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[ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo)
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Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



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Crédit : (c)
Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)

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Statut Sanguin: Né-Moldu
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) - Page 2 EmptyDim 22 Jan - 15:36


Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Avant maintenant, je n'avais pas franchement prévu de lui proposer de jouer les sociologues à la maison, mais après tout, pourquoi pas ? Si notre relation continue sur le chemin qu'elle a emprunté, il y a de fortes chances que je le lui propose dans quelques mois alors maintenant ou plus tard, il n'y a finalement aucune différence. Et puis ce serait sûrement l'occasion d'apprendre à nous connaître autrement. Loin des contraintes de Poudlard et du regard constant de nos camarades. Juste nous à l'écart du reste du monde. Et l'idée est plaisante. Un peu troublante, certes, mais plaisante. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que ça se fasse un jour. Bientôt, tant qu'à faire. « Oui, j'imagine... » Il hoche la tête et je souris de plus belle. Bon, bah marché conclu, alors ! Plus qu'à retrouver notre liberté et je l'embarque avec moi. J'ai hâte. Ça me donne plus envie de rentrer encore. Et pourtant, Dieu sait que depuis Halloween, je ne rêve que de ça ! Enfin... Façon de parler. On ne peut pas vraiment dire que ça peuple mes nuits, malheureusement. Je suis sûr qu'on l'adoptera vite, par chez moi. De ce que j'en connais, il ressemble au gamin parfait. Quoi qu'un peu inconscient mais ça n'est pas le genre de chose qu'on remarquera à la maison. Moi, je le sais, bien sûr, mais ça n'est pas dans mes habitudes de faire quoi que ce soit qui risqueraient de dévoiler à ma famille cet aspect de sa personnalité. « Un gamin de plus ou de moins, ils ne feront pas la différence. Peut-être même qu'ils ne s'en rendront pas compte. » Je ne peux m'empêcher de rire en levant les yeux au ciel. Ça va, on sait compter jusqu'à huit quand même ! Mais j'aime bien cette discussion. Elle m'entraîne sans mal vers un avenir qui me plaît. Ça serait sûrement un gros n'importe quoi mais je m'en fiche. J'ai envie de le voir en vrai, ce n'importe quoi. Partager un moment de vraie vie avec lui. Quelque chose qui n'est pas codé par les lois plus ou moins explicites de l'école. « Fais gaffe, si tu te fonds trop bien dans la masse, ils te laisseront jamais repartir. On a beau être beaucoup, c'est pas dans les habitudes de la maison d'en laisser fuguer. » Et je parle en connaissance de cause. Même si on était beaucoup moins nombreux à cette époque. Après, je ne pense pas qu'il serait forcément malheureux parmi nous. Ce serait un coup à prendre, bien sûr, parce que ça doit choqué d'arriver au milieu d'une marmaille bruyante comme ça, mais il serait bien accueilli, bien traité... Enfin, c'est un peu stupide d'y réfléchir aussi sérieusement maintenant, personne ne sait quand on pourra remettre le nez dehors. « Non... c'est civilisé l'Irlande ?! Me voilà donc rassuré ! » Je lui balance gentiment mon oreiller à la tronche. Non mais il a pas bientôt fini de se foutre de moi, lui ?! « Ouais, on a l'eau courante et l'électricité, même. » Je prends un air faussement prétentieux, comme si c'était le comble du luxe, et finis par ricaner bêtement. « On est à deux pas de Dublin, c'est pas la cambrousse, tu peux demander à Bella. Elle a pas eu à cohabiter avec des moutons et des vaches quand elle est venue. » Et s'il est sage, il aura même le droit de voir les Sullivan. Même faut vraiment qu'il soit sage. Finalement, il revient sur notre première « vraie » rencontre et je réponds honnêtement à sa question. De l'eau a coulé sous les ponts depuis, non ? Son sourire m'amuse. Il n'a pas l'air de mal le prendre. « J'en étais sûr... Mon instinct avait raison de ne pas te faire confiance ce jour-là... Mais bon pour être honnête, si on m'avait trouvé avant, j'ignore si j'aurais parlé de toi... » C'est de bonne guerre. Je serais vraiment passé à côté de quelqu'un de bien, si je l'avais laissé mourir dans cette forêt. J'ai bien fait de ne pas trop avoir le choix. « Et maintenant, il te dit quoi, ton instinct ? » La question m'échappe mais j'imagine qu'on est plus à une confidence près. Et j'ai envie de savoir comment il me voit, désormais. Je sais que, dans les deux cas, ça ne me plaira pas mais tant pis. S'il me fait confiance, je vais culpabiliser parce que je sais pertinemment qu'il a tort et s'il ne le fait pas, je vais lui en vouloir parce que, moi, j'ai une totale confiance en lui... J'aurais peut-être dû m'en abstenir, finalement...

