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[GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez.
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Message(#) Sujet: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptySam 28 Jan 2017 - 21:01


Aucune rébellion ne sera tolérée


Les idéologies et les méthodes de la nouvelle direction n'avaient jamais été acceptées. Élèves et professeurs étaient contraints de suivre le mouvement, surveillés en permanence. L'ombre des sbires de Blackman planait à chaque coin de couloirs, dans chaque salle déserte, à chaque seconde du jour et de la nuit. La liberté était tombée depuis le premier soir. La révolte, réduite au silence, n'en était pas moins vivante, attendant simplement son heure pour s'exposer enfin au grand jour. Et son heure avait fini par arriver. Comment auraient-ils pu rester indifférents au sort cruel et sadique d'une enfant ? L'innocence même avait été bafouée, les forçant sans le savoir à s'opposer réellement pour la première fois depuis des semaines. Malheureusement, la spontanéité de leur soulèvement n'avait pas joué en leur faveur. Leurs actions avaient été désordonnées, les occasions ratées s'étaient multipliées. Comme la première fois, leur courage avait été plus grand que leur efficacité. Quelques sortilèges abandonnés, quelques insultes enragées et puis plus rien. Le calme était retombé aussi vite qu'il avait disparu. Les rebelles avaient été embarqués loin de leurs camarades qui pouvaient enfin reprendre le cours normal de leur dîner...

Et vous dans tout ça ?


Après avoir passé quelques heures enfermés dans une ancienne salle de classe, bien plus surveillés que vous ne l'aviez jamais été, vous êtes obligés de vous séparer. Enfin vous allez savoir à quelle sauce vous serez mangés ! Excitant, n'est-ce pas ? Vous regardez l'autre groupe disparaître au bout du couloir, encadré par assez de mangemorts pour mater sans le moindre mal la plus petite tentative de rébellion avant d'être vous-mêmes escortés un peu plus loin. Des nés-moldus vous rejoignent alors qu'ils n'ont pas participé. Ils sont là seulement pour vous faire comprendre que vos actes n'ont pas que des conséquences sur vous et qu'en espérant les aider, vous les enfoncez plus qu'autre chose. Et oui, eux aussi vont être punis pour vos erreurs ! Et même plus punis que vous, attendez, vous allez voir... Sur le chemin, ils peuvent vous expliquer à demi-mots qu'on les a promis à l'isolement. Et ils ne savent pas encore qu'ils vont être mis au régime forcé pendant tout ce temps. Vous appréciez le cadeau offert en votre nom ? La porte se referme sur vous. Votre salle ne contient que dix chaises, installées en cercle au centre. On vous fait rapidement comprendre qu'il faut que vous vous y installiez et dès que votre derrière touche le bois, un sortilège vous y attache solidement. Entravés, désarmés, vous commencez à entrevoir ce qui vous attend. Sinon, vous allez vite le comprendre. « Le spectacle de tout à l'heure vous plaisait pas, hein ? » aboie l'un de vos hôtes d'une voix satisfaite. « Bah celui-là vous plaira encore moins ! » Sur quoi il vous offre un rire sadique et empoigne l'un d'entre vous pour le balancer au centre. Il pointe sa baguette sur sa victime, un sourire carnassier étirant salement son visage, et agite le poignet avec un plaisir qu'il ne prend pas la peine de cacher. « Endoloris. » Si vous n'aviez pas connu encore l'Enfer, le voilà qui prend forme devant vous. Qui sait quand ça s'arrêtera ? Vous ne le savez pas encore mais dans quelques secondes vous le réaliserez par vous-mêmes en entendant vos camarades hurler de douleur : le château tout entier va pouvoir profiter de vos cris, de vos pleurs, de la fragilité dans laquelle ils vont vous plonger toute la nuit. Et pas la peine de fermer les yeux tout de suite, ça n'est pas près de s'arrêter...


Petite mise au point

RAPPEL DU GROUPE : A. Milo de Baskerville, Anthony L. Flynn, Isidore M. Vayne, K. Maximilien Clewstone, Niamh Mandragoran, Noel T. Shiver, Perrin S. O'Riordàn, Phoebe S. Llewellyn, Professeur A. Winslow, Professeur M. Burgess

Vous vouliez une rébellion, vous l'avez eu. Maintenant, il faudra en subir les conséquences. Vous avez bien compris, vous êtes totalement pris au piège, aucun moyen de vous en tirer. Il faudra supporter les sortilèges et autant vous dire qu'ils ne s'arrêteront pas avant que vous les suppliez en larmes de le faire. Exception faite si vous finissez par tomber dans les pommes, évidemment ! On attend pas de vous énormément de post. Un seul minimum (d'au moins 300mots bien sûr), histoire que vous puissiez vous faire torturer mes chers petits, deux ce serait mieux pour réagir à la torture de vos camarades... Après, si vous voulez poster plus, lâchez-vous, vous êtes là pour ça. Mais ça risque vite de devenir redondant. Bien entendu, je vous rappelle que vous entendez ce qui se passe dans l'autre salle donc vous pouvez lire leur sujet pour l'utiliser dans vos propres réponses. Pour ceux que ça intéresse, une fois la torture terminée, vous serez renvoyés dans vos salles communes avec la certitude que ce sera pire que ça la prochaine fois. Les non nés-moldus ne sont PAS ENVOYES DANS LES CACHOTS et leurs baguettes leur seront rendus le lendemain lors du premier cours de leur journée. Pour les nés-moldus, ils passeront deux jours enfermés, chacun dans une pièce séparée, sans contact avec l'extérieur ni nourriture. Bien sûr, leurs binômes devront faire l'intégralité des corvées malgré tout s'ils ne veulent pas se faire fouetter pour leur inutilité. Sur ce, je vous souhaite une agréable souffrance et si vous avez des questions, n'hésitez pas !

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Agatha Kline

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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptySam 28 Jan 2017 - 23:05

Post édité par erreur : désolé.
Je le résumerais dès que possible.


 
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Dernière édition par Isidore M. Vayne le Sam 4 Fév 2017 - 18:47, édité 2 fois
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Zola R. Shaw

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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyDim 29 Jan 2017 - 0:08


❝ Regrettez mes enfants, regrettez ❞Milo
Tout est passé tellement vite, je suis totalement dépassé par les événements. Il y a une minute encore, j'étais installé à ma table, dans la Grande Salle, me préparant à manger un morceau avant d'aller me coucher. Et la seconde d'après, je me retrouvais au milieu de la salle commune, tenant Dans d'un côté et ma baguette de l'autre, tout en visage un Mangemort, un peu trop proche à mon goût. Pourquoi ? Je l'ignore, la panique très certainement. En même temps, j'avais la sensation d'être en pleine guerre civile et je ne suis définitivement pas préparé à cela. Je pensais que c'était ce que je voulais, que je serais prêt le jour où ça arriverait, que j'agirais en héros ou au moins en homme. La réalité est tout autre malheureusement. Je veux juste me poser dans un coin, en PLS et ne plus bouger en priant que ça se termine bientôt. Paie ton courage, n'est-ce ? Je ne suis pas un super-héros, je l'ai souvent rêvé mais ce n'est définitivement pas fait pour moi. J'ai toujours été un lâche, pourquoi cela changerait-il soudainement ? C'était bien beau de vivre dans mes songes mais il faut savoir se réveiller ... Et le réveil est brutal, c'est moi qui vous le dis ! Quand le Mangemort se retrouve emprisonné dans les liens que j'avais créé à l'aide de ma baguette, je restais stupéfié. Etait-ce vraiment moi qui avais réussi ce miracle ? Et surtout, qu'avais-je fais ? Je n'eus pas vraiment le temps de réaliser quoi que ce soit que déjà ma baguette volait de mes mains pour finir dans celle d'un Mangemort. Quand je me retourne, Blackman et le reste de ses sbires viennent de faire leur entrée et je peux vous dire que plus personne ne moufte. Tout est fini, cette pseudo bataille vient de se terminer et c'est un échec total. Nous voilà désarmés et dans la mouise. Sauf que je n'avais pas particulièrement envie de participer à cette bataille. Bon certes, peut-être un peu, au fond de moi, mais je n'aurais jamais eu le courage de le faire vraiment. Mais voilà, dans la fuite, Dan c'était arrêté pour stupéfixier Tracy et pris de panique, j'avais attaqué un Mangemort ... La peur nous fait faire vraiment n'importe quoi. Il va falloir pourtant en payer les conséquences, encore une fois.

Qu'allaient-ils nous faire ? Là était la grande question. Blackman n'avait pas eu l'air de plaisanter et au vu de son humeur exécrable, nous allions certainement regretter amèrement nos gestes. Moi en tout cas c'était déjà le cas, s'il pouvait le prendre en compte pour ma peine, ça m'arrangerais beaucoup. Mais pourquoi m'écouterait-il ? A ses yeux, je suis un perturbateur qui se fait remarquer un peu trop souvent, ils vont être un peu trop heureux de me punir une nouvelle fois. Je suis le mouvement, tenant toujours Dan par la main. Pourquoi ? Je l'ignore, je crois qu'inconsciemment, je ne l'ai même pas remarqué. Je crois aussi que j'ai peur et que j'ai besoin de me raccrocher à quelque chose et dans ces moments là, depuis deux mois, ce quelque chose, c'est Dan. Pourtant il n'y ait pas allé de main morte la dernière fois que l'on s'est vu et m'a chassé comme un mal-propre. J'aurais aimé un réveil plus agréable mais il faut croire que je ne le méritais pas. J'étais toujours en colère, bien évidemment, mais actuellement elle passait bien après tout le reste et mon premier réflexe quand ils nous ont embarquer, c'est de tenir encore plus fermement la main de Dan. Je m'en fous qu'il me déteste pour ça, je ne le lâcherais pas. On nous emmène dans une salle de classe vide. J'ignore pourquoi, mais je n'aime pas trop ce qu'il va suivre. Je sens l'angoisse monter, encore et toujours. Je m'installe à même le sol, plus part peur de faire un malaise sous la peur que d'avoir une réelle envie de m'asseoir. Je sais, je suis une petite nature, mais il n'avait définitivement pas l'air de plaisanter Blackman dans la grande salle et je doute qu'il laisse passer tout ça avec une simple tape sur la main. Je sens mon coeur tambouriner dans ma poitrine, c'est affreux, j'ai l'impression qu'il va me transpercer la poitrine pour s'enfuir. Dieu que j'aimerais m'enfuir avec lui... Dan s'installe à mes côtés, je ne dis rien mais je suis heureux qu'il le fasse. Il est nerveux, on est tous nerveux. On ne sait pas ce qu'il va se passer et ces cette ignorance qui nous dévore de l'intérieur. Quand je parcours la salle du regard, je croise le regard d'Izzie, mon camarade de classe et binôme. Je peux lire dans son regard qu'il est désolé et j'avoue ne pas comprendre pourquoi. Il n'a rien fais de mal, personne n'a rien fait de mal. J'esquisse un sourire ou je tente, afin de le rassurer. J'aimerais me lever pour aller le prendre dans mes bras, lui dire que ce n'est pas de sa faute, qu'on va s'en sortir, sauf que je suis incapable de me lever, j'ai les jambes coupées par la peur et je serais incapable de lui dire quoi que ce soit, en dehors de fondre en larmes dans ses bras ... Pitoyable image, je pense qu'il n'a pas besoin de ça. Je me tourne ensuite vers Perrin et mon coeur se serre. J'aurais aimé qu'il ne soit pas là, qu'il n'est rien fait d'inconscient ... Je n'ai pas été très attentif aux actions des autres mais je suppose que si on est tous ici, c'est pour une bonne raison ... Mon coeur se serre de nouveau.

