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Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé]
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Message(#) Sujet: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyDim 20 Aoû - 15:36


Isidore & Savannah

Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité

J’aime me dire que je suis une fille forte et indépendante, que je suis capable de prendre de grandes décisions par moi-même et que je ne me laisse pas facilement affecter. Malheureusement, ce n’est qu’une pure théorie et quand j’ai reçu le mot d’Isidore plus tôt dans la journée, je ne peux pas dire sans mentir qu’il n’a pas eu un impact sur moi. Je l’ai relu approximativement vingt fois pour essayer de trouver un sens caché à ce qu’il avait écrit. Honnêtement, je sais que c’est complètement nul de ma part, d’autant plus qu’il ne m’a pas envoyé un roman, au contraire, deux simples phrases. Sauf que ces deux phrases suffisent à tout remettre en question pour moi. Je suis convaincue qu’il n’y a rien de pire dans un couple qu’un petit « il faut qu’on parle ». Ça veut tout dire et rien dire, il pourrait me demander quelle est ma couleur préférée, si ça me va de me marier en été, ou encore me plaquer. Bon, j’ai beau y réfléchir, j’admets que la troisième option me parait être la plus envisageable. Je me dis que s’il avait eu une bonne nouvelle à m’annoncer, il aurait au moins glissé un « je t’aime » ou un petit mot agréable histoire que je flippe un peu moins. S’il s’est montré aussi sec et distant, c’est probablement parce qu’il veut me quitter. J’ai un peu du mal à le croire d’ailleurs, nous avons fêté mon anniversaire il y a très peu de temps et à ce moment-là, il s’est clairement montré adorable, bien loin du garçon agressif et très en colère que j’ai retrouvé à l’infirmerie. J’ai eu l’impression que notre couple avait encore une chance et que nous allions pouvoir aller de l’avant. Maintenant, je n’en suis plus aussi sûre. Je me raccroche à l’espoir qu’il s’est tout simplement montré maladroit et qu’il a écrit son petit mot à l’arrache. Peut-être qu’en fait il veut tout bêtement profiter d’un moment en tête à tête puisque nous n’avons pas eu cette chance depuis des mois et des mois. J’avoue que la perspective de passer toute la soirée à discuter et à s’embrasser ne me déplait pas totalement. Malheureusement, même si cet espoir est encore bien présent, il reste très, très, très minime, je sais que j’ai beaucoup plus de chances d’avoir une mauvaise surprise qu’une bonne. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire s’il m’annonce qu’il ne veut plus de moi ? Que je ne peux pas vivre sans lui ? Que je ferais tout ce qu’il faut pour changer et lui donner envie de rester auprès de moi ? Non, franchement, je ne peux pas faire ça, autant m’allonger par terre avec un panneau « pitoyable » accroché sur le front. Si je me montre aussi cruche que ça, il n’aura qu’une envie, partir le plus loin possible de moi. Pourtant, c’est un peu ce que je ressens. Ces longs mois d’enfermement forcés m’ont montré à quel point Isidore était important pour moi. Bien sûr, je n’en ai jamais douté, nous sommes inséparables depuis la première année mais le sentiment de manque que j’ai ressenti cette année n’a fait que me prouver l’amour que je lui portais et je ne suis pas prête à faire une croix dessus.

Résultat, j’ai passé la quasi-totalité de ma journée allongée sur mon lit, à regarder le plafond dans l’espoir de trouver une réponse qui n’est jamais apparue. J’ai sauté le déjeuner et le diner, de toute façon je n’aurais rien pu avaler et je n’étais pas capable de le croiser avant notre heure de rendez-vous. J’ai fini, après de longues heures, par répondre à son message de manière aussi succincte que possible. Loin d’être capable d’occuper le reste de mon après-midi, j’ai bêtement attendu l’heure fatidique et je suis sortie de la ferme, me décalant sur la droite comme annoncé dans mon mot. J’aurais pu aller jusqu’à l’étang et m’éloigner un peu de la ferme, mais je sais qu’en restant dans un coin, nous ne serons pas dérangés par les passages d’élèves successifs. Je me suis laissée glisser le long du mur, j’ai posé mes fesses dans l’herbe, les bras autour de mes genoux et j’ai attendu. Longtemps. Très longtemps. Quand Isidore est enfin apparu dans mon champ de vision, mon cœur s’est mis à battre bien plus vite et plus fort que d’habitude. Je me suis trouvée stupide mais en même temps, j’ai tellement peur de ce qu’il va m’annoncer que je ne vois pas comment je pourrais aborder sereinement cette conversation que je n’ai pas du tout envie d’avoir. Lorsqu’il s’approche de moi, j’essaie désespérément de lire sur son visage quelque chose qui pourrait me rassurer mais je n’y parviens pas. Je suis moi-même étonnée de me rendre compte à quel point je le connais bien sans pour autant être capable de le cerner à des moments clés comme celui-ci. Avant qu’il arrive vraiment à ma hauteur, je me lève sans trop savoir ce que je dois faire. L’embrasser ? Il a bien failli le faire quand je suis arrivée le jour de mon anniversaire, mais je ne crois pas que le moment soit bien choisi. Le serrer dans mes bras ? J’ai peur d’éclater en sanglots si je fais ça. « Je ne sais pas trop ce que tu vas m’annoncer, je crois que j’ai imaginé tous les scénarios catastrophes possibles et imaginables, mais avant que tu parles, j’aimerais dire quelque chose moi aussi. » Je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris, je n’ai pas préparé de discours ou quoi que ce soit dans ce goût-là, mais j’ai l’intime conviction qu’il va me quitter et je veux tout faire pour l’éviter. « Cette année n’a pas été facile et je sais que c’est encore plus dur pour toi maintenant et que je n’ai pas forcément le comportement que tu attends de moi parce que j’ai un peu de mal à gérer la situation moi aussi. » C’est le moins qu’on puisse dire, je suis une vraie quiche avec lui. « Mais cet éloignement m’a au moins appris une chose, je sais que je veux être avec toi, tu m’as affreusement manqué. » Je dois vraiment avoir l’air d’une quiche mais peu importe, je continue. « Alors je veux qu’on arrête de se déchirer pour un rien, de se séparer toutes les semaines en sachant pertinemment que ça ne durera pas et qu’on finira par se retrouver, je crois qu’on est assez grands maintenant pour agir différemment. » Si après ça, il décide quand même de me quitter, au moins j’aurais tout fait pour l’en dissuader, je ne peux pas faire mieux. « Voilà. » Je veux lui dire que je l’aime mais s’il me répond que ce n’est plus son cas, ce serait bien trop humiliant, je me contente donc d’attendre le verdict avec la sensation horrible que ça ne va pas me plaire du tout.

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Dernière édition par Savannah R. Caldwell le Ven 25 Aoû - 19:58, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyMar 22 Aoû - 1:50



Forgive Me

« Bon… j’suis présentable… ? » demanda Isidore à Spencer qui était affairé à ranger quelques affaires, tandis qu’il se tournait pour lui faire voir sa chemise. « Pour un type qui va sûrement se faire balancer dans l’étang, ou se faire plaquer, je veux dire. » ajouta-t-il, la mort dans l’âme. L’heure fatidique était arrivée, et selon le mot qu’il avait fait parvenir à Savannah, il ne pouvait plus fuir cette échéance. Il adressa donc un signe de main peu enthousiaste à son meilleur ami, avant de se résoudre à franchir la maudite porte qui le séparait du couloir. Qui lui semblait être le couloir de la mort, tandis qu’il le traversait, errant à moitié. Dans l’après-midi, il avait tenté de réfléchir à une sorte de discours, ou à ce qu’il pourrait dire à sa petite amie, néanmoins… il renonça après n’avoir rien trouvé d’approprié. Rien ne l’était. Au final, peut-être mieux valait balancer le pavé dans la mare, et subir ce qui en découlerait ensuite, sans chercher de formes particulières. Tandis qu’il prenait l’escalier, il tentait de renforcer sa détermination défaillante, se disant qu’il ne supporterait pas de la perdre. Pas maintenant. Même si la nouvelle concernant la prothèse améliorait sa condition, il ne pouvait pas supporter qu’elle sorte de sa vie maintenant. Et en même temps… il l’aurait bien cherché. Et tout à coup, sa blessure lui semblait bien minime… Il inspira une bouffée d’air, pour se donner la force d’accepter la situation qui l’attendait, et traversa la salle à manger dans laquelle traînaient quelques élèves qui comparaient leurs blessures de guère en mangeant quelques biscuits. Et dehors, il la retrouva, l’air manifestement préoccupé. Son coeur se serra à sa vue, tandis qu’il se disait que c’était peut-être la dernière fois qu’il pouvait légitimement la voir comme sa petite amie, avant de lui faire le récit de ce qui s’était passé il y a quelques mois, sur ce lac gelé. Comment il avait failli à l’époque foutre un couple en l’air, et maintenant détruire le sien.

« Je ne sais pas trop ce que tu vas m’annoncer, je crois que j’ai imaginé tous les scénarios catastrophes possibles et imaginables, mais avant que tu parles, j’aimerais dire quelque chose moi aussi. » Sa gorge se serra. Ses muscles lui donnaient l’impression de le lâcher, et qu’ils allaient se dérober sous lui, le laissant à la merci du discours de la Serpentard. Non… il devait balancer cette vérité avant toute chose, peu importait ce qu’elle dirait, ça n’améliorerait jamais leur situation. Plus les secondes passaient au cours desquelles il lui taisait ce qui s’était passé avec Anoushka, plus ce qu’il avait à dire l’envenimait de l’intérieur, et se répandait, comme un poison assassin. Il n’y avait rien à imaginer… simplement à écouter ce qu’il avait à dire, et lui crier dessus. « Cette année n’a pas été facile et je sais que c’est encore plus dur pour toi maintenant et que je n’ai pas forcément le comportement que tu attends de moi parce que j’ai un peu de mal à gérer la situation moi aussi. » Plus elle parlait, plus il se sentait coupable et misérable. Non… Elle devait arrêter ça, maintenant, ça rendait les choses encore pires qu’elles ne l’étaient. Bien sûr que la situation était difficile, pour lui, pour elle, mais en attendant ce n’était pas de ça dont il était question, et tant qu’elle continuerait de remuer le couteau dans la plaie, il ne pourrait lâcher le morceau sans se sentir comme l’être le plus monstrueux qui soit. Enfin… non, ça c’était perdu d’avance, de toute manière. Il baissa un peu le regard, trop honteux pour la regarder en face. Qu’elle arrête… « Mais cet éloignement m’a au moins appris une chose, je sais que je veux être avec toi, tu m’as affreusement manqué. » Le coup de grâce. C’était probablement ce qu’elle pouvait lui dire de pire, il aurait largement préféré qu’elle lui hurle qu’elle lui en voulait à mort, qu’elle le détestait, qu’elle était beaucoup trop bien pour un type comme lui. A la place, il se rendait à présent compte de quelque chose d’horripilant : il allait la décevoir. Il allait voir dans ses yeux qu’à présent, il deviendrait pour elle un misérable. Et c’était encore pire que de devoir affronter sa colère… Il se sentait pathétique. « Alors je veux qu’on arrête de se déchirer pour un rien, de se séparer toutes les semaines en sachant pertinemment que ça ne durera pas et qu’on finira par se retrouver, je crois qu’on est assez grands maintenant pour agir différemment. » A croire qu’elle se plaisait à enfoncer le couteau dans la plaie, puisque visiblement, elle n’avait aucune idée de ce qui l’attendait. Il prit quelques secondes pour constater l’étendue des dégâts… Bon sang, qu’est-ce qui lui avait pris… ? Qu’est-ce qui lui était passé par la tête, d’embrasser Anoushka… ? C’était vraiment ce qu’il aurait pu faire de pire… " Arrête… s’il te plait, arrête Sav’… " lâcha-t-il, levant une main vers elle, comme s’il allait la toucher, hésitant à effleurer sa peau, lui attraper le bras, mais se ravisant finalement.