Finalement, peut-être que ça n'était pas si important que ça. La suite de la nuit laisse penser qu'il ne me voit pas vraiment comme le traître que je suis en réalité, qu'il me fait assez confiance pour s'abandonner totalement dans mes bras. À moins qu'il n'y ait pas la moindre confiance dans cette histoire et qu'il est naturel chez lui de sauter sur tout ce qui bouge, au moins autant que ça l'est chez moi ? Mais il n'est pas seulement question de ça, ce soir. Il n'est pas juste un de plus. Enfin, si, bien sûr, mais j'envoie salement valser toutes les règles que je me suis fixé depuis deux ans juste parce que c'est lui, juste parce que j'ai l'impression que je ne survivrai pas une seconde de plus sans lui appartenir totalement. Je n'ai jamais eu trop de mal à m'arrêter, ici. Je flirte, je m'amuse mais ça ne va jamais bien loin, parce que j'ai eu le malheur de comprendre qu'une erreur suffisait parfois pour que tout parte en vrille, alors je m'en abstiens. Je m'en abstenais, en tout cas. Nos caresses deviennent plus poussées, nos baisers plus fiévreux. J'en oublie totalement que c'est un garçon, que c'est un gamin, qu'on est dans une école, que d'autres dorment dans les dortoirs à côté, que c'est interdit, que je me l'interdis aussi, que l'idée est mauvaise, qu'on va en pâtir demain, qu'il va en pâtir demain surtout, que je ne le connais même pas, que tout est tellement normal que c'en est particulièrement inquiétant... Oui, c'est ça, tout est normal. C'est normal de l'embrasser, c'est normal de le toucher, c'est normal de le sentir contre moi, c'est normal de le savoir dans mon lit. Un peu plus et j'aurais du mal à croire que c'est la première fois qu'on en arrive là. Les autorisations sont inutiles, on a l'air de savoir instinctivement ce qu'on a le droit de faire ou non, la communication est superflue tant on comprend les réactions de l'autre. Je n'ai pas à réfléchir pour que tout soit évident. Le moindre de ses gestes a un sens clair. Je n'ai jamais connu ça, jusque là. Pas pour une première fois en tout cas. Si ça n'était pas un rêve, j'aurais sûrement un peu paniqué. Une compréhension aussi totale, quand on me connaît un peu, on sait très bien que ça n'est pas normal. Personne n'arrive jamais vraiment à savoir ce que je veux parce que je ne sais jamais vraiment ce que je veux moi-même. Mais là... Il anticipe absolument tout. Je n'ai qu'à penser pour qu'il agisse. C'est comme si on ne faisait plus qu'un avant même que ça soit physiquement le cas. Et c'est absolument délicieux. Est-ce qu'il y a un moyen de refaire chaque nuit exactement le même rêve ? Parce que je veux le vivre encore et encore jusqu'à pouvoir en revoir chaque seconde tout éveillé. Il m'aide à finir de le déshabiller avant de m'aider à en faire de même. Je me débarrasse de ces derniers vêtements comme on l'a fait avec les autres. Ils étaient plus gênants qu'autre chose. Il n'y a rapidement plus de retour en arrière possible et rien ne me semble plus logique, ce soir. Pourtant la logique est morte depuis longtemps. Je ne sais pas combien de temps on s'est étreints mais jusqu'à n'en plus pouvoir, c'est certain. Le retour au calme est agréable. Je sens son souffle dans mon dos, sa main qui repose dans la mienne... Je crois que j'ai trouvé ma place. Je me suis rarement senti aussi bien... Épuisé mais plus serein que jamais.

