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[ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo)
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Zola R. Shaw

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Message(#) Sujet: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptySam 14 Jan - 0:39


❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
Allongés dans mon lit, les yeux ouverts, je fixe le plafond en écoutant la respiration calme de Kieran. Il n'y a pas un bruit dehors, tout est calme. Ce n'est pas la première nuit où j'ai du mal à dormir, mais je commence à être lasse de devoir tourner et retourner dans mon lit jusqu'à ce que la fatigue m'emporte. Je sens que quelque chose de grave va arriver. Je ne saurais pas l'expliquer, mais c'est une sensation désagréable qui te bloque la respiration et te donne l'impression qu'une enclume est installé sur ton thorax. J'ai tellement l'impression d'étouffer que je finis par me redresser. Je n'aime pas ça, je ne suis pas serein et j'ignore pourquoi. Je finis par me lever pour aller vers la fenêtre. Je l'entre-ouvre et je profite quelques instants de l'air frais et dieu que ça fait du bien. J'entends un bruit dans les couloirs, je me fixe et la peur me gagne de nouveau. Je ferme doucement la porte et retourne dans mon lit. Je fais semblant de dormir tout en écoutant ce qui était en train de se dérouler à côté. Soudainement, j'entends des bruit de lutte, des voix et mon sang se glace. Je me redresse soudainement, la peur au ventre. Je connais une des voix et je ne peux pas croire ce que j'entends. Kieran est toujours allongé dans son lit, inconscient du drame qui était en train de jouer. Je savais que je ne devais pas m'en mêler, que ça ne ferait qu'aggraver les choses, qu'il ne voudrait pas que je me mette en danger inutilement, mais c'est plus fort que moi. J'arrête de réfléchir, je sens la colère et l'angoisse m'envahir, il faut que j'intervienne. Je me lève brusquement, attrape ma baguette qui est posée sur ma table de nuit et je fonce vers la porte, inconscient du bruit que je devais faire. J'ouvre la porte et je vois ce que je craignais se dérouler sous mes yeux. Dan se débat tant bien que mal, refusant de suivre les mangemorts. J'ignore ce qu'ils lui veulent mais ça n'a pas l'air d'être une visite de courtoisie. Pris d'un instinct de protection sans borne, je fais l'impensable et braque ma baguette vers l'un de ses bourreaux. « Petrificus Totalus » Surpris, il n'eut pas le temps de réagir et le voilà qui s'écroule au sol. Mais ce n'est pas fini, il n'est pas tout seul. L'autre sort sa baguette, lâchant Dan par la même occasion. Nous lançons, le mangemort et moi, un sort simultanément. Nos sorts s'entrechoquent et nous éjecte l'un de l'autre. Je retombe lourdement sur le sol de mon dortoir et ma tête heurte violemment le parquet. Je la sens soudainement lourde et une douleur vive me vrille les tympans. Je fixe le couloir et je le vois flou. Je vois des formes se battre, un corps tombé et en m'évanouissant, je cris « DAAAAaaaannnn.... »

Je me réveille en sursaut, je crois que j'ai été réveillé par ma propre voix qui criait dans mon dortoir. Je vois Kieran émerger tant bien que mal de son sommeil et me fixe étrangement. Quand il voit que ce n'est qu'un cauchemar, il se recouche de l'autre côté "C'est rien, juste un mauvais rêve, rendors toi Milo ..." Sa phrase à peine fini que déjà il n'était plus là. Comment voulait-il que je me rendorme alors que je tremblais de tous mes membres, que j'avais encore cette sensation d'avoir mal à la têt et que j'avais bien du mal à dissocier le rêve de la réalité. Et si ça c'était vraiment passé ? Et s'ils avaient enlevé Dan et qu'ils m'avaient remis dans mon lit ? L'angoisse me donnait la nausée et encore paniqué, je décidais de me lever pour aller vérifier. J'étais totalement désorienté, certainement encore un peu endormi, mon cerveau était incapable de réfléchir rationnellement, allant même à avoir des hallucinations auditives. Et ce que c'était des voix que j'entendais ou était-ce mon esprit ? J'attrapais ma baguette, comme dans mon rêve et je me dirigeais vers la porte. Quand je l'ouvris, le couloir était vide et la porte de la chambre de Dan, fermée. Je m'aventurais jusqu'à elle et l'ouvrit, plus brusquement que je ne l'aurais voulu. Sans même m'en rendre compte, j'étais déjà vers le lit de mon ami où une personne était en train de dormir. J'aurais dû en rester là, voir qu'il était toujours là, qu'il allait bien, ça aurait dû me suffire, mais j'étais trop perdu et chamboulé pour que ça soit suffisant. Titubant presque, j'achevais les quelques pas qui me séparaient de son lit et je posais la main sur son épaule. Je crois que je ne m'étais même pas rendu compte de la tête affreuse que je devais avoir, ni du fait que je pleurais ....
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptySam 14 Jan - 8:44


Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Le couloir me paraît sans fin. Il y a des portes partout, elles se ressemblent toutes. En sept ans, je ne suis jamais venu ici. Pourtant, je sais pertinemment que je cherche au bon endroit. Les bruits venaient de par-là alors je ne me pose pas de questions et continue, encore et encore. Je commence à être épuisé, la peur fait battre mon cœur trop vite et l'air me manque. Il n'y a pas que lui... La culpabilité s'écrase à nouveau sur moi à cette pensée. Je me suis lamentablement planté, comme toujours. J'entends encore sa voix me tirer péniblement du sommeil. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas ce qu'il a fait mais visiblement ils ont décidé de le lui faire payer et moi, pendant ce temps-là, je me reposais sans en avoir la moindre idée. Tout a été très vite, quand j'ai eu conscience qu'il se passait quelque chose, c'était déjà trop tard. Son dortoir était désert et la porte de la salle commune grande ouverte. Alors j'ai suivi. La discrétion n'a pas été leur fort mais ils avaient un temps d'avance. C'est comme ça que je me suis retrouvé là, à ouvrir toutes les portes sur mon chemin dans l'espoir de trouver celle derrière laquelle ils l'avaient foutu. C'est la chose la plus stupide du monde et je le sais. Parce que lorsque je lui mettrai enfin la main dessus, on y passera sûrement tous les deux. Qu'est-ce que je peux faire contre des hommes armés, sérieusement ? Ma baguette ne me sert que de décoration, comme toujours. Un élément dissuasif inefficace, rien de plus. Nouvelle porte. Ma mère et Shawna arrêtent brusquement leur conversation en levant leurs grands yeux surpris sur moi. Je reste immobile à les fixer, rien qu'un instant. Ma mère m'adresse un sourire auquel je ne réponds pas et repousse la chaise à côté d'elle pour que je les rejoigne. Je secoue doucement la tête en reculant. Je ne m'étonne même pas de les voir là. Elle fronce les sourcils et me demande si ça va. Je ne réponds pas. Non, ça ne va pas. Mais je ne peux pas rester pour leur expliquer. Je reviendrai après. Si je peux. Mais j'ai plus important à faire pour l'instant. La porte se referme sans que j'ai à y toucher et je reprends ma route à travers le couloir en regrettant les secondes perdues. Sa voix finit par résonner à nouveau, comme lorsque ça m'a réveillé. Mes doigts se resserrent sur le manche de ma baguette et j'accélère le pas. J'essaye de l'appeler mais aucun son ne sort de ma bouche. Je recommence. Le résultat est le même. C'est n'importe quoi. Je sens la panique qui monte davantage mais continue à ouvrir toutes les portes. Sans succès. Le bout du couloir se dessine enfin. Un cul de sac. Et une dernière planche qui se dresse fièrement. C'est là. C'est forcément là. Mon cœur bat plus vite encore. Je ne sais pas concrètement ce qui m'attend mais je sais que ça ne va pas me plaire et c'est tout mon corps qui réagit en conséquence. Je suis tendu, prêt à sauter sur le premier agresseur venu sans me demander une seule seconde si c'est pas complètement con. Je tends la main vers la poignée et laisse mes doigts s'enrouler autour. Je la tourne doucement...

...et me réveille en sursaut en sentant une main se poser sur moi. Je me redresse, complètement hébété, paniqué, paumé. « Qu'est-ce q... » Je n'ai aucun mal à revivre l'autre nuit parce que la dernière fois qu'on est venu me tirer d'un rêve, aussi nul soit-il, c'était le soir de l'attaque. Je suis incapable de réfléchir et me redresse aussitôt. Un peu trop vite. J'ai la nausée et le monde tangue autour de moi. C'est vraiment pas le moment ! Mon regard s'attarde une seconde sur Milo avant que je ne me jette sur mes affaires qui attendent désormais au pied du lit. Comme si c'était encore la guerre, comme si c'était l'urgence. Qu'est-ce que ça peut être d'autre ? Il fait encore nuit, il n'y a aucune autre raison pour qu'il vienne me tirer du lit. Mon esprit encore endormi ne les voit pas, en tout cas. Ça ne peut qu'être ça. « Ça recommence ? » Ma voix est encore enrouée par le sommeil. J'attache le cordon de mon pantalon en tremblant. J'essaye de le cacher mais ça ne marche pas particulièrement bien. Juste avant de perdre le monde de vue en enfilant mon tee-shirt, je repose les yeux sur lui. Il a l'air tellement mal. Et pourtant, mes yeux ne sont pas totalement accommodés à l'obscurité. Je ne vois pas grand chose, c'est un peu flou, mais ça me suffit à remarquer combien ça va pas. Ma respiration est saccadée, brûlante, trahissant sans le moindre mal à quel point je peux être effrayé. Il ne me faut que quelques dizaines de secondes pour être prêt. Prêt à quoi ? À fuir une nouvelle fois...? Je tends l'oreille mais n'entends rien. Contrairement à la première bataille, tout est absolument silencieux. Pas de sortilège qui se fracasse contre les murs, pas de coup donné contre la porte pour la faire céder, pas de cri à glacer le sang. Rien du tout... Et je crois que c'en est plus effrayant encore. C'est seulement maintenant que je commence à faire un peu attention. Je ne me calme pas pour autant mais au réveil en panique succède l'instinct de survie. Je suis prêt à le suivre sans hésitation. Ce qui est particulièrement idiot quand on connaît sa capacité à s'attirer des ennuis ces derniers temps mais ça ne fait rien. J'ai totalement confiance. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Ils sont là ? » Ils ont réussi à entrer une fois. Pourquoi pas deux ? Pourtant, Poufsouffle tout entier semble en train de finir sa nuit. J'ai du mal à comprendre mais je ne cherche pas particulièrement non plus. Il n'y a plus que le danger imminent et Milo encore à mes côtés. Toujours à mes côtés... Une trentaine de secondes supplémentaires a filé depuis mon réveil et je commence enfin à y voir clair. Il est livide et les larmes coulent sur ses joues. Ma gorge se noue à cette vision. Mon cœur loupe un battement. Je me sens incroyablement vide. Sans réfléchir, je viens les essuyer doucement. « Qu'est-ce qu'il s'est passé Milo...? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait... ? » Parce que dans ma tête, ça ne peut qu'être eux. Eux quelque part, peut-être déjà repartis, j'en sais rien mais c'est de leur faute, forcément. Tout est de leur faute, depuis le début. Le voir dans un tel état m'est insupportable. Je voulais le protéger... Que personne ne lui fasse de mal... C'est un échec lamentable, une fois de plus. Ça fait quoi... deux ? trois fois ? en quelques semaines à peine... Je lui sers définitivement à rien. Mais à le voir comme ça, une chose est claire : la fuite sera pour une autre fois, je ne laisserai personne lui reposer la main dessus...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptySam 14 Jan - 11:50


❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
C'est fou comme parfois il est bien difficile de se réveiller. Difficile de pouvoir faire la différence entre un rêve et la réalité. Tout m'avais semblé si réel que je n'avais pas fais attention aux détails qui auraient pu me mettre sur la voie. Mon dortoir n'a jamais été aussi bien éclairé en pleine nuit qu'il avait pu l'être dans mon rêve. Le temps s'écoulait étrangement plus lentement dans mes songes que dans la réalité. Les distances aussi étaient totalement différentes. Et pour finir, Kieran avait certes un bon sommeil, mais avec ce qu'y s'était passé dernièrement, je ne doute pas un instant qu'il aurait étendu le vacarme que faisait Dan avec ses assaillants. Non, définitivement, si on revenait sur ce que j'avais vécu, on aurait pu facilement se rendre compte que ce n'était qu'un cauchemar, que rien ne s'était produit, qu'il allait bien et que je pouvais me rendormir, certes avec une angoisse au fond de mon estomac, mais avec l'assurance malgré tout qu'il était dans son dortoir, au pays des rêves. Mais voilà, je n'avais pas l'esprit rationnel ce soir, j'avais été réveillé brusquement par mes propres cris et l'angoisse qu'il puisse lui arriver quelque chose m'avait poussé à aller vérifier. Perdu, confus, je n'avais pas cherché à savoir si mon colocataire avait raison ou non, j'avais foncé tête baissé face au potentiel danger, quitte à me rendre ridicule. Et me voilà donc, auprès de son lit, toujours la peur au ventre, alors que je l'avais sous mes yeux, endormi. Visiblement son sommeil était aussi agité que le miens, je voyais sa respiration s'accélérer et il s'agitait légèrement dans son lit. Pas de cri de son côté, il n'aurait pas à expliquer demain à son colocataire pourquoi il avait crier le nom d'un autre mec dans son sommeil le chanceux. Peut-être que Kieran oubliera, même si j'ai un doute sur la question. Mais pour le moment je m'en moque, il n'y a que lui qui compte en cet instant. Je pose ma main sur son épaule, autant parce que je crois que j'ai besoin de ce contact pour me rassurer définitivement, que pour le rassurer lui. « Qu'est-ce q... » Malheureusement, ce contact le réveilla en sursaut et je fus moi-même surpris de cette réaction. Elle était pourtant normale mais je crois que je n'étais pas assez réveillé pour en prendre pleinement conscience. Il avait l'air si paumé, si agité que soudainement je regrettais d'être venu. Mais qu'est-ce que je foutais là bordel ? Il dormait, pourquoi étais-je venu le réveiller ? Ce n'est pas mon frère ou mon meilleur ami, je n'ai pas à le réveiller en pleine nuit sous prétexte que j'ai fais un cauchemar et que j'ai besoin d'en parler, même s'il était le personnage principal de mon rêve. J'aurais pu me contenter de rester éveiller dans mon dortoir à attendre que le jour se lève, incapable de me rendormir. Ou alors j'aurais pu aller vérifier, sans le toucher et une fois rassuré, retourner dans mon lit pour tenter de retrouver le sommeil. N'importe quoi plutôt que ça. J'étais véritablement désolé de l'avoir réveillé, il avait l'air si paniqué en posant les yeux sur moi que j'étais incapable de prononcer un seul mot, tous se fracasser contre ma gorge, refusant de sortir.

« Ça recommence ? » Il se lève et s'habille et moi je le regarde faire, les yeux écarquillés de stupeur, toujours incapable de prononcer un seul mot. Ca recommence ? Qu'est-ce qui recommence ? Il me faut quelques secondes pour analyser cette phrase et la comprendre. Il pense qu'il y a une nouvelle attaque, quoi de plus normal, la dernière fois qu'on nous a sorti de nos lits, c'était justement pour ça. Sauf qu'il n'y a rien, le silence règne autour de nous et je suis satisfait qu'il n'y ait pas de témoin de la scène. Qu'auraient-ils dis de me voir débarquer à une heure aussi avancée de la nuit pour réveiller Dan, alors que rien ne se passe dehors, juste sous prétexte que j'ai fais un mauvais rêve. Les rumeurs étaient bon train, ça c'est évident. Mais actuellement, encore une fois, tout cela me passe au dessus, je suis figé sur place, avec une gueule pas possible, les yeux ronds, à regarder Dan s'agiter dans tous les sens pour s'habiller et ensuite à me fixer sans comprendre. Je le vois écouter et ne rien entendre et là, lentement, je me rends compte que je vais passer pour un con. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Ils sont là ? » Il ne comprend rien, il ne se calme pas parce que rien n'est clair et c'est normal. Il me fixe, attendant une réponse qui n'arrive pas, tout simplement parce que je suis incapable de parler. Que pourrais-je bien dire ? Je suis moi-même encore embrouillé, je tremble et des larmes coulent sur mon visage sans même que je ne m'en rende compte. En fait, ce n'est qu'au moment où il s'est approché de moi pour les essuyer que je me rends compte que je pleure. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Je me rends compte aussi que jusqu'à présent, j'ai la bouche entre-ouverte, ce qui devait me faire paraître encore plus idiot que je ne le suis déjà, ce qui est un miracle vu dans le merdier dans lequel je viens de me foutre sans même le vouloir. Dan pense encore que les mangemorts sont là et c'est normal, qui débarquerait dans la nuit dans un dortoir sans raison valable ? « Qu'est-ce qu'il s'est passé Milo...? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait... ? » Qu'est-ce qu'ils m'ont fait ? Alors c'était ça, maintenant il pensait que je m'étais encore mis dans les ennuis ? Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'étais le roi des emmerdes en ce moment. Il valait mieux ne pas être trop proche de moi, au risque de se faire soupçonner aussi. Pourtant ils n'ont rien fait et moi non plus. Certes depuis qu'ils sont là j'ai déjà écopé d'une belle cicatrice sur ma main, encore toute fraîche où l'on pouvait lire sans mal le mot TRAITRE écrite en majuscule, histoire qu'on ne puisse pas la louper. Et j'ai aussi écopé d'une punition étrangement plus douce vis-à-vis de la première puisqu'il s'agissait avec un petit groupe d'élèves en retenus aussi de nettoyer les cuisines. Alors certes on avait la sensation qu'un tsunami avait ravagé les cuisines mais moi ça m'étais passé au dessus parce que grâce à cette punition, j'avais pu revoir Liu Xi et c'était quelque chose que je rêvais depuis Halloween. Notre correspondance ne s'était jamais interrompu, même après la bataille et c'était à elle que j'avais tenté de demander de l'aide. J'avais une totale confiance en elle et je savais qu'elle pourrait être d'une aide précieuse à l'extérieur. Elle serait notre alliée, elle irait demander de l'aide, tout cela allait bientôt se terminer, j'en étais persuadé. Et puis la rébellion se mettait en place, j'avais reçu un message pour m'en informer et ça m'avais redonner espoir .... jusqu'à cette nuit du moins.

« Ils ... voulaient t'emmener de force .... Tu luttais pour ne pas les suivre. Vous faisiez tellement de bruit mais pourtant personne ne venait à ton secours ... Je ... j'ai pas pu rester au lit, je ne pouvais pas les laisser faire ... Je suis venu t'aider, j'ai neutralisé un des mangemorts, mais l'autre ... nos sorts se sont entrechoqués ... j'ai volé dans mon dortoir et ma tête à heurter violemment le sol ... je ne pouvais plus bouger, je voyais flou et j'avais tellement mal ... j'ai ... je t'ai vu lutter et ... et puis tu es tombé et ... » Je ne sais pas pourquoi je raconte mon rêve mais je le fais et en le faisant, j'ai la sensation de le revivre. Je ressens la peur, l'angoisse, la culpabilité ... oh oui, elle me ronge encore maintenant. « Je savais au fond de moi que c'était de ma faute s'ils s'en prenaient à toi ... Ils ... s'en prenaient à toi pour m'atteindre ... Tu allais disparaitre .... et je ne pouvais rien faire ... » Rien faire du tout, simplement parce que je ne suis pas un super-héros et ce n'était que ce soir que je m'en rendais pleinement conscience. Je le fixais paniqué, angoissé et on pouvait lire dans mon regard "je suis désolé, je suis tellement désolé, pardonne moi ..." Les larmes recommencèrent à couler et je m'en fichais, il fallait que je dise tout à Dan, je ne pouvais rien garder « Tout avait l'air si réel ... je pouvais sentir le vent sur mon visage et le froid du dehors quand j'ai ouvert la fenêtre. Je pouvais sentir le sol froid sous mes pieds et ma baguette dans ma main. J'ai senti cette peur dévorante en te voyant lutter ... et cette colère ... tellement de colère en moi ... et puis ce vol, me coupant le souffle et ma tête heurtant le sol ... j'ai encore mal à la tête, comme si elle avait vraiment heurté le seul ... alors que ... ce n'était qu'un rêve ... hein ?! » Même encore maintenant, j'avais besoin qu'il me rassure, qu'il m'assure que ce n'était qu'un rêve. Tout tendait à prouver que s'en était un, mais j'étais encore incapable d'en prendre véritablement conscience. Tout était si réel. J'ignore pourquoi mais je posais l'une de mes mains sur son bras, même si ça pouvait être déplacé, je m'en foutais. J'avais besoin de le toucher, de sentir le contact du tissu sous mes doigts et la chaleur de sa peau en dessous. C'était bête mais ce simple geste m'apportait plus de réconfort que n'importe quel mot, même si j'étais encore paumé.
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Dis-moi que tu vas bien
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Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Depuis que je me suis réveillé, j'agis sans réfléchir. S'il y a vraiment une question de vie ou de mort, je n'ai pas le temps de me poser de questions. Pourtant, il n'y a rien de logique dans cette affaire. Il n'y a aucun bruit, la panique ne parvient pas jusqu'à nous et même lui ne paraît pas particulièrement pressé de partir. Tout est calme. Trop calme. Comme si c'était juste une nuit comme une autre. Je ne comprends définitivement pas. Je ne comprends pas où est le problème, ni même s'il y en a un, pourquoi il a l'air si mal, pourquoi il est là, pourquoi personne ne parle ou ne crie... Je ne comprends rien. Juste rien. La réalité me paraît aussi bizarre que l'était mon rêve, aussi peu crédible et l'espace d'un instant j'en viens à me demander si je suis vraiment réveillé. Je suis peut-être toujours endormi, ce qui expliquerait que rien ait de sens. Mon cerveau est peut-être juste en train de délirer complètement. Et je crois, dans le fond, que ça me rassurerait. Entendre mon réveil sonner, râler à l'idée de la journée à rallonge qui m'attend et le croiser à la table du petit déjeuner le plus normalement du monde. Je veux rêver encore, qu'importe l'issue de ce cauchemar-là, ça n'a aucune importance, je ne veux juste pas que ça soit la vraie vie. Qu'il soit véritablement en danger. Et il reste là, silencieux, à me fixer. Quoi ?! Je ne sais pas ce qui nous attend mais je me prépare quand même. Tous mes gestes sont flous, encore alourdis par le sommeil, mais ça ne fait rien, je ne m'arrête pas pour autant et je parviens même à m'en sortir rapidement. Je ne sais pas ce qui nous attend. Je ne sais pas ce qui l'a mis dans un tel état. Je ne peux m'empêcher de penser à Sibylle et espère qu'elle n'a rien. Petit à petit, tout me revient. Le début de ma nuit, l'impression d'étouffer, l'envie de tout balancer à quelqu'un... Les doutes stupides, les craintes qui le sont tout autant. Pourtant, je ne me laisse pas le temps d'y réfléchir plus longuement. Il y a plus important à présent. Il y a toujours eu plus important. Les larmes de Milo me font mal, d'autant plus que je ne les comprends pas. Qui l'a mis dans cet état-là ? Qui peut être assez cruel pour faire du mal à ce môme-là ? Je fais ce que je peux pour les chasser mais elles reviennent. Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Pourquoi il est le seul dans cette maison à donner l'impression qu'il se passe quelque chose de grave ? Pourquoi j'ai l'impression que c'est la fin du monde alors qu'autour de moi rien ne le laisse penser ? Rien d'autre que lui en tout cas...

« Ils... voulaient t'emmener de force... » Ils voulaient m'emmener de force ? Comment ça ils voulaient m'emmener de force ? « Hein ? » Je dois vraiment avoir l'air bête à ne rien comprendre comme ça... Complètement à côté de la plaque. Mais je ne vois pas où il veut en venir. Personne n'est venu me voir pour m'emmener où que ce soit. « Tu luttais pour ne pas les suivre. Vous faisiez tellement de bruit mais pourtant personne ne venait à ton secours... » Je commence doucement à réaliser que rien de tout cela n'est réel. Et même si ça ne se fait pas vu à quel point il est mal, le soulagement est immense. J'ai peur qu'il se remarque, d'ailleurs. « Je... j'ai pas pu rester au lit, je ne pouvais pas les laisser faire... Je suis venu t'aider, j'ai neutralisé un des mangemorts, mais l'autre... nos sorts se sont entrechoqués... j'ai volé dans mon dortoir et ma tête à heurter violemment le sol... je ne pouvais plus bouger, je voyais flou et j'avais tellement mal... j'ai... je t'ai vu lutter et... et puis tu es tombé et... » Et je connais la suite. Je ne pensais pas qu'il avait été aussi atteint que moi par tout ça. Oh, bien sûr, il le montre bien davantage mais je pensais juste que tout ça le révoltait, le bouleversait sans pour autant venir le hanter la nuit. Il a l'air aussi mal parce que son imagination a décidé de me faire la peau. Alors c'est... C'est moi qui l'ai mis dans un tel état ? Si mon cœur ralentit un peu à mesure que la menace s'éloigne, il se serre plus il comprend la cause de tout ça. J'aurais dû prendre mes distances dès le début, faire ce qu'il attendait de moi. « On est pas amis », c'est bien ça qu'il avait dit dans la première lettre qu'il m'a envoyée, non ? C'est vrai, on est pas amis. Et j'aurais dû le lui dire. Me contenter de n'être que le camarade de galère que le destin lui avait imposé. Parce qu'à cause de moi, il est en larmes dans mon dortoir au beau milieu de la nuit. « Je savais au fond de moi que c'était de ma faute s'ils s'en prenaient à toi... Ils... s'en prenaient à toi pour m'atteindre... Tu allais disparaître... et je ne pouvais rien faire... » Pourquoi ce serait de sa faute ? Pourquoi on m'utiliserait pour l'atteindre ? Même maintenant, j'ai du mal à tout saisir... Je suis bête à ce point ? Il faut croire... J'esquisse machinalement un geste pour l'enlacer, comme je l'aurais fait avec n'importe quel membre du troupeau, mais je l'avorte aussitôt. Il n'a pas besoin d'un autre grand frère, ça aussi, il l'a dit. Et de toute façon, j'en ai pas besoin d'un autre petit, moi. Ses larmes reprennent de plus belle et mon cœur se serre en conséquence. Je me sens tellement mal. Tellement impuissant aussi. « Calme-toi... » Ma voix est douce, presque habituée. Ça n'est pas la première fois qu'on me réveille pour ça. Normalement, c'est Shawna qu'on va voir, bien sûr, mais quand elle n'est pas là, on n'hésite pas longtemps avant de venir me trouver. J'imagine que c'est toujours mieux que rien. Ces dernières années, on a tous appris qu'il fallait laisser Maman tranquille, pas trop lui en demander en tout cas. Son regard me crie tous les désolés du monde mais il n'y a aucune raison de l'être. Je peux comprendre. Je ne connais pas ses relations à Poufsouffle mais peut-être qu'il n'avait pas grande monde d'autre à aller voir à cette heure. Je ne lui en veux pas. J'y plante le mien et lui adresse un sourire que j'espère rassurant. La panique a fini par m'abandonner. La culpabilité s'accroche, elle, en revanche mais je ne m'attendais pas à autre chose.

« Tout avait l'air si réel... je pouvais sentir le vent sur mon visage et le froid du dehors quand j'ai ouvert la fenêtre. Je pouvais sentir le sol froid sous mes pieds et ma baguette dans ma main. » Je n'ai aucun mal à me mettre à sa place. À revoir les images trop crédibles que la nuit m'imposait. Ce soir, j'ai été épargné, ça n'était pas agréable mais ça aurait pu être pire. Bien pire... Et je regrette un peu de m'en être si bien tiré alors que lui, visiblement, n'a pas eu cette chance. « J'ai senti cette peur dévorante en te voyant lutter... et cette colère... tellement de colère en moi... et puis ce vol, me coupant le souffle et ma tête heurtant le sol... j'ai encore mal à la tête, comme si elle avait vraiment heurté le sol... alors que... » Il a eu peur pour moi... Assez pour avoir besoin de se rassurer en venant me trouver, comme je l'ai fait de nombreuses fois à sa place. Je n'ai jamais osé m'approcher, de peur de le réveiller, mais ne compte plus les minutes passées appuyées contre le chambranle de la porte de son dortoir à le fixer de loin jusqu'à être sûr et certain qu'il vivait bien. Il a eu peur pour moi. Je rougis imperceptiblement en y repensant. La nuit le cache à merveille et heureusement. C'est plaisant. Et je m'en veux aussitôt d'avoir pu penser une connerie pareille. Ça n'a rien de plaisant ! Il est dans tous ses états et je suis content de comprendre qu'il m'apprécie assez pour en arriver là. Mais je suis complètement con, ma parole ! « Ce n'était qu'un rêve... hein ?! » Sa main se pose sur mon bras. Je la fixe une seconde avant de relever les yeux vers lui, interdit. Je ne me suis jamais vraiment posé de questions avant de tuer les distances. J'étais collé à lui cet été, j'ai pas hésité à le toucher plusieurs fois à Halloween... Mais ce soir, c'est étrange. Parce que les doutes, parce que les craintes, parce que tout ce que j'ai pu balancer à Sibylle avant de m'endormir. J'espère que je ne l'ai pas réveillée... Je ne laisse rien paraître et hoche doucement la tête alors que je pose ma main sur la sienne et la serre doucement. « Bien sûr que c'était qu'un rêve, Milo. Tu sais très bien que je n'aurais jamais lutté dans la vraie vie. » Je lui souris, faiblement taquin, alors que je sais pertinemment que ça n'est pas vrai. S'il y avait eu le moindre doute concernant sa sécurité à lui, je ne me serais pas laissé faire avant d'avoir la certitude qu'on ne lui ferait rien. Mais il n'est pas obligé de le savoir. Ça n'a aucune importance. Mon pouce caresse le dos de sa main dans un geste répétitif et, je l'espère, apaisant. « Allez, arrête de pleurer... Tout va bien. Je te promets, tout va bien. » Bien sûr, par 'tout va bien' j'entends seulement que rien est pire que d'habitude. Tout ne va pas bien et son état n'en est qu'une preuve supplémentaire. « Merci d'être venu à mon secours. » Je suis pas moqueur le moins du monde, bien loin de là. Visiblement, ce « nous » inattendu qu'on nous a imposé est plus résistant que je ne le pensais. Et j'en suis ravi. « Tu devrais retourner te coucher, maintenant. Il nous arrivera rien ce soir, tu peux dormir tranquille. » Ce qui ne m'empêche pas de garder sa main dans la mienne malgré tout, sans vraiment m'en rendre compte. Je ne suis peut-être pas si pressé...
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❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
« Hein ? » Dan ne comprend rien à ce qu'il se passe et c'est normal puisque tout se passe dans ma tête. Petit à petit je prends conscience de la réalité et même si ça ne change rien à mon état actuel, lentement mon esprit sort du brouillard. Je me trouve dans le dortoir de Dan, au milieu de la nuit, à cause d'un vulgaire cauchemar. Si le mec ne me vire pas coup de pied dans le cul en me disant d'aller me coucher et d'arrêter mes conneries, je n'y comprends plus rien. Mais pour le moment je suis trop agité pour prendre totalement conscience de tout ça. Tout ce que je sais, c'est que j'ai rêvé de Dan, que ça avait l'air affreusement réel et que j'ai eu besoin d'aller vérifier par moi-même s'il allait bien. Comment se rendormir après un rêve comme ça ? Comment ne pas avoir envie d'aller vérifier s'il était toujours dans sa chambre ? Alors certes, j'aurais pu m'empêcher de le réveiller, mais je crois que ça a été plus fort que moi et que je ne me suis pas vraiment rendu compte que mon geste allait véritablement le réveiller. Enfin bref, me voilà debout devant lui, à lui expliquer la raison de ma venue et je n'arrive plus à arrêter ce flot de parole interrompu seulement par des hésitations et des regards paniqués. Alors oui, il est normal que Dan me regarde incrédule et me sorte un "hein", je n'aurais pas fait mieux à sa place. Mais tout cela ne m'empêche pas de continuer sur ma lancée et je lui balance tout mon rêve. La lutte, mes sortilèges, mon vol plané, mon coup à la tête et son corps qui chute au sol. Je lui dis tout, sans omettre le moindre détail. Je lui explique que tout avait l'air si réel et qu'encore maintenant, j'avais bien dû mal à me faire à l'idée que ce n'était qu'un rêve. Je lui parle même de mon sentiment de culpabilité, j'ignore pourquoi mais c'est sorti tout seul. Sur le moment, je n'avais aucun doute sur la question, s'ils s'en prenaient à lui, c'était à cause de moi. Ca ne pouvait qu'être à cause de moi, lui n'aurait jamais rien fait pour risquer sa vie, il me l'avait suffisamment répété.

« Calme-toi... » Je suis incapable de me calmer, je tremble de tous mes membres et mes larmes n'arrêtent pas de couler. Je dois offrir un spectacle bien ridicule à ce pauvre Dan, mais je m'excuserais plus tard de l'avoir réveillé de cette manière. Le pauvre, je lui dis que je ne veux pas qu'il joue les grands frères avec moi, pourtant, quand je fais un cauchemar, c'est vers lui que je me rends aussitôt. Alors certes, c'est parce que j'ai rêvé de lui, mais j'aurais pu me contenter de seulement le regarder dormir quelques instants avant de retourner me coucher. Au lieu de ça, j'ai choisi volontairement de le réveiller. Enfin bon, quand on connait ma famille, on sait que quand je fais un cauchemar, ce n'est certainement pas vers Abel que je me tourne pour me rassurer, il m'envoie chier bien gentiment et me menace des pires représailles si je le réveille de nouveau. Non en général je vais voir ma soeur Acacia ou ma grand mère. Je n'ai jamais eu l'idée de déranger mes parents pour ça, ni même mon frère Dax. J'ignore pourquoi, peut-être parce qu'on n'a jamais été proche tous les deux durant notre enfance ... Mais par contre je vais vers les gens en qui j'ai confiance et qui comptent pour moi, dois-je donc en déduire que c'est le cas de Dan ? Qu'il n'est pas qu'un simple mec qu'on n'a mis sur mon chemin l'un des pires jours de ma vie ? Qu'aujourd'hui il représente bien plus qu'un simple camarade de maison, mais un ami ? J'ai envie de le croire, même si je n'en suis pas encore totalement conscient. En tout cas il ne s'énerve pas, il reste calme, sa voix est rassurante et douce, c'est assez étrange. J'aurais plutôt cru qu'il allait m'envoyer chier, au lieu de ça, il s'est calmé quand il a compris que rien de mal n'était arrivé et il se montrait patient et calme. Il avait même esquissé un semblant de geste pour me prendre dans ses bras, en tout cas c'est l'impression que j'ai eu, mais il l'avorta aussitôt. Pourquoi ? Je l'ignore mais il devait avoir ses raisons. Aurais-je aimé qu'il me prenne dans ses bras ? Je crois que oui, même si ça m'aurais fait assez bizarre. C'est vrai, nous n'en sommes pas arrivé au stade de notre amitié où nous pouvons être tactile sans que ça ne pose vraiment de problème. Non pas que j'aurais trouvé ça désagréable qu'il me prenne dans ses bras mais ... je ne sais pas, ça aurait été étrange. Mais en tout cas il ne l'a pas fait donc ça ne sert à rien que je me prenne la tête avec cette histoire et de toute façon, actuellement, j'ai bien d'autres chats à fouetter.