Il demeura ainsi, planté devant elle, mal à l’aise, rassemblant le courage dont il disposait pour se jeter à l’eau. Il n’avait rien préparé, et sentait que tout ce qu’il avait envie de lui dire se présentait à lui sous une masse informe de propos incohérents. Il ouvrit la bouche, une première fois, inspira, et se résolut à cracher le morceau. « C’est pas le problème… Moi aussi je veux tout ça… je veux être avec toi, je veux qu’on laisse cette année pourrie derrière nous… Et t’as pas à penser que tu n’as pas le comportement adéquat, parce que c’est pas le cas… T’as été parfaite, et tellement patiente aussi… Le problème c’est pas nous, c’est… c’est moi en fait. Et c’est probablement toi qui en n’aura plus envie tout à l’heure, de ce « nous ». » entama-t-il, cherchant ses mots à moitié. Qu’il était maladroit avec ces choses-là… Vraiment, c’était ce qu’il savait faire de pire. Quoiqu’il en soit, l’envie d’être franc avec elle l’emportait, malgré la honte qu’il ressentait en l’instant présent. « T’es… t’es une fille merveilleuse, et faut qu’il m’arrive les pires trucs pour que je me rende compte que j’ai une chance folle de t’avoir. » Ça ne servait à rien de la brosser dans le sens du poil, il le savait pertinemment, pourtant il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était peut-être la dernière fois qu’il aurait l’occasion de lui dire toutes ces choses, enfouies en lui, même maladroitement. Il enchaîna donc, reportant son regard sur son avant-bras, avant d’oser le relever vers elle. Il se devait de la regarder. C’était lui le fautif, il était responsable de cette situation, alors il l’affronterait, comme il se devait. Il verrait la leur de la déception luire dans son regard. « Je… je voulais te parler de ça depuis des mois. Mais y a eu les cachots, et puis quand t’es sortie, c’était ma main, et puis ton anniversaire… sauf que je peux plus garder ça pour moi, et je me rends compte qu’aucun moment sera jamais le bon… Tu mérites pas de te traîner un type comme moi, ni d’être laissée dans l’ignorance, alors… je dois te le dire. » Oui, cela faisait bien trop longtemps maintenant… et elle méritait de savoir, c’était ce dont il se persuadait pour ne pas avoir à renoncer à ce stade de la conversation. C’était trop tard pour reculer, et puis… il était sûr de son choix. Quel monstre serait-il pour lui cacher ça plus longtemps ? C’était à elle de décider, à elle de voir si elle était capable de lui pardonner. Et il y avait de fortes chances qu’elle ne le fasse pas… « J’ai fait une bêtise, Sav’. » commença-t-il en regrettant déjà les paroles qui allaient venir.
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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyMar 22 Aoû - 12:17


Isidore & Savannah

Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité

Mon discours n’est certainement pas exceptionnel, je sais que j’aurais sûrement du préparer un truc plutôt que de balancer toutes mes émotions d’un seul coup, mes propos ne doivent pas avoir tant de sens que ça finalement, mais une chose est sûre, je ne m’attendais pas du tout à voir Isidore se décomposer de cette manière. J’ai l’impression d’être en train de lui débiter les pires horreurs du monde et je ne crois pas avoir déjà vu une telle expression sur son visage auparavant. « Arrête… s’il te plait, arrête Sav’… » Je me tais immédiatement avec le sentiment de ne pas avoir réussi à le convaincre de rester avec moi. Je crois que je lui rends juste la tâche plus difficile et qu’il préfère me faire taire pour me jeter comme il l’avait prévu. Cette constatation est presque normale, je connais Isidore depuis le temps, la stabilité ce n’est clairement pas son point fort, je me doute bien qu’il n’a pas envie de rester avec moi toute sa vie et deux ans à ses côtés semblent déjà plutôt long. Je devrais être déjà presque étonnée qu’il m’ait accordé autant de temps. Sauf que j’avais vraiment l’impression que nous étions bien ensemble et j’ai beaucoup de mal à croire qu’i puisse vouloir à autre chose. Je sais bien que je ne suis pas parfaite mais il est loin de l’être également. Bon nombre de mes proches m’ont mis en garde contre ce garçon et malgré cela, j’ai toujours eu en lui une confiance aveugle. Pourtant, à ce moment précis, je crois que je commence à me demander si j’ai eu raison de lui ouvrir mon cœur autant que je l’ai fait. « C’est pas le problème… Moi aussi je veux tout ça… je veux être avec toi, je veux qu’on laisse cette année pourrie derrière nous… Et t’as pas à penser que tu n’as pas le comportement adéquat, parce que c’est pas le cas… T’as été parfaite, et tellement patiente aussi… Le problème c’est pas nous, c’est… c’est moi en fait. Et c’est probablement toi qui en n’aura plus envie tout à l’heure, de ce « nous ». » Son discours me surprend. C’est terrible, j’ai l’impression de ne plus du tout le reconnaitre, il a l’air si misérable alors qu’il est habituellement si fier, je ne comprends vraiment pas comment il a pu changer comme ça d’un seul coup. Je suis presque soulagée de me rendre compte qu’il a toujours confiance en moi, il n’a pas l’air de quelqu’un qui n’est plus amoureux, au contraire, mais je crois que ça me fait encore plus flipper finalement. Pour qu’il s’écrase comme ça, c’est qu’il a vraiment quelque chose de terrible à me dire et le soulagement que j’ai ressenti lorsqu’il s’est remis à parler laisse rapidement place à une peur panique. « Si on veut tous les deux la même chose, on peut juste rester ensemble et oublier tout le reste… Rien d’autre ne compte. » Je ne sais pas ce qu’il a envie de me dire mais pour la première fois depuis longtemps, j’envisage un avenir heureux entre nous et je n’ai pas envie qu’il vienne tout gâcher. Je crois que s’il est persuadé que ce qu’il a à me dire risque de mettre un terme à notre couple, alors je préfère encore rester dans l’ignorance. C’est très lâche de ma part, mais je le pense vraiment.

Je crois que dans le fond, j’ai totalement conscience qu’il ne s’arrêtera pas. S’il est ici, devant moi, c’est qu’il tient vraiment à me dire ce qu’il a sur le cœur, que ça me plaise ou non. Je suis trop lâche pour affronter la réalité mais dans le fond je sais qu’on ne peut plus faire marche arrière et que s’il décide de ne rien me dire, je vais me demander constamment ce qu’il est en train de me cacher. Sur le long terme, ça ne peut pas fonctionner, je le sais, malheureusement. « T’es… t’es une fille merveilleuse, et faut qu’il m’arrive les pires trucs pour que je me rende compte que j’ai une chance folle de t’avoir. » Je souris mais le nœud qui me tort l’estomac s’intensifie. Comment peut-il se sentir aussi inférieur d’un seul coup ? Isidore est un garçon plein d’assurance, un casse-cou qui ne se préoccupe pas de ce que les autres pensent. Pourtant, je vois dans ses yeux qu’il craint ma réaction ou mon jugement, il semble attendre que je pique la crise de ma vie et moi tout ce que je peux faire c’est attendre de savoir si je vais véritablement exploser. Dans le fond, je suis sûre que oui, c’est presque une évidence, il me connait si bien, s’il pense que ce qu’il va m’annoncer risque de me mettre en colère, alors ça sera bien sûr le cas. Cependant, malgré tout, je n’arrive pas à imaginer une nouvelle qui puisse follement m’irriter. Avec tout ce qui nous est arrivé cette année, je pense que j’ai appris à prendre du recul sur les choses et à me dire que mes petits problèmes n’ont pas autant d’importance que je le croyais. « Je… je voulais te parler de ça depuis des mois. Mais y a eu les cachots, et puis quand t’es sortie, c’était ma main, et puis ton anniversaire… sauf que je peux plus garder ça pour moi, et je me rends compte qu’aucun moment sera jamais le bon… Tu mérites pas de te traîner un type comme moi, ni d’être laissée dans l’ignorance, alors… je dois te le dire. » Voilà que maintenant il se traine dans la boue… Je ne suis pas d’accord avec lui, je ne sais pas si je le mérite ou non mais il a tort de penser qu’il est un boulet dans notre couple. A mes yeux, c’est loin d’être le cas. Je suis la copine d’un garçon absolument merveilleux qui me donne envie de vivre comme personne ne l’a jamais fait avant lui. Je ne me suis jamais sentie aussi libre qu’en sa présence. Il arrive à me donner envie de découvrir le monde qui nous entoure. « J’ai fait une bêtise, Sav’. » Je déglutis difficilement, ayant la folle impression d’être l’héroïne d’un mauvais téléfilm. Je n’ai toujours pas envie de savoir ce qu’il a à me dire mais je n’ai pas le choix et j’en ai bien conscience. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Mon ton est froid, je ne prends même plus la peine de souffrir. J’aimerais qu’on en finisse.

