Grand chaperon, bouge ! (Teddy & Saige)

- Promis, on va être hyper sage, m’sieur !

La voix enjouait de Saige résonna un peu dans la ruelle alors que le petit trio un peu étrange arrivait aux abords de la Tête du Sanglier. Le pub ne payait d’ordinaire pas de mine paraissait un peu plus reluisant, ce soir, comme s’ils avaient finalement pris conscience qu’en redorant un peu la devanture, leur soirée-concert allait attirer plus de monde et rapporter plus d’argents. Et des gallions d’ailleurs, la gryffondor n’en avait pas vraiment, mais ça n’était pas un si petit détail qui allait assombrir son samedi soir : rien ne pouvait lui ôter ce sourire resplendissant du visage. Quelques malheureuses pièces alourdissaient sa poche, assez pour s’acheter une boisson, peut-être deux s’il y avait une happy hour ou des réductions spéciales rockeuses hyper classes. L’entrée était, bien heureusement, libre : seules les consommations et les pourboires étaient supposés faire tourner le bar, ce qui permettait à Teddy et elle – ainsi qu’à leur chaperon – de participer à la soirée sans s’inquiéter de l’état de leurs finances. Au pire, elles n’allaient pas pouvoir grignoter beaucoup, mais elles ne venaient pas pour participer à un festin : tout ce qui les intéressait, c’était de pouvoir chanter à tue-tête sur Mandragora Scream et prendre leur pied sur ce petit groupe underground qui avait le bon goût de venir jouer à proximité de l’école. Elle trouvait toujours un peu gênant d’avoir le professeur de potions qui les avait retrouvé peu avant l’heure de fin de la sortie à Pré-au-Lard, seule condition qu’il avait réellement posée pour qu’elles puissent rester plus longtemps dans le village, mais elle était prête à s’accommoder de cette présence. Pour faire bonne figure, elle avait même terminé tous ses devoirs avant de quitter l’école : ainsi, elles pourraient faire la fête jusqu’au bout de la nuit sans avoir à culpabiliser le lendemain matin. Mine de rien, c’était un effort conséquent : son semblant d’aprosexie – c’était le mot employé en rigolant par le type de Sainte-Mangouste pour qualifier sa tendance à divaguer quand elle voulait se concentrer sur quelque chose – lui compliquait pas mal la tâche pour ses devoirs. Mais miracle ! Tout était fait, bouclé et même pas (trop) bâclé. Pas celui de potions, en tout cas, qu’elle avait fait en premier et avec une minutie toute particulière qui ne lui ressemblait pas vraiment. Comme quoi, quand on lui donnait une bonne raison de travailler, elle était capable de le faire. Elle n’allait pas devenir la plus grande potionniste de l’histoire de Poudlard, mais au moins allait-elle pouvoir présenter son parchemin sans avoir à rougir de honte lors du prochain cours.

Le petit trio, composé donc des deux adolescentes – la rousse et la blonde – et d’un adulte barbu à l’air un peu bourru mais plutôt sympathique, passa devant l’ultime pommier qui assombrissait l’allée pour enfin pousser la porte d’entrée de la Tête du Sanglier, laquelle était recouverte d’un bon nombre de brochures informant de la soirée. À l’intérieur, il y avait plus de monde que ce que le bar accueillait d’ordinaire. Des gens de tous âges, de toutes allures, certains qui fumaient au loin, agitant parfois des mains pour disperser les aérosols de leurs cigarettes, et un serveur qui distribuait quelques bières ici ou là et un pavé de saumon à l’un des rares malheureux qui avait osé commander une assiette.

- J’crois que le concert doit commencer dans dix-quinze minutes, annonça l’adolescente à l’adresse de Teddy, après avoir jeté un regard sans gêne par-dessus l’épaule d’un sorcier pour voir l’heure indiquée sur sa montre à gousset. « On s’prend un truc à boire en attendant ? »

Elle lorgna du côté des places les plus intéressantes avant de se tourner vers le comptoir et enfin son amie.

