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Machiavéliquement foireux
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Vesper L. Corvere

Vesper L. Corvere



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Arrivé(e) le : 18/05/2020
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Message(#) Sujet: Re: Machiavéliquement foireux Machiavéliquement foireux - Page 2 EmptyMer 20 Avr - 12:14

Machiavéliquement foireux




Ce fut quand le rapport de forces s’inversa que la différence profonde entre leurs deux caractères se fit la plus évidente. Maxton était rarement l’instigateur du conflit. Il préférait vivre une vie paisible faite d’arrogance et de dédain, un soupçon de stratégie, mais finalement il était assez peu problématique tant qu’on ne le poussait pas dans ses retranchements. En cela, il se moquait bien de bénéficier d’un rival attitré tel que Blaze. Il n’avait pas assez de respect pour lui pour que l’émulation soit permanente. Par contre, une fois qu’il décidait qu’il y avait matière à répliquer, il ne s’encombrait pas réellement de limites. Ce n’était pas tant la victoire qui lui plaisait que la destruction. Blaze était un peu plus équilibré. Oh son comportement n’était pas sain, manifestement la compétition n’avait de sens que si elle était teintée d’humiliation, mais il était capable de voir une issue un peu moins radicale que celle qu’envisageait Maxton. D’ailleurs, en cela, le Gryffondor était bien moins stratège qu’il n’aimait le penser. S’il allait trop loin, Blaze ne le lâcherait jamais. Mais s’il ne répliquait pas, est-ce que Mansfield n’aurait pas considéré cela comme une permission générale de faire n’importe quoi ?

Blaze cessa ses pitreries et pour la première fois, Maxton put lire dans ses yeux qu’il commençait à comprendre que la situation dépassait le jeu. Est-ce que cela l’effrayait ? Cette perspective était comme une bouffée de satisfaction. Mais l’autre idiot lui gâcha son plaisir en continuant de répliquer d’un air bravache. Il le préférait apeuré.

- La violence est une forme de pouvoir comme une autre. Je ne suis pas celui qui a la tête en bas.

Deuxième déception, il encaissa son sortilège sans réellement sourciller. C’était agaçant. Il ne pouvait pas le saigner comme un goret, il avait suffisamment d’expérience pour savoir qu’un cadavre était encombrant, mais il ne pouvait pas tolérer qu’il continue de le narguer. L’équilibre était délicat. Il haussa un sourcil quand Blaze lui demanda s’il confessait quoi que ce soit et se contenta de lever les yeux au ciel dans un réflexe excédé. Il n’allait rien avouer du tout parce qu’il n’était pas l’expéditeur de ce foutu reptile. C’était insupportable d’être à ce point monomaniaque !

En tout cas, si ses pensées tournaient en boucle, son envie de se sortir de cette situation également. A la première brèche que Maxton lui laissa, le Serdaigle s’engouffra dedans, arrivant à saisir sa chemise. Le Gryffondor se dégagea aussi souplement que possible, ce qui fut clairement facilité par la position de son adversaire, mais pas assez vite pour ne pas entendre le bruit d’un tissu se déchirant. Il regarda sa chemise et claqua la langue d’un air réprobateur

- C’est une manie de vouloir me déshabiller, Mansfield.

C’était très désagréable d’ailleurs. Il gardait le souvenir cuisant de sa défaite de l’an dernier. Il allait lancer un nouveau diffindo quand son attention se détourna à nouveau de sa victime.

Il sentit sa présence au même instant que la chevalière arrêta de chauffer. Bluebell avait une façon d’occuper l’espace qui lui était tellement familière qu’il était capable de la percevoir presque instinctivement. Une démarche, une variation de l’air, il n’aurait pas réellement su l’expliquer. Il savait juste qu’elle se trouvait dans son dos et qu’il sentait son regard sur lui. Se retournant vivement, son regard engloba le spectacle qu’ils offraient afin de savoir ce qu’il était censé dire. Il y avait sa chemise déchirée et sa remarque ridicule de l’instant précédent, mais il y avait surtout Blaze pendu la tête en bas avec une coupure clairement issue d’un sortilège dont il ne pouvait être que l’auteur. Allait-elle s’enfuir devant une nouvelle démonstration de violence ? Cela aurait été mérité dans un certain sens. Cela était impossible parce qu’elle lui avait promis de rester à jamais son alliée. Il abaissa sa baguette pour la remettre dans la poche arrière de son pantalon et passa une main dans ses cheveux d’un air indifférent qui contrastait avec le sérieux de ses yeux.

- Par rapport à ma précédente affirmation, je dois une humiliation à Mansfield. Je te raconterai si tu le souhaites. Pour le reste je suis ravi de te voir étant donné que notre ami ici présent m’a fait venir dans les cachots en prétendant que tu y avais besoin de moi.

Façon subtile de se dédouaner en lui indiquant qu’il n’avait pas volontairement tendu un piège à un élève pour l’y torturer dans le plus grand des calmes. Si elle l’avait fait, cela ne l’aurait sans doute pas gêné pour le principe, il aurait protesté sur le fait qu’elle risquait d’avoir des ennuis. Sa position à elle sur le sujet lui était plus obscure.

@Bluebell E. Sherwin

lumos maxima
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August P. Rowle

August P. Rowle



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Message(#) Sujet: Re: Machiavéliquement foireux Machiavéliquement foireux - Page 2 EmptyMer 20 Avr - 20:13

