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Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus
Septimus Veturia

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Message(#) Sujet: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyDim 23 Juil - 14:14



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feat. Dashiell Dashner

Il y avait une corvée particulière que Septimus aimait par-dessus tout (oui, cela pouvait paraître surprenant, mais le bonhomme était plutôt allégrement versé dans les travaux manuels et, eh bien, les corvées en faisaient partie) : la cueillette. En tant que végétarien, il avait fermement mais poliment décliné toutes les activités en rapport avec la cruauté animale et avait sauté à pieds joints dans tout ce qui nécessitait de s’occuper les mains paisiblement. Et s’il y avait bien une chose qui combinait son amour des tâches manuelles et sa passion pour les lagomorphes, c’étaient les plantes ! Lorsqu’on nourrissait des lapins, il était plus que nécessaire de développer une connaissance accrue des fruits, légumes et aromates comestibles pour ces petits herbivores bondissants. Pour cette raison, sur les étagères – ornées de sculptures de bois – de son bureau trônait un certain nombre de livres de botanique, dont il avait ramené quelques exemplaires dans sa valise fatiguée.

Depuis qu’il avait mis les pieds sur l’archipel destiné à accueillir le voyage scolaire, la flore constituait l’un de ses rares plaisirs. Il fallait reconnaître que, pour le moment, ses vacances ressemblaient davantage à un cauchemar constitué de promiscuité, de cohabitation malheureuse et de coups de soleil… Enfin, il n’était pas là pour se dorer la pilule, mais encadrer les élèves. Au moins n’était-il pas distrait par la tentation de se prélasser.

Ce matin-là, il se trouvait encore un peu ensommeillé par une énième nuit compliquée – il n’était décidément pas fait pour partager sa chambre avec un autre être humain. Sans compter ces cauchemars qui continuaient de le harceler depuis son retour à Poudlard. Il aurait pensé qu’ils s’estomperaient avec l’angoisse de la nouveauté et de la reprise de contact avec le monde magique, mais que nenni. Ils l’avaient même suivi jusque sur ces îles perdues et agitaient son sommeil déjà perturbé par la présence de Jaimie, son malheureux colocataire. Toutefois, la morosité de sa nuit était éclipsée par ce magnifique soleil qui auréolait la forêt tropicale avoisinante en perçant des trous de lumière entre les feuilles doucement agitées par la brise marine ; le bruissement délicat produit par le roulis de l’océan et la caresse du vent iodé ravissait ses sens et éclairait singulièrement son humeur à l’idée de s’enfoncer entre les arbres pour cueillir des herbes et des racines locales, armé de son livret d’identification botanique des espèces sauvages insulaires. Errer dans la nature, l’oreille tendue vers les caquètements des oiseaux et des singes, les yeux rivés sur la flore au pied et à la cime des arbres, le nez empli de bonnes odeurs de verdure et d’embruns… Une bonne matinée en perspective !

Le hic, c’est que son enthousiasme n’était pas le moins du monde partagé par les autres – notamment les élèves censés se porter volontaires pour l’aider. Chaque fois, il devait irrémédiablement désigner nommément des adolescents pour l’accompagner ; faute de quoi, personne ne levait le petit doigt pour s’acquitter de la corvée. Sa bonne volonté grignotée journée après journée par les lourds soupirs de bagnards des jeunes bénévoles tirés au sort, le concierge avait fini par abandonner et se contentait des quelques âmes charitables décidées à le prendre en pitié – bien souvent des collègues ou l’un des elfes de maison qui les avaient escortés depuis Poudlard. Pour traiter les affaires courantes, le directeur avait régulièrement besoin d’eux ; c’était beaucoup plus simple et rapide que de faire appel à des hiboux – qui n’étaient vraiment pas faits pour ces latitudes. Il se demandait d’ailleurs si la lettre qu’il avait envoyée à Victoire lui parviendrait, tant le pauvre rapace nocturne paraissait perdu lorsqu’il avait attaché le parchemin à sa patte.

Aujourd’hui, cependant, ni elfe ni collègue secourable n’étaient apercevables à l’horizon. Résigné, son panier tressé à la main après avoir déjeuné rapidement, Septimus lança à la cantonade près des tables où quelques élèves discutaient d’un air endormi :

Si quelqu’un me cherche, je pars à la cueillette.

Sans grande surprise, on fit mine de ne pas l’avoir entendu ou d’acquiescer pour assurer qu’on passerait le mot si besoin – en prenant bien soin de ne pas se proposer pour lui filer un coup de main. Pourtant, il aurait bien besoin d’une baguette pour attraper les noix de coco et autres fruits perchés en hauteur… La dernière fois qu’il avait tenté d’en cueillir lui-même, il avait failli finir embroché sur un tronc de palmier cassé par un orage. Autant dire que ce n’était pas la fin dont il rêvait. « Ci-gît Septimus Veturia, vaillant cueilleur qui a péri durant son combat contre la gravité. »

Ouais, bof.

Restant planté comme un piquet à l’orée des tables disposées pour les repas, il promena des yeux un poil désespérés sur les adolescents très occupés à ne pas croiser son regard de chien battu.

Des volontaires pour m’accompagner ? Un volontaire, peut-être… s’il vous plaît ?

Il détestait la façon dont sa voix sonnait suppliante, mais il n’allait tout de même pas risquer sa vie pour cinq fruits laborieusement cueillis en équilibre précaire sur une branche un peu trop fine. Septimus n’avait peut-être pas une très grande estime de lui-même, mais il considérait valoir un peu plus que trois noix de coco et deux mangues, tout même.


HRP :


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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyDim 23 Juil - 23:31

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Les voyages scolaires étaient probablement la meilleure invention du monde. Dashiell les adorait. Il adorait passer une partie des vacances avec ses amis, il adorait découvrir de nouveaux endroits, il adorait les activités qu'on leur proposait pour occuper leurs journées, il adorait aussi de se sentir utile et de devoir mettre la main à la pâte auprès des gens qui les accueillaient. Il ne râlait jamais pour se lever, ne se plaignait jamais des conditions de vie qu'on leur offrait et ne s'abaissait pas souvent à être de mauvaise humeur. Et pour cause : ça n'était pas l'école. Personne n'était là pour le forcer à garder son derrière sur une chaise pendant des heures, personne ne l'engueulait parce qu'il avait fait des dessins sur son parchemin au lieu de prendre des notes, personne ne le regardait de travers parce qu'il avait posé une question soi-disant stupide ou parce qu'il avait été tellement dans la lune qu'il avait zappé la moitié des consignes. Il pouvait respirer, rêvasser, profiter. C'était agréable d'avoir l'impression d'être en phase avec ce qui se passait. De pouvoir bouger, de voir les heures s'enfuir sans en perdre la moindre. De vivre, pour de vrai, tout simplement. Aussi il n'était pas rare de le voir émerger de sa hutte aux premières lueurs du jour, faire le tour des habitants pour dire bonjour le sourire aux lèvres et chercher un truc à faire là où certains de ses camarades se prélassaient encore sous leurs draps jusqu'à ce qu'on les en arrache de force ou s'éclipsaient pour parfaire leur bronzage au lieu d'aider à préparer le déjeuner. Il ne leur jetait pas la pierre, bien sûr, il était le premier à suivre Daisy dans ses balades sur la plage pour rentrer qu'au milieu de la nuit ou à se perdre entre les arbres en s'inventant des aventures incroyables... mais après, quand il avait fait sa part de travail. Exactement comme à la maison. Disparaître pendant des heures, revenir au petit matin parfois... mais s'occuper du jardin ou de la serre, avant, accompagner sa mère pour faire les courses ou nettoyer la voiture. On ne lui avait jamais appris à se tourner les pouces en rêvant d'une vie de pacha et lui, bonne patte, s'en était toujours très bien accommodé.  

On en a assez pour ce midi, déclara le jeune homme qui l'accompagnait alors qu'il lâchait un énième crabe dans le seau.

Le Gryffondor hocha la tête, non sans qu'une pointe de déception ne voile son regard chocolat. C'est qu'il n'avait pas vu le début de la matinée passer, à crapahuter entre les rochers, les pieds dans l'eau, à essayer de débusquer des crustacés experts en cachette ! Il avait eu peur de s'ennuyer au début mais il avait fini par se prendre au jeu. C'était amusant de soulever les cailloux, de tendre l'oreille en espérant entendre des bulles, de manquer de tomber à cause des algues ou de s'attirer les « shhh » de son accompagnateur à chaque fois qu'il gloussait ou qu'il parlait un peu trop fort. C'est qu'il avait eu envie de les appeler, les crabes, comme il l'aurait fait avec des chatons. Petits, petits petits... mais non, évidemment... Quoi qu'il en soit, ce fut avec un sourire accroché aux lèvres et un seau de crabes entre les mains qu'il remonta le chemin qui menait au village, racontant au pauvre homme qui n'avait rien demandé la fois où avec sa sœur ils avaient voulu adopter un homard du supermarché. Lorsqu'ils arrivèrent au niveau des habitations, il n'avait pas encore terminé son histoire, se perdant dans des détails inutiles et des digressions qui avaient eu raison de l'attention de son interlocuteur. Autour des tables, ça commençait à prendre le petit-déjeuner. Ou alors ça finissait ? Il ne savait même pas vraiment quelle heure il était.

Si quelqu’un me cherche, je pars à la cueillette, annonça une voix alors qu'il cherchait des yeux sa meilleure amie, qui devait sûrement feindre d'être la belle au bois dormant pour éviter les corvées.

Son attention se posa sur le concierge qui, planté dans le passage, n'avait pas l'air d'avoir tant que ça envie d'y partir, à la cueillette. En même temps, tout seul, c'était assez nul. Autant il aimait bien se balader sans avoir à faire la conversation alors qu'il finissait toujours par décrocher à un moment ou à un autre, autant quand ça ressemblait à du travail, c'était toujours plus motivant avec quelqu'un. Autour de lui, ça ne se précipita pas pour répondre. … et sûrement que Veturia s'en rendit compte parce qu'il ajouta :

Des volontaires pour m’accompagner ? Un volontaire, peut-être… s’il vous plaît ?

Oh mais non...! C'était trop triste ! Il ralentit l'allure, son attention passant d'un groupe à l'autre dans l'espoir débile que quelqu'un se bouge enfin... Mais rien. Il jeta un œil à son seau. En vrai, il avait déjà trimé un peu, ce matin, ça aurait été légitime qu'il se pose un moment, au moins le temps de prendre un petit-déjeuner et d'aller tirer Daisy du lit... Quelques secondes moururent sans que rien ne change. Rhaaaaa... Bon, ok, tant pis pour le petit-dej !

Moi j'viens, M'sieur, s'écria-t-il en arrachant un sursaut aux plus endormis de ses camarades. Je vais juste poser ça.

Il agita difficilement son butin de crustacés et traça jusqu'à la cuisine où il l'abandonna sans un regard en arrière. En moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour le dire, il revint sur ses pas, attrapa une gourde pleine qu'il glissa dans son sac à dos, un morceau de pain qu'il glissa dans sa poche et un fruit dans lequel il croqua, affamé. Vraiment, il n'aurait pas été contre une pseudo sieste ou une petite baignade avant de repartir... Mais bon. Ce fut malgré tout avec un sourire enthousiaste qu'il rejoignit celui avec qui il partagerait cette nouvelle mission.

Cha y est, on peut y aller !

Il finirait de déjeuner sur le chemin... ça ferait au moins ça de répit à ce pauvre concierge qui allait sûrement vite regretter d'avoir pris le premier volontaire à se présenter !
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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyMar 25 Juil - 14:39



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feat. Dashiell Dashner

Les minutes s’égrenèrent, longues et lourdes de silence, sans qu’une bonne âme ne fasse mine de se proposer pour l’accompagner. Le concierge réprima un soupir en songeant qu’il allait devoir désigner de force un élève (ce qui impliquait de subir un mutisme plein de reproches et l’impression de traîner un forçat aux travaux durant une bonne heure et demie – s’ils avaient de la chance). Pourtant, Septimus faisait sincèrement tout ce qu’il pouvait pour rendre la tâche agréable ! Un peu de pédagogie, une conversation légère, un ton enthousiaste… Allez, quoi, ce n’était pas si dramatique de passer un peu de temps parmi la flore sauvage avec lui ! S’il était conscient qu’aucun des adolescents ne devaient nourrir le désir secret de passer du temps avec le concierge bizarre de l’école, il aurait tout de même pensé qu’il y aurait bien un ou deux jeunes pour apprécier – rien qu’un peu – sa compagnie à force de le côtoyer au village. Il s’efforçait d’être bienveillant et sympathique avec tous ceux qu’il croisait, mais il semblait que l’âge élevait une barrière infranchissable entre eux et lui (à son grand désarroi).

Dépité, il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour assigner la corvée au premier malheureux venu lorsqu’une voix un chouïa trop forte lança en le faisant sursauter :

— Moi j'viens, m'sieur.

Oh ! Ah, parfait, lâcha-t-il avec un soulagement évident, reportant son regard trop clair sur le volontaire miraculeux.

