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Some wings need help (Septimus & Saige)
Saige Billington

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Message(#) Sujet: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyDim 27 Aoû - 0:50

Dans l’obscurité du parc, seule la lune et quelques lumières provenant des fenêtres du château venaient éclairer les pupilles bien rondes du rapace qui tournoyait autour de l’énorme bâtisse depuis plus d’une demi-heure, comme s’il chassait une proie... à ceux-ci près que ses potentielles victimes étaient des humains, des élèves et professeurs de Poudlard tous trop gros pour être pris pour cible. Le vent, soudainement, se mit à souffler d’ouest en est, poussant naturellement l’oiseau vers l’extérieur. Il ne lutta pas, laissant ses ailes étendues pour planer tranquillement vers la lisière de forêt. À mesure que les secondes passaient et qu’il avançait, porté par la brise, son altitude diminuait et bientôt les premières plumes vinrent à caresser la cime des arbres. Et tout d’un coup, le vol se fit moins gracieux, moins assuré. Il devint saccadé, les ailes battant furieusement sans parvenir à remonter, et le faucon pèlerin percuta quelques branches et troncs en continuant sa chute vers le sol. Plus il se rapprochait plus Saige semblait reprendre ses esprits, gagnant contre la force animale qui l’avait surpassée jusqu’alors. Elle luttait mais ne parvenait qu’à battre le vent sans se ralentir tant elle était déconcentrée par la panique et la douleur.

C’était toujours ainsi. Lorsque les premières sensations désagréables de la métamorphose revenaient, elles étaient accompagnées d’un retour à la raison si chaotique que le plus ignare des ornithologues pouvait comprendre que le vol du rapace n’avait rien de naturel. L’adolescente luttait encore difficilement contre les réflexes du faucon et ses muscles se contractaient si fort qu’elle poussait parfois des cris grinçants et rauque à travers le bec du rapace.

Peu à peu, l’animal grossissait et perdait de ses plumes, prenant de plus en plus une allure humaine... une humaine qui tombait entre les arbres de la forêt interdite, percutant un arbre avant de chuter lourdement au sol. Sous le choc, l’air fut chassé de ses poumons comme un ballon que l’on avait percé. La terre humide avait amorti la chute mais pas suffisamment pour épargner la jeune fille qui était encore, quelques minutes plus tôt, un fier faucon pèlerin. Elle resta là, allongée dans l’herbe mouillée, quelques secondes sans oser bouger. Le souffle haletant et les cheveux ébouriffés de partout, elle n’en menait pas bien large. Après un court instant... ou plutôt quelques minutes, de longues minutes même, elle se redressa, les paumes de ses mains posées dans la terre pour se tenir droite. Une migraine commençait à poindre doucement mais elle y était accoutumée après des métamorphoses comme celle-ci. Sans y prêter gare, elle se hissa sur ses deux jambes... et poussa un nouveau gémissement, bien humain cette fois-ci, avant de se laisser retomber sur ses fesses, tandis que des larmes commençaient à embuer sa vue. Sa cheville droite lui faisait atrocement mal. Elle était habituée à récolter quelques hématomes de ci de là après des expéditions volantes mais jusque-là, elle s’en était toujours relativement bien sortie ; il fallait bien qu’un jour, sa chance ne vienne à tourner. « Et merde... » souffla-t-elle entre deux sanglots. « Vie de merde. » Cette fois-ci, le ton était plus énervé qu’attristé, la frustration et la colère grandissant jusqu’à étouffer la douleur et la panique. C’était ainsi qu’elle fonctionnait : se morfondre n’amenait à rien et après quelques larmes, elle parvenait toujours à trouver quelque chose ou quelqu’un à blâmer pour déverser son aigreur... en esprit tout du moins. Il était rare qu’elle s’en prenne même verbalement aux gens.

Soufflant de rage, elle plongea la main dans son pantalon chiffonné et légèrement abimé à cause de la métamorphose. Elle avait pris l’habitude de toujours garder sur elle du parchemin ensorcelé pour en faire des notes ; ça n’était pas l’idéal mais parfois, c’était pratique lorsqu’elle se retrouvait perdu au milieu de nulle part. Une fois, elle avait été bloquée pendant trois heures sur une sorte de petite terrasse entre deux toitures du château, incapable de redescendre d’elle-même sans se briser la nuque plusieurs centaines de mètres plus bas. Depuis, elle ne se séparait plus de ce formidable outil qu’était le papier pré-ensorcelé par la poste de Pré-au-Lard... le souci était que depuis qu’elle s’était mise en tête d’économiser tout son argent pour s’acheter un nouveau balai, sans avoir à demander à Eddy et Lucy de tout financer, elle était plus regardante sur ces dépenses de survie, aussi le morceau qu’elle avait était petit et déchiré sur le bas. À l’aide du petit stylo de poche moldu – Merlin soit loué, ces gens étaient plus ingénieux et moins vieux jeux que les sorciers et leurs grandes plumes – elle se mit à griffonner maladroitement quelques mots.

SOS forêt interdite
À côté du sentier


Et au dos :

Bureau du concierge


Voilà, ça ferait l’affaire. De toute façon, elle était bien incapable de dire où exactement elle se situait – mine de rien, elle ne passait pas sa vie dans cet endroit, puisqu’il était interdit comme l’indiquait si bien son nom – et il n’y avait rien de particulier qui puisse donner de quelconques indications. Il y avait des arbres, des pierres, des bruits d’animaux au loin... une forêt, quoi. Il n’y avait qu’une sortie de sentier qui devait sûrement remonter jusqu’à Poudlard, mais... de quel côté été l’école, déjà ? Oh et puis zut, il allait bien finir par la retrouver. D’ici là, et d’ici que le mot volette jusqu’à sa destination, elle n’avait plus qu’à attendre, massant sa cheville douloureuse en marmonnant quelques jurons de temps à autre, ceux-ci à nouveaux mêlés à quelques larmes. « Putain de malédiction. » Elle attrapa un caillou à côté d’elle et le jeta au loin, dans l’obscurité. « Putain de forêt. » Un autre s’en alla rejoindre le premier. « Putain de piafs. » Elle était à court de pierres.

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Septimus Veturia

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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyLun 28 Aoû - 18:55

( Unaware, I'm tearing
you asunder
Oh, there is thunder
in our hearts )
Ce soir-là, Septimus était remonté dans son bureau après avoir mangé sur le pouce aux cuisines. Il avait encore quelques détails à voir avec toutes ces histoires d’olympiades et d’exigences ministérielles. La logistique lui revenait, évidemment. Il ignorait quoi penser de cet événement, qui lui rappelait les légendaires tournois autrefois organisés avec des dragons.

Quelle folie…

Cela étant, il n’était pas certain que les hippogriffes soient bien plus inoffensifs. D’un autre côté, c’était un concours qui semblait beaucoup plaire aux élèves. Il y avait déjà des dizaines d’inscrits sur le tableau d’affichage. Mais avaient-ils conscience du danger potentiel ? Il songeait surtout aux plus jeunes, qui ne tenaient probablement même pas sur le dos de ces créatures fières et revêches. Un simple coup de griffe pouvait en défigurer un. Dans un soupir, le concierge repoussa le cahier des charges produit par le ministère de la Magie en se pinçant l’arête du nez, les sourcils froncés. Il se demandait ce que Fergal pensait de tout ça. Lui avait-on laissé le choix ? Parfois, il semblait malheureux d’assumer la charge de directeur.

Le sorcier fut toutefois tiré de ses réflexions par le drôle de sifflement émis par un bout de papier filant à toute vitesse vers lui, après s’être introduit dans l’interstice laissé sous la porte de son bureau. Il le regarda s’arrêter sur son bureau en voletant d’un air interrogateur, mais s’en empara tout de même, circonspect. Jaimie lui signalerait-il encore un problème de marécage ? Il en avait encore plein le pif de ces histoires de crapauds. Mais lorsque ses longs doigts calleux s’emparèrent du parchemin abîmé, ce qu’il y lut le fit se redresser aussitôt, s’emparer d’une lanterne, sa cape de voyage et filer dans le couloir en quatrième vitesse. Il ignorait qui avait signé la lettre, mais ce dont il était sûr, c’est qu’il ne fallait pas traîner. L’écriture était tremblante et mal assurée, comme si le mot avait été rédigé hâtivement. Ça ne lui disait rien de rien, aussi ne s’agissait-il probablement ni de l’un de ses collègues ni de l’un des élèves à qui il écrivait régulièrement. Nerveusement, il s’assura tout en courant à moitié dans les escaliers que la pièce ensorcelée reposait bien dans sa poche. Il la sentit sous la pulpe de ses doigts pâles. Il s’en servirait en cas d’urgence. À moins qu’il ne doive avertir Fergal immédiatement ? Si au moins il avait une petite idée de ce qu’il se passait… Il espérait ne pas avoir besoin de magie pour régler le problème. D’un autre côté, si on s’était adressé à lui… Non, s’il s’agissait d’un élève, ce dernier devait ignorer qu’il ne pouvait pas utiliser sa baguette.