Et puis après quelques temps, ils ouvrent la porte et pointent certaines personnes du doigt et j'en fais parti. Qu'est-ce qu'ils nous veulent ? Moi je ne veux pas bouger. Je fais non de la tête et j'attrape le bras de Dan. C'est bête, bien entendu, le pauvre ne peut rien faire pour moi, mais c'est plus fort que moi, il faut que je m'accroche à lui. Ils s'énervent et s'approchent de moi pour me tirer. Je lutte « NON !! LAISSEZ MOI TRANQUILLE !!! JE NE VEUX PAS VOUS SUIVRE !!! LÂCHEZ MOI !!! » Je suis un poids plume, la lutte et vaine et ils me soulèvent du sol sans aucun problème pour me sortir de la salle. Dan fait de son mieux mais nos efforts sont vain, alors, les larmes aux yeux, je les laisse m'emmener et fixe Dan, terrifié et désolé. Je ne voulais pas lui offrir cette image pitoyable de moi. J'aurais voulu lui montrer que j'étais capable d'être fort et courageux, que j'irais à l'abattoir la tête haute et le coeur vaillant, sauf que je suis une flippette, je suis terrifié à l'idée de ce qui m'attend de l'autre côté de la porte. Alors je lui montre mon vrai visage, celui d'un gamin apeuré qui tremble à l'idée de ce qui l'attend. La porte se referme et ils nous emmènent dans la salle à côté. Nous sommes rejoints par des Nés-moldus, pour notre plus grand étonnement. Nous sommes collés à des chaises, sans explications et je sens mon coeur battre la chamade. Dans la pièce, il y a Perrin, qui se trouve à côté de moi et Izzie à quelques chaises. Il y a d'autres élèves, dont Noel, le préfet des Gryffondors et deux professeurs. Que va-t-il nous arriver ? Izzie est projeté au sol le premier et avant que j'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, il reçoit un sortilège impardonnable. Les yeux écarquillés par l'horreur, je le vois se faire torturer. A côté ce n'est pas mieux, on peut entendre les cris d'une fille. Je déglutis, totalement pris de panique. Je tente de m'enfuir mais je suis collé à ma chaise, alors par réflexe, j'attrape la main de Perrin et je la sers. Isidore tente la provoque une première fois mais se calme assez rapidement. Il finit par supplier et c'est horrible à voir. J'aimerais me lever pour le relever et l'emmener loin d'ici, mais je ne peux pas. Je serre les dents, je me sens mal. Ils le relèvent et le jettent sur sa chaise et ils m'attrapent « QUOI ?! NON non non non non Je suis désolé ... je suis tellement désolé .... Pitié !! » Quelle image pitoyable j'offre aux autres ... Mais pour être honnête je m'en fous, j'ai laissé ma fierté derrière moi et je suis prêt à ramper au sol pour ne pas être torturer. Sauf que ça ne marche pas et une fois ma supplication terminé et leurs rires avec, ils commencent. Mes cris percent le silence, puis finissent par s'unirent à la personne qui hurlent à côté. Il n'y a plus personne dans la pièce, juste moi et la douleur. J'ai mal, tellement mal ... je ne pensais pas que cela pouvait être possible d'avoir aussi mal. J'ai le souffle court, j'ai du mal à respirer. J'ai chaud, tellement chaud et la souffrance est insupportable. Puis elle cesse, me laissant au sol, à bout de souffle, la voix cassée, gémissant. « Pitié .... arrêtez .... pitié ... » Mais ils n'ont pas de pitié, alors ils recommencent, prenant encore plus plaisir que la première fois. Et moi je me tors dans tous les sens. Je ne peux pas m'enfuir, je ne peux pas me cacher, je ne peux rien faire ... juste hurler et pleurer. Je ne vois rien, tout est flou, j'ai chaud, tellement chaud, je ne me sens définitivement pas bien . Je suis dans un état second quand ils en terminent avec moi et me remettent sans ménagement sur ma chaise. Si je n'avais pas été collé à elle, j'en serais certainement tombé. Je ne suis pas inconscient, juste léthargique. Je ne comprends plus rien à la vie, mon cerveau vient de se déconnecter et c'est comme spectateur que j'assiste au calvaire des autres, priant pour ne pas entendre les cris de Dan. Surtout, ne pas les entendre ...
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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyDim 29 Jan 2017 - 0:31


regrettez mes enfants, regrettez
Noel & les autres

Je n'ai pas tout compris. C'est un peu flou. Sinéad qui veut que j'aille dîner, Joanne qui débarque, Snow qui crie, la torture, mon sortilège... Et puis je sais pas. Juste mon frère, ma soeur et Scorpius à côté de moi, visiblement inquiet. Et ma tête qui me fait un mal de chien... Il manque des bouts, je comprends pas tout. Je sais juste qu'on a encore raté et qu'on va encore le payer. C'est tout ce que je sais. La porte d'une salle se referme sur nous, je m'accroche machinalement à January. On est beaucoup. Beaucoup trop. Qu'est-ce qu'ils nous veulent ? Qu'est-ce qu'ils vont nous faire ? Pourquoi on attend ? Si c'est rejoindre les nés-moldus dans les cachots, je suis d'accord. Je veux les voir, je veux qu'on leur prouve que mon sang change rien et que je suis à ma place avec eux autant qu'ils sont à la leur avec nous. Le temps ne passe plus. L'appréhension. La peur je crois aussi. Je ne sais pas ce qu'ils peuvent nous faire et je ne suis pas sûr d'avoir envie de le savoir. Je ne veux pas qu'ils fassent de mal à d'autres gens. Joanne était une victime de trop. Je ne veux pas qu'ils touchent Jan et Snow. Ils ont pas le droit, ils ont pas le droit... Ils peuvent pas faire ça, ils ont pas le droit. La porte se rouvrent et ils me les arrachent. Je les regarde tous partir sans réussir à réagir. Je veux pas ! Ils peuvent pas faire ça. Ils peuvent pas ! J'ai la gorge nouée. Je veux retourner à Gryffondor. J'aurais jamais dû en sortir. Je veux rentrer chez moi... Le chemin dans le couloir me semble interminable. C'est comme aller à l'abattoir. Mes pas résonnent dans tout mon corps, j'ai envie de m'arrêter mais je n'y arrive pas. Je ne contrôle rien. Mon inconscient doit savoir que ce serait pire encore si je n'obéissais pas alors je le fais. Sagement. Bêtement. Une fois de plus, la porte se referme. Je veux voir mon frère et ma soeur. Je veux voir Scorpius. Je veux pas qu'on leur fasse de mal. Je regarde les chaises sans comprendre. Je veux pas m'asseoir, je veux partir. Pourtant, c'est pas comme si on en avait le choix. Mes jambes me lâchent sur la première chaise qui vient. Je n'avais pas remarqué jusque là mais j'ai commencé à trembler. J'essaye de me relever pour m'installer mieux mais je ne peux pas. Je suis collé à la chaise. Mon cœur bat plus vite. Je sens la peur qui commence à monter. C'est ce qu'ils veulent. On respire. On se détend. Je ne suis pas seul. Tout va bien. Y'a pas que moi. Tout va bien. Enfin je crois. Je sais pas. Peut-être pas. On va le regretter. J'aurais pas dû sortir. J'avais même pas faim, c'était stupide. Je veux sortir d'ici.

Je balaye la salle du regard pour essayer de trouver du soutien quelque part. Si je ne connais pas tout le monde, j'en connais une bonne partie. Et je me focalise littéralement sur Perrin. J'essaye de lui sourire mais je crois que c'est pas convaincant. Mes doigts s'agrippent au bord de la chaise. Ils vont nous faire quoi ? Pourquoi on est là ? Pourquoi ils ont emmené Jan et Snow ailleurs ? « Le spectacle de tout à l'heure vous plaisait pas, hein ? » Je secoue la tête. Comme si c'était une vraie question. Qui a pris plaisir à voir Joanne souffrir ? C'est pas humain ! Ils sont pas humains. Je crois que je commence à comprendre. Mon cœur bat plus fort. « Bah celui-là vous plaira encore moins ! » J'essaye une nouvelle fois de quitter la chaise mais rien à faire. Faut se calmer. C'est pas grave. Tout va bien. Tout va bien... Il attrape un gars et le balance devant nous, au milieu. La seule chose que j'arrive à réaliser c'est que sa chaise à lui colle pas. « Endoloris. » J'oublie de respirer alors que son visage se déforme sous le coup de la douleur. Un hurlement sort de nulle part. Je sursaute, j'essaye de me retourner mais je n'y arrive pas, je suis toujours collé à cette chaise. Il y a une fille qui hurle. Elle semble être partout et nulle part à la fois. Je me sens mal. Le garçon provoque le type. Il devrait pas faire ça. Il devrait pas. Ça va être encore pire. Il aurait pas dû. Un nouveau sortilège et il se met à hurler. La fille se tait pas j'ai envie de me boucher les oreilles mais je ne peux pas alors je ferme les yeux très fort dans l'espoir de plus rien entendre mais c'est stupide parce que ça marche pas. Je peux pas penser à autre chose, ils crient trop fort, il n'y a qu'eux. Eux et mon cœur qui crie trop fort lui aussi. Je tremble, j'ai froid, je veux rentrer chez moi. J'aurais pas dû attaquer Chleofee, d'accord, j'aurais pas dû. Laissez-moi sortir. J'entends plus la fille. Elle est morte ? Elle est morte. C'est idiot, ils vont pas nous tuer. Ils vont nous tuer. Ils peuvent nous tuer. Ils en ont tués plein. Ils ont tué Knoxslay. Je veux pas mourir. Et Jan ! Et Snow ! L'air me manque, je suffoque à moitié. J'essaye encore de me défaire de ma chaise mais je n'y arrive pas. Faut que je les rejoigne. Faut que je les sorte de là. N'importe comment, je m'en fiche. Ils me tortureront plus tard. Je veux les voir ! Il faut que je les vois ! Laissez-moi sortir ! Je veux mon frère et ma soeur ! Finalement, ils arrêtent et le gars dit plus rien. C'est pire encore. J'ai peur qu'il bouge plus si je regarde alors je regarde pas. Je veux pas voir. S'ils l'ont tué je veux pas voir. J'ai déjà vu Evelynn, je veux pas voir lui. Je ne sais même pas qui il est, je veux pas savoir. Je veux pas. Des bruits de pas et de nouveaux cris. C'est Milo. Je frissonne de dégoût et d'effroi. Je le connais. Je veux pas voir quelqu'un que je connais souffrir. J'ai envie de vomir. Ils rient quand il les supplie de l'épargner. C'est pas drôle. J'ai envie de leur dire que c'est pas drôle mais rien ne sort. Lui ne cherche pas à les provoquer et il a raison. Pourtant ça ne s'arrête pas plus vite. Il hurle encore. Ma tête me fait mal. Ça résonne. Je veux qu'il se taise. Qu'ils se taisent tous. Je veux rentrer à Gryffondor...

On empoigne mon pull et on tire dessus pour me lever de force. Je veux pas y aller, pitié, laissez-moi tranquille. Je veux pas y aller. On a même pas besoin de me pousser au centre pour que je m'effondre. Je tremble. J'ai peur. Je veux pas. Je veux vraiment pas. J'ai mal au ventre, j'ai envie de pleurer, j'ai envie de crier, j'ai envie de partir. Je regarde la baguette qui se pointe sur moi. Je connais la suite. Je sais ce qu'il va se passer. Pitié. Faites pas ça... Et puis je sais plus. J'entends un hurlement que je ne reconnais pas. Le mien peut-être. Je m'en fiche. J'ai l'impression qu'on est en train de briser chaque os de mon corps, c'est infernal. J'ai plus d'air. J'essaye de m'accrocher aux pierres froides du sol pour garder un contact avec la réalité mais mes mains sont trop moites, trop tremblantes, j'y arrive pas. Plus rien ne répond. Chaque battement de mon cœur me fait mal. J'ai l'impression qu'il va exploser, je veux qu'il explose. Que ça s'arrête. Et ça finit par le faire. J'arrive pas à respirer correctement. « J'veux voir ma maman... » C'est qu'un murmure étouffé dans un sanglot alors que je me recroqueville sur moi-même en espérant qu'ils vont me laisser tranquille. Je crois les entendre rire encore. Je sais qu'elle aurait fait quelque chose pour les arrêter, qu'elle m'aurait sorti d'ici. Elle me manque tellement que je me mets à pleurer de plus belle alors qu'ils n'ont même pas encore repris. Elle aurait fait quelque chose ! Elle les aurait pas laissé faire ! Je veux voir ma mère ! « S'il vous plaît... » Mais ça ne change rien et ils reprennent comme si je n'avais pas ouvert la bouche. Je sens mon corps se tordre sans que je ne puisse rien faire. Je crois que je hurle de plus belle. J'en suis pas sûr. Est-ce que c'est ça qui me fait encore plus mal à la tête ? Je ne sens plus rien, il n'y a plus qu'une douleur sans fin et indéfinissable. « Stop ! Arrêtez ! Arrêtez ! » Mais ça fait toujours aussi mal. « S'il vous plaît ! Arrêtez ! » Je n'y arrive plus. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ça s'arrête ! Je n'arrive plus à bouger, je n'arrive plus à réfléchir. Je me contente de suffoquer, noyé par mes propres larmes qui dévalent mes joues. « JAN ! » Je sais pas pourquoi je m'acharne. Personne viendra. Personne n'arrêtera. Faut que ça arrête. J'en peux plus. Je veux plus. « J'vous en supplie... » J'ai même plus la force de hurler. « Pitié... » J'ai plus la force de rien. Je sens mon corps qui tremble mais mon esprit est loin. « Pitié... » Je crois qu'ils ont fini. Je n'arrive plus à bouger alors je reste là à essayer de reprendre mon souffle, en boule au milieu des autres chaises. Et je sens leur regard et je m'en fiche. Je veux juste voir January et Snow. Lorsqu'on m'attrape pour me refoutre sur ma chaise, je proteste pas, je me contente de trembler sous leurs doigts. J'ai froid. Ou alors j'ai chaud ? J'arrive pas à savoir. Je sens plus rien qu'un vide immense. Et qu'une panique plus grande encore quand je réalise que ce qu'ils m'ont fait, ils vont leur faire à eux aussi...
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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyDim 29 Jan 2017 - 1:56


Regrettez mes enfants, regrettez

Please don't make any sudden moves. You don't know the half of the abuse. Why'd you come, you knew you should have stayed. I tried to warn you just to stay away and now they're outside ready to bust. It looks like you might be one of us.