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Machiavéliquement foireux
C’était parti d’un rien, d’une futilité. Une envie d’escapade dans le parc afin de prendre l’air après une énième journée de poussière et de pestilence moldue dans le château. Maxton pouvait être blâmé de flegmatisme, il n’en demeurait pas moins disponible et Bluebell ne se serait jamais permise, même dans ses plus insupportables caprices, de lui reprocher son manque de loyauté. Cette rencontre imprévue était par conséquent acquise, dans l’unique condition où elle lui ferait signe. La Serpentard avait laissé le cours de la journée divaguer librement, profitant d’un trou dans son emploi du temps pour avancer ses devoirs qui avaient pris un peu de retard en raison de quelques évènements fortuits, comme la tentative de meurtre de Skyler, par exemple, ou encore l’apprentissage du Doloris avec Finnbjörn, entre autres. Des imprévus qui avaient malicieusement empiété sur son apprentissage scolaire et qu’elle se devait de rattrapper, car aussi précieuse et occupée devenait sa vie d’Impératrice en devenir, elle n’en demeurait pas moins soumise à de stupides règles pédagogiques requérant des parchemins à une échéance prochaine. Après un dernier exercice concluant cette fastidieuse journée d’études, Bluebell décida qu’il était temps de s’aérer l’esprit et se hâta ainsi de se faufiler parmi la plèbe à la recherche du portrait royal de son jumeau. Le soleil entamait sa lente descente derrière les collines écossaises, dans un agréable coucher de soleil qui projetait sur les murs de pierres des éclats d’or. L’air était aussi pâle que frais, la vermine commençait à se dissiper dans les entrailles de Poudlard, et toujours aucun signe de Maxton. Les minutes passèrent, Bluebell sonda la Salle sur Demande, s’enquit auprès d’un Gryffondor qui allait entrer dans la salle commune, chercha auprès de la tour d’Astronomie. Le soleil déclinait, encore, sans parvenir hélas à irradier le visage de son jumeau qui demeurait introuvable. Vraiment, un rien, une futilité, mais quel était donc ce mystère ? Pourquoi semblait-il caché ? Et quelle était donc cette froideur soudaine qui s’était abattue sur ses épaules ? Ce frisson le long de son échine ? Une contrariété,  ou un pressentiment ? Par tous les dieux, il n’avait pas replongé, pas maintenant, pas après tout ce temps, pas après tout son soutien ? Si, si, résolument, il avait replongé. Il avait honte de son état et s’était ainsi réfugié au plus profond des secrets du château, à l’abri de ses foudres. Ce pernicieux doute serpentait entre ses veines glacées lorsqu’elle referma ses doigts sur sa chevalière. “J’ose espérer que tu as une bonne excuse”, persifla-t-elle en invoquant son frère. Dans un dernier espoir, elle convint de consulter d’un regard l’étendue du parc par la fenêtre d’une tour, où elle devinerait peut-être enfin les épaules du jeune homme. En vain.  Alors, Bluebell tourna furieusement les talons pour reprendre sa recherche maniaque de son jumeau. Les couloirs, les escaliers, les étages étaient vastes, mais son agacement et sa terreur étaient d’autant plus titanesques. Elle le retrouverait, elle le soignerait, elle l’amenderait, qu’importe. L’urgence était de retrouver son visage avant qu’il ne recommence à disparaître sous une couverture squelettique qui hantait encore ses cauchemars.

Les couloirs résonnaient de son silence martelé de talons saccadés. La dernière fois qu’elle avait arpenté les escaliers de cette façon, la proie qu’elle avait recherchée avait terminé dans un bain de sang. La folie meurtrière qui avait jailli dans son regard s’était consolée de l’agonie de Mills, renfrognée de sa survie. Cette garce ne méritait ni sa place dans cette école, ni dans son monde, ni dans son existence. Elle pensait avoir été claire avec elle, au lieu de quoi, elle avait appris à ses dépens que sa production d’Exmalum se poursuivait… Et maintenant, son frère lui-même reprenait cette mascarade, à la fuir, à se détruire. Cette seule perspective était vénéneuse ; nul besoin de se réfugier dans une concoction, Bluebell était empoisonnée d’une rage qu’elle n’était plus certaine de pouvoir maîtriser encore longtemps. Retrouver son frère ; se charger de Skyler. Encore… A croire que son altercation ne lui avait rien appris. Heureusement, elle n’avait pas commis l’erreur de son adversaire ; elle s’était améliorée. Elle avait pris le soin de se doter de nouvelles compétences, de nouveaux sorts qu’il était temps d’appliquer. Ses considérations la portèrent ainsi, entre inquiétude et colère, jusqu’aux cachots, où sa bague commençait à devenir brûlante d’impatience. Elle aurait tout aussi bien pu la retirer pour ne pas souffrir de cette désagréable sensation, mais non, elle préféra délibérément conserver cette brûlure contre sa phalange, dans un curieux désir de ressentir pleinement la douleur. Peut-être parce que dans le fond, elle se sentait coupable  d’avoir ainsi tardé à régler cette affaire avec Mills. Si elle avait agi dès la rentrée, elle ne courrait pas encore après son frère dans la frénésie de l’épargner de ses potions. Si elle avait agi dès la rentrée, ils auraient déjà pu bâtir des fondations stables pour leur royaume à venir. Si elle avait agi dès la rentrée, elle n’aurait pas à s’ankyloser de si chétives craintes qui le conduisirent dans les boyaux du château, le regard noir, les jambes tremblantes. Ouvrant chaque porte à la volée, se fichant bien de toquer (d’autant que son blason de la brigade reluisait assez pour s’épargner de futiles explications), Bluebell ne retint ses pas qu’au retentissement lointain d’un sort. S’en suivirent quelques murmures qui l’attirèrent jusque devant la porte d’où provenaient ces échos, au fond d’un étroit couloir tapi dans l’obscurité. Aussi sûrement qu’elle aurait reconnu son visage en plein jour, la Serpentard devina immédiatement  les intonations de voix de Maxton ; une certaine rondeur aiguisée de tonalités plus tranchantes, assurées. “C’est une manie de vouloir me déshabiller, Mansfield.” Phrase suffisamment absurde pour la pousser à ouvrir la porte sans autre mesure, se faufilant à l’intérieur d’une pièce particulièrement sombre où un déroutant spectacle lui fit pencher le visage. Mansfield, pendu comme du bétail, une longue traînée de sang s’écoulant de son bras jusqu’au sol ; Maxton, droit et fier comme un souverain, vraisemblablement immaculé en dépit d’une vulgaire déchirure sur le bas de sa chemise. Le poids du soulagement, alourdi par le ridicule de la situation en comparaison à la tragédie qu’elle s’était figurée pendant tout ce temps de recherche, lui valut un ricanement qui étira ses lèvres en un large rictus. Tout ce sang d’encre pour les seules hémoglobines entachées de Blaze. Il était résolument temps pour elle de se délier de toutes ses appréhensions. Maxton était aussi autonome que doué, capable de remarquables vengeances. “Inutile de te justifier” répondit-elle à son jumeau qui lui expliquait la situation, son regard ancré dans le sien. “Enfin, naturellement, j’étais quelque peu dubitative quant au fait que ce rat cherche à poser ses griffes sur toi” reprit-elle en s’avançant vers son frère, “mais du reste, tu es libre de tes revanches.” Elle esquissa un sourire entendu. Ils avaient chacun leurs petites querelles personnelles, lui avec Mansfield, elle avec Mills. Si elle avait fini par lui admettre son altercation avec cette dernière, elle ne s’aventurerait pas à lui requérir davantage d’explications. Ces batailles individuelles n’avaient rien de l’importance de leur guerre commune. “Laisse-moi cependant souligner ton ingénieuse créativité. Je n’aurais pas trouvé meilleure sentence pour punir un animal que de le ramener à sa piètre condition.” Son regard glissa alors sur le fugitif dont la corde tremblait encore, le laissant pendouiller piteusement au milieu de la pièce.

