Strength in unity is just a lie

À SAVOIR Arrivé(e) le : 04/04/2020 Parchemins rédigés : 1181 Points : 10

Aujourd’hui, dans le voyage de l’enfer, avait été organisée pour ceux qui le souhaitaient une sortie pour découvrir certains sites mégalithiques. Manière pompeuse pour dire qu’ils étaient tous partis en randonnés pour découvrir certains des dolmens qui se trouvaient au Pays de Galles. De la marche en plein été, c’était à première vue pas du tout le genre d’activité qui devait plaire à Carla. Trop fatiguant. Mais elle s’y était inscrite de bon cœur. Elle détestait les animations moldues, mais les visites, c’était autre chose. Elle adorait découvrir des choses, et elle avait lu pas mal de choses sur les dolmens, notamment sur celui de Pentre Ifan. Certains manuels en parlaient comme des lieux privilégiés pour des formes de magie oubliées et elle avait absolument voulu voir ça de ses propres yeux. Voilà comment elle s’était retrouvée, pour une fois de son plein gré, dans cette excursion.

Elle avait abandonné sa garde-robe habituelle pour une tenue plus adaptée et pour la première fois depuis le début de l’été ou presque, elle se tenait avec le reste du groupe, en débardeur, short et baskets, et surtout l’air ravi d’être là. Elle gratifia Maxwell et Caleb d’un salut de la main amical. Maxwell lui répondit gentiment, Cab l’ignora royalement. Un autre jour, cela l’aurait agacée, aujourd’hui, elle se contenta d’un rire intérieurement. Son dédain pour elle était à ce point immuable qu’il en devenait presque rassurant.

L’après-midi se déroula sans encombre. Les endroits visités étaient à son goût magnifiques et elle appréciait de se trouver un petit peu au grand air, loin des quatre murs du centre de vacances qui commençaient à la rendre sérieusement claustrophobe. Ce n’est qu’au moment de rentrer qu’elle se concentra réellement sur les gens qui l’entouraient. Son regard croisa celui de Cab et elle chercha des yeux son éternel acolyte, sans arriver à le voir. Elle fronça les sourcils, étonnée. Maxwell était toujours avec Caleb. C’était là aussi une loi éternelle, soit il était avec une fille, soit avec son meilleur ami. Et vu que ce n’était pas le moment rêvé pour conclure avec qui que ce soit, il aurait dû se trouver avec son « bro » comme il disait. Elle aurait dû se détourner pour se contenter d’écouter les instructions qui étaient données par les personnes qui les encadraient, mais la lueur paniquée dans le regard de Cab acheva de la convaincre qu’il se passait quelque chose de bizarre.

Se glissant vers lui, elle se faufila parmi les élèves jusqu’à se planter à sa droite. Continuant de regarder que les accompagnateurs ne les voyaient pas, elle murmura à destination de Cab

- On va repartir pour la randonnée de retour. Où est Maxwell ?

Sachant qu’il allait nécessairement tenter de l’envoyer paître, elle le fit taire d’un léger signe de la main et ajouta

- Il est toujours avec toi normalement. Et tu le cherchais, je t’ai vu. Je veux juste éviter qu’il ait des ennuis. Si ça se sait qu’il a faussé compagnie au groupe, Thor va lui enlever ses week-ends après lui avoir sucré ses mercredis grâce au bowling.

Il avait le choix désormais. Sans doute essaierait-il de se débarrasser d’elle, mais si comme elle le supposait il était tout aussi perplexe qu’elle, il serait peut-être moins enclin à la repousser. Après tout, Maxwell était bien le seul sujet pour lequel ils étaient capables de fournir des efforts. Rarement concluants, certes, mais des efforts tout de même.

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Jour de sortie. A la base il n’avait pas prévu de participer à cette sortie qui permettait de découvrir certains sites mégalithiques. Bien que souhaitant voyager plus tard, il n’était pas très friand de ce genre d’excursion. Mais il n’avait pas pu dire non à son meilleur ami qui était venu le voir, tout excité comme à son habitude, en lui sortant une histoire de Askip y’a une rivière magique qui augmenterait encore plus le sex-appeal de ceux qui s’y baigneraient. Et comme toujours, Caleb s’était tordu de rire et avait fini par accepté de le suivre. Après tout tant qu’il était avec Max, il était sûr de s’amuser donc qu’importe qu’il n’en est rien à faire des dolmens. Basket aux pieds, il avaient rejoint le groupe, discutant joyeusement de la manière dont ils allaient tenter de rejoindre cette fameuse rivière. Il ignora royalement Carla lorsque cette dernière passa non loin d’eux les saluant au passage. Finalement cette journée ne s’annonçait pas aussi bien que ça.

Caleb suivit le groupe durant toute l’après-midi, s’éloignant quelques fois de Max et vice versa afin de discuter avec d’autres personnes. Ils avaient marché un bon nombre d’heure et la seule rivière qu’ils purent apercevoir se situait plus loin en contrebas. Malheureusement il n’était pas prévu que le groupe la rejoigne étant sur la fin de leur parcours. Cette information ne sembla pas décourager son meilleur ami qui, après une tape sur l’épaule, lui fit signe qu’il allait voir s’ils avaient moyen de la rejoindre en faussant compagnie au reste du groupe et notamment à l’animateur, puis bifurqua sur la gauche, disparaissant du champ de vision du Serpentard. Il devait juste repérer et revenir. Pourtant le temps passait depuis son départ et alors que l’animateur annonçait qu’il était temps de faire demi-tour, Caleb ne voyait toujours pas revenir Maxwell. Son inquiétude ne transparaissait pas sur ses traits mais cette dernière grandissait petit à petit au fond de lui. Ça faisait déjà un petit moment que le poufsouffle était parti et ce dernier aurait déjà dû revenir, le sourire aux lèvres. Caleb s’était mis en retrait afin de pouvoir fouiller les alentours du regard sans que les encadrants ne le remarquent. Il ne capta la présence de Carla que lorsqu’elle se planta sur sa droite. Il en avait presque oublié sa présence.

« Qu’est-ce que tu veux ? » lui murmura-t-il avec froideur et sans lui accorder le moindre regard. Elle ne sembla pas s’en formaliser et lui demanda où était Maxwell. Caleb serra les dents en lui jetant un regard noir. Il commençait furieusement à en avoir marre qu’elle tourna autour de son meilleur ami comme ça. Ils n’étaient plus ensemble, pourquoi donc continuait-elle à lui tourner autour tel un vautour ? Il n’eut cependant pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle continua sur sa lancée, lui faisant remarquer que le poufsouffle était toujours avec lui en temps normal et que là, présentement, ce n’était pas le cas. De plus, elle avait également remarqué qu’il le cherchait. A cette remarque il ferma fermement les yeux, énervé qu’elle ait pu lire l’inquiétude qu’il ressentait. Elle non plus ne voulait pas que leur professeur de DCFM lui tombe dessus et lui supprime ses week-ends. Ils avaient déjà perdu leurs mercredis avec l’histoire du bowling, cette vipère était bien capable de continuer sur sa lancée et de les priver de leur dimanche. Pourtant, même s’il savait qu’elle avait raison, Caleb ne put se départir de sa froideur lorsqu’il s’adressa à la jeune fille.

« Comme tu l’as si bien dis, j’le cherche. Donc t’en déduis quoi ? »

Certes, il savait où il était parti, du moins ce qu’il comptait faire. Mais à part ça, il était incapable de savoir où ce dernier se trouvait maintenant. Caleb rapporta son attention sur les encadrants qui se trouvaient plus loin. Ces derniers n’avaient pas l’air d’avoir remarqué qu’il s’était mis en retrait. Ils étaient entrain de donner les dernières instructions avant de faire demi-tour. C’était le moment ou jamais pour leur fausser compagnie et partir à la rechercher de Max. Il n’avait strictement aucune envie d’aller le prévenir, se doutant bien que ces derniers allaient prévenir leurs professeurs présents au voyage et ça, il en était clairement hors de question. « P’tain, il a bien choisi son moment pour ses conneries » murmurat’il entre ses dents et pour lui-même alors qu’il posait ses yeux sur l’endroit où son meilleure pote avait bifurqué à quelques mètres d’ici.

Dans un soupir le Serpentard passa son sac dos devant et l’ouvrir d’un côté afin de jeter un œil sur ce qu’il lui restait comme eau. Il posa ensuite sa main sur la poche arrière de son short, vérifiant que sa baguette s’y trouvait toujours et jeta un dernier regard aux encadrants qui venaient de finir de parler et demander aux personnes du groupe de bien vérifier qu’ils avaient tout, faisant de même de leur côté. C’était le moment.

« J’vais l’chercher »

Ni une ni deux, il se détourna du groupe et sans prêter la moindre attention à Carla, il se dirigea vers le dernier endroit où il avait vu Max, s’engouffrant à son tour sur le sentier qu’il avait pris.

