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Would you reach my hand ? Roxy & Hayden
Teodora K. Von Meissen

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Message(#) Sujet: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyLun 30 Jan - 16:35

Je ne sais par quelle entourloupe Haley avait fini par me convaincre de me rendre à l'infirmerie. A moins que l'infirmière soit venue à moi? Le déroulé était flou. Mais je ne m'étais pas laissée embarquer sans réagir.

Je me réveillais dans une chambre à l'odeur de désinfectant qui ne manqua pas de me faire vomir. Je sautai hors du lit, attrapant mon écharpe qui trainait là et m'apprêtais à m'enfuir aussi loin que possible alors que j'entendis la douce voie de l'infirmière.
" Vous vous sentez mal miss Reid? C'est peut être un effet de la potion sédative, restez allongée s'il vous plaît."

La potion quoi?! La colère prend le pas sur l'angoisse. " Ça me plaît pas, je veux pas avaler vos merdes, c'est le concept même d'infirmerie qui me rend malade, ça ira bien dès que j'aurai passé cette porte." Dis-je sans aucune retenue.

-Je crains que cela ne soit pas possible. Vous avez besoin de repos et très certainement de parler me semble-t-il.

-Je ne crois pas.

-Nos avis divergent. "
D'une main ferme elle me ramène à mon lit et m'examine comme elle peut. Je ne bouge pas, je respire à peine, et je jure que si elle approche ses doigts de ma bouche, je mords.

Elle me donne une potion censée me détendre. Je la versé méticuleusement dans un pot de fleur dès qu'elle a le dos tourné. Je croise le regard d'Hayden. Je fais ma plus belle tête d'ange et retourne m'asseoir.  Je suis sortie ce soir qu'elle le veuille ou non


Évidemment, elle ne veut pas. Demain me dit-elle, si je suis moins fébrile. "C'est elle qui me rend nerveuse. Mon putain d'epouvantard est une infirmière, c'est pas compliqué à comprendre." je ronchonne à haute voix. Je ne compte pas parler à mes voisins pour une fois.

Le lendemain, elle estime qu'il faudra encore quelque temps avant de m'autoriser à sortir.
"J'ai des Aspics à passer vous savez."
Les cours c'est un peu le seul truc qui me motive alors par pitié ne me fait pas foirer ça.
"Je crois qu'un peu de repos ne vous fera pas de mal. Ce n'est pas si important de louper quelques jours."

Elle commence à me gonfler. Mais cette fois, je ne m'énerve pas. Je prends mon ton de Meadhbh. On peut m'enlever mon droit de figurer sur l'arbre généalogique mais mon éducation est faite. "ah oui? Je suppose que vous ne verrez donc pas d'inconvénients à en informer Madame Meadhbh. Je suis sûre qu'elle sera ravie qu'une simple infirmière scolaire se mette en travers de la réussite des examens sans en référer à un médicomage. Je doute que ceux qui dirigent le service pédiatrique aient pris à la légère leurs Aspics eux." C'est petit et mesquin.
"Ce sont les consignes du directeur de Poudlard." Dit-elle de la voix de ceux qui se réfugient derrière les plus grands quand ils manquent d'arguments. Famille nombreuse. Quand j'avais une famille. Autant que ça serve.

"Ah oui. C'est vrai qu'en temps que concierge, il a sûrement dû passer quelques Buses. Je ne doute pas un instant que mes responsables légaux se rangeront à cet argument. En attendant que vous les contactiez je retourne dans mon dortoir. Comme je vous l'ai dit à plusieurs reprises, c'est cet endroit qui me rend malade."

Je n'attends pas de réponse et commence à remballer les affaires que les elfes ont déposées. Une fois cela fait, je m'assois sur une chaise et ne bouge plus.
A midi, l'infirmière finit par lâcher l'affaire contre la promesse d'avaler une potion contre le stress et de revenir rechercher du stock à la fin de la semaine. Il y a bien des pots de fleur à arroser ou des gens que ça intéressera…

***

La semaine a passé. J'ai récupéré ma potion avec un grand sourire et le teint frais - un peu de maquillage exceptionnellement permet parfois de faire des miracles -, même si je vois bien que l'infirmière est suspicieuse. Haley et Eléonore aussi mais heureusement, elles ont d'autres chats à fouetter que de me surveiller.

Pour l'heure je compte bien opter pour autre chose qu'un médicament dont je ne sais rien pour me détendre. Je n'ai déjà plus rien, supprimer mes émotions en plus du reste ? Autant m'effacer, m'éliminer complètement. Prendre l'air dans le parc par exemple.

Alors sur un rondin de bois, en équilibre sur une jambe, genou relevé bras écartés, ma fiole de potion sur la tête je ne bouge pas. Je respire. C'est tout. Cet air qui me manque si souvent. Je chasse les pensées et me concentre sur mon corps. Au bout d'un certain temps, la douleur vient. Comme un soulagement : au moins ne suis-je pas totalement incapable de sentir des choses. Même si ce n'est que du négatif pour l'instant.  Mes muscles commencent à tétaniser mais c'est entre ma tête et eux. Et j'ai décidé que ma tête serait plus forte. Je respire plus profondément, puis prend de plus petites goulées d'air, plus rapprochées. Garder de la flexibilité sans faire tomber la fiole.

Une goutte de sueur perle à ma tempe malgré le froid hivernal. Je compte. Je ne pense plus à rien. Quand un craquement me coupe dans ma Litanie. Par réflexe, j'ouvre les yeux. Aperçoit Hayden. Me dit que le pauvre a dû me trouver imbuvable.
Et l'instant d'après je suis au sol, douchée de potion, étalée comme un sac à patate. Je ris bêtement.

" Il en faut peu pour me déconcentrer on dirait" j'epoussette mes vêtements et fait disparaitre le verre. J'ai déjà les mains assez écorchées comme ça. Je n'ai pas été assez vigilante quant à mon anxiolytique premier : la sculpture sur bois.

"Désolée pour la semaine dernière… je suis pas comme ça habituellement. Les infirmeries me rendent vraiment nerveuses." Dis-je un peu honteuse. "Normalement, je suis une civilisée, pas une connasse."

 @Hayden W. Lynch
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Kenneth D. Appleton

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyDim 5 Fév - 18:25


Would you reach my hand ?


Roxy & Hayden


S’accorder quelques minutes de marche par jour faisait partie des résolutions de Hayden. Ainsi, depuis la rentrée, il passait un certain temps dans le parc, et chaque seconde dehors était une petite victoire personnelle : cette pause forcée avait au moins pour mérite de le tenir éloigné de son dortoir, dans lequel il s’était terré ces derniers mois. Il n’était pas toujours à son aise en croisant ses camarades, conscient qu’il avait bel et bien disparu de la circulation depuis la rentrée… Mais le temps fait s’emplir ses poumons d’air pur avait au moins quelques vertus. Suivant son parcours quotidien avec une certaine discipline, longeant le chemin qui abordait le saule cogneur, puis descendant vers les serres tout en faisant le tour du potager pour finir par contourner un bout de la rive du lac noir, il s’apprêter ensuite à remonter dans ses quartiers sans s’attarder davantage… Mais il remarqua en passant, sur un rondin de bois, le visage connu d’une Poufsouffle. C’était Roxy Reid, la tête brûlée qui s’était faite entendre la fois dernière à l’infirmerie, lorsqu’il s’y était rendu pour être autorisé à échapper aux cours de la matinée, sujet aux mêmes angoisses et à la même fatigue irrationnelle… La jeune fille s’était écharpée avec une infirmière ; il n’avait qu’un vague souvenir de la discussion, sachant qu’il avait été question de l’obtention de ses ASPICs, et du peu d’attrait qu’elle avait visiblement pour les lieux… Elle semblait bien revêche, sans pour autant lui paraître désagréable. Ce qui le poussa finalement à dévier un peu son chemin dans sa direction.

Mais un craquement sonore retentit, et avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, il remarqua cependant que la fiole qu’elle tenait en équilibre sur le sommet de son crâne venait de tomber, répandant tout son contenu sur la Poufsouffle. Sans savoir quoi dire ou quoi faire, rouge de confusion, l’adolescent se dit qu’il avait eu là une bien mauvaise idée… « Eh, ça va ? Désolé, je voulais pas te faire peur… » s’excusa-t-il maladroitement en s’approchant d’elle. Et voilà qu’elle était recouverte d’un liquide à l’allure aussi visqueux que poisseux… Il se sentit bien idiot, se sachant responsable de ce petit incident. Quand bien même elle semblait prendre la chose avec une certaine légèreté, il ne put s’empêcher de s’en vouloir de cette intrusion alors qu’elle avait manifestement besoin de tranquillité… Le temps d’un instant, il imagina qu’elle puisse le confronter, comme elle l’avait fait avec l’infirmière, mais son rire semblait sincère. Contrit, il tira sa baguette de sa poche, hésitant à s’en servir… Ses sortilèges étaient bien loin d’être parfaits, mais il ne pouvait décemment pas la laisser dans cet état, alors que c’était à cause de lui qu’elle se retrouvait aspergée de cette drôle de potion. « Attends, ma baguette fait pas de miracles, mais on va essayer de limiter les dégâts. Recurvite. » lança-t-il, en levant l’instrument en direction de la Poufsouffle, peu confiant en ses compétences… Et effectivement, seules quelques maigres étincelles furent crachées de son extrémité, manifestant son incapacité visible à faire usage d’une incantation basique de nettoyage… Entre ses lèvres, il murmura un "désolé", espérant qu’elle sache se montrer plus efficace que lui si elle souhaitait se débarrasser de cette immonde mixture, quelle qu’elle soit.

