You gotta step into the daylight and let it go

feat  @Kathleen Kirte   

Les doigts d’Azure en était à replacé pour la quatrième fois son foulard qui lui revenait sans cesse au visage. Le soleil sur le couchant, illuminant les marcheurs se baladant encore au travers des rues de Pré-au-lard, apportait un peu de réconfort au vent beaucoup trop froid de fin février. Au bout de la rue, la brunette avait pris du retrait sur un banc. Un peu pensive alors qu’elle profitait des quelques rayons plombant sur ces joues glacées, la tête penchée un peu par en arrière et son visage se vidant peu à peu de ces différents tracas. Il y avait tant de chose dans sa tête qui l’envahissant continuellement. Surtout maintenant que la neige commençait à fondre par endroit ne laissant aucun doute sur le retour des bourgeons ainsi que de cette fin d’année la menant vers les BUSES. La préfète avait beau dire à tout le monde qu’elle saurait gérer le brevet, à l’intérieur c’était un véritable champ de guerre. Elle avait beau dire qu’elle remettait sa chance au destin, elle avait largement trop peur de regarder devant pour assister aux désastres à venir sans sentir l’anxiété monté toujours un peu plus à chaque jour. Ce flegme n’était que la pire des esbrouffe. Il lui semblait que les semaines depuis le retour des fêtes défilaient beaucoup trop vite, voir disparaissait dans un battement de cil. Certes, elle avait eu son lot de long moment d’anxiété ou chaque seconde lui avait paru durée une franche éternité, mais sur la balance il lui semblait pesé bien peu.

Kathleen avait eu des articles à récupérer dans l’une des boutiques et, après l’avoir avisée qu’elle sortait, ses pas l’avaient mené indolemment jusque-là. La Pouffsoufle n’allait pas depuis la rentrée, et c’était une constatation qui la dépassait jour après jour. Elle avait beau essayer de la distraire, elle savait qu’elle ne faisait pas vraiment le poids contre ces tracas, ni n’était aussi animé que Shayne d’ailleurs pour arriver à la sortir de sa torpeur. C’était souvent pour cela qu’elle se sentait si petite dans ces efforts. Quand bien même elle y mettait tout son cœur! Ce sentiment de ne pas être à la hauteur n’était que décuplé en voyant que depuis son retour des vacances, rien n’y faisait, Kathleen nageait en eaux toujours plus trouble, jour après jours. Mais elle continuait à essayer, et même si journée était rayonnante en apparence, il en était tout autre quand elle fixait son amie d’un bref coup d’œil la main au-dessus des yeux pour valider sa présence alors que des bruits de pas s’arrêtait à son niveau.

La rousse avait aimé Florent, ce n’était à n’en pas douter. Si fort, si démesurément, qu’elle n’arrivait plus à se relever de la chute. Certes, elle savait que si elle lui parlait de ces problèmes, Kathleen répondrait à la distraction mais ça ne faisait que faire briller plus la douleur sourdre qu’elle sondait dans ces prunelles. Ors, quelle terrible amie elle ferait dans ce cas précis. Quelle affreuse amie avait-elle été de ne jamais lui adresser le flirt qu’elle avait avec son meilleur ami tout autant. Le souvenir de Noel lui apportait beaucoup de remord encore, et un malaise certain. Elles n’en avaient pas parlés. Ni n’avaient parlé de ce dîner de Saint-Valentin qu’elle aurait dû partager avec lui. Ni d’avant, ni de jamais. Ni de lui confirmer que c’était le même garçon qui l’avait mis sur la sellette en repoussant ses sentiments. Et ce n’était certes pas elle qui irait lui en balancer les détails si elle ne venait pas à le lui demander. C’était comme quelque chose qui lui était encore douloureux, tout comme c’était nébuleux. Il n’en avait jamais reparlé, pas comme s’il voulait d’elle; pas comme son opinion sur la question avait changé réellement. Il s’amusait dans la zone grise et quelque part c’était aussi à son dépens. Ça avait été assez gênant la première fois, surtout de savoir qu’elle ne s’en était jamais aperçu, surtout parce que ça n’avait pas été assez important pour que, lui, il lui en parles. Maintenant, c’était toujours dans l’air et elle essayait de focusser de la tirer, elle, vers le haut même si ça s’avérait tout bonnement une tâche titanesque. Même si elle savait qu’elle n’était pas celle qui avait les réponses. Même si en la regardant ça ne lui rappelait ô combien, elle était une mauvaise amie. Elle savait aussi qu’à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, ça lui donnait l’impression qu’elle aurait dû en dire beaucoup plus par le passé qu’elle n’en avait laissé entendre.