Je le vois debout devant moi, en pleine forme, même si à moitié endormi et je ne peux pourtant pas m'empêcher de lui demander si ce n'était qu'un rêve. J'aurais pu le déduire tout seul, bien évidemment, mais comme je l'ai dis, mon esprit est embrumé et je fais avec les moyens du bord. Je pose mon main sur son bras. Pourquoi ? Je l'ignore, parce que j'ai besoin de le sentir sous ma peau pour me rassurer définitivement ? Parce que j'en avais envie. En fait, j'ignore pourquoi j'ai fais ça, je n'ai pas réfléchie et même si au début j'ai eu peur que ça le gêne, quand je sens sa main se porter sur la mienne, j'en suis rassuré. Je ferme les yeux quelques instants, profitant de ce doux contact rassurant pour reprendre mes esprits et quand il se remet à parler, je ne peux m'empêcher de lâcher un rire, aussi nerveux qu'amusé. « Bien sûr que c'était qu'un rêve, Milo. Tu sais très bien que je n'aurais jamais lutté dans la vraie vie. » Il dit ça sur le ton de la plaisanterie, j'en suis bien conscient et c'est pour cela que ça m'a fait rire. Oui, je sais ce qu'il en est de lui et mon rêve n'est pas cohérent avec la réalité, mais pourtant cette peur est toujours encrée en moi. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose par ma faute. J'ignore pourquoi on s'en prendrait à lui mais je m'en fous, je ne veux pas que ça arrive, jamais. Sauf que je ne vais pas lui dire ça, sinon il va vraiment croire que j'ai un faible pour lui... Et mon attirance pour Sibylle prouve très clairement que je ne peux pas être attiré par Dan ? On ne peut pas être attiré par plusieurs personnes ? Mauvaise question, je connais déjà la réponse et elle ne m'arrange pas actuellement ... On ne peut pas être attiré par deux personnes de sexe différent ? Meilleur question, même si là aussi j'ai peur d'avoir la réponse. La bisexualité, ça existe, même si je n'y ai jamais songé ... Oublions cette histoire, ce n'est pas le moment de m'embrouiller l'esprit avec ça et ça n'arrangera rien à notre histoire. « C'est vrai ... Mais moi j'aurais lutté pour t'aider ... » Ce qui est entièrement vrai, mais je ne pensais pas le lui dire un jour. Est-ce le soir des grandes révélations ? ...

« Allez, arrête de pleurer... Tout va bien. Je te promets, tout va bien. » Après m'avoir enserré la main pour m'offrir un geste de réconfort, voici que son pouce me caresse le dessus de la main en un geste répétitif. Ce n'était absolument pas désagréable, je ressentais un certain réconfort à ce geste, mais je ressentais bien plus que ça, sans pouvoir y mettre le doigt dessus. Alors je me concentrais sur ce qu'il me disait, pour m'apaiser et cela fonctionnait. Mes larmes avaient presque cessé complètement de couler et lentement mes tremblements se calmaient. Ca allait continuer comme ça quelques temps mais ça irait en se calmant. « Merci d'être venu à mon secours. » Je ris une seconde fois en entendant ces mots. Ils n'étaient pas moqueurs, mais ça ne m'empêchais pas de voir le ridicule de la situation. Tu parles d'un héros, même dans mes rêves je n'arrive à rien. J'essuie mes larmes avec ma main libre et je le regarde en souriant légèrement. Mes yeux étaient encore brillant et un peu rouge mais ils avaient arrêté de s'embuer, ce qui était déjà ça. « De rien ... même si je ne suis pas plus foutu d'être utile dans mes rêves que dans la réalité ... » dis-je en plaisantant. Mon problème c'est que mon manque d'estime de moi était aussi présent dans mes rêves. Même là j'étais incapable de servir à quoi que ce soit. Enfin bon, heureusement que ce n'était qu'un rêve et que tout cela était enfin terminé. « Tu devrais retourner te coucher, maintenant. Il nous arrivera rien ce soir, tu peux dormir tranquille. » Visiblement, s'il y avait une phrase qui avait le don de bien vous réveiller, c'était bien celle-ci. Retour à la réalité et à la case départ. Je n'avais pas envie de partir, autant être honnête, mais il était compréhensible que Dan ait envie lui de retourner se coucher. Le sommeil m'avait totalement fui et je n'arriverais pas à me rendormir, pas tout de suite en tout cas. J'étais encore bien trop agité pour retrouver le calme suffisant pour que le marchant de sable fasse son office pour la seconde fois de la nuit. J'esquisse un semblant de sourire qui ne devait pas être très convaincant et je me raclais la gorge quelques secondes. « Ca ... ça te dérange si je reste un peu ? ! ... Kieren s'est rendormie et je doute qu'il apprécie que je le réveille une seconde fois parce que je tourne dans le dortoir ... Je ... je ne vais pas réussir à me rendormir mais promis je ne ferais pas de bruit et je ne te réveillerais pas une seconde fois, je vais juste ... me poster vers la fenêtre et observer la nuit, ça va peut-être me calmer un peu ...» J'espérais sincèrement qu'il accepterait même si je pouvais comprendre qu'à sa place, j'aurais envie qu'on me foute la paix. Le mec n'avait certainement qu'une seule envie, retourner dormir. Mais je n'avais pas sommeil et je n'avais pas envie de retourner dans mon dortoir. Même si j'étais pied nu et en t-shirt et bas de pyjama, je n'étais pas vraiment conscient du froid ambiant. Au pire j'irais dans la salle commune pour réfléchir un peu, même si je n'avais pas non plus envie de quitter ce dortoir. Comme je l'ai si souvent répéter, quand j'étais avec lui, je me sentais en sécurité et même si ce n'était qu'illusoire, ça me suffisait.
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Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Doucement, ses mots parviennent à calmer ma panique. Tout va bien. Personne ne nous attaque et le danger n'a pas profité de la nuit pour nous tomber dessus. Ça n'est qu'une fausse alerte. Et honnêtement, je préfère ça. Je me sens tellement rassuré que j'en oublie avoir été réveillé pour pas grand chose. De toute façon, ça n'est pas vraiment dérangeant. Bien sûr, j'aurais préféré éviter la pseudo crise cardiaque qu'il m'a imposée sûrement sans le vouloir mais ça ne fait rien. Je m'en remettrai. Je m'en suis déjà remis, je crois. En dehors d'un rythme cardiaque un peu trop rapide à mon goût, il ne reste que des souvenirs de ce réveil en sursaut. Et je ne suis pas certain que ça ne soit qu'à cause du réveil, d'ailleurs... Sa main a atterri sur mon bras, comme si c'était sa place, et je n'ai pas le courage de l'en déloger. Ni le courage ni l'envie. Ce serait cruel de le virer, de toute façon, n'est-ce pas ? On ne dégage pas sans ménagement un ami aussi perturbé qu'il semble l'être, ça ne se fait pas. Alors j'entre dans son jeu, non sans une hésitation. Je sais que l'idée est mauvaise et je sais d'avance que me répondra Sibylle : prends tes distances, éloigne-toi. Oublie, peut-être même, mais elle doit sûrement savoir que ce serait de l'ordre de l'impossible. Et si elle ne me le dit pas, elle, je me le dis, moi, parce que je sais pertinemment que c'est la meilleure chose à faire. Pourtant, je fais absolument tout le contraire. Je ne m'éloigne pas, je le laisse se rapprocher. J'aurais dû le repousser dès mon réveil, l'engueuler pour avoir été assez sans-gêne pour débarquer dans mon dortoir au milieu de la nuit, le lui faire regretter. Qui aurait pu m'en vouloir ? La panique qui cède place à la colère, l'envie de finir ma nuit tranquille qui me rend plus agressif que d'ordinaire... Non, ça aurait été tout-à-fait compréhensible et je n'aurais probablement même pas eu à m'excuser après ça. Ça ne m'a même pas traversé l'esprit. Je l'ai vu mal alors j'ai juste voulu faire en sorte qu'il aille mieux. Je me suis totalement oublié en chemin. Oublié ma nuit écourtée, oublié la peur qu'il m'a causée, oublié la lettre désespérée envoyée juste avant... Il n'y avait plus que lui et son état qui comptait.

Et il n'y a plus que lui et son état qui compte maintenant. Il semble aller un peu mieux. Ça n'est pas encore extraordinaire mais peut-être qu'il comprend à son tour que tout va bien. Je l'espère en tout cas. Et puis il rigole, c'est bon signe ! Je ne peux m'empêcher de me sentir soulagé. Peut-être même plus que lorsque j'ai compris qu'on était pas à deux doigts de la mort. Ou au moins autant, en tout cas. « C'est vrai... Mais moi j'aurais lutté pour t'aider... » Son aveu me met mal à l'aise et je ne peux m'empêcher de baisser les yeux. Ça fait plaisir à entendre, bien sûr, mais ça me fait forcément culpabiliser. Je n'ai pas envie qu'il puisse prendre le moindre risque, que ça soit pour m'aider ou pas. Si par le plus grand des hasards, un jour, je suis dans la merde, et bah qu'il m'y laisse ! Qu'il aille se mettre à l'abri, lui, au lieu de tenter quoi que ce soit. Et qu'est-ce qu'il doit penser de moi, hein ? Parce que si j'ai fini par comprendre qu'il était l'une des rares exceptions (à Poudlard, j'en connais deux pour être exact) à ma lâcheté, il n'en a pas la moindre idée. Et c'est tant mieux... Mais du coup... Est-ce qu'il pense qu'il n'est rien pour moi ? Qu'il n'a aucune importance ? Que je remarquerai à peine son absence ? Ça n'est sûrement pas impossible... Je n'ai pas le courage de répondre. Pour dire quoi ? « Merci, c'est gentil » ? Non, ça ira. Je finis tout de même par relever les yeux vers lui et reprends. Plus les secondes passent, plus il a l'air d'aller mieux. Je ne demande rien d'autre, ce soir. Qu'importe le temps que ça prendra, quand il sortira d'ici, ce sera comme s'il ne s'était jamais rien passé. Ou presque. J'imagine qu'il va finir par prendre la fuite, par vouloir rejoindre son dortoir. Ce que je peux comprendre. Son regard croise le mien, je souris. Il me sourit en retour, je frissonne imperceptiblement. La fatigue, à n'en pas douter. Oui, la fatigue... « De rien... même si je ne suis pas plus foutu d'être utile dans mes rêves que dans la réalité... » Est-ce qu'il se rend compte de la bêtise de ses mots ? D'où il n'est pas utile ? Il joue les bouées de sauvetage depuis le premier jour. Peut-être que son action n'est pas visible, peut-être qu'il n'a pas clairement l'impression de faire quoi que ce soit, mais je peux vous le dire, moi, que ce qu'il raconte est totalement faux ! Et c'est d'ailleurs dommage qu'il le voit ainsi... « Et Sibylle ? Elle s'est soignée toute seule, peut-être ? Si c'est pas être utile, ça, je sais pas ce qu'il te faut de plus ! » Je ne lui laisse pas le temps de me contredire et rajoute aussitôt : « Et dis pas que t'y es pour rien, parce que sans toi, je l'aurais juste regardée agoniser sans savoir quoi faire. » Je n'aime pas qu'il se sous-estime à tout va. Il vaut tellement mieux que ça... Qu'il ouvre les yeux, vraiment, ça ne pourrait pas lui faire de mal. Enfin, ça n'est probablement pas pour aujourd'hui...

Il semble aller vraiment mieux, à présent. Je sais par expérience que le sommeil va être difficile à retrouver mais il n'est plus en panique totale et peut essayer de rattraper Morphée. Alors je lui suggère de rejoindre son dortoir, un peu machinalement, sans le vouloir vraiment pour autant. Mais il n'y a plus beaucoup de raison qu'il reste. Il a vu que je n'étais pas en train de me faire attaquer par nos geôliers, il a réussi à sécher ses larmes... Il est temps qu'il retourne se coucher. Le sourire qu'il m'offre me dérange un peu. J'ai comme l'impression de l'avoir déçu, encore une fois. À croire que ça devient une habitude. « Ça ... ça te dérange si je reste un peu ?! » Sa question me surprend. Je baisse les yeux sur nos mains et me sens soudainement gêné par ce contact. J'ai mal au ventre. Qu'est-ce que je fabrique...? Je fais n'importe quoi. J'ai pas besoin de ça, merde, je le sais en plus ! C'est quoi que j'ai pas compris dans « prendre mes distances », hein ?! Pourtant, je n'arrête pas, je ne m'éloigne pas, j'ai trop peur qu'il imagine qu'il me dérange ou que je me fais des idées. Qu'il se rassure, je ne m'en fais pas. Je sais très bien que c'est innocent et que c'est mon cerveau débile qui refuse de faire la part des choses et que... Et que rien. Rien du tout. « Kieren s'est rendormi et je doute qu'il apprécie que je le réveille une seconde fois parce que je tourne dans le dortoir... » Ce qui peut se comprendre. Tout le monde n'a pas envie de passer sa nuit à attendre que le temps passe. Et moi ? Je sais pas. Je crois que l'idée ne me dérange pas. La peur a chassé la fatigue, pour l'instant. « Je... je ne vais pas réussir à me rendormir mais promis je ne ferais pas de bruit et je ne te réveillerai pas une seconde fois, je vais juste... me poster vers la fenêtre et observer la nuit, ça va peut-être me calmer un peu... » Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça, moi, sérieusement ? Comme si j'étais en état de le virer ! Et puis... Il faut bien reconnaître que ça m'arrange qu'il demande. Je n'avais pas spécialement envie qu'il s'en aille mais pas plus de lui demander de rester. Pourquoi je serais passé ? Un silence s'installe durant quelques secondes avant que je ne finisse par hocher la tête. « Non. Non, ça me dérange pas. Reste. » Ma main finit par quitter la sienne sans la moindre brusquerie et je me laisse tomber sur mon lit qui hurle vengeance sans que je ne daigne y prêter attention, mon dos s'enfonçant dans la couette repoussée à la va-vite. « Tu peux même prendre le lit de Keagan pour la nuit, si tu veux, c'est pas lui que ça risque de déranger... » Je ne suis plus à une bêtise près, n'est-ce pas ? Je m'étire péniblement et me frotte les yeux comme un enfant avant de me redresser sur les coudes pour reposer les yeux sur lui. « Ça t'arrive souvent de faire des cauchemars, comme ça ? » Puisqu'il est là pour rester un moment, autant en profiter un minimum. Et croiser les doigts pour que ce moment soit long...
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❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
Ce n'était qu'un rêve, un simple cauchemar, rien de plus. Il m'aura quand même fallu du temps pour en prendre pleinement conscience. Mais Dan était là, debout devant moi et je pouvais sentir son contact rassurant. Il n'avait rien, il dormait paisiblement pendant que mon cerveau fatigué créé une réalité parallèle pour m'embrouiller. J'avais été si stupide de pouvoir croire en tout cas, ça n'avait pas de sens, Dan n'avait strictement rien fait pour se faire punir et le connaissant, ça ne risquait pas d'arriver de ci-tôt. Quant à moi, je m'accordais bien trop d'importance pour croire qu'ils s'en prendraient à mes proches pour se venger. Qui étais-je pour croire un seul instant qu'ils pourraient me craindre ou avoir envie de me dompter ? Je ne suis qu'un gamin de 15 ans, un peu trop prompt ces derniers temps à avoir des ennuis, rien de plus. Je ne suis pas un héros, je ne suis pas une menace, je ne suis rien. Je luttais dans le vide, je ne faisais rien avancer, tout ce que je réussissais à faire, c'est inquiéter mes proches. Voilà ce que j'étais, un gamin qui veut courir avant d'avoir appris à marcher, mais la seule chose que je vais réussir à faire, c'est tomber, parce qu'on ne peut pas griller les étapes, même si on le désire de tout son coeur. Avant de recevoir ce mot, il y a quelques jours, j'étais prêt à tout laisser tomber, à rentrer dans les rangs et à ployer l'échine devant nos assaillants. Tout ça parce que je n'arrivais à rien et que j'ignorais vers qui me tourner. Dan et Sibylle ont déjà refroidit mes ardeurs en refusant de m'aider. Il était évident que les autres aussi. Mais peut-être que c'était eux qui avaient raison, nous ne sommes que des gamins, pas des guerriers, ce n'est pas à nous de nous battre. Mais voilà, avec ce mot glissé dans mon lit, l'espoir renait de ses cendres encore chaude. Je ne suis pas le seul à trouver cela injuste et à avoir envie de me battre. J'ignore qui se cache derrière ce message mais j'ai espoir que c'est une personne comme moi, remplie d'espoir et qui est prêt à aider nos amis nés moldus. Mais ça peut-être un piège aussi, j'en étais conscient, seulement je préférais oublier cette possibilité pour le moment et m'accrocher au peu d'espoir que j'avais.

Dan me rassurait comme il le pouvait et pour être honnête, cela fonctionnait plutôt bien. Je crois qu'inconsciemment sa simple présence apportait déjà du réconfort. Il ne faisait peut-être pas de longs discours mais c'était largement suffisant pour me donner envie de sourire, voire même de rire par moment, un véritable exploit quant on savait dans quel état j'étais en arrivant. Et c'était fou comme un simple contact physique avait le don de m'apaiser et de me troubler un peu, mais ça je n'avais pas envie d'y songer, je n'avais pas envie que quoi que ce soit gâche ce moment. Je ne sais pas trop pourquoi je lui ai dis que j'agirais comme dans mon rêve s'ils devaient s'en prendre à lui, je crois que c'est sorti tout seul. Mais c'est vrai alors pourquoi mentir ou le cacher ? Je le vois baisser les yeux et immédiatement je me demande si j'ai dis une connerie. N'aurais-je pas dû le lui dire ? Est-ce que ça dérange que j'agisse comme ça ? Je sais qu'on ne se connaissait pas depuis très longtemps mais parfois de fortes amitiés peuvent naître du jour au lendemain, non ? S'il continue à garder les yeux baissés, je vais vraiment finir par me sentir mal. Mais fort heureusement pour moi, je crois qu'il entend mes prières et il finit par relever son regard sur moi. Peut-être que je me suis fais des idées et qu'il baissait les yeux pour une autre raison ... je ne sais pas. « Et Sibylle ? Elle s'est soignée toute seule, peut-être ? Si c'est pas être utile, ça, je sais pas ce qu'il te faut de plus ! » Dan finit par rompre le silence qu'il avait installé. Et pour être honnête je ne m'attendais pas à une telle réaction. « Et dis pas que t'y es pour rien, parce que sans toi, je l'aurais juste regardée agoniser sans savoir quoi faire. » Il n'est pas le premier à me parler de cette histoire, Sibylle et Billie l'ont fait aussi. A mes yeux, je n'ai rien fais, je n'ai pas à recevoir de remerciements. Mais visiblement je suis le seul à le penser. Billie me voit comme un héros et Sibylle m'est reconnaissante de l'avoir sauver. J'ai beau lui dire que c'est Dan qui a fait tout le boulot, elle n'en démord pas, je l'ai aidé. Et visiblement Dan pense la même chose que Sibylle, sans moi, il ne serait parvenu à rien. Peut-être n'ai-je pas été totalement inutile dans cette histoire, je veux bien l'admettre, en partie du moins. « Oui bon d'accord, je t'ai aidé à sauver Sibylle ... Mais tout ce que j'ai tenté de faire par la suite n'a débouché sur rien, rien de bon en tout cas ... » Finalement il ne se sera pas réveillé pour rien, je vais certainement lui dire qu'il avait raison depuis le début et que j'ai été un parfait idiot ... C'est cher payé pour l'apprendre, je vous l'accorde, mais c'est toujours ça de pris.

Ne me sentant pas le courage de m'en aller, je lui demande la permission de rester. Je me doute bien qu'il aurait préféré faire sa nuit seul mais s'il acceptait que je reste, ça me rendrait un grand service. Je le vois étonné de cette requête et il baisse son regard sur nos mains. Inconsciemment je fais de même et vois quelque chose que je ne m'étais pas rendu compte jusque là. Ce geste qui m'avait paru naturel et normal prenait un sens différent quand on l'observait. Ce n'était pas que deux mains posées l'une sur l'autre, en quête de réconfort et d'apaisement, c'était un rapprochement évident entre deux personnes. Je ne m'étais pas rendu compte jusque là que nous étions si proche et que nos mains, posées l'une sur l'autre donnaient la sensation d'être enlacées. Ce n'était pas le cas, bien évidemment, mais pour un spectateur extérieur à la scène, ça aurait pu y ressembler. Moi qui en voulais pas qu'il pense que je suis gay et que je suis intéressé par lui, c'est grillé. Mais ai-je vraiment envie de revenir sur tout ça ? Ai-je vraiment envie de le lui dire, m'enfonçant je le sais dans des explications foireuses qui nous mettrons mal à l'aise tous les deux j'en suis sûr. Non, je préfère garder le silence et voir ce qu'il va me dire. S'il préfère que je parte, je comprendrais et je n'insisterais pas, même si au fond de moi je préférerais qu'il me dise oui. Je lui explique pourquoi je voudrais rester, lui parlant de mon colocataire endormie à côté et après quelques instants de silence, il finit par me répondre. « Non. Non, ça me dérange pas. Reste. » Les secondes qui s'étaient écoulées m'avaient parues une éternité. En suspens, je m'étais senti mal à l'aise et j'avais peur de difficilement supporter le rejet de Dan. Mais il ne le fit pas, acceptant de m'héberger encore quelques instants de plus. Il retira doucement sa main de sur la mienne et son manque de brusquerie me rassura. Il ne me rejetait pas ou en tout cas il prenait grand soin de ne pas me le montrer s'il le faisait.

« Tu peux même prendre le lit de Keagan pour la nuit, si tu veux, c'est pas lui que ça risque de déranger... » Le voilà qu'il se jette dans son lit et cela me fais sourire. J'avais l'impression d'avoir fait un pas dans son intimité et c'était plus agréable. Je le fixais quelques instants, avant de me diriger vers l'une des fenêtres du dortoir. Il me parla du lit de Keagan et je fixais ledit lit quelques instants « C'est gentil, merci ... Je m'en souviendrais si j'ai la flemme de retourner dans mon dortoir ! » Lui dis-je en esquissant un nouveau sourire. Mais je ne me vois pas dormir dans le lit de Keagan, pendant qu'il est en train de dormir sur je ne sais quoi, dans les cachots. J'aurais l'impression de profiter de la situation et ce simple geste risque de me hanter longtemps. Alors j'opte pour ma première idée et colle une de mes épaules sur la fenêtre. Tout en observant la nuit, j'écoute Dan me poser une question. « Ça t'arrive souvent de faire des cauchemars, comme ça ? » En voilà une question intéressante. Fixant l'horizon, je prends quelques instants avant d'y répondre. « Disons que de base, je suis facilement sujet aux cauchemars, mais depuis ... la bataille, j'ai tendance à en faire plus ... mais jamais d'une telle intensité. Tout avait l'air si ... réel. Tout, jusqu'au moindre détail. Je pouvais entendre mon coeur battre dans ma poitrine et entendre le bourdonnement dans mes oreilles quand ma tête toucha le sol. » Je posais mon front sur la vitre et fixait le vide, sans le voir. Je n'ai jamais été un garçon très courageux et Abel faisait exprès de me raconter des histoires terrifiantes avant que j'aille me coucher. Alors oui, les cauchemars, je sais ce que c'est. Mais ils ont pris une forme bien différente depuis la bataille. Je ne voyais plus seulement des étrangers, je voyais mes amis au coeur de mes rêves et je luttais autant pour ma vie que pour la leur. Mais ce soir était bien différent car même réveillé, j'étais incapable de faire la différence entre le rêve et la réalité et ça, c'est effrayant. « Et toi, tu fais des cauchemars ? » J'avais beau sentir le froid sous mes pieds et monter lentement, je ne bougeais pas d'un iota et le laissais me submerger. J'ignore pourquoi mais j'avais l'espoir que ça me garderait au moins un pied dans la réalité.
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Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Finalement, il y a eu plus de peur que de mal. Il finit par se calmer et je dois bien avouer que moi aussi. Ça me rassure de voir qu'il va mieux. Je n'y étais pour rien, enfin pas vraiment, mais je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser. J'avais l'impression que tout était de ma faute, clairement. Et dans le fond, je crois que ça l'était un peu, mine de rien. J'ai du mal à comprendre comment tout a pu changer à ce point. Il y a deux mois, on ne se connaissait pas. Bon, la soirée catastrophe de cet été compte pas, bien sûr, parce qu'on se serait sûrement jamais reparlés après ça. On ne se connaissait pas et aujourd'hui, il se retrouve à venir me trouver en pleine nuit pour avoir assisté irréellement à ma mort ou peu s'en faut, comme ça m'est arrivé des dizaines de fois également. Ça n'a juste aucun sens. Et j'aimerais pouvoir prétendre encore que je suis pas du genre à m'attacher, je suis bien obligé de constater qu'avec lui, c'est un échec lamentable. Est-ce que, comme je le disais à Tracy, c'est le traumatisme qu'on a vécu ensemble qui fait ça ? Je crois que oui. Quoi d'autre de toute façon ? Est-ce que le jour où on parviendra à le surmonter, on s'éloignera automatiquement parce qu'il n'y aura plus rien à partager ? Ça ne m'étonnerait qu'à moitié et je ne mets pas longtemps à réaliser que je n'ai pas envie de surmonter quoi que ce soit. Rares ont été les fois où je me suis senti aussi facilement en sécurité que depuis cette nuit-là. Ce qui est complètement stupide parce que je n'ai jamais été aussi en danger. Mais pour un peu qu'il soit dans les parages, j'arrive à oublier la menace. Parce que je sais qu'il me viendrait en aide...? Peut-être... Mais je ne le savais pas vraiment jusque là, et encore moins dès la fin de la bataille et pourtant, ça ne m'empêchait pas de rechercher discrètement sa présence pour éloigner la peur. Rien ne se tient, vraiment. J'ai beau tourné ces dernières semaines dans tous les sens, rien y fait. J'ai l'impression de m'enfoncer dans une connerie sans nom. Et je crois que ça n'est d'ailleurs pas qu'une impression, malheureusement... « Oui bon d'accord, je t'ai aidé à sauver Sibylle... » Je ne peux retenir un sourire satisfait. Ah ! Voilà qui est mieux ! Il reconnaît enfin qu'il n'est pas aussi inutile qu'il le prétend ! Ça n'était pas si compliqué, n'est-ce pas ? Il doit bien se rendre compte tout seul, parfois, qu'il croit en quelque chose de particulièrement faux, non ? « Mais tout ce que j'ai tenté de faire par la suite n'a débouché sur rien, rien de bon en tout cas... » C'est à ce moment-là que je suis censé claironner que je l'avais prévenu, c'est ça ? Avoir l'air prétentieux et un peur moqueur, comme d'habitude..? Pourtant, je n'en fais rien, et au lieu de ça, j'exerce une nouvelle pression sur ses doigts, comme pour le rassurer à nouveau. « J'imagine que ça finira par changer. Qu'à force de faire n'importe quoi, tu y arriveras. » C'est très étrange, c'est autant un reproche qu'un encouragement et s'il ne venait pas de moi, je me serais très certainement demandé qui était ce schizo... Mais est-ce que c'est de ma faute si je n'ai plus le courage de le pousser clairement à arrêter ? J'ai bien compris qu'il n'en avait pas l'intention, la dernière fois. Alors... J'aimerais seulement qu'il se montre plus prudent. Qu'il arrête de foncer tête baissée dans les ennuis sans rien faire pour les éviter.

La suite me dépasse totalement. Il veut rester. Sûrement qu'avant, ça ne m'aurait pas posé de problème. C'est un dortoir commun de toute façon, y reste qui veut ou presque. Que ce soit lui ou Keagan, en soi, il n'y aurait eu pas la moindre différence. Mais pas cette nuit. Parce que les mots que j'ai écrit à Sybille me revienne sans cesse comme les conseils que je me donnerais à sa place. Et dans tout ça, il n'y a aucune place pour un quelconque rapprochement nocturne. Pourtant... Pourtant n'a-t-il pas déjà commencé ? Ça fait je ne sais même pas combien de temps que je le câline sans songer à lui rendre sa liberté, sans qu'il ait l'air dérangé, sans qu'il essaye de la récupérer. Je ne vois plus que ça. Nos mains trop proches, comme un secret gardé par la nuit. C'est particulièrement perturbant et je sens mon cœur faire n'importe quoi, sûrement en train de s'en plaindre également. J'ai été stupide à ce point-là. J'aurais largement pu lui dire que c'était qu'un cauchemar et le renvoyer chez lui sans rien faire de plus. Il aurait été rassuré et tout serait terminé désormais. Mais non. Il n'y a plus que sa peau contre la mienne et la réalité qui s'impose plus franchement. Si j'avais espéré délirer, c'est un échec. Doucement, je m'éloigne. Je fais enfin ce que j'aurais dû faire depuis le début : garder mes distances. Mais c'est probablement trop tard. Il va rester et je n'arriverai certainement plus à penser à autre chose qu'à sa présence à mes côtés. Je peux déjà oublier la fin de ma nuit. C'est tellement étrange, tellement bizarre... Je crois que, dans le fond, je regrette que tout ça soit arrivé. C'est juste pas possible. Pas maintenant. Pas lui. J'aurais dû sortir ce soir-là, tenter de rattraper Bella. Faire n'importe quoi qui m'emmène loin de la salle commune. Loin de lui. Mais là encore, c'est trop tard. Je retrouve mon lit, essayant tant bien que mal de reprendre le cours normal de tout ça. Si tant est qu'il y en ait un, bien sûr. Ce dont je ne suis pas certain. Après tout, rien n'est vraiment normal, ce soir. « C'est gentil, merci... Je m'en souviendrai si j'ai la flemme de retourner dans mon dortoir ! » Je ne vois pas trop comment il pourrait en avoir la flemme alors que c'est la porte à côté mais je ne relève pas. Qu'il l'ait, ça me dérange pas. Quoi ? Bien sûr que si, ça me dérange ! C'est pas garderie, ici. Ça sonne faux, n'est-ce pas ? Oui, je trouve aussi. Il s'éloigne à son tour et va rejoindre la fenêtre, comme il l'avait dit. À le voir fixer dehors comme ça, il a l'air perdu. Pourtant, je croyais que ça allait un peu mieux. C'est clairement à en douter. « Disons que de base, je suis facilement sujet aux cauchemars, mais depuis... la bataille, j'ai tendance à en faire plus... » Je l'écoute sans broncher. Sans cesser de l'observer peut-être aussi. Ses cheveux en bataille, son pyjama, son air absent... Il est tellement loin de l'élégance de mon cavalier de l'autre soir. Enfin... Est-ce qu'il l'était vraiment ? Je n'en suis plus très sûr. C'était sûrement un mot débile mis sur un espoir qui l'était tout autant. Ça devait être ça. Lui n'a jamais dû le voir de la même manière, ce qui explique la facilité qu'il a eu à disparaître. Et c'est tant mieux. « Mais jamais d'une telle intensité. Tout avait l'air si... réel. Tout, jusqu'au moindre détail. Je pouvais entendre mon coeur battre dans ma poitrine et entendre le bourdonnement dans mes oreilles quand ma tête toucha le sol. » Je m'en veux de lui faire revivre tout ça une fois de plus. Il n'en avait sûrement pas besoin. Je suis vraiment bête, ce soir. Enfin, ce soir plus que d'habitude en tout cas. Je ne sais pas comment je me débrouille pour tout faire de travers. Ce serait presque talentueux, à ce niveau, non ?

