde. La journée se serait achevée sur quelque chose de plaisant, j'aurais mis de côté les passages affreux pour ne garder en mémoire que ses éclats de rire et sa bonne humeur. Mais quand on nous connaît, on sait que ç'aurait été trop beau. On est pas très doués, ensemble. Oh, pleins de bonne volonté la plupart du temps, j'en conviens, mais ça ne suffit visiblement pas. Il y a toujours un moment où ça dérape. Où l'entente disparaît. Où j'ai presque l'impression de me retrouver face à un étranger. Et je sais que ce soir, c'est de ma faute. Je n'ai pas vraiment envie de lutter, je n'ai pas envie de l'écouter me dire ce que je n'ai pas envie d'entendre. Et je n'ai pas envie d'entendre grand chose, je reconnais... Pas de trucs sérieux, pas de trucs déplaisants, pas de trucs trop vrais non plus... On aurait juste dû aller se coucher. Je ne sais même pas pourquoi j'ai forcé comme ça. C'est stupide. J'aurais dû me douter qu'on saisirait la plus infime chance de se prendre la tête. Moins ça va et plus ça se dégrade entre nous, comme s'il fallait à tout prix bien nous achever, histoire d'aller encore plus mal après ! « Non mais c'pas grave... C'était qu'une plaisanterie, rien de plus. » Je sais Milo, je sais. J'ai réagi comme un crétin, j'aurais pas dû, je t'ai demandé pardon, on peut peut-être en rester là... Je prends absolument tout mal. J'en ai marre, tout me gonfle. Je veux qu'on revienne en arrière, au tout début, quand on déconnait. L'entendre rire pour pas grand chose et me menacer pour de faux. C'était mieux... Mais j'ai tout gâché. Comme souvent. J'en ai marre de moi, si vous saviez... Marre de pas me comprendre, de vouloir tout et son contraire, d'avoir des réactions qui n'ont aucun sens ou de faire de la merde en permanence. Plus le temps passe et moins je me supporte. Dieu sait que je me supportais déjà pas des masses avant... Je regrette d'être revenu. J'aurais peut-être dû attendre qu'il dorme pour monter me coucher. Au pire, il se serait réveillé, je lui aurais dit bonne nuit et ça en serait resté là. Oui... J'aurais sûrement dû. Mais comme tout ce que je « devrais » faire, et bah je ne l'ai pas fait. Et au lieu d'être en train d'attendre que Morphée vienne me chercher, je suis en train de l'écouter nous enfoncer plus qu'il ne l'a jamais fait.
Je lui plais. Le choc est brutal. Je n'arrive même pas à savoir si j'apprécie l'aveu ou non. C'est exactement ce que je voulais entendre. Mais maintenant que c'est fait, je n'en suis plus tout à fait certain. Je vois les ennuis se profiler à l'horizon. Je n'aurais qu'à mentir pour arranger les choses. Après tout, on ne commande pas ce genre de choses, si je ne ressens rien pour lui, ça n'est pas de ma faute, n'est-ce pas ? Mais c'est faux. C'est horriblement faux. Il se sentirait sûrement rejeter (à raison) une nouvelle fois et je serais obligé de m'enfoncer dans un rôle dont je ne veux pas. J'ai donné, ces dernières semaines, déjà ! Me rapprocher tout en fuyant dès que ça fonctionnait un peu trop bien, en profiter tout en m'empêchant de trop espérer en même temps... C'est un coup à devenir carrément schizophrène ! Je ne sais pas quoi répondre. Le repousser ou jouer la carte de l'honnêteté. En sachant pertinemment qu'il en attendra plus de moi et que je ne serai probablement pas en mesure de lui offrir grand chose. En sachant pertinemment que je lui en demanderai beaucoup sans avoir l'intention qu'il y ait véritablement de retours. Je ne sais pas... Je ne sais pas ! Et il est là, sûrement dans l'espoir d'une réponse, n'importe laquelle, sauf que je n'y arrive pas. Je déteste faire des choix. Surtout quand lesdits choix ont un impact aussi énorme sur ma vie. Je peux tenter de reprendre là où nous en étions la dernière fois, en décidant d'assumer les risques et les conséquences, ou bien je peux rester sur ce chemin-là, en renonçant à ce que cette expérience pourrait avoir à offrir. Il faut lui répondre. Décider. Faire quelque chose. La lettre que j'ai écrite à Sibylle me revient. Je peux pas faire ça. Je peux pas lui imposer ça. Ça nous laisse quatre mois tranquilles, et après, hein ? Si jamais rien à changer en dehors de Poudlard, je le dégage sans explications valables plutôt que d'avoir à lui avouer la vérité ? Ou alors je rentre à la maison et je ne donne plus signe de vie jusqu'à la rentrée, dans l'espoir qu'on se sera tellement éloignés que cette histoire ce sera tassée d'elle-même ? Alors ce serait ça, le plan ? Profiter de lui tant que ça ne remet rien en question et disparaître dès que ça commencera à devenir gênant ? Sérieusement ? Je peux pas faire ça... Et s'il n'y avait rien à cacher, rien qui puisse le rendre malheureux ni le décevoir, je ferais quoi ? J'ai vraiment envie d'attendre que ça passe tout seul au risque de regretter ? J'entends le lit grincer à peine. Il a dû bouger. Et, comme l'autre soir, l'envie de le sentir contre moi me frappe violemment. Non... J'ai pas vraiment envie d'attendre que ça passe... Et s'il n'y avait rien, sûrement que... Que je lui dirais qu'il se plante lamentablement et que je suis bien loin de le considérer comme un ami. J'ouvre la bouche et la referme bêtement sans rien avoir balancé. On souffrira tous les deux. Je peux pas faire ça. Et puis merde. Tant pis. J'improviserai ! « Heu... » Je ne m'attarde pas sur sa réaction et continue en croisant les doigts pour qu'il me laisse finir. Je veux juste lui prouver qu'il se trompe. Pas seulement lui balancer un « tu me plais aussi » qu'il réussirait bien à imaginer comme étant seulement là pour pas le vexer. On est aussi nuls l'un que l'autre sur ce plan-là alors je préfère anticiper, quitte à le faire pour rien. Je sais que je ne m'y prends probablement pas super bien, que ça doit être aussi flippant et désagréable pour lui que ça l'est pour moi mais c'est pour la bonne cause, non ? Il n'y a aucune animosité dans ma voix, rien, pas la moindre trace d'énervement ou de lassitude. Je constate juste : il se plante, il n'est pas mon ami. « Heu... d'accord... T'es pas obligé d'être odieux. Que tu ne partages pas mes sentiments c'est une chose mais t'es pas obligé d'être aussi méchant... » Je sursaute, la chaise bascule et tombe, me faisant sursauter une deuxième fois. Mon cœur s'est accéléré. S'il me laissait finir, peut-être qu'il comprendrait que je suis juste en train de lui dire tout le contraire ! Et j'ai rien dit de méchant. C'est juste la pure vérité. On a essayé d'être amis, ça n'a de toute évidence pas marché. Il croit savoir ce que je ressens pour lui et c'est de toute évidence une belle erreur. Je suis juste réaliste et si ça le dérange, et bien tant pis, il fera avec ! J'hésite à continuer. Je n'étais déjà pas sûr que ça soit l'idée du siècle mais le stress qui vient de se pointer n'arrange rien. Je fais une énorme connerie. Je peux encore tout arrêter. Au pire, il me prendrait pour le connard que je sais être et on en parlerait plus. Mais j'ai peur qu'il s'en aille là-dessus, qu'il ne veuille plus me parler. J'ai peur de le perdre. Alors, la gorge serrée et les oreilles bourdonnant des conseils inécoutés de mon bon sens, je reprends. J'essaye d'être clair, de lui prouver le plus efficacement possible pourquoi je ne suis pas son ami. Autant de détails de ces dernières semaines qu'il peut visualiser par lui-même. Je ne mens pas, je n'invente rien. Et je me comporte bizarrement depuis le début. Sauf qu'il n'a jamais rien remarqué. Absolument rien... « Hein ?! Pardon... de quoi ?! » Qu'on soit d'accord, je ne répéterai pas. C'était assez difficile à dire une fois, qu'il ne compte pas sur moi pour tenter une deuxième ! Je soupire et ignore la question. Je finis et on voit après. Je pensais être explicite, pourtant, mais visiblement c'est raté...
Alors j'essaye de faire mieux. Mais j'ai clairement l'impression de m'enfoncer, de ramer, d'en chier... Pour peu de résultats, au final. Il dit rien. Absolument rien. Quoi ? C'était pas ce qu'il voulait ? Il espérait que je le remettrais sagement à sa place genre « je m'abaisserai pas à ça » ou « t'es gentil mais pas assez bien pour moi », c'est ça ? Cet été, c'est sûrement ce que j'aurais fait. À Halloween aussi, je pense. Un peu plus gentiment, toutefois. Mais... Mais les choses ont sacrément changées depuis, qu'est-ce que j'y peux, hein ? Qu'il se rassure, c'est pas de gaîté de cœur que je me retrouve là ! Bien au contraire... J'ai sacrément croisé les doigts quand January a avoué être tombée amoureuse de Gallagher. Fallait que j'évite ça à tout prix, je ne pouvais pas tomber si bas, vous comprenez ? C'était sûrement déjà trop tard... Mais j'avais de l'espoir. Vraiment... J'attends une réaction de sa part. N'importe laquelle. Même si c'est juste pour qu'il finisse par dire que c'était pas du tout ce qu'il attendait et que ce serait pas mal d'en rester là. Je suis d'accord. Pour qu'on en reste là, je veux dire. Il était question d'être honnête, pas forcément d'aller plus loin. Mais tout de même ! Parle ! Dis quelque chose ! Barre-toi à la limite, si ça te dérange à ce point que je puisse avoir des vues sur toi, je m'en fous, mais me laisse pas comme ça ! Il ouvre la bouche mais rien ne sort. Je me sens bête... Mais tellement bête si vous saviez... Pourquoi je me suis lancé là-dedans, hein ? Je souris tristement et secoue la tête. Laisse tomber. J'abandonne. On en reparlera une autre fois. Ou jamais. C'est bien jamais aussi. Alors je descends de mon siège improvisé et ramasse la chaise avant de revenir vers mon lit. Je récupère juste le bas de mon pyjama et ma trousse de toilette (je ne laisse plus mes affaires dans la salle de bain, par simple précaution) avant de fuir. J'ai vraiment pas envie de supporter son silence indéfiniment. Pourtant, je n'ai même pas le temps d'arriver jusqu'à ma malle qu'il daigne enfin ouvrir la bouche. « Je... wouhaahou... » Il a déjà fait plus explicite. Je ne sais pas trop quoi faire de ça. C'est toujours mieux qu'un ricanement ou qu'une tentative de fuite mais ça ne m'aide pas des masses. Je regrette qu'on en soit arrivés là, réellement. Le malaise se fait déjà sentir, c'est merveilleux. En fait, ce serait peut-être pas plus mal qu'il retourne dans son dortoir. Je me suis arrêté un peu machinalement, à quelques pas du lit. Et donc de lui... « Je... je ne m'attendais pas vraiment à ça... » Je hausse les épaules. Parce qu'il imagine que c'était totalement ce que j'avais prévu pour la soirée, peut-être ? « Moi non plus. » Ni à ses aveux, ni aux miens, ni à rien. Ça aurait dû être une soirée normale et là, je commence vraiment à paniquer. Je suis très loin de ma zone de confort et je m'en veux d'avoir été aussi con. C'est une très mauvaise idée et je le sais depuis le début alors pourquoi ?! Je peux pas faire machine arrière et me mettre à ricaner bêtement genre « j'déconnais, en fait je t'aime pas lol ». J'ai juste été particulièrement con. Une fois de plus. « T'as... finalement raison, je ne sais rien... » Je sais. Et je suis rassuré qu'il s'en rende compte. Qu'il se contente pas juste de croire que je voulais être dégueulasse avec lui, parce que c'est faux. Je finis par finir mon chemin. Il est proche. Je sens presque son odeur à nouveau. « Mais je... je suis content de savoir par contre... Et même avec toute la volonté du monde, je vais avoir du mal à oublier. En fait je n'en ai même pas vraiment envie... » Je récupère mes affaires et plante mon regard dans le sien. « Alors quand ça t'arrange on peut oublier mais pas si je te le demande ? » Je ne le dis pas méchamment, une fois de plus. C'est juste comme ça que ça m'apparaît. Et ça n'est pas vraiment agréable. Je vous ai dit que je prenais tout mal, ce soir ? Et l'impression d'avoir fait une bêtise incroyable ne m'aide pas à relativiser. Je serre contre moi ce que je tiens, comme si ça pouvait me protéger de cette réalité que j'ai moi-même créée. « Écoute... T'as été honnête alors c'était normal que je le sois mais... tout ça, c'est pas mon domaine. J'veux dire, j'y connais rien. L'attachement, les relations amoureuses, tout ce bordel, c'est du chinois pour moi. » Je baisse les yeux, soupire et reporte mon attention sur lui. « Tu me plais, je le nie pas, et j'aime être avec toi c'est évident mais c'était bien comme c'était là... » C'est faux. C'est juste parce que ça m'arrange, parce que je me dis qu'il pourrait pas m'en vouloir si jamais il n'y avait rien. Que je trompe quelqu'un qui n'est pas mon copain, ça ne pose pas de problème, n'est-ce pas ? Pourtant, j'ai envie qu'il soit à moi, marquer mon territoire, m'assurer que personne ne s'en approchera jamais... On peut le faire juste comme ça m'arrange, non ?
