so many stories of where i've been ♦ Lilith et Azure

Mlle Zinnia.

On aurait dit qu’elle avait piocher dans la foule des élèves qui quittaient son cours ou plus précisément la serre. Azure avait toujours détesté la botanique. C’était long, salissant et rester assise pendant des heures à tenir des sécateurs, éviter la sèche quelques fois toxique avec des gants toujours soit trop serré et d’autre trop large. Elle n’aimait pas cela. Kathleen avait été assez gentille pour l’aider à réviser depuis quelques années, mais avec les BUSES, le sujet devenait de plus en plus aigu. Si elle devait abandonner un cours à la fin de cette année, c’était bien le tout premier qu’elle mettrait sur la liste.

Et Oh, Mlle Davis! Accompagné, Mlle Zinnia pour aller chercher les manuels des plantes vénéneuse.

Ah ouais, l’année promettait. Même si elle savait que malgré les particularités toxiques certaines parties des plantes pouvaient servir aussi à des contre-poisson – au moins avait-elle au moins écouter une partie de ce qu’elle leur avait appris aujourd’hui – ça n’en changeait absolument pas du fait que ça restait de la Botanique et qu’en plus, elle se faisait affublée d’un binôme qu’elle n’appréciait pas plus qu’autrement. Après tout, c’était la petite-amie de Shayne; alors comment pourrait-elle se mettre soudainement à l’apprécier. Pour lui faire plaisir ? Dans ces rêves! Mais elle avait rien chercher la pauvre fille, ni elle en vrai. C’était juste le karma, le crime pour lequel elle était reconnu coupable sans raison. Aimer ce mec… était vraiment une plaie. Si c’était de l’amour, alors le volet agréable devait lui avoir été ravis dès le jour un. Elle n’en restait que tremblante et vivifié; comme une droguée en manque. Et c’était toujours comme cela, une explosion avant de se rendre compte qu’il ne restait plus rien – il disparaissait. Jamais elle n’avait eu l’impression d’avoir droit au même regard, aux mêmes attentions que Lilith; jamais. Elle avait pris le temps d’observer, à sa plus grande honte; et triturant que de plus en plus profond dans son mal être et dans sa souffrance, comme une aiguille dans une plaie. Les dernières journées et premières de l’année, lui donnant bien assez de temps pour s’en rendre compte.

Vous savez, les mêmes que l’an passé, celui de Gérôme Champi. La bibliothécaire les as fait préparer.

Rappel à la réalité, soit l’enseignante bien devant qui lui tend un papier de son écritures scribouillés parmi des tâches de couleurs qui ressemblent plus à des traces de terre ou un spray de fertilisant vers la droite. Chic. Azure en profite pour retirer ces gants, toujours en place avant de la rejoindre à son bureau pour prendre le bout de papier. Elle fiche les gants dans sa ceinture, entre le râteau, la truelle et les sécateurs.

Ils seront dans la Réserve.

En vrai, elle n’a largement pas besoin de son autorisation pour aller dans la réserve, son insigne étant largement suffisante pour faire bouger les portes devant son passage si elle le désire. Du moins, c’est ce qu’on lui a dit. Mais c’est plus le titre qui sera important alors qu’elle prend la peine de déplier le billet pour suivre la calligraphie hasardeuse. Puis un regard en arrière, lui apprend que la marche qui suivra sera assurément très longue jusqu’à la bibliothèque. Elles marchent côté à côte en sortant des serres; mais autant leur attitude semble être rigide autant les mots semblent se passé en télépathie. Et c’est probablement une longue série de gros mot, injure et autres; ou simplement et tout bonnement ce que c’est le silence malaisé bien installé. Mais à qui la faute, à Azure ? C’est lui qui a décidément pas voulu parler d’elle à sa copine. Elle apprendrait qu’ils sont ensemble depuis 1 an, qu’elle n’en serait pas plus surprise, à ce stade. Il lui semblait qu’il avait manqué d’honnêteté depuis un moment. Et cette marche, uniquement pour cueillir des fruits n’avait été que la marque du fait qu’il arrivait plus à gérer les deux. Il va sans dire qu’elle n’avait même pas poser un petit doigt sur lui de tout l’été; elle n’avait voulu que reculer pour cesser d’être coincée; pas déclencher une hécatombe. Et comme elle se doutait, il avait pris ces jambes à son cou pour rattraper sa copine. Peut-être méritait-elle aussi mieux? Mais elle ne la connaissait pas, et ne pouvait absolument pas comprendre pourquoi on pouvait tolérer une telle chose; et en même temps, ne faisait-elle pas exactement pareil à chaque fois qu’elle et lui était trop proche – une réelle combustion spontanée ?

Quand les filles arrivent à la bibliothèque, Azure prend même pas la peine de s’arrêter pour saluer la bibliothécaire, et se dirige directement vers la réserve. Elle sait ou c’est; pas besoin d’un guide, même si logiquement aller lui demander ou trouvez les ouvrages auraient été plus rapide; mais encore aurait-il fallu la trouver dans les rayonnages. Mais ce qui était vraiment le plus important pour la préfète était de se débarrasser le plus rapidement qui soit de sa si peu charmante compagnie. Alors direct là-bas, elle passe la sécurité et retient la porte un instant pour que la Poufsouffle n’entre.

Finissons-en rapidement.

Soudainement beaucoup plus sérieuse qu’elle n’aurait dû l’être. Combien de fois, Azure a-t-elle critiqué le rangement des volumes par le passé ? Elle ne cesse de se le dire alors qu’elle parcours les ouvrages des yeux, tout en déplaçant quelques un des mains pour dérouler le haut de certains rouleaux de parchemin. Botanique. Oui! C’est vrai; quoique ce rapport sur les effets aléatoire de sorcellerie lui attire un regard intrigué. Qu’est-ce que … ? Elle le reroule aussi rapidement que pour l’ouvrir avant de franchir la distance vers une pile de volume sur la table du centre.

Ça doit être cela!

Mais alors que Lilith se déplace pour affirmer et confirmer ou non; Azure accroche un volume qui tombe au sol. Ouvert, page vers le haut. Elles n’auront pas le temps de comprendre ce qui leur arrivent. Non, absolument rien! Alors que le livre les aspirent littéralement en lui dans un éclat de lumière jaunâtre. Et puis, plus rien! C’est le noir absolu qui les entourent. Comme dans une tâche d’encre. Azure s’entend encore hurler et se surprend à cesser, d’un hoquet de peur, posant sa seconde main sur une forme humaine, tout aussi dans la plus absolue noirceur; Lilith; dont du seul souvenir d'avoir de tomber est de l'avoir saisie.

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So many stories of where I've been

feat. @Azure Zinnia

Les mains dans la terre, elle était en train de replanter un bulbe sauteur en prenant grand soin à ne pas le laisser s’échapper lorsqu’elle entendit son nom sortir de la bouche du professeur. Surprise, elle leva la tête et regarda dans la direction de la professeur de Botanique tout en appuyant fermement sur le dessus du bulbe au cas où. Elle n’avait pas suivi, elle devait faire quoi ? Il lui fallut quelques secondes pour que les mots prononcés par la prof prennent du sens. Allez chercher des manuels. À la bibliothèque. Pendant le cours. tout de suite maintenant. Elle jeta un dernier coup d'œil à son rempotage pour vérifier qu’il était finalisé avant de se lever. Elle essuya comme elle pouvait ses mains pleines de terre puis se rapprocha de la sorcière experte en Botanique qui l’attendait avec un sourire bienveillant. A côté d’elle, une blondinette qui n’était pas inconnue à Lilith. Elle plissa les yeux pour la détailler plus précisément et essayer de la remettre, laissant le temps à son cerveau de faire les liens nécessaires. C’était un exercice qui lui était encore un peu étranger mais la finalité était plus plaisante que de savoir que dans tous les cas, elle ne se souvenait pas d’elle. Visiblement, elle n’avait pas eu beaucoup d’interactions avec elle. Sauf quand elle était avec Shayne. Au bal l’année dernière. Ou encore cet été. Avec une histoire de salade de fruits ? Lilith continuait toujours de la fixer, essayant de mettre des émotions sur cette adolescente. Est-ce qu’elles s’entendaient ? Est-ce qu’elles étaient supposées être en froid ? Lilith ne voyait pas vraiment pourquoi mais elle sentait une certaine raideur chez la jeune Griffonne. Elle n’eut pas le temps d’analyser plus la situation que l’enseignante lui énonça les livres qu’il fallait aller chercher. L’ancienne elle aurait été en PLS car elle n’aurait eu aucun souvenir de ces bouquins et aurait oublié le nom de l’auteur avant même d’arriver à la bibliothèque. Elle s’escrima donc à graver le nom dans son cerveau alors que sa binôme semblait recevoir un bout de papier dont le nom devait être gribouillé. Une fois informées que les livres devraient se trouver dans la Réserve, les jeunes filles partirent d’un même mouvement.

Le trajet se fit dans un silence glacial que Lilith n’essaya pas de briser. La rouge et or semblait ne pas apprécier être en sa compagnie et Lilith ne savait pas vraiment pourquoi. Mais elle n’avait pas envie de perdre son énergie à essayer de faire changer d’avis sa camarade. Elle ne pouvait pas mener toutes les batailles de front. A cause de ses capacités cérébrales nouvellement retrouvées, Lilith avait du mal à tenir toute une journée sans être complètement épuisée. Il lui fallait donc faire des choix et si sa jeune camarade ne voulait pas parler, cela convenait très bien à la rouquine qui pouvait profiter du silence pour se reposer un petit peu.