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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyMar 22 Aoû - 16:55



Forgive Me

« Si on veut tous les deux la même chose, on peut juste rester ensemble et oublier tout le reste… Rien d’autre ne compte. » C’était encore plus douloureux de l’écouter tenter de le dissuader de lui parler. Bien sûr, elle ne savait pas de quoi il était question, alors forcément… mais ce n’était pas la bonne solution, ce n’était absolument pas ce qui devait se passer. Ce serait plus facile, pour lui, pour elle aussi, mais si elle l’apprenait de la bouche de quelqu’un d’autre, ça rendrait le situation encore plus insupportable… Et puis, Spencer avait raison en lui disant qu’elle méritait de savoir, alors il ne pouvait pas se démonter maintenant. Rassemblant dans ses forces celles qui lui permettraient de faire face à sa petite amie, il chercha celle qui le ferait rester debout pendant qu’il ferait le récit de l’épisode du lac. Qu’est-ce qu’il avait fait, bon sang… ? Pourquoi n’existait-il aucune option existante pour remonter le temps, et effacer ses erreurs passées ? Si c’était possible, il aurait bien entendu accédé à sa requête… Ils auraient reconstruit de toutes pièces leur relation, peut-être se seraient-ils vus cet été, par exemple pour aller au cinéma ensemble, puis manger un bout en sortant, avant d’aller se trouver un endroit près d’un pont quelconque pour passer du temps tous les deux… Il n’était toujours pas près à l’emmener chez elle, préférant l’éloigner le plus possible de l’histoire qui concernait son père, mais ils auraient trouvé le moyen de rendre ça parfait. Ça resterait un songe lointain, tandis qu’elle était toujours dans l’ignorance… Mais avec la patience dont elle avait fait preuve, il ne pouvait pas lui faire ça. Il méritait ses foudres, alors il les subirait. « Je ne pense pas qu’on puisse faire ça. Pas oublier comme ça en tout cas. » répondit-il, fataliste. Il conserva un air neutre, de manière à ne pas chercher à l’apitoyer. Il devait en finir avec ça, et vite, cette conversation commençait à le mettre extrêmement mal à l’aise. Vivement qu’elle se termine, qu’elle lui hurle ce qu’elle avait à lui dire, et que ce soit fait… et en même temps, il avait tout sauf hâte que ce moment arrive.

« Qu’est-ce que tu as fait ? » Elle commençait à voir où il voulait en venir. Il laissa son regard planté dans le sien, bel et bien déterminé à l’affronter. C’était sa bêtise à lui, et il l’assumerait en prenant ses responsabilités, même si ça devait le rendre fou de chagrin ensuite. C’était la seule solution de toute manière, il devait avant tout penser à elle, et à quel point ce serait malhonnête de la laisser encore dans l’ignorance. Les choses avaient mis du temps à être mises au point avec Anoushka, mais finalement, ils recollaient les morceaux progressivement, et étaient sur le point d’oublier cette histoire. Ce serait bien pire avec Savannah en réalité… il avait rompu l’année avec elle l’année dernière parce qu’il voulait qu’aucun mal ne lui soit fait, mais c’était lui qui au final avait été le pire. Peu importait, il devait se jeter à l’eau maintenant… Elle saurait au moins à quoi s’attendre avec lui. C’était probablement la pire chose qu’il avait eu à faire de toute sa vie, même lorsqu’il avait du mettre fin à leur relation l’année passée, les choses étaient plus simples… Il savait que c’était la seule chose à faire, et qu’ainsi, elle n’aurait plus à craindre de punitions. Sauf que les choses avaient dérapé, et que désormais, il devait l’assumer. « Ça s’est passé l’année dernière. On avait rompu, et… j’étais littéralement paumé, sans Spencer, et sans toi. » raconta-t-il avec appréhension. Ce n’était pas seulement difficile d’avouer ce qu’il avait fait, mais aussi de revenir sur cette année, qui avait été non seulement compliquée pour lui, mais surtout pour elle. Se souvenir de ce qu’ils avaient traversé était relativement horrible… « J’ai embrassé une autre fille. » déclara-t-il avec autant de difficultés que si des couleuvres devaient lui sortir de la bouche. Et il ne lui tardait certainement pas de voir sa réaction... La connaissant, elle ne prendrait certainement pas la nouvelle avec enthousiasme, et lui ferait connaître sa colère. Ce serait bien légitime, alors il ne pourrait faire autrement que la subir... et prier pour qu'elle ne le laisse pas tomber sur le champ.
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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyMar 22 Aoû - 17:44


Isidore & Savannah

Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité

Je crois que je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Pourtant, j’ai eu peur lorsque Phyllis s’est cassée le bras en tombant lors d’une de ses premières courses, j’ai eu peur lorsque mon père a ramené Brooklyn à la maison en disant à tout le monde qu’il s’agit de mon frère et j’ai eu peur lorsqu’on m’a annoncé que j’étais une sorcière et que j’allais devoir partir loin de ma famille pour suivre des cours de sorcellerie dans une école de magie. Pourtant, malgré tout ce que j’ai déjà vécu, aussi minime que ça puisse paraitre, je crois que je n’ai jamais vraiment été effrayée. Je me suis toujours dit que les épreuves étaient surmontables, que je pourrais toujours passer au-dessus des obstacles qui se dressaient sur ma route parce que je suis entourée par des personnes qui m’aiment et qui me soutiennent quoi que je fasse. Malgré tout, devant le désarroi d’Isidore et la distance qui nous sépare depuis quelques jours, maintenant, je ne peux m’empêcher de me demander si cet obstacle sera surmontable cette fois. Je n’ai jamais vu mon petit-ami dans un tel état et je crois que c’est sa manière de se comporter qui me fait le plus peur. Mon Isidore ne s’écrase pas, jamais, au pire, s’il ne sait pas gérer une situation, il fait l’autruche et lance une blague ou deux, histoire de détendre l’atmosphère. Je le croyais capable de tout affronter et de tout assumer. Je n’avais pas prévu que ce qu’il ne serait pas capable d’affronter, c’était une conversation avec moi. « Je ne pense pas qu’on puisse faire ça. Pas oublier comme ça en tout cas. » Je ne peux pas dire que je suis déçue, à dire vrai je m’y attendais et de toute façon, j’ai bien conscience qu’Isidore est déterminé à aller jusqu’au bout de sa révélation. Ce serait tellement facile d’oublier pourtant, nous sommes des sorciers, n’est-ce pas ? Il existe bien un sortilège d’amnésie ou un truc du genre que nous pourrions utiliser ? Je sais que je ne peux pas lui suggérer une telle chose, j’aurais certainement l’air bien trop désespérée si je me mettais à énoncer à voix haute de telles idées. Toutefois, je dois bien avouer qu’il est extrêmement simple d’y penser. J’aimerais tellement réussir à le convaincre de se taire que tout un tas d’arguments jaillissent peu à peu dans mon esprit. Je me garde encore une fois de m’exprimer, me contentant de me taire, attendant tout simplement qu’il soit prêt à prononcer la ou les phrases qui changeraient tout. Je ne le crois pas capable de me faire du mal volontairement, Isidore a toujours eu une place primordiale dans ma vie et j’ai toujours cru que j’avais assez d’importance à ses yeux pour qu’il me préserve de ses très nombreuses bêtises. Encore maintenant, alors qu’il s’apprête de lâcher une véritable bombe, je suis sûre et certaine que quoi qu’il se passe dans sa vie, il n’a pas cherché à me blesser. Je ne sais pas si je me raccroche à cette idée parce qu’elle me rassure ou parce que je pense sincèrement qu’elle est vraie. De toute façon, je peux me faire tous les films possibles et imaginables, je crois que je ne parviendrais jamais à me rapprocher de la réalité et c’est sûrement ce qui me fait le plus mal.

Je sais que le moment est arrivé parce que j’ai l’impression qu’Isidore est devenu encore plus blanc que tout à l’heure. S’il continue à perdre ses couleurs de cette manière, j’ai bien peur qu’il finisse par disparaitre définitivement. L’atmosphère est tellement tendue entre nous que je me demande si quelque chose ne va pas finir par exploser à côté de nous sous le coup de cette fichue tension. Une chose est sûre, je crois que finalement j’ai envie de savoir, parce qu’il est allé trop loin pour reculer mais aussi parce que je suis absolument certaine que je vais finir par croire qu’il a tué quelqu’un tant il reste secret. Je suis complètement paniquée et mon estomac se noue encore davantage. Je vais vomir. Je suis même sur le point de faire demi-tour lorsque le Serpentard se décide enfin à se livrer. « Ça s’est passé l’année dernière. On avait rompu, et… j’étais littéralement paumé, sans Spencer, et sans toi. » Il marque une pause et je fronce les sourcils, pas du tout sûre de savoir où il veut en venir. Comment ça il était perdu sans Spencer et moi ? Nous étions dans les cachots alors forcément la communication était difficile mais c’est lui qui a choisi de me quitter alors je ne vois pas comment il peut me reprocher mon absence. J’avoue que je suis un peu sceptique. « Tu sais bien que j’aurais préféré passer cette année à tes côtés… » Ma voix n’est que murmure, je sais que la bombe n’est pas encore lâchée et je ne sais pas pourquoi j’ai tant envie de me justifier mais il le faut, c’est nécessaire. « Mais tu m’as quittée, alors je pensais que… Je sais pas, tu avais besoin d’air. » En vérité, je n’ai jamais vraiment compris pourquoi il m’a laissée tomber, surtout à un moment où j’estimais avoir besoin de lui plus que n’importe quand. Je suis passée à autre chose parce que j’avais de toute façon trop envie d’être avec lui pour chercher à savoir ce qui lui passait par la tête. Mes amis n’ont pas tort finalement, je suis sans doute bien trop faible et trop stupide pour voir qu’il me fait du mal et que je ne devrais pas être avec lui. Je crois que Spencer est le seul à approuver notre relation et pourtant j’ai toujours soutenu Isidore contre tout le monde. Je ne sais pas si je vais réussir à le faire aussi bien désormais. « J’ai embrassé une autre fille. » Dans un premier temps, je n’ai pas la moindre réaction puis j’ai la nette impression que mon cœur explose en mille morceaux à l’intérieur de ma poitrine. « D’accord. » Je m’entends parler mais je ne sais pas si les mots sortent directement de ma bouche ou si quelqu’un d’autre a répondu à ma place. Une chose est sûre, je n’arrive pas à assimiler ce que vient de me dire Isidore. Isidore a embrassé une autre fille. La vérité répétée silencieusement dans ma tête fait presque plus mal que celle qu’il vient de prononcer à voix haute. « Qui ça ? Quand ça ? Pourquoi ? » Je pose les premières questions qui me viennent à l’esprit sans vraiment savoir si j’ai envie d’obtenir des réponses ou non. « Je te faisais tellement confiance. » Je suis surprise d’avoir prononcé ces mots à voix haute et encore plus du calme dont je fais preuve. Je ressens rien, je suis comme anesthésiée, mais finalement, je crois que j’avais raison depuis le début, j’aurais préféré ne jamais savoir ce qu’il avait à me dire.