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@Caleb P. Avery

Comme Carla l’avait prévu, Caleb n’accueillit pas sa présence avec énormément de joie. Pour être honnête, il ne lui accorda pas un regard, mais sa mâchoire se contracta comme si sa simple voix arrivait déjà à le rendre fou de rage. En temps normal, elle s’en serait sans doute amusée, peut-être même qu’en aurait rajouté une couche. Avec lui, elle jouait souvent à être dans le conflit, juste pour le plaisir de lui pourrir la vie. Mais vu que c’était elle qui était venue le déranger, elle estima qu’il n’avait pas en plus mérité qu’elle le crispe un peu plus. Le fait d’avoir perdu du Maxwell devait assez l’énerver comme ça. Et le fait qu’elle se soit aperçue que Maxwell n’était pas là devait aussi le rendre dingue. Est-ce qu’elle devait lui rappeler qu’elle avait partagé une plus grande intimité avec Maxwell que lui avec son pote, ce qui la rendait légitime à s’enquérir ou non de sa présence ? Elle décida de garder cet argument pour plus tard, quand ils seraient en train de se hurler dessus. C’était généralement comme ça que ça finissait, quand ils tentaient de communiquer.

- J’en déduis que tu fais un très mauvais chien policier ?

Puisqu’il avait décidé d’être aimable, elle ne comptait pas se montrer plus chaleureuse avec lui. D’ailleurs, comme pour lui donner raison, il se contenta de se détourner d’elle, comme si elle avait été totalement transparente, avant de conclure sans la regarder qu’il partait le chercher. Et il la planta là. Carla jeta un coup d’œil aux encadrants qui continuaient de ne pas regarder dans leur direction et soupira. Si Maxwell était suffisamment bête pour aller se perdre dieu sait au Pays de Galles, il y avait fort à parier que son acolyte de toujours ne soit pas capable de le retrouver. A la fin, il y aurait deux élèves perdus, les deux potentiellement à deux endroits différents, et toujours aucune piste pour les retrouver. Bref, laisser la situation entre les mains de l’autre bras cassé, c’était courir à la catastrophe. Elle s’élança pour le suivre.

- Attends-moi !

Evidemment, il ne l’attendit pas. Ce n’était pas une surprise et elle avait plus prononcé ces mots pour l’informer qu’elle le suivait que dans l’espoir fou qu’il s’intéresse à sa présence. Elle s’élança et le rejoignit en trois enjambées rapides, à deux doigts de courir. Cab était plus grand qu’elle et marchait vite, pour le rattraper, elle avait donc dû y mettre un peu du sien. Dès qu’ils furent hors de la vue des adultes, elle sortit sa baguette et murmura

- Pointe au nord !

Aussitôt, sa baguette tourna sur elle-même et s’arrêta en direction du Nord. Carla observa le sentier qu’il venait de prendre et estima que la zone où ils se trouvaient était donc au sud est. Ca serait toujours bon à savoir pour ne pas tourner en rond. Ou du moins, c’était ce qu’elle supposait, elle n’était pas une grosse aventurière, et elle ne s’était jamais aventurée hors des sentiers balisés. Sentant la désapprobation de Cab de là où elle était, elle se justifia

- Je suis majeure, je peux lancer les sortilèges que je veux, j’ai mon permis de transplanage pour rentrer au centre … On ne sera pas trop de deux pour le trouver.

Indiquant sa baguette d’un mouvement de tête, elle lui demanda

- Tu as une idée de la direction ?

Il s’était engagé par là d’un pas plutôt vif, comme s’il savait où il allait. Elle en déduisait donc qu’il avait déjà une idée de la direction qu’avait pur prendre Maxwell.

- Pourquoi est-ce qu’il est parti, comme ça ?

S’il s’était éloigné pour s’envoyer en l’air avec l’autre imbécile de Joanne, c’était peut-être le moment ou jamais de lui dire. Sinon la confrontation risquait de tourner au pugilat.

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Cette situation l’agaçait déjà alors il se serait bien passé de la présence de Carla qui, comme par hasard, avait remarqué la disparition de Maxwell parmi le groupe de randonneurs. Ça le rendait dingue qu’elle soit toujours accrochée au poufsouffle. Il ne lui accorda aucun regard mais ne put pas pour autant faire le sourd face à ses remarques. Comme elle l’avait si bien constaté, il était en effet entrain de chercher son meilleur ami et donc que par déduction il ne savait pas où ce dernier était. Il n’avait pas été aimable dans sa réponse et comme à chaque fois qu’ils commençaient à communiquer ensemble, la répartie était au rendez-vous. Elle lui rétorqua qu’il n’était donc pas un bon chien policier. Sa mâchoire se contracta, agaçait d’être comparais à un chien. Il n’avait strictement aucune envie de faire un esclandre alors que d’autres personnes étaient autour d’eux. De toute manière, elle ne valait pas la peine qu’il gâche quelques secondes précieuses pour elle.

Après un coup d’œil aux encadrants, il s’éloigna à grand pas du groupe et de la Serpentarde afin de partir à la recherche de Maxwell. Il savait où ce dernier avait voulu se rendre et par où il était parti. C’était un bon début pour les recherches. Son sac sur l’épaule, il s’engouffra sur le chemin où il l’avait vu disparaître, ne s’attendant pas à être suivi. Malheureusement, il entendit derrière lui la voix insupportable de Carla qui lui demandait de l’attendre. Et quoi encore ? L’ignorant, il continua d’avancer, disparaissant la de vue des adultes, Carla sur les talons. Cette dernière sorti sa baguette lorsqu’elle se retrouva à ses côtés et lui demanda de pointer au nord. Le Serpentard la regarda faire et ainsi briser les règles de non magie qui avait mise en place. Son regard ne passa pas inaperçu, Carla se défendant en précisant qu’elle était majeure et qu’elle avait aussi son permis de transplanage.

« Wooo, tu veux une médaille ? » lâcha-t-il avec cynisme. Sourcil levé, avec son air habituel du mec qui n’en a strictement rien à foutre, il lui présenta à nouveau son dos et regarda autour de lui. La rivière que Max voulait rejoindre était un peu plus en contrebas à l’est. Il regarda alors les choix qui s’offraient à lui. Il y avait un chemin balisé mais qui semblait se diriger plutôt à l’ouest et un chemin plus sauvage. Connaissant le spécimen, il était plus que probable que ce dernier se soit aventuré par ce dernier. Alors qu’il allait s’y aventurer à son tour, la voix de Carla lui arriva à nouveau aux oreilles, l’agaçant encore un peu plus. Pourquoi diable le suivait-elle ? Il allait juste être une contrainte en plus pour lui et surtout, il n’avait strictement aucune envie de l’avoir dans les pattes pendant ses recherches. Rien à foutre qu’à deux ce soit mieux ! Il préférait être seul qu’avec elle. Il se retourna vivement vers elle, ses yeux sombres et froids plongeant dans ceux de sa camarade de maison.

« Arrête de me suivre et retourne avec les autres. J’ai pas b’soin de toi »

Il était glacial. Dans ces moments il ressemblait à son père et ça l’énervait encore plus. Il détestait les personnes qui réussissait à lui monter qu’il avait cette partie en lui. Cette froideur, se sarcasme, cette infime envie de mettre certaines personnes au plus bas. Il détestait cette sensation. Cela n’empêcha pas Carla de lui demander pourquoi le poufsouffle était parti comme ça. Malgré ses poings qui se serrèrent, il l’ignora encore, reprenant sa marche en direction de l’est.

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@Caleb P. Avery

[Carla soupira à la remarque de Caleb, mais choisit de ne pas répliquer de manière aussi piquante que ce qu’elle aurait pu. Elle opta pour une réponse totalement premier degré, histoire de ne pas relancer leur dispute et pour voir se concentrer sur la direction indiquée par sa baguette.

- Pas besoin de médaille, merci.

S’il ne commenta pas le sortilège qu’elle venait de lancer, son regard insistant sur sa baguette. Elle lui jeta elle-même un coup d’œil, ne sachant pas ce qu’elle devait conclure de sa réaction. Etait-il choqué qu’elle ne tienne pas compte des règles édictées lors du voyage ou est-ce qu’il trouvait juste le sortilège pathétique ? Dans les deux cas, elle trouvait sa réaction agaçante. Le sort de pointe au nord était clairement l’un des plus adaptés dans leur cas et son exécution était impeccable. Puis, s’il envisageait de trouver Maxwell sans jamais se servir de sa baguette, il allait vite se rendre compte que ses recherches étaient vouées à l’échec. Sans magie, autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Évidemment, il continua sa route sans même prendre le temps de lui répondre ou de l’attendre. Cela lui fit lever les yeux au ciel. S’il pensait que cela allait la décourager de lui emboîter le pas, il se trompait lourdement. C’était même presque plus agréable de le suivre quand il était silencieux, que quand il parlait. Il fallait admettre qu’il débitait quand même pas mal d’idioties. Le seul vrai problème, c’est que même si elle était grande de taille, Caleb l’était encore plus, elle se retrouvait donc à devoir adopter une foulée particulièrement allongée, voire à trottiner pour être capable de maintenir la même allure que lui. Et là, alors qu’elle le trouvait déjà profondément détestable, il acheva de la convaincre qu’il était une affreuse tête à claques quand il lui indiqua ne pas avoir besoin d’elle.

