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Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri)
Dmitri D. van Aken

Dmitri D. van Aken



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Message(#) Sujet: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyMar 29 Aoû - 12:16

Le banquet de début d’année avait été pénible pour Dmitri ; moins que l’année dernière, il allait sans dire, mais il n’avait su se départir de ces vieux souvenirs qui le ramenaient aux décès de Caleb, Finnbjörn et Michaela et voir Violet McGregor endosser le rôle de préfète n’avait fait que jeter un peu d’huile sur ce feu qui bouillonnait constamment en lui, comme s’il s’agissait là d’un affront à la mémoire des défunts. Caleb, tout particulièrement, lui manquait cruellement. Lorsqu’il n’était encore qu’un première année envoyé dans un pays qui n’était pas le sien, loin de l’habituelle présence désagréable mais tout de même rassurante de ses frères, son cousin éloigné avait été là pour l’aider. À sa manière, il lui avait fait montre d’une attention dont l’aiglon avait besoin, prenant même des risques pour lui. En peignant, il avait un peu l’impression de lui redonner vie, non au travers de son portrait – c’était Alexander qui s’en était chargé pour le compte des Avery – mais parce qu’il utilisait chaque fois le chevalet qu’il lui avait offert, quelques jours avant son trépas. Mais aujourd’hui, ça n’avait pas avec un pinceau et une toile qu’il lui avait rendu hommage mais en s’opposant une nouvelle fois à la nouvelle préfète, une fille qui ne devait même plus savoir qui était Caleb.

Cette pensée n’avait que contribuer à lui insuffler plus de rancœur encore, si bien qu’il n’avait pas été capable de suivre la foule d’élèves dans les escaliers pour rejoindre sa salle commune. Les deux responsables des serdaigles étaient partis en tête avec les nouveaux venus, puis enfin ses camarades vêtus de bleu et de bronze... mais lui avait bifurqué vers la cour extérieure, s’engouffrant dans la nuit malgré l’heure du couvre-feu qui approchait dangereusement. Que risquait-il ? De perdre quelques points le soir même de la rentrée ? Il n’en avait jamais eu cure, ça n’était pas maintenant qu’il allait commencer à s’en préoccuper. En prime, les sabliers étaient encore complètements vides et il faudrait sûrement attendre lundi pour que des premiers grains viennent à les garnir.

Une retenue alors ? Ne serait-ce pas un record que d’écoper d’une sanction le tout premier soir ? Cette idée était presque séduisante. Chaque année, il s’évertuait à donner un peu de fil à retordre à certains de ses professeurs, les incitant à un peu plus d’originalité dans les sanctions : qui cherchait à l’humilier au travers d’une punition publique et d’une expulsion, qui le mettait à nouveau sur le devant de la scène pour une peinture sanguinaire, qui le convoquait dans son bureau pour recopier les œuvres d’Agatha Christie. Ils devraient le remercier, tous autant qu’ils étaient : grâce à lui, ils pouvaient faire marcher un peu leur imagination.

En fin de compte, il savait bien qu’il ne risquait rien ce soir et ça retirait un peu à l’affront de son intérêt. Le risque était porteur d’une adrénaline particulière, un soupçon de danger qui se faisait salvateur, chassant de son esprit les pensées les plus désagréables. Au lieu de ça, il ne put que se balader un peu dans l’obscurité du parc sans jouir de cette sensation galvanisante. Il resta un certain temps à observer le reflet du château dans le lac, détaillant les milles lumières qui s’échappaient des fenêtres pour éclairer l’eau d’autant de petites lueurs qui dansaient au grès des faibles remous. C’était beau et reposant. Dmitri aurait presque pu rester là toute la nuit, assis sur la rive, si une légère brise ne s’était pas levée, le faisant frissonner à chaque fois qu’elle s’immisçait dans sa robe de sorcier.

Sans se presser, il se redressa, épousseta un peu ses vêtements, et repartit vers le château. Il n’y avait pas âme qui vive, ni dans le parc ni même dans les escaliers qui remontaient jusqu’à la tour de serdaigle. Seuls le bruit de ses pas et les bavardages de quelques tableaux l’accompagnaient sur sa route, comme une mélodie familière et agréable. À Poudlard comme au manoir des van Aken, les portraits étaient légions, rompant un peu la monotonie des lieux lorsque, comme ce soir, il n’y avait personne. L’aiglon était coutumier de la chose et cela faisait partie de ces détails qu’il appréciait ; les peintures vivantes lui étaient très souvent sympathiques et son patronyme lui avait toujours valu une certaine sympathie de leur part sinon de la fidélité pour celles qui étaient effectivement peintes de la main des van Aken.

Arrivé devant l’entrée de la salle commune, il frappa au loquet en forme d’aigle et attendit que le rapace s’anime pour lui donner son énigme :

- Si le vent le pousse et l’excite, Il dévore tout ce qu’il voit, Son appétit est sans limite, Mais s’il boit trop il se noie chantonna-t-il d’un ton monocorde.
- Le feu, répondit le garçon après quelques secondes de réflexion. Ce n’était pas la plus compliquée des énigmes qui lui ait été donnée d’entendre de la part de la porte de la salle commune.

À l’intérieur, nombres de serdaigles étaient encore là, se comptant leurs vacances ou dévorant les bonbons achetés dans le Poudlard Express. Aucun d’eux ne prêta attention à Dmitri qui ne s’attarda d’ailleurs guère, prenant machinalement la direction de son dortoir. Depuis quatre ans, celui-ci n’avait pas changé : il s’agissait, comme toujours, de la troisième porte du couloir, derrière celle qui abritait le dortoir de quelques garçons aujourd’hui en sixième année. Il y avait toujours le même lit, le meilleur emplacement à son sens ; peut-être avait-il dû violenter un peu le malandrin qui avait osé réclamer son lit lors de leur première année mais ça, bien entendu, personne ne pouvait le prouver. C’était parole contre parole et l’intéressé n’oserait sûrement plus jamais en parler, au risque de constater que le benjamin du dortoir ne s’était pas adouci avec les années.

S’il y avait eu autant de conflits pour cette place particulière, ça n’était pas pour rien : le lit à baldaquin – et l’armoire qui l’accompagnait – était situé un peu en retrait de la pièce, à côté d’une fenêtre. Loin de l’entrée, aucun autre élève n’avait à passer devant pour atteindre son couchage et il était abrité du regard par la forme légèrement arrondi d’un des murs. Une petite oasis de tranquillité, en somme, d’autant plus qu’il y avait toujours eu un espace de libre suffisamment grand pour y ajouter au moins un autre lit et l’étagère qui l’y accompagnait. Sans doute était-ce la même chose dans tous les dortoirs, dans l’éventualité où de nouveaux locataires devaient s’ajouter de manière impromptue.

Pensif, Dmitri traversa la pièce pour rejoindre son lit, au pied duquel devait l’attendre sa valise, pour n’apercevoir qu’à la dernière seconde que quelque chose clochait. Les choses n’étaient pas à leur place ou plutôt y avait-il d’autres choses à la place de l’habituel vide. Une nouvelle bonnetière, un nouveau lit et, assis dessus, une nouvelle personne. L’adolescent se figea sous le coup de la surprise. Il reconnaissait cette silhouette un peu plus imposante que la sienne, cette chevelure délavée qui n’était pas sans rappeler une mode qu’il trouvait un peu ridicule – mais ses goûts très traditionnels n’étaient peut-être pas la meilleure des références, il en convenait bien volontiers – mais surtout ce qui le frappa le plus fut le fauteuil ensorcelé. Silas Jørgensen. Il ne l’avait pas vu depuis plus d’un an et la dernière fois qu’ils s’étaient adressés la parole, le benjamin venait tout juste de gagner un grade argent, à la – pas si grande – surprise des aciers avec qui il partageait alors un dortoir.

- Silas ? demanda-t-il plus pour se convaincre qu’il n’était pas en train de rêver... ou de faire un cauchemar. « Mais qu’est-ce que tu fous là ? »

Dans son dortoir, ou carrément à Poudlard, il pouvait en déduire ce qu’il voulait de cette question somme toute très ouverte. Le dano-écossais n’avait pas été aperçu dans le collège de sorcellerie pendant une année entière, après tout, jamais le Tchèque n’aurait envisagé l’hypothèse de le revoir un jour. L’année dernière, il avait été plutôt content de constater que son chat-fauteuil et lui n’étaient vraisemblablement plus de la partie... ils ne s’étaient pas vraiment quittés en bon terme après tout.

- Je te croyais mort, depuis le temps.

Pas que ça l’intéressait vraiment. En réalité, il n’avait jamais cherché à prendre contact avec son aîné d’un an. Ils avaient été amis, parfois, puis ennemis à la faveur de quelques combats de coq et conflits plus ou moins pertinents, oscillant souvent entre les deux sans jamais parvenir à se fixer sur une quelconque inimitié ou affection. Sans doute étaient-ils beaucoup trop semblables pour ça, deux forts caractères qui, ensembles, pouvaient se révéler aussi explosifs qu’une potion ratée.

Dmitri s’avança, prenant appui contre le baldaquin de son lit, comme pour souligner qu’il était ici chez lui. Il n’était pas le moins du monde hostile mais il ne comptait pas pour autant laisser un éclopé piétiner son espace personnel aussi facilement.

@Silas Jørgensen
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Silas Jørgensen

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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptySam 2 Sep - 8:24

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Le seul réconfort de cette soirée pourrie avait été de retrouver la familiarité lointaine des draps soigneusement repassés par les elfes de maison. Silas se sentait si fatigué que cette pensée ne le fâcha même pas. À dire vrai, à peine s’était-il déchaussé et mis en pyjama que la somnolence l’avait saisi. Pourtant, il ne s’était allongé que quelques secondes pour reposer ses yeux et cette maudite jambe fourmillante de pulsations douloureuses. Mais lorsqu’il avait rouvert les yeux, sa bouche était pâteuse, ses paupières lourdes et ses traits froissés par le sommeil. Dans un grognement, il papillonna et se redressa sur un coude pour balayer la chambre plongée dans la pénombre de ses yeux perçants, avisant sa valise intacte qu’il lui faudrait défaire – mais plus tard – et Bane qui s’était roulé en boule au pied de son lit pour le veiller. Ses grandes billes sombres luisaient à la faible clarté de la lune qui filtrait par la fenêtre. Un soupir fit vibrer ses lèvres sèches et il frotta son visage d’une main lasse.

Quelle heure était-il ?

Il jeta un œil au lit jouxtant le sien, vide et intouché. Soit son colocataire avait raté le train, soit il était mort entre le dîner et le couvre-feu – ce qui n’était pas totalement impossible, après tout, c’était Poudlard. Ou alors, il avait été kidnappé par Mimi en faisant un détour par les toilettes. Possible aussi. Au fond, peu lui importait, même s’il n’était clairement pas jouasse à l’idée de se voir propulsé dans une promo d’un an inférieure à celle qu’il était censé rejoindre. L’absence de Dash, plus que n’importe quelle autre, lui pesait déjà. En outre, il ne connaissait pas tant d’élèves que ça dans sa nouvelle classe. Il était plus âgé et pas franchement très facile à aborder. Enfin, si : Silas était assez sympathique quand on ne lui cherchait pas de noises. Le problème, c’est qu’on lui en cherchait régulièrement.

Bon. Allez, Bane, allons voir si notre coloc est pas mort la tête dans les chiottes, lança-t-il à son ronronroulant inexpressif.

En réalité, il avait surtout envie d’aller aux toilettes. Reprenant sa forme de fauteuil, le chat se plia volontiers à sa proposition et le laissa s’installer sur son siège confortable. La triste vérité, c’était également qu’il évitait de faire un tour par les sanitaires lorsqu’ils étaient susceptibles d’être envahis par une vague d’élèves aux heures de pointe. Le fait que l’artefact magique l’attende juste devant sa cabine rendait non seulement ça un peu humiliant, mais il savait surtout qu’il devenait une cible facile pour les petits malins qui n’avaient jamais hésité à l’y enfermer. Heureusement, Bane était capable d’ouvrir des portes en cas de besoin en se dressant sur ses larges pattes griffues. Ce n’était pas très précis, et ça laissait quelques traces, mais au moins c’était efficace.

