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Indigo night - Bluebell & Carla
Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyMer 22 Juil - 20:21

Indigo night



C’était déjà le deuxième soir dans cette grande demeure en Norvège et Carla était désespérément à la recherche d’une manière de prendre l’air. Tout était pesant dans ces vacances. Le regard des jumeaux, les conversations, sa relation bancale avec Finnbjörn qui était teintée de rancœur de sa part et maintenant l’inquiétude pour Erin et Junior qui grandissait de minute en minute. D’une certaine manière, c’était vraiment le voyage de l’enfer. Elle-même était particulièrement inquiète pour la Poufsouffle et son meilleur ami. Elle savait qu’à eux deux il formait un duo suffisamment solide pour vaincre à peu près n’importe quoi, mais ils restaient tout de même des adolescents théoriquement privés de leur capacité à utiliser la magie. Cela n’avait rien de rassurant. Quant à Finnbjörn, son inquiétude était assez palpable pour qu’elle choisisse de ravaler sa mauvaise humeur pour essayer de le soutenir. Foutue loyauté. Foutue compassion aussi. Il l’avait blessée et elle essayait comme toujours d’éviter de le heurter lui.

Sur ses pensées, elle erra dans les couloirs beaucoup trop grands avant de retrouver enfin le chemin de la terrasse ou elle se précipita presque tellement l’idée de respirer l’air frais lui faisait du bien. C’était psychologique mais elle avait la sensation presque perpétuelle d’étouffer. Comme un poids qui compressait sa poitrine et qu’elle n’arrivait pas à retirer.

Ce n’est qu’au bout d’une seconde qu’elle réalisa qu’elle n’était pas seule. Assise sur les fauteuils se trouvait Bluebell. Elle était là, seule, toujours aussi altière avec ses cheveux sombres et ses grands yeux bleus, mais pour une fois, Carla ne lui trouva pas son air arrogant habituel. Son visage en miroir du sien reflétait la surprise de voir quelqu’un, la contrariété de réaliser qu’il s’agissait de la seule personne ou presque qu’elle n’avait pas envie de voir et une forme de lassitude. Elle hésita. Elle pouvait faire demi tour sans un mot, comme dans un accord tacite que la terrasse lui appartenait pour ce soir. Mais l’occasion ne se représenterait jamais de pouvoir lui parler sans son jumeau démoniaque et elles avaient des choses à se dire. Plus le temps passait, plus Carla trouvait leur situation semblable. Peut-être qu’elles auraient pu se comprendre. Peut-être que dans ce monde fous, elles étaient les seules à être capables de comprendre la déception de l’autre en arrivant à Norvège. Puis Carla devait admettre qu’elle était infiniment fatiguée des faux semblants. A quoi bon ? Qu’est ce que ça allait résoudre ? Alors elle se recomposa son visage le plus assuré, comme si elle savait ce qu’elle faisait et alla s’installer sur l’un des sièges en deux enjambées. Avant que son interlocutrice ne puisse dire quelque chose, elle déclara

- Je sais. Tu ne m’aimes pas, et je ne t’apprécie pas plus. Mais est-ce qu’on pourrait convenir d’une trêve pour ce soir ? J’étouffe autant que toi à l’intérieur.

Elle murmura le nom de Knut, l’elfe de maison et lui demanda du vin et deux verres sans même vérifier si Bluebell en voulait. Elle l’avait vu en boire à la soirée sangs purs dans ses souvenirs. Puis si elles devaient se tolérer, cela ne serait possible qu’avec un fond d’alcool. Elle servit un verre et le tendit gracieusement à Blue, avec un sourire mi amusé, mi résigné

- Bois. Tu supporteras mieux ma compagnie.

Elle-même prit le sien et se contenta d’en boire juste une gorgée en fixant le ciel. Il fallait admettre que la vue était sublime. L’immense demeure était suffisamment isolée pour qu’aucune lumière de la ville ne vienne gâcher le spectacle des étoiles. Ce spectacle avait quelque chose d’apaisant. Elle reposa ses prunelles vertes sur la jeune fille qui lui faisait face et finit par lâcher, d’un ton neutre

- Ces vacances sont forts déconcertantes, n’est-ce pas ? Crois le ou non, je n’ai pas choisi d’être ici pour t’agacer. Si j’avais su … Je ne serais pas venue. Je suis fatiguée du conflit.

Elle était sérieuse. Si quiconque l’avait informée de la présence de Blue, elle aurait sûrement décliné l’invitation. Et elle estimait que puisque c’était elle qui venait forcer la discussion, elle lui devait bien une vérité. Peu importe qu’elle la croit ou non. C’était au moins une manière de poser les bases.

- Tu veux le plus ironique ? Nos situations se ressemblent plus que tu ne le crois.

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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptySam 1 Aoû - 22:41

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Indigo Night | ft. Carla
Il faisait froid, terriblement froid ; un souffle glacial glissait sur les draps de Bluebell, blottie sous sa couette dans une posture désespérée d’échapper à cette brise sibérienne qui lui secouait le dos de longs frissons désagréables. Sa fenêtre était fermée ; elle avait enfilé un large pull, appartenant à Maxton ; elle était recroquevillée sur son lit trop grand, essayant de rattraper toute chaleur émise par son corps. Mais rien n’y faisait : Bluebell était glacée.
Les yeux grands ouverts dans le noir omniprésent autour d’elle, la jeune fille fixait un point dans le néant, se demandant finalement s’il faisait réellement si froid, où si les secousses qui l’agitaient ne venaient pas plutôt du vide en elle. Son coeur manqua un battement, et, comme par évidence, à cette pensée, la jeune fille rabattit violemment la couette à côté d’elle avant de se lever dans une précipitation soudaine. Avançant vers la grande fenêtre à côté de son lit, Bluebell chercha à tâtons mais avec frénésie la poignée. La vitre finit par céder ; et les volets s’ouvrirent à leur tour en claquant contre les murs de la demeure.

Une soudaine bourrasque courut alors dans sa chambre, soulevant les rideaux et jouant avec les cheveux de la jeune fille. Penchée en avant au-dessus du vide, les mains fermement serrées contre le rebord de la fenêtre, Bluebell respirait à plein poumons. Non, en fin de compte, elle n’avait pas froid : elle suffoquait. En effet, le paysage nocturne qui s’étendait sous ses yeux hagards lui sembla trop petit, et la seule présence des quatre murs autour d’elle lui parut détestable. Sans réfléchir, la jeune fille courut alors en direction de la porte de sa chambre ; et presque aussi rapidement, elle déambula dans les couloirs obscurs et clairsemé de lumière de lune, à la recherche désespérée d’une sortie. Ce manoir était un labyrinthe ; et dans la nuit couverte de son angoisse claustrophobe à l’idée de rester perdue entre ces murs, il lui sembla s’aventurer dans un dedal sans fin. Une chaleur dangereusement familière fourmillait dans ses membres engourdis. Il lui fallait trouver une sortie avant de céder à la panique ; et il était hors de question pour elle de faire une crise de tétanie aux yeux des Sørensen. Bluebell respirait fort, mais il lui paraissait impossible de trouver de l’air. Prise d’un élan de terreur, elle sentit un sanglot remonter dans sa gorge ; au même moment, elle aperçut au bout d’un énième couloir une porte dans le fond. Dans un dernier élan, la jeune fille se précipita au bout du couloir ; et elle manqua de tomber à la renverse alors qu’elle poussait la porte, débarquant ainsi sur une large terrasse déserte. Il faisait frais ; mais il ne faisait pas froid. Il faisait nuit ; mais la lune et les étoiles parsemaient l’environnement d’un éclat blanc, laissant distinguer la forêt et les côtes abruptes donnant sur une immense étendue opaque : la mer. Bluebell resta un instant sur le pas de la porte, une main sur la poitrine pour reprendre son souffle. Ce n’est qu’une fois apaisée qu’elle referma doucement la porte derrière elle et se glissa naturellement sur un fauteuil faisant face au paysage. Elle s’y installa en tailleur et, réchauffée par l’espace tranquille environnant, entreprit de laisser ses pensées peupler le cadre vierge autour d’elle. Au moins, ici, aucun mur ne pourrait laisser ses parasites saturer l’air qu’elle respirait. Au moins, ici, le vide glacial pouvait se remplir des odeurs de pins et de bruit des vagues.

Dix minutes, ou une heure, ou peut-être deux s’étaient écoulées sans que la demoiselle ne bronche. A dire la vérité, elle ne savait même pas précisément ce à quoi elle avait réfléchi tout ce temps ; tous ses songes ne formaient plus qu’une épaisse masse noirâtre qui pesait sur ses épaules et l'alourdissaient à chacun de ses efforts. Alors elle était restée là, immobile, le regard perdu entre les arbres et la mer, à écouter résonner le fracas en elle, lorsqu’un grincement la replongea difficilement dans la réalité tangible des choses. Et quelle chose ; Carla apparut devant elle. Bluebell l’observa en silence, réfléchissant tout d’abord à quelle phrase cinglante aurait pu accueillir cette pestiférée dont la venue gâchait sa quiétude; mais les secondes avançaient, et la jeune fille restait interdite, incapable de prendre la parole. Comme si le temps coulait autour d’elle, et qu’elle était incapable de l’attraper, elle observa la scène se dérouler autour d’elle comme en spectatrice de sa propre pièce. Elle ne parvenait simplement pas à parler. Peut-être était-ce le fardeau qu’elle portait ; peut-être craignait-elle de manquer d’air si elle l’eût gaspillé à prendre la parole ; peut-être était-elle trop épuisée pour entreprendre une quelconque forme d’hostilité ; peut-être était-elle éteinte, cette nuit, et eut-elle préféré laisser le clair de lune entretenir cette confrontation. Aussi Bluebell se contenta-t-elle de regarder, absente, Carla prendre place devant elle, et dire les mots qui, en fin de compte, n’étaient pas parvenus à franchir ses propres lèvres. Une trêve, car elle aussi manquait d’air. C’était finalement le seul point commun qu’elles auraient jamais partagé : une asphyxie sociale.