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Dim 26 Fév - 16:26
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo La situation est tellement étrange entre nous que ça m'en ferais presque regretté d'être rester ici pour l'attendre. Il y a un malaise entre nous, qui survient assez régulièrement, ne nous mentons pas et j'ignore pourquoi il est là. Nous avons la capacité à gâcher ce que nous avons, souvent pour un rien. Pourtant ça avait bien commencé. Certes il était rentré, un peu gêné, hésitant et j'ai cru qu'il allait me demander de partir, voulant rester seul. J'aurais trouvé ça triste mais j'aurais pu le comprendre et j'aurais réussi à me raisonner, à me dire que c'était pour son bien, que le plus important c'était de l'avoir vu, de voir qu'il allait bien et que nous nous verrions le lendemain. Ca m'aurais certainement tenu éveillé un long moment, déjà parce que dormir seul et dans mon dortoir, je n'en ai plus trop l'habitude et parce que je m'inquiéterais de savoir s'il va bien, s'il dort bien, s'il ne lui arrive rien durant la nuit. Je serais peut-être aller vérifier, une fois ou deux, pour me rassurer, priant pour qu'il dorme et que je n'ai pas à expliquer les raisons de mon intrusion. Et j'aurais fais comme si de rien n'était le lendemain, parce que c'était sa décision et que je la respecte. Mais voilà, il ne m'a pas viré de son dortoir et la tension qui régnait à son arrivée c'est rapidement dissipée, laissant place à des rires. Oui oui, des rires, des plaisanteries et puis un nouveau malaise. Je n'aurais pas dû le complimenter sur son sourire, pas dans la situation dans laquelle nous nous trouvions. Evidemment qu'il était gêné, j'étais dans ses bras, tout se passait bien et comme un gros lourd je le drague, n'importe qui aurait été mal à l'aise. Il me balance une phrase un peu trop rapidement pour que je la comprenne. Mais ça ne devait être rien de bien important, sinon il l'aurait dis plus fort, non ? Je me suis installé sur son lit, lui sur son bureau et la distance qu'il avait mis entre nous était révélatrice de ce qu'il ressentait en cet instant. Il était gêné et il ne voulait pas que je pense qu'il pouvait éprouver quoi que ce soit pour moi ... C'était en tout cas ce que je pensais. J'aurais dû en rester là, ne pas insister, mais comme toujours je n'en ai fais qu'à ma tête. Pourquoi ? Je l'ignore, je me suis senti pousser des ailes ce soir. J'ai eu envie de dire tout ce que je pensais aux personnes concernées. J'ai rompu avec Hope, lui révélant l'existence d'une autre personne. Et maintenant je dis à cette fameuse personne ce que je pense d'elle. La boucle est bouclée. Ca aurait dû en rester là ...
Mais il faut croire que nous sommes pleins de surprises Dan et moi. Je ne m'attendais tellement pas à ses révélations. J'ai toujours cru que je n'étais qu'un mec lambda pour lui. Sympa et utile, mais rien de plus. Je crois qu'au fond de moi, j'ai toujours su qu'on n'était pas amis. On a essayé et ça n'a pas fonctionné. Mais je ne sais pas, pour expliquer ce qu'il se passait entre nous, c'était plus facile de prétendre que si, on était finalement des amis. Peut-être que ça me permettait d'expliquer que nous passions nos nuits ensemble, que nous étions heureux, quand nous étions ensemble ... Mais évidemment que c'est débile, car comme il le dit, on n'agit pas comme ça avec nos amis. J'adore Perrin, j'adore passer du temps avec lui et souvent j'ai le sourire quand je suis avec lui, parce qu'on plaisante et on partage pleins de passions communes, mais jamais je me verrais me blottir dans ses bras en quête de réconfort. Jamais je ne m'imagine glisser mes mains sous le t-shirt de Billie pour me réchauffer, cette situation me gênerait tellement ... alors qu'avec Dan, elle parait si naturelle. Alors oui, je me suis voilé la face, parce que je n'arrivais pas à comprendre comment un mec comme lui pouvait être intéressé par un mec comme moi. Je ne suis rien, ni personne. Je n'ai pas de super qualités et pleins de défauts. Je suis peureux, timide, maladroit et je ne sais même pas réconforter les autres. Et puis je suis un mec et lui j'ai toujours cru qu'il était intéressé par les filles. Bon cela dit, pour être honnête moi aussi je suis intéressé par les filles de base, mais je ne sais pas, avec lui c'est différent. Ca a toujours été différent. Alors quand il commence à me faire toutes ces révélations, je reste sans voix. Je tente d'ouvrir la bouche pour parler, quand il a fini de parler mais je ne suis pas capable de prononcer un seul son. Alors je ferme la bouche. Le silence est pesant et je sais qu'il attend une réaction de ma part, mais je n'en suis pas capable. Tellement de choses tourbillonnent dans ma tête que je suis incapable d'avoir une idée fixe. Je lui plais ... je lui plais ... mais pourquoi je lui plais ? Qu'est-ce que j'ai de plus que les autres ? Pourquoi moi ? Est-ce parce que je suis le seul à ne pas l'avoir laissé tomber ? Est-ce que ce n'est que ça ? Au moins ça expliquerait beaucoup de choses, ça serait rationnel. Peut-être un peu blessant, mais ça tiendrait debout. Il commence à s'agitait, il a fait tomber la chaise un peu plus tôt quand je me suis un peu énervé contre lui. Mais bon il faut me comprendre, j'ai cru qu'il allait encore me jeter de sa vie, sans aucune once de délicatesse, alors oui je l'avais un peu mauvaise. Je me suis ouvert à lui, la moindre des choses c'est de ne pas m'agresser, mais simplement de me dire les choses. Je ne lui plais pas, ce n'est pas réciproque mais il a envie de garder notre amitié intacte, un truc du genre. Ca n'aurait pas été agréable à entendre mais j'aurais pu le comprendre. Après un moment de silence, il a repris la parole et nous en sommes là. Silencieux tous les deux. C'est à moi de parler mais je ne sais pas quoi dire. Il commence à se lever, j'ignore ce qu'il va faire mais si je ne l'ouvre pas rapidement, il va partir et je n'aurais plus jamais l'occasion de dire ce que je pense, alors je finis par l'ouvrir, enfin. « Moi non plus. » Mon coeur tambourine dans ma poitrine. Je ne m'attendais pas à ça, il a raison je ne sais rien, mais c'est une bonne nouvelle, non ? C'est en tout cas ce que je crois.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Dim 26 Fév - 22:11
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
Toute vérité n'est pas bonne à dire et je commence à croire que celle-là en fait parti. Pourtant, il n'y a rien de désagréable et j'imagine que dans d'autres circonstances, je serais en train de lui rouler le patin du siècle pour rattraper le temps perdu plutôt que de continuer à tergiverser. Mais voilà, les circonstances ne sont pas différentes et tout en moi sait pertinemment qu'il faut que ça en reste là. Parce que Dublin, parce qu'ici, parce que mon job, parce que ma place d'ennemi public, parce que tout ! Rien dans les vies que je peux mener ici ou ailleurs ne peut me permettre de me laisser aller à tenter quoi que ce soit. Oh, moi je ne risque pas grand chose, juste un conflit de plus avec une conscience épuisée d'ici quelques mois mais je ne suis pas tout seul. Je ne peux pas jouer les garçons adorables pendant quelques semaines et devenir le pire des enfoirés un beau matin pour arrêter tout ça. Si je sais d'avance que je le vivrai mal, je ne peux qu'imaginer comment ce serait pour lui. Et si je venais qu'à lui dire toute la vérité, je doute que ça soit vraiment mieux. Doucement, l'idée de mentir s'installe. Insidieusement... Bien sûr, tout finit par se savoir un jour mais peut-être pas forcément maintenant. J'ai du mal à imaginer Sibylle ou Ashley lui balancer la vérité alors qu'elles n'auraient de toute évidence aucune raison de le faire. Quant à ce qu'il se passe ici... Sa réputation n'est probablement plus à ça près. Qu'il passe innocemment ses nuits avec moi ou que l'innocence se soit perdue en route, ça ne change peut-être pas grand chose... Je sens mon cœur battre un peu plus fort. Je ne sais pas si c'est d'envie ou de culpabilité. Commencer une relation, quelle qu'elle soit, en envisageant déjà de mentir, c'est bien, ça promet pour la suite ! S'il savait... Mais c'est probablement beaucoup mieux qu'il ne sache pas, évidemment. Je ne sais pas. Je ne sais plus... D'un côté, j'ai envie de tout lui balancer maintenant, puisqu'il a l'air si enclin à tenter un truc autant qu'il le fasse en toute connaissance de cause... Qu'il sache que je ne suis peut-être pas aussi libre que je le prétends (même si officiellement rien n'existe), qu'il sache que je ne suis pas bien innocent non plus et que je suis incapable de garantir la moindre fidélité au-delà des quatre prochains mois. Et encore, si on ne vient pas nous sortir de là avant. Ce qu'il aurait de plus dans une quelconque histoire avoir moi, n'importe qui peut l'avoir en foutant la main au porte-feuille, engageant, n'est-ce pas ? Mais d'un autre... Il pourrait fuir. Pour de bon. Poser sur moi le même regard déçu qu'avait eu Shawna, peut-être un peu dégoûté en imaginant toutes celles qui sont passées dans mon lit avant lui, et tourner les talons. Mentir ou le perdre. J'adore les choix qui s'offrent à moi, sincèrement !
J'ai fini par bouger. Puisqu'il ne veut pas parler, ça sert à rien de rester. Je décide d'aller finir de me préparer pour me coucher et de me foutre au lit. De toute façon, on a sûrement fait le tour... Je vois pas ce qu'on peut rajouter. Il me plaît, visiblement c'est réciproque. J'ai pas envie que ça aille plus loin mais lui paraît content d'apprendre qu'il est loin de me laisser indifférent. L'incompréhension commence ici. « Soyons honnête, aurais-tu pu oublier si mes sentiments n'avaient pas été partagés ? Faire comme si de rien n'était ? » Je commence par hocher la tête. Ça aurait été parfaitement étrange. Savoir pertinemment les arrières-pensées qui auraient empli son esprit à chaque étreinte m'aurait sûrement pousser à prendre mes distances. J'aurais rapidement arrêté de demander ses bras pour m'endormir ou son odeur pour me rassurer. Ça n'aurait plus été que le symbole d'une trahison. Alors doucement, mon geste se transforme et se fait plus négatif. Non. Non, je n'aurais pas pu oublier. Ni si ça n'avait pas été réciproque ni si ça l'est. Je sais que j'oublierai pas et que chaque regard auquel je me forcerai à ne pas répondre sera plus déchirant que le précédent. « Même avec plein de bonne volonté, il y aurait forcément eu un malaise. J'ignore s'il serait passé avec le temps, mais il aurait été là. » Je sais qu'il n'a pas tort et mon silence le laisse aisément comprendre. Dans tous les cas, on a fait une bêtise. Rien ne sera plus jamais comme avant. Absolument rien... Je crois que je regrette déjà. Il finit par se lever et plante son regard dans le mien. Je le soutiens. Mon cœur accélère. « Je suis d'accord avec toi, c'est bien comme c'était... » Je réponds faiblement à son sourire. Le soulagement est présent. C'est bien comme c'était alors n'y changeons rien ! Ce serait pas si mal, après tout. On continuera à passer nos soirées ensemble, à passer nos nuits ensemble et puis voilà. Comme on a fait ces dernières semaines. Je n'en demande pas plus. Mais sa voix me revient en tête et je ne peux m'empêcher d'imaginer à la manière dont je réagirais si ses doigts se glissaient à nouveau sous mon tee-shirt... Ce que j'avais toujours vu innocent ne le serait plus et ça serait affreusement difficile de résister à l'envie d'en faire autant en sachant qu'il l'attendrait probablement. Et on a bien vu comment ça se terminait, ce genre de rapprochement. Non pas que je le regrette mais... Mais on est sacrément dans la merde. Je le vois s'approcher. Machinalement, mes doigts relâchent mes affaires qui retombent dans ma malle comme si je ne les avais jamais attrapées. « Je n'y connais pas grand chose aux histoires de couple. Ce n'est pas moi qui vais t'apprendre quoi que ce soit... Mais il faut bien un début à tout, non ? On pourrait apprendre ensemble... à notre rythme... » Il s'arrête juste devant moi. Je sens la chaleur qui émane de lui. Et tout aussi machinalement, ma main se pose sur sa hanche. Il est touchant. Plus adorable que jamais. « Je sais que c'est effrayant, qu'on ne sait pas dans quoi on s'embarque. » Je sais dans quoi je m'embarque, moi. Et c'est bien là tout le problème ! Je sais à quoi ressemblerait nos journées jusqu'à la fin de l'année, je sais à quoi ressemblerait ma culpabilité après ça, je sais de quoi aurait l'air sa déception et je n'ai aucun mal à imaginer la douleur de notre séparation ! Mais lui... Lui il ne sait pas. Il n'en a pas la moindre idée. Et c'est pour ça qu'il me pousse à voir les choses comme lui. « Mais... on vit à une époque où rien ne va, où on se fait brimer et maltraiter. Nos camarades sont enfermés, on nous menace constamment, on nous punit, on nous monte les uns contre les autres... Ils tentent de briser toute forme de joie, d'espoir... » Je baisse les yeux sans m'en rendre vraiment compte. C'est pas l'époque le problème, c'est moi... « Milo, arrête. S'il te plaît... » Pourtant, il ne m'écoute pas et continue, exactement comme j'ai pu le faire avec lui tout à l'heure. Un juste retour des choses, évidemment.