Mon réveil sonne mais je l'entends de loin. Pas déjà. J'ai l'esprit encore engourdi du rêve de cette nuit, tellement que j'ai l'impression de sentir encore la chaleur de Milo contre moi. J'ouvre un œil. Mon réveil est trop loin. J'ai la flemme alors je le referme. Encore deux minutes... J'ai tellement bien dormi que j'ai envie de recommencer. Rejoindre Morphée pour une heure ou deux de plus, histoire de faire le plein avant de reprendre les nuits agitées et les réveils en sursaut. Je sens un courant d'air dans mon dos et frissonne légèrement en tentant de remonter la couverture sur moi mais elle y est déjà. C'est bizarre mais je suis trop assommé par le sommeil pour m'en rendre compte. La sonnerie commence à être chiante alors je tends lamentablement le bras pour atteindre ma table de nuit. Mes gestes sont entravés, c'est comme si un poids m'empêchait de bouger correctement. Un peu plus et je croirai qu'il est vraiment là, collé à moi, comme je l'ai imaginé toute la nuit. Mais à peine j'ai eu le temps de m'en faire la remarque qu'il disparaît. Je manque de tomber mais me rattrape de justesse et laisse ma main s'abattre lourdement sur le tortionnaire qui se tait enfin. Je bâille, m'étire, rebâille et finis par me recoucher. Je ne sais plus quel jour on est et je m'en fiche, je veux pas bouger. Il fait bon, dans mon lit. Meilleur que d'habitude. J'ai un sourire idiot en repensant à ses scientifiques et leur chaleur humaine. Je sais pas où j'ai été cherché une réponse comme ça, franchement... Pourtant, la chaleur n'est plus là quand je reviens. Je roule péniblement sur le dos, ma main frôle quelque chose, ce qui me pousse à rouvrir les yeux sans grand enthousiasme. La lumière est aveuglante et une ombre plus sombre se tient assise juste à coté de moi. Mes yeux papillonnent un instant, le temps de s'habituer au jour, et l'ombre se précise. Milo. Juste là. Je le fixe un moment, cherchant à me raccrocher à quelque chose. Je ne sais plus vraiment où commence mon rêve. De toute évidence, il est vraiment venu me rejoindre hier soir. Il a vraiment dû faire un cauchemar, j'ai vraiment dû le laisser dormir avec moi. Et si j'en crois notre proximité, je n'ai pas juste rêvé le raisonnement scientifique de notre nuit. Mon regard glisse sur son torse nu et je commence à me demander s'il n'y a que ça qu'il l'est. Doucement, je prends pleinement conscience de la situation : il n'y a pas eu de rêve du tout. Mon estomac se noue brusquement et me file la nausée. Qu'est-ce qu'on a foutu ? J'ai envie de mourir... Comment on a pu être aussi cons ? Il ne me regarde pas et c'est tant mieux, on doit voir mon désespoir à des kilomètres. Ça sert à rien. J'ai aucune explication à me donner. Si ce n'est que, de toute évidence, il me plaît plus que prévu. Il faut l'éloigner. Pour de bon. Tant pis pour la réponse de Sibylle, elle répondra quand elle voudra, en attendant j'improvise. Faire en sorte qu'il ne reprenne jamais le risque de revenir. C'était une erreur, une énorme erreur, rien de plus. Une erreur que je serais prêt à recommencer... Je suis un connard fini. Intérieurement, je me sens mal. Mal de le voir dans un tel état, mal de me rendre compte que j'ai juste envie de le serrer contre moi et de le rassurer (quand bien même je ne suis pas rassuré du tout moi-même), mal de réaliser que je suis tombé plus bas que prévu. Et que la chute est affreusement douloureuse. Je ne peux pas l'embarquer dans quoi que ce soit, même si ce matin, il n'y a rien que je pourrais vouloir davantage. Ce serait dégueulasse. Il mérite mieux. Mieux qu'un abruti incapable de se contrôler rien qu'une nuit. Mon cœur bat à tout rompre. La culpabilité m'étouffe. Je finis par repousser les couvertures pour me lever. Je fais taire la gêne qui me tombe dessus sans prévenir. Ça n'est pas le genre de la maison. La pudeur, tout ça, je ne connais pas. Sauf ce matin. Ça n'est pas le moment. Je récupère mes vêtements et lui balance les siens sans un regard. « Tu feras gaffe qu'on te remarque pas, en sortant. » Je n'ai aucun mal à imaginer que le réveil soit difficile. Cette nuit, il devait avoir l'impression d'être la personne la plus importante de ma vie (il l'était !) et là, c'est limite si je daigne lui accorder mon attention. Je me déteste. Et j'ai juste envie de lui dire à quel point je suis désolé...
