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In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian
Lilith C. Davis

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Message(#) Sujet: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyMer 11 Nov - 16:35

In the cookie of life, friends are the chocolate chips 🍪


J’ai tout de suite reconnu le hibou de Carla quand il s’est posé à la table lors du petit déjeuné. Surpris de recevoir du courrier de sa part alors qu’elle pourrait me dire les choses en face, je me désintéresse de la conversation qui se tient pour débarrasser le rapace de son message, le remerciant en le laissant picorer les miettes de pain. Ma tartine de confiture est à mi-chemin vers ma bouche lorsque la lecture des quelques phrases écrites maladroitement me la fait échapper. Inquiet, je lève la tête pour jeter un coup d’œil à la table des Serpentards mais je ne l’y trouve pas. Y a quelque chose qui cloche. Elle me dit de ne pas m’inquiéter. Ma parole, elle s’y prend sacrément mal. Ce n’est pas avec si peu d’explications que je vais rester zen, surtout qu’elle fait là référence à un rituel qui ne me disait rien qui vaille de base. Alors certes je n’y connais rien en rune, mais quand on joue d’aussi prêt avec la magie noire, les chances pour que ça tourne mal sont assez élevées. Et vu le message que je viens tout juste de lire, les choses ne se sont clairement pas passées comme elles le devraient.

Sans prendre la peine de réfléchir plus que ça, je me lève d’un bon du banc et sort de la Grande Salle, le billet de Carla en main. Si elle croit esquiver toute explication avec juste quelques mots griffonnés, elle se met le doigt dans l’œil. Elle m’avait assuré qu’elle ne compromettait pas sa santé en se lançant là-dedans, mais pour qu’elle soit absente des cours pendant presqu’une semaine, ce n’est pas parce qu’elle est simplement fatiguée. Je marque un petit arrêt au niveau des marches avant d’emprunter le chemin vers l’infirmerie. Elle pourrait être dans sa chambre en train de se reposer. Mais ça, ça aurait été dans l’éventualité où tout ce serait bien passé. Selon son message, ce n’est pas le cas. Donc si les choses ont dérapées, j’ai plus de chances de la trouver aux bons soins de Jane. Au pire, je peux toujours commencer par là et si elle ne s’y trouve pas, je retournerai le château pour la localiser. J’ai toute ma matinée s’il le faut et je ne laisserai pas mon amie avoir le dernier mot cette fois-ci. Je m’inquiète si je veux d’abord !

Je débarque dans l’infirmerie comme un ouragan après avoir gravi les marches des escaliers trois par trois. Il ne me faut pas longtemps pour la repérer dans un des lits. Je fronce des sourcils, l’observant de loin. Elle n’a clairement pas l’air d’être au top de sa forme, mais ce n’est pas pour autant que je la laisserai tranquille. Ni seule. De un, je veux savoir ce qui s’est passé pour pouvoir lui faire admettre que c’était une erreur –chose qu’elle refusait d’admettre à la fin de l’été. Et de deux, j’ignore à quel point elle s’est mise en danger, ni les conséquences qu’elle doit probablement endurer. Donc c’est la moindre des choses d’être à son chevet, comme elle l’a été pour moi lorsque j’étais au plus mal. Et je dois faire tout ça avant que Jane ne décide de me virer pour laisser sa patiente se reposer tranquillement. Je comble donc les quelques mètres qui me séparent du lit de Carla d’un pas déterminé. « Ne t’inquiète pas hein. T’as vu l’état dans lequel t’es ? Et j’devrai pas m’inquiéter ? » Je la sermonne en arrivant auprès d’elle elle lui mettant son parchemin sous les yeux. Je l’observe quelques secondes, sourcils froncés, avant de soupirer et de tirer une chaise pour m’assoir à côté d’elle. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Ca a pas marché ? » Je demande d’une voix un peu moins sévère en posant affectueusement ma main sur la sienne. L’objectif n’est pas qu’elle se referme sur elle comme une huître et qu’elle refuse de communiquer. La connaissant, elle doit déjà être frustrée que les choses ne se soient pas passées comme elle le voulait.

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyMer 11 Nov - 20:21

In the cookie of life, friends are the chocolate chips



L’échec cuisant du rituel datait de deux jours auparavant et Carla avait attendu le dernier moment pour se fendre d’un hibou à Killian, consciente que son ami allait certainement lui tomber dessus. D’un autre côté, il avait des cours en commun et il allait rapidement remarquer son absence. Alors, comme elle lui avait promis de le tenir au courant, elle s’était exécutée, non sans peine. Son réveil réel et pas uniquement de vagues phases de conscience ne datait que de la veille au soir et la rencontre entre Maxwell avait été si mouvementée qu’elle s’était effondrée de fatigue pour ne se réveiller que ce matin. Et même si sa nuit avait largement fait le tour du cadran, elle se sentait toujours aussi épuisée. Tenir une plume avait été clairement le plus gros effort de sa matinée et elle était retombée sur ses oreillers, aussi fatiguée que si elle avait déambulé dans le château pendant plusieurs heures.

Jane était venue s’assurer qu’elle allait bien et elle avait été, comme toujours, absolument adorable. Carla n’arrivait pas à savoir si elle était sincèrement préoccupée par son état ou si elle le feignait particulièrement bien, mais l’infirmière semblait réellement emplie de sollicitude à son égard. Après s’être assurée qu’elle avait bien pris dieu sait quelle potion, sûrement une contre la douleur vu comment celle-ci sembla refluer aux confins de ses cellules peu de temps ensuite, elle avait même accepté de lui prêter un miroir pour que la Serpentard puise constater les dégâts. Il fallait admettre que ce n’était pas glorieux. Ses traits étaient toujours aussi tirés et son teint n’avait rien à envier à de la porcelaine, si ce n’était son éclat. De larges cernes s’étiraient sous yeux et elle semblait particulièrement fragile dans son gros pull blanc qu’elle n’avait pas quitté depuis son réveil. Elle envisagea une seconde de se maquiller, puis rien que l’idée la fatigua et elle abandonna son projet pour se caler à nouveau dans son lit. Elle serait belle un autre jour, pour l’instant, une sieste lui semblait être un but bien plus intéressant.

Ce fut sur ses considérations que la porte de l’infirmerie claqua et elle se redressa brusquement, avant de retomber sur son lit, en grimaçant. Les mouvements brusques n’étaient toujours pas une bonne idée si elle voulait éviter d’avoir mal, manifestement, potion ou pas. A sa décharge, elle avait espéré, un instant, que maxwell revienne après le fiasco de la veille. Oh, il reviendrait dans la semaine, elle le savait, mais un vague espoir l’avait faite bondir. De toute façon qui cela aurait pu être d’autre ? Casey viendrait en fin de journée et Killian ne devait pas avoir encore eu le temps de paniquer de son message, non ?

Du moins c’est ce qu’elle croyait, quand elle vit arriver le rouge et or à toute vitesse, commençant directement par lui dire qu’elle avait une sale tête. Elle soupira et essaya de se redresser plus doucement, avec toutes les précautions du monde pour éviter que sa cage thoracique ne la lance violemment une nouvelle fois.


- Tu devais pas t’inquiéter avant ce soir en tout cas.

Dans le timing qu’elle avait imaginé, il aurait sagement suivi sa journée de cours avant d’entendre les rumeurs disant qu’elle était à l’infirmerie et d’y accourir. Il lui mit le parchemin sous les yeux et elle le regarda un instant, avant de pincer les lèvres et de ne plus rien répondre. Elle était fatiguée, elle avait mal et elle avait eu peur. Elle avait certainement mérité de se faire sermonner comme une enfant, mais elle n’en avait ni l’envie, ni l’énergie. Alors peut-être que si elle ne disait rien, cela passerait plus vite. Heureusement pour lui, ses émotions étaient un peu plus stables qu’à son réveil de la veille où elle s’était effondrée sur Max en pleurant. Pas la peine d’infliger ça à tous ses visiteurs.

Il dut sentir qu’elle se refermait comme une huître puisqu’il lui demanda plus doucement ce qui s’était passé, prenant le temps de s’asseoir et de poser sa main sur la sienne dans un geste de réconfort. Elle se détendit un peu et admit à voix basse

- Jane est pas au courant, pour les runes, donc parle pas trop fort. Ca n’a pas marché comme on le souhaitait, mauvaise interprétation d’une rune et …

Elle laissa sa phrase en suspens, ne sachant pas réellement comment la terminer et conclut juste d’un léger haussement d’épaules.

- Et me voilà l’infirmerie. Jane va me garder une petite semaine de ce qu'elle m'a dit

Elle avait prudemment évité de détailler toute la scène, sachant qu’elle finirait certainement par craquer comme quand elle l’avait racontée à Maxwell. Elle pouvait faire semblant que tout allait bien si la conversation ne durait qu’une poignée de minutes et qu’elle n’abordait pas le cœur du sujet. Sinon, elle se sentait encore trop anxieuse, trop fragile pour lui répondre avec le détachement nécessaire. Elle tourna la tête pour l’observer et ajouta

- Je suis désolée de t’avoir inquiété, tu sais.

