Tablette, tournevis, et baguette ~ ft Professeur Alexander

Tablette, tournevis, et baguette

ft.

@Professeur J. Alexander

Je suis contrariée. J'ai passé mon samedi soir à essayer d'ensorceler un escalier. Pas le principal : j'aurais eu trop peur de recevoir une remarque ou pire de faire tomber quelqu'un. Mais un des petits escaliers secondaires. C'est-à-dire que notre conversation avec monsieur Aylmer m'a donné envie d'essayer de mettre un de ces fauteuils monte-escaliers moldus au château.
Et quand j'ai ce genre d'idées en tête, impossible de me l'enlever. Alors j'ai commencé par piquer un fauteuil et à le planquer dans une salle inutilisée. Oui, je sais, j'ai une légère tendance klepto quand il s'agit de bricoler. Mais avouez que faire un bon fauteuil m'aurait pris beaucoup trop de temps, surtout sans matériel. Ici, le matériel, il faut le faucher, ou le faire livrer par hibou… mais je n'ai pas de crédit illimité, mon père est payé en livres et pas en gallions et je ne suis pas sûre que le bois passe au courrier sans que l'on m'interroge.

Ensuite j'ai réfléchi à comment l'obliger à monter et descendre le long des escaliers : il est assez évident que je ne trouverai pas de quoi construire un rail. C'est alors que je me suis souvenu avoir entendu parlé d'un fil d'ariane, en cours d'histoire de la Magie et par Aldonias. Je me suis rappelé qu'il s'agissait d'une trace magique spécifique à laquelle on peut lier quelque chose. J'ai dû traîner ma carcasse à la bibliothèque pour retrouver le bon sortilège, ça m'a pris un certain temps… je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, je suis tellement peu souvent là-bas que je dois réapprendre le classement à chaque fois.
J'ai retrouvé mon fil d'Ariane, texere viam, et le lien, ducem sequitur. J'ai donc profité de ma golden hour pour grimper au plus haut de l'escalier et créer mon itinéraire.
Sans succès.
Quelle frustration, pas même le début d'un petit rail.
L'heure du couvre-feu a sonné, sans que je parvienne à un quelconque résultat.
Il faudra que je réessaye. Peut être en commençant sur plus petit ?
Bref, toujours est-il que commencer ce projet sur un échec m’a contrarié et fait passé une mauvaise nuit.

C'est pour ça que je mets à profit mon dimanche matin pour passer ma frustration. Quoi de mieux que la vieille tablette de mon père ? Il m'a donné la permission de la démonter totalement pour pouvoir essayer de la remonter. J'adooore faire ça. Même si je rate souvent mon coup, les pièces sont fourbes.

Armée d'une trousse de tournevis et de ma baguette en guise de fer à souder et outil multifonction, je me carapate près du lac. En temps normal, je me serais mise dans une salle inutilisée, mais quand je travaille sur des objets moldus, j’ai comme l’intuition qu’il vaut mieux qu’il n’y est pas un tableau bien planqué dans la salle choisie. Dehors il y a les statues, mais ce n’est pas un champ de menhir non plus.

J’installe mon atelier sur une couverture, et m’allonge à plat ventre pour pouvoir travailler bien stablement. C’est l’inconvénient par rapport à une table. Mais on ne peut pas avoir la paix ET le confort. Je sors mon bazar, étalant chaque vis, cable, puce par catégorie. Je repère la première vis qui va servir à fixer la carte mère sur le socle. Je positionne délicatement mon plus petit tournevis, commence à tourner quand un pas fait vibrer ma couverture et me fait sursauter. Je perds ma vis dans un “putain” tonitruant.

Je remets la main dessus avant de lever la tête et de constater que celui qui avance d’un pas sûr pour me débusquer telle une pokémon dans les hautes herbes, est le professeur Alexander. Bon point : il ne me jugera pas de démonter ce genre de choses. Mauvais point : “Oops, pardon professeur, punaise! Ne me marchez pas dessus s'il vous plait !”.

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Qu’il faisait bon d’être dimanche. Un peu de répit dans sa semaine était toujours le bienvenu ! Bien que plutôt illusoire, car sa charge de Directeur de Maison ne s’arrêtait jamais, il avait au moins le luxe de ne pas avoir sa journée rythmée au quart de tour et pouvait même considérer une sortie à Pré-au-Lard afin d’acheter quelques menus articles si le cœur lui en prenait. Ce matin-là, il prit même le temps de ne pas se lever. Caller au fond de son lit, il étira le temps autant qu’il le pouvait avant d’être dicté par son estomac qui gargouillait. La vue de sa chambre dans la tour, juste en dessous de la grande salle des Gryffondor était phénoménal. Il voyait très bien le côté du terrain de Poudlard et en regardant le lac, se dit qu’il irait bien patiner pour une fois. Après tout, il avait le temps ! Le temps semblait magnifique et l’envie y était. Il avait rarement vu des personnes s’y aventurer de cette manière et bien que conscient des risques étaient prêts à les considéré pour cette première tentative. Il n’était pas si mauvais une fois chaussé des lames et même s’il avait l’air un peu bête, on le prendrait comme tout hurluberlu de professeur d’EdM que tout le monde pensait qu’ils étaient tous. Il n’en serait même pas vexé.

Ces pas dans la neige se firent facilement jusqu’au lac après avoir engloutit une ration de bacon et de tranche de pain grillé tartiné de beurre de cacahuète. En plus, il était en pleine forme. Ces patins dont les lames étaient couvertes pour éviter toutes blessures pendouillaient de part et d’autre de son épaule gauche soutenu mes des lacets couleurs marrons. Jaimie arrête sa marche et puis reprend en marchant tranquillement. Une vulgarité le surprend alors qu’il décide finalement de rebrousser son chemin vers l’apprentie-mécanicienne installé à même le sol. Si d’entrée de jeu, il s’en allait lui dire de faire attention à son langage. Il s’aperçu vite qu’il était maintenant assez proche de son champ de vision pour qu’elle s’en excuse elle-même, ce qu’elle fit.

Elle lui dit de faire attention ou il mettait les pieds et notant la bazar et l’outil en main, il recula d’un pas par courtoisie pour la jeune femme en plein travail.

Excuse accepté.

Il se dit que la prendre de haut n’était pas une bonne idée, de plus la demoiselle n’était pas dans aucune de ces classes, alors que faisait-elle avec un tournevis ? Le champ de son questionnement se poursuivit en notant les pièces qu’il apercevait à même le sol.

Vous vous apprêtez à faire un carnage ou vous êtes plus du genre l’infirmière de ce pauvre cobaye ?

Dans l’état ou il était, c’était difficile à dire. Il s’accroupit avec une mine amusée, et prit une des vis sur le sol.

i'll be right there when your world starts to fall

Tablette, tournevis, et baguette

ft.

@Professeur J. Alexander

Absorbée dans mes pensées, je dois avouer que je ne prête pas attention à autre chose qu’à mon petit atelier. Peut-être que je devrais remettre une petite annonce sur le panneau d’affichage, comme avant mon départ ? C’était rigolo d’aider les autres à réparer leurs affaires ou à les ensorceler. Et puis soyons honnêtes, j’ai un bien meilleur niveau maintenant qu’à l’époque. Peut-être que je pourrais me faire de l’argent de poche pour ne pas avoir à demander à mon père ? il faut que j’y réfléchisse. Ce sera moins lucratif que le trafic de pari mis en place par Jade, mais au moins ça me permettrait de me perfectionner tout en m’amusant.

Je réfléchis à cela tout en triant mes pièces et en les mettant plus ou moins dans ce que je pense être l’ordre de montage. Je m’apprête à lancer les hostilités quand des pas me surprennent et me font perdre ma vis. Pas très loin heureusement, je n’ai pas de mal à la retrouver. Quand c’est fait, je jette un œil à l’intrus… Qui se trouve être le prof d’étude des moldus, armé de patin à glace ? Cool. Je m’excuse pour ma grossièreté ce qu’il a l’air d’apprécier.