J'avais fait une bêtise. Un énormité monstrueuse. La pire bêtise de toute ma vie, et ce n'était pas peu dire puisque des conneries, j'en avais plus que moins à mon actif. Mais en quatorze ans, j'avais jamais été aussi loin dans la stupidité. Non. Je venais sans doute de toucher le fond et y aurait pas moyen d'échapper aux conséquences cette fois. Maximilien avait bien essayé de me venir en aide, de me sortir de cette fausse à l'idiotie dans laquelle je m'étais mis, mais ça n'avait pas donné grand chose. Le résultat était le même, sauf que j'allais aussi devoir subir la terrible culpabilité qui s'était formé au creux de mon ventre parce que mon ami était maintenant dans la même galère. C'était de ma faute. MA FAUTE ! Si je n'aurais pas été aussi crétin, il n'aurait pas été obligé de venir à mon secours. Pas cette fois. Et il ne serait pas ici. Il ne serait pas enfermé dans cette salle de classe où on nous avait traîné sans ménage comme on mène les cochons à l'abattoir. Je restais néanmoins accroché à sa main. Je refusais de le lâcher. Trop terrorisé à l'idée de ce qui nous attendait. Il était ma bouée alors que je me sentais sombrer dans la peur. Il ne fallait pas que je le lâche sinon je savais que j'allais couler et probablement plus jamais remonter. Mon regard glissa sur les autres personnes présentent dans la salle, les autres " rebelles " qu'on avait enfermé avec nous. Il y avait Milo dont je savais assez préoccupé par toute cette histoire de nés-moldus dans les cachots. Pas comme moi. J'aurais eu envie qu'il soit tout près de moi, pas à l'autre bout de la pièce. Il avait l'air tout aussi effrayé que moi. Je me sentis un peu moins seul. Il y avait aussi Chuck et Phoebe dont la présence ne me surprenait aucunement. Ils étaient toujours les premiers à dire que tout ça était de la merde. Les voir là, parmi ceux qui avaient pris part à la rébellion, c'était comme voir une fleur poussée dans une plate-bande ; là où elle devrait être. J'aurais toutefois préféré qu'ils s'abstiennent cette fois, qu'ils restent bien en sécurité. Puis mon regard se posa sur Noel qui avait l'air dans un piteux état. Il avait du sang sur les cheveux et le visage quant à ses vêtements, ils avaient clairement connus de meilleurs jours. Je ne me souvenais pas exactement ce qui lui était arrivé, et je préférais ne pas le savoir. Juste le voir comme ça me brisait le coeur, savoir aurait été plus douloureux encore. Plus que ma mâchoire qui m'élançait, plus que ma langue gonflée dans ma bouche qui, bien qu'elle ait cessé de saigné, restait très douloureuse. Et Sinéad, elle est où ? Ils ont fait quoi de ma soeur ? Elle mangeait devant moi et puis, elle n'y était plus. Je ne me souviens pas. Je veux me souvenir !

La porte s'ouvris après ce qui me sembla être une éternité, sans doute trop courte vis-à-vis ce qui allait nous arrivé. Terrorisé, je m'accroche encore plus fort au bras de Max. Ils pointent des gens, nous forçant à les suivre dehors. Mais pour aller où ? Je veux pas aller nulle part ! Je voulais pas venir à Poudlard. Je déteste cette école ! Je veux rentrer chez moi, dans notre tente ! J'entends Milo hurler qu'il ne veut pas venir comme ne écho à mes propres pensées. J'ai le coeur qui se serre un peu plus fort tout comme ma prise sur le bras de celui qui me sert d'ancre. À ce rythme, il va manquer de sang et on devra lui couper, mais je m'en fiche. J'ai trop peur. Je ne veux pas le lâcher. Et pourtant, je n'ai pas le choix quand on nous pousse dans la pièce d'à côté. On nous force à s'asseoir sur des chaises. Elles sont trop loin l'une de l'autre et même si je ne veux pas lâcher prise, y a pas moyen de rester accrocher à son bras. Je dois le lâcher. On m'asseois de force. Malgré mes efforts, je ne peux pas bouger. Je suis collé sur ma chaise, pas moyen de la quitter. Je sens les larmes me monter aux yeux alors que je croise le regard de Max qui essai visiblement de tenir le coup et puis celui de Noel qui me sourit faiblement, cherchant sans doute à avoir l'air rassurant. Ils font entrer le professeur Winslow et Niamh. Oh non ! Ils vont pas devoir... C'est de notre faute s'ils s'ont là ! La culpabilité m'envahie une nouvelle fois. Je sens quelqu'un attraper ma main. Retournant la tête, je vois Milo le regard écarquillé de terreur. Je m'accroche à ses doigts du mieux que je peux alors que tout le reste s'enchaîne au centre du cercle de chaises. On vient de jeter quelqu'un au sol. Un mangemort pointe sa baguette sur lui et là, incapable de détourner le regard, je le vois subir de la torture. Un sortilège impardonnable. Son cri. C'est horrible. Je ferme les yeux. Je ne veux plus voir. Je ne veux rien voir, je ne veux pas entendre. Je veux juste que ça s'arrête. Mais le gars il insiste, il les provoque. Comme une réponse à son cri, on entend celui d'une fille. Je sais pas c'est qui. Je veux pas savoir. Et puis, d'un coup, ça s'arrête. On entend plus que la respiration haletante de celui qui vient de se faire torturer. Je sens le soulagement m'envahir, mais il est de courte duré, rapidement remplacé par la panique lorsque la main de Milo quitte la mienne et qu'il se met à hurler. « QUOI ?! NON non non non non Je suis désolé ... je suis tellement désolé .... Pitié !! » Mon coeur cogne contre ma poitrine. Il me fait mal. Je regarde mon ami se faire jeter au sol sans ménage prenant la place de celui qui y était quelques secondes plus tôt. Des larmes brûlantes coule sur mes joues. « Milo... » Ce n'est qu'un couinement perdu dans un sanglot. Je fixe mon ami qui se tortille de douleur au sol incapable de se défendre. Toute l'horreur de la scène s'imprègne dans ma mémoire. J'aurais voulu bouger, j'aurais voulu hurler, mais je n'arrive même pas à tourner la tête. Il les supplie d'arrêter, mais ça ne change rien. Ils continuent encore et encore. Le cri du poufsouffle me transperce les tympans comme si c'était des aiguilles. J'ai mal pour lui. Je veux pas qu'ils lui fassent de mal. À personne. Mais je n'ai pas le pouvoir de les en arrêter. Je ne suis qu'un pion sur leur échiquier. Je suis impuissant. Ils ramènent Milo sur sa chaise comme si s'était une poupée de chiffon. Mes doigts s'accrochent au sien. Je veux savoir s'il est vivant. Bien sur qu'il est vivant, mais j'ai besoin de le toucher pour m'assurer que c'est bien le cas. Pour m'assurer que tout ça est un cauchemar. Si c'est un cauchemar je le saurai. Je le saurai, hein ? Je vais finir par me réveiller. Je n'ai pas le choix !

C'est certain que c'est un cauchemar. Ce ne peu pas être autre chose. Ils empoignent Noel et le jette à la place libéré par Milo. Non ! Pas lui ! Non, pas Noel ! J'ai envie de hurler de le lâcher. J'ai envie de leur crier à la tête qu'ils ne sont que des monstres ! Même les animaux ne sont pas si cruels ! Je déteste les humains, je les déteste. Le cri de celui pour qui j'ai le plus d'estime résonne dans le pièce. Je ferme les yeux pour ne pas voir, mais ce n'est pas suffisant. Je l'entend toujours hurler de douleur. Les larmes me brûlent les joues, y creusant des sillons. Mon coeur bat si fort qu'il me fait mal. Je tourne la tête pour m'éloigner le plus possible de cet horreur. Je m'agite sur ma chaise. Je veux partir. Je veux pas être ici. Je veux me réveiller et trouver mon lit. Trouver Sinéad. Je sens que quelqu'un force mon siège à rester en place. On m'empoigne la tête et me force à regarder. J'ai envie de vomir. J'ai envie de disparaitre. Je pleure comme un véritable pas possible, ne prenant même pas la peine d'étouffer mes sanglots. Noel finit par arrêter de bouger au sol. Il est mort ? Je vois sa poitrine se soulever signe qu'il est bien vivant, mais dans un terrible état. Tout ça n'est qu'un cauchemar sans fin. Ça ne s'arrêtera pas. Pas avant que tout le monde y soit passé. Le préfet de notre maison est remis sur sa chaise de laquelle il semble sur le point de s'écrouler. Je sens les bras de celui qui me retenait la tête passer sous mes aisselles. Ma main quitte celle de Milo alors qu'on m'amène au centre. Je me débats, frappant mon geôlier de toute mes forces, hurlant à plein poumons. Mon regard croise celui de Maximilien avant qu'on me jette au sol. J'essai de lui faire comprendre que je suis désolé. Désolé qu'il soit ici par ma faute. Le contact le de pierre froide me fait mal quand mes genoux l'heurte. Mes iris vertes se posent sur le mangemort alors qu'il me pointe de sa baguette. Je le supplie du regard, lui demandant de ne pas faire ça, mais rien à faire une douleur cuisante me poignarde. Me coupant le souffle. Un long cri de douleur m'échappe. J'ai l'impression qu'on me transperce avec un million de couteaux. J'ai mal. Plus que je n'aurais pu l'imaginer. Je me tords de douleur alors que je sens mes os fondre à l'intérieur de mon corps. C'est l'impression que ça donne. Ça ne s'arrête plus. C'est infini, interminable. Sans doute pire qu'un éternité en enfer. Tout mon corps me fait mal. J'ai envie de perdre conscience. Je préfèrerais être dans les vapes. Je ne suis sans doute pas très loin. Puis tout s'arrête. Recroquevillé au sol, je sanglotes. Aucun son ne traverse mes lèvres maintenant hermétiquement closes. Moi. L'éternel bavard devenu muet de douleur. Je pense que tout va s'arrêter parce que je ne les supplie pas, parce que je ne dis rien. Je subis sans broncher. Je regrette d'avoir pris ce vif d'or. Je regrette d'avoir provoqué la surveillante. J'aurais dû resté en dehors de tout ça. J'aurais dû les laisser se taper dessus et les laisser faire comme le bon petit pacifiste que je suis, mais je ne l'ai pas fait. Je voulais venger mon amie pour que qui lui ont fait subir et maintenant, c'est à moi qu'il faisait mal. Je l'avais prédis comme cette seconde vague de douleur qui ne tarda pas à me traverser le corps alors qu'on usait une nouvelle fois du sortilège de torture contre moi. Cette fois je me sentis vraiment partir tant la douleur était insupportable. Je voulais autant que je ne voulais pas. Je refusais de leur donner satisfaction. Mais ils l'avaient déjà, non ? Avec mon cri et celui de tous les autres avant moi. J'avais froid, tellement froid. De la sueur coulait le long de mon dos. Puis ce fut le calme plat. Plus rien. J'avais sans doute perdu connaissance ou bien j'étais mort. Dans un cas comme dans l'autre, ça ne me dérangeait pas. Tout était mieux que cette horrible agonie. Je me sentis soulever de terre. Sans doute que je n'étais pas mort après tout. À moins que je ne me réveillais enfin. Mon cauchemar avait peut-être finalement pris fin. Et pourtant, on me posa sur ma chaise d'où je ne pouvais bouger. De toute manière, je n'avais pas la force de le faire. Le goût métallique était revenu dans ma bouche. J'avais dû me mordre la langue alors qu'on me torturait et la blessure causé par la droite de la surveillante s'était réouverte. J'avalai difficilement. Le sang me donna un haut le coeur. Je retins de justesse de rendre le contenu de mon estomac, mais pour combien de temps encore ? Quelqu'un devait de prendre ma place au centre du cercle. L'atrocité allait continuer... Sans doute jusqu'au bout de la nuit !