Il devait avoir quatorze ou quinze ans, l’air enthousiaste ; le garçon dégageait spontanément une chaleur qui détendit aussitôt les épaules crispées de Septimus. S’il se souvenait bien, c’était un Gryffondor, un certain… Dash ? Dashner ? Dashiell ? Ou était-ce l’inverse ? L’adulte n’avait absolument aucune envie d’inverser ses nom et prénom : il mettait toujours un point d’honneur à tutoyer les élèves et à les appeler par leur prénom. Mais il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus avant, car le jeune homme leva le seau qu’il ramenait – vraisemblablement de la plage – en précisant :

— Je vais juste poser ça.

Fais donc, l’invita-t-il en hochant la tête avec un sourire qu’il espérait engageant.

Il ne fallait pas faire fuir le poisson maintenant qu’il était près d’être hameçonné. Cette métaphore piscivore lui tira un frisson d’horreur, alors qu’il réalisait que le seau était probablement rempli de pauvres crustacés destinés à un sort cruel. Il n’émit pourtant pas la moindre réflexion, se contentant d’attendre sagement que l’adolescent revienne – assez rapidement, il fallait le lui accorder –, un fruit entamé à la main. Le concierge nota d’un œil acéré que son sac à dos semblait alourdi et qu’on distinguait un morceau de pain par l’entrebâillement d’un pli de sa poche.

— Cha y est, on peut y aller ! déclara-t-il avec une énergie surprenante.

Si elle fit plaisir à Septimus, les détails qu’il avait notés plissèrent son front de rides soucieuses.

Tu n’as pas eu le temps de déjeuner ? s’enquit-il d’une voix paternelle. On risque de partir pour un petit moment. N’hésite pas si tu as envie de prendre une pause sur le chemin ou de faire demi-tour avant qu’on en ait terminé ; pas de malaise sous ma surveillance ! l’avertit-il sur un ton de fausse gronderie en se mettant en route.

Un fruit et du pain, c’est un peu léger par cette chaleur…, songea-t-il en jetant un dernier regard aux tables qui s’éloignaient à mesure qu’ils prenaient la direction de la forêt, Dash boulottant tranquillement son maigre butin. Il attendit de tourner à l’angle de l’étroit chemin sablonneux qu’il empruntait quotidiennement pour s’isoler et profiter du calme de la verdure et de la vie feutrée de la canopée, avant de lancer un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer que personne ne pouvait les voir. Il s’arrêta sans prévenir et émit un doux sifflement, puis appela « Misty ? Tu es là ? »

Dans un « crac ! » caractéristique, une jeune elfe de maison apparut à ses côtés, ses grands yeux globuleux tournés vers lui dans l’attente de ses instructions.

— Monsieur Veturia ! s’exclama-t-elle d’une voix couinante en lissant fébrilement son tablier.

Il lui sourit largement, se gratta nerveusement la joue et demanda d’une voix timide :

Bonjour, ma belle. Est-ce que tu pourrais me dégoter… enfin, tu sais ?

Elle acquiesça vigoureusement avant de disparaître dans un nouveau « crac ». C’était tellement pratique d’avoir d’excellentes relations avec les elfes de maison de Poudlard ! Surtout lorsqu’on était dépourvu de pouvoirs… Quoi qu’il en soit, il appréciait sincèrement la compagnie de ces petites créatures aux ressources surprenantes. Elles l’aimaient beaucoup et il le leur rendait bien. Si ses parents le voyaient sympathiser avec des elfes de maison, ils s’évanouiraient d’indignation ! Cette pensée fit ronronner la rancœur qui couvait dans le recoin le plus sombre de son esprit.

Lorsqu’elle réapparut, elle lui tendit un emballage craft avec un petit sourire de connivence, avant de demander :

— Vous avez besoin d’autre chose, monsieur ?

Non, c’est parfait, ma belle. Merci beaucoup.

Misty battit des cils et des oreilles avec ravissement, le couvant d’un regard brillant. Et dans un tourbillonnement, elle n’était déjà plus là.

Un peu embarrassé, Septimus tendit l’épaisse tablette de chocolat fraîche issue de sa réserve personnelle de Poudlard à Dash. Misty prenait toujours le soin de lancer un sort permettant d’empêcher la sucrerie de fondre. L’adulte posa un doigt sur ses lèvres et décocha un clin d’œil à son jeune ami.

Pas un mot. Je n’ai pas le droit de faire ça, normalement…, avoua-t-il, l’air un peu coupable.

Il fallait bien avoir de quoi tenir ces semaines d’angoisse que représentaient le séjour sur l’archipel ! Le concierge éprouvait de nombreuses difficultés à juguler l’anxiété générée par la promiscuité contrainte de la vie insulaire ; et le chocolat, eh bien… c’était son péché mignon. Même Jaimie ignorait complètement ce petit secret, puisque son colocataire d’infortune attendait sagement qu’il soit hors de vue pour faire appel à sa partenaire de méfait gourmand.

Pour éviter de rencontrer le regard du Gryffondor et d’affronter l’expression de son visage, Septimus détourna rapidement les yeux lorsque l’objet fut passé d’une main à l’autre. De toute manière, ils ne pouvaient pas s’attarder à l’orée de la forêt ; il fallait reprendre la route pour s’enfoncer entre les feuillages et commencer leur petite aventure de cueilleurs amateurs.


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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyMar 25 Juil - 21:48

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Ça n'avait pas été dans ses plans de repartir en vadrouille sitôt rentré au village mais il y avait des situations qui nécessitaient parfois un changement de programme... et la voix tristoune de ce pauvre concierge délaissé en faisait visiblement partie. De toute façon, est-ce qu'il avait mieux à faire pour l'instant ? Daisy n'était pas encore réveillée ou, en tout cas, elle n'avait pas daigné se bouger pour le petit-déjeuner et il n'était pas sûr d'avoir le droit d'entrer dans sa hutte pour la tirer du lit. Il n'avait pas essayé mais comme il était de notoriété publique qu'un garçon ne pouvait pas se faire inviter dans le dortoir des filles à Poudlard, ça lui semblait à peu près évident qu'il ne le pourrait pas davantage ici. Alors bon... tant pis ! Il se proposa pour l'accompagner. Les autres n'avaient pas l'air très motivé, de toute façon...

Oh ! Ah, parfait.

L'homme eut l'air soulagé d'apprendre qu'il n'allait pas devoir faire tout le sale boulot tout seul ni jouer à pique-nique-douille pour désigner un volontaire forcé. En même temps, il avait le droit, c'était lui le détenteur de l'autorité alors s'il décidait qu'il fallait quelqu'un, c'était normal qu'il y ait quelqu'un. Peu importe si sa victime tirait la tronche ou traînait des pieds. Enfin... au moins, ça lui éviterait ça. Dashiell lui offrit même un sourire enthousiaste et un peu désolé, comme pour lui faire savoir qu'il méritait plus d'enthousiasme que ça de la part des autres élèves et finit par hausser les épaules, plus pour lui-même qu'autre chose, en lui faisant savoir qu'il revenait dans deux secondes, le temps de poser son seau plein de crabes tout juste attrapés.

Fais donc.

Un hochement de tête et il disparut à la suite du pêcheur avec lequel il avait passé les premières heures de sa journée pour donner son butin à qui saurait s'en occuper. Et, comme promis, il revint sur ses pas et se planta devant lui. Il n'allait pas l'abandonner maintenant après un faux espoir aussi violent !

Tu n’as pas eu le temps de déjeuner ?

Nouvel haussement d'épaules. Pas vraiment, non. Mais il n'allait pas mourir de faim non plus. Il tira le bout de pain attrapé en chemin de sa poche comme si c'était le graal et haussa les épaules derechef.

Nan M'sieur, c'était pas prêt quand j'suis parti à la pêche, c'était pas prévu en même temps mais j'étais d'bout alors bon... je m'suis dit que j'le f'rai en r'venant mais y'a la cueillette du coup, expliqua-t-il sans l'ombre d'un reproche ou d'un agacement, mais c'est pas grave, j'ai pris d'quoi manger en marchant, ça f'ra l'taf, je me rattraperai à midi au pire, j'devrais survivre.
On risque de partir pour un petit moment. N’hésite pas si tu as envie de prendre une pause sur le chemin ou de faire demi-tour avant qu’on en ait terminé ; pas de malaise sous ma surveillance !
À vos ordres, M'sieur !

Un gloussement un peu idiot lui échappa à ses mots puis il emboîta sagement le pas du concierge pour prendre le chemin de leur corvée. Les rares conversations qui s'élevaient autour des tables s'assourdirent avant de disparaître complètement à mesure qu'ils avançaient. Ils n'avaient même pas marché quinze minutes que son camarade de galère s'arrêta brusquement. Il fallut bien un pas ou deux pour qu'il remarque qu'il continuait d'avancer tout seul et s'arrête à son tour, l'air hébété.

Misty ?

Il ouvrit machinalement la bouche pour lui rappeler son prénom, conscient qu'avec tous les élèves il ne l'avait peut-être pas retenu... mais quand même, Misty, c'était un nom de fille... et chien, même, en réalité. Heureusement pour tout le monde, il n'eut pas le temps de prononcer un seul mot que Septimus reprenait :

Tu es là ?

Si t'es là, fais bouger les feuilles trois fois aurait-il pu rajouter tant ces dernières secondes n'avaient aucun sens. Et puis, c'était dans le thème de ses vacances, au moins ! Mais avant qu'il ne faille exorciser la forêt toute entière, le craquement reconnaissable entre mille d'un transplanage se fit entendre et un elfe de maison se matérialisa à côté d'eux. C'était de plus en plus bizarre, vraiment.

Monsieur Veturia !
Bonjour, ma belle. Est-ce que tu pourrais me dégoter… enfin, tu sais ?

Son regard sombre passait de l'un à l'autre alors qu'il mâchouillait lentement son morceau de pain. Il était à peu près sûr qu'il y avait plein d'histoires glauques qui avaient commencées comme ça. S'il n'était pas en première ligne pour être la victime de celle-ci, il aurait été curieux de savoir la suite. « Un élève de Poudlard sauvagement assassiné au milieu des palmiers : le concierge et son complice de maison toujours en fuite ». Ça sonnait bien. En attendant, l'elfe s'enfuit tout seul. Quelques secondes s'écoulèrent dans un silence parfait, seulement troublé par les « crunch crunch » de son petit-déjeuner. Ils étaient pas partis pour faire la cueillette, à la base ? Non parce qu'il voulait bien tenir la chandelle pour des rendez-vous bizarres et même jouer les potentielles victimes d'un crime foireux si ça faisait plaisir mais... il se sentait un brin arnaqué, quand même. Il avait revu ses plans pour l'aider, c'était vache de changer de programme sans même le prévenir ! Il ne fallut pas longtemps pour que la créature ne revienne, dans le même craquement sonore. Elle lui tendit un paquet emballé dans du papier craft qui ne ressemblait pas à une arme trop dangereuse.

Vous avez besoin d’autre chose, monsieur ?
Non, c’est parfait, ma belle. Merci beaucoup.

Un nouveau « crac » et l'elfe disparut pour de bon. Durant tout cet échange, Dashiell fut incapable de savoir à quoi il était en train d'assister. Cette matinée était irréelle, il fallait bien le reconnaître. Des premières minutes de sa journée où il avait suivi un type pour aller pêcher alors qu'il n'y avait encore personne debout à cette conversation incompréhensible entre le concierge et un elfe qui sortait d'on ne savait même pas où... Il ne put s'empêcher de se remémorer sa soirée de la veille, juste pour être sûr qu'il n'avait rien fait qui puisse expliquer un délire total aujourd'hui. ...mais non. Enfin... pas dans ses souvenirs. L'homme finit par lui tendre la plaquette de craft et lui, sans trop réfléchir, tendit la main pour la récupérer, sans la moindre idée de ce qu'il était en train d'accepter. Son regard passa de ce qu'il tenait désormais à celui qui lui avait donné, à la recherche désespérée d'une explication. Il posa un doigt sur ses lèvres et lui adressa un clin d’œil complice. Ok... Son attention revint au paquet, aussi entreprit-il de l'ouvrir sans trop savoir à quoi il devait s'attendre.

Pas un mot. Je n’ai pas le droit de faire ça, normalement…

À l'intérieur, du chocolat.

Oh, laissa-t-il échapper, quelque part entre la surprise, l'incompréhension et une touche de gourmandise. M-merci, M'sieur.

Bon bah de toute évidence, son cadavre ne serait pas retrouvé en morceaux à cause d'un elfe venu en renfort. Il cassa distraitement un morceau mais lorsqu'il releva la tête pour rendre la tablette à son propriétaire, l'attention de celui-ci lui avait déjà échappé.

Vous avez pas le droit de faire quoi, du coup ? Être pote avec les elfes ? Remener du chocolat ici ? Partager ? J'ai pas trop compris c'que j'devais pas dire en fait...

Si ça se trouvait, il était encore à côté de la plaque et loin du compte... ça n'était pas impossible non plus, ça...
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Septimus Veturia

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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyMer 26 Juil - 15:43



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Le corps déjà complètement tourné vers la forêt, Septimus fut privé de la réaction de l’élève. Il n’entendit qu’un remerciement balbutiant, visiblement surpris :

— Oh. M-merci, m'sieur.

Je t’en prie, évacua-t-il son embarras en agitant une main légère. Je ne pouvais pas te laisser vagabonder comme ça, avec un pauvre fruit et du pain. Au moins, tu as ta dose de sucre avec ça.

