Arrivé(e) le : 25/02/2020 Parchemins rédigés : 2381 Points : 17 Crédit : Pinterest Année : 5ème ~ 15 ans
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(#) Sujet: Pâtisseries goût sorcellerie Mar 9 Nov - 18:54
Ce n’était pas forcément quelque chose dont on s’attendait en connaissant Blaze, mais il s’avérait qu’il était bon cuisinier. Sa mère tenait une boutique de pâtisseries magiques sur le chemin de Traverse et il avait littéralement passé son enfance et son adolescence dans la pâte à pain et les gâteaux. Mme. Mansfield faisait à ce sujet preuve de convictions et avait décidé que ses enfants ne passeraient certainement pas leurs vacances scolaires à se tourner les pouces, aussi les avait-elle mis chacun à leur tour à contribution, malgré les plaintes et les râleries, tantôt à la caisse, tantôt aux fourneaux, dans la mesure de leur maturité afin d’aider à faire tourner la boutique.
De ces années d’esclavage – c’était le point de vue de Blaze – la fratrie avait appris deux choses : d’une part, se lever tôt et filer jouer dehors pour éviter d’être réquisitionné de force, d’autre part à préparer à manger. Pendant longtemps les enfants Mansfield s’étaient contentés de donner un coup de main pour la partie « moldue » des gâteaux, à savoir tout ce qui touchait aux ingrédients basiques, mais depuis qu’ils étaient autorisés à se servir de leurs baguettes, leur mère avait commencé à leur montrer comment ajouter une touche de magie aux préparations. Non pas en lançant des sortilèges – puisque c’était interdit aux mineurs – mais en glissant des ingrédients ensorcelés au bon moment, du bout de la baguette.
Une activité qui avait fini par porter ses fruits, contre la volonté des principaux intéressés, et conféré à Blaze, son frère et sa sœur, un certain savoir-faire une fois placés derrière un fourneau.
Savoir-faire qu’il était temps d’exploiter à des fins moins commerçantes et plus amusantes, du point de vue de Blaze. Après un rapide hiboux envoyé à Fergal Armitage pour lui demander la permission et celle-ci obtenue, le jeune homme s’était lancé dans la mise en place d’un « atelier cuisine » selon ses propres mots, visant sur le papier à « sensibiliser au travail laborieux des elfes de maison » et « apprendre l’autonomie quotidienne aux jeunes sorciers ». Du flan. Littéralement. Blaze se souciait de l’autonomie de ses camarades comme de son premier jean qu’il n’avait d’ailleurs pas tardé à trouer en grimpant aux arbres.
Non, lui, ce qu’il voulait, c’est avoir une bonne raison d’accéder aux cuisines. Ah et aussi une occasion de se foutre un peu de la gueule des moins doués du lot. Parce que c’était toujours marrant d’empoisonner une salle commune entière avec des caramels au beurre poivré, surtout quand il pouvait accuser quelqu’un d’autre de ne pas avoir suivi la bonne recette, Blaze se demandait pourquoi il n’avait pas pris l’initiative d’un tel atelier beaucoup plus tôt ? Si cela fonctionnait correctement, il y aurait même moyen d’en faire un club se réunissant régulièrement et bientôt plus personne ne se demanderait pourquoi le préfet de Serdaigle passait autant de temps au sous-sol, loin du regard des portraits.
Une semaine avant la date prévue pour la première séance, le jeune homme avait donc orné la moitié des couloirs de fiches pour s’inscrire avec heure de rendez-vous et instructions claires à suivre – parce qu’il ne s’agissait pas non plus de venir en touriste, si c’était pour faire n’importe quoi ils pouvaient aller se faire voir, on faisait les choses sérieusement ici la cuisine ça rigolait pas d’ailleurs c’était ce que sa mère lui avait toujours répété donc c’était bien la preuve que voilà.
Une semaine que Blaze avait mis à contribution pour organiser sa petite séance, prévue pour le dimanche matin, histoire de ne garder que les plus motivés. Le gros du travail avait en fait surtout été de négocier avec les elfes de maison dont les plus râleurs avaient vu d’un mauvais œil – sans doute à raison – l’invasion imminente de marmots dans LEUR espace de travail, oui mais ils n’avaient pas le choix, un elfe ça se contentait d’obéir après tout. Finalement le deal avait été de réserver une petite partie des cuisines aux élèves et de laisser les elfes tranquilles dans le reste de la pièce. Blaze avait séparé – enfin, demandé aux elfes de séparer l’espace en deux à l’aide de longues tables de travail qui fermaient le coin. Coin où contre les murs on pouvait profite pêle-mêle de fours, éviers, et toutes les installations nécessaires pour se marrer.