« J'aime ce que l'on a, ça m'a aidé à tenir. Sans toi, je suis perdu. » Mon cœur loupe un battement. Je le suis aussi, perdu, sans lui. Depuis le début. C'est très perturbant d'ailleurs parce que ça ne me ressemble absolument pas. On peut dire ce qu'on veut mais je suis pas franchement dépendant émotionnellement des gens, je n'ai pas besoin d'eux pour avancer. Jusque là. Je n'ai aucun problème à croire qu'on serait aussi mal l'un que l'autre si tout ça venait qu'à s'arrêter maintenant. Et dans le fond, il n'y a probablement pas trente-six milles choix possibles. Soit on fait comme s'il n'y avait rien mais dans quelques jours on ne s'adressera même plus la parole tant ce sera difficile d'avoir à faire semblant et si je peux encore croiser les doigts pour qu'il parvienne à s'en tirer correctement de son côté je ne donne pas cher de mon esprit en miettes, soit... Soit on le suit et on prend le risque de souffrir lorsqu'on sera rentrés dans le mur... Parce que je sais qu'il arrivera tôt ou tard et qu'on dérouillera salement. Par ma faute, une fois de plus. Doucement, ma main glisse vers ses reins, le collant imperceptiblement à moi. « J'aime passer du temps avec toi, m'endormir dans tes bras, me réveiller à tes côtés. J'aime nos échanges, nos rires, nos sourire complices... Mais ... on pourrait avoir plus... plus de pression, plus de gênes inutiles, plus de fausses croyances. » Est-ce qu'on a le choix ? J'ai l'impression que non. Je ne l'ai pas vraiment, en tout cas. Si je veux le garder près de moi, j'ai juste à croiser les doigts. Et à espérer qu'une solution s'imposera rapidement. En attendant... Il faudra mentir, j'imagine. Ne rien dire, du moins. J'imagine qu'il ne posera jamais la question. « Est-ce que tu me tromperas ? » c'est pas franchement la première chose qui vient à l'esprit au début d'une relation, si ? Ou au moins, on le garde pour soi, j'imagine. J'espère, en tout cas... « Tu me plais, je te plais, c'est... merveilleux. Rien ne nous empêche d'en profiter, de voir où ça nous mène, d'avancer ensemble, d'aller à notre rythme. » Mon cœur bat à tout rompre. Ça n'est pas aussi « merveilleux » que ça, honnêtement. C'est plaisant, bien sûr (qui pourrait prétendre ne pas vouloir voir une quelconque réciprocité à ce qu'il peut bien ressentir ?) mais je ne suis pas aussi enthousiaste que lui et ça se voit. « L'idée serait si désagréable ? » Sa question me fait sourire alors que mon regard retrouve instinctivement le sien. Je secoue la tête sans laisser place à la moindre hésitation. Je ne veux pas qu'il pense que c'est à cause de lui que tout ça me met mal à l'aise. Je ne veux pas qu'il puisse croire rien qu'une seconde que je n'ai pas envie, dans le fond, de laisser les choses se faire. Ou que tout ça n'est qu'une question d'attirance, quelque chose de purement physique qui ne me donne pas envie de m'avancer dans quoi que ce soit. C'est bien le problème, ça n'est pas seulement physique... Ce serait bien plus simple si c'était le cas. « Évidemment que non. » Ce n'est qu'un murmure mais notre proximité est telle qu'il n'a probablement eu aucun mal à l'entendre. Non, l'idée ne serait pas désagréable. J'ai passé des semaines entières à en rêver, des nuits à l'espérer. Bien sûr que non, ça ne serait pas désagréable. Bien au contraire. « Mais... » Un soupir m'échappe. Mais je n'ai pas envie de lutter... Mais j'improviserai... Mais si ça se trouve ça ne tiendra jamais jusque là... Mais sa vision de la suite est tellement simple que j'ai envie d'y croire avec lui... « T'as raison... Il... Il faut bien un début à tout... » Même si c'est une mauvaise idée, même si je m'en mordrai les doigts... « Mais tu viendras pas te plaindre quand tu réaliseras que je suis certainement le pire copain que tu pourrais trouver un jour, hein ! » Sous couvert d'une crainte probablement banale dans un cas comme le nôtre, je l'ai mis véritablement en garde. Il ne le verra pas, j'imagine, mais au moins ça apaisera ma conscience pendant quelques jours. « J'ai fait ce que j'ai pu pour le prévenir sans le blesser » tout ça tout ça... Et du même temps, je mets des mots pour la première fois sur ce que nous lie vraiment. Et c'est particulièrement grisant, je dois bien l'avouer. Le sourire un peu idiot qui étire mes lèvres le laisse comprendre sans trop de mal. Tant pis, au point où on en est, qu'on souffre maintenant ou plus tard, le résultat sera le même alors autant en profiter rien qu'un peu avant d'avoir mal. « Le pire copain » peut-être mais « son copain » avant tout...
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❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo Ca aurait pu être un moment parfait, comme on peut le lire dans certains romans ou dans les contes. Une personne déclare son amour ou attachement pour l'autre et ladite personne se jette dans ses bras, heureuse et tout est bien qui fini bien. Voilà, c'est comme ça que j'aurais voulu que ça se passe entre nous. Je sais que je suis un foutu idéaliste, mais n'ai-je pas le droit à ma fin heureuse des contes de fées ? Je ne cherche pas ma princesse, même si je l'ai cru un long moment, mais je crois avoir trouvé le prince, n'est-ce pas le plus important ? On s'en fout du genre de la personne, tant qu'on est bien avec elle, c'est bien le plus important. Mais ça ne se termine pas comme dans un conte de fée et je trouve ça triste. Ou en tout cas ça n'en prend pas le chemin. Pourtant tous les éléments sont là, il me plait, je lui plais, il n'y a pas de raison en apparence que ça ne se passe pas bien. En tout cas avec ce genre d'éléments on se dit que c'est bien parti et que ça va se finir en happy end avant qu'on ne s'en rende compte, sauf qu'entre Dan et moi, ça ne se passe jamais comme on l'imagine. On ne fait jamais les choses simplement. J'ignore pourquoi mais on en a fait notre marque de fabrique. A croire qu'on aime compliquer les choses, qu'on pourrait s'ennuyer si c'était trop simple. Bien évidemment je suis loin d'imaginer tout ce qu'il se passe dans la tête de Dan et toutes les vérités qu'il ne m'a pas dites, alors il est normal que je ne comprenne pas ses réticences. Je mets ça sur le dos de la peur, de l'appréhension. J'essaie de ne pas me dire que c'est peut-être moi le problème, même si l'idée fait malgré tout son bout de chemin. C'est vrai, peut-être qu'il aurait honte d'être vu avec moi, soit parce qu'il ne veut pas que l'on sache qu'il pourrait être intéressé par les mecs ou juste qu'il pourrait être intéressé par moi. C'est clair que sa cote de popularité ne risque pas de remonter en flèche si on le voit avec moi. Je sais que je me fais souvent de fausses idées, que j'ai tendance à voir le tableau en noir quand il s'agit de moi et visiblement il m'a prouvé que j'étais définitivement doué pour ne rien voir quand il s'agit de moi. Et il a raison, je suis tout le temps à côté de la plaque. Je n'ai pas compris que Hope était intéressée par moi, je m'étais dis que notre baiser accidentel n'était rien d'autre qu'une erreur et qu'elle n'aurait certainement aucune envie de recommencer. Je ne me suis pas du tout rendu compte que Sibylle en pinçait pour moi, prenant ses marques d'attention et d'affection pour rien d'autre que ce que c'était, alors qu'il y avait certainement de vrais signes d'intérêt. Et maintenant Dan, le plus explicite des trois, qui a pourtant été très clair et je n'ai rien vu. Je ne sais pas ce que j'ai, mon incapacité à croire qu'on pourrait m'aimer pour ce que je suis me pousse à m'enfoncer encore plus et à me voiler la face dès qu'il s'agit d'une personne qui montre un semblant d'intérêt envers ma personne. Je trouve toujours mille et une excuses, toutes plus bancales les unes que les autres pour me prouver que ça ne peut pas être de l'attirance, que c'est forcément autre chose. Un jour j'irais voir un psy qui m'expliquera pourquoi je fais ça, c'est très certainement lié à ma famille, tout ce qui ne va pas chez moi, c'est en grande partie grâce à eux et je ne les en remercierais jamais assez.
« Milo, arrête. S'il te plaît... » Non je n'arrêterais pas, parce que je suis lancé, que j'ai le courage nécessaire pour le faire et surtout, je n'ai pas envie d'abandonner. Il a peur, il a des craintes ou je-ne-sais-quoi-encore, je peux le comprendre mais ça ne doit pas nous empêcher d'être heureux, si ? Des craintes, ça se calme, non ? On ira à notre rythme, on fera les choses comme on le veut et non comme on le devrait. Enfin je ne sais pas s'il y a des règles à suivre quand on est en couple mais si c'est le cas, on s'en fout. Ma seule expérience de couple n'a pas été probante et je ne peux même pas en blâmer Hope, parce que la pauvre n'a rien fait dans cette histoire. Ca aurait pu très bien se passer, je suis sûr que ça aurait pu être cool. J'ignore si ça aurait fonctionné entre nous ou si on se serait rapidement rendu compte qu'entre nous ce n'est que de l'amitié. On le sera jamais et c'est dommage mais on ne peut en blâmer que les mangemorts et eux ils s'en foutent de deux adolescents frustrés qui ne seront jamais si leur histoire aurait pu fonctionner ou pas. Ce soir, mon histoire avec Hope c'est terminée et j'ai peut-être la chance de pouvoir en commencer une toute nouvelle avec Dan. Je sais que certains diront que ça est aller trop vite, que je ne me suis pas laissé le temps d'apprendre à vivre en tant que célibataire, à profiter un peu de ma vie, à redécouvrir ce que signifie le "je" et tout le tintouin, sauf que ça ne s'applique pas dans mon cas. En fait je n'ai jamais vraiment su ce que le "nous" signifiait dans notre cas, parce qu'il n'a jamais eu l'occasion d'éclore. Alors peut-être qu'avec Hope ça c'est fini officiellement ce soir, mais pour moi ça n'a jamais vraiment commencé. La preuve, je n'ai pas vraiment dis autour de moi que j'étais avec elle. Il n'y a que Liu Xi et Perrin qui le savent en fait ... et Octavia aussi. Mais les deux premiers le savent à cause de ce qu'il s'est passé avec Dan, quant à Octavia elle le sait parce que c'est la binôme de Hope, elle a donc été complice de nos quelques rendez-vous secret. Octavia va me déteste quand elle va apprendre pour Hope et moi, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop. Actuellement, j'avoue que je ne me pose pas trop la question, tout ce que j'ai en tête c'est de persuader Dan du bien fondé de cette histoire de "Nous". Parce que là il est évident que je veux qu'il existe. Il existe déjà, à notre manière, mais il pourrait évoluer et j'aime l'idée. Il me plait, je lui plais, pourquoi hésiter autant ? Quand j'ai commencé mon argumentation, j'ai vu les affaires de Dan retomber dans sa valise. Au moins j'ai obtenu son attention, c'est une bonne nouvelle. Et quand il me demande d'arrêter, je continue, tête baissée dans mon idée. Si je m'arrête aujourd'hui, ça en restera là. On pourra toujours prétendre en reparler plus tard, mais on ne le fera pas, moi je n'oserais pas et lui évitera de relancer le sujet et au final je passerais à côté d'une occasion en or et je ne veux pas. Alors je continue, bille en tête, me rapprochant toujours plus de Dan. Est-ce que de cette façon je lui mets la pression ? Peut-être un peu, mais je veux surtout qu'il comprenne que c'est une bonne chose. Pourquoi hésiter autant ?
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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En six mois à peine, tout ce que je savais vrai, tout ce que j'avais voulu vrai s'est envolé. Plus ou moins par ma faute... Bien sûr je n'ai jamais cherché à m'attacher ni même à le voir comme autre chose que le gamin sympathique qu'il était mais le résultat reste le même. Je n'ai de toute façon rien fait pour que ça change. En toute connaissance de cause, alors qu'il n'y avait rien encore, je nous ai laissé assassiner toutes les distances, fracasser toutes les barrières. Juste parce que c'était lui et que quelque chose en moi voulait le posséder pour de bon. Je n'y avais même pas réfléchi. Je ne réfléchis pas souvent, de toute façon. Je me contente d'agir et de regarder désespérément le bazar que j'ai causé. Un peu comme aujourd'hui. J'aurais pu me taire, on en serait restés là. Ç'aurait été sacrément étrange, je le reconnais, mais au moins tout aurait été beaucoup plus simple. « Je suis désolé, je veux juste qu'on reste amis » aurait absolument tout arrangé. Dix mots. Rien d'autre. Mais non... C'était trop simple. Et c'était trop faux. J'en ai marre de devoir lutter, tout le temps. Contre ce que je veux, contre ce que je fais, contre ce que je dois faire, contre ce que je veux faire... Essayer de concilier tant bien que mal ce qu'on attend de moi et ce que je pourrais attendre de moi aussi. J'ai fait ce que j'ai pu avec ce que j'avais, sauf que j'avais pas grand chose alors le résultat n'est pas brillant. Est-ce que je le regrette ? Un peu, je crois. Surtout quand on voit les choix qui s'offrent à moi après avoir joué la carte de l'honnêteté. Ça ne fait pas partie de mes habitudes de m'étendre sur ce je peux bien ressentir, c'est un fait. Et encore, je n'ai pas été tout à fait franc avec lui. Je crois que ça n'est pas vraiment « tu me plais » en réalité. Plus quelque chose qui tire du « je t'aime », bien plus effrayant encore finalement. Mais si moi je le sais, ça, lui peut très bien faire sans. C'est rassurant de me dire qu'il n'y a officiellement qu'une histoire d'attirance, quelle qu'elle soit, que les sentiments en tant que tels n'entrent pas forcément en compte. Ça ne m'éloigne pas trop de ce que je connais. C'est triste d'en arriver à se balancer consciemment des conneries pour éviter de paniquer, n'est-ce pas ?