Lorsqu’elles entrèrent dans la bibliothèque, Lilith fit un geste pour saluer la bibliothécaire qu’elle commençait à bien connaître tandis que sa camarade traça sans un mot dans la direction de la Réserve. Lilith envoya un sourire désolé à la bibliothécaire avant de la rattraper pour ne pas se laisser trop distancer. Elles étaient en mission ensemble après tout. A la grande surprise de la rouquine, la blondinette ne sembla pas l’avoir oublié car elle lui tint la porte de la Réserve, attendant qu’elle la rejoigne, pour mieux lui souffler une phrase lui laissant entendre qu’elle ne passait pas un bon moment. Lilith se contenta d’hausser les épaules. Elle n’était pas contre faire durer un peu plus leur escapade à la bibliothèque. Rempoter des plantes c’était sympa, être au milieu des bouquins était, selon elle, bien mieux. Elle laissa sa camarade prendre de l’avance tandis qu’elle regardait avec attention les différents titres qui s’alignaient devant elle. Elle ne venait pas souvent dans cette partie de la bibliothèque et bon nombre des ouvrages présents lui étaient inconnus. Elle s’attarda donc, laissant la blondinette prendre de l’avance dans les recherches. Elle fut néanmoins contrainte de la rejoindre lorsque la Gryfonne laissa entendre qu’elle avait trouvé. Avec un coup d’oeil vers les étagères, Lilith voyait bien qu’elles se trouvaient dans la section botanique, mais elles étaient bien loin des auteurs en C. Étonnamment, elles étaient d’ailleurs plus proches de la section Contes.

Tout se passe alors en un éclair. Alors que Lilith est à portée de bras, un livre tombe aux pieds d’Azure, grand ouvert. Une sorte de tourbillon en sort pour entraîner l’élève qui la surplombe et Lilith se sent entraînée à son tour. Une sensation de chute que Lilith arrive presque à comparer à ses vols lorsqu’elle se transforme en oiseau. Un cri, qu’elle identifie comme étant celui de sa camarade qui doit être effrayée. Mais ce qui marque le plus Lilith, c’est le noir absolu dans lequel elles se trouvent. Tout aussi soudainement que cela avait commencé, la sensation de chute s’arrêta. Lilith osait à peine respirer, à l’affût de ce qui pouvait les entourer. C’est alors qu’une lumière vive les éblouit. Le temps que sa vision s’adapte, elle y voyait comme en plein jour. En regardant autour d’elle, elle capta quelques éléments. Elles se retrouvaient dans une sorte de prairie vallonnée. Il faisait jour. Face à elles, un croisement qui se séparait en deux chemins différents. Un qui continuait vers le sommet d’une autre colline, l’autre qui semblait plutôt redescendre. « Qu’est-ce que … » Hoqueta la rouquine. C’est alors qu’elle se rendit compte que sa camarade était fermement accrochée à elle. C’était donc ça cette douleur qu’elle ressentait au bras depuis leur chute ? Elle prit une grande inspiration. Il ne servait à rien de pourrir sa camarade. Si elles se retrouvaient ici, c’était peut-être de sa faute, mais elle ne semblait pas l’avoir fait exprès. Dans tous les cas, elles allaient devoir se débrouiller pour en sortir. « On dirait qu’on a été envoyées dans un livre. Celui qui s’est ouvert à tes pieds. » Essaya-t-elle d’analyser en gardant son sang froid. Il ne fallait pas qu’elles soient deux à paniquer. Qui savait dans quoi elles se trouvaient ? « Est-ce que tu as vu de quel type de livre il s’agissait ? Tu étais passée devant non ? » Il fallait qu’elles identifient tout de suite ce qui se passait. En tâtonnant sa poche, elle fut rassurée d’y trouver sa baguette. Au moins, elles avaient un moyen de défense. Lilith se retourna pour prendre la mesure d’où elles se trouvaient. Derrière elles, toujours le même décor. Au-dessus, un ciel bleu sans nuage. A première vue, aucun moyen de s’échapper facilement. « J’ai l’impression que le livre veut qu’on choisisse l’un des deux chemins face à nous. Peut-être que la seule façon de sortir d’ici est d’avancer dans le livre ? Il faudrait donc qu’on choisisse d’aller à gauche ou à droite. » Supposa Lilith. « Je serais plutôt tentée d’aller à gauche, là où on remonte. Ca nous permettra de prendre de la hauteur et de voir ce qu’il se passe. » Proposa Lilith. « Tu as bien ta baguette ? » Vérifia-t-elle, prenant inconsciemment le rôle de l'ainée protectrice. Pourtant, elle n'était ni préfète, ni une redoutable sorcière. Mais sur le moment, ça lui avait semblé naturel. Il fallait bien que quelqu'un garde son sang froid. Et elle était en mesure de faire bonne figure tant qu'il n'y avait pas de danger imminent.

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Hors RP:

Ft. @Lilith C. Davis

Elle avait bien du mal à gérer ces propres émotions là, alors que le silence perdurait entre elle et que ça tête vrombissait tout bonnement. Elle aurait mieux aimé que ça soit avec quelqu’un d’autre, mais pas de bol ce n’était pas son choix et elle devait assumer la tête rousse comme binôme dans une quête direction la bibliothèque. C’était embêtant, c’était froid et elle détestait cela. Mais qu’était-elle sensée discuter avec elle ? Elle la connaissait même pas, et en plus, la seule chose qu’elle savait c’était qu’elle lui avait été préféré et qu’elle avait échoué son année précédente; bref pas grand-chose pour lui être agréable d’un premier contact. Qui babysitait l’autre ? Ça l’agaçait pas mal de l’avoir dans ces chaussures. La gryffonne ne voulait qu’en finir rapidement et à défaut de s’accrocher les pieds devant la Bibliothécaire qui la trouvait régulièrement entre deux rangés de livres, le dos plaqué contre le mur en pleine lecture, elle se précipita vers la réserve, tint la porte pour Lilith, au lieu qu’elle serve de guet avant de se mettre à chercher de part et d’autre dans les recueils. Son rangement la rendait un peu dingue, mais la bibliothécaire n’était pas assez méchante pour qu’elle en fasse un cas. Ces mains se hâtèrent vers une pile de volume dont l’apparence semblait montrée des plantes avec de grandes séries de dents, qui finalement n’était absolument pas ce qu’elle cherchait réellement et accrocha un volume juste à côté qui tomba au sol en s’ouvrant bien large. La suite fût surprenante et quand elle s’agrippa à la seule chose à sa portée, elle en vint à sentir la panique de son cœur qui s’emballait à mille à l’heure.

Tombé dans le livre avait réveillé quelques choses de fort paniquant dans sa vie, ça lui avait vaguement rappeler l’impression du noir immense du lac, alors qu’elle avait passé proche de s’y noyer deux ans plus tard. Englobant, perturbant et sur lequel elle n’avait eu le temps que de sentir son pied partir avant de pouvoir même faire quoique ce soit pour se protéger. Ce fût le souffle de son homologue qui la ramena tranquillement à la réalité alors qu’elle semblait bien sonnée par le choc. Elle avait l’impression de voir des points noirs et blancs au travers de son regard, ce qui rendrait sa vision peu logique, et puis le son tout autour lui sembla largement l’englober dans un grand silence, ou presque. Elle s’aperçut alors qu’elle avait vaguement arrêté de respirer, secoué par la panique, et elle finit par prendre une respiration délibérément difficile, comme si elle devait le faire consciemment pour la remettre en marche.

Envoyé dans un livre ? C’était quoi cette dinguerie de sorcier ? Elle pencha la tête par en avant, avant de lâcher Lilith qui semblait en savoir beaucoup plus sur ce genre de situation, avant de placer les mains devant les yeux et se frotter le front, avant que son monde reprenne tranquillement ces couleurs. Elle déglutit, passant sa main dans son cou, embêtée et toujours un peu étourdis.

J’en … sais rien. – Elle ferme les yeux, comme si cela pouvait l’aider à se souvenir de quelque chose qui avait eu si peu d’importance dans sa vie et qui en avait vraiment maintenant qu’elle était toute les deux bien prise dans un piège. – Y’avait … y’avait des champignons… non. Euh. … Attends. C’était celui … d’à côté.

Déjà elle avait voulu écourter la visite à la bibliothèque, là, elle était littéralement piégée sans raison avec elle, sans trop savoir ce qu’elle devait faire pour en sortir. Elle releva le visage, distinguant toujours les marques blanches et noires dans ces yeux, mais avec l’impression que sa tête tournait juste un peu moins. Qu’avait-elle dit, ça remontait ? Elle y voyait presque rien. Sa baguette ? Euh.. nouvelle vague de panique, alors qu’elle la cherche de manière précipité sur le harnais attaché à sa cuisse droite, replaçant du même mouvement de main le pan de sa jupe qui la couvrait. Elle tâte même par deux fois, se rendant compte qu’elle à tourner sur sa cuisse, et elle tire sur la lanière pour la serré d’un cran.

Oui. Oui. Je l’ai.

Elle contrôla son souffle avant de reprendre un peu sur elle. En haut, en bas, elle voulait juste une sortie. Y’avait-pas un panneau lumineux tout en haut qui flottait et qui leur disait ou allé ? Ça aurait pu être sympa, quand même!

C’est trop logique. Si on est dans un livre. – Elle secoua la tête, souffla un bon coup, avant de se secouer mentalement. – Y’a rien de logique ici. On devrait même pas être ici. On peux pas se fier à ce qu’on voit en était rationnelle, enfin. J’crois pas. – Elle frotte son front. Des romans étranges, sa mère lui en avait planté dans les mains une bonne partie de sa vie; juste aucun dans lequel on tombe littéralement en mode Alice aux Pays des Merveilles. – Allons-y. Dans tous les cas, restez ici. Ça sert strictement à rien. - Ainsi les filles prirent le chemin de gauche.

Dé – Chemin gauche
1 Ça monte - Plus on monte, plus nos pas semble vouloir nous renverser, comme si on suivait une route qui vient à faire une boucle et qui revient derrière nous, au départ.
2 Ça monte - Arriver en haut, le chemin passe de terre à des briques clairsemés et jaunes; on voit de haut une large forêt d’arbre touffus et à l’horizon de l’eau. Le ciel du haut, à l’air composé de nuage, mais on voit comme des écritures qui flottent comme si c’était le reflet de la page ouverte de manière très lointaine.
3 Ça monte – Et rapidement le sol, disparait, et c’est comme si on marchait sur les nuages.
4 Ça fait autre chose - Ça monte et une sorte de porte qui mène vers une caverne.
5 Ça fait autre chose – On fait quelques pas et rapidement, y’a un précipice et une vaste crevasse, qui nous empêche de continuer.
6 Ça fait autre chose - Ça s’aplanit à devenir un plateau de jeu d’échec, mais on ne voit rien qu’un large mur, ça surplombe rien.