- J’vais passer la commande pendant que tu nous réserves deux places ?

Elles n’allaient sans doute pas rester assises toute la soirée – ce n’était pas un vrai concert sinon ! – mais au moins en attendant, et histoire de s’assurer d’être toujours au meilleur endroit, trouver une table lui paraissait être un bon plan.

- On va sûrement aller devant, nous.

Sous-entendu, faites-vous plaisir, profitez à fond de votre soirée, vous êtes cools monsieur mais faire la fête avec un vieux n’est pas non plus dans nos projets. Bisous.
Bon, peut-être pas le bisous. Mais il était cool, aussi pour faire bonne mesure, elle lui adressa son plus beau sourire avant de filer d’un pas joyeux bras dessus, bras dessous, avec Teddy.

@Teodora K. Von Meissen
(et @Professeur C. Bevans pour la surveillance Winslow

)

Teddy sautillait gaiement sur le chemin vers la tête de sanglier en compagnie de Saige et du Professeur Bevans, oubliant certainement qu’un tel entrain presque enfantin n’était certainement pas très punk. Mais elle était très sincèrement transportée à l’idée de partager un concert avec son amie, de vibrer à l’unisson avec la foule, de partager le talent d’un musicien. Il ne lui serait pas venu de brider son enthousiasme pour le plaisir d’avoir l’air, elle ne saurait même pas dire quoi. « Ouiii ça va être trop bien ! Vous regretterez pas monsieur ! » lança-t-elle d’une voix trop aigüe pour le bien de tous.
Malgré la surexcitation de la soirée à venir, la jeune fille avait terminé ses devoirs avec le plus de sérieux possible… Bevans était un sucre de les accompagner, le moins qu’elle puisse faire, c’était de ne pas avoir l’air d’une ingrate totale en bougonnant un mensonge s’il venait à lui demander si elle avait bien fait ce qu’elle avait à faire avant de sortir. Teddy caressait tout de même l’espoir de pouvoir décoller du professeur et profiter de la soirée à distance avec sa copine, à la faveur d’un pogo ou d’une entourloupe…Mais elle n’était pas vraiment prête à faire un sale coup au professeur de potion qui avait été adorable avec elle.
Saige prenait les choses en main, bien décider à profiter de la soirée. « Ouais, vas-y je nous dégote une table. » Elle faisait confiance à la gryffondor pour choisir les boissons, on ne leur vendrait de toute façon rien d’autre que du jus de citrouille ou de la bièraubeurre, surtout avec le professeur juste à côté. Elle se faufila dans la foule qui se concentrait sur le devant de la scène : elle avait repéré une table haute avec des tabourets libres. Une place était déjà occupée, mais elle ne s’en faisait pas trop. Avec un sourire charmeur, elle lança au sorcier déjà installé un : « Bonjour m’sieurs vous attendez personne ? Je peux prendre les tabourets ? » La main déjà posée sur les meubles, elle écouta vaguement la réponse, posant son sac sur la place qu’elle réservait à Saige. « C’est sympa merci ! » continua-t-elle en s’installant, et prenant ses aises sur la table. Demander un petit truc, et s’accorder soi-même le plus gros, une technique testée et approuvée, foi de Teddy. Avec un sourire et un air de demoiselle en détresse, ça passait généralement plutôt bien !
Elle attendit que Saige la rejoigne en lui faisant de grands signes, perchée sur son tabouret de bar, pour lui annoncer fièrement : « Je crois qu’on est bien là, suffira d’attendre que ça bouge un peu et on pourra se faufiler à la barrière. On n’est pas épaisses, ça devrait le faire ! » Depuis quelque temps, la rousse ne pouvait plus vraiment jouer les pauvres petites choses qui avait besoin de passer devant à cause de sa taille… Elle approchait des 1m75 et il lui restait encore quelques années devant elle pour atteindre le mètre quatre-vingt, c’est du moins ce qui lui avait prédit la courbe de croissance du médicomage. « On jouera un peu des coudes s’il faut, mais on est pas en sucre ! » dit-elle joyeusement.