Une fois revenu dans la chambre toujours désertée, il se transféra du ronronroulant au lit à l’aide de ses bras pour éviter de solliciter davantage sa mauvaise jambe douloureuse. Alors qu’il espérait silencieusement que le Serdaigle censé partager son dortoir n’était pas un énorme boulet en puissance qui s’était perdu dans le château par on ne savait quel mystère, la porte du dortoir s’ouvrit. Silas se raidit, absorbé dans ses pensées moqueuses, et releva les yeux vers la silhouette encadrée de la lumière projetée par les chandelles du couloir.

— Silas ? l’interpela une voix familière. Mais qu’est-ce que tu fous là ? Je te croyais mort, depuis le temps.

Une fois ses yeux bleus habitués à la luminosité, ils s’écarquillèrent en reconnaissant Dmitri van Aken. Putain, quelle soirée de merde.

Moi aussi, je suis content de te voir, Dmitri, répliqua Jørgensen d’une voix traînante et grinçante. Je vais bien, merci, ajouta-t-il en roulant exagérément des yeux.

Non, il n’était pas content de le voir, c’était évident. Enfin, pas maintenant, pas ce soir, alors qu’il était épuisé, anxieux et sacrément mélancolique. Il avait juste envie qu’on lui foute la paix un peu, pas de revoir ce visage trop connu, qu’il associait à autant de rires que de noms d’oiseaux crachés sur des tons âcres. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, Silas était bien content de fuir le Poudlard de Sørensen et sa petite hiérarchie lamentable – à laquelle avait plus ou moins participé Dmitri contre son gré. Ce dernier s’avança pour s’appuyer contre son baldaquin, s’approchant un peu trop au goût de son aîné qui tira instinctivement la couverture sur ses genoux pour dérober à son regard attentif l’aspect tordu de sa jambe, un peu trop visible à travers le tissu léger de son pyjama.

Pourtant, tu devrais savoir qu’on vient pas facilement à bout de moi, ajouta-t-il avec une pointe de malice, ses prunelles se fixant avec un peu d’anticipation sur sa table de nuit, où son journal intime était ouvert et couvert d’onguents et de fioles dont il n’avait auparavant pas la nécessité. J’imagine qu’on est colocataires, du coup. Tu reviens d’où exactement ? Je commençais à me dire que tu avais pris un bain de minuit dans les chiottes avec Mimi.
ft. @Dmitri D. van Aken
— Psst, tu dors ?
Dortoir de Serdaigle


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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptySam 2 Sep - 12:26

Depuis son arrivée à Poudlard, Dmitri avait eu une relative chance quant à la répartition des dortoirs... exclusion faite de son bref passage dans celui très chargé des malheureux dotés d’un grade acier, bien entendu. Il avait eu quelques camarades, mais celui avec qui il avait longtemps partagé la chambre était facilement influençable et ployait le genou à la moindre menace aussi eut-il toujours l’opportunité d’être plutôt tranquille. Avec son redoublement, l’aiglon s’était cru définitivement libéré de toute occupation indue de la chambre et pendant un certain temps, il avait effectivement joui d’un calme très appréciable... mais le destin semblait être joueur avec lui.

Pas un seul instant il ne s’était attendu à découvrir une nouvelle silhouette se distinguer dans la faible lumière de la pièce, encore moins à la reconnaître, distinguant peu à peu les traits d’un garçon plus âgé et plus grand que lui. Le visage lui était familier et pourtant étrangement surprenant, comme un vieux souvenir effacé ; il avait muri et s’était épaissi au niveau de la mâchoire. Ses yeux papillonnèrent quelques instants, le temps de se faire à la nouvelle luminosité sans doute, avant de finalement s’éclairer d’une lueur de compréhension un peu surprise. Ça leur faisait au moins un point commun.

- Tu devrais prendre des cours de théâtre, tu es désastreux, persifla le Tchèque, quoique d’un ton qui n’était pas réellement méchant. Il était plutôt froid, à l’instar de son aîné.

Dmitri était bien mal de savoir s’il appréciait Silas ou non. Longtemps, ils avaient eu des hauts et des bas, et ils s’étaient quittés en de mauvais termes. Cela remontait à plus d’un an à présent, de l’eau avait coulé sous les ponts et le jeune van Aken avait eu bien d’autres préoccupations qu’une banale dispute avec un camarade. En outre, lors de leur dernière anicroche, il était particulièrement de mauvaise humeur, passant chacune de ses soirées dans le bureau du maître des potions pour boire du veritaserum et lui conter chaque détail de sa journée, presque à la vue de tous : les autres aciers étaient alors tous reclus dans un dortoir alors que lui avait une dérogation pour sortir plus tard qu’eux. Être libéré promptement de ce rang dégradant n’avait que peu arrangé la situation et c’était sans doute ça qui avait définitivement mis à mal leur entente.

- Colocataire, comme au bon vieux temps... railla-t-il toujours accoudé contre le baldaquin, les bras croisés et la jambe droite replié afin que le pied repose contre le lit. « C’est gentil de t’inquiéter pour moi, mais je ne faisais que me balader dans le parc. Mais si tu veux des nouvelles de Mimi, tu devrais aller la voir, je suis sûre qu’elle sera ravie de se lamenter de son sort avec toi. »

Le fantôme de l’adolescente du deuxième étage était bien connu pour apprécier les garçons mélancoliques à l’air grave comme celui du plus âgé. Dmitri, pour sa part, exécrait le caractère de Mimi Geignarde : elle était bruyante et désagréable, et aurait sans doute été une camarade de classe des plus insupportables. Habituellement, il évitait d’avoir à la croiser pour mieux préserver ses tympans.

Ses iris bleutées avaient suivi celles un peu plus foncées de son aîné pour se poser sur un livre ouvert et quelques fioles qui le recouvraient. En bon petit neveu du professeur de potions, il notait aisément ce genre de détails qui n’avaient rien d’anodin : soit Silas s’était reconverti en trafiquant de bas étage, soit il avait eu une bonne raison de s’absenter de Poudlard pendant une année entière.

- On ne vient pas facilement à bout de toi, mais tu m’as l’air plus proche du trépas que la dernière fois, visiblement.

Était-ce une forme de tristesse qui résonnait dans sa voix ? Non pour ce camarade à l’égard duquel il n’avait que peu de raisons de s’accabler de son état mais vis-à-vis de son aïeul qui, à l’instar du dano-écossais, n’était plus aussi fringant qu’il le fut auparavant. Même pour un potionniste aguerri et un peintre aux pratiques magiques parfois douteuses, le temps faisait son œuvre.

- J’imagine que si tu es dans mon dortoir, ça veut dire que tu as aussi redoublé ?

Il lui avait fallu un effort surhumain pour retenir ce sourire moqueur qu’il était si tenté d’arborer à l’idée que Silas ait un an de retard sur les autres élèves de sa classe d’autrefois. C’était un peu méchant mais puisqu’il se tint de toute remarque en ce sens, l’on ne pourrait lui en tirer rigueur.

@Silas Jørgensen
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Silas Jørgensen

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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyMer 6 Sep - 6:44

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Il avait beau être déstabilisé par cette apparition presque fantomatique, tout droit sortie de ce passé qui lui paraissait si lointain et si dérisoire, Silas n’en montra rien. Il demeura stoïque et distant, laissant juste transparaître la surprise qui gagna ses yeux à la vue de Dmitri. Du reste, il restait sur ses gardes ; il ignorait ce que son cadet avait dans le crâne et ce qu’il pouvait bien penser de sa soudaine réapparition. Le revenant avait eu sa dose de drames et de retrouvailles éreintantes pour ce soir ; il aurait préféré se coucher et ne gérer le problème qu’au réveil. Mais, eh bien, van Aken s’était accoudé à son baldaquin – un peu trop proche de lui à son goût – et ne paraissait pas déterminé à simplement laisser couler.

— Tu devrais prendre des cours de théâtre, tu es désastreux, railla le Tchèque face à l’ironie dégoulinante de sa réponse.

Ça avait pas vocation à être crédible, répliqua le Dano-Écossais du tac au tac, avec un rictus narquois.

Au moins ne semblait-il pas agressif. Quelque part, leurs échanges oscillant entre piques acerbes et taquinerie familière lui avaient un peu manqué. Silas aimait les joutes verbales ; pas forcément par provocation, mais parce qu’elles le stimulaient et concentraient son attention sur un échange excitant, qui tenait son cerveau embrumé loin des douleurs qui le tenaillaient. C’était aussi pour cette raison qu’il appréciait autant l’autodérision et l’humour noir.

— Colocataire, comme au bon vieux temps..., reprit van Aken avec un faux air nostalgique, son pied se posant sur le lit.

D’un claquement de langue agacé, Silas fouetta sa cheville du dos de la main.

Dégage ton sale pied de là. C’est mon lit, pas ton panier, le tança-t-il immédiatement.

Le Serdaigle avait eu suffisamment de vertiges et de nausées face à tous ces plats saisis de toutes parts par des mains probablement pas lavées pour que ce minus n’en rajoute une couche en l’empêchant de dormir sereinement. Et contrairement à ce à quoi était sans doute habitué Dmitri, Silas était loin d’être du genre à se laisser faire.

— C’est gentil de t’inquiéter pour moi, mais je ne faisais que me balader dans le parc, répondit finalement son cadet. Mais si tu veux des nouvelles de Mimi, tu devrais aller la voir, je suis sûre qu’elle sera ravie de se lamenter de son sort avec toi.

C’est ça, d’être si populaire et mystérieux, soupira lourdement Silas avec un faux air affecté. Même les fantômes s’arrachent notre présence. Mais qu’est-ce que tu fichais dans le parc – je veux dire, à part aspirer l’âme des pauvres bêtes errantes ?

Cependant, la conversation changea de ton lorsque les prunelles acérées du plus jeune suivirent celles de son aîné pour tomber sur son journal et ses médicaments. Aussitôt, Silas sentit sa mâchoire tressaillir et ses sourcils se froncer légèrement malgré l’air impassible qu’il tentait d’afficher.

— On ne vient pas facilement à bout de toi, mais tu m’as l’air plus proche du trépas que la dernière fois, visiblement, fit remarquer Dmitri avec une sorte de tristesse qui le prit de court.

S’était-il inquiété ? En était-il véritablement affecté ? Non, van Aken ne lui avait pas adressé une seule lettre. Ça n’avait aucun sens. C’était sans doute l’effet de son imagination ou une mauvaise interprétation de sa part. À moins que… À moins que l’adolescent n’ait connu un décès récemment ? Silas le dévisagea précautionneusement, comme pour y chercher les indices qui lui auraient permis de décrypter cet étonnant surgissement d’émotion dans leur conversation acide.

Faut pas t’inquiéter, ma biche, je suis frais comme un gardon, démentit-il avec nonchalance.

Il espérait que van Aken n’était pas suffisamment doué en potions pour reconnaître les antidouleurs et les anti-inflammatoires à leur simple aspect.

— J’imagine que si tu es dans mon dortoir, ça veut dire que tu as aussi redoublé ? s’enquit Dmitri, dont la voix trahissait une inflexion légèrement amusée – à moins que ce ne soit réjouie.

Pas redoublé, j’ai raté une année, corrigea Jørgensen sans pouvoir s’en empêcher, piqué par le sous-entendu. Mais oui, par la grâce de Dumbledore, te voici béni de ma présence. Merveilleux, n’est-ce pas ? J’imagine que tu dois être ravi. Un génie pareil dans ta chambre ? Et canon, avec ça ! T’en as, de la chance.