Je ne sais même pas quoi dire pour le rassurer... « T'inquiète, ça passera » ? Même si c'est vrai, je suis bien placé pour savoir que ça peut prendre du temps. Et à le voir dans un tel état, j'aimerais me tromper. Pour le deuxième fois de la soirée, je m'imagine le prendre dans mes bras et mon ventre se noue sous l'envie. Me lever, le rejoindre, me glisser derrière lui et l'enlacer doucement... Pourtant je ne bouge pas et je contente de me rallonger en soupirant. Arrête de délirer. Pense à autre chose. Peut-être que le virer de mon champ de vision serait un premier pas vers la mort de ma stupidité...? « Et toi, tu fais des cauchemars ? » Je fixe le tissus qui s'étend au dessus de mon lit à baldaquin sans le voir vraiment, mes pensées toutes entières se disputant tant le souvenir récent de sa silhouette se découpant près de la fenêtre que ceux plus lointain de ses nombreux assassinats. « Ça m'était pas arrivé depuis un bail avant ça... » Pas depuis la mort de mon père, en tout cas. Pas de manière régulière, en tout cas, juste un par-ci par-là, comme tout le monde. « C'était quasiment tous les jours, au début. Là, ça commence à aller mieux. Enfin, un peu... J'arrive à me convaincre que c'était pas vrai, parfois. Pas à chaque fois mais y'a du progrès. » Je hausse les épaules plus pour moi qu'autre chose, pas certain qu'il y fasse vraiment attention. J'ai bon espoir pour que ça passe rapidement. Un espoir sûrement vain, j'imagine. Je me concentre machinalement sur sa respiration mais il est loin alors elle est presque inaudible et je dois tendre l'oreille pour l'entendre. Mon corps tout entier brûle à l'idée de se rapprocher, mon cœur bat plus fort, mes membres s'engourdissent un peu. Je suis vraiment désespérant. Et désespéré, je suppose. Tout ça ne me ressemble pas. C'est un môme, merde ! J'enfouis mon visage dans mes mains et soupire à nouveau. Je ne pensais pas craindre à ce point-là un jour et pourtant... Voilà qui est fait ! Ma capacité à creuser m'étonnera toujours. S'enticher de l'innocence-même, quand on me connaît, c'est moche. Très moche. Et surtout complètement débile. Mais ça, déjà, ça m'étonne moins. « Si jamais ça continue, tes cauchemars, tu peux venir me trouver à chaque fois si ça te rassure, tu sais ? Ça me dérange pas. Je t'enverrai jamais chier pour ça. Et même si t'as pas le courage de me réveiller, tu peux faire ta vie ici. Rester aussi longtemps que tu veux, bouger, faire du bruit... C'est pas un problème. D'accord...? » J'imagine qu'il le sait déjà. J'ai dû lui dire, je crois, qu'il pouvait venir me voir à n'importe quelle heure en cas de besoin. Et même sans, d'ailleurs... Je ne pensais pas qu'il le ferait vraiment un jour mais force est de constater que, même si mon esprit divague largement, c'est loin d'être désagréable de l'avoir là... Même si j'aurais préféré qu'il arrive dans un autre état que celui-là...
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❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
« J'imagine que ça finira par changer. Qu'à force de faire n'importe quoi, tu y arriveras. » Je ne peux m'empêcher de rire légèrement jaune. Oui, peut-être qu'à force de m'acharner, je finirais par faire une bonne action, certainement non voulue, mais ce sera toujours ça de pris. Mais là n'est pas la question. Je suis plutôt soulagé de ne pas l'entendre me dire qu'il me l'avait dis, même s'il en aurait tous les droits. C'est toujours dans ces moments là de la confession qu'on préfère que l'autre ne dise rien qui pourrait gâcher le moment. Déjà que ce n'est jamais facile à avouer qu'on avait tort, si en plus l'autre se fait un plaisir de nous enfoncer, on ne sera pas prêt de recommencer par la suite. Au lieu de ça, je ressens une nouvelle pression sur ma main et il dit quelque chose que je ne pensais jamais entendre de sa bouche. Lui qui prône la sécurité et de suivre les ordres sans discuter, le voilà qui ne me conseille pas de juste arrêter mes bêtises, il me rassure en me disant qu'à force ça fonctionnera. J'avoue que j'en reste un peu incrédule. Qu'est-ce qui lui a fait changer d'avis ? A-t-il compris que quoi qu'il puisse me dire, ça ne fonctionnera pas ? Que je suis trop têtu pour l'écouter ? Je suis un peu perdu et étonné, mais plutôt content d'entendre ce genre de discours. Finirais-je par le rallier à ma cause un jour ? J'en doute mais l'espoir fait vivre non ? « Oui je pourrais ... et on sait tous les deux que je suis doué pour faire n'importe quoi ... mais ... je pense que je vais arrêter de jouer en solo ... mon petit doigt m'a dis que je ne suis pas seul dans cette lutte et qu'il faut être patient ... » Il n'y a pas de colère dans mes propos, pas comme la dernière fois. Cette discussion ne se terminera pas en orage, bien au contraire. Je tente de lui faire comprendre deux choses : la première c'est que je vais me ranger à son avis et ronger mon frein en attendant que les choses bougent et la seconde c'est que les gens commencent à se rassembler et que j'en ferais parti. Je ne baisse pas les bras, je tente juste d'apprendre de mes erreurs pour éviter de les répéter, ce qui risque d'être compliqué parce que je suis du genre lent à la détente. J'aimerais lui dire que je suis désolé d'avoir été un abruti avec lui, mais je n'y parviens pas. Je sais que je me suis déjà excusé pour cette dispute, mais par lettre et en personne, ça reste tout de même assez différent, ça n'a pas le même impact.

Me voilà toujours dans le dortoir de Dan alors que j'aurais dû en partir il y a quelques minutes. Mais c'est plus fort que moi, je veux rester, j'en ai besoin. Pourquoi ? Je l'ignore, peut-être une certaine forme d'instinct de protection qui me pousse à rester à ses côtés, encore quelques instants de plus, peut-être autre chose. Tout ce que je sais c'est que je suis soulagé quand il a accepté ma demande et qu'il s'est jeté dans son lit, me proposant même de dormir dans celui de Keagan si j'en ressentais l'envie. Si Keagan était absent pour une toute autre raison que celle actuelle, je n'aurais certainement pas hésité très longtemps avant d'accepter la proposition. Certes ça aurait pu paraître étrange que je me réveille dans le lit d'un autre alors que je m'étais endormi dans le miens mais je m'en moque, j'aurais expliqué l'histoire et les gens auraient compris. Enfin je l'espère ... Mais là, Keagan est enfermé dans les cachots, au même titre que Billie, je me vois mal squatter son lit sous prétexte que j'ai fais un cauchemar. Je le vivrais mal si une fille faisait la même chose dans le lit de Billie alors je me vois mal le faire ici. Non, je préfère avoir froid et rester debout, plutôt que chercher la chaleur sous les draps d'un né-moldu. Je fixe l'extérieur sans vraiment le voir, repensant à ce que j'avais vécu cette nuit. Entre mon rêve perturbant et ce tête à tête. Tout est si étrange, si surréaliste que j'ai peur de rêver encore. Un rêve dans un rêve, la pire angoisse qui soit. On croit que l'on ne rêve plus, on tente de s'en persuader et finalement c'est encore notre esprit qui nous joue des tours. Et si c'était un rêve, peut-être plus agréable mais tout aussi intense que le premier ? Si mon inconscient tente de me faire passer un message ? Je rêve de Dan, deux fois. La première fois je tente de le sauver, désespéré de ne pouvoir y arriver. La seconde fois nous nous enserrons la main, nous sommes si proche que je pouvais sentir son souffle sur ma peau. Pas aussi proche pour que ce soit mal interprété, mais assez proche pour que l'on se pose des questions. Mais est-ce que mon inconscient aime jouer avec mes nerfs en me faisant croire ce que je redoute actuelle, c'est à dire éprouver une certaine forme d'attirance pour lui ? Ou alors est-ce que je la ressens vraiment ? Je ne sais pas, je suis perdu, alors je me contente de fixer le vide en répondant aux questions de Dan

« Ça m'était pas arrivé depuis un bail avant ça... » Dois-je donc comprendre que Dan fait des cauchemars lui aussi ? D'un côté ça me rassurerais, je me sentirais un peu moins seul. Parfois j'ai l'impression que tout ce qu'il se passe, passe au dessus de la tête aux gens et que ça ne les empêchent pas de dormir. Des gens sont morts, professeurs et élèves et d'autres sont aujourd'hui enfermés et traités comme des animaux. Comment peut-on dormir correctement avec ça ? « C'était quasiment tous les jours, au début. Là, ça commence à aller mieux. Enfin, un peu... J'arrive à me convaincre que c'était pas vrai, parfois. Pas à chaque fois mais y'a du progrès. » Soudainement, je me sens proche de lui, encore plus qu'auparavant et je ne pensais ça possible. Ca commence à aller mieux ? C'est plutôt une bonne nouvelle, ça veut dire qu'ils vont s'estomper avec le temps. Pourtant moi j'ai l'impression que c'est de pire en pire. Plus on avance dans le temps et plus ils deviennent violent et réels. Pourquoi je ne peux pas être comme tout le monde, pourquoi mon cerveau décide de me jouer de mauvais tours ? « T'as bien de la chance ... moi ils s'empirent avec le temps ... la culpabilité peut-être ... c'est un virus qui me ronge de l'intérieur. » Je continue à fixer l'extérieur, parce que je crois que je ne veux pas poser mon regard sur lui et y voir de la pitié. J'ignore ce qu'il fait derrière moi et je pense que c'est mieux comme ça. Mais ça fait du bien malgré tout d'en parler, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'aborder le sujet avec Sibylle et je crois que je n'en ai pas envie. Elle s'inquiète suffisamment pour moi pour lui donner une raison de plus de se faire du soucis. Je ne peux pas en parler à Billie parce qu'elle a d'autres soucis à gérer que mes nuits agitées et de toute façon ce n'est pas comme si les occasions étaient nombreuses d'arriver à lui parler ou à lui envoyer une lettre. Je connais d'autres personnes que Dan mais visiblement mon inconscient m'a poussé vers lui, c'est certainement pour une raison et puis visiblement nous vivons un peu les mêmes choses, du coup c'est plus facile à en parler quand on sait que c'est partagé. « Tu rêves de quoi ? » Lui demandais-je curieux.

« Si jamais ça continue, tes cauchemars, tu peux venir me trouver à chaque fois si ça te rassure, tu sais ? Ça me dérange pas. Je t'enverrai jamais chier pour ça. Et même si t'as pas le courage de me réveiller, tu peux faire ta vie ici. Rester aussi longtemps que tu veux, bouger, faire du bruit... C'est pas un problème. D'accord...? » Je relève mon regard vers la vitre, avant de le tourner lentement vers Dan. En plus de ne pas être en colère contre moi, il me propose même de revenir le voir quand je le veux si le besoin s'en fait sentir, je ne m'y attendais pas. C'est plutôt cool de sa part, ça me touche. Notre relation n'est pas toujours évidente mais visiblement je peux malgré tout compter sur lui, même si nous ne pensons pas les mêmes choses. J'esquisse un sourire, il ne le voit certainement pas mais ça me fais vraiment plaisir. « C'est vraiment cool de ta part ... t'es pas obligé ... mais c'est vraiment sympa ! Tu peux aussi venir me trouver si t'as besoin de parler ou de trouver une aide quelconque ... » Je ne lui disais pas pour lui rendre la pareille ou un truc du genre, je le pensais vraiment, je voulais qu'il sache qu'il pouvait compter sur moi. Certes il y a eu des hauts et des bas entre nous mais je n'ai pas envie de tout gâcher ou tout détruire. Maintenant que j'ai appris à le connaître, je n'ai pas envie qu'il m'abandonne. Je tournais de nouveau mon regard vers la vitre et lui demandais « Est-ce que tout ceci est réel ? Ou est-ce que je rêve encore ? Comment savoir si je suis dans la réalité ? » J'ignore pourquoi je pose cette question, si je suis dans un rêve, il ne va pas me le dire. Mais c'est sorti tout seul alors que ce soit un rêve ou la réalité, j'ai besoin d'en parler.
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Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas tenté de mettre fin une fois de plus à ses espoirs d'héroïsme. Est-ce que, finalement, ses mots avaient fini par m'atteindre rien qu'un peu ? Est-ce qu'à force de me tourmenter la culpabilité avait réussi à me faire changer rien qu'un peu d'avis sur la question ? Peut-être. Honnêtement, je ne sais pas et je ne suis pas sûr d'avoir envie de savoir. Je sais juste que je ne pourrai rien faire pour le faire changer d'avis et que, dans le fond, je le comprends. Si Arabella était enfermée là-bas, je ne resterai sûrement pas les bras croisés à attendre que quelque chose se passe. Sauf qu'elle ne l'est pas. Qu'aucun de mes rares proches ne l'est. Alors je ne peux pas voir les choses exactement de la même manière. Je suis concerné, comme tout le monde, mais indirectement. Mais je crois que je commence à comprendre malgré tout. Tant son envie de faire quelque chose que l'impossibilité d'y renoncer. J'ai seulement mis un peu de temps. Trop ? Peut-être. « Oui je pourrais... et on sait tous les deux que je suis doué pour faire n'importe quoi... » La conversation me rappelle de mauvais souvenirs. Je n'ai pas envie qu'on se dispute ce soir, je n'ai pas envie qu'il se barre en claquant la porte, je n'ai pas envie de me sentir complètement abandonné, je n'ai pas envie qu'il finisse par me laisser tomber pour de bon. Alors je ne réponds rien. J'attends seulement la suite en croisant les doigts pour qu'on ne s'attarde pas très longtemps sur ce sujet. On en a certainement tout dit la dernière fois, non ? « Mais... je pense que je vais arrêter de jouer en solo... mon petit doigt m'a dit que je ne suis pas seul dans cette lutte et qu'il faut être patient... » Le regard que je pose sur lui balance à lui seul toutes les questions qui peuvent m'assaillir tout à coup. Qu'est-ce qu'il raconte ? Bien sûr, je sais pertinemment qu'il n'est pas le seul à se battre pour la cause des sang-de-bourbes du château mais de là le mentionner soudainement alors que ça n'est pas la première fois qu'on aborde le sujet... Je ne comprends pas. Je fronce légèrement les sourcils. J'aimerais poser des questions mais je ne le fais pas. Parce que ce que je sais, l'ennemi le sait aussi. Il n'y a pas de contrat explicite mais c'est comme ça que ça marche depuis toujours ou presque. Je ne veux pas le trahir. Je refuse de prendre le moindre risque. Je ne me le pardonnerai jamais, s'il lui arrivait quelque chose par ma faute. Genre, véritablement par ma faute. Pour un peu qu'il y ait des réunions genre A.D 2.0 ou je ne sais quoi et qu'il y soit au moment où ils leur tomberont dessus... Je ne veux pas être à l'origine de sa perte. Je ne supporterai pas qu'il ait des raisons de me détester, pas plus qu'il en a déjà en tout cas. Si je suis prêt à me battre pour qu'on ne lui fasse pas de mal, c'est certainement pas pour lui en faire moi-même. Pas tant que je peux l'éviter. Et là, je le peux. « Et un peu plus réfléchi... Et un peu plus prudent aussi... » Il n'y a même pas de véritables reproches derrière ces mots et le sourire que j'affiche distraitement le laisse largement comprendre. La seule chose que je lui demande, c'est de faire attention à lui. De ne pas finir une fois de plus sous les tortures d'avant-dîner.

C'est finalement décidé : il reste. Je ne sais pas combien de temps, je ne sais pas s'il compte finir sa nuit ici ou retourner dans son lit. Je ne sais pas si je compte la finir, moi, d'ailleurs. Je sais très bien que je peux faire une croix dessus tant qu'il est là. Et ça ne m'attriste pas tant que ça. Je rattraperai ce sommeil perdu à un autre moment. Lui tenir me semble bien plus important pour l'instant que me reposer. Bien plus plaisant également. Il est hors de question de prendre le risque qu'il finisse à nouveau dans le même état que celui dans lequel je l'ai trouvé. Et s'il faut rester là toute la nuit, à parler de tout et de rien, et bien soit, parlons jusqu'à demain. Je ne sais pas quelle heure il est exactement. J'ai la flemme de me relever pour regarder et ma montre attend sagement sur ma table de lui. Ça n'est sûrement pas très grave, l'ignorance me va. Ça me laisse la possibilité d'imaginer que la nuit sera longue. Il me retourne ma question et je lui réponds honnêtement. Je n'entre pas les détails, il n'a pas besoin de savoir qu'il est le principal objet (la principal victime serait plus juste) de mes cauchemars ni même que j'ai fait plus d'une fois le bref chemin qu'il a emprunté ce soir, celui qui relie nos deux dortoirs. « T'as bien de la chance... moi ils s'empirent avec le temps... la culpabilité peut-être... c'est un virus qui me ronge de l'intérieur. » J'ai bien de la chance... Oui. Sûrement. Peut-être... Je ne sais pas vraiment... Il faut dire que j'ai sacrément morflé avec ça pendant deux mois et que le calme est loin d'être encore bien là. Ça s'espace juste un peu. Rien qu'un peu... Et il ne meurt plus systématiquement dans des conditions atroces. Mais j'avoue que je ne visualise pas réellement la chance que j'ai, non. Je vois surtout les nuits sans sommeil, les réveils en panique, la crainte que ça n'ait jamais de fin, la peur constante qu'il puisse lui arriver quelque chose, la culpabilité que tout ça me renvoyait à chaque fois que j'ouvrais les yeux... Non, la chance, je ne la vois décidément pas. « Je crois que ça nous ronge tous, tu sais... » Je n'ai fait que souffler ça, comme si le simple fait de l'avouer faisait peser un poids plus lourd encore sur ma poitrine. Et je crois qu'il y a une part de vrai là-dedans. Parce que je m'éloigne de mon rôle d'enfoiré de première atteint par pas grand chose, j'avoue clairement que tout ça ne me laisse pas de marbre et que, pire encore, je m'en veux de ne pas trouver le courage d'agir. Mais il n'y lira sûrement pas tout ça. Je l'espère en tout cas. Je veux bien faire des efforts mais il y a des limites. « Tu rêves de quoi ? » Et là, ça les dépasse un peu, mes limites. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je n'ai pas envie de faire comme si je ne l'avais pas entendu mais je n'ai pas non plus envie de lui expliquer que je... que je rêve de lui quasiment toutes les nuits depuis deux interminables mois. Mon cœur loupe un battement à cette réflexion. Je rêve de lui toutes les nuits. Je l'ai souvent pensé, bien sûr, mais je n'avais jamais été frappé à ce point par tout ce qui ça pouvait implicitement impliquer. « De la fin du monde. Enfin, du mien, en tout cas. » Je décide finalement de ne pas lui mentir, seulement d'omettre une chose ou deux. Des détails, rien que des détails. « Je revis la bataille... Ma famille meurt sous mes yeux. Arabella, Sibylle, Maël, Keagan... Toi, parfois... » Honnêtement, l'ordre est totalement foireux. Les principales victimes, ce sont lui et Bella. Dans cet ordre-là. Et elle s'en sort bien plus souvent. « Je revois souvent Soren aussi... En soi, ça n'est pas vraiment un cauchemar mais ça a l'air tellement réel que comprendre que ça ne l'était pas... 'fin... Je ne finis pas ma phrase. Ma gorge se serre brusquement et ma voix se perd ridiculement dans les aigus. Je ne lutte pas. C'est la première fois que je parle vraiment de lui. J'y pense souvent, plus qu'il ne le faudrait sûrement, mais je crois que je n'ai pas prononcer son nom rien qu'une fois depuis qu'il est parti... Il me faut quelques secondes pour chasser le sanglot qui menace de s'installer et respirer un grand coup. C'est stupide, ça ne le fera pas revenir.

Heureusement, on ne s'attarde pas éternellement sur ce qui peuple mes nuits. Il n'y a rien de bien enthousiasmant là-dedans. Qu'il est loin le temps où j'avais des rêves de crétins de mon âge, remplis de fêtes, de filles et d'engueulades avec ma mère ou le troupeau... Je regrette presque les cauchemars d'avant où j'avais à me battre contre toutes les araignées du monde. Aujourd'hui, ça me reposerait presque. Avec tous les mangemorts auxquels j'ai dû vainement faire face, je peux vous dire que ça ne sera pas dix pauvres acromentules qui me feraient flipper ! Enfin, si, un peu quand même, mais rien qu'un tout petit peu... « C'est vraiment cool de ta part... t'es pas obligé... mais c'est vraiment sympa ! » C'est gentil de m'inquiéter pour lui, c'est gentil d'être là pour lui... C'est toujours la même rengaine et, dans le fond, comme la première fois, elle me vexe un peu. Je ne sais pas si c'est « sympa » ou pas. Et je m'en fiche totalement ! Je n'essaye pas de me faire bien voir ou de me le foutre dans la poche. J'essaye rien du tout. Je ne le fais même pas exprès. C'est plus fort que moi. Il faut que ça soit comme ça, je ne décide strictement rien. Même si j'imagine que les choses seraient les mêmes si j'avais le choix... « Tu peux aussi venir me trouver si t'as besoin de parler ou de trouver une aide quelconque... » Je n'arrive pas vraiment à savoir si c'est sincère ou non mais je ne peux m'empêcher de sourire. Un peu tristement peut-être. Parce que je sais très bien que je n'irai jamais le réveiller pour quoi que ce soit. Sauf s'il n'y avait pas le choix. Rester à l'entrée de son dortoir le temps de me calmer, oui, bien sûr, mais je n'ai jamais mis rien qu'un pied dedans depuis que je l'ai quitté le soir d'Halloween. « J'y penserai, la prochaine fois. » Je finis par me redresser, reposant presque timidement les yeux sur lui. Il n'a pas bougé. Toujours devant la même fenêtre, toujours en train de fixer le vide. Totalement immobile...? Moi, je commence à avoir froid. La peur m'a quitté depuis longtemps et la fatigue se fait sentir un peu. Je n'ai pas envie de dormir mais je suis plus réceptif aux basses températures de la nuit. Je frissonne et me lève. Le sol est glacé. Je traverse la pièce rapidement et attrape la chaise à côté de mon bureau. « Est-ce que tout ceci est réel ? Ou est-ce que je rêve encore ? Comment savoir si je suis dans la réalité ? » Je ne peux m'empêcher de rire discrètement en l'entendant alors que je reviens sur mes pas et récupère mon pull d'uniforme au passage. « Je me suis posé la même question, tout à l'heure. » Je ne mets pas longtemps à arriver à sa hauteur et pose la chaise près de la fenêtre avant de lui tendre le vêtement. « Si tu pouvais éviter d'attraper froid, tant qu'à faire... » Je lui souris et m'attarde quelques secondes, feignant bêtement de regarder dehors pour profiter de sa chaleur. Chaque battement de mon cœur est plus bruyant que le précédent et j'ai l'impression complètement stupide qu'il pourrait les entendre. Finalement, je me fais violence et rejoins mon lit, m'adossant contre le pied de celui-ci pour avoir vue sur la fenêtre qu'il surveille. « Enfin, toujours est-il que j'imagine que c'est la réalité. Sauf si dans deux secondes tu te fais bouffer par un dragon rose à pois jaunes sorti de nulle part et bossant pour Blackman. Là, d'accord, ce sera peut-être un rêve. » Je hausse les épaules, comme si c'était une évidence, et tire sur un bout de ma couverture pour la ramener sur moi. Mon lit ne ressemble plus à rien, on dirait qu'une tornade l'a complètement ravagé. « Par contre, j'ai aucun moyen infaillible de savoir. Faudra faire sans. Et puis, pourquoi ce serait un rêve, d'ailleurs ? » Mon coude vient se poser sur la planche de bois qui termine mon lit tandis que ma main maltraite mes cheveux sans le vouloir vraiment. Si c'était un rêve, il aurait demandé depuis bien longtemps si au lieu de se contenter du lit de Keagan, on pouvait partager le mien, non...?
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptyMar 17 Jan - 10:57


❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
Cela ne va pas finir comme la dernière fois car je ne suis pas en colère, pas contre lui en tout cas. Si je dois en vouloir à quelqu'un, c'est bien à moi. Il y a des intelligents et utiles qui font des frappes chirurgicales pour affaiblir leurs ennemis et puis il y a moi, à brasser de l'air dans l'espoir de les faire fuir. J'ai parfois la sensation d'être un épouvantail dans un champ, je ne suis là que pour la figuration. Je ne dis pas que je n'ai pas été en colère contre lui, parce que j'aurais aimé qu'il me soutienne et qu'il m'accompagne dans ma lutte, mais je me rends bien compte que j'ai été assez égoïste de lui en demander autant. Sibylle à raison, on ne peut pas attendre des autres qu'ils fassent quelque chose qu'ils ne veulent pas, sinon je serais au même niveau que Blackman et je ne suis pas un tyran. J'ai été déçu, bien évidemment et je l'ai montré un peu trop vivement, mais c'était injuste de ma part et je m'en rends compte maintenant. Mieux vaut tard que jamais non ? Même s'il n'aurait fallu que je n'agisse jamais comme ça. On ne se refait pas, je ne suis pas parfait comme garçon, sinon ça se serait. J'ai beau être encore bien candide dans beaucoup de domaine, je n'ai pas un caractère complètement effacé. Il m'arrive de m'emporter vite, d'être passionné par certaines choses et ce que j'ignorais jusque là, c'était que j'étais capable d'être une vraie tête brûlée quand je le voulais. Qui l'aurait cru ? Certainement pas moi en tout cas. « Et un peu plus réfléchi... Et un peu plus prudent aussi... » Je me suis excusé, à ma façon en tout cas. Je l'avais déjà fais par lettre mais je crois que c'était important d'y revenir à l'oral. Je n'ai pas envie de créer un nouveau malaise entre nous, je veux juste lui montrer que même si je me suis emporté et énervé, j'ai fini par comprendre ce qu'il me disait. Je lui avoue aussi à demi-mot qu'une révolte se prépare, sans lui en dire plus. De toute façon que pourrais-je lui dire ? Je n'ai reçu qu'un message dans mon lit, rien de plus pour le moment. Mais je ne sais pas, j'avais envie qu'il sache que j'allais agir différemment et qu'il n'aurait plus besoin de s'inquiéter pour moi, que je ne serais plus seul. Il a l'air surpris, mais il ne me pose pas de questions sur ce que je dis, c'est assez étrange. Moi si j'avais entendu ce genre de propos, je peux te dire que je l'aurais harcelé de questions sur le sujet. Mais pas lui, étrange. Peut-être que ça ne l'intéresse pas. Peut-être qu'il ne veut rien savoir sur ça. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis déçu mais ... bon je le suis peut-être un peu. « Prudent c'est mon deuxième prénom, tu ne le savais pas ? » Lui dis-je en plaisantant. On savait tous les deux que boulet serait certainement plus pertinent comme deuxième prénom, mais j'avais envie de faire un trait d'humour.

« Je crois que ça nous ronge tous, tu sais... » Je ne crois pas que ce soit vrai. Que lui soit rongé par la culpabilité, je veux bien le croire, mais j'ai un fort doute sur certains de nos camarades. Ils prennent un peu trop plaisir à humilier leurs camarades dès qu'ils en ont l'occasion pour que la culpabilité les ronge de l'intérieur. Certaines personnes sont mauvaises par nature, c'est comme ça, on y peut rien. Mais nous ne sommes pas fait dans le même bois qu'eux, nous ressentons les choses, nous connaissons la différence entre le Bien et le Mal et nous savons que ce qu'ils font, c'est mal. « Non, je ne pense pas. Je suis persuadé que certains n'ont aucun problème de sommeil, voir même dorment beaucoup mieux depuis la bataille ... » Je ne suis pas là pour accuser qui que ce soit, parce que ce n'est pas le lieu et que cela ne servirait à rien. On le sait tous que certains jubilent de plaisir de vivre dans une école où ils ne sont pas pollués par la vision d'un né-moldu et qu'importe ce que peut vivre ce né-moldu actuellement, ils s'en moquent. Nathan, Narcissa, Naïa, Loki, Tracy, Aniek et toute la clique ... étrangement, beaucoup de Serdaigle, moi qui pensais qu'ils étaient les plus sage, je crois qu'on peut oublier. Ils ont beau étudier à longueur de journée, il faut croire qu'ils n'ont jamais appris des erreurs passées et je pense qu'ils n'apprendront jamais. Mais on ne fait pas leur procès ce soir, on s'en moque d'eux, ce qui compte à l'heure actuelle c'est Dan et moi. Et de savoir que Dan est aussi rongé par la culpabilité que moi me rassure. C'est certainement très méchant et égoïste de ma part, mais ça me rassure de savoir qu'il aura beau avoir peur d'agir, craignant les conséquences s'il se fait prendre, il n'en reste pas moins que cela le touche. Mais je ne lui fais pas part du fond de ma pensée, ça ne servirait à rien et en plus ce serait certainement déplacé. "Content que tu sois atteint toi aussi par la culpabilité, t'es plus humain que je ne le pensais ..." Ce serait un retour à mon dortoir coup de pied dans le cul et une interdiction formelle de lui parler à l'avenir. Surtout que ce n'est pas ce que je pense, je n'ai jamais douté de l'humanité de Dan et je comprends ses craintes, j'aurais juste aimé qu'il m'accompagne dans mon changement de point de vue et qu'on lutte ensemble, côte à côte, comme le soir de la bataille. Bon certes nous n'avons pas lutté du tout, mais nous étions ensemble et jamais je n'ai été aussi heureux d'être avec quelqu'un que ce soir là ...

« De la fin du monde. Enfin, du mien, en tout cas. Je revis la bataille... Ma famille meurt sous mes yeux. Arabella, Sibylle, Maël, Keagan... Toi, parfois... » Il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour presque regretter d'avoir posé la question. Pour être honnête, au début, je n'avais pas ce sentiment, je voyais ça comme une sorte de confidence, d'échange de secret. Nous ne clamions pas à haute voix que nous faisions des cauchemars, par conséquent nous étions les seuls à le savoir. C'était plutôt agréable de partager quelque chose avec lui et je n'avais pas envie que ça change. Visiblement la bataille avait fait aussi beaucoup de dégât sur lui. Nous n'avons peut-être pas participé comme certains de nos camarades, c'est vrai, mais la peur malgré tout nous a hanté toute la nuit, jusqu'à ce qu'ils débarquent dans notre salle commune. Nous ne nous sommes peut-être pas battu mais nous avons été confronté à la blessure assez grave de Sibylle et à l'obligation de faire quelque chose pour la sauver. Nous avons été confronté à la peur qu'ils entrent dans notre salle commune pour tous nous tuer. J'étais prêt à me battre à la fin, à tenter de protéger les gamins qui étaient sous notre responsabilité, en vain peut-être mais je serais mort avec ma baguette à la main. Cela n'a pas été nécessaire et heureusement que Dan était là, sinon j'aurais pu faire une connerie sous la panique. Je suis soulagé de n'être pas le seul à rêver des autres et surtout de lui, visiblement il rêve de moi aussi. Je ne dois pas être le personnage principal de ses rêves, c'est évident, mais au moins j'y apparais, ne serait-ce que quelques secondes. J'aurais bien fais une espèce de plaisanterie sur ma présence dans ses rêves, histoire de détendre l'atmosphère, mais ce qu'il rajoute ensuite me résout immédiatement à me la fermer. « Je revois souvent Soren aussi... En soi, ça n'est pas vraiment un cauchemar mais ça a l'air tellement réel que comprendre que ça ne l'était pas... 'fin... Je me sens mal pour lui en cet instant et c'est maintenant que je regrette ma question. Je tourne lentement mon regard vers lui. Je n'ai pas eu d'amis qui sont morts dans la bataille. Je les connaissais tous, bien entendu, certains plus que d'autres, mais pas d'amis proches. Même si j'ai failli perdre Sibylle et Billie dans cette histoire, elles s'en sont sorties miraculeusement. Je crois que je ne m'en serais jamais remis si Billie était morte ce jour là. Jamais. Je garde le silence, je n'ose pas dire quoi que ce soit, mais pourtant je devrais. Alors je finis par ouvrir la bouche et seul ces mots sont sortis. « Je suis désolé ... » J'aurais aimé aller vers lui pour le prendre dans mes bras. Lui dire que tout va bien, qu'il a le droit de ressentir ça, qu'il a le droit de faire son deuil à son allure et que je serais toujours là pour lui s'il en avait besoin. Mais je reste figé à ma place, incapable de bouger. Ca aurait été n'importe qui, je l'aurais fais, mais ce n'est pas n'importe qui et la peur du rejet est bien trop forte pour que je me lance tête baissée dans cette entreprise. Je ne veux pas qu'il me jette dehors ou qu'il me demande de le lâcher, alors je n'ose approcher. Et puis j'aurais l'impression d'être un intrus dans sa douleur ...