Maintenant, restait à trouver un programme amusant à proposer à ses camarades. Et pour ça, rien de tel que de faire des petits gâteaux magiques. En plus, dans l’enceinte de Poudlard ils étaient tous autorisés à pratiquer la sorcellerie, ce qui pouvait donner lieu à des expérimentations gastronomiques. Blaze avait encore le souvenir de la dégustation avec Maxwell deux ans plutôt où sa peau avait littéralement pris feu – heureusement sans aucune gravité – après avoir croqué dans un échantillon raté d’éclair au chocolat.
Au milieu du carré formé par les tables et le coin de la pièce, Blaze avait donc installé un chevalet de feuillets et inscrits dessus divers recettes possibles :
babas aux rats cannelés canins chouquettes sauteuses coulis de limace éclairs foudroyants religieuses chantantes cakes voltigeurs
Il y avait de quoi faire avec ça. Chacune de ces spécialités était une recette de sa mère et qu’on pouvait acheter pour quelques mornilles au Pudding Pétillant, la boutique des Forester, le second nom de famille de Blaze.
Voila. Tout était prêt et 10h sonnaient. Restait plus qu’à accueillir les volontaires.
Saige Billington
À SAVOIR
Arrivé(e) le : 22/02/2021 Parchemins rédigés : 940 Points : 6 Crédit : (ava) carolcorps - (signa) anaphore Année : 6e année (16 ans - 04/02)
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(#) Sujet: Re: Pâtisseries goût sorcellerie Dim 14 Nov - 15:30
Haley se moquait éperdument d’être sensibilité au travail des elfes de maison. Elle n’était d’ailleurs pas tout à fait sûre de savoir ce qu’il y avait à sensibiliser au regard de la joie avec laquelle travaillaient ces créatures. Quant à la vie d’adulte... eh bien ses parents avec un elfe. Sa mère passait d’ailleurs trop de temps au ministère pour s’intéresser ne serait-ce qu’une seule seconde à la cuisine. Seul son père s’y attelait parfois, lorsqu’il se disputait avec son épouse. Il avait cette bien étrange manière de passer sa colère en préparant des petits plats dont il n’était pas toujours très judicieux d’en gouter un morceau, quoique depuis quelques temps, il s’était grandement amélioré en la matière.
La poufsouffle avait été en réalité bien plus intéressé par le reste des arguments. La discipline et la précision ne s’apprenaient pas dans des livres, mais avec de la pratique, et pratiquer en savourant le fruit de son travail – sans risquer d’ingérer un poison mortel – ça ne mangeait pas de pain. Et puis finalement, c’était une bonne distraction pour un dimanche matin. De quoi lui changer les idées après une rude semaine de travail, de rondes nocturnes et d’entraînements de quidditch avec la très stricte – et passablement dangereuse – Erin. Une fois n’était pas coutume, lors qu’elle avait vu l’affiche placardée dans un couloir, elle était donc celle qui avait pris les devants, proposant à Rosalie de s’y rendre avec elle. Au fond, elle savait bien que Blaze était encore un argument suffisamment intéressant pour la gryffondor, quand bien même celle-ci clamait ne plus s’intéresser à lui.
Après avoir pris un petit déjeuner peut-être un peu moins copieux que d’ordinaire – ce serait dommage de ne plus avoir faim pour la fin de l’atelier – et avoir fait un tour à la bibliothèque afin de rendre quelques livres, en emprunter d’autres – dont un nombre assez conséquent portant sur le sujet de cours aussi atypique qu’exigeant du professeur de potions – et s’être posée une petite heure dans la salle commune de sa maison, la préfète avait rejoint sa meilleure amie afin de descendre avec elle jusqu’aux cuisines de l’école. Elle sacrifiait peut-être quelques heures de révisions, mais depuis la rentrée, elle sentait trop souvent sa concentration faillir en fin de semaine... un peu de distraction était toujours bienvenue et puisqu’elle n’était pas allée à Pré-au-Lard la veille, elle ne se sentirait pas trop coupable de se montrer plus oisive que d’accoutumée. Pour l’occasion, elle avait donc tronqué son uniforme contre une tenue plus décontractée et qu’elle ne craignait pas de tâcher, même si elle conservait son insigne à portée de main. « Je ne pensais pas que Blaze était du genre bon cuisinier ! » remarqua-t-elle au détour d’un couloir, juste devant les escaliers qui menaient au sous-sol. Bon après tout, elle ne connaissait du serdaigle que ce qu’en avait pu lui dire Rosalie. À l’écouter, ça ne lui laissait sûrement pas beaucoup de défauts, si ce n'était peut-être un majeur : il s’était entiché d’une autre personne que l’écossaise. Les deux préfètes dévalèrent les marches une à une. « Tu crois que Misha sera là ? » Elle demandait ça l’air de rien, mais sa camarade savait que la question n'était pas anodine. « Je ne pense pas que ce soit son truc, la cuisine, mais vu que c’est son meilleur ami qui organise... » S’il était là, tant mieux, mais s’il ne l’était pas, ça n’était pas bien grave après tout ; elle y allait avec son amie, qui bien n’entendue n’aura pas d’yeux que pour l’organisateur...
