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That's karma, loser – August & Silas
Silas Jørgensen

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Message(#) Sujet: That's karma, loser – August & Silas That's karma, loser – August & Silas EmptySam 26 Aoû - 15:01

( That's karma, loser )


‎‎  ‎ C’était presque agréable de se retrouver ici, assis devant son chaudron à suer à grosses gouttes au-dessus d’une préparation bouillonnante. Presque. Si l’on excluait le prof et les élèves, c’était super. Bon, d’accord, Silas n’était pas dans un bon jour. N’empêche qu’il aurait préféré essayer cette préparation dont il avait noté la recette dans son journal intime ; ç’aurait été beaucoup plus productif que de passer tout un cours avec cette tête de pioche de Brian Butters (déjà, qui s’appelait Brian Butters ?), à tenter de rattraper ses conneries. Il n’écoutait ni les instructions professorales ni les directives autoritaires de l’adolescent. Résultat : la potion était presque ratée. Il lui avait bien dit de tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Visiblement, Brian ne savait même pas lire l’heure. Les cheveux en bataille et le visage rougi par les vapeurs anormalement brunes qui s’échappaient de leur chaudron, Silas remonta ses lunettes – qu’il ne chaussait que pour se protéger durant ce genre de cours – sur son crâne avec irritation. D’accord, il n’avait pas le droit d’utiliser un sort impardonnable, mais s’il forçait Brian à boire le produit de sa mixture, le résultat ne serait-il pas exactement le même ? Au choix : la mort, la souffrance ou la perte de contrôle. Silas pariait sur la mort dans d’atroces souffrances après avoir perdu le contrôle, mais bon, ce n’était que son humble avis d’élève brillant.
‎‎  ‎ Grimaçant, le jeune homme massa son genou en se levant pour faire le tour du chaudron dans le vain espoir d’empêcher la catastrophe avec une pincée de poudre de mandragore. Bane était assis à côté de son sac, l’observant avec ses grands yeux inexpressifs tenter de faire bonne figure malgré la sueur qui perlait à son front ; contrairement à ce que les circonstances portaient à croire, elle n’était pas le fruit de la chaleur dégagée par la potion. Cette nuit, il avait encore à peine dormi ; il s’était tourné, et retourné, encore et encore, et encore. Au début, la douleur était insupportable – si bien qu’il avait avalé d’un trait l’une des fioles soigneusement rangées dans le tiroir de sa table de chevet (alors que c’était franchement dégueulasse) ; puis elle avait baissé, à un niveau suffisant pour lui éviter la cuisante humiliation de gémir de douleur dans le dortoir, mais insuffisant pour lui octroyer le loisir de s’assoupir. Elle était irritante, entêtante ; elle le rendait furieux. Elle le distrayait de ses révisions, de ses entraînements à la baguette dans les salles vides du quatrième étage ; pire encore, elle le distrayait de ses recherches médicomagiques sur les remèdes contre les produits transformés par la magie noire. Puisque ces incompétents de médicomages n’étaient pas foutus de le soulager, il devait bien trouver un moyen, non ?
‎‎  ‎ De toute évidence, ce n’était pas en quatrième année qu’il parviendrait à trouver le remède miraculeux aux blessures irréversibles de magie noire – encore moins s’il était préoccupé par sa propre souffrance. Élaborer le contrepoison lui prendrait des années, il en était conscient, mais il était résolu à l’achever avant de quitter Poudlard. C’était un défi personnel qu’il se lançait (quoique le grondement sourd qui couvait dans un recoin ombragé de son esprit soit plutôt conscient qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour éviter d’affronter l’idée que sa mère ne serait pas éternellement maintenue dans ce coma à Sainte-Mangouste ; le temps lui était compté). Cependant, avant toute chose, il lui fallait se dégoter au moins de quoi suffisamment soulager la douleur pour dormir. Autrement, c’était peine perdue.
‎‎  ‎ C’était donc son objectif du jour. Une fois le cours achevé, il avait prévu de prendre possession des lieux pour faire quelques essais. Enfin, si Brian Butters ne comptait pas tout faire exploser d’ici là. D’un œil inquiet et un brin désabusé, Silas l’observa manquer de se tailler un doigt au couteau en voulant éplucher une racine. Mais qu’est-ce qu’il fabriquait, ce crétin ? Les ingrédients devaient être prêts depuis des lustres ; ils devaient même être tous dans le chaudron depuis plusieurs dizaines de minutes. Résistant à l’envie brûlante de se passer une main désespérée sur le visage, l’adolescent s’approcha de Brian pour lui expliquer comment éplucher correctement sa racine (en gros : comment ne pas se tuer en cours de route), puis insista sur le fait capital que tout devait être fin près d’ici cinq minutes. Évidemment, c’était une catastrophe de bout en bout.
‎‎  ‎ Ils n’échappèrent au P que grâce à la promesse que Silas ramènerait une fiole de la potion correctement préparée pour le prochain cours.