Ça n’incluait pas vraiment Bevans dans l’équation, mais s’il tenait vraiment à les suivre, le sillage serait fait. « J’ai trop hâte ! » Se perchant un peu plus sur son tabouret, elle essaya de lire ce qui était écrit sur la bâche qui servait de fond de scène. « Je pense qu’en bas, c’est le nom du booker, t’arrives à lire ? » la police était un peu tarabiscotée : « Ampliprod ? » hasarda-t-elle. « On sait jamais, l’été approche et j’ai pas beaucoup avancé sur le sujet ». plaisanta-t-elle. Autant rentabiliser la sortie...

Plus enjouée que jamais, Saige laissa un instant son regard, son ouïe – et un peu son odorat – s’imprégner de l’ambiance des lieux avant de se séparer momentanément de Teddy qui partait leur trouver une place temporaire. Mission boisson, ça elle pouvait gérer ! Évidemment, elle ne s’attendait pas à rencontrer un franc succès alcoolique au bar, son allure adolescente étant encore beaucoup trop flagrante pour tromper quiconque ; et puis il y avait Bevans qui, aussi gentil soit-il, verrait très certainement d’un mauvais œil qu’elle commande de quoi rendre ses tripes le lendemain matin. De toute façon, elle n’aurait certainement pas le budget pour ça. Toute joyeuse, elle atteignit le comptoir et se glissa sur un des tabourets le temps que le serveur finisse avec un autre de ses clients. Le professeur de potions ne s’était mis pas très loin, visiblement bien décidé à passer sa soirée comme pilier et chaperon relativement éloigné pour que les deux élèves n’aient pas à sentir son souffle dans leurs nuques.

La gryffondor demanda deux pintes de bièraubeurres du mois lorsque le barman l’alpagua d’un « Vous v’lez quoi ? » vaguement intéressé par la réponse puis elle glissa les mornilles correspondances sur le bois un peu collant. Quelqu’un avait sûrement renversé un peu de sa boisson quelques temps plus tôt. Le temps qu’il aille lui remplir les deux verres demandé, elle se retourna, posant ses deux coudes sur le comptoir pour regarder l’intégralité de la pièce. Elle ne cessait de se remplir, si bien qu’à force de claquer, la porte d’entrée menaçait de rendre l’âme. D’ici quelques minutes, les lieux allaient sans doute être pleins : ça n’était à vrai dire pas tous les jours qu’un groupe venait jouer à la Tête du Sanglier.

- Voilà Ma’mselle.

Elle se retourna pile à temps pour voir l’homme attraper ses deux pièces et filer vers un autre client, lequel n’était autre que Bevans. Saige lui fit un ultime signe de la main avant d’attraper les deux chopes et progresser prudemment vers l’endroit où se trouvait Teddy. Au moins, avec sa chevelure rousse, elle était facile à repérer, perchée sur un tabouret à côté d’une table haute. Pour bonne mesure, elle lui faisait d’ailleurs de grands signes du bras.

Après quelques secondes de slalom entre les convives, amateurs d’alcools ou de musiques – et plus généralement des deux – elle arriva enfin au niveau de son amie.

- Et voilà le carburant !

Elle glissa les verres sur la table, prenant garde à ne pas renverser la précieuse mousse un peu partout. Mine de rien, son argent était précieux et elle n’aimerait pas perdre une seule goutte du liquide.

- Très bon choix de place, chère partenaire de beuverie, répondit-elle en rigolant. « À la tienne ! » Elle marqua une pause, l’air de réfléchir, puis rajouta : « Et sûrement au seul prof de Poudlard assez cool pour nous laisser venir ici ! »

Il fallait le reconnaître : Bevans avait su attiser la sympathie de la gryffondor, autant par ses cours et ses encouragements qui l’aidaient à remonter légèrement la pente de ses notes désastreuses que parce qu’il n’avait pas hésité longtemps avant de leur accorder cette soirée hors de l’école.

- Ouais, on devrait s’en sortir. J’ai les coudes pointus en plus, ce sont de véritables armes de défenses !