Contre toute attente, alors qu’il s’apprêtait à faire demi-tour pour ne pas l’importuner, elle s’excusa pour son attitude de la semaine dernière, affirmant sa réticence envers les infirmières. Il s’immobilisa et se retourna vers elle… Son visage témoignait d’un certain embarras, et il voulait bien volontiers croire qu’elle était réellement confuse qu’il ait assisté à cette scène atypique. Il s’accroupit à ses côtés pour l’aider à ramasser les bouts de verre qui collaient encore à ses vêtements, menaçant de la couper… « Oh… t’inquiète, j’ai pas pensé que tu sois une connasse. » crut-il bon de lui affirmer. Et il ne pensait pas grand-chose, en réalité : il ne la connaissait que peu. Il avait déjà vu Noah lui parler quelques fois, l’avait affronté lors du dernier match qui les avait opposés à Poufsouffle – et il était presque certain de s’être déjà adressé à elle un jour où il se faisait passer pour Haley -, mais hormis son nom, elle était une étrangère pour lui. Alors oui, son ton acerbe et ses réponses acariâtres avaient attiré son attention, lorsqu’ils s’étaient retrouvés coincés ensemble à l’infirmerie, mais la vérité, c’était qu’il n’avait pas la moindre idée de quoi penser d’elle. Prudemment, il se saisit d’un morceau à l’embout particulièrement incisif, et remarqua qu’elle avait les mains abîmées. « Mais t’avais vraiment pas l’air dans ton assiette… tu te sens un peu mieux ? » finit-il par demander, appréhensif, comme s’il craignait qu’elle ne réagisse mal face à cette question peut-être trop intrusive. Il ne voulait pas lui donner l’impression qu’il l’avait espionnée, ou qu’il avait écouté une conversation qui ne le concernait pas… Mais il n’imaginait pas non plus se conduire comme s’il n’avait rien entendu. Il laissa passer quelques secondes, et ouvrit la bouche à nouveau : « Moi non plus, j’aime pas trop voir les infirmières. ». Comme s’il ne suffisait que de cela pour la mettre en confiance… Il ignorait ce qui le poussait à creuser de ce côté-là, se risquant de potentiellement se heurter à un mur. Peut-être parce que le mal dont elle semblait atteinte ressemblait beaucoup à celui qui s’était emparé de lui, ces derniers mois…

@Roxy M. Reid

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyMar 7 Fév - 21:26

La séance de méditation est terminée. Ce n’est pas grave, je ne me sens pas trop fébrile aujourd’hui. Mais cette routine me rassure, me donne l’impression que je garde un peu le contrôle. « Oui ça va, ne t’inquiètes pas, je t’ai entendu arriver. » Je n’ai pas vraiment eu peur, juste perdu le fil de l’exercice, et patratas. Heureusement, ce n’est pas le ridicule qui me tuera. Je suis couverte de la potion censée me rendre docile et guillerette. Franchement, elle est mieux là que dans ma bouche. Je le laisse essayer de me nettoyer sans succès : «Ne sois pas désolée, je suis très douée en sortilège, surtout quand il n’y a personne pour me voir faire. » A mon tour je lance le sortilège basique de deuxième année, pour finalement n’avoir qu’un petit nettoyage sommaire. « Tu vois… qui pourrait le croire en voyant ce piètre résultat. »

Je suis bavarde en temps normal, mais j’ai l’impression de meubler encore plus que d’habitude. Tout plutôt qu’un silence gêné et un retour en arrière sur ce qu’il s’est passé. Je ne sais pas exactement ce qu’il a entendu. Mais ce n’est pas comme si l’infirmière faisait grand cas de notre intimité et du secret médical…J’imagine qu’il se doute bien que j’ai eu des soucis de l’ordre du pétage de plomb, tout comme je pense comprendre qu’il est…un peu apathique ? Mais je n’aime pas l’image que j’ai donné de moi là-bas, révéler ma faiblesse, utiliser un rapport de force hérité d’un sang qui ne veut pas de moi pour obtenir ce que je veux. Vraiment j’aimerai me tenir loin la pimbêche chouineuse de l’infirmerie.

« T’aurais eu le droit. J’ai tout fait pour me rendre détestable et me casser plus vite de là. » j’avoue gênée. Ce n’est pas sympa pour l’infirmière, mais … je m’en fous un peu à vrai dire. Si ça marche, je recommencerai sans hésiter plutôt que d’avoir à rester là-bas. Je fais disparaître les bouts de verre dans mon sac. Je ne sais pas combien de temps je ferai illusion. Suffisamment peut être pour la convaincre que ça a fonctionné et que je n’ai pas besoin de ça, merci adieu à jamais. J’espère qu’elle gobera que j’ai bu son truc dégueu avant de casser malencontreusement la fiole. Les manuels sont si lourds dans nos sacs. Un accident est vite arrivé, il va falloir travailler mon jeu d’actrice. Je le remercie pour son aide.

Et lui jette un regard étonné alors qu’il me questionne. Oh. Comment je me sens ? Son regard n’a pas vraiment l’air inquisiteur, juste… je ne sais pas. Sérieux et un peu triste. Je hausse les épaules. « Mieux que ce jour-là oui. Mieux jusqu’à la prochaine fois je suppose. » Je ne devrais pas faire preuve d’autant de franchise. Mais… C’est plus facile de dire ça à quelqu’un qui ne me connait pas et au fond, n’attend pas avec espoir que je réponde que tout va bien maintenant et que ça n’arrivera plus. Ce n’est pas la première fois que ça arrive, et c’est à chaque fois plus violent. Maintenant que je le sais, à moi de faire en sorte de gérer ça, sans emmerder préfète ou colloc dans le processus. « Et toi ? » je demande timidement. « Franchement, je crois qu’il n’y a que les vrais tirs au flanc qui aiment y traîner. Personnellement, je préfère sécher franchement que de prendre un bonbon à vomir ou de simuler la migraine. Mais je n’ai pas de mérite, mon épouvantard est une infirmière. » dis-je pour essayer de détendre l’atmosphère. Mais… je crois que c’est un sujet de clown triste.
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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptySam 18 Fév - 19:10


Would you reach my hand ?


Roxy & Hayden


A cette heure de la journée, on ne croisait d’ordinaire pas grand monde dans le parc de Poudlard. La lumière faiblissait avec le crépuscule naissant, les petits groupes d’élèves rentraient de Pré-au-Lard en bavardant sur le chemin du retour, d’autres s’attardaient sur les nombreux bancs longeant les routes pavées, et les botanistes en herbe allaient s’occuper de soigner le jardin floral dans la serre. Avec le temps, on s’habituait aux rencontres atypiques dans l’enceinte de l’école… Et celle-ci n’y faisait manifestement pas exception. Roxy était un peu plus âgée qu’Hayden dans ses souvenirs, et il s’était toujours demandé d’où lui venait cette cicatrice qui lui barrait la joue. Sa drôle de position sur ce rondin de bois, et la manière qu’elle avait de laisser sa potion en équilibre sur sa tête soulevaient chez l’adolescent bien des questionnements : il y avait chez elle quelque chose de singulier. Seulement, pour ne pas s’être signalé auprès d’elle, la surprise causée par son arrivée lui avait brusquement fait perdre l’équilibre… ! Et elle avait chuté, entraînant avec elle cette fiole de potion qui trônait sur le haut de sa tête et espérant ainsi tout son liquide sur elle. Maladroitement, il se répandit en excuses et sortit sa baguette, espérant pouvoir rattraper ce fâcheux incident… mais sans succès. De son côté, elle n’obtint rien de plus qu’un nettoyage hâtif, laissant quelques traces sur sa robe… « C’est vrai ? Dans ce cas-là va falloir que tu me donnes tes tuyaux, je suis une vraie catastrophe ambulante. » répondit-il, espérant que cet aveu suffirait à détendre un peu l’atmosphère. Mais son ton de voix était rassurant : finalement… cette fille n’était pas aussi bourrue qu’elle semblait le faire croire. Malheureusement pour l’infirmière, avec qui elle s’était montrée particulièrement infecte, il n’y avait visiblement qu’elle qui avait le droit à un tel traitement, pour une raison obscure qu’Hayden ne connaissait pas encore… « Au moins, ça a eu l’air de marcher… » répondit-il, avec un petit sourire amusé. « La peur des piqûres ? Ou alors toi aussi, c’est le goût de la pimentine qui te file la gerbe ? » tenta-t-il de deviner. Il ne voulait pas se montrer trop intrusif… Mais puisqu’elle commençait à se dévoiler à mi-mots, il était curieux d’en savoir davantage sur les étranges raisons qui la menaient à l’infirmerie. Elle semblait sous-entendre qu’elle serait forcément amenée à y retourner, ce qui lui fit lever un sourcil… « Après, avec un peu de chance, tu pourras échapper à la "prochaine fois". » Ou peut-être pas… Il y avait bien des maux infâmes, des maladies nébuleuses que la magie ne permettait pas toujours de soulager, même s’il espérait sincèrement que la vie l’ait épargnée d’un tel châtiment.

Sans qu’il ne s’y attende, elle lui retourna la question, ce qui le désarçonna légèrement. Aborder la chose avec Sidney par lettre avait déjà été un processus compliqué… En parler à une fille qu’il connaissait à peine était une autre épreuve. Il tiqua légèrement en l’entendant évoquer les paresseux qui traînaient volontairement à l’infirmerie… probablement parce qu’il se reconnaissait un peu trop, dans cette description. Peut-être par volonté de se justifier, ou simplement parce que ce poids commençait à devenir lourd pour ses épaules au fil des semaines, il ouvrit finalement la bouche. « Ouais, bah j’en suis sûrement un, de tire-au-flanc. » se contenta-t-il de répondre, en haussant négligemment les épaules. Il hésita à s’asseoir sur le rondin, à côté d’elle, mais finalement, il resta debout, triturant distraitement l’extrémité des manches de sa robe. Probablement par nervosité. « Ça fait des mois que j’ai du mal à remettre les pieds en cours. On m’a déjà rappelé à l’ordre pour ça, mais… je crois que j’ai été absent trop longtemps. Je me sens trop largué, trop en décalage avec les autres, ça me fait plus envie je crois. » Ce n’était pas faute d’avoir essayé… Il avait fait ce qu’il pouvait pour tenter de rattraper le train en marche, mais celui-ci ne lui semblait même plus accessible. Même les cours de métamorphose, qu’il appréciait bien autrefois… Le simple fait de devoir sortir sa baguette et s’exercer devant les autres était devenu difficile. Le fait de devoir mobiliser de l’énergie pour chercher des informations pour un devoir était devenu difficile. Même le vol sur balai, qui lui procurait auparavant cette sensation si particulière, ne lui faisait plus le même effet. « En fait, c’est l’école buissonnière, mais en moins fun. » résuma-t-il, d’un ton enjoué, comme s’il plaisantait. Mais il ne plaisantait pas, en réalité. C’était dur, d’avoir la sensation d’évoluer différemment que ses camarades, d’avoir cette sensation persistante d’être au ralenti par rapport à eux, de les voir avancer de loin. Son père disait que sa scolarité avait probablement été la meilleure période de sa vie… Alors, pourquoi la sienne était-elle si éprouvante, si éreintante, au point que même se lever le matin en devienne une véritable souffrance ?