Je souris quant à sa manière de me demander ce que je fabrique : « Alors, je crois qu’on se rapproche plutôt d’une autopsie. Encore que, mon père m’a dit que le processeur a surchauffé, donc je sais déjà de quoi la tablette est morte. Disons, inventrice loufoque, ça m’irait mieux ! J’ai eu la permission de la démonter entièrement pour pouvoir essayer de la remonter toute seule. A la main, pas avec un reparo. » ça c’est triché. Ou plutôt, ça n’a pas grand intérêt pour comprendre comment fonctionne l’objet.
« D’ailleurs, j’arrive mieux à utiliser ce sortilège sur les objets quand je comprends comment ils fonctionnent. Mais je n’ai jamais eu l’occasion d’essayer sur des objets électroniques, c’est possible vous croyez ? » Après tout, le monde magique semble tellement allergique à la technologie que le sortilège lui-même peut refuser tout mélange.
Alors qu’il prend une vis sur ma merveilleuse installation j’ai envie de hurler bas les pattes monsieur c’est tout bien classé organisé trié ne me foutez pas le bazar dans mes affaires si j’avais voulu qu’on y touche je ne serais pas en train de me peler le cul autour du lac. Mais je range ma psychorigide intérieure, dessert les dents et demande plus poliment : « Vous avez déjà monté ce genre de choses ? »

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Une vis en main, l’enseignant c’était accroupi pour noté le carnage et il émit un petit rire lorsqu’elle spécifia que c’était un peu plus comme une autopsie, lui expliquant par la suite ce qui c’était passé avec l’appareil moldu avec une facilité déconcertante. Il n’était pas né-moldus, hors donc, pour lui ça lui avait toujours semblé étranger en partie. Son père et lui remontait une vieille bagnole quand il était gamin, bien conscient qu’il y aurait des ajustements à faire pour la faire fonctionner qui était peut-être hors de leur compétence. Mais ça avait été une vraie joie que de travailler avec ces mains de gamins sur la carcasse métallique du bolide. Au fil des ans et après son intégration à Poudlard, il avait par la suite compris qu’il y avait des objet moldus dont il ferait mieux de ne pas toucher. Après les incidents avec les téléphones portable ainsi que l’arc électrique causé par un sort sur une de ces partenaires des travaux, il était conscient qu’il y avait des risques que beaucoup de sorciers ne connaissaient pas. La magie et l’électricité, ou plutôt le réseau électrique, ne faisaient pas bon ménage. Et puis c’était sans parler des piles dans les appareils qui même sans magie pouvaient exploser, alors quand on y ajoutait une touche volatile d’un sortilège.

C’est un bon défi.

Soutint-il pour répondre au fait qu’elle n’allait pas utiliser sa baguette pour remonter l’appareil.

C’est possible, mais déconseillé. La magie et l’électricité font rarement bon ménage. De plus, c’est normal qu’un Reparro fonctionne mieux lorsque l’on comprend comment fonctionne l’objet. C’est la même chose que la métamorphose qui demande à ce que vous ayez une idée complexe et détaillée de votre objectif.

Il tendit la vis à la brunette, avant de poser ces patins sur le côté de la nappe.

Vous permettez ?

Montrant différentes pièces au sol. Question de savoir si elle l’autorisait à l’aider ? Après tout, peut-être désirait-elle s’en charger seule. Il n’en serait pas choqué, après tout, il s’immisçait un peu dans son projet. Ça lui rappelait des bons souvenir. C’était peut-être pour cela qu’il aimait autant monter des maquettes.

Un appareil électrique ? Soutenant sa question du regard. Oui, mais je préfère les mécanismes sans piles. Ils sont différents. Et puis, une fois remonter, ici à Poudlard, la tablette ne s’allumera peut-être même pas. Les appareils numériques ne fonctionnent pas très bien à cause des sortilèges qui entourent l’école.

Il releva la tête question de voir si elle était déçue ou non. Après tout, si elle réussissait à tout replacer, elle ne saurait pas immédiatement qu’elle aurait réussis ; ce qui pouvait définitivement devenir très frustrant. C’était bien qu’elle se soit éloignée de l’école pour travailler sur son projet, c’était soit une explosion, soit un patient toujours aussi mort qu’elle tiendrait entre ces mains.

i'll be right there when your world starts to fall

Il semble que je ne sois pas au bout de ma contrariété, puisque même au bout du château en tête à tête avec moi-même je suis importunée. Heureusement, plus de peur que de mal, le professeur Alexander a l'air plutôt sympathique. Je ne l'ai pas en cours - je me suis débarrassée de la matière dès que j'en ai eu l'occasion - mais disons qu'il ne risque pas de mal voir mon activité vu sa matière.

J'en profite pour lui demander son avis sur l'utilisation dû sortilège reparo sur les objets moldus. Je hoche la tête, quant à sa réponse : "Vous avez raison. Le processus est le même. Il faudra que j'essaie à l'occasion !" Je ne vais quand même pas casser un objet exprès…quoi que?

Il me demande s'il peut s'installer et je lui fais signe que oui. Soyons honnête, difficile de trouver un moyen poli de l'envoyer paître de toute façon. Autant en prendre mon parti. Je poursuis donc la conversation.

"J'aime bien aussi les objets mécaniques ! Avec un copain, on avait essayé de réparer le moteur de sa mobylette, c'était trop cool." dis-je avec entrain au souvenir de cette après midi avec Cameron. "Mais ne vous inquiétez pas : je ne m'attends pas à ce qu'elle redémarre ici. Elle est définitivement morte. Sinon mon père ne m'aurait pas laissé y toucher." je dis en riant. "Les tablettes, ordi, téléphones, j'ai le droit d'utiliser les miens, mais ses affaires pas moyen d'expérimenter dessus !" je fais une petite moue boudeuse.
"Il n'a pas confiance en la magie pour les réparer, et il en a trop besoin pour son travail." Il faut dire qu'à part la famille de ma mère qui ne s'intéresse pas à la technologie moldue et à ses propres parents, mon cracmol de père ne fréquente plus de sorcier depuis bien longtemps. Et il a une confiance limitée en mes talents quand il s'agit de ses précieux objets.

Je pose une nouvelle vis : "Disons que je considère ça comme un puzzle instructif. Vous m'aidez à visser la carte mère ?"

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

L’amusement brillait dans les yeux du professeur. D’ailleurs c’était un des éléments qui le démarquait autant de ces collègues, on lui avait déjà dit par le passé. Les enseignants habituellement avait un air plutôt taciturne alors que lui était aimait s’amuser et ne prenait pas forcément un air grave et ténébreux pour se faire un genre. Il avait tenté un nombre incalculable de fois d’essayer d’être celui que la société attendait de lui et avait finalement renoncé après qu’il s’était aperçu qu’il ne gagnait rien en essayant si fort. Il était un type sympa ; à quoi bon essayer d’avoir l’air sombre et grave. Il en avait assez dans l’école sans pour avoir besoin d’assumer ce rôle qui ne lui allait pas. Ainsi, il aimait monter et démonter des objets, seul habituellement, à quoi bon le nier et ne pas profiter du moment avec l’étudiante.

Il confirma son intérêt plus poussé pour les objets mécaniques plutôt qu’électronique. Travailler sur des moteurs, ou encore des balistiques. Elle confirma avoir remonter un moteur de mobylette, et une vague de souvenir d’avoir reconstruit presqu’en intégralité le moteur d’une voiture avec son père. C’était un de ces plus beaux souvenir d’été. La bagnole était restée enfermé dans le garage depuis. Du moins, lui ne l’avait pas conduite. Il confirma à la jeune femme qu’une fois l’autopsie terminé probablement qu’elle ne verrait pas le résultat de ces efforts si son but était de la faire fonctionner à nouveau. Elle lui expliqua son père n’avait pas confiance en la magie pour réparer un objet ; chose qui lui fit penser qu’elle devait être né-moldu ou sang-mêlé. Pour lui ça n’avait pas vraiment d’incidence sur sa manière d’agir avoir autrui, mais ça lui donnait matière à comprendre pourquoi elle n’était pas en classe avec lui. Outre Thomas, qui devait, malgré ces connaissances, suivre son cours, ceux ayant eu un pied solidement ancré chez les moldus ne voyaient pas de raison pour intégrer sa classe. Il n’en était pas outré, juste déçu, après tout, il aurait pu apporter tellement de richesse aux connaissances des sorciers sur place ! Ça aurait été vraiment très intéressant !