Son entêtement est touchant. Il aurait très bien pu se contenter de remarquer que je n'étais pas particulièrement enthousiaste et hausser les épaules avant de laisser tomber. On en aurait jamais reparlé, on l'aurait très mal vécu tous les deux mais au moins, l'affaire aurait été rapidement close. Sauf que ça n'est visiblement pas comme ça qu'il le voit. Je ne pensais pas qu'il pouvait être attaché à ce point à moi. Assez pour essayer de me convaincre de le suivre au risque de se faire envoyer chier, de se faire rejeter sans trop de compassion. On sait très bien que je ne suis pas toujours très tendre, et il le sait plus que n'importe qui d'autre. Dégager les gens sans ménagement, ça n'est pas franchement un problème, et il en a déjà fait les frais. Pourtant, il s'acharne. Il refuse de me laisser tranquille et même de laisser tomber quand je le lui demande. Je sais très bien qu'il aura gain de cause. Il n'a eu qu'à s'approcher pour me faire comprendre que c'était foutu. J'aurais pas le courage de le regarder partir, de toute façon. On verra comment on s'arrange ensuite. Ça craint. Ça craint vraiment ! Mais j'ai pas de plan B. Rien qu'un plan A. Voir ce que ça donne et croiser les doigts. Y'a mieux, je suis d'accord, mais pour cette fois, on fera avec. Sa question me tire un sourire maladroit et attendri. C'est une vraie question ? Il pense vraiment que l'idée serait déplaisante alors que je passe toutes mes nuits dans ses bras et que je galère à oublier la première ? J'aurais juste voulu que ça en reste là, parce que je ne lui dois rien. Je n'ai pas de compte à lui rendre, je peux faire ce qui me chante et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais ça n'a strictement rien à voir avec lui ou ce qu'il peut bien m'inspirer. Il est là, tout contre moi, au beau milieu de cette chambre, comme si toute cette discussion n'avait jamais eu lieu. Exactement comme c'était le cas juste avant qu'on se mette à se perdre sur une route dangereuse. Je comprends à son sourire que j'aurais dû retenir le « mais » quand bien même il m'est venu assez naturellement. Je ne réfléchis pas vraiment avant de parler, j'ai déjà assez de mal à me faire une raison, je ne vais pas en plus peser chaque mot. Et peut-être que sa réaction achève de me convaincre. Je refuse de le voir mal comme ça. Pas si je peux l'éviter. Alors je resserre tendrement mon étreinte alors que je reprends. Ok, t'as gagné. Son sourire revient presque aussitôt et, même si je refuse de me l'avouer vraiment, je me sens mieux. D'accord, peut-être que c'est pas une si mauvaise idée. Je préfère sûrement ça. Je trouverai bien un moyen de m'en tirer correctement. Je ne sais pas lequel, je ne sais pas du tout ce que ça donnera mais tant pis. Je ne peux plus faire marche arrière maintenant de toute façon. « T'es sérieux ? Tu ... tu voudrais ? » Ma main caresse doucement sa joue alors que je hausse les épaules. Une seconde de plus et je finis par hocher la tête. Oui. Je suis sérieux. « On peut voir ce que ça donne, oui. » Je ne peux rien lui promettre mais rien ne nous empêche d'essayer malgré tout. J'en profite pour essayer de lui faire comprendre ce qui l'attend mais à en croire son air de gamin heureux, je crois qu'il n'a pas vraiment saisi le problème. Tant pis... Je n'ai pas le courage de revenir dessus et de prendre le risque de le blesser. Pas ce soir. Il y aura sûrement d'autres occasions. « Je n'ai jamais autant aimé entre le mot copain que quand tu le dis... Tu peux le redire autant de fois que tu veux, je crois que je ne m'en lasserai jamais ! » Je ne peux retenir un rire amusé en l'entendant. Bon, j'ai peut-être pas vraiment choisi le bon mot et j'aurais sûrement pu tourner ma phrase autrement mais il est tard et je n'avais pas vraiment le courage de chercher davantage. C'est vrai qu'en y repensant, ça fait un peu enfantin. Pas très mature. Limite « tu veux sortir avec moi ? » sans la moindre de trace de question, cela dit. Oui, d'accord, j'ai clairement fait comme s'il était déjà acquis. Mais ça n'a pas vraiment l'air de le déranger. Et moi non plus, pour être tout à fait honnête...
Je n'ai pas le temps de rajouter quoi que ce soit qu'il a achevé les quelques centimètres qui nous séparent. Ses mains se posent sur mes joues et ses lèvres sur les miennes, m'arrachant bien malgré moi un soupir aussi satisfait que douloureux. Shiver qui me rappelle à son bon souvenir. Je ne cherche pas à la sensation désagréable qui se réveille et me fait regretter de ne pas avoir été à l'infirmerie avant de rentrer. Tant pis. Au contraire, je réponds à son baiser avec avidité, faisant taire sans ménagement l'envie de me reculer pour que la douleur cesse. Peut-être que si j'avais continué à voir la psy qu'on m'a imposée à la mort de mon père, elle m'aurait balancé quelque chose comme « c'est pour te punir toi-même du mal que tu lui feras » ou « tu cherches juste à expier la faute que tu sais avoir commise » blablabla... Et ce serait sûrement pas si faux que ça, dans le fond, mais je préfère largement penser que c'est juste parce que j'ai envie d'en profiter. Après des semaines à espérer que ça puisse être le cas un jour, voilà que ça l'est à nouveau, ce serait stupide d'y renoncer seulement pour une égratignure. Et il est hors de question de laisser à Shiver le plaisir de foutre notre soirée en l'air ! Il n'en aurait pas conscience, lui, bien sûr, mais qu'importe. Je ne veux pas. Mes doigts glissent presque prudemment sous son pull et c'est une véritable décharge qui me parcourt tout entier lorsque ma peau touche la sienne. Je m'en suis toujours abstenu jusque là, autant je le laissais faire autant je jouais les garçons sages. Mais il n'y a plus à le faire, désormais, n'est-ce pas ? J'ai le droit. Il est à moi. Je ne m'aventure pas bien loin, cependant. Le but n'est pas de chercher à faire déraper quoi que ce soit, seulement à reprendre mes droits sur ce qui m'appartient enfin. « Tu n'imagines pas le nombre de fois où j'ai rêvé de cet instant... le nombre de fois où j'ai voulu t'embrasser sans oser le faire... » Qu'est-ce qu'il croit ? Que je n'ai rien attendu du tout ? Que je n'ai pas eu du mal à me retenir de prendre possession de ses lèvres dès que l'occasion se présentait ? Et Dieu sait qu'elle s'est présentée un sacré paquet de fois ! Plus souvent que ça, même... Chaque étreinte aurait pu se solder par un baiser, chaque nuit, chaque journée... L'essentiel du temps passé ensemble aurait pu ne servir qu'à ça en réalité. « Je crois que je visualise à peu près. » Le sourire que j'affiche se veut amusé. Rassuré, peut-être aussi ? Parce que j'ai beau savoir ce qui nous attend, je ne peux pas nier apprécier ce qu'on s'apprête à avoir là. Je n'essaye pas de mettre un terme à ce moment. Il a l'air d'en profiter et je n'ai pas le courage de le forcer à reprendre contact avec la réalité. Son enthousiasme me fait un peu culpabiliser. Bien sûr, je suis ravi de savoir que c'est réciproque et j'apprécie sincèrement l'idée de ne plus avoir à nous compliquer la tâche sous couvert d'une amitié qui n'a jamais existé mais je n'arrive pas à sauter de joie pour autant. Et j'ai un peu peur qu'il le prenne comme quelque chose de personnel. Comme la preuve que je ne suis pas assez attaché à lui, qu'il ne me plaît pas tant que ça ou que je crains que ce « secret » n'en soit bientôt plus un...
Je ne me suis jamais vraiment posée la question mais ça ne me fait pas peur. Qu'on sache que je suis attiré par un garçon, je veux dire. Je m'en fiche même pas mal, c'est le genre de chose qui ne regarde que moi et si le Tout Poudlard veut s'amuser à y aller de son commentaire et bien soit, qu'il fasse. Je ne sais même pas comment lui le voit, d'ailleurs. Il n'a pas l'air en panique à l'idée que ça se sache. J'en sais trop rien. Est-ce que je devrais poser la question ? Peut-être... J'en sais rien. « Après un moment d'inquiétude, des plaisanteries, un éloignement, une pseudo-dispute, de véritables révélations et une tentative fourbe et fructueuse de corruption, on a le droit à un baiser digne des plus belles retrouvailles du septième art... » L'énumération me fait rire discrètement. « Quelle soirée ! » Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres. Il y en a des dizaines et des dizaines à rattraper. Peut-être que je ne regrette pas autant que je le devrais. Il a vraiment l'air heureux et son bonheur a le malheur d'être contagieux. J'ai enchaîné les erreurs ce soir, bien sûr, mais le résultat n'est peut-être pas aussi catastrophique. Je n'ai pas envie de penser à après. Seulement de vivre au jour le jour, d'en profiter autant que possible. Je paniquerai quand je n'aurais plus le choix. Je n'ai jamais été très doué pour agir dans l'urgence mais avec un peu de chance, cette fois, ça se passera bien. Je chasse brusquement tout ça de mes pensées. Je sais que ça y reviendra. Comme la gamine, comme ses hurlements. Comme tout, en réalité. Mais si je pouvais avoir l'esprit tranquille jusqu'à demain et seulement me concentrer sur cette histoire aussi bancale que prometteuse, je n'aurais rien contre. « Enfin... Je ne donne pas cher de notre peau si la suite du programme est aussi mouvementée. » Je le serre plus étroitement contre moi avant de me défaire doucement de l'emprise de ses mains pour enfouir mon visage dans son cou. Comme souvent, en réalité. C'est sûrement l'endroit le plus rassurant du monde. Et je crois que, ce soir encore, j'ai besoin de me sentir en sécurité. Juste parce que plus tard... Je n'arrive pas à totalement oublier le problème. Sûrement qu'avec le temps, je n'y penserai plus vraiment, trop occupé à vivre notre vie au quotidien pour m'encombrer d'ennuis qui n'existent pas encore mais pas ce soir... Je souris bêtement en pensant à la vie qui nous attend. Presque un début de vie de couple. Quelque chose de probablement trop sérieux pour les gamins que nous sommes mais on a déjà eu l'occasion d'expérimenter un peu tout ça alors ça ne me fait pas peur. Pas trop en tout cas. « C'est comme être de retour à la maison, c'est pas désagréable... » Ce n'est qu'un murmure abandonné suffisamment près de sa peau pour que mes lèvres la frôlent à chaque mot, volontairement, comme un retour à notre première étreinte. Et à l'impression d'être à ma place que toute cette soirée m'avait donné. Une impression qui n'a pas mis bien longtemps à revenir. Oui, c'est exactement ça : avec lui, je me sens comme chez moi...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mar 28 Fév - 13:19
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo « On peut voir ce que ça donne, oui. » Mon monde tourne de nouveau merveilleusement bien. Il ne m'aura pas fallu grand chose, enfin si on peut dire ça comme ça. Je ne pourrais pas vous dire si c'est une bonne idée, celle que nous venons de prendre ensemble. J'ignore où ça va nous mener, ni combien de temps cette histoire va durer. Une semaine ? un mois ? Un an ? Une vie ? Je l'ignore et c'est certainement ça la beauté de la chose. Qui voudrait savoir quand va se terminer sa relation avec l'être aimé ? Savoir c'est déjà se préparer à l'après, se mettre en tête que c'est bientôt fini, alors ne plus profiter de l'instant présent pour ne penser qu'au lendemain et bien avant que la relation soit terminée, elle aura pris fin depuis longtemps dans notre esprit. Ce n'est pas ce que je veux, je veux pouvoir profiter de chaque instant avec lui, ne penser à rien d'autre que lui. En cette période sombre, il faut pouvoir se raccrocher à quelque chose ou quelqu'un qui nous aidera à garder la tête hors de l'eau. Et bien moi, ma bouée de sauvetage, c'est Dan. Cela fait un moment que c'est devenu une évidence pour moi. Sans lui, j'aurais sombré depuis longtemps, je serais au fond du trou, malheureux et perdu. Mais en me préservant à ses côtés, j'ai pu continuer à tenir, à avancer même si je ne m'en sentais pas la force de le faire. Je nage en plein bonheur alors que quelques secondes avant j'ai bien cru qu'il allait me dire que ce ne serait pas possible d'être ensemble. Je passe du rire aux larmes et des larmes au rire en une fraction de seconde avec lui. C'est assez perturbant et parfois un poil angoissant. Je ne sais jamais comment va se terminer une discussion avec lui. Je me dis aujourd'hui que c'est certainement à cause de tous ces non-dis entre nous. Cette attirance partagée mais non avouée. On tient l'un à l'autre, tout en ignorant ce que ressent l'autre. Mais ce soir tout est terminé, on a mis les choses à plat et maintenant nous pouvons commencer une relation saine et équilibrée. Je ne suis plus avec Hope, je n'aurais plus à me sentir coupable de passer mes nuits avec lui et de ne penser qu'à lui, plutôt que de penser à elle. Je peux me plonger totalement dans cette relation. Cela a été difficile de tout dire à Hope, de voir son visage se décomposer au fur et à mesure de mes révélations. Cela a été difficile de m'ouvrir à Dan, mais je ne regrette ni l'un, ni l'autre, certains parlerons d'un mal pour un bien. Je trouve ça un peu cruel pour Hope mais ils n'ont peut-être pas tort. Son étreinte se ressert légèrement autour de mes reins, m'arrachant de nouveau un sourire. Oui, on peut voir ce que ça donne, j'aime l'entendre dire ça.