La préfète finit par mettre un pas devant l’autre, avant de choisir que sa baguette ne serait pas de trop, alors qu’elle tend sa main vers sa cuisse, prête au cas où. Un pas devant l’autre et l’ambiance viens à la perturber alors qu’elle à l’impression que l’univers autour d’elle à l’air complètement statique et silencieux. C’est complètement perturbant mais sous chacun de ces pas, ces sens s’éveillent à moins que ça soit l’histoire qui se déroule et les voilà qui entendent des bruits de nature environnante, et un peu plus loin, comme le vent qui se soulèvent alors que leurs cheveux n’avaient souffert aucun souffle depuis leur chute. – Avancez à l’air de fonctionner. J’crois. - Un frisson d’effroi malgré le décor qui semble plutôt pittoresque. Ça monte, ça monte, ça monte, et puis, ça s’arrête ne se rendant pas complètement jusqu’en haut et devant une énorme crevasse qui se profile, parce qu’elle voit le côté opposé. C’est le moment de jeter l’autre dedans, c’est cela ? C’est peut-être le temps de faire la paix, avant que l’idée ne lui passe par la tête, non ? - Tant que le livre veut pas que tu me pousse dans le trou, toutes les autres options me vont. T’a déjà essayé le contrôle de la terre ? On pourrait essayer de faire un pont ? - Elle hausse les épaules; mais peut-être est-ce trop demandé à quelqu’un qui vient d’échouer ces BUSES ?

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feat. @Azure Zinnia

Essayant d’être rationnelle et de garder son sang froid, le premier réflexe de Lilith fut de demander à sa camarade si elle avait une idée du titre du livre qu’elle avait malencontreusement ouvert. Cela les mettrait peut-être sur une piste. De toute évidence, elles étaient tombées dedans. Maintenant, il fallait trouver une façon d’en sortir. Lilith ne comptait pas rester éternellement dedans. Elle avait d’autres chats à fouetter. Elle fut un brin déçue lorsque sa camarade lui avoua qu’elle n’avait pas vu la couverture. Elle s’y attendait un peu mais n’avait pas pu s’empêcher de s’accrocher à ce petit espoir. Grand bien leur en fasse, il fallait donc qu’elles se débrouillent toutes seules pour comprendre ce qu’il fallait qu’elles fassent. Lilith promena son regard sur tout le paysage, essayant de se familiariser avec les lieux. Ils n’avaient pas l’air d’être dangereux à première vue. Mais la rouquine pressentait qu’il fallait tout de même rester sur ses gardes. Au cas où. Un regard vers sa camarade l’informa qu’elle venait de se remettre sur ses pieds et qu’elle essayait de reprendre contenance. Lilith essayait de lui montrer l’exemple. Si elles se mettaient à paniquer toutes les deux, elles n’allaient pas s’en sortir. Et au fond d’elle, Lilith essayait de se convaincre qu’un livre ne pouvait pas leur faire de mal.

Au moins, elles avaient toutes deux leurs baguettes. C’était déjà ça. Lilith proposa d’avancer sur la gauche, pour ne pas rester plantées sur place et pour prendre de la hauteur. Malheureusement, le chemin en décide autrement. Après quelques mètres, elles découvrent un précipice qui les empêche de continuer d’avancer. « Je te rassure tout de suite, ce n’est pas dans mes intentions. » Répondit-elle pour essayer de détendre l’atmosphère. Une chose était certaine, le livre ne semblait pas contrôler leurs mouvements et ça c’était une plutôt bonne nouvelle. « Contrôler la terre ? Non, comme ça rien ne me vient. Mais il y a forcément quelque chose à faire. On pourrait faire demi-tour mais réfléchissons. » Lilith avait l’impression de se retrouver face à une énigme et elle était bien décidée à la résoudre. Elle leva alors sa baguette « Revelio. »

———————————
Dé

1 & 3 : Un pont apparaît, leur permettant de traverser sereinement le précipice
2 & 6 : Des vestiges d'un pont apparaissent. Mais il est pour l'instant impraticable
4 : Une pancarte apparaît. Y est écrit "Précipice des enfers. Faites une offrande à Charon et vous pourrez passer"
5 : Rien ne se passe

———————————

Apparaît alors au dessus du précipice un ancien pont complètement défoncé. «Ah ! Voilà un bon début. Peut-être qu’on pourrait essayer de le réparer. Tu veux t’y coller ? » Proposa-t-elle en se retournant vers la Gryfonne, le rouge aux joues, heureuse de cette découverte. Elle allait y prendre goût à ce rythme à cette petite aventure.

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Ça aurait constitué le crime parfait! Balancer quelqu’un dans un livre, finir l’histoire et oublier l’existence de l’élève piégé ou morte dans celui-ci. Qui sait ? Elle ne connaissait pas assez Lilith pour se l’imaginer violente, mais au terme de son altercation avec Silas alors qu’elle lui avait affublé d’une gifle sonore dans le couloir, personne n’était réellement à l’abri d’une réaction extrême et il pouvait arriver que des surprises bonnes ou mauvaises arrivent. Elle avait beau être bougonne à l’idée d’aller chercher les livres avec la Pouffsoufle plus tôt, elle ne lui en voulait pas vraiment assez pour arriver à de tel extrémités. Son animosité venait surtout de situation pour lesquels les deux jeunes filles n’étaient que des dommages collatéraux. Alors à quoi bon s’en prendre à elle ? C’était on-ne-peux-plus inutile. Elle lui retourna son regard en hochant la tête avec une pointe de soulagement, rélâchant ses épaules d’un peu de cette pression causée par le stress. Elle se concentra plus tôt sur le nerf du problème devant eux : une vaste crevasse. Elle fit un pas ou deux de manière conservatrice pour en évaluer la profondeur que seul un vaste noir visible. Creux, pas creux ? Un coup de pinceau sur la page du livre et ça n’aurait pas plus donné une idée de sa profondeur pour autant. Elle resta là à regarder, comme pour évaluer la distance réel – imaginaire – à combler. Pourrait-elle arrivé à resserrer la crevasse ? Ça semblait outrageusement compliqué! On lui avait appris à creuser, pas à remplir. De quoi qu’il faudrait qu’elle adresse le plus rapidement à son professeur dès qu’elle serait sorti d’ici! Quand elle lève sa tête pour retourner son regard vers Lilith, elle se décide à lancer un sort et elle le suit à son tour du regard jusqu’à révélé une ruine couvrant presque la distance. Au centre, un vide. Donc infranchissable pour le moment. Quand elle se releva c’était en même temps que la demande de Lilith qui proposait de réparer le pont.

La Gryffondor retira sa baguette de son harnais à sa cuisse avant de d’observer autour d’elle à la recherche du meilleur endroit pour viser ce dernier. Elle finit par ce décidé à simplement viser la dernière brique encore rattaché à celui-ci, en espérant qu’il se reconstruirait comme on déroule un tapis, roche par roche, jusqu’à combler tous les interstices. Elle avança avec un peu moins de prudence, sans s’assurer que les roches initiales n’étaient pas dangereuses pour autant.

Reparo

1 : Échec
2-3-4-5 - Réussi. Pont complet
6 - Sort réussi, mais pont incomplet.

Non comme un tapis, les briques commencèrent à sortir du précipice en défiant la gravité, jusqu’à retrouver leurs places dans un ordre plutôt aléatoire. Sa main sur la bande du muret de brique à sa gauche était néanmoins complète. Elle pouvait en tester la rigidité, celle sous ces pieds étant encore bien ancré sur le bord de terre avant de surpasser le précipice. Les roches en provenait d’ailleurs, mais pas que de là… certaines provenaient du ciel – au plus grande regard d’incompréhension d’Azure.

T’a vu ? C’est … dingue! - Elle reporta son regard en arrière vers Lilith, et elle n’allait pas lui demander l’honneur de passer la première. Juste qu’elle se demandait vraiment si elle avait aussi l’impression que c’était du gros n’importe quoi! – Reste plus qu’à espéré que ça soit assez solide!

Azure avait un petit air gêné. Au fond, elle aurait aimé que la fille soit une idiote, qu’elle soit méchante avec elle, ça lui aurait permis de canaliser ses appréhensions face à elle, de légitimiser son attitude de plus tôt; mais ce n’était pas le cas. Elle n’avait pas l’air méchante du tout. Et quelques parts, elle voyait bien qu’elle semblait heureuse d’avoir réussit son sort, pas par vanité ou envie de la surpasser mais plutôt comme si c’était quelque chose de positif et gratifiant. Ça ne lui donnait pas vraiment de munition, et ça étiolait sa propre attitude. Le livre n’y était pour rien.

