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if we were villains (♚ SØRENSEN)
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Message(#) Sujet: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyDim 25 Oct - 20:47



( if we were villains ♚ Sørensen )

« C’est l’heurrre, je dois t’abandonner, mon Amourrr. Notrrre guide a parrrlé et je ne rrrisquerrrai pourrr rrrien au monde d’éveiller son terrrible courrroux en étant en rrretarrrd. » Le regard grave et les traits sérieux n’étaient pas suffisants pour tempérer l’ironie mordante qui dégoulinait de mon ton ampoulé, caricature de celui de mon frère adoré. J’abandonnai un baiser sur les lèvres de Junior en même temps que mon masque dramatique et je le laissai à ses occupations que j’avais contrariées la matinée toute entière. Il était temps pour moi de prendre le chemin de la Licorne Blanche où Finnbjörn nous avait convoqués pour un déjeuner fraternel. Ne sois pas en retard. Ainsi avait-il parlé. Comme si c’était dans mes habitudes. Lui donner raison en m’octroyant quelques dizaines de minutes de délai aurait été une victoire trop facilement acquise au sel de ses reproches. Je préférais lui donner tort en arrivant bonne première. De plus, j’étais élégamment vêtue d’une robe et d’une cape des plus belles factures afin que la seule remarque qu’il puisse m’adresser soit celle de mon incomparable excellence comparée à son insuffisance.

Comme je l’avais escompté, je fus la première à entrer dans le bar raffiné qu’était la Licorne Blanche. C’était bien là le seul établissement du coin dans lequel les nôtres pouvaient pénétrer sans que la médiocrité de l’endroit ne nous donne envie de vomir et de fuir avant que la plèbe ne nous contamine. Je pris place sur l’un des quatre élégants fauteuils qui siégeait autour de la table ronde qui nous était réservée. L’inconvénient d’être en avance, c’était l’ennui. L’impatience me gagna rapidement tandis que je balayais les lieux de mon regard clair, m’attardant sur les détails des tentures, sur le pli de ma robe, sur les deux hommes attablés un peu plus loin et penchés l’un vers l’autre. Un rictus étira mes lèvres. Aussi raffiné soit cet endroit, il ne prenait pas place dans les ruelles les plus secrètes de Pré-au-Lard pour rien. Ce n’en était pas moins le seul fréquentable.

Les traits de mon jumeau adoré se dessinèrent les premiers derrière le serveur qui le conduisit jusqu’à notre table. « J’ai failli t’attendrrre » le saluai-je avant de me fendre d’une courbette irrévérencieuse. Mes doigts trouvèrent le chemin du col de sa chemise, sur lequel je chassai un pli imaginaire, avant que nos regards clairs ne se rencontrent. « Comment va ta jambe ? » Mon sourire moqueur raviva le souvenir de notre affrontement estival. Il n’avait pas été en reste, finalement, mais ce n’était pas une raison suffisante pour m’empêcher de lui rappeler les cloques et la peau noircie par mes flammes. Nous n'eûmes pas à attendre longtemps avant que notre benjamine et Hannibal n’arrivent, avec quelques secondes d’écart seulement. J’étais entrain d’étudier avec attention la pointe de mon couteau, observant son tranchant et l’imaginant plantée dans un tas d’endroits différents quand la première arriva. Je coulais un regard amusé en direction de mon frère adoré avant de laisser place à une scène des plus inspirantes dans mon esprit, au cas où, juste au cas où, il s’amuserait à le fouiller en cet instant précis. J’étais certaine qu’une désapprobation franche le trahirait dans le cas où il assisterait à mes pensées concernant la plus belle association possible entre Judith et ce couteau. À l’arrivée de mon aîné, néanmoins, je me levai et l’enlaçai brièvement mais chaleureusement, comme nous en avions l’habitude.

C’était un réel plaisir que de jouir à la fois de la compagnie de Finn et de celle de notre estimé aîné. Quant à Judith… et bien, elle n’était tout simplement pas la baguette la plus aiguisée du tiroir, toujours aussi insignifiante à mes yeux. Sa présence ne valait pas grand chose d’autre que d’étendre le noble nom des Sørensen à une quatrième personne. « Que nous vaut l’honneurrr de ce déjeuner ? » La question plana sur nos visages pâles aussitôt que le serveur s’éloigna après avoir déposé de l’eau à notre table. Dans mes yeux dansait la flamme de la rancoeur car je n’avais pas de doute quant à l’objet de cette réunion. Il prenait la forme d’une plantureuse Gryffondor aux tendances traîtres et, voyons voir, des décisions de celui qu’elle avait éhontément trahi.

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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyLun 26 Oct - 14:55


If we were villains
Réunion de la famille Sørensen

Comme chaque jour de grande occasion, je laisse tomber ma chemise d’uniforme pour un modèle en satin particulièrement élégant, et troque la cravate aux couleurs criardes de Gryffondor pour un noeud sobre. Je revêts mon manteau en vison, et prends la direction de ce village miteux de Pré-au-Lard, bourgade sans charme qui se trouve également être la capitale des pèquenauds et des alcooliques. Une grimace se forme sur mon visage dès lors que j’aperçois les premières toitures des boutiques attrapes-nigauds pour sous-sorciers naïfs… Nous avons beau avoir opté pour l’établissement le moins pittoresque, je ne peux néanmoins cacher plus longtemps mon dégoût à ainsi côtoyer la plèbe, comme si nous étions sur un pied d’égalité. Les mains enfoncées dans mes poches de fourrure, ma bourse en cuir de daim traité et manufacturé par les meilleurs elfes accrochée en bandoulière, je pénètre au sein de La Licorne Blanche, repérant ma soeur assise un peu plus loin, à une table pour quatre. Tiens donc, elle est en avance… puisqu’elle n’agit qu’au gré de ses humeurs, j’imagine qu’aujourd’hui, elle est bien lunée. Je m’avance jusqu’à elle, et écoute ses sarcasmes sans prendre la peine de m’en formaliser. « Oh tu as décidée d’êtrrre disciplinée aujourrrd’hui. Marrrquons donc ce jourrr d’une crrroix. » lancé-je sans prendre la peine de dissimuler une certaine ironie derrière mes mots, avec un sourire un peu trop surjoué pour être naturel. Je tire précautionneusement une chaise en arrière, pour m’y installer, inspectant avec un regard circonspect l’état du mobilier. Faisant face à ma soeur jumelle, je réponds à sa petite provocation : « Comme un charrrme. C’est comme si elle n’avait pas crrroisé la rrroute d’une folle pyrrromane. » En vérité, la peau de mon mollet était plutôt abîmée, suite à notre fulgurante confrontation… Mais les baumes appliqués par Grand-Mère font des miracles, et mes cellules ont joué leur rôle de régénératrices, avec l’aide d’un peu de magie. Je me retiens évidemment de lui demander si elle n’a pas croisé la route d’un serpent récemment, mais je me fais raison : nous ne sommes pas uniquement là pour passer du bon temps. Le temps en famille doit être utilisé intelligemment, nous avons peu d’occasions de nous retrouver tous les quatre sans que nos réunions ne suscitent quelques suspicions…

La porte s’entrouvre, et laissa passer l’un après l’autre mon frère aîné, et ma soeur cadette. Je n’ignore pas que l’état de Hannibal a subi quelques dégradations, ces derniers temps… En revanche, je ne sais pas exactement à quel point, il ne s’étend pas vraiment sur la question. D’un oeil inquiet, je suis son déplacement jusqu’à notre table, essayant de tirer quelques conclusions d’après ce que je lis dans son regard… Notre benjamine se joint à nous, et je lui ai gardé une place à mes côtés : « Judith, je suis content de te voirrr. Comment vas-tu ? » lui demandé-je, lui accordant un sourire de sympathie sincère, qui compensera peut-être l’hostilité manifeste que Erin a décidé de lui offrir. Discrète et studieuse, notre soeur ne se fait pas beaucoup remarquer ces derniers temps, mais je suis toutefois soucieux de son évolution. En cela, cette réunion de famille était inévitable : nous avons besoin de nous retrouver, et de veiller les uns sur les autres… De près, ou bien de loin. Erin se questionne sur les raisons de notre présence ici, et je ne laisse pas le suspens se prolonger. « Les dix-huit ans de Hannibal, que nous n’avons pas eu l’occasion de fêter dignement. » Aussitôt, je plonge une main dans mon sac pour ressortir un petit paquet recouvert de papier noir brillant, renfermant un ouvrage d’excellente manufacture, relatant les plus grands procès de sorciers du siècle dernier… Il doit déjà en connaître la plupart, mais j’ai pu compter sur l’expertise d’Alexander pour m’assurer que les témoignages contenus à travers ces pages soient parfaitement authentiques. Je le tends à mon frère, espérant sincèrement qu’il prendra goût à sa lecture…

Enfin je préfère que nous ne nous attardons pas sur les convenances, et laisse à mes soeurs quelques instants pour échanger les présents qu’elles souhaitent, si elles en ont ; nous avons plus important à faire. « Et il m’a semblé perrrtinent de fairrre un point surrr la situation dont nous sommes victimes. L’actualité ne nous est guèrrre prrrofitable. » Certes, c’est Hannibal qui est touché directement, mais je ne me désolidariserais pas de mon frère : si l’un des nôtres est empêtré dans une situation déplaisante, alors nous sommes tous concernés. Si sa santé est encore fragile, alors il n’est pas question de l’abandonner à des décisions douloureuses, et à des dilemmes pouvant l’affecter intérieurement. Nos aïeuls attend de nous que malgré les tensions qui existent parfois entre nous quatre, nous soyons là les uns pour les autres, et c’est ce que nous allons faire… Mais il y a aussi des aspects bien moins agréables, dans cette affaire. « Grrrand-Pèrrre fait ce qu’il peut pour fairrre tairrre la prrresse, mais les gens parrrlent. Cette union est politique. » déclaré-je d’un ton sans émotion, laissant toutefois transparaître ma contrariété. Evidemment, je ne suis pas insensible face à la situation : malgré mon amnésie, je sais que Phoenix et moi avons été très liés. C’est avec elle que je me suis exercé pour apprendre la légilimencie, avec elle que j’ai fait mes premiers pas à Poudlard, et j’ai pu compter sur son soutien lors de chacune de nos offensives, il y a deux ans… Mais ce doit être encore pire pour mon frère. « Et il va de soi qu’elle ne doit, en aucun cas, avoirrr lieu. » ajouté-je, sèchement. Si cela arrivait, nous passerions pour des imbéciles... Mettons donc de côté nos sentiments personnels : il s’agit de garder la tête froide avant toute chose, et de penser en priorité aux intérêts de la famille. Plus qu’une communauté, nous sommes un empire… et notre réputation pourrait se retrouver en jeu, si les Grands-Parents de Phoenix décident de la bafouer. Il va donc de soi que nous devrons répondre à armes égales…

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Amelia I. Ferguson

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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyMar 27 Oct - 18:47


If we were villains
Sørensen family

« Décodeur non fourni »

Réunion de famille. Allons bon. Que se passait-il de si important pour que Finnbjörn requière notre présence dans un lieu aussi sordide que l’était Pré-au-Lard ? Visiblement, rien qui ne pouvait attendre les prochaines vacances. Les déjeuners entre Sørensen sonnaient toujours comme une épreuve à mes yeux. Non pas que je n’éprouvais aucune affection envers mes frères. Mais il fallait sans cesse jongler avec l’attitude imprévisible de notre sœur, tenter de comprendre les allusions parfois très brumeuses de Finn et d’Han et composer avec les petites leçons de morale que notre aîné ne manquait jamais de placer dans la conversation. Tout en essayant de ne pas avoir l’air d’être prise au dépourvu à chaque fois qu’on me demandait mon avis. Non, définitivement la perspective de ce repas à quatre ne me réjouissait pas outre mesure. Il fallait ajouter à tout cela un début d’année plus que morose qui n’avait pas amélioré mon humeur. Cela faisait déjà deux mois que je traînais ma misère dans ce château du diable, sans trop savoir quoi faire de mon temps libre. Heureusement, il y avait quelques éclaircies dans ce brouillard : les cours particuliers avec Alexander ou bien encore le petit projet que je menais avec Mansfield. C’était d’ailleurs là-dessus que je planchais, installée dans un recoin de la bibliothèque lorsque le cadran de ma montre m’indiqua qu’il était temps de se mettre en route.

Après avoir remis l’ouvrage à sa place dans les rayons, je pris le chemin du hall. Avant de franchir la porte, je pris quelques secondes pour enfiler une paire de gants fins en cuir de dragon et je resserrai mon écharpe de cachemire autour de mon cou. Ce n’était certes pas le grand nord mais ce village restait tout de même ouvert à tous les courants d’air. Je fus rejointe par Hannibal dans la rue qui menait à la Licorne Blanche et je ne pus m’empêcher de remarquer qu’il avait toujours fière allure, et cela malgré la maladie. « Bonjourrr Han. Comment vas-tu ? Les derrrniers rrréglages étaient-ils suffisants ? » Je faisais bien entendu allusion à la potion que je lui préparais régulièrement et qui, selon sa dernière lettre, ne suffisait plus à compenser les symptômes de son mal. Il faudrait du temps pour trouver l’équilibre parfait mais comme le disait notre grand-mère, ce n’était qu’une question de patience. Nous finirions par trouver l’ajustement idéal.

