Si on peut plus s’amuser… ¤ Shayne & Azraël & Septimus

Une tasse de thé mordante ! La meilleure idée qu’ils aient eu jusque-là pour tourmenter le professeur de Métamorphose et ajouter encore une fois un peu de piment dans leur vie scolaire. Depuis qu’il connaissait Az, Shayne appréciait mieux son séjour à Poudlard. Il avait trouvé en son aîné un partner in crime ultra efficace. C’était à se demander si le Serpentard n’avait pas le don de Légilimancie tant ils étaient coordonnés : chaque fois que le Gryffondor avait une idée, le brun à bouclettes le devançait avec enthousiasme pour annoncer la nature de la prochaine farce, et vice-versa ! Vraiment, cela valait le coup d’être abonné aux retenues. Encore l’année précédente, il avait essayé de faire profil bas pour éviter de sortir des B.U.S.E avec des résultats catastrophiques et regretter d’avoir passé plus de temps à faire le fou qu’à réviser. Cette année-là, quand bien même les deux amis avaient dorénavant des responsabilités à assumer – Azraël étant préfet et Shayne étant capitaine de Quidditch – ils ne ratèrent pas l’occasion de se remettre dans le bain après presque un an de retrait.

Shayne ne se souvenait pas de qui venait l’ingénieuse idée de substituer la tasse du bureau du professeur de Métamorphose par une tasse de chez Zonko, mais le plus important était que la farce ait été un franc succès. Il ne pouvait s'empêcher de sourire en repensant aux réactions hilarantes du professeur. Mais malgré sa jubilation, il ressentait également une pointe d'agacement à l'idée d'être une fois de plus envoyé en retenue. A croire qu’on ne pouvait plus s’amuser ici… Parfois le Gryffondor se demandait si les professeurs avaient réellement été jeunes auparavant, s’ils avaient ne serait-ce qu’un instant vécu des moments d’insouciance et de légèreté, tant leur fâcheuse manie de renvoyer leurs élèves chez Veturia pour un oui ou pour un non devenait pénible à la longue. Sérieusement, il n’y avait pas mort d’homme ! Ils avaient juste essayé de rendre ce cours plus ludique : et cela avait porté son fruit, puisque les élèves avaient quitté leur moment de somnolence pour s’intéresser à ce qui se tramait pendant la séance.

« On rend service et c’est comme ça qu’il nous remercie ? C’est pas comme s’il avait pas connu pire, soupira le jeune homme alors qu'ils se dirigeaient vers le bureau du concierge. Et toi qui pensais qu’il aurait pitié de tes bouclettes et de ton insigne... »

Arborant un sourire malicieux, il jeta un regard complice à Azraël à côté de lui, partageant son excitation muette. Ensemble, ils formaient une équipe redoutable, capable de transformer chaque journée morne en aventure palpitante. Shayne savait qu'ils pouvaient affronter n'importe quelle punition tant qu'ils étaient ensemble. Il sentit une bouffée d'adrénaline l'envahir alors qu’ils approchaient du bureau du concierge. Il savait que Veturia ne serait pas ravi de leur dernière farce, mais cela valait chaque seconde de cette retenue à venir. Après tout, c'était toujours amusant de repousser les limites et de pimenter la monotonie de l'école avec un peu d'aventure. En plus, avec le temps qu’il le connaissait, c’était bien le seul membre du personnel qui se montrait souvent clément dans ses retenues. Alors autant que ce soit lui que le prof de Méta !

« Murphy n’a pas joué en ta faveur cette fois. » Dit-il d’un ton provocateur en lui faisant un clin d’œil.

En effet, malheureusement pour le Serpentard, il semblait que gagner la confiance et l’affection d’une autre préfète ne suffisait pas pour avoir toutes les cartes en main et attirer la sympathie des professeurs. La jeune femme concernée avait à peine osé s’interposer dans l’altercation du professeur et des deux élèves facétieux, discutant surtout du rôle de préfet et de son emploi du temps chargé plutôt que de la retenue en elle-même. Et si elle avait pris le parti d’Az, ce n’était certainement pas celui de Shayne. Murphy l’avait d’ailleurs fusillé du regard après que le maître des lieux ne les ait congédiés. Bien que leur relation se soit quelque peu détendue, la Serpentard restait fidèle à ses principes et ne supportait visiblement pas qu’on induise en erreur une personne qui lui était chère.