T’a trouvé tout ce qui te fallait ? – Ses yeux bleus, petits, combattaient la lumière du jour autant qu’elle les avait accueillis avec joie quelques instants plus tôt sur ces paupières closes. – Il fait telllllleeee-ment beau! – Elle leva les bras en croix tout en étirant ces bras de part et d’autre du dossier.

You gotta step into the daylight and let it go

feat  @Kathleen Kirte   

Si ça n’avait pas été que Kathleen s’était placée à peu près devant le soleil, elle aurait eu bien du mal à soutenir son regard vers le haut pour la fixer. Les rayons orangés passaient autour de sa silhouette, baignée, camouflant à demi ses traits par l’ombre qu’elle projetait. Les couleurs dans l’ombre étaient assombris, mais le voyant satisfaite de l’occasion qu’elle avait faite, cela tira un sourire enchanté à la préfète.

Très. Et c’est quelle équipe ? - Néophyte sur la question, ce n’était pas elle qui saurait ce genre de chose. Ce n’était pas que le sport ne l’intéressait pas, juste qu’elle n’était pas braquée sur le sujet comme pouvait l’être tant de personne dans son entourage. Quand ça sortait du cadre de Poudlard, impossible de dire pour elle; mais dans l’école, après les premiers matchs, elle avait une bonne idée des compositions des équipes sans pour autant se prendre pour une groupie. À une exception près, et ça n’avait jamais été à cause de la gloire qu’il soit attrapeur de leur équipe qu’elle avait eu un crush, alors pouvait-elle-même considéré que cela avait un effet sur son attrait ?  Elle réalisait qu’elle ignorait si c’était un achat sur un coup de tête ou tout bonnement pour un cadeau d’anniversaire. – C’est sa fête bientôt ? – Parce que niveau mémoire, Azure sans son nouvel agenda était comme complètement à l’Ouest dans le temps. Et il était plutôt assurée que si le nom de Kathleen avait été ajouté à la date, celle de sa frangine n’y serait même pas allée. Les bras en croix, elle continuait à s’étirer au dossier avec autant de presse qu’un escargot un jour de pluie; à savoir pas du tout.

Tant qu’on va pas s’enfermer tout de suite aux Trois Balais, ça me va parfaitement!

Peut-être pour la rousse, mais elle, elle ne saurait négligemment pas ou se mettre dès qu’elles y seraient. Elle était vaguement consciente que Shayne avait suggéré une pinte à Kathleen dans un échange sur le chemin mais n’était pas non plus certaine si celle-ci avait l’intention d’y répondre. Tout comme elle ignorait se qu’elle-même ferait : la regarder le rejoindre et s’éclipser prudemment ou fusionner et espérer d’agir un minimum normalement avec lui si elle devait prendre place avec eux. Elle anticipait que ça soit une situation hautement malaisante, et comme Kath leur avait si bien dit; elle n’avait pas besoin de cela. Ses mains allèrent rejoindre le siège pour se donner une petite poussé alors que son corps de penchant en avant. Elle fût debout en une seconde, toujours aussi dynamique que d’habitudes.

Marchons alors, droit vers notre destin et le soleil.

Ajouta-t-elle avec humour, ignorant tout bonnement ce qu’elle serait menée à croisé dans cette direction. La pointe de la rue, pour autant qu’on puisse nommer cela une rue, se terminait quelques mètre plus loin avant de revenir sur elle-même derrière un bâtiment construit de grosse pierre des champs; une maison, à tous hasard. Hasardeusement, elle finit par lancée à voix haute une pensée toute neuve qui fusait pour la toute première fois dans son esprit.