Bon sang !

Par précaution, après avoir dévalé les étages qui l’en séparaient, il fit un arrêt au second et appela précipitamment :

Misty ?

L’elfe de maison apparut aussitôt, battant des oreilles d’un air ravi avant de les affaisser tristement en constatant les traits tirés sur le visage du concierge.

— Monsieur Septimus m’a appelée ? lança-t-elle timidement.

Oui, ma belle. Tiens, lui dit-il en lui tendant le mot froissé pour qu’elle le saisisse. J’ai reçu ce SOS inconnu à mon bureau. Je vais dans la Forêt interdite voir ce qu’il se passe, mais je veux que tu confies ça au directeur pour le tenir informé. Si j’ai besoin d’aide urgente, je lui ferai signe avec la pièce. Il comprendra.

— Je m’en occupe, monsieur ! assura-t-elle avant de disparaître dans un « crac » caractéristique.

Un peu soulagé par cette initiative, Septimus reprit sa descente accélérée en ajustant la cape enfilée à la hâte sur ses épaules, réfléchissant à toute vitesse. Si vite, en réalité, qu’il manqua la dernière marche du grand escalier échouant dans le hall et manqua de s’étaler de tout son long devant une poignée d’élèves ricanant en voyant le concierge tituber comme un idiot et se redresser de justesse sans trop savoir comment. Trop préoccupé pour s’occuper de leur cas, il franchit les grandes portes du château et leva sa lanterne devant lui pour émettre un halo de lumière suffisant dans l’obscurité fraîche qui l’accueillit.

C’est seulement en empruntant le chemin de terre qui menait à la Forêt interdite qu’un nœud se forma dans sa gorge. Réalisant qu’il s’aventurait dans cet endroit dont il ne franchissait jamais la lisière par peur ou superstition, son corps ralentit instinctivement, mais se contraignit à maintenir le même rythme ; un peu par devoir, et un peu pour se distraire de l’anxiété qui grimpait en flèche et commençait déjà à peser de tout son poids sur ses poumons durement maltraités depuis son arrivée dans cette fichue école.

Il marqua un temps d’arrêt en posant le pied sur le sentier, à l’orée de la forêt.

Il y a quelqu’un ? appela-t-il d’une voix mal assurée, espérant autant effaroucher les bêtes sauvages que trouver l’émetteur du SOS.

Aucun son ne lui parvint. Il devrait avancer.

Un soupir franchit les lèvres pincées du concierge, qui se résolut à s’aventurer sur le chemin pour s’enfoncer dans l’obscurité étouffante abritée par les grands arbres menaçants qui l’entouraient désormais. Fréquemment, il jetait des regards autour de lui – officiellement pour chercher la victime, officieusement pour s’assurer de ne pas se faire dévorer par mégarde par une créature vicieuse et assoiffée de sang. Ce serait quand même bête de mourir de cette façon. Et puis, il faudrait retrouver et ramasser les morceaux… Non, il ne pouvait quand même pas faire ça à ses collègues. Au moins, il n’y aurait personne à prévenir ; les seules personnes qui s’intéressaient vaguement à son sort se trouvaient toutes à Poudlard. Ça ne ferait pas trop de paperasse à Fergal. Ses parents seraient sûrement ravis d’apprendre qu’ils étaient enfin débarrassés de la personnification de leur échec social. Est-ce qu’il préférait mourir enterré ou brûlé ? Oui, enfin, s’il n’y avait plus que des morceaux à enterrer, c’était peut-être mieux de brûler ce qui restait…

Perdu dans ses pensées morbides, il ne vit pas tout de suite la silhouette au sol qui se tenait la cheville. Son œil était trop aveuglé par le contraste entre la lumière émise par la lanterne qui se balançait au bout de son bras et la noirceur des bois qui lui paraissait avaler le moindre espoir de trouver qui que ce soit. Il fallut donc que la lanterne se balance un peu plus à droite pour éclairer soudain le visage de la jeune Saige Billington, à qui il offrait parfois la cheminée de son bureau pour des rendez-vous médicaux à l’hôpital – et de temps en temps, il lui proposait un thé lorsqu’elle lui paraissait chafouine. Mais tout cela, son esprit ne l’intégra pas assez rapidement.

Son premier réflexe fut de bondir en arrière et de pousser un cri perçant en croyant se faire attaquer par une créature rampante, terrifié par l’apparition soudaine d’un être vivant de cette taille dans son champ de vision étréci par la nuit.

Nom d’un chien à trois têtes baveuses ! Saige ! s’exclama-t-il en aplatissant sa main libre sur sa poitrine haletante. J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter.

Se reprenant enfin, il cligna des yeux et se précipita vers elle en s’accroupissant. D’un geste, il posa sa lanterne au sol pour les éclairer et découvrit l’adolescente complètement échevelée. Sa cheville était salement tordue ; peut-être même cassée. Une grimace s’étira sur son visage pâle :

Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tout va bien, hormis cette cheville amochée ?

L’inquiétude froissa son visage et plissa son front, tandis qu’il examinait ses vêtements abîmés et son air furieux. Il allait devoir la soutenir jusqu’au château pour l’emmener à l’infirmerie. Il n’était pas capable de faire beaucoup plus que ça pour elle – hormis lui tenir compagnie et s’enquérir de la situation.
ft. @Saige Billington
— Some wings need help
Forêt interdite





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Dernière édition par Septimus Veturia le Mer 13 Sep - 11:03, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyJeu 31 Aoû - 15:49

L’attente lui parut interminable. Où était la cavalerie lorsqu’on avait besoin d’elle ? Les professeurs et préfets étaient toujours là quand il fallait la surprendre en train de cambrioler les cuisines du château ou piquer des coussins de la salle commune, mais lorsqu’ils pouvaient se montrer réellement utiles, il ne semblait plus y avoir personne. Il n’était pas si tard pour que tous soient déjà en prise avec les bras de Morphée, si ? Saige avait un peu perdue la notion du temps : dans le corps d’un faucon, les minutes et heures passaient différemment. Elles paraissaient toujours plus longues, comme si le monde tournait au ralenti chaque fois qu’elle revêtait son plumage.

Depuis la forêt interdite, il lui était d’autant plus difficile de savoir l’heure qu’il était qu’elle ne voyait guère le ciel. Il devait faire nuit depuis un certain temps mais en septembre, en Écosse, il ne se couchait pas très tard. Combien d’heures s’étaient écoulées depuis sa transformation ? Seulement une ou une dizaine ? Non, sans doute pas autant. Azure se serait sûrement interrogé de ne pas la voir dans leur dortoir ; depuis qu’elle était préfète, elle semblait persuadée qu’il était de son devoir que de vérifier si les élèves partaient et rentraient à temps du dortoir. C’était assez exaspérant, à bien y réfléchir ; elle se rendait bien compte que lorsqu’elles étaient en première année, aucun préfet ne s’était inquiété de les guider jusqu’à leur salle de cours ou de les réveiller le matin, non ? Tout le monde s’en moquait éperdument et à trop materner leurs cadets, elle ne contribuait qu’à en faire de futures victimes de harcèlement scolaire. Elle en savait quelque chose : dans la vie, il valait mieux apprendre tôt à se débrouiller par soi-même... ce qu’elle faisait généralement très bien, lorsqu’elle n’avait pas la cheville en compote.

La jambe de l’adolescente n’était pas vraiment le seul problème. Oh bien sûr, elle ne pouvait décemment pas claudiquer toute seule jusqu’au château dans cet état mais sans doute qu’en reprenant un peu ses esprits, elle en serait capable... mais encore pour ça fallait-il qu’elle connaisse le chemin, ce que son cerveau de faucon pèlerin n’avait pas été de lui fournir.

- Pèlerin de mes deux, rouspéta-t-elle à mi-voix pour elle-même. Dans ses souvenirs, les pèlerins – ces gens étranges qui perdaient du temps à faire des randonnées pour de quelconques raisons spirituelles – connaissaient au moins la route. Visiblement, ça ne s’appliquait qu’aux humains et pas aux volatiles maudits.

Parler l’aidait à exorciser un peu sa colère en plus de l’expulser au travers des cailloux qu’elle jetait devant elle depuis quelques minutes. Il lui fallait bien ça pour se défouler un peu, chasser la douleur et reprendre ses esprits, si tant était que ces derniers veuillent bien coopérer un peu. Pour l’heure, ça n’était pas un grand succès.