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptySam 5 Déc - 0:52

In the cookie of life, friends are the chocolate chips 🍪


Je n’ai de mémoire jamais vu Carla dans cet état. Elle, toujours bien apprêtée, soigneusement maquillée et coiffée, prête à faire bonne figure en toute circonstance, n’est aujourd’hui que l’ombre d’elle-même. Si jamais le mot griffonné à la va vite ne m’avais pas mis sur la piste, la voir comme ça ne fait que me confirmer que les choses ont vraiment mal tourné. Ma gorge se serre l’espace de quelques secondes, sincèrement désolé que mon amie se retrouve dans cet état. Mais je ne suis pas là pour la plaindre. Je lui avais dit que c’était une très mauvaise idée de se lancer dans des trucs comme ça. Et voilà où ça l’a mène ! Au moins, on peut s’estimer heureux qu’elle soit encore en vie. Je crois que j’aurais vraiment câblé si je l’avais retrouvée dans un état plus pitoyable encore. Ou pire… Envolée la compassion, je m’approche de mon amie prêt à lui partager le fond de ma pensée pour lui remettre la tête sur les épaules. Je l’adore, vraiment, mais se mettre en danger parce qu’elle s’est persuadée qu’elle pouvait sauver tout le monde… Arrivé à sa hauteur, je ne me gêne pas pour lui faire remarquer qu’elle est vraiment dans un sale état. Je sais pertinemment que je risque de la froisser, mais il y a un moment, il faut que les gens soient honnêtes avec elle. Et ça ne me dérange pas d’endosser ce rôle. Je ne suis pas du genre à raconter des bobards pour un rien. Je vois à ses gestes lents et précautionneux que son corps ne la suit pas alors qu’elle essaie de se redresser pour affronter notre conversation. Je ne suis pas inconnu à cette façon prudente de se mouvoir dans la crainte de réveiller des désagréables douleurs. « Va falloir revoir ta conception du temps, j’suis pas un escargot. J’allais pas attendre sagement ce soir alors que je sais pertinemment que ça ne va pas. Tu seras toujours une de mes priorités. » Je lâche en levant les yeux au ciel, lui faisant clairement comprendre que non, les choses ne se passent pas toujours comme elle le veut et que j’en fais partie. Attendre ce soir gentiment. Quelle idée. Elle m’a pris pour qui ? Fallait envoyer le message plus tard si elle voulait pas me voir débarquer tout de suite à l’infirmerie. Parce qu'entre elle et les cours ... Le choix est vite fait.

Voyant qu’elle commence à se refermer, peu ravie de m’entendre arriver pour déjà la contredire, je me radoucis en m’asseyant à ses côtés, posant délicatement une main réconfortante sur la sienne. Si elle décide de se mettre à bouder maintenant, on est bon pour rester une bonne demi-heure silencieux avec moi dans le rôle du foudroyeur de regard et elle dans celui du je-ne-te-regarde-pas-et-je-t’ignore. Et comme ce n’est pas ce que je veux, je respire profondément par le nez pour calmer ma voix et faire redescendre la tension avant de lui demander bien plus gentiment ce qu’il s’est passé. Cette approche fonctionne. Je sens déjà via sa main qu’elle se détend et que je ne suis pas là que pour lui envoyer des réprimandes au visage. J’hoche la tête pour lui signifier que je ferai attention à ce que je dis pour ne pas éveiller les soupçons de Jane et éviter de mettre Carla dans une situation plus complexe que celle dans laquelle elle se trouve. « Tu lui as dit quoi à Jane ? » Je demande, au cas où ce sujet finisse à un moment ou à un autre par tomber entre Jane et moi lors de nos petits têtes à têtes. Elle n’est pas du genre à briser ce qu’elle appelle le secret médical, mais si elle sent que quelque chose n’est pas net, je ne serai pas surpris qu’elle vienne me poser des questions, étant donné qu’elle doit savoir que nous sommes assez proches Carla et moi. Et qu’elle finira sans doute par me voir à son chevet.

J’écoute avec attention ses explications mais reste clairement sur ma faim. Carla ne m’apprend pas grand-chose. Une rune mal interprétée. D’accord, soit. Je ne suis même pas sûr de comprendre comment fonctionne ce genre de rituel donc ça ne me parle pas. Et surtout, ça ne m’explique pas les conséquences de cette mauvaise interprétation. Quelque chose dans le regard de mon amie m’indique qu’elle préfèrerait fuir le sujet. Mais je ne suis pas de cet avis-là. « Qu’est-ce qu’il t’es arrivé précisément ? Tu vas avoir des … Complications à cause de cette rune ? » Je demande, inquiet, ne prenant pas encore complètement l’ampleur de son état et m’imaginant le pire. « Et l’autre personne impliquée ? Elle va bien ? » J’essaie de ne pas trop hausser la voix et je regarde furtivement les lits d’à côté, à la recherche d’un indice pour répondre à ma question. De ce que je peux voir, il n’y a personne de notre âge, ce qui doit être bon signe. Enfin, en quelque sorte. Ca veut dire que seule Carla a dû subir les frais de la rune mal interprétée si j’ai bien tout suivi.

Lorsque son regard croise enfin le mien, j’ai l’impression de me retrouver au mois d’août, quand Carla a débarqué dans ma chambre. J’évitais de la regarder pour ne pas craquer. Je savais que si mon regard captait le sien, je serai en quelque sorte contraint de lâcher le morceau, de dire la vérité sur ce qui m’était arrivé. Avec du recul, c’était effectivement la chose à faire mais sur le moment, j’étais carrément dans le déni. Je ne voulais pas ouvrir la boîte de Pandore. Est-ce qu’elle se trouve elle aussi dans ce genre de situation ? « Ne t’inquiète pas pour ça. Un ami c’est fait pour s’inquiéter aussi. Ca se saurait si on était là que dans les bons moments. Je suis content de voir que t’es capable de bouger et de parler. Je vais pas te cacher que je m’étais un peu attendu au pire. » Je dis d’une voix douce tout en ancrant mon regard dans le sien, essayant de décrypter par son regard ce que ses paroles ne parviennent pas encore à me dire.

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyDim 6 Déc - 10:51

In the cookie of life, friends are the chocolate chips



Carla se contenta de regarder son ami sans rien dire. Ou plutôt sans savoir quoi dire. Son inquiétude la touchait. Qu’il la considère comme l’une de ses priorités également, plus qu’il ne le pensait et plus qu’elle ne serait capable de lui exprimer. Lors du rituel, quand elle avait senti son énergie lui glisser entre les doigts, elle se souvenait très bien du moment où elle avait cessé de lutter. Et elle s’était dit l’espace d’une seconde que s’il devait lui arriver quelque chose, elle n’était même pas certaine de manquer réellement à quelqu’un. Elle avait parié sur une forme de culpabilité, mais pas d’attachement. Sans rien connaître de ses pensées, il venait de lui démentir ses noires réflexions.

Finalement, elle préférait quand il la sermonnait. C’était bien plus simple de paraître indifférente à ce qui l’entourait quand il l’engueulait. Là, plus il s’adoucissait pour se montrer prévenant, plus elle avait envie de lui quémander qu’il la prenne dans ses bras. Depuis qu’elle était réveillée, elle recherchait les contacts sans forcément se l’expliquer. Elle était tactile, mais pas à ce point. C’était plutôt comme si le fait de sentir quelque chose contre sa peau lui permettait de s’ancrer dans la réalité. C’était purement irrationnel. La question de Killian, si elle lui permettait de maintenir le mensonge, ne l’arrangeait pas. D’abord parce qu’elle n’avait rien dit à Jane, c’était van Aken qui s’en était chargé. Elle avait les bribes d’informations que l’infirmière avait communiqué à ses parents, mais c’était tout. Et elle ne savait pas ce qu’elle pouvait dire sur e rôle du professeur sans risquer sa peau. Quant à ce qu’elle avait appris, c’était trop grave pour que cela ne fasse pas bondir son ami et trop pathétique pour qu’elle n’en titre pas une certaine honte. En bref, elle était coincée.

- Je n’ai rien dit, je suis arrivée inconsciente. Elle a conclu à un malaise cardiaque.

La voix qu’elle avait voulue détachée trembla légèrement en fin de phrase. Le dire lui faisait toujours aussi bizarre et sonnait toujours aussi déplaisant à ses oreilles. C’était synonyme de son corps qui lâchait, de ses souvenirs de sentir mourir. Elle pâlit légèrement à cette idée, du moins autant que son teint le lui permettait et secoua doucement la tête pour chasser cette pensée. Elle fronça les sourcils à sa question. C’était pertinent. Elle n’avait jamais demandé à dire vrai, de peur de la réponse. Mais depuis 48h, elle n’avait rien observé de différent chez elle, si ce n’était cette monstrueuse fatigue et des douleurs résiduelles.

- Personne n’a parlé de séquelle, donc j’imagine que non.

Elle suivit son regard sur les autres lits de l’infirmerie. Quel soulagement cela avait été de se rendre compte que Casey n’y était pas. Elle ne se le serait jamais pardonné.

- Je suis la seule avoir eu droit à un séjour ici.