Ce fut certainement à cet instant, ou quelques secondes avant, qu’une idée émergea dans ses prunelles, lui valant d’abord une grimace de contentement puis un franc rictus. “Tellement créatif que je me sens moi-même inspirée.” Retrouvant les yeux de son jumeau à ses côtés, la jeune fille garda le silence pendant un long moment, lui laissant tout le loisir de lire ce qu’elle taisait et qu’il n’aurait de toute évidence aucune difficulté à saisir dans l’entente gémellaire qu’ils partageaient. Puis, dans un geste un peu sec, elle laissa glisser son sac le long de son bras pour le faire tomber au sol, signal évident qu’elle comptait s’attarder encore un peu dans cette antre parfaitement isolée. Son doigt ne la picotait désormais plus, mais accaparée par cette délicieuse découverte et ses cruelles pensées, Bluebell ne s’en rendit même pas compte, jouant encore avec la chevalière qui ornait son annulaire. “Mansfield” fit-elle finalement en détachant son regard de celui de son frère pour consulter le jeune homme dont elle n’avait écouté aucun commentaire, “il semblerait ainsi que tu aies essayé de tendre un piège à mon très cher frère ?” Mais déjà, sans attendre la moindre réponse de sa part dans un dialogue dont elle connaissait déjà l’issue, elle reprit, les commissures de ses lèvres tirées de dédain, “Je me demande sincèrement ce qui vous pousse autant, ta catin et toi, à le provoquer de la sorte. Une pulsion bestiale, un délire de couple en mal d’attention, qu’en sais-je” lista-t-elle en balayant ses dires d’un geste de la main. Puis, elle s’approcha du Serdaigle, prenant soin de demeurer à une distance suffisante pour lui garantir de ne pas finir à son tour avec un chemisier déchiré. ”Seulement, il y a une chose que vous devez comprendre. En le cherchant lui, vous tomberez toujours, irrémédiablement, sur moi.” Bluebell s’arrêta à un mètre du garçon qu’elle toisa un long moment, essayant de deviner dans son regard s’il comprenait l’étendue du danger dans lequel il venait de se jeter. “Or, je n’ai pas la clémence de mon frère. J’ai déjà épargné Mills… Je ne vais certainement pas accorder pareille sentence une seconde fois.” L’occasion était miraculeuse. Maxton venait de piéger l’une des rares personnes auxquelles tenait Mills, lui offrant sur un piédestal - ou au bout d’une corde - la vengeance idéale. Elle avait ignoré ses alertes, allant jusqu’à se moquer de s’être vidée de son sang. Elle allait peut-être enfin la prendre au sérieux, maintenant qu’elle toucherait au sang d’un autre. Dans le fond, c’était aussi parfait que symbolique. Cette gueuse avait heurté la seule personne pour qui elle lutterait sans relâche. A son tour d’entacher le minois de son protégé. “Bien” annonça-t-elle finalement en se reculant pour revenir auprès de son sac duquel elle extirpa sa baguette. Caressant du bout des doigts son extrémité, elle croisa le regard de son frère à ses côtés, dos à Mansfield qui ne pouvait ainsi plus deviner que son profil. "Ça ne sera pas long” promit-elle à son jumeau à voix basse, d’un ton étonnamment doux en comparaison à la dureté de ses répliques précédentes. “Tu peux m’attendre dehors, si tu le souhaites, même si je serais en vérité honorée de pouvoir te montrer tout ce que j’ai appris” ajouta-t-elle comme une enfant aurait sollicité l’approbation adulte. Soutenant le regard de son frère, elle attendit sa réponse, toujours sans se soucier le moins du monde des remarques du Serdaigle derrière elle. Après tout, il ne s’agissait pas tellement d’une torture, elle n’avait pas foncièrement plaisir à la perspective de le brutaliser. Il en allait davantage d’un devoir, d’une obligation en juste réparation du préjudice subi. Qu’il proteste s’il y tenait, cela ne changerait rien. Personne n’avait fait attention à ses propres avertissements quand elle leur avait demandé de s’éloigner de Maxton. Il était temps de payer cette intolérable dette qui brûlait encore fiévreusement au fond de son regard.

@Maxton E. Sherwin
@Blaze H. Mansfield
code by EXORDIUM.



BORDERLINE
Dangerously fine and unforgiven,
I bet you're too terrified
to try your best
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Nikita N. Yaga

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Message(#) Sujet: Re: Machiavéliquement foireux Machiavéliquement foireux - Page 2 EmptyJeu 28 Avr - 19:59

Peste soit de la malchance qui jouait contre lui. Blaze avait toujours su compter sur un certain esprit de débrouille pour se sortir par le haut de toutes les situations, quitte à transformer ses punitions en opportunités comme il avait pu le faire avec Fergal ou Siwan qui, sur sa bonne mine, avaient accepté de lui accorder des remises de peine sous le manteau. Pour le dire autrement, presque rien ou presque ne résistait à Blaze : quand il gagnait, il gagnait. Quand il échouait, il s’entrainait et réessayait jusqu’à réussir. Et quand il perdait, il se vengeait. C’était aussi simple que ça au fond, tout ça n’était qu’un jeu, Poudlard un bac-à-sable sur lequel, l’âge aidant, il affermissait son emprise et régnait comme un petit prince sans ennemis.

Tout au plus quelques rivaux, du jeu encore. Sauf qu’à bien y regarder, Maxton semblait beaucoup moins porté sur la frivolité qu’il n’était lui. Et vaguement, insidieusement, sans qu’il se l’avoue complètement, ça commençait à l’inquiéter un peu. Blaze n’aimait pas se sentir démuni. Même dans les moments les plus compliqués il se ménageait toujours une porte de sortie, une manière de rebondir, ou le destin, la chance, lui faisait entrevoir des opportunités pour retourner la situation en sa faveur. Le carré de tissu de chemise dans le creux de sa main, Blaze grimaça en réalisant qu’il venait peut-être de laisser passer une telle opportunité. Restait maintenant à gagner du temps jusqu’à la prochaine. Oui, ça allait bien se passer. Il n’y avait pas de raison de s’inquiéter.

Il allait rétorquer à son camarade quelque chose d’un peu grinçant, d’un peu pertinent, pour garder la face, mais celui-ci sembla avoir son attention attirée par quelque chose, ou plutôt quelqu’un du côté de la porte. Profitant qu’il ne regardait pas, Blaze remonta son bras toujours sanglant au niveau de son torse et comprima la plaie avec sa main pour arrêter le saignement. Celui-ci n’était pas abondant mais un peu gênant quand même et la tête en bas donnait à Blaze la désagréable impression d’être un animal à l’abattoir.

C’était la voix de Bluebell. Blaze ne put s’empêcher de lever les sourcils. Le duo Sherwin réuni, super, au moins la sœur était-elle plus fréquentable que le frère, quoique de l’avis de Skyler qui fréquentait son dortoir, pas mal conne quand même.

- « Salut Blue. » la salua-t-il d’un ton badin, de l’air de ceux qui s’en foutent, comme s’il ne pendait pas la tête en bas.