Le mur végétal qui se dressait devant eux, avalant le chemin sur lequel ils évoluaient, avait dérobé toute son attention. Aussi sa distraction ne lui permit-elle pas de comprendre que le jeune homme avait des questions. Il était trop absorbé par la beauté sauvage de cette végétation tropicale atypique, ses sens d’ores et déjà en émoi à l’idée de s’y enfoncer.

— Vous avez pas le droit de faire quoi, du coup ? l’interrogea finalement Dash.

Il semblait perplexe, aussi l’adulte s’arracha-t-il à sa contemplation bienheureuse pour se tourner vers lui, l’air étonné. Ses sourcils se haussèrent sur son visage très expressif.

— Être pote avec les elfes ? Ramener du chocolat ici ? Partager ? J'ai pas trop compris c'que j'devais pas dire en fait..., acheva l’adolescent, vaguement penaud.

Veturia était partagé entre l’envie de rire avec incrédulité et la gêne qui se peignait sur son visage. Il eut la brève envie de répondre « Tout ce que tu viens de voir », mais l’expression hésitante de Dash lui en coupa l’envie. Il allait falloir être très explicite avec celui-là.

D’abord, avançons. Je t’expliquerai ensuite, décida-t-il en lui faisant signe de le suivre.

Inutile de prendre le risque que des oreilles indiscrètes ne passent par là. Cela faisait déjà trop longtemps qu’ils étaient restés plantés comme des piquets au milieu du chemin. Il suffirait d’un retour de la plage pour que sa conversation ne soit malheureusement captée par le premier venu.

Le silence revint, alors qu’ils se remettaient en marche vers les arbres qui se profilaient devant eux ; leur ombre les rafraîchit bientôt comme ils pénétraient entre les feuillages denses et généreux qui accueillaient les promeneurs s’aventurant sur le mince chemin sablonneux qu’ils suivaient jusqu’ici. Le concierge prit une longue inspiration en fermant brièvement les yeux, levant imperceptiblement son long nez vers la cime verdoyante nimbée de lumière. Qu’est-ce qu’il aimait l’odeur de l’humus et des fleurs ! Et ces bruits discrets, mélange de cris d’animaux et de courses sur la canopée, entrecoupées de bruits d’ailes !

Mus par la force de l’habitude, ses yeux d’un bleu délavé se rouvrirent pour scanner les plantes qui jalonnaient le chemin dans l’espoir de trouver facilement de quoi remplir sa tâche. Mais la plupart du temps, il lui fallait s’enfoncer entre les fourrés et inspecter les branches et la base des troncs pour dégoter de quoi nourrir tout ce beau monde. Sans compter que sur cet îlot, il ne pouvait pas se permettre de se passer du manuel reposant dans le panier. S’il connaissait bien la verdure européenne, ici, il demeurait un néophyte. Ordinairement, cela ne l’embêtait pas ; il aimait apprendre. Cependant, il appréciait prendre son temps pour cueillir et ça n’était pas toujours au goût de ses jeunes accompagnateurs, pressés d’en finir au plus vite. Régulièrement, le concierge se sentait oppressé par l’agacement, l’impatience ou l’énervement des élèves désignés pour cette corvée.

Heureusement, Dash semblait être fait d’un autre bois, comme le lui avaient prouvé ses réactions plutôt enthousiastes et volontaires lorsqu’il s’était proposé pour lui venir en aide. Septimus espérait qu’il conserverait cette énergie tout au long de leur tâche commune. Enfin, à moins que ses explicitations ne modifient ses dispositions à son égard.

Alors qu’ils s’approchaient, à l’initiative de l’adulte, d’un manguier généreux dont il serait facile de cueillir les beaux fruits bien mûrs, le concierge estima qu’ils étaient suffisamment éloignés pour pouvoir entamer ses petits éclaircissements. Il se râcla donc la gorge en se hissant sur la pointe des pieds pour attraper les fruits à sa hauteur, les posant délicatement dans son panier. Il proposa à Dash, l’air de rien, de s’entraîner à lancer des sorts d’attraction et de lévitation pour s’occuper des branches inaccessibles.

Eh bien, concernant Misty…, commença-t-il en étirant une grimace embarrassée. Je ne suis pas censé faire appel aux elfes pour des bricoles, encore moins les solliciter pour mon confort. Ils sont supposés nous donner un coup de main pour la surveillance et l’organisation du séjour, pas faire du trafic de chocolat, plaisanta-t-il pour tenter de dissiper l’inconfort de cette conversation.

Le dire à haute voix lui semblait encore pire. Que dirait Fergal s’il savait qu’il sollicitait les elfes pour des bêtises pareilles ? Déjà, il devrait dire adieu à sa réserve personnelle de chocolat – et c’était suffisamment chagrinant comme ça pour ne pas avoir à envisager la perspective d’une sanction disciplinaire. Et puis, il ne pourrait pas prétexter la disparition de ses pouvoirs pour justifier son petit magouillage de sucreries ; il pourrait très bien s’en passer et prendre sur lui. Après tout, il était censé montrer l’exemple aux élèves, pas bénéficier d’un cheat code lui permettant d’avoir accès facilement à du luxe en claquant des doigts. Sans compter que déranger un elfe présent sur l’archipel signifiait interrompre la tâche à laquelle il était assigné – par exemple, transmettre les instructions du directeur ou s’assurer de la sécurité d’une activité collective… Misty pourrait avoir des problèmes à cause de lui. La douce et gentille Misty, toujours volontaire pour lui préparer un casse-croûte sur le pouce entre deux tâches pénibles… Non, il ne pouvait pas laisser ça arriver.

Un pincement de culpabilité fit rosir ses pommettes. Qu’est-ce qu’il était lâche et superficiel !

Je pourrais avoir des ennuis si ça remontait aux oreilles de qui que ce soit, précisa-t-il en scrutant le visage du jeune homme pour s’assurer qu’il comprenait bien.

Il espérait que Dash n’était pas étourdi au point de lâcher l’information sans s’en rendre compte. À présent, il regrettait son soudain élan de générosité ; le concierge aurait sans doute mieux fait de garder ce petit secret ridicule pour lui. Son humeur joyeuse maintenant teintée d’anxiété, il se détourna du manguier en contenant un soupir pour reprendre son chemin. Sans qu’il puisse s’en empêcher, il glissa le panier de cueillette au creux de son coude pour libérer ses mains agitées et les frotter nerveusement l’une contre l’autre ; c’était l’une de ses stéréotypies les plus efficaces pour juguler le stress ou la frustration. Le sorcier ne prit même pas conscience que ses pas s’allongeaient à mesure qu’il se balançait discrètement d’un pied à l’autre en marchant. C’était aussi naturel que de respirer pour lui, dès qu’il ne se sentait plus complètement à l’aise.


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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyDim 30 Juil - 18:32

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Ça aurait pu ressembler à beaucoup de choses tant ça ne ressemblait à rien. Mais finalement, de ces minutes hors du temps, perdues quelque part entre le chemin bien réel sur lequel ils s'étaient arrêtés et l'imagination débordante de l'adolescent, il n'en subsista qu'une tablette de chocolat que le concierge lui tendit d'une main à la fois sûre et hésitante. Il n'eut pas le temps de lui rendre son bien après en avoir récupéré un bout que son attention l'avait déjà abandonné, lui préférant la nature qui les entourait.

Je t’en prie. Je ne pouvais pas te laisser vagabonder comme ça, avec un pauvre fruit et du pain. Au moins, tu as ta dose de sucre avec ça.

En soi, si, il aurait pu. Ça n'était pas comme s'il n'avait rien à manger du tout, ou qu'il ne pouvait pas vivre sur ses réserves pendant deux heures. Il était question d'aller cueillir quelques trucs, pas de partir à l'aventure pendant des jours. Mais le Gryffondor ne discuta pas, se contentant de hausser les épaules avec une moue incertaine et un carré de chocolat fondant doucement entre ses lèvres. C'était gentil, en tout cas. Il était sûr qu'il y aurait plein de profs qui n'auraient jamais fait ça. Aylmer, van Aken ou Thorstein, à une autre époque, l'auraient sûrement laissé grignoter son bout de pain en se plaignant du bruit qu'il faisait, à la place. Cette réflexion lui arracha un sourire idiot. En même temps, il ne se serait pas porté volontaire pour accompagner tout ce monde-là. Stupide, sans l'ombre d'un doute, mais pas complètement maso pour autant. Néanmoins, il prit la peine d'interroger le concierge sur ce qu'il ne devait pas dire. Il n'était pas du genre à balancer à tout le monde tout et n'importe quoi si on lui disait explicitement qu'il ne fallait pas mais, dans le doute, il préférait être sûr de ce qui pouvait poser problème. Parce que ça ne l'aurait pas dérangé d'aller raconter à Daisy qu'on lui avait offert du chocolat sur le chemin de la cueillette dans l'espoir de la motiver à venir la fois d'après. L'attention de Veturia lui revint, teintée d'un air qu'il avait du mal à comprendre. Bah quoi ? C'était juste une question.

D’abord, avançons. Je t’expliquerai ensuite.
...d'accord...? se retrouva-t-il à accepter, faute de mieux.

Ça faisait quand même beaucoup de mystères pour une tablette de chocolat, une conversation avec un elfe et une sortie cueillette, si vous voulez avoir son avis ! Il lui emboîta donc le pas, dans un silence qui  n'était ni naturel ni forcé pour autant. Le bruit des animaux l'emplissait facilement, celui du vent dans les feuilles, aussi. Et si on faisait l'effort d'imaginer, on percevait presque le roulement des vagues et le rire de Daisy qui y plongeait... mais il fallait faire un sacré effort. Malheureusement Dash étant ce qu'il était, le silence ne tint pas longtemps, rapidement assiégé par le tourbillon bordélique de ses pensées.

Les animaux i' s'font encore avoir par les plantes carnivores, vous pensez ?

De toute évidence, il n'attendait aucune vraie réponse, le nez en l'air, terminant tranquillement son petit-déjeuner. Il avait fini par s'habituer au fait qu'on ne l'écoutait pas nécessairement tout le temps, que ses questions meurent dans le vent... ou qu'il en fournisse lui-même les réponses à mi-voix :

Y'a moyen en vrai, sinon les plantes elles s'raient mortes d'puis le temps, non ? Mais genre ils apprennent rien, en fait ? Y'a pas un oiseau pour faire genre « allez y pas c'est dangereux » ? J'trouve ça trop bizarre.

Il pouvait comprendre que les insectes continuent à se faire bouffer, parce que ça avait toujours eu l'air pas mal con, un insecte, mais le reste, c'était une autre histoire. Surtout qu'on voyait bien qu'elles avaient des dents, les plantes...

Une fois, j'ai voulu voir si les géraniums dentus mordaient vraiment... bah j'ai jamais r'commencé, hein... Vous auriez dû voir la tête de ma mère en vrai, j'ai cru qu'elle allait tuer mon père d'm'avoir laissé jouer avec, pouffa-t-il alors qu'il remballait correctement le chocolat. Vous voulez en faire quoi, M'sieur ?

Finalement, leur chemin s'arrêta au pied d'un manguier dont l'adulte commença à cueillir les fruits les plus bas tout en lui conseillant d'utiliser un sort d'attraction pour attraper ceux qui étaient un peu plus inaccessible. Le jeune homme hocha la tête et tira sa baguette de sa poche, un poil déçu peut-être.

Si ça marche pas, j'ai l'droit d'grimper ?

Manque de chance, il n'eut qu'à prononcer la formule* pour que la première mangue ne lui saute entre les mains... Bon, au moins, il ne passait pas pour la pire des tanches mais quand même... il aurait préféré grimper. C'était nul de faire usage de la magie pour tout, là... Ok, ça l'obligeait à réviser ses sorts et tout ce qu'on voulait mais c'était nul. Il n'avait pas besoin de réviser, c'était les vacances. Et les vacances, c'était fait pour faire tout ce qu'on ne pouvait pas faire quand on était à l'école comme grimper aux arbres, par exemple.

Eh bien, concernant Misty…

Dashiell en oublia soudainement ce qu'il était en train de faire, le regard rivé sur le concierge qui s'apprêtait enfin à livrer tous ses secrets ! ...ou au moins à expliquer le soucis avec l'elfe et le chocolat. La mangue qu'il avait attirée d'un nouveau sort arriva brusquement entre ses mains, trop brusquement peut-être puisqu'elle y rebondit et finit sa course sur le chemin.

Aïe... oops, couina-t-il alors qu'il la ramassait, ne sachant pas trop quoi en faire : la mettre dans le panier quand même ou non puisqu'elle était tombée.
Je ne suis pas censé faire appel aux elfes pour des bricoles, encore moins les solliciter pour mon confort. Ils sont supposés nous donner un coup de main pour la surveillance et l’organisation du séjour, pas faire du trafic de chocolat.

S'il hocha docilement la tête, il avait toujours du mal à comprendre. C'était grave, genre ? Il y avait plus dramatique que de demander à un elfe de ramener un truc, non ? N'importe qui ferait ça s'il pouvait, surtout qu'il lui avait demandé gentiment et que l'elfe n'avait pas eu l'air de mal le vivre. En même temps, c'était un elfe... et les elfes n'avaient pas l'air de mal vivre grand chose... Il allait pour lui demander s'il y avait vraiment un truc dans le règlement des profs qui interdisait d'utiliser l'aide des elfes pour faire du trafic de chocolat quand Veturia reprit :

Je pourrais avoir des ennuis si ça remontait aux oreilles de qui que ce soit.
Oh...

