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Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas
Fergal Armitage

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Message(#) Sujet: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyDim 27 Aoû - 22:13

La rentrée offre toujours un cortège de situations inédites. Celles qui peuvent être agréables, comme l’organisation d’un tournoi, pardon d’olympiades… Enfin, en espérant que tout se passe bien. Et d’autres qui sont plus délicates. Le retour de deux élèves après une année de convalescence par exemple. C’était d’ailleurs l’un d’entre eux qui allait occuper ma fin d’après-midi. Silas Jørgensen dont le dossier était incomplet. Oh, j’avais bien quelques archives des années précédentes : élève brillant mais légèrement intense, ayant tendance à insupporter les professeurs et à mal supporter l’autorité. Un classique chez Serdaigle, qui me rappelle bien entendu Blaze Mansfeld. Merlin soit remercier, celui-ci n’est pas préfet pour l’instant. Et un dossier épais comme un dictionnaire de ce qui concernait son état de santé. Le pauvre gamin avait déjà bien trop dégusté malgré son jeune âge, et ce n’était visiblement pas fini.

Mais ça… je n’en avais aucune trace : il me manquait des éléments à son dossier médical, les autorisations – ou non - de sortie à Poudlard et dans le cadre des cours délocalisés, le règlement n’avait même pas été signé. Heureusement que j’ai bien reçu un parchemin d’inscription. Je suis un peu en colère de devoir convoquer un élève dès la première semaine pour une situation dont il n’est absolument pas responsable. Mais j’espère qu’il saura motiver ses parents ou me dire à qui m’adresser si ce ne sont pas eux qui sont en charge de son courrier. Je suis suffisamment au contact du système pour savoir que parfois, en cas de placement ou autre, les informations ne parviennent pas au château aussi vite qu’elles ne le devraient.
Le jeune homme avait l’air pressé de se débarrasser de la corvée dans son courrier, aussi, je l’ai invité à venir le soir même après son dernier cours pour discuter paperasse. Un vrai plaisir. Je n’aime pas sa non plus. A l’heure dite, le tableau lui laisse le passage ouvert, et je l’accueille dans mon bureau.

« Bonjour Monsieur Jørgensen, installez-vous. Vous voulez boire un thé ou quelque chose ? » Quelque chose étant bien entendu une citronnade, le whisky étant réservé à ce cher Wenceslas. Je lui souris et ouvre le dossier à son nom. « Je suis vraiment désolé de vous convoquer pour des pièces administratives, je sais bien que ce n’est pas votre rôle de mes les fournir, mais je n’ai pas réussi à joindre vos parents. » dis-je en m’efforçant de n’accuser ni ses parents de laxisme, ni de lui en imputer la faute.

« Vous auraient-ils, par la plus grande chance fourni les pièces suivantes à mon intention : je n’ai pas vos autorisations de sortie pour Pré-au-Lard, ni pour les sorties scolaires dans le cadre des cours. C’est embêtant, car il y a un cours délocalisé dès ce mois-ci. » Je me dis qu’il vaut mieux que je précise. « Et surtout plus important, l’infirmière n’a pas reçu votre dossier médical. Dans le courrier avec la demande de réinscription, il y avait un certificat des médecins qui indiquaient que vous étiez aptes à reprendre et qu’il faudrait transmettre à l’équipe un ensemble de recommandations que nous n’avons pas reçu. »
J’affiche un visage contrarié. Ça me gonfle vraiment qu’on ne facilite pas la vie de ce gamin en lui laissant faire sa rentrée tranquille. Non, il va falloir qu’il contacte ses parents, ou je ne sais qui, et puis obtenir les documents de Ste Mangouste, comme ça aurait pu être fait il y a des mois ou des semaines. Je suis pris d’un doute. «Bien entendu, l’absence des documents ne remets pas en cause votre présence au château, mais j’aimerai vraiment que votre retour puisse se faire dans les meilleures conditions pour vous. »

@Silas Jørgensen



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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyMar 29 Aoû - 18:12

( Can’t you see
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La lettre qu’il avait reçue du directeur dès la première semaine de reprise avait manqué de lui tomber des mains. Déjà parce que recevoir une lettre signée de la main du directeur n’augurait que rarement quelque chose de positif, et ensuite parce qu’il détestait la paperasse – encore plus depuis qu’il avait dû se prendre la tête avec Nora pendant des heures pour tenter de comprendre ce que son père était censé envoyer à Poudlard pour la poursuite de sa scolarité. Évidemment, ce bon à rien avait été incapable de lui indiquer quoi faire, trop occupé à avaler un remède pour les maux de crâne (inutile de préciser ce qui l’avait provoqué). Et lorsqu’il ne décuvait pas, il s’absentait des journées entières – supposément pour travailler, mais les lettres qu’il avait réceptionnées de la part de sa sœur confirmaient leurs craintes qu’il ne se rende plus au ministère pour travailler. Qui allait payer les frais de leur mère ? Toute majeure qu’elle était, Nora était supposée étudier à Londres, près de Sainte-Mangouste, mais Silas avait du mal à comprendre comment elle pourrait trouver le temps d’amasser suffisamment d’argent pour couvrir toutes ces dépenses. Elle avait à peine dix-huit ans et lui seulement quinze, comment étaient-ils censés comprendre comment fonctionnait le monde des adultes, encore plus quand le leur était scindé entre l’univers moldu dans lequel baignait Nora et l’univers sorcier dans lequel était empêtré Silas ? Ils avaient tout juste réussi à réparer la fuite dans la salle de bains, alors comment…

Furieux, l’adolescent envoya valser ces questions d’un geste brutal. Il quitta la salle de potions lorsque le cours s’acheva pour prendre la direction des escaliers vers le deuxième étage, où l’avait convoqué Armitage. Assis dans son ronronroulant, qui gravissait les marches avec une agilité de chat, il tapotait nerveusement l’un des accoudoirs de l’élégant fauteuil de style Louis XV, sa main libre serrant le dossier cartonné contenant tous les documents qu’ils avaient été capables de rassembler avec sa sœur. Le règlement signé, ça c’était pas bien compliqué, les autorisations de sortie aussi – Nora les avait toutes signées en espérant que ça suffirait –, ainsi qu’une liasse de papiers médicaux faisant étalage de son opération, ses traitements passés et en cours. Ce qu’il ignorait, en revanche, c’est que – contre son avis et en son absence – Nora avait glissé dans le dossier les compte rendus des psychiatres qu’il avait été contraints de voir durant l’année écoulée (et qu’il avait bien entendu envoyés paître à la moindre occasion). Il y était notamment fait état de l’état de sa mère, l’absence du père relatée par Silas dans ses entretiens psychologiques, ainsi que le diagnostic de trouble de stress post-traumatique dont le jeune homme ne se rappelait ni le nom ni l’intérêt ou même les symptômes. Il avait vécu tout ça comme une gigantesque corvée et avait fait son maximum pour mettre des bâtons dans les roues aux spécialistes qu’il jugeait inutiles et incompétents. Toutefois, Nora avait beau être encore une très jeune adulte, elle s’inquiétait trop pour le bien-être de son frère pour laisser passer des informations aussi grosses aux seuls véritables adultes qui pourraient quelque chose pour lui à Poudlard. Elle avait aussi pris soin de surligner en jaune le titre du compte rendu psychologique relatant l’accident. Elle savait que Silas serait fou de colère contre elle, mais elle savait aussi qu’elle ne serait pas digne d’être son aînée si elle le laissait errer dans la nature en complète roue libre, sans garde-fou et sans autorité après avoir passé la pire année de sa vie.

Le concerné, lui, ignorait tout de cette petite machinerie tandis qu’il passait le portrait pour pénétrer dans le bureau du directeur. Instinctivement, il se leva et Bane retrouva sa forme de chat – quoiqu’en lâchant un miaulement de reproche face à la bêtise de son maître. Silas ne pouvait pas s’empêcher de vouloir affronter sur ses deux jambes cet entretien avec ce directeur qu’il n’avait jamais vu en action. C’était à peine s’il se souvenait du concierge qu’il avait été ; il avait un vague souvenir d’un côté sympathique que les jeunes lui attribuaient souvent, mais qu’en était-il réellement à présent qu’on l’avait propulsé sur le siège de la direction ? Était-il, comme l’adolescent le supposait, une marionnette entre les mains du conseil administratif et du ministère ? Ou se transformerait-il en Sørensen après avoir goûté au pouvoir ? Durant sa troisième année, il avait très fièrement arboré le grade le plus bas qu’on lui avait attribué, se fichant éperdument des histoires de classement et de mérite. Pour Silas, ce qui comptait, c’était ce qui était juste. Les points, les punitions, les retenues, les engueulades… Autant de vent qui lui sifflait aux oreilles sans jamais le toucher. Le jeune homme était sans conteste ce qu’on pouvait appeler un électron libre (et même un ado difficile).

La première chose que le Serdaigle fit en croisant le regard du directeur, c’est de lever le menton et de lui retourner un regard tranchant comme l’acier. Peu importe qui se cachait derrière les rênes du pouvoir, il ne se laisserait pas faire.

— Bonjour M. Jørgensen, installez-vous, le salua Armitage. Vous voulez boire un thé ou quelque chose ?

Bonjour, répliqua-t-il d’une voix neutre, s’appliquant à ne pas l’appeler « monsieur » ou toute autre forme de révérence verbale. Merci, mais ça ira, déclina-t-il.

Le ton était donné.

Il s’installa dans l’un des fauteuils disposés devant le bureau, Bane sautant aussitôt sur ses genoux pour s’y lover en posant ses grands yeux inexpressifs sur le directeur.

— Je suis vraiment désolé de vous convoquer pour des pièces administratives, je sais bien que ce n’est pas votre rôle de mes les fournir, mais je n’ai pas réussi à joindre vos parents, s’excusa l’adulte qui paraissait choisir soigneusement ses mots.

Il a lu mon dossier, s’amusa Silas, laissant apparaître un petit sourire insolent.

Il reconnaissait aisément la prudence avec laquelle l’enrobaient les adultes lorsqu’ils connaissaient un peu l’animal. La violence, la menace, le chantage, les punitions, les cris et les négociations n’avaient strictement aucun effet sur sa volonté inflexible de ne pas écouter le premier venu simplement parce qu’il avait quelques années de plus que lui. Alors, les adultes – et tous les autres – devaient bien s’adapter, contrits, à son fonctionnement s’ils voulaient espérer une discussion construite. L’adolescent observa cependant un silence impassible, qui ne fut troublé que par les explications du directeur :

— Vous auraient-ils, par la plus grande chance fourni les pièces suivantes à mon intention : je n’ai pas vos autorisations de sortie pour Pré-au-Lard, ni pour les sorties scolaires dans le cadre des cours. C’est embêtant, car il y a un cours délocalisé dès ce mois-ci.

Un sourcil se haussa sur le visage imperturbable du jeune homme, qui fixait toujours Armitage droit dans les yeux, comme un félin indolent. Ça, c’était une information qu’il pourrait vendre à Agatha.

Un cours délocalisé ? répéta-t-il dans l’espoir d’en savoir plus.

— Et surtout plus important, ajouta l’adulte, l’infirmière n’a pas reçu votre dossier médical. Dans le courrier avec la demande de réinscription, il y avait un certificat des médecins qui indiquaient que vous étiez apte à reprendre et qu’il faudrait transmettre à l’équipe un ensemble de recommandations que nous n’avons pas reçu.

Cette fois, une grimace tordit les lèvres de Silas. Putain, ce qu’il détestait qu’on fasse référence à tout l’aspect médical de sa vie. C’est bon, on lui en rebattait les oreilles constamment, est-ce qu’on pouvait passer à autre chose, maintenant ? Il voyait son connard de genou tous les jours, quand même, il n’était pas complètement con. Et il était parfaitement capable de se débrouiller tout seul pour suivre ces foutues recommandations à la noix. En vérité, il était persuadé qu’il pourrait même faire beaucoup mieux que ces crétins de médecins.

Au moins, le directeur lui-même avait l’air fâché par ce point.

C’est bien, on est deux, vieille branche, j’ai le droit de me débrouiller de mon côté sans être fliqué, maintenant ?

— Bien entendu, l’absence des documents ne remet pas en cause votre présence au château, mais j’aimerais vraiment que votre retour puisse se faire dans les meilleures conditions pour vous, précisa-t-il pour achever l’exposition de la situation – comme si Silas avait craint qu’il ne soit éjecté pour une simple histoire de paperasse.

T’inquiète, mon pote, j’aurais fait un sitting.

Bien entendu, répéta-t-il sur un ton similaire, éprouvant de très grandes difficultés à réprimer la moquerie qui ourlait ses lèvres.

Afin qu’il ne pense pas qu’il se foutait complètement de sa gueule, Silas balaya toutes ses précautions de langage et les pincettes avec lesquelles il l’enrobait en laissant la pochette cartonnée tomber sur le bureau dans un « plaf » assourdi.

Tout est là-dedans, normalement, indiqua-t-il.

Estimant qu’il avait largement fait sa part, il se renfonça dans le fauteuil en croisant les bras tandis que Bane fixait toujours Armitage de ses grands yeux vides. Silas avait toujours adoré le petit effet que produisait leur duo imperturbable et dérangeant sur ceux qui n’étaient pas habitués. Disons que c’était sa petite revanche sur la vie, pour toutes les fois où on le moquait, le bousculait, le considérait comme un objet encombrant.