Qu’est-ce qu’il fait comme boulot pour qu’il ait besoin de ceci ?

Son ton n’était absolument pas mauvais. Il dénotait même une certaine curiosité. Jaimie était avide d’apprendre toujours plus de nouvelle chose sur les moldus, c’était ce qui l’avait poussé à faire sa carrière comme professeur. Ce besoin d’apprendre et de transmettre ces connaissances. Au départ, il semblait tout à fait plausible qu’il finisse au Ministère avec ces parents, et puis, il s’était rendu compte qu’enfermé dans un bureau n’était vraiment pas ce qu’il voulait. Il avait besoin d’être avec les autres et d’échanger. La solution lui avait semblé simple ; tout comme son choix de carrière par la suite.

Oui. Bien sûr. Tiens !

Il attrapa une pièce carré verte avec les lignes de circuits. Il n’aimait pas remonter les pièces électriques, mais il en reconnaissait quelques-unes pour avoir démonter quelques objets par le passé. Les Internet étaient un sujet de passion et avaient travaillé sa thèse de fin de diplôme pour devenir enseignant sur le sujet. Il avait démonté des ordinateurs, valider les informations qu’il arrivait à sortir des boites avec une très grande curiosité et tout autant de scepticisme. Après tout, comment une boite de métal pouvait contenir autant d’information ? C’était génial et effrayant. Il posa la pièce à l’endroit ou elle devait trôner habituellement, quand le module n’était pas grillé.

As-tu déjà remonté une horloge par le passé ? C’est un sacré casse-tête aussi.

Remonter une horloge requérait une grande minutie et beaucoup de patience, il avait passé beaucoup de temps alors qu’il était étudiant à bien en calibrer une qu’un de ces colocs avaient fracassés après être rentré bourré. Le mécanisme balistique lui avait donné des maux de tête pendant un moment.

i'll be right there when your world starts to fall

Le professeur Alexander ne semble pas gêné outre mesure par ma posture et mon bavardage. Je pense que j’en aurais assommé plus d’un pourtant. Imaginez alors à la belle époque ? Joanne, Jade et moi-même, de quoi faire une épreuve la potentialité d’en placer une !

« Mon père est pilote de ligne ! » J’hésite quelques instants avant de compléter… « Il est cracmol, alors il a préféré faire sa scolarité chez les non-sorciers » pour reprendre ses termes « et devenir quelqu’un, plutôt que d’être le paria de sa famille. » C’est en général quitte ou double ce genre de précision. Mais je préfère mille fois voir tout de suite une lueur de mépris et me barrer, que de converser tranquillement avec un de ces sorciers qui méprisent les cracmols. Comme c’est monnaie courante chez les sang-purs, autant annoncer la couleur directement. Je peux faire semblant d’être super fière d’appartenir à l’élite qui se bat pour ses privilèges en luttant contre la consanguinité, mais jamais de la vie, je ne renierai mon père. Je me suis fait exclure par ma grand-mère pour avoir osé le revendiquer : je ne suis plus à ça près. Après tout, ce prof est un adulte, il a autorité, mais… son nom m’est inconnu, il n’est pas du cercle, ce n’est pas mon directeur de maison, et je n’ai pas cours avec lui. Ce n’est pas un gros risque que je prends.

Je laisse le professeur m’aider à visser la carte mère, avant de fixer petit à petit les puces dessus. Certaines auront besoin d’un petit coup de soudure. Je fais rougir le bout de ma baguette à l’aide d’un incendio. Malheureusement, la baguette refroidit trop vite : un fer à souder serait plus simple à utiliser. Mais je ne vais pas me laisser abattre, je recommencerai jusqu’à obtenir le résultat voulu.

« Alors, j’ai déjà démonté une horloge, mais je ne suis encore jamais parvenue à en remonter une parfaitement. Ça fonctionne, mais ça finit toujours par se dérégler. Mais je sais déverrouiller des serrures : c’est un bon entraînement aussi. Je cambriole personne hein ! C’est juste pour la précision et les mécanismes. » dis-je en riant. « Il y a quelques années, j’avais proposé mes services à mes camarades pour du petit bricolage, et j’avais dû réparer la serrure d’une boîte. » Je marque une pause, avant de jouer les curieuses : « Vous démontez des objets pour préparer vos cours, ou parce que ça vous plaît ? » Après tout, je ne suis pas contre quelques informations moi aussi, quitte à discuter. Les adultes ne sont pas toujours inintéressants!

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Les pensées filaient pour Jay. Lui qui avait pensé en premier lieu que le père de l’étudiante était moldu s’avérait finalement être un cracmol. Il sembla étonné plus qu’outré et l’écouta lui expliquer que son paternel pilotait des avions ; chose que lui-même trouvait assez cool en soit. Puis quand elle émit qu’il avait préféré être quelqu’un qu’un paria, il pinça les lèvres comme si cette idée ne lui plaisait pas. Pas que Jay avait une quelconque animosité face aux cracmol mais simplement du fait qu’il puisse être un intru dans sa propre famille. Il était conscient que chez certaines familles ancestrales, ce fût commun. Et bien que son monde fût plutôt vierge de cette situation, il se dire que ses propres parents l’avaient bien protégé des véhémences que pouvaient proférer ces grands-parents paternels. S’il avait fini cracmol, sa mère aurait fini recluse aux jardins pour avoir entaché la lignée familiale des Alexander ; mais il était bel et bien un sorcier et bien qu’elle fût un sang-mêlé, la notion avait vite été repoussé par son paternel très protecteur. Personne ne s’en prenait à sa femme. Personne. Même pas ces propres parents ! Avoir des parents comme cela, ça te fait avoir des rêves assez jeunes de trouver la personne qui sera celle qui comptera pour toujours, créant un romantique dans l’âme ; quand il n’était pas gauche comme avec Jane.

Il place la pièce demandée par la Poufsouffle avec justesse avant de l’aider à la fixer, puis la regarde allumer sa baguette avec minutie. À croire qu’elle fait cela à tous les jours. Très intéressant ! Puis il lui demande si elle a déjà tenté une horloge et d’un hochement de tête, il se souvient exactement avoir eu le même problème sur les bras. Son aveu sur l’ouverture de serrure, le fait s’exclamer de rire.

Je suis assez certain que vous ne m’avoueriez pas si facilement faire des actes illicites. Tout de même !

Mais pour le peu qu’il savait personne ne s’était plaint de situation, et donc, il la croyait quand elle disait ne pas avoir fait des infractions ou intrusions dans des endroits ou elle n’aurait pas dû. Il sortit sa baguette et alluma sa baguette d’un Incendio pour terminer le travail de fixation qu’elle avait débuté. Son geste démontrait un naturel d’une personne qui est habitué de considérer les actions d’autrui et habileté à travailler en synergie avec les autres.

Ça devrait aller maintenant.

Sa question le prit un peu de court, mais après tout, c’était un peu normal suivant le naturel de ces actions face à ce qu’elle entreprenait sur une couverture à même le sol et ces propres aveux.

Les deux ! En fait, si j’aurais vraiment des étudiants callés, je pense que je le ferrai même en classe. Mais comme ce n’est pas au cursus du cours, si personne ne fait la demande, j’opte pour des choix qui sont plus apprécié par la majorité. Et puis, pour cela, il faut commencer par comprendre à utiliser d’autre outils que sa baguette, ce qui n’est pas forcément aisé pour tous. Je monte des maquettes assez souvent pour mieux exprimer des contextes à certains qui n’ont jamais rien vu d’autre que leur maison enchantée et le Chemin de Traverses.

