[4ème-5ème année] Premier cours / "Charme du Cridurut "

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武田氏

∞ feat 4ème/5ème années

Jours après jours, la température remontait lentement. Malheureusement pour le professeur Takeda, le mercure ne montait pas encore assez haut selon lui. Le froid avait pour conséquence de faire souffrir ses articulations et chaque réveil se faisait dans la souffrance. Même si cette dernière était largement acceptable, il ne s’agissait pour autant pas d’une partie de plaisir. En plus de son habituel costume bleu trois pièces, l'enseignant avait enfilé une cape ample et chaude pour se protéger. Dans sa salle de cours, il faisait bien heureusement meilleur que dans le reste du château. La magie avait du bon, il n’y avait rien à redire là-dessus. Installé dans un confortable fauteuil de cuir noir au sein de son bureau, Silver attendait que son thé soit prêt. Il sentait déjà son arôme délicat de yuzu et cela lui plaisait beaucoup. D’ici quelques minutes, quand ses élèves entreraient dans la salle de classe, nombre d’entre eux ne manqueraient pas de remarquer cette odeur de thé noir. Une fois le breuvage prêt, il s’en versa une tasse et rejoignit la pièce voisine où il donnerait son prochain cours.

Sa montre à gousset en main, il guettait l’arrivée de ses élèves, espérant qu’aucun ne serait en retard. Il n’aimait pas retirer des points, ce n’était pas dans sa nature. Cependant, au vu des récents évènements, il semblait évident qu’un léger coup de collier semblait nécessaire. Tout en dégustant son thé, le professeur attendit l’arrivée de ses élèves. Comme toujours, il leur laissa quelques minutes pour s’installer calmement et cesser leurs bavardages. Une fois le calme retrouvé, il prit naturellement la parole.

« Bonjour à vous. Maintenant que nous en avons terminé avec le sortilège Repulso, il est grand temps de passer à la suite. Bien, ouvrez vos livres à la page 42 je vous prie. »

Impassible, Silver gardait son air strict tandis que les pages de son libre bougeaient sans qu’il ne les touche pour se rendre au bon numéro. En tant que maître des sortilèges, il se sentait obligé de montrer son expertise à ses élèves. Pour certains, cela inculquait le respect, pour d’autres de l’admiration et les derniers s’en moquaient bien, n’y faisant même pas véritablement attention.

« La suite de votre formation consiste en l’assimilation théorique puis pratique du charme du Cridurut. Quelqu’un saurait-il me parler plus en détails de ses effets ? »

Par le passé, lorsque Silver travaillait comme auror, puis lors de sa fuite au Japon, il avait souvent utilisé ce sortilège. En le conjuguant à d’autres, il devenait difficile de surprendre une cible bien préparée qui cherchait à échapper aux regards. Nul doute qu’une telle chose serait en jour en mesure de servir à ses élèves, notamment sa jeune sang-mêlée de demi-nièce qui se trouvait dans la salle. Ne lui jetant que des brefs regards comme au reste des élèves, il espérait malgré tout qu’elle prenne la parole avant ses camarades.

.JENAA

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( charme du cridurut ✿ ROSALIE )

Lundi matin. Premier cours de la journée : Sortilèges. Quelle idée de mettre des cours aussi tôt le matin… Rosalie se leva avec grandes difficultés, enfila son pull à l’envers sans même le remarquer et se dirigea vers la Grande Salle le pas lourd et le teint pâle. Aïe, elle avait l’impression qu’un rouleau compresseur avait fait des allers-retours sur son crâne toute la nuit et que, en plus, quelque chose avait élu domicile dans son estomac et ne demandait qu’à en sortir. La nausée l’accompagna jusqu’à la table des Poufsouffle où elle retrouva Haley. « Ça va ? » demanda-t-elle d’une voix pâteuse à sa meilleure amie, enfouissant presque immédiatement son visage dans ses bras repliés sur la table. « J’avais vu que je serais malade mais je pensais pas que ce serait aujourd’hui » mentit-elle, la voix étouffée par son pull. Un faible gémissement lui échappa et quelques secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne tente de se redresser. Contre toutes attentes, les odeurs du petit-déjeuner ne lui provoquèrent aucun haut-le-cœur : tout n’était peut-être pas perdu ! Zyeutant rapidement les alentours, à la recherche d’Artemis, des fois qu’il soit décidé à se joindre à elles plutôt que de prendre son petit-déjeuner à la table des Serpentard, elle revint à sa préoccupation première : manger ou ne pas manger. L’appel des croissants fut plus fort et, de minute en minute, elle se sentit aller un peu mieux. Un peu, c’était pas encore la grande forme, mais c’était toujours ça.

Puis les deux adolescentes prirent la direction du quatrième étage, tant bien que mal en ce qui concernait la blonde. Elle n’était pas à l’article de la mort, mais peut-être qu’elle traînait un peu plus le pas que nécessaire, histoire de bien faire savoir à ses deux meilleurs amis qu’elle était dans un état critique. En réalité, elle n’avait même pas besoin de tant forcer que ça. Et dire qu’il n’y avait même pas une petite heure de pause avant quinze heures… autant dire le bout du monde ! Assis derrière son bureau, le professeur Takeda buvait une tasse de quelque chose. Ils prirent un banc pour eux trois, Rosalie se glissant entre ses deux camarades avant de reposer derechef la tête sur le pupitre. C’était bien mieux comme ça : ça tournait moins et c’était moins désagréable. Il fallut bien qu’elle se relève, un moment donné, quand les conversations commencèrent à se tarirent et que la voix de l’enseignant s’éleva. Pour une fois, elle ne souhaitait rien d’autre qu’un long cours théorique ennuyeux durant lequel elle allait pouvoir faire semblant d’écouter quand elle serait en fait loin, bien loin, dans ses pensées.

Assise entre deux élèves très studieux, la blonde n’avait qu’à se laisser porter par leur exemplarité. Ses grands yeux dorés trouvèrent ceux d’Artemis qui lui accorda un bout de son manuel. Non, elle n’avait pas oublié le sien. Elle avait simplement… considéré que ce serait mieux pour son dos si elle ne prenait pas tous les livres de cours. C’était peut-être la raison pour laquelle elle avait le grimoire de botanique alors qu’ils n’avaient pas cette matière avant vendredi. Oups. Plongée dans sa nausée, Rosa ne fit même pas attention au petit tour de magie sans baguette que le professeur Takeda leur offrit, elle pourtant si friande de ce genre de démonstration. Lisant en diagonale la page quarante-deux, elle attendit, très peu concentrée, qu’un de ses camarades prenne la parole.

@Artemis T. Lewison
@Haley M. Strauss

( Pando )

Cours de sortilèges.
‟ avec Arte, Rosa & les autres „

Le lundi matin était très chargé en cours, mais ça n’était pas pour déplaire à la jeune poufsouffle qui se réjouissait à l’idée de récupérer sa baguette ne serait-ce que pendant quatre heures. Car qui pouvait imaginer les enseignements de sortilèges de de défense contre les forces du mal sans baguette ? Personne, pas même la directrice. Comme à son habitude, elle s’était levée de bonne heure, s’apprêtant dans la salle de bain de son dortoir pendant que Skye, sa colocataire, émergeait encore. Et on ne pouvait guère la blâmer compte tenu du fait qu’Haley s’était extirpée de son lit avec beaucoup d’avance. Elle fut parmi les premiers élèves à pénétrer dans la grande salle, jetant un rapide coup d’œil à la table clairsemée des gryffondors et, constatant que sa meilleure amie n’était pas encore arrivée, prit place à celle arborant les couleurs de sa maison.

Ce fut une Rosalie en demi-teinte qui vint la rejoindre, quelques minutes plus tard. « Mieux que toi visiblement » répondit la jeune fille en lui servant machinalement un verre de jus de canneberge. Voyant que l’appétit de sa camarade n’était pas totalement altéré par le mal qui l’habitait, elle se permit un petit sourire en coin : « Si tu essayes de lancer une nouvelle mode, permets moi d’être un peu dubitative sur tes premiers essais... l’emblème de gryffondor est splendide, mais je crois que je le préfère à l’endroit. » Elle avait beau la taquiner, son regard ne quitta jamais réellement l’écossaise, dardant des yeux préoccupés sur la démarche trainante de la malade, particulièrement dans les escaliers. Il ne s’agirait pas qu’elle face un malaise en plein milieu et se brise la nuque ! Un nez cassé, c’était déjà bien assez pour l’année entière. Mais après tout, puisqu’une révolution n’avait pas eu raison d’elle, ce n’était pas une petite maladie qui allait l’avoir et le trajet jusque leur salle de classe se fit sans encombre.

Vu d’un regard extérieur, le petit trio qu’elles formaient avec Artemis devait paraître en ce jour un peu étrange : assise entre eux, Rosalie ne payait pas de mine, lorgnant sur le livre du serpentard alors qu’Haley se préparait à prendre des notes avec une minutie toute particulière. Elle était très réceptive à l’état de son amie, trop sûrement, son anxiété naturelle présentant à son esprit la gryffondor comme étant à l’article de la mort, ou presque. Toujours est-il qu’elle n’était pas au meilleur de sa forme et qu’il ne fallait pas attendre d’elle qu’elle se montre des plus studieuse ; dans le meilleur des cas, elle allait devoir lui passer ses notes de cours.