Ne pas lui mentir tout cachant l’existence de Casey, Felicia et van Aken étaient un exercice difficile. Chacun de ses mots était soigneusement pesé. Elle sourit à sa remarque et pressa légèrement sa main dans un remerciement silencieux. Sa présence la réconfortait plus qu’il n’était capable de l’imaginer. Jane était la meilleure des infirmières sur cette terre et sans aucun doute la plus gentille, mais cette immense pièce blanche commençait à lui filer le cafard. Elle essaya de plaisanter

- J’étais capable d’écrire pour t’inquiéter, c’était bon signe, non ?

Le silence retomba entre eux, lui l’observant dans l’attente qu’elle ne se décide à parler, elle cherchant ce qu’elle était capable de dire. La situation de cet été inversée en quelque sorte. Cruelle ironie que ce soit lui qui qui s’inquiète et qui doive la faire parler alors que des deux, il était celui qui avait le plus de problèmes actuellement. Ce fut sans doute cette constatation qui la poussa à arrêter la rétention d’informations. Il avait vécu pire, bien plus traumatisant et il avait été capable de tout lui raconter. A part se conduire comme une chochotte, elle n’avait aucune excuse. Elle jeta un coup d’œil à Jane, toujours dans son bureau et après une dernière seconde d’hésitation se décida à parler.

- Je n’ai pas toutes les explications techniques, je n’ai pas cherché à savoir. Je sais juste que tout a commencé parfaitement, puis il y a eu une seconde où ça a basculé. La rune qui devait permettre l’échange n’était pas bonne. Je perdais mes forces sans en gagner. J’ai essayé de tenir le temps que le rituel ne finisse, mais je … Je n’ai pas réussi. Je me suis évanouie. J’entendais les personnes qui étaient avec moi qui tentaient de tout arrêter, mais ça ne fonctionnait pas. Je pouvais presque sentir l’énergie me filer entre les doigts.

Ce souvenir était le pire. Le poids sur sa poitrine, cette impression de suffoquer dans la plus grande impuissance jusqu’à ne plus être capable de parler avec un filet de conscience suffisant pour comprendre qu’elle allait y laisser sa peau si personne ne trouvait le moyen de saisir ce qu’il se passait et de l’arrêter. Sa respiration s’accéléra légèrement, signe de la peur qu’elle ressentait en parlant de ce souvenir. A Maxwell, elle avait été capable de verbaliser son angoisse. Avec Killian et après son été, elle avait l’impression d’être la pire des égoïstes si elle lui expliquait sa peur. Elle avait choisi cette situation. Elle en avait tacitement accepté les risques. Etait-elle à plaindre ?

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyLun 4 Jan - 20:19

In the cookie of life, friends are the chocolate chips 🍪


Composer avec la jeune femme dans cet état n’est pas une mince affaire. J’ai l’impression de marcher sur des œufs. Soit je décide de lui faire entendre raison au risque de la voir se froisser et se renfermer, soit j’essaie d’être plus doux mais j’ai l’impression d’être un hypocrite fini. Je ne sais pas sur quel pied vraiment danser. A la fois je m’inquiète pour elle et la savoir alitée à cause de ce qu’elle a manigancé me rend malade au point que j’ai envie de la secouer pour la ramener à la réalité, mais en même temps je ne veux pas qu’elle refuse de me raconter quoi que ce soit parce qu’elle a décidé qu’elle bouderait. On peut dire ce qu’on veut mais avec des mecs on se pose moins la question. On fonce dans le tas comme des bourrins et basta.

Du coup, je fais un peu des deux. Je rentre comme une tornade, lui fais comprendre que je ne suis pas content, avant de me radoucir l’espace d’un instant pour lui poser des questions plus calmement. D’un autre côté, même si j’ai envie de la sermonner comme jamais, je suis bien placé pour savoir que ce n’est pas juste après un accident que la victime va vraiment prendre le temps de nous écouter alors qu’elle est encore en plein traumatisme. Pas besoin d’avoir fait psy pour le comprendre. Il suffit principalement d’avoir survécu à plusieurs évènements pas particulièrement réjouissants. J’obtempère pour baisser la voix et faire attention lorsqu’elle m’indique que Jane n’est pas au courant de tout. J’y vois donc là une opportunité pour commencer à aborder le sujet en douceur et je me contente d’hocher la tête à sa réponse. Je reste persuadé que Jane se doute bien qu’il ne s’agit pas d’un simple malaise cardiaque mais que comme elle est trop polie pour faire sa curieuse, elle n’a pas osé creuser. Et qu’elle se contentera des réponses vagues que pourra lui donner Carla.

Je la sens toute ébranlée lorsqu’elle parle de malaise cardiaque et je ne peux m’empêcher de reserrer ma pression sur sa main, comme pour lui montrer qu’elle est bien avec moi, vivante, présente. Pas besoin de mots mais j’essaie tout de même d’être au moins rassurant. Je vois dans son expression que même si elle fait la forte, ce qu’elle a traversé l’a bien marquée et qu’elle s’est faite peur. Elle minimise les choses pour ne pas que je m’inquiète mais si Jane conclut à un malaise cardiaque, est-ce que son coeur s’est vraiment arrêté ? Je n’ose même pas lui poser la question tellement la réponse m’horrifie. Tout ce qui compte, c’est qu’elle soit encore en vie, en face de moi, capable de me parler.

Les réponses à mes questions finissent par tomber au tombe goutte. Je vois bien qu’elle reste volontairement vague mais je ne veux pas rester dans le flou. Elle m’avait averti cet été de ce qu’elle comptait faire, j’estime donc, sans doute très égoïstement, que j’ai le droit à un peu plus de détails que “mauvaise interprétation des runes”. Je l’ai toujours dit que ces trucs sont illisibles de toute façon. « Et tu ne sens rien de … Différent en toi ? A part la fatigue ? » On ne sait jamais, quand on flirte avec la magie noire, des effets secondaires peuvent toujours survenir tardivement. Elle finit par me confirmer également ce que je soupçonnais : elle a été la seule à subir les frais de leur petite expérimentation. Tant mieux pour les autres, mais ça me redonne envie de rappeler à Carla mes soupçons de cet été. Cette fois encore je me retiens et me contente de soupirer. « T’es supposée rester combien de temps encore ici ? » Je me renseigne, essayant de continuer à lui tirer les vers du nez d’une façon ou d’une autre afin d’avoir un maximum d'éléments. Parce que c’est pas d’elle-même qu’elle va me le dire vu son état. Elle d’habitude si pipelette, on dirait que parler lui demande un effort psychologique considérable. Je continue donc de la rassurer, lui rappelant qu’un véritable ami c’est également fait pour s’inquiéter dans les moments comme ceux-ci. Elle choisit d’en plaisanter et je décide de renchérir également. « Ouais, j’avoue, c’était le bon signe pour que je débarque dans la seconde pour t’embêter et t’empêcher de te reposer. Ça a bien marché ! » Je la gratifie d’un clin d’oeil complice. C’est fou comme on arrive toujours à trouver le moyen de plaisanter même dans les moments sérieux.

Une sorte de blanc tombe sur nous, traduisant l’attente évidente de l’un et de l’autre d’une nouvelle réaction. C’est presque pesant. J’ai envie d’en savoir plus mais je ne peux pas non plus la forcer si elle n’est pas prête. Elle y était parvenue avec moi cet été alors que j’étais pourtant bien déterminé à ne rien dire. Mais on ne peut pas vraiment forcer quelqu’un qui veut garder le silence sur un évènement. Si elle a réussi à me faire cracher le morceau c’est que dans le fond, je n’arrivais pas à tout garder pour moi et qu’il fallait que ça sorte. Le cas de Carla est sans doute bien différent. « Tu sais, je comprendrais si tu ne veux pas m’en dire plus. Je sais que c’est dur à partager lorsque des accidents de ce type arrivent et si tu n’es pas prête à m’en parler, j’arrêterai de te poser des questions. Mais est-ce que je peux quand même rester ici encore un peu ? Je n’ai vraiment aucune envie d’aller en cours. » Toutes les excuses sont bonnes pour sécher de toute façon, non ? Je me creuse les méninges, résolu à trouver un nouveau sujet de conversation plus léger lorsque Carla fini par tout me raconter alors que je ne m’y attendais plus. J’écoute donc, très attentivement, et une chaire de poule me parcourt lorsqu’elle me laisse entendre qu’elle a senti la vie la quitter petit à petit sur le moment. Je n’ose même pas imaginer ce qu’elle a ressenti, la réalisation que tout peut potentiellement s’arrêter et qu’on est totalement impuissant. Je me mets à lui caresser doucement l’avant bras puis le dos alors que je sens sa respiration devenir plus lourde. Je comprends sans mal qu’elle est en train de revivre ce moment et que c’est tout sauf agréable. « Tout va bien, c’est fini. Tu vas bien maintenant. Tu es en sécurité. Je suis là. » Je lui souffle doucement, soucieux de lui éviter une crise de panique, symptôme récurrent des troubles posts traumatiques. « Tu as fait tout ce que tu as pu et heureusement, tu t’en es sortie. Comme moi. On est de vrais rescapés en fait. » Je continue d’une voix douce, énonçant la réalité. C’est à la fois sympa à entendre et glaçant de savoir qu’à notre âge on a frôlé la mort d’aussi prêt. C’est à la fois une force et un fardeau parce que ces évènements viendront toujours nous hanter. Parce que ce n’est pas anodin. « Tu te souviens de ce que tu m’avais dit ? Je suis courageux, j’ai survécu, je suis plus fort qu’avant. Maintenant ça s’applique à toi aussi, d’accord ? On est dans la même team Cookie. T'es pas seule, ok ? » Même si l’un comme on aurait préféré l’éviter cette team là.

