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All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla
Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptyLun 5 Juil - 17:17

All the hurt inside you've learned to hide so well



@Caleb P. Avery

Le séjour avait été étrange pour bien des raisons. Elle avait longtemps cru que cet été serait le dernier qu’elle passerait dans le système scolaire, mais au moment de passer ses examens, elle avait reçu un courrier de ses parents qui avaient attiré son attention et qui avait achevé de l’effrayer. Ils lui indiquaient qu’ils avaient hâte que ses études se terminent pour pouvoir prendre son avenir en main et notamment penser à créer des liens avec de nouvelles familles. Le sous-entendu était limpide, l’idée était de créer des alliances jusqu’au mariage et elle était la marchandise principale. Prise d’effroi, elle avait saboté avec minutie chacun de ses examens. Cela avait été moins difficile que prévu, son année avait été assez perturbée pour que son niveau ait baissé, son sabotage avait fait le reste. Son père avait hurlé, un peu, mais avait mis cela sur le compte de la pédagogie infâme d’Appleton. Elle s’était contentée d’acquiescer sagement. Elle avait gagné un an. Mais quelle année. Les Sørensen au pouvoir, sa tranquillité toute relative n’allait pas durer éternellement, elle en était bien consciente. Il avait d’autres sujets de conversation que sa tiédeur avant, désormais, personne ne comprendrait que son allégeance ne soit pas parfaitement en accord avec ce que voulaient les familles sang pur. Elle avait donc agi avec lâcheté, certes, mais avec aussi un certain sens de la survie en arrivant à s’entendre convenablement avec Erin, sa colocataire. Après tout, elle n’avait jamais rechigné à mentir pour sauver sa peau, cet été n’avait pas fait exception. A Durmstrang avec ses semblables, il n’était pas extrêmement difficile de se rappeler pourquoi elle aimait son statut sanguin et comment se comporter en société. Maxwell avait été son éternelle faiblesse, mais comme toujours … C’était compliqué. Il était compliqué et elle, elle était fatiguée. Et isolée. Sans Casey et Killian, elle marchait sur des œufs. Et se comporter comme si elle était supérieure, cela lui rappelait qu’elle avait enduré bien trop des frasques du Poufsouffle alors qu’elle avait été assez charitable pour poser les yeux sur lui. Du moins, c’était ce qu’elle se disait pour se consoler de son intérêt fluctuant.

Elle l’avait croisé à la dernière minute avant que le voyage ne se termine, sourire enjôleur et yeux rivés sur la poitrine d’une fille et elle avait fui psans lui dire au revoir. Elle pouvait feindre que cela ne l’atteignait pas, tant qu’elle n’avait pas à maintenir le masque trop longtemps. Cela faisait déjà deux jours et elle ne savait toujours pas si elle devait passer outre comme toujours ou abandonner pour de bon. Elle avait lutté longtemps, après tout. Armée de papier et d'une plume, elle avait envisagé d’envoyer une lettre à Casey pour lui demander conseil, puis avait renoncé. Ses réponses étaient lapidaires, ce qui la blessait. Puis, elle avait dû préparer cette affreuse soirée mondaine dans laquelle elle était coincée ce soir. Elle ne savait plus à quel degré de parenté elle était affilié avec l'organisateur, seulement que sa mère lui avait vendu que ce serait l'une des rencontres les plus importantes de l'été. Robe hors de prix sur le dos, boucles disciplinées et maquillage parfait, aucun sourire n'éclairait pourtant son visage. Elle aurait voulu être ailleurs, loin de toute cette mascarade et de préférence seule. Loin de son père également qui se faisait un devoir de la présenter lourdement à toutes les familles qui avaient un fils d'un âge proche du sien. A la première occasion, elle se saisit donc d'un verre, l'alcool était nécessaire à ce stade, et elle réussit à lui fausser compagnie pour se glisser dans le jardin. L'air frais lui fit du bien, même si elle se surprit à regretter de ne pas avoir pris de veste. Tant pis, plutôt mourir que de rentrer à nouveau dans l'immense bâtisse. Elle fit quelques pas dans l'herbe avant que son regard soit attiré par une personne un peu plus loins. Son premier réflexe fut de reculer d’un pas, désireuse de conserver sa solitude. Puis elle finit par réaliser qu’il s’agissait de Caleb et elle hésita.

Ils s’étaient tolérés cette année. Il fréquentait Casey, du moins de ce qu’elle en avait compris dans le minimum de mots que lui écrivaient son amie et surtout … Surtout, elle le soupçonnait d’être plus proche d’elle qu’il ne l’avouerait jamais. Son redoublement n’avait guère plus de sens que le sien. Ses fréquentations troubles devenaient aussi dérangeantes que les siennes pour cette année. Un dernier coup d'oeil vers l'intérieur acheva de la décider. Son condisciple ne serait jamais pire que cette soirée. Alors, presque sans y réfléchir, elle se dirigea vers lui. Il finit par l’entendre arriver, évidemment et son visage peu amène quand il découvrit son identité lui fit presque regretter son choix, mais elle refusait de s’avouer vaincue maintenant qu’elle était là, alors elle passa outre et s'avança près de lui sans lui demander la moindre autorisation.

- Avery.

Elle pencha légèrement la tête vers lui et leva les mains dans un signe apaisant avant de boire une gorgée de son verre.

- Aucune envie de me disputer ce soir, promis. Je cherche une excuse pour fuir. Sois charitable et aide moi.

Aux interrogations silencieuses qui flottaient entre eux, elle soupira, ne sachant pas réellement comment amorcer la discussion. Il était légitime qu’il s’interroge sur sa présence, tout comme elle était normale qu’elle s’explique, mais elle ne savait pas vraiment dire ce qu’elle fichait ici. La solitude sans doute. L’envie de trouver quelqu’un en mesure de partager les hésitations qu’elle taisait toujours. Et comme à chaque fois qu’elle ne savait pas s’y prendre, elle opta pour une franchise brutale, presque impolie.

- Tu n’aurais jamais dû redoubler. Toi aussi, tu as essayé de gagner un an ?

L’aveu implicite était limpide. Elle avait triché pour grappiller des miettes de liberté. Est-ce que lui aussi ? C'était risqué de l'assumer de façon si évidente et pourtant son instinct lui soufflait qu'il avait agi exactement comme elle

- Tu as des nouvelles de Casey ?

Avant qu’il ne prenne sa question comme une forme fanfaronnade si cela n’était pas le cas, elle précisa tout de suite, avant qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche.

- Ses lettres pour moi sont brèves à en pleurer. Je me suis dit que les Pumpkin seraient peut-être là ce soir mais ...


Sa phrase resta en suspend sans qu'elle ait besoin de la terminer. Pas de Casey à l'horizon.
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Jin Kyung Seo

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptyLun 12 Juil - 16:15

All the hurt inside you’ve learned to hide so well

L’été touchait presque à sa fin en cette dernière moitié du mois d’août. Et j’étais bien incapable de savoir si cela me désolait ou me soulageait. Tout autant que je suis incapable de savoir réellement comment je me sens. Depuis plusieurs jours, je me réveille dans ce lit trop grand et trop vide à mon goût. Les images qui s’estompent à chaque réveil me serrent le cœur alors qu’elles n’ont rien de désagréables, bien au contraire. Et pourtant, chaque matin, depuis quelques semaines, seule la froideur de ma chambre m’accueille et me ramène à la réalité. Les souvenirs de cet été affluent encore et encore dans mes rêves, me bercent de ces doux moments passés dans un paysage apaisant et verdoyant, ma main dans la sienne, au bord d’une rizière ou le long d’un chemin de terre, lors d’une balade dans un des villages locaux de la Thaïlande, à lui décrire le paysage qui s’offre nous. Loin des autres élèves de Poudlard, loin de ma famille. Pour une fois je ne m’étais pas inscrit au voyage proposé par Poudlard, préférant profiter de ces quelques semaines avec une autre personne, qui elle, n’allait pas revenir au château l’année prochaine.

