[5ème année][Cours de Potions] Solution de Force - Mi-octobre 2022 {TERMINÉ}

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Neuf heure du matin, l'heure d'aller au cours de Potions. Une fois de plus je suis très motivée, mon réveil n'a pas été trop compliqué pour moi et puis de toute manière le fait de commencer la journée avec un cours si passionnant ne peut que me motiver ! Cette matière a toujours été et sera toujours la plus importante pour moi pour plusieurs raisons, mais essentiellement parce que je veux prouver ma valeur à mon père. Il était le meilleur en potions quand il était à Poudlard, il a eu ce don dès son enfance et aujourd'hui il pratique cela comme métier, passionné par les Potions. Il a toujours pensé que j'ai hérité de son don et que je serais aussi exceptionnelle que lui dans cette matière, et c'est le cas ! J'ai cette ambition et ce naturel compétant dans l'art des Potions, je le sens, de plus j'en suis pleinement passionnée. Mais mon père ne semble pas convaincu par cela, il est encore fixé sur cet événement, la fois ou nous avons été désobéissant, qu'il y a eu cette catastrophe dans son laboratoire. Je suis bien consciente que j'ai fais quelque chose de mauvais et nuit et jour je m'en veux à m'en arracher les cheveux, mais c'est pas pour autant que je suis bonne à rien et je vais le lui prouver, je vais lui ramener un Optimal à mes BUSEs de Potions et aussi aux ASPICS, je vais suivre les traces de mon père et le rendre fier.

Une fois donc arrivée aux cachots je m'installe sur un place libre sortant mes affaires et me concentrant sur la professeure Burgess. J'ai de la chance d'avoir cette femme comme professeur, elle m'encourage et croit en mes capacités contrairement à mon père et je sais que si je dois rendre fier ce dernier, je dois aussi la rendre fière à elle. Tapotant du pied j’attends que le cours commence et que je puisse m’atteler à la création de la potion. La professeure nous explique la potion du jour et je reconnais immédiatement la substance turquoise. La solution de force ! Je me rappelle un jour quand mon père m'avait parlé de cette solution, c'était dans mes début dans la boxe. « La boxe te rend tellement forte que tu n'aurais même pas besoin de boire une solution de force ! » m'avait-il dit alors que j'étais encore bien plus jeune. Cependant je décide de laisser mes camarades parler, je n'ai pas besoin d'étaler mes connaissances pour prouver mon savoir à Burgess, le plus important c'est que je mette en pratique ma science et que je réussisse ma potion parfaitement. Je me contente donc d'écrire toutes les informations utiles à écrire et n'hésite pas à relever le regard pour écouter attentivement les paroles de notre professeure. Après un certains temps c'est enfin le moment de passer à la pratique et, même si je suis déçu de devoir travailler avec une autre fille, je suis tout de même très motivée à concocter cette potion. Je me dirige donc vers mon binôme après avoir récupéré de l'extrait de Tribulus et autres ingrédients que nous n'avons pas dans nos ingrédients de base, mais cette dernière me semble très peu motivée à travailler. Génial, c'est exactement ce qu'il me fallait, quelqu'un de lent et déprimé ! Elle me demande de commencer la potion et après un long soupir je m'y met. Ce n'est pas que je n'aime pas faire la première partie, mais j'aurais préféré m'occuper de la fin histoire de rattraper les dégâts que cette Gryffondor aurait pu faire. Mais après avoir rempli d'eau les 8/10 de mon chaudron, je commence la préparation de la solution de force.