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyMar 5 Jan - 18:43

In the cookie of life, friends are the chocolate chips



Quand elle se décida à ouvrir la bouche pour ne délivrer que des informations parcellaires, la pression des doigts de Killian sur sa main et son air horrifié lui firent supposer qu’il avait compris bien plus de choses qu’elle n’en avait dite. Cela ne l’arrangeait pas nécessairement, tout en lui offrant la chance d’aller plus vite dans son récit. Impossible de savoir s’il s’agissait donc finalement d’une bonne chose ou d’une erreur stratégique. Un peu des deux sans aucun doute.

Carla pencha la tête quand il parla de quelque chose de différent, songeuse et finit par secouer lentement la tête. Elle n’avait pas l’impression d’avoir changé, mais l’idée de pouvoir garder des traces de cet événement lui était désagréable. Elle voulait oublier cela, oublier sa conversation avec van Aken et ce qu’elle avait dû consentir pour ses bêtises. Rien que l’idée de dormir lui était effrayante parce qu’elle lui donnait l’impression de sombrer dans l’inconscience sans certitude de réveil, alors elle ne pouvait pas tolérer d’avoir de réelles séquelles.

- Je suis épuisée. J’ai mal dans toute ma cage thoracique comme si un troupeau d’hippogriffes m’était passé dessus. Mais pour le reste je me sens pas différente.

Il y avait bien eu une fois un flash d’images un peu bizarre, mais avec toutes les potions que Jane lui faisait avaler, elle s’étonnait d’être déjà peu près cohérente et de ne pas voir des sombrals roses danser dans la pièce. Il n’y avait donc rien d’inquiétant ni même de significatif.

- Jane a dit une semaine. Je suis arrivée samedi, on est lundi. Donc j’imagine que je sors samedi qui arrive.

Elle se détendit en le voyant se joindre à sa plaisanterie et s’autorisa un sourire amusé

- Quand je serai fatiguée, je te ronflerai dessus, voilà tout.

Le silence s’installa entre eux, s’étirant sur de longues secondes. Ce n’était pas un silence inconfortable, mais il n’était pas particulièrement plaisant non plus. Il était plutôt chargé d’attente. Il voulait qu’elle parle, elle cherchait ses mots, l’esprit toujours un peu trop ralenti à son goût.

- Oui, reste s’il te plaît.

Elle serait fatiguée au-delà du raisonnable, mais être en présence de quelqu’un l’aidait. Elle se sentait plus éveillée et plus en forme, tant qu’elle se rappelait de ne pas bouger trop vivement. Dès qu’elle était seule, elle se sentait misérable. Et quitte à le faire rester, elle devait au moins s’ouvrir à lui un minimum, sinon ce n’était pas vraiment un arrangement honnête. A peine son récit commencé, elle se rendit compte qu’elle avait toutes les difficultés du monde à tout raconter. Dieu merci, il comprenait sans rien dire, la berçant de paroles apaisantes. L’espace d’une seconde, Carla songea qu’elle aurait peut-être préféré l’une de ses colères plus que sa gentillesse. Plus il tentait de la rassurer, moins elle savait faire face à ses propres émotions. Elle avait bien essayé de tout verrouiller, de tout ranger dans le coin le plus reculé de son esprit afin que ses souvenirs ne ressurgissent pas à un moment délicat, mais cela était peine perdue quand il s’adressait à elle comme cela. Il fallait croire qu’il touchait une corde sensible, celle de l’enfant apeurée qui ne voulait pas rester seule. Plus il lui promettait qu’elle était en sécurité et plus elle mourrait d’envie de se blottir dans ses bras pour quémander toujours plus de réconfort.

- Non, pas comme toi.

Elle pinça ses lèvres jusqu’à ce que celles-ci ne semblent devenir qu’une fine ligne sur son visage. Elle ne pouvait pas le laisser dire cela, parce que ce n’était pas honnête. Il était un rescapé, un héros même pour avoir sauvé sa sœur dans le feudeymon. Elle était une adolescente stupide qui avait voulu jouer avec le feu. Les mettre sur un pied d’égalité, c’était une forme d’insulte à son égard.

- Toi tu l’as fait pour de bonnes raisons. C’était du vrai courage. Moi, j’ai été arrogante et stupide. J’étais persuadée que j’y arriverais.

Comment aurait-elle pu alors que le professeur van Aken avait lui considéré qu’il n’y avait rien à faire ? Pourquoi cette volonté de se rendre indispensable aux yeux de ses amis, d’être tellement meilleure que tout le monde ? Cela n’aurait plus eu grand intérêt si elle y avait laissé la vie. Le fait que des gens la pleurent n’aurait rien changé à sa mort. Avec cynisme, elle se demanda même si on l’aurait pleurée vraiment très longtemps et pour ce qu’elle était, elle. Ses parents l’auraient regrettée ou regretté un héritier ? Et Maxwell ? Aurait-il été malheureux plus de deux jours, le temps de retrouver une nouvelle fille crédule pour le suivre avec de grands yeux énamourés ? Elle se savait cruelle dans une certaine mesure, mais maintenant qu’elle avait goûté à une forme de douleur physique comme psychologique, elle avait du mal à s’en extirper. Il y avait une forme d’addiction malsaine au fait de s’apitoyer sur soi-même. Une envie de se vautrer dans sa tristesse et de s’y complaire jusqu’elle s’en lasse assez pour retrouver une forme d’équilibre émotionnel.

- Je l’ai fait parce que l’idée de ne pas être assez intelligente pour résoudre un problème m’insupportait, parce que je voulais impressionner. Je ne suis pas réellement fascinée par le pouvoir en lui-même, ce n’était pas dompter une forme de magie qui m’intéressait mais plutôt que je voulais être indispensable.

C’était sans doute là son erreur, avoir une emprise sur les autres était une forme de pouvoir. Peut-être pas le plus évident à première vue, mais sans conteste celui auquel elle aspirait. Manipuler les gens, se faire aimer, s’attacher leur loyauté, être admirée … Elle se nourrissait de cela comme cela comme une plante avait besoin d’eau. La sollicitude du garçon attisait son sentiment de culpabilité. Elle ne méritait pas cette attention, parce qu’elle avait choisi son sort et que finalement, elle s’en tirait comme une fleur. Pas de brûlure douloureuse comme lui, une semaine d’infirmerie et hop, elle aurait retrouvé sa vie. Pas de marque, pas de souffrance. Rien qu’une chance insolence pour un acte qui n’en méritait pas tant que cela.

- C’est ça la vérité sans aucun fard. Tu as sauvé ta sœur sans rien attendre en retour, j’aurais pu tuer une personne pour flatter mon ego. Alors, tu veux toujours être dans ma team ?

Même si sa voix avait des accents ironiques, la question d’ailleurs était réelle. S’il la voyait telle qu’elle était, elle et ses failles, dans toutes ses limites, serait-il encore là lui tenir la main en lui disant qu’il avait eu peur pour elle ?

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptySam 6 Fév - 0:53

In the cookie of life, friends are the chocolate chips 🍪


Le fait seulement d’imaginer ce que Carla à pu vivre cette soirée, être aussi proche de la mort, sortir son corps la lâcher sans rien pouvoir faire, est absolument horrifiant et en rien comparable à ce que j’ai pu traverser. J’ai frôlé la mort, c’est certain, mais je n’ai pas eu les mêmes sensations. La brûlure était dévorante, je la sentais me happer toute entière pendant que mon corps se battait pour nous sortir des flammes. Mon corps voulait vivre. Dans le cas de Carla, c’est l’inverse. Un frisson d’épouvante me secoue à cette pensée. Mais Carla essaie de me rassurer. « Ton cœur fonctionne comme il faut ? Pour la fatigue, j’imagine que c’est normal, c’est pas anodin ce que tu as traversé et il va falloir que tu reprennes du poil de la bête. » Pour ça faudrait que je ne débarque pas en plein milieu de la journée alors qu’elle est supposée se reposer j’imagine. Mais aujourd’hui, c’était un cas d’extrême urgence. Je m’assurerai dans les prochains jours de ne pas débarquer comme une tornade à chaque fois. D’autant plus que si Carla est vraiment arrivée samedi, elle a déjà dû passer 2 jours à pioncer. « T’auras ce qui faut pour rattraper les cours ? J’suis pas sûr d’être la meilleure aide qui soit mais si je peux faire quoi que ce soit pour te faciliter ton retour… » Même si je doute sincèrement de mes capacités à aider qui que ce soit pour ce qui est des cours, je connais des personnes qui sont bien meilleures et avec les bons arguments et une petite compensation, je pourrai réussir à récupérer des trucs. Les vacances sont encore loin pour se permettre de dire qu’elle aura le temps pour rattraper… Et une semaine c’est énorme ! Attendez … C’est bien moi, Killian Knight, qui suit en train de m’inquiéter pour des cours ? Ca me ressemble si peu que cette prise de conscience est carrément comique. « Ca me va ! Dommage que je ne me sois pas équipé pour immortaliser ce moment. Tu crois que t’es photogénique même quand tu pionces et que tu baves partout ? » Je renchéris sur le ton de la plaisanterie dans le but d’éloigner un peu les tracas.