Pour accentuer le grotesque de son ton émerveillé, Silas posa une main prétendument émue sur sa poitrine. Il n’avait aucune intention de lâcher les accents dégoulinants de sarcasme qui transpiraient de sa voix, vraiment pas décidé à céder un pouce de terrain à cet échange qui pourrait tourner aux confidences. Il avait tendu la main à Dmitri quand il en avait eu besoin durant la période Sørensen ; il l’avait repoussée pour Merlin savait quelles raisons. Tant pis pour lui, on ne l’y reprendrait plus.
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— Psst, tu dors ?
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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyVen 8 Sep - 16:06

Pour ce qu’il s’en souvenait, Silas était... un garçon compliqué. Comme lui. En cela, il était bien difficile de prévoir ce qui pouvait se passer entre eux tant ils étaient capables, l’un comme l’autre, de prendre des directions opposées. Dmitri et lui avaient parfois partagé un bon esprit de camaraderie et ils s’étaient trouvé une complicité certaine dans l’adversité, mais leurs caractères en certains points très semblables les portaient facilement au conflit et aux réactions imprévisibles. De pareilles retrouvailles, après plus d’un an sans se donner de nouvelles et alors que leur dernière altercation n’avait donné lieu à rien de moins qu’une hostilité certaine, pouvaient être le théâtre de bien des scenarii différents. En apparence, le Tchèque ne montrait d’ailleurs guère de sympathie à l’égard du nouvel arrivant dans le dortoir et il demeurait assez circonspect. En outre, une éducation parfois très conflictuelle dans une famille nombreuse lui avait appris à manifester promptement et sans fard qu’il se considérait chez lui et qu’il s’agissait bien du plus âgé qui s’immisçait dans un lieu sur lequel il ne disposait d’aucun droit. Cette volonté de marquer l’appartenance de ce territoire, toutefois, restait mesurée. Il n’en faisait pas trop, plus curieux du nouvel arrivant que réellement porté sur une quelconque adversité.

Il ne releva même pas lorsque Silas cogna du plat de la main contre sa cheville pour pousser son pied du bord du lit. Il se contenta de se fendre d’un sourire moqueur et de ne pas remettre la chaussure au même endroit, ce qui aurait été une provocation sans nul doute très satisfaisante mais guère bien mâture.

- Je m’étais habitué à être tranquille, ici, tu comprends... avant, je mettais mon chevalet à la place de ton lit.

Comme de vieux compères, ils retrouvaient assez naturellement cette façon de s’affronter du regard tout en échangeant des remarques piquantes mais relativement anodines. Au fond, Dmitri n’était pas vraiment fâché de le revoir, quand bien même il prenait trop d’espaces... de l’eau avait coulé sous les ponts depuis leur dernière altercation et les anciens conflits n’avaient désormais plus réellement de sens.

Ils n’avaient pas tout à fait le choix, de toute façon : ils allaient devoir cohabiter entre ces quelques murs et le Tchèque allait devoir s’accoutumer à l’idée qu’à nouveau, il ne pourrait plus rentrer tard du dortoir sans que des sourcils ne viennent à se froncer.

- Si je ne te connaissais pas mieux, je pourrais presque penser que tu crains que je fasse perdre des points à serdaigle, nota-t-il en éludant une fois de plus la question du plus âgé. « Mais à moins que ton absence ne t’ait rendu ennuyeux comme toutes les autres personnes de cette maison, tu es juste en train de fourrer ton nez dans mes affaires pour le simple plaisir de fouiner... »

Avait-il ne serait-ce qu’une raison de garder secrètes ses pérégrinations ? Non, bien sûr. Il n’avait fait que se balader un peu, défoulant ce qu’il lui restait d’énergie après un début d’altercation avec leur nouvelle préfète. Rien de bien important.

- Désolé de te décevoir, mais je ne faisais qu’aspirer l’âme de toutes ces pauvres créatures... Il eut une vague moue dépitée. « Et j’évitais la préfète, ce qui vaut mieux pour tout le monde, je pense. »

S’il continuait ainsi, peut-être qu’Armitage allait finir par requérir une mesure d’éloignement contre lui à l’égard de Violet. Ça n’était après tout pas son premier écart de conduite depuis qu’il était directeur – et plus encore depuis qu’il était concierge – et l’homme avait jusque-là était d’une patience à toute épreuve avec lui, mais il ne doutait pas qu’un jour, il finisse comme tous les adultes par lâcher prise... et le jour où Alexander ne sera plus là, les quelques passe-droits dont il avait pu profiter jusqu’à présent ne seront plus que de l’histoire ancienne.

Cette pensée, couplée à la vue des fioles médicamenteuses de son nouveau camarade de dortoir, achevèrent de lui rappeler ce que l’avenir lui préparait inévitablement. L’homme, vieillissant, se faisait de plus en plus fatigué et nul ne pouvait nier que son état était loin d’aller en s’améliorant.

- Frais comme un gardon... répéta-t-il d’un ton presque pensif. « Ça saute aux yeux, effectivement. »

Le sarcasme était palpable, mais Dmitri n’insista pas plus. Il n’était pas idiot au point de pouvoir croire que les quelques fioles étaient remplies d’eau et il en avait vu assez pour se douter de leur nature, quoiqu’il lui aurait sûrement fallu les regarder plus en détail ou en humer le parfum pour réellement se faire une idée de ce dont il s’agissait. L’état de santé de Silas n’appartenait qu’à lui et il ne comptait pas s’immiscer dans cet aspect de sa vie. Pas ainsi, en tout cas.

- Merveilleux, ravi... oui... Il n’en avait pas l’air. « Mais il va falloir qu’on établisse des règles. »

Il était de bonne volonté : il n’imposait pas ses règles, il imposait simplement le fait qu’ils en établissent ensemble, d’un commun accord. C’était presque surprenant de sa part mais en fin de compte, il n’avait pas la foi de se lancer dans des conflits inutiles avec son nouveau colocataire. Il avait d’autres choses auxquelles penser plus importantes qu’une cohabitation dans un dortoir... et quelque chose lui disait que c’était également le cas pour son aîné.

@Silas Jørgensen
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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyLun 11 Sep - 7:34

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Lorsqu’il avait giflé la cheville de son désormais colocataire pour dégager son pied de son lit, auquel il n’avait aucune envie qu’on touche, Silas s’était plus ou moins préparé à une provocation en retour. Mais Dmitri n’en fit rien. Pas de remarque, pas de nouvelle tentative d’empiéter sur son espace. L’aîné en aurait presque haussé un sourcil tant ce comportement presque pacifique ne correspondait pas à l’image qui lui était restée en tête avant son départ. Il fallait dire que la fin du règne de Sørensen avait été marquée d’une ambiance pesante et anxiogène qui jouait sur les nerfs de tout le monde, affûtant les irritations anodines et aiguisant les plus petites rancœurs. Peut-être van Aken avait-il tout simplement mieux à faire que de se chamailler pour des broutilles avec un ancien camarade ; si tel était le cas, eh bien, tant mieux. Ça leur faisait un point commun.

— Je m’étais habitué à être tranquille, ici, tu comprends... avant, je mettais mon chevalet à la place de ton lit, expliqua son cadet avec une tranquillité déconcertante.

Tu mettras ton chevalet dans un coin. Ça va, y a de la place, répliqua Jørgensen en désignant les coins dégagés du dortoir. À moins que t’aies besoin d’une pièce entière pour contenir ton ego d’artiste maudit, ça devrait aller, railla-t-il en levant les yeux au ciel avec un petit sourire.

Le retour tardif du jeune homme et l’idée qu’il ait traîné dans le parc en pleine nuit après le banquet de début d’année alluma une lueur circonspecte dans les prunelles bleues de Silas. Qu’est-ce qu’il pouvait bien y fabriquer ? Et surtout, quelle mouche l’avait piqué ? Si l’aîné avait déserté la grande salle dès qu’il en avait eu l’occasion, le ventre vide, il ne se souvenait pas que Dmitri était seul au point de traîner à l’extérieur dans le noir comme un sinistre personnage. À moins que l’isolement créé par les dissensions politiques de sa deuxième année n’ait eu un impact durable sur sa vie sociale ? Après tout, il ne devait pas être le seul avec lequel il s’était disputé.

— Si je ne te connaissais pas mieux, je pourrais presque penser que tu crains que je fasse perdre des points à Serdaigle, se moqua Dmitri. Mais à moins que ton absence ne t’ait rendu ennuyeux comme toutes les autres personnes de cette maison, tu es juste en train de fourrer ton nez dans mes affaires pour le simple plaisir de fouiner...

Un ricanement nasal échappa à Silas, très amusé par la perspective d’un univers parallèle dans lequel il en aurait quoi que ce soit à cirer des rubis d’un sablier symbolique et inutile.

Si je deviens rasoir, il faut que t’y remédies de toute urgence, lâcha-t-il avec une pointe d’amusement dans la voix. Mais OK, très bien, va donc hurler à la lune tes souffrances incommensurables de poète dramatique, je t’emmerderai pas avec.

Plus que tout, l’adolescent aimait charrier Dmitri sur son attrait pour l’art. D’une part, parce que sa réserve naturelle ajoutait un inévitable cachet d’artiste incompris assez savoureux à son cadet, et d’autre part parce que l’idée que le Choixpeau ait envisagé de l’envoyer à Poufsouffle pour cette raison le faisait hurler de rire rien que d’y penser. Dmitri le blaireau… Il ne s’en serait jamais remis.

— Désolé de te décevoir, mais je ne faisais qu’aspirer l’âme de toutes ces pauvres créatures..., finit-il par répondre. Et j’évitais la préfète, ce qui vaut mieux pour tout le monde, je pense, ajouta-t-il avec un rictus déçu.

Le front de Silas se lissa sous l’effet de l’étonnement, marqué par deux sourcils perplexes.

La préfète ? Elle a quoi, la préfète ? Et c’est qui, nos préfets, d’ailleurs ? s’enquit-il.

Probablement des personnes complètement inintéressantes, si l’on en croyait sa redoutable mémoire sélective qui triait sévèrement les personnes utiles des personnes oubliables. Avec l’année qu’il avait manquée et son départ prématuré du banquet, il n’avait même pas eu le temps de laisser traîner son regard sur les poitrines en quête de l’insigne lui signalant ses prochaines cibles.

J’espère au moins que c’est une histoire croustillante, avec ta préfète. Genre une histoire d’amour contrariée ou une rivalité brûlante, ajouta-t-il en s’étirant longuement, faisant glisser le drap sous lequel était dissimulé sa jambe tordue et les manches qui dissimulaient ses avant-bras marqués de cicatrices pâles luisant faiblement à la lumière tremblotante des chandelles.

Son attitude faussement décontractée changea brutalement lorsque les yeux calculateurs de Dmitri se posèrent sur ses médicaments. Inévitablement, il se tendit et son regard se durcit, comme deux diamants bleus hostiles. Sila évacua la pique de son cadet d’une réplique nonchalante, mais ce dernier ne se départit pas pour autant du sarcasme dans sa voix, lui faisant clairement comprendre qu’il n’en croyait pas un mot, sans pour autant insister. Son aîné préféra s’abstenir de tout commentaire pour signaler que le sujet était clos et la porte fermée à clé. Ils n’étaient clairement pas assez proches – et Silas ne lui faisait pas confiance pour l’instant. Il préféra embrayer sur un sujet moins épineux et moins sensible, y infusant son impertinence habituelle. Après tout, van Aken allait devoir s’y faire puisqu’ils étaient partis pour se supporter quatre années dans le même dortoir.

— Merveilleux, ravi... oui..., grinça Dmitri. Mais il va falloir qu’on établisse des règles, décida-t-il.

Silas n’était pas contre ; il se contenta de hausser les épaules.

Ça me va. On ne fouille pas dans les affaires de l’autre, commença-t-il à énumérer, on frappe à la porte avant d’entrer, on n’utilise pas le lit de l’autre pour Merlin seul sait quoi – et je préfère qu’il reste le seul à le savoir.