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'Le Hasard' : 2

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feat. @Azure Zinnia

Avec une réelle satisfaction, Lilith sentit la magie faire directement son effet lorsqu’elle prononça la formule qui permettait de révéler les choses qui étaient cachées. C’était vraiment agréable de savoir qu’elle pouvait compter sur ses capacités et sur ses facultés mentales. Elle n’était plus la petite sorcière idiote qui était incapable de se souvenir convenablement d’un sort à cause de sa mémoire de poisson rouge. Maintenant, elle pouvait jeter des sorts et ne plus être danger ambulant avec sa baguette. Alors certes, il ne s’agissait que d’un Revelio accessible dès la deuxième année, mais il n’y avait pas de petites victoires quand il s’agissait de son cerveau. Un regard vers sa cadette et cette dernière comprit que si elles voulaient avancer, il fallait réparer ce pont. Son Reparo fonctionna parfaitement et les deux jeunes filles regardèrent le pont se reconstituer, pierre par pierre. Lilith esquissa un sourire bienveillant qu’elle retourna à la Gryffonne quand celle-ci la regarda avec excitation. Elle semblait loin la rancœur qui les animait. L’excitation de l’aventure prenait carrément le dessus sur elles-deux. Lilith avait l’impression que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti ça. Elle était devenue trop sage. Handicapée par ses trous de mémoire, elle avait évité de se mettre trop dans le pétrin. Elle avait fait quelques escapades bien sûr, mais elle se reposait énormément sur les autres, ne pouvant pas compter sur elle-même. Mais maintenant c’était différent. Il n’y avait plus Jameson pour la surprotéger. Il n’y avait qu’elle et son envie d’expériences. « Super ! On va pouvoir aller voir ce qui se passe de l’autre côté maintenant. T’es pas curieuse de voir ce qui se cache derrière cette colline ? Moi si ! » Elle commença à avancer et posa prudemment un pied sur les pierres. Elles semblaient tenir bon. Lilith l’optimiste ne voyait pas pourquoi ça ne tiendrait pas. « Je passe devant au cas où si tu veux. Évitons d’y mettre trop de poids pour le tester. Si jamais il commence à s’écrouler, je compte sur toi ! Un Levioso devrait être assez efficace. » Vraiment, elle se lasserait pas de ci tôt de sentir les formules venir si facilement sur le bout de ses lèvres. Elle commença à avancer et rien ne se produisit. Le pont tenait bon. Elle avait eu raison de faire confiance à Azure.

Elle arriva rapidement de l’autre côté et fit un signe à la Gryffondor. « C’est bon ! Y a aucun risque, tu peux traverser maintenant. ». Elle garda un œil attentif sur sa camarade au cas où, mais rapidement, celle-ci fut à son côté. Elles purent ensemble apprécier la prairie parsemée de fleurs multicolores qui s’étendait devant elle. Lilith avait l’impression d’être dans un conte de fée. C’était tellement beau. Tellement agréable. « C’est si beau. » souffla-t-elle. Elle avait passé une bonne partie de son été dans un hôpital. Puis elle a dû retourner à Londres et à Poudlard. Elle n’avait clairement pas eu son content de nature. Elle commença à avancer tranquillement, caressant de la paume les pétales qui lui arrivaient au genou.

Elle avance, se laissant plonger dans cet environnement féérique. « Aïe ! » S’exclame-t-elle soudain. « Je crois que je viens de me faire piquer. Il doit y avoir des insectes. Ou des ronces. Fait attention. » Prévient-elle sa camarade. Soudain, elle entend des rires. Si elle se concentre, elle croit reconnaître des voix familières. « Murphy ? Salem ? » Tente-t-elle. « Eh ! je crois qu’il y a des gens, je vais voir ! » Et elle continue d’avancer, essayant de rejoindre les voix qu'elle croit entendre.

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Dé

1 - La prairie n'est pas dangereuse. Les filles n'y craignent rien. (Option la plus boring)

2 & 4 & 6 - A mesure qu'elles avancent, les langues se délient. Azure et Lilith ont l'impression d'avoir l'irrépressible besoin de parler. Elles ne le savent pas mais les fleurs sécrètent une toxine semblable au véritasérum, ce qui leur donne envie de tout se dire.

3 & 5 - Alors qu'elles avancent, elles vont sentir quelque chose leur piquer les jambes. Des plantes vénéneuses se cachaient parmi les fleurs et vont leur provoquer des hallucinations, mais rien qui ne pourra nuire à leur santé

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Si l’une et l’autre n’avait une idée bien claire du rôle que devait jouer le livre dans lequel elles étaient tombés, à vu de nez Azure avait de plus en plus l’impression que c’était une sorte de pèlerinage. Chaque pas les faisaient avancés dans le décor, forcer à collaborer tout comme trouver un consensus pour prendre des décision ensembles – du moins pensait-elle vu qu’elle n’était pas partie toutes les deux de leurs côtés. Peut-être était-ce la crainte de n’en voir jamais le bout ? Ou était-ce simplement parce que, bien que l’environnement ne fût pas hostile, il n’était pas pour autant commun pour l’une et l’autre. De montée à crevasse, de pont à chemin; Azure avait l’impression étrange d’être en train de suivre le chemin de Brique Jaune pour se rendre au Pays d’Oz. Il ne lui manquait plus qu’un robot, un lion et … quoi déjà ? Elle avait oublié. Mais était-ce vraiment très différent que le périple de Dorothy ? Elle prendrait bien ces chaussures, en tout cas!

Sa baguette déjà sorti, elle attendit de voir comment se passerait les premiers pas de la Poufsouffle avec l’impression de retenir son souffle. Si elle ne voulait pas la pousser dans trou, pour sa part, elle espérait qu’elle n’y tombe pas pour autant. Vas-y doucement. Suggéra-t-elle avant de la suivre de sa baguette jusqu’à ce qu’elle l’ait franchi, puis de suivre elle aussi le même chemin mais avec une appréhension largement moindre. Quand ces pieds arrivèrent de l’autre côté, seulement là, elle souffla avant de se pencher par en avant, les mains sur le buste requérant un instant. Elle n’avait pas particulièrement peur des hauteurs ou même du vide, mais pouvait-elle-même se fier à la logique ici-bas. Quand elle se releva d’un coup, ces cheveux firent un joli arc de cercle alors que Lilith lui soulignait combien la vue lui plaisait.

C’est une très jolie vision, mais ça serait encore mieux si c’était réel.

Et si cette pause la permettait de voir qu’il n’y avait pas vraiment d’animosité qui la visait, ça lui rappelait soudainement que dans la vie réelle, elle n’aimait pas Lillith que pour la seule et bonne raison qu’elle avait été celle qui l’avait remplacé. Si elle avait dit que ça lui allait, là sous cet arbre cet été à Shayne, elle était forcée de reconnaitre que si c’était pas vraiment la vérité. C’était aussi illusoire que cette aventure! Et pourtant, quelque chose la forçait à reconnaître de brefs sourires avaient fleuris sur ces lèvres et de cet entrain la prenait contre toute attente. C’était pas vraiment complémentaire à sa réalité du monde.

Je… - Mais elle fut coupée dans son élan par l’éclat de voix de la Poufsouffle qui se plaignait, avant de se précipiter de faire un pas ou deux elle pour avancer dans les fleurs de toutes les couleurs. Si les pétales frôle agréablement juste au-dessus de son genou, elle n’en lève que plus les pieds, en écartant les fleurs sur son chemin pour mieux voir lesdites ronces. Mais il n’y a rien de tel. Quand elle les relâches soudainement, toutes les tiges retenues s’exposent à un remous et revienne comme des fouets vers ces jambes. Et elle tressaute, piquer pas une, ni deux fois, mais comme si on lui avait fait de l’acuponcture. – Ce sont les fleurs, elles doivent … - Mais la réalité semble légèrement s’altérer tout comme son état de conscience, alors que la rousse prend une direction en disant que ces copines sont plus loin. Oh mais Azure y voit aussi, elle a même la vague impression de voir le dos d’une personne avancé à l’orée, là-bas, plus loin. Une forme peu claire, non, trois formes de dos! Whoa. Son esprit semble gommé, alors qu'elle porte sa main à sa tempe, clignant des yeux de nombreuse fois en secouant la tête. La main en visière, l'image flou semble se décolorer par endroit, un peu comme une forme de nuage ou d'ombre opaque.

Attendez-nous!

Son ton à l’air un peu suppliant, elle fait quelques pas un peu chambranlant, avant de se mettre à courir sans mettre chercher à attendre quiconque. Son esprit vaporeux ne sait qu’une chose, c’est qu’il y a des gens plus loin et qu’il faut qu’elle les rejoigne. Comme un impératif ou un piège.

1 Azure et Lilith ne vont pas dans la même direction…
2-3 Les filles n’arrivent pas à rejoindre les voix, ni les illusions, mais elles arrivent néanmoins au bout du champs. Les effets des piqures, perdurent jusqu’au prochain tour d’Azure.
4-5 Le champs semble infinie, et passé un moment à courir, les filles se voit s’arrêter devant deux épouvantails dressés à la mine sordide qu’elle prenne pour deux de leurs amis – bien que différents pour chacune.
6 – Elles croisent un petit torrent d’eau. Quand elles le traversent, les mollets dans l’eau, l’effet des plantes s’annule.

Sans regarder en arrière, la Gryfonne poursuit sa course, encore et encore. Ne cherchant qu’à attendre du bout des doigts une quelconque aide d’un autre être vivant. Comme s’il serait plus aisé de se fier à quelqu’un qui connait bien cette histoire, après tout, il doit bien savoir la fin ? Les enjambés se succèdent en lui donnant toujours plus l’impression que l’ombre la fuit, toujours plus loin, toujours inaccessible. Et ces voix, elle les distingue bien mal avec le bourdonnement dans sa tête; mais elle les sûr qu’elle les connait au tréfond d’elle-même.

Ils sont partis par là ! – Indique-t-elle de la main vers l’Ouest une fois le champ de fleurs dépassé. Pourquoi ils courent si vite! Ça serait sympa qu'ils nous attendent. On va les perdre à cet allure!

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'Le Hasard' : 2

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Il était facile d’avoir l’impression d’être dans un rêve. C’est du moins ce que Lilith commençait de plus en plus à croire. Tout était trop beau pour être réel. Tout devenait de plus en plus beau. C’était à se plonger dans la rêverie pour espérer ne plus jamais se réveiller. Malgré tout, Lilith fut ravie d’entendre ces voix. Elle ne s'imaginait pas passer une éternité de rêverie sans pouvoir les entendre et savoir qu’elles étaient non loin était en fin de compte une sacrée délivrance. Elle pressa le pas, impatiente de les retrouver et de partager ce décor magique avec elles. Elle ne se rendait pas compte que quelque chose clochait. Que les voix ne leur appartenaient pas vraiment. Qu’elles étaient trop aigües, trop chantantes même pour appartenir à ses amies. Mais la rouquine s’en fichait. Elle était convaincue qu’il s’agissait d’elles.