En tailleur sur son large fauteuil, flottante dans son pull trop grand, le visage fermé caché par ses épais cheveux lâchés coulant sur ses épaules, Bluebell avait une allure étrange de malade chétive ; tout semblait trop grand autour d’elle, comme si, en cette soirée hors du temps, elle n’était plus qu’une pauvre adolescente normale, et pas la guerrière en armure qu’elle se plaisait à jouer. Ce spectacle était finalement plus pathétique que comique, et c’est peut-être pour cela que Carla lui tendit un verre rempli de vin rouge. Il était bien plus facile de supporter pareille scène et pareille actrice avec de l’alcool. La jeune fille attrapa le verre avant de se surprendre à boire une longue gorgée. La rondeur et l’acidité lui emplirent le palais, et la douce chaleur se répandant dans son estomac l’éveilla doucement de sa léthargie. Les dires de Carla lui parurent alors plus clairs ; et, quittant son verre du regard, Bluebell releva ses yeux sur son interlocutrice face à elle. Oui, elle avait réellement l’air fatiguée de ce conflit, elle aussi. Ses traits rayonnaient moins que d’habitude, et sa voix semblait moins vive. La harpie semblait plus adulte. Mais elle n’en restait pas moins une créature monstrueuse. Ses cheveux avaient été caressées par certaines mains. Ses lèvres avaient été effleurées par un certain souffle chaud. Celui-là même qui lui avait ôté le sien, ce soir, dans la solitude de sa chambre glacée. “Et moi je pense qu’au contraire, nous n’avons rien en commun”, rétorqua-t-elle finalement, après avoir attendu un instant pour rassembler ses pensées éparpillées autour d’elle. Bluebell brisa son échange oculaire pour observer la mer, au loin. Cette odyssée nordique prenait des airs de Guerre de Troie ; et Carla la pensait assez stupide pour accepter un tel cheval factice en ses murs. Elle n’était pas dupe ; et Carla n’était pas assez intelligente. Bluebell esquissa un sourire amer avant de reporter son regard arctique sur la jeune fille devant elle. “La véritable ironie, c’est qu’après avoir autant menti, tu oses essayer de me faire croire que tu es honnête… Carla, pour qui me prends-tu, au juste ? Tu veux subitement jouer aux amies en me certifiant que tu n’étais au courant de rien, allant jusqu’à m’affirmer que tu ne serais pas venue si tu avais été au courant de ma présence ? Et tu penses même que je pourrais te croire ?” Bluebell marqua un instant de pause, laissant sa question en suspens, une main serrée autour de son verre, l’autre sur l'accoudoir de son fauteuil, ses doigts jouant avec le bois poli. Maxton n’était pas là ; alors elle répétait inconsciemment les mêmes mouvements de main, comme si elle eût joué avec les doigts de son frère qui d’ordinaire l’appuyait dans ses mouvements de cœur. Mais Maxton n’était pas là ; et sa rancoeur ne trouva de limite que sa profonde fatigue. La jeune fille but finalement une nouvelle gorgée de vin. Elle regarda son verre silencieusement, le portrait altier réconforté par sa boisson. L’énergie n’y était pas, ce soir. Mais le dédain et la dignité savaient se défendre sans son impulsivité. “Inutile de jouer de ta pseudo-compassion avec moi. Tu n’as pas la moindre idée de ce que je ressens, et je t’interdis par conséquent de supposer quoi que ce soit de relatif à mes états d’âme.” Plantant à nouveau son regard dans les iris de Carla, Bluebell s’étonna elle-même de son impétuosité contrôlée. Elle avait été frontale, sans détour, et il lui semblait s’exprimer davantage par mépris que par réelle colère. “Alors, je te remercie pour ce verre. Mais il me faudra bien plus que du vin pour supporter ton petit minois d’affabulatrice”, conclut-elle avec une telle spontanéité qu’il ne s’en dégagea rien d’autre que de la lassitude.

Éteinte. Elle n’avait plus la place pour les feux ravageurs et la rage ; tout en elle était stérile, ce soir, rien de propice à l’éclat d’un incendie. Elle n’était que des cendres poussiéreuses ; alors, comme celles-ci, elle chauffait sans brûler, ensevelissant chaque émotion d’une pellicule noire et fumante, acariâtres et opaques. Eteinte. C’était une belle et douce nuit ; le ciel était indigo, le vin, bon, le fauteuil, confortable. Et pourtant tout semblait vide, sans éclat, engourdi. Peut-être n’était-ce même qu’un mauvais rêve ; et cette perspective enchanta la jeune fille. Elle finirait par se réveiller de ce cauchemar qui avait commencé deux jours plus tôt, et elle aurait également pu librement vider son sac à l’ennemie qui se tenait devant elle. Et elle se serait levée le lendemain sans le poids des aveux échangés, avant de profiter d’une promenade au bord de mer, là où elle aurait pu respirer les embruns à plein poumons ; là où elle aurait pu, enfin, pour quelques secondes illusoires, souffler.


code by EXORDIUM.




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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyDim 2 Aoû - 12:42

Indigo night



Carla lança un regard froid et détaché à Bluebell dont le mépris teinté de lassitude ne l’atteignait pas. Etonnant qu’elle soit capable de s’en détacher d’ailleurs, en temps normal chacun de ses mots aurait pu réveiller en elle une sorte de colère sourde. Mais pas ce soir. Ce soir elle était fatiguée au-delà du dédain que la jeune fille lui portait. Buvant une nouvelle gorgée de son verre de vin, elle haussa les épaules avec indifférence.

- Rentre tes griffes, chaton. Je ne te prends pas pour une amie, rassure toi. Pas plus que je ne te demande de me croire. A vrai dire, que tu me crois ou non, ça ne change strictement rien à ma vie. Maintenant, réfléchis. Tu crois que si j’avais su que ton frère et toi seriez là, en plus de Phoenix, j’aurais eu l’intelligence de venir passer mes vacances avec des gens qui ne peuvent pas me voir ? Je sais ce que tu penses de mon intellect, mais fais-moi grâce de deux neurones tout de même.

Evidemment qu’elle les entendait avec son frère marmonner sur elle, de toute façon, c’était le but non ? Ils parlaient assez fort pour qu’elle le sache, pas assez pour que l’on puisse dire qu’ils le faisaient exprès. Elle aurait déjà dû se montrer reconnaissante que Bluebell ne l’agresse pas dès son arrivée sur cette terrasse. Ca aurait pu être une hypothèse plausible. Là, elle ressemblait juste à une adolescente perdue sur une terrasse au bout du monde, dans un pull trop grand pour elle. Quelque part, Carla ne l’en trouvait que plus jolie parce que plus accessible. Elle but une nouvelle gorgée de vin et ajouta, songeuse

- Et tu crois que j’aurais à ce point choisi de mettre Finnbjörn dans une situation compliquée ?

Après leur échange épistolaire, elle savait que leur mascarade avait vocation à prendre fin. Elle l’avait vu parler à Blue à cette soirée piscine, elle en avait donc tiré comme conclusion que le temps de la rancœur commençait à prendre fin. Tout le monde en était lassé. Alors oui, elle ne serait pas revenue pour raviver un conflit qui était en passe de se terminer. Objectivement, elle n’avait rien contre Blue et elle ressentait une réelle forme d’amitié pour Finn. Elle lui souhaitait sincèrement le meilleur. Et il aurait fallu être particulièrement stupide pour penser que se disputer avec Bluebell Sherwin entrait dans cette catégorie. Elle soupira et planta ses prunelles vertes dans les yeux de Blue.

- Vous me fatiguez l’un comme l’autre alors je vais le dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Comme ça tu cesseras de m’envoyer ta rancœur en pleine figure et tu iras discuter avec le principal intéressé. Je ne suis pas une fille pour Finn. Je le sais et il le sait.

Peut-être prendrait il ce discours comme une forme de trahison de sa part. Dans son esprit, il s’agissait plutôt de l’aider. Elle savait qu’il était contrarié de cette situation, il ne le disait pas, mais elle était capable de le sentir et de le comprendre. Elle se rappelait ses mots au restaurant, son regard dans la grande salle, quand Blue avait embrassé Maxwell. Peut-être aurait-il voulu qu’elle soit conforme à son rôle qu’il voulait d’elle, distante et silencieuse, dans une forme de représentation perpétuelle. Mais si elle avait choisi de se comporter ainsi ce soir, elle n’aurait pas été son amie. Elle pouvait tenter d’aplanir la situation pour lui. Réparer ce que sa présence ne cessait de gâcher. Oh elle ne se faisait guère d’illusions, il ne lui en serait même pas reconnaissant. Ce séjour avait prouvé que si elle le considérait comme une personne chère à ses yeux, l’inverse n’était pas vrai. Seulement, elle n’était pas comme lui, à jouer avec la vie des gens. Avant que Bluebell ne puisse protester, elle secoua légèrement la main, pour lui faire signe de la laisser finir.

- Tu aimes lire ? Moi oui. Alors pour te donner un exemple …. Finnbjörn est un garçon à tragédies. Ses relations, amicales ou amoureuses, doivent être aussi passionnées que violentes, il n’y a pas de place pour la demi-mesure. L’attachement y tutoie la haine, parce que dans toute sa réserve, il est tout sauf tiède. Moi en comparaison, je suis le best-seller de l’été. Je suis distrayante, j’amuse un temps, dans un contexte particulier où on a besoin de se changer les idées. Un peu brouillonne, trop d’émotions superflues … Pas déshonorant comme bouquin, mais trop quelconque.

Elle haussa les épaules et poursuivit

- Tu comprends ce que j’essaie de te dire ? Moi je suis là pour détourner un temps son attention d’une personne. Mais à la fin, il y retournera quand même. La colère est encore une forme d’attachement. Pas l’indifférence. Et toi Bluebell, tu ne laisses pas indifférent. Tu es aussi une fille à tragédies.

Elle s’arrêta enfin de parler, fixant son interlocutrice pour essayer d’en voir les réactions. Evidemment, sa loyauté envers Finn l’avait poussé à ne pas détailler clairement les événements des derniers mois, mais son discours était limpide pour qui savait écouter. Elle supposait que c’était le cas de Bluebell. Elle était intelligente et rompue aux discours au sens caché. Puis, elle n’avait pas été agressive dans ses mots, bien au contraire, alors elle n’avait pas pu être détournée de ses mots par un accès d’énervement. Au contraire, elle devait être secrètement ravie du portrait que Carla avait fait d’elle-même. N’était-ce pas ce qu’elle voulait, l’entendre dire qu’elle était bien moins exceptionnelle que leur petit groupe ? En journée et face au groupe, elle ne l’aurait jamais avoué. Cette nuit était propice aux confidences et aux confessions sans fard. Il fallait admettre que dans leur petit monde, elle n’était pas la plus inoubliable. Cette pensée l’avait longtemps blessée et continuerait certainement d’égratigner son ego dès le lendemain. Mais pour ce soir, elle était juste résignée. Elle secoua la tête quand Blue s’amusa à lui interdire quelque chose et se rebiffa calmement pour la première fois de la soirée

- Et je persiste que toi et moi pouvons avoir des émotions communes. Nie le si ça t’amuse mais tu ne pourras pas m’interdire de le penser. Mes suppositions m’appartiennent et tu n’y peux rien. Tu es épuisée par un trop plein d’émotions. Le pire, c’est que tu n’es même pas certaine de savoir les identifier, tu sais juste que tu vis avec une sensation désagréable qui ne cède jamais. C’est difficile à décrire tellement c’est contradictoire, un mélange de poids sur la poitrine et de vide dans l’estomac. Parfois, sous certaines conditions, ça se transforme en rage. Moi c’est quand je te vois avec Maxwell.

Sa voix s’était peu à peu éteinte le long de sa description, pour finir presque dans un murmure. Elle termina son verre d’une gorgée et conclut avec un rire sans joie

- Alors, dis-moi, après cette franchise inattendue, mon petit minois t’est-il toujours aussi insupportable ?


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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyDim 2 Aoû - 16:07

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Hélas cependant, ce n’était pas un rêve ; ni même un cauchemar. C’était bien pire que cela : la réalité, où Bluebell évoluait tel un fantôme en affrontant la pire espèce que la terre eût portée, à savoir une idiote écervelée qui bénéficiait pourtant de toutes les faveurs qu’elle aurait souhaitées recevoir. C’était finalement le coeur même du problème qui planait autour des deux jeunes filles, l’une et l’autre profitant de la situation espérée par celle en face qui se devait d’observer ce plaisir échangé avec toute la rancoeur qu’un tel spectacle pouvait procurer. Bluebell regarda sa rivale jouer aux grands philosophes grecs, trop obnubilée par la pensée malsaine que la bouche qui s’agitait devant elle avait rencontré des lèvres qui n’auraient jamais dû lui appartenir. C’était vile, mais pourtant, ce songe lui permit de retrouver un peu de son esprit qu’elle avait laissé divaguer autour d’elles. Peut-être était-ce simplement le vin. D’ordinaire, il aurait certainement s’agi de l’étincelle prête à provoquer un incendie entre les deux jeunes femmes ; mais ce soir, alors que Bluebell n’avait en armure qu’un simple pull trop large, et que son énergie était retenue par des cendres de dégoût et de lassitude, ce petit quelque chose d’explosif ne prit que des formes de ressentiment désabusé. Carla lui inspirait un dédain inexprimable, quelque chose de virulent et d’insupportable, comme si elle eût porté sur elle toutes les traces d’affection du Norvégien et que chaque parcelle de sa peau eût ainsi montré, triomphante, tout ce qu’elle avait reçu de lui. Elle avait toujours cru que le jour où elle aurait discuté avec Carla, la seule vision de celle-ci lui aurait retourné toute raison pour lui crever directement ses deux yeux verts qui avaient accaparé Finnbjörn. Pourtant, ce soir, son agressivité semblait tapie sous le poids bien plus fort d’un épuisement terrible. Alors oui, quelque chose en elle s’éveilla finalement ; mais ce n’était qu’un soubresaut de son égo meurtri qui voulait se défendre tant bien que mal, sans le soutien ardent de sa fureur habituelle.