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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyMer 23 Aoû - 12:21



Forgive Me

« Tu sais bien que j’aurais préféré passer cette année à tes côtés… » Il le savait. Bien sûr qu’il le savait. Tout le monde aurait préféré passer cette année autrement, tout le monde aurait préféré qu’il n’y ait jamais de cachots, que les sangs purs continuent à être ce qu’ils étaient avant, des sortes d’abrutis sans cervelle que personne n’écoutait ni ne prenait au sérieux, tout en ricanant de leurs préjugés stupides. Au final, rien ne s’était passé comme prévu, il avait été séparé des deux personnes auxquelles il tenait le plus dans ce château, de celle qu’il aimait, et sa notion d’équilibre s’en était retrouvée rompue. Comment continuer à espérer dans ces conditions ? Comment braver les interdits alors que les conséquences de ses actes pouvaient retomber sur ses proches ? « On aurait tous voulu que ça se passe différemment. » se contenta-t-il de répondre, mal à l’aise, tandis qu’il passait sa main sur le bandage qui recouvrait son avant-bras. Personne ne pourrait effacer le passé. Il n’avait pas cette compétence, et personne ne pourrait voir le château autrement que comme l’endroit qui avait abrité leur lieu de torture à tous. « Mais tu m’as quittée, alors je pensais que… Je sais pas, tu avais besoin d’air. » Elle répondit par un mouvement de tête horizontal, à la négative. Elle n’avait pas compris. Qui pouvait comprendre un tel geste, de toute façon… ? Elle avait du penser qu’il en avait assez d’une relation à distance entre les étages et les cachots, et que la situation ne lui convenait plus. Effectivement, elle ne lui convenait pas. Mais pour autant, il ne l’aurait jamais abandonnée de cette manière s’il n’avait pas été obligé de le faire. Or, comment lui faire savoir qu’il en avait été contraint, par ses principes, au moment où il s’apprêtait à lui annoncer qu’il l’avait trahie… ? C’était bien comme ça qu’il fallait appeler ça, non ? Il avait réglé toute cette histoire avec Anoushka, alors même que Savannah n’était pas au courant. Et maintenant, la Gryffondor ne se souvenait même plus de rien, et Hunter n’était plus dans le paysage. Le seul témoin de cette affaire, c’était lui, alors bien sûr, il aurait pu faire le choix de garder toute cette histoire pour lui… mais elle ne méritait pas ça. Elle devait être capable de faire ses choix, en toute connaissance de cause. Et si malgré tout elle décidait qu’il avait franchi les limites, et que de ce fait ils ne pouvaient plus rester ensemble, alors la décision devait venir d’elle. « C’était une erreur. Et il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte. » se contenta-t-il de répondre. Au final, il ne lui était rien arrivé de plus grave que ce qu’elle n’avait du subir en étant dans les cachots. Cette année avait bien sûr était un calvaire pour elle, mais au moins, elle n’avait pas eu à passer par les punitions publiques et les séances de Doloris collectives…

« D’accord. » D’accord. Comment ça, d’accord ? Lui, pour le coup, il n’était pas d’accord du tout. Ce n’était pas censé se passer comme ça. Il s’écarta de quelques centimètres, perplexe, comme pour avoir une vue d’ensemble. Où étaient les cris ? Où étaient les déclarations de haine, les insultes… ? Il y avait quelque chose qui n’était pas normal. Elle réagissait comme si elle acceptait la situation, or ils savaient tous les deux qu’ils ne pouvaient l’accepter. Etait-ce alors le calme avant l’orage ? Elle semblait pourtant tellement sereine, comme si elle était déjà au courant et qu’elle jouait avec lui depuis des jours, en attendant qu’il daigne bien se rendre en admettant sa faute. Ils demeurèrent alors ainsi, mal à l’aise, à se toiser en chien de faïence, lui attendant qu’elle daigne bien réagir. Il fallait qu’elle prenne l’initiative. Qu’elle prenne la parole. Lui avait dit ce qu’il avait à dire, il avait balancé le pavé dans la mare, maintenant il devait faire face aux conséquences. Et pourtant, elles tardaient à venir… Il continua de soutenir son regard, résolu à ne pas se défiler, pourtant il n’était pas moins nerveux. « Qui ça ? Quand ça ? Pourquoi ? » La question le déconcerta un peu, tandis que son mal de ventre s’intensifiait. Ce n’était pas étonnant qu’elle veuille savoir, mais pour autant, était-ce bien sain… ? Enfin rien ne l’était dans cette histoire, de toute façon. C’était la première fois qu’il avait à gérer ce genre de situation, alors il ignorait honnêtement si donner les détails était une bonne idée. Sûrement que non, l’ignorance était encore ce qu’il pouvait y avoir de moins venimeux. Dans tous les cas, il n’était certainement pas en position de donner son avis, qui ne serait de toutes manières pas le bienvenu, alors mieux valait se contenter de répondre à chacune des questions. « Anoushka O’Nyme. On s’est retrouvés englués ensemble le jour de la Saint-Valentin, au milieu du lac gelé. On a pensé qu’on allait mourir, et finalement on s’en est sortis. L’euphorie après le stress, sans doute. Ça venait de moi. » répondit-il d’un ton neutre, dans l’ordre des réponses. Lui qui la connaissait par coeur, il était bien incapable de dire ce qu’elle pouvait ressentir en cet instant. Le détestait-elle ? Oh, certainement. Pourrait-il un jour rattraper le coup ? Il était bien incapable de le déterminer. A part se mettre à genoux pour la supplier de lui pardonner ce moment d’égarement, ses options étaient bien limitées. « Je te faisais tellement confiance. » Son coeur se serra encore davantage. Ces paroles étaient douloureuses… Mais c’était ce qu’il méritait, de l’entendre. Il l’avait trahie, et quelques mois plus tard il peinait encore à se souvenir comment il avait pu être capable de ce genre de choses. « Je suis désolé. » furent les seuls mots qu’il parvint à prononcer, conscient que c’était loin d’être suffisant.
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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyJeu 24 Aoû - 10:25


Isidore & Savannah

Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité

Je ne comprends toujours pas ce qu’Izzie cherche à faire en ce moment. D’un côté, il semble vraiment regretter que nous ayons été séparés durant cette longue et interminable année, mais de l’autre, au fur et à mesure de la conversation, je suis de plus en plus persuadée qu’il cherche à tout prix à me fuir. Pourtant, il s’est donné du mal pour me récupérer après s’être rendu compte qu’il ne voulait pas me quitter finalement. Enfin, du mal, je ne suis pas sûre, je crois que j’étais tellement contente qu’il veuille que tout redevienne comme avant entre nous que je ne me suis pas posée la moindre question et je me suis juste laissée faire. Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de faible ? Très probablement, oui, mais lorsqu’il s’agit d’Isidore, je le suis davantage. Mes sentiments pour lui me rendent complètement nulle et parfois je suis incapable de réfléchir comme j’aurais pu le faire en présence de n’importe qui d’autre. Le pire, c’est que même lorsqu’il n’est pas là et que je repense à tout ce que nous traversons de négatif, je ne parviens pas à lui en vouloir totalement. Je lui trouve constamment des excuses que même lui n’aurait pas pu me donner et je m’en veux encore plus de toujours chercher la solution pour que nous restions ensemble malgré la manière dont il agit avec moi. Mais ce que mon entourage ne comprend pas c’est qu’avant d’être le garçon parfois odieux qui ne me traite pas forcément comme je le mérite, il est aussi mon meilleur ami, mon confident, mon allié et mon amoureux. Comment pourrais-je survivre en perdant tout ça à la fois ? Certes, j’ai la chance incroyable d’être extrêmement bien entourée par mes proches et je sais qu’ils seront là pour moi si nous venions à nous séparer pour de bon, mais ce ne serait pas pareil. Quand je regarde en arrière, je vois définitivement plus de bons moments que de mauvais. Il suffit que je repense à toutes les bêtises que nous avons faites ensemble, au premier trajet du Poudlard Express, la joie que nous avons eu de nous retrouver dans la même maison, les soirées au coin du feu, les entrainements pour que je devienne Legilimens. Tout cela reste gravé dans ma mémoire et ce sont des moments aussi merveilleux que j’espère pouvoir de nouveau vivre dans le futur. Et c’est parce que je veux y croire et que j’ai l’espoir que tout s’arrange que je ne m’imagine pas une seule seconde sans Isidore. Sauf que malgré tous mes efforts, il semble déterminé à tout bousiller et je suis certaine que cette conversation va avoir un nouvel impact négatif sur notre couple. Je ne sais pas encore comment mais je redoute le pire et ce début d’explication n’arrange rien. « C’était une erreur. Et il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte. » Encore quelque chose que je ne comprends pas vraiment. Bien sûr, je suis heureuse qu’il considère que rompre avec moi était une erreur, le contraire aurait été carrément angoissant pour la suite de cette conversation mais j’ai du mal à saisir pourquoi il lui a fallu tant de temps pour le réaliser. Cependant, je ne dis rien et me contente de hocher la tête, je crois que je ne comprendrais jamais pourquoi il m’a laissée tomber dans un moment pareil.