La licorne blanche. Nous y étions. Cela n’avait pas la classe des établissements que nous fréquentions à Londres ou à Kristiansand mais que fallait-il espérer de plus dans ce trou écossais ? C’était déjà mieux que ce cloaque que l’on nommait Trois Balais. Mon frère entrouvrit la porte pour me laisser passer et se glissa à ma suite. Erin et Finnbjörn étaient déjà attablés. Le regard de ma sœur sur son couteau ne me disait rien qui vaille. Pas plus d’ailleurs que sa manière délicieuse de m’ignorer parfaitement pendant qu’elle étreignait notre aîné. Le décor était planté. Je pris place auprès de son jumeau et ôtai mes gants d’un geste tranquille. « Je vais bien, merrrci. Bien que Poudlarrrd se montrrre quelque peu… lassant ? » Le terme n’était sans doute pas assez fort pour exprimer ce que je ressentais réellement. Mais il aurait été inconvenant de se montrer impolie. Après tout, Finn se montrait agréable, je n’avais aucune raison de l’envoyer sur les roses. « Et toi ? »

La carafe d’eau était à peine déposée sur la table et nous n’avions pas encore eu le temps d’ouvrir nos menus que déjà, Erin entrait dans le vif du sujet. Sa question était pertinente bien qu’elle suggérait que Finn ne faisait rien sans idée derrière la tête. Ce qui n’était pas totalement faux. « Les dix-huit ans de Hannibal, que nous n’avons pas eu l’occasion de fêter dignement. » Mais bien sûr. Depuis quand nos anniversaires étaient-ils des moments propices aux petites réunions de famille ? A moins bien sûr, que je ne sois l’exception qui confirme la règle. Aux dernières nouvelles, le mien était passé sans émouvoir qui que ce soit. Ce n’était pas le moment de me montrer susceptible. D’ailleurs je préférais encore qu’Erin ne se souvienne jamais de la date : qui sait ce qu’elle aurait été capable de m’envoyer ? « C’est vrrrai, je n’ai pas eu l’occasion de te le dirrre de vive voix : joyeux anniverrrsairrre Hannibal. »

Mais ce n’était pas l’objet de notre rencontre et Finn en vint rapidement à ce qui avait motivé son courrier. Ah, je me doutais bien qu’il ne pouvait s’agir d’un simple déjeuner de fête. Je me versai un verre d’eau d’un air distrait. Je n’étais pas très au fait des actualités et cette conversation allait se révéler très pénible à suivre. « L’actualité ne nous est guèrrre prrrofitable. » Jusqu’ici rien d’insurmontable. Je n’étais pas ermite au point d’ignorer les dernières élections et la politique qui en découlait. Mais que comptait-il faire pour remédier à cet état de fait ? Appleton avait été légalement élu et même notre grand-père ne pouvait pas remettre cela en question. « Grrrand-Pèrrre fait ce qu’il peut pour fairrre tairrre la prrresse, mais les gens parrrlent. Cette union est politique. » Je me trompais vraisemblablement de sujet. De quelle union parlait-il exactement ? Cela me disait vaguement quelque chose… Il me semblait avoir reçu une lettre de ce genre. L’espace d’un instant, je fis le vide dans mon esprit, tâchant de me remémorer le contenu de ce parchemin auquel je n’avais pas prêté une grande attention. Ah les fiançailles de Phoenix ! Cela devait être cela. Du moins, je l’espérais car sinon je ne voyais pas du tout ce quoi il retournait. Et il était tout simplement hors de question de me ridiculiser à leur demander. Ma sœur se jetterait sur l’occasion pour me rappeler ma médiocrité et j’embarrasserais à coup sûr tout le monde. Il me restait qu’à souhaiter que mon hypothèse soit la bonne. Ce qui n’était pas certain.  « Et il va de soi qu’elle ne doit, en aucun cas, avoirrr lieu. » Je ne comprenais pas en quoi était-ce à nous d’interférer ? En quoi cela nous concernait-il ? Même si Han avait fréquenté Reyes, ils ne s’étaient jamais rien promis. Ou peut-être avais-je loupé un épisode ? Du moins, je n’avais jamais vu de bague briller au doigt de mon frère. Alors quel était le problème au juste ?
(c) DΛNDELION
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptySam 31 Oct - 11:08



if we were villains>

ft. La mif


Je contemple une dernière fois mon reflet dans le miroir qui orne mon dortoir tout en terminant de nouer ma cravate en traquant le moindre faux-pas. J’ai toujours pour habitude d’être tiré à quatre épingles, et ce même pour une journée des plus classiques au sein de ce collège minable toutefois je mets toujours un point d’honneur à être plus qu’impeccable lorsqu’il est question de réunions avec mes pairs. J’imagine que c’est une des nombreuses choses qui nous différencient du reste de cette école, où la médiocrité est de mise. Je lève les yeux au ciel tout en lissant ma chemise avant de vérifier une dernière fois ma tenue. Je ne suis d’ordinaire pas si minutieux toutefois depuis ma perte de vision des couleurs je crains le faux-pas en ce qui concerne les assortiments. Avant mon retour à Poudlard j’ai expressément demandé aux elfes de refaire ma garde robe en ne la composant que de vêtements de nuances sombres ou blancs. Ainsi, il m’est difficile de commettre un impair même si la crainte d’être ridicule et que mon handicap ne soit percé à jour me hante chaque jour.
J’ai donc opté aujourd’hui pour une chemise de lin clair, un veston sombre (noir ou bleu, je suis désormais bien incapable d’en faire la différence) et mon éternelle cape de fourrure. Un pantalon noir classique et des bottes d’hiver viennent terminer ma tenue, ainsi qu’une paire de gants en cuir de dragon. Je ne prends pas de risque en choisissant des vêtements de couleur foncée toutefois je ne peux m’empêcher de détailler mon reflet à la recherche du moindre impair. Je me doute bien que même avec le plus mauvais accord vestimentaire je reste tout de même au-dessus des autres en matière de classe et de standing.
Je m’extirpe donc de mon dortoir en lissant pour la dernière fois ma chemise, vérifiant au passage  la présence de ma baguette magique dans la poche de ma veste. Je ne sais désormais si sa présence me rassure ou me stresse. Fort heureusement le dosage de la potion préparée par ma sœur me permet d’utiliser sans encombre ma baguette néanmoins je ne peux m’empêcher d’être stressé au moindre mal de tête ou à la moindre fatigue. Je sais que la maladie peut revenir et que, si tel est le cas, je pourrais ne pas y réchapper cette fois-ci. Je déglutis et repousse cette pensée dans un coin de mon esprit : l’heure n’est pas à ma santé. J’ai bien d’autres soucis sur lesquels me concentrer en ce moment comme par exemple le mariage de Phoenix et de ce crétin d’Avery.
Je dévale les marches en saluant poliment les visages connus que je croise et jette un coup d’œil à ma montre. Je ne suis pas en retard mais il va falloir que je hâte le pas. Fort heureusement je parviens à monter in extremis dans l’une des calèches au départ pour Pré-au-Lard et je profite du trajet pour discuter avec les deux autres septièmes années se rendant au village. Même si cela m’en coûte, je dois maintenir mes relations et continuer d’en créer de nouvelles, que cette année me serve à quelque chose. 
Une fois la calèche arrêtée, je salue mes compagnons de route et m’extirpe rapidement du véhicule. Je parcours les lieux du regard et reconnais la silhouette de la benjamine de la famille un peu plus loin devant moi. Un petit sourire étire mes lèvres et j’accélère le pas afin de la rattraper. Je ne suis pas contre discuter un peu avec elle avant de rejoindre les autres. J’ai l’impression que notre relation évolue quelque peu depuis qu’elle s’occupe de ma potion et j’aimerais réussir à entretenir tout ceci.

« Je vais bien merrrrci et toi ? retourné-je poliment à ma cadette tout en continuant de marcher en direction de la Licorne Blanche, je trrrouve que je vois mieux mais ça rrrreste flou. »


Je retiens un soupir. Je sais que trouver l’équilibre parfait concernant mon traitement n’est pas chose aisée mais je commence parfois à perdre un peu patience. Je déteste me sentir diminué et savoir que la moindre utilisation de ma magie pourrait me rendre définitivement aveugle si je ne fais pas attention à tendance à me crisper légèrement.

« Penses-tu qu’il faille que je rrrrapprrroche encorrrre les doses ? »

Je n’ai pas honte d’admettre que ma sœur est bien plus apte à régler les choses que moi de ce côté là. Je me remets entièrement à elle et à ses connaissances et je lui voue une confiance complètement aveugle.
Notre conversation prend fin tandis que nous passons la porte de la Licorne Blanche, où Finnbjörn et Erin se trouvent déjà. Je parcours les lieux du regard, satisfait de constater le faible nombre de clients. Je préfère que nos réunions se fassent dans l’intimité la plus importante, étant donné le genre de sujets que nous sommes susceptibles d’aborder. Mon regard croise celui d’Erin et je lui adresse un sourire avant de répondre à son accolade. Je suis heureux de me retrouver en compagnie de ma famille, même si la véritable raison de cette entrevue me cause bien des soucis.
Finnbjörn salue Judith tandis que nous nous attablons rapidement après avoir quitté nos capes de fourrure. J’incline la tête en entendant parler de mon anniversaire et je souris en signe de remerciement en acceptant le cadeau que me fait mon frère. Je dégrafe délicatement le papier sombre et découvre avec un certain plaisir un livre traitant de procès magiques et célèbres. Mon frère connaît bien mes goûts et je lui souffle un merci tout en parcourant brièvement la table des matières du regard. Au moins cela me changera les idées au cours des prochains jours et m’occupera l’esprit. J’ai l’impression de perdre encore plus mon temps qu’à l’accoutumé depuis mon redoublement et la perspective de me plonger dans un livre de droit me ravi.
La conversation s’enchaîne rapidement, menée par mon frère. Je l’écoute sans l’interrompre. Je me doute bien que l’un des sujets abordé sera celui du mariage de Phoenix et d’Avery et je sens une désagréable sensation se répandre en moi. Même si la nouvelle est tombée il y a de ça plusieurs semaines désormais, j’ai toujours du mal à y penser sans amertume. Je sais qu’il va falloir que je retranscrive ma discussion avec la Gryffondor au reste de ma fratrie et je prépare déjà mon discours tandis que Finn conclue son discours d’une façon sèche. Je soutiens son regard et parcours la petite tablée avant de me servir un verre d’eau. Il va sans dire que nous ne pouvons rester de marbre face à cette attaque publique menée contre notre nom, que cela me concerne directement ou non.

« Je rrrrejoins Finnbjörrrrn ; notrrre nom est indirrrectement attaqué. »


Je prends le temps de choisir mes mots avant de reprendre la parole. Je sais que le reste de ma famille attends mon avis pour savoir comment agir vis-à-vis de Phoenix et de cette situation et je ne les remercierai jamais assez de leur soutien à ce propos. Je prends à nouveau une gorgée d’eau avant de prendre une grande inspiration :

« Le fait de ne pas avoirrrr été mis au courrrant en amont de ce marrriage a été un coup durrr à encaisser pourrrr notrrre famille, je marque un temps d’arrêt avant de poursuivre, et encorrrre plus pourrr moi. »

Je croise le regard d’Erin et notre discussion au cours de notre balade autour du lac me revient en mémoire. Je lui adresse un petit sourire avant de poursuivre :

« J’ai rrrrencontrrré Phoenix la semaine passée afin de mettrrrre tout ceci au clairrr. Elle m’a assurrrré que son seul tort dans cette histoirrrre a été de garrrrder cette histoirrre pourrrr elle. »

Je fais une pause avant de poursuivre :

« Pas le moindrrrre, vous êtes bien d’accorrrrd. Elle m’a dit ne pas vouloirrr de cette union et êtrrrre prrrrête à tout de son côté pour l’en empêcher. Je pense qu’Averrrry est plutôt du même avis qu’elle de ce côté là même si je ne suis pas allé le lui demander. »

Penser à ce crétin dans ces circonstances m’agace au plus haut point et je préfère repousser dans un coin de mon esprit les idées qui me viennent à son sujet. L’heure n’est pas au combat de coqs mais à la discussion sérieuse.

HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptySam 31 Oct - 12:33



( if we were villains ♚ Sørensen )

La noble silhouette de mon frère jumeau se dessine à l’entrée de l’établissement et se décide à venir égayer ma solitude de sa rigueur imperturbable. Nous n’avons que peu de temps avant l’arrivée du reste de notre fratrie, mais ce petit tête-à-tête nous offre néanmoins l’occasion de quelques sarcasmes piquants. Douce mélodie qui ravive des souvenirs tout aussi délicieux. « Tu me flattes » fis-je avec un petit ricanement brûlant. Mes lèvres ourlées d’un sourire narquois ne demandaient rien de mieux que de poursuivre ce petit jeu mais Finnbjörn était sérieux, trop à mon goût, et il n’avait pas l’intention de me laisser croire que ce déjeuner familial avait un but purement récréatif. Heureusement, les traits charmants de mon aîné firent enfin leur entrée. Mes yeux clairs glissèrent des menaces silencieuses jusqu’à Judith avant qu’ils ne retrouvent le chemin d’un visage plus apprécié et que mon sourire ne se fasse un peu moins dangereux, un peu plus chaleureux.

Les banalités n’ont guère leur place parmi nous, pas lorsque nous sommes tous les quatre réunis, fait suffisamment rare pour être souligné. Une question de ma part les efface rapidement et trois paires d’yeux convergent aussitôt vers l’instigateur de ce déjeuner. Je lève les miens au plafond en l’entendant justifier ce rendez-vous par l’anniversaire d’Hannibal. Il nous en dira tant. Le présent quitte ses mains pour celles de notre aîné. Pour ma part, je lui avais évidemment souhaité le jour même et nous avions profité du calme dominical pour nous promener une nouvelle fois autour du lac. Cela ne ressemblait guère à Finn de tourner autour du pot, mais en même temps, le respect des convenances était comme un motif dont il ne parvenait pas à se défaire. Qu’importe ce qu’il en avait en tête, il retardait l’instant de vérité. L’unique actualité suffisamment brûlante pour conduire à ces retrouvailles fraternelles concernait Phoenix. Je n’en voyais pas d’autre. Et si j’avais déjà longuement évoqué le sujet avec mon aîné, j’avais simplement échangé quelques notes manuscrites avec mon jumeau. Sans plus avoir besoin de nous concerter, nous avions cessé de côtoyer la Gryffondor et de lui accorder notre estime.

Comme un écho à mes pensées, Finnbjörn décide d’entrer dans le vif du sujet. « Nous y voilà » soufflai-je en me renfonçant dans mon siège, le dos droit, le visage tourné vers mon jumeau, un sourire lointain flottant sur mes lèvres. Aucune émotion ne transparaissait sur ses traits délicats, son regard clair glissant sur nous comme autant de reproches informulées à l’encontre de cette situation qui, parce qu’elle impactait l’un d’entre nous, nous impactait tous. La sècheresse vint ponctuer la fin de ses déclarations. Personnellement, je n’étais pas contre cette union : maintenant que Phoenix nous avait allègrement trahis, elle pouvait bien se marier avec un sang-de-bourbe que je n’en aurais rien à faire. Et la satisfaction de la savoir liée à vie à un incapable avait quelque chose de parfaitement réjouissant. Cependant, j’entendais déjà la petite voix de mon frère adoré me sommer de ne pas me laisser emporter par mes émotions et de réfléchir aux intérêts de notre famille avant tout. Facile à dire, pour quelqu’un qui n’en éprouvait aucune. Et dans quelle mesure se rattacher l’allégeance de la Gryffondor pourrait bien nous être profitable maintenant qu’elle nous avait tourné le dos ? Cela m’échappait et m’empêchait de tomber d’accord avec Finnbjörn. Je préférais savoir Phoenix loin de nous, morte ou vive peu m'importait, plutôt que de devoir comploter pour nous assurer une loyauté qui ne valait rien.

Je conserve le silence et quelques secondes s’égrènent avant qu’Hannibal ne prenne la parole, nous trois suspendus à ses lèvres. Il pesait soigneusement chacun de ses mots avec précaution. Nos regards se croisèrent un instant, les souvenirs de notre discussion au bord du lac noir émergeant en silence à travers nos petits sourires respectifs. Il m’avait prévenue ce jour-là qu’il comptait échanger de vive voix avec la Gryffondor suite à cette lettre pleine de repentances qu’il avait reçue de sa part. Un tissu d’inepties à mon sens : Phoenix se rendait simplement compte que sa soif de pouvoir et de reconnaissance l’avait conduite sur des chemins pour lesquelles elle n’était pas suffisamment taillée et les regrets la submergeaient. Elle qui avait longtemps affirmé haut et fort qu’elle était prête à tout pour retrouver son nom et sa place dans notre société semblait bien réticente maintenant qu’il fallait passer aux actes. Un ricanement marqua les explications d’Hannibal. Son seul tort, évidemment. Est-ce qu’elle espérait également nous faire avaler que jamais, non jamais elle n’avait eu l’intention de nous cacher ses fiançailles ? Oui, c’était bien son genre.

« J’ai eu les mêmes échos concerrrnant Averrry : il n’a aucune envie de se marrrier avec Phoenix. » Je le tenais d’une source sûre, la plus fiable qui soit en dehors de nous, puisqu’il s’agissait de Junior. Comme il était question de mon estimé aîné, je retins les moqueries que m’inspiraient la situation. Si railler mon jumeau adoré était une de mes occupations favorites, il n’en allait pas de même avec Hannibal. « Mais ce ne sont pas eux qui décident » soulignai-je, mon regard passant de l’un à l’autre de mes frères, mes doigts dansant autour de mon verre d’eau. « Est-elle vrrraiment prrrête à tout ? » Parce que si les deux futurs mariés ne voulaient pas, ni l’un ni l’autre, de cette union comme ils semblaient l’affirmer haut et fort, c’est que la décision venaient de plus haut et de plus puissant. Les grands-parents de Phoenix avaient sûrement repris le contrôle sur leur descendance avec la mort de son père et quant à Avery, probablement que ses parents ne pouvaient souffrir de voir leur héritier sans avenir. Alors si elle ne voulait pas de ce mariage, il lui faudrait sûrement commettre quelque chose d’irrémédiable. « Et toi, qu’as-tu derrrièrrre la tête ? » demandai-je à Finnbjörn. Il était tout simplement inconcevable qu’il nous convoque ce midi pour simplement échanger nos points de vue et nos idées face à une situation qu’il avait déjà eu tout le temps de tourner et retourner dans tous les sens. Son échiquier était déjà parfaitement en place. J’étais curieuse de savoir quel sort il réservait à la reine de cette partie.

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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptySam 31 Oct - 18:25


If we were villains
Réunion de la famille Sørensen

Les circonstances ne sont ni les meilleures, ni les plus adaptées pour une petite réunion de famille au restaurant… mais nous avons parfois besoin de nous retrouver, et si possible, bien loin du regard inquisiteur de la basse populace qui ne connaît pas notre dévotion envers le nom qui nous unit. La pièce est presque vide, ce qui m’arrange personnellement pour ces retrouvailles : je découvre ainsi Judith, visiblement fatiguée par les derniers évènements, mais qui ne perd pas pour autant de sa sagesse… « Bien aussi, malgrrré les circonstances. Enfin, tâchons de garrrder la tête haute, c’est ce que nous savons fairrre de mieux. » adressé-je à ma petite soeur, avec un sourire sincèrement compatissant. Nous sommes peut-être lassés que la communauté des sangs-purs doive côtoyer le bas peuple sans arrêt, et les problèmes de santé de Hannibal ne nous arrangent en rien… Cependant, malgré nos tempéraments bien différents, nous sommes prêts à tout pour notre famille. Le sujet principal ne tarde d’ailleurs pas à venir sur la table, et j’ai quelque peine pour notre benjamine qui aura probablement du mal à suivre. Certes, elle est remarquablement mature pour son âge, mais ce sont des affaires d’adultes, et je doute qu’elle y comprenne goutte. Enfin, je me tiens bien sûr à sa disposition pour l’éclairer au besoin…

Selon Erin, Caleb n’est pas plus emballé par ce mariage. Je laisse échapper un léger rire sarcastique… comme si les émotions de ce dernier pouvaient m’affecter d’une quelconque manière. Je ne compte ni le féliciter, ni me préoccuper de ses pauvres petits sentiments heurtés par une situation qu’il ne contrôle pas… quelque chose me dit que s’il n’avait pas tout fait pour inspirer la honte de ses géniteurs, il n’aurait pas été fiancé contre son gré. « Difficilement comprrréhensible, pourrr quelqu’un qui mange à tous les rrrateliers et se contente du bas de l’échelle. » commenté-je d’un ton dédaigneux en soupirant, les yeux au ciel, avec le peu de respect que j’avais pour Avery et sa bande de racailles. Certes, je n’apprécie pas le comportement de Phoenix en ce moment, qui selon moi ne nous accorde pas la reconnaissance qu’elle nous devrait, mais ce n’est rien à côté de l’estime que j’ai pour son fiancé. Comment a-t-elle pu nous dissimuler une telle union ? Après tout, nous avons tout fait pour elle : nous l’avons accueillie comme l’une des nôtres, nous l’avons aidée du mieux que nous le puissions… Et voilà notre récompense : des fiançailles avec le bouffon royal, dont nous prenons connaissance via les journaux. L’atteinte portée à l’honneur de notre famille est immense… Selon elle, et Hannibal, ce n’est pas son choix. Admettons. « C’est bien la question que je me pose. Êtrrre opposé à une décision est une chose, mais se donner les moyens d’aller à son encontrrre en est une autrrre. » ajouté-je, concernant notre ancienne amie. Erin sera probablement d’accord avec moi, et sûrement plus acérée encore ; notre soeur est plutôt rancunière, lorsqu’elle considère que l’on a trahi sa confiance… Je pose mes mains sur la table, et fixe tour à tour mon frère et mes soeurs, comme pour sonder leur avis sur la question. « Comme vous, je connais bien Phoenix. Suffisamment pour savoirrr que prrrendrrre des rrrisques n’est pas sa spécialité, lorrrsque ce n’est pas dans son prrroprrre intérrrêt. » C’est une vision un peu pessimiste des choses, mais qui n’en est pas moins vraie. Jusqu’ici, cela ne m’a jamais réellement dérangé, puisque nos intérêts convergeaient, et que nos priorités étaient communes…

Maintenant, il se pourrait que ce ne soit plus le cas, et si elle devait emprunter le même chemin que ce crétin d’Avery, je ne pourrais malheureusement jamais le lui pardonner. Je m’interromps un instant, et me tourne vers mon aîné : « Hannibal. Je sais que tu ne vois pas forrrcément les choses de la même manièrrre que nous. » déclaré-je d’un ton calme, m’efforçant de me montrer compréhensif. Je ne peux pas être seul juge en ne me basant que sur mon ressenti émotionnel… en revanche, je compte bien sur l’avis de mes soeurs pour peser dans la balance. « Alorrrs… pense-tu, sans te tromper, pouvoirrr te rrreposer surrr elle… ? » lui demandé-je en fixant mon regard dans le sien, tentant de sonder son esprit, sans pour autant aller jusqu’à utiliser la légilimencie. Au moment de ce repas, je ne souhaite pas faire intervenir nos dons respectifs dans cette conversation…

Une serveuse s’avance pour tendre la carte, et prendre notre commande. Je fais la moue, espérant que les produits sont servis bien frais, et désigne un poisson aux herbes ; c’est l’un des seuls plats qui ne me paraît pas indigeste parmi ces mets de second choix, accompagné du verre de jus d’airelles le plus acidulé qu’ils puissent avoir en réserve. Puis finalement, une fois que nous avons fait notre choix tous les quatre, je sors de ma poche le précieux parchemin roulé et scellé du cachet rouge des Sørensen. J’ignore ce qu’il y est écrit, et la tentation de le consulter a été très grande, ces derniers jours… Malgré tout, je me fais un devoir de respecter ma parole à notre aïeul, alors j’ai pris mon mal en patience jusque là. « Grrrand-Pèrrre m’a fait parrrvenirrr cette lettre, et m’a demandé de la lui fairrre parrrvenirrr. Nous ne sommes pas autorrrisés à l’ouvrrrirrr, et je n’en connais pas le contenu. » lancé-je d’une voix calme, comme si je récitais un texte que j’avais moi-même préparé. Je le dépose devant mon aîné, en quête de réponses… « Sais-tu quelque chose que nous ignorrrons, min bror ? » J’ignore s’il a eu un échange avec Grand-Père dernièrement, mais j’ai bien peur que quelque chose nous échappe. Naturellement, je fais confiance à notre aïeul pour maîtriser la situation, comme il le fait toujours, mais nous pourrions bien ne pas être préparés à la suite, qui concerne pourtant l’avenir de notre bien-aimée famille…

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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyDim 1 Nov - 22:10


If we were villains
Sørensen family

« Décodeur non fourni »

Les choses ne changeaient pas : les conversations polies, les échanges de courtoisie. Toujours les mêmes mimiques sur nos visages, les mêmes gestes distingués et élégants. Ce repas ressemblait à un autre, il répondait aux mêmes codes. Les motifs évoqués étaient peut-être différents mais la forme avec laquelle nous les abordions restaient identiques. A ce moment-précis, je ne pus m’empêcher de penser que nous étions figés dans le temps, incapables d’évoluer, répétant sans relâche les mêmes rites et coutumes. Sous prétexte de protéger notre nom de famille ou, peut-être de manière un peu prétentieuse, l’ensemble de la société dans laquelle nous évoluions, nous nous réunissions. Comme si nos manigances et nos petits complots allaient révolutionner nos problèmes et apporter les solutions que d’autres cherchaient depuis des siècles. En réalité, nous étions quatre gamins présomptueux qui se donnaient des airs importants. Mais peut-être était-ce la consternation et l’ennui qui parlaient à ma place. Mes frères et ma sœur étaient certainement mieux introduits que moi dans le monde, leurs paroles avaient possiblement plus de poids que les miennes. Mais alors que faisais-je là ? Acte de présence sans doute. Mon patronyme me donnait le droit de siéger avec eux.

Ce sujet m’ennuyait. Certainement car je n’en comprenais absolument pas les fondements. Tant de tracas pour un mariage. N’y avait-il pas des préoccupations plus capitales que de savoir qui allait épouser Phoenix ? Avery était peut-être un crétin parvenu, s’il se trouvait réellement aussi détestable que le décrivaient mes frères, mais en quoi cela nous regardait-il ? Ce n’était pas à Erin qu’on demandait de l’épouser. Et si tel était le cas, aurait-elle les moyens de refuser ? Y’en avait-il un pour se mettre à la place de Reyes ? Je ne la connaissais pas outre mesure. Les quelques conversations que j’avais eues avec elle s’étaient avérées fort plaisantes mais je ne savais pas grand chose d’elle. Mais si, à sa place, mes grands-parents m’avaient donné un ordre direct, aurais-je eu le cran de m’y opposer ? Même ma sœur avec son bagout et sa grande bouche ne pourrait pas lutter très longtemps contre la volonté de nos aïeux. A moins peut-être de renoncer à tout ce que son nom et ses liens de famille pouvaient lui apporter. J’écoutais distraitement leur conversation. Chacun d’entre eux semblait avoir leur mot à dire, leur pierre à apporter à l’édifice. Tous les trois. Sauf moi. Leur cercle proche n’était pas le mien. Je ne m’en étais jamais plainte mais aujourd’hui je constatais avec amertume que contrairement à eux, je n’avais pas d’entourage qui valait le leur et peu d’attaches avec le monde extérieur. Et je ne savais pas réellement comment y remédier. Tisser des liens me semblait être une tâche hors de ma portée et un mystère quasi intact. Mon regard s’était perdu dans le vide, à mi-chemin entre mon verre et le centre de la table.

Seule l’arrivée de la serveuse me sortit de mes contemplations méditatives. J’avais perdu le fil de ce qu’il se disait. « La même chose que mon frrrèrrre. Et un thé glacé. » L’interruption fut de courte durée et presque aussitôt, Finnbjörn reprit sa diatribe. Je restai silencieuse. Ils devaient se douter que je ne connaissais rien à cette affaire. Et que je ne pouvais aucunement les aider dans leur quête. D’autant que je n’étais pas sûre de comprendre leur acharnement. Mieux valait peut-être qu’ils ne sachent rien du fond de mes pensées. Bien sûr, je n’ignorais rien des talents de légilimens de mes aînés. Mais de mon côté, j’avais moi aussi commencé à m’entraîner. Petit à petit et difficilement, de manière à leur fermer définitivement la porte qui s’ouvrait sur un monde qui n’appartenait qu’à moi. Cette histoire avec Phoenix ne m’arrangeait d’ailleurs pas du tout. Car seule, je ne progressais pas vite et j’avais d’abord envisagé de me faire aider par la Gryffondor. Impossible désormais, au risque de passer moi aussi dans la catégorie des traîtres. Je ne pouvais compter que sur moi-même.

« Sais-tu quelque chose que nous ignorrrons, min bror ? » Je me tournai machinalement vers Hannibal, sans attendre réellement sa réponse. Je songeai à tout autre chose. Trouver l’équilibre de son traitement m’intéressait bien plus que ses amours déçues. Je planchai mentalement sur une nouvelle version de sa potion. Augmenter les doses n’auraient aucune utilité, le problème était visiblement ailleurs. Il fallait revoir l’alchimie entre les composants, augmenter la puissance du breuvage certainement. Il faudrait que j’interroge notre grand-mère à ce sujet mais mon raisonnement était sans doute correct. Mon verre d’eau se désemplissait rapidement, comme si boire me permettait de combler le vide que me faisait éprouver cette conversation. Je ne me sentais pas à ma place et aujourd’hui, sans que je sache pourquoi, la différence entre eux et moi me sautait aux yeux plus nettement que d’habitude.

(c) DΛNDELION
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptySam 7 Nov - 20:10



if we were villains>

ft. La mif


Je contemple le reste de ma famille et un sentiment de quiétude m’envahit pendant quelques instants. Comme à chaque fois que je me retrouve en compagnie des miens, je me sens plus apaisé, plus calme et plus réfléchi qu’à l’accoutumé. J’ai l’impression à cet instant que mes soucis passés vont enfin trouver une réponse suite à cette entrevue et je prends une grande inspiration, soulagé. Je sais que je peux faire confiance à Judith concernant mon traitement, et j’ai une confiance aveugle en ses compétences pour m’éviter la rechute. Je sais que je peux compter sur Finnbjörn pour sa vision sans affect de la situation actuelle concernant Phoenix, et sur Erin pour son soutien et sa loyauté sans faille. Je pense qu’à ce moment, attablé ainsi à la Licorne Blanche avec mon frère et mes sœurs, je peux me qualifier d’heureux. 
D’après ma sœur, Caleb n’est pas plus enthousiaste que Phoenix à l’idée de ce mariage. Information déjà obtenue auprès de la Gryffondor de mon côté, mais ce n’est pas plus mal de le confirmer sérieusement. Au moins je sais que le Serpentard ne sera pas un obstacle si nous devons empêcher leur union, et c’est tant mieux. Non pas que ce petit traitre à son sang soit une véritable menace à mes yeux, loin de là. Mais je préfère le savoir aussi inutile et inexistant qu’à l’accoutumé. La discussion d’oriente tout naturellement vers Phoenix et sa motivation afin d’empêcher ce mariage et j’écoute mon cadet sans rien dire. Je ne suis pas sans connaître le tempérament de la lionne et je me doute bien qu’elle n’est pas du genre à prendre des risques sans s’assurer de retomber sur ses pattes. Un trait de caractère qui m’a toujours plu soit dit en passant... Néanmoins j’imagine aisément qu’elle ne risque pas de se lever face à sa famille et aux Avery sans être certaine de ne pas s’en tirer derrière. 

« D’aprrrrès ce qu’elle m’a laissé sous-entendrrrre, elle serrrrait vrrrraiment prrrête à beaucoup pourrrr empêcher cet union, ajouté-je en me tournant vers ma sœur, même si elle n’a pas forrrrcément de plan à mettrrrre en œuvrrrre pourrr le moment. »

J’incline la tête, conscient qu’il s’agit là d’une pâle défense face au tribunal que composent Erin et Finnbjörn. Mon regard coule en direction de Judith et je lui adresse un sourire un poil compatissant : je me doute bien que ce genre de discussion doit l’ennuyer au plus haut point... Elle n’est pas encore en âge de comprendre la façon dont fonctionne la société et l’impact qu’un tel mariage pourrait avoir pour notre famille. Lorsque nous portons des noms comme les nôtres, chacune de nos actions revêt un statut presque politique dans le monde sorcier. Chaque propos, chaque décision... Tout est susceptible d’avoir des répercussions à grande échelle, c’est pourquoi nous nous devons d’agir de façon posée et réfléchie à chaque fois que notre nom est en cause, afin d’éviter de gros désagréments. Nombreuses choses difficiles à intégrer pour une jeune fille de l’âge de Judith... J’espère néanmoins qu’elle ne s’ennuiera pas trop au cours de notre entrevue et qu’elle parviendra à tirer ses propres leçons de tout ceci.
La voix de Finnbjörn interrompt mes pensées et je pose mon regard sur mon frère. Sa question est tout à fait légitime et pertinente. Puis-je assurer face à tous que nous pouvons nous reposer sur Phoenix ? Puis-je affirmer, devant ma famille, au nom des Sørensen que nous pouvons lui faire confiance ? J’attrape mon verre et boit une gorgée d’eau tout en prenant une grande inspiration. Je sais que la suite de notre conversation va être décisive et je me dois de me montrer clair et concis dans mes propos.

« Je sais que mes sentiments à l’égarrrrd de Phoenix me font forrrrcément voirrr les choses différrremment de vous, commencé-je en me penchant en avant, et je vous suis complètement rrrreconnaissant de vous êtrrre rrrrangés derrrrrièrrrre moi parrrr rrrrapporrrrt à cette situation. »

Je marque un temps d’arrêt avant de reprendre ;

« Néanmoins je pense qu’il faut bien saisirrr tous les aspects de cette situation. Abandonner Phoenix et la laisser épouser ce Serrrrpetarrrd, c’est livrrrrer une parrrtie de nos secrrrrets aux Averrrry. Vous comme moi sommes incapables de nous rrrrappeler de ce qui s’est passé le soirrrr de l’incendie... »


Je m’interromps et vérifie que personne parmi les autres clients de la Licorne Blanche ne peut nous entendre avant de poursuivre en baissant un peu la voix :

« Horrrrs Phoenix n’a jamais montrrrré le moindrrrre signe d’amnésie parrr rrrrapporrrt à tout ceci. Imaginez ce que pourrrrait fairrrre la famille Averrry en mettant la main surrrr des choses que nous ignorrrrons nous-même ? »


Je déglutis doucement et fixe un à un chacun de mes frère et sœurs, afin de leur faire saisir l’importance de notre décision. 

« Outrrrre tout ceci, je pense que nous pouvons nous rrrreposer surrr Phoenix, elle s’est toujourrrrs montrrrrée loyale enverrrrs nous parrr le passé. Ses arrrrguments m’ont parrrru sincères, même si, tout comme vous, j’aurais prrrréférrrré qu’elle nous tienne au courrrrant de ce marrriage d’elle-même. »

La serveuse interrompt mon discours et je fronce un sourcil tout en jetant un coup d’œil à la carte. Sur cette dernière, les plats proposés s’animent sous mes yeux, me donnant malgré moi l’eau à la bouche. Je réfléchis un instant en parcourant les différents mets proposés et fini par me décider après quelques secondes ;

« Le rrrrisotto aux cèpes pourrrrr moi merrrrci, dis-je à la serveuse en lui rendant la carte, avec un verrrrre de vin d’orrrrtie, plutôt moelleux si vous avez. »

Je lui offre un sourire poli avant de me retourner en direction de ma famille, prêt à reprendre la discussion où nous l’avons laissée. Une fois que tout le monde a choisi son repas, Finnbjörn marque un temps d’arrêt avant de sortir de ses affaires un parchemin scellé. Je sens mon souffle s’accélérer ; je sais de quoi il retourne. Je lève les yeux et soutient le regard de mon frère tandis qu’il me parle de cette missive, reçue de Grand-Père et à destination de Phoenix. J’attends poliment qu’il me pose la question avant de prendre la parole à mon tour ;

« Absolutt, dis-je en me penchant un peu en direction du centre de la table, Grrrand-Pèrrre m’a écrrrit dès la rrréception du fairrrre-parrrrt de Phoenix pourrr me demander si j’étais au courrrrant de tout ceci. Nous avons discuté brrrrièvement parrrr courrrier avant qu’il ne me dise qu’il allait se rrrrenseigner de son côté. Je n’ai pas eu de ses nouvelles jusqu’à avant-hierrrr où il m’a écrrrrit pourrr me fairrre parrrrt d’une solution à ce prrrroblème. »


Je me tais et ancre mon regard tour à tour dans celui de mon frère et de mes sœurs. Je suis conscient que ce que je m’apprête à leur annoncer risque de les clouer sur place mais je ne me vois pas leur cacher l’idée de Grand-Père plus longtemps. C’est donc sur le ton le plus naturel possible que je reprends la parole :

« Il a prrrroposé à Phoenix que nous nous marrrrions à la seule condition qu’elle rrrépudie sa famille ainsi que son nom. »


Inutile d’y aller par quatre chemins. 

HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyDim 8 Nov - 0:41



( if we were villains ♚ Sørensen )

Ce déjeuner revêtait des allures de tribunal familial. Phoenix était l’accusée, Hannibal son avocat et témoin de bonne foi. Finnbjörn et moi étions tout à la fois accusation, juge et jurés. Grand-Père, depuis Londres, tirait admirablement bien les ficelles de ce petit conciliabule. Il ne fallait pas se leurrer : même si mon tendre jumeau était son porte-parole auprès de nous, il n’était l’instigateur de rien du tout. C’était la voix sage et inflexible de notre aïeul qui s’exprimait à travers son ton dénué d’émotion. Chacun avançait ses arguments pour défendre sa position et faire valoir ses opinions ; mais au fond, à quoi bon ? La suite était déjà décidée, les desseins déjà arrêtés. Néanmoins, nous continuions, comme si nos échanges pouvaient inverser le cours des choses tel qu’il avait été décidé par les maîtres de notre famille. Avery fut brièvement mentionné, son prénom déposant un voile noir au fond du regard de mon aîné et arrachant des lèvres de mon jumeau un ricanement méprisant. Que devions-nous tirer, comme conclusion, du fait que même cet idiot, qui se contentait pourtant du bas de l’échelle, comme le soulignait si justement Finn, refusait catégoriquement d’épouser Phoenix Reyes ? J’y voyais un signe que la splendeur de la Gryffondor était sérieusement ternie, voire morte et enterrée. Je gardais pourtant ces réflexions pour moi, dans un sursaut de prévenance à l’égard d’Hannibal. Il était peut-être le seul autour de cette table à être capable de me faire ravaler mes remarques sarcastiques. Du moins, quand elles risquaient de le toucher directement.

J’acquiesçai en silence aux propos de mon frère adoré : Phoenix ne prenait aucun risque qui ne soit pas parfaitement calculé et qui ne lui assure pas une phénoménale rentabilité. Aussi opposée soit-elle à ce mariage avec Avery, était-elle prête à aller contre la volonté des siens, donc à se les mettre à dos ? D’après Hannibal, c’était le cas. Pour ma part, j’étais des plus sceptiques. Ses sentiments posaient effectivement problème, là où je n’aurais jamais cru une telle chose possible. Il était le plus sensé d’entre nous, l’aîné qui faisait passer les priorités de notre famille avant quoi que ce soit d’autre. Depuis quand quelques batifolages lui faisaient-ils perdre toute raison au point de croire aveuglément les discours d’une fille au dos du mur ? Heureusement, nous pouvions compter sur mon jumeau adoré, sa logique implacable et ses questions d’une précision acérée. La question tomba, telle un couperet aiguisée et je tournai mon regard clair pour le fixer sur le visage de notre aîné. Son raisonnement avait du sens. Il fit naître un rictus sauvage sur mes lèvres à la mention de l’incendie dont aucun de nous n’était capable de se souvenir avec précision. Finalement, le problème n’était pas tant ce que nous souhaitions faire de Phoenix mais ce que nous pouvions nous permettre. Un jeu politique parmi tant d’autres. Si le point qu’il soulevait était essentiel, il amenait avec lui une interrogation qui brilla au fond de mon regard opalin, si semblable à ceux du reste de ma fratrie : était-ce là sa préoccupation première ou bien s’en servait-il comme d’une simple justification qui permettrait de rendre sa décision de soutenir la Gryffondor plus acceptable ? Pour la seconde fois en quelques secondes seulement, je gardais pour moi mes pensées sarcastiques. Elles concernaient Hannibal et notre lien particulier m’incitait à plus de retenue en sa compagnie qu’avec n’importe qui d’autre.

Une retenue qui ne pouvait aller jusqu’à retenir le ricanement profondément moqueur qui s’échappa à la mention de la confiance que l’on pouvait accorder à Phoenix, selon mon aîné. Et puis quoi encore ? Je secouai la tête, mes boucles brunes balayant mon dos en même temps que les bons sentiments d’Hannibal. Était-il sincèrement aveuglé par l’amour ? J’avais du mal à le considérer si peu réfléchi. Je n’étais pas aussi certaine que lui de l’appui que nous pouvions trouver auprès de mon ancienne meilleure amie. Il me semblait que le moment était venu d’abandonner le peu de modération que j’avais conservée par égard pour les sentiments de mon respectable frère. Mais une serveuse nous interrompit à cet instant précis. « Votrrre pièce bouchèrrre du jourrr. Saignante » sifflai-je avec un sourire féroce. « Et un jus d’airrrrelle. » L’interlude prit fin sur ces belles paroles et toute mon attention se reporta sur Hannibal. « Pourrr ma parrrt, je n’ai plus aucune confiance en elle. Qui trrrahit une fois trrrahirrra toujourrrs. Elle peut se défendrrre comme elle le souhaite et dirrre qu’elle ne savait pas comment nous annoncer la nouvelle, c’est une bien piètrrre excuse à mes yeux. Crrroyez-moi, cerrrtaines de nos converrrsations me laissent à penser qu’elle est plus prrrompte à trrrahirrr les siens que ce que vous imaginez, si cela serrrt ses intérrrêts. » Je glissai un regard lourd de sens à Finnbjörn, sans savoir s’il se rappelait notre petite conversation de l’année passée, quand j’avais manqué le sens de ses paroles, croyant qu’il parlait de la demande que m’avait faite Phoenix en privé. Du bout des doigts, je me remis à jouer avec la pointe de mon couteau, un sourire sarcastique étirant mes lèvres. « Puisque notrrre déjeuner doit tourrrner autourrr de sa perrrsonne et de ce que nous comptons en fairrre, sachez qu’elle est venue me trrrouver l’année passée avec des intentions limpides : tuer les siens. Mèrrre, frrrèrrres, soeurrr… et même son pèrrre, parrr la suite. Le destin s’en serrra charrrgé à sa place. » Je passais sous silence le fait que ce plan ne m’avait pas dérangée outre mesure. Il n’en démontrait pas moins la facilité avec laquelle Phoenix se débarrassaient de ceux qui ne lui convenaient plus. « Je jugeais opporrrtun que ce point soit clairrr avant de conclurrre qu’il s’agit d’une perrrsonne fiable » soulignai-je, acerbe.

Mon jumeau sort alors un parchemin de sa poche, rédigé de la main de Grand-Père, interrogeant Hannibal au sujet de ce qu’il contient. Tous les regards convergent, une nouvelle fois, vers l’aîné de cette tablée. Rien d’étonnant à ce que notre aïeul se soit occupé de trouver une solution à cette union problématique pour notre nom et notre réputation. Et cela ne me disait rien qui vaille. Si Hannibal prenait encore la défense de Phoenix alors qu’il connaissait les intentions de Grand-Père, c’est que celles-ci convergeaient dans une direction qui n’était pas pour me plaire. Le temps se suspend quelques secondes avant que les mots de mon frère ne peigne un mépris profond sur mon visage que je ne daigne même pas cacher. « Tu as accepté ?! » Ainsi en serait-il. Le brin de conscience politique acquise avec les années me permettait d’envisager ce mariage comme une aubaine pour notre lignée, d’un point de vue de l’image du moins, car pour le reste... « Alorrrs le monde sorrrcier saurrra qu’on ne tourrrne jamais le dos aux Sørrrensen et verrra dans le geste de Phoenix la prrreuve qu’il est prrréférrrable de nous êtrrre loyal quitte à rrrenier les siens. » J’étais lucide sur les intérêts que nous conféraient la proposition de Grand-Père mais mon ton n’en était pas moins dégoulinant d’une ironie brûlante. N’était-ce pas faire rentrer la félonie au sein de notre maisonnée que de proposer une telle chose à Phoenix ? De mon point de vue, bien évidemment que si. « J’espèrrre que tu ferrras de moi ta demoiselle d’honneurrr, il est horrrs de question que je sois celle de Phoenix » poursuivis-je en plantant mon regard clair dans celui d’Hannibal. Enfin, encore fallait-il qu’elle accepte, mais cela ne faisait aucun doute puisqu’elle était prête à tout pour ne pas se marier avec Avery, selon ses propres dires. Cependant, bien avant les décisions de Grand-Père, qui décelait bien mieux que moi, je n’en doutais pas, les enjeux et les intérêts qui étaient les nôtres, il y avait une rancoeur terrible qui n’était pas prête de se taire. « Soyons clairrrs : si tu épouses Phoenix, la loyauté, le rrrespect et la confiance que je te porrrte ne pourrront jamais s’étendrrre à elle » annonçai-je avec une gravité teintée d’autre chose, de plus amer, en plongeant mon regard dans celui de mon aîné. Il ne servait à rien de feindre l’inverse : l’hypocrisie m’ennuyait profondément et, de toute façon, mes deux frères étaient capables de lire dans mon esprit. Ce que je ne dis pas, cependant, parce que j’en avais peut-être encore totalement conscience, c’était tout le discrédit que jetterais cet accord sur l’aura supérieure dont j’avais toujours enveloppé mon frère aîné. « Tu n’as pas prrrononcé un mot depuis le début de cette converrrsation édifiante, serrrais-tu devenue muette » persifflai-je subitement en direction de Judith en captant le regard absent qu’elle lançait en direction du vide.

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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyMer 11 Nov - 15:08


If we were villains
Réunion de la famille Sørensen

Même lorsque nous parlons politique, stratégie et société, j’apprécie ces moments passés en famille. J’estime que nous sommes de ceux qui n’avons pas besoin de distractions inutiles ou de causer futilités… Même si, cette fois, le sujet du jour laisse transparaître une certaine gravité. Phoenix nous cause bien du souci en ce moment, surtout en ce qui concerne notre réputation, et l’image inaltérable que nous souhaitons renvoyer auprès de notre communauté… Hannibal soulève un point intéressant, que je ne peux m’empêcher d’approuver d’un hochement de tête. Phoenix était, après tout, au courant de tout ce qui s’est passé le soir de l’incendie, et surtout de notre implication… « Tu n’as pas torrrt. C’est un prrroblème que nous devrrrions anticiper. » réponds-je en réfléchissant à haute voix. Il est évident que nous ne pouvons prendre le risque de la laisser filer dans la nature avec ce qu’elle sait à notre sujet, en lui laissant l’opportunité d’aller tout avouer aux Avery lorsque lui en prendra l’envie. Heureusement, la magie a quelques solutions alternatives à nous offrir… Il serait intéressant de songer à trafiquer sa mémoire, ou de la soumettre à un serment inviolable. Judith pourrait même préparer quelque chose, un philtre aux propriétés anxiolytiques, provoquant une modification de la réalité... Mais l’annonce que nous fait mon frère change la donne… J’ignorais à quoi m’attendre, mais la surprise est de taille, même si une telle action de sa part était parfaitement prévisible. Alors Grand-Père a pris sa décision… remédier au problème en intégrant Phoenix à la famille. Je prends quelques secondes pour digérer cette solution, tandis que ma soeur exprime son avis sur la question. Je la trouve même étonnamment calme, par rapport à la situation dans laquelle nous nous trouvons… Je repose mes couverts dans mon assiette dans un léger tintement sonore. « Je ne suis guèrrre étonné. Grrrand-Pèrrre fait en sorrrte de se débarrrasser de deux familles rrrivales afin de rrrester maîtrrre de l’échiquier. C’est une position qui se défend. » Bien que je ne sois pas forcément en accord avec lui… Sur le principe, j’ai toujours, comme lui, souhaité privilégier les intérêts de notre famille avant tout, puis ceux touchant à la communauté sorcière. Mais Phoenix représente dans l’équation un facteur insoluble… Erin fait bien de garder ses distances avec cette dernière ; elle se montre peut-être radicale, mais elle ne fait pas l’erreur de sous-estimer le caractère opportuniste de notre amie.

Ce qui m’inquiète principalement, c’est la confiance que semble lui vouer malgré tout mon frère aîné. Je ne peux le blâmer d’éprouver des sentiments qui parasitent son jugement, mais en ce qui me concerne, je ne suis pas certain d’être à l’aise avec l’idée selon laquelle l’amour qu’ils se portent intervienne dans cette prise de décision. Cette dernière sera, après tout, fortement impactante pour l’ensemble de notre famille… Je m’éclaircis la gorge, porte à mes lèvres ma coupe de jus d’airelles, et la repose. « Hannibal, si je puis me perrrmettrrre. » lancé-je, en me tournant vers lui, une idée bien précise en tête. « Avant de t’engager pourrr la vie, toi qui possèdes le don de lirrre dans les esprrrits… » Après tout, c’est sur son modèle que je me suis moi aussi lancé dans l’apprentissage de la légilimencie. C’est un don utile, mais qui, s’il ne nous aide pas dans ce genre de situation délicate, ne représente aucun avantage pour nous… Il est peut-être venu le moment de trahir quelques uns de nos beaux principes ; après tout, que représente réellement la sphère de l’intimité, sinon un danger pour nous ? Je poursuis : « Phoenix a été notrrre amie, notrrre alliée, mais surrrtout, un carrractèrrre changeant. A ta place, je ne me satisferrrais pas d’une confiance aveugle, mais vérrrifierrrais ses intentions par mes prrroprrres moyens… » Après tout, comme nous elle est légilimens… mais pas occlumens. Mes pupilles se plantent dans celles de Hannibal, comme si par le biais de mon regard, je cherchais à le convaincre mentalement. Finalement, il ne s’agit de rien de plus que s’assurer que ses intentions à notre égard ne dissimulent aucun désir de nous trahir, pour retourner ensuite vers sa famille, ou par loyauté envers les Avery… Je tamponne ma bouche avec l’embout de ma serviette, et repose mes yeux sur mon assiette. « Parrrce que si tu ne le fais pas, moi, je le ferrrais. » J’estime bon de le prévenir, dans le cas où il ne souhaiterait pas prendre ce risque. Mes rapports avec Phoenix se sont bien refroidis, depuis l’annonce de ces fiançailles… Alors, je n’éprouverais pas de scrupule à faire un tour dans sa tête. Erin s’adresse ensuite à notre soeur, et je me tourne lentement vers elle. Je me suis peut-être un peu trop laissé emballer par cette histoire, au point de laisser notre benjamine sur le banc de touche… « Mes excuses, Judith. Notrrre discussion doit te parrraître bien assommante. As-tu eu l’occasion de t’entrrretenirrr avec Alexanderrr, derrrnièrrrement ? » Après tout, nous avons pu aborder bon nombre de nos points importants du jour, il n’est pas très cordial de notre part de laisser Judith subir notre conversation principalement politique… L’avenir, c’est nous quatre, et nous nous devons de nous montrer solidaires.