J’me suis toujours demandé si c’était que les propriétaires des commerces et leur famille qui habitent ici…

Dernièrement, elle en était venue à considérer son avenir comme quelques chose de très vague et de très précis. Que ferait-elle, avec qui, ou habiterait-elle ?  Parmi les moldus comme le très cher souhait de sa mère ? Ou parmi les sorciers ? Elle n’avait encore aucune réponse à ces questions. Si ce n’était qu’actuellement, si les choses restaient comme elle était, elle ne verrait plus Thomas aussi souvent quand elle quitterait dans 2 ans. Mais deux ans, c’était long. Elle laissa son regard se perdre vers les fenêtres à la recherche de quelques indices, les mains dans ses poches les tirants par l’avant, et son sac sur sa hanche du côté opposé de Kathleen. Parce qu’habiter ici… c’était peut-être possible, si ? Et pour l’heure… quand bien même le jeune homme partageait la place dans son esprit avec le si flamboyant Shayne William, il était bien le seul à avoir vraiment pris de véritable action face à elle.

... ça doit être intense de nous voir débarquer en masse une fois par mois. - Gloussa-t-elle.

You gotta step into the daylight and let it go

feat  @Kathleen Kirte   

Mal ? Mais non. – Ria-t-elle en songeant à la petite sœur et ses aspirations féministe. C’était vrai qu’une équipe de Quidditch uniquement féminine, ça en jetait un peu. – Après, à savoir si ce sont les femmes qui contrôleront le monde de demain, ça je sais pas! Mais j’imagine que si tout le monde a son monde à dire, ça sera déjà très bien. – Azure n’était rarement pas dans les extrêmes, ni dans les choix. Quelques part, elle espérait utopiquement que le bonheur collectif résultait entre les deux, bien qu’elle eût compris avec ces cours d’histoire que les sorciers avaient un passif hautement peu égalitaire. – Chez nous, c’est Daph qui mène maman et papa par le bout du nez!  – Papa, même si elle l’appelait ainsi n’était pas plus son géniteur qu’une chouette hulotte. Le moldu était un peu désemparé depuis les dernières semaines, retournant peu ou pas de nouvelle en absence de sa mère qui était parti de la maison depuis début décembre. – Ils ont abdiqués depuis. Très. Trèèèèèèèèsss longtemps. – Rigola-t-elle en continuant à avancer dans le chemin. Quelques fois, ça l’agaçait de voir qu’elle avait toujours manière de s’en sortir et qu’on lui offrait tout ce qu’elle voulait sous un habile battement de cils, alors qu’elle-même peinait à arriver à un quelconque résultat. Peut-être était-ce parce qu’elle ne disait pas tout ce que tout le monde voulait entendre comme Daphnée. Peut-être était-ce mieux ainsi…

Les petites habitations attiraient son regard pour la première fois. C’était étrange pour elle de songer à son avenir, parce qu’elle ne voyait rien au-delà de sa vie actuelle. On avait beau lui dire que les BUSES étaient importantes pour son avenir et que celle-ci serait mieux à même de l’aider à obtenir un travail dans le monde magique par la suite, rien ne lui venait naturellement. Il y avait sa vie dans la maison Warrington, et sa vie à Poudlard. Le reste ne lui avait donné qu’un aperçu très mineur d’une vie chez les sorciers. Quand elle se transposait dans le futur n’était pas tant le quoi ou le ou, mais surtout avec qui. Pré-au-Lard était largement minuscule à côté de sa bourgade mais elle y retrouvait les attrait des forêts non loin comme dans ces plus beaux souvenirs de jeunesse. Azure n’avait pas été élevé en plein milieu de Londres dans la marre grouillante d’individus trop pressé et largement trop fixé sur les quotidiens pour apercevoir la beauté de la nature dans le plus simple bouton de fleur et d’une fin d’après-midi couché sous les arbres à lire en regardant le soleil descendre sur l’horizon. Quelques parts c’étaient ces moments qui lui comptaient largement de transposer dans son futur plus que tout.