Il était presque content de la voir, jusqu’à ce qu’elle le qualifie de rat. Ca posait l’ambiance. Fatigant ces deux-là, fatigant. Vu qu’ils discutaient ensemble et que ça lui laissait le temps dont il avait besoin pour chercher une idée, Blaze ne chercha pas à les couper dans leur conversation et tout en continuant de comprimer son bras qui avait presque cessé de saigner maintenant, jaugea la distance qui le séparait de sa baguette. Trop loin, malheureusement, Maxton l’avait envoyée valser d’un coup de pied. Du reste, il n’y avait pas grand-chose d’autre dans ce cachot, il le savait pour l’avoir fouillé préalablement, ce qui limitait pas mal les possibilités.

Comme il était impensable de brader son honneur pour quémander un peu de mansuétude, Blaze fit rapidement l’inventaire de ce qu’il avait à marchander aux Sherwin. S’il trouvait le bon compromis, il pouvait assurément s’en sortir au prix de petites vexations et il suffirait ensuite de tendre de nouveau un piège à Maxton une autre fois pour rééquilibrer les comptes.

Blaze ne pouvait toutefois complètement faire abstraction des remarques acides de la fille quant à sa situation. S’il avait l’habitude des moqueries et les essuyait volontiers pour mieux riposter derrière – après tout Blaze avait joué pendant de longues années le rôle du fayot de service ce qui lui avait valu quelques inimités – plus inquiétant était le ton de Bluebell. Elle semblait comme son frère partager cette espèce d’absence totale d’humour qui commençait à le mettre mal à l’aise, parce qu’il paraissait de plus en plus clairement qu’ils ne jouaient pas tout à fait dans la même catégorie.

Blaze n’avait jamais voulu faire de mal à quelqu’un intentionnellement, quand il blessait les autres c’était toujours dans le but généreux de les pousser à se dépasser. Bien sûr il jouissait de sa propre puissance ce qui se traduisait dans le plaisir de l’humiliation le cas échéant, mais cela n’allait jamais plus loin que ce qu’un esprit cruellement potache aurait pu produire.

Du côté Sherwin, il y avait désormais un silence. C’était mieux que de les entendre bavasser et Blaze continuait de faire celui qui s’en foutait, tout en carburant à toute vitesse dans sa tête. Les sang-purs étaient sous la protection du directeur, ça compliquait les choses, mais il pouvait tout de même jouer sur la crainte de certains profs pour leurs mettre un petit coup de pression. Thorstein l’avait à la bonne et Kendrick était au courant que Maxton avait essayé d’attenter à sa vie, il ferait donc un coupable tout désigné !

Son nom, prononcé par la jeune fille d’un air de dédain, lui arracha un sourire poli.

- « Bluebell ? » répondit-il en écho, vaguement sur le ton de l'ironie.

Déjà elle reprenait, commentant sa malheureuse tentative de traquenard. C’était de bonne guerre, il n’avait pas brillé sur ce coup-là, lui-même était prêt à le reconnaitre. Ce qui était beaucoup de moins de bonne guerre était d’insulter Skyler. Son visage se ferma un peu. Nourri de tout un tas de films grand public, le jeune homme se faisait une idée très précise de ce que signifiait la virilité et l’esprit chevaleresque et ne pas laisser sa copine se faire insulter était un truc assez primordial il fallait bien le dire.

- « Je me posais la même question sur vous deux, pour le délire de couple. » persifla-t-il. « J’espère que tu fais que lui tailler des pipes, l’inceste ça a pas trop réussi à vos parents. »

Bon évidement ce n’était pas super malin de réagir comme ça dans sa situation maiiiiis franchement… elle l’avait mérité. Et puis Blaze pouvait se montrer très con sur certains trucs, surtout quand il était en proie à des émotions fortes et là, Bluebell avait réussi à le vexer.

Celle-ci s’était rapproché et l’espace d’un instant Blaze espéra pouvoir retenter sa chance, essayer d’attraper la baguette de la jeune fille peut-être, mais elle s’arrêta trop loin pour qu’il puisse espérer l’atteindre.

- « Terrifiant. » lâcha-t-il laconiquement quand elle le prévint qu’il faudrait compter avec elle.

S’il avait pu ressentir du malaise tout à l’heure, la colère et l’énergie qu’elle suscitait chez lui avait balayé tout cela. Par beaucoup d’aspects, le jeune homme tenait du taureau qu’on pouvait aisément faire foncer sur un chiffon rouge. S’il savait faire preuve de finesse, il fonctionnait également beaucoup plus aux sentiments qu’il ne voulait bien l’avouer et ceux-ci écrasaient bien trop souvent tous les plans savamment prémédités qu’il fomentait dans son esprit.
D’ailleurs il avait à peine fait attention à ce que racontait Bluebell, sans rebondir sur le fait qu’elle aurait épargné Skyler ou quoi. Là, tout de suite, il avait juste envie de récupérer sa baguette pour reprendre le combat, sans avoir seulement réellement effleuré l’idée que celui-ci puisse être déjà perdu.

Il lorgnait toujours du côté de sa baguette quand Bluebell expliqua à son jumeau que ce ne serait pas long. Pas long pour quoi. L’espace d’un instant, son agacement se fendilla un peu pour laisser place à de l’appréhension. Décidément cette situation lui plaisir de moins en moins.

- « Facile de ramasser les miettes du frangin, je parie que tu fais pas le poids en duel. » lança-t-il pour voir.

Lui-même n’y croyait guère, la bravade était grossière, mais il n’avait pas grand-chose à perdre de toute façon.
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Message(#) Sujet: Re: Machiavéliquement foireux Machiavéliquement foireux - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 23:01

Machiavéliquement foireux




A la façon dont Bluebell observa la scène, avec une forme d’incrédulité et de soulagement, Maxton ne mit guère de temps à comprendre qu’elle avait envisagé bien d’autres scenarii dont aucun ne lui convenait. En tout cas, ils devaient tous être suffisamment inquiétants pour qu’elle trouve son comportement actuel parfaitement légitime et rassurant. Ce qui était donc particulièrement inquiétant sur ce qu’elle imaginait de lui, mais il aurait tout le temps de s’y pencher plus tard. L’arrivée de sa sœur lui faisait un drôle d’effet, comme si deux mondes qui n’avaient pas vocation à se croiser venaient de se heurter. Il n’avait jamais eu l’envie de lui raconter les événements qui avaient donné lieu à la haine qu’il vouait au Serdaigle. Il s’était montré suffisamment faible pour ne pas avouer de nouvelles failles. Et si cela était la raison principale, il devait également admettre qu’il n’avait pas envie de partager cette forme de violence qui l’animait. C’était son plaisir autant qu’il était conscient que c’était infiniment malsain. Si elle était là, il avait l’impression dans une certaine mesure de l’encourager dans les mêmes extrêmes, de la mettre en danger en l’exposant aux foudres de n’importe quel enseignant qui pourrait être informé de ce qui se passait dans l’obscurité des cachots.

