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[Libre] Monter à l'échafaud
Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyVen 19 Mar - 0:07

Excuses publiques

@Professeur A. Hatwell & toute l'école „


Monter à l’échafaud ou prendre ses jambes à son cou et être exclu définitivement de l’école. Il n’y avait pas d’autre alternative possible. Pas d’échappatoire, c’était l’humiliation ou Durmstrang. Et quitter Poudlard, c’était renoncer à toutes ces nouveautés que l’Écosse lui avait offertes : c’était retourner s’enchaîner à une famille qui l’attendrait sûrement de pied ferme pour lui inculquer, avec une fermeté tant intellectuelle que physique, le respect des règlements. C’était tirer un trait sur cette illusion de liberté et cette sensation d’avoir, pour la première fois de sa vie, des amis. Et par-dessus tout, c’était cesser son apprentissage de la peinture vivante. Rien de tout ça n’était acceptable. Mais pour conserver sa place dans l’école anglo-saxonne et dans cette vie aux perspectives si différentes de celles qu’il imaginait un an auparavant, il devait se plier aux instructions de la directrice, mettre sa fierté de côté et présenter des excuses qui n’étaient pas les siennes. Et se ranger définitivement. Ne plus jamais commettre le moindre impair.

Il avait eu trois jours d’exclusions, trois jours confinés dans les appartements de son aïeul sans possibilité de contacter qui que ce soit, pour réfléchir à la teneur de ses excuses et, surtout, pour anticiper le moment atroce que ça allait être. Mais de tous les scénarios qu’il avait pu imaginer, aucun ne lui plaisait, aucun ne lui donnait une lueur d’espoir qui pourrait l’aider à affronter ce moment. C’était alors la boule au ventre et le pas lourd qu’il s’était rendu dans la grande salle, comme tous ses camarades, à l’heure du dîner. Présenter des excuses était une chose déjà bien assez pénible pour cet enfant très fier qu’il était, les présenter devant toute l’école en était une autre. Un instant, il avait espéré que les instructions de la directrice impliquaient de faire amande honorable devant sa classe, avant un cours d’histoire de la magie. L’humiliation aurait été bien présente, mais elle se serait circonscrite aux plus jeunes élèves de l’école. Mais non. Ça aurait été trop simple, trop gentil. Il fallait que ce soit devant tout le monde, à une heure où tous descendaient dans la grande salle pour se sustenter. C’était le seul moment de la journée où l’intégralité de l’école se retrouvait dans la même pièce.

Le visage fermé, le teint pâle, il s’était assis à la table des serdaigles sans même avoir conscience de ses mouvements. Il agissait comme ces automates moldus qui le passionnaient tant et qui, quelque part, était à l’origine de sa venue en Écosse. Les autres élèves avaient-ils connaissance de ce qui se tramait ? Dmitri avait l’impression que les regards étaient braqués sur lui, tantôt moqueur, tantôt en colère. Mais était-ce seulement vrai, ou n’était-ce rien d’autre que le fruit de son imagination paniquée ? Quelle que soit la réalité, ses yeux demeuraient résolument fixés sur un point indistinct situé au milieu de la table des bleus et bronze. Il s’était placé en bout de salle, le plus éloigné possible de la table des professeurs, pour ne pas avoir à sentir leurs regards insistants sur lui, mais il commençait à regretter sa décision : il allait devoir traverser une grande distance pour s’approcher de l’enseignante, et ce devant une pièce bondée de monde. Une situation aussi théâtrale, s’en était presque grotesque. Et pourtant, il n’avait pas le choix.

Enfin, le moment fatidique vint à arriver. L’école était réunie, comme tous les soirs, pour prendre son dîner. Mais avant que les plats n’apparaissent, une animation était prévue, et il en était le malheureux acteur. L’aiglon quitta sa place, prenant la direction de l’avant de la pièce. Tout son corps luttait contre ce mouvement, comme mu par une volonté autonome : il fallait faire demi-tour, aller se réfugier dans son dortoir. Ou ailleurs, tout vaudrait mieux que d’être ici. Il en regrettait, finalement, d’avoir quitté les appartements du maître des potions. Là-bas au moins, il n’y avait personne pour le voir. Seul le vieil elfe de maison des van Aken et son aïeul, lorsqu’il n’était pas dans son bureau ou en cours.

En prise avec ses pensées tortueuses, il avançait vers l’échafaud. Quelques mois plus tôt, il faisait le même trajet, il rejoignait le même point sur l’estrade, devant la table des professeurs. Mais à l’époque, tous les premières années avaient fait la même chose, chacun quittant un bref instant le groupe pour se faire répartir, avant de rejoindre sa nouvelle maison. Aujourd’hui, il était seul ; ni groupe, ni camarade ne l’accompagnait. Et selon toute vraisemblance, aucune table n’allait l’acclamer. Il arriva au niveau des quelques marches qui surplombaient le reste de la grande salle, là où se trouvait la longue table professorale. Ses yeux se posèrent sur l’enseignante qu’il avait blessée.

« Madame la directrice. » Sa bouche était sèche, mais sa voix était ferme. Aucune chaleur ne s’en dégageait, pas plus que de son visage. Son regard se posa brièvement sur Appleton, avant de retrouver sa place originelle, rivé sur le professeur Hatwell. Nulle supplique ne brillait dans ses iris, en réalité, il la foudroyait du regard. Ses yeux étaient emplis de colère, aussi froids et bleus que l’était le lac du château en hiver. C’était lui qui l’avait attaqué, mais pour l’heure, il se sentait la victime de toute cette histoire. Et il ne s’abaisserait pas au remord et à la contrition. Ses mots seront vides de sens, ânonnés d’un ton neutre et détaché, sans vie. « Professeur Hatwell. » Il ne daigna regarder aucun autre adulte attablé. Surtout pas Alexander. « Conformément à ce qu’il m’a été demandé, je viens vous présenter des excuses pour ce qu’il s’est passé durant la conférence. » Demandé ? Ordonné, plutôt. Mais ça aurait été trop. Il soulignait déjà bien assez, par ces mots, qu’il ne venait pas de gaité de cœur. Si ses iris azurines n’étaient pas assez colériques, ses excuses forcées achèveront de lui faire comprendre la nature de son ressentiment. Mais avant de présenter des excuses, il devait expliquer à ses charmants camarades les raisons des sanctions qui lui avaient été imposées. Comme s’ils n’étaient pas assez nombreux à savoir : les missives qu’il avait reçues laissaient entendre que la rumeur de l’attaque du professeur d’histoire de la magie s’était ébruitée au-delà de la sphère amicale du garçon. « Je faisais partie des élèves masqués qui se sont introduit dans la grande salle dans le but de manifester contre l’interdiction de faire de la magie. » Il n’entendait rien autour de lui sinon sa voix. Il n’aurait pas été capable de dire s’il s’agissait de l’appréhension qui le rendait sourd, ou si la salle était réellement plongée dans un grand silence. « Juste avant l’obscurité, je vous ai mis en joue avant de lancer un sortilège et de vous blesser. » Lamentablement. À défaut de pouvoir garder une certaine fierté en présentant ses excuses, au moins pouvait-il espérer la trainer avec lui dans la boue. Que tous constatent qu’une adulte avait été blessée par un enfant de onze ans. « C’est pourquoi j’ai été exclu trois jours et que mon maintien à Poudlard est conditionné par ces excuses et par un respect scrupuleux du règlement. » Que chacun comprenne que sans ça, il ne serait pas devant cette table, à expliquer la teneur de sa sanction et encore moins à demander pardon.