Il n’aurait qu’à feuilleter en silence cet ennuyeux amoncellement de papiers jaunis tandis qu’il regarderait le plafond en comptant les araignées. Et après, il pourrait rejoindre Dash.
ft. @Fergal Armitage
— Ensevelis sous les petits papiers
Bureau du directeur


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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyVen 1 Sep - 21:00

J’avais aperçu Silas lors de la rentrée – son imposant fauteuil ne lui permettant pas vraiment d’être discret – et j’oubliais rarement un nom où un visage. La réponse à mon message avait été plutôt empressé, je ne le connaissais pas vraiment, j’étais donc plutôt curieux de savoir à qui j’avais à faire. Alors que le jeune homme s’installe en face de moi, je comprends déjà qu’il ne s’agira pas d’un échange de politesse, il semble prêt à en découdre, dans une posture de défi. Ce n’est pas mon cas, je n’ai personne à défier. Je lui explique la situation, et l’embarras qu’elle m’oppose. Il ne veut pas de mon amabilité, il devra faire avec, je ne lui en veux pas pour sa froideur. Après tout, personne n’aime être en face de moi.
Je pique néanmoins son intérêt avec cette histoire de cours délocalisé, cela ne me coûte pas grand-chose de lui offrir un début d’information : “J’imagine que vos professeurs d’histoire de la magie ou de sortilèges vous en parleront très vite.” Libre à lui de se perdre en conjectures ou de leur poser la question. Ils se remettront d’avoir vu l’information éventée.

Un sourire moqueur s’afficha sur le visage du serdaigle, que je ne relevais pas. Oh peut être qu’il s’imaginait être plus fort que moi, ou que le conseil d’administration de Poudlard, mais pour les avoir vus à l'œuvre, un défaut de paperasse surtout médical pouvait être un frein certain à une rentrée. Silas laisse tomber lourdement sa pochette, je lève un sourcil sarcastique, je ne suis pas un chien à qui on balance des documents, il va falloir se détendre un peu.
Je récupère les autorisations, m’apprête à les classer en remarquant qu’elles ne sont pas signées par le représentant légal. C’est quoi cette embrouille? Je ne soupire pas tout de suite, préférant d’abord parcourir le reste de l’épais dossier. Peut-être qu’il ne se fout pas de moi au point de penser que la signature de sa sœur ou sa cousine va suffire.
Je commence à lire le dossier et fronce légèrement les sourcils. Eh bien, je ne suis pas déçu du voyage. C'est ce qu'on appelle une année de merde. Bien entendu, la malformation du jeune homme n'avait probablement jamais été une partie de plaisir. Mais les choses avaient pris un tournant de fait divers horrifique. Plus je m’enfonce dans le compte-rendu, plus j’ai la gorge qui se noue. Je classe les papiers signés par Nora, me note de la contacter au plus vite. Je pose les documents destinés à l’infirmière et au psy dans leur bannette respective, et classe le reste du dossier. Je lève les yeux vers lui, son ronronroulant me fixe, c’est une sensation étrange, mais ce n’est pas au siège que je parle.
“Je vous remercie, ainsi que votre soeur pour les annotations.” dis-je sobrement “Je suis désolé que vous ayez à traverser ces épreuves, et je ferais de mon mieux pour éviter d’en rajouter. Pour commencer, je dois avoir un interlocuteur fiable en dehors de Poudlard si nécessaire.” Je ne précise pas qu’il y a un certain passif à Poudlard, nécessitant l’intervention ou le contact des parents. “ Est-ce que vous m’autorisez le cas échéant à prendre contact avec votre sœur directement?” Je n’ai pas envie de prendre cette liberté sans l’y associer. Je doute que son aînée y voit quelque chose à redire puisqu’elle semble avoir pris les choses en main, mais au vu de ce que raconte les différents comptes-rendus, je pense qu’il vaut mieux que Silas soit réellement consulté. Je prends la peine de lui expliquer : “Je n’en ai normalement pas le droit, bien que majeure elle n’a pas été désignée responsable légale. Mais disons que vu la situation, j’estime que nous pouvons nous autoriser cette liberté.” Il peut bien entendu choisir de la laisser en dehors de ça, mais s’il y a des documents à signer, il risque de rester coincé. Je ne parle pas d’urgence vitale, où je me passerai de toute façon de l’avis de quiconque et appellerait le seul adulte de son entourage qui semble disposer à être présent. Pour le reste, s’il accepte et bien je souhaite bien du courage à quiconque viendrait me chier dans les bottes pour des questions de procédure. L’avantage, c’est que je connais suffisamment bien le système maintenant pour savoir que sa sœur ou quelqu’un d’autre aurait dû être désigné pour prendre en main ce genre de question dès les comptes-rendus des psy.

Je marque une légère pause, réfléchissant à comment formuler la suite. L’administratif c’est une chose, mais vu l’année qu’il vient de passer…Ce n’est pas vraiment ce qui m’inquiète le plus. Je décide de faire ce que je fais le mieux : ne pas y aller par quatre chemins. “Mais plus important…Comment vous sentez-vous? Je veux dire au-delà de ces histoires de dossiers médicaux et d’inscriptions. Cela fait beaucoup de choses à gérer d’un coup. Vous arrivez à reprendre vos marques?” Je ne sais pas s’il aura envie de me répondre. Peut-être qu’il se drapera dans sa fierté et son air renfrogné, qu’il n’aura pas envie de ma sollicitude. Mais j’aurais vraiment l’impression d’être le dernier des cons si je n’essayais pas au moins d’avoir une idée de l’état d’esprit dans lequel il aborde cette rentrée.






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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyDim 3 Sep - 16:35

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Malgré le dédain clairement affiché qu’il avait manifesté dès son entrée dans la pièce, Silas ne put pas s’empêcher d’interroger le directeur sur cette histoire de cours délocalisé. Après tout, c’était précisément le genre d’information dont avait besoin Agatha, non ? Peut-être qu’il pourrait lui envoyer un courrier faussement nonchalant à ce sujet, glissant subrepticement qu’il avait arraché des informations au directeur en personne. Ça claquait un peu, quand même. Et ça laissait vaguement sous-entendre qu’il avait quelques contacts intéressants – même si c’était complètement faux. À sa propre surprise, Armitage lui céda quelques miettes :

— J’imagine que vos professeurs d’histoire de la magie ou de sortilèges vous en parleront très vite.

Silas se contenta de hocher la tête sobrement, mais il nota dans un coin de sa tête que l’adulte qui lui faisait face semblait plutôt disposé à lui paraître agréable et coopératif. C’était toujours utile, d’avoir le dirlo dans sa poche. Même si c’était parce qu’il avait probablement pitié de lui. Le Serdaigle détestait cette idée, mais il n’y pouvait rien ; alors, autant que cet état de fait lui serve à quelque chose. Et puis, aussi éclatante soit sa fierté, il avait promis à Dash qu’il essaierait de parler à un adulte de l’automutilation. Saige lui avait affirmé que ce mec était un gars bien – enfin, toujours mieux que les précédents débiles qui s’étaient tenus à sa place, ce qui n’avait en soi pas grand-chose de difficile. L’idée de ravaler son orgueil et son attitude effrontée pour aborder un sujet aussi intime et affronter les questions qui pleuvraient inévitablement noua sa gorge avec fermeté. D’un autre côté, il avait aussi signalé à son meilleur ami de ne pas lui en vouloir s’il y renonçait… Dans le pire des cas, il pourrait toujours battre en retraite.

Lorsqu’il lâcha le dossier sur le bureau comme on balance un document pénible à sa secrétaire, le directeur haussa un sourcil. Néanmoins, aucun commentaire ou reproche ne suivit son geste, et il se contenta d’éplucher les nombreux papiers classés dans la pochette. Calé au fond de son fauteuil, les bras croisés et faisant mine d’étudier le bureau autour de lui, Silas remarqua cependant le froncement de sourcils de l’adulte dans sa vision périphérique. Son cœur manqua un battement et un surgissement d’angoisse fit vrombir le sang plus fort dans ses veines. Est-ce qu’il pouvait vraiment repartir chez lui avec sa valise si ce n’était pas suffisant ? La simple perspective de devoir dire au revoir à Dash après l’avoir tout juste retrouvé lui fit se mordre l’intérieur des joues si fort que ses dents en coupèrent la chair, libérant un goût métallique sur sa langue. Plus la lecture d’Armitage avançait, plus son expression devenait grave et plus Silas se tortillait sur sa chaise. Quoi ? Qu’est-ce qu’ils avaient, ses papelards ? L’adolescent détailla le moindre de ses faits et gestes, désormais mal à l’aise, l’observant classer les différents papiers et surprenant le tampon du psychiatre qui l’avait suivi à Sainte-Mangouste.

Putain de merde, Nora.

Cette conne avait filé toute sa vie au dirlo ! Elle était sérieuse ? Il n’avait absolument aucune envie qu’Armitage, Raywood ou l’infirmière lise les humiliants passages au sujet de ses grosses crises de douleur, qui mentionnaient froidement ses supplications adressées aux médicomages. Elle allait entendre parler de lui dès qu’il aurait franchi la porte du bureau en sens inverse. Ça allait lui faire tout drôle de recevoir une beuglante, à cette sombre idiote.

À présent raide comme un piquet, Bane agitant lentement sa queue de droite à gauche pour manifester sa nervosité, Silas se retint de déglutir en croisant à nouveau le regard du directeur.

— Je vous remercie, ainsi que votre sœur pour les annotations.

C’est ça, merci Nora, songea-t-il avec amertume en serrant les dents.

— Je suis désolé que vous ayez à traverser ces épreuves, et je ferai de mon mieux pour éviter d’en rajouter, lui assura le directeur. Pour commencer, je dois avoir un interlocuteur fiable en dehors de Poudlard si nécessaire. Est-ce que vous m’autorisez le cas échéant à prendre contact avec votre sœur directement? Je n’en ai normalement pas le droit, bien que majeure elle n’a pas été désignée responsable légale. Mais disons que vu la situation, j’estime que nous pouvons nous autoriser cette liberté, indiqua-t-il.

Silas laissa entrevoir furtivement de la surprise sur son visage, avant de se fermer à nouveau. Il ne se serait clairement jamais attendu à un geste gracieux de la part de la direction ; jusqu’ici, celle qu’il avait connue s’était toujours montrée férocement inflexible sur les questions administratives – et juridiques, qui étaient susceptibles de les mettre en porte-à-faux. Le jeune homme connaissait suffisamment le système pour s’y être intéressé de près cet été, lorsqu’il tentait désespérément de rassembler les bons documents, pour savoir qu’Armitage se trouverait dans une très fâcheuse position si ça venait à se savoir. Ses prunelles bleues, qui jusqu’ici faisaient miroiter une volonté d’acier, tremblèrent un court instant, déstabilisées par cette attention inattendue. Desserrant légèrement les bras qu’il croisait depuis tout à l’heure, il se redressa imperceptiblement sur sa chaise pour se redonner une contenance malgré le miaulement anxieux que poussa Bane, ce sale traître qui laissait transparaître son humeur.

Hm, d’accord, marmonna-t-il, un peu de mauvaise grâce. De toute façon, mon daron…, commença-t-il à ricaner, mais le reste de sa phrase s’étrangla dans cette ruade superficielle qui tentait de dissimuler le trou béant qui lui aspirait le cœur, morceau par morceau.

L’adolescent se mordit les lèvres et détourna les yeux, les muscles de ses mâchoires roulant sous sa peau tendue. Il détestait se faire prendre à revers par ses sentiments, craquelant l’image soigneusement policée d’un Silas indifférent et moqueur.

Fergal reprit, après avoir marqué une pause :

— Mais plus important… Comment vous sentez-vous ? Je veux dire au-delà de ces histoires de dossiers médicaux et d’inscriptions. Cela fait beaucoup de choses à gérer d’un coup. Vous arrivez à reprendre vos marques ?

Quoi, lui aussi il veut se la jouer psy ?

Mais le mépris qu’il tentait de s’insuffler à lui-même faiblissait de seconde en seconde, à mesure que ses échanges avec Dash se rappelaient à lui, mettant son pouls au supplice. Il sentit une goutte de sueur rouler le long de sa colonne vertébrale, hérissant les poils de ses avant-bras, tandis qu’il se sentait incapable de reporter son regard sur Armitage – à moins de sentir ses lèvres trembler plus fort et sa voix s’égarer en déraillements rauques. Silas laissa passer un silence pesant, se détestant de paraître figé plutôt qu’impassible et mutique.

Non, c’était certain qu’il n’arriverait jamais à dire ce qu’il était censé dire à haute voix. Les mots se bousculaient dans sa tête, mais ses dents les retenaient prisonniers sans pitié, les laissant rebondir inutilement sur cette langue pâteuse. Il finit par déglutir et, d’une main hésitante et légèrement tremblante, releva la manche de sa robe de sorcier pour découvrir les cicatrices fraîches sur son avant-bras tailladé. Est-ce que c’était suffisant pour que le directeur comprenne de quoi il s’agissait ? Ou est-ce qu’il était en train de se jeter dans un piège qui le contraindrait à tout raconter en détail ? Il ne s’en sentait pas capable.