- C’est évident que t’as pas besoin de moi, tu ne sais pas où tu vas, tu ne sais pas si ton pote va bien, et tu ne réfléchis pas à ce que tu feras si tu as besoin d’une seconde personne. On est clairement sur un plan assez bien ficelé.

Elle soupira et reprit, plus véhémente

- Mais putain je t’ai fait quoi aujourd’hui ? Je te demande où est Max, je me contente de te signaler que je ne serai pas un poids par que je peux me servir de ma baguette et transplaner et ma pire action c’est d’avoir lancé une pointe au nord. Alors pourquoi on dirait que je viens de tuer l’un de tes ancêtres ? Ca t’arrache à ce point la gueule d’être aimable ?

Elle le rattrapa rapidement et décréta

- Tu peux dire ce que tu veux, je viens. Ca m’inquiète pour Max. Et avant que tu en rajoutes, oui même en étant son ex, j’ai le droit de m’inquiéter pour lui. Demande lui à l’occasion, c’est lui qui a proposé qu’on reste amis.

C’était effectivement son idée, mais il fallait reconnaître que ce n’était pas pour ça qu’elle s’inquiétait. Elle était toujours accrochée à lui et elle était incapable de profiter de la moins sortie sans le chercher du regard. Elle se doutait de ce que le Serpentard pensait d’elle, qu’elle jouait avec son ami. Il n’aurait pas pu se tromper plus. Entre Max et elle, elle n’était pas la plus prompte à jouer avec les sentiments de l’autre.

Evidemment, il opta pour le seul chemin qui n’était pas balisé. Elle envisagea de protester, avant d’abandonner. Ce n’était clairement pas le choix le plus prudent, mais c’était le plus logique. Maxwell n’était pas assez prudent pour s’en tenir à des sentiers clairement définis. S’il avait une idée en tête, ce qu’elle supposait mais dont Caleb ne lui avait pas donné confirmation, elle était prête à parier qu’il avait juste foncé sans réfléchir. Cela lui ressemblait pas mal.

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Ce n’était pas le fait qu’elle utilise sa baguette qui l’agaçait, encore moins qu’elle brise les règles étant donné qu’il n’en avait strictement rien à faire et serait surement le premier à le faire si c’était nécessaire. Il était un sorcier après tout et il était hors de question qu’il renonce à la magie dans ce genre de situation pour les beaux yeux de sa directrice. Le monde des moldus était certes intéressant mais pas à son goût pour autant. Il préférait amplement la sienne. Non ce qui l’agaçait c’était le seul fait qu’elle soit là en s’imaginant pouvoir faire mieux que lui, que sans sa présence il serait incapable de trouver Max. Et ça, elle n’hésita pas à le lui confirmer alors qu’elle trottinait derrière lui afin de le rattraper. Il ne savait pas où il allait, ni comment aller son meilleur ami et encore moins ‘il avait besoin de quelqu’un. Pour Carla il partait tête baissait en ne pensant strictement à rien. Caleb serra les dents, allongeant sa foulée sans se soucier qu’elle soit obligée de lui courir après pour le rattraper. La mâchoir serré, il resta silencieux alors que le soupir et les paroles de la Serpentard lui agressaient les oreilles alors qu’elle se plaignait de son manque d’amabilité envers elle. Manquer plus qu’il soit aimable avec elle alors qu’il ne la supportait pas et qu’elle le lui rendait bien. Il n’en avait strictement rien à foutre qu’elle soit majeure ou même qu’elle ait son permis de transplanage. C’était également son cas à lui d’où le fait qu’il avait encore moins besoin d’elle.

Carla réussi finalement à le rattraper en décretant qu’elle se moquait éperdument de ce qu’il voulait ou non et qu’elle l’accompagnerait. Max étant son ex, elle avait également le droit de s’inquiéter pour lui. Ceci acheva le silence dans lequel Caleb s’était enveloppé, ce dernier stoppant sa marche, se retournant avec vivacité pour faire face à la Serpentard. Il encra son regard sombre et glacial dans celui de cette dernière.

« Tu crois toujours tout savoir. Je sais très bien vers où je me dirige et quand bien même j’aurai besoin de quelqu’un ce ne serait surement pas toi. »

Il connaissait bien l’objectif de son meilleur ami : cette fichue rivière. Il n’était de loin pas un idiot fini qui se lançait tête basse dans n’importe quelle direction.

« Et ouai ça m’arrache la gueule d’être aimable avec toi. C’est dingue comme t’es toujours dans nos pattes ces derniers temps. C’est bon, ton histoire de merde avec Finn a pris fin et tu te décides à coller à nouveau Max ? Tu vas d’un extrême à un autre dit donc. Le côté bobo pro-sang-pur te convient pas ? Tu veux retenter l’expérience avec un impur ? Ça t’a pas suffi la première fois ? »

Cynique, froid. Il s’en moquait de la blesser. Il avait toujours trouvé la relation de Carla avec le jumeau d’Erin complétement surfaite et suspecte. Entre Finn et Max il avait un faussé énorme. Rien que le sang. Et dieu sait que cette différence pouvait être importante pour certains. N’y avait-il pas un temps où Carla pensait entièrement comme les autres pro-sang-pur ?

« J’comprends vraiment pas ce qu’il te trouve. Mais ça ne changera en rien ce que j’pense de toi. » Finit-il avec véhémence.

Il n’avait rien dit lorsque Max et Carla sortaient ensemble la première fois, quand bien même il ne la supportait pas. Il rongeait son frein, restant silencieux et gardant pour lui-même ce qu’il pensait. Mais au fur et à mesure et encore plus lorsque leur relation prit fin, il ne se gêna plus. Les piques fusaient entre eux, chacun prêt à relancer l’autre, incapable d’accepter la défaite. Mais jusqu’à présent, il y avait Max pour les temporiser. Max qui n’était pas là actuellement. Max qui était la source de leur inquiétude et du fait qu’ils se retrouvent tous les deux, loin du groupe, à se faire la guerre.

Sans un dernier regard, il lui présenta à nouveau son dos, reprenant sa marche aussi rapidement qu’avant, le chemin devenant de moins en moins praticable. Cependant, il y avait bien une chose qui confirmait qu’il était sur le bon chemin : Les petites branches brisés en deux autour de lui. Preuve que quelqu’un était passé par là avant eux.

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@Caleb P. Avery

Carla encaissa sans broncher la remarque de Cab quand ce dernier décida enfin de lui répondre. Elle se contenta de soutenir son regard, ses prunelles vertes dans les siennes, lèvres serrées. Il. N’avait pas forcément tort sur le fond, elle se comportait comme si elle savait toujours tout, parce que c’était sa manière d’être. Si elle était persuadée qu’elle pouvait gérer une situation, alors elle en serait capable. Puis il fallait admettre que son éducation n’avait jamais été un encouragement à la modestie. Mais il souffrait manifestement du même travers, lui aussi se comportait comme s’il savait tout et que tout était simple. Ce n’est pas seulement une petite session de camping dans les bois. Ils avaient perdu Max, elle n’avait aucune confiance dans le sens de l’orientation de son ex et ils avançaient dans une zone qu’ils ne connaissaient pas. Alors elle était peut-être une affreuse petite miss je sais tout, mais il était exactement pareil.

Ce n’est que lors de sa deuxième attaque qu’elle tressaillit. Touchée. Elle enroula ses bras autour d’elle dans un geste inconscient de protection. Il était fort, parce qu’il en savait plus sur eux deux que la plupart des gens au château. Alors il était en mesure d’être piquant, de la blesser s’il le voulait. Et manifestement, c’était son but. Ses poings se serrèrent machinalement et elle le fusilla du regard, persiflant

- Venant de toi plus que tout autre, la question du sang de Max est du foutage de gueule. Toi ça ne t’intéresse pas. Pourquoi ça ne pourrait pas être pareil pour moi, hein ? A cause de ma famille ? Tu veux qu’on parle de la tienne Avery ?

Ca ne lui avait pas suffi la première fois ? Question intelligente au milieu de son vomi de méchanceté. Pourquoi elle était là, à s’accrocher à un garçon qui la voyait au mieux comme une charmante distraction ? Elle était incapable de le dire, mais elle savait juste que ça la rendait dingue d’entendre en filigrane dans les propos de Cab qu’elle était responsable de tout. Elle était responsable de plein de choses, Finnbjörn en premier, mais Maxwell lui avait rendu coup pour coup dans leur histoire. Elle n’était pas la méchante et lui la victime. C’était bien plus nuancé que ça.