Donc oui, il y avait sûrement une petite ligne qui disait que c'était interdit. Le Gryffondor grimaça.

Promis, M'sieur, j'dirai rien !

Il lui adressa un sourire qu'il espérait rassurant mais, déjà, le concierge reprenait sa route. Il eut l'impression d'avoir fait une bêtise sans être capable de dire laquelle. Ça va, il avait posé une question, il avait le droit, non ? Visiblement non... C'était un peu comme en cours quand, au début de l'année, les profs disaient qu'ils étaient là pour répondre à toutes leurs interrogations et qu'il n'y avait pas de questions stupides mais qui levaient les yeux au ciel deux semaines après en donnant l'impression de se foutre littéralement de sa tronche. Il lui emboîta donc le pas, son enthousiasme un peu douché malgré lui.

Elle avait l'air d'bien vous aimer en tout cas, fit-il remarquer après bien deux minutes de silence. Vous êtes pote avec tous les elfes de l'école, genre ?

Il avait dit qu'il dirait rien, pas qu'il avait rien vu... Il avait bien le droit de faire la conversation sur le sujet, non...?
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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyJeu 3 Aoû - 11:41



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feat. Dashiell Dashner

Lorsque Septimus avait éludé sa question pour l’entraîner à sa suite dans la forêt afin de remplir leur tâche du jour, Dash avait semblé perplexe. Pour autant, cela ne l’empêcha pas de profiter du chocolat avec un plaisir non dissimulé – ce qui ne manqua pas de tirer un petit sourire au concierge sur le chemin. Mais lorsqu’il voulut profiter du silence seulement troublé du son feutré de la faune et des éléments, une question saugrenue s’éleva à ses côtés :

— Les animaux i' s'font encore avoir par les plantes carnivores, vous pensez ?

Ce fut au tour de l’adulte d’arborer un air perplexe, qu’il tourna vers le jeune homme en clignant des yeux. Les plantes carnivores ? Dash continuait de manger paisiblement, l’air pensif alors qu’il contemplait les ramures des arbres qui les protégeaient des rayons durs du soleil équatorial. Ils continuaient de cheminer tranquillement, Septimus jetant des regards acérés aux plantes qu’ils croisaient dans l’espoir de trouver facilement de quoi remplir son panier.

— Y a moyen en vrai, sinon les plantes elles s'raient mortes d'puis le temps, non ? Mais genre ils apprennent rien, en fait ? Y a pas un oiseau pour faire genre « allez y pas c'est dangereux » ? J'trouve ça trop bizarre, poursuivit l’adolescent un ton plus bas, comme s’il marmonnait pour lui-même.

À dire vrai, Septimus n’était même pas certain qu’il était censé répondre à ses questions ou qu’il s’adressait à lui en particulier. Il entrouvrit les lèvres pour formuler une réplique très docte, mais sa demi-seconde d’hésitation lui fut dérobée aussi sec par la logorrhée du Gryffondor lancé à pleine vitesse dans le tourbillonnement de ses pensées visiblement très colorées.

— Une fois, j'ai voulu voir si les géraniums dentus mordaient vraiment... bah j'ai jamais r'commencé, hein..., lança-t-il tout de go, presque amusé. Vous auriez dû voir la tête de ma mère en vrai, j'ai cru qu'elle allait tuer mon père d'm'avoir laissé jouer avec, rigola-t-il sans prendre conscience de l’air poliment intrigué que tentait de maintenir le concierge pour faire bonne figure.

Je l’aurais probablement tué aussi, songea-t-il en gardant soigneusement cette pensée pour lui.

Enfin, il sembla à l’encadrant qu’une ouverture se présentait à lui et, cette fois, il avait retenu la leçon : il ne lui laissa pas le temps d’enchaîner, tandis que l’élève rangeait précautionneusement le chocolat dans son aluminium, avant de s’adresser à son accompagnateur :

— Vous voulez en faire quoi, m'sieur ?

Je le donnerai à Misty tout à l’heure, marmonna-t-il en s’emparant de la tablette pour la fourrer dans une poche de son short.

Ou je goberai tous ces carrés tout entiers une fois rentré si mon anxiété ne descend pas, grommela une voix défaitiste dans son intériorité.

Il s’éclaircit la gorge pour faire barrage à tout soliloque supplémentaire, au moment où il apercevait un manguier :

Concernant tes interrogations sur les plantes carnivores, eh bien… Disons que c’est un peu comme les humains. Tout le monde n’a pas les mêmes… facultés intellectuelles, alors l’apprentissage dépend des individus. Il y en a qui n’approcheront pas une plante carnivore et d’autres qui se feront avoir à la première occasion – soit parce qu’ils n’ont pas appris de leur expérience, soit parce qu’ils n’ont jamais eu l’opportunité de constater la dangerosité de la chose.

Sans pouvoir s’en empêcher, tout en se rapprochant de l’arbre fruitier, il enchaîna :

Figure-toi que les lapins sont parmi les créatures les plus remarquables sur cet aspect. Étant donné leur comportement grégaire, ils fonctionnent par imitation et apprentissage – bien plus que d’autres animaux. Ainsi, lorsqu’ils rencontrent une plante inconnue, ils envoient l’un des leurs et l’observent. Si l’individu meurt sur le moment ou dans les heures suivant l’ingestion de la plante, eh bien tous les autres éviteront soigneusement cette plante. N’est-ce pas incroyable ? babilla-t-il joyeusement, soudain oublieux du sujet qui le préoccupait tandis qu’il tendait les mains vers les mangues.

C’était aussi incroyablement cruel et un peu extrême, mais cela ne vint pas à l’esprit du passionné de lagomorphes. Plutôt que d’émettre la moindre critique envers ses herbivores favoris, il demanda à Dash d’exercer un peu sa magie pour attirer les mangues trop hautes à lui.

— Si ça marche pas, j'ai l'droit d'grimper ? s’enquit le jeune homme avec espoir.

Merlin, non ! s’exclama le concierge en portant une main à son cœur.

Il n’avait vraiment pas besoin qu’il se fracasse le crâne alors qu’il était incapable de lancer le plus petit sort. Heureusement pour eux deux, Dash réalisa sans souci son coup de baguette et récupéra un beau fruit bien mûr entre ses mains ; il semblait presque déçu. Un brin amusé, Septimus fut rappelé à l’ordre par une pointe d’anxiété qu’il ne put interpréter qu’en se rappelant qu’il lui avait promis des explications. Il se lança donc, un peu hésitant, et observa sans moufter le Gryffondor servir de tremplin à une mangue un peu trop enthousiaste, qui rebondit sur le sol.

Dash la ramassa avec l’air de ne pas savoir quoi faire de ses mains, tandis que l’adulte achevait ses éclaircissements. Sans s’interrompre, il réprima un petit soupir et prit la mangue de ses mains pour l’examiner ; elle n’était pas abîmée, aussi la glissa-t-il dans le panier avec nonchalance, trop préoccupé par sa petite confession.

— Oh, grimaça l’adolescent lorsqu’il eut terminé. Promis, m'sieur, j'dirai rien ! lança-t-il, malgré le dos déjà tourné de son interlocuteur oscillant d’un pied à l’autre pour juguler son stress.

Sa promesse eut au moins le mérite de calmer l’agitation de ses membres, qui se détendirent ostensiblement. Bon, il n’avait finalement peut-être pas mal fait de partager son petit secret. Le pas plus léger et moins stéréotypé, il s’éloigna du chemin pour s’enfoncer dans la végétation dense, à la recherche d’un buisson fruitier ou de racines. Derrière lui, il entendit quelques pas précipités indiquant que Dash le rattrapait, mais ce dernier mit bien quelques deux minutes inhabituelles avant de combler le silence qui s’étirait.

— Elle avait l'air d'bien vous aimer en tout cas. Vous êtes pote avec tous les elfes de l'école, genre ?

Sa question lui tira un rire léger. D’un geste badin, il écarta une branche touffue pour se frayer un chemin dans la végétation presque hostile ; il fallait prendre garde à ne pas se prendre les pieds ou les bras dans les épineux !

Je pense qu’elle m’aime bien, oui. Et c’est réciproque. Je m’entends bien avec les elfes. Ils sont très gentils. Je pense qu’on a tendance à trop les sous-estimer et à ne pas assez échanger avec eux – en dehors des thématiques utilitaires, je veux dire.

Il ignorait si Dash était sensible à la question de la libération des elfes de maison ou s’il appartenait à cette catégorie de sorciers qui les traitaient comme des artefacts magiques vaguement embarrassants, mais très utiles.

Il se baissa au pied d’un arbuste reconnaissable aux rameaux fragiles ; à ses pieds s’étiraient des tubercules de manioc, qu’il lui fallait déraciner. Plutôt fier de sa trouvaille et de l’exploitation utile de sa lecture du soir (Plantes tropicales communes et magiques : un guide pour débutants), il émit une exclamation ravie :

Manihot esculenta ! Du manioc, indiqua-t-il à Dash, les yeux brillants.

Il extirpa un coutelas affûté de sa ceinture, puis sectionna la tige à hauteur du genou avec un geste expert. Il fallait bien que ces centaines d’heures de sculpture sur bois lui servent à quelque chose, non ? Ensuite, il dégagea lentement et précautionneusement les racines à l’aide de son outil tranchant. Grand prince, il se releva et fit signe à Dash :

Si tu veux, tu peux le déraciner. Il te suffit de tirer sur la tige, mais pas trop fort : il ne faut pas endommager les racines. On regardera ensemble si tu en casses, mais ça veut dire qu’il faudra creuser pour aller chercher celles qui restent. Prêt ? l’interrogea-t-il avec un peu trop d’excitation, comme s’il lui faisait un grand honneur.


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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyJeu 3 Aoû - 22:36

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L'avantage, durant les balades, c'est qu'il y avait souvent rien à faire. Il suffisait d'avancer, le nez en l'air ou le regard rivé sur ses pieds, et de se laisser emporter par le flot ininterrompu de ses pensées. Il n'y avait rien pour l'en tirer, rien qui méritait suffisamment d'attention pour les faire taire... pour le faire taire. Quand on commençait à le connaître, on ne l'écoutait plus forcément. On savait qu'il n'attendait pas de réponses, qu'il ne s'offusquait pas de ne pas en avoir, qu'il finirait par se taire de lui-même, en rentrant souvent, s'enfonçant dans un silence assourdissant, le regard ailleurs et un peu vide, en attendant qu'une autre vague sortie de nulle part ne le submerge à nouveau, répétant le même schéma presque cyclique. Il fallait seulement extérioriser ce trop plein de bruit entre ses deux oreilles, ces bribes de réflexion qui s'accumulaient encore et toujours, qui popaient, disparaissaient, revenaient, s'emmêlaient dans un brouhaha parfois pesant. Les oraliser l'obligeait à y mettre de l'ordre, lui offrait la possibilité d'en tourner les pages. Dashiell n'en avait pourtant pas oublié le pauvre concierge qui marchait à quelques pas de lui, tentant vainement de l'inclure dans cette conversation qui n'avait finalement pas assez d'espace pour deux sans jamais pour autant lui laisser l'occasion d'en placer une. Du moins, pas tant qu'il n'avait pas véritablement besoin d'une réponse... comme pour savoir ce qu'il fallait faire du chocolat restant puisqu'il n'en avait piqué que quelques carrés.

Je le donnerai à Misty tout à l’heure.

Le Gryffondor hocha la tête sans prendre la peine de remarquer le marmonnement dans lequel il lui avait répondu. Peut-être se serait-il demandé s'il n'était pas en train de l'ennuyer, sinon, s'il ne regrettait pas d'être parti en sa compagnie plutôt que de forcer n'importe lequel de ses camarades à se joindre à la cueillette... Mais non... Tout ce qu'il fit fut de tendre la tablette à moitié entamée à son propriétaire qui la glissa dans une poche de son short et d'essuyer ses doigts un peu collant sur le bas de son t-shirt. Septimus finit par s'éclaircir la gorge, lui arrachant un sursaut maladroit.

Concernant tes interrogations sur les plantes carnivores, eh bien…

Il ne put s'empêcher de hausser un sourcil surpris, comme s'il s'étonnait vraiment qu'on rebondisse sur ce qu'il avait bien pu vomir jusque là. Daisy ne le faisait pas souvent. Il la soupçonnait parfois de le voir comme un bruit de fond, quelque chose de familier et d'agréable auquel on ne porte qu'une attention limitée. Il y avait leurs conversations, durant lesquelles il était le centre de son univers – encore qu'il savait que la place revenait à son père, bien sûr, mais il aimait à croire que, dans une moindre mesure et quand ils n'étaient que tous les deux, elle consentait tout de même à la lui accorder – et puis il y avait le reste, ces moments de silence qui n'en étaient pas vraiment, de tranquillité atone qui n'appelait rien d'autre que la présence de l'autre pour se muer en un repos apaisant. Ses parents ne le faisaient pas toujours non plus. Son père peut-être un peu plus, surtout dans l'espace confiné de son laboratoire sous les combles ou entre les allées verdoyantes des grandes serres qui avaient poussé peu après son arrivée dans le fond du jardin. Mais dans le meilleur des cas, on lui demandait de répéter, pour se raccrocher à un fil si fragile qu'il rompait souvent. Et il ne répétait pas toujours, parce qu'il ne savait plus forcément où il en était, déjà, et parce qu'il n'avait pas besoin d'un interlocuteur en particulier.

