○ Une princesse naquit en ce glorieux 25 juillet 2008 à l'hôpital de Dublin. Ses parents Helen et Henry sont très heureux, ils sourient, ils s'embrassent, ils sont fiers, ils écoutent les infirmières qui leur disent comment prendre soin de bébé Madeline. ○

○ On offert au bébé des robes, des jupes, des pantalons, pas forcément du rose parce que papa Henry pense que sa fille n'est pas qu'une poupée. On offre au bébé des jouets, des qui se mordent des qui font du bruit des qui volent comme le mini balais, des qui sont beaux, des livres qui ont des pages que bébé déchire joyeusement. Quand Madeline se hisse sur ses jambes en se tenant à la table, les parents applaudissent et comme papa est heureux il prend des photos de bébé qui rit dans les bras de maman. Quand Madeline écrit sur les murs, maman applaudit l'esprit créatif et efface d'un sort pendant que bébé prend son bain. Quand Madeline renverse ses petits pots en hurlant, papa dit que ce n'est pas grave et nettoie d'un coup de baguette. Parce qu'elle est tellement mignonne Madeline. ○

○ "Maman je peux inviter les copines pour prendre du thé ?" "Si tu veux ma chérie. Ah attends reste là ! Tu as eu les résultats de tes examens non ?" "... m'oui" "Maddie ? Tu veux bien me montrer ?" "..." "..." "..." "... Maddie ..." "Oui mais Lucy aussi a eu quatre !" "... Bon. On en reparlera ce soir avec ton père d'accord ? Va jouer ma puce." ○

○ Mais on dit simplement à Madeline qu'elle doit travailler plus plus plus et encore plus. Et on lui présente des Georges des Albert et un Richard qui vont l'aider à apprendre. Son père lui ébourriffe les cheveux et lui promet la plus belle des belles robes si elle arrive à avoir des bonnes notes. Alors Madeline sourit et se penche sur ses cahiers. Et les professeurs disent d'elle qu'elle a du mal et qu'il faudrait peut être refaire une année pour être bien sur d'avoir les bases. Mais les parents ne veulent pas. Vous comprenez ils ont prévu beaucoup de choses. Ils promettent de lui faire prendre des cours particuliers en plus et Richard part en vacances à Miami avec toute la famille Truscott. ○

○ Un jour Madeline a demandé à sa mère pourquoi elle n'avait pas de frère et soeurs comme son amie Samantha qui a deux frères et une jumelle. Helen a passé une main dans ses cheveux et a juste dis qu'ils n'en avaient pas eu envie puisque Madeline les comblait déjà de joie. Mais Helen ne parle pas des trois bébés morts dans son ventre avant Madeline et des jumeaux après Madeline. Elle a extrait ses souvenirs pour les oublier au fond de sa Pensine donc elle ne veut surtout pas en parler, surtout pas à sa gamine de 9 ans. ○

○ Son père lui tendit un jour la lettre aux couleurs de Poudlard et portant les sceaux des maisons. Elle sourit. Elle avait douté à un moment d'y parvenir. Aucun de ses livres ne parlaient des mauvais élèves. Elle s'était demandé si elle était assez douée pour y arriver. Du coup Georges II précepteur avait été remercié dans la journée. Il était inutile puisque Madeline allait à Poudlard. Et puis deux mois avant, Henry avait eu une promotion donc c'était le bonheur dans la famille. Madeline eut une baguette, des belles robes, des belles tenues d'uniformes, des beaux chemisiers, des chaussures, des bijoux, bref, beaucoup de belles choses. Et un hibou petit duc et du parchemin et des plumes. Elle appela le hibou Harry et monta dans le train. ○

○ En fait son père estimait qu'il n'avait plus besoin de rentrer tout le temps à la maison. C'est vrai après tout sa femme avait pleins d'occupations, un compte en banque archi plein désormais, du temps libre vu que leur fille n'était plus là. En compensation il lui offrait des bijoux à elle aussi. Et des restaurants. ○

○ A Poudlard, Madeline détesta deux choses. Les cours, qui lui apprenaient trop de choses en même temps. Elle se sentait perdue, terrifiée de ne pas être à la hauteur, désemparée surtout en se comparant aux autres qui parvenaient à faire voler cette foutue plume du premier coup. Les potions en prime, qui lui faisaient penser à de la cuisine. La deuxième chose qu'elle avait du mal à apprécier étaient les dortoirs. A chaque fois qu'elle allait quelque part, elle voyait des gens. Elle dormait avec d'autres personnes, se réveillait avec des gens, tout le temps, sans un instant de répit. Au fil du temps elle s'imposait de trouver des coins de solitude où elle pouvait être seule, quitte à s'asseoir dans un couloir à même le sol. Elle s'était fait des amis, mais elle appréciait de pouvoir s'isoler au moins une heure ou deux. ○