- Alors maintenant, que tu puisses pas m’encadrer, pas de souci. Que tu trouves que je suis une sale peste, y a un fond de vrai. Mais les horreurs sur mes intentions vis-à-vis de Max, tu les ravales et tu t’étouffes avec.

Elle était aussi véhémente que lui, peut-être plus. Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre qu’elle tenait sincèrement à Max ? Que ce serait d’ailleurs bien le seul sujet sur lequel ils seraient peut-être d’accord ? Elle secoua la tête et le gratifia d’un regard dédaigneux, avant de recommencer à marcher. Mais cet idiot en rajouta une couche, toujours plus blessant. Ca n’aurait pas dû la toucher et pourtant, venant de lui qui connaissait Maxwell mieux que personne, ces paroles avaient une importance particulière. Alors vraiment, personne ne lui trouvait rien ? Que répondre à ça ? Carla se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas l’insulter et se contenta d’asséner

- Moi je sais ce qu’il te trouve. T’es un ami loyal.

Sur ces paroles exceptionnellement aimables, elle le dépassa d’un pas rapide pour ne pas qu’il voit à quel point ses traits étaient crispés. C’était la seule qualité qu’elle lui trouvait et la seule qu’elle ne lui avait jamais reconnue. Pour Maxwell, il était le meilleur des amis. C’était l’équivalent d’un caillou dans sa chaussure pour elle, mais avec le Poufsouffle il était génial. Et contrairement à ce qu’il croyait savoir d’elle, elle accordait une importance toute particulière à l’amitié. Elle se contenta de marcher quelques mètres silencieusement quand un léger vrombissement attira son attention. Elle releva la tête pour balayer du regard ce qui l’entourait et se figea brusquement en voyant un Doxy à une demi douzaine de mètres. Elle avait pilé sans aucun préavis, tellement que Cab faillit lui rentrer dedans. Sans réfléchir, elle frôla son bras pour attira son attention et lui murmura

- Y a un doxy là-bas, regarde. Y en a peut-être d’autres ? Si on se fait mordre, on est mal.

Il n’y avait plus l’ombre d’une animosité dans sa voix, seulement la volonté de l’informer et de collaborer au mieux. Difficile à dire s’il était conscient qu’elle ne cherchait pas à lui mettre des bâtons dans les roues.

- Faut qu’on recule doucement sans qu’il nous voie et qu’on se barre de là, Cab.

Elle lui jeta un coup d’œil et recula d’un pas ou deux en l’encourageant

- Viens, on fera un détour.

Codage par Libella sur Graphiorum

Strength in unity is just a lie x feat @Carla P. Yaxley

Il avait touché dans le mille. Il savait qu’il l’avait blessé en parlant des relations de Carla. Max, Finn. Deux opposés. Dont la différence la plus importante était l’importance du sang. Alors la voir passer de l’un à l’autre l’énervait le plus au point. Carla était une sang-pur dont la famille était pour la suprématie du sang tout comme la sienne. Et il y avait encore peu de temps, la Serpentard jouait dans la cours de bobo pro-sang-pur. Il ne savait pas ce qui avait pu la faire un peu changer et il n’en avait strictement rien à foutre. Le regard braqué sur Carla, il l’écouta répliquer avec véhémence que l’entendre parler de la pureté du sang était un foutage de gueule étant donné que lui, ça ne l’intéressait. Et pourquoi ça ne pouvait pas être son cas ? Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle termina par l’attaquer sur sa famille.

« Parce que tu t’en fou peut-être ? Vraiment ça ne te dérange pas ? J’y crois à peine. Et ne vient pas me parler de ma famille. La différence entre toi et moi, c’est que j’arrive encore à faire la différence entre ce que je veux et ce que veut ma famille. »

Certes, il était le second fils. Certes il avait eu bien plus de liberté que le premier. Mais tout ceci n’empêchait pas qu’il devait mettre un masque lorsqu’il devait représenter sa famille. Le Caleb de Poudlard n’était pas le même que le Caleb lors des soirées mondaines. Carla devait bien le savoir, l’ayant vu dans les deux situations. On pouvait l’insulter d’hypocrite, de traitre à son sang, il n’en avait rien faire. Son père voulait qu’il se comporte correctement lorsqu’il était avec eux, c’est ce qu’il faisait mais ce n’était pas pour autant qu’il prenait part à leurs idéaux. Il ne se sentait pas concerné par tout ça. A Poudlard, il faisait ce que lui voulait et cela lui faisait le plus grand bien. Peut-être qu’il ne faisait que reculer le moment fatidique où il ne pourrait plus se permettre de jouer deux personnages mais qu’importe, il voulait juste encore un peu profiter.

Un soupir passa la barrière de ses lèvres alors qu’il tournait déjà les talons avant même que Carla ne termine ce qu’elle avait à lui cracher à la figure. S’étouffer avec ses horreurs. Et puis quoi encore ?

« Manquerait plus que tu m’sortes que tu as des sentiments pour lui. » lâcha-t-il avec cynisme alors qu’il recommençait à marcher, se moquant éperdument de si elle allait le suivre ou non. Non vraiment il ne savait pas ce que son meilleur ami pouvait trouver à cette nana. Et il n’hésita pas à le dire haut et fort, certain de la blesser à nouveau.

Il s’attendait à des insultes, à ce qu’elle lui rétorque quelque chose tout aussi piquant que lui, pas à ce qu’elle lui sorte qu’il était un ami loyal. Totalement surpris par cette remarque qui était plus un compliment qu’une insulte, il ne put que suivre Carla des yeux qui venait de le doubler et d’avancer sur le chemin qu’ils étaient entrain de suivre.

« Quoi … C’était qui ça ? » Murmura-t-il plus pour lui-même avant d’emboîter le pas à sa camarade.

A quelques pas derrière Carla, il ne remarqua pas tout de suite que cette dernière s’était stoppée net, alerte, et Caleb faillit lui rentrer dedans. Il n’eut pas le temps de grommeler une injure que Carla lui frôla le bras pour attirer son attention et lui parler à voix basse. Surpris par l’absence d’animosité dans sa voix, il se concentra sur ce qu’elle voulait dire et suivi son regard lorsqu’elle mentionna la présence d’un doxy pas loin. Les traits du serpentard se durcirent quand il remarqua la petite créature qui pourrait faire penser qu’elle était inoffensive. C’était loin d’être le cas et comme le disait Carla, s’ils se faisaient mordre, ils étaient dans la merde.

« Fait chier »

Il accepta sans rechigner les recommandations de la Serpentard et l’imita tout en reculant de quelques pas. Manque de bol et trop concentré sur la petite créature non loin d’eux, Caleb trébucha sur une racine et chuta lourdement sur le sol. Une douleur se diffusa le long de son dos mais il n’eut pas le temps d’y faire attention, son attention passant de Carla, à qui il avait jeter un coup d'oeil après s'être retrouvé le cul par terre, à la créature qui venait de l’entendre et qui fonçait déjà droit sur eux. Par pur instinct, il attrapa sa baguette qu’il gardait toujours sur lui depuis le début des vacances et la pointa sur le doxy qui se rapprochait dangereusement d’eux.

« CONFRINGO »

Caleb bloqua sa respiration alors que le sort jaillit de sa baguette et fonça en plein sur le doxy le faisant exploser en plein vol. Il resta dans cette position quelques secondes avant d’abaisser sa baguette lentement le long de son corps tout en reprenant sa respiration. C’était moins une !

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Strength in unity is just a lie

@Caleb P. Avery

Carla pouvait être impressionnante quand elle était en colère. Elle pouvait rentrer dans des rages froides où seules les horreurs qu’elle débitait dans l’unique but de blesser démontrait à quel point son ressentiment était profond. Dans le cas de Cab, son ressentiment était tout autre. C’était une colère brûlante, presque viscérale qu’elle opposait à l’attitude glaciale de son interlocuteur. Elle savait qu’elle ne devait pas l’impressionner une minute. Elle-même se faisait l’effet d’un chaton furieux. Mais c’était plus fort qu’elle, il la faisait sortir de ses gonds comme personne. Peut-être parce qu’il était assez malin pour appuyer exactement là où ça faisait mal.

- Oh arrête de te la jouer plus intelligent. On sait très bien que personne ne prête attention à tes frasques parce que ton frère aîné est le fils parfait. Tu penses valoir mieux que moi, pourtant, nous nous rencontrons bien aux mêmes soirées que je sache. Tu sais quoi ? C’est encore plus con de ta part de m’attaquer là-dessus que c’est bien le seul truc sur lequel on aurait pu vaguement se comprendre.

Elle ajouta d’une voix plus froide, destinée cette fois-ci à faire mal, tout autant qu’il essayait de l’atteindre.

- Tu peux penser que tu vaux mieux que moi. En attendant, t’as pas plus renié ta famille que je ne l’ai fait avec la mienne. Faut croire que tu dois leur ressembler, quelque part.