Alors qu’il se justifiait, elle balaya ses explications de quelques mots, comme elle aurait écarté une poussière avant de lui offrir une sorte d’absolution. Il était libre de ses revanches, certes, tout comme elle était libre des siennes. Façon polie qu’il devrait à l’avenir se méfier d’avoir un nouveau cadavre sur les bras à dissimuler et que cette fois il ne serait pas à l’origine de sa mort. Après tout Bluebell avait toujours été la plus virulente de leur duo. Est-ce qu’elle se délectait autant que lui de le savoir à leur merci ? Est-ce qu’il l’avait contaminée avec cette noirceur qu’elle lui avait reprochée ou au contraire leurs âmes étaient si semblables qu’elles se répondaient jusque dans leurs vices ?  S’il esquissa un sourire, ce dernier se fit plus mesuré quand elle déclama être elle-même inspirée. A la manière dont ses prunelles brillaient d’une lueur aussi satisfaite que mauvaise, il était largement en mesure de déterminer que son projet à elle éclipserait le sien sans difficulté. Il n’arrivait pas à savoir ce qu’il ressentait comme émotion à ce sujet. Plaisir illimité de la considérer comme une alliée, appréhension qu’elle puisse dépasser ce que Sorensen était prêt à tolérer comme frasques de leur part. Leurs regards se croisèrent et il eut tout le loisir de lire dans le bleu de ses yeux ce que ses lèvres ne prononçaient pas. L’envie au moins égale à la sienne de faire mal, l’impatience, les sombres desseins, mais aussi la volonté de lui plaire, de lui montrer qu’elle était en mesure de renchérir. Après de longues secondes où ils se dévisagèrent, il sortit de son silence pour lui désigner Blaze d’un mouvement ample.

- Il est tout à toi. Je m’en voudrais de brimer ton imagination.

Dans une optique de vengeance et aussi quelque part de confiance en lui, il aurait aimé mener ce projet à bien seul. Parce qu’elle lui offrait sa présence et son soutien indéfectible, il s’écartait de bon cœur. Elle et lui contre le reste du monde.

En l’occurrence, comme sa jumelle le détaillait si bien, le reste du monde était majoritairement composé de Blaze et de Skyler. Ce n’était sans doute pas une coïncidence si les deux pires cafards de cette école formaient un couple. Sa tirade sur le fait d’avoir épargné Mills attira son attention qui était jusque là fluctuante. Il savait dans les grandes lignes ce qui s’était passé dans les dortoirs de Serpentard, mais plus elle parlait, plus il avait la sensation qu’elle ne lui avait délivré qu’une information partielle. Une partie de lui éprouva un bonheur sans borne à l’idée qu’elle puisse être prête à n’importe quoi pour le défendre. Une autre s’en trouva préoccupée. Il devait l’arrêter avant qu’elle ne sombre dans des ennuis délirants. Et sans doute que si Mansfield avait compris les vertus du silence, il aurait entraîné sa sœur loin de là. Seulement, mauvaise idée, il préféra s’en prendre directement à sa jumelle et à leurs parents.

Il ne pouvait pas savoir à quel point le sujet était sensible. Père, mère, rien n’allait dans ses parents et il n’avait jamais admis que cela pouvait le perturber avant de rencontrer leur mère à l’asile. Quant à sous-entendre une moindre relation amoureuse avec sa sœur, il en avait la nausée. C’était sa jumelle. Sa petite sœur. Comment est-ce que cette cloporte pouvait avoir l’audace de salir un peu plus la seule famille qu’il avait ? Son regard brilla de colère et il opta à cet instant pour la pire des solutions, à savoir laisser Bluebell prendre le contrôle de la situation. S’adossant au mur, il commenta

- Mais je t’en prie. Fais lui ce que tu veux tant que tu le fais taire.

La dernière remarque de Blaze lui arracha un ricanement méchant. Il allait regretter de sous estimer la Serpentard.

- Nul doute qu’elle va te détromper.


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Message(#) Sujet: Re: Machiavéliquement foireux Machiavéliquement foireux - Page 2 EmptyDim 22 Mai - 15:17

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Machiavéliquement foireux
La vulgarité glissa sur sa peau dans une vague noirâtre, soulevant dans son regard des écumes de dégoût. Les microbes avançaient dans la saleté, c’était un fait, mais la maladie pestilentielle qu’ils amenaient avec eux était d’une véhémence qui retint son attention quelques instants. Sans lui répondre, Bluebell toisa Mansfield de toute son aura dédaigneuse. Il méritait de longue date une punition, mais il venait de la rendre d’autant plus légitime, louable. Une croisade contre l’ennemi hérétique qui osait profaner leur quête. Bluebell comptait initialement le briser pour avoir osé menacer son frère, mais elle désira dorénavant le détruire pour le scandale de ses perfides insinuations, l’anéantir pour l’affront ainsi porté aux chimères de leurs parents. Ils n’avaient certes pas hérité des gênes les plus purs, mais c’était précisément cet état de fait qui rendait les moqueries du Serdaigle d’autant plus facétieuses. Ils étaient tâchés de leur ombre, il ne convenait pas non plus de rendre à leur âme plus de noirceur qu’elle n’en absorbait déjà. De fait, son regard brilla d’une résolution houleuse alors qu’elle assurait doucement à son frère que le châtiment ne prendrait pas trop de temps. Peut-être aurait-elle d’ordinaire brûlé de colère, au lieu de quoi elle demeura droite et visiblement résolue, préférant une marée de mépris pour asphyxier Blaze. Comme il l’avait empêchée de respirer en piégeant son frère, persuadée que quelque chose d’insidieusement grave advenait. Comme Mills lui avait ôté le souffle en empoisonnant son jumeau. Son merveilleux et glorieux grand frère, né quelques secondes avant elle pour lui ouvrir la voie et la guider vers le royaume qu’ils méritaient. “Je te promets qu’il se taira une fois qu’il aura fini d’hurler” répondit-elle à voix basse, soutenant le regard de Maxton d’un air entendu. Il s’adossa au mur et la Serpentard tourna à nouveau son visage vers sa cible, une curieuse lueur de joie dominant l’écœurement de ses traits. Maxton restait, Maxton allait assister à son exhibition de pouvoir, Maxton allait être fier d’elle. Cette pensée était aussi douce que pernicieuse ; tendre pour son cœur, dangereuse pour ses aspirations. Blaze tenta de feindre le désintérêt par une énième provocation que le Gryffondor balaya d’une certitude. Comme une caresse, Bluebell accueillit la défense de son frère en penchant le visage, contemplant le goret s’égosiller devant eux dans un sourire qui n’avait de doux que sa folie. “Considère cela comme du ramassage de miettes si tu le souhaites. Pour moi, il s’agit plutôt d’un nettoyage. Tu verras, tu te sentiras plus léger par la suite.” Le visage marqué d’un rictus, Bluebell leva sa baguette en direction du prisonnier. “Endoloris” susurra-t-elle en accompagnant ses dires d’un mouvement souple du poignet. Une dénotation rougeâtre fuma de sa baguette sans pour autant être accompagnée de l’éclair attendu. Dans une moue d’agacement, la jeune fille rabaissa son bras. A nouveau, son flux magique s’était laissé berner par furie ; à nouveau, la hâte de se venger avait eu raison de ses capacités. Bluebell renversa son visage en arrière, comme essayant de faire craquer sa nuque pour détendre ses muscles, avant de jauger à nouveau Mansfield du regard devant elle. Non. Elle était venue pour lui apprendre une leçon et il était hors de question qu’elle parte sans y parvenir, ou pire, qu’elle se contente d’une correction plus clémente. Il était temps que cette souffrance qu’il l’animait dans ses cauchemars soit partagée.