Sa gorge se noua. Le moment était venu de présenter des excuses qu’il ne voulait pas donner. Dans son dos, il se doutait que certains apprenaient tout juste la nouvelle. Que Michaela apprenait la vérité, alors qu’il lui avait soutenu qu’il ne savait rien de cette histoire. S’il devait faire amende honorable auprès d’une personne, il aurait préféré que ce soit à son encontre, ça aurait eu le mérite d’être bien plus honnête. Il resta silencieux quelques secondes, qui lui parurent interminables, comme s’il hésitait. Pour la première fois depuis qu’il avait commencé, il détourna les yeux du professeur d’histoire de la magie, cherchant brièvement du regard son aïeul. Mais il était inutile d’attendre plus longtemps ; ça ne ferait que rendre les excuses plus difficiles encore. Ses iris revinrent se poser sur l’enseignante. « Je vous présente mes excuses pour vous avoir délibérément attaqué et vous demande de bien vouloir me pardonner pour les blessures que je vous ai causées. » En revanche, les excuses pour avoir troublé sa conférence, elle pouvait toujours se gratter. Les mains croisées dans le dos, dans une position presque martiale, il attendait désormais qu’elle dise quelque chose, elle ou un autre professeur, non sans une certaine anxiété.

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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyVen 19 Mar - 15:32

Dmitri & l'Ecole
☆☆ Monter à
l'échafaud☆☆
Elle était en retard. Un peu. Mais pas de manière délibérée. Elle avait trop réfléchie, elle s'était trop questionnée, et en avait oubliée le décompte du temps. Assise sur son lit, le nez plongée dans son dictionnaire elle tentait en vain de comprendre des choses qui lui échappait. Elle tentait en vain de comprendre quelqu'un qui ce soir en avait besoin et lui en avait fait la demande, mais elle ne savait pas, elle ne comprenait pas ce qu'il ressentait tout simplement car à cet instant précis elle n'était pas dans la même situation que lui. Les mots étaient trop abstraits mais l'émotion du jeune Serdaigle qui lui avait donné une lettre dans la mâtiné, trop réelle pour qu'elle soit encore en colère contre lui. Parce qu'elle l'avait été. Beaucoup. Et elle en était fatiguée physiquement. D'avoir eu à attendre sans réponse, de devoir questionner sans relâche le camarade de dortoir de son ami, de voir les professeurs faire comme si tout était normal alors que la chaise où il devait être avait été vide pendant trois jours. Oui. Elle lui en avait voulu et lui en voulait certainement toujours. Mais pas pour ce qu'il croyait. Il avait fait le mort durant trois jours sans explication lui disant qu'il avait "peur" qu'elle lui en veuille. Sottise. Elle se mordit la lèvre. Il aurait dû lui en parler, et même si il l'avait fait avant le repas du soir et que la jeune fille considérait cela comme un gage de sincérité, elle aurait préférait qu'il le fasse avant. Au moins qu'il lui dise qu'il partait en vacances quoi! Qu'elle ne s'inquiète pas autant pour lui. Cette inquiétude elle eut crut qu'elle aurait disparu en revoyant les yeux bleus du jeune garçon mais au contraire son estomac la brulait toujours autant, sa tête lui cognait encore trop fortement, sa gorge était sèche et elle cherchait une occupation dès qu'elle avait les mains libres. Il refusait le contact visuel lui qui d'habitude le cherchait, il écrivait d'une manière qui ne lui ressemblait pas, il s'excusait beaucoup trop, il lui disait merci sans aucune raison. Pour toute ses choses là elle était inquiète. Parce que Dmitri n'allait pas bien, elle le savait, mais elle ne savait pas quel en était l'origine. Oh si! L'origine elle la connaissait, elle venait de l'apprendre même. Mais elle ne parlait pas de cette origine là qui avait été la stupide idée de viser un professeur, elle parlait d'une origine plus profonde, de sentiments qu'elle ne comprenait pas. Que ressentait-il? Qu'avait-il? Comment pouvait-elle l'aider? Devait-elle l'aider? Trop de questions pour si peu de réponses. Cela l'agaçait autant que ça lui donnait la nausée.

Alors elle lui avait promis d'être là ce soir. De le soutenir. De ne pas le laisser seul. Et malgré toutes ses interrogations, malgré toutes ses questions elle devait tenir cette promesse. Parce que c'était son ami. Elle décida enfin à jeter son dictionnaire sur le lit, se dirigea vers la porte de son dortoir, jeta un dernier coup d'oeil à l'ouvrage ouvert sur ses draps et avec un soupir exaspéré fit demi-tour pour attraper son sac de cours et fourrer sans ménagement le dictionnaire à l'intérieur. Quelque chose lui disait qu'elle allait en avoir besoin. La salle commune avait déjà diminué en nombre de personne signe qu'elle ferait mieux de se dépêcher si elle ne voulait pas être trop en retard. Aurait-elle dû l'accompagner dès le début? Elle se mordit la lèvre en partant dans la direction de la grande salle laissant la réconfortante Salle commune aux couleurs de sa maison derrière elle.

Couleurs qui lui sautèrent de nouveau aux yeux quand elle poussa les portes de la Grande Salle. Mais elle se stoppa dès l'entrée. Si tout le monde était déjà attablé ou finissait de s'assoir tranquillement, un seul garçon marchait le dos droit vers la table des professeurs. Dmitri. Il était venu. Sa pauvre imagination avait fait un effort considérable pour imaginer que le garçon aurait tout simplement pu ne pas venir, peut-être que cette idée l'avait effleuré quand Dmitri lui avait assurée qu'il n'avait pas envie d'y aller. Quelque chose se souleva de la coeur de la petite comme si on lui retirait un poids. Il était là. Il allait présenter des excuses mais il ne serait pas renvoyé. Il avait fait le bon choix. Elle l'espérait en tout cas. Mais les mots de Dmitri l'avait un peu interloquée. Est-ce que tout le monde allait lui en vouloir? Le détester comme il se complaisait à le dire? Quelle allait être la réaction des autres? Posant son sac sur le sol elle se tritura légèrement les doigts prête à subir un flot d'informations insupportables qu'elle ne pourrait traiter. Mais elle resterait là. Elle ne s'enfuirait pas. Pas alors que son ami passait à l'échafaud.

« Madame la directrice. »

Alors il commença. Elle voyait dans sa posture droite, dans ses mains tendu derrière son dos quelque chose qui n'était pas naturel. Lorsqu'il s'étaient rencontrés, il arborait souvent cette position lorsque le sujet devenait épineux ou lorsqu'il souhaitait s'excuser. Au fur et à mesure du discours du jeune homme, la jeune métisse se prit les mains. Son ton n'était pas non plus habituel. Rien n'allait. Elle déglutit difficilement. Elle détourna le regard du dos de son ami, elle connaissait déjà la suite, elle n'avait pas besoin de l'entendre une deuxième fois, elle lui avait déjà dis qu'elle ne lui en voulait pas. Pas pour ça. Parce qu'il lui avait dit qu'il était en colère, qu'il n'avait pas réfléchi et parce qu'elle savait trop bien ce que cela faisait pour pouvoir en tenir rigueur à quelqu'un. Anticipant un peu ce qui s'apprêtait à suivre, elle observait déjà comme à son habitude les autres élèves, ou tout du moins leurs réactions de dos. Elle guettait les regards qui allaient se tourner, elle guettait les murmures. Elle ne savait pas si il y en aurait, elle ne savait pas ce que les autres allaient en penser mais il fallait qu'elle le fasse, qu'elle s'accroche à quelque chose pour essayer d'aider un peu. Trouverait-elle peut-être dans cette salle des gens comme elle, qui ne détesterait pas le jeune garçon. Elle l'espérait. Elle le lui avait dit. Elle sentit une boule se former dans son ventre comme si c'était elle, à la place de son ami.