Heureusement, un bruit sur sa droite la fit oublier tout le reste. Ami ou ennemi ? Humain ou animal ? Sauvetage ou danger en approche ? Ça aurait tout autant pu être l’un que l’autre, une créature dérangée par ses projectiles ou attirée par la chaleur de la sorcière. À moins que son mot n’ait enfin trouvé un destinataire, le concierge ou n’importe qui d’autre d’ailleurs, à ce stade-là, elle n’allait pas faire la fine bouche. Même un première année ou le vieux estropié des cachots seraient agréables à voir... quoique, non. Elle n’était pas si désespérée que ça. Pas encore. S’il s’agissait d’un animal, elle n’excluait pas de revoir sa copie, en revanche...

Coup de chance – il en fallait bien de temps en temps – il ne s’agissait ni d’une créature hostile ni d’un gamin ou d’un vieux claudiquant, mais bien du concierge. Sa silhouette avait surgi dans son champ de vision... plus exactement s’était approchée lentement, la lumière d’une lanterne venant agresser violement les yeux de Saige tandis que l’adulte poussait un cri aussi fort qu’effrayé et bondissait en arrière plus sûrement qu’une balle de basket.

- Moins fort... gémit-elle en grimaçant, ses doigts venant caresser sa tempe, tandis que ses yeux se fermaient à moitié pour survivre à la luminosité soudaine. « Vous allez attirer toutes les bestioles de la forêt, en plus. »

En prime d’une cheville dans un état somme tout discutable, elle commençait à avoir un sérieux mal de crâne. Rien de bien surprenant : les transformations, toujours douloureuses sur le moment, s’évertuaient parfois à instaurer une forme de continuité dans le désagréable. Ses os ne se tordaient plus dans tous les sens mais son cerveau, lui, continuaient à lui envoyer de tels signaux d’alarmes comme s’il peinait à comprendre que la tempête maudite était derrière lui.

L’homme s’approcha finalement d’elle, accroupi auprès de la loque qu’elle devait sûrement être. Au moins n’avait-elle pas de miroir pour se regarder.

- Ouais, ça va impec’. Elle n’avait pas vraiment l’air convaincu par ses propres paroles : « Je me suis dit que j’allais me faire une petite balade digestive dans une forêt sans lumière, ni baguette, et que c’était plus fun si je me tordais la cheville par la même occas’. »

Le sarcasme était palpable. La gryffondor n’était pas d’une naturel très moqueur ou acerbe mais dans une telle situation, elle n’avait pas trouvé mieux à répondre. Elle était frustrée, énervé et honteuse. Ah oui, et elle avait envie de tuer celui qui avait maudit leur famille. Encore. Peut-être devrait-elle envisager de le faire revenir parmi les morts pour le tuer à nouveau ?

- Je m’suis transformée, finit-elle par indiquer malgré tout, soulignant une évidence qui crevait les yeux. « Je contrôlais rien et... j’sais pas, je me suis retrouvée à tomber. Et crac. »

D’un geste de la main, elle désigna sa cheville.

- Je savais pas pour où était le château. Et j’ai mal à la tête, genre vraiment, j’ai l’impression qu’un gobelin m’a pris pour son enclume.

Est-ce qu’elle devait aussi rajouter qu’elle avait entendu du bruit autour d’elle ? Elle essayait de ne pas trop le montrer, cachant ce qu’elle ressentait derrière des plaintes et des moqueries, mais elle avait peur. Elle était peut-être téméraire, une gryffondor qui se savait déjà condamnée qui plus était, mais elle restait une adolescente de 15 ans à qui l’on avait toujours répété que la forêt interdite ne portait pas son nom par hasard. En outre, elle se sentait toujours dans un état second après des transformations comme celles-ci, celle où elle ne se contrôlait pas. Elle ne pouvait passer si facilement d’une condition purement animale à celle d’un être humain sans en garder quelques séquelles les minutes – ou heures – qui suivaient.

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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyDim 3 Sep - 13:00

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À l’évidence, Saige était soulagée de le voir débarquer, malgré la grimace que le concierge lui tira en poussant son cri effrayé. Reprenant lentement ses esprits et s’appliquant à calmer son cœur affolé, Septimus nota tout de même la façon dont elle porta ses doigts à sa tempe ; signe classique de maux de crâne. Il s’excusa lorsqu’elle lui intima de faire moins de bruit, un peu penaud, avant de venir à ses côtés aussi rapidement que le lui permettaient ses jambes un peu flageolantes. Il se sentait aussi ridicule qu’exposé dans cette forêt qui ne lui disait rien qui vaille – et certainement pas davantage en pleine nuit, avec une élève blessée et aussi loin du château. Heureusement, il savait la pièce ensorcelée sagement enfouie au fond de l’une des poches de sa robe de sorcier. C’était un maigre lot de consolation, car quand bien même il ferait appel à Fergal, il leur faudrait patienter le temps que ce dernier n’arrive. C’était la contrepartie de la protection dont bénéficiait Poudlard concernant les transplanages intempestifs. Ils devraient tout de même songer à instaurer des moyens de transport rapides d’urgence, ça pourrait leur être utile.

À sa question inquiète, Saige lâcha une réponse sarcastique, visiblement de méchante humeur. Le concierge ne releva pas, se contentant de froncer davantage les sourcils, les traits tirés par l’inquiétude.

Tu n’as pas de baguette…, souligna-t-il, plus pour lui-même.

Donc aucun moyen de s’en sortir magiquement en cas de problème. Cette fois, l’anxiété s’installa pour de bon dans sa gorge. Ils avaient intérêt à ne faire aucune rencontre déplaisante, car il ne disposait d’aucun moyen efficace de les sortir d’un pareil bourbier – à moins de balancer sa lanterne à la tête de la créature hostile, ce qui aurait peut-être le mérite de les laisser s’enfuir (à condition qu’il parvienne à courir et à porter Saige).

— Je m’suis transformée, répondit-elle à sa question. Je contrôlais rien et... j’sais pas, je me suis retrouvée à tomber. Et crac.

La Gryffondor indiqua sa cheville de la main, puis ajouta :

— Je savais pas où était le château. Et j’ai mal à la tête, genre vraiment, j’ai l’impression qu’un gobelin m’a pris pour son enclume.

Laisse-moi voir, demanda-t-il en tendant ses longs doigts calleux pour saisir délicatement son visage et le faire pivoter sous différents angles, s’assurant qu’elle n’était pas blessée à la tête et que ses réflexes répondaient correctement. Ça a l’air d’aller… J’espère que tu n’es pas tombée de trop haut, mais je crains que ta cheville ne soit cassée. Je t’amène à l’infirmerie.

Son ton décidé dissimula suffisamment sa propre angoisse des sons et des ombres qu’il avait surpris au cours de ses déambulations le long du chemin reliant le château et la forêt. Le concierge passa un bras précautionneux sous les aisselles de la jeune fille pour l’inviter à s’appuyer sur lui de tout son poids le temps de se mettre debout.

Pose ton mauvais pied par terre en dernier et déporte ton poids sur moi, lui indiqua-t-il avant qu’elle ne se retrouve complètement debout. Je vais te soutenir jusqu’au château.

Mais lorsqu’ils furent parés à décoller et qu’il se fut à nouveau saisi de la lanterne, un craquement de branche et un froissement de feuilles lui firent vivement tourner les yeux vers la source du bruit, le corps raidi, les muscles bandés. Une ombre imposante se détacha entre les minces rais de lumière pâle diffusés par la lune au-dessus des feuillages, et Septimus eut un mouvement de recul instinctif, sa main s’enfouissant déjà dans sa poche pour appeler à l’aide. Lorsque la lumière éclaira la tête de l’animal, il faillit s’en décrocher la mâchoire de surprise.

Une licorne ! Adulte, d’un blanc immaculé, le front couronné d’une corne argentée qui luisait doucement. Elle paraissait étrangement calme, les observant depuis le buisson qu’elle avait traversé en partie pour s’avancer vers eux. Saisi par une fascination sans bornes, Septimus se trouva incapable d’esquisser le moindre geste, y compris quand la créature avança tranquillement dans leur direction. Si elle avait eu l’intention de les charger, elle l’aurait déjà fait, non ?

Néanmoins, elle était massive et impressionnante. Aussi, lorsqu’elle fut à portée de main, le concierge resserra instinctivement sa poigne autour de l’élève sous sa protection, au cas où il devrait la pousser derrière lui. Mais la licorne se contenta de donner un très léger coup de museau à Saige, avant de reprendre sa route vers la forêt. Clignant béatement des yeux, Septimus l’observa s’éloigner sans un mot, avant de reporter son regard sur la jeune fille qu’il tenait toujours, interloqué. Qu’est-ce que ça voulait dire ? La bête était-elle capable de sentir la malédiction ? Les humains capables de se transformer en animaux ? Ou était-ce simplement la confirmation de cette supposition selon laquelle les licornes préféraient la compagnie des sorcières à celle des sorciers ?