Ça lui paraissait déjà être une bonne base. L’aîné avait surtout besoin d’intimité et de ne pas être surpris sans de quoi recouvrir sa jambe tordue et ses cuisses lézardées. Et qu’on ne se mêle pas de ses affaires.
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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptySam 23 Sep - 10:32

Ceux-là qui n’y entendaient rien à l’art, comme c’était manifestement le cas de Silas, ne pouvaient pas comprendre. Il ne s’agissait pas que d’une question de place disponible pour y déposer un objet de bois, mais de bien place. De luminosité et de tranquillité, pour commencer. Dmitri n’aimait pas peindre dans le raffut et la lumière artificielle d’une bougie ne suffisait pas. La plupart du temps, il se choisissait une salle libre dans l’aile sud, mais il n’avait pas toujours le loisir de s’aller à des escapades si lointaines et le dortoir demeurait un endroit relativement agréable pour s’atteler à son art.

- Tu mettras ton chevalet dans un coin. Ça va, y a de la place. À moins que t’aies besoin d’une pièce entière pour contenir ton ego d’artiste maudit, ça devrait aller, se moqua puérilement le plus âgé, provocant une moue dubitative sur le visage du Tchèque.
- C’est toi qui me parles d’artiste maudit ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité, rétorqua-t-il du tac-au-tac tout en croisant les bras d’un air nonchalant. « Pour ta gouverne, mon égo d’artiste, aussi gros soit-il, n’a rien à voir là-dedans. Les ignares comme toi pensent peut-être qu’un coin suffit pour la peinture, mais j’ai besoin de luminosité et la fenêtre est ici, pas dans le coin. » Il désigna du menton l’ouverture qui donnait sur le parc et le ciel étoilé.

Silas n’était peut-être pas idiot dans tous les domaines et le jeune van Aken en avait suffisamment conscience pour avoir pu apprécier, dans le temps, sa compagnie, mais en l’espèce, il l’était tout particulièrement. C’était bien dommage pour l’handicapé et son amour des potions : il passait à côté d’une partie de tout l’intérêt de la discipline et de tout ce qui en faisait un domaine si intéressant. Il ne s’agissait après tout pas que de vagues connaissances accumulées, de mixtures magiques reproduites avec plus ou moins de talent... il y avait bien plus et à l’instar de l’élaboration des peintures que sa famille utilisait pour leurs tableaux, il fallait une réelle compréhension de l’art pour voir toute la richesse d’une potion bien faite.

Les escapades tardives de Dmitri n’étaient généralement pas le théâtre de discussions, les rares personnes ayant l’occasion d’y prêter attention n’en ayant guère d’intérêt. Plus jeune, l’aiglon s’était montré relativement prudent pour éviter d’être trop vu par les tableaux de son aïeul mais aujourd’hui, il ne s’en préoccupait plus, bien conscient de toute façon qu’Alexander avaient d’autres chats à fouetter bien plus importants que quelques vagabondages de son petit-neveu. Son nouveau colocataire, en revanche, était infiniment plus intrusif... ce qui n’était sans doute pas bien surprenant. Dans biens des domaines, les deux garçons étaient relativement semblables : curieux par nature, les iris bleutées s’attardaient sur chaque détail que cachait plus ou moins bien l’autre. Des balades nocturnes, de nouvelles fioles posées sur la table de chevet, un retour inopiné ou un comportement un peu différent de ce dont ils se souvenaient... c’étaient autant de choses que tous deux remarquaient de l’autre, comme un duel d’informations auquel ils se livraient pour leurs retrouvailles.

- Si je deviens rasoir, il faut que t’y remédies de toute urgence.
- Ne t’inquiètes pas pour ça, tu seras le premier au courant si ça arrive.

Il n’était après tout pas connu pour sa patience exemplaire. C’était même tout l’inverse et sans doute que l’hésitation du choixpeau à l’envoyer à serpentard témoignait de ce dédain pour l’autre et du peu de cas qu’il faisait pour ceux qui l’irritaient.

- Mais OK, très bien, va donc hurler à la lune tes souffrances incommensurables de poète dramatique, je t’emmerderai pas avec, rajouta son aîné toujours sur ce ton provocateur qu’il semblait tant aimer. En ça aussi, ils se ressemblaient.
- Tu m’en vois ravi, répondit-il sans s’offusquer de la comparaison qui n’était en rien nouvelle. Il pouvait bien être le poète dramatique aux yeux de l’éclopé, il s’en moquait éperdument... et force était de reconnaître que ces derniers temps, cela commençait presque à lui ressembler.

Malgré tout, il avait fini par lâcher une bribe d’information, une petite pique lancée à l’égard d’une préfète qui n’était pas destinée à entendre ces paroles, quoique Dmitri se moque bien qu’elle apprenne un jour qu’il puisse parler d’elle dans son dos.

- La préfète ? Elle a quoi, la préfète ? Et c’est qui, nos préfets, d’ailleurs ?

Le Tchèque fronça un instant les sourcils, surpris que son camarade tout juste de retour sur les bancs de l’école n’ait pas pris connaissance des deux nouveaux détenteurs du grade. Ils ne passaient pas tout à fait inaperçu à la table de leur maison lorsque, en se levant, ils appelaient tous les nouveaux répartis à eux.

- Violet McGregor, une idiote de 6e année, et Ashton Chipperfield... indiqua-t-il, n’ayant pas oublié le deuxième nom que lui avait donné Violet, quoiqu’il ne soit pas capable de dire en quelle année celui-ci était.
- J’espère au moins que c’est une histoire croustillante, avec ta préfète. Genre une histoire d’amour contrariée ou une rivalité brûlant.

L’aiglon leva les yeux au ciel.

- Ce n’est pas MA préfète, rétorqua-t-il d’un ton buté. « Et non, désolé de te decevoir. Aucun amour contrarié, aucune rivalité brûlante. Je ne peux juste pas la voir en peinture.. » ajouta-t-il alors qu’un sourire moqueur fendait ses lèvres. L’expression était on ne peut plus appropriée. « Elle a insulté la mémoire de défunts qui m’étaient proches. »

Qu’importe ce qu’elle pouvait bien dire, pour lui c’était exactement ce qu’elle avait fait, un an plus tôt, dénigrant non pas seulement une personne mais bien trois anciens élèves de l’école, des camarades ou des membres de sa famille. Le décès, cette année-là, l’avait frappé subitement, le faisant prendre conscience de bien des choses... et à présent, il voyait les semaines s’égrener dangereusement comme les rubis des quatre maisons de Poudlard, les paroles de son grand-oncle résonnant en fond comme une menace de ce qui l’attendait tôt ou tard.

- Tu ne les avais pas remarqués à la fin du banquet ?

Chacun son tour de poser des questions plus ou moins intrusives et après tout, Silas s’était bien permis de le questionner sur son propre trajet après le repas, il aurait eu tort de se priver de le faire à son tour... d’autant que ça lui permettait de changer discrètement de sujet et de chasser la moindre pensée désagréable de son esprit. L’organisation de leur cohabitation dans le dortoir était une autre discussion plutôt propice à la chose et tous deux semblèrent d’ailleurs heureux de s’en saisir pour ne pas montrer à l’autre ce qui le taraudait. Dmitri n’était vraisemblablement pas le seul qui cachait des choses.

- Ça me va. On ne fouille pas dans les affaires de l’autre. On frappe à la porte avant d’entrer, on n’utilise pas le lit de l’autre pour Merlin seul sait quoi – et je préfère qu’il reste le seul à le savoir.

Le jeune van Aken opina du chef, plutôt satisfait de constater qu’ils étaient sur une même longueur d’onde en la matière.

- On invite pas tout Poudlard dans le dortoir sans prévenir l’autre avant, ajouta-t-il d’un ton sérieux. Le règlement interdisait d’entrer dans les chambres d’autrui, mais il n’était pas dupe au point de croire que tout le monde respectait cette interdiction : ça n’était pas pour rien, après tout, que celles des filles étaient protégées magiquement. « Je tiens à mon intimité et je me suis habitué à la tranquillité, on est pas dans un moulin. »

De longues années durant, il avait partagé sa chambre avec deux de ses frères, ce qui l’avait rendu apte à supporter bien des choses comme le bruit et les passages incessants, mais il s’était peu à peu habitué au luxe du manoir puis d’un dortoir relativement peu utilisé.

- Je n’ai pas l’impression que tu sois du genre à laisser trainer tes affaires dans les espaces communs... mais à tout hasard, je suis un peu maniaque, donc évite sinon je risque facilement de me laisser tenter par l’idée de tout bazarder par la fenêtre, reprit-il avant de rajouter presqu’aussitôt : « Ah oui, une dernière chose... j’ai le sommeil lourd, donc si tu fais du bruit, ça me dérangera pas trop, mais garde la lumière du côté opposé de ton lit si tu l’utilises la nuit. »

Il haussa les épaules, l’air de rien.

- Bien sûr, je ferais de même.

La générosité était l’une de ses plus grandes qualités, à n’en point douter. Le jeune peintre laissa son regard vagabonder quelques instants, comme s’il cherchait d’autres choses à préciser, mais ce fut finalement l’absence de son chevalet qui attira son attention. Bien entendu, il n’avait pas encore eu le temps de le ramener et il prenait trop de place pour être transporté en train – sans compter qu’il avait une valeur sentimentale certaine – mais il escomptait réquisitionner Frimord pour ça... peut-être vaudrait-il mieux qu’il attende d’être seul dans le dortoir cela dit.

- Au fait... à tout hasard, l’odeur de l’huile t’incommode, ou pas ?

Lorsqu’il peignait ou préparait ses outils, il veillait toujours à aérer, mais les effluves pouvaient parfois mettre un peu de temps à disparaître et puisqu’il était frileux, il n’ouvrait d’ordinaire les fenêtres qu’après avoir terminé son œuvre... ce qui risquait d’être désagréable pour Silas s’il s’avérait qu’il eût l’odorat fragile.

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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyJeu 28 Sep - 19:07

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La pique fit mouche, provoquant un rictus trempé dans l’acide qui infusa dans sa réplique, croisant les bras sur son torse avec des gestes lents :

— C’est toi qui me parles d’artiste maudit ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Pour ta gouverne, mon égo d’artiste, aussi gros soit-il, n’a rien à voir là-dedans. Les ignares comme toi pensent peut-être qu’un coin suffit pour la peinture, mais j’ai besoin de luminosité et la fenêtre est ici, pas dans le coin.

Inévitablement, Silas leva les yeux au ciel et mima son camarade avec des airs importants et à grands renforts de :

« Gnia, gnia, gnia, ignare, gnia, gnia, tu comprends rien », mais non t’es pas un artiste maudit. Et déso, mec, mais si y a bien un truc que chuis pas, c’est un artiste. Ou alors un artiste de l’humour morbide, p’t’être, concéda-t-il en jetant un œil à la fenêtre que son colocataire désignait du menton. Y en a un paquet des fenêtres, dans ce château. Avant, je squattais une salle inutilisée qui avait une fenêtre. Je compte bien la récupérer cette année, alors je t’installerai un coin, s’tu veux.

Leur relation avait toujours été basée en grande partie sur des chamailleries superficielles et des échanges de reparties plus ou moins spirituelles, mais elle avait également toujours fondé ses bases sur une entraide mutuelle implicite sous ses dehors rudes. D’aucuns diraient qu’ils n’étaient ni amis ni camarades, mais c’était faux ; camarades, c’était sans doute le meilleur terme pour les définir. Du moins, avant la dernière année écoulée. Silas ignorait où ils en étaient, s’ils étaient seulement quelque part, mais Dmitri paraissait de prime abord tout aussi déterminé que lui à ne pas aborder le sujet du règne Sørensen. De toute façon, pour quoi faire ? Mille ans avaient passé depuis – du moins, c’est ce qu’il semblait à l’aîné.