Puis il parla de sentiments. Là encore, sous l’effet de l’émotion, elle faillit lui répondre du tac au tac et déballer que bien évidemment qu’elle avait des sentiments pour Maxwell, sinon elle ne serait pas là à supporter son affreuse présence. Cela n’aurait pas intelligent, le reconnaître devant Casey, c’était une chose, le dire à Cab, c’était signé son arrêt de mort. Surtout qu’elle n’avait pas l’intention d’en toucher un mot à Maxwell. Elle observa donc un silence obstiné, les yeux baissés sur le sol. Elle ne dirait rien. Il n’y avait rien à dire, elle avait le droit de conserver ce genre de sentiments pour elle. C’était privé, merde. Et lui n’était qu’un abruti de tourner en ridicule ce qu’elle pouvait ressentir. Oh elle lui souhaitait de se faire piétiner le cœur un jour, ça ne serait que justice. Une sorte de vengeance divine.

Sa remarque eut au moins le mérite de le faire taire jusqu’à ce qu’elle s’arrête pour le prévenir de ce qu’elle pensait être un danger. A sa grande surprise, il l’écouta sans l’injurier et ne tenta pas de foncer comme un imbécile vers la petite créature. Il y avait donc encore quelque chose à sauver chez lui. Elle avait à peine reculé de quelques pas, Cab suivant le mouvement que celui-ci chuta lourdement dans un bruit sourd. Son regard croisa les yeux écarquillés de Carla durant un dixième de seconde avant que le doxy ne leur fonce dessus. Elle n’eut pas le temps de saisir sa baguette que le Serpentard la fit exploser dans un vacarme assourdissant. Tandis que des cendres retombaient vers le sol, Carla observa le garçon avec inquiétude

- Tu t’es fait mal ?

Les sorts de soin, elle en connaissait un ou deux, mais ce n’était clairement pas son rayon. S’il était blessé, l’expédition allait devenir sérieusement compliquée. Son duel l’avait démontré, elle n’était plutôt pas mauvaise dans les sorts de défense en situation de stress, mais elle n’avait jamais eu la vocation de se prendre pour une infirmière. Elle gémit, nerveuse

- C’était pas une bonne idée un Confringo, c’est trop bruyant …

Comme pour lui donner raison, de nouveaux vrombissements se firent entendre. La jeune fille pointa aussitôt sa baguette devant elle, sur ses gardes. Elle la sentait de moins en moins cette histoire. Elle eut à peine le temps de réaliser ce qu’il se passait qu’une dizaine de doxies leur foncèrent droit dessus, manifestement tous animés par l’idée de se venger de Cab, vu comme ils se précipitèrent en priorité vers lui. Sous l’effet de la peur, elle hurla plus qu’elle ne prononça le sort

- PROTEGO MAXIMA

Le dôme protecteur les engloba et les doxies s’écrasèrent violemment dessus, mettant son sortilège à rude épreuve. Ils avaient gagné une poignée de secondes de répit avant que le sort ne cède sous leurs assauts répétés.

- Ca va pas tenir longtemps, va falloir que j’en relance un. Je prends les sorts de défense, tu te charges de les neutraliser. Dépêche !

Sa voix était montée dans les aigus, signe chez elle qu’elle se trouvait dans une situation qu’elle jugeait assez inconfortable pour l’angoisser. Et sincèrement, il y avait de quoi à ses yeux, si l’un des deux se faisaient mordre, il allait falloir lui administrer un antidote aussi vite que possible. Cela voulait dire alerter des adultes, mais aussi prendre le risque que personne ne se trimballe avec ça et que la situation devienne carrément dramatique. Cela la rendait d’autant plus nerveuse qu’ils n’avaient pas croisé Maxwell depuis qu’ils s’étaient mis en tête de le trouver. Est-ce que lui aussi avait croisé les doxies ? Est-ce qu’il allait bien ? Elle détestait l’idée qu’il puisse lui être arrivé quelque chose.

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Caleb était imperturbable devant la colère sourde de Carla. Il savait qu’il avait touché juste pour la blesser plusieurs fois et ne c’était pas fait prier pour en abuser. De là à dire que ça le mettait en joie était une tout autre chose. Il n’était pas aussi mauvais que ça, il ne prenait pas forcément plaisir à faire ça mais c’était sa manière d’attaquer lorsqu’il ne supportait pas quelqu’un. Blessant, piquant, avoir le dessus. Son éducation paternelle reprenait généralement le dessus à ce niveau-là. Pas besoin de lever la voix, juste de toucher juste, connaître les faiblesses de l’autre et les utiliser. Mais la Serpentard n’était pas non plus du genre à se laisser faire et rendait les coups. Même sans s’apprécier, à force de se croiser depuis plusieurs années, elle connaissait aussi des choses sur sa vie, notamment en ce qui concernait sa famille, et elle n’hésita pas à s’en servir. Son frère était le fils parfait, que voulait-elle dire par là ? Que ses parents ne souciaient donc pas de lui car ils avaient au moins une progéniture qui les rendaient fier ? Ses traits se durcirent sous l’attaque, le regard encore plus glacial planté sur Carla.

« Qu’est-ce que tu insinues par-là ? Je n’ai strictement aucun plaisir à me pavaner dans ces soirées. » rétorqua-t-il alors qu’elle lui rappelait qu’ils se croisaient bien aux différentes soirées de sang-pur.

Le cadet des Avery ricana avec animosité alors qu’elle insinuait qu’ils auraient pu s’entendre sur ces histoires de sangs et de soirées mondaines et qu’il était stupide de l’attaquer la dessus. A qui voulait-elle faire croire ça ? Elle avait vraiment pris position sur le sujet ? Il en doutait fortement.

« Ne joue pas à ça avec moi Yaxley »

Il était u genre à croire que ce qu’il voyait et ce n’était pas parce qu’elle était sortie avec son meilleur ami qu’elle allait lui faire croire qu’elle se moquait bien de son statut. Après tout, n’était pas sorti ensuite avec Finn ? C’était totalement contradictoire et hypocrite de sa part. Il était très doué pour manipuler son monde mais elle l’était tout autant et c’était bien là une raison pour ne pas comprendre ce que Max avait bien pu foutre avec cette fille. Il attaqua à nouveau en parlant de sentiment mais ne s’était pas attendu à recevoir la remarque qu’elle lui balança. Ami loyal. Où était l’insulte ? Surpris, il n’avait pas su répliquer et la suite se passa bien rapidement. Carla l’arrêtant pour lui montrer un danger potentiel, brisant l’animosité ambiante autour d’eux. Caleb l’écouta et la suivie lorsqu’elle proposa qu’ils reculent afin d’éviter la morsure sauf que par malchance, il s’était pris les pieds dans une racine et s’était étalé lourdement sur le sol, attirant le doxy vers eux. Sans même réfléchir, il avait sorti sa baguette et avait fait exploser la créature sans penser au bruit que ce sort aller produire. Il n’avait pensé qu’à éviter le pire par aux conséquences.

Encore étourdi par ce qu’il venait de se passer, il rapporta son attention sur Carla, la stupeur encore sur ses traits. Cette dernière lui demanda, inquiète, s’il allait bien. Ça non plus il n’y avait pas fait attention. Le serpentard se releva tout en s’examinant.

« Non, j’crois pas »

A part peut-être une douleur dans le bas du dos suite à la chute, il n’avait strictement rien. Pas d’entailles ni de cassure. C’était déjà ça. Lla nervosité de Carla attira à nouveau son attention alors qu’elle lui faisait remarquer qu’utiliser un confringo n’était pas une bonne idée. Il allait s’apprêter à lui rétorquer quelque chose que des vrombissements se firent entendre avant qu’une dizaine de doxies ne foncent sur eux ou plus exactement sur lui, comme pour venger leur camarade mort au combat. Cette fois-ci il prit trop de temps pour se remettre de sa stupeur. Trop tard pour lever sa baguette. C’est la voix de Carla qui le fit revenir et voir un bouclier de protection se mettre en place autour d’eux, les doxies s’écrasant contre ce dernier.

« Ho putain, c‘était moins une » dit-il d’une voix blanche. Sans l’intervention de la serpentard, il aurait été mordu. Sur ce coup, il lui devait une fière chandelle mais c’était beaucoup trop dur pour lui de lui avouer.

Carla le bouscula un peu pour qu’il se reconcentre sur la situation. Les neutraliser. Ok ça il pouvait le faire. Tout en reculant rapidement, Caleb pointa sa baguette vers l’avant, la mâchoire contractée et le regard fixait sur les doxies en approches.

« Stupéfix, expedimenta ! » lança-t-il plusieurs fois de suite en visant les doxies les plus proche. Comme constaté précédemment, le stress et l’adrénaline avaient tendance à le pousser un peu plus dans ses retranchements et il était capable de bien des choses dans ce genre de situation. Pas le temps de réfléchir ou de se poser des questions. Juste se concentrer et ça fonctionnait. Tous ses sorts touchaient dans le mille. Parfait, c’était le moment d’en profiter avant que d’autres n’arrivent.