La discussion s'engage de nouveau bien entre nous, je suis heureux. Copain. Le mot est si doux à mes oreilles, je ne pensais pas qu'il pourrait me tirer un sourire aussi satisfait en l'entendant prononcer. Alors c'est officielle ? Nous sommes ensemble ? Vraiment ? Pour de vrai ? Cela me parais si irréaliste que j'ai bien du mal à me faire à cette agréable nouvelle. Je pense que demain matin, je vais être tellement dans le coaltar que je vais avoir du mal à savoir si cette discussion c'est réellement déroulée ou non. Mais pour le moment je m'en fous, je veux en profiter au maximum alors je débranche mon cerveau et j'agis. Après tout c'est moi qui est provoqué cette discussion, autant aller jusqu'au bout. Alors je rompe les derniers centimètres qui nous séparaient, j'attrape son visage tendrement et je dépose mes lèvres sur les siennes. Tout s'efface autour de nous, il n'y a plus que lui et moi, comme la dernière fois. J'en oublie même ses blessures au visage, ne prenant donc pas garde de ne pas lui faire du mal. Il me rend mon baiser, du coup je ne me dis pas que je suis en train de lui faire mal, alors je continue. Il glisse ses mains sous mon pull, ses doigts glissant doucement sur ma peau que ça m'en donne des frissons. J'aime quand sa peau touche la mienne, je trouve ça toujours aussi agréable que la première fois. Ce baiser se prolonge quelques instants avant que je lui rende la liberté de ses lèvres. « Je crois que je visualise à peu près. » Je l'avais attendu si longtemps ce baiser, cette proximité, cette future intimité. Tout est si parfait que je ne me rends même pas compte du sourire que m'offre Dan. Je suis tellement à des années lumières de ses propres préoccupations que pour moi tout va bien dans le meilleur des mondes. Je ne vois qu'un sourire, rien de plus. J'ignore s'il me désirait autant que je pouvais le désirer mais je suis content qu'on vienne d'enfin passer le cap et que l'on puisse avancer, main dans la main. C'est un peu effrayant, soyons honnête, mais c'est une belle aventure qui s'offre à nous, l'une de celle que je souhaite entreprendre sans tarder. « Après un moment d'inquiétude, des plaisanteries, un éloignement, une pseudo-dispute, de véritables révélations et une tentative fourbe et fructueuse de corruption, on a le droit à un baiser digne des plus belles retrouvailles du septième art... » Je ne peux m'empêcher de rire à la description qu'il vient de faire de ce qu'il vient de se passer entre nous. C'est un beau résumé de la situation je trouve. J'ignore si c'était un moment d'inquiétude pour lui mais alors pour moi ça en était un. Je me faisais un sang d'encre pour lui, ne sachant pas s'il allait bien, s'il allait revenir, s'il voulait me voir ou s'il préférait passer un moment seul. J'étais dans le noir complet et le temps s'écoulait bien trop longtemps à mon goût, prolongeant cette torture. La seule inquiétude qu'il devait avoir de son côté c'était de savoir si j'allais être là, peut-être aurait-il préféré que ce ne soit pas le cas mais ne me l'avouera jamais. Je suis assez amusé de l'entendre parler d'une tentative fourbe et fructueuse de corruption. Je n'aurais pas décrit ce moment là de cette façon mais ça m'amuse quand même. Il est vrai que je n'étais pas prêt à lâcher l'affaire si facilement, voulant vraiment obtenir gain de cause. Et à raison, nous sommes ensemble maintenant, n'est-ce pas ce qui compte ? Si j'avais accepté de m'écraser et de ne pas insister alors nous serions retournés dans une gêne certaine entre nous et ça aurait tout détruit. Peut-être pas sur le moment, parce que nous aurions été trop fière pour nous rendre compte que nous avions tout foutu en l'air, mais le temps nous aurait éloigné, obligatoirement. « Quelle soirée ! » Je suis entièrement d'accord avec ces deux mots : quelle soirée ! Riche en émotion, il n'y a pas à dire. Mais c'est un mal pour un bien, avoir l'impression de le perdre pour mieux le retrouver. C'est une belle happy ending, bien meilleure que toutes celles des contes de fée. « Si jamais on ne sait pas quoi faire de nos 10 doigts en sortant de Poudlard, on pourra toujours se lancer dans l'écriture de romans à l'eau de rose ou de films romantiques, avec pleins de rebondissements qui tiennent en haleine le spectateur jusqu'au bout, "finiront-ils ensemble ?" cela la question qu'ils auront sur le bout des lèvres jusqu'à la fin. » Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Ce n'est définitivement pas le métier que j'ai imaginé pour mon futur, mais je veux bien avoir un futur avec lui par contre, ça je ne dis pas non. Je sais que j'ai 15 ans, que je suis donc encore jeune pour prévoir quoi que ce soit et que ce serait bien ridicule de commencer à construire ma vie future avec lui maintenant mais personne ne nous interdit de rêver, si ? Je ne fais de mal à personne d'imaginer ce que serait ma vie dans 15 ans par exemple. Une petite maison, n'importe où dans le monde, avec un lopin de terre et une belle serre, pour faire pousser mes plantes. Lui, à mes côtés, un chien pourquoi pas ... une vie tranquille. Oui, je trouve que ce serait une belle vie, si elle devait se dérouler de cette façon.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mar 28 Fév - 23:03
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
J'imagine que ce baiser scelle notre « accord ». C'est étrange de le penser de cette façon, ça fait presque... Non, laissez tomber, en fait, même dans ma tête ça me plaît pas. Ce qui n'est pas le cas de notre échange, au contraire ! J'ai l'impression que ça remonte à des années la dernière fois qu'on en est arrivés là. Alors qu'en y réfléchissant un peu, ça doit faire un mois. Un mois et demi peut-être. Je ne sais pas comment j'ai pu tenir des nuits entières contre lui sans reposer rien qu'une fois mes lèvres sur les siennes. Mon cœur bat un peu plus vite que d'ordinaire, je crois qu'il cherche à me faire comprendre qu'il apprécie ce qu'il se passe. S'il savait à quel point moi aussi ! D'accord, je ne devrais pas mais ne pas en profiter ne changerait rien au problème alors je délaisse un peu le bazar qui se passe dans ma tête pour me plonger tout entier dans ces premières minutes de « notre couple ». Je le sens frissonner sous mes doigts et souris doucement contre ses lèvres. Je me sens un peu idiot, je dois bien le reconnaître. Comme une adolescente qui découvre tout ça pour la première fois. Et dans le fond, c'est un peu le cas. Si je gère plutôt bien la pratique, la théorie est une toute autre histoire et réaliser maladroitement que je n'ai pas cherché une seule fois à m'éviter ce plongeon dans l'inconnu ne m'étonne qu'à moitié. Encore une fois, je voulais autant que je ne voulais pas. C'est un peu l'histoire de ma vie, tout ça... Des contradictions à n'en plus finir, des mensonges, des mauvais choix... J'ose à peine espérer que celui-ci ne le soit pas. Qu'on ne le regrette pas tous les deux. Pas tout de suite en tout cas. Je caresse distraitement le bas de son dos. Sa peau est toujours aussi douce, je n'ai pas vraiment envie de m'en décoller un jour. Je m'en souvenais sans mal, bien sûr, mais il y avait une ambiguïté palpable la première fois, si bien que jusqu'à aujourd'hui, je n'arrivais pas forcément à me défaire à chaque fois de l'impression d'avoir rêvé. Je le sais, c'est évident, mais mon cerveau, parfois, s'acharnait encore à penser le contraire. Là, tout prend une autre dimension. C'est plus vrai. Plus fort. Plus... plus officiel. Je me contente pas de suivre un instinct animalement bancal. Il y a une certaine réflexion derrière tout ça. Je pense qu'on en est là tous les deux parce que, dans le fond, on le veut depuis un moment. La dernière fois... C'était juste une envie soudaine qu'on a suivie aveuglément. On le veut depuis un moment... Je n'arrive pas à m'en convaincre totalement. Parce que si je le veux bel et bien (je veux dire, je suis heureux de le sentir contre moi et de le savoir mien, il n'y a aucun doute à avoir là-dessus) je me refusais jusqu'à l'idée que ça arrive un jour... Ce qui est de toute évidence un échec lamentable.
Son rire me plaît. Vraiment. Tellement que je crois que je l'ai déjà dit. C'est l'innocence même, ce garçon. Le voir comme ça me donne envie de croire que tout ne va pas si mal et que le monde est beau. Notre monde est beau, j'imagine. Et je n'ai aucun mal à envisager que ça soit la seule chose qu'il voie ce soir. Plus d'angoisse, tout ça tout ça... Juste nous. Et ça me va. Plus que jamais, ça me va. S'il faut rester ensemble jusqu'à ce que tout ce bordel se termine juste pour le voir aussi bien que ce soir, et bien soit, je suis prêt à signer sans la moindre hésitation. « Si jamais on ne sait pas quoi faire de nos dix doigts en sortant de Poudlard, on pourra toujours se lancer dans l'écriture de romans à l'eau de rose ou de films romantiques, avec pleins de rebondissements qui tiennent en haleine le spectateur jusqu'au bout, "finiront-ils ensemble ?" sera la question qu'ils auront sur le bout des lèvres jusqu'à la fin. » Je ne peux m'empêcher de le suivre dans son amusement. Je n'ai pas plus d'idées que la dernière fois de ce que j'aimerais faire en sortant de l'école mais étrangement « écrivain ou scénariste de trucs romantiques » ça m'enthousiasme pas des masses. Tout à fait le genre de films que j'évite en règle général. Trop long, trop plat, trop pleins de filles gloussantes dans la salle de ciné... Alors les écrire... Je finis par hausser légèrement les épaules. Après tout, il y aurait sûrement pire comme job. « Et j'imagine que la réponse sera systématiquement oui ? » Parce que ça risquerait de décevoir le public. Et lui, peut-être aussi...? J'avoue que c'est le genre de choses que j'ignore totalement. Qu'est-ce qu'il lit ? Qu'est-ce qu'il regarde ? Qu'est-ce qu'il écoute ? En dehors des cours qu'il peut bien suivre et de son amour pour la nature... Je ne sais pas grand chose. Il faudra arranger ça. Lui faire passer tous les interrogatoires du monde pour combler mes lacunes. Et noter les réponses parce que je m'en souviendrai probablement pas tout seul. Et aussi stupide que ça puisse être, je me rends compte que j'ai hâte. Hâte d'aller de découverte en découverte et de pouvoir dire un jour « je le connais par cœur » sans avoir l'impression de mentir. Enfin... Il faudrait que ça dure plus que quatre mois, pour ça... Mon enthousiasme retombe un peu. Il faudrait que ça dure plus que quatre mois... J'ai l'impression que c'est presque impossible. La culpabilité m'achèvera après ça. Et lui me quittera certainement si elle ne l'a pas fait. Il faut décidément que j'arrête de penser à ça. Sérieusement. Ça vient de commencer, pense pas à la fin ! N'y pense pas. Au lieu de ça, je laisse ma main remonter légèrement le long de sa colonne vertébrale, frôlant doucement sa peau du bout des doigts. Pour l'instant, il est là. Il faut se concentrer sur ça. Penser à ce que j'ai et non pas à ce que je perdrai. Même si c'est sensiblement la même chose. Mon regard plonge dans le sien un instant. Je ne sais pas à quoi il pense mais j'aimerais bien pouvoir l'y suivre, ça a l'air beaucoup plus agréable que ce qu'il se passe dans mon propre esprit. Je l'espère pour lui, en tout cas. Il n'y a aucune raison que ça ne soit pas le cas... Tout en lui semble totalement tourné vers le moment qu'on passe actuellement, comme s'il n'y avait rien d'autre au monde que nous. Il faut bien reconnaître que le monde, le vrai, celui de l'école, a cessé d'exister depuis de longues minutes déjà. Depuis de longs jours même. Depuis un mois et demi. Depuis qu'il s'est glissé dans mon lit pour la première fois.
Je l'embrasse et il sourit. Je souris aussi. Ça m'avait manqué. Pourtant, je n'avais pas eu le temps d'en prendre l'habitude mais ça m'avait manqué quand même. Le souvenir est resté puissant. Je n'avais qu'à l'imaginer pour sentir à nouveau la pression de sa bouche sur la mienne. Il n'y a plus à imaginer désormais, seulement à agir. Et je veux bien le faire encore quelques fois, juste pour rattraper le temps perdu. « Je suis sûr qu'on sera comme des chats, on sera capable de retomber sur nos pattes, j'ai confiance ! » Il a confiance... L'impression de le trahir me frappe de plein fouet. Je m'efforce de donner le change malgré tout. Qu'il ne remarque rien, c'est l'essentiel. Au pire, il pensera seulement que je suis en train de me demander comment on se sortira de la galère dans laquelle tout le monde est. Rien à voir avec nous spécialement. Enfin, j'espère... Une part de moi à quand même envie de le croire. De croire qu'on s'en sortira quoi qu'il arrive, qu'on restera unis, soudés. Comme on l'a été jusque là. Il a tout accepté venant de moi, j'aurais même envie de dire qu'il m'a tout pardonné... Alors dans le fond, pourquoi pas une erreur de plus ? Mais j'ai peur qu'il finisse par se lasser, par se rendre compte que ça ne s'arrête jamais, qu'il y en a toujours davantage, que je m'enfonce, que je l'enfonce aussi par la même occasion... Il est humain, il y aura forcément un moment où il ne pourra plus en supporter davantage. Mon corps se colle un peu plus au sien comme si je craignais qu'il parte maintenant. Je crains qu'il parte. Maintenant, demain, dans quatre mois... La crainte reste la même. Je finirai par le décevoir, par le blesser... Je n'ai même pas le courage de lui répondre. On tombera, ça c'est sûr, sur nos pattes en revanche, je n'en suis pas certain. J'enfouis mon visage dans son cou, en quête du même réconfort que d'ordinaire, alors que ses bras m'enlacent. Un soupir satisfait m'échappe. J'ai beau être un connard de première, je me suis largement laissé avoir sur ce coup-là. Je me sens incroyablement bien contre lui. En sécurité, réellement. Et je crois que je ne serai pas nécessairement celui qui souffrira le moins lorsque tout s'effondrera. Je suis tombé dans un piège que je n'ai même pas tendu. J'ai souvent joué les gars sous le charme sans jamais confondre le rôle et la réalité, et là que je n'ai même jamais essayé, je me retrouve réellement épris de lui. Un peu trop pour que ça n'en soit pas effrayant.