Je brise le silence devenant pesant en essayant de crever la pression qui pèse peut-être sur elle à cause de moi. Certes, je voudrais légitimement comprendre mieux comment les choses ont dégénéré, mais je ne peux pas obliger mon amie à se confier si elle ne se sent pas prête. Plutôt que de la pousser dans ses derniers retranchements pour lui faire cracher le morceau, je lui propose juste de bénéficier de ma présence, si cela peut lui permettre de se sentir moins seule et de trouver ne serait-ce qu’une once de réconfort. Et le fait qu’elle demande expressément que je reste me prouve que c’était la bonne approche. Elle parvient même à me raconter et je redouble mes caresses pour tenter de la calmer alors qu’elle revit sa soirée. J’essaie de la rassurer, lui montrant que maintenant elle est une survivor comme moi. Mais ces paroles ne semblent pas lui convenir. Elle m’arrête subitement, les lèvres pincées, avant de comparer de plus près nos deux situations pour me montrer que ça n’a rien de semblable. Je me retiens de lâcher un petit sourire de satisfaction. Je n’ai pas eu besoin de la secouer en fin de compte pour qu’elle admette qu’elle a fait quelque chose de parfaitement déraisonnable. C’est peut-être bête, mais je suis content d’entendre ces mots sortir de sa bouche. Si c’était venu de moi, elle l’aurait certainement mal pris. Ici, la réalisation provient directement d’elle. Je la laisse finir son monologue, ou plutôt son introspection, écoutant avec intérêt. Lorsqu’elle a fini, je pousse un profond soupir avant de me lever, lâchant sa main momentanément pour m’assoir sur son lit à côté d’elle. M’en fout que ce ne soit pas confortable. « Je sais parfaitement pourquoi tu l’as fait. J’ai deviné les motifs quand tu m’en a parlé la première fois l’été dernier. Même s’il y a une part d’égoïsme là-dedans, appelons le tel qu’il est vraiment, je vois également une part d’altruisme. Je te connais bien Carla, et je sais qu’une part de toi voulait prouver que tu pouvais le faire, que tu pouvais aider une personne qui t’es chère. Je sais que si tu avais les moyens de venir en aide à tes amis dès qu’ils sont dans le besoin tu le ferais. Tu l’as fait pour moi donc je n’ai aucun doute à ce niveau. A aucun moment tu aurais laissé l’autre personne mourir. Tu étais plutôt au contraire prête à en subir les conséquences. » J’entremêle mes doigts au sien pour joindre nos deux mains dans un geste amical avant de continuer. « Tu sais, dans mon cas c’est pas du courage non plus. C’était de la pure bêtise. J’ai foncé sans réfléchir. J’aurai pu au moins prendre des dispositions, réfléchir deux secondes pour me protéger mais non, j’ai foncé tête baissé dans une baraque en proie à des flammes magiques pour sauver une gamine que j’ai jamais porté dans mon cœur juste parce qu’à la dernière seconde je me suis imaginé à sa place. Au final, je nous ai mis tous les deux en danger aussi, ça aurait pu très mal se finir. Et dans le fond, je pense que je voulais vraiment impressionner mes parents adoptifs aussi. Leur prouver que je n’étais pas un moins que rien. Bref, tout ça pour dire qu’il y a toujours des vérités qui blessent, des raisons derrières nos actes dont on est pas toujours fiers mais quoi qu’il en soit, on en est là où on en est aujourd’hui. Et faut vivre et se forger avec. Donc je maintiens : tu es une survivor, et tu fais partie de ma team. C’est tout. » Je conclue en lui donnant un minuscule coup de coude pour la faire réagir.

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptySam 27 Fév - 16:32

In the cookie of life, friends are the chocolate chips


Killian eut la délicatesse de ne rien dire durant son récit, mais elle n’eut aucun mal à saisir l’éclat horrifié qui passa dans ses yeux l’espace d’une seconde. Elle était incapable de dire si cela la rassurait ou la contrariait. La compréhension toute en finesse qu’il avait de la situation lui faisait l’effet d’un baume sur ses blessures. La peur qu’il ressentait pour elle la renvoyait à ses propres angoisses. Elle ne savait donc pas ce qu’elle devait en penser, si bien qu’elle choisit de faire mine de ne rien en penser du tout, détournant légèrement les yeux.

- Jane dit que je suis à nouveau en pleine forme. Encore quelques jours à faire la marmotte et je serai comme neuve !

Du moins, c’était ce qu’elle avait conclu du manque d’informations. Si son état avait été réellement inquiétant, ses parents ne l’auraient pas laissée et auraient fait venir les meilleurs médecins du monde entier. Quant à van Aken, il n’aurait pas perdu du temps à lui arracher dieu sait quelle promesse et aurait juste attendu que le temps fasse son œuvre. Elle considérait donc qu’il n’y avait rien d’inquiétant dans sa santé à cet instant. Puis là, sans la moindre préparation psychologique, Killian commença à s’inquiéter pour ses cours et Carla le fixa, interloquée. Ok, qui était-il et qu’avait-il fait du vrai Killian ? Son ami n’était pas bête, il était même fort intelligent, mais il n’était absolument pas scolaire. Les histoires de cours lui passaient généralement par-dessus la tête. Elle était prête à parier que s’il avait été à sa place, il ne se serait jamais inquiété de rattraper quoi que ce soit et se serait contenté de savourer les quelques jours de répit de l’infirmerie. C’était donc étonnant qu’il y pense et à la fois extrêmement mignon. Il n’était pas l’élève le plus assidu, mais Carla était attachée à sa réussite scolaire. Sans être la première de la classe, elle collectionnait les bonnes notes et mettait un soin tout particulier à réussir partout, elle qui détestait l’échec. Sa sollicitude était donc une preuve d’amitié particulièrement marquée. Mais ce n’était pas une raison pour l’obliger à avoir du travail pour deux en changeant sa façon de prendre des notes pour ses beaux yeux. Elle lui sourit donc avec reconnaissance, mais déclina poliment

- Casey me passera les siens, t’inquiète !

A vrai dire, elles n’en avaient pas parlé, mais Carla avait tendance à prendre cet élément pour acquis. Puis il recommença à la taquiner et elle se plia au jeu de bonne grâce, même si la moue mutine qu’elle arborait n’atteignit jamais ses yeux. Elle était trop fatiguée pour cela.

- Je suis toujours photogénique. Même ma bave est mignonne. Tu veux que je te montre ?

Comme pour joindre le geste à la parole, elle fit mine de gonfler les joues et de se pencher légèrement au-dessus de son bras, avant évidemment de se raviser. Elle avait été élevée dans une famille bien trop à cheval sur la bonne éducation pour aller jusqu’au bout de sa blague. Le simple fait qu’elle la fasse était déjà une victoire en soi sur l’adolescente qu’elle avait pu être jusqu’à sa cinquième année. Elle était plus insouciante, moins dans le contrôle permanent.

Puis il fallut en revenir aux sujets qui fâchaient. Parler était difficile, mais pouvait faire du bien. L’entendre comparer son acte avec le sien avait quelque chose d’insupportable parce qu’injuste. Elle avait choisi ce qui lui arriver, certes elle n’avait pas prévu toutes les conséquences, mais elle aurait pu le faire si elle avait été plus attentive. Lui, c’était différent, très différent. Elle avait l’impression que si elle rapprochait les deux événements, cela avait quelque chose du concours, qui des deux pourrait être le plus malheureux. Et c’était détestable, parce que ce n’était pas une compétition, pas plus qu’il n’y avait de doute sur la réponse. Killian était bien plus à plaindre qu’elle. S’il voulait lui entendre dire qu’elle était une adolescente stupide et bornée, c’était sans doute le meilleur moyen de lui tirer les mots de la bouche et ses aveux ne tardèrent pas à arriver, parés d’accents ironiques pour cacher son sentiment de honte.

Sa respiration se bloqua involontairement quand il lâcha sa main à la fin de son récit. Est-ce qu’il partait ? Sans ajouter un mot ? Cela aurait été mérité mais elle n’avait pas encore eu de rebâtir des défenses émotionnelles suffisantes pour le supporter. Les larmes lui montèrent aux yeux en un dixième de seconde, sans qu’elle ne puisse arriver à les faire refluer. Elle ne parvint qu’à les empêcher de couler, rendant sa vision partiellement floue. Puis à sa grande surprise, il s’assit près d’elle sur le lit. Elle le fixa un instant, avant de se décaler péniblement pour lui faire de la place, serrant les dents quand la douleur résonna dans son corps. Elle se fichait bien d’avoir mal, elle ne voulait pas être seule. Elle renifla de manière pathétique pour empêcher ses larmes de s’échapper, plus de soulagement que de tristesse cette fois. Il n’était pas parti.

