Isidore M. Vayne

BUSEs de potions

I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens

Isidore avait mal dormi. C’était un des examens les plus importants de sa scolarité, et il n’avait même pas pu les préparer avec Spencer, encore enfermé aux cachots… et ses révisions « improvisées », constituées de fiches raturées et désordonnées, n’étaient pas conseillées pour quelqu’un qui n’était déjà pas un habitué des manuels scolaires. Il répondit au sourire de Milo par le mime d’un couperet qui lui découpait la gorge, et s’assit la mort dans l’âme devant le rouleau de parchemin distribué sur son pupitre. Il avait le curieux sentiment d’être un condamné à mort… Et ce sentiment se renforça lorsqu’il lut les lettres « QCM ».

Euh… la solution de force, où est-ce qu’il avait entendu ça déjà… ? Ah mais oui, ça remontait à bien un moment, ça… Il n’était même pas certain que les nés-moldus aient déjà gagné les cachots à ce moment-là… Ah mais oui, ça lui revenait tout à coup ! Il l’avait faite avec Spencer celle-là, et grâce à son meilleur ami, ils avaient obtenu une super note. Pour les trois premiers ingrédients, il était plutôt sûr de son coup, il se souvenait bien qu’ils avaient ajouté ensemble le sang de salamandre, l’ongle de griffon, la racine de ginseng, mais… le sirop d’ellébore… ? Ça, il n’en avait pas le souvenir, alors soit sa mémoire lui jouait des tours, soit il s’agissait d’un piège… mais comment savoir ? C’était un test à résultats négatifs, impossible d’avoir une image précise qui lui permettrait d’être sûr de son coup, alors il hésita un instant à répondre qu’il ne savait pas. Néanmoins, il se rétracta, et décida de suivre son instinct, et de répondre « faux ». Ça lui coûterait peut-être des points, mais au moins il aurait essayé ! Et puis, oh la la, la potion Actée en machin chose, c’était pas là qu’il s’était retrouvé à devoir essayer de s’entendre avec Anoushka ? Encore il se souvenait de la préparation, encore le pourquoi du comment à quoi elle servait, c’était pas gagné. Ce serait donc du hasard pur et dur, et il opta pour « vrai » en espérant qu’il n’aurait pas de mauvaise surprise. Ça avait bien un nom à être un poison de toute façon, non… ? Non… ? Roh, voilà qu’il hésitait… Allez, question suivante. Eh, l’Achillée ça lui disait bien un truc ! Ils l’avaient utilisée pour l’antidote ça la dernière fois ! Il s’apprêtait donc à répondre vrai lorsqu’un doute le prit en ce qui concernait le jasmin. Quelle casse-tête… Ça datait de quelques semaines, comment savoir si lui ou Ansouhka avaient balancé dans leur chaudron ce foutu jasmin ? Bon allez, « vrai » et on en parlait plus hein, quitte à ce qu’il regrette amèrement plus tard. Par contre, cette histoire de pierre de lune au goût sucré, ça avait surtout l’air d’être du bon gros n’importe quoi… Et ça lui donnait surtout l’impression que c’était un cours qu’il avait loupé. Comment savoir, dans ces conditions… ? Bon, ça avait l’air un peu « faux » sur les bords, de toute façon, allez zou, suivant. Pour la potion de ratatinage… non, ça se saurait quand même. "Vrai" pour celle d'enflure. « Faux ». La question suivante concernant le Doxycide était plus complexe en revanche… là aussi, il jouerait ça au petit bonheur la chance, mais bon, c’était développé comme question, ça avait pas trop l’air d’être inventé… « vrai ». Et « vrai » pour celle d’après, en ce qui concernait la potion d’aiguise-méninges, heureusement celle-là faisait partie des basiques. Par contre, la potion Capillours… ça existait, déjà ce truc ? Alors quant à savoir s’il y avait de la Valériane… tant pis, ce serait « faux », de toute façon il venait déjà de mettre deux fois vrai. Et la dernière paraissait tout de même un peu trop grosse pour être vraie, alors il opta également pour un « faux ». Voilà en ce qui concernait le QCM… décidément, ce n’était pas de la tarte comme examen…

Il retourna la feuille. Ah ben oui, évidemment, il y avait les questions de cours, sinon ce ne serait pas drôle… Il attrapa une plume, et commença à rédiger, peu convaincu. « Deux types pour la potion de beauté, une qui permet de corriger son aspect physique, et l’autre de le masquer. » C’était un peu maladroit, mais pour s’être intéressé au sujet après une poussée d’acné en troisième année, il en savait quelque chose. « Pour la potion d’enflure, l’intérêt c’est d’enlever les poils urticants ». Ça remontait à loin, mais il était pratiquement sûr de son coup pour celle-là ! Par contre, pour celle de Vertige, il faudrait inventer, il n’en avait pas la moindre idée. « Environ vingt-quatre heures, une racine de ginseng, au moins de six heures de plus. » A part s’il avait une chance incroyable, il ne voyait pas comment il pourrait s’en sortir avec celle-là, mais au moins il avait essayé… Pour la quatrième question, qui concernait la potion de restauration, en revanche, il s’était davantage renseigné sur la question, aussi il s’affaira à répondre le plus précisément possible. Pour la cinq et la six, ce serait bon également.