Mon redoublement, comme je m’en doutais, n’a pas été très bien accueillie par ma famille. Les restrictions et avertissements m’étaient tombés dessus à peine avais-je mis un pied dans le manoir familiale. Pas dans le sens privé de sorties, étant majeur il était assez compliqué pour le patriarche de la famille de m’enfermer dans ma chambre comme un adolescent insolent, mais plutôt en me traînant encore et encore dans des soirées mondaines, ignorant certaines de mes demandes et en me prévenant qu’à la fin de l’année, que je sois diplômé ou non, je n’échapperai pas à mes obligations. On en revenait encore et toujours à la même chose et nos discussions terminaient toujours dans l’énervement et la confrontation, jusqu’à ce que ma mère n’intervienne pour calmer le jeu. Mon père ne levait que très rarement la main sur nous, enfin sur moi, mon frère étant irréprochable, mais lorsqu’il le faisait, ce n’était pas à moitié et la gifle, à mon retour, ne manqua de marquer ma joue toute une journée entière lors de notre dernière altercation, il y a quelques jours. Je ne peux pas dire que je ne l’avais pas cherché en même temps, à tenir tête à ce point au chef de famille. Mais en faisant ça, j’avais eu la sensation de me libérer ne serait-ce qu’un peu du poids qui ne semble pas vouloir me quitter depuis quelques jours. Depuis sa dernière lettre.

Après deux semaines en Thaïlande, une autre avec mes parents et plusieurs journées à vagabonder dans les rues de Londres, les dernières soirées mondaines s’enchaînaient les unes après les autres. Celle-ci ne fit pas exception et c’est sans motivation que j’ai suivi ma famille chez l’hôte de la soirée dont le nom ne m’intéresse guère tout autant que le lien qui unit ma famille à la sienne. Je me moque même de savoir qui sont les invités de ce soir, me doutant bien que seuls des sang-purs y sont conviés, avec leurs progénitures et leur richesse à mettre en avant. Affublé d’une tenue assez sobre, comme à l’accoutumé lors de ce genre de soirée, je mis en place mon masque de parfait petit sang-pur bien obéissant afin d’aller saluer la plupart des invités avec mes parents. Sans surprise, ils me présentèrent à plusieurs familles dont les filles de ces derniers étaient la plupart de mon âge et c’est avec un sourire faussement charmant que je me présente à chacune sans pour autant ne pas ressentir l’énervement m’envahir à chaque rencontre.

L'interminable tâche terminée, je me tourne vers mon père afin de vérifier silencieusement que le contrat est rempli de mon côté et qu'à son tour il réalise la sienne : me laisser quelques instants de liberté. Un mouvement de tête plus tard et je me dirige déjà vers le jardin, attrapant une bouteille de champagne déjà entamée sur mon passage. La chaleur de la journée avait laissé place à une légère brise du soir qui me caresse délicatement le visage, contrastant parfaitement avec l’atmosphère suffocante à l’intérieur. Je reste quelques secondes immobile, au milieu du jardin, le regard levé vers l’immensité du ciel. Alors que la soirée bat son plein dans mon dos, je sens la solitude m’envelopper. J’échappe un soupir alors que mon attention se porte sur un banc un peu plus loin sur ma droite et vers lequel je décide de passer mon “quartier libre”. La bouteille à mes côtés, je me laisse tomber sur le banc avant de la porter à mes lèvres et d’en boire une gorgée. Par réflexe, le noir de mes yeux se posent sur mon avant bras où le tissu léger de ma chemise camoufle l’un des innombrables souvenirs de cet été mais le seul qui ne pourra s’effacer.

C’est à moitié absent, les doigts posés sur le tissu qui recouvre les lignes noires sur ma peau qu’une voix me parvient tout près de moi. Dans un premier temps surpris, je relève la tête pour voir qui est la personne qui est venu me tenir compagnie mais rapidement mon visage se ferme en voyant à qui la voix appartient. Yaxley.

Quand bien même une espèce de trêve s’était mise en place au courant de l’année scolaire, ce n’est pas pour autant que j’éprouve vraiment de la sympathie pour la blonde qui me fait face. Les mains en signe de paix, je ravale mon envie de l’envoyer voir ailleurs. Finalement, moi non plus je n’ai pas envie de me battre ce soir. Mais je ne comprends pas pourquoi, alors qu’on ne se porte pas dans le cœur mutuellement, elle est venue vers moi pour avoir de la compagnie. Son soupir est sa seule réponse à mes interrogations, ce qui me fait lever les yeux au ciel et m’affaler un peu plus sur le dossier du banc, laissant un silence étouffant s’installer entre nous. Pour autant, je trouve cette situation moins désagréable que de se retrouver entouré de tous ces gens de la haute société. Même avec son impolitesse du moment. Pourquoi me poser la question si tu connais déjà la réponse. Je lance d’une voix traînante en reposant mes yeux sur elle. Le ton n’est pas méchant pas il n’empêche qu’il reste froid. Mes histoires et soucis de sang-pur ne sont pas inconnus à Carla et elle sait également que je n’ai pas intérêt à être mauvais en cours non plus, alors pourquoi me poser la question alors qu’elle est des plus évidentes ? Mais derrière sa remarque, l’aveu qu’elle y cache faussement est clair : Elle aussi l’avait fait exprès et étonnamment cela ne me surprit pas. Ses relations sont aussi douteuses que les miennes pour les Nôtres et pas des plus discrètes. Dois-je comprendre que toi aussi tu vas devoir te soumettre à certaines … responsabilités liées à ton statut ? Je ne m’attendais pas à ce que tu cherches à les fuir autant que moi. C’est ça qui est surprenant cependant. J’ai toujours imaginé la Serpentard se soumettre sans rechigner aux demandes de ses parents et apprendre que cette dernière souhaite tout autant que moi gagner encore du temps me fait presque ressentir un élan de compassion à son égard.

Sa question suivante me donne comme l’effet d’un poing en plein dans l’estomac. Je serre les dents tandis que je sens mon visage se refermer. Tout comme elle, je m’étais dit que peut-être la Serdaigle serait présente ce soir. Mais le faible espoir qui s’était installé s’était envolé à peine les premières familles rencontrées. Elle n’est pas là. Je l’avais cherché dans la foule, alors que je me faisais trimballer de groupe en groupe tel un objet qu’on cherchait à mettre en avant. Mais aucun signe des Pumpkin et donc de Casey. Aucun signe d’elle, tout comme ces dernières semaines. N’es-tu pas censé être sa meilleure amie ? Ma remarque est acerbe et je sais que je suis injuste, même pour Carla. Je ne contrôle pas la douleur que je ressens en ce moment, quand bien même j’aurai voulu m’y préparer, même conscient que son éloignement était inéluctable. A nouveau mon regard se pose sur mon avant bras ainsi que mes doigts qui se referment sur le tissu de ma manche. Notre dernier échange date de plusieurs jours. Je lâche à voix basse après quelques instants. Les nouvelles s'espacent de plus en plus avec le temps et les réponses semblent de moins en moins longues et détaillées. J’étais bien conscient que cela allait se produire à un moment donné. Peut-être même trop. Pourtant, cela ne m’a pas empêché de tenter coûte que coûte ma chance, m’accrochant à cette relation qui ne peut pas connaître de fin heureuse tellement Casey s’accroche à cette magie qui l’éloigne des autres. J’ai pourtant espéré ne pas être le seul à le vouloir autant. Peut-être que cela avait également été le cas de la Serdaigle pendant un temps. Mais l'était-ce encore ? Aujourd’hui, seul ce souvenir empreint d’une magie asiatique nous lie réellement.

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptyMar 20 Juil - 13:56

All the hurt inside you've learned to hide so well



@Caleb P. Avery

Aurait-elle dû se sentir vexée quand elle vit le visage de Caleb se refermer à sa vue ? Peut-être. Sans doute. Mais son inimitié avait quelque chose de rassurant tant elle était prévisible. A l’intérieur, le contrôle de sa vie lui échappait au profit de son père. A l’extérieur avec le Serpentard, Carla avait l’impression de redevenir maîtresse de la situation. Ce n’était qu’une énième preuve que cette soirée était bien terrible pour qu’elle éprouve du réconfort à voir celui qu’elle avait longtemps qualifié d’ennemi. Quoi qu’il n’en était plus vraiment un. Il y avait mille sangs purs plus menaçants que lui.

Elle s’assit gracieusement sur le banc près de lui, lissant le tissu vaporeux de sa robe du bout des doigts. L’étoffe était magnifique, la coupe flatteuse et elle le savait. Habituellement, elle appréciait les beaux vêtements, mais elle ne pouvait repousser la désagréable impression d’être une poupée que l’on exhibait. Néanmoins, se rebeller aurait été un prix bien lourd à payer pour quelques secondes de satisfaction. Tant qu’on la limitait à un physique, on lui passait ses erreurs avec une indulgence teintée de condescendance, ce qui lui convenait parfaitement.