‎‎  ‎ “Merci, t’es trop sympa, hein !” le remercia un peu trop chaleureusement Brian, avançant une main pour tapoter virilement l’épaule de Silas, avant de se rétracter en saisissant la morsure de son regard bleu qui transpirait un “Sérieusement ?” acide. “Pour te remercier, je te ramènerai un truc de chez Honeydukes, hein ? C’est super, hein ?” “C’est super, Brian” railla Jørgensen avec une condescendance si dégoulinante qu’il était difficile de ne pas étirer un rictus amusé. “Top !” Brian ne savait donc ni lire l’heure ni percevoir le sarcasme. Pensivement, Silas l’observa quitter la salle de potions avec l’essentiel des autres élèves ravis de quitter les cachots pour revenir à l’air libre. C’est qu’il allait finir par s’attacher à ce gros benêt. On aurait presque envie de le protéger du monde cruel pour préserver son innocence douloureuse. Enfin, presque. Il le ferait d’abord tourner un peu en bourrique avant.
‎‎  ‎ Une fois la salle vidée, le professeur parti, son chaudron propre comme un sou neuf et toute une pile de nouveaux ingrédients empilés pêle-mêle à côté, Silas se laissa tomber sur sa chaise dans un soupir qui termina en grognement. Son satané genou. Il étira sa jambe avec un froncement de sourcils impérieux, comme si fixer sa malformation d’un air courroucé la ferait se redresser. Comme ses yeux se baissaient, il capta le regard plein de reproches de Bane, qui poussa un miaulement accusateur. “Ça va, le chat. J’irai me reposer après.” Sa réponse agacée n’eut pour seul effet qu’un bâillement ennuyé chez son ronronroulant au sale caractère. En règle générale, Bane bâillait pour signaler qu’il ne croyait pas un seul mot de ce qu’il disait. Mais qu’importait, c’était lui, son propriétaire. Il faisait bien ce qui lui chantait, n’en déplaise à son artefact médicomagique.
‎‎  ‎ Accoudé à la table, tapotant sa plume sur les pages largement griffonnées de son journal intime, Silas chantonnait le refrain d’About a Girl, une vieille chanson ringarde que sa sœur écoutait parfois. Sans vouloir l’avouer, son jeune frère appréciait certains des vieux titres qu’elle préférait et celui-ci en particulier lui faisait inexplicablement penser à Teddy, cette fille avec laquelle il avait allégrement flirté à la fin de l’été – et qui se trouvait exactement dans la même promotion que lui, à cause de son année de retard. Mais ça, il n’y avait pas pensé sur le moment. C’était censé être une parenthèse estivale dans les longs mois d’adolescence. Raté.
‎‎  ‎ Il annota une étape de la recette d’un air concentré, avant d’être interrompu par un feulement furieux qui le fit presque sursauter. Silas se tourna vivement vers Bane, qui s’était hérissé de bout en bout en crachant méchamment vers l’entrée de la salle. Son regard clair quitta la noirceur du chat pour se reporter sur la silhouette qui se dressait dans son dos, assortie d’une canne. Ses yeux se plissèrent, de surprise comme de mépris. August P. Rowle. Un petit con qu’il n’avait absolument aucune envie de croiser – et surtout pas maintenant qu’il pouvait tranquillement travailler à sa cuisine personnelle. Un an d’absence n’avait pas effacé le souvenir des moqueries sur sa démarche, des échanges assassins et le dédain qu’il éprouvait systématiquement à sa vue. Toutefois, sa poitrine gonflée de morgue relâcha l’accueil qu’elle lui réservait en additionnant la canne et August. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement et un rire clair et franc jaillit spontanément de sa gorge.
‎‎  ‎ “P’tain, belle bécane” siffla-t-il en lui offrant un sourire radieux, délicieusement odieux. “Dis-moi, Rowle… T’as déjà entendu parler du karma ?” ronronna Silas en posant son visage de démon angélique dans sa main.
