[SUJET COMMUN] Bienvenue dans le monde moldu

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bienvenue dans le monde normal

Était-ce idiot de penser qu’elle vivait les meilleurs vacances de sa vie ? Hilary peinait à y croire, mais tout était réuni pour que cela se passe bien et elle n’arrivait même pas à imaginer mieux. Elle commençait à aimer Poudlard petit à petit, là n’était pas le problème, mais elle préférait mille fois mieux les voyages que l’école proposait. Comme elle l’avait dit à Cameron, il ne s’était jamais rien passé de mal pendant ces périodes-là et les destinations ou activités valaient toujours le coup. La France avait eu le pouvoir de déstabiliser et même les vacances passées dans le parc de Poudlard avait permis de voir l’école sous un autre angle. La tête blonde ne se faisait absolument pas de soucis pour cette année, et c’était bien pour ça qu’elle avait hâte. Elle partait de Whitby en train, une fois encore, pour Londres, mais cette fois, en plus d’Oncle Ben, il y avait Eliana qui l’accompagnait et qui faisait tout le trajet avec eux. Les cinq heures n’avaient jamais été aussi animées ! Elles avaient déjà passé deux semaines ensemble, et Hilary attendait beaucoup du mois qu’elles allaient vivre. « Willem a dit qu’on allait bien s’amuser ! » Et Hilary faisait confiance à son frère quand il disait quelque chose. Il avait l’air de s’y connaître en ce qui concernait le Pays de Galles. Il leur avait même donné quelques conseils, quelques remarques et quelques grands noms de ville, en souriant - et cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vu son frère sourire comme ça. À choisir, Hilary aurait tout de même préféré rester à Whitby, mais c’était une occasion comme une autre de découvrir autre chose, en espérant que la mer ne soit pas trop loin. En plus, normalement, Cameron devrait être de la partie ! Elle lui avait un peu bassiné les oreilles - enfin, si on pouvait parler d’oreilles quand il était question de correspondance écrite - avec cette histoire de vacances scolaires, et il avait accepté de venir avec sa soeur. Alors, forcément, c’était une raison de plus pour être présente. Il n’avait pas répondu à sa dernière lettre, mais la tête blonde se disait tout simplement qu’il n’avait pas eu le temps, entre les valises et le départ de Poudlard. Et puis, contrairement à Eliana, il n’avait ni son mail ni son adresse, alors elle ne lui en voulait pas trop. Elle allait bientôt le revoir, c’était tout ce qui comptait.

Une fois arrivés au lieu de rendez-vous, elles durent laisser Oncle Ben en retrait pour qu’il puisse arriver peu après elle, afin que personne ne puisse faire le rapprochement. Même si Hilly détestait ça, elle préférait faire comme ça - Oncle Ben était encore un secret qu’elle voulait garder pour elle seule et ses amis les plus proches. Le trajet suivant pris près de trois heures de plus, et il fallait avouer qu’Hilary s’endormit dans le compartiment qu’elle partageait avec sa meilleure amie. Elles s’étaient déjà levée tôt pour prendre un train afin d’arriver à l’heure… Cela avait de quoi fatiguer. Ils étaient déjà presque arrivés à destination quand elle se réveilla. « Toujours des fourmis dans les jambes après un long trajet. Pas toi ? » demanda-t-elle à Eliana. La tête blonde ne savait pas si sa meilleure amie avait déjà fait d’aussi long trajet. Hilary était habituée aux cinq heures d’affilées, mais là… Dieu que c’était épuisant. Et ils devaient enchaîner avec un bus ! Une heure de plus à regarder les paysages et à simplement imaginer des choses. Il n’y avait rien de magique dans ce voyage, rien de ce qu’ils avaient connu pour la France, et Hilary adorait ça. Le centre de vacances dans lequel ils arrivaient lui provoquait déjà des papillons dans le ventre.

