DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (790/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Fergal, Prof Grant
(#) Sujet: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Mar 2 Jan - 15:51
La première semaine de la rentrée s’était déroulée dans un brouillard épais pour Teddy. Elle se souvenait vaguement avoir été déposée par sa mère venue la chercher dans l’appartement de Jocasta jusqu’à la voix 9 ¾ … Avaient-elles échangé quelques mots ? Probablement pas, la voix de Teddy l’avait quitté ce soir de réveillon, et elle craignait ne jamais plus la retrouver. Elle s’était débrouillée pour rentrer dans les derniers dans le train, se mettre dans un coin et se faire oublier. Avec un peu de chance Saige serait déjà rentrée avec Zola, Silas et Dash batifoleraient dans un coin. Et elle n’aurait pas à sortir son ardoise magique et à écrire de sa baguette « aphone » et à répondre maladroitement par ce biais. En fait, elle n’avait pas envie d’expliquer quoi que ce soit.
Le soir de la rentrée, elle avait tout simplement séché le repas pour filer sous sa couette. Maximilianna avait fini par la traîner à l’infirmerie, lassée de l’entendre tousser à s’en briser les côtes et sincèrement inquiète. L’infirmière l’avait gardé toute la semaine, pour soigner une pneumonie et quelques os malmenés par la toux. La remplumer aussi. Mais sa voix n’était pas revenue pour autant, ce n’était plus douloureux, mais seul un filet semblait disposé à sortir de sa bouche.
« Miss Von Meissen, il n’y a plus rien qui empêche votre voix de sortir à présent. Est-ce que… vous voulez écrire ou parler de quelque chose ? » Teddy lui jeta un regard mauvais. Non, elle ne voulait pas. Et maintenant le psy était parti, le nouveau pas encore là, alors c’était même pas la peine d’essayer. Elle ne voulait parler à personne. Comment pouvait-on dire des choses pareilles ? A qui pouvait-on les dire ?
Elle avait honte. Elle était immensément triste de tout ce qu’elle avait perdu ce soir-là. Elle était seule, profondément seule. Comment ne pas l’être ? Tout ça pour quelques mots malheureux… Son père, Igor, était arrivé juste à l’heure du dîner. Tout était prêt. Et tout avait dérapé au dessert : « - Mais enfin, c’est quoi cette merde ? - Je..j’ai pris les recettes allemandes traditionnelles et j’ai essayé de rajouter une petite touche un peu irlandaise avec les épices pour te faire une surprise - Et qui t’as demandé ça ? La recette traditionnelle n’est pas assez bien pour toi ? - C’était juste pour changer ! Je pensais que ça te ferait plaisir ! - Pauvre petite conne. »
Teddy en resta bouche-bée, mais surtout blessée d’un tel rejet alors qu’elle avait fait de son mieux. Et elle ne le faisait pas pour grand-chose. Elle ne tenterait rien de plus. Vaincue sur son propre terrain. Mais son père ne s’arrêta pas là, ne se satisfaisant pas du silence que lui opposa Teddy.
« - D’ailleurs en parlant d’intelligence flamboyante. Katka… La prochaine fois que tu as l’idée de mettre dans ta bouche le premier truc proposé par un inconnu, évite de te faire prendre et de faire passer ton nom pour celui de la dernière des traînées ! - C’était pas un inconnu ! Il travaille pour une collègue de maman. C’est pour ça que… - Comment ça, une collègue de Juniper ? Et si tu connaissais son nom pourquoi tu n’as rien dit ? c’est ton petit ami, tu protèges son cul plutôt que ta famille ? » Entendant son nom, Juniper les supplia de continuer en anglais. Le père ricana, et s’appliqua à répondre avec un accent à couper au couteau, juste pour l’emmerder. « - Mais non ! Je voulais juste pas que maman ait d’ennui… Connor aide souvent Miss Hawthorne à transporter ces caisses sur le marché. Je voulais pas attirer l’attention sur le Coven. - ah oui, le saint Coven de ta mère pas vrai ? Bien plus important que de traîner les Von Meissen dans la boue. » C’était là que ça avait dérapé. Quand plutôt que de répondre ce qui lui brûlait les lèvres, à savoir que les Von Meissen n’étaient personne et que tout le monde s’en foutait de leur nom, qu’ils étaient bien entendu au niveau de la boue, elle choisit un autre chemin, qui était tout aussi vrai :
« - Bah c’est important que maman perde pas son job, vu que t’es jamais là et qu’on n’a pas de thune. » C’était sorti tout seul. Le masque de son père se craquela, d’affable à tendance menaçant, il se fit froid, acéré. Elle entendit un hoquet se bloquer dans la bouche de sa mère. « Voyons Téo ! » Et soudain, elle sentit ses pieds se lever du sol. Interloquée, elle regarda son père, possédé par une froide colère. Il la tenait au bout de sa baguette, et la fit voler à travers la porte de la cuisine vers le jardin. Littéralement à travers la porte de la cuisine, qui s’ouvrit par la force de l’impact. Elle n’était pas verrouillée, ce qui évita à Teddy de la briser de son corps frêle. Igor la laissa lourdement tomber devant le puits familial.
Un sourire aux lèvres, il posa sa baguette, enroula ses longs cheveux autour de son poing – Teddy était tellement sonnée qu’elle ne se débattit même pas – et plongea la tête de sa fille dans l’eau glacée par les températures hivernales. Alors seulement elle tenta de se libérer, hurlant dans l’eau essayant tant bien que mal de s’agripper tout ongle dehors à cette main qui la maintenait. Jusqu’à ce que les forces la quittent, jusqu’à ce qu’elle se dise qu’il valait peut être mieux que ça finisse comme ça après tout. Soudain, l’air s’engouffra de nouveau dans ses poumons alors que son père la laissa choir sur la pelouse. « Ta mère travaille parce que je le veux bien, vous avez de l’argent parce que je le veux bien. Tu existes parce que je le veux bien. Fais ce que je te dis, garde ta petite langue dans ta bouche. » Elle voit sa main qui se lève prête à s’abattre et sa mère qui interpelle Igor. Lui demande de ne pas l’abimer. Lui intime de courir au Coven.
Et elle court, mais c’est Noël, il n’y a personne. Heureusement le médaillon, prévient les sorcières et l’une d’elle la rejoint, lui dit de se cacher ailleurs pendant qu’elle va aider Juniper. Où doit-elle aller ? Ou peut-elle aller ? Elle n’en a aucune idée. Elle court dans la rue, trempée. Dépasse le quartier sorcier, croise un bus qui s’arrête et grimpe sans se poser de question. Le chauffeur n’a pas le cœur de lui rappeler qu’il faut payer. C’est Noël après tout. Elle descend. Il y a du monde dans la rue. Une soupe populaire. Instinctivement elle s’approche du feu. Mais alors qu’on lui pose des questions elle bat en retraite. S’échoue sur un banc, dans un parc, cachée par les arbres, parce que les âmes qui se baladent en pleine nuit ce soir sont aussi perdue qu’elle. Elle voudrait rentrer chez elle. Est-ce que cet endroit existe encore ? Teddy comate dans le froid quand une sorcière du coven la retrouve et la ramène dans les locaux. Si sa mère la sert brièvement contre elle, ce n’est pas sans lui asséner un « tu ne pouvais pas te taire Teodora ? Je gâche ma vie depuis quatorze ans et il te suffit d’une soirée ?! Tu ne pouvais pas te taire ? »
Alors Teodora se tait. Elle va dans sa chambre. Se laisse fondre dans un bain chaud. Et ne sort plus de là. Jocasta qui a été témoin de la scène, finit par aller la chercher. « Tu sais, je crois qu’elle a juste eu peur. Mais tu vas venir chez moi pendant le reste des vacances, ce sera plus tranquille. »
Pour être tranquille, ça l’est. Les colocataires de Jocasta sont moldues, étrangères et parlent peu anglais. Jocasta est absente la plupart du temps, des commandes supplémentaires, des marchés. De temps à autre, Teddy trouve le courage de cuisiner des pâtes. Les colocataires lui laissent souvent un peu de leur repas, lui laissent la télé allumée, mais Teddy sort à peine de la chambre. Elle tousse, elle a froid, il lui semble qu’elle se noie. Tout le temps. Enfin c’est la rentrée. Le retour à Poudlard. Et la réalisation.
Elle ne veut en parler à personne, comment on parle de ça ? Mais elle voulait encore chanter. Ça oui. Et c’est problématique. Puisque l’infirmière l’a autorisée à sortir et qu’elle préfère encore éviter ses amis – il lui reste encore à répondre à ses courriers et ses cadeaux et une boule se noue dans son ventre rien qu’à y penser, il est temps de prendre ce problème à bras le corps. Armée d’un grand ciseau de couture déniché dans un recoin de la salle, de sa baguette et du peu de courage qu’il lui reste, elle se rend au lac. Il est tôt et elle ne croise pas un chat, il fait encore nuit à cette période de l’année.