Le philtre de paix… ? Sérieusement… ? Mais c’était le cours qu’il avait loupé, justement ! Spencer lui avait bien filé quelques notes, mais il était bien loin d’être certain qu’elles lui suffiraient à se débrouiller… Bon, ça ne servait à rien de stresser. Sur un brouillon, il esquissa un schéma légèrement incompréhensible barbouillé de ratures, de flèches, soulignant parfois quatre fois le même mot. Paix… paisible… apaiser un état nerveux… Oui, il retrouvait quelques éléments de la copie de Spencer ! Elle permettait de calmer l’anxiété, et il y avait un truc comme quoi si on gérait mal la potion, elle filait le sommeil lourd. Ce qui bien sûr était quelque peu problématique… Par contre, pour les origines historiques, là on était mal… tant pis, il se contenterait d’un passage un peu global, se contentant de dire qu’elle remontait à « l’antiquité ». C’était bien ça, « l’antiquité », non ? C’était peut-être pas très juste, mais pas très faux non plus. Tiens, dans tes dents Burgess. Alors question ingrédients, quelques uns lui revenaient, mais il était bien loin d’avoir tout… Hop, la pierre de lune, celle-là elle était dans le QCM de toute manière, c’était gratuit, on prend, merci au revoir. Et puis, sirop d’ellébore là ? Liquide brun, poudre de je sais plus quoi… A tout hasard, y avait pas aussi un truc de mandragore ? Allez, une racine disons. Hop, et pour la partie critique, il termina par une jolie morale, accentuant sur le fait que c’était très mal d’abuser du philtre de paix, comme quoi le sommeil lourd c’était pas forcément super bon pour la santé. Tant pis pour les précisions, c’était ce qu’il pouvait fournir de mieux ! Voilà pour la partie théorique, ça avait été un vrai calvaire… Il avait hâte de passer à la pratique qui donnait l’air d’être cent fois plus palpitante.

black pumpkin

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Hein ? Un effet glacé… ? Mais elle avait été chercher ça où… ? Elle était bien sûre d’être prof celle-là ? Non mais c’était même pas une information, c’était juste… rien ! Il l’imaginait bien derrière son bureau à ricaner de lui avoir donné n’importe quoi comme indications, et au contraire avoir tout bien détaillé pour son petit chouchou de Malefoy pendant ses ASPICs, c’était limite si elle n’allait pas lui indiquer la réponse en bas en tout petit. Non mais quelle affreuse bonne femme… Il se prit la tête entre les mains. Il avait déjà bien laissé passer une demi-heure de l’épreuve simplement à chercher de quelle potion il pouvait bien s’agir… effet glacé, effet glacé… Il opta pour prendre le problème à l’envers, et s’intéresser au poison qui n’en était pas un. « Par sa teinte »… Quel genre de teinte se pouvait-ce être ? Puis, la réponse lui vint subitement, au moment-même où il avait cessé de la chercher… « Permettait de contrer un élément qui était tout son contraire »… Ça, c’était certain, il avait affaire à la potion des flammes… des flammes violettes ou noires… ?! Noires ? Non, les violettes, il en mettait sa main à couper ! Puisqu’elle était de même couleur que l’élément contre lequel elle luttait… potion de couleur violette, contre des flammes violettes !

Cela dit, il avait laissé passé bien trop de temps, alors il était immédiatement temps de se mettre au travail… Il se saisit de chacun des ingrédients, en coupa certains en rondelles, en réduisit certains en poudre, se contenta de faire fondre les autres dans la mixture au moment où il la réchauffait à feu doux… Il avait de la chance avec celle-là au moins, sa préparation n’était pas trop compliquée, c’était un peu comme faire de la cuisine au final ! Déterminé à obtenir une potion correcte, il raffermit sa concentration de manière à être certain de n’oublier aucune étape. Que Burgess le veuille ou non dans sa classe, il était bien déterminé à y revenir l’an prochain ! La boule au ventre, il examina alors le résultat, se disant que c’était peut-être la dernière potion qu’il réalisait, s’il échouait à ses examens… ce serait dommage, finalement il se rendait compte qu’il aimait bien cette matière. Elle lui rappelait la pâtisserie…

2, 6 : Le travail d’Isidore a porté ses fruits : c’est une potion parfaitement réalisée, en la buvant il peut traverser d’éventuelles flammes violettes. C’est une totale réussite !
3, 4 : La potion était sur la bonne voie, mais il manque un petit quelque chose pour qu’elle ait la couleur désirée. Peut-être la faire réchauffer plus longuement ? Elle est un peu pâle…
5 : La potion ne ressemble pas vraiment au résultat attendu… c’est un échec.
1 : La potion explose, c’est un désastre.

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