Les sorciers, pur sang, étaient les plus… difficile à intégré dans ce cas de figure habituellement.

i'll be right there when your world starts to fall

Le professeur Alexander ne semble pas gêné par ma déclaration, tant mieux. En même temps, vu la matière qu’il enseigne, ce serait décevant. Je ris doucement alors qu’il me dit qu’il ne croit pas vraiment que j’annoncerai au premier venu avoir des activités répréhensibles. Evidemment, mais on peut quand même préciser je trouve !
Alors que je rate mon sortilège, faute d’une baguette suffisamment chauffée, le professeur vient à mon secours avec la sienne. « Merci ! » j’aurais pu y arriver toute seule, mais je sais que l’attrait du bricolage est souvent irrésistible. Je peux bien partager un peu.
D’autant que malgré son travail, il ne semble pas avoir beaucoup l’occasion de s’amuser un peu. Je hoche la tête et avoue d’une petite voix :
« J’avais l’option avant les BUSEs. Mais j’avoue que…je n’en ai jamais bien compris l’objectif. C’était des points faciles, mais maintenant j’ai plutôt envie de me concentrer sur mon perfectionnement pour les ASPICs. En fait, si on vit avec un moldu, on a déjà la plupart des connaissances générales, et il faudra approfondir. Mais pour les sorciers qui ne sont jamais en contact avec le monde moldu, ça doit représenter à peu près le même niveau d’incompréhension que les 1ère années qui débarquent après avoir découvert que les baguettes magiques existent en vrai. C’est une bonne idée le coup des maquettes. Il faudrait pouvoir séparer par niveau de connaissances plutôt que par classe, mais je suppose que c’est trop avant-gardiste pour notre bonne vieille école.» C’est dit sans animosité aucune. Il faudrait repenser les examens, la gestion des classes, c’est compliqué. Mais du coup, c’est presque impossible de faire en sorte que tout le monde y trouve son compte.

« Ce n’est pas plus difficile d’utiliser un outil qu’une baguette je trouve, dans les deux cas il faut choisir l’outil / le sortilège approprié, puis visualiser le geste à réaliser et avoir un plan, faire preuve de dextérité et de détermination. Franchement, j’irai 15 fois plus vite avec un fer à souder, alors que je suis plutôt bonne en sortilège, mais ça a littéralement était conçu pour que je choisisse scientifiquement la chaleur voulu plutôt qu’intuitivement avec le sortilège. Il faudrait que je mémorise exactement le degré voulu pour chaque matière, la couleur de l'incandescence, et ne jamais avoir besoin d'ajuster, alors que la température de l'air joue aussi, pour obtenir un résultat parfait du premier coup.» dis-je un peu boudeuse face à mon échec précédent. « Mais bon, Poudlard ne sera jamais prêt à voir débarquer un chalumeau ou une scie sauteuse, et on a vite fait le tour du tournevis ! » dis-je avec un sourire. « Et clairement, certains de mes camarades n’ont pas du tout le goût de faire les choses par eux-mêmes dans le sang ! Je crois que le concept même de bricolage DIY les dépasse!» Généralement, chez les sang-purs, on préfère avoir des larbins ou des elfes. Ou les deux pour n’avoir rien d’autres à faire que d’organiser des mariages et des soirées chiantes comme la pluie.

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Le professeur d’EDM répondit à sa question avec un certain amusement et la considéra alors qu’elle lui expliquait avoir garder sa matière à lui jusqu’au BUSEs avant de l’abandonner. Elle avait certes raison sur certains points, le peu de gens qu’il connaissait qui était d’origine moldu ou sang-mêlé à quelques parts dans leur lignée avaient plus souvent des connaissances agrandies en la matière qu’il donnait. Il n’avait pas à chercher très loin ; après tout, ne venait-il pas de faire passer une série de test au jeune Chastel pour déterminer son niveau. Le jeune cracmol qui avait grandit et étudier dans le monde des moldus, comme le père de la jeune fille, étaient beaucoup plus à l’aise avec ces connaissances que la majorité des sorciers. Certains pouvaient vivre reclus dans leur manoir et travailler au Ministère sans jamais en croiser un seul moldus de toute leur existence. D’autre… préférait cette voie qui leur donnait un plus grand sentiment de réussite hors du monde des sorciers.

Il m’est arrivé de valider le niveau de l’étudiant pour bien le classer lorsqu’il s’agit d’un transfert d’école.

Mais c’était un cas très isolé. Au moins, il pouvait en témoigner à la bricoleuse. Il lui avait par la suite que d’expliquer à quelqu’un comment utiliser des objets moldus étaient pas forcément évident pour tous. Elle n’était pas d’accord, mais il fallait se le dire, elle n’était pas dans la même position qu’autrui. Si remonter une tablette lui semblait passionnant, pour d’autre ça aurait pu vite devenir très ennuyant et décourageant. Les jeunes semblaient se suffire de la facilité, et lorsqu’on était un sorcier ou une sorcière, la baguette était un moyen plutôt simple que d’apprendre à utiliser d’autre outils. Elle se rangea finalement à ces propres impressions et il finit tout simplement par sourire.

Effectivement. Ce n’est pas vraiment le genre de tout le monde.

Et il n’était pas tout le monde ce qui était aussi bien comme cela. Faire comme tous les autres, ce n’était pas vraiment son credo. Soit il réussissait en étant hors du commun, soit un échouait en beauté. Il prit une pièce au sol qui était la suivante à apposer, avant de demander à l’étudiante :

Quand tu l’as ouverte, elle était ici ou là ? Validant la configuration initiale de l’appareil électronique. Puis l’inséra en suivant son instruction avec minutie. Il appréciait vraiment le moment et rapidement, il releva la tête un peu confuse. Je suis navré. C’est ton projet. Je ne devrais pas m’en mêler autant. Il laissa une petite pause avant de poursuivre. Ce qui m’intrigue c’est pourquoi tu remontes cet objet ici, à l’extérieur. Disons que ce n’est pas le meilleur endroit ou travailler.

Elle n’avait pas l’air de s’en faire vraiment ou d’être mal prise, mais il lui semblait qu’une table aurait été beaucoup plus pratique pour éviter de perdre ces toutes petites vis qui servaient si souvent de fixation pour les appareils moldus. À croire qu’il ne cherchait pas vraiment à les faire tenir avec et qu’il avait loupé l’idée de passer le chalumeau dessus pour faire fusionner les plaques de métal à la place.

i'll be right there when your world starts to fall

Le professeur Alexander ne semble pas vexé que je n’ai pas conservé sa matière. D’un autre côté, il ne peut pas vraiment le prendre personnellement, je n’ai jamais eu affaire à lui et il peut remettre le manque d’intérêt sur le compte de ses prédécesseurs, bien que ça n’ai en fait rien à voir. J’ai encore tant à apprendre en sortilèges et en métamorphoses que je préfère me concentrer là-dessus. Si j’ai besoin d’une révision sur un sujet moldu, nul doute que mon père ou un de ses amis saura me donner les informations dont j’ai besoin. Sans compter que j’ai quelques DVD sur l’histoire et ce genre de choses, parce que mon père estime que c’est important de ne pas se cantonner à ce que le collège nous propose. J’ai un avis mitigé sur la question, effectivement j’apprends des tonnes de trucs, de l’autre…j’sais pas un truc avec de la SF et des aliens, c’est quand même plus fun.

Elle était par ici, dis-je en désignant l’emplacement de la pièce. “Oh ne vous inquiétez pas, je sais que c’est irrésistible. On a les doigts qui démangent!” dis-je amusée. Qui peut résister au plaisir du bidouillage? Ce n’est pas moi qui lui jetterai la première pierre. Quant au pourquoi je suis installée là, je ne sais pas trop comment formuler les choses de manière…pas trop engageantes. Je ne peux quand même pas dire texto qu’être sang-pure et bidouiller des objets moldus, ça ne le fait pas en ce moment et je ne tiens pas à me faire remarquer. Je ne veux pas que l’on pense que je cherche l’approbation de la brigade, ce n’est pas le cas. Mais si je peux avoir la paix, ça m’arrange tout autant. Le jour où quelqu’un trouvera quelque chose à redire viendra bien assez vite. “Ce n’est pas le plus confortable, mais il n’y a pas beaucoup de passage.” dis-je simplement.

