La sirène et le pêcheur. Mon père m’a maintes fois conté cette histoire le soir, avant de m’endormir. Elle était devenue une telle comptine pour enfant, que je commençais à ne même plus croire en sa véracité. Cette histoire dramatique à l’eau de rose était pourtant bien l’histoire de mes aïeux et la petite fille que j’étais s’identifiait beaucoup à Dorothe. Ma grand-mère, je ne l’ai pas beaucoup vu dans ma vie. De temps à autres, dans mes rêves. J’ai surtout beaucoup entendu parler d’elle à travers ses histoires et ses choix. Elle avait l’air d’avoir un cœur, à la fois, elle n’était pas suffisamment humaine pour avoir le droit à une vie simple. En fait, elle n’était pas humaine du tout. J’aimais son dévouement, sa maîtrise et son art de la manipulation. J’admirais ses ravages, sa détermination et son assurance, quit à l’être dans le déshonneur. Après tout, l'honneur tant désiré des Hommes ne peut atteindre une créature plus puissante les dépassant de loin. Je voulais lui ressembler plus que tout et, comme elle, être capable de passer outre les pires choses. Je voulais suivre son exemple car au fond de moi, je le savais déjà ; elle avait laissé un peu d’elle en moi. Les gênes de la Vélane me suivraient toute ma vie. Je serais puissante, belle et irrésistible. Sauf que moi, je m’étais juré de ne jamais m'attacher à un seul être avec tant d'incompréhension. Je n’étais pas sûre de pouvoir m’en remettre aussi bien qu’elle. Je ne serais jamais son égal, je le savais bien. Plus sensible, plus délicate, plus sensée, plus empathique. Après tout, je serais toujours plus humaine qu'elle ne le sera jamais.

Alors j’ai hérité de son charme, et j’ai grandis en étant persuadé de pouvoir tout avoir. Car elle avait tout ce qu’elle voulait. Mais moi, j’ai pris mon humanité comme avantage. Après toutes les fois où je suis rentrée dans une rage folle, je peux m’estimer heureuse de ne jamais m’être transformée en oiseau cracheur de feu. L’humanité en moi a fait ma force. Plus intelligente et cultivée, mon humanité a naturellement dicté mes actes, des intentions pourtant bien souvent déviés par la Vélane. Caractère merdique et compliqué, ou sang de Vélane, allez savoir ce qui agit véritablement ? Je suis devenue très maline et j’ai malheureusement pris goût à la manipulation d’un petit monde fragile. C’est dans ma nature après-tout, qui n’en jouerait pas ? A la fois j’en ai souffert. Comment distinguer tes vrais amis des faux ? Pouvais-je être sûre de maîtriser pleinement mon pouvoir ? Peut-il seulement l'être ? Parfois je faisais des ravages, mais je ne le faisais même pas exprès. Je ne voulais pas. C’est d’ailleurs comme ça que mes pouvoirs de sorcières se sont exprimés pour la première fois. Bien sûr, je savais parfaitement à quel monde j’appartenais, mais je ne me pensais pas capable de telles choses avant ce jour.