Elle ne voulait pas apparaître ainsi désarmée face à la jeune fille. Mais ce soir, elle n’avait plus la force de se battre, seulement de répondre. Le chagrin qu’elle avait ressenti à son arrivée avait finalement terminé son oeuvre : elle était paralysée. Elle regardait ainsi Carla avec un étonnant mélange de répulsion désabusée et de colère froide. Elle ne bougea même pas lorsqu’une brise vint soulever ses cheveux. Elle était trop lourde de confusion. “Les garces de ton espèce sont prêtes à affronter toutes les humiliations pourvu qu’on parle d’elles. Tu es peut-être entourée d’ennemis ici, mais tu as à tes côtés le meilleur allié. Dans une telle partie d’échecs, avoir un Roi aussi protégé fais de toi la grande gagnante”, fit-elle en baissant progressivement le ton de sa voix pour terminer dans un souffle. Comme si cette dernière phrase lui avait coûté un effort immense, elle s’interrompit pour boire une longue gorgée de vin. Elle reposa finalement le verre par terre, à moitié vide, pour ensuite s’intéresser à un point invisible plus loin devant elle, derrière l’épaule de Carla. Avait-elle besoin d’en dire plus, en fin de compte ? Tout avait parfaitement été résumé. Carla était en position de force, même en étant moins bien entourée. Elle avait fait un coup de maître en se présentant chez les Sorensen cet été. La partie était terminée, et c’était bien ce qui donnait tant d’amertume à Bluebell dont la déglutition était devenue difficile malgré les saveurs de vin qui se déployaient dans sa gorge réchauffée. Carla sembla elle aussi revigorée, commençant à affirmer, paradoxalement, qu’elle n’était pas une fille pour Finnbjörn. Bluebell se fendit d’un rictus, mais avant qu’elle pût intervenir, Carla lui fit signe de la laisser poursuivre. Curieuse de savoir ce que cette manipulatrice allait bien pouvoir inventer, elle la laissa avancer une longue métaphore filée un peu saugrenue qui lui arracha un sourire léger, couplé d’un sourcil arqué dans un air global de réflexion amusée. Et, alors qu’elle l’écoutait, une sourde voix en elle lui demanda à mi-voix ce que le best-seller avait pu faire à la tragédie pour que celle-ci se laisse tenter par une telle facilité d’écriture. Il valait mieux qu’elle ; mais alors, elle-même valait moins que ce livre mal écrit, désordonné, simpliste ? Une douleur resserra son estomac, et son regard se perdit à nouveau derrière l’épaule de Carla. Elle posa sa tempe sur son poing, le visage en biais, fermée. A mesure que Carla parlait, quelque chose en elle se refermait. ”C’est difficile à décrire tellement c’est contradictoire, un mélange de poids sur la poitrine et de vide dans l’estomac.” A ces dernières paroles, Bluebell avait une attitude tout à fait éteinte ; le regard perdu, elle garda le silence un très long moment, se demandant ce qui était le plus insupportable : imaginer, encore une fois, Carla blottie contre Finnbjörn, réaliser qu’elle était sûrement encore plus quelconque qu’elle aux yeux du garçon, ou admettre que Carla ressentait exactement la même chose qu’elle. C’est à cette dernière considération que Carla lui posa finalement une question rhétorique ; et celle-ci l’éveilla du méandre de ses songes embrouillés. Relevant son visage, la jeune fille s’agrippa à nouveau au regard de sa rivale avant de rattraper son verre de vin qu’elle sirota un instant, sans parvenir à quitter les pupilles de son ennemie. “Ton petit minois est peut-être plus supportable, il n’en reste pas moins affabulateur” admit-elle finalement avant de poser son verre sur l’accoudoir à côté d’elle. Elle s’avança alors en se penchant en avant, les coudes posés sur ses genoux. Un sourire de colère conférait à son visage un peu de vigueur par rapport à son regard éteint qui se promenait sur les traits de sa rivale, cherchant encore à y lire des témoignages d’un amour dont elle avait été privée. “Tu mens, ou alors, tu te mens à toi-même, mais qu’importe : tes propos sont aussi sots que l’image calamiteuse que j’ai de ta personne.” Pourtant, ses propos n’avaient rien d’agressif ou mauvais ; on aurait dit qu’elle se contentait de décrire fidèlement la réalité qui l’entourait. “Finnbjörn n’est pas une tragédie, et il ne ressent rien de violent. Il n’est pas en colère, bien au contraire, il est profondément indifférent. Finnbjörn est un livre existentialiste, si tu es capable de comprendre ce mot. Un livre existentialiste qui contemple la tragédie que je suis d’un oeil mauvais, parce que trop virulente et extrême pour son équilibre et son détachement de ce monde. Et c’est aussi pour cela que tu l’intéresses : il cherche à travers toi le succès et la réussite. Vois-tu, c’est intéressant comme comparaison parce que finalement, j’ai pu mettre le doigt sur l’obscurité de votre couple”, reprit-elle d’un ton plus enjoué en se calant contre le fond de son fauteuil, récupérant au passage son verre de vin. “Je savais que tu t’étais jetée sur lui pour te racheter une réputation que tu avais salie en couchant avec un pouilleux, idiot de surcroît. Mais je ne comprenais pas ce que Finnbjörn te trouvait. Loin de moi l’idée de m’en prendre à ton physique - quoique ta vulgarité vestimentaire m’a toujours intriguée - ceci étant, je ne voyais pas ce que son esprit critique trouvait de pertinent dans ta frivolité. Mais voilà que tu m’apportes la réponse. Tu as une famille irréprochable. Un avenir tout tracé. Tout ce qui peut contribuer à sa propre fierté, et par Merlin, qu’elle est entachée par son amnésie… Le voilà rassuré, il pourra s’assurer un noble avenir, à défaut de retrouver son passé”, lâcha-t-elle avec une amertume qui tira les commissures de ses lèvres vers le bas. Carla avait finalement un bien meilleur scénario que le sien. Enfant adoptée, un passé et des racines floues, un avenir incertain déterminé par des origines bancales et une famille au bord de la rupture, elle n’avait pas la chance de Yaxley ; et c’était sûrement pour cela qu’elle ne valait pas grand chose en terme de valeur marchande.

Buvant une nouvelle gorgée de vin, elle balaya la forêt puis la mer de son regard, avant de faire tourner le vin dans son verre, le regard perdu dans les mouvements sombres de l’alcool. On aurait dit du sang. “Alors, dis-moi un peu. Ca fait quoi de gagner une telle partie, au juste ? Après tout, j’ai laissé tomber Carter. Tu as pour toi et l’amant et le mari. Tu as même réussi à humilier ta rivale. Dis-moi, franchement, je suis curieuse : comment peux-tu être insomniaque comme moi, alors que ton lit doit être si chaud ?” glissa-t-elle en levant lentement ses yeux sur son interlocutrice alors qu’elle laissait sa dernière question résonner entre elles. Sans la quitter du regard, elle but une gorgée de son breuvage opaque, y dénotant des notes acariâtres et âpres qu’elle n’avait pas senties jusqu’alors. Son estomac se resserra également, et si elle n’avait pas été en terrasse, sa poitrine se serait certainement affaissée sous le manque d’air. Voilà, elles y étaient : cette confrontation avait réellement lieu, et sa défaite était donc annoncée par la même occasion. Cela n’avait décidément rien d’un rêve, ou d’un cauchemar. C’était largement pire.




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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyDim 2 Aoû - 18:20

Indigo night



- Quel allié ? Celui qui me jette dans la gueule du loup et qui écoute en faisant mine de rien vos railleries à mon égard ? Celui qui me considère comme une poupée que l’on exhibe ?

La Serpentard leva les yeux au ciel, désabusé par cette remarque. Elle n’avait aucun allié ici. Bluebell avait raison, Finn était le roi de cette partie d’échecs, mais elle n’en était pas la reine. Juste un pion malheureux de s’être crue indispensable. La gratifiant d’un regard mauvais, elle ajouta du bout des lèvres.

- Il ne me semble pas t’avoir insultée depuis le début de notre conversation. Alors je veux bien admettre dans une certaine mesure que tu aies besoin d’extérioriser ta contrariété, mais cesse de te comporter en enfant. Me traiter de garce et autres jolis surnoms ne te rend que plus pathétique. Si tu veux démontrer ta supériorité sur moi, fais le avec classe au moins.

Que croyait-elle, que quelques noms d’oiseau la touchaient ? Qu’elle ressortirait grandi de cette conversation si elle arrivait à glisser une dizaine de qualificatifs peu élogieux ? Ca ne faisait que renforcer l’impression de Carla que les deux ans qui les séparaient étaient un fossé. Elle se sentait bien trop vieille pour cette conversation et Blue bien trop jeune. Elle resta songeuse face à la comparaison de Blue.

- Intéressant comme choix de livre. Certainement plus vrai que le mien, tu le connais mieux. Mais je t’assure que quand il s’agit de toi, il est très loin de l’indifférence que tu décris.

Après ces paroles plutôt aimables, elle se referma face aux nouvelles insultes de Bluebell, avant de reposer violemment son verre, ouvertement agacée

- Je me suis jetée sur lui pour me refaire une réputation ? Mais ça suffit de me parer de tous les défauts de la terre ! Tu crois que si je tenais à ma réputation, je serais sortie avec Maxwell ? Tu crois que je serais amie avec Casey ? Ma réputation, elle ne vaut rien, la preuve tu t’entends parler ? Mais si tu crois que ça me fait quelque chose. Je vous vomis tous, vos jeux d’apparence et votre méchanceté. On dirait une bande de loups prêt à me mettre en pièces au moindre faux pas. A sa manière, Max était bien plus sain que vous et tu le sais, tu l’as côtoyé en privé. Il peut être chaleureux et compréhensif. Deux qualités que vous n’aurez jamais. Et je vais te dire la seule raison pour laquelle Finnbjörn tolère ma frivolité comme tu dis. Parce que moi je ne le regarde pas avec pitié depuis qu’il a perdu ses souvenirs, parce que ça ne change rien à mes yeux à ses qualités. C’est pour ça que je me sens à l’étroit au milieu de vous, il n’y a aucune once d’humanité. Il était votre ami et vous lui reprochez son amnésie au lieu d’essayer de l’entourer.

Elle reprit son souffle à la fin de cette véhémente tirade, ce qui laissa à Bluebell l’occasion de tenir des propos toujours plus incongrus

- Mon lit si ... chaud ?