Caleb toléra sa présence sans chercher à cacher son agacement de la voir. Il la supportait plus qu’il ne l’acceptait, c’était en tout cas la conclusion que son langage corporel criait. Il ne chercha pas non plus à meubler la conversation et laissa le silence s’alourdir entre eux comme s’il y était insensible. Elle au contraire batailla pour tenter de le briser, jusqu’à sa question qui ne le dégela en rien. Elle haussa délicatement les épaules, manifestement insensible à sa froideur

- Pour engager la conversation, j’imagine.

Ce n’était pas totalement faux. Elle lui avait offert un aveu en signe de trêve pour la soirée. C’était à ses yeux faire preuve de considération à son égard que de ne pas se contenter de parler de la météo. Elle aurait pu le faire, mais à quoi bon ? Ils avaient fui tous les deux les mondanités en intérieur, ce n’était évidemment pas pour les rejouer sous les étoiles. A sa question, elle pencha légèrement la tête pour l’observer et esquissa un sourire aussi narquois que résigné. Ce n’était pas une expression moqueuse, plutôt une forme de connivence avec lui, comme s’il venait de dire une blague qu’elle était la seule à pouvoir apprécier à sa juste valeur. Continuant de soutenir son regard, elle reprit avec une pointe de malice

- Pourquoi me poser la question alors que tu connais déjà la réponse ?

Ce n’était pas une manière de le singer, juste une façon de lui dire qu’il énonçait tout autant les évidences qu’elle. A moins que cela n’en soit pas pour lui ? Elle avait pourtant toujours cru qu’il avait fini par comprendre qu’elle n’entrait pas dans les standards de leurs familles. Il l’avait vue jouer avec Skyler, il connaissait sa relation avec Maxwell, il savait qu’elle était trop tiède pour être la parfaite petite sang pure. Elle but une gorgée de sa coupe de champagne avant de lui répondre plus clairement, d’un air pensif

- C’est amusant, tu es le seul qui m’imagine obéissante dans nos familles. Mais pour te répondre, pourquoi voudrais-je me soumettre ? Si j’accepte, je perds tout ce qui m’est cher.

Cette idée déclencha un frisson irrépressible qu’elle camoufla en frottant légèrement son bras, comme si l’air de la nuit était un peu froid pour elle. Cela n’était pas entièrement faux en un sens, sa robe était bien légère pour le climat anglais. Puis elle termina sa coupe d’une gorgée pour reprendre contenance et elle ajouta à voix basse

- Je suis autant en odeur de sainteté auprès de mon père que tu l’es auprès du tien. Je n’ai aucune envie d’abandonner le confort de ma vie à Poudlard loin de mes obligations. Je ne sais pas si mon idée de redoubler était brillante ou stupide. Je me sens tellement peu à mon aise dans cette soirée que je préfère ta compagnie. Etait-ce que tu voulais m’entendre dire ?

Puis elle eut le malheur de parler de Casey. Ce n’était pas sa meilleure idée et elle aurait dû le savoir, la seule fois où elle s’y était risquée, il avait absolument détesté. Mais avait-elle réellement le choix ? Casey n’était pas connue pour son entourage, loin de là. Si elle voulait des informations sur la jeune fille, elle était bien obligée de les quémander auprès des gens qui se souciaient de la Serdaigle. Il lui répondit froidement qu’elle n’était pas là et Carla leva les yeux au ciel. Elle le savait déjà, ça. S’il comptait uniquement verbaliser ses sous-entendus, elle n’était pas prête d’obtenir les réponses qu’elle souhaitait. Mais cette passivité laissa rapidement place à une forme d’aigreur entièrement dirigée vers elle. Elle encaissa sa remarque presque comme on subit un coup et elle choisit de fixer un point en face d’elle plutôt que de lui laisser entrapercevoir dans son regard qu’il avait visé juste. Il avait bien raison, elle avait été censée l’être, force était de constater que ce n’était pas le cas. Croyait-il qu’elle ne le savait pas ? Ca lui brisait le cœur, évidemment. Elle n’avait pas un nombre illimité d’amis. Pour être exacte, ils se comptaient sur les doigts d’une main et elle venait d’en perdre une. Les yeux toujours rivés droit devant elle, elle lui répondit d’une voix faussement neutre.

- Il faut croire que ce n’est pas le cas, effectivement.

Elle avait essayé de maintenir un lien, désespérément. A chaque tentative, son amie lui glissait un peu plus entre les doigts. Dans un premier temps, Carla l’avait étouffée de son affection pour la retenir, puis elle avait abandonné pour lui laisser de l’espace, mais elle n’était pas revenue. Pas totalement partie non plus. Elle joua avec son verre vide du bout des doigts tout en poursuivant

- Mais puisque tu as l’indélicatesse de le souligner et pour te répondre, elle est ma meilleure amie, je ne sais pas te dire si je suis la sienne. Je l’ai été. Je crois qu’aujourd’hui plus grand-chose est en mesure de l’atteindre et surtout pas moi. J’espérais que ton cas soit différent du mien.

Elle acquiesça avec une forme de compassion quand il lui indiqua que leur dernier échange datait de plusieurs jours sans rien ajouter. Elle n’avait rien à dire qui le consolerait et elle était certaine qu’il n’accepterait pas la moindre marque de sympathie de sa part. Il ne l’appréciait pas assez pour la laisser entrevoir une forme de vulnérabilité.

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptySam 11 Sep - 16:27

All the hurt inside you’ve learned to hide so well

A l'intérieur, l'air est étouffant, autant que cette ambiance qui me donne la sensation d’être jugé à chaque instant. Les faux sourires me donnent mal à la tête et jouer les parfait fils de famille auprès de la gente féminine que mon père semble avoir sélectionné avec minutie me donne presque l’impression d’être qu’un simple pion de ma propre existence. C’est donc avec soulagement que j’accueille l’air frais de l’extérieur et la légère brise de soirée. Je sais que le temps qui m’est offert n’est pas illimité mais je prends tout de même le temps de regarder le ciel, laissant la solitude m’envelopper doucement avant de rejoindre un des bancs du jardin, bouteille toujours en main, du côté où je devine les ligne noir dessinées sur ma peau et caché par le tissu de ma chemise. Le souvenir de cet été m’échappe un soupir alors qu’une voix me parvient aux oreilles. Je reconnais ce timbre facilement et ce n’est pas avec un sourire que j’accueille la nouvelle venue. Carla me fait face tout en me saluant avant de prendre place sur le banc que j’occupe. En temps normal je me serai levé mais je n’ai pas envie de me battre ce soir et encore moins de perdre le temps de mon “quartier libre” avec ce genre de futilité. Au lieu de ça, je m’affale un peu plus sur dossier du banc, laissant le silence reprendre ses droits. Finalement, et étrangement, sa présence m’est moins insupportable que celles des autres présents à l’intérieur.

Sans surprise c’est Yaxley qui brise le silence entre nous avec un sujet des plus impolis et auquel je répond avec froideur. Je ne comprend pas l’intérêt de poser cette question alors que la réponse est des plus évidentes. Pour faire la conversation me dit-elle. J'imagine. Un écho à ses derniers mots. Pourtant je ne peux ignorer l’aveu indirect qu’elle me lâche et je laisse couler un regard en biais dans sa direction en reprenant la parole. Je ne m’attendais pas à ce que la Serpentard fasse ce genre de choix pour éviter le même châtiment que moi. Je ne scille pas à sa première réponse, laissant couler ses paroles sur moi avec la plus grande indifférence. Cependant j’écoute d’une oreille attentive la suite et je ne peux m’empêcher de froncer légèrement les sourcils.

Je ne t'imagine pas obéissante. Tu ne tournerais pas autour de Maxwell si c'était le cas. Mais je n'imaginais pas que tu sois autant réticente à ce genre de tradition.

Pour être honnête, je n’y ai même pas réfléchi, bien plus centré sur ma propre personne et mes propres problèmes familiaux que sur ceux autres et encore ceux de Carla. Comme les autres Sang-Pur, je l’imaginais sûrement être capable de tout accepter sans pour autant adhérer, simplement pour question de Nom et d’honneur. Un point où je me pose encore des questions. Suis-je capable d’accepter ça pour ne pas ternir et trahir les miens ? Finalement, pour Carla, se soumettre à cette tradition veut dire tout perdre.