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Message(#) Sujet: Re: That's karma, loser – August & Silas That's karma, loser – August & Silas EmptyLun 25 Sep - 22:30


that's karma looser
“P’tain, belle bécane. Dis-moi, Rowle… T’as déjà entendu parler du karma ?” Sa journée n’avait été qu’une longue descente aux Enfers. Une nuit blanche, bien entendu, pour accompagner des rêves embrouillés de fièvre dans l’humidité d’une chambre qui ne lui avait pas manqué ; une matinée léthargique, ballotté de cours sans intérêt en cours désintéressés au bras d’un elfe de maison plus humiliant encore que les escaliers de l’école ; un repas étiré de l’entrée au dessert qu’il n’avait pas touché, parce qu’il lui tardait d’être enfin libre pour quitter la lumière de l’automne et rejoindre l’obscurité des cachots. Tout n’avait été question que de ça, finalement : l’attente impatiente de gagner cette salle de potions, de retrouver des chaudrons fumants, de raturer à nouveau des lignes de recettes imprécises pour y inscrire de meilleurs conseils basés sur sa propre expertise. Près d’un an qu’August n’avait pas touché à ces fioles, par interdiction parentale, par une crainte sournoise, également. C’est que ces concoctions avaient manqué de le tuer… Mais finalement, il s’était surpris à tutoyer davantage la mort dans la langueur de journées à ne pas savoir quoi faire. Le plaisir presque paradoxal de sacrifier ces mêmes heures pour le seul boost d’adrénaline que lui valait la réussite d’une préparation, c’était de ça dont il avait envie, outre les cafés qu’il consommait à outrance pour ressentir un semblant d’émotions. Ça, et l’appel toujours plus brillant, toujours plus aveuglant d’une ambition dont il apercevait enfin la lueur. Il avait des connaissances, il avait de l’acharnement : il pouvait se lancer dans ces recherches insensées, il pouvait y tuer ces heures qu’on lui avait offertes en sursis, il pouvait réussir. Ce n’était même plus un désir global et abstrait, comme un homme quelconque aspire à la gloire sans même être capable de la définir - c’était la nécessité d’arriver à ce but précis qu’il devinait irradier par delà le brouillard de son désespoir. En réalité, August n’était plus désespéré, car il l’avait trouvé, son nouvel espoir. Une guérison, sa rémission. Ils avaient tous tenté d’éteindre cette lumière, assurant qu’il faudrait un miracle pour retrouver l’usage de sa jambe - mais puisqu’il n’existait de toute évidence aucune divinité dans ce ciel trop étroit pour son horizon, il deviendrait son propre dieu et il le trouverait, ce miracle. Ils voulaient glacer le soleil, il les brûlerait pour punir leur incompétence.

Mais avant de monter dans ce paradis auquel il aspirait, il lui fallait chuter, encore et encore - comme lorsqu’il avait repris à marcher après des semaines d’alitement, pour le seul goût de se relever, de se démener à s’élever. Alors, naturellement, il fallut qu’il tombe sur Silas. Ce connard. Il ne savait plus très bien comment ça avait commencé, mais ils en étaient là, désormais, dans cette apathie qui brillait dans leur regard dès qu’ils avaient le malheur de se croiser. Au détour d’un couloir, entre deux conversations dans la Grande Salle. Les occasions ne manquaient pas dans l’immensité du château, certainement parce que les créatures de l’ombre n’avaient que ça à faire, d’aspirer sa luminescence. Dans le fond, il ne devait s’agir que de ça, d’une jalousie évidente parce que lui brillait, parce que lui était couronné d’amis - là où Silas se contentait de se fixer à quelques âmes en peine, en parasite qu’il était. Si August avait été empathique, il aurait eu pitié pour le vide qui ondulait dans ses prunelles. Mais il ne l’était pas, du moins, pas pour les monstres difformes des Enfers. Combien de fois avait-il justement appuyé sur ce défaut pour lui rappeler sa condition ? Mais alors qu’il poussait la porte de la salle de potions qu’il avait souvent occupée ces dernières années, et que ses yeux croisèrent ces iris vitreuses, August comprit qu’il n’était pas seulement tombé bien bas - il avait atterri au fond du trou, dans l’antre même de cette chimère. Il n’y avait pour une fois pas d’issue, parce qu’il était aussi handicapé que lui, désormais, parce que cette canne qu’il tenait dans sa main le ralentirait autant que cet écervelé traînait dans les couloirs. Que Diable faisait-il là, d’ailleurs ? N’avait-il pas un autre endroit où grouiller ? Non, bien entendu, il avait tenu à se reclure exactement là où August avait aspiré à se rendre depuis l’aube, non, depuis des semaines, des mois. Le Gryffondor ne croyait pas au destin, parce que c’était bien trop facile, parce que c’était de toute évidence un concept forgé par les faibles qui n’avaient pas la volonté de construire leur propre fortune. Mais il lui fallait admettre qu’il y avait-là une forme de parfaite ironie, un peu trop parfaite, même - tellement parfaite qu’il décida de la toiser du regard pour la salir de son dédain. L’autre ne sembla cependant pas réceptif à son mépris, se contentant de répliquer ce qui semblait avoir démangé sa langue au moment même où ses yeux avaient identifié sa canne, gourmands. P’tain, belle bécane. Dis-moi, Rowle… T’as déjà entendu parler du karma ? Voilà comme il avait fini au tréfonds du Tartare, face à un adversaire aussi répugnant que la moiteur de cette pièce. “Le vrai karma aurait été de devenir un raté comme toi, alors tu vois, j’ai été plutôt chanceux.” Et, sans même songer un seul instant à rebrousser chemin puisqu’il était hors de question que ses ambitions se limitent à ce seul insecte, August avança - péniblement - jusqu’à une table voisine où il rejeta son sac à dos. Il retint un soupir de soulagement de sentir ses épaules s’alléger et sa main se décontracter tandis qu’il posait sa canne contre la table. Dans la démesure de ses aspirations, son égo conservait une place prédominante : et il était important de le préserver autant que possible, n’en déplaise à la précarité évidente de sa situation.