« Viens là. » dit-il en attrapant le bras de Carla avant de transplaner beaucoup plus loin. Caleb n’appréciait pas du tout la sensation du transplanage, il se sentait écrasé de toute part et prenait quelques secondes avant de s’en remettre, n’ayant son permis de transplanage que depuis cette année. Mais jusqu’à présent il n’avait jamais eu un seul accident. Il faut dire qu’il ne s’était jamais retrouvé dans ce genre de situation avant un transplanage. Les pieds touchant terre, une douleur aigüe se propagea dans tout son bras gauche qui ne lui répondait plus. La douleur fut elle qui se retrouva genoux au sol, le corps secoué par de légers tremblements, se mordant la lèvre inférieure afin d’étouffer le cri qui voulait s’échapper.

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@Caleb P. Avery

- Tu sais très bien ce que j’insinue.

Il n’avait rien à envier à leur petit congénère sang pur. Il pouvait avoir la langue aussi acérée que les autres. Comme quoi, il pouvait bien prétendre qu’il s’en fichait, qu’il était différent de sa famille, il suffisait qu’il s’énerve pour redevenir le fruit de leur éducation commune. Carla redressa le menton dans un signe de défi face à son ricanement et répliqua froidement

- Alors fous moi la paix, Avery.

Cette phrase, suivi du compliment inattendu avait coupé court à la moindre tentative de communication. De toute façon, ça ne servait à rien, ils étaient incapables de se comprendre, voire juste de se tolérer.

Du moins, c’est ce qu’elle pensait avant que le doxy ne les attaque. Par instinct, l’un comme l’autre avait conclu que le danger venait de l’extérieur et que leur querelle ne valait pas la peine de finir mordu. La preuve, c’est que Carla lui demanda s’il s’était fait mal et que Cab lui répondit sans l’agresser, trop stupéfait pour y penser. Heureusement qu’il avait eu un réflexe de dernière minute et fait exploser cette créature. Puis les camarades arrivèrent en renfort et cette fois ce fut son sortilège qui les tira d’affaire. Leurs regards se croisèrent et pour la première fois depuis le début de l’après-midi, les mêmes émotions s’y reflétaient : peur et surprise mêlées. Comme souvent quand elle se trouvait dans une situation inconfortable, Carla reprit rapidement ses esprits pour balancer des directives à tout va. Ce n’était pas nécessairement aimable, mais ça avait le mérite de cadrer la situation. Et à son étonnement, Cab lui obéit sans protester et, il fallait l’admettre, avec talent. Tous ses sorts faisaient mouche.

Puis, à son plus grand étonnement, il attrapa son bras avant de transplaner brusquement. Carla sentit sa poitrine se compresser douloureusement, comme si elle était écrasée. La sensation était encore plus désagréable qu’elle était inattendue. L’arrivée fut donc brutale et elle ne resta debout que par miracle, ses jambes vacillantes. Elle se tourna vers Cab pour lui grogner qu’il aurait pu la prévenir, quand elle le vit s’écrouler. Ses reproches disparurent aussi sec pour de la peur. Elle chercha frénétiquement du regard la cause de son état, avant de voir que son épaule gauche formait un angle inhumain. Ses yeux s’écarquillèrent. Désartibulement. Sa hantise depuis qu’elle avait eu son permis de transplanage.

- Merde, merde, merde ….

Naturellement, elle pouvait avoir un langage qui, à défaut d’être châtié, était tout ce qu’il y avait de plus correct. Quand elle passait trop de temps avec Cab ou Maxwell, son registre de langue tendait dangereusement vers le familier. Mais quand elle commençait devenir franchement vulgaire, ce n’était pas bon signe. C’est qu’elle perdait suffisamment le contrôle de ses nerfs pour laisser tomber totalement les apparences. Là, comme pour indiquer qu’elle ne savait réellement pas quoi faire, ce n’était pas un pauvre mot égaré dans un discours, mais une sorte de litanie qu’elle s’était mise à répéter en boucle en regardant le bras de Cab. Ce n’était pas qu’elle était profondément nulle en sort de soin, juste qu’elle en connaissait peu et ne s’était jamais intéressée à plus. Et là, elle le regrettait amèrement. Elle esquissa un geste pour toucher le bras de Cab, avant de se raviser aussitôt. Si elle lui faisait mal, même avec plein de bonne volonté, il allait la pourrir comme jamais elle ne l’avait été. Et pour une fois, elle devait admettre qu’elle n’aurait pas pu lui en vouloir. Il souffrait le martyr et il était en compagnie d’une personne qu’il n’aimait pas et à qui il allait bien devoir faire confiance pour tenter d’avancer dans cette fichue situation. Ambiance donc. Carla le regarda, paniquée de le voir à genoux sur le sol

- Je fais quoi, Cab ?

Sa voix était montée d’une octave sous l’effet du stress. En elle-même, la question n’était pas méchante, juste stupide. Ce n’était pas à lui, blessé, de gérer ça. Mais comme ça concernait son bras, elle ne voulait pas non plus commencer à faire n’importe quoi sans son accord. Histoire qu’elle n’entende pas dire pendant les dix prochaines années qu’elle l’avait estropié. Ok, elle avait souvent dit qu’elle rêvait de le frapper, mais c’était une façon de parler. Elle ne tenait pas à le faire pour de vrai. Elle se mordilla violemment la lèvre, réfléchissant à toute vitesse. Elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Elle leva sa baguette et marmonna

- Ferula

Des bandages apparurent et s’enroulèrent autour de l’épaule de Cab, compressant brusquement et violemment son épaule de manière à la remettre en place dans un craquement sinistre qui la fit elle-même tressaillir, avant qu’une attelle ne complète le tout. Une seconde de flottement se passa. Si Caleb ne dit pas tout de suite quelque chose, il sembla tout de même à la jeune fille que les traits de son visage se détendait légèrement. Elle abaissa doucement sa baguette et finit par demander d’une voix prudente

- Cab ?

Voyant qu’il ne se tordait plus de douleur, elle se laissa tomber dans l’herbe à côté de lui, le temps de se remettre de ses émotions, et ajouta

- Tu vois qu’on était pas trop de deux.

Mauvaise idée de relancer ce débat. Très mauvaise idée.

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Le stress, la peur, l’adrénaline, tout ce mélange rendait Caleb plus incisif et plus solide dans ses sorts. Il avait mouche à chaque fois, sa trembler ou sourciller. Il n’avait pas râlé lorsque Carla lui avait donné les directives. Ce n’était pas le moment de se prendre la tête pour ce genre chose. Dans ce genre de situation, il fallait s’entraider et se serrer les coudes afin de s’en sortir. C’est pour cela qu’il n’avait pas réfléchi plus longtemps lorsque la voie fut libre : il attrapa la Serpentard par le bras et transplana tout aussi vite. Peut-être même trop vite. LA sensation d’écrasement lui coupa le souffle et il peina à rester sur ses pieds ors de l’atterrissage. C’est cependant une douleur vive dans son bras droit qui le fit fléchir les genoux au sol, la lèvre mordue jusqu’au sang afin de ne pas crier sa douleur. C’était la première fois qu’il se désartibulait de la sorte et il ne voulait strictement pas voir à quoi ressemblait l’état de son bras. Le souffle court, le corps tremblant, il peinait à rester silencieux. Il manquerait plus que cela attire encore des doxies. A ses côtés, il entendit à peine Carla sortir une litanie d’injure, consciente de ce qu’il lui arrivait. La tête baissait, et les yeux rivés sur le sol, il refusa de la regarder ne voulant surtout pas voir à quel point les dégâts pouvaient être grave. Il n’osait même pas poser sa main sur son bras, la douleur qu’il ressentait était déjà assez intense.

Sa mâchoire se contracta lorsqu’il entendit Carla lui demandait ce qu’elle devait faire, paniquée. Comment pouvait-elle lui poser cette question alors qu’il était dans l’incapacité de réfléchir correctement ? La seule chose qu’il savait c’est qu’il avait mal et qu’importe la façon, il voulait que cette douleur disparaisse ou au moins s’atténue. Il avait envie de lui crier dessus de se dépêcher, de trouver n’importe quoi. Il avait envie de lui hurler que si elle n’avait pas été là, il ne serait pas dans cette situation quand bien même il n’en savait rien. Mais il n’en fit rien, se contentant de serrer encore un peu plus les dents sur sa lèvre inférieure.