Sa curiosité naturelle s’aiguisa en apprenant qu’il filait en douce dans le parc en pleine nuit, et il ne manqua pas de l’interroger sans détour à ce sujet. Le jeune homme n’était pas exactement du genre à faire des courbettes pour accéder aux informations qui l’intéressaient ; et van Aken le connaissait suffisamment bien pour le savoir. Il rétorqua quelques petites répliques épicées, qui ne firent pas broncher le grand échalas ; ce n’était rien que de très banal dans leur façon de communiquer et ça n’appelait pas spécialement à un rebond amusant. Cela étant, la mention de leur préfète alluma un vif intérêt dans ses yeux et il s’engouffra dans la brèche – non sans taquinerie. Si ses premières questions tirèrent un bref froncement de sourcils au cadet, ainsi qu’une réponse laconique (au nom d’Ashton, il se crispa imperceptiblement), mais sa boutade lui fit lever les yeux au ciel. Ce à quoi Silas répondit par un sourire de chat repu.

— Ce n’est pas MA préfète, protesta van Aken avec une force qui provoqua un haussement de sourcil amusé sur le visage de Jørgensen. Et non, désolé de te décevoir. Aucun amour contrarié, aucune rivalité brûlante. Je ne peux juste pas la voir en peinture. Elle a insulté la mémoire de défunts qui m’étaient proches.

Le rire déserta les iris pétillants de l’adolescent, qui se rembrunit.

Sérieux ? Quelle pute, lâcha-t-il froidement.

Si quelqu’un avait osé s’en prendre à sa mère comateuse, il lui aurait décroché la tête. L’idée qu’on manque de respect aux proches défunts de Dmitri ne relevait pas une seule de ses commissures, quand bien même il s’agirait de personnes détestables.

— Tu ne les avais pas remarqués à la fin du banquet ? s’étonna van Aken, visiblement toujours interpellé par la question de son interlocuteur au sujet des préfets de Serdaigle.

Les lèvres de Silas se pincèrent imperceptiblement et il détourna brièvement les yeux, si vite qu’il était évident qu’il n’avait pas pu s’en empêcher malgré son désir de paraître imperturbable. Il haussa les épaules en resserrant ses doigts autour du drap qui couvrait sa mauvaise jambe. Il n’avait pas envie de revivre cet horrible instant où il avait pris conscience qu’il était devenu un inconnu pour tous ces gens qui avaient un jour été familiers.

Je me suis cassé vite, après le discours du dirlo, éluda-t-il.

À son grand soulagement, la discussion dériva vers les limites communes qu’ils se fixaient dans l’espace intime qu’ils partageaient. Ce n’était pas idiot de les définir ensemble en amont, Silas étant devenu particulièrement à cheval sur les questions d’hygiène et par extension de rangement – car qui dit bazar, dit favorisation de la poussière et des saletés en tout genre. Les premières règles que l’aîné énonça parurent satisfaire van Aken, qui acquiesça, avant d’ajouter :

— On invite pas tout Poudlard dans le dortoir sans prévenir l’autre avant. Je tiens à mon intimité et je me suis habitué à la tranquillité, on est pas dans un moulin, prévint-il sur un ton qui ne souffrait pas de protestation.

Bah, à part Dash, j’envisage pas de faire venir qui que ce soit. Alors, tout Poudlard… J’ai des grandes ambitions, mais je peux pas accueillir tout le monde dans mon lit non plus, y a pas la place, ricana-t-il.

Ses autres exigences ne posèrent pas davantage de problème à Silas, qui étira même un petit sourire narquois à certaines précisions. Deux névrosés dans une même pièce, ça promettait.

Aucun risque, je déteste le désordre. Et sois prévenu que je tiens à ce que la chambre reste propre. La saleté, ça m’angoisse, ne put-il s’empêcher d’ajouter avec une voix éraillée, frottant nerveusement son poignet comme si ça le démangeait. C’est noté pour la lumière, je dors pas beaucoup donc ça sera une habitude vite prise. Et je crois pas, pour l’huile. Fin, ça devrait aller, je pense. J’aime surtout pas les odeurs genre désinfectant, tout ça. Quand ça sent l’hosto…, s’interrompit-il en se mordant les lèvres.

Non, il n’avait pas envie que l’attention acérée de Dmitri ne s’immisce dans l’interstice de cette porte-là. Il en avait déjà trop dit ; avec quelqu’un d’autre, il aurait pu baisser suffisamment sa garde pour se laisser aller à ce genre de mentions l’air de rien, mais son cadet était trop malin pour ne pas faire le rapprochement entre son année d’absence et cette sainte horreur de tout ce qui touchait au médical.
ft. @Dmitri D. van Aken
— Psst, tu dors ?
Dortoir de Serdaigle


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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyDim 15 Oct - 7:58

Il n’avait que quelques minutes pour que les deux garçons reprennent leurs vieilles habitudes de joutes verbales comme s’ils ne s’étaient jamais réellement quittés. Plus d’un an s’était écoulé sans qu’ils ne se voient et ne s’adressent la parole, Dmitri oubliant presque jusqu’à son existence tant le plus âgé avait disparu du jour au lendemain sans donner de nouvelles ; et bien que peu rancunier, il était extrêmement borné et avait préféré faire comme si Silas n’avait jamais existé plutôt que de chercher à prendre de ses nouvelles... mais de l’eau avait coulé sous les ponts et il n’était pas très rancunier. Leur conflit passé était de l’histoire ancienne, ils partaient sur un nouveau chapitre de leur vie, chacun ayant vraisemblablement grandi et changé, mais demeurant finalement très semblable quant au caractère.

- « Gnia, gnia, gnia, ignare, gnia, gnia, tu comprends rien, mais non t’es pas un artiste maudit. Et déso, mec, mais si y a bien un truc que chuis pas, c’est un artiste. Ou alors un artiste de l’humour morbide, p’t’être.

Le Tchèque leva les yeux au ciel d’exaspération, quoique relativement peu vexé par la remarque de son aîné ; il était toujours aussi cavalier qu’avant, ça, ça n’avait pas évolué.

- Y en a un paquet des fenêtres, dans ce château. Avant, je squattais une salle inutilisée qui avait une fenêtre. Je compte bien la récupérer cette année, alors je t’installerai un coin, s’tu veux.

Il ne comprenait décidemment rien aux préoccupations du van Aken ; il se moquait bien d’utiliser une salle abandonnée, ce qu’il souhaitait, outre son confort personnel, était un endroit bien particulier, doté d’une luminosée parfaite et d’une tranquillité à toute épreuve. Alexander avait pour coutume d’utiliser une pièce du quatrième étage, qu’il protégeait des inconvenants et indiscrets grâce à un essaim de portraits, mais lorsqu’il ne peignait pas à ses côtés, son petit-neveu appréciait pour sa part le calme tranquille de son dortoir ; la luminosité était fort semblable à celle de la pièce qu’utilisait le vieux maître des potions et jusqu’à présent, personne n’avait surgi pour le déconcentrer lorsqu’il s’attelait à son art.

- Tu n’as effectivement rien d’un artiste, mea culpa. Garde ta salle inutilisée, je n’en ai pas besoin, éluda-t-il, déjà las à l’idée d’expliquer qu’il n’aimait guère les changements. « Je n’escompte pas changer mes habitudes de peinture parce que tu as retard dans ta scolarité. »

C’était un peu vache de ramener sa situation dans la discussion, mais après tout, leur relation était basée sur ces piques passives-agressives qu’ils se balançaient inlassablement. Dmitri pouvait bien le taquiner sur les aléas scolaires de ses camarades ; il n’avait pas à rougir de son niveau, caracolant en tête des notes de sa classe dans plusieurs disciplines comme les potions, les runes ou la défense contre les forces du mal. Silas n’avait rien d’un cancre non plus, mais le voir intégrer sa promotion avait un quelque chose de très risible ; il ne doutait pas à un seul instant que les raisons de cette année ratée ne devaient guères êtres sources de doux et agréables souvenirs, mais c’était bien mal connaître le Tchèque que de penser qu’il se garderait de tirer sur cette corde sensible. Il s’estimait déjà suffisamment galant en ne le questionnait pas plus sur son absence, lui épargnant à trouver des mensonges ou des réponses énervées ; en réalité, il était curieux mais on ne peut plus conscient que ce genre de choses ne se dévoilaient pas si facilement. Il se connaissait suffisamment pour savoir qu’à sa place, lui-même aurait sûrement tendance à se braquer à la moindre indiscrétion et c’est d’ailleurs ce qu’il fit quand l’Écossais se mit en tête de connaître les raisons du retard du jeune peintre. Il n’y avait pas grand-chose à dire mais tout de même, l’aiglon préféra battre en retraite et accuser leur nouvelle préfète de tous les mots de l’école.

- Sérieux ? Quelle pute.

Il se contenta d’opiner du chef, un peu content mine de rien d’entendre Silas l’insulter sans chercher à en savoir plus. Il était toujours agréable de sentir des personnes soutenir, ne serait-ce qu’un peu, ses états d’âmes.

- Je me suis cassé vite, après le discours du dirlo.

À nouveau, il secoua la tête de haut en bas, non sans noter le changement dans l’attitude de son aîné. Il y avait sans aucun doute beaucoup plus qu’un peu de fatigue derrière la fuite du plus âgé, mais il voyait bien qu’il avait autant envie d’en parler que Dmitri de confier ses craintes quant à l’état de santé de son aïeul. Il laissa la discussion prendre un autre tournant, chacun profitant de cette distraction pour penser à d’autres choses et, surtout, à ce qui allait impacter leur quotidien pour les mois à venir. L’élaboration de quelques règles de cohabitation ne posaient guère de souci ; les deux garçons avaient des exigences suffisamment conjointes pour faire l’unanimité, à l’exception peut-être de la peinture du Tchèque.

- Bah, à part Dash, j’envisage pas de faire venir qui que ce soit. Alors, tout Poudlard… J’ai des grandes ambitions, mais je peux pas accueillir tout le monde dans mon lit non plus, y a pas la place.

Dmitri ne gouta pas à l’humour grivois du plus âgé, ignorant le sous-entendu pour ne s’attarder que sur sa première remarque, très terre à terre.

- Je te dirais bien qu’un gryffondor n’a pas à être ici, mais je n’en ai rien à faire et tout ce qui peut énerver les préfets me comble au plus haut point, commença-t-il avec un sourire amusé sur les lèvres. « La journée, si je ne suis pas là, je m’en fous. Mais j’ai déjà à supporter une personne de plus dans le dortoir, alors épargne moi la deuxième à tout bout de champ. Je suis sûre que vous pourrez vous trouver une salle abandonnée dans le château. »

Il sembla marquer une pause mais reprit après quelques secondes.

- Ah et ça serait sympa de prévenir quand il est là, je n’aime pas trop les surprises.

Silas pouvait remercier la famille nombreuse de Dmitri ; elle lui avait appris à supporter bien des désagréments. Il allait sans dire qu’il n’aurait sûrement pas tenu pareil discours avec n’importe qui d’autres, mais Dashiell n’était pas le plus désagréable de leurs camarades et il l’appréciait suffisamment pour accepter de le croiser quelques fois dans son dortoir. Il en aurait été autrement s’il s’était agi de quelqu’un comme Kenneth... Et en parlant d’Appleton, la question de la saleté fut rapidement évoquée ; l’aiglon aimait que tout soit ordonné – c’était une chose importante pour tout adolescent issu d’une très grande fratrie – et ressentait pour la propreté un sentiment similaire. Son confort nécessitait un endroit aussi bien entretenu qu’il était rangé.

- Aucun risque, je déteste le désordre. Et sois prévenu que je tiens à ce que la chambre reste propre. La saleté, ça m’angoisse.

Le Tchèque opina du chef, bien d’accord avec lui. De toute façon, avec les elfes de maison de Poudlard qui passaient tous les jours, il était relativement difficile de salir les lieux.

- C’est noté pour la lumière, je dors pas beaucoup donc ça sera une habitude vite prise. Et je crois pas, pour l’huile. Fin, ça devrait aller, je pense. J’aime surtout pas les odeurs genre désinfectant, tout ça. Quand ça sent l’hosto…

Le jeune van Aken darda un regard soudainement très curieux sur son camarade. Il n’était pas idiot : n’importe qui pouvait être indisposé par certaines odeurs, et la peinture à l’huile comme les désinfectants pouvaient être assez agressifs en la matière, mais pour penser aux odeurs de l’hôpital, encore fallait-il y être un tant soit peu habitué. Lui-même n’y avait jamais mis les pieds et ça n’était pas faute d’avoir une grand-mère qui, bien avant sa naissance tout de même, avait travaillé dans la clinique sorcière de Prague. Un instant, il hésita, restant silencieux ; il était tiraillé par l’envie de lui poser des questions et par la raison qui le poussait à ne rien en faire, certain que ça n’amènerait à rien de plus que braquer Silas. Il était trop tôt pour ce genre de discussion.