Sans prêter gare à l’état de l’une de ses élèves, le professeur Takeda entamait son cours sur le charme du cridurut, questionnant les élèves sur ses propriétés. Ni une ni deux, elle leva la main pour quémander la parole. « Le charme du cridurut est un enchantement qui, lorsque quelqu’un pénètre la zone protégée par le sort, émet un son strident afin d’alerter quiconque se trouve autour qu’il y a eu une intrusion. » indiqua-t-elle d’un ton docte, enchaînant aussi tôt avec quelques précisions historiques, quand bien même celles-ci ne faisaient pas partie du cœur de la question. « Ce sortilège était beaucoup utilisé durant les deux guerres sorcières afin de protéger des pièces ou pour mettre en place un couvre-feu. » Elle était parfois surprise que personne n’ait pensé utiliser un tel sort pour éviter que les élèves ne se pavanent dans les couloirs de l’école une fois le confinement dans leurs salles communes respectives imposé.

Détachant après quelques minutes son attention de l’enseignant, elle se pencha vers sa meilleure amie, non sans lancer un regard excessivement préoccupé à Artemis. « Tu es sûr que ça ira ? Si tu te sens trop mal, au diable le cridurut, je t’emmène à l’infirmerie. » murmura-t-elle à l’adresse de la malade. C’était là sans doute l’une des plus grandes preuves d’amitiés que l’on puisse attendre de la poufsouffle : se proposer pour crapahuter dans les couloirs au lieu d’écouter sagement le cours n’était pas dans ses habitudes, bien au contraire, cela tenait plus du sacrifice que d’autre chose.

design ϟ vocivus

@Artemis T. Lewison & @Rosalie Dawley-Guggenheim

Charme du Cridurut

Comme chaque cours auquel Maxton devait se rendre depuis la rentrée, il s’y rendit avec un tel manque d’enthousiasme que cela en devenait flagrant. Il ne pouvait pas réellement dire qu’en temps normal il aimait les cours, il trouvait l’immense majroité de ses professeurs désolants te ne comprenait pas que des né-moldus ou des sangs mêlés aient le droit de leur enseigner quoi que ce soit. Mais il aimait apprendre et il était suffisamment malin pour éviter de faire des vagues. La présence de Bluebell comme soutien y était pour beaucoup. Maintenant qu’il devait évoluer sans elle, les cours étaient une épreuve supplémentaire dans sa journée qui en semblait entièrement jalonnée. Quand les cours étaient communs avec les sixièmes années, il avait au moins la consolation de retrouver les Sørensen. Là, son seul allié était son camarade de dortoir, Faust. Manque de chance, il était aussi celui de sa jumelle.

Il entra silencieusement dans la salle quelques minutes avant le début du cours et se glissa à une table libre au fond de la pièce. Le seul avantage de la classe de sortilèges était que leur professeur n’inspirait pas vraiment la sympathie et donc par extension les bavardages. Pour une fois, la faune des cinquièmes années allait devoir se tenir tranquilles, pour son plus grand bonheur. Il ne pouvait plus les supporter. Il ne pouvait plus supporter grand monde à dire vrai.

Il prit soin d’ouvrir son livre et de faire mine de s’absorber dans sa lecture, qui était en réalité une sorte de contemplation désintéressée. C’était le nouvel accord implicite avec Bluebell. Il prenait un côté de la salle, elle prenait l’autre et chacun agissait comme s’il n’avait jamais réalisé la présence de son jumeau. Il jouait donc son rôle à la perfection.

Les derniers élèves entrèrent dans la pièce et leur professeur Takeda commença son cours, sous le regard ennuyé du Gryffondor. Le charme du Cridurut était un classique. Il avait été utilisé à de nombreuses reprises dans des grands passages de l’histoire, mais surtout, bien des élèves de Poudlard s’y était déjà essayé. Le problème était le manque de discrétion de cette méthode. L’alarme avait un son si strident qu’elle rameutait tout être vivant à des kilomètres si bien que seule la Réserve de la bibliothèque de l’école en était équipée. C’était certainement le dernier endroit où l’on pouvait réveiller un élève. D’ailleurs, cela lui fit penser que le cours d’aujourd’hui serait très certainement purement théorique, à moins de souhaiter qu’ils perdent tous un tympan dans la bataille. Cela ne sembla toutefois pas être la pensée de son professeur qui parla d’assimilation pratique et Maxton se surprit à prier autant pour obtenir des boules quiès que pour retrouver sa baguette. Le contact du bois entre ses doigts lui manquait bien plus qu’il ne l’aurait cru possible. Dieu merci pour lui qui n’avait aucunement l’intention de participer, une quatrième année assise à côté d’une Gryffondor au teint verdâtre se dévoua pour parler. Il se força à écrire quelques mots sur le parchemin devant lui, avant de laisser son attention s’échapper vers la fenêtre et l’extérieur. Il mourait d’envie d’être ailleurs. Loin d’ici.

lumos maxima

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Premier cours de Sortilèges

Le charme du Cridurut

Skye était pour une fois levée tôt par cette belle matinée de printemps. D’habitude, elle n’hésitait pas bien longtemps à repousser l’heure fatidique de sortir de son lit, comptant sur l’infatigable Haley pour l’en extirper à temps. La différence était qu’aujourd’hui, le premier cours auquel elle devait assister était celui de Sortilèges, matière que son oncle enseignait depuis la rentrée de septembre. Elle n’avait habituellement que peu de scrupules à arriver in extremis à son premier cours de la journée, s’installant généralement parmi les derniers à son pupitre. Cela ne lui avait d’ailleurs valu jusqu’ici que très peu de remarques de la part de ses professeurs qui n’avaient rien à reprocher à son travail qui, bien que souvent fait à la va-vite, était tout à fait satisfaisant, au grand dam d’Haley qui déplorait régulièrement son manque de rigueur et sa paresse intellectuelle. Skye faisait pourtant une exception particulière pour le cours de Sortilèges, pour lequel elle mettait un point d’honneur à être ponctuelle et irréprochable. Le sérieux et la rigueur qui émanaient du professeur avaient quelque peu déteint sur ses élèves, qui étaient généralement moins dissipés qu’à l’accoutumée.

Le dortoir était déjà désert quand Skye émergea. Bien que le réveil ait été âpre, elle se dirigea vers la Grande Salle d’un air ravi à la perspective de pouvoir, une fois n’est pas coutume, profiter d’un bon petit déjeuner, elle qui avait plutôt l’habitude d’engloutir quelques victuailles à la va-vite, pressée par le début imminent du premier cours. Comme prévu, Haley était déjà dans la Grande Salle, en grande discussion avec sa meilleure amie Rosalie, qui ne semblait aujourd’hui pas vraiment dans son assiette.

Les laissant à leur discussion, Skye s’installa un peu plus loin à la table des Poufsouffle et entreprit de prendre des forces pour la longue journée qui s’annonçait. Dehors, le temps n’était pas au beau fixe, les nuages épais semblant annonciateurs de pluies orageuses. Pour une fois qu’elle avait un après-midi de libre, Skye s’était réjouie à l’idée de pouvoir le passer à lézarder au soleil dans le parc du château, à l’ombre d’un des saules pleureurs bordant le Lac Noir. Un changement de programme était donc à prévoir et Skye ne pourrait visiblement pas échapper au devoir de botanique qu’elle avait jusqu’ici repoussé à entamer.

Quelque peu dépitée, Skye finit son petit-déjeuner en silence et se dirigea en compagnie de quelques camarades de 4ème année en direction du quatrième étage, direction la salle de Sortilèges. Sans surprise, on pouvait percevoir dans la pièce de subtils effluves de thé dont était visiblement friand son oncle. C’était l’une des rares choses qu’elle avait jusqu’ici apprises sur l’homme d’âge mûr avec lequel elle partageait un lien de parenté. Il faut dire que Takeda était un homme discret et peu bavard, qui ne s’épanchait pas sur son passé et n’échangeait avec sa nièce que de simples banalités, s’assurant de temps à autre qu’elle ne manque de rien mais gardant toujours une certaine distance avec la jeune fille. Il n’était pourtant pas rare que Skye le surprenne à jeter un regard dans sa direction, s’attardant quelques secondes de trop pour que cela paraisse un hasard. Takeda semblait garder un œil sur elle, cependant Skye n’arrivait pas à en déterminer la raison : était-ce par pure bienveillance ou souhaitait-il s’assurer qu’elle ne commette pas d’impairs et que son comportement soit irréprochable ?

Skye n’eut guère plus de temps pour s’appesantir sur le sujet puisque, une fois le reste des élèves installés, Takeda prit la parole, ce qui eut pour effet d’instaurer un silence immédiat dans la pièce.

« La suite de votre formation consiste en l’assimilation théorique puis pratique du charme du Cridurut. Quelqu’un saurait-il me parler plus en détails de ses effets ? »

Haley fut sans surprise la première à prendre la parole, l’air approbateur du professeur ponctuant les paroles de la jeune Poufsouffle. Takeda balaya ensuite le reste de la salle du regard, dans l’attente qu’un autre élève se manifeste, s’attardant un bref instant dans la direction de Skye qui interpréta cela comme une invitation silencieuse à prendre la parole. Le professeur de Sortilèges était bien l’un des rares adultes à réellement intimider Skye à Poudlard, elle s’exécuta donc et leva timidement la main.

