au clair de la lune (soirée de rentrée des Gryffondor)

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( au clair de la lune ✿ Gryffondor )

Le nez froncé par toutes ces pensées qui tourbillonnaient sans discontinuer dans son esprit ; les doigts noués puis dénoués puis renoués par une nervosité qui lui faisait faire les cent pas ; cette mèche blonde qu’elle rabattait encore et encore derrière son oreille mais qui semblait déterminée à revenir lui chatouiller la joue, comme un rappel désagréable du poids des responsabilités… Ainsi patientait la jeune fille devant la salle sur demande. Un portrait accroché à quelques mètres d’elle en eut le tourni et disparut bientôt de son cadre. Il n’y avait rien d’intéressant à voir dans la ronde nerveuse de cette jeune élève, de toute façon. Tout allait bien se passer — c’est ce qu’elle ne cessait de se répéter — mais la crainte que tout se passe mal ne la lâchait pas. C’était sa toute première semaine en temps que préfète de Gryffondor, sa toute première mission à hautes responsabilités — bien qu’elle avait déjà effectué une ronde cette semaine, ce qui l’avait bien moins affectée — et il fallait que ce soit parfait. Il en allait de sa réputation, après tout. Le monde vu de ses yeux dorés se devait de l’apprécier, voire de l’adorer. Et cet insigne épinglé sur le devant de sa robe lui incombait de tout mettre en danger pour tenir les engagements qui lui étaient liés. Oh, certes, ça avait bien d’autres avantages, comme le fait que tous les nouveaux la regardaient avec des grands yeux ronds puisqu’elle était détentrice de l’autorité, à leurs yeux. Tout le monde connaissait son prénom, chez les Gryffondor, et elle côtoyait les plus grands de l’école — Caleb Avery et Carla Yaxley, notamment, étaient préfets cette année encore, après un redoublement, et Rosalie leur parlait comme si ça avait toujours été le cas ! Des avantages, donc, mais aussi quelques inconvénients, et la blonde expérimentait l’un d’eux en attendant que Marlon la rejoigne.

Le frère de sa copine était préfet, lui aussi. Deux nouveaux pour accompagner les Gryffondor tout au long de l’année : c’était rassurant à bien des égards. Rosa était surtout contente de ne pas se retrouver en position de simplement suivre les ordres de son co-préfet — ce qui aurait pu être le cas si celui-ci avait eu plus d’ancienneté. Non, à eux deux, ils étaient sur un pied d’égalité ! Et c’était d’ailleurs l’idée de la jeune fille qui avait été retenue pour l’intégration des Gryffondor. Il n’en avait pas fallu plus pour qu’elle se donne corps et âme dans cette tâche et qu’elle échafaude un bon milliard d’idées, les yeux brillants d’excitation. À l’autre bout du couloir, une grande silhouette se détacha des ombres. Rosalie reconnut immédiatement Marlon, qu’elle héla d’un air joyeux en agitant la main — comme s’il pouvait seulement louper la fine silhouette aux longs cheveux blonds qui allait et venait, seule au beau milieu des lieux vides. « Cool, te voilà » lança-t-elle, d’un ton que son enthousiasme rendait plus rapide qu’à l’accoutumée. « T’as tout ce qu’il faut ? » Un rapide coup d'œil aux bras chargés de son camarade lui confirma que, oui, il avait tout ce qu’il fallait. Rosalie récupéra le sac déposé contre un mur — dont le tintement laissait à supposer qu’il s’agissait de bouteilles en verre — et commença à faire trois tours devant les pierres grises et nues. Une porte se matérialisa, repoussant la morosité ambiante d’un pan de mur austère et la Préfète se dépêcha d’en abaisser la poignée.

Ils pénétrèrent dans une clairière plongée dans l’obscurité d’une factice créée de toutes pièces. Une lune pleine et énorme brillait dans le ciel. L’endroit était bordé d’arbres épais qui ne laissaient rien passer… hormis quelques craquements sinistres. Et, au milieu de cette trouée, un feu de camp brûlait déjà, entouré de rondins de bois qui pouvaient chacun accueillir trois personnes. « T’as les piques ? » interrogea Rosalie tandis qu’elle posait le sac sur le sol et s’emparait de couvertures empilées à l’extérieur du cercle de bois pour les disperser sur tous les sièges. Cette nuit s’accompagnait d’une petite brise légère qui pourrait faire frissonner les plus frileux et qui soufflait une mélopée bien particulière. Il y avait une certaine ambiance, c’était le moins que l’on puisse dire. De son côté, Marlon était en train de déposer ici et là des paquets de marshmallow accompagnés des piques en question. D’autres bonbons firent également leur apparition, ainsi que des jus de fruits et des sodas sélectionnés par la Gryffondor qui s’empressa de les ajouter à leur petite mise en place. « On a rien oublié ? » Le regard doré de Rosa parcouru les alentours et un long frisson glacé se glissa le long de sa colonne vertébrale. Certes, c’était elle qui avait proposé l’idée d’un feu de camp autour duquel tout le monde pourrait raconter une petite histoire, mais ça faisait franchement ambiance de film d’horreur, là. La salle sur demande avait l’air d’avoir appuyé en ce sens, car quelques hurlements lointains rajoutaient une touche angoissante à tout ça. Vivement que les copains arrivent, que ça remette un peu de joie dans tout ça ! Marlon se proposa d’ailleurs pour les accueillir à l’extérieur de la pièce, ce à quoi Rosalie ne trouva rien à redire suffisamment vite et se retrouva seule, à côté du feu dansant dans la pénombre. Gloups. Un coup d'œil à droite, un coup d'œil à gauche… Heureusement, ils avaient oublié de sortir les quelques appareils photos instantanés empruntés à divers Gryffondor et elle trouva dans cette nouvelle tâche de quoi occuper son esprit bien prompt à se faire peur.

Après des minutes — qui ressemblaient à des heures — les premières silhouettes firent leur entrée. « Bonjour bonjour, allez-y, vous pouvez vous installer ! » Rosalie avait retrouvé tout son enthousiasme, maintenant qu’elle n’était plus la seule et unique proie des loup-garous qui, dans son esprit, hantaient forcément le coin. Quand Michaela fut en vue, la Préfète lui agrippa immédiatement le bras, un grand sourire aux lèvres et lui demanda, sur le ton de la confidence : « Tu trouves ça comment ? » Hilary aussi montra le bout de son nez — l’une des missions de ce soir était d’ailleurs de lui faire passer un bon moment, parce qu’elle semblait bien triste depuis la rentrée. Bientôt tous les rondins de bois furent occupés — il ne restait plus que deux petites places pour Marlon et Rosalie à côté d’un Gryffondor qui leur avait gardé une place — et les deux préfets purent lancer les festivités. « Bienvenue tout le monde, et surtout bienvenue aux nouveaux Gryffondor » commença la blonde, son regard s’attardant sur les visages les plus jeunes qui découvraient Poudlard pour la première fois. « Au programme : feu de camp, chamallows grillés, photos souvenirs et histoires qu’on ne raconte que dans ce genre de soirée ! Oh, et si vous faites tomber votre chamallow dans le feu, vous avez un gage ! » Sur ses précisions, elle laissa Marlon rajouter ce qui lui semblait bon et s’installa sur le bois de son siège. Qui allait être le premier à se lancer dans un conte horrifique ?

@Gryffondor

Explications:

Vous avez tous vu le petit message dans la Salle Commune et vous vous rendez à la Salle sur Demande sous les coups de 16H00. Là, vous prenez place sur les rondins, autour du feu de camp.

Pour la cohérence IRP (et que tout le monde soit pas magiquement à côté de tout le monde), repostez ce petit schéma ci-dessous à la fin de votre RP avec votre nom de rajouté.

Placements:

Pour les marshmallows, lancez un dé pour savoir s'il tombe dans le feu (et donc si vous avez un gage) ou non. Répartition des chiffres au choix.

Et enfin : que serait une soirée histoires d'horreur sans petits sursauts de peur Rusé

À chaque post, vous pourrez faire deux lancers de dé (en plus du marshmallow s'il y a). Le premier résultat vous indiquera quel spoiler ouvrir ; le second résultat quelle péripétie tombe sur votre personnage. À vous d'y réagir en fonction.

1:

2-3:

4-5:

6:

( Pando )

CAMPING SAUVAGE AVEC LES RUSTRES

Finnbjörn se plie aux coutumes locales

Le moins convaincu du monde, je m’avance vers la salle sur demande, hésitant à demander si je ne peux pas être transporté bien loin de ce rassemblement de forains, pour le bien de ma santé mentale. Mais à quelques jours de la rentrée, Grand-Père ne voudrait pas prendre le risque de voir les ignares de Gryffondor trop se rassembler entre eux sans surveillance. S’ils sont de nature trop stupide pour former une bande organisée et réellement menacer la hiérarchie mise en place par notre aïeul, mieux vaut tenir ces cancres-là à l’œil… Les électrons libres sont toujours révélateurs de mauvaise surprise. Et mon arrivée dans la pièce me le confirme, dévoilant une sorte de fausse clairière aménagée… Un air stupéfait s’instaure sur mon visage tandis que mes sourcils se froncent naturellement. On dirait que j’ai encore trop espéré que ces incapables pouvaient organiser des soirées mondaines… A la place, on dirait que nous allons nous contenter du confort le plus rudimentaire, d’un décor pittoresque, et d’une ambiance de fête d’anniversaire pour enfant. « Eh bien… comme c’est folklorrrique. » commenté-je en direction de la jeune originale qui avait été nommée à ce poste. Je ne la connais que pour ses bavardages intempestifs, et pour son savoir-faire inimitable consistant à transformer notre salle commune en un souk anarchique… aussi, autant dire que je suis relativement peu emballé de voir que de telles responsabilités lui ont été attribuées, d’autant plus qu’elle ne semble pas venir d’une grande famille. J’en toucherais un mot à Grand-Père… sans doute a-t-il voulu se faire bien voir auprès des communautés de prolétaires au sang-mêlé, mais cela ne signifie pas que j’approuve cette initiative. Quant à son partenaire… il ne s’agit de nul autre que de mon camarade de dortoir, un ingénu inexpérimenté qui serait bien incapable de se faire respecter auprès d’un groupe de canards sauvages. Alors je me permets d’avoir quelques craintes quant aux mœurs qu’il peut inspirer à la maison Gryffondor… Vivement que la brigade soit formée, afin que nous mettions un peu d’ordre dans toute cette pagaille.