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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyDim 29 Jan 2017 - 6:50


Just close your eyes, the sun is going down. You’ll be alright, no one can hurt you now. - Safe & Sound.


Tout s’était produit soudainement, brutalement. Ils étaient rentrés en trombe dans les cachots où certains venaient tout juste de se poser après les (trop) nombreuses tâches journalières… Attrapant par-ci et là ceux qu’ils pouvaient bien prendre pour les trainer en dehors des cachots. Un événement inattendu et surtout incompréhensible de leur point de vue. Pourquoi eux ? Que se passait-il exactement ? Dans les souvenirs de Niamh, bien qu’elle fut dans les premières à se faire tirer dehors, elle pu apercevoir Flynn et Keagan se faire emporter avec elle. Certainement que d’autres avaient subit le même sort, mais elle ne pu les voir. La panique prit vite au cœur de la jeune fille tant l’incertitude planait autour de ce qui leur était réservé. Le silence des sbires du Di(cta)recteur n’étaient pas des plus loquaces et malgré toutes les interrogations vocales lancées par Niamh, rien ne vint répondre à ses questions. Où allaient-ils ? Que se passait-il ? Pourquoi eux ? Le silence planait au dessus d’eux, ne leur laissant même pas une bride d’espoir dans l’incertain de ce futur qui les attendaient. Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu’ils n’avaient pas droit à la fuite tant la poigne qui encerclait son frêle bras était forte. Elle pouvait bien tirer dessus, rien n’y faisait. Ce n’était certainement pas par la force qu’elle pouvait prendre le dessus sur quoi que ce soit.
Ils arrivèrent dans une sale… Une de celles abandonnées, celles où l’on raconte milles rumeurs sur son passé. La première pensée de la jeune fille fut de se demander s’ils n’étaient pas là pour commencer des travaux de rénovations et remettre les lieux en état. Après tout… Ils étaient au plus bas, contrains à réaliser toutes les basses besognes. Seulement, quelque chose la fit tiquer… Il y avait des chaises, disposées en cercle. Et ces chaises-là n’étaient pas dans le décor depuis longtemps, puisqu’elles n’avaient pas autant de poussières que le reste de la pièce…

Puis la révélation. Le retour des inquiétudes lui prenant aux tripes. D’autres Mangemorts débarquaient tandis que les premiers installaient les nés-moldus du cachot sur les chaises avec force. Son regard parcouru rapidement les nouveaux arrivants et son sang se glaça. Tout d’abord, elle vit Isidore apparaître. Suivit d’autres personnes dont elle ne saurait dire les noms, comme ce septième année aux cheveux argentés. Un autre professeur (ne faisant pas parti des nés-moldus) et Milo… Puis Perrin. La gorge de Niamh se noua. Et seule une question tournait en carrousel dans son esprit. Inlassable, indéniable et sans réponse. Pourquoi ? Tous furent mit sur des chaises et attachés, arrachant une grimace à la jeune fille. Son cœur battait à vive allure tandis que ses poumons semblaient chercher l’air qui leur manquait…

- Qu-Qu’est-ce que… Pourquoi vous êtes tous ici…?, ajouta-t-elle d’une voix qui se fit presque un murmure.

Le spectacle de tout à l’heure ...? La jeune fille avait beau cherché, elle ne comprenait pas. De quel spectacle parlait-il ? Qu’est-ce qui pouvait bien justifier tout ceci ?! Niamh n’eut pas le temps de penser plus à la situation que le Mangemort se saisit d’Isidore en le jetant comme un malpropre au centre du cercle qu’ils formaient. La jeune apprentie Sorcière se sentit secouée, se débattant dans ses liens, voulant courir jusqu’au milieu, pousser le Mangemort, ou n’importe quoi d’autre ! L’assommer avec sa chaise, tiens ! À la place de cela, ce fut un Endoloris craché la figure qui vint s’abattre sur son ami. Niamh ne put contenir l’effroi qui la traversa tel un choc électrique et se mit à crier, terrorisée. Son instinct ne lui dictait qu’une chose : fuir. Partir loin de ce monstre. Ils étaient tous pris au piège, tel des rats. Aucune issue, aucune échappatoire. Malgré tous les traitements que les élèves et les nés-moldus subissaient depuis le retour de Blackman à l’école. Le voir ainsi, torturé, suppliant, fut difficile à encaisser. Niamh ferma les yeux, espérant se réveiller d’un mauvais cauchemar. Mais rien n’y fit. Et un cri retenti d’un peu plus loin, la ramenant à cette atroce réalité dont elle ne voulait pas faire parti.

- N-Non… impossible…

Elle n’arrivait pas à y croire. Qu’avaient-ils tous fait pour mériter cela ? Pourquoi s’en prenaient-ils soudainement à des Sorciers non nés-moldus ?! Plus rien n’avait de sens… Pas plus quand ce fut au tour de Milo d’être attrapé et mit à terre. Pourquoi était-il désolé !? Bon sang, elle n’y comprenait rien… Allait-il subir le même terrible sort ?! Il s’agissait de l’un des sorts interdits ! L’utiliser une fois… Oseraient-ils deux… ?

Ils osent. Et les cris de Milo déchirent le silence et les quelques bruitages de satisfaction des Mangemorts. Niamh ne pu se contenir du surplus d’émotions qui la traversait, les dents serrées, faisant de son mieux pour contenir ses larmes. Elle avait peur. Peur d’être la prochaine, de les voir faire plus qu’un sortilège de torture… D’avoir encore à endurer ces cris qu’elle trouvait effroyable et bien d’autres choses… Le garçon aux cheveux argenté fut le suivant, ce qui n’arrangea pas plus les larmes de la jeune fille, malgré le fait qu’elle ne le connaisse pas. La scène est bien trop dure, elle ferme les yeux. Priant pour que tout s’arrête. Pour que ses sanglots cessent de la secouer de spasmes.

S’il vous plait… Arrêtez ! Arrêtez ! S’il vous plait arrêtez ! … Pitié…

Des mots, des supplications. Toujours plus de supplication… La voix du jeune homme résonnait en écho dans son esprit, comme s’il lui était impossible de s’en défaire… La personne qui suivit fut plus silencieuse, certainement pétrifiée et apeurée de connaître son sort d’avance. Lorsque le sort fut lancé, Niamh ne pu s’empêcher d’ouvrir les yeux. Choses qu’elle regretta aussitôt… Malgré tous les déboires qu’elle pouvait sentir à son égard, elle ne lui aurait jamais souhaité ça. Pour le moins du monde… Elle aurait même certainement souhaité l’insupporter encore… Que les choses restent là où elles étaient avant ça… Mais non, il était au sol, il se tordait de douleur. Ses sanglots redoublèrent, troublant sa vue. Sa respiration saccadée lui faisait mal tout comme sa gorge nouée. Et pourtant, elle ne pouvait que se douter que cette douleur n’allait plus valoir grand-chose après ça. Perrin ne réagissait plus… Bien moins que les autres… Ses sourcils se froncèrent.

- Il est en vie !? Il bouge plus !! Soignez-le ! Faites… Quelque chose…

Connaissez-vous, ces avertissements de la vie qui vous disent que vivre dans l’excès peut apporter bien des maux ? Niamh en était aujourd’hui l’exemple. La discussion était toujours facile avec elle, puisqu’elle aimait parler. Seule dans de longs monologues ou dans de grands débats… Qu’importait. Niamh était du genre à parler trop. En ce jour, elle comprit à quel point ce défaut pouvait lui coûter cher. Lorsque Perrin fut remit sur sa propre chaise, Niamh senti qu’elle serait la prochaine au regard glacial que lui adressa leur geôlier du moment. La panique revint, bien plus intense… Non… Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas !! Son corps commença à se tordre, peut-être dans l’espoir stupide de se libérer de ses chaines… Le regard totalement effrayé, fixé sur cet homme qui s’approchait.

- N-NON ! N'APPROCHEZ PAS ! NON ! NON ! NOON !!

Une fois libérée de ses liens, Niamh continua de se débattre telle une furie, gesticulant le plus possible pour rendre l’emprise du Mangemorts maladroite sur sa poigne. Mais rien n’y fit et elle dû déclarer forfait de son impuissance… Que pouvait bien faire une jeune fille de quatorze ans, frêle de naissance et en sous-nutrition depuis des mois… ? Rien. Là était toute la fatalité qu’elle ne put se résoudre à accepter. Tentant de calmer de démon, le Mangemort finit par perdre patience et jeta la jeune fille avec violence sur le sol, la retenant avec son pied. Le sortilège ne se fit pas attendre, ni même le cri strident et continu qui sorti de sa bouche. La douleur était insupportable. Bien plus que toutes celles qu’elle avait connues jusque là réunies. Rien. Rien pour expliquer ce qu’elle pouvait ressentir à ce moment là. Tordue et déchirée dans tous les sens. Brûlée à l’acide et au fer chaud. Les larmes ne l’avaient plus quitté depuis s’estompèrent, comme si ses réserves s’étaient épuisées. Elle perdit force, pour le peu qu’elle possédait.

- Pi…, sa voix se perdit, sa gorge était sèche des cris poussés. ti…é…

Les cris diminuèrent d’intensité… Son corps inanimé avait cessé de se battre. Elle avait abandonné la bataille. Elle n’était pas assez forte pour la remporter. Alors, le Mangemort lâcha prise et ramassa son corps tremblant pour la jeter à son tour sur l’une des chaises où elle faillit perdre connaissance.

Non, quand on a quatorze ans, il y a bien des choses auxquelles l’on rêve. Mais certainement pas celles-là.



Dernière édition par Niamh Mandragoran le Dim 5 Fév 2017 - 17:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyDim 29 Jan 2017 - 14:33

[GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. Tumblr_nknsb7bwdu1rvh3u3o1_400

    Voilà qui n’était pas courant. Des mangemorts qui venaient nous chercher à l’heure du repas, alors qu’on devait bien rester au cachot à ce moment-là de la journée. Evidemment, ils étaient avares de détails, excepté le fait que l’on allait être isolé pendant deux jours. Ca, ils nous l’annonçaient avec un sourire presque trop naturel aux lèvres. Il avait dû se passer un truc exceptionnel, et honnêtement, j’avais un très mauvais pressentiment à ce sujet. Quant à savoir pourquoi nous avions été choisi pour l’isolement, mystère. Si ça n’avait été que moi, je ne me ferais pas tant de soucis. Mais quatre autres nés-moldus avaient aussi été embarqués. Nous montions les escaliers en silence, n’ayant même pas le temps d’apercevoir ce qui avait pu se passer dans la grande salle. Tout ce que j’avais pu observer, c’était un bordel peu commun. Maintenant que j’y repensais, j’avais entendu parler d’une punition pour Joanne Griffith, suspectée d’avoir volé un vif d’or. Honnêtement, dans notre situation, quitte à voler quelque chose, je pense qu’un vif d’or serait la dernière option. Un peu de nourriture passant en priorité absolue. Nous avions tous perdu du poids avec ce régime forcé, personne ne nous reconnaitrait probablement plus de loin. Et les carences se faisaient sentir chez certains. Maintenant, je suppose que les mangemorts prenaient toutes les occasions possibles pour nous faire souffrir vicieusement. Le tout était de savoir ce qui s’était passé suite à ça, bien que j’avais une petite idée sur la question.

    Arrivés aux quatrième étage, nous fûmes séparés. Avec moi ne restaient plus qu’Anthony Flynn et Niamh Mandragoran. A ce petit groupe se joint un autre, sortant d’une des salles abandonnées de l’étage. Des élèves d’ascendances diverses, mais pas que. Morgana était là aussi. De tout le groupe, c’était elle qu’il m’étonnait le plus de voir ici. Pas parce que j’avais encore des doutes sur le fait qu’elle se soit rangée par rapport à ses croyances passées, mais parce qu’en tant que sang-pur, j’aurais pensé qu’ils la traiteraient mieux, et qu’elle attendrait le bon moment pour faire quoi que ce soit qui puisse lui nuire. Enfin, il y en avait d’autres des sang-purs dans le groupe. Mais ils étaient encore jeunes, un débordement irréfléchi était plus naturel chez eux. A voix basse, je demandais donc des explications à Morgana.

    « Il s’est passé quoi en bas ? »

    Pas vraiment le temps de mettre les formes de politesse ou d’aller beaucoup plus loin dans la discussion. Comme je le pensais, il y avait une histoire de rébellion, non préparée, qui avait tourné mal. Je ne pouvais pas vraiment leur en vouloir d’avoir voulu venger le malheur d’une enfant. Mais il aurait fallu mieux se préparer. Enfin, c’était fait, et la punition allait évidemment tomber.