La directrice énonça quelques règles de base. Monde moldu, donc pas de magie. Le paradis ! Rien qui ne pouvait ébranler la tête blonde : elle était déjà habituée. En plus, elle sentait l’odeur de la mer s’infiltrer par les fenêtres ouvertes du bus, une très très très bonne nouvelle. Un peu plus et elle aurait cherché Oncle Ben du regard pour lui transmettre toute sa joie, mais elle se contenta de sourire à pleine dent à Eliana afin de ne pas le trahir. La seule chose qui allait lui manquer, pour une fois, ce serait le Quidditch. Pour le reste, elle était plus qu’heureuse et avait hâte de commencer les activités qui promettaient d’être plus variées les unes que les autres !

Bagages en main, il restait encore l’épreuve de la distribution des chambres. Il y avait toujours moins de monde qu’à Poudlard en temps normal, forcément, mais cela n’empêchait pas Hilary ne pas connaître tout le monde. Elle repéra Florent, Cameron - forcément, mais elle ne parvint pas à capter son regard - accompagné de sa soeur, et même Joanne, Jade et tout son groupe d’amis. En y repensant, elle ne se souvenait plus très bien comment avait fini la soirée, pour elle… Mais qu’importe. Elle attendit et se vit attribuer la chambre n°3 en compagnie de Mallory, Sasha et Maëlle. Ce n’était pas… trop mal, non ? La tête blonde n’en savait que trop rien. Elle ne connaissait pas Sasha. Enfin si, elle l’avait connue à la soirée, mais elle ne lui avait pas vraiment parlé. Avec Mallory, elles n’avaient rien à se dire. Et Maëlle… Maëlle n’était pas Judith, mais ce n’était pas un long fleuve tranquille non plus. Disons que la seule différence, c’est qu’elle savait que Judith pouvait véritablement la tuer si elle en avait l’occasion. Avec Maëlle, elle avait déjà un peu moins peur, même si ce n’était pas la joie. Eliana fut répartie dans la toute dernière chambre. « Tu es avec Jade, c’est pas si mal… Enfin, fait attention quand même, hein ? » Et Hilary partit rejoindre son groupe avant de rejoindre leur dortoir. Bon. Et bien… il ne restait plus qu’à choisir un lit et de s’y installer avant de partir manger, non ? « Ça vous va si… je prends un lit en hauteur… ? » Maëlle n’avait visiblement pas de temps à perdre avec eux. Elle avait jeté ses affaires sur un lit et était repartie direct. Un comportement toujours aussi déstabilisant… Hilary prendrait un lit en hauteur, si les deux autres étaient d’accord. Elle aimait bien les hauteurs.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Nous avions dû nous lever de bonne heure pour ne pas manquer le train pour Londres. J’avais bien cru que ce voyage s’éterniserait. Mais au moins, aux côtés d’Hilary et de M. Duncan, je demeurais loin de Portsmouth et de ses tracas. La route avait paru moins ennuyeuse avec eux, et même si je ne parlais que peu, les sourires d’Hilary et les commentaires de son oncle n’étaient pas si désagréables. Certes, le calme aurait été appréciable, mais on n’avait pas toujours ce que l’on souhaitait. « Willem a dit qu’on allait bien s’amuser ! » s’était écrié Hilary, décidément excitée par ce voyage. Je lui souris en guise de réponse. Espérons que son frère avait raison. La jolie blonde octroyait beaucoup d’importance à ses dires. Ainsi, partout autour de moi, les relations fraternelles semblaient dépendre d’un lien privilégié – voire même sacré - qui me restait inaccessible. Au bout de quelques heures, nous atteignîmes la gare de Londres. Il ne nous restait que peu de temps avant la prochaine correspondance. Je récupérai un café serré sur notre chemin et offris à Hilary un pain au chocolat pour la route – pour l’oncle Ben, ne connaissant pas ses préférences, je m’abstins.