C’était un après-midi, dans le jardin de mes voisins d’enfance, sage famille de sorciers avec trois enfants. J’avais fais une bêtise plus tôt dans la journée, je ne sais plus ce que c’était, mais une chose est sûre, j’étais privée de sucrerie. Déjà très maligne du haut de mes 8 ans, j’ai narquoisement usé de mon don pour piller l’un de mes jeunes voisins. J’ai obtenu tout ce que je voulais. J’avais même réussi à lui soutirer son pendentif, le précieux bijou de famille que son grand-père lui avait offert. Je m’étais même demandé ce qu’un garçon de son âge faisait avec une telle merveille à son cou. Il m’a suffit d’y penser, de le désirer un instant seulement, de le désirer si fort qu’il n’aura eu qu’à me le tendre. Mais il n’en resta pas là. M’éloignant de lui, encore insouciante, je pensais qu’il me laisserait tranquille. Mais il me suivait sans répits à travers la maison et les jardins. Il me collait aux basques comme un chien ne pouvant se séparer de son maître. Mon charme avait fait effet, et je n’avais pas su le contrôler. Même à notre jeune âge, mon emprise révélait déjà celle de la Femme qui était à devenir. Je ne parvenais pas à m’en défaire. Alors je me suis mise en colère. La Sasha peu tactile que j’ai toujours été avait porté une paume de main contre son torse. Lassée de son charre, je l’ai rejeté, repoussé, dans tous les sens du terme. Parce que pour moi, les petits garçons peuvent taper les petites filles, et inversement. Son corps à volé, trop loin et trop brusquement pour la force d’une gamine de 8 ans. J’ai pris peur de moi. Le pouvoir de la Vélane et de la sorcière étaient à un apogée nouveau. Je m’étais effrayée, mais j’avais adoré et m’étais juré de recommencer. Mais d’abord, je devais apprendre à me maîtriser. Ma mère a tout fait pour que ma face humaine prenne le dessus et garde le contrôle. Contrôler le pouvoir des hormones, sécrétions naturelles, semblait impossible. Et pourtant, avec le temps, j'ai su faire. Je ne peux empêcher ma nature de plaire instinctivement, mais je peux l’empêcher de rendre ses victimes complètement dingues. J’ai appris à faire la différence entre mes vrais amis, et ceux que j’avais séduit du tout au tout. Parfois la différence ne pend qu’à un fil, mais je m’entête à respecter ce lien quand il a besoin de l’être. Je me sens puissante, à la fois cette nature est terriblement dangereuse. C’est pour cette raison que j'essaie de ne pas m'attacher de trop. Non seulement c’est risqué pour les deux parties, mais déjà très jeune aussi, je trouvais le moindre homme insignifiant et faible. J’ai beau faire croire à mes parents que ma délicatesse reflète la grandeur de mon cœur, il n’en est pas moins fermé. Intimement, j’ai suivi les traces de ma grand-mère en grandissant et je sais, à présent, passer outre les pires choses. Du moins, je l’aimerais. J’aimerais que rien ne m’arrête. Je connaîtrais le chagrin, comme tout le monde, mais il me rendra plus forte. La culpabilité ne me rongera pas. Le déshonneur ne me fera aucun effet à partir du moment où je succéderais. Je croirais en moi, plus qu’en personne. Je sourirais dès que j'aurais envie de pleurer, comme si m'en persuader rendra un jour les choses réalité. Au fond je le sais, je suis bien trop humaine.

Que ce soit à cause de mes origines Vélanes ou pour plus de praticité, mes parents n’ont jamais voulu m’envoyer dans une école de magie. Comme beaucoup de sorciers italiens, j’ai fais tout le début de ma scolarité à domicile. Ma mère étant apothicaire, et anciennement professeur de potion, j’ai appris avec elle toute la complexité et l’attractivité de cette discipline. J’ai également appris le Français en plus de m’entraîner fréquemment à parler la langue d’origine de ma grand-mère. Je savais que j’en aurais besoin dans la vie. Je savais que, plus de langues je parlerais, plus de monde j’envoûterais. Je savais aussi que mon seul regard pourrait faire chavirer, mais pourquoi rester sur ses acquis lorsqu’on à les capacités d’aller encore plus loin ? J’avais des prédispositions pour les langues, je peux en apprendre plusieurs rapidement, l’Anglais étant l’une d’entre elle. Le monde adore ce petit accent Italien que je porte au bord de mes lèvres pulpeuses. Les cours à domicile ne me mettaient en contact direct avec personne d’autre qu’une chaperonne inébranlable. Si je réussissais, c’est parce que j’en étais capable. Si j’avais des bonnes notes, c’est parce que j’avais la capacité intellectuelle nécessaire. C’est du moins ce que pensaient mes parents, eux qui tenaient à ce que je m’épanouisse, à ce que mon humanité ne se perde pas dans les méandres de la Vélane. Le goût de l’aventure de mon père lui venait justement de sa mère, a-t’-il su s’en défaire si facilement ? Non. Quelle hypocrite volonté.
Ils savaient que je pouvais être fourbe et vicieuse, mais ils ne s’étaient pas douter que j’abusais à nouveau de mon voisin peu rancunier pour rendre des devoirs impeccables. Le simple contact du bout de mon doigt sur le dos de sa main, et il me pondait un exercice parfait. Je parvenais même à le faire imiter mon écriture. Bien sûr, je savais faire tout ça, le cours n’était pas bien compliqué. Mais je n’avais pas de temps à perdre avec un compte rendu sur l’histoire de la magie. Je préférais concentrer mon temps à la confection de potions réalisées à partir des ingrédients chourés dans la réserve de ma propre mère. Bien sûr, je me suis déjà fait prendre. Mais que serait un enfant sans son insubordination ? Que serait un enfant sans ses volontés propres ? Je n’en pouvais plus d’étudier à domicile. J’avais besoin de voir du monde, de me mêler à la passion humaine. J’avais entendu parler de la plus grande école de magie du monde. J’avais entendu parler de Poudlard et de ses succès. Alors j’ai tout fait pour qu’ils me prennent en pitié. J’ai profité d’une occasion parfaite. Un coup de maître que je ne pouvais pas louper.