De toute façon, je me rends vite compte que j’ai un problème un peu plus important à gérer que celui d’une simple rupture insignifiante qui n’a de toute façon pas durée. Isidore vient de m’apprendre qu’il avait embrassé une autre fille et le choc de la nouvelle est tellement violent que je peine à retrouver mes esprits. J’ai peur d’avoir plus de détails sur ce qu’il s’est réellement passé mais en même temps j’ai envie de comprendre, de savoir, d’obtenir les différentes pièces du puzzle pour essayer de tout reconstituer. J’aimerais pouvoir dire comment je me sens à cet instant précis mais c’est comme si on venait de m’anesthésier, la douleur que je ressens est bien réel mais je n’arrive pas à qualifier mes émotions tant elles me paraissent lointaines et embrouillées. Alors je me contente d’être factuelle et d’emmagasiner les informations que je reçois au compte-goutte, faute de pouvoir agir autrement. « Anoushka O’Nyme. On s’est retrouvés englués ensemble le jour de la Saint-Valentin, au milieu du lac gelé. On a pensé qu’on allait mourir, et finalement on s’en est sortis. L’euphorie après le stress, sans doute. Ça venait de moi. » Je me répète ces phrases dans la tête, cherchant à trouver un sens à ses propos. Il l’a embrassée par euphorie. Anoushka. La Saint-Valentin. Je crois que je vais vomir. Comment peut-il dire tout ça avec un tel aplomb ? Il y a tellement de trucs qui me dérangent dans son explication. « J’aime bien Anoushka, c’est une chouette fille. » Je ne sais pas pourquoi je dis ça, je devrais peut-être la détester, non ? C’est comme ça que les gens normaux agissent en tout cas. Suis-je un monstre d’être soulagée qu’il ne s’agisse pas de Cruz ? Je crois que je devrais m’énerver en fait, c’est sûrement comme ça que je suis sensée réagir. Sauf que je n’arrive pas à être véritablement en colère. « Le jour de la Saint-Valentin… On était plus ensemble à ce moment-là, n’est-ce-pas ? Tu as fêté la Saint-Valentin avec elle ? » Je ne sais pas pourquoi je pose la question, je crois que je dois aimer me faire du mal en fait. Il est évident que la réponse est lui. Il parle de s’être retrouvé « englué » avec elle ce jour-là mais je dois avouer que le terme employé ne me parle pas vraiment. Tout ce que je comprends c’est qu’il s’est retrouvé au milieu du lac avec elle ce jour-là, certainement au cours d’une de ses bêtises et qu’ils ont galéré à s’en sortir ce qui a provoqué ce fameux bisou. J’ai un pincement au cœur en pensant que normalement c’est avec moi qu’Isidore fait les quatre cents coups. Anoushka a été une sorte de remplaçante et ça a dû un peu déraper. « Elle t’a repoussé ? » Encore une question que je ne devrais certainement pas poser maintenant, je n’ai pas envie de savoir s’ils ont échangé un baiser langoureux ou si elle y a mis un terme très vite. Rien que le fait de savoir que c’est mon petit-ami qui a pris l’initiative de ce baiser me noue encore plus l’estomac. Il fait preuve d’honnêteté, je devrais sûrement lui en être reconnaissante, il répond à toutes mes questions sans broncher, mais je crois que je devrais m’abstenir de les poser puisque les réponses semblent rendre la situation encore plus douloureuse. « Je suis désolé. » Il a l’air terriblement désolé en effet et moi je reste-là, plantée devant lui, inerte, incapable de réagir vraiment. Qu’est-ce que je dois faire maintenant ? Est-ce que je pourrais lui faire de nouveau confiance un jour ? Est-ce que c’est fini entre nous ? Je n’arrive pas à croire qu’en une poignée de minutes, voire de secondes, Isidore ait pu me faire autant de mal. « Ne le sois pas, j’aurais dû me montrer un peu moins naïve. » Je ne sais même pas pourquoi je m’auto flagelle alors que dans cette histoire je n’ai absolument rien fait. Je crois que je commence à réaliser que j’ai mis notre histoire sur un piédestal alors que je n’ai pas du tout la même importance pour lui. Les larmes me montent aux yeux et je baisse la tête vers le sol pour qu’il ne me voit pas pleurer. Jamais je ne me suis sentie aussi humiliée. Je crois que tout ce que je souhaite à cet instant c’est de le voir tourner les talons et dégager d’ici.

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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyJeu 24 Aoû - 18:56



Forgive Me

« J’aime bien Anoushka, c’est une chouette fille. » Il la toisa comme si elle venait de lui annoncer qu’elle était de la famille de Blackman, ou qu’elle comptait déménager en Sibérie. C’était une de ses copines… ? Parce que là, pour le coup, il s’était peut-être immiscé dans une amitié qui n’avait certainement pas à être envenimée par des histoires de coeur. Il ne savait même pas qu’elles se connaissaient plus que ça… Bon certes, elles avaient été dans la même classe durant quatre ans, ça jouait bien sûr, mais il ne s’était pas montré plus attentif que ça vis à vis de leurs échanges. A vrai dire, il aurait préféré qu’elles demeurent deux inconnues, ça aurait rendu les choses plus simples… Et elle avait raison, Anoushka était une fille bien, ce qu’il se voyait mal répondre par ailleurs au risque d’enfoncer son cas encore davantage. Peu importait, ce n’était pas elle qui était à l’initiative de sa bêtise, mais bel et bien lui, et il allait falloir composer avec ça… Il se contenta donc de baisser le regard vers ses poignets, un peu gêné, histoire de ne pas avoir à rebondir là-dessus. Qu’elle réagisse, bon sang. Qu’elle l’insulte, qu’elle le balance enfin dans cette fichue marre, et que l’abcès soit crevé.

« Le jour de la Saint-Valentin… On était plus ensemble à ce moment-là, n’est-ce-pas ? Tu as fêté la Saint-Valentin avec elle ? » Il manqua de s’étrangler. Non… ! Ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire ! En même temps, son histoire sonnait relativement mal. Comment expliquer qu’il s’était retrouvé téléporté au milieu d’une patinoire naturelle, comme par hasard le jour de la fête des amoureux, à ne plus pouvoir se décrocher d’une autre fille. En tout cas, elle devait savoir… il n’avait pas voulu la tromper. Il ne l’avait pas fait par ailleurs, les choses étaient momentanément terminées entre eux, mais au fond de lui, ça demeurait malgré tout une trahison. Et il regrettait tout autant d’avoir apprécié ce moment, qui avait failli détruire une amitié, puis maintenant probablement son couple… « Non, on avait rompu. » répondit-il, toujours embarrassé. « Mais… non ! On fêtait pas la Saint-Valentin ! » voulut-il se justifier précipitamment. « Ecoute, je sais que ça a l’air complètement absurde comme histoire, mais faut vraiment que tu me croies. Y a eu une sorte de… sortilège ce jour-là, un type s’est amusé à coller des élèves ensemble, et elle et moi on s’est retrouvés brusquement attirés l’un vers l’autre - attends, je veux pas dire attirés l’un par l’autre hein - mais bref, on s’est retrouvés accrochés par la cheville, sur le lac gelé. On a du se coordonner pour marcher ensemble vers la rive. C’était pas spécialement la fête quoi… et de toute façon, elle comptait aller passer la journée avec son mec. C’était absolument pas prévu. » continua-t-il en espérant qu’elle n’allait pas le regarder en levant les yeux au ciel, et en pensant qu’il était en train d’inventer cette histoire de toutes pièces, pour s’en sortir ensuite. D’un point de vue extérieur, c’était digne d’un conte à dormir debout… Elle était dans les cachots, elle n’avait probablement pas entendu parler de cet évènement, et à vrai dire, il n’était pas certain qu’il ait concerné des nés-moldus.

« Elle t’a repoussé ? » Cette question là était déjà plus dérangeante. Et lui, il était bien incapable d’y répondre, tentant de rassembler les souvenirs précis de cet épisode. Oui… ? Non… ? Elle s’était montrée follement en colère contre lui dans les jours qui avaient suivi, mais parce qu’il avait vendu la mèche à Hunter, pas à cause du baiser en lui-même… A vrai dire, il n’en savait rien. C’était lui qui avait mis fin à leur étreinte, mais peut-être qu’elle s’était simplement laissée faire parce qu’elle était trop déconcertée pour réagir… ça n’avait pas duré si longtemps, peut-être quelques secondes au plus ! Ou peut-être davantage en réalité, il n’était sûr de rien… Est-ce qu’il devait pour autant le dire à Savannah… ? Cet interrogatoire commençait à le mettre véritablement mal à l’aise, et pour autant, il devait ces réponses à celle qui était à la fois sa meilleure amie, et celle avec qui il aurait voulu partager sa vie. Elle ne semblait même pas en colère, juste déçue, meurtrie, éteinte, et c’était follement douloureux pour lui. Jamais ça n’avait été comme ça entre eux, et si elle avait pu se montrer un peu atteinte lorsqu’elle lui rendait visite à l’infirmerie, il sentait bien que comparé ces entrevues désagréables, il ne s’agissait pas que d’une situation temporaire. « Je ne sais pas exactement. C’est moi qui suis parti ensuite. » répondit-il, cherchant ses mots. C’était peut-être une mauvaise réponse, ou alors à côté de la plaque, ou pas ce à quoi elle s’attendait, mais il ne se voyait pas non plus ressasser les détails et chercher à recréer la scène. Elle était forte, elle accusait visiblement le coup, mais elle ne pourrait pas les lui dissimuler éternellement. Comme à l’infirmerie, il aurait préféré que toute sa rancoeur sorte d’un coup, qu’elle éclate violemment, qu’elle lui explose au visage avec au force au point qu’il aurait du mal à s’en relever. Qu’elle lui dise combien elle le haïssait en ce moment. Pourvu qu’elle ne s’en aille pas… « Ne le sois pas, j’aurais dû me montrer un peu moins naïve. » Il faillit s’étouffer. Il commençait à éprouver un mal de ventre de plus en plus oppressant, tandis qu’il réalisait ce qu’elle venait de dire. C’était donc ainsi qu’elle le ressentait, comme une tromperie, comme un coup de poignard dans le dos alors qu’elle lui avait accordé sa confiance, alors qu’elle avait cru en lui alors qu’il était à l’air libre tandis que lui côtoyait les cachots. Et pourtant… il avait pensé à elle, tellement de fois ! Sauf que le résultat des choses laissait plutôt entendre qu’il l’avait oubliée… « Ecoute Sav’… je sais que t’es en colère, et je regrette, tellement tellement… » commença-t-il en réfléchissant à ce qu’il pouvait bien dire sans avoir l’air d’un parfait enfoiré. « Mais c’était une erreur, et je devrais te dire que tu mérites mieux, que t’es vraiment tombée sur le mauvais type à la loterie… » poursuivit-il, faisant une pause pour déglutir, sachant pertinemment que c’était vrai. « J'ai fait le con, mais... je sais pas comment dire ça. T'es ma personne spéciale, Sav'. Pars pas, s’il te plait. » Voilà qu’il se mettait à supplier. C’était ridicule, elle allait sûrement bien ricaner avant de lui en mettre une, et prendre la tangente. Mais maintenant que toutes les cartes étaient jouées, il devait miser le tout pour le tout.
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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyJeu 24 Aoû - 20:23