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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyDim 15 Nov - 20:54


If we were villains
Sørensen family

« Décodeur non fourni »

« Muette non toujourrrs pas. Ni sourrrde parrr ailleurrrs et je vous ai écouté jusque là. » Ce qui n’était qu’à moitié vrai : j’avais suivi leur conversation par intermittence. Mais ce que j’avais entendu me suffisait amplement à comprendre les grandes lignes de l’affaire. Je connaissais fort bien leur façon de penser et de raisonner et les quelques bribes que j’avais saisies au passage me permettaient d’agencer les pièces du puzzle. Je n’avais pas la prétention d’être devenue une experte, ni même d’être capable de les conseiller. Je doutais de toute façon que cela les intéresse. Après tout, s’ils s’étaient souvenu de mon existence, mon avis n’avait en aucun cas été sollicité. Et pour une fois, j’allais le leur donner quand même. Car si le reste de la fratrie ne me prenait pas au sérieux, je n’y étais peut-être pas pour rien. Ils n’étaient peut-être pas capables de se souvenir de mon âge mais après des années à me complaire dans l’image de la gamine calme et insipide, je n’avais pas mérité mieux. Je bus une petite gorgée de mon thé glacé. Je ne savais pas trop par où commencer ni comment ordonner toutes les pensées qui m’avaient traversé l’esprit depuis qu’ils avaient commencé leur petite plaidoirie. « Je ne souhaite pas défendrrre Phoenix que je ne connais pas outrrre mesurrre. Je n’ai d’ailleurrrs aucun intérrrêt à le fairrre ni aucune rrrelation qui me lie à elle. Pour autant, j’aimerrrais fairrre prrreuve d’un peu d’empathie carrr ce que j’entends ce midi rrressemble forrrt à un trrribunal. » J’y allais certainement un peu fort en m’adressant ainsi à mes aînés qui n’avaient déjà pas l’habitude de me voir prendre la parole sur des sujets importants. Mais leurs manières hautaines de condamner cette pauvre fille me faisaient mal au cœur. Nous portions certes un patronyme honorifique mais le nom de Sørensen nous donnait-il le droit de juger aussi durement ?

Je bus une nouvelle gorgée avant de reprendre. « Si j’ai bien comprrris, vous lui rrreprochez une décision qui n’est pas la sienne. Comment vous sentirrriez vous à sa place ? Et comment aurrriez-vous agi ? Cette fille a deux choix devant elle : épouser un clown pourrr les beaux yeux de sa famille ou rrrenier les siens pour rrrejoindrrre la nôtrrre. Si je comprrrends bien, le carrractèrrre de Phoenix exclue totalement un suicide social qui consisterrrait à n’accepter aucune des solutions. Ceci étant dit, j’ai conscience de ne pas fairrre avancer la situation. Je souhaitais juste que l’espace d’une seconde, nous pensions à autrrre chose qu’à l’aspect politique, ne serrrait-ce que par égarrrd pour les sentiments de Phoenix. Mais également pour ceux d’Hannibal pourrr qui, je n’en doute pas, la situation est aussi difficile. Je n’aimerrrais pas voirrr quelqu’un de prrroche dans une situation aussi délicate que celle-ci et qui plus est accablé de tous les maux. » Je me tournai vers notre grand frère. En réalité, je n’avais aucune idée des émotions qui l’animaient. Je ne m’en étais jamais vraiment préoccupée. Notre grande différence d’âge avait fait que nous n’étions pas particulièrement proches. Mais à sa place, les paroles dures et sans équivoque des jumeaux à propos de son amie m’auraient particulièrement atteinte. Et lui, était-il d’accord avec la proposition de notre aïeul ou n’avait-il pas eu le choix ? Je n’aurais pour rien au monde pris sa place aujourd’hui, moi qui avait pourtant toujours envié mes aînés. Néanmoins, je me fourvoyais sans doute en prêtant à autrui mes propres sentiments.

J’avais à peine touché à l’assiette qui m’avait été servie, accaparée par ma propre audace. Je me saisis de mes couverts que je reposai presque aussitôt. Je n’avais pas tout à fait terminé. « En rrrevanche, je comprrrends tout à fait vos inquiétudes pourrr ce qui est des secrrrets de famille. » Tout ce flou autour de l’incendie de l’école n’avait jamais vraiment été levé et si réellement Phoenix en savait autant que ce que semblait penser mes aînés, c’était un problème. Si l’un des Sørensen tombait alors il entraînerait les autres dans sa chute, ce qui n’était pas à mon avantage. « Si sa mémoirrre est rrréellement un prrroblème, une potion d’amnésie ou un sorrrtilège d’oubliette bien dosé devrrrait suffirrre, non ? » C’était une solution un peu radicale certes et qui manquait cruellement d’éthique. Mais enfin, nous n’en étions plus à ça près.

Ce flot de paroles m’avait épuisée. J’attendais désormais le courroux que je n’allais pas tarder à subir. Je ne doutais pas un seul instant qu’Erin allait sauter sur l’occasion pour m’humilier. Finn serait sans doute gêné, pensant sans doute que sa petite sœur n’avait pas compris tous les enjeux de la situation. J’avais entendu, ce n’était pas pour cela que je partageais leur opinion. Si mes idées ne leur plaisaient pas, j’en étais désolée mais cela n’était pas à mettre sur le compte de mon âge. Quant à Han, impossible d’imaginer ce qu’il penserait de moi après cela. J’avais pris un risque, il fallait l’assumer. Je baissai la tête vers mon assiette où le poisson refroidissait rapidement et pendant plusieurs secondes, je ne pipai mot, piquant dans la chair de ce qui ressemblait fortement à un bar. Après avoir vidé la moitié de mon plat, je tâchai de changer de sujet, saisissant la perche que m’avait tendue Finn avant que je ne décide de participer à la conversation. « Alexanderrr m’a contactée en effet. Nous devions nous voirrr pour des leçons parrrticulièrrres mais je n’ai pas encorrre eu de ses nouvelles. Sans doute est-il trrrès occupé. » Il était d’ailleurs temps de le relancer, cela comblerait les vides de ma semaine. Et ces petits cours pouvaient s’avérer intéressant dans le cadre du projet que je mûrissais avec l’aide de Mansfield. Cependant, à ce moment précis, cela m’importait peu. Je commençais à regretter d’avoir parlé si librement et je craignais les réactions de mes aînés. Mon assiette était désormais presque vide et je n’aurais plus d’excuse pour ne pas relever la tête.


(c) DΛNDELION
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyDim 29 Nov - 13:00



if we were villains>

ft. La mif


Je ne peux ignorer la tension qui monte entre nous tandis que nous évoquons Phoenix. Je peux aisément comprendre les doutes et la colère dont nous fait part ma sœur et je l’écoute en inclinant poliment la tête. Je connais son point de vue pour avoir longuement discuté avec elle lors de notre promenade autour du lac. Pour être totalement franc, une part de moi est soulagé de voir Erin réagir avec une telle ferveur ; je sais donc qu’à tout moment, elle n’hésitera pas à me dire le fond de sa pensée, m’évitant de me perdre au milieu de mes sentiments. Même si j’ai longuement réfléchi, pesé, et analysé la situation de mon côté, l’avis de ma fratrie - même si trop tranché selon moi - compte énormément et entre dans la balance. En effet, Finnbjörn, Erin et Judith possèdent chacun une façon bien précise d’analyser les choses et je ne peux me permettre de ne pas en tenir compte. Même si je pense avoir réussi à bien prendre en compte tous les aspects de la situation avant de prendre une décision, je tends l’oreille en écoutant leurs arguments afin d’être certain de ne rien manquer. Finnbjörn, qui est probablement le plus réfléchi après moi-même, semble saisir l’importance de garder Phoenix proche de nous tandis que j’évoque le sujet fâcheux de l’incendie. Impossible de la laisser s’en aller alors qu’elle en sait elle-même plus que nous à propos de tous les évènements d’il y a deux ans. Je croise le regard de mon frère et je vois bien qu’il comprend le double enjeux de cette situation : notre réputation politique au sein de la société sorcière mais aussi et tout simplement le blanchiment de notre nom. Nous ne pouvons nous permettre d’être mêlé, de près ou de loin à des activités potentiellement terroristes... Et connaissant Phoenix comme je la connais, je sais qu’elle n’hésitera pas à une seconde à se retourner contre nous si nous l’abandonnons suite à cette annonce de mariage. 
Erin reprend la parole tandis que la serveuse nous apporte nos plats. Je l’écoute attentivement et ne réagi guère suite à son annonce. D’un certain côté, cela ne m’étonne pas vraiment de Phoenix ; sa famille n’était rien d’autre qu’un poids mort les années passées. Et la Gryffondor n’a jamais caché son tempérament la poussant à se débarrasser de tout ce qui l’empêche d’accéder au succès. 

« Justement, Errrrrin, ajouté-je en me penchant vers le centre de la table afin de dissimuler le mieux possible notre conversation des oreilles indiscrètes, imagine ce qu’elle était prrrête à fairrre de sa famille lorrrrsque cette dernièrrre ne lui était d’aucune utilité... Ne penses-tu pas qu’il faut garrrder ce genrrrre de tempérrrament prrroche de nous et non contrrre nous ? »


Je bois une gorgée de ma boisson avant de poursuivre, sans lâcher mon auditoire du regard :

« Je ne dis pas qu’elle est fiable, repris-je d’une voix grave, je ne qualifie perrrsonne ainsi mis-à-parrrt vous, simplement que du fait de son carrrractèrrre et de son arrrivisme, nous ferrrrions mieux de l’avoirrr de notrrre côté, aussi bien parrr rrrrapporrrt à notrrre rrrréputation que pourrr la garrrrder à l’œil. »


Je ne doute pas une seconde que Phoenix serait capable de retourner sa veste si nous l’abandonnions à sa famille et aux Avery. Folle de rage et de tristesse, la Gryffondor, son don de Légilimancie et tous les petits secrets qu’elle aura accumulé au fil des années à nos côtés risqueraient sans aucun doute de faire beaucoup de dégâts...

« Il est imporrrtant que nous garrrdions notrrre esprrrit crrritique, et ce malgrrré l’évolution de la situation. » conclué-je en attrapant la serviette de table que je dispose sur mes genoux. 

Le sujet dérive ensuite légèrement tandis que mon frère dévoile aux yeux de tous le parchemin reçu de Grand-Père. Je leur explique brièvement ce qu’il en est et les réactions sont telles que ce que je m’étais imaginé. Comme toujours, mon frère réfléchit comme notre aïeul, réfléchissant au nom de notre famille et en fonction de la façon dont celle-ci sera perçue par les autres. Erin, fidèle à elle-même, est beaucoup plus... explosive. Quant à Judith, elle reste pour le moment silencieuse. J’acquiesce positivement face à la question de ma sœur et j’écoute sans sourciller son argumentaire. Elle semble tout de même avoir saisi l’un des aspects de cette union et je lui adresse un sourire plutôt fier en l’entendant conclure à propos des intérêts de notre famille. Réfléchir en tant qu’unité et non simple individu, voilà le secret de la réussite des Sørensen ! Un petit rire sans joie m’échappe en entendant le commentaire de ma cadette et j’attends la fin de sa tirade avant de lui répondre.

« Je n’en attends pas moins de toi, Errrin, dis-je en me tournant vers elle, au contrrrairrre je compte surrr vous pourrr garrrder un œil surrr ma forrrlovede et ce même aprrrrès notrrre union. Comme je vous l’ai dit, je ne vous demande pas de lui vouer une confiance aveugle... Bien au contraire. » 

Je soutiens un instant le regard de ma sœur, espérant parvenir à lui faire comprendre mon état d’esprit ainsi que la stratégie familiale.
Finnbjörn renchérit rapidement et m’interpelle. Je me détourne du regard d’acier de ma cadette pour faire face à celui de mon frère. Je l’écoute sans broncher et sent un petit tiraillement désagréable se répandre en moi tandis qu’il évoque mon don. Je n’ai aucune honte à parler de ma maladie avec ma famille, néanmoins je n’ai pas envie de m’étendre sur le sujet et d’admettre tous les jours les faiblesses que celle-ci continue de me causer. Si je parviens désormais à utiliser ma baguette sans souffrir et à suivre normalement les cours, je n’ai pas encore osé user à nouveau de mon don de Légilimancie, intimement certain que mon entraînement intensif de l’an passé afin de le maîtriser a accéléré la survenue de la Malfodis. Judith est la seule autour de cette table avec qui je discute sans honte de mes symptômes et de l’avancée de ma guérison et je n’ai pas envie d’apparaître affaibli aux yeux de tous. La situation dans laquelle le mariage arrangé de Phoenix et Avery m’a mis et déjà suffisamment gênant, inutile d’en rajouter en rappelant à quel point la Malfodis continue de m’affaiblir.