Inconsciemment elle s'était reculée au bout de la salle, près de la porte mais légèrement décalée pour ne gêner personne. C'était inconscient parce que quand elle s'en était rendu compte elle avait déjà posé son sac par terre. Au bout de la salle. Loin de ce pour quoi il était là. Près de la porte où il pourrait fuir. Parce que ça elle le savait, après la Tempête venait le Déluge. Ce Déluge qui nous poussait à vouloir se cacher, à vouloir s'enfuir, à ne plus regarder les gens en face. Elle le savait. Ce qu'elle ne savait pas c'est si ce Déluge avait déjà eus lieu chez Dmitri ou si il pourrait avoir lieu ce soir. Alors elle préférait rester là. Parce que si jamais il en venait à se retourner vers la sortie il la verrait. Il verrait qu'elle ne lui avait pas menti. Qu'elle ne le détestait pas. Il saurait qu'il aurait au moins un allié dans la salle. Une alliée qui l'accompagnerait si il se décidait à fuir ou qui resterait avec lui jusqu'à la fin de son trépas. Car elle lui avait promis, elle ne le laisserait pas seul ce soir.
☾ anesidora
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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyDim 21 Mar - 1:05

Excuses publiques
Amelia avait tardé à réclamer justice. Elle avait tant attendu, plus de trois semaines, car elle pensait que d’initiative la directrice ne laisserait pas passer cette attaque. L’ancienne antiquaire n’était pas du genre à aller se plaindre. Elle ne s’imaginait pas aller pleurnicher dans les jupes de Mme Appleton. A Poudlard, tout se savait extrêmement rapidement. Les nouvelles parcouraient les couloirs plus vite que tout le monde. Comment l’attaque d’un professeur ne pouvait pas arriver jusqu’aux oreilles de la directrice ? Impossible ! Et pourtant… Ça avait été le cas. L’enseignante avait imaginé être questionnée à ce sujet avant qu’une sanction soit prononcée. Au pire sur le fiasco de la conférence et elle n’aurait qu’à eu à placer l’information au détour de la conversation. Elle avait attendu l’entretien, en vain. La directrice était surement occupée mais quand même ! Pas une lettre… Rien. A croire qu’il ne s’était rien passé…

A ce train-là, le gosse allait s’en tirer sans rien ! Et ça ce n’était pas acceptable. Amelia était plutôt tolérante, mais pas sur quelque chose d’aussi grave. Elle avait donc pris sa plume et avait rédigé une lettre à la directrice. Mieux vaut tard que jamais… En espérant que trois bonnes semaines ne le soient pas trop… Fort heureusement, Mme Appleton avait pris l’affaire très au sérieux et avait réagi exactement comme Amelia l’avait souhaité. Van Aken Junior allait être exclu trois jours et il allait devoir faire des excuses publiques. Aucun passe droit ne lui serait accordé. A la prochaine infraction au règlement, renvoi. Amelia avait été satisfaite de cette réponse, même si elle avait encore peur de la réaction du professeur Van Aken. Naturellement, il ne pouvait pas être neutre dans cette affaire. Elle avait hésité à lui envoyer un courrier, mais s’était ravisé de peur de froisser son ego.

Vendredi, dernier jour de la semaine, Amelia se rendit dans la grande salle pour le diner. Un mois plus tard la pièce était évidemment comme neuve. La fumée avait disparu, tout avait été nettoyé et remis en ordre. Aucun stigmate, aucune trace. L’enseignante était vaccinée contre l’organisation d’évènement d’ampleur. Terminé pour cette année minimum. Comme à son habitude et sans savoir ce qu’il se préparait, la blonde rejoignit sa place à la table des professeurs. Elle échangea quelques mots avec certains et s’assit sur sa chaise. Les élèves terminèrent également de s’installer. Une fois tout le monde à sa place, alors qu’elle imaginait les plats arrivés d’une seconde à l’autre, le calme se fit dans la grande salle.

Situation inhabituelle, Amelia leva les yeux pour en chercher la cause. Dans une vague de murmure, elle vit un jeune élève marcher dans leur direction. A mesure qu’il s’approcha, elle le reconnut. Dmitri. Elle serra les mâchoires. C’était le moment. Donc, effectivement, le côté public n’avait pas été négligé. Elle jeta un coup d’œil à ses collègues. Jane, Siwan, Alice, Thorstein… Puis, le premier année s’arrêta face à la table, au pied des marches. L’enseignante soutint le regard noir du garçon sans difficulté. Il avait clairement du cran. Si ses excuses s’avéraient aussi froides que ses yeux, il n’allait pas convaincre grand monde… Soit. Vu la situation, elle aurait pu se lever par respect, mais elle n’en fit rien. Elle se contenta de placer ses mains devant son menton. S’il avait eu un regard moins défiant elle aurait peut-être réagi autrement… Le Serdaigle commença dans un silence le plus total.

- « Conformément à ce qu’il m’a été demandé, je viens vous présenter des excuses pour ce qu’il s’est passé durant la conférence. »

Les premiers mots commencèrent déjà très mal. Il était là parce qu’on le lui avait demandé et non pour s’excuser, le message était bien passé. Elle afficha une expression sceptique mais continua de le fixer, totalement à l’écoute. Il continua en relatant les faits et son action lors de la conférence. Rapidement, un souvenir lui traversa l’esprit. Pourquoi, pourquoi ne s’était-elle pas défendue ? Pourquoi n’avait-elle pas fait un simple « Protego » ? Pour ça, elle s’en voulait terriblement. Finalement, son esprit revint sur place et elle analysa chaque mot afin d’en déceler le moindre signe de remord ou au contraire de provocation. Dans la grande salle, à ses yeux, tout avait disparu. Elle était tellement concentrée qu'elle ne voyait plus que le Serdaigle. Un vrai effet tunnel.

- « C’est pourquoi j’ai été exclu trois jours et que mon maintien à Poudlard est conditionné par ces excuses et par un respect scrupuleux du règlement.»


Encore une fois, le message était bien passé. Il était là, devant la table, uniquement pour garder sa place à Poudlard et rien d’autre. La sincérité ne faisait pas partie de ses motivations. Il ne manquait pas d’air. Elle resserra ses mâchoires. Elle allait se casser les dents si elle continuait… C’était clair et définitif, elle n’aimait pas ce môme. Il transpirait l’irrespect. Si ça avait été le sien, il se serait pris une raclée mémorable. Mais elle resta de marbre.

- « Je vous présente mes excuses pour vous avoir délibérément attaqué et vous demande de bien vouloir me pardonner pour les blessures que je vous ai causées. »

Bien ! Il avait bien appris sa leçon. Maintenant à son tour.