Arrivés devant la porte, Shayne toqua à la porte avant de se tourner vers son acolyte, le rictus aux lèvres et levant les deux pouces, heureux d’avoir à partager la retenue avec Az.

« En tout cas, bien joué… Même si t’aurais pu te montrer plus discret à me faire un check. »

Il pouffa de rire avant de se reprendre lorsqu’il entendit une voix derrière la porte leur intimer d’entrer. Ils franchirent alors la porte du bureau du concierge avec une confiance feinte, prêts à accepter leur destinée avec le même enthousiasme que celui qui avait alimenté leur farce de la tasse de thé mordante.

Codage par Libella sur Graphiorum

( Si on peut plus s’amuser… )

‎‎  ‎ Ah, Shayne et Azraël… Deux diablotins qui formaient une paire pour ainsi dire indissociable. Lorsque l’un était impliqué dans une bêtise, l’autre n’était souvent pas loin derrière – comme en témoignaient leurs dossiers respectifs d’un volume plus que respectable. D’ordinaire, Septimus était plutôt connu pour sa souplesse et sa bienveillance avec les élèves, mais la nature de la plaisanterie douteuse qui amenait le duo d’adolescents dans son bureau ce jour-là ne lui plaisait pas le moins du monde. Il abhorrait toute forme de violence, même la plus innocente ; si l’on pouvait dire que faire mal à quelqu’un était innocent. Oh, il était convaincu que seule la malice avait conduit ces enfants à subtiliser la tasse pour la remplacer par l’une de ces choses mordeuses de chez Zonko, mais c’était précisément parce qu’aucune malveillance ne les y avait amenés qu’il fallait resserrer la vis immédiatement. Alors, lorsqu’on frappa à la porte et que les jeunes gredins s’annoncèrent, il leur indiqua inhabituellement froidement d’entrer.
‎‎  ‎ Veturia n’était pas vraiment surpris de les voir débarquer tout sourire, presque joyeusement. Ils ne voyaient pas le mal, à n’en pas douter. Sans répondre à la salutation enthousiaste du Serpentard, il leur indiqua silencieusement de s’installer en leur désignant deux pupitres désertés d’une main. Sur chacun d’entre eux reposait une haute pile de documents. En les découvrant, ils y trouveraient des rapports d’incident issus de blessures causées par des farces et attrapes ; et en particulier des tasses mordeuses. On y notait des blessures profondes, parfois manquant d’ôter un doigt à la victime, mais également des plaintes adressées au magasin en raison d’infections survenues à la suite de la morsure ; dénotant un manque de propreté évident du gadget – ce qui, en vérité, découlait souvent davantage des endroits où les plaisantins entreposaient l’objet plutôt que d’une défaillance de Zonko. Mais, eh bien, voilà qui, espérait-il, les ferait réfléchir aux conséquences d’une blessure jugée anodine ; on ne pouvait jamais prévoir ce qui allait se passer.
‎‎  ‎ Tandis que les garçons s’installaient, probablement étonnés par l’attitude de leur concierge, les lapins de ce dernier sortirent à pas joyeux du bureau sous lequel ils faisaient la sieste aux pieds de leur humain pour aller renifler les chaussures et les bas de pantalon des nouveaux arrivants. Rien que de très habituel lorsqu’on était plutôt familier des retenues avec Septimus. Évidemment, le plus gros des deux – un lapin bélier brun et blanc tacheté de noir – réclama des caresses, avant de suivre la plus petite – une lapine intégralement blanche aux oreilles bien dressées – qui estimait que l’attraction ne valait pas la peine de déranger sa sieste plus longtemps. Veturia profita de cet interlude poilu pour prendre la parole après avoir poussé un soupir. “Votre professeur était furieux. À raison.” Du doigt, il pointa les piles de documents qui leur faisaient face désormais. “Vous allez chacun écrire une dissertation sur le sujet suivant : pourquoi la violence, sous toutes ses formes, n’est jamais prétexte à rire. Vous trouverez toute la documentation nécessaire sur vos pupitres. Et si vous avez des questions, je suis là pour y répondre.” Quelque part, l’adulte espérait qu’ils en auraient ; il se doutait que cette inhabituelle gravité qui imprégnait l’atmosphère déstabiliserait les adolescents, et il préférait encore faire face à leur perplexité plutôt que des les laisser sans explication claire sur leur attitude indésirable. D’autant que, d’ordinaire, Septimus n’était pas exactement le dernier à rire d’une bonne plaisanterie ; celle-ci, toutefois, ne lui décrochait pas même un vague sourire. Probablement parce qu’il avait souvent été victime de ce genre de “blagues” lorsqu’il était adolescent.