Eh beh… Tu auras une sacrée anecdote à raconter à tes amis, je crois, plaisanta-t-il nerveusement.

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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyDim 10 Sep - 14:39

Sitôt passée l’agression visuelle lumineuse, Saige ne put que pousser un discret soupir de soulagement en voyant se dessiner devant elle une silhouette familière et amicale. Elle ne pensait désormais plus à l’attente et à la crainte de voir arriver autre chose, une créature plus dangereuse que sympathique. Elle ne pensait même pas à la honte qui aurait pu l’étreindre si seulement elle avait eu un peu plus d’orgueil. Elle n’était, en l’espèce, pas en mesure de s’inquiéter de pareilles futilités ; cela faisait bien longtemps, à vrai dire, qu’elle y avait renoncée pour son plus grand bien. Les transformations parfois impétueuses l’avaient déjà mises dans des situations embarrassantes ou désagréables, aussi avec le temps elle avait appris à s’y faire... ou à minimiser les dégâts en acceptant l’idée qu’il faille bien accepter un peu de honte auprès de quelques personnes. Le concierge était déjà de ceux-là qui connaissaient ses soucis de plumage, elle n’avait donc plus grand-chose à perdre.

- Tu n’as pas de baguette…
- Non... confirma-t-elle sans prendre conscience de ce que cela pouvait signifier pour Septimus.

De toute façon, à quoi bon avoir une baguette, puisqu’il était à présent là ? Elle n’avait jamais été très douée en magie, être armée de sa baguette ne l’aurait guère rendue plus utile. Il s’attendait à quoi ? Qu’elle la glisse dans le bec ou coincée entre trois plumes, prête à dégainer sitôt sa forme humaine reprise ? Elle s’estimait déjà bien heureuse d’avoir toujours évité de perdre ou de casser sa baguette dans un processus de transformation, vu le prix que ces choses coûtaient, ça n’était pas rien !

Docile, l’adolescente laissa le concierge l’ausculter brièvement sans qu’il ne trouve rien de plus grave que sa cheville déjà amochée. Le mal de tête était relativement banal, anodin même au regard de ce que ses transformations faisaient sur elle... il ne s’agissait rien de plus qu’une réaction de son cerveau à quelque chose pour laquelle il n’était pas conçue. C’était en tout cas l’interprétation qu’elle en faisait. Elle opina du chef à l’écoute du constat de l’adulte.

- Je crois que les branches ont ralenties la fin de ma chute... Elle marqua une pause, un petit rire à la fois nerveux et soulagé franchissant ses lèvres. « Elles ont pris le relai sur les ailes. »

Dans son malheur, elle avait toujours eu suffisamment de chances pour éviter les drames... à moins que la malédiction ne soit joueuse, n’allant jamais jusqu’à pousser le vice suffisamment loin pour tuer directement son hôte. Elle lui prêtait parfois une forme de volonté, un anthropomorphisme magique étrange auquel elle avait fini par se raccrocher pour trouver à la fois un coupable à ses mots et une compagnie un peu moins hostile. Son corps ne la trahissait pas suffisamment pour la laisser chuter depuis le ciel, sans aile ni magie pour espérer se sauver.

- Pose ton mauvais pied par terre en dernier et déporte ton poids sur moi. Je vais te soutenir jusqu’au château.

Aidée par le concierge, la gryffondor se releva. Septimus la tenait fermement, assurant son équilibre pour qu’elle n’ait pas à trop se reposer sur sa cheville abimée. Sans doute qu’une véritable béquille serait plus appropriée et simple pour eux d’eux ; ainsi liés à l’un à l’autre, l’adulte était forcé de lever haut la lanterne tout en veillant à ce que la gravité ne vienne pas saboter leurs efforts.

- Merci... souffla-t-elle malgré tout, un peu gênée mais reconnaissante de ne plus avoir à compter que sur elle-même dans cette forêt de malheur.

Certains à Poudlard s’amusaient à raconter des choses sur cet endroit et les créatures qui s’y trouvaient, et les plus vaillants – ou vantards – se targuaient d’en avoir déjà exploré quelques lieux. Mais toute gryffondor qu’elle était, Saige ne s’amusait guère de ces choses-là. Par certains aspects, elle se considérait souvent que les limites ne s’appliquaient guère à sa personne, sans doute parce qu’elle ne s’imaginait pas une longue et riche vie... mais elle ne courait pas après l’idée d’une mort atroce dans une forêt probablement interdite pour une très bonne raison. Elle n’aimait pas l’idée d’être coincée ici, sans moyen de défense et avec un concierge qui, aussi sympathique soit-il, n’avait pas l’air d’être très dégourdi avec sa baguette. Pourquoi sinon ne l’aurait-il pas déjà dans sa main ? Il ne sembla vouloir s’en saisir que lorsqu’ils entendirent du bruit venir de l’obscurité ; un bruissement dans l’air, un coup de sabot sur le sol... ce pouvait être tant de créatures, de monstres, que l’adolescente sentit un élan de panique monter en elle. Elle sentit contre elle le bras de Septimus se tendre, ses muscles faisant écho à la panique grandissante de la jeune fille.

- C’est le moment de sortir votre baguette... ! murmura-t-elle la mâchoire serrée, tout comme ses poings d’ailleurs. Elle n’avait plus que ça pour se protéger : deux malheureux petits bras relativement peu musclés.  

Mais il n’eut pas à s’armer et elle à se défendre coûte que coûte. Au lieu de ça, tous deux se figèrent à l’unisson, non plus réellement de panique mais de surprise. La bouche ouverte en un grand « O » de surprise, Saige fut incapable du moindre son pendant quelques minutes. Les yeux rivés sur cette jument si particulière, cet animal si féérique qu’il semblait tout droit sorti d’un conte pour enfant, elle était muette d’extase.

Le palefroi s’approcha des deux humains, sa stature impressionnante dominant largement celle de la gryffondor. Elle n’avait jamais vu de cheval ou de centaure de près, pas plus d’ailleurs que les hippogriffes qu’elle n’avait entraperçus qu’au loin, dans leur enclos... la licorne était sans doute un peu plus petite que ces derniers, mais elle n’avait jamais imaginé que cela puisse être si trapu. L’animal continuait de s’approcher d’eux lentement, l’air calme et paisible, mais un être si beau ne pouvait guère paraître inquiétant, si ce n’était peut-être à trop attarder son regard sur la corne qui ornait son front.

Prise d’une confiance soudaine, et malgré la poigne plus ferme du concierge qui restait malgré tout prudent, Saige leva sa main droite avec une lenteur exceptionnelle, de peur d’effrayer la bête. Celle-ci vint taper doucement du museau le poitrail de l’adolescente, donnant l’occasion à l’élève de toucher un très bref instant le poil soyeux de la licorne. Elle n’était pas beaucoup plus douée en soins aux créatures magiques que dans les autres disciplines, mais ça ne l’empêchait pas de prendre conscience de la chance qu’elle avait de pouvoir presque caresser un animal aussi pur.

Ils restèrent quelques secondes silencieux, le temps que la jument d’un blanc si immaculé qu’il semblait refléter la lumière de la lune ne s’éloigne définitivement d’eux.

- Oh mer... Elle retint de justesse la fin de son juron ; elle était avec un adulte, après tout. « J’ai eu la peur de ma vie. J’ai cru que c’était une autre bestiole. »

Son cœur battait encore à vive allure, tout à la fois paniqué et excité par cette vision si peu commune.

- Eh beh… Tu auras une sacrée anecdote à raconter à tes amis, je crois.

Ça pour une anecdote, ça en était une belle !

- Personne ne me croirait, lâcha-t-elle dans un rire un peu étrange, à la frontière entre la nervosité et le soulagement.

Ils n’avaient pas bougé d’un poil, encore un peu secoués pour cette rencontre féérique. D’un coup, il n’était plus question de craindre la moindre anicroche animalière jusqu’à leur retour en de lieux plus sûrs. Comment pouvaient-ils ne serait-ce qu’envisager un drame après une scène si incroyable ? Cela paraissait même absurde de croiser un quelconque prédateur dans un endroit où une licorne venait tout juste de passer... enfin, c’était en tout cas ce que Saige préférait croire.

- Vous en aviez déjà vu une, vous ?

Ça n’était sûrement pas la première fois qu’il mettait les pieds dans la forêt interdite, après tout, peut-être que ça n’était pas si rare.

- C’est peut-être un bon présage... on raconte plein de trucs cools sur les licornes, dans les livres.