La gryffondor qui l’accompagnait ne l’arrêta pas. Au contraire même. Elle semble presque tout aussi pressée de les retrouver, ce qui encourage Lilith a se dépêcher un peu plus. Malheureusement, les deux jeunes filles ont beau essayer de se rapprocher, les voix semblent toujours aussi lointaines. Elle ne prête même pas attention au paysage qu’elle franchit, se rapprochant dangereusement des abords d’une forêt sombre. « Tu es sûre ? » demande-t-elle d’une voix presque désespérée. Elle ne pensait pas que ce serait aussi compliqué de rejoindre ses amis dans cet environnement aussi bucolique. « Qui est-ce que tu as entendu ? » peut*être Lilith ne s’était-elle focalisée que sur la voix de ses amies. Elle ne voyait pas pourquoi Azure mettrait autant d’engouement à vouloir retrouver ses amies à elle. Soudain, une autre voix familière résonne dans la tête de la rouquine. « Shayne ? » Elle se redresse et regarde autour d’elle, mais elle ne voit aucune ombre ou aucun mouvement qui laisserait suggérer que quelqu’un d’autre était-là. «Tu l’as entendu toi aussi, pas vrai ? » se renseigne-t-elle en fronçant des sourcils. Elle a l’impression qu’il se passe quelque chose de bizarre. C’est comme si sa vision redevenait un peu plus nette. Comme si toutes les couleurs rayonnantes perdaient de leur éclat.

Elle ralentit et regarde autour d’elle avec un œil nouveau. « Y a personne en fait, pas vrai ? » dit-elle à voix haute, plus pour se convaincre qu’autre chose. C’était presque décevant. Après l’euphorie, venait le désespoir. Comment allaient-elles pouvoir sortir et retrouver leur proche ? C’était amusant quelques minutes mais il allait falloir trouver un vrai moyen de sortir de ce maudit bouquin qui les avait piégées.

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Ses pas foules le sol, un peu plus vite dès lors qu’elle a l’impression de le perdre. Le. La forme n’évoque se multiplie comme elle ne devient qu’une mais l’esprit d’Azure trop brouillé en ignore même l’effet pernicieux comme si tout cela pouvait être on ne peux plus réel. Avancent et avancent dans le champ jusqu’à en arriver au bout avec rien de moins qu’un mirage, et comme elle signale le nom de Shayne, bien que Murphy lui soit plus connu depuis les quelques semaines de la rentrée, ses pas s’arrêtent pour regarder un peu ahuri la rousse avec un air un peu dément complètement contaminé par les visions. Oui! Y’avait Saige aussi. Ils courent vites, c’est dingue! Ça doit être l’entrainement de Quidditch! Mais elle pivote un demi-tour pour regarder vers la forêt pour les ombres semblent impossibles à distinguer parmi l’obscurité produite sous les branchages et un léger brouillard grisâtre. Ils.. Et son esprit semble peu à peu reconnaître le spectre de la réalité se superposant sur ces hallucinations, l’obligeant à cligner des yeux encore et encore pour suivre l’ombre indistincte, bien que les voix ait peu à peu quitté son esprit comme si elles n’avaient jamais existée. Les mains rejoignent ces temples, avant de frotter son front et le haut de ces paupières avant qu’elle n’entendent la voix de Lilith. Quand elle ouvre les yeux, ses yeux font le tour d’horizon et elle se sent particulièrement conne de s’être mis à courir pour rattraper encore une version de lui. Encore. Elle déglutit avant de sentir sa respiration se couper un bref instant, et une boule se créer dans sa gorge.

Y’a que nous… - Et étrangement la vue vers le champ désert et ces jolies fleurs lui donnèrent l’impression de lui retourner l’écho de sa voix, comme si un grand vide immense les entouraient. - … que … - Azure sentit bien vite son regard remonté péniblement vers son aînée avec une certaine honte. Elle l’avait si mal traité depuis leur tout premier échange, au point ou envisager de rester prise avec elle pour le restant de ces jours lui sonnait étrangement dur à accepter sous le poids de la somme de sa culpabilité. - … nous deux. – Et si son monde se résumait qu’à elle maintenant et pour toujours ? N’avait-elle pas couru comme des démentes, construits des ponts et parcouru de la route depuis le début ? Elle exulta l’air de ses poumons qui lui donnèrent l’impression de tremblé comme dans un soubresaut au fur et à mesure qu’il en sortait. - Je … Pause! - Pigée, elle était piégée là et pour la première fois, elle préféra s’arrêtée, peut-être hors du temps- qu’en savait-elle, et arrêté de prétendre qu’elle n’avait pas été horrible. – M’en veut pas de courir après Shayne, ok ? – Enfouie-t-elle sa tête dans ses mains, tirant ces cheveux vers l'arrière, alors qu’elle s’était assise les jambes comme un bretzel quelques secondes plus tôt. – J’te jure… je … c’est ok pour moi, que vous soyez ensemble, crois-moi. Vaux mieux que ça soit toi. - Elle soupira, le glas à l’âme, en n’étant pas reconnaissante du tout de l’émotion démesurée qu’elle avait qu’en observant l’amie qu’il avait préféré apporter au bal de fin d’année avec lui. – J’voulais pas… être … - Elle se sentait misérable et pourtant, elle savait que le sentiment de culpabilité se mêlait très mal à cette situation ambiguë. Elle leva des yeux trop bleu, avec honte et pourtant toujours le décalque d’une rancœur qu’elle ne méritait pas enfler dans son esprit quelques part à l’orée de sa pensée. Je... je déteste ce bouquin! On est peut-être prise ici pour le restant de nos jours! Arrrrrrrrrg! - Passant de l'angoisse à un sentiment plus violent, incapable de se mettre à soutenir une conversation qui l'impliquait, lui. Ni même d'assumer qu'elle avait été affreusement jalouse et qu'elle l'était encore, même si elle avait dit que ça lui allait. Non, ça ne lui allait pas. Mais elle devait composer avec. Son regard se perdit vers le ciel, un instant, qui n'en était pas et qui lui semblait étrange comme marqué de symbole ou d'écriture.

Piste au ciel
Pair - Oui - Azure suggère à Lilith de regarder le ciel aussi.
Impair - Non. - Ce qu'elle vit disparut presqu'aussitôt. Impossible de dire si ce n'était pas encore un peu les effets des piqures ou son esprit qui panique de trouver une solution.

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'Le Hasard' : 3

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Au moins Lilith n'était-elle pas la seule à entendre des voix. Ca avait quelque chose de rassurant. Mais si les silhouettes de leurs amis demeuraient invisibles, elles étaient deux à avoir l’impression qu’ils étaient dans le coin. Mais cela restait une impression qui commençait d’ailleurs à se dissiper. Petit à petit, les choses autour d’elles lui paraissent moins fantaisistes, moins jolies, moins heureuses. Rapidement, elle eut l’impression d’avoir comme un vide en elle. Elle s’arrêta de courir, réalisant qu’elle faisait cela pour rien. Elle chassait des ombres imaginées. La Gryffondor s’arrête également, confuse, devant également réaliser que quelque chose clochait. Lilith fronça les sourcils. Quelque chose les avait prises toutes les deux et leur avait créé des hallucinations. Elle se rappela alors avoir été piquée. Elle souleva sa robe pour regarder ses jambes et en effet, elle voyait des petites marques, preuve qu’elle n’était pas encore entièrement folle. Le désespoir commença à s’emparer d’elle. Cet univers se jouait clairement d’elles. Elle se laissa tomber sur le sol, cherchant à reprendre son souffle après cette course poursuite contre des illusions et la panique qui commençait à l’étreindre.

Azure semblait dans le même état qu’elle. Presque vide. Son regard semblait perdre peu à peu de ses étincelles. Se rendant elle aussi compte que rien n’avait été vrai. Qu’elles n’étaient encore que toutes les deux, sans aucune issue pour sortir de ce bouquin dans lequel elles s’étaient enfermées. La rouquine avait du mal à croire que cela était vraiment définitif. Elle qui avait toujours adoré se plonger dans les livres, quel comble ! Elle se retrouvait aujourd’hui littéralement enfermée dans l’un d’eux. Quelle ironie du sort !

Lilith commençait à ricaner nerveusement lorsqu’une réflexion de la Gryffonne attira son attention. Elle fronça les sourcils. Comment ça courir après Shayne ? « Y a pas de mal à avoir cru qu’il était ici avec nous. Moi aussi j’ai cru l'entendre. J’ai entendu plusieurs personnes et je suis déçue de réaliser qu’on reste que toutes les deux. Non pas que j’ai quelque chose contre toi, mais j’aimerai bien trouver une façon de sortir. » Commença-t-elle à bougonner avant de réaliser que sa cadette ne l'écoutait pas vraiment et était plongée dans sa propre tourmente. Et c’est là qu’elle se rendit compte de l’énorme quiproquo. Sa mâchoire lui en tomba tandis qu’elle écoutait surprise la rouge et or déballer son sac. Alors comme ça, pendant tout ce temps, elle pensait que Shayne et elle… Sortaient ensemble ? Oh mais non ! La pauvre ! D’autant plus qu’elle semblait clairement entichée de son ami, et que cela semblait profondément la peiner. « Attends, attends. Je crois qu’il y a erreur. Tu crois que Shayne et moi, on est ensemble, c’est bien ça ? Ca fait combien de temps que tu t’es mise cette idée en tête ? Parce que Shayne et moi, on n’est jamais sortis ensemble. On n’est et on a toujours été que des amis. De très très bons amis. Mais rien de plus ! » Corrigea-t-elle, soulagée de comprendre enfin l’animosité qui lui était réservée. Elle pensait tout ce temps qu’elle avait fait quelque chose à la Gryfonne qui ne l’avait pas marqué, mais en réalité, pas du tout ! C’est juste elle qui s’était fait des scénarios ! En même temps, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il fallait avouer que Shayne et elle avaient toujours été proches, et que le côté tactile du garçon pouvait parfois mal être interprété. Mais entre eux deux, il n’y avait jamais eu d’ambiguïté.