Et si tu refuses, ne perds-tu pas autant ? Je lâche plus pour moi-même, un ton plus bas, le regard perdu sur l’immensité du jardin. C’est là bien la question qui me taraude et qui m’empêche encore maintenant de faire un choix drastique.

Un rictus finit par se dessiner sur mon visage avant de disparaître rapidement face aux paroles de la blonde. L’idée est loin d‘être brillante à mes yeux, encore moins aux yeux de mes parents, mais elle était la seule réalisable à courte durée. J’avais joué sur les mots de mon père, sans pour autant ignorer que ce dernier pourrait finalement faire ce qu’il voulait si je le mettais trop en colère. Ce n’est pas pour rien que je lui obéis si bien en ce moment, acceptant de faire la potiche à ses côtés à chaque soirée.

Pour être totalement franc, je me moque de ce que tu me réponds. Je constate seulement que nous avons fait le même choix aussi stupide qu'il puisse être. Je ne sais pas comment je dois le prendre ...

La dernière phrase m’échappe plus par habitude que par réelle moquerie. Je peux la comprendre ayant moi-même fait ce choix et même s’il s’agit de Yaxley, je n'aurais souhaité à personne de se retrouver dans la même situation que moi.

Le sujet suivant eut le don de refroidir l’ambiance et le peu de chaleur qui pouvait émaner de mon visage. Casey. Machoir crispée, je sens mes doigts se serrer autour de la bouteille à mes côtés. Je repense à cet espoir de la voir ce soir et à la vitesse à laquelle ce dernier avait disparu. Pas de Pumpkin et de Casey en vu. pas une lettre ou un mot. Juste des lignes ancrées dans ma peau et ce sentiment douloureux dans ma poitrine. J’en deviens acerbe, injuste, mais c’est le seul moyen de ne pas me laisser envahir par tout ça. Pourtant je dois me faire à cette idée que je ne suis pas le seul à ressentir de la peine bien qu’il m’est inimaginable de le montrer à Carla. Moi aussi j'espérais que notre relation soit différente. Je l’espère encore.

Que sais-tu de notre relation Yaxley ? Rien ne peut plus l’atteindre ? Pourquoi ? [

La peine parle pour moi et m’empêche de raisonner correctement. J’ai passé une bonne partie de mon temps à chercher à l’atteindre, à lui tendre la main, à lui montrer que tout ce qu’il y avait autour je m’en moquais. J’ai accepté ses défauts, ses blessures et le chemin tortueux dans lequel elle a décidé de s’engouffrer. Alors pourquoi, putain, pourquoi avançait elle plus vite que moi, sans sembler vouloir se retourner, me demander de l’accompagner ?

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptySam 18 Sep - 10:25

All the hurt inside you've learned to hide so well



@Caleb P. Avery

A la mention de Maxwell, ses doigts effleurèrent machinalement son poignet gauche sur lequel se trouvait le bracelet qu’il lui avait offert. La sensation presque rugueuse des perles contre sa peau était devenue apaisante depuis le temps. Quand n’importe qui se permettait un commentaire sur sa relation indéfinissable avec le garçon – et dieu sait que les commentaires étaient nombreux – le bijou lui rappelait qu’elle n’avait pas imaginé cette année. Elle était ambiguë, mais il l’était tout autant, n’en déplaise à Caleb. Il avait toujours voulu qu’elle soit l’horrible peste qui jouait avec son meilleur ami, trop gentil et naïf pour voir la mégère qu’elle était. La vérité avait des nuances qu’il ne comprenait pas. Il n’avait jamais envisagé qu’elle puisse aimer sincèrement Maxwell pour la liberté qu’il lui offrait. Elle supposait qu’il n’avait jamais compris que sous ses airs terriblement sociables et charmeurs, le Poufsouffle était plus seul qu’il ne le laissait paraître. Ils se comprenaient parce qu’ils avaient des points communs. Celui d’avoir un rôle bien défini en public et sujet à débat en était un.

- Pourquoi la légende veut absolument que je sois celle qui tourne autour de Maxwell ? Je ne dis pas que ce n’est pas le cas, mais je ne suis clairement pas la seule. C’est lui qui m’a ramenée chez ses parents cette année ! C’est lui qui leur raconte que je suis sa petite-amie !

Emportée par son agacement, elle n’avait pas réfléchi un quart de seconde avant de dire cela, considérant que le Serpentard était sans doute au courant. Maxwell lui parlait de tout et avec bien trop de détails à son goût. Il suffisait de voir ce qu’avait donné leur dispute de l’année précédente pour savoir qu’il répétait sans vergogne des conversations privées. Alors elle ne pouvait pas envisager qu’il ne lui ait pas raconté cette histoire. Pourtant, si elle y avait songé plus intelligemment, le doute était permis. Maxwell racontait toujours les histoires à Cab de manière à les tourner à son avantage. Reconnaître qu’il n’avait jamais dit à ses parents que Carla n’était plus sa petite amie et qu’il l’avait amenée dormir chez lui sous ce statut n’était clairement pas à son honneur. Parce que cela voulait dire qu’il jouait avec elle bien plus qu’il ne l’admettait. Toujours plus animée, elle continua sa tirade en ricanant amèrement

- Et oui, tu as raison, pourquoi serais-je réticente face à nos traditions archaïques ? Est-ce que toutes les filles ne meurent pas d’envie de se faire exhiber à des soirées comme celles-ci comme des objets sans cervelle ? Mieux, est-ce que ce n’est pas un rêve de petite fille de se marier avec un garçon que je connais pas, que je n’aime pas et de tomber enceinte rapidement ?

Cette idée la terrifiait plus qu’elle ne le verbaliserait jamais. Si elle avait joué de son physique avantageux plus jeune et qu’elle se permettait encore d’en profiter parfois, elle n’avait jamais voulu n’être réduite qu’à une jolie plastique. Quand elle avait compris que c’était pourtant le cas, elle avait bien tenté de se sortir de cette image, mais les stéréotypes avaient toujours été contre elles. Elle était trop féminine, trop blonde, trop fleur bleue pour être autre chose qu’un objet désirable. Et même si elle avait été affreusement moche, toutes les filles sangs purs étaient envisagées ainsi à un moment ou un autre jusqu’à être dépossédée de leur libre arbitre sur des points pourtant capitaux. Le choix d’un partenaire, d’avoir des enfants en faisaient partie. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle était la seule à s’en offusquer. Etait-ce parce qu’elle avait commis l’erreur de savoir à quoi ressemblait une relation autrement qu’arrangée ? Ou était-ce parce que ses parents s’étaient désintéressés d’elle trop longtemps si bien qu’elle n’avait pas été assez endoctrinée ?

- Peut-être que je devrais le remercier de m’épouser malgré ma réputation pour le moins entachée ? Parce que là aussi nous ne sommes pas très égaux, toi tu es charmeur. Moi je suis facile.

La rancœur suintait dans sa voix. Malheureusement pour elle, elle n’était pas sourde si bien qu’elle savait parfaitement ce qu’il se marmonnait sur ses mœurs légères. Elle détestait chaque personne qui se permettait ce commentaire. Son corps, ses choix. Elle se tut brusquement, se rendant compte que pour une fois qu’elle se laissait à s’exprimer, elle avait bien trop parlé. Ses opinions étaient minoritaires et même si elle savait que son interlocuteur les partageait en partie, ce n’était pas une raison pour s’animer ainsi. Après tout, on attendait d’elle qu’elle soit jolie et silencieuse, non ? Rien de plus. Elle soupira et laissa aller son dos contre le banc, marmonnant

- Je suis désolée, je n’aurais pas dû m’énerver. Tu n’y es pour rien. Tu n’as qu’à oublier ce que j’ai dit. De toute façon, je ne suis pas certaine que cela mérite une réponse. Je suis juste incapable de comprendre pourquoi il n’y a que moi que ça interroge. Est-ce que tout le monde ne devrait pas réagir ainsi ?