Miss Délurée nous invite à nous asseoir, et je la dévisage sans comprendre. « S’installer, où cela donc ? » demandé-je le plus sérieusement du monde, regardant autour de moi à la recherche de chaises confortables, ou de fauteuils... Mais lorsque je comprends le funeste destin qui nous attend, mes yeux s’agrandissent subitement. Non… elle n’a pas osé. J’attrape l’épaule de Maxton, et lui susurre à l’oreille : « Parrr pitié, qu’on ne me dise pas que nous allons devoirrr nous asseoirrr surrr ces bûches, comme des va-nu-pieds… Ce pantalon a coûté une forrrtune en teinturrrier. » me plaigné-je, une grimace de dégoût se formant sur mon visage. Elle n’a jamais spécifié que cette soirée serait une sorte de camping sauvage au milieu de la boue et des feuilles mortes, et que nous serions en proie aux échardes… Je suis déjà à deux doigts de me faire porter pâle. Sans quitter mon seul allié parmi la plèbe, je prends le parti de rester debout. Me prêter à cette farce fantaisiste est au-dessus de mes attributions, alors les bras croisés, je jette un œil aux nouveaux arrivants. Heureusement que le jumeau Sherwin partage ma douleur… cela rend cette expérience navrante à peine plus supportable. Aussi, je n’hésite pas à marmonner dans sa direction… « Mes aïeux, c’est encorrre pirrre que ce que j’imaginais, et je n‘attendais pourrrtant rrrien. On dirrrait que chaque année, Grrryffondorrr rrrivalise d’orrriginalité pourrr prrroposer une soirrrée toujourrrs plus saugrrrenue… et comme chaque année, c’est un cauchemarrr. » J’esquisse une moue peu convaincue lorsque j’entends parler de marshmallows, me demandant si on nous a confondu avec des nouveau-nés. J’imagine sans mal que ce n’est pas ce soir que l’on discutera de la manière de redorer un peu l’image ternie de la maison de Godric Gryffondor… Je soupire de lassitude, et ajoute : « Et crrrois-tu que si ce sont ces lavettes de prrréfets, qui tombent accidentellement dans le feu, est-ce que c’est un gage aussi… ? » demandé-je en toute discrétion à mon partenaire d’infortune, faisant mine de réellement me poser la question. Après tout, rien ne nous interdit de plaisanter un peu, il faut bien tuer l’ennui avant qu’il ne nous tue…

@Maxton E. Sherwin

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Azure & Les Gryffondors l'école

au clair de la lune

Il aurait été facile pour tous ceux qui connaissait Azure de penser qu’elle avait l’habitude de petite soirée vu son tempérament orageux le matin, mais il n’en était pas vraiment le cas. Du moins, à Poudlard. Si les dernières semaines lui avait appris quelques petites choses c’était qu’elle pouvait être elle-même sans avoir à se plier d’aucune façon aux exigences des autres. D’humeur joyeux et détendu, elle avait pris le chemin vers la salle sur demande tel qu’annoncé par les préfets plus tôt. Passé la porte, elle ne put que porter son regard de chocolat sur la lune qui lui faisait une pâle lumière sur le visage. Déjà, elle remarquait les deux nouveaux préfets affairés à mettre en ordre les quelques derniers préparatifs. Ça et décidément un groupe qui était peu enclin à vouloir s’installer sur une bûche au sol. Bien qu’elle n’eût jamais eu de contact avec aucun Sørensen par le passé, elle se doutait que si elle ouvrait la bouche pour dire le fond de sa pensée que les relations n’allaient pas être des plus cordiales. Elle passa entre les deux garçons qui faisait du piquet de grève, et se retourna brièvement le sourire aux lèvres. C’est vrai qu’à rester debout, vous avez l’air… de faire des enfantillages? Laissant montre que l’activité était tout à fait appropriée à leur statut. Le sourcil relevé, elle franchit les quelques pas vers une place assise, juste à côté de Rosalie. (Place I) L’écoute pas. Vous faites du bon boulot. Il restait plus que certains mine l’ambiance. Quoiqu’elle aurait peut-être dû la fermé si elle ne cherchait pas les ennuis.

Elle reporta son attention sur le décor de la pièce, relevant les yeux vers la lune des plus brillante alors qu’elle savait pertinent l’heure réelle et le temps qu’il faisait hors de la salle sur demande; nuageux et gris, tout à fait typique du coin de pays. C’était vraiment comme un petit miracle et une petite surprise chaque jour qu’elle vivait dans cette école; elle espérait que sa petite sœur s’il acclimaterait tout autant. En descendant le regard vers l’entrée, elle nota des petits visages d’enfant qui s’ajoutait à la salle et elle sourit doucement en imaginant l’accueil digne qu’elle devait donner! Après tout, elle espérait que quelqu’un ferait de même pour Daph. Autant faire de même pour autrui. En bonus, elle n’allait pas se faire prier trop longtemps pour enfiler des shamallow sur un pic pour le faire griller. Elle n’avait pas l’habitude d’aller camper mais les peu de fois où elle s’était retrouvée dans une situation semblable, elle avait tout bonnement adoré.

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au clair de la lune...

Pop's est en nage

L’après-midi commençait à être bien entamée en cette semaine de septembre ; le soleil était encore haut dans le ciel bien que quelque peu masqué par les nuages, une légère brise agitait les branches des arbres du parc et les élèves les plus chanceux ayant déjà leur travail en profitaient pour se pavaner dans l’herbe verte en détaillant du coin de l’œil les nouvelles statues postées de-ci de-là dans le parc. Ces dernières avaient alimenté bon nombre de discussion depuis la rentrée et certains racontaient même à qui voulait bien l’entendre qu’ils les avaient vu les suivre des yeux ! Néanmoins cela ne restait que de simples rumeurs pour le moment et la reprise des cours avait offert de nouveaux sujets de discussion aux élèves de Poudlard.

Traînant sans grande conviction dans le hall d’entrée, Masha jeta un coup d’œil à sa montre. Quatre heures de l’après-midi approchaient grandement, et elle n’avait pas encore décidé de ce qu’elle allait faire. Oh elle avait bien vu le petit mot placardé à l’intention des Gryffondors dans leur salle commune, leur indiquant qu’ils étaient tous conviés et les bienvenus à une petite sauterie de rentrée organisée par leurs nouveaux préfets… Elle ne voyait que ça depuis qu’il avait été accroché sans savoir vraiment quelle conduite adopter. Elle n’avait jamais été du genre depuis son entrée à l’école de magie à se mêler aux autres, ayant toujours l’impression que la réalité de sa nature la rattraperait au galop à la moindre occasion. Toutefois, le fait d’apprendre au cours de l’an passé la naissance de son petit-frère avait provoqué en elle une sorte d’électrochoc : elle passait à côté de sa vie. En s’isolant, utilisant la lycanthropie comme excuse, elle manquait de nombreuses occasions avec sa famille ainsi qu’avec ses condisciples. Masha était certes devenue un monstre suite à sa rencontre avec l’horrible créature l’été de ses neuf ans, toutefois c’était encore elle qui décidait de ce qu’elle faisait de sa vie en dehors de ses transformations. Et fuir les autres n’étaient probablement pas la meilleure conduite à adopter. Certes, elle avait Noah et son amitié était bien suffisante à ses yeux mais il fallait qu’elle prenne sur elle et qu’elle s’ouvre aux autres. Elle ne pouvait pas passer toute sa scolarité à fuir le moindre contact, se contentant des politesses de base avec l’ensemble du château, fuyant les soirées et les évènements rassemblant plus de trois personnes.

Hésitant toujours quant à la conduite à adopter, la jeune Gryffondor remarqua que ses pas l’avaient menée malgré elle devant le grand escalier de marbre trônant au milieu du hall. Elle prit une grande inspiration et releva la tête, semblant défier la ribambelle de marches qui se tenait face à elle. Après quelques secondes d’un intense combat silencieux, elle se résigna et commença à gravir les marches. Après tout, la réunion des Gryffondors commençait à seize heures, et ils devraient forcément être rentrés avant le couvre-feu. Dans le pire des cas, elle pouvait même prétexter un devoir pressant et quitter ses condisciples rouges et or avant la fin des festivités. Oui, voilà, elle garderait sous le coude ce genre d’excuse si jamais les choses tournaient au vinaigre. Et puis, après tout la prochaine pleine lune n’était pas avant deux semaines et elle ne risquait pas grand-chose aujourd’hui, à part, peut-être, découvrir de nouveaux potentiels amis…

Un peu plus sûre d’elle, Masha accéléra l’allure, se retrouvant rapidement au sixième étage. Elle quitta l’escalier de marbre, s’en éloigna et déboucha quelques secondes plus tard sur le long couloir hébergeant le passage secret menant à la Salle sur Demande. Elle n’eut pas le temps de se demander si elle prenait la bonne décision que son regard croisa celui de Marlon, son nouveau préfet, apparemment occupé à accueillir les nouveaux arrivants. Masha lui adressa un sourire ainsi qu’un signe de tête poli et pénétra dans la pièce magique. Son regard parcouru les alentours… et son sang se glaça. Face à elle, la nuit était tombée sur une jolie clairière au sein de laquelle on pouvait voir un feu de camp entouré par des rondins de bois, mais ce n’était pas ça le problème… Son regard s’était arrêté sur l’immense sphère argentée qui s’élevait au-dessus des arbres, baignant le tableau d’une atmosphère qu’elle jugea lugubre. La pleine lune. Elle sentit son cœur s’accélérer : elle n’avait plus vu cette lune depuis sa transformation, étant à chaque fois sous bonne garde au moment où la bête prenait le dessus toutefois l’astre blanchâtre lui apparaissait en cet instant même comme un vieil ennemi. Des gouttes de sueur commençaient à perler au coin de ses tempes et elle se contracta : était-ce réel ? Devait-elle fuir ? Que risquait-il de se passer ?

La moindre seconde sembla durer des heures aux yeux de Masha qui resta là, figée, à réfléchir sur le meilleur moyen de mettre le plus de distance entre la pleine lune et elle. La peur en elle était si intense qu’elle n’arrivait plus à être rationnelle, se demandant même si elle avait bien lu le mot à leur intention. Peut-être qu’il n’était pas quatre heure de l’après-midi mais bien plus tard et qu’elle risquait à tout moment de se transformer en une horrible créature prête à tout pour faire du mal aux élèves ici présents. Elle n’avait même pas commencé sa cure de potion tue-loup étant donné que la pleine lune ne devait être que dans quinze jours…

Au bout d’un moment, la brune prit une grande inspiration qui lui parut être la première depuis des jours. Depuis combien de temps retenait-elle ainsi son souffle ? Quelle qu’en soit la réponse, elle ne s’était pas encore transformée en louve féroce et sanguinaire. Or, avec une telle lune elle aurait dû. Le rationnel reprenant péniblement le dessus, elle évalua la situation : elle se trouvait dans la Salle sur Demande, à Poudlard, et il était quatre heure de l’après-midi. La salle était connue pour ses compétences magiques exceptionnelles et l’un de ses nouveaux – ou même les deux – préfets avait du décider de ce décor champêtre et pittoresque. Génial, songea-t-elle amèrement, c’est comme si l’univers m’envoyait me faire voir.

Constatant qu’elle était restée figée là bien trop longtemps pour que cela ne se remarque pas, elle adressa un sourire poli aux autres Gryffondors présents et s’approcha du premier rondin qu’elle remarqua en essayant de ne pas regarder à nouveau l’astre lunaire. Ses articulations lui faisaient mal, un peu comme les nuits précédents la pleine lune et elle se demanda à quel point la magie des lieux était capable d’influencer sa lycanthropie…

D’autres élèves les rejoignirent et une fois que tout le monde fut installé, Rosalie reprit la parole afin de les saluer comme il se devait. Bien, ils étaient donc tous réunis là aujourd’hui pour passer une soirée camping autour d’un feu de camp… L’idée aurait pu être bonne sans cette horrible lune qui continuait de tous les baigner de sa lumière laiteuse. Le front de Masha était toujours couvert de sueur et elle avait le plus grand mal à complètement se détendre. Au pire, pensa-t-elle avec une pointe de cynisme, ils penseront que je flanche à cause des histoires d’horreur.