« Il me semble que ce charme a souvent été utilisé par les Mangemorts au cours de la Deuxième Guerre, en particulier quand ils occupaient le village de Pré-Au-Lard, et ce pour faire respecter le couvre-feu. Quiconque pénétrait dans le village était donc facilement repéré, à moins qu’il ne dispose d’un allié au sein de la zone concernée. Les deux variables indispensables à définir quand on lance ce charme sont donc le périmètre d’action et les personnes qui sont autorisées à y pénétrer.»

Awful

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	Cours de sortilèges
	Ft. @Haley M. Strauss @Rosalie Dawley-Guggenheim
Un lundi qui annonçait une semaine maussade se profilait à l’horizon. Alors que la vague de punitions pour tout le monde était déjà plus que bien entamée, le prochain groupe était le mien. Si je m’étais un peu calmé à ce sujet, me le rappeler suffisait à me dire que la semaine n’allait être qu’une longue attente de la libération de se débarrasser de ça une bonne fois pour toute. Aussi, je traînais un peu le pied quand il s’agissait de sortir de la salle commune pour rejoindre la grande salle. Tant et si bien que même Rosalie était arrivée avant moi, s’étant installée à côté d’Haley. Décidant que ça limiterait un peu mon air morose, je décidais de les rejoindre. Si j’en avais un peu voulu à la rouge pour avoir fait sa révolution qui avait foutu tout le monde dans la merde, je m’étais vite ravisé en pensant que son nez cassé avait été une punition suffisante. Et parce que mon escarmouche non contrôlée avec Maëlle il y a deux semaines de cela avait été la preuve que, parfois, on débordait sans faire exprès. Je m’étais bien gardé de dire aux professeurs, et encore moins à Maëlle que ça m’avait quand même fait étrangement du bien de me défouler, mais on évitera quand même un encore. Une fois à la table des poufsouffle, la discussion entre les deux filles avait déjà commencé, quoiqu’elle ne semblât pas des plus bruyante vu l’état de Rosie. « Je pense que je vais m’abstenir de demander si ça va. » Comme si la petite mine qu’arborait Rosie ne suffisait pas, je remarquais que son pull était à l’envers. Quoi qu’elle ait chopé, elle n’avait visiblement plus les yeux en face des trous. Je m’abstins de faire un commentaire là-dessus, me contentant de prendre quelques toasts à la confiture et un bon verre de jus d’orange. Haley s’en occupa de toute façon bien vite, du commentaire sur la dégaine de notre amie. Pourtant, la façon dont elle la fixait garantissait qu’elle s’inquiétait quand même. Qui ne le ferait pas en voyant un ami dans cet état. Malgré tout, nous nous dirigions vers la salle de sortilèges, bien qu’à un rythme en deçà de nos habitudes. On aurait peut-être dû faire un détour pour voir miss Gray, mais le déjeuner semblait déjà lui avoir fait du bien, alors par inadvertance on n’avait pas pensé à cette éventualité. Nous nous installions, tous trois côte à côte, tandis que le professeur Takeda finissait sa tasse. Sans trop tarder, il nous avisa du sujet du cours, à savoir le charme du Cridurut. Quant à moi, sans rechigner, j’acceptais de positionner mon livre de manière à ce que notre Rosalie éteinte qui l’avait oublier puisse en profiter. Haley fut la première à s’exprimer sur la nature de cet enchantement, suivie par Skye. Pas grand-chose de plus à ajouter, le descriptif du sort n’était pas bien compliqué, les paramètres avaient été donnés, et on avait même eu le petit passage Histoire avec leurs deux interventions. En attendant que Takeda reprenne la parole, je reportais donc mon attention sur Rosalie, et Haley dont le regard frôlait la panique. Cette dernière proposa de l’emmener à l’infirmerie si ça n’allait vraiment pas. « Ouais faut pas hésiter, ça sert à rien de se forcer si t’es pas en état, on t’aidera à rattraper. » renchérissais-je à voix basse.

Code by Joy

Sortilèges

Charme du Cridurut

Hayden passa la porte avec un soupir de soulagement, récupérant au passage la baguette qui lui avait été ôtée au cours des dernières heures. Il était toujours satisfait de la retrouver... Il était bien loin d'être le meilleur élève de sa promotion, mais ses difficultés semblaient s'accroître lorsqu'il ne pouvait s'exercer. Se hâtant de traverser les rangées d'élèves, il baissa pudiquement le regard afin de ne pas croiser ceux qui étaient dirigés vers lui, et trouva finalement une place libre à proximité d'une élève de sa classe. « Hey ! Je peux m’asseoir ? » demanda-t-il en tirant une chaise en arrière, dans un grincement audible. S'asseyant aux côtés de cette camarade de Poufsouffle qu'il ne connaissait pas spécialement, Hayden chercha quelque chose à dire, cherchant une formulation à la fois polie, sympa, sans être intrusive ou jouer au gars qui cherchait absolument du contact social... Il savait qu'elle s'appelait Skye, qu'elle était dans le même dortoir que Haley, mais ils n'avaient pas souvent été réunis au sein d'un même cours. Hésitant, il entrouvrit la bouche, et rien n'en sortit ; il feint alors de chercher dans le manuel la formule qu'évoquait Takeda, un index pointé sur les lignes de textes manuscrites comme pour mieux s'aider, l'air concentré. Il n'osa pas franchement répondre à la question posée par l'enseignant ; toutes les grosses têtes s'étaient déjà chargées d'apporter leurs réponses bien détaillées, et il savait pertinemment qu'il n'apporterait pas sa pierre à l'édifice en ce qui concernait le charme du Cridurut, qu'il ne connaissait que vaguement de nom. Alors, la tête entre ses paumes, ses coudes reposant sur la table dans une position plutôt nonchalante, il se contenta simplement d'écouter ce qui se disait...

En cherchant Haley des yeux pour se perdre dans sa contemplation, comme il en avait l'habitude, ce fut Michaela qu'il repéra un peu plus loin. Ces derniers temps, il n'avait plus trop de nouvelles de sa part... Ils s'étaient écrit durant tout le début d'année, et depuis la révolution, c'était un peu comme si elle prenait ses distances avec lui. Le temps avait fait son oeuvre, et s'il repensait avec une certaine mélancolie aux événements survenus dans la grande salle, il n'était pas pour autant désireux que cela change quelque chose à leur amitié naissante. Après quelques minutes de réflexion, il déchira machinalement un morceau de parchemin vierge, et trempa l'embout de sa plume dans son encrier.

Ça fait un moment que j’ai pas reçu de mot. Tu boudes ? Ou t’es absorbée par le cours ?

Il tapota ensuite la plume d'épervier qu'il utilisait, l'égouttant soigneusement, avant de la reposer et de plier le petit mot, qu'il tendit à son voisin de gauche en susurrant le nom de Michaela, afin qu'il le lui transmette. Il s'interrompit finalement dans son geste, sentant les yeux de Takeda s'arrêter sur lui... Son sang ne fit qu'un tour, et il se mit à chercher à toute vitesse une justification foireuse susceptible d'expliquer pourquoi il transmettait des petits morceaux de parchemin à ses camarades. Mais après quelques secondes, il réalisa que ce n'était pas lui que l'enseignant avait minutieusement observé... C'était Skye. Pourtant, elle ne faisait rien de particulier, rien qui puisse justifier une telle attention... Se tournant vers la Poufsouffle, il s'approcha d'elle pour chuchoter à son adresse : « C’est moi, ou le prof a bugué sur toi… ? T’as fait un truc qui lui a déplu ? » demanda-t-il finalement, se demandant s'il ne se montrait pas trop curieux. Ce n'était qu'une manière de faire la conversation, il se garderait bien de tout jugement à son encontre...

@Skye P. Stevens
@Michaela O'Delee

rainmaker

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Après une nuit agitée et d’humeur maussade, je me rendis au premier cours de la semaine. Avec tout ce qu’il s’était passé à l’école, je n’avais plus foi à investir du temps dans mes études. Comme si nous rendre nos baguettes pendant la journée allait couvrir les erreurs qui avaient déjà été commises. Quand je pensai que j’aurais aisément pu voter pour Appleton si j’avais eu l’âge légal. Au moins, ça m’épargnait d’avoir des regrets. Trainant des pieds, seule cette fois-ci (Hilary et moi n’étions pas inscrites à toutes les options), je pris le chemin du Cours de Sortilèges. Les couloirs d’habitude frais, je ressentais que les températures grimpaient à l’arrivée de la nouvelle saison. L’été n’était plus si loin. A l’évidence, car j’avais abandonné le chandail aux couleurs de ma maison pour le troquer contre une simple chemise blanche et ma cravate rouge et or. Mon sac en bandoulière des moins légers, je cherchai Hilary des yeux avant que l’enseignant nous invite à entrer dans la salle de classe. Ma meilleure amie était la seule dont la présence ne me dérangeait pas lorsque je n’étais pas d’humeur.