Il ouvrit la bouche, puis la referma, soudain aphone. Qu’est-ce qu’il pouvait dire de plus, de toute façon ? « Vous voulez voir les autres ? » Sentant sa détresse, Bane appuya ses pattes antérieures sur son torse et lécha consciencieusement le menton anguleux à sa portée. Silas n’osait pas regarder Armitage, ses yeux bloqués sur les entailles blanches qui se distinguaient sur l’intérieur de son avant-bras.
ft. @Fergal Armitage
— Ensevelis sous les petits papiers
Bureau du directeur




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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyMer 6 Sep - 10:08

Parler à certains adolescents me donnait l’impression de jouer une partie de poker à la mise particulièrement haute, ou de devoir déminer une bombe. Silas était probablement un de ceux-ci. Trouver la bonne dose entre pincettes et fermeté nécessitait une certaine concentration, mais n’était pas impossible. Le tout était de ne pas lui donner envie de se braquer par principe. Et donc, de me rappeler de ne pas être moi-même dans la posture… Il fallait mériter une forme de relâchement, et non pas s’attendre à l’obtenir juste parce que je suis un adulte, directeur ou non. Aussi, je sors le drapeau blanc en lâchant en pâture le projet de mes collègues. Ils ne se formaliseront probablement pas de ma tentative d’ouverture. Le jeune homme ne fait pas de commentaire, se contentant de me balancer sa pochette.

Je garde mon calme, sans manquer néanmoins de lui lancer un regard : veillons à rester courtois. J’épluche les documents sans perdre de temps, et je peux maintenant comprendre la défiance de Silas. Il a traversé une année particulièrement difficile, entre les mains d’adultes visiblement partagés entre leurs responsabilités de prendre soin de sa santé en lui expliquant ce qui était le mieux pour lui et entre celles d’autres dépassés par les événements et trop occupés à cuver leur deuil. Je le remercie pour la mise à jour… Maintenant, il va falloir savoir qu’en faire, et c’est une opération plus compliquée. Tout d’abord, il nous faut régler, enfin surtout à moi, la question d’un interlocuteur fiable. J’espère qu’il acceptera que sa sœur ait ce rôle, même si ce n’est qu’officieux. Je serais sûrement sanctionné s’il arrive quelque chose, mais si en deux mois je n’ai pas obtenu un dossier, je ne vais pas prendre le risque d’attendre le même délai s’il y a une urgence médicale ou autre.

De toute façon, son daron est aussi utile qu’un ventilateur à un eskimau, ou plus probablement, son daron est un con de pochtron. Je ne sais pas exactement la formule qu’il a préféré taire, mais nul doute que l’absence de soutien figure en bonne place. « J’ai cru comprendre oui. » je lui réponds dans un sourire sarcastique. « Nous essaierons de faire au mieux » compte-tenu des circonstances et en espérant que ça s’améliore. Je vois bien que le jeune homme essaie de garder la face, et je ne tiens pas à le pousser dans ses retranchements. Il m’a donné ce dont j’avais besoin, il pourrait se lever et partir. Je prends quand même le temps de lui demander comment se passe sa rentrée. Si tant est qu’il ait envie de me répondre. Juste pour qu’il sache que je ne suis pas seulement là pour l’emmerder avec les papiers.
Je m’attends à ce qu’il m’envoie bouler comme les adolescents savent si bien le faire, d’un ricanement ou d’un ‘’ouais tout va bien, merci aurevoir’’. Mais ce n’est pas exactement ce qui se passe. Je reçois un regard noir que je traduis par un ‘’fous moi la paix tu m’emmerdes’’, mais au lieu d’enchaîner, il semble hésiter. J’attends simplement, sans le dévisager. Dévoile un avant bras dans un état lamentable, incapable de faire un commentaire.
Bon sang gamin, si je pouvais te prendre dans les bras et te dire que ça va  aller je le ferais, mais j’ai comme dans l’idée que ça ne serait pas la meilleure idée. Son ronronroulant s'en charge à ma place, et je crois ne m'être jamais senti aussi redevable à un objet de toute ma vie. Je tends mon bras et pose ma main ouverte sur la table, sans le toucher : « Je peux ? » ça a l’air d’être une habitude ancienne parcourue de marque bien trop récentes pour que je les ignore. ça n'a pas l'air trop vilain, mais une infection est vite arrivée.

Je ne sais par quel bout prendre cette révélation. Ce n'est pas le moment de tout faire foirer avec un mot de trop ou pas assez, mais rester silencieux c'est pire. L'espace d'un instant, je mets de côté le fait que je suis directeur et qu'il y a probablement des procédures dans ce genre de cas et je me contente de faire ce que j'aurais fait en étant concierge, surveillant ou face à ma nièce ou à Moritz.

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins. » Ce ne sera sûrement pas aussi formel que ça le devrait. Mais tant pis, parfois mieux vaut être naturel. « Je ne vais pas vous apprendre que vous pouvez toujours trouver l'infirmière ou le psychologue, cela fait partie des obligations de soin de votre dossier, une fois les dossiers transmis, mes collègues ne s'adresseront à moi que dans les rares cas où ma signature est nécessaire.» Qu'il s'agisse d'un transfert, d'une autorisation, mais les affaires médicales ne me concernent plus vraiment après. « Mais je comprendrais que vous ayez vu assez de médecins ces derniers temps pour ne pas rajouter une visite en cas de crise. Je veux juste que vous sachiez que vous pouvez venir me trouver à tout moment. Je n'ai pas de solution miracle à vous proposer. Mais je ferais de mon mieux pour vous détournez de ce genre de pulsion. » Il faudrait que je réfléchisse à ce que je pourrais lui trouver. Autrefois, j'avais réussi à sortir Killian de sa torpeur alcoolisée, mais c'était moins complexe, il était sportif, il m'avait suffit de le faire souffrir à courir à droite à gauche pour les entraînements de quidditch. Mais je trouverai quelque chose pour Silas. Ce n'était pas une option. « Et si c'est trop difficile pendant, vous pouvez toujours venir me trouver après. Je ne voudrais pas qu'une blessure s'infecte. » Regarder ses entailles me tord le bide. Je ne peux pas le laisser comme ça, mais j'ai malheureusement conscience que je n'ai qu'un pouvoir très limité pour lui porter secours, et que tout dépendra de sa volonté d'accepter mon aide.

« Je connais vos résultats, je me doute que vous connaissez les sortilèges de soin basiques, mais dans ce genre de moment, un peu d'aide peut être utile.» La douleur et l'angoisse ne décuplent que rarement les capacités des sorciers. « Je ne vous obligerai pas à me parler. Je suis juste là, ou dans mes appartements si besoin. Je sais que pour l'instant, vous n'avez pas de raison de me faire confiance plus qu'à un autre, mais gardez cette possibilité en tête. Je n'ai pas oublié ma longue carrière nocturne, je n'ai pas peur d'un réveil à deux heures du matin.» C'était la stricte vérité. Il me faudrait peut être un litre de café pour affronter le reste de la journée, mais ça ne me gênait pas le moins du monde de reprendre une ronde de nuit. Et pour ce genre d'urgence la question ne se posait même pas.

« OK? »
C'est peut-être un peu maladroit de ne pas lui demander ce qui a provoqué cette réaction, de ne pas l'interroger sur le pourquoi du comment...Mais ça me paraît un peu prématuré. J'espère vraiment qu'il ne le prend pas comme un désintérêt, j'ai simplement l'impression de devoir poser quelques jalons et obtenir sa permission pour continuer la discussion.



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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptySam 9 Sep - 4:32

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Silas détourna les yeux en se mordant les lèvres, incapable d’achever sa phrase. Il sentait les muscles de sa mâchoire trembler sous la peau pâle et encore duveteuse de son visage. L’adolescent voulait montrer qu’il s’en foutait, de tout ça ; que c’était pas grand-chose, qu’il était plus fort que ces emmerdes qui lui tombaient sur le coin du nez ; qu’il était plus têtu que le hasard qui s’acharnait sur lui. Mais c’était faux, complètement faux – il ne s’en foutait pas, pas plus qu’il n’était plus fort ou plus têtu. Il était terrorisé, triste et seul. La vérité, c’est qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il allait recevoir à chaque fois qu’il décachetait l’une des lettres de Nora. Une simple lettre affectueuse, un brin moqueuse ? Une annonce dramatique ? Un abandon, formulé par cette sœur épuisée qui gérait des affaires bien trop lourdes pour ses jeunes épaules ? Un faire-part de décès ? Une convocation pour il ne savait quel obscur bureau officiel dans lequel aurait atterri leur père un soir d’ivresse ? Il vivait sur le fil coupant d’un rasoir, prêt à trancher net tous ses espoirs au moindre faux pas du funambule tremblant.

— J’ai cru comprendre, oui, répondit néanmoins le directeur avec un sourire étonnamment ironique. Nous essaierons de faire au mieux.

Le Serdaigle se sentit déstabilisé par son attitude, loin des comportements froids et professionnels des médecins et autres spécialistes qui l’avaient accompagné cette dernière année. Venait-il d’émettre un jugement frontal sur son père, alors qu’il n’avait même pas achevé sa phrase ? Un surgissement de loyauté le piqua et ses sourcils se froncèrent en dissipant la surprise qui se peignait sur ses traits, mais il fut bien vite chassé par le rappel amer qu’il n’avait pas envie de troubler son silence pour défendre ce père qui les avait abandonnés à leur sort durant la pire année de leur vie. Cependant, le pire restait à venir, car Armitage posa la question fatidique ; à laquelle Jørgensen ne sut pas quoi répondre pendant un long moment, qui s’étira sans que l’adulte ne fasse mine de le presser ou de le chasser par agacement. Enfin, il lui présenta son avant-bras meurtri, sans être capable d’ajouter un seul traître mot pour commenter ce qu’il lui mettait sous les yeux. Bane se chargea de lui apporter le réconfort qu’il savait si bien transmettre à ce maître qu’il côtoyait chaque seconde de chaque jour depuis des années.

Le directeur se contenta de poser sa large main ouverte et calleuse sur le bureau, suffisamment près de Silas sans toutefois faire mine de le saisir.

— Je peux ? demanda-t-il.

Ce n’était pas une fausse question, une façon polie d’exiger de lui montrer. Non, Fergal Armitage, directeur de la plus prestigieuse école de sorcellerie britannique, lui demandait l’autorisation d’examiner son stupide bras couturé de cicatrices encore fraîches. Silas aurait pu dire non, il aurait pu se soustraire à son attention soutenue qu’il avait immanquablement attirée sur ces blessures intimes profondément ancrées dans sa chair. Au lieu de quoi, il avança son bras meurtri et le laissa reposer dans la main de l’adulte afin de lui donner l’autorisation tacite de le scruter. Les mots ne franchissaient toujours pas ses lèvres à présent tremblantes. La peau de son aîné diffusait une chaleur curieusement réconfortante contre la sienne ; il se sentait moins… seul.

— Je ne vais pas y aller par quatre chemins, l’avertit Armitage.

Instinctivement, Silas se tendit et ses épaules se carrèrent comme pour encaisser un choc et affronter un adversaire. Son visage se ferma ; bouche serrée, prunelles opaques, expression lisse et froide. Très bien, c’était le temps du sermon. Évidemment. À quoi d’autre aurait-il pu s’attendre de la part d’un adulte ? Mais son discours ne ressemblait pas à ce à quoi il s’attendait. Le maître des lieux évacua la question protocolaire et administrative de son suivi sans chercher à le convaincre de consulter ses employés dédiés aux soins – ce qui était déjà une première surprise –, puis estima qu’il devait sans doute être lassé de voir encore plus de médecins.

Oui, confirma le jeune homme d’une voix rauque et basse.

Oui, il en avait marre de voir défiler toutes ces blouses blanches qui n’étaient là que pour guérir, traiter, puis renvoyer chez eux les patients mal en point. Silas n’était pas un objet défectueux à réparer ou à renvoyer à l’usine ; c’était une personne, c’était un adolescent, et il avait surtout désespérément besoin que quelqu’un le sorte de ce gouffre dans lequel il avait échoué à cause des vents contraires qui l’empêchaient d’avancer. Il n’y arriverait pas tout seul – et aucun médecin ne s’était décidé à remplir ce rôle jusqu’à présent. Des fioles, des onguents, des potions en tout genre, il en avait toute une collection, mais la compassion d’un adulte, il n’en avait plus une goutte.

— Je veux juste que vous sachiez que vous pouvez venir me trouver à tout moment, poursuivit le directeur. Je n'ai pas de solution miracle à vous proposer. Mais je ferai de mon mieux pour vous détourner de ce genre de pulsion, affirma-t-il.

Comment ? ne put s’empêcher de s’enquérir Silas, la gorge sèche, se détestant de sonner aussi désespéré.

Comment pourrait-il l’en empêcher ? En lui interdisant d’être seul ? Ce n’était pas réalisable. Comment pouvait-il tenter d’éloigner cette envie dévorante de se punir, de réparer le mal qu’il avait causé et qu’il causait toujours presque malgré lui, comme on tend la main vers les flammes pour en goûter l’effet – avant de se retirer prestement lorsque la brûlure devient trop cruelle ?

— Et si c'est trop difficile pendant, vous pouvez toujours venir me trouver après. Je ne voudrais pas qu'une blessure s'infecte.

Si sa proposition de venir le déranger personnellement l’avait d’ores et déjà perturbé, celle-ci le prit par surprise avec tant de violence qu’il aurait pu en sursauter. Après s’être automutilé ?