Haley connaissait déjà l’emplacement des cuisines – quoi de plus normal au bout de quatre années à Poudlard, dans la maison d’Helga Poufsouffle qui plus est ? – mais n’y avait jamais mis les pieds. L’utilité ne s’était encore jamais présentée, les repas étant fort bien copieux et sa salle commune envahie régulièrement de friandises. Lorsqu’elles arrivèrent au lieu de rendez-vous, elles faisaient vraisemblablement partie des premières personnes sur place. Blaze les attendait déjà à l’intérieur, la pièce étrangement aménagée, ce qui laissait supposer que le serdaigle avait dû s’arranger avec les elfes pour préparer sa matinée cuisine. « Bonjour ! » Elle affichait un sourire enjoué et, pour le coup, parfaitement authentique. L’initiative du garçon était originale, et si la jeune préfète n’était pas connue pour participer à toutes les sauteries de l’école, celle-ci avait un aspect suffisamment académique pour qu’elle y voit là une formidable occasion de s’amuser.
Elle s’approcha du carré de tables pour lire ce qui était inscrit sur le petit chevalet. « Babas aux rats, cannelés canins... ça a l’air sympa ! » Il n’avait pas fait les choses à moitié en tout cas. Elle tourna un regard curieux vers l’auteur de l’invitation. « Dis-moi, d’où tu sors toutes ces recettes ? »
Allongée sur le ventre, ses longs cheveux blonds éparpillés telle une auréole angélique, le visage qui disparaissait à moitié sous une couette épaisse, un filet de bave qui coulait jusqu’à l’oreiller moelleux dans lequel sa tête reposait béatement… Rosalie dormait à poings fermés — même si ses doigts grands ouverts et posés sur le matelas s’agitaient paresseusement de temps à autre, comme pour se saisir de quelque chose d’invisible. Son esprit inconscient parcourait des contrées immenses à dos d’un cheval du blanc le plus pur. Elle n’était rien de moins qu’une princesse-chevalier à la découverte de nouvelles terres qu’elle devait conquérir. Ce qu’elle faisait merveilleusement bien, avec une satisfaction d’elle-même qui se traduisait par quelques bulles éclosant au coin de ses lèvres pour mourir en un petit pop quasi inaudible, si ce n’était pour Haggis qui ronronnait tout contre sa jeune maîtresse, sa tête grisonnante nichée contre le cou de celle-ci. Et soudain, tout s’accéléra ! Le rythme de son cœur comme son épopée fantastique. Des monstres étaient apparus, il lui fallait les combattre. Se retournant d’un mouvement brusque, elle écrasa sans ménagement son chat adoré, qui miaula à la mort — et la mort était proche — avant de feuler de protestation. Cela eut le mérite de réveiller la Gryffondor qui se redressa promptement, ses bras enveloppant son animal adoré pour éparpiller quelques baisers d'excuses sur le sommet de son crâne poilu. Haggis n’était pas rancunier et c’est sur l’oreiller d’à côté qu’il alla élire domicile, le temps pour lui de reprendre ses esprits et de lisser les quelques poils qu’il s’était défrisé. Quant à la jeune fille, elle était déjà prête à se rendormir. Son ventre gargouilla quelques notes affamées, entraînant ses pensées ensommeillées sur les chemins de la gourmandise. Des bonbons, des gâteaux au chocolat, des cakes au citron dansaient derrière les paupières closes de Rosalie. Qui bondit littéralement en position assise, arrachant à Haggis un regard perplexe, ses yeux dorés subitement grands ouverts. Meeeeeerde. L’atelier cuisine !