Carla perdit un instant de sa superbe, pour la regarder avec deux grands yeux interloqués. Puis son cerveau finit par admettre ce que Bluebell essayait de lui dire, et elle partit cette fois dans un fou rire qui ne trahissait aucune joie, mais plutôt une forme de fatigue nerveuse.

- Tu crois que Finnbjörn et moi ... ? Mon dieu, quelle étrange idée.

Rien que de tenter d’imaginer la scène, son esprit refusait de coopérer, pas par fausse pudeur mais parce qu’elle n’avait jamais envisagé de pousser si loin la mascarade. Puis parce que Finn aurait certainement fait une syncope, lui qui tolérait plus son contact qui ne le supportait. Elle secoua la tête d’un air désespéré et reprit, cette fois-ci plus ferme

- Dis moi, quand tu veux pas comprendre ce qu’on te dit, tu peux être sacrément butée. Bon, je vais donc tenter de m’exprimer plus simplement. Finnbjörn ne m’aime pas. Finnbjörn ne me touche pas. Et je ne souhaite absolument pas que ce soit le cas.

Elle la gratifia d’une moue contrariée et se rebiffa froidement, les bras croisés contre sa poitrine dans un geste de défense. Elle en avait marre de se faire insulter à mots couverts par une gosse de quinze ans persuadée de sa propre supériorité

- Donc je résume, tu me penses stupide, trouve mes goûts vestimentaires discutables et maintenant tu voudrais que je couche avec tous les garçons que je croise ? Tu es vraiment une affreuse gamine et je ne comprends toujours pas pourquoi je m’évertue à être aimable avec toi. Mais ce serait bête de s’arrêter maintenant.

Elle se resservit d’autorité un verre de vin et en fit de même pour Bluebell sans lui demander son opinion sur la question avant de reprendre plus calmement.

- Je n’ai rien gagné du tout. La seule personne que je veux vraiment m’est inaccessible, en grande partie à cause de moi, aussi à cause de lui j’imagine, mais peu importe. Toi ce n’est pas ton cas et c’est pour ça que je perds ma nuit à supporter ton mépris. Mon couple avec Finn est aussi authentique que le tien avec Maxwell. Tu comprends ? Il ne m’aime pas. Il n’en a rien à cirer de moi, sinon il ne m’aurait pas infligée la Norvège en ennemi publique numéro 1. Lui et moi avions juste des intérêts communs à un moment précis. Mais tout ça, ça va beaucoup trop loin.

Elle ramena ses jambes contre elle, comme si ce nouveau rempart physique allait réellement pouvoir la protéger contre les propos qui allaient suivre. Elle n’avait pas prévu d’en dire autant, mais maintenant qu’elle avait commencé, les mots glissaient facilement, comme si cela faisait bien trop de temps qu’elle les retenait. Le masque d’indifférence qu’elle affichait se craquela et ses traits se crispèrent sous l’effet de la mélancolie qu’elle ressentait en cet instant, perdue au milieu de nulle part, au milieu de toutes ces personnes qui lui étaient hostiles, pour un jeu qui n’en valait même pas la peine

- Alors déteste moi, mais moi je veux pouvoir me regarder encore dans une glace demain en me disant que j’ai fait ce que je pensais juste. Je pense que Finn et toi êtes incapables de communiquer mais qu’il y a des choses à sauver. Pour moi, c’est trop tard, j’ai laissé filer la personne que j’aime, et avant que tu m’agresses, ce n’est pas Finnbjörn. Toi t’as encore une chance, et ça me rendait folle que tu ne le saches pas. Et plus je te parle, plus je suis folle de rage de savoir que tu préfères cracher ton venin plutôt que d’écouter ce que je te raconte. Tu vois cette affreuse sensation dont je parlais ? Moi elle passera jamais parce qu’elle est alimentée par mes regrets. Je ne souhaiterais à personne de ressentir ça. Je ne le souhaite pas à Finn. Je ne te le souhaite pas. Toi tu peux t’en débarrasser. Alors pourquoi tu gâches ton énergie à m’attaquer alors que je suis sans doute la seule qui éprouve une compassion sincère pour toi ?

Sur la fin de sa tirade, sa voix était montée d’une octave sous l’effet d’une colère teintée de tristesse. Elle n’avait jamais verbalisé à haute voix à quel point elle était malheureuse de sa situation avec Maxwell. Comme si le dire risquait de rendre son chagrin d’amour adolescent encore plus violent. Elle observa l’adolescente en face d’elle, comme on regarderait un animal blessé prêt attaque à tout instant. Casey avait raison à son sujet, Bluebell Sherwin ne cesserait jamais de la mépriser, peu importe ce qu’elle pouvait bien faire. Peu importe qu’elle soit en train de la laisser voir l’étendue de sa vulnérabilité ce soir en gage de bonne foi. Elle ne ferait que s’en resservir plus tard, quand elle aurait retrouvé de sa superbe. Elle ajouta, non sans une pointe de dégoût pour elle-même

- Je suis une idiote pour ça. Je devrais te détester.

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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyDim 2 Aoû - 19:31

Indigo night - Bluebell & Carla  Photofunky

Indigo Night | ft. Carla
L’épuisement moral, l’asphyxie social, ou peut-être simplement le vin, eut un effet détonnant sur Bluebell. Elle qui d’ordinaire aurait accueilli la moindre critique, ou la moindre élévation de ton, d’une posture agressive véhémente, s’entendit se fendre d’un long rire amusé qui lui fit renverser la tête en arrière. Carla avait peut-être d’innombrables défauts ; elle était peut-être un peu névrosée sur les bords également ; mais on ne pouvait décidément pas dire qu’on s’ennuyait en sa compagnie. C’était peut-être finalement ça, le secret pour attirer n’importe quel garçon dans son lit : avoir un discours aussi changeant, un va et vient émotionnel marqué qui ne pouvait qu’arracher l’amusement de son interlocuteur. Oui, Carla était peut-être l’ennemie à abattre : elle n’en restait pas moins terriblement drôle aux yeux de Bluebell. Erin était menaçante par sa folie ; Carla, au moins, était réellement aussi inoffensive qu’une plante. Il fallait croire que Finnbjörn l’avait bien choisie jusqu’au bout, pour orner son bras. “Par tous les dieux, tu es bourrée de défauts, mais j’ignorais qu’en plus, tu étais hystérique”, finit-elle par lâcher avant de boire une dernière gorgée de vin. Mais déjà la Serpentard lui remplit son verre, ce dont elle n’allait pas se plaindre. Cela allongeait peut-être son temps en présence de cette imbécile, mais leur conversation était de toute évidence encore loin d’être terminée.

Bluebell sirota son verre en silence un instant, un sourire encore amusé sur ses lèvres. Elle était confuse. D’un côté, Carla venait clairement de lui exprimer que toute cette histoire de relation n’était qu’une stratégie d’apparence ; et que strictement rien ne se passait avec Finnbjörn. Si, dans le fond, elle s’était attendue à cet aveu, déjà amorcé par la perspicacité de Maxton, elle n’en demeurait pas moins soulagée. Et plus elle conversait avec elle, plus ses derniers doutes se volatilisaient : Carla était de toute évidence trop gentille, trop bonne, trop naïve pour accaparer sérieusement l’attention de Finnbjörn, ou ne serait-ce que pour demeurer dans cet univers où elle s’était retrouvée projetée. Elle n’était rien d’autre qu’un pion qui s’était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment ; aucune menace, ou du moins, aussi dangereuse qu’un arbre pouvait l’être. Peut-être était-elle capable de tuer en provoquant de terribles crises d’allergie à son être ? Ce n’était pas inenvisageable. Bluebell ressentait déjà les effets secondaires de sa présence : elle avait éclaté de rires pour un rien, et maintenant, elle se sentait dangereusement en confiance. Après tout, qu’est-ce que cette idiote pouvait bien faire de mal ? Même une insulte de sa bouche aurait été douce au vu de sa capacité de malveillance. La jeune fille esquissa un sourire en reposant son verre sur l’accoudoir. “Carla, tu me demandes d’être classe avec toi ? Mais, chaton, tu n’es vraiment pas à ta place parmi nous... N’as-tu toujours pas compris que la meilleure défense, c’est l’attaque ? Quoique, tu as raison, pardonne-moi. Inutile de me défendre contre toi, vraisemblablement… Tu es plus la brebis égarée qu’un loup, dans notre monde.” Elle marqua une pause dont elle profita pour perdre son regard sur la mer au loin. Elle reprit alors, sarcastiquement, “Effectivement, nous n’avons aucune humanité. Et sais-tu pourquoi ? La bienveillance ne se donne qu’aux faibles. Les autres, les indestructibles, s’en sortent par eux-mêmes. Ils n’ont pas besoin de pitié. Alors, si pour toi, être malsain, c’est être fort et se battre par soi-même, sans avoir besoin d’aucune main tendue, alors oui, je suis terriblement malsaine, et nous le sommes tous, ici. Y compris Finnbjörn. Cesse donc de te convaincre d’une potentielle bonté de notre part. S’il te tolérait, ce n’est pas parce que tu l’aidais, mais bien parce que tu lui servais”, annonça-t-elle doucement, comme si elle n’avait rien dit de mal. Tournant à nouveau son attention vers Carla, Bluebell poursuivit, dans un sourire cordial laissant apparaître ses canines “Et c’est bien pour cette raison que je ne veux pas de ton aide. D’ailleurs, je n’ai jamais sollicité ton avis. Tu pourras me traiter de gamine autant que tu le voudras, néanmoins, j’estime être capable d’évoluer en parfaite autonomie. Donc tes conseils sur “la vie sans regret”, tu ferais mieux de les garder pour une autre brebis. Tes bêlements, tout comme ta compassion, me sont inutiles.”

Bluebell lâcha un nouveau rire, comme si ses nerfs répondaient spontanément à toutes ses nouvelles interrogations. Une mascarade, ce n’était qu’une mascarade. Cette vérité lui fit l’effet d’une bombe ; elle était en position de force, désormais, après une première chute catastrophique. Carla n’était plus rien à présent, rien que le pantin de Finnbjörn. Finnbjörn. Il allait entendre parler d’elle, lui, en revanche. Se moquer aussi effrontément d’elle, allant jusqu’à jouer son rôle jusqu’au bout, malgré leurs échanges… Un affront odieux qu’il allait payer de ses oreilles s’il n’était pas capable de lire ses menaces. A cette pensée, Bluebell reprit une gorgée de vin ; et déjà, avant de finir d’avaler, elle s’empressa de répondre aux commentaires de Carla qui insinuaient des choses dangereuses : “Je t’interdis de comparer ton histoire avec Carter à la relation que j’entretiens avec Finnbjörn. Nous sommes amis. Enfin, nous l’étions… Mais nous n’avons rien de votre folie amoureuse alambiquée. Juste une profonde rancoeur. De la haine. Du ressentiment… Et c’est déjà bien assez à supporter”, ajouta-t-elle à voix basse, dans un murmure, avant de prendre une nouvelle gorgée de vin afin d’étouffer les mots qui continuaient de sortir mécaniquement de sa bouche. Se moquer de Carla était une chose ; la prendre pour une personne inoffensive également. Mais commencer à se justifier, voire à discuter de choses sérieuses avec elle, en était une autre. Elle avait franchi une limite un peu étrange ; d’ennemie à indifférente, elle avait établi une spontanéité qui pouvait être dangereuse. Mais le vin était bon, et son goût était parvenu à vaincre la léthargie. La lune était belle, également. Et les critiques, dans leur franchise commune, avaient apporté un vent de vérité qui soufflait aisément entre elles. “En effet, tu devrais me détester, tout comme je te méprise. Tu es une idiote, ça ne fait aucun doute… D’ailleurs, tu as également été idiote d’accepter ce séjour en Norvège. Comment as-tu pu accepter l’invitation de Finnbjörn alors que vous n’avez qu’un jeu de rôle ? Je veux dire, tu es peut-être une imbécile aux moeurs légères - soit, on dit que seuls les dieux peuvent juger -, mais tu n’as donc aucune estime personnelle ? Ou alors tu aimes le lynchage… Ce qui explique que tu sois encore là à m’écouter cracher mon venin contre toi”, fit-elle d’une traite avant de replonger dans son verre. Décidément, le vin déliait les langues ; et réchauffait doucement par la même occasion. A moins que ce ne soit le soulagement de constater qu’en fin de compte, Carla n’était qu’une ennemie, non plus une rivale ; et que ce soir était une trêve où tout pouvait être partagé.