Une fois à l’intérieur de la salle, je choisis un bureau quelconque avant de m’installer face au tableau. Ce qui n’aidait en rien à améliorer mon humeur ces temps-ci, c’était l’idée que la fin de l’année se rapprochait un peu trop vite et qu’il ne me tardait absolument pas d'avoir cette conversation avec mes grands-parents. Comme si en parler allait arranger les choses un jour. Je regrettais de ne pas être majeure, d’être encore dépendante des adultes. Autour de moi, un brouhaha s’était installé depuis quelques minutes alors que le professeur Takeda nous avait enjoins d’entrer. Il attendit patiemment que le silence se fasse de lui-même avant de commencer le cours. J’échangeai un petit sourire avec Hilary avant d’ouvrir mon livre à la page indiquée par l’enseignant. Il s’agissait du charme du cridurut. Je ne savais pas exactement en quoi il consistait et c’est pourquoi je ne répondis rien à la question de M. Takeda. Je devinai son regard incisif et son tempérament patient, mais je n’avais aucune envie d’essayer de répondre. J’étais bien trop lasse pour cela. La semaine promettait d’être longue…

La main en dessous de mon menton, maintenant ma tête flasque et le regard enclin à un ennui profond, je remarquai le regard de l’enseignant prendre la direction de deux yeux sombres. Ceux d’une élève de Poufsouffle. Une élève de ma promotion que je ne connaissais pas du tout. Peut-être la chouchoute du professeur de Sortilèges ? Car lorsqu’elle croisa le regard de ce dernier, elle ne se priva pas d’une réponse avec une anecdote très intéressante qui octroierait probablement des points à sa maison. A côté d’elle, je ne remarquai que trop bien la présence de Hayden, élève de Serdaigle qui avait des capacités peu communes. Je fulminai intérieurement lorsque le moment où il avait déposé sa main sur la mienne m’apparut dans un flash soudain. Je détournai la tête vivement et tentai de me concentrer sur la suite du cours. En vain.

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Charme du Cridurut

ft. Michaela O'Delee & les participants (@Hayden W. Lynch)

Le cours de Sortilèges n’était pas, aux yeux de Michaela, à la hauteur de celui de Métamorphose quand bien même il faudrait agiter sa baguette d’une manière relativement similaire. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle s’y ennuyait, dans l’ensemble ça n’était pas trop vrai, mais c’était quand même bien moins intéressant… Aussi ce fut sans trop trop d’entrain qu’elle entra dans la salle, saluant Takeda d’une voix lointaine. Elle resta plantée bien cinq secondes au milieu de l’allée avant de jeter son dévolu sur une place correcte et finit par s’y laisser tomber dans un soupir satisfait. Elle posa son sac à ses pieds et en tira livre et parchemin, bien décidée à ne pas trop se laisser distraire aujourd’hui. En réalité, depuis la révolution ratée et tous les week-ends assassinés après ça, elle s’était montrée relativement sage et attentive, laissant même Hayden tranquille, ce qui n’était pas arrivé depuis une éternité. En même temps, il avait eu l’air de le demander à demi-mots, comme s’il lui en voulait pour ce qui s’était passé ou qu’il ne voulait pas être associé à elle… Elle ne savait pas trop bien. Et si c’était blessant, bien évidemment, elle ne pouvait que comprendre. Au moins, il était toujours d’accord pour qu’ils travaillent un peu ensemble de temps en temps, c’était toujours ça. Leur amitié n’était pas totalement morte, juste un peu blessée. Elle repoussa la couverture de son manuel, qui retomba mollement contre la table, et chercha la page quarante-deux. Repulso ne lui manquerait pas ! Elle espérait que la suite serait plus amusante… mais l’espoir mourut alors que le titre du chapitre s’étalait sur la page. Supeeeer… Ce fut sur cette note chiante que le cours démarra, Haley prenant presque aussitôt la parole. La Gryffondor tira son stylo de sa trousse — c’était toujours mieux que les plumes d’elle ne savait quel oiseau sûrement torturé pour qu’ils puissent prendre des cours qu’ils écoutaient même pas — et s’apprêta à jouer les élèves sérieuses quand un morceau de parchemin arriva jusqu’à elle. Elle eut bien du mal à retenir un sourire stupide et jeta un coup d’oeil en direction d’Hayden, convaincue qu’il en était l’auteur sans même avoir à déplier le message. L’envie d’écrire lui vint plus rapidement et naturellement qu’elle ne l’avait fait sous la pseudo-dictée de Haley.

Le cours ! Faire des alarmes = mon plus grand rêve !
T’écrivais plus non plus.

On se met à côté en DCFM ?

Avec une discrétion toute relative, elle fit glisser le mot en sens inverse pour qu’il revienne jusqu’à l’envoyeur. Bon… Peut-être qu’elle avait dit qu’elle ferait l’effort d’être une élève sérieuse mais… c’était qu’un petit mot, ça ne comptait pas vraiment comme « pas être sérieuse », hein…? Comme pour s’en convaincre ou se rattraper, elle s’appliqua à prendre de vraies notes. Courage, c’était que deux heures !

code by bat'phanie

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武田氏

∞ feat 4ème/5ème années

Les élèves présents dans le cours renfermaient de belles surprises. Comme cela était naturellement à prévoir, la jeune miss Strauss prit la première la parole. Elle expliqua dans les grandes lignes le principe du sortilège et agrémenta le tout d’une anecdote sur les dernières guerres. Ce fut ensuite sa propre demie-nièce qui détailla le tout en évoquant son utilisation au village proche de Pré-au-Lard, concluant qu’il était important de bien définir qui pouvait ou non passer et quelle était la zone d’action du charme. Tout cela était parfaitement juste et le professeur haussa lentement la tête de haut en bas en signe d’approbation. Les autres élèves décidèrent de garder le silence, soit par manque d’envie de participer, soit parce qu’ils devaient estimer qu’il n’y avait rien à ajouter. Silver vit que certains manquaient de discipline et qu’une jeune membre de sa Maison avait l’air malade. Il n’estima cependant pas nécessaire de mettre son cours en suspens pour elle. Le professeur n’était pas un monstre, si elle demandait à prendre congé pour se rendre à l’infirmerie, il accepterait bien évidemment. Pour l’heure en revanche, si elle ne faisait pas montre de ce besoin de quitter la salle, il l’estimait pleinement en mesure de suivre le cours.

« C’est tout à fait exact. Pour vos réponses justes et pertinentes j’accorde deux points à Poufsouffle. »

Il ne pouvait pas se permettre d’être généreux, quand bien même sa relation avec Skye était inconnue du grand public. C’était plus vis-à-vis de lui-même qu’il se rendait des comptes. Dans le cas présent, il estimait juste de récompenser les deux adolescentes.

« La partie théorique de ce sort n’est pas bien compliquée, comme vous l’aurez très certainement déjà compris. Comme l’a très justement souligné Miss Stevens, il est important de définir de manière précise la taille de la zone affectée par le cridurut ainsi que les personnes qui activeront ou non l’alarme. Le charme n’est pas très difficile en lui-même, mais vous allez rapidement voir que son application est plus compliquée. »

Se servant de baguette, qu’il sortit de sa poche intérieure, le professeur fit venir par lévitation une boite en acier contenant celles confisquées des élèves. Elles volèrent une à une vers leur propriétaire pendant que Silver sortait une petite cage où se trouvaient deux souris, la première blanche, la seconde noire. Il posa le métal sur son bureau avant de venir se positionner devant.

« Dans un premier temps, vous allez tenter de produire le charme dans une petite cassette en bois que je vous fournirai. L’idée sera d’en exclure tout être vivant. Une fois cela fait, je placerai l’une des souris pour constater votre réussite, ou bien votre échec. Le mouvement de baguette est assez simple. »

D’une main, il effectua dans le vent le moulinet qu’il faudrait utiliser. Comme promis, cela ne serait pas très difficile. Après tout, cela ne pouvait pas toujours être le cas.

« La formule juste est: cridurut semper protectum. Avant que vous ne commenciez, je ne peux que chaudement vous conseiller de vous servir de cela. »

Dans la petite cassette que les élèves utiliseraient pour pratiquer le sortilège se trouvait un grand nombre de pochettes individuelles contenant des boules quies. Une fois encore, le professeur les fit léviter vers chacun de ses élèves.

« Ces petites choses sont utilisées par les moldus pour se protéger des bruits trop intenses. Au vu de la leçon du jour, ils vous seront particulièrement utiles. Si toutefois l’idée d’utiliser une telle chose vous débecte, je vous laisse libre d’apprécier vos acouphènes. Qui souhaite passer en premier ? »

Si certains étaient trop idiots pour daigner utiliser du matériel moldu, grand bien leur fasse, mais le professeur ne comptait pas faire d’efforts pour leur rendre le cours plus agréable. La casette vide dans la main, il scrutait l’assemblée pour voir lequel prendrait l’initiative. Une fois encore, il espérait voir sa jeune nièce sortir du lot. Malheureusement pour les adolescents, le cridurut était difficile à maîtriser en dépit de son apparente simplicité.