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❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
« Fais gaffe, si tu te fonds trop bien dans la masse, ils te laisseront jamais repartir. On a beau être beaucoup, c'est pas dans les habitudes de la maison d'en laisser fuguer. » Je ris de concert avec Dan. Il ne prend pas mal mes remarques, au contraire elles les font rire, ce qui est une bonne chose. Je nous imagine déjà chez lui, moi au milieu de la petite troupe, tentant de me fondre dans la masse, très certainement en vain. Et je tente de les imaginer, me barrant le chemin parce qu'ils ne veulent pas que je parte, que je les laisse. Ce serait bien les seuls, ma famille donnerait certainement tout pour ne plus les avoir dans leurs pattes. Peut-être que je me sentirais à ma place parmi eux ... Bien entendu j'évite de dire ça à haute voix, histoire de ne pas jouer les mecs pathétiques ou bizarres, même s'il a bien dû comprendre que c'était pas le grand amour entre nous. « Pourquoi pas, après tout ça serait toujours mieux qu'ici ... » Lui dis-je en souriant sans avoir particulièrement envie d'en rire. C'était la pure vérité, partout ailleurs serait toujours mieux qu'ici. Ne plus avoir des terreurs nocturnes, dormir sereinement sur mes deux oreilles sans craindre pour ma vie ou celle de mes proches, ne plus croiser un seul mangemort, être libre ... Revoir Billie ... Oui, ailleurs sera toujours mieux qu'ici, même si actuellement le ici est mieux que le n'importe où ailleurs, mais je sais que ce n'est que sa présence qui me rassure et me met en confiance. Il est vrai que ce soir, je n'ai pas trop à me plaindre et cela fait des années - c'est juste l'impression que cette situation me donne, que l'on est ici depuis des années - que je ne me suis pas senti aussi bien. « Ouais, on a l'eau courante et l'électricité, même. On est à deux pas de Dublin, c'est pas la cambrousse, tu peux demander à Bella. Elle a pas eu à cohabiter avec des moutons et des vaches quand elle est venue. » Je reçois l'oreiller de Dan en guise de réponse, ce qui me redonne le sourire. Je le lui renvoie gentiment, tout en riant à ses propos. Je prends un air vachement impressionné quand il me dit qu'ils ont l'eau courante et l'électricité, comme si c'était quelque chose de rare, un privilège octroyé qu'aux riches familles. Alors comme ça Arabella y est déjà allée ? Rien de bien étonnant vu que c'est sa meilleure amie. Elle a donc pu pénétrer dans son intimité ... je suis légèrement jaloux de sa chance et j'aurais aimé être à sa place. Dommage qu'on ne se soit pas connu plus tôt. Heureusement, on va se rattraper non ? « A deux pas de Dublin ?! D'accord, c'est cool. Si Bella a réussi à survivre à son séjour chez toi alors je pense que j'y arriverais aussi !!» Sa ville était bien mieux située que la mienne, je pouvais me moquer de lui mais j'étais certainement pas mieux lotis que lui. D'ailleurs je ne pense pas qu'on puisse appeler l'endroit où je vivais comme une réelle ville. Quelques maisons autour, voilà le bout du bout. On était certes un peu isolé, mais c'était plutôt pratique pour une famille de sorciers. Un village était à proximité pour nous ravitailler, mais il ne fallait pas vouloir aller à l'hôpital en urgence. Heureusement qu'en tant que sorciers, nous avons d'autres méthodes plus efficaces pour nous soigner. « Et maintenant, il te dit quoi, ton instinct ? » Voilà une très bonne question. Dans la forêt, il ne me paraissait pas digne de confiance. En même temps nous ne nous connaissions pas, nous nous étions croisés quelques fois dans notre salle commune ou dans la Grande Salle mais sans que cela ne nous pousse à entrer en contact avec l'autre. Il était juste un mec de ma maison, rien de plus. Aujourd'hui, j'avais envie de lui faire confiance. Pourtant c'est la même personne que dans cette forêt mais je ne sais pas, au fond de moi, j'ai envie de croire que nos rapports ont changé et que je pourrais lui confier ma vie, comme il pourrait me confier la sienne. Nous ne sommes plus de parfaits inconnus, nous étions amis, non ? « Qu'il peut te faire confiance ... Que tu ne me laisserais pas crever dans cette forêt ... Et toi ? Est-ce que tu as confiance en moi ? » J'ai envie de croire qu'il ne m'abandonnerait pas, qu'il serait là pour moi. Je suis peut-être débile mais j'ai l'impression qu'à deux, on est plus fort et que rien ne peut nous arriver. Je dois bien être le seul à penser ça, mais tant pis. Surtout que j'aime bien cette sensation, elle est agréable. Et j'espère qu'il a confiance en moi, qu'il se dit que je serais là pour lui s'il en a besoin. Tout à l'heure, ce n'était pas que des mots, je le pensais vraiment, je serais là pour lui, quoi qu'il puisse arriver.