Alors, comme si de rien n’était quand bien même en vérité tout était, August dézippa son sac à dos d’un geste assuré pour sortir carnet de notes, plume et encrier. Il attrapa également quelques flacons rangés en bordure de table, vérifiant si la matériel était suffisamment propre avant de se lancer dans ses expérimentations. Il voulait faire semblant qu’aucun salaud n’était installé à une table de lui, lancer ses recherches avec toute la désinvolture de la solitude, en vain - il sentait sur ses épaules le regard de cette vermine. A moins qu’il ne s’agisse que de l’épaisseur de son malaise ? C’est qu’il craignait que le Serdaigle ne soit capable de lui jeter son venin de ses seuls yeux. Et il n’avait certainement pas envie de finir aussi putride que lui. “Quoi, pourquoi tu me reluques comme ça ? Ça t'excite peut-être de voir un mec avec une canne ? Ça réveille tes pulsions consanguines ?” lança-t-il, plus narquois qu’agressif. Parce qu’il n’était pas en posture, au sens littéral du terme, de répondre avec violence à ce sentiment électrique qui appesantissait la voûte déjà étroite de la pièce. La moquerie, en revanche, était facile. Il suffisait de feindre d’être à l’aise, et c’était exactement ce qu’il savait faire de mieux, continuant d’aligner différents outils devant lui avant d’ouvrir un lourd manuel de potions. Son cœur battait autant d’excitation que de vertige face au ravin qu’il toisait, suivant des yeux une table des matières longue de plusieurs pages. La vérité, c’est qu’il ne savait pas par où commencer, parce qu’il existait mille sentiers différents, mille hypothèses variées, et le double de risques d’échecs, et le triple de risques de frustration. Mais il fallait bien impulser le mouvement pour avancer et s’approcher de cet horizon doré auquel il aspirait. De toute façon, ne dit-on pas que tous les chemins mènent à Rome ? Et Rome, il avait bien l’intention de la conquérir ; parce que c’était lui l’Empereur, et pas ce cafard qui occupait illégitimement l’espace où il serait un jour couronné de succès.
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Message(#) Sujet: Re: That's karma, loser – August & Silas That's karma, loser – August & Silas EmptyVen 6 Oct - 13:10

( That’s karma, loser )


‎‎  ‎ Le rire qui avait jailli de sa poitrine avec tant de facilité et de plaisir avait rallumé l’éclat de ces deux yeux bleus un peu trop perçants, fixés sur la silhouette handicapée qui le ravissait rien qu’à la regarder. L’idée de croiser August aurait jadis aiguillonné nombre des plus sombres traits de sa personnalité, mais aujourd’hui, à cet instant et devant cette canne fière et droite à laquelle il s’agrippait comme un enragé abandonné par son navire, c’était du plaisir qu’il ressentait. Bien sûr, le mépris et la haine rôdaient non loin de son cœur excité, mais à présent, il n’était plus le paria clopinant et difforme de l’école face à son seigneur cruel ; il était en terrain connu, il était même maître des lieux où erraient la douleur et la honte. Ici, il avait l’avantage et un ascendant incontestable dont il se délectait sans s’en cacher. Silas avait depuis longtemps accepté que sa jambe tordue le noierait jusqu’aux plus angoissants abysses, seulement habités des créatures inquiétantes qui les connaissaient par cœur et de quelques curieux qui s’y étaient aventurés par mégarde. Voir Rowle y être entraîné sans l’avoir désiré était assurément une vision qui lui plaisait beaucoup et dont il profiterait encore un moment – d’autant que l’angoisse qui le taraudait à l’idée de le croiser s’était brusquement envolée. Désormais, il n’éprouvait qu’un sentiment de victoire galvanisant. Le dédain et le dégoût qui se lisaient sur cette face impériale, bonne qu’à le toiser, ne l’atteignaient pas ; plus. Le Serdaigle n’y croyait plus et il ne voulait plus y croire. August avait goûté du bout de lèvres retroussées le poison qu’il buvait à petites lampées écœurées depuis sa naissance, et ce simple fait le satisfaisait tant qu’il en aurait ronronné de délice.