La tension entre mes parents était palpable depuis trop longtemps. Leurs mondes si différents s’affaissaient lourdement sur leur vie commune. C’était bientôt terminé, je n’étais pas dupe. Alors un jour, prise en flagrant délit, assise en tailleur devant un chaudron fumant que je pensais avoir bien mieux caché, j’ai lâché une perle d’eau pour qu’ils m’écoutent avec une sensibilité folle. Je leur ai fais comprendre que je me sentais coupée du monde, que j’avais besoin de voir des visages, que j’étais parfaitement capable de maîtriser mes pouvoirs et de travailler mes cours comme une personne normale. J’ai vendu Poudlard comme un rêve, un but inestimable. Je voulais absolument y aller, en faire mon terrain de jeu. Bien sûr, j’étais aussi persuadée d’apprendre bien plus là bas qu’à Beauxbâtons ou qu’entre les murs de ma maison à Naples. J’étais tout autant curieuse de voir les tours dans lesquels le seigneur des ténèbres avait lutté jusqu’à la mort. Je les avais touchés, je le savais, mais j’avais tout de même attendu le verdict pendant des semaines. J’étais sûre que leurs longues réflexions n’allaient pas seulement avoir à faire avec moi. Leur couple en dépendait. En plus d’une Femme dont il perdait peu à peu l’amour, mon père n’aimait plus son travail et espérait bien plus de ses études. Courtier en assurance n’était pas une mince affaire et le seul moment où sa profession devenait passionnante, c’est lorsqu’il s’occupait en toute confidentialité des accidents et dégâts d’origine magique. Il aura alors convaincu ma mère de le laisser passer un entretien au ministère de la magie britannique pour intégrer le Département des accidents et catastrophes magiques. Ses 20 ans de carrière ont portées ses fruits, il était accepté dans une spécialisation toute particulière : les catastrophes nautiques. Ma mère, tant attachée à son Italie natale, refusa de le suivre dans l’un des ses voyages supplémentaire. Pour elle, il était temps d’en finir, de se laisser de l’espace. Son indépendance éternelle poussa mon père jusqu’à la porte. L’amour maternel lui déchira le cœur en me voyant le suivre. La décision était prise. Nous n’irions ni en France, ni en Bulgarie. L’Angleterre nous attendait. Ils acceptèrent doucement leur situation, et moi, je fus soumise à de bien nombreuses conditions : je n’utiliserais mes capacités que pour un bien dont Poudlard aurait besoin, je leur écrirais toutes les semaines, et je rentrerais à chaque vacance, que ce soit chez mon père, ou chez ma mère, à Naples. Avoir pareillement profité de leur période de faiblesse aurait été déshonorant pour le plus commun des mortels. Mais je me fichais bien de cette chose là, comme torturée entre l’humanité et la créature qui vit en moi. Je me sais pourtant bien plus humaine que Vélane. Suis-je simplement de ses humain immondes ? Qu'importe. Au fond, ils auraient certainement acceptés sous plus de maîtrise de la situation. Après tout, je n’ai jamais trahi leur confiance, rien qu’ils ne sachent du moins. Et puis, j’avais des bonnes notes avant, pourquoi est-ce que cela devrait changer ?