Moi qui me sentais à ma place dans ce dortoir qui pourtant n'était pas le miens, je ne vais pas ressentir cette sensation très longtemps. Au début tout se passait bien, nous étions là, à discuter, d'une potentielle visite dans sa famille, de nos vies, en dehors de Poudlard. Je lui demandais s'il savait comment on pouvait faire la différence entre un rêve et la réalité. Il m'avoua qu'il ne savait pas et c'est certainement à partir de ce moment là que tout parti de travers. Même si pour être honnête, c'est au moment où je me suis levé pour aller dans son dortoir, ce fut ma première erreur et j'en fis d'autres au cours de la nuit. Pourtant tout avait l'air si ... parfait. Bon, peut-être pas au début, je vous l'accorde, j'étais terrifié, fatigué et confus. J'ignorais ce que je faisais vraiment ici mais je sentais que c'était auprès de lui que je devais être et une fois là bas, je n'avais juste plus envie d'en partir. Nous nous sommes ouverts l'un à l'autre, j'ai découvert des anecdotes sur sa vie et il en su un peu plus sur la mienne. On est même allé jusqu'à s'imaginer tous les deux chez lui, durant quelques jours, pour que je puisse m'immerger dans l'univers d'une famille nombreuse et franchement j'aime l'idée. J'ai recommencé à paniquer pour un rien, maintenant je le sais mais cette nuit, j'étais incapable de rester raisonnable. J'étais envahie par la peur et elle me guidait. Sans Dan, je ne sais pas ce que j'aurais fais. Peut-être pelotonné dans mes couvertures, à trembler de peur à l'idée qu'ils viennent me chercher. Parce que c'est bien joli de jouer les inconscients, mais il faut être capable d'en subir les conséquences ensuite. Il a su trouver les mots pour me réconforter, pour arrêter mes pleurs et mes tremblements. Il a su user de gestes rassurants et il se montrait présent, prêt à réitérer l'expérience si jamais ça devait se reproduire. Comment voulez-vous être sur vos gardes avec tout ça ? Déjà que de base je ne le suis pas quand je suis avec lui, mais là, si l'envie m'en avait prise, elle aurait fondu comme neige au soleil. Je me suis glissé dans son lit, pour me réchauffer, lui proposant qu'on se colle l'un à l'autre pour se tenir chaud. C'était une bonne idée en soi et si je n'avais pas été attiré par lui, ça aurait pu rester une bonne idée. Malheureusement une fois que je fus collé à lui, mon esprit a totalement disparu pour laisser place à mes instincts primaires. Il n'existait plus que lui et mon envie de découvrir ce qui se cachait sous ses vêtements. Au début ce ne fut pas aussi évident, je sentais juste sa peau sous la mienne, sa chaleur et j'en étais grisé. Et puis lentement, mon désir s'intensifia, au même titre que le sien. Lentement nos mains, nos bouches, nos langues, parcoururent le corps de l'autre, plus désireux que jamais que cet instant ne s'arrête jamais. Sauf qu'il y a une fin à tout, n'est-ce pas ? J'ignore à quelle heure nous nous allongeâmes mais ce qui est sûr c'est que je m'endormis assez rapidement, le visage enfoui dans le dos de Dan, ma main enlaçant la sienne. J'étais bien, j'étais chez moi, dans un lieu qui m'appartenait. Son lit était le miens, son corps était à moi, tout comme le miens à lui. Dommage que cette douce réalité éclata en mille morceaux une fois le réveil en marche.