Seulement je remarque bien le regard de la professeur désapprobateur se poser régulièrement sur nous. C'est censé être un travail de groupe et même si j'aurais préféré tout faire tout seul j'ai pas le choix que d'interagir avec Billie. Après avoir ajouté les ingrédients standard et versé le sang de salamandre soigneusement dans le liquide je force le regard sur la Gryffondor qui a décidé de faire un minimum d'action. L'extrait de Tribulus étant ajouté j'indique à Billie la gelée royale pour qu'elle s'occupe de l'ajouter au mélange mais je n'ai pas besoin de réfléchir à deux fois pour voir qu'elle n'y va pas correctement, il faut qu'elle attende 4 secondes entre chaque cuillerée pas qu'elle le verse tel une brute attardée ! Je roule des yeux en me concentrant sur le livre pour voir les prochaines indications et au moment où je me tourne à nouveau vers le chaudron, la potion a prit un teint verdâtre dégoûtant. « Qu'est-ce que t'as fait ! » m'exclamais-je sur les nefs. Je soupire alors profondément, comment elle a pu faire pour que la potion, qui partait tellement bien, finisse dans un tel état ? Ce n'est clairement pas moi qui ait fait ce dégât, j'ai suivi parfaitement la recette avec minutie et le mélange réagissait parfaitement bien. Voilà pourquoi j'ai horreur de travailler en binôme avec des personnes en qui j'ai pas un minimum de confiance ! Si j'avais été avec Cissy ou un autre élève qui est doué en Potions ça va encore, mais bien sûr il fallait que je tombe sur une Gryffondor stupide. Soudain la voix de la professeure me fait sursauter et elle fait une remarque clairement sévère à l'attention de la rouge et or. Il est totalement hors de question qu'elle touche à la potion encore une fois, alors quand il est temps de nous mettre à la seconde partie je ne laisse pas le temps à ma partenaire de faire quoi que ce soit et m'impose devant le chaudron. « Tu ne touche plus à rien. » dis-je d'un ton froid et clair. J'en ai rien à faire qu'elle doit participer, elle ne va pas me faire avoir une mauvaise note juste parce qu'elle est blasée ou je ne sais quoi, elle pourra me dire ce qu'elle veut c'est trop tard pour elle. Je m'actionne alors, prenant les différents éléments avec soin et les coupant, tranchant, ou écrasant attentivement jusqu'au moment où j'ajoute l'ongle de Gryffon, que je mélange quatre fois dans le sens des aiguilles d'une montre et fini le tout par un coup de baguette avant d'éteindre le feu. J'espère avoir pu rattraper la catastrophe que ma binôme a fait.

1, 3, 5 : Dieu merci, la potion semble plutôt bien rattrapée, ce n'est pas le même turquoise que celui dans le chaudron de la professeur Burgess, mais l'odeur qui en émane semble exactement celle qu'on attend d'une solution de force alors ça ne doit pas être si catastrophique que ça ! Il fallait juste laisser faire la Caldwell.
2, 4 : Bon, c'est bien rattrapé ça c'est clair, mais la couleur se rapproche plus du vert que du turquoise et l'odeur n'est pas transcendante, mais c'est quand même acceptable pour quelque chose qui avait viré au vert kaki dégouttant.
6 : C'est totalement fichu. On pourra faire ce que l'on veut avec cette potion elle sera toujours aussi pourrie, le liquide est devenu vert sapin et l'odeur n'est pas au rendez-vous. Adieu la solution de force...

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'Le Hasard' : 4

SOLUTION DE FORCE

Cours de potions

« Bla bla bla bla bla », voilà ce que retenait Isidore de chacune des participations de ses camarades à propos de la potion de force. Bon dieu ce que c’était barbant ! Il ne savait même pas ce qu’il fichait ici. Etant donné qu’il cuisinait beaucoup, les mélanges et autres mixtures ne lui étaient pas étrangères, il était même plutôt bon en ce qui concernait la pratique. C’était lorsque l’on passait à la théorie que tout s’effondrait, et que les professeurs ne savaient plus où donner de la fête avec lui. Il aurait même volontiers disputé une partie de bataille navale version sorcière avec Spencer pendant que le clan de Serdaigle diplômés d’un certificat de prétention confirmée ramenait leur science au premier rang. Mais son meilleur ami était plus raisonnable que lui, et préférait sans doute écouter ce que Burgess racontait à propos de la potion de force. Il s’agissait bien de l’un des cas dans lesquels la magie était inutile… S’il voulait devenir plus fort, il n’avait qu’à se lever plus tôt le matin pour aller faire des tours de terrains, faire des pompes dans le parc, et nager des longueurs dans le lac, il n’était en rien utile de bénéficier des efforts d’un philtre pour ce genre d’usage alors qu’il pouvait y parvenir par ses propres moyens. Elijah, un peu plus loin devant, semblait lui aussi un peu trop investi dans cette histoire. Isidore reposa sa tête sur ses deux bras entrecroisés et laissa échapper un soupir de lassitude. S’il s’endormait pendant le cours, Burgess n’allait pas le rater, et lui flanquer la punition de sa vie… Et comme il n’avait pas envie de se mettre à dos toute la maison Serpentard en faisant perdre la moitié du sablier, il préférait se tenir encore un peu éveillé au moins par courtoisie. Puis, elle annonça qu’il était temps de passer à la pratique, et il se réjouit de cette idée. Enfin quelque chose d’un tant soit peu intéressant. Dès qu’il fut question de binôme, Isidore se tourna donc automatiquement vers Spencer en le regardant avec un air de chien battu, de manière à ce que le Poufsouffle finisse par céder, et accepte de préparer sa potion avec lui. Il lui disait rarement non de toute manière, mais avait sûrement conscience qu’au sein du trio, les deux autres abusaient un peu de sa place de cerveau du groupe.