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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyDim 2 Aoû - 22:26

Indigo night


Carla resta interdite face au rire de Bluebell, ne sachant pas très bien ce qu’elle devait en comprendre. Quand une personne comme elle riait, ce n’était jamais très clair de savoir si c’était d’amusement ou par anticipation d’un mauvaise action. Elle n’avait pas la prétention de penser que Bluebell riait grâce elle. Elle savait pertinemment qu’elle riait d’elle. Cela la contrariait autant que cela l’apaisait. Elle venait de passer d’ennemie à meilleure blague de l’année. Alors, aucune des deux titres n’était flatteur, mais avec Blue, elle préférait le deuxième. Plus de chances de survie, sans aucun doute. Reprenant le même ton que la jeune fille, elle répliqua

- Par tous les dieux, j’ignorais que tu étais incapable à ce point de politesse.

Elle continua de siroter tranquillement son verre, partagée entre agacement et amusement de voir la réaction de la jeune fille. Elle n’aimait pas l’idée qu’elle la pense totalement inoffensive, elle ne l’était pas nécessairement. Elle ne sortait les crocs que quand on s’attaquait à une personne qu’elle aimait sincèrement. Or, ce n’était pas le cas ce soir, elle se contentait de s’en prendre à elle et quelque part, cela lui passait au-dessus. Si Blue avait besoin de s’en prendre à elle pour se donner confiance en elle, ma foi, ça n’était qu’une preuve qu’elle était, comme elle le pensait, bien enfantine.

- Bluebell, laisse moi le choix de ma défense. Preuve que la mienne n’est pas si inefficace, quoi que peu orthodoxe, tu ne m’as pas encore fait la peau.

Elle esquissa son premier vrai sourire amusé de la soirée. Finalement, elle appréciait l’idée qu’elle la pense stupide. Ce n’était certes pas flatteur, mais cela lui permettait d’agir comme elle le souhaitait sans qu’elle la voit comme une ennemie. Elle venait de gagner une forme de tranquillité bienvenue. Et être sous estimée par son adversaire était toujours une bonne chose. Elle écouta ses propos et finit par hausser les épaules, avec indifférence.

- Tes propos sont justes, mais tu es dans une position plus appréciable que la mienne pour les prononcer. Tu as un allié naturel qui te permet de n’éprouver aucune bienveillance envers le reste du monde, Maxton. Je suis fille unique. Vous êtes toujours deux, je suis toujours seule. Et j’ai eu le malheur de goûter au plaisir de quitter ma solitude. J’ai du mal à revenir à ce que j’étais avant.

Buvant une nouvelle gorgée, elle admit avec une pointe de regret

- Je l’ai compris pour Finnbjörn à la minute où je t’ai vue arriver. Je ne mentais pas tout à l’heure, si j’avais su que tu venais, je n’aurais jamais accepté. Finnbjörn m’a écrit juste après la soirée pour mettre fin à ce petit jeu et a proposé qu’on maintienne ces vacances en Norvège en tant que ... Je ne sais pas, des connaissances ? Des amis ? Et tu es apparue.

Elle l’avait tellement mal vécu en la voyant apparaître. Comme souvent, elle n’avait voulu voir que ce qui l’intéressait, et elle n’avait pas perçu le côté manipulateur de Finnbjörn avec elle. A sa décharge, il s’était sans doute montré plus compréhensif avec elle qu’avec bien des gens. Est-ce qu’il avait été sincère ou c’était juste pour s’assurer qu’elle soit une alliée fidèle ? Elle n’aurait pas su le dire. Elle aurait juste aimé qu’ils soient amis, comme elle l’avait envisagé. Manifestement, c’était un espoir assez vain. D’ailleurs, elle ne savait pas trop ce qu’elle faisait là, à parler à Blue. Est-ce qu’elle lui offrait une chance de s’expliquer ou est-ce qu’elle le trahissait en balançant des informations à la jeune fille ? Un peu des deux sans doute. Mais Carla pensait sincèrement qu’il était malheureux de cette situation avec Blue et que sa présence avait compliqué leurs chances de se parler. Alors, elle lui offrait une chance de discuter. A lui ensuite de gérer le tempérament de la brune. Elle balaya sa remarque d’un geste de la main

- Interdis Bluebell, interdis ... Je dirai ce qui me plaît et tu continueras à me traiter d’idiote. Tu mépriseras mes propos, je mépriserai ta froideur. Nous sommes quittes.

Elle termina son deuxième verre, et, sentant l’alcool lui monter doucement à la tête, elle choisit de le reposer sagement sur la table devant elle. Boire pour tolérer Blue était une chose, s’enivrer réellement en sa présence en était une autre. Elle ne lui faisait pas totalement confiance et ce n’était parce que la physionomie de la discussion avait changé que cela modifiait son opinion.

- Folie amoureuse alambiquée ? Ca sonnerait presque bien. La réalité est bien moins intéressante, je le crains.

Son ton était resté neutre, maintenant qu’elle avait dit ce qu’elle avait sur le coeur, elle avait repris le masque habituel des discussions sangs purs. Les habitudes avaient la vie dure.

- Vous pourriez l’être encore. Amis. Je ne comprends pas cette rancoeur entre vous.

Finnbjörn ne lui avait jamais expliqué, et il était évident que Bluebell était importante pour lui. L’inverse était également assez clair.

- Laisse mes moeurs tranquilles, tu veux ? Je ne sais pas pourquoi dans l’imaginaire collectif tout le monde tient à ce que je sois une fille facile. Et je te l’ai dit, quand j’ai accepté, le jeu était terminé et il était juste question de vacances. Et ... Je n’apprécie pas réellement d’être chez moi. C’était plus simple à mes yeux comme ça.

Elle n’en dirait pas plus sur sa famille. Bluebell n’avait pas à en savoir plus sur ce qui se passait dans la famille Yaxley. Lui donner des information Finnbjörn, c’était déjà bien assez. Elle soupira face à sa dernière tirade. Elle continuait ses petites piques assassines. Manifestement, le mot de trêve avait un sens bien différent dans la bouche de Bluebell que dans la sienne.

- Ne te méprends pas, ton sarcasme permanent me fatigue. Mais comme je t’ai dit, je comprends intellectuellement que tu aies besoin d’extérioriser. Et pour tout te dire, je ne t’apprécie pas assez pour que tes mots me fassent réellement du mal. Et j’ai essayé de te le dire, mais tu m’inspires plus de compassion que de ressentiment. Tu m’intrigues aussi. Je ne te comprends pas, ça t’a rendue folle de rage cette histoire, et ça sert à rien de nier, tu n’aurais jamais approché Maxwell sinon. Pourtant, là je t’offre sur un plateau tout ce que tu veux entendre et ça ne t’inspire rien.

Elle darda ses prunelles vertes dans les iris bleues de la jeune fille et lui demanda doucement, consciente que cette discussion presque apaisée était d’un équilibre trop précaire pour qu’elle puisse se permettre n’importe quoi.

- Pourquoi êtes-vous fâchés avec Finnbjörn ? Je veux dire, fâchés au point qu’il s’encombre d’une fille comme moi.

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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyVen 7 Aoû - 19:31

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Bluebell haussa nonchalamment des épaules avant de terminer son verre. Celui-ci était descendu particulièrement vite ; ou peut-être que la tournure de leur conversation était suffisamment distrayante pour que le temps se presse un peu. Elle posa alors son verre vide à même le sol, à côté de celui de Carla. Leur proximité était aussi métaphorique que cette image ; deux femmes en verre, solides, qui renvoyaient une image selon les circonstances, mais dont le rapprochement était impossible. Deux verres qui s’entrechoquent se brisent inévitablement ; et Bluebell n’avait pas spécialement d’intérêt à détruire Carla, ou tout du moins, elle n’en avait plus. Après tout, ce qu’elle voulait venait de lui être servi sur un plateau d’argent. Pas de quoi faire d’elle sa nouvelle amie. Mais au moins Carla méritait-elle un peu moins de mépris. “C’est épuisant, la politesse. Je ne la concède qu’à ceux avec qui je dois entretenir les apparences. Les masques entre nous viennent de tomber, n’est-ce pas ? Je peux me concéder un peu plus de franchise, donc”, répondit-elle sur le ton de l’évidence comme pour justifier ses propos insultants. La mauvaise foi avait quelque chose d’intimement pervers, surtout chez Bluebell dont les piques servaient à justifier un comportement déviant sous un spectre de bonté. “Et je ne te ferai pas la peau, rassure-toi”, reprit-elle d’un geste désinvolte. “Il y a encore toute une liste d’autres individus que j’aimerais supprimer avant toi. Même si je dois avouer que tu n’es pas trop mal classée”, railla-t-elle en songeant à Carter, Alexis, et Finnbjörn. Effectivement, Carla, dans le fond, ne valait plus la peine de tant de colère. Elle avait avoué ne pas s’intéresser, sous aucune forme, au Norvégien ; et elle se présentait même à elle spontanément dans le seul but de régler cette affaire. La spontanéité candide de sa démarche avait quelque chose de dédouanant pour le reste des crimes pour lesquels Bluebell aurait voulu la condamner. Elle méritait bien un sursis, ce qui ne faisait pas d’elle une innocente non plus.

Bluebell l’écouta tergiverser à propos de son lien avec Maxton, avant de venir à sa propre solitude de laquelle elle avait fini par se détacher. La jeune fille s’étira alors, affichant un désintérêt évident pour les considérations de la blonde. Si elle voulait jouer la psychologue, c’était son droit ; mais qu’elle ne lui demande pas une thérapie inversée. Bluebell quitta alors son fauteuil pour s’approcher de la rambarde du large balcon sur lequel elles se tenaient. Son regard se perdit sur l’environnement empli de pénombre autour d’elles. “Peu importe. Tu as une guerre à mener. Tu n’as pas le choix, tu dois te battre, et si ton allié est tombé au combat, tu dois apprendre à faire avec”, lâcha-t-elle finalement d’un ton assez sec, comme voulant signifier qu’elle ne s’attarderait pas plus longtemps sur le sujet. Après tout, Carla n’avait pas à connaître sa vision des choses, même si visiblement, la pauvre égarée en aurait eu besoin pour comprendre ce qui l’attendait dans ce monde.

