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[ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyMar 31 Jan 2017 - 2:33


And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

L'horreur prend fin. À moins qu'elle ne fasse que commencer. Le réveil est difficile. On a du mal à réaliser que c'est terminé. Je croyais que ça ne s'arrêterait jamais. Je ne sais pas combien de temps on a passé ici mais ça se compte sûrement en heure. La porte finit par se rouvrir, nos chaises par nous rendre notre liberté. Je n'ose pas bouger. Je devrais pourtant. Me lever rapidement et fuir tant que je le peux. Shiver a été clair, j'y passerai. Mais non. Je reste là, les yeux rivés sur mes mains qui tremblent encore. Peut-être que c'est ce que je veux. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne sais plus grand chose. Je suis épuisé, je n'arrive même plus formuler une pensée cohérente. Le silence est pesant. J'ai l'impression qu'il annonce quelque chose de pire encore, que le répit sera de courte durée. Petit à petit, la salle se vide. Les gens sortent un à un. Lentement. Prudemment. Avec une énergie qui n'existe plus. Je les regarde faire. Je crois que la présence de nos bourreaux me rassure. Ils l'ont arrêté une fois, ils pourront toujours le faire une deuxième. Peut-être que je ne veux pas y rester, en fin de compte. « Dehors. » Alors je me lève. Mes jambes me paraissent instables. Le fait d'être resté assis trop longtemps, d'avoir été trop crispé ou d'avoir enduré leurs sortilèges... J'en sais rien. Et puis je m'en fous. Je veux retrouver mon dortoir et ne plus jamais le quitter. Sortir de la salle est une véritable épreuve. Ils me détestent tous. Je n'ai aucun mal à les imaginer m'attendre pour me faire subir ce que la gamine a subi par ma faute. Je frissonne de dégoût, de peur et de honte. Et mes pas ralentissent d'eux-mêmes. Je veux pas y aller. Je veux pas sortir. Je veux pas les voir ni avoir à supporter leur regard. Mais une fois de plus, on ne me laisse pas vraiment le choix et me pousse de l'autre côté de la porte. Alors je reste là, immobile à quelques centimètres du mur. Mal à l'aise. La tête basse. Espérant, pour la première fois en dix-huit ans, me faire littéralement oublier. Ma respiration se suspend. Et j'attends. Qu'on nous dise quoi faire, où aller, comment, pourquoi... Je suis incapable de prendre la moindre décision. Je n'y arrive pas. Elle serait sûrement mauvaise et je ne veux rien aggraver ni pour eux ni pour moi. Je me suis jamais senti aussi peu à ma place de toute mon existence. Mon assurance, même si elle est souvent feinte, s'est envolée. J'ai plus l'air d'un môme qu'on vient d'engueuler ou d'un condamné attendant que le couperet finisse par tomber.

Et il tombe plus vite que je ne m'y attendais. Shiver empoigne mon pull et me colle au mur. Ça y est, c'est foutu, il va me démonter. Je vois les coups d'ici, la douleur qui revient, l'humiliation peut-être aussi. Alors je ferme les yeux en couinant pathétiquement et me prépare au pire, autant que je peux. Pourtant, le pire ne vient pas. Mon cœur s'est affolé. Je tremble de plus belle. Je veux partir loin d'ici. Mais rien ne vient. Rien ne vient sauf une voix à laquelle je ne m'attendais pas. « Non... Arrête ! Je crois qu'il a assez souffert comme ça pour ce soir... » Le choc est brutal. Milo. Là. Entre le Serpentard et moi. Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'il fait ? Je ne comprends pas. Il devrait me détester plus encore que tous les autres et pourtant il est là. Il me défend. Il me protège. Je sens les larmes qui remontent bêtement mais malgré la fatigue, j'arrive à les retenir. J'ai assez souffert pour ce soir... Est-ce qu'ils se sont dit ça, eux, quand ils ont embarqué la gamine pour un nouveau tour ? Est-ce qu'ils se le diront lorsqu'ils l'enfermeront sans manger dans sa cellule ? Pourtant, je n'ai pas le courage de le contredire, ni même de le repousser. Je suis lâche. Plus que jamais. Et je me déteste. Plus que jamais aussi. Je ne l'empêche même pas de se mettre en danger pour sauver ma peau. Comment je peux être tombé aussi bas ? On appelle Shiver. Il ne bouge pas. Son regard se plante dans le mien et je n'ai aucun mal à y lire ce qui m'attend. « Ce n'est pas lui ton ennemi, Snow... » Toutes les envies de vengeance qui dansent au fond de ses yeux me donnent envie de vomir. J'ai pâli, je crois. Mais il finit par se détourner. C'est que partie remise, j'en doute pas... Il me mettra la main dessus, tôt ou tard, et ce jour-là Milo ne sera pas là pour me sauver la mise. Je me sens ridicule. Pathétique. Presque inhumain. Souffrant d'une chance que je ne mérite pas. Et je ne le mérite pas, lui. Lorsqu'il bouge à son tour, je remarque que mes doigts se sont accrochés d'eux-mêmes à son vêtement. Comme la première fois. « Merci. » C'est rien d'autre qu'un murmure qu'il est probablement le seul à entendre. Et je le lâche à contre-coeur. Le spectacle prend fin et notre veillée aussi. On nous escorte jusqu'à nos salles communes, sûrement pour s'assurer qu'on irait pas faire éclater une nouvelle révolte ailleurs dans le château. Comme si on était en état. J'ai juste envie de dormir. Et de jamais me réveiller, peut-être. Je crois que ce soir, je ne suis plus vraiment contre l'idée. Pas un mot ne passe nos lèvres de tout le trajet. Pour dire quoi ? J'aimerais lui demander pourquoi il a fait ça. Pourquoi il s'est interposé pour moi. Comment il a pu vouloir m'aider après tout ça. J'aimerais lui demander mais j'ai trop peur de la réponse. Par pitié ? Pour laisser la culpabilité m'achever elle-même ? Pour que Shiver puisse me tabasser un jour où il sera plus en forme, un jour où personne ne pourra l'arrêter ? J'en sais rien et je ne veux définitivement pas savoir. Je l'ai embarqué dans tout ça alors que j'avais juré que je le protégerais. Il a été torturé par ma faute alors qu'il n'avait rien fait. J'entends à nouveau ses hurlements et le vide que j'ai ressenti à ce moment-là revient. Ma gorge se serre à nouveau, je me mords la lèvre pour refouler les larmes une fois de plus. Je vais aller me coucher et demain ça ira mieux. Demain ça ira mieux... Non. Non, ça n'ira pas mieux. Ni demain ni jamais. Mais j'essaye de m'y accrocher quand même. Par pur désespoir. Parce que je n'ai pas mieux. Parce que j'ai rien d'autre. Tout s'est effondré. Enfin, j'ai plutôt tout détruit.

Jamais le chemin jusqu'à Poufsouffle ne m'a paru aussi long. Des marches et des marches et des marches. Le bruit de nos pas résonne. Et me revient. Inlassablement. Je me sens insignifiant, pris dans quelque chose qui me dépasse totalement. January avait raison. Ça a fini par me retomber dessus. Je ne vaux pas mieux qu'eux. J'aurais pu être à leur place. Non ! Bien sûr que non ! J'aurais été incapable de faire quoi que ce soit. Je voulais pas. J'aurais jamais pu. Je voulais pas... On nous laisse à l'entrée de la salle commune. Je sens leur regard posé sur nous, attendant qu'on fasse le moindre geste de travers pour nous sauter dessus et terminer ce qui a été commencé tout à l'heure. Mais personne ne fait rien. On se contente de rentrer dans l'antre des blaireaux et de laisser la porte nous offrir une bien maigre protection. J'aurais sûrement dû être soulagé, me sentir de retour à la maison mais cette nuit, je ne m'y sens pas chez moi. Je ne sais pas si je me sentirai chez moi quelque part dans ce château ni même si ça reviendra un jour. Je ne devrai pas être là. Ils auraient dû me renvoyer, me tuer pendant qu'ils en avaient l'occasion. N'importe quoi qui ne me laisse pas impunément en liberté pendant que ma victime gît en prison. J'ai l'impression d'étouffer, ici. Je veux fuir. Mais pour aller où ? Ce sera pareil partout. Il n'y a aucune échappatoire. Il y a rien. Juste rien. Je vois les autres prendre le chemin des dortoirs alors je les imite sans réfléchir. Dormir... C'est sûrement la meilleure chose à faire. Mais je ne veux pas. J'ai peur. Peur de tout revivre une fois de plus, peur de les entendre hurler tous les deux, peur de les voir souffrir davantage, assez pour ne plus jamais se relever, peur qu'on vienne me tuer dans mon sommeil... Il se trompait, tout à l'heure. Je suis l'ennemi de Shiver. Je suis probablement devenu celui de toute l'école. Et je suis devenu le mien par la même occasion. Le silence n'a pas bougé. J'entends seulement mon sang battre à mes oreilles à l'approche de la porte de mon dortoir. Je ne veux pas. Je ne veux vraiment pas. La solitude et l'absence de Keagan et les cris de Keagan tirés par ma faute et... Je ne veux pas me retrouver seul ! Ma main se pose sur la poignée. Je tremble à nouveau. Il va entrer d'une seconde à l'autre dans sa propre chambre et la porte se refermera sur lui et il va me laisser là et je ne pourrai plus rien faire. Pas même lui en vouloir. Parce que j'ai rien le droit d'attendre de lui. Pas après la nuit dernière, pas après les jours d'ignorance, pas après ce soir... « M...Milo...? » Est-ce qu'il m'a entendu ? J'en suis même pas certain. « Reste avec moi... S'il te plaît... » J'ai honte de lui demander ça. Je m'en veux de lui en demander plus encore qu'il n'en a déjà fait. Mais j'ai besoin de lui. Ce soir plus que jamais. Je sais que j'ai pas le droit, je sais qu'il me repoussera mais c'est plus fort que moi. J'espère encore. Rien qu'un peu... « Juste cette nuit... Je resterai loin, je te toucherai pas, j'te le promets... Je... J'ai juste besoin que tu sois là... » Je n'ose même pas le regarder. Je crains d'y voir tout ce qu'il peut ressentir à mon égard désormais. Toute la haine, tout le dégoût que je dois lui inspirer... « S'il te plaît. » Alors je fixe mes doigts serrant la poignée comme ils auraient souhaité serrer sa main...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyMar 31 Jan 2017 - 11:02


❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
La douleur, je connais, mon frère m'a initié très tôt à l'art de devoir la supporter mais jamais il ne m'a préparé à ça. Cruel, Abel l'est peut-être mais il est loin de leur arrivé à la cheville. Si jamais il veut des conseils pour améliorer ses techniques pour me "torturer", il sait maintenant vers qui se tourner. A-t-il entendu mes cris dans la nuit ? Mes supplications désespérées ? Mes pleures ? M'a-t-il trouvé lâche ? Faible ? Pense-t-il que j'ai déshonoré notre famille en suppliant dès le début ? Certainement, mais est-ce que ça change réellement quelque chose au final ? Je n'étais déjà pas digne de porter le nom de Baskerville avant que les Mangemorts arrivent, ça ne doit pas changer grand chose aujourd'hui. Oui, j'ai une mauvaise image et opinion de mon frère, mais je pense qu'il l'a bien cherché aussi. On ne s'en prend pas constamment à la même personne en espérant qu'un jour elle aura de l'estime pour nous. Je suis gentil mais j'ai mes limites. La torture cesse enfin, j'ai l'impression que cela fait des jours que nous sommes coincés sur ces chaises. Tout est silencieux autour de nous, pourtant dans ma tête résonnent encore les cris de mes camarades, mêlés aux miens. Nos professeurs m'ont réellement impressionné ce soir, ils ont su rester forts, malgré la douleur. J'ignore comment ils ont fait, moi je n'en ai pas été capable. Je veux quitter cette pièce, je veux rentrer dans ma salle commune et me poser dans mon lit, en position foetale et ne plus bouger, jamais. J'aurais bien aimé pleurer toutes les larmes de mon corps en silence dans mon lit mais je crois que je n'en ai plus, j'ai tout versé durant la séance de torture. Chaque parcelle de mon corps est douloureuse et j'ignore comment je vais faire pour me lever et marcher, pourtant ils nous dégagent de la salle sans grand ménagement. Pourquoi seraient-ils sympa avec nous de toute façon ? Nous ne sommes rien pour eux, sauf des misérables qui s'opposons tant bien que mal à l'autorité. Je finis par me lever, "aidé" par un mangemort et je sors tant bien que mal de la salle, en suivant docilement les autres, en silence. J'observe lentement mes camarades, dans un piteux état eux aussi, avant de me tourner vers l'endroit où j'ai supposé être le reste du groupe. Et c'est à peu près à ce moment là que j'ai cru que mon coeur allait arrêter de battre. Snow empoigne Dan par le pull et le propulse contre un mur. Je ne réfléchie pas, j'en suis de toute façon incapable à l'heure actuelle et je me précipite vers eux. Je m'interpose entre les deux garçons « Non... Arrête ! Je crois qu'il a assez souffert comme ça pour ce soir... » Pas de violence. Plus de violence. Pitié. Je ne bouge pas d'un iota, prêt à me prendre le poing qu'il réserve certainement à Dan. Je m'en fous, je n'en suis plus à une douleur prêt de toute façon et au moins celle-ci aura des conséquences visibles, je serais pourquoi je souffre. Je le fixe dans les yeux, plein de désespoir. Pas ce soir, pas après ce qu'on a vécu. C'est trop me demander que de devoir voir Dan souffrir encore. Je ne prétends pas qu'il ne l'aurait pas cherché mais là je ne tiendrais pas le coup. « Ce n'est pas lui ton ennemi, Snow... » Il finit par le lâcher, plus parce que quelqu'un l'a appelé que pour me faire vraiment plaisir. Je ne pense pas qu'il m'aurait frappé mais dans le doute, je préfère qu'il s'éloigne de nous. J'aimerais qu'il comprenne que ce n'est pas lui notre ennemi mais je n'ai pas l'impression que c'est le moment d'avoir cette discussion, alors je le laisse partir. Je suis raide comme un piquet, je ne m'en étais même pas rendu compte. Je n'ai plus de force mais le désespoir m'a fourni ce qu'il fallait pour tenir tête à Snow. Je ne me reconnais définitivement plus.

« Merci. » Jusqu'à ce qu'il murmure ce mot, je n'avais même pas remarqué qu'il s'était accroché à mes vêtements. J'étais tellement concentré à tenir tête à Snow que rien d'autre n'existait. Je ne réponds pas, je ne vois pas trop ce que je pourrais dire. "De rien" ? non, je préfère ne rien dire. Il finit par me lâcher et nous sommes escortés pour retourner dans nos salles communes respectives. Le trajet pour Poufsouffle se fait silencieusement, personne n'a envie de parler et personne n'en veut aux autres de ne pas combler le silence. On a entendu hurler et supplier une partie de la nuit, je crois qu'on a bien mérité ce silence. Il y a tellement de choses qui tourbillonnent dans ma tête que j'en ai le tournis. C'est assez commun chez moi, surtout ces derniers temps, mais là il n'y a pas de Hope ou de Sibylle, juste Dan et ses révélations. Mon instinct m'a poussé à aller le défendre, je n'ai pas réfléchie, ça a été plus fort que moi. L'entendre hurler, supplier et se confesser a été dur à supporter pour être honnête. Je sais que j'ai entendu sa voix quand j'ai été moi-même torturé, je l'entendais hurler mon prénom et pour être honnête, ça m'a fais quelque chose. Evidemment, ça n'a rien changé à mon sort, ni même à la douleur que j'ai ressenti mais au fond de moi, il y avait cette lueur d'espoir qui s'est rallumé. Peut-être que finalement il ne me déteste pas. Pour être honnête j'ignore ce qu'il se passe dans sa tête et visiblement je ne le connais pas du tout. Je ne le pensais pas capable de dénoncer une de nos camarades et pourtant il l'a été. Pourquoi ? Je l'ignore mais ce que je sais, c'est que ses excuses étaient sincères. Cela tend malgré tout à prouver qu'il n'est pas inhumain, juste un humain qui fait des erreurs, de grosses erreurs avec de grosses conséquences, mais un humain malgré tout. J'ai eu l'impression l'autre soir que je le connaissais, tout ça parce qu'il m'a parlé un peu de sa famille et qu'il m'a invité chez lui ... évidemment ça ne tient plus, au vu de l'accueil matinal que j'ai reçu, je n'ai pas très envie de réitérer l'expérience de me réveiller de nouveau à ses côtés et lui n'a certainement plus envie de voir ma sale tronche, mais l'espace d'un moment, j'ai cru le connaître. Finalement je me rends compte que je ne sais rien de lui, de ce qu'il pense, de ce dont il est capable, de ses rêves, de ses aspirations, de ses peurs ... Nous sommes toujours deux parfaits inconnus et au vu de la situation actuelles entre nous, ça ne va pas changer de ci-tôt.

Sans même m'en rendre compte, nous arrivons devant notre salle commune. Je ne cherche pas longtemps avant de m'engouffrer par la porte pour laisser derrière moi la dernière menace qui rôde autour de nous. Au cas où ils auraient envie de nous lancer un endoloris de plus dans la gueule, pour nous souhaiter une bonne nuit ... Nous n'avons toujours pas ouvert la bouche et je ne vois pas trop pourquoi nous le ferions. Je ne connais pas vraiment January et je n'ai pas envie de parler. Pour dire quoi ? "Vous allez bien ?" ou "C'est fini ..." A quoi cela servirait-il ? En dehors de nous rappeler qu'on vient de se faire torturer durant des heures, ça ne changera rien à notre vie. Alors je trace en direction de nos dortoirs. S'ils veulent rester seul pour parler, grand bien leur face, mais moi j'ai la nausée, je veux juste oublier. J'entends des pas derrière moi, visiblement on est tous dans le même état. January continue à monter pendant que nous tournons dans notre couloir. Ma porte se trouve un peu avant celle de Dan, mais étrangement mes gestes se font plus lent. Maintenant que nous sommes seul et face à la réalité, je n'ai soudainement plus envie d'être seul. Je sais que quand je vais rentrer, je vais trouver Kieren dans son lit. Dort-il ? A-t-il entendu nos cris ? Je ne me sens pas la force d'affronter ses questions, ses encouragements, son potentiel réconfort ou son regard. Alors je laisse mon bras en suspend au dessus de la poignet de la porte. Mon coeur tambourine dans la poitrine et la nausée se fait encore plus ressentir. Je sens mes yeux chauffer, je pense ne plus avoir de larmes mais en fait je me rends compte que j'avais tort. Est-ce que ma soeur m'attend derrière la porte ? Prête à se jeter sur moi pour ne plus me lâcher ... Je ne sais pas, mais je n'ai pas envie de le découvrir. Alors quand j'entends la voix de Dan, j'avoue que je ressens un espèce de soulagement. « M...Milo...? Reste avec moi... S'il te plaît... » Il est bien la dernière personne dont je m'attendais entendre cette demande. Moi ? Il veut que moi je reste avec lui ? Pourquoi ? Bon cela dit, on ne va pas non plus dire qu'il a méga le choix, on est plus très nombreux dans notre maison actuellement et nous sommes que deux à avoir subi l'endoloris. Enfin si, il y a January, mais j'ignore ce qui les lie tous les deux. Mais ça m'étonne quand même, cela fait des jours qu'on ne s'est pas parlé. Bon certes, on ne s'est quasiment pas lâché depuis qu'on a tenté de fuir de la Grande Salle et ce n'est que par la force qu'ils ont réussi à nous séparer. Mais malgré tout, je ne m'attendais pas à ça de sa part, alors je me contente dans un premier temps de tourner mon regard vers lui. « Juste cette nuit... Je resterai loin, je te toucherai pas, j'te le promets... Je... J'ai juste besoin que tu sois là... S'il te plaît. » Son désespoir fait écho au miens, cela me sert le coeur. Même si j'avais la force de lui en vouloir, comment pourrais-je me montrer cruel en lui refusant cette faveur ? Je ne suis pas un monstre, je ne l'ai jamais été. Je sais que je suis trop sensible et qu'il faudrait parfois que j'apprenne à dire non, mais il est évident que là, ce n'est même pas envisageable. « D'accord ... » Dis-je simplement, avant de fixer une dernière fois ma porte, de poser ma main dessus, avant de la délaisser pour rejoindre Dan. « De toute façon je n'ai pas la force de rentrer dans mon dortoir. J'en ai la nausée ... et je ne sais pas ce qui m'effraie le plus, voir Kieren et potentiellement ma soeur en train de m'attendre, inquiet ou qu'elle ne soit pas là et que lui dorment ...  » Je n'ai pas la force de me rendre compte de leur inintérêt à mon égard ou au contraire de leur inquiétude. Je veux juste ne pas revenir totalement à la réalité, pas ce soir, pas maintenant. Alors je suis Dan et je pénètre dans son dortoir, tentant de ne pas penser à ce qui s'est passé ici et surtout à la façon dont ça s'est terminé.
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Milo & Rioghbhardan

Finalement, la porte est là. Seul rempart m'éloignant encore un peu de ce que j'ai passé ma vie à prétendre vouloir et pourtant à repousser à chaque occasion. J'ai râlé quand on m'a imposé une colocation forcée à Lucan, me suis plaint en réalisant qu'elle continuerait à Poudlard... Que je voulais mon intimité, être tranquille, qu'on arrête de me foutre dans les pattes des gens qui ne m'intéressaient pas. Et puis Keagan est parti. Et je fuis tant que possible ce dortoir trop calme, cette absence trop présente. Je ne supporte pas la solitude qu'il a laissé. Et ce soir, c'est pire encore. Je sais pourtant que sa présence n'y changerait rien. Il m'éviterait sûrement, m'ignorerait, m'insulterait dans le meilleur des cas... J'en sais trop rien, pour être honnête. On ne s'est jamais vraiment disputés en deux ans, quelques mots moins agréables que les autres quand je tournais trop autour de Cooper mais ça n'a jamais été bien plus loin. Qu'est-ce que ça aurait donné cette nuit ? Sa voix me revient. Sa question aussi. La manière dont ils l'ont fait taire. Les hurlements qui ont suivi. J'ai été incapable de répondre, j'ai rien expliqué, rien dit, je les ai laissés faire du mal à mon ami sans broncher. Je ne suis même pas certain d'avoir le droit de l'appeler encore ainsi. Je ne suis pas certain d'avoir encore le droit de grand chose, en réalité. Je ne veux pas savoir ce que ça aurait donné. Je ne veux pas réaliser qu'il aurait peut-être filé un coup de main à Shiver pour en finir plus vite. Je les ai tous trahis, je les ai tous envoyé de force embrasser l'agonie. Tu m'étonnes qu'il doit avoir envie de l'aider à m'achever ! Et je les comprends. J'ai eu envie qu'ils le fassent. Rien qu'un instant j'ai espéré qu'ils le feraient. Tous. Qu'importe si c'était nos bourreaux ou mes camarades. Ça aurait été certainement bien plus simple que d'avoir à supporter les conséquences de mes conneries. Ou de mes aveux... Parce que je n'aurais eu qu'à me taire, qu'à supporter sans un mot ce qu'ils nous infligeaient. Personne ne savait rien et personne n'aurait rien su. Mais je n'ai pas pu. Si seulement ça avait pu changer quelque chose, les faire arrêter, s'en prendre à moi à sa place s'il avait fallu... Mais non. Ils s'en foutent. Totalement. Qu'est-ce que ça change qu'elle ait fait quelque chose ou non, c'est qu'une sang-de-bourbe après tout. Mon estomac se noue violemment et la nausée revient. Je suis un monstre. Et je ne veux pas avoir toute la nuit pour réaliser à quel point c'est vrai. Je ne veux pas rester allongé sur mon lit à chasser les trop nombreux souvenirs de cette soirée. Je ne veux pas me réveiller en panique parce qu'ils s'en seraient pris à eux une fois de plus. À lui... Alors les mots sortent tout seuls. Honteux et désolés. Je sens son regard sur moi et je me sens plus mal encore. Je l'ai envoyé à l'abattoir et trouve encore la lâcheté de lui demander de rester. De le faire pour moi. Parce que j'ai besoin de lui. C'est égoïste. Et ça comme le reste, ça ne m'étonne même plus. Je suis égoïste. Lâche. Particulièrement stupide. Incapable de faire face à ce que j'ai moi-même créé. Je sens mes épaules se voûter d'elles-mêmes, comme si je cherchais inconsciemment à me soustraire à sa vue. Et comme il ne répond pas, je me justifie, j'essaye de le convaincre. C'est pathétique. J'en ai assez fait pour aujourd'hui, non ? Et lui aussi... Lui aussi. Le laisser aller se coucher et lui foutre la paix jusqu'à la fin des temps. Mais je n'y arrive pas. À croire que je ne l'ai pas assez déçu et qu'il faut que je continue. Cette pensée me fait mal, d'autant que je sais que c'est la vérité. Il me déteste.

Il ne répond pas parce qu'il me hait trop pour réussir à le faire. Il veut juste m'ignorer, m'oublier, faire comme si je n'existais pas. Et c'est normal. Douloureux mais normal. « D'accord... » Quoi ? Vraiment ? L'espace d'une seconde, j'ai peur qu'il se mette à ricaner avant de me laisser là mais finalement, du coin de l'oeil, je le vois bouger. Il délaisse la porte de son dortoir pour se rapprocher de celle du mien. De moi... Non seulement il me protège mais en plus il prend encore la peine de me rassurer... Comment est-ce qu'il peut être encore aussi adorable alors qu'il sait que je suis le pire enfoiré du château ? Et il le sait mieux que quiconque je crois... C'est pas logique. Ça n'a pas de sens. Il devrait m'envoyer chier, me fuir, me remettre à ma place. Pas se rapprocher et revenir seulement parce que je lui ai demandé... Je l'ai jeté, je l'ai torturé et lui, il est toujours à mes côtés, prêt à me soutenir comme il l'a toujours fait. Je me sens minable. Non. Je suis minable. « De toute façon je n'ai pas la force de rentrer dans mon dortoir. J'en ai la nausée... » Mon cœur loupe un battement. Mais qu'est-ce que je lui ai fait ?! Comment j'ai pu l'entraîner là-dedans ? Comment j'ai pu déclencher tout ça ? Même encore maintenant, ça me dépasse un peu. Tout a été trop vite, trop loin... D'une connerie, ça a pris des proportions que je n'aurais jamais soupçonnées... J'ai jamais voulu que ça aille si loin. Ma main se laisse aller sur la poignée, ouvrant enfin la porte. Je pensais que ne pas être seul me ferait me sentir mieux mais il n'y a rien de plus faux. La culpabilité n'a jamais été aussi grande depuis que je suis sorti de leur salle des tortures. « Et je ne sais pas ce qui m'effraie le plus, voir Kieren et potentiellement ma soeur en train de m'attendre, inquiets ou qu'elle ne soit pas là et que lui dorme... » Je n'ai même pas fait attention, dans la salle commune, s'il y avait du monde ou pas. Je voulais juste fuir au plus vite. Est-ce que j'ai ignoré Bella ? C'est pas impossible. J'en sais rien. J'ai du mal à croire qu'elle ait envie de me voir ce soir. Elle aussi, j'ai dû sacrément la décevoir. Elle ne devait pas s'attendre à ça. Elle me faisait confiance... Sa sœur l'attend peut-être et il me suit. Je comprends pas. Comment il peut laisser sa sœur pour rester avec moi ? J'ai du mal à imaginer rien qu'une frangine aimante au monde ne pas attendre désespérément le retour du frère martyr... La mienne me manque. Les miennes me manquent. J'aurais sûrement passé le pire moment de ma vie, je me serais sûrement fait baffer à n'en plus finir mais elles auraient été là. Elles m'en auraient voulu mais je sais qu'elles m'auraient pas laissé tomber. Je devrais le pousser à la rejoindre. À aller les rassurer. À retrouver les siens. Mais je n'y arrive pas. Je n'ai pas envie qu'il m'abandonne. Alors j'entre dans ma chambre et le laisse me suivre.

Rien a changé depuis la dernière fois qu'il est venu. La chaise est toujours près de la fenêtre, c'est toujours les mêmes draps qui n'ont plus vraiment son odeur depuis, j'ai reposé chaque chose à la place qu'elle occupait avant son arrivée. Instinctivement. Sans m'en rendre compte. Et là, ça me saute clairement aux yeux. Je suis pitoyable. Je n'ai même plus le courage de sauver l'image que je lui renvoie. Il n'y a plus rien à sauver de toute façon... Elle ne pourrait pas être pire. La porte se referme derrière lui et je sursaute. Ça y est. Je suis de nouveau en sécurité. Mais ça ne change rien. La peur est toujours là. Les regrets, les remords aussi... Je n'ai toujours pas trouvé le courage de croiser son regard. S'il est là, c'est sûrement qu'il me déteste pas tant que ça mais je n'ai pas envie de voir le contraire. Alors je préfère ne rien voir du tout. Je suis mal à l'aise. Étranger dans ma propre chambre. Sa présence est finalement plus gênante que rassurante. Mais je ne veux pas qu'il s'en aille. Mais je crains qu'il le fasse. Que le malaise soit le même pour lui que pour moi et qu'il finisse par faire demi-tour. Je ne pourrai même pas le retenir. Je me bouge enfin, rejoignant mon lit d'un pas machinal. Je détache mes lacets tant bien que mal. Mes gestes sont flous, particulièrement gauches. J'ai l'impression que mon corps ne répond plus très bien ce soir. Et je ne prends même pas la peine de m'en inquiéter. Le silence est pesant. Ça n'est pas comme celui du trajet où il n'y avait rien à dire. Là, j'aurais trop à expliquer, trop à justifier, trop à essayer de me faire pardonner pour savoir par où commencer. « T'aurais pas dû t'interposer... » Il n'aurait pas dû mais je ne l'en ai pas empêché. Commencer en lui mettant sous le nez ma lâcheté n'est sûrement pas la meilleure idée au monde... Pourtant je m'en suis jamais caché. Mais pour une fois j'aurais aimé lui montrer autre chose. Quelque chose de positif, si seulement ça existe encore. Quelque chose qui pourrait contrebalancer un peu tout le reste. Juste pour lui faire savoir que je ne suis pas aussi ignoble que j'en ai l'air. Sauf que je le suis bel et bien... « Il aurait pu s'en prendre à toi et... et ça n'en valait pas la peine. » Rien ne vaudra jamais la peine qu'il se fasse frapper pour. Et moi encore moins que le reste. J'abandonne mes chaussures au pied du lit, retire ma ceinture qui les rejoint aussitôt et finis par m'allonger, tendu. Gêné. Je n'ai pas le courage de me déshabiller. J'ai l'impression que le peu que j'ai fait m'a demandé trop d'efforts. Je me colle au bord du matelas, mettant un maximum de distance entre le lit de Keagan, que Milo occupera certainement bientôt, et moi. Je lui ai dit que je resterai loin, alors je resterai loin. Autant que possible. Pour ne pas le déranger davantage. Je n'aurais déjà jamais dû lui demander de rester ici cette nuit. Et il n'aurait jamais dû l'accepter...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyMar 31 Jan 2017 - 19:15


❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
J'ai le coeur au bord des lèvres, je n'ose même pas poser la main sur la poignée de la porte tellement je redoute ce qui m'attend derrière. Je sais qu'après un événement comme celui que nous venons de vivre, il est normal de vouloir trouver du réconfort dans les bras de sa soeur ou d'un ami, mais moi je n'en ai pas envie. En fait c'est tout le contraire, je ne veux pas les voir, je ne veux pas sentir leurs regards poser sur moi, ressentir leur peur, leur crainte ou leur pitié à mon égare. Je veux juste être seul. Pourtant, quand Dan me demande de rester avec lui, j'accepte sans trop réfléchir, trouvant limite un soulagement à cette supplication. Je ne veux pas être avec des gens qui n'ont pas vécu ce que je viens de vivre, qui n'ont aucune idée de la douleur qu'on nous a infligé ou de l'horreur que c'était de voir ses camarades hurler à la mort ou entendre les autres hurler et supplier alors qu'on sait exactement ce qu'ils sont en train de vivre. Eux ne savent rien, ils supposent, ils imaginent, mais ils sont tellement loin de la vérité et tant mieux pour eux, j'aurais aimé ne pas savoir, ne pas arriver à imaginer, ne même pas y songer. Je ne veux pas qu'ils me posent des questions, qu'ils me disent qu'ils sont là pour moi, que je peux me confier. Je ne veux rien raconter, rien révéler, oublier ... juste oublier. Alors oui, je saute sur l'occasion d'aller avec Dan dans son dortoir parce que lui sait ce que nous venons de vivre et je sais qu'il n'aura pas de mots vains pour tenter de me réconforter parce qu'il est dans le même état que moi. Je me sens proche de lui, ce soir plus que jamais, parce que nous partageons la même douleur, la même peine. Alors il est vrai qu'il ressent en plus du dégoût pour sa personne - je suppose en tout cas - et une immense culpabilité, mais n'est-ce pas normal quand on réalise que tout ça, c'est en partie de sa faute ? Je ne pense même pas pouvoir être capable de l'aider à porter ce lourd fardeau pour être honnête, non pas que je ne le voudrais pas mais parce qu'il est important qu'il le porte seul pour avancer, se faire pardonner et surtout, se pardonner à lui-même, ce qui sera certainement la tâche la plus difficile dans cette histoire.

Je m'éloigne donc de ma propre porte de dortoir pour le rejoindre. Je m'en fous si ma soeur est déçue de ne pas me voir ce soir, elle comprendra que je n'ai pas eu la force d'affronter son regard. Elle m'en voudra peut-être mais elle sera me pardonner, j'en suis sûr. Jusqu'à ce que je referme la porte, je trouvais que c'était une bonne idée, que c'était mieux pour tout le monde. Ma soeur n'aurait pas à se sentir coupable de ne pas avoir pu me protéger et Dan ne dormira pas seul ce soir. Sauf que voilà, en refermant la porte derrière moi, la réalité me frappe en plein visage : c'est la première fois depuis cette fameuse nuit que je reviens ici. En même temps c'est bien normal, je ne vois pas trop quel intérêt j'aurais eu de trainer dans son dortoir après l'humiliation qu'il m'a faite. Je l'évitais au maximum, je suis donc resté le plus loin possible de son dortoir et des souvenirs qui y sont associés. Sauf que voilà, il va être difficile de passer au dessus ce soir. Peut-être qu'un autre soir j'aurais pu faire comme si rien ne s'était passé entre nous, mais ce soir, je n'en ai pas la force. Je suis fatigué. Fatigué de lutter contre le courant, fatigué d'avoir l'impression constante de me noyer, fatigué de ne pas arriver à trouver ma place, fatigué de me rendre compte que je fais tout de travers et fatigué qu'on s'en prenne à moi. Je sais que je suis en parti coupable de ce qui m'arrive, bien évidemment, mais n'ai-je pas le droit de m'en plaindre malgré tout ? Oui, je n'aurais jamais dû coucher avec Dan, j'aurais dû rester fidèle à Hope. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu et maintenant il faut que j'en assume les conséquences. Liu Xi a raison, je ne peux pas continuer comme ça, il faut que je prenne ma décision. Hope ne mérite pas ça et même si j'ai peur de la décevoir en rompant, c'est certainement le mieux à faire, pour nous deux. Pendant que Dan commence à enlever ses chaussures, je reste là, les bras ballants, silencieux, incapable de savoir ce que je suis censé faire. « T'aurais pas dû t'interposer... » D'accord ... Dois-je voir ça comme un reproche ? Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Rester là à le regarder s'en prendre une ? Non désolé mais je ne suis pas comme ça. Je ne supporte pas la violence, il y en a déjà suffisamment eu aujourd'hui pour en rajouter une couche. « Tu aurais préféré qu'il te frappe ? Tu ne crois pas qu'il y a eu assez de violence comme ça pour aujourd'hui ? J'ai pas la sensation qu'elle a été très utile si tu veux mon avis. Il t'aurait frappé et quoi ? Il aurait été soulagé ? Je ne pense pas et toi non plus. Lui serait frustré et toi toujours avec ta culpabilité ... La violence ne résout rien, elle donne juste l'illusion qu'elle va t'apporter la liberté que tu recherches ... sauf que ce n'est pas en elle que tu la trouveras ... » Tout en disant cela, je me dirige vers la fenêtre, encore et toujours cette fenêtre, à croire que j'ai pris un abonnement. Mais je ne sais pas où me mettre, alors quitte à rester debout, autant que ce soit en regarder à l'extérieur. Je finirais certainement par me résoudre à me poser dans le lit de Keagan mais pour le moment je n'en ai pas envie. Je sais que quand je vais m'allonger, je vais ressentir l'ensemble de mon corps et je n'en ai pas envie. Et puis on a été assis et allongé toute la soirée, je vous avouerais que pour le moment je préfère rester debout.

« Il aurait pu s'en prendre à toi et... et ça n'en valait pas la peine. » Et alors ? En quoi aurait-ce était de sa faute à lui ? Si je m'étais pris un coup, ça aurait été entièrement de ma faute, parce que c'est moi qui est pris la décision de m'interposer, je connaissais les risques. Je pose mon front contre la vitre glacée et dieu que ce contact fait du bien. J'aimerais me plonger dans un bain d'eau froide, pour endormir mon corps afin qu'il ne me fasse plus souffrir, j'aimerais qu'il oublie, le temps d'un instant, qu'on l'a torturé pendant des heures. « Et alors ? C'est moi qui ai choisi de m'interposer entre vous deux, s'il avait frappé, ça aurait été entièrement de ma faute. Quant au fait que ça vaille le coup ou pas, c'est encore à moi d'en décider. » Autant être clair sur le sujet. Je prends mes propres décisions, personne n'a le droit de choisir à ma place. Je finis par me retourner lentement et je me pose de nouveau sur le rebord de la fenêtre. Ce n'est plus aussi confortable que la dernière fois, mais pour le moment ça fera l'affaire. « Pourquoi tu es venu me chercher dans la grande salle ? Pourquoi tu n'es pas parti tout seul de ton côté ? C'est vrai, on ne s'est pas parlé depuis des jours et on ne peut pas vraiment dire qu'on se soit quitté en de bons termes la dernière fois que l'on s'est vu, alors pourquoi avoir pris le risque de venir me chercher au lieu de fuir ? » J'avais un milliard de questions pour lui et même si j'étais épuisé, je comptais toutes les lui poser. Parce que j'en ai marre de cette situation et que j'ai l'impression que tout nous ramène constamment vers l'autre. Au début j'ai cru que c'était de notre faute, qu'on luttait inutilement pour tenter de créer un lien qui n'avait pas lieu d'être mais j'ai l'impression que ce lien existe bien et qu'il nous rappelle à son bon souvenir assez régulièrement. Alors si je dois être lié à lui, d'une façon ou d'une autre je veux savoir qui j'ai en face de moi.
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And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

Maintenant qu'il est là, je ne suis plus certain d'en avoir très envie. L'idée me semblait bonne, maintenant je regrette de l'avoir eue. Celle-là comme tant d'autre. Pourtant, je ne fais rien pour revenir en arrière. Comme pour les autres... Il faut croire que j'aime m'enfoncer dans les idées foireuses, dans celles qui me feront très certainement plus de torts que de bien à la fin. J'essaye malgré tout de faire ma vie comme je l'aurais fait n'importe quand, sauf que c'est pas n'importe quand. C'est le pire soir de notre existence, à tous les deux, et on s'enfonce encore pour être sûrs. Il aimerait certainement être n'importe où plutôt qu'ici et je crois que j'aimerais qu'il soit n'importe où plutôt qu'ici aussi. Je le sens physiquement derrière moi. Je me tends un peu plus à chaque respiration qu'il prend. Je n'aurais jamais dû lui demander ça. Les souvenirs de l'autre matin obscurcissent encore le ciel de la chambre et on a pas le courage de les ignorer. C'est ça, la distance, entre nous, n'est-ce pas ? Le malaise, la gêne, le fossé... Je ne sais même pas comment l'appeler. Rien a jamais été simple entre nous, on ne s'est jamais vraiment compris de toute façon. Mais ça n'a jamais été comme ça. C'est pesant. Et ça fait une ou deux minutes à peine... Je n'ai pas envie qu'il s'en aille pour autant. Je préfère avoir à supporter ça. Alors je m'accroche désespérément. On fonctionne à deux. Normalement... Alors je veux que ça continue. S'il a accepté de rester avec moi ce soir, c'est certainement qu'il n'a pas purement et simplement l'intention de me rayer de sa vie, n'est-ce pas ? Tant qu'il ne le fera pas, on fonctionne ensemble. Et tant qu'il est là, rien ne pourra jamais m'arriver. Ou presque... C'est ridicule et je le sais bien mais je suis prêt à me raccrocher à n'importe quoi. Et l'illusion ne me semble pas pire que le reste. Surtout celle-là. Ça n'a pourtant jamais fonctionné jusque là. On a jamais été plus en sécurité ensemble que seul, surtout pas moi, mais je m'en fiche. Je veux y croire. Parce que j'ai besoin de croire en quelque chose, ce soir. Il me faut un moment pour réussir à défaire mes lacets et la satisfaction idiote que je ressens en y parvenant ne dure pas bien longtemps. « Tu aurais préféré qu'il te frappe ? » Je ne sais pas. Je ne suis même pas certain que ce soit une véritable question. Enfin, elle est légitime. J'ouvre la bouche pour répondre mais il reprend. « Tu ne crois pas qu'il y a eu assez de violence comme ça pour aujourd'hui ? » Sa question me laisse bête. C'est un reproche à peine voilé et je le prends sans broncher. Un frisson désagréable me parcourt alors que je baisse les yeux, honteux. « Si... » Je n'ai même pas réussi à lui répondre franchement, ça n'est rien qu'un souffle inaudible alors que je me redresse pour détacher ma ceinture. Si. Il y a eu assez de violence pour ce soir. Pour toujours, même, en réalité. Je ne veux plus jamais entendre qui que ce soit hurler comme ça. Plus jamais... « J'ai pas la sensation qu'elle a été très utile si tu veux mon avis. Il t'aurait frappé et quoi ? Il aurait été soulagé ? Je ne pense pas et toi non plus. Lui serait frustré et toi toujours avec ta culpabilité... » Si j'encaisse facilement les premiers mots, la justesse des autres me frappe de plein fouet. Un poids me transperce l'estomac. Nous y voilà, donc. C'était une idée stupide. Je ne sais pas à quoi je m'attendais en lui demandant de rester... Je sais pas. À ce qu'il se comporte comme une docile petite peluche juste là pour me rassurer ? Je ne crois pas. Mais qu'il le fasse comme un ami, peut-être. Un ami qui n'aurait pas pour unique but de m'enfoncer.

Je me sens particulièrement con. Je ne sais pas quoi dire, ni quelle réaction adoptée. Il a raison. Et c'est bien tout le problème. Ça n'aurait rien changé. Ni pour Shiver ni pour moi. Sauf que ça n'était pas du tout ça que je voulais dire. Je n'ai jamais prétendu qu'il fallait qu'il me frappe ou que j'en avais envie. Juste... Juste que les risques étaient inutiles. Que j'avais pas envie qu'il les prenne. « La violence ne résout rien, elle donne juste l'illusion qu'elle va t'apporter la liberté que tu recherches... sauf que ce n'est pas en elle que tu la trouveras... » Cette conversation me gonfle déjà. Je suis fatigué, tout comme lui j'imagine, et ma patience n'a pas survécu. J'ai aucune envie de l'écouter me faire la morale ce soir. Qu'il me donne son avis, pas de problème, quoi qu'encore je suis pas certain que mon intervention le nécessite vraiment, mais les leçons, ça peut attendre demain. Je m'allonge et fixe le dessus mon baldaquin sans un mot. Je n'ai rien à répondre à ça. Qu'il daigne éclairer ma vie de sa science tant qu'il veut, ça me passe au dessus. Pas tant que ça, d'accord, mais je m'en fiche. Je veux qu'il me foute la paix. Je tente quand même de redresser un peu le tir, qu'il comprenne que je ne parlais pas à mal. J'ai l'impression de marcher sur des œufs et je déteste ça. « Et alors ? » Et alors c'est un effort resté vain. Je sais que j'ai tous les torts du monde et qu'il doit m'en vouloir plus que je peux l'imaginer mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit brusque et désagréable à ce point. J'aurais préféré qu'il m'en foute plein la gueule dès le début ou qu'il me plante devant la porte de mon dortoir sans accepter de m'y suivre. J'aurais préféré n'importe quoi plutôt que ça. L'espoir stupide né de son « d'accord » est sauvagement assassiné sous mes yeux. Je ne peux rien faire pour empêcher ça. La réalité que j'avais réussi à voiler s'impose lentement. Il me déteste. Je ne comprends plus sa présence ici. C'est la pitié qui l'a poussé à m'accompagner ? Si c'est ça, j'imagine qu'il peut partir, je ne suis pas certain de la vouloir. Celle du monde entier mais certainement pas la sienne. « C'est moi qui ai choisi de m'interposer entre vous deux, s'il avait frappé, ça aurait été entièrement de ma faute. » Sa réponse n'est pas sans ramener les mauvais souvenirs. On va encore se disputer, c'est ça ? Et il va partir en claquant la porte. Et on ne s'adressera plus jamais la parole après ça. Parce qu'il n'y aura plus jamais de raisons de le faire. Il me déteste, je me déteste au moins tout autant et je ne risquerai plus de lui imposer ma présence après tout ça. Je sens ma gorge se nouer à nouveau à cette idée. Je soupire et frisonne. Je m'en fiche que ce soit de sa faute ! S'il m'avait frappé, c'était de la mienne aussi, à ce que je sache, non ?! Pourtant il était là, à empêcher ça, alors d'où il la ramène, hein ? J'aimerais lui dire que c'est pas une question de responsabilité. Que c'est plus que ça. Je me suis raté à chaque fois mais l'envie de le protéger est toujours là. Plus forte au fur et à mesure que les jours passent. J'espérais qu'il aurait compris. Mais visiblement, c'est un échec. Un de plus. Je devrais arrêter de les compter, il y en a trop. Je voudrais juste qu'il ne lui arrive rien. J'ai eu tout le loisir de réaliser que je ne supporterais pas de le perdre. Toute cette soirée a été un enfer mais ses cris me reviennent à chaque seconde de silence. La peur, l'impression de sombrer, le vide... J'ai cru mourir à l'instant où j'ai imaginé qu'il était mort. Mes yeux piquent alors je les ferme, espérant que ça passera plus vite. « Quant au fait que ça vaille le coup ou pas, c'est encore à moi d'en décider. » Et bien fais, décide, qu'est-ce que je peux dire à ça ?

Je ne me souviens pas m'être senti aussi loin de lui que cette nuit. Il me repousse davantage à chaque mot qu'il prononce. Je me sens mal. Chaque inspiration me brûle. Je ne sais pas si Shiver est frustré mais niveau culpabilité, je suis servi. Il ne lui a fallu que quelques phrases pour m'achever. Est-ce que c'est pour ça qu'il est là ? Pour se venger ? Pour jouer avec moi comme il a dû croire que je l'avais fait avec lui ? Me laisser croire que tout irait bien (ou pas mal en tout cas) pour me regarder tomber de haut par la suite ? Je n'ai toujours pas ouvert la bouche ou presque, le laissant porter les coups sans répliquer. Il a raison et j'ai tort. Il n'y a probablement rien à rajouter. « Pourquoi tu es venu me chercher dans la grande salle ? Pourquoi tu n'es pas parti tout seul de ton côté ? » C'est un reproche ? Pour la première fois depuis qu'il est entré, je pose les yeux sur lui. Je le cherche un peu, au début, mais il a finalement retrouvé la fenêtre. Comme la dernière fois. Oui, c'est ça. Il est là pour se venger. Il va me pousser à regretter la confiance que je lui ai accordé comme je l'ai poussé à le faire. Il n'y arrivera pas. Je suis bien meilleur à ce jeu-là. J'y suis bien trop bon... Mais je peux comprendre l'idée. Après tout, c'est probablement le soir idéal. J'ai avoué avoir besoin de lui, j'ai laissé voir combien je m'inquiétais, à quel point j'y étais attaché. J'ai été stupide, c'est tout. Je sens ma lèvre trembler un peu alors je ne m'attarde pas sur lui et fixe à nouveau le tissu jaunâtre qui s'étend au-dessus de moi. Un soupir m'échappe. Un poids s'installe dans ma poitrine. Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais certainement pas à ça. Certainement pas à ça... « C'est vrai, on ne s'est pas parlé depuis des jours et on ne peut pas vraiment dire qu'on se soit quittés en de bons termes la dernière fois que l'on s'est vus, alors pourquoi avoir pris le risque de venir me chercher au lieu de fuir ? » Je ne sais même plus si j'ai envie de lui parler ou pas. J'ai juste envie de lui dire de partir mais je n'y arrive pas. Ça a été plus fort que moi, d'aller le chercher. Je voulais fuir. Sauver ma peau. Rester hors de toute cette histoire. Mais il était là. Et je n'ai pas pu faire autrement. Je me le serais sûrement jamais pardonné. J'aurais pu, cela dit, je n'aurais sûrement pas été à ça près... « Je voulais pas te laisser crever dans la forêt. » Les larmes que je retiens s'entendent dans ma voix mais je m'en fiche. Qu'il s'en serve contre moi, pour appuyer plus fort encore là où ça fait mal. C'est un juste retour des choses, je ne lui en veux pas. J'en aurais sûrement fait autant à sa place. Je soupire une fois de plus et bouge laborieusement, lui tournant le dos. Mon corps tout entier est douloureux. Tant que je ne bouge pas, j'arrive à le supporter (c'est rien par rapport à ce qu'ils m'ont infligé tout à l'heure) mais chaque mouvement me fait grimacer. Je ne veux plus le voir. Ou, plutôt, je ne veux plus qu'il me voie. « Mais j'aurais dû, c'est ça ? Je me suis comporté comme un connard l'autre fois alors il aurait fallu que je continue sur cette lancée histoire de pas te perturber davantage ? C'est ce que t'aurais préféré ? Si c'est le cas, fallait le dire, j'aurais très bien pu faire avec. » Parce que je sais que tout est de ma faute ce soir, tout ce qui leur est arrivé, tout, absolument tout. Mais j'étais pas impliqué dans cette histoire, et j'avais aucun intérêt à le faire. J'ai tout perdu pour lui d'une certaine manière. La protection de nos geôliers, la confiance que je tentais de gagner depuis des semaines, Bennett... Je me suis fait torturer au même titre qu'eux pour avoir voulu le protéger. C'est mérité, je ne le nie même pas, mais j'avais la possibilité de m'éviter tout ça. Absolument tout. Alors oui, il fallait le dire et j'aurais probablement pu faire avec...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyMer 1 Fév 2017 - 2:18


❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
Le silence est pesant et je sais qu'il provient en partie de ma faute. Enfin sur le coup je ne m'en rends pas complètement compte pour être honnête, parce que je suis parti dans mon idée et que je sais ce qu'il en est, sauf que j'ai toujours été maladroit pour exprimer le fond de ma pensée, Sibylle pourra en être témoin. Je ne sais pas, entre ce que je pense et ce que je dis, il en ressort toujours deux choses, ce que moi je pense et ce qu'ils comprennent. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans la tête à Dan et c'est bien ce que je lui reproche mais visiblement l'inverse est tout aussi vrai, il ignore ce qu'il se passe dans ma propre caboche. J'ignore pourquoi il m'a dis que je n'aurais pas dû m'interposer, que ça n'en valait pas la peine, tout ce que je sais, c'est que moi je ne vois pas les choses de la même façon que lui. La violence ne résout rien et surtout, je n'ai aucune envie qu'il lui arrive quelque chose. Sauf que bien évidemment ce n'est pas ce que je dis. Pourquoi le dirais-je ? Le mec m'a jeté, on ne s'est pas reparlé depuis la dernière fois, j'ai envie de dire qu'avec ce qu'on a vécu ce soir, il s'en fout royalement de savoir si j'ai envie qu'il se porte bien ou pas. Ca doit totalement lui passer au dessus, ne pensant plus au "nous" qui a existé l'espace d'une nuit, mais pensant seulement au "je" qui doit l'inquiéter plus qu'autre chose. Mais n'est-ce pas normal ? Tout le monde a pu entendre ses aveux, il est évident qu'il doit être inquiet pour sa propre santé et qu'il n'a pas envie que je sois en travers de son chemin. Je veux garder le peu de dignité qu'il me reste et éviter de lui offrir l'image du mec dégoulinant d'amour qui n'arrive pas à tourner la page. Evidemment, j'exagère, mais ça ressemblerait certainement à ça si je commençais à lui dire que je n'ai pas envie qu'on lui tombe dessus et que je serais prêt à m'interposer s'il le fallait. Le mec va rapidement me demander de quitter son dortoir et il aurait certainement raison de le faire. Je sais que je ne devrais pas réagir de cette façon, que je devrais m'en foutre de son sort, limit en rire, ce serait une douce vengeance pour moi. Je pourrais lui murmurer à l'oreille, quand il serait à terre : "ça c'est pour m'avoir humilié l'autre matin ..." avant de lui donner un coup. Sauf que je ne suis pas comme ça et rien que l'idée me donne la nausée. Oui nous nous sommes quittés en de mauvais termes, mais ça ne signifie pas pour autant qu'il doit subir les foudres de l'ensemble de l'école juste pour que je me sente vengé. Et même si toute cette histoire est en grande partie de sa faute, il n'avait certainement pas prévu que les Mangemorts torturent cette gamine au milieu de la Grande Salle. Je pourrais lui en vouloir, j'ai subi un sortilège impardonnable et je ne suis pas prêt de l'oublier de ci-tôt, mais si je fais ça, alors j'oublierais qui est mon vrai ennemi. Peut-être que c'est plus facile à m'en rendre compte parce qu'il s'agit de Dan et que même si je suis encore blessé d'avoir été jeté de cette façon, je n'arrive pas à l'oublier. Mon cerveau me dit d'arrêter de penser à lui, mais mon coeur bat plus vite quand il le voit ....

La discussion ne va pas en s'améliorant. Il me dit que Snow aurait pu s'en prendre à moi et que ça n'en aurait pas valu la peine. Je ne suis pas encore d'accord avec lui, à croire que c'est une constante entre nous. Je ne suis plus un enfant, j'ai le droit de prendre mes propres décisions et d'avoir mon propre avis sur la question. Cette journée a été longue et douloureuse, je crois qu'on a le droit d'avoir un break. Je sais que je ne pourrais pas empêcher Snow de le frapper mais je peux le ralentir un peu, histoire de laisser à Dan le temps de panser un peu ses blessures, de se reposer une nuit. J'aimerais pouvoir le suivre comme une ombre pour être sûr qu'il ne lui arrive rien mais là ça ferait vraiment bizarre, je l'avoue sans mal. Alors je me résous à le laisser vivre sa vie, en tentant d'oublier que je vais mal le vivre si je le vois défiguré. Je mets les choses au clair, peut-être un peu trop. Mon ton n'était certainement pas bon et nos sensibilités sont certainement un peu trop exacerbées ce soir pour qu'on arrive à prendre les choses comme elles sont. Il ne dit rien, j'ignore ce qu'il se passe dans sa tête mais au bout d'un moment je me dis qu'il l'a certainement mal pris. Pourtant je ne m'excuse pas, j'en ai marre d'être désolé. Je fais ce que je veux de ma vie, que ça lui plaise ou non et si je veux m'interposer encore entre lui et un poing, alors je le ferais. Ce ne sera pas la première fois que je me prends un coup et pas la dernière. Le silence règne dans le dortoir et la tension monte lentement d'un cran. Je fixe quelques instants la porte des yeux, je n'aurais pas dû venir, c'était une mauvaise idée. Nous sommes tous les deux fatigués, à fleur de peau, nous souffrons et je crois qu'il est devenu difficile de nous exprimer tellement il y a de non dit. On n'a jamais reparlé de cette soirée que nous avons passé ensemble. Je sais qu'il la regrette, c'est évident sinon ça ne se serait pas passé comme ça, mais il y a d'autres façons de dire les choses sans être forcément blessant. Il aurait pu m'expliquer tranquillement que nous avions fait une bêtise, qu'il n'était pas attiré par les garçons ou simplement par moi et qu'il préférerait que cette histoire reste entre nous. Au vu de ma situation actuelle, j'aurais certainement accepté, peut-être pas avec plaisir mais j'aurais compris. Là je ne sais rien, je suppose, je comble les trous comme je peux et je dois avouer que ce que j'imagine me vexe peut-être plus que la vérité, je ne sais pas.

« Je voulais pas te laisser crever dans la forêt. » D'accord donc là je suis perdu. Pourquoi il me parle de ça ? Je le vois me tourner le dos, donc là très clairement la situation se dégrade d'instant en instant et j'ignore quoi faire pour arranger les choses. Je ne veux pas qu'il se referme, au contraire je veux qu'il me parle, qu'il s'ouvre à moi, qu'il me permette de tenter de le comprendre, de me laisser entre dans sa vie au lieu de me laisser constamment à la porte. « Quoi ?? » Je lui parle de la Grande Salle et il me parle de la forêt, clairement on n'est pas sur la même discussion. Je m'en fous de cette histoire de forêt, c'est de l'histoire ancienne, non ? En plus je ne lui en veux pas, même si ça avait été dans ses intentions. On s'en est sorti, on a tourné la page, alors pourquoi il en reparle ? Je sais que ça fait écho à notre discussion de l'autre soir, mais je ne m'attendais pas particulièrement à ce qu'on en reparle maintenant. Surtout que j'ai pas la sensation que ce soit le bon moment. Même si, pour être honnête, le bon moment n'existera certainement jamais entre nous. « Mais j'aurais dû, c'est ça ? Je me suis comporté comme un connard l'autre fois alors il aurait fallu que je continue sur cette lancée histoire de pas te perturber davantage ? C'est ce que t'aurais préféré ? Si c'est le cas, fallait le dire, j'aurais très bien pu faire avec. » Alors notre fin de soirée va se résumer à ça ? On va se prendre la tête, je vais claquer la porte et on n'en parle plus ? C'est ça ? Mais si moi j'en ai pas envie ? Si ce n'est pas ce que je veux. Je crois que j'ai assez souffert comme ça ce soir pour qu'on en rajoute une couche. J'ai déjà beaucoup trop de choses qui se sont brisés en moi ce soir pour que le dernier lien, étrange et inexplicable, qui me lie encore à Dan explose en plein vol. Je ne veux pas qu'on se prenne la tête, je veux juste que tout ça s'arrête, qu'on retourne dans notre monde merveilleux qui était le notre cette nuit là et qu'on oublie la réalité. Sauf que peut-être que je me suis trompé et que ce monde merveilleux n'existe que pour moi ... « C'est pas ce que j'ai dis ... » C'est en tout cas pas ce que je pense. Je me passe les mains sur le visage. Je suis fatigué, j'ai mal de partout, pourquoi je dois aussi essuyer une crise ? « Dan ... j'ai pas envie de me prendre la tête avec toi ... je ... » je veux juste comprendre ... ou peut-être ai-je juste envie d'entendre ce que j'ai envie et non pas la réalité. « J'ai pas accepté de venir dans ta chambre pour ça ... Je ... je m'inquiète pour toi ... » Commençais-je par dire. Ca devait lui faire de belles jambes, bien évidemment, mais ce soir, j'en avais un peu marre de me cacher derrière des apparences, c'était un peu trop difficile de voir notre relation disparaitre en lambeau sans rien faire pour arrêter le massacre « Et oui, ça me perturbe de ne pas savoir sur quel pied danser avec toi. Un coup tout se passe bien et j'ai vraiment la sensation qu'il y a une complicité qui se crée entre nous et la fois d'après on se prend la tête ... » J'ignore si j'enfonce le couteau dans la plaie ou s'il comprend que j'aimerais qu'on arrive à se parler « Je sais que ce n'est pas le moment d'avoir cette discussion, que t'es fatigué et que tu voudrais dormir ... mais ... Suis-je juste une erreur pour toi ? Le mec un peu trop collant que la vie t'a collé dans les pattes à Halloween et dont t'as du mal à t'en défaire et qui te rappelles que t'as fais une erreur une nuit ... ou suis-je plus ... je sais pas moi ... quelqu'un que t'estimes, t'apprécies ou je ne sais quoi encore ? » wouhai sinon je peux me taire je pense, ça m'éviteras de m'enfoncer tout seul et de passer pour un blaireau ... Tant pis, peut-être que c'est ce dont j'ai besoin, passer pour un mec ridicule, ça me remettra peut-être les idées en place ...
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And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

Il ne nous faut pas longtemps pour reprendre les mauvaises habitudes et regarder ce qu'il reste de notre relation battre de l'aile. Comment est-ce que ça pourrait en être autrement, de toute façon ? J'imagine que ça ne le dérange pas vraiment, lui, et que je vais devoir en prendre l'habitude. Parce que ce qu'il se passe avec Milo ce soir, ça va se passer avec tout le monde dans les jours à venir. C'est évident. Difficile à accepter mais évident... Tous mes amis vont se barrer un à un. J'essaye de voir le bon côté en me disant qu'il n'y aura pas grand monde à voir partir vu le peu de véritables amis que je peux avoir mais ça ne marche pas particulièrement bien. Je n'ai pas envie de les voir partir. Rien que l'idée me fait peur. J'essuie un nouveau frisson et étouffe un bâillement. La logique aurait voulu que j'essaye de dormir, ne serait-ce qu'une heure ou deux, mais je crois que ça me fait plus peur encore que leur fuite. Si les cauchemars étaient déjà omniprésents avant, alors que je n'y étais pour rien, qu'est-ce que ça va être maintenant ? Je n'ai pas envie de savoir, je n'ai pas envie de tenter. Tant pis. Je préfère être fatigué. Il y aura bien un moment où mon corps suivra plus et que je me retrouverai dans un sommeil trop lourd pour y voir quoi que ce soit... Enfin j'espère. Je ne sais pas à quel moment il va réaliser qu'il n'a rien à faire là mais je m'attends à ce qu'il fasse demi-tour d'une seconde à l'autre. Je ne suis plus certain de ne pas le vouloir. Qu'est-ce qu'il y a tirer de cette conversation, de toute façon ? On n'est pas d'accord, une fois de plus, on va s'engueuler, une fois de plus, et on s'ignorera, une fois de plus... On a déjà donné, je connais l'histoire et je n'ai pas très envie qu'on me la raconte encore. Pas ce soir... S'il part, je veux que ça soit correctement. Qu'il me dise que c'était peut-être pas une bonne idée et s'en aille normalement. Pas qu'on se pousse à bout et que je le foute dehors ou qu'il finisse par claquer la porte. Non, pas ce soir... Enfin, je suis même pas sûr d'avoir le courage d'entamer une vraie dispute. Je suis pas certain d'avoir le courage de quoi que ce soit, pour être tout à fait honnête. Même pas celui de paniquer à la pensée d'un possible départ. Alors que ça aurait certainement été la chose la plus naturelle du monde. Mais non. Même pas. Qu'il parte. Je le réaliserai sûrement après, ou demain, quand l'évidence me tombera dessus : il n'y aura plus rien. Plus jamais. Là, je le sais, mais il me dérange tellement que je ne le prends pas véritablement en compte. Il n'y a que cette discussion désagréable et ce garçon qui l'est tout autant. C'est la première fois que je pense du mal de lui comme ça. Je lui trouve toujours toutes les excuses du monde, d'habitude. Et là qu'il les a vraiment, je refuse de les voir. Sûrement parce qu'elles iraient dans son sens et m'enfonceraient plus encore. J'ai pas besoin d'elles ni de lui pour avoir bien conscience de toutes mes erreurs et de la merde que j'ai bien pu foutre ici. Ici comme ailleurs, en réalité. C'est une constante, chez moi. Prendre des airs innocents et regarder les gens descendre aux Enfers sans rien dire. Ma mère témoignera sûrement, si vous lui demandez. Je frissonne encore. Non... C'est pas la même chose. J'y étais pas vraiment pour quelque chose avec ma mère... Mais j'aurais pu me taire. Comme là. J'aurais pu mais je ne l'ai pas fait. Je n'ai pas pensé une seule seconde aux conséquences, trop occupé à lui balancer à la tronche tout ce qu'elle refusait d'admettre.

C'est rare mais elle me manque, elle aussi. C'est sûrement l'une des personnes qui me manque le moins, à la maison, mais je donnerais cher pour la savoir tout près. Pour qu'elle m'engueule, pour qu'elle désespère devant le môme insupportable et particulièrement con que je suis... Pour l'entendre dire que je suis sûrement le plus mauvais exemple que le reste du troupeau aurait pu avoir, qu'il serait temps que je prenne mon rôle d'aîné au sérieux et que j'arrête de faire n'importe quoi. En fait, je me comporte depuis des années comme si j'étais un adulte presque responsable mais je suis juste un enfant qui a foutu sa vie en l'air depuis longtemps et qui s'efforce de continuer à chaque instant. Et qui rêve finalement de retrouver les bras de sa maman rien qu'une seconde pour oublier la dure réalité. Sauf que ma mère n'est pas là et que la réalité ne cesse de s'imposer. « Quoi ?? » Un soupir m'échappe. On ne se comprend pas, on ne se comprendra jamais, je ne sais même pas pourquoi je continue à m'acharner. C'est stupide, ça donnera rien. Si on avait dû être amis, on le serait depuis longtemps déjà, mais on ne l'est pas. Il n'est toujours que le gamin qu'on m'a imposé à Halloween, rien d'autre. Rien d'autre ! Mais ça sonne faux. Horriblement faux. Comme toujours. Dès que j'essaye de le repousser, de le forcer à reprendre la place quasi-inexistante qu'il est censé avoir dans ma vie, il y a quelque chose pour le ramener vers moi... Sa lettre, Noël, son cauchemar, maintenant ça... J'ai essayé de le virer plus ou moins clairement à chaque fois pourtant... Plus ou moins volontairement peut-être aussi... On s'est disputés encore et encore, j'ai été absolument dégueulasse avec lui mais rien n'y fait. Il est encore et toujours là. En fait... Je ne devrais pas me demander pourquoi « je » m'acharne mais pourquoi « il » s'acharne. Quoi qu'il en soit, j'en ai ma claque ce soir. J'ai plus envie de l'écouter me rappeler que je suis un enfoiré, je le sais déjà. Et je me le rappelle très bien tout seul. Si c'est tout ce qu'il est venu faire là, qu'il retourne dans son dortoir. Kieren l'attend, sa sœur peut-être aussi. J'ai pas besoin de lui ici, je m'en sortirai tout aussi bien sans. Mon ventre se tord à cette idée. Si ! Je m'en sortirai très bien sans lui ! Je m'en sortirai très bien... « C'est pas ce que j'ai dit... » Bah ça en avait tout l'air en tout cas. J'ai l'impression de peser des tonnes ce soir. Le simple fait d'exister m'épuise encore davantage. J'aimerais que tout s'arrête un moment. Juste pour souffler. Demain, j'essayerai de tout supporter : le voir s'éloigner, capter leurs envies de meurtre, faire avec la culpabilité... Mais pas ce soir. S'il vous plaît... J'en peux plus, ce soir. Je crois que ce que j'espérais, en réalité, c'était qu'il vienne se coucher à côté de moi et m'enlace, comme l'autre nuit. Pas de discussion désagréable, pas de prise de tête... Rien. Juste lui. Juste nous. Ouais, voilà, c'était ça... Et rien ne pourrait en être plus éloigné. Cela dit, c'est mérité. Je peux pas l'envoyer se faire torturer et espérer réellement qu'il vienne me câliner ensuite. Ça n'a aucun sens. Qui pourrait être assez bête pour ça ?! Pourtant, je commence à voir la déception qui s'est mêlé à tout ça. Je ressens beaucoup trop de trucs négatifs et différents ce soir pour réussir vraiment à faire la part des choses mais elle est bien là. Et elle n'est pas moins douloureuse que tout le reste. « Dan... j'ai pas envie de me prendre la tête avec toi... je... » C'est là qu'il s'en va, normalement, hein ? Mon cœur s'affole. En fait, je retire ce que j'ai dit : je veux pas ! Je m'en tirerai pas mieux sans lui, je m'en tirerai pas du tout sans lui, je veux pas qu'il m'abandonne ! Mes doigts se resserrent sur mon drap mais je ne dis rien. Je ne le retiendrai pas, même si j'en ai envie, parce que j'ai pas le droit de le faire. « J'ai pas accepté de venir dans ta chambre pour ça... » Alors pour quoi ?! Parce qu'il me rembarre dès que j'ouvre la bouche depuis tout à l'heure, il y a un moment où il faut bien qu'il s'attende à ce que ça ne se passe pas merveilleusement bien. J'ai juste dit que je voulais pas qu'il prenne de risques débiles... Je m'attends à entendre la porte se refermer d'une seconde à l'autre. Je suis plus tendu que jamais. J'ai la gorge serrée, les yeux humides. J'ai de plus en plus de mal à faire semblant. « Je... je m'inquiète pour toi... » Je me retourne et me redresse brusquement, en gémissant malgré moi sous la douleur, et plante pour la première fois depuis des jours mon regard dans le sien. « Tu... quoi ? » Les battements de mon cœur se font plus violents. Différents peut-être aussi. Je dois avoir l'air idiot à le fixer, les yeux ronds et la bouche entrouverte sous la surprise. Il s'inquiète pour moi...? Je n'ai pas l'impression que ça fasse sens avec tout le reste. Il me déteste, on se s'inquiète pas pour quelqu'un qu'on déteste. Il veut juste me faire payer ce que je lui ai fait, rien d'autre ! Alors c'est pas logique. Rien n'est logique avec lui... Rien ne l'a jamais été. « Et oui, ça me perturbe de ne pas savoir sur quel pied danser avec toi. Un coup tout se passe bien et j'ai vraiment la sensation qu'il y a une complicité qui se crée entre nous et la fois d'après on se prend la tête... » Mes bras, enfoncés dans le matelas pour me permettre de garder les yeux sur lui, me font un mal de chien alors j'abandonne et me laisse tomber sur le dos en soupirant.

Je n'ai pas envie d'avoir à débattre sur le fait qu'on est pas amis, qu'on s'efforce seulement de faire comme si (d'où la complicité, j'imagine) alors qu'on sait très bien que ça ne fonctionnera pas. Et puis, quand bien même ça aurait pu fonctionner, il faut bien admettre qu'on a tout fait foirer en couchant ensemble. C'était pas l'idée du siècle... Pourtant, je ne le regrette pas. Pas vraiment en tout cas... Je regrette les conséquences bien plus que l'acte en lui-même. « Je sais que ce n'est pas le moment d'avoir cette discussion, que t'es fatigué et que tu voudrais dormir... mais... Suis-je juste une erreur pour toi ? Le mec un peu trop collant que la vie t'a collé dans les pattes à Halloween et dont t'as du mal à te défaire et qui te rappelle que t'as fais une erreur une nuit... ou suis-je plus... je sais pas moi... quelqu'un que t'estimes, t'apprécies ou je ne sais quoi encore ? » J'enfouis mon visage dans mes mains en l'écoutant. J'ai du mal à le suivre. N'importe qui au monde m'aurait secoué jusqu'à ce que je crache ce qui avait bien pu me passer par la tête pour envoyer une gamine à l'abattoir et lui... Lui s'inquiète davantage de sa place dans ma vie... Il préfère savoir comment je le vois que pourquoi j'ai fait ça. Ses questions me laissent sans voix. Je ne m'attendais pas vraiment à ça. Je mets plusieurs secondes à me décider à ouvrir la bouche. Des secondes qui m'ont parues interminables... Je ne suis pas certain de ce que je dois dire. De ce que je dois le laisser entendre ou lui faire croire. J'ai plus envie de mentir, surtout pas après ce soir, mais je suis pas sûr que la vérité soit préférable, dans le cas présent. « Ce que je voulais te faire comprendre c'est que... que c'était pareil. L'autre soir et ce soir. Tu disais que t'étais sûr que je me barrerai plus en te laissant derrière moi. C'est ce que j'ai fait. Je me suis pas barré en te laissant derrière moi. J'ai pas réfléchi. C'était juste... normal. » Je ne sais pas où je vais en lui parlant et je n'aime pas ça. Je ne sais pas ce que je veux lui dire, je ne sais pas ce que je veux qu'il sache, je sais rien. Je sais juste que je veux pas qu'il parte. Que je veux pas le perdre... « Quand je disais que je voulais pas qu'il t'arrive un truc, c'était pas juste pour combler un blanc dans une conversation. Ça a toujours été un échec, je sais, ce soir plus encore que d'habitude, je sais aussi, mais ça m'empêche pas de le penser vraiment. » Je me sens ridicule. Je rame, je tourne autour du pot... Pourtant, ça ne me ressemble pas vraiment. Mais qu'est-ce qui me ressemble vraiment en ce moment de toute façon ? Je n'aurais jamais imaginé pouvoir me retrouver dans une situation merdique à ce point et pourtant... Je ne suis sûrement plus à ça près, finalement. « On a peut-être pas eu une idée brillante, l'autre nuit, et j'ai été particulièrement con après, c'est vrai... Mais... » Un nouveau soupir m'échappe alors que je passe nerveusement la main dans mes cheveux. J'ai perdu un peu le fil de ce que je racontais. Cette conversation n'a pas lieu d'être. Qu'est-ce que ça peut foutre ce que je ressens pour lui alors que je lui en fais baver depuis le début ?! Pourtant, je lui dois bien ça. Il a posé la question, il mérite une réponse claire. Qui me semblait, à moi, évidente. Mais ce soir, je veux bien croire qu'elle ne le soit pas tant que ça. Alors je finis par abandonner la lutte. « Je tiens à toi, Milo. Je... je tiens vraiment à toi. » C'est complètement stupide. Il n'a probablement pas besoin de ça. J'aurais mieux fait de continuer à jouer les enfoirés de première pour qu'il puisse me rayer de son existence sans le moindre regret. C'est pas comme si j'étais en mesure de lui apporter quoi que ce soit de bien. Et c'est plus comme si j'avais besoin de lui en apporter des preuves...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyMer 1 Fév 2017 - 13:51


❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
« Tu... quoi ? » Qu'est-ce que j'ai dis ? La réaction de Dan me surprend et me laisse sans voix quelques secondes. Sur le coup, la première chose que je me suis dis c'était "J'ai encore dis quelque chose qui ne fallait ? Qu'est-ce que j'ai dis de mal ?" C'est vrai, depuis le début il ne parlait pas beaucoup, j'avais plus l'impression que nous nous affrontions jusqu'à ce que l'un cède et parte - certainement moi vu que ce n'est pas mon dortoir et que visiblement j'ai l'art de me barrer en pleine discussion quand cette dernière ne me va pas, Sibylle et Dan peuvent en témoigner. Il m'avait même tourné le dos, c'est pour dire comme la situation était compliquée entre nous et comme l'inévitable allait forcément survenir plus rapidement qu'on ne le pensait. Il y avait trop de non dit, je commençais à en avoir marre de ne pas savoir ce que j'étais censé faire avec lui et, pour être honnête, je crois qu'inconsciemment, j'avais envie de lui prouver que j'étais capable d'avoir du caractère moi aussi et que non, il ne pourrait pas faire ce qu'il veut de moi. Me prendre, me jeter, me reprendre, me rejeter, très certainement. Tout cela ne pourra pas durer indéfiniment, j'ai aussi mon amour-propre, même si on se demande où il se trouve actuellement. C'est vrai, si je suis dans ce dortoir ce soir, au lieu d'être dans le miens, ça tend quand même à prouver que je n'apprends pas de mes erreurs. Mais il faut croire qu'il est plus difficile de renoncer à une personne quand on tient à elle, même si on ignore pourquoi. Mais maintenant qu'il venait de se redresser et qu'il me fixait, je me sentis désarmé. Je n'aurais pas dû dire ça ? « Ben ... oui ... je m'inquiète pour toi ... » Dis-je d'un ton un peu hésitant, ne me sentant soudainement plus trop à l'aise avec cette affirmation. Pourtant c'était l'entière vérité, je n'avais pas envie qu'il me déteste pour ça mais il faudra bien qu'il se fasse une raison, il a le droit de me détester et me tenir loin de lui, ça ne m'empêchera pas de m'inquiéter pour lui. C'est vrai, après tout c'est mon droit le plus stricte, non ? « Je ne me suis pas interposé pour le plaisir de jouer les héros ... j'ai juste ... aucune envie qu'il te frappe. J'ai pas envie de te voir la gueule en sang, j'ai pas envie qu'ils te détestent ou qu'ils te fassent du mal... » Autant être honnête, même si ça peut paraître très niais, c'est malheureusement la pure vérité et je n'aurais pas honte de penser ça. « Je sais ce qui t'attends et ça me terrifie ... » Peut-être qu'inconsciemment, je suis ici pour veiller sur lui, même si je suis conscient que je ne ferais pas vraiment le poids face à une foule en colère ou même juste face à Snow. Mais j'ai envie de croire que c'est en essayant qu'on y arrive et qu'il ne faut pas abandonner trop vite, parfois les miracles arrivent. Je ne suis pas là pour lui faire la morale, même si je n'approuve absolument pas ce qu'il a fait, je n'ai aucune envie de le pointer du doigt. Je ne m'en suis peut-être pas très bien sorti jusqu'à présent, mais c'est pourtant la pure vérité. Je tiens à lui.

« Ce que je voulais te faire comprendre c'est que... que c'était pareil. L'autre soir et ce soir. Tu disais que t'étais sûr que je me barrerai plus en te laissant derrière moi. C'est ce que j'ai fait. Je me suis pas barré en te laissant derrière moi. J'ai pas réfléchi. C'était juste... normal. » Lentement je glisse vers le sol pour m'y assoir. Pourquoi ? Je l'ignore mais je le fais. Je pourrais m'assoir sur le lit de Keagan mais je n'en ai pas envie. Je n'ai pas reconnu ses cris parmi ceux de nos camarades, il faut bien être honnête, mais je l'ai croisé en sortant de la salle, je sais donc qu'il a subi le même sort que nous. Et j'ai compris également le sort qu'on leur réservé, juste parce que nous nous étions révolté. Il va passer deux jours sans manger, à l'isolement. Comment je peux m'incruster dans son lit alors qu'on lui réserve ce sort ? Comment puis-je en profiter en toute conscience ? J'aurais l'impression de le trahir une nouvelle fois et même si nous ne sommes pas proche, il reste quand même un camarade de maison et une personne qui continue à souffrir à cause de nous, je ne peux pas m'y résoudre. Le sol n'est pas si inconfortable ... Bon si, c'est affreux mais peut-être qu'avec le froid, les douleurs qui me parcourent le corps finiront par disparaitre, par s'endormir, j'ai bon espoir. Je vois bien que Dan n'a pas envie d'avoir cette discussion et je peux le comprendre, mais si on ne l'a pas maintenant, quand l'aurons-nous ? Parce que plus le temps passe et plus j'ai l'impression que ces moments de tête à tête vont se faire rare, voir n'arriveront plus. Alors oui, ce n'est pas le moment, il est fatigué, moi aussi, on a mal de partout et on est hanté encore par ce qui s'est passé ce soir, mais j'insiste, je veux savoir. Si je veux pouvoir me reconstruire un jour, j'ai besoin de savoir ce qu'il en est de son côté. Qu'est-ce que je dois attendre de lui ? Qu'est-ce qu'il pense de moi ? Il fait parti de ma vie, que je le veuille ou non, alors autant savoir quelle est réellement sa place. Est-ce qu'on est redevenu de parfaits inconnus ? Des potentiels amis ? Des connaissances ? Quoi au juste ? Il me rappelle une nouvelle fois la conversation qu'on a eu tous les deux, que j'étais persuadé qu'aujourd'hui, il ne partirait plus sans moi, que j'avais confiance en lui. Je me sens un peu honteux pour être honnête, la colère m'a poussé à changer d'avis, à me dire que ce n'était que du vent. Comme quoi, on change d'avis comme de chaussettes, encore que, j'ai beau être en colère contre lui, je suis prêt à me battre contre l'école entière pour le protéger, peut-être que je n'ai pas tant changé de discours que ça, je tente juste de m'en persuader ... « Quand je disais que je voulais pas qu'il t'arrive un truc, c'était pas juste pour combler un blanc dans une conversation. Ça a toujours été un échec, je sais, ce soir plus encore que d'habitude, je sais aussi, mais ça m'empêche pas de le penser vraiment. » Je reste sans voix face aux propos de Dan. Pour être honnête, je ne m'attendais pas du tout à ça. Evidemment que j'avais envie d'entendre ce genre de propos, on ne va pas se mentir, mais entre le vouloir très fort et l'entendre, il y a un monde. Le voilà qui s'ouvre enfin, qui me parle, qui m'offre le fond de son coeur ou en tout cas l'espérais-je. Pourquoi me mentirait-il ? Quel serait son intérêt ? Au pire il me dit qu'il s'en fout de moi et puis voilà, je le prends mal, d'accord, mais au moins ça sera clair. S'il s'y prend bien, je bouderais dans mon coin, m'installant au final dans le lit de Keagan tout en m'excusant silencieusement d'en profiter à sa place. S'il s'y prend mal, il est évident que je vais quitter ce dortoir en claquant la porte, me jurant à moi-même que plus jamais je ne lui parlerais ou lui pardonnerait. Cette bonne résolution tiendra jusqu'à ce que je le vois en sang et là je craquerais de nouveau, comme un débile. Parce que finalement, c'est certainement ce que je suis, un parfait crétin, qui crois qu'il existe du bon dans chacun et qu'il faut juste savoir le trouver. « On a peut-être pas eu une idée brillante, l'autre nuit, et j'ai été particulièrement con après, c'est vrai... Mais... » Même si je sais qu'il a raison de penser ça, malgré tout je sens un léger pincement au coeur. L'idée d'être un regret ne me plais pas vraiment, surtout pour ma première fois, ça ne m'emballe pas des masses de recommencer pour être honnête, avec personne. Au moins j'arrêterais de blesser les gens que j'aime. Je libère Hope de ses obligations et je me transforme en ermite, parce que soit disant que vivre dans un monastère, ce n'est pas un bon plan de carrière selon Liu Xi et que ça ne me plairais pas. Elle n'a peut-être pas tort, je suis croyant mais de là à vouloir vouer ma vie à ma religion, il y a encore un pas. « Je tiens à toi, Milo. Je... je tiens vraiment à toi. » Pour être honnête, je trouvais que cette histoire partait vraiment de travers et que nous allions finir par nous détester définitivement, mais je dois avouer que la tournure que prend les choses me laisse pantois. J'avais un peu peur d'entendre la fin de ses propos, qu'il me dise qu'on a rien en commun, qu'on n'aurait jamais dû coucher ensemble, que ça ne nous mène à rien cette histoire et qu'il faut qu'on arrête de se parler. Quelque chose dans ce genre là en tout cas. Visiblement j'avais tort sur toute la ligne. Je ne devrais pas sourire, ni ressentir une pointe de plaisir ou une certaine forme de chaleur au creux de mon estomac, pourtant je sens mon coeur battre un peu plus vite et une certaine forme de plaisir à entendre Dan me dire qu'il tient à moi. Je sais, c'est con mais pourtant je le crois. On a tenté de m'emmener loin de cette bataille, il est resté à mes côtés durant toute l'attente de notre punition, il a lutté avec moi pour me garder à ses côtés et il a hurlé mon prénom quand je me faisais torturer. Je crois que tout ça tend à prouver qu'il ne me ment pas, que tout ce qu'il me dit, il le pense vraiment. J'ignore pourquoi, mais je finis par me lever pour m'approcher de lui. J'étais très bien où j'étais, c'était inconfortable au possible mais ce n'était pas grave, c'était pas le pire que j'avais connu aujourd'hui et au moins je gardais mes distances avec lui et lui avec moi. Je m'installe au pied de son lit, du côté de la fenêtre, comme la première fois. Je suis juste assis, gardant les quelques distances que nous permettait le lit, histoire de ne pas non plus le mettre plus mal à l'aise qu'il l'était. Mais j'avais besoin de faire ça, je n'ai pas réfléchie, ça a été instinctif. « Je tiens à toi aussi ... » Que les choses soient claires entre nous, au moins une fois dans notre vie. « C'est pour ça que je n'ai pas envie que Shiver te tombe dessus. Même si je comprends ses raisons ... ça ne m'empêche pas de ne pas avoir envie de le laisser faire ... » Peut-être que finalement elle ne finira pas aussi mal que je l'avais cru cette soirée et qu'il y aura peut-être un peu de bon dans cette soirée catastrophique.
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And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

Il s'inquiète pour moi... Il s'inquiète pour moi ! Je l'ai salement viré après avoir couché avec et il s'inquiète pour moi ! Il s'est fait torturer par ma faute et il s'inquiète pour moi ! Je suis la cause de toutes ses emmerdes et il s'inquiète pour moi ! J'ai beau me le répéter encore et encore, je ne comprends pas comme il le peut. Comment il peut en avoir quelque chose à faire de mon existence alors qu'il devrait se contenter de me détester, comme tout le monde ? Parce que je ne me fais pas trop d'illusions, le monde entier me déteste, ce soir. Ou si ça n'est pas encore le cas, ça arriverait très bientôt. C'est étrange de penser à ce que serait probablement demain... Parce que je n'ai jamais eu de véritables ennemis. Je ne suis pas véritablement ami avec grand monde mais dans l'ensemble, je m'entends pas trop mal avec tout Poudlard ou presque. Ça a toujours été naturel d'aller voir n'importe qui pour passer le temps, le plus normalement du monde, comme si on était intimes depuis toujours et de repartir tout aussi normalement sans jamais avoir d'autres conversations avec la personne en question... Je n'ai jamais vraiment eu de sales histoires, faisant mon bonhomme de chemin de mon côté sans que personne ne vienne s'en mêler. Mais maintenant, tout va changer. Il va falloir faire attention à tout le monde, tout le temps, juste au cas où. Rester sur mes gardes, en permanence... Apprendre à être loin, à me faire discret. Longer les murs, fuir les lieux fréquentés, préférer mon dortoir au reste de l'école et penser à bloquer la porte, juste au cas où... Il s'inquiète pour moi, et même si je ne comprends pas comment, je commence à comprendre pourquoi. « Ben... oui... je m'inquiète pour toi... » Il n'a plus l'air aussi sûr de lui mais je ne prends pas la peine de relever. Je crois que je commence à prendre pleinement conscience de la merde dans laquelle je me trouve actuellement. « Je ne me suis pas interposé pour le plaisir de jouer les héros... j'ai juste... aucune envie qu'il te frappe. » Mais il finira par le faire. Il trouvera le moyen, l'occasion... Un jour où il n'y aura personne, ni mangemort ni Milo. Et ce jour-là, il ne me lâchera pas. J'ai envie de vomir. « J'ai pas envie de te voir la gueule en sang, j'ai pas envie qu'ils te détestent ou qu'ils te fassent du mal... » Chacun de ses mots fait peser un poids plus lourd sur ma poitrine. J'ai du mal à respirer, je tremble un peu. Le spectacle qu'il me raconte prend vie devant moi. Je n'ai aucun mal à l'imaginer. Il faut que je me calme. Je ne risque rien, ici. Au pire, je n'en sortirai plus. Qu'est-ce que je risque, hein ? De mourir de faim et potentiellement de redoubler. Ou de me faire sortir de force...? Est-ce qu'ils ont le droit de faire ça ? Je suppose que oui... Quel droit n'ont-il pas ? Je veux pas remettre le nez dehors. Je ne veux pas les affronter, je ne veux pas avoir à leur faire face. Je... Je fais pas le poids ! Je suis incapable de me battre, aussi loin que je me souvienne, je ne l'ai même jamais fait ! Ils ne feront qu'une bouchée de moi. Je ne donne pas cher de ma peau s'ils réussissent à mettre la main dessus. Je vais y rester. « Je sais ce qui t'attends et ça me terrifie... » Un gémissement paniqué m'échappe. « Moi aussi. » Je plaque ma main sur ma bouche dans la foulée dans l'espoir de retenir ceux qui pourraient vouloir fuir aussi. Mon cœur bat à tout rompre, cherchant déjà à éviter une confrontation qui n'a pas encore eu lieu. Ce soir, je suis tranquille. Ils seront tous trop occupés à se remettre de leurs émotions pour me chercher des noises et personne ne viendra me chercher ici. Ils ne peuvent pas entrer. Et ça n'est probablement pas ni January, ni Sybille, ni Bella qui tenteront de venger la môme. Pas comme ça, en tout cas. Enfin j'espère. Non, non, pas comme ça. Ce soir, je risque rien. Ce soir, je suis en sécurité. Ce soir, je peux souffler un peu. Tenter de me remettre physiquement de ce qu'ils nous ont infligé. Ce soir, tout ira bien. Et puis je ne suis pas seul. Tout va bien. Tout va bien... Je me force à respirer plus calmement. On reprend ses esprits. On se détend. Voilà... Tout va bien... Petit à petit, j'arrive à m'en convaincre. Ça n'évite pas le danger mais éloigne au moins la panique. Pour l'instant...

Finalement, la conversation continue. J'arrive à penser à autre chose que le sort qui m'est réservé. Je ne sais pas si je préfère pourtant avoir à m'expliquer sur ce que je peux bien ressentir pour lui. Ça aurait sûrement été plus simple de l'envoyer chier ou de ne pas répondre, prétextant que j'étais trop fatigué ou que je voulais dormir... Mais il est là. Il est à mes côtés. Il ne m'a pas lâché, pas vraiment jugé... Il se contente d'être tel qu'il a toujours été : présent et un peu maladroit. Je peux pas le repousser. Enfin si, je le pourrais, mais je ne le veux pas. Alors je réponds, sagement. Essayant d'être clair malgré la difficulté de l'exercice. Je ne parle pas de ce genre de chose, normalement. Bella ne compte pas, évidemment. Mais si je dis à quelqu'un que je l'apprécie ou davantage, c'est généralement que je ne le pense pas et que j'ai un intérêt caché quelque part. Là... Là je le pense. Je le pense sûrement un peu trop bien, même. Je parle, je m'embrouille un peu, je reprends, je continue... Les mots sortent sans que je ne les arrête. Il veut savoir, alors il saura. Il ne dit rien, en revanche. Il me laisse ramer tout seul sans rien faire pour m'aider. Je me sens un peu idiot. Beaucoup idiot. Est-ce que je fais une bêtise ? Peut-être. Est-ce que je suis à une près ? Sûrement. Est-ce que celle-là me dérange ? Non... Non, je ne crois pas. De toute façon, tout aujourd'hui n'est que la preuve involontaire qu'il n'est pas « personne ». Que, malgré tous mes efforts pour qu'il reste seulement le garçon que m'a imposé le destin un soir de fin du monde, j'ai échoué. Moi qui n'ai jamais remis en question rien qu'une fois l'autorité de l'école, qu'il s'agisse de celle d'avant ou de celle-ci, j'ai oublié toutes mes belles habitudes pour lui. J'ai oublié mon rôle pour le défendre, j'ai oublié d'avoir peur pour tenter de l'arracher d'entre leurs griffes, j'ai oublié d'être indifférent quand ils s'en sont pris à lui. Il n'y a pas besoin de nous connaître pour savoir que ce môme est important. Qu'importe la place qu'il occupe, elle est énorme, dans tous les cas. Et tous les efforts du monde n'ont pas suffi à l'en déloger. Il n'y a pas besoin de savoir ce qu'il s'est passé entre nous pour comprendre qu'on est plus proches qu'on ne l'a jamais montré. Le château tout entier a eu l'occasion de voir que ma vie prenait fin si on me l'enlevait. Mais j'imagine que ça n'est pas vraiment ce qu'il a retenu de cette soirée. Je ne sais pas si je dois en être soulagé ou non... Quoi qu'il en soit, je suis contraint de le garder auprès de moi encore un moment. Enfin... Jusqu'à ce qu'il en ait décidé autrement. Je finis par conclure, d'une manière peut-être moins équivoque que je l'aurais voulu. Il voulait une réponse, il l'a eu. Et probablement pas celle à laquelle il s'attendait. Je suppose qu'il aurait préféré que je prenne des pincettes pour lui dire que je l'aimais vaguement bien, qu'il était sympathique, que sa compagnie n'était pas désagréable quand on avait pas mieux et que si je m'ennuyais la nuit je savais où venir me divertir grâce à lui, mais je n'en pense pas un mot. J'aurais pu mentir, j'aurais pu le repousser une fois de plus mais... Mais je n'ai pas les épaules assez larges pour supporter un mensonge de plus. Pas tant que ça ne sera pas véritablement nécessaire. Et là, ça ne l'est pas. Au moins, il sait à quoi s'en tenir. Il sait qu'il ne me laisse peut-être pas aussi indifférent que ça et malgré tout ce qu'on a pu traverser, je veux qu'il reste près de moi. Et sûrement plus près encore... Assassiner toutes les distances existantes pour retrouver la proximité qui était la nôtre la dernière fois. Retrouver le réconfort de ses bras et ne plus jamais en bouger. Je ne sais pas ce qu'il pense de tout ça. Je ne lui ai pas laissé l'occasion de s'exprimer sur le sujet à notre réveil. Et on s'est évités les jours suivants. Je n'en ai pas la moindre idée. Est-ce qu'il le regrette ? C'est pas impossible... Il retrouvait un ami. Juste un ami... Et je suppose que le rejet radical que je lui ai offert en guise de bonjour l'a rassuré sur ce point. D'où son retour dans mon dortoir... Je trouve ça plutôt logique. C'était un accident. Une erreur. Les temps sont durs, on cherche du réconfort là où on peut et qu'importe si c'est auprès de la première personne qui passe. Je sais qu'il ne l'est pas. Que si j'avais voulu m'envoyer en l'air avec n'importe qui, ça n'aurait certainement pas été vers lui que je me serais tourné. J'aurais joué la carte de la sécurité, quelqu'un avec qui il n'y aurait jamais rien, aucune implication émotionnelle, que dalle. Fancourt, par exemple. Mais pas lui. Certainement pas lui...

Je l'entends se relever. J'ai tout gâché. Il va partir. C'était pas ce qu'il voulait entendre alors il va me planter là et faire comme si je n'avais jamais rien dit. S'il faut que je trouve des excuses pour expliquer ça, je peux mais qu'il ne parte pas ! Je veux bien prétendre que c'était pas vrai, ou alors que c'était pas dans ce sens-là que je le disais mais ne pars pas ! Je ferme les yeux. Ma respiration s'arrête d'elle-même. J'attends le moment où tout va basculer une fois de plus. Il n'y a plus le moindre doute, la porte va se refermer. Et la solitude va le remplacer. Ses pas résonnent dans la chambre. J'ai l'impression qu'il me transperce le cœur. Pas ce soir... Je tiendrai ma promesse, je resterai loin, je ne le toucherai pas, je ne répéterai même jamais ça s'il le veut. Mais qu'il reste... Je n'ai pas la force de supporter son abandon. Et contre toute attente, mon matelas s'affaisse. Je sursaute une fois de plus et me risque à ouvrir un œil aussi brillant que prudent. Il est là. Assis au bout du lit. Comme si c'était sa place. Comme si c'était le sien... « Je tiens à toi aussi... » Un sourire attristé étire doucement mes lèvres. Il ne devrait pas. Ça risque de lui attirer des ennuis. Il devrait mieux choisir à qui il s'attache. Mais le soulagement est néanmoins immense. Doucement, ma jambe glisse sur le drap jusqu'à le toucher, l'air de rien. La coïncidence est sûrement trop grosse pour être crédible mais je m'en fiche. Au pire, il bougera et je ne recommencerai pas. Ce contact, aussi minime soit-il, me rassure. Il est bien là. Tout proche. Et il n'a pas fui. Peut-être que le monde entier me déteste, peut-être qu'ils veulent tous ma peau mais lui non, lui est toujours, lui ne m'abandonnera pas. Et j'imagine que je peux faire avec pour l'instant. C'est lui que j'ai peur de perdre, pas le reste du monde. Encore une fois, Arabella ne compte pas. Même si j'imagine douloureusement qu'il faudra apprendre à composer sans elle, à l'avenir. Mon sourire, déjà faible, s'éteint totalement à cette pensée. « C'est pour ça que je n'ai pas envie que Shiver te tombe dessus. Même si je comprends ses raisons... ça ne m'empêche pas de ne pas avoir envie de le laisser faire... » On y revient. Le calme n'a été que de courte durée. Je me renferme malgré moi et reprends imperceptiblement mes distances avant de me redresser laborieusement, appuyant mon dos contre la tête de lit pour lui faire face. « Mais tu t'en mêleras pas, Milo. Que t'en aies envie ou non. » Il faut croire qu'il a vraiment envie qu'on se dispute, ce soir. Épuisés comme on l'est, il n'en faudrait sûrement pas beaucoup. « Tu crois pas que t'en as assez subi par ma faute ? Tu penses vraiment qu'il faut en plus que tu joues les boucliers face à lui ? Sérieusement ?! » Je me mords la lèvre sans m'en rendre compte alors que ma main passe nerveusement sur mon visage. « S'il doit me tomber dessus, et bien tant pis, ce sera à moi qu'il s'en prendra, pas à toi. Et c'est pas une question de vouloir que ça arrive ou de te prendre pour un môme ou je ne sais quoi. C'est juste que... Que j'le mérite, et pas toi, et qu'il est hors de question que qui que ce soit dérouille encore à cause de moi. Personne et certainement pas toi, tu comprends ça ?! » Je sais que je ne laisse pas beaucoup de place à la discussion et que j'ai sûrement été plus agressif que prévu mais je m'en fiche. Ma voix se barre dans les aiguës, trahissant sans mal les larmes que je retiens toujours. « J'ai cru qu'ils t'avaient tué. On t'entendait plus, on savait rien et... et c'est comme si le monde s'était arrêté de tourner, comme si y'avait plus rien, qu'il y aurait plus jamais rien... Juste plus toi. Et c'était de ma faute et je veux pas laisser faire ça une fois de plus. Je veux pas que ça soit vrai parce que tu m'apprécies et que tu veux m'aider, je veux pas. Je veux pas... » Je déglutis difficilement, j'ai la gorge serrée, la bouche sèche. Je me frotte les yeux qui ont recommencé à brûler. Et tente de faire fuir les hurlements qui se sont réinstallés au creux de mon oreille. « Eux, Shiver, ça a aucune importance, personne te fera du mal. On t'en a trop fait. Je dis pas que je m'en fiche de me faire tabasser dans un couloir, je suis pas débile à ce point, mais si ça arrive et bien j'assumerai. Sans toi pour jouer les gardes-du-corps. Et c'est pas une question. Et ton avis compte même pas. Je devrais être là pour te protéger, pas pour t'embarquer en Enfer avec moi. » Je veux qu'il comprenne que personne ne lèvera la main sur lui tant que je pourrai l'éviter. Et si pour ça il faut que je me prenne le poing de Shiver dans la gueule, et bien soit, je le prendrai.
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Arrivé(e) le : 05/01/2012
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Crédit : Tashi Rodriguez
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❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
« Moi aussi. » Je devrais m'auto-censurer je crois parce que moi je continue dans la lancée, suivant le fond de mes pensées et je me rends pas forcément compte que je ne le devrais peut-être pas. Mais difficile ce soir de jauger et de savoir ce qu'on a le droit de dire et ce qu'on devrait taire. Pourtant tout ce que je dis est la pure vérité et c'est certainement ça qui met Dan dans tous ses états. Ses révélations vont avoir pour conséquences d'avoir l'école entière - ou presque - contre lui. Normal donc qu'il commence à angoisser à l'idée. Le voir dans cet état de panique m'angoisse aussi. Intérieurement, je me maudis, je n'aurais dû ne rien dire, le garder pour moi. Il en est conscient de tout ça, c'est évident et ça doit trotter déjà suffisamment dans sa tête pour que j'ai besoin de le rappeler haut et fort. Mais quel abruti je fais parfois. « Pardon, je suis désolé ... je ne voulais pas ... » Non mais juste ferme là Milo, ce sera mieux. Je ne vais pas lui dire "je suis désolé, je ne voulais pas te rappeler le calvaire que tu vas vivre prochainement", non évidemment que ça ne se fait pas. Et je ne vais pas non plus lui dire "pardon, je ne voulais pas que tu te mettes à angoisser" Le voir dans cet état me rappelle dans quel état j'étais quand je suis venu le voir. J'avais des sueurs froides, je flippais totalement et j'avais bien du mal à me calmer. J'étais incapable de déterminer ce qui tenait du rêve de ce qui était la réalité, c'était l'angoisse. Alors que lui c'est différent, il n'aura aucun mal à déterminer si c'est un rêve ou la réalité, ce qui l'angoisse, autant que de se prendre un coup, cela va s'en dire, c'est de ne pas savoir quand, ni par qui. Parce que Snow a manifesté sa haine, mais il ne sera pas le seul dans cette situation. Combien vont-ils vouloir se venger ? Quand le feront-ils ? Est-ce que des gens interviendront ? J'en doute fortement, je dois être le seul fou à ne pas vouloir que ça se produise. Mais tant pis, je serais le seul à le protéger s'il le faut, au risque de que des gens me détestent. Mais je n'ai pas peur d'eux, je ne craindrais pas de leur dire que je ne les laisserais pas faire, que je suis bien placé pour lui en vouloir mais qu'à la différence d'eux, je voyais plus loin que le bout de mon nez. Eux voient un enfoiré de premier ordre qui a balancé une gamine pour une raison que j'ignore - et certes, ils n'auront pas tort - mais moi ce que je vois c'est Blackman qui s'amuse avec nous. En prenant Dan comme bouc-émissaire, il reporte la haine qu'on aurait dû avoir pour lui, sur Dan. C'est ingénieux. Certes il n'a certainement pas pensé aussi loin et il ne pouvait pas se douter que Dan craquerait durant la torture ou qu'il se ferait lui même torturer d'ailleurs. Mais il n'empêche qu'avec de la chance, c'est bien joué. Alors évidemment je ne ferais pas le poids devant l'école entière, d'ailleurs devant personne pour être honnête. Je ne suis pas bien épais et surtout je suis contre la violence, donc je serais bien incapable de me battre, me contenter de recevoir les coups. Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas la première fois et la force de l'habitude me permettra de les encaisser, c'est toujours ça de pris.

Lentement l'atmosphère se détend, pour mon plus grand soulagement. On n'aurait pas dû vouloir se retrouver tous les deux ce soir, c'était certainement trop compliqué entre nous pour tenter l'aventure. Pourtant au lieu d'écouter la raison, on a préféré écouter notre coeur. Tout a failli partir en sucette, la tension est montée, le ton avec et là où nous aurions dû seulement nous allonger et nous fixer dans le blanc des yeux et dormir l'un contre l'autre pour se rassurer, nous avons choisi de parler, discussion certainement anodine au début, mais qui a valu de réveiller ce qui sommeillé en nous. En tout cas en moi, ça c'est sûr. J'aurais dû le remercier de se faire du soucis pour moi mais au lieu de ça, je suis monté sur mes grands chevaux, sans vraiment m'en rendre compte. Parce que non, je n'ai pas envie de le voir la gueule en sang et l'école entière à son dos, alors oui je m'y opposerais farouchement. La raison en est simple, je tiens à lui, bien plus que je ne le devrais. Et je m'en fous si ça pose problème à des gens. Je m'en moque si ça le déranger lui, il ne pourra pas m'en empêcher. Si la raison n'a pas réussi à avoir le dessus sur moi, personne ne l'aura. Je l'assume entièrement ce soir et s'il le faut demain et dans les jours qui viennent. Son rejet ne m'empêche visiblement pas à tenir encore à lui aujourd'hui, ni sa trahison. Peut-être qu'un jour, il fera quelque chose que je ne pourrais pas lui pardonner, mais pour le moment je ne lui en veux pas. Je tiens à lui. Il n'y a plus d'angoisses qui se lisent sur son visage, il étire un sourire. Il n'est pas franc, il n'est pas jovial, mais il reste un sourire et je trouve ça plutôt prometteur comme sourire. J'ai eu peur qu'il me trouve un peu trop cavalier ou aventurier en m'installant au pied de son lit. Surtout que c'est vraiment l'endroit où j'ai passé la nuit la dernière fois que je suis venu et je me dis que c'est peut-être pas bien de rappeler cette nuit-là. Il l'a dis lui-même, c'était une erreur. Mais tant pis, son lit est quand même nettement plus confortable que le sol ou la fenêtre et maintenant que je suis là et que pour le moment il ne m'a pas chasser, autant en profiter. Je me détends un peu, tout comme lui. Il laisse glisser sa jambe sur sa couverture et finit hasardeusement contre moi. Est-ce qu'une simple coïncidence ou un geste volontaire ? Je n'en ai aucune idée et je m'en moque, je vais le prendre comme il est, un rapprochement, volontaire ou non, qui fait plaisir. J'ai eu besoin de son contact pour me rassurer la fameuse nuit qu'on a passé ensemble et j'ai eu besoin de sentir sa main contre la mienne quand on a traversé la Grande Salle pour tenter de rejoindre le Hall d'Entrée. Et cela va s'en dire, j'étais incapable d'être loin de lui durant l'attente dans cette salle de cours vide. Le fait qu'il m'est rejoint au sol et qu'il se soit collé contre moi m'a permis de m'apaiser un peu. Pas totalement, cela va s'en dire, il aurait fallu un miracle pour ça, mais son contact m'a quand même un peu apaisé. Je n'étais pas seul, il était là. Perrin aussi, tout comme Isidore ou Chuck, mais lui était là physiquement, son contact me rassurait. Quand ils m'ont enlevé à lui, tout ce qui m'effrayais, c'était que sans lui, je n'aurais pas la force de lutter, de m'en sortir, de survivre. Et j'avais peur qu'il m'abandonne, qu'il disparaisse sans que je puisse faire quoi que ce soit. S'il était mort ce soir, comment l'aurais-je vécu ? Mal, affreusement mal.

« Mais tu t'en mêleras pas, Milo. Que t'en aies envie ou non. » Et ce moment d'intimité partagé venait de s'arrêter, aussi rapidement qu'il avait commencé. Qu'avais-je encore dis pour le révolter autant ? J'aurais dû m'arrêter à "Je tiens à toi aussi" et puis c'était réglé. Je ne peux pas m'en empêcher, je suis un boulet. Il se redresse, sa jambe vient de s'éloigner de moi et c'est comme s'il me jeter à nouveau, c'est cruel. Je lui en veux de m'abandonner une nouvelle fois, on était bien là. Certes ce n'était pas le paradis sur terre, mais j'aurais pu m'en contenter. Mais non, il fallait qu'on se prenne de nouveau la tête. Qu'est-ce que j'ai fais encore ? Visiblement il ne plaisantait pas, ce n'était pas une question, mais bien une affirmation. Je ne devais pas m'en mêler. Il m'énerve déjà de dire ça. Alors je me fige de nouveau, j'en ai marre de m'engueuler avec lui. J'en ai marre qu'il m'engueule. « Tu crois pas que t'en as assez subi par ma faute ? Tu penses vraiment qu'il faut en plus que tu joues les boucliers face à lui ? Sérieusement ?! » Mais il m'engueulait vraiment en plus. Non mais j'hallucine. S'il fallait jouer les boucliers alors oui, j'étais prêt à le faire, que ça lui plaise ou non. Je me renfermais lentement à chacun de ses mots. J'avais la sensation qu'il faisait tout ça pour me mettre dehors. Il avait certainement fini par me connaître et par savoir qu'à force de s'en prendre à moi, il réussira à me faire partir en colère et que je n'étais pas du genre à me retourner ou à revenir. Quand je claquais la porte, aucune chance que je fasse demi tour. Pourtant dieu sait que j'en ai eu envie. Dans la salle sur demande par exemple, je me suis tenu contre cette porte, la maudissant, me maudissant, le maudissant. Je voulais y retourner, m'excuser, calmer le jeu, mais j'en étais incapable. Alors se fut le coeur lourd que je m'en suis allé. Si c'est ça ce qu'il veut, qu'il continue un peu, il y arrivera certainement s'en mal. A force, je vais préférer découvrir ce qui m'attend dans mon dortoir plutôt que de rester ici. Quoi que, non, ça non plus je n'en aurais pas envie, certainement pas après m'être pris la tête avec lui. Non, je descendrais très certainement dans notre salle commune, pour tenter de dormir sur un des canapés. Je serais certainement mieux qu'ici ou que dans mon lit. « S'il doit me tomber dessus, et bien tant pis, ce sera à moi qu'il s'en prendra, pas à toi. Et c'est pas une question de vouloir que ça arrive ou de te prendre pour un môme ou je ne sais quoi. C'est juste que... Que j'le mérite, et pas toi, et qu'il est hors de question que qui que ce soit dérouille encore à cause de moi. Personne et certainement pas toi, tu comprends ça ?! » Visiblement j'ai ouvert une valve et elle n'est pas prête de se tarir. Je ne sais plus trop quoi penser. Je n'arrive même plus à savoir si je dois être en colère ou non. Il est prêt à assumer son sort afin qu'ils ne s'en prennent pas à moi. Je ramène mes jambes difficilement vers moi. Je fais un peu la grimace mais la douleur finit par passer et je peux de nouveau l'écouter. Actuellement, je n'ai rien à dire. Je ne sais absolument pas si je le comprends ou pas. D'une certaine façon, oui, évidemment que je comprends son point de vu. Il ne veut plus que quiconque souffre par sa faute et est prêt à assumer son erreur. C'est bien comme attitude, c'est évident. Mais au fond de moi, je n'ai aucune envie qu'on s'en prenne à lui malgré tout et que s'il ne veut pas que quelqu'un me frappe par sa faute, moi je ne veux pas que quelqu'un le frappe sans que je ne réagisse. Si je ne réagis pas, ça veut dire que j'approuve et je n'approuve pas, alors comment ne pas réagir ?

J'aimerais réagir à ses propos. Protester. N'importe quoi en fait, sauf qu'il ne m'en laisse pas le loisir, il enchaine ses idées. Est-ce l'envie que je ne l'interrompe pas ? Est-ce parce qu'il est pris dans l'émotion ? Je peux la sentir et l'entendre et je déteste ça. L'entendre rire, sourire, heureux, ça je veux bien, mais dès qu'il s'agit de le savoir en peine, triste ou totalement torturé, comme il peut l'être en cet instant, là je ne peux pas. « J'ai cru qu'ils t'avaient tué. On t'entendait plus, on savait rien et... et c'est comme si le monde s'était arrêté de tourner, comme si y'avait plus rien, qu'il y aurait plus jamais rien... Juste plus toi. Et c'était de ma faute et je veux pas laisser faire ça une fois de plus. Je veux pas que ça soit vrai parce que tu m'apprécies et que tu veux m'aider, je veux pas. Je veux pas... » Et puis il se met à parler de moi, du moment où je suis passé au milieu du cercle de chaise. Cette pensée, je ne peux m'empêcher de baisser les yeux, comme honteux. Je revois Isidore au sol, maudissant les mangemorts, les provocants, avant de finir par les supplier, ne supportant plus la douleur. Voir son ami souffrir de la sorte, c'est horrible. Jamais je ne pourrais oublier ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu. On pouvait entendre le cri de nos camarades à travers le mur et ça non plus, je ne pourrais pas l'oublier. Ils subissaient la même chose et on était tous incapable de s'entre-aider. On devait regarder, impuissant, le calvaire des autres en sachant pertinemment que bientôt ce serait notre tour. Et le miens arriva bien plus vite que je ne l'aurais cru. Je n'ai même pas besoin de fermer les yeux pour revoir la scène, la revivre de nouveau. J'ai arrêté de fixer Dan depuis un moment, depuis qu'il a commencé à parler de moi, de ce soir. Je sens le sortilège s'arrêter et les mangemorts me pousser au sol. Ma main étant arraché à celle de Perrin. Dan n'était pas là, aucune possibilité de m'accrocher à quelqu'un. Terrifié, conscient de ce qui allait m'arriver, j'ai supplié. Je savais que ça ne servait à rien, mais je l'ai fais quand même. Est-ce honteux ? Peut-être, mais sincèrement je m'en fous. Oui j'ai supplié qu'ils ne le fassent pas, même si au fond de moi je savais que ça ne servirait à rien, qu'ils en seraient heureux, je l'ai quand même fait, pour le cas où et aussi parce que c'était plus fort que moi. Je peux entendre leur voix satisfaites et sentir le sortilège me plaquer au sol. Et là commence la véritable douleur. J'avais l'impression que était en train de me rouler dessus, qu'on tentait de m'arracher chaque muscle, chaque parcelle de peau de mon corps, à vif. Je peux encore la sentir sur mon corps en cet instant. Je sens une larme couler sur ma joue. J'aurais aimé qu'il me tue. Et peut-être que d'une certaine façon, ils y sont arrivés. Ils sont rentrés dans ma tête et ils ont tout détruit sur leur passage. Ils ont brisé mon espoir, ma joie de vivre, mon enfance, mon adolescence même, ma naïveté. Tout y est passé, il n'y a plus rien d'entier en moi, tout est brisé à jamais. Le monde s'est bien arrêté de tourner pour moi aussi et parfois j'ai l'impression qu'il n'a pas redémarré, qu'il est resté coincé à cette soirée d'horreur. Une partie de moi est restée au sol et je n'ai pas pu la récupérer en partant, ils m'en ont empêché et maintenant je vais devoir apprendre à vivre sans ... « Eux, Shiver, ça a aucune importance, personne te fera du mal. On t'en a trop fait. Je dis pas que je m'en fiche de me faire tabasser dans un couloir, je suis pas débile à ce point, mais si ça arrive et bien j'assumerai. Sans toi pour jouer les gardes-du-corps. Et c'est pas une question. Et ton avis compte même pas. Je devrais être là pour te protéger, pas pour t'embarquer en Enfer avec moi. » Je ne sais pas quoi dire, je n'ai rien à dire. Je suis recroquevillé sur moi même, incapable de bouger, plongé dans mes souvenirs, dans ma tête. Je sais qu'il n'a pas tort, que j'ai déjà suffisamment souffert, que je suis déjà suffisamment traumatisé jusqu'à la fin de mes jours, mais je serais encore plus traumatisé s'il ne revenait pas. Et s'ils frappaient trop fort ? S'ils allaient trop loin ? S'il finissait par y rester ? L'angoisse me gagne de nouveau. Comment est-on arriver à tout ça ? Ca n'aurait jamais dû arriver. On n'aurait jamais dû vivre ça. Jamais. « Alors on n'aura qu'à rester ici ... pour toujours. » Finissais-je par dire, après un long silence. Ma voix est cassée, vestige d'avoir trop crié et d'être assailli par les émotions. C'est ridicule ce que je viens de dire, évidemment, mais je m'en fous. S'il ne veut pas que je m'interpose entre eux et lui et que je ne veux pas qu'ils s'en prennent à lui, la seule solution à notre problème c'est de rester ici. On s'enferme à l'intérieur pour toujours ou au moins jusqu'à ce qu'ils se calment ou que les Mangemorts disparaissent. On n'aura qu'à se faufiler la nuit chercher à manger dans les cuisines, on prendra nos douches quand tout le monde dormira et le tour est joué. On se barricade à l'intérieur et personne ne pourra jamais rentrer. Evidemment c'est le rêve d'un enfant, un pure fantasme, mais c'était peut-être bon signe si j'étais encore capable de penser de cette façon, ça voudrait peut-être dire qu'un bout de mon innocence existait encore quelque part. « Quand ... quand ils sont venus nous chercher et qu'ils ont voulu nous séparer ... La première pensée que j'ai pensé, en dehors de ne pas savoir ce qui allait m'attendre, c'est que sans toi à mes côtés, je ne serais pas assez fort. » Commençais-je par dire, en glissant lentement mon regard vers lui. « C'est con, je le sais mais ... ça m'a terrifié. Je me suis dis que je n'aurais jamais la force de supporter ce qu'ils allaient nous faire si tu n'étais pas à mes côtés. Qu'ils n'avaient pas le droit de nous séparer, qu'on a toujours été ensemble quand il arrivait quelque chose de grave et qu'ils n'avaient pas le droit de nous enlever ça. Je me suis dis aussi que si je partais, je serais incapable de savoir ce qui allait t'arriver, que je ne serais pas là pour te soutenir et que peut-être au moment où tu en aurais le plus besoin, je ne pourrais pas t'aider, impuissant ... Et que je ne te reverrais peut-être pas ... » J'ignore pourquoi je lui disais ça, peut-être parce qu'il venait de se confier et que je ressentais le besoin de le faire à mon tour. Que s'il a eu peur pour moi, j'ai également eu peur pour lui. Que si je me suis débattu, ce n'est pas uniquement pour me protéger moi, mais parce que l'idée d'être séparé de lui m'était intolérable. « Et quand je me suis retrouvé au centre des chaises, j'étais terrifié, autant parce que je savais ce qui m'attendait, que parce que je me suis senti totalement seul et abandonné de tous. Ils étaient là, mais ça ne changeait rien, je me sentais seul au monde .... jusqu'à ce que j'entende ta voix. Ca n'a pas arrêté la douleur, ça n'a peut-être pas changé la situation, mais j'ai pu me raccrocher à ça. T'étais là, quelque part, mais t'étais là, je n'étais pas seul ... T'étais avec moi ... » Alors peut-être que tout ça est arrivé en grande partie par sa faute, mais il n'empêche que comme je le lui ai dis l'autre soir et comme il me l'a prouvé avant, il ne m'a pas laissé en arrière, il ne m'a pas abandonné, il est resté à mes côtés ... Il aurait pu s'inquiéter de son propre sort, m'oublier totalement ou ne pas prêter attention à mes hurlements, prétendant ne pas les reconnaître parmi ceux de mes camarades. Mais il ne l'a pas fait et ça, ça compte pour moi. Il a fait bien plus que mon propre frère qui n'a même pas cherché à me protéger dans la Grande Salle et qui n'a pas cherché à se rebeller quand ils m'ont embarqué. Il s'en fout, tant qu'il n'a rien et qu'Acacia est sauve, alors tout va bien. Moi je ne suis rien. Au moins quelqu'un tient à moi et même s'il n'est pas parfait, ça me va, parce que je ne recherche pas quelqu'un de parfait, je veux juste quelqu'un de sincère avec moi. Et lui l'est ...
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And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

J'aurais préféré ne pas savoir ce qui m'attend. Le découvrir au dernier moment, quand Shiver aurait réussi à me coincer. Ne pas avoir le temps de réaliser, de comprendre, d'appréhender. Peut-être que ça aurait été mieux s'il l'avait fait ce soir. Avec un peu de chance, ça l'aurait soulagé et moi, j'aurais été débarrassé. Il aurait fini par se lasser en voyant que ça changeait rien et que je n'étais pas du genre à répliquer... Parce que je ne me fais pas d'illusions, la seule chose que je pourrai faire, c'est le supplier de me laisser tranquille. Et je n'étais plus à une fois près, aujourd'hui. Là... Là, l'attente va durer indéfiniment. Et quand il aura eu ce qu'il veut, je continuerai à me demander s'il ne recommencera pas. Ou si un autre ne recommencera pas à sa place. Je veux rentrer chez moi. J'ai peur de ce que va devenir ma vie à Poudlard. Un véritable Enfer. « Pardon, je suis désolé... je ne voulais pas... » Sa phrase fait remonter les souvenirs de la pauvre gamine à moitié consciente sur sa chaise. Je frissonne de plus belle. J'ai froid. C'est un véritable cauchemar. Aux images de ma mort prochaine se superpose la sienne passée. Ça fait trop. Je veux plus repenser à tout ça, je ne veux plus ni revoir ni imaginer. Je veux que ça s'arrête. Je veux que ça me fiche la paix ! Elle hurle, elle pleure, elle tombe, les sons, les odeurs, les sensations... Tout me revient de manière anarchique et violente. Je ne passerai pas la nuit. Elle va finir par m'achever, elle, sans même en avoir conscience. Je finis par secouer doucement la tête pour lui signifier que c'est rien, qu'il n'a pas à s'excuser. C'est pas grave... De toute façon, ça n'est pas de sa faute si ça m'a traversé la tête. Il n'a juste pas aidé à l'en sortir. Mais ça ne fait rien. Je crois qu'il peut s'en donner à cœur joie si ça lui fait plaisir, ça serait qu'une bien maigre vengeance. Je peine un peu à me calmer. Les souvenirs de son corps étendu devant nous refusent de me lâcher. Elle est là, devant moi, promettant sans un mot de me hanter jusqu'à la fin des temps. Et je sais qu'elle y arrivera. Qu'à chaque fois que j'aurais le malheur de ne plus y penser, elle reviendra. Pour que je n'oublie pas. Pour que j'aie à supporter à jamais les conséquences de ma stupidité. C'est qu'une enfant... Je ne comprends pas comment j'ai pu tomber aussi bas, comment j'ai pu vouloir consciemment m'en prendre à elle... Le plus lâchement du monde. Pour un détail qui, aujourd'hui, m'apparaît même sans importance. Elle a sûrement été détruite pour rien. On l'a tous été pour une histoire de défaite ridicule. Lentement, elle s'efface. Pour l'instant. Je ne sais pas combien de temps durera son absence mais je sais qu'il faut en profiter pendant que je le peux encore. Mon rythme cardiaque ralentit un peu, mes mains se calment. « Ça va aller... » Je ne suis pas certain que ce soit vrai. Ni même convaincant, d'ailleurs. Mais je veux y croire. Et qu'il y croit aussi, par la même occasion. De toute façon, je me le dis et me le répète : ce soir, il ne m'arrivera rien. Peut-être que sa présence m'aide à voir les choses de cette manière, qu'il me rassure assez pour laisser la paranoïa de côté encore quelques heures. Demain, tout sera différent, bien sûr, mais j'aurais le temps d'y penser plus tard. Je soupire et laisse la soirée reprendre son cours normal, loin des angoisses que me préparent déjà les jours à venir.

Pendant une seconde, j'ai cru que l'orage était passé, qu'on allait pouvoir se retrouver. Juste un peu... Mais je me suis trompé et tout reprend comme si ça ne s'était pas arrêté. J'aurais aimé qu'il lâche l'affaire, qu'il abandonne juste ce soir. On aurait pu en reparler demain, ou jamais, il aurait pu me mettre devant le fait accompli sans rien avoir dit. Il n'était pas obligé de nous enfoncer davantage maintenant. Je sens la fatigue qui s'accumule et ma patience qui se délite. Je n'ai pas envie qu'on se dispute pourtant, je vous jure. Mais c'est comme inévitable. On est pas d'accord, on a pas les nerfs assez solides pour faire avec. Lui ne les avait pas tout à l'heure et après m'en être pris plein la tronche pour exactement ce qu'il me fait là, j'avoue que je ne les ai plus non plus. Je reprends mes distances et lui garde le silence. J'ai l'impression qu'on s'en sortira jamais et que la seule manière d'arrêter les dégâts c'est qu'il prenne la fuite. Pourtant, il n'y a rien que je pourrais vouloir moins que ça. J'aurais sûrement dû me contenter de rougir quand il m'a dit qu'il tenait à moi et laisser couler le reste. Acquiescer par principe et l'éloigner des potentiels problèmes autant que possible. Mais ça a été plus fort que moi. Il faut qu'il comprenne que ça n'est pas contre lui, au contraire. J'aimerais juste qu'il réalise que je veux juste ne plus lui faire de mal. Parce que s'il reste dans ma vie seulement pour souffrir, autant l'en rayer, ça ne sert à rien. Je le regarde se recroqueviller au pied de mon lit. Pourquoi je lui fais ça ? Pourquoi je ne le laisse pas tranquille ? Il rejoindrait le lit d'à côté, je ne chercherais pas à le retenir dans le mien, et il pourrait essayer de se reposer un peu. De laisser son corps s'en remettre. Il pourrait souffler, arrêter d'avoir à supporter une conversation désagréable et un abruti qui l'est certainement autant. Je ne sais pas pourquoi je continue mais je continue malgré tout. C'est comme si je n'étais pas capable de m'arrêter. Je crois que je n'ai plus l'énergie suffisante pour à la fois parler et m'empêcher de le faire. Alors maintenant que j'ai commencé, il faut sûrement aller jusqu'au bout... Il ne mérite pas ça. Il mérite tellement mieux. Tellement mieux qu'un... ami...? comme moi, tout juste bon à le foutre dans de sales draps... Je voudrais savoir ce qu'il en est, exactement. Ce qu'il est. Ce que je suis. Ce qui nous lie. Si quelque chose nous lie vraiment... Mais je ne pose pas la question, je me contente d'exemplifier maladroitement ce que je raconte. Ce que j'ai pu ressentir lorsqu'il a cessé de hurler. La peur incommensurable. La perte totale de sens. Le vide. Je crois que rien est plus vrai que ça. J'ai tellement ressenti de choses au même instant que c'était comme s'il n'y avait plus rien. Ni dedans ni dehors. Tout n'était plus que son absence. Mais j'ai du mal à mettre des mots dessus. J'ai du mal à expliquer ce que je n'ai pas envie de réaliser totalement. L'importance qu'il a prise dans ma vie est telle que c'est un peu effrayant. Je n'ai pas l'habitude d'être véritablement attaché aux gens. Il y en a, bien sûr, mais là tout est arrivé très vite, sans que je prenne totalement conscience de tout ni de l'ampleur de la situation. Ce soir, je n'ai pas eu le choix. Je sais que c'est certainement faux et que si ça arrivait je relativiserai, mais ce soir, j'ai eu l'impression qu'il n'y aurait pas de suite s'il n'en faisait pas partie. Que tout ça s'arrêterait là. Qu'ils ne pourraient pas réellement nous séparer. Plus je parle, plus je le vois sombrer. Mon cœur se serre et j'abrège. Une larme coule sur sa joue. Je me sens mal. Pourquoi je l'ai forcé à repenser à tout ça ? Je suis tellement con ! Doucement, je m'approche. À quatre pattes, comme un gamin coupable. J'ai mal au ventre. Chaque geste réveille les douleurs que leurs sorts m'ont offert mais je ne bronche pas et m'arrête à quelques centimètres de lui. J'ai envie d'essuyer sa joue mais je n'ose pas. Je n'ose pas me faire plus présent que je le suis déjà, j'imagine que je n'en ai pas le droit et que ça briserait ma promesse. J'ai brisé bien trop de choses pour en rajouter. Alors mes doigts s'accrochent au tissus de mon pantalon pour m'empêcher de tendre la main vers lui. « Alors on n'aura qu'à rester ici... pour toujours. » Je hoche doucement la tête. Son idée n'a aucun mal à me convaincre. Je veux bien. Je me fiche des journées sans fin qui pourraient nous attendre, de l'ennui, de l'envie de s'étriper à force d'être ensemble H24. Je suis partant. On peut commencer quand il veut. « D'accord. On reste là pour toujours. » Bien sûr, je sais que ça ne tient pas debout et qu'on pourrait s'en sortir une journée ou deux, au maximum, avant que les professeurs fassent en sorte de nous faire sortir d'ici pour reprendre le chemin des salles de classe mais ça ne fait rien. Ce soir, je crois que c'est possible. Qu'on ne sortira plus. Qu'on s'enfermera dans cette chambre et que personne ne nous en délogera. Que personne ne nous forcera plus à nous séparer si on en a pas envie. Et j'en ai pas envie.

« Quand... quand ils sont venus nous chercher et qu'ils ont voulu nous séparer... » Son regard croise le mien et je m'y accroche. Presque désespérément. Non, pas presque... Désespérément. C'est une horreur de voir tout le mal que je lui ai causé et la culpabilité ne met pas longtemps à revenir. Je n'aurais jamais cru qu'il était possible de s'en vouloir et de se détester autant. Pourtant, c'est quelque chose de courant, chez moi, mais jamais à ce point-là. J'aurais tout donné pour pouvoir revenir en arrière et éviter tout ça. Normalement, mes erreurs n'ont de conséquences que sur moi, alors c'est pas important, je m'en fiche, c'est bien fait, j'ai qu'à être moins bête... Mais là... Elle, lui, eux... Il y a trop de monde qui sont victimes de ma stupidité. « La première pensée que j'ai pensé, en dehors de ne pas savoir ce qui allait m'attendre, c'est que sans toi à mes côtés, je ne serais pas assez fort. » Je reste là, à le fixer, sans rien dire. Fixant en même temps l'étendue des dégâts que j'ai pu causer. Je ne veux pas qu'il ait à revivre tout ça une fois encore. Il n'est pas obligé d'en reparler. Pourtant il continue. « C'est con, je le sais mais... ça m'a terrifié. Je me suis dit que je n'aurais jamais la force de supporter ce qu'ils allaient nous faire si tu n'étais pas à mes côtés. Qu'ils n'avaient pas le droit de nous séparer, qu'on a toujours été ensemble quand il arrivait quelque chose de grave et qu'ils n'avaient pas le droit de nous enlever ça. » L'oxygène se fait rare. Ça n'est pas con. C'est... c'est juste une preuve de plus de ma trahison. Lentement, mes doigts desserrent leur emprise. « Je me suis dit aussi que si je partais, je serais incapable de savoir ce qui allait t'arriver, que je ne serais pas là pour te soutenir et que peut-être au moment où tu en aurais le plus besoin, je ne pourrais pas t'aider, impuissant ... Et que je ne te reverrais peut-être pas... » Finalement, je prends sa main dans la mienne. L'hésitation est palpable. Il y a une certaine timidité que je n'ai pas pris la peine d'avoir dans la Grande Salle. Je veux juste qu'il sache que je suis là. Même si je ne le devrais pas, même si ma place devrait être à des kilomètres de lui. Tant qu'il le voudra, je serai là. Je n'ai pas détaché mon regard du sien plus d'une seconde et je m'y replonge presque aussitôt. « J'ai essayé de te suivre... Je voulais pas te laisser... » De le rejoindre ensuite, aussi. Je n'ai pas vérifié mais j'imagine que mon vain combat avec ma chaise a laissé des traces. J'aurais probablement continué à me débattre pendant des heures, jusqu'à ce qu'ils le lâchent ou que la chaise finisse par céder. Il fallait que je sois avec lui, que je sois près de lui. C'était la seule chose qui comptait. Le monde entier a littéralement cessé d'exister. Il n'y avait plus que lui. « Et quand je me suis retrouvé au centre des chaises, j'étais terrifié, autant parce que je savais ce qui m'attendait, que parce que je me suis senti totalement seul et abandonné de tous. Ils étaient là, mais ça ne changeait rien, je me sentais seul au monde... » Et je lui ai fait endurer tout ça. Je serre sa main un peu plus fort alors que je détourne les yeux. C'est à cause de moi qu'il a vécu tout ça. À cause de moi qu'il a eu peur, qu'il s'est senti abandonné, qu'il a eu mal, qu'il a été humilié... Et il le sait. Et il n'a pas hésité une seule seconde à rester auprès de moi seulement parce que je lui ai demandé. Je ne le mérite pas. Je ne le mérite véritablement pas. Mais je laisserai ma place pour rien au monde. « Jusqu'à ce que j'entende ta voix. Ça n'a pas arrêté la douleur, ça n'a peut-être pas changé la situation, mais j'ai pu me raccrocher à ça. T'étais là, quelque part, mais t'étais là, je n'étais pas seul... T'étais avec moi... » Sans que je m'en rende compte, les larmes se sont mises à couler doucement, silencieusement, alors que j'observe nos mains liées. « Je suis désolé... » Mon pouce caresse imperceptiblement le dos de sa main, comme l'autre nuit, mais je crois que c'est surtout moi que j'essaye de rassurer cette fois. « Je savais pas que ça finirait comme ça... Je pensais pas que... qu'ils lui feraient du mal... qu'ils t'en feraient à toi... » Je n'ai pas le courage de le regarder, de voir une nouvelle fois tout ce que j'ai pu lui faire. Alors je joue les lâches, comme toujours. « J'ai pas voulu que ça en arrive là... Je te promets Milo, j'ai jamais voulu tout ça... » J'essuie une larme qui coule dans mon cou et renifle le plus discrètement possible. Je suis ridicule. Complètement dépassé par l'étendue de mes conneries. Noyé par des conséquences que je ne maîtrise pas. Et j'oublie totalement de feindre quoi que ce soit. Il est là, il est toujours là, et rien que pour ça, je n'ai pas le droit de mentir ou de faire semblant. Demain, je pourrais tenter de m'en sortir plus dignement, ce soir, ça n'est pas vraiment important. « Juste qu'ils... qu'ils l'interrogent ou... ou qu'ils fouillent ses affaires... Je sais pas. Je sais pas... Elle devait juste flipper... Juste ça... » J'ai de plus en plus de mal à parler, la discrétion de mes pleurs s'est envolée et j'ai fini par sangloter réellement. Une fois de plus. Je refuse de lâcher sa main, j'ai peur qu'il s'en aille pour de bon si jamais j'avais le malheur de le faire. Et je supporterai pas qu'il m'abandonne maintenant. « Je sais que... que c'est complètement débile... J'aurais jamais dû... J'aurais jamais dû faire ça. Elle le... le méritait pas... C'était débile mais... mais je voulais pas ça... Je voulais pas... qu'elle soit torturée... J'te jure que je... je voulais pas... » Je ne sais pas pourquoi je me justifie, pourquoi je m'enfonce davantage en lui mettant une nouvelle fois sous le nez les aveux de ma culpabilité... C'est stupide. Et inutile aussi. Parce que s'il y en avait besoin, il ne serait pas là. Alors s'il ne m'a pas tourné le dos, c'est sûrement qu'il me croit...
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Arrivé(e) le : 05/01/2012
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Crédit : Tashi Rodriguez
Année : 5ème année (15 ans)

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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyVen 3 Fév 2017 - 11:43


❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
« Ça va aller... » Ca c'est ce qu'on dit quand on veut rassurer quelqu'un, même si ce n'est pas vrai et qu'au fond, on ne le pense pas. "Ca va aller", c'est un peu comme on dit "On va s'en sortir" ou "Je vais bien" alors qu'on voit pertinemment à la tête de la personne que non, définitivement non, elle ne va pas bien et qu'excepté un miracle, personne ne va s'en sortir. Mais on tente les pensées positives, parce qu'aux dernières nouvelles, dire la vérité ne résout pas non plus le problème et ça n'a pas tendance à aider. Un vent de panique se crée, la réalité éclate au visage de tout le monde et le désespoir s'ensuit. Ca n'apporte rien, en dehors d'une soumission totale au sort qui nous est réservé et la disparition totale de l'espoir. Et moi j'y tiens à l'espoir, je veux le préserver jusqu'au bout, alors oui, c'est bête à dire mais j'y crois à son "ça va aller..." Au début évidemment c'est un peu compliqué, parce qu'il se sent vraiment mal et que mon coeur se serre vraiment à le voir dans cet état là. Mais que puis-je y faire ? Aller le rejoindre pour le prendre dans mes bras ? Lui dire que ça va aller et qu'il est en sécurité ici ? Que personne ne viendra le chercher ? Oui d'accord, peut-être que ce soir il est protégé du monde extérieur, mais qui le protégera de lui-même ? De ses pensées qui doivent tourbillonner dans sa tête ? De la culpabilité qui le ronge ? Je suis prêt à déplacer des montages pour lui redonner le sourire, ne serait-ce qu'un instant, mais cela tiendrait du miracle de parvenir à annihiler toutes les pensées négatives qui l'envahissent en cet instant. Je ne connais pas de solution pour arrêter de penser, sinon je l'aurais déjà appliqué à moi en premier. Mais j'aimerais malgré tout le soulager de son fardeau, quelques heures. Je ne veux pas le lui enlever, il est, je pense, nécessaire qu'il prenne pleinement conscience de ce qu'il a fait afin qu'il ne réitère pas son acte. Je ne le connais pas hyper bien mais je n'ai aucun doute sur le fait qu'il regrette vraiment tout ça. C'est vrai, s'il ne le regrettait pas, si cela ne l'atteignait pas, il n'aurait rien avoué lors de notre petite séance de torture improvisée. Il se serait contenté de subir les endoloris et d'attendre que cette soirée se termine. Personne n'aurait jamais rien su sur sa participation et il aurait pu continuer sa vie tranquillement. Au lieu de ça, il s'est excusé, il n'a esquissé aucun geste pour se protéger quand Snow l'a collé contre le mur du couloir et chaque parcelle de son corps et de son âme hurle à la douleur actuellement, et cela ne vient pas seulement du fait qu'il a subi des endoloris, mais bien aussi parce qu'il se sent coupable. Mais lentement il se calme, je n'irais pas jusqu'à dire qu'il a retrouvé une certaine sérénité, ce serait exagéré, mais au moins il ne va pas fondre en larmes. De toute façon, s'il le faisait, je sais pertinemment que je ne pourrais pas m'empêcher de quitter ma fenêtre pour le rejoindre et le prendre dans mes bras. Adieu le raisonnable, adieu la peur de mal faire ou d'aller trop loin, je ne pourrais pas m'en empêcher. Je n'aime pas cette situation, je n'aime pas cette soirée et je les déteste profondément ces Mangemorts. Ils ont pris trop de plaisir à nous torturer et je suis persuadé qu'ils sont heureux de savoir qu'il va y avoir une suite et qu'ils n'auront rien besoin de faire pour nous diviser, nous y sommes arrivés tout seul. Je ne reproche rien à Snow, je comprends sa réaction et son envie de vengeance. Si Dan n'avait rien fait, cette gamine n'aurait pas été torturé et nous non plus. Voir et entendre son frère et sa soeur se faire torturer doit être horrible, il est normal d'avoir envie de projeter sa colère et son impuissance sur une autre personne, mais ça ne changera rien. Qui nous dit qu'ils ne l'auraient pas torturé pour une autre raison cette gamine ? Si ce n'était pas ce soir, ça aurait pu être n'importe quand. Et si ce n'était pas elle, ça aurait pu être une autre personne. Ca arrange certainement tout le monde de pouvoir avoir un coupable atteignable, après tout il est plus facile de frapper Dan que de s'en prendre à un Mangemort. Mais ça ne changera rien et ça ne fera pas avancer les choses. Je ne cherche pas d'excuses à Dan et je ne cherche pas à minimiser son implication dans cette histoire, il a sa part de faute, mais tout lui mettre sur le dos, c'est un peu facile. Je ne suis certainement pas très partial dans cette histoire, mais j'ai quand même la sensation que je suis qui est le plus prêt de la vérité. Je ne vois pas ce que je peux dire, alors je me contente de hocher la tête. Ca ne sert à rien de relancer la discussion, ça ne ferait que retourner le couteau dans la plaie et ce soir n'est définitivement pas le moment pour ça. Nous avons assez souffert, certains plus que d'autres ...

Je n'irais pas jusqu'à dire que tout allait très bien entre nous, mais disons que la tension avait un peu diminuée. Malheureusement, cela n'aura pas duré bien longtemps. Nous avons l'art de tout gâcher tous les deux. J'ignore comment on se débrouille mais on y arrive à merveille. Je ne veux pas le perdre, est-ce trop compliqué à comprendre ? Pourquoi s'acharne-t-il à me repousser ? Pourquoi m'avoir demandé de rester avec lui, si c'est pour me tenir loin de lui ? Pourquoi a-t-il le droit de s'inquiéter pour moi mais que moi je n'en ai pas le droit ? Ou est la justice ? Oui, je ne sais peut-être pas aussi bien que lui gérer mes émotions et mes sentiments et j'en suis désolé, mais il ne pourra pas m'empêcher de faire mon possible pour le protéger, qu'il le veuille ou non. Au début j'ai cru qu'il allait encore m'engueuler et pour être honnête, ça y ressembler étrangement. Mon coeur se serrait en l'écoutant parler et je me recroquevillais sur moi-même. En plus de m'engueuler, il me faisait penser à ce que nous venions de vivre, double peines. Je ne peux m'empêcher de verser une larme, je crois que j'en ai le droit ce soir et même s'il désapprouve, je la laisse couler quand même. Il n'a qu'à pas la regarder, si elle le dérange. Je le sens bouger et je lève mon regard pour le regarder faire. J'ai cru au début qu'il s'éloigner de moi, qu'il ne voulait pas me voir ou prendre de la distance avec moi, mais au lieu de ça, il se rapproche, à quatre pattes. Je ne bouge pas, j'en suis incapable de toute façon. Il s'arrête devant moi, me fixe et attrape le tissu de mon pantalon « D'accord. On reste là pour toujours. » J'avais eu l'impression d'être un enfant quand j'ai dis ça, parce qu'il n'y a rien de réaliste à cette idée. Mais elle lui va aussi, en tout cas ce soir. « Parfait alors » Il n'y a rien de parfait à cette idée, elle est aussi irréaliste, qu'enfantine. Autant tenter de fuguer, on aurait plus de chance d'y arriver. J'ignore comment on ferait pour franchir l'enceinte du château, mais tant qu'on reste loin du château, tout ira bien, non ? Il faudra juste survivre au froid, à la fin et aux animaux ... un jeu d'enfant ... Mais ce soir, ce sera l'idée du siècle. S'il ne veut pas que je m'interpose dans cette histoire et que je refuse l'idée qu'on s'en prenne à lui, la seule solution c'est de rester ici. Comme ça, pas de danger, personne ne pourra venir s'en prendre à lui et tout ira pour le mieux. Je tente d'esquisser un sourire. J'ignore à quoi ça ressemble, mais j'ai fais de mon mieux dans ces circonstances. Tout mon corps est douloureux, même mes joues me font mal, à force d'avoir hurler à la mort.

« J'ai essayé de te suivre... Je voulais pas te laisser... » Jusque là, Dan s'était rapproché mais n'avait pas osé me toucher réellement. Il s'était contenté d'attraper le tissu de mon pantalon afin de me montrer son soutien, à sa façon. Mais quand je me mets à lui raconter ce que j'ai vécu et surtout à lui décrire finalement ce que j'ai ressenti quand nous avons été séparé, il lâcha l'emprise qu'il avait sur mon vêtement, non pas pour partir au loin, mais pour attraper ma main. Lentement, timidement, il l'enserra, demandant presque l'autorisation. Il était là, il était bien là. Ce n'était pas un rêve, il était là. Je pouvais sentir sa peau contre la mienne et même si je ne ressentais pas le même plaisir que la première fois que c'est arrivé, je ressentais un soulagement de le savoir de nouveau proche de moi. Notre séparation a été une horreur, je l'ai extrêmement mal vécu. J'avais envie de hurler à l'injustice. Qu'ils me torturent s'ils le veulent, mais qu'ils me laissent Dan. Ils me volaient mon soutien, ma sensation de me sentir protégé et invincible. Ils n'avaient pas le droit. Je serrais sa main, je ne voulais plus qu'ils partent. On m'avait séparé de lui bien trop longtemps, je refusais que la distance nous sépare de nouveau, pour une raison ou pour une autre. « Je sais ... On ne pouvait rien faire contre eux ... » Je ne disais pas ça pour le rassurer ... bon peut-être un peu. Mais c'était surtout la pure réalité, nous n'avions aucune chance contre eux. Ils avaient leur baguette et nous non. Et puis j'ai eu beau lutter, je suis un poids plume, il ne fut pas difficile pour eux de me soulever de terre pour m'emmener loin de Dan. Ils ont dû se délecter du spectacle, contents d'eux. Sans même le vouloir, ils ont fait souffrir deux personnes en plus. Et nous n'avons pas été les seuls à lutter pour rester ensemble, même si nous avons certainement été ceux qui n'avions pas envie de lâcher l'affaire, les triplés non plus n'étaient pas enchanté de voir Noel partir. Notre lutte a peut-être était vaine, mais je ne la regrette pas et la referais si c'était nécessaire, même si je connais la fin de l'histoire. « Je suis désolé... » Mon coeur se serre, autant en entendant ces trois mots qu'en voyant des larmes couler sur son visage. Ma main serre encore plus la sienne, tentant vainement de lui apporter du réconfort. Je m'en fous de ses excuses, je ne les veux pas si cela doit le mettre dans cet état là. Finalement je ne veux plus discuter, je ne veux rien savoir, rester dans l'ignorance est moins difficile que de le voir ravagé par la douleur. Je n'ai pas raconté ça pour le faire culpabiliser, je voulais lui faire comprendre que même si nous avons été séparé, il était avec moi dans ma tête et qu'il m'a aidé, inconsciemment. Je voulais lui faire comprendre que je tenais à lui, qu'il m'était nécessaire pour ma propre survie et que je refuse qu'on me le prenne. Ni maintenant, ni jamais. Il pourra me détester autant qu'il veut et refuser de rester à mes côtés, mais s'il est sain et sauf, alors ça va, c'est le plus important. « Je savais pas que ça finirait comme ça... Je pensais pas que... qu'ils lui feraient du mal... qu'ils t'en feraient à toi... » Je sens son pouce caresser le haut de ma main, mais je perds son regard. La culpabilité est tellement forte qu'il fuie mon regard. Je déteste ça. Je veux qu'il lise que je ne lui en veux pas. Je n'approuve pas, c'est évident, et j'ai le coeur brisé de voir tout ce que ça a engendré, mais je ne lui en veux pas. Je suis là, je serais toujours là, tant qu'il me voudra à ses côtés. Ca fait niais, ça fait ridicule, ça fait même certainement pitié, mais je m'en fous. Je sais qu'il n'est pas une mauvaise personne, il est juste un humain qui a fait des mauvais choix dans sa vie. Des choix qui ont eu des conséquences désastreuses sur lui et les autres, mais ça ne fait pas de lui un monstre. Il en deviendra un le jour où il ne ressentira aucun remord, aucune peine, où tout lui sera indifférent. Ce jour là, il perdra son humanité et je ne pourrais plus rien faire pour lui. Mais en attendant, il y a encore de l'espoir. J'ai foi en lui. J'ai souffert, oui, mais ce n'est pas à moi que je pense actuellement, mais bien à cette gamine. 12 ou 13 ans et avoir connu un vif d'or brûlant sur la peau et des endoloris, je crois que ça fait un peu beaucoup. Déjà pour quelqu'un comme moi, ce serait trop, mais elle, j'ignore comment elle va s'en sortir. « J'ai pas voulu que ça en arrive là... Je te promets Milo, j'ai jamais voulu tout ça... » C'est peut-être le meilleur menteur du monde, je ne sais pas, mais actuellement, moi j'y crois. Je crois en tout ce qu'il me dit, je suis touché par ses mots, par sa peine, par cette culpabilité qui le ronge devant mes yeux. Peut-être que tout est feint, peut-être, mais moi je n'ai pas envie d'y croire, je sais au fond de moi qu'il le pense. Personne n'aurait voulu ça, même pour son pire ennemi, j'en suis persuadé. Je ne sais pas pourquoi il a fait ça et je ne lui poserais pas la question. Je voulais au début mais maintenant que je le vois dans cet état là, je n'en ai plus envie. Il souffre suffisamment pour avoir envie de continuer à lui faire penser à cette histoire. Je caresse à mon tour le dos de sa main et j'ai le coeur brisé en le voyant verser quelques larmes. « Juste qu'ils... qu'ils l'interrogent ou... ou qu'ils fouillent ses affaires... Je sais pas. Je sais pas... Elle devait juste flipper... Juste ça... » Cette idée n'aurait jamais dû lui traverser l'esprit. Pas en cette période de trouble. Elle fait partie des Nés-moldus, il est évident que signaler un potentiel vol allait lui rapporter des ennuis. Et leur sadisme est telle que leur apporter une victime sur un plateau d'argent allait forcément leur faire plaisir. Donner l'exemple, pour motiver d'autres personnes à dénoncer leurs petits camarades. Montrer que ceux qui dénoncent seront récompensés et ceux qui sont dénoncés, châtiés. C'était évident, mais je me refuse de le lui dire. Parce que même si c'était évident, personne n'aurait pu prévoir cette punition, même pas moi. Peut-être une plume ensorcelée, comme moi, mais pas un vif rougeoyant sur la peau. Il n'aurait jamais dû faire ça, je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête, mais il n'aurait pas dû. Mais le pointer du doigt ne servirait à rien, parce que c'est cette situation qui l'a poussé à le faire. Sans qu'on s'en rende compte, ils nous façonnent pour nous faire à leur image. Quand on voit certaines de nos camarades, être prêts à vendre père et mère pour faire plaisir à Blackman, il ne faut pas étonner que certaines personnes, comme Dan, deviennent des collabos sans même s'en rendre compte, sans même réfléchir aux conséquences. Il n'est pas le seul, j'en suis sûr. Peut-être que ça va réveiller certains, qui pensent que leurs actes n'auront pas de conséquences, je l'espère du moins. « Je sais que... que c'est complètement débile... J'aurais jamais dû... J'aurais jamais dû faire ça. Elle le... le méritait pas... C'était débile mais... mais je voulais pas ça... Je voulais pas... qu'elle soit torturée... J'te jure que je... je voulais pas... » Je finis par lâcher sa main, c'est plus fort que moi. Je rompt le peu d'espace qu'il y avait entre nous et je le prends dans mes bras. Je ne supporte plus de le voir dans cet état là, d'être impuissant face à sa douleur. Je ne peux plus garder mes distances, c'est trop dur. Je m'en fous des conséquences de ce geste, je veux juste lui montrer que je suis là, que je ne l'abandonnerais pas. Il est coupable de ce qui est arrivé à cette gamine, oui, définitivement, mais il n'est pas le seul. « Je sais Dan ... » Fur mes premières paroles. Je lui caresse le dos pour tenter de le calmer. S'il veut pleurer, alors qu'il le fasse, ici personne ne le jugera. Je glisse une de mes mains dans ses cheveux, tentant vainement de trouver un moyen de l'apaiser. Le temps certainement le fera, si moi j'en suis incapable. Il finira par être épuisé ou par ne plus avoir de larmes et il se calmera. Je me mords la lèvre inférieur, mon coeur dérape, je déteste cette situation, je les déteste tellement. « Je sais que tu ne voulais pas ça, que tu n'aurais jamais imaginé que ça irait aussi loin ... personne aurait pu le prévoir ... » Pour être honnête, je ne sais pas quoi lui dire, parce que je ne veux pas l'enfoncer plus qu'il ne le fait déjà et je ne peux pas lui dire non plus que ce n'est pas grave ou qu'on finira tous par oublier. C'est évident qu'on finira par oublier ou du moins par aller de l'avant, mais comment puis-je diminuer sa part de responsabilité sans cracher à la gueule de cette gamine ? Elle ne mérite définitivement pas ça, elle n'a rien demandé, elle n'aurait jamais dû connaître ça. Moi non plus d'ailleurs et je vais avoir du mal à m'en remettre, mais je ne vois pas Dan comme responsable de ce qu'il m'est arrivé, je continue à le penser. « Tu n'es pas une mauvaise personne ... Tu as juste fais un mauvais choix ... » Qui a eu de graves conséquences sur de nombreuses personnes. Lui non plus ne s'en remettra jamais, jamais il n'oubliera. Et la pire punition qu'il pourra recevoir viendra de lui. Il s'en voudra toute sa vie et sa culpabilité sera son plus lourd fardeau. A cette pensée, je le serre encore plus fort. Il souffre et je ne peux rien y faire.
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Zola Rylee Shaw
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And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

Cette soirée ressemble à un ascenseur émotionnel infernal. Ça allait très bien, enfin aussi bien qu'on puisse aller en étant séquestré en tout cas, et puis ça a été très mal... Et depuis, même sans remonter bien haut, ça ne fait que s'arranger et empirer à chaque seconde qui passe. Ça va mieux quand je réalise qu'il est là, puis c'est pire quand je repense à tout ça, puis ça va mieux quand on arrive à se parler un peu, et puis c'est pire quand on finit par se disputer... Il n'y a que ça. Un changement permanent. Qui durera probablement encore longtemps. Je sais que j'y repenserai régulièrement, sans forcément de raison, et que le peu de positif qui aura réussi à tenir jusque là finira par s'effondrer automatiquement. Est-ce que ça passera un jour ? Je pense... J'espère, en tout cas. J'en ai pas vraiment l'impression, ce soir, mais c'est parce que c'est ce soir. En tout cas, même si je ne le dis pas, je ne le remercierai jamais assez pour tout ce qu'il fait encore. Depuis le début, il m'évite de sombrer. Depuis le premier jour. Il prétend être inutile mais il n'y a rien de plus faux au monde. Je crois que c'est sûrement pour ça que je m'y suis si vite attaché. Parce qu'il est capable sans le savoir vraiment d'arranger un peu les choses. Bien sûr, il ne fait pas de miracle mais adoucit un peu l'horrible réalité. Et cette fois ne change pas à la règle. Je sens son regard se poser sur moi quand je bouge mais ça ne m'arrête pas. Tant pis s'il ne veut pas, au pire, il me repoussera, il me demandera de retrouver à ma place, de le laisser tranquille. Mais je veux plus rester loin. Je fais des efforts pour garder un minimum de distance mais elles ont considérablement été attaquées. Je crois qu'on a du temps à rattraper. Et c'est pas en nous efforçant de nous éloigner encore et encore que ça sera le cas. Je sais que c'est moi qui ai laissé tous ces centimètres vivre entre nous mais, ça aussi, je le regrette. J'aurais pas dû retirer ma jambe de contre lui, pas dû me coller à la tête de lit pour m'en éloigner. J'aurais pas dû tout ça non plus. Il n'y a définitivement plus rien que je fais qui parvient à trouver grâce à mes yeux. Il n'y a plus que des erreurs. Une marée d'erreurs dans laquelle je vais sûrement finir par me noyer. Je m'arrête pas loin de lui, il ne bouge pas. J'ai envie de le serrer contre moi et de ne plus jamais le laisser partir mais je ne suis pas certain que ce soit une très bonne idée. Parfois, j'ai l'impression qu'on se cherche un peu, qu'on tente maladroitement de retrouver la proximité qu'on avait avant que je ne foute tout en l'air. Mais juste après, je réalise que c'est un peu stupide comme réflexion, même s'il reste attaché à moi par je ne sais quel miracle, il n'a certainement pas envie de prendre le risque que je le prenne pour un con une nouvelle fois. Je ne sais pas comment je réagirai, en réalité. Mieux, sûrement. J'ai passé des jours entiers à m'en vouloir, des nuits trop courtes à respirer bêtement l'odeur qu'il avait laissé sur les draps... En mode grosse loque durant un chagrin d'amour. Sauf que c'était ni du chagrin ni de l'... Bref. « Parfait alors. » Je hoche doucement la tête. Oui. Parfait. Enfin, je trouve en tout cas. C'est une fin acceptable pour la situation. Probablement bien mieux que toutes celles que j'aurais pu espérer. Je réponds faiblement à son sourire. Ça aussi, c'est bien mieux que tout ce que j'aurais pu espérer. « Ça veut dire que tu déménages définitivement, alors ? » Est-ce que c'est une tentative un peu bancale d'entamer une conversation plus légère ou bien une vraie question à laquelle je prie pour avoir une réponse positive ? Les deux, sûrement. Même si je m'accroche à la première option pour éviter la déception. Je sais que c'est particulièrement bête et que ça ne se tient pas et que ça me ressemble même pas et que c'est juste un caprice d'enfant gâté mais je veux qu'il reste. Pour de vrai. Pour toujours. Sûrement que demain je verrai les choses autrement et que je prendrai conscience de la débilité de cette envie là mais ce soir, je m'en fiche.

Et puis tout bascule une nouvelle fois. Il revit tout ça par ma faute et je le revis sans mal à travers lui. J'aimerais tellement pouvoir lui sortir ça de l'esprit pour de bon, qu'il n'ait plus jamais à être confronté à l'horreur qu'il a vécue. Qu'il retrouve le sourire que je lui ai connu plus d'une fois, qu'il recommence à rire pour pas grand chose. Comme la dernière fois. Tout aurait dû s'arrêter là. Je voudrais tellement pouvoir revenir à cette nuit et revoir l'intégralité de mes décisions jusque là. Bien sûr, d'autres étaient mauvaises avant mais elles n'ont pas vraiment d'impact sur lui alors c'est moins important. Il ne retire pas sa main quand je me risque à la prendre dans la mienne. Mieux encore, il semble s'y accrocher un peu. Je n'ai pas l'intention de partir. Si j'avais dû le faire, je l'aurais fait bien avant. Quand j'avais un intérêt. Au dîner, certainement... Maintenant, la seule chose que j'y gagnerai c'est des regrets de plus. Et je crois que j'en ai assez comme ça. Je me sens quand même un peu mieux. Très vaguement. Mais il est là. Vraiment là. Il ne risque pas de partir à chaque instant. Je l'ai au moins jusqu'à demain. Normalement. Si tout se passe bien... Et autant dire que je ne suis plus sûr de rien. J'ai envie de tirer doucement sur sa main pour l'attirer contre moi mais je me retiens. L'idée serait mauvaise. Forcément. « Je sais... On ne pouvait rien faire contre eux... » Il a raison. Et je le sais. Une fois qu'ils nous ont mis la main dessus dans la Grande Salle, on ne pouvait plus faire grand chose, de toute façon. Subir et attendre qu'ils en aient fini. Rien de plus. Et je crois que je l'ai compris tout de suite, dans le fond. Ce qui ne m'a pas empêché d'essayer quand même. Et ça ne m'empêcherait pas d'essayer encore. C'était impossible de les laisser l'emmener sans rien faire. Personne a le droit de faire ça. Il... Il est à moi. Malheureusement, il reprend son récit comme si je ne l'avais pas arrêté et plus il parle plus je me sens mal. C'est une chose de savoir ce que j'ai fait, c'en est une autre de l'entendre. Et de voir qu'il n'a pas arrêté de penser à moi tout du long alors que c'est uniquement de ma faute si on en est arrivés là m'achève littéralement. Il devrait s'éloigner. Me rayer de sa vie. Vivre mieux loin de moi. Plus les mots lui échappent, pire c'est. Et je finis par fondre en larmes. Bêtement. Parce que c'est lui et qu'il n'y a rien de plus insupportable de me rendre véritablement compte de l'état dans lequel il est par ma faute. Sa main serre à nouveau la mienne et je détourne les yeux. Je n'ai pas le courage d'affronter son regard plus longtemps. J'ai peur de ce que je pourrais y voir. Alors je fixe nos mains, me répétant inlassablement qu'il est toujours là, qu'il n'est pas parti, qu'il ne partira pas. Tout va forcément bien tant qu'il est là alors tout va bien maintenant. Mais ça n'est pas follement convaincant et les larmes continuent de couler. Toujours plus. Je m'en fiche, je continue de lui expliquer tant bien que mal, de me justifier, de lui demander pardon comme je peux. Je crois que ça me fait du bien de tout balancer. De le faire auprès de quelqu'un qui n'essayera pas de me faire passer par la première fenêtre venue histoire de venger tous les innocents qui ont souffert grâce à moi. Et je sais que lui ne me fera rien. Peut-être que j'en ai douté un peu, au début, que je n'étais pas certain qu'il soit là innocemment mais finalement, j'ai été stupide d'en arriver là. Je sais que je peux lui faire confiance. Je l'ai toujours pu, il n'y a aucune raison que ça change. Pourtant, lorsqu'il lâche ma main, les doutes reviennent aussitôt. J'essaye de lutter durant une seconde pour le garder auprès de moi mais je finis par abandonner, parce que je peux pas le forcer. Je veux pas le forcer. Il va partir. Il me déteste. J'aurais dû me taire, ne rien dire. Encore une fois. Mais j'ai pas réfléchi. Encore une fois... Il va se lever, m'abandonner et il me reviendra jamais. Mon cœur s'emballe et le regard que je pose sur lui laisse voir la panique sans fin qui m'habite. Mais il n'en fait rien. Au lieu de ça, il assassine les distances restantes et me prend dans ses bras. Le soulagement est immense et je me mets à pleurer de plus belle, à la fois très bien et très mal. C'est une sensation étrange que je n'apprécie pas beaucoup. Voir se mélanger le plaisir de le retrouver et la culpabilité de ce que je lui ai fait endurer. « Je sais Dan... » Je sens ses caresses dans mon dos. Je ne sais pas si je tremble ou si je frissonne. Sûrement les deux.

Puis j'enfouis mon visage dans son cou sans trop réfléchir. Il n'y a plus vraiment de barrières, n'est-ce pas ? Ça veut dire que j'ai le droit ? Qu'il me repoussera pas ? Pas tout de suite en tout cas...? Sa main glisse dans mes cheveux et mes sanglots redoublent d'intensité. Les nerfs lâchent, sûrement. Et je me sens en sécurité là, un sentiment qui ne durera sûrement pas, alors ça ne doit pas aider à me contenir. « Je sais que tu ne voulais pas ça, que tu n'aurais jamais imaginé que ça irait aussi loin... personne aurait pu le prévoir... » Mes bras se glissent autour de sa taille et je le serre contre moi comme s'il voulait s'échapper. J'ai du mal à me calmer. Mais je sais que c'est l'un des endroits où ça sera le plus simple de le faire. Je suis pas seul. Il me lâchera pas. Il essaye même de me rassurer, de me consoler alors qu'il n'y a probablement rien à dire. Si quelqu'un devait se faire rassurer ici, ce serait lui. Certainement pas moi. Moi, j'ai juste ce que je mérite. J'ai cherché tout ça. Mais il ne semble pas m'en tenir rigueur et continue de me caresser les cheveux. « Tu n'es pas une mauvaise personne... Tu as juste fait un mauvais choix... » Petit à petit, je ne sens plus que sa main. Ma respiration parvient à se caler sur son rythme. Mes larmes se tarissent un peu. Puis un peu plus. Puis encore un peu plus... Et au bout de quelques minutes, il n'en reste plus que quelques unes assez suicidaires pour rouler encore sur les joues. Je ne sais pas depuis combien de temps exactement je suis dans ses bras. Je sais juste que je n'ai pas envie d'en bouger. Il y fait bon. Je soupire discrètement et resserre imperceptiblement mon étreinte. Oui, je suis bien, là. « J'ai cru que t'allais me haïr... » C'est qu'un murmure alors que je commence à somnoler rien qu'un peu. Je n'ai pas envie qu'il s'éloigne, ni qu'il s'arrête. Si on doit rester là pour toujours, je veux qu'on reste là, comme ça. Même si je sais que ça n'est pas trop à lui de me dorloter comme ça, ça devrait être l'inverse... Mais je veux encore en profiter quelques minutes avant de lui rendre sa liberté. Enfin... Si je lui rends un jour. « T'en aurais le droit, hein... Je comprendrais. Mais j'ai eu peur quand même. Je veux plus qu'on s'éloigne. » Je dirai bien que je veux plus qu'on s'engueule, aussi, mais j'ai du mal à croire que ça puisse être possible, ça, en revanche. Il sent bon. Est-ce que j'y avais fait attention, l'autre nuit ? Je m'en souviens pas. Peut-être pas... Je ne voulais sûrement pas m'en rendre compte en réalité. Mais là, ça me gêne pas. Je ne suis plus à ça près. De quoi me suis-je pas rendu compte nous concernant ? Même si j'avais eu envie de jouer les ignorants plus longtemps, c'est mort. La seule chose que j'ignore encore, c'est ce qu'il peut bien en penser, lui. Est-ce qu'il regrette ? Est-ce qu'il a compris ce qu'il y avait d'implicite derrière le « je tiens vraiment à toi » de tout à l'heure ? Est-ce qu'il reste en connaissance de cause ? Je n'en sais rien. Je n'en sais absolument rien. « Merci. Merci pour tout... » J'étouffe un bâillement et desserre doucement mon étreinte sur sa taille. Je ne le lâche pas pour autant. Pas encore. Je sais que je finirai par le devoir mais on est plus à quelques longues secondes, hein ? « Dis... » Je suis à peu près calme maintenant. Ça ne durera pas éternellement, je ne me fais pas trop d'illusions. Ça ne durera peut-être même pas du tout. J'imagine sans trop de mal qu'il ne faudrait qu'un détail, qu'un tout petit rien pour que tout revienne. « Tu... tu veux bien dormir ici ? » Cette fois, il n'y a sûrement pas la même ambiguïté sur ce mot. Les rôles sont peut-être inversés mais la situation reste semblable. Ici, c'est ni Poufsouffle ni le dortoir... Ici, c'est mon lit. Peut-être un peu le sien, si ça lui dit encore...
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❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
Prétendre qu'il serait possible de rester ici pour l'éternité est stupide, cela va s'en dire, mais ce soir je m'en fous. Pourquoi devrais-je être raisonnable ou réaliste ? Quand on voit le monde dans lequel on vit, il faut s'accrocher un peu à sa naïveté et aux fantasmes les plus stupides pour garder la tête hors de l'eau. Finalement Sibylle avait peut-être raison de continuer à espérer qu'à la fin de l'année, tout serait terminé pour elle et elle pourrait quitter Poudlard en toute sécurité. Evidemment ça m'a mis en colère, parce que j'avais la sensation qu'elle ne pensait qu'à elle, qu'à son petit confort, mais si c'est la seule chose qu'elle est trouvée pour ne pas sombrer, comment pourrais-je le lui reprocher ? C'est tout moi ça, je critique le choix des gens, jusqu'à ce que je fasse comme eux et que je me rends compte que finalement, l'abruti dans l'histoire, c'est bien moi. Je n'ai pas osé lui parler depuis notre dispute, je suis allé un peu trop loin dans mes propos pour oser revenir vers elle, mais il est peut-être temps de lui écrire une lettre d'excuse. Mais ce soir, je n'ai pas envie de penser à elle ou à Hope, ou à Billie ou à n'importe qui d'autre. Je veut faire mon égoïste et ne penser qu'à Dan et moi. Nous deux, enfermés dans ce dortoir, jusqu'au départ de Blackman. Ca me semble un bon plan, le meilleur que l'on puisse avoir actuellement. Il n'est pas réalisable et assez enfantin, mais je m'en fous, il me plait tel qu'il est. Cela signifie donc que je fais une croix sur ma vie et sur mes amis. Plus de balades avec Perrin, plus de binôme avec Izzie, plus de tête à tête avec Acacia, plus rien, juste Dan et moi. C'est incroyable comme cette idée me plait. Juste Dan et moi. C'est effrayant aussi et dangereux. Je ne devrais pas ressentir cette chaleur au creux de mon estomac, ni avoir le coeur qui bat légèrement plus vite à cette idée. Je ne devrais même pas m'accrocher à cette idée, je devrais la rejeter de toute mes forces, parce que la dernière fois que je me suis accroché à cette idée, il m'a jeté comme un malpropre. Qui me dit qu'il ne refera pas la même chose demain ? Quand cette nuit sera passé, rien ne m'assure qu'il ne me virera pas comme la dernière fois. Une fois, c'était déjà une fois de trop, je ne supporterais pas un autre rejet. « Ça veut dire que tu déménages définitivement, alors ? » Un nouveau sourire apparait sur mes lèvres, bien moins forcé que le premier. Non, celui-ci ne ressemble pas à une grimace qui tenterait vainement de se faire passer pour un sourire. Il dégage un réel plaisir, il est vrai. Il ne devrait pas, il n'a pas sa place sur mon visage. Je le sais au fond de moi que je ne devrais pas m'aventurer sur cette pente là, que je l'ai déjà fais et que rien de bon n'en est ressortie. Enfin si, la nuit en elle-même était parfaite et c'est certainement ça le problème, elle a été parfaite, donc inoubliable. Mais le retour à la réalité a été violent et difficile à digérer. Cela aurait dû me servir de leçon, je devrais me tenir loin de Dan, loin de son dortoir et loin cette idée qu'il pourrait être mon dortoir, au même titre que le sien. C'est vrai, Keagan n'étant pas là, rien ne m'empêche de venir m'installer ici, le temps qu'il revienne. Kieren ne comprendrait certainement pas mais bon, c'est un peu un fantôme depuis l'attaque des Mangemorts, alors que je sois là ou non ne changera certainement pas sa vie. Mais je sais que cette idée est mauvaise, parce que pendant qu'il ne trouverait en ma présence qu'un réconfort face à l'adversité, moi je me noierais sous mes désirs et je sombrerais lentement. Parce qu'il ne faut pas se faire d'illusions, je n'arrive pas à oublier cette nuit passée ensemble et cette envie que ça recommence. Je n'ai jamais ressenti ça pour personne. Il est vrai que je n'ai jamais couché avec personne d'autre que lui, alors ça vient certainement de là, mais même, j'ai toujours été attiré par Sibylle, mais mes pensées restent assez chastes à son encontre. Lui me rend dingue et mon coeur s'emballe à chaque fois que je le vois. Je ne devrais pas, il m'a bien fais comprendre que ça n'arriverait jamais plus entre nous et que je n'ai finalement aucune chance avec lui, mais je n'arrive pas à l'oublier. Là où il voudrait construire une amitié, moi j'attends plus et c'est bien là où est le problème. Je crois que je n'ai pas envie de n'être que son ami. Je ne suis pas prêt pour ça. Je veux plus et c'est mal. « Je suis sûr que Kieren ne s'en rendrait même pas compte et que je ne lui manquerais pas ... » Commençais-je par dire. Ce n'est pourtant pas ce que ma tête a dis de dire. Elle veut être raisonnable, dire que c'est impossible, prétendre que mon dortoir est plus confortable que le sien ou que je ne pourrais jamais prendre le lit à Keagan, je me sentirais trop coupable pour ça. Bref, briser ce lien qui se crée entre nous pour être sûr de ne plus souffrir à l'avenir. Mais mon coeur s'y refuse. La tension a diminué, hors de question de jeter de l'huile sur le feu pour écouter stupidement ma tête. Alors il prend les commandes de mon corps et il ose dire ce que je n'ose m'avouer. Oui, j'en crève d'envie de rester ici pour toujours. De dormir de nouveau dans ses bras et de ne plus jamais le quitter. « Je signe où ? » Dis-je en esquissant un nouveau sourire, amusé cette fois-ci. Je me maudis un peu de me laisser avoir une seconde fois. Ce n'est pas bien, ce n'est pas sain, je sais que je fonce droit dans le mur, que je vais finir par avoir le coeur brisé dans cette histoire, mais je m'en fous, j'ignore tous les panneaux de mise en garde, et je fonce. Je n'ai pas envie de le regretter, de me dire plus tard que j'aurais dû balancer la raison pour laisser parler mon coeur. Juste pour voir où me mène cette histoire. J'ai peur que l'on ne ressente pas la même chose, même si parfois mon coeur me dit que c'est stupide. C'est vrai, pourquoi s'inquiéterait-il autant pour moi s'il ne ressentait pas la même chose ? Il ne me repoussait pas quand j'étais collé à lui afin de tenter de trouver du réconfort en le sentant contre moi. Et il a dit qu'il tenait à moi, non ? Bon certes il n'a pas précisé de quelle façon, mais ne pourrais-je pas avoir un espoir qu'on tient à l'autre de la même façon ?

Je raconte ce qu'il s'est passé et je vois sans mal qu'il se sent coupable pour tout ça. Peut-être qu'il l'est, en effet, au moins un peu, mais je n'arrive pas à me le dire. Pour moi, les seuls coupables, ce sont Blackman et ses sbires et pas Dan. Oui il a joué sa part dans cette histoire, mais involontairement et sans même le savoir. Ils se sont servis de lui pour obtenir ce qu'ils voulaient, voilà comment je vois les choses. Evidemment, je sais que je serais certainement l'un des rares à le voir de cette façon et je sais que si ça n'avait pas été Dan, je n'aurais peut-être pas cette vision là de cette histoire, mais tant pis, je m'en fous, vu que c'est lui, alors il ne sera pas coupable ou plutôt il le sera, mais je ne le pointerais pas du doigt. Comment le pourrais-je ? Il est effondré, en pleure devant moi et on peut ressentir toute la culpabilité qu'il éprouve pour son geste, émaner de lui. Non, je suis désolé mais je ne suis pas un monstre, je ne compte pas l'enfoncer plus qu'il ne le fait lui même. Et je déteste le voir comme ça, alors j'efface définitivement le peu d'espace qu'il y avait encore entre nous pour le prendre dans mes bras. Je ne veux plus voir les larmes dans ses yeux. Je ne veux plus voir cette tristesse émaner de lui. C'est trop dur à supporter. Alors je lui caresse le dos et passe mon autre main dans les cheveux. Je veux qu'il sache que je suis là pour lui, comme il a été là pour moi quand j'en ai eu besoin. Parce que c'est ce que font les amis non ? Ils ne jugent pas l'autre, ils l'aident à avancer. Je ne lui ferais pas croire qu'il est innocent dans cette histoire, je l'aiderais à trouver une solution pour se racheter, pour se faire pardonner et se pardonner à lui-même. Je sens ses bras enserrer ma taille et son visage s'enfouir dans mon cou. Cela fait écho dans ma mémoire à cette fameuse nuit où c'était moi dans cet état et lui en train de m'apaiser. Je sens mon coeur battre plus vite, c'est affreux. Je ne devrais pas ressentir ce trouble en moi, c'est mal et ce n'est définitivement pas le moment. J'ai envie de me frapper tellement je me sens idiot. Mais au lieu de ça, je continue mes gestes, sans en ressentir de la honte ou de la gêne. Il pleure, il se lâche totalement, il évacue la pression qu'il s'était mise, il évacue le stress que nous avons vécu aujourd'hui et la douleur que nous avons ressenti. Bref, il se lâche enfin et je ne peux que ressentir du soulagement à le voir se laisser aller de cette façon. Je ne veux pas qu'il tente de faire bonne figure pour moi ou parce qu'il ne se sent pas assez à l'aise ou en confiance avec moi. Je veux lui prouver qu'il peut lâcher prise, je ne le lâcherais pas, jamais. « J'ai cru que t'allais me haïr... » Le voilà qu'il se calme. J'ignore depuis combien de temps nous sommes dans cette position et je m'en fous. Je ne veux pas qu'il quitte mes bras, je ne veux pas qu'il y ait de nouveau de la distance entre nous. Nous venons de nous retrouver, c'est en tout cas la sensation que j'ai, je refuse l'idée qu'il me repousse maintenant. J'ai franchie la ligne une nouvelle fois, je m'attache de nouveau, je suis de nouveau vulnérable, je le laisse entrer dans ma vie, même si je m'étais promis de ne jamais le refaire. Plus jamais on ne m'y reprendra ... que c'est risible quand j'y repense. Comment aurais-je pu croire que j'en serais capable ? Mon coeur me pousse vers lui, inlassablement. Voilà la triste réalité. J'ignore s'il le mérite vraiment mais mon coeur me hurle que oui. Je peux avoir confiance, je peux me laisser aller, je peux m'attacher ... Mon coeur bat de nouveau un peu plus vite. « J'ignore si j'en serais capable un jour ... » Et c'est la triste réalité. J'ai essayé de le détester, du plus profond de mon être après cette nuit. Je me suis tenu loin de lui, j'ai été en colère, dégoûté, mais j'ai été incapable de le haïr vraiment. J'ai été désespéré de ne plus pouvoir être proche de lui, je n'osais plus le regarder de peur d'avoir mal ou de voir de la haine ou du dégoût dans son regard quand il me regarderait. Je suis un cas désespéré, c'est affolant. Mais comment pourrais-je le haïr alors qu'il se tient dans mes bras, vulnérable, au bord du gouffre. Je refuse d'être celui qui l'aura poussé dans le vide. Je veux être celui qui le retiendra au contraire, qu'i l'aidera à s'accrocher à la vie, à remonter la pente, pour réapprendre à sourire et rire. C'est bête, je sais, je suis si naïf, mais je m'en fous, j'en rêve secrètement. « T'en aurais le droit, hein... Je comprendrais. Mais j'ai eu peur quand même. Je veux plus qu'on s'éloigne. » Je resserre un peu mon étreinte, je ne veux pas qu'il s'en aille, je ne veux pas qu'il s'éloigne. Ma tête lui hurle que c'est de sa faute si on s'est éloigné, qu'il aurait pu s'y prendre autrement pour m'expliquer les choses. Evidemment qu'il a le droit de penser que c'était une erreur entre nous, mais traiter les gens de cette façon, ça je ne suis pas d'accord. Mais mon coeur lui se serre, presque de bonheur. Lui non plus ne veut pas qu'on s'éloigne. Il le veut pour lui et pour lui seul. C'est impossible, j'en suis conscient, mais n'a-t-on pas dis qu'on resterait ici pour toujours ? Alors si on reste ici pour toujours, je peux bien laisser mon coeur s'exprimer et rêve qu'il sera à moi pour toujours. Pas de pression sociale, pas de culpabilité, pas de compétition, rien que lui et moi. « On reste pour toujours dans ce dortoir ... tu ne pourras plus m'éloigner ... » Plus jamais, je l'en interdis. Il ne pourra plus me dire de partir, de rester discret, qu'il ne faut pas que les autres me voient. Il ne pourra plus mettre de distance entre nous. Les Mangemorts ne pourront plus m'enlever à lui, personne ne nous séparera plus jamais. Nous resterons là, l'un contre l'autre, jusqu'à la fin des temps. Et tout est bien qui fini bien .... Un vrai conte de fée ... dommage que ça ne se passe jamais comme ça dans la vie. Je sais que j'aurais pu dire qu'on ne pourra plus s'éloigner, mais j'ai préféré souligner le fait que c'est lui qui m'a viré de sa vie. Je ne peux pas le haïr, mais je peux quand même lui faire comprendre que j'ai souffert de cet éloignement forcé. Qu'il n'avait pas le droit et qu'il n'a pas intérêt à le refaire, sinon c'est moi qui lui ferait la peau ... Je ne suis pas quelqu'un de violent mais il ne faut quand même pas trop me pousser, il ne faut pas trop jouer avec moi, avec mon coeur. Je ne mérite pas ça. Je sais que je ne suis pas irréprochable, que j'ai de quoi avoir honte de mon côté et que tout ce que je pense et ressens en ce moment, je ne devrais pas, que c'est dégueulasse pour Hope, mais il faut bien que je me fasse une raison : elle n'est pas lui et elle ne le sera jamais. Je repousse l'inévitable depuis trop longtemps, il faut que j'ai une discussion avec elle. Même si Dan et moi c'est impossible, qu'il ne ressent pas les mêmes choses que moi, je ne peux pas continuer à me voiler la face et je ne peux pas continuer à me servir d'Hope pour l'oublier. Ca ne se fait pas, pour elle surtout. Elle mérite qu'on prenne soin d'elle, qu'on l'aime et la chérisse et certainement pas qu'on se serve d'elle pour oublier un autre. Je suis terrifié à l'idée de lui parler, mais il faudra bien qu'on en arrive là, cette situation n'a que trop durée. Je serais certainement mieux seul, ma vie sera en tout cas mon compliqué, même si mon coeur est un vrai champ de bataille, au moins je pourrais me recentrer sur moi.

« Merci. Merci pour tout... » Je le serre plus fort, j'en profite au maximum parce que bientôt je n'aurais plus le droit. Quand il comprendra que je ressens quelque chose pour lui, qui n'a rien à voir avec de l'amitié, il voudra de nouveau me tenir à distance. Il dira que c'est pour mon bien, que c'est mieux ainsi, que je ne peux pas continuer à me torturer de cette façon. Il faut que je comprenne qu'il n'y aura jamais rien entre nous, que la nuit que nous avons passé était une erreur, qu'il faut l'oublier. J'aurais de la peine, mon coeur se brisera certainement et j'aurais bien du mal à l'oublier, mais je tâcherais de ne pas le lui montrer, je hocherais de la tête, je tâcherais d'être fort, pour lui. Je ne veux pas qu'il m'abandonne complètement, alors je tâcherais de faire semblant que je comprends, que ça va aller, que j'ai oublié, que je suis passé à autre chose. Je serrerais les dents quand je le verrais avec quelqu'un d'autre, je ne montrerais pas ma jalousie me dévorer, ni mon coeur se briser une nouvelle fois. Je serais malheureux, mais silencieux, je suis sûr que je suis capable d'y arriver. Peut-être qu'avec le temps, j'arriverais à me persuader que ça va, que ça ne me fais rien. Certains y arrivent, pourquoi pas moi ? Je ne veux pas qu'il m'abandonne ... « J'ai pas voulu que ça en arrive là... Je te promets Milo, j'ai jamais voulu tout ça... » C'est peut-être le meilleur menteur du monde, je ne sais pas, mais actuellement, moi j'y crois. Je crois en tout ce qu'il me dit, je suis touché par ses mots, par sa peine, par cette culpabilité qui le ronge devant mes yeux. Peut-être que tout est feint, peut-être, mais moi je n'ai pas envie d'y croire, je sais au fond de moi qu'il le pense. Personne n'aurait voulu ça, même pour son pire ennemi, j'en suis persuadé. Je ne sais pas pourquoi il a fait ça et je ne lui poserais pas la question. Je voulais au début mais maintenant que je le vois dans cet état là, je n'en ai plus envie. Il souffre suffisamment pour avoir envie de continuer à lui faire penser à cette histoire. Je caresse à mon tour le dos de sa main et j'ai le coeur brisé en le voyant verser quelques larmes. « Dis... Tu... tu veux bien dormir ici ? » Mon coeur se serre, j'ai peur soudainement. Je sens son étreinte se relâcher, ce moment d'intimité vient de prendre fin, je sens la panique m'envahir. Il va certainement m'offrir un sourire et me dire que je suis un ami ou un truc du genre et il va me dire qu'il veut dormir, m'indiquant bien gentiment le chemin jusqu'à la sortie ou jusqu'au lit de Keagan. Alors je n'aurais plus aucune raison de rester et je passerais le reste de la nuit à le regarder dormir. Je finirais certainement pas m'assoupir, parce que je suis épuisé et que mon corps n'en peut plus. Toutes ces émotions m'ont tué et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Il ne me lâche pas complètement, alors je tente à m'accrocher à ça. Il ne veut pas que je parte, pitié, il ne veut pas. Je hurle mon désespoir, mais dans ma tête, il ne doit pas savoir. Et puis finalement il me demande de rester ici et il n'y a pas d'ambiguité dans le mot "ici". Alors mon coeur repart de nouveau, ma peur s'estompe aussi rapidement qu'elle est arrivée. Mon cerveau refuse, ce n'est pas raisonnable, il ne faut pas. Je vais me faire avoir, encore une fois, il faut que je m'éloigne, c'est pour mon bien, je dois penser à moi. Liu Xi a raison, je fais toujours passer les autres avant moi et j'en oublie l'essentiel. Qu'est-ce que je veux ? Qu'est-ce qui serait le mieux pour moi ? Sauf que je n'écoute pas ma tête, j'ai arrêté de l'écouter depuis longtemps, à tort très certainement. Je préfère hocher la tête « Oui ... je ne bouge pas ... » Je devrais mais je n'en ai pas envie, alors je resterais ici. Même eux ne pourront pas m'arracher à lui, pas ce soir, pas cette nuit, plus jamais même. Je glisse ma main dans la sienne et je m'allonge, l'attirant à moi pour qu'il fasse pareil. Je ne le quitterais pas, je n'en ai de toute façon pas la force. La raison m'a quitté, je laisse l'espoir m'envahir, espoir vint que cette nuit ne finira jamais ...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptySam 4 Fév 2017 - 17:25


And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

J'ai peur de m'accrocher aux quelques secondes agréables qu'on arrive à faire naître. Il n'y a aucune raison qu'elles s'éternisent. On a bien prouvé qu'on était pas doués pour ça. On va trouver le moyen de se disputer encore et il faudra tout recommencer. Sauf que je ne suis pas sûr de pouvoir le faire indéfiniment. Le regarder se renfermer, culpabiliser, retourner doucement vers lui, y croire, le regarder se renfermer, culpabiliser... C'est sans fin. Et j'aimerais qu'il y en ait une ce soir. Une fin heureuse, tant qu'à faire. Je n'attends rien, pas de câlins interminables, pas de déclarations incroyables, pas de promesses qu'on tiendrait pas... Juste du calme. Juste un semblant de retour à la normale. Qui n'existera que dans ma tête, bien sûr, mais assez crédible pour que je m'y accroche jusqu'à demain. Le sourire qui apparaît sur ses lèvres me surprend. Dans le bon sens, évidemment ! Mais je ne m'attendais pas à ça. Il a l'air tellement... sincère. Je me sens un peu bête à le fixer comme si je n'avais jamais rien vu d'aussi rassurant un jour. Peut-être que je n'ai jamais rien vu d'aussi rassurant un jour. Ça n'est pas impossible. Je baisse les yeux une seconde. Je crois que j'ai un peu rougi. Je ne sais pas qui est ce garçon paumé qui a pris ma place ce soir mais il est à des lieues de ce que je suis d'habitude. Ou peut-être que c'est juste le masque qui a fini par tomber ? Que la torture a réussi à faire exploser la carapace derrière laquelle je me planquais ? J'en sais rien... Toujours est-il que j'ai bien plus l'air d'une adolescente un peu idiote que d'un manipulateur sans scrupules... Et je m'en fiche. Ça me va. Je veux bien être n'importe qui tant qu'il reste là. « Je suis sûr que Kieren ne s'en rendrait même pas compte et que je ne lui manquerais pas... » Est-ce que ça veut dire oui ? Ou alors il dit juste pris ça comme la vague plaisanterie que c'était censé être ? Probablement... Il va dans mon sens parce qu'il y a moyen de nous défaire de la gravité de nos anciens sujets. Tant pis si c'est pas très intéressant, tant pis si on y croit pas, c'est mieux que rien. Mais moi, j'y crois. Enfin j'y croyais...? Je ne sais plus exactement. Peut-être un peu des deux... Cette soirée est bizarre. Elle laisse voir des espoirs qu'elle brise presque aussitôt. Ou alors c'est moi qui les brise ? Parce qu'il me reste encore assez de lucidité malgré tout pour comprendre que je me fais des idées tout seul et que je n'ai pas franchement besoin de m'enfoncer davantage ce soir ? Parce que, bien sûr, c'est rassurant d'imaginer qu'il ne me laisserait plus, qu'il pourrait même s'installer pour de vrai ici mais demain, hein ? Est-ce que ce serait vraiment utile de me laisser y croire rien qu'un peu pour me prendre la réalité en pleine tronche au réveil ? Il sera assez difficile comme ça. Définitivement assez difficile. « Je signe où ? » L'amusement de ce nouveau sourire achève de me convaincre qu'il cherche juste à préserver la légèreté de notre conversation. Alors je décide de le prendre de la même manière. C'est une plaisanterie, rien de plus. Rien de plus... Je lui souris à mon tour, peut-être un peu moins franchement cela dit, et hausse les épaules l'air de rien. « On aura qu'à écrire le contrat demain matin. » Juste avant qu'il ne reprenne sa vie normalement et que je laisse la mienne prendre le chemin de l'Enfer. Le programme n'est pas très réjouissant mais pour l'instant, je saurais faire avec... Demain, ce sera sûrement différent et je resterai cloîtré ici, avec ou sans lui, pour éviter Shiver et compagnie...

Finalement, la retenue me laisse tomber. Faire bonne figure, jouer les garçons forts et indifférents, ce sera pour une autre fois. Lorsque ses bras se referment sur moi, je me sens comme à la maison et je m'abandonne totalement contre lui. Tant pis si j'ai l'air d'une fillette à chouiner, tant pis si quelqu'un d'autre m'entend, tant pis. Tant pis tout, je m'en fiche. Comme l'autre soir, il n'y a plus que lui et moi. Le monde entier se fait oublier. Il n'existe plus. Personne ne viendra nous déranger, personne ne viendra me l'enlever. Il ne les laissera pas faire. Je sais qu'il ne les laissera pas faire... Ses gestes sont doux, apaisants. Nécessaires, peut-être aussi. Il n'y a plus que ça qui compte. Lui et ses mains qui essayent de me calmer. Et ça marche. Il faut du temps mais ça marche. Le poids de la culpabilité s'allège un peu. Oh, il est toujours là, il pèsera tout aussi lourd plus tard, mais là tout de suite maintenant, j'arrive à peu près à respirer normalement. Il ne me déteste pas et cette nuit, je n'ai pas envie de penser à quoi que ce soit d'autre. Le monde entier me déteste, moi aussi je me déteste, mais pas lui. Pas lui... La confiance que j'ai en lui est plus évidente à chaque fois qu'on se voit. Est-ce qu'il en a conscience ? Je ne sais pas. Peut-être pas. J'ai du mal à comprendre comment il peut passer au dessus de tout ce que je lui ai infligé pour rester près de moi ce soir. Tout le monde se serait barré, à sa place. Moi le premier. À chaque fois que la remarque me traverse l'esprit, je m'en étonne. Ça n'a tellement pas de sens. Mais je ne me vois pas le lui demander. J'aurais trop peur qu'il prenne conscience de ce qu'il est en train de faire et me plante là sans le moindre regret. « J'ignore si j'en serai capable un jour... » Je dois bien avouer que sa réponse me fait peur. Est-ce que c'est pour ça qu'il est toujours là ? Juste parce qu'il ne peut pas me détester ? Est-ce qu'il serait capable de tout accepter seulement parce que c'est moi ? Sûrement... Il en a déjà trop accepté. Je ne veux pas y penser. Je ne l'ai forcé à rien, n'est-ce pas ? Et si jamais je le repoussais maintenant... Non. Bien sûr, ce serait mieux pour lui, je ne suis pas certain que les autres accepteront facilement qu'il reste proche de moi, est-ce qu'ils ne risquent pas de le voir comme un traître également seulement parce que je suis là ? Ce serait mieux pour lui. Ce serait mieux... Mais stupide. Hein...? Depuis que la porte s'est refermée ou presque, on semble d'accord sur le fait qu'on ne veut plus être séparés. Je ne peux pas faire tout le contraire maintenant. Même si ce serait pour son bien... Non. Je peux pas. Et, égoïstement, je ne veux pas. Il me serre un peu plus fort et je me laisse faire avec plaisir. Je ne veux pas qu'il me lâche. Jamais. Je ressens encore sa main quitter la mienne de force alors qu'ils me l'arrachaient. Mon cœur loupe un battement et je me colle un peu plus à lui, comme si c'était possible. « On reste pour toujours dans ce dortoir... » Je souris discrètement et hoche doucement la tête, toujours niché au creux de son cou. On reste pour toujours dans ce dortoir. Mon ventre me fait savoir que l'idée me plaît vraiment, au cas où je ne l'aurais pas déjà remarqué. On reste pour toujours dans ce dortoir... « Tu ne pourras plus m'éloigner... » Mon sourire s'efface aussitôt. Le réveil en douceur, le retour brutal à la réalité, l'humiliation que je lui ai offerte en guise de bonjour... Il ne me faut pas longtemps pour les revivre à nouveau. Ma gorge se serre un peu. Malgré tout, il ne me lâche pas. J'ai été con ce matin-là. L'un des pires enfoirés de l'école, le pire sûrement, à n'en pas douter. Mais c'était pour lui. Pour nous. Je voulais juste qu'il m'en veuille assez pour ne jamais revenir. Parce que je n'aurais jamais eu le courage de le repousser. Et que ça mettait tout ce que j'avais pu construire en péril. Dans le fond, c'est toujours la même chose. Le problème n'a pas changé. J'ai une vie dont il ne fait pas partie et il souffrira en l'apprenant. Sauf qu'il n'est pas obligé de l'apprendre, n'est-ce pas ? Je n'ai pas envie de lui mentir mais si je me contente juste de ne pas en parler... Peut-être que... Après tout, il va certainement pas me demander de but en blanc un rapport détaillé de ma situation familiale, sentimentale et professionnelle dans les jours à venir... Et s'il le fait ? J'imagine que je lui dirai la vérité. En croisant les doigts pour qu'il ne parte pas. Je veux bien faire n'importe quoi pour un peu qu'il ne parte pas. « Je ne t'éloignerai plus... » Dans d'autres circonstances, je l'aurais sûrement mal pris. Je le serais renfermé, je l'aurais lâché, j'aurais boudé. Je lui aurais fait savoir que je ne l'avais pas forcé à revenir alors il n'avait pas vraiment à se plaindre. Si ça ne lui plaisait pas de se faire dégager, pourquoi il s'accrochait à refaire la même erreur ? Mais je sais que j'ai été dégueulasse avec lui. Je sais que personne ne mérite ça. Lui encore moins... Il me faisait confiance, cette nuit-là. Et j'ai tout gâché. Encore une fois. Je ne les compte plus, ça sert à rien.

Pourtant, il est toujours là... Encore et toujours à mes côtés. Alors que j'ai avoué être un monstre et qu'il en a eu plus d'une preuve. Il est toujours là... Je sais que ça ne sera bientôt plus le cas, pourtant. Quand il va comprendre que je ne me remettrai pas à pleurer dans la seconde, il va me lâcher. Il va reprendre un peu ses distances... Peut-être qu'il restera sur mon lit encore quelques minutes, histoire de faire un peu la conversation, puis il me souhaitera une bonne nuit et ira se coucher à côté. Ou il rejoindra sa sœur et son colocataire dans son propre dortoir avec l'impression du devoir accompli. Et je ne pourrai pas le lui reprocher. Il aura fait tout ce qui lui était possible de faire. Mais je veux pas. Et ça me fait peur. Je n'ai pas envie de rester seul, de dormir seul, d'avoir à supporter quoi que ce soit seul. Demain, oui, je ferai avec s'il le faut mais pas ce soir. Pas ce soir... Alors je prends le risque de lui demander. De dormir avec moi. Là. Comme la dernière fois. Je sais qu'il dira non mais au moins je ne pourrai pas regretter de n'avoir rien tenté. Peut-être que ça le choquera de comprendre qu'il n'y a peut-être pas que sa simple présence que je veux. Non. Je veux qu'il soit à moi. Qu'il accepte de reprendre là où je nous ai forcé à tout arrêter. Contre toute attente, je le sens hocher la tête. Je me recule légèrement pour le regarder, les yeux grands ouverts sous le coup de la surprise. Il... Il est d'accord ? Pour rester ? Pour de vrai ? « Oui... je ne bouge pas... » Et le choc fait que moi non plus, je ne bouge pas. Je me contente de le fixer sans savoir si c'est vrai ou s'il s'apprête à fuir. Pourtant, sa main glisse à nouveau dans la mienne. Je la serre presque timidement. Je le regarde s'allonger sans comprendre vraiment. Il le fait pour de vrai... Il reste. Il reste ! Il faut qu'il tire un peu sur mon bras pour que je daigne réagir enfin. Alors je le rejoins, m'allongeant tout près de lui. Puis après quelques secondes, je ne suis plus « tout près » mais « tout contre » lui. On a pas pris la peine de se déshabiller mais je m'en fiche. Je n'aurais de toute façon pas le courage de m'éloigner pour enfiler mon pyjama. Ça n'a aucune espèce d'importance. Un soupir satisfait m'échappe. Est-ce que j'ai le droit de me sentir bien, là, alors que la gamine passe la nuit seule dans une cellule et qu'elle y restera pendant deux jours sans voir personne...? Je ferme les yeux, je veux dormir, ne plus y penser. Mais c'est pire encore. Je vois son visage attendant que son tour vienne. Mon cœur s'emballe. C'était à prévoir. Je n'insiste pas. Tant pis pour la nuit. J'hésite un instant mais je finis par poser ma tête sur son torse, mon bras autour de lui. Comme si c'était normal. Comme si c'était ma place. Les battements de son cœur tiennent éloigner les hurlements de la gamine. J'arrive à me concentrer dessus. À peu près. J'ai peur de dormir. Peur de passer ma nuit à tout revivre. Je ne veux pas me réveiller en panique. Je ne veux pas avoir la sensation d'étouffer après leur avoir fait du mal une fois de plus. Mais si c'est pas ce soir, ce sera demain. Ou le jour d'après ou d'après... Il y aura bien un moment où je n'aurais pas le choix. Je ne peux pas rester réveillé éternellement. Même si je le voulais... Et encore, j'ai de la chance parce qu'il est là pour l'instant. Ce sera quoi quand il rejoindra son lit au lieu de faire du mien une place tranquille ? Parce que non, je ne crois pas vraiment qu'il finisse par s'installer ici tant que la place est libre... Il n'a aucun intérêt à le faire. Déjà une nuit, c'est beaucoup lui demander... « Ça se passera comment demain ? » Je parle de nous, bien sûr, parce que je n'ai pas trop de mal à imaginer comment va se dérouler le reste de mon existence malheureusement. Mais avec lui, c'est l'obscurité totale. Il partira, et après ? Est-ce qu'on gardera nos distances pour éviter de le leur offrir en traître supplémentaire ? Est-ce qu'il restera vraiment à mes côtés malgré la sale réputation que ça peut lui apporter...? J'en sais rien. Je crois que j'espère tant l'un que l'autre. Et que je n'aurais pas le courage de lutter contre son choix. Tant qu'on ne lui fait pas de mal, je suppose que je peux faire avec le reste...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyDim 5 Fév 2017 - 10:15


❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
« On aura qu'à écrire le contrat demain matin. » Mon premier réflexe en entendant cette phrase, c'est d'arrêter de sourire. Je sens une boule se former au niveau de ma gorge et j'ai bien du mal à déglutir. J'ai aussi envie de vomir. Bref, je ressens un peu trop d'émotions négatives en entendant cette phrase que j'ai envie de fuir à toutes jambes de ce dortoir pour ne plus jamais y mettre les pieds. Si je pouvais fuir aussi ce château, ça m'arrangerais, histoire de ne pas avoir l'occasion de le recroiser et de repenser à cette phrase et à tout ce que ça signifie. On aura qu'à écrire le contrat demain matin ... Mais bien sûr, sous entendant : demain matin t'iras bien te faire foutre mon grand. Je connais les lendemain avec Dan et désolé mais je ne suis pas méga fan pour être honnête. Mais c'est de ma faute, j'en suis bien conscient. J'aurais dû me tenir éloigné, j'aurais dû ne pas retomber dans le piège. Mon cerveau m'a prévenu mais mon coeur n'a pas écouté. Lui espère encore d'un lendemain possible avec lui. Mais je suis débile, c'est évident qu'il s'en fout. Ca l'arrange que je reste ce soir comme ça il ne reste pas seul avec sa culpabilité, je le divertie. Et demain il me remerciera d'être resté et on n'en reparlera plus. Je suis tellement fatigué que je sens les larmes monter. Je ne veux pas pleurer, je ne veux pas lui offrir pour la seconde fois ce spectacle pitoyable. Alors je me concentre pour faire bonne figure. Je l'ai cherché celle-ci, je ne peux pas le blâmer d'être comme ça parce que j'étais au courant et que j'ai quand même foncé dans le tas. Trop bon trop con comme on dit. Moi je crois que je suis surtout trop con. Je garde contenance ou j'essaie en tout cas. J'esquisse un nouveau sourire, teinté malgré moi d'une certaine tristesse. « Oui, on aura qu'à faire ça ... » Je viens de me prendre une grande claque dans la gueule. Ca m'apprendra à ne pas apprendre de mes erreurs, à me laisser avoir comme un bleu. Mais finalement, c'est bien ce que je suis, un bleu. Je n'ai aucune expérience dans les relations amoureuses, il faut bien dire ce qui est. Je sors avec une fille depuis un peu moins de deux mois mais on a dû s'échanger deux ou trois baisers depuis que l'on est ensemble. J'ai couché pour la première fois de ma vie avec quelqu'un et cela ne date que de quelques jours et c'était avec lui. Même pas avec ma copine, mais avec lui, le mec auquel je m'accroche désespérément, pour rien au final. Mais il m'a dis qu'il tenait à moi ... Je suis pitoyable, j'ai tellement envie de me baffer. On dirait une gamine à qui on vient de briser le rêve du prince charmant. Mais finalement, je n'ai que ce que je mérite, non ? Je n'aurais pas dû tromper ma copine, maintenant j'en paie les conséquences. Bien fais pour moi, je n'ai que ce que je mérite ... Voilà la phrase qui tourne dans ma tête. Oui, je n'ai que ce que je mérite. Il faut que j'arrête de rêver. Tout cela n'est qu'une illusion, une belle illusion certes, mais une illusion quand même. Je garde contenance, c'est tout ce qu'il faut que je fasse, que je garde contenance. Il m'apprécie, j'en suis sûr, mais pas comme moi je peux l'apprécier. Il faut que je me fasse une raison, je viens de foncer droit dans le mur, bien plus vite que je ne l'aurais cru. On ne restera pas éternellement dans ce dortoir, il ne sera jamais à moi et je vais souffrir de son indifférence. Voilà la triste réalité.

Je devrais arrêter, partir, oublier, sauf que j'en suis incapable. Je m'accroche, je ne supporte pas de le voir dans cet état là, c'est impossible. Au lieu de m'enfuir, d'abandonner, je reste. On se libère mutuellement d'un fardeau. Moi je lui avoue que je n'ai fais que penser à lui, parce que la réalité était bien trop dure à supporter et qu'il était plus facile de penser à lui, à ce qu'il représente pour moi. C'est pitoyable, bien évidemment, mais c'est plus fort que moi. Il représente ma force, une forme de sécurité, dont on m'a privé durant toute la séance de torture. J'ai cru avoir perdu mon refuge, pour toujours, sauf qu'il était là, quelque part et je m'y suis accroché de nouveau. Nous étions séparé, dans deux pièces différentes mais sa voix est quand même arrivée jusqu'à moi et j'ai pu me raccrocher à elle. J'ai tenu bon, je n'ai pas lâché, je ne me suis pas évanouie. J'aurais peut-être dû, au moins la douleur se serait arrêtée, ils n'auraient pas pu me torturer toute la nuit, je leur aurais échappé. Mais je ne regrette pas, parce qu'il était là, quelque part avec moi. Il se rapproche de moi, il me prend la main, timidement, il me la serre et tente de m'offrir tout le réconfort dont il est capable ce soir. Je l'en remercie, ça ne me facilite pas la tâche, parce que je m'abandonne à ce contact. Je ne devrais pas, demain sera douloureux, mais ce soir, une nouvelle fois, je n'ai pas envie d'y penser. Je finis par le prendre dans mes bras, parce que je ne supporte pas de le voir comme ça. Il est effondré, il se sent coupable. Il a des raisons de l'être, bien entendu, mais ça ne signifie pas pour autant que j'apprécie le spectacle. Il enfouie son visage dans mon cou, il me serre dans ses bras et moi je tente à mon tour de lui offrir tout le réconfort dont je suis capable. Comment partir ? Comment le quitter alors qu'il est au bout de sa vie ? Comment m'éloigner de ce moment volontairement ? C'est impossible, tout simplement impossible, alors même si je vois le mur au loin, je continue ma route. Il faut se dire qu'au moins, j'en aurais profité jusqu'au bout. « Je ne t'éloignerai plus... » Sa phrase me surprend, mais agréablement pour être honnête. La pique que j'ai lancé était volontaire, on ne va pas se voiler la face. On avait passé un bon moment ensemble, outre le fait qu'on avait couché ensemble, on s'était quand même bien rapproché, allant jusqu'à parler de nos familles respectives. Il m'avait même invité chez lui, proposition que j'avais accepté même si je sais aujourd'hui qu'elle ne tient plus. C'était une proposition éphémère, malheureusement, mais ce n'est pas grave, je ne lui en veux pas pour ça. Au moins elle m'aura fait rêver d'une fin heureuse à cette histoire, d'un retour chez nous et de la découverte de sa fratrie. Ca aurait été cool, vraiment, j'aurais adoré l'expérience je pense. Mais voilà, le lendemain arrivant, tout ça avait volé en éclat. Je peux comprendre que le réveil a été difficile pour lui, il l'a été pour moi aussi. Nous avions très peu dormi et j'ignore comment il a vécu notre "petit écart" - appelons le comme ça pour ne pas trop me vexer. Mais il existe quand même des façons de dire les choses, sans faire passer l'autre pour un vulgaire coup d'un soir qui ne représente définitivement rien pour lui. Sans avoir été de véritables amants, je nous pensais être au moins des amis, j'ai pu constaté que ça n'avait pas été le cas. Alors oui, ma pique était volontaire, je ne souhaitais pas briser le moment que nous vivions, même si c'était un peu les montagnes russes émotionnelles entre nous. Mais j'avais envie de lui faire comprendre que je n'oublierais pas l'accueil du lendemain et que je n'étais pas prêt pour le revivre une seconde fois. Intérieurement, je croise les doigts pour que ça n'arrive plus jamais, mais qui sait ce que sera fait demain ? « Merci » C'était peut-être une vaine promesse, mais j'avais envie de m'accrocher à l'espoir qu'il le pensait vraiment et que demain ne serait pas comme la dernière fois. Nous n'étions pas partis pas parti pour nous envoyer en l'air, il y avait donc des chances que le malaise que nous risquions de vivre demain soit moins intense que la dernière fois, non ? A moins que ce soit cette proximité que nous avions bien du mal à éviter qui en soit la cause. Pourtant j'avais déjà fais des câlins à Perrin sans pour autant que je ressente une quelconque gêne derrière. Mais après c'était dans la nature de Perrin d'être tactile et il n'y avait aucune arrière pensée, ça devait très certainement aider. Entre Dan et moi, c'était différent, pour moi en tout cas, je ne jurerais de rien pour lui. Quand je lui caressais le dos, je repensais à la douceur de sa peau ou à sa chaleur. Quand je sentais son souffle dans mon cou, je repensais à ses baisers, à ses lèvres qui parcourent mon corps ... Non définitivement, les moments de proximité passés avec Dan n'avaient rien à voir avec ceux passés avec Perrin. Avec Dan, c'était rempli de désir, avec Perrin ce n'était qu'amical, fraternel même, rien de plus.

Il s'éloigne un peu de moi, j'ai peur, je me dis que le moment passé ensemble prend fin. Il s'est calmé après tout, il n'a plus besoin de réconfort. C'est une bonne nouvelle pour lui, il va pouvoir aller se coucher. Je ferais évidemment de même, mais ça ne m'empêchera pas de repenser à ce nouveau moment passé ensemble et à le regretter. J'aurais voulu qu'il dure plus longtemps, il s'est arrêté trop vite. Mais je ne dirais rien, parce que ça ne sert à rien, le plus important c'est qu'il aille bien lui. Mais au lieu de ça, il me demande de rester avec lui, sous entendant de ne pas rejoindre ni le lit de Keagan, ni le mien. Cette proposition m'étonne un peu et m'effraie. Ce n'est pas une bonne idée, il faudrait que je mette de nouveau de la distance entre nous, pour que demain soit plus violent. Si on ne se réveille pas collé l'un à l'autre, il devrait certainement moins flipper non ? Après tout, je n'aurais aucun mal à dire aux gens qu'on a passé la nuit dans le même dortoir parce que je ne voulais pas réveiller Kieren et que Dan ne voulait pas dormir seul. Certes les gens ne comprendraient certainement pas parce qu'il vient de passer au rang d'ennemi public n°1 mais tant pis, je m'en fous de leur avis. Il a souffert autant que nous et lui en plus continue à souffrir parce qu'il est rongé par le remord, je pense qu'il a le droit aussi à un peu de réconfort. Et puis l'école entière, potentiellement, lui en veut, il peut bien avoir un allié non ? Ca n'équilibrera pas la balance mais au moins ça fera moins acharnement. Et puis je fais ce que je veux, j'ai souffert autant que les autres, j'ai le droit d'avoir mon propre avis sur la question et je refuserais qu'on me juge pour ça. Mais voilà, comment refuser de rester avec lui, dans son lit ? Moi qui souffre d'avance de l'éloignement que nous vivrons, tôt ou tard, je n'ai pas envie de le provoquer, alors j'accepte sa demande et je m'allonge, l'attirant à moi. Au début il a l'air d'hésiter, j'avoue que je ne comprends pas trop. Qu'est-ce que j'ai fais de mal ? Ce n'était pas ce qu'il voulait ? Et puis il finit par s'allonger à son tour et je me sens un peu mieux. Il passe de l'étape allongé à côté de moi à allongé contre moi. Ca ne me dérange pas, bien au contraire, j'apprécie la proximité. Je vois le mur à quelques pas de moi, je me le prendrais, tôt ou tard mais ce n'est pas grave, je suis prêt. Ma tête est résigné, mon coeur insiste, je le suis. C'est trop tard maintenant, je ne pourrais pas l'éviter. « Ça se passera comment demain ? » Il vient de poser sa tête sur mon torse et m'entoure de son bras. Je ne le rejette pas, au contraire, je passe à mon tour mon bras autour de sa taille. Par réflexe - de mauvais réflexe, je veux bien l'admettre - je laisse glisser ma main sous son t-shirt pour être en contact avec sa peau. Je n'y peux rien, j'aime sentir sa peau sous la mienne, laissez moi tranquille. De son côté, il peut entendre les battements de mon coeur, ce qui ne me rassure pas, dans le sens où quand j'entends sa question, je sais qu'il a entendu qu'il y a eu un raté au niveau des battements et que maintenant il bat un peu plus vite. Tant pis, je ne peux pas contrôler mon coeur de toute façon, alors autant le laisser l'entendre. Sa question me laisse pantois quelques instants. « Je ne sais pas ... » Dis-je dans un premier temps. Pour être honnête, j'ignore comment va se passer demain. Ca m'effraie d'y penser, ne nous voilons pas la face, mais peut-être que c'est une bonne chose d'en parler maintenant, avant de s'endormir. Peut-être que si on se met d'accord sur une attitude à suivre, je ne me ferais pas jeter une seconde fois ou alors j'y serais préparé. Même préparé je le prendrais mal, du coup je croise les doigts pour que ça n'arrive pas. « Je crois que ça dépendra de toi ... Moi je serais là à tes côtés si tu veux de moi. Je ne t'abandonnerais pas ... » Je devrais certainement, ce serait le plus raisonnable à faire. Prendre mes distances avec lui pour éviter de trop souffrir, mais je crois que c'est trop tard, je me suis trop investie je crois, je vais en chier quoi qu'il arrive. Tout ce que je sais, c'est que demain sera un dur retour à la réalité pour lui et je ne parle pas de moi, de nous, mais bien des autres. Il va avoir une cible dans le dos et il va être victime de la colère de nos camarades. Je refuse de l'abandonner, même si je respecte son envie de me protéger, ça va être sacrément dur pour moi de rester impassible face à tout ça. J'ignore comment je vais réagir mais une chose est sûre, je serais de son côté. Quand au nous .... je n'abandonne malheureusement pas l'espoir non plus. Même si c'est me foutre dans la merde que d'espérer.
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And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

Parfois, j'ai du mal à le suivre. J'essaye de faire ce que je crois être le mieux mais avance toujours un peu à tâtons... Est-ce qu'il est dans le même cas que moi ? C'est pas impossible... Il faut bien reconnaître qu'on ne se connaît pas vraiment. Je ne demande que ça, moi, d'apprendre ! Mais en attendant, on voit souvent les lacunes dresser devant nous de nouvelles incompréhensions. Et quand son sourire disparaît, je comprends qu'il y en a une autre qui vient de barrer notre route. Je ne sais pas ce que j'ai dit ou fait de mal. Je ne vois pas où est le problème... Il semblait amusé et d'un coup, plus rien. Pourtant, j'ai fait que suivre la route de notre discussion. Enfin je crois. Il a même l'air plutôt mal. Et je me sens mal aussi, du coup. J'aimerais pouvoir me rattraper, arranger les choses, mais je ne sais pas du tout ce que j'ai bien pu faire pour le mettre dans cet état. Alors je reste là, à le fixer un peu bêtement en espérant qu'une illumination divine me tombe dessus pour m'expliquer ce que j'ai fait de travers. Je ne demande que ça, moi... Lui faire retrouver le sourire. Il avait l'air content, juste avant. Je ne dis pas que c'était le bonheur total mais il souriait et plaisantait et... Et puis plus rien. Comme ça. D'une seconde à l'autre. « Oui, on aura qu'à faire ça... » Et je me sens stupide. Parce que j'ai l'impression qu'il remet des distances, qu'il s'éloigne à nouveau. Son sourire n'a rien à voir avec les précédent, le ton de sa voix non plus. Il me repousse et je ne comprends pas pourquoi. Qu'est-ce que j'ai fait, hein ? Je veux dire, qu'est-ce que j'ai fait de plus...? Je lui ai donné des raisons de se refermer, là tout de suite maintenant ? J'ouvre la bouche pour lui poser la question mais je me ravise aussitôt et la referme sans avoir prononcé le moindre mot. Pour dire quoi ? « Pourquoi tu m'en veux ? » Si ça se trouve, je me fais des idées. Je vois pas comment je pourrais m'en faire, en réalité, il a bien arrêté de sourire d'un coup avant de m'en balancer un même pas crédible juste derrière ! Je finis par détourner les yeux, observant avec un désintérêt total la porte fermée. Je suis mal à l'aise. Une fois de plus. Je n'ose plus parler, à peine bouger. J'ai peur de m'enfoncer davantage au point qu'il finisse par fuir. C'est pas impossible, j'en suis certain. Alors le silence s'installe. Lourd et gênant. C'est pas comme la dernière fois où les mots nous servaient pas à grand chose tant la seule présence de l'autre suffisait. Là... Là j'aimerais qu'on parle en permanence, même pour ne rien dire, juste pour éviter d'avoir l'air de nous éloigner. Comme là. J'ai trop peur de le perdre, ce soir, pour accepter de nous regarder prendre nos distances sans rien faire. Pourtant, je ne fais rien quand même parce que je ne sais pas quoi faire. C'est ridicule. Je suis ridicule. Incapable de réagir. Je sais que toutes les décisions que je peux prendre sont mauvaises mais si je ne fais rien, ça n'est pas beaucoup mieux. Pire encore, il risque de croire que je m'en fiche. Alors que je m'en fiche pas ! Je m'en fiche pas... « 'Fin... Sauf si tu veux pas...? » Je me mouille pas. On fait tout comme tu veux, histoire que tu sois content. Génial, n'est-ce pas ? Je ne pense pas pouvoir faire mieux. Si je savais ce qu'il me reprochait, encore, peut-être que... Mais ça n'est pas le cas. Alors il faudra bien qu'il se contente de ça pour l'instant...

Il faut que je fonde en larmes pour que la tension disparaisse. Je ne sais pas pour combien de temps mais je n'ai pas envie de me poser la question. Il me console, me garde contre lui, oublie totalement les débuts difficiles de ces retrouvailles. Ça me va. Je veux juste que ça continue sur cette lancée. Et qu'il ne me lâche plus. Mais j'imagine que ce sera sûrement plus compliqué, ça. Qu'il finira par en avoir marre ou par s'installer dans le lit d'à côté, histoire de profiter rien qu'un peu de la nuit qui l'attend. Elle risque d'être courte et mauvaise, j'en doute pas, alors autant qu'il fasse en sorte de la passer tranquillement. Sans que je sois collé à lui comme une idiote en manque. Ce que je suis pourtant très certainement. Il n'y a qu'à voir la manière dont je m'accroche pour le comprendre. Comme si ma vie en dépendait, comme si je ne l'avais plus vu depuis des années, comme s'il risquait de disparaître dans la seconde. J'aurais pensé qu'il m'aurait viré rapidement, dès que ça allait un peu mieux, mais au lieu de ça, il n'arrête pas de resserrer son étreinte. Je croirais presque qu'il n'a pas plus envie de me lâcher que je n'ai envie qu'il le fasse. J'encaisse son reproche sans ciller. Je sais qu'il est mérité. Toute notre nuit avait été tellement... parfaite... Je ne parle même pas du fait qu'on ait couché ensemble, c'est étrangement secondaire, juste tout le reste. Notre conversation, notre rapprochement inattendu, nos caresses un peu hésitantes... Notre premier baiser et tous ceux qui ont pu suivre... L'impression de béatitude et de sécurité totale qu'ont laissé ses bras au moment de m'endormir... C'était juste normal. J'étais vraiment là où j'avais envie d'être. Pas de doute, pas de question, pas de regret... Rien. Juste la chaleur rassurante d'un garçon incroyablement troublant. Et j'aurais aimé ne jamais avoir à me réveiller. Pour ne pas comprendre que c'était une erreur énorme et que je n'avais pas le courage de l'assumer. « Merci. » Ce soir, je ne suis pas certain d'être assez courageux pour le faire, je sais juste que je suis trop lâche pour prendre le risque de le perdre pour de bon. J'ai donné ! Et plus que je n'aurais jamais dû... J'ai cru que je ne le reverrai jamais, qu'il ne sortirait pas vivant de cette pièce, qu'on en resterait là, sur une indifférence fausse et forcée. Je ne veux pas. Si par le plus grand des malheurs il devait lui arriver quelque chose un jour, je veux que les derniers souvenirs de nous soient positifs. Un réveil contre lui, un sourire échangé au travers d'un couloir, une conversation joyeuse... Qu'il ne parte pas sur une fin idiote. Je sens les larmes qui remontent toutes seules alors que je me laisse aller à penser à ces bêtises. Je suis vraiment con, parfois ! Il n'y a aucune raison qu'il lui arrive quoi que ce soit ! Il va rester là, dans ce dortoir, pour toujours, et tout ira bien. On en sortira que lorsqu'on pourrait quitter l'école. Et je l'embarquerai à Lucan, comme on l'avait dit. On restera ensemble encore et encore. C'est une idée plaisante. Et je m'assurerai pour qu'il ne lui arrive jamais rien. Je ne suis pas certain de le pouvoir mais je suis certain de pouvoir essayer. Et c'est définitivement mieux de penser les choses sous cet angle. Enfin... Je ne suis plus convaincu qu'il ait vraiment envie de venir passer ses vacances à la maison. Et je peux que le comprendre... Est-ce que je lui en reparlerai, un jour ? J'en sais trop rien. Je vois d'ici son sourire mal à l'aise genre « ouaiiiis mais non » et une excuse un peu bancale juste pour pas me dire qu'il ne veut plus. Et je pense que je peux nous éviter ça. Enfin je crois... Je sais très bien, dans le fond, que si l'occasion se présente, je lui redemanderai... Juste au cas où. Parce que l'idée était cool et que je ne l'ai pas oubliée. Je crois que j'ai pas oublié grand chose de ces heures passées ensemble... Même si dans le fond, il aurait sûrement fallu... « Arrête... » C'est qu'un souffle un peu fatigué alors que je resserre doucement mes bras autour de sa taille. J'ai arrêté de pleurer depuis un moment, et je suis certain qu'il le sait, pourtant on ne bouge pas. Ni l'un ni l'autre. Est-ce qu'il se sent aussi bien que moi ? Ou est-ce qu'il craint seulement que je me remette à chouiner s'il me repousse...? « C'est ce que j'aurais dû faire la première fois... Ne pas t'éloigner... » Et je l'ai suffisamment regretté comme ça...

En moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour le dire ou presque, on se retrouve à nouveau allongés l'un contre l'autre. Mon cœur s'emballe un peu mais les souvenirs de la môme mettent rapidement fin à l'euphorie. Il faut arrêter d'y penser. De toute façon, je ne peux plus rien faire pour l'instant. C'est pas parce que je passerai la nuit à lui demander silencieusement pardon qu'elle dormira mieux de son côté. Ça ne sert à rien. Autant profiter un minimum de ce que j'ai, moi. De lui. Ça n'est pas aussi naturel que la dernière fois. J'aimerais mais je crois que l'ombre de notre réveil plane encore sur mon lit. J'ai juste envie qu'elle s'éloigne. Qu'on se retrouve. Je finis par le prendre pour mon oreiller. Durant une seconde, je suis un peu tendu, je m'attends à ce qu'il me remette à côté. Ce qui serait peut-être normal. Mais il ne le fait pas alors je me détends. Mon bras l'entoure discrètement et je soupire de soulagement. Je suis bien, là. J'aurais préféré que ça se fasse dans d'autres circonstances, bien sûr, mais je suis heureux que ça se fasse malgré tout. Il m'enlace à son tour. Je me blottis un peu plus contre lui. C'est tellement loin de mes habitudes. De chercher seulement la tendresse de quelqu'un. De le faire sans arrière-pensée... Parce que ce soir, je ne veux rien d'autre. Je n'espère pas que notre nuit prenne le chemin de l'autre. Juste qu'elle continue sur celui-là. Des câlins à tout va et l'impression sûrement fausse mais néanmoins grisante qu'il n'y a plus que moi qui compte à ses yeux. Je frissonne lorsque sa main se glisse sous mon tee-shirt et remue légèrement pour qu'il se décale juste un peu et arrête de me chatouiller. Je lève la tête vers lui, souriant sans vraiment m'en rendre compte. « Te gêne pas, surtout. » Le ton de ma voix ne laisse aucune place au doute : ça ne me dérange pas le moins du monde. Bien au contraire. J'aime qu'il fasse sa vie sur moi. Qu'il trouve ça évident de s'enfuir à nouveau sous mes vêtements malgré tout. Il aurait eu toutes les raisons du monde de laisser des barrières entre nous. Mais non. Il ne le fait pas. C'est comme si je ne l'avais jamais viré l'autre matin. Je ne mets pas bien longtemps à me réinstaller correctement. Les battements de son cœur me bercent sans le moindre mal et je sens mon corps s'engourdir un peu. Tant que je ne bouge pas, la douleur se fait discrète. Et je n'ai pas l'intention de bouger pour l'instant. Ni jamais. Mais demain approche. Et demain me fait peur. Tant parce que je sais à quoi m'attendre avec eux que parce que je ne le sais pas avec lui. Alors la question m'échappe. J'entends son cœur accélérer la cadence. Je ne sais pas trop comment le prendre. La seule chose que je trouve à faire c'est de caresser doucement son bras, celui à portée de ma main, dans l'espoir de le faire ralentir un peu. « Je ne sais pas... » Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, en même temps. Ça fait sûrement beaucoup à penser pour une seule soirée. Tout à l'heure encore, on s'ignorait royalement et là, seulement parce que j'ai eu la débilité de balancer une innocente, on recommence comme si rien ne s'était jamais arrêté. Et j'imagine qu'il ne me fait plus particulièrement confiance. Ce qui est étrange quand on sait qu'il n'a eu aucun mal à rejoindre mon lit une nouvelle fois. « Je crois que ça dépendra de toi... » Oui, voilà, il ne me fait pas particulièrement confiance. Je ne peux m'empêcher de soupirer à nouveau. Peut-être un peu plus tristement que les fois précédentes. « Moi je serai là à tes côtés si tu veux de moi. Je ne t'abandonnerai pas... » Il ne m'abandonnera pas. Je ne peux retenir un sourire. Ravi, certes, mais un peu inquiet malgré tout. Je ferme les yeux et laisse ma main glisser jusqu'à la sienne. Mes doigts se lient aux siens dans un geste un peu timide. « Je veux de toi. » L'évidence me choque un peu. C'est une chose de le penser, c'en est une autre de le dire. De lui dire. Enfin, de lui dire une fois de plus... « Je recommencerai pas la même erreur. » Sur quoi j'étouffe un nouveau bâillement et refrissonne. Sauf que ça n'est pas sa main cette fois, juste la fatigue qui commence à me donner froid. S'il continue à me câliner comme ça et que je garde son cœur en berceuse, je pense que je ne ferai pas long feu. « J'étais perdu sans toi... » Ma voix me paraît un peu lointaine. Je ne fais plus très attention à ce que je dis. Je le pense, bien sûr, mais je ne réfléchis plus. Sort ce qui veut, ça ne me regarde pas. J'ai juste envie de rester là pour toujours. Ou au moins pour la nuit. Je frisonne une fois de plus. « Je veux plus garder mes distances. Juste être avec toi... » Je lâche sa main le temps de me frotter les yeux et la reprends dans la mienne le plus normalement du monde. Je n'ai pas très envie de dormir. Ça me fait peur. Mais le sentiment de sécurité est tel que j'aurais bien du mal à lutter éternellement. Et puis, je suis sûr qu'il saura me protéger même contre les cauchemars. Dans ses bras, je ne risque plus rien...
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❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
Je sais que je n'aurais pas dû avoir cette réaction, que j'aurais dû passer au dessus, rester de bonne humeur ou en tout cas autant que je suis capable de l'être. Sauf que ça a été plus fort que moi. C'est fou comme deux mots peuvent refroidir mes ardeurs, me faire redescendre de mon petit nuage et me ramener à la réalité. Pourtant tout allait bien, la tension était redescendue, nous évitions tous les deux d'aborder des sujets qui pourraient nous relancer dans une prise de tête éventuelle. Ce n'était pas évident, parce que ce soir, tout pouvait être sujet à dispute. Et puis il faut être honnête, nous connaissons que peu de chose l'un de l'autre alors il était difficile de savoir ce qu'on pouvait dire et ce qui serait mieux d'éviter, ne serait-ce que ce soir. Mais entendre les mots "demain matin" avait été violents pour moi. Parce que je sais ce qui nous attend demain ou plutôt j'ai peur de savoir. Et ce soir, je ne suis pas assez fort pour encaisser cette réalité. Non, je veux rester dans mon monde merveilleux où tout va bien, où je ne crains plus rien parce que je suis avec lui. Je veux croire que ce que nous vivons ce soir, nous pourrons le continuer demain et les jours suivants. Je veux croire que ce que je ressens en cet instant, il le ressent aussi. Je veux croire que rien ne pourra nous séparer et que je ne vivrais plus jamais de lendemain comme celui de la dernière fois. Oui je rêve éveillé, et alors où est le mal ? A qui fais-je du tort ? En dehors de moi bien entendu ... Parce qu'il est évident que c'est moi qui vais le plus souffrir dans cette histoire. Lui a juste besoin de réconfort pour ce soir, moi j'ai besoin de lui dans ma vie. C'est incroyable comme cette réalité c'est imposée à moi assez soudainement. Au début il n'était qu'un mec croisé dans une forêt qui avait un peu joué les enfoirés de premier ordre. Ensuite il avait été la voix de la raison et un véritable roc sur lequel j'avais pu m'accrocher pendant que je regardais mon monde s'écrouler. Ensuite tout avait été un peu confus entre nous, parce que nous ne savions pas trop ce que représentait l'autre. Nous n'étions pas vraiment des amis mais plus non plus de parfaits inconnus. Nous avons donc tenté d'avancé, tant bien que mal, dans la même direction. Il y a eu des hauts mais surtout beaucoup de bas, mais nous continuions à avancer ensemble, parce que nous nous rendions bien compte qu'on n'arrivait pas à laisser l'autre de côté, à avancer sans lui. On ne savait pas pourquoi mais ça devenait de plus en plus évident à nos yeux. Et puis il y a eu la nuit dernière. Nous aurions pu vraiment débuter une belle amitié, nous avions commencé à nous confier à l'autre sans gêne, nous promettant de nous revoir en dehors de Poudlard. Mais nous sommes allés trop loin et sans même s'en rendre compte, nous partagions le même lit. Rien de désagréable, bien au contraire, mais ça n'a pas été un choix raisonnable, ça n'a pas aidé nos affaires, bien au contraire. Au lieu de nous simplifier la vie, nous venions de la compliquer encore plus. Et nous voilà ce soir, de nouveau proche, mais incapable de laisser vraiment l'autre entrer de nouveau dans notre vie. En tout cas j'avais peur. Parce que je ne savais pas ce qu'il pensait ou ce qu'il voulait et j'avais parfois l'impression de rencontrer de nombreuses barrières sur mon chemin. Alors j'en dressais sur le sien, inconsciemment, parce que je ne voulais pas souffrir, même si j'étais incapable de me détourner de lui ou de l'empêcher d'avancer. « 'Fin... Sauf si tu veux pas...? » Mais bien sûr que je veux et c'est bien ça le problème. J'aimerais laisser mon dortoir pour venir vivre dans le sien. J'aimerais rester pour toujours ici. J'aimerais arrêter de vivre dans cette réalité merdique et créer notre propre réalité. En fait je n'ai aucune envie de le quitter, ni maintenant, ni jamais. Mais c'est lui qui partira et c'est bien ça qui me fais peur. Parce que moi je suis prêt à m'accrocher, à rester à ses côtés, mais j'ai peur qu'il me repousse une nouvelle fois. Et si demain sera comme la dernière fois ? Et s'il se réveille et réalise qu'il a encore fait de la merde ? Et s'il finit par me détester pour ça ? Il le pourrait, il en aurait le droit. Il ne me veut pas dans sa vie, mais je l'oblige involontairement à me laisser entrer quand même. Sournoisement je me faufile jusqu'à ce qu'il oublie mon existence, ça fonctionne quelques heures et puis au réveil, tout devient plus clair. Il ne me veut pas. Jamais. Alors il me rejette et moi comme un con, je le laisse faire et je réitère mes erreurs la fois suivante, parce que je suis trop con pour comprendre. Je baisse mon regard, un peu honteux. Qu'est-ce qu'il veut au juste ? Qu'est-ce qu'il attend de moi ? Je ne sais plus trop où j'en suis et quand je crois avoir compris ce qu'il pense ou ressent, je me rends compte que je suis à côté de la plaque, c'est chiant. « Si si ... je veux ... » Dis-je peut-être un peu trop précipitamment. Evidemment que je veux, il n'y a rien dans mon dortoir qui m'empêcherait de partir. J'aime bien Kieren mais il est évident qu'à choisir, je préfère Dan ... Le problème est d'ailleurs là, face à beaucoup de gens, je le choisirais lui ... et ça, ça me fais peur. « Evidemment que je veux ... c'est juste que ... J'ai juste pas envie que ... demain soit différent d'aujourd'hui et que ... ça change tout. » Ne m'abandonne pas ... voilà ce que mes yeux doivent certainement crier en cet instant. Un peu pitoyable le mec ...

« Arrête... » Ce mot laisse surpris. Qu'ai-je encore fait ? Pourquoi devrais- arrêter ? Et surtout que devrais-je arrêter ? De le remercier ? Oui, c'était peut-être un peu stupide mais c'est sincère, je ne sais pas s'il pense vraiment ce qu'il dit, mais s'il ne me rejette plus, ne me repousse plus, j'en serais heureux. Je ne lui demande pas de ressentir ce que moi je peux ressentir pour lui, ça serait abusé, mais qu'au moins il me laisse faire un pas dans sa vie et qu'il reste dans la mienne. Il y fera ce qu'il veut dedans et on deviendra ce qu'il voudra, tant qu'on ne redevient pas de parfaits inconnus ou juste des camarades d'infortunes. On a vécu définitivement trop de choses pour revenir en arrière. Je suis prêt à me contenter d'une simple amitié tant qu'il est là dans ma vie. Ca ne sera pas agréable mais tant pis, au moins j'aurais ça. Ca fait un peu désespéré n'est-ce pas ? Je m'en rends bien compte et moi aussi parfois j'ai envie de me foutre des claques, mais c'est plus fort que moi. Que veut-il que j'arrête ? D'éprouver des choses pour lui, qui ne sont certainement pas partagé ou pas autant que je le voudrais ? Je vais en être incapable, désolé, mais je pourrais faire des efforts pour que ça ne se voit pas. Est-ce qu'il veut que j'arrête de le garder dans mes bras ? Ca aussi ça va m'être difficile mais je peux aussi faire des efforts pour relâcher lentement mon étreinte, pour lui offrir une liberté qu'il rêve peut-être d'acquérir. Il veut qu'on arrête cette conversation ? Très bien, je ne dirais plus rien, tant qu'on reste là tous les deux. Bref, on l'aura compris, j'ignore ce que signifie cet arrête, alors j'attends la suite, s'il y en a une et je reste comme j'étais, juste au cas où. « C'est ce que j'aurais dû faire la première fois... Ne pas t'éloigner... » Et la suite finie par arriver. Là où moi ça m'aura certainement paru une éternité, pour le reste du monde ce n'était que de l'ordre de quelques secondes, tout au plus. Et pour être honnête, j'aurais attendu ma vie entière, si c'est pour entendre ce qu'il vient de dire. Ne pas m'éloigner. Il vient de le dire. Il n'a pas juste promis de ne pas le faire, là il me dit carrément qu'il ne le fera pas et qu'il regrette de l'avoir fait. Suis-je bien réveillé ? Ca serait quand même dommage que tout cela ne soit qu'un rêve. Mais ça aurait au moins du sens parce qu'actuellement tout ce que je veux, je l'obtiens, alors pour être honnête, ça me perturbe un peu. Je le veux proche de moi et il est dans mes bras. Il vient de s'excuser de m'avoir jeté et il promet de ne plus le refaire et en prime, il m'a dis qu'il tenait à moi. Je sais que Sibylle trouve que je suis très lent à la détente et malheureusement je ne pourrais qu'être d'accord avec elle, mais là j'ai envie de dire, ça part quand même bien cette histoire. Ou en tout cas ça part dans le bon sens, le mien. Alors je ne sais pas si je rêve ou si c'est bien la réalité et si tout ce que je vis n'est pas l'unique fruit de mon imagination, mais je commence lentement à apprécier cette soirée finalement. On a vécu l'horreur et jamais je ne voudrais le revivre, mais si je peux avoir un peu de réconfort dans ses bras, alors je ne dis pas non. Il ne pleure plus, je pourrais le lâcher, mais je n'en ai pas envie. On va dire que c'est "juste au cas où" mais pour être honnête c'est parce qu'il m'a affreusement manqué et que je veux profiter de cet instant, ignorant s'il y en aura d'autres plus tard. « Tu m'as manqué ... » Je suis moi-même surpris de m'entendre le dire à haute voix. Enfin haute-voix, ce n'était qu'un murmure près de son oreille mais ça reste pareil, ce n'est pas que dans ma tête, je viens de le lui avouer. Mais bon la situation s'y prête quand même, il faut bien l'avouer. Je ne peux pas lire sur son visage si c'est réciproque ou non, d'une certaine façon c'est peut-être un peu lâche, mais qui a dis que j'étais courageux de toute façon ? L'événement de la Grande Salle nous a tous prouvé que je ne l'étais pas et sans Dan je serais resté certainement pétrifié sur mon banc, à ne pas savoir quoi faire : aller les aider, me cacher sous la table ...

« Te gêne pas, surtout. » Je le sens un peu remué et je me demande ce qu'il fait. Nous sommes allongé, pour mon plus grand plaisir, autant parce que ça soulage un peu mon corps qui était un peu trop sous tension ces dernières heures, que parce qu'il a sa tête posée sur mon torse et que j'aime ça. On est loin de la nuit dernière où la découverte du corps de l'autre était l'unique objet de notre attention et nous étions guidé par notre désir. Là, tout ce que je souhaite, c'est m'endormir avec lui dans mes bras. Nous sommes épuisé, physiquement et mentalement et il va nous falloir un peu de repos pour affronter demain. Alors oui, je suis content d'être allongé dans son lit, une nouvelle fois, avec lui tout contre moi et j'en profite pour passer ma main sur son t-shirt. Il n'y a pas de tentative quelconque pour assouvir une nouvelle pulsion, je trouve ça juste agréable et réconfortant de sentir sa peau chaude sous la mienne. Quand il lève son visage vers moi, il sourit. Cela ne le gêne pas, ce qui m'arrange, je n'avais pas vraiment envie d'arrêter pour être honnête. « C'est pour garder ma main au chaud ... » Dis-je en prenant mon air le plus innocent au monde. On ne s'était pas mis d'accord ? Le corps humain comme étant le meilleur radiateur du monde, tout ça tout ça ? J'esquisse un sourire amusé. Ma main n'est pas froide et elle n'a pas forcément besoin de trouver une source de chaleur pour rester chaude, mais n'est-elle pas bien là quand même ? Juste au cas où ... « Je veux de toi. » Je ne me lasserais jamais d'entendre ça. Il m'a demandé comment se passerait demain et on sait tous que je suis terrifié par ça. Mon coeur s'emballe un peu, il ne peut passer à côté, alors il glissa sa main sur mon bras et le caresse tendrement. Je finis par lui répondre, lui expliquant que je ne savais pas, que finalement ça dépendait de lui, que moi je serais là s'il me voulait bien à ses côtés mais que la décision lui revenait. C'est vrai, c'est sa vie ... bon un peu la mienne aussi, voire même beaucoup, mais j'ai tellement peur de le perdre, que je pourrais m'effacer pour lui faire plaisir. Il veut de moi, ça me redonne le sourire. Je suis bien, définitivement bien et je pense que je n'aurais pas réussi à trouver ce confort dans mon dortoir. Soit j'aurais eu à répondre à des questions ou à voir l'inquiétude dans le regard de Kieren ou Acacia. Soit alors j'aurais fais face à leur indifférence et je crois que ça aurait été pire. « Je recommencerai pas la même erreur. » Ses mots sont comme des caresses à mes oreilles. Je sens mes membres s'engourdirent un peu, je n'ai plus de raison d'être sous pression. Je le sens aussi s'apaiser de son côté, il se laisse aller, il baille, il frissonne un peu et je serre mon étreinte. S'il s'endort, je veux qu'il se sente en sécurité, qu'il n'ait pas à se réveiller en pleine nuit, pris de panique. Je suis là, rien ne lui arrivera. « J'étais perdu sans toi... » Je ne peux m'empêcher de sourire. Je suis heureux et je crois que la mélodie de mon coeur le laisse sous-entendre. Je ferme les yeux, je suis bien, je suis détendu, je suis apaisé. Il est là, tout contre moi et on est de nouveau sur la monde longueur d'onde. C'est tout ce que je veux, je n'en demande pas plus, pas ce soir en tout cas. « Je l'étais aussi ... » Murmurais-je. Parce que oui, j'ai été complètement paumé, à ne plus savoir quoi faire. Entre Hope, Sibylle et Dan, j'étais totalement paumé. Etrangement, quand je suis dans ses bras à lui, je n'éprouve plus aucun doute, aucune peur. Je sais où je vais, dans la même direction que lui. Je crois que ça ne sert plus à rien de lutter, il faut se rendre à l'évidence que c'est lui que je veux et personne d'autre. « Je veux plus garder mes distances. Juste être avec toi... » Ce soir, ma décision est prise. Peut-être l'est-elle depuis un moment, mais je n'ai jamais osé me l'avouer. Mais ce soir plus aucun doute, plus rien. Il faut se rendre à l'évidence que je suis déjà embarqué dans une histoire qui m'emporte au delà de tout ce que j'ai connu. Là où c'était effrayant au début, ça ne l'est plus du tout. Je suis avec lui, il ne peut rien m'arriver, tant qu'on est tous les deux, tout ira bien. Je souris encore, je ne m'en suis même pas rendu compte, mais il n'a pas quitté mon visage. Personne peut le voir, mais il est bien là. Mon coeur bat à un rythme agréable, j'entends sa respiration, je sens sa chaleur et sa main se trouve logée dans la mienne, le plus normalement du monde. Je m'en fous si aux yeux du monde on est ridicule, à mes yeux le tableau que l'on offre est le plus merveilleux du monde et personne ne pourra rien y faire. Il est à moi et je suis à lui. « Parfait ... parce que je ne compte pas te laisser partir ... plus jamais. » murmurais-je de nouveau. Il veut être avec moi, c'est tout ce qui compte ...
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Zola Rylee Shaw
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Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
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And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

Je n'ai jamais trop su sur quel pied danser avec lui. Mais bon, je dois bien reconnaître que la première fois, ça m'a pas vraiment posé de problème. Je m'en fichais. Qu'il soit content ou pas, c'était la même pour moi. C'est après que c'est devenu problématique. Quand on a commencé à se rapprocher. Quand le hasard nous a forcé à nous protéger l'un l'autre durant l'une des pires nuits que l'école ait pu connaître. Dans l'ensemble, j'ai toujours essayé (plus ou moins maladroitement) de faire les choses en fonction de lui, pour ne pas trop le blesser. Je sais que je collectionne les ratés et que là où j'aurais pu les éviter je les ai consciemment cherché... Mais je vous jure qu'en règle générale, je n'ai jamais voulu lui faire de mal. Et ce soir n'y échappe pas. À aucun moment. Absolument aucun... Et pas maintenant non plus. Pourtant il a perdu son sourire. Il semble presque triste. Je ne sais pas ce que j'ai bien pu faire pour le mettre dans cet état et je suis prêt à lui demander pardon pour tout ce dont je n'ai pas conscience pour un peu qu'il sourisse à nouveau. Comment peut-il me supporter ? J'avoue que j'en sais rien... n'importe qui, à sa place, m'aurait dégagé depuis longtemps. Je l'ai pris comme bouclier humain, ai fait en sorte de réduire son courage à néant avant de lui prouver tant bien que mal que ses idées de rébellion étaient mauvaises au lieu de l'encourager, lui ai imposé des crises de jalousie idiote, l'ai jeté salement après une nuit merveilleuse, l'ai trahi, l'ai offert en pâture à des monstres cruels... Et il n'a toujours pas daigné mettre fin à notre amitié. Si tant est que c'en soit une. Il n'est pas mon ami, en réalité. Je ne le vois pas comme tel. Je ne couche pas avec mes amis. Ce qui ne veut finalement pas dire grand chose puisque je n'ai jamais laissé sexe et sentiments se mêler rien qu'une fois. Sauf celle-là... La seule où il aurait sûrement mieux valu que je m'abstienne. Pourtant, je ne le regrette pas. Lui sûrement bien davantage. « Si si... je veux... » Bah alors..? Je ne vois définitivement pas où est le problème. J'ai été dans son sens, non ? Il devrait plutôt être content... Mais visiblement, ça n'est pas le cas. Mon incompréhension est palpable. J'aimerais savoir ce qu'il peut me reprocher. Mais il n'a pas l'air décidé à me l'expliquer. Je ne peux pas toujours deviner ! Parfois, je sais ce que je fais de mal, j'en ai conscience, et que je le regrette ou non je suis capable de réaliser d'où vient le problème. Mais pas là ! Alors s'il ne dit rien, je risque pas de trouver... « Évidemment que je veux... c'est juste que... J'ai juste pas envie que... demain soit différent d'aujourd'hui et que... ça change tout. » Je le fixe un instant sans rien dire. Je crois que je commence à comprendre. Et que j'aurais pu comprendre bien avant, en réalité. Comment j'ai pu croire qu'il était là tranquille sans même se demander comment je le recevrai demain matin ?! On en a jamais reparlé. Enfin, pas ouvertement. Et c'est normal qu'il n'ait pas envie que ça recommence. Je n'ai pas envie que ça recommence non plus. Je m'en suis assez voulu comme ça. J'ai passé des jours à vivre dans les souvenirs de cette nuit-là dès que l'occasion se présentait. Et, en fin de compte, c'est comme s'il avait passé chacune des suivantes à mes côtés. Sauf que le réveil était chaque jour un peu plus difficile que le précédent parce que, non, il n'y était pas vraiment. Mon regard se perd dans le sien. « Il n'y a aucune raison que ça change. On sort plus d'ici on a dit. » Je lui adresse un sourire que j'espère rassurant et détourne finalement les yeux. J'aimerais lui dire clairement que je n'ai pas l'intention de le lâcher une nouvelle fois parce que mon cœur idiot ne supporterait pas une telle perte mais ça ne sert à rien. Je n'ai pas envie de m'enfoncer ce soir, ni de le faire fuir. Je ne sais pas où sont ses limites. Et si c'est pour qu'il prenne peur parce que le traître qui les a tous envoyé à l'abattoir en pince pour lui... Non merci.

Mais finalement, les minutes passent et les choses changent un peu. Les distances meurent. Il n'hésite pas à me prendre dans ses bras et je n'hésite pas à m'y abandonner totalement. Ses mains me rappellent le bonheur de se sentir chez soi, son odeur le besoin de s'y arrêter. J'ai probablement tout perdu, ce soir. Je ne me fais pas d'illusions. Mes amis ne le seront plus longtemps et les ennemis vont fleurir soudainement. Mais il est là. Je ne suis pas seul. Il ne m'abandonnera pas. Sa seule présence ici suffit à me le promettre. Et de fil en aiguille, je commence à me demander s'il prendrait la fuite s'il comprenait vraiment. Je ne pense pas. Je ne dis pas qu'il me voit de la même manière mais il ne me lâcherait pas pour autant. Au sens propre comme au figuré. Je ne sais pas ce qu'il veut exactement. J'ai autant l'impression qu'il n'est pas dans mon dortoir pour rien que celle de me faire de faux espoirs stupides. Il peut très bien être là pour soutenir un ami. J'imagine que c'est ce que Bella aurait fait. Enfin, dans d'autres circonstances. Je ne suis sûr de rien concernant cette nuit... Elle se serait sûrement installée sur ce même lit et m'aurait serré contre elle de la même manière. Sans penser à mal. Comme lui. Il n'imagine sûrement pas tout ce que peut représenter sa tendresse à mes yeux. Je ne suis pas certain d'avoir envie de me faire câliner par un ami. Mais je n'irai pas prendre le risque de le lui faire savoir. Je ne veux pas qu'il se lève en me disant qu'il ne sera jamais davantage, que je peux tout de suite arrêter d'espérer. Mais je n'y arrive pas. Plus on parle et moins j'y arrive. Bien au contraire. C'est comme s'il cherchait à me faire comprendre exactement ce que j'aurais aimé qu'il comprenne. Mais c'est sûrement un peu trop beau pour être vrai. Je ne peux pas enchaîner les conneries et n'en subir aucune réelle conséquence, n'est-ce pas ? Non pas que tout ce qui se soit passé ne soit pas des conséquences, bien sûr, mais je veux dire... J'ai toujours été une ordure avec lui, ce serait logique qu'à un moment il cherche à me le faire payer un minimum. Mais non... Il semble seulement s'inquiéter que je le repousse une nouvelle fois. Mon cœur s'emballe un peu. Il ne risque rien. Et je tâche de le lui expliquer le mieux possible. Je n'ai pas l'intention de faire les mêmes bêtises toutes les semaines. Une fois, c'est toujours une fois de trop. « Tu m'as manqué... » Sa voix me fait frissonner. Je lui ai manqué ! Une chaleur des plus agréables prend possession de moi alors que je n'arrive pas à retenir un sourire soulagé. C'est certainement très mal venu, ce soir, d'en arriver là. Je devrais être dans un coin à mourir sous le poids de la culpabilité, à désespérer en imaginant le sort de nos camarades nés-moldus... Mais au lieu de ça, je vis les retrouvailles les plus délicieuses que j'ai jamais connues. Maladroites, hésitantes, un peu mal à l'aise... Mais finalement parfaites. Si c'était à refaire, je les referais certainement à l'identique. Et tant pis si ça ne se fait pas, tant pis si je ne vis pas assez mal cette soirée... Je crois que j'ai donné. Et que je donnerai encore. Je n'ai pas l'intention de me flageller pour profiter de ce qu'il m'offre. Ou alors je le ferai demain. Oui... Je le ferai demain. « Tu m'as manqué aussi... » C'est très certainement digne d'un mauvais roman à l'eau de rose, d'un film pour ados stupides mais je m'en fiche éperdument. Je resserre doucement mon étreinte et souris de plus belle, toujours loin du monde, bien à l'abri dans son cou. Qui aurait cru que cette horreur prendrait ce chemin-là ? Que de la fin du monde, on passerait à la reconstruction incertaine d'une meilleur encore ? Certainement pas moi ! Et je dois bien avouer que la découverte ne saurait être plus plaisante. Bien sûr, j'aurais préféré que tout se passe pour d'autres raisons. Que je lui demande de rester seulement parce que j'aurais eu le courage de le faire et non pas parce que j'avais peur de la nuit. Qu'il me prenne dans ses bras seulement parce qu'il aurait eu envie de le faire et non pas parce qu'il voulait sécher mes larmes. Qu'on en arrive à de telles confidences seulement parce qu'on aurait voulu être honnêtes l'un envers l'autre et non pas parce qu'on avait cru se perdre à tout jamais...

Et comme si ça ne suffisait pas, on se retrouve de nouveau dans mon lit, allongés l'un contre l'autre. Le plus normalement du monde. Difficile de croire qu'il y a quelques heures encore, on ne s'adressait plus la parole. J'ai moins peur de ce qui m'attend, désormais. Je ne dis pas que j'ai hâte de tout avoir à traverser mais je sais que je ne le ferai pas seul. Qu'il sera là quand ça n'ira pas. Que je pourrai revenir me blottir contre lui et oublier l'humanité toute entière. Il n'y aura plus que nous. Comme à chaque fois. Et avec un peu de chance, le déménagement dont on parlait en plaisantant (ou non ? je n'arrive pas à savoir) se fera vraiment et toutes les nuits ressembleront à celles-ci. Vivre un Enfer chaque jour et recharger les batteries ainsi pour être prêt à recommencer le lendemain. J'imagine que c'est mieux que rien. « C'est pour garder ma main au chaud... » Je ris discrètement. Les tensions se sont apaisées, la pression a diminué. Je ne dirais pas que je me sens merveilleusement bien mais il n'empêche que je me sens bien malgré tout. Il y a toujours au fond de moi ce poids qui me rappelle ma connerie et ses conséquences mais sa présence me permet de passer au-dessus pour quelques heures. Ce sera beaucoup plus dur, demain, quand il faudra tout assumer, supporter le regard des autres... Là, il n'y a que le sien, et je dois bien reconnaître qu'il n'est pas très difficile à supporter. J'aimerais qu'il puisse passer sa journée avec moi, qu'il reste à mes côtés en classe, qu'il ne me lâche pas dans les couloirs. Qu'il soit là, tout le temps. Pas dans l'espoir de me faire protéger ni rien, loin de là, juste pour savoir qu'il est là, pas loin. Tout va forcément mieux s'il est là. Depuis le début. Il ne peut rien nous arriver tant qu'on est tous les deux. C'est stupide, probablement faux au possible, mais je n'ai jamais cessé d'y croire pour autant. Et je crois que plus que jamais je vais avoir besoin de m'y raccrocher. « C'est vrai que t'as l'air gelé. » Je n'ai pas la moindre envie qu'il la retire de là. Elle est bien sous mon tee-shirt. C'est sa place. Et j'ai presque l'impression que ça l'a toujours été. Pourtant, elle n'est pas la première à s'être posée là mais ça n'a jamais été aussi évident. Normalement, au mieux, c'est pas gênant. Là, c'est juste normal. Comme si sa peau était faite pour être en contact avec la mienne. C'est possible, ça ? J'en sais rien... Probablement que oui. La preuve, dans le fond. Il me serre un peu plus fort alors que je commence à m'endormir. Je n'ai pas envie de sombrer, de rejoindre les bras de Morphée. Qu'il reste loin, je suis forcément bien mieux dans ceux de Milo que dans les siens ! Pourtant, je l'entends m'appeler et je sais qu'il sera difficile de résister. Parce que la torture m'a épuisé, ma crise de larmes m'a achevé et que la chaleur dans laquelle il m'enveloppe depuis tout à l'heure me rassure tellement que je ne crains pas vraiment les cauchemars. Bien sûr, je sais qu'ils pourront venir, qu'il ne pourra pas les tenir éloigner si jamais ils approchent mais ça me fait moins peur. Si je me réveille, il sera là. Je n'aurais qu'à me coller à lui pour que l'angoisse passe. « Je l'étais aussi... » Ma main se resserre doucement sur la sienne, tendrement, alors que je bâille une fois de plus. Il faut dire que la lutte contre le sommeil est difficile. Et inégale. Je n'ai aucune raison de ne plus me laisser aller, désormais. Mais j'essaye quand même de résister. Parce que je ne suis pas vraiment rassuré quant à ce qui pourrait peupler ma nuit. Et que je n'ai pas vraiment envie d'écourter ce moment. « Je suis désolé... » De lui avoir imposé tout ça pour rien. Alors qu'on aurait seulement pu en profiter si j'avais été moins con. Zapper nos distances depuis bien longtemps et profiter de cette proximité rassurante. Il aurait pu déménager plus tôt. On aurait pu se dévoiler bien avant. Peut-être que je lui aurais confié mon crime avant que ça en arrive là. Qu'on aurait trouvé un moyen de tout éviter... Là, je n'y pensais même plus, pour dire vrai. Trop occupé à désespérer devant son absence... « Parfait... parce que je ne compte pas te laisser partir... plus jamais. » Une absence qui visiblement n'existera plus. Et c'est tant mieux ! Un nouveau frisson, un sourire et je sens la réalité qui m'échappe. Il n'y a plus que son odeur qui me sert de doudou et sa chaleur comme la plus efficace des couvertures. « Plus jamais... » Les mots sont difficiles à aller chercher. Le combat est perdu d'avance. « Ça me va... » Et je n'ai pas le temps d'écouter sa voix une fois de plus que je m'endors sagement blotti contre lui...

La sonnerie de mon réveil me parvient de loin. Je m'en fiche. J'ai l'impression d'être épuisé, comme si je n'avais pas vraiment fermé l'oeil de la nuit. C'est faux, pourtant. Mais je me suis réveillé une fois, à cause d'un cauchemar... On creusait un trou pour je ne sais pas quoi quand ma pelle a touché quelque chose. Alors je l'ai posée pour finir à la main, histoire de voir ce qui gênait. Et plus je poussais la terre, plus je savais que je devais pas le faire. Pourtant je continuais. Petit à petit, un truc blanchâtre est apparu. J'ai continué en pensant que c'était un genre de statue ou de tissus ou j'en sais rien. Sauf ça ne l'était pas. C'était le corps de la môme. De la môme morte. Enterrée. Par ma faute. Qui me fixait avec ses grands yeux ouverts. Je me suis réveillé en sursaut, le cœur battant à mille à l'heure. Pourtant, il n'y a pas vraiment eu de panique une fois assis dans mon lit. Je n'ai pas eu de mal à comprendre que ça n'était pas vrai. Je n'ai eu qu'à poser les yeux sur lui un instant pour réaliser où j'étais et tout a été un peu mieux. Alors j'ai repris ma place et me suis rendormi presque aussitôt. Mais ce matin, c'est différent. Si mon réveil sonne, c'est que je ne pourrai pas me rendormir. C'est qu'il faudra le laisser partir et j'ai pas envie. Alors je refuse de bouger. Je ne cherche même pas à éteindre l'alarme insupportable qui me donne mal à la tête. De toute façon, c'est loin. Il faudrait que je me décolle, que je tende le bras, que j'aille trop loin. Je veux pas. Qu'il sonne tant qu'il veut, ça me dérange pas ! Au lieu de nous délivrer de ce boucan, je cache mon visage contre son épaule pour éviter les rayons du soleil. Je ne veux pas être aujourd'hui. Je ne veux pas avoir à le lâcher ni à assumer quoi que ce soit sans lui. Je suis d'accord pour ouvrir les yeux seulement si on fait comme on a dit et qu'on ne sort plus jamais d'ici. Je ne suis pas certain que ça soit possible mais je m'en fiche. C'est à prendre ou à laisser. Si on peut pas, alors je me rendors et je me réveillerai seulement quand on pourra. Je veux pas les voir, je veux pas qu'ils me détestent tous, je veux pas avoir l'impression de risquer ma vie à chaque coin de couloir parce que Shiver pourrait être dans celui d'après. C'est trop stressant. Je n'ai pas le courage d'affronter tout ça. Je sens mon cœur qui recommence déjà à battre un peu trop vite. Je veux revenir à hier soir, juste avant de dormir. Pour redormir encore et ne pas avoir à vivre aujourd'hui. Pour profiter de la sécurité promise par ses bras jusqu'à ce que l'orage passe. Ils ne vont pas pouvoir me haïr jusqu'à la fin des temps, n'est-ce pas ? Il y a bien un moment où ils finiront par se lasser et qu'ils m'oublieront ? Je veux bien, ça, moi, qu'ils m'oublient ! Le réveil ne se tait pas. En même temps, il ne se taira pas si je ne bouge pas. Et je ne bouge pas. « Trop tôt... » C'est qu'une plainte étouffée par le tissu de son tee-shirt. Mon corps entier n'est qu'un gros tas de courbatures. J'ai mal absolument partout ce qui ne m'encourage pas à quitter mon lit. J'ai pas envie, de toute façon. Ni maintenant ni jamais. « Et trop dur... » Je soupire et bâille sans la moindre classe. Je me fais violence pour bouger rien qu'un peu, juste pour délaisser son épaule pour me nicher dans son cou. C'est comme si j'étais passé sous un bus. Le moindre geste, le plus petit d'entre eux, fait mal. « 'Ferait mieux de rester là... » Peut-être que c'est une excuse pourrie mais je m'en fiche. Je suis lâche et comme tout bon lâche qui se respecte je ferais n'importe quoi pour fuir le danger. Et le danger m'attend derrière la porte de ce dortoir. Alors je n'en sortirai pas. Et pendant que j'essaye de me convaincre, le réveil hurle toujours. Tant que je ne l'éteindrai pas, ce sera comme si je n'étais pas vraiment réveillé et entre nous, je ne suis pas du tout pressé...
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❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
Je sais que j'étais encore en train de tout gâcher, mais c'était plus fort que moi. Je n'avais aucune envie que demain soit différent d'aujourd'hui. Je voulais que tout ce qu'on se disait ce soir, s'applique demain et les jours suivants. Je ne voulais pas vivre une nouvelle désillusion. Je sais que c'est beaucoup demander à Dan de faire ça pour moi, qu'il n'en a peut-être pas forcément envie, mais c'était important pour moi que ce soir ne soit pas encore une exception. De celles que tu te souviens toute ta vie comme un des plus beaux jours de ta vie et un des pires. Que tu ressentes autant un bonheur sans égale et une peine absolue. Je ne veux pas avoir de nouveau un goût amer dans la bouche au réveil. Je n'ai pas envie de lui en vouloir, ni de m'en vouloir plus encore parce que je serais tombé dans le piège, une nouvelle fois, me rendant compte que je ne suis pas capable d'apprendre de mes erreurs. Je sais que je ne devrais pas être là, que j'aurais dû rentrer dans mon dortoir. Je ne lui dois rien après tout. On a couché ensemble, certes, mais le lendemain, il a été plutôt clair sur le sujet. Depuis on ne se parle plus, on s'évite, on s'ignore et ça aurait dû continuer comme ça. Sauf que je ne suis pas capable de rester loin de lui, même si c'est pour mon bien. J'ai envie de croire que le destin veut nous réunir. C'est stupide, c'est cucul, c'est tout ce que tu veux, mais j'aime l'idée malgré tout. On aurait pu rester de parfaits inconnus et passer l'ensemble de notre scolarité à quasiment ignorer l'existence de l'autre. Mais Halloween est arrivé et tout a changé. Alors certes, on pourrait prétendre que c'est durant les Grandes Vacances, avant la rentrée que tout a commencé entre nous mais soyons honnête, sans Halloween, ça n'aurait été qu'un mec un peu chelou que j'ai croisé dans une forêt et qui a tenté de m'abandonner. Bon sur le coup je n'en étais pas sûr, mais il me l'a avoué l'autre soir. Je ne sais pas pourquoi on s'est accroché à l'autre, peut-être parce que c'était rassurant, parce que le soir de l'attaque, l'autre était là et que naïvement, on s'est accroché à l'idée qu'il incarnait la sécurité. C'est toujours d'actualité, en tout cas pour moi. La preuve, je me suis totalement laissé faire quand il est venu vers moi dans la Grande Salle. J'aurais pu l'envoyer chier, lui dire de me laisser tranquille, que je n'avais pas besoin de lui. Au lieu de ça je l'ai suivi, docilement, parce que dans ce chaos, il était mon seul repère et ma seule bouée de sauvetage. Pas besoin de réfléchir, il était là et c'était suffisant. Il prenait les choses en mains, comme ce fameux soir et tout irait pour le mieux. Malheureusement ce ne fut pas le cas, mais ce n'était pas vraiment de sa faute, en tout cas je ne le vois pas de cette façon. Durant l'attente, j'ai pus me reposer sur lui, sentir sa présence à mes côtés a suffi à apaiser un peu mes angoisses. Elles étaient toujours là, bien évidemment, mais moins présente, peut-être un peu moins effrayante. Et puis ils nous ont séparé et j'avais l'impression qu'on m'arrachait une partie de moi. Il n'était plus là, j'étais totalement seul. Que lui arrivait-il ? Qu'allait-il advenir de moi ? Et puis sa voix a surgit de nulle part après mes premières supplications. Ses hurlements se mêlaient aux miens. Il criaient mon nom pendant que je suppliais pour ma vie. Ce n'était pas grand chose, rien pour les autres mais tellement à mes yeux. Alors oui, quand il m'a demandé de rester avec lui, je n'ai pas pu refuser. C'est certainement stupide de ma part de continuer à m'accrocher, mais c'est plus fort que moi. J'ai envie de m'accrocher à lui, parce que je me sens bien quand je suis avec lui et que ça devient de plus en plus rare de ressentir ce genre de choses actuellement. Alors peut-être que je suis stupide et que je suis un monstre vis-à-vis de Hope, mais j'assume. « Il n'y a aucune raison que ça change. On sort plus d'ici on a dit. » C'est tout ce que je veux entendre. Mon sourire renait sur mes lèvres. Il venait d'apparaitre quasiment aussi vite qu'il avait disparu. Ma vie était un ascenseur émotionnel ces derniers temps. Ce soir, cela venait peut-être de la fatigue, de la douleur qui parcourait encore mon corps, des souvenirs traumatisant qui hantaient mon esprit ou juste de mon coeur d'adolescent qui découvrait pour la première fois les affres de l'amour. Parce que oui, ne nous leurrons pas, je n'ai jamais ressenti quoi que ce soit d'égale pour quelqu'un d'autre. C'est un peu cruel pour Hope, mais c'est malheureusement la pure vérité. Alors ça avait tendance à me mettre un peu dans tous mes états, ce qui n'était pas forcément pour le plaire parce qu'autant, quand c'étaient des sentiments positifs, c'était plus qu'agréable, mais autant quand on allait vers le négatifs, je détestais ça. Normal vous me direz, mais quand même. « C'est bien vrai ... » Lui répondis-je simplement. Peut-être que ce soir serait différent et que demain pourra être une continuité. Il faut croiser les doigts.

« Tu m'as manqué aussi... » Ce ne sont que quelques mots, mais qui ont plus d'importance que tous les longs discours du monde. Je lui ai manqué aussi. Installés sur son lit, dans les bras l'un de l'autre, sa tête dans mon cou et son bras autour de moi, je me sens bien. Je lui ai manqué ... quelques jours passés loin de lui m'ont paru une éternité et je constate que c'est peut-être le cas pour lui. Est-ce qu'il a pensé à ce qu'il s'est passé durant tout ce temps ? Est-ce qu'il a enfoui son visage dans ses draps pour sentir mon odeur ? Est-ce qu'il a enfilé le pull qu'il m'avait prêté pour avoir la sensation d'être encore avec moi. Est-ce qu'il a rêvé de moi et de cette fameuse nuit ensemble ? Sincèrement, je l'ignore, peut-être, peut-être pas, certainement pas même je pense, mais j'aime à l'imaginer. Au moins je me sentirais moins seul. J'ai rêvé plus d'une fois qu'il se trouvait dans mes bras, je pouvais sentir sa chaleur contre moi, allant jusqu'à imaginer les battements de son coeur. Et puis le réveil sonnait et le temps que je me retourne pour l'arrêter, Dan avait disparu. C'est dur d'en vouloir à quelqu'un et de désirer qu'il soit à nos côtés en même temps. J'avais l'impression d'être schizophrène. Ma tête voulait le détester, mais mon coeur l'appelait. Pourtant j'ai tenu bon, jusqu'à ce soir en tout cas. Maintenant, avec tout ce qui s'est passé, je n'avais ni la force, ni même l'envie de continuer ce petit jeu. La vie peut-être imprévisible et cruelle, il est hors de question que je le perde en sachant qu'il était persuadé que je le détestais. Alors je souris en entendant ces mots et je ressers mon étreinte comme il ressert la sienne. J'aime sentir son souffle chaud dans mon cou, c'est plutôt agréable même si ça chatouille un peu. J'aime le sentir contre moi et me dire que ça pourra continuer demain et les jours suivants. Je sais qu'on ne devrait pas, que ce n'est pas bien pour nos camarades nés moldus mais à ce que je sache, se mettre en PLS et pleurer toutes les larmes de notre corps ne les aideront pas non plus, alors autant essayer de se réconforter comme on le peut, qu'au moins ça ne soit pas perdu pour tout le monde. Ce câlin ne semble pas avoir de fin et pour être honnête, je ne m'en plains pas, bien au contraire. Je ne pensais pas en arrivant dans son dortoir, que je pourrais le serrer de nouveau. La gêne était présente, peut-être un poil de rancoeur aussi et puis surtout beaucoup d'incertitude. Que faire ? Que dire ? Comment agir ? Nous n'avons pas eu un bon départ, certainement en grande partie de ma faute mais les choses changent et s'améliorent, pour mon plus grand plaisir.

Nous sommes fatigués, ne nous leurrons pas. Nous avons passé une longue journée et une soirée éprouvante. Notre corps nous fait souffrir, nos esprits sont hantés par tous les cris et la souffrance de nos camarades, mêlés aux nôtres. Je pensais passer la nuit, les yeux ouverts, à être effrayé de m'endormir, de peur de revivre encore et toujours cette nuit horrible. Mais en cet instant, cette nuit me paraît moins effrayante que je ne le pensais. Allongé dans son lit, lui la tête posée sur mon torse, je me sens bien. Son bras rassurant m'entoure, sa main me caresse le bras avant de glisser dans ma main et de ne plus en bouger. J'ai passé mon propre bras autour de lui, le glissant sous son t-shirt. Je veux pouvoir sentir sa peau sous la mienne, j'aime ce contact, je le trouve rassurant et agréable. Je n'en demande pas plus et ne m'aventurerais pas plus loin, pas ce soir en tout cas. Il se tortille un peu, relève la tête et fait une plaisanterie sur ce geste. Je lui souris et je plaisante à mon tour. N'a-t-on pas dis que le corps humain était le meilleur radiateur du monde ? « C'est vrai que t'as l'air gelé. » Il n'est pas fâché contre moi, il ne me reproche pas de vouloir en profiter ou de m'aventurer sur une zone où je n'ai plus le droit d'aller. Cela me conforte dans l'idée qu'un lendemain meilleur nous attend, pour nous deux en tout cas, puisque je sais d'avance que pour lui, les jours vont devenir de pis en pis. J'ai le coeur brisé à cette pensée, je n'aime pas ça. Je n'ai aucune envie de le voir en sang un beau jour parce que Shiver ou un autre aura décidé de lui tomber dessus pour faire passer sa frustration. Comment leur expliquer que même si Dan est coupable, il n'est pas le réel responsable de cette histoire. Il a fait un mauvais choix, qui a eu des conséquences désastreuses. Oui, on peut lui en vouloir pour ce choix, on peut le lui reprocher, mais le haïr au point de vouloir sa mort, c'est peut-être exagéré. C'est Blackman est sa clique à qui il faut en vouloir. Oui, c'est eux nos ennemis. Sans eux, Dan n'aurait jamais dénoncé Joanne et même s'il l'avait fait, ça aurait été à McGo qui n'aurait jamais pris des mesures aussi sévères pour punir son potentiel crime. Alors oui, Dan a fait un mauvais choix, qui s'est avéré être encore plus une mauvaise idée quand Blackman a décidé de faire de Joanne un exemple. Mais ce n'est pas Dan qui a donné la punition à cette gamine et ce n'est pas lui qui nous a fait subir des endoloris. Chacun a sa part de responsabilité dans cette histoire, Dan assume la sienne, que tout le monde fasse de même. « Heureusement que j'ai le meilleur radiateur du monde dans mes bras. » Dis-je en souriant, faisant référence à la nuit passée ensemble. Je me souviens avoir lu ça dans un magasine pseudo scientifique mais je ne pensais pas qu'un jour je le ressortirais le plus naturellement du monde pour me rapprocher de quelqu'un. Alors certes, mon idée en soit n'avait pas été de sauter sur Dan, mais peut-être qu'au fond, en plus d'avoir vraiment eu envie de le réchauffer, j'avais envie de le sentir tout contre moi. C'était agréable de sentir la chaleur de l'autre, sentir son parfum, sa peau sous la sienne. Oui, j'avoue qu'aujourd'hui je ne m'en passerais plus et j'espérais que c'était réciproque. « Je suis désolé... » Nos corps se détendent lentement, le sommeil nous appelle. Je baille, je suis bien. J'aurais été encore mieux si nous n'avions pas vécu les endoloris de ce soir et d'assister à la torture de la gamine, mais ce n'est pas comme si on pouvait choisir que ce qui nous arrange. Alors je prends ce que l'on me donne et je tente de vivre avec. Heureusement qu'il est là. Il n'en est certainement pas conscient, mais sa présence m'aide à ne pas lâcher prise, à avancer, à ne pas regarder en arrière, à ne pas baisser les bras. Si je suis là, ce n'est pas que pour le rassurer lui, il y a une part d'égoïsme aussi dans ce geste. Il a peut-être besoin de moi, mais j'ai tout aussi besoin de lui. Je m'assoupie lentement, bercé par sa respiration. Je tente de me raccrocher à la conversation, mais pour être honnête, c'est de plus en plus dur. Il est désolé. Pourquoi ? J'ai dû mal à comprendre, il faut que je redémarre mon cerveau pour reprendre le fil de la conversation. Ah oui, parce que je viens de lui dire que j'étais perdu sans lui. Je resserre légèrement mon étreinte, espérant que cette simple pression suffira comme réponse. C'est du passé, n'en parlons plus. S'il ne me refait pas le même coup demain, tout ira pour le mieux, c'est ce qu'il faut se dire. « Plus jamais... Ça me va... » Je le sens partir, s'endormir lentement et ça ne m'aide pas à me raccrocher à la discussion et surtout à la réalité. Peut-être que c'est pour le mieux au final. Je lui dis qu'il ne partira jamais mais cette phrase ne sonne pas comme une menace mais bien comme une promesse d'un lendemain meilleur. Il est à moi et je suis à lui. Ca me va, ça à l'air de lui aller. Tout est donc parfait. A peine eut-il le temps de finir sa phrase qu'il n'était déjà plus là. Je souris, je suis bien. Il est là, dans mes bras. Je ne pensais pas que ça arriverait aussi tôt. J'avais même peur que ça n'arrive plus jamais. Ca ne me plaisais pas, mais je n'aurais rien pu y faire. Il aurait fallut que je me fasse une raison. Fort heureusement ce n'est pas le cas, je le sens enfin contre moi et ce n'est pas qu'un rêve. Alors je ne lui réponds pas, je pars à mon tour dans le pays des songes et j'y reste jusqu'au lendemain.

Je ne l'ai pas senti se réveiller cette nuit ou en tout cas, je n'en ai pas le souvenir. Peut-être l'ai-je senti se redresser et l'ai-je réatirer vers moi. Peut-être pas, pour être honnête je ne m'en souviens absolument pas. J'étais peut-être parti trop profondément dans le sommeil pour être conscient de ce qu'il se passait autour de moi. J'étais épuisé et je le suis toujours ce matin. Pourtant l'alarme du réveil se met à retentir et elle se moque de savoir si nous avons assez dormi ou non. Je mets quelques instants avant de réaliser que ce bruit que j'entends, ce n'est pas un bruit qui fait parti de mon rêve, mais bien de la réalité. Je sens bouger à côté de moi mais pour être honnête, sur l'instant, je ne comprends strictement rien. Il va me falloir quelques minutes pour réaliser que je suis allongé dans le lit de Dan et que la veille nous avons été torturer. Mais rassurez-vous, si la mémoire met quelques instants à se déclencher, mon corps lui prend un malin plaisir à me rappeler à son bon souvenir. A peine ai-je bouger que déjà je sens la douleur parcourir l'ensemble de mon corps. Je grimace, autant parce que cette sonnerie commence à me taper sur le système que parce que j'ai vraiment mal. Comment voulez vous que je me lève dans ces conditions. Il me faut plus d'heurs de sommeil et une potion pour me requinquer. Je ne pourrais pas passer la journée dans cet état là, je vais décéder avant midi. « Trop tôt... » Sa voix me ramène à la réalité. Je sentais bien sa présence mais mes deux neurones ne s'étant pas encore connectés, je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait. Mais la voix de Dan enclenche mes souvenirs. Il est là, tout contre moi, la tête posée sur mon épaule et il n'a pas l'air d'avoir envie d'en bouger. Il râle, lui aussi n'a pas l'air d'être enchanté par cette cacophonie. Souffre-t-il comme je souffre ? J'aurais tendance à dire que oui, il n'y a pas de raison que je sois le seul, si ? « Et trop dur... » Jusque là j'étais d'accord avec lui, trop tôt et trop dur. Impossible même. Je sens sa tête se décoller de mon épaule pour se nicher dans mon cou. Je ne peux m'empêcher de sourire. Je n'ai la force de rien, sauf de sourire. Je tourne légèrement la tête vers lui pour la déposer sur le haut de la sienne. « Impossible même ... » Murmurais-je. « 'Ferait mieux de rester là... » Je suis entièrement d'accord avec lui. On ferait mieux de rester là. De toute façon on a bien dis qu'on resterait ici pour l'éternité, non ? Donc c'est décidé j'a envie de dire, on ne bouge pas. De toute façon, au vu de ce qu'il nous attend dehors, j'ai aucune envie de sortir. Certes personne ne veut me casser la gueule, mais voir la tête effrayée ou désolée de mes camarades, ça ne me botte pas. Oui, ils ont entendu nos cris toute la nuit. Oui, ils ont dû entendre ma lâcheté et je m'en fous, j'aimerais les y voir. On ne joue pas au héros quand on sent une douleur vive et brûlante envahir l'ensemble de son corps, sans pouvoir trouver un seul endroit intact. Je ne veux pas non plus qu'il se fasse casser la gueule, je n'ai pas envie de manger et j'ai encore moins envie de bouger de ce lit. Les cours pourront attendre demain .... ou jamais en fait. C'est bien ça jamais. « Tant que t'éteins ce réveil, moi ça me va ... » Parce qu'autant je suis prêt à rester ici pour l'éternité, autant ce réveil va finir par passer par la fenêtre. Il me colle la migraine, ça devient insupportable. Par contre, ce qui est supportable, c'est de le sentir tout contre moi et de ne pas encore m'être fait jeter ... Je suis prêt à continuer à souffrir le martyr, tant qu'il reste à mes côtés.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyDim 12 Fév 2017 - 22:01


And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

C'est à n'y plus rien comprendre. Il semble changer d'humeur comme de chemise, ce soir. Et je ne peux même pas réellement l'en blâmer. Avec tout ce qu'il a eu à supporter ces dernières heures... Avec tout ce qu'il a eu à supporter par ma faute... Mais je dois bien avouer que c'est un peu perturbant malgré tout. J'aurais préféré qu'il parle. Qu'il me fasse savoir ce qui clochait. En règle générale, je me défends plutôt bien quand il est question de savoir ce que les gens peuvent ressentir, ça fait partie du job de réussir à anticiper un minimum, de savoir si je suis sur la bonne voie ou s'il vaut mieux changer de tactique tout de suite. Mais ce soir, je n'ai pas le courage d'essayer de comprendre quoi que ce soit. J'ai déjà du mal à savoir ce que je ressens, moi... Il y a trop d'émotions différentes et contradictoires, ce soir. Et tout me paraît exacerbé. La fatigue, sans doute. Il en faut généralement beaucoup pour que je me mette à chouiner comme une gamine. Je ne prétends pas être le garçon le plus insensible de cette école, loin de là, mais j'arrive à m'en tirer plutôt bien dans le genre « masque d'indifférence ». Je m'en tire même un peu trop bien, parfois... Au moins d'arriver à m'en convaincre et de mal vivre le retour à la réalité. Un peu comme ce soir. Trahir mes camarades me semblait être une évidence pour sauver ma peau. Après tout, entre eux et moi, le choix était vite fait. Mais j'ai eu tout le loisir de remarquer, ce soir, que ça ne l'était pas tant que ça. Est-ce que c'est l'accumulation qui m'a fait craquer comme ça ou juste ce qu'ils ont fait à la gamine ? J'en sais rien. Et je ne suis pas certain d'avoir envie de savoir en fin de compte. Je ne veux plus rien savoir. Juste oublier tout ça. La présence de Milo aide à moins y penser, c'est toujours ça. Depuis le début, il arrive à merveille à me sortir de la tête les choses trop pesantes. Je crois que je ne pourrai jamais assez le remercier pour ça. Pour ça et pour tout le reste, d'ailleurs. « C'est bien vrai... » Son sourire revient aussi vite qu'il avait disparu. Je préfère le voir comme ça. Et s'il faut que ça continue comme ça entre nous pour le voir ainsi plus longtemps, et bien soit, je pense que ça devrait être dans mes cordes. Ça n'est pas non plus comme si j'avais vraiment envie de le lâcher de toute façon. J'ai vu ce que ça donnait, et c'est nul. Assez en tout cas pour ne pas me donner envie de continuer. Assez aussi pour retrouver la proximité qui était la nôtre avant que je ne gâche tout. Ça n'était pas dans mes plans, au début, mais je n'échangerais ma place pour rien au monde. Le reste du château n'a plus d'importance. Cette nuit, ils pourraient tous attendre devant la porte de la salle commune pour me faire la peau que ça n'aurait pas la moindre importance. Je n'y pense plus. Je ne pense plus à grand chose d'autre qu'à lui, en réalité. Sa main sous mon tee-shirt, son cœur battant à mon oreille... Je me sens bien. Épuisé mais bien. Tant que je ne bouge pas, j'ai presque l'impression de ne pas avoir mal. Et je n'ai pas l'intention de bouger. Un peu plus et ce serait, l'espace de quelques heures, comme s'il ne s'était rien passé. Pas de réveil douloureux, pas de révolte, pas de torture. Rien... Juste la suite logique de notre rapprochement de la dernière fois. Je serais incapable de dire exactement ce que nous sommes à présent mais j'imagine que je peux rester un peu dans l'ignorance. « Heureusement que j'ai le meilleur radiateur du monde dans mes bras. » Je m'entends glousser comme une idiote tandis que ma main se resserre sur la sienne. Le meilleur radiateur du monde, rien que ça ! J'aime l'entendre parler indirectement de la dernière fois. Ça me rassure. Il ne semble pas trop le regretter. Peut-être un peu, quand même... J'en sais rien. Il faudrait que je lui demande. Qu'on mette les choses au clair, rien qu'une fois. Mais pas maintenant... Maintenant, j'ai juste envie de laisser le sommeil me gagner. J'ai fait ce que j'ai pu pour lutter, pour qu'on profite au maximum de nos retrouvailles mais c'est trop difficile. Sa voix est de plus en plus lointaine, facilement couverte par les battements de son cœur. J'ai chaud, j'ai envie de dormir et je suis tellement bien installé, là, que ce serait dommage de ne pas m'y abandonner totalement. J'ai juste le temps de le sentir m'éteindre un peu plus étroitement, ce qui me tire un dernier sourire, et je finis par sombrer dans les bras de Morphée.

Je ne sais pas exactement combien de temps j'ai dormi lorsque mon réveil sonne. La seule chose que je sais, c'est que ça ne suffit pas. Je mets quelques secondes pour reprendre contact avec la réalité. L'horreur d'hier, mon cauchemar, Milo... Milo. J'assassine les rares distances qui nous séparent à nouveau et me cache contre lui pour éviter que le soleil ne me rende aveugle dès le matin. J'ai mal partout. Absolument partout. Et là, même quand je ne bouge pas, ça fait mal quand même. Pourtant, je me fais violence et quitte son épaule. Je relève un peu la tête et niche mon visage dans son cou. Mon nez frôle sa peau sans que je le veuille vraiment mais ça ne me dérange pas le moins du monde. Je prends péniblement le temps de me réveiller. Son odeur ne m'aide pas. J'ai juste envie qu'il me serre un peu plus fort contre lui et qu'on se rendorme un moment. Mais techniquement, ça n'est pas possible. Alors je râle. Même ça c'est