Isidore & Savannah

Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité

Plus le temps passe et plus j’ai le sentiment que je ne pourrais jamais me remettre de ce qu’il vient de m’arriver. C’est con, ma réaction est sans doute disproportionnée, je suis sûre que d’autres filles plus ouvertes que moi auraient bien mieux réagi à cette nouvelle. J’aimerais tellement réussir à me dire que ce n’est qu’un bisou, rien d’autre, que ça peut arriver et que ce n’est pas si grave que ça. Sauf que je n’y arrive pas du tout, ce n’est pas juste un bisou, c’est une trahison horrible faite par quelqu’un en qui j’avais une pleine et entière confiance. Je pensais que par amour, on faisait tout pour ne pas blesser l’autre et Isidore n’a pas hésité à me poignarder de la pire des façons. « Non, on avait rompu. » C’est bien ce que je me disais et l’idée qu’il a finalement rompu pour pouvoir voir ce que ça fait d’être avec d’autres filles me traverse l’esprit et je n’arrive pas totalement à me dire qu’il n’aurait jamais pu me faire ça. Quelques minutes auparavant, j’aurais trouvé ça absolument ridicule, mais maintenant, je ne suis plus sûre de rien et même si poser la question me déplait au plus haut point, je ne parviens pas à m’en empêcher. « Et donc… Tu m’as quittée parce que tu te disais que comme je n’étais pas là, autant en profiter pour voir si les autres filles étaient mieux ? » Mon ton neutre me surprend moi-même. En temps normal, j’aurais dit exactement la même chose en hurlant, là j’ai exactement la même expression que si je lui avais demandé la météo de la semaine prochaine. Pourtant, au fond de moi, je me sens vraiment détruite et complètement humiliée. J’ai vraiment très peur qu’il me réponde que oui, en effet, il a cherché à s’éloigner de moi pour profiter de la liberté offerte par mon enfermement obligatoire. Je ne pourrais certainement jamais lui pardonner une telle chose et je suis absolument terrifiée par la tournure que prennent les choses. « Mais… non ! On fêtait pas la Saint-Valentin ! » Il a l’air de trouver totalement absurde que je puisse penser une chose pareille. Pourtant, ça me parait plutôt normal que je pose une telle question. Après tout, que pourrait-il faire avec Anoushka ce jour-là mis à part fêter la journée des amoureux ? Durant mon passage aux cachots, à aucun moment je n’ai questionné la loyauté d’Isidore envers moi. Je ne suis pas une fille jalouse de nature, sauf envers Cruz compte tenu des pensées que j’ai surpris chez mon petit-ami au cours de notre entrainement, mais finalement peut-être que je devrais l’être un peu plus. « Ecoute, je sais que ça a l’air complètement absurde comme histoire, mais faut vraiment que tu me croies. Y a eu une sorte de… sortilège ce jour-là, un type s’est amusé à coller des élèves ensemble, et elle et moi on s’est retrouvés brusquement attirés l’un vers l’autre - attends, je veux pas dire attirés l’un par l’autre hein - mais bref, on s’est retrouvés accrochés par la cheville, sur le lac gelé. On a du se coordonner pour marcher ensemble vers la rive. C’était pas spécialement la fête quoi… et de toute façon, elle comptait aller passer la journée avec son mec. C’était absolument pas prévu. » Je n’ai pas besoin de beaucoup réfléchir pour croire à son histoire, je me souviens que c’est arrivé à certains élèves, je n’avais juste pas fait le rapprochement entre son baiser avec Anoushka et cette histoire de sortilège bizarre dont tout le monde parlait. « Je vois. » Je ne sais même pas quoi dire en fait, ils étaient collés par la cheville et pas par les lèvres, ça n’excuse en rien son geste.

Je ne sais pas pourquoi j’ai tant envie d’en savoir plus sur ce baiser. Demander des détails n’est franchement pas l’idée du siècle. Je suis tout simplement dégoûtée quand j’imagine mon Isidore poser ses lèvres sur d’autres qui ne m’appartienne pas. Alors franchement, plus il me donne de détails et plus les images apparaissent dans mon cerveau, me faisant encore plus mal que précédemment. Je sais que je devrais arrêter et partir mais je tiens à ce que tout soit clair dans mon esprit avant de décider ce que je dois faire et pour le moment, rien n’est clair. « Je ne sais pas exactement. C’est moi qui suis parti ensuite. » Je fronce les sourcils. Il l’a embrassée et il est parti directement après ? Pourquoi ? Il n’avait pas envie d’être avec elle finalement ? Il a réalisé qu’il commettait une terrible erreur ? Un infime espoir renait en moi mais je ne sais pas trop s’il est le bienvenu. Après tout, même s’il s’est directement rendu compte qu’il faisait quelque chose de mal, ça ne change rien au fait qu’il l’a fait. « Pourquoi es-tu parti ? » Je m’attends à tout moment à ce qu’il refuse de me répondre et mette un terme à cette conversation qui devient franchement malsaine. On dirait un jeune garçon qui raconte à une copine son premier baiser pour savoir s’il a tout fait correctement ou s’il aurait dû agir différemment. Dans deux minutes, je serais en train de lui donner des conseils de drague et nous rigolerons comme en première année… Enfin ça, c’est la théorie, en pratique je me sens tellement dévastée que je ne sais pas comment je fais pour aligner deux mots. J’essaie tant bien que mal de retenir les larmes qui me sont montées aux yeux mais Isidore m’assène finalement le coup de grâce. « Ecoute Sav’… je sais que t’es en colère, et je regrette, tellement tellement… » C’est horrible parce que je suis persuadée qu’il regrette vraiment mais ça ne change rien au fait qu’il l’a fait et je ne sais pas comment gérer ça. J’aimerais tellement lui dire que je sais qu’il ne voulait pas faire ça et que ce n’est pas si grave mais ce ne sont pas des mots que je pourrais prononcer en les pensant. Je relève la tête vers lui, bien conscience que je ne pourrais de toute façon pas cacher mes larmes. Quitte à être ridicule, autant l’être jusqu’au bout, j’en ai l’habitude. « Je ne suis pas en colère, je suis déçue. » Tout en parlant, j’essuie mes joues avec le dos de ma main. C’est la première fois depuis le début de cette conversation que j’arrive à exprimer un semblant d’émotion et je suis presque surprise de constater à quel point ce que je dis est vrai. Je ne ressens pas le besoin de m’emporter mais la douleur de la trahison est bien présente. « Mais c’était une erreur, et je devrais te dire que tu mérites mieux, que t’es vraiment tombée sur le mauvais type à la loterie… » Je ne suis pas d’accord, Isidore est le petit-ami parfait à mes yeux… Enfin, il l’était jusqu’à aujourd’hui. « En effet, je mérite mieux. » De nouveau, je redeviens factuelle. Moi, je ne l’ai jamais trahi, je lui ai tout donné depuis le début et je n’ai jamais hésité à le défendre même quand son comportement paraissait indéfendable. Je pensais le connaitre mieux que je me connais moi-même et j’étais persuadée que la confiance que nous nous portions mutuellement était notre force. Il a fait en sorte de donner raison à tous ceux qui ne croyaient pas en notre couple. « J'ai fait le con, mais... je sais pas comment dire ça. T'es ma personne spéciale, Sav'. Pars pas, s’il te plait. » Une larme roule de nouveau sur ma joue et je l’essuie comme les précédentes plus par réflexe que par envie. Je suis sa personne spéciale… Ces mots devraient me réjouir, me rassurer, mais si je suis spéciale pourquoi m’a-t-il délibérément fait autant de mal. « Spécialement stupide de t’avoir accordé ma confiance. » Je sais que ce n’est pas vrai, que ce n’est pas juste, que j’ai toujours eu une place privilégiée dans sa vie et qu’il ne m’a pas menti depuis le début. Enfin, c’est que j’essaie de croire mais ce baiser remet tout en question dans ma tête et je me déteste d’être aussi perdue. « Si je suis aussi spéciale à tes yeux, pourquoi t’as fait ça ? » C’est une question à laquelle il ne pourra pas m’apporter de réponse, il me dira que c’était irréfléchi, qu’il le regrette et qu’il n’a pas voulu me blesser. « On ne fait pas de mal aux personnes que l’on aime. » Est-ce qu’il m’aime vraiment ? Ou est-ce qu’il s’est simplement dit que je l’aimais assez pour tout surmonter et tout lui pardonner. « Je ne sais pas si je suis capable de te pardonner. » Je l’aime plus que tout au monde et je suis venue le retrouver en ayant la ferme intention de lui dire qu’il est indispensable à mon bonheur. J’en suis toujours convaincue à ce moment précis mais je sais que je ne dois pas donner mon cœur à quelqu’un qui est capable de décider si je dois être heureuse ou malheureuse et je viens de me rendre compte qu’Isidore a ce pouvoir sur moi. Je ne sais plus du tout ce que je dois faire.

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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyVen 25 Aoû - 0:24



Forgive Me

« Et donc… Tu m’as quittée parce que tu te disais que comme je n’étais pas là, autant en profiter pour voir si les autres filles étaient mieux ? » Il ouvrit grand les yeux, un peu paniqué par ce qu’elle était en train de dire, et donc de penser. Non, c’était faux ! Certes, il restait honnête avec lui-même : il appréciait regarder des jolies filles. A Poudlard, il y en avait quelques unes qui lui plaisaient particulièrement, et l’une de leurs premières disputes étaient notamment liées au fait qu’elle l’avait surpris en train de fixer un peu trop intensément la poitrine de Cruz, qui était alors une bonne amie. Le problème, c’était qu’Anoushka en était une aussi, de bonne amie. Que les choses avaient été ambiguës entre eux, et qu’avec toute la bonne volonté du monde, elle ne l’avait jamais laissé indifférent. Mais, il n’empêchait que malgré tout… c’était Savannah, la bonne. Les autres filles avaient beau être jolies, agréables au regard, c’était avec elle qu’il imaginait sortir de l’école, trouver un appartement quelque part, et commencer sa vie d’adulte qui pourtant à vue d’oeil lui semblait déjà chaotique à l’avance. Cela ne voulait pas dire du tout pour autant qu’il voulait la remplacer ! Les jolies filles n’étaient pas elle. Ces filles, avec qui il s’entendait pourtant très bien de manière générale, étaient formidables. Mais elles n’étaient pas sa Savannah. Et Savannah, c’était son tout, son équilibre, sa confidente, sa meilleure amie, sa partenaire, celle dont il avait besoin pour continuer à supporter le quotidien dans ce foutu château. « Non, non, non ! Il faut pas que tu penses ça… c’est… ils faisaient fouetter nos proches, bordel ! Et avec mes conneries dans la résistance, je voulais pas que tu souffres… » Il ne voulait pas qu’elle souffre, mais il était en train de lui faire du mal en ce moment même, très logique comme comportement. Et plus la conversation progressait, plus il se sentait misérable, et indigne. Et s’embourber dans des explications qui ne ressemblaient plus à grand chose. Pas étonnant qu’elle ne comprenne plus rien à ce qu’il était en train de raconter, ou qu’elle interprète carrément autre chose… C’était désespérant. Cette fois, elle allait le planter pour de bon.