« Vaut mieux que je commence. » déclara Isidore à son camarade. « Comme ça, si je fais n’importe quoi, tu pourras rattraper le coup après. »

Il remplit donc le chaudron comme indiqué en veillant à ne pas le laisser déborder, et ajouta les mesures d’ingrédient en se demandant si c’était bien la procédure à suivre. Ce n’était pas en préparation qu’il était mauvais, loin de là, la préparation d’une potion n’était pas si différente que celle d’une tarte aux fruits rouges avec un peu de recul… Mais en ce qui concernait la théorie, il y avait des progrès à faire, aussi il ne pouvait décoller ses yeux du manuel avant d’oser remplir une partie du chaudron. Réduisant l’ingrédient standard en bouillie avec le pilon, il s’arrêta juste à temps pour ne pas recevoir un regard réprobateur de la part de son partenaire. Spencer était très probablement bien plus rigoureux que lui, et il était prêt à lui faire confiance les yeux fermés pour la seconde partie mais… il devait à tout prix être à la hauteur pour celle-ci s’il ne voulait pas que son meilleur ami ne le prenne définitivement pour un bon à rien. Il rajouta donc le sang de salamandre sans tarder, et mit le tout à chauffer, avant de récupérer la mixture et de mélanger comme indiqué. Une fois les mesures d’extraits différents ajoutées, et les dernières étapes bouclées, il mit à chauffer. La potion était donc censée prendre une teinte bleu ciel, c’était ce qu’on allait voir.

4-5-6 : Oh la la, il y a quelque chose qui s’est très très mal passé, la fumée est beaucoup plus épaisse que ce qu’elle devait être, et au vu du bouillonnement bruyant des bulles, on dirait que le chaudron entier est prêt à recracher son contenu, ou même à exploser… il va peut-être falloir s’écarter s’ils ne veulent pas se retrouver totalement aspergés d’un liquide poisseux. Pardon Spencer !

3 : Rien d’anormal, mais la potion est encore incolore, et n’a pas pris la teinte attendue… C’est bizarre tout de même. Isidore vérifie dans le manuel où est-ce qu’il a peut-être été un peu trop rapide. Peut-être que Spencer peut encore rattraper le coup sur la seconde étape !

1-2 : Curieusement, le résultat semble plutôt bon… voire même très bon, puisque c’est le résultat correspond à celui qui était attendu. Même Isidore est étonné. Finalement, les potions, c’est un peu comme la pâtisserie au fond !

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POWER

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'Le Hasard' : 3

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Feat Mrs Burgess et les cinquièmes années

Cours de Potion, la solution de force.

Les critiques sont souvent bonnes à prendre, du moins quand elle sont constructives et Spencer reconnaissait que celle du professeur Burgess l'étaient en général. Était-ce le cas aujourd'hui ? Le jeune homme était bien incapable de le dire, il y consacra tout juste assez d'attention pour connaitre sa note qui se révéla assez décevante. Le cinquième année ne pris pas non plus la peine de faire profiter la classe de ses connaissances sur la mixture à préparer. Il y avait des jours avec et des jours sans et quand on connaissait le personnage, il n'était pas bien compliquer de deviner s'il était en forme où non en ce moment. Non, il ne s’ennuyait pas, le sujet avait tout pour lui plaire, il avait juste la tête ailleurs, et ni Spencer, ni Savannah n'avaient su totalement le tirer de ses sombres pensées nocturne, qu'il dissimulait tant qu'il pouvait. Sa meilleure technique restait toujours de faire courir sa plume sur le parchemin, enregistrant en même temps les informations qu'il notait.

Enfin, la partie la plus confortable du cours pour le poufsouffle pris fin. C'était une bonne nouvelle pour ceux qui, à l’instar de son meilleur ami, la trouvaient terriblement ennuyante et ne se gênaient pas pour le montrer. L'avis de Spencer était plus mitigé, la pratique le tentait bien sur, mais c'était aussi la partie la plus sujette aux aléas. Enfin, on allait bien voir si ses inquiétudes étaient fondées, ce qui était généralement le cas en potion quand on considérait l'imprudence de certains. Isidore évitait de trop montrer cette facette de sa personnalité quand il était en binôme avec Spencer et ce fut ça qui fit pencher la balance en sa faveur. Ça, en plus du fait que qu'il était difficile de refuser quelque chose à son meilleur ami, surtout quand celui-ci va jusqu'à vous prendre par les sentiments, simplement pour être en binôme.