ft. @Azraël S. MacMillan & @Shayne T. Williams

credit; Salaï (code); lux (icons)

Si on peut plus s’amuser… ¤ Shayne & Azraël & Septimus

Sacré Az ! S’il y avait bien une chose qui l’impressionnait chez lui, c’était sa confiance presque aveugle envers ses professeurs. Mais il y avait de quoi se vanter : très rares étaient les occasions où l’on le surprenait à faire ce genre de farces et où l’on le punissait pour la cause. Il arrivait toujours à s’échapper des mailles du filet du corps enseignant, et comme Shayne détestait jouer la balance et refusait de mettre à mal son acolyte, il s’en sortait quasiment tout le temps sans trop d’efforts. Et bien sûr, pour se défendre c’était peine perdue pour le Gryffondor dont on connaissait par cœur son penchant pour les ennuis. « Je sais pas si c’est la faute à ton insigne ou bien moi si tu es désormais dans la ligne de mire des profs ! »

Etait-ce une si mauvaise idée de le nommer préfet des Serpy, ce bon vieux Az ? Pas complètement, se dit-il avec un rictus. « Eh oui mais si t’étais pas préfet, t’aurais pas la cote que t’as aujourd’hui, si tu vois ce que je veux dire... » Oh c’était trop tentant, plus fort que lui ! Il parlait bien évidemment de Murphy, car il était certain que si leur relation progressait autant c’était bien grâce aux nombreuses occasions où ils durent faire leurs rondes habituelles ensemble. Shayne n’était pas aussi proche d’Az pour lui dire avec qui il devait ou ne devait pas sortir, mais si on lui demandait son avis, il n’aurait pas pris la Serpentard comme premier choix pour son ami. Mais il devait reconnaître qu’il aurait détesté le voir avec une personne comme Gwen, l’attrapeuse prétentieuse qui lui avait craché son venin le lendemain du match par pure jalousie.

Il esquissa un sourire goguenard à la référence des événements en cours. Oh que oui il se souvenait parfaitement de la réaction du maître des lieux. On aurait dit qu’il allait exploser tant son visage s’était empourpré comme une tomate à la vue de leur petit check subtil – pas si subtil que ça finalement –. Et sa voix, parlons-en ! C’est à peine si la salle tout entière n’avait pas tremblé et les élèves avec à l’évocation stridente des noms de famille des responsables. « On aurait dit une cocotte-minute… » dit-il en pouffant de rire. S’il croyait qu’avec ça ils allaient avoir peur, bien au contraire : tous deux le regardaient faire complètement hilares, jusqu’à ce que le professeur se mit à pointer d’un doigt accusateur Az, ce qui eut don de changer son expression pour ensuite essayer de se défendre devant lui, à l’œil presque larmoyant de rire de son acolyte. Hum oui enfin, l’excitation du moment quoi ! Sauf que le Gryffondor s’était vite vu tirer de son fou rire par nul autre que Murphy Leonhart et ses sermons de Miss-Parfaite tandis qu’elle tentait de raisonner l’enseignant.