- Ça devrait aller, alors, à ma connaissance l’odeur de la peinture à l’huile n’est pas très présente dans les hôpitaux... Il haussa les épaules, avant de rajouter. « Dans le pire des cas, je devrais pouvoir demander à Frimord d’éliminer les odeurs. Quand ça concerne la peinture, ça ne dérange pas mon oncle que j’utilise l’elfe. »

À Poudlard, son aïeul avait posé des limites quant aux ordres qu’il pouvait donner au serviteur familial, particulièrement depuis qu’il l’avait utilisé pour quitter l’école, mais dès lors qu’il s’agissait de la peinture et de l’héritage familial, Frimord lui obéissait sans mettre en application la menace d’Alexander ; jusqu’à présent, l’elfe n’avait jamais eu à le pendre par les pieds au plafond.

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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptySam 21 Oct - 13:09

( Sometimes I justify
the words I spill
Like secret angels
they test your will )
Espérer que Silas ne tournerait pas le moindre détail en dérision, c’était bien mal le connaître. Et, opportunément, Dmitri le connaissait suffisamment pour se contenter de lever les yeux au ciel lorsque son aîné l’imita grossièrement pour ridiculiser ses grands airs d’artiste incompris. Qu’il le veuille ou non, il n’était rien d’autre qu’un nain grognon aux yeux de l’handicapé – ses manières quant à la peinture lui paraissaient franchement exagérées. Il était un peu maniaque, le gamin. Mais bon, d’un autre côté, Silas l’était également à sa manière. Il aimait avoir son matériel, ses affaires. Sans doute son chipotage avait-il à voir avec une compréhension plus fine de l’art que la sienne. Cette prise de conscience adoucit la fin de son intervention ; toutefois, sa proposition pourtant bien aimable de lui ménager un coin dans son repaire ne sembla pas émouvoir ou soulager van Aken.

— Tu n’as effectivement rien d’un artiste, railla-t-il, mea culpa. Garde ta salle inutilisée, je n’en ai pas besoin. Je n’escompte pas changer mes habitudes de peinture parce que tu as retard dans ta scolarité, le piqua Dmitri sans pitié.

L’un des sourcils bruns de Silas tressaillit, à la fois vexé et contrarié que sa main tendue se fasse gifler aussi sec.

T’es vraiment un trou du cul, lâcha l’aîné d’une voix froide. Ça m’apprendra à te proposer quoi que ce soit, grogna-t-il en se tortillant avec une grimace pour changer de position, son corps depuis trop longtemps immobile se ramenant soudain à son bon souvenir.

L’adolescent avait eu suffisamment de difficultés à prendre sur lui lors de sa soirée de merde pour épuiser rapidement sa patience. Si, en temps normal, il était peut-être disposé à enchaîner les passes assassines sans sourciller, il était en l’état trop épuisé et trop déprimé pour encaisser sans moufter, alors même qu’il n’avait qu’une envie : se blottir dans les bras de sa sœur ou de Dash et arrêter de se battre pour ce qui lui paraissait être un parcours d’obstacles truqué, dont il ne verrait jamais la fin. Sa réussite scolaire, c’était probablement sa seule fierté jusqu’ici. En dehors de ça, il n’était pas apprécié par ses camarades, pas spécialement doué au quidditch – pas suffisamment pour susciter de l’admiration, en tout cas –, n’avait que peu d’amis et la seule famille qu’il avait jamais eue tombait en lambeaux. Il n’avait plus rien à quoi se raccrocher.

Toutefois, il ne contre-attaqua pas ; la fatigue creusait ses traits, pourtant pas disposés à lui céder un pouce de sommeil réparateur. Silas était déjà épuisé de sa nuit par avance. Aussi préféra-t-il se focaliser sur les raisons qui avaient attiré le cadet hors des murs de Poudlard pour sa petite balade nocturne. La réponse n’avait pourtant rien de sulfureux ou de drôle, et un juron lui échappa. Sans rebondir, Dmitri acquiesça à son insulte pour marquer son approbation. Y avait quand même de drôles de connards, dans cette école pourrie. Insulter la mémoire de défunts ? C’était du niveau de Rowle, ça – au moins !

L’aîné se sentit soulagé que Dmitri ne s’engouffre pas dans la brèche ouverte par la façon dont il éluda sa fuite de la grande salle, alors que le banquet avait à peine commencé. Il n’avait vraiment aucune envie de s’attarder dessus. Les deux colocataires se concentrèrent plutôt sur les règles qui régiraient leur espace commun, non sans évoquer la présence de leurs camarades dans le dortoir. Sa plaisanterie salace n’arracha pas un seul sourire à van Aken – qu’est-ce qu’il était coincé, putain. Faudrait qu’il se retire le balai qu’il avait dans le cul s’il voulait pécho la petite Özdemir qui le mangeait des yeux.

— Je te dirais bien qu’un Gryffondor n’a pas à être ici, répliqua Dmitri avec une ébauche de croissant amusé aux lèvres, mais je n’en ai rien à faire et tout ce qui peut énerver les préfets me comble au plus haut point. La journée, si je ne suis pas là, je m’en fous, ajouta-t-il. Mais j’ai déjà à supporter une personne de plus dans le dortoir, alors épargne moi la deuxième à tout bout de champ. Je suis sûr que vous pourrez vous trouver une salle abandonnée dans le château, souligna-t-il, avant de préciser après une légère pause : Ah et ça serait sympa de prévenir quand il est là, je n’aime pas trop les surprises.

Crois-moi, j’ai pas spécialement envie de t’inviter quand Dash est là ou de te voir débarquer, donc je te préviendrai. Et si jamais j’ai besoin d’un croque-mort, je te ferai signe, promis, ricana-t-il, avant d’étouffer un hoquet de douleur lorsque sa mauvaise jambe fut agitée d’un impressionnant spasme.

L’immobilité le tuait à petit feu, il le savait, pourtant. La colère qui monta comme une épaisse lave incandescente fut cependant tuée dans l’œuf quand il découvrit avec horreur que le drap avait glissé, découvrant sa jambe tordue dont les contours dérangeants se dessinaient nettement contre le fin tissu de son pantalon de pyjama. La voix soufflée comme la flamme vacillante d’une bougie, il pressa ses lèvres l’une contre l’autre en une fine ligne pâle et tira avec un geste un peu trop sec sur le drap pour le remettre à sa place initiale. Une fois que l’épisode douloureux eut reflué, la conversation se renoua autour de l’hygiène de la pièce – heureusement, les deux garçons paraissaient partager une même opinion sur le sujet. Mais – peut-être était-ce la douleur, la fatigue, la tristesse ou encore le numéro d’équilibriste qu’il peinait de plus à plus à exécuter à mesure que les minutes s’égrenaient – il glissa une remarque sur l’hôpital ; une remarque pour laquelle il s’autoflagella immédiatement, car elle attira inévitablement les deux prunelles bleues et curieuses de van Aken sur son aîné.

— Ça devrait aller, alors, commença Dmitri, tandis que les épaules de Silas se tendaient, à ma connaissance l’odeur de la peinture à l’huile n’est pas très présente dans les hôpitaux..., dit-il finalement dans un haussement d’épaules qui détendit ostensiblement celles de son camarade. Dans le pire des cas, je devrais pouvoir demander à Frimord d’éliminer les odeurs. Quand ça concerne la peinture, ça ne dérange pas mon oncle que j’utilise l’elfe.

Les yeux perçants de Jørgensen s’étrécirent et son esprit balaya la pudeur bienvenue de van Aken quant à son évocation de l’hôpital pour rebondir immédiatement sur la mention de l’elfe et surtout sur la façon dont il le mentionnait.

Ça va, j’pense qu’on peut aérer la chambre, on est pas si empotés, gronda-t-il vertement. Et tu t’entends parler, sérieux ? « J’utilise l’elfe » ? C’est pas un aspirateur, putain. Et après c’est les sangs-purs qui trouvent les moldus arriérés, railla-t-il avec un petit rire sans joie. De vrais incapables. J’paris que tu sais même c’que c’est, un aspirateur.

Et il ne lui paraissait malheureusement pas invraisemblable que Dmitri ignore purement et simplement ce qu’était que cet appareil moldu. Même pas foutus d’utiliser des sorts ménagers par eux-mêmes, en plus de ça ! Quelle bande de consanguins, les van Aken, franchement.
ft. @Dmitri D. van Aken
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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyJeu 26 Oct - 12:29

Dmitri était à la fois un garçon profondément social et désespérément solitaire. Il ne souffrait d’aucune difficulté pour s’ouvrir en apparence aux autres mais s’évertuait à repousser celui qui venait à trop s’approcher de lui. C’était fait de manière assez inconsciente, un réflexe de défense induit par une enfance passée à se disputer et se battre avec ses proches ; ils étaient proches, indubitablement, mais incapable de s’entendre et de passer du temps dans la même pièce sans qu’un conflit ne naisse. Ce schéma violent, il le répétait inconsciemment avec quiconque pénétrait dans son cercle proche, ou presque. Cette solitude, il la savourait particulièrement dans son art ; il aimait le calme, la tranquillité et sans doute un peu de cette mélancolie que toute peinture isolée venait à provoquer inexorablement. Il aimait ses habitudes et le silence qui les accompagnaient, ces moments passés à peindre sans que l’on ne vienne à le troubler... et changer cette routine ne se faisait pas si facilement, si rapidement. Alors il se rebiffait, râlait un peu de savoir qu’un nouveau colocataire lui avait été envoyé et, surtout, dénigrait toute proposition qui puisse insinuer qu’il doive faire autrement. Sa pique avait été soigneusement choisie, une attaque dans les règles de l’art dont il savait pertinemment qu’elle allait irritait Silas ; ils n’étaient pas si différents, après tout. Deux garçons susceptibles et maniaques qui ne savaient faire sans camper ardemment sur leurs positions.

- T’es vraiment un trou du cul. Ça m’apprendra à te proposer quoi que ce soit, cracha-t-il d’un ton rageur d’où la vexation suintait avec force.

Dmitri se contenta de hausser des épaules, sans rebondir sur l’insulte ; il s’en moquait éperdument et elle était de bonne guerre. Il avait connu pire, même lors de ce qu’il semblait être d’antiques disputes avec lui.

Tous deux semblaient garder de la première soirée à Poudlard un avis mitigé, sans aucun doute pour des raisons diverses, mais aucun ne chercha trop à en savoir sur les motifs de l’autre. Silas s’en était bien mêlé un peu au début mais le benjamin avait botté en touche, renvoyant la faute – parfaitement justifié soit dit en passant – sur leur nouvelle préfète. Silas s’engouffra dans la brèche bien volontiers ; peut-être était-ce par élégance, ou il y trouvait son propre compte, qu’importe. Les deux garçons ne partageaient pas toujours des avis similaires, mais le reproche que Dmitri avait à faire à l’égard de Violet trouva un écho plutôt agréable à entendre chez l’Écossais ; un bref instant, le jeune van Aken savoura l’insulte, qui pour une fois ne lui était pas destinée. Son désormais camarade de dortoir était vulgaire et jurait comme un charretier toute la sainte journée, ce qui était parfois irritant, mais ce soir, il trouvait ça presque amusant.

Fort de ce début de connivence qu’ils retrouvaient, après un an sans se voir et se parler, un an durant lequel ils ont presque ignoré l’existence de l’autre, ils pouvaient s’accorder sur les règles qui régiraient à présent leur colocation. Il était peut-être plus jeune, mais le Tchèque n’avait aucun mal à imposer sa volonté et clamer des conditions non négociables ; il était ici chez lui bien plus que Silas, aussi allaient-ils jouer selon ses règles et non celles de l’éclopé.