Je suis le genre de personne qui n'aime pas trainer au lit quand son réveil sonne. Je ne mets jamais quinze milles réveils, cela m'angoisse plus qu'autre chose. Quand il sonne, j'ouvre les yeux et je l'éteins. Je ne dis pas que je ne me rendors jamais, les accidents ça peut arriver, mais généralement une fois mon réveil éteint, je me lève assez rapidement, histoire de ne pas me rendormir justement. Je n'aime pas entendre plusieurs réveils, parce que bien souvent, si je me rends, c'est profondément, il est donc encore plus dur de me lever à la seconde ou troisième sonnerie. Mais ce matin, tout ce que je sais c'est que ce n'est pas ma sonnerie, mais elle parait si lointaine que je mets un moment avant de m'en rendre compte. Peut-être est-ce Kieren qui a joué avec mon réveil, ça ne m'étonnerais pas de sa part. Je suis encore plongé dans mon rêve, je sens encore Dan dans mes bras et je n'ai pas envie de le quitter. Je suis si bien et je sais que rien dans la réalité ne pourra égaler ce moment, alors pourquoi insister ? Malheureusement, lentement je reprends pied avec la réalité et ce que je prenais pour un rêve devenait étrangement un peu trop réel à mes yeux. Cette forme encore chaude était encore bien présente dans mes bras, trop si vous voulez mon avis. C'est quand il se mit à bouger que je réalisais que rien n'avait été imaginé, tout était réel. Je me redresse brusquement, quittant la chaleur de mon amant d'une nuit. Mon amant ... ? Je déteste ce mot, il donne l'impression que nous ne sommes que ça, des amants. Mais c'est faux, nous sommes des amis non ? Enfin, nous étions des amis, maintenant nous ne sommes plus rien et cette réalité vient de me frapper en plein visage, tout comme ses mots cruels. Je m'étais redressé et n'osais pas le fixer, préférant poser mon regard sur le tas de vêtements au pied du lit. Je suis tellement estomaqué par la réalité que je n'ose même pas bouger, sous le choc. Je sens parfois des coups venir de son côté, mais encore bien endormi pour que cela soit réellement douloureux. Il sent juste mon corps et n'arrive très certainement pas à comprendre ce qu'il fait là ... et moi non plus d'ailleurs. Il finit par repousser les couvertures pour se lever, révélant son corps nu, résultat de la nuit que nous avions passé. Je ne me tourne pas vers lui, je l'entends juste bouger et je l'ai vu du coin de l'oeil. Quand il attrape nos vêtements j'ai toujours le regard posé sur eux, sans oser esquisser un seul mouvement. Et puis il me balance les miens, tout en me balançant froidement « Tu feras gaffe qu'on te remarque pas, en sortant. » Je n'ai jamais subit de douche froide de la sorte. Alors certes, je n'ai jamais vécu un moment comme celui-là, mais en théorie ce n'est pas censé se finir comme ça non ? On n'est pas censé discuter de ce qu'il s'est passé ? Décider de quelque chose ? Se rassurer ? N'importe quoi mais pas cette phrase assassine. Je lève enfin mon regard vers lui et il n'y a plus aucune joie dedans, rien que de la colère. Il se fout de ma gueule. Je viens de vivre ma première relation sexuelle, avec un mec et lui, il me balance mes vêtements en me disant de me faire discret. A croire que je ne suis pas la première personne à me glisser dans sa chambre en pleine nuit. Alors c'est ça, je ne suis rien, rien qu'un nom parmi tant d'autres dans sa liste de coup d'un soir. J'en ai la nausée et n'arrivant pour le moment à parler, je me lève à mon tour et commence à enfiler rapidement mes vêtements. Je sens des larmes de colère, d'incompréhension, de fatigue et de dégoût me venir mais il est hors de question que je les lui offre. Je n'ai en plus aucune envie de passer pour le mec pitoyable que je suis très certainement. Je suis torse nu, je le fixe, toujours aussi en colère et je finis par lui répondre « T'inquiètes, c'est pas comme si j'avais envie que ça s'ébruite ... » J'enfile rageusement mon t-shirt et vérifie ensuite que je n'ai rien oublié. Ce dortoir, il a été mon sanctuaire durant cette nuit, tout comme ses bras et il vient de tout détruire en une fraction de seconde. Je me dirige vers la sortie et avant d'ouvrir la porte, je me retourne « Désolé d'avoir perturbé ta nuit ... Mais je suis sûr que tu sauras rapidement l'oublier ... si ce n'est pas déjà fait !! » On ne m'a jamais fais aussi mal avec des mots qu'actuellement. Même Abel n'a jamais été aussi cruel. Peut-être parce que je me suis habitué à son "traitement de faveur" ou que je n'éprouve pas la même chose pour lui que pour Dan ... J'ai l'impression qu'il vient de m'arracher le coeur pour le piétiner ... Pourtant une fois que je serais totalement réveillé, c'est la que la douleur va être encore plus présente, car en plus de me rendre compte que ce n'était pas un rêve, que le Dan du lendemain n'était définitivement pas celui de la veille, ni des autres jours d'ailleurs et qu'en plus, je viens de faire la pire chose possible à Hope : la tromper ... J'ignore si je vais être capable de m'en remettre un jour ...