@Roxy M. Reid

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyLun 20 Fév - 14:22

Je souris au serdaigle... Des tuyaux, je n'en ai pas vraiment de magique. Le travail acharné. Le fait aussi, sûrement, de s'abrutir dans la répétition des sortilèges plutôt que de penser au reste. "Alors, je pourrais te répondre que j'ai simplement du talent, mais au risque de te décevoir, c'est plutôt que je ne m'arrête pas tant que je n'ai pas réussi. Et ça peut prendre du temps."dis-je avec douceur... "En général, je me planque dans une salle vide pour pouvoir m'acharner tranquillement. N'hésite pas à te joindre à moi dans l'effort et l'échec."  C'était peu engageant, mais c'était sincère.

Je rigole nerveusement alors qu'il me dit que j'ai plutôt bien réussi à convaincre l'infirmière de me lâcher la grappe.  Il y a 0 chance que j’échappe à la prochaine fois, dans la mesure où c'est un peu le deal que j'ai avec cette emmerdeuse. "Ah si seulement! En fait, je suis libre de vivre ma vie tant que je pointe tous les dimanches pour récupérer mon traitement. " Je désigne la fiole vidée consciencieusement sur mes vêtements. "On va donc se croiser jusqu'à ce qu'elle finisse par piger que je ne suis pas très sérieuse. Ce que tu n'iras évidemment pas lui dire bien entendu."  Il n'y a pas de menace dans ma voix. Juste une sorte de confiance stupide. Je lâche une info importante, ait la décence de ne pas la partager.  Je fais un signe négatif quant à la pimentine.

"Et pour répondre à ta question, c'est plutôt l'effet secondaire des soins pour la blessure que j'ai reçue lors du bal, l'année où Blackman à ramener les Mangemorts. J'étais en première année. Magie noire, ça se soigne difficilement. Là je suis regardable, mais crois-moi, les premières semaines je ressemblais encore à un steak haché!" Je blague tout en suivant machinalement les contours de la cicatrice. Elle est "jolie" maintenant.  "Je sas que je devrais être reconnaissante d'avoir été soignée et sauvée, mais c'est incontrôlable, quand je sens l'odeur de l'infirmerie, cet espèce de mélange désinfectant-vomi-sang qui y règne, je me rappelle juste la souffrance et la terreur, et c'est instinctif je dois faire demi-tour." Je n'ai pas vraiment honte d'en parler. Tous mes camarades de classe m'ont vu me battre contre cet épouvantard alors... Même si... C'est complètement con comme instinct de survie mais je ne contrôle pas. La solitude dans ma peine ce jour-là, l'absence de mes amis -étaient-ils seulement en vie-, d'un parent pour me tenir la main ou me consoler alors qu'on me charcutait... Je ne parvenais pas à me sentir en sécurité dans ses lieux, et la seule raison pour laquelle je n'avais pas frappé Hayley plutôt que de m'y laisser conduire est que je l'apprécie assez pour savoir qu'elle aurait de gros ennuis si elle me laissait dans cet état. Et je suis quasiment sûr qu'elle ne m'aurait pas laissé gagner. Les amis, on n'en a pas beaucoup, il faut être beau joueur.

Je me rends assez rapidement compte que j'ai fait une bourde en utilisant ces termes, même si ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Mais avant de me corriger, je le laisse finir et j'écoute ce qu'il a à dire. Je lui fais signe de s'installer à côté de moi. "Je ne voulais pas dire ça. Tu simules pas un vomissement pour aller te faire plaindre à l'infirmerie une demi-heure, le temps de te casser fumer un joint dans la salle sur demande parce que tu veux bien jouer les rebelles mais pas trop quand même." dis-je avec un mépris non dissimulé pour cette pratique de baltringue.

Je le regarde avec tristesse. "Tu as besoin d'y aller." Comme moi j'ai eu besoin de me réfugier sur cette corniche. Peut être que j'avais aussi ma place dans cette infirmerie quoi que j'en pense. Je ne sais pas comment continuer. Quoi dire pour expliquer que je comprends. Moi mon problème, ce n'est pas les cours, c'est tout le reste. Mais je comprends. J'aimerai être de ses gens qui ont le câlin facile mais ce n'est pas le cas. Alors je taquine juste l'herbe du bout du pied avant de reprendre. "L'année dernière après l'explosion dans la tour, comme j'ai pu être soignée vite fait sur place, je ne suis pas restée à l'infirmerie. Mais j'étais tellement déphasée, que je me suis planquée dans le placard du dortoir, et j'en suis sortie seulement une fois que j'avais réussi le sortilège que j'étais partie étudier là-bas." Je fais une mimique du genre, hey ouais, tu es assis à côté de la foldingue du village. J'avais même attaqué sans le vouloir Duncan qui était venu m'aider. Sur place, ma baguette lançait n'importe quoi comme sortilège. J'aurais pu rajouter du danger dans le merdier. Alors niveau catastrophe.... Je hausse les épaules : "Après, je suis retournée en cours, et je m'y suis lancée à corps perdu. Jusque-là, des bons résultats. c'était un peu ma porte de sortie de ce château de merde. Me raccrocher aux cours, c'est ce qui fait que je tiens." Enfin, à peu près. Sinon je me serais pas retrouvée à l'infirmerie. " Mais je t'avoue que pour le reste..."

Je désigne l'étendue au tour, les gens qu'on voit au loin : "Je ne sais pas comment font les gens. Ils avancent trop vite pour moi. Ils se détachent de leur famille, construisent plein d'amitiés, se consument de désir, tombent amoureux, et moi...Et bien moi j'ai l'impression que j'ai pas eu le mode d'emploi. Des fois, c'est comme si je vivais à côté d'eux, mais sans vraiment être avec. " Franchement, je préfère encore aujourd'hui qu'on me file un baril de kapla et des copines, que de passer du temps à partager ma salive avec quiconque. A essayer de construire... une relation. Je ne peux que contempler mes ami.e.s qui grandissent, se lient, et qui feront comme leurs parents avant eux, finiront par se marier et faire des gosses avec leur "amour" de lycée. Je n'ai plus de famille sur qui compter, et mes amis fonderont la leur, et je serais encore seule. Mais j'aurais mon baril de kapla ensorcelé pour me tenir compagnie. Parce qu'il faut être honnête : bien entendu que si continue de faire semblant devant Hayley et Léo que tout va bien, elles finiront par m'en vouloir si...ça ne finit pas par aller mieux. Pour l'instant Charles fait diversion, et je ne sais pas si je dois souhaiter que ça dure. Mais ... en même temps qu'est-ce que je pourrais bien leur dire? Que parfois, tout me paraît tellement vain qu'ouvrir la fenêtre et sauter aurait plus de sens? Je me souviens du visage d'Hayley quand elle m'a demandé avec cette sincérité et naïveté qui pourrait préférer une poupée obéissante plutôt que moi. Léo comprend la parano, mais pas le contexte, et... en même temps, je ne vais pas lui demander de me plaindre alors que les SP de tout ordre lui ont donné à elle aussi toutes les raisons d'être parano. Je suis seule sur mon fil, j'essaie de tisser des liens mais je ne suis plus sûre de savoir vraiment ressentir. Et ce n'est pas comme si je pouvais me jeter à corps perdu dans la fête, depuis le départ de Maxwell, les occasions de faire semblant d'être joyeuse jusqu'à l'être vraiment avait manqué. "Tu veux me dire ce qui t'as fait perdre le fil?" Je lui propose doucement.

Je le regarde de nouveau, lui offrant une porte de sortie sans effort. "En tout cas : si tu veux venir quand je m'entraîne et que ça peut te donner envie de t'y remettre. C'est différent des cours. Et puis les jours où je suis trop nulle, je prends juste un couteau et un morceau de bois, et je fais des figurines." Je lui montre mes mains, elles témoignent de mes piètres performances magiques en ce moment, couvertes d'écorchures et particulièrement râpeuses. Des mains de bûcheron. Pas très sexy.
"Enfin, sauf si tu préfères faire l'école buissonnière, mais là je te préviens, je chope des bières sans passer par la case infirmerie." Je me retiens d'ajouter qu'on n'est pas des tires-au-flanc.

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyDim 26 Fév - 21:22


Would you reach my hand ?