Nous fûmes enfin à bord du train après des coups de coude dans une foule pressée. Hilary ne put s’empêcher de piquer un roupillon, visiblement fatiguée. De mon côté, le café me maintint bien éveillée. Je passai donc les trois heures du trajet à fixer le paysage défilant à ma fenêtre. Je ne prononçai pas un mot de tout le trajet, d’une part parce que j’appréciais particulièrement ce silence, d’autre part car je voulais laisser Hilary se reposer. Elle en avait tant fait pour moi ; j’ignorais ce que je serais devenue sans elle. Je me contentai d’échanger des regards cordiaux avec M. Duncan. Une fois à destination, Hilary émergea de son sommeil, ses batteries visiblement rechargées. « Toujours des fourmis dans les jambes après un long trajet. Pas toi ? – C’est surtout mon postérieur qui est en compote. » lui chuchotai-je à l’abri des oreilles indiscrètes de son oncle. Disposant de très peu de temps avant le départ de notre car, nous nous contentâmes de trouver des places à l’arrière de celui-ci avant de décoller. Le paysage non familier défila sous nos yeux, ce qui me laissait songeuse quant à notre destination. Moi qui pensais que je n’en aurais rien à faire étant donné les circonstances, j’étais tout de même sereine de participer à un voyage scolaire pour une fois. Au moins, pas de mensonges éhontés ou de couteaux dans le dos dans les parages.

Une fois sur la terre ferme, nous observâmes notre lieu de séjour pour un mois. Il s’agissait d’Amroth, un village côtier dans le Pays de Galle. Ça avait l’air modeste, charmant, et relativement calme. Probablement de quoi me ressourcer. Et j’en avais besoin. Je prêtai une oreille semi-attentive aux propos de la directrice. Bien-évidemment, j’allais faire attention à ne pas m’attirer de problèmes au risque de voir débarquer mes grands-parents. Le simple fait de penser à eux me minait le moral. J’échappai à mes pensées malaisantes en observant des visages familiers. Je reconnus Florent, mais aussi Cassiopeia, Joanne et Jade. Finalement, nous étions relativement nombreux. Il me fallait plus de temps pour repérer tous ceux que je connaissais. Au bout de quelques minutes, l’on nous fit parvenir le numéro de nos dortoirs, ainsi que les noms de nos camarades de chambre. Je souris presque de sarcasme à la vue du nom de Jade. Je n’avais rien contre elle, si ce n’était qu’elle attirait les ennuis comme les mouches. « Remarque judicieuse, ironisai-je auprès d’Hilary. Tu feras attention toi aussi, hein ? » lui retournai-je la question en posant mon regard sur Mallory. J’avais cru comprendre que la Serdaigle n’était pas très fan d’Hilary, ce qui était dommage, car il semblait en être autrement pour son frère.

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Bienvenue dans le monde moldu

Habitant déjà à la capitale, Felicia s’était pourtant levée aux aurores pour aller traîner dans les rues londoniennes. Elle aurait pu arriver pile à l’heure du rendez-vous, mais à la place, elle avait menti à son père en lui disant que le départ était à neuf heures au lieu de quatorze-heures. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’elle prenait café sur café dans différents restaurants de la capitale, hésitant parfois même à se rendre dans un musée, mais la Poufsouffle tentait de rester à proximité de la gare et loin de la maison de son père. Vagabonder avait du bon, claudiquer dans toutes les rues comme une mendiante était moins honorable. Le temps ne passait pas vite, et elle traînait sa valise avec elle partout où elle allait. Cela ne servait à rien de sortir un livre, sinon elle n’aurait plus rien à lire pour les vacances. Son ennui était tel qu’elle aurait englouti des encyclopédies en moins de deux heures. Mais tout valait mieux, pour Felicia, qu’un peu plus de temps en compagnie de son père. Depuis qu’elle habitait chez lui - et cela ne faisait que deux semaines -, elle regrettait déjà ne pas avoir pu rester seule dans la maison de sa mère pendant que cette dernière était hospitalisée à Sainte Mangouste. Elle était majeure aux yeux des sorciers, nom de nom ! Autant être seule que de vivre avec un avocat qui ne pensait même pas au jour de votre naissance, franchement. Avec sa mère, au moins, elle aurait eu un gâteau, et elle aurait adoré. Le seul bon côté de son père, c’était sa bibliothèque fournie en livres sur la loi et autres bouquins compliqués. Voilà tout. Du reste, plus loin elle était de lui, mieux c’était. Et c’était bien une des seules raisons qui la poussait à participer au voyage cette année. Enfin, bien sûr, Felicia espérait encore découvrir une nouvelle destination aussi intéressante que l’avait été la France, afin de passer ces vacances à apprendre de nouvelles choses, mais son père restait la raison principale. Elle avait hâte de passer son permis de transplanage - même si elle en était rapidement malade - afin de se rendre où elle le désirait, sans problème. En fait, Felicia avait de plus en plus hâte de finir sa scolarité et d’entrer dans la vie active pour vivre sa vie. Seule. Sans autorité parentale, sans personne, sans problème, et libre de faire ce qu’elle voudrait. Encore un an à compléter. En attendant, elle avait un voyage qui l’attendait.