.JENAA

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( charme du cridurut ✿ ROSALIE )

Moui. Mieux que elle, c’était pas bien difficile, elle avait l’impression d’avoir passé la nuit sur un bateau en pleine mer agitée par une tempête. Son estomac protestait avec véhémence à chacun des mouvements qu’elle tentait d’impulser à son corps et c’est le teint pâle, la voix faible, que Rosa s’était installée en face de sa meilleure amie pour le petit-déjeuner. Pull à l’envers, cheveux mal coiffés, elle n’était pas dans un état très glorieux. Artemis ne tarda pas à compléter le trio qu’ils avaient l’habitude de former, soulignant à son tour l’air maladif de sa meilleure amie. Les mots de la Poufsouffle la forcèrent à relever la tête, une lueur d’incompréhension au fin fond de ses yeux dorés malmenés par cette nausée. À l’endroit ? Hein ? Baissant son regard sur son pull, elle constata que les coutures étaient visibles. Avec un gémissement plaintif, la blonde ôta maladroitement le vêtement, le retourna et l’enfila du bon côté, cette fois-ci, les cheveux un peu plus ébouriffés encore. Heureusement qu’elle avait fait une tresse la veille parce que ça se voyait un chouïa moins.

Après le petit-déjeuner — auquel Rosalie n’avait pas touché — les trois amis prirent la direction du quatrième étage pour le cours de Sortilèges. La démarche traînante de la Gryffondor lui attira les regards un brin inquiets de ses deux camarades, sans qu’elle ne s’en rende trop compte, bien plus occupée à faire taire les protestations d’un estomac qui n’appréciait que moyennement d’être trimballé de droite à gauche. Est-ce qu’elle avait mangé un truc pas bon ? Pourtant, les dîners étaient toujours délicieux à Poudlard… ou alors elle avait abusé des bonbons, dans son dortoir, avec Michaela ? Ça ou autre chose, le résultat était le même, elle se sentait patraque et se laissa tomber, plus qu’elle ne s’assit réellement, sur un banc, coincée entre Artemis et Haley.

Le cours débuta rapidement et la blonde s’échina à suivre les explications de l’enseignant, volant un bout du manuel de son meilleur ami. Ses efforts ne durèrent pas très longtemps et son esprit vagabonda bien vite vers d’autres contrées, jusqu’à ce que la voix de Haley le ramène à l’instant présent. Le Serpentard surenchérit, promettant de l’aider à rattraper le cours si jamais elle ne se sentait pas de rester et Rosalie hésita. D’un côté, elle n’allait pas dire non à une excuse rêvée pour ne pas assister à quelques heures de cours, de l’autre… si elle se laissait soigner maintenant, elle allait être obligée de suivre le cours d’histoire de cet après-midi, et à bien y réfléchir, elle préférait quand même pouvoir sécher l’ennui de trois heures de parlote inutile à ce qui se profilait pour le cours de sortilèges. Son choix fut arrêté quand le professeur Takeda déposa les baguettes devant leurs propriétaires. « Pour l’instant ça va, mais si ça continue, d’accord pour l’infirmerie » fit-elle à voix basse, un ton qui convenait bien mieux au peu de force qu’elle était en mesure de mobiliser.

Ils avaient retrouvé leurs baguettes ! Le temps d’un cours, certes, mais c’était génial, trop pour qu’elle laisse filer cette occasion en allant ramper jusqu’à l’infirmerie. Revigorée à l’idée de faire de la magie, elle poussa rapidement les boules quiès au fond de ses oreilles et leva ensuite la main — un peu trop rapidement, son estomac n’apprécia guère — devançant ses autres camarades. Baguette pointée sur la cassette, Rosalie tâcha de refouler cette sensation qui pesait lourd dans son bas ventre et qui lui donnait envie d’aller se glisser sous sa couette pour dormir des jours entiers, et essaya de se concentrer. Déjà de base, ce n’était pas la chose la plus facile en ce qui la concernait. Mais alors, à moitié malade… « Cridurut semper protectum. » L’air se troubla vaguement autour de la cassette… puis un hurlement affreux résonna. C’est à ce moment que la Gryffondor comprit qu’elle avait mal mis ses boules quiès. Portant ses mains à ses oreilles, elle leva un regard entre l’effroi et les excuses en direction de l’enseignant. Il fallait croire qu’elle était douée pour faire crier les objets… entre le lit, la dernière fois, avec Michaela, et maintenant ça… Heureusement, le professeur Takeda interrompit rapidement son échec, mais les cris stridents résonnaient encore lourdement dans son crâne qu’elle avait bien mal protégé. Tout en reprenant le chemin de sa place, entre Haley et Artemis, elle sentit que les dernières émotions avaient annihilé le peu de retenue que son estomac possédait encore. « J’me sens vraiment pas bien » articula-t-elle en arrivant au niveau de ses amis, une main posée sur son estomac, comme pour retenir ce qui ne demandait qu’à sortir. « Je crois que j'vais vomir » poursuivit-elle, bien pitoyablement. Oh la honte si ça arrivait devant tout le monde... Mais au moins, elle pouvait espérer une journée de dispense totale.

Résultats des dés:

@Artemis T. Lewison
@Haley M. Strauss

( Pando )

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Premier cours de Sortilèges

Le charme du Cridurut

Comme à son habitude en cours de Sortilèges, Skye jouait la carte de l’assiduité, à l’inverse de son éternelle nonchalance dans les cours des autres matières. Elle ne souhaitait pas particulièrement subir les remontrances de son oncle pour qui la rigueur et le travail étaient des qualités indispensables et louables. Toujours juste dans ses notations, le professeur de Sortilèges accorda 2 points à Poufsouffle, récompensant les deux colocataires de dortoir qui avaient fourni l’essentiel des informations sur le sortilège du jour. Certes, ces quelques points n’allaient pas changer le classement des sabliers – la maison Poufsouffle restant bonne dernière – mais c’était un début. Skye ne pouvait pas se vanter de rapporter beaucoup de points à sa maison, cependant elle n’en faisait que très rarement perdre, sachant toujours rester discrète quand elle commettait un acte répréhensible.

Estimant avoir fait sa part de travail pour le reste du cours, Skye commença finalement à se détendre, bien que toujours attentive au regard perçant de son oncle qui balayait la salle. Elle accorda ainsi un peu plus d’attention à son voisin de gauche, à qui elle n’avait un peu plus tôt adressé qu’un bref signe de tête quand celui-ci avait pris place à ses côtés. Il s’agissait d’Hayden, le demi-frère de Rosalie, un Serdaigle de 4ème année à qui elle n’avait que très peu eu l’occasion d’adresser la parole. Il ne semblait pas particulièrement intéressé par le cours du jour et préférait visiblement correspondre avec l’un ou l’une de ses camarades car Skye le surprit à faire passer un morceau de parchemin à son autre voisin. Loin de le juger – car elle était elle-même assez coutumière de ce genre d’attitude en classe – Skye s’apprêtait à suivre avec curiosité le trajet de la missive de son camarade quand celui-ci se stoppa net dans son élan, tel un lapin pris dans les phares du Magicobus. Elle se rendit rapidement compte que l’attention de Takeda s’était portée dans leur direction, interrompant la tentative de correspondance du Serdaigle. Ignorant vraisemblablement le lien qui unissait sa voisine au professeur – comme bon nombre d’habitants du château – Hayden avait visiblement cru être pris sur le fait mais Skye n’était pas dupe, son oncle attendait un peu plus de sa part, maintenant que la partie pratique du cours s’annonçait. Le regard du professeur s’orienta après quelques secondes vers l’autre extrémité de la salle, ce qui dissipa l’inquiétude sur le visage du jeune Serdaigle qui comprit qu’il n’était pas visé.

« C’est moi, ou le prof a bugué sur toi… ? T’as fait un truc qui lui a déplu ? »

Skye redoutait ce genre de questions, ne souhaitant pas s’épancher sur son lien de parenté avec le cinquantenaire. Elle n’en avait pas honte – Takeda était loin d’être le pire professeur que l’école ait connu, même s’il n’était pas non plus le plus populaire – mais elle redoutait par-dessus tout d’être soupçonnée de favoritisme ou pire, de servir d’espionne pour le compte de son oncle et ainsi d’être mise à l’écart par ses camarades. De toute manière, Takeda aurait beau lui demander des informations, jamais elle ne vendrait la mèche au sujet de quelconque complot, rébellion ou autre acte puni par la direction. Ainsi, elle n’avait par exemple pas cru bon de l’informer de la pétition visant à réhabiliter Fergal Armitage au poste de directeur de la maison Gryffondor, là n’était pas sa place. Skye hésitait donc à révéler la vérité à Hayden, ne sachant pas si elle pouvait lui faire confiance. Hayden était plutôt discret et rêveur et Skye percevait chez lui une part de mystère qui attisait à la fois sa curiosité et sa méfiance. Cependant, la franchise était une qualité que Skye était fière de posséder et elle ne souhaitait pas se voir attribuer une étiquette de menteuse si le pot aux roses venait à être découvert. Décidant de se fier à son instinct, Skye opta donc pour la sincérité.

« Hum…C’est…compliqué. Disons qu’on est plus ou moins de la même famille. C’est le lointain demi-frère de ma mère mais à vrai dire, je le connais pas vraiment et on est loin d’être proches. Du coup, j’essaie de me tenir à carreau pendant ses cours, j’ai pas vraiment envie de passer un sale quart d’heure dans son bureau ou de recevoir un hibou express de sa part si je me comporte mal en classe.»

Un bref éclat de surprise passa sur le visage du Serdaigle qui n’eut pas le temps de répondre avant que Skye ne l’avertisse.