Elle hocha la tête en signe de bonne compréhension. Au moins il l’avait fait, c’était le seul bon point. Maintenant que c'était fait elle aurait pu lui permettre de regagner sa place pour commencer le diner, mais c’était trop facile. Tant pis pour Van Aken senior. Elle abaissa ses mains pour les croiser sur la table. Elle le regarda intensément.

"Merci Mr Van Aken. Je vous avoue que j’ai été très déçue. En vous voyant pour la première fois je n’avais pas imaginé que vous pouviez vous montrer violent. Donc est-ce qu'on peut vous faire confiance ? Vous n’attaquerez plus personne ? Adulte comme élève ?"


Amelia voulait enfoncer le clou. Qu’il s’engage clairement devant toute l’école à ne plus s’en prendre à qui que ce soit. On pouvait reprocher à l’enseignante de remuer le couteau dans la plaie, mais c’était nécessaire. L’acte de Dmitri n’avait pas été anodin. Attaquer un professeur à onze ans, il fallait être ferme. Marquer le coup une bonne fois pour toutes.
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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptySam 27 Mar - 20:38

Excuses publiques

@Professeur A. Hatwell & toute l'école „


Ils s’observaient en chien de faïence, immobiles et froids comme la pierre que constituait le sol. L’enseignante d’histoire de la magie avait à peine bronchée en le voyant arriver, ne détournant le regard qu’un bref instant en direction des autres professeurs avant de plonger ses yeux dans ceux glacials du garçon. L’adulte n’était pas bien plus chaleureuse que lui, main croisée devant son visage en une position d’attente. Et il commença ses excuses. Mais en était-ce seulement ? Son petit discours venait autant du cœur qu’il était improvisé, autant dire qu’il n’y avait pas la moindre once de remords chez lui. Il avait en effet prévu chaque mot à l’avance ; il avait eu trois jours pour ça. Trois jours d’attente et d’appréhension, voyant progressivement le moment fatidique arriver sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit pour l’éviter.

Si Dmitri avait été en mesure de lire la moindre émotion sur le visage du professeur Hatwell, il aurait su que le cœur de son message avait atteint son but. Mais la tension le rendait presque aveugle : seul le regard de l’enseignante parvenait jusqu’à lui, comme un phare dans la nuit. Mais le phare n’était pas là pour le guider à bon port : il le guidait droit vers un récif, et l’enfant en avait parfaitement conscience.

Après avoir données les quelques explications destinées à ses camarades, comme l’avait demandé la directrice, il en venait à la fin ; les excuses. Des excuses qui sonnaient faux : il ne faisait que réciter un texte. Les mots étaient là, mais le remord demeurait aux abonnés absents. L’adulte hocha lentement la tête. Il espérait qu’elle le renvoie simplement à sa place, que tout ceci prenne fin. Il voulait désespérément aller se fondre dans la masse, manger et quitter la grande salle. Ou la quitter immédiatement. Mais alors qu’elle croisait les mains sur la table, ne le quittant pas du regard, il devait se rendre à l’évidence : elle était loin d’en avoir terminée avec lui. C’était désormais à son tour de l’attaquer. Une riposte verbale en réponse à une attaque magique. La seule différence étant que lorsqu’il l’avait attaquée, elle avait sa baguette. Lui était désarmé. Sans baguette, bien sûr, mais plus encore sans possibilité de répondre. Il n’avait d’autre choix que de plier l’échine, d’accepter les coups sans broncher.

Ses mots lui firent l’effet d’une douche froide. L’aiglon sentit ses muscles se tendre, son dos déjà excessivement droit se redresser, éveillant dans ses articulations une plainte douloureuse. Les mains toujours croisées derrière lui, il referma machinalement ses poings sous l’effet de la colère. De là où elle était, le professeur Hatwell ne pouvait les voir, mais les élèves les plus proches pourraient en revanche en percevoir le tremblement, comme s’il tentait de contenir une colère sourde. Ce qu’il était effectivement en train de faire. Qu’elle soit déçue, il s’en moquait bien : elle n’était pas la première adulte qu’il décevait et ne sera sûrement pas la dernière. Il se complaisait très bien dans ce rôle, ou du moins se plaisait-il à l’imaginer. Mais puisqu’elle n’était rien pour lui, il ne lui devait rien. Ce qui faisait mal dans sa tirade, c’était le reste ; qu’elle souligne la violence intrinsèque en lui le mettait mal à l’aise. Cette impétuosité n’appartenait qu’à lui, il ne pouvait accepter qu’une étrangère prétende s’immiscer dans ses affaires pour faire de lui un gentil garçon doux comme un agneau, chose qu’il ne sera jamais. Et en plus de ça, elle lui demandait de s’engager devant toute l’école pour une chose qu’il savait impossible : la violence était le seul mode d’expression qu’il maitrisait dans les moments les plus critiques. Lorsqu’il perdait pied, il lui restait toujours cette tempête intérieure pour se défouler et extérioriser ses sentiments. Par les poings, il ne faisait que répéter le schéma paternel, mais d’une manière plus exacerbée car moins contrôlée. Il demeurait avant tout un enfant impulsif qui n’avait pas le contrôle de soi de son géniteur.

Il resta quelques instants silencieux, luttant contre le sentiment de révolte qui montait en lui, priant intérieurement pour que celui-ci n’aille pas plus loin que dans ses yeux. Qu’elle perçoive dans ses iris la colère et la violence s’il le fallait, tant qu’il ne se laissait pas submerger. Il avait l’impression qu’à tout instant, un professeur allait se lever, décrétant que ce petit jeu était terminé et que puisqu’il n’était pas capable de faire une telle promesse, il pouvait d’ores et déjà aller préparer ses bagages. La menace d’une exclusion à la moindre infraction ne lui suffisait-elle pas ? Mais au bout de secondes qui lui parurent interminables, il trouva la force de répondre. « C’est ce que j’ai dit : je ne contreviendrai plus au règlement. » répondit-il, la voix plus lente et plus basse que précédemment, ne parvenant pas tout à fait à gommer une petite pointe d’insolence. Il tournait autour du pot. Question de fierté, il ne voulait pas lui donner le plaisir de courber à ce point l’échine.

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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyDim 11 Avr - 0:00

Excuses publiques
Amelia avait imaginé que quand Dmitri présenterait ses excuses elle se sentirait mieux, mais c’était sans compter sur la mauvaise volonté du Serdaigle. Son ton et son regard avaient le don de faire remonter la colère chez la blonde. Il ne semblait pas du tout regretter son geste. Au contraire, elle pensait déceler de la provocation chez le jeune Van Aken. Décidément, quelque chose avait réellement été loupé dans l’éducation de ce garçon. Onze ans et il en était là ? Mais qu’allait donner son avenir, son destin ? Peut-être qu’elle demanderait à Siwan d’essayer de jeter un œil sur les quelques possibilités. Afin de voir si cela valait la peine de s’inquiéter…

En attendant, Amelia ne comptait pas lâcher la bride. Elle enfonçait le clou de façon à ce qu’il s’engage clairement et publiquement à ne plus attaquer qui que ce soit. Au passage elle risquait de le faire passer pour quelqu’un de dangereux face aux autres élèves, mais tant pis. Il l’avait cherché après tout. Amoindrir son acte aurait été à la limite de la complicité.