Cela restait clairement un mystère à ces yeux. Que les garçons ne réagissent pas, mais les filles … Chaque coup de canif dans leurs libertés aurait dû les faire bondir. Le système sang pur était archaïque à bien des niveaux et ils étaient 2027. Mais elle était toujours la seule à s’offusquer. Pire, ses petites camarades étaient les pires. Finnbjörn, Junior, Thaddeus … Chaque garçon la considérait plutôt d’un œil condescendant, comme si elle était une enfant mal élevée. Elle porta son verre à ses lèvres avant de se rappeler qu’il était vide et soupira. De l’alcool aurait été bienvenu. Elle déposa sa coupe dans l’herbe et reprit à voix basse

- Bien sûr que je perds si je refuse, c’est bien pour ça que je me suis accordée un an de plus pour jauger les possibilités. Si je dois être malheureuse dans les deux cas, je préfère l’être en jouissant d’argent et de privilèges. Mais si je peux gagner de la liberté et obtenir ce que je souhaite …

Elle haussa les épaules sans finir sa phrase. Si là, Maxwell lui disait de tout quitter pour lui, elle serait folle de joie, mais folle de peur aussi. Il était ce qu’elle souhaitait et cela lui aurait permis de gagner une vie où elle était maître de son destin, mais le Poufsouffle était tellement instable et enfantin qu’elle n’allait pas parier son avenir sur lui. Elle était amoureuse, certes, mais cela ne l’empêchait tout de même pas d’avoir des instants de lucidité. Elle se contenta de le gratifier d’un coup d’œil moqueur à sa dernière réplique pour conclure

- Prends le mal. Tu viens de réaliser que nous raisonnons de la même manière, je ne doute pas que ça te brise le cœur.

Si elle avait jaugé Caleb avec sévérité quand il s’était énervé à la mention de Casey, elle s’adoucit en réalisant au bout d’une minute qu’elle était elle-même sur la défensive quand il s’agissait de Maxwell. Elle décida donc de calmer le jeu pour lui indiquer

- Je sais que tu lui es précieux.

Elle n’avait pas réellement plus de détails et elle n’en aurait pas. Casey était secrète et Carla savait que ce qu’elle devinait. Néanmoins, elle supposait que cela ne dérangerait pas le garçon. Elle avait détesté savoir que tout ce qu’elle faisait avec Maxwell était répété à Caleb. Elle soupçonnait d’ailleurs sans jamais cherché à en avoir la confirmation que son co préfet avait eu des récits de leurs parties de jambes en l’air. Pour sa santé mentale, elle préférait faire semblant de ne pas l’avoir compris, mais quand on connaissait Maxwell, le doute était permis. Elle essaya de lui expliquer, avec un peu plus de douceur ce qu’elle voulait dire, comprenant qu’elle l’avait heurté plus que ce qu’il le méritait. Il fallait croire que lui aussi avait de la tendresse pour elle. A cette pensée, une pointe de jalousie lui enserra le cœur. Pourquoi des deux meilleurs amis fallait-il que ce soit lui qui accepte de renoncer à une vie de Dom Juan pour une fille et pas Maxwell ? Casey n’avait besoin de personne, elle au contraire n’avait jamais eu autant besoin du Poufsouffle

- Casey a toujours été difficilement atteignable, mais depuis sa cécité, ses défenses sont tellement hautes que j’ai l’impression que rien ne peut les franchir. Sans compte que … elle aime s’aventurer sur des chemins aussi sombres que sinueux et elle ne te laissera pas la suivre.

Elle jeta un regard en coin au garçon pour tenter de déceler s’il avait compris son allusion, mais elle ne fut capable de discerner que de la contrariété sur ses traits. S’il savait quelque chose sur la magie noire, elle n’était pas en mesure de le deviner.

- Avant que tu interprètes mes propos, je n’ai pas dit que tu ne devais pas la suivre ou que tu ne le méritais pas, juste que pour te protéger, elle ne t’y emmènera pas. Elle n’embarque pas les personnes auxquelles elle tient.

C’était sa faute à elle. Si elle n’avait pas ruiné le rituel pour la vue de Casey, elle aurait peut-être demandé de l’aide. Mais elle avait eu peur pour elle et depuis c’était peine perdue. C’était de ce jour qu’elle avait perdu son amie en réalité, seulement cela avait été trop progressif pour qu’elle le comprenne. Si seulement elle avait pu lui expliquer. Ou juste en parler pour exprimer toute la culpabilité qu’elle ressentait à cette idée. Mais elle ne mettrait pas en péril sa propre situation et la seule personne qui connaissait son secret, Maxwell, ne l’avait presque pas calculée de tout son séjour à Durmstrang.

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptyMer 29 Sep - 15:55

All the hurt inside you’ve learned to hide so well

La réaction de Carla ne m’étonne pas, j’en lève presque les yeux au ciel. Cette fille à tendance à monter au créneau dès que l’on parle de mon meilleur ami. Maxwell est une source de dispute continuelle entre elle et moi et ça depuis des années. Encore aujourd’hui je ne comprends pas pourquoi le blond est sorti avec elle et continue à la voir. Peut-être que certains me diront que je suis pas du tout objectif et je ne peux pas les contredire. Je n’ai jamais porté la Serpentard dans mon cœur.

Si tu le dis.

Pour moi, elle est celle qui tourne autour de mon meilleur ami et ça depuis plusieurs années. Même avant leur première rupture, elle ne trouvait pas grâce à mes yeux et ça ne s'est pas arrangé par la suite. Du moins jusqu'à, peut-être, quelques mois. Nos discussions sont moins véhémentes et ne partent plus en dispute à peine ouvre-t-elle la bouche mais cela ne fait pas de nous des amis. On ne le sera jamais. Pas dans cette vie. Je ne suis pas complètement aveugle, je me doute bien que Maxwell a également sa part de responsabilité dans cette relation qu'il entretient avec Yaxley, au point que ce qu'elle me balance ne me surprend qu'à peine et surtout pour la forme. Mais ça me fait serrer les dents qu'il la présente ainsi à ses parents, montrant ainsi encore un peu plus l'ambiguïté de la relation qu'ils entretiennent et j'en viens vraiment à me demander ce qu'il ressent réellement pour la blonde.

L’agacement de Yaxley ne me fait ni chaud ni froid. Je vois pas bien que mes remarques l’énervent quand bien même ce n’était pas le but. Mais elle semble les prendre à cœur, jouant sur l’ironie. J’ai beau être un homme à femme je ne suis pas le style à les imaginer comme des objets et des potiches aux côtés d’un homme. J’ai un minimum de respect pour la gente féminine et je connais que trop bien cette sensation de n’être là que pour faire beau pour vouloir la faire subir à quelqu’un d’autre. Je ne réponds pas, me contentant de regard droit devant moi, silencieux et calme, les doigts jouant sur le haut de la bouteille. en tant normal je me serai levé en lui disant que je m’en contre fiche de ses états d’âme mais ce soir je me contente de l’écouter, au moins un peu, les yeux rivés sur l’ouverture où il m’est possible de voir la fête battre son plein, sans nous. Croit-elle être la seule à ressentir tout ça ? Il n’y a pas que les femmes qui se retrouvent dans cette situation. Je suis certain que certains hommes n’aiment pas se retrouver dans un mariage arrangé mais qu’ils n’ont simplement pas le courage de dire quoi que ce soit, comme de bons enfants obéissants. Vais-je finalement devenir comme eux ? A m’incliner puis devenir le même genre d’homme comme mon père ? Continuer ce schéma encore et encore ? Les derniers mots de la blonde me font tourner la tête et un sourire moqueur se dessine trois secondes sur mon visage.

Charmeur ? aux yeux de qui ? Je ne pense pas que nos camarades de sang me voient ainsi.

Je ne crois pas être qualifié de la sorte par ces derniers mais plutôt de traître à son sang, de honte à mon nom et tout autre adjectif du même genre. Le vilain petit canard de la famille, désobéissant et incapable de se ranger correctement. Je suis habitué aux regards de travers, aux remarques concernant les fréquentations dites douteuses, à mes choix de compagnie sans faire attention au sang, ça me glisserait presque sur la peau si il n’y avait pas cette pointe d’agacement ou cette blessure d’être jugé que pour ça. Je ne suis peut-être pas un pro sang-pur mais je ne pense pas non plus avoir fait quoi que ce soit à leur encontre.

Etonnanement, je te rejoins. Je ne comprends pas non plus.