Disons que c’est un peu comme les humains. Tout le monde n’a pas les mêmes… facultés intellectuelles, alors l’apprentissage dépend des individus. Il y en a qui n’approcheront pas une plante carnivore et d’autres qui se feront avoir à la première occasion – soit parce qu’ils n’ont pas appris de leur expérience, soit parce qu’ils n’ont jamais eu l’opportunité de constater la dangerosité de la chose.

Un peu comme les humains... La comparaison le fit sourire alors qu'il imaginait une école pleine de ces animaux invisibles qu'on pouvait donc classer en deux catégories : les futés et les abrutis... C'était un peu comme mettre Serdaigle et Serpentard dans un coin et Gryffondor et Poufsouffle dans un autre. Il étouffa un rire idiot à cette pensée. Les premiers ne se feraient pas avoir, les secondes tomberaient dans le panneau sans l'ombre d'un petit doute. Une fois, au moins. Plusieurs plus probablement. Encore qu'il avait été assez intelligent pour ne pas remettre franchement son doigt entre les crocs du géranium dentu... mais il n'en gardait pas moins une fascination étrange pour cette plante qui aurait pu lui valoir une amputation.

Figure-toi que les lapins sont parmi les créatures les plus remarquables sur cet aspect.
Les lapins ? répéta-t-il sans trop comprendre.

Il aurait voulu demander s'il y avait des lapins dans cette forêt – est-ce que ça existait les lapins tropicaux, même ? est-ce que ça faisait comme les oiseaux et qu'ils avaient des formes et des couleurs bizarres eux aussi ? – mais le concierge l'imita et ne lui laissa pas le temps de l'interrompre davantage :

Étant donné leur comportement grégaire, ils fonctionnent par imitation et apprentissage – bien plus que d’autres animaux. Ainsi, lorsqu’ils rencontrent une plante inconnue, ils envoient l’un des leurs et l’observent. Si l’individu meurt sur le moment ou dans les heures suivant l’ingestion de la plante, eh bien tous les autres éviteront soigneusement cette plante. N’est-ce pas incroyable ?
Wow, la violence !

Mais son intonation trahissait un amusement admiratif. À n'en pas douter, les lapins étaient à classer parmi les Serpentard. Intelligents mais assez flippants. Ça leur allait bien, dans le fond. On ne pouvait pas être aussi mignons sans avoir un côté sombre à cacher. Obligé c'était les pires garces des animaux de la ferme. Avec les bébés chèvres.

Mais vous voulez dire quoi par « très guerre », M'sieur ? I' font la guerre à qui ? l'interrogea-t-il alors qu'il tirait sa baguette de sa poche pour tenter d'attraper les mangues les plus hautes.

Bien sûr, il nourrissait un petit espoir de ne pas réussir à lancer un sortilège correct et d'ainsi devoir   grimper lui-même dans l'arbre pour mettre la main sur les précieux fruits... Sans surprise, le concierge assassina son espoir dans l’œuf :

Merlin, non !
Même si j'fais très attention...?

Mais de toute évidence, les dieux de la magie n'avaient pas envie de le voir jouer les singes dans ce manguier puisqu'il n'eut aucun mal à attirer sa proie d'un coup de baguette. La poisse ! Il la déposa dans la panier avant que les explications tant attendues – les attendait-il encore vraiment ou était-il seulement passé à autre chose ? les plantes carnivores, les lapins, qu'importe – ne le détournent de la seconde qui tenta pourtant d'atterrir entre ses mains avant de s'en échapper aussitôt. Septimus sentit sûrement son hésitation puisqu'il récupéra la mangue, l'inspecta un instant avant de la mettre avec les autres, le tout sans s'interrompre un seul instant. Puis il reprit sa route, l'adolescent sur les talons. Le silence tenta à nouveau de s'installer mais il capitula une nouvelle fois.

Je pense qu’elle m’aime bien, oui. Et c’est réciproque.

Il hocha simplement la tête. Il avait vu, oui. Ça faisait presque date sauvage, en réalité, et si elle était restée avec eux, il était à peu près sûr qu'il aurait passé la cueillette à tenir la chandelle... ce qui vu sa maladresse aurait risqué de faire cramer la forêt toute entière. Mais il jugeait pas, hein, c'était pas ses affaires et puis il avait promis de rien dire, de toute façon.

Je m’entends bien avec les elfes. Ils sont très gentils. Je pense qu’on a tendance à trop les sous-estimer et à ne pas assez échanger avec eux – en dehors des thématiques utilitaires, je veux dire.

À nouveau, il hocha la tête. Il n'avait pas vraiment d'avis sur la manière dont il fallait se comporter avec eux, en réalité. Il faisait comme il aurait fait avec les dames du ménage du collège moldu où ils auraient été, sa sœur et lui, s'ils n'avaient pas été des sorciers. Poli, aimable, souriant. Il leur donnait volontiers du « M'dame », « M'sieur », proposait son aide quand il allait tirer un truc à bouffer et qu'il se retrouvait au beau milieu de la vaisselle encore sale... Mais il ne savait pas vraiment si c'était comme ça qu'il fallait faire, parce qu'il n'avait jamais eu à composer avec la présence d'elfe avant ça, pas plus que de femme de ménage ou de cuisinière d'ailleurs... Mais ils étaient très gentils, ça, il pouvait le confirmer.

Quand j'les vois, i' z'ont toujours l'air occupé, fit-il néanmoins remarquer, sans être certain que ça fasse beaucoup avancer la réflexion.

Mais sûrement que ça n'était pas très important parce qu'ils n'étaient pas là pour parler politesse avec le personnel de l'école mais pour ramener de quoi faire à manger. Et heureusement que Veturia restait focus sur leur tâche parce qu'ils se seraient contentés de trois mangues pour le dîner s'il n'était pas là... Quoi qu'il en soit, il s'arrêta à nouveau.

Manihot esculenta ! Du manioc.
Trop bien, c'est comme à la télé !

Et il ne ne put retenir un « mortel » impressionné lorsque l'homme tira un couteau de sa ceinture. Puis il coupa l'arbre comme s'il avait fait ça toute sa vie avant de se baisser pour gratter il ne savait pas trop quoi. Il le regarda faire avec l'air tout à la fois intéressé et interdit de celui qui sait pas trop ce qu'il se passe et s'approcha docilement lorsqu'il lui fit signe.

Si tu veux, tu peux le déraciner. Il te suffit de tirer sur la tige, mais pas trop fort : il ne faut pas endommager les racines. On regardera ensemble si tu en casses, mais ça veut dire qu’il faudra creuser pour aller chercher celles qui restent. Prêt ?

Pour toute réponse, le jeune homme hocha la tête en gloussant d'une fierté encore enfantine puis il attrapa la tige et tira doucement, comme on le lui avait demandé... mais il ne se passa pas grand chose..

...bah un peu fort quand même, rectifia-t-il pour lui-même avant de recommencer avec un petit peu plus de force.

Cette fois-ci, les racines sortirent sous son regard satisfait. On aurait dit comme une fleur avec des pétale de patates douces, un peu... mais son observation ne put que lui faire remarquer le pétale manquant et la base ronde et blanchâtre qui laissait entendre qu'il avait été là un jour.

Oh... J'crois qu'j'en ai cassé un M'sieur...

Et la satisfaction teintée de fierté retomba comme un soufflé, remplacée par une pointe de culpabilité. C'est que c'était pas très concluant, cette affaire-là, tout de même...
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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptySam 5 Aoû - 15:34



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Leur petite conversation sur les plantes carnivores et les lapins – aussi saugrenue soit-elle – avait tout de même subtilement modulé la façon dont Septimus percevait Dash (bon sang, c’était Dashiell ou Dashner, son prénom ?). La façon dont il écoutait et observait son aîné laissait supposer que le garçon n’avait pas une très haute opinion de lui-même ; ou du moins de la qualité de sa discussion. En outre, il avait paru presque… surpris que l’adulte rebondisse sur son long bavardage dense. Au fond, cela faisait un peu de peine au concierge, qui se remémorait quelques passages peu élogieux de sa propre adolescence. Jacasseur, ça il l’était et l’avait toujours été lorsqu’on le lançait sur les bons sujets. La différence majeure qui paraissait se dresser entre les deux promeneurs résidait dans l’intérêt qu’ils portaient à la conversation : si cette dernière n’intéressait pas le concierge, il la nourrissait très peu, mais Dash, a contrario semblait prolixe sur à peu près tout et n’importe quoi du moment qu’il pouvait diffuser ses pensées dans l’air ambiant. Cette capacité tenant presque du comédien en plein soliloque interrogeait autant qu’elle impressionnait Septimus. On n’avait jamais suggéré à ce gamin de tenir un journal intime ? Ça paraissait être important pour lui, de s’exprimer.

Enfin, certains détails avaient fait naître en lui une irrépressible tendresse envers l’adolescent : la façon dont il paraissait enchanté de tout, son enthousiasme débordant, la gentillesse douloureusement naïve qui transpirait de tous les pores de sa peau, son petit sursaut malhabile lorsqu’il avait repris la parole et, bien sûr, le geste discret avec lequel il s’était essuyé les doigts sur son tee-shirt. Oui, c’était sûr et certain, il avait envie de protéger ce gosse (même s’il ne connaissait même pas son prénom).

À la fin de son explication chargée de passion sur ses chers petits lapins, Dash lâcha une exclamation mi-réjouie mi-impressionnée :

— Wow, la violence !

Bien sûr, sa spontanéité décomplexée fit rire son interlocuteur, tandis qu’ils approchaient du manguier.

Oui, étonnamment, les lapins font partie de ces animaux dont on ne soupçonnerait pas l’agressivité. Par exemple, lorsque les mâles se battent, ils tentent de s’arracher mutuellement leurs testicules, ajouta-t-il avec un petit soupir dont il était difficile de savoir s’il était rêveur ou résigné.

Une fois les deux cueilleurs parvenus au pied de l’arbre fruitier, le plus jeune tira – sur les consignes de son professeur d’un jour – sa baguette et posa une question perplexe :
— Mais vous voulez dire quoi par « très guerre », m'sieur ? I' font la guerre à qui ?

Septimus fronça les sourcils, les lèvres entrouvertes sur un « très guerre ? » dubitatif et confus, avant que son visage ne s’illumine d’une lueur de compréhension :

Oh, « grégaire » !

Ah oui, quand même, bredouilla-t-il intérieurement, désarçonné par les lacunes très visibles du jeune homme.

N’avait-il pas des troubles de l’apprentissage ? Ou alors ne lisait-il pas du tout (ou très peu). Peut-être l’adulte avait-il mal prononcé ?

G-r-é-g-a-i-r-e, épela-t-il lentement pour son apprenti. Ça désigne les animaux qui vivent en groupe. Par exemple, nous, les humains, sommes des animaux grégaires.

Il espérait que son explication était suffisamment explicite pour l’adolescent, qui paraissait souffrir de quelques difficultés de compréhension majeures. Et en effet, un autre exemple fusa dans les instants qui suivirent. Plus précisément, quand il refusa qu’il monte à l’arbre, Dash ne put s’empêcher d’insister :

— Même si j'fais très attention... ?

Oui.

Mieux valait confirmer le plus simplement dont il était capable, étant donné le genre du garçon. Quoi qu’il en soit, ça ne dérangeait pas le moins du monde le concierge ; il n’avait pas d’opinion spécifique sur les capacités intellectuelles de chacun et méprisait ceux qui dénigraient les personnes qu’ils jugeaient idiotes ou ignares. En ce qui le concernait, il plaçait la gentillesse et la bienveillance sur l’échelle de ses valeurs primordiales, mais l’intelligence n’en faisait pas partie ; c’était après tout une capacité aléatoire, sur laquelle on n’avait aucun pouvoir, alors que les qualités précédemment mentionnées venaient d’une volonté intrinsèque de faire le bien. Et ça, oui... Ça, c’était important. Et c’était également pour cette raison que Dash lui était spontanément très sympathique.

Qualités qui, par ailleurs, lui furent confirmées par la réaction tout à fait candide du jeune homme à la confession de son petit secret trivial au sujet de sa réserve de sucreries soigneusement confiée aux bons soins de Misty. Au moment où ils reprirent leur cheminement, le panier alourdi de mangues, Dash(iell ? ner ?) acquiesça à ses réponses concernant les elfes de maison.

— Quand j'les vois, i' z'ont toujours l'air occupé.

Hm, oui, en effet, confirma Septimus sans trop savoir comment rebondir sur cette remarque.

Entretenir une conversation n’avait jamais été son fort. C’était même plutôt tout le contraire. Ça faisait partie de la dyade autistique, malheureusement : le déficit de communication était un frein bien tangible et solide à sa vie sociale quasiment vide. Et le peu dont elle était remplie n’était pas particulièrement palpitant ou riche. Oh, heureusement, il y avait Victoire, à qui il écrivait régulièrement – pour lui raconter à quel point ses vacances se passaient cahin-caha (pour ne pas dire « mal »). Mais avec le reste de ses collègues, il n’était pas spécialement à l’aise. Sans parler de la très embarrassante attirance qui le mortifiait à chaque fois qu’il avait le malheur de croiser le chemin du directeur. Non, décidément, socialiser, ce n’était pas son fort.