Il entremêla à nouveau leurs doigts et la blonde serra sa main avec suffisamment de force pour indiquer qu’elle n’avait pas particulièrement l’intention de le lâcher maintenant qu’il avait choisi de ne pas s’enfuir en courant. Quant à ses mots, ils lui donnaient la même sensation qu’un bon bain chaud, ils l’enveloppaient d’une sorte de chaleur réconfortante. A son égoïsme assumé, il était capable de discerner une part d’altruisme. Cela lui plaisait plus qu’elle n’aurait su le verbaliser. Parce qu’elle ne perdait pas entièrement la face, parce qu’elle avait besoin de l’entendre, parce que s’il pensait ainsi, peut-être que cela serait aussi le cas de Casey … Elle admit donc à voix basse

- C’est vrai.

Elle n’aurait jamais laissé son amie mourir. Rien que l’idée lui donnait d’affreuses sueurs froides. Ses prunelles jades se posèrent sur Killian pendant que lui-même tentait de lui démontrer que son héroïsme avait été partiellement motivé par d’autres raisons. Elle ne s’était jamais rendue compte qu’il pouvait avoir envie de prouver quelque chose à ses parents adoptifs. Elle avait toujours cru qu’il s’en fichait de leur plaire. Ou pour être exacte, elle considérait qu’il avait bien trop confiance en lui pour laisser l’avis des autres, sa famille comprise, l’atteindre. Maintenant qu’elle l’écoutait, elle commençait à comprendre que ce n’était pas très malin de sa part. Tout le monde avait des choses à prouver et le fait d’avoir été adopté ne pouvait que l’y rendre plus sensible d’une certaine manière.

- Tu n’as rien à leur prouver, c’est eux qui ont de la chance de t’avoir, jamais l’inverse. Et tu as fait ce qu’il fallait. Tu n’avais pas le temps de réfléchir.

Son sourire s’élargit quand Killian lui répéta qu’elle faisait partie de sa « team » comme il disait, à tel point qu’elle ne s’inquiéta même pas de son coup de coude délicat.

- D’accord, on est une team. Tu veux qu’on se fasse faire des tee-shirts assortis pour le crier au monde entier ?

La proposition était évidemment une blague. Elle était très attachée sa façon de s’habiller et à ses vêtements hors de prix. Maintenant que le moment le plus délicat de la conversation était passé pour elle, elle pencha la tête et lui chuchota, pour être certaine que personne ne l’entende

- Et toi, ça va ? Tu as toujours mal ?

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyVen 19 Mar - 13:49

In the cookie of life, friends are the chocolate chips 🍪


L’inquiétude commence à disparaître à mesure que Carla me rassure sur sa condition. Oui, elle a fait une bêtise et elle a frôlé la mort, mais selon Jane et son état actuel, elle va mieux et est en voie de récupération. C’est tout ce que j’avais besoin d’entendre. Physiquement, elle se remet. Psychologiquement par contre c’est autre chose. Et c’est bien pour ça que je ne la laisse pas. Certes, il faut qu’elle se repose. Mais après ce qu’elle vient de traverser, elle a également besoin de soutien. Je ne sais pas si ses amis sont passés et ce qu’ils savent exactement de la situation, mais moi au moins je suis là. Actuellement. Et je lui fais savoir qu’elle peut se reposer sur moi. Notre amitié est assez particulière, unique, mais tellement fort alors que pourtant rien ne nous y disposait. Tout était parti d’un flirt. Elle de son envie de faire chier Max, moi de mon envie d’oublier une fille. Et aujourd’hui on en était là. Aucune ambiguïté, juste de l’amitié, du respect, et l’envie d’être présent pour l’autre dans les coups durs comme dans les bons.

Je remarque dans son regard qu’elle est tout aussi étonnée que moi de ma proposition de lui récupérer les cours. Ce qui redouble mon amusement. Très clairement, je ne ferai pas cette proposition à n’importe qui. Habituellement, c’est même plutôt moi qui vais récupérer les notes et devoirs des uns et des autres parce que je suis infichu de suivre correctement et de faire mes devoirs en temps et en heure. Mais disons que cette année est légèrement différente. Cette année, je sois à tout prix passer mes Aspics. « Ca vaut peut-être mieux, parce que je t’aurais pas garantie leur qualité. » Je rigole, presque soulagé en fait de ne pas avoir ça à faire. Moi prendre les cours pour quelqu’un, je ne suis pas sûr que ce soit un véritable cadeau. Dans le pire des cas, j’aurai pu me tourner vers Bonnie. Mais vu ce qu’il s’est passé avec Prudence il y a quelques jours, je ne suis pas certaine que la jeune Serpentard ait envie de me voir dans le coin là.

Nous plaisantons de bon cœur sur sa fatigue mais je reviens vite aux sujets serieux, désireux de mettre les choses à plat une bonne fois pour toute. Elle a traversé quelque chose d’extrêmement traumatisant, et je ne pense pas une seule seconde que garder tout ça pour elle soit véritablement sain. Finalement, sa langue se délie, elle m’explique les raisons de son acte, estimant que c’est son arrogance qui l’a amenée là où elle est aujourd’hui. Elle compare nos deux situations, estimant que j’ai risqué ma vie par héroïsme alors qu’elle c’était par égoïsme. Et je ne peux pas laisser passer ça. Je refuse d’être un héros à ses yeux alors que la vérité est toute autre. Je me rapproche d’elle, m’asseyant sur le lit à son côté, liant nos deux mains pour lui faire comprendre que peu importe la réalité, je ne compte pas fuir pour autant. Personne n’est parfait et les motifs réels de nos agissements ne sont pas toujours avouables. J’essaie de la déculpabiliser. Certes, ce qu’elle a fait était terriblement stupide. A 17 ans, on ne peut pas être calé en tout et la magie recèle encore beaucoup de mystères. Pourtant, même si c’était irréfléchi, elle voulait sauver son amie, quitte à y laisser sa vie. Je sais comment est Carla en amitié. Elle ne compte pas, malgré tout ce qu’elle peut dire. Et forcément, ça l’a amené dans cette situation. Comme elle a voulu faire un parallèle avec ma situation, je lui démontre que la vérité n’est pas aussi belle qu’elle n’y paraît. A son tour, elle essaie de mettre un peu de perspective. J’hausse les épaules. « Pour Daphné, j’ai jamais été un cadeau. Elle s’estimait pas heureuse de m’avoir, elle avait toujours été contre la décision de Bailey. Donc ouais, je me suis jamais senti vraiment intégré dans cette famille. Dans la fraction de seconde qui a précédé ma décision, je me suis dit que si Lenora y restait, s’en était fini du peu que j’avais. Tout ce serait écroulé. Donc j’ai foncé. » Sur le moment, je voulais juste sauver la perspective d’avoir une vie de famille, pas Lenora. Et au final, c’est ce que j’ai réussi à avoir. Mon sacrifice m’a valu des blessures qui ne s’effaceront jamais, mais également le sentiment d’appartenance à une famille que j’avais toujours espéré.

Dans tous les cas, à mes yeux, on fait partie de la même team. Carla fini par accepter l’idée et propose ironiquement qu’on se fasse des t-shirts. Même si il est clair qu’on ira jamais jusqu’au bout de cette proposition, je rentre dans son jeu. « Ouais, carrément ! Vert pour toi et rouge pour moi ? On écrira en gros SURVIVOR en lettre de feu et on pourra parader dans l’école. Les autres seront super jaloux de pas faire partie de notre club super select. » En soit, c’est une image assez marrante. Je sais d’avance que Maxwell serait fou de rage et cette pensée m’amuse. Dès que je m’approche de Carla, il supporte pas. Alors imaginez si on avait des t-shirts assortis !

Carla me demande alors comment vont mes blessures. Je ne peux retenir un soupir las. C’est pas la folie et j’ai toujours l’impression que les crises me guettent. Et quand elles débarquent, la douleur explose en moi, incontrôlable, et ça me rend fou. « En vrai, bof. J’ai l’impression que mes crises sont de plus en plus rapprochées en ce moment et je sais pas quoi faire. Jane fait de son mieux mais le traitement est trop léger à mon goût. » Je pousse un nouveau soupir. « Le seul truc qui me permet d’avoir des nuits assez tranquilles c’est l’alcool, ça anesthésie un peu tout et ça me permet d’être plus détendu. C’est pas le top, je sais, mais je suis à court de solutions. » J’explique, conscient que Carla risque de me prendre pour un alcoolique. Mais en même temps, on refuse de me donner des médocs, faut bien que je me débrouille par moi-même. « Ma dernière crise remonte à quelques jours à peine. Prudence était-là. Elle m'a saoulé parce qu'elle m'a vu boire et elle a pas pu s'empêcher de me faire des reproches. On s’est engueulés ce soir-là, j'ai eu une crise et elle a tout découvert. Donc maintenant elle est au courant et elle me fait la gueule. C’est absolument génial. Ca me pourri vraiment la vie ce truc. » Je secoue la tête. Reparler de ça me donne l’impression qu’on me retourne un couteau dans le ventre. Les piques qu’on s’est envoyés ce soir-là sont toujours vives et j’ai vraiment l’impression qu’on a brisé le peu qui restait entre nous. Je fais tout de travers …