Quelle heure était-il ? Le réveil à aiguilles indiquait huit heures et demie. Fiouuu, elle avait encore le temps. Se rallongeant, Rosa laissa un sourire paisible étirer ses lèvres, les bras étendus de chaque côté de son corps, toujours bien au chaud sous ses draps. Jusqu’à ce que, derechef, elle se redresse sans ménagement. Huit heures et demie ? Non, c’était le neuf que la grande aiguille pointait. Fichues horloges pas foutues d’afficher l’heure comme il se doit ! Ni une, ni deux, elle s’extirpa de son lit douillet et se jeta sur son armoire, sans faire attention au regard que lui jeta Michaela. Les cintres s’écartèrent sous les mouvements précipités de ses doigts. Comment devait-elle s’habiller pour aller faire de la pâtisserie ? Non pas qu’elle cherche à plaire au sucre ou à la farine, mais plutôt au garçon qui était en charge de l’atelier. Une jupe évasée rouge, un pull en mailles gris et des bottines noires. C’était sobre, presque trop la connaissant, mais ça ferait largement l'affaire. Pas le temps de passer plus que quelques coups de brosse dans sa longue chevelure blonde, alors Rosa attrapa un bandeau qu’elle noua rapidement avant de quitter son dortoir, ponctuant son départ d’un « À plus ! » qui trouva une Mika déjà prête à se rendormir.
Haley patientait déjà devant le point de rendez-vous et Rosalie pressa le pas pour arriver à sa hauteur. Glissant son bras sous le sien, elle se laissa guider par sa meilleure amie jusqu’à destination, babillant avec plaisir sur tout et sur rien, comme si cela faisait déjà des heures qu’elle était debout, effaçant les dernières traces de son récent sommeil avec une facilité déconcertante. « C’est le genre à être doué dans tout ce qu’il entreprend, » soupira-t-elle, un brin rêveuse, tandis que les escaliers se dessinaient devant elles. Si Blaze était sa préoccupation personnelle, celle de la Poufsouffle portait un tout autre prénom. Et Rosa n’avait aucune idée de s’il allait être présent ou non. Déjà qu’elle n’était pas au courant de sa présence à elle avant que sa meilleure amie ne l’informe de ce qui allait se tramer ce dimanche dans les cuisines de Poudlard ! « Disons que s’il y a une chance qu’il vienne, c’est bien aujourd’hui, parce que Blaze organise. On sera vite fixées ! » D’un côté, elle n’avait pas trop envie que Misha pointe le bout de son nez. Il suffisait que la copine du Serdaigle soit dans les parages et elle ne serait plus que la cinquième roue du carrosse, celle de trop. Quand elles arrivèrent dans les cuisines, elles étaient les premières. Ça leur donnait un bon point ? Au moins un point pour elle aux yeux du Préfet ? « Salut ! » Son sourire se teinta d’autre chose, similaire au rose qui s’empara brièvement de ses joues. Haley s’intéressait déjà aux parchemins disposés au milieu de la grande table tandis que Rosalie, elle, s’intéressait plutôt à ce que faisaient les elfes non loin de là. Elle n’avait même pas pris de petit-déjeuner… Mais ça aurait été un affront terrible que de manger durant un atelier pâtisserie, qui plus est organisé par Blaze Mansfield. Alors, une fois n’est pas coutume, la blonde se réfréna. « Tu attends beaucoup de monde ? » l’interrogea-t-elle, espérant que non. En petit comité, c’était bien. Juste tous les trois, c’était encore mieux.
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(#) Sujet: Re: Pâtisseries goût sorcellerie Mar 16 Nov - 17:53
Pâtisserie goût sorcellerie
EXORDIUM.