Être du même avis doit la surprendre. Mais je la comprends totalement. Je suis moi-même incapable de les comprendre. de comprendre comment on peut accepter ce genre de tradition sans même prendre en compte l’avis des protagonistes. Suis-je le seul à trouver ça injuste ? A croire que ça doit être le leur de rêve, non ? Ou du moins, que ce soit eux ou elles, ils doivent vouloir absolument se marier à une personne dont la famille a une réputation importante dans notre société. Ça ne semble pas les déranger que ce soit une personne qu’ils ne connaissent pas. Moi ça me dérange. Ça me dérange que l’on puisse me marier à une fille que je n’apprécie pas, que je n’ai pas choisie quand bien même je n’ai pas de sentiments pour elle. Je veux au moins avoir le choix sur la personne si le mariage n’est pas facultatif.

Je hausse les épaules à sa remarque. soit je le prendrai mal que l’on puisse avoir eu la même idée. Du coin de l'œil je la vois déposer son verre vide dans l’herbe et dans un soupir, je finis par lui tendre la bouteille encore pleine que je tiens toujours entre les mains. Il n’y a pas de poison dedans. Si déjà nous sommes là à discuter ensemble, je peux bien lui faire cette proposition. De toute manière, il ne vaut mieux pas que je la termine seul si je veux éviter de retourner à cette soirée dans un état pas des plus dignes.

A la mention de Casey, c’est à mon tour de m’agacer et de répondre avec froideur. La peine refait surface et je tente tant bien que mal de la dissimuler sur mes traits. Mais les mots de Carla n’aident pas. Je sais que je lui suis - ou lui était - précieux. Elle me l’avait fait comprendre lors de notre dernière confrontation avant de décider d’aller plus loin. Elle l’était même plus pour moi que je l’étais pour elle. Il n’y avait pas de doute me concernant. Je croyais avoir réussi à l’atteindre ce jour-là. Notre été m’avait semblé le confirmer et pourtant… Aujourd’hui c’est comme si je ne faisais que reculer alors que ma main reste tendue dans sa direction. Comme à chaque fois que j’y pense, ma main se pose sur mon bras, mes doigts effleurant légèrement les lignes qui se dessinent sous ma manche alors que ma mâchoire se serre sous l’allusion de la blonde. Je ne sais pas ce qu’elle sait de tout ça et des activités dans lesquelles Casey s’est littéralement plongée mais je ne comptais pas lui en parler. Je ne dirai rien. Voilà ce que j’avais promis à celle qui fait battre mon cœur d’amour et de peine.

Elle n’a pas à choisir à ma place. Je suis conscient du chemin qu’elle emprunte et ça ne change rien. Alors pourquoi elle… continue de me lâcher la main malgré toutes mes tentatives de rattraper la sienne. Je soupire avant même de finir ma phrase, peu amène de vouloir discuter de ça avec Carla. Nous ne nous portons pas dans nos cœurs et parler de ce que je ressens, de mes peines avec elle ce serait lui montrer mes faiblesses les unes après les autres. Je déteste cette idée.

Laisse tomber. Tu es bien la dernière personne avec qui j’ai envie d’en parler.

Avais-je envie d’en parler à qui que ce soit de toute manière ? Cette peine est la mienne, cette colère aussi et aussi égoïste et douloureux que cela puisse être, comme si c’était le dernier moyen d’avoir encore un lien avec la brune, je voulais le garder uniquement pour moi.

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptyDim 3 Oct - 14:58

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@Caleb P. Avery

Sa réaction placide et désintéressée à sa réponse s’agissant de Maxwell lui fit lever les yeux au cil à son tour. Carla ne comprenait pas comment le Poufsouffle avait pu à ce point devenir un sujet de discorde. Elle était consciente qu’une partie de leurs réactions respectives s’expliquaient par la jalousie. Aucun d’eux n’avait envie de partager Maxwell et se disputait jalousement son attention, même s’il était assez évidemment qu’ils n’en attendaient pas la même chose. Mais ils n’avaient plus quinze ans désormais et ils avaient assez évolué pour mettre de ce paramètre de côté. Carla en vieillissant avait fini par comprendre qu’aucun garçon ne pourrait jamais être entièrement à elle. Ce n’était pas qu’elle était insuffisante, seulement que vivre uniquement à deux en autarcie n’était pas une stratégie viable. Tout le monde avait besoin d’amis. Seulement, le ressentiment que Caleb nourrissait à son égard n’était jamais retombé alors qu’elle devait admettre que c’était le cas du sien. Oh elle ne l’aimait toujours pas, il ne fallait pas exagérer, mais elle était désormais capable de composer avec son existence. Elle avait tellement de sujets de préoccupation comme son redoublement, son étrange don de voyance ou encore les aveux de Mary l’an dernier qu’elle n’avait tout simplement ni le temps, ni l’énergie de lui pourrir la vie. Elle soupira et après quelques longues secondes de silence, elle finit par lui demander avec une curiosité dans laquelle il ne transparaissait aucune trace d’animosité

- Pourquoi tu détestes tellement l’idée que je puisse apprécier Maxwell ? Tu dois comprendre les qualités que je lui trouve puisque tu vois les mêmes. Alors pourquoi c’est si surprenant quand cela vient de moi ?

Prudemment, elle n’avait pas employé le terme aimer. Pourtant, elle savait qu’il savait. Maxwell lui avait raconté à peu de choses près le contenu de sa déclaration puisqu’il avait pu lui balancer à la figure lors de leur plus violente dispute. C’était sans doute un miracle qu’ils n’en soient pas venus aux mains ce jour là et ils s’étaient prudemment évités durant de longues semaines. Depuis, ils n’avaient plus jamais atteint ce point de non retour. Comme si chacun savait que la prochaine fois, Maxwell ne serait pas là pour les séparer et que ce serait un pugilat. Ou aussi sans doute parce que dans une étrange empathie, chacun savait que l’autre avait vécu une relation un peu compliquée à sa manière. Il pouvait la détester, il devait assez connaître Maxwell pour savoir que cela avait été compliqué. Elle connaissait le dossier Casey et en éprouvait une forme de compassion.

Dans un élan de ce qu’elle considéra être de la gentillesse, il laissa s’énerver certes seule, mais au moins elle avait pu vider son sac. Etrangement, alors que ce n’était que quelques paroles sur lesquelles il ne chercha même pas à échanger, elle s’en sentit plus légère. Cela faisait tellement longtemps qu’elle avait voulu en parler, tellement aussi qu’elle n’avait pas d’interlocuteur qui allait l’écouter. Maxwell l’aurait fait mais il ne comprenait pas parce qu’il ne le vivait pas. A chaque fois, il se contentait de l’observer et de lui lancer des paroles réconfortantes, comme quoi elle ne ressemblait pas aux autres et que c’était tant mieux, qu’elle trouverait bien une solution. Elle aimait cela évidemment, mais cela ne l’aidait que pour les dix secondes où il lui parlait. Après, il n’était plus là et elle était toujours aussi démunie. Cela lui faisait une belle jambe d’être différente, c’était bien là le cœur du problème. Et il avait tort de fonder ses espoirs en elle, elle ne trouvait rien du tout, zéro solution pour sauver sa peau. Ou plutôt, elle avait voulu si fort qu’il soit son échappatoire qu’elle ne savait plus quoi faire aujourd’hui quand elle se rendait compte que ce n’était pas le cas.

Finalement, Cab s’anima à ses derniers mots, ceux qu’elle jugeait pourtant inoffensifs. Il n’y avait pas eu d’accusation dans sa voix, elle se fichait qu’il soit sorti avec la moitié de l’école. Les filles étaient toujours consentantes, à partir de là, elle n’avait rien à dire. Elle avait trop souffert que ses camarades se permettent de commenter des pans de sa vie qui ne leur appartenaient pas pour ne pas souffrir du même travers avec les autres.


- Je ne sais pas. Personne ne commente jamais tes conquêtes. Ca fait deux ans que j’entends parler de la mienne. Junior a l’air de t’apprécier, tu n’es pas la première cible de Bluebell … J’avais l’impression que tu t’en sortais mieux que moi, à ce jeu là.

Elle ajouta précipitamment avant qu’il ne prenne la mouche, une possibilité qui n’était jamais à écarter avec lui

- Une impression ne reflète pas nécessairement la réalité.

Il était très différent quand il était seul et loin de son groupe d’amis. Moins charmeur – en même temps il ne le serait jamais avec elle – plus taciturne également. Elle l’avait connu fêtard et plein d’énergie, c’était désarçonnant de le connaître si renfermé. Cela ne faisait qu’accentuer sa curiosité. Elle aurait dû se douter de cette facette, elle allait mieux à Casey que le Caleb qu’elle connaissait, mais cela était aussi très dissonant avec Maxwell. Quoi qu’elle était bien placée pour savoir que le garçon était loin d’être heureux tout le temps et qu’il cachait également des failles. Est-ce qu’il les avait partagées avec Cab ou est-ce qu’elle était la seule à détenir de tels secrets ? Elle aurait adoré être la seule. Son réalisme lui faisait dire que Cab en savait énormément.