- Crois-moi, j’ai pas spécialement envie de t’inviter quand Dash est là ou de te voir débarquer, donc je te préviendrai. Et si jamais j’ai besoin d’un croque-mort, je te ferai signe, promis, lâcha le plus vieux en ricanant, son rire muant bien vite en une toux ridicule.

Dmitri le laissa quelques instants reprendre son souffle, son regard accaparé par le drap qui venait de glisser pour dévoiler une jambe dont l’angle ferait pâlir un joueur de quidditch attaqué par les deux cognards... et le batteur.

- Très drôle... le croque-mort est en congé, ce soir, donc évite de mourir, je n’ai pas envie de devoir appeler le directeur pour évacuer ton cadavre, railla-t-il, sans toutefois faire mine de rire ou de se moquer. La remarque avait été dite du même ton froid et calme qu’il avait utilisé pour énumérer ses règles. « J’en ai déjà assez dans mon entourage pour ne pas me coltiner le tien en prime. »

En réalité, ça ne l’amusait nullement ; il avait eu trop de morts l’année dernière et voyait suffisamment son oncle sur le déclin pour ne pas se rajouter un compagnon de chambrée agonisant. Il n’avait jamais connu l’Écossais dans une forme olympique mais il ne donnait pas l’air de s’être beaucoup amélioré durant l’année d’absence ; ça n’était pas faute de commencer à comprendre où il avait pu être tout ce temps. Son aversion pour l’hôpital n’était pas passée inaperçue, et entre les fioles qui recouvraient sa table de chevet et sa jambe qui donnait l’air d’être plus douloureuse encore qu’avant, tout portait à croire que Silas sortait d’une année profondément dure.  

Bon prince, et parce qu’évoquer la souffrance et la maladie ne faisait que lui rappeler les paroles morbides de son grand-oncle, il ne fit pas de remarque et rebondit sur l’odeur de la peinture comme s’il n’avait jamais évoqué celle des milieux hospitaliers ; assez naturellement, et sans même repenser aux vieilles lubies d’égalité idiote entre sorciers et elfes de maison – ou quoi qu’étaient son combat d’antan – Dmitri prononça le nom de Frimord, le serviteur de sa famille. Ce n’était sûrement pas la première fois que l’Écossais entendait ce nom, le van Aken en ayant déjà référence par le passé, mais il avait complètement oublié combien son aîné pouvait être susceptible là-dessus. Depuis le temps, tout portait à croire qu’il aurait pu abandonner ces lubies ridicules, mais la réaction ne se fit pas attendre ; loin d’avoir abandonné quoi que ce soit, et encore moins ses vieilles marottes, se mit à gronder ses protestations irritées.

- Ça va, j’pense qu’on peut aérer la chambre, on est pas si empotés. Et tu t’entends parler, sérieux ? « J’utilise l’elfe » ? C’est pas un aspirateur, putain. Et après c’est les sangs-purs qui trouvent les moldus arriérés. De vrais incapables. J’paris que tu sais même c’que c’est, un aspirateur râla le plus vieux d’un ton ferme qui tranchait avec celui qu’il avait eu, quelques minutes plus tôt.

Le sang-pur leva les yeux au ciel, exaspéré. Son ami d’antan n’avait pas changé d’un iota ; toujours aussi insupportable, vulgaire et tatillon sur les mêmes idioties. Ils s’étaient autrefois tant disputés pour ce motif, Dmitri ne comprenant guère les motivations de l’autre adolescent et y voyant derrière une insulte à sa famille lorsqu’il qualifiait, comme il venait de le faire, les sang-purs d’arriérés ou d’incapables.

- Ferme la, lâcha-t-il d’une voix soudainement moins sympathique.

Il s’était détaché du baldaquin de son lit pour toiser l’handicapé de toute sa taille ; il n’était pas bien grand, plus petit et léger que lui d’ailleurs, mais puisque Silas était assis, il le dominait encore.

- Écoute, je me fiche de savoir ce que tu penses des elfes de maison, commença-t-il, son ton devenant plus intransigeant à chaque mot. « Ouin ouin, les sang-purs sont méchants avec les moldus. Tu sais aussi bien que moi que je n’ai jamais qualifié les moldus d’arriérés, alors arrête de jouer les Calimero, veux-tu ? »

S’il y avait bien un reproche qui était injuste, à son égard, c’était bien celui-ci et le plus vieux le savait pertinemment... quelque part, il avait l’impression d’avoir déjà joué cette dispute un bon millier de fois avec lui. Non, décidemment, rien n’avait changé, si ce n’était qu’il avait pris quelques centimètres depuis leur dernière confrontation.

- Et je t’interdis de manquer de respect à ma famille termina-t-il, le poing serré sous l’effet de la colère.

Aujourd’hui plus encore que d’ordinaire, il goûtait peu aux remarques qui tendaient à dénigrer, directement ou non, son aïeul comme venait de le faire le plus âgé. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire qu’ils utilisent un elfe, après tout ? Ces créatures étaient faites pour ça, comme l’aspirateur pour les moldus, sans doute, quoi que ça puisse bien être.

@Silas Jørgensen
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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyLun 30 Oct - 13:35

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Percevant que l’humeur n’était pas à l’échange de piques bien senties sans reprendre son souffle, Dmitri ne rebondit pas sur l’insulte ; pas plus qu’il ne s’attarda sur l’incident douloureux qui amena le drap à découvrir la jambe tordue de son colocataire. Silas éprouva malgré lui de la reconnaissance, bien qu’il crie haut et fort à qui voulait l’entendre qu’il était normalement naturel de ne pas pointer du doigt un handicap.

— Très drôle..., grinça son cadet. Le croque-mort est en congé, ce soir, donc évite de mourir, je n’ai pas envie de devoir appeler le directeur pour évacuer ton cadavre. J’en ai déjà assez dans mon entourage pour ne pas me coltiner le tien en prime.

Pauvre chou, hoqueta Silas malgré la douleur et la morsure cuisante de la honte générée par l’aperçu fugitif de ce maudit genou déformé.

C’était tout ce dont il était capable, actuellement : maintenir les apparences, serrer les dents et ne pas perdre la face. Aussi s’engouffra-t-il sans rechigner dans la brèche ouverte par Dmitri au sujet des odeurs de peinture – ce qui aurait pu plutôt bien se passer si ce dernier n’avait pas évoqué Frimord, l’elfe de maison des van Aken. Évidemment, Silas ne manqua pas de monter immédiatement sur ses grands chevaux ; peu importait qu’il soit épuisé et déprimé. La riposte ne tarda pas à venir :

— Ferme-la, ordonna le plus jeune en s’éloignant du baldaquin pour dominer son aîné de toute sa hauteur. Écoute, je me fiche de savoir ce que tu penses des elfes de maison. Ouin ouin, les sang-purs sont méchants avec les moldus. Tu sais aussi bien que moi que je n’ai jamais qualifié les moldus d’arriérés, alors arrête de jouer les Calimero, veux-tu ? Et je t’interdis de manquer de respect à ma famille, menaça-t-il d’un ton qui n’avait plus rien de léger ou de sarcastique.

Un sourcil brun se haussa sur la face dubitative de Silas, qui croisa les bras sans paraître le moins du monde impressionné.

Est-ce que j’ai dit que t’avais traité les moldus d’arriérés ? Est-ce que j’ai parlé de ta famille explicitement ? l’interrogea-t-il d’une voix inquisitrice, parfaitement dénuée de la mauvaise foi qui couvait pourtant dans les sous-entendus amassés dans les mots jetés quelques instants plus tôt à son visage. Oh, mais chuis con, ajouta-t-il en mimant un petit rire stupide, c’est vrai que vous les sangs-purs, vous êtes une belle grande famille de consanguins. Les van Aken et les autres, c’est pareil, c’est ça ?

C’était bas et mesquin, mais l’humeur n’étant pas au beau fixe et l’évocation de Frimord l’ayant singulièrement énervé, rien ni personne ne serait véritablement surpris de l’amertume de cette question. Jørgensen, au fond de lui, était à peu près persuadé que si les sangs-purs cessaient d’accorder autant d’important au statut et au sang, ils deviendraient tout de suite des gens beaucoup plus fréquentables. Mais, eh bien, ce n’était vraisemblablement pas le cas de Dmitri, prêt à défendre au nom de ces raisons une famille qu’il n’aimait même pas tant que ça – pour ce que Silas en savait.
ft. @Dmitri D. van Aken
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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyJeu 2 Nov - 9:04

Pour un adolescent de quatorze ans, le temps passait lentement ; un an sans voir ni avoir de nouvelles de Silas n’était pas si long, et pourtant il semblait à Dmitri que cela faisait presque un siècle. Et si à bien des aspects, ils demeuraient les deux mêmes garçons capables de se lancer des piques sans y voir là plus qu’une vague amicalité taquine, tous deux étaient également très différents de ce qu’ils furent par le passé. Le plus âgé était plus amoché que jamais, le plus jeune plus conscient de la mort ; le sujet n’en était pas pour autant tabou, mais il était désormais moins enclin à attaquer son camarade sur ses faiblesses apparentes. C’était là une forme d’élégance dont il ne l’aurait peut-être pas gratifié autrefois. Il avait préféré se saisir de l’énumération d’une ultime règle de cohabitation, un sujet qui laisse sa fierté à l’un et épargne au second de se gratifier de pensées qui vagabondaient trop facilement vers un été morbide.

Tout aurait pu s’arrêter là, si seulement Silas n’était pas si insupportable ; il n’avait pas tant changé que ça finalement. Toujours autant porté sur ses idéaux absurdes, son envie de sauver le monde des créatures d’une prétendue emprise indue occupait vraisemblablement encore une part importante de son quotidien, comme s’il n’avait pas d’autres chats à fouetter, Bane mis à part. Ne voyait-il pas qu’avec sa guibole de travers, il n’était bon qu’à claudiquer dans le château en requérant l’aide d’une créature magique ? Il était déjà incapable d’aller et venir sans l’aide de son chat ; il ne trompait personne quant à sa capacité à sauver les êtres des maux de la société sorcière.

Si souvent, ils s’étaient disputés à cause de ça... et ils oubliaient, ils passaient à autre chose parce que Dmitri n’en avait finalement cure de ce que pouvait bien penser son aîné, et celui-ci n’attendait pas l’assentiment et l’approbation du Tchèque pour continuer. Un instant, un très bien instant, il envisageât même l’idée de l’ignorer, d’aller ranger ses affaires, de requérir Frimord pour apporter son chevalet, de faire comme s’il n’avait pas de colocataire... mais la colère remportait toujours la bataille, chez lui. Il était ainsi fait, son éducation mâtinée de violence l’ayant finalement beaucoup influencée ; il aimait ça. Il avait besoin de se défouler, d’extérioriser sur autrui pour passer à autre chose. Aussi s’était-il dressé face aux paroles de l’Écossais, droit et plus grand que l’estropié, chacun de ses sous-entendus ayant, d’une manière ou d’une autre, vexée le van Aken.

- Est-ce que j’ai dit que t’avais traité les moldus d’arriérés ? Est-ce que j’ai parlé de ta famille explicitement ?

Silas était ostensiblement détendu, les bras croisés comme si de rien n’était, comme s’il ne venait pas de l’insulter, lui et sa famille. Il se jouait de lui de la plus infecte des façons, et Dmitri laissait chacune de ses paroles s’immiscer en lui pour faire grandir sa colère.

- Oh arrête, ne te prétends pas plus idiot que tu n’es, persifla-t-il d’une voix suintante de violence. « On sait tous les deux quels étaient tes sous-entendus. »

Il n’en était pas à son premier conflit en la matière, ni sans doute à son dernier ; l’aiglon avait passé suffisamment de temps en compagnie de personnes comme son camarade ou Zeynep pour savoir combien ces choses pouvaient revenir facilement sur le devant de la scène. Qu’importe d’ailleurs ce qu’il pouvait dire ou faire, il resterait toujours ce sang-pur à l’allure et à l’éducation trop raffinée, trop noble pour que l’on en fasse abstraction. Non qu’il veuille changer cela ; il était ainsi et en était fier, quels que puissent être ses intérêts jugés vulgaires par ses parents.  