Il fallait bien ça pour compenser sa taille : comparée à sa camarade, elle n’était pas très grande, quoiqu’en considérant celles des autres filles de leur classe, elle n’était pas non plus toute petite... une bonne moyenne en somme, une adolescente normale qui savait y faire pour se faufiler entre les grandes perches et frapper fort du pied au sol pour faire comprendre aux gens qu’il fallait se décaler. En outre, elles étaient plus que motivées : ça n’était pas tous les jours qu’elles pouvaient aller à un concert ensemble... à vrai dire, c’était même très rare pour Saige qui n’avait pas grandi dans un environnement très propices aux excusions de ce genre. Elle avait toujours aimé le rock et le metal, mais contrairement à Teddy, elle n’avait pas eu d’éducation ou d’appétence particulière pour la musique avant qu’elle ne se mette en tête d’apprendre à jouer de la basse.

- Moi aussi, t’imagines même pas !

L’attention attirée par la scène, la maledictus se hissa à son tour sur les barreaux de son tabouret pour mieux voir ce qui était écrit. Une fois de plus, la différence d’allonge entre les deux filles était flagrante, mais l’adolescente avait une bonne vue – une très bonne vue même – et malgré la tête qui obstruait un peu sa vue, elle parvint plutôt aisément à déchiffrer les écritures.

- Yep, c’est ça, ampliprod. Au moins, avec un nom pareil, on risque pas de se tromper sur leur business, rigola-t-elle.

Toutes deux devaient travailler cet été : c’était une évidence qui s’était imposée à elles depuis quelques semaines, constatant qu’elles n’étaient pas bien riches en argent mais millionnaires en volontés diverses. Le problème demeurait que pour réaliser leurs projets respectifs, il fallait de l’argent. Les gallions, le nerf de la guerre ! Saige enviait un peu la poufsouffle pour qui le domaine de travail était évident : la musique était toute sa vie, aussi pouvait-elle allier ses intérêts vénaux à sa passion. Mais elle, c’était une autre affaire : jouer dans un trio de rockeuses amatrices était une chose, en faire un job d’été en était une autre qu’elle savait pertinemment ne pas être capable de réaliser. Elle allait devoir se trouver quelque chose d’autre.

- Faudra aller te rencarder avec le booker, alors ! T’as toutes tes chances, autant allier l’utile à l’agréable et te trouver un job rapidement. Elle porta à sa lèvre sa chope, buvant une gorgée avant d’ajouter : « Moi, j’ai toujours pas commencé à me chercher un truc, faudrait peut-être que je me bouge le cul aussi, avant que tous les jobs d’été sympas soient pris. »

Elle aspirait à travailler dans un endroit où elle pourrait facilement retrouver ses amis : pourquoi pas du côté du Londres sorcier, de quoi aller voir Kenneth, Silas ou Teddy facilement ?

- Franchement, j’adorerais travailler dans un pub, l’ambiance doit être trop cool ! Mais je serais pas majeure, donc à moins de trouver un moyen de me faire embaucher quand même, c’est foutu pour moi.

À 16 ans, elle pouvait difficilement convaincre un employeur de l’embaucher pour servir dans un bar mais elle ambitionnait d’essayer malgré tout. Peut-être pourrait-elle demander à Silas de lui concocter des potions de vieillesse, pour tromper la vigilance de potentiels employeurs ? Ou trafiquer sa carte d’identité ? Après tout, elle ne devait tricher que de quelques mois... de tous petits mois, un détail !