« Par contre, y’a pas grand monde au courant dans l’école alors j’aimerais éviter que ça s’ébruite, si tu vois ce que je veux dire…»

Les deux camarades n’eurent pas le temps de poursuivre leur conversation car ils furent interrompus par Takeda qui annonça la partie pratique du cours et fit léviter les baguettes confisquées vers leurs propriétaires, pour la plupart ravis de retrouver leur outil chéri. Les cassettes qui serviraient de zone à délimiter subirent le même sort et atterrirent sur les pupitres.

« Cridurut semper protectum » lança Skye d’une voix assurée, se concentrant sur le contenu de la cassette tout en visualisant l’image de la souris qui devrait en être exclue.

Rosalie fut la première volontaire à se manifester, bien qu’arborant une mine désastreuse comme depuis le début de la mâtinée. Son essai se solda par un échec et les quelques élèves ayant cru bon de se passer de boules Quies se ravisèrent rapidement. Souhaitant faire une nouvelle fois bonne impression, Skye fut la deuxième à passer devant le professeur, se dirigeant d’un bon pas vers l’estrade centrale, sa cassette sous le bras.

Ressentant une certaine pression sous l’œil attentif de son oncle intransigeant, Skye essaya de faire abstraction des yeux fixés sur elle et entreprit de lancer le sortilège.

1-3-5-6 : Rien ne se passe
2-4 : Réussite du sortilège

@feat Hayden W. Lynch

Awful

Le membre 'Skye P. Stevens' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 1

Sortilèges

Charme du Cridurut

La réponse manuscrite de Michaela lui parvint bien vite, et il la déplia en veillant à ce que Takeda ne regarde pas dans sa direction. Feignant de porter attention aux réponses détaillées des autres sur le sujet, il entreprit aussitôt de rédiger furtivement un nouveau billet, soulagé qu’elle ne semble pas particulièrement froide à son encontre, malgré leur absence d’échanges de ces derniers temps. Il y avait quelque chose qui avait changé, depuis la révolution… Mais il n’était pas certain que ce soit un changement positif.

On aura beau créer la sonnerie la plus stridente, c’est pas ça qui me donnera envie de me lever le matin. T_T
Je voulais pas trop m’imposer non plus, tu vas penser que je suis un gros lourd après.
Ça marche ! Mais c’est juste parce que je veux un O. ;’D

Il plia minutieusement le petit morceau de papier, jusqu’à le rétrécir autant que possible ; il le déposa par la suite dans le creux de la paume de son voisin en marmonnant le nom de Michaela, afin qu’il disparaisse de mains en mains jusqu’à sa destinataire. Les yeux rivés sur le tableau noir, l’air de rien, il se risqua à guetter en direction de sa camarade, afin d’être certain qu’elle l’ait bien reçu… Après avoir surpris quelques étranges coups d’oeil entre Takeda et Skye, il s’était permis d’interroger cette dernière sur ce curieux échange… La Poufsouffle, qu’il ne connaissait que parce qu’elle était l’une des colocataires de la vraie Haley, ne semblait pas particulièrement méchante. Peut-être seulement un peu réservée… Mais pour rien au monde, il ne s’était attendu à cette réponse de la jeune fille, ni à ce qu’elle se montre aussi honnête envers lui. Ainsi donc, ils étaient liés par le sang, en quelque sorte… « Oh… j’vois le truc, ouais. C’est la tuile d’avoir un prof dans la famille, j’imagine pas l’ambiance pendant les repas. » souffla-t-il, avec un regard pour l’enseignant. Pourtant, ce dernier ne semblait pas particulièrement antipathique, peut-être simplement un peu austère… Il inspirait rigueur et exigence, un peu comme Van Aken, mais était bien loin de dégager la même hostilité froide que le vieillard. Toujours était-il que Skye allait visiblement devoir apprendre à composer avec son… oncle ? Demi-oncle ? Ça n’allait pas être facile pour elle, c’était certain. « T’inquiète pas, je dirais rien. » ajouta-t-il à son adresse en murmurant. Elle semblait tenir à ce que cette information reste secrète, et il s’était montré suffisamment indiscret jusque là pour ne pas avoir envie de lui faire regretter de s’être confiée. Il n’avait déjà pas beaucoup d’amis dans cette classe, ce n’était pas le moment de se faire des ennemis…

Il s’efforça de se recentrer sur le sujet du cours lorsque Takeda énonça les consignes, qu’il entreprit de noter scrupuleusement sur la feuille volante qu’il était parvenu à récupérer. La formulation du sortilège n’était pas des plus simples… Il se surprit à espérer ne pas avoir à s’en servir plus tard, et s’entraîna silencieusement à prononcer, l’incantation, articulant bien. Mais lorsque l’exercice fut lancé, il eut un regard furtif pour Michaela… C’était une considération futile à laquelle il n’aurait peut-être jamais songé, mais depuis qu’ils en avaient parlé ensemble, il ne pouvait pas ne plus y penser. Alors, timidement, il leva la main en direction du professeur, l’air un peu gêné. « Euh, dites m’sieur… est-ce que les souris vont avoir mal ? » Il s’attendait à ce que des ricanements accompagnent sa question, mais il devait en avoir le coeur net avant de s’exercer sur ces boîtes. Auparavant, il semblait naturel que des souris leur servent de cobayes, mais désormais les choses étaient un peu différentes… S’emparant du manche de sa baguette, il l’agita finalement en direction de la petite cassette, avec le mouvement qui était associé à la formule : « cridurut semper protectum ». Mais rien ne sembla se produire… Il examina attentivement la boîte, sans trop savoir quoi faire. Se pouvait-il qu’il soit passé à côté de quelque chose ? Il adressa au professeur un regard empreint d’une certaine détresse, n’osant toutefois pas l’interpeler. L’idée de passer pour l’échec de cette classe ne lui était pas franchement sympathique…

Chiffres:

@Professeur S. Takeda
@Skye P. Stevens
@Michaela O'Delee

rainmaker

Cours de sortilèges.
‟ avec Arte, Rosa & les autres „

Il n’avait pas fallu attendre longtemps avant qu’Artemis ne vienne compléter leur improbable trio à la table des poufsouffles. L’humeur d’abord taquine d’Haley laissa vite place à une inquiétude non feinte face à l’état d’une Rosalie en demi-teinte. Les cheveux en batailles et le pull à l’envers laissaient présager d’une journée peu agréable et de cours sûrement difficiles à suivre. Moins gourmande que d’accoutumée, et infiniment moins bavarde, elle se laissa toutefois mouvoir – non sans une certaine difficulté – jusqu’au quatrième étage. Ils auraient peut-être pu s’arrêter à l’infirmerie, voir si elle pouvait obtenir un petit remontant pour passer au mieux la journée, mais en fin de compte, ils pénétrèrent dans la salle de cours sans que son état n’ait connu une évolution favorable.

Comme à son habitude, la poufsouffle prit soin de répondre à la question du professeur – elle ne perdait jamais l’occasion de montrer qu’elle connaissait son cours – mais ses yeux ne quittaient jamais réellement le teint pâle de son amie qui n’allait pas en s’arrangeant. Celle-ci lui soutint tout de même qu’elle pouvait, pour l’instant en tout cas, rester en cours. Si l’idée de pouvoir continuer l’enseignement – et profiter de ce temps pour récupérer un peu sa baguette – ne la déplaisait pas, bien au contraire, le faire avec une Rosalie tout juste capable de garder son estomac en place était bien moins agréable. Mais soit ! Au moindre signe de défaillance de sa camarade, elle était prête à dégainer son plus beau sourire au professeur pour quémander un aller simple au premier étage. En attendant, sa voisine de dortoir, Skye, rebondissait sur ses propos, mentionnant l’usage du sortilège pendant la seconde guerre des sorciers. Mais elle n’écoutait la demoiselle que d’une oreille distraite ; en réalité, même les propos de l’enseignant semblèrent lui venir de loin.