Roxy & Hayden


Il finit à son tour par s’installer, partageant une place sur le rondin de bois qui faisait face à un pan de forêt. Et puisque Roxy ne semblait pas encline à le chasser, ni rancunière après sa maladresse, alors il se dit qu’il lui restait un peu de temps avant de faire demi-tour pour aller dîner. « Alors comme ça, la persévérance, ça paie vraiment… ? Tu m’apprends un truc, et je déconne même pas. » Il en savait quelque chose… Pour le coup, même si ses notes désastreuses laissaient croire le contraire, il travaillait, véritablement. Il passait souvent plus de temps sur ses devoirs que ses camarades pour un résultat moindre. Il avait le sentiment de passer sa vie à répéter les mêmes sortilèges, les mêmes mouvements de baguette, sans faire de progrès. Au moins, elle, elle arrivait à quelque chose… Alors, il devait bien y avoir une recette secrète. « Tous les dimanches… ? Ça craint, j’imagine que tu peux pas y faire entorse une fois de temps en temps… » répondit-il en grimaçant. « T’en as une deuxième sur toi, au cas où ? » demanda-t-il, avec un regard gêné. C’était à cause de lui – en partie du moins -, que le liquide de sa première fiole s’était répandu sur elle, et l’idée de l’empêcher de prendre son traitement correctement le dérangeait quelque peu. La pauvre, elle n’avait pas eu une vie franchement facile… Et elle avait quoi, dix-sept ans ? En tout cas, sa réticence à se rendre dans un lieu de soins était plus compréhensible, maintenant. Il avait l’impression désagréable de ne pas être capable de lui réciter autre chose que des banalités, incapable de comprendre véritablement les épreuves qu’elle avait traversées. « J’imagine… t’as eu une sacrée veine de t’en sortir comme ça, mine de rien. » Il ne souhaitait pas minimiser le mal dont elle avait hélas été victime, mais force était de reconnaître que si elle était aujourd’hui capable de mener une vie normale, c’était qu’elle avait eu une certaine chance dans son malheur. Mais peut-être souffrait-elle d’une toute autre sorte de douleur : de celles que les autres ne pouvaient percevoir. Peut-être une des plus violentes, en réalité. Il était mal informé sur la magie noire sur ses effets, sur ce que son usage impliquait réellement… On entendait tout et son contraire sur le sujet, et aucun professeur ne s’aventurait à donner des détails sur cette pratique méconnue.

Ce qu’il pouvait imaginer en revanche, c’était que cela aurait pu être bien plus grave qu’une grosse balafre sur la joue… Il ne pouvait même pas imaginer combien elle avait dû être défigurée, à l’époque. « Normal que ça réveille des mauvais souvenirs. Ça rappelle pas les meilleurs moments de ta vie, c’est clair, et ça aide pas à se sentir en sécurité où que ce soit. » reconnut-il sans mal. En effet, il pouvait concevoir que chaque séjour à l’infirmerie lui soit pénible, quand bien même les intentions des médicomages étaient louables… Les expériences douloureuses se retrouvaient associés à des images bien désagréables. Et comme si cela ne suffisait pas, elle disait s’être retrouvée dans la tour au moment de l’explosion qui avait retenti à l’intérieur, l’an passé… « Sérieusement ? Bordel, on peut dire que t’en as sacrément bavé pendant ta scolarité ici. A ta place, j'aurais envie de hurler. » soupira-t-il, sincèrement compatissant. Comme il se sentait bête, avec ses problèmes… ça ne signifiait pas qu’ils n’étaient pas réels, mais aucun d’entre eux n’avait impliqué de se retrouver au beau milieu d’une fusillade ou d’un attentat. Il n’avait jamais écopé d’une affliction à longue durée, ni à devoir composer avec de pénibles séquelles. Roxy avait toutes les raisons du monde de se sentir au bout du rouleau, d’être sèche avec les infirmières, de vouloir fuir l’école… Et il se dit, en la regardant, qu’il était bien dommage qu’aucun sorcier notable de ce monde n’ait eu l’idée d’inventer le moyen d’emprisonner la peine dans un flacon. Si d’après elle s’acharner sur l’apprentissage de ses sortilèges s’était imposé comme une solution, il ne pouvait que le reconnaître comme un moyen d’évitement. « Chacun sa méthode pour affronter ses démons, j’imagine… L’avantage de la tienne, c’est qu’elle t’épargnera un redoublement inutile. » répondit-il en souriant. A son contraire, il ne pouvait en dire autant… Le retard qu’il avait accumulé commençait à être trop conséquent pour être rattrapé en seulement six mois. Se concentrer sur la moindre petite tache était devenu un calvaire sans nom, ce qui avait fait qu’il avait progressivement tout lâché… Les cours, le Quidditch, les relations qu’il avait construites entre ces murs… Aussi, il s’identifia sans mal à la sensation qu’elle décrit. Voir leurs camarades avancer, se construire, se lancer dans des projets ou se mettre en couple tandis qu’ils peinaient tant à mettre un pied devant l’autre donnait le sentiment lunaire de ne pas évoluer dans la même réalité. « C’est un peu ce que je ressens aussi… Avec un pote, on se demandait justement si c’était normal, cette impression de pas avancer au même rythme. Tu sais, Roxy, je pense pas que tu sois seule. » Il avait cru bon de le lui dire… Lorsque Sidney et lui avaient abordé le sujet par lettres interposées, cela avait relâché une pression énorme en lui. Alors… peut-être que cela pouvait aidé Roxy aussi ? En tout cas, la prochaine fois qu’il écrirait au Serdaigle, il pourrait le lui dire : c’était un mal qui les touchait tous et toutes.

Il considéra sérieusement l’option d’esquiver cette question-là. Il en avait le droit, et il avait le sentiment qu’elle comprendrait, qu’elle ne lui tiendrait pas rigueur de ne pas vouloir s’aventurer sur cette pente-là. Il fuyait le sujet avec ses parents depuis des mois et ne se sentait pas prêt à l’aborder avec le psychologue scolaire… Repliant ses genoux contre son torse, il scruta l’horizon avec attention : il aurait juré de voir un ou deux sombrals en vol. « Ouais… mais j’te préviens, c’est pas très gai. Il nous aurait peut-être fallu des bières avant. » commença-t-il en soupirant. Oh, ça, pour plomber l’ambiance… Mais ce n’était pas comme s’ils abordaient des sujets très gais de toute façon : à croire qu’ils s’étaient retrouvés attirés l’un vers l’autre tant le mal qui les consumait était difficile à porter seul. « J’ai perdu ma meilleure amie, à la rentrée dernière. » L’année dernière. Il lui semblait que ça remontait encore à quelques semaines à peine, et maintenant, cela faisait déjà six mois. Le temps semblait s’être distordu, depuis que Michaela avait disparu. Le regard toujours rivé vers le ciel jaunissant, parsemé de nuages bleutés, il poursuivit, empêchant sa voix de trembler : « C’était… un peu la seule qui me comprenait vraiment. Elle me faisait tout le temps rire, elle avait ce pouvoir de rendre ta journée un peu meilleure même après une sale note. Je me suis toujours senti chez moi dans ce château parce qu’elle était là, elle aussi. Je me suis peut-être un peu trop reposé sur elle, en fait… » Peut-être. Parce que son absence prouvait désormais qu’il était réellement incapable de se débrouiller sans elle, entre ces murs. Il était à la fois surprenant et terrifiant de constater qu’une seule personne pouvait avoir autant d’impact dans l’univers de quelqu’un d’autre. Et combien sa disparition pouvait être éprouvante. « Maintenant, elle est plus là. » dit-il d’un ton las, comme s’il se contentait de réciter ce qu’il se répétait déjà à lui-même depuis bien trop longtemps. « Et faut que j’accepte qu’elle reviendra jamais, qu’on saura jamais ce qui lui est vraiment arrivé, et que quelqu’un d’autre s’assoie à sa table en histoire de la magie. » Ça l’avait rendu malade, les premières fois. Tout lui rappelait constamment qu’elle n’était plus avec lui, et pour éviter d’avoir à y penser, il avait tout simplement cessé de venir. C’était plus simple comme ça. Durant un temps, tout du moins. « Et le pire… c’est que ça marche. Qu’on finit par accepter. Que chaque jour, ça devient un peu plus normal, de pas la voir au petit-déjeuner, ni au déjeuner, ni au dîner. Et peut-être que dans quelques temps, je finirais par l’oublier. J'ai peur que ça arrive. » C’était peut-être ça, la seule issue… devenir fou, ou oublier pour de bon, s’était-il dit avec une certaine amertume. Il savait que Michaela aurait voulu qu’il aille de l’avant… Sans doute pensait-elle que c’était facile, de là où elle était ! Il apprenait depuis peu à composer avec le manque, à lutter contre l’envie d’abandonner, à faire taire ces voix qui lui susurraient des choses horribles. Et voilà où il en était… en train d’escalader une pente rocailleuse, s’efforçant de prendre garde à chaque pas pour ne pas glisser.

Mais la proposition de Roxy méritait qu’il l’envisage sérieusement. Il était déjà prêt à aller rendre des visites nocturnes à Thomas pour lutter contre l’ennui et les idées noires… Alors la perspective d’aller rejoindre la Poufsouffle pour bricoler un peu était loin de lui être désagréable. Après tout, elle était plutôt sympa, au fond, quand on ne la coinçait pas sur un lit d’infirmerie… Et il avait perdu l’habitude de se réfugier dans les travaux manuels. « Honnêtement, je suis preneur… tout ce qui peut me sortir de ma chambre est bon à prendre, en ce moment. » Il avait même déjà réfléchi à rejoindre le club d’échecs version sorcière alors qu’il exécrait le jeu et qu’il ne comprenait rien aux règles… Alors on pouvait dire qu’il était plutôt ouvert à la discussion. « C’est quel genre de figurines, que tu fabriques… ? » demanda-t-il sans dissimuler sa curiosité. Avec un couteau, et un morceau de bois… Pourquoi ne pas essayer, après tout ? Il laissa passer quelques secondes supplémentaires, observant le ciel s’éteindre lentement au-dessus des montagnes au loin. « Ta maladie, Roxy… c’est quelque chose de grave ? »