Même si l’ennui et l’impatience l’avaient accompagné toute la matinée, Felicia n’arriva pas plus tôt au rendez-vous, mais pile à l’heure. De prime abord, elle voyait peu de visages amis et beaucoup de ces troubles-fête de sa maison, bien malheureusement. Toutefois, elle reconnut au moins l’infirmière Jane, ainsi que le bibliothécaire Wes, ainsi que la professeure d’Histoire qu’elle estimait par habitude. C’était au moins ça. Et en y regardant bien, elle vit également Prudence et Bonnie qui faisaient partie du voyage. Et tant mieux ! Un mois aurait été bien long sans présence connue. Ollie n’était pas là, et Casey non plus. Et en parlant de la Serdaigle… Ce n’était pas son genre - enfin, pas leur genre - de prendre régulièrement des nouvelles de l’autre, mais Felicia se demandait tout de même si tout se passait bien pour elle. Où en était sa perte de vue ? Si elle lui envoyait une lettre aujourd’hui, devrait-elle envoyer une beuglante ou n’était-ce pas encore nécessaire ? La Poufsouffle était curieuse, mais pour une fois, elle ne ferait pour satisfaire cette curiosité. Cela attendrait la rentrée.

Le voyage se passa longuement, mais cette fois, Felicia s’autorisa à sortir un livre et à commencer sa lecture dans le train. Elle ne lut pas dans le bus, car elle se sentait légèrement malade à lire de cette façon, sur une route qui n’était pas forcément des plus correctes et des plus lisses. Elle préférait tout de même les transports moldus, auxquels elle était habituée depuis toute petite, mais elle reconnaissait qu’un portoloin avait des avantages non négligeables. Mais tout avait l’air d’avoir été pensé pour avoir l’expérience la plus moldue possible, sinon ils ne se seraient pas embêtés avec des réservations pareilles. Aussi Felicia ne fut-elle pas surprise quand la directrice leur indiqua qu’ils allaient passer l’été le plus normalement possible, sans magie, sans problème, sans incartade. Un été… des plus banals. Au moins, le coin avait l’air attractif et intéressant à connaître, c’était déjà ça. Et puis, en plus de ça, elle était dans la chambre de Prudence - Bonnie étant répartie dans une autre chambre que la leur - et de Carla, une amie de Casey. Aisling était un nom connu dans l’école, mais elle n’avait jamais parlé à cette Serdaigle. « On finira bien par la trouver sur le chemin jusqu’à la chambre » répondit-elle à la Gryffondor, prenant déjà la direction des dortoirs. Dumbledore merci, les filles étaient au premier étage seulement.

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Bienvenue dans le monde moldu