Elle se tut pour le dévisager quand il lui dit qu’il comprenait. Ce n’était pas un regard méchant, plutôt une façon de le jauger pour savoir s’il avouait cela pour arriver à la faire taire, pour la piéger ou au contraire si c’était vrai. Dans les prunelles du garçon ne dansait pourtant aucune malice. Il était sincère. C’était inattendu mais finalement pas si surprenant. Ils étaient les deux seuls à louvoyer sans cesse, à essayer de contenter les deux mondes sans jamais y arriver. Quelle ironie qu’il soit le seul à être en mesure de la comprendre ! L’unique personne qu’elle ne pourrait jamais compter dans son cercle proche était pourtant la seule avec laquelle elle aurait pu discuter à cœur ouvert. L’ironie de la situation était cruelle. Là encore, après un silence qui s’éternisa un peu plus que le supposait un échange lambda, elle finit par lâcher

- Merci. De me l’avoir dit.

A sa manière, c’était un pari peu risqué, mais un pari tout de même. Elle pouvait très bien aller vomir toute cette conversation à leurs parents dans la minute. Pourtant, il ne l’avait pas laissée dans cette forme de solitude dont elle se plaignait. Il ne pouvait pas réellement l’en sortir parce qu’il restait Caleb et qu’ils ne seraient jamais amis, mais il ne l’avait pas traitée de folle. Dans un geste surprenant, il lui tendit sa bouteille en précisant qu’il n’y avait pas de poison. Là encore, elle reçut son offre avec une surprise qu’elle ne chercha pas à dissimuler et finit par se pencher pour récupérer son verre et se resservir une coupe.

- Je sais que tu ne vas pas m’empoisonner. Tu as sept ans pour essayer sans jamais saisir la moindre occasion.

Elle lui avait répondu d’une voix amusée mais inclina surtout légèrement la tête dans un signe de remerciements. Elle but une nouvelle gorgée d’alcool, laissant le breuvage envahir sa bouche et elle faillit en soupirer de contentement. Il fallait qu’elle soit encore un peu plus alcoolisée pour jouer la poupée et il lui offrait clairement la possibilité de mieux vivre la fin de cette affreuse soirée

- On devrait toujours être à plus d’un gramme pour supporter ces mondanités.

Quant à Casey, le sujet est pavé de secrets. Ils pouvaient bien être les pires individus du monde aux yeux des autres sangs purs et des idiots du fait de leur redoublement, mais c’était en réalité loin d’être le cas. Chacun était assez fin pour savoir que l’autre détenait une partie des secrets. Chacun était aussi assez prudent pour ne pas partir du principe que connaître un des secrets de Casey était suffisant pour en avoir une vue d’ensemble. Et enfin, chacun était assez intelligent pour savoir quand se taire pour ne pas trahir la Serdaigle. Il tenta de commencer à s’expliquer, avant de lâcher l’affaire et de se renfermer comme une huitre, lui balançant qu’elle était la dernière personne avec laquelle il voulait parler. Elle haussa les épaules. Cela ne la vexait pas. Il aurait fallu qu’elle l’apprécie pour cela.

- Je comprends. Mais … parles-en avec quelqu’un quand même. Pas moi. Maxwell peut-être ? Ce n’est jamais agréable d’être seul.

Elle avait traversé sa rupture de manière très solitaire, comme toujours finalement. Elle croulait sous les connaissances, pas sous les amis. Après coup, elle était très consciente qu’elle en avait souffert et qu’elle continuait d’être assez isolée. Tout comme elle savait que cela n’avait pas aidé à la mesure à l’époque, à force de ressasser, elle avait sans doute pris de mauvaises décisions qu’elle regrettait aujourd’hui. Et comme elle l’avait déjà ressenti plus tôt, elle avait une étrange empathie à son égard. Peut-être parce qu’elle avait compris qu’ils se ressemblaient. Peut-être parce qu’il s’agissait de Casey.

- Puis au bout d’un moment, ça ronge. Ca étouffe, presque. Je te le souhaite pas, mais c’est déjà un peu tard, peut-être.


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Jin Kyung Seo

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptyLun 25 Oct - 8:21

All the hurt inside you’ve learned to hide so well

A croire que la sujet revient toujours lorsqu'ils nous arrivent de parler avec Carla - ou s'engueuler - . Maxwell est sûrement notre sujet favoris de discorde et d'embrouille. En même temps, aurions nous autre chose à nous dire en dehors de lui qui est bien l'un des seuls points communs que nous avons, si on passe le fait que nous soyons tous les deux Sang Pur et maintenant accablé par les mêmes choix de nos parents : celui de nous marier juste pour une question politique et de pureté du sang. Dans une autre vie, peut-être aurions-nous pu être amis. Rien que l’idée me fait rire intérieurement, je n’arrive vraiment pas à imaginer la chose. Carla a toujours représenté l'archétype même de la fille que je n’aime pas. Elle se sait belle, veut s’approprier les choses et les jeter comme bon lui semble, sans préavis. Je la trouve -ou la trouvais - hypocrite aussi, surtout avec le blond. Pourquoi donc une fille qui traite les autres en bonne sang-pur ait pu s’intéresser à Maxwell, le sang-mêlé que les pro-sang-pur trouvent le moins fréquentable. Surtout si c’est pour mieux le jeter par la suite. C’est bizarre, je n’étais pas directement concerné par cette histoire, mais cela n’a pas empêché de démultiplier le ressentiment que j’avais déjà pour elle jusqu’à finir par s’atténuer depuis l’année dernière.

Je comprends les qualités que tu lui trouves. Je n’apprécie pas qu’on puisse se ressembler sur ce point là. Et encore moins que tu sois revenu après l’avoir planté de la sorte.

Mon ton est calme mais pas chaleureux. Je n’ai jamais aimé qu’elle s’accapare Max et qu’elle fasse comme si rien ne s'était passé. J’ai toujours eu cette sensation qu’elle s’immiscé entre nous. Je connais ses sentiments à son égard, Max m’ayant déjà tout raconté. Puis, sa réaction lors de notre dernière dispute me l’a confirmé. Ce jour-là, heureusement que le poufsouffle était présent pour nous séparer avant que la situation ne dégénère. Encore en début d’année dernière, je n’aurai pas laissé passer ça mais aujourd’hui, je peux comprendre sa réaction, cette peine d’une relation compliquée. Les mots de Jane continuent à me revenir à l’esprit mais à chaque fois je finis par les balayer d’un “Vraiment ?”. L’amour fait mal.

Je laisse Carla déballer ce qu'elle a sur le cœur sur cette situation dans laquelle nous nous retrouvons. Sur ces pratiques archaïques qui nous bouffent notre jeunesse et notre liberté, sur cette sensation de n’être qu’un simple bout de viande que l’on trimballe pour mieux le vendre. Peu importe notre avis, peu importe nos souhaits, peu importe nos sentiments. Je reste silencieux, car je la comprends et que malheureusement je n’ai rien à dire. Du moins jusqu’à qu’elle ne parle du jugement sur les conquêtes. Pour elle, il n’est jamais jugé sur ses fréquentations alors que c’est tout le contraire pour elle. Un sourire moqueur s’étire sur mon visage, amer. Bien sûr que l’on me juge dessus, que l’on me fait des remarques et qu’on me les reproche.

C’est que tu ne les vois pas et que j’en ai juste rien à foutre.

J’en ai pris l'habitude, surtout. Depuis mon arrivée ici, toutes mes relations ont été jugées, surtout sur mon choix de meilleur ami. Mais si je devais me soucier de toutes ses remarques à chaque fois, comment pourrais-je vivre comme je l’entends ? C’est bien pour cela que je la comprenais dans ses questionnements sur comment pouvait être régis notre vie dans cette société pourtant moderne. Mon regard croise un court instant celui de la blonde alors qu’elle me remercie et je ne trouve rien d’autre à dire ou faire que hausser les épaules et lui tendre la bouteille que je tiens dans les mains depuis que j’ai quitté la salle bondée en lui précisant ne pas l’avoir empoisonnée.