Ne pouvant se faire à une ville aussi grande et polluée, mon père a décidé d’éloigner un peu notre habituation du centre de Londres. Faire un peu de trajet pour se rendre au travail lui était bien égal, le calme était primordial. Nous avons alors posé nos valises à Chiswick, un quartier aux airs de village de campagne à l’extérieur de Londres. Je trouve ça beaucoup moins joli que Naples, mais c’était le sacrifice à faire. Et puis de toute façon, à force d’y vivre, je ne voyais plus toute la beauté de ma ville de naissance. J’y retournerais pour les vacances, c’est le principal.
Je suis donc arrivée à Poudlard l’an dernier. J’avais le niveau pour entrer en 4ème année, mais comme j’avais malgré tout démarré ma scolarité à domicile, le corps enseignant à préféré me mettre en 3ème année. Je trouvais que c’était me sous-estimer fortement, mais je n’avais clairement pas mon mot à dire. Je suis arrivée l’année où les choses ont une fois de plus surpassées tout le monde. Si j’avais attendu un an de plus, j’aurais peut-être renoncé au rêve Poudlarien. Au lieu de ça, j’assistais aux drames de l’école que je pensais terminés. Les journaux parlaient sans cesse de Blackmann et des pauvres malheureux qui ont endurés, des moldus principalement paraît-il. C’était derrière eux. L’école était encore debout, ses élèves se battaient avec panache, et j’aimais ça. Je ne suis pas une guerrière, mais j’aime les guerriers. Je me suis toujours imaginée femme d’un Roi ou d’un Prince, loin des comptes de fées minables. Peut-être même Femme d’un bourreau, pourquoi pas. Il adorerait mon esprit stratège, ma délicatesse et respecterait mon ardeur de feu. Au lieu de ça, je m’amusais dans les couloirs d’un Château plus vivant qu’aucune autre école. Je me suis rapidement fait des amies pire que moi, d’autres plus naïfs à mon bon plaisir. Je n’ai surtout jamais parlé à personne de mon sang Vélane. Pourquoi dévoiler toutes ses cartes ? Ça serait idiot. Et puis de toute façon, je savais bien qu'il faudrait peu de temps avant que les premiers malins ne se rendent compte de ce que je suis. Surtout si j'en abuse chaque jour. Mes deux parents sont issus de familles de sangs purs, c’est tout ce que les gens ont besoin de savoir. Mon père lui-même, a toujours caché son sang Vélane, parlant de sa mère comme d’une voyageuse. Au milieu des cours et des parties de jeu, j’avais reçu un badge que je ne trouvais clairement pas à mon goût et qui n’a jamais été agrippé à ma robe. Je recevais des lettres d’un inconnu et je brûlais de connaître son identité. Pour autant, je ne m’en suis pas mêlée. Le discours sonnait racial, et bien que le sang de ma mère et de mon grand-père soient purs, ma nature Vélane forme un mixte qui ne serait pas forcément bien reçu par tout le monde. Je suis la moitié d’une créature. Aux yeux d’un esprit étriqué, qu’y-a-t’il de mieux comparé à un moldu ? Cependant, je trouve les moldus aussi faibles et insignifiants que n'importe quel sorcier, s'ils ne sont pas carrément pire. Pendant un an, j’ai évité de trop m'impliquer, pour autant, j’aimais poser des questions et jouer de mes charmes. Cela dit, pas trop. Une demi-Vélane enfermée dans un même lieu pendant des mois aura vite fait de se faire prendre. Je reste donc raisonnable et adepte à l'idée d'éloigner les soupçons. Mais la beauté ne vaut rien face aux crocs d'un Serpent dressé pour t'abattre. La première année de mon arrivée ne fut pas de tout repos. J'ignore quel mal gronde dans l'école, mais il menace n'importe lequel d'entre nous. Lâcher un Serpent dans une pièce verrouillée est une chose, mais enflammer chaque parcelle du Château en est une autre. La vie m'a déjà maintes fois montrer l'importance de se battre. Mais même au milieu de dangers évidents, les réflexions dans ma chambre à Naples ses dernières vacances d'été ne m'ont pas forcés à reculer. J'ai dis que je reviendrais. Et je suis revenue, appréciant les maux, détestant les malheurs. Paradoxe d'une créature aussi humaine qu'inhumaine, ne sachant plus si elle doit pleurer les morts ou plaindre les vivants. Cette nouvelle année a d'ailleurs débuté avec beaucoup de conviction. Neville Londubat a mit les voiles, et à sa place, Evelyn Eppleton vente le désir d'un monde meilleur. Elle partage pleinement son combat sans la moindre crainte, une prise de courage qui se ressent chez certain et que d'autres se font un malin plaisir à railler. L'idée d'un monde meilleur où les mentalités auraient évolués ? Ce n'est pas pour cette année, croyez le bien. Je n'ai aucun problème à cohabiter avec des sorciers de tous sangs et de toutes origines, autrement je n'aurais pas choisis d'être scolarisée. Mon mépris peut s'attarder sur n'importe qui de toute manière. N'importe quel homme surtout. Mais pour beaucoup, même en 2026, cette idée est exécrable. Courage, madame Appleton. Le courage est bien ce que vous préconisez non ?