Une fois le discours d’introduction de Rosalie terminée, elle se décida à attraper des marshmallows, les enfilant doucement sur une pique en bois qu’elle tendit ensuite nonchalamment vers le feu.

« Oui c’est… sympa cette ambiance, lança-t-elle sur un ton qu’elle essayait de rendre désinvolte à son voisin direct, ça change de dehors c’est sûr. »

Un crépitement attira son attention et elle posa à nouveau son regard sur sa brochette de sucrerie. Les marshmallows avaient commencé à dorer et elle retira prudemment ces derniers du feu. Masha devait bien admettre malgré tout que l’odeur des bonbons grillés lui donnait l’eau à la bouche…

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au coin du feu

Bien sûr, cette année n’y couperait pas et une fête de maison était organisée par les - nouveaux - préfets de Gryffondor pour accueillir les nouveaux venus et réunir les anciens pour une même occasion, et ce n’était pas parce qu’Hilary n’avait pas le moral qu’elle ne se ferait pas, cette fête. D’ailleurs, pourquoi avoir espéré qu’elle ne se ferait pas ? C’était de Rosa qu’il s’agissait ! La Princesse du dortoir ! La Reine des plans foireux ou non ! Évidemment que quelque chose allait s’organiser en cette semaine de rentrée, et comme il était question de Rosalie, Hilly était certaine que ce serait quelque chose de magnifique et de très bien pensé. Et elle s’y rendrait, bien entendu, pour au moins faire plaisir à son amie et la soutenir dans ses nouvelles responsabilités, mais Dieu qu’elle n’en avait pas envie. Elle connaissait encore beaucoup de Gryffondor et s’entendait bien avec certains d’entre eux, mais sans Eliana, ce n’était plus la même chose. Hilary voyait déjà son année scolaire finir dans une crevasse à la chute infinie, sans possibilité d’y réchapper. Et la jeune fille se laissait glisser, tout simplement. Elle avait glissé tout le long de cette première semaine de cours, se laissant plus balloter par les flots d’élèves, de premiers devoirs et de travail à fournir qu’autre chose. Hilary se laissait aller, très clairement, et elle fit à peine l’effort d’attacher ses cheveux et de s’habiller convenablement pour cette fameuse réunion. Elle irait, c’était déjà pas mal. C’était franchement mieux que rien. Cela rendrait Rosalie trop triste qu’Hilary reste sous les couettes du dortoir pendant que tout le monde serait en train de s’amuser - pourtant Priest n’aurait rien eu contre ce programme. Mais, que pouvait-elle bien faire à l’encontre de Rosalie ? Elle restait la Princesse et elle le Pirate. Une nouvelle aventure se profilait, en somme, mais Seigneur… Même pour ce genre de petit théâtre, elle n’avait plus l’énergie d’y prendre part.

Il avait été question de se rendre au sixième étage et non pas de rester dans la Salle Commune, alors Hilary avait traîné des pieds jusqu’au lieu de rendez-vous, voyant Marlon posté devant l’entrée d’une pièce qu’elle n’avait jamais… remarqué jusqu’à présent. Hilary le salua d’un faible sourire avant d’entrer et de se retrouver dans… Comment pourrait-elle décrire ça ? C’était comme sortir de la maison : la porte faisait la transition entre l’intérieur et l’extérieur, pourtant elle était certaine de ne pas être sortie du château. Or, Hilary se trouvait bien dans ce qui semblait être une forêt et à une heure très tardive de la soirée de ce qu’en témoignait la pleine lune haute dans le ciel étoilé. Un peu plus loin, un feu de camp et des rondins de bois les attendaient pour une soirée feu de camp qui lui rappelait certains souvenirs. En fait, l’endroit lui rappelait trop de souvenirs : l’attaque le soir où Poudlard avait brûlé, les réparations de Poudlard pendant les vacances d’été, et cette salle magique qu’elle avait découverte avec Cameron, Halloween… Un tourbillon d’émotions, d’images et de sensations prit d’assaut la poitrine et la tête d’Hilary qui poussa un long soupir avant de rejoindre les autres Gryffondor déjà installés. Qu’importe si c’était la rentrée ou l’approche de Noël, finalement. Plus rien n’avait véritablement d’importance, désormais…

La nouvelle Capitaine salua Rosalie, bien sûr, mais également Michaela, puis alla s’asseoir à côté de Masha qui faisait un très bon rempart avec ses camarades de dortoir. Elle n’arrivait plus à sourire aussi franchement qu’avant, aussi préférait-elle ne plus avoir à sourire du tout. Hilary aurait bien voulu pourtant : Rosalie et Marlon avaient fait un joli effort pour ce soir et tout semblait prêt pour passer une… bonne soirée ? après-midi ? Qu’importe. Les résultats étaient là et la Princesse pouvait être fière d’elle. Hilly en avait été persuadée : Rosalie ferait une très bonne préfète et elle le prouvait ce soir, ne serait-ce qu’avec le cadre ou… le programme qu’ils avaient prévu. Malheureusement, la tête blonde n’avait pas vraiment faim. Elle laisserait les chamallows grillés et les bonbons aux autres. Les histoires qui font peur également. Dire qu’Eliana aurait sûrement apprécié cette soirée… Hilary se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas pleurer une énième fois, tentant de se réchauffer avec le feu de camp - la brise la faisait étonnamment frissonner. Tout la faisait frissonner, que ce soit le vent, la tristesse ou les paroles de Masha quand elle ouvrit la bouche juste à côté d’elle en la prenant par surprise. « Avec… les statues, tu veux dire ? » C'était sûr que la nouvelle décoration laissée clairement à désirer. Est-ce qu’Oncle Ben devait s’en occuper, d'ailleurs ? À ce qu’il paraissait, elles suivaient carrément les promeneurs des yeux… C’est sûr que l’ambiance était bien meilleure ici, bien que peu rassurante. C’était comme… faire un test de courage dans la Forêt Interdite elle-même et ce n’était pas quelque chose auquel Hilary aurait participé. Clairement pas.

Les autres commencèrent à se raconter des histoires d’horreur et, comme c’était le cas en cours depuis le début de cette nouvelle année, Hilary… phasa. Elle planta son regard dans le feu en face d’elle, les bras croisés sous sa poitrine et elle laissa le temps passer sans s’en soucier plus que nécessaire. Et elle aurait pu d’ailleurs passer l’entièreté de la soirée ainsi si personne ne prenait la peine de la sortir de cet état ou… si le feu ne s’était pas éteint brusquement avant de reprendre comme si de rien n’était. La tête blonde agrippa Masha sans s’en rendre compte tandis que l’obscurité prit place l’espace de quelques secondes autour d’eux. Est-ce que quelque chose allait mal se passer encore une fois ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi ? Comment… ? « Désolée » fit-elle en se rendant compte de sa prise sur le bras de Masha, « Le feu… Ça m’a surprise. » Et ça la surprenait toujours. Ça lui faisait même… un peu peur. Hilary prit un bout de bois quelconque pour voir si le feu était encore bien réel…

Placements:

Codage par Libella sur Graphiorum

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Au clair de la lune

ft. Michaela O'Delee, @Finnbjörn K. Sørensen, @Maxton E. Sherwin, @Rosalie Dawley-Guggenheim et les @Gryffondor

Poudlard sans mauvaise nouvelle, ça n'était pas vraiment Poudlard... Mais jamais Michaela n'aurait imaginé une nouvelle aussi mauvaise que la nomination de Marlon à la tête des Gryffondor. Elle s'était attendue à tout, vraiment, mais à ça ! D'où il méritait le titre, même, hein ? Enfin... Elle ne pouvait plus y faire grand chose, sinon espérer que l'année passerait vite et qu'il ne serait pas trop enquiquinant d'ici là... même s'il était question de Marlon, alors forcément, c'était déjà compromis. Dans son malheur, il y avait quand même une bonne chose : la soirée de rentrée s'annonçait agréable. Il était chiant, son frère, bien sûr, et Rosalie aussi l'était, mais ils avaient pas des goûts trop spéciaux, du genre à faire des quizz ou des dîners barbants. Elle savait bien qu'ils savaient – à peu près – s'amuser et que ça ne serait pas dur d'en faire autant. Ce fut donc pleine de bonne volonté malgré ses réticences premières que l'adolescente poussa, à 16h, la porte de la salle sur demande. De l'autre côté, un feu de camp et des rondins pour s'asseoir, un ciel d'été percé d'une lune bien ronde et des arbres qui rappelaient la forêt interdite. Elle ne put s'empêcher de trépigner d'impatience, contente d'être là et de faire honneur au premier vrai truc organisé par le duo. D'un côté, elle avait quand même une place sacrément privilégiée. D'un côté, une de ses meilleures copines, de l'autre son propre frère... Si, ça, c'était pas faire partie de l'élite de Gryffondor, il faudrait lui expliquer ce que c'était !

— Bonjour tout le mooonde, chantonna-t-elle en arrivant, remontant d'un geste machinal les manches de vieux pull à motif*

Les gens avaient déjà commencé à arriver et à s'installer. Il n'y avait pas encore grand monde, c'était tant mieux, ça voulait dire que ça n'avait pas encore officiellement commencé. Rosalie ne mit pas longtemps à apparaître devant elle et lui agrippa le bras comme si ça faisait des mois qu'elles ne s'étaient pas vues – alors qu'elles s'étaient lâchées quelques heures plus tôt à peine.

— Tu trouves ça comment ?
— Par-fait!

Elle laissa sa copine reprendre sa place d'hôte et regarda silencieusement les gens s'installer. Elle n'avait pas de préférence particulière, ils faisaient tous partie de la grande famille des rouges de toute façon... Aussi quand elle remarqua que Finnbjörn et Maxton restaient debout dans leur coin, elle décida que c'était avec eux qu'elle voulait s'asseoir. Elle ne gardait pas de très bons souvenirs du second et n'avait, à sa connaissance, jamais vraiment parlé au premier mais c'était une nouvelle avec et avec le vieux Sørensen à la tête de l'école, peut-être qu'ils étaient dans de meilleures dispositions et près à faire un effort. Elle se glissa derrière eux, passa un bras sous l'un des leurs et les entraîna d'un geste enthousiaste en direction des rondins.

— Allez, restez pas debout, vous serez mieux avec nous. Y'a des marshmallow, c'est trop bien ! Vous aimez ça ?

Tout le monde aimait les marshmallow de toute façon, c'était ancré dans les gènes humains, elle en était convaincue.

— Y'a trois places, on se met là ?

Et sans leur demander leur avis, elle s'installa au milieu du rondin, laissant une place à chacun à ses côtés. Oh, elle ne se faisait pas d'illusions, ils fuiraient sans prendre la peine de s'installer, en gros malpolis qu'ils étaient, mais au moins, elle avait ce qu'elle pouvait pour les intégrer à la soirée.

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Au clair de lune

La vie à Poudlard reprend petit à petit. Florent a bien su se raccommoder avec sa vie d'étudiant. Sa nouvelle journée de cours vient de se terminer. Mais pas la journée, car Florent et l'ensemble des Gryffondors sont conviés à une soirée qu'organisent leurs préfets: Rosalie Dawley-Guggenheim et Marlon O'Delee.

Le jeune homme ne sait pas vraiment ce qu'ils ont prévu. Toutefois, il est impatient d'y participer afin de voir tout cela. En attendant que leur de ce rendez-vous arrive, Florent rejoint sa chambre et commence à faire les différents devoirs qu'il a. Le temps défile assez vite et finalement l'heure du rendez-vous arrive enfin.