Des histoires pour enfants, surtout, la gryffondor n’étant pas tout à fait le genre de personnes à se plonger facilement dans des ouvrages trop rébarbatifs. Elle n’était pas beaucoup plus portée sur les fables mignonnes des petites filles qui se rêvaient princesses, mais comme toute gamine, elle avait eu son lot d’histoires de ce genre. L’idée du présage était plaisante, un petit baume au cœur qui venait la réconforter dans un moment comme celui-ci où elle affrontait une fois de plus les conséquences de sa malédiction.
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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyMer 13 Sep - 12:30

( Unaware, I'm tearing
you asunder
Oh, there is thunder
in our hearts )
C’était un véritable miracle que Saige ne se soit pas brisé la nuque en chutant de si haut ! La jeune fille fit remarquer – non sans pertinence – que les branches avaient sans doute ralenti sa chute, secouée d’un rire visiblement nerveux qui donna envie à Septimus de la serrer contre lui et de lui dire que tout irait bien. Il ne rebondit pas sur sa réplique, trop conscient que ces branches avaient fait plus que ralentir sa chute : elles lui avaient sauvé la vie. Il fallait vraiment qu’ils trouvent un moyen de la mettre en sécurité durant ses transformations. C’était une folie de compter sur le hasard pour ne pas la mettre en danger. Mais de quels moyens disposaient-ils, au juste ? Il faudrait qu’il en discute avec l’infirmière – et Fergal, peut-être.

Une fois la Gryffondor relevée et appuyée contre lui, le concierge ne put s’empêcher de se faire la réflexion qu’ils étaient bien exposés, ainsi. Ils ne disposaient d’aucun moyen de défense viable au milieu d’une forêt dangereuse et remplie de créatures potentiellement hostiles. Quelle plaie. Heureusement qu’il avait prévenu Misty et que sa précieuse pièce reposait au fond de sa poche.

— Merci…, murmura Saige, un peu gênée.

Tu me remercieras quand on sera rentrés en un seul morceau, plaisanta l’adulte avec un maigre sourire, seulement éclairé du lent balancement de la lanterne qu’il levait haut devant eux. En fait, tu ne devrais pas me remercier, c’est mon rôle de veiller à ta sécurité. Ça va aller, lui assura-t-il, même s’il n’en croyait pas un mot.

Septimus n’avait jamais été un bon menteur, mais il aimait tant les jeunes que le réconfort qui transpirait de sa voix ne paraissait jamais feint ou forcé. Et puis, il avait vraiment envie d’apporter un peu de chaleur à cette adolescente qui vivait une malédiction dont il ne pouvait même pas mesurer pleinement la complexité et l’impact sur sa vie. S’il devait la protéger à l’aide de son corps pour seul rempart, eh bien, qu’il en soit ainsi. Il avait promis à Fergal que son incapacité ne serait pas un problème pour la sécurité des élèves. Septimus ferait ce qu’il faut pour y veiller, même s’il crevait de trouille à la simple vue des ombres à peine distinguables qui évoluaient entre les arbres.

Et sa détermination à la protéger fut mise rapidement à rude épreuve, car un craquement sonore et une créature massive attirèrent leurs regards dans la direction d’une splendide licorne. Bouche bée, à demi émerveillé et à demi méfiant, Septimus ne relâcha pas la pression qu’il exerçait autour de la jeune fille, les muscles tendus comme un arc – prêts à la projeter de côté pour lui éviter la potentielle agressivité de cette créature dont il ne connaissait pratiquement rien.

— C’est le moment de sortir votre baguette… ! lança Saige entre ses dents serrées.

Mais la main du concierge, enfouie dans sa poche, ne pourrait avoir recours qu’à un appel au secours transmis par une pauvre petite pièce ensorcelée. Sa baguette ne leur serait d’aucune aide, et ce rappel douloureux accentua la crispation de ses muscles. À quoi servait-il, au juste, s’il n’était même pas capable de protéger les adolescents sous sa surveillance ?

Heureusement, il n’eut aucun besoin de la défendre, car la licorne était paisible. Elle se contenta, sous leurs yeux écarquillés, de donner un coup de museau sur la poitrine de Saige, qui caressa ses crins un très court instant ; puis la bête merveilleuse repartit exactement comme elle était venue, sous leurs regards médusés.

— Oh mer... J’ai eu la peur de ma vie, se corrigea Saige. J’ai cru que c’était une autre bestiole.

Moi aussi, avoua le concierge, sans rebondir sur le juron étouffé.

Il y avait des situations suffisamment exceptionnelles pour justifier un égarement temporaire – et celle-ci en faisait partie. Dans une exclamation un peu chevrotante, il souligna que ça lui ferait une sacrée anecdote à raconter.

— Personne ne me croirait, rit la Gryffondor, toujours incrédule.

Ils seront bien obligés de te croire s’il y a un témoin, fit-il remarquer avec un petit sourire malicieux.

Ils demeurèrent figés encore un instant, troublés par cette rencontre inattendue et, il fallait l’admettre, un peu bouleversante. Les bruits de la forêt enveloppée de nuit les bercèrent un moment, avant que Saige ne demande :

— Vous en aviez déjà vu une, vous ? C’est peut-être un bon présage... on raconte plein de trucs cool sur les licornes, dans les livres.

Septimus secoua lentement la tête, avant de prendre conscience que la lanterne tremblait au bout de son bras ; ou plutôt, que son bras tremblait et agitait la lanterne de soubresauts. Il inspira un bon coup pour détendre son corps tendu comme un arc, jusqu’à ce qu’il puisse en retrouver un usage décent et cesse de trembler. D’une légèrement pression, il indiqua à Saige qu’il se mettait en route afin qu’elle ne soit pas surprise de son premier pas vers le chemin du retour. Ainsi, ils reprirent enfin la route vers le château, à pas lents et précautionneux afin que la Gryffondor puisse suivre le rythme et épargner un maximum sa cheville blessée. Probablement l’absence de baguette du concierge lui avait-elle déjà sauté aux yeux, mais peut-être qu’à présent, elle se faisait également la réflexion qu’il était étrange qu’il n’ait même pas lancé un sort basique de guérison. Peut-être qu’à présent, elle le trouvait louche.

Non, c’était la première fois que j’en rencontrais une, répondit-il finalement, la voix un peu rauque. On dit beaucoup de choses sur les licornes, mais aucune n’est effrayante. On dit qu’elles préfèrent les sorcières aux sorciers, car elles seraient intrinsèquement plus pures… Je pense qu’il s’agit d’une fable, mais… Quoi qu’il en soit, elles seraient attirées par la pureté du cœur – ou de l’âme, ce genre de choses. Ça ne serait pas étonnant que ça soit vrai, puisque tu es une Gryffondor. Pour ma part, ajouta-t-il avec un sourire désabusé, le courage n’est pas ma principale qualité.

Et, songea-t-il sombrement, il y a bien longtemps que j’ai perdu toute forme de pureté.
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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyDim 1 Oct - 17:10

La présence du concierge, aussi filiforme et gauche qu’il soit, eut le don de rassurer un peu la gryffondor qui avait sans doute bien du courage, comme tout lion qui se respectait, mais demeurait face à l’inconnu aussi incapable que n’importe quel autre adolescent. La douleur était une chose relativement anecdotique ; désagréable sans nul doute, tiraillante et frustrante parce qu’elle lui rappelait ses propres faiblesses, mais relativement coutumière pour une adolescente qui n’en était pas à sa première transformation. Parfois, il lui arrivait de se demander si cela allait de même pour les animagus – les vrais – et si eux aussi sentaient chacun de leurs muscles s’écraser et se casser un à un pendant la transformation, mais faute d’en avoir sous la main et, plus encore, de pouvoir lui poser la question sans risquer de lui faire comprendre qu’elle ne l’était pas elle-même, elle devait accepter cette ignorance. Ça n’était guère l’unique, de toute façon, et elle ne s’était jamais prétendue être un puit de savoirs... elle ne voulait qu’être une ado comme les autres, se fondre dans la masse.

Chaque jour, elle se levait dans une autre ignorance, celle de savoir sous quelle forme elle allait arpenter Poudlard et son parc ou, pire, où elle allait se retrouver en reprenant ses esprits. Le plus souvent, heureusement, elle se glissait tranquillement dans son lit le soir venu sans n’avoir aucun incident à déplorer, mais il suffisait d’un évènement comme celui qu’elle traversait pour insinuer en elle une crainte perpétuelle fondée sur une réalité bien réelle. C’était pour ça qu’elle n’avait pu faire l’impasse sur une parfaite et entière information du personnel et dans des instants comme celui-ci, savoir que le concierge ou le directeur savaient ce qui pouvait, sans crier gare, lui advenir offrait un soulagement très appréciable. Le secours de l’adulte soutira à la jeune fille un timide sourire, autant parce qu’elle ne se sentait pas dans sa meilleure forme que parce qu’elle trouvait la situation relativement quelque peu inconfortable.