Il y a un sujet que j’aurai voulu éviter mais là encore il y avait un point commun entre la blonde et moi : Casey. Elle était la meilleure amie de Carla ou du moins l’était d’après ses dires et la personne avait qui les relations sont plus intimes ou l’étaient, encore une fois… Pourtant, alors qu’elle est la plus amène à m’écouter voir me comprendre, je n’ai strictement aucune envie d’en parler avec elle. Le faire serait comme dévoiler des faiblesses que je refuse de lui exposer. Ma peine est la mienne et je n’ai pas envie de la partager à n’importe qui. C’est égoïste, voir même stupide mais c’est nouveau aussi et je ne sais vraiment pas comment m’y prendre. Alors je me referme ou je fuis, comme à chaque fois.


Je ne peux m’empêcher de sortir son prénom avec une sorte d’amusement. Max est la personne à qui je raconte tout, dans la mesure du possible mais il y a bien un sujet où je sais qu’il ne pourra m’être d’aucune utilité en dehors de celle d’être juste une oreille attentive et elle doit le savoir.

Ne fais pas comme si tu t'inquiétais pour moi.

Ça ne correspond pas à notre relation rythmée par les remarques acerbes et les contradictions. Si elle venait à s’inquiéter pour moi, je me sentirais obligé de revoir mon jugement.

Un mouvement non loin de nous me fait tourner pour tomber sur la haute silhouette de mon frère qui nous fixe de son regard froid. Je laisse un soupir s’échapper à sa vue, comprenant la raison de sa venue.

Je crois que ma pause est terminée. Je dois retourner me pavaner.

Je lâche avec moquerie et une exaspération sans feinte. Je récupère la bouteille entre nous et laisse couler une bonne partie de son contenu au fond de ma gorge. Carla a raison, il faudrait plus d’un gramme dans le sang pour pouvoir supporter tout ça. Malheureusement Ce n'est vraiment pas suffisant.

Je repose la bouteille sur le banc, me lève et salue rapidement la blonde avant de me diriger vers mon frère qui déjà se détourne pour retourner à cette fichue soirée. Vivement qu’elle se termine.

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Aisling Dashner

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Message(#) Sujet: Re: All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla All the hurt inside you've learned to hide so well - Caleb & Carla  EmptyJeu 25 Nov - 17:00

All the hurt inside you've learned to hide so well



@Caleb P. Avery

Carla dévisagea le garçon, méditant silencieusement sa réponse. C’était sans doute la première fois qu’il en fournissait une et la première fois qu’elle était assez mature pour accepter de l’entendre. Avant, elle l’aurait envoyé balader avec hauteur, qui était-il pour juger ses actes ? Aujourd’hui, elle avait assez grandi pour accepter de se remettre en question, parfois. Avait-il raison de la détester parce qu’elle était revenue auprès de Maxwell ? Sûrement, c’était son rôle d’ami. Elle aurait juste aimé que quelqu’un prenne sa défense ainsi pour équilibrer les choses. Saint Maxwell, à avoir toujours le beau rôle. C’était si simple d’être un garçon dans ce monde, tout le monde le trouvait bien divertissant à draguer tout ce qui bougeait, personne n’avait pu comprendre à quel point elle en avait été blessée. Lui pourtant aurait pu comprendre ce qu’elle avait choisi de sacrifier pour être avec le garçon et donc la profondeur de sa tendresse. Mais en ami loyal et en ennemi habituel, il ne pouvait l’entendre. C’était plus simple qu’elle reste la blonde machiavélique et non la pauvre fille menée en bateau par son ami. Quelque part, elle préférait cela aussi. Elle préférait lui inspirer de la haine que de la pitié. Elle avait encore assez de fierté pour refuser cela. Elle but une nouvelle gorgée de son verre avant de conclure étonnamment calmement.

- Logique.

Elle n’essaya pas de se défendre, à quoi bon ? Il n’était pas celui qu’elle avait envie de convaincre après tout. Elle lui avait demandé une réponse et elle l’avait obtenue. Il n’y avait rien à attendre de plus.

Elle cligna des yeux, surprise, quand il lui répliqua qu’il souffrait aussi des rumeurs sur ses conquêtes et finit par lui adresser une moue sceptique. Ce n’était pas contre lui, mais elle avait tout de même l’impression d’entendre plus souvent parler de ses mœurs légères que des siennes. Elle voulait bien croire qu’il n’en avait pas entendu que du bien, après tout leur milieu était bien trop puritain pour la société actuelle, mais elle maintenait que l’opprobre n’était pas la même. Avec un seul partenaire, elle avait l’impression d’être la dernière des traînées, lui ne devait même plus les compter. C’était la différence entre eux, les remarques des autres la blessaient souvent. Elle faisait mine de ne pas les entendre, mais elles lui infligeaient des dommages. Selon son humeur et sa journée, elle arrivait à ériger des défenses suffisantes pour qu’il ne s’agisse que de petites piqures, mais parfois sa carapace comportait trop de failles. Elle haussa les épaules et admit à demi-mots.

- Ce doit être la différence entre nous deux, ça ne te touche pas.

Il ne comprendrait sans doute pas, peu de gens comprenait ses paradoxes. Sa façade assurée, cette façon de jouer de sa plastique et de manipuler son entourage pour arriver à ses fins alors qu’intérieurement elle luttait généralement avec sa peur de déplaire et son besoin inexprimable d’exister à travers ses relations plus que pour elle-même. Elle murmura, plus pour elle que pour lui

- Pourquoi est-ce que nous continuons à nous l’infliger ?

La réponse n’avait pas besoin d’être dite en réalité. Tous les deux savaient parfaitement pourquoi ils restaient là, coincés entre deux mondes dont ils voyaient les limites. Elle regrettait parfois de ne pas correspondre à ce que ses détracteurs pensaient d’elle. Si elle avait été stupide, elle n’aurait pas souffert de cette forme de clairvoyance sur leur situation qui les réunissait ce soir.

Tout le discours sur Casey fut autant hors sol que le reste de leur conversation. Ils n’avaient jamais e vocation à échanger sur la question, elle se retrouvait à s’enquérir de l’état de son petit cœur sûrement bien amoché après le passage de la Serdaigle. A quel moment en étaient-ils arrivés à répondre à demi-mots sur leurs peines de cœur, qu’elles soient d’amour ou d’amitié ? A quel degré de solitude se trouvaient-ils pour voir en l’autre un interlocuteur ? Lui moins qu’elle, puisqu’il la repoussa. Elle rejeta la tête en arrière et constata d’un rire sans joie


- Imagine, je m’inquiète vraiment, tu ferais quoi ?

Leurs regards se croisèrent à nouveau, sans réponse. Il n’aurait rien fait parce qu’il ne l’en croyait pas capable. Elle serait toujours la blonde diabolique à ses yeux, tout comme elle ne serait jamais qu’une fille facile aux yeux de Blue. Autant d’étiquettes qui lui collaient à la peau sans qu’elle ne parvienne à s’en débarrasser. Ce que les adolescents pouvaient être sévères, d’une certaine manière. Tous lui refusaient le droit d’avoir évolué depuis de ses quinze ans ou d’avoir une palette de sentiments plus nuancés que la simple bêtise et le désir. Ironique, elle détourna les yeux

- Rassure-toi, je suis toujours une peste. Ce n’était qu’un discours de façade. Il ne faudrait pas te décevoir.

Menteuse. Depuis qu’elle se surprenait à le comprendre, elle éprouvait réellement une forme de compassion. Mais elle n’essuierait pas un énième rejet. Elle était trop lasse pour en supporter un de plus sans s’écrouler. Elle le regarda se lever et souffla


- Bonne représentation.

Après tout, n’était-ce pas la seule de leur présence ? Etre en représentation pour leur paternel ? Elle attrapa la bouteille qu’il lui avait laissé et abandonna son verre pour en boire deux nouvelles gorgées au goulot. La chaleur de l’alcool glissa le long de sa gorge, enivrante. Pas assez pour chasser la mélancolie, assez pour qu’elle estime être en mesure de jouer son rôle. Avec une expression aussi triste que railleuse, elle se leva pour retourner dans la salle, arrangeant sa robe pour qu’elle dévoile encore un peu plus de sa peau. Quitte à être montrée avec pour ordre d’être belle et de se taire, autant faire tourner les têtes. A elle de faire son entrée.



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