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyVen 26 Mar - 12:06

In the cookie of life, friends are the chocolate chips


Carla l’écouta silencieusement, ne sachant pas réellement ce qu’il était adapté de dire face à ce genre de confessions. Qu’est-ce qu’on pouvait bien dire à un adolescent dont l’indifférence familiale – qu’il s’agisse ou non de parents adoptifs – poussait à de telles extrémités ? Elle le comprenait, plus qu’il ne l’imaginait sans doute. Il y avait une époque de sa vie où elle aurait tué pour plaire à son père. Aujourd’hui, elle prenait un malin plaisir à la contrarier pour le punir de sa distance. Mais peu importe le chemin choisi, aucun des deux n’était bon. Par désir de plaire, d’être intégré dans sa cellule familiale, il aurait pu mourir. Peut-être qu’il considérait que son sacrifice en valait la peine et elle n’aurait jamais l’indélicatesse de le détromper. Mais pour elle, risquer son intégrité physique pour des personnes comme la Daphné qu’il décrivait était un prix bien trop élevé. Elle commençait à comprendre pourquoi cette dernière lui avait paru si coupable quand elle s’était rendue chez Killian cet été et elle espérait sincèrement que ses remords allaient l’étouffer. Si son ami devait vivre toute sa vie avec des brûlures, elle lui souhaitait volontiers d’être rongée par la culpabilité jusqu’à sa mort. Prison physique contre prison mentale en quelque sorte. Peut-être que ce mode de pensées était détestable, mais il y avait chez elle une forme d’intransigeance assumée. Pour les gens qui en valaient la peine à ses yeux, elle était capable de se plier en quatre pour qu’ils arrivent le meilleur. Pour ceux qui ne gagnaient pas son estime, elle n’avait aucun problème à leur souhaiter le pire. Elle se contenta de marmonner sévèrement en guise de conclusion

- Ces gens là ne te méritent pas.

Pendant une demi-seconde, avoir le même tee-shirt que Killian, même si la proposition qu’il en faisait était carrément ridicule, eut quelque chose de terriblement doux aux yeux de la jeune fille. Pour elle qui passait inconsciemment son temps à s’accrocher à ses relations amicales et amoureuses, le sentiment d’appartenance qu’il sous entendait avait quelque chose de délicieux. L’idée d’agacer Maxwell également. Elle savait parfaitement qu’il montrait une forme de jalousie incompréhensible quand elle était avec Killian et elle en jouait volontiers quand elle en avait envie. Ce n’était ni très sain, ni très gentil, mais le Poufsouffle ne l’était pas plus à son égard, elle ne voyait donc pas très bien pour elle aurait dû se priver. La seule chose qui la retenait était que les vêtements décrits par le Gryffondor étaient tout sauf seyants et que si elle aimait faire tourner Max en bourrique, elle n’avait aucune intention d’embêter Prudence.

- Moi tu sais, tant que les gens crèvent de jalousie, je suis prête à tout …

La légèreté de leur discussion disparut avec sa prochaine réponse et Carla ne put s’empêcher de le couver des yeux avec inquiétude. Peut-être qu’elle avait une mine déplorable et l’obligation de se reposer pendant des jours, mais lui vivrait toute son existence avec les conséquences de ses brûlures. Elle se doutait que trouver un traitement prenait du temps, mais elle n’avait jamais réalisé que les tâtonnements durant cette intervalle pouvaient être si douloureux. Quant à son discours sur l’alcool … Il n’y avait pas besoin d’être médicomage pour savoir qu’il était alarmant et à la fois, qui était-elle pour le priver de la seule chose qui avait l’air de fonctionner ? Il était bien simple de faire des sermons quand on ne subissait pas la douleur.

- T’es sûr que c’est une bonne idée ? C’est juste le temps que Jane ajuste le traitement, n’est-ce pas ?

Elle fronça les sourcils au reste de son discours, incapable de faire certains liens logiques dans ses propos. Elle ne savait si c’était parce que son cerveau lui donnait l’impression de flotter dans une sorte de brume cotonneuse depuis qu’elle était à l’infirmerie ou si c’était le discours de Killian qui n’était pas clair, mais le résultat était le même. Elle n’y comprenait rien.

- Attends, reprends plus doucement … Elle te fait la gueule de la dispute, pas d’avoir tout découvert, si ?

Elle se mordilla légèrement la lèvre avant de reprendre plus lentement, plus prudemment aussi

- Peut-être que ce n’est pas si mal qu’il y ait une autre personne au courant en dehors de Jane et moi.

Le Gryffondor secoua légèrement la tête, la mine fermée, comme si le simple fait d’en parler le perturber et elle exerça une légère pression sur sa main entremêlée à la sienne.

- Tu sais, si tu es malheureux, au lieu d’en parler avec moi, tu devrais en parler avec elle. Pour t’engueuler, c’est qu’elle se soucie de toi, sinon, elle serait restée indifférente. Alors ça vaut peut-être le coup de mettre les choses à plat ?

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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyLun 5 Avr - 14:35

In the cookie of life, friends are the chocolate chips 🍪


Partager ma version de l’histoire ne permettra pas à Carla d’être objective. Je la connais suffisamment pour savoir qu’elle prendra mon parti. Et ça me touche parce que sur le moment, c’est ce dont j’ai besoin. Mais d’un autre côté, j’ai appris à comprendre pourquoi Daphné me détestait autant. Ca m’a blessé, ça m’a rendu acide un certain temps, ça m’a donné envie de l’emmerder le plus possible mais d’un côté, elle n’a pas eu la vie facile non plus. Et Bailey lui a imposé des choses sans son accord. Dont moi. Est-ce que ça excuse son comportement à mon égard ? Je ne crois pas. Est-ce que je serai prêt à la pardonner ? Peut-être pas tout de suite. Mais si elle continue à faire des efforts et finit par m’accepter totalement, je pense que ça peut s’envisager. Après tout, adopter un gamin quasiment adulte a son lot de difficulté aussi, ça je peux l’entendre. Surtout quand le gamin en question c’est moi. Je reste pensif quelques instants suite au commentaire de Carla. Qu’est-ce que le mérite ? Est-ce qu’une autre famille m’aurait mieux accepté que les Knight encore ? A ce stade, j’en doute. Parce que j’en ai vu passer des familles et que je savais à quoi m’attendre. Je savais aussi que mon comportement en ferait fuir plus d’un, mais c’était mon choix. Alors peut-être que dans le fond, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. « Avoue quand même que je ne suis pas tous les jours un cadeau non plus ! » Je finis par lâcher avec un petit ton sarcastique en lui lançant un clin d’œil complice, bien décidé de clôturer ce sujet sur une note amusée.

L’idée des t-shirts fait son bout de chemin, même si nous savons l’un comme l’autre qu’elle sera avortée dès que j’aurai quitté l’infirmerie. Nous pourrons la classer dans la catégorie private joke sans pour autant la mener à bout. Mais la pensée de fanfaronner dans les couloirs avec ce type de t-shirt m’amuse. Je suis toujours partant pour les conneries à deux balles, alors pourquoi pas. Ca ne surprendrai personne. Le seul truc, c’est que ça signifierai quand même d’avouer qu’il nous est arrivé un truc moche à l’un comme à l’autre. Le message serait assez libre d’interprétation, mais aussi potentiellement sujet à rumeurs. Et je préfère tout autant éviter ça. Eviter que les gens ne se posent des questions me va très bien et, même si ce n’est pas facile tous les jours, faire comme si de rien n’était est la meilleure solution à mes yeux. Je ne le demande pas à Carla, mais j’imagine qu’elle aussi, elle préfèrerait qu’on ne lui pose pas de questions. Je ne sais pas qu’elle excuse elle va pondre aux autres, mais la connaissant, elle va essayer de faire en sorte que ce soit vite oublié pour que les gens ne viennent pas trop l’emmerder à ce sujet. « Pourquoi est-ce que ça ne m’étonne pas ? » Je dis en rigolant quand Carla me glisse qu’elle est prête à tout pour rendre les gens jaloux. « On verra ce qu’on peut faire pour rendre qui tu veux jaloux. » Je lui promets alors. Je sais pertinemment qui elle a en tête et elle sait très bien que je ne suis jamais contre une bonne partie de rigolade. Tant qu’on peut se changer les idées et s’amuser un peu.