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“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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Année : 5ème année pour la deuxième fois - 16 ans (07/07)

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Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) - Page 2 EmptyJeu 26 Jan - 15:28


Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Finalement, il ne faut qu'une poignée de secondes pour qu'on se mette d'accord sur sa venue prochaine à Lucan. Je ne sais pas s'il est vraiment sérieux mais moi je le suis. J'ai vraiment envie qu'il vienne. Poser les yeux sur lui tous les matins en débarquant au petit-déjeuner, virer innocemment tout le monde pour me poser à ses côtés dans le canapé et l'embarquer pour nous perdre volontairement dans les rues pendant des heures, histoire d'échapper à l'humanité et un peu parce qu'il y a pas grand chose à faire dans le coin. Le programme me plaît. Et dans le fond, j'espère qu'il lui plaira autant. « Pourquoi pas, après tout ça serait toujours mieux qu'ici... » Mon sourire faiblit un peu. Tout serait toujours mieux qu'ici. Je préférerais encore le camping de cet été plutôt qu'ici. Et je n'ai aucun mal à imaginer qu'il partage mon point de vue. Je donnerais cher pour être loin. Loin de cette école, loin de cette tyrannie, loin de tout ce qu'on peut nous imposer depuis des mois. Même si ce soir, l'envie de fuir n'est pas aussi présente que d'habitude. Mon dortoir m'apparaît comme une forteresse imprenable, comme s'il ne pouvait rien nous arriver tant qu'on y reste. C'est faux. Bien sûr que c'est faux. Il ne leur faudrait qu'un instant pour faire voler la porte et récupérer leur droit sur ma chambre mais je m'en fiche. Je n'ai pas envie d'en avoir conscience. On est en sécurité. Et on le restera sûrement aussi longtemps qu'on sera tous les deux. À chaque fois qu'il rit, je ris aussi, même sans le vouloir vraiment, c'est juste communicatif. Et ça fait du bien de penser à rien d'autres qu'aux bêtises qu'on peut bien raconter. Comme si tout était normal. Comme avant. Juste passer la soirée avec un ami, le plus normalement du monde. Et je n'ai aucune envie que la soirée s'arrête. Demain, on devra reprendre le cours normal de nos vies. Les mangemorts, les esclaves, le désespoir ambiant. Ce sera comme si ce soir n'avait jamais existé ou presque. Et je n'en ai pas envie. « A deux pas de Dublin ?! D'accord, c'est cool. » Je ne sais même pas où il habite, lui. Et j'imagine que ça ne me regarde pas. Je le vois bien dans une grande maison en plein cœur d'une ville géante et surpeuplée, genre un hôtel particulier de la capitale ou quelque chose comme ça. Quelque chose de grandiose et carrément impressionnant. Un truc qui en impose quoi ! « Si Bella a réussi à survivre à son séjour chez toi alors je pense que j'y arriverai aussi ! » Je hoche la tête avec entrain, un peu gamin peut-être. Bien sûr qu'il y arrivera ! Personne n'est jamais mort sous mon toit ! Enfin, pas à ma connaissance en tout cas. Plus on en parle et plus j'ai hâte d'y être. C'est stupide, si ça se trouve, d'ici demain il aura oublié. Mais je sais que ça ne sera pas mon cas. Peut-être que je réaborderai le sujet, un jour, discrètement. Quand on saura que la libération est proche. Quand on pourra vraiment envisager de faire quelque chose hors des murs de l'école. En gros, c'est probablement pas pour tout de suite. « Qu'il peut te faire confiance... Que tu ne me laisserais pas crever dans cette forêt... » Je baisse bêtement les yeux. Non, je ne le laisserais pas crever dans cette forêt. Depuis la bataille, je sais pertinemment que je ferais mon possible pour qu'il ne lui arrive rien. Même si j'ai pas eu le choix de réaliser que je n'y arrivais pas. Je ne suis pas sûr que ça soit suffisant pour me faire confiance. Loin de là. En dix-huit ans, je n'y arrive toujours pas alors je trouve un peu surprenant que lui le puisse en quelques semaines. « Et toi ? Est-ce que tu as confiance en moi ? » Mon regard se plante dans le sien. « Oui. » Il n'y a pas la moindre hésitation et la sincérité de ma réponse me surprend un peu. C'est juste une évidence.