« J'y penserai, la prochaine fois. » Ca, ça veut dire qu'il ne le fera pas. C'est comme une personne qui vous dit "C'est gentil mais ça va aller" d'un ton poli. Même si elle galère, même si elle aurait besoin d'aide, elle va refuser et se débrouiller toute seule. Ca sera plus long mais elle préfère le faire seule. Soit parce qu'elle n'a pas envie de vous déranger, soit parce qu'elle n'a pas envie de votre aide, soit parce que c'est un réflexe con de refuser et que c'est toujours plus fort qu'elle, alors même si elle le regrette instantanément, elle ne reviendra pas sur sa décision. Je me contente donc de hocher la tête, sans rien dire, de toute façon il n'y a rien à dire. Tu auras beau proposé toute l'aide que tu veux, ça sonnera toujours étrangement à l'oral. Peut-être parce qu'on voit le mal de partout ou que l'on pense, à tort, que c'est une proposition qu'on se sent forcé d'offrir alors qu'on ne le veut pas. Ce n'est pourtant pas le cas mais il sera bien difficile de faire changer cette mentalité. « Je me suis posé la même question, tout à l'heure. » Le voilà qui se lève pour aller faire je ne sais quoi. Je tourne mon regard vers lui, interrogateur. Il tire une chaise et vient vers moi. Au passage il attrape un pull et une fois à ma hauteur, me le tend. Je le fixe quelques instants étonné avant de le prendre. « Si tu pouvais éviter d'attraper froid, tant qu'à faire... » J'étais conscient du froid ambiant, il serait bien difficile de passer à côté quand on est pieds nus et en t-shirt, mais jusqu'à ce qu'il me tende son pull, je trouvais ça supportable. La réalité était bien différente, j'étais gelé, il m'aurait été difficile d'avoir encore plus froid, tout simplement. « Merci. » Lui dis-je en enfilant son pull. Oh mon dieu que c'est agréable, je ne le pensais pas mais il a raison, j'aurais fini par tomber malade à rester en t-shirt. Et dire que c'était une de mes plus grandes peurs avant, être malade, aujourd'hui ça me passe un peu au dessus. Il y a du progrès, mes parents ne vont jamais me reconnaître quand je les verrais ... si je les revois un jour. C'est amusant, ils commencent très légèrement à me manquer, mais c'est surtout l'absence de ma grand-mère à mes côtés qui me pèse. Mes parents ne sont que des figurants dans ma vie, c'est en tout cas l'impression que j'ai toujours eu, alors qu'elle est un pilier fondamental dans mon existence. C'est amusant donc de se rendre compte que j'aimerais bien les revoir. Mon père est sa soif invétéré du jeu et du sport et ma mère est ses pièces de théâtre sans intérêt. « Enfin, toujours est-il que j'imagine que c'est la réalité. Sauf si dans deux secondes tu te fais bouffer par un dragon rose à pois jaunes sorti de nulle part et bossant pour Blackman. Là, d'accord, ce sera peut-être un rêve. » Dan reste à mes côtés quelques instants avant de repartir dans son lit. J'aimais bien l'idée de retrouver cette proximité et je l'ai trouvé un peu trop courte à mon goût, mais je ne vais certainement pas le lui dire sinon il va me virer de son dortoir. C'est amusant comme la chose que j'ai le plus peur actuellement, ce n'est pas les mangemorts, mais juste qu'il me vire de son dortoir et qu'il refuse de me parler ensuite. C'est amusant comme nos priorités changent rapidement selon le contexte. Dan fait une plaisanterie sur la possibilité que je me fasse bouger par un dragon imaginaire et cela m'arrache un rire. Pourtant, il n'aura fallu que quelques secondes à mon cerveau pour ressentir une peur sans nom au fond de mon estomac et de tourner un peu trop rapidement mon regard vers la porte. Ai-je entendu un bruit ? Vont-ils débarquer soudainement pour nous emporter avec eux jusqu'aux entrailles du château ? Mon coeur palpite un peu trop vite et je me sens trembler de nouveau. Il ne faut pas que je cède à la panique, je ne vais pas faire de crise de panique ici. Je tente de me raisonner, de me dire que c'est mon cerveau fatigué qui me joue des tours, mais rien que d'entendre le nom de notre directeur, j'en ai des sueurs froides. « Par contre, j'ai aucun moyen infaillible de savoir. Faudra faire sans. Et puis, pourquoi ce serait un rêve, d'ailleurs ? » Je l'entends de loin, les battement de mon coeur bourdonnent dans ma tête, c'est assourdissant. Il faut que je me calme, c'est ridicule. Tout allait si bien, je ne peux pas avoir des ascenseurs émotionnels aussi fréquemment, je vais finir par devenir fou. Pourquoi serait-ce un rêve ? Je l'ignore, parce que j'ai la sensation que l'on est seul au monde en cet instant, que nous pourrions faire ce que l'on veut sans que personne ne le sache, ni ne puisse nous arrêter. Parce qu'il est là et que c'est actuellement la seule personne que je désire voir ... Parce que j'ai l'impression de prendre un peu trop mes désirs pour une réalité actuellement. Il ne m'engueule pas, tente de me rassurer ... sa main sur la mienne, son doigt qui caresse le dos de ma main, cette proximité, ça en serait presque étourdissant. Mais tout cela, actuellement je n'y pense pas, j'ai toujours mon regard fixé sur la porte, terrifié à l'idée qu'elle s'ouvre pour les laisser passer. Sans même m'en rendre compte, je quitte la fenêtre pour me rapprocher de lui et je m'installe à ses côtés, au bord de lui, les pupilles totalement dilatées par la peur. « Frappe moi ... aussi fort que tu le pourras ! » Voilà une phrase qu'il ne devait pas s'attendre à entendre, mais je sais qu'Abel aurait adoré cette proposition et l'aurait accepté avec plaisir. Je tremble de nouveau, c'est un véritable cauchemar. Ca s'était arrêté, pourquoi ça recommence ? Je ne vais pas être en crise à chaque fois qu'on prononce le nom de Blackman, si ? Il faut que je me calme, mais j'en suis incapable, je me dis que la violence à toujours fonctionné sur moi, ça va peut-être me calmer.
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Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

C'est normal que le sujet revienne. J'aurais dû m'y attendre. Mais je ne m'attendais pas à grand chose pour le coup. À rien, même. Ni à ce qu'il débarque, ni à avoir la peur de ma vie et encore moins à ce qu'on se mette à discuter de tout et de rien au beau milieu de la nuit. Pourtant, je ne regrette pas. Enfin, pour l'instant en tout cas. Tant que ça reste comme ça et qu'on ne finit pas par s'engueuler, je ne le regretterai pas. L'entendre parler d'un groupe de rebelles (ou appelez ça comme vous voudrez) me perturbe plus que de raisons. Je devrais poser des questions, et je brûle d'envie de le faire, réellement, mais ça n'est pas possible. Là, au pire, la seule chose que je peux dire, c'est qu'il se passe possiblement quelque chose. Je ne sais pas quoi, je ne sais pas qui, je ne sais pas quand... Je ne sais strictement rien. Et quand bien même l'information arriverait aux oreilles d'Eastwood (et je me connais assez pour savoir qu'elle y arrivera rapidement), personne ne risque rien. Et surtout pas lui. C'est plus prudent. Tant pis si je passe à côté de quelque chose d'important ou que la libération est proche sans que je le sache. Je pense d'abord à lui. À eux, peut-être aussi. Tant pis pour tout ce que je ne pourrai pas balancer. L'information me serait venue de n'importe qui d'autres, j'aurais joué innocemment les gars intéressés et fait tout mon possible pour en savoir davantage. Mettre les gens dans la merde, ça me dérange qu'à moitié. Je ne dis pas que je culpabilise pas après, loin de là, mais si on est coincés ici pour toujours, je veux être certain de m'attirer la « sympathie » de nos bourreaux, si tant est qu'ils puissent en ressentir pour quelqu'un. Mais là, ça n'est pas possible. Je me souviens sans le moindre mal de l'effondrement total de mon univers le soir où ils l'ont puni devant nous. J'avais l'impression que j'allais jamais pouvoir effacer ces images de mon esprit... Ce qui n'était pas qu'une impression d'ailleurs. Je refuse de lui infliger ça. À n'importe qui d'autre mais pas à lui. « Prudent c'est mon deuxième prénom, tu ne le savais pas ? » Je secoue la tête, exagérément sérieux, comme si je n'avais pas compris la plaisanterie et me contentais de prendre sa phrase au premier dégré. « Non... C'est que les présentations ont jamais vraiment été faites alors t'as pas eu l'occasion de décliner ton identité complète. » Mon sérieux ne s'attarde pas longtemps après ça. Et tant mieux d'ailleurs. Finalement, on a réussi à éviter la dispute malgré ce sujet qui nous divise depuis le début et qui continuera sûrement à le faire jusqu'au bout. J'ai arrêté de lutter dans le vent et lui semble prêt à faire des efforts pour marcher rien qu'un peu dans mon sens. Ça me suffit. Je ne me vois pas lui en demander davantage. Tant qu'il ne finit pas systématiquement dans les torturés du début de soirée, j'imagine que je devrais pouvoir faire avec. Il n'empêche que ma plaisanterie foireuse soulève un point auquel je ne pensais pas : on ne se connaît pas. Je pourrais faire la liste exhaustive des choses que je sais à son sujet et ça ne prendrait pas plus de quelques lignes. Mon existence tourne en partie autour de lui depuis deux mois et j'ignore complètement qui il est. Mon sourire s'efface un peu à cette remarque. On se croise souvent, on se parle relativement régulièrement mais rien ne change. On ne se confie pas, on entre pas dans les détails. J'aurais préféré ne pas me le rappeler, je vais avoir du mal à penser à autre chose maintenant.

J'ai du mal à me mettre à la place des gens. Ça a toujours été le cas. L'empathie, tout ça, c'est pas mon domaine. Alors imaginer ce qu'ils peuvent ressentir, tous autant qu'ils sont, face à ce qui se passe, très peu pour moi. D'autant plus que je ne sais pas moi-même ce que je ressens exactement. Un mélange de peur, de regrets, de soulagement... Un peu tout et n'importe quoi qui ne fait que me paumer un peu plus. Je m'en veux d'être rassuré mais je m'en veux aussi de m'en vouloir de l'être. Je m'en veux de ne rien faire mais je comprends pas vraiment pourquoi je devrais faire quoi que ce soit. Rien a de vrai sens. Je ressens tout et son contraire. Je veux tout et son contraire. Ce soir n'échappe pas à la règle. J'aimerais qu'il s'en aille pour reprendre enfin réellement mes distances mais j'ai peur qu'il me laisse et que le manque finisse par achever cette fin de nuit. Je déteste faire des choix et je crois que ça se voit de plus en plus avec le temps. Plus je grandis, pire c'est. E devrais pouvoir avoir le droit de tout avoir, ce serait plus simple. « Non, je ne pense pas. » Je hausse vaguement les épaules. Honnêtement, je ne pense pas non plus. C'était une généralisation couverture plus qu'autre chose. C'était plus simple de dire « nous » que de dire « je ». Parce que ça noyait mon aveu dans la masse des autres. Mais je n'ai pas envie de débattre sur ce point. « Je suis persuadé que certains n'ont aucun problème de sommeil, voire même dorment beaucoup mieux depuis la bataille... » Oh oui... Il n'y a aucun doute à avoir là-dessus et les noms n'ont pas besoin d'être cités pour s'imposer silencieusement. Après, je ne suis pas sûr que tous ceux auxquels on peut penser rentrent vraiment là-dedans. Je veux dire, Tracy, par exemple... J'ai été plus ou moins honnête avec elle, mes origines, mon incapacité à me placer face à tout ça, montrant même plutôt clairement que je n'étais pas aussi radical qu'elle et ses copains... Pourtant, elle est toujours là. Elle semble m'apprécier et je la crois quand elle dit qu'elle me comprend. Pas totalement, pas sur tout, mais je la crois. Et je suis quasiment sûr qu'elle ne jubile pas autant qu'elle le laisse croire. Peut-être que tout ça ne la dérange pas vraiment mais j'ai beaucoup de mal à la voir heureuse du bordel qu'est devenu Poudlard depuis quelques semaines. Peut-être que je me plante lamentablement. Ça ne ferait rien, de toute façon, je ne risque pas d'être déçu puisque je me fiche éperdument de qui elle est, de ce qu'elle pense, de ce qu'elle fait. La seule chose qui m'importe, c'est qu'elle continue de voir en moi le charmant garçon que je suis et finisse par me manger dans la main. Le reste... Pour l'instant, j'essaye de m'accrocher à elle de toutes mes forces pour éloigner l'intimité de ce moment. J'ai des objectifs clairs dans lesquels n'entre pas un rapprochement sincère avec qui que ce soit. Qu'importe si le qui en question est Milo. Je ne peux pas prendre le risque de voir mes efforts réduits à néant pour un entichement ridicule. « Et bah certains comptent pas, alors, parce qu'il faut avoir un sérieux problème pour trouver une quelconque satisfaction là-dedans. » Je sais pertinemment qu'il ne me contredira pas (après tout, c'est le premier à me reprocher de ne rien faire pour les aider) et avec un peu de chance, la discussion s'arrêtera là.

Mais comme on fait les choses bien, on continue sur les sujets pas très enthousiasmants. On ne pourrait pas parler de petits chats ou de champs remplis de jolies fleurs ? J'en sais rien, moi, des choses joyeuses quoi. Mais non, au lieu de ça, il s'intéresse à mes cauchemars. Ce qui revient à deux choses : avouer qu'il hante mes nuits et mentionner mon meilleur ami. J'aurais pu me taire, bien sûr, mais je n'ai pas eu le courage de mentir sur ça et puis, c'est la moindre des choses que de rappeler, parfois, de vive voix l'existence de Soren. Je ne suis pas croyant et pas particulièrement pour le délire d'une vie après la mort mais au moins, si jamais il nous voit de là où il est, il saura que je ne l'oublie pas. Ce qui est complètement con parce que je sais pertinemment que là où il doit être, il ne doit plus pouvoir voir grand chose... « Je suis désolé... » Et moi un peu déçu, je crois. J'aurais aimé qu'il fasse quelque chose, qu'il se montre un peu présent. Même s'il s'était contenté de s'asseoir sur le bord de mon lit, juste pour me faire savoir qu'il était là. Je ne veux même pas de grands discours ou de câlins sans fin, juste un geste. N'importe lequel. Qu'il me fasse comprendre qu'il ne m'abandonnerait pas, lui, et peut-être qu'il était en mesure de réaliser pourquoi je tenais tant à ce qui ne lui arrive rien. Mais non... Tant pis. En même temps, je peux comprendre, on est pas véritablement amis et même s'il donne parfois l'impression d'avoir envie qu'on se rapproche, c'est peut-être juste mon cerveau stupide qui plaque sur lui mes propres désirs pour continuer à me donner envie d'espérer dans le vide. « Faut pas. » Avant ça, j'avais jamais imaginé que qui que ce soit pourrait disparaître aussi brusquement. Je me voyais garder contact avec mes amis après Poudlard, surtout ceux qui habitaient pas loin de chez moi, les revoir dans dix-quinze ans pour reparler avec une nostalgie un peu exagérée du « bon vieux temps ». Mais dans dix-quinze ans, il ne restera peut-être plus personne à revoir et la brutalité de cette prise de conscience a été douloureuse. Là encore, j'aurais préféré rester dans l'ignorance. Mais ça n'est pas comme on avait eu le choix. Je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Je n'ai pas voulu chercher. C'est Malfoy qui me l'a appris le lendemain de l'attaque. Indirectement, bien sûr. Il était à côté quand il en a parlé à je ne sais plus qui... « Ils l'ont tué », c'est ce qu'il a dit. Et c'est tout ce que je sais du drame. J'imagine qu'il a dû aller combattre. J'imagine que le manque de certitudes laisse une grande marge de manœuvre à mon imagination et que c'était bien moins violent que ce que j'ai pu voir dans mes cauchemars. Je l'espère, en tout cas. J'espère de tout cœur que ça a été rapide, suffisamment pour qu'il ne réalise pas. Et le simple fait d'y repenser me fait ressentir le manque. Ses blagues vaseuses, son sourire satisfait quand j'étais réceptif à ses bêtises, son regard qui donnait envie de se confier sans qu'il ait besoin de demander quoi que ce soit... J'ai l'impression d'étouffer et je ferme les yeux un instant pour refouler les larmes que je sens monter. C'est pas le moment.

Heureusement, on finit par se débarrasser des sujets qui fâchent grâce à une question étrange. Je ne sais pas vraiment quoi lui répondre, d'ailleurs, alors j'opte maladroitement pour la plaisanterie. Parce que c'est plus simple que de chercher de vrais arguments que je ne trouverai sûrement jamais. Et puis, j'ai envie de penser à autre chose, de retrouver une certaine légèreté dans notre discussion. Je suppose qu'il ne m'en voudra pas. À l'entendre rire, je me dis que c'est gagné et me détends un peu. Pourtant, il ne faut que quelques secondes pour que tout bascule, une fois de plus. J'ai les yeux rivés sur lui depuis que je me suis remis sur mon lit, alors je n'ai aucun mal à voir son visage se décomposer et son regard se darder vers la porte. Machinalement, je me retourne. Un peu stressé, peut-être. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Je crains le pire. Mais je ne vois rien, il n'y a rien. Le silence est total. Comme deux minutes auparavant. Je ne comprends pas ce qui vient de se passer. Je ne comprends pas son changement d'attitude. Je repose les yeux sur lui avant d'observer la porte une nouvelle fois. Mais non, c'est définitif, il n'y a rien. Il ne se passe rien. Ni ici ni dehors. Aucun bruit particulier ne me vient de la salle commune et je n'ai pas l'impression que ça soit plus bruyant dehors. C'est le même calme que toutes les nuits. Pas de quoi se mettre dans des états pareils. Il finit par délaisser sa fenêtre et s'asseoir près de moi. Je me pousse instinctivement en le voyant approcher, histoire de lui laisser un peu de place. Son regard est complètement effrayé. Je suis totalement largué. Je ne sais pas ce qu'il se passe et l'inquiétude ne met pas longtemps à me tomber dessus. « Frappe moi... » Qu'est-ce qu'il est en train de me faire, là ? « Quoi ? » C'est un hoquet de surprise pathétique. Il s'est remis à trembler et je ne lui donne pas bien longtemps avant de se remettre à pleurer s'il continue sur cette voie. « Aussi fort que tu le pourras ! » Mais je ne vais pas le frapper, c'est quoi ce délire ?! Il me fait un peu peur. Je ne suis plus particulièrement à l'aise, pourtant je ne cherche pas à fuir. Sans trop réfléchir, je décide d'essayer de le rassurer à nouveau, comme je l'aurais fait avec le troupeau. Il m'engueulera peut-être mais ça ne fait rien. Il a qu'à trouver quelqu'un d'autre, si ça ne lui va pas. Je secoue doucement la tête avant prendre sa main dans la mienne et de tirer doucement sur son bras pour pour qu'il se rapproche un peu. J'assassine toutes les distances restantes en le serrant contre moi tandis que ma main vient caresser ses cheveux. S'il espère fuir, il risque d'être déçu. « Calme-toi, Milo, tu risques rien. » Je fais ce que je peux pour que mon rythme cardiaque ne se la joue pas anarchique et respire le plus calmement possible pour ne pas aggraver sa panique. « Tout va bien. Personne passera cette porte. Y'a que nous. On peut descendre pour vérifier que la salle commune est déserte, si ça te rassure. Tu veux ? » J'ai l'impression de proposer à Aoibheann de faire le tour des chambres pour vérifier qu'il n'y a aucun monstre sous les lits ou dans les placards. C'est très étrange. Sauf que je n'ai jamais appréhendé le moment où il faudrait la lâcher...
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❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
« Non... C'est que les présentations ont jamais vraiment été faites alors t'as pas eu l'occasion de décliner ton identité complète. » J'avais fais une plaisanterie sur mon second prénom qui serait soit disant Prudent. Ce n'était qu'une boutade rien de plus, me moquant moi-même de ma propre tête car nous savions tous les deux que ces derniers temps, je n'ai pas eu l'once d'une prudence. Ce n'est pas que je le fais exprès, mais il faut croire que c'est plus fort que moi. En tout cas, c'est quand il me dit que nous ne nous étions jamais vraiment présenté que je me rendais compte qu'au final, il savait finalement peu de choses sur moi et l'inverse était tout aussi vrai. Il ignorait mon vrai prénom, pas celui que j'ai décidé de porter au quotidien ici, mais celui que mes parents m'ont donné à la naissance et qu'ils utilisent dès que j'ai franchi le pas de la porte. En fait, en dehors d'ici, les gens me connaissent sous le nom d'Archibald, même si maintenant j'ai tendance à les reprendre en leur disant que je préférais que l'on me nomme Milo. Cela avait tendance à rendre dingue mes géniteurs qui me foudroyaient du regard et expliquaient que ce n'était qu'une simple passade et que je finirais soit disant par accepter le prénom qu'ils m'avaient donné. Actuellement cette "passade" durait depuis bien longtemps et je n'avais pas l'impression qu'elle s'arrêterait un jour. J'ai de la chance d'avoir un deuxième prénom plutôt sympa et j'aime qu'on m'appelle Milo, je trouve ça plus simple, plus normal. Archibald, à mes yeux c'est tout de suite connoté bourgeois et je n'ai pas envie qu'on me voit comme ça, même si mon nom de famille me trahie quoi qu'il arrive. En fait, en dehors de mon deuxième prénom, de mon frère et de ma soeur, de ma meilleure amie et de ma passion pour la nature, il ne s'est pas grand chose de moi et moi, en dehors du fait qu'il a un nom compliqué et que j'aime à raccourcir en l'appelant Dan et non Rio comme certains aiment à l'appeler, je ne sais rien de lui. Je sais juste qu'il a redoublé sa 4ème année et qu'il est très proche d'Arabella. C'est amusant de se sentir si proche d'une personne et de ne rien savoir sur lui ... Je m'appuie de nouveau sur la fenêtre avec mon épaule droite et je tourne mon visage vers Dan. « Archibald Milo de Baskerville ... Mais j'ai horreur que l'on m'appelle Archibald. Malheureusement pour moi, c'est comme ça que je suis connu en dehors des murs de cette école .... Mes parents et leur passion pour les apparences ... ils n'avaient qu'à pas nous donner des deuxièmes prénoms s'ils ne voulaient pas qu'on les utilise ... » Lui dis-je en disant cette dernière phrase en retournant observer l'extérieur. Elle m'était plus destiné à moi cette plainte qu'à Dan, mais bon je détestais tellement mon premier prénom que je ne pouvais jamais m'empêcher de râler contre mes parents quand j'en avais l'occasion. C'est amusant de voir qu'aucun de nous ne veut se faire appeler par son premier prénom, ce qui tend à prouver leur goût douteux pour les trouver. Encore que je préfère quand même m'appeler Archibald qu'Eugène, si vous voulez mon avis.

« Et bah certains comptent pas, alors, parce qu'il faut avoir un sérieux problème pour trouver une quelconque satisfaction là-dedans. » Là nous étions assez d'accord sur le sujet. Certains de nos camarades devraient consulter un psy parce qu'il n'était pas normal de trouver du plaisir à la situation actuelle. Je pouvais comprendre que les gens aient peur, c'est tout à fait normal. Ces mecs ont débarqué de nulle part et ils nous ont canardé, tuant certains élèves et professeurs au passage pour prendre les rênes du château. Ensuite ils nous en enfermé dans ledit château, nous empêchant de franchir l'enceinte pour prévenir quiconque, empêchant par la même occasion que quiconque vienne nous aider. Ils ont imposé leurs règles, ont enfermé les nés moldus dans les cachots, les obligeant à réaliser des tâches ingrates sans magie car soit disant ils ne méritaient pas d'être ici. Ils nous ont fait un discours de propagandes, nous proposant de les rejoindre, soit disant pour notre propre bien et propre sécurité et ils punissaient tous ceux qui enfreignaient le règlement. Alors oui, je peux comprendre que les gens ont peur, j'ai moi-même la boule au ventre en y repensant. Je comprends que pour protéger certains être chers, ils se soient abaissés à se soumettre, sans pour autant se sentir fière de ce geste. Mais là ce n'est pas d'eux dont on parle. On parle de ceux qui arpentent les couloirs du château la tête haute et le sourire aux lèvres, prenant plaisir à humilier les nés moldus dès qu'ils en avaient l'occasion, dénonçant ceux qui enfreignent le règlement ou les nés moldus qui ont soit disant "passé les bornes". « Si tu veux mon avis, c'est un psy qu'ils devraient embaucher dans cette école ... » On aurait besoin d'un bon psy je pense. On est tous plus ou moins traumatisé par cette histoire et en parler pourrait être certainement bénéfique pour certains. Quant aux non-traumatisés, il serait certainement judicieux pour eux aussi d'aller le voir, histoire de comprendre pourquoi ils ne trouvent pas où est le mal de torturer leurs petits camarades sans en ressentir une quelconque gêne.

Debout devant ma fenêtre, on pouvait se demander ce que je regardais avec autant d'intérêt. Pour être honnête, rien de particulier. Je fixais l'horizon sans même le voir. Je trouvais ça moins perturbant de ne rien regarder de particulier plutôt que de regarder Dan. Et puis notre discussion ne me donnait pas trop envie de le fixer droit dans les yeux. J'avais peur qu'il soit capable de sonder mon âme et lire dans mes pensées. Et je crois que lesdites m'effraient déjà suffisamment pour avoir envie qu'il y jette un coup d'oeil. A coup sûr il n'aurait plus envie de me parler ensuite. Alors je fixe le vide, je tente de me vider l'esprit, de me rassurer comme je le pouvais, tout en ayant une conversation avec Dan. Mine de rien ça m'aidait de lui parler, je me perdais moins dans mes pensées et me posais moins de questions. Il y a encore quelques mois de ça, je ne me posais aucune question et mes seules préoccupations étaient la protection de la nature, passer du temps avec Billie et échapper à mon frère ne serait-ce qu'une journée. Aujourd'hui je ne pensais qu'à une révolte potentielle, qui m'effrayais autant que je la désirais et au fait que j'étais totalement perdu dans mes sentiments maintenant que je venais de découvrir de l'attirance pour les autres. J'avais déjà du mal à me faire à l'idée que je pouvais être attirée par deux filles en même temps, si maintenant je dois rajouter une potentielle attirance pour un mec, autant m'interner tout de suite. J'ai bien conscience que Dan est plutôt attirant comme garçon, je pense qu'on pourrait facilement me comprendre ... mais ce n'est pas la question, je n'ai pas envie d'y penser. En plus ce n'est que récemment que je me suis rendu compte que j'appréciais passer du temps avec lui et que cette proximité que nous avions connu lors de l'attaque me manquait un peu. Qui plus est, il faut bien avouer que quand je suis proche de lui, comme tout à l'heure avec nos mains, je trouve ça totalement normal, limite comme si c'était évident que sa main avait sa place sur la mienne ... Bon ça y est je délire, il faut que j'arrête de penser, ça devient n'importe quoi. Je suis fatigué, voilà tout et de toute façon il y a une chance sur deux que ce soit un rêve ... Alors je me concentre sur la conversation et au vu de son sérieux, ça me fis rapidement oublié tout ça quelques instants. « Faut pas. » si il faut, évidemment qu'il faut. On n'est que des gosses, on ne devrait pas être conscient de la mortalité. On est des sur-hommes, on se croit invincible, invulnérable, on ne devrait pas nous rappeler que nous ne sommes que des hommes et que nous sommes mortels. En voyant nos professeurs et nos camarades mourir, on a été face à notre propre mortalité. Ceux qui sont allés se battre et qui ont été blessé se sont certainement encore plus rendu compte qu'ils pouvaient passer de vie à trépas en une fraction de seconde s'ils ne faisaient pas attention. Je trouve ça injuste, c'est nous enlever une part de notre innocence. « ... » J'ouvre le bouche en regardant mon ami mais rien ne sort. Que puis-je dire ? Que c'est injuste ? Il le sait plus que quiconque, c'est son ami qui est mort. Que je serais là pour lui s'il le désire ? Je viens de le lui dire, je me vois mal réitérer ma proposition, de peur qu'il me trouve trop envahissant ou trop insistant. Je n'ose pas bouger, j'aurais l'impression de violer son intimité. J'ignore ce qu'il ressent, en dehors certainement de la tristesse, je ne veux pas envahir son espace personnel en imposant ma présence. Je suis nul pour ce genre de choses, comment suis-je censé le réconforter si je ne sais ni quoi dire, ni quoi faire ? Je suis un ami qui craint, je me plains de ne jamais pouvoir voir Billie mais elle au moins respire. Je me sens si mal pour lui que j'en ai le coeur qui se serre.

« Quoi ? » Réaction normal, je ne pouvais que le comprendre même si j'avais mon idée fixe en tête. J'ai entendu du bruit ou j'ai cru entendre du bruit, je ne sais plus. Pourtant tout se passait bien, notre discussion était parfois un peu prenante, je vous l'accorde, mais pas au point de se mettre dans tout ses états. Je suis fatigué, lasse de devoir lutter constamment contre la peur. J'aimerais que juste un jour elle m'oublie. Mais elle fait tout pour me retrouver, je n'ai aucune cachette possible, même pas ici. Il faut que je me calme, que je retrouve la raison, sauf que je n'y arrive pas. Pour savoir si on rêve, une des méthodes c'est de se pincer, mais j'ai peu que ce ne soit pas suffisant, alors je me dis qu'une bonne claque devrait me réveiller. Je ne réfléchie pas plus loin, je me dirige vers Dan et le supplie presque de me frapper. Ca n'aurait pas dérangé mon frère mais lui ça à l'air de lui poser problème. Cette claque ne pourra m'être que salvatrice, il ne comprend pas. Soit elle va me réveiller et je vais arrêter de me torturer mentalement en rêvant d'un moment avec Dan, soit alors elle va me remettre les idées en place et arrêter les hallucinations auditive. « Calme-toi, Milo, tu risques rien. » Je suis assis à ses côtés, il s'est poussé pour me laisser un peu de place. Je le fixe, les yeux exorbités par la peur et le corps tremblant. Je suis faible, il n'y a pas à dire, une vraie chochotte, heureusement qu'Abel ne peut pas me voir en cet instant sinon ça aurait été fini. Au lieu de me gifler, comme je le lui avais demandé ou de me repousser ou même de me secouer, il fit ce que je ne m'attendais pas, il m'attrapa la main et me tira jusqu'à lui. Il efface la dernière distance qui nous séparait en me prenant dans ses bras. Je suis tellement terrifié que je ne réfléchie pas, je le laisse totalement faire, il est maître de la situation. Il me dit de me calmer, que je ne risque rien et soudainement c'est reparti pour les larmes. Elles n'étaient visiblement pas loin, n'attendant qu'un moment de faiblesse pour sortir. Avec moi, c'est régulier, elles se donnent à coeur joie. « Tout va bien. Personne passera cette porte. Y'a que nous. On peut descendre pour vérifier que la salle commune est déserte, si ça te rassure. Tu veux ? » En l'entendant parler de descendre dans la salle commune pour vérifier que nous étions seul réveillé dans le coin je le serrais à mon tour, passant mes bras autour de son buste. Non, je ne veux pas quitter ce dortoir, rien que l'idée me rend malade. Je veux rester ici, en sécurité, je ne veux pas aller à la chasse aux monstres, de peur d'en trouver. Je veux rester ici et continuer à le serrer, j'ignore pourquoi mais j'en ai besoin. Je fais d'abord non de la tête pour lui faire comprendre que je ne veux pas y aller. Ensuite, je pose mon menton sur son épaule, enfouissant la partie basse de ma tête, du menton jusqu'au nez dans son cou.« J'ai l'impression que je vais devenir fou ... » Murmurais-je. Je n'avais pas besoin de parler très fort vu que nous étions collé l'un à l'autre. Mes tremblements commencèrent lentement à se calmer, mais j'étais toujours confus et sous l'effet de la panique. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine à m'en faire mal, c'était affreux. « Je suis désolé... » Je suis désolé mais ce soir, je crois que je craque, je lâche la pression accumulé depuis 2 mois. J'espère que ça va se calmer, parce qu'il est évident que dans cet état là, je ne ferme pas l'oeil de la nuit et je vais être en crise toute la journée.
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Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

On passe de moments sérieux à d'autres qui le sont moins, puis on y revient sans vraiment s'en rendre compte. C'est un peu surprenant comme façon de faire mais je n'ai pas l'impression de m'en formaliser plus que ça. Je crois qu'avec lui, je m'attends à tout. Au meilleur comme au pire. Au pire surtout. Là, ça va. Le pire a été évité. Enfin j'espère. Le sujet qui fâche, le « vrai » sujet qui fâche, est reparti aussi vite qu'il était arrivé et j'ai bon espoir pour qu'il ne revienne pas. Pas tout de suite. Pas ce soir. Jamais, peut-être, même ? Mon regard croise le sien et je ne le détourne pas. « Archibald Milo de Baskerville... Mais j'ai horreur que l'on m'appelle Archibald. » Alors comme ça, il ne s'appelle même pas vraiment Milo ? La surprise est teintée de déception. Le peu que je pensais connaître et bah finalement, je le connais pas tant que ça. Je m'accroche au reste mais il se délite sous l'espoir. D'ici que j'apprenne que son frère et sa sœur ne le sont pas vraiment, il n'y a pas des kilomètres... Je ne comprends pas pourquoi ça me dérange. Dans le fond, ça ne change rien à ma vie. Il peut s'appeler n'importe comment, être qui y veut, ça ne me pose pas le moindre problème. Il n'est qu'un garçon parmi tant d'autre, seulement régulièrement au mauvais endroit au mauvais moment. Ça sonne faux mais j'essaie de ne pas y faire attention. « Malheureusement pour moi, c'est comme ça que je suis connu en dehors des murs de cette école... » « Malheureusement » ? On échange quand il veut, hein. Dans le genre goûts douteux, je crois que personne ne peut rivaliser avec mes parents, hein. Et puis Archibald, ça n'est pas laid. Bien sûr, Milo c'est mieux, mais ça n'est pas laid pour autant. « Mes parents et leur passion pour les apparences... Ils n'avaient qu'à pas nous donner des deuxièmes prénoms s'ils ne voulaient pas qu'on les utilise... » Il finit par reporter son attention dehors. Je le fixe une seconde de plus avant de le laisser tranquille. Il n'a pas l'air particulièrement proche de ses parents. Je ne suis pas sûr que creuser davantage soit une bonne idée. Peut-être qu'il n'a pas envie d'en parler. Et puis je repense à Halloween et à la manière qu'il a eu de mettre les pieds dans le plat à chaque fois concernant les miens alors je chasse mes craintes sans trop de regrets. « Ça se passe pas très bien entre vous, on dirait...? » Je ne prends même pas la peine d'y mettre les formes. J'espère seulement qu'il ne prendra pas mal mon intrusion dans sa vie familiale mais, de toute façon, c'est trop tard pour revenir en arrière. Et puis, il faut bien reconnaître que j'ai envie de savoir. Me rendre compte que ça nous fait un point commun de plus...? Peut-être. Mais il faudrait songer à en chercher des positifs, à un moment, parce que ça va finir par devenir vite déprimant, à la longue ! Ou même mieux : il faudrait que j'arrête carrément de les relever et que je retrouve enfin l'indifférence que je devrais lui accorder. Celle que j'accorde généralement à la majeure partie de l'humanité. Ça arrangerait tout le monde. Ça m'arrangerait, moi, en tout cas. Et j'aimerais pouvoir me dire que c'est le seul intérêt qui compte dans cette affaire. Mais force est de constater que ça ne marche pas très bien.

Les temps sont difficiles et chacun réagit comme il peut. Je sais pertinemment que certains sont ravis de ce qu'il se passe mais, dans l'ensemble, est-ce qu'on peut vraiment leur en vouloir ? Je suis persuadé que l'éducation n'y est pas pour rien... Si c'était ma mère qui y était restée et que j'avais été élevé auprès de ma famille paternelle, qui sait si je n'aurais pas fini comme eux ? À jubiler devant ces pauvres mômes traités comme des chiens, à espérer avoir le droit de mettre la main à la pâte pour les faire souffrir, de prendre plaisir à les voir se faire humilier chaque soir. J'entends déjà Milo prétendre qu'on peut très bien se défaire de ça et que ça n'est pas parce que nos parents pensent quelque chose qu'on est obligés de penser la même chose. Certes. Mais je crois que ça n'est pas aussi facile qu'on l'imagine. Est-ce que c'est son cas ? Est-ce qu'il avait l'air si éloigné de sa famille parce qu'il n'en partage pas les idéologies ? Il n'avait jamais mentionné ses parents, avant, je crois, alors je n'en sais rien. Je ne sais rien du tout à leur sujet et pas grand chose au sien. Comme s'il n'avait jamais eu de vie en dehors de l'école. J'ai envie de rentrer à la maison. Cette remarque n'a rien à faire là mais elle s'est brusquement imposée. Ils me manquent tous. Lucan me manque aussi. Je veux quitter cette chambre devenue individuelle après des années à espérer en avoir une un jour pour retrouver l'absence d'intimité de celle que je partage avec le troupeau. C'est la première fois que tout ça me manque vraiment. Normalement, je commence un peu à trouver le temps long vers fin mai, début juin, quand je sais qu'il va falloir commencer à ranger doucement mes affaires mais je vis très bien avec quand même. C'est même pas qu'il y a un vrai manque, juste que j'ai hâte de rentrer. Là... J'ai presque l'impression qu'il se fait physique, le manque, que plus j'y pense plus je me sens vide, plus j'étouffe. Je donnerais cher pour voir Shawna et Jackson venir m'enquiquiner le plus normalement du monde. « Si tu veux mon avis, c'est un psy qu'ils devraient embaucher dans cette école... » J'ai un peu perdu le fil de la conversation alors je mets quelques secondes à me souvenir de quoi on parlait. Je hausse légèrement les épaules. Je ne suis pas certain que l'idée soit bonne. On a assez de bourrage de crâne sans ça. Donner la possibilité à quelqu'un d'entrer en contact avec nos peurs les plus profondes en ce moment, ça reviendrait plus ou moins au même que d'accepter de nous faire sagement endoctriner, non ? Enfin, c'est comme ça que je le vois, en tout cas. Et je n'ai pas gardé de très bons souvenirs de ma psy, quand j'étais môme. Si je pouvais éviter une nouvelle expérience du genre, je ne dirais pas non. « Tu parles, vu tout le boulot, ça exploserait le budget de l'école. » Et puis ceux qui en auraient le plus besoin en serait forcément dispensé puisque selon les nouvelles croyances de notre chère école, ils marchent dans le droit chemin. Et j'essaye de les suivre... Il me détesterait s'il savait. Mon cœur cogne plus fort contre ma poitrine. Je ne veux pas qu'il sache. Je ne veux pas qu'il me déteste. Je ne veux pas qu'il m'abandonne... Pourtant, je sais pertinemment que ce serait de ma faute s'il le faisait et qu'il n'aurait même pas tort en soi. Je le ferais sûrement aussi, à sa place. Mais il n'a pas le droit. J'ai besoin de lui, aussi bizarre et dérangeant que ça puisse paraître. Mais je ne me vois pas le lui dire un jour. Il n'a pas besoin de la savoir, ça non plus, n'est-ce pas ?