Les vacanciers ϟ Bonnie

Des vacances loin de chez elle, voilà tout ce que Bonnie demandait. Après une année plutôt paisible, voire carrément tranquille au regard des événements qui avaient agité sa cinquième année, la Serpentard avait hâte de retrouver ses amies pour l’été. Et pour une fois, il ne fut pas trop difficile de convaincre ses parents : la nouvelle directrice de l’école, Evelyn Appleton, semblait leur inspirer davantage confiance que son prédécesseur, peut-être à juste titre. Son frère avait également été autorisé à participer, signe que son père et sa mère avaient été définitivement rassurés par la nouvelle politique de Poudlard. Olivia, fidèle à son égoïsme démesuré, avait préféré le confort de leur maison sur la côte et sa grande sœur n’avait pas été très étonnée de son choix. La cadette de la famille serait certainement ravie de se retrouver seule au cours du mois à venir. Grand bien lui fasse, Bonnie préférait encore s’exiler quelque part au milieu d’un désert de glace que de tourner en rond durant tout le mois de juillet sur des plages qu’elle connaissait par cœur. Oh, il y aurait bien quelques fêtes avec Skyler et ses anciens amis mais cela ne suffirait pas à la tenir éloignée du domicile familial très longtemps. Et que pourrait-elle bien faire de plus que d’errer parmi les lieux touristiques ? Au regard de la loi moldue, la préfète verte n’était pas encore majeure et c’était la première fois qu’elle trouvait lassante l’idée de vivre au milieu de personnes sans pouvoirs magiques. Elle était donc plus qu’heureuse de retrouver Prudence et Felicia pour les quatre semaines à venir.

Elle avait bouclé sa valise la veille au soir et s’était levée aux aurores, trop impatiente de rejoindre tout le monde à la gare. Le petit déjeuner lui avait semblé être une épreuve de longue haleine, le temps s’écoulait au rythme d’un veracrasse. Et puis finalement vint le moment du départ : leur mère et leur petite sœur ne les accompagneraient pas, Freddie et Bonnie transplaneraient en compagnie de leur père directement à la gare de Paddington. Elle n’aimait pas trop cette façon de voyager et préférait de loin la poudre de cheminette mais il fallait bien admettre que cela se révélait bien plus pratique au quotidien. Elle aurait la possibilité de passer son permis l’an prochain mais étant donné ses piètres compétences magiques, elle ne se faisait pas trop d’espoirs. Elle était tout à fait capable de se désartibule et cela lui faisait bien trop peur. Elle accrocha le bras de son père de la main droite, saisit son bagage de la gauche et n’eut pas le temps de dire ouf que déjà l’horrible sensation l’attrapa par le nombril. Le voyage ne fut pas long mais pourtant, cela suffit à lui donner la nausée. L’impression partirait rapidement dès qu’elle aurait retrouvé ses amies. Pour l’instant, pas la moindre trace des préfètes rouge et jaune mais la foule était assez dense et Bonnie n’était pas suffisamment grande pour voir par-dessus toutes les têtes agglutinées. Après le petit speech de circonstance vint le moment des séparations. Elle adressa un bref signe de tête à son paternel qui l’affubla d’une tape affectueuse sur l’épaule et elle prit le chemin du wagon le plus proche. La vert et argent avait déjà eu l’occasion d’emprunter un train moldu pour rejoindre la capitale mais cela ne l’empêchait pas d’être mal à l’aise. Elle avait peur de commettre un impair, ce qui n’était assurément pas le moment…Après quelques minutes, elle finit par apercevoir enfin les deux comparses qu’elle cherchait et se laissa tomber à côté d’elles.

« Et dire que je suis enfin majeure et que je n’aurais pas le droit de me servir de ma baguette, la poisse ! Enfin, vu les désastres que je commets avec, j’imagine que ce n’est pas trop grave. »

Le souvenir de sa désastreuse aventure en cours de métamorphose lui arracha un sourire. Ce n’était peut-être pas plus mal que son arme reste cachée dans sa poche au cours des prochaines semaines, cela lui éviterait de blesser quelqu’un. Le voyage passa plus rapidement que le reste de la matinée et elle fut surprise de les voir si vite arrivés. Ce n’était pourtant pas la porte à côté… Après de dernières recommandations et de brèves présentations des animateurs qui les surveilleraient pendant leur séjour, Bonnie vint se masser avec les autres élèves pour être répartie dans les différentes chambres. Elle ne put s’empêcher d’être déçue : Feli et Prue se retrouvaient dans le même dortoir alors qu’elle-même allait côtoyer des gens qu’elle connaissait à peine.