« Il te plait, pas vrai ? » S’enquit-elle. Tant qu’à être coincées ici et avoir abordé le sujet, autant le creuser et parler à coeur ouvert. « T’en a déjà parlé avec lui ? Enfin, je ne veux pas me montrer indiscrète, si tu ne veux pas m’en parler, je comprendrai parfaitement. Mais sache que je suis parfaitement honnête quand je te dis que je ne suis pas intéressée de cette façon par Shayne. » Elle lui accorda un sourire bienveillant. « Est-ce que c’est pour cette raison que tu étais aussi froide avec moi en ce début d’année ? J’avais l’impression que je t’avais fait quelque chose mais j’étais incapable de savoir quoi. » Continua-t-elle sur le ton de la conversation, lui faisant clairement comprendre qu’elle ne lui en tenait pas rigueur.

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Les mois s’étaient écoulés, mais rien ne s’était effacés. Mars, Avril et Mai. L’attente, le retour : rien. Juin; son cœur s’était senti trahi. Mais qu’avait-elle à se reprocher, si ce n’est qu’il avait l’exclus. Encore. Assise dans la terre, la gryffonne avait tout simplement décidé que s’en était assez de marcher dans tous les sens, c’était comme courir après Shayne – une lutte vaine ou chaque blessures s’accumulaient sur l’autre. Les mois, les jours, les heures et les secondes ici ne voulaient peut-être absolument rien dire. Le temps guérit comme il peut nous faire saigner. Elle en était à espérer qu’il ne se fige qu’un bref instant pour la laisser souffler. Quelques secondes, un souffle, qu’elle reprenne ces esprits. Non, elle n’en voulait pas à Lilith. Elle lui en voulait à lui et à elle-même d’être tombé dans son propre piège. Si elle s’en convainquait assez, peut-être cela finirait par arrêté de sonner creux. Peut-être ne ressentirait-elle plus ses pensées errés autour de lui, et ces souvenirs embaumés son air. Mais ici, il n’y était pas. Elle en était convaincue. Et s’il y serait allée, elle n’aurait même pas cherché à en trouver la sortie; elle aurait été satisfaite que le temps s’arrête indéfiniment pour eux. Mais il n’était pas à elle, ni elle à lui. Elle était une erreur et ses sentiments pour cette pauvre fille était aussi une erreur coupable qu’elle se devait de délier si elle était pour cohabiter dans cet environnement éternellement. Ça lui nouait la gorge. Oui, si elle continuait à le dire à voix haute, Lilith aussi pourrait y croire quand elle disait leur souhaiter tout le bonheur du monde. Oui, encore! Une nouvelle fois, jusqu’à ce que ça soit parfait et que ses sentiments deviennent égaux, et que ça lui soit égale qu’il en aime une autre.

Les mains à travers ces cheveux, dans le brouhaha de son esprit, elle en leva un regard perdue vers la Pouffsoufle. Elle n’aurait su dire si c’était une bonne ou une mauvaise nouvelle. Est-ce qu’il te rend fait le même effet ? L’écho de ces paroles sous l’arbre fruitier et son regard se perdant dans le sien : confuse, ardente et éperdue. Qu’était-elle-même sensé comprendre ? Qu’il l’avait dupé ? Qu’il l’avait volontairement mis sur une mauvaise piste ? Mais s’il n’était pas ensemble alors pourquoi, pour quoi! Elle lui avait dit qu’elle attendait qu’il se décide et elle avait passé tout le printemps à soupirer à chacun de ces passages. Alors il s’était décidé et avait conclu qu’elle n’était pas la bonne ? Et en plus, elle n’avait plus personne à haïr ? - Quoi ? - Des bons amis ? Elle était égarée. C’était comme ce livre; jamais elle n’en trouverait la sortie. Elle avait l’impression maintenant que sa tête et son corps étaient dans une étrange harmonie chaotique. – Je…

Était-ce le temps d’avouer, à sa rivale ? Non, ça ne l’était même pas. Qu’était-elle maintenant pour elle ? Rien, qu’une autre fille coincé et qui avait subi ses humeurs sans les méritée. Comme elle se sentait idiote, comme elle s’était fourvoyée. Oh mais peut-être qu’il l’aimait, plus qu’elle ne l’aimait. Peut-être était-ce qu’un pause et attente avant que quelque chose n’arrive ? Oui. Peut-être. Ou peut-être pas. Elle hocha la tête; sa tête trop pleine pour arriver à dénouer ces pensées et répondre à la rousse. Elle n’était pas intéressée. Et ça changeait quelque chose à sa propre existence ? Oui. Maintenant en plus de ne pas être avec quelqu’un, il l’écartait tout bonnement. C’était pas franchement mieux. C’était même franchement pire. Elle voulait une coupable, quelqu’un à détester pour y déverser tout ce que ces sentiments à son égard. Quelqu’un à se comparer. Se dire qu’elle n’était ni assez belle, ni assez intelligente, ni assez drôle, absolument pas assez de tout – un idéal inatteignable. Mais même cela, elle n’en avait même pas droit.

Ces yeux bleus se baissèrent vers la terre. Troisième question, troisième hochement de tête, celui-ci beaucoup plus gênée. Parce qu’elle n’avait pas mérité cela. Parce qu’elle n’était qu’un dommage de plus. Une blessure de plus. Oh mais elle savait qu’il tenait beaucoup à elle; sa réaction au bal et sur l’île n’était pas sans lui rappeler que Lilith comptait – mais elle, n’avait-elle jamais comptée ? Non. Ça devait être cela. Elle n’avait jamais comptée. Parce que sinon, il serait venu lui parler, elle était presque sur qu’il fallait se parler pour recoller les morceaux. À la place, il s’était tenu à côté de son aînée sans reconnaître sa présence. Et elle. Elle avait errée, son cœur en perdition comme avalé par les vagues de la mer Indienne. Elle était gênée, oh combien elle était mal.

Si tu savais comment je me sens stupide! C’est pas ta faute, vraiment. - Elle pinça ces lèvres, se mordant au passage comme pour se punir les lèvres toujours bien close avant de poursuivre. – C’est moi. – Elle leva les yeux au ciel, y cherchant quelque chose sans rien y voir, les jambes enroulés l’une dans l’autre. – Et maintenant qu’on est prise ici. J’me sens encore plus mal, si tu savais. – Elle arracha une fleur haute cherchant à manipuler quelques chose avec une folle envie de la découper avec ces ongles jusqu’à ce que la destruction lui fasse évacuer ce qui ne tournait pas rond en elle. – J’imagine que si je l’intéresserait vraiment, il aurait commencé par cesser de me ghosté depuis février. – C’était dur d’avouer être attirer par une personne qui n’en avait rien à faire de nous. C’était encore plus dur de se dire qu’elle se rattachait à un mirage. C’était pour cela qu’elle se sentait aussi mal. C’était un mirage, alors qu’elle tenait et embrassait Thomas qui lui était bien vivant. Le choix aurait dû être facile. Elle aurait dû être passé à autre chose. Alors pourquoi, oh pourquoi avait-il toujours cette emprise sur elle. Ça aurait été facile de choisir entre le rêve et la réalité, mais c’était comme ce livre : un tissu de leur esprit composé de visions et de sensations qui leur semblaient vraie. Mais qu’en savait-elle ? – Quand je vous ait vu au bal ensemble… je me suis dit qu’il … - Et ça se nouait dans sa gorge, comme une preuve bien évidente qu’il n’avait jamais été réellement heureuse de la situation. - … qu’il m'avait oublié. – Soupira-t-elle, honteusement, tout en commençant à arracher de manière frénétique les pétales de la fleur. Réelle ou non, peut-être cela lui ferait du bien. Puis à la plage. Il a été si odieux. Et j'étais tellement fâchée contre lui. Mais ça ne l'excusait pas du comportement face à Lilith. Ça ne montrait que leurs propres problèmes, auquel elle avait assisté comme la troisième roue du carrosse. J'ignore pourquoi je n'arrive pas à l'oublier... et pourtant je devrais. Ça serait beaucoup plus simple. Mais la simplicité des humeurs humaines n'est guère de mise quand on parle d'attirance et d'amour, et si elle l'avait considéré pendant près de deux ans comme la plus grande lumière de son existence alors qu'elle n'était que l'ombre d'elle-même, c'était un rôle qu'il n'avait pas pourtant cessé d'être à ces yeux. - Je deviens ridicule. Il ne m'aime pas. Depuis le temps, je devrais m'être fait une raison. Parce qu'il est l'aimant qui la pousse et l'attire, changeant comme les saisons et aussi puissant que la gravité sur ces frêles épaules.

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feat. @Azure Zinnia

Alors c’était donc ça la raison pour laquelle Azure s’était toujours montrée peste avec Lilith. Parce qu’elle était amoureuse de Shayne et était convaincue que Lilith avait en relation amoureuse avec lui ! Si la jeune Gryffondor n’était pas dans tous ces états, Lilith aurait explosé de rire de soulagement, heureuse de pouvoir enfin mettre le doigt sur ce qu’elle avait fait de mal. Heureuse de pouvoir percer l'abcès. Bien entendu, elle ne se le permit pas. Elle n’osait imaginer ce que ses révélations devaient provoquer chez la jeune fille. De l’incompréhension, de la gêne, voire pire. Une haine renouvelée ? Lilith ne saurait le dire. Aussi continuait-elle de lui parler le plus doucement possible pour lui donner des explications à son niveau. Si elle avait su, il y aurait belle lurette qu’elle aurait déjà déballé son sac de la sorte !