Une innocente source de réjouissance le tira toutefois de ses pensées amères : du manioc !

— Trop bien, c’est comme à la télé ! s’enthousiasma Dash à ses côtés.

Une réminiscence un peu glaçante de The Island with Bear Grylls tira une grimace au concierge. Pas la plus brillante idée des Anglais… Il espérait que les parents du jeune homme ne l’avaient pas laissé regarder ce truc.

Avec moins de suspense, répliqua-t-il avec un petit rire, se baissant pour examiner la base de l’arbuste, puis portant la main à sa ceinture.

— Mortel, lâcha l’ado en observant Septimus dégainer son coutelas avec des yeux brillants d’émerveillement.

Note à moi-même : ne pas lui mettre d’outil tranchant entre les mains.

Littéralement, marmotta le concierge en sectionnant la tige, sentant l’attention soutenue de son jeune compère sur le moindre de ses faits et gestes.

Lorsqu’il eut terminé et qu’il lui proposa de se charger d’arracher les racines de terre, Dash acquiesça sans un mot – comme il semblait avoir coutume de faire pour manifester sobrement son accord – et émit un gloussement qui lui parut un peu excité. En tout cas semblait-il très heureux à l’idée d’accomplir sa tâche. Il se positionna pour tirer sur l’arbuste découpé, mettant une poignée de secondes supplémentaires lorsque Septimus lui indiqua de davantage plier les genoux pour moins solliciter son dos. Cependant, sa première tentative se solda par un échec, car il y était allé un peu trop légèrement ; quoique la terre s’était légèrement morcelée à la base de la tige, signe que les racines avaient bougé.

— ... Bah un peu fort quand même, décida Dash avant de retenter sa chance.

Cette fois, les racines sortirent d’un bloc dans un craquement sourd, disséminant de la terre un peu partout autour d’eux. Si le Gryffondor fut d’abord rayonnant de fierté, son expression ravie s'affaissa en constatant qu’il manquait un bout.

— Oh... J'crois qu'j'en ai cassé un m'sieur..., fit-il remarquer, l’air défait.

Non, c’est parfait ! se réjouit Septimus en lui adressant un grand sourire. C’est très difficile de tout sortir intact. C’est donc un très beau score que tu viens de faire là, le félicita-t-il chaleureusement.

C’était la stricte vérité. Même lui ne parvenait presque jamais à imiter les paysans qui cultivaient le manioc et récoltaient les racines avec une dextérité impressionnante.

Toujours accroupi, Septimus fit signe à Dash de s’approcher pour qu’il l’observe fouailler dans la terre à l’aide de ses doigts et de son coutelas. Au terme d’une minute, il parvint à récupérer la racine manquante, qu’il gratta avec la lame pour la dégager et la nettoyer.

Et voilà ! Rien de très compliqué, tu vois.

Il la jeta nonchalamment dans le panier, se préparant à demander au garçon de sectionner les morceaux de la tige qu’il avait arrachée du sol pour tout empiler pêle-mêle, mais un bruissement de feuilles l’en empêcha. Il leva les yeux vers la cime des arbres, s’attendant à capter le chatoiement des plumes d’un oiseau, au lieu de quoi ses iris se posèrent sur un singe gracieux qui s’était paisiblement installé pour grignoter un fruit qu’il ne parvenait pas à distinguer d’ici. N’en croyant pas sa chance, Septimus se mordit l’intérieur des joues pour étouffer son excitation et agrippa fermement le poignet de Dash pour le contraindre à se baisser près de lui le plus silencieusement possible.

Une demiguise, murmura-t-il le plus bas possible, avant de pointer la créature du doigt.

Si elle les voyait, elle disparaîtrait aussitôt. Il n’en avait jamais vue de toute sa vie ! Était-ce seulement bien une demiguise ? Il croyait que c’était presque impossible d’en voir par hasard. Le concierge croisait les doigts pour que ce ne soit pas une autre bestiole nettement moins craintive – voire carrément dangereuse.


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Dernière édition par Septimus Veturia le Sam 12 Aoû - 14:15, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyMar 8 Aoû - 22:46

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Les dents aiguisées des plantes carnivores furent remplacées par les grandes oreilles des lapins sans que Dashiell ne parvienne vraiment à saisir comment. C'est qu'il n'y avait pas beaucoup de points communs entre les deux, à ses yeux, et probablement qu'il n'y en avait à ceux de personne... Mais dans le fond, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Le concierge avait l'air d'avoir des choses à dire à leur sujet, et même d'être content de le faire, et lui n'avait rien contre l'écouter en parler. Tant que ça ne durait pas trop longtemps et que ça ne partait pas dans des concepts trop abstraits ou trop philosophique, c'était toujours agréable d'écouter ce qu'on pouvait bien raconter. Surtout quand les gens avaient l'air de savoir ce qu'ils disaient et partageaient quelques bribes de passion. Est-ce qu'il était passionné de lapins, du coup ? Est-ce qu'on pouvait être passionnés de lapins, même ? Sa réaction lui arracha un rire qui le fit rire de plus belle.

Oui, étonnamment, les lapins font partie de ces animaux dont on ne soupçonnerait pas l’agressivité. Par exemple, lorsque les mâles se battent, ils tentent de s’arracher mutuellement leurs testicules.
Outch, couina-t-il en gloussant de plus belle. J'suis content d'pas être un lapin, p'tain, l'angoisse !

Même si, d'une manière générale, il était content de ne pas être un lapin, qu'importe les risques de castration en cas de combat. Bon, objectivement, les risques étaient assez minimes, il ne s'était jamais battu de sa vie, du moins pas dans ses souvenirs, et si c'était arrivé ça devait être rien de très dramatique, des petites bagarres d'enfants au beau milieu d'un bac à sable pour récupérer une pelle ou un râteau.

Très guerre ?

L'adolescent hocha la tête alors qu'il tirait sa baguette de sa poche et jetait un œil aux mangues qu'il allait devoir récupérer.

Oh, « grégaire » ! G-r-é-g-a-i-r-e. Ça désigne les animaux qui vivent en groupe. Par exemple, nous, les humains, sommes des animaux grégaires.
Aaaaaah ! J'me disais aussi ça voulait rien dire ! … comment vous savez tout ça, M'sieur ? Vous avez un lapin ?

Le nez en l'air, il eut l'air un peu ailleurs pendant quelques secondes avant de reposer son regard chocolat sur le visage du concierge.

On a l'droit à Poudlard ?

On voyait tellement tout et n'importe quoi, à l'école, que c'était pas impossible. C'était la prof d'histoire qui avait un serpent, non ? Alors un lapin... Lui ne s'était jamais posé la question puisqu'il n'avait pas eu pour objectif d'avoir un quelconque animal... avant que le hasard décide de mettre Jessicat sur son chemin. Il ne regrettait rien, vraiment, c'était le meilleur chat du monde même s'il était un peu abîmé, mais ça n'avait jamais fait partie de ses plans. Enfin... en attendant de retrouver le chat qui devait sûrement vivre sa meilleure vie dans sa chambre irlandaise, il fallait encore s'occuper de la cueillette. Il s'assura qu'il n'avait vraiment pas le droit de grimper, et Septimus le lui assura toujours sans l'ombre d'une hésitation. Il ne put s'empêcher de grommeler un peu dans son coin, quelque chose qui devait ressembler à un « c'nul » si étouffé qu'il en était devenu incompréhensible, puis il finit par s'occuper des mangues. Avec un sort puisqu'il fallait absolument faire ça en parfait petit sorcier magique. Il ne leur fallut pas longtemps pour mettre quelques fruits dans le panier et reprendre leur route. Le sujet survola vaguement les elfes de maison, la relation de l'adulte avec eux, plus précisément, mais il ne s'y attarda pas et personne ne fit rien pour le retenir... Il semblait qu'il y avait plus important : un plant de manioc que le concierge repéra un peu plus loin. Il avait raison, évidemment, c'était pour ça qu'ils étaient là... et Dash se sentait comme l'un des naufragés de Survivor, c'était presque s'il ne s'attendait pas à trouver un collier d'immunité caché quelque part.

Avec moins de suspense.
On sait pas, M'sieur, p't'être qu'i' sont en train d'préparer l'conseil pendant qu'on cherche la bouffe. Imaginez, on arrive et y'a toutes les torches là... Ta tata ta ya héhé ya héhé, chantonna-t-il en se dandinant.

Mais il fut rapidement coupé dans sa prestation par la sortie soudaine d'un couteau de la ceinture de son camarade de galère. D'un coup, ça avait l'air beaucoup plus sérieux ! Il aurait bien voulu couper des trucs, lui aussi, même avec juste une toute petite machette, mais il sut d'avance que ça serait non. Déjà qu'il avait pas le droit de grimper aux arbres alors que c'était pas dangereux, un truc qui pouvait lui faire perdre un doigt c'était même pas la peine de demander.

Littéralement.

L'adolescent ne put s'empêcher de pouffer sans rien louper de la scène. C'était fou ce que les vieux c'était toujours en train d'exagérer quand même. Heureusement que son père était pas comme ça, ça serait d'un ennui mortel ! On lui avait toujours laissé le droit de faire plus ou moins ce qu'il voulait, en réalité... Bien sûr, on lui avait appris les bonnes manières, la politesse, on avait fixé quelques règles à la maison... mais dans l'ensemble, les jumeaux étaient libres, d'une de ces libertés si grandes qu'on n'avait pas envie d'en abuser. Et puis, il fallait bien reconnaître que sa famille elle-même l'avait parfois poussé un peu à faire n'importe quoi... il ne se serait vu vivre nulle part ailleurs, c'était clairement la meilleure famille du monde. …du moins, quand on enfermait pas Oona dans une maison de retraite sans lui en parler avant... ou quand on oubliait pas son prénom, son existence toute entière même, alors qu'on lui avait promis l'éternité. Le concierge parvint sans le savoir à chasser le manque et la tristesse qui revenaient doucement entre les branches et les bêtises en lui donnant une mission qui avait l'air importante et qu'il accepta avec toute la bonne volonté qui le caractérisait. Il attrapa la tige, suivit scrupuleusement les conseils qu'on lui donnait, avec l'envie de bien faire, et tira les racines de la terre... à une près qui y resta coincée et ternit un peu la lueur satisfaite qui s'était mise à briller au fond de son regard.

Non, c’est parfait !
Ah ?
C’est très difficile de tout sortir intact. C’est donc un très beau score que tu viens de faire là.
Ah ouais ? Pour de vrai ? demanda-t-il pour être sûr alors qu'il retrouvait le sourire malgré tout.

Il s'accroupit près de Septimus quand celui-ci lui fit signe d'approcher et le regarda fouiller à la rechercher de la racine manquante. Ça, il voulait bien faire sur les prochains s'il fallait. Il avait toujours aimé avoir les mains dans la terre, s'occuper de dépoter et rempoter toutes les plantes de la serre de son père ou aider à planter des trucs dans le potager au fond du jardin... alors faire la même chose ici, ce serait avec plaisir, même !

Et voilà ! Rien de très compliqué, tu vois.

La racine finit dans le panier, avec les mangues, et sûrement qu'il allait falloir couper les autres pour les faire rentrer... à moins qu'il fallait ramener toute la tige avec ? Ce serait pas pratique mais ce serait drôle. Est-ce que ça pouvait tenir sur l'épaule sans se casser, un peu comme les baluchons dans les dessins-animés ? Il se voyait déjà traverser la forêt avec les maniocs se balançant derrière lui au rythme de ses pas. Mais un bruit dans les arbres attira l'attention du concierge et fit passer leurs racines au second plan. L'homme attrapa son poignet pour qu'il ne se relève pas. Il n'en avait pas forcément l'attention, ils n'avaient pas fini, mais il obéit sagement, posant son derrière sur son talon sans le moindre bruit. L'adolescent leva le nez vers les branches juste au moment où un doigt pointait quelque chose.

Une demiguise.

C'était un peu loin pour qu'il distingue parfaitement la créature, sa vue moins aiguisée qu'il ne voulait bien le laisser croire – du moins, plus aussi bonne qu'elle ne l'avait été quelques années plus tôt – mais il avait assez feuilleté son manuel de Soin aux créatures magiques pour voir parfaitement de quoi il était question, et ce même si les contours étaient un peu trop flous. ...et pour savoir qu'il n'en apercevrait probablement jamais d'autres. La bouche légèrement entrouverte sous le coup de la surprise, les yeux ronds, c'était à peine s'il osait encore respirer. Mais chassez le naturel qu'il revient au galop, il voulut se pencher un tout petit peu, imperceptiblement presque, pour mieux voir mais il perdit l'équilibre et finit les fesses dans la terre et les feuilles qui tapissaient le sentier... lorsqu'il releva la tête, la créature avait disparu. Ses joues rougirent aussitôt alors qu'il réalisait sa bêtise.

J'ai pas fait exprès M'sieur, j'vous jure ! J'suis désolé ! Trop trop désolé !