Le Gryffondor rejoint donc le sixième étage, car c'est justement là-bas qu'on a donné rendez-vous aux Gryffondors. Le jeune homme arrive sans grande peine vers l'étage en question. Sur place, le jeune homme découvre différents élèves qu'il connait plus ou moins. Il attend patiemment de découvrir ce qui va se passer durant la suite de cette soirée.

Soudain Marlon les accueille et les invite à entrer dans la Salle sur Demande. Ils pénètrent dans une clairière plongée dans l'obscurité d'une factice créée de toutes pièces. Une lune pleine et énorme brille dans le ciel. L'endroit est bordé d'arbres épais qui ne laissent rien passer... hormis quelques craquements sinistres. Et, au milieu de cette trouée, un feu de camp brûle déjà, entouré de rondins de bois.

Une fois sur place, Florent se tourne vers Rosalie qui prend la parole. Dans un premier temps, elle les salut très calmement puis explique dans un second temps ce qui est prévu pour cette soirée. Elle a prévu des chamallows grillés, des photos souvenirs et des histoires qu'on ne raconte que dans ce genre de soirée. Florent regarde donc tranquillement les premières personnes s'installer.

Puis c'est à son tour de choisir une place et il va rejoindre son amie Azure. Une fois qu'il arrive près d'elle, il lui dit en souriant:

"Salut Azure, près pour cette soirée ? J'espère que tu aimes les histoires qui font peur. Car ça semble la thématique de cette soirée."

Codage par Libella sur Graphiorum

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Azure & Les Gryffondors l'école

au clair de la lune

Azure captait tranquillement la présence des autres qui se joignait au groupe. Elle imaginait sans mal les petits nouveau incertains qui se faisait un chemin parmi les anciens et d’un sourire encourageant, elle les invita à prendre place. C’était le mieux qu’elle pouvait faire pour l’heure. Ne pas avoir l’air menaçante. Si l’ambiance était chaleureuse, elle fût vite tirée de sa rêverie par l’arrivée de Florent. Se dernier vint s’asseoir au centre de la buche à côté d’elle et alors qu’elle piquait un shamallow sur la pointe de son bâton, elle vint à se demander si elle était vraiment prête pour la soirée finalement Pas qu’elle était une trouillarde née… non. Juste que se faire peur, ce n’était pas vraiment son passe-temps favori. Validant que le shamallow était bien fixer, elle tendit sa branche vers le centre de feu afin de doucement le faire griller. ‘’Je ne suis pas tant histoire de peur… J’te préviens que ce n’est pas trop ma tasse de thé.’’

La brunette, les nattes décalés de chaque côté de la tête, balance la tête de gauche à droite incertaine. Je t’avoue que je ne sais plus vraiment ce qui fait peur ou pas maintenant que je suis rentré dans cette école… tout me parait possible. Après avoir vu Nick Quasi-Sans-Tête c’était vrai que c’était assez difficile de s’imaginer un monde sans fantôme… Mais l’avoir vu avait été un profond choc pour elle. Tellement, qu’elle avait fini par demander à sa mère si leur propre maison était hantée. Totalement idiot mais… ça pouvait être néanmoins possible. Elle pinça les lèvres mal à l’aise avant de parler clairement. J’ai entendu une rumeur qu’il y aurait des fantômes qu’on ne voit pas dans l’école… qui serait vraiment invisible. Comme pour envoyer un message totalement aberrant, le feu sembla s’éteindre totalement sous ces yeux. La pénombre engloutissant l’espace un bref instant. D’instinct, Azure lâcha son bâton pour s’agripper littéralement à Florent. Elle était littéralement terrorisée et tremblait comme une feuille. Ne disant plus rien jusqu’à ce que le feu reprenne un peu de force. C’était quoi cela! dit-elle d’une voix tremblante et aigu alors que son shamallow toujours accrocher au bâton se baignait littéralement dans le feu. Elle lâcha à peine son pauvre otage qui n’aurait clairement pas pu imaginer qu’elle ne finirait pas lui sauter dessus de cette manière. À être debout, autant imaginer qu’elle aurait fini en boule caché derrière le billot. Le seul élément qui avait permis de lui garder un minimum de dignité était qu’elle était assise. Non, ça ne s’annonçait pas de tout repos. Elle croisa le regard de Rosalie, inquiète essayant de déterminer si elle devait s’en faire ou essayer de reprendre un peu de constance.

Spoiler:

@Rosalie Dawley-Guggenheim @Florent J. Kane

◈◈◈◈◈◈◈
≈She's imperfect, but she tries
She is good, but to herself she lies
She is hard, broken and won't ask for help
She is messy, but she's kind
She is lonely most of the time
She is all of this mixed up with her beautiful eyes

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La soirée de Gryffondor pour accueillir la nouvelle année avait lieu aujourd’hui à 16 h et, à son habitude, Opal n’était pas dans les premiers arrivés, mais étonnement, elle n’était pas la dernière à pointer le bout de son nez. L’après-midi n’avait pas été assez palpitant pour lui sortir l’événement de la tête et elle avait pu se rendre à une heure raisonnable pour ne pas être en retard. Elle tournait un coin de couloir du sixième étage pour se retrouver près de la salle sur demande et remarqua Marlon qui accueillait les petits nouveaux. Elle s’approcha et en quelques pas, elle avait rejoint la porte et le nouveau préfet. D’une main, elle lui tapota l’épaule d’un côté et sauta rapidement de l’autre, un air moqueur au visage.

– T’as vu ? J’suis presque pas en retard ! Vous avez même pas eu le temps de fermer la porte, dit-elle avec amusement. Puis, elle jeta un regard dans la pièce avec curiosité. Qu’est-ce vous avez prévu ? Oh, ça l’air sympa ! On se rejoint dans la salle ?

Habillée de son habituel sourire joyeux, elle laissa son ami accueillir les derniers retardataires — pas elle pour une fois — et s’avança entre les arbres qui se présentaient maintenant à elle. L’ambiance avait quelque chose de légèrement lugubre et une pointe d’anxiété irait de pair avec l’impression que renvoyait la sombre forêt, la pleine lune et l’écho de hurlements lointain. Elle n’avait pas souvent utilisé la salle sur demande, mais elle était toujours impressionnée par ce qu’elle pouvait créer comme univers l’espace d’un moment.

Sans trainer davantage, elle s’avança vers les rondins. Son regard s’attarda un bref instant sur ceux qui levaient le nez sur cette ambiance chaleureuse de feu de camp et elle ne put empêcher l’amusement de colorer ses pupilles en voyant Michaela les entrainer avec elle vers les bûches. Une soirée feu de camp allait s’avérer intéressante. Le camping n’était pas une activité fréquente pour elle ou sa famille, mais elle avait déjà participé aux soirées autour d’un feu à l’extérieur. C’était toujours agréable et réconfortant. Calme et paisible. Avec les crépitements du feu dans la nuit, la chaleur des flammes malgré le froid qui s’installait peu à peu. C’était une ambiance qu’Opal appréciait. Elle avait bien hâte d’en savoir plus sur le contenu de la soirée.

Elle prit place au bout d’un des rondins. Non loin d’elle, elle remarqua Hilary. Elle voulut la saluer, mais se rendit vite compte que la plus jeune ne lui portait aucune attention. Ce qui fit réfléchir Opal un petit moment. Depuis la rentrée, Hilary ne semblait pas dans son assiette. Elles ne se côtoyaient pas beaucoup toutes les deux, mais Opal avait l’habitude maintenant de recevoir des lettres lorsque la jeune Gryffondor se posait beaucoup de questions et avait besoin de faire le point. Cependant, elle n’avait reçu aucune communication de sa part cette année. S’était-il passé quelque chose de grave ? Elle laissait normalement Hilary venir vers elle, mais peut-être devrait-elle pour une fois ouvrir une porte, l’amener à sortir ce qu’elle avait sur le cœur ? La soirée gryffondor n’était pas la meilleure place pour ça, mais elle allait le garder à l’esprit pour lui parler plus tard. Elle n’aimait pas la voir avec cet air absent et triste.

Elle reporta finalement son attention sur Rosalie lorsque celle-ci prit la parole pour annoncer le programme de la soirée. Le sourire étira de nouveau les lèvres de la 6e année. Ça allait être intéressant tout ça ! Déjà, elle commençait à réfléchir à une idée pour ce qu’elle pourrait raconter. Sa sœur aurait été la meilleure pour ce genre d’événement. Elle avait toujours une idée derrière la tête et une façon bien à elle de raconter n’importe quelles péripéties pour la rendre intéressante. Mais Opal ferait de son mieux. Elle réfléchissait tout en se penchant pour trouver le sac de guimauve lorsque la lune fut voilée par un nuage, rendant l’endroit bien sombre et lui faisant perdre de vue le sac qu’elle cherchait. Le moment de relever le regard que le nuage s’éloignait déjà. Le noir ne l’effrayait pas et ce n’était pas ce qui allait la déstabiliser. Quoiqu’elle en avait oublié ce qu’elle cherchait. Elle se tourna plutôt vers Marlon et Rosalie qui partageait la même bûche qu’elle :

– Est-ce que vous allez vous porter volontaire pour raconter… commença-t-elle, mais rapidement, son attention se dirigea vers Azure qui semblait terrifiée sur le rondin d’à côté. Opal jeta un regard rapide aux alentours, cherchant une possible cause, ne comprenant pas bien ce qui avait pu se passer quelques secondes plus tôt.

@Marlon O'Delee @Hilary Fitzpatrick-Priest @Rosalie dawley-guggenheim @Azure Zinnia

Hors-RP:

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Au clair de la luneGryffondorPour la dernière année de Marlon, Poudlard subissait bien des changements. Nouveau directeur (quoique ce n’était peut-être pas si mal, à voir), nouvelles règles, nouveau mode de fonctionnement, nouvelles rumeurs et inquiétudes… Marlon était sceptique. Est-ce que ces nouveautés arrangeraient les problèmes rencontrés l’année passée ? Pas certain… Mais au delà de ça, le rouge avait maintenant un rôle important à jouer dans l’école. Il était préfet de sa maison, en compagnie de Rosalie, une amie de sa petite sœur. Les rebondissements étaient assurés. Marlon prenait ce rôle à cœur. Enfin on lui donnait des responsabilités. Enfin il commençait à se sentir à sa place. Dommage que ce soit à sa septième année…

Tant pis. Pendant les mois qui suivraient, il serait LE préfèt de Gryffondor. Il allait faire ça bien, il le voulait. Et même si Rosalie avait forcément son petit caractère (vu qu’elle était proche de Mika), Marlon était confiant sur l’efficacité de leur coopération. Là aussi, c’était essentiel. Il se promit donc d’être patient et de penser à ce que Mika dirait en cas de désaccord.

En attendant, plein de bonne volonté, le septième année se dirigea vers le sixième étage. Plus particulièrement la salle sur demande où Rosalie avait eu l’idée d’organiser une petite soirée d’intégration. Idée totalement validée par Marlon, il s’était débrouillé pour acheter le nécessaire pour que ce soit une réussite. Bonbons, chamallows, piques et des plaids. Même s’il n’allait pas forcément faire froid, les plus peureux allaient pouvoir se cacher en dessous… Puis ça faisait partie de l’attirail obligatoire. Une partie du nécessaire avait été acheté directement à Pré au Lard par Marlon lui-même et ce qui était resté introuvable lui avait été envoyé par hiboux. Merci maman. Et Arrow évidemment.
Arrivé au point de rendez-vous, Marlon reconnu Rosalie qui lui faisait signe de la main. Sans la faire attendre plus longtemps, il alla la saluer. Ou plutôt répondre à sa question.