Heureusement, le ballet des baguettes virevoltant jusqu’à leurs propriétaires respectifs eut assez d’effet pour détourner l’attention d’Haley de la malade. Elle se saisit avec une avidité certaine de son outil de travail, savourant cette agréable sensation de récupérer le prolongement de sa main. A priori, cette nouvelle ravissait tout autant sa voisine de table qui fut la première à se porter volontairement pour la pratique. Un sourire fendit les lèvres de l’anglaise alors qu’elle lançait un regard désormais plus confiant à Artemis ; leur amie avait plus de réserves que ne le laissait penser son état apparent. Elle la suivit des yeux et l’observa jeter le sortilège, bien trop efficace, le son n’attendant pas que la créature pénètre dans la zone visée pour siffler aux oreilles des plus proches. « J’me sens vraiment pas bien » fit difficilement l’écossaise en revenant à sa place. Précision particulièrement inutile, compte tenu du teint désormais verdâtre de son visage. La jeune poufsouffle posa machinalement la main sur l’épaule de sa camarade lorsque celle-ci leur annonçait qu’elle craignait de rendre le peu de son repas. L’inquiétude était à nouveau à son paroxysme et, dédaignant sa baguette qu’elle se réjouissait pourtant de pouvoir utiliser à nouveau, elle leva la main et prit la parole sans attendre que l’enseignant ne daigne la lui accorder. « Professeur, Rosalie ne se sent pas très bien depuis ce matin. Je crois qu’elle devrait aller à l’infirmerie ! » Et tant pis pour l’exercice. Si Artemis ou elle accompagnait la malportante, l’autre pourrait les aider à rattraper le retard pris.

design ϟ vocivus

@Artemis T. Lewison, @Rosalie Dawley-Guggenheim & @Professeur S. Takeda

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Charme du Cridurut

ft. Michaela O'Delee & les participants (@Hayden W. Lynch)

C’était rassurant de retrouver des habitudes agréables… comme les petits mots d’Hayden qui ponctuaient d’ordinaire la majeure partie de ses cours. Ça aidait pas à la concentration, c’était un fait, mais Michaela s’en fichait un peu. Ça aidait à l’amitié, et c’était le plus important. Et dire que ses parents avaient flippé que son passage en quatrième année soit un problème, qu’elle n’arrive pas à se faire d’amis ou que les autres voient son arrivée d’un mauvais oeil… Oh, elle n’avait pas que des amis, c’était un fait, et elle n’avait même pas vraiment parlé avec tout le monde dans la classe mais elle se savait assez entourée pour que ça lui suffise. Hayden d’un côté, Rosalie de l’autre… Et même Hilary et Eliana avec qui elle n’était pas très amie, étaient de bonnes camarades de dortoir. Socialement, elle avait tout gagné en sautant une classe. Et puis, même niveau cours, en soi, c’était mieux qu’avant. Elle savait qu’il fallait faire des efforts pour être au niveau alors elle les faisait. Mieux qu’avant où elle attendait désespérément que le temps passe… et qu’il passait trop vite pour qu’elle ait le temps de faire quoi que ce soit d’ailleurs. Un nouveau parchemin lui arriva en un rien de temps. Ce fut compliqué de ne pas sourire en le dépliant mais elle y parvint quand même. Une pro de la poker face en devenir, au moins !

Je compatis tellement… Les cours à 8h, c’est les pires. Ça devrait pas exister.

Aucun risque, je le pense déjà. <3

T’inquiète, je suis sûre que Thorstein va être de bonne humeur et faire pleuvoir les bonnes notes. T’as révisé pour le contrôle ? Je me suis endormie sur mon bouquin hier soir, c’est Manny qui m’a réveillée en prenant mon doigt pour du gruyère…

Elle fit une petite boulette avec son papier et psssta son voisin en murmurant le prénom d’Hayden pour que le mot lui parvienne. En vrai, ils ne dérangeaient pas vraiment le cours, c’était à peine s’il avait commencé… N’est-ce pas…? Bon, d’accord, elle n’était pas sûre du tout mais il n’y avait pas de raison pour qu’on les engueule aujourd’hui alors que d’habitude, tout le monde les laissait tranquille. Ils n’avaient pas encore été humiliés par van Aken — enfin, pas depuis qu’ils avaient dû danser comme des andouilles autour du chaudron — c’est qu’ils étaient à peu près discrets ! Takeda reprit la parole, à moins qu’il ne se soit jamais arrêter, en expliquant grosso modo comment ça allait se passer. Et son attention fila à nouveau quand les baguettes se mirent à flotter jusqu’à eux. Les baguettes ! Ça faisait plaisir ! C’était fou comme on se laissait influencer, à son âge, parce qu’en soi, elle vivait très bien sans… mais tout de même, d’entendre tout le monde se plaindre, ça finissait par lui manquer ! Elle récupéra les explications en cours de route. Lancer le sort sur une boîte pour en exclure tous les êtres vivants et… quoi ?! Elle hoqueta d’indignation à la mention des souris. Encore ?! Mais ils en avaient pas marre d’utiliser des animaux comme cobaye. Ils pouvaient pas faire autre chose…? Genre exclure les végétaux et faire tomber une feuille dedans pour voir ? Ça aurait changé quoi, hein ? Les pauvres bêtes s’agitèrent dans la cage. Peut-être qu’elle aurait le droit de les récupérer à la fin du cours ? Manny serait sûrement content d’avoir des copines. Et elles seraient plus heureuses à faire leur vie dans son dortoir que là, dans cette cage toute rikiki… Il lui fallut prendre sur elle et faire un effort surhumain pour ne pas interrompre le cours et tenter de les faire s’échapper sur le champ. Elle récupéra des boules quiès et les fourra dans ses oreilles sans jamais cesser de jeter des coups d’oeil aux rongeurs. Et contre toute attente, la voix d’Hayden formula tout haut ce qu’elle pensait presque tout bas :

— Euh, dites m’sieur… est-ce que les souris vont avoir mal ?

Elle eut une bouffée d'affection soudaine et immense pour ce garçon et posa sur lui un regard tout brillant. Si ça c’était pas un vrai ami, qu’est-ce que c’était ?! Elle n’aurait jamais pensé qu’il finirait par s’intéresser au sort des animaux et pourtant… Si elle s’était écoutée, elle aurait été le prendre dans ses bras. Mais en pleine salle de classe, c’était quand même très moyen.

— On peut pas utiliser autre chose plutôt…? se lâcha-t-elle finalement, ses efforts ayant fondus comme neige au soleil après l’intervention du Serdaigle.

Mais non, évidemment, ils ne pouvaient pas utiliser autre chose… Alors l’exercice commença. D’abord Rosalie : un échec. Même pas le temps de mettre la souris que ça hurlait déjà. Skye : un échec, moins pire cela dit. Hayden : un échec aussi. Est-ce que c’était difficile à ce point, comme sortilège, pour que tout le monde se plante…? Quand vint son tour, une certaine appréhension la prit pour cible. C’était pas grave de se planter si tout le monde se plantait aussi mais… quand même… Et puis les souris, elle voulait pas aggraver leur cas en faisant une boulette. Déjà qu’elles n’auraient jamais dû être ici, les pauvres… Elle se concentra du mieux possible, visualisant la zone à interdire aux souris… Puis elle agita sa baguette.

— Cridurut semper protectum.

Sur le coup, rien du tout… Mais finalement, quand Takeda y mit une souris — son regard s'assombrit un peu, désespérée qu'on en soit toujours là en 2027, il fallait vraiment espérer qu'elles deviendraient pas sourde ou quoi — l’alarme retentit. Elle… Elle avait réussi ? Mais nooon ! La fierté ! Un sourire immense étira ses lèvres juste avant qu’Haley ne reprenne la parole.

— Professeur, Rosalie ne se sent pas très bien depuis ce matin. Je crois qu’elle devrait aller à l’infirmerie !

La Gryffondor tourna machinalement la tête vers les deux jeunes femmes et son sourire s'effaça aussitôt. Effectivement, sa camarade de chambre avait l’air au bout de sa vie, ça faisait peine à voir. Il fallait croiser les doigts pour que ça soit pas trop grave… La pauvre…

code by bat'phanie

Résultat du dé:

Charme du Cridurut

Il fallait croire que ce cours était un rassemblement de Poufsouffle plus studieux les uns que les autres, ce qui était particulièrement étonnant en soi. Habituellement, les blaireaux étaient plutôt réputés pour leur bonne camaraderie que pour leur volonté irrépressible d’être premiers de la classe, mais pour une fois cela l’arrangeait. Tant que ces deux filles parlaient, il ne risquait pas d’entendre Blaze et surtout, il n’était pas interrogé. Cela lui convenait donc. Elles gagnèrent quelques points pour leurs réponses, deux pour être exact, et Maxton se retint de ricaner. Le professeur n’avait pas seulement l’air sinistre, vu sa générosité, il fallait croire qu’il l’était pour de vrai. Mon dieu, il avait bien fait de ne pas participer. La récompense n’était même pas alléchante.

Puisque la partie théorique venait déjà d’être passée en revue, il était question de pratique. Faire de la magie était normalement une bonne nouvelle, mais quand il s’agissait d’un sortilège qui avait pour effet de leur percer les tympans, le Gryffondor avait tout de suite un avis bien plus mesuré. Il fit léviter vers eux des boules quiès en leur expliquant d’un ton docte que ces outils étaient utilisés par les moldus et que s’ils ne souhaitaient pas s’en servir, ils pouvaient bien profiter de leurs acouphènes. Maxton le regarda comme s’il était profondément idiot – ce qu’il supposait être le cas – et attrapa les protections en question. Ce sang de bourbe pensait vraiment que les moldus avaient été les seuls à utiliser ce genre d’outils et que personne dans cette salle ne les connaissait ? Les sorciers également pouvaient s’en servir, seule la composition changeait. Il croyait qu’ils avaient survécu à des cours sur les mandragores en botaniques et autres plantes par l’effet du saint esprit ? Mais comment diable est ce que les professeurs étaient recrutés dans cette fichue école ? Ce n’était manifestement pas sur leur intelligence. Il soupira, désespéré. A chaque professeur qui se succédait, le suivant était pire que le précédent. Il fallait croire que celui là ne faisait pas obstacle à la règle.

Les élèves se succédèrent, tentant de le lancer le sortilège avec un succès très modéré. S’il y eut des bruits stridents, les boules quiès firent leur office et il se contente d’observer la scène avec son air éternellement désintéressé. Tout cela était d’un ennui mortel. Le seul rebondissement de ce cours sembla être une fille de quatrième année dont le teint clairement verdâtre lui fit dire qu’elle allait bientôt vomir sur le professeur. Une part de lui-même avait presque envie de voir cela pour s’en amuser. L’autre, plus important songea juste que c’était absolument répugnant.