Vu l’assistance et alors qu’elle avait imaginé que Dmitri se ferait tout petit, il renchérit calmement et pas du tout comme prévu. Il voulait faire le malin et avoir le dernier mot ? Un petit éclat de rire ironique échappa à l’enseignante. En plus il osait la prendre pour une idiote devant tout le monde. Il allait définitivement la faire sortir de ses gonds…

Oui, Amelia avait l’impression d’y jouer sa réputation, son charisme. Il fallait que la grande salle retienne comment elle l’avait fait plier et non comment il avait résisté. Question de dissuasion. Elle était professeur, elle se devait d’avoir le dernier mot. En aucun cas elle ne lâcherait le morceau. Terminé la gentillesse avec ce genre de personnes, elle pouvait se montrer très mauvaise quand elle le voulait. Vu comment tournait les excuses, elle commençait aussi à les voir comme une occasion pour prendre sa revanche. A moindre échelle évidemment. Le sourire ironique disparut de son visage pour laisser place à une expression de colère grave. Elle reprit :

"Mr Van Aken. Votre ton condescendant commence à m’exaspérer au plus haut point. Et visiblement vous n’avez pas pris la mesure de la gravité de votre acte. Trois jours n’ont pas suffi ? Oh oui, je vous conseille vivement de ne plus enfreindre le règlement parce que je serais là ! Vous voyez ce que je veux dire ?"


La fin de sa phrase sonnait plus comme une menace qu’un rappel. Sans vraiment s’en rendre compte, elle commençait à jouer avec le feu. La directrice était là. Van Aken senior et l’ensemble de ses collègues également. Est-ce qu’elle n’aurait pas mieux fait d’accepter les excuses comme elles venaient, même si complètement fausses ? Ne pas remuer le couteau dans la plaie ? Ne pas faire de vague ? Peut-être. Là, elle risquait de s’attirer les critiques. Mais elle s’en moquait. Ce môme l’avait délibérément attaqué, même blessé et devant tout le monde. La sanction avait été exemplaire, mais apparemment le Serdaigle ne semblait pas encore assez traumatisé. Alors c’était nécessaire d’en rajouter. Par principe.
Après avoir attendu une seconde de sorte à ce que ses propos pénètrent bien le cerveau du Serdaigle, elle le devança :

"Nan ! Un dernier conseil : surtout ne répondez rien. Vaut mieux pour vous. Maintenant que vous avez fait vos plus sincères excuses, je n’en doute pas, on va pouvoir manger. Bon appétit à vous."


Le sourire de la blonde était aussi faux que les excuses de Dmitri. Et que le souhait du « bon appétit » soit sincère ou pas, c’était surtout le signal pour qu’il regagne sa place. Il était temps, car cinq minutes de plus et les deux auraient pu s’étriper. Ça se sentait. Et puis la grande salle devait avoir faim ! Pourquoi faire souffrir les estomacs pour un cas si désespéré ?...
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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyLun 12 Avr - 1:34

Monter à l’échafaud


Les dernières semaines avaient été particulièrement rudes pour Kathleen. L’interdiction de magie en dehors des cours ne l'avait pas perturbée plus que ça, étant donné que la magie, elle avait toujours autant de mal à la pratiquer. Le fait que la cause ait été l'empoisonnement du Premier Ministre l’avaient un peu plus choquée, mais cela restait encore quelque chose de raisonnable. Mais lorsque sa camarade pour le concours de potion et copine de dortoir avait cru bon de lancer à l'ensemble de l'école un appel à la rupture du secret magique, elle avait commencé à se demander à quel point le chaos allait se répandre dans l'école.

La conférence du professeur Hatwell lui avait semblé un moyen idéal de calmer les esprits, jusqu’à ce que les élèves, irrités par l'interdiction de la baguette magique s'emmêlent et mettent le chaos. La jeune Poufsouffle avait non seulement eu très peur de ce qui s'était passé mais elle avait également eu la malencontreuse expérience de cogner sa tête sur celle d'un Première Année du nom de Kovit, et de ne pas assister personnellement à ce qui s'était passé ensuite, l'interdiction des baguettes mais pas seulement.

Cassi et Léo avaient refusé de rendre leur baguette et s'étaient vus expulsés de l'école. Kathleen avait perdu ses deux protecteurs et elle avait le sentiment d'être vulnérable au sein d'une école ou le danger semblait partout, puisque quelqu'un n'avait pas hésité à attaquer le professeur Hatwell elle-même. Résultat des courses, même quand elle était simplement en train de manger dans la Grande Salle, Kathleen ressentait un vif sentiment d'insécurité. L’absence de sa baguette n'avait aucune influence là-dessus car elle ne lui aurait pas apporté beaucoup de sécurité supplémentaire de toute façon.

Mais lorsqu'elle vit son ami Dmitri se présenter devant tout le monde et annoncer que c'était lui qui avait attaqué le professeur, elle en tomba des nues, et resta un instant sous le choc de l'aveu qu'il venait de faire. Elle avait échangé des hiboux avec lui juste après et il n'avait pas du tout mentionné qu'il était à l'origine de cette agression. De plus, il se montrait particulièrement impertinent en cet instant précis avec le professeur qu’il avait attaqué. Kathleen n'en croyait ni ses yeux ni ses oreilles et avait l'impression de perdre complètement pied.

« Dmitri, ce ne peut pas être vrai ! »

Elle s'était brutalement levée, tremblante, et elle sentait ses jambes vaciller.

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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyMer 21 Avr - 0:48

Pendant un long moment, le professeur s'était dit qu'il n'assisterait pas à la déclaration de repentance de son petit neveu. S'il avait pu l'empêcher, il aurait préféré que Dmitri reste éloigné de tout ça. Le gamin avait le sang chaud, indiscutablement, et avait mis les pieds pour son malheur dans un engrenage qui le dépassait un peu, une guerre de l'ombre qui se jouait entre la directrice et le professeur de potion... et qui n'allait pas tarder à s'achever, d'ailleurs.

Aussi, voir ainsi son propre sang exposé en public comme un vulgaire sale gosse, l'enseignant comprenait parfaitement le message et le prenait pour ce dont il s'agissait : un coup porté à sa personne, indirectement. Il avait prêté le flan et la direction n'avait même pas eu à se fouler pour exploiter son erreur. Et maintenant Dmitri en payait le prix et attirait par la même occasion un peu trop d'attention sur le nom des van Aken. Tant pis. Il avait été exclu trois jours, qu'il s'excuse maintenant et l'affaire serait close. Pour contrariante qu'elle était, elle ne sauverait pas Appleton, et le maître des potions rendrait coup pour coup.

Il en avait discuté avec sa femme, Patricia, elle partageait ses conclusions. Mieux valait ne pas intervenir et laisser couler définitivement cette affaire. Alors quand l'heure du dîner était arrivée, il s'était mis de l'eau à chauffer et avait attendu dans son bureau, la gazette du sorcier sur les genoux, bien décidé à penser à autre chose.

Quand il en eut assez de relire la première phrase de l'article pour la sixième fois sans qu'elle ne pénètre son cerveau, il fronça les sourcils, reposa le journal sur son bureau et se tourna vers le portrait.

- Je pense que je vais y aller tout de même, très chère.

Patricia émit un petit ricanement nasale.

- Parce que vous vous imaginiez le contraire ? Quel grand naïf vous faites mon ami.

Une minute plus tard le feu était éteint sous sa théière et il montait les escaliers vers la grande salle d'un pas rapide, canne en main, saluant d'un geste distrait les portraits qui lui souhaitaient le bonjour au passage. Il s'en fichait bien des portraits, pour l'heure, sauf d'un qui eut le bon sens de lui souffler "Ça n'a pas encore commencé.". Van Aken le remercia d'un hochement de tête et pénétra dans la grande salle.