La discussion se tourne alors sur moi et je me retrouve contraint de lui dire que non, honnêtement ça ne va pas fort. Je ne veux pas que mon amie s’inquiète pour moi, mais je ne vois pas non plus l’intérêt de lui cacher la vérité à ce sujet. Elle fait partie des rares personnes qui savent pour moi. Donc si je lui cache, ça reviendrait en quelque sorte à me voiler la face. Et je ne pense pas que ce soit dans mon intérêt non plus. Je lui avoue également pour l’alcool, essayant de faire passer ça comme si ce n’était qu’un détail. Bien entendu, ça ne l’est pas exactement et Carla le relève. Je pousse un petit soupir. « Il n’y a pas de remèdes. Je sais que Jane fait son possible. Elle me suit depuis Sainte Mangouste, elle essaie d’adapter mais rien n’y fait. La magie noire ne se soigne pas aussi facilement, je pense que je ne t’apprends rien. » Je lui jette un petit coup d’œil en coin. Je ne voudrai pas qu’elle prenne mal ma référence moyennement subtile à sa mésaventure de l’autre soir. « Je ne sais pas si c’est une bonne idée ou pas. Mais pour l’instant, c’est la seule que j’ai. Mais t’inquiète ! Je fais attention. Mon objectif n’est pas de venir déchiré en cours. Seulement de contrôler un peu mieux la douleur. »

Je me retrouve également à lui avouer ce qu’il s’est passé avec Prue. Je ne comptais pas le raconter à qui que ce soit mais il faut croire que ça me pèse et que j’avais besoin de lâcher le morceau. Et qui de mieux placée que Cookie pour m’entendre dire que je fais vraiment de la merde et me le faire remarquer ? « Un peu des deux j’imagine. Elle a conscience que j’ai tout fait pour lui cacher ma condition et elle a pas trop apprécié. Et puis vu ce que je lui ai dit ce soir-là… Donc ouais, je pense qu’elle me fait la gueule pour les deux. » En tout cas, c’est ce que j’en déduis. Elle s’est montrée calme quand elle a vu l’état de mon dos, se transformant en infirmière de substitution. Mais la connaissant, c’était juste une façade. Une façon pour elle de prendre le contrôle de la situation en supprimant ses émotions. La froideur de sa voix ne laissait aucun doute. J’hausse les épaules. Qu’elle le sache ou non n’a maintenant plus d’importance. « Ca va rien me changer vu qu’on ne se parle plus. » Je réponds d’une voix blanche. La pression qu’elle exerce sur ma main se veut rassurante et je prends le temps de l’apprécier. Une seconde après en revanche je fronce des sourcils, presque vexé par sa réaction. Au lieu d’en parler avec elle ? Alors quoi, j’aurai pas dû lui en parler ? J'aurai pas dû m’ouvrir ? Ma première réaction est de retirer ma main de la sienne, mais nos doigts étant entremêlés, j’abandonne l’idée toute de suite. Je me contente donc de souffler par les narines et d’arborer une mine grognon. « Vu ce qu’elle m’a balancé à la gueule, je t’assure qu’elle se soucie déjà plus de moi. J’suis qu’un connard arrogant qui fait un peu pitié à ses yeux et elle n’a sans doute pas tort. Mais laisse, c’est sans doute mieux comme ça. J’l’ai bien cherché de toute façon et j’ai pas envie de rabâcher. Parlons d’autre chose. » Je coupe court à la conversation. J’ai conscience que j’en fait certainement des caisses pour rien mais le sujet est de toute évidence encore trop vif. Je ne l’ai pas encore digéré. « T’as eu de la visite un peu ? J’vois pas beaucoup de gâteaux. Tout le monde sait qu’un bon rétablissement passe par une pile de sucreries. Est-ce que tu veux que je te fasse une livraison express de cookies, chocogrenouilles et de chocoballes ? » Je propose, retrouvant un ton un peu plus joyeux et retournant sur un sujet de conversation neutre.


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Message(#) Sujet: Re: In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian In the cookie of life, friends are the chocolate chips » Carla & Killian EmptyVen 14 Mai - 21:01

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Après ces quelques confidences sur sa famille, Killian décida de clore le sujet sur une note humoristique, ce qui lui fit lever les yeux au ciel. Elle aurait pu encore disserter bien des heures sur le fait que son ami méritait la meilleure des familles, mais tant que lui n’en était pas convaincu, elle serait bien en peine de le convaincre de quoi que ce soit. Elle avait lu dans l’un de ses romans à l’eau de rose que l’on n’acceptait jamais que l’amour que l’on pensait mériter. Etait-ce pour cela qu’il s’était résigné un temps à l’indifférence de Daphné, parce qu’il se pensait à côté de la plaque pour cette famille ? Peut-être, peut-être pas, elle n’en saurait jamais que ce qu’il consentirait à lui dire. L’infirmerie avait créé une ambiance propre aux confidences, mais elle n’était pas certaine qu’il ait envie de s’épancher plus.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, tu es un amour !

Leur private joke mourut aussi vite que l’idée était arrivée, chacun d’eux la sachant secrètement irréalisable. Carla se contenta d’un sourire entendu quand il lui indiqua qu’il était prêt à tout pour rendre jalouse la personne de son choix. Pas besoin de lui faire un dessin pour qu’il sache qui était sa cible privilégiée. Parfois, elle s’en voulait de l’entraîner dans ses histoires. Maxwell et lui s’entendaient plutôt bien, sauf quand il s’agissait d’elle. Elle n’était pas assez altruiste pour que ses remords durent plus d’une seconde. Elle avait l’orgueil de penser que Killian était son ami bien avant d’être celui du Poufsouffle et que cela lui donnait certains droits.

Le reste de la conversation assombrit légitimement son humeur et un voile d’inquiétude passa dans ses yeux. Evidemment qu’elle savait que la magie noire ne se soignait pas si facilement, elle venait elle-même d’en faire la cruelle expérience, mais elle était également assez lucide que cette histoire d’alcool était un remède franchement discutable. Pour ne pas dire stupide. Il allait boire de grandes rasades de whisky, jusqu’à ce que son corps soit assez accoutumée pour souffrir du manque et de ses séquelles ? Et en même temps, qui était-elle pour juger sa douleur et son besoin de la faire taire ? Elle avait une chance folle, elle ne souffrait pas, ou du moins pas au quotidien. Cette impression de s’être faite rouler dessus par le magicobus était vouée à disparaître. Lui ne pouvait pas en dire autant. Elle se mordilla la lèvre, prise dans une forme de conflit de loyauté. Elle se devait de le soutenir en tant qu’amie, tout comme son rôle comprenait aussi de le protéger. Comment devait-elle se comporter quand les deux se contredisaient ? Elle se contenta de le couver d’un regard inquiet avant de conclure d’une voix prudente

- Promets moi que tu me le diras si ça n’allait pas.

Oh, elle n’était pas dupe. Il allait promettre, mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Elle fronça les sourcils, cherchant à saisir ce qu’il essayait de lui expliquer sur Prudence, sans pour autant y arriver.

- Mais ça n’a pas de sens de t’en vouloir. C’est ton droit de pas vouloir en parler et ça peut s’entendre que tu aies réagi vivement dans ce contexte. Donc tu es sûre qu’elle ne te parle plus ?

Plus elle essayait de comprendre, plus elle semblait froisser son ami sous des mots maladroits. Pourtant, tout son discours était orienté dans l’idée que Prudence ne pouvait pas lui en vouloir et que ce n’était pas sa faute, ce qui allait plutôt dans son sens, mais il sembla se fermer brusquement et elle resta perdue devant cette réaction

- T’as rien cherché du tout et si vraiment elle ne te parle plus pour ça, elle est stupide. Et comme j’ai tendance à la penser intelligente, je dirais qu’il y a de vraies chances pour qu’elle ne t’en veuille pas. C’était sûrement une preuve d’inquiétude plutôt

Lassé par le sujet qui lui était désagréable, il enchaîna sur une histoire de bonbons et elle haussa les épaules. Elle n’avait pas prévenu grand monde de son séjour, aussi elle ne pouvait pas avoir eu beaucoup de visites. Elle ne savait même pas comment Maxwell avait pu arriver si vite.

- Maxwell est passé me voir quand mes parents étaient présents. Inutile de te dire que mon père l’a adoré. Je ne comprends toujours pas comment j’ai pas fini directement dans un couvent après ça.

Surtout que toute à sa colère contre sa famille, elle n’avait pas cherché à être diplomate ou juste discrète. Elle avait franchement sous entendu à son père qu’ils s’étaient passé bien des choses entre les deux adolescents et Maxwell n’avait dû son salut qu’à l’intervention improbable de sa mère. Sur le moment, elle avait cru que c’était une bonne idée, une forme de loyauté envers la Poufsouffle qui l’avait toujours accusé à demi-mots d’avoir honte de lui. Maintenant que toute cette scène était passée, elle ne savait pas elle-même ce qu’elle devait en penser. Il y avait toujours un danger à provoquer l’ire de son père et tant qu’elle ne distinguait pas les conséquences, elle ne pouvait pas réellement se prononcer sur l’intelligence de ses actes. Juste déplorer en partie son manque de mesure.

- Sinon t’es le premier, donc pas encore de sucreries. Mais si tu me ramènes des cookies ce soir, je te jure de t’écrire tous tes devoirs de sortilèges !

Nourriture contre devoirs, le deal était honnête quand on connaissait l’amour de Carla pour le sucre et celui de Killian pour les études. De toute façon, maintenant qu’elle avait survécu à un rituel de magie noire, elle ne craignait plus de succomber à un diabète foudroyant, autant en profiter. Elle se garda bien de préciser qu’elle se sentait si faible et nauséeuse de fatigue qu’elle ne serait certainement pas capable de croquer plus d’un biscuit. Cela ne servait à rien de l’alarmer et elle espérait bien que son appétit allait rapidement revenir.
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