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyLun 27 Fév - 13:27

Est-ce que j’ai encore été la reine des gaffeuses ? Je veux dire, je ne connais pas vraiment bien Hayden, je l’aperçois au quidditch, j’ai partagé l’infirmerie avec lui mais… si ça se trouve c’est un serdaigle pur jus, le plus bosseur de l’histoire et je l’ai vexé. J’affiche une mine désolée. Mais il a l’air plutôt de bien le prendre : « Ouais… Pour une fois qu’une phrase de vieux s’avère vraie ». Je lui souris avec douceur : « Faut juste pas être pressé quoi. Et ça marche mieux si…tu essaies de réussir un sortilège qui te fait plaisir plutôt qu’un que tu dois réussir pour les cours. Genre quelque chose dont tu as vraiment envie, besoin.» Il fallait aussi trouver le bon équilibre entre l’envie de réussir et le surplus de pression. Mais Hayden avait l’air d’avoir le même genre de problème de motivation que moi-même, alors j’évitais d’aborder le sujet.
Je fis non de la tête : « Ne t’inquiètes pas, je lui raconterai un bobard quelconque en promettant que je l’ai bien bue. De toute façon, même quand je ramène la fiole, j’en ai jamais bu le contenu alors ça ne me changera pas vraiment de d’habitude. » Je le regarde écouter les horreurs que je raconte. C’est ce qui fait que j’ai horreur de l’infirmerie, que je ne me sens pas vraiment en sécurité ici, mais à bien y regarder finalement… Ce n’est même pas le plus gros de mes problèmes. Il avait raison, j’étais en vie, ce n’était pas le cas de tout le monde. J’avais survécu à tout ça et je me noyais dans un verre d’eau. « Oui, c’est clair. La plupart du temps je n’y pense plus vraiment. Mais ça arrive qu’en forte période de stress tout m’explose de nouveau à la figure on va dire. » L’image était à propos. L’angoisse m’étreignait alors, m’empêchant de prendre le recul nécessaire. Je plongeais dans les pires noirceurs de mon âme et m’y engluaient des jours avant d’en sortir. De nouveaux problèmes s’ajoutant aux anciens, c’était de plus en plus long.
Je change de sujet, rebondissant sur ce qu’il sous-entend de ses propres résultats. « C’est la cata à ce point ? » Clairement rester une année de plus ici me semblait insurmontable, même si je me retrouvais agent d’entretien, ça serait toujours mieux que d’être entre les quatre murs du château. « Tu crois pas qu’en te donnant à fond sur quelques matières ça te permettrait de sauver les meubles ? » On devait bien pouvoir l’aider s’il le voulait.
Je l’écoutai posément, il avait raison, je n’étais peut-être pas seule. Mais je l’étais aussi énormément. On est tous seul sur notre propre chemin, mais parfois on a le bonheur de le parcourir avec d’autres. Je m’étais éloignée des routes fréquentées de mon propre gré, parfois par la force des choses. « Je suis seule parce que j’ai fait un pas de côté. Puis un autre. Et que j’ai oublié de rejoindre le groupe. » dis-je doucement. « Je n’ai pas toujours été aussi…terne et angoissée. En vrai, je suis plutôt espiègle et très sociable. » La première année, je construisais des catapultes pour faire des batailles de boule de neige, la deuxième j’ensorcelai une arme de fortune pour qu’elle revienne entre mes mains même si je venais à perdre ma baguette. Mais j’avais encore un peu d’insouciance, c’était encore un jeu. « J’ai arrêté de parler à ma famille, mes amis… » je le regarde amusée en reprenant « enfin, de dire vraiment les choses, parce que sinon je la boucle jamais. J’ai arrêté pour leur éviter des ennuis, pour en éviter pour moi-même. Le problème, c’est que ça n’a pas évité grand-chose, mais que quand il a fallu revenir, s’expliquer, trouver du soutien, c’est comme revenir d’une île déserte à la nage. » Je ne remercierai jamais assez Léo d’avoir compris. « Mais je crois…que je suis à peu près sur la terre ferme maintenant. » Oui j’avais Léo, Haley… Mon père. « Il faut que je me souvienne de ne pas me laisser dériver encore. » Je réfléchis quelques instants : « Alors peut-être que l'important c'est pas d'être tous au même rythme, mais plutôt de ne pas oublier de partager un bout de chemin?»

Je m’en voulu un peu d’aborder le sujet frontalement, alors qu’Hayden se roule presque en boule à côté de moi. Comme je l’ai fait quelques semaines plus tôt sur le balcon à côté d’Haley. Je comprenais ce qu’il voulait dire. Mais boire son chagrin n’était pas la meilleure des idées de toute façon. Je comprenais ce qu’il voulait dire. Je m’étais reposée sur ma famille avant qu’elle ne m’abandonne, sur mes amis avant de les abandonner, mais il y avait toujours un espoir, même mince, d’amélioration. La mort était inéluctable. C’était quelque chose de rassurant. La douleur pouvait prendre fin. Mais c’était une pensée égoïste, car pour ceux qui restait…le chemin était long et douloureux.
Timidement, je posais ma main sur la sienne. Comme la main d’Haley dans mon dos m’avait ramené à la réalité, à quelque chose de tangible sur lequel m’appuyer… Peut-être que cela dirait aussi ce que je ne pouvais pas dire avec des mots. Je ne connaissais pas Michaela personnellement, mais sûrement nous serions nous bien entendue. « C’est difficile de rester. » Je serrais un peu sa main : « J’ai vu des gens partir, souffrir, mourir. On s’habitue. » dis-je en tout état de fait. « Je crois que c’est comme ça qu’on survit. Mais oublier ? Peut-être que tu oublieras sa voix, son visage – encore qu’il y a sûrement des photos – mais tu crois vraiment que pourras oublier la joie qu’elle t’a apporté ? » ce n’était pas un reproche ni même une leçon. Ma voix était si basse qu’un passant n’aurait pas pu distinctement entendre la conversation. « Même si tu acceptes son absence, c’est pas une trahison. Elle sera toujours là quelque part. Quand tu te diras qu’elle aurait détesté que dises ça. Quand tu te souviendras d’une de ses blagues, quand tu mangeras son dessert préféré. Quand tu entendras sa voix pour te féliciter ou pour te dire de te secouer les puces. Ça fera toujours un peu mal, mais ça te fera surtout plaisir de l’avoir toujours au creux de toi. Enfin, c’est comme ça que je vois les choses. Mais c’est toi qui les ressens. « Et je ne pouvais pas l’aider avec ça, pas plus qu’il ne pouvait prendre ma propre peine.


Je hoche la tête quand il approuve ma proposition et retire ma main de la sienne au passage. Je farfouille dans mon sac, et en sort quelques personnages : chouette, lutin, Azuro le doudou de ma petite sœur… « Tout et n’importe quoi. Je réfléchis pas vraiment, je laisse mes mains faire. Et des fois après, je les ensorcèle. Le dragon là, c’est un personnage de livre pour enfant, il crache de l’eau. Je vais essayer de l’ensorceler pour ma petite sœur. » Je souris les larmes aux yeux. Mais je ravale tout ça bien sagement. « Tu sais, tu pourrais essayer de fabriquer quelque chose pour oublier…ou pour garder quelque chose de ton amie. » Ce n’est pas comme si on pouvait vraiment se départir de nos sentiments.
Je suis étonnée qu’il me parle de maladie. Je n’avais jamais vu ça comme ça, même en recevant un traitement. Mais d’un côté, ça a finalement du sens, même si pour l’instant je n’ai pas du tout envie d’y penser. « J’en sais trop rien. L’infirmière non plus, elle a parlé de plein de trucs flippants différents, genre trouble anxieux, dépression, cyclothymie et d’autres trucs que je me suis empressée de ne pas retenir. Elle feuilletait un manuel de psycho en cherchant ce qui pouvait bien ne pas tourner rond chez moi, elle n’avait pas l’air mega sûre de son coup alors je n’y ai pas prêté attention. Si j’y crois pas ça n’existe pas. » dis-je simplement.

« Du coup elle m’a filé un traitement pour ‘’apaiser mes humeurs’’. Sauf qu’il est hors de question que je prenne cette merde. La seule chose que je possède encore, c’est ma personnalité, mes émotions. J’ai… été virée de ma famille pour avoir osé être moi-même, je bosse pour oublier et obtenir un apprentissage de rêve que cette même famille menace de faire tomber à l’eau, je vais pas boire une potion de merde pour oublier que ça me fout la haine et que c’est la merde dans ma vie. Je préfère encore avoir envie de me foutre en l’air un jour sur deux, que de rien ressentir du tout, et être une gentille petite fille bien docile. » J’ai laissé la colère et la tristesse m’envahir, mais je reprends mon calme aussi tôt. Je ne serais pas une petite fille bien docile : nous avons tous été trop loin.
Je ris légèrement gênée : « Il faut que je trouve à quoi consacrer le deuxième jour finalement, détruire le patriarcat me paraît un peu ambitieux. Il va falloir que je me trouve un projet un peu cool.» Avant, j’avais toujours des projets. Un truc à construire. Une sortie. Je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis vraiment amusée.
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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptySam 11 Mar - 15:06


Would you reach my hand ?


Roxy & Hayden


Roxy n’avait pas tort sur le principe… Mais il avait déjà l’impression de se donner à fond d’ordinaire, pour finalement obtenir si peu de résultats. C’était depuis ce début d’année qu’il avait jeté l’éponge, et maintenant, la pente semblait si difficile à remonter… Enfin, il n’avait pas envie de lui prendre la tête avec ses soucis scolaires, alors qu’elle avait déjà l’air d’avoir son lot de problèmes. A commencer par cette potion qu’elle ne prenait pas, d’après son aveu… « Attends, ça craint pas si tu la bois pas vraiment… ? » demanda-t-il, avec une légère inquiétude. Quelque part, ça le gênait un peu, d’être un complice, dans cette situation. Pour avoir un peu vécu les mêmes états d’esprit qu’elle, il savait parfaitement combien on pouvait avoir tendance au laisser-aller, aveuglé par sa propre tristesse. « Enfin, j’ai pas envie de te faire la morale ou quoi… mais, c’est pas dangereux ? » tint-il au moins à s’assurer, pour être bien certain qu’il ne faisait pas de la non-assistance à personne en danger sans en avoir conscience. Après tout, peut-être qu’elle ne risquait rien, elle le savait certainement mieux que lui… Il savait simplement qu’il n’avait pas envie de la laisser sombrer sans être bien sûr qu’elle maîtrisait bien les choses. La pauvre… Elle avait l’air d’avoir eu son lot de mauvais moments ; elle semblait perdue dans ce gouffre au sein duquel il s’était déjà retrouvé, quelques mois auparavant. La voir comme cela lui faisait franchement de la peine… « Ah ouais ? Et avec tes amis… tu penses vraiment que ça s’arrangera pas ? Y a aucun moyen de recoller les morceaux ? » Il était difficile de ne pas se sentir impuissant dans cette situation… Il aurait voulu être capable de l’aider à sortir du gouffre, mais il n’était pas certain d’être parvenu à s’en extirper lui-même. « La famille, c’est pas toujours simple, ouais. » soupira-t-il. Il en savait quelque chose… ses rapports avec sa mère étaient quasiment inexistants, même quand il passait certaines de ses vacances chez elle, et avec son père, la situation était déjà bien tendue depuis des années. Quant à l’irruption des Guggenheim dans leur vie, ça n’avait jamais rien arrangé… Il avait toujours vécu l’arrivée d’Archie et de Rosalie comme une intrusion forcée dans sa sphère privée. Il ne connaissait pas sa famille à elle, ni les conflits qui les opposaient…