Teddy considère ses cheveux et les ciseaux, elle voudrait tout couper, qu’on ne puisse plus jamais s’en servir contre elle. Mais quand elle croise son reflet sur l’eau calme, elle les jette avec rage. Elle ne fera pas ce plaisir à son père, ses cheveux sont beaux, elle les aime, et c’est lui qu’elle déteste. Elle pose sa baguette, pas vraiment sûre de ce à quoi elle va lui servir vu ses grands talents. Non, ce qu’elle va faire, c’est remettre la tête dans l’eau glacée, et hurler. Le mal par le mal. Il ne lui prendra pas sa voix. Il n’aura pas sa peur. Avant que la volonté ne la quitte, elle se jette littéralement à l’eau, toute habillée, laissant le poids des vêtements l’entraîner vers le fond. Elle ne se débat pas. Elle attend que l’air vienne à lui manquer, retient son souffle, ne le gâche pas. Et quand elle ne tient plus, elle hurle à plein poumon la première insulte qui lui passe par la tête. Sale crevure. Quand ses poumons sont vide, elle remonte vers la surface et prend une grande goulée d’air. Elle est épuisée – ce n’est pas comme si elle était totalement remise -, trempée, gelée – quand aurait-elle de nouveau chaud, elle qui n’avait jamais été frileuse – mais un peu plus légère. La prochaine fois, parce qu’elle ne se fait plus d’illusion, elle sera endurcie. Mais en tout cas, elle se fait une promesse. Elle n’aura plus de peur dans le regard. Seulement la hargne. Une main l’entraîne hors de l’eau.
Interdite, elle regarde la propriétaire de cette poigne. Professeur Griffith. Evidemment, tant qu’à faire. Elle essaie maladroitement d’essorer ses vêtements, attrape sa baguette des fois que par miracle elle parvienne à jeter un sort de séchage… Mais elle voit aussi les ciseaux à côté. Le lac. « Oh. » réalise-t-elle soudain, dans un couinement encore un peu étouffé. « C’est pas ce que vous croyez professeur. » dit-elle avec une voix toujours brisée mais un peu moins faiblarde qu’il y a encore quelques minutes. « J’avais juste besoin de hurler un bon coup. » Et pour une fois, c’est la vérité. Teddy jette un regard gênée à la professeur. Elle grelotte. Elle voudrait rentrer. Mais elle ne bouge pas et attend la sentence. Ne plus avoir peur, ni du froid, ni de la punition. Elle n’y réfléchit pas, c’est une sorte d’instinct, elle n’a pas vraiment le choix.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Sam 6 Jan - 22:05
( J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant )
Quelles que furent les pensées qui occupaient Jack à cet instant précis, elles s’effacèrent comme la craie effritée d’un tableau noir lorsque les bruits d’éclaboussure lui firent tourner la tête vers le lac. Tout ce qu’elle eut le temps de saisir furent ces boucles de feu disparaissant dans l’obscurité des eaux agitées de vaguelettes silencieuses. Yeux écarquillés, cœur parti en coup de canon, elle ne réfléchit pas ; tout comme ces fois où son regard de lionne tapie croisait celui de sa sœur aînée, statue de marbre grave s’apprêtant à délivrer une sentence mortelle. Ces moments-là étaient faits de sang pulsant aux tempes, de lucidité aveuglante et de mouvements si rapides qu’ils n’étaient même pas totalement calculés – mais c’était exactement ce qu’il fallait faire. Abandonnant toute grâce et toute prestance, elle se précipita malgré les longs pans de son manteau beaucoup trop cher qui entravaient sa course ; se précipita jusqu’à la rive, s’enfonçant dans l’eau sans réfléchir dans un nouveau bruit d’éclaboussures et de vase piétinée, s’apprêtant à plonger pour récupérer le corps englouti. Ce ne fut pas nécessaire, car Teodora Von Meissen émergea soudain dans un bruit de respiration affolée, avalant l’air qui manquait cruellement à ses poumons. La pauvrette grelottait – évidemment, l’eau était glacée à cette période de l’année ! D’une main ferme, Jack agrippa le bras de l’élève pour la tirer vers elle sans ménagement (au cas où il lui prendrait la riche idée de plonger à nouveau, savait-on jamais) afin de la ramener sur la berge. Essoufflée et trempée jusqu’à la taille, la professeure de botanique reprit son souffle sous les yeux de la jeunette dégoulinante qui la détaillait en chien de faïence. Elle tenta bien d’essorer les loques qu’elle portait, extirpant sa baguette sans doute pour en faire quelque chose de productif, mais son regard tomba sur une paire de ciseaux abandonnée dans l’herbe, dont la vue durcit davantage les prunelles dures de l’enseignante. “Oh” gémit-elle, avant de se justifier précipitamment : “C’est pas ce que vous croyez professeur. J’avais juste besoin de hurler un bon coup.” Regard de chien battu sur l’aînée qui recouvrait enfin une respiration acceptable, cœur battant encore comme un tambour de guerre déchaîné. L’envie brutale de gifler Teodora la saisit, de lui crier dessus et de la secouer pour lui remettre les idées en place ; au lieu de quoi, elle chassa une mèche blonde désordonnée qui tombait devant ses yeux et sortit sa propre baguette pour sécher méticuleusement leurs deux corps tremblants. Les lèvres pincées à les en faire blêmir, elle ne dit pas un mot – trop concentrée sur l’œuvre minutieuse de sa baguette et les émotions violentes déchaînées par cet événement aussi brutal qu’inattendu. Sans pouvoir s’en empêcher – et quand bien même elle savait que c’était irrationnel –, elle se maudissait d’avoir ne serait-ce que la tentation de lever la main sur la gamine ; parce qu’elle avait enterré toute violence de cet acabit avec son père, parce qu’elle abhorrait les parents violents, parce qu’elle avait vu sa propre fille s’enfoncer dans le lac dans un instant de panique. La peur soulevait des envies inavouables, dont celle de la traiter de tous les noms pour lui avoir fait une trouille pareille. Une fois ses pensées domptées d’une main de fer, Jack s’empara des ciseaux après avoir achevé de les sécher toutes les deux. “Tu viens avec moi.” Pas de “madame Von Meissen” ou de “vous” ; pas non plus de négociation possible dans son ton tranchant comme une lame. D’autorité, elle ouvrit la marche en direction des serres sans même vérifier que la mioche la suivait – parce qu’elle la suivait, c’était une évidence ; elle ne lui laissait pas le choix. Malgré son visage soigneusement lissé, sa colère irradiait tout autour d’air en petits arcs électriques qui picotaient la peau. D’une main ferme, elle déverrouilla l’accès à la serre numéro huit ; sa petite protégée, son antre privatisé, à l’intérieur duquel elle invita Teodora sans un mot de plus. Griffith referma à clé derrière elle, puis se délesta de son manteau qu’elle laissa choir sur un vieux crochet à côté d’un bureau élégant qui détonait dans le décor. Il faisait chaud, ici ; elles étaient loin des regards, loin des autorités sclérosées et inutiles de cette école à l’administration aussi absurde que les autres. Elle gérait ces choses à sa manière – et Merlin savait qu’elle disposait de bien plus de pions que le directeur lui-même en matière de force de frappe. “Assieds-toi” commanda-t-elle en indiquant une chaise qu’elle avait attirée à elles d’un coup de baguette négligent, tandis qu’elle tirait le siège de son propre bureau pour s’y asseoir en croisant bras et jambes un peu trop lentement – tout aussi lentement qu’elle posa la paire de ciseaux bien en vue sur le bureau. Ses longs cils étirés de mascara voletèrent vers le visage de la jeune fille, qu’elle examina sans détour ; la frivolité n’était pas à l’ordre du jour. Elle savait qui était cette mouflette ; elle savait qu’elle était de sa maison, qu’elle en avait dans le bide malgré ses dehors je-m’en-foutiste ; elle savait aussi qu’elle n’était pas du genre à faire preuve de faiblesse. Elle le sentait ; elle sentait ces choses-là, car elle était exactement faite du même bois. Un long soupir franchit ses lèvres jusqu’ici réunies en une fine ligne blanche, dénouant de nombreuses crispations sur sa face sévère d’aigle furieux. “Tu vas m’expliquer très exactement pourquoi tu as sauté dans ce lac – et je ne veux pas de mensonges, de détours ou de ronds de jambe. Tu voulais hurler quelque part ? Très bien, pourquoi dans un lac glacé en plein hiver et pas plutôt dans la salle sur demande, hm ? Qu’est-ce qui justifie un tel acte ? Qu’est-ce qui justifie la présence de ceci ?” gronda-t-elle en désignant les ciseaux d’un geste accusateur. “Je ne vais pas te dorloter, Teodora, et je pense que tu le sais très bien, mais si quoi que ce soit pousse l’un de mes élèves à des extrémités pareilles, j’exige d’en connaître les détails. Je ne vais pas te dorloter, non, mais je peux te protéger.” Tirade achevée sans reprendre son souffle ; tirade posée comme une évidence, sourcils froncés de lionne défendant son lionceau face à un mâle trop territorial. Jack avait bien des défauts, mais le manque de volonté et de créativité des moyens pour parvenir à ses fins n’en faisaient pas partie. La gosse ne s’en sortirait pas sans avoir craché le morceau ; et le morceau ne s’en sortirait pas entier une fois qu’elle l’aurait entre ses griffes.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Sam 6 Jan - 23:04
Alors qu’elle émergeait de l’eau, le regard de Griffith lui fit regretter de ne pas y être restée. Aussi vite qu’elle s’était excusée, elle eût envie de déguerpir, se crispant instinctivement. La colère qui s’était peinte sur le visage de la professeur lui lança une angoisse froide dans les tripes. Bien plus froide que l’eau qu’elle s’évertuait à faire disparaître. Est-ce qu’elle pouvait fuir ? Alors que la botaniste lui ordonna de la suivre, ses jambes firent ce qu’elle avait si bien appris à faire jusque-là : obéir. Pourquoi ? Est-ce qu’elle avait besoin de l’emmener à l’écart pour lui donner une punition ? L’angoisse fit place à un sentiment différent. Qu’elle ne parvenait pas à identifier réellement. Une toute petite étincelle. Elle était fatiguée et suffisamment débile pour la suivre sans poser de question, ok. Mais inconsciemment ou presque, elle décida de nourrir la petite étincelle plutôt que d’écouter la brique de terreur qui lui nouait les entrailles. Si Teddy ne voulait pas avoir peur de son père, il fallait commencer par affronter ces yeux-là. Elle ne les baisserait pas. Elle ne fuirait pas.
Teddy s’assit comme on le lui demanda. La lenteur de Griffith lui donnait l’impression qu’elle se demandait de quelle manière elle allait bien pouvoir la découper, mais la jeune poufsouffle avait suffisamment fait la plonge dans sa vie pour savoir que ce ne serait pas avec cette paire de ciseaux, aussi longue soit-elle. Finalement, un soupire s’échappa de la bouge de son professeur. Puis une longue tirade. La jeune fille resta impassible, soutenant le regard de sa professeur sans défi, tout juste une moue écoeurée en entendant son prénom en entier. Elle leva un sourcil. Non personne ne pouvait la protéger. Le Coven entier ne l’avait pas fait. La réalisation était douloureuse. Mais après tout… Un peu plus un peu moins. « Pa-par-ce» sa voix coinça encore un peu, rauque dans sa gorge. Mais elle ne força pas, elle prit soin de se concentrer et de choisir un filet de voix à peine plus aigüe que son timbre normal. Le réflexe était d’aggraver sa voix lorsqu’elle était douloureuse, mais c’étaient les notes hautes qui libéraient les voies. Elle s’éclaircit la gorge, bien décidée à ne pas trop trembler. « C’était pour me couper les cheveux. Courts. » commença-t-elle. Ce n’était peut être pas la réponse que la professeur attendait le plus. Mais c’était le début. « Mais… » elle soupira, chassant les larmes qui lui montaient aux yeux. « Je les aime bien. Finalement, j’ai pas eu envie de les saccager. » La jeune fille était consciente que c’était totalement futile. Mais elle était Ivy in Flames, elle était jolie grâce à ses cheveux, sans eux, elle perdrait un peu de sa consistance, de son identité. Et si son père ne l’avait pas effacée lui-même, elle n’avait pas envie de participer à l’opération.
Teddy résista à l’envie de se frictionner pour combattre les frissons qui continuaient de la parcourir malgré l’évidente chaleur du lieu. Dans un effort de concentration immense, elle maîtrisait du mieux qu’elle pouvait le claquement de ses mâchoires. Elle aurait des crampes demain. « Le son est différent sous l’eau. Et puisque d’après l’infirmière, c’était plus un problème ORL… Comme j’ai perdu ma voix dans l’eau froide. Ça m’a paru logique de pouvoir l’y retrouver. » Puisque tout était déjà assourdi, c’était moins effrayant de pousser dans ses retranchements. « Mais je suis pas la personne la plus logique du château, je sais. » ajouta-t-elle, devinant sans peine que la professeur la trouverait complètement stupide. « Et je demande jamais à personne de me dorloter. J’ai pas besoin. » C’était asséné avec force et conviction, un état de fait. Elle avait fait sans toute sa vie, elle n’allait pas commencer maintenant.
Quant à donner les détails ? Elle avait tout à y perdre. Elle aurait des ennuis, le coven aurait des ennuis, Jo aurait des ennuis parce qu’elle l’avait hébergée, mais pas emmenée chez le médecin. Elle ne voulait pas être mise dans une case de pauvre fille. « J’ai rien à y gagner. » marmonna-t-elle. « A vous donner les détails. Parce que j’ai pas menti. » Si c’était nécessaire de préciser. Elle avait même répondu avec exactitude. « Mais… » sa voix trembla cette fois plus qu’elle ne l’aurait voulu, se coinçant un peu dans sa gorge. « j’ai peur qu’elle disparaisse à nouveau. » Elle n’avait rien de plus précieux, à part ses mains peut-être, qu’elle cala instinctivement dans ses poches pour les protéger. « Et après, ça va être que des embrouilles. Je suis bien ici. » dit-elle en regardant vers le château. « Une fois que je serais dans la case pauvre fille pour tout le monde, ce serait plus pareil. » Et Teddy n’avait envie que d’une chose, d’être avec ses amis, d’être à Poudlard reste la même. Une autre petite étincelle, qui lui donne le sentiment que malgré leurs embrouilles constantes, ça valait le coup d’exister.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Jeu 11 Jan - 13:24
( J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant )
La petite se montra étonnamment docile ; du genre qui faisait froid dans le dos. Si Jack le nota, elle ne le mentionna pas pour autant – pour le moment, son comportement arrangeait ses affaires. Elle se contenta donc de la conduire aux serres, de la faire asseoir et de commencer son interrogatoire sévère pour lui tirer la vérité de cette bouche visiblement pas décidée à la cracher. L’adolescente haussa un sourcil dubitatif lorsque la professeure affirma qu’elle pouvait la protéger. Griffith n’en était pas surprise ou déçue ; il lui faudrait faire étalage de ses multiples talents de lionne féroce pour l’en convaincre – et ce temps viendrait. Dans un premier temps, elle l’écouta attentivement ; ne fit aucune remarque sur les bégaiements et son filet de voix abîmée ; pas davantage sur les larmes qui brillaient dans ses yeux en mentionnant la coupe de ses cheveux. “Pourquoi ?” se contenta de demander Jack d’une voix égale. “Qu’est-ce qui t’a poussé à vouloir les couper ?” Le fauve savait où poser ses larges pattes griffues pour extraire le jus de sa victime. Elle obtiendrait le fin mot de cette histoire ; elle obtiendrait le nom de la personne qui cristallisait la fureur qui faisait rage dans sa poitrine battue par des vents douloureusement familiers. Face aux violents frissons qui agitaient toujours Teodora, Jack se redressa un instant, tira sur le manteau qu’elle avait accroché à la patère et le lui mit d’autorité sur les épaules sans un mot. Elle avait besoin de beaucoup de chaleur pour récupérer du choc thermique qu’elle s’était infligé. Se rasseyant lentement, contrôle incisif de ses mouvements de prédatrice aux aguets, elle secoua la tête dans un soupir en écoutant ses ridicules justifications. Mais puisqu’elle était consciente d’avoir été idiote, il était inutile de le souligner. “Et je demande jamais à personne de me dorloter. J’ai pas besoin” ajouta la jeune fille avec une farouche détermination qui fit ricaner Jack. “Bien sûr que si, tu as besoin qu’on te dorlote – comme n’importe quel être vivant. C’est le rôle de ta famille, de tes proches amis ; pas le mien, c’est tout.” Sa réponse était enveloppée d’une froide logique traçant une frontière hérissée de piquants entre l’adulte et l’enfant ; mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’en arracherait pas un de terre pour partir en guerre. Ce n’était pas sa chair et son sang, mais elle avait de l’affection pour cette petite si attachée à sa voix – les passionnées avaient toujours son soutien. La fière rouquine affirma qu’elle n’avait rien à gagner à lui confier les détails de cette affaire aux accents sordides, préférant que rien ne change, préférant dissimuler la vérité au reste du monde pour ne pas être cataloguée comme une pauvre fille. Un sourire désabusé s’étira sur les lèvres fermées de Jack ; ce son de cloche, elle l’avait déjà entendu quelque part, quarante ans plus tôt. “Ce ne sont pas les autres qui décident que tu es une pauvre fille. C’est toi. C’est toi qui as le pouvoir de décider qui tu es, à quel nom tu réponds. Personne d’autre.” Soupir s’étirant vers le plafond de verre qu’elle contempla un instant, Griffith reposa ensuite des yeux plus doux sur cette femme en devenir qui ne lui était que trop familière par certains aspects. “Je ne compte pas crier à toute l’école ce qu’il se passe dans ta vie privée. Ça ne regarde personne d’autre que toi et ceux à qui tu choisis de te confier. Mais quand je te dis que je peux t’aider, te protéger, je ne dis pas ça à la légère. M’as-tu déjà entendue une seule fois affirmer quelque chose dont je n’étais pas capable ?” Question lourde qui roula au sol comme un boulet libéré de ses chaînes. “Je ne suis pas le directeur ou le gentil concierge avec lequel tu aimes traîner parfois ; les recours légaux, je les connais ; la voie officielle, j’y ai goûté. Je sais que ce n’est pas comme ça qu’on règle les problèmes qui rendent malades les jeunes lionnes dans ton genre.” Paroles de celle qui a éprouvé plus d’une fois la violence des hommes et la cruauté des familles silencieuses.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Ven 12 Jan - 21:33
Le regard pénétrant de la botaniste transperça Teddy sans réellement la toucher alors qu’elle répétait sa question. Pourquoi n’avait-elle pas tourner les talons pour se mettre sous sa couette. Elle n’avait pas envie de se sentir transpercée par un regard. Elle n’avait pas envie de déballer sa vie entière pour la voir scruter par une inconnue. Malgré son silence, un manteau d’une tonne finit sur ses épaules, l’aidant à contrôler les tremblements dont elle ne semblait pouvoir se départir. Pourquoi irait-elle discuter avec cette femme qui semblait la trouver si risible. Griffith aurait pu détourner le regard si ce n’était pas son rôle. Après tout : elle était bien en vie, circuler il n’y a rien à voir. Pourquoi s’emmerder à lui donner des leçons de vie. La jeune fille ne répondit pas. Comme si sa famille était du genre à la dorloter. Peut-être en avait-elle besoin. Après tout, n’avait-elle pas balayé tous les doutes quant à la sincérité de Maximilianna, simplement parce qu’elle avait pris le temps de la chouchouter après son retour de l’infirmerie après son ‘’indigestion’’, sans poser plus de question. Néanmoins, elle n’avait rien demandé. Et elle ne s’abaisserait jamais à le faire. Il en allait de sa sauvegarde. Mais elle ne pouvait pas nier se sentir bien plus vivante dans les bras de Silas. Mais c’était donné et pas réclamé. Ou alors à grand renfort de flirt et de sous-entendus, parce que c’était amusant. Pas parce que c’était une pauvre chochotte en manque d’attention.