En effet "ça" n'avait pas encore commencé. Mais Dmitri se trouvait maintenant sur l'estrade. Silencieusement, l'enseignant se coula dans un coin, les deux mains posées sur son pommeau, et écouta.

C'était un discours rapide et banal, sans fioritures, mais le professeur avait assez de bon sens pour savoir comme cela pouvait être éprouvant pour un gamin de onze ans de faire ses excuses devant l'école entière. Pour n'importe quel autre enfant, van Aken n'aurait pas éprouvé l'once d'un début d'empathie, mais pour celui-ci...

Son regard transperça Hatwell quand cette sotte eut l'effronterie de mettre du sel sur la plaie. Si elle lui avait toujours paru une enseignante capable, à cet instant il n'éprouvait que mépris pour elle et se promit silencieusement de mettre l'une de ses peintures sur ses traces, des fois qu'elle y apprendrait quelque chose d'utile... ou de compromettant.

Il fixa Dmitri un instant, puis son regard se porta sur Appleton. Savourait-elle cet instant, la garce ? Prenait-elle plaisir à exposer ainsi le nom des van Aken ? S'en prendre à son sang ? La prochaine fois, ce n'est pas la moitié d'une fiole de poison qu'il verserait dans le verre de son mari, se promit le maître des potions. La prochaine il ne se contenterait pas d'un avertissement.

Sur l'estrade, l'ambiance était électrique. Pour connaitre suffisamment bien Dmitri à présent, il n'était pas difficile de lire la colère dans ses yeux, même de là où il était. Un instant, le vieil homme se mit à espérer que son neveu répondrait quelque chose de cinglant, mais un instant seulement. C'était là pensée de matamore et cela n'apporterait que des ennuis à tout le monde. Dmitri avait encore une longue scolarité devant lui et mieux valait que les choses s’apaisent avec le corps enseignant, le concernant.

Quand finalement Hatwell annonça qu'il était temps de manger, l'enseignant sortit du fond de la salle, où il s'était tenu silencieusement comme une statue pendant toute la petite scène et remontant les tables sur toute leur longueur vers l'estrade où se tenait encore son neveu ainsi que le reste des professeurs, fit claquer sa canne à chaque pas. Il y avait des sons qui étaient plus éloquents que les paroles et quelque chose dans la démarche du vieux professeur tenait un peu du rapace, fondant sur sa couvée.

Durant les quelques secondes qui lui furent nécessaire pour atteindre sa place, son regard ne se posa pas une seule fois sur le jeune homme. Il le dépassa silencieusement et puis se retourna.

- Dmitri van Aken. Il le fixait. Que cela vous serve de leçon. Son regard avait quelque chose de rassurant.
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Dmitri D. van Aken

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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyVen 23 Avr - 22:09

Excuses publiques

@Professeur A. Hatwell, @Professeur A. van Aken, & @Y. Amaïa Sawner


Il aurait été plus simple de simplement acquiescer et confirmer qu’il n’attaquerait plus personne. Il ne prévoyait de toute façon pas d’attaquer des camarades ou des professeurs à tout va. Il n’avait pas prévu d’attaquer qui que ce soit pendant la conférence, quand bien même, porté par l’adrénaline, il était venu à pointer sa baguette sur une adulte. Mais c’était trop lui demander. Il était trop fier pour s’abaisser ainsi à obéir à une enseignante dont le but était clairement de le mettre en difficulté devant ses camarades, devant toute l’école. Une réplique cinglante lui brûlait les lèvres. Il mourrait d’envie de rétorquer avec cette insolence qui le caractérisait si bien. En lui intimant de ne pas répondre, elle le défiait et il s’apprêtait à sauter à pieds joints dans le piège qu’elle lui tendait. Il le savait, une seule remarque plus haute que l’autre et il courrait à sa perte, et pourtant, il allait le faire. En cet instant, toute raison l’avait quitté. L’humiliation était trop grande, la tension trop forte... il voulait hurler contre Hatwell, mais il avait la bouche trop sèche pour cela. Il avait puisé toute la force qu’il avait pour parler calmement et sans montrer de faille. Il ne lui restait plus rien, si ce n’était le sentiment de honte. Ce n’était pas d’avoir attaqué un professeur mais bien cette mascarade d’excuses, cette humiliation devant toute l’école, qui lui procurait un tel sentiment.

Il ouvrit la bouche pour répondre, riposter face à cette attaque verbale, envers et contre les conséquences, mais un bruit étrange derrière lui eut pour effet de le bâillonner instantanément. Il connaissait ce bruit, ce claquement caractéristique d’une canne sur un sol de pierre... il connaissait pour l’avoir très souvent entendu dans le manoir des van Aken, dans les cachots de l’école, dans la grande salle pendant une humiliation publique. Ses lèvres de nouveau closes, il resta immobile alors que le claquement se rapprochait. Un claquement régulier auquel les battements de son cœur semblaient s’être joints, ne formant plus qu’un avec les pas du patriarche van Aken. Le garçon n’était pas moins tendu qu’auparavant, bien au contraire. C’était bête pourtant, il avait passé trois jours dans les appartements de son aïeul, ils avaient eu l’occasion de discuter de la conférence, de sa punition... il connaissait son avis sur la question, alors pourquoi cette tension ? La silhouette de l’homme passa devant lui, puis pivota. Si le ton était froid, le regard était étonnamment chaleureux.

Imperceptiblement, Dmitri se détendit. Ne plus être seul sur cette estrade, face à la table des professeurs, avait quelque chose de rassurant et Alexander n’était manifestement pas là pour l’enfoncer un peu plus. Le contraire eût été étonnant : par l’humiliation qu’il subissait actuellement, c’était leur nom qui était entaché et traîné dans la boue. Au-delà de la question disciplinaire, il connaissait la position de son grand-oncle : ne rien faire qui puisse nuire à sa famille, ou lui causer du tort quel qu’il soit. Rien de surprenant pourtant à ce que la faille vienne du dernier né des van Aken. Il avait été envoyé à Poudlard justement pour éviter qu’il ne jette l’opprobre sur les siens en Tchéquie, mais voilà qu’il le faisait en Grande-Bretagne. L’enfant avait beau se gausser de ses géniteurs, trouvant leurs préoccupations absurdes et grandement exagérées, mais il leur avait bel et bien donné raison. Pour une fois, pour la première fois sûrement depuis son arrivée dans la grande salle, il sentit une étrange étreinte dans sa poitrine. De la culpabilité. Il hocha lentement la tête. Il y eut comme un instant de flottement, avant qu’il ne prenne finalement la parole. « Je suis désolé. » Il avait cette fois-ci parlé dans un murmure, les autres élèves étaient trop loin pour l’entendre. Ces prémices d’excuses n’étaient réservées qu’au seul maître des potions. Peut-être qu’Hatwell, en tendant un peu l’oreille, avait pu les percevoir également, mais ce n’était pas à elle qu’il s’adressait. Au fond de lui, il espérait même qu’elle l’entendrait et qu’elle voit à quel point il la méprisait.