« Mouais, enfin tu m’enlèveras pas l’idée que ta copine manque sérieusement d’humour. Vas-y, deux ans qu’elle te fréquente, ça aurait dû lui enlever le balai qu’elle a dans le... »

Mais il se tut une fois que Veturia leur intima d’entrer, échangeant un regard complice à Az avant d’ouvrir la porte. L’enthousiasme qu’il ressentait en entrant diminua soudainement en voyant l’expression du visage de Veturia qui n’était vraisemblablement pas satisfait de leur méfait. Le visage dur, il leur désigna leur place respective et Shayne constata avec déception qu’il devait se séparer d’Az le temps d’une retenue. Oh non, ça va être moins drôle… Mais Veturia les avait-il convoqués pour s’amuser ? Certainement pas. Après un regard en direction d’Az, Shayne s’installa en silence dans son pupitre déserté, constatant la pile de parchemins posée sur le meuble et il s’offusqua en relevant la tête vers le concierge assis dans son bureau : « Oh pitié, dites-nous pas qu’on va devoir recopier tout ça… ! J’ai un match dans quelques semaines, vous savez : rien que pour les entraînements, j’ai besoin de ma main droite. » Exaspéré, il releva la moitié de la pile pour en constater le contenu, se demandant ce qu’ils étaient censés faire avec tout cela. Prévenir avant de guérir ? … Les nombreux méfaits des farces et attrapes ?... Si Veturia leur avait demandé de lire toutes ces pages, Shayne aurait peut-être râlé un peu avant de s’exécuter en silence – la lecture ne lui ayant jamais posé problème. Mais là, il touchait le fond : il comprit que le concierge souhaitait leur faire regretter leur geste, en les sermonnant de récits dramatiques, bien que ce soient des faits avérés.

Plutôt inhabituel de la part de Veturia qui jusque-là ne l’avait jamais collé par des devoirs écrits. Restait à savoir de quelle manière il cherchait à les punir… Alors qu’il voulait une nouvelle fois s’exclamer, il sentit quelque chose lui chatouiller les pieds. Interloqué, il baissa le regard vers ses chaussures mais son expression s’adoucit lorsqu’il en découvrit la cause : il n’était pas rare de trouver des lapins dans le bureau de Veturia, d’autant que ceux qui se manifestaient sous les pieds des deux élèves réclamaient très souvent de l’attention de la part des visiteurs du bureau. Souriant à ce spectacle, il se pencha en avant pour caresser doucement le lapin brun et blanc et échangea un regard en direction de son ami Serpentard à une table de distance : « Eh regarde en dessous… trop marrant celui-là ! » Il aurait aimé s’amuser un peu plus avec le lapin plutôt que de continuer cette retenue qui s’annonçait longue et interminable, mais en reportant son attention sur Veturia, il comprit qu’il devait cesser et se reprendre. Soupirant, il arrêta ses caresses pour se redresser avant de s’affaler sur son siège, nonchalant, les yeux alternant entre ce qui se passait devant lui et la pile sur sa table. A l’évocation du concierge de leur professeur de Méta, il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire.

« Il devrait plutôt nous remercier de mettre un peu de « piquant » dans son cours. » Dit-il d’un ton provocateur en pouffant, observant la réaction de son ami du coin de l’œil, un rictus aux lèvres.

Alors qu’il essayait de détendre l’atmosphère, Shayne manqua de tomber de sa chaise lorsqu’il entendit la nature de la sanction : une dissertation ?! C’est une blague… C’était nettement pire que du recopiage ! Ils allaient devoir réfléchir à un plan, détailler un développement, faire une conclusion, et tout ça sans utiliser leur point de vue. « Mais M’sieur, on n’a jamais cherché à violenter le prof ! Y a pas eu de blessé à ce que je sache. » Il trouvait cela vraiment injuste de se voir punir ainsi pour une farce aussi commune. Lui et Az connaissaient presque toutes les farces et attrapes de chez Zonko, et ils n’avaient jamais manqué de tact à prendre le risque d’utiliser des objets dangereux avec les professeurs. Ils n’avaient jamais cherché à faire du mal à qui que ce soit, même Murphy n’avait jamais été blessée par ses farces lorsqu’elle en subissait. Et cette tasse de thé mordeuse n’était pas chargée au point d’envoyer celui qui la porterait à ses lèvres à l’Infirmerie. « Vous auriez pas trouvé plus… classique comme sanction ? Je sais que la dernière fois je vous ai dit que j’aimais pas astiquer le fond des chaudrons défectueux des cuisines, mais… franchement quitte à choisir, je préfère ça. On peut pas négocier ? » Exaspéré et comprenant qu’il ne pouvait rien faire, il grommela dans sa barbe, les yeux baissés sur son pupitre, sa main triturant la plume tandis que l’autre était posée sur le parchemin neuf devant lui.