Carla marmonna quelque chose qu’il comprit à peine et soudainement il sentit quelque chose s’afférer autour de son bras. Des bandages s’enroulèrent autour de son épaule et d’un coup se compressèrent violement remettant son épaule dans un craquement sinistre qui lui arracha finalement un cri à la fois de surprise et de douleur. Cette dernière se dissipa au fur et à mesure permettant à Caleb de reprendre son souffle et calmer les tremblements de son corps. Doucement, un peu inquiet, il tourna son regard vers son bras blessé et constata que ce dernier était le long de son corps et remit à sa place. Soufflant un coup, il se redressa à l’aide de sa main libre et s’assit sur le sol, posant délicatement ses doigts sur son épaule, silencieux. La voix de Carla le tira de son mutisme et ses orbes sombres se posèrent sur cette dernière alors qu’elle se laissa tomber à ses côtés. Impassible, il la scruta un instant avant de détourner le regard. Ça lui arrachait la gueule de la remercier même si c’était mérité, mais il aurait été un vrai connard de ne pas le faire alors qu’elle venait de soulager en partie sa douleur. Sans elle, sa blessure aurait surement eu des conséquences plus graves. Alors qu’il allait ouvrir la bouche afin de lui murmurer un merci, la remarque de Carla l’arrêta brusquement. Caleb se tourna brusquement vers elle, une certaine exaspération sur ses traits.

« T’es sérieuse là ? »

Il resta un instant comme ça, avant de se lever d’un bloc et de s’éloigner, tendu. Dire qu’il allait la remercier. Quelle belle connerie de se montrer faible devant elle.

« ‘Tain Max, quand j’vais te retrouver, j’vais te la faire boire jusqu’au bout cette rivière ! » Grommela-t-il en recupérant sa baguette qui était tombée un peu plus loin et de reprendre sa route sans se soucier de si Carla le suivait ou non.

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@Caleb P. Avery

Les doxies lui avaient fait peur, mais elle n’avait pas eu assez de temps pour réfléchir pour être réellement terrorisée. Elle avait juste agi par réflexe. A voir comme Caleb avait réagi, il s’était lui-même laissé guider par son instinct de survie. A sa grande surprise, cela ne lui avait pas coûté de faire confiance à cab pour assurer leurs arrières tandis qu’elle maintenait le sort de défense. Elle pouvait affirmer le détester, le trouver tous les défauts de la terre, il restait l’ami de Maxwell et pour cela elle lui faisait grâce de certaines valeurs. Et ils avaient reçu la même éducation. Elle ne pouvait pas l’imaginer lâche, parce que ce n’était pas exactement le genre de qualité promue dans leur famille, tout comme elle ne pouvait pas l’imaginer autrement que doué. N’était-elle pas convaincue que la pureté de du sang était directement corrélé avec la puissance magique ? Il lui donna raison en faisant mouche à chacun de ses sorts. Là où elle paniqua réellement, c’est quand elle le vit s’écrouler après leur transplanage d’urgence.

Ses yeux avaient beau être rivés sur le sol et ses lèvres serrées, chaque fibre de son être criait qu’il souffrait. Elle le voyait à la manière de lutter pour ne pas hurler, au point de se mordre jusqu’au sang. Elle ne savait pas réagir face à cette douleur à l’état pur. Elle n’était pas formée pour ce genre de situation. Alors elle lui avait demandé quoi faire et la seule raison pour laquelle il ne l’avait pas insultée était certainement que toute son énergie était déjà tendue vers un autre but. Elle avait tenté l’un des rares sortilèges de soins qu’elle connaissait, avant de se laisser tomber près de lui. C’était aussi une manière de cacher que ses jambes tremblaient et qu’elle avait sincèrement eu peur. Elle avait le contrecoup de ces cinq minutes et l’adrénaline commençait à retomber. Alors elle avait parlé, pour meubler le silence, pour se redonner contenance ou juste parce qu’inconsciemment, elle tenait à lui indiquer que sa présence n’était pas qu’un poids pour lui. Elle avait été utile. Aussi, elle ne comprit pas réellement sa réaction et le regarda, étonnée. Oui bien sûr qu’elle était sérieuse, il fallait être deux contre les doxies et deux pour s’entraider, peu importe qu’il la déteste. Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il avait bondi sur ses pieds en marmonnant une histoire de rivière et était parti à toute vitesse. Elle soupira. Il ne l’attendrait jamais.

Ne souhaitant pas rajouter une nouvelle difficulté en le perdant des yeux, elle se releva souplement pour essayer de le rattraper.

- Cab, attends moi !

Bien sûr, il fit semblant de ne pas l’entendre ou ne l’entendit pas pour de vrai, peu importe. Le fait est qu’il ne ralentit pas sa démarche et que du haut de son mètre soixante dix, Carla avait des jambes nettement moins longues que les siennes, ce qui ne lui permettait de le rattraper sans effort. Elle marmonna pour elle, agacée

- Putain de Serpentard à l’ego surdimensionné !

Elle allongea le pas, puis, voyant qu’elle ne le rattrapait pas pour autant, elle accéléra encore, ne regardant plus du tout où elle mettait les pieds pour se juste se concentrer sur lui. Son pied dérapa et elle vacilla l’espace d’une seconde où elle crut qu’elle pourrait se rattraper, avant de perdre définitivement l’équilibre.

- Aaaaaah !

Elle glissa sur le côté où le terrain était en pente et, emportée par son élan, elle dévala la zone sur une bonne dizaine de mètres. Heureusement pour elle, elle ne heurta aucun obstacle et eut la bonne idée de plus ou moins se mettre en boule pour se protéger. Sa chute lui coupa le souffle et elle resta une seconde immobile, dans l’attente qu’une douleur ne résonne dans l’un de ses membres. Elle se redressa prudemment en voyant que rien ne se produisait et regarda autour d’elle, déboussolée. Juste devant elle se trouvait une rivière et elle s’estima heureuse de ne pas être arrivée en plein dedans. Toujours assise par terre, assommée par cette chute impressionnante, elle entreprit de vérifier son état. A part ses genoux qui étaient éraflés et une fine entaille sur son bras, il n’y avait rien à déplorer. Elle en serait quitte pour quelques bleus demain.

Le bruit de sa chute ou son cri de surprise avait alerté Caleb qui arriva presque au même instant, lui ayant descendu cette fichue pente avec plus de grâce qu’elle. Heureusement pour lui, son bras devait toujours le lancer. Elle l’observa, toujours un peu sonnée et se contenta d’énoncer l’évidence.

- Je crois que j’ai trouvé ta rivière.

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Le bras remit dans le bon sens et bandé, la douleur lui semblait bien plus supportable. Les tremblements avaient cessé et les traits de son visage s’étaient détendues. Assis sur l’herbe, il prit le temps de reprendre une respiration normale alors que Carla se laissa tomber à côté de lui. Il lui devait une fière chandelle et même si ça lui arrachait la gueule de le faire, il s’apprêtait à la remercier. Mais ceci n’arriva jamais, la remarque de Carla l’arrêtant brusquement. Après tout ça, elle revenait encore sur le sujet du « tu vois que je suis indispensable » ce qui eut pour seule conséquence de la braquer à nouveau. Après un regard noir en direction de Carla, il s’était levé et avait repris sa route sans même l’attendre, se moquant qu’elle le suive ou non. Dire qu’il allait la remercier. Quelle grosse connerie il aurait fait en s’abaissant à ça.

Malgré l’élancement qu’il ressentait dans son épaule, il ne diminua pas la cadence lorsqu’il entendit Carla lui demander de l’attendre. Elle n’avait qu’à lui courir après. Il l’entendit marmonner derrière lui mais n’y prêta pas d’attention. C’était de toute façon surement pour l’insulter. Alors qu’il l’entendait trottiner derrière lui, les pas s’arrêtèrent alors que Carla cria de surprise. Caleb s’arrêta sous la surprise et se tourna vers l’endroit elle aurait dû se trouver. Mais il eut seulement le temps de la voir glisser et dévaler le terrain en pente sous ses yeux grands ouverts.

« Carla ? »

Il avait beau la détester, il n’était pas du genre à se complaire dans le malheur des autres. Ni une ni deux, il s’approcha de la pente et la descendit tant bien que mal en faisant attention à ne pas se casser la figure. Son bras ne supporterait pas une nouvelle chute. Arrivé à ses côtés, il la regarda se relever fébrilement.

« Rien d’cassé ? »

Il ne l’espérait pas car si c’était le cas, il était dans l’impossibilité de transplaner à nouveau et encore moins la porter. Il pourrait seulement jeter un sort de soin parmi le peu qu’il connaissait et encore s’il y arrivait. Par chance, Carla ne semblait rien à avoir à part quelques petits égratignures. Mais au lieu de s’en plaindre, elle l’observa et lui lança tout simplement qu’elle pensait avoir retrouvé la fameuse rivière. D’abord surpris, il l’a scruta comme si elle avait perdu la tête avant de relever les yeux et de constater qu’en effet ils étaient à côté d’une rivière. Mais ce qui fit encore plus écarquiller les yeux de Caleb avant de finir par un regard assassin c’était la silhouette qui se démarquait dans ladite rivière : MAXWELL.