Spencer eu un sourire amusé à la vue de la tête du serpentard, fit légèrement durer le suspens avant de finalement hocher la tête. Isidore pris l’initiative de commencer, lui indiquant qu'il contait sur lui pour rattraper ses erreurs.

- Compte pas non plus sur moi pour éteindre un incendie, hein.

Si Spencer croyait en son binôme donc il connaissait plus que bien les capacités ? Bien sûr qu'il le pensait capable de réaliser la solution sans soucis même s'il n'avait pas écouté un traître mot des explications théoriques. Il surveillait juste chacun de ses mouvements sans pour autant intervenir. Ça n'aurait tenu qu'a lui, il se serait un peu mieux organisé mais, il faisait confiance à Isidore pour prendre les risques inconsidérés quand il ne le saurait pas, à savoir, loin de cette sale. Enfin, Spencer se rendit compte à un moment qu'il devait être carrément stressant, il tenta de se détendre et perdit le fil quelques instants, les yeux pour les posés sur sa feuille de note qu'il connaissait déjà à peu près par cœur. Ce fut pendant ce moment d'inattention que le binôme s'écarta de la recette ce dont il ne se rendit compte qu'une fois la deuxième cuisson arrivée. Ce n'était pas une catastrophe quand on comparait à ce qu'il se passait à coté mais c'était décevant de la part du binôme en lui même.

C'était donc à Spencer de rattraper le coup comme prédit par Isidore quelques minutes plutôt, même si on était loin de l'incendie que le blaireau avait évoqué. Enfin, tout était encore possible, le meilleur, comme le pire. Gardant en tête le conseil du professeur Burgess, il se saisit de son couteau d'argent et entreprit de hacher une plante des plus étrange. Une dizaine d'étape plus tard, le verdict s'annonçait.

Verdict ::

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Le membre 'Spencer L. Mortensen' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3

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❝ Cours de Potions ❞

5e année

Et il était censée être doué en potions ? Décidément, leur binôme ne fonctionnait pas. Enfin, par binôme, Billie entendait surtout un solo, puisqu'elle n'avait pas vraiment levé le petit doigt. En même temps, il fallait bien que quelqu'un s'occupe de la première partie. Et ce quelqu'un n'était pas Billie.

La potion prenait une coloration étrange et exaltait un parfum particulier. C'était visiblement et catégoriquement raté. Mais honnêtement, elle s'en foutait. Elle n'était là que pour... pour quoi, déjà ? Quelle idée, franchement. Tout ça pour revoir cette ga... prof. Les semaines passées avaient été difficiles. Mais au moins, sa colère semblait s'être apaisée. Elle n'avait pas eu d'autre crise, malgré les heures passées avec Burgess. Elle s'était juste éteinte, préférant sans doute le silence émotionnel à la déchirure qui lui avait brûlé les entrailles. Ouais. C'était clairement mieux ainsi. Pourtant la vie la rappelait à l'ordre. On n'avait visiblement pas le droit de se mettre sur off. Qu'est-ce que ça pouvait leur foutre, aux gens ? Pourquoi ne continuaient-ils pas seulement leur petite routine pourrie sans prêter attention aux fantômes ? Après tout, c'était son choix. S'oublier était son choix.

Cloîtrée dans son mutisme, Billie ne l'avait même pas vu venir. C'est son partenaire, tendu comme un string, qui lui fit comprendre que Morgana arrivait. Sa voix. Sa voix s’insupportait. Ses mots lui trouaient la peau. Elle avait cette manie de l'arracher au frêle équilibre qui la maintenait encore debout. Et, oui, cet équilibre était de sombrer dans une léthargie complète. Mais visiblement, Burgess trouvait à y redire. Elle trouvait toujours à redire. Lorsqu'elle parlait et posait des questions, elle trouvait à redire. Lorsqu'elle ne parlait plus, elle trouvait à redire. Et puisqu'elle était si nulle que ça, qu'est-ce que ça pouvait lui foutre qu'elle ne s'implique pas davantage ? A moins que ce ne soit pour enfoncer le couteau dans la plaie. Parce qu'elle savait pertinemment que ce n'étaient pas de bonnes notes qu'elle voulait obtenir. Loin de là.

Billie leva des yeux fatigués sur son professeur. C'était incroyable comme sa simple présence réussissait à faire bouillir en elle une rage qu'elle tentait de contenir. Non. Vraiment. Ne rien ressentir était mieux. Mieux que ce qu'elle ressentait lorsqu'elle était là. Mais Burgess ne voulait pas lâcher prise, s'acharnant. Billie semblait lire dans ses yeux une danse animée entre le feu et la glace, ce qui ne pouvait que la pousser à dépasser une fois de plus les limites. Ses limites. Parce qu'elle n'oubliait pas ce que Morgana avait décidé de lui faire subir. Par son silence. Par ses secrets. Alors ça devenait plus fort qu'elle. Elle ne pouvait pas la laisser avoir le dernier mot. Elle ne pouvait pas la laisser cracher son venin alors qu'elle se noyait encore dans ses mensonges. Des mensonges qui concernaient Billie plus que quiconque, puisqu'il s'agissait de sa vie.