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Le jeune enseignant décidément appréciait ce petit intermède à son activité de patinage qu’il avait prévu plus tôt. Ces patins, au sol, à côté de la nappe traînait, délaissé, alors qu’il apportait son aide à la reconstruction de l’objet moldus. Il vint vite à noter qu’il était autant intéressé par cet exercice que l’était l’étudiante et bien qu’il ne l’ait jamais eu en cours, il apprécia cette camaraderie comme deux personnes qui apprécie des choses similaires. Au-delà de l’âge, probablement qu’il se serait très bien entendu avec elle si elle avait été étudiante en même temps que lui, mais la distance de l’âge lui imposait de garder ces distances côté émotionnelle pas de s’amuser dans un contexte sain comme celui-ci. Oh que oui!

Il lui demanda pourquoi s’être installé ici et sa réplique le fit sourire. C’est vrai qu’il n’y avait pas masse de gens dans le secteur. Lui-même l’aurait probablement loupé s’il n’était pas en train de se rendre au lac. C’était une bonne parade. C’est clair que côté voisinage, tu as la paix. Mais n’empêche que d’ici quelques semaines, il lui faudrait un nouvel emplacement pour ces petits projets de bricolages si elle ne voulait pas finir à demi couverte de boue. Et si je te disais que tu peux passer en salle d’E. D. M. pour travailler ? Tu serais plus confortable, tu pourrais même te faire venir un goûter par les elfes de maison si tu es sur un projet qui est plus loin. Il prit une petite pause. Bon, il est certain qu’il faut que je ne sois pas en train de donner un cours, mais ça ne devrait pas être trop compliqué à gérer et puis… conscient que c’était une offre honnête de sa part. … je pourrai t’aider si tu as un projet qui nécessite plus de mains. Il se reprit rapidement : Pas que je pense que tu en auras besoin, plus comme une option possible. Il voulait paraitre accueillant, intéressant et intéressé. Les élèves ayant pris fuite devant les bonnes intentions de la précédente Directrice, il lui semblait que se faire des contacts qui n’étaient pas ces étudiants ou même des Gryffondor était tout à fait normal et sain s’il voulait établir une certaine réputation à son propos. Ceci pouvait le servir.

Il n’avait pas vraiment d’attente à ce qu’elle dise oui ou non. Levant un bras pour se frotter derrière la tête, il décida alors qu’il ferait peut-être mieux de se mettre en marche pour aller patiner. Il ne voulait pas enquiquiner l’étudiante. Mais bon. C’est qu'une proposition. Mlle … Cherchant à valider son nom de famille qu’il n’avait même pas penser à demander depuis le début de la conversation.

i'll be right there when your world starts to fall

Je souris quand le professeur abonde en mon sens. J’oublie parfois qu’ils ne sont pas seulement des fonctions, mais aussi des humains. C’est peut-être plus facile parce que monsieur Alexander n’est pas mon professeur. Après tout, je ne lui dois rien, si ce n’est de rester respectueuse. Mais il est sympathique, curieux sans être envahissant. Ce n’est pas désagréable de partager mon hobby avec quelqu’un. J’en ai rarement l’occasion. A part Maddie qui m’accompagnait de temps en temps mais qui se gardait de toucher quoi que ce soit tant sa maladresse était légendaire et Cameron qui un temps avait bricolé avec moi, c’était plutôt un passe-temps qui me rendait farfelue qu’intéressante.
Je décide de ne pas lui mentir, ou en tout cas pas vraiment, quand je lui dis que je cherche la tranquillité. Je ne peux pas dire que j’évite la surveillance texto. Même à un prof d’études des moldus. Je le connais depuis 30 secondes, je suis déjà assez engagée comme ça.

Aussi, alors qu’il me propose d’utiliser sa salle, je ne cache pas mon étonnement. « C’est gentil de votre part ! » dis-je avec un grand sourire. J’ignore encore si je le ferais. J’aime me soustraire au regard des adultes, plus que de travailler sous leur direction. Mais si je dois choisir entre me planquer et être couverte par un professeur, la solution proposée par Monsieur Alexander est appréciable. « Ne vous inquiétez pas, je vous demanderai la permission avant de débarquer ! » dis-je en riant. Si vous saviez monsieur, le nombre de planches que j’ai déjà piquées à Duncan et en quel volume, vous réfléchiriez à deux fois avant de faire ces propositions. Je peux être bien plus envahissante que cela. Je souris amusée : « Promis, si j'emprunte votre atelier, je vous prête aussi mes affaires, c’est de bonne guerre. » S’il croit qu’il va m’avoir en me passant de la pommade…De ce qu’il dit, il n’a pas non plus des masses l’occasion de faire autre chose que de s’ennuyer en cours !

En tout cas je réfléchirais à la proposition. Cela ne peut pas me faire de mal. « Je m’appelle Roxy Reid, de Poufsouffle. Enchantée professeur! » dis-je enfin. Si ma grand-mère voyait ça, elle serait désespérée : oser converser avec un adulte sans se présenter, les traditions et le respect, ça se perd !

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Le professeur vint à proposer à la jeune fille d’utiliser le local d’EDM au lieu de rester au froid dehors; pour autant qu’il soit libre; et mentalement il s’ajouta en pensée que son projet ne soit pas dangereux. Mais dans tous les cas, savoir ce qu’elle y faisait sur le moyen et long terme pouvait s’avéré avantageux et diminuait différent risque que travailler sur les objets moldus pouvaient susciter. Elle semblait étonnée de sa proposition et il ne lui vint même pas à l’esprit que Hooper ait pu refuser ce genre de pratique.

Bien qu’il ne se basât pas sur lui pour édifier sa méthodologie et sa pratique comme enseignant, il était toujours un peu surpris de noter qu’être accueillant et bienveillant envers des étudiants soient accueillis avec autant de stupeur. Bon. Il imaginait sans mal quelques professeurs de potions en travaille constant devant leur marmite à verrouiller leur local pour éviter les vols d’ingrédients, d’une élève fasse des expérimentations louches ou dangereuse, mais ce n’était pas le cas de celui d’EDM. Il y avait des maquettes, des pupitres, une série de livres divers, beaucoup d’objet garder sous clé dans différentes armoires enchantées, mais rien d’explosif ou qui était véritablement dangereux. Habituellement, si des sorciers désiraient traiter un sujet quelques peu explosif, il finissait par donner un cours dans la Salle Monde pour les observer plutôt que les tenir en main. La sureté était importante pour Jaimie.

Il ignorait ce qu’elle pouvait apporter qui fût différent de ce qu’il avait lui-même en classe pour travailler, mais l’idée qu’elle puisse lui apprendre quelques choses était assez stimulante.

Enchanté Mlle Reid. Content de faire votre connaissance! Dit-il souriant de toutes ces dents. Il ne lui reprocha pas de ne pas s’être présenté, après tout lui-même ne l’avait pas fait. Professeur Jaimie Alexander. Dit-il en lui tendant la main pour la serrer en bonne et due forme. Il avait bien compris qu’elle le reconnaissait comme un enseignant, mais il n’avait jamais été présenté par le passé et avant de s’immiscer dans son travail, il n’avait même pas clarifié son identité. Ce n’était pas forcément nécessaire, mais c’était ce que faisait les personnes polies; se présenter. Un peu tard, mais bien que jamais. ... j’aurais dû, décemment, me présenter avant d’envahir votre espace, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

Assis à côté de l’étudiante, il commença à regarder autour. Il n’y avait personne, tel que confirmé par la Pouffsoufle, mais rien ne confirmant que personne ne pouvait les regarder de haut d’une tour. Bon. Il ne faisait rien de mal, mais de nos jours tout le monde inventait des tonnes de ragot sur une total absence de fait. Alors autant pas rester et mettre des idées stupides dans la tête de quiconque. Bon, une dernière pièce … Il prit une pièce carré et l’y ajouta. Il lui faudrait bouger de là. C’était cela aussi être professeur. Passer beaucoup de temps seul, ou en groupe. Seul avec une étudiante c’était quelques choses qui pouvaient s’avérer dangereux pour lui et sa réputation, et toutes jeunes filles. Si Jane ne l’avait pas compris, lui en était très conscient. On lui avait rabattu les oreilles une centaine de fois en Amérique, maintenant à Poudlard, les choses étaient les mêmes; voir peut-être pire. À prêt tout, il lui semblait que l’attitude vieux-jeu était encore pire, et surtout pour les professeurs.

i'll be right there when your world starts to fall

Après avoir discuté de longues minutes, nous finissons par nous présenter. C’est assez drôle, bien que peu conventionnel. Je sers sa main en retour, un peu étonné par tant de protocole, il est un peu tard pour le respect de l’étiquette. « Oh pas de problème… Tout le monde a le droit d’être dans le parc…Et les professeurs encore plus. » dis-je avec sérieux. Même si je cherche la tranquillité, je ne prétends pas encore privatiser le parc. Maintenant que je prends la peine de le considérer un peu plus, poignée de main oblige, le professeur Alexander me paraît plus jeune que la plupart de ses collègues. C’est étrange de le voir soudainement faire tant de formalités. Et de voir un prof qui n’est pas au moins un peu vieux. Sans compter que je ne vais pas en vouloir à un professeur qui m’autorise à bidouiller dans sa salle de classe, ce serait quand même un peu… ingrat ? Ce qui n’est pas mon cas. Enfin la plupart du temps. Je suppose. Il faudrait poser la question à mes parents.