- Tu me remercieras quand on sera rentrés en un seul morceau. En fait, tu ne devrais pas me remercier, c’est mon rôle de veiller à ta sécurité. Ça va aller, tenta de la rassurer Septimus. Il aurait réussi sans mal s’il n’y avait eu, très rapidement, alors qu’ils n’avaient avancés que de quelques pas, un bruissement qui se fit sentir non loin d’eux, approchant dangereusement.

L’inquiétude passa sur le visage de la jeune fille comme un écho à la tension qu’elle sentait dans les muscles de l’homme qui la soutenait. Il devait avoir autant qu’elle à l’esprit des histoires autour des créatures qui occupaient ces lieux, sinon plus peut-être ; il n’était sûrement pas à sa première escapade dans cette forêt interdite. Mais de tous les animaux qui pouvaient arriver vers eux, ce fut le plus majestueux et le plus incroyable qui soit : d’un blanc si pur qu’il en était presque éblouissant, une licorne à l’aspect paisible approcha d’eux d’un pas lent vers eux, portant un bref instant son museau contre la poitrine de Saige avant de repartir sans demander son reste.

- Moi aussi, souffla le concierge en réponse à l’exclamation aussi soulagée qu’encore un peu chamboulée de la gryffondor.

Elle n’y croyait pas ses yeux ; son esprit, parfaitement sensé, s’était focalisé sur tous les risques qui les entouraient. Des bestioles dangereuses aux trous dans le sol qu’une obscurité traitresse pouvait amener sur leur route, pas un seul instant elle ne s’était autorisée à espérer avoir cette vision de félicité. C’était si féérique et après une désagréable transformation, elle n’aurait cru possible si bien, presque bénie par cette vision incroyable.

- Ils seront bien obligés de te croire s’il y a un témoin, lui répondit l’adulte, un ton de malice dans la voix. Saige grimaça légèrement, non parce qu’elle se serait un peu trop appuyée sur sa jambe douloureuse – quoiqu’elle le fît, regrettant bien vite ce bref moment d’égarement – mais parce qu’elle ne partageait pas tout à fait l’optimisme de Veturia.
- J’suis pas sûre de vouloir expliquer à qui que ce soit pourquoi je me suis retrouvée dans la forêt interdite au bras du concierge... fit-elle du tac-au-tac, sans trop réfléchir au sens de ses paroles. Rougissant sous la lumière de la lanterne, elle se reprit : « Enfin, je veux dire... c’est pas contre vous, hein. Juste que les autres ne savent pas pour mon petit problème d’ailes, vous comprenez... ? »

À part Ashton, Silas et, bien entendue, Zola, elle servait à la plupart ce beau discours d’animagus. Et lorsque l’on s’interrogeait sur cette étonnante capacité à se transformer en animal pour une adolescente qui parvenait difficilement à maintenir une moyenne pas trop catastrophique en métamorphoses, elle s’était trouvé une excuse parfaite : n’importe quel clampin pouvait être animagus, il ne fallait pas être doué avec une baguette mais simplement aussi buté qu’elle. Ça n’était qu’un bête rituel, après tout, une sombre histoire de feuille à garder dans la bouche et de pleine lune, quelque chose comme ça... comme quoi, à défaut de beaucoup travailler pour ses devoirs, elle avait été capable de faire un bon nombre de recherches pour parfaire son joli petit mensonge. Et obtenir son seul Optimal de la discipline le jour où le professeur avait fait un devoir sur table à ce sujet.

Le concierge lui fit finalement comprend d’une légère pression sur son bras qu’il était temps de partir en route vers Poudlard et elle s’y plia de bonne grâce, encore chamboulée par la rencontre avec la licorne mais peu envieuse de tenter le mangemort. D’un pas claudiquant, et aidée de l’adulte, elle avançait dans la lumière que tenait Septimus, l’esprit occupé par tout un tas de réflexions qui allaient dans tous les sens. Ce devait être pour ça qu’elle se révélait bien incapable de se concentrer sur un devoir : son esprit était bien trop dissolu pour qu’elle puisse se fixer sur une idée centrale, un point important. Mais en l’espèce, il revenait inlassablement sur cette licorne, non sans que parfois quelques inquiétudes ou curiosités ne viennent altérer un peu cet attrait.

- Non, c’était la première fois que j’en rencontrais une, lui confia finalement le concierge, enchaînant avec quelques explications bienvenues sur ces magnifiques créatures. « Quoi qu’il en soit, elles seraient attirées par la pureté du cœur – ou de l’âme, ce genre de choses. Ça ne serait pas étonnant que ça soit vrai, puisque tu es une Gryffondor. »

Saige laissa échapper un petit ricanement qui trahissait les pensées qui occupaient ses esprits. Elle était maudite... comment pouvait-on être à la fois pure et maudite ? De son point de vue, la malédiction l’avait salie jusqu’au plus profond de son âme. Elle n’était pas mauvaise, bien sûre, mais il y avait indéniablement un petit quelque chose qui l’habitait qui noircissait son être. Elle se garda bien, pourtant, d’en faire la moindre mention, se contentant de lâcher un : « Mouais » peu convaincu.

- Pour ma part, le courage n’est pas ma principale qualité, renchérit une fois de plus l’homme, faisant cette fois-ci naître un véritable sourire sur les lèvres de la gryffondor.
- Vous utilisez une lanterne pour vous éclairer, c’est un truc que feraient des gryffondors pour prouver leur témérité, ça, lâcha-t-elle en rigolant. C’était bien le genre de la maison que de chercher à prouver sa hardiesse à se pavanant dans des endroits dangereux sans baguette à portée immédiate de main. « Vous étiez dans quelle maison, avant ? » ajouta-t-elle d’un ton curieux.

Elle savait l’ancienne répartition de certains membres du personnel, comme van Aken qui était directeur de serpentard ou Fergal Armitage qui avait arboré les couleurs des lions, mais elle n’avait jamais rien entendu ou vu de l’actuel concierge qui ne trahisse son ancienne appartenance.

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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyDim 8 Oct - 12:43

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Un soulagement indescriptible avait envahi le concierge à la vue de la créature légendaire reprenant paisiblement son chemin. Ils avaient échappé à pire, bien pire ! Et cette apparition inattendue leur avait indéniablement secoué les puces, en bien comme en mal. L’idée qu’il était totalement impuissant le taraudait à présent méchamment, et l’impression d’être un imposteur le tenaillait férocement. Ignorante de tout cela, Saige enchaîna aussitôt pour tenter de dissiper la torpeur qui avait envahi le duo et Septimus s’empressa de saisir la perche pour l’y aider, saupoudrant l’échange d’un brin de malice afin d’alléger l’ambiance qui les avait enveloppés d’une chape pesante et angoissante. La Gryffondor étira une grimace à la réplique optimiste de l’adulte.

— J’suis pas sûre de vouloir expliquer à qui que ce soit pourquoi je me suis retrouvée dans la Forêt interdite au bras du concierge..., objecta-t-elle avant de paraître embarrassée. Enfin, je veux dire... c’est pas contre vous, hein. Juste que les autres ne savent pas pour mon petit problème d’ailes, vous comprenez... ? se justifia-t-elle un peu précipitamment.

Septimus fut secoué d’un petit rire bienveillant et secoua la tête pour évacuer sa gêne.

Je comprends tout à fait, rassure-toi. Et puis, il est vrai que si je devais relater une anecdote de cet acabit, j’effacerais probablement toute trace de la présence d’un concierge. Ce n’est pas très sexy, plaisanta-t-il en penchant légèrement la tête comme pour souligner l’absurdité du maigre secours qu’il lui portait.

D’une gentille pression, il lui indiqua qu’il se mettait en mouvement afin de prévenir toute forme de surprise pouvant mener à davantage de douleur. La jeune fille l’interrogea sur d’éventuelles précédentes rencontres avec des licornes, mais le sorcier éteignit toute rêverie épique en répondant franchement qu’il était tout aussi novice qu’elle en la matière. Il émit quelques hypothèses quant au comportement de la créature, qui ne parurent pas convaincre sa jeune compagne d’infortune, dont le « Mouais » souligna plutôt bien l’air dubitatif. Cependant, sa petite pique d’autodérision étira un sourire franc sur les lèvres de Saige, qui rebondit immédiatement en riant :

— Vous utilisez une lanterne pour vous éclairer, c’est un truc que feraient des Gryffondors pour prouver leur témérité, ça. Vous étiez dans quelle maison, avant ? l’interrogea-t-elle avec curiosité.