Bref, une fois la malade évacuée et sans la moindre catastrophe, il se décida à lancer à son tour le sortilège, peu convaincu de ses chances de réussite tant il avait été inattentif et qu’il avait l’esprit ailleurs ces derniers temps.

Comme prévu, il marmonna la formule, mais absolument rien ne se produit.

Résultats du dé:

lumos maxima

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	Cours de sortilèges
	Ft. @Haley M. Strauss @Rosalie Dawley-Guggenheim
L’ambiance était étrangement plus calme entre nous quand Rosalie n’était pas en état de faire la discussion. Et quand, avec Haley, on s’inquiétait pour elle. Bien qu’elle semble encore tenir malgré son état, tout chez elle criait qu’elle n’allait pas bien, de son mutisme rare à sa dégaine peu soignée, en passant par un appétit bien en deçà de celui qu’on lui connaissait. Malgré tout, elle réussit à se traîner jusqu’au cours de sortilèges avec nous, non sans continuer d’élever l’inquiétude pour nous. Nous nous installions donc sur un banc, Haley et moi entourant Rosie comme s’il fallait la garder bien entourée. Le cours commença, et bien que je voyais toujours Haley fureter des regards inquiets, elle répondit, et d’autres répondirent trop vite pour que je participe vraiment. Je me contentais de garder également un œil sur notre amie, et je lui prêtais un bout de mon manuel, qu’elle avait oublié sûrement à cause de son état. Elle semblait complètement à l’ouest, aussi prenais-je note de ce que nous enseignait le professeur Takeda avec plus d’assiduité encore que d’habitude. Ca servirait sûrement, même si elle soutenait être en état de continuer le cours pour l’instant, nul doute qu’une autre trace écrite ne lui ferait pas de mal. La partie pratique s’ensuivit rapidement, nous donnant à nouveau accès à nos baguettes. Même si j’avais soutenu à Haley la dernière fois que ce n’était pas excessivement grave, il fallait bien avouer que ça faisait plaisir de la retrouver. Je la fis tourner entre mes doigts comme un vieil habitué retrouvant son outil de travail. Quant aux boules quiès, elles étaient la bienvenue au vu du sujet du cours. Je les fis rentrer rapidement dans mes oreilles tandis que Rosalie, ignorant son propre état, décida de prendre les devants et de se lancer dans l’exercice. Malgré le son étouffé par les boules de mousse, j’entendis bien vite le cri dont nous avait parlé Takeda, ce dernier ayant heureusement le réflexe de venir rompre l’enchantement défectueux. Cependant, pour Rosie, le mal était déjà fait. Alors qu’elle nous rejoignait, son teint était encore plus blanc que précédemment, si tant est que ce soit possible, tirant même vers le vert. Une main sur le ventre, elle s’était trop secouée et menaçait de régurgiter ce qu’elle n’avait même pas avalé. Ni une ni deux, Haley annonça à Takeda qu’elle devrait aller à l’infirmerie. Trop inquiété par la tournure que prenait ce cours, je restais assis là, aux côtés de mon amie. L’exercice pouvait attendre, je voulais d’abord m’assurer qu’elle parte bien là où l’infirmière Gray saura la remettre sur pieds.

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Charle du cridurut

Les lundis matins étaient toujours les plus difficiles. Depuis qu’Hilary faisait plus de bonnes nuits que de mauvaises, elle comprenait la difficulté qu’avait ses camarades à se lever. Mais aucun moyen de faire la sourde oreille quand ses trois amies remuaient et se levaient pour toutes se rendre au même cours. Hilly était encore tellement en train de somnoler qu’elle ne parvint même pas à faire un son de sa bouche pour dire à Rosalie que son pull était à l’envers ou à Michaela qu’elle avait un épi. Quant à Eliana, sa nuit avait l’air d’avoir été si mauvaise qu’elle n’osait rien lui dire ; mieux valait rester à ses côtés et lui montrer son soutien sans avoir à parler. De toute façon, les discussions, bien souvent, elles n’étaient abondantes qu’en soirée. Le matin, chacune faisait sa petite vie et Hilary ne se voyait tout simplement pas parler à Rosalie trop souvent en dehors du dortoir. De un parce que leur relation n’était pas construite de cette façon, de deux parce qu’Haley ne s’était jamais vraiment montrer agréable en sa compagnie. Et comme les deux filles traînaient tout le temps ensemble… Ça avait refroidi Hilary. Alors les quatre camarades se séparèrent à la sortie du dortoir, chacune allant à son rythme, quand bien même elles se rendaient toutes à la Grande Salle pour le petit-déjeuner puis au même cours de Sortilèges.

La tête blonde aimait bien la tête du professeur de Sortilèges. Il ne lui manquait plus qu’une balafre et Hilary n’aurait aucun mal à étendre le paysage maritime derrière lui et à transformer l’estrade en navire, à rajouter un perroquet posé sur son épaule et un cache-oeil et… Enfin, bref, l’allure d’un pirate. Mais pas le pirate gentil, compagnon de son propre navire, non ! Un autre pirate, plus vil, plus méchant, plus mesquin, qui contrecarrerait souvent les plans du vil Pirate et de la Princesse ! Hilly s’était perdue dans ses futures aventures avec Rosalie au-dessus de ses œufs brouillés plus longtemps que prévu et elle dut courir pour rejoindre Eliana devant la salle de classe. Ce n’était pas le moment de penser à leur prochaine représentation ! Et puis, de toute façon, elle aurait tout le temps du monde pour en reparler avec la Princesse plus tard - Princesse qui n’avait pas l’air de se sentir très bien depuis ce matin, malheureusement…

Priest sortit ses affaires non sans partager des petits sourires avec Eliana qui n’avait pas l’air, elle non plus, d’être dans les meilleures dispositions pour ce cours, et ouvrit son manuel à la page demandée. Autant dire que la tête blonde phasa pendant toute la partie théorique et n’écouta que d’une oreille les réponses données sur le charme du cridurut. Elle revint à elle quand l’adulte accorda deux points aux réponses d’Haley et de Skye. Seulement deux points pour elles deux ? Il n’était pas très généreux franchement… Même le professeur Thorstein devait en accorder plus par personne, c’était pour dire ! Vraiment, il portait bien son titre d’ennemi numéro un, le pirate Takeda “takapa être dans mon chemin, vermine, ce trésor est à moi !” et… La partie pratique, la partie pratique, réveille-toi Hilly ! Leur baguette leur était rendue pour ces moments du cours et la tête blonde récupéra - bien que temporairement - sa baguette de frêne. Elle arrivait parfaitement à faire sans elle, mais elle ne disait pas non à pouvoir la récupérer de temps à autre. Ça n’avait rien d’un outil, mais elle n’était pas véritablement pirate sans elle.

Tandis que l’adulte expliquait l’exercice qui allait suivre, les oreilles d’Hilary sifflèrent quand il parla des souris. C’était pas censé faire grave du bruit ce charme ? S’ils réussissaient et que la souris activait le sort et que ça leur faisait mal à ses oreilles à elle, il se passerait quoi ? C’était qu’un tout petit animal ! Hayden fut le premier à s’indigner et Mika ne tarda pas à suivre, fidèle au titre de Ranger qu’Hilly lui avait officieusement attribué. « Ou elles peuvent pas avoir leurs propres boules quies ou quelque chose… ? » couina-t-elle à son tour pour rajouter une voix aux plaintes de ses deux camarades. Priest n’en était pas au même niveau d’inquiétude de la faune et de la flore que Michaela, mais tout de même… Il y avait des limites à ne pas franchir.

Toutefois, bien sûr, le cours ne s’arrêta pas à cause d’eux. Rosalie fut la première à passer, faisant retentir un cri horrible dans toute la classe en ayant à peine lancé son sort. Hilly grinça un peu des dents malgré les protections. Entre ça et une mandragore, qu’est-ce qui criait le plus fort ? Aucune idée, mais dans les deux cas, c’était insupportable. Le reste des élèves ratèrent leur sort, épargnant les oreilles des souris, mais Michaela réussit. Tant mieux pour elle, en vrai ! Mais bon… Haley détourna l’attention de tout le monde temporairement en scandant que Rosalie ne se sentait pas très bien. La pauvre… Elle aurait mieux fait de rester couchée, ce matin. Hilary espérait qu’on l’autoriserait à sortir de classe. Elle avait déjà fait son passage, le professeur pouvait bien la dispenser pour le reste du cours tout de même !

Et puis l’ordre de passage reprit, jusqu’à ce que ce soit au tour d’Hilary. Elle se mordit l’intérieur des joues tandis qu’elle énonçait la formule : « Cridurut semper protectum. » Son sort - heureusement ou malheureusement - se lança sans problème. Malgré le peu de pratique qu’elle avait avec sa baguette à cause de leur confiscation, Hilary parvenait toujours à faire de la magie sans trop d’encombre. La tête blonde ne parvenait pas à savoir si cela était une bénédiction ou une malédiction, mais dans les deux cas, elle ne s’en plaignait pas.

PAIR - réussite
IMPAIR - échec

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