Le professeur semble soudain mal à l’aise, a-t-il vu quelqu’un ? Je regarde également alentours. Pour l’instant, les environs sont toujours calmes. Il pose une nouvelle pièce du puzzle : « Oui, bien sûr, je ne veux pas vous retarder. » Après tout, il a sûrement des copies à corriger ou des choses à faire. Peut-être même des retenues à encadrer. Bref, des trucs mystérieux de la vie de profs. Est-ce qu’il sort avec ses collègues le week-end ? On voit rarement les adultes en dehors de leur salle de classe ou du repas. Si ce n’est le garde-chasse et le concierge, par la force des choses. D’ailleurs, je me demande quand ils dorment, j’ai l’impression qu’il y en a toujours un qui risque de nous tomber sur le coin du nez. Je replace à mon tour l’une des pièces restantes. « En tout cas, ça commence à ressembler de nouveau à une tablette. Et il ne reste pas trop de pièces qui se baladent. » dis-je satisfaite de l’ouvrage accompli.

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Bien que Roxy lui signifiât qu’il avait plus que le droit de se balader dans le parc, il n’en restait pas moins qu’il avait été bien au-delà d’une balade en décidant de s’imposer à Mlle Reid. Elle n’avait pas eu l’air trop choqué, même semblait avoir apprécié sa présence et son aide sur son projet. Il s’était dûment présenté par soucis de l’étiquette plutôt que par nécessité. Après tout, elle avait vite compris son rôle dans l’école et bien qu’il ne fût pas Directeur de sa propre maison, l’avaient probablement déjà vu un grand nombre de fois en train de s’occuper de certains Gryffondor.

Il avait assez tardé assis négligemment sur la couverture au sol avec l’étudiante. S’il avait été van Aken, autant dire que peu importe ce qu’il aurait pu faire cela n’aurait pas eu la même incidence; mais lui était jeune, en position de pouvoir face à elle. N’importe qui pouvait inventer n’importe quoi. Il ne souhaitait pas enrichir les ragots bien qu’il n’avait aucune intention mal placée. Mais cela personne à une bonne distance d’eux deux pouvaient le savoir.

Y’a pas de mal. Au pire, je serai allé patiner un autre fois.

Il plaça une dernière pièce et elle s’exclama que ça avait l’air de plus en plus à l’objet original. Elle semblait satisfaite. C’est vrai qu’il semblait avoir moins de raccord étalé sur la couverture. Il essayait de voir si tout était complet mais il était forcé d’admettre qu’il aurait été plus facile en le déconstruisant lui-même de pouvoir l’affirmer. Dans l’état actuel, il ne pouvait pas trop infirmer qu’elle n’avait rien loupé ou encore qu’une pièce n’eût pas fait son chemin hors de la nappe.

C’est moi qui te remercie pour ce charmant intermède. C’est rare que je voie des étudiants qui comme toi font quelque chose de leurs deux mains en étant sorcier. Il me semble que faire quelques choses de ces mains ou maîtriser l’art de la potion sont tous les deux tout aussi salissant. J’ai entendu que Professeur van Aken avait fait un atelier sur homoculus cette année; j’aurais bien aimé voir ceux qui avaient osé mettre leur main dans la glaise pour changer. Ils ont dû être tellement déboussolé loin de leur chaudron!

Redressé, dans une posture un peu plus digne, il rigola doucement. Il s’imaginait quelques-uns et unes de ces étudiants dégouté et consterné à l’idée de jouer dans le ‘’boue’’. Lui était assez bon prince pour mener l’expérience, après tout se salir n’avait jamais été un problème. Il avait toujours apprécié les activités de plein air, chose qui lui manquait cruellement à Poudlard. Soit. Il n’avait pas vraiment validé tous les environs pour voir s’il y avait un endroit assez escarpé pour s’adonner à l’escalade. Il se doutait bien qu’il devait y avoir des endroits appropriés sur le territoire de Poudlard mais pour l’heure le demander au garde-chasse n’avait pas fait partie des options. Il aimait bien explorer les environs pour lui-même. Si cela semblait si solitaire c’était parce qu’il n’avait pas trouvé la bonne personne à Poudlard pour ne pas partir en solo. Au vu de leur récente expérience avec un dragon, il pouvait voir en lui quelqu’un qui aurait pu apprécier un sport difficile et même à quelle occasion dangereuse, mais ne s’était pas poussé à valider l’intérêt du concierge.

Y avez-vous assisté ?

Curieux. Tout simplement.

i'll be right there when your world starts to fall

J’observe le professeur alors qu’il me parle, je ne sais pas trop quoi penser : il a à la fois l’air amusé d’être là, tout en ayant envie d’être ailleurs. Il a l’air sympathique, mais en même temps…quelque chose manque de naturel. Je doute qu’il soit là dans une mission d’espionnage, pourtant, il n’a pas l’air si à l’aise que ça. Est-ce que j’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû ? J’estime que non, après tout rien ne l’obligeait à s’arrêter. Et je ne contreviens pas au règlement, même si à n’en pas douter, cela pose moins de problème de s’entraîner aux sortilèges.

Je fais mine de ne rien remarquer et je continue mon travail. Sa remarque me fait sourire : « Vous savez, quand j’ai maîtrisé nox et lumos, je n’ai plus touché un interrupteur pendant des lustres. » la magie, c’est aussi amusant, qu’il ne s’y méprenne pas. J’adore fabriquer des objets et les ensorceler. « Mais j’aime aussi installer l’interrupteur. » Quant aux potions… « Je crois que ce qui est le plus salissant en potion, c’est de récupérer les ingrédients, genre le pus de bulbobulbe » dis-je avec une grimace. « Mais croyez-moi, avec l’ancien prof’ Burgess, valait mieux pas se salir, j’imagine que ça doit être la même chose avec Van Aken. En général quand on se salit, c’est qu’on s’est trompé. Je n’ai pas participé à l’atelier, je n’ai pas gardé cette matière… Mais je crois que ça aurait pu me plaire ! » si ça avait été avec un professeur moins flippant par exemple. Mais ça, je vais éviter de le dire à haute voix. « Vous avez vu les résultats ? » je demande curieuse à mon tour…

Je suppose que les professeurs discutent entre eux, il n’est pas rare de croiser Thorstein et Kendrick, ou Kendrick et Aylmer en grande conversation. J’imagine cependant mal le professeur Alexander être le meilleur ami du professeur Van Aken. Ce serait étrange, tant en terme d’âge que d’affinités…

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Jay expliqua avoir entendu parler de l’atelier sur l’homoculus préparer par le maître des potions en début d’année. Il s’était imaginé les élèves prit au dépourvu alors qu’il devait mettre les mains à la patte dans le sens littéral de l’expression. La glaise collant leur main, alors que très probablement, qu’un autre élève s’occuperait probablement des ingrédients. Après tout, les mains collantes étaient pas vraiment pratiques pour ajouter les ingrédients magiques à la mixture. Il hocha la tête lorsqu’elle énonça que c’était aussi très difficile de récupérer les ingrédients. Il ne pouvait être que d’accord avec elle. L’écoutant, il apprit qu’elle ne suivait plus potion et lui demanda si lui avait vu les résultats.