Je frôle sa peau à chaque mot, un sourire absent accroché aux lèvres, et le sens frissonner une nouvelle fois. Je me niche plus confortablement contre lui et respire son odeur avec envie. Comme chaque nuit, elle me rassure et éloigne les nuages du ciel de notre vie commune. « Welcome Home ! » Mon sourire s'agrandit alors que je sens mes joues rougir légèrement. Oui, c'est l'idée. Et elle me plaît. Comment ça se passera, quand on pourra sortir ? Je veux dire, on aura passé toute notre année collés l'un à l'autre et près de la moitié au sens le plus littéral du terme... Du jour au lendemain, il ne sera plus là. Pendant deux mois, je ne le verrai pas. Il ne sera plus question de me blottir contre lui pour m'endormir, plus question de le chercher du regard à chaque réveil ni de profiter des quelques minutes inattendues avant la sonnerie tortionnaire pour l'observer avec un sourire idiot et attendri. Il ne viendra plus me rejoindre sur mon lit, ne me racontera plus sa vie... Peut-être même qu'il ne pensera plus vraiment à moi, en réalité. Il aura assez à faire, assez à retrouver. Est-ce que c'est seulement la proximité étrange qui nous lie depuis Halloween qui nous a poussé jusque là ? Peut-être qu'il se rendra compte qu'il cherchait juste quelque chose de positif auquel se raccrocher et me fera gentiment savoir à la rentrée que ça ne sert à rien de continuer. Je sens mon cœur qui se serre un peu à cette pensée. Mais d'un côté, ce serait sûrement préférable pour lui... Je n'ai pas le temps de m'interroger plus longtemps que ses lèvres s'aventurent sur moi. Je frissonne violemment. « Milo... » Rien d'autre, à mi-chemin entre le soupir et le gémissement, alors que je bouge légèrement pour l'encourager à continuer. Mon cœur résonne dans tout mon corps alors que mes mains reprennent possession du sien. Son torse est la nouvelle cible de mes caresses jusqu'à ce que mon tee-shirt ne semble devenir un obstacle à sa progression à lui. Mes doigts viennent se glisser sous son menton pour le forcer à relever doucement la tête. Je ne lui laisse pas le temps de réagir que je l'embrasse à nouveau. Tant pis pour la douleur que cela me procure, le plaisir est plus fort que ça. Je sens son cœur battre contre ma peau, le mien bat plus vite encore. Je m'empresse de passer la barrière de ses lèvres, me défaisant bien vite de l'image chaste de notre dernier baiser en date et laisse mes mains glisser le long de ses flancs avant qu'elles ne se resserrent fermement sur ses hanches. Pour ma défense, c'est lui qui a commencé...
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Mer 1 Mar - 18:28
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo « Et j'imagine que la réponse sera systématiquement oui ? » Evidemment, c'est l'essence même de ce genre de style. La réponse est systématiquement oui, quoi qu'il puisse arriver aux personnages, ils finissent toujours ensemble. On doute avec eux, on s'inquiète, on se rebelle quand ils s'éloignent trop, mais il y a toujours quelque chose ou quelqu'un qui change la donne pour permettre une happy end. C'est niais, c'est chiant, c'est presque routinier quand on en comprend les rouages d'écriture, mais certaines personnes aiment ça. Qui sommes nous pour les juger ? Je n'aime pas ce genre de lecture et pour le peu de fois où je suis allé au cinéma, je n'allais pas voir ce genre de films, mais je respecte ceux qui aiment. Une histoire d'amour qui traverse le temps, qui affronte des difficultés mais qui arrivent à tenir le choc, à se relever et repartir, qui n'en rêve pas ? Moi j'en rêve en tout cas. Je veux pouvoir partager ma vie avec quelqu'un, non pas par habitude, mais par amour. Mes parents ne sont pas un bon exemple d'amour, puisqu'ils sont ensemble plus part intérêt et habitude qu'autre chose. Mais quand ma grand-mère parlait de mon grand-père, là on pouvait sentir qu'elle l'aimait. La vie n'a pas toujours été tendre pour eux, mais si elle l'a épousé, ce n'est pas par obligation mais parce qu'elle le voulait. Elle aurait pu avoir n'importe qui, elle avait eu beaucoup de prétendants dans sa jeunesse, mais c'est lui qui a obtenu sa main et son attention. Certaines mauvaises langues parlerons de l'intérêt pour le titre de mon grand-père, mais je sais que ma grand-mère se moquait de savoir qu'il était Comte, elle aimait l'homme derrière le titre. Ma grand-mère a beaucoup de qualités et sa beauté était sans égale, mais comme beaucoup de cantatrice à son époque, elle se comportait comme une diva, il fallait avoir les nerfs solides pour la supporter. Mon grand-père le faisait sans jamais se plaindre ou s'énerver, répondant au moindre de ses caprices afin de rendre sa femme heureuse. Il l'a accepté telle qu'elle était et c'est ça que je trouve beau. Je ne veux pas qu'on me change, qu'on me modèle à l'image d'un autre, je veux que l'on m'accepte tel que je suis, avec mes qualités et mes défauts. Et c'est ce que je ressens quand je suis avec Dan, j'ai la sensation d'être accepté tel que je suis. Peut-être que je me fais des idées, peut-être que je ne vois que ce que je veux voir mais j'aime l'idée d'être moi quand je suis avec lui. Alors oui, je suis content de voir que finalement mes sentiments sont partagés. Bon c'est peut-être un peu tôt pour parler de vrais sentiments mais on peut au moins parler d'attirance, ce qui est déjà un bon début. On ressent plus ou moins la même chose l'un pour l'autre et grâce (ou à cause) de mon acharnement, nous voilà de nouveau lancé dans une nouvelle aventure, beaucoup plus excitante et agréable que les autres. On peut donc officiellement parler d'un "nous", ce qui est agréablement étrange. J'ignore où nous allons, mais nous y allons ensemble et c'est le plus important. Moi ça me plais en tout cas. « Oui, tu supposes bien. C'est l'essence même de ces histoires, qu'elles se finissent bien. Tu ne peux pas surprendre ton public avec une fin malheureuse, sinon ils vont être déçus. Tout ce qu'ils veulent en lisant ou regardant ce genre de chose, c'est une belle fin, prévisible et niaise à souhait, mais qui les rassurera et leur donnera l'impression que tout peut arriver dans la vie, même les bonnes choses. » Nous ne pouvons pas contrôler notre monde, notre destin, mais nous pouvons contrôler celui des autres, de ces personnages que nous voyons évoluer sous nos yeux. Nous connaissons la fin avant même d'avoir débuté la lecture. Ils finissent ensemble, c'est comme ça, c'est obligatoire, ce qu'ils restent à découvrir c'est ce qui va leur arriver durant ces 200 ou 300 pages pour qu'ils arrivent à cette happy end. Il faut la mériter, il faut souffrir un peu pour être heureux, c'est un peu la morale de ces histoires.
Je n'aime pas ce genre de lecture, mais j'aime les vivre par contre. La preuve en ce moment, je vis un merveilleux moment, avec une personne à laquelle je tiens beaucoup et je suis heureux. Je souris bêtement, je ris bêtement, je frissonne dès que sa main touche le bas de mon dos et j'aime quand il la fait remonter lentement le long de ma colonne vertébrale. Je dois ressembler à un des personnages d'un roman à l'eau de rose, totalement sous le charme de l'autre personne, prêt à tout pour lui faire plaisir et pour rester avec cette personne. Mais est-ce vraiment un mal ? N'ai-je pas le droit de vouloir en profiter un peu ? Nous sommes torturés sans ménagement, on nous monte les uns contre les autres, on en séquestre quelques uns sous prétexte qu'ils ne méritent pas leur place au sein de Poudlard. Bref, notre vie ici n'a rien d'un roman à l'eau de rose, mais plutôt d'un bon vieux film d'horreur. Nous vivons dans l'angoisse constante, ne sachant jamais ce qu'il va nous arriver, si nous aurons encore un "demain" et s'il sera mieux ou pire que "hier". Alors oui, je suis peut-être niais en cet instant, dans les bras de Dan, mais je m'en fous parce que ça fais du bien. Je suis heureux et j'aime cette sensation. J'aime sentir mon coeur tambouriner dans ma poitrine, mais non plus à cause de la peur, mais plutôt du désir. J'aime quand mes lèvres parcours sa peau, marquant invisiblement ma propriété. J'aime entourer ses épaules de mes bras pour le garder tout contre moi ou de glisser mes mains sur ses joues meurtries. J'aime cette sensation d'être sur un petit nuage, avec l'impression que rien ne pourrait m'y faire descendre. Je suis loin des préoccupations actuelles et c'est bien, ça fait du bien de se déconnecter un peu de notre réalité pour plonger dans un rêve éveillé. Je ne veux ni trahir, ni abandonner personne, je veux juste vivre quelques instants de ma vie, avant de continuer à survivre. Je ne veux pas penser à demain, je veux me concentrer sur l'instant présent, on ne le fait pas assez. Dan et moi nous sommes là, dans notre dortoir, seul, à passer un agréable moment ensemble et c'est tout ce qui compte. Demain on se prendra la tête sur les mangemorts, les tortures, les corvées des Nés moldus, la révolution qui n'avance pas, la peur qui nous hante au quotidien. Demain je me demanderais si j'ai envie que les autres soient au courant pour nous deux ou non, ce soir je ne pense qu'à nous. Va-t-on garder ça secret ? L'avantage c'est qu'au moins notre histoire sera préservée des médisants. L'inconvénient c'est que pour l'école entière, Dan est célibataire et même si sa cote de popularité n'est pas au beau fixe, cette histoire finira bien par se tasser - je l'espère - et certaines personnes pourraient avoir envie de tenter de leur chance et ça ne m'enchante absolument pas. Non pas que je n'ai pas confiance en Dan mais c'est en les autres que je n'ai pas confiance. Je me pose aussi la question sur la réaction de Sibylle. Elle m'a quand même avoué que je lui plaisais, cela risque de lui faire un peu bizarre. Mais nous n'allons pas vivre caché sous prétexte de préserver la sensibilité de certaines personnes, surtout qu'elle pourrait croire qu'elle a ses chances alors que clairement mon coeur est déjà pris. Je crois que si ça ne tenait que de moi, je le ferais savoir. Enfin je le ferais savoir, je ne vais pas envoyer l'information par hibou à tout le château, cela va s'en dire, mais je pourrais l'embrasser dans les couloirs sans avoir peur que quelqu'un nous surprenne en tout cas. Mais je ne veux pas lui imposer quoi que ce soit. Ce soir, nous n'en parlerons pas et profiterons de ce que nous avons, nous verrons plus tard pour ce genre de choses. S'il préfère garder le silence pour le moment sur nous, alors je respecterais sa décision. Tant que je ne le vois pas compter fleurette à une autre personne, ça ne me posera aucun problème.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dashiell Dashner
À SAVOIR
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Jeu 2 Mar - 11:45
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
L'avenir qu'il nous réserve ne me paraît vraiment fantastique. Je crois que je peux rajouter « écrivain de trucs cul-cul » à la liste des choses que je n'ai de toute évidence pas envie de faire plus tard. On avance, on avance. Et je dois bien avouer que c'est tellement évident que je ne m'étais même jamais posé la question. « Oui, tu supposes bien. » Je souris avec une fierté exagérée, comme s'il venait de m'annoncer que j'avais résolu un problème de maths super difficile. Ça me conforte dans mon idée que c'est pas un futur possible pour moi. Je ne dis pas que je ne crois pas aux histoires qui finissent bien. Je suis comme tout le monde, bien sûr, ça me fait rêver un peu et j'espère que ça n'existe pas que dans les films. Mais voilà, je rêve, j'espère... Mais je sais pertinemment que la vie est affreusement plus salope que les scénaristes et que c'est loin d'arriver systématiquement. Alors n'écrire que ça, des choses qui finissent bien, ce serait comme s'enfoncer à chaque nouvelle histoire dans un mensonge sans fin. « C'est l'essence même de ces histoires, qu'elles se finissent bien. » Et des gens finissent par l'attendre vraiment, leur fin heureuse, c'est idiot. Ils se bercent d'illusions et désespèrent à chaque fois que leur chemin s'éloigne de celui stéréotypé des contes de fée. Je crois que ma mère est l'exemple même de ces gens-là. Rêveuse et bien trop loin de la réalité pour se remettre de la déception qu'elle peut lui causer. Je ne veux pas lui ressembler. Je ne veux pas m'attacher de toutes mes forces à un bonheur de toute façon éphémère pour sombrer dans le vide dès qu'il m'aura lâché. Et je ne parle pas seulement de Milo, c'est une conception de l'existence beaucoup plus générale que ça. Il y a des gens qui cherchent à être heureux avant tout et moi bah... Non. Je n'ai pas l'impression que ça soit l'objectif de chacune de mes journées. Je ne sais pas quel est l'objectif de chacune de mes journées... Je sais juste que je n'aurais pas l'impression d'avoir accompli quelque chose le jour où j'aurais l'impression de l'être, parce que je pourrai très bien être au comble du bonheur un jour et que tout se soit barré le lendemain... Non, je crois que j'attends des choses plus concrètes, des réussites plus évidentes. Quelque chose de stable, de sûr. Et que ça a sûrement plus ou moins dicté ma conduite jusque là... Mon sourire s'efface un peu. Il faut que j'arrête de suivre le fil de mes pensées pour me concentrer sur ce qu'il me raconte. « Tu ne peux pas surprendre ton public avec une fin malheureuse, sinon ils vont être déçus. » Et alors ? Ça fait partie de la vie aussi, non ? En dix-huit ans, j'ai connu plus de déceptions que de fins heureuses, je dis pas que le monde entier suit mon exemple (je ne l'espère pas pour lui) mais c'est peut-être pas seulement une coïncidence. En tout cas, il continue son discours. Je ne m'attendais pas à une véritable présentation de la niaiserie dans l'art, je plaisantais juste. « Tout ce qu'ils veulent en lisant ou regardant ce genre de choses, c'est une belle fin, prévisible et niaise à souhait, mais qui les rassurera et leur donnera l'impression que tout peut arriver dans la vie, même les bonnes choses. » Je brûle d'envie de lui demander s'il y croit, à tout ça, lui. S'il attend vraiment que la vie soit douce et que les bonnes choses lui tombent dessus les unes après les autres, comme dans les films. Que, qu'importe les obstacles, tout finisse toujours par s'arranger... Mais le moment serait mal choisi. Après tout, on est censés y croire, ce soir. Et peut-être que j'y croirais davantage si je n'avais pas conscience que ça ne durera pas. Alors je me contente de lever les yeux au ciel en souriant bêtement, comme si je m'affligeais avec amusement de la stupidité de l'humanité tout en sachant pertinemment qu'elle pouvait me compter en son sein. « On renouvellera le genre, alors, parce qu'une vie toute entière à écrire la même chose, bonjour l'angoisse ! » Sur quoi je lui offre un sourire innocent d'enfant chiant, comme si je ne venais pas de mettre à mal tout son petit cours.