Mais les amis, c’était différent, puisqu’après tout on les choisissait ! Et il refusait de croire que ceux de Roxy puissent la laisser tomber, s’ils tenaient un tant soit peu à elle. « Je vois ce que tu veux dire, j’ai longtemps pensé qu’il valait mieux rester seul, et c’était vraiment pas une bonne idée. Même quand ça va mal. Surtout quand ça va mal, en fait. » Il en avait perdu une, et aurait aisément pu perdre les autres s’il ne s’était pas repris à temps. « On hésite, on a peur de déranger, comme si tout ce mal était contagieux, mais la vérité, mais j’te jure, on a pas à porter ça tout seul. Ça a l’air bête, dit comme ça, mais ça aide vraiment, d’en parler. » Et sans Sidney, il ne s’en serait probablement jamais rendu compte… Sans les lettres rassurantes et empreintes de bienveillance de son camarade, il serait encore probablement au fond du puits à l’heure qu’il était, à se tourmenter, à ressasser encore et encore les mêmes idées noires. Alors oui, c’était aussi éprouvant que de revenir d’une île déserte à la nage, pour reprendre l’image de Roxy, mais ça valait le coup d’essayer. « Et si un jour tu cherches quelqu’un pour le partager, ce bout de chemin… hésite pas à demander. » C’était bien le moins qu’il puisse faire : après tout, il avait eu quelqu’un pour l’aider à remonter la pente, il savait donc combien il était précieux de se sentir entouré même dans les moments les plus sombres. Et lui aussi regrettait de ne pas avoir su demander plus tôt… Cette démarche était plus complexe qu’elle n’y paraissait, lorsque l’on goûtait à un amer chagrin.

Parler de Michaela n’était toujours pas une chose facile, mais… ça devenait moins difficile avec le temps. Il avait admis qu’elle ne partagerait plus son quotidien, qu’elle ne serait plus la personne vers laquelle il pourrait se tourner en cas de coup dur. Ça devait probablement être en cela que ça consistait, faire son deuil, apprendre à se confier devait faire partie du processus… Il comprenait la métaphore de la Poufsouffle, lorsqu’elle parlait de revenir sur la terre ferme à la nage, même si pour lui cela s’apparentait davantage à une montagne à gravir. « Toi aussi… ? » fut-il simplement capable de répondre, lorsqu’elle affirma avoir elle aussi vu des gens mourir… Savoir qu’on s’habituait à cette sensation avait à la fois quelque chose de rassurant, et de terrifiant. Quelque part, il n’avait pas envie de s’y habituer, lui. Il eut un drôle de frisson, en sentant la pression de la main de Roxy, qui se refermait autour de la sienne. Il ne s’attendait pas à une telle proximité alors que c’était la toute première fois qu’ils tenaient une vraie conversation tous les deux… Mais ça n’était pas une sensation désagréable, loin de là… Ça faisait même plutôt du bien, de ressentir la chaleur de sa paume dans la sienne, c’était comme une grande bouffée d’oxygène après avoir eu longtemps la sensation d’étouffer. « Non, je ne pense pas. » répondit-il, les yeux légèrement brillants. En tout cas, il avait envie de se raccrocher à tous les souvenirs qu’il avait avec elle, pour justement ne jamais oublier. Elle lui manquait tellement… Mais il était suffisamment pathétique pour ne pas avoir à le rappeler en boucle. Il savait que la compassion des autres était généralement pleine de bienveillance à son égard, mais il n’en voulait pas. « Je sais que t’as raison, elle aurait envie de me secouer, de me dire d’aller de l’avant, que c’est pas ce qu’elle voudrait. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. » soupira-t-il. Les paroles de Roxy étaient pleines de sagesse… Elle parvenait à saisir aisément ce qu’il ressentait pour y mettre des mots adéquats dessus. Pour autant, ça n’était pas si simple. « J’essaierais de la rendre fière, mais… pas tout de suite. Aujourd’hui, j’ai juste envie de dire combien je trouve ça injuste, que c’est pas normal que la vie doive reprendre sans elle. J’ai envie de gueuler dans un oreiller, de taper du poing dans le mur. Alors ça ira mieux… plus tard. » ajouta-t-il avec un sourire un peu amer. Sans doute serait-il plus constructif d’aller consulter le psychologue de l’école, mais il n’en était pas encore à cette étape-là. Demain… il irait demain.

Il l’observa sortir de son sac de drôles de personnages, et il lui tendit sa main dans leur direction, attendant sa permission pour pouvoir les manipuler à sa guise : ils ressemblaient à de drôles de peluches… « T’as fait ça toute seule ? » demanda-t-il en s’attardant sur celui qui ressemblait à une chouette et qui partageait une étrange ressemblance avec le hibou de l’école qui lui apportait son courrier. « Elle en a, de la chance, ta petite sœur. C’est plutôt cool. » Ça avait quelque chose d’un peu réconfortant, de l’entendre parler de bricolage comme support de méditation. Il savait qu’elle aurait plu à Josephine, qui aimait passer des heures entières dans son garage à Carbost, à retaper tout un tas de vieux trucs… « D’habitude, je fabrique pas grand-chose, mais je sais réparer tout un tas de trucs. J’aime bien remettre en marche des vieux engins bons pour la casse, on fait ça souvent avec ma tante. » expliqua-t-il. Il n’avait jamais pensé à créer quelque chose pour Michaela, en revanche… L’idée n’était pas si mauvaise, en soi. Et il se mit à cogiter dans ce sens, cherchant ce qu’il pourrait bien faire de ses dix doigts et de quelques vis pour arriver à un résultat qui en vaille la peine.
Il regretta quelques secondes après de s’être montré légèrement intrusif, en lui demandant de parler des maux qui l’accablaient, bien conscient que cela pouvait être difficile pour Roxy d’aborder ce genre de sujets. « C’est quoi, la cyclothymie… ? » demanda-t-il timidement avant d’ajouter aussitôt : « Enfin, si ça te dérange pas d’en parler, hein… ». Des états comme l’anxiété ou la dépression faisaient écho en lui, il avait tapé suffisamment de recherches sur Google pendant les vacances de Noël pour tomber dessus… Mais il comprenait aisément son appréhension, et qu’elle n’ait pas envie de reconnaître qu’elle allait mal. Quand bien même ça n’était pas une solution, il était vrai que c’était moins difficile d’ignorer le problème que d’y faire face. « Ça fait longtemps que tu te sens comme ça, Roxy ? » En plus de ne pas aimer les infirmeries, ça commençait à faire beaucoup pour une seule personne… « J’ose même pas imaginer comment ça doit être lourd à porter. » Il avait un million de questions à lui poser, sur sa famille, sur ses difficultés, sur les raisons qui faisaient qu’elle ne pouvait plus rentrer chez elle… Mais tout en étant bien conscient qu’il devait pas l’assommer avec ses interrogations naïves. « Je suis désolé que ça se passe comme ça avec ta famille, personne devrait avoir à passer par des moments comme ceux-là. J’espère quand même que t’arriveras à faire ce que tu veux, avec ou sans leur aval. » Ce fut tout ce qu’il trouva de bon à dire… Il n’était pas certain qu’il soit de bon goût d’investiguer pour connaître tous les détails des conflits familiaux qu’elle traversait.  Son regard se perdit dans les montagnes au loin, et il songea à sa propre famille, à son père, à sa mère. « Quelque part, tu sais, je t’envie. » dit-il en se tournant vers elle, avec un léger sourire. « Malgré toute la galère que ça t’a apporté, faut avoir une sacrée force pour oser être soi-même, surtout quand ça va à l’encontre de ceux qui nous sont proches. En seize ans d’existence, j’ai toujours pas réussi… » reconnut-il, avec une certaine mélancolie. Il se souvenait parfaitement du malaise qu’avait créé sa première transformation en fille au sein de leur famille… Alors, il avait tout simplement fait en sorte que ça n’arrive plus jamais, au risque de s’oublier lui-même. Ne serait-ce que pour cette raison, elle pouvait être bien fière d’elle. Il hésita quelques secondes, et lança finalement : « Si tu recherches un projet auquel te consacrer, j’ai peut-être un truc pour toi. »

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyDim 12 Mar - 21:56


Je lui souris, avec ce que j’espère être un visage rassurant. « Franchement, je m’en suis toujours sortie sans. Et elle avait l’air tellement peu sûre de ce qu’elle tentait… » L’infirmière avait feuilleté son manuel, faisant par élimination plutôt que par conviction. « Elle était un peu en mode oui bon, je sais pas trop, ça ne peut pas faire de mal. » Comme disait mon père, si tu peux bouffer un tube d’homéopathie sans que ça te fasse de mal, c’est que ça ne risque pas vraiment de te faire du bien non plus. De toute façon ma décision était prise. Je n’avais aucune envie d’avaler une potion qui modifierait ma personnalité, aussi merdique soit-elle.

