La famille Fancourt ne doit son statut et sa réussite qu'a l'ambition et la complémentarité des parents d'Anthea. Sa mère, Kathryn Aurora Fancourt (née Aindreis), descendante d'une famille de sorciers a toujours excellé dans la théorie et le raisonnement cherchant toujours a pousser son savoir plus loin, elle a fini par obtenir un poste de politicienne au sein du Ministère.

Quand a son mari, Octavius Frederic Fancourt, n'a vu apparaître dans sa lignée qu'un seul sorcier : son propre père, Wilfried, était un né-moldu. Octavius est donc un sang mêlé qui n'avait pas une connaissance très accrue du monde de la magie. Heureusement pour lui La pratique l'emporta sur la théorie. Car les cours d'histoire moldues et d'histoire de la magie se confondaient un peu dans son esprit. Sa témérité et ses aptitudes en Défense Contre les Forces du Mal lui ouvrirent les portes du bureau des Aurors. Même en commençant au bas de l'échelle dans ce secteur, son acharnement et son dévouement lui ont permis petit à petit de gravir les échelons jusqu'à arriver là ou il a toujours voulu être : Chef d'équipe d'Aurors.

C'est a cette ambition commune qu'il doivent cette vie et ils en sont bien conscients. C'est donc ainsi qu'il élevèrent leurs enfant, en suscitant chez eux un but, de les pousser a tout faire pour l'atteindre et une fois fait, s'élever encore plus haut.

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Dès sa plus tendre enfance, Anthea a subit une éducation très stricte et rigoureuse. Ses parents ayant tous les deux des postes important au sein du Ministère de la Magie, il était inconcevable pour eux d'avoir des enfants turbulents ou ignorant. Ainsi, a compter du moment ou elle apprit à lire et à écrire, elle reçu un apprentissage dur et assommant. La mère d'Anthea était intransigeante, quand à son père, bien que davantage accaparé par son devoir d'Auror exigeait de ses enfants une conduite exemplaire afin de pouvoir les présenter sans honte à la société magique.

De ce fait, Anthea développa un certain attrait pour les études et la lecture. Elle passa la plus grande partie de son enfance en compagnie de livres et de parchemins. Elle rencontra bon nombre de personnalités historique de par les fresques généalogiques présentées par sa mère. De fil en aiguille, elle découvrit que le savoir était la plus grande force dont pouvait faire preuve une petite fille encore dénuée de pouvoirs magiques.

Anthea n'eut que peu de contacts hors du cercle familial. Certes elle fit la connaissance de bon nombre de sorciers et sorcières, mais uniquement dans le cadre de soirées officielles. Ses parents se dévouant entièrement a leur travail et leurs enfants, ils avaient d'excellents rapports avec leurs collègues mais pas de temps pour "copiner" avec eux.

Lors de ces soirées, les enfants Fancourt se devaient de faire bonne figure auprès des adultes invités. Et, bien que plusieurs enfants croisèrent sa route, ils se détournaient rapidement d'Anthea. N'étant pas assez "extravertie socialement" et trouvant les enfants de son age trop immatures, elle preferait rester auprès de ses parents, écoutant avec attention les conversations des adultes autour d'elle. Elle y voyait là une nouvelle façon de découvrir le monde de la magie, que les discussions tournent autour de l'actualité, de la politique,de l'économie ou simplement des "bons souvenirs" ou des rumeurs. Anthea emmagasinait un maximum d'informations ; un peu en vrac à vrai dire, mais après tout, elle ne restait qu'une petite fille. Cela ne l'empêchait pas d'écouter avec attention pour ensuite harceler ses parents de questions : "De qui parlait'il ?", "Qu'est ce que c'est ?", qui, quoi, pourquoi, comment... Et son père se faisait une joie de lui répondre avec précision.

C'est en assistant a ces soirées, qu'elle comprit les rouages du ministère. Et, certainement influencée par les discours que ses parents tenaient entre eux au cours des repas, Anthea décida qu'elle suivrait leurs traces et apporterait, elle aussi, sa contribution au bon fonctionnement du monde de la magie. Et rien ne la ferait changer d'avis.

Durant l'automne de ses 9 ans, Octavius Fancourt fut invité, lui et sa famille, à dîner chez son supérieur : Stanislas Breckenridge. Comme de coutume, Anthea et son frère agirent avec respect et bienscéance. Mais un élément interloqua la petite fille, une personne pour être plus exacte. La fille unique de Breckenridge : Narcissa.