« Rooh, on est séparées. On a pas trop le choix de toute façon… On se voit tout à l’heure du coup ! »

Dit-elle avant d’attraper sa grosse valise et de rejoindre les trois autres filles qui partageraient sa chambre au cours des quatre prochaines semaines.

nightgaunt

Kathleen trouva que c’était plutôt une bonne nouvelle que Emerald ne fasse pas de crise concernant l’absence de sa sœur et de son frère aînés. Elle connaissait la petite coquine et, de base, elle savait qu’elle pouvait parfois réclamer des choses alors qu’elle savait pertinemment que ce n’était pas possible. Elle n’était pas méchante et c’était dit sans mauvaise intention. Cependant, cela pouvait contrarier ses parents ou les adultes qui l’entouraient et qui ne voulait pas se disputer ou argumenter avec cette puce si mignonne. Mais puisqu’elle n’avait pas fait d’histoire, cela avait sûrement facilité les choses pour tout le monde.

Kathleen s’esquiva rapidement car elle songeait à Madeline qui était sûrement en train de s’effondrer devant l’évidence, elle allait dormir avec de parfaites inconnues. Sur le chemin, Kathleen croisa Zeynep qu’elle prit le temps de saluer avant de poursuivre sa recherche de la petite Poufsouffle. Elle la retrouva auprès de Joey malade et la consola comme elle put avec l’aide inopinée d’une de ses camarades de chambre, Joanne, que Kathleen n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer. Elle se montra douce et gentille et Kathleen comprit qu’elle s’efforcerait de rassurer Maddie de son mieux. Cela la rassura, elle aussi, même si elle savait qu’il en faudrait plus pour rasséréner Maddie. Elle sourit néanmoins à Joanne.

« Tu te transformes en singe ? Tu es Animagus, c’est trop cool ! Fais quand-même attention en te transformant, vu qu’on est en terrain moldu, sinon tu vas faire peur aux anims », dit-elle en riant. « Tu vois, Maddie, tu n’as pas à t’en faire, Joanne a l’air sympa, tu ne trouves pas. »

La jeune fille les salua ensuite pour partir à la recherche de leur chambre et Kathleen se demanda quoi faire quand Ombeline arriva. Apparemment, elle la cherchait, ce qui était bien compréhensible puisqu’elles étaient dans la même chambre.

« Liline, salut ! Oui, j’ai vu, avec Aurore et Zey. On va être bien toutes les quatre, c’est sûr. Par contre, je ne peux pas aller à la chambre tout de suite, je dois m’occuper de Maddie. »

Ne voulant pas vexer la petite, elle articula pour qu’Ombeline comprenne mais sans parler.

« Elle est un peu tourneboulée par le choix des chambres… »

Elle reprit à voix haute ensuite.

« J’accompagne Maddie à sa chambre et ensuite, j’irai à la nôtre. On s’y retrouve tout à l’heure ? Allez, viens ma puce ! » acheva-t-elle, d’un ton encourageant en entraînant Madeline en direction du centre.

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Bienvenue dans le monde moldu

Sujet commun

La dispute entre Jade et Blaze ressemblait à celle d'un vieux couple contraint de se tirer dans les pattes innocemment car ils n'étaient plus seuls. L'un comme l'autre semblait à la fois dégoûté et exaspéré par le comportement de l'autre.
Leurs piques, même si O'Neill ne pouvait en comprendre le sens global, semblaient mesquines et pleine de rancoeur. Que s'était-il donc passé entre ces deux là ?

Le ton d'Harold se durcit face aux deux adolescents. Son collègue leur faisait remarquer qu'il n'avait pas envie de sanctionner un élève en vacances. Pourtant, le professeur de métamorphose ne semblait pas avoir peur de le faire et Aidan se dit qu'il devait s'en inspirer s'il voulait se voir un peu plus respecté par les plus vieux étudiants.
Après tout, il n'aurait pas l'occasion de connaître chacun d'eux en discutant dans des toilettes inondées.

Pourtant, c'était comme si Harold n'avait rien dit, car des gros mots vinrent s'incruster dans les paroles de Blaze. Il s'excusa toutefois directement, comme s'il avait momentanément oublié leur présence.
Aidan fronça les sourcils de mécontentement mais ne dit rien. Du coin de l'oeil, il voyait son collègue et se demandait quelle serait la meilleure réprimande s'ils ne pouvaient pas retirer des points. Il faudrait qu'il pose la question durant la première réunion de staff bien qu'il espère ne pas avoir à trop réprimander les jeunes. Le ton de Mademoiselle Shepherd était néanmoins insolent à l'égard d'Harold.
Celle-ci jeta son sac sur l'épaule après avoir une nouvelle fois défié Blaze.