Elle se sentit encore plus mal quand la rouge et or laissa exploser son ressenti. Lilith eut une envie presque maternelle de la prendre dans ses bras pour la réconforter mais le fait qu’elles ne se connaissent finalement pas tant que ça plus la découverte que sa cadette venait de faire lui imposa de lui laisser son espace personnel. « Mais non, ne dis pas ça ! Tu ne pouvais pas savoir. On ne se connaissait pas jusque maintenant, tu n’allais quand même pas débarquer venant de nulle part et me demander la nature de ma relation avec Shayne ? Enfin quoi que tu l’aurais fait, je t’aurais répondu. Mais là n’est pas le point ! » Essaya-t-elle de rassurer la Gryffonne, sans grand succès de toute évidence. « Vraiment, tu n’as pas à t’en vouloir. Si quelqu’un est en faute ici, ce devrait être Shayne. Il aurait dû être honnête avec toi. » Continua-t-elle maladroitement, se rendant compte qu’elle n’avait vraiment aucune expérience dans ce domaine. Déjà que sa vie amoureuse était réduite au néant depuis Noah, mais même Murphy n'avait jamais vraiment eu de déception amoureuse. Des expérimentations, oui, mais pas de vraie déception. Aussi, elle était vraiment en train de découvrir une toute nouvelle expérience et elle se sentait doublement plus mal pour Azure qui en plus de ce qu’elle venait d’apprendre, se retrouvait avec une boulette incapable de trouver les bons mots et de la réconforter comme il fallait.

Il fallait se montrer empathique, et adopter l’écoute active. C’est ce que Lilith avait lu dans un bouquin du moins. Aussi essaya-t-elle d’adopter cette posture. Et cela ne fut pas très compliqué car quand elle apprit que Shayne ghostait Azure, elle fut effarée et encore plus désolée, ouvrant la bouche comme un poisson rouge pour marquer sa surprise. Et elle continua d’aller de surprise en surprise alors qu’elle écoutait attentivement l’histoire du point de vue d’Azure notamment avec ce qu’il s’était passé cet été. « Je suis vraiment désolée, je ne savais pas. On ne parle pas vraiment de ses relations amoureuses avec Shayne. J’imagine que tu le connais, il est assez réservé quand il s’agit de ce genre de sujet. Et j’étais à des lieues de me douter que tu avais des sentiments pour lui. J’imagine que ce qui c’est passé à la plage ne devait pas être très agréable… Je n’en garde qu’un souvenir très confus mais je crois me rappeler qu’on t'avait laissée toute seule de ton côté. » Elle soupira, comme pour relâcher à son tour la pression. « Oh tu sais, oublier ça peut donner l’impression de soulager, mais ça ne règle pas tous les problèmes. Ca a plutôt tendance à en rajouter, parole d’une connaisseuse, tu peux me croire. » Essaya t-elle de dédramatiser, ne sachant pas une fois de plus si elle avait la bonne démarche. Mais elle savait une chose : jouer avec la mémoire n’avait rien de facile ni de bénéfique. Cela revenait à enlever une part de soi, de retirer ses émotions et de supprimer tout bonnement des bouts de sa vie. Et ça n’avait rien de plaisant.

Entendant sa dernière phrase, elle se permit finalement de poser délicatement une main réconfortante sur son avant bras. « Je ne peux malheureusement pas parler pour Shayne, et pourtant à ce moment j’aimerai pouvoir te dire ce qu’il pense. Mais je ne veux pas te donner de faux espoirs ou au contraire dire quelque chose qu’il ne pense pas. La seule chose que je sais, c’est que vous devez en parler entre vous. Il n’y a que ça qui dissipera définitivement le doute sur la situation. Est-ce qu’il y a déjà eu quelque chose entre vous ? Est-ce qu’il t’a fait comprendre qu’il ne pourrait rien se passer entre vous ? Encore une fois, je ne connais rien de votre histoire. Mais si besoin, je suis là si tu as besoin de parler. Et seulement si tu me le demandes, je peux essayer d’aller mener l’enquête auprès de Shayne. Enfin, si on arrive à sortir de là bien sûr. Sinon on aura l’éternité pour imaginer le monde … Et nos relations amoureuses j’imagine. » Essaya-t-elle de plaisanter. « En tout cas, sache que je suis heureuse que tu m’ai enfin parlé de tout ça et qu’on ait pu dissiper le malentendu entre nous. Parce que vraiment, j’avais l’impression d’avoir fait quelque chose de mal dont je ne me souvenais même pas. Ca te va si on recommence du début entre nous ? » Proposa-t-elle avant de lui faire un grand sourire et de lui tendre la main. « Salut, moi c’est Lilith Davis. 5ème année à Poufsouffle mais je viens de redoubler. J’adore lire, me promener au bord de mer et prendre des photos. Et toi ? »

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Assise au sol, la préfète de Gryffondor était passé aux aveux. N’étaient-elles pas prise toute les deux dans cet endroit de sa faute ? Parce qu’elle nourrissait des sentiments impossible, mais surtout non partagé. Au fond, elle ne pouvait que regretter de lui avoir fait subir et porter cette rancœur depuis le bal de fin d’année. Elle aurait voulu se dire que c’était la faute uniquement à Shayne, mais elle était aussi coupable. Coupable de l’imposture, coupable de ne pas lui avoir demandé. Coupable de s’être laissé fasciné, encore et toujours, par lui. – Tu n’as rien fait de mal. - La brune se souvenait très exactement ce qui s’était passé sous l’arbre fruitier. Il avait voulu un moment avec Azure et il l’avait eu, délaissant son amie par la même occasion. Son souvenir était particulièrement limpide : le long frisson qui l’avait parcouru au son et souffle à son oreille. De quoi, lui offrir une jolie piqure de rappel sur pourquoi elle n’arrivait pas à l’oublier. Elle comprenait maintenant beaucoup mieux ce qui s’était passé. Mais ce qu’elle ne comprenait pas c’était pourquoi il avait cherché à obtenir une réaction de sa part, après l’avoir mis à l’écart. Une tempête dans sa tête, son cœur battant, aussi désorienté qu’ici dans ce monde artificiel. Quand bien même elle ne connaissait pas les malheurs de Lilith, elle reconnaissait à son ton et son soupir qu’elle parlait d’expérience : oublier n’était pas une solution. Qu’importe ce qu’elle avait vécu, ça se ressentait, probablement de la même manière que la souffrance du rejet du capitaine se percevait dans les mots de la jeune fille.

Elle sentit la main de Lilith se poser sur elle et ne s’en offusqua absolument pas. C’était une attention qu’elle ne pensait nullement mériter. Quelque part dans cette réalité, c’était peut-être idiot mais ça pourrait bien être la seule chose qui serait encore réel pour le restant de ces jours. Aussi préférait-elle qu’elles ne soient pas fâchée et pouvoir s’afficher honnêtement sous ces yeux. Elle secoua la tête, car elle ne souhaitait pas que quelqu’un n’intervienne pour elle. Ce n’était pas par manque de confiance, mais simplement parce qu’elle voulait comprendre. Qu’avait-il cherché à prouver, au juste ? Que Thomas ne lui arrivait pas à la cheville ? Et à quoi bon, si c’était pour continuer à la tenir à l’écart. Non, elle ne comprenait pas. À quoi bon, vraiment ! Elle prit la main tendu avant de répliquer à son tour :

Azure Zinnia, 5ème année. Gryffondor. J’aime la musique, l’astronomie et, ah! J’adore faire des gâteaux! Alors si on est pour rester coincé ici, on mangera des gâteaux pour le restant de nos jours! Reste plus qu’à trouver des ingrédients! – Son sourire passa d’éblouissant à fade, alors qu’elle baissa la tête. – Mais j’aimerais vraiment sortir d’ici! – Avant de basculer la tête par en arrière d’un coup sec, avant de lâcher un long soupir. – Il y a quelqu’un qui me doit quelques explications! – Et elle n’allait pas le nommer, c’était totalement inutile. - Qu’est-ce que ? – Haut dans le ciel, ni avait-il pas quelque chose qui … oui. Oui! Mais elle ne comprenait pas trop ce qu’elle voyait. Ça lui faisait vaguement penser à une sorte de cadran réveil. Elle se laissa tomber sur le dos, relâchant la main de Lilith. – Y’a pas des chiffres, là-haut ?

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feat. @Azure Zinnia

La journée avait vraiment pris une tournure pour le moins … inattendue. Déjà, Lilith se retrouvait coincée dans un livre, et voilà que maintenant elle découvrait pourquoi la Gryffondor avait toujours été aussi froide avec elle. Tout simplement parce qu’elle avait un crush sur son meilleur ami et que Lilith était à des kilomètres de s’en être un jour rendue compte. Bien sûr, rien de tout ça n’était en réalité aussi simple que ça, comme elle continuait de l’apprendre en écoutant avec attention sa cadette. Shayne ne semblait pas prêt d'accepter ses sentiments et cela blessait la blondinette qui devait se sentir particulièrement rejetée. Aussi, Lilith essaya-t-elle de faire au mieux pour lui prêter une oreille attentive. Comprenant que la conversation n’était pas le fort entre les deux Gryffondor, elle proposa au cas où d’en toucher deux mots à son ami. Mais uniquement si la blondinette était d’accord. D’un signe de la tête, elle lui fit comprendre qu’elle ne préférait pas. « Pas de soucis, je comprends. C’est votre histoire. » Elle ne faisait que proposer après tout, et elle comprenait parfaitement que la jeune fille ne voulait pas que quelqu’un d’autre s'immisce dans ses histoires.