Action intéressée, ou simplement bienveillante, le père d'Anthea, apprenant que la fille de son supérieure avait exactement le même age que sa propre fille décida qu'il était temps pour elle de se faire des amis. Pourtant, Anthea ne l'entendait pas de cette oreille. Elle préféra s'enfermer dan son mutisme durant tout le repas. Apres tout, ce n'était pas parce que son père avait décidé quelque chose que Anthea devait lui obéir aveuglement. Car s'il y a bien une chose que son éducation stricte lui avait apprise, c'était bien de penser par elle même. Pourtant, quelque chose en Narcissa l'intriguait. Elle ne ressemblait pas a tous les enfants qu'elle avait pu rencontrer qui s'amusaient a se courir après comme un chien court après sa queue. Non, quelque chose chez cette fillette lui faisait un peu penser... a elle-même. Anthea passa le repas a jeter des coups d’œils en direction de cette fille sans pour autant prononcer le moindre mot.

Par la suite, les deux petites filles eurent souvent l'occasion de se revoir. Leurs pères travaillant sur une mission délicate se rencontraient régulièrement en dehors du Bureau des Aurors pour travailler. Les enfants passèrent de longues heures ensemble. D'abord méfiantes l'une envers l'autre, elles s'apprivoisèrent petit à petit, jusqu'à créer une amitié inavouée. Ce n'est que quelques mois avant leur entrée a Poudlard qu'elles s'accordèrent a dire que la relation entre elles était bel et bien de l'amitié.

Lorsque les lourdes portes de chêne s'ouvrirent l'assemblée de première année, avec laquelle elle se trouvait, lança des "Ahhh !" et des "Ohhh !" émerveillés. Anthea, quand à elle, ne dit mot. Pourtant, elle ne l'était pas moins que les autres. Elle avait tout lu sur le sujet. Elle avait aussi eu le droit au témoignage nostalgique de ses parents, et à celui, plus excité, de son frère aîné. Seulement, rien de ce qu'elle n'avait pu imaginer n'égalait la magnificence de cette pièce.

Des milliers de chandelles flottaient dans les airs, faisant danser leurs flammes au gré de leurs balancement. Pourtant, la luminosité dans la pièce était telle qu'il était impossible qu'elle ne provienne que de ces bougies et des quelques torches plaquées sur les murs. Le plafond était masqué par une sorte de substance vaporeuse dans laquelle se reflétait une représentation exacte, quoiqu'un peu floue, du ciel nocturne de ce 1er Septembre.

Le petit groupe avança timidement entre les longues tables de la grande salle. La presque totalité des jeunes sorciers avaient le nez en l'air, a admirer le plafond magique. Assis a chacune des tables, les élèves des différentes maisons les regardaient, curieux de voir les nouveaux visages de l'école. Il sembla à Anthea que certains élèves essayaient même de deviner où tel ou tel élève serait réparti. Mais rien n'était moins sûr car le brouhaha général de la pièce absorbait les murmures individuels.

L'assemblée de "petits nouveaux" se stoppa devant l'estrade un peu perdus sur la marche a suivre dorénavant. Anthea, elle, observait la directrice adjointe se saisir d'un petit tabouret pour l'installer devant les élèves, sur l'estrade. Elle revint une nouvelle fois avec un morceau de tissus rapiécé et roulé en boule dans la main. Elle se posta devant les jeunes élèves et déplia le tissus qui était un chapeau. Le silence se fit rapidement dans la pièce.

Anthea afficha une mine dégoûtée. Cette chose, car elle ne savait pas trop si elle devait réellement appeler çà un chapeau, avait été ravagé par le temps. Il était troué et déchiré, il avait été recousu et rapiécé, puis a nouveau déterioré. La jeune sorcière se demandait si elle avait vraiment envie de se retrouver avec cette chose dégoûtante sur la tête. Mais ce n'était pas comme si elle avait le choix.

La vice directrice fit ses explications et la répartition commença. Les élèves défilèrent les uns après les autres sur le tabouret. Acclamés par les élèves des maisons dans lesquelles ils passeraient leurs 7 prochaines années. Anthea n'eut pas a attendre longtemps sont que sont tour arriva. Elle monta les deux marches d'un air confiant et s'installa bien droite sur le tabouret. Elle jeta un coup d’œil a l'ensemble de la salle avant que le Choixpeau ne lui obscurcisse la vue.