Lorsqu’après quelques instants, après ce bref échange discret, presque privé, avec son aïeul, il pivota pour retourner à la table des serdaigles, il le fit non sans adresser au professeur d’histoire de la magie un dernier regard. Ses iris se posèrent furtivement sur elle, tout juste assez longtemps pour exprimer colère et provocation. Qu’elle le surveille, qu’elle l’épie en attendant qu’il commette une erreur si ça pouvait lui faire plaisir. Au fond, il avait une certitude qu’il chérissait et qui l’aidait à affronter ce duel silencieux avec l’adulte : la certitude de savoir que des personnes – parmi lesquelles son grand-oncle – à Poudlard et en dehors, se battaient pour qu’Appleton quitte l’école depuis le début de l’année. Quelques mois plus tôt, il aurait trouvé absurde d’en venir à se raccrocher à cette perspective, quelques mois plus tôt, il appréciait la directrice qui lui avait permis d’étudier les moldus en cours et, plus encore, de provoquer un peu plus la colère de sa famille. Mais ce temps était étrangement révolu. Ses passions n’avaient pas changé, mais il ne s’attachait plus désormais à soutenir ces personnes qui lui ôtaient baguette et liberté.

Une part de l’anxiété qui avait été la sienne, lorsqu’il avait traversé la grande salle pour se rendre devant la table des professeurs, l’avait quitté. Il n’en était pas moins furieux et bouillonnant, mais le regard de ses camarades semblait un peu moins peser sur ses épaules, comme s’il avait été libéré d’un poids. Un instant toutefois, il fut tenté de simplement quitter la pièce, retourner dans son dortoir dans l’espoir vain d’oublier toute cette soirée, mais il chasse bien vite cette idée ; ce serait déclarer forfait, donner la victoire à Hatwell. Au lieu de ça, il alla s’asseoir en bout de table, à côté de son amie et camarade, Amaïa, sans même prêter à la jeune poufsouffle, qui s'était levée de sa propre table. « Je ne vais pas me faire renvoyer... » lui fit-il en guise de salutation, après l’avoir physiquement évité toute la journée durant. « Pas aujourd’hui un tout cas. » Un rire nerveux franchit ses lèvres, alors que des victuailles commençaient à apparaître sur la table des serdaigles, comme sur celles des autres maisons.

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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyDim 25 Avr - 16:50

Dmitri & l'Ecole
☆☆ Monter à
l'échafaud☆☆
Oui, elle avait beaucoup hésité avant de venir. Oui, elle se demandait encore pourquoi elle avait décidé de pousser les portes de la grande salle alors qu'elle allait se retrouver propulsée au coeur d'une tornade et ce, de son propre gré. Oui, c'était une mauvaise idée. Oui, c'était une situation qu'habituellement elle évitait et qu'elle aurait dû également éviter aujourd'hui. Et pourtant elle était là. Etait-ce si étrange si on réfléchissait bien? Oui lui dirait sa conscience. Parce qu'en faisant cela elle ne se préservait pas, elle se jetait à coeur ouvert dans la gueule du loup. Non lui répétait inlassablement son coeur, parce que si elle siégeait au fond de la Grande Salle le regard rivé vers la table des professeurs c'est parce qu'il y avait une raison. Cette raison c'était son ami. Dmitri.

A peine, les excuses de son ami avait commencé qu'elle avait décroché. Elle les avait déjà entendu, elle n'avait pas besoin de les entendre une nouvelle fois. Elle savait pourquoi il était là et pourquoi il avait fait ça. Elle lui avait pardonné. Ce n'était pas à elle qu'il devait des excuses autrement que pour l'avoir inquiété alors elle délaissa la scène qui se jouait devant ses yeux pour pouvoir observer les acteurs inconscients de cette réprimande. Elle lui avait promis, sans le savoir ce que d'habitude elle ne faisait jamais, qu'elle ne serait pas la seule à le soutenir, à ne pas lui en vouloir, à ne pas le détester. Et elle comptait bien honorer cette promesse qui sortait de nulle part et ce même si elle devait scruter le visage de chaque personne présente à ses côtés. Elle avisa la table des Serdaigle et s'assit au bout de celle-ci, à côté d'une place vide. Elle ouvrit son sac, y sortit un carnet et positionna sur ses genoux le nouveau dictionnaire qu'elle avait dû remplacer à la place de celui qui coulait toujours au fond du lac. Celui-ci était bien moins rempli d'anecdotes que le précédent, mais déjà y était gribouillé l'écriture caractéristique de la jeune anglo-coréenne. Et alors que tout le monde était concentré sur l'échange entre son ami et le professeur d'Histoire de la Magie, alors que certains chuchotaient entre eux et que d'autres se contentaient de suivre silencieusement, elle observa. C'était plus simple debout, plus simple quand il y avait moins de personnes, moins d'émotions d'un coup mais c'est tout ce qu'elle pouvait faire pour le jeune garçon sans attirer l'attention sur elle.

Chaque geste, chaque mimique étaient donc scruté par le regard de la petite Serdaigle qui se contenta de compter sur son carnet le nombre de personnes qui ne semblait pas détester le jeune homme. A chaque incertitude elle feuilletait rapidement et à l'abri des regards son précieux alliés afin de trouver les sentiments exacts qui agitaient ses camarades. Surprise. Etonnement. Colère. Incompréhension. Pour beaucoup. Néanmoins d'autres présentaient d'autres signes plutôt encourageant aux yeux de la Serdaigle. Pour ceux dont elle connaissait les noms elle les griffonna à côté de son comptage sur sa feuille. Même si elle ne pouvait décemment pas observer tous ses camardes c'était ce qu'elle pouvait faire de mieux pour l'instant. Au bout de quelques minutes, quand un mal de tête lancinant commença à lui fendre les tympans, elle releva la tête. Le silence l'accueillit de bonne grâce si bien qu'elle en reposa son crayon. La scène semblait toucher à sa fin. Dmitri était face au professeur de potions qui venait de tourner les talons, ce que son camarade fit en retour. Elle n'essaya même pas de lire les émotions sur le visage de Dmitri ne souhaitant pas se lancer dans une mission aussi compliquée. Elle avait déjà beaucoup de mal avec tous les gens de la salle, elle n'imaginait même pas le désordre émotionnel dans lequel était le jeune garçon.

"Dmitri, ce ne peut pas être vrai"

Elle frissonna. Kathleen. Elle qui pensait compter la Poufsouffle parmi ses alliés, il lui semblait s'être tromper. Elle se recroquevilla sur elle-même et raya le nom qu'elle quasiment inscrit d'office sur sa feuille. Elle ne comprenait pas.

« Je ne vais pas me faire renvoyer...Pas aujourd’hui un tout cas. »

Elle releva son regard dans celui azurin de son ami qui s'était assis à côté d'elle. Un rire s'échappa de sa gorge. Si d'ordinaire, Amaïa agissait par mimétisme qui plus est lorsque ses amis riait ce qui signifiait pour elle que quelque chose était drôle, elle se contenta de fixer Dmitri sans laisser échapper le moindre son les lèvres d'abord pincés. D'un coup de genoux elle referma le dictionnaire sur ses genoux, le rangea sans quitter des yeux son ami dans son sac et ferma le carnet devant elle. Elle ignora tout bonnement le repas qui venait d'apparaître devant ses yeux et alla même jusqu'à pousser un plat qui gênait son champ de vision.