Mais déjà Carla embrayait sur le sujet de Finnbjörn. Décidément, la Serpentard était bien plus bavarde que sa retenue publique ne le laissait deviner. Bluebell se retourna, arrachant son regard de sa contemplation nocturne, pour croiser les iris de Carla. Arquant un sourcil de surprise, elle eut du mal à contenir le sourire qui avait glissé sur ses lèvres. Ainsi donc Finnbjörn lui avait écrit pour tout cesser juste après la soirée de Carter ? Voilà un élément bien intéressant. Ce petit impertinent méritait bien ses foudres. Oh, certes, cet aveu avait soulagé d’un autre poids la jeune fille ; mais cela signifiait tout de même qu’il l’avait laissée dans le flou et l’incertitude, lui laissant croire à un get-appens, sans jamais venir lui en parler. Mais bon sang, que clochait donc chez lui ?? Etait-il si difficile de comprendre que tout ce qu’elle attendait était un mot de sa part, un mot lui n’était toujours pas venu ? Chassant ses considérations, elle reprit un visage dur avant de répondre avec cynisme : “Tu t’es donc fait piéger... Que ce séjour doit te paraître long. Que la naïveté et le simplisme de Carter doivent te manquer.” Il n’y avait, bien entendu, aucune compassion; seulement un ton particulièrement moqueur, cherchant à insister sur le décalage entre son faux amant et celui dont elle semblait encore éprise. Elle n’était pas faite pour cet univers, et il lui aurait mieux valu ne jamais chercher à jouer avec meilleur que soi. “C’est d’ailleurs bien étonnant que tu méprises ma froideur, alors que tu passé plusieurs mois à fréquenter le Roi en la matière. A moins qu’il ne t’en ait justement dégoûté en premier ? Tout comme je n’ai pas supporté la “chaleur” de ton insupportable pitre…” fit-elle en manquant de tirer la langue de dégoût. Dire qu’elle avait posé ses propres lèvres sur les siennes… Ce souvenir lui arracha un frisson plein de répulsion. Bluebell ignorait que les souvenirs pouvaient ainsi provoquer la nausée. Ce haut-le-coeur passé, elle reprit : “Ah oui, tu n’utiliserais pas ces termes pour décrire votre relation malsaine où tu es la prisonnière d’un clown qui t’utilise pour soigner ses propres incertitudes ? Allons, Carla, nous savons toutes les deux que Carter est dingue de toi, dans tous les sens du terme. Il t’aime, mais il cristallise cet amour par une possessivité inquiétante dont la fièvre le rattrappe systématiquement. Si ce n’est pas une folie amoureuse alambiquée…” Elle marqua un temps de pause, se rappelant de tous ces scandales qu’elle avait dû essuyer. Carter qui lui avoue avoir embrassé Carla ; Carter qui kidnappe Carla ; Carter et Carla, encore, toujours, entre déchirures et baisers langoureux dégoûtants.

Bluebell fit mine de ne pas écouter son interlocutrice alors qu’elle lui disait qu’elle et Finnbjörn aurait toujours pu être amis. Fixant un point invisible aux pieds de Carla, elle se posa contre la rambarde derrière elle, croisant les bras sur sa poitrine pour contrer la sensation de fraîcheur qui planait autour d’elle. La chaleur du vin lui chauffait les joues ; mais la réalité tempérique s’infiltrait doucement entre les mailles de son pull. “Peut-être parce que tu as une histoire avec le plus volatile des garçons de cette école. Tu dois bien être aussi volatile pour partager sa trajectoire, non ? D’un autre côté, si ta maison est un endroit que tu fuis, je peux comprendre que tu préfères papillonner ailleurs”, répondit-elle sans aucune pincette. D’un autre côté, ses propos n’étaient empreints d’aucun ressentiment, ni même moquerie ; elle avait eu le sentiment de partager un constat évident dont le jugement de valeur était étouffé par une métaphore plus conventionnel. Mais déjà, Carla revenait au sujet de Finnbjörn, allant jusqu’à lui dire qu’elle ne comprenait pas de la voir si fermée alors même qu’elle lui apportait l’ensemble des réponses tant désirées. Bluebell releva son regard pour croiser les yeux de Carla. Elle laissa un instant de flottement, dont profita Carla pour lui poser une question directe, qui chamboula l’ordre des idées qui étaient venues à son esprit pour lui répondre. Déstabilisée, et enivrée, elle secoua la tête. “Mais garde donc ton empathie pour les autres. Je ne te demande pas de me comprendre, et par ailleurs, si j’ai accepté de partager un verre avec toi, ce n’est clairement pas pour que tu essaies de me me psychanalyser.” Elle se détacha alors de la rambarde pour attraper la bouteille de vin. “Ce que tu m’avoues ce soir m’inspire bien plus que je ne le dis, voilà tout ce que je peux te concéder du haut de notre mépris mutuel.” Sans rien ajouter, elle remplit un fond dans leurs verres respectifs, avant de reprendre le sien et de retourner près de la rambarde. Elle était profondément troublée d’apprendre que Finnbjörn n’avait vraisemblablement rien expliqué de leur situation à Carla. Ce fut un troisième soulagement pour la jeune fille. En fin de compte, elle n’allait peut-être pas le tuer tout de suite… “Pour des raisons d’égo. Tout n’est qu’une question d’égo, ici”, souffla-t-elle avant de siroter son vin. “Regarde-toi. N’as-tu pas précisément fréquenté Finnbjörn par égo, afin de défendre ta fierté des blessures que t’a infligées Carter ?” conclut-elle rhétoriquement, observant le visage de Carla dont la pâleur était intensifiée par les lueurs de lune.






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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyDim 9 Aoû - 1:12

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- La franchise est un luxe. Autant profiter de cette trêve pour se l’offrir.

Les paroles de Bluebell déclenchèrent un sourire mauvais sur les lèvres de Carla, presque carnassier. Le genre de rictus qui justifiait à lui seul qu’elle avait effectivement été élevée parmi des sangs purs et qu’elle en connaissait bien mieux les usages qu’elle ne l’avait laissé paraître ce soir.

- Ravie de savoir que je ne suis pas une priorité. Le jour où je serai en haut de ta liste, souviens-toi que toute brebis que tu me penses, j’ai été élevée chez les loups tout comme toi.

Manière polie de lui rappeler que d’ailleurs tout le mépris qu’elle lui vouait, Carla était moins inoffesive que ce qu’elle s’amusait à laisser paraître. Contrairement à ses petits camarades, elle se défendait peu, mais cela ne signifiait pas que le jour venu, elle ne serait pas en mesure de rendre chaque coup. Juste qu’elle choisissait ses combats avec soin.

Carla faillit répliquer que Finnbjörn n’était certes pas expansif, mais que durant leurs instants ensemble, elle ne l’aurait certainement pas qualifié de froid. Réservé sans aucun doute, mais il avait été particulièrement compréhensif et gentil avec elle. Alors évidemment que tout cela n’était qu’un jeu, mais elle avait la prétention de croire que certains des moments passés ensemble n’étaient pas que le fruit de cette stupide mascarade. Une part de lui avait été aimable parce qu’il avait envie de l’être, tout comme certains de ses gestes affectueux envers lui avaient été motivé pour la forme de tendresse qu’elle ressentait pour lui. Néanmoins, elle n’était pas folle. Si elle avait dit cela, tout ce qu’elle venait de gagner serait détruit en l’espace d’une seconde. Balayé par la rage de de Bluebell. Les souvenirs qu’elle partageait avec Finnbjörn était les siens et elle avait déjà bien trop donné à Bluebell pour ce soir. Elle opta donc pour une réponse prudente, qu’elle asséna avec trop de conviction pour que Bluebell ne tente de creuser ce qu’il s’y cachait derrière

- Je n’aime pas sa froideur, tout comme je ne supporte pas la tienne, effectivement.

La voilà donc à mentir pour son allié qui n’en était plus un. Foutue loyauté. Néanmoins, elle avait raison sur un point, la chaleur de Maxwell lui manquait. Peu importe qu’il soit un pitre, puisqu’elle avait également raison sur cela, mais il était solaire là où tous semblaient vivre dans un palais de glace. La suite des propos de Bluebell lui fit hausser un sourcil et elle reprit plus doucement, avec des accents de surprise trop peu dissimulés pour être feints

- Dingue de moi ... ?

Oh non, il ne l’était pas. Elle lui avait laissé mille chances de lui dire, mille chance de la retenir, il n’avait jamais été capable de le faire. Jamais été capable de la considérer autrement qu’un jouet. Ses traits affichèrent soudain une fatigue sans limite, une sorte de lassitude résignée

- Tu dois faire erreur. Carter est dingue de toute la gente féminine. Il ne m’aime pas, il aime n’importe quelle fille. Moi ou une autre, c’est du pareil au même. Je suis uniquement distrayante. Il y a donc bien de la possessivité, mais personne n’est amoureux d’une poupée.

Elle avait craché ce mot avec dédain. A chaque fois qu’elle était contrainte d’admettre qu’elle n’était qu’un objet aux yeux de son ex petit ami, elle avait l’impression de taillader elle-même son ego. Et dire qu’un temps elle s’était crue assez maligne pour qu’il tombe sus son charme, et assez unique pour conserver cette place. Quelle idiotie. Qui avait dit que la place de trophée était enviable ? Elle s’y étiolait chaque jour un peu plus. Elle avait été obligée de se protéger en arrêtant les frais. Quel dommage que cela n’ait pas fonctionné. Elle resserra légèrement les pans de sa fine robe de chambre, plus dans un geste inconscient de protection contre les mots qu’elle venait de dire que comme rempart contre le froid de la nuit. Le tissu était déjà glacé autour d’elle, mais elle s’en accommodait sans peine. Elle savait qu’elle devait avoir l’air éthéré avec ses cheveux blond, son teint uniquement éclairé par la lune et la blancheur immaculée de son déshabillé de soie, tout comme son interlocutrice paraissait d’une pâleur aussi irréelle que leur conversation. Elle soupira

- Et je l’ai quitté avec pertes et fracas parce qu’il était le plus volage des garçons de cette école.

La Serpentard esquissa un sourire qui n’avait rien de chaleureux. Que Bluebell se moque d’elle autant qu’elle le souhaitait, mais l’empathie était le premier pas vers une manipulation réussie. Plus on était capable de se mettre à la place de la personne que l’on souhaitait influencer, plus il était simple de prononcer les bons mots, d’adopter le bon ton. Les caractères froids pouvaient être doués à ce jeu, mais l’art d’avoir et de maintenir quelqu’un sous sa coupe demandait plus d’intelligence sociale que ce que la jeune fille voulait bien voir. La preuve qu’elle n’avait pas fondamentalement tort, Bluebell Sherwin l’inaccessible avait plus parlé ce soir qu’en des années dans la même maison. Et derrière tout son venin, elle avait confié des choses, dans ses paroles comme dans ses silences.

- Je n’aurais pas assez d’une vie pour te psychanalyser. Je vais laisser ce genre de mission périlleuse à des professionnels.

Son sourire froid s’étendit encore quand elle lui concéda que ses paroles l’inspiraient un minimum. Parfait, elle avait accompli sa mission ici. Elle avait réparé ce que sa présence en Norvège avait cassé et avait ouvert la possibilité à Finnbjörn d’une discussion à coeur ouvert avec la Sherwin. Cela ne les sauverait pas d’une dispute, fiers comme ils étaient, mais peut-être qu’ils finiraient par communiquer.

Carla acquiesça silencieusement, dans un mouvement crispé, presque douloureux. Oui, bien sûr qu’elle avait agi pour des raisons d’ego. Sur le moment, elle n’avait pas voulu l’admettre, prête à tout pour justifier ses choix, mais dans cette conversation hors du temps, elle était bien obligée de le reconnaître. Elle avait été dévorée par son ego, sa soif de lui montrer qu’elle ne lui appartenait pas, qu’elle était heureuse sans lui. Quelle cruelle erreur. En voulant ne plus être la marionnette du Poufsouffle, elle était devenue le pion de Finnbjörn. Quitter une forme de tutelle pour en retrouver une autre, voilà qui n’était guère glorieux.