‎‎  ‎ “Le vrai karma aurait été de devenir un raté comme toi, alors tu vois, j’ai été plutôt chanceux” répliqua le Gryffondor avant de s’avancer dans la pièce sans reculer face à l’hydre qui ne le quittait pas de ses multiples regards, prête à mordre gueule par gueule là où son armure laissait entrevoir une faille. Silas se contenta d’étirer davantage son sourire carnassier d’une commissure à l’autre, faisant luire de ravissement ces prunelles affamées qui se nourrissaient de chaque boitement, de chaque indice de souffrance qui transparaissait de ses gestes pénibles pour s’attabler en tentant de paraître indifférent au venin qui transparaissait de chacun des pores empoisonnés de son cadet. Rowle avait trop longtemps pris plaisir à l’insulter avec insouciance pour que l’ego blessé de Jørgensen et les fêlures de l’année écoulée ne prennent pas le dessus dans une envie dévorante de frapper le creux des genoux pour obliger l’animal à ramper autant de temps que le Serdaigle avait retourné les vacheries marquées au fer rouge dans son esprit malade de colère ; avide de revanche. Malheureusement pour le tout nouveau préfet, Silas était un adversaire de taille : obstiné, féroce et calculateur – trop intelligent pour ne pas voir les craquelures qui fendillaient son visage princier et trop déterminé pour ne pas les exploiter maintenant qu’il possédait cet as de pique acérée.
‎‎  ‎ “Quoi, pourquoi tu me reluques comme ça ?” l’interrogea Rowle sous les iris ancrés à lui qui le détaillaient sans vergogne. “Ça t'excite peut-être de voir un mec avec une canne ? Ça réveille tes pulsions consanguines ?” Il était extrêmement difficile à Silas d’étirer davantage son sourire, mais sa lèvre supérieure découvrit tout de même une canine abîmée de carnivore découvrant l’attrait du sang frais. Bane sauta sur ses genoux dans un ronron grave et profond, arrondissant le dos pour accueillir ses caresses sans comprendre que la joie de son maître n’était que pure sauvagerie ; un pan toxique de ses facettes que le Gryffondor avait aiguisé année après année sans vraiment en prendre conscience. “Évidemment, chéri” se gaussa-t-il, toujours dégoulinant de joie mauvaise. “C’est qu’je finissais par me sentir seul, après tout ce temps. Mais heureusement qu’t’es là pour me tenir compagnie, maintenant” roucoula-t-il en laissant sciemment ses mots acides traîner afin de constater de ses propres yeux assoiffés de violence leur impact sur son congénère.
‎‎  ‎ T’es comme moi, ça y est, aurait-il voulu ajouter, mais ce connard était suffisamment subtil pour avoir saisi la portée de ses paroles sans que Silas n’ait besoin de les assortir de sous-titres.
‎‎  ‎ Refermant d’un claquement sec son journal intime barbouillé de notes et de recettes, il se tourna tout à fait vers son camarade (ce mot lui écorchait les neurones, mais c’était bien le terme) pour lui faire face sans chercher à l’ignorer comme Rowle semblait déterminé à le faire. Jørgensen ne lui ferait certainement pas ce plaisir ; il l’avait pour lui tout seul entre ses griffes soigneusement limées de rancœur et enduites de fiel. Sans aucune crainte, il déploya sa mauvaise jambe devant lui pour l’étirer tout autant que pour l’exhiber comme un rappel pervers de ce qui les liait désormais par un absurde coup du sort. Silas fit mine de se tapoter les lèvres d’un air pensif, son sourire disparu. “Hm. Laisse-moi réfléchir” susurra-t-il en penchant la tête comme un gros chat abîmé toisant le jeune inexpérimenté. “Tu rattrapes ton retard ou tu essaies de trouver un remède qui n’existe pas ?
‎‎  ‎ Le Serdaigle savait pertinemment qu’August était un potionniste tout aussi aguerri que lui et qu’il appréciait composer, raturer, rater, puis réessayer jusqu’à réussir avec orgueil. Son comportement n’avait rien d’inhabituel – tout comme celui de son cadet. Mais c’était bien trop tentant de piquer davantage là où ça faisait mal ; et il voulait qu’il ait mal, autant que Silas avait eu mal lorsque le Gryffondor l’avait piqué toutes ces années. Il voulait que son aîné ait la sensation que sa victime savait désormais précisément cibler ses points faibles. C’était d’autant plus réjouissant qu’ils en partageaient à présent un certain nombre, malgré toutes leurs immanquables différences frôlant presque la dichotomie. Pour l’avoir vécu, pour l’avoir espéré après s’être heurté aux regards adolescents et à l’envie superficielle et désespérée de leur plaire, il savait qu’évoquer l’espoir d’un remède était toujours un coup bas – qui faisait mouche. Quand bien même on était conscient jusqu’à la moelle qu’il n’existait rien ni personne pour changer le cours des choses, il était impossible de ne pas se prendre à rêver ou se laisser porter par cette jalousie pleine de rage qui couvait en observant deux personnes portées par leurs jambes saines rire ou s’enlacer. Le bonheur des valides était intolérable quand on avait touché le fond de l’invalidité.
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Dernière édition par Silas Jørgensen le Sam 9 Déc - 16:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: That's karma, loser – August & Silas That's karma, loser – August & Silas EmptySam 2 Déc - 22:36


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L’air de la salle de potions était poisseux. Les rires putrides des élèves qui venaient d’en sortir, toute cette bonne humeur écoeurante qui remontait en des relents acides entre les voûtes de pierre, les lourdes émanations des préparations qui ondulaient dans l’humidité de l’automne… Ou le simple regard en biais de ce tordu qui souriait comme un illuminé. August s’efforçait de l’ignorer dans toute la splendeur de sa propre personne, car quel empereur aurait daigné croisé le regard d’un mendiant forcené ; mais il se devait d’admettre que la tâche était plus difficile que prévu, appesantie par cette jambe claudiquante qui le faisait ramper comme son ennemi. Il affichait de fait un visage inexpressif, soucieux de garder son amertume pour lui-même afin de ne surtout pas entacher l’auréole solaire qui illuminait ses traits, divin, mais par tous les dieux, que la frustration, que la colère et que la désillusion étaient mauvaises, pire que la bile qu’on vomissait quand on s’était déjà vidés de tout ce qui nous faisait encore tenir. Mousseux, acerbe, juste assez acide pour piquer, juste assez verdâtre pour dégoûter. “Évidemment, chéri. C’est qu’je finissais par me sentir seul, après tout ce temps. Mais heureusement qu’t’es là pour me tenir compagnie, maintenant.” August serra davantage la mâchoire pour contenir le venin qu’il voulait régurgiter. C’était bas, évidemment, à la hauteur de ce cafard, et c’était vile, aussi, dans toute la perfidie qu’incarnait ce salaud incapable de se soumettre. Il attrapa un Erlenmeyer qu’il reposa un peu trop fermement, manquant de fissurer le verre, avant de toiser les différents ingrédients disponibles sur sa table, comme il aurait en vérité soutenu le regard du Serdaigle à quelques pas de lui. “Va te chercher une pute ailleurs Jørgensen, je suis beaucoup trop cher pour toi” répliqua-t-il en prenant soin de continuer à l’ignorer pour souligner le dédain de ses paroles. Mais un claquement lui signala que Silas n’avait pas la moindre intention d’aller chercher ailleurs, parasite se raccrochant fermement à l’épiderme tendue du Gryffondor.

Il s’était toujours demandé ce qui passait à l’esprit des assassins avant de passer à l’acte. Quelle force sombre et sauvage remontait le long de leur échine pour les incliner vers leur cible, planter cette dague dans leurs entrailles, jeter un sortilège interdit. Il se demanda s’il s’agissait de cette même énergie qui semblait fermenter dans ses veines à mesure qu’il devinait le Serdaigle s’attarder près de lui, dans l’attente évidente d’une réaction qu’il devenait de plus en plus difficile de retenir. Mais il avait mieux, infiniment mieux à faire que de perdre patience envers ce gamin ; des projets grands et nobles, plus dignes de sa personne, de celui qu’il aspirait à devenir. Alors, toujours en l’esquivant, August se mit à noter les différents ingrédients qu’il lui manquait pour lancer sa concoction, griffonnant sur un morceau de parchemin qui devait avoir les allures de la peau de Silas à en juger sa façon de presser la pointe de sa plume sur les lignes, comme cherchant à en perforer la surface. “Hm. Laisse-moi réfléchir,” reprit le fourbe, “tu rattrapes ton retard ou tu essaies de trouver un remède qui n’existe pas ?” “Putain mais t’as vraiment rien d’autre à foutre en fait ?” L’impatience montait autant qu’elle grondait, orage pas si lointain que les vents que soufflait Silas amenait au-dessus d’eux. Dans un même éclair, August tourna son visage vers le jeune homme, le jaugeant du même œil mauvais qu’il lui offrait. Une similitude dans une tempête de différences ; mais dans le fond, qu’est-ce qui les séparait réellement, à présent ? Cette pensée fut plus brutale encore que le reste de cette tension qui animait leurs échanges. Ils étaient l’ombre et le jour, la nuit et l’après-midi, la lune et le soleil ; mais ils avaient cette nature en commun, ce physique qui leur collait aux trousses, cette jambe, ce remède, cette envie de gerber. “Reste pas là à faire semblant de comprendre quoi que ce soit aux potions, y a plus personne à leurrer hein.” Bien que pleine de cette étrange énergie qui collait aux murs, la salle était effectivement vide, à l’exception d’eux bien sûr, et de ce chat visiblement torturé d’assister un maître aussi bancal.
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Message(#) Sujet: Re: That's karma, loser – August & Silas That's karma, loser – August & Silas EmptyVen 8 Déc - 11:46

( That’s karma, loser )


‎‎  ‎ Oh, cette superbe claudicante qui se fracturait un peu plus à chaque coup de canne, c’était jouissif. Impossible d’atténuer le sourire de dément qui lui illuminait la face à mesure que son regard harponnait plus fermement son bourreau devenu victime de sa rancœur sous-marine. Là, fais le fier, débats-toi, Rowle. Il n’attendait que ça, qu’il se rebiffe, qu’il tente désespérément de tirer sur cette ligne qui l’attirait inexorablement vers Silas comme il remontait lentement le fil de sa haine bien ancrée dans cette chair détestée. Il était maître en son château couronné d’épines ensanglantées et de sanglots réprimés, prince noir des abysses du désespoir et de l’amertume ; son ennemi avait beau désormais y rôder, il avait mille coups d’avance sur lui ; il était chez lui. Plaisir venimeux de déverser son fiel sur les blessures encore suintantes de l’ego d’un adversaire à terre.