Le réveil est difficile. La réalité qui se réimpose me fait peur. Mal peut-être aussi. Si tout était parfait cette nuit, c'est parce qu'il ne devait pas y avoir de conséquences. Ça devait être un rêve. Juste un rêve. Pourtant il est en train de tourner au cauchemar. J'ai du mal à détacher les yeux de Milo, bien trop proche dans ce lit trop petit. J'ai du mal à réaliser qu'on ait pu tomber si bas. Je devais juste le rassurer. J'ai envie de vomir. Les souvenirs me reviennent par vague. Les larmes qui coulaient sur ses joues, sa panique qui faisait écho à la mienne, ses tremblements dans mes bras. Bordel mais qu'est-ce que j'ai fait ? Ses baisers, ses caresses, son désir partagé... On a pas réfléchi une seule seconde, on s'est juste complètement laissés aller et... Et c'est une véritable horreur. Mon cœur s'emballe. Je ne sais pas si c'est le désespoir ou l'espoir de recommencer. J'étais si bien... Le temps d'une nuit, j'ai eu l'impression d'avoir été à ma place. Et ce matin, je me sens plus gênant que jamais. Je n'avais pas à faire semblant et là... Là si je ne fais pas semblant, on court droit à la catastrophe. Je cours droit à la catastrophe. Dans tous les cas. Il faut que je fasse quelque chose. N'importe quoi. Lui faire comprendre la connerie qu'il a pu faire et lui faire passer l'envie de revenir. S'il me déteste, ça sera sûrement plus simple pour lui d'oublier tout ça, n'est-ce pas ? Moi, je ne veux pas oublier. Tout était si normal, si évident... Sans mensonge, sans faux-semblant... Juste lui et moi et cette proximité qui n'aurait jamais dû exister. Je lui balance ses fringues avant d'enfiler les miennes. Le mensonge commence maintenant. Chacun des mots que je prononce me poignarde violemment. Je n'ai jamais été si loin de ce que je pouvais bien vouloir. J'ai l'habitude de faire des choses que je ne veux pas seulement parce qu'elles m'arrangent mais ça n'avait jamais été à ce point-là. J'ai l'impression de passer consciemment à côté d'une partie de ma vie que j'aurais voulu découvrir seulement parce qu'elle ne collent pas avec toutes celles que je me suis imposé depuis des années. J'évite son regard, je feins l'indifférence. Je me déteste. Je me suis jamais détesté autant. Tout mon corps est douloureux, comme s'il voulait me faire payer ce que je suis en train de lui faire. Je connais que trop bien cette humiliation. Combien de fois est-ce qu'on m'a rappelé que j'étais juste là pour coucher avec des phrases du genre ? Pas d'émotions, pas d'humanité, rien. Les mots de Sucre d'Orge me reviennent. Elle a jamais eu aussi raison que ce soir-là. Comment je peux lui faire ça, à lui ? Je veux revenir en arrière, le serrer contre moi, lui jurer que je ne le lâcherai jamais. L'embrasser à nouveau et tout envoyer valser pour continuer à le faire encore et encore. Mais ça n'aurait aucun sens. Ça m'obligerait à remettre en question tout ce que j'ai pu construire jusque là. Qu'importe si c'est branlant, qu'importe si je hais généralement ce « tout »... Je peux pas le détruire pour l'erreur d'une nuit. Je peux pas... Je suis désolé. Je peux juste pas... Tracy, Helen, tout... Je peux pas être tombé aussi bas, avoir supporté de voir l'amour-propre et la dignité se barrer pour abandonner maintenant. Ce serait ridicule. Juste ridicule... « T'inquiète, c'est pas comme si j'avais envie que ça s'ébruite... » Je suis incapable de répondre. Je me contente de refaire maladroitement mon lit. Mes mains tremblent. Je me sens mal. Je veux juste qu'il parte. Qu'il me crache à la gueule qu'il veut plus jamais me revoir et qu'il quitte ce maudit dortoir ! Je crois que la délivrance est proche quand il rejoint enfin la porte. Chacun de ses pas est autant un déchirement qu'un soulagement. Je ne veux pas qu'il m'abandonne. J'ai besoin de lui. C'est stupide, je le sais, mais je n'ai jamais eu autant besoin de quelqu'un que de ce gamin sorti de nulle part. Mais il faut juste qu'il parte. C'est mieux pour nous deux. Surtout pour lui... Mais il n'en a visiblement pas fini. « Désolé d'avoir perturbé ta nuit... » Mes doigts se crispent sur mon drap alors que je le tire plus violemment que prévu. « Mais je suis sûr que tu sauras rapidement l'oublier... si ce n'est pas déjà fait ! » La nausée se fait plus forte. Je sens les larmes qui me brûlent les yeux. J'ai la gorge nouée, l'estomac dans le même état. Je n'ai jamais connu de réveil aussi douloureux. « Ne t'en fais pas pour ça. » Ma voix est moins assurée qu'elle le devrait, j'ai juste envie de l'empêcher de partir et de reposer mes lèvres sur les siennes. Comme cette nuit... Pourtant, la porte finit par claquer. Mes jambes me lâchent, le lit craque sous mon poids et pour la première fois depuis qu'il est entré ici, j'espère juste finir par me réveiller...
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