Afin de réchauffer un peu l’atmosphère entre les deux jeunes filles que ces confidences avait rendu un peu morose, Lilith proposa à la jeune Gryffonne de faire table rase entre elles deux. Après ces malentendus, autant repartir de zéro et faire comme si elles venaient de se rencontrer. Elle lui tendit une main que la jeune rouge et or n’hésita pas à saisir et à serrer. Elle se présenta à son tour et Lilith rigola doucement. La perspective de manger des gâteaux était alléchante. Celle de rester ici pour toujours un peu moins. Il allait falloir qu’elles trouvent un moyen de sortir d’ici. La solution sembla venir d’elle même quand Azure lui montra quelque chose dans le ciel. Des chiffres habillaient le ciel bleu et Lilith fut surprise qu’elle ne les ait pas repérés plus tôt. Ce qui était étrange, c’est qu’ils n’indiquaient pas l’heure. Ils semblaient au contraire se décompter et se rapprocher dangereusement de 0. Les chiffres devinrent rouge alors qu’il ne restait plus que 60 secondes au compteur et là, elles ne pouvaient plus les manquer. « Qu’est-ce que c’est que ça … C’est quand même pas une bombe ? » Le rythme cardiaque de Lilith se mit à monter. Elle se souvenait trop bien de cet après-midi dans la tour où une bombe avait explosé. Elle s’en était sortie avec juste quelques égratignures mais elle ne préférait pas revivre cette expérience.

30 secondes.

Lilith frôlait la crise de panique. Elle essaya de prendre de grosses inspirations et de réfléchir. Elle n’entendait pas de cliquetis ou de bruits qui laissaient penser qu’une machine se trouvait à proximité. De toute façon, les sorciers n’étaient pas particulièrement friands de la technologie moldue.

15 secondes

Et si c’était le livre qui comptait s’auto-détruire ? Et elles avec ? Cette pensée ne rassurait pas particulièrement la rouquine.

5 secondes

Elle s’arma de sa baguette et lança un Protego, juste au cas où faute d’avoir mieux à proposer. Soudain, un énorme flash les aveugla. Lilith s’entendit hurler. Quelques instants plus tard, il n’y avait plus rien. Elles se retrouvaient dans une atmosphère apaisante et en rouvrant les yeux, elle comprit qu’elles étaient de retour dans la bibliothèque de Poudlard. « On est revenues ! » Exulta-t-elle ! Des petits pas vifs et des yeux perçants au bout de la rangée lui fit presqu’aussi froid dans le dos que les chiffres qui étaient apparus dans le ciel. « Ssssh ! Nous sommes dans une bibliothèque ici. Mademoiselle Davis, Mademoiselle Zinnia, je peux savoir quelle mouche vous a piqué ? » Leur demanda avec agressivité la bibliothécaire qui avait dû entendre le hurlement perçant de Lilith. « Excusez-moi Madame, un livre est tombé et m’a fait peur. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment. Nous finissons notre course pour la professeur de botanique et partons. » Essaya-t-elle de se justifier alors que le soulagement inondait ses veines. La bibliothécaire leur lança un regard glacial avant de disparaître. Lilith se tourna vers Azure et ne put s’empêcher de rire nerveusement. Elle essaya de masquer son fou rire derrière ses mains mais c’était plus fort qu’elle. « Ca fait du bien d’être revenue quand même. J’ai bien cru qu’on ne percerait jamais à jour l’énigme de ce truc. » Elle attrapa le livre coupable qui était grand ouvert par terre et s’empressa de le refermer pour regarder la couverture. Les mystères de Haut-le-vent. En regardant le résumé du livre, elle vit qu’il était bien indiqué qu’il s’agissait d’un livre d’aventure. En soit, elles ne risquaient rien. Mais elles ne pouvaient pas le savoir car le livre s’était ouvert avant qu’elles aient pu voir quoi que ce soit. « Je crois qu’il a été mal rangé et que c’est tombé sur nous. C’était quoi déjà les livres qu’on devait prendre ? » Elle laissa Azure s’en occuper tandis qu’elle partit déposer le livre sur un rack de rangement, afin qu’il soit replacé au bon endroit.

Une fois chargées, elles sortirent de la bibliothèque. « Quelle aventure. Ca va, tu t’en remets ? » S’enquit-elle auprès de sa cadette. Ca faisait bizarre de se dire qu’elles étaient au même endroit mais que leur relation avait changée suite à la conversation qu’elles avaient eu. Elles étaient parties en froid, et maintenant tout semblait aller pour le mieux. Le gong de l’horloge de Poudlard fit sursauter Lilith et elle réalisa que le temps qui s’était écoulé dans le livre devait être le même que dans la vraie vie. « On a passé une heure dans le bouquin ? La prof va s’inquiéter, on ferait peut-être mieux de se dépêcher. » Proposa-t-elle alors que les couloirs commençaient à se charger d’élèves. « Eh au fait. Je ne dirais rien à Shayne, je te le promets. Ce que tu m’as dit restera entre nous deux. » Précisa-t-elle au cas où. Elles n’avaient pas eu trop le temps de débriefer et avec le cours qui venait de finir, elles allaient repartir à leurs activités respectives. En tout cas, ce qui était sûr, c’est que Lilith allait réfléchir à deux fois avant de s’imaginer vivre dans l’univers d’un bouquin.

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Les secondes s’égrainaient aux compteur dans le ciel et, côte à côte, Azure et Lilith semblaient avoir la même crainte qu’il ne se passe quelque chose de grave. Déjà qu’elle n’avait pas tout à fait compris comment elle était entrée, ni même comment fonctionnait réellement le livre; il lui sembla que les choses ne pouvaient pas aller bien pire maintenant. Si restez toute sa vie dans le roman lui avaient semblés un truc particulièrement pénible avant quelqu’un finisse par les retrouver, y mourir après un giga boom n’était pas non plus égale à ces désirs les plus fou. La culpabilité et la peur alimentèrent ces craintes alors qu’elle n’avait cessé de tenir la main de la rousse.

On va mourir ? J’veux pas mourir.

Ah oui ? Tiens, très étonnant! Et Lilith, si. ? Bien sur que non! Elle percevait son souffle s’accéléré avant de se bloquer dans ces poumons, l’angoisse montant en flèche la pauvre minutes clignotant dans le ciel dans un aura rouge sang.

Si tu savais comment, je suis désolé.

Elle jeta un regard à Lilith, le regards en panique et l’angoisse au son de sa voix. S’armant de sa baguette, Azure ajouta son sortilège à celui de Lilith alors que les dernières secondes s’égrainait au compteur. La tête haute, la Gryfonne n’eut même pas eu conscience qu’elle aussi avait crier que le flash ne les emportes aussi rapidement qu’elles y étaient entrées. Elle eut l’impression que la lumière lui laissa des points dans les yeux comme si elle avait fixé le flash d’un appareil photo. Elle avait serré Lilith par réflexe avant de fermer les yeux malgré son retour, ses rétines encore sous le choc. Elle battit des paupières quelques fois, de douleur, avant d’entendre la Pouffsoufle lui annoncé qu’elle était revenue. Revenue ? Au moins n’était pas morte, mais le choc était quand même très grand et elle camoufla ces yeux de ces deux mains, les remontrances de la bibliothécaire s’ajoutant à son récit audio.

Oui. Oui, c’est ça. -Dit-elle en levant sa main ne tenant pas sa baguette. Navré. – Avec une peu de chance, elle n’irait pas poser trop de question, ni même s’inquiéter de la tête étrange qu’elle faisait. La voix de Lilith semblait plus enjouée et après quelques longues secondes, elle finit par la chercher du regard les paupières papillonnantes. Elle essaya vaguement ses yeux une dernière fois en évitant de se planter par hasard sa baguette dans l’un d’entre eux avant de trouver que la rousse étaient largement beaucoup plus active qu’elle à cet instant précis. Que venait-elle cherché ? Son esprit semblait finalement reprendre un mode normal avant de chercher à se relever sur ces pieds en s’agrippant en premier lieu à la table dans un effort de s’assurer qu’elle ne tomberait pas comme une roche.

Euh. – Avant que la réponse ne lui revienne plus loin avec une impression qu’elle y avait été restée un bon moment. – Oui. Euh. Les … Attends. C’était … euh. Les plantes – ah oui! Bravo Azure, la professeur de botanique veut un livre sur les plantes… rien de moins sensé. – les … ah oui! Les carnivores.

Elle avait encore des zone un peu tâché dans sa vision, mais elle arriva sans trop de mal à trouver la piles de livre préparé. Cette fois, hors de question de l’ouvrir! Qui sait, il lui boufferait peut-être toute une main comme encas!

Oui. Je crois.

Honnête à défaut de se sentir encore un peu à côté de la plaque. Elle réussit à prendre quelques grandes gorgées d’airs avant de même pensé à soulever la pile, y mettant un effort surhumain à délier la suite des évènements dans sa tête. Elle en donna une partie à Lilith avant de secouer la tête, et se remettre un sourire au visage, la stupeur lui collant encore un peu à la peau.

T’a raison. Dépêchons-nous. – Elle jeta un regard sur le côté, la voix lui manquant soudainement. Non, il était vraiment mieux que personne n’aille lui raconter ce qui s’était passé. Oh ce n’était pas le voyage qui lui poserait un problème, juste qu’il y avait certaine confidence que lui seul méritait d’entendre. Elle hocha la tête, avant de déglutir après de mordre rageusement sa lèvre et de poursuivre dévalant le couloir jusqu’aux escaliers mal disposé. Elles durent s’arrêté un instant, les bras bien chargés. La tête se tournant sur le côté pour regarder la rousse, Azure sourit d’une manière un peu triste. – Peut-être devrais-je juste … - Elle baissa la tête, vaincue par la force de la réalité, mais surtout en sachant qu’il n’avait jamais chercher à dénoué lui-même le tas de nœud dans lequel ils les avaient mis. Elle releva la tête, le regard triste, avant de reprendre débuter une nouvelle phrase sans jamais conclure la précédente. – Je me dis que … s’il ne veut pas faire partie de ma vie, que je devrais me concentrer sur celui qui veut. – Le sourire en coin qu’elle plaça avait l’air un peu tiède avant qu’il ne s’élargisse peu à peu. Après tout, qu’avait-elle à reprocher à Thomas, si ce n’était de ne pas être Shayne. Au moins, lui ne l’avait pas accroché comme un souvenir quelques part dans les pans de sa mémoire et reléguer au passé. – Ne lui dit rien. Après tout, savoir ne le fera pas m’aimer plus… - Retour à la mélancolie, avant de se remettre à descendre les marches, sa queue de cheval rebondissant gaiement.

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