Non. Malheureusement. Mon petit doigt me dit que Professeur van Aken n’a pas dû apprécier leur échec. Et puis, si un étudiant ou des étudiants aurait réussi, je crois que nous l’aurions su. Il s’agit quand même d’un homoculus. Quelqu’un s’en serait vanté, j’en suis convaincu! Conclut-il en riant. J’aurais été le premier à le faire, si j’avais été étudiant.

L’enseignant finit par se lasser d’observer autour. S’il n’avait aucune mauvaise intention alors il ne devait pas s’en faire pour autant d’être aperçu seule avec une étudiante. Il était dehors au grand air. Et puis, si on ne lui faisait pas confiance, on ne lui aurait jamais permis d’être un professeur, ni même de s’occuper des élèves de sa maison. C’était ridicule. Il devait arrêter de voir des problèmes ou il n’y en avait aucun.

Donc. Vous n’êtes pas en EDM, ni en potion. Vous aimez les Sortilèges, tout comme remonter des objets moldus. Qu’aspirez-vous à faire de votre vie après Poudlard ?

Après tout, si elle n’avait plus Potion, c’était qu’elle était minimalement en 6e. Le parcours était petit jusqu’à la fin de ces études ici. Et il devait se l’avouer, il était intrigué. Habituellement, les élèves savaient vers la 5e ce qu’il voulait faire de leur avenir, après tout, certains emploi et carrière nécessitait des implications importantes dans le cadre d’étude, certains cours restaient, d’autre s’en allait. C’était une joute de mouvement et de performance jusqu’au ASPIC.

À moins que vous n'aviez rien prévu?

Après tout, peut-être n'avait-elle aucune idée de ce qu'elle voulait devenir. Certains étudiants savaient à peine ce qu'il voulait faire de leur journée...

i'll be right there when your world starts to fall

Je souris quant à la remarque du professeur, c’est vrai que je l’imagine plutôt bien fanfaronner. Mais de mon côté, je n’ai pas vraiment entendu parler de cette expérience. « ça aurait été trop cool ! »
dis-je simplement. Et un truc cool qui sort d’un cours de potion avec un grabataire, ça a quelque chose de notable et d’assez peu commun. C’est bien pour ça que ça n’a pas eu lieu.
Le professeur Alexander semble se détendre un peu ou du moins avoir un peu moins la bougeotte. J’ignore ce qui lui prend. Je crois que mon comportement n’a rien de répréhensible. Enfin… disons que c’est clair que je ne vais pas clamer mon amour de la technologie moldue sous un tableau ou une statue mais je ne suis pas non plus en train d’étudier le fonctionnement d’une guillotine. Alors peut-être qu’il est juste bizarre et que ça n’a rien à voir avec moi. C’est possible aussi dans la mesure où je suis plutôt insignifiante que le centre du monde.

« Oui, j’ai gardé sortilèges, métamorphoses, arithmancie – je fais une grimace – et défense contre les forces du mal. » Puisque la question a l’air de l’intéressée, il n’y a rien de secret dans les matières que j’ai choisi de garder. Je souris quand il me demande si j’ai une idée et se rattrape en me laissant la possibilité de ne pas en avoir. « Si si, je sais même très bien ce que je vais faire. Je souhaite rejoindre un cabinet d’architecture magique : il y a un peu d’ingénierie, d’artisanat, de conception. C’est super intéressant. J’ai quitté Poudlard en 4ème pour revenir en 6ème année, et pendant ce temps, mes professeurs principaux étaient un architecte et un ingénieur. Ils m’ont demandé de repasser mes aspics ici avant de faire mon apprentissage dans le cabinet. C’est pour ça que je suis revenue.» Parce que clairement, sans ça, j’aurais fait une croix sur Poudlard.

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Jaimie avait toujours été quelqu’un d’assez sociable, c’était en partie ce qui l’avait poussé à ne pas finir sa vie derrière un bureau au Ministère, mais il devait se l’avouer la compagnie d’adulte de son âge lui manquait cruellement et les collègues bien que sympathique était très occupé, tout comme lui d’ailleurs. Il n’avait qu’un seul choix s’il voulait se distraire de sa solitude et c’était en se mêlant et s’impliquant plus avec les étudiants. Mais s’impliquer était quelque chose qu’on lui avait toujours décrié comme risquer et ce malgré qu’il n’eût aucune mauvaise intention ou attente de la part des jeunes. On lui avait rabâché les oreilles de porter attention à son attitude et dernièrement il en avait payé d’un fort mécontentement d’une personne qu’il avait connu jadis alors qu’il n’était qu’étudiant. Depuis, il s’en voulait assez et tentait de faire marche arrière de toutes les commentaires qu’on lui avait bourré les oreilles en Amérique. Il tentait, mais restait néanmoins sur ces gardes.

II avait mentionné l’atelier sur l’homonculus et avait été rapidement détrompé sur son agenda de cours personnels. Elle lui expliqua les cours qu’elle suivait toujours, et il afficha une mine intéressée et fronça les sourcils, amusé et intrigué, alors qu’elle terminait sa liste avec DCFM; comme si ce cours avait quelques choses à se reprocher. Elle lui expliqua son parcours et la raison de son retour à Poudlard.

Donc, retour sur les bancs d’école pour cette année et l’an prochain! Confirma-t-il. Eh bien! Il prit une petite pause. Pourquoi cette grimace pour le cours de Défense ? Vous m’avez intrigué.

Qu’avait fait Thorstein pour tirer sur le visage de cette étudiante cette expression ? C’était plutôt rare que le cours de Sortilège et de DCFM soit boudé. Il tenait plus souvent la place des enseignants mis de côtés que Aylmer et Thorstein, alors pourquoi donc avait-il l’impression qu’il devait y avoir une histoire intrigante caché sous cette réaction. Pire avait été la réaction des jeunes cette année après l’obligation des cours de EDM pendant un an par la précédente Directrice; elle avait mis tellement d’emphase sur ce cours que le peu qui ait eu d’intérêt avait semblé dégouté de poursuivre. Il ne pouvait néanmoins pas minimiser que les vas et viens d’enseignants et les absences répétés d’un professeur attiré au cours avait causé un froid par lui-même.

J’ai vu beaucoup tenir une réaction de ce genre pour mon cours, mais c’est la première fois que je l’aperçois pour DCFM.

Il était honnête et ne semblait pas tellement choqué de la réaction des élèves. En fait, il était plus sujet à la comprendre. Il se redressa, frotta ces mains l’une avec l’autre doucement comme s’il avait définitivement terminé sa tâche avec la tablette et que mentalement il commençait à penser à autre chose; comme peut-être se rendre sur le lac pour user ces patins, mais actuellement il ne semblait pas vraiment prêt à bouger et échangeant ouvertement avec la Pouffsoufle. Il se concentra sur elle, et se dit confirma qu’il ferait bien d’arrêter d’être parano.

i'll be right there when your world starts to fall

Je hausse un sourcil, confuse. Il ne me semblait pas avoir fait de grimaces. J’aime bien le cours de DFCM. Peut-être que mon visage a laissé transparaître mon manque d’intérêt pour l’arithmancie ? En tout cas, je n’aimerai vraiment qu’il aille raconter je ne sais quoi à Thorstein.
« Je n’ai rien contre le cours de défense contre les forces du mal. La @Professeur A. Thorstein est coriace, mais je ne suis pas une chochotte, on ne progresse pas en apprenant des parchemins et en recevant mollement un conseil d’amélioration, donc ça me convient. » Je ne dis pas que c’est facile, surtout pour quelqu’un qui perd ses moyens en public comme moi. Mais je me dis que c’est aussi un très bon entraînement du coup. On se fait réprimander à la moindre erreur, mais si on arrive à obtenir un compliment ou le silence, franchement, c'est qu'on a bien géré.