- Tu as raison. Mais autant il est assez simple d’identifier ce que je reproche à Carter, je ne suis pas capable de savoir les blessures que vous vous êtes infligés avec Finnbjörn. A dire vrai, il ne m’a dit que tu étais la cible de sa colère que le jour où tu as embrassé Maxwell. Avant, je savais juste qu’il s’agissait d’une fille. Inutile de t’expliquer qu’il s’agissait d’une description plutôt vague.

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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyJeu 13 Aoû - 16:47

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Bluebell était de plus en plus amusée par la tournure que prenait leur conversation. Ou bien était-ce le vin qui la divertissait autant. D’un autre côté, la tête fourmillante d’idées et le regard un peu flouté par le filtre de l’alcool, tout lui semblait soudainement un peu plus chaleureux que la fraîcheur qui les accablait. Carla n’était peut-être pas la meilleure compagnie, mais elle n’était pas non plus la pire. Au moins la pauvre enfant n’était pas trop vicieuse ou coriace. Sa répartie avait quelque chose de vaguement respectueux. C’était déjà un excellent moyen de garder une tournure politiquement correcte de leur dialogue ; ce n’était pas avec Erin que Bluebell aurait pu en supporter autant. “Victor a tout autant été élevé chez les loups que toi, ça ne l’a pas empêché d’être la brebis galeuse qu’il est devenu. Et puis, franchement, qui soupçonnerait l’existence un loup sous tes boucles blondes et les éclats de bonté que tu asperges du haut de ta naïveté ?” Difficile de savoir s’il s’agissait bel et bien d’un compliment, ou d’une simple remarque acidifiée par les vapeurs de vin. Bluebell n’était même pas sûre que Carla sache qui était Victor ; néanmoins, à force d’échanger avec la jeune femme, il lui avait semblé naturel de faire le lien entre son empoté de frère et la Serpentard. Deux rêveurs nés, dont la douceur spontanée se heurtait à environnement âpre, trop pervers pour la droiture et la candeur de leurs âmes. Ils avaient peut-être adopté quelques manières de loup, mais ils seraient restés végétariens toute leur vie. C’était dans la nature même de leurs comportements ; Carla pouvait offrir toutes les menaces qu’elle souhaitait, Bluebell ne doutait pas que sa nature l’empêcherait de commettre un meurtre, là où elle-même n’avait jamais complètement dénigré pareille idée en cas de force majeure.

Pour preuve ; elle ne supportait aucune forme de froideur. Bluebell ne se définissait pas comme la femme la plus glaciale du monde, et pour cause, les éclats de chaleur de son caractère avait souvent raison des piques de glace qu’elle envoyait chez ses différents ennemis. Néanmoins, elle était capable d’évoluer dans les milieux polaires. Elle avait bien supporté l’iceberg de Finnbjörn depuis la rentrée… Carla n’avait pas tenu deux mois. Pour cause, elle était irrémédiablement attirée par ce qui brûle. Carter était l’exemple typique du gamin qui jouait avec le feu ; pas étonnant qu’elle soit si attachée à son méprisable caractère d’imbécile au nez rouge de clown. Bluebell chassa les dires de son interlocutrice d’un geste terriblement désinvolte, importé aussi bien par son désintérêt des arguments vaseux de Carla que par l’alcool. “Yaxley, je ne fais jamais d’erreur, encore moins là-dessus. Si tu étais tellement distrayante, pourquoi ne resterait-il pas simplement ton ami ? Si tu n’étais qu’une fille parmi les autres, pourquoi reviendrait-il ? S’il est dingue de l’ensemble de la gente féminine, pourquoi m’a-t-il honteusement plantée en pleine soirée pour venir t’embrasser à la vue de tous ?” Elle marqua un instant de pause durant lequel elle lâcha un long soupir nonchalant. C’est qu’elle était lente à la détente ; ou très bornée. N’y avait-il que des entêtés dans cette demeure ? Il fallait organiser des olympiades ; parce qu’entre Carla, Finnbjörn, Erin et elle-même, il y avait lieu à un sacré concours de ténacité. “Au lieu de t’attarder sur ce que tu veux croire, prends le temps de réfléchir à ce que tu dois voir… Enfin, peut-être t’ai-je surestimée et n’es-tu pas capable de relier les deux neurones que je te concède ?” fit-elle d’un ton de peste de manière absolument consciencieuse, dans le seul but d’agacer un peu plus la jeune fille. Lui faire comprendre certaines réalités, c’était une chose ; mais delà à accorder un ton doux et agréable… Ce n’était pas de l’aide qu’elle voulait lui fournir, mais une simple prise de conscience. Après tout, le vin était bon, Carla n’était pas en haut de sa liste de meurtre, et surtout, elle lui avait révélé quelques précieuses informations. Bluebell était détestable et méprisait de toute façon Yaxley - mais elle avait été suffisamment bien éduquée pour savoir renvoyer la balle quand il le fallait.

Elle accueillit les propos de son interlocutrice d’un sourire carnassier. Oh, elle avait probablement raison sur ce point : sa propre psychanalyse nécessitait bien des avis d’experts. Mais elle avait Maxton à ses côtés, et c’était largement suffisant pour avancer sans des conseils médicaux. La force insufflée par son frère valait toutes les thérapies du monde. “Ravie que tu me concèdes tant de profondeur. Tu vois bien, je ne suis pas que cette méprisable froideur”, rétorqua-t-elle alors avant de boire une longue gorgée de son verre. Elle tourna son visage vers le paysage derrière elle, derrière la rambarde contre laquelle elle s’appuyait. Un sourire triomphant mais aux accents amers fit trembler les commissures de ses lèvres lorsque Carla lui avoua que Finnbjörn la considérait comme la cible de sa colère. Enfin. Il en avait mis, du temps, à la haïr. Mais il y était parvenue, à secouer le bloc de glace de son indifférence. Oh, oui, la muraille était toujours en place. Néanmoins, elle avait la fierté d’être parvenu à troubler un peu le calme de ses fondements inflexibles. Il lui en aura fallu, du temps, pour provoquer un peu de dédain chez le jeune homme ; mais elle lui avait enfin, à son niveau, renvoyé le coup qu’il lui avait infligé. Il n’était certainement pas aussi troublé qu’elle l’avait été, et il était certainement loin de sentir tant d’acidité au creux de son estomac. Mais au moins était-elle parvenue à l’agiter, lui, ce fantôme apathique. “Carla, ta plus grande crainte concernant Carter, c’est que tu ne sois qu’une fille parmi les autres à ses yeux, n’est-ce pas ? Alors imagine être, du jour au lendemain, oubliée par celui-ci. Comment réagirais-tu, au juste ? Quelle serait ta réaction quand tu verrais dans le regard de ton allié une indifférence, une froideur, là où tu percevais avant une force commune ?” Bluebell continuait d’observer la forêt au loin. La forêt interdite avait, l’espace d’un instant, rallumé cette flamme dans son regard de glace. Puis, le néant. Elle n’avait plus recroisé ses yeux, ou alors par instants fugaces, où rien d’autre qu’une incompréhension ne s’y lisait. Et enfin, elle avait vu ses yeux, à lui, plantés dans ses yeux, à elle, partageant ensemble une complicité qu’il lui avait ôtée. Bluebell tourna son visage vers Carla. Oui, ces deux yeux-là avaient eu droit à ce qu’elle avait recherché pendant des mois, en appelant tout son mépris, toute son amertume pour susciter un semblant d’intérêt chez celui qu’elle avait perdu. Le visage de son interlocutrice lui sembla soudainement beaucoup plus détestable. “Nos blessures ne regardent que nous, et je suis ravie de savoir qu’il a eu l’obligeance de garder cette histoire privée. Elle est peut-être terminée... Mais il y a des choses qui doivent mourir en secret” fit-elle alors en finissant son verre d’une traite. Elle reposa sur la table entre elles, défiant un instant la jeune fille du regard. Non, elle n’avait rien d’un loup, elle n’était ni effrayante, ni menaçante, et ne représentait vraisemblablement aucun danger direct. Néanmoins, rien ne prouvait que la jeune fille était réellement de leur camp. Et la pudeur était encore la meilleure défense.


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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptyJeu 13 Aoû - 18:54

Indigo night




Elle secoua légèrement la tête, agacée. S’il y avait bien une chose qu’elle détestait, c’était qu’on la limite à son apparence. Elle se savait jolie, tout comme elle savait qu’elle avait une apparence relativement inoffensive. Elle en jouait même. Mais se faire réduire à un corps, ça la rendait juste dingue.

- Et qui soupçonnerait que derrière ce délicat minois et tes magnifiques yeux bleus se cache une personnalité si prédatrice ? Ne me résume pas à mon apparence.

Carla faillit se rebeller en lui faisant remarquer que pour quelqu’un qui ne faisait jamais d’erreur, elle était sacrément mauvaise quand il s’agissait d’analyser les ressentis de Finnbjörn, puis elle abandonna. Dans son esprit, Bluebell lui offrait en retour les informations dont elle disposait. Oh, Carla ne se faisait aucune illusion, ce n’était qu’une manière pour son interlocutrice de s’assurer qu’elle ne lui serait jamais redevable de cette trêve nocturne. Une information contre une autre, et sa dette serait payée, effacée de l’ardoise. A dire vrai, la blonde n’avait jamais engagé cette conversation dans l’espoir de lui demander un service un jour en retour, mais elle était capable de comprendre pourquoi elle faisait cela. De manière générale, être redevable n’était jamais une bonne idée. Si en plus elle avait dû lui être reconnaissante … Là où elle se trompait, c’est que Carla lui avait laissé mille chances de la rattraper. Elle en avait crevé d’envie. Elle avait aussi souffert le martyr quand son ego en miettes avait réalisé qu’il ne le ferait jamais. Alors est-ce qu’il l’aimait ? Peut-être, peut-être pas. Cela avait-il encore un intérêt ? Certainement pas. Plus maintenant. Elle lui avait dit, elle devait apprendre à vivre avec ses regrets.

- Parce que l’amitié n’est pas un ersatz de couple. Il y a des sentiments qui par nature ne peuvent se mélanger. Quant à cette soirée … L’a-t-il fait par envie ou par volonté de marquer son territoire, je n’en sais rien. Cela fait bien longtemps que j’ai arrêté d’essayer de comprendre. Si je savais faire autrement que le laisser parasiter mon esprit, pense bien que je le ferais.

La lassitude qui perça dans sa voix permit d’entrevoir l’espace d’une seconde à quel point cette situation toute entière l’épuisait. Quand Bluebelle revêtit à nouveau son armure de parfaite petite peste, Carla lui opposa uniquement un rire léger et désabusé, comme si ce qu’elle disait ne pourrait jamais l’atteindre. Qu’elle commente son intellect, d’une certaine manière, elle s’en fichait. Elle ne la blesserait pas ainsi, par contre chacune de ses paroles concernant Maxwell la plongeait dans des affres de perplexité.

- Tu oublies « généreusement ». Les deux neurones que tu m’as généreusement concédés.

Elle haussa les épaules à sa remarque, dans une forme d’indifférence.

- Ai-je dit que tu n’étais que cela ?