"Ouai j’ai tout" Marlon releva les sacs qu’il tenait en guise de preuve. "Toi aussi visiblement, il y a plus qu’a."

Rosalie ouvrit la salle sur demande. Honnêtement elle avait pensé à tout. L’ambiance lugubre, les arbres épais, la brise, la pleine lune, le feu de camp… Marlon était confiant sur le bon déroulement de la soirée. Le septième année posa son sac et commença à distribuer les piques et les chamallows. Rosalie plaça les boissons, les couvertures… Tout était fin prêt. "Nan je pense que c’est bon là. Je vais accueillir les gens à l’entrée, je te laisse, mange pas tout."

Sans se demander si sa camarade était confiante ou pas, il regagna la porte. Après tout, c’était son idée. Elle savait exactement ce qu’elle avait mis dans la salle ou non. Aucune raison de flipper. Lui-même n’avait absolument pas peur.

Après quelques minutes d’attente les premiers Gryffondor arrivèrent. Marlon les salua tous avec plus ou moins d’entrain. Il fallait dire que voir Finnbjorn ne le réjouissait pas beaucoup... Mais bon. Il était préfet alors il lui fit un signe de la tête cordiale. Heureusement Hilary, Azure, Masha ou encore Florent remontaient le niveau. "Bienvenue ! Entrez, direction le feu de camp, Rosalie vous attend." Mika arriva à son tour, Marlon se contenta d’un sourire en coin, maquillé de malice. Enfin, alors qu’il allait rejoindre tout le monde, il sentit quelqu’un lui toucher l’épaule. Il se retourna machinalement, mais… Personne. Fronçant un sourcil, il se retourna de l’autre côté. Celle qu’il attendait le plus montra enfin le bout de son nez. Le visage d’Opal lui apparut. Cette dernière se ventait de « n’être presque pas en retard »… Marlon afficha un grand sourire amusé.

"Tu veux une lettre de félicitation aussi ?"

Aux yeux de Marlon, chaque jour les rendait toujours plus inséparable. Pourtant, tout n’était pas si simple… Depuis cette rentrée, chaque jour les rapprochait de la fin de leurs aventures à Poudlard… Marlon se força à ignorer ces pensées qui ne faisaient que lui gâcher la soirée dans l’immédiat. Il répondit plutôt à Opal :

"Feu de bois, chamallows grillés et… Tu vas voir ! Vas-y on se rejoint, j’attends les retardataires."

Il la laissa s’éloigner dans la pénombre. Il soupira. Un jour il devrait être franc avec elle… Et pas fin juin… Une fois qu’il pensa que les derniers étaient arrivés, Marlon referma la porte. Il rejoignit le feu de camp. Tout le monde semblait installé, il se plaça à côté de sa co-préfète. Cette dernière souhaita la bienvenue aux nouveaux et annonça le programme. Marlon ajouta ensuite sa petite touche personnelle.

"Oui encore bienvenue aux nouveaux, vous pouvez compter sur nous. Enfin… Excepté ce soir, vous découvrirez tout seul les dangers qui vous guettent dans cette salle… Bonne chance…"

Vu son ton amusé et provocateur, il était évident que c’était une blague. Marlon s’assit à sa place et piqua un chamallow d’un air détaché. D’un coup, le feu baissa en intensité allant presque jusqu’à s’éteindre. Le rouge ouvrit de grands yeux interloqués. Heureusement, la luminosité revint. Le septième année dévisagea ses camarades dans un sourire qu’il tenta de dissimuler. Ça promettait de beaux sursauts.

"Alors qui commence ?"

Comme une réponse de la salle sur demande, un épais voile de brume s’installa. Marlon vit ensuite Azure terrifiée. Il jeta donc un discret coup d’œil satisfait à Rosalie. Très bientôt, ils flipperaient tous comme des malades… Opal attira d’ailleurs leur attention pour savoir s’ils allaient raconter la première histoire.

"Allez je vous sens tous moyen chaud là, je vais commencer." Il mit son chamallow au dessus du feu et se mit à raconter son histoire tout en observant ses camarades alors que la guimauve fondait au-dessus des flammes.

Histoire :

C’était la première histoire, il fallait que l’ambiance monte encore un peu, mais il y avait possibilité pour que dans quelques minutes, certains tremblent de peur. Le Gryffondor était tout de même fier de son histoire. Par contre, il avait été tellement concentré à la raconter que son Marshmallow fondait complètement. Ce dernier tomba dans le feu, Marlon ne put le rattraper. Il se rappela des mots de Rosalie et du gage qui allait lui être infligé. "Ah meer…" Il n’eut même pas le temps de terminer… Le préfet se leva brusquement d’un air paniqué.

"Putain c’est quoi ça ?!" Une main glaciale venait de lui agripper férocement la cheville. Le pique vide toujours dans la main, il se retourna pour voir de quoi il s’agissait. "Qui m’a choppé la cheville comme ça ?" Ses camarades le fixaient, le septième année n’avait aucun moyen de savoir qui s’était amusé à ça. Mais son intuition lui donnait l'impression qu'ils n'étaient pas impliqués. Il y avait qu’à voir leurs têtes et puis une main aussi froide, ça serait inquiétant pour eux. Subitement, Marlon ne se sentait plus aussi rassuré qu’auparavant. Quelque chose d’étrange se tramait… Il se rassit à sa place sagement, non sans afficher un air perturbé. Sa sœur au moins, (qui le connaissait trop bien), allait peut-être deviner que ça ne faisait pas partie de son histoire d’horreur ou d’une quelconque manœuvre pour éviter la sentence du chamallow tombé dans le feu.

HASARD

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( au clair de la lune ✿ Gryffondor )

Mange pas tout. Et sur ces paroles, Marlon la laissa seule en tête à tête avec des chamallows. Ne pas tout manger… Maintenant qu’il le disait, un bonbon, un seul… Personne ne remarquerait une si petite disparition, n’est-ce pas ? La blonde regarda à droite, puis à gauche, prête à fondre sur l’un des paquets pour en subtiliser quelques sucreries. Heureusement pour ses camarades, et bien malheureusement pour sa propre personne, les premières arrivées firent leur entrée, l’empêchant de procéder à son larcin. Rosalie pivota en direction de l’entrée pour accueillir Finnbjörn Sørensen — c’était le petit-fils du directeur alors il était plutôt conseillé, à ses yeux, de se faire bien voir par ce dernier — qui était en compagnie de Max le Raciste — depuis l’année dernière, ce surnom était resté comme la meilleure manière de le différencier de Max le Beau Gosse. Le Gryffondor qualifie les lieux de folklorique, arrachant un hochement de tête enthousiaste à la jeune fille. « Oui, n’est-ce pas ? Merci beaucoup ! » Ce qu’elle prenait assurément pour un compliment n’en était pas un, pas du tout, mais elle était bien trop aux antipodes des manières et des élans de ses deux camarades pour seulement le concevoir. Ils étaient là, c’était bien qu’ils en avaient envie, n’est-ce pas ? Alors elle les invita à s’asseoir, sans se départir de son sourire immense et de ses yeux dorés qui brillaient bien plus que nécessaire au vu du plaisir que prenaient les deux jeunes hommes à être ici. « Ben, là » répliqua-t-elle en désignant l’un des rondins de bois, d’un ton où planait une évidence palpable. Ils avaient bien fait les choses, avec Marlon, et prévu de quoi ne pas s’asseoir dans l’herbe. C’était le grand luxe ! Une autre Rouge et Or pointa le bout de son nez, poussant Rosa à délaisser un bref instant Finnbjörn et son copain le raciste pour la saluer. Sa réflexion la laissa perplexe et elle porta son regard de l’une aux autres. Évidemment qu’ils avaient fait du bon boulot, personne n’en doutait et aucune des personnes présentes n’avaient remis cela en question. Néanmoins, un compliment était toujours bon à prendre, alors la Préfète lui adressa un sourire et la remercia joyeusement.

Masha arriva ensuite, Hilary à sa suite. Cette dernière avait l’air encore plus triste que lors du banquet de rentrée et Rosalie se demandait bien ce qui était arrivé à sa copine si enjouée en temps normal. Elle les reçut toutes les deux avec le même plaisir, appuyant peut-être un peu plus son sourire en direction de la première avec qui elle n’avait pas vraiment de lien, alors même qu’elles étaient dans la même maison depuis bien longtemps maintenant. Puis Michaela arriva, arrachant pour elle seule toute l’attention volatile de Rosalie dont le bras entoura rapidement celui de sa colocataire. « Trop joli ton pull » la complimenta-t-elle avant de lui demander comment elle trouvait les lieux, dans un besoin de réassurance un brin névrosé. Il fallait que tout soit parfait et l’aplomb que mit sa copine dans sa réponse la soulagea. Si elle le disait, alors c’est que c’était vrai. « T’as vu, il y a même Max le Raciste » souffla-t-elle à l’oreille de la rouquine pour qu’elle seule l’entende, appuyant ses propos d’un regard entendu. L’une et l’autre savaient bien ce qu’elles pensaient de lui. Rosa adorait papoter avec Mika, néanmoins, elle avait un rôle à tenir. Aussi fut-elle bien obligée de retourner accueillir les arrivants, non sans couler de temps en temps des œillades intriguées en direction de sa camarade qui s’était glissée entre Finnbjörn et Max le Raciste pour les entraîner avec elle en direction d’un rondin. Wa-hou. La bouche écarquillée par la surprise, elle la regarda faire, fascinée par l’audace dont elle faisait preuve. Un gloussement lui échappa : elle était trop forte.

Enfin, tout le monde était là. Presque tous les rondins étaient occupés et Rosa frappa joyeusement des mains avant de se lancer dans un discours de bienvenue, repris par Marlon, tout en expliquant les règles qui régissaient ce feu de camp, ce soir. Son camarade et co-préfet venait à peine de leur souhaiter bonne chance, déclenchant un frisson chez la jeune fille qui anticipait déjà la peur qui allait bientôt régner dans le coin, quand le feu s’éteignit, d’un coup d’un seul, plongeant tout le monde dans une pénombre qui frôlait l’obscurité totale puisque leurs yeux n’étaient pas du tout habitués au noir. Des exclamations surprises et affolées s’élevèrent tandis que son cœur à elle se mettait à battre plus fort, beaucoup plus fort. Heureusement, il revint bien vite, et Rosalie s’installa sur son bout de bois, au milieu, entre Opal et Marlon. Dommage pour Michaela : elle se souvenait que sa copine trouvait Opal carrément jolie, peut-être aurait-elle pu trouver un moyen pour échanger de place ? Une nouvelle question du Préfet déposa une brume épaisse. Il fallait qu’il arrête de parler, à chaque fois qu’il disait quelque chose, la salle se décidait à envoyer un signal pas franchement rassurant ! C’était loin d’être dans ses projets, malheureusement, puisqu’il décida de se lancer pour raconter la toute première histoire. Heureusement qu’il y avait des chamallows. Rosa en piqua un et s’employa à le faire griller, essayant de trouver un réconfort quelconque dans tout ce sucre en train de caraméliser.