Le professeur Bevans eu l’élégance de ne pas la suivre au centimètre près mais de s’installer un peu plus loin. Bonne joueuse Teddy se mit en hauteur, bien en vue. Si vraiment Appelez-moi-Caerwyn devenait trop encombrant, les filles pourraient toujours prétexter un passage aux toilettes pour mettre un peu de distance entre eux. Mais pour l’instant ce n’était pas encore nécessaire. La prochaine mission serait de discuter suffisamment bruyamment avec Saige pour que l’adulte à qui elle avait piqué la table préfère aller voir ailleurs s’il y était et elles seraient bien pénardes.
Elle aperçut Saige qui arrivait avec les boissons et l’aider à se décharger le temps d’escalader les tabourets. « Merci meuf, joué ! Santé !» dit-elle en trinquant avec la gryffonne. « Et à Appelez-moi-Caerwyn parce qu’il est vraiment cool ! » ajouta-t-elle. Si Teddy avait utilisé cette formule pour se moquer du potionniste au départ, c’était devenu son surnom officiel quand elle parlait de lui mais avec une certaine affection. Elle ne l’appellerait pas Caerwyn : c’était too much pour elle, mais elle reconnaissait volontiers qu’il ne s’était pas donné un genre de vieux mec sympa ascendant ringard. Il était vraiment gentil.

Teddy n’irait pas jusqu’à dire qu’elle assistait au cours avec plaisir et faisait ses devoirs dans la bonne humeur, mais ils étaient faits avec plus de sérieux qu’à l’accoutumée même si cela ne transparaissait pas vraiment dans les résultats. Cela lui arrachait parfois un soupir, mais la plupart du temps, elle accueillait ses échecs avec fatalisme : ce n’était pas une élève intelligente. Elle essayait vraiment pour lui faire plaisir. Heureusement, au bar, pas de potion autre que celle dans leur verre.
« Au pire, il nous restera à battre de nos grands cils ! » rigola-t-elle. Si la violence ne fonctionnait pas, elles pourraient toujours jouer les gentilles poupées. Il y aurait bien un mec un peu sensible pour fondre pour leurs bouilles angéliques ?
En attendant que le concert commence, Teddy essaya de voir le nom du booker, dans l’espoir de pouvoir voir quelqu’un du staff avant la fin du concert et filer sa démo : « ça me facilite la tâche au moins ! Avec un peu de chance y’aura quelqu’un en backstage. » Bien entendu, elle n’était probablement pas censée y accéder. Mais elle avait travaillé dur pour monter de nouveaux morceaux et elle ne pouvait pas compter sur d’autres contacts qu’elle-même pour obtenir des dates, ça valait le coup de tenter. Au pire quoi ? Elle se ferait rembarrée, Bevans lui dirait qu’il aurait mieux valu envoyer un hibou. Mais sa musique était enrobée de brutalité, de rock, de punk, il fallait l’attitude qui allait avec, et ce n’était pas celle du jolie jeune fille bien polie.

Teddy déposa doucement deux galets comme on en trouvait plein le long du lac, avec le logo Ivy in Flames joliment peints, Dmitri avait su faire en sorte que les flammes aient l’air vivante. « Des p’tits cailloux ensorcelés pour du rock, ça le fait non ? » dit-elle en s’amusant de sa bêtise : « gratuit c’est pas cher et en plus, ça pèse dans la poche, on m’oubliera pas. Enfin, j’espère. » Toute la bonne volonté et la motivation du monde ne suffisait pas à faire un succès, elle ne pouvait que croiser les doigts. Elle but une gorgée, songeuse. Il fallait qu’elle espère et ne se laisse pas décourager. Il ne lui restait que la guitare pour faire vibre son cœur, elle ne devait abandonner sous aucun prétexte.
Teddy réfléchit à ce que disait sa camarade… Les chances de bosser dans un bar seraient un peu compliquées c’est sûr. « Peut-être dans une auberge ? c’est pas vraiment un bar, mais un peu quand même ! » dit-elle en riant. « Y’a pas une petite épicerie ou un truc du genre dans ton coin ? » De part leurs situations familiales complexes, les adolescentes ne se voyaient pas vraiment en dehors de Poudlard.

La lumière s’éteint dans le bar, laissons la foule coite quelques instants, sans pour autant que le rideau ne s’ouvre sur scène. Les spectateurs gigotèrent, essayèrent d’apercevoir ce qu’il se passait et quand il fut convenu que pour l’instant, on les mettait juste en conditions, chacun reprit sa conversation là où il l’avait laissé.

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