    On finit donc par nous enfermer dans une salle, par nous faire asseoir sur des chaises en cercle, avec un mangemort au milieu. D’autres se tenaient prêts au cas où l’on… je me rebelle. Ironiquement, la disposition de la salle laisserait penser à une réunion pour parler de nos problèmes. Mais c’était plutôt l’inverse, les problèmes allaient venir, en faisaient preuves les liens magiques qui nous bloquaient sur les chaises en question. J’étais assis à côté de Morgana, et les festivités commencèrent rapidement. Sans grande surprise, ils voulaient continuer la torture sur ceux qui s’étaient opposés à eux, et quelques nés-moldus au passage. Aucune originalité. Mais bon, ce n’était pas le moment de les provoquer ouvertement. Ils semblaient déjà suffisamment sur les nerfs, et je n’étais pas le seul qui risquait d’en subir les conséquences. Avant que l’on ne commence vraiment, un cri féminin se fit entendre de l’autre côté du mur. D’autres étaient concernés ? Je serrais les dents, et les poings jusqu’à ce que mes ongles s’enfoncent dans ma paume, je ne devais pas crier mon indignation. Je devais prendre sur moi. Subir un châtiment pour leurs faits, je m’en fichais. Accentuer le leur pour mes paroles, voilà ce que je devais éviter. Notre groupe commença par un Serpentard de 5ème année. Il tint le premier endoloris, mais eut la mauvaise idée de provoquer le mangemort, malgré son visage qui trahissait qu’il n’était pas si sûr de lui.
    « Non, tais-toi… » chuchotais-je.

    Et ça recommença, jusqu’à ce qu’il appelle à la pitié. C’était le pire des spectacles, de voir des jeunes subir ce genre de traitement au nom d’une absurdité totale. Mais je devais le regarder, ce spectacle. Je ne leur ferai pas le plaisir de fuir du regard, de leur démontrer une peur d’eux. Un jour, ils paieront. Je regardais Morgana le temps qu’ils tirent leur prochaine victime de sa chaise. Voilà que, maintenant, il voulait les mettre bien au centre. Ce sadisme assumé était dégoûtant. Morgana n’était pas à l’aise, aussi bien à cause des tortures que pour ce qui l’attendait elle aussi. Avec sa fierté légendaire, se retrouver attachée comme ça à une chaise devait lui en mettre un coup. Mais les cris du suivant me firent de nouveau regarder le centre du cercle. Un jeune Poufsouffle qui avait déjà fait ce qu’il pouvait pour se libérer lors du trajet. Mais comment lutter contre ça ? Lui aussi appela à la pitié, plus vite. Peut-être était-ce pour le mieux, finalement ? Au moins, il n’aurait pas double dose. Puis le préfet de Gryffondor supplia à son tour. Puis un autre Gryffondor. Puis Niamh. Les victimes s’enchaînaient et le dégoût de leurs méthodes grandissait. Il était de plus en plus dur de se retenir de les sommer d’arrêter. De tenter un sortilège pour nous libérer. Mais ça ne ferait qu’envenimer la situation. Ca ne ferait que rendre tout ça plus douloureux encore, pour tout le monde. Par chance, si l’on peut dire ça comme ça, je fus le suivant. Peut-être que ça me calmera.

    Je fus détaché, et jeté à genoux au milieu des chaises. Je savais ce qui m’attendait, on me l’avait suffisamment fait depuis leur arrivée. J’étais celui qu’il fallait faire taire par tous les moyens. Celui qui était dangereux par ses talents. Pas suffisamment pour me tuer sur le coup. Ou bien n’était-ce que pour se prouver à eux-mêmes qu’ils pouvaient me faire taire ? Et la formule fut lancée. La formule à laquelle suivait généralement un coma. J’aimerais dire que je finissais par y être habitué, mais comment s’habituer à ça ? Le sort me frappa, et les convulsions commencèrent. Cette douleur indescriptible qui frappait mon corps affaibli entièrement. Rien n’était épargné. De mes entrailles à mes doigts. Des muscles aux os eux-mêmes. C’était comme si toutes les alarmes de mon corps s’affolaient en même temps. Je voulais crier. Comme si crier était une libération. Mais même si mon esprit n’arrivait plus à se concentrer avec toutes ces informations, une seule pensée subsistait. Je ne dois pas leur faire le plaisir de crier, ou de démontrer quoique ce soit de ma douleur. Les premières fois ça avait été compliqué, mais à force, ça devenait de plus en plus naturel. Et pendant de longues secondes je convulsais. De la position à genoux je finis à quatre pattes, les mains serrées en poings, mes mâchoires faisant tant pression entre elles qu’elles pourraient se traverser d’un moment à l’autre. Puis du quatre pattes, je finis allongé sur le dos. Mes membres continuant de convulser comme le pantin d’un marionnettiste débutant. Mais je tenais. Je ne criais pas. Puis, de la position allongée et frénétique, je finissais inanimé au sol. Je n’étais pas encore tout à fait tombé dans les pommes, mais toute cette douleur avait envoyé suffisamment d’informations à mon cerveau pour qu’il décide de tout arrêter. La douleur était encore présente, mais ne pas gigoter était une libération en soi. En observant ça, le mangemort, satisfait, s’arrêta, et je fus presque jeté sur ma chaise. J’étais à peine conscient, ma tête pendant comme si je m’étais endormi sur mon siège, de la bave en coulant sans gêne. Cette fois, je n’aurai plus à me retenir pour leur crier d’arrêter, pour leur crier que ce n’étaient que des enfants…

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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyDim 29 Jan 2017 - 17:36

La rébellion des élèves avait été un cuisant échec. Blackman n’avait pas tardé à faire son apparition dans la Grande Salle, entouré de ses gorilles qui faisaient guise de gardes du corps. La gueulante était tombée, emportant avec elle toutes les personnes qui avaient commis le pire crime que celui de revendiquer sa liberté. Mis à part moi et Léonidas, aucun autre professeur n’avait été pris sur le fait en train d’enfreindre les règles. Il faut dire que seuls nous deux avions eu l’audace de sortir de notre table pour aller aider Joanne. Au beau milieu d’une vingtaine de sortilèges jetés dans la place, j’avais tenté de me frayer un chemin pour escorter la gamine à l’infirmerie. Malheureusement, nous avions été arrêtées par deux opposants et, quelques secondes plus tard, le directeur était arrivé.

Peu après, nous ‒ les « rebelles », j’entends ‒ avions été emmenés de force jusqu’au quatrième étage, où je pus avoir une idée plus générale de l’identité des personnes présentes. Nous étions une vingtaine, peut-être un peu moins… La peur se lisait sur le visage de la plupart des élèves et je me sentais coupable de ne pas pouvoir faire quelque chose pour les rassurer. J’observais distraitement Léonidas, me sentant plus impuissante que jamais. J’avais le sentiment d’être à découvert, de n’être qu’une vulnérable personne incapable de se défendre. Loin de ma baguette magique, je me sentais presque dénudée et l’appréhension était à son apogée.

Après quelques heures, tandis que les Mangemorts nous séparaient en deux groupes, il m’était insupportable d’entendre tous ces cris de protestations, ces lamentations, ces pleurs et toutes autres manifestations de la frayeur de ces élèves. Je regardais l’autre groupe repartir sans ne rien dire, me faisant un sang d’encre pour Scorpius qui s’était également fourré dans cette révolte. J’espérais que rien de grave ne lui arriverait. Quand son père le saurait… J’aurais voulu être dans son groupe, ne serait-ce que pour avoir un œil sur lui mais on en avait décidé autrement. De toute façon, l’heure n’était pas venue aux contestations et étant donnée la manière dont nous étions surveillés, il était inutile de tenter quoi que ce soit.

Et comme si ce n’était pas suffisant, on avait également ramené des cachots quelques nés-moldus, histoire de bien nous faire comprendre notre erreur. C’était réussi. Revoir Aaron dans des conditions mauvaises ne me plaisait pas ordinairement mais là, je me sentais mal à l’aise de le voir être lié à cette affaire sans qu’il n’ait demandé quoi que ce soit. Il me demanda des explications et d’un air dépité, je lui répondis dans un faible murmure :

« La punition de la jeune Griffith s’est mal passée… Des élèves ont voulu se révolter. »

Parler m’aidait un peu à décompresser. Je n’avais jamais été aussi nerveuse, aussi inquiète. Pourtant, je n’avais aucun regret par rapport à mes actes. Si c’était à refaire, j’aurais encore soigné la petite Gryffondor. Tout comme mes collègues, j’étais enchaînée par ce foutu règlement mais je commençais à en avoir assez de devoir regarder chaque semaine des enfants ou des jeunes adolescents se faire malmenés. Alors, non, je ne regrettais rien.

Sur le chemin, des Mangemorts nous expliquèrent que nos actes ne seraient pas sans conséquences et que les nés-moldus seraient promis à l’isolement, sans nourriture. Je jettai un œil à Aaron, jaugeant un peu son état ; visiblement, il avait beaucoup maigri et j’étais bien placée pour savoir que des carences supplémentaires risquaient de le rendre malade.

Bientôt, nous entrâmes dans une des salles inutilisées. En cercle, dix chaises se font face et on nous fait comprendre qu’il faut nous installer sur elles. Je m’exécutai sans un mot, le regard férocement dirigé vers l’un des Mangemorts que je méprisais le plus. Je ne faisais pas vraiment attention au sortilège qui me resserra fermement contre ma chaise, me doutant qu’ils prendraient des précautions pour que nous évitions de nous entraider. Le but était de nous faire souffrir…

« Le spectacle de tout à l'heure vous plaisait pas, hein ? Bah celui-là vous plaira encore moins ! »

J’étais prise de nausées tandis que, de l’autre côté, j’entendais les cris d’une jeune fille. Des cris déchirants. Pourtant, je conservais une allure calme et froide. J’étais trop fière pour laisser le stress me parcourir entièrement et je me doutais que des adultes en train de se morfondre n’allaient pas aider les autres élèves à mieux se sentir. Le premier à subir le sortilège Doloris fut un élève de ma maison nommé Isidore Vayne. Tour à tour, on allait y passer et on allait devoir observer la scène sans pouvoir y échapper.

Malgré une provocation de la part du jeune homme, il finit par se taire, se noyant dans des cris de détresse qui me perçaient limite les tympans. Je n’osais pas regarder, préférant fixer les Mangemorts avec dégoût. Tout comme lorsque Eastwood avait torturé Griffith, je n’arrivais pas à observer l’horreur présente à proximité. De toute façon, ses hurlements étaient suffisamment bouleversants pour que je n’ai envie de le regarder souffrir. Il suppliait que l’on arrête et c’était ce que nos ennemis souhaitaient. Ils se délectaient du spectacle, jouissant presque de ce pouvoir qu’ils exerçaient sur leur victime. Par la suite, ce fut au tour d’un élève de Poufsouffle qui s’était toujours montré un peu trop discret à mes cours. La même chose se produisit : je ne pouvais supporter de le regarder hurler pendant qu’il subissait un impardonnable. Comment ces hommes pouvaient-ils prendre du plaisir à faire cela ? J’avais reçu une éducation anti-moldus dès mon enfance et j’avais, pendant de longues années, souhaité la mort des nés-moldus mais en devenant adulte, j’avais évolué et jamais il ne me viendrait à l’idée de torturer des personnes aussi jeunes. Comme Vayne l’avait dit, ils étaient tous malades… des grands malades.

De l’autre côté, dans l’autre pièce, d’autres cris se faisaient entendre et je ne cessais d’être inquiète au sujet de Scorpius. Lui aussi allait y passer… Cela me répugnait au plus haut point et j’avais envie d’agir. Malheureusement, je savais que cela ne servirait à rien de gigoter sur sa chaise puisque le sortilège était durement actif. Les minutes me paraissaient interminables. C’était le début d’un cauchemar sombre et infâme. Contre mon gré, j’apercevais tout de même le Poufsouffle se tordre de douleur tout en continuant de hurler et de pleurer. Puis vint le tour de Noel Shiver que l’on traîna de force pour le faire tomber au centre de la pièce. Le même spectacle se reproduisit, affreux et effroyable. Si d’habitude Shiver me désespérait plus qu’autre chose en tant qu’élève, cette fois-là, j’étais parcourue par une énorme compassion tandis que je l’entendais nommer sa mère. A ce moment-là, je pensais à ma propre fille, Abigail. Heureusement qu’elle n’avait pas l’âge d’étudier à Poudlard, sinon, elle aurait pu assister à toutes ces horreurs ou du moins, les entendre depuis la Grande Salle ou ailleurs. Quoi que considérant la fourberie de ces hommes cruels, je n’aurais pas été surprise que l’on se serve d’elle comme moyen de pression sur moi. Bien que ma sœur soit une Mangemort elle-aussi, j’étais certaine qu’elle ne ferait jamais de mal à Abigail.