L’histoire de Marlon débutait tout à fait tranquillement, tant et si bien que, bravache, Rosalie paria intérieurement que ça ne lui ferait rien. Rien de rien. Rien du tout. Sauf peut-être une légère angoisse quand il annonça que la fille, dans son récit, se levait pour trouver l’origine du bruit. Et peut-être qu’elle commença à regarder par-dessus son épaule, juste au cas-où, quand il fit tomber la chute. Ses yeux dorés étaient perdus dans la lisière de la forêt, derrière elle, quand son co-préfet sursauta en poussant un cri qui la fit hurler à son tour et sauter loin du rondin. « Quoi ?? Qu’est-ce qu’il y a ?! Ça va pas de crier comme ça ! » Ils se rassirent, mais le cœur de la blonde battait décidément beaucoup trop vite. Elle n’était pas rassurée, pas du tout, au point qu’elle avait complètement oublié que Marlon venait de faire tomber son chamallow dans le feu et qu’il allait donc recevoir un gage. Heureusement, le sien à elle tenait toujours au bout de son pique. « Qui… Qui veut raconter une autre histoire ? » demanda-t-elle en essayant de garder une voix ferme. Pas facile, facile quand elle avait l’impression qu’un monstre allait surgir à tout moment.

@Gryffondor

Explications:

Vous avez tous vu le petit message dans la Salle Commune et vous vous rendez à la Salle sur Demande sous les coups de 16H00. Là, vous prenez place sur les rondins, autour du feu de camp.

Pour la cohérence IRP (et que tout le monde soit pas magiquement à côté de tout le monde), repostez ce petit schéma ci-dessous à la fin de votre RP avec votre nom de rajouté.

Placements:

Pour les marshmallows, lancez un dé pour savoir s'il tombe dans le feu (et donc si vous avez un gage) ou non. Répartition des chiffres au choix.

Et enfin : que serait une soirée histoires d'horreur sans petits sursauts de peur Rusé

À chaque post, vous pourrez faire deux lancers de dé (en plus du marshmallow s'il y a). Le premier résultat vous indiquera quel spoiler ouvrir ; le second résultat quelle péripétie tombe sur votre personnage. À vous d'y réagir en fonction.

1:

2-3:

4-5:

6:

( Pando )

Merci d'attendre simplement que Maxton poste avant de vous lancer dans vos réponses, il avait pas vu le MP de groupe (bouuuuh)

Soirée très privée

Le garçon était bien incapable d’expliquer ce qu’il faisait à la soirée de rentrée de sa maison. Habituellement, il mettait un point d’honneur à surtout ne pas si présenter, mais là, par un concours de circonstances, il s’était retrouvé au milieu des autres élèves de sa maison, tous plus irrécupérables les uns que les autres. Tout cela parce que dans son nouveau rôle d’œil de Moscou, il s’était retrouvé à accompagner Finnbjörn à cette débâcle. Lui seul méritait son estime et valait qu’il s’inflige un tel folklore. Pour le reste, il ne promettait pas d’être aimable. Il avait déjà consenti à venir, c’était clairement le maximum dont il était capable.

Entrant à la suite du Sorensen, il jeta un coup d’œil autour de lui pour découvrir ce qu’il allait devoir subir ce soir. D’accord, le décor était réussi, il devait bien l’admettre, mais ce n’était en rien une réussite pour les impurs qui lui servaient de préfets. Seule la salle sur demande aurait mérité des éloges. En regardant en face de lui ce qui lui semblait être une soirée feu de camp, il retint difficilement un rire à l’idée de voir Finnbjörn dans ce type d’endroit. Si lui ne s’y sentait pas à sa place, il n’osait pas imaginer ce que devait penser le norvégien. A sa manière, Maxton était nettement plus aventureux que lui. Regardant la blondinette qui leur servait de préfète et dont le nom lui échappait systématiquement, il se força à lui adresser un signe de tête pour la saluer. Celle-ci les accueillit avec un enthousiasme déjà fatiguant au bout de quelques secondes, leur proposant de s’asseoir. A cette demande, Finnbjörn parut à deux doigts malaise. Assez pour lui murmurer qu’il était hors de question qu’il s’assoit. Maxton se promit de raconter chaque seconde de cette soirée à sa sœur et notamment l’air de dégoût pur qui s’affichait sur le visage de son prétendant. Néanmoins, parce qu’il était son seul allié dans son monde de fou et parce qu’une part de lui compatissait sincèrement à sa souffrance, il lui répondit avec ironie

- Je crains fort que si. C’est dans le thème de la soirée de nous faire peur, il semble que des buches en guise de siège soit la première étape.

Voyant son air outré, il ajouta avec sympathie

- Tout le décor n’est qu’une création magique de la salle sur demande, considère que ce n’est pas un vrai bout de bois mais une prouesse de sorcellerie. Cela te paraîtra moins insupportable.

Il nota toutefois que son camarade devait réellement être au bord du suicide pour lui attraper l’épaule ainsi. Il n’avait jamais été très tactile. Il continua à marmonner que cette soirée était un cauchemar et Maxton ne put qu’acquiescer avec résignation. Il avait l’impression d’avoir huit ans à nouveau quand on l’avait envoyé dans ce camp de vacances loin de sa sœur jumelle et que les adultes semblaient persuadés que parce qu’il était un enfant, il avait besoin d’animation permanente. Quelqu’un parla de chamallows et il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Bien oui, évidemment, quitte à être dans le cliché, autant y sombrer avec délice. Peut-être que s’ils mangeaient trop de sucre d’un coup, ils allaient finir par mourir d’un diabète fulgurant ? Ca, ça aurait été une véritable animation. Dommage qu’elle soit irréalisable.

- Je pense qu’encore dix minutes à ce rythme et je n’essaie même plus de camoufler cela en accident.

Cela était évidemment dit sous la forme de la raillerie, sans réaliser qu’avec ce que Finnbjörn savait sur lui, ses paroles pouvaient prendre des reflets plus inquiétants que ce qu’il souhaitait. Sa future capitaine apparut et s’installa autour du feu, ce que Maxton observa avec une forme de consternation. La blondinette était de nature plutôt couarde, il suffisait de voir avec quel air de terreur elle fixait Faust l’an dernier, alors il ne donnait pas cher de sa peau ce soir. Ce serait même presque drôle de l’embêter un peu.

- Oh Fitzpatrick, tu es venue. Pas peur que cette soirée ne soit sous le sceau du diable ?

Le ton était doucereux, mais la lueur de malice qui brillait dans son regard indiquait clairement qu’il avait une furieuse envie de s’amuser aux dépends des autres. Après tout, pourquoi raconter des histoires d’horreur quand on pouvait directement faire peur aux autres ? Puis le karma s’était manifestement vengé de sa mauvaise action puisque la petite Michaela s’était fait une sorte de devoir de les intégrer au groupe. Il faillit lui répliquer que s’il avait voulu être assis avec une sang de bourbe, il lui aurait signalé mais puisqu’il devait vivre cette affreuse expérience jusqu’au bout, autant pousser l’immersion jusqu’à lui répondre du bout des lèvres.

- Je préfère observer la situation avec plus de hauteur. Je te laisse les chamallows, tu es assez jeune pour les apprécier.

Façon polie mais claire de la traiter de gosse. Marlon commença à raconter une histoire à dormir debout que Maxton écouta d’une oreille, plus intéressé par le décor lui-même que par leur pseudo histoires effrayantes. Les histoires d’horreur ne lui faisaient jamais peur, soit parce qu’il était trop rationnel pour y croire, soit parce qu’il avait vécu plus effrayant dans sa vie. Comment expliquer à ces enfants que quelques gouttes d’hémoglobine dans un récit mal ficelé n’a pas lui soulever le cœur alors qu’il avait lui-même poignarder quelqu’un l’hiver dernier ? Un nuage passa devant la lune durant quelques secondes, plongeant la salle brièvement dans l’obscurité et il se demanda avec curiosité quel autre phénomène allait se produire. Marlon bondit presque juste à ce moment là, indiquant que quelque chose lui avait touché la cheville et Maxton haussa les épaules. Chochotte.

- C’est ton imagination, O’Delee.

Mon dieu, s’ils mouraient tous de peur en plein après-midi enfermé dans une salle, ils n’étaient pas sortis de l’auberge ….

@Finnbjörn K. Sørensen
@Hilary Fitzpatrick-Priest
@Michaela O'Delee
@Marlon O'Delee

lumos maxima

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au clair de la lune...

Pop's est en nage

Plus les secondes défilaient et plus Masha trouvait l’atmosphère de la salle sur demande pesante… La Gryffondor avait l’impression que la lumière blanchâtre de la pleine lune se reflétait à chaque endroit où son regard se posait ; sur les rondins de bois, sur les feuilles des arbres, et même sur l’insigne de préfète de Rosalie. Par Merlin, si l’idée était de passer une soirée glauque ils avaient particulièrement réussi leur coup… Réprimant un frisson, Masha tenta de se concentrer sur autre chose que l’astre argenté qui semblait la narguer et son regard croisa celui d’Hilary qui venait de la rejoindre, s’asseyant à ses côtés sur les rondins. La jeune fille lui adressa un sourire amical et sincère : elle avait toujours trouvé la nouvelle capitaine de l’équipe de Quidditch sympathique et était contente du soutien même inconscient que la blonde lui offrait. Avec elle à ses côtés, la lune lui semblait moins… menaçante ? apparente ? Masha ne trouvait pas vraiment le bon mot mais était ravie qu’Hilary ait décidé de s’assoir sur le même rondin qu’elle et la brune s’écarta pour lui laisser un peu plus de place. Finalement cette soirée serait peut-être moins catastrophique que prévu. Détaillant plus attentivement le visage d’Hilary alors qu’elle commentait l’ambiance de la soirée, la Gryffondor constata que les traits de sa camarade semblaient tirés et qu’elle ne semblait pas heureuse du tout…

« Oui, voilà, avec les statues, dit-elle avec empressement, les statues, le soleil, tout ça. »

Inutile de s’attarder sur le décor choisi par les préfets… Avec un peu de chance, tous ici penseraient qu’elle n’était qu’une poltronne effrayée par des histoires d’horreur au coin du feu et personne ne ferait le lien avec la pleine lune. Elle était parvenue à maintenir secrète sa condition pendant trois ans, ce n’était pas la première soirée de maison à laquelle elle participait qui risquait de tout gâcher !

Alors qu’elle cherchait le meilleur moyen de demander à Hilary si elle allait bien, Masha sursauta lorsque cette dernière lui agrippa soudainement le bras. Elle braqua aussitôt son regard sur le feu tandis que la blonde lui expliquait avoir été surprise par ce dernier. La Gryffondor fronça le nez et examina les flammes qui brillaient à nouveau de toute leur intensité, sans y déceler quoique ce soit d’anormal. Autour d’eux, les autres continuaient de se raconter des histoires effrayantes ou non sans sembler perturbés le moins du monde par le clignotement du feu de camp.