Moi qui m'étais juré de ne jamais plus participer à un atelier de cuisine de toute ma vie, voilà que j'étais en train de parcourir le peu de distance que j'avais avec les cuisines pour me rendre dans l'un d'eux. La seule raison qui m'avais poussé à m'y rendre était que c'était Blaze qui l'avait organisé. Et non pas que j'estimais que cet atelier allait être mieux que les autres sous prétexte que Blaze en était l'organisateur mais c'était de mon devoir de le soutenir contre la discrimination qui régnait dans cette école depuis quelque temps. En vrai, ça aurait été grave cool de faire ce genre de chose avec Sasha et Jade, on aurait vraiment pu se marrer à faire des gâteaux dégeus ou piégés à foutre dans la gueule des "biens nés", mais voilà, les filles avaient décidé de quitter Poudlard et nous nous retrouvions, Blaze et moi, comme deux couillons, restés en arrière. En soit, ce n'était pas la fin du monde, on allait s'en remettre, mais force était de constater qu'il était difficile de trouver des gens avec qui je pouvais aussi bien m'entendre qu'avec elles. Même si, on ne va pas se mentir, j'avais clairement plus d'affinité avec Jade qu'avec Sasha, avec qui j'étais en froid ces derniers temps. Surtout que depuis la rentrée, l'ambiance avait de nouveau changée et pas forcément en bien. On sentait une véritable scission entre les sang-purs et les nés moldus et les choses n'allaient pas en s'arrangeant. Personnellement, je m'en tamponnais de toutes ces petites guéguerres entre les ascendances mais j'avoue que ça me rappelait un peu trop bien Durmstrang et j'apprécie moyennement la tournure que prenait les choses. J'avais la chance de ne pas être concerné par tout ça, ayant un père sorcier, mais j'avoue que j'aime moyen qu'on traîne dans la boue une personne sous prétexte qu'elle est issue d'une famille moldue. J'ai toujours été proche de la famille de ma mère qui est moldue, donc tu te détends si tu ne veux pas recevoir mon poing dans la tronche si jamais tu t'emballes à mal parler d'eux.
Pour l'heure, je ne pense plus à tout ça et je me contente de me demander qui sera à l'atelier. J'ai proposé à Jane d'y aller et elle avait l'air chaude pour venir. J'espère qu'elle pourra vraiment se libérer de ses obligations, ça fait longtemps qu'on n'a pas fait un truc ensemble, même si c'est jamais loin d'être très glorieux, au moins on s'éclate ensemble. J'ai aussi demandé à Harriet de venir, mais malheureusement elle doit bosser, la lose. Erin ? La connaissant, c'est certainement le dernier endroit sur terre où on pourrait espérer la voir. Bluebell ? Même délire qu'Erin. Skyler ? Elle est chelou depuis quelque temps et j'avoue que je n'ai pas fait beaucoup d'effort pour tenter de la comprendre. Et puis je ne sais pas où ils en sont dans leur délire, Blaze et elle, je doute qu'elle vienne franchement. Haley ? J'avoue qu'avec elle, je ne sais pas. Je trouve qu'elle a pas mal changé depuis que je suis arrivé à Poudlard et j'avoue plutôt en bien. Je ne sais pas si on peut dire qu'on s'est rapproché, mais disons que nos chemins se croisent de plus en plus et c'est loin de me déplaire. A voir. Je constate encore une fois qu'il y a plus de meufs que j'ai envie de voir que de mecs mais que voulez-vous, c'est avec elles que je m'entends le mieux. Il faut croire que c'est elles qui me supportent le mieux aussi...
J'arrive enfin dans les cuisines et je constate que Blaze a fait les choses bien, encore une fois, et qu'il n'est pas seul. Visiblement je ne suis pas le premier, Rosalie et Haley m'ont devancé. J'esquisse un sourire amusé, me rappelant parfaitement bien le bal de fin d'année où la Rouge et Or avait invité Blaze au bal. Je me souviens aussi qu'Haley était sortie de sa réserve pour la première fois pour m'inviter à aller avec elle. C'était inattendue mais c'était fun. Bon, au moins j'allais au moins connaître deux têtes, même si on n'était loin d'être des potes tous les trois. “Mais que vois-je là, ma chère préfète a daigné nous accorder l'honneur de sa présence... Que c'est attentionnée de ta part ma chère Haley !” Répliquais-je amusé, en lui offrant un sourire. J'aimais bien la taquiner, c'était ma façon à moi de la tester et de voir si on était fait pour s'entendre ou non. “Bro'” Répliquais-je en décochant un coup de poing retenu sur l'épaule de Blaze “Rosalie !” Finis-je en saluant la Rouge et Or.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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(#) Sujet: Re: Pâtisseries goût sorcellerie Mar 16 Nov - 19:15
Pâtisseries gout sorcellerie
Une lettre de Misha et voilà qu’elle se retrouvait un dimanche matin à devoir laisser l’infirmerie pour un petit temps à l’une de ses collègues des plus sympathiques. Un atelier pâtisserie, ça ne se refusait pas ! Ca permettrait d’encadrer un tout petit peu le groupe et de valoriser l’activité de l’un des élèves de l’école, le charmant Blaze Mansfield. Il était si gentil, si poli ! Jane trouvait vraiment qu’il était un chouette élève. Elle était d’ailleurs tombée des nues lorsque Siwan lui avait annoncé, un an plus tôt, que c’était lui qui avait joué un tour au professeur d’Etudes des Moldus, en faisant voler des origamis partout. Mais d’après les dires de la professionnelle de Divination, c’était également de la très belle magie. Ce qui avait apaisé un peu la jeune blonde. Elle n’imaginait pas du tout Blaze en trouble-fête ! Un garçon aussi adorable… Qui tranchait parfaitement avec le caractère tout feu tout flamme de Misha.