‎‎  ‎ “Va te chercher une pute ailleurs Jørgensen, je suis beaucoup trop cher pour toi” vomit August après avoir reposé trop fort un erlenmeyer innocent, son regard d’aigle courroucé toisant vertement les ingrédients étalés. Un rire réjoui secoua le Serdaigle, visage éclairé d’une divine gaieté ; semblable à celle qui éclaira Lucifer un jour. “Tu dis ça maintenant, mais bientôt tu m’supplieras gratuitement” ronronna-t-il avant de refermer son journal dans un claquement sec, se tournant vers ce semblable qui tentait de dissimuler sa fureur derrière une montagne de dédain.
‎‎  ‎ Bane grimpant sur ses genoux en un bond souple, il perdit ses longs doigts de pianiste dans sa fourrure sans quitter des yeux la silhouette occupée à l’ignorer. Affectant une attitude soigneusement composée, il glissa son sourire dans une dernière pique acérée tandis que la pulpe de ses doigts poisseux de haine déposait quelques paillettes de plaisir malsain sur ses lèvres. La réaction ne se fit pas attendre : “Putain mais t’as vraiment rien d’autre à foutre en fait ?” lança-t-il, cette fois aigle gonflé de hargne menaçant son congénère envahissant, bec aiguisé bien tourné vers la face vicieuse de Jørgensen. “Reste pas là à faire semblant de comprendre quoi que ce soit aux potions, y a plus personne à leurrer hein.” Insolent, le sourire fendit à nouveau la carne toxique du cadet roucoulant de voir son aîné se décomposer coup après coup. Si facile de toucher juste.Oh, tu t’parles à toi-même, maintenant ?” gloussa Silas en haussant un sourcil circonspect. “Y a plus personne à leurrer, chaton, t’as raison. Tu devrais arrêter de faire comme si on avait rien en commun, hm ?” suggéra-t-il en tapotant négligemment son genou déformé, appuyant sa démonstration d’une épaule haussée avec nonchalance.
‎‎  ‎ À quoi bon ? disait cette épaule faussement molle. À quoi bon prétendre plus longtemps qu’ils ne partageaient pas la même réalité ? Ils étaient là, roi déchu et rebelle triomphant, à égalité pour un bref moment de flottement dont ils pouvaient choisir de s’emparer. Oh, Rowle pouvait toujours nier, rester dans sa haute tour et prétendre que tout ça n’était qu’une passade qu’il pourrait résoudre d’un coup de baguette magique, mais ça ne durerait pas éternellement. Il reviendrait ; il viendrait réclamer ce savoir qui lui manquait cruellement et qui pourrait adoucir ses nuits d’insomnie et ses jours subis. Jørgensen avait du pouvoir ; lui n’avait rien.
‎‎  ‎ D’un mouvement pénible, mais pas dénué d’orgueil, Silas chassa Bane, puis se leva pour se traîner d’un pas boiteux et sans gêne aucune vers la cible de sa rancœur – et, bien qu’il ne l’admette pas même à lui-même, d’une compassion irrépressible qui se soulevait comme une mer déchaînée pour échouer de la façon la plus tordue qui soit sur cette plage qu’ils partageaient tous les deux quoi qu’ils fassent. L’adolescent ne poussa pas le vice jusqu’à s’approcher trop près, mais il s’appuya d’un air décontracté à la table que le Gryffondor occupait sans se soucier de ses tentatives pour l’ignorer. “Réveille-toi, Rowle. T’es coincé dans ma réalité, maintenant.” Sentence tombée comme on abat un marteau sur le dernier clou d’un cercueil.