Et à son exaspération, la jeune fille ne répondit que par plus de provocation. C'est vrai qu'avec vous, on s'attend plus à ce que ce soit les coups qui pleuvent. Un sous-entendu volontairement fort et audible qui faisait référence à leur altercation passée. On ne peut pas dire que Morgana l'ait battue. Mais on ne peut pas dire non plus qu'elle ne s'était pas montrée violente. La tension était telle que les choses s'étaient indubitablement mal finies. La violence engendre la violence. Et la peine l'agressivité. Billie était désespérée. Et sans doute aurait-elle trouvé ses mots bien drôles si elle s'était souvenue de ce qu'elle avait justement oublié.

Un petit sourire, entre la satire et l'amusement, écorcha ses lèvres alors que ses yeux quittèrent ceux de Burgess. Elle était satisfaite, sachant au fond d'elle que ce n'était pas une solution. Mais finalement, quel autre choix lui avait-on laissé ?

Spoiler:

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Le membre 'Billie Atwood' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 6

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Si la plupart des élèves fournissaient un minimum d’efforts même dans leur échec, ce n’était pas le cas Billie dont j’aurais parfaitement pu me passer de sa présence aujourd’hui. Au final, qu’elle soit là ou non ne changeait rien puisque mademoiselle n’était décidément pas d’humeur à travailler. Des paresseuses telles qu’elle n’avaient pas leur place ici. Je savais qu’elle n’avait jamais apprécié le subtile art des Potions mais ces trois semaines de retenue qu’elle avait passées dans mon bureau l’avait forcée à s’y investir, qu’elle le voulait ou non. Maintenant qu’elle était libérée de ses punitions, elle reprenait un très mauvais rythme et sa déprime, ainsi que sa frustration m’étaient toujours perceptibles. Je me demandais même si elle en dormait tant ses yeux semblaient fatigués et de lourdes poches déformaient presque ses traits. Il serait assez dingue de sa part de se mettre dans un sale état pour quelques questions sans réponses. Ce n’était pourtant pas la fin du monde que de ne pas se rappeler de quelques souvenirs peu significatifs. Cet acharnement m’énervait autant qu’il me surprenait. Ceci dit, j’étais également quelqu’un de borné et je n’allais pas lâcher prise. La dernière fois qu’elle avait osé se confronter à moi, cela avait tourné en sa défaveur et je lui avais fait subir l’entièreté de mon courroux. J’espérais que, cette fois-ci, ce n’était pas ce qu’elle recherchait. Lui reprocher son manque d’investissement et ses performances médiocres n’était que le reflet de la réalité et c’était à elle de me montrer qu’elle pouvait rehausser son niveau. Mais elle ne faisait rien pour améliorer sa situation, bien au contraire. Chaque heure passée ensemble n’avait jamais mis fin à la tension électrique qui s’établissait entre nous. J’étais une femme bien trop rancunière pour lui pardonner sa dernière incartade et le fait qu’elle ne semblait nullement le regretter ‒ sauf si cela faisait partie intégrante de sa mauvaise passe ‒ ne m’aidait certainement pas à oublier ça.

« C'est vrai qu'avec vous, on s'attend plus à ce que ce soit les coups qui pleuvent. »

Elle non plus n’avait pas oublié, apparemment… Je lui jetai un regard noir. Une fois de plus, elle faisait dans la provocation et c’était une chose que je ne supportais pas et elle le savait très bien ! Et pour ne rien arranger, elle avait fait exprès de se faire bien entendre par le restant de la classe. Faire croire que je lui avais fait du mal ? Quelle idée saugrenue. Je l’avais simplement retenue fermement par le poignet pour éviter qu’elle ne se défile après m’avoir sortie une vacherie. Les mains sur les hanches, je la toisai hautainement sans pour autant me mettre en colère comme la dernière fois. Je souhaitais garder mon calme même si, en dernier recours, je n’aurais sûrement pas d’autre choix que de la faire taire d’une manière plus forte.