« T’inquiète, répondit Masha avec un sourire tandis qu’Hilary tâtonnait à l’aide d’un bâton en direction des flammes, moi aussi cette ambiance me fout les jetons. »

Bon, plus à cause du décor que de la soirée feu de camp et histoires d’horreur en tant que tel mais ça, Hilary n’avait pas besoin de le savoir. Profitant du moment, Masha se pencha un peu plus en direction de sa camarade et lui souffla à l’oreille à voix basse :

« Ça va ? T’as pas l’air dans ton assiette. »

C’était un euphémisme : en s’approchant, Masha pouvait nettement remarquer les traits tirés et le teint encore plus pâle qu’à l’accoutumé d’Hilary. Que lui arrivait-il ? Jetant un regard noir à Maxton, l’un de leur condisciple de Poudlard qui venait de lancer une pique à Hilary, Masha se mordit l’intérieur de la joue afin de s’empêcher de lui répondre : elle n’était pas venue pour faire des vagues.

Quelques secondes plus tard, la voix haut perchée d’Azure, une fille de troisième année les interrompit tandis que la pénombre prenait à nouveau possession des lieux. Apparemment, elle aussi semblait avoir eu peur de la disparition soudaine des flammes. Masha lui jeta un coup d’œil et haussa un sourcil à l’intention d’Hilary.

« Apparemment, le feu a décidé de faire des siennes ce soir… » marmonna-t-elle doucement.

Elle engloutit les marshmallows dorés par les flammes quelques minutes plus tôt et les mâchonna tout en contemplant les alentours. La totalité des rondins étaient occupés désormais et elle adressa un petit signe de la tête à Opal qui se trouvait à sa droite, assise aux côtés de Rosalie. Même Finnbjörn et Maxton, les deux pince-sans-rire avaient été entraînés par Michaela et se trouvaient un peu plus loin à côté d’Hilary.

Marlon, leur nouveau préfet, se lança alors dans un récit horrifique qui se termina par la chute de son marshmallow dans les flammes. La Gryffondor haussa un sourcil en direction des autres : alors, qui allait annoncer la sentence quant à la chute de la friandise au sein du feu ? Néanmoins le cri et les jurons poussés par Marlon fit oublier le sort funeste du bonbon. Masha fronça le nez et scruta les alentours sans y déceler qui que ce soit. Et pourtant, le préfet leur assurait que quelqu’un venait de lui attraper la cheville… Étrange, Marlon ne lui semblait pas être une poule mouillée pourtant. Humant presque par réflexe les alentours, Masha n’y repéra rien d’anormal hormis l’odeur habituelle de toute forêt. Visiblement la magie de la salle n’avait pas fini de les surprendre ce soir. Un énorme nuage noir passa lentement devant la lune, plongeant la clairière magique dans la pénombre ce qui eut pour effet de relâcher transitoirement la tension que Masha ressentait dans ses épaules. À ses yeux et probablement jusqu’au bout de l’après-midi, sa seule véritable peur au sein de cette pièce restait l’horrible lune qui brillait bien trop intensément de nouveau au-dessus de leur tête. Attrapant à nouveau des marshmallows, Masha en tendit une petite poignée à Hilary : peut-être qu’un bonbon lui changerait les idées ?

« T’en veux ? » lui proposa-t-elle avant d’enfiler à nouveau les friandises sur son morceau de bois.

Tout en faisant dorer son chamallow, Masha parcouru la clairière du regard. Certains de ses condisciples de Gryffondor affichaient un air un brin apeuré et elle fronça le nez : cette stupide histoire de chien et de léchouille les avait réellement effrayés ?! Mieux valait qu’elle ne les croise jamais un soir de réelle pleine lune alors… Cette pensée ironique lui arracha un sourire sans joie et son regard s’attarda sur Rosalie et Opal, assises sur les rondins situés à sa droite. Masha manqua alors de sursauter : derrière leur nouvelle préfète se trouvait… Une faucheuse ?! Elle retira vivement son morceau de bois du feu en parvenant à ne pas faire tomber les chamallows et déglutit péniblement avant de plisser les yeux : plus personne ne se trouvait derrière Rosalie. Se trémoussant discrètement afin de trouver à nouveau une position confortable sur le banc elle se pencha vers Hilary non sans quitter Rosa des yeux.

« Euh… T’as vu quelqu’un passer derrière Rosalie ? » demanda-t-elle d’une voix qu’elle espérait légère.

Hilary semblait déjà un peu sur les nerfs, inutile de l’effrayer plus que nécessaire… Surtout que les apparitions effrayantes qui surgissaient aléatoirement de-ci de-là devaient être une création de la salle sur demande afin de répondre au thème de la soirée.

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@Hilary Fitzpatrick-Priest

@Rosalie Dawley-Guggenheim

Placements:

CAMPING SAUVAGE AVEC LES RUSTRES

Finnbjörn se plie aux coutumes locales

Cela ne fait que quelques bonnes minutes que Maxton et moi flétrissons ici, dans une sorte de reproduction magique de ce qui ressemble aux abords de la forêt. Bien que l’idée de la recréer au sein de l’établissement me laisse particulièrement perplexe, j’ai arrêté de m’étonner des propositions fantaisiste de nos préfets excentriques. Nous n’avons pas tous eu la chance de recevoir une éducation exemplaire, et cela se ressent quotidiennement lorsque je me trouve entre les murs de Poudlard, où la civilité et le respect sont des ressources en voie de disparition… Seul Maxton, représentant des Sherwin, trouve grâce à mes yeux dans ce rassemblement d’australopithèques décérébrés. Mais alors que je lui confiais mes pensées, une fille un peu plus jeune apparaît devant nous sans crier gare. Je hausse les sourcils devant le culot qu’elle a d’oser nous interrompre… « Excuse-moi, mais de quoi parrrles-tu exactement ? » demandé-je à l’adresse de la gamine, sans comprendre à quoi elle fait allusion. Je n’ai pas le souvenir de m’être adressé à elle, or son ton empli de sous-entendus laisse croire qu’elle connaît notre ressenti. Cela me rappelle d’ailleurs pourquoi je n’aime pas les enfants, leurs petites manies de fouineurs compulsifs, et leur tendance à croire qu’ils savent tout sur tout, précisément quand ils ne savent justement rien. Aussi, je me désintéresse rapidement d’elle, et revient à Maxton qui tente de me rassurer… Certes, les bûches sur lesquelles on tente de nous faire asseoir ne sont guère réelles, mais je ne suis pas grandement convaincu. « Et bien la vérrritable prrrouesse de sorrrcellerrrie serrrait de fairrre disparrraîtrrre toute cette jungle et de nous fairrre trrransplaner ailleurrrs. » conclus-je avec une moue dédaigneuse. Une chose est certaine, lorsque nous aurons solidifié notre position à Poudlard, nous ferons supprimer toutes ces festivités ridicules organisées par les préfets des maisons. Il est temps que ces derniers se rappellent pourquoi on les a employé, à savoir faire des rondes interminables dans le château en se chargeant de toutes les corvées dont les professeurs refusent de s’occuper eux-mêmes.

Comme si elle était venue de nulle-part, la sang-mêlé O’Delee, jeune soeur de mon colocataire, débarque auprès de nous avec un sourire chaleureux que je meurs d’envie de lui faire avaler. Je frissonne d’angoisse lorsqu’elle passe son bras sous le mien, et lui adresse un regard glacial : qu’est-ce qu’elle croit, cette sale traîtresse à son sang ? Que je laisse des progénitures de cracmols me toucher selon leur bonvouloir… ? La science n’est même pas très claire à ce sujet-là, qui sait si ça ne se refile pas comme une saleté de maladie. Je tente de me rassurer en me convaincant que je me soumettrais à une bonne séance de désinfection intégrale lorsque je serais de retour dans mon dortoir, mais en attendant, je me recule de cette petite sangsue qui s’approche de trop près de nous. Maxton est plus délicat dans sa réponse, mais en ce qui me concerne, je me fiche de heurter la sensibilité des gamines impures. « Non merrrci. » persifflé-je dans sa direction pour toute réponse. « Je suis allerrrgique au bois. Et au sucre. Nous serrrons trrrès bien debout. » Je ne sais pas qui serait assez sot pour croire à un mensonge aussi éhonté, mais l’expérience m’a appris qu’il ne fallait jamais sous-estimer le quotient intellectuel des Gryffondors. En tout cas, il est absolument hors de question que je me réduise à m’asseoir comme un manouche de mon plein gré, j’aime à croire qu’il reste encore de la dignité chez les gens de notre caste. Ainsi donc, nous nous retrouvons plantés là, à observer une bande d’adolescents délurés dans un état de démence avancé en train de s’imaginer l’apparition de silhouettes derrière eux… Je lève automatiquement les yeux au ciel, me demandant sérieusement si l’heure n’est pas venue de prétexter un rendez-vous urgent à l’extérieur. Je me rapproche à nouveau de Maxton, mon seul allié dans cette pénible aventure : « Crrrois-tu qu’ils sont simplement cintrés, ou sous l’emprrrise de stupéfiants ? » demandé-je à l’adresse du Gryffondor, un sourcil levé. « Je suis à deux doigts de rrréclamer un contrrrôle sanitairrre. » Oh, si j’étais réellement déterminé à gâcher cette soirée, cela ne me prendrait qu’un bon quart d’heure pour faire l’aller-retour jusqu’au bureau de Grand-Père… Je serais moi-même bien curieux de connaître les résultats d’une analyse plus approfondie de ces marshmallows. Mais je me sens paresseux ; si par bonheur l’occasion m’est donnée de quitter cette salle, je m’en éloignerais bien loin sans demander mon reste.

@Maxton E. Sherwin
@Azure Zinnia
@Michaela O'Delee

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au coin du feu

Cette soirée ne semblait pas mal engagée, mais Hilary avait si peu la tête et le cœur à fêter quoi que ce soit que son atmosphère était alourdie par ses soupirs à mesure qu’elle avançait dans cette… salle ? cette forêt ? Elle ne savait comment nommer l’endroit. Tout était si irréel qu’il valait mieux pour elle ne pas trop s’appesentir sur le sujet. Au contraire, ce fut elle qui préféra déposer tout son poids sur un rondin de bois déjà occupé par Masha. La jeune fille aurait pu s’installer n’importe où ailleurs, voire même seule, sur un rondin encore libre de toute présence, mais Masha était encore la présence qu’elle préférerait ce soir et Hilary n’avait pas besoin de faire tout le tour du feu pour la rejoindre. Masha allait pouvoir la sosutraire au regard de Rosalie ne serait-ce qu’un peu - si jamais sa Préfète se décidait à regarder dans sa direction et à poser un regard insistant sur elle dans l’espoir d’obtenir des réponses qu’Hilary n’avait nullement envie de donner. Tout de suite, elle se complaisait dans sa solitude et dans sa morosité. Ce n’était pas une présence rassurante, mais ces sentiments constituaient malgré tout une présence qui ne la quitterait pas et c’était tout ce qu’il lui importait : qu’on ne la quitte pas. Pas tout de suite, pas maintenant ; plus jamais. Même si la pensée persistente dans sa tête était celle répétant « tu le mérites », au moins Hilary pouvait-elle être assurée qu’elle ne disparaîtrait jamais. En contraste à tous les abandons qu’elle avait eu cette année, c’était presque un soulagement. Si bien qu’elle ne comprenait même pas comment une partie de son être trouvait tout de même la force et l’envie de se battre contre ses mauvaises impressions de début d’année. Pourquoi se battre ? Et d’un autre côté : pourquoi pas ? Le désespoir lui faisait comprendre qu’elle n’avait plus rien à perdre mais ne l’empêchait pas de frissoner. L’ambiance du château était encore plus spéciale que celle de cette après-midi, dans cet endroit. Même Masha semblait avoir le même avis, à cause des statues qui clairsemaient le parc. Peut-être sa camarade avait-elle la même sensation au creux du ventre depuis le début du mois ? Peut-être avait-elle un instinct similaire qui ne s’expliquait pas… Qu’elles puissent frissoner pour les mêmes choses et avoir la même sensation dans les tripes, bizaremment, ça la rassurait.