Finalement, alors que je pensais que le pire était derrière nous, tout se barre en ruine en quelques secondes à peine. Je ne comprends rien. Il était là en train de rire et tout d'un coup c'est comme si son monde s'était effondré et que tous les dangers possibles attendaient à la porte. Il a l'air tellement mal, tellement inquiet, tellement effrayé... Je ne sais pas quoi faire. Avec mes frères et sœurs, ça aurait été presque naturel. Sécher leurs larmes, leur faire une place dans mon lit et les câliner jusqu'à ce qu'ils se rendorment... Je l'ai déjà fait et je suis prêt à recommencer quand il le faut mais... Mais il n'est pas mon frère. Et il a été clair là dessus. Et je n'ai pas envie qu'il le soit... Pourtant, je suis complètement à la ramasse. Si je réfléchis de trop, je ne ferai rien du tout et le voir comme ça est juste insupportable. Alors je laisse tomber et l'attire contre moi. Tant pis s'il me repousse, de toute façon je n'ai pas de plan B. Contre toute attente, il se laisse totalement faire et recommence à pleurer. Chaque larme me fait mal. Je ne sais pas ce qui l'a mis dans un état comme ça mais je n'arrive pas à m'empêcher de m'en vouloir. Je suis complètement perdu. J'ai peur pour lui. Avec lui. Mais je prends sur moi pour ne rien laisser paraître. Il n'a pas besoin de ça. Je dois juste être un grand garçon et lui prouver qu'il n'y a aucune raison de paniquer. Je suis sûrement l'une des plus grosses flipettes de Poufsouffle alors si je garde mon calme, c'est bien qu'on ne risque rien, hein...? Lorsque je lui propose d'aller vérifier qu'il n'y a rien, je le sens secouer la tête avant de se cacher à moitié dans mon cou. Je ne m'attendais pas à ça et je reste bête pendant quelques secondes. Il était question de garder mes dis... Et puis merde. Tant pis. On verra ça demain, là, il y a plus important. Au point où on en est ce soir... Ses larmes atterrissent sur ma peau. Mon cœur s'emballe. Je sais qu'il peut s'en rendre compte alors je me fais violence pour me reprendre. Mon autre main, celle qui ne joue pas doucement (tendrement ?) dans ses cheveux vient essuyer sa joue tant bien que mal. Ses bras m'enlacent à leur tour. Je n'ai plus envie de bouger. Et si c'est un rêve, je n'ai plus envie de me réveiller. Il finira par se calmer alors je veux bien rester là longtemps. Plus longtemps que les quelques heures qui nous séparent de demain. « J'ai l'impression que je vais devenir fou... » Sentir son souffle tout contre moi m'arrache un frisson imperceptible. Je m'adosse à nouveau contre le pied du lit, l'entraînant à ma suite, et ferme les yeux une seconde. J'aurais aimé que tout ça ait lieu dans d'autres circonstances. Qu'il n'ait pas à être rassuré, qu'il ne se mette pas à pleurer. Qu'il vienne juste me trouver parce qu'il en avait envie, pas parce qu'il en avait besoin... S'il devient fou, je crois que je l'accompagne dans sa folie. Je perds complètement les pédales. C'est un gamin, c'est complètement stupide. « C'est normal... Plus rien ne va, t'es sûrement épuisé, tes nerfs sont mis à rudes épreuves depuis des semaines... » Sans que je m'en rende compte, ma main glisse dans son dos sans jamais arrêter ses caresses. « Faudrait que tu te reposes, que tu te détendes... Je suis sûr que ça irait déjà un peu mieux après... » En fait non, je ne suis sûr de rien du tout mais on fera avec. C'est pas comme si on avait le choix de toute façon. « Et tu peux le faire, pour l'instant. Il ne t'arrivera rien. T'es en sécurité, ici. » Ici ou ailleurs, c'est un peu la même, j'en ai bien conscience. Ils ont le château entre les mains, je ne vois pas pourquoi ils viendraient nous attaquer en pleine nuit. Il peut dormir tranquillement et j'aimerais qu'il finisse par le comprendre. « Je suis désolé... » Ma main caresse à nouveau sa joue, effaçant les larmes qui pouvaient s'y trouver encore. « Tu n'as vraiment aucune raison de l'être, Milo. Aucune... » Mes lèvres finissent par se poser sur son front dans un geste protecteur mais je le regrette presque aussitôt. À quoi je joue, hein ?! Je ne me comprends pas. Que je le laisse pleurer sur mon épaule, c'est parfaitement normal, que je fasse ce que je peux pour le rassurer, évidemment, mais il faut que j'arrête de m'enfoncer plus encore à chaque fois. Pourtant, je tais à merveilles cette lutte idiote. Qu'il n'en sache rien, il a déjà assez à supporter comme ça ce soir, il n'est pas obligé de se rendre compte que l'ami qu'il a été trouvé peine vraiment à garder ses distances...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptyMer 18 Jan - 19:16


❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
« Ça se passe pas très bien entre vous, on dirait...? » Je décide de me mettre dos à la fenêtre, appuyant mon dos dessus et posant mon postérieur sur le rebord. Je pourrais m'installer sur la chaise qu'il m'a apporté mais je n'en ai pas envie. C'est très gentil de sa part, bien entendu, mais je préfère actuellement rester debout. J'ai peur qu'en prenant un peu trop mes aises, je m'endorme sans même m'en rendre compte. Ce ne serait pas un mal, dans le sens où pour tenir la journée qui nous attend, il vaudrait mieux qu'on dorme un peu, mais avec la panique que j'ai ressenti, je n'éprouve pas réellement l'envie actuellement de fermer les yeux. L'angoisse se trouve toujours au fond de mon estomac et j'ai peur qu'il me crée de nouveau de mauvais rêves, rien que pour le plaisir de me torturer. Alors je préfère rester debout et puis ce n'est pas forcément un mal, on reste assit toute la journée en cours, ça ne va pas trop me fatiguer de rester quelques instants de plus debout. Je croise les bras et le regarde. Pas de remarques amusées sur mon vrai prénom. Cela dit, il ne serait certainement pas le mieux placé pour ça, il est vrai. Je me demande s'il a d'autres noms et si oui, pourquoi garder celui-là. Non pas que j'ai quelque chose contre Rioghbhardan, je m'y suis fais à la longue et je trouve qu'il lui va bien. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs, c'est un peu con comme réflexion mais ça se serait si j'en faisais des pertinentes. Je n'avais jamais entendu ce prénom et je sais qu'à l'avenir, si je l'entendais de nouveau, je penserais à lui, immédiatement. Alors que des Milo, il y en a, tout comme des Archibald, il est peu probable qu'il pense à moi la prochaine fois qu'il entend un de ces deux prénoms. Il me pose une question, qu'il n'est pas le seul à se poser. Au vu de la manière dont je parle de mes parents, il est normal qu'on se pose la question cela dit. Mais que répondre à cela ? Je n'ai rien de particulier contre ma famille, elle est ce qu'elle est et elle a beau être un peu bancal, c'est la mienne. Mais ça ne signifie pas pour autant que j'éprouve une réelle affection pour eux. Est-ce mal ? Ce n'est certainement pas dans l'ordre des choses, j'en conviens mais ils n'ont pas fait beaucoup d'efforts pour que je change d'avis et je doute qu'ils me portent réellement beaucoup d'affection de leur côté. Mais ce n'est pas grave, je m'y suis fais. Au début c'est un peu révoltant, quand on se rend compte que ce que l'on pensait normal et courant, ne l'est finalement pas. Jusqu'à mon arrivé à Poudlard, je n'avais pas réellement beaucoup d'amis, donc pas de vrais points de comparaison. Et le peu de gens à qui je parlais, on ne discutait pas vraiment de nos parents. Mais depuis que je suis à Poudlard, je me rends bien compte que ce n'est pas une attitude normale et cela m'a beaucoup révolté. Jusqu'à ce que je comprenne qu'on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis et c'est certainement ça le plus important. « Pas vraiment ... disons que nous n'éprouvons pas particulièrement d'affection les uns pour les autres. En dehors de ma soeur et de ma grand-mère, je n'ai aucun intérêt pour le reste de ma famille ... Encore que ... depuis que Dax a fait son coming out, je dois avouer que ça va mieux entre nous ... l'éloignement d'avec Abel l'a certainement poussé à se rapprocher de moi, je ne sais pas ... » Pourquoi lui disais-je tout ça ? Il doit s'en foutre royalement. Je l'ignore, mais j'en ai envie, alors je continue. « Mon père a quatre grandes passions dans la vie : les paris, les jeux, le sport et l'étiquette ... Nous ruiner, c'est sa plus grande réussite, si tu veux mon avis ... Quand j'étais gamin, il tenait absolument à ce que ses enfants fassent du sport. Pour Acacia, c'était de la danse, quant à nous, nous avions le choix entre la boxe, le polo ou la cross ... J'ai peur des chevaux et en dehors de finir en sang, je ne suis pas très doué pour les autres disciplines, de quoi décevoir mon géniteur. Quant à ma mère ... la vie est une grande pièce de théâtre et elle en est le personnage principal. Elle aime jouer la comédie et avoir du public, malheureusement pour elle, c'est une actrice ratée alors elle compense dans la vraie vie. Quand elle reçoit à la maison ses "amies", tu peux être sûr qu'elle incarnera la mère modèle, dévoué pour ses enfants, sinon, bien entendu tu n'existes pas pour elle ... sauf si elle a décidé que la scène qu'elle jouerait devait t'inclure ... » J'observe Dan, esquissant de temps en temps un léger sourire moqueur. On ne ressentait pas de la colère de ma part pour eux, parce que ça faisait quelques temps maintenant que je m'étais fais une raison « Mais tu sais, je ne leur en veux pas ... Dans le monde dans lequel nous gravitons, je crois qu'il est normal qu'ils aient fini comme ça ... égoïste et superficiel ... Et toi, des anecdotes sur ta famille ? Aurais-tu d'autres noms que celui que tu portes ? Pourquoi Rioghbhardan d'ailleurs ? » Je n'avais pas envie d'être le seul à me confier, j'aurais l'impression d'être venu à confesse. Et puis pour une fois que nous avions un moment rien qu'à nous, sans personne pour venir nous déranger ou sans dispute, j'avais envie d'en profiter.

« Tu parles, vu tout le boulot, ça exploserait le budget de l'école. » Je ne pus m'empêcher de sourire à cette remarque. Il est vrai qu'il aurait du boulot le pauvre. Entre les traumatisés, comme Dan et moi, qui faisons des cauchemars régulièrement et ceux qui visiblement ne connaissent pas la différence entre le Bien et le Mal, la personne ne saurait plus où donner de la tête. Et puis pour être honnête, qui a envie de rentrer dans la tête d'une personne comme Nathan, Aniek ou Naïa ? Moi pas, ça c'est évident. Quant à nous, que découvrait-il en scrutant notre inconscient ? Je ne sais pas si j'apprécierais de voir un parfait inconnu commencer à farfouiller dans mon esprit. Je n'ai pas envie qu'il découvre mes secrets et mes pensées secrètes. Je n'ose déjà pas m'en avouer certaines alors qu'un mec que je ne connais pas puisse les découvrir, non merci. Je ne doute pas un instant qu'en tant que professionnel, il me dirait qu'il n'y a rien d'anormal à tout ça, que je suis en pleine recherche de mon identité et qu'il est normal que je doute. Il me dirait également que tout cela provient certainement d'un lien fort qui s'est créé entre nous lors d'Halloween, sauf que je n'ai pas besoin qu'il me le dise pour le savoir. C'est depuis ce jour que ça a changé entre nous, avant je ne le connaissais qu'à peine et la seule fois où je l'ai rencontré, on ne peut pas dire que je l'ai apprécié. J'esquisse un léger sourire en y repensant et ce n'est que trop tard que je m'en suis rendu compte. Si Dan m'a vu, il va certainement me prendre pour un barge, à sourire comme ça pour rien. Je sens mes joues rougir légèrement, mais je me dis qu'après tout, ce n'est pas honteux de repenser à la première fois que l'on s'est vu. Si on m'avait dis à cette époque que je rechercherais sa compagnie, que je me sentirais en confiance avec lui et que je rêve de lui, je ne l'aurais pas vraiment cru. J'aurais certainement ri, en disant que c'était absurde et qu'il n'était pas vraiment envisageable que je puisse avoir confiance en un mec qui me prend pour son bouclier humain. D'ailleurs, est-ce toujours le cas ? Me considère-t-il encore comme une personne sacrifiable ? Pour être honnête je l'ignore et je n'ai pas envie de le vérifier. Face au danger, personne ne sait vraiment comment on va réagir, peut-être que je ferais pareil ... même si j'ai un fort doute au vu des événements actuels. Il fut un temps, pas si lointain d'ailleurs, où je l'aurais certainement sacrifié sans sourciller. Mon bien-être avant celui des autres. Mais aujourd'hui, je me sens différent et je vois les choses différemment, j'aime à croire que par conséquent, j'agirais différemment aussi.

« C'est normal... Plus rien ne va, t'es sûrement épuisé, tes nerfs sont mis à rudes épreuves depuis des semaines... » Et nous y voilà de nouveau, retour à la case départ. J'ai l'impression que je viens de quitter mon lit pour venir dans son dortoir, alors que cette scène c'est déjà produite. Pourquoi ça m'arrive encore ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi ici ? Je suis fatigué de me battre, même dans mes rêves je suis constamment en lutte, pour une raison ou une autre. J'aimerais juste, fermer les yeux et dormir. Faire une nuit sans rêve, sans cauchemar, sans rien du tout, juste dormir, sombrer dans l'inconscient et oublier. En temps normal, j'aurais essayé de me contrôler, pour ne pas faire voir ma faiblesse à une autre personne. Ce n'est jamais évident, mais parfois j'y arrive. Mais ce soir, je n'y parviens pas et peut-être que je n'ai pas envie d'y parvenir, je ne sais pas. Il m'a déjà vu dans cet état, je me dis que ça ne peut pas être pire, même s'il préférait être n'importe où en ce moment, plutôt qu'avec moi. Après mon hallucination auditive, je l'ai rejoins sur son lit afin de lui demander de me frapper. Refusant catégoriquement, il préféra m'enlacer pour me réconforter. Ce geste, étrangement, je l'ai rêvé depuis si longtemps que j'ai dû mal à me rendre compte qu'il est véritablement en train de se produire. Bien évidemment il n'y a rien de connoté dans ce geste, il ne cherche qu'à me rassurer, rien de plus, mais malgré tout, j'apprécie et j'en profite, un peu malgré moi. Pour le moment je suis encore focalisé sur ma peur, irrationnelle certes, mais bien réelle. Je sens une de ses mains me caresser mes cheveux, tandis que l'autre tente tant bien que mal de m'essuyer mes larmes. Moi je ne fais rien, en dehors de pleurer et de le serrer dans mes bras. Je m'en fous de savoir ce que pourrais penser une personne si elle venait à rentrer dans le dortoir enc et instant, tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas partir. Je ne veux pas aller voir s'il y a du monde dans notre salle commune, je ne veux pas retourner à la réalité, je veux rester ici, avec lui. Alors j'enfouis encore plus profondément ma tête dans son cou, afin de me calmer un peu. Je sens sa peau chaude et son odeur, mon coeur continue à tambouriner dans ma poitrine mais j'ai l'impression qu'il a changé de raison de battre aussi vite. C'était peut-être pas une bonne idée, je crois que je n'ai jamais eu autant envie d'embrasser quelqu'un que Dan actuellement. Je ne le fais pas, mais je dois me mordre la lèvre pour me faire violence. Qu'est-ce qui m'arrive bordel ? « Faudrait que tu te reposes, que tu te détendes... Je suis sûr que ça irait déjà un peu mieux après... » Me reposer ? Et par miracle arrivais-je à y parvenir ? J'ai la peur au ventre, un noeud qui nous mon estomac et je n'ai aucune envie de quitter ce dortoir. Je suis prêt à rester debout toute la nuit à cette fenêtre, rien que pour rester. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas envie de partir, je ne le peux pas, il faut que je reste ici. Je ne veux pas le quitter, je ne veux pas retourner dans mon lit, certainement froid à l'heure actuelle, à écouter la respiration de Kieren. Je veux rester dans ses bras, jusqu'au levé du jour, jusqu'à ce que je sois contraint et forcé de le quitter pour aller prendre une douche. Mais comment lui expliquer tout ça ? Comment le lui dire et qu'il le comprenne ? Il va soit me prendre pour un enfant qui fait un caprice, soit comme un psychopathe qui veut ... quoi ? J'arrête mes pensées en cet instant, je sais exactement ce qu'il pourrait penser et je ne veux pas gâcher ce moment, encore une fois. Je n'ai jamais été aussi proche de lui et maintenant que c'est chose faite, je n'ai pas envie d'en partir. « Je serais incapable de me détendre en retournant dans mon dortoir ... » Voilà, c'est dit. Ca a été murmurais dans le creux de son cou, mes lèvres frôlant sa peau de temps en temps. C'est mal, tellement mal, mais ... je n'arrive pas à m'en empêcher, c'est plus fort que moi. D'une certaine façon, c'est naturel et c'est ça que je crois le plus effrayant. « Et tu peux le faire, pour l'instant. Il ne t'arrivera rien. T'es en sécurité, ici. » Ici. Que dois-je comprendre par ce mot ? Ici, dans notre salle commune ? Ici, à l'étage des dortoirs ? Ou ici dans son dortoir ? Franchement je l'ignore, mais je vais rapidement le découvrir. Il m'a déjà proposé le lit de Keagan il est vrai, je l'avais presque oublié. A l'idée de quitter son lit pour rejoindre celui de notre camarade, mon coeur se serre et sans même m'en rendre compte, je le serre légèrement plus fort. Mes larmes ont quasiment cessé de couler, ce qui est une bonne chose, je vais arrêter de passer pour une fillette ... enfin non, je pense que ça, ça n'arrivera jamais, mais on peut rêver non ? « Je peux dormir ici ? » Lui demandais-je sans le lâcher. Je sens sa main qui me caresse le dos et ça me fais comme une onde électrique qui parcourt le long de ma colonne vertébrale. Je finis malgré tout par me redresser, je savais que ça ne pourrait pas durer une éternité mais j'en aurais au moins profiter jusqu'au bout. Tu n'as vraiment aucune raison de l'être, Milo. Aucune... » Je m'excuse, pour la millième fois certainement depuis que l'on se connait, mais c'est plus fort que moi. Je ne veux pas être un poids mort dans sa vie, pourtant j'ai l'impression un peu de l'être et j'ignore pourquoi il le supporte sans broncher. Un mystère de plus à éclaircir, un jour ! Il me caresse la joue, effaçant les dernières traces de larmes et il m'embrasse sur le front. J'avoue que je ne m'y attendais pas à cette là. Sentir ses lèvres sur ma peau, c'est assez étrange et je sens mon coeur continuer à tambouriner dans ma poitrine. « Merci ... » Ne trouvais-je qu'à dire, en esquissant un nouveau pâle sourire, tout en lui attrapant la main pour la lui serrer. Pourquoi ? Je l'ignore, c'est encore une chose que j'ai faite s'en réfléchir, comme à peu près tout depuis que je me suis réveillé en pleine nuit.
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Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Je crois qu'on a jamais eu de véritables discussions tous les deux. Des banalités, les difficultés de ce qu'on était en train de traverser tout au plus mais jamais rien d'autre. Comme si on était finalement pas assez proches pour parler de nous. Mais comment est-ce qu'on pourrait l'être un jour si on évitait ce qui pouvait nous rapprocher ? Pourtant, ce soir, c'est sur le point de changer. Notre amitié prend un autre sens ? Peut-être. On arrête d'être juste les victimes du hasard. Et ça me va. Parce que ça fait bien longtemps qu'il est autre chose que le pauvre gamin que le destin m'a collé dans les pattes cette nuit-là. Et je crois qu'il ne l'a jamais été, en réalité. Qu'importe ce que j'ai pu dire (tout le monde sait qu'il y a un monde entre ce que je dis et ce que je pense, de toute façon) il est bien plus qu'un camarade de traumatisme. Sans pour autant que je ne puisse définir exactement sa place dans ma vie. Sans que je le puisse ou sans que je le veuille vraiment... Je crois que le problème est là. Ça me rassure de ne pas mettre de mot dessus. Parce que ça me donne l'impression de pouvoir m'en débarrasser quand je veux. Alors que c'est faux. Et Sibylle peut en témoigner. Plus j'y pense et plus je me dis que je devais vraiment faire désespéré dans cette lettre... « Pas vraiment... disons que nous n'éprouvons pas particulièrement d'affection les uns pour les autres. En dehors de ma sœur et de ma grand-mère, je n'ai aucun intérêt pour le reste de ma famille... » Je l'écoute presque religieusement, ravi d'en apprendre davantage à son sujet, de pouvoir esquisser vaguement, pour la première fois, ce qu'est son environnement familial. Je crois qu'il m'a déjà parlé de sa grand-mère, quand il a abordé son association et son amour de la nature. « Encore que... depuis que Dax a fait son coming out, je dois avouer que ça va mieux entre nous... l'éloignement d'avec Abel l'a certainement poussé à se rapprocher de moi, je ne sais pas... » J'en déduis, peut-être à tort, que Dax est un autre membre de sa fratrie. Et, s'il n'y a pas d'informations inconnues qui font foirer mon raisonnement, il est le plus jeune. Puisque les jumeaux étaient dans ma classe et que je ne connais rien du troisième, ce qui laisse supposer qu'il a quitté Poudlard...? Sauf s'il n'y a jamais été... Mais j'ai du mal à imaginer un môme de moins de quinze ans faire son coming out, c'est limite si on sait ce que c'est qu'une fille, à cet âge, non ?

« Mon père a quatre grandes passions dans la vie : les paris, les jeux, le sport et l'étiquette... Nous ruiner, c'est sa plus grande réussite, si tu veux mon avis... » Je ne peux retenir un sourire amusé à la manière dont il sort ça. J'espère que c'est pas la réussite du géniteur de Tracy, en tout cas. J'aurais l'air bien con encombré d'une gamine inutile ! « Quand j'étais gamin, il tenait absolument à ce que ses enfants fassent du sport. Pour Acacia, c'était de la danse, quant à nous, nous avions le choix entre la boxe, le polo ou la cross... J'ai peur des chevaux et en dehors de finir en sang, je ne suis pas très doué pour les autres disciplines, de quoi décevoir mon géniteur. » L'écouter parler de son père me pousse à m'interroger sur le mien. Comment il aurait été ? Est-ce qu'il aurait eu des attentes impossibles à satisfaire ? Est-ce qu'il m'aurait mis une pression de dingue pour faire de moi ce qu'il voulait que je sois ? Le peu de souvenirs que j'en ai ne colle pas avec cette image-là mais qui sait ? « Quant à ma mère... la vie est une grande pièce de théâtre et elle en est le personnage principal. Elle aime jouer la comédie et avoir du public, malheureusement pour elle, c'est une actrice ratée alors elle compense dans la vraie vie. » Je le trouve un peu dur avec sa mère, sans vraiment savoir pourquoi. J'imagine que le respect que j'ai pour la mienne m'empêcherait de dire quoi que ce soit qui se finisse par « ratée ». « Quand elle reçoit à la maison ses "amies", tu peux être sûr qu'elle incarnera la mère modèle, dévoué pour ses enfants, sinon, bien entendu tu n'existes pas pour elle... sauf si elle a décidé que la scène qu'elle jouerait devait t'inclure... » Je revois presque aussitôt mon jugement en grimaçant légèrement. Je comprends mieux. Et je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine tristesse en imaginant l'enfance qu'il a dû avoir avec des parents comme ça. « Mais tu sais, je ne leur en veux pas... Dans le monde dans lequel nous gravitons, je crois qu'il est normal qu'ils aient fini comme ça... égoïstes et superficiels... » Non, je ne sais pas mais j'ai aucun mal à le croire. Je n'arrive pas à le voir comme un garçon plein de rancœur et d'espoirs de vengeance. Il enchaîne presque aussitôt, comme s'il voulait être certain que je ne lui pose pas d'autres questions. « Et toi, des anecdotes sur ta famille ? Aurais-tu d'autres noms que celui que tu portes ? Pourquoi Rioghbhardan d'ailleurs ? » Je hausse les épaules en souriant distraitement. C'est un juste retour de bâton. Mais je ne m'y attendais pas vraiment. Je ne m'attendais d'ailleurs pas non plus à ce qu'il se confie à ce point, ce qui me pousse à vouloir lui rendre la pareille.

« Sur ma demi-famille, tu veux dire. Soi-disant sept frères et sœurs, aucun totalement à moi, quatre demi et trois sortis de nulle part. Ma mère me déteste à moitié, l'homme qui a essayé de m'élever n'est pas mon père et je n'ai pas vu mes grands-parents depuis huit ans, seulement les leurs. » Le tableau est peint grossièrement, certes, mais ça laisse facilement entre voir la place compliquée que j'ai dans tout ça. J'ai clairement l'impression d'être une pièce rapportée et mon entrée à Poudlard n'a fait qu'accentuer le problème. « Ma mère me tient à distance depuis qu'on a appris que j'étais un sorcier. Elle m'en veut, je crois. D'avoir hérité des pouvoirs de mon père et de l'avoir forcé à voir tout ce qu'il lui a caché. Il lui a menti sur toute la ligne, en fait... Il lui avait raconté qu'il était orphelin et qu'il bossait pour les transports en commun de la ville alors qu'il venait juste d'une famille de sang-pur qui n'aurait jamais accepté leur relation ni mon existence et jouait au Quidditch dans une équipe professionnelle. Ça m'a fait un choc quand je l'ai compris. Et ça lui en a fait un plus gros encore quand je lui ai appris... Elle a fini en dépression, elle a été internée, ça a été un peu la merde. » Je soupire. Ça n'est pas la meilleure période de ma vie, honnêtement. Et pourtant, je ne cherche pas à éviter le sujet. Il a été sincère, je le suis aussi. Et de toute façon, on l'avait déjà abordé à Halloween. « Elle m'en veut. Et je m'en veux aussi, forcément. Enfin... Depuis un peu plus de deux ans, elle est un peu... Instable ? et ne remplit plus très bien son rôle de mère. Des jours, ça va être la personne la plus adorable de l'univers et tu peux voir tout l'amour du monde dans ses yeux et le lendemain, elle va pas sortir de sa chambre et te balancera toutes les horreurs possibles à la tronche pour un peu que t'en passes la porte. Ça va de mieux en mieux mais bon, voilà quoi... Et comme mon beau-père travaille beaucoup, les mômes sont un peu livrés à eux-mêmes. Shawna essaye de gérer tout ça comme elle peut et je lui donne un coup de main quand je rentre mais je sais que c'est pas toujours facile. Entre la maison à tenir, ses études, les gamins à élever et tout, elle se noie un peu, parfois. » Pourtant, Dieu sait qu'elle fait tout son possible. Et qu'elle ferait une mère formidable. Du genre à qui je confierai mes gosses sans la moindre hésitation. Ce que je me garde bien de lui dire.

« Après, je suis pas à plaindre. Les plus grands des enfants de mon beau-père sont géniaux, c'est sûrement plus mes frangins que les « vrais » et même lui, j'ai rien à lui reprocher. Je le repousse tout le temps parce que je veux pas qu'il prenne la place de mon géniteur mais... Mais je pense qu'il la mérite, en réalité. C'est pas toujours rose mais dans l'ensemble, j'ai la belle vie à la maison. » Plus qu'ici en ce moment, c'est certain. « Sans quoi, mon deuxième prénom, c'est Axl. Ils ont sûrement voulu contrebalancer la longueur du premier en mettant un truc riquiqui après. Mais y'a pas grand monde pour le connaître. C'est juste sur mes papiers mais je l'utilise pas. Je pourrai, ce serait sûrement plus simple pour tout le monde mais... Je sais pas, j'aurais l'impression de renier l'héritage de mon père. Je veux dire, si je m'appelle comme ça, c'est sûrement qu'il était d'accord aussi alors... Je le garde. Par contre, je serais incapable de te dire pourquoi Rioghbhardan... Parce que ma mère a des goûts de chiotte ? Les autres ont pas été plus gâtés. Gallchobhar, Aoibheann, Maolsheachlann... Tu vois le genre quoi. » Un rire m'échappe. C'est vrai qu'ils se sont lâchés sur les noms moches, impossibles à écrire ou à prononcer. Le nombre de fois où je dois l'épeler pour que ça passe correctement... Et c'est sans parler de la galère pour apprendre à l'écrire ! Le nombre de petits bonhommes pas contents que j'avais sur mes feuilles en maternelle parce que j'oubliais des lettres ou que je ne les plaçais pas au bon endroit... Mais bon, les profs devaient avoir des bonhommes pas contents, eux aussi...

Et puis tout bascule en un rien de temps et sans que je puisse vraiment comprendre ce qu'il nous arrive, je le serre contre moi. J'essaye de garder le contrôle mais sa présence si proche me complique incroyablement la chose. Normalement, j'y arrive plutôt bien mais ce soir, je ne suis qu'un pauvre crétin en proie à ses émotions. Comme si tout ça m'arrivait pour la première fois. Alors que c'est loin d'être le cas ! Je ne compte plus le nombre de filles qui ont été à sa place et je me suis jamais senti aussi stupide que ça. C'est comme si tous mes sens étaient exacerbés : je sens le plus petit de ses mouvements, les battements de son cœur, son souffle chaud. Qui me fait frissonner presque à chaque fois. Je suis à la fois très bien et très mal, je me sens à ma place et je ne sais définitivement pas ce que je fous là. Je m'en veux d'en profiter alors que je ne devrais pas et de ne pas en profiter assez en me tourmentant aussi bêtement. Je ne sais plus, je ne suis pas certain d'avoir envie de savoir. Petit à petit, j'en oublie presque pourquoi il est dans mes bras. Ça n'est pas de son plein gré et je suis certain que s'il avait été dans son état normal, il n'aurait pas mis longtemps à me repousser. Pourtant, ça ne change rien au bordel que je peux ressentir et à l'envie que ça ne se termine jamais. J'en viens presque à appréhender le moment où ses larmes cesseront. J'aurais dû attendre ça avec impatience, parce qu'il irait mieux, mais non, à la place, je vois juste qu'il s'éloignera à nouveau et que je n'aurais pas la moindre raison de le retenir là. Le monde a complètement disparu. Tout le monde doit dormir, de toute façon. Et l'idée que ma vie puisse prendre un sale tournant, par deux fois, si jamais on venait qu'à nous voir ne me traverse pas l'esprit. Tant qu'il reste contre moi, ça n'a aucune espèce d'importance. Je le vivrai beaucoup plus mal demain. Je vivrai toute cette nuit beaucoup plus mal demain... Mes tentatives pour penser à autre chose qu'à cette indécente proximité sont toutes vaines et commencent à se faire de moins en moins nombreuses. Ça n'arrivera qu'une seule fois, demain ce sera de l'histoire ancienne... J'ai pas le courage d'y mettre un terme. Juste avoir un avant-goût de ce que je n'aurai jamais. Juste comprendre ce que je ne rechercherai jamais.