J’écoute avec attention ce que me dis Hayden. Rien qu’à ses mots, je sais toute suite qu’il comprend ce que je peux ressentir parfois, même si nous ne sommes pas dans la même situation. Le fossé qui se creuse, ne pas savoir quoi dire…Et finalement se sentir tellement mieux une fois que c’est fait. « Le problème ce n’est pas mes amis, quand je finis par lâcher le morceau… Ils sont toujours là, Eléonore l’année dernière, Haley qui m’a emmené à l’infirmerie. Je peux pas les blâmer, c’est moi le problème. Les quelques mots d’Haley la semaine dernière ont sûrement eu plus d’effets que toutes les potions du monde. » Parce que l’espace d’un instant je me suis sentie vue et importante. « Mais d’un autre côté… » je ne sais pas comment dire ça sans paraître ingrate… Je me sens aussi tellement différente, j’ai l’impression que mes amies ne peuvent pas vraiment comprendre ce que ça fait d’être aussi profondément enterrée dans les problèmes, prises dans une boucle infinie d’angoisse parce qu’elles ne l’ont jamais expérimenté. Et j’espère vraiment qu’elles ne le comprendront jamais.

« Je ne crois pas qu’elles puissent vraiment toucher du doigt ce que je ressens. » Ce n’est pas une critique. Juste une constatation. Je pense d’ailleurs que c’est pour ça aussi qu’Haley m’a emmené à l’infirmerie. C’est impressionnant je suppose. « Mais…c’est plus facile avec toi. Parce que malheureusement, tu sais ce que c’est hein ? » dit-je tristement. « J’espère qu’on fera un bout de chemin ensemble mais vers du mieux si tu veux bien. » Par pitié, qu’on sorte la tête haute et pas avec nos têtes de déterrés du moment.

Je hoche la tête. Les gens sont facilement enclins à vous sortir des platitudes, des phrases de motivation débiles ‘’tomber sept fois se relever huit’’ et autres trucs sensés vous aider à aller mieux mais qui ne servent qu’à faire culpabiliser quand on y arrive pas. Je presse son épaule de ma main : « C’est pas moi qui vais te dire le contraire. Et c’est injuste. T’as le droit d’avoir la rage. De moins point de vue, c’est un peu mieux que de rester au lit, au moins ça peut être un moteur. Mais… je sais pas, c’est être humain d’avoir des émotions. Peut être que toi et moi, on n’est juste pas très doué pour les maîtriser. » constatai-je simplement.

Je lui parle de ma manie de bricoler pour évacuer les pensées, pour occuper mes mains et construire tout simplement. J’acquiesce. Je demande rarement de l’aide, à moins que cela fasse plaisir à mon interlocuteur. J’aime avoir la satisfaction de faire les choses de manière autonome. C’est sûrement aussi pour cela que j’ai du mal à demander de l’aide tout court. Je préfère éviter de relever la chance de ma petite sœur. Si j’avais su que je ne pourrai la voir qu’en cachette, est-ce que j’aurais osé tenir tête à ma grand-mère ? Une vague de tristesse me sert le cœur. Je me concentre sur ce que raconte Hayden plutôt que d’y penser. Je n’ai pas envie de pleurer aujourd’hui. « Oh c’est trop cool de pouvoir faire ça… Mon père n’aime pas trop me laisser bricoler ses affaires, il dit tout le temps qu’il en a besoin et qu’il préfère éviter de devoir compter sur un reparo. Alors que franchement, çaaa vaaaa maintenant, je me loupe quasiment plus sur celui-ci. » Je souris me moquant de moi-même, après tout qui ne voudrait pas laisser sa fille tripatouiller un ordinateur avec une garantie telle que celle-ci.

Je me tends un peu, alors qu’il me demande d’expliquer les termes évoqués par l’infirmière, ma famille… ce n’est pas une conversation que j’ai envie d’avoir. Mais en même temps, ce sont des choses qui me pourrissent de l’intérieur à les garder pour moi et à les triturer en tout sens. J’hésite un peu avant d’essayer : « C’est apparemment quand on alterne des phases de dépression et d’abattement profond avec des phases d’euphorie. » J’affiche un visage sceptique : « Je sais pas, j’y crois pas trop. Enfin, évidemment, quand je sens que je suis sur la pente descendante, je mets un coup de collier genre hyperactive pour éviter d’y penser, ça marche pas, je suis crevée, je touche le fond et après… et après ça revient à peu près à la normale jusqu’au prochain déclencheur. » Je regarde mes chaussures. J’ai sûrement l’air cinglée. « Mais du coup, c’est pas tout le temps comme ça. J’ai des sales périodes depuis… ma quatrième année je dirais ? Quand il y a eu l’histoire des badges rouges. » c’est là que j’ai arrêté de géré mon stress et que je suis devenue un peu parano. « Mais dans l’absolu, ça va. C’est juste qu’avec le temps, bah quand je perds pieds, je coule plus profond et c’est plus dur de remonter.» Je n’ai pas vraiment l’impression de porter un fardeau quand ça va bien. Et en ce moment… il faut que je me raccroche à cela : des fois ça va bien.

« J’espère aussi. » dis-je simplement. Je ferais tout pour en tout cas, maintenant que c’est foutu de toute façon. « Franchement, j’aimerais pouvoir te dire que s’ils t’aiment, ils s’y feront, qu’ils accepteront tout ça tout ça, mais je crois que vu comme je me suis bercée d’illusion, je ne dirais plus jamais ça à personne. » dis-je gravement. « Par contre, ce que j’en retiens, c’est que…quand t’as perdu tout le reste, que t’es tout seul en tête à tête avec toi-même, il vaut mieux faire en sorte d’apprécier sa propre compagnie et qui on est. Je dis pas que ça me rend fière ou heureuse, mais j’ai pas tout perdu pour…totalement rien tu vois ? T’es une personne bien, tu vaux la peine. Si les autres s’en rendent pas compte, c’est triste et rageant, mais toi, faut pas que tu l’oublies. Combien de gens auraient simplement tourné la tête plutôt que de s’asseoir là ? »

Franchement, les ¾ du lycée. En tout cas, la plupart des gens à qui je n’avais pas vraiment eu l’occasion de parler. C’est avec un certain soulagement que j’accueille la phrase du serdaigle. « Je suis toujours prête pour les projets, à quoi tu penses ? » N’importe quoi qui puisse me changer les idées, et me donner envie de faire un truc amusant.

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyLun 27 Mar - 16:32


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Il était simplement venu marcher dans le parc, histoire de s’aérer l’esprit en fin d’après-midi, et il s’était retrouvé avec elle sur ce tronc, comme deux âmes en peine en marge du reste du monde. Le récit de leurs états d’âme n’était pas bien gai, mais quelque part… ça faisait du bien, d’en parler. Surtout à quelqu’un pour qui ces douleurs-là n’étaient pas qu’un mal abstrait, à quelqu’un qui les connaissait parfaitement. « C’est compliqué, oui. » soupira-t-il. « De pouvoir exprimer ce qu’on ressent dans ces moments-là. Des fois on se sent d’humeur si sombre, qu’on se sent incapable de pouvoir partager la douleur avec quelqu’un d’autre. Ça te bouffe jusqu’à en avoir mal au ventre tous les jours, et on a l’impression que jamais personne ne pourra venir nous chercher dans ce puits sans fond, c’est vraiment la pire des sensations. » Comme lui, elle devait en savoir quelque chose… Et il ne pouvait s’empêcher de se sentir désolé pour elle, de connaître la violence de ces tourments-là. Le nom de Haley l’interpella. Ainsi donc, elle avait su se montrer présente, pour Roxy… ça lui confirmait que c’était effectivement quelqu’un de bien, quand bien même il se contentait de l’observer de loin, quand il n’empruntait pas ses traits.  « C’est bien, que tu aies des amies sur lesquelles tu puisses compter. Même dans les pires moments. » Surtout dans les pires moments, à vrai dire. On avait bien du mal à le réaliser au début, ou le choix de la solitude était infiniment plus tentante que celui de la compagnie, mais l’appui des autres devenait progressivement aussi bienvenue qu’une grande bouffée d’oxygène. La démarche d’aller chercher de l’aide était si complexe et si ardue, qu’être accompagné sur ce chemin cruel et périlleux rendait cette épreuve moins… invivable, d’une certaine façon. « Ouais, je sais. Mais je suis pas le meilleur élève… je crois que j’aurais dû demander de l’aide, bien plus tôt. » reconnut-il, l’air grave. En demander à Sidney avait été un peu périlleux, même si le Serdaigle l’y avait explicitement invité : ils ne connaissaient presque pas, après tout ! Alors… oui, si Roxy était elle aussi parvenue de son côté à mettre des mots sur le mal qui l’accablait, et à se délester de ce poids si lourd, c’était déjà encourageant. « Vers du mieux, oui, ça me va ! » répondit-il, un sourire aigre-doux aux lèvres. Ça devait bien être possible, au fond… Il refusait de croire qu’ils étaient uniquement destinés à cet océan de mélancolie dans lequel ils baignaient depuis trop longtemps.