« Ho putain le con »

Il l’avait dit assez fort pour que Carla l’entende et sans attendre, il se dirigea vers son meilleur ami en rentrant à son tour dans l’eau, peu importe que son pantalon soit trempé, il n’avait qu’une idée en tête et il allait l’assouvir. Sans prévenir il arriva à sa hauteur et le choppa par l’épaule de sa main libre avant de lui faucher les jambes. Il le regarda se vautrer dans l’eau avec un sourire plus que satisfait avant de le pointer du doigt.

« C’est tout ce que tu mérites pour m’avoir inquiété et m’être disloquer le bras pour toi, sans parler du fait que j’ai dû supporter ton ex »

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Strength in unity is just a lie

@Caleb P. Avery

Carla avait poussé un soupir à fendre l’âme en voyant Cab se relevait sans un mot pour elle. Elle faillit lui persifler sur un ton mauvais « De rien », avant d’abandonner cette idée. Elle avait eu peur, elle était fatiguée et elle préférait conserver son énergie à autre chose qu’essayer de rendre le Serpentard poli. Ce n’était pas sa faute s’il avait été éduqué chez les loups manifestement. De toute façon, il n’était jamais content.

D’ailleurs, il n’avait eu de cesse de la fuir. Alors qu’il était livide de douleur quelques secondes avant, il avait bondi sur ses pieds et s’était précipité sur le chemin devant eux sans même prendre le temps de l’attendre. Et évidemment, à faire l’idiote à vouloir lui courir après, elle était tombée comme une masse. De l’extérieur, la chute fut certainement impressionnante, à la voir dévaler une pente sur plusieurs mètres. Elle ne comprit pas réellement ce qui lui arrivait, par réflexe, elle avait tenté de se protéger au mieux et avait juste attendu que ce moment s’arrête. Alors qu’elle reprenait ses esprits, elle entendit Caleb l’appeler mais elle ne prit pas réellement la peine de répondre. Déjà parce qu’elle était plus concentrée sur le fait de savoir si elle ne s’était pas fait mal et ensuite parce qu’elle n’en mourait pas d’envie. S’il n’avait pas couru ou presque devant elle, elle ne se serait probablement pas cassé la figure. Dieu merci, à part quelques contusions, elle allait bien.

Enfin, Cab eut le mérite de s’intéresser à elle pour savoir si elle ne s’était rien cassée et elle secoua doucement la tête.

- Ca va, merci. Je vais bien.

Elle était un peu endolorie, mais rien de méchant. Et contrairement à ce que son apparence de petite princesse laissait supposer, elle n’était ni fragile, ni pleurnicheuse. Elle n’aimait pas se plaindre, ni paraître fragile. Elle aurait donc préféré se faire foudroyer sur le champ que de dire quoi que ce soit qui aurait pu la faire passer pour vulnérable auprès de Cab. Toujours assise par terre, elle lui désigna d’un léger mouvement de la tête la rivière qui s’étendait devant eux. Elle se releva avec prudence quand elle entendit Cab pester. Elle regarda dans la même direction que lui avant de voir que la silhouette de maxwell se détachait. Du peu qu’elle en voyait, il semblait aller bien. En tout cas, il n’avait pas vécu d’attaque de doxies. Un sourire de franc soulagement se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle époussetait la terre sur ses jambes. Elle resta sur la rive pour regarder Cab couler Maxwell et laissa échapper un rire joyeux. En temps normal, elle aurait essayé d’arrêter le Serpentard, mais sur ce coup là, elle était assez d’accord avec lui. Maxwell avait été un petit con de s’éloigner et il méritait bien un bain improvisé dans la rivière. Elle leva les yeux au ciel en entendant Cab et lui lança, narquoise

- Moi aussi c’était un plaisir de collaborer, Avery. Toujours aussi aimable.

En réalité, elle était agréablement étonnée qu’ils ne se soient pas plus entretués que ça. Elle s’était attendue à bien pire, même si elle ne pouvait pas dire que cela avait été réellement plaisant. Puis elle avait trouvé Max. Cette journée n’était pas si mal. Ils allaient juste devoir rentrer assez discrètement pour ne pas risquer la punition. Et avec deux garçons trempés dont un avec le bras en écharpe, elle n’était pas certaine de passer inaperçue.

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Max :

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la rivière de la loose

PRÉNOM NOM PERSO1 ⊹ PRÉNOM NOM PERSO2

Tight like a rope, try to not reach for memories. Lover, lover, what have we done ? We made our heart leap, then it gave up. Lover, lover, let me in. You came in the door like thunder, then hit the floor like thunder. Laying me down you wonder. You came towards like thunder.

Askip y’a une rivière magique qui augmenterait encore plus le sex-appeal de ceux qui s’y baigneraient. Max avait lu ceci dans un bouquin … Ok il avait entendu dire par un mec alors qu’il se promenait dans le village. Forcément quand le jeune homme avait entendu une telle chose, il avait immédiatement été excité par l’idée. Même si son sex-appeal n’était pas dégueu, il ne pouvait pas dire non à un petit coup de pouce de mère nature. Alors, Max avait gardé cette information en tête lorsqu’ils étaient tous parti pour une excursion. Evidemment il avait passé le plus clair de son temps avec Caleb. Mais au bout d’un moment, regarder les paysages et tout le tralala, bah ça l’avait vite gonflé le petit … Alors sans rien dire à personne il avait décidé de se barrer pour aller, lui-même, à la recherche de cette fameuse rivière. Armée de sa baguette et de sa gourde, le poufsouffle commença donc sa quête. Il perdit rapidement le groupe … mais ça il s’en foutait un peu, il retrouverait bien les autres plus tard … Puis il avait quand même le temps avant que tout le monde ne rentre au centre, non ? Ainsi il quitta l’un des sentiers principal pour s’enfoncer dans le paysage. C’était plutôt joli autour de lui, on n’allait pas se mentir. Monsieur tête en l’air marchait comme un petit touriste, qui appréciait son moment. Se retrouver seul pour cette aventure n’avait pas l’air de le déranger le moins du monde, bien au contraire … Il se prenait pour un grand aventurier, un pionnier, qui allait à l’encontre de son destin. Peut être que dans quelques décennies, il serait connu comme le mec qui avait révolutionnait le monde magique grâce à une eau miraculeuse. Il traversa un grand terrain dégagé avant de finalement s’engager dans une forêt.

Maxwell n’était tout de même pas complètement fou, et avait gardé sa baguette dans sa main gauche juste au cas où il ne rencontre un animal chelou pendant son chemin. Tantôt il se cachait derrière un arbre, puis un autre, comme un véritable aventurier, il s’amusait même à couper des branches avec sa baguette. Indiana Carter, c’était lui ! Maxwell partit finalement en contrebas, s’éloignant un peu de la forêt. Il ne pouvait l’expliquer mais il sentait que c’était ce chemin qu’il fallait prendre. Comme si cette rivière l’appelait …

Aucune idée de combien de temps s’était passée depuis qu’il avait quitté le groupe. Assez peut être pour être en manque d’eau … ou alors ça c’était dû à la chaleur. Il attrapa sa gourde dans son sac à dos. Et finalement il la vit … Cette rivière qui coulait … Devant lui à une centaine de mètre. Magnifique. Le garçon finit donc en courant, tellement excité d’avoir mit la main sur ce qu’il était venu chercher. Le jeune homme posa ses affaires sur la rive avant de se débarrasser de son tee shirt et de son short pour aller se foutre dans l’eau. La température était trop bonne. Devenait-il fou ou ressentait-il déjà les bienfaits de cette eau magique ?

En tout cas, le jeune homme y resta un moment. Après tout pourquoi dégager d’une rivière magique quand elle était aussi bonne. Il ne fut dérangé que quelques minutes ? heures ? plus tard lorsqu’il entendit la voix de son meilleur pote au loin. Caleb arriva en trombe vers lui, avant de le crocheter pour qu’il tombe dans l’eau. Le jeune homme se releva un peu confus … puis très confus en se rendant compte qu’il était loin d’être seul : Carla l’avait accompagné. Donc maintenant ces deux se supportaient ?

– Wesh poto. Attend avant de te plaindre, tu trouves pas que j’suis encore plus bg qu’avant ?

Carla arriva un peu après visiblement beaucoup moins de mauvaise humeur que Maxwell aurait pu l’imaginer après avoir passé un moment seul avec Caleb. Maxwell rigola. Après tout, la seule chose qu’il fallait pour rapprocher ces deux, c’était qu’il se perde finalement. Il essaya d’arroser son ex de loin, avant de retrouver un grand sourire sur son visage. Il était bien content de les voir finalement, parce que le retour aurait surement été chiant s’il avait du le faire seul.

– Allez on s’y jette les gars, j’crois que j’ai fait mon plein de sex appeal pour les dix prochaines années.

Déclara le jeune homme avec un sourire aux lèvres. Il était grand temps pour les trois camarades de rejoindre le groupe parti en excursion. Peut être allait-il se faire engueuler … mais de son point de vue, ça en valait carrément la peine.

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