« Je serai incapable de me détendre en retournant dans mon dortoir... » Je sens ses lèvres frôler ma peau à plusieurs reprises et tente de m'accrocher au caractère involontaire de son geste mais rien n'y fait. J'ai chaud, d'un coup. Je resserre doucement mon étreinte sans même m'en rendre compte. Qu'il ne recommence jamais ça. Ça me manque déjà. Mon cœur se met à cogner incroyablement fort et tous les efforts du monde ne suffisent pas à le calmer. C'est un appel au secours, je crois. Quelque chose qui ressemblerait sûrement à « tu vas le regretter, vire-le tout de suite ». Mais je le regrette déjà. Je ne suis plus à quelques minutes près... Qu'il ne retourne pas dans son dortoir. Qu'il reste dans le mien. Il peut y rester jusqu'à la fin de l'année, jusqu'à ce que Keagan revienne. Je ne veux pas qu'il s'en aille. J'ai du mal à respirer, l'air se fait trop rare. Les lèvres entrouvertes, j'ai l'impression d'étouffer. J'ai de plus en plus mal au ventre mais la douleur n'a rien de désagréable. « Je peux dormir ici ? » Je ne sais pas ce qu'il entend par 'ici'. Je ne sais pas si c'est mon dortoir ou... ou mon lit. Et je crois que la réponse m'indiffère totalement. Tout me va. « Oui, tu peux. » Ma voix me paraît lointaine, vaguement plus rauque que d'ordinaire. Sa question me revient et mes pensées stupides pour distinguer rêve et réalité... S'il demandait de rester dans mon lit, c'était un rêve. Peut-être que c'est juste mon esprit qui me laisse croire ce que je veux croire mais il vient peut-être de le faire, non ? Ça n'était pas très clair. Il finit par s'éloigner. Mon cœur loupe un battement et le vide qui se crée en moi me fait bien plus mal que la douleur elle-même le faisait. Je sais que, l'espace d'une seconde, ma déception doit se voir. Je ne peux que croiser les doigts pour qu'il n'ait rien remarqué. Je ne veux pas qu'il réalise que je ne suis pas aussi indifférent que je le devrais et qu'il prenne la fuite. Je ne suis pas aussi indifférent que je le devrais... La nausée me tombe dessus. Le savoir est une chose, l'avouer clairement en est une autre. J'ai froid, maintenant. Je veux retrouver sa chaleur et la garder jusqu'à demain. Je promets de ne pas le retenir et de ne jamais tenter de revivre un moment comme cette nuit mais qu'il reste encore un peu... « Merci... » Sa main rejoint la mienne et je m'y accroche presque désespérément. C'est plus fort que moi, je n'y pense même pas. « Aucune raison non plus pour ça. » Je lui réponds presque mécaniquement. Toutes mes pensées sont tournées vers les minutes qu'on vient de passer. Je n'ose pas croiser son regard, me sens particulièrement ridicule. À sa place, je préférerais rejoindre mon dortoir plutôt que de rester là une seconde de plus. Je ne me ferais pas confiance, même si je sais pertinemment qu'il ne risque rien. J'ai soif. Ma langue passe maladroitement sur mes lèvres pour essayer de chasser la sécheresse mais ça ne sert à rien. J'ai peur qu'il se lève et disparaisse. « Il... il fait super froid, ce soir, non ? » Est-ce que c'est l'espoir idiot qu'il tue à nouveau la distance qu'il a remise entre nous qu'on entend hurler derrière cette phrase ridicule ? Oui, tout-à-fait. Et j'en ai honte, qu'on se le dise, mais je ne vois pas comment le lui demander autrement. Essayer de faire en sorte que l'idée vienne de lui plutôt que de moi pour ne pas lui mettre clairement sous le nez le manque qui m'habite déjà, c'est dégueulasse mais je n'ai que ça...
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❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
Me voilà en train de parler de ma famille, comme si nous étions autour d'une tasse de thé et que nous discutions de nos vies respectives, le plus naturellement du monde, comme deux vieux amis. Sauf que ce n'est pas le cas, il est minuit passé - j'ignore l'heure exacte et je n'ai pas envie de le savoir - et je suis installé sur le rebord de sa fenêtre, pieds nus, bras croisé, à le fixer sans le lâcher une seule seconde des yeux et je lui raconte ma vie. C'est une discussion qui sort un peu de nulle part et le pauvre Dan doit se dire qu'il vient d'ouvrir une valve qu'il aurait préféré laissé fermée. Mais je ne sais pas, je ressens le besoin de me confier un peu, qu'il sache qui je suis. Je ne veux pas juste être le mec avec qui il a passé la veille d'Halloween, à flipper pour nos vies et celles de nos proches. Je veux être le mec avec qui il s'est lié d'amitié, d'une façon peu orthodoxe certes mais avec qui il veut passer du temps. Je ne suis pas en manque d'amis, ce n'est pas parce que je me sens seul que je veux me rapprocher de lui, je ressens juste le besoin d'être proche de lui, point. Alors je lui raconte des détails sur ma vie. Je lui confis mon véritable nom, ce que je me garde bien de dire en général. En dehors de quelques personnes, peu sont au courant que je m'appelle Archibald et c'est très bien comme ça. Je parle de ma famille, de nos non-liens ensemble. Je lui décris mon père, puis ma mère, sans en faire un tableau des plus flatteur, je l'avoue, mais ils le méritent bien. Je ne parle pas vraiment de mes frères et de ma soeur, il sait juste que nous sommes 4. Je lui ai déjà parlé un peu de ma grand-mère alors je lui épargne de lui reparler de mon admiration pour elle, même si je n'en ai pas honte. Et je lui retourne la question. J'aimerais en savoir un peu plus sur lui, s'il le veut bien. Savoir s'il a d'autres prénoms, pouvoir imaginer un peu le cadre dans lequel il a vécu. Je sais que son père est mort quand il était jeune et même si mes parents sont ce qu'ils sont, j'ai dû mal à imaginer ma vie sans lui. Il ne sert pas à grand chose et nous serions peut-être moins endettés, certes, mais il reste mon père, un repère dans ma vie, un peu bancal mais malgré tout présent, à sa façon. Il hausse les épaules et sourit « Sur ma demi-famille, tu veux dire. Soi-disant sept frères et sœurs, aucun totalement à moi, quatre demi et trois sortis de nulle part. Ma mère me déteste à moitié, l'homme qui a essayé de m'élever n'est pas mon père et je n'ai pas vu mes grands-parents depuis huit ans, seulement les leurs. » Je reste sans voix. Ah oui quand même, je me plains de ma famille mais il y a toujours pire et pour être honnête, Dan remporte certainement la palme. Parce que bon, j'ai toujours mes deux parents même s'ils ne servent à rien. Mon frère me fait la misère depuis quasiment toujours mais je m'y suis habitué à force et je me dis que j'apprends à encaisser les coups, c'est pas l'idéal mais c'est toujours ça de pris. Et j'ai Acacia et ma grand-mère, pour rayonner dans ma vie et ça, ça n'a pas de prix. « Ma mère me tient à distance depuis qu'on a appris que j'étais un sorcier. Elle m'en veut, je crois. D'avoir hérité des pouvoirs de mon père et de l'avoir forcé à voir tout ce qu'il lui a caché. (...) Elle a fini en dépression, elle a été internée, ça a été un peu la merde. » J'écarquille les yeux. Visiblement j'ai aussi ouvert la valve chez lui et j'en suis plutôt content. Je commence à voir se dessiner les contours de sa vie et je dois avouer que j'en reste presque sans voix. Sans même m'en rendre compte, je lâche un « Ah wouhai, chaud ... » Avant de me rendre compte que je l'avais dis à haute et intelligible voix. Milo, la ferme en fait. « Pardon ... je ... c'est sorti tout seul ! » Comme je le disais plus tôt, je ne suis pas doué pour ce genre de situation. Qu'est-ce qu'on est censé dire ? Rien je crois, on la ferme et on écoute, comme il l'a fait quand j'ai parlé. « Elle m'en veut. Et je m'en veux aussi, forcément. Enfin... (...) Entre la maison à tenir, ses études, les gamins à élever et tout, elle se noie un peu, parfois. » Je l'écoute donc et j'avoue que je ne m'attendais pas à un cadre familial aussi anarchique. Le pauvre, ça n'a pas dû être facile tous les jours. Etre visiblement le seul sorcier de sa famille, voir sa mère sombrer dans la dépression et avoir l'impression que c'est de sa faute, ne pas pouvoir être là pour les siens quand ils en ont besoin. « Mais tu n'as pas à t'en vouloir, c'est pas toi le fautif. Je sais qu'en étant une personne extérieure à la situation c'est facile de dire ça mais ... c'est ton père qui vous a menti, tu n'étais pas censé savoir qu'en révélant ce que tu as découvert, ça allait mettre ta mère dans cet état là ! T'étais qu'un gamin ... Et Shawna, elle a quel âge ? » J'avais de la peine pour sa soeur, mais également une forme d'admiration pour elle. Elle a été projeté dans le monde adulte sans qu'on lui demande son avis et elle doit gérer ses cours et la vie familial. Moi à sa place, je me serais noyé depuis longtemps, elle visiblement s'en sort, même si ce n'est pas facile tous les jours. Elle doit être une véritable force de la nature. « Après, je suis pas à plaindre. Les plus grands des enfants de mon beau-père sont géniaux, c'est sûrement plus mes frangins que les « vrais » et même lui, j'ai rien à lui reprocher. (...) Tu vois le genre quoi. » Je découvre son second prénom et les prénoms un peu originaux de ses frères et soeurs et je me dis qu'il n'est peut-être pas celui qui est le plus à plaindre finalement. Moi je l'aime bien son prénom, mais il est évident que la première fois, je me suis demandé si c'était une blague ou son véritable prénom. Axl ... j'ai dû mal à m'imaginer l'appeler comme ça. C'est très joli, j'aime beaucoup, mais je crois que je préfère l'appeler Dan. « Tu n'es finalement peut-être pas le plus à plaindre pour les prénoms ... J'aime bien Rioghbhardan ... » Et voici une intervention qui ne sert à rien. Il s'en fout très certainement que j'aime son prénom, mais voilà, ça a été plus fort que moi, je n'ai pas pu m'empêcher de le lui dire.

J'étais content qu'on se confie l'un à l'autre, ça prouvait qu'on avançait dans notre relation. Nous n'étions plus deux inconnus qui passions du temps ensemble, nous étions des amis qui se confions l'un à l'autre et ça, c'est vraiment génial. Malheureusement, mon corps avait décidé de me jouer des tours et me voilà en train d'halluciner. Dan ne devait rien comprendre à ce qu'il se passait et j'étais bien incapable de lui donner une réponse satisfaisante. Je suis terrifié. Je veux dire, je le suis plus que d'ordinaire. Il a peut-être raison, mes nerfs sont en train de lâcher. Cela fait deux mois que nous vivons tout ça, ça commence à faire beaucoup et je n'ai pas la sensation que les choses vont en s'améliorant. Que va-t-il se passer à la fin de l'année ? Est-ce qu'ils vont nous laisser partir rejoindre nos familles ? Est-ce qu'ils vont nous garder ici ? Et s'ils nous gardent, que va-t-il arriver aux 7ème année ? Quand les Aurors vont-ils se rendre compte de la situation ? Et si c'est déjà le cas, quand comptent-ils agir ? Je suis fatigué, Dan à raison, mais il est hors de question que je quitte son dortoir. J'ignore pourquoi, mais je veux profiter de cette nuit en sa compagnie, même si demain sera très certainement étrange pour nous deux, je m'en moque, je veux rester. Quoi qu'il arrive, ça risque d'être bizarre entre nous dans quelques heures. Nous n'avions jamais été aussi proche que cette nuit, entre ma main posée sur son bras et sa propre main sur la mienne à l'enserrer pour me rassurer, ses caresses réconfortantes avec son pouce et maintenant ce câlin. On ne pourra pas faire comme si de rien n'était ou plutôt si on le pourra mais on n'oubliera pas pour autant. Mais tout cela je ne le regrette pas et je sais que demain non plus. Je vais juste être en manque et je crois que c'est ce qui me fais le plus peur, le manque. Je vais crever d'envie de le reprendre dans mes bras, de poser mon visage dans son cou, de frôler sa peau avec mes lèvres, de sentir son coeur battre presque à l'unisson avec le miens, ses lèvres sur mon front ... Tout cela va me manquer. Alors je lui demande de rester ici pour la nuit, sans préciser ce qu'ici voulait dire. Il était libre de me rappeler que le lit de Keagan était libre si je le souhaitais, comme ça les choses seront claires, sinon je ne quitterais pas son lit ... « Oui, tu peux. » Voici une autorisation comme je les aime, il n'y a pas à dire. Pas de Keagan ou d'un autre lit à squatter, aucune précision dans ce sens là en tout cas, je peux donc rester dans son lit. Je le remercie de faire tout ça pour moi, il n'est pas obligé pourtant il le fait sans sourciller. « Aucune raison non plus pour ça. » J'agrippe sa main, de peur qu'il fuie. J'ignore pourquoi il partirait, après tout on est dans sa chambre, dans son lit, il n'a aucune raison de partir, par contre moi il a toutes les raisons de me pousser à rejoindre le lit de Keagan. Je sens sa main serrer la mienne plus fort et j'avoue que j'aime cette sensation. J'en ai marre de me prendre la tête, je le ferais demain, ce soir je veux juste profiter de l'instant présent, alors je souris. J'ai au contraire toutes les rasons de le remercier pour tout ce qu'il fait pour moi, mais je n'ai pas envie d'insister, alors je me contente de lui sourire, même s'il ne me regarde pas. D'abord j'ai cru voir de la déception dans son regard, quand je me suis éloigné de lui, mais j'ai finis par me dire que ce n'était que le fruit de mon imagination, je vois que ce que mon cerveau veut me montrer, rien de plus. Cela devait plutôt être du soulagement, ça serait certainement plus cohérent. Le pauvre avait dû se demander quand je finirais par le lâcher, me trouvant trop collant. Je m'excuserais demain s'il le veut pas mais ce soir, ce soir je suis désolé pour rien. Je vois sa langue passer sur ses lèvres et je mordille la mienne pour contrôler le désir soudain que ce geste anodin peut éveiller en moi. Je suis crevé, c'est tout ce que j'ai à dire pour ma défense, même si on sait que ce n'est pas la seule raison de tout ça. « Il... il fait super froid, ce soir, non ? » Fait-il si froid que ça ? Je l'ignore, pour être honnête j'ai les pieds gelés, donc je ne ressens plus grand chose à ce niveau là et son pull m'a permis de réchauffer le haut de mon corps. Il fait froid, c'est évident, nous sommes en plein hiver, mais je ne saurais dire s'il fait plus froid ce soir vis-à-vis d'un autre soir. Néanmoins s'il a froid, il faut remédier rapidement au problème, je n'ai aucune envie qu'il tombe malade par ma faute. Alors je retire son pull que je lui tends, encore chaud, je m'allonge et je ramène les couvertures sur nous. «Tiens, il est tout chaud, ça pourra t'aider à te réchauffer. » Et puis je me souviens de ce que j'avais lu une fois dans un magazine scientifique moldu pour adolescent. « Sinon le meilleur moyen de se réchauffer rapidement, c'est la chaleur humaine ... je l'ai lu dans une revue scientifique ... » Oui autant préciser que je ne sors pas ça de mon chapeau ou que je veux profiter de la situation, même si c'est vrai. « Donc ... si on se sert l'un à l'autre, on pourra se réchauffer mutuellement ... » Ok donc ça passe ou ça casse. Après je ne raconte pas des conneries, ma chaleur humaine est le meilleur radiateur au monde, c'est pas moi qui l'invente. Je me dis que le mec va certainement préférer prendre le pull et dormir le plus loin possible de moi, autant que le lui permettra la largeur de son lit, mais si jamais la seconde proposition, par le plus grand des hasards, le tente, je pourrais profiter de nouveau de la proximité qui me manque actuellement et de son odeur, presque envoutante ...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptyJeu 19 Jan - 21:04


Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Je n'avais pas prévu de raconter ma vie. Écouter la sienne, oui, sans problème, mais qu'il y ait un retour ne faisait pas partie de mes plans. Pourtant, je suis là en train de tout lui déballer dans les grandes lignes, comme si c'était normal. Et je crois que dans le fond, c'est normal. De toute façon, je ne suis pas du genre à caché quoi que ce soit aux gens. Quiconque m'a posé la question un jour y a obtenu une réponse plus ou moins semblable. Même si normalement, je garde le rôle du martyr. Un beau-père que je n'aime pas (qu'importe s'il me considère comme son gamin et que je l'apprécie plus que je ne le reconnais) des frères et sœurs insupportables (tant pis si j'ai une véritable affection pour certains d'entre eux et que ma correspondance avec Shawna a toujours été fournie) une mère dépressive à l'esprit étroit (même si en réalité c'est de ma faute et qu'elle n'en reste pas moins une mère aimante pour autant)... J'ai toujours donné à voir ce qui m'arrangeait mais ce soir, je ne le fais pas. Je ne me contente pas de montrer ce qui ne va pas dans l'espoir qu'on me prenne en sympathie ou en pitié, j'expose clairement la situation. Et je prends ma place de coupable lorsqu'elle me revient. C'est de ma faute si c'est difficile avec Maman et c'est de ma faute si c'est difficile avec Patrick. Bien sûr, tout ne l'est pas, je n'ai pas demandé à passer ma vie loin des miens et de ne quasiment pas connaître les plus jeunes bêtes du troupeau ni à déménager loin de mes grands-parents au point de ne même plus les voir, mais j'ai une part de responsabilités dans beaucoup de choses. Et ce soir, je l'assume pleinement. « Ah wouhai, chaud... » Son commentaire me fait rire. C'était spontané, ou en tout cas ça en avait l'air. « Ouais, comme tu dis. » Il donne l'impression de vraiment prêter attention à ce que je raconte et je dois bien reconnaître que j'apprécie. Peut-être que l'intérêt que je lui porte est réciproque ? Peut-être que je ne suis pas seulement celui qui a dû supporter Halloween à ses côtés ? Dans le fond, il est revenu vers moi et n'a jamais coupé les ponts même après nos (nombreuses ?) disputes alors je peux sûrement y croire sans craindre de faire fausse route. Il m'aurait viré de sa vie depuis longtemps si je n'étais que ça, n'est-ce pas ? « Pardon... je... c'est sorti tout seul ! » Je me contente de secouer la tête en lui souriant, preuve que je ne lui en voulais pas le moins du monde pour cette interruption et reprends le fil de mon histoire, bien décidé à lui en apprendre autant qu'il m'en a appris, lui. Comment ça se passe à la maison, le fait qu'on joue un peu au papa et à la maman pendant les vacances, les places qui ne sont pas occupées par les personnes qui le devraient. Je n'ai pas honte de ce qui se passe chez moi. Je veux dire, c'est juste la vie, en fait. Même si je n'y suis pas juste pour rien, je n'en suis pas vraiment responsable non plus. C'est un entre-deux étrange contre lequel je ne peux rien. C'est juste comme ça. On a juste à faire avec.

Et je crois qu'on s'en sort finalement correctement. C'est pas toujours parfait mais on s'en sort. J'aimerais juste pouvoir aider plus souvent même si, d'un autre côté, je suis content d'être loin de Dublin la plupart du temps. Je sais pertinemment à quoi ressemblerait ma vie si j'y étais à longueur d'années et Poudlard me permet de garder la tête hors de l'eau. D'avoir la vie d'un garçon de mon âge. D'être autre chose qu'un objet entre les mains de ces dames. « Mais tu n'as pas à t'en vouloir, c'est pas toi le fautif. Je sais qu'en étant une personne extérieure à la situation c'est facile de dire ça mais... c'est ton père qui vous a menti, tu n'étais pas censé savoir qu'en révélant ce que tu as découvert, ça allait mettre ta mère dans cet état là ! T'étais qu'un gamin... » Je hausse les épaules, pas forcément convaincu. Tout le monde me l'a tenu, ce discours. Ma sœur, son père, même ma mère... Mais je n'y crois pas. « J'avais quatorze ans, j'aurais dû deviner. Elle a déjà sombré une première fois quand il est parti alors... alors j'aurais dû prévoir. Et puis, c'était même pas très important, j'aurais pu la laisser dans l'ignorance. » Pour moi, c'était important. Et ça l'est toujours. Ça me raccroche à quelque chose dans une situation que je ne maîtrise pas. Je me sens comme un étranger chez moi et je me sentais comme un imposteur ici. Là... Je sais que ça n'est pas anodin si j'ai reçu cette lettre de Poudlard, je sais que mon père aurait voulu que j'y étudie. Je sais qu'il m'a laissé quelque chose, en réalité. Même si je suis loin d'être à la hauteur... Mes notes sont catastrophiques et on ne peut pas vraiment dire que je brille par mon talent au Quidditch. Je sais juste faire semblant. Faire semblant de ne rien remarquer, faire semblant de me débrouiller... « Et Shawna, elle a quel âge ? » Je revois sans le vouloir le regard dédaigneux qu'elle m'avait lancé la première fois, du genre « c'est chez moi, ici », et les embrouilles qu'on a toujours eu par la suite. Pourtant, s'il y a une personne que j'aime sincèrement aujourd'hui, c'est elle. Elle est absolument tout, cette fille, ma sœur, ma confidente, un peu ma mère... Je serai perdu sans elle et nos lettres n'en sont qu'une preuve silencieuse. « Dix-huit ans. Dix-neuf dans un peu moins de trois mois. » Toujours trop jeune pour s'occuper de six mômes. Jackson et Brady, ça va encore, ils sont assez grands pour se gérer à peu près tout seul mais les quatre autres... Elle se retrouve mère de famille nombreuse sans même avoir eu vraiment le temps d'être adolescente. « Tu n'es finalement peut-être pas le plus à plaindre pour les prénoms... J'aime bien Rioghbhardan... » Ses premiers mots m'arrachent un nouveau rire alors que je secoue la tête. Non, j'avoue, je m'en sors même plutôt bien ! C'est pas forcément extraordinaire mais j'ai eu le temps de m'y faire, en dix-huit ans. Ça me ferait bizarre de changer maintenant. La suite, en revanche... Je ne m'y attendais pas. Alors je lui souris sans trop savoir quoi faire d'autre. « Je crois que c'est la première fois qu'on me dit ça. » Et ce sera sûrement la dernière. Mais ça, je m'en fiche un peu. Quand bien même il y en aurait d'autres, je sais que ce sera celle-là que je retiendrai. Parce que c'est la première. Et parce que ça vient de lui...

J'aurais dû être soulagé de le voir aller mieux, soulagé d'apercevoir enfin la fin de cette nuit mouvementé, soulagé de comprendre qu'il allait bientôt retourner dans son dortoir... Mais si je comprends parfaitement qu'il va bientôt retourner dans son dortoir ou au moins reprendre clairement ses distances, ça ne me soulage pas. Je n'ai pas envie que tout ça s'arrête. J'en viens même à espérer que ça ne soit pas la réalité, histoire d'en profiter encore un peu. Je n'ai pas le droit, je le sais. Parce qu'il n'est pas un jeu, parce que si je ne rêve pas et qu'il va dans mon sens, il en souffrira et que j'en souffrirai aussi... J'en souffre déjà. Dans tous les cas, je m'en mordrai les doigts. Parce que je garderai en tête ces minutes passées loin du monde. Ces minutes où rien ne m'a semblé impossible, où j'ai eu envie d'y croire plus que je n'ai jamais cru à rien. Parce que demain, il faudra faire semblant qu'il n'y avait rien d'autre que l'espoir de le rassurer, que mon cœur n'avait jamais joué les anarchistes à chacun de ses gestes. Il faudra accepter qu'il n'ait rien vu de la même manière que moi, que ce rapprochement surprenant n'ait existé que dans mon esprit fatigué. Je voudrais oublier. Ou ne jamais m'être réveillé. Je commence déjà à regretter tout ça alors qu'il n'est même pas encore parti. Je sais qu'il va dormir là, qu'importe le là d'ailleurs, mais je sais aussi que ça ne sera que l'espace de quelques heures et que la réalité viendra me l'arracher tôt ou tard. Il est mon ami et on ne retient pas un ami dans son lit. Il est mon ami, juste mon ami, et il ne restera à jamais qu'un ami. Et je ne dois même pas le laisser supposer que j'ai perdu cette idée de l'esprit rien qu'une seconde. Il ne reste plus que sa main dans la mienne désormais. Une bien faible compensation, si vous voulez mon avis, mais je m'y accroche néanmoins comme je peux. Je ne veux pas qu'il s'en aille. Et je ne veux même pas que « là » désigne en réalité le lit de Keagan. Ce serait pourtant tout ce qu'il y aurait de plus logique. Il a seulement peur de réveiller son colocataire, rien de plus. Ou peut-être de mettre le nez dehors. Mais ça n'est pas pour rester avec moi qu'il m'a demandé ça. Je lui sers juste de doudou, quelque chose comme ça. Une chose rassurante qu'on est content de trouver quand on a pas mieux. Une chose... Ouais, une fois de plus... Pourtant, je ne lui en veux pas. C'est pas de sa faute. C'est moi qui me suis emballé. Ce soir... Depuis un moment... Depuis Halloween, je crois. C'est à ce moment-là que c'est parti en cacahuètes, je crois... Quand j'ai commencé à voir un « nous » qui n'existe peut-être même pas vraiment. Quand j'ai commencé à m'y accrocher, à y tenir, à vouloir le voir perdurer. J'aurais dû voir venir le problème et réagir bien plus tôt. Et ce soir, j'aurais dû garder la tête froide et mes espoirs au placard. Maintenant, je me sens mal. Parce que j'ai bien conscience que je ne poserai plus jamais le même regard sur lui. Je ne pourrai plus lui adresser la parole sans repenser à son visage dans mon cou, à ses lèvres sur ma peau, à sa main dans la mienne... Notre amitié (si tant est que c'en soit vraiment une) ne sera plus jamais dissociable de cet égarement...

Finalement, ses doigts lâchent les miens et je ne peux que relever les yeux vers lui, peut-être un peu trop vivement. Qu'est-ce qu'il fait ? Il reste là, hein ? Là là. Là ici. Là à côté de moi. Je ne veux même plus qu'il traverse l'espace entre le lit de Keagan et le mien. Je le vois retirer mon pull et soudain, je comprends. J'ai froid et il fait son possible pour arranger la situation. Je suis chacun de ses gestes en laissant la déception serrer mon cœur. C'est un rejet évident, bien sûr, mais difficile à accepter. « Tiens, il est tout chaud, ça pourra t'aider à te réchauffer. » Je décide de ne rien laisser paraître et lui adresse un nouveau sourire. « Merci. » Sérieusement, à quoi est-ce que je m'attendais ? À ce qu'il ouvre grand les bras en me disant qu'il allait me réchauffer lui-même ? C'est n'importe quoi ! Évidemment qu'il n'aurait jamais fait ça ! Comment j'ai pu être bête au point d'y croire rien qu'une seconde ? Je ne suis même pas certain qu'il ait compris mon intention. Il a confiance en moi, assez pour venir me trouver au beau milieu de la nuit, pour se mettre à pleurer sur mon épaule sans crainte d'être jugé et, moi, la seule chose que je vois c'est le désir de plus en plus grand qu'il peut m'inspirer. Et espérer sans même le vouloir vraiment que ça puisse être réciproque. Sauf que ça ne l'est pas. Et qu'il ne faut pas que ça le soit ! Il s'allonge et ramène la couverture sur lui. Sur nous... C'était donc là « ici ». Je repose les yeux sur le pull et cherche machinalement le trou pour pouvoir l'enfiler. J'ai vraiment froid, après tout. Après quoi, je me mettrai le plus au bord possible et attendrai sagement que le jour se lève. Ça n'est pas le programme le plus enthousiasmant du monde mais tant qu'il arrive à dormir, lui, c'est le principal. Le reste ne compte pas vraiment. Et encore moins ce que je peux vouloir dans cette histoire. « Sinon le meilleur moyen de se réchauffer rapidement, c'est la chaleur humaine... » Mon geste s'arrête net. Quoi...? Non ! Non... C'était très bien la première version. Ça nous arrangeait tous les deux. C'était mieux pour tout le monde. Je sens le martèlement de mon cœur résonner dans tout mon corps alors que je le regarde à nouveau. « Je l'ai lu dans une revue scientifique... » J'ai l'air choqué au point qu'il trouve utile de se justifier ? J'ai du mal à réaliser qu'il vient vraiment de me proposer de me tenir chaud. Ça me semble juste irréel. Je délire complètement, il n'y a pas d'autre explication. Si ça se trouve, j'ai complètement halluciné et lui ne doit pas comprendre pourquoi je le fixe comme s'il avait dit la plus grosse connerie de sa vie. « Donc... si on se serre l'un à l'autre, on pourra se réchauffer mutuellement... » Je veux bien croire que mon imagination m'ait joué des tours une fois mais je ne suis pas assez désespéré pour m'imaginer des trucs deux fois de suite, n'est-ce pas ? J'entends ce qu'il me reste de bon sens me hurler d'être raisonnable, que je ne peux pas faire ça et que si je ne m'en abstiens pas pour moi, il faut au moins que je le fasse pour lui. Pourtant, avec une lenteur flippante (à moins que ça ne soit que dans ma tête, ça aussi) je repousse mon vêtement. Reprends-toi ! Tu peux pas faire ça ! C'est n'importe quoi et tu le sais bien ! C'est un gamin, bordel ! Je finis par m'allonger près de lui. Mon cœur court trop vite, mon ventre joue à la corde. J'ai des fourmis dans les mains, le cerveau en compote. Rien ne va et pourtant je ne me suis jamais senti aussi bien. Je ne prends même pas la peine d'hésiter avant de laisser mon bras glisser autour de sa taille. Quelque part au fond de moi, ça espère qu'il me repoussera. Je le serre presque timidement contre moi. Mon sang est brûlant, mon souffle tout autant. « On s'est définitivement éloignés de la réalité, je crois. » Tout semble tout droit tiré de mes attentes, comme si je n'avais qu'à vouloir pour que ça arrive. Dans la vraie vie, ça ne se passe pas comme ça. Jamais. « Dis-moi que je me réveillerai pas... » Je suis prêt à dormir éternellement pour un peu que cette nuit dure au moins aussi longtemps. Je veux juste qu'elle n'ait plus jamais de fin...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptyVen 20 Jan - 1:23


❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
Dan parle de sa vie et j'ai l'impression que je ne l'ai jamais entendu autant parler et je trouve ça plaisant. Je me sens un peu comme particulier, à part. Pourtant c'était bien stupide de penser ça parce que je ne devais pas être le seul à qui il se confiait sur sa famille, je pense que d'autres avant moi on posait la question et qu'il leur a répondu, comme il vient de le faire. Peut-être qu'en fait tout le monde est au courant pour ses histoires familiales et que j'étais le seul dans l'ignorance. Mais ce soir je n'ai pas envie de penser ça, je veux juste rester sur mon petit nuage, dans l'illusion qu'il vient de me confier un secret. « Ouais, comme tu dis. » Bien évidemment, comme toujours, je suis insortable. J'ouvre la bouche pour faire une réflexion qui ne fait pas avancer l'histoire, mais pour ma défense c'est sorti tout seul, je ne l'ai même pas vu venir. Je l'ai pensé et en fait, comme un boulet, je l'ai dis à haute voix. Voilà, ça peut arriver, je suis fatigué, on me pardonnera. Et fort heureusement, Dan ne le prit pas mal et rit même à ma remarque. Bon déjà il n'est pas en colère, c'est une bonne chose. Je m'excuse, encore et il ne dit rien, se contentant de me sourire et de continuer la description de sa famille. Père mort quant il était jeune, mais menteur visiblement sur sa réelle identité et sur sa vie cachée. Mère dépressive qui passe plus son temps à fuir la réalité que d'assumer son rôle. Frères et soeurs nombreux, dont une qui prend en charge le reste de la clique pour remplacer la mère absente. Le beau-père qui travaille beaucoup et qui doit certainement être dépassé par les événements. Un cadre familial bien particulier, il faut bien l'avouer. Je vais songer d'arrêter de me plaindre de ma famille ... en tout cas quand Dan est dans les parages, histoire d'éviter de passer pour un blaireau. « J'avais quatorze ans, j'aurais dû deviner. Elle a déjà sombré une première fois quand il est parti alors... alors j'aurais dû prévoir. Et puis, c'était même pas très important, j'aurais pu la laisser dans l'ignorance. » Je vois bien que Dan n'est pas du même avis que moi et je ne peux pas lui en vouloir. Nous sommes à deux places différentes. Lui il est l'un des protagonistes de l'histoire et moi je suis un spectateur extérieur, avec une simple partie des informations. J'ai forcément une autre vision de la chose parce qu'il n'y a aucun sentiment quelconque qui peut venir perturber mon jugement. Alors que Dan se sent trahie par son père et culpabilise parce qu'il pense qu'en laissant sa mère dans le mensonge, elle serait plus heureuse. Alors oui, peut-être en effet que si elle ne l'avait jamais su, elle n'aurait pas fait de crise, mais qui lui dit qu'elle n'aurait pas fini, tôt ou tard, par l'apprendre ? Et puis j'aime à croire qu'elle a le droit de savoir, ça concerne quand même une partie de sa vie, c'est important de connaître la vérité, même si elle n'est pas agréable à entendre. « Il vous a volé une partie de votre vie avec ses mensonges, je trouve ça plutôt important au contraire. Je comprends parfaitement que tu te sentes coupable et que tu es l'impression que c'est de ta faute tout ça, mais c'est simplement parce que tu es le seul présent, ton père n'est plus là pour assumer ses actes et donc en prendre la responsabilité. Je trouve ça cruel de demander à un garçon de 14 ans de garder un si lourd secret, c'est lui mettre un poids trop grand pour lui sur les épaules ... » J'aurais aimé traverser l'espace qui nous séparer pour le prendre dans mes bras et lui dire que ce n'était pas de sa faute et qu'il se torture toutes ces années pour rien. Mais je ne peux pas, parce que je me sens étranger à cette histoire et que ce geste risque d'être plus ridicule que réconfortant. Je ne suis certainement pas le premier à lui dire ça et très certainement pas le dernier. Mais tout ce que je lui dis, je le pense, il n'aurait jamais dû porter ce poids sur les épaules, il est bien trop lourd à porter, même encore aujourd'hui.

« Dix-huit ans. Dix-neuf dans un peu moins de trois mois. » Je fus un peu étonné d'apprendre qu'elle était aussi âgée. Non pas qu'elle était particulièrement âgée, bien entendu, nous avions tout au plus 2 ans d'écart mais je m'attendais à quelqu'un de plus jeune. En fait je pensais que c'était Dan l'aîné de la famille, mais visiblement j'avais tort ... à moins que je ne sache plus compter. « Ah wouhai, je la pensais plus jeune en fait ... Genre mon âge. Mais du coup c'est elle l'aînée de la famille ? Je suis un peu perdu. » Bon pour être honnête, ce n'était que de l'ordre du détail, il était peu probable que je la rencontre un jour. Mais ça ne m'empêchais pas d'être curieux. Dan était-il l'aîné ? Ou un de ceux perdu dans la petite troupe ? Je me suis souvent posé la question de la meilleure place dans une fratrie et en fait, je me suis rendu compte qu'il n'y en avait pas. L'aîné est celui qui trace la route, qui a des responsabilités vis-à-vis de ceux qui arrivent derrière. Il est celui qui porte les espoirs de ses parents et qui essuie les pots cassés. Souvent l'éducation est beaucoup plus stricte pour l'aîné que pour les autres. Ensuite il y a ceux du milieu, qui doivent se faire une place dans la famille et sortir de l'ombre de leur aîné. Il doit se faire sa propre place au sein de la famille et dans le monde et ne pas se contenter de n'être que le frère ou la soeur de machin. Quant au dernier, il a certes le droit à une éducation peut-être un poil moins stricte que les autres, mais ça ne l'empêche pas d'être vu comme le bébé de la famille, celui qui restera toujours trop jeune pour tout. Il doit soit être à la hauteur des performances de ces aînés, soit faire mieux. Il peut incarné l'enfant de la dernière chance, celui qui peut réussir là où les autres ont échoué et du coup avoir une certaine pression que les autres n'ont pas eu. Il n'est jamais pris au sérieux, toujours victimisé. Bref, à bien y réfléchir, aucune place n'est meilleure qu'une autre, il faut juste faire avec et faire au mieux. « Je crois que c'est la première fois qu'on me dit ça. » Je trouve ça bien dommage. Je sais qu'il n'est pas toujours facile de porter un prénom que l'on a pas choisi et qui ne nous correspond pas ou qui est peut-être un peu trop original pour le monde dans lequel nous vivons. Mais on nous l'a imposé et il faut faire avec. Je trouve ça donc dommage que les autres ne voit pas son prénom comme le prolongement de sa personne et que s'ils l'apprécient, automatiquement, ils apprécient son prénom. Malheureusement que dire à ça ? Il n'y a pas de long débat à faire dessus, les gens craignent, point. Au moins je serais le premier et peut-être le seul mais je m'en fous, moi je l'aime bien son prénom. Je lui souris et hausse les épaules, je n'ai rien à ajouter de plus.