Vous allez pas m’engueuler ? demanda-t-il d’une petite voix soudain enfantine, les yeux rivés sur le bureau. Si je viens vous voir… après, clarifia-t-il.

Il n’avait pas envie de revoir le regard hanté de Dash après s’être fait du mal. Ça lui retournait le bide. Et il n’avait pas plus envie de sentir des prunelles pleines de jugement, de mépris ou de colère sur lui une fois que c’était trop tard – trop tard pour retenir sa rage, sa haine de soi, son impuissance et cette violence qui couvait parfois dans le bleu de ses yeux débordants malgré tout d’une insouciance à en pleurer. Et cette insouciance, elle commençait à dégouliner le long de ses joues sèches ; pas une larme, mais pire encore, toute cette innocence qui s’évaporait dans les nuances des pigments pâles de ses iris. Les lettres se bousculaient sur sa bouche craquelée, ourlée d’une pudeur qui ne lui était pas familière ; elles tournaient autour de ces mots honnis, craints, qu’il ne parvenait pas à formuler clairement pour figer sa réalité. Est-ce qu’il se réduirait à ça, s’il le disait à voix haute ?

— Je connais vos résultats, je me doute que vous connaissez les sortilèges de soins basiques, mais dans ce genre de moment, un peu d'aide peut être utile, ajouta Armitage, toujours avec une prudence mesurée. Je ne vous obligerai pas à me parler. Je suis juste là, ou dans mes appartements si besoin. Je sais que pour l'instant, vous n'avez pas de raison de me faire confiance plus qu'à un autre, mais gardez cette possibilité en tête. Je n'ai pas oublié ma longue carrière nocturne, je n'ai pas peur d'un réveil à deux heures du matin. OK ? acheva-t-il.

Silas fixait toujours le bureau, la voix étouffée par un poids qui lui écrasait la poitrine. Il se sentait trembler convulsivement, sans qu’il n’y puisse rien ; ses dents claquaient comme s’il sortait d’un hiver nucléaire, après une bombe qui aurait ravagé le rythme et la richesse de sa planète. Jusqu’ici, c’était trop fort et trop vite, mais à présent… Semblable à l’arrêt brutal d’une machine propulsée à pleine vitesse sur des rails grignotés d’étincelles aiguës, le corps rétif du Serdaigle abandonna la lutte – perdue d’avance face à cette lueur d’espoir qui dansait à portée de ses doigts ensanglantés.

O-OK, bafouilla l’adolescent, entre deux clacs d’émail entrechoqué.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptySam 9 Sep - 14:46

Silas passe par toutes les émotions, je sens qu'il essaie de tenir le coup, la face et je ne réagis pas vraiment à ses postures méprisantes ou surprises. J'ai appris avec le temps à dissocier le mépris de ma fonction et ma personne, ça permet de garder la tête au frais et de ne pas réagir trop vite. Faire d'abord penser ensuite, c'est un peu ma spécialité alors il faut bien trouver des moyens de se corriger.
Par exemple, j'aurai visiblement pu me passer de cette remarque déplacée quant à son père. Évidemment le pauvre vieux doit avoir son lot de détresse à gérer mais…qu'il se laisse couler une fois les enfants sur le canot de sauvetage.

Mais ce pas de côté n'empêche visiblement pas l'adolescent de s'autoriser à me confier son bras. Maintenant il va falloir que je tienne ma langue de gros bourrin. Je m'en voudrais à vie de faire foirer cette opportunité. Et évidemment ce ne sera pas simple… je passe doucement mon pouce sur la peau meurtrie. C'est suffisamment propre pour que je n'intervienne pas. Mais je laisse sa main dans la mienne le temps de répondre.

Comment ? C'était malheureusement une question à laquelle je ne pouvais pas répondre pour l'instant. Je réponds doucement, avec franchise : "Je ne sais pas. Je connais maintenant votre dossier, mais pas vous."  Et je mettrais ma main à couper que je ne trouverai pas la solution dans la liasse de papier mais plutôt en côtoyant le jeune homme.
"Peut-être qu'il faudra occuper votre esprit en vous faisant faire l'inventaire des rouleaux de parchemin ou au contraire vous occuper les mains ou simplement vous tenir compagnie. Si vous le voulez, on essaiera jusqu'à trouver"

Je peux m'engager à cela au moins. Et à le recevoir même s'il n'a pas eu envie de me voir pendant la crise. L'engueuler? Mais pour quoi faire? Le mal est fait et ça ne l'empêchera de revenir. "A moins que ce soit ce dont vous avez besoin pour sortir du cycle, je n'en vois pas bien l'intérêt." Il se punit bien assez sans mon aide. "Si vous avez envie, besoin d'en parler, je serai là. Sinon, je vous trouverez un petit coin au calme pour laisser passer l'orage. Pour que vous puissiez vous reposer en sécurité."

Alors que je parle, le jeune homme semble se liquéfier. Je raffermis ma main sur son bras, alors qu'il hoquette en me répondant ok. Je soupire, j'attrape une tasse de thé et je fais le tour du bureau pour m'asseoir près de lui sur le siège vacant. Je pose la boisson devant lui et une main sur son épaule.
"M'en parler, c'est déjà un premier pas." ça demande du courage, de la volonté. Se montrer vulnérable, c'est toujours un pari risqué. Je ne promets pas de régler tous ses problèmes, la liste est longue si j'en crois ce que sa sœur a transmis. Mais j'aimerai éviter que la liste ne s'allonge et l'aider à sortir de la mélasse noire dans laquelle il semble se débattre. Allez, respire mon grand. Je ne vais nulle part.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyMar 12 Sep - 20:07

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Malgré la distance désespérée que Silas essayait vainement de mettre entre lui et le directeur, ce dernier ne parut ni s’en formaliser ni en être affecté d’une quelconque manière. Il allait droit au but, fouaillant progressivement ces recoins recouverts par la poussière de la honte sans pour autant l’effrayer. C’était un véritable numéro d’équilibriste que réussissait l’adulte, prenant le jeune homme de court – jeune homme qui s’était préparé à être déçu une fois de plus, jeune homme qui s’effondrait un peu plus à chaque minute écoulée dans ce bureau dont les murs paraissaient se rapprocher de lui comme un piège mortel, alors que la vérité s’étalait, nue sous leurs yeux tremblants, dans sa chair dévoilée. Silas sursauta légèrement en sentant le pouce d’Armitage passer précautionneusement sur les plaies refermées ; cette sensation provoqua un vif élan de répulsion quelque part dans le creux de ses entrailles. Le Serdaigle aurait voulu se dégager immédiatement, retirer son bras de sa poigne pour se soustraire à ces prunelles et à ce pouce qui exploraient les pires replis de lui-même, exposé et impuissant. Il se sentait vulnérable ; atrocement vulnérable. Son cœur battait trop vite et trop fort, se cognant comme un animal enragé contre les côtes vibrantes de peur qui se soulevaient au rythme d’une respiration de plus en plus difficile. C’était une épreuve, de s’astreindre à l’immobilité durant cet examen silencieux.

Heureusement, Armitage n’émit aucun commentaire et se désintéressa des blessures pour reporter son attention sur l’adolescent qui lui faisait face ; sans lâcher sa main. Ce simple contact, peau contre peau, émut Silas bien plus qu’il ne l’admettrait jamais. N’aurait-ce pas été le rôle de son père, de lui tenir la main pendant cette mise à nu ?

À son « Comment ? » désespéré, le directeur prit le temps de répondre sans détour, mais la voix empreinte d’une bienveillance étonnante :

— Je ne sais pas. Je connais maintenant votre dossier, mais pas vous. Peut-être qu'il faudra occuper votre esprit en vous faisant faire l'inventaire des rouleaux de parchemin ou au contraire vous occuper les mains ou simplement vous tenir compagnie. Si vous le voulez, on essaiera jusqu'à trouver.

L’inventaire des parchemins ? répéta Silas avec un petit rire incrédule, mais tremblant.

L’idée lui semblait grotesque. Mais l’était-ce davantage que de s’entailler l’épiderme du bout d’un couteau à l’usage détourné ?

Là c’est sûr que je voudrais me tailler les veines, lâcha-t-il avec son air frondeur habituel, mais sa voix dérapa, traîtresse, sur le dernier mot malgré tout son panache.

L’adolescent riait de tout ; tout était sujet à la plaisanterie, à la dérision – lui le premier. Il n’avait peu ou prou aucune limite, pas même celle de la décence. Et pourtant, en prononçant cette phrase provocante, il se sentit ridicule de sonner aussi faux dans cette tentative de dédramatisation de la situation. L’adulte tentait de l’aider, mais sans savoir vraiment pourquoi, Silas luttait, se débattait, voulait se dessaisir de cette étreinte qu’il essayait de refermer sur lui pour l’envelopper de réconfort. Ça l’effrayait. Était-ce une nouvelle désillusion en devenir ? Une nouvelle personne, un nouvel adulte qui lui promettait de l’aider pour se détourner de lui à la première difficulté ? Autant le dégoûter tout de suite pour le décourager de se frotter à lui, histoire de mesurer sa motivation. Silas ne supporterait pas une déception de plus.

Le jeune homme ne put toutefois s’empêcher de lui demander s’il comptait l’engueuler lorsque ça arriverait à nouveau – parce que ça arriverait encore, il fallait être stupide ou particulièrement naïf pour croire le contraire.

— À moins que ce soit ce dont vous avez besoin pour sortir du cycle, je n'en vois pas bien l'intérêt, le détrompa Armitage sur le ton de l’évidence. Si vous avez envie, besoin d'en parler, je serai là. Sinon, je vous trouverai un petit coin au calme pour laisser passer l'orage. Pour que vous puissiez vous reposer en sécurité.

Cette affirmation détendit visiblement les épaules de Silas, qui ne s’attendait pas à tant de prévenance de sa part. À vrai dire, il était entré dans ce bureau en épaulant un fusil chargé de balles amères et moqueuses, prêt à en découdre avec un énième adulte débile et infantilisant, mais force était de constater qu’il s’était trompé sur toute la ligne. À moins que ça ne soit une tactique pour lui faire baisser la garde ? Cette hypothèse flotta dans un coin de son esprit, retenant les dernières barrières qui n’avaient pas encore été abattues par la douceur désarçonnante du directeur.

Mmh, fut tout ce qu’il parvint à émettre en réponse à ces paroles pourtant rassurantes, toujours bercées du doute qui subsistait dans le recoin le plus méfiant de son esprit.

Ce doute ne l’empêcha pas de perdre le contrôle de son corps, qui se mit à trembler – comme percuté par l’onde de choc d’un tremblement de terre dont l’épicentre se trouvait en plein dans le ventricule gauche de son cœur affolé, provoquant une vibration intolérable de la veine cave qui le transperçait de part en part. La large main qui était demeurée contre celle délicate du jeune homme l’agrippa plus fort pour manifester sa présence et son soutien. Silas s’accrocha à ce contact comme un noyé au dernier débris de l’épave balayée par les flots. Après sa reddition, un soupir échappa au directeur, qui quitta sa chaise, s’empara d’une tasse pleine d’un liquide inconnu et vint s’asseoir à ses côtés sur le siège vide. Bane ne le quitta pas des yeux une seconde, reposant ses pattes antérieures sur les cuisses de son maître pour recouvrer sa position assise et enrouler sa queue soyeuse autour de ses doigts ronds ; il semblait défier Armitage. N’en tenant pas compte, ce dernier posa la tasse devant l’adolescent et une main sur son épaule. Détail peut-être étonnant, mais sa largesse avait quelque chose de réconfortant que Silas accueillit avec moins de crispation qu’il ne l’aurait prédit. Ainsi, il ne chercha pas à se dégager, quoiqu’il ait légèrement tressailli à son contact, encore tremblant. Il avait l’impression que ses sens étaient si aiguisés que chaque sensation était aiguë.

— M'en parler, c'est déjà un premier pas, affirma le directeur.

Silas déglutit péniblement, peinant à tourner la tête vers lui et à détacher son regard bleu fixé au bois du bureau devant lui. Il détestait se sentir aussi faible, surtout devant un adulte puissant. Il aurait préféré lui montrer ce qu’il valait, ce qu’il avait dans le ventre, qu’il était prêt à en découdre ; pas pleurnicher sur son épaule parce que sa vie était un peu dure ces derniers temps.

Et… c’est quoi le prochain ? articula-t-il difficilement.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyDim 17 Sep - 14:09

La sensation de marcher sur un fil ne me quitte pas, sa main dans la mienne, qui ne se retire pas, me fait l’effet d’être aussi fragile qu’une feuille de verre. Je pourrai briser ce lien ténu d’une pression trop forte ou trop relâchée. Alors que je finis mon inspection, je m’attends à ce que Silas retire vivement sa main, mais il n’en fait rien, alors moi non plus. Je sais parfois l’importance de se sentir soutenu physiquement, de se rattacher au réel pas seulement par les paroles. Je laisse glisser une parole sur l’inventaire des parchemins, ce qui semble le faire rire, dans un humour noir qui n’est pas pour me déplaire, même s’il est sûrement trop proche de la vérité.