"Ce ne sont pas les autres qui décident que tu es une pauvre fille. C’est toi. C’est toi qui as le pouvoir de décider qui tu es, à quel nom tu réponds. Personne d’autre.” Quoi qu’en dise Griffith, Teddy n’y croyait pas un instant. Elle pouvait bien décider de comment se présenter, des informations qu’elle donnait sur sa vie, mais une fois qu’elles étaient entre les mains des autres, cela devenait leus pâte à modeler une image d’elle. Jusque-là, elle avait réussi à s’en sortir et à se faire des amis, ou au moins de bons potes sans avoir besoin de dresser un portrait de famille et c’était bien comme ça. « C’est si simple ? Parce que si vous tenez absolument à m’appeler autrement que par mon nom, c’est Teddy, pas Teodora » dit-elle sans défi, mais avec assurance, comme elle le faisait à chaque fois que quelqu’un s’évertuait à utiliser son prénom au complet. Elle avait détaché les syllabes de son prénom avec cette intonation bourgeoise qu’elle connaissait par cœur, mais n’utilisait jamais en dehors du coven parce que ce n’était qu’une couverture, une identité qu’elle ne s’approprierait jamais. Ses propres parents n’utilisaient pas vraiment ce prénom qui faisait bien, mais qui ne ressemblait en rien à la jeune fille.
La poufsouffle laissa la professeur dérouler son discours. Si Griffith s’imaginait qu’en plus de l’entendre, Teddy écoutait ce qu’elle affirmait dans des cours fleuves qui semblaient parfois n’être qu’un prétexte pour se donner en spectacle, elle se donnait bien plus d’importance qu’elle n’en avait dans la vie des élèves comme la poufsouffle. Mais ce n’était probablement pas le genre de choses qu’on pouvait dire à un adulte, surtout dans sa posture. Ce fut tout de même à son tour de ricaner. « Ouais, l’infirmière m’a grave bien aidé, la dernière fois. » dit-elle en levant les yeux au ciel. Mais elle n’alla pas plus loin. Parce qu’elle n’avait absolument pas l’intention de reporter la faute sur la soignante. Son père aurait trouvé un autre prétexte. Tout n’avait-il pas commencé par une histoire de petits gâteaux toute façon. Pas vraiment par le courrier de l’infirmière, même si ça n’avait fait que précipiter la chute. Sa chute. L’espace d’un instant, elle regarda vraiment la professeur. Elle écouta vraiment les mots qu’elle utilisait. Avait-elle vraiment goûté à violence de sa propre famille ? Etait-ce pour cela qu’elle insistait à ce point et ne lui lâchait pas la grappe ? Est-ce que de la même manière que Teddy s’était fait une place au monde sur scène derrière sa guitare, la professeur faisait danser les mots et les mimiques insupportables sur sa propre scène ? La jeune fille avait du mal à se le figurer. Etait-elle d’ailleurs vraiment en état de s’y intéresser. Néanmoins, l’idée que son récit ne finisse pas chez le bureau du psy ou du directeur était séduisante. Parce qu’elle avait retrouvé sa voix, mais pas vraiment perdu l’envie de hurler. Son corps entier, sa tête étaient pleins du poison que cet hiver avait laissé en elle, et …si elle devait s’en délester, c’était certes égoïste mais il valait mieux déverser ça sur une prof qu’elle ne croiserait qu’en cours – avec un peu de chance – qu’à ses amis qui pourraient irrémédiablement la regarder différemment.
Elle laissa le silence s’installer. Teddy n’en avait pas peur, la musique lui avait appris à maîtriser les blancs à les écouter. Reprendre son souffle, baisser l’intensité ou la renforcer. Prendre son souffle. Maîtriser cette voix qui voulait s’enfuir. « Epais,bouclés. Ils offrent une très bonne prise. » grinça-t-elle. Elle avait dû mal à digérer que ce qu’elle préférait chez elle ait pu servir d’une arme aussi facilement contre elle. « J’imagine juste qu’il suffira que je ne me laisse plus prendre. » Tout avait l’air si simple pour la professeur Griffith que cela ne sonnait même pas vraiment comme un sarcasme. C’était sûrement très cryptique néanmoins. « Mon père n’a pas aimé mon cadeau de Noël. Et que j’aille à l’infirmerie salir son nom, plutôt que de crever dans mon coin. Et de protéger ma mère et son salaire s’en m’en excuser. » Elle soupira, consciente de cette dernière erreur stratégique, bien qu’elle n’en éprouva pas vraiment de regret. « Il est là une ou deux fois par ans, et cette année…il a été plutôt… » Odieux ? Détestable ? Vrai probablement. « décevant ? » Pourtant Teddy n’en attendait pas grand-chose. Mais oui, cette année, malgré tout ses efforts, son père avait été un vrai con fini. Alors elle en avait eu marre de faire des efforts. « Alors, j’ai pas eu envie de juste me taire et d’attendre qu’il reparte en espérant qu’il ne trouve pas un autre sujet pour expliquer à quel point c’est moi la déception. » La jeune fille n’eut pas vraiment le cœur de lâcher que déception était un terme plutôt poli pour ceux qu’il lui réservait ces derniers temps. « Il m’a fait taire. La tête dans le puits du jardin, c’est assez efficace, comme vous avez pu le constater. » Elle eut un petit rire nerveux. C’était pathétique.
« Bref, ma mère m’a envoyé cherché de l’aide au Coven, le réveillon de Noël ça n’a pas été hyper rapide, la sorcière du Coven m’a dit d’aller me planquer…J’ai traîné je sais pas où en ville, et quand on est revenu me chercher, ma mère m’a dit que je pourrais me taire histoire qu’elle ne gâche pas sa vie pour rien. J’ai passé le reste des vacances dans l’appart vide d’une camarade du coven. Et je suis rentrée à Poudlard. » Pour le reste la professeur n’ignorait pas son séjour à l’infirmerie puisqu’elle ne l’avait pas vu en cours cette semaine. « J’aurais pu hurler sous la douche, mais j’avais pas envie qu’on m’entende. » Elle eut un regard farouche, brûlant de haine. « Et peu importe combien de fois il faut que je me gèle dans de l’eau froide, la prochaine fois que ça lui prend » Elle n’avait à présent aucun doute là-dessus, le statut quo avait été brisée, elle avait refusé la soumission une fois, et n’avait pas vraiment appris la leçon. « je lui donnerais plus jamais la satisfaction d’avoir peur. » Et ce même si ça impliquait de faire l’apnée dans un lac. Peut-être qu’elle se tairait, d’un silence plein de mépris, d’indifférence. Mais elle ne tairait pas pour éviter les représailles. « Voilà, vous avez l’explication. »
Elle ajouta pleine de détermination : « Un jour ma mère a dit à la directrice du Coven que si je me faisais pas de cadeaux, personne m’en ferait. Elle a raison. J’avais le choix entre hurler dans le lac, ou perdre ma voix. Je m’offre le droit de hurler où je veux. » Ils avaient fait leur choix, se marier, avoir un enfant, le regretter, le détester. Peut être que son père la tuerait. Mais, elle, elle comptait bien vivre. Tant pis si ça impliquait de passer pour une pauvre conne devant Griffith. Qu'elle la colle si elle voulait. Qu'elle lui inflige une leçon. Elle tiendrait bien le temps du sermon, et passerait le reste de la journée à dormir, enfin.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Mar 16 Jan - 12:11
( J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant )
Seul le silence répondit à sa question, émise d’une voix neutre. Sans doute trop neutre au goût de la jeune fille mutique qui lui faisait face, dont le regard farouche lui rappelait des souvenirs déplaisants. Sans se formaliser de cette absence de réponse, Jack lui déposa son manteau sur les épaules afin qu’elle se réchauffe – ce n’était pas son ennemie, il faudrait qu’elle le comprenne. Elle se contenta donc d’écouter ses pathétiques justifications, secouant la tête avec un soupir lorsqu’elle affirma qu’elle n’avait pas besoin d’être dorlotée. À moins d’être une machine, tu as besoin d’être dorlotée un peu, gamine. Avec des mots secs et déterminés, elle souligna que seule elle-même était capable de se définir ; que personne d’autre n’avait ce pouvoir. Évidemment, la rouquine demeura sceptique. “C’est si simple ? Parce que si vous tenez absolument à m’appeler autrement que par mon nom, c’est Teddy, pas Teodora.” Sa réplique étira un sourire irrépressible sur les lèvres de la professeure. Elle n’en avait peut-être pas encore conscience, mais c’était cette attitude qui faisait d’elle tout sauf une pauvre fille. “C’est si simple que ça, Teddy” affirma-t-elle avec une étonnante douceur. “Il y aura toujours des gens pour t’insulter, te déconsidérer ; laisse-les répandre leur venin, c’est leur façon de compenser leur médiocrité. On ne prend jamais la peine de critiquer les gens inintéressants.” Dans un sourire plus amusé cette fois, elle ferma brièvement les yeux avant de les rouvrir sur l’adolescente. “Quand j’avais ton âge, j’avais une réputation de pauvre fille ; oh, on n’avait pas pitié de moi, j’étais plutôt le genre de pauvre fille qu’on traitait de salope à voix basse ou par petits mots mesquins sur les pupitres. Est-ce que ça m’a empêché d’être la meilleure capitaine de l’équipe de quidditch de Poufsouffle depuis longtemps ? De me faire un nom dans la recherche ? Non, et ça ne les a pas non plus empêchés de continuer à m’insulter à voix basse. Mais, tu vois, c’est là toute la subtilité : ils peuvent bien chuchoter, je parlerai toujours plus fort qu’eux. Se rappelle-t-on des chuchoteurs ou des crieurs ? C’est aussi simple que ça.” La réalité était tristement simple ; ça ne voulait pas dire qu’il était facile de passer outre les quolibets, les réputations sulfureuses et les mesquineries, mais le comprendre, c’était un premier pas vers la puissance – le camp des gagnants. Poursuivant sur sa lancée, elle réaffirma qu’elle était capable de la protéger ; qu’elle n’avait aucune intention de recourir aux moyens traditionnels pour ce faire. Leur efficacité était limitée, si ce n’était nulle. L’élève demeurait fermée, sceptique, mais Jack ne se découragea pas pour autant. Elle ne rebondit pas non plus sur son ricanement lorsqu’elle dénonça l’inutilité de l’infirmière ; un grand classique, qu’elle avait déjà éprouvé par elle-même. Un silence remplaça l’échange vif, presque bourdonnant d’une électricité agressive, mais là non plus, Griffith ne prit pas la parole. Il fallait savoir maîtriser ses effets pour tirer les vers du nez à quelqu’un. Opposer un silence était parfois plus efficace que mille grands discours. Et, effectivement, Teddy reprit la parole ; pour vomir un flot de paroles, d’euphémismes, de grincements et de rires jaunes qu’elle laissa l’éclabousser sans moufter. Son visage ne trahit rien de ses pensées – seuls ses yeux, armurés d’une dureté métallique, laissaient entrevoir l’étendue de sa rage. “Ta mère a raison. Sois toujours égoïste, personne ne le sera pour toi. Tu es la seule personne importante de ta vie, ma fille. Les autres ne sont que des figurants ; tu peux les congédier quand tu veux, il en viendra toujours d’autres. Toi, tu resteras.” Leitmotiv d’une longue vie passée à vivre en marchant sur les autres plutôt qu’à survivre en se laissant marcher dessus. C’était comme ça que ça fonctionnait. Prenant une longue inspiration lasse, Jack se pencha pour s’emparer d’un bout de parchemin et d’une plume qu’elle trempa dans l’encrier avant de la coucher sur le papier jauni. “L’adresse et le nom complet de ton père, s’il te plaît.” Elle avait un rendez-vous à noter dans son agenda.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Mar 16 Jan - 15:00
Seul le silence répondit à sa question, émise d’une voix neutre. Sans doute trop neutre au goût de la Perdue dans ce manteau dix fois trop grand pour elle, trop lourd aussi et probablement bien trop cher, Teddy sembla retrouver un peu de chaleur. Elle se sentait perdue dans une peau qui n’était pas la sienne, spectatrice d’une vie qui aurait sûrement fait un bon récit de fait-divers pour la gazette du sorcier mais pas pour discuter avec ses amis au retour des vacances. Spectatrice, elle l’était aussi de cette conversation, se contentant de donner le change, espérant s’en sortir comme à l’accoutumée avec quelques punitions, heures de colle et air désespéré de ses professeurs.
Mais Jack Griffith n’était pas coutume. Il suffisait de scruter ses yeux pour savoir qu’on finirait dévorée. Elle était un peu flippante, complètement frappée. Peut-être Teddy l’était-elle aussi, puisqu’elle finit par répondre, de ce ton direct qui ébranlait parfois ses amis, plutôt habitués à l’entendre plaisanter ou discuter avec nonchalance de tout et surtout de rien. A sa grande surprise, la directrice acquiesça et l’appela par son surnom. Une lueur de reconnaissance passa dans les yeux de la jeune fille. Elle n’avait pas envie d’être éternellement dévorée. Une petite victoire, c’était toujours mieux qu’être spectatrice. Même si le discours de sa professeur la laissait pantoise. La médiocrité, c’est ce qui caractérisait la jeune fille. Scolairement, elle se maintenait à flot, encore que cette année, ses résultats avaient été pires qu’escompté. Elle avait utilisé l’essentiel de ses ressources pour la musique et pour traîner avec ses amis. Amis qu’il lui faudrait bientôt affronter, la voix retrouvée et la porte de l’infirmerie bien fermée. Teddy était-elle intéressante ? Amusante peut-être. Mais elle était presque sûre que personne ne s’intéressait vraiment à qui elle était, et, elle se gardait bien d’encourager qui que ce soit dans ce genre de rapprochement. A sa grande surprise, Griffith parla d’elle-même. La jeune fille sourit, amusée, peut être un peu admirative aussi. « Oh. Je peux faire d'une réputation de fille facile. » Elle haussa les épaules. Dans son cas, ce n'était qu'une question de temps. « Ça veut juste dire qu’on a moins peur de faire ce dont on a envie, que de faire ce qu’attendent les autres. » Et si elle devait déjà se débattre avec ses parents, elle ne comptait pas donner cette importance à ses camarades. Et puis quoi ? Les mecs qui n’avaient pas l’attention des filles iraient chouiner de se sentir délaissés comme si c’était la fille le problème. Et les filles n’étaient que des hypocrites. Tous n’étaient que des hypocrites. « Mais la pitié… » Elle fit la grimace. Jusque-là, elle avait réussi à bien cloisonner sa vie d’ici et celle en dehors. Et quand les deux devaient entrer en collision, elle veillait à ce que ce soit lors d’un concert, d’un moment de grâce… La seule exception avait été Kenneth, qui avait eu la possibilité de traîner au coven sous l’œil acerbe d’Isobel et l’indifférence dépassée de Juniper. Bien sûr, il avait trouvé l’ambiance bizarre, mais le bon goût de la boucler. « Heureusement que je sais faire du bruit alors. » conclut-elle, trop déphasée pour avoir envie de se lancer dans une introspection approfondie.