Grand-père - Alessio Vicenzo : Italien pure souche, amoureux de la mer, dévoué à la biologie et à la science du monde. C’est sur un bateau voguant sur la mer Tyrrhénienne qu’il rencontra Dorothe Aleksiev. Elle accompagnait des amis à lui pour une sortie nautique de routine. Ce qui n’était qu’une beauté surpassant toutes les autres pour la plupart des moldus présents à bord, s’avéra rapidement révéler sa véritable nature à Alessio. Il connaissait les Vélanes, pire encore, il les exécrait. Il l’avait reconnu comme on voit une peau pâle illuminée au soleil. Il lui avait résisté, non pas pour la raison qu’il pensait, non pas parce qu’il luttait fort contre son charme, mais bien parce qu’elle l’avait épargné, lui. Il refusait ses avances, acceptait à peine la moindre amitié. Avec le temps, il décida de se fiancer à son amie d’enfance. Dorothe ne pu le supporter et rompu la promesse qu’elle s’était faîte. Il était temps d’agir. Elle utilisa ses pouvoirs de charme sur lui et le piégea dans ses filets. Alessio oublia son amie de toujours et se donna à Dorothe, totalement inconscient de l’emprise qu’elle avait sur lui. Des mois de bonheur fictif leur auront donné un fils. Un jour il se réveilla et prit conscience de la vie qu’il avait construite à son insu. A son insu, pas tout à fait. Car pire encore, il culpabilisait d’avoir le souvenir d’une part de choix dans cette liaison. Était-ce les souvenirs, ou en avait-il vraiment ? C’est comme si son cerveau s’était fait dévorer. Son amie d’enfance adorée, elle, avait trouvé le bonheur ailleurs, tandis qu’il tenait dans ses bras un fils qu’il n’était même pas sûr d’aimer. Même si c’était le sien, son fils était d’abord l’enfant d’une créature à peine humaine. Il ne pouvait pas continuer. Alessio, désespéré, perdu, l'esprit embrouillé, se donna la mort.

Grand-mère - Dorothe Aleksiev : Grande femme Bulgare aux yeux topazes, blonde, scintillante et élancée. Voilà l’apparence que cette Vélane avait choisit de prendre. Ses créatures flamboyantes ont beau avoir tous les hommes de leur choix à leurs pieds, elles sont apparemment capables de jeter elles-mêmes leur dévolu aux pieds d’un seul homme. Elle n’a toujours voulu que lui, lui qui l’avait rejeté pour sa véritable nature, lui qu’elle terrorisait malgré elle. Eperdument passionnée par lui, éperdument rejetée par le seul avec qui elle se voyait partager son être, elle s’était juré de ne jamais user de ses pouvoirs en jouant de la faiblesse de l’homme : la Femme. Mais ne sachant éperdument pas pourquoi cet homme en question lui faisait un tel effet, elle ne supportait plus la distance, ni le mépris de celui qui la voyait comme un monstre. Alors elle a brisé sa promesse. Elle l’a séduit de la même manière qu’elle séduisait tous les autres. Alessio Vicenzo lui appartenait finalement. Elle n’avait pas le sentiment de l’aimer, mais elle avait ce besoin inassouvi de le posséder, lui, et personne d’autre. L’amour qu’ils partageaient était faux, semblant, elle le savait bien, mais elle s’en fichait, au début. Leur enfant n’était ni le fruit de l’amour, ni celui de la passion. Il était la flatulence de la manipulation et du mensonge. Il n’aura fallut qu’un moment de lucidité à Alessio, un moment où son esprit se mit à réaliser. Il s'était lié à une créature déshonorable. Pire encore, il lui avait donné un fils, l’enfant d’une créature, un enfant monstrueux. Incapable de le supporter, ce moment de lucidité le poussa à mettre fin à ses jours. Ce moment de lucidité lui coûta la vie. Dorothe jetta à l’eau le corps sans vie de son protégé. Elle l’abandonna à la seule chose qu’il avait réellement aimé un jour, puis s’envola, son tendre bébé entre ses ailes. Elle lui donna le nom d’Alessio pour qu’à jamais le monde se souvienne cet homme, sa force, sa bonté et son courage. Dorothe ne pleura qu'à peine son défunt protégé avant qu'elle ne reprenne sa vie volatile. La Vélane avait beau avoir donné naissance à un petit garçon, elle n’était pas humaine, et ses principes ne l’étaient pas beaucoup plus.