“Que la victoirrre revienne donc à celui qui parrrvient le prrremier à vaincrrre ses démons intérieurrrs." Les mots de Finnbjörn sonnèrent à ses oreilles dans un souvenir qui releva ses commissures. Vaincre ses démons intérieurs pour mieux triompher sur ses ennemis extérieurs. A mesure que les secondes s’écoulaient entre eux, l’un suspendu par les pieds, l’autre curieux dans son dos, elle debout dans l’attente de maîtriser une impatience vorace, il lui semblait faire face à une détestable épreuve. En réalité, il était autant question de dompter Blaze de sa baguette, comme on pouvait dresser un animal sauvage qui devait apprendre des limites, que de maîtriser son propre potentiel destructeur. C’était un fait, Bluebell avait envie de lui faire du mal, plus encore, de tout anéantir ; cette école infestée de vermines, cette société rongée de parasites, cette déchéance qui se heurtait à son propre désir d'ascension. Résolument, la volonté de jeter ce sort, d’exprimer cette frénésie pour la faire éclater dans sa forme la plus pure jaillissait jusque dans le recoin de son regard fiévreux. Et paradoxalement, c’était en raison de cette instabilité qui brillait dans ses prunelles que la jeune fille était incapable de contrôler sa baguette. Il lui avait semblé avoir trouvé un équilibre dans la solidité de Finnbjörn, un appui sur lequel ses excès pouvaient se reposer. Désormais, il y avait Maxton, dont elle ressentait le regard sur son échine. Il était à quelques pas et pourtant, il lui semblait entendre jusqu’à sa respiration. Ils avaient toujours partagé deux corps différents, mais elle aurait juré que leur âme était unique, et maintenant qu’ils étaient réunis dans cette pièce, leur potentiel n’était plus qu’à portée de doigts. Il lui suffisait seulement de se concentrer. Ainsi, Bluebell ferma ses yeux pour prendre une profonde inspiration, glaçant les flammes de sa haine qui battait dans ses tempes, avant de rouvrir ses yeux sur une froideur qui gela même ses écumes de répulsion. Son visage n’avait plus qu’une indéchiffrable expression perturbée par le seul souffle qu’elle devinait derrière elle. La colère était toujours là, mais elle était infiniment plus obéissante à la souveraineté de Maxton. “Endoloris !” répéta-t-elle finalement d’une voix ferme. Et cette fois, un éclair rougeoyant éclata de l’extrémité de sa baguette tendue pour zébrer en quelques fractions de secondes sur le corps de Mansfield. Ce dernier se mit à onduler d’une remarquable manière qui aurait certainement étonné Bluebell si elle n’avait pas plutôt été captivée par la puissance de son sort qui se reflétait jusque dans l’ombre de ses prunelles, éclairant son regard de cette même lumière rouge qui lui arracha un violent rictus. Elle y était parvenue, pour de vrai. Son adversaire se tortillait dans des spasmes sauvages, beuglant des cris qu’elle n’entendait même pas, délicatement happée d’une euphorie qui détendit son poignet toujours levé au-dessus d’elle. Quel spectacle merveilleux que celui du châtiment. Des lèvres tordues de catharsis et des paupières fermées d’absolution par une main divine qui n’avait qu’à choisir l’issue finale. De fait, Bluebell se sentit traversée par une omnipotence qui était d’autant plus sacrée qu’elle la porta de l’autre côté ; de l’autre côté de la peur, de l’autre côté de la haine. Elle n’y était plus soumise, elle en était à l’origine. Peut-être s’était-elle figurée l’Olympe autrement qu’en ces quatre sombres murs de pierre disséminés dans d’obscurs cachots, mais la puissance des dieux était identique à la sienne en ces précieuses secondes. Décider de la vie et de la mort, ne craindre aucune émotion animale. Une situation enivrante, si bien qu’elle aurait certainement pu se laisser emporter d’une euphorie délirante si sa misérable condition humaine ne l’avait pas rappelée à la réalité. Mansfield, à force de s’agiter, avait de son bras entaché le sol d’innombrables gouttelettes de sang, dessinant un sordide tableau carmin qui luisait sur la pierre. A cette vision, Bluebell eut un soudain geste de recul, brisant ainsi l’éclair dans une explosion fracassante dont l’onde manqua de la faire basculer.

C’était fini. Hagarde de cet atterrissage brutal, n’étant plus une impétueuse déesse en action mais une vulgaire mortelle encore soumise à des pulsions traumatiques, Bluebell jeta un regard lourd de sens vers son frère avant de considérer à nouveau Blaze, désormais inerte. Comment diable pouvait-il se contenter d’être engourdi alors qu’elle avait pour sa part la sensation brûlante d’acide entre ses veines ? Elle se méprisait d’avoir encore été déstabilisée par la vue du sang, elle s’en voulait de ne pas avoir profité davantage de cet état extatique, elle se maudissait d’être à nouveau emportée par ce flot de colère. Peut-être aurait-elle dû le tuer. Sa mort aurait certainement ancré ce mysticisme en elle à jamais. “Ne vous approchez plus jamais de lui” cracha-t-elle alors de toute sa frustration.  “Me suis-je bien fait comprendre ?” Puis, toujours dans cet excès de rancoeur, elle rompit l'extrémité de la corde qui retenait encore le jeune homme d’un geste de baguette, le faisant lourdement tomber sur le sol. Bluebell s’approcha aussitôt de lui pour le remuer du bout de sa bottine. La crispation de sa mâchoire et le dédain de son regard signalaient clairement l’authenticité de sa démarche ; elle le brusquait pour lui arracher cette promesse finale de se tenir éloigné de son frère, elle le vidait pour qu’il accepte enfin de se soumettre. “Je veux entendre ta réponse” insista-t-elle, le regard rivé sur le corps à ses pieds. Il était désormais maître de son pitoyable destin. Il pouvait encore tenter une moquerie, dans un dernier relent de rébellion, et risquer un nouveau coup qu’il n’était visiblement pas en état d’encaisser ; ou il pouvait simplement faire preuve de dignité en hochant la tête. Bluebell n’aurait jamais pris le risque de parier sur le bon sens du jeune homme, mais à en juger son état, il n’avait plus rien du fanfaron suspendu qui se permettait d’odieuses injures. Non, l’animal semblait désormais apprivoisé, si bien qu’elle en tira une certaine forme de réconfort. Peut-être avait-elle été rattrapée par ses craintes, mais elle venait de découvrir une nouvelle forme de pouvoir. Si elle n’avait pas encore les épaules pour tenir toute cette gloire, elle avait au moins la capacité d’être à nouveau traversée par ce sentiment de plénitude. Nombreux étaient les gibiers à abattre, innombrables les opportunités de dominer à nouveau, de geler ses appréhensions, d’être la Reine de glace du royaume qui s’étendait devant elle, celui-là même qu’elle comptait offrir à Maxton. Et ensemble, ils n’auraient plus jamais aucune limite.