Aussitôt, Septimus se sentit rougir à l’interprétation trop flatteuse de la présence de la lanterne. S’il n’utilisait pas sa baguette, ce n’était ni par témérité ni par bravoure, mais parce qu’il était tout simplement incapable de l’utiliser pour produire ne serait-ce qu’une étincelle. C’était tout de suite bien plus pathétique. À cet instant, il songea aux paroles de Fergal qui lui conseillait de ne pas dissimuler aux élèves la perte de ses pouvoirs ; peut-être avait-il raison, malgré la crainte qui couvait dans ses entrailles de leur donner un ascendant non négligeable sur lui grâce à cette information. S’ils s’attendaient à compter sur sa magie pour leur venir en aide, cela pourrait mener à des situations inconfortables, si ce n’était même dangereuses. Sachant qu’il passait régulièrement du temps avec Saige et que ce genre d’événement était susceptible de se reproduire, ne lui devait-il pas un peu d’honnêteté ? Après tout, l’adolescente lui avait toujours paru de bonne composition et prompte à la compassion. C’était peut-être une erreur de lui confier cet aveu de faiblesse, mais, bah… La situation l’exigeait, s’il voulait encore se regarder dans un miroir et affirmer qu’il mettait tout en œuvre pour protéger les élèves de cette école.

Serpentard, répondit-il d’une voix un peu éraillée, la bouche soudain asséchée. Mes parents étaient ravis, mais je ne crois pas que cette maison m’ait réellement été destinée. Je n’ai ni grande ambition ni ruse. Et je n’estime pas non plus être ingénieux. C’est sans doute parce que je n’ai pas de qualité prédominante que le Choixpeau m’y a envoyé, à cause de mon ascendance.

Prenant conscience de l’amertume qui noyait cette autocritique, il détourna les yeux avec un petit rire sec – sans aucune idée de la raison pour laquelle il lui avouait tout cela. Sans doute parce qu’il culpabilisait de ne pas être capable de dépasser ce blocage qui lui pourrissait la vie depuis ses quinze ans et qui, à présent qu’il était au contact de mineurs dont il avait la responsabilité, paraissait constituer un défaut majeur quant à sa capacité à les protéger de son mieux.

Tu sais, commença-t-il d’une voix hésitante, son regard trop clair se fixant sur le chemin qu’ils remontaient lentement en direction du château, si j’utilise cette lanterne, ce n’est pas par témérité. C’est parce que je…

Septimus se racla la gorge pour chasser le tremblement dans cette voix insupportablement vulnérable. Oui, c’était sans doute pour sa lâcheté qu’on l’avait envoyé à Serpentard. Un défaut qu’on retrouvait parfois parmi les élèves de cette maison.

J’ai perdu mes pouvoirs lors de ma sixième année à Poudlard, confessa-t-il finalement d’une voix un peu blanche.

Sans pouvoir s’en empêcher, ses yeux se fixèrent sur le visage juvénile qu’il dominait d’une bonne tête, scrutant anxieusement sa réaction.
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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyDim 29 Oct - 17:00

Le concierge de Poudlard était un homme assez atypique mais envers lequel Saige avait rapidement noué une certaine affection ; il était profondément gentil, peut-être parfois trop pour la gryffondor, qui ne savait jamais trop comment se comporter avec des adultes trop expressifs. Malgré tout, il demeurait l’un des membres du personnel qu’elle appréciait le plus ; il valait mieux être secourue dans la forêt interdite par lui que par quelqu’un comme Aylmer, quand bien même ce dernier semblait un peu moins gauche. Au diable les portes de prison ; avec Veturia, elle pouvait discuter... et parler était on ne peut plus important, dans un moment comme celui-ci. Chaque mot était égrené comme les billes d’un chapelet, lui retirant un peu de ce poids angoissant que la transformation eût insinué en elle ; elle se sentait progressivement plus légère, oubliant jusqu’aux raisons de sa présence dans ce lieu lugubre. Ou presque. La licorne avait achevé le travail, ajoutant un peu de merveilleux à ce tableau atypique, et sans doute un peu absurde. Cette soirée allait indéniablement rester dans ses mémoires et, peut-être que pour une fois, ça n’allait pas être pour de mauvaises raisons ; un petit secret qu’elle comptait bien garder pour elle, partageant cette si belle vision avec l’adulte.

Celui-ci eut d’ailleurs un petit rire lorsqu’elle lui avoua n’être guère tenter de crier sur les toits ce qui s’était passé ; ça n’était pas contre lui, mais elle devait reconnaître qu’il y avait sûrement plus romantique ou rocambolesque comme anecdote qu’une escapade dans la nuit avec le concierge un brin maladroit de l’école.

- Je comprends tout à fait, rassure-toi. Et puis, il est vrai que si je devais relater une anecdote de cet acabit, j’effacerais probablement toute trace de la présence d’un concierge. Ce n’est pas très sexy, lui concéda-t-il, faisant légèrement rougir l’adolescente, dont le visage éclairé par la lanterne s’était largement détendu ces dernières minutes.

Pour seule réponse, elle laissa un petit rire gêné lui échapper, ne sachant trop quoi lui répondre ; tout ce qui lui venait en tête lui paraissait étrange ou décalé, le plus souvent les deux, et Septimus avait sûrement passé l’âge de se voir rassurer par une gamine de 15 ans à peine capable de marcher toute seule.

L’absurde cortège se mit finalement en marche d’un pas claudiquant et lent, remontant vers ce qu’elle espérait être Poudlard... mais le concierge devait savoir ce qu’il faisait, sans doute infiniment plus qu’elle. Elle n’avait sans doute pas un sens de l’orientation catastrophique mais se repérer après un vol de faucon relevait d’un niveau de débrouillardise qui lui demeurait à ce jour inaccessible. La gryffondor n’avait donc d’autre choix que de remettre l’intégralité de sa confiance entre les mains de l’adulte, et ce presque dans tous les sens du terme ; sans son bras pour l’aider à marcher, elle ne donnait pas cher de sa peau dans cette forêt de malheur. De fait, il était assez facile d’avoir foi en lui, dans la mesure où il était le seul être humain aux alentours ; lui et sa lanterne étaient son seul phare en ces lieux sauvages, un soulagement indicible dans le cœur quelque peu apeuré de la jeune fille. Le célèbre courage de la maison des lions lui manquait-il un peu, aujourd’hui... mais après tout, la bravoure revêtait bien des formes et des expressions différentes. Pour elle, il s’agissait de discuter comme s’ils n’étaient pas potentiellement entourés de bêtes sauvages, taquinant discrètement Veturia sur l’usage de sa lanterne.

- Serpentard. Mes parents étaient ravis, mais je ne crois pas que cette maison m’ait réellement été destinée. Je n’ai ni grande ambition ni ruse. Et je n’estime pas non plus être ingénieux. C’est sans doute parce que je n’ai pas de qualité prédominante que le Choixpeau m’y a envoyé, à cause de mon ascendance.

Dans toute sa naïveté et son aveuglement, Saige n’avait pas entendu cette pointe différente dans la voix de l’employé de l’école. Trop concentrée sur leur route et sur l’idée de ne pas buter avec son pied intact contre un obstacle, elle n’avait saisi que les mots sans en comprendre les multiples sous-entendus qui se précipitaient dans le ton employé.

- Le truc des maisons... ça serait pas un peu débile ? fit-elle au bout de quelques secondes de réflexion, les traits de son visage tendus dans une expression de profonde réflexion, presque comme lorsqu’elle butait sur une question trop compliquée d’un devoir. « J’veux dire... les trois quarts de mes potes sont dans d’autres maisons. Je passe plus de temps à la table de serdaigle ou de poufsouffle qu’avec celle de gryffondor, et je suis pas souvent dans la salle co’ à cause du ch... enfin, je crois pas qu’il y est grand monde à Poudlard pour qui ça ait un réel intérêt... sauf peut-être notre préfète, mais ça doit être la seule. »

Lors de sa répartition, elle n’avait nourri nulle attente particulière ; qu’importe l’emblème sous lequel l’envoyait le choixpeau, tout ce qui comptait pour elle à l’époque était de se trouver des camarades. Les premiers temps, elle avait cru que ceux qui arboraient les mêmes couleurs qu’elle étaient nécessairement des proches, des amis, des alliées... mais elle s’était vite rapprochée d’autres personnes, faisant fi de ces histoires de clan. Elle avait compris, en écoutant sa mère, qu’autrefois les maisons avaient eu un rôle infiniment plus important dans les fréquentations et, sans doute, dans l’avenir des sorciers, mais aujourd’hui, cela ne semblait plus tant être le cas.

- Je trouve ça bête, en fait... de nous ranger dans des cases dès le début, comme si on allait pas changer et comme si on devait passer toute notre scolarité avec les mêmes personnes.