Finalement, je cédai et je quittai enfin l’un de nos bourreaux du regard pour assumer ce qu’il se passait devant moi. Avec un pincement au cœur, je retenais mon souffle en observant Shiver subir les dernières lourdes secousses du sortilège. Je commençais à avoir mal à la tête à force d’entendre tous ces cris mais qui pourrait leur en vouloir de ne pas pouvoir résister au sortilège le plus monstrueux de tous ?

Lorsque le septième année put reprendre sa place, il ne cessait pas de trembler et de paniquer. Sa seule consolation résidait sûrement dans le fait qu’ils en avaient fini avec lui pour le moment. Un temps de répit avant que cela ne recommence sûrement bientôt. Le tour de deux autres élèves dont une fille arriva. Cette fois-là, j’arrivais mieux à ne pas fuir la scène du regard mais c’était tout aussi difficile à encaisser psychologiquement. Malgré tout, je restais calme en apparence, cachant au mieux ma colère et mon appréhension. Je crois que le plus abominable était d’entendre cette jeune fille de Poufsouffle ‒ Mandragoran si je me souviens bien ‒ hurler à pleins poumons qu’on la relâche avant de subir le même sort que tout le monde. Comme pour la plupart, elle finit par capituler et supplier ses bourreaux. Ces derniers ricanèrent comme à leur habitude, traversés par une lueur d’excitation malsaine au sentiment de leur supériorité.

Après Mandragoran, ce fut au tour d’Aaron qui fut jeté à genoux au milieu des chaises. J’eus du mal à contenir ma haine et j’eus presque l’envie de vomir lorsque le sort le frappa, le faisant convulser de toutes parts. Une part de moi voulait que je referme les paupières pour ne pas voir mon ami se tortiller mais je ne pouvais pas le faire. Cela signifierait que j’avais peur et puisqu’Aaron ne semblait pas crier, je me devais de l’observer résister comme un guerrier. Sa mâchoire se crispait comme s’il luttait ardemment contre l’envie de laisser échapper un son de sa bouche. Puis, son corps se détendit, presque inerte. Le cœur battant, des idées noires vinrent s’insérer dans mon esprit ; n’avait-il pas pu supporter toute la douleur au point de s’évanouir ou de devenir fou ? Les Londubat avaient subi tant de séquelles et je craignais que cela ne lui arrive aussi. Au moins, il n’était pas mort et cela me fit doucement soupirer de soulagement. Peut-être était-il à peine conscient… Je n’en savais rien et je n’avais pas le temps de m’en préoccuper. Les regards des Mangemorts s’attardèrent sur moi : c’était à mon tour. J’étais de plus en plus nerveuse mais cela n’égalait en rien mon sentiment de haine et de colère qui me procuraient une sorte d’adrénaline et de détermination qui prenaient le dessus sur mon anxiété et mon inquiétude. Je savais à quoi m’attendre depuis tout ce temps. Le sortilège me libéra alors de la chaise avant que l’on me traîne jusqu’au centre, au même emplacement que les autres, avant de me relever. C’était écoeurant ce sentiment que j’avais d’être humiliée de cette manière, moi qui était une femme si fière. Je n’allais pas leur donner la satisfaction de m’entendre hurler ou leur supplier quoi que ce soit. Toujours traversée par cette force mentale invisible, je les foudroyais tous du regard.

« Allez tous vous faire foutre. » Osai-je glacialement.

A cet instant, je savais que les provoquer n’allait rien changer à ma punition, alors je pouvais me permettre de leur dire ça. Aussitôt, la baguette tendue devant moi laissa un filet de lumière rouge m’atteindre. L’effet fut instantané, atrocement douloureux comme avec les autres. Je m’effondrai doucement, à genoux, la tête penchée sur le sol, parcourue de convulsions. Je sentais mes poumons s’enflammer, l’oxygène se faire plus rare, mes entrailles s’acidifier… Jamais, je n’avais eu aussi mal de ma vie. J’avais l’impression d’exploser. Le mal raisonnait au fond de tout mon être et malgré tout, j’avais suffisamment de conscience pour éviter de crier et de les faire ricaner de jubilation. Cela ne les comblait pas et on répéta le sort encore comme pour châtier mon manque de respect et ce, jusqu’à ce que j’en gémisse. La rage et la douleur humidifiaient mes yeux mais je refusais de pleurer. Je retenais du mieux que je pouvais ces larmes qui constituaient une preuve de vulnérabilité. Les faibles gémissements, c’était tout ce que je pouvais leur offrir et même mon corps qui s’enflammait, qui semblait se découper comme des centaines de coups de couteaux n’allait pas me faire crier. Je continuais de me tortiller infiniment, essayant de penser à ma fille comme si elle était la lumière capable de me faire sortir de ce brouillard ténébreux. Bientôt, lorsque les Mangemorts estimèrent qu’ils m’avaient suffisamment punie, le sortilège cessa. Je ressentais toujours cette douleur monstrueuse mais j’étais de plus en plus engourdie. Je respirais irrégulièrement jusqu’à reprendre un rythme un peu plus correct. J’étais sonnée, confuse mais toujours consciente. Péniblement, on me releva avec force avant de me jeter contre ma chaise, le sortilège s’activant de nouveau. Mon mal de tête s’était amplifié et les cris qui me parvenaient de l’autre salle me paraissaient étrangement plus lointains…

Mes paupières inférieures me picotaient et je devinais qu’elles devaient être rougies à force de retenir mes larmes. C’était à présent le tour d’un autre élève et pourtant, j’avais relevé la tête vers ces enfoirés. Je continuais de les observer avec une envie de meurtre perceptible, ma rancune étant grandissante. J’aimerais tant leur faire subir la même chose… Je les forcerais à boire les Potions les plus abominables, celles issues de la magie la plus noire possible juste pour les voir souffrir pendant des heures, dans une agonie insurmontable.
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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyLun 30 Jan 2017 - 0:44

Ils avaient presque réussis à fuir incognito ce gros bordel sans nom. A quelques centimètres près, le duo aurait été sorti d'affaire. Pour le moment, tout du moins. En tendant un peu le bras, Maximilien aurait même pu toucher du bout des doigts la rambarde des escaliers. Bien sûr, ça n'aurait rien changé du tout à la situation mais que c'était frustrant d'avoir échouer aussi près du but. Ils y étaient presque. Son ami avait pourtant renoncer à lutter en vain et l'avait suivit hors de la grande salle sans broncher, ce qui aurait normalement dû favoriser leurs chances de s'en sortir plus ou moins bien. Mieux que les personnes restées là-bas, en tout cas. Ils n'avaient vraiment pas eu de bol. La silhouette du directeur s'était soudainement retrouvée à l'autre bout de la salle, à peine un peu plus loin devant et avant même que ce dernier n'ait le temps d'ouvrir la bouche, le jeune homme savait que c'était terminé pour eux. Pas le temps de paniquer, de passer la seconde ni de dégainer leurs baguettes que deux hommes de mains avaient déjà entraver leurs courses. Tous dans la grande salle qu'avait dit Blackman le dictateur. Alors qu'ils n'avaient rien fait. Lui n'avait rien fait, c'était une certitude. Ou juste aider un camarade un peu trop naïf sur les bords. Étais-ce un crime d'avoir voulût l'éloigner de ce bordel sans nom ? D'avoir voulût ne pas participer à tout ça ? Rien à faire, leur fuite était mal interprétée et les mangemorts ne voulaient rien entendre. Des imbéciles finis ceux là. A cause d'eux, retour à la case départ. « Deux personnes en moins, vous ne verrez pas la différence, vous n'êtes pas d'accord ? » tenta t-il une énième fois sans succès, avant le discours de Blackman. Cette histoire sentait de plus en plus le roussi. Une nouvelle punition, avec plus de monde et dont il faisait visiblement parti. Pourquoi ? Il n'avait fait qu'évacuer un ami ? Il avait beau protester, la seule qui pourrait l'aider à la limite était la surveillante et aucun doute qu'elle allait sans priver. Sans parler d'Aniek... Il était condamné, comme les autres, à une sanction qui s'annonçait exemplaire. Les choses prenaient enfin dans sa tête, y compris la raison de son mauvais pressentiment. D'un côté il regrettait de ne pas être resté bien tranquillement dans sa salle commune, juste par mesure de précaution et de l'autre, non. Sinon il n'aurait pas pu apporter son soutien à Perrin. «  Tout ira bien tant qu'on reste ensemble. » chuchota t-il à son ami. Lui-même n'y croyait pas. En fait, il essayait tout autant de se rassurer par ses belles paroles tandis qu'on les évacuait de la grande salle sans qu'il n'ait eu le temps d'apercevoir sa petite amie. Pourvu qu'elle n'ait rien fait de dangereux. Soit elle avait échappée aux mailles du filet, soit elle s'était tenue à carreau, dans tous les cas Maximilien s'aperçut bien vite, à son grand soulagement, qu'elle ne faisait pas parti des élèves amenés dans les salles abandonnées. C'était sa seule victoire. Il préférait prendre sa place, peu importe ce qui les attendaient.

D'ailleurs, les malheureux choisis n'allaient pas tarder à découvrir le sort qui leur était réservé. Bizarrement, l'adolescent n'était pas pressé de savoir. Et à voir les visages de ses camarades et professeurs, tous partageaient son appréhension et son inquiétude. Tous connaissaient la cruauté des mangemorts, au moins assez pour la redouter. Maximilien ne faisait pas exception alors il avait bien essayé de regarder autour de lui pour trouver un moyen de se faire la malle mais il devait se rendre à l'évidence que non. On les encadrait trop bien, il ne devait pas y avoir de second débordement. Le moindre geste suspect donnait le droit à un coup, alors il valait mieux ne rien tenter et préserver ses forces. De toute façon, avec son ami accroché à son bras comme une moule à son rocher, le jeune homme n'aurait pas pu aller très loin. Il n'en voulait pas à Perrin, bien sûr que non. Il se serait détesté de n'avoir rien fait et de l'avoir ensuite regarder s'éloigner de loin. C'était mieux comme ça. Il en était intimement convaincu même si la peur s'insinuait en lui, un peu plus profondément à chaque foulée. Le pire, c'est quand on les sépara tous en deux groupes. Ils approchaient de la sanction. L'emprise sur son bras devint plus forte alors qu'on les força à entrer dans une des salles. Au moins, ils les avaient laissés ensemble. Dans la même salle mais les mangemorts finirent quand même par les décoller. Si Maximilien n'avait quasiment rien dit tout le long du trajet, ça lui faisait quelque chose de ne plus sentir le contact de son ami, désormais sur la chaise d'à côté. Impossible de se rapprocher, même de quelques millimètres, ils ne pouvaient plus bouger. La tension monta d'un cran et ce n'était pas encore fini. Alors qu'il pensait que leur sanction allait pouvoir commencer, la porte s'ouvrir de nouveau pour laisser passer deux personnes que l'adolescent identifia par défaut comme deux nés-moldus. Une rouquine et le professeur Winslow. Pourquoi eux ? Le message était on ne peut plus clair, pourtant. Essayer d'aider les nés-moldus, c'était les enfoncer davantage. Peu importe ce qu'on allait faire aux rebelles de la grande salle, eux aussi le subiraient. C'était injuste. Révoltant même. Sauf que là, dans l'immédiat, impossible de faire quelque chose. Aucune issue. Encore. Et la suite ? C'était à un Serpentard de la leur montrer. Le premier d'une longue liste à passer devant leurs bourreaux. Les provoquer ne fût clairement pas la meilleure idée de son existence. Ses traits n'en furent que plus déformés et ses cris plus insupportables. Rien qu'à le voir se tortiller de douleur sur le sol, le rouge et or avait mal pour lui. Il aurait voulût croire que ce n'était qu'un exemple, que les autres allaient juste devoir regarder mais il savait parfaitement au fond de lui que tout le monde allait y passer. Y compris lui. Cette idée restait difficile à admettre. Pour ne rien arranger, un autre cri faisait écho à celui du garçon devant lui. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il s'agissait de l'autre groupe. Le jeune homme fût alors prit d'une immense panique, et si un de ses amis, voir plusieurs avaient été choisis pour être torturés eux aussi ? Son sang se glaça et il se mit à écouter attentivement chacun des cris. Autant qu'il le pouvait.