« Il me semble que c’est moins efficace que les enveloppes. » dis-je sur le même ton. Je ne vais pas le laisser s’enfoncer tout seul…Et je crois qu’on peut rire de beaucoup de choses et ça soulage de relâcher la pression de cette manière. Après tous, les hommes ne sont-ils pas les champions de jérémiades quant aux coupures de papier d’après les blagues de bas étages ?
Je suis heureusement bien plus sérieux lorsqu’il s’agit d’expliquer que je ne compte pas le disputer s’il se blesse. Se serait contreproductif. Et c’est faire reposer une grande pression sur lui que de vouloir absolument qu’il ne faillisse jamais. L’important pour moi est surtout d’endiguer l’habitude, de réussir à sortir de ce cycle de violence et à trouver des parades. Je ne suis pas psy, je n’ai pas la prétention de pouvoir guérir ses maux. Mais je peux être présent quand cela lui est nécessaire. S’il le veut. Et j’espère qu’il le voudra, sinon je n’aurai guère de choix que de m’inquiéter sans jamais pouvoir poser la question de savoir comment il va. Ni l’infirmière ni le psychologue ne me répondrait sauf urgence.
Le jeune homme acquiesce faiblement, je comprends qu’il ne soit pas vraiment convaincu. J’espère néanmoins avoir réussi à planter une graine et que peut-être, il prendra de nouveau ma main le jour où il en a besoin.

Un long tremblement parcourt le jeune homme et je lâche sa main pour prendre une tisane et poser ma main sur son épaule. Son fauteuil roulant me toise, j’ai bien compris que la chasse était gardée, mais je ne compte pas me laisser impressionner par un meuble, tout magique qu’il soit. « C’est juste un thé.» Je viens en paix, couché le minou. Silas ne se dégage pas de ma main, j’imagine donc qu’il ne partage pas tout à fait la réserve du félin, mais je ne m’attarde pas.
« La prochaine étape... » respirer, s’hydrater, prendre soin de soi… Autant de choses qui me passent par la tête et qui me paraissent tellement bateau que les mots ne franchissent pas la barrière de ma bouche. Boire une tasse de thé a un effet apaisant, mais sûrement pas miraculeux. Non, malheureusement, je crains que la prochaine étape ne soit pas aussi simple : « je suppose qu’il s’agit d’apprendre à nous faire confiance l’un l’autre. » Proposer quelque chose, c’était facile. Le mettre en application relève déjà d’une autre paire de manche. Et s’il ne vient pas me trouver, il n’aura jamais la preuve que ce ne sont pas des paroles en l’air, tout comme je n’aurais jamais l’occasion de le lui prouver. Ce n’est qu’un pas parmi de nombreux, je suppose pour atteindre un objectif plus important que les méthodes pour y parvenir. Faire en sorte que le monde lui paraisse suffisamment supportable pour qu’il lui soit moins douloureux de se blesser que de laisser ses tourments darder leurs poignards de l’intérieur.

Le garçon avait l’air si oppressé que j’aurais aimé trouver un moyen immédiat de le libérer de la chape de plomb qui semblait l’entourer. Par réflexe, j’ouvre une fenêtre. Les températures ne sont pas encore trop glaciales, ça ne peut pas faire de mal. Mais je ne suis pas frileux. « Et ensuite, faire en sorte que votre sac soit plus léger à porter. » dis-je simplement. Une pierre à la fois laissée sur le bord du chemin. « Est-ce qu’à cet instant, il y a quelque chose que je puisse faire pour vous? »

Parce qu’il ne s’agit pas simplement de ce que je pense être nécessaire mais de ce dont il a besoin. Oui, j’ai mal formulé les choses, je ne voudrais pas qu’il pense que je cherche à me décharger de la recherche de solution sur lui : « Ou plutôt, est-ce qu’il y a quelque chose dont vous auriez besoin ? » je ne suis pas certain d’avoir ce qu’il faudra en stock…Mais j’estime important de lui montrer que ce qu’il a, quelque part, de l’importance. C’est évident qu’il en a pour sa sœur, et je suis sûr que son père une fois sortie des vapeurs de l’éther, se souviendra que Silas est aussi important pour lui. Mais ce n’est pas juste un élève, un patient, c’est aussi un individu, et comme la plupart des adolescents, il a sûrement des choses à exprimer.





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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyMer 20 Sep - 18:57

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Il était extrêmement difficile à Silas d’exprimer à quel point il tanguait sur une houle déchaînée, paré à chavirer à tout instant ; paré à recevoir la prochaine vague en pleine face et à plonger dans l’eau glacée ; paré à sentir l’air être expulsé brutalement de ses poumons et à être malmené par les courants marins à mesure qu’il se noyait dans ce marasme océanique dont il concevait les abysses comme une fin inévitable. Parfois, il avait l’impression qu’il ne parviendrait jamais à ne plus être ce garçon paumé qui fixait indéfiniment la tache d’humidité s’étendant au plafond de sa chambre ; qu’il ne parviendrait jamais à secouer ce corps cassé, en souffrance, qui suppliait qu’on l’achève dans un élan de désespoir ponctuel. Il se sentait englouti sous les flots, déjà, bercé par le roulis d’une mer contre laquelle il était impuissant et qui s’était refermée sur sa silhouette déformée.

Pourtant, il n’eut pas besoin de l’exprimer pour qu’Armitage saisisse sa main et ne la lâche plus, comme s’il avait saisi dans ce regard troublé que le noyé avait besoin qu’on plonge pour le remonter. Pas plus qu’il n’eut besoin d’un guide pour comprendre que faire les gros yeux à l’entente de la plaisanterie morbide de l’adolescent était non seulement inutile, mais aussi néfaste à la confiance qu’il tentait de gagner.

— Il me semble que c’est moins efficace que les enveloppes, renchérit-il, à la stupéfaction du jeune homme.

Silas ne comptait plus les regards de reproche et les réprimandes qu’il avait collectionnés auprès de tous les adultes témoins de son humour macabre. Que le dirlo ait la présence d’esprit de ne pas se glisser dans une position paternaliste était une chose, mais qu’il entre dans son jeu sur le même ton, sans jugement, c’était une nouveauté ; qui le laissa pantois quelques secondes, suffisamment pour l’empêcher de répliquer. De toute façon, il n’eut pas vraiment le temps de songer à s’étonner verbalement du comportement de l’adulte, car la conversation le mena sur des sentiers incertains qui ébranlèrent son corps tout entier ; comme s’il se trouvait empêtré dans les ronces empoisonnées que son propre esprit avait cultivées.

Le directeur se leva, s’empara d’une tasse pleine et contourna le bureau pour venir s’asseoir près de lui en dépit de l’attitude pleine de défi du ronronroulant qui le fixait sans cligner des yeux.

— C’est juste un thé, indiqua-t-il à son intention pour l’apaiser.

Un miaulement rauque lui répondit, avant que le chat-qui-n’était-pas-un-chat ne se roule en boule sur les genoux de son maître en abaissant pour la première fois de l’entrevue ses paupières, émettant un ronronnement sourd qui fit vibrer les jambes maigres de l’adolescent. Ce dernier se sentit inexplicablement réconforté par cette large main qui s’était posée sur son épaule avec sollicitude, sans s’expliquer pourquoi il n’éprouvait pas l’envie urgente de la rejeter comme il l’aurait supposé. Cependant, sa question parut déstabiliser légèrement Armitage.

— La prochaine étape…, commença-t-il, avant de marquer une pause qui s’étira quelques secondes. Je suppose qu’il s’agit d’apprendre à nous faire confiance l’un l’autre.

Les épais cils noirs de Silas s’envolèrent enfin pour croiser son regard, perplexe et toujours un peu méfiant.

Mais je vous connais pas, objecta-t-il. Vous, vous savez qui je suis. C’est pas juste, acheva-t-il d’une voix un peu puérile, cassée.

Mais il en avait assez de donner sans recevoir, de livrer ses entrailles fumantes à la curiosité du premier venu parce qu’il exerçait une quelconque autorité sur lui – souvent conférée par le simple statut d’adulte face à un adolescent paumé. Il en avait assez de s’abandonner sur commande sous le simple prétexte que son interlocuteur était un médecin, un psy ou un directeur. Tout ce qu’il voulait, tout ce qu’il réclamait, c’étaient des miettes d’humanité ; obtenir un semblant de réciprocité, de partage ; avoir l’impression qu’il n’était pas qu’un bout de viande particulièrement innervé à décortiquer.

Sans trop comprendre pourquoi, Silas observa Armitage se lever et ouvrir une fenêtre. Une moquerie lui vint immédiatement aux lèvres, mais mourut dans sa gorge tandis que l’air frais lui piquait les joues et soulevait à peine ses cheveux peroxydés. Avant de pouvoir y réfléchir, le jeune homme inspirait déjà à pleins poumons et fermait les yeux un court instant. C’était agréable.

Une nouvelle question lui fit rouvrir ses prunelles perçantes sur la haute silhouette du directeur.

— Et ensuite, faire en sorte que votre sac soit plus léger à porter. Est-ce qu’à cet instant, il y a quelque chose que je puisse faire pour vous ? Ou plutôt, se corrigea-t-il, est-ce qu’il y a quelque chose dont vous auriez besoin ?

Quelque chose dont j’aurais besoin ? répéta-t-il en son for intérieur, coi.

D’être compris, répondit finalement Silas. Ou, en tout cas… D’être écouté.

Une idée lui traversa cependant l’esprit ; une idée qui clignotait « Dash » en lettres majuscules et qui était si irrésistible que son caractère capricieux échappa complètement au filtre de sa conscience. Bien sûr, il y avait énormément de vrai dans sa demande, mais au fond, il savait pourquoi il la formulait avant tout. Ses lèvres asséchées s’entrouvrirent, hésitantes ; ses billes bleues s’échouèrent sur le sol un instant, puis il s’enquit d’une voix pas très assurée :

J’ai régulièrement des… grosses crises de douleur, entama-t-il précautionneusement. Elles viennent souvent le soir ou la nuit et je… Je préférerais être seul quand ça arrive, acheva-t-il à mi-voix.

Parce que je suis odieux et cruel quand j’ai mal ; parce que je veux pas que Dmitri m’entende supplier ; parce que je veux pas qu’on me voie dans cet état, pantelant comme un animal blessé qui gémit.

Et parce que la perspective d’une chambre privée, c’était la perspective de pouvoir y inviter Dash en toute tranquillité, sans craindre d’être dérangé par un colocataire importun.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptySam 23 Sep - 13:41

L’atmosphère semble un peu moins électrique alors que nous discutons. Silas finit-il par me voir comme un allié plutôt qu’une menace ? Peut-être pas encore, mais il a l’air moins prêt à me rentrer dans le lard au moindre faux pas, contrairement à son ronronroulant qui me donne l’impression d’attendre l’occasion parfaite pour m’écraser de tout son poids. Je viens en paix avec du thé, on se détend. OK ? Je ne propose pas de poison aux élèves. En général c’est plutôt ce qu’on sert aux ministres invités.
Je vais peut être éviter de le mentionner, maintenant que « l’animal » se décide à rentrer les griffes.
La question qu’il me pose ensuite me demande un temps de réflexion. Je ne m’attendais pas vraiment à avoir ce genre de discussion en le convoquant pour des papiers et je n’ai pas de plan prédéfini. Mais ce n’est pas un problème, j’imagine que les choses se feront au fur et à mesure, tant que nous avons un objectif.
Il n’a pas tort, il ne sait rien de moi. Et en même temps, je ne vois pas vraiment ce que je pourrais dire pour me rendre plus accessible. « Je sais. Mais… je ne connais que ce qui est écrit dans ce dossier, et je doute que vous ne soyez que le patient de pléthores de médecin. » Il y a sûrement de nombreuses choses que j’ignore de l’adolescent, et sûrement les plus importantes. Qui sont ses amis, son groupe de musique préféré ou son parfum de glace détesté. Des choses qui constituent sa personnalité au –delà de ses problèmes.
« Je ne peux pas vous proposer de vous donner mon deuxième prénom : je n’en ai pas. » dis-je avec un sourire. « Mais je veux bien répondre à une question si cela vous paraît plus équitable ? » Peut-être qu’une fois que je l’entendrais, j’aurais des regrets. Mais après tout, pour lui je passe de responsable du placard à balais à responsable de l’école entière. Je ne peux pas lui en vouloir d’avoir quelques doutes.

Sous les yeux scrutateurs de l’adolescent, j’ouvre les fenêtres. Oh je ne cherche pas un moyen de m’enfuir ou d’échapper à la conversation, juste de ramener un peu d’oxygène pour son cerveau en ébullition. Je ne peux pas vraiment lui proposer d’aller marcher pour se détendre. Mais changer d’air, ça fait souvent du bien. Je lui demande ce dont il estime avoir besoin. Il semble à son tour avoir besoin d’un temps de réponse. Je ne m’impatiente pas et hoche la tête : « Je pense pouvoir faire ça. » dis-je simplement. Et je le ferais du mieux que je peux.
Je fronce les sourcils quand j’entends la seconde requête. Bluebell Sherwin, puisse-t-elle trébucher en public et s’étaler du long de son très haut égo, avait visiblement créé un précédent en ce qui concerne le besoin d’intimité des élèves. D’autant plus qu’elle possédait son propre elfe de maison qui ne répondait pas aux règles du château. Je ne suis pas mécontent que son illustre personne ait vogué vers les études supérieures.
Merlin soit remercié, il n’est pas en mon pouvoir de décider de l’octroi d’une chambre à un élève. Je ne serais pas vraiment rassuré quant à la perspective de savoir un jeune homme aussi fragile totalement seul. Dans la mesure où en l’absence d’elfe de maison personnel pour trafiquer les sécurités du château, il était toujours strictement interdit de recevoir de la visite après le couvre feu. « Je crains que ma réponse ne vous plaise pas : je ne peux allouer une chambre individuelle que sur demande de votre médecin référent. » Je doute que le jeune homme soit très motivé à aller demander quoi que ce soit à Sainte Mangouste. Mais si je reçois le courrier, je n’aurais d’autre choix que d’accéder à la demande. « En attendant, il y a des chambres isolées à l’infirmerie. Je peux en discuter avec l’infirmière, si vous le souhaitez ? » Mais cela n’a rien de très chaleureux, je le crains.