Pourtant force est de constater que des choses bien arrivent quand bien même « et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps » ne se dessine pas en bas de la page. Et ce soir en fait très certainement partie. Ce genre de moments hors du temps auxquels je repenserai d'ici quelques jours avec un sourire particulièrement stupide. Ceux qui font dire un « qu'est-ce que c'était bien » sincère mais résigné parce que le temps est passé par là et que les choses ont changé. Je ne me fais pas d'illusions, tout finit toujours par changer. Ou presque... Depuis la dernière fois, notre facilité a nous égaré sur le chemin de nos désirs, elle n'a pas changé. Il n'aura suffi que de frôlements vaguement innocents (parce que je n'avais pas envisagé que nous déraperions en un rien de temps) pour oublier tout ce qui n'était pas lui. L'école, les gens, les lois... Rien a d'importance. Comme la dernière fois. Ses lèvres m'arrachent des frissons sans fin. Ça m'avait manqué. Il m'avait manqué. Je ne veux pas qu'il s'arrête, je veux les sentir encore et encore sur ma peau. Pourtant, dès qu'un obstacle se dresse sur son chemin, je l'en éloigne pour le ramener jusqu'à moi. D'accord, peut-être que je voulais bien qu'il s'arrête, en fait. Je croise son regard une seconde à peine avant de l'embrasser à en perdre haleine. Il est à moi et toutes ces nuits passées à ses côtés sans jamais laisser ma bouche dériver vers la sienne disparaissent en un rien de temps. Il est à moi. Je ne pensais pas pouvoir dire ça un jour, pourtant je dois reconnaître que ça sonne incroyablement bien. Mes doigts s'agrippent à ses hanches. Il est hors de question de le laisser se reculer rien qu'une seconde. Sa chaleur ne met pas bien longtemps à m'envelopper. À moins que ça soit moi qui commence à avoir chaud ? C'est loin d'être impossible. Il s'aventure à son tour sous mon tee-shirt. Si j'ai toujours réussi à faire comme si de rien n'était parce qu'il fallait bien croire que son geste était innocent, c'est bien différent cette fois. Un soupir de plaisir se mêle à notre baiser alors que mon bassin se colle au sien. J'en oublie totalement la douleur que notre échange fait naître, elle n'est aucun bruit de fond auquel je ne fais plus vraiment attention. Parfois, elle se réveille subitement mais je la fais taire en l'embrassant de plus belle. Dire que je n'ai pas envie d'être là serait mentir, tout comme prétendre que je n'attends pas avec une impatience bien mal contenue la suite qui se dessine. Partis comme on est là, je crois qu'on sait très bien où l'on va tous les deux. Pourtant, quelque chose me gêne un peu mais je n'arrive pas à dire quoi. Je quitte ses hanches et laisse mes mains glisser plus bas dans son dos jusqu'à atterrir dans les poches arrières de son pantalon. Je suis distraitement les contours de son boxer au travers du tissus, ce qui m'arrache un nouveau sourire.
Mon cœur bat à tout rompre et je sais à présent que la chaleur ne vient pas que de lui. Elle se diffuse vitesse grand V dans mon être tout entier. Comme la première fois, tout va très vite. Cette pensée me fait comprendre ce qui cloche. Tout va trop vite, peut-être. Je ne nie pas que j'ai envie de lui, bien sûr. J'ai passé un mois et demi collé à lui chaque nuit à taire ce que je pouvais bien ressentir, à me retenir de le toucher, de l'embrasser, à revivre silencieusement notre seule étreinte en espérant silencieusement de pouvoir la revivre un jour. Un mois et demi à repenser à son corps contre le mien, à sa peau sur la mienne, à ses soupirs, à son regard brillant de désir... Alors oui, j'ai envie de le pousser sur notre lit et de lui faire l'amour ce soir. Mais je ne suis pas sûr que l'idée soit brillante. Parce que l'enchaînement me donne l'impression, une fois de plus, d'être là pour ça. Mon cœur loupe un battement à cette pensée. C'est faux ! C'est faux... N'est-ce pas ? On avait pas besoin d'en arriver là pour ça, il n'aurait eu qu'à demander. Est-ce que j'aurais préféré autre chose ? Peut-être... Emprunter des chemins plus ignorants. L'embrasser maladroitement devant la porte de son dortoir, lui sourire d'un air gêné avant d'entrer dans le mien, nous en tenir à ça quelques temps, y aller progressivement. Apprendre à le connaître lui avant d'apprendre à connaître son corps. Commencer par frôler discrètement sa cuisse, glisser des mains hésitantes sous son tee-shirt. M'endormir de nombreux soirs en me demandant si je l'attire autant que ça peut être son cas et attendre fébrilement que les choses deviennent enfin plus physiques entre nous. Et c'est complètement paradoxal quand on me connaît. Il n'y a rien de plus normal dans ma vie que de sauter (sur) quelqu'un. Alors pourquoi pas lui ? Parce que l'adolescent que je peux être encore malgré ce que je m'efforce de croire espérait que sa première vraie histoire serait basée sur autre chose que du cul ? Il faut croire... Je finis par rompre notre baiser, reprenant tant mon souffle que mes esprits. Je ne m'empresse pas de recommencer, je ne plonge pas dans son cou pour continuer... Je me contente seulement de me noyer une seconde dans son regard. « J'ai pas accepté de sortir avec toi juste pour ça, tu le sais, hein ? » J'ai l'impression que ma question est complètement stupide. Et qu'elle trahit à elle-seule tout ce que je peux bien taire. Mais c'était plus fort que moi, j'ai pas réfléchi. Je ne veux pas qu'il pense que je le vois seulement comme une distraction. Pas une seconde fois en tout cas...
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Sam 4 Mar - 1:31
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo « On renouvellera le genre, alors, parce qu'une vie toute entière à écrire la même chose, bonjour l'angoisse ! » Dan n'est définitivement pas un romantique dans l'âme, cela ne m'étonne pas trop mais ça m'amuse. Je ne cache d'ailleurs pas mon amusement en l'affichant ouvertement par un sourire. Je m'en fiche qu'il en soit un ou pas, pour être honnête ça ne fait pas trop de différence pour moi. Je ne suis pas attiré par les personnes trop romantique, mais après je n'ai rien contre un peu de temps en temps, j'en suis moi-même un occasionnellement. On ne va pas se mentir, sans être la personne la plus romantique au monde, je pense que quand tu es amoureux, tu as envie de marquer le coup de temps en temps, de faire les choses correctement, pour lui faire plaisir. Alors évidemment tu varies selon les goûts de la personne en face, mais l'idée principale reste la même. Cette histoire me fais penser à la photo qu'il m'a offert à la Saint-Valentin et soudainement je me rends compte que peut-être que lui aussi est capable de l'être de temps à autre. Il n'y a quand même pas plus romantique que cette photo. Ce n'est pas tant le cliché en lui-même qui est romantique mais le jour où il me l'a offert et la façon dont il s'y est pris. Il a glissé la photo dans mon bouquin de Botanique, en sachant pertinemment que je le verrais durant le cours. Je me souviens encore du moment où j'ai découvert le cliché. J'étais surpris et je n'arrivais plus à arrêter de sourire bêtement. Pour passer discret, on repassera. Mais c'était un tout, je ne pouvais faire autrement. Je ne m'attendais tellement pas à cette surprise. Pour une fois, me voir sur une photo ne m'a pas dérangé, parce que je connais le contexte de la photo et je connaissais son photographe. On pouvait voir un bout du bras de Dan dessus et moi, endormi, totalement apaisé, en sécurité. Et les quelques mots inscrits au dos. Tout était parfait dans ce geste. Je la regarde régulièrement, elle me fait sourire cette photo, elle m'apporte le réconfort dont j'ai besoin. Je la verrais peut-être différemment maintenant. Le jour de la photo nous n'étions pas un couple pourtant tout laissé à penser que ce bras qui était sous moi se voulait protecteur, rassurant et aimant. C'était peut-être le cas, inconsciemment. En tout cas, même si cette histoire me faisait rire, je ne pouvais qu'être d'accord avec Dan, je ne me verrais pas faire des romans à l'eau de rose toute ma vie, ce serait la chose à faire pour me dégoûter à jamais du romantisme et de tout ce qui pourrait y être lié. « D'accord, marché conclu !! Et tu voudrais faire quoi comme genre ? Policier ? Triller ? Horreur ... ? » Je n'étais pas très emballé par la dernière proposition, autant être honnête. Déjà de base ça ne m'emballais pas beaucoup, étant un peu trop imaginatif pour mon propre bien, je faisais d'atroces cauchemars durant des semaines si je voyais ou lisais quoi que ce soit de terrifiant. Mais maintenant que c'était devenu un peu mon quotidien, je n'avais aucune envie d'écrire quelque chose sur le sujet. Même si je ne doutais pas un instant que les Mangemorts pourraient être un bon sujet d'études, je n'avais pas particulièrement envie de m'en souvenir une fois sorti. En fait si on s'en sortait un jour, je voulais juste oublier. Alors deal pour ne pas faire des scénarii débiles à l'eau de rose toute notre vie, mais dans ce cas là, je partirais plus sur des histoires drôles, une ambiance plus détendue, rien de terrifiant ou qui me donnerais envie de me tailler les veines pour en finir avec la vie.
J'ignore ce que nous réserve l'avenir. Peut-être serons nous encore ensemble dans 20 ans, heureux comme jamais, partageant une belle maison et une vie tranquille, ensemble. Ou alors nous serons devenus de parfaits inconnus, ne nous souvenant à peine de l'autre. Il y a aussi la possibilité que nous nous connaissions toujours, nous voyant de temps en temps pour manger un morceau et parler du bon vieux temps, peut-être parfois avec une pointe de regret. Nous aurions vécu quelques années ensemble, avant que notre histoire prenne fin, parce qu'entre nous, ça ne pouvait pas durer éternellement, que nous nous serions voiler la face trop longtemps mais qu'un beau jour, la réalité nous aurait éclaté au visage. Je me connais, même après des années, je continuerais à penser à lui, pas forcément en mode déprime, seul sur mon canapé, en pleurant toutes les larmes de mon corps parce qu'il est perdu, mais malgré tout, un peu nostalgique, me demandant ce qu'aurait pu être ma vie avec lui. Tout ça pour dire que nous ne savons pas ce que nous réserve demain, alors il faut savoir profiter de l'instant présent. Et l'instant présent, c'est Dan et moi, s'échangeant des baisers, parcourant de nouveau nos corps avec nous mains et nos lèvres. Il y a de cela quelques mois, je n'aurais pas imaginé être autant attiré par une personne. Evidemment je désirais Sibylle, mais de façon plus timide et plus naïve que je peux désirer Dan. Peut-être que cela vient du fait que Dan et moi avons déjà couché ensemble, nos corps se connaissent, ce n'est pas quelque chose de nouveau entre nous, même si cela ne s'est produit qu'une seule fois. Peut-être que cela vient de totalement autre chose, pour être honnête je l'ignore. Tout ce que je sais c'est que si on m'avait dis, il y a quelques mois, que je serais prêt à le jeter sur le lit pour coucher avec lui, je ne l'aurais pas cru. Déjà, il y a quelques mois, j'avais beau trouver Dan charmant, je ne voyais pas comme un potentiel copain. C'était un garçon de 6ème année, que j'avais rencontré une première fois dans une forêt en Irlande et que j'avais recroisé ensuite à plusieurs reprises au château avant de passer une nuit d'horreur en sa compagnie. Je n'avais pas forcément une bonne image de lui au point de départ. Il s'était servi de moi comme bouclier humain contre une araignée alors que très clairement, nous en avions peur tous les deux. Et je l'ai soupçonné longtemps d'avoir eu envie de m'abandonner à mon triste sort dans la forêt. J'ai appris récemment que j'avais eu raison de le soupçonner, puisque c'était le cas. Mais tout cela était du passé, la soirée d'Halloween nous avait permis de faire table rase du passé et de changer d'avis sur l'autre. J'ignore ce qu'il avait pensé de moi au point de départ, certainement pas grand chose, mais aujourd'hui, clairement, son avis avait évolué et le mien aussi. Et puis il y a quelques mois à peine, j'étais encore puceau et je n'avais jamais eu de copine. Alors même si aujourd'hui j'avais vécu une première expérience de couple, on ne va pas se voiler la face, je n'avais pas appris grand chose. Ce n'était pas la faute à Hope, les circonstances n'ont pas joué en notre faveur. Quant à mon dépucelage, il s'était plutôt bien déroulé avec Dan, même si ça n'avait été qu'une seule fois. Alors oui, les choses changent, j'ai changé, en bien j'espère. Je crois avoir pris un peu d'assurance, même si ce n'est pas toujours flagrant, je pense que je m'assume un peu plus. Je laisse en tout cas mes pulsions prendre le dessus sur ma raison, en présence de Dan en tout cas.