Quant à accepter de l’aide ? De quelle aide avait-elle besoin ? Elle avait juste besoin de se tenir loin de chez elle pendant l’année scolaire… Et maintenant pendant les deux mois de vacances. Noël… Peut-être qu’elle pourrait s’échapper chez un camarade ? Louper le train ? En tout cas, elle n’avait pas besoin de nouvelles convocations ou de grand discours. La professeur ne promit rien de tout ça. Mais elle abonda dans le sens de Juniper autrefois. Avec un trou dans le cœur, la jeune fille se demanda comment on en arrivait là ? Juniper ne lui faisait pas de cadeau qui ne soit pas nécessaires, mais peut-être que leurs rares conversations sur l’importance de ne compter que sur soi-même et le fait qu’une fille, une femme pouvait bien faire ce qu’elle voulait puisqu’elle aurait toujours tort étaient en soi un don précieux lui aussi. A présent il n’y aurait plus que le silence. Elle resterait, mais elle resterait seule, surtout. Elle était déjà souvent seule au milieu des gens, maintenant serait-elle seule sur une île ? Elle ravala les larmes qui montaient et se contenta d’acquiescer. Après tout, elle ferait du bruit et elle serait seule sur scène, tignasse flamboyante au milieu de la foule. Ça elle le pouvait, et elle n’avait besoin que d’elle-même pour y arriver. La demande, l’ordre de Jack Griffith fit remonter des frissons dans son dos. Personne ne cherchait à confronter son père. La seule personne à sa connaissance qui avait un jour osé se mettre en travers de son chemin était Isobel Black. L’instinct commandait de s’en éloigner, de se faire coulant et accommodant. Cela frappait la jeune fille maintenant, elle, elle l’avait fait pour grapiller un peu d’attention et des preuves d’amour. Quand elle était petite, elle imaginait que Juniper agissait pour les mêmes raisons, et puis, elle a entendu le bruit sourd, vu les marques sur la joue de sa mère. La crainte. Sous ses airs caressants, son père était dangereux, s’il était parvenu à ne pas utiliser la force jusque-là pour l’imprimer dans l’esprit de Teddy, c’était uniquement parce qu’elle s’était comportée bien sagement. Maintenant… ce serait différent. Il n’y aurait pas de retour en arrière. « Igor Ernst von Meissen » lâcha-t-elle. « Mais j’ai pas son adresse. » Elle se sentit stupide. « Enfin, il y a l’adresse de la maison à Kilkenny mais… » Voilà pourquoi, elle ne parlait que peu de chez elle, et pourquoi elle évitait d’inviter des gens. Pourquoi elle mentionnait bien plus le coven et ses contraintes qu’un éventuel foyer. « On n’habite pas vraiment là. On retire les draps des meubles quand mon père vient, et le reste du temps ma mère et moi on a une chambre au Coven. Et il n’y va pas. » Elle avait toujours pensé qu’il n’avait pas le droit, parce que c’était un homme et qu’un sortilège quelconque empêchait sa venue. Mais Kenneth avait sonné à la porte et il ne s’était pas fait éjecté. Pourtant il s’était pavané en caleçon sans trop de soucis. Les fournisseurs rentraient aussi. Peut-être qu’Isobel l’avait spécifiquement exclu ? Elle était une sorcière importante, avec une famille puissante mais la jeune fille ne s’était jamais vraiment intéressée à ses compétences. Maintenant qu’elle devait y penser, elle doutait qu’Igor se soit contenter d’une simple interdiction. Et puis il y avait le médaillon, qu’elles portaient toutes pour prévenir de sa venue. Machinalement, elle vérifia sa présence. Elle ne le portait pas à Poudlard, mais elle le gardait toujours dans une poche. « Le reste du temps…il voyage pour affaires. Il en dit pas plus. » Et il ne fallait pas compter sur elle pour poser la question.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Sam 20 Jan - 15:29
( J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant )
Oui, c’était aussi simple que ça. Aussi simplement que la façon dont le regard de Teddy changea subtilement lorsqu’elle utilisa son surnom plutôt que le prénom inscrit sur les bottins, la surprise gagna du terrain sur l’hostilité et la méfiance. L’adolescente paraissait déstabilisée par les manières peu orthodoxes de Jack ; mais cette dernière savait pertinemment que c’était précisément pour cette raison qu’elle était parfaitement qualifiée pour venir en aide à cette fille paumée qui commençait tout juste à se réchauffer dans son manteau hors de prix. Elle aurait voulu lui dire qu’un jour, elle avait été à sa place ; et qu’aujourd’hui, elle écrasait tous ceux qui avaient eu l’audace de lui cracher au visage. Si la Poufsouffle voulait devenir une rock star, elle en avait les capacités ; elle avait la hargne au fond des mirettes, la colère qui flambait dans le palpitant. La professeure savait reconnaître le talent brut lorsqu’il couvait sous tant de détermination. Et elle hisserait cette gamine en haillons là où son ambition convoitait de se loger. Au terme du court récit personnel qu’elle lui résuma, Teddy étira un sourire amusé ; partageant cette étiquette qu’elle n’avait pas peur d’arborer. Griffith hocha fermement la tête, aussi sévère qu’une fière lionne approuvant son lionceau débutant la chasse. “Mais la pitié…” grimaça-t-elle. Aussitôt, Jack fit un geste de dénégation. “Ceux qui te respectent n’auront pas pitié de toi. Quant aux autres… Sers-toi de cette pitié comme d’une arme. Tu n’as pas de cadeaux à faire à ces gens-là.” Son ton tranchait comme une lame aiguisée dans les entrailles pourries d’un monde qu’elle méprisait ; plus aucun scrupule ne la retenait de dispenser cette morale à une gamine – parce que cette gamine, c’était un peu d’elle et un peu de ce qu’elle pouvait apporter de mieux à cet univers rouillé qui permettait aux pères de battre leurs enfants. Aucune cajolerie ne l’avait amenée là où elle était aujourd’hui ; aucune douceur n’avait assassiné la violence de ce pater méprisable ; aucune pitié n’avait secouru son frère décédé. Être impitoyable, c’était tout ce qui comptait quand il s’agissait de ceux qui n’étaient pas dans son camp. Plus vite Teddy le comprendrait, plus vite elle se désintéresserait de ce que pensaient ces cafards inutiles. “Heureusement que je sais faire du bruit alors” finit par dire la Poufsouffle, le regard troublé. “Et tu en feras longtemps” promit Jack – sous ma surveillance, sous mon égide. La directrice ne fut pas surprise de constater les émotions négatives qui agitaient la petite lorsqu’elle lui assena de toujours être égoïste ; c’était une règle difficile à avaler, difficile à apprivoiser – mais une fois qu’elle serait acquise, le monde serait à elle. De nombreuses choses ne valaient pas la peine ; et autant de gens qu’elle se devrait d’écarter de son chemin. À quoi bon s’embarrasser des pleurnicheries des faibles et des inutiles ? Si elle ne trouvait pas la force en elle, personne ne la lui insufflerait. Ce monde était cruel ; mieux valait être un prédateur qu’une proie et ne jamais s’excuser de manger à sa faim. Avec la dureté du titane, Jack exigea le nom et l’adresse du père. Tandis qu’elle notait soigneusement le patronyme édicté par la jeune fille, elle suspendit sa plume lorsqu’elle avoua qu’elle n’avait pas son adresse. Les sourcils de l’adulte se froncèrent, lui faisant relever le nez de son parchemin pour observer l’adolescente avec attention. “Enfin, il y a l’adresse de la maison à Kilkenny mais… On n’habite pas vraiment là. On retire les draps des meubles quand mon père vient, et le reste du temps ma mère et moi on a une chambre au Coven. Et il n’y va pas.” Sa main juvénile se porta à son cou, touchant ce qui paraissait être un collier – ce détail n’échappa pas à la professeure, mais elle la laissa achever : “Le reste du temps… il voyage pour affaires. Il en dit pas plus.” Cette histoire sentait le fumier à plein nez, inutile d’être un génie pour le deviner. Distraitement, elle nota “coven ? mère ? affaires ? voyage ?” sur son papier, avant de reposer le tout sur le bureau. Le bougre n’était pas à portée de main immédiate, et elle n’était pas certaine qu’un hibou le trouverait ; la priorité n’était plus de répondre à cette colère dévorante qui lui bouffait les entrailles, mais de mettre cette petite à l’abri – chose que ne paraissait pas constituer ce coven ou les jupes de sa mère. Elle s’abstint toutefois de commenter ces éléments, préférant les conserver dans un coin de sa tête pour plus tard. Croisant les bras avec un soupir, Jack ne ferma deux lourdes paupières qu’un instant avant de reprendre la parole. “Écoute-moi très attentivement, Teddy : j’ai un certain nombre de leviers à ma disposition pour résoudre ton problème, mais il me manque des éléments pour en venir à bout rapidement. Alors, dans un premier temps, tu ne poseras plus ta valise au coven, à Kilkenny ou Merlin seul sait où. Je ne suis pas crédule au point de croire que tu vas trouver un refuge décent chez un autre membre de coven ou chez l’un de tes amis ; hors de question de te laisser chez des adultes incapables de te défendre ou de faire barrage. Je suis donc navrée, mais la solution la plus rationnelle est de t’installer dans l’une des chambres d’amis de mon cottage écossais lorsque je ne suis pas en mesure de passer les vacances au château ; comme tu le sais, j’ai une fille, plus jeune que toi, scolarisée ici. Je me chargerai d’avertir ta mère – si elle n’est pas complètement idiote, elle ne s’y opposera pas. Quant à ton père…” Un silence lourd roula dans sa gorge et racla sa langue soudain gonflée de poison. Deux yeux de cristal luisirent comme des lames tranchantes. “Qu’il essaye seulement de t’approcher et je le détruirai personnellement.” Les allitérations claquèrent en fouets aussi impitoyables que son regard flambant de rage. “Il a du pouvoir ? J’en ai plus que lui. Il a des moyens ? Je suis pleine aux as. Il est mauvais ? Je suis pire.” Lentement, elle se pencha vers Teddy, plus lionne que jamais avec un sourire plein de crocs. “Il ne touchera plus un seul de tes cheveux. Et il aura ce qu’il mérite en temps voulu. Je t’en fais le serment.” Seul un fou aurait décliné la protection d’une femme aussi féroce.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Sam 20 Jan - 17:48
“Ceux qui te respectent n’auront pas pitié de toi. Quant aux autres… Sers-toi de cette pitié comme d’une arme. Tu n’as pas de cadeaux à faire à ces gens-là.” Teddy n’était pas vraiment sûre de comprendre ce que Professeur Griffith entendait par là. Une arme pour les ignorer, les mépriser ou tout simplement pour obtenir ce qu’elle ne pouvait avoir autrement ? A vrai, dire elle absorba les paroles, hocha la tête, sans vraiment chercher à démêler ce qu’elle en pensait. Elle était trop fatiguée, trop usée d’être restée dans les nimbes pendant plusieurs semaines pour réussir à tirer des conclusions maintenant. Mais elle ferait du bruit jusqu’à ce qu’on lui arrache les cordes vocales ou qu’on la noie une bonne fois pour toute, elle s’en fit la promesse. Avec ou sans l’aide de Griffith. Elle se débattrait même si c’était vain. Elle n’était pas une petite poupée sage. Elle avait bien fait semblant, mais ça n’avait pas vraiment été utile. Alors autant arrêter la mascarade. Son père était un connard finit, elle serait à la hauteur de l’injure.