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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyJeu 28 Sep - 16:45

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Le jeune homme détaillait les traits marqués de rides du directeur, ses yeux à nouveau perçants scrutant les siens sans détour. Il lui demandait de lui faire confiance sans rien connaître de lui, si ce n’était quelques miettes d’informations passées ; en tant que directeur, il ne savait rien de qui était Armitage – et même en tant qu’homme, en tant que personne. Silas n’était pas du genre à accorder sa confiance à n’importe qui et encore moins facilement. Il lui fallait des garanties, des preuves ; et il était fatigué, si fatigué de se plier aux exigences des adultes sans jamais avoir l’impression d’être sur un pied d’égalité avec eux. Ça blessait son amour-propre tout autant que ça éraflait sa vision du monde. On lui demandait sans cesse de se livrer, de rendre les armes, d’obéir en réalité ; si bien qu’il finissait par se défaire de son armure comme on se déshabille chez un médecin, froidement et sans âme. Ce qu’il y avait à voir en dessous n’était ni intéressant ni mis en valeur, pas plus qu’il n’était donné de bon gré. Ça n’avait rien à voir avec un véritable don en confiance.

— Je sais, admit Fergal, à la surprise du jeune homme.

En toute sincérité, il ne pensait pas qu’il le reconnaîtrait ou qu’il compatirait à cette situation unilatérale.

— Mais… je ne connais que ce qui est écrit dans ce dossier, et je doute que vous ne soyez que le patient de pléthore de médecins. Je ne peux pas vous proposer de vous donner mon deuxième prénom : je n’en ai pas, plaisanta-t-il gentiment. Mais je veux bien répondre à une question si cela vous paraît plus équitable ?

Sa proposition le déstabilisa plus encore que la reconnaissance de son sentiment d’injustice, d’inégalité. Était-il sérieux ? Allait-il vraiment répondre à une question, n’importe laquelle ? Le Serdaigle plissa les yeux un instant, cherchant à déceler la malice ou le second degré dans sa voix, dans ses gestes. Mais rien de criant ne lui sauta aux yeux. Il ne se foutait pas de lui. Passé l’étonnement, il lui restait à réfléchir à cette fameuse interrogation. Spontanément, il avait envie de lui poser plusieurs questions : pourquoi occupait-il ce poste, avait-il des enfants, avait-il déjà été malade…, mais il ne les choisit pas. C’étaient des questions faciles, à laquelle il pourrait obtenir les réponses plus tard si Armitage lui faisait confiance comme il le promettait. Non, ce que Silas voulait, c’était trouver un peu de lui dans cet imposant inconnu qui lui faisait face. Ses iris crochetèrent les siens, à la recherche d’une similitude, d’un écho qui lui confirmerait qu’il y avait quelque chose à tirer de cette esquisse de relation.

C’est bon, il avait choisi.

Vous avez déjà fait ou on vous a déjà fait un coming-out ?

L’adolescent avait soigneusement pris soin de tourner sa phrase de façon neutre – parce qu’il n’espérait pas vraiment que ce mec hyper baraqué et viril ne soit pas hétéro –, mais cette question, quoi qu’il en soit lui permettait d’une part de savoir où il s’aventurait et peut-être même d’obtenir des conseils de façon détournée. Ce n’était que la première semaine de cours, mais Silas pressentait déjà que cette partie de lui tournerait bientôt à la crainte obsessionnelle s’il ne trouvait pas comment l’avouer à Dash et à son entourage. C’était pas qu’il avait honte, hein ! Mais c’était juste… pas facile. Et il avait peur d’éclairer un peu trop bien les regards qu’on porterait sur son comportement avec son meilleur ami – à commencer par le regard de son meilleur ami lui-même. Il détestait se sentir aussi vulnérable, dépendant de la réaction des autres. Aussi attendait-il très sérieusement sa réponse, à l’affût de la moindre petite indication, réaction, moue qui lui indiquerait quoi penser de son interlocuteur – et, dans le meilleur des cas, comment faire son coming-out.

Lorsqu’Armitage se redressa pour ouvrir la fenêtre, son premier réflexe aurait été de lancer une remarque sardonique si l’air frais qui s’engouffrait à présent dans la pièce ne l’avait pas autant soulagé. Silas fut toutefois encore une fois pris de court par l’adulte, qui s’enquit de ses besoins. Il dut encore réfléchir pour formuler ce qui lui semblait le plus juste, mais cela vint plus facilement que pour la précédente question. Le directeur lui assura qu’il serait en mesure de l’écouter – ça restait à voir, mais l’adolescent demeura de marbre en se contentant de prendre acte de cette affirmation d’un coup de menton neutre. Sans surprise, la demande relative à la chambre provoqua un froncement de sourcils. Évidemment que ça ne serait pas si simple.

— Je crains que ma réponse ne vous plaise pas : je ne peux allouer une chambre individuelle que sur demande de votre médecin référent. En attendant, il y a des chambres isolées à l’infirmerie. Je peux en discuter avec l’infirmière, si vous le souhaitez ? proposa cependant Armitage en guise de main tendue.

C’est mieux que rien, j’suppose, admit Silas du bout des lèvres.

C’était une réalité. S’il n’avait pas envie que Dmitri ou le premier venu à débarquer sans prévenir dans leur dortoir le voie en pleine crise de douleur, l’option des chambres isolées de l’infirmerie n’était pas à rejeter. Cependant, il n’était pas déterminé à lâcher l’affaire, même si ça impliquait de contacter ces trouducs de Sainte-Mangouste.

Je vais voir avec les docs pour la chambre, ajouta-t-il pour signaler que ce n’était que partie remise.

Le Serdaigle se serait probablement arrêté là pour les aveux et les faveurs pour le moment, lorsque le souvenir du mot anonyme sous les inscriptions de son club ranima la flamme brûlante d’une colère dévorante. C’était sa faute s’il avait été autant sur la défensive avec tous ses amis, s’il était devenu agressif et renfermé à peine quelques jours après son retour à Poudlard. Il ne se serait jamais comporté comme un connard pareil si cette gifle virtuelle ne l’avait pas à ce point ébranlé, comme un chat feulant et crachant sur la première main venue par crainte de se faire à nouveau attraper au collet. Rowle lui avait bien fait comprendre que sa place n’était pas ici, et qu’il aurait tout autant à se débattre cette année avec ses humiliations qu’avant son absence.

Rowle était un mauvais choix, lâcha-t-il d’une voix blanche.

Sa nomination en tant que préfet lui avait fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac et ses menaces à peine voilées lui avaient laissé un goût amer sur la langue. Non seulement personne ne le croirait s’il le dénonçait, mais en plus de ça, il était fort probable que le peu de potes qu’il lui restait lui tourneraient le dos en faveur du duo Rowle/Appleton contre lequel il était parfaitement impuissant. Être le cassos de l’école était toujours mieux qu’être la balance de service. De toute façon, c’était pas comme si la direction pouvait faire quoi que ce soit pour l’empêcher de s’en prendre à lui – surtout en connaissant l’influence de ces deux-là sur le comité. Non, Silas n’avait aucune intention de parler de tout ça, mais il ne pouvait pas décemment partir de là et laisser croire qu’il approuvait cette nomination qui confinait au népotisme. Rowle était franchement la pire ordure à qui donner du pouvoir. Il n’était sûrement pas le seul à en pâtir.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyVen 6 Oct - 15:33

Je ne suis pas forcément très à l’aise avec la démarche que je viens d’entamer. Ce n’est pas tout de proposer de répondre à une question, encore faut-il le faire correctement. Et quand je vois l’attitude concentrée de l’élève devant moi, j’ai un léger doute quant à ses bonnes intentions. Je me demande s’il essaie de me coincer, et avec quoi. A moins qu’il ne cherche simplement la meilleure question à poser, parce que je l’ai pris de court. Je ne détourne pas les yeux mais lorsqu’il ouvre enfin la bouche, je me laisse surprendre. Ma foi… C’est une question comme une autre j’imagine. Je pourrais me contenter de répondre non et de passer à la suite, mais je doute que je gagnerai sa confiance de cette manière.

« Mmmh. Non. Enfin, en tout cas pas si vous entendez par là une réunion officielle avec grands aveux. » dis-je en essayant de formuler au mieux que je n’ai jamais vécu de scène aussi théâtralisée que dans la fiction. « Néanmoins, c’est un sujet qui a pu être glissé dans la conversation en faisant connaissance avec de nouvelles personnes ou dans le cadre de relations plus installées. A titre informatif, plus qu’une grande révélation. A moins que cela ne soit parce que je considère cela comme une information plutôt qu’une révélation moi-même.» Chacun fait bien ce qu’il veut, ce n’est pas vraiment comme si ça avait un quelconque impact sur moi. Il suffisait de repenser à cette scène sortie de nulle part sur le parking de la station essence avec Septimus. Ou à Daphnée, qui était ne s’était jamais cachée d’aimer aussi bien les hommes que les femmes. Les mamans de Moritz ne font jamais semblant d’être autre chose qu’un couple. Je ne sais pas si la réponse lui convient, mais je n’ai pas vraiment mieux à proposer. J’hésite à lui demander d’où sort cette idée, mais cela me paraît à la fois indiscret et stupide. J’imagine qu’il y a un intérêt personnel mais s’il a envie d’élaborer sur le sujet et bien…ça lui fera un entraînement j’imagine. Au moins, saura-t-il que ce n’est pas un sujet qui me met mal à l’aise. J’essaie de me remémorer mes années à Poudlard… Mais je ne crois pas avoir d’exemple pertinents de cette époque, les seuls couples homosexuels que je connaissais à l’époque, étaient ceux qui ne s’étaient jamais embarrassés de déclaration et se contentaient d’être en se foutant – du moins en apparence – de ce que le reste du monde pouvait penser. « Est-ce que cela répond à votre question ? »

Sûrement mieux en tout cas que la question de la chambre individuelle. Au moins ne rejette-t-il pas d’emblée d’aller à l’infirmerie, ce qui est déjà une petite victoire de mon point de vue. De toute façon, si ses médecins décident que c’est effectivement mieux pour lui, je n’aurais qu’à plier. Je le ferai sûrement de meilleure grâce que pour Sherwin, qui avait dû signer un gros chèque pour que le médicomage fasse un tel certificat. Mais cela m’empêcherait tout de même de dormir sur mes deux oreilles. « J’attends de leurs nouvelles. » dis-je simplement.  Même si ce genre de requêtes pourrait aussi lui apporter une attention dont je ne suis pas vraiment sûr qu’il veuille.

Le serdaigle me semble un peu plus détendu et mieux disposé, mais une petite pique venue de nulle part vint changer la donne. « Il y a rarement de bons choix, ou de choix qui font l’unanimité. J’en suis la preuve vivante. » dis-je simplement. Je ne tiens pas discuter des choix de Préfets qui sont bien moins les miens que ceux d’âpres négociations avec le conseil. J’aurais également pu dire regardez Murphy a été reconduite dans ses fonctions après avoir manquer de faire tuer un de ses camarades et déclenché un conflit avec les centaures… Mais ce serait manquer de retenue. « Mais s’il devait manquer à ses obligations de Préfet, vous pouvez toujours vous adresser à son Directeur de Maison, sans passer par lui.» Le rôle des  Préfets n’est que celui qu’on veut bien leur donner à savoir faire un peu la police dans les rangs et servir de liens entre les encadrants et les élèves. Mais si Silas ne s’entend pas avec lui, il peut aussi bien s’en passer. « Est-ce que cette remarque a un lien avec...cette rentrée difficile?» Je pose la question mais je doute obtenir une réponse honnête. Et quand bien même, je ne suis pas sûr que si tôt dans l'année mon intervention soit d'une grande aide et n'empire pas les choses. Mais j'ai promis d'écouter et je le ferais.



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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyMer 11 Oct - 20:08

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Tout aussi attentif qu’au moment où il avait posé la question, Silas prit soin de détailler l’expression du directeur avant que ce dernier ne formule sa réponse. Il paraissait surtout déconcerté par la nature de son interrogation, mais ne sembla pas éprouver de difficultés à y répondre – et pourtant, ce qu’il expliqua arracha un cillement stupéfait à l’élève, absolument pas préparé à ce que d’une part Armitage ne soit pas hétéro et d’autre part à ce qu’il le confie avec autant de naturel. En outre, la façon dont il concevait le coming-out avait quelque chose d’éminemment frustrant pour un adolescent : d’accord, très bien, il faisait comme si c’était une information comme une autre, mais comment est-ce qu’on était censé faire quand son propre meilleur ami était persuadé qu’on était hétéro depuis toujours – information qui, qui plus est, était partiellement vraie ? Est-ce qu’il était censé garder cette information pour lui jusqu’à ce qu’il sorte officiellement avec un garçon – à supposer que ça arriverait un jour ? Est-ce qu’il devait lâcher une réflexion potache sur un beau mec, comme ça, sans prévenir, simplement pour évacuer le truc ? La confusion était difficile à ignorer sur son visage pâle et anguleux, ainsi qu’une forme de douceur qui gagna ses traits ; finalement, de façon un peu incongrue, il y avait bien un peu de lui dans ce grand bonhomme bourru.