« J’ai développé cette magie dans ce but, répondis-je après un petit silence, je ne me contenterrrrrai pas que de mots min brrrrorrr. »

Il faudra que je vois rapidement Judith à propos de mon remède. Je ne peux me permettre de rester ainsi et d’avancer aveuglément - l’ironie de cette réflexion m’arrache un sourire terne - face à cette situation. En parlant de Judith, la benjamine de la famille est brusquement rappelée à l’ordre par Erin et tous les regards convergent vers elle tandis que Finnbjörn s’excuse de notre discussion. Aussi étonnant que celui puisse paraître, notre sœur prend la parole et résume la situation en soulevant quelques interrogations légitimes. Le commentaire de Judith me touche malgré moi et je soutiens son regard tandis que nos yeux se croisent. Moi qui l’avais longtemps prise pour une jeunette qui ne se préoccupait pas encore des intérêts de notre famille, me voilà bien pris de haut. Je ne réponds pas mais me promets intérieurement de prêter une attention bien plus poussée à Judith et de cesser de la considérer comme une enfant à l’avenir. Nos petites entrevues afin de mettre au point mon traitement seront une parfaite occasion de développer notre relation, pour le moment quasi inexistante malgré notre maison commune.
Judith évoque ensuite les souvenirs problématiques de Phoenix concernant l’incendie et je la rejoins silencieusement sur ce fait. Je pense qu’il nous faut éliminer à la source ces désagréments et je fais amplement confiance dans les dons de ma sœur pour tout ceci.

« Je te fais confiance pour ce genrrrre de choses, dis-je à Judith, en rrrevanche je vous rrrappelle que Phoenix possède aussi le don de lirrrre dans les esprrrits... Je pense donc qu’il faut êtrrre prrrudent avec ce genrre de choses. »

Savoir maîtriser l’occlumancie serait clairement un atout non négligeable... Néanmoins aucun de nous ne possède ce don. Même si le talent de Phoenix pour lire dans les esprits n’est pas complètement maîtrisé, il reste quelque chose dont il faudra se méfier si nous voulons protéger nos petits secrets familiaux...
Je prends une bouchée tandis que la conversation dévie vers notre émérite professeur de potions. Enfin un enseignant au niveau concernant Judith... Si l’un d’entre nous peut s’épanouir à Poudlard dans un domaine, c’est toujours mieux que rien. Je ne doute pas qu’Alexander pousse ma petite sœur dans ses retranchements afin de la faire progresser et j’adhère totalement à cet état d’esprit.

HARLEY-
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptySam 5 Déc - 13:56



( if we were villains ♚ Sørensen )

Plus la conversation se poursuit, plus ma frustration grandit. Hannibal campait ses positions, Finnbjörn se montrait lucide et réfléchi, Judith restait muette. Rien de bien anormal, en somme, une réunion de famille comme nous les connaissions, excepté que nous parlions cette fois d’accueillir dans notre famille une épine dangereuse qui pouvait s’avérer empoisonnée. Évidemment que les enjeux étaient doubles et que Grand-Père, dans son infinie sagesse et dans ses calculs que nous ne pouvions même pas concevoir, avait tout pris en compte. Si ce mariage se dessinait aujourd’hui, c’était certainement parce que c’était l’issue la plus favorable pour notre nom. Tout de même, la nouvelle était amère. La famille était ce qu’il y avait de plus important et la fierté de porter notre nom était immense. Que Phoenix puisse avoir cet honneur après sa trahison me restait en travers de la gorge. Elle ne serait jamais, à mes yeux, une Sørensen. Elle resterait Phoenix Reyes, mariée à mon frère aîné pour servir des intérêts qui nous dépassaient tous, mais jamais elle ne ferait partie de notre famille. Je lui souhaitais bien du courage, au fond, tandis que je noyais un rictus mauvais dans mon verre. Elle se mariait jeune et j’avais de longues, de très longues années devant moi pour lui pourrir l’existence et lui faire regretter, chaque jour un peu plus, d’avoir osé nous planter un couteau dans le dos.

Hannibal me retourne qu’il n’en attendait pas moins de moi et je laisse mon sourire se faire menaçant. Qu’il ne le dise pas deux fois. Sa forlovede allait être sous bonne surveillance. Je soutins le regard ferme de mon frère aîné sans sourciller. Ce n’était pas moi, qu’il fallait mettre en garde, mais lui. Il acceptait un peu trop facilement une destinée en compagnie de Phoenix sous couvert de stratégies diverses et variées. Si je pouvais faire avec la présence de la Gryffondor pour des questions politiques, chaque seconde passée à douter des réels sentiments d’Hannibal à mon égard affaiblissait sans que je ne m’en rende encore compte cette estime toute-puissante dans laquelle il avait toujours baigné. Il réaffirma qu’il ne se contenterait pas de simples mots et qu’il serait vigilant : mais n’était-ce pas facile à dire quand sa bien-aimée n’était pas dans les parages ? J’avais envie de le croire mais je n’étais pas assez stupide pour cela. Je lui faisais confiance, bien évidemment. Il ne trahirait jamais sa famille. Mais elle le pourrait si on ne s’en méfiait pas suffisamment.

Lassée de ce débat aussi futile qu’inutile puisque, après tout, nous n’étions les décisionnaires de rien du tout, je tournai toute mon attention sur notre cadette, plongée dans ses pensées. Son avis m’intéressait peu, mais elle ferait une distraction appréciable. Un ricanement s’échappa de mes lèvres alors qu’elle proposait de l’empathie à l’égard de Phoenix. Était-elle encore plus stupide que je ne l’avais pensé ? Si elle voyait un tribunal dans notre déjeuner, c’était probablement parce qu’il en avait tous les aspects. Nous n’étions pas ici pour ménager notre ancienne amie, pas plus que pour montrer de la compassion à l’égard d’une situation qui avait servi ses intérêts, un temps du moins. « Tu as rrraison, Judith. Prrropose également à Grrrand-Pèrrre de rrréfléchirrr en terrrmes de sentiments et d’empathie, je suis cerrrtaine qu’il trouverrra l’idée brrrillante. » On ne construisait pas une renommée et un honneur en veillant à ne heurter personne. « C’est aussi ce que Phoenix a dû se dirrre quand elle a choisi de ne pas le prrévenirrr de ses fiançailles elle-même : que de bons sentiments dans cette décision. » N’importe quel regard extérieur pourrait nous trouver durs et sans cœur. Il ne fallait néanmoins pas oublier que la fautive dans cette histoire, c’était elle. Phoenix aurait pu venir solliciter l’aide de toute notre famille en informant Hannibal et Grand-Père de ses fiançailles avant qu’elles ne soient publiées dans la presse. Ses calculs mal exécutés l’avaient desservie. Son erreur ne méritait aucune compassion.

De nouveau, un ricanement alors que je repoussais mon assiette, à moitié entamée seulement. Ces discussions m’avaient coupé l’appétit. Je me satisfaisais, en revanche, de l’acidité du jus d’airelles tandis que Judith, quelques secondes après avoir proposé de penser aux émotions que pouvaient ressentir Phoenix, proposa un sortilège ou une potion d’amnésie. « Quelle belle prrreuve d’empathie » ironisai-je avant de tourner mon attention vers Hannibal, qui opina aux propos de notre cadette. « Une coupe de champagne rrrelevée d’un peu de potion d’amnésie le jourrr de son marrriage, comme ce serrrait charrrmant. Quand bien même elle pourrrait lirrre dans nos esprrrits cette décision, nous ne savons même pas le détail de ce que nous lui ferrrons oublier. Elle ne trrrouverrra donc rrrien de bien intérrressant. » Et nous, nous veillions à ce que les événements n’entachent jamais l’honneur de notre famille. Pour une fois, la frustration de ne pas savoir ce que nous avions réellement fait cette année-là pouvait s’avérer utile puisqu’elle rendrait le don de Légilimancie parfaitement inutile. Pour ce point-ci, du moins.

( Pando )
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyDim 6 Déc - 13:10


If we were villains
Réunion de la famille Sørensen

Notre conversation se poursuit en même temps que notre repas. Nos commandes arrivent les unes après les autres, on remplit nos verres, on s’assure que nous ne manquons de rien. Le sujet que nous abordons aujourd’hui est plutôt délicat, voire même épineux… Certains d’entre nous sont concernés de trop près par cette situation ; Phoenix est une ancienne amie, et pour ma part, même avec toute la volonté du monde, il n’est pas aisé de réfléchir en étant parfaitement détaché d’elle. Toutefois, je juge que cela n’a pas à rentrer en ligne de compte… Il s’agit de rester parfaitement raisonnable. « Les sentiments sont des facteurrrs prrroblématiques et incontrrrôlables. J’aimerrrais que nous gardions la tête frrroide, je vous prrrie. » lancé-je avec une totale placidité, en plantant mon couteau dans mon poisson, le laissant légèrement crisser sur mon assiette dans un bruit désagréable. Evidemment, nous avons tous quatre une manière différente de réagir à la situation : Hannibal garde une certaine distance, et demeure observateur sans trop s’impliquer. Erin laisse son esprit s’échauffer, et laisse son mépris teinter ses paroles en demeurant froidement vindicative contre cette traîtrise dont nous avons été les victimes. Judith tente d’avoir du recul sur la situation pour l’analyser, faisant preuve d’une certaine compassion à l’égard de la Gryffondor. Pour ma part, même si je ne partage pas son avis, je suis bien loin de la blâmer : son jeune âge la rend particulièrement sujette aux erreurs d’interprétation, et je ne vais pas lui en tenir rigueur. Au contraire, je préférerais qu’elle dispose de tous les outils pour bien comprendre notre situation… « Nous ne rrrendons pas Phoenix rrresponsable de cette décision que l’on lui a imposé. En rrrevanche, elle est bel et bien coupable de son silence. Je me fiche éperrrdument de sa honte, et de sa pudeurrr : il était de son devoirrr de nous en inforrrmer, en prrremier lieu. » La situation dans laquelle elle a mis notre famille était tout bonnement intolérable : notre nom a été cité dans la gazette, souillé par les théories des uns et des autres, piétiné par la famille Reyes couplée à celle des Avery… Et elle les a laissé faire, sans prendre la peine de nous prévenir. Comme si à elle seule, elle disposait du pouvoir de tout arranger avant que ce stupide mariage ne soit annoncé ! J’ai la certitude qu’elle n’est pas aussi innocente qu’elle veut nous le faire croire, et qu’elle attendait dans le seul but de savoir comment elle pourrait tirer son épingle du jeu. En général, cela ne me dérange pas : je l’ai toujours su opportuniste. Mais si cela touche mon frère aîné, alors elle signe son arrêt de mort…

J’écoute patiemment les arguments de chacun, un peu mitigé avec tout ce que j’entends. Certaines idées ne sont pas mauvaises, mais demanderaient davantage de réflexion, ou d’être exécutées autrement. Nous connaissons plus ou moins tous les manières de faire de la Gryffondor… Il s’agit d’être prêt à parer à toute éventualité, sans lui laisser la moindre marge de manoeuvre. « Prrroche de nous, mais en lui coupant les moyens de nous nuirrre. » corrigé-je. Cette fois, j’en suis convaincu, je dois avoir une conversation avec Grand-Père : cette nuit, lorsque tout le dortoir sera profondément endormi, je descendrai pour emprunter le réseau de cheminées, et tenterai d’avoir une petite discussion avec notre aïeul, bien à l’abri des oreilles indiscrètes. « J’ignorrre si une potion d’amnésie peut cibler un souvenirrr aussi lointain. En rrrevanche, il est possible d’établirrr avec elle un marrrché qu’elle ne pourrrrait refuser. » me risqué-je à proposer, cherchant comment nous pourrions nous assurer de sa parfaite discipline. L’avantage de cette manœuvre, si elle rejoint notre famille, c’est qu’elle sera à jamais coupée des siens : elle ne pourra plus compter sur eux, ni sur les Avery. Nous serons sa seule bouée de sauvetage, son seul recours… Voilà la clé de son silence, s’assurer qu’elle dépende de nous. Je propose la légilimancie à Hannibal : il s’agirait de prévoir la majorité de ses actions, de la garder à l’oeil, et surtout, de s’assurer qu’elle ne compte pas profiter de la moindre occasion pour nous planter un couteau dans le dos… Dans le pire des cas, je pourrais toujours m’en charger, mais j’estime qu’il est plus légitime que mon frère s’en charge. Après tout, elle sera bientôt sa femme… « Bien. Fais nous un compte-rrrendu surrr ce que tu trrrouveras, le plus tôt serrra le mieux. » conclus-je d’un ton ferme, en claquant des doigts pour que l’on vienne débarrasser mon assiette, et me resservir un peu de jus d’airelles. Ce repas touche à sa fin, mais notre échange aura été constructif : je ne suis pas en accord avec chaque vision, mais c’est en nous réunissant que nous parvenons à faire évoluer notre réflexion commune. Et finalement, je tourne mon regard vers Judith… Malgré notre différence d’âge, elle pourra toujours compter sur notre soutien, et sur celui d’Alexander je l’espère. « Trrrès occupé, certes. Mais il aurrra cerrrtainement du temps pourrr t’aider à t’élever au-delà de toute espérrrance. » lui réponds-je avec un léger sourire. « A-t-il eu l’occasion de te parrrler de l’alchimie ? » Après tout, c’est une discipline qui a beaucoup avivé mon intérêt, lorsqu’elle a été abordée en classe. Et puisque ce repas touche à sa fin, j’ai bon espoir que nous puissions nous attaquer à une nouvelle problématique.