Et parce que dans un sursaut de survie ou bien parce qu’elle n’était pas aussi stupide qu’elle aimait à le penser, elle décida simplement de dire la vérité. Ce n’était pas ses amis qui pourraient l’aider, ils avaient des problèmes au moins aussi gros que les siens, même si c’était d’un autre genre. Et ils étaient tout aussi coincés qu’elle. Et l’idée que peut-être son père puisse être aussi violent avec eux qu’avec elle lui semblait un crime. Qu’ils restent loin de ces histoires. Et Jack était une adulte. Une adulte bizarre, complètement flippante mais… peut-être qu’il fallait au moins ça pour se mettre entre Teddy et Igor. Elle la laissa dérouler ses menaces, comme si c’était normal de prendre sa défense. Sa gorge se serra et plutôt que de laisser rouler une larme de reconnaissance, elle referma un peu plus le blouson contre elle. Elle mourrait d’envie de dire non, de ne rien vouloir de voir à qui que ce soit. C’était la honte, tellement la honte. Crécher chez une prof. La voir écrire à sa mère. Qu’est ce qu’elle dirait à ses camarades pendant les vacances ? Mais elle avait suffisamment peur pour l’instant, pour sentir qu’elle pourrait bien un jour ne jamais revenir de vacances, que ce soit parce que son père avait fait des siennes ou parce qu’on l’aurait oublié dans un coin.
« Je…Merci Professeur. Je…crois que si vous voulez une réponse, je veux dire une vraie réponse, il vaut mieux écrire à Isobel Black. Ma mère se contentera de faire comme d’habitude, de dire qu’elle verra avec mon père et de répondre dans le vague. » C’est ce qu’il se passait toujours. Juniper avait noyé le poisson quand elle avait été convoquée chez le Directeur. Elle avait probablement prétexté son voyage d’affaires à l’infirmière. Au moins, quand il y avait besoin de prendre une décision, Isobel secouait Juniper. Et elle détestait Igor. Elle pousserait peut-être sa mère à dire oui ? « Mais je veux pas déranger vous ou Senna. Déjà si on m’autorise à ne pas rentrer pour les vacances et aller au voyage, ça fera ça en moins.» dit-elle dubitative. Jusque-là, elle devait rentrer, son père était là à Noël et il venait la voir pendant les grandes vacances à l’improviste. Mais surtout, cela ferait émerger un autre problème : comment donnerait-elle des concerts ? Quand pourrait-elle travailler et gagner de quoi payer ses cordes ou ses fringues ? Elle pouvait toujours se passer de clopes, d’alcool ou autre ou taxer ses copains, mais la musique c’était non sacrifiable. « Et si vous avez besoin d’aide pour…la cuisine ou ranger ou ce genre de chose, je suis habituée à faire avec les elfes. » Cela pouvait sembler pathétique, mais n’importe qui ayant fréquenté des elfes de maison savait que c’était un gage de travail bien fait. Personne n’était à leur niveau mais ils n’auraient jamais laissé une sorcière salir impunément leur travail, même si la punition tenait à des jérémiades et de longues explications parce qu’ils en avaient la consigne. Teddy ne voulait pas être un boulet ou un poids. Jouer les femmes de ménage ça ne la gênait pas. Même s’il était évident que Jack Griffith avait probablement toute une armée de personnel si elle en avait besoin, la jeune fille n'avait pas grand chose d'utile à offrir à quiconque.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Jeu 25 Jan - 12:22
( J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant )
Le silence de la jeune fille accueillit les paroles métalliques de la doyenne avec une forme de respect craintif ; il n’y avait pas grand-chose à répondre à tant de colère grondant sous les mots d’une femme aussi terrible, hormis un acquiescement de circonstance. De toute façon, Jack n’attendait rien de plus qu’elle n’accepte d’être mise à l’abri ; le reste était accessoire. Il existait des priorités bien définies dans la vie – dans son monde – et extirper une enfant des griffes d’un père violent en était une. L’orage de sa voix emplit l’espace, gonflant autour d’elles comme une aura menaçante et protectrice à la fois ; quelque chose de terrible qui pourrait s’abattre sur leurs ennemis. Un nouveau moment de flottement s’étira, tandis que Teddy resserrait les pans du large manteau de sa directrice autour de son corps frissonnant. L’hésitation et les émotions qui se pressaient dans ses yeux clairs n’eurent cependant pas raison de la froide logique de son instinct de survie lui susurrant d’accepter l’offre de son aînée. “Je… Merci professeur. Je… crois que si vous voulez une réponse, je veux dire une vraie réponse, il vaut mieux écrire à Isobel Black. Ma mère se contentera de faire comme d’habitude, de dire qu’elle verra avec mon père et de répondre dans le vague.” Les prunelles cristallines de Griffith se durcirent comme une pierre froide et tranchante ; diamant brut soutenant toutes les craquelures. Elle n’en disait rien, mais elle ne pensait pas moins que sa mère était une sombre idiote doublée d’une lâche. “Je m’adresserai à Isobel Black, alors.” Assurance d’avoir une réponse – et si elle n’en obtenait pas, elle se rendrait personnellement sur place pour remettre les pendules à l’heure. Si elles préféraient éviter qu’il y ait de la casse, mieux valait pour ces dames coopérer gentiment. Évidemment, la jeune Von Meissen paraissait très embêtée par cette histoire de loger chez un membre du personnel enseignant. Rien de surprenant ; rien qui n’émeuve Jack. À sa place, à son âge, elle y serait tout autant allée à reculons et en renâclant. Mais c’était pour sa sauvegarde – et le fait qu’elle en soit consciente lui faisait indubitablement gagner des points d’estime auprès de sa nouvelle gardienne. Confirmation tacite qu’elle l’avait bien cernée ; caractère aussi flamboyant que les cheveux en couronne rouge feu, détermination minérale comme celle qui couvait dans le regard de Jack. “Mais je veux pas déranger vous ou Senna. Déjà si on m’autorise à ne pas rentrer pour les vacances et aller au voyage, ça fera ça en moins.” Les sourcils soigneusement ordonnés de la quinquagénaire s’arquèrent, courroucés. “Si quelque chose me dérange, Teddy, c’est ton père.” Ton tranchant comme l’acier trempé de sa langue. “Pas toi.” Visage radouci, lèvres moins pincées. “On fera ce qui te mettra le plus à l’aise” ajouta-t-elle avec une prévenance étonnante. Elle ne connaissait que trop bien le besoin d’indépendance et de contrôle qui paraissait flamber dans la poitrine de cette petite. Une forme de défiance familière se lisait sur sa face encore éprouvée par la température glaciale du lac. Elle n’avait pas terminé d’énoncer ses conditions – car c’était bien de ça dont il s’agissait, quelque part. L’adolescente ne voulait pas être dorlotée ou protégée comme une petite chose fragile, Jack en avait parfaitement conscience ; et elle ne comptait pas aller à contre-sens de ce désir évident. “Et si vous avez besoin d’aide pour… la cuisine ou ranger ou ce genre de choses, je suis habituée à faire avec les elfes.” Un sourire en coin releva l’une des commissures amusées de Griffith, qui pencha la tête en haussant des sourcils désabusés. “C’est bien aimable, ma petite, mais je préférerais que tu emploies ton temps libre à perfectionner ce pour quoi tu es faite. La musique, si je ne me trompe pas.” Jack ne se trompait pas, elle le savait. “Tu auras bien assez le temps de trimer lorsque tu seras adulte, va.” Façon détournée, à demi-mots, de l’enjoindre à profiter de cette jeunesse qu’on lui avait trop longtemps volée. Et puis, Jack ne protégeait pas n’importe qui. Ses protégés avaient du potentiel, du chien, de l’ambition et du talent. Qu’elle profite de cette chance pour devenir meilleure et enflammer les cœurs.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Ven 26 Jan - 21:27
Teddy semblait petit à petit retrouver un certain ancrage dans la réalité. Le poids du manteau, les paroles tranchantes de sa professeur. Ce n’était pas en faisant des lignes de nage dans l’eau glacée tous les matins qu’elle résoudrait ses problèmes. Une petite clochette tinta dans un coin de son esprit, lui intimant de ne pas mettre son destin et sa confiance uniquement dans les mains du premier passant, et qu’il n’était jamais inutile d’être préparée à étouffer et avoir froid à en crever. Et elle ne la fit pas taire. Des adultes autour d’elle, il y en avait plein, souvent et il n’était pas toujours très utiles. Ils étaient aussi bien moins féroces que pouvaient l’être Jack Griffith en cet instant. Mais elle n’osait pas trop espérait, ni même ce qu’elle devait espérer. Mais si elle ne voulait pas risquer de mourir le jour où son père calculerait mal à moins que ce ne soit trop bien son coup, ou pire, mourir à petit feu comme sa mère qui n’était qu’une ombre, il valait mieux saisir l’opportunité qui lui était donnée.
Même si ça voulait dire que Griffith devrait mettre un pied dans le coven… Teddy était presque sûre qu’Isobel apprécierait la botaniste. Elles partageaient toutes les deux une certaine forme d’inflexibilité. Si Teddy se battait allègrement les reins des remarques de sa mère, elle savait tout autant que quand Isobel Black commençait à lui chercher des noises, c’était réellement le début des emmerdes. Mais là où Jack utilisait les remarques acerbes, Isobel louvoyait, elle maîtrisait tant les codes qu’elle pouvait vous retourner le cerveau avant même que vous ayez compris où elle comptait arriver. Teddy était peut être idiote, mais elle avait vu bien adultes plutôt brillants se plier à sa volonté. Devait-elle espérer que ça se passe bien ? La jeune fille avait à la fois envie qu’on l’oublie et de ne pas faire d’embrouilles au coven, et de les laisser se démerder avec les embrouilles en question. Accepter l’aide était vital, mais pas forcément facile. Teddy n’avait pas envie d’être un boulet et elle se sentait déjà rarement assez place en dehors de Poudlard… Alors chez une prof ? Elle en frissonnait d’avance. Avec un peu de chance on la laisserait rester pendant les vacances au château. Et profiter de la destination choisie qui à moins de se trouver dans un cachot serait probablement mieux que chez elle. Griffith acquiesca. C’était gentil de sa part, mais rien ne pouvait réellement mettre à l’aise Teddy dans ce genre de circonstances. « Je doute qu’il s’invite aussi chez vous. » dit-elle essayant du mieux qu’elle put de dédramatiser la situation aberrante à laquelle elle devait faire face. En vrai, son père apparaissait là où il voulait, quand il voulait, à part au coven. Mais elle espérait qu’il resterait dans le néant mystérieux où il œuvrait le plus longtemps possible.