Je marque une pause… Je ne sais pas trop ce que les autres pensent de son cours, si ce n’est qu’il n’est pas très utile pour certains. Je ne vois pas trop quoi dire, je ne peux pas vraiment le complimenter sur quelque chose que je ne suis pas. Par contre, je peux assez facilement expliquer ce qui a valu cette grimace comme il dit. « Disons que je suis un peu moins convaincue par l’intérêt de l’arithmancie pour l’architecture et l’ingénierie. » Pour être franche, je ne comprends pas l’intérêt du cours dans l’absolu, mais je vais rester polie. « Avec l’ancien prof, on voyait le nombre d’or, ce genre de choses, j’arrivais encore à comprendre la symbolique magique des bâtiments tout ça. Mais les thèmes astraux et les forces et faiblesses de mon prénom » je hausse les épaules, l’air de dire, WTF quel est le rapport.

« Mais bon, il faut valider la matière, alors je m’y mets. » Je ne vais pas faire semblant d’adorer, mais je ferais ce qu’il faut pour obtenir la note minimale requise. On ne peut pas aimer toutes les matières.

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Jay devait avoir mal interprété la réaction de l’étudiante de Poufsouffle, ce n’était pas très grave et dans tous les cas c’était plus par curiosité qu’il avait posé sa question. Il n’avait absolument pas de mauvaise intention derrière. Il en vint à se demander quel professeur ne tablait que sur les parchemins et les conseils, même lui était prêt à considéré qu’il n’y avait rien de mieux que lancer un étudiant dans le grand bain, c’était d’ailleurs ce qu’il faisait en partie au courant de la dernière année d’étude à Poudlard. Il partait littéralement en vadrouille sur le terrain pour voir comment se passait les choses dans un contexte direct. Certes, il avait longuement pensé à offrir des options différentes aux étudiants auquel il aurait dû faire abstraction de leur baguette, mais pour le moment, il tentait encore de trouver ces marques dans ce nouveau poste qu’il occupait. Il hocha la tête, souriant mais compréhensif. Il rit. C’est vrai qu’il fallait un certain état d’esprit pour tous les arts moindrement divinatoires; ce n’était guère fait pour n’importe qui. Qu’elle décide de se donner pour terminer ses études étaient déjà assez évocateur côté engagement. Ce poste comme avec les architectes devaient être assez stimulant pour qu’elle garde le cap, sinon, il ne voyait pas pourquoi elle s’y appliquerait autant.

Je saurai pas dire, je n’ai jamais suivi ce cours! Mais j’imagine qu’il faut un certain état d’esprit pour trouver du sens à ce genre de matière, comme la divination, tiens!

Il ne voulait pas dénigrer les matières donner par les autres enseignants, après tout, ce n’était pas le fond de sa pensée. Il n’avait jamais vraiment eu d’attrait pour ces matières et à son souvenir aucun de ces copains du temps n’avait été très branché Arithmancie.

Ton projet de carrière me semble passionnant! Et c’est une bonne idée qu’il vous ait suggéré de passer vos ASPICs, ça aura un avantage certain sur votre cheminement de carrière!

Se faire reconnaître quand on était jeune était assez difficile alors autant mieux montrer des p’tits papiers à une gang de vieux sorciers pour qu’il ne pense pas que vous êtes tous simplement bon qu’à faire les corvées semblaient un moyen efficace de prouver ces compétences, d’ailleurs c’était peut-être une des seules pour laquelle il accordait de l’importance. Il se souvenait avoir eu pas mal de mal à se faire accepter comme professeur, malgré ces notes et son implication. Il était conscient qu’il n’en imposait pas autant qu’un ex-travailleur du bureau du Ministère, mais il avait au moins son diplôme pour attester de ces compétences. Le reste, ça serait le temps qui lui donnerait.

Comment vous es venu l’idée ? Je veux dire, c’est pas très commun! De la famille dans ce domaine?

Après tout, il n’était pas rare que les rôles et occupations se poursuivent de père en fils et de mère en fille chez les sorciers. On intégrait une branche familiale qui avait déjà des contacts puissants ou encore on soutenait sa famille pour assurer la pérennité d’un travail commencé bien avant nous par nos aïeuls. C’était un peu ce qui lui était arrivé, mais avec un côté beaucoup plus sociable.

i'll be right there when your world starts to fall

Le professeur Alexander ne me tiens pas rigueur de mon franc parlé. J’ai peut être pris quelques libertés, dans la mesure où il n’est pas mon enseignant. Pourtant, on m’a appris à me tenir correctement, à tenir mon rang. Mais je crois que l’altercation avec ma grand-mère avant la rentrée a fait sauter un verrou. Puisque je ne suis pas conforme à ce qu’elle attend de moi, je m’autorise à être un peu plus moi-même.

« Je vous avoue que pour connaître le temps qu’il fera demain, je suis plutôt du genre à regarder la météo et à chercher du travail quand je veux faire fortune. » dis-je avec un sourire. « Mais il en faut pour tous les goûts. » Je peux comprendre qu’on cherche à se rassurer en lisant les signes. Moi j’aime bien les choses tangibles, c’est ça qui me rassure.
Je hoche la tête. « Oui, ça fait plus sérieux que le diplôme vienne de l’école plutôt que de les passer en candidat libre avec un précepteur. Alors je me plie aux règles du jeu. » Tant pis si elles ne plaisent pas vraiment. Deux ans à tirer…ce n’est pas si long après tout. Je finirais bien par sortir d’ici. Je fignole encore quelques réglages sur la tablette avant de répondre à sa question.

« Mon père est pilote d’avion, ça m’a toujours fasciné de comprendre comment ce genre de choses fonctionnent. La magie aussi, comment on conçoit un sortilège, comment on le fait interagir avec un objet. J’adore les objets ensorcelés. Et fabriquer des objets de mes propres mains, pour comprendre comme ça s’assemble. Je trouve ça fou qu’une idée puisse de venir quelque chose de réel. Je suppose que ça vient de là. » dis-je avec un sourire.

Je mets la dernière vis, et je commence à ranger mes affaires. Je dois rejoindre Bella pour qu'on révise les sortilèges.
« Si ça ne vous dérange pas, je vais rentrer ! Merci d’avoir pris le temps de m’aider, c’était sympa. » dis-je avec un sourire. « Peut-être à une prochaine fois, si je trouve quelque chose de sympa à bidouiller ? ». Je n’ai pas oublié la proposition que j’ai reçue.

Jamie & Roxy

Tablette, tournevis, et baguette

Cela faisait un moment qu’il bidouillait la tablette toute déglinguée que Roxy avait eu en prêt de son père. La laissant terminer, il avait opté plutôt pour s’informer des intérêts de la jeune fille, question de ne pas avoir l’air d’un jeune homme étrange qui remontait à demi sa tablette et s’enfuyait aussitôt. Après tout, il avait toujours aimé discuter et prenait plaisir à l’échange avec l’étudiante. D’autant plus qu’elle avait des goûts particuliers pour des activités que beaucoup de sorcier aurait dédaigné. La conversation bifurquant sur ces choix scolaires, cela l’amusa beaucoup à essayer de comprendre ces choix de cours et de carrière. Il se souvenait, les siens, ceux de ces amis, ce n’était pas si loin dans son esprit. Ça avait toujours été clair que son intérêt face au moldus était particulièrement prenante mais quand il avait dû se décider à aller travailler au Ministère avec ces parents, il avait décidé que d’être derrière un bureau seul pour une partie de son temps à analyser les pistes n’était peut-être pas nécessairement ce qu’il voulait faire. C’était assez intéressant qu’il lui ait suggéré de revenir à l’école, en fait! D’autant plus que cela signifiait qu’il voulait investir dans l’avenir de cette fille.

Elle décida de rentrer et il hocha la tête. Lui aussi serait aussi bien de se rendre à au lac. Après tout, l’objectif avait toujours été d’aller patiner. Tu sais ou trouve ma classe! Je ne devrais pas être très loin. Après tout, l’invitation tenait toujours et alors qu’il se déployait de toute sa taille devant la demoiselle, il replaça ces patins par les lacets attachés l’un avec l’autre. Passez une bonne fin de journée Mlle Reid! Alors qu’elle s’en allait. Levant son visage vers le ciel dégagé, il s’assura que la météo lui serait toujours propice.

i'll be right there when your world starts to fall

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS