An another day of half-light ☾ Anoushka & Isidore.

An another day of half-light

I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens

Une page double sur la potion Tue-Loup de Damoclès, voilà ce à quoi Isidore s’était retrouvé condamné après un écart de conduite en cours de Défense Contre les Forces du Mal. Et ce n’était certainement pas tout pour lui plaire ! Il commençait déjà à arriver à saturation de certains cours, et même s’il se souciait par intermittence de son avenir, l’idée de devoir se recentrer sur des chapitres qui ne l’intéressaient pas plus que ça avec les horreurs qui se déroulaient actuellement au château ne lui disait trop rien. Pourtant, intégrer le département de justice magique allait nécessiter d’excellents résultats aux BUSEs, et s’il ne s’avérait pas capable de les fournir, il devrait probablement se rabattre sur autre chose. Il avait commencé à réfléchir à la question dans la grande salle, les coudes appuyés sur son manuel, soulignant les passages du texte qui permettaient plus ou moins de répondre à la question, sans trop grande conviction. Qu’est-ce que c’était barbant ! Comment ne pas se déconcentrer dans l’instant, et songer à autre chose… ? Si seulement Spencer était là, ce dernier saurait sûrement comment le maintenir concentré, en l’aidant à établir un plan d’approche. Mais le capharnaüm qui régnait, ou ce qui lui paraissait en être un alors qu’il était attablé le faisait sans arrêt lever la tête de son ouvrage, tentant de chasser ce bourdonnement assourdissant qui l’empêchait de suivre le fil rouge qu’il avait lui-même tissé. Il opta donc pour finir sa part de dinde et les quelques haricots verts qui traînaient dans son assiette, en s’emparant d’un bout de pain et de son dessert, manuel sous le bras, pour gagner la bibliothèque. La compagnie des autres Serpentards ne lui déplaisait pas mais… ce n’était pas pareil. Le manque provoqué par l’absence de ses deux meilleurs amis commençait à devenir réellement désagréable, et il ne se sentirait plus réellement à sa place tant qu’il saurait que ces deux derniers étaient en train de se tuer à la tâche en cuisine pendant qu’il déjeunait tranquillement à table tout en se plaignant de son dernier devoir. Il gagna donc l’étage supérieur, et poussa négligemment la porte de la bibliothèque, en accordant un « bonjour » silencieux à celle qui gardait les lieux. Il traversa la pièce, et trouva quelques mètres plus loin une table un peu à l’écart, dissimulée par quelques étagères qui lui assureraient une tranquillité certaine. Avec un peu de chance, Spencer ou Savannah seraient de corvée de rangement cet après-midi, il pourrait peut-être échanger un mot discret avec eux lorsque la bibliothécaire regarderait ailleurs…

Il alla jusqu’aux étagères pour y chercher six ouvrages bien précis : un atlas sur les créatures magiques nocturnes classées selon différentes régions, une encyclopédie plus globale, un bestiaire illustré davantage centré sur les loups-garous et leurs différentes propriétés, deux manuels de potions scolaires avancés, et finalement un qui sortait du lot : un livre de cuisine sur les différentes manières de cuisiner les champignons. Liu Xi lui avait donné de bons conseils concernant la manière de cuisiner ces fameux bolets à pieds rouges, mais avait bien insisté sur les précautions à prendre ! Et il tenait à être sûr de son coup avant de se lancer dans une poêlée de champignons des bois. Il s’agissait de ceux qu’il avait cueillis dans la forêt interdite lors de son expédition en compagnie de Sinéad et l’autre balance de O’Callaghan, et auxquels il n’avait pas touché depuis qu’il avait failli mourir avec eux dévoré par les acromentules. Un souvenir quelque peu effrayant, mais pas au point de lui couper l’appétit alors que le goût des champignons cuisinés s’annonçait particulièrement savoureux ! Ce n’était certes pas raisonnable de s’intéresser à leur préparation alors qu’il avait tout un devoir à faire sur la potion Tue-Loup, mais elle pouvait bien attendre la pleine lune celle-là, non ? Aussi, il arracha négligemment une page de l’un de ses cahiers de cours pour rédiger hâtivement les étapes nécessaires, imaginant quelques épices pourraient rendre le résultat plus goûteux. Dommage que l’accès en cuisines leur soit formellement interdit… Il avait cherché suffisamment d’ennuis comme ça, et été suffisamment puni pour chacun de ses écarts de conduite dernièrement pour vouloir tenter le diable à nouveau. Ce n’était pas raisonnable en ce moment, pas alors que des élèves s’étaient retrouvés enfermés et soumis au Doloris simplement parce qu’une des leurs avait été interrogée. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu’alors qu’il se croyait tout seul, quelqu’un venait de s’asseoir en face de lui.

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❝ An another day of half-light ❞

Anoushka & Izzie
Jusqu'à présent, j'avais été épargné par les tortures. Je m'étais toujours tenue à carreau, suivant les règles plus ou moins à la lettre, ne me rebellant pas volontairement, faisant même profil bas. L'une des deux seules fois où j'ai enfreins le règlement, ça m'est retombé dessus. Oh pas le jour même, mais des mois plus tard, ce qui était pire que de se faire balancer le soir de l'infraction je trouve. Je devrai me dire que c'était entièrement de ma faute, que si j'étais descendue dans le couloir interdit, c'était en toutes connaissances de cause et d'une certaine façon, c'était vrai. Je savais que c'était interdit, mais j'avais quand même pris le risque, assumant mes actes jusqu'au bout. Ce qui me faisais vraiment chier dans cette histoire, c'était de me faire dénoncer des mois plus tard, par une fille qui était dans le même cas que moi. Pire encore, elle avait menti à tout le monde sur sa vraie nature, trainant avec des personnes qui la déteste aujourd'hui pour ce qu'elle était. Alors qu'elle ait menti sur sa nature de née moldue, je pense qu'on peut tous la comprendre. Au vu du sort de nos camarades, si tu peux passer entre les mailles du filet, tu le fais. Je ne vais pas la blâmer d'avoir tenté sa chance et d'avoir réussi son coup pendant 6 mois. Mais me balancer ... ça c'est bas. Surtout qu'elle avait gardé sa langue durant si longtemps, je ne m'attendais pas à payer les pots cassés aujourd'hui. Alors certains disent qu'elle a bu du veritasserum. Est-ce vrai ? Est-ce pour tenter de ne pas trop se faire détester qu'elle a balancé cette rumeur ? Je n'en sais rien et je n'ai pas envie de savoir. De toute façon maintenant c'est trop tard, j'ai été puni et plus personne ne pourra changer ça. J'aurai aimé une lettre d'excuses, même quelques mots, gribouillés sur un papier, aurait fait l'affaire. Mais rien, j'ai attendu en vain des regrets qui ne sont pas apparu visiblement dans la tête de cette garce. Alors soit, elle ne regrette certainement rien, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lui écrire, quelques mots, pour lui signifier tout mon mépris et pour lui faire peur. Je ne lui ferai jamais rien, mais ça, elle ne le sait pas et je compte bien m'abstenir de la rassurer sur le sujet. Ca lui fera les pieds à cette traitre. J'ai cru comprendre que Keagan lui a montré toute sa haine. Je n'ai pas aimé l'idée, je ne veux pas qu'il se mette en danger ou qu'il devienne quelqu'un qu'il n'est pas, même si ça reste toujours plaisant de voir qu'il pense toujours à moi et que mon bien être reste une de ses priorités. Je ferai tout pour lui et l'inverse est aussi vrai.

Depuis la torture, je commence à comprendre ce que vivent ceux qui se sont déjà fait torturer avant moi. Et je me demande comment certains ont pu survivre à plusieurs tortures. Une c'est déjà une de trop. J'ai eu mal de partout durant des jours, j'ai été pas mal fatigué et je crois que mon visage garde encore les stigmates de cette fatigue. Mais ça va mieux, je survivrai comme on dit. La douleur a presque totalement disparue, de temps en temps elle repointe le bout de son nez, mais c'est gérable. Le pire est derrière moi et c'est tant mieux. Je ne prétends pas ne pas avoir été marqué par cette expérience et par tout ce qui se passe ici, parce que ce serait mentir, mais je tente d'aller de l'avant, de m'accrocher à d'autres choses, peut-être plus futiles mais normales qui me permettent de me rappeler que je suis une ado de 15 ans et rien de plus. En ce moment, je suis à la bibliothèque pour travailler mes BUSEs. Je les ai un peu délaissé ces derniers temps, il est grand temps de m'y remettre sinon je vais rater mes examens et je n'aurai même pas l'excuse de mes camarades de ne pas avoir eu la chance de suivre les cours. C'est en parcourant les rayons que je l'ai vu Lui. Mon sang n'a fait qu'un tour et la colère a directement pris le pas sur tout le reste. Cela fait un moment que je veux le voir, en tête à tête. On a des cours en commun, bien entendu, mais c'est une vraie anguille, il arrive toujours à m'échapper. Aujourd'hui, il ne va pas avoir le choix, sinon je fais un scandale dans la bibliothèque, nous faisant virer tous les deux. S'il cherche la guerre, il va la trouver. Je fonce droit vers sa table, bousculant une ou deux personnes au passage, sans m'excuser. Elles n'ont qu'à pas être en plein milieu aussi. Je m'assois en face de lui et plante mon regard dans le sien. « Il faut qu'on parle !! » Ce n'est pas une question mais bien une affirmation. Je ne lui laisse pas le choix. Je lève mon doigt en sa direction pour le prévenir. « Ne t'avises pas de t'enfuir sinon je tape un scandale et je nous fais bannir tous les deux d'ici ... » Et dieu sait que pour les scandales, j'étais plutôt douée. Je tentais de contrôler ma voix mais ce n'était pas facile. Rien que de le voir m'énervais au plus haut point. Il m'a planté un couteau dans le dos le salaud, je ne vais pas le louper !
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An another day of half-light

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C’était peut-être le manque d’habitude de fréquenter la bibliothèque ou l’envie de voir Spencer et Savannah surgir soudainement qui l’avaient rendu moins attentif à son environnement, mais Isidore ne s’était pas attendu une seconde à ce qu’on le rejoigne à la table qu’il occupait. Il avait à peine eu le temps d’ouvrir sur le registre universel de mycologie que la place en face de lui venait d’être prise, et son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il réalisa « par qui ». Anoushka. Impossible de la confondre avec quelqu’un d’autre. Mais au vu des récents évènements, dont il était partiellement responsable, il n’était pas spécialement emballé de la voir débarquer. Sa compagnie n’avait jamais été désagréable, mais il ne pouvait tout de même pas ignorer éternellement ce qui s’était passé entre eux, et à choisir, il préférait leur épargner ce malaise. Il l’observa tandis qu’elle le fixait avec insistance, imperturbable, fermant l’ouvrage qu’il venait d’entamer. Avec ce qui allait suivre, nul doute qu’il n’aurait pas besoin de lecture. « Il faut qu'on parle !! » Son ton annonçait la couleur. Il en convenait, d’autant plus parce qu’il était parvenu à exprimer ses regrets dans sa lettre à Liu Xi, mais n’était pas parvenu à les lui dire à elle, sans comprendre pourquoi une barrière invisible l’en empêchait. Il ne put s’empêcher de jeter un oeil aux parties de son corps apparentes, ainsi qu’à ses traits fatigués, mal à l’aise : selon la rumeur, les hommes de Blackman l’avaient torturée récemment, il était au moins rassuré de voir qu’elle avait l’air de bien se porter… Il n’avait pu prendre de ses nouvelles plus tôt, conscient de l’engagement qu’il avait pris vis à vis d’Hunter, mais s’était contenté de vérifier de loin dans la grande salle qu’elle n’en pâtirait pas davantage. La colère en lui s’était accrue, jusqu’à le consommer de l’intérieur : c’était dégueulasse, certes, elle s’était baladée la nuit, mais quel mal avait-elle commis ? Depuis, son sentiment d’injustice s’était décuplé, tout autant qu’il prenait de plus en plus conscience de son impuissance malheureuse. Tandis qu’elle ne lui laissait vraisemblablement pas le choix de la tournure que prendrait la conversation, il jeta un oeil en arrière, à travers les étagères, pour vérifier que personne n’était tenté de les écouter, avant de la regarder à nouveau, un index posé sur les lèvres. « Ouais, faudrait qu’on cause. » répondit-il calmement à voix basse, mais ferme. Il n’en avait pas spécialement envie, mais c’était nécessaire : de toute manière, l’idée de demeurer sur des non-dits lui était désagréable, et effectivement, ils gagneraient davantage à mettre les choses au clair, même si lui-même avait du mal à mettre des mots sur ce qui était arrivé.

« Ne t'avises pas de t'enfuir sinon je tape un scandale et je nous fais bannir tous les deux d'ici ... » Il laissa échapper un soupir d’exaspération : il n’avait pas forcément la cote auprès des enseignants et du personnel de l’école, alors si en plus Anoushka se mettait en tête de le pousser sur la scène, les choses s’annonçaient mal. Et il ne doutait pas une seconde, au vu de son tempérament, qu'elle en serait capable... Il n’avait pas envie de fuir de toute manière, il avait du travail, et avait bien l’intention de sortir de cette bibliothèque à sa fermeture, après avoir rédigé pas moins d’une copie-double sur la potion tue-loup de Damoclès, même si pour l’heure ses recherches n’avaient encore rien donné. En tout cas, elle avait l’air bien remontée, ce qui ne l’étonnait pas le moins du monde. Elle avait toutes les raisons de l’être, n’est-ce pas ? Peu importait, s’ils parlaient, ce serait pour classer cette affaire et faire comme s’il ne s’était jamais rien passé. « Ecoute. Je veux pas plus d’embrouilles avec Hunter. J’ai promis que je t’approcherais plus, et je compte m’y tenir. » déclara-t-il, toujours sereinement. Ce n’était pas une pirouette pour s’extirper de cette situation délicate, mais bel et bien un problème qui se posait. Le Serpentard avait déjà eu l’occasion de lui exprimer son mépris, et il comptait bien en rester là avec lui. Le croiser dans la salle commune était devenu suffisamment gênant, mais il aimait au moins à se dire qu’il avait choisi la voie de l’honnêteté. Oh, elle lui en voulait sûrement, elle, de cette initiative. Mais elle ne tarderait pas à se rendre compte qu’il avait agi pour le mieux en s’y résolvant, et qu’en se déclarant d’emblée comme seul responsable de ce malheureux incident, il leur avait permis de crever l’abcès plus rapidement. Au points où ils en étaient, il imaginait sans difficulté que les rapports entre eux, qui étaient déjà bien compliqués, ne s’en porteraient pas mieux, alors si au moins il pouvait s’assurer, ne serait-ce que de loin, qu’elle continuerait à aller bien, ça ne le dérangeait pas tant qu’elle le déteste. « J’imagine que c’est relatif à mon écart de la dernière fois ? » lança-t-il, toujours chuchotant. Bien sûr que ça l’était, mais autant mettre le sujet sur la table d’entrée de jeu, histoire de régler cette histoire le plus rapidement possible. Plus que l’acte en lui-même, et ce qu’il impliquait, c’était le souvenir d’avoir apprécié ce moment qui était le plus dérangeant. Mais ça, rien ne lui permettait de l’effacer : malgré toute la bonne volonté du monde, il ne pourrait s’empêcher de penser que l’expérience avait été aussi plaisante que dangereuse.

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❝ An another day of half-light ❞

Anoushka & Izzie
J'étais hors de moi depuis que j'avais appris que cet enflure d'Izzie avait écrit, dans mon dos, à mon copain, pour tout balancer et jouer les pauvres petites victimes. Il ne m'a ni concerté, ni écrit pour s'excuser, rien, il s'est juste contenté d'être un bon gros traitre. Moi je ne comptais rien lui dire à Hunter. Je ne savais pas trop quoi penser de tout ça et j'avais donc préféré ne jamais aborder le sujet. Lui donner trop d'importance n'était pas une bonne idée, alors je m'étais dis que le mettre aux oubliettes, c'était mieux. Moins j'y pense, mieux je me porte. Et je n'ai aucune envie que mon copain commence à flipper de me voir embrasser n'importe qui alors que ce n'est définitivement pas mon genre. Izzie c'était un accident et je n'avais pas réellement eu mon mot à dire. Alors certes, je ne l'ai pas repoussé, ce que j'aurai dû faire, mais on peut m'accorder le choc et l'incompréhension, non ? Peut-être que ça ne m'a pas autant déplu que je le laisse croire, mais est-ce vraiment important ? Parce qu'au fond, je ne compte pas larguer Hunter pour Isidore, donc le problème est réglé. Oui, c'était surprenant et pas forcément désagréable et alors ? On ne va pas en faire tout une montagne. De toute façon je ne suis pas ici pour parler du baiser en lui même mais de sa traitrise. Ecrire à Hunter, dans mon dos, je trouve ça dégueulasse, surtout pour un mec qui se prétendait être mon ami. Je vois que notre amitié est aux oubliettes depuis longtemps. S'il me cherche, il va me trouver, c'est moi qui vous le dis. « Ouais, faudrait qu’on cause. » Trop aimable de me donner ton accord, vraiment. Mais ce n'est pas comme si je te le demandais de toute façon. Il m'énerve. Il m'énerve tellement. Je ne vais pas attendre 6 mois qu'il décide que c'était le bon moment pour discuter de tout ça et je ne compte pas partir de cette bibliothèque avant qu'on est discuté de son acte odieux. Je tente de me calmer pour ne pas m'emporter mais mon petit doigt me dit qu'il ne va pas faire en sorte de me tenir calme. Il a un don inestimable pour que je m'emporte.

« Ecoute. Je veux pas plus d’embrouilles avec Hunter. J’ai promis que je t’approcherais plus, et je compte m’y tenir. » Il me cherche ? Si, je vous dis qu'il me cherche. Comment voulez-vous que je reste calme dans ces conditions. J'aimerai lui faire bouffer son manuel, son bureau, le sol, le mur, n'importe quoi, mais quelque chose de dur, susceptible de lui faire bien mal. Juste comme ça, histoire de lui remettre les idées en place, vous comprenez ? Je regarde autour de nous, j'ai l'impression que tout le monde a senti la tension qui nous environnait et le fait qu'il vient de dire la première connerie de la journée. On sent que je me maitrise mais très difficilement. Là, il m'en demande beaucoup. J'ai explosé quand Hunter m'a parlé de la lettre d'Izzie et quand je l'ai lu, j'étais hors de moi, vous imaginez bien que depuis, je ne me suis pas calmée. Même si mon petit ami m'a "déclaré sa flamme" si je puis dire ainsi, cette pensée me hante constamment. Il se prétendait être mon ami, il prétendait vouloir me sauver, me vouloir du bien et en fait par derrière il fait tout le contraire et en plus il se fout de moi. Je ne veux pas d'embrouille avec Hunter ? Non mais t'inquiètes, je ne m'appelle pas Hunter et c'est pas avec lui que tu vas en avoir, mais bien avec moi, parce qu'aux dernières nouvelles, je suis encore capable de me défendre toute seule. Abruti. « Non mais là tu te fous de ma gueule. Vraiment. J'ai une tête d'Hunter ? Tu trouves que je lui ressemble ? Ne me parle pas de lui, je te l'interdis. J'en ai marre d'entendre constamment son prénom dans ta bouche, à croire que tu lui voues un culte ou je ne sais quoi. » J'ai prévenu, s'il me cherche, il va me trouver. Il ne faut pas dire des choses comme ça aussi.

« J’imagine que c’est relatif à mon écart de la dernière fois ? » Je ne suis pas calme. Je le sais que ce n'est pas bon, que ce n'est pas le lieu pour ce genre de discussion et qu'on va finir par se faire virer, mais je m'en fous. Il m'a forcé à le traquer jusqu'ici, alors on aura notre discussion ici. Il imagine tellement mal que ça en est navrant. A moins que Monsieur joue les amnésiques pour m'énerver encore plus. Il croit que quoi ? Qu'Hunter ne m'aura pas parlé de sa lettre ? De son couteau planté en plein dans le dos ? Si c'est ça, il se fourre le doigt dans l'oeil. « Non ... non je ne parle pas du baiser, ni même du fait que tu m'as planté là comme une conne et que tu m'as évité par la suite pour surtout pas en reparler. Non ! » En cet instant ce sujet passé au second plan. Pourtant j'ai eu envie de lui en parler de ce baiser, de comprendre pourquoi il avait fait ça et pourquoi il avait fait genre qu'il ne s'était rien passé alors que clairement, j'étais là, j'étais la seconde personne, celle qui s'est fait embrasser, je sais encore ce qu'il s'est passé, merci. « Non, je suis là pour te parler de cette putain de lettre que tu as eu le culot d'envoyer à mon copain. Mais tu t'es pris pour qui ? Tu t'es cru où ? D'où tu te permets d'écrire à mon copain ? De lui proposer qu'il te frappe pour régler l'affaire ? D'où tu me poignardes dans le dos ? Alors c'est ça que tu appelles Amitié ? Parce que si c'est ça, tu sais où tu peux te la carrer ? » Ok donc plus aucune politesse ni self control. Là très clairement j'ai envie de lui mettre la misère. J'entends déjà un chut de la bibliothécaire. Mon ton était monté, je le sais, mais c'est dur de garder son calme avec un mec pareil en face. S'il ose démentir ou un truc du genre, je lui saute à la gorge, je vous préviens, je ne contrôlerai plus rien.
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« Non mais là tu te fous de ma gueule. Vraiment. J'ai une tête d'Hunter ? Tu trouves que je lui ressemble ? Ne me parle pas de lui, je te l'interdis. J'en ai marre d'entendre constamment son prénom dans ta bouche, à croire que tu lui voues un culte ou je ne sais quoi. » Il saisit le cartilage de ton nez avec son index et son pouce en signe de lassitude : elle ne comprenait rien. Bien évidemment, qu’y avait-il à comprendre… ? Toute cette histoire n’était qu’un ramassis de maladresses, et de réactions en chaîne, qui en avaient fait un capharnaüm sans nom. Il repoussa de quelques centimètres les livres empruntés précédemment, jugeant qu’il n’aurait sans doute pas besoin de lire quoi que ce soit avant un bon moment. Elle était en colère, et c’était justifié, mais il ne pouvait se laisser reprocher tout et n’importe quoi sous ce prétexte : créer un scandale dans la bibliothèque était bien la dernière des bonnes idées, d’autant plus qu’il avait promis. Il ne l’approcherait plus, c’était bien mieux pour tout le monde, pour elle y compris, mais il était difficile de déterminer lequel était le plus borné. Il n’était pas difficile d’imaginer comment aller terminer cet entretien : bien évidemment qu’ils allaient se retrouver à s’étriper sur cette table de bibliothèque à s’insulter de tous les noms, c’était inévitable au vu de leurs tempéraments sanguins, et de leur tendance à s’enflammer dès qu’ils se sentaient agressés. Alors… tant qu’il le pouvait, autant tâcher de ne pas envenimer la situation. Se contenir lorsqu’elle le provoquait en faisant allusion à Hunter. Elle avait raison de lui en vouloir, alors… accepter, tant qu’il le pouvait. « Non ... non je ne parle pas du baiser, ni même du fait que tu m'as planté là comme une conne et que tu m'as évité par la suite pour surtout pas en reparler. Non ! » Il lui adressa le regard le plus neutre possible. Elle était bien loin d’en avoir terminé avec lui, donc. Il avait affaire à Anoushka O’Nyme, à quoi s’attendait-il donc… ? Il avait passé suffisamment de temps avec elle pour savoir qu’elle ne lui ferait pas part de son mécontentement sur du papier à lettres. Il n’avait pas l’intention d’expliquer son geste, ni de lui trouver une quelconque justification, c’était fait, point barre. Rattraper le coup était déjà perdu d’avance, alors bon.

« Bien évidemment que j’me suis barré, j’étais censé faire quoi après ça… ? Ce n’était PAS censé arriver. J’ai réagi comme un con en espérant que je trouverais une solution par la suite, c’est tout. Sauf qu’y en avait pas. » déclara-t-il fermement. Il n’y avait rien de plus à savoir. L’adrénaline, la testostérone provoquées par le stress, selon Liu Xi. Elle-même avait trouvé que ça ne lui ressemblait pas, et pourtant, il l’avait tout de même fait. Lui-même n’en comprenait pas la signification : il savait pertinemment qu’elle lui plaisait, qu’elle lui avait plu, mais que ça ne pouvait rien donner au final. Ils formeraient un duo chaotique, comme une réaction chimique amenée à exploser, rien de positif. Ce n’était ni ce dont elle avait envie, ni ce dont elle avait besoin, et ils le devait de le respecter, il se l’était toujours promis. Alors, pourquoi y avoir failli ? Un geste désespéré pour sauver leur amitié ? Au contraire, c’était ce qui y mettrait fin. Cette promesse à Hunter ne représentait-elle pas plutôt celle-ci qu’il s’était faite à lui-même ? Et puis, ce n’était pas correct envers Savannah : ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils n’étaient plus ensemble, et lui faire ce genre de coup alors qu’elle était dans les cachots n’était certainement pas une bonne idée. « Non, je suis là pour te parler de cette putain de lettre que tu as eu le culot d'envoyer à mon copain. Mais tu t'es pris pour qui ? Tu t'es cru où ? D'où tu te permets d'écrire à mon copain ? De lui proposer qu'il te frappe pour régler l'affaire ? D'où tu me poignardes dans le dos ? Alors c'est ça que tu appelles Amitié ? Parce que si c'est ça, tu sais où tu peux te la carrer ? » Il devait le reconnaître, ces mots étaient difficiles à avaler. Elle était dure, et avait choisi dans son répertoire le langage qu’elle saurait le plus incisif, de manière à trancher dans le vif. Efficace. Ce n’était certes pas facile à entendre, mais c’était nécessaire : ils se devaient la franchise, l’un à l’autre. Ça ne changerait probablement rien à l’issue de cette discussion, mais tout serait au moins clair. Tant pis si elle le prenait en retour pour le roi des égoïstes, au point où ils en étaient, il n’était plus question de fuir.

« Eh, je te rappelle que le copain en question, je le croise H24 dans ma salle commune, c’est un peu plus compliqué à éviter. Je devais faire comme si de rien n’était ? Je sais pas faire, désolé. » répondit-il, son visage appuyé sur la main, immuable. « C’était MA responsabilité, pas la tienne Anoushka ! C’était déplacé de MA part de te faire ça, c’était à MOI de me justifier, parce que TOI tu y étais pour rien. C’est à ça que servait cette lettre, appelle ça comme tu veux, mais c’était pas un coup de poignard. » ajouta-t-il en haussant le ton, avant de se rendre compte que quelques élèves se tournaient vers eux. Il fallait s’y attendre, en plein milieu de la bibliothèque, avoir cette discussion n’avait rien d’une bonne idée. L’idée de savoir que leurs chemins étaient amenés à se séparer le rendait amer, malheureux. Mais c’était inévitable, qu’espérait-il d’autre ? Rien, finit-il par se dire. Absolument rien. Et si c’était l’ordre des choses qui les avait amenés là, alors autant prendre le taureau par les cornes, et se résoudre au dénouement qui les attendait. « Et puis fais comme tu veux, déteste moi si ça t’arrange, on était plus vraiment amis de toute manière non ? Ça fait des mois qu’on se parle à peine, on s’écrit plus, on se donne pas de nouvelles, même Spencer en a plus que moi visiblement. Il a fallu qu’on se retrouve… collés sur un lac pour être obligés d’échanger quelques mots, super. La suite logique, ça aurait été qu’on s’envoie une carte postale à la fin de nos études et puis plus rien. » affirme-t-il en plaçant l’ouvrage dont il manipulait la couverture dans tous les sens en haut de la pile. Ils n’allaient pas faire semblant, de toute manière… ? Il les imaginait très mal faire comme si de rien n’était, et comme si rien ne s’était passé. Pourtant, quelque chose s’était passé. Il avait éprouvé quelque chose, une sensation d’adrénaline plus forte que celle qui l’avait submergé lors de cette traversée cauchemardesque sur la glace. Une passion volcanique, violente, irrépressible. Et le seul moyen de la canaliser, était d’y renoncer formellement. Elle ne méritait pas ça. S'il se tenait loin, les choses finiraient par reprendre leur cours, sans lui.

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Anoushka & Izzie
« Bien évidemment que j’me suis barré, j’étais censé faire quoi après ça… ? Ce n’était PAS censé arriver. J’ai réagi comme un con en espérant que je trouverais une solution par la suite, c’est tout. Sauf qu’y en avait pas. » Oh ça on est totalement d'accord sur ce point, ça n'aurait jamais dû arriver. JAMAIS. On aurait dû se retrouver sur la terre ferme, s'enlacer amicalement, trop heureux d'être en vie et c'est tout. On aurait certainement ri, nerveusement de ce qu'il venait de se produire. Essayer de comprendre pourquoi nous. Chercher le ou les coupable(s) et c'est tout. Ca aurait peut-être relancé notre amitié, sans qu'elle devienne comme avant, on aurait pu devenir des amis, de ceux qui n'ont pas envie d'être ensemble mais qui apprécient de passer du temps en compagnie de l'autre, rien de plus. Alors certes, on ne serait jamais devenu les meilleurs amis du monde, c'est évident, mais on aurait pu retrouver une certaine complicité que nous avions avant de tout foutre en l'air. Je ne prétends pas que je n'y suis pour rien, c'est bien parce que je me suis tournée vers Hunter que nous nous sommes éloignés, mais c'est aussi parce qu'il n'a pas été capable de savoir ce qu'il voulait que je me suis tournée vers un autre. Et puis bon, il n'a pas été totalement malheureux, que je sache, il avait Savannah. C'est d'ailleurs peut-être à cause d'elle que lui et moi ne sommes jamais sortis ensemble. Je l'ignore, bien entendu, mais c'est une idée qui m'a toujours trotté dans la tête. Après je ne lui en veux pas particulièrement, même si j'aurais aimé savoir ce que ça faisait de sortir avec Izzie je suis loin d'être malheureuse en amour. Je suis avec un garçon formidable, qui m'aime et que j'aime en retour, il y a quand même pire, non ? Surtout qu'Hunter n'est pas le genre de personne à tomber amoureux facilement, du coup c'est encore plus grisant de se dire que je suis arrivée là où aucune autre fille n'a réussi. Mais la question n'est pas là, je m'égare. On parle d'Izzie qui m'a planté un couteau dans le dos, juste par acquis de conscience. Monsieur a assuré ses arrières, en me foutant à l'eau. Elle est belle l'amitié. Je n'ose même pas imaginer ce que ça aurait pu donner sur le lac gelé. M'aurait-il laissé me noyer si nous avions été séparé ? Parce que là, concrètement, il m'a aidé parce que nous étions liés l'un à l'autre par la cheville. Donc si je tombais, il tombait aussi. Mais si nous avions été libéré au milieu du lac et que je serais tombée à l'eau, qu'aurait-il fait ? M'aurait-il regardé me noyer avant d'envoyer une lettre à mon cher et tendre pour lui dire qu'il était désolé, qu'il avait fait tout son possible mais que manque de bol, j'étais quand même morte …. Je commence à me dire que oui. « Ah ça je confirme, ça n'aurait jamais dû arriver. Mais c'est arrivé. Et au lieu d'être un vrai mec et assumer tes responsabilités, t'as préféré écrire à mon copain pour tout balancer, sans même prendre la peine de t'excuser auprès de moi … Tu sais, la fille que t'as embrassé !! » Parce que bon, qu'il regrette son geste, qu'il n'est pas su agir correctement dès le début, je pouvais lui pardonner, j'étais autant sous le choc que lui. Mais merde, une lettre pour s'excuser, quelques mots glissés entre deux cours, ça l'aurait tué ? Non, monsieur a préféré jouer la balance, juste histoire de protéger ses arrières, rien de plus.

« Eh, je te rappelle que le copain en question, je le croise H24 dans ma salle commune, c’est un peu plus compliqué à éviter. Je devais faire comme si de rien n’était ? Je sais pas faire, désolé. » Oui donc c'est bien ce que je dis. Il s'en fout de moi, de ce que je pense de tout ça, de la façon dont je l'ai vécu ou de ce que j'avais prévu de dire ou non à mon copain, il a pensé à lui, du début jusqu'à la fin. Juste parce que Monsieur a les couilles de m'embrasser mais n'a pas les couilles d'assumer, je dois payer les pots casser. Qu'il n'ose pas me faire croire que c'était par respect pour moi qu'il s'est balancé, parce que je ne le croirais pas. Il a fait ça pour lui, pour se protéger, pour prétendre être un type correct qui regrette. Alors oui, peut-être regrette-t-il ton geste, mais on est très loin du type correct, ça je peux le lui garantir. J'ai envie de l'étrangler sur place et je crois que ça se voit. Encore une fois, on ne se trouve pas dans le bon endroit, mais sincèrement je m'en contre-fous. Au pire quoi ? On se fait virer de la bibliothèque et alors ? Moi je m'en fous, je n'étais pas venue pour travailler, ça ne me pose pas de problème. Et vu que visiblement c'est chacun pour sa gueule, c'est en tout cas ce que je suis en train de comprendre, alors jouons avec les règles de ce cher Isidore. Il n'aura qu'à aller travailler ailleurs. « C’était MA responsabilité, pas la tienne Anoushka ! C’était déplacé de MA part de te faire ça, c’était à MOI de me justifier, parce que TOI tu y étais pour rien. C’est à ça que servait cette lettre, appelle ça comme tu veux, mais c’était pas un coup de poignard. » Oh mon dieu, mais écoutez le. Vous y croyez vous ? Parce que pas moi. Alors quoi, Monsieur a joué les grands seigneurs, c'est ça ? Il s'est sacrifié pour moi ? Pff tu parles, à d'autres. Il a flippé, il s'est dit que s'il se dénonçait pas avant que je le fasse, il allait se faire massacrer par Hunter, alors il a juste pris les devants. Ce n'est pas prendre ses responsabilités, c'est diminuer les conséquences par tous les moyens, c'est tout. Monsieur est une flipette, rien de plus. Et un gros égoïste aussi, parce qu'il ne va pas me faire croire que pendant tout ce temps, il a pensé à moi. Sinon, il m'aurait écrit et il ne l'a pas fait. « Non mais tu t'entends ?! Tu crois réellement que je vais gober ça ? Tu me prends définitivement pour une conne en fait. Tu n'as pas pensé à moi une seule seconde Izzie, ne tentes pas de me faire croire le contraire. T'as pensé qu'à ta gueule. Tu t'es juste dis : merde, je viens de faire une grosse boulette, comment je vais m'en sortir ? … ah ben facile, je vais écrire à Hunter avant qu'Anoushka ne me balance, comme ça je minimise les dégâts. Je passe pour le mec repentant, prêt à se prendre un coup, même je n'en ai aucune envie, juste pour faire genre je suis désolé. Mais en fait t'es qu'une sous-merde, rien de plus. T'es pas parti du principe que je comptais rien dire à Hunter ? Que c'était tellement pas important que je n'avais pas envie de me prendre la tête avec lui sur ce sujet là ? Ben non, parce que t'es tellement autocentré sur toi, que t'as pensé qu'à toi. Alors que tu m'aurais écrit, pour t'excuser et me demander ce que tu pouvais faire pour te racheter, je t'aurai dis bien gentiment de bien fermer ta gueule sur le sujet. Parce que si Izzie, l'idée c'était que tu vives avec ta connerie, sans rien dire à personne. Et surtout pas à Hunter. » Sauf que grâce à lui, ça n'a pas été possible et j'ai dû avoir une discussion avec mon copain sur ça. Alors en soit ça c'est bien passé, Hunter n'a pas joué aux cons en me reprochant de ne rien lui avoir dit, que peut-être j'avais aimé ou que je me tapais n'importe qui dans son dos. Fort heureusement il n'est pas comme ça et il a confiance en moi, mais franchement, ça aurait pu très mal se finir cette histoire. Alors que je n'avais rien à me reprocher. Oui, j'ai pris la décision de ne rien lui dire mais qu'avais-je au final à lui dire ? Qu'Izzie m'a embrassé après un épisode de nos vies très angoissant ? Que ça ne signifiait strictement rien ? Que ce n'était pas prêt de se reproduire ? Super et ça aurait servi à quoi ? En dehors de le voir commencer à se poser des questions sur ma fiabilité et sur le fait qu'en gros, n'importe qui peut m'embrasser sans que je n'ai rien à redire dessus. Merci, mais non merci. Mon couple se portait très bien avant ça, j'aurai aimé que ça continue.

« Et puis fais comme tu veux, déteste moi si ça t’arrange, on était plus vraiment amis de toute manière non ? Ça fait des mois qu’on se parle à peine, on s’écrit plus, on se donne pas de nouvelles, même Spencer en a plus que moi visiblement. Il a fallu qu’on se retrouve… collés sur un lac pour être obligés d’échanger quelques mots, super. La suite logique, ça aurait été qu’on s’envoie une carte postale à la fin de nos études et puis plus rien. » Oh mais je compte bien le détester, ça il peut compter sur moi. J'ai cru avoir à faire à un ami et en fait c'est juste Judas. Et en plus il ose me reprocher notre éloignement. Putain il ne manque pas d'air. Alors il compte jouer les victimes sur les deux tableaux. Pauvre petit Isidore, tout le monde le maltraite, tout le monde le déteste, alors qu'il n'a rien fait de bal. Bouhou, pauvre petite chose fragile … Mon cul oui. Et que fait Spencer dans cette histoire ? D'où il a plus de nouvelles que lui ? Je ne vais quand même pas m'excuser de l'avoir croisé dans les toilettes des filles quand même. Et lui, à la différence d'Izzie, n'a pas tenté de m'embrasser ou autre, il a accepté au contraire de m'aider. C'est ce que font les amis, mais bon, c'est une notion qu'Isidore ne connait pas encore il faut croire. « Attend, si tu crois qu'en jouant les victimes de service tu vas t'en sortir, je te préviens tout de suite, c'est mort. En dehors de te faire bouffer la table, tu vas pas réussir à grand chose. » Que les choses soient dites. Je ne compte pas ni m'excuser, ni m'apitoyer sur son triste sort. « Ensuite Spencer n'a pas plus de nouvelles que toi, je l'ai juste croisé dans les toilettes des filles la dernière fois, ça faisait des mois que je ne l'avais pas vu. Donc tu vas très rapidement arrêté ton petit numéro du vilain petit canard malheureux, ça me tape sur le système. Quant au fait qu'on s'est éloigné. Tu es aussi coupable que moi. » Il m'énerve. Bordel qu'il m'énerve quand il s'y met.
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PAIR >> Le duo sent des regards sur eux et entend des « chut » à droite à gauche, mais rien de plus. Pour le moment, ils peuvent continuer à se prendre la tête dans la Bibliothèque.
IMPAIR >> La bibliothécaire n'a pas l'air des plus ravies et leur fait très clairement comprendre qu'ils vont devoir très rapidement se calmer s'ils ne veulent pas se retrouver dehors. 1ER AVERTISSEMENT

Le membre 'Anoushka N. O'Nyme' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 1

An another day of half-light

I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens

« Ah ça je confirme, ça n'aurait jamais dû arriver. Mais c'est arrivé. Et au lieu d'être un vrai mec et assumer tes responsabilités, t'as préféré écrire à mon copain pour tout balancer, sans même prendre la peine de t'excuser auprès de moi … Tu sais, la fille que t'as embrassé !! » Il n’y avait rien d’étonnant dans sa réaction. Il la connaissait, depuis le temps, et avait une petite idée de l’état dans lequel elle serait après avoir ruminé sur ce qui s’était passé. En revanche, les mots choisis avaient quelque chose de particulièrement incisif : rien d’étonnant, la Gryffondor ne manquait pas de le faire savoir quand quelque chose lui déplaisait. Il n’empêchait qu’une part de lui se refusait à assimiler que désormais, elle le détestait, et que rien n’y changerait quoi que ce soit. Toutefois, elle avait le droit de comprendre, et il était désormais temps de faire face à cette responsabilité-là. « J’ai voulu le faire. Je cherchais… le bon moyen, de réparer ça. Je voulais juste qu'il sache que c'était moi le déclencheur. Puis y a eu la punition, et je me suis dit que ça aurait été déplacé de ma part de me ramener à ce moment-là. T’en bavais déjà suffisamment, t’avais probablement pas besoin que je ramène ma fraise. » déclara-t-il simplement avant de laisser passer quelques secondes, et d’ajouter peu après. « Ça vaut ce que ça vaut, d’autant plus aussi longtemps après, mais je suis désolé de t’avoir mise dans cette situation. » C’était sincère, bien que sûrement trop tardif. Il n’attendait plus grand chose de toute manière, elle avait été claire, et il était suffisamment clairvoyant pour imaginer qu’il n’y aurait pas de suite à cette discussion. Ce ne serait pas si différent au quotidien de ne plus se voir, cela faisait bien longtemps qu’ils se fréquentaient beaucoup moins qu’à cette époque où leur amitié avait encore une signification, mais ce n’était pas si facile à assimiler. Ça ne serait probablement pas évident de s’y faire au début, d’apprendre à la croiser dans les couloirs comme si elle était une étrangère, mais il imaginait qu’il finirait par s’y faire : elle était bien mieux sans lui dans tous les cas, alors autant s’y faire dès maintenant. Une fois les excuses faites, il n’y avait probablement plus rien à dire. Elle continuerait probablement de lui hurler dessus pour se défouler, et il la laisserait faire : elle en avait le droit, après tout.

« Non mais tu t'entends ?! Tu crois réellement que je vais gober ça ? Tu me prends définitivement pour une conne en fait. Tu n'as pas pensé à moi une seule seconde Izzie, ne tentes pas de me faire croire le contraire. T'as pensé qu'à ta gueule. (…) Alors que tu m'aurais écrit, pour t'excuser et me demander ce que tu pouvais faire pour te racheter, je t'aurai dis bien gentiment de bien fermer ta gueule sur le sujet. Parce que si Izzie, l'idée c'était que tu vives avec ta connerie, sans rien dire à personne. Et surtout pas à Hunter. » Il s’était promis de ne pas réagir, mais ces propos l’estomaquèrent : c’était ce qu’elle pensait… ? Réellement ce qu’elle pensait ?! Que c’était l’égoïsme et le désir de se protéger lui qui l’avaient motivé à agir de cette manière ? Il ouvrit la bouche, avant de se rendre compte que ça risquait surtout s’envenimer les choses entre eux, et de jeter de l’huile sur le feu. Mais comment la laisser interpréter la situation de cette manière-là ? Furieux, il reposa l’ouvrage qu’il était en train de manipuler dans tous les sens sans égard pour ce dernier avant de la fixer, interloqué. « Si j’avais pas pensé à toi, tu penses sérieusement que j’aurais envoyé cette foutue lettre ? J’suis pas maso non plus. Que ça te plaise ou non, je te connais depuis le temps. J’étais donné perdant dans l’histoire peu importait quelle en était l’issue, alors j’ai essayé de minimiser les dégâts pour toi. T’imagines s’il l’avait appris autrement ? Traite moi de tous les noms, fais toi plaisir, mais mon intérêt à moi c’est quoi dans l’histoire selon ta version ? » demanda-t-il en se rendant compte qu’il venait de hausser le ton. Il opta pour revenir au chuchotement, sentant les regards d’élèves se tourner vers eux. « Les conséquences, je m’en tape, c’est ça que tu t’obstines à pas vouloir entendre. A partir du moment où j’ai tout foutu en l’air entre nous, ce qu’Hunter peut me dire ou me faire, je m’en balance, si tu veux tout savoir, je suis pas repentant, je ne me suis pas excusé auprès de lui. Je voulais juste qu’il sache que toi, t’y étais pour rien. C’est pas un numéro de victime, et j’essaie pas de minimiser ma responsabilité, arrête ta parano. » Maintenant, c’était clair, l’incendie commençait à se déclarer : c’était toujours ça entre eux, les choses finissaient par monter, s’amplifier, s’exagérer, et finalement partir en vrille. Or, une dispute à ce moment-là était bien la dernière des bonnes idées… malheureusement leurs caractères sanguins avaient tôt fait de les rattraper, rappelant leur querelle sur le lac.

« Attend, si tu crois qu'en jouant les victimes de service tu vas t'en sortir, je te préviens tout de suite, c'est mort. En dehors de te faire bouffer la table, tu vas pas réussir à grand chose. Ensuite Spencer n'a pas plus de nouvelles que toi, je l'ai juste croisé dans les toilettes des filles la dernière fois, ça faisait des mois que je ne l'avais pas vu. Donc tu vas très rapidement arrêté ton petit numéro du vilain petit canard malheureux, ça me tape sur le système. Quant au fait qu'on s'est éloigné. Tu es aussi coupable que moi. » Il manqua de se lever de table sous l’impact de la phrase : ce n’était pas possible, comment faisait-elle pour se montrer aussi imperméable ? Il comprenait bien qu’elle n’ait pas envie de discuter avec lui pour l’heure, mais en l’occurence, elle finissait par l’accuser de maux dont il n’était même pas coupable. Il avait bien souligné qu’ils étaient tous les deux responsables de la dégradation de leur relation, depuis quand l’avait-il désignée elle, ou lui avait-elle rejeté la responsabilité ? Bien sûr qu’il y était pour quelque chose aussi, un lien comme celui qu’ils avaient fonctionnait dans les deux sens… or, ce n’était pas bon pour leurs affaires, et le feu n’allait sûrement pas tarder à repartir. « T’es incroyable. Tu le sais ça… ? Non mais c’est dingue, comment tu fais comprendre que ce qui te chante ? Personne joue les victimes, bien sûr que je suis aussi coupable que toi, t’avais compris quoi dans le « on » sans quoi ? J’ai pas spécialement fait d’effort pour demander des nouvelles, et je ne voulais pas en faire, tu faisais ta vie de ton côté, moi du mien, j’allais pas me repointer comme si de rien n’était. On a carrément arrêté de traîner ensemble, et je crois qu’à force, on ne se connait juste plus. » termina-t-il en croisant les bras. « Donc t’es gentille, t’arrêtes de voir des reproches dissimulés et des fausses plaidoiries dans tout ce que je dis. » ajouta-t-il avant de se tourner vers la bibliothécaire qui s’approchait. « Ouais, on va baisser d’un ton, on bosse sur un devoir commun. » lança-t-il d’un ton nonchalant.

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Anoushka & Izzie
« J’ai voulu le faire. Je cherchais… le bon moyen, de réparer ça. Je voulais juste qu'il sache que c'était moi le déclencheur. Puis y a eu la punition, et je me suis dit que ça aurait été déplacé de ma part de me ramener à ce moment-là. T’en bavais déjà suffisamment, t’avais probablement pas besoin que je ramène ma fraise. » Oh oui j'en ai bavé et tout ça à cause d'une cruche qui n'a pas été foutu de tenir sa promesse. Alors oui, je sais, elle a bu du veritasserum, enfin en théorie, parce que bon, elle ment comme une arracheuse de dents alors entre ce qu'elle dit et la vérité, il y a certainement un monde. Peut-être qu'elle en a vraiment bu, mais peut-être que non mais ça l'arrangeait de le prétendre et les Mangemorts s'en foutant, l'on laissait jouer son petit numéro. Au fond, on ne le sera jamais, parce qu'elle pourra bien me regarder droit dans les yeux et me promettre qu'elle ne m'a pas balancé volontairement, je ne la croirais pas. Elle n'est pas mon amie et elle ne le sera jamais. Je ne lui accorderai jamais le bénéfice du doute et même si elle sort un jour de ces cachots, je ne lui pardonnerai jamais de m'avoir fait ce coup bas. Mais au fond, elle doit s'en foutre royalement. Elle est tombée, le fait d'avoir fait tomber d'autres personnes avec elle doit lui passer totalement au dessus. J'ai entendu dire que Keagan s'en était pris à elle, mais j'ignore ce qui s'est vraiment passé. Et là encore, je m'en fous. Je ne veux pas savoir, ça ne m'intéresse pas. Il a peut-être fait tout ça pour moi, c'est adorable de sa part, mais je ne veux pas savoir ce qu'il a fait réellement. Et puis de toute façon ce n'est pas le sujet de la conversation. On tourne en rond avec Isidore. On va rester chacun planté sur ses positions. Je ne suis pas prête de lui pardonner et tout ce qu'il pourra dire pour sa défense ne changera rien. Peut-être que le temps atténuera ma rancoeur mais pour le moment je l'ai mauvaise. Découvrir qu'il m'a planté un couteau dans le dos en écrivant à Hunter pour me balancer, alors qu'il n'a pas été foutu de s'excuser auprès de moi, c'est un comble. Qu'il est voulu bien faire ou pas, je m'en fous, le mal a été fait et deux fois plus que s'il était resté sagement à sa place. Mais non, c'est au dessus d'Izzie tout ça, il faut absolument faire quelque chose, surtout si c'est une idée bien merdique. « Un simple « je suis désolé » balancé sur une lettre aurait largement suffit. Même ça, ça aurait été dans tes cordes … » Après il n'a pas complètement tort, je n'avais aucune envie après ma punition de voir débarquer tous ceux qui m'ont trahi, la bouche en cœur, en me disant qu'ils sont désolés alors qu'ils ne le pensent absolument pas. Ca c'est évident que je m'en serai bien passée. Mais entre ma punition et le baiser, il y a eu un temps qui s'est écoulé, il aurait largement eu le temps de trouver un moyen de s'excuser. « Ça vaut ce que ça vaut, d’autant plus aussi longtemps après, mais je suis désolé de t’avoir mise dans cette situation. » Ca vaut ce que ça vaut … Elle est bien bonne celle-là. Il croit quoi, que parce que Monsieur daigne enfin s'excuser, je vais accepter ses excuses ? Non mais il se croit où ? Ce n'est pas après qu'Hunter est venu me voir, armé de la fameuse lettre et que j'ai enfin réussi à mettre la main sur lui qu'il a le droit de s'excuser, c'est trop tard, il fallait le faire avant. Maintenant ses excuses ne valent plus rien. « Ca ne vaut rien, je te l'annonce d'amblé. Tu pisserais dans un violon que ça aurait plus d'impact actuellement ! »

« Si j’avais pas pensé à toi, tu penses sérieusement que j’aurais envoyé cette foutue lettre ? J’suis pas maso non plus. Que ça te plaise ou non, je te connais depuis le temps. J’étais donné perdant dans l’histoire peu importait quelle en était l’issue, alors j’ai essayé de minimiser les dégâts pour toi. T’imagines s’il l’avait appris autrement ? Traite moi de tous les noms, fais toi plaisir, mais mon intérêt à moi c’est quoi dans l’histoire selon ta version ? » Isidore n'était pas censé savoir que je ne dirai rien à Hunter, alors évidemment que c'était dans son intérêt de prendre les devants, pour faire amande honorable. Monsieur se fait passer pour le mec le plus désolé de la terre, prêt à se prendre un coup pour faire plaisir à Hunter et pour racheter sa faute. Après il est vrai u'il était donné perdant dès le début mais à qui la faute ? On ne saute pas sur les gens comme ça aussi. On n'embrasse pas une personne sous prétexte que sur le coup, on en a eu envie et on n'a pas eu l'esprit de se dire « Elle est déjà prise, ça pourrait compliquer les choses si je le faisais ». Non, Monsieur a laissé ses hormones prendre le dessus et le tour était joué. Alors oui, il était parti perdant, mais tout ça, c'est de sa faute. Je me serai certainement contenté de le prendre dans mes bras, pour le remercier de tout ce qu'il a fait, parce que j'étais heureuse et que quand je suis heureuse, je suis tactile avec mes amis, mais rien de plus. Je serai allée retrouver Hunter et tout serait rentré dans l'ordre. Surtout qu'en plus sur argumentation ne tient pas la route, comment l'aurait-il apprit ? Si je ne lui avais rien dit et qu'Izzie avait gardé sa langue, comment l'aurait-il su ? « On était deux au bord de ce lac, comment tu voulais qu'il l'apprenne par une tierce personne ? Je sais bien qu'il y a beaucoup de rumeurs, mais faut quand même se trouver au bon endroit pour les lancer. Alors si tu avais tenu ta langue, il ne l'aurait jamais su. Qu'est-ce que j'en sais moi pour ton intérêt. Voir mon couple se foutre en l'air à cause d'un ridicule baiser ? Te faire passer pour un mec repentant afin de limiter les dégâts ? Avec tout, tout est possible. » Oui, je le diabolisais un peu trop, mais j'étais en colère, il fallait que ça sorte, d'une façon ou d'une autre. Tout cela n'avait plus aucune importance, bien évidemment. Hunter avait passé l'éponge sur cette histoire – en théorie du moins – et il m'avait même dit qu'il m'aimait, ce qui n'était pas rien. Mais je savais que tôt ou tard, cette histoire ressortirait. Qu'il se méfierait et que si une nouvelle rumeur débile prétendait que je me tapais tout et n'importe quoi, il pourrait finir par le croire. Alors évidemment, ce ne serait qu'une vulgaire rumeur, que je ne le tromperai pas, mais j'ignore ce qui se passe dans sa tête à lui. Je lui ai bien dit que je l'aimais, mais au final, ce ne sont que des mots, rien de plus. La fin de l'année approche, bientôt nous serons séparés, enfin si les Mangemorts s'en vont, tout sera différent entre nous. « Les conséquences, je m’en tape, c’est ça que tu t’obstines à pas vouloir entendre. A partir du moment où j’ai tout foutu en l’air entre nous, ce qu’Hunter peut me dire ou me faire, je m’en balance, si tu veux tout savoir, je suis pas repentant, je ne me suis pas excusé auprès de lui. Je voulais juste qu’il sache que toi, t’y étais pour rien. C’est pas un numéro de victime, et j’essaie pas de minimiser ma responsabilité, arrête ta parano. » Il m'énerve. Il m'énerve. Ai-je déjà dit qu'il m'énervait ? Je ne suis pas parano. J'ignore ce qu'il se passe dans sa petite tête de piaf, mais si jamais il recommence à se mêler de ma vie amoureuse, je le balance du haut de la tour d'astronomie, ni vue, ni connue. Je croise les bras, boudeuse. En tout cas il a raison sur un point, il a tout foutu en l'air entre nous. Je n'ai aucune envie de passer du temps avec lui maintenant, je ne veux même plus entendre parler de lui. Je n'avais pas besoin de lui pour faire comprendre à Hunter que je n'y étais pour rien. Notre couple fonctionne très bien, il n'avait aucune raison de douter de moi. Et si vraiment ça aurait été le cas, je ne doute pas un instant qu'il aurait eu une petite discussion avec Isidore. Mais ça ne lui donnait pas le droit pour autant de se ramener auprès de mon petit ami pour parler de cette histoire, il n'en avait pas le droit.

« T’es incroyable. Tu le sais ça… ? Non mais c’est dingue, comment tu fais comprendre que ce qui te chante ? Personne joue les victimes, bien sûr que je suis aussi coupable que toi, t’avais compris quoi dans le « on » sans quoi ? J’ai pas spécialement fait d’effort pour demander des nouvelles, et je ne voulais pas en faire, tu faisais ta vie de ton côté, moi du mien, j’allais pas me repointer comme si de rien n’était. On a carrément arrêté de traîner ensemble, et je crois qu’à force, on ne se connait juste plus. » Blablabla. Il brasse de l'air, rien de plus. Cette discussion me saoule, on tourne en rond. Nous ne sommes plus amis, on le sait tous les deux. J'ai dit tout ce que j'avais à lui dire à cet andouille. S'il s'approche de nouveau d'Hunter, je le fracasse. S'il se mêle encore une fois de ma vie, je le fracasse. Je ne veux plus rien à faire avec lui. Plus rien. Nous ne sommes plus amis et maintenant nous ne sommes même plus des connaissances. Nous ne sommes que deux camarades de classe qui ne pouvons plus nous voir en peinture. Tout ce que je veux, c'est l'oublier. Point. C'est triste d'en arriver là, mais il ne m'a pas trop donné le choix. Ca aurait pu s'arranger entre nous, s'il n'avait pas fait l'andouille. Mais il faut croire que nous ne sommes pas fait pour être ensemble et encore moins pour être amis. C'est la vie, c'est comme ça. Cette année aura été décisif pour certaines de mes amitiés. J'ai perdu Louna, j'ai perdu Izzie mais je regagnais Keagan dans ma vie, peut-être qu'au fond, je n'ai rien perdu au change. « Ouais, on va baisser d’un ton, on bosse sur un devoir commun. » Evidemment nous faisons trop de bruit, c'est le but d'une dispute non ? Alors certes, je lui accorde que ce n'est pas le lieu idéal pour ça, mais Isidore ne m'a pas trop donné le choix. Je n'arrivais pas à lui mettre la main dessus avant aujourd'hui. J'en ai donc profité, sans me soucier un instant que ça serait déplacé ou désagréable pour les autres. « Ne vous inquiétez pas, j'allais partir de toute façon ! » Lui dis-je en souriant. Elle nous regarde de façon très suspecte, puis finalement s'en va. Je sais qu'elle va veiller au grain et qu'à un nouvel éclat de voix, nous sommes dehors. « Je suis d'accord sur un point, nous ne sommes plus amis et on n'est pas prêt de le redevenir un jour. Si tu veux un conseil, la prochaine fois que tu embrasses une fille, vérifie si elle est en couple et si elle est d'accord, ça t'éviteras d'autres ennuis. » C'était bas, mais je m'en foutais, pour le moment il ne méritait que mon mépris. Je savais qu'au fond, c'était quelqu'un de bien, mais actuellement, je n'ai pas envie de le voir comme ça, j'aime l'idée de le voir comme le salaud de service sur lequel je peux me défouler.
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An another day of half-light

I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens

« Un simple « je suis désolé » balancé sur une lettre aurait largement suffit. Même ça, ça aurait été dans tes cordes … » Non, ça n’aurait pas suffi, il le savait aussi bien qu’elle. A quoi rimait-il de feindre que ça ne s’était pas produit ? Il en aurait été incapable, même si ses excuses se voulaient sincères. Les choses ne pouvaient plus être normales entre eux, aussi il ne voyait pas ce qu’elle était venue chercher : il n’y avait pas d’explications qui permettaient de faire lumière sur le problème que représentait désormais la situation. Alors certes, c’était le bon moment si elle aspirait à cracher sa haine et hurler sa déception, bien que l’endroit n’était pas des mieux choisis : ils se donnaient en spectacle, et les cinq ans qu’il avait passés dans le château lui avaient permis de remarquer que les rumeurs se créaient à partir d’un rien. Et ce qu’il allait entendre dans les prochains jours risquait profondément de lui taper sur le système… Sachant qu’il s’était déjà promis, ainsi qu’à Hunter, de ne plus l’approcher. « Ca ne vaut rien, je te l'annonce d'amblé. Tu pisserais dans un violon que ça aurait plus d'impact actuellement ! » Normal. Tant pis, qu’elle le veuille ou non, l’information était passée. Et même si ça ne valait rien, il avait au moins pu lui expliquer son regret de s’être comporté ainsi avec elle. La suite des évènements était claire, elle quitterait cette bibliothèque comme elle était venue, et lui reprendrait ses copies doubles sur la potion Tue-Loup de Damoclès. Le lendemain, ils s’apercevraient en cours, s’assiéraient loin de l’autre, et entamerait une nouvelle page dans laquelle rien de ce qu’ils avaient pu vivre ensemble ne figurerait. « Tant pis. Fais en ce que tu veux, à ce stade c’est plus si important. » lâcha-t-il finalement. C’était vrai, à quoi bon s’acharner ? C’était manifestement trop tard pour s’excuser, alors il n’allait pas ramper à ses pieds toute la soirée pour la convaincre de le pardonner si elle n’en avait pas envie. De toute manière, les choses étaient devenues si compliquées entre eux qu’une amitié comme celle qu’ils avaient pu partager auparavant n’aurait plus de sens. Alors autant ne pas s’épuiser pour rien, ni de son côté à elle, ni du sien.

« On était deux au bord de ce lac, comment tu voulais qu'il l'apprenne par une tierce personne ? Je sais bien qu'il y a beaucoup de rumeurs, mais faut quand même se trouver au bon endroit pour les lancer. Alors si tu avais tenu ta langue, il ne l'aurait jamais su. Qu'est-ce que j'en sais moi pour ton intérêt. Voir mon couple se foutre en l'air à cause d'un ridicule baiser ? Te faire passer pour un mec repentant afin de limiter les dégâts ? Avec tout, tout est possible. » Cette conversation était tout à fait inutile. Peut-être permettait-elle simplement à Anoushka de régler ses comptes, au moins les choses seraient à plat entre eux. De son côté, il n’en tirerait rien, il n’espérait plus la convaincre qu’il n’avait pas voulu la trahir, et en tentant de mettre de la lumière sur ses intentions, il patinait. Elle était fermement convaincue qu’il avait volontairement tenté de briser son couple, et au point où ils en étaient… peut-être valait-il mieux le lui laisser croire, il avait suffisamment causé de désordre autour de lui comme ça. Il n’avait pas spécialement songé qu’elle voudrait garder le silence par rapport à cet incident : c’était compréhensible, mais impossible pour lui à envisager. Il avait fait une sacrée connerie, et en essayant de la réparer, il avait jeté de l’huile sur le feu, c’était un fait : mais selon l’autre option, y avait-il une véritable bonne manière d’arranger les choses ? Non, il aurait fallu être aveugle pour ne pas le deviner : c’était foutu entre eux, leur amitié ne pourrait survivre à un conflit qui dépassait de loin tous ceux qu’ils avaient pu avoir. Cette idée seule, celle selon laquelle il avait pu tout gâcher, le rendait à la fois fou de colère, et… submergé d’une vague d’amertume. Il aurait beau feindre l’inverse par fierté, il détestait cette idée d’avoir à se comporter avec elle dans les couloirs comme si elle n’était qu’une inconnue. Ils ne seraient sans doute plus amenés à se revoir, et cette seule pensée avait quelque chose d’un peu déchirant. C’était sûrement pour le mieux, ça rejoignait ce qu’il avait pensé à l’époque, lorsqu’ils étaient suffisamment proches pour qu’il puisse espérer quelque chose : il était toxique. Jamais il ne la rendrait heureuse comme le faisait actuellement celui qui occupait la place de l’autre. Il suffisait de voir comment les choses avaient tourné au vinaigre, entre eux, entre lui et Savannah, les crises, les mots durs qui dépassaient souvent la pensée… Il fallait voir cette séparation brute comme un bienfait. De toute manière, maintenant que les choses étaient devenues ambiguës entre eux, il ne se voyait pas faire comme si de rien n’était, et faire semblant que ça n’avait jamais eu lieu. Le temps d’un instant, ça s’était produit, et c’était une erreur, mais il n’oublierait jamais. Jamais.

« Non, ça ne m’intéresse pas. Mais au moins, les choses sont claires. Il sait tout ce qu’y a à savoir, et que ce n’est pas de ton fait. » lança-t-il. « Ce serait stupide de t’en tenir rigueur, il ne le fera pas. Mentir, même par omission, ça aurait été pire que tout. » En réalité, il n’en savait rien, il n’était pas un proche d’Hunter et ne le serait jamais, mais il ne pouvait envisager qu’il puisse le lui reprocher. Comme si envoyer une lettre dans laquelle il se dénonçait permettait de limiter les dégâts pour lui… C’était justement lui qui aurait eu intérêt à ce que rien ne se sache. Mais allez savoir pourquoi, il en était incapable : mentir, c’était s’embourber dans les problèmes… Il avait une sainte horreur des secrets, et de tout ce qui s’en rapprochait. Même si cela impliquait ensuite de faire cavalier seul, il aurait au moins l’impression que les cartes seraient sur la table… « Ne vous inquiétez pas, j'allais partir de toute façon ! Je suis d'accord sur un point, nous ne sommes plus amis et on n'est pas prêt de le redevenir un jour. Si tu veux un conseil, la prochaine fois que tu embrasses une fille, vérifie si elle est en couple et si elle est d'accord, ça t'éviteras d'autres ennuis. » Il s’efforça une nouvelle fois de ne rien laisser paraître : il avait beau s’attendre à cette tournure, et à s’y être préparé, l’entendre était éprouvant, et pénible. Ils n’étaient plus amis. Plus jamais. S’il y avait pu y avoir quelque chose qui s’était créé, un lien qui s’était tissé, il pouvait s’appuyer sur une certitude, aujourd’hui il n’y avait plus rien. C’était peut-être mérité, mais le résultat était le même, et s’en rendre compte était réfrigérant. Tant pis, c’était trop tard pour les excuses, tout comme il était trop tard pour regretter. Il croisa donc les bras sur sa poitrine, sans se départir de sa fierté, levant les yeux une dernière fois sur elle. « Message reçu. Au revoir. » lança-t-il simplement avant de se saisir de sa pile d’ ouvrages pour aller les reposer dans les étagères. C’était rageant. Le flot de sentiments divers qui s’empara de lui se canalisa en une colère muette, qui s’empara de tout son être, et qu’il aurait volontiers laissée exploser en s’en prenant à toute personne qui pouvait se trouver sur son périmètre. Tandis qu’elle s’éloignait à son tour, il ne put empêcher un regard furtif de se poser sur celle qui s’éloignait, de dos, de son existence, pour ne sans doute plus y revenir. Il détourna bien vite les yeux, et tandis qu’elle franchissait le pas de la porte, la pile de livres qu’il voulut remettre en place s’écroula. « Monsieur Vayne, ce n’est plus possible ce désord… » commença la bibliothécaire qui surgit tout à coup derrière lui. Il observa alors les ouvrages répandus sur le sol, avec une sorte d’indifférence mêlée d’un profond mépris avant de se retourner vers la gardienne des lieux. « Oui bon bah ça va, j’ai compris, MERCI ! » aboya-t-il, attirant le regard de ceux qui était attablés. C’était idiot, et ça lui vaudrait une bonne retenue pendant quelques samedis soirs au cours des semaines à venir, mais extérioriser cette rage muette faisait un bien fou.

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