« Et en combien de temps on doit faire ça au juste ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

( Si on peut plus s’amuser… )

‎‎  ‎ L’impertinence dont firent immédiatement preuve les deux étudiants n’émut pas Septimus outre-mesure. Il connaissait désormais suffisamment les deux gredins pour avoir conscience que leur malice passait par les chamailleries, quitte à faire preuve d’insolence avec le corps enseignant. Il se contenta donc de hausser un sourcil en entendant Azraël chuchoter, hilare, à son camarade que papa était en colère et afficha un air consterné devant leurs protestations et leurs plaisanteries potaches qui ne faisaient rire qu’eux – d’un autre côté, il aurait été plutôt puéril de sa part de réagir à quelle que blague que ce soit contenant le mot “branlette”. Il avait passé l’âge. L’interlude lagomorphique eut au moins le mérite d’adoucir brièvement le regard trop clair du concierge, avant que le Serpentard ne souligne l’humeur chafouine du maître des lieux. Le duo semblait inarrêtable, débordant d’une énergie adolescente qui fatiguait par avance le trentenaire – d’autant plus lorsqu’il leur expliqua le devoir du jour et la raison pour laquelle il les y collait. Les réactions exaspérées ne se firent pas attendre !
‎‎  ‎ Croisant soigneusement ses doigts osseux, Veturia attendit que les protestations ne retombent dans le silence qu’il leur imposait, le regard dur. Enfin, il reprit la parole : “Vous êtes respectivement préfet et capitaine. Ça vous paraît normal de vous retrouver aussi souvent ici, qui plus est pour avoir fait preuve de négligence et de désinvolture avec un gadget potentiellement dangereux ?” Un léger silence, qui ne laissait plus de place à la légèreté habituelle des deux élèves. “Dois-je vraiment écrire un courrier au directeur pour demander qu’on vous retire vos insignes ? Ou puis-je compter sur vous pour prendre ce que je vous explique au sérieux ?” Les dévisageant tour à tour pour jauger leurs réactions, Septimus décroisa les mains dans un soupir pour s’appuyer contre le dossier de sa chaise, écartant des bras impuissants. “Je veux bien croire que vous ne pensiez pas à mal, mais vous devez au moins penser, bon sang ! Réfléchissez un peu avant de faire l’une de vos plaisanteries ! Vous trouvez ça drôle, l’idée de faire mal à quelqu’un, même juste un peu ? Vous avez réfléchi au fait que vous ne pouviez pas prévoir la gravité et l’étendue de la blessure potentiellement provoquée par la tasse mordeuse ? Vous n’avez pas réfléchi, tout court, et c’est bien le problème ! Ne vous faites pas plus bêtes que vous ne l’êtes, parce que moi, je ne crois pas que vous soyez stupides, pas plus que vous n’êtes méchants. Alors faites un effort, par la barbe de Merlin !” Son ton avait légèrement déraillé, passant de froid à nettement plus sévère. De deux doigts atterrés, il se pinça la base du nez, fermant brièvement les yeux comme s’il luttait contre une migraine (qui ne tarderait sans doute pas à venir avec ces deux-là). “Vous mettrez le temps qu’il faut pour achever cette dissertation. S’il faut que je vous revoie plusieurs fois pour ça, eh bien soit ! Mais vous la terminerez. Et j’ose espérer que vous ne vous montrerez plus jamais dans ce bureau après avoir tenté de blesser quelqu’un – et ne me dites pas que c’était pour rire ou que ce n’était pas l’objectif, c’est littéralement ce pour quoi la tasse mordeuse est faite !” Si d’ordinaire, Septimus était aussi doux et paisible que ses animaux favoris, aujourd’hui, il semblait davantage incarner un cheval sauvage prêt à ruer sur le premier malheureux à portée de sabots.

ft. @Azraël S. MacMillan & @Shayne T. Williams

credit; Salaï (code); lux (icons)