Si aucun cri ne sembla venir d'un de ses amis, il sembla au jeune homme quand même reconnaître quelqu'un. Chuck, peut-être. Difficile d'être précis, la voix était déformée par la souffrance. En même temps que leur préfet se faisait charcuter à son tour. Maximilien ne savait plus où donner de la tête. D'un côté, son ami était en train de souffrir et de l'autre, il avait également de la peine pour Noel même si ils n'avaient jamais pu s'encadrer. Il ne méritait pas ça. Personne ne le méritait en dehors de leurs bourreaux. C'était vraiment horrible d'entendre tout en double, ça donnait encore plus l'impression que la séance de torture était interminable. En plus, son tour n'était pas encore passé. Il flippait à chaque fois qu'une personne retrouvait sa place. Finalement, il aurait quand même préférer maintenant, à la place de Perrin pour lui prouver que ce n'était pas insurmontable. Juste un très mauvais moment à passer. Le regard de son ami, juste avant de subir l'endoloris, le fit sentir très mal. Maximilien avait envie de hurler, de se débattre, de se jeter sur son ami pour s'interposer mais il ne pouvait rien faire. Il était cloué au sol et rien ne sortait de sa bouche. Il regarda impuissant, les yeux en larmes, le corps de son ami se contorsionner dans tous les sens sous l'effet du sort interdit. Que tout ceci cesse au plus vite. A son plus grand regret, il ne fût pas le suivant. Lui non mais quelqu'un de l'autre côté, oui. Quelqu'un dont il aurait préféré ne pas entendre les confessions. Le responsable de ce qui était en train, à tous, de leur arriver. Il ne reconnaissait pas la voix mais ça ne devrait pas être bien compliqué à l'avenir de retrouver cette personne, il ou elle venait probablement de devenir l'ennemi un d'une bonne partie des habitants du château. Qu'il se taise ou qu'il crève, il ne voulait plus l'entendre. Ses confessions cessèrent en même temps que la torture de la rouquine. Ce fût donc au tour de Winslow puis de Burgess. A chaque fois, il ressentait leur douleur dans tout son corps, c'était psychologique. C'était dur. Mais à aucun moment il ne regrettait d'avoir aider son ami. Il avait fait le bon choix. Certes, il allait souffrir d'un moment à l'autre mais était resté fidèle à ses valeurs et à ses convictions, n'étais-ce pas le plus important ? Pour lui, oui. Quand la professeur de potions pu rejoindre sa chaise, ce fût cette fois à son tour. Il avait beau avoir souhaité que ça se passe le plus vite possible pour pouvoir tourner la page rapidement, il n'était pas prêt. Pourtant, il avait essayé de se préparer. Il serra les dents, crispé. Hors de question de supplier. La première décharge secoua si fort son corps qu'il crut que son cœur allait lâcher. Sa mâchoire manqua de le faire, alors il serra plus. Au point de se mordre la langue, de se faire mal lui-même. Mais cette douleur n'était rien comparé à l'endoloris, c'était presque une agréable sensation à côté. Il n'y avait rien de pire, voilà pourquoi c'était un sort interdit. Le jeune homme sentait ses forces l'abandonnait et il ne tentait pas de les retenir. C'était si horrible qu'il espérait très vite tombé dans les vapes. Ce qui n'arriva pas non plus pendant la deuxième salve. Peut-être avant la fin quand même ? Il ne voulait ni voir et entendre d'autres personnes, ni savoir si il y aurait un deuxième tour pour les plus résistants d'entre eux. Une fois de retour sur sa chaise, il continua de se laisser aller. C'était un peu lâche et ça tombait bien, il n'avait jamais prétendu être le contraire. Même qu'il n'avait jamais compris la décision du Choixpeau. Il aurait dû finir à Poufsouffle, comme sa meilleure amie... Il essaya de lever la tête en direction de Perrin, pour montrer que tout allait bien, qu'il se remettrait mais n'y parvint pas. Ses forces étaient comme un fluide qui s'écoulaient de toutes les pores de son corps. Bientôt, il n'y aurait plus rien. Alors il ferma les yeux, concentrant ses toutes dernières forces à écouter les cris provenant de l'autre côté de la salle. Ce n'était pas Daniela...
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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyLun 30 Jan 2017 - 13:13


Punition


C’était un cauchemar. On venait de nous extirper de la Grande Salle pour nous séparer des autres. J’étais toujours en colère pour ce qu’on avait fait à Joanne mais j’étais également effrayée par ce qu’on allait subir. Blackman était aussi furieux et le voir débouler à côté de nous avait drastiquement refroidi l’ambiance. Pourtant, j’avais toujours les paroles du professeur Ziegler qui raisonnaient en moi comme de précieux conseils. Je ne l’avais jamais vu être aussi sérieux. Il nous avait dit de ne pas nous rebeller puisque cette tentative de révolte ne menait à rien d’autre qu’au fiasco. C’était un bordel sans nom, pour reprendre ses mots. Avec Chuck et Aimie, nous lui avions fait la promesse de ne plus nous attaquer aux mangemorts jusqu’à nouvel ordre. Ce n’était pas tant la menace de notre directeur de maison qui m’en dissuada mais plutôt la véracité de ses propos. Bon, je n’avais pas grand-chose à me reprocher. Je n’avais pas lancé de sortilèges ‒ à part pour aider mon amie, j’avais simplement insulté les Mangemorts. Seulement, cela semblait être un motif suffisant pour me mettre dans le même panier que tous les autres rebelles. Sur un air de détresse, je jetai un regard au professeur Ziegler tout en murmurant sur une voix aigüe :

« Professeur, qu’est-ce qu’on fait ? »

Il n’eut guère le temps de me répondre puisque des mains féroces nous agrippèrent pour nous attirer vers le groupe qu’ils allaient embarquer. N’y avait-il pas un moyen de nous sortir ? Je plaçais mes espoirs entre les mains de nos professeurs ; j’espérais qu’ils tentent quelque chose comme nous libérer ou négocier avec les Mangemorts. Mais cette pensée était naïve puisque même les deux professeurs ayant aidé Joanne venaient de se faire désarmer au même titre que nous. On nous entraîna ensuite dans une des salles inutilisées du quatrième étage en nous faisant rester groupés. L’attente fut interminable, elle dura pendant des heures. Je ne savais pas pourquoi c’était si long. Peut-être pour nous faire peur ? Pour que l’on appréhende de plus en plus ? Cela ne m’étonnerait pas d’eux et, à vrai dire, l’effet était réussi. Je me cramponnais au bras de Chuck et je n’arrêtais pas de lui parler sans cesse. Comme pour me rassurer, pour me sentir moins seule dans cette épreuve inquiétante. Hélas, les Mangemorts finirent par désigner des personnes dont moi. Hébétée, je ne réalisai pas de suite la raison de cette manœuvre mais ce fut lorsque l’on m’entraîna dans un groupe de personnes que je compris que j’allais être séparée de Chuck et d’Aimie. Ils avaient eu du mal à m’extirper de mon meilleur ami. J’avais tenté d’attraper sa main pour rester avec lui mais, malheureusement, je ne pus lutter bien longtemps. J’entendis ses cris de contestations et je lui jetai un regard désespéré.

« Chuck ! »

Je ne voulais pas être séparé de lui, ni d’Aimie. J’avais peur, maintenant. Je connaissais des personnes dans mon nouveau groupe comme Isidore, Maximilien ou Perrin mais je voulais à tout prix rester avec mes amis. A la place, me voilà jetée sur une chaise qui me retint de tout mouvement. Un sortilège devait nous entraver et pour empirer notre galère, deux nés-moldus nous avaient rejoint. C’était horrible et les Mangemorts le savaient puisqu’ils désiraient punir notre insolence en la répercutant à la fois sur nous et sur des innocents qui ne s’étaient pas rebellés.

Et puis le calvaire commença. Isidore fut le premier à être poussé vers le centre de nos chaises et je sentais mes yeux s’humidifier à chaque seconde. Je me doutais que quelque chose d’horrible allait se passer. Je ne voulais pas croire qu’on allait l’endoloriser mais… c’est ce qu’ils firent. Isidore se tordait de douleurs, il gémissait, son corps en subissait les conséquences. C’était affreux et je ne pus retenir un petit cri de stupeur. Alors c’était ça qui nous attendait ? On allait tous y passer sans exception ? Je ne voulais pas. Et Chuck, et Aimie ? Non, je ne voulais pas… Entendre le Serpentard supplier me bouleversait d’autant plus. Je ne retenais plus mes larmes, je les laissais couler le long de ma joue. C’était également à ce moment-là que j’entendis les cris d’Aimie et je ne pouvais rien faire, juste les entendre tout en étant immobilisée.

Pourquoi ces personnes prenaient-ils du plaisir à nous voir souffrir ? Après Isidore, ce fut le tour de Milo, un gars en cinquième année que je ne connaissais que de nom. Ce fut la même chose. C’était tout aussi horrible que la première fois. J’avais des nausées, j’avais envie de m’évanouir pour ne plus jamais entendre ce Poufsouffle gueuler de douleur. Au moins, on ne me torturerait peut-être pas si je tombais dans les pommes… J’espérais tant perdre conscience mais mon cerveau me refusait cette faveur. J’étais obligée de regarder ce spectacle dégoûtant et d’entendre les rires sadiques de ces connards qui nous retenaient. Je gardais aussi une oreille attentive quant à l’autre salle, espérant de tout cœur que Chuck ne crierait pas, que quelque chose allait l’aider à s’en sortir. Mais c’était trop demandé. J’avais fini par l’entendre lui-aussi et je gémissais de plus belle. Ce fut ensuite le tour de Noel dont les propos saccadés n’arrangeaient pas à mon état. Je ne savais que tout cela m’affecterait autant.

Chuck…

Je voulais être avec Chuck. Je voulais le serrer dans mes bras, rester près de lui pendant une éternité et qu’il me dise que tout irait bien. Que tout ceci n’était qu’un mauvais rêve et qu’on irait se promener au bord du lac le lendemain. Je souhaitais à tout prix le revoir. Il me manquait plus que jamais. Je me sentais tellement seule… J’étais misérable. Le comble, c’est que j’avais toujours été une fille heureuse, à la base. Bien nourrie, choyée par une famille aimante et aisée, toujours accompagnée de mes frères et de ma sœur, jamais seule et rarement en train de pleurer sauf lorsque je me blessais à cause d’une connerie que j’avais faite comme me piquer avec un bout de verre cassé. Une fille sans problème. Une fille qui passe son temps à optimiser, à sourire et à délirer avec ses potes. Même mes différends avec Morwen ne changeait pas grand-chose puisque nous nous adorions malgré tout. Elle avait beau traîner avec Frowein, cela ne nous empêchait pas de bien nous entendre, surtout durant les vacances où la peste n’était pas à ses côtés. Je me souvenais encore de l’ancienne ascension de Blackman, il y a quelques années, quand on avait marqué les né-moldus. Cela avait été l’enfer, là aussi. Mais j’avais réussi à continuer de sourire tout simplement parce que j’étais encore une jeune gamine à Poudlard et que je vivais dans l’insouciance. J’étais un peu comme Joanne ; malgré les difficultés, je continuais de pétiller, de rire et de bouger partout. Maintenant, les choses n’étaient plus ce qu’elles étaient puisque j’étais plus clairvoyante.

Après le tour de Noel, ce fut Perrin puis l’autre née-moldue qui avait accompagné le professeur Winslow dans notre groupe. J’étais complètement paralysée par la tristesse, la colère et la peur. J’avais arrêté de pleurer mais j’avais le sentiment que le temps s’écoulait lentement et que les cris se répétaient sans cesse dans mes oreilles. A force, je n’entendais même plus les ricanements des Mangemorts. Pour fuir cette réalité, j’essayais de me plonger dans des pensées profondes, moins froides et plus belles. Des vieux souvenirs. C’était le seul moyen que j’avais pour ne pas craquer. Ce qui m’aida notamment à me calmer et à me ressaisir était le fait que Winslow et Burgess résistaient à cette torture, comme pour nous donner l’exemple. Je ne dirais pas que je me sentais pousser des ailes mais je pouvais apercevoir les bourreaux s’agacer un peu de ne pas tirer d’eux ce qu’ils souhaitaient. J’aurais aimé faire preuve d’autant de courage mais je n’avais jamais subi une sanction aussi sévère. Au moins, nos deux enseignants auront eu le mérite de s’en sortir dans un état plus acceptable que les élèves. Enfin… Winslow m’inquiétait tout de même. Il avait l’air à moitié K.O.