Mais le mal était fait... et quand on le connaissait un minimum, on trouvait ça presque miraculeux d'avoir pu l'observer si longtemps...
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Septimus Veturia

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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptySam 12 Aoû - 17:30



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feat. Dashiell Dashner

Décidément, Dash était de très bonne compagnie. Enfin, d’une compagnie particulièrement agréable. Le jeune homme ne se prenait pas au sérieux, si bien que le rire émis par Septimus à son exclamation impressionnée au sujet des lapins produit un écho amusé chez l’adolescent. C’était probablement ce qu’on appelait une personne « nature confiture ». Septimus n’avait jamais compris cette expression, ni quel était le rapport avec la confiture ; quoi qu’il en soit, il aimait bien ce genre de personnalités et il commençait naturellement à éprouver beaucoup de tendresse pour ce petit gars. Il avait bon fond, ça crevait les yeux – à moins que ce ne soit le naturel un peu naïf du concierge qui prenne les devants, ce n’était pas impossible. Il verrait bien à la rentrée ; d’après les registres de son bureau, le jeune homme était plutôt coutumier des retenues. Il devrait bien l’avoir entre les pattes de temps à autre.

— Outch. J'suis content d'pas être un lapin, p'tain, l'angoisse ! rigola-t-il comme un enfant à qui on apprenait certaines réalités triviales et quelque peu embarrassantes.

Oui, ce n’est pas très drôle d’être un lapin sauvage, je le crains, sourit Septimus, amusé.

Pas plus que d’être un lapin domestique entre les mains de mauvaises personnes, ajouta-t-il pour lui-même. Sans savoir pourquoi il ne l’avait pas dit à voix haute, la conclusion évidente vint à lui sans même qu’il ait à se creuser la tête : il n’avait aucune envie de voir de la tristesse sur cette bonne bouille… qui le surprit une nouvelle fois en déformant le mot « grégaire », l’air de ne pas comprendre de quoi il s’agissait. Patient, le concierge décortiqua le mot, puis le définit, tout en s’affairant autour du manguier.

— Aaaaaah ! J'me disais aussi ça voulait rien dire ! s’exclama l’adolescent. Comment vous savez tout ça, m'sieur ? Vous avez un lapin ? s’enquit-il.

L’adulte s’apprêtait à lui répondre, mais l’air distrait qu’arborait l’élève l’en dissuada ; et il eut raison, car, comme un jouet brièvement éteint, Dash s’anima à nouveau pour ajouter en reposant son regard de golden retriever sur son aîné :

— On a l'droit à Poudlard ?

Cueillant pensivement une mangue, Septimus secoua légèrement la tête lorsqu’un insecte inconnu se posa sur le bout de son long nez. Il s’envola presque en silence dans un scintillement inidentifiable, captant l’attention de ses yeux trop bleus l’espace de quelques secondes ; juste le temps de rassembler ses pensées pour fournir la réponse la plus concise possible à son jeune interlocuteur. S’il pouvait éviter d’assommer son seul volontaire pour la cueillette de précisions zoologiques sur les lagomorphes, ce serait parfait !

Eh bien, avec l’autorisation adéquate, on a le droit oui, répondit-il soigneusement.

Il ne voulait pas que la rumeur d’un élève de Gryffondor un peu benêt ayant ramené benoitement un lapin à l’école sans permission ne vienne lui chatouiller les oreilles à la rentrée.

Et oui, j’ai même deux lapins, répondit-il d’abord sobrement, avant d’ajouter sans pouvoir se retenir : Parce que les lapins sont grégaires, comme je l’ai précisé tout à l’heure, c’est maltraitant de n’en détenir qu’un seul toute sa vie.

Histoire de poser les bases, quand même. Savait-on jamais, si Dash venait un jour à avoir affaire à des lapins domestiques… Mais celui-ci semblait déjà passé à autre chose, puisqu’il voulut s’assurer qu’il n’avait pas le droit du tout de monter à l’arbre. L’adolescent avait vraisemblablement quelques soucis d’attention – enfin, des soucis majeurs d’attention, plutôt. Il n’entendit que très vaguement un grommellement inarticulé répondre à sa dénégation ferme et définitive, ce qui lui arracha un sourire malgré lui. Enfin, ils reprirent leur exploration végétale une fois le panier honorablement garni de mangues, bavardant de tout et de rien sur le chemin, tandis que le regard de Septimus balayait la zone en quête de nourriture. Plus vite il trouverait de quoi nourrir les estomacs du village, plus vite ils seraient de retour. Il ne restait pas tranquille à l’idée que son jeune ami n’ait que si peu de choses dans le ventre après s’être agité toute la matinée durant. Il avait bien mérité un peu de repos, tout de même.

Lorsqu’il identifia les racines de manioc, le duo improbable s’en approcha, échangeant sur les similitudes entre leur situation et celle mise en scène par des émissions de téléréalité de plus ou moins bon goût.

— On sait pas, m'sieur, p't'être qu'i' sont en train d'préparer l'conseil pendant qu'on cherche la bouffe, répliqua pensivement Dash. Imaginez, on arrive et y'a toutes les torches là... Ta tata ta ya héhé ya héhé, chantonna-t-il en improvisant une petite danse.

Septimus eut toutes les peines du monde à ne pas éclater de rire – pas d’un rire moqueur, mais d’un rire joyeux et spontané. Bon, il préférait que ses parents l’aient collé devant Survivor plutôt que l’équivalent du crû britannique. Malgré tous ses efforts, il laissa échapper un gloussement appréciateur.

Qui sait…, rebondit-il pour donner le change.

Le concierge fut cependant rappelé à l’ordre par sa tâche lorsqu’il examina l’arbuste de plus près. Ensemble, ils s’échinèrent à dégager les racines du mieux qu’ils le purent, chacun s’attelant à son rôle avec le plus grand sérieux. Lorsque Dash eut extrait le manioc, il afficha un air dépité en découvrant qu’il en avait cassé une. Immédiatement, son aîné le rassura en lui affirmant que c’était déjà très bien.

— Ah ? s’étonna-t-il.

Il le lui confirma sans un doute.

— Ah ouais ? Pour de vrai ? insista Dash, ses commissures à nouveau étirées de ce sourire solaire, un brin enfantin.

Pour de vrai de vrai, lui assura-t-il avec un clin d’œil complice.

Ensuite, il lui fit la démonstration du nettoyage de la racine cassée pour illustrer son propos : rien de bien compliqué ! Il pourrait presque lui déléguer la tâche à l’avenir – s’il ne craignait pas autant qu’il ne se sectionne un doigt, voire une artère (après tout, l’adolescent avait l’air du genre à provoquer des catastrophes sans s’en rendre compte). Il préférait éviter de courir le risque.

Jetant le manioc dans le panier, il s’apprêtait à dispenser ses instructions au jeune homme lorsque l’apparition de ce qui semblait être une demiguise lui coupa la chique. Attirant Dash à lui pour l’empêcher de faire le moindre mouvement, il lui désigna la bête en chuchotant. C’était inespéré ! Une créature pareille n’était-elle pas censée être si rare qu’il était pratiquement impossible de l’observer à l’état naturel sans un entraînement spécialisé ? C’était le professeur de soins aux créatures magiques qui serait dégoûté d’avoir raté ça (en sus de s’être fait voler l’occasion par des amateurs) !

Le visage éclairé d’un large sourire, Septimus jeta un coup d’œil à son apprenti d’un jour. Sa bouche était entrouverte sur une exclamation muette, il avait les yeux agrandis par la surprise ou l’enchantement – à moins que ne ce soit les deux. Pendant un court instant magique (c’était le cas de le dire), ils contemplèrent en silence la demiguise perchée. Septimus chercha à graver le moindre des détails de cette apparition merveilleuse dans son esprit, sûr et certain qu’aucune autre occasion ne lui serait jamais donnée d’en revoir. Mais, alors qu’il était tout entier absorbé par le spectacle inattendu, un bruissement de feuilles lui fit tourner la tête vers l’élève, ce qui – immanquablement – fit disparaître instantanément la créature à présent invisible.

Les joues écarlates et l’air confus, Dash était tombé sur les fesses.

— J'ai pas fait exprès m'sieur, j'vous jure ! s’écria-t-il aussitôt. J'suis désolé ! Trop trop désolé !

Les sourcils du sorcier s’arquèrent, sa bouche se plissant avec souci.

Oh, chaton.

C’était plus fort que lui ; la vulnérabilité et la maladresse du jeune homme bousculaient un irrésistible instinct de protection chez Septimus. C’était complètement impossible de lui en vouloir en constatant son désarroi, qui s’affichait en lettres capitales sur son visage coupable. (Peut-être lui en aurait-il tout de même un chouïa voulu s’il s’était agi d’un lagomorphe rare, mais bon, ce n’était pas le cas.) D’une main osseuse, il l’attrapa gentiment par le coude pour l’aider à se redresser.

Je sais que tu n’as pas fait exprès, le rassura-t-il avec bienveillance. C’est déjà fou d’en avoir vu une en chair et en os ! ajouta-t-il pour dissiper le malaise de son cadet.

Le concierge se redressa en époussetant ses genoux cagneux couverts de terre humide, puis il désigna les racines arrachées.

Tu veux bien t’occuper de les casser en deux pour les faire rentrer dans le panier ? lui demanda-t-il, espérant distraire sa déception et sa culpabilité. J’affinerai avec le couteau, ajouta-t-il en désignant la racine d’ores et déjà sectionnée. Tu n’as qu’à me raconter ce que tu as prévu de faire du reste de ton été, pendant qu’on s’active.

Il espérait qu’il ne lui demanderait pas de lui montrer comment faire avec le couteau. Partir avec un élève intact et revenir avec un élève sans annulaire droit, c’était assurément quelque chose qui ferait tache.


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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyVen 18 Aoû - 19:20

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Qui aurait cru que ce serait aussi sympa de partir en balade avec le concierge ? Certainement pas Dashiell ! Non pas qu'il ait pu le penser inintéressant, loin de là, il n'était pas du genre à juger les gens sans les connaître... mais c'était un adulte et, par principe, un adulte était du genre à faire la morale et à rappeler l'importance des cours, à le reprendre sur son langage, sur sa façon de se tenir... alors, on ne pouvait pas vraiment imaginer passer le meilleur moment de sa journée... Et pourtant ! La conversation lui avait échappée depuis longtemps, tournant autour des lapins comme s'ils pouvaient en croiser dans le coin... Peut-être qu'ils pouvaient, en vrai, il n'en savait rien. En tout cas, il n'en avait jamais croisé sur les chemins du village ni au milieu des sentiers paumés de la forêt. Mais il ne regrettait rien. Ni d'avoir accepté un peu à l'arrache de l'accompagner, ni de se laisser promener d'un sujet à l'autre sans maîtriser grand chose.

Oui, ce n’est pas très drôle d’être un lapin sauvage, je le crains.
Comment on r'connaît un lapin sauvage d'un pas sauvage ?

Dans sa tête, il n'y avait qu'une seule sorte de lapins, genre en forme de boulette poilue, avec un petit museau, des petits moustaches, des petites dents en rectangle et des graaaandes oreilles disproportionnées par rapport au reste de leur corps. Il se demanda bêtement si on les reconnaissait aux oreilles, un peu comme les éléphants. Les lapins pas sauvages avec des oreilles toutes fines et les lapins sauvages avec des oreilles plus larges. Ce serait pratique, n'empêche. Même si ça allait sûrement être de l'ordre du détail invisible pour des yeux profanes. Mais Septimus semblait loin de l'être, comme s'il savait tout sur tout sur le sujet. C'était un peu bizarre quand même... parce que ok c'était mignon mais ça méritait pas non plus qu'on s'en passionne... Enfin, lui, en tout cas, ne se sentait pas attiré plus que ça par les lapins de quelque nature qu'ils soient. Mais ça ne l'empêcha pas de s'intéresser à la relation que le concierge avait avec ces bêtes-là.

Eh bien, avec l’autorisation adéquate, on a le droit oui. Et oui, j’ai même deux lapins. Parce que les lapins sont grégaires, comme je l’ai précisé tout à l’heure, c’est maltraitant de n’en détenir qu’un seul toute sa vie.

Une autorisation pour un lapin ? Mais c'était même pas dangereux ! Il lui semblait que  c'était pas pire qu'un rat, par exemple, même s'il n'avait rien contre les rats.

Et v'l'avez eu, vous, l'autorisation ? demanda-t-il avec enthousiasme. I' s'appellent comment vos lapins ?

Il imaginait les lapins se balader en liberté dans Poudlard comme le faisaient les autres animaux et, bêtement, il trouvait ça trop cool. Presque assez cool pour comprendre ce qu'on pouvait leur trouver. Si c'était ça, il risquait d'être en retard souvent, juste pour les avoir regardé faire des petits bonds, là, comme dans les vidéos sur tiktok. Et puis leur promenade prit enfin le tour qu'on attendait d'elle. Ils récupérèrent des mangues et trouvèrent même un plant de manioc que l'adolescent eut la lourde tâche de déplanter. Il prit son rôle très au sérieux et fit même de son mieux. Si, à ses yeux, le résultat fut en demi-teinte, le concierge le rassura aussitôt.

Pour de vrai de vrai.
Héhé, ricana-t-il d'un air aussi ravi qu'idiot alors que ses joues rosissaient de plaisir sous le clin d'oeil complice de l'adulte.