Quand bien même il commençait à mettre la tête hors de l’eau, il avait passé les six derniers mois à être incapable de percevoir dans son environnement la moindre lueur d’espoir. L’absence de Michaela s’était douloureusement faite ressentir chaque jour, le privant de regard sur le reste du monde, qu’il lui semblait à peine redécouvrir… « Tu dois avoir raison, j’imagine que certains savent y faire mieux que d’autres… » reconnut-il avec une certaine amertume. Ils n’étaient probablement pas de ceux qui géraient le mieux leurs émotions, parfois il se disait même que ce serait infiniment plus simple de ne rien avoir à ressentir, du tout. Cependant, voir Roxy aussi anéantie lui faisait remettre en question cette idée : au fond, peut-être était-il préférable d’avoir mal, et d’être capable de le verbaliser. Heureusement, elle parvenait à retrouver un certain réconfort en s’aérant l’esprit, avec des activités manuelles, par exemple… Il laissa échapper un ricanement aigre : « C’est pas si facile que ça, d’avoir la confiance des adultes. » Ils étaient pratiquement majeurs, on leur apprenait à maîtriser de la magie à haut niveau, mais paradoxalement, on ne leur laissait pas faire grand-chose… Même bricoler quelques trucs dans un garage ou manipuler quelques outils inoffensifs ! « Y a quoi de si intéressant dans ses affaires, pour que t’aies envie d’y mettre les mains ? » demanda-t-il, sans dissimuler sa curiosité ? C’était plutôt sympa au fond, malgré les circonstances, de sympathiser avec quelqu’un qui aimait bien toucher à tout. Si leur état psychologique n’avait pas été aussi fragile, comme il aurait été rafraîchissant de pouvoir parler de rafistolage, ou s’échanger des astuces intéressantes ! Il regretta un peu de l’avoir interrogée sur cette fameuse maladie pour laquelle elle recevait un traitement, la réponse de la jeune fille l’attrista quelque peu. « Je crois que je vois. » répondit-il, l’air contrit, avant d’enchaîner : « Ça commence à faire un bon bout de temps… ça doit être épuisant d’alterner entre toutes ces émotions, pour toi. » Et dire qu’il avait passé des mois à la croiser sur le terrain sans s’apercevoir un seul instant qu’elle pouvait vivre cet enfer… « On nous vend un peu la magie comme étant le remède à tout, mais je me dis que si ça permet pas d’échapper à ces états-là… alors, quel est son vrai sens, au fond ? » Ils ne trouveraient certainement pas de réponse à cette question ; il n’y avait qu’à apprendre à faire avec, tout simplement.

Sur le principe, elle avait raison… l’amour parental était censé pouvoir l’emporter sur le reste. Mais l’exemple de la Poufsouffle prouvait bien que ça n’était pas le cas. Et que parfois, l’amour, ça ne suffisait pas. « Je crois que j’ai pas envie de prendre le pari, très sincèrement. » avoua-t-il, un peu gêné. Il se souvenait parfaitement. Il avait sept ans, mais l’embarras visible de son père, le regard fuyant de sa mère apprenant qu’il s’était changé en fille à l’école, l’avaient suffisamment impacté pour qu’il n’ait plus jamais envie de réitérer l’expérience. Il détestait l’idée de savoir qu’il ne pouvait pas être l’adolescent qui les rendrait fier, et avait tenté de nier sa nature, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus l’étouffer. En fait, c’était comme s’il n’y avait pas de bonne solution : il pouvait mentir sur ce qu’il était comme il le faisait déjà depuis des années, ou prendre le risque de tout perdre, comme l’avait fait Roxy avec sa famille. Et puisqu’ils se retrouvaient piteusement là tous les deux, dans le même état… Il mourrait d’envie de lui répondre qu’il y avait d’autres chemins à emprunter que celui de la solitude. Il se tourna vers l’adolescente. « Je suis désolé que ta famille ait pas su t’accepter comme tu es. Tu devrais pas avoir à compter que toi-même ! Et… ils devraient avoir honte. Ils auraient dû être une épaule sur laquelle t’appuyer. Sérieux, tu mérites mieux que ça, Roxy. » Il le pensait, du plus profond de son être. Elle avait eu le courage de se battre pour revendiquer qui elle voulait devenir, c’était trop injuste que l’on l’y empêche… Alors quels que soient les motifs invoqués par ses parents, il était évident que ça n’en valait pas la peine. Il ne la connaissait pas tant que ça, au fond… Elle avait l’air d’une fille bien, que la pression sociale, que son entourage néfaste et que les malheurs qu’elle avait connus avaient progressivement détruit. Et il avait envie de croire qu’elle pouvait y arriver, qu’elle pouvait remonter la pente, elle aussi… Que parfois, une seule main tendue pouvait suffire à faire toute la différence. Il étira ses poignets, laissant échapper un léger craquement dans ses articulations, suivant des yeux les groupes d’élèves qui remontaient du parc jusqu’à l’entrée du château. « Y a une vieille moto qu’on a récupéré dans un cimetière de carcasses de bagnoles moldues… y a du boulot dessus, pour la retaper entièrement. Y aurait pas mal de trucs à réparer, mais je pense qu’avec un peu de boulot… on pourrait la remettre sur roues, et pourquoi pas la faire voler. » commença-t-il à expliquer. "Un peu de boulot"… sacré euphémisme. C’était une vraie épave, dont la plupart des pièces étaient bonnes à être remplacées… mais ça ne signifiait pas que c’était impossible, surtout si cela permettait à la Poufsouffle de se changer un peu les idées. « Ça t’intéresserait ? » finit-il par lui demander, peu certain de savoir dans quoi il s’engageait.

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Message(#) Sujet: Re: Would you reach my hand ? Roxy & Hayden Would you reach my hand ? Roxy & Hayden EmptyLun 1 Mai - 14:51

J’acquiesce aux paroles d’Hayden. C’est comme en apnée avec un sac plein de cailloux en travers des poumons. Impossible de bouger, de crier, ou de faire quoi que ce soit. Jusqu’à ce qu’un ami finisse par pousser le sac et m’obliger à ouvrir la bouche. Désagréable, violent mais salvateur. Il était souvent trop tard pour demander de l’aide. Certaines personnes passent leur vie à chouiner et se faire consoler à râler et en découdre. Et il y a nous. Chacun son chemin. « Maintenant, tu l’as fait, ça ne peut qu’être mieux. Il n’y a pas un prof avec qui tu t’entends bien ? Il pourrait peut être t’aider pour la méthode ou je ne sais pas, t’encourager ou prendre en compte ta volonté de t’y remettre. C’est pas comme si t’en avais juste rien à battre.»
Faire appel à un prof nécessitait sûrement une certaine confiance… Et si Poudlard nous avait appris quelque chose, c’est qu’il valait mieux éviter de la donner à n’importe qui. Mais j’estimai pour ma part qu’Aylmer était fiable, peut être pas le plus maternant, mais… disons qu’il a l’amabilité de faire preuve d’une certaine considération et de ne pas nous prendre nécessairement pour des gamins imbéciles. J’imagine qu’eux aussi, ont du mal à savoir dans quelle mesure ils peuvent faire confiance aux élèves pour ne pas faire n’importe quoi. « Surtout du matériel informatique à vrai dire. Mais il dit qu’il en a besoin pour le travail et pas vraiment le temps entre deux vols d’aller le faire réparer par des gens compétents. » Je fais une moue boudeuse. Mon père ne me résiste pas pour grand-chose, mais je n’ai jamais réussi à le faire flancher sur ce sujet. Un air mutin se peint brièvement sur mon visage : « Je pourrais devenir compétente si j’essayais… Je devrais peut être négocier un ordi d’occasion pour mon anniversaire en fait. » Heureusement que mon père est cracmol, j’ai pu découvrir cet aspect trop cool du mode de vie moldu. Je sais qu’on peut programmer des choses, c’est un peu comme créer un sortilège…Mais je n’ai pas vraiment eu le temps de m’y pencher l’été dernier quand j’étais coincée chez les potes de mon père. La console oui, mais la programmation, paraît que ça ressemble trop aux cours de maths. Peut-être qu’il faudra que j’y pense plus sérieusement si ma carrière magique est ruinée. Difficile de garder bonne mine en pensant à ce qui m’attend, ou ne m’attend plus finalement.

Et ce n’est pas les discussions de diagnostics qui vont réellement me donner la pêche. Mais je souris malgré tout devant la sollicitude d’Hayden : « la plupart du temps je n’y pense même pas, c’est comme ça et puis c’est tout.» J’avais pas vraiment besoin qu’on colle des étiquettes et des maladies flippantes là-dessus. Peut-être que ce n’est pas normal, mais c’est ce que je connais. J’aimerais bien qu’on me foute un peu la paix et qu’on n’essaie pas à tout prix, de toute part, à me faire rentrer dans des cases. Ma famille, l’école. Laissez-moi respirer un peu. «Peut-être qu’un jour Murphy et ses délires chelous pourront répondre à ta question ? » après tout, c’est elle la spécialiste de la vie, de la mort et de tout ce qui se trouve entre. Elle est hyper bizarre, mais en même temps, elle ne s’emmerde pas avec le regard des autres et ce qu’est censé être la magie. Elle fait sa soupe. J’espère juste ne pas être amenée à la boire.
Quand il me parle de sa famille, je pousse un soupir… « Tu m’étonnes. Je comprends… Franchement, si c’était à refaire… Je ne sais pas… C’est peut être lâche mais… Peut être que je protesterai moins fort pour garder l’illusion que je compte un peu et que je fais partie de grand tout qu’on appelle famille. » Je regarde le sol, ravalant mes larmes. J’ai foutu la merde non seulement pour moi, mais entre mes parents, ma sœur… « Mais en même temps, quelle vaste blague, si c’est réellement ce qu’on entend par là. » Je l’écoute me parler, je lève les yeux du sol pour qu’il puisse y lire toute ma gratitude. Je repense aux paroles d’Haley. Entendre cela de quelqu’un qui me connait peu finalement, me donne l’impression que je ne suis peut être pas responsable de tout. « Merci. Je vais essayer de m’en souvenir. » De toute façon, il est clair que je serais la seule à pouvoir défendre mes intérêts. Avec l’aide de mes amis.

Comme si la discussion pesait trop lourd pour lui aussi, il finit par s’étirer et changer de sujet. Quelle douce idée. Quand je l’entends présenter son projet mon visage s’illumine : « Oh trop bien ! C’est rigolo, j’avais aidé un camarade de serdaigle avec le moteur de sa mobylette, il y a quelques années. » Cameron si je me souviens bien. Un type un peu bizarre et renfermé, qui traînait avec un avorton insupportable de chez serpentard. Mais ce jour là, elle s’était arrêtée, passant outre son aversion première pour s’intéresser à ce qu’il faisait et elle ne l’avait pas regretté. La situation était un peu inversée aujourd’hui. « C’était juste une pièce un peu grippée hein, rien de complexe. Mais ouais, du coup je suis carrément partante. Surtout si on peut la faire voler après. T’imagines la classe ? C’est autre chose qu’un balai !!» C’était exactement ce que j’avais besoin d’entendre. Et ce que j’avais besoin d’avoir devant moi : un projet, de l’huile bien grasse et des enchantements vraiment magiques.
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