Il semblait que l’on souhaitait retarder l’heure de mon propre cauchemar. On jeta le sortilège Doloris à Maximilien et aussitôt, les effets n’attendirent pas plus longtemps pour s’en prendre à son corps. Je le sentais se contracter et remuer dans tous les sens sous la torture mais il ne suppliait pas, lui non plus. Ce n’était qu’un camarade de classe à qui je ne parlais pas vraiment mais à ce moment-là, une montée de respect envers lui me submergea. Je devrais prendre exemple sur lui. Nous étions à Gryffondor, non ? Je soupirai. C’était facile à dire. En vrai, des larmes coulaient toujours sur mon visage et je me sentais totalement démunie, désespérée…

Lorsque Maximilien regagna sa place, le regard prédateur de l’un des mangemorts se tourna vers moi tandis que la baguette de l’un de ses potes me libéra de mon emprise et me repoussa au centre de la pièce. Je retombai, à quatre pattes sur le sol avant d’essayer de me relever. Mais je n’en eus guère le temps puisque ma punition tomba sans même que je ne puisse m’y préparer en quelques secondes. Alors, forcément, je poussai un hurlement déchirant alors que mon corps retomba sur le sol. A l’instar de mes camarades, je me tortillais tout en criant encore et encore. Des cris perçants. Je sentais mon corps s’écraser, se comprimer, se réchauffer violemment. J’avais l’impression que quelque chose s’en prenait à toutes les parties de mon être. J’imagine que cela fait aussi mal que d’être transpercée par des objets coupants, aussi mal que de se faire écraser les os… Les Mangemorts jubilaient. Je leur offrais sans doute l’un des plus beaux spectacles puisque j’étais incapable de me retenir de chialer, de crier et de gémir en même temps.

« Je vous en prie… Arrêtez… Je veux voir… Chuck…
‒ Tu as dit quoi, la morveuse ? On a pas entendu. Endoloris ! »

Une nouvelle salve répéta le même scénario. Je sentais que mon cerveau était dépassé par ces mille sensations épouvantables qui me traversaient. Je ne pouvais plus réfléchir, je ne pouvais plus penser. Ma vue se floutait, mes oreilles entendaient continuellement mes propres cris que je poussais sans même le vouloir. La douleur me guidait pendant de longues secondes. J’étais épuisée et pourtant, je pouvais toujours hurler avec puissance. Les enfoirés continuaient d’en rire.

« S’il vous plait ! Je vous en prie, je veux que ça s’arrête ! » M’exclamai-je d’une voix pitoyable, les yeux gonflés par les larmes et mon être tout tremblant.

J’étais pâle et je ne bougeais presque plus. Je ne savais pas comment mais j’étais recroquevillée sur moi-même, dans une position vulnérable et humiliante.

« Répète ça et on arrêtera…
‒ Je vous en supplie… par pitié…
‒ Ou pas. Endoloris ! Endoloris ! »

Ils s’amusaient avec moi. Pourquoi ?! Pourquoi tant de haine, pourquoi des adultes se comportaient comme de la racaille ? Je hurlai encore une fois, pendant de longues secondes. Je n’avais plus la force de me tortiller toute seule… Le sortilège suffisait à lui-même pour me tordre de toutes parts. Ce fut à ce moment-là que mes cris finirent par se taire dans un silence de mort. Je n’en pouvais plus. Mon cerveau n’en pouvait plus. J’allais devenir tarée si on arrêtait pas cela.

« Veux mourir… »

Dans un énième effort impossible, je tentai de me relever sans même le vouloir vraiment. Je ne savais pas ce que je faisais, je ne savais même pas vraiment à quoi je pensais... Je ne m'entendais même pas parler lorsque je prononçai mon dernier mot.

« Chuck… »

Malheureusement, c’était impossible et je m’écroulai aussitôt. Mon front cogna le sol une fois de plus et mes yeux se refermèrent, me faisant sombrer dans l’inconscience. Au moins, je n’aurai plus à souffrir...


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Message(#) Sujet: Re: [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. [GROUPE 2] Regrettez mes enfants, regrettez. EmptyMar 31 Jan 2017 - 16:34

Feat les torturés
Regrettez mes enfants. Regrettez.
La routine a finit par se briser, mais pas de la meilleure des façons. Les personnes venues tirer quelques-uns uns de nous d'un repos plus que mérité n'étaient pas des sauveurs mais encore et toujours les même mangemorts, et leurs mines réjouies n’annonçaient rien de bon pour les individus tirés au sort. Il y avait un moment que la chance m'avait déserté et je me vis traîner vers la sortie du cachot, allant compléter le petit groupe qui se jetait dans l'inconnue la plus totale. Brutalement arraché à mes gribouillis, je n'ai pas réagi tout de suite et en moins de deux, je me retrouvais entraîné loin de mon matelas, cerné de toutes part par des mangemorts en surnombre. Aucune fuite n'était envisageable, ils étaient bien trop nombreux, à croire qu'ils craignaient une rébellion de notre part. La bonne blague, nous n'étions clairement pas en situation de donner notre avis sur la chose. Les forces qu'il nous restait s'amenuisaient de semaines en semaines et les capacités physiques dont nous disposions étaient grosso modo dans le même état que notre bonne humeur. Proche du néant. Sans autre options possibles, je suivais donc docilement  le mouvement, comme les deux anciens poufsouffle et le professeur Winslow, mais mon cerveau tournait à plein régime. Tentant de comprendre l’incompréhensible, le pourquoi du comment. On nous traînait vers une destination inconnue, sans raison. J'étais totalement désorienté et les questions s’enchaînaient dans ma tête sans que je n'ose pour autant, les poser à voix haute. Qu'avions nous fait ? Ou plutôt qu'elle corvée n'avions nous pas faite ? Quand allaient-ils arrêter de s'amuser avec nous ? Pourquoi s'acharnaient-ils ? Pourquoi nous ? De quoi parlaient-ils en évoquant un confinement ? Et surtout, le plus imminent : où nous emmenaient-ils là maintenant tout de suite ?  Il était clair que l'isolement n'était pas pour tout de suite, sinon le cachot d'à coté aurait amplement suffit. L'angoisse commençait à prendre d'assaut mon ventre quand la destination m'apparue clairement : le couloir  abandonné dans lequel j'avais rencontré ce fumier d'Aniek. J'avais une réponse parmi d'autres, mais cette information ne fis qu’accroître mon stress. Faire un pas de travers et en subir les conséquences, ou découvrir le programme des mangemorts ? Je suis incapable de dire ce que je crains le plus.  

Je jette un coup d’œil au professeur Winslow dans l'espoir qu'il me rassure d'une manière où d'une autre mais c'est peine perdue, car on me pousse violemment dans une salle et s'il prend ma suite, j'ai compris le message des mangemorts. Qu'aurait-il pu dire de toute façon, qu'aurait-il pu faire ? Je préfère me concentrer sur ce qui m'attend, un cercle composé de chaises sur lequel nous asseyons sans faire de vagues. Pas de fouet ou autre instrument de torture en vue. Une bonne nouvelle ? J'ose encore l'espérer, mais l'avenir pourrait difficilement être plus flou et les têtes d'enterrement des nouveaux arrivants n'éclairent pas plus ma lanterne. Keagan, n'est plus avec nous, je le remarque seulement maintenant. A la place, d'autres personnes sont venues compléter le cercle. Parmi eux, je reconnais vaguement quelques visages, mais à part Mrs Burgess, je suis incapable de leur donner un nom, juste une maison, eux ont gardé leurs insignes.

Un mangemort romps le cercle pour se mettre bien en vue, en guise d'introduction parle de spectacle. Quoi ? Que veut-il dire exactement ? Qu'est-ce qui ne va pas nous plaire ? Si les personnes de sang sorcier semblent savoir de quoi il parle, Niamh est aussi perdue que moi et le fait savoir. Mr Winslow, lui ne dit rien, comme tous les autres. Le mangemort ignore sa question mais entreprend de répondre à celle qui doit tous nous nouer le ventre. Il attire un serpentard avec lui au centre.

J'entendis la formule distinctement sans pour autant la retenir. Ce qui suivi après, la scène qui se dessina sera à jamais gravé au rouge dans ma mémoire. Je revois le corps tomber au ralenti avant de s'agiter frénétiquement, dans une vaine tentative d'échapper à la douleur. La réplique du jeune homme qui devait souffrir le martyr était honorable, mais ce n'était pas ça que je retiendrais. Des cris inhumains, des supplications de gens à l'agonie, toute la douleur du monde exprimé en une seule et unique syllabe déclinée à toutes les hauteurs inimaginable. J'ai suivi du regard la première scène de torture avant de baisser les yeux mais je pourrais me percer les tympans que les hurlements raisonneraient toujours. J'essai de penser à autre chose. Des applaudissements. Non, des hurlements. Le rebond d'une balle sur la terre. Non toujours des hurlements. La chute du vase de la tante marie. De la douleur, encore et toujours. Rien n'y fait, les quelques secondes de répit que nous pouvons avoir, sont couvertes par les cris que nous pouvons entendre de derrière le mur. Les supplices s’enchaînent mais je reste tête baissée à serrer étroitement les paupières, tentant de garder pour moi mes larmes alors que mes joues sont déjà humides. Certaines personnes ne laissent échapper que des gémissements mais la torture n'en est que plus longue. Enfin, j'en sais trop rien, j'ai perdu la notion du temps. J'espère juste ne pas être le prochain.

On tire brutalement sur mes cheveux et je suis forcé de lever la tête, le spectacle d'une gryffondor en souffrance se révélant à moi. Pour échapper à cette vue, je jette un coup d’œil aux observateurs. Ils sont tous quasiment au bout de leur vie. Non, non, ce n'est pas possible. Les tremblements que je n'avais pas perçu plutôt s’amplifient alors, que je reste plaqué contre le dossier de la chaise, saisi par la terreur. Ma respiration s’accélère et mes émotions sont si fortes et j'en viens à espérer  que le supplice de la fille se prolonge. Je ne peux plus détourner les yeux et je la voix s'user et s'affaiblir à petit feu, avant de réclamer la mort, de prononcer un nom et de sombrer. Je vais y passer, ça va être mon tour.

Mes liens invisibles se desserrent et l'homme qui m'arrachait les cheveux me projette au centre. Où je m'affale.

- Laissez moi ? J'ai rien FAIT. J'ai tenté de parler fort, mais je suis aussi incapable de contrôler ma voix que la terreur. Je dois rester fier et digne. C'est la dernière chose à laquelle je parviens à penser en fixant la baguette, et en attendant la sentence.

L'effet et immédiat et le cri que je pensais pouvoir retenir traverse ma gorge sans que je songe un seul instant à clore mes lèvres. Ma gorge est en feu et mes tympans explosent. Un étau brûlant se resserre autour de ma tête alors que des parasites s'attaquent à chaque partie de mon corps, pour qu'ils n'en reste plus que de la poussière. Ce n'est pas mon corps qui gesticule en tout sens mais un tas de viande sur lequel tous les animaux carnivores du monde se jettent.

Soudain, tout s’arrête sauf mon cri qui perdure encore quelques instants, comme un écho à celui de l'autre dans l'autre salle. Une fois, ma respiration bruyante perceptible, j'ose rouvrir les yeux mais je suis bien incapable de discerner quoi que ce soit de plus que des formes floues. Je tente de me redresser, sur les genoux au moins et mes lèvres se mettent à bouger sans qu'aucun son n'en sorte. Je suis bien incapable de parler, mes membres agissent comme bon leur semblent pour résister, et je suis bien incapable de commander quoi que ce soit et de leur dire d’arrêter. Je parviens seulement à implorer le mangemort du regard, les yeux brûlants et pourtant si humides.

Mon regard de chien battu que j'utilise malgré moi ne suffit pas et la même scène se rejoue une seconde fois. Toujours les même acteurs, le même acte sauf que mon cri s’arrête plus tôt que prévu. Sans doutes pour me permettre de respirer mais ça n'as pas l'effet escompté. Je pense être sur le dos, quand mon buste se projette brusquement vers l'avant. Non pas sous l'effet du sortilège mais par instinct. Un semblant de toux serait audible si elle n'était pas concerte par le cri de la salle d'a coté. Je continue de gesticuler alors que les dernières forces me quittent, luttant, non pas contre le maléfice, mais juste pour respirer. Je veux que ça cesse. Je n'en peux plus, mais je suis incapable de le dire. Un jet de nourriture digérée emplie ma bouche et j'en viens à espérer qu'il m'achève, au lieu de quoi il dégouline le long de ma bouche. La douleur s'étain, mais je ne suis pas mort, et encore bien conscient. Ils ont arrêté, mais pour combien de temps ? Je tourne la tête sur le coté et je fixe la forme qui me fixe. Je suis toujours incapable de parler mais mes lèvres expriment clairement ma reddition. On me traîne jusqu’à ma chaise et le sortilège m’empêche de tomber. S'il vous plait. Tout ce que vous voulez. Pas encore. Voilà, ce qui est écrit sur mes lèvres. Je n'ai pas résisté au sortilège, à l'humiliation. Je me pensais résistant, mais c'était sans penser à ça et les deux derniers mois. Je suis faible.
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