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Message(#) Sujet: Re: That's karma, loser – August & Silas That's karma, loser – August & Silas EmptyJeu 25 Avr - 9:45


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August n’avait jamais été familier avec l’humiliation. Il se souvenait vaguement d’avoir perdu une compétition de natation, un jour ; la fois suivante, le bassin s’était assoupli sous sa traversée, élan quasi divin pour les spectateurs, tout simplement magique pour les sorciers. Maman l’avait rouspété, mais il avait gagné, essuyant l’impression déjà lointaine de ne pas être suffisamment doué. Quand la triche n’avait pas réussi à conforter sa confiance, le talent, puis l’acharnement l’y avaient aidé et de fait, August n’avait à ce jour pas d’historique avec la défaite, le rejet, l’échec. Puis, il avait perdu l’usage de sa jambe et depuis, son monde entier avait arrêté de tourner, parce qu’il était mort - et n’en déplaise à Docteure Sakho, il n’était pas mort physiquement, mais spirituellement, renfrogné dans cet espace mental étroit où il n’avait plus la moindre perspective. Il était coincé quand il déambulait dans le château, il était piégé quand il arpentait son esprit. Et l’humiliation servait de tapisserie à ces piètres décors, dans les regards de pitié de son entourage, dans la certitude de ne plus rien valoir après avoir été si prometteur. L’humiliation constante des autres, de lui, l’humiliation d’un Jorgensen qui jubilait comme un chien squelettique aurait enfin reçu un os. Et il le serrait dans sa gueule, il refusait de le lâcher, pire, il le rognait sans prendre soin de retenir la bave qui coulait à flot de ses gencives renfrognées. “Tu dis ça maintenant, mais bientôt tu m’supplieras gratuitement” répliqua-t-il alors d’une vulgarité qui l’aurait sûrement amusé s’il s’agissait de Kenny, mais qui, dans le vide de cette salle de classe abandonnée, ne se réverbéra que du dégoût que lui inspirait ce raté. Il laissa les échos résonner en faisant mine de ne pas les sentir vibrer le long de son épine dorsale, comme s’ils ne secouaient pas ses membres qui rêvaient de récupérer ce putain d’erlenmeyer pour le lui jeter à la figure. Le Gryffondor le menaça de pour qu’il s’en aille, mais l’animal errant n’en avait pas fini, bien au contraire - il avait enfin de quoi se délecter, quand bien même le repas n’était que putride. “Oh, tu t’parles à toi-même, maintenant ? Y a plus personne à leurrer, chaton, t’as raison. Tu devrais arrêter de faire comme si on avait rien en commun, hm ?” Il le vit, du coin périphérique de sa vision, signaler son genou difforme - mais August choisit à nouveau de l’ignorer, car s’il n’avait plus aucun espace où asservir son pouvoir, il pouvait au moins maîtriser sa résistance aux nuisibles. Il pouvait couler de honte, il ne tomberait pas avec ce parasite. “C’est que je préfère la compagnie de ma solitude à tes glapissements de crevard en manque d’attention” répliqua-t-il  en continuant ses installations, soucieux de garder son attention sur le matériel sensible plutôt que sur les propos périlleux de ce némésis. C’est qu’il ne lui aurait pas jeté qu’un expelliarmus, et que sa baguette était dangereusement accessible.

Et, comme par magie quand le bassin de la piscine s’était assoupli, l’eau lui offrant le couloir de la victoire, le Serdaigle se leva, prêt à lui laisser la voie libre à son tour. August jeta un œil presque étonné au mouvement qu’il avait deviné, avant de réaliser dans un rictus sans joie que ce connard ne s’en allait pas mais, au contraire, se rapprochait. “Dégage, Jorgensen. C’est la dernière fois que je te le demande gentiment.” Il avait déjà serré les doigts sur sa baguette pendue à son pantalon quand l’autre s’appropria sa table de travail pour s’y pencher nonchalamment, à la manière de ces filles de joie qui cherchaient à aguicher leur interlocuteur. Ne comprenait-il pas que la seule tension qui brûlait ses veines était celle de lui faire du mal, où bien était-il assez taré pour ce genre de déviance sexuelle ? “Réveille-toi, Rowle. T’es coincé dans ma réalité, maintenant” annonça-t-il tranquillement. Ses phalanges, toujours raccrochées à sa baguette, blêmirent, là où la crispation de sa mâchoire parvint à ne trahir aucune émotion, au mieux du dédain, au pire de la pitié. “Ça sert à rien d’essayer de te convaincre que t’as un pote” répliqua-t-il alors en se tournant franchement vers lui, ignorant le matériel de potions pour poser son coude sur la table et adopter la même attitude désinteressée, mais envahissante en gage du poids qu’il s’apprêtait à relâcher pour mieux écraser ce cafard. “Je pourrais me déplacer en fauteuil, me teindre en blond, me faire une lobotomie pour mieux te ressembler que tu resterais seul dans ta merde, parce que personne a jamais voulu de toi et personne voudra jamais de ta sale gueule. Le genou, on s’en fout” reprit-il en montrant d’un geste dédaigneux l’articulation, “le seul problème, c’est toi. Alors barre-toi avant que je te résolve.” Parce qu’il ne s’agissait que de ça, d’une anomalie à résoudre d’un coup de baguette pour enfin s’alléger de son dérangement. Il lui accorda gracieusement le temps de la réflexion, parce qu’il avait moins de neurones que le reste de la race humaine et avait donc besoin d’un tiers temps pour imprimer ses propos, et se recula dans un regard mauvais avant de se tourner à nouveau vers son ouvrage. La potion allait prendre du temps, la réflexion, encore plus. Il avait des années devant lui, mais il avait envie d’une réponse immédiate. Et il n’avait pas l’intention de perdre encore de précieuses minutes quand sa propre survie en dépendait.
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