○ "Bon t'as 13 ans t'es plus une enfant, je vais pas te mentir, ça va pas fort avec ton père." "Comment ça ?" "Il travaille trop. Il passe sa vie à son bureau et ... s'il vous plait garçon ? Un autre cocktail." Madeline était allongée sur le transat de l'hôtel de Barcelone, à coté de sa mère. Si l'adolescente se cachait un peu derrière ses lunettes et son maillot, sa mère semblait heureuse de montrer son corps à peine vêtue. La jeune fille compta quatre verres depuis le début de l'après midi. Elle se leva. "Où tu vas chérie ?" "Ailleurs." Elle n'avait pas envie de rester avec elle. Le soir, alors que son père ne les rejoignait toujours pas, sa mère passa le repas à se plaindre de ses absences, de ces voyages, sans vraiment prêter attention aux réponses de sa fille. ○

○ "Ma chérie ... il est mignon ton ami." "Qui ça ? ALAN ? Maman c'est le frère de Lucy il a 17 ans !" "Oui et bien il est mignon." Madeline préféra sortir de sa maison pour aller rejoindre Samantha dans la piscine qu'ils venaient de finir de construire, spécialement pour son anniversaire la semaine passée. ○

○ "Maman t'es là ? C'est moi Madeline, je suis rentrée !" La jeune fille vit la montre sur le comptoir, les deux jeans sur le fauteuil et les deux verres encore à moitié pleins de vins. "... Maman ?" ○

○ Il y a peu de choses à signaler sur Henry Truscott. Le père de Madeline vient d'une famille irlandaise principalement située à Dublin et assez aisée financièrement. Il a rencontré Helen quand ils avaient dix ans, il a été à Serdaigle, ils ont finis par se marier et avoir Madeline. Tout aurait pu bien se passer tant qu'il n'avait pas eu quelques promotions. Donc beaucoup de boulot. Des responsabilités. Des choses à faire. Et aucune envie de rentrer à la maison voir sa femme affalée sur le canapé ou en train de faire des tartes. Bon il aime sa fille. Ca le sauve un peu. Mais il ne sait pas montrer son affection à la jeune demoiselle qu'est devenue Madeline alors il lui envoie des cadeaux. Comme il offre à sa femme pour se faire pardonner. ○

○ Helen c'est autre chose. Elle aussi nait dans une famille riche, sans se mentir, avec deux autres filles. Elle a une jumelle qui s'appelle Danielle qui vit en Inde maintenant. Elle va à Gryffondor, passe sept ans sans y penser, se marie. Puis elle essaie d'avoir des enfants. Trois fausses couches avant les 5 mois. Puis Madeline. Son miracle, sa vie, qu'elle appelle Emma comme sa mère. Puis des jumeaux. Qui meurt eux aussi. Helen a un besoin immense d'amour qu'elle compense avec sa fille, qui le lui rend bien. Elle est bien avec elle. Bébé parfait, fille géniale, enfant incroyable. Mais quand Madeline part, elle est seule. Alors elle se met au yoga, à la cuisine magique, elle regarde le télé achat. Elle essaye de continuer à plaire, elle sort, elle apprend des recettes de cocktail, elle voyage elle aussi. Seule. Elle veut en savoir plus sur la vie de Madeline à l'école, elle veut retrouver une jeunesse à travers elle. Et puis elle rencontre Rio. Mais c'est une autre histoire. ○

Madeline avait dormi un peu dans le train. Elle avait lu, elle avait regardé le paysage, mangé des bonbons, parlé à des gens. Elle se sentait anxieuse mais elle avait essayé d'éviter d'y penser pendant le trajet. Et puis le trajet en barque l'avait émerveillé. Ses parents ne lui avaient pas dis comment était le château. Elle sourit en le voyant tout illuminé, tout beau, dans la noirceur.
La salle était belle elle aussi. "On dit Grande Salle !" l'avait repris son voisin. La Grande Salle était belle elle aussi.
Seulement le nom de Madeline commençait par un T. Donc elle avait pu patienté longtemps, très longtemps, regardant les autres se faire répartir autour des tables. Elle était rassuré au moins, les élèves étaient toujours applaudis et il n'y avait pas de test pour commencer. Ce qui lui assurait au moins une place. Elle inspira profondément quand vient son tour et monta les marches.
Ses souliers étaient cirés, ses cheveux bien coiffés, sa jupe plissée. Elle était jolie, comme les soirs de Noël avec ses grands parents. Elle s'assit. Et ferma les yeux. On n'allait pas la renvoyer chez elle. Elle allait être applaudi.
[... coupure parce que décision du Choixpeau]
Madeline se précipita vers le banc et s'assit sous tous les regards. Elle adora cette sensation d'avoir de suite pleins d'amis qui l’accueillaient. Elle n'était plus seule chez elle avec ses professeurs ou ses peluches.
Le repas fut merveilleux. Elle fit directement connaissance avec des filles et garçons de son âge, elle rit, elle but peut être un peu trop de jus de citrouille, elle était bien. Elle cria quand le fantôme de sa maison fit une apparition et se cacha les yeux. Elle choisit le lit près de la fenêtre et s'allongea dans son lit, qui lui sembla petit par rapport à celui qu'elle avait chez elle.