-Quand vous aurez réglé vos affaires, un peu plus calmement j'espère, vous pourrez compter sur la présence d'un adulte si vous décidez de tenter l'expérience, déclara le professeur.

Aidan observa les deux adolescents : l'une sur le point de partir, l'autre, une expression mitigée sur le visage.

-J'espère que ça s'arrangera, dit-il sincère.

Avec ce qu'il avait cru comprendre de leur brouille, Blaze avait fait quelque chose qui avait déçu Jade car il "ne passait plus ses potes avant le reste".
Il espérait vraiment qu'ils s'arrangent pour ne pas gâcher leurs vacances scolaires.

:copyright:️ 2981 12289 0

@Professeur H. Lindberg @Blaze H. Mansfield @E. Jade Shepherd

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Cassi avait des choses importantes à partager avec son amie Opal - la seule à qui elle pouvait confier ses troubles les plus profonds, mais aussi la personne la plus susceptible de s’offenser de son revirement d’attitude vis-à-vis de Leo. Malheureusement, épuisée par sa soirée de la veille, elle avait somnolé pendant presque tout le trajet.

La surprise de découvrir ce lieu familier la tira finalement de sa torpeur, et elle fit immédiatement part à son amie de ses souvenirs du lieu.
- Promis, je te ferais visiter ! annonça Cassi.

Elles descendirent finalement du bus et, maintenant que les élèves étaient moins collés les uns aux autres, Cassi - tout en cherchant sa protégée du regard pour s’assurer qu’elle allait bien - se pencha pour murmurer à l’oreille d’Opal :
- Il faut que je te parle de qu…
Sa voix trahissait la gravité du sujet. Peut-être pourraient-elles s’isoler dans un coin tranquille pour discuter.

Kathleen arriva cependant à ce moment-là, et Cassi lui adressa son éternel sourire bienveillant.
- Kath ! Ca va, et toi ? Tu m’as tellement manqué ! répondit-elle en serrant la fillette dans ses bras.
Kath et Opal bavardèrent également quelques instant, puis Kath partit rejoindre ses camarades de chambre, puisque celles-ci venaient d’être annoncées.

Cassi exprima sa déception de ne pas partager la chambre d’Opal, mais affirma qu’elles se verraient tout de même, et celle-ci répondit par l’affirmative, affirmant à quel point elle souhaitait passer du temps avec Cassi au fil du voyage. Cassi lui rendit son sourire, mais face à Opal, elle avait plus de mal à faire semblant, et sa jovialité sonnait un peu creuse. Elle lui prit le bras pour l’entrainer à l’écart.

Ombelline arriva cependant à cet endroit précis. A nouveau, Cassi la gratifia d’un sourire radieux. Elle ne pouvait pas inquiéter ses puces, quand même.
- Liline ! Moi aussi, ça fait plaisir ! répondit Cassi en lui faisant un câlin. Elle est partie par là. ajouta-t-elle en indiquant une direction exacte.
Elles papotèrent quelques insants, puis sa cousine partit dans la direction indiquée.

Il était l’heure d’aller voir les dortoirs, et Cassi n’eut plus l’occasion d’avoir une vraie conversation avec son amie.
- Ca marche. Oui, on se voit tout à l’heure, une fois installées ? Je vais te montrer le coin où on se posait pour être tranquilles. répondit Cassi. Dans la “tanière” de la “meute Mononoké” de son enfance, elles pourraient parler à coeur ouvert, c’était certain.
Sur ces mots, la jeune fille prit la direction de sa chambre.

Elle n’avait aucun moyen de deviner que la guerre que se menaient ses compagnes de chambre - et la perspicacité de la prof de défense contre les forces du mal - allaient l’empêcher de tenir sa promesse.

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