L’exemple de Bluebell la laissa silencieuse durant de très longues secondes. C’était un véritable sujet de réflexion et elle méritait la réponse la plus honnête de sa part. Alors elle essaya d’imaginer cette situation, elle essaya réellement. La bouffée d’angoisse et de tristesse qui l’envahit juste à cette idée ne fit que renforcer ce qu’elle lui avait dit au début de leur discussion. Bluebell lui inspirait de la compassion à sa manière. Elle finit par murmurer.

- Je réagirais affreusement mal. Ca me détruirait tellement que j’en viendrais à détruire tout ce qui m’entoure en réponse.

Elle redressa la tête pour la dévisager

- Est-ce donc cela que tu as éprouvé ? Comme tu as dû avoir mal. J’en serais devenue folle.

Ces dernières phrases avaient été prononcées sans la moindre ironie, jamais au contraire avec une forme de douceur qui laissait supposer que Carla ne mentait pas un quart de seconde. Elle ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose, puis se ravisa. Bluebell ne serait jamais en mesure de tolérer plus que ce qu’elle venait de dire, elle ne saurait pas recevoir une tentative de réconfort de sa part, parce que cela n’avait aucun sens dans leur situation. Au contraire, elle verrait cela comme un signe de pitié et risquait de s’emporter. Alors il n’y avait rien de plus à ajouter. Juste un silence respectueux de sa douleur à observer.

- Je suis d’accord, vos blessures vous appartiennent, et c’est à vous d’en discuter. J’ai partagé avec toi tout ce je pouvais. Le jour de votre confrontation, vous jouerez à armes égales.

Carla termina son verre tout en observant la jeune fille en face d’elle. Pouvait-elle ressentir à quel point son exemple lui inspirait de la compassion ? A quel point malgré tout le venin qu’elle avait tenté de déverser, elle n’arrivait toujours qu’à ressentir pour elle qu’une profonde empathie ? Sans doute qu’elle ne le savait pas. Les sentiments positifs lui semblaient bien trop étrangers pour qu’elle puisse lui en prêter. Comme sa vie devait être triste en un sens. Avait-elle été comme ça à 15 ans, avant de sortir avec Maxwell ? Elle supposait que non. Les blessures qu’elle percevait étaient bien trop profondes pour être uniquement le fruit d’une éducation malsaine.

- Dans une autre vie, dans d’autres circonstances, je t’aurais trouvée fascinante, Bluebell. Pour ce soir, je me contenterais de dire qu’il s’agissait d’une conversation étonnamment agréable étant donné la situation.

Elle déposa son verre sur la table devant elle et avant de quitter son siège, elle ajouta, un léger sourire satisfait flottant sur ses lèvres.

- Au fait, tu sais pourquoi ma personnalité si faible pour toi est une qualité à mes yeux ? Les gens finissent par se dévoiler plus qu’ils ne l’auraient voulu en ma présence. C’est toujours fort instructif.

Tu n’échappes pas à la règle. Ces mots n’avaient pas besoin d’être prononcés pour être sous entendus. Bluebell était certes froide, mais elle avait eu l’impression qu’elle se réchauffait au contact de ce qu’elle considérait être de l’hystérie. Tout comme Finnbjörn se déridait parfois face à ses excès d’émotions. Elle avait toujours été plutôt douée pour manipuler son monde, mais depuis Maxwell, elle avait appris à inspirer une sorte de confiance, comme si le caractère du garçon avait doucement modelé le sien. Elle détestait l’admettre mais quelques mois avec lui l’avaient bien plus influencée que tout ce qu’elle avait vécu avant. Peut-être était-ce pour ça qu’elle n’était pas capable de cesser de l’aimer ? Elle relégua cette pensée dans un coin de son esprit pour se relever. Bluebell lui avait donné matière à réfléchir et il était hors de question qu’elle le fasse en face d’elle. S’il existait une infime chance pour qu’elle ait raison, cette constatation n’appartenait qu’à elle.

- Bonne nuit Bluebell. Ce voyage sera éreintant psychologiquement, que je sois ou non ton ennemie.

Elle la gratifia d’un délicat mouvement de la tête pour la saluer et se glisser aussi silencieusement qu’elle était arrivée hors de la terrasse pour retrouver sa chambre. Cette fois-ci, elle arpenta les immenses couloirs d’un pas bien plus lent, songeuse. Elle n’avait pas menti, cette conversation avait été très intéressante. Plus qu’elle n’aurait jamais pu le deviner. Elle comprenait maintenant ce que Finnbjörn lui trouvait. Bluebell Sherwin ne se contentait pas d’avoir une aura captivante, elle l’était tout autant.

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August P. Rowle

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Et plus en détails ?
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Message(#) Sujet: Re: Indigo night - Bluebell & Carla Indigo night - Bluebell & Carla  EmptySam 15 Aoû - 0:28

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Touché. C’est que Carla avait potentiellement un neurone supplémentaire par rapport à ce que Bluebell lui avait concédé du haut de sa haute générosité. La jeune fille esquissa un sourire avant de répondre, piquante, pour mieux contourner la justesse de sa remarque “Je te remercie du compliment, je crois qu’on ne m’avait jamais dit que mes yeux étaient magnifiques.” A dire la vérité, elle n’avait jamais réellement pris le temps de se contempler dans un miroire. Oui, elle avait des yeux bleus ; mais elle s’était davantage penché sur ceux de Maxton, profonds, d’une couleur proche de l’océan, que sur les siens. Elle avait en effet déjà bien des regards bleutés à confronter pour en plus se préoccuper du sien…

Mais déjà Carla rembrayait sur Carter, ou plus précisément, sur la pseudo-certitude qui l’agitait quant aux sentiments non-amoureux de ce dernier. Cette fille la rendrait dingue par son obstination bornée. On lui aurait montré une carte avec une immense croix rouge, elle aurait encore été capable de dire qu’elle ne voyait que des indications confuses et sans but. Si elle était daltonienne, ou profondément idiote, ce n’était plus son problème ; au moins avait-elle déjà essayé de lui faire prendre conscience qu’il y avait réellement un plan derrière les motivations de Maxwell. Libre à elle de se réveiller du déni dans lequel elle s’était réfugiée. Bluebell la détailla un instant. Aurait-elle pu faire autrement ? Il ne devait pas être facile d’admettre qu’un clown comme lui, misogyne, possessif, mal éduqué et impur de surcroît (quoique l’ensemble de ses défauts devaient précisément venir de ses piteuses origines) soit tombé éperdument amoureux d’une fille de son rang. D’un autre côté, elle avait pris le risque de jouer avec lui. Et elle avait déjà été bien punie : tomber amoureuse en retour d’un tel spécimen… L’amour rendait terriblement aveugle. Ou bien confortait-il les ignares dans leur bêtise. Et après on venait lui reprocher sa froideur… Elle ne faisait qu’échapper aux fastes d’idiotie imposées par des sentiments trop sauvages et irrationnels. Irrationnel. C’était le mot juste. “Une vermine ne peut précisément que te parasiter. Je ne sais pas ce que tu as essayé de trouver derrière cette insecte ; mais te voilà piquée” constata Bluebell d’un ton détaché en considérant sa rivale d’un oeil passablement amusé. En effet, c’était bien son combat à elle ; chacun son front. Du moment que sa bataille à elle se déroulait le loin plus possible des siennes…

Mais il fallait croire que la guerrière avait plus d’empathie que de courage pour sa lutte. Bluebell resta pantoise un instant, prise au dépourvu. Elle ne s’était pas attendu à une remarque de la part de Carla sur ce qu’elle avait vaguement évoqué ; et encore moins à une remarque aussi sincère. A vrai dire, Bluebell était constamment préparée aux pires agressions, aux pires remarques, mais pas à la sympathie, ni à l’empathie. C’est que même Maxton n’avait pas fait preuve d’une telle compréhension - et grand bien lui fasse, car le jour où son frère s’amuserait à présenter une once d’humanité, elle serait la première à lui rappeler qu’au royaume des Enfers on ne peut prétendre à de telles indignités. Elle resta ainsi interdite un long moment, cherchant un point parmi le paysage derrière elle. Oui, elle avait eu mal. Naturellement, elle en était venue à tout détruire autour d’elle, à commencer par la moindre opportunité pour elle de se rapprocher de lui. La souffrance chez elle s’exprimait toujours par la destruction du reste. Mieux valait nuire aux autres que de se blesser soi-même, n’est-ce pas ? “Folle, oui, folle de rage”, acquiesça-t-elle dans un souffle si bas qu’elle ne fut pas certaine d’être suffisamment audible. Leurs blessures leur appartenaient, effectivement. Et l’heure de la confrontation approchait dangereusement. Ils seraient peut-être à armes égales, Bluebell n’était pas certaine de bénéficier d’une réelle parité pour autant. Il avait déjà gagné, en quelques sortes. Le peu de fois où elle lui avait nui ne valaient nullement le coup de massu final qu’il lui avait porté, aussi grotesque soit-il.

Elle finit par se détacher de sa contemplation nocturne pour affronter le regard de Carla. Un sourire vint soulever les commissures de ses lèvres. C’était bien la première fois que quelqu’un osait dire que son entrevue avait été agréable. Décidément, Carla n’avait peut-être pas l’art ; mais à défaut d’avoir un cerveau, elle avait la manière. Trois preuves de bonté en si peu de temps, c’était un record. “Agréable, je ne sais pas. Je dirais en tout cas que je suis déjà fort étonnée de n’avoir eu qu’une conversation avec toi, moi qui m’attendais plutôt à un bain de sang” répliqua-t-elle dans un sourire sadique qui laissa transparaître ses dents. “Néanmoins, n’oublie pas que les gens ne concèdent que ce qu’ils ont envie de montrer. Ne tire pas de conclusions hâtives. Ils se dévoilent peut-être ; mais tu es encore loin d’être capable de les voir nus” reprit-elle d’un air entendu en avançant nonchalamment vers son fauteuil qu’elle caressa du bout des doigts alors qu’elle le contournait pour faire face à son interlocutrice. “Inutile de te soucier de ma fatigue, Carla. Je suis habituée aux champs de bataille, désormais, je ne crains aucune guerre.” Elle marqua une pause, durant laquelle elle fit mine de s’intéresser à ses ongles. “En revanche, avoir un ennemi en moins est toujours de bon augur” reprit-elle finalement en relevant ses yeux sur Carla. Son visage était fermé, ne trahissant aucune émotion ; ce n’était pas parce qu’elle n’était plus sa rivale que ça faisait d’elle son alliée. “Bonne nuit” lâcha-t-elle enfin alors que Carla s’éloignait en direction de la porte.

Bluebell l’observa quitter la terrasse, interdite. Ce n’est que lorsque la jeune fille eut refermé la porte derrière elle qu’elle retourna près de la rambarde contre laquelle elle s’appuya, le regard perdu entre la mer et l'extrémité de la forêt. D’innombrables sentiments confus l’agitaient ; Carla venait de lui fournir les pièces manquantes d’un puzzle qu’elle avait essayé de constituer depuis des mois. Désormais, elle pouvait contempler l’oeuvre achevée ; mais il ne manquait plus qu’une personne pour lui permettre une interprétation complète. Le ciel était clair, la fraîcheur, mordante. Bluebell resta encore un instant avant de tourner le dos à ce paysage idyllique. Elle avait encore d’autres combats à mener. Alors, sans un regard pour la quiétude derrière elle, elle traversa le balcon avant de retrouver le couloir qui la guida silencieusement jusqu’à la chaleur de son lit. La tête légèrement alourdie par l’alcool, elle trouva finalement le sommeil en bien peu de temps.



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Are you too terrified to try your best? Better ascend into the sky, dangerously fine and unforgiven, relentless, zealous: inspired by the fear of being average.

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