S'il s'en sortait d'ordinaire plutôt bien avec les plantes qu'il connaissait – plutôt très bien, même, de manière plus objective qu'il était en mesure de le faire lui-même – c'était une catastrophe ambulante avec plus ou moins tout le reste... Aussi avait-il plus l'habitude qu'on le réprimande plutôt qu'on le félicite de la sorte. Reboosté par cette réussite reconnue, il fit preuve d'une concentration sérieuse pour apprendre à nettoyer les racines... et alors qu'il allait pour demander le droit d'essayer de faire pareil, Septimus l'attira plus près de lui, plus près du sol aussi, et lui désigna une espèce de singe dans les hauteurs en lui confirmant ce qu'il savait déjà : c'était une occasion qui ne se représenterait pas. Il regretta de ne pas avoir pris la peine de fourrer ses lunettes dans son sac pour mieux voir la demiguise qui s'était égaré à quelques mètres d'eux. Ça en aurait valu la peine, sûrement ! Mais il était toujours en train de les perdre, ou de les casser, ou de les oublier ici ou là, et elles étaient toujours crado, pleines de traces de doigts, de gras et des bulles de soda... et en toute honnêteté, il avait tellement l'air débile, avec, que même s'il se fichait généralement de l'image qu'il renvoyait, un sursaut d'ego refusait de lui infliger ça. Mais, s'il les avait prises, peut-être n'aurait-il pas eu besoin de se pencher  pour voir la créature, peut-être n'aurait-il pas perdu l'équilibre, peut-être n'aurait-il pas fini le cul dans les feuilles... et peut-être que la bestiole n'en aurait pas profité pour disparaître dans la foulée. Mais quel abruti ! Il s'empressa de se répandre en excuses sincères, conscient de sa bêtise. Il ne voulait pas que le concierge lui en veuille, c'était sympa comme cueillette, il voulait que ça le reste... La main de ce dernier se posa sur son coude et l'aida à se relever. Son geste était doux, tranquille, il n'avait pas l'air de bouillonner d'une colère qui aurait sûrement été légitime pourtant.

Je sais que tu n’as pas fait exprès. C’est déjà fou d’en avoir vu une en chair et en os !

L'adolescent hocha penaudement la tête. Oui, c'était déjà fou... mais ça avait même pas duré trois secondes à cause de lui ! Il craignait parfois ! Daisy aurait sûrement gloussé de le voir merdouiller encore, son père aurait sûrement levé les yeux au ciel avec tendresse en l'appelant « Mr. Cata » comme à chaque fois... mais quand même, il s'en voulait un peu. Il finit par se relever totalement et essuya grossièrement ses mains pleines de terre sur son short avant qu'on lui rappelle le travail à terminer. Dashiell ne protesta pas, bien conscient de ne pas être en position de pouvoir la ramener.

Tu veux bien t’occuper de les casser en deux pour les faire rentrer dans le panier ? J’affinerai avec le couteau.
Oui M'sieur, répondit-il docilement sans même se risquer à  demander s'il pouvait essayer de faire le truc avec le couteau alors qu'il en mourrait d'envie.

Il attrapa une racine et s'appuya sur son genou pour la casser en deux, comme on lui avait demandé, le tout dans un silence qui ne lui ressemblait pas beaucoup.

Tu n’as qu’à me raconter ce que tu as prévu de faire du reste de ton été, pendant qu’on s’active.
Oh !

Son visage s'illumina à la simple idée de raconter sa vie. Il regarda les morceaux de manioc, constata qu'il y en avait un plus grand que l'autre, jeta un œil au panier... ça devait rentrer quand même. On lui avait dit de « les couper en deux pour que ça rentre » pas de « faire deux bouts égaux avant de les ranger »... Aussi finit-il par les mettre avec les mangues et récupéra une autre racine.

On va profiter un max d'la mer avec Daisy. Vous la connaissez, Daisy, M'sieur ? Elle est à Serdaigle, et blonde, et avec les cheveux... là, un peu, expliqua-t-il en montrant quelque part en dessous de son épaule. C'ma meilleure amie. Et normalement, elle vient jamais aux voyages. Alors faut grave faire ça bien. Pour qu'elle ait envie d'r'venir l'année prochaine et tout. J'crois elle veut aller ramasser des coquillages t't'à l'heure. C'est un peu nul en vrai mais bon...

Sur quoi il haussa les épaules l'air de dire « ça lui fait plaisir et j'aime bien lui faire plaisir ». Il cassa la deuxième racine et la jeta dans le panier avant d'en récupérer une autre.

Et vous, M'sieur, v'z'allez faire quoi ?
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Message(#) Sujet: Re: Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus Follow the sun, wanderer – Dashiell & Septimus EmptyLun 21 Aoû - 17:13



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Déambulant presque comme des promeneurs égarés, pas mécontents de s’être aventurés dans l’inconnu, adulte et adolescent suivaient un chemin de pensée qui sinuait à peu près autant que celui de terre sous leurs pieds. Ils sautaient d’un sujet à l’autre au gré des papillons que leurs pensées chassaient, sans que l’un ou l’autre ne paraisse jamais s’ennuyer ou se désintéresser. C’était à la fois reposant et vivifiant pour Septimus de réussir à nouer un lien, quel qu’il soit, avec l’un de ces jeunes qui lui avaient semblé jusqu’ici assez rebutés par son âge et sa personnalité. Il se sentait… utile.

— Comment on r'connaît un lapin sauvage d'un pas sauvage ? l’interrogea Dash, tandis que la discussion gravitait – sans surprise avec le concierge dans les parages – autour de ses lagomorphes préférés.

Oh, eh bien…, commença-t-il en agitant une main pensive. Les lapins de garenne sont tous de couleur et de forme identique. Ils sont ce qu’on appelle d’un « gris garenne ». Leurs oreilles sont plutôt épaisses et courtes, et ils ne pèsent qu’un kilo et des poussières. Tu en trouves également des espèces aquatiques en Amérique du Nord, mais toutes les espèces sauvages se ressemblent peu ou prou. Alors que les lapins domestiques, eux, sont de forme, de taille et de poids extrêmement variés, sans parler de leur couleur ! Tu trouves des lapins pouvant peser jusqu’à dix kilos, comme des lapins aux oreilles tombantes et des lapins aux poils si longs qu’on en fait de la laine ! exposa-t-il avec passion, les yeux brillants. Mais la façon la plus simple de les différencier, c’est par la couleur : un lapin sauvage est toujours couleur gris garenne. Si tu en croises un d’une autre couleur dans la nature, c’est qu’il est domestique !

Le jeune homme s’intéressa ensuite à ses propres lapins, sans véritablement prendre conscience qu’il avait déchaîné les enfers de l’intérêt restreint de son interlocuteur.

— Et v'l'avez eu, vous, l'autorisation ? I' s'appellent comment vos lapins ? s’enquit Dash avec curiosité – pauvre inconscient.

Pas encore, mais je devrais l’obtenir cet été. C’est un peu long, l’administration, tu sais… Ils s’appellent Golgoth et Crevette ! Si tu veux, je pourrais te les présenter lorsqu’ils seront installés.

Si l’adolescent paraissait maladroit et un peu naïf, il dégageait une telle douceur qu’il ne doutait pas une seule seconde qu’il écouterait soigneusement ses instructions pour la mise en contact. Dash l’ignorait sans doute, mais Septimus ne proposait pas à n’importe qui de rencontrer ses précieux protégés ; c’était même un grand honneur, si l’on pouvait dire.

Leurs pas les menèrent jusqu’à un manguier, puis le curieux duo dénicha du manioc. Ensemble, ils avaient extrait le plus gros des racines ; il ne leur restait plus qu’à nettoyer tout ça et à les casser pour les faire rentrer dans le panier. Malgré l’erreur que pensa avoir commise Dash, ce dernier rougit de plaisir quand Septimus le rassura et lui décocha un clin d’œil en lui assurant que c’était déjà très bien. Paradoxalement, sa réaction souleva autant d’affection spontanée que de tristesse dans le cœur sensible du concierge ; il lui semblait que ce gamin n’avait pas reçu autant d’attention qu’il l’aurait mérité – pas autant de compliments qu’il aurait dû. Et cette conviction amère le rendit profondément désolé pour ce garçon si visiblement gentil. Un instant, il se demanda à quoi ressemblait sa famille, son quotidien, s’il était bien entouré, si les professeurs étaient compréhensifs avec lui qui paraissait un peu à côté de la plaque. Il fallait qu’il se penche davantage sur le motif de ces retenues qu’il avait lues brièvement dans les registres.

L’apparition inespérée d’une demiguise interrompit leur échange et leur travail, mais elle disparut presque aussitôt en entendant la chute pourtant relativement étouffée de Dash. Aussitôt, celui-ci se répandit en excuses si affligées que le concierge ne pensa pas une seconde à lui en vouloir ou à être déçu. Il se contenta de le rassurer et tenta de dévier l’incident en lui proposant de remettre la main à la pâte, ce que l’adolescent fit avec un air contrit et dans un silence remarquablement anormal pour ce que Septimus avait capté de sa personnalité. Aussi le lança-t-il sur les prévisions du reste de ses vacances dans l’espoir de faire renaître l’étincelle qu’il voyait dans ces yeux dégoulinants de bonté comme ceux d’un grand herbivore inoffensif. Et l’étincelle revint effectivement, enflammant immédiatement le reste de son visage peiné.

— Oh ! s’exclama-t-il, soudain joyeux. On va profiter un max d'la mer avec Daisy. Vous la connaissez, Daisy, m'sieur ? Elle est à Serdaigle, et blonde, et avec les cheveux... là, un peu. C'ma meilleure amie. Et normalement, elle vient jamais aux voyages. Alors faut grave faire ça bien. Pour qu'elle ait envie d'r'venir l'année prochaine et tout. J'crois elle veut aller ramasser des coquillages t't'à l'heure. C'est un peu nul en vrai mais bon... Et vous, M'sieur, v'z'allez faire quoi ?

Durant toute ses explications, il cassa deux longues racines pour les fourrer dans le panier, tandis que l’adulte se chargeait de tailler les cassures trop aiguës afin d’éviter qu’ils se blessent en les manipulant. Septimus fut un peu amusé par la façon dont Dash illustra la longueur des cheveux de son amie.

Non, je ne crois pas la connaître – enfin, seulement de loin, admit-il, alors que les deux cueilleurs trouvaient un rythme de croisière dans le ramassage des racines. Alors, on va tâcher de faire ça bien pour qu’elle revienne, l’encouragea le concierge avec un sourire.

À sa question, il marqua une courte pause, nettoyant du plat de la lame les échardes du dernier bout de racine que Dash empilait dans le panier. Retourner à Poudlard en priant pour obtenir l’autorisation d’installer les lapins dans ses quartiers, très certainement. Du reste… Peut-être aller à Londres, sur le chemin de Traverse, prendre un thé avec le professeur Grant et pourquoi pas envoyer de nouvelles lettres à Victoire, qui passait l’été chez ses parents. Ce ne serait pas bien palpitant, mais au moins pourrait-il trouver le temps de faire les derniers travaux qu’il envisageait dans l’aile ouest. Il y avait un bon coup de peinture à donner à certains endroits. Oh, et peut-être sculpter cet abraxan qu’il avait promis au directeur. À sa simple évocation, il se sentit rosir et coupa net l’arrivée de ses pensées.

J’ai du pain sur la planche au château, je vais profiter de l’absence de ses habitants pour avancer plus vite. J’irai peut-être à Londres, aussi, choisit-il de répondre sobrement.

S’emparant du panier, dont le poids fit gémir son dos, il réprima une grimace et le coinça contre sa hanche anguleuse.

Je pense que ça suffira pour aujourd’hui.

D’un signe de tête, il invita Dash à lui emboîter le pas pour retrouver le chemin du retour vers le village. Mine de rien, le soleil avait bien tourné et réchauffait désormais leur échine à travers les trous qu’il perçait dans le feuillage dense de la forêt tropicale. Ça avait été une promenade étonnante – pour ce qu’elle recelait d’inattendu et de positif. Septimus ne se serait pas attendu à rencontrer un jeune homme si attachant en acceptant désespérément son aide. C’est donc le sourire aux lèvres que le concierge retrouva les huttes qu’il avait pourtant commencé par abhorrer à cause de toute la promiscuité et des désagréments sensoriels qu’elles impliquaient.

Ils déposèrent le panier dans la réserve pour laisser le soin aux cuisiniers du jour de préparer ce qu’ils avaient récolté, puis se retrouvèrent sur le pas de la cabane ombragée pour se séparer. Quelque part, Septimus se sentait un peu chagriné à l’idée que cette interaction serait la seule qu’il aurait jamais avec le jeune homme, qui n’en était qu’un parmi tant d’autres à Poudlard. C’est pourquoi il prit le temps de le saluer, plutôt que de vaquer immédiatement à sa prochaine tâche du jour.

Merci, Dash. C’était très agréable de faire la cueillette avec toi.

Il fallait vraiment qu’il vérifie en rentrant à Poudlard si son prénom était Dashiell ou Dashner. Massant pensivement ses reins douloureux, le concierge pencha la tête pour offrir un dernier clin d’œil à Dash.

Tu sais où me trouver si tu as un petit creux.


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