L’écho des enseignants la fit sourire alors qu’elle essayait de s’imaginer la tête de Professeur Aylmer en train de boire un peu trop à la Tête du Sanglier en compagnie de leur nouvel enseignant en potion, Bevans. Elle se demandait bien ce que la bourgade avaient à leur apporter vraiment de plus que le confort et les services des elfes du château. – Ah, ça c’est sûr! – Son sourcil s’éleva avant qu’elle rajoute. – Ça c’est quand Shayne se lance pas à se trimballer avec un petit groupe jusqu’ici en pleine nuit! – Oui, cette pointe de hargne, elle le lui réservait. Eh oui, elle était toujours aussi furieuse qu’il le lui ait caché! – J’suis sur que les serveurs des Trois Balais ont été enchanté des galions de plus pour la soirée! – Mais cette hargne cachait aussi un peu une blessure, celle non seulement qu’il ait déconné avec SON sablier, parce que oui, Azure essayait de s’assurer qu’il reste haut pour sa maison; mais aussi parce qu’il s’était bien gardé de lui dire ces plans alors qu’ils se disaient bon soir et qu’elle grimpait au dortoir avant d’en ressortir aussitôt pour rejoindre la tour d’Astronomie pour retravailler sa carte de ciel. Non seulement, elle les avait ratés, mais elle se souvenait très bien le sentiment d’abandon quand elle l’avait fixé avec rancœur au déjeuné. Il ne s’était même pas vraiment caché pour dire qu’il avait été pris sur son retour. Comment pouvait-elle essayé d’être ami avec lui alors qu’il lui cachait ce genre de chose… Les échos l’avaient mené à avoir une belle liste de personne qui s’était ‘’perdu’’ avec lui dehors. Chacun de ces noms ne l’aidaient pas à le regarder sans sentir une énorme brûlure enfler dans son cœur. Et plus qu’elle pensait, plus c’était pire. Plus c’était pire, et plus il écrasait tout ce qu’il y avait autour dans ces pensées – au point qu’il ne restât que lui.

Alors quand bien même elle regardait ces maisons, quand bien mieux elle se demandait si sa place y serait avec Thomas, peut-être un jour. Plus elle se leurrait à ne pas sentir exactement la présence intrus dans sa tête. Non, elle ne pourrait jamais être ami avec lui. C’était… c’était… c’était… impossible. Les pas d’Azure s’était arrêté, comme enlisé dans le sol, alors qu’elle continuait à fixer la porte de la demeure sans la voir. Là, dans les éclats du soleil, le préfète fermi les yeux par pour savourer la chaleur dans le ciel froid mais plutôt pour essayer de chasser le problème en essayant de ne plus le voir métaphoriquement.

J’aimerais vraiment oublier… - Et cette transposition était largement beaucoup plus que juste cette petite virée. Non, sa vie serait tellement plus simple s’il ne l’obsédait pas tant. - … navré. J’me suis toujours dit que je me plaindrais pas de lui devant toi. Faut croire que je suis pas très doué pour gardez mes bonnes résolutions dernièrement. – Elle eut un rire triste, avant de balancer la tête sur le côté, en réalisant que son spleen pourrait aussi bien emmener son amie avec elle. Reprenant ces esprits, la rouge lança :  Je crois que je détesterais pas habiter à la campagne. Chez moi, c’est un peu plus animé qu’ici, mais je crois que je pourrais être heureuse, dans un coin comme ici. – Une projection bien creuse alors qu’elle n’arrivait même plus savoir avec qui, maintenant. Elle ne s’était jamais vraiment demandé ou Thomas ou Shayne avait vécu leur enfance; c’était pas vraiment le genre de conversation qu’elle lançait alors qu’elle les voyait presque tout les jours de sa vie scolaire. Il lui semblait que Kathleen avait vécu aussi à la campagne, mais elle n’était même plus sûr, comme le souvenir trop englué dans le passé pour qu’elle arrive à le saisir. Et toi ?