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Message(#) Sujet: Re: Machiavéliquement foireux Machiavéliquement foireux - Page 2 EmptyLun 27 Juin - 13:17

Entre sa blessure qui persistait à saigner et le sang qui lui montait à la tête, la position devenait sincèrement inconfortable. Pire était sans doute cette appréhension sourde qu’il refusait d’assumer mais qui persistait malgré tout à monter en lui. Il était hors de question d’avoir peur, ou d’exprimer la moindre faiblesse devant ce duo de crétins. N’empêche, Blaze ne maitrisait pas tout de son corps et de ses sentiments et si cela provoquait en général chez lui de l’agacement, c’était cette fois source d’angoisse. Sa mauvaise expérience en première année avait été décisive dans la manière qu’il avait eu de se construire en tant que jeune homme et que sorcier, sur un refus net et tranchant de se retrouver une fois de plus en position d’impuissance.
Il eut de nouveau un regard sur sa baguette, comme si une force du destin avait pu la pousser vers lui entre deux coups d’œil, habitué à trouver des résolutions à ses problèmes sur des coups de chance ou de génie. Mais non, la baguette n’avait pas bougé, résolument inaccessible et il se surprit à avoir une pensée pour Sidney qui, lui, pouvait faire de la magie sans aide. Pourquoi ce crétin avait-il hérité d’un tel don quand Blaze en aurait eu infiniment plus utilité ?

Bravement, il soutint le regard que dardait Bluebell sur lui. On n’était toujours pas à l’abri d’une résolution providentielle, cela pouvait arriver d’un moment à l’autre, Blaze en était persuadé. Il avait déjà connu de situations compliquées, son intelligence, son talent et sa chance l’en avaient toujours sorties sans trop de casse. Cette fois ne ferait pas exception.

A son grand agacement, la jeune fille balaya sa proposition de duel d’un geste princier. Le piège était grossier, mais Blaze tentait avec ce qu’il avait sous la main. Il était en train de penser au prochain coup à jouer quand, sans lui laisser plus de temps pour réfléchir, Bluebell avait pointé sa baguette sur lui, prononçant distinctement un seul mot traumatique : celui d’endoloris.

D’une manière étrange pour quelqu’un qui pendait la tête en bas et dont le sang avait tendance à s’y s’accumuler, Blaze réussit à blêmir assez clairement. Les taillades de Maxton, c’était une chose qu’il pouvait supporter en serrant les dents, mieux, avec un peu de chances elles lui auraient laissé quelques cicatrices stylés sur les avant-bras, dont il aurait pu se servir pour justifier un épique projet de vengeance ou simplement baratiner sur un combat avec un manticore.

Endoloris, c’était autre chose. Quelque chose qui remontait à loin. Plus de cinq années maintenant. Il se revoyait, dans la grande salle, avec une poignée d’autres enfants, entendre pareillement prononcer la formule sans bien savoir à quoi s’attendre. Mais cette fois il savait et l’effet de surprise ne pouvait plus lui épargner la grande angoisse que ce sortilège provoquait en vous.

Mais de sortilège il n’en vint pas. Blaze attendit quelques secondes, constata que ça avait foiré, et desserra les dents.

- « Eh ! » protesta-t-il la gorge nouée.

Ca sonnait comme le début d’une supplique et il parvint à la ravaler. Qu’allait-il dire ? Que c’était un sortilège interdit ? Qu’elle était complètement dingue ? Qu’elle risquait de passer des années à Azkaban pour ça ? Est-ce que ces arguments frappés du saut de l’évidence allait l’aider ?
Lui-même n’y croyait pas vraiment. Comme on se prend un mur, une espèce de brutale conscience de réalité venait de le frapper en pleine face, celle que cinq ans plus tard, il se retrouvait dans ces mêmes cachots, et de nouveau impuissant à se défendre. Est-ce que toutes ces années de travail n’avaient servi à rien ? Qu’avait-il foutu tout ce temps, exactement, entre bêtises et entrainements, à quoi tout cela rimait-il ?

Ce n’était pas Bluebell qui, dans un élan de pitié – ou de bon sens – allait l’épargner s’il trouvait les bons mots, maintenant. Ce qui se passait dans ce cachot, c’était entre lui et lui. Il payait le prix de son impréparation et devait désormais rendre des comptes aux choix qui l’avaient menés jusque-là.

Vaguement sonné, il vit le trait de magie rouge plus qu’il n’entendit la formule.

Celui-ci le frappa au torse et s’y répandit comme un arc électrique de souffrance. L’espace d’une seconde il se dit qu’il ne crierait pas, puis cette conviction s’effaça comme soufflée par le vent et tout cessa d’exister, sa fierté, son orgueil, son pouvoir, balayés également par une onde qui venait chercher dans chaque parcelle de son corps, chaque muscle, tendon ou nerf, la manière de les tourner pour le faire souffrir. C’était comme brûler de l’intérieur et de l’extérieur, tout s’embrasait sans distinction, un feu de forêt qui se déclarait partout à la fois, ne laissant aucune parcelle de répits, aucun lieu où se réfugier, aucun carré de peau sur lequel se concentrer, rien qu’une mer de feu indistincte qui vous faisait oublier qui vous étiez, le haut du bas, la différence entre un bras et une jambe, effacés sans distinctions.
La souffrance harmonisait tout et il n’était dès lors plus qu’une boule de feu. Un soleil resplendissant.