Elle ne l'avait pas aperçu de la journée. Elle ne l'avait pas vu depuis trois jours en vrai et même si les lettres qu'ils avaient échangés dans la journée avait quelque peu calmé son coeur qui la pressait depuis trois jours, elle ne s'attendait pas à ce qu'il la serre en le revoyant en face d'elle. Elle avait eut peur. Disparaître sans un mot était la pire chose qu'il pouvait faire à la Serdaigle, elle se promettait de le lui faire payer un jour. On ne jouait pas avec ça. Elle s'éclaircit la gorge.

"J'espère bien. Je leur aurais interdit de te mettre à la porte avant que je ne puisse te taper de toute façon"

Un léger sourire éclaira enfin les lèvres de l'anglo-coréenne. Si certains pourraient penser à une touche d'humour de la part de la jeune fille. Dmitri la connaissait assez à présent pour savoir qu'elle ne riait jamais lorsqu'elle disait quelque chose. Ce genre de paroles ce n'était pas de l'humour, peut-être une mise en garde, ou juste l'envie de lui faire comprendre par un geste ce qu'elle avait ressenti quand elle avait était témoin de sa disparition. On avait clairement l'impression que l'histoire avec Hatwell lui passait carrément au dessus de la tête, ce qui n'était pas totalement faux, mais ils en avaient déjà parlé. Son ami savait qu'elle n'avait pas apprécié son geste, il lui avait expliqué, elle lui avait pardonné, à quoi bon remettre le sujet sur le tapis? Elle rouvrit de nouveau son carnet arracha la page sur laquelle elle gribouillait depuis tout à l'heure. Elle la plia en deux et la fit glisser sur la table jusqu'à son ami.

"Je te l'avais promis"

Ce n'était pas grand chose, une série de chiffre qui récapitulait les gens qui semblait ne pas trop tenir rigueur du geste de Dmitri ainsi que quelques prénoms et noms. Ce n'était pas grand chose, mais c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment. Elle ne savait même pas si cela allait faire quelque chose au jeune garçon, de toute manière il avait fallu qu'elle s'occupe durant ce qu'il s'était passé se rassurait-elle. Ce n'était pas de l'observation en vain.

"Jak se máš?"

Comme un chuchotis, elle avait lâché cette question du bout des lèvres. C'était une réelle question et il le savait. Cela n'avait rien à voir avec un moyen de combler la conversation. Elle avait fait l'effort de se souvenir de la phrase Tchèque qu'il lui avait enseigné pour lui demandait comment il se sentait. Elle savait mieux que quiconque que parfois parler sa langue maternel était le meilleur moyen de se vider l'esprit sans penser à ce que les autres pourraient en penser puisque de toute manière il ne comprendrait pas. Si il lui répondait en Tchèque, elle ne comprendrait pas ce qu'il lui dirait mais elle s'en fichait. Cette question ce n'était pas pour elle, c'était pour lui. Pour une fois elle pouvait imaginer sa colère. Et fallait mieux se méfier de l'eau qui dormait.
☾ anesidora


@Dmitri D. van Aken
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Message(#) Sujet: Re: [Libre] Monter à l'échafaud [Libre] Monter à l'échafaud EmptyMer 5 Mai - 0:25

Excuses publiques
Voilà, Dmitri s’était excusé. Même si Amelia doutait de la sincérité de ses paroles, les mots étaient quand même sortis de sa bouche. Est-ce que pour autant elle avait la sensation de pouvoir enfin passer à autre chose ? Non… Elle restait sur sa faim. Elle avait imaginé que quand ce serait fait elle pourrait tirer un trait sur cette histoire, mais ce n’était pas le cas… Ce qu’elle voulait réellement c’était qu’il regrette. Qu’il réalise l’importance et la gravité de son acte. Des excuses en l’air n’avaient aucune valeur à ses yeux. Non, il était clair qu’elle l’avait encore en travers de la gorge. Peu importe, le première année n’allait pas rester planté là indéfiniment. Il fallait avancer et le renvoyer à sa place. Après une ultime mise en garde, elle lui donna le signal pour qu’il regagne la table des bleus. Sa maison à elle aussi. Par la barbe de Merlin il faisait honte à cette maison.

Malheureusement, quelque chose bloqua le Serdaigle sur place. Un bruit. Le claquement de la canne du professeur Van Aken résonna dans la grande salle. Amelia se redressa instinctivement sur sa chaise. Le dos bien droit, elle regardait le vieillard s’approcher. L’ambiance était plus que jamais pesante. Qu’allait-il dire ? Revenir sur la situation ? L’attaque ? La conférence ? Ou allait-il s’asseoir bien sagement ? Même Dmitri sembla tétanisé. A son arrivée, elle continua à fixer l’homme. Si elle avait pu parler, elle l’aurait mis au défi de soutenir Dmitri. Il était hors de question qu’elle perde la face une nouvelle fois devant Poudlard. Heureusement, il voulut simplement que cela serve de leçon à son petit neveu. Soulagée, elle relâcha sa respiration. Ouf. Même si une lettre d’excuse de la part du professeur de potion aurait été appréciable, ce dernier ne l’avait pas descendu en public. Cependant, elle sentit quand même un courant étrange passer entre les deux Van Aken. Quelque chose se tramait. Mais elle ne connaissait pas assez bien le professeur pour déceler la réelle nature de ses pensées.

Et c’est enfin que Dmitri sembla tenir ses premières paroles sincères de la soirée. Le Serdaigle avait parlé si bas, presque dans un murmure, que la blonde due se repasser les mots dans sa tête. Il était désolé ? Sérieusement, c’était ça ? C’était une blague ? Il ne l’avait même pas regardé ! Il venait de s’excuser auprès de son aïeul ! Mais c’était elle qu’il avait agressé ! Alors que la colère la gagnait une fois de plus, elle se racla la gorge comme pour rappeler à toute l’assistance qu’elle était encore présente. Dmitri lui adressa un dernier regard. Malheureusement, pas celui qu’elle attendait. Ce gosse ne perdait rien pour attendre. Elle l’avait définitivement pris en grippe. Au moindre écart, elle ne le louperait pas, c’était une promesse. Elle continuerait tout de même de jouer son rôle auprès de lui. Lui enseigner l'Histoire de la Magie, mais rien de plus. Le reste, sa bonne humeur, sa gentillesse, son implication, son soutien, ses conseils et tout le reste, il pouvait bien s’asseoir dessus.

Dmitri regagna sa place. Elle le regarda marcher alors qu’il était dos à elle. Elle plongea dans ses pensées. Si elle avait eu le pouvoir de le renvoyer, là maintenant, elle l’aurait fait sur-le-champ. Elle voulait lui briser sa baguette magique et piquer une colère en plein milieu de la grande salle. Le détruire publiquement. Lui donner une vraie raclée. Sa mâchoire se comprima et son regard noir s’intensifia. Ce n’était plus de la simple colère, elle le détestait carrément. Peu importe si ça pouvait se lire dans son regard, Amelia était rancunière et à cet instant, elle était complètement grisée par son sentiment de colère. Elle se fichait du reste. Avant d’éclater, elle se força à déglutir et à détourner le regard. Elle devait passer à autre chose, tout ça n’apporterait rien de bon, au contraire. Machinalement elle passa une main dans ses cheveux et prit sa fourchette en main comme pour détourner sa propre attention. Subitement, elle n’avait plus faim. Sale gosse, il allait même lui gâcher son diner. Et alors ce Van Aken senior… Que dire ? Il avait fait une entrée bien marquée et le reste avait été… troublant. Raison de plus pour se méfier du personnage à l'avenir. De toute façon, Amelia n'avait jamais eu confiance.
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