— Est-ce que cela répond à votre question ? s’enquit l’adulte, pressentant pertinemment que son choix n’était pas innocent.

Sans en prendre conscience, Silas se mordit les lèvres en baissant les yeux sur Bane – qui occupait toujours ses genoux. Non, pas vraiment. Enfin, un peu – mais surtout trop peu. De toute façon, Armitage avait forcément compris les dessous de ce point d’interrogation, non ? Il ne perdait rien à expliciter un peu, si ? Visiblement hésitant, le jeune homme enfouit ses longs doigts nerveux dans la fourrure d’encre du chat-qui-n’était-pas-un-chat ; comme pour y chercher un peu de réconfort et de soutien, que l’artefact lui impulsa sous la forme de ronronnements plus puissants. Un peu de courage vibrant sous sa pulpe de ses doigts, Silas se lança en s’efforçant de ne pas trop buter sur les mots :

Mais… Et si on est bi et que personne s’en doute ? Et que… Et que… C’est pas si facile.

C’était raté pour ne pas buter sur les mots ; et s’embrouiller ; et faire se chevaucher un tas de sujets qu’il aurait aimé aborder avec quelqu’un – n’importe qui – qui pourrait l’aider à y voir plus clair. La frustration était palpable dans sa voix, brûlante dans ces iris perçants qui fixaient les deux oreilles duveteuses de Bane avec une colère dont il n’arrivait même pas à cerner l’origine. Il était peut-être en colère contre lui-même, après tout ; de ne pas parvenir à exprimer quelque chose de finalement aussi trivial, qu’il estimait lui-même être simple. Il n’avait pas honte, hein ! Pas vrai ?

La seconde partie de la conversation se révéla heureusement plus naturelle – moins bouleversante, tout simplement. L’idée de la chambre lui vint et, si la réponse n’était pas aussi évidente, il escomptait bien pousser en ce sens pour obtenir son îlot de tranquillité. Il avait bien mérité qu’on lui foute la paix, à un moment donné. Aussi promit-il qu’il demanderait à ses connards de médecins, ce à quoi Armitage répondit qu’il attendrait de leurs nouvelles. Et il en aurait ! Silas était bien trop têtu pour ne pas au moins tenter.

Là où ça dérapa, en revanche, ce fut lorsqu’il lâcha le nom de Rowle comme une bombe – alors que les tensions semblaient s’être apaisées. L’adolescent n’avait pas pu s’en empêcher. S’il devait avoir confiance en lui, alors il était primordial qu’il comprenne au moins à demi-mots de quoi il était question ; de qui il était question. Sans se glisser dans le rôle peu enviable de la balance, il pouvait toujours tenter de baliser suffisamment le terrain pour que ce nom vienne à l’esprit de l’adulte au cas où un incident l’impliquerait – même de loin. Il refusait de ne pas être le seul à subir ses moqueries et ses intimidations. Évidemment, le directeur se justifia comme un directeur ; avec des mots évasifs, avec une hâte d’éluder cette affirmation sortie de nulle part. Si le Serdaigle n’en était pas surpris, il n’en demeurait pas moins un peu déçu.

— Est-ce que cette remarque a un lien avec... cette rentrée difficile ?

Armitage s’aventurait en territoire miné, mais probablement en avait-il conscience étant donné les énormes pincettes qu’il prenait depuis le début de cette conversation. Cette fois, Silas croisa étroitement les bras sur sa poitrine comme pour s’en faire un bouclier, se contentant de hocher très légèrement la tête – un peu furtivement, si peu, en réalité, qu’il était possible de se méprendre sur la nature de son geste. Bien sûr qu’il y avait un lien. N’avait-il donc pas entendu parler du mot anonyme ? À moins qu’il ne l’ait tout simplement oublié. Mais ça n’avait pas vraiment d’importance, de toute façon. L’essentiel était que le directeur ait conscience que l’image policée de Rowle n’était qu’une façade. Le reste, il pouvait se débrouiller.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyVen 13 Oct - 20:10

La nervosité de Silas me confirme que nous ne sommes pas vraiment dans le champ théorique. Je peux peut être répondre un peu plus…franchement. Dans la mesure où le garçon n’avance pas vraiment masqué. Je le trouve attendrissant avec ses grandes questions. Je ne regrette pas vraiment ces moments où adolescents, tout paraît une montagne à escalader. Mais on finit par apprendre le rappel ou à se débrouiller caillou par caillou. Parce que je ne crois pas vraiment que ce soit anormal de ne pas avoir évoqué la question à son âge.
« D’avance, je m’excuse pour cette phrase de vieux con » mais c’est quand même un peu vrai « vous n’avez que 15 ans. Et même si vous avez assurément vécu beaucoup de chose… Il vous en reste encore plein à expérimenter et découvrir, comme à vos camarades très certainement… Peut-être avez-vous toujours su, peut-être vous en rendez-vous compte maintenant, peut-être subsiste-t-il encore des doutes… Ce n’est pas grave si les gens ne se sont pas doutés jusque-là. Rien n’est figé, surtout pas maintenant. » Et pas forcément plus tard, si je suis parfaitement honnête avec moi-même. Peut-être que je le suis un tout petit peu, en restant très vague et…en n’affirmant pas haut et fort que je n’ai aucune idée de ce dont il veut parler. « Peut-être que ce sera surprenant pour certains mais cela ne fait pas non plus trente ans que vous fréquentez officiellement uniquement des filles, vous n’êtes pas marié avec trois enfants… Votre entourage aura certainement tout le temps de s’adapter et de s’y faire.» dis-je avec un sourire encourageant. Si ma petite sœur est vaguement au courant que j’ai déjà couché avec des hommes un peu par hasard, ce n’est pas une information que j’ai partagé avec ma mère, puisque je l’ai toujours considéré sans incidence sur quoi que ce soit. Ce n’est pas comme si j’avais déjà eu envie de construire quelque chose avec un homme. Plutôt de saisir une opportunité. Nul doute que si je devais lui annoncer demain, ce serait sûrement une discussion… intéressante sociologiquement. Et probablement pas si facile. Est-ce que cela susciterait des sentiments de mensonge et de trahison ? Chez elle peut être pas mais chez des amis ?

« Ce n’est pas facile dans l’absolu, mais qu’il y a une personne de votre entourage avec qui ce serait plus simple ? » Après tout, il y avait toujours des élèves militants ouvertement pour les droits LGBT, des couples plus ou moins indiscrets ou des camarades qui laissaient la porte ouverte à ce genre d’expérience ou de discussion non. « Nous allons faire un instant comme si je n’étais absolument pas le Directeur d’une école avec un règlement à faire respecter. » dis-je avec un sourire sarcastique. « Bien entendu, cette conversation n’aura jamais existé une fois la porte refermée. » Même si j’avoue que préserver ce genre de secret n’est pas vraiment important, discuter de ses frasques passées n’est pas forcément quelque chose que je recommanderai. Mais je me suis foutu dans cette merde de toute façon, autant y aller jusqu’au bout ! « J’imagine que ça n’a pas énormément changé depuis toutes ces années, et qu’il existe toujours des fêtes en dehors des bals au jus de fruit de l’école. Et si ça n’a pas tant changé que ça… il y a sûrement encore des élèves qui font preuve de moins de discrétion et se laisse aller à des rapprochements
insoupçonnés. Ce n’est pas forcément significatif…mais ça laisse la place à ce genre de discussion ? »
Ce n’est pas parce que des filles ou des garçons s’embrassent à une soirée qu’ils se considèrent comme bi, je suis bien placé pour le savoir…Mais disons qu’au moins l’idée ne les dégoûte pas et que ça peut permettre un rapprochement. Je le regarde avec une certaine douceur. Ce gamin a plus de cran que bien des adultes, j’apprécie cette franchise. Même si je ne doute pas que ce sera bien vite à double tranchant. « Mais je ne prends peut-être pas cette conversation par le bon bout. » Je réfléchis à haute voix, avec lui plutôt qu’à sa place. Après tout, je ne suis pas mieux placé que lui pour savoir quoi faire. Et je n'étais pas vraiment préparé à ce genre de conversation. « Mettons que vous en parliez à un ou une amie, qu’est-ce que vous craignez exactement ? » Je ne connais rien de ses fréquentations, et il craint peut-être qu’on lui tourne le dos.

Silas change de sujet de conversation pour me balancer son inimitié pour Rowle. Je ne sais pas vraiment ce qu’il lui reproche, je ne crois pas avoir eu connaissance d’un incident en ce début d’année mais j’ai été beaucoup pris par l’organisation des olympiades. Si le garçon ne dit rien, sa posture change suffisamment pour que le message soit clair. « Je ne peux pas sanctionner ce qu’on ne porte pas à ma connaissance. » dis-je simplement. « Et je comprendrai que vous ne souhaitiez pas le faire, surtout si tôt dans l’année. » Parfois, il faut être honnête, malgré toute la bonne volonté du monde, les adolescents étant ce qu’ils sont, c’est risqué plus d’ennuis que ce qu’on avait au départ. Et je ne veux pas lui attirer plus de problème sous prétexte de les régler, il faut trouver le bon dosage et le bon moment… « Mais être préfet n’entraîne pas une immunité, le règlement s’applique d’autant plus à eux.» Après tout, leur pouvoir est limité à ce qu’on veut bien leur donner, et ce ne serait pas le premier à polir le banc de retenue.



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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyJeu 19 Oct - 19:27

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Comme Silas s’en était douté, Armitage n’était pas dupe. Ce qui faisait de lui un mec pas si idiot pour un adulte. Il pouvait toujours lui laisser sa chance – un peu, histoire de voir ce qu’il pouvait tirer de cette gentillesse apparente. Le directeur, en tout cas, n’avait pas fait mine de s’impatienter ou de regarder l’heure d’un air affolé, pressé de se débarrasser de cet adolescent encombrant qui posait bien trop de questions existentielles pour un simple rendez-vous administratif. Oui, bon, il pouvait lui accorder le bénéfice du doute… même si son petit discours sur son âge et son expérience lui tira ostensiblement une grimace et deux sourcils haussés. Sérieusement ? Bien sûr que rien n’est figé, mais qu’est-ce qu’il en avait à foutre ? Qu’est-ce qu’ils en avaient à foutre, les autres, que son coming-out pourrait survenir un jour ou l’autre sans prévenir ? Ça changerait rien à leurs réactions, pour sûr. Et oui, OK, il avait pas trente piges et des gosses, et ils auraient le temps de s’adapter, et patati et patata, mais qu’est-ce ça changeait, au fond ? Ça n’était pas rassurant pour autant ; ça n’était même pas du tout rassurant de savoir que ça pourrait être la merde pendant plusieurs mois, voire plusieurs années le temps que certains se fassent à l’idée. Et peut-être que l’expression figée de son visage indiqua à son interlocuteur qu’il ne prononçait pas les bons mots, car il décida malgré son sourire encourageant de poser une question plus pragmatique, plus directe :

— Ce n’est pas facile dans l’absolu, mais est-ce qu’il y a une personne de votre entourage avec qui ce serait plus simple ?

Non. Si Dash n’avait pas été concerné, c’était à lui qu’il se serait confié ; encore que les mots qu’il avait prononcés dans le train et ceux couchés sur le papier restaient gravés dans son esprit immobilisé par la peur. Il avait réagi comme si c’était insultant d’être gay – c’était tout ce que Silas avait retenu. Et puis, s’il se confiait à quelqu’un d’autre, ça serait la merde. Il ne pouvait pas prendre ce risque. Si la personne le prenait mal ou même si elle en parlait autour d’elle, ce serait la merde, c’était sûr. Dash le prendrait mal de l’apprendre par quelqu’un d’autre, c’était couru d’avance.

Non, lâcha-t-il d’une voix un peu assourdie, évitant toujours soigneusement son regard.

Il aurait pu en parler à Nora, c’est vrai, mais il ne se voyait pas lui annoncer ça par courrier. Et si quelqu’un le lisait ? Il n’avait pas non plus envie d’attendre sa réponse fébrilement pendant des jours. Quand bien même il savait rationnellement qu’elle n’avait aucune raison de mal réagir, ça restait intimidant – et la possibilité, même infime, de détruire une relation en quelques mots demeurait terrifiante.

Armitage changea de tactique, visiblement impliqué dans cette conversation au point de chercher activement des solutions. Au fond, Silas était plus touché qu’il ne l’admettrait jamais par son investissement. Était-ce parce qu’il était lui-même concerné ? Ou prenait-il ce soin avec tous les autres élèves ? Si c’était le cas, alors il s’était lourdement trompé à son sujet.