Voilà le moment de vérité arrivé. Je ne m'attendais pas particulièrement à ce que cette soirée se termine de cette façon mais il faut croire que j'ai laissé ouvert la porte à mes désirs enfouis et qu'ils s'y sont donnés à coeur joie. Moi qui me posais déjà beaucoup de questions vis-à-vis de Hope et Sibylle, j'allais devoir en rajouter avec Dan. Bon, pour être honnête ça fait déjà quelques temps que je me pose des questions sur Dan, j'en ai parlé à Liu Xi qui m'avait conseillé d'aller le voir pour lui parler de mes peurs. Sauf que ce soir, dans cette réalité qui n'appartenait qu'à nous, je n'avais aucune envie d'avoir cette discussion. Je m'en fous qu'il me prenne pour un mec qui lui court après, parce qu'au fond ça ne changera pas grand chose. S'il ne pense pas que je suis gay et que je me suis fais des idées tout seul, alors il voit notre rapprochement plus qu'évident que comme une suite logique d'événements qui auront conduit deux amis à se soutenir durant un peu difficile. Et s'il pense que j'ai des vues sur lui alors ... j'ai l'impression que ce soir, ça ne le dérange pas particulièrement. C'est vrai, je n'y connais pas grand chose dans ce domaine, je n'ai à mon actif qu'embrassait deux fois une fille et la seconde fois, c'était un simple baiser tellement rapide, fait sous la panique, que j'ignore si on peut appeler ça réellement un baiser. Mais il me semble bien quand même que si tu penses que la personne qui vient de te réveiller et potentiellement gay et attirée par toi, tu ne vas pas la laisser se faire des illusions en se rapprochant autant. Enfin en tout cas, ça me semble logique. Après peut-être que je me fais beaucoup de films tout seul, parce que justement je n'y connais pas grand chose dans le domaine des relations intimes et que je me crois dans un film. Pour lui il n'y a rien de mal. « Merci. » Je lui ai demandé l'autorisation de dormir ici, sans préciser que le ici en question était son lit. Il a accepté et j'en suis plutôt ravis, même si je reste dans l'angoisse qu'il se rende compte que le "Ici" ne représente pas la même chose pour nous deux et qu'il me demande de m'en aller. Il m'avoue qu'il a froid, alors j'enlève le pull qu'il m'a prêté, pour le lui tendre. Pour être honnête, je n'ai pas vraiment pu voir sa réaction quand j'ai enlevé ma main de la sienne, bien trop occupé à enlever le pull. Mais je vis son étonnement quand je le lui rendis. Je sens l'angoisse monter quand je m'allonge dans son lit, ramenant ses couvertures sur nous, tout en lui proposant de nous rapprocher pour nous tenir chaud cette nuit. Et je ne vous explique pas comme je me sentais mal quand je le vis écarquiller les yeux. Mon dieu, je suis allé trop loin, il va me virer c'est obligé. Je dois ressembler à un vieux pervers ou à un désespéré. Qu'est-ce que je croyais ? Qu'un mec comme lui pouvait avoir envie de passer la nuit avec moi ? Il faut que j'arrête de rêver éveillé et que je commence à me faire soigner. Pourtant, malgré ma nausée, je ne bougea pas, bien trop effrayé par sa réaction pour esquisser le moindre geste. Quant à lui, je l'ai vu chercher comment mettre son pull, ce qui avait l'air d'être un problème de haut niveau au vu du temps qu'il mettait pour y parvenir. Finalement, il stoppa son geste, mis son pull de côté et s'allongea lentement à mes côtés. Je n'en crus pas mes yeux. Moi qui pensais qu'il prendrait la première option, il venait de choisir la seconde. Silencieux, je le fixe sans bouger et je sens son bras glisser autour de ma taille. « On s'est définitivement éloignés de la réalité, je crois. » Mon coeur bat la chamade en sentant son bras autour de ma taille et délicatement, je passais le miens autour de la sienne, me collant ainsi à lui, comme je l'avais suggéré. Pour enlever tout quiproquo, on aurait pu se mettre dos à dos ou en cuillère, histoire d'éviter que nos visages soient en face l'un de l'autre. Mais ce ne fut pas le cas, nous voilà enlacé dans son lit et je ne peux qu'être d'accord avec lui, nous sommes très loin de la réalité. « Et je préfère nettement ce rêve-ci à celui qui m'a sorti du lit ... plus d'angoisse. Plus de crainte. Plus de douleur. Juste ... nous. » Ma tête se trouvait au niveau de la sienne et je murmurais tout cela à son oreille, comme un secret qu'il serait le seul à connaître. Cette réalité était la notre, nous étions maîtres de ces lieux. Personne ne saura et personne ne viendra nous interrompre. Juste nous et le froid de la nuit qui nous environne. « Dis-moi que je me réveillerai pas... » Tout devient si irréel et en même temps si parfait. J'ignore comment, ni pourquoi on en est arrivé là mais je m'en fous. Ce moment nous appartient et j'ai l'impression que nous sommes sur la même longueur d'onde. Comme si tout ce qui nous avaient séparé jusqu'à présent avaient disparu ou avaient permis de déboucher où nous en sommes ce soir. Demain est un autre jour, une autre histoire et je n'ai pas envie d'y songer. Ce n'est pas important, ce qui compte c'est aujourd'hui et maintenant. « Tu ne te réveilleras pas ... » Dis-je dans un nouveau murmure. Je m'étais rapproché de l'oreille de Dan, frôlant de nouveau mes lèvres sur sa peau. Je le serre plus encore et ne pouvais pas être plus collé que je ne l'étais jusqu'à présent. Là on pouvait dire que nous avions détruit toutes les distances que nous avions mis entre nous jusqu'à aujourd'hui. J'étais de nouveau en t-shirt, ma peau était donc directement en contact avec la sienne et s'en même m'en rendre compte, j'avais glissé mes doigts sous son t-shirt et posé ma main sur son flanc, sans oser la bouger, de peur qu'il me l'enlève.
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Dis-moi que tu vas bien
Milo & Rioghbhardan

Si on m'avait dit que je passerais une partie de ma nuit à le prendre à moitié pour mon psy, je n'y aurais sûrement jamais cru. Déjà, j'aurais jamais vu ce qu'il aurait pu faire dans mon dortoir au beau milieu de la nuit... Et pourtant. Je parle et il écoute sans broncher. D'accord, c'est lui qui a posé la question mais il n'est pas obligé d'avoir vraiment l'air intéressé. J'ai l'habitude de parler un peu dans le vide, souvent ça me rassure d'entendre du bruit alors je parle, même s'il n'y a personne pour écouter. Là, non seulement j'ai l'impression d'être écouté mais c'est comme s'il n'y avait aucun jugement, comme s'il me poussait silencieusement à en dire toujours davantage. Pourquoi lui ? J'en ai pas la moindre idée. Dans le fond, j'ai sûrement envie qu'on soit davantage que deux inconnus liés seulement par une expérience traumatisante. Et même si on sera toujours liés par ça, et que ça sera la raison première de notre relation quoi qu'on fasse, j'ai bon espoir qu'on passe au-dessus un jour. Qu'il me considère vraiment comme son ami. Est-ce que ça veut dire que je le considère déjà comme ça, moi ? Je crois que oui. Je ne suis sûr de rien, depuis le début j'ai du mal à savoir ce qu'il est exactement ou ce que je veux qu'il soit mais ça ne fait rien. Il est quelqu'un. Il est important. Il est nécessaire. Je ne pensais pas dire ça un jour d'un gamin sorti de nulle part... Mais aujourd'hui, je n'essaye pas de lutter. Je ne peux rien faire contre l'attachement, n'est-ce pas ? C'est pas comme si on m'avait demandé mon avis ou que j'avais choisi... Je ne suis pas sûr que j'aurais fait la même chose si j'avais eu mon mot à dire. Je l'aurais sûrement laissé disparaître comme tant d'autres l'auraient fait à sa place. Enfin... On peut pas vraiment dire que je l'ai retenu non plus. Quand on y pense, la manière dont on est restés en contact après Halloween a été presque instinctive, naturelle. C'était normal de s'écrire, de se voir, de se parler. Même si on avait pas grand chose à se dire ou qu'on savait qu'on ne serait pas sur la même longueur d'ondes. Il fallait seulement que l'autre soit là. Et il y était. La conversation dévie lentement vers la culpabilité. Difficile de parler de moi ou des miens sans parler d'elle. On est très liés. Depuis des années. Et ça n'a jamais été en s'arrangeant. « Il vous a volé une partie de votre vie avec ses mensonges, je trouve ça plutôt important au contraire. » Je reste silencieux mais je crois qu'on peut remarquer que je me referme légèrement. Je n'aime pas beaucoup qu'on dise du mal de mon géniteur. Et je n'ai jamais eu l'impression qu'il m'ait volé quoi que ce soit. Il m'a juste caché des choses. Beaucoup de choses. Mais j'avais six ans, je suis sûr que c'était pour ça qu'il n'a rien dit. Il aurait été honnête lorsque j'aurais été plus grand, il m'aurait expliqué, j'aurais compris. Peut-être même qu'il m'aurait présenté à sa famille. Ma mère aurait été un peu largué par tout ça mais elle aurait fini par faire avec. Ça n'est pas de sa faute à lui s'il a dû m'abandonner avant d'avoir le temps de réparer son erreur. Il n'a sûrement jamais voulu nous faire ça. Je ne lui en veux pas. C'est bien la seule personne à qui j'en veux pas dans cette histoire...

« Je comprends parfaitement que tu te sentes coupable et que tu aies l'impression que c'est de ta faute tout ça, mais c'est simplement parce que tu es le seul présent, ton père n'est plus là pour assumer ses actes et donc en prendre la responsabilité. » C'est vrai que ça aurait sûrement été différent s'il avait été là. J'aurais pu prendre une place bien moins importante dans tout ça. Je n'aurais pas été la cause des tracas de ma mère, seulement une victime, comme elle. Peut-être que ça nous aurait rapproché, elle et moi, rien qu'un peu. On aurait été dans la même galère, trahis de la même manière. Là, même si j'ai subi les mêmes torts qu'elle, j'ai osé mettre le doigt dessus et brisé la belle image qui nous restait en souvenir. Je l'ai obligée à comprendre que l'amour de sa vie n'était qu'un imposteur, qu'elle ne connaissait rien de lui malgré les années. Et je crois qu'elle a eu peur que Patrick ait fait la même chose. Pourtant, moi, j'en ai pas douté une seule seconde. Alors que j'aurais eu toutes les raisons de le faire, que j'aurais pu utiliser ça pour les éloigner... « Je trouve ça cruel de demander à un garçon de quatorze ans de garder un si lourd secret, c'est lui mettre un poids trop grand pour lui sur les épaules... » C'est un discours qu'on m'a tenu plus d'une fois. Patrick, Shawna, mes grands-parents, les siens, Arabella... Mais c'est différent de l'entendre de sa bouche à lui. Ce soir, il n'y a personne au monde qui a autant d'importance que lui alors, forcément, ça résonne différemment. Je suis incapable de répondre quoi que ce soit, laissant seulement le silence s'installer un moment. Peut-être qu'il a raison. Peut-être qu'ils ont tous raison. J'en sais rien... J'ai du mal à voir les choses comme ça. C'est plus simple de m'en vouloir que de lui en vouloir à lui, parce que je suis toujours là pour essayer d'arranger la situation alors que lui ne pourra plus rien y faire. Je pourrai lui en vouloir éternellement que ça ne changerait rien. Je pourrai m'en vouloir éternellement que ça ne changerait pas grand chose non plus, en même temps... « Ah wouhai, je la pensais plus jeune en fait... Genre mon âge. Mais du coup c'est elle l'aînée de la famille ? Je suis un peu perdu. » Je hoche doucement la tête avant de m'étirer paresseusement. Je ne sais pas combien de temps ça fait que je suis réveillé mais je crois que ça commence à faire un moment. Je n'ai aucune notion des secondes qui passent, elles se sont totalement suspendues au moment où j'ai posé les yeux sur lui. Et je ne suis pas pressé qu'elles reprennent leur cours normal. Vraiment vraiment pas pressé. « Oui, elle a six mois de plus. Nos parents ont jamais vraiment fait la différence mais elle, elle a toujours fait en sorte de me le rappeler. Ça se voyait pas trop, quand on était mômes, maintenant un peu plus. On a plus du tout la même vie et la mienne est sûrement plus facile à vivre que la sienne, ça doit pas aider... » Enfin... Jusqu'à ce qu'on essaye de tous nous tuer, en tout cas. Maintenant, c'est sûrement un peu différent. Et je ne lui souhaite pas de connaître l'angoisse permanente et les nuits sans sommeil. Elle n'a pas besoin de ça. « Son frère, Jackson, a ton âge. À peu de choses près. Et la plus jeune a deux ans. Les autres, faudrait que je compte, je suis jamais sûr. » Ne pas connaître l'âge de ses frères et sœurs, c'est moche, je sais... Mais pour ma défense, après Gally, je ne les ai pas vraiment vus, moi. Je les croise deux mois par an depuis sept ans, qu'est-ce que vous voulez que ça me marque. Quand Shawna me parle de l'anniversaire d'Untel qui approche, je pense à écrire un mot pour l'occasion mais généralement, ça me sort même totalement de la tête. Je ne fais pas vraiment partie de cette famille, quoi qu'on en dise, je ne suis pas assez présent pour avoir l'impression d'y avoir une vraie place. J'en pique une quand je rentre quoi. J'imagine que ça pourrait être pire et qu'ils pourraient ne pas me l'avoir laissé entre temps. Mais jusque là, ça n'a jamais été le cas. Il y a toujours Patrick à King's Cross, toujours le sourire ravi de Jackson quand je passe la porte, toujours le dessert de Shawna pour fêter mon retour... Enfin, toujours sauf à Noël. J'espère qu'ils ne me détestent pas trop tous autant qu'ils sont et que rien ne changera à l'avenir. Je ne leur ai pas dit qu'on était prisonniers de l'école, je ne voulais pas les inquiéter. Alors officiellement, j'avais seulement envie de participer à ce qui était organisé pour les fêtes. À croire que les mensonges, c'est une affaire de famille...

J'ai du mal à comprendre comment on en est arrivés là. Il y a une seconde à peine, je dormais tranquillement et là je suis presque en train de mourir d'angoisse à l'idée qu'il finisse par partir. J'ai toujours été proche de lui, enfin toujours depuis qu'on a pas eu le choix que de faire un minimum connaissance. J'ai toujours eu peur qu'il m'abandonne. J'ai toujours eu peur qu'il lui arrive quelque chose. J'ai toujours eu peur qu'il me déteste. Mais rien a jamais été ni aussi mélangé ni aussi fort. Je suis complètement largué par l'intensité de mes propres émotions. Ça n'est qu'un sac de nœuds sans fin auquel je ne comprends plus rien. La seule chose que j'arrive à distinguer clairement c'est que l'amitié est bien loin, désormais. J'en ai eu plus d'un, des amis, et pourtant il n'y a jamais rien eu de semblable. Sentir la main de Soren sur moi ne m'a jamais fait frissonner, ne m'a jamais donné envie de la prendre dans la mienne, ne m'a jamais fait espérer qu'elle n'en bougerait jamais. Je n'ai jamais voulu qu'Arabella reste dans mon lit dans l'espoir de passer véritablement la nuit avec elle, je n'ai jamais dû lutter pour garder mes distances ou me retenir de la toucher. Il n'y a plus d'amitié. Si elle a existé un jour, elle est sauvagement morte ce soir. On l'a tuée. Et je ne culpabilise pas. Pas vraiment. Pas encore. Pas tout à fait. Parce que je suis encore plongé dans cette ambiguïté délicieuse. Demain, quand il faudra revenir à la vraie vie, je verrai sûrement les choses autrement mais je n'ai pas envie d'y penser pour l'instant, je ne veux pas gâcher ce moment. On ne le vivra probablement qu'une fois, je veux juste en profiter un peu. Sans des tonnes de questions, sans des tonnes d'appréhension, sans rien. Juste en profiter. Alors je m'allonge à ses côtés et l'enlace sans un mot. J'ai vécu ce genre de trucs plus d'une fois, mon lit est un véritable lieu de passage, mais je ne l'ai jamais vécu comme ça. J'ai presque l'impression que c'est une première fois. Que personne n'a été là avant lui. Et que personne n'y sera après. Alors que je sais pertinemment que c'est faux. Laissez-moi sortir du château et la place sera rapidement comblée, ne serait-ce que pour un instant. Mais cette nuit je m'en fiche, il n'y a jamais eu et n'y aura jamais que lui. Son bras imite le mien et je frissonne à nouveau. Je ne l'ai pas lâché des yeux depuis que je me suis collé à lui. Je le dévore littéralement du regard et crains, je crois, qu'il ne disparaisse si jamais mon attention le quitte rien qu'une seconde. Mon cœur bat à tout rompre mais je n'y fais plus attention. Je crois qu'il essaye de me mettre en garde mais je n'ai aucune envie d'écouter le conseil. Je ne sais pas si c'était vraiment à ça que Milo s'attendait en parlant de « nous tenir chaud mutuellement » mais il ne me repousse pas, bien au contraire, alors j'imagine que je ne dois pas être très loin de ce qu'il imaginait. « Et je préfère nettement ce rêve-ci à celui qui m'a sorti du lit ... plus d'angoisse. Plus de crainte. Plus de douleur. » Je ne peux retenir un sourire un peu absent en l'entendant. Je comprends. Et je préfère celui-là à celui duquel il m'a tiré en arrivant. Il n'est plus en danger, je n'ai plus à espérer le retrouver. Il est plus présent que jamais. J'achèverai sur le champ la personne qui osera me réveiller, cette fois-ci. Je veux qu'il se prolonge jusqu'au bout, qu'importe si c'est encore plus difficile en ouvrant les yeux demain. Je ne sais pas si on se pose vraiment la question de savoir si c'est un rêve quand on rêve et j'avoue que c'est la seule chose que me perturbe un peu mais il n'y a tellement rien de logique ou de vraisemblable que j'arrive à me convaincre que si, on peut se la poser. La preuve. Ça ne peut être qu'un rêve. Notre rapprochement n'aurait aucun sens, sans quoi. Pourquoi on ferait ça dans la vraie vie ? On a déjà pas été foutu de passer une soirée ensemble ou de faire fi du regard des autres à Noël pour aller danser, c'est pas pour passer la nuit dans les bras l'un de l'autre alors que tout Poufsouffle pourrait débarquer au beau milieu du dortoir dans la seconde qui suit ! Mon raisonnement me satisfait sans trop de mal. Je crois que c'est ce que je veux, de toute façon que rien ne soit réel, qu'il n'y ait aucune conséquence quoi qu'il se passe. Quoi qu'il se passe... « Juste... nous. » Mon cœur loupe un battement et je souris bêtement.

Mon étreinte se resserre légèrement. Je ne promets pas de le lâcher un jour. Je veux même bien qu'on m'achève maintenant dans mon sommeil pour me laisser là jusqu'à la fin des temps. Là maintenant tout de suite, ça me paraît pas dérangeant de renoncer à une existence réelle pour vivre dans ce rêve-là. « Juste nous... Ça me va. » Nos voix brisent à peine le silence, comme si on avait compris qu'il fallait nous faire oublier pour pouvoir continuer sur cette voie un moment. Alors sans même savoir pourquoi, il n'y a que des murmures. Parler un peu plus fort ne réveillerait ni ne dérangerait personne mais ça me semble presque incorrect vis-à-vis de la situation. « Tu ne te réveilleras pas... » Qu'il dise aussi exactement ce que je veux entendre me conforte dans l'idée que j'ai dû me rendormir. Peut-être que je me suis même jamais réveillé. Je ne sais plus où commence le rêve et où s'arrête la réalité. Est-ce qu'il est vraiment venu dans mon dortoir ou est-ce que je l'ai rêvé, ça aussi ? Ses lèvres recommencent à frôler ma peau. Je sens l'envie qui monte doucement. C'est stupide... C'est un môme et j'avais dit pas à Poudlard et... Et je m'en fiche complètement parce qu'il n'y a rien de vrai dans tout ça. Mon imagination délire totalement et j'ai envie de la suivre. Mes jambes se mêlent aux siennes, mon bassin se colle au sien et sa main s'enfuit sous mon tee-shirt. Je frissonne de plus belle et m'entends même couiner un peu pathétiquement. La chaleur est bien présente. Elle m'engourdit totalement. Il avait prévenu, c'était scientifique, son truc. Ma main ne se retient pas plus que la sienne et découvre pour la première fois la douceur de sa peau. Je frissonne une fois de plus. Elle se pose d'abord sur sa hanche, sagement, mais ne met pas bien longtemps à remonter, caressant à nouveau son dos comme elle l'a fait juste avant, forçant sans le vouloir son tee-shirt à remonter toujours plus haut. J'ai l'impression qu'il n'y a plus aucune limite et qu'il n'y aura jamais la moindre conséquence. Je n'ai toujours pas daigné détourner les yeux. Je n'avais jamais remarqué qu'il était beau comme ça. Je ne l'ai jamais trouvé moche mais n'y ai jamais particulièrement fait attention pour autant. Jusque là. Ses cheveux en bataille tombent sur son front, le peu de lumière qu'il y a dans la pièce se reflète dans ses yeux, ses cils me paraissent interminables, son nez bouge imperceptiblement à chaque respiration qu'il prend, ses lèvres n'ont jamais été aussi proches des miennes... Mon observation s'arrête nette à cette remarque. Je les fixe une seconde avant de croiser son regard et d'y reporter mon attention presque aussitôt. Il n'y aura pas de conséquences demain. Je peux faire ce que je veux sans rien avoir à assumer au réveil. Je peux faire ce que je veux... J'efface doucement les quelques centimètres qui nous séparent encore et pose tendrement ma bouche sur la sienne. J'ai un sursaut de lucidité qui me fait m'éloigner un dixième de seconde mais je le fais taire sans ménagement et y reviens aussitôt dans un baiser un peu plus pressant que le premier. C'est comme une décharge électrique qui me parcourt tout-à-coup. C'est sûrement l'expérience la plus délicieuse que j'ai jamais connue. Et je serais finalement presque déçu que rien de tout ça ne soit réel...
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❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
J'ai l'impression d'avoir un moment privilégié avec lui et je me demande si un jour j'aurais l'occasion d'en revivre un de ce type. Je l'espère sincèrement mais je ne pourrais pas l'obliger à se confier à moi s'il ne le veut pas. Pourtant j'aime l'idée d'avoir pu esquisser un pas dans son intimité, découvrir des anecdotes de sa vie, hors de Poudlard. C'est vrai, je me suis toujours demandé ce que faisais les gens une fois qu'ils ont quitté Poudlard, qu'ils sont rentrés chez eux. Ont-ils une famille aimante qui les attend ? Dans quel coin du Royaume-Uni vont-ils poser leurs bagages ? Que vont-ils faire de leurs vacances ? Je sais que Billie retourne dans son orphelinat où ce n'est pas forcément la joie mais elle n'y est pas non plus malheureuse. C'est une autre vie, voilà tout. Nous retournons dans notre manoir, en Angleterre pour jouer les petits nobliaux. Bien souvent on a besoin de quelques séances de rappel quant aux choses que nous avons le droit de faire ou dire et ce qui n'est pas permis. Visiblement Dan retournera en Ecosse, rejoindre sa fratrie, où il jouera au père de famille, pour décharger un peu sa soeur du poids de ses responsabilités. J'aimerais savoir ce qu'il fait quand il rentre chez lui. Est-ce qu'il a beaucoup d'amis ? Que fait-il de ses soirées ? Ce genre de choses, mais au lieu de ça, je l'interroge sur sa soeur et sur sa place dans sa fratrie. « Oui, elle a six mois de plus. Nos parents ont jamais vraiment fait la différence mais elle, elle a toujours fait en sorte de me le rappeler. Ça se voyait pas trop, quand on était mômes, maintenant un peu plus. On a plus du tout la même vie et la mienne est sûrement plus facile à vivre que la sienne, ça doit pas aider... » Je hoche la tête, l'écoutant attentivement. Ils n'ont définitivement pas une grande différence d'âge, c'est bien et visiblement ça les a rapproché. En même temps normal, ils ont dû partager beaucoup de souvenirs, ça a tendance à resserrer les liens. Bon certes j'ai beaucoup de souvenirs avec Abel, mais on ne peut pas vraiment dire qu'ils sont teintés de joie donc ça n'aide pas pour créer un lien fort et solide.J'envie sa proximité avec sa soeur et j'aurais aimé connaître la même chose. J'envie sa soeur aussi, d'avoir pu passer autant de temps avec lui, d'être importante pour lui. « Son frère, Jackson, a ton âge. À peu de choses près. Et la plus jeune a deux ans. Les autres, faudrait que je compte, je suis jamais sûr. » Les autres, cela me fais sourire d'entendre les appeler "les autres". Ils n'ont pas d'individualité, ils sont trop nombreux, ils deviennent un tout. Alors c'est comme ça que ça fonctionne dans une famille nombreuse ? Je nous trouvais déjà bien assez dans la mienne, mais finalement 4 c'est très bien. Ca doit être dur de vivre dans une famille nombreuse quand même, parce que j'arrive quand même à trouver plus ou moins ma place dans la mienne. Elle n'est pas parfaite, voire même inconfortable par moment, mais elle est bien là. Alors que quand tu as genre 7 frères et soeurs, ben ça devient tout de suite plus difficile de savoir qui tu es. « Ca doit être dur de trouver sa place dans une famille aussi nombreuses ... » Et encore plus quand tu n'es pas là une partie de l'année. Mais ce n'était pas tant de Dan que je parlais mais plutôt des autres, ceux du milieu, qui n'ont pas été longtemps les petits derniers. Ils voient l'attention qu'on leur a porté lentement diminuer, jusqu'à presque disparaitre et aujourd'hui ils doivent se débrouiller par eux même pour exister. Alors évidemment je me doute que Shawna s'occupe de tout le monde de la même façon, mais il est vrai qu'un enfant de 6 ans demande plus d'attention qu'un ado de 14 ans. Mais bon après cette réflexion est un peu con parce que ce n'est pas comme s'ils avaient eu réellement le choix.

« Juste nous... Ça me va. » J'avais maintenant la réponse à la question posée quelques instants plus tôt, "comment sait-on que l'on est réveillé ?" Ce n'est qu'un rêve, le plus merveilleux des rêves que j'ai fais jusque là, mais ce n'est qu'une illusion, créé par mon cerveau fatigué de lutter contre à peu près tout et qui se laisse aller à prendre un peu de bon temps. J'ignore si je me suis réellement réveillé après un cauchemar pour rejoindre Dan dans son dortoir, mais ce qui est sûr, c'est que ce qui est en train de se passer actuellement n'est pas la réalité. Ca ne peut pas l'être, parce que Dan ne peut pas avoir envie d'être collé à moi comme nous le sommes actuellement. Il est bien trop ... parfait, pour avoir envie de cet instant. Soit je suis toujours dans mon lit, soit je suis installé sur la chaise qu'il m'a avancé, soit sans m'en rendre compte j'ai fini dans le lit de Keagan. Lui doit s'être endormi aussi et rêver d'autre chose mais certainement pas de moi, alors que lui envahie chacun de mes rêves, de façon plus insistante à chaque fois que je ferme les yeux. Mais ce n'est pas grave, si c'est un rêve je veux en profiter à fond parce qu'il ne m'a jamais semblé aussi réel qu'en cet instant. Sentir sa peau sous la mienne, son souffle chaud, entendre son coeur battre, c'est étourdissant tellement c'est agréable. Je préfère largement ressentir tout ça plutôt que de ressentir l'angoisse de le perdre, la culpabilité me rongeant de l'intérieur et le choc à la tête. Alors j'en profite, oubliant toutes mes peurs, toutes mes craintes, toutes mes réserves. Je ne suis plus le garçon timide, avec aucune estime de lui même. Je suis juste un garçon, envahie par un désir profond de posséder l'autre et qui n'hésite pas un seul instant à frôler de nouveau l'autre avec ses lèvres, à l'enlacer fermement ou à passer sa main sous son t-shirt. Tout cela ne me correspond pas, je ne suis pas aussi assuré d'ordinaire, mais avec lui, tout devient différent, d'une certaine façon naturelle et évident, comme si ma main n'avait aucune autre place que sur sa peau et ma bouche sur ses lèvres. Mais c'est un rêve alors je suppose que c'est normal, on agit souvent différemment quand on est dans un rêve, on devient quelqu'un d'autre. Nos murmures s'arrêtent pour laisser place à notre désir mutuel pour l'autre. Il se retourne lentement pour coller son bassin au mien et enlacer mes jambes avec les siennes. Je n'ai jamais été dans une situation comme celle-ci un jour, je n'ai jamais dépassé le stade du baiser et ce n'est arrivé qu'une seule fois. Tout cela est tout nouveau pour moi mais pourtant je n'ai pas peur, pas d'appréhension particulière, je laisse mon désir me guider. Je sens sa main glisser son mon t-shirt à son tour, d'abord posée sur ma hanche, elle glisse lentement dans mon dos, remontant de plus en plus haut, ce qui me tire un frisson de plaisir. Nos regards ne se lâchent plus, je ne peux m'empêcher de plonger dans ses iris et de m'y perdre. Je l'ai toujours trouvé beau, mais jamais autant qu'en cet instant. Son désir pour moi le rend encore plus désirable et hypnotique. Je ne pensais pas être capable de créer un rêve aussi vrai, il y a trop de détails pour que ça ne se limite qu'à un simple rêve, j'en suis conscient mais je crois que je n'ai pas envie d'en prendre pleinement conscience et laisse mon inconscient absorber cette information. Pas ce soir, ce soir il n'y a que lui et moi et rien d'autre. Réel ou imaginaire, j'en profiterais autant que je le pourrais et tant pis pour les conséquences demain. Il approche son visage du miens pour m'embrasser. Ce baiser ne dure que quelques secondes, avant qu'il ne se redresse, réalisant ce qu'il venait de faire. Mon cerveau lui n'a pas eu le temps d'enregistrer l'information, mais fort heureusement, Dan ne met pas très longtemps avant de m'embrasser de nouveau, ce qui me permet pleinement d'en prendre conscience. Ce n'est plus une histoire de quelques caresses, nous sommes en train de nous embrasser et cela ne me dérange pas plus que ça, bien au contraire, j'en redemande encore. Plus rien n'existe que lui. La main sur sa hanche glisse dans son dos à son tour, remontant lentement son t-shirt, tandis que l'autre glisse sur sa joue avant d'atterrir dans on cou. Je n'ai jamais eu aussi chaud qu'en cet instant, mais c'est loin d'être désagréable, bien au contraire. Tout mon corps irradie de désir pour Dan et il n'y a plus une once de peur ou d'hésitation.
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Je n'aurais jamais pensé que j'apprécierai réellement raconter ma famille à quelqu'un. Pourtant, ce soir, je ne regrette pas de le faire. Il m'écoute, il relance. Il a vraiment l'air intéressé par ce que je raconte. Plus que moi. Parce que ça devient redondant au bout d'un moment. Les années passent et rien ne change. Ou pas grand chose en tout cas. Pas assez pour que ce sujet connaisse de véritables bouleversements. Heureusement, d'un côté. Parce que ce serait quoi, les bouleversements, hein ? L'arrivée d'un nouveau mioche ? Non merci, sans façon, on a déjà ce qu'il faut à la maison ! Et puis, si par malheur c'était un nouveau garçon, vous imaginez à six dans une seule chambre ? Déjà qu'à cinq c'est pas toujours évident... Il faudrait que ce soit une fille. Mais les concerts nocturnes et crispants de Ciara ne donnent pas du tout envie de voir ce que donnerait un duo. Mais alors pas du tout du tout du tout ! « Ça doit être dur de trouver sa place dans une famille aussi nombreuses... » Je hausse vaguement les épaules. Je crois qu'on est beaucoup à avoir eu du mal, et qu'un môme effacé comme l'est Gally en a plus encore que les autres. Je ne sais pas ce qu'il devient, d'ailleurs. Qu'est-ce que ça donne, sa psy ? Shawna n'a rien dit dans ses lettres. Il faudra que je lui demande la prochaine fois que je lui écrirai. Après, honnêtement, les choses sont un peu différentes dans mon cas. J'ai un peu de mal à trouver ma place parce que j'y ai mis toute la mauvaise volonté possible, en réalité. Et puis, ça aurait sûrement été mieux si ça s'était passé progressivement. Genre arrivé alors que Shawna était encore bébé et voir arriver petit à petit les plus jeunes... Là, on m'a arraché sauvagement à mon statut d'enfant unique pour me foutre dans les pattes de trois gamins que je ne connaissais pas. Ajoutez à ça la perte de tous mes repères, on m'a changé de ville, d'école, j'ai dû me refaire des amis, oublier ma chambre, toute ma maison... Non, c'était vraiment compliqué. J'ai essayé de fuguer plusieurs fois. Sans succès. On m'a toujours rattrapé très vite et toutes mes tentatives pour convaincre mes grands-parents de venir me chercher ont été un échec. Aujourd'hui, je ne le regrette pas, et même si je m'en plains un peu par principe, je suis bien à Lucan, mais quand j'y suis arrivé, j'avais juste envie de m'enfuir. N'importe quel moyen aurait été bon. Je ne me sentais pas chez moi, ma mère (que j'avais toujours eu juste pour moi) m'échappait et je devais apprendre une vie en communauté que je n'avais jamais côtoyé, moi le petit prince de la maison... Enfin, avec le recul, je sais que ça aurait pu être infiniment pire et que je n'ai juste pas su remarquer la chance que j'avais dans mon malheur. Mais je n'ai pas envie de me plaindre encore. J'ai l'impression de me lamenter à moitié sur mon sort depuis qu'il m'a demandé d'ouvrir la bouche. Le pauvre doit en avoir marre et je n'ai aucune envie de le laisser. « Le meilleur moyen de te faire une idée, ce serait de venir voir par toi-même comment ça se passe. » Je suis certain qu'il deviendrait très vite le nouvel amoureux d'Aoibheann. Et l'idée me dérange. Bien plus que celle d'inviter chez moi le presque inconnu qu'il est. Si ça se trouve, il est cleptomane ou tueur en série à ses heures perdues, qui sait ? Mais, moi, je lui fais totalement confiance. « Sauf si le voyage de cet été t'a laissé de si horribles souvenirs de l'Irlande que tu t'es juré de ne plus jamais y mettre les pieds, bien sûr. » Je lui adresse un clin d'oeil taquin et repense malgré moi à ces vacances de merde. Et à notre rencontre pas vraiment plus brillante. C'est le seul point positif de cette dictature : on n'a pas eu le choix que de passer au-dessus de cette première impression désastreuse. Et c'est sûrement la meilleure chose de cette année. Et je ne dis même pas ça parce que c'est une année affreuse, loin de là !