Aussi, quand Hilary vit le feu s’éteindre d’un coup devant ses yeux, elle agrippa la manche de Masha par réflexe, inconsciemment, autant surprise par son geste que par ce qu’il venait de se passer devant ses yeux. Le feu avait comme… clignoté. Il s’était éteint puis rallumé, sans crier gare et une impression fantômique commença à la hanter. Et si tout était faux ? La tête blonde prit un bout de bâton pour vérifier qu’il brûlerait bien à cause des flammes en face d’elle tout en s’excusant auprès de Masha pour l’avoir agriffée de cette façon. Heureusement, elle ne lui en tint pas rigueur et avoua elle-même ne pas être rassurée par l’ambiance non plus. « On est deux » sourit-elle faiblement à Masha. Cela devait être le but recherché, bien sûr, mais… Et bien, c’était réussi, c’était le moins qu’on puisse dire. Puis sa camarade se pencha à son oreille pour lui demander si elle allait. Seigneur, cela se voyait tant que ça ? Oh, Hilary n’essayait pas de cacher son état, mais si sa vue était aussi insupportable que ça, elle envisagerait de cacher son teint et… et tout le reste. « Oh, c’est… » Hilary était incapable de mentir, même dans une situation pareille, aussi préféra-t-elle une vérité vague pour répondre : « C’est juste le poids de la rentrée, c’est rien, ne t’inquiète pas… » Après tout, ce n’était pas si faux. La rentrée lui était insupportable depuis l’arrivée à Pré-Au-Lard. Tout lui pesait, tout la rendait malade ou malheureuse… Mais c’était ainsi.

Son état était tel que même la remarque de Maxton n’eut pas le don de la faire frissoner ou réagir violemment comme elle aurait pu le faire du temps où Faust était encore là pour la tourmenter d’une façon similaire. À sa remarque, la jeune fille leva simplement les yeux dans sa direction et haussa des épaules. « Tout est possible, j’imagine… » Elle ne pouvait lui donner tort, finalement, à quoi bon se voiler la face sur ce fait ? Tout ce qu’elle avait cru pouvoir durer jusqu’à la fin de sa scolarité au moins volait en éclat année après année. Que cette soirée finisse dans les flammes de l’enfer, honnêtement, cela ne la surprendrait pas plus que ça. C’était une fin possible et elle en mériterait le châtiment. Ce ne serait qu’un juste retour des choses. Priest plaiderait pour le salut de l’âme de ses camarades en échange de la sienne et… et ce serait sa dernière bonne action avant sa damnation éternelle.

De l’autre côté du feu, Azure montrait une réaction similaire à la sienne pour une raison tout à fait ressemblante également… Masha arrivait totalement à en rigoler et fit sourire Hilary avec sa remarque. Oui, c’est sûr que dit comme ça, cela ressemblait plus à un feu farceur qu’à un feu d’horreur. Après tout, d’étranges choses se déroulaient dans cet endroit. Rien que de voir Michaela s’installer entre Finnbjörn et Maxton relevait du curieux. De même, en voyant Opal, qu’Hilary ne soit pas encore allée voir cette denrière pour lui raconter ses problèmes était bizarre. Opal avait toujours été de bons conseils, avait toujours eu une présence rassurante et l’avait toujours écoutée en donnant son avis le plus sincère. Pourquoi ne pas lui parler une nouvelle fois de ses impressions ? de ce qui pesait sur ses épaules ? C’était une bonne question…

Puisque l’ambiance se voulait horrifique, il était également question de se raconter des histoires dans le but de se donner la frousse. Hilary n’était pas certaine d’assumer une telle chose, mais elle ne pouvait pas déjà repartir à peine la fête commencée. Ce fut Marlon qui se lança le premier avec une histoire qui la fit grimacer autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Où est-ce qu’il avait entendu un truc pareil ? Est-ce que c’était vraiment arrivé ? C’était si glauque ! Non vraiment ça ne la rassurait pas. Et ce qui la rassura encore moins, ce fut de voir Marlon se lever dans un bond en criant que quelque chose lui avait attrapé la cheville. « Est-ce que… ça te dérange si je te tiens la main… ? » demanda-t-elle à Masha tandis qu’elle s’était rapprochée d’elle encore une fois. Clairement, elle avait besoin d’une présence rassurante près d’elle et d’un soutien physique, sinon son cœur allait lâcher bien vite. Heureusement, Masha avait cette présence rassurante qu’elle recherchait, et quand bien même Hilary n’avait pas réellement envie de manger des marshmallows, elle ne se vit pas refuser quand sa camarade lui en offrit. Hilary en planta un bout d’un bâton et le fit griller sans grande conviction. Il menaçait déjà dangereusement de tomber quand elle sentit un souffle chaud le long de sa nuque. Hilary se retourna pour regarder derrière elle mais, bien sûr, elle ne vit rien d’autre que de l’obscurité. Pourtant… Elle porta sa main sur son cou en se repositionant tandis que Masha lui demandait si elle avait vu quelque chose derrière Rosalie. Alors Hilary scruta une nouvelle fois, sans succès. « Euh, non, je… J’ai senti un truc et… » La jeune fille plaqua plusieurs fois sa main sur son cou comme pour confirmer la chaleur qu’elle avait senti et s’assurer qu’il n’y avait aucune “léchouille” étrange comme dans l’histoire avant de se rendre compte que son marshmallow était bel et bien tombé dans le feu depuis.

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Tous assis autour du feu — enfin presque tous —, la soirée avait pu commencer et après quelques explications rapides, les premiers visages incertains et même apeurés apparaissaient déjà, sous la curiosité d’Opal qui ne voyait rien d’anormal se profiler à l’horizon. Pour l’instant du moins. Après avoir questionné les préfets, ce fut Marlon qui se proposa en premier afin d’ouvrir le bal pour raconter une première histoire. Opal s’installa confortablement, un sourire au coin des lèvres, et prête à écouter cette fameuse histoire. Elle se pencha légèrement vers l’avant, les bras accotés contre ses cuisses, afin d’avoir son ami dans son champ de vision sans être bloquée par Rosalie qui était assise près d’elle. Son regard pâle fixait Marlon avec une touche d’amusement et d’anticipation face à ce qu’il allait raconter.

Elle écouta tranquillement, suivant l’histoire au fil des quelques péripéties. Une fille et un chien. Ah. Ce n’était absolument pas le chien qui était là pour la réconforter, pensa-t-elle en secouant légèrement la tête. Qu’allait-il arriver à la jeune fille par la suite ? Opal avait été accrochée un peu plus qu’elle n’aurait pensé. Mais la fin de l’histoire s’arrêta après les quelques mots qu’elle lut sur une note. La suite était donc libre à écrire dans l’imaginaire de chacun. Allait-elle se retourner pour se retrouver face à cet assaillant ? Serait-ce une bête, une personne, un monstre ? Allait-elle s’en sortir ou finirait-elle comme son chien ? Une fin ouverte, une foule de possibilités qui pouvaient être aussi horribles les unes que les autres. Ce côté mystérieux et inconnu pouvait être tout aussi effrayant que le fait accompli. Ne pas savoir. Si Opal se retrouvait dans cette situation, la curiosité l’entrainerait-elle à se retourner pour savoir ce qui se cachait derrière elle ? Probablement. Finalement, elle laissa un sourire étirer ses lèvres devant ses questionnements inutiles.

Puis, elle voulut signaler à Marlon que son histoire était sympa, mais avant d’avoir pu faire un mouvement, ce fut son ami qui se leva brusquement en criant. Et Opal ne put empêcher la surprise de s’emparer d’elle et son corps réagit de lui-même. D’un coup, elle bondissait sur ses pieds à la suite de Rosalie prête à s’éloigner des rondins, ses yeux laissant briller toute la confusion qu’elle ressentait à l’instant. Quoi ? Que se passait-il ? Qui lui aurait attrapé soudainement la cheville ? Ce n’était pas trop amusant, Opal pouvait figurer. Mais tout le monde semblait à leur place autour du feu. Comment quelqu’un aurait-il eu le temps de lui jouer un tour et retrouver sa place en ce court laps de temps ?

N’ayant pas l’intention de reste debout plus longtemps maintenant que le moment était passé, la 6e reprit sa place sur le rondin et jeta un regard curieux à Marlon. Pendant ce temps, Rosalie reprenait la parole afin de trouver un nouveau volontaire pour une histoire. Opal profita de ce moment pour tendre le bras vers Marlon et attirer son attention. Elle s’assura de ne pas accrocher Rosalie passant le bras derrière elle, puis elle se pencha vers le garçon pour murmurer :

– Hey, ça va ? J’pense que tu nous as tous surpris, mais ça avait pas l’air voulu ton affaire.

Opal n’avait pas eu l’impression que ça faisait partie de l’histoire. Sa surprise à lui aussi avait semblé trop réelle pour une simple comédie. Et si ça ne faisait pas partie de l’histoire et que personne ne semblait être coupable de ce geste, ce n’était franchement pas rassurant. L’ambiance glauque s’épaississait de minute en minute et plusieurs lui semblaient de plus en plus livides pour des raisons qui lui échappaient. Est-ce que c’était voulu que la soirée se déroule ainsi ? Sûrement un peu, car le but était de se raconter des histoires effrayantes. Sauf que là, il n’y avait eu qu’une seule histoire et déjà certains étaient bien apeurés. Perplexe, Opal reposa son regard sur Marlon et ajouta :

– Y s’passe des trucs bizarres ou c’est juste moi ?

C’était une phrase qui pouvait être tellement générique poser de cette façon à Poudlard. Quelque chose de normal dans cette école de sorcellerie ? C’était toujours trop demandé. Mais ce qu’elle voulait savoir à l’instant, c’est si c’était prévu par les deux préfets ou si la salle avait soudainement décidé de faire des siennes. C’est à ce moment qu’un hurlement se fit entendre au loin. Opal tourna la tête si vite vers la forêt qu’elle se sentit étourdie. Ce n’était pas… le cri d’un loup-garou ça ? Non. Impossible. Ça avait beau être la pleine lune dans cette salle, c’était encore le jour à l’extérieur. Et puis, il n’y avait pas de créatures qui rôdaient dans cette salle. N’est-ce pas ?

Il y avait quelque chose de bizarre, c’était certain. Une atmosphère étrange. Différente. Est-ce que c’était comme ça depuis le début et elle n’avait simplement pas remarqué ? Ce qui était certain, c’est qu’elle n’allait pas rester assise à se laisser effrayer. Elle reporta son attention sur les préfets pour leur demander sans attirer l’attention des autres :

– C’est vous qui avez préparé la salle ? Est-ce que vous nous avez prévu des… surprises ? En plus des histoires de peur, j’veux dire.

Autant en avoir le cœur net. Si ça faisait partie du jeu, d’accord. Pourquoi pas ? Une soirée d’horreur autour d’un feu de camp. Si ce n’était pas prévu par contre… La salle s’amusait bien à leur jouer quelques petits tours et Opal ne savait pas si elle aimait vraiment ça. À quel point la salle sur demande pouvait-elle leur faire vivre une soirée d’horreur ?

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