— Nous allons faire un instant comme si je n’étais absolument pas le directeur d’une école avec un règlement à faire respecter, proposa l’adulte en étirant un rictus sardonique – l’adolescent appréciait son autodérision et cette note d’humour qui ne semblaient jamais vraiment le quitter. Bien entendu, cette conversation n’aura jamais existé une fois la porte refermée, ajouta-t-il, attendant que Silas acquiesce avec une lueur de curiosité dans ses prunelles bleues.

Il émit alors l’idée de lancer la discussion au cours d’une de ces soirées clandestines dont tout le monde connaissait l’existence – au moins tacitement. La vision lointaine d’un Armitage adolescent lui taquina les neurones, et le Serdaigle ignora si cette perspective était repoussante ou intéressante ; tout comme cette suggestion lancée l’air de rien, probablement tirée de sa propre expérience. Mais plus que tout, ce fut la douceur qu’il lut dans son regard lorsqu’il releva le sien pour le croiser qui le troubla. Un instant, son cœur vacilla et il se racla la gorge en haussant les épaules d’un air gêné.

Ouais, p’t’être… Chais pas. C’est un peu du pif quand même, fit-il néanmoins remarquer.

S’il se retrouvait à embrasser un garçon par ce biais, nul doute qu’il faudrait compter sur le hasard d’une bouteille ou d’un défi – ce qui ne laissait pas vraiment la place à une discussion quelle qu’elle soit. Silas n’était pas très convaincu par cette solution-là.

— Mais je ne prends peut-être pas cette conversation par le bon bout, admit le directeur, à la grande surprise du jeune homme.

Décidément, ce dirlo-là était pas comme les autres. C’était rafraîchissant et, quelque part, c’était aussi encourageant pour cette confiance qu’Armitage avait évoquée ; pour ce lien qu’ils tentaient maladroitement de tisser d’un bout à l’autre des années qui les séparaient – et ce, malgré le statut de l’adulte. Silas commençait à éprouver du respect pour cet homme.

— Mettons que vous en parliez à un ou une amie, qu’est-ce que vous craignez exactement ?

À cette question, le Serdaigle tressaillit imperceptiblement. Il avait mis le doigt sur le nœud du problème. Encore recroquevillé en lui-même, il serra les poings dans la fourrure noire de Bane, comme pour se donner un peu de courage, un peu de volonté, un peu de chance. Il était lancé de toute façon, non ? Et Armitage avait l’air plutôt conciliant et à l’écoute. C’était peut-être sa seule occasion d’aborder le problème – car il était hors de question qu’il en parle au psy.

C’est…, commença-t-il péniblement, les sourcils légèrement froncés toisant ses lèvres un peu tremblantes. Je veux pas que quelqu’un que… que j’aime bien l’apprenne. Que, euh… Qu’il se rende compte, acheva-t-il sans assurance, louvoyant maladroitement entre les non-dits pour dire tout haut ce qu’il avait déjà du mal à s’admettre tout bas.

Lorsque le nom de Rowle fut lâché dans la conversation, le ton changea indiscutablement. Pourtant, le directeur ne se défit pas de la délicatesse qui imprégnaient chacune de ses interventions ; c’était surprenant, pour un mec de cette envergure. Ça avait de quoi déstabiliser ; suffisamment pour ouvrir une brèche, une faille dans laquelle il pourrait s’engouffrer pour toucher juste. Armitage était soit très fort, soit très doué avec les ados. Silas n’était pas sûr de savoir ce qu’il préférait.

— Je ne peux pas sanctionner ce qu’on ne porte pas à ma connaissance, souligna-t-il sans surprise (après tout, c’était le rôle auquel il était confiné). Et je comprendrais que vous ne souhaitiez pas le faire, surtout si tôt dans l’année. Mais être préfet n’entraîne pas une immunité, le règlement s’applique d’autant plus à eux, nuança-t-il cependant, saisissant parfaitement les sous-entendus qui grondaient dans le hochement de tête silencieux du jeune homme.

Y a personne à punir quand y a pas de preuve, répliqua Silas avec une amertume mal dissimulée.

Même s’il le voulait, même s’il embrassait les conséquences d’une dénonciation, il était plus que probable qu’elle n’aboutisse à rien. Rowle était bien placé, bien entouré et surtout loin d’être con ; nul doute qu’il saurait se tenir à l’abri des suspicions et des sanctions par ces biais. Silas demeurait impuissant, et ça le faisait bouillir. Mais au moins avait-il été honnête avec le dirlo ; au moins, peut-être que ça jouerait en la faveur d’une autre victime s’il devait être impliqué dans quelque chose de pas net. Peut-être… C’était tout le problème.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyDim 29 Oct - 14:03


Touché par la sincérité et la vulnérabilité du jeune homme, j’essaie de lui répondre de mon mieux. Il est des questions qu’il n’est pas facile d’aborder avec un adulte ou ses amis. "Vous pourrez toujours m'en parler." Dis-je simplement. Peut être que cela facilite les choses que l’on ne se connaisse pas vraiment. En tout cas j’espère ne pas dire trop de connerie. Silas ne semble pas vraiment convaincu par ma proposition de simplement tester en soirée, cela ne m’étonne qu’à moitié, je ne le décrirai certainement pas comme sage…Après tout, j’ai lu son dossier. Mais très certainement réfléchis. Alors je prends les choses autrement, essayant de comprendre ce qu’il craint vraiment.

Comment répondre à cela, c’est tout de même délicat. Et je ne suis pas à sa place. D’ailleurs, quel est vraiment le problème ? Est-ce qu’il craint que son ami lui tourne le dos parce qu’il est bi, ou parce qu’il aimerait que cet ami soit plus que ça, et que le risque est double ? Qu’il se détourne et crie à la tromperie sur la marchandise ? Un peu de tout ça ?« Je ne suis pas sûr de bien comprendre où vous voulez en venir. Si c’est vraiment votre ami, ça ne devrait pas lui poser problème. Du moins pas durablement, peut être qu’il sera étonné et un peu perturbé, mais il ne devrait pas avoir de mal à accepter, ça ne changera pas grand-chose pour lui.» Je ne tiens pas vraiment à préciser que sinon ça ne vaut pas la peine de le garder dans ses amis. C’est 100% vrai, mais ce n’est pas vraiment ce qu’on a envie d’entendre dans ces moments là. « Sauf si bien entendu, c’est ce que vous entendez en disant que vous l’aimez ‘’bien’’. N’est-ce pas mieux de lui dire ou qu’il se rende compte, plutôt que de lui cacher quelque chose d’important ? » Plus il attendrait, plus ce serait difficile à justifier, et plus ça sonnerait comme un mensonge plutôt qu’une crainte. « Je ne vous connais pas assez, ni votre ami pour me permettre de vous dire quoi faire. J’imagine que vous seul pouvez savoir ce qui est le plus risqué pour votre amitié. »

Je ne peux décemment pas l ui proposer de faire une liste de pour et de contre. Et je suis un éternel optimiste sur ce genre de question, je préfère être fixé quitte à me prendre un mur et ramasser mes dents pendant quelques temps, plutôt que de me cacher derrière mon petit doigt et une frustration latente. Dans la mesure où ça ne m’a pas mené bien loin dans la vie, je me garde bien de m’avancer plus que ça.
La conversation dérive sur un courant plus tumultueux. Je ne connais pas bien August Rowle, ce n’est pas un angelot, mais ce n’est pas non plus le pire garnement de l’école. Néanmoins, Blaze sous ses airs d’ange et de coqueluche avait aussi son lot de casseroles. Je ne mets pas en doute la parole de Silas. Mais je ne peux qu’abonder dans son sens, en l’absence de preuve, je ne peux pas arbitrairement punir qui que ce soit : « Effectivement, mais ça n’empêche pas d’ouvrir l’œil. » Ou les oreilles. Les emmerdeurs de première finissent toujours par se révéler à un moment ou un autre.





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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyJeu 2 Nov - 18:32

( Can’t you see
that you’re smothering me
Holding too tightly,
afraid to lose control? )
Armitage était bienveillant. Ça, maintenant, Silas en avait la certitude. Il n’était plus aussi hostile qu’à son arrivée dans le bureau, pas plus qu’il n’était sur la défensive à mesure que la discussion déroulait le fil d’une peur trop intime pour être formulée à quiconque d’autre qu’un étranger qui ignorait tout de la situation. Il ne fut pas surpris que l’adulte lui assure qu’il serait là pour l’écouter, qu’il pouvait lui en parler. Oui, sans doute ;le jeune homme acquiesça sans rien ajouter, silencieux. Qu’y avait-il à ajouter ? Qu’est-ce que ça changerait d’en parler, au fond ? Il n’était pas plus avancé qu’au début. Son psy avait tort quand il assurait qu’il fallait toujours extérioriser ses problèmes, qu’on parvenait ainsi à les rendre moins insurmontables. En écoutant le directeur parler, Jørgensen était au contraire de plus en plus persuadé que le sien était insoluble.

— J’imagine que vous seul pouvez savoir ce qui est le plus risqué pour votre amitié, conclut Armitage.

Ouais, approuva le Serdaigle du bout des lèvres. Quand je lui a demandé s’il avait déjà eu des expériences avec des mecs la dernière fois, il m’a répondu que je le traitais de tapette et que c’était pas devenu une gonzesse en mon absence, avoua-t-il sans pouvoir empêcher ses doigts de se crisper convulsivement, son regard traversé d’une ombre amère. Et j’ai pas envie de le perdre. Alors, y a pas besoin de réfléchir.

Il n’y avait rien d’autre à faire, de toute façon. Il était coincé et n’avait plus qu’à espérer que ses sentiments se diluent suffisamment avec le temps pour que la blessure ne devienne plus qu’une coupure irritante ; en tout cas, plus une plaie béante et suintante comme c’était le cas actuellement. Silas aurait préféré ne pas tomber amoureux de Dash, pour être honnête. Ç’aurait été tellement plus simple. Il aurait souhaité que rien de tout ça n’arrive et que tout soit comme avant. Et rien qu’à cette pensée, ses prunelles se brouillèrent d’eau. Rien ne coula, toutefois, car sa bouche était trop sèche et son corps trop fatigué pour pleurer. À quoi servait de s’apitoyer sur son sort, de toute façon ? Il ne pouvait pas rebattre les cartes, pas plus qu’il ne pouvait en oublier une sous le tapis. Il devrait faire avec ; ou jeter le paquet au feu et lui avec. Au moins, dans le néant, il n’y avait plus de souffrance.

Silas pressa son genou sans même y penser, le crochetant de ses doigts tendus et tremblants comme s’il pouvait arracher cette rotule de son squelette et la balancer plus loin avec la satisfaction morbide d’observer l’objet de sa lente descente aux enfers rouler sur le sol dans la poussière et le sang. S’il pouvait le faire avec la promesse que tout s’arrêterait, il le ferait immédiatement ; ça et balancer son cœur avec.

Son cœur qui de toute façon avait déjà coulé au moment où Armitage admit qu’il ne pourrait rien faire. Il pouvait toujours ouvrir l’œil, Rowle ne se laisserait pas prendre. Ce connard était trop malin pour ça.
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Message(#) Sujet: Re: Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas Ensevelis sous les petits papiers - Fergal et Silas EmptyVen 3 Nov - 20:24

A mesure que nous parlions, l’atmosphère de la pièce s’était détendue. Non pas que les sujets abordés furent plus légers, mais plutôt que la méfiance finissait par s’estomper à force de discussion. Nous n’étions pas ennemis, pas amis nous plus, mais nous pouvions former un duo pour frayer un chemin vers une scolarité moins chaotique. Du moins c’est tout le mal que je souhaitai au serdaigle, beaucoup d’apaisement. Mais malheureusement en ce qui concernait les histoires d’amours adolescentes, il n’était probablement au bout de ses peines.
« Entre la bêtise crasse et la fanfaronnade il n’y a qu’un pas. Combien de vos camarades ont couché avec pléthore de conquêtes pendant l’été, alors même que si vous posez la question aux conquêtes concernées la réponse risque de différer. Pour faire partie du troupeau, on n’est pas à un mensonge près. » Peut-être que son camarade n’avait pas réfléchi plus que ce qui était attendu d’un gamin de son âge et qu’il reverrait sa copie à l’instant même où Silas lui parlerait. Même s’il n’était pas bi ou gay ou intéressé par lui, il pourrait toujours s’excuser d’avoir dit de la merde. Et si ce n’était pas le cas, ce serait certes douloureux, mais moins que d’avoir un ami qui vous méprise plus ou moins ouvertement. Je lui tapote l'épaule, compatissant. Il y a des expériences auxquelles on ne peut malheureusement pas échapper. Je ne connais personne qui n’ai eut le cœur brisé un jour. Mais Silas avait bien d’autres blessures à guérir, si le karma pouvait lui offrir un peu de répit…

Malheureusement, je n’avais aucune solution immédiate à lui proposer, parce que résoudre ses états d’âmes nécessitait du temps, toujours. Et puisqu’il ne semblait rien avoir à ajouter de plus pour ce soir. Je le raccompagnai jusqu’à la porte, un peu plus loin dans le couloir sans toute fois aller jusqu’au dortoir, son ronronroulant ferait le travail correctement. Mais une main secourable, humaine, pouvait être appréciable, si elle ne vous affichait pas aux portes de votre dortoir en l’état du Directeur. « Vous aurez d’autres occasions d’y voir plus clair. La journée a été longue. Essayez de dormir un peu. N’hésitez pas à revenir me trouver.» dis-je avec un signe de la main, avant de le regarder s’éloigner.




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