- Oh, mais chuis con c’est vrai que vous les sangs-purs, vous êtes une belle grande famille de consanguins. Les van Aken et les autres, c’est pareil, c’est ça ?

La pique, cette fois-ci, saisit le garçon violemment. Avec n’importe quel autre nom, dans d’autres circonstances, il se serait contenté de lever les yeux au ciel d’exaspération, de souffler peut-être un peu du nez, mais rien qui ne vaille réellement le coup de se laisser succomber à la violence ; il ne défendait pas les sang-purs pour ce qu’ils étaient, parce qu’il s’en moquait éperdument... c’était Alexander qui jouait les maîtres à penser, surveillait que ce qu’ils représentaient n’était pas mis à mal, pas lui. Mais s’agissant de sa famille, s’agissant des van Aken, l’aiglon demeurait – malgré tout ce qu’il pouvait dire – résolument fidèle et fier de ce que ce nom lui apportait. Sans lui, sans cet héritage qu’ils gardaient jalousement, il n’aurait jamais été un peintre.

Quelques instants, son poing trembla, comme si l’idée de le ficher dans le visage de cet impertinent le démangeait si fort qu’il lui faille lutter pour ne pas y succomber. Durant quelques secondes, il envisagea réellement de le faire... mais la seule chose qui le sauva de cette violence fut non pas la raison, la pitié pour l’estropié ou un quelconque dédain. Ce fut une certaine matoiserie qui fendit son visage, tandis que ses doigts se déliaient et qu’il se détournait de Silas.

- Frimord, appela-t-il sobrement en ignorant son colocataire. L’elfe apparu aussi sec en un craquement sonore, s’inclinant profondément devant le jeune van Aken. « Apporte mon chevalet. »

L’être magique couina une affirmation puis disparu dans un nouveau craquement... pour revenir presque aussitôt avec le grand chevalet en bois, l’ultime cadeau de Caleb avant qu’il ne trépasse, un an plus tôt. La créature sembla hésiter quelques secondes, comme surprise par le fait qu’il y ait quelqu’un à la place habituelle du support utilisé par le peintre, puis le déposa finalement non loin du lit du garçon, à côté de la fenêtre. Les lèvres de Dmitri se recourbèrent encore un peu plus, tandis qu’il adressait un furtif regard mauvais à l’Écossais.

- Oh, et range mes affaires dans l’armoire, tant que tu y es.

Frimord obtempéra sans prêter attention au plus vieux des serdaigles, comme si celui-ci n’existait plus réellement, ou plutôt comme si son existence était un détail ridicule sur laquelle il ne valait pas la peine de s’attarder. Le Tchèque, en revanche, savourait cet instant avec discrétion, se laissant choir sur son propre lit, un livre entre les mains. Il avisa d’un air faussement surpris son camarade.

- Bah alors, Silas ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette... tu devrais aller voir l’infirmière, ça serait dommage que tu nous claques dans les pattes alors que tu viens de revenir ici.

Il ouvrit son livre.

- Quand je pense qu’on dit que les sang-purs ont une santé plus fragile... j’imagine que tes parents aussi ont dû fricoter entre frères et sœurs pour que tu sois dans cet état.

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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyMer 8 Nov - 14:56

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Sans aucune surprise, Dmitri se hérissa dès l’instant où les sous-entendus furent lâchés comme des cabots enragés sur leur gibier. C’était presque trop facile ; en réalité, Silas songeait parfois qu’il serait très aisé à quelqu’un de rusé et de mal intentionné de tirer sur les fils de cette colère marionnettiste pour amener l’adolescent où il le voulait. La rage froide qui couvait dans ses yeux bleus ne déstabilisa pas l’aîné, pas plus que sa remarque acerbe qui dégoulinait d’un rouge sang qui appelait à se découvrir ; il ne rebondit pas dessus, pas plus qu’il ne cessa d’enfoncer sa pique dans la chair de son adversaire – temporaire, car leurs conflits ne duraient jamais bien longtemps. Plutôt que de couler, le sang demeura à bouillonner sous la pique, faisant trembler un poing blanc vers lequel Silas baissa ses longs cils sans piper mot. Être frappé ne lui faisait pas peur. Mais van Aken opta pour autre chose ; autre chose qui étira sa face de quelque chose de laid qui déplut aussitôt à Silas.

Le poing se délassa, le garçon se détourna, puis appela l’elfe de maison familial. Aussitôt, la mâchoire du plus âgé craqua, tendue à l’extrême dans une colère ravalée qui éblouit un instant ses yeux fumant de rage. Ses dents grincèrent en observant Frimord déposer le chevalet sous l’ordre de son cadet, tandis qu’en miroir Bane se mettait à gronder et à feuler en arrondissant le dos d’un air tout aussi furieux que celui de son maître. Il rendit son œil mauvais à son interlocuteur.

T’es vraiment une petite merde pathétique, lâcha-t-il du bout de lèvres glacées. Si ça te plaît de jouer avec un être vivant comme si c’était un jouet, j’ai rien à te dire.

Comme pour illustrer son mépris et sa rancœur, Jørgensen glissa sur le flanc en tournant ostensiblement le dos à son colocataire pour se glisser sous les couvertures réchauffées sur lesquelles il était jusqu’ici assis. Mais le prochain coup n’attendit pas qu’il ferme les yeux sur sa colère pour la renvoyer vers les abysses du sommeil.

— Bah alors, Silas ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette… tu devrais aller voir l’infirmière, ça serait dommage que tu nous claques dans les pattes alors que tu viens de revenir ici, commenta Dmitri avec un ton prétendument étonné qui l’écœurait. Quand je pense qu’on dit que les sang-purs ont une santé plus fragile… j’imagine que tes parents aussi ont dû fricoter entre frères et sœurs pour que tu sois dans cet état.

Un éclat aveuglant noya sa vision un instant, alors que sa conscience basculait dans un désir de violence qui maudit son épuisement, sa baguette posée trop loin, son couteau enfoui tout au fond de son sac. Un bref moment, il se vit bondir et le menacer de le saigner la prochaine fois qu’il oserait mentionner ne serait-ce que par une vague évocation sa mère, mais il se sentit se tendre bien malgré lui comme une boule de nerfs prête à exploser, bombe loin d’être désamorcée. Que ce bouffon consanguin se permette ne serait-ce que d’envisager d’insulter sa mère…

Mais non.

Ce ne fut pas la haine qui l’emporta cette fois ; plutôt le souvenir cuisant de n’être plus chez lui dans sa propre maison, de n’être plus chez lui ici, à Poudlard, de n’être plus chez lui nulle part ; que le seul endroit où il pouvait encore contempler les traits impavides de cette mère blafarde et défigurée était un hôpital qu’il haïssait de toutes les fibres de son corps. Et puis, tous ces visages d’anciens camarades qui l’avaient fixé comme un fantôme, un inconnu, un indésirable durant le banquet – avant qu’il ne le fuie.

Alors, il craqua. Secoué de gros sanglots, bien plus semblables aux gémissements d’une bête blessée qu’aux pleurs d’un être humain, il ne fut plus que hoquets incontrôlables, épaules secouées de soubresauts et corps tremblant convulsivement sans plus aucune retenue.

Nulle part, c’était tout ce qu’on lui donnait comme foyer – et nulle part, c’était où il avait été échoué.
ft. @Dmitri D. van Aken
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Message(#) Sujet: Re: Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) Psst, tu dors ? (Silas & Dmitri) EmptyLun 1 Jan - 9:52

La colère était aisée, la violence facile. Tout tendait facilement chez Dmitri à cette tentation si forte que d’y succomber, d’amener ce poing serré si fort que les jointures des doigts blanchissaient à vue d’œil vers le visage de son interlocuteur. Ça ne serait pas la première fois. Ni la dernière. Au fond, il en avait besoin, de ce défouloir ferme et qui promettait, inexorablement, d’être douloureux pour l’un comme pour l’autre. Pourtant, en quelques instants, cette tentation s’évapora, comme soufflée par une bourrasque d’idées plus perfides. Elles aussi étaient séduisantes, car si avec ses poings ou sa baguette, il pouvait se battre et prendre le dessus d’une manière ou l’autre, la fin ne pouvait qu’être décevante. Le soulagement de la violence n’était toujours que temporaire et l’entraînait dans cet engrenage infini, ce cercle vicieux qui lui faisait autant de bien que de mal. Les mots, en revanche, ne perdaient pas autant de leur force.

Qu’importe ce qu’il avait fait pendant son année d’absence, Silas n’avait pas tant changé que ça. Il restait ce même adolescent dont il était si facile d’attiser la colère en tirant sur les mêmes cordes sensibles. Le Tchèque les connaissait bien : il l’avait souvent fait, autrefois. Recommencer était si simple, trop peut-être. Mais la simplicité ne rendait pas le résultat moins jouissif.

- T’es vraiment une petite merde pathétique, persifla le plus âgé dans un ton haineux qui lui confirmait sa victoire. « Si ça te plaît de jouer avec un être vivant comme si c’était un jouet, j’ai rien à te dire. »

Le benjamin étira son rictus, se tournant un instant vers son camarade qui lui tournait le dos. Son chat feulait, mais Dmitri l’ignorait tout autant que Frimord, qui s’affairait à côté.

- Dommage, c’est plus amusant quand mon jouet riposte... rétorqua-t-il en étirant ses lèvres en un rictus mauvais que son nouveau colocataire ne pouvait distinguer.

Il savait pertinemment qu’il parlait de l’elfe de maison mais le van Aken préférait son interprétation ; celle où l’être vivant dont il parlait était bel et bien Silas. L’humanoïde qui travaillait à côté n’avait pas d’importance, pour l’heure... tandis que la colère de l’aîné était jouissive. En quelques mots, il avait pris sa vengeance, rajoutant une dernière couche pour marquer sa victoire.

Il s’était attendu à beaucoup de réactions de sa part ; qu’il l’ignore et continue de lui tourner le dos, bouillonnant silencieusement de rage, ou qu’il succombe à celle-ci pour venir le frapper... mais pas d’entendre des sanglots provenir de son côté du dortoir. Cela, c’était inattendu. Nouveau, même. Et un peu décevant. S’il comptait l’apitoyer ainsi, il se berçait d’illusion. Dmitri avait connu trop de disputes, trop de bagarres avec ses frères pour que la défaite de l’adversaire et sa faiblesse apparente n’aient le moindre impact sur lui. La règle avait toujours été celle de ne pas pleurer, de ne surtout pas montrer à l’autre ses failles.

- Tu t’es ramolli, se contenta-t-il de noter, la voix chargée de déception.

Le Tchèque referma son livre, le laissant traîner sur sa couette aux couleurs de serdaigle, pour se relever. En quelques pas, il avait atteint la porte du dortoir et sortait, claquant celle-ci derrière lui.

L’entendre pleurait le mettait dans une rage dont il n’était pas certain de comprendre la raison. Silas était devenu faible et pleurnichard. Il ressemblait au petit garçon que Dmitri avait toujours craint d’être aux yeux de ses frères aînés, cet enfant incapable de se défendre contre lequel il s’était toujours battu et qu’il méprisait ardemment. Il n’avait nulle pitié pour l’estropié en le voyant ainsi ; il était simplement énervé. Frustré. Un peu effrayé, peut-être, par ce qu’il était devenu, comme s’il craignait de reconnaître en lui un reflet de ses propres failles. L’aiglon cogna du pied contre une table basse de la salle commune, la renversant au sol avec les rares emballages de bonbons qui trahissaient la présence, quelques heures plus tôt, d’élèves qui profitaient de leur retour à Poudlard.

@Silas Jørgensen Je pense qu'on peut clore ici ^^
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