Je ne mets pas bien longtemps à comprendre pourquoi l'idée qu'il puisse plaire à ma sœur me gênait. Parce qu'il me plaît, à moi, et que je n'ai aucune envie de partager. Bien sûr, il n'en saura jamais rien, je sais que ce serait la pire idée du monde alors je garderai ce rêve pour moi. Lui comme les autres. Qu'importe s'il ne le partage pas, je veux juste qu'il ne s'écourte pas. Profiter de chaque seconde jusqu'à ce que mon réveil sonne. Je veux pouvoir me souvenir de tout en ouvrant les yeux demain. De sa chaleur, de son odeur, de ses caresses, de sa présence. Je veux être imprégné de ce rêve au point de sentir presque le lit encore tiède à côté de moi lorsque j'y passerai maladroitement la main, tâtonnant pour comprendre ce qu'il s'était passé. Je comprendrai surtout que mon imagination est délirante et qu'elle est capable de faire des films si crédibles que je pourrais y vivre éternellement. Je le sens frissonner sous mes doigts et ça ne peut que m'inciter à continuer. Alors ma main ne le lâche plus. Il n'y aura pas un centimètre de sa peau que je n'aurais pas parcouru. Je ne m'en lasse pas. Je ne m'en lasserais même sûrement jamais mais je n'aurais pas le temps de vérifier. Je regrette que son tee-shirt existe et m'empêche d'en profiter pleinement. Pourtant, je n'essaye pas de lui retirer. Il est censé faire froid et le rendre malade ne fait pas partie de mes priorités. Alors je fais avec. Je le trouve absolument magnifique. L'étincelle qui brille dans son regard est envoûtante. Son attitude délicieusement perturbante. Je ne reconnais plus le garçon gêné qui s'excusait tous les deux mots et ça ne me dérange pas le moins du monde. Je ne sais pas où il est passé mais ce soir, ça ne fait rien. Je le retrouverai demain, à la table du petit déjeuner, lorsque j'en aurais eu assez de le modeler sans le vouloir vraiment pour qu'il s'accorde parfaitement dans cette fantasmagorie. Je ne prends même pas la peine de me demander où sont ses limites, si je ne suis pas en train de les exploser sans le savoir. Il n'est que le fruit de mon esprit désabusé. Ses limites sont probablement les miennes. Et puis, si jamais il y a un problème, j'imagine qu'il me le fera savoir. Je m'y attends. Je ne lui en voudrai pas de me repousser à un moment. Même si c'est un rêve, je ne le forcerai à rien. Je veux juste qu'on passe un bon moment, tous les deux. Et lorsque je le lui ai dit dans ma lettre la dernière fois, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de bons moments là. Mes lèvres finissent sur les siennes. Il ne me repousse pas. Ma conscience essaye de m'empêcher de sombrer mais c'est trop tard. Je ne réponds plus de grand chose, on s'est enfoncés trop loin sur ce chemin pour reprendre mes distances maintenant. Je ne survivrai jamais s'il ne venait qu'à s'éloigner, ou pire, à retourner dans son dortoir. Ce baiser ne semble pas avoir de fin et ça me va parfaitement. Qu'importe si on finit par manquer d'air, je m'en fiche. Sa main s'aventure à son tour dans mon dos. Je frissonne à nouveau. Je ne sais faire que ça cette nuit. Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais réagi aussi facilement, pas à ce point. J'ai l'impression d'avoir les nerfs à fleur de peau et que le moindre frôlement suffit à déclencher une réaction. Et ça n'est probablement pas qu'une impression. Je délaisse enfin ses lèvres pour aller poser les miennes dans son cou. Une fois... Deux fois... Et puis je ne les compte plus. Je le dévore littéralement, mes doigts agrippés au col de son tee-shirt pour avoir plus de surface à embrasser. Je n'ai jamais été vraiment attiré par un garçon, jusque là. Avec Selwyn, c'était un peu ambigu, parfois, mais ça n'a jamais été très loin. Des sourires enjôleurs, des œillades charmeuses... Rien de plus. Là, mon corps entier réclame le sien. Ma respiration est anarchique, je tremble un peu. J'ai envie qu'il soit à moi. Qu'il le soit ce soir. Et je peux difficilement le nier. Son col m'échappe sans faire exprès. J'en ai vraiment marre de ce truc ! Alors sans lui demander son avis, je me recule une seconde, juste assez pour le lui retirer. Je l'admire un instant avant de me noyer dans son regard. L'envie qui voile le mien se fait plus soutenue encore. « Je compte sur toi pour m'arrêter avant qu'on le regrette tous les deux. » Ce n'est qu'un murmure abandonné à son oreille mais assez explicite pour qu'il comprenne sans mal le risque qu'il encourt à être aussi docile et désirable. Et sans attendre de réponse, je reprends mon exploration exactement là où je l'ai laissée avant de le déshabiller, avant d'enfin pouvoir prendre le chemin de son torse, désormais débarrassé de tout obstacle...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptySam 21 Jan - 11:57


❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
« Le meilleur moyen de te faire une idée, ce serait de venir voir par toi-même comment ça se passe. » Venir chez lui pour voir par moi-même comment ce déroule la vie d'une famille nombreuse ? En voilà une proposition dont je ne m'attendais pas. Nous avions définitivement passé un cap, il n'y avait pas à dire, car j'ai un fort doute qu'il m'ait proposé cela il y a quelques jours. Mais pour être honnête, j'étais touché par cette proposition, voire même flatté. Là j'ai eu un bref aperçu de sa vie hors des murs de Poudlard, mais si je venais chez lui, je pourrais le voir de mes propres yeux et le vivre et j'avoue que c'est une idée qui me séduit totalement. Mais c'est à se demander ce qui me séduit le plus, pouvoir rencontrer sa famille ou rentrer plus profondément dans son intimité comme peu de gens ont pu le faire à Poudlard ? Je crois que me dire qu'il ne propose pas ça à tout le monde me séduit, cela me rend un peu particulier à ses yeux. Et puis pouvoir passer du temps hors des murs de Poudlard serait vraiment cool. Je pourrais le voir sous un autre jour. Là je pourrais me dire que si on se voit, ce n'est pas parce qu'on se sent obligé ou parce qu'on se croise dans la salle commune, mais parce qu'on le veut vraiment et qu'on s'est donné du mal pour ça. Oui, définitivement cette idée me séduit. « Sauf si le voyage de cet été t'a laissé de si horribles souvenirs de l'Irlande que tu t'es juré de ne plus jamais y mettre les pieds, bien sûr. » L'Irlande ... Effectivement, je n'en ai pas gardé un très bon souvenir. On ne peut pas dire que c'est un pays que j'ai particulièrement aimé. Très beau, le problème n'est pas là mais l'inconfort des tentes, associés à quelques mauvais souvenirs, ne me donnent pas très envie d'y retourner. Pourtant, si c'était pour rejoindre Dan, alors je serais prêt à faire un effort. « On ne peut pas vraiment dire que j'ai passé des vacances formidables en Irlande, je dois bien l'avouer. Dormir sous une tente n'est définitivement pas fait pour moi, ni vivre en semi-sauvageon ... » Mais ce n'était pas ce qu'il me proposait, n'est-ce pas ? Ils sont quand même civilisés chez lui ? Ils ont un toit au dessus de leurs têtes, même si ce n'est pas le manoir familial comme chez moi, je suppose qu'ils ont quand même tout ce qu'il faut pour vivre correctement. « Mais je suppose que vous pourriez me faire oublier ces mauvais moments et me faire découvrir une autre facette de l'Irlande ... Et puis ça serait cool de rencontrer ta famille, même si ça me ferais bizarre d'être entouré d'autant de monde. » Reprise-je en souriant « Par contre tu m'excuseras mais je refuse catégoriquement de retourner dans une forêt avec toi, histoire que je ne finisse pas de nouveau ton bouclier de protection humain ... » Lui dis-je en riant. Je n'étais pas prêt d'oublier cette première rencontre. Lui avec son appareil photo, à la traine, moi en train de refaire mon lacet, nous retrouvant comme deux cons loin du groupe, perdu en forêt. Je ne voulais pas bouger pour qu'ils puissent nous retrouver facilement, alors que lui voulait avancer et tenter sa chance dans une direction sans même savoir si c'était la bonne, promettant néanmoins de venir me chercher s'il trouvait le bon chemin. D'ailleurs, l'aurait-il fait ? « D'ailleurs, puisqu'on en est dans les confidences, tu serais revenu me chercher si t'avais trouvé le chemin ? » Il n'y avait aucune colère dans ma voix, je demandais ça comme ça. Au fond ce n'était pas le plus important, nous nous en étions sortis, c'était le plus important, mais j'étais curieux de savoir ce qu'il aurait fait. On ne se connait pas, donc ça ne change pas grand chose à notre relation actuelle. Je me souviens que c'est grâce à Daniela que nous sommes encore là aujourd'hui. Pour être honnête, je ne l'aime pas cette fille mais j'étais plutôt heureux de la voir ce jour là. Surtout que Dan m'avait pris pour son bouclier humain et que nous faisions face à une araignée qui ne me disait rien qui vaille. Alors certes, ce n'était qu'une araignée, beaucoup plus petite que nous mais là n'était pas le problème. J'étais incapable de l'approcher pour la faire partir plus loin et incapable de la tuer. Je ne tue pas les animaux, jamais, c'est contre ma nature.

Nous voilà enlacés dans son lit, là où je ne pensais jamais atterrir. Peut-être que dans mes rêves les plus fous, j'y ai peut-être songé, mais jamais consciemment. Là, je n'avais pas envie d'en partir, maintenant que j'y étais, je voulais y rester pour toujours. De base, nous devions juste nous tenir chaud, histoire de pouvoir nous endormir sans tomber malade, sauf que le plan A c'est totalement transformé et que j'adore ce nouveau plan. Mais ce n'est qu'un rêve, n'est-ce pas ? Je dors profondément, rien de plus ? Rêve ou réalité, actuellement je m'en fous, il est à moi et je suis à lui et rien d'autre ne compte. Je n'ai jamais vu ses yeux d'aussi prêt et je m'y perds totalement dedans. Je n'ai jamais senti ses mains sur ma peau et qu'elles parcourent mon corps sans limite me convient parfaitement. Et ses lèvres, que dire de ses lèvres ... Elles ont d'abord rejoint les miennes, avant de finir leur parcours dans mon cou, puis lentement descendre pour embrasser la moindre parcelle de ma peau accessible. Ce t-shirt est plus qu'encombrant mais fort heureusement, après une légère lutte pour le laisser à sa place sans qu'il ne gêne trop, Dan finit par me l'enlever et je ne peux que lui en être reconnaissant. Il me fixe quelques instants avant de revenir dans mes bras et me murmurer quelques mots à mon oreille. « Je compte sur toi pour m'arrêter avant qu'on le regrette tous les deux. » N'est-ce pas déjà trop tard pour les regrets ? Parce que si tout ça est réel, il est évident que demain va être une autre histoire. Il n'y aura pas de baisers brulants de désir, mais seulement de la gêne et de l'incompréhension. Qu'avons-nous fait ? Comment en sommes nous arrivé là ? Qu'est-ce qu'on fait ? Mais toutes ces questions, nous aurons le temps ne nous prendre la tête avec demain, cette nuit elles n'existent pas, rien n'existe en dehors de notre désir « Et si moi je ne veux pas que ça s'arrête ? » Dis-je en esquissant un sourire. Non définitivement je ne veux pas que ça s'arrête, je veux le regretter jusqu'au bout. Je ne suis définitivement jamais allé aussi loin avec une personne et étrangement je suis plutôt content que ce soit avec lui. Enfin si tout cela est réel bien entendu. J'ai l'impression que mon corps est totalement à sa place sous le sien et qu'il n'a aucune raison d'être ailleurs. Je sens ses lèvres sur mon torse, je me mords la lèvre tout en gémissant légèrement. Non définitivement, je n'ai aucune envie que ça s'arrête. Mes doigts attrapent un bout de son t-shirt et tentent de le remonter, lentement, j'arrive à en atteindre le bas et à le lui enlever, peut-être un brin maladroit mais n'est-ce pas normal pour un parfait début dans le domaine ? Nous voilà donc à égalité. Je sens son corps chaud sous mes doigts et me dis que définitivement, il n'en avait pas besoin. Mes doigts glissent dans sa chevelure et s'y réfugient avec plaisir. Puis lentement ils descendent dans son cou, puis sur ses omoplates avant de finir leur parcours en bas des reins. Je l'aide à remonter légèrement et sans même savoir pourquoi, je décide de prendre les rênes en le basculant pour être sur lui. C'est à mon tour de déposer mes lèvres contre le sienne, allant même jusqu'à lui mordre légèrement sa lèvre inférieur. Je glisse lentement vers son oreille pour la lui mordiller et je finis mon parcours dans son cou, puis son torse. Tout est si naturel, je ne réfléchis absolument pas à ce que je dois faire, je le fais, c'est tout. Je crois que je suis guidé par mon désir pour lui et j'ai l'impression de n'avoir aucun interdit. Bien entendu c'est faux mais il sera me les apprendre, j'ai confiance en lui ...
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Dis-moi que tu vas bien
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Je n'ai pas vraiment réfléchi avant de lui proposer de venir, un jour, voir comment pouvait se passer la cohabitation à la maison. Tout comme je n'avais pas réfléchi avant de le proposer à Bella. Mais bon, je la connaissais depuis des années, tout le monde en avait entendu parler au moins des dizaines de fois et elle faisait déjà presque partie de la famille. Lui... Il est arrivé dans ma vie y'a trois mois à peine, j'ai dû mentionner son nom une fois ou deux dans mes lettres sans forcément entrer dans les détails et je ne suis même pas convaincu que qui que ce soit ait retenu ces passages-là. Mais bon, de toute façon, c'est pas comme si c'était fait. Je ne suis pas certain qu'on puisse rentrer avant un long moment et même quand on le pourra, il aura sûrement envie (comme nous tous) de profiter au maximum de ses proches, de son univers, de tout ce dont on a été privé ces derniers temps. Assez en tout cas pour préférer être chez lui que chez moi. Ce que je pourrai parfaitement comprendre. N'allez pas croire que je regrette ma proposition, loin de là, je suis juste réaliste. « On ne peut pas vraiment dire que j'ai passé des vacances formidables en Irlande, je dois bien l'avouer. Dormir sous une tente n'est définitivement pas fait pour moi, ni vivre en semi-sauvageon... » Une grimace m'échappe. C'est vrai que ça n'était pas les vacances du siècle. J'ai connu mieux. Même rester à Lucan aurait été mieux que ça. Et pourtant, il n'y a absolument rien à faire à Lucan. Les nuits passées à écouter Weasley se plaindre du manque d'intérêt que lui portait Llewellyn, les excursions stupides qu'on nous imposait, la bouffe dégueulasse et toute cette vie grouillante qui nous entourait... Rien que d'y penser, j'en referai volontiers des cauchemars ! Quoi qu'il en soit, l'Irlande ne se limite heureusement pas à un terrain de camping géant. Notre appartement, en revanche... Dès qu'il y a du monde à la maison, ça s'en rapproche grandement. Mais on peut au moins être sûr qu'il n'y a pas la moindre trace de bestioles en tout genre. Ou alors Jackson sort de nulle part tel un preux chevalier moqueur alerté par mes hurlements de damoiselle en détresse pour leur exploser la tronche... Et ça me va très bien. Parce que Grincheux est une flipette, tout le monde le sait. « Mais je suppose que vous pourriez me faire oublier ces mauvais moments et me faire découvrir une autre facette de l'Irlande... Et puis ça serait cool de rencontrer ta famille, même si ça me ferait bizarre d'être entouré d'autant de monde. » Je hausse distraitement les épaules. Je ne suis pas certain qu'on ne lui ferait pas vivre d'autres mauvais moments pour replacer les premiers. Les disputes (notamment avec Shawna) sont souvent violemment explosives, le manque constant d'intimité va finir par le traumatiser et l'ennui ne manque jamais de s'inviter à la fête... « J'imagine que ça veut dire que tu poses bientôt tes valises à la maison ? » Bientôt, façon de parler, évidemment. Mais je me vois bien prévenir ma mère de son arrivée prochaine dès maintenant. Comme pour officialiser l'idée et lui éviter de pouvoir renoncer trop facilement. « Par contre tu m'excuseras mais je refuse catégoriquement de retourner dans une forêt avec toi, histoire que je ne finisse pas de nouveau ton bouclier de protection humain... » Je ris en l'entendant. Tout de suite ! Est-ce que c'est de ma faute, moi, si y'avait une menace et que je n'avais pas vraiment envie d'y laisser ma vie ? Plutôt y laisser la sienne, ouais ! Aujourd'hui, je sais que les choses seraient différentes. Et probablement que je me poserai moi-même en bouclier s'il le fallait. Bon, d'accord, peut-être pas devant une araignée... Mais n'importe quel autre danger ! « On habite pas une cabane paumée au milieu des bois, tu sais ? Ça n'est pas l'endroit que je fréquente le plus au monde, les forêts. » Ce serait le meilleur moyen de ne jamais retrouver mon chemin et de mourir de faim. « D'ailleurs, puisqu'on en est dans les confidences, tu serais revenu me chercher si t'avais trouvé le chemin ? » Un sourire angélique étire mes lèvres alors que je secoue la tête comme un môme préparant un sale coup. « C'était absolument pas dans mes plans, non. » Comme si j'avais pu avoir eu envie de lui filer un coup de main alors qu'il me laissait livré à mon triste sort !

Puis notre discussion meurt brusquement. Les mots se font de plus en plus rares. De plus en plus inutiles. Il n'y a plus grand chose à dire, nos gestes parlent pour nous. Et quels gestes ! Je ne suis plus capable d'émettre le moindre raisonnement construit, je me contente seulement de suivre un instinct presque animal. Quelque chose que je ne contrôle pas. Ou que je ne cherche pas à contrôler en tout cas. Normalement, il y a toujours une part de réflexion, une part de calcul derrière chaque caresse, derrière chaque murmure... Que je cherche à en tirer profit ou qu'il s'agisse seulement de faire ce pour quoi je suis payé. Je fais bien plus souvent ce que je dois faire que ce que je veux faire. Ce soir, je ne dois rien faire. Et pire encore, je ne devrais vraiment rien faire. Pourtant, je le fais quand même. Je vire son tee-shirt, le laissant tomber à côté du lit, et reprends mes droits sur son corps. J'en ai aucun mais je me les accorde sans problème pour la nuit. « Et si moi je ne veux pas que ça s'arrête ? » Je souris, tout contre sa peau, et y goûte à nouveau. Et bien s'il ne veut pas que ça s'arrête, j'ai hâte que la nuit se prolonge. Je crois qu'on sait aussi bien l'un que l'autre où tout ça va nous mener. Il n'y a pas trente-six chemins possibles et s'il ne prend pas la peine de nous stopper, je crains que personne ne le fasse. Son gémissement est particulièrement excitant et achève de me convaincre qu'il faut continuer. Je n'aurais jamais cru qu'on en arriverait là. Bien sûr, ça fait un moment que j'ai pris conscience qu'il y avait quelque chose de différent avec lui, que ma jalousie n'était pas anodine, pas plus que mon impatience ou mon attention. Mais je n'avais jamais vue quoi que ce soit sous cet angle-là. Comme je l'ai écrit à Sibylle tout à l'heure, pour moi, l'attirance n'était pas présente. Et j'y croyais vraiment ! Jusqu'à ce qu'on me la mette sous le nez. Parce que là, je n'ai plus d'autre option que de l'accepter. Il n'aura fallu que d'un instant pour qu'elle s'impose avec une violence incroyable. Une nuit et un rapprochement initialement innocent. Rien de plus. Et demain, rien ne sera plus pareil. Pour moi, en tout cas. Lui ne verra pas la moindre différence. Il n'en saura rien, ne réalisera jamais à quel point il peut me rendre complètement dingue et je crois que je préfère ça. Je n'ai aucune envie de voir son regard choqué ou dégoûté ni de l'entendre trouver des fausses excuses pour m'éviter. Je sens ses doigts s'en prendre à mon tee-shirt comme les miens l'ont fait avec le sien un instant plus tôt. Je l'aide autant que je peux et mon vêtement finit par n'être plus que de l'histoire ancienne. Tout va affreusement vite. C'est grisant. Je perds peu à peu les rares contacts avec la réalité qui me restaient encore. Il n'y a plus que lui. Le monde entier n'existe plus. J'oublie même qu'on pourrait nous surprendre. Ça n'arrivera jamais. Ma peau frôle inlassablement la sienne, m'arrachant des frissons toujours plus brutaux. Ses doigts se perdent dans mes cheveux, abandonnent des chatouilles dans mon cou, achèvent leur découverte de mon corps sans que ça me dérange une seule seconde. Je regrette seulement qu'on ait mis des semaines à comprendre ce qu'on voulait. Imaginez toutes les nuits délicieuses qu'on aurait pu connaître si on avait été moins bêtes ! Sans prévenir, il retourne la situation, me plaquant contre le matelas avant de venir poser ses lèvres sur les miennes. Wow. Je m'attendais à tout sauf à ça. Le môme timide cachait finalement bien son jeu ! Je suis totalement sous le charme de son initiative. Il semble savoir ce qu'il fait et ça n'est pas pour me déplaire. Je n'ai pas pris la peine de me demander si c'était ou non sa première fois, mais force est de constater que non. Tant mieux, j'imagine. Je me laisse docilement faire, me contentant de gémir presque inaudiblement ou de soupirer de plaisir pour l'inciter à continuer. Ma jambe remonte le long des siennes alors que je me cambre un peu, cherchant plus ou moins consciemment un maximum de contact. Je finis par fermer les yeux, le souffle court. Mes mains retrouvent d'elles-mêmes le chemin de son dos. Ses lèvres vont me rendre complètement fou. Je n'ai plus la notion de rien. Ni du temps ni de l'erreur qu'on peut bien faire. Il n'y a plus que nous, que sa peau contre la mienne, que ses attentions, que l'avenir proche qu'on entrevoit très bien. J'ai envie de lui et mon corps se fait un plaisir de lui prouver. Plus rien d'autre ne compte, ce soir. Et ça me va parfaitement. Le plus normalement du monde, mes doigts s'enfuient sous son bas de pyjama, achevant sans la moindre gêne leur découverte. S'il continue sur cette lancée, je ne lui laisse pas bien longtemps avant de se faire violer sur place. Quoi que pour le viol, on y repassera, mais faites pas les innocents, vous avez très bien saisi l'idée.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) [ANNÉE 2022 - 2023] (Terminé) Dis moi que tu vas bien ... (Dan & Milo) EmptyDim 22 Jan - 12:12


❝ Dis moi que tu vas bien ... ❞Dan & Milo
Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai rayé l'Irlande de mes potentielles futures destinations, ça serait peut-être un peu extrême comme décision, mais ce qui est sûr en revanche c'est que je n'avais pas envisager de m'y rendre avant longtemps. Visiblement sa proposition venait de chambouler mes plans et finalement c'était certainement pour le mieux. Ne disait-on pas que quand on tombe de cheval, il fallait remonter immédiatement en selle ? Ben disons que là c'est pareil. Pour éviter de ne plus avoir envie de retourner en Irlande, il faudrait que je m'y rende une seconde fois pour potentiellement changer d'avis. Et puis là, pas de tentes, pas de boue, de terrains d'entrainement, de cantine en pleine air et de toutes les incommodités que nous avons dû subir lors de ce séjour. Oui, je pense que ça pourrait s'envisager et que ça pourrait être sympa. Après il faudrait convaincre mes parents de me laisser y aller et ça sera certainement une autre paire de manches. Après tout il faut qu'il y ait un adulte qui m'emmène jusqu'à chez lui et qui vienne me ramener une fois le séjour terminé. Je les vois déjà râler et faire la grimace, m'expliquant que ça risquait d'être difficile, qu'ils ont un planning chargé, que ça leur demanderait de tout chambouler, etc, etc. Mais je sais obtenir ce que je veux donc si je m'y prends suffisamment tôt, je pense qu'il y aurait moyen de négocier. Si vous acceptez que je parte, j'arrêterais de vous suivre comme une ombre avec comme seule phrase "Je veux y aller". Quelques jours sans m'avoir sur le dos, sans mes cris quand Abel s'en prend à moi, le paradis. Cela dit en y réfléchissant bien, Acacia et Abel ont l'âge pour transplaner, si d'ici là ils ont pu passer leur permis alors je pourrais toujours demander à ma soeur de m'emmener. « J'imagine que ça veut dire que tu poses bientôt tes valises à la maison ? » Je hoche la tête lentement. Oui, je suppose qu'on peut dire ça. C'est assez étrange de se dire que si cette discussion a bien lieu et qu'on s'en souvient dans quelques jours et qu'elle tient toujours, alors je vais rencontrer sa famille. Bon certes cela fait beaucoup de SI mais ce n'est pas grave, je peux bien garder espoir, après tout, l'espoir fait vivre non. Bon évidemment je ne me doute pas de la suite de la nuit et donc du malaise qui va s'en suivre mais pour le moment je me raccroche à cette idée. Je viens de faire un pas dans la vie de Dan et j'ai envie de continuer à avancer dans cette direction. Ce n'est pas la première fois que je me lie d'amitié avec une personne mais je ne sais pas, cette fois-ci j'ai vraiment envie que ça fonctionne et que je fasse parti de sa vie. C'est étrange mais c'est comme ça. « Oui, j'imagine ... Un gamin de plus ou de moins, ils ne feront pas la différence. Peut-être même qu'ils ne s'en rendront pas compte. » Dis-je en plaisantant. Je doute d'arriver à passer inaperçu, je suis quand même assez grand pour mon âge, même si je ne suis pas bien épais. Et puis ils ont beau être nombreux, ils se connaissent tous, peu de chance que ma bouille passe inaperçu. Mais ça pourrait être amusant de faire le test, rien que pour vérifier. « On habite pas une cabane paumée au milieu des bois, tu sais ? Ça n'est pas l'endroit que je fréquente le plus au monde, les forêts. » Je me mets à rire. Me voilà donc rassurer, pas de forêt donc aucune chance qu'on s'y perde et aucune chance qu'il me prenne comme bouclier humain. Encore qu'il pourrait le faire n'importe où, ce n'est pas tant le lieu qui compte au final, le danger rôde partout. « Non ... c'est civilisé l'Irlande ?! Me voilà donc rassuré ! » Dis-je en le taquinant. Je me moquais gentiment de lui mais au final j'ignorais où il vivait vraiment. Peut-être qu'il vivait dans une grande ville, plus grande que la mienne en tout cas et que par conséquent, ce serait plutôt moi le péquenaud de service. « C'était absolument pas dans mes plans, non. » Je ne peux m'empêcher d'esquisser un grand sourire quand il me répond ça. Je le savais, j'en étais persuadé, maintenant j'en ai la confirmation. Il m'aurait laissé crever dans cette forêt s'il avait retrouvé son chemin. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, j'aurais certainement fait pareil. J'aurais peut-être attendu d'être sorti de la forêt pour les prévenir qu'il m'avait semblé voir un autre élève mais qu'il est parti de son côté. Je pense que je me serais certainement fait engueulé alors à mon avis cette information je me la serais bien gardé pour moi, encore que, la peur qu'il le retrouve et qu'on découvre que je le savais mais que je n'ai rien dis m'aurait peut-être poussé à signaler sa présence dans la forêt. En fait, je n'en sais rien, vu qu'on était ensemble quand Daniela est arrivé, je dois bien avouer que j'ignore comment j'aurais réagis si j'avais été seul. « J'en étais sûr ... Mon instinct avait raison de ne pas te faire confiance ce jour-là ... Mais bon pour être honnête, si on m'avait trouvé avant, j'ignore si j'aurais parlé de toi ... » Autant être honnête aussi. Le but n'est pas de le faire passer pour le méchant de service, cette histoire est du passé et on s'en est très bien sorti, donc ça ne sert à rien de pointer du doigt le coupable. On n'est pas si différents tous les deux, nous sommes guidés par nos peurs et notre instinct de survie. Je peux comprendre qu'il n'ait pas eu envie de rester plus longtemps dans la forêt pour chercher un gamin qu'il ne connaissait pas à l'époque, au risque de se perdre de nouveau. Mais la question qui me brûle les lèvres est la suivante : et aujourd'hui, viendrait-il me chercher ?

Et dire que c'est un cauchemar qui m'a jeté dans ses bras, je serais presque à aller remercier les mangemorts d'exister ... presque. Si j'avais su, je serais venu bien avant me réfugier dans ses bras pour y trouver du réconfort, moi et ma manie d'avoir peur de déranger m'a fait perdre du temps. Mais ce n'est pas grave, comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Nos t-shirts ne sont plus que de l'histoire ancienne, ils jonchent le sol et mon petit doigt me dit que bientôt le reste de nos vêtements iront les rejoindre. Je ne suis pas très doué en la matière, c'est ma première fois, mais j'ai une petite idée de comment va se terminer cette histoire. Enfin cette nuit, parce que demain est une toute autre histoire. Nos caresses se font de plus en plus nombreuses, je ne me lasse pas de sentir sa bouche sur mon torse, de sentir glisser son menton sur ma peau. Tout cela est si grisant que j'en aurais presque le tournis. Si on m'avait dis que ma première fois se ferait avec un garçon, je ne l'aurais pas cru, pourtant c'est bien ce qui va arriver. C'est amusant parce que ma famille a toujours cru que je finirais comme mon frère ainé, gay, sauf que je n'ai jamais été attiré par les hommes avant Dan et que je n'ai pas l'impression que ça ait changé. C'est peut-être juste lui qui me fait cet effet, qu'il est spécial à mes yeux. Je prends les choses en main et le plaque contre le lit. Je ne me connaissais pas aussi confiant et téméraire mais j'aime beaucoup ce changement. Le garçon timide est parti se coucher, laissant place au garçon plein d'assurance, qui sait ce qu'il veut dans la vie et qui s'en donne les moyens. Plus de questions qui tourbillonnent dans ma tête et me donnent la nausée, il n'y a que le désir ardent de voir cette nuit ne jamais s'achever. Je parcours son corps avec mes lèvres, découvrant chaque parcelle avec plaisir. Je sens ses mains glisser jusqu'à mon pantalon et cela ne me pose aucun problème, bien au contraire. Je ne veux pas qu'il s'arrête, je ne veux pas que le réveil sonne ou qu'on vienne nous interrompre, je veux finir ce que l'on a commencé. Alors je l'aide à enlever mon bas de pyjama et le sien et ils viennent rejoindre le haut de nos vêtements ... Cette nuit, notre amitié vient de franchir un cap et nous aurons bien du mal à revenir en arrière. A chaque fois que je fermerais les yeux, j'aurais son corps nu devant moi et je n'aurais qu'une seule envie, pouvoir le parcourir de nouveau avec mes lèvres. Nos corps s'entremêlent jusqu'à l'épuisement et nous nous endormons, dans les bras l'un de l'autre. J'ai mon visage posé dans son dos, mon bras est passé autour de sa taille et nos mains s'enlacent encore. J'ignore combien d'heures nous avons dormi mais je sais que quand j'entends la sonnerie d'un réveil, j'ai bien du mal à émerger du sommeil. Je n'ai jamais aussi bien dormi que durant ces quelques heures blottit contre lui. Je grogne légèrement, je n'ai pas envie de me réveiller, je suis si bien, j'ai encore l'impression d'être dans mon rêve et je ne veux pas qu'il s'arrête. Pourtant force est de constater que la réalité a décidé de reprendre ses droits sur ma vie. Je respire un grand coup et constate étonné que je peux encore sentir son odeur, c'est fou comme ce rêve est persistant. Je sens bouger à côté de moi et j'avoue que je commence à trouver ça bizarre. J'ouvre un oeil, puis le referme. La lumière est affreusement aveuglante ce matin, même si la vraie raison et le manque de sommeil. Je me réveille lentement et constate que cette forme chaude que je serre encore dans mes bras n'est pas issue d'un rêve, elle est bien là. Mon coeur commence légèrement à s'accélérer. Non, je dois encore halluciner, ce n'était qu'un rêve, un doux et merveilleux rêve, mais un rêve, point final. Pourtant la forme commence aussi à s'agiter, ce qui m'oblige à ouvrir de nouveau les yeux. Pas étonnant que je puisse encore sentir son odeur, puisqu'il est tout contre moi. J'enlève mon bras, peut-être un peu trop brusquement, mais je n'en ai pas vraiment conscience, je suis complètement perdu. Je me redresse et le fixe quelques secondes, avant de regarder autour de moi. Ce n'est définitivement pas mon dortoir, ni même mon lit. Ok donc, il faut que je garde mon calme, ce n'est pas le moment de paniquer, même si je sens la panique envahir lentement l'ensemble de mes cellules. Je suis encore embrouillé, je n'ai quasiment pas dormi cette nuit, il faut donc que je garde mon calme et que je tente de me remettre les idées en place. Je n'ai pas esquisser un son, je crois qu'actuellement, j'en suis incapable. Je me contente juste de fixer nos vêtements au sol et de prendre lentement conscience de la réalité : ce n'était pas un rêve ...
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Zola Rylee Shaw
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