Saige Billington allait-elle un jour révolutionner la scolarité à Poudlard ? Abolir le système arbitraire des maisons et réunir les gens, non sur des critères présupposés d’enfants qui se découvraient tout juste, mais sur quelque chose de plus profond, de plus juste ? Peu probable, à vrai dire, mais elle n’en demeurait pas moins certaine de ses constats ; et si même le concierge, en son temps, avait été réparti dans une maison qui ne lui apportait rien, sûrement plus par appétence de ses parents que de l’enfant qu’il était, n’était-ce pas là une preuve qu’il faille changer tout ceci ?

- T’façon, on l’a vu en cours... la répartition, c’est un vieux truc qui date de Mathusalem, c’est forcément archaïque et rétrograde, termina-t-elle sur un ton sentencieux.

À trop fréquenter Silas, elle finissait par devenir comme lui, se sentant pousser des ailes de contestation. L’idée d’aborder la question des maisons avec l’association des droits des élèves traversa son esprit et machinalement, elle se la mit dans un coin mais n’eut pas le temps de plus y réfléchir, ou d’annoncer la nouvelle à celui qui lui avait donné cette nouvelle lubie, qu’il reprenait la parole dans un timbre hésitant, même à son échelle.

- Tu sais, si j’utilise cette lanterne, ce n’est pas par témérité. C’est parce que je… Il sembla hésiter, se raclant la gorge tandis que la gryffondor était pendue à ses lèvres, impatientes de savoir ce qui le mettait dans tous ses états. « J’ai perdu mes pouvoirs lors de ma sixième année à Poudlard. »

La mâchoire de la lionne se décrocha presque aussitôt. Pendant quelques secondes – ou minutes – elle ne sut trop quoi dire, et le seul onomatopée qui franchit ses lèvres fut un « Oh... » de surprise. Leurs yeux se croisèrent et Saige se sentit soudain prise d’une grande affection pour cet homme que la vie n’avait vraisemblablement pas épargné, lui non plus, et qui malgré tout parvenait à se tenir devant elle, la soutenant tout en lui avouant la vérité.

- Alors vous êtes encore plus courageux que je ne le croyais... finit-elle par dire, son visage se fendant d’un sourire doux et franc ; il était venu la chercher alors qu’il n’avait pas de baguette pour se défendre, après tout. « Et le choixpeau très con de ne pas l’avoir vu. »

L’adolescente était profondément touchée ; par sa présence ici autant que par sa révélation qu’elle n’avait pas vu arriver mais dont elle comprenait sans doute mieux que beaucoup l’importance que cela pouvait revêtir pour lui.

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Message(#) Sujet: Re: Some wings need help (Septimus & Saige) Some wings need help (Septimus & Saige) EmptyVen 3 Nov - 19:05

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Septimus ne se formalisa pas de la gêne visible de Saige à sa plaisanterie ; probablement ne savait-elle pas vraiment où se situer par rapport à l’autodérision du concierge. Ce dernier savait pour l’avoir appris de la bouche de l’un de ses psychologues que certaines personnes utilisaient l’autodérision pour réclamer de façon détournée des compliments ou des mots rassurants, ce que l’adulte trouvait extrêmement étrange. On avait beau lui avoir expliqué le concept et ses motivations, il lui demeurait obscur. Au moins ce savoir lui permettait-il d’émettre l’hypothèse que la jeune fille accrochée à son bras ignorait peut-être quoi répondre à cela. Les relations humaines étaient vraiment trop complexes, franchement.

Sa question sur la répartition l’emmena cependant se promener sur des sentiers sinueux et peu accueillants. Veturia avait beau avoir déblayé le plus gros des ronces, il demeurait des vestiges douloureux entre les cailloux qui parsemaient ce chemin. Il lui répondit toutefois honnêtement – un peu trop honnêtement, sans doute. L’amertume qui perçait dans le timbre rauque de sa voix ne parut heureusement pas atteindre la Gryffondor, déjà tout enflammée sur de grandes questions au sujet des maisons de Poudlard et de leur utilité. Le concierge s’amusa beaucoup de la gravité avec laquelle elle conclut son affaire, ourlant les commissures de son aîné en un rictus distrait. Septimus prit tout de même sérieusement ses réflexions et s’appliqua à rebondir dessus, levant pensivement son long nez vers le couvert menaçant des arbres qui les surplombaient de part et d’autre de leur cheminement vers l’école.

Je suis d’accord avec toi sur le principe : les maisons n’ont pas vraiment d’utilité en soi, mais… Elles permettent de fédérer les élèves, de créer un sentiment d’appartenance auquel se raccrochent certains qui préfèrent trouver leur famille à Poudlard plutôt que dans leur foyer. Si elles n’existaient pas, vous seriez tous noyés dans la masse de l’école et le sentiment d’appartenance serait sans doute plus diffus ; ici, il permet non seulement de répartir les élèves par classes, mais aussi de créer des équipes de sport et une rivalité naturelle qui nourrit le soutien que s’apportent mutuellement certains élèves. Il est plus facile de s’adresser à quelqu’un de sa classe, avec qui on partage les mêmes cours et la même salle commune, qu’à quelqu’un qu’on ne croise presque jamais ; en tant que personne pas très dégourdie socialement, je vois l’intérêt de disposer de ce rapprochement – même s’il est évidemment arbitraire, reconnut-il sans mal.

Et le voilà reparti dans ses grands discours philosophiques. Pour une fois que le pauvre Thomas n’en était pas la cible ! Un peu gêné, le trentenaire se mordit les lèvres avec embarras, espérant qu’il n’avait pas ennuyé Saige avec ses divagations. Cependant, la culpabilité qui le tenaillait déjà quant à son absence de pouvoirs reprit le dessus lorsque vint la mention de sa lanterne, dont l’utilisation n’avait strictement rien à voir avec une quelconque témérité. Septimus décida de faire confiance à l’adolescente ; au même titre qu’elle lui faisait suffisamment confiance pour faire appel à lui en plein milieu de la Forêt interdite. Peut-être que cette révélation changerait cela, mais, enfin… Elle avait bien le droit de savoir.

Sans surprise, Septimus cueillit la stupéfaction sur le visage de la Gryffondor ; sans la blâmer ou s’en émouvoir. Évidemment qu’elle tombait des nues. Il avait toujours agi comme s’il ne s’agissait pas d’une question. Un petit « Oh… » lui échappa, auquel répondit le concierge par un petit sourire désolé. Il se sentit soudain vulnérable lorsque leurs yeux se rencontrèrent, craignant d’y lire de la colère ou du rejet. Mais il n’en fut rien. Il était même loin du compte.

— Alors vous êtes encore plus courageux que je ne le croyais…, sourit-elle doucement, avec une spontanéité qui fit vaciller le cœur de Septimus. Et le Choixpeau très con de ne pas l’avoir vu, ajouta-t-elle, fidèle à elle-même.

Sa remarque arracha un rire incrédule à l’adulte, qui cligna des yeux pour en chasser la stupide émotion. Il n’allait quand même pas se craqueler comme un bibelot fragile devant elle ! Il n’était pas venu là pour ça ; c’était la jeune fille qui avait besoin de son aide, pas l’inverse. Avant toute chose, avant toute discussion ultérieure – qui, il n’en doutait pas, ferait éclore des questions intriguées –, son devoir était de l’amener saine et sauve à l’infirmerie afin qu’elle y reçoive les soins dont elle avait besoin. Aussi le concierge détourna-t-il brièvement le regard ; juste quelques secondes, le temps que l’humidité retourne d’où elle était venue. Puis il reporta ses deux billes trop bleues sur Saige avec un sourire un peu ému et un peu d’ébahissement au coin des yeux.

C’est gentil de le penser, répondit-il simplement, sans chercher à démentir quoi que ce soit.

Quel intérêt cela aurait-il eu ? Il n’y croyait pas, mais il croyait cependant en la bienveillance qu’il lisait sur le visage de cette adolescente mille fois plus brave que lui, affrontant un destin terrible avec un menton plus fièrement dressé que Septimus ne l’oserait jamais. Un surgissement de tendresse étreignit son cœur en l’observant avec tout autant de douceur que celle qu’elle lui avait offerte avec cette réplique qui sonnait comme une évidence. Il se laissa envelopper par cette dynamique apaisante et le ronron d’une conversation facile et réconfortante, dans laquelle il se sentait suffisamment à sa place pour laisser de côté ses doutes et ses failles – au moins pour cette fois – le temps de regagner le château. Le principal était bien sûr que Saige était désormais confiée aux bons soins de l’infirmière, mais Septimus se sentait profondément heureux de cette confiance que lui avait accordée sans réfléchir cette petite décidément très attachante.
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