Néanmoins, il lui tenait à cœur de montrer que malgré la piètre imag e qu’elle devait donner en tant qu’élève, elle n’était pas une petite idiote ingrate à temps plein, et qu’elle avait l’habitude de s’occuper de sa vie. C’est avec surprise, et un certain ravissement malgré les circonstances, qu’elle écouta la réponse de sa professeur, la bouge suspendue en un ‘oh’ silencieux. Elle acquiesça avec un grand sérieux. « Je vous remercie professeur. Il va falloir du travail pour me débarrasser de cette voix de corbeau. » Et elle ne comptait pas se satisfaire d’avoir juste la capacité de parler, quitte à casser les oreilles de Maximillianna jusqu’à obtention d’un résultat. Au moins Griffith aurait-elle moins mal aux oreilles d’ici l’été. Un peu timidement, Teddy se défit de la veste de la professeur, elle n’était pas si réchauffée que ça, mais la conversation l’avait vidée de toute énergie. « Si vous n’avez pas d’autres questions, est-ce que je peux retourner dans mon dortoir ? » Elle resterait sous le regard scrutateur de la professeur aussi longtemps qu’il le faudrait. Mais ça ne coûtait rien d’essayer.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Mer 31 Jan - 11:52
( J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant )
Griffith se sentit rassérénée en constatant les subtils changements opérés dans l’attitude de son élève : posture plus dynamique, regard plus brillant, joues moins pâles. La vie revenait petit à petit en elle, et c’était déjà une première victoire que de l’extirper de cette torpeur dont elle avait horreur. Y avait-il pire sort que d’être figé en soi-même, incapable de reprendre le dessus tout en sachant pertinemment qu’on en avait les capacités ? Jack ne laisserait pas Teddy tomber ; cette gamine en valait la peine. Elle ne pouvait pas en dire autant de tous les sales gosses qui peuplaient les bancs de cette école, mais celle-ci avait indubitablement quelque chose – étincelle de survivante couvant au fond d’iris féroces. La directrice de Poufsouffle s’en ferait le silex et, ensemble, elles allumeraient les feux qu’elle était capable de faire flamber à n’en pas douter. “Je doute qu’il s’invite aussi chez vous” lâcha la jeune fille, avec un rien de malice qui plut immédiatement à son interlocutrice. Elle haussa un sourcil blond, tandis que l’une de ses commissures s’ourlait en crochet mortel. “Oh, il peut toujours essayer. Il sera très bien reçu.” Avec des tentaculas vénéneuses et des filets du diable. Si ce cancrelas de Von Meissen s’essayait à lui jouer des tours, elle lui en créerait un qu’il ne serait pas près d’oublier. L’avantage d’être une botaniste aguerrie et reconnue, c’était qu’on avait accès à tout un tas de plantes extrêmement dangereuses à l’air scandaleusement inoffensif. C’était tout Jack, en réalité ; se faire passer pour une élégante biche sans ressources pour mieux enfoncer ses crocs de lionne dans la nuque tendre du prédateur pensant pouvoir se détourner sans en goûter les conséquences. D’une main dédaigneuse, la professeure balaya la proposition de la jeune fille de se transformer en elfe de maison. Et puis quoi, encore ! Elle n’hébergeait pas de futures femmes de ménage ; seulement la crème de la crème. Qu’elle travaille plutôt à briller, ça lui donnerait certainement moins l’impression de perdre son temps. La Poufsouffle ne paraissait pas en croire sa chance – bouche arrondie de stupéfaction –, avant de hocher la tête avec solennité. “Je vous remercie professeur. Il va falloir du travail pour me débarrasser de cette voix de corbeau.” Une petite moue méprisante plissa les lèvres peintes de la quinquagénaire. “Tu y parviendras. Ce n’est que la partie facile.” Elle ne lui laissait pas vraiment d’autre choix que d’exceller dans ce domaine qui lui collait à la peau comme la sueur après un concert déchaîné. Avec hésitation, l’adolescente fit glisser le manteau de son aînée de ses épaules ; comme pour se préparer à partir – provoquant immédiatement un froncement de sourcils courroucé. Où avait-elle vu qu’elle la congédiait ? “Si vous n’avez pas d’autres questions, est-ce que je peux retourner dans mon dortoir ?” Un claquement de langue désapprobateur lui répondit. “Non, non, non. Suis-moi” exigea-t-elle en se redressant, lissant soigneusement les plis de son pantalon élégant. Sans vérifier que Teddy la suivait, elle la conduisit jusqu’à une petite entrée dérobée donnant sur une serre qui donnait l’impression de ne constituer qu’une réserve sans grand intérêt. D’un coup de baguette, Jack en déverrouilla la porte opaque, révélant une petite sphère entourée de verre dans laquelle foisonnaient des plantes tropicales luxuriantes ; il y régnait une chaleur estivale bienfaisante, ainsi qu’un fond sonore aussi tamisé que la luminosité filtrant péniblement à travers les épaisses feuilles de la végétation. La directrice conduisit la jeune fille jusqu’à une flaque de lumière, dans laquelle s’étendait un transat couvert de coussins épais ainsi qu’un bassin fumant aux reflets turquoise. Claquant des doigts avec autorité, la professeure appela Chantal – qui apparut aussitôt dans un “crac” discret. “Prépare-lui la boisson chaude de son choix et un petit-déjeuner de reine.” D’un geste gracieux, elle invita Teddy à prendre ses aises sur le transat, puis donna un coup de menton en direction de l’elfe de maison. “Allez, fais-toi plaisir. C’est un privilège que tu n’auras pas de sitôt.”
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ] Ven 2 Fév - 15:24
Teddy eu un sourire amusé en entendant la réplique de sa professeur. Elle ne doutait pas que Jack Griffith était féroce. Elle ignorait cependant à quel point son père l’était également. Et il fallait souhaiter qu’elle ne l’apprenne pas trop tôt. Pour l’instant, il était réconfortant d’imaginer cette charmante dame d’âge honorable ouvrir la porte à son nom charmant père au regard d’acier. Teddy doutait qu’elle vérifierait chaque pièce frénétiquement à la recherche d’un grain de poussière pour ne pas déranger monsieur. Peut-être même que si Griffith disait vrai, Teddy ne serait pas obligée de se taire pour avoir le droit d’exister. Enfin, il ne fallait pas s’imaginer qu’elle avait envie de se lancer dans des grandes conversations avec Griffith, elle se ferait oublier de son mieux même si elle n’était pas requise pour le ménage. Si Teddy n’était pas la plus ordonnée dans son dortoir, c’est surtout pour l’intense liberté que ça lui procurait de pouvoir poser ses affaires où elle en avait envie. Au coven, l’espace qu’elle partageait avec sa mère n’était pas très grand, et elle avait plutôt intérêt à bien ranger et à planquer ses affaires. A la maison, rien n’était en vie, une maison témoin avait probablement plus de charme.
Teddy acquiesça alors que Jack lui disait que ce n’était que la partie facile. Elle n’avait pas tort. C’était un muscle à travailler lentement après une blessure, à grand renfort de tisane « Cyprès et Echinacées, ensuite miel, enfin vocalise. » récita-t-elle à voix basse, par réflexe. Quand on avait une extinction de voix à cause d’un rhume, c’était par contre thym et eucalyptus. Elle connaissait les remèdes de sa professeur de musique par cœur. Parler de sa voix la plus aigüe aussi. Mais la prof penserait sûrement qu’elle se foutait d’elle, alors il n’y avait pas urgence.
En revanche, elle espérait s’enfuir au plus vite. Ce qui n’était pas du goût de la botaniste. Sans broncher la jeune fille la suivie, se demandant bien ce qu’elle pouvait encore lui vouloir. Teddy la suivit dans une serre qui ne servait définitivement pas à faire cours. C’était à couper le souffle. « Wow trop cool. » lâcha-t-elle sous l’effet de la surprise. « Merci professeur » dit-elle simplement, parce qu’à ce stade les mots paraissaient superflus et inutiles pour décrire la reconnaissance qu’elle éprouvait. La jeune fille se dirigea ragaillardi vers le transat, laissant ses doigts toucher l’eau fumante. Ce serait si agréable d’y plonger cette fois.
L’elfe s’enquit de ce qu’elle prendrait. – cette tisane dégueulasse mais bonne pour la voix et plein de pâtisserie au miel. Elle regarda l’élégante dame s’éloigner, et après avoir soigneusement retirer ses vêtements, se laissa envelopper par l’eau chaude et les plantes.
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(#) Sujet: Re: J’aimerais être un guerrier, quelqu’un d’effrayant – Professeur Griffith et Teddy [TW : Pas joyeux du tout :maya: ]
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