« Belle diffamation, vous êtes au moins douée dans un domaine. Ravalez donc votre sourire et quand vous saurez communiquer de manière polie et assimiler les bonnes manières, je vous autoriserai peut-être à m’adresser la parole. En attendant, soit vous travaillez, soit vous prenez la porte ! »

Elle reprit son manuel et je m’étonnai qu’elle puisse abdiquer aussi vite alors que je m’étais souvent habituée à faire face à une tête dure. Mais cela ne dura pas. La Gryffondor poursuivit son manège en feuilletant les pages de manière désinvolte. Elle se fichait bien de tout cela, son intérêt était avant tout de me provoquer encore plus et peut-être même de me faire sortir de mes gonds. Etait-ce une sorte de vengeance vis-à-vis du fait que je refusais de l’aider à se souvenir de ces fragments de son passé ? C’était ridicule. Si elle le prenait ainsi, alors elle n’avait tout simplement pas sa place ici ! Sur un ton plus autoritaire et agressif, je pris ma décision en lui indiquant la porte du bout de ma baguette :

« Très bien, miss Atwood. Puisque vous ne voulez faire aucun effort, c’est DEHORS ! Hors de ma vue, je n’ai que faire des insolentes et des tire-au-flanc. Sortez ! »

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Allen s’était assis à côté de moi, mais je m’en fichais un peu. Oh certes il était mignon, et j’aimais bien ce jeu de la séduction entre nous – un jeu tout à fait chaste qui n’allait pas bien loin et n’irai certainement pas bien loin – mais je devais dire qu’en cours de potions j’étais un peu moins apte à être distraite par le serdaigle. Alors qu’il soit à mes côtés ou non ne me fit ni chaud ni froid.
Burgess me rendit ma copie, et c’est tout naturellement que je fis une remarque. J’étais comme ça, je ne pouvais m’empêcher d’ouvrir ma gueule, surtout lorsque – ô miracle – j’avais une assez bonne note dans un cours où j’avais des difficultés. A vrai dire, les potions n’étaient pas quelque chose de bien compliqué en somme, c’était beaucoup de recettes de cuisine. Ma mère était cuisinière, j’avais déjà du l’assister alors j’étais plutôt familière avec le fait de devoir connaître les ingrédients, le temps de cuisson, quand mettre telle ou telle chose. Mais ce qui me pénalisait beaucoup c’était que c’était le plus souvent des choses à apprendre par cœur. Et je détestais ça. Je préférais la spontanéité et l’activité, comme en sortilèges.
Burgess se permit donc de me répondre. Normal, après tout, c’était un peu comme si je la défiais, elle ne pouvait tout bonnement pas fermer sa gueule. Dans un sens, Burgess était un peu comme moi, en beaucoup plus froide, stricte et grosse. J’eus un petit sourire de conquérante lorsque j’entendis sa remarque. Je la savais sceptique – tout comme je le serais si Burgess avait pour objectif de perdre du poids –, mais je comptais bien réussir. Les potions pouvaient me permettre d’avoir plus de portes ouvertes pour mon avenir, et c’était un avantage non négligeable.
Suite à cela, Allen se permit lui aussi une remarque quelque peu narquoise, à laquelle je répondis par un sourire amusé. Je ne dis pas plus. Je venais de gagner des points auprès de ma directrice de maison, il n’était pas temps de les perdre en chahutage et bavardage avec mon camarade. Même si je devais avouer que cela me démangeait. Je n’avais pas l’habitude d’être aussi attentive dans ce cours.

Burgess rebondit sur chaque réponse apportée tout en apportant d’autres éléments. Je notais vaguement deux trois choses, mais le mouvement frénétique avec ma jambe montrait bien mon envie de passer à la pratique. Je détestais rester assise trop longtemps, c’était horrible pour mon hyperactivité.
Et voilà que la professeur annonça les binômes. Je me fichais un peu d’avec qui j’allais être couplée, si ce n’est que j’osais espérer ne pas être avec Breckenridge. Cette petite superficielle me donnait simplement envie de la noyer dans son chaudron tout en ajoutant des produits toxiques, histoire que cela puisse venir à bout de ses sourcils dégueulasse – et encore, ce n’était pas certains que cela y parviennent. Mais ! Fort heureusement, je n’étais pas avec elle. Non, à la place j’étais avec sa meilleure amie : Anthea. Génial.

« Je vais commencer la première partie, si tu veux bien, Ashley. Tu feras la seconde, j'espère réussi et que tu réussiras la suite. On aura une bonne note et on sortira satisfait de ce cours. »

J’haussais les sourcils, légèrement amusée par ses paroles. Non mais elle se prenait pour qui, la chef de service ? N’importe quoi. Elle était bien comme je le pensais : aussi péteuse que miss Narcissa GrosSourcils.