« Pourquoi es-tu parti ? » Non mais ils étaient encore vraiment en train de parler de ça ? C’était insupportable… Qu’est-ce qu’elle voulait lui extorquer ? Qu’il était encore plus désolé que désolé ? Qu’il regretterait toute sa vie ? Parce qu’en se noyant dans les détails et le récit de cette histoire-là, il perdait totalement toute emprise sur cette conversation… « Parce que je comprenais rien à ce que je faisais. J’étais perdu. J’ai gâché notre amitié, et puis… y avait toi… et son mec aussi… enfin ça change rien, parce qu’elle a tout oublié. Elle est amnésique maintenant. » Oui, voilà encore un point qui était intéressant à mentionner… Décidément, ça ressemblait de plus en plus à une histoire à dormir debout et complètement décousue qui sortait de nulle part. Mais soit, il ne parviendrait sans doute pas à faire mieux, et se doutait largement que n’importe quoi qu’il pourrait rajouter, ou n’importe quel argument serait malvenu. Rien ne parviendrait à rattraper sa trahison. « Je ne suis pas en colère, je suis déçue. » Et à ses oreilles, déçue c’était encore pire. C’était comme si à ses yeux, il changeait désormais de forme. Qu’il devenait ce type quelconque, qui perdait toute valeur à ses yeux. Il avait tant voulu qu’elle devienne fière de lui… comment le pouvait-elle maintenant, sérieusement ? Avec une main en moins, et avoir embrassé une fille pendant qu’elle trimait aux cachots… ? Il resta donc de marbre, ne sachant que faire pour lui démontrer qu’elle avait tort. Peut-être parce qu’au fond, elle avait raison. « En effet, je mérite mieux. » Nouvelle flèche décochée. Bang, l’impact manqua de le faire faillir, tandis qu’il ressentait l’étendue de cette plaie béante. Elle méritait mieux. C’était évident. Quelqu’un au bras duquel il la regarderait se balader, main dans la main, dans le château, tandis qu’il oserait à peine lever les yeux pour constater. Quelqu’un avec qui elle serait plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été avec lui. Quelqu’un avec qui elle n’aurait pas à se prendre le bec continuellement, et quelqu’un avec qui elle n’aurait jamais à avoir cette discussion. Ça lui donnait envie de vomir. Parce qu’il aurait été parfaitement incapable d’être ce quelqu’un. « D’accord. » répondit-il d’une voix doucereuse, peinant à masquer son amertume. Qu’est-ce qu’elle voulait qu’il dise d’autre ? Qu’elle se trompait ? Non, parce que ce n’était sûrement pas le cas. Et pour autant, il avait encore davantage de mal à l’accepter.

« Spécialement stupide de t’avoir accordé ma confiance. » Nouvelle flèche. Nouvelle plaie béante. Il secoua brusquement la tête, pour lui répondre à la négative, avant de relever les yeux sur elle, le regard chargé d’émotions diverses, tandis qu’il était pris d’un haut-le-coeur. « T’es pas stupide, arrête… » laissa-t-il s’échapper alors qu’il ne savait décidément plus où se placer. Il avait pensé que ce serait dur, mais ce qu’il imaginait alors n’était que trop rien à côté de ce qu’il vivait actuellement, qui déchirait alors son être en deux parties distinctes. Qui lui donnait l’impression de perdre chaque partie de lui, son autre main, une jambe, une autre, chaque organe qui le faisait encore tenir debout. « Si je suis aussi spéciale à tes yeux, pourquoi t’as fait ça ? » Il fallait qu’elle arrête… il n’en pouvait plus, de ces questions, aussi légitimes soient-elles… il était incapable de lui apporter une réponse correcte, alors qu’elle en finisse… pourquoi est-ce qu’elle ne criait pas ? C’était plus facile lorsque les gens criaient… Avec Anoushka, le ton était monté à la bibliothèque. Avec sa mère, ils dépassaient aussi beaucoup le seuil. Mais là, il n’y avait pas de cri, et c’était encore pire que tout. « Je sais pas, je t’ai dit que j’étais paumé ! » répondit-il, désemparé. Qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre que se justifier comme un gamin pris en faute, de toute façon… ? Ses options étaient assez limitées, alors bon… « On ne fait pas de mal aux personnes que l’on aime. » Cette fois, la flèche s’enfonça. Lentement, s’écrasant jusqu’à laisser une tâche sombre, imprécise, dévorante, qui grandissait alors sur tout son être. Il y avait des marques dont on ne se débarrassait pas.

« Dis pas ça, dis pas ça, dis pas ça… » Quelle solution existait pour qu’elle comprenne à quel point il était meurtri, pour qu’elle sache qu’il remonterait le temps s’il le pouvait ? Il y en avait bien une qui existait, une qu’elle s’était toujours gardée d’utiliser vis à vis de lui. Maintenant, ça n’avait plus d’importance. « Lis-les. Je t’en prie, utilise-le… » commença-t-il d’une voix plus faible, en s’avançant de quelques centimètres. « Lis dans mes pensées si tu veux, je ne voulais pas… il faut que tu me croies, Sav’…» On avait de toute évidence dépassé l’ordre du pathétique, et il était là, comme un misérable, à faire l’aumône de son pardon. Mais pour le coup, il n’en n’avait cure. Qu’elle le reprenne par pitié si c’était vraiment ce qu’elle ressentait, il s’y ferait, il se plierait en quatre pour la reconquérir le temps qu’elle daigne s’intéresser de nouveau à lui. Elle méritait peut-être quelqu’un de mieux, mais il détestait tout à coup soudainement l’idée que ce soit vrai qu’il était prêt à tout ce qu’elle pourrait exiger de lui. « Je ne sais pas si je suis capable de te pardonner. » Nouvelle pierre dans le coeur. Il ouvrit la bouche, cherchant avec peine ses mots, avalant sa salive avec difficulté. Non, non, non ! Ça ne pouvait pas être fini… non… Il allait se battre, il deviendrait meilleur, il ne faillirait plus désormais… oui, tout serait beaucoup mieux, il allait changer, pour elle, et ils surmonteraient ça ensemble… sa vue se déforma tandis qu’il la voyait, aussi déchirée que lui, sûrement davantage. C’était son oeuvre, et rien ne pourrait le rattraper, parce qu’il avait tout gâché. « Si tu as besoin de temps… prends le. » articula-t-il avec peine. Elle n’avait pas besoin de temps. Elle avait besoin d’être seule, et de tirer un trait sur lui, mais il refusait obstinément cette idée. Comment pourrait-il évoluer sans elle… ? Comment pourrait-il ne serait-ce que mettre un pied dans cette école si elle n’était pas à ses côtés… ? Il avait perdu sa main, la personne qui lui était le plus chère, et maintenant, toute estime de lui. Bon bilan, Izzie, pensa-t-il amèrement tandis qu’il peinait toujours à assimiler cette douleur.
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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyVen 25 Aoû - 1:10


Isidore & Savannah

Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité

Cette conversation est terrible, bien pire que tout ce que j’aurais pu imaginer. Isidore est dans un état lamentable et je ne vaux guère mieux. J’ai bien conscience que je dois faire peur à voir. Je ne suis probablement pas la plus jolie fille du château en temps normal, mais là, je peux clairement redonner le sourire à toutes les filles complexées, il suffit de me regarder pour se sentir un peu mieux. Plus le temps passe et plus je me sens mal. Les explications de mon petit-ami devraient pourtant me rassurer ou m’aider à y voir plus clair mais je n’arrive pas encore à comprendre vraiment ce qui est en train de m’arriver et ce que ça implique pour le futur. Tout ce que je sais, c’est que ça fait affreusement mal et je paierais très cher pour que cette douleur s’arrête. « Non, non, non ! Il faut pas que tu penses ça… c’est… ils faisaient fouetter nos proches, bordel ! Et avec mes conneries dans la résistance, je voulais pas que tu souffres… » Sa justification me fait encore plus mal que tout ce qu’il a pu me dire auparavant. Il m’a quittée parce qu’il ne voulait pas me faire souffrir… Et il a fini dans les bras d’une autre pendant que je me demandais si j’allais réussir à survivre aux mauvais traitements que je subissais quotidiennement. Comment a-t-il pu croire qu’il allait me préserver en agissant de cette façon ? Au fond, j’ai conscience que je suis injuste, il n’avait certainement pas prémédité cet acte et il a vraiment voulu m’épargner des souffrances inutiles en m’éloignant de lui. Je suis sûre que j’aurais trouvé ça bien de sa part s’il me l’avait expliqué dans un autre contexte. Mais il ne l’a pas fait et tout ce que j’arrive à voir c’est sa trahison. « J’aurais préféré les coups de fouet. » J’aurais eu mal, bien sûr, mais la douleur physique me semble préférable au déchirement de mon cœur.

Isidore continue à répondre à mes questions avec honnêteté mais je n’arrive pas à éprouver de la reconnaissance puisque ses réponses ne m’apportent pas le réconfort que j’aurais voulu obtenir. Pourtant, je ne m’arrête pas, je tiens à récupérer toutes les pièces du puzzle sans omettre le moindre détail. Je vois bien qu’il souffre et que devoir tout raconter ne lui fait pas du tout plaisir mais j’ai besoin de savoir et je ne m’arrêterais pas tant que j’aurais encore des doutes. « Parce que je comprenais rien à ce que je faisais. J’étais perdu. J’ai gâché notre amitié, et puis… y avait toi… et son mec aussi… enfin ça change rien, parce qu’elle a tout oublié. Elle est amnésique maintenant. » Je sais bien qu’elle est amnésique, mon altercation avec Cruz dans les couloirs menant à l’infirmerie est encore très fraiche dans ma mémoire. Dire que je me suis pris la tête avec elle alors que finalement elle ne s’est pas du tout approchée de mon amoureux. Remarque, rien ne dit qu’il n’aurait pas craqué si elle lui avait fait des avances. J’ai toujours dit que c’était en elle que je n’avais pas confiance et non en Izzie. Maintenant, je crois que ce n’est plus si vrai que ça. « Tant mieux. Si elle a oublié vous pourrez au moins recoller les morceaux de votre amitié. » Peut-être que je devrais m’arranger pour oublier moi aussi, ça me permettrait de ne pas remettre en question ma relation avec Isidore. Je n’ai tellement pas envie d’être loin de lui et pourtant je ne vois pas du tout comment je pourrais occulter ce qu’il vient de m’avouer et aller de l’avant. Je suis certaine de ne pas en être capable. Toutes ces émotions contraires rendent difficile la prise de décision et je me bats avec moi-même pour trouver la solution. « T’es pas stupide, arrête… » C’est pourtant exactement ce que je ressens à ce moment précis. Je hausse les épaules, ne cherchant pas à argumenter davantage. De toute façon, pour la première fois depuis que je connais Isidore, je dois avouer que je n’accorde que très peu de crédit à son opinion. De la part d’un traitre, les compliments n’ont pas beaucoup de valeur.