Avec nostalgie, elle se souvint de cette fameuse chasse aux trésors où il l’avait confondue avec une élève. Depuis, il avait toujours été très à l’aise avec elle. D’ailleurs, dans son dernier mot, le fait qu’il l’appelle « meuf », l’avait fait hoqueté de surprise. Quelle langage ! Mais fallait-il encore s’étonner quand il s’agissait du russe ? Il n’avait pas la langue dans sa bouche et il n’hésitait jamais pour dire clairement les choses. Avec parfois un chapelet de jurons… A croire qu’il le faisait exprès pour la choquer !
Tirée à quatre épingles, comme toujours, Jane avait enfiler son propre tablier et était descendue jusqu’aux cuisines. Elle avait chatouillé la poire pour entrer, avait salué quelques elfes avec qui elle s’entendait particulièrement bien et avait suivi les indications de l’un d’eux pour rejoindre le coin aménagé pour l’atelier.
Il y avait déjà quelques personnes quand elle arriva. Elle jeta un œil au tableau reprenant diverses pâtisseries aux appellations des plus amusantes.
« Blaze, bonjour. Quelle belle idée cet atelier ! Je suis ravie d’avoir pu me libérer pour venir te soutenir dans ta démarche, c’est vraiment un projet génial ! »
Elle lui offrit un sourire doux, maternel avant d’aller saluer les autres participants.
« Bonjour les filles ! » fit-elle en s’adressant à Haley et Rosalie juste à côté.
Elle se tourna alors vers Misha et lui offrit un sourire heureux.
« Salut. Merci de m’avoir invitée. J’espère que tu es prêt pour cette nouvelle expérience culinaire. »
Au souvenir de leur dernier carnage, un petit rire s’échappa de ses lèvres.
« Tu as déjà choisi ce que tu aimerais faire ? J’aime bien l’idée des éclairs foudroyants. Ca m’intrigue… »
En fait, qu’importait ce qu’ils fassent tous les deux, elle savait qu’ils allaient s’amuser. Misha n’avait aucune patience et la minutie n’était pas son truc. Toutefois, il la faisait rire. Ils étaient diamétralement opposés tous les deux. Et pourtant, ils s’entendaient si bien…
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Nikita N. Yaga
À SAVOIR
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Grâce aux inscriptions sur le tableau dans le hall central, Blaze avait une petite idée de qui viendrait à son atelier. Il avait toutefois été surpris d’y trouver le nom de Jane, pensant que Misha n’aurait pas eu la témérité de l’inviter pour de vrai. Mais du coup, il était content pour son pote, et comptait bien les coller ensemble les mains dans la farine, ça forgeait des liens.
Il n’eut pas à attendre bien longtemps lorsque sonna l’heure du rendez-vous que, ponctuelles, entraient Haley et Rosalie. La fameuse Haley. Les deux préfets se connaissaient superficiellement depuis qu’ils avaient pris leurs fonctions ensemble mais Blaze gardait un œil discrètement attentif sur sa camarade de poufsouffle, gardant quelque part en mémoire les révélations d’Hayden quant à son intérêt pour la jeune fille. Pour le moment, il ne savait pas encore très bien quoi faire de ce charmant secret, mais ne désespérait pas d’être inspiré en restant attentif. Pour ce qui était de Rosalie, il connaissait beaucoup mieux la jeune fille, ayant partagé plusieurs après-midi et quelques soirées avec elle, dont celle du dernier bal de noël d’ailleurs.
Il les salua d’un geste enthousiaste de la main et les invita à passer de son côté des tables qui séparait clairement la pièce entre l’espace de travail des elfes et celui attribué aux humains.
- « Non, pas grand monde en fait, c’est pas plus mal, si je dois jouer les profs j’aime autant faire ça bien. »
C’était dit le plus naturellement du monde et pour une fois sans arrière-pensée. La cuisine était une chose que Blaze prenait au sérieux, un savoir manuel qu’il était heureux de partager à condition de faire les choses correctement. Jusque là c’était sa mère qui avait fait office de garde-fou en tenant ses fourneaux à la baguette, et la famille Mansfield aussi par la même occasion. A présent que Blaze se retrouvait à son tour en position de chef cuisinier, il entendait bien incarner la même autorité ferme. La cuisine exigeait de la discipline, on n’était pas là pour rigoler ! Du moins au début.
Il se tourna vers Haley, l’œil brillant de fierté.
- « Ma mère est pâtissière. J’ai un peu grandit là dedans, tu vois. C’est des recettes secrètes Mansfield que vous allez essayer aujourd’hui, j’espère que vous vous en rendez compte ? »
Pendant qu’il parlait, la porte de la cuisine s’était ouverte de nouveau, laissant passer Misha que Blaze accueillit avec un grand sourire.
- « Hey ! »
Directement dans son sillage l’infirmière fit ensuite son entrée. Désormais ils étaient presque au complet, inutile de laisser trainer les choses plus longtemps. Alors que Misha causait à sa préfète puis à Jane – il perdait pas le nord celui-là – Blaze s’en alla chercher dans un placard dont il sortit un lot de tablier qu’il distribua aux participants.
- « Bon, c’est pas super classe mais ça évite de se tâcher, ensuite tout le monde fait un tour au lavabo pour le lavage de main. »
Il avait l’impression d’énoncer des règles assez élémentaires mais se prêtait au jeu de l’autorité avec un plaisir certain. Pendant que ses commis s’exécutaient, il profita que ces derniers aient le dos tourné pour sortir son arme secrète : une magnifique toque de chef qu’il s’enfonça sur le crâne.
Pas peu fier de son petit effet, il invita les quatre autres à s’approcher avec le sourire.
- « Bon, première étape, choisir une recette ! On peut travailler en groupe si vous voulez. »
Il y comptait bien. Misha avec Jane, hop, comme une lettre à la poste, et si son pote était sage il pouvait même lui refiler Haley, dès fois que. Après tout, il était quand même temps que le russe trouve à se caser et Blaze ne désespérait pas de jouer les entremetteurs, persuadé qu’une petite romance et quelques exercices physiques chasseraient définitivement la morosité du jeune homme.
Une médecine simple pour des problèmes compliqués.
De son côté il se réservait Rosalie, parce que les regards qu’elles lui lançaient étaient une vraie pommade pour son petit égo fragile, Blaze ne vivait littéralement que pour être au centre des intérêts des autres.
Heureusement que Rosalie s’était réveillée à temps car, lorsqu’elles chatouillèrent la poire et pénétrèrent dans les cuisines de Poudlard, la Poufsouffle et la Gryffondor eurent la merveilleuse surprise de découvrir qu’elles étaient les premières. En tout cas, c’en était une pour la blonde qui ne rechignait jamais à recevoir toute l’attention du Préfet de Serdaigle. Ce dernier les invita chaleureusement à le rejoindre autour de tables disposées à l’écart de la partie où s’affairaient les elfes de maison. Curieuse de savoir combien de personnes ils attendaient — et parce qu’elle n’avait pas revu la liste d’inscription punaisée sur le panneau d’affichage, ce qui lui aurait permis de connaître les noms de tous les participants — elle demanda à l’organisateur de cette matinée ce qu’il en était et fut bien aise de l’entendre dire qu’ils ne seraient pas très nombreux. La Gryffondor hocha la tête à ses mots, comme s’ils étaient de connivence et qu’elle voyait tout à fait ce qu’il voulait dire. En réalité, elle se faisait simplement la réflexion que le cours serait forcément bien puisqu’il était animé par Blaze. Mais ça, elle le garda pour elle — quand bien même l’information se lisait sans trop de peine sur ses joues légèrement roses. Haley s’était penchée sur les recettes et le jeune homme leur confia que sa mère était pâtissière. C’était donc de là qu’il tenait son talent pour la cuisine ! Un talent dont Rosalie ne doutait pas une seule seconde, quand bien même elle n’en avait jamais fait l’expérience. « On a vraiment trop de chance, » pouffa-t-elle, sans la moindre trace d’ironie.
À ce moment-là, les cuisines accueillirent un nouveau venu. Rosa donna un coup de coude discret à sa meilleure amie qui avait très certainement repéré le Poufsouffle bien avant elle-même. Il apostropha directement la Préfète, raillant sa présence avec un sourire qui donna envie à Rosalie de prendre Haley par le bras et de l’entraîner à l’écart pour laisser éclater leur hystérie. « Salut Misha ! » s’exclama-t-elle plutôt, au moment où l’Infirmière entrait. L’Infirmière ? Mais pourquoi était-elle ici, il n’y avait pourtant aucun blessé ? Est-ce qu’elle venait participer au cours de cuisine ? L’enthousiasme de Rosalie fut quelque peu douché : elle ne savait pas que l’atelier était aussi ouvert aux adultes : comment étaient-elles censées se rapprocher de leur coup de cœur respectif s’il y avait quelqu’un pour les surveiller ? Mais ce qui acheva de la laisser sans voix, ce fut la manière dont elle s’adressa à Misha, ne lui offrant pas de simples salutations mais un sourire plus grand et quelques mots qui laissaient supposer qu’ils se connaissaient plus personnellement. C’était quoi, genre sa grande sœur ? Derechef, Rosalie donna un coup de coude à Haley, partageant un regard presque télépathique avec celle-ci. La Gryffondor en avait complètement oublié de répondre au bonjour de miss Gray, ce qui était parfaitement impoli mais qui ne sembla pas heurter outre-mesure l’adulte puisqu’elle continuait de papoter avec le Poufsouffle.
Blaze se mit à distribuer des tabliers et les distribua en même temps que quelques consignes. Docile, Rosalie accepta celui qu’il lui tendait avec un grand sourire et passa par le lavabo pour laver ses mains. Elle avait vraiment hâte de commencer ! L’ambiance et les senteurs n’étaient pas sans lui rappeler les cuisines du salon de thé de ses grands-parents avec lesquels elle cuisinait souvent, quand elle était chez elle. Les mains propres et sèches, elle s’en retourna à sa table, auprès de laquelle Blaze les attendait, une toque de chef sur la tête. « Ça te va bien, » le complimenta-t-elle avec un rire surpris. Les autres revinrent et l’atelier commença enfin. Dès que le Préfet mentionna la possibilité de travailler en groupe, le regard doré de la jeune fille s’éclaira. Pourvu qu’il veuille pâtisser avec elle et non pas avec son meilleur ami, pour qu’il veuille, pourvu qu’il veuille. Son cœur loupa un battement avant d’exploser de joie alors qu’il se tournait vers elle, lui demandant si elle avait une envie particulière. L’esprit à des lieues des recettes, les joues de Rosalie se colorèrent d’une teinte plus soutenue. Par Gryffondor, qu’il était charmant. Essayant de se concentrer sur ce qui l’avait amenée ici — sauf qu’il ne s’agissait nullement des gâteaux à préparer mais bel et bien du garçon à ses côtés, l’exercice était donc difficile — elle parcourut les recettes affichées et en pointa une du doigt. « Les religieuses chantantes. Ou les cakes voltigeurs. Comme tu préfères ! Ou autre chose, si t'as envie. » conclut-elle, incapable de prendre une décision claire et arrêtée. Et s’il n’aimait pas les cakes ? Et s’il n’aimait pas le chant ? Elle préférait qu’il tranche. Son attention se porta alors sur sa meilleure amie, l’interrogeant silencieusement sur ce qu’elle souhaitait faire : cuisiner avec Rosalie ou avec Misha qui semblait déjà accaparé par l’infirmière ? Elle avait bien sa petite idée. « On commence par quoi ? » demanda-t-elle à Blaze, resserrant machinalement son tablier sur sa taille.
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Haley se moquait éperdument d’être sensibilité au travail des elfes de maison. Elle n’était d’ailleurs pas tout à fait sûre de savoir ce qu’il y avait à sensibiliser au regard de la joie avec laquelle travaillaient ces créatures. Quant à la vie d’adulte... eh bien ses parents avec un elfe. Sa mère passait d’ailleurs trop de temps au ministère pour s’intéresser ne serait-ce qu’une seule seconde à la cuisine. Seul son père s’y attelait parfois, lorsqu’il se disputait avec son épouse. Il avait cette bien étrange manière de passer sa colère en préparant des petits plats dont il n’était pas toujours très judicieux d’en gouter un morceau, quoique depuis quelques temps, il s’était grandement amélioré en la matière. 