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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptySam 23 Jan - 18:10


If we were villains
Sørensen family

« Décodeur non fourni »

J’étais allée trop vite en besogne. A quoi m’étais-je attendu ? A une franche compréhension de la part du reste de la fratrie ? C’était sans compter le glaçon qu’on leur avait mis à la place du cœur. Hannibal mis à part bien entendu car il avait eu la politesse de ne pas repousser toutes mes paroles avec autant de mépris que les jumeaux. D’Erin je ne m’étais pas attendue à mieux. J’aurais pu aller dans le même sens qu’elle, cette harpie aurait trouvé le moyen de me contredire. Par principe. Et Finn avait réagi avec sa froideur habituelle. Son amnésie était bel et bien une histoire du passé. S’il n’avait pas retrouvé tous ses souvenirs, il avait toutefois récupéré son caractère. Dommage que l’expérience ne l’ait pas un peu adouci au passage, cela aurait rendu service à bien du monde. J’étais déçue. Déçue de voir qu’ils campaient toujours sur leurs positions, sans jamais se remettre en question, sans jamais se mettre à la place des autres. Je n’étais peut-être pas un modèle d’empathie et de gentillesse. Mais je constatais aujourd’hui que je ne détenais pas la palme. S’ils n’étaient capables de pardonner une amie, ou du moins ce qui l’avait été jusqu’ici, alors il n’y avait pas grand chose à en tirer. Et je m’en voulais presque d’avoir ouvert la bouche.

Je terminai mon plat sans mot dire. A quoi bon prêcher des convaincus ? « Elle est bel et bien coupable de son silence. » L’ironie. C’était presque indécent de tenir de tels propos. Cela ne servirait à rien de leur rappeler qu’en matière de mensonges et de secrets, les Sørensen n’étaient pas en reste. Nous étions même passés maîtres en la matière. Finn considérait certainement qu’il était en droit de faire ce que d’autres ne pouvaient pas. Et cela uniquement en raison de son nom et de sa position. Je ne voyais pas ce qui pouvait le pousser à autant de suffisance si ce n’est notre famille. J’aurais été malhonnête de dire que je n’étais pas fière de mon sang et des actions de nos parents. Je restais persuadée que si certains étaient nés pour briller, d’autres n’arriveraient jamais à rien et que le milieu dont ils venaient y était pour beaucoup. Nous ne partions pas tous avec les mêmes chances dans la vie. Pour autant, Phoenix avait fait partie des leurs, jusqu’à ce qu’ils décident qu’elle avait enfreint leurs limites et leurs petites règles tacites. Plus je les écoutais parler, plus je bouillonnais. Ils m’agaçaient franchement. A quoi donc rimait ce déjeuner ? Ce n’était clairement pas pour souhaiter l’anniversaire de notre aîné. Pas plus que pour trouver des solutions à un problème qui selon moi n’en était pas vraiment un. Et eux comme moi savions qu’au bout du compte, ce ne serait pas eux qui règlerait leur souci mais probablement notre aïeul. D’ailleurs il avait déjà commencé à réfléchir et la déclaration d’Han le prouvait. Aux grands maux, les grands remèdes. Un mariage, rien de moins. Ma famille devait être franchement blessée dans son amour propre pour offrir à Phoenix Reyes d’épouser notre frère. Une sacrée promotion sociale. Elle n’était finalement pas perdante dans cette histoire.

Mon assiette était vide à présent et je n’écoutais plus une bribe de ce qu’ils racontaient. J’étais entièrement focalisée sur l’humiliation que je venais de subir. Du moins c’était ainsi que je le voyais. J’avais osé exprimer mon opinion et ils l’avaient réduit à peau de chagrin. Comme si cela comptait moins que ce qu’ils pensaient eux. Voilà qui en disait long. Finn m’avait posé une question que je n’avais pas entendue. Je n’avais plus envie de faire la conversation par politesse. Je voulais partir et mettre autant de distance que possible entre eux et moi. D’un geste un peu soudain, je me levai. « Je suis désolée mais j’ai du trrravail à terrrminer. Je vous laisse entrrre vous terrrminer ce repas, je n’ai plus faim. » J’aurais pu prendre la peine de leur expliquer à quel point leur suffisance et leurs petites manigances avaient eu raison de ma patience. Mais ils étaient sourds et je n’avais plus de temps à perdre avec de grandes discussions sans fin. Je ramassai ma cape et enfilai mes gants avant de me tourner vers Hannibal. « Je vais rrréajuster ton trrraitement et je t’envoie un hibou. On finirrra parrr trrrouver ce qui te convient, j’en suis sûrrre. » Une manière de lui montrer que ce n’était pas contre lui que j’étais en colère. Une preuve de l’empathie dont manquait cruellement mes deux autres aînés… Et je pris le chemin de la sortie.

(c) DΛNDELION
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Message(#) Sujet: Re: if we were villains (♚ SØRENSEN) if we were villains (♚ SØRENSEN) EmptyDim 31 Jan - 20:15



if we were villains>

ft. La mif


Il m’est impossible de ne pas noter l’agacement qui semble pointer le bout de son nez chez ma sœur. Je sais depuis notre échange autour du lac ses pensées concernant Phoenix et je ne peux que comprendre son inquiétude néanmoins je ne fléchis pas en lui expliquant mes arguments. Je me doute que mes sentiments pour la Gryffondor semblent être mon hippogriffe de bataille principal néanmoins je pense que souligner les informations détenues par Phoenix à notre propos n’est pas de trop. Depuis de nombreuses années, via Finnbjörn puis nous tous, Phoenix a accumulé les connaissances nous concernant et je doute que lui tourner le dos soit la meilleure solution à adopter. Connaissant le tempérament de la lionne, elle ne se gênerait pas pour se venger une fois mise de côté. Je pense donc que l’accepter parmi nous tout en gardant un œil alerte sur elle reste la meilleure des solutions. Après de longs échanges postaux avec Grand-Père, je sais que ce dernier en est arrivé à la même conclusion que moi d’où sa proposition de nous unir avant la date présumée du mariage d’Avery et Phoenix. Mon aïeul est probablement la personne la plus réfléchie et calculatrice avec moi dans la famille et je sais que je peux me reposer sans crainte sur ses idées tout en restant moi-même attentif quant à ma future femme. Je sais que la pilule n’est pas si simple à avaler pour Erin mais je suis convaincu également au fond de moi qu’elle comprend les enjeux de la situation. Sous son air bougon et irréfléchie, elle est tout de même l’une des jeunes sorcières les plus brillantes que je connaisse et je sais qu’elle comprendra les choses au moment venu.
L’intervention de Judith termine d’agacer notre sœur et je sens une certaine tension s’installer définitivement à table. C’est une des rares fois que la benjamine de la famille impose son opinion au cours d’un repas et, même si Erin la rembarre d’aussi sec, je suis plutôt fier de voir ma sœur s’imposer face à nous. Son caractère s’affirme, son esprit s’aiguise et il est certain qu’elle deviendra avec le temps une sorcière redoutable. J’écoute sans sourciller ses arguments, comprenant aisément pourquoi Erin et Finn les ballaient d’un revers de main néanmoins je comprends le point de vue de Judith. Si les jumeaux ne sont capables d’aucune empathie et réflexion face aux émotions d’autrui, son analyse n’est pas stupide même si elle doit encore finir d’aiguiser son esprit. Prendre en compte le versant sentimental est une chose, se laisser dépasser par ce dernier en est une autre. Je me doute néanmoins que Judith parviendra parfaitement à faire la part des choses et qu’elle saura utiliser ce genre d’atout comme il se doit à l’avenir.
 
« Je pense que sans parrrler de sentiments ou d’empathie, c’est une dimension à prrrendrrre en compte. Quelqu’un de vexé et de blessé peut fairrrre bien plus de dégâts que nous ne le pensons. D’où la nécessité d’agirrr prrrrudemment et avec recul. Et de peser chacune de nos actions, comme nous le faisons actuellement. »
 
Je marque une pause et bois une gorgée de ma boisson avant de terminer mon assiette. La qualité du repas est appréciable, après m’être habitué aux banquets grotesques de Poudlard et je prends le temps de savourer avant de reprendre tandis que la tension monte entre mes sœurs :
 
« Parrrr exemple il est cerrrtain qu’Averrry ne va pas rrrester dans son coin suite à l’annonce de notrrre marrriage. Un chien galeux cause déjà suffisamment de souci, inutile d’imaginer ce qu’un animal blessé dans son orrrrrgueil est capable de fairrrrre. »
 
Je ne parviens pas vraiment à désamorcer les choses entre Erin et Judith – comme à mon habitude – et Finnbjörn reprend la parole, comme pour résumer les propos de chacun. Mon frère joue le rôle du président d’assemblé avec une telle aisance, ses semaines d’amnésie me semblent bien loin, désormais. Ce constat me rassure. Il retrouve sa place habituelle comme s’il ne s’était rien passé tandis que je guéri également de mon côté. J’ose espérer que mes mésaventures seront rapidement derrière moi, tout comme le sont désormais celles de mon frère.
Finnbjörn semble d’accord avec nous concernant les souvenirs incommodants détenus par Phoenix. Nous ne pouvons la laisser errer tranquillement, risquant à tout moment de nous nuire. Même si j’aimerais pouvoir lui accorder une confiance totale, l’absence d’information concernant son union avec Avery est difficile à oublier. J’ai vécu ceci comme une trahison personnelle et même si, aidé de ma famille et grâce aux bons conseils de Grand-Père, j’ai réussi à aller de l’avant, j’ai du mal à oublier la trahison. Et je me doute bien qu’Erin et Finnbjörn mettront tout en œuvre à l’avenir pour m’empêcher de le faire.
 
« De quel genrrre de marrrché fais-tu allusion ? » demandé-je avec un intérêt non feint à mon frère. Je me doute bien qu’il a une idée derrière la tête et j’ai envie de savoir laquelle.
 
Je hoche la tête lorsqu’il évoque la légilimancie. Ce rôle me revient sans le moindre doute, étant le mieux placé pour accéder à l’esprit de Phoenix. Ayant appris à ses côtés les rudiments de ce genre de magie, j’imagine que l’exercice me sera moins difficile qu’auprès d’un esprit inconnu et que je ne risque rien à tenter la chose. Il faudra toutefois que j’en parle avec Judith en tête à tête. En l’absence de Grand-Mère, elle est ma référente concernant ma santé et je n’ai pas envie de tout risquer en me précipitant trop tôt. La menace d’un nouveau séjour à Sainte-Mangouste me pèse constamment et je m’efforce d’aller doucement, rongeant mon frein en serrant les dents.
 
« Je le ferrrrai. » conclue-je en ancrant mon regard dans celui de mon cadet.
 
La conversation dérive l’espace d’un instant sur Alexander avant que Judith ne s’excuse, annonçant devoir se retirer. Je me doute bien que l’affrontement avec Erin et le mépris palpable de cette dernière concernant les arguments de Judith ne sont pas étrangers à sa décision et, pour la première fois, je me sens concerné par l’affrontement entre mes sœurs. Nos regards se croisent et j’adresse à Judith un sourire franc, la remerciant d’un signe de tête tandis qu’elle évoque mon traitement. Si j’avais su devoir frôler la mort et être atteint d’une pathologie invalidante à vie pour me rapprocher de ma petite sœur…
 
« Merci à toi de t’en occuper. »
 
Nous profiterons de nos entrevues régulières pour débriefer de ce repas. Je n’ai pas envie de rater l’occasion de tisser un lien véritable avec Judith, après tant d’années manquées. Elle quitte donc les lieux, sans masquer son agacement et je me retourne vers Erin et Finnbjörn.

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