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Arrivé(e) le : 03/06/2015 Parchemins rédigés : 10922 Points : 8 Crédit : (c) Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)
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(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Lun 6 Mar - 18:55
Don't lose your heart
Milo & Rioghbhardan
Comment on en est venus à parler de notre avenir en tant que scénaristes, déjà ? J'avoue que je ne sais plus très bien. Depuis que je suis remonté, tout s'est enchaîné à une vitesse hallucinante. Je peine un peu à réaliser. Depuis que je suis remonté, mais avant également. Comme s'il y avait eu plusieurs vies dans une seule journée. C'est très perturbant, vous savez ? Il faut bien reconnaître que ça ne me dérange pas. Je veux bien parler de ce qu'il veut tant qu'on reste là, à envisager un monde plus sympa que celui qui nous entoure. Son sourire laisserait presque penser que tout va bien. Que c'est temporaire, qu'on va s'en sortir. Comme à chaque fois. Et, comme à chaque fois, j'y crois. Forcément que c'est temporaire. Je n'ai pas l'intention de passer toute mon existence ici, de toute façon. J'ai des mioches à voir grandir, même si officiellement je ne les aime pas ! D'ici un an et demi, je pourrai voir Ciara chaque jour, suivre bêtement les progrès qu'elle fait à l'école et aider Jackson à faire fuir se potentiels amoureux. Jouer enfin les véritables grands frères, avec l'un d'entre eux. Après avoir zappé totalement la vie d'Aoibheann et Mal, ce serait plutôt une bonne chose... Il aura fallu avoir l'impression de mourir et passer totalement à côté de la vraie vie pour me rendre compte que, finalement, ils comptaient plus que je ne l'imaginais. Tous autant qu'ils sont. Je n'ai pourtant pas vraiment hâte de quitter Poudlard. Parce que je ne suis pas certain d'être en mesure de revenir après ça. C'est un peu contradictoire en réalité. Vouloir fuir autant que vouloir rester. Je n'ai pas de vie enthousiasmante en dehors d'ici et celle que j'ai là ne l'est plus vraiment non plus. Oui, non, définitivement je ne sais pas. On verra. On a le temps, j'imagine. C'est pas comme s'ils allaient disparaître dans la nuit, tous autant qu'ils sont. « D'accord, marché conclu ! Et tu voudrais faire quoi comme genre ? Policier ? Thriller ? Horreur...? » Je ne peux m'empêcher d'afficher un sourire satisfait en l'entendant, comme si on venait de boucler la plus grosse négociation de ma vie. Même en tant que scénaristes, on évitera le pire ! Exit les guimauves et autres eaux de rose ! Je ne ne dis pas que je ne finirai, un jour, adepte de tout ça, jouant les Bisounours avec un air amoureusement idiot à la première occasion, hein, qu'on soit d'accord. Je crois même que je n'aurais pas de mal à passer du côté rose de la force mais ça n'empêche rien au fait que j'aurais vraiment vraiment vraiment du mal à y consacrer ma vie toute entière. Tout comme c'est difficile de rester devant un film niais à souhait pendant deux heures. Dans la vraie vie, pourquoi pas, mais ça s'arrête là. Peut-être parce que je sais qu'il n'y a pas de promesses stupides de choses qui n'arriveront pas, en vrai. Juste des sourires sincères qui resteront là quelques temps avant de disparaître le plus naturellement du monde. Parce que rien ne dure jamais vraiment. « T'inquiète, je suis pas trop chiant. Tant que ça ne tourne pas exclusivement autour des déboires sentimentaux d'une héroïne chiante à souhaits, je prends. » Mon sourire s'agrandit alors que je nous imagine nous chamaillant bêtement devant les affiches d'un cinéma. Si on sort de là, peut-être que ça se fera un jour. « Après, si y'a la fin du monde ou des zombies, c'est un plus, évidemment. » Bien sûr, c'est exagéré. Il faut juste que ça bouge, qu'il se passe des trucs et qu'on sursaute un peu. Loin des comédies romantiques gnangnantes que m'impose Shawna, quoi. « Des objections ? Parce qu'on peut encore modifier les termes du contrat. » Ce qui me rappelle involontairement celui que nous avons jamais rédigé, concernant son déménagement définitif dans mon dortoir. Dans mon lit serait plus juste... Enfin, ça n'est pas non plus comme si nous en avions vraiment eu besoin. Il n'en a jamais bougé depuis, et c'est loin de me déplaire...
Et aujourd'hui, on comprend aisément pourquoi on en est arrivés là. Pourquoi il n'a pas refusé de s'installer dans mon dortoir et pourquoi je n'ai jamais tenté de le renvoyer dans le sien. Toutes les nuits passées collés l'un à l'autre prennent un autre sens, désormais. Ça n'était pas seulement l'envie de se réconforter qui nous poussait sans cesse l'un vers l'autre. Je ne prétends pas qu'on ne cherchait pas du réconfort dans des bras rassurants, loin de là, juste que... Qu'il n'y avait pas que ça, en réalité. Sentir ses lèvres sur ma peau est particulièrement grisant. Cette intimité m'avait manquée. Son corps sous mes doigts, contre le mien... C'est lui tout entier qui m'a manqué, en réalité. Comment, en une nuit à peine, il a pu s'imposer comme à sa place ? J'en sais rien. Il n'est pas la première personne au monde à partager mon lit l'espace de quelques heures et pourtant, personne n'a réussi cet exploit (si tant est que c'en est un) avant cela. Pourtant, qu'on se saute à moitié dessus à la première occasion me renvoie à mes habitudes et... Et ça me dérange. Il a l'air à des lieues de se poser la moindre question, lui, mais moi je n'arrive pas à virer cette impression pour profiter du moment que nous vivons. Stupide, n'est-ce pas ? Je devrais être là, à me satisfaire de la tournure que prennent les événements, à assouvir des désirs refoulés depuis des semaines, à reporter à demain l'instant où je devrai réfléchir mais je n'y arrive pas. J'ai trop peur qu'il puisse se demander, au réveil, si je n'avais pas seulement pour but de le sauter. Ce serait une question légitime. Il a dû presque batailler pour que je reconnaisse avoir envie de tenter quelque chose avec lui, par contre il n'a eu qu'à me frôler pour me faire déraper. La question se tient. N'importe qui me connaissant se la poserait sûrement à un moment. Mais ça n'est pas son cas. On ne se connaît pas. Ça viendra, j'imagine. J'espère. Enfin, j'espère que ça viendra à sens unique. Apprendre à le connaître, moi, sans rien dévoiler de mon côté. Ça risque d'être compliqué et je ne suis pas certain que l'idée soit brillante. Aucune de mes idées n'est brillante, en même temps. Son sourire disparaît, faisant naître un poids dans mon estomac. Qu'est-ce que j'ai encore fait ? Pourquoi je suis aussi con que ça ?! Ça allait bien, on se retrouvait, on en profitait et... Et j'ai absolument tout cassé, comme d'habitude, par pur égoïsme. Juste parce que j'avais besoin d'être rassuré. Ses mains quittent mon dos. J'ai froid, d'un coup. Je ne sais pas trop quoi faire des miennes, je l'avoue. Alors presque à contre-coeur, je quitte ses poches et desserre mon étreinte. Je ne le lâche pas vraiment, la gauche traînant vaguement sur sa taille, néanmoins prête à abandonner sa place au moindre mouvement. « Oui... » Je souris faiblement. C'est une bonne chose. Je sens le poids s'alléger un peu sans pour autant disparaître. Il n'a pas l'air mieux, lui, et je n'aime pas ça.
Je m'en veux d'avoir fait éclater la bulle agréable dans laquelle il évoluait depuis qu'il avait eu gain de cause. « Tu... tu crois que c'est ce que je veux ?! que... que je n'ai envie que de ça ?! » Je secoue la tête mais en réalité, je ne sais pas trop ce que je crois (ou ce que j'ai pu croire). Je sais juste que, de toute évidence, ça m'a perturbé. Je n'ai pas envie de voir cette histoire de limiter à quelques nuits délicieusement torrides sans que ça aille plus loin. Je m'en fiche de ça, je préfère m'en passer plutôt que de n'avoir rien d'autre derrière. Et c'est particulièrement flippant parce que je suis habitué à rien d'autre. C'était bien plus simple la première fois. Pas de question, rien du tout. Là, j'en viendrai presque à regretter d'avoir accepté de nous laisser une chance. Et si rien ne me semblait plus vraiment naturel ? Ni me blottir contre lui, ni laisser notre attirance prendre le dessus...? Et si le simple fait d'avoir voulu avancer finissait par tout gâcher ? « Je suis désolé si... si je t'ai laissé penser que je ne recherchais que ça... » Je resserre doucement mon emprise sur sa taille alors que je secoue la tête une fois de plus. « J'avais surtout peur que tu le penses, toi, en fait... » Que si j'avais l'impression d'être là juste pour ça, peut-être qu'il avait la même. Je me sens particulièrement bête. L'ambiance est étrange, un peu tendue. Il a l'air mal à l'aise et je dois bien reconnaître que je le suis aussi. Je suis un abruti fini et je ne fais que le montrer un peu plus à chaque instant. Je ne sais pas comment je vais réussir à lui mentir pendant des semaines... « Je... Je suis désolé, Milo. » Peut-être que ce serait mieux si j'arrêtais de faire de la merde à chaque fois que j'ouvrais la bouche, en réalité. Parce que c'est beau de lui demander pardon à chaque fois mais ça n'arrange rien... Je caresse doucement sa joue et finis par lui rendre sa liberté. « C'était une question stupide. » Le plaisir de ces dernières minutes s'est fait la malle et je crains pour la suite. Si dès qu'on arrive à passer un moment agréable, je viens tout foutre en l'air... Il faut juste que j'apprenne à la fermer. Tout le temps. Que je suive son chemin à lui bien sagement pour qu'il garde sur les lèvres le sourire qu'il avait tout à l'heure. Le but, c'est ça, de toute façon. Qu'il soit heureux. Ou qu'il en ait l'air, du moins. Qu'importe si ça signifie avoir parfois l'impression de bosser. J'espère pas mais sait-on jamais. Dans tous les cas, ce serait pas la choses la plus désagréable au monde et c'est pas non plus comme si j'en partageais pas l'envie. C'est juste un peu... étrange. Pas tout à fait comme j'avais imaginé les choses. Mais je ne les avais pas imaginées ici ni avec un garçon alors au point où j'en suis... « Je tournerai sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler, la prochaine fois. Promis... » Je lui souris une fois de plus, pas forcément plus à l'aise, et passe nerveusement la main sur ma nuque. C'est définitif, l'atmosphère a bien changé et, par ma faute, elle n'a plus grand chose d'innocent ou d'agréable...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) ❝ Don't lose your heart ❞ ft. Rioghbhardan & Milo Jeu 9 Mar - 11:46
❝ Don't lose your heart ❞Dan & Milo « T'inquiète, je suis pas trop chiant. Tant que ça ne tourne pas exclusivement autour des déboires sentimentaux d'une héroïne chiante à souhaits, je prends. » Je ris légèrement à sa remarque et je note mentalement que si un jour on devient cinéastes, il ne faudra pas trop compter sur le genre "fleur bleu" pour Dan. Ca ne me dérange pas, tant qu'on évite le genre "horreur", je ne suis pas chiant non plus. Après je ne lui donne pas tort, il est vrai que de n'écrire que des comédies romantiques, ça devient certainement vite lassant. Mais je pense qu'à force de rester cloitrer dans le même genre, ça devient ennuyeux, tôt ou tard. Il faut savoir se diversifier et multiplier les genres pour ne lasser ni le public, ni nous. Je hoche la tête, sourire aux lèvres et je lui réponds « D'accord, je prends note, pas d'histoires tournant exclusivement sur les déboires sentimentaux d'une héroïne anodine mais attachante à laquelle le public s'attachera et se reconnaitra en elle. » J'esquisse un sourire, ma soeur ne sera donc pas ma fan numéro 1. J'exagère un peu, elle ne lit ou ne regarde pas que ça, mais elle aime bien de temps en temps se plonger dans ce genre d'histoire, surtout après un déboire amoureux où elle trouve que le monde est injuste et qu'elle rêve de pouvoir rencontrer le prince charmant, comme dans ce genre d'histoires. Elle est bien consciente que ça ne se passe pas comme ça, mais bon, je ne veux pas briser ses rêves. De toute façon elle est merveilleuse, si elle ne l'a pas encore trouvé c'est que tous ceux qui se sont approchés d'elle ne la méritait pas, voilà tout. « Après, si y'a la fin du monde ou des zombies, c'est un plus, évidemment. » Un plus ? Oui, on va dire ça comme ça. Je ne suis pas un grand fan des zombies mais bon si ça peut lui faire plaisir, je suis prêt à faire un effort. Je risque de faire des cauchemars durant quelques temps mais peut-être que je finirais par m'y habituer, sait-on jamais. Après cette histoire de fin du monde, on peut supposer qu'il y a de la violence, ce dont je ne suis pas particulièrement fan non plus. Oui je sais, je suis chiant, mais que voulez-vous, en règle générale, je suis plutôt un pacifiste dans l'âme. Je ne dis pas que je ne m'énerve jamais ou que je n'ai jamais envie de frapper quelqu'un, je suis humain, mais de base, je suis quelqu'un de plutôt posé. Après ce n'est pas mon histoire que j'écris, fort heureusement d'ailleurs parce que si j'étais le héros de mes propres histoires, elles finiraient avant d'avoir commencé. « Ah oui, on passe d'une happy ending à une fin atroce ... c'est un concept intéressant. » Dis-je en souriant. Une héroïne en mal d'amour qui se fait bouffer lors des 20 premières minutes de l'histoire à cause d'une épidémie de je-ne-sais-pas-quoi qui transforme une partie de la population en zombies. Comme coup de théâtre, je pense qu'on en imposerait pas mal. Mais ce genre de chose fonctionne une fois ou deux après c'est trop attendu, il faudra renouveler le style, pour ne pas devenir prévisible je suppose. « Des objections ? Parce qu'on peut encore modifier les termes du contrat. » Je ris doucement à cette remarque. Modifier les termes du contrat. Ca me fais penser au contrat que l'on devait signer pour que je vienne dormir dans son dortoir. Bien évidemment ce n'était qu'un contrat fictif, comme celui que l'on est en train d'inventer pour notre futur de scénaristes mais c'est amusant de voir que nous inventons des contrats pour tout. Ca ne sert à rien, bien entendu, parce que dans la vie ça ne fonctionne pas comme ça, mais c'est amusant de voir que nous lions facilement notre avenir l'un à l'autre. C'est un peu étrange aussi, d'une certaine façon, parce que je n'ai jamais imaginer un jour signer de quelconques contrats avec Hope pour une raison ou une autre, même hypothétiquement. En même temps, je n'ai jamais parlé futur avec Hope, même si ledit futur n'arrivera jamais, ça ne m'a pas traversé l'esprit. Après c'était aussi une situation un peu particulière, nous ne nous sommes pas beaucoup vu, ça doit beaucoup jouer dedans. Mais je ne sais pas, je n'ai pas l'impression que la relation que je vis avec Dan, je pourrais la vivre avec quelqu'un d'autre ... « Une possibilité de changer de genre en cours de route. Parce que les zombies et la fin du monde, c'est un peu comme les histoires à l'eau de rose, à un moment donné, ça va me créer des angoisses. » Dis-je en riant. Oui, je suis une petite nature et je l'assume. De toute façon si je ne peux pas l'assumer avec Dan, avec qui le pourrais-je ?