« Je sais pas, je t’ai dit que j’étais paumé ! » Bien sûr qu’il ne le savait pas, sinon il me l’aurait expliqué. Je vois bien qu’il est chamboulé et différent de d’habitude. C’est horrible parce que j’ai presque envie de le consoler, de lui dire que ça va aller, qu’on s’en sortira, mais j’ai trop mal pour réussir à aller vers lui. J’ai l’impression qu’une barrière s’est dressée entre nous et elle me semble totalement infranchissable. « Dis pas ça, dis pas ça, dis pas ça… » Il a l’air tellement malheureux. Mon estomac se serre davantage et pendant une fraction de seconde, j’ai la quasi certitude que je vais vomir alors que je n’ai pourtant rien avalé de la journée. Entre mon visage barbouillé de larmes, mon cœur en miettes et mon estomac noué, je ne dois pas avoir fière allure. J’ignore comment j’arrive à tenir encore debout. « Lis-les. Je t’en prie, utilise-le… Lis dans mes pensées si tu veux, je ne voulais pas… il faut que tu me croies, Sav’… » Sans même avoir besoin de réfléchir, je secoue la tête de droite à gauche, rejetant farouchement cette idée. Je ne peux pas faire ça, ce serait signer la fin de notre couple. Bon, en soit, j’ignore si notre couple est encore d’actualité mais je ne peux pas être celle qui gâchera tout. « Je ne peux pas faire ça… » Ma voix est légèrement cassée et je sens qu’il faut que je me reprenne sinon je vais finir par m’effondrer. « Je t’ai promis que je ne le ferais pas en dehors de nos entrainements… Si je commence à faire ça, qu’est-ce qu’on va devenir ? » Je connais déjà la réponse et elle ne me plait pas du tout. « A chaque fois que j’aurais le moindre petit doute, je ne pourrais pas m’empêcher de vérifier s’il est fondé ou non… Je ne veux pas m’abaisser à ça, ce n’est pas comme ça que je fonctionne. » Je suis étonnée de me rendre compte que la Savannah mature et responsable est encore là derrière toute la douleur ressentie. Sans le tremblement évident de ma voix, on pourrait presque croire que je suis en train de réciter un beau discours préparé à l’avance. Je sais que pour Izzie, c’est le désespoir qui parle et non la raison. « Si tu as besoin de temps… prends-le. » Je ne sais pas pourquoi, mais ce sont ces dernières paroles qui ont définitivement raison de ma résistance émotionnelle. Peut-être parce qu’elles annoncent une pause entre nous, voire même une rupture et qu’elles rendent définitivement réelle la cassure qui vient de se créer entre nous. J’éclate en sanglots et enfouis ma tête dans mes mains, incapable de retenir le flot de larmes qui coule désormais de mes yeux. A l’aveugle, je recule et heurte le mur derrière moi. « Va-t’en. » J’ai murmuré ces derniers mots, presque malgré moi. Au fond, je n’ai aucune envie qu’il s’en aille mais je sais que c’est nécessaire. Sans vérifier s’il est vraiment parti, je me laisse glisser contre le mur et lorsque mes fesses touchent le sol, je me recroqueville en position fœtale. J’ai vraiment bien fait de choisir un endroit isolé, en fin de compte.

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Message(#) Sujet: Re: Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] Il est parfois plus facile d'ignorer la vérité - Izzie [Terminé] EmptyVen 25 Aoû - 19:53



Forgive Me

« J’aurais préféré les coups de fouet. » Ce qu’elle pouvait lui dire était littéralement déchirant. Il avait envie de lui dire qu’il aurait tout changé s’il avait pu. Qu’il serait resté avec elle, qu’il aurait continué à tenter de la voir, à lui faire passer des lettres en douce, qu’ils auraient fait vivre leur couple malgré les épreuves, les punitions, qu’il aurait trouvé un stratagème pour la voir le jour de la Saint-Valentin, et tant pis s’ils se faisaient prendre… Mais non. Au fond de lui, il savait à quel point c’était déraisonnable, qu’il n’aurait jamais supporté de la voir subir ces supplices et châtiments corporels, ça n’en valait pas la peine pour quelques minutes passées ensemble au quotidien… Il était revenu vers elle lorsqu’ils avaient retrouvé de l’espoir, mais n’aurait jamais accepté qu’elle prenne ces risques. Il resta donc là, à tenter de panser sa plaie béante, qui n’avait de cesse d’évoluer, et de grossir comme une tumeur. Il avait appréhendé cette conversation, actuellement il détestait ce moment plus que tout ce qu’il avait pu vivre. Elle révélait une partie de lui insoupçonnée, qui se débattait comme un oiseau blessé, niant ce qui allait en découler. Il demeura silencieux : qu’y avait-il à répondre ? Il n’était pas d’accord, mais il n’était pas en mesure de parlementer. S’il fallait qu’il dise Amen à tout ce qu’elle dirait pour qu’elle veuille bien le pardonner, alors il obtempèrerait. Malheureusement, ça n’en prenait pas la direction…

« Tant mieux. Si elle a oublié vous pourrez au moins recoller les morceaux de votre amitié. » Il la regarda, complètement décontenancé, ne sachant même pas quoi répondre à ce qu’elle était en train de lui dire. Ils allaient parler de ça, sérieusement… ? Ce n’était absolument pas ce dont il était question. Il travaillait à faire en sorte que les choses redeviennent comme avant avec Anoushka, mais pour autant ce n’était pas le sujet. Il détestait ce qui était en train de se passer. Il détestait faire comme s’ils parlaient tout à fait d’autre chose. Il fallait en parler, c’était le seul moyen pour que les choses s’arrangent, elle lui crierait dessus, il hurlerait qu’il était désolé, elle lui en mettrait une bonne, et s’en suivraient des discussions désagréables au cours desquelles il reconnaitrait tout ce qu’elle voulait, qu’il était un abruti, qu’il n’avait pas réfléchi, qu’il avait joué avec le feu avant de se brûler… Mais non, à la place, ils discutaient détails et amitié perdue. « Je lui ai réécrit. » avoua-t-il. « Pour savoir. Avec la révolte. » se justifia-t-il, histoire de dissimuler tout malentendu. Mieux valait jouer la carte de l’honnêteté, et de toute façon, il ne pouvait pas lui mentir. Se comporter comme un idiot oui, mais pas mentir. Anoushka avait voulu qu’Hunter n’apprenne jamais rien. Mais il ne pouvait pas agir de cette manière, c’était impossible. « Je ne peux pas faire ça… Je t’ai promis que je ne le ferais pas en dehors de nos entrainements… Si je commence à faire ça, qu’est-ce qu’on va devenir ? A chaque fois que j’aurais le moindre petit doute, je ne pourrais pas m’empêcher de vérifier s’il est fondé ou non… Je ne veux pas m’abaisser à ça, ce n’est pas comme ça que je fonctionne. » Sa gorge se serra à son tour, alors qu’il lui semblait comprendre où elle voulait en venir. Il avait brisé la confiance qu’elle avait en lui. Il était en train de la perdre, et l’avait déjà peut-être perdue… C’était le seul moyen pour qu’elle accepte de le croire, et elle était en train de lui exposer que ce n’était pas possible. S’il l’avait pu, il serait rentré à sa place, il lui aurait fait voir son esprit pour lui montrer qu’il ne mentait pas, qu’elle pouvait lui accorder cette deuxième chance. « On peut fonctionner autrement ! » tenta-t-il, un peu désarçonné. Non. Lui-même savait que c’était impossible. Et maintenant, elle pleurait. C’était trop dur à supporter, c’était trop dur de savoir que c’était lui qui était responsable de ces larmes.

« Va-t’en. » Ce fut le dernier, le coup à l’estomac. Il ne réalisa pas tout de suite, le temps d’avaler ce qui semblait être l’évidence. C’était fini. Elle ne voulait plus de lui. Il avait dépassé la limite infranchissable, celle qui était définie entre eux. Il l’avait déçue. Elle méritait mieux. C’était peut-être quelque chose qu’il savait déjà, mais s’en rendre compte faisait un mal de chien. Il voulut dire quelque chose. Il ouvrit la bouche, et se rendit compte qu’il n’y avait rien à dire. Elle voulait qu’il s’en aille. Il devait le faire. Il ne put s’y résoudre, bien conscient que c’était peut-être la dernière fois qu’ils formaient un « Nous ». Ils étaient Isidore et Savannah depuis tellement longtemps, même bien avant qu’ils ne sortent ensemble, qu’il avait oublié ce que ça faisait d’être lui tout seul. Il la regarda, égaré, impuissant, comme s’il cherchait une porte de secours, un argument qu’il n’avait pas encore utilisé, un Deus Ex Machina qui l’extirperait de ce marécage dans lequel il s’était lui-même embourbé. Il n’y avait rien, parce que c’était fini. Elle voulait le voir partir. Il devait le faire. Pourtant, ses jambes étaient là, collées l’une à l’autre. Il ne pouvait pas. S’il s’en allait, ça voulait dire qu’il n’y aurait plus jamais d’après. Que la prochaine fois qu’il la reverrait, ce serait au bras de quelqu’un d’autre, riant aux éclats et savourant la vie, racontant combien elle avait siiii bien fait de se défaire de ce garçon qui était incapable de lui apporter ce dont elle avait besoin. Ça lui donnait littéralement envie de se foutre la tête dans un mur. Mais c’était ce qu’elle voulait. Alors il se recula péniblement, incapable de se résoudre à détacher son regard d’elle, de quelques mètres, guidé par des forces inconnues qui guidaient ses jambes à sa place, contrôlant ses membres. Puis, il s’efforça de tourner la tête, et surprit, alors qu’il retournait vers la ferme, sa mâchoire en train de trembler, tandis que ses yeux lui piquaient soudainement. Il n’avait pas pleuré depuis des années.
AVENGEDINCHAINS


 
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