Et puis tout reflua et Blaze prit lentement conscience qu’il était vivant. Le haut et le bas retrouvèrent leur sens, et il était bien doté de bras et de jambes, distincts, et d’une tête, différentes parties d’un corps remises en place. Il était parcouru de légers tremblements incontrôlables, réflexe traumatiques des muscles violement surstimulés et sa gorge lui faisait mal, laissant prendre conscience qu’il avait dû se casser la voix. Mais tout ça n’était rien comparé à cet état absolument intense dans lequel il était projeté à cet instant précis, comme si après les flammes avait succédé un bain d’eau tiède qui l’enveloppait complètement. Il était dans un état second, comme une descente de drogue, partagé entre un soulagement incrédule que la douleur ait cessé, et une terreur profonde et intense à l’idée qu’elle puisse recommencer.

Maxton et Bluebell, ils les avaient oubliés. Il n’était qu’un corps qui s’éveillait, reprenait conscience de lui-même après avoir été effacé, comme une seconde naissance. Les yeux grands ouverts, il fixait le sol en pierre qui se confondait avec le parquet de l’estrade de la grande salle où il avait blessé des années plus tôt. Le temps se confondait, son esprit essayait de remettre les choses en place et la temporalité n’était pas vraiment une priorité à cet instant précis.

Quelque part au-dessus de lui, les paroles de Bluebell planaient. Il n’entendait pas. Franchement, il était occupé à autre chose, là. Puis il se sentit agrippé par l’apesanteur et s’effondra lourdement sur le sol, sa tête heurtant la première les dalles du cachot. Cela lui tira une grimace, mais ce n’était pas grand-chose. Au moins reprenait-il conscience de la situation maintenant.
Le sol était froid, il avait le nez dans la poussière et sentait une vague odeur de sang, le sien, probablement. Il ne bougeait pas. Pourquoi l’aurait-il fait ? Il voulait attendre, attendre que le quitte cet état catatonique, profondément choqué, se donner le temps de reprendre son souffle, de remettre les choses en place et surtout qu’on lui foute la paix.

Un bout de bottine contre ses côtes attira son attention et son regard quitta le sol pour découvrir une paire de jambes. La brutale prise de conscience de la présence de Bluebelle provoqua chez lui le réflexe de se recroqueviller. La simple idée qu’elle puisse à nouveau lui lancer le sortilège était terrifiante, la perspective de disparaitre encore, de s’effacer dans un océan de feu avait l’angoisse d’une condamnation à mort.

« Entendre sa répondre » ? quelle réponse ? à quelle question ? Il n’avait rien écouté, mais pour rien au monde il ne voulait dire une bêtise, la sanction qui s’en suivrait avait soufflé toute autre considération.
La mémoire revient vaguement, ressuscite sous la pression le souvenir des exigences de sa tortionnaire. Ne plus s’approcher d’eux. Oui, bien sûr. Tout ce qu’elle veut en fait. Là, il acquiescerait à tout, alors à ça, sans soucis. Il hoche la tête, ne se sentant pas prêt à essayer de formuler un mot qui pourrait bien se casser en chemin, espérant juste que ça suffira.

Et qu’ils se barrent. Le laisse tranquille.
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Message(#) Sujet: Re: Machiavéliquement foireux Machiavéliquement foireux - Page 2 EmptySam 2 Juil - 21:53

Machiavéliquement foireux




Si Blaze avait été assez malin pour ne pas dire un mot à l’arrivée de Bluebell, Maxton se serait sans doute désintéressé de son existence. Blaze déclenchait systématiquement sa colère, mais il n’était qu’un insecte comparé à sa sœur. Il n’y avait qu’elle qui l’intéressait, comme toujours. Mais il n’avait pas eu l’intelligence de se taire et en plus de la colère froide de Maxton, il avait déclenché la fureur de Bluebell, bien plus dangereuse. Maxton attendait généralement d’être certain que ses actes n’auraient aucune conséquence négative pour lui, il planifiait ses vengeances. Sa sœur n’avait que peu de limites. Voilà pourquoi quand elle lui promit qu’il allait se taire quand il aurait fini de hurler, il aurait dû la raisonner. Leur directeur avait beau être Sorensen, ils n’avaient pas toute impunité dans ce château. Tout comme il aurait dû lui dire qu’il n’avait pas besoin de la voir lancer des sorts pour savoir qu’elle était une sorcière brillante. Mais au lieu de cela, il s’adossa au mur et resta pour l’observer torturer leur petit camarade. C’était malsain qu’elle recherche son approbation comme cela, malsain qu’elle pense devoir égaler sa noirceur actuelle pour lui être agréable. Et en même temps …

En même temps, cela le rassurait au-delà des mots de la savoir comme lui.

Si sa violence répondait à la sienne, elle ne pourrait plus avoir peur de lui, comme l’an dernier. Si sa violence répondait à la sienne, elle ne pourrait pas lui en vouloir de ses actes. Il s’en voulut presque d’en avoir douté. Après tout, est-ce que son âme et la sienne n’étaient pas faites de la même étoffe ? Par contre, il ne s’attendait pas à ce qu’elle choisisse un sortilège impardonnable, ni qu’elle sache l’exécuter. Aussi, une réelle surprise se dessina sur ses traits quand il entendit la formule. La première fois, le sort échoua, ce qui lui laissa le temps de reprendre une expression indifférente alors que son esprit tournait pour savoir dans quelles circonstances Blue avait pu apprendre cela et à comprendre pourquoi elle ne lui en avait pas parlé. Le second essai fut le bon et le corps de Blaze se tordit dans une contorsion si brusque qu’il était impossible de ne pas deviner la douleur. Les prunelles bleues de Maxton se posèrent sur le dérangeant spectacle sans manifester la moindre émotion. La première seconde, il s’était délecté de sa douleur, mais cet instant passé, ses cris et les spasmes ne lui procuraient plus grand-chose. Cela lui semblait presque futile. Il avait voulu qu’il souffre et maintenant que c’était le cas, il était presque insatisfait. Il avait mal. Mais il allait avoir mal combien de temps, deux minutes ? Pour satisfaire ses envies de violence, il aurait voulu quelque chose de définitif, de durable, autant que ses mots avaient souillé la mémoire de parents qu’il n’avait jamais eu finalement.

Le sort cessa et sa sœur exigea de Blaze des promesses qu’il n’était pas pour l’instant en mesure de formuler. Maxton quant à lui était plus pragmatique. L’avertissement était passé, maintenant il fallait partir avant que Blaze ne retrouve entièrement ses esprits. Il s’avança vers sa sœur et posa une main sur son épaule

- J’admire la maîtrise du sortilège. Tu m’apprendras à le lancer ?

Il attrapa le bras de sa sœur jumelle et lui murmura à l’oreille, avec un sourire amusé.

- Ne jamais rester sur les lieux d’un crime.

Le temps que Blaze retrouve ses esprits, ils auraient eu le temps de s’éloigner. Et surtout … qui croirait son récit de cette soirée ?


lumos maxima
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Machiavéliquement foireux
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