« Fais donc maître Yoda, » répondis-je simplement.

Je me foutais totalement de sa gueule, et cela s’entendait très clairement dans le ton de ma voix. Quant à la référence au film Star Wars, je n’étais pas certaine qu’elle le comprenne. C’était le problème avec les sangs purs : ils étaient totalement sans aucunes cultures cinématographiques. Pourtant c’était la base. M’enfin.
Elle fit donc la première partie. Je lui tendais parfois les ingrédients en faisant attention à lui tendre les bons tout en observant sa manière de travailler. Minutieuse, quoiqu’un peu lente. Une méthode qui sembla porter ses fruits puisqu’elle réussit sa potion – du moins c’est ce que je compris. Dans tous les cas, nous verrons bien au final !

Cette fois, c’était donc à moi de prendre les rennes. Non sans un petit stress, je remplaçais Anthea de devant le chaudron avant de prendre une profonde inspiration et de commencer à ajouter les ingrédients.

1-2-5-6 : Potion réussie à la perfection !
4 : Semi réussite, j’ai certainement été un peu trop rapide et brutale à cause du stress mais ce n’est pas catastrophique non plus.
3 : Echec totale – Oulala c’est normal que ça mousse comme ça ? On dirait ça va exploser...

Le membre 'Ashley M. Rosenbach' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 4

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❝ Cours de Potions ❞

5e année

Tout cela devenait une nouvelle fois disproportionné. Billie s'était elle-même demandé si ce n'était pas trop. Trop pour trop peu. Mais non. C'était plus fort qu'elle. Elle se sentait trahie. Brisée. Volée. Elle connaissait si peu de choses sur elle-même qu'il lui était impossible de lâcher prise. Pourtant, elle était fatiguée de lutter. Elle aurait simplement voulu se laisser couler. S'il n'y avait pas eu Milo dans sa vie, sans doute aurait-elle choisit de tout risquer. De tout quitter. Comme si plus rien, à part lui, n'avait d'importance. Tout était faux, même sa propre réalité. Même ses propres souvenirs. Et si cette femme dont elle se souvenait, si ce visage auquel elle s'était longtemps accroché n'était autre que celui de Morgana, alors plus rien n'avait de sens. Et tout était foutu. L'idée que le peu d'espoir auquel elle s'était accroché pour avancer soit balayé par Burgess, par son silence et son mépris, était insupportable. Elle n'avait pas le droit de lui enlever ça. Elle n'avait pas le droit de tout gâcher. Ni de se taire comme elle le faisait pourtant.

C'était peut-être pour cela que Billie resta là, sans bouger. Plutôt que de partir, elle préféra l'affronter. Encore. Ses yeux quittèrent le livre abîmé pour se plonger dans ceux, furieux, de Morgana. Elle était comme anesthésiée. Cela ne lui faisait plus d'effet si ce n'était de la conforter dans sa position. Elle voulait qu'elle s'en aille ? Soit. Qu'elle la fasse sortir dans ce cas. Je me sens très bien ici, lâcha-t-elle d'une voix étonnamment neutre. Elle qui était d'ordinaire si virulente se complaisait aujourd'hui dans une indifférence provocante. Elle attendait... quoi ? Qu'est-ce qu'elle attendait ? De se faire foutre dehors ? Non. De l'humilier ? Peut-être un peu, par vengeance. L'idée de lui résister alors que tous les élèves lui obéissait semblait la réconforter a minima. Mais tout ceci n'était qu'éphémère. Elle n'agissait qu'en réaction d'une blessure bien plus profonde, bien plus vive. Elle refusait d'admettre l'idée que personne, en ce monde, ne soit un jour soucié d'elle. Elle refusait l'idée que cette femme dont le souvenir était si chaleureux soit en réalité une inconnue qui aurait sans doute préféré ne jamais croiser sa route. Billie se sentait redevenir l'enfant qu'elle avait été. Masquant toujours autant ses faiblesses par une agressivité grandissante. Et ses peurs par la parure d'une défense inébranlable.

Alors non. Elle ne sortirait pas.

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J’espérais que Billie ne fasse pas d’histoires et qu’elle rassemble ses affaires comme je l’avais demandé pour quitter la salle. Malheureusement, c’était trop lui demandé et une part de moi s’était attendue à plus de résistance de sa part. Après tout, elle avait toujours été comme ça. Il ne se passait pas un moment où elle n’insistait pas pour obtenir ce qu’elle voulait et la scène s’étant déroulée à mon autre cours le prouvait. Elle en faisait bien trop pour la cause qui lui tenait à cœur… Si je ne souhaitais pas divulguer mon secret, c’était mon choix. Certes, cela la concernait un peu mais je n’étais pas obligée de le lui révéler. Elle pouvait très bien mener sa vie comme une simple adolescente sans s’encombrer de détails qui n’avaient pas vraiment d’importance. Par moments, durant les retenues quotidiennes qu’elle subissait en ma compagnie, je m’étais demandée si tout lui dire pourrait me libérer du fardeau de son insolence. Lui donner ce qu’elle souhaitait l’aurait calmée et nous aurions pu résoudre le problème principal et repartir sur de bonnes bases. Mais que se passerait-il par la suite ? Allait-elle encore s’attacher à moi tout comme elle l’avait fait en étant toute petite ? Quand elle n’était pas à Poudlard, ses repères étaient loin d’être charmants ; je n’avais jamais vu un orphelinat aussi austère. C’était peut-être pour cela qu’elle se montrait si provocatrice : au fond, elle n’avait plus rien à perdre…

« Je me sens très bien ici. »

Billie avait tout de même le don de m’énerver à chacune de ses réponses, même quand je méditais sérieusement sur la question. Elle ne faisait rien pour rattraper la situation et si en temps normal j’aurais laissé une dernière chance à l’élève me répliquant cela, cette fois-ci, je n’étais pas disposée à le faire. Nous avions passé trois semaines ensemble et cela ne lui avait toujours pas suffi, décidément. Au bout d’un moment, il fallait cesser de se foutre de moi.

« Je ne crois pas, non. » Fis-je très sèchement.

La tension montait encore et encore. Elle refusait de bouger. Elle m’observait encore avec cette lueur provocatrice, comme si elle se sentait toute puissante alors que c’était moi qui incarnais l’autorité ici. La Gryffondor avait ses problèmes mais, actuellement, ils n’avaient rien à faire en plein cœur du cours que je menais. Je préférais encore qu’elle vienne me harceler pendant que je n’étais pas occupée avec une vingtaine de têtes à gérer. Je soupirai d’agacement, prenant ensuite une décision.

« Trente points en moins pour Gryffondor ! Et puisque vous n’êtes pas capable de sortir toute seule, commençai-je en m’approchant d’elle et en lui prenant le bras, je vais vous y aider ! Je vais vous économiser votre temps, ainsi que le mien ! Et que je ne vous revoie plus ! Vous vous débrouillerez pour rattraper vos cours même si je sais pertinemment que c’est le cadet de vos soucis ! »

Je la traînai de force vers la sortie, la mine rongée par la colère. Si j’avais son âge, je me serais permise de lui tirer les cheveux. Là, c’était impossible. De base, je n’avais pas le droit de toucher à un élève et je m’autorisais à le faire aujourd’hui juste parce que c’était le seul moyen de la virer.

« Quand vous vous comporterez autrement que comme une enfant pénible et capricieuse, je vous autoriserai à revenir ! »

D’un coup de baguette, la porte d’entrée s’ouvrit brusquement et je relâchai Billie derrière celle-ci avant de la refermer en la claquant bien fort. Enfin, à l’aide d’un sortilège informulé, je rendis l’entrée totalement insonorisée pour nous éviter d’entendre ses éventuels cris de protestation.

Je pris quelques instants pour me calmer un peu, observant quelques chaudrons qui bouillonnaient encore. Malheureusement, il m’était difficile de me débarrasser de ces pulsions d’exaspération et j’étais encore plus exigeante et sévère quand j’étais de mauvaise humeur. Je ne dis rien en passant devant Thompson et Breckenridge qui avaient réussi à refaire la première partie de sa préparation et je me contentai d’inspecter sans commentaire le chaudron parfait du binôme Tiedoll et Rivers et celui de Mortensen et Vayne. Mais je ne ratai pas la concoction de Rosenbach, ni celle de Vega. Les leurs n’étaient pas si catastrophiques mais ma nervosité me rendait encore moins clémente que d’habitude.

« Ce n’est pas la couleur exacte, Rosenbach ! Servir cette potion à un sorcier le rendrait plus malade qu’autre chose ! Vega, quand apprendrez-vous à couper correctement des herbes ?! Ce n’est pas trop demandé à votre niveau. Ma fille de sept ans le ferait bien mieux que vous ! »

Sans doute exagérais-je dans mes propos mais, au moins, j’étais restée un minimum juste au niveau de leurs notes. A la toute fin du cours, je leur donnai, sur un ton tout à fait glacial, différents sujets à traiter concernant ce chapitre, comme je l’avais dit au début. Mes traits ne s’adoucirent pas, même lorsque les élèves quittèrent ma salle les uns après les autres.

Spoiler:

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