Aujourd’hui, elle passe les voir de temps en temps. Ses destinations sont toujours inconnues. Son père lui en veut pour ce qu’elle a fait, mais il l’aime de tout son cœur. Il sait qu’un monde et que l'humanité les sépare. A la fois, leurs similitudes les rendront toujours fidèles à eux-même. Sasha a toujours apprécié les discussions avec sa grand-mère. Elle a toujours senti leur forte connexion, comme capables de lire dans les pensés de l'autre. Dorothe hante beaucoup ses rêves. Mais elle est comme une ombre, un écran de fumée. Parfois, Sasha en vient presque à se demander si elle existe vraiment ou si elle ne vit qu'à travers ses rêves les plus sombres.

Père – Alessio Vicenzo : Il était un peu comme son père. Plus sorcier que lui, ça n’existait pas. Pour autant, il aimait s’ouvrir à d’autres cultures. Même si son défunt père n’a jamais pu lui inculquer la passion des bateaux et du nautisme, l’instinct d’Alessio junior le mena sans mal vers une nature similaire. Il a toujours aimé voyager, voir du pays, rencontrer de nouvelles personnes. Après tout, il a grandit avec une mère vagabonde. Il aura rencontré tant de belles personnes dans sa vie, qu’il n’aura jamais compris le mépris de certains sorciers envers les moldus. Le démi-Vélane a toujours plu aux gens. Grand séducteur du monde, c'est le monde qui l'a le plus séduit. C'est de son père qu'Alessio du même nom s'inspira. Avec un tel grand cœur au milieu de poumons remplis d’air pur, Alessio n’oublia jamais d’aimer Monica. Sa petite amie ne l’empêchait pas de filer de temps à autre à travers le monde. Elle-même occupée par sa passion, savait qu’il reviendrait toujours. Parfois même, il l’emmenait avec lui. Des week-ends, des semaines de vacance… Il aimait quitter un bureau sur lequel il allait bientôt devoir s’asseoir chaque jour de sa vie. La naissance de sa fille Sasha, le força à rester. Il se senti piégé comme son père l’avait été, mais il savait au moins que le véritable amour en était la cause. La vraie vie nous rattrape toujours. Employé chez un courtier en assurance dans un bureau de Naples, Alessio accompagnait ses clients, de la signature du contrat au versement des indemnités en cas de sinistre. En charge d’assurer un suivi des dégâts naturels, accidentels ou volontaires, ses compétences s’élevaient également au monde magique. Membre d’une entreprise privée, il valsait confidentiellement entre sinistres magiques et sinistres moldus pour un travail à temps partiel. Lassé de ses 15 années de service principalement noyés dans les dégâts nautiques d’une ville au bord de la mer, la volonté de sa fille d’intégrer une école comme une personne normale l’inspira du tout au tout. La relation en faillite qu'il entretenait avec Monica le poussa à passer un entretien pour le Département des accidents et catastrophes magiques, où il pourrait pleinement exploiter l’entièreté de ses compétences, rencontrer de nouveaux visages et apprendre de nouvelles fonctions. Spécialisé dans les dégâts des eaux, il su qu’à Londres, les dégâts et accidents magiques seraient bien plus vastes et passionnants. C’était pour lui l’occasion de se plonger entièrement dans une profession uniquement magique, tout en posant définitivement ses valises dans un nouveau pays. C’était comme un nouveau défi, le challenge ambitieux du quarantenaire. C’était son dernier voyage. Le charme Vicenzo avait opéré, Alessio fit ses bagages.

Il n'avait pas prévu de se trouver quelqu'un, une fois en Angleterre. Non divorcé, niché dans un couple libre, les gênes Vélane d'Alessio le rendent plus séduisant que d'autres. Il fallait donc se douter qu'il ne passerait pas inaperçu. Voilà maintenant quelques mois que son père voit quelqu'un. Elle sent qu'il ne l'aime pas plus que ça, mais elle sent aussi que ce n'est pas réciproque. Sa petite copine british minable semble accro et pour gagner un peu plus son cœur, elle lèche les pieds de la demi-Vélane comme une mal propre. Clairement, Sasha la déteste, et elle ferait tout pour ne jamais avoir à l'appeler belle-mère. C'est à peine si elle connaît son prénom. Anna, Annia, Annie ? Elle ne sait plus.

Mère – Monica Vicenzo : Grande, brune, adepte des coupes carrées, depuis toujours passionnée par la magie des potions. Sorcière italienne, très coupée du monde, bornée dans ses idées et bloquée dans ses principes. Les gens se demandent encore comment elle a séduit le père de Sasha. Mais c’est leurs différences qui ont créées leur histoire. Indépendante et clairement aussi peu sentimentale que son mari, elle l’a toujours laissé filer vers les aventures de son choix. De son côté, sa vie d’Apothicaire lui aura toujours prit beaucoup de temps, en plus des cours particuliers de potion qu’elle donnait aux sorciers scolarisés à domicile. Une femme dure qui voulu forger au mieux le caractère de sa fille. Elle lui a inculqué beaucoup, que ce soit en therme de connaissances ou de capacités. Elle lui a apprit les potions, et elle la forgé. Elle lui a apprit à toujours rester fière d’elle et à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Presque trop rentre dedans pour quiconque au sein de la famille, Sasha a tout de même gardé la délicatesse de son père. C'est à se demander parfois si Monica ne serait pas plus Vélane que son mari. Une délicatesse certes, mais qui a rendu Sasha plus rusé que n’importe lequel de ses parents, et Monica le sait bien. Très protectrice envers sa fille, elle a dû apprendre à lever le pied. Elle la connait très bien, mais elle n’est pas née de la dernière pluie. Elle a toujours su que Sasha piquait dans ses réserves. Elle a toujours su qu’elle serait amenée à faire de grandes choses. Mais plus que tout, elle a toujours su qu’elle ne pourrait pas surveiller les moindres faits et gestes de la Vélane à jamais. Encore moins maintenant qu’elle ne vit plus sous son toit. Caractérielle accrochée à son indépendance, elle n’avouera jamais le mal que lui fait le départ de son mari. Cependant, elle ne taira jamais la peine que l’absence de sa fille lui procure.

C'est d'une démarche assurée que je passe enfin la porte de l’école Poudlard. Au dessus de ma tête, s’étend un haut plafond de pierres impressionnant, à la faculté folle de provoquer à n'importe qui un sentiment d'infériorité satisfaisant. Ne porter aucun regard dans la direction d’aucune des voix s’émanent de chaque côté de mon chemin vers la grande salle. Ne ressentir rien d’autre qu’un élan de liberté dans cette fausse et vivifiante traversée du couloir en solitaire. Et pourtant les élèves viennent de toute part. Mêlée à une foule d'enfants découvrant comme moi l'école de leur scolarité toute entière pour la première fois, je trouve leur existence encore insignifiante. Répondre d'abord au besoin d'un toit autre que celui de Naples, c'est ignorer tous les artifices aux alentours qui y porteraient défaut. Je sais pourtant bien que d'ici quelques secondes, je répondrais à ma seconde envie, celle de voir du monde, celle d'éveiller ma faible part de conciliation à des visages nouveaux. Ne suis-je pas venue pour ça aussi ? N'ai-je pas convaincu mes parents d'accepter ma scolarisation classique pour ne plus voir mon ignare et naïf voisin se pavaner devant mes iris bleues océan ? Je l'ai supporté trop longtemps. Il est temps de laisser place à d'autres. C'est en passant la porte de la grande salle illuminée de bougies flottantes, que mes yeux se portent enfin sur des visages que je ne saurais certainement pas apprécier à leur juste valeur. L'attachement fait peur. Il fait fuir. Il désespère tout autant que l'air charmé de la cible passagère qu'effleure mon regard. Un garçon, à peine plus âgé que moi, fixe ma chevelure blonde tombante au milieu des bambins qui entourent mes pas. Mon esprit bien trop impatient à terminer cette marche jusqu'au pupitre du directeur, se moque bien de cette première impression mielleuse et prometteuse. Dans quelques instants, je serais répartie dans l'une des maisons de la grande école de Poudlard. Dans quelques instants, je serais scolarisée et je prendrais part à une toute autre vie dans laquelle la Vélane se jouera de plaire, et l'humaine se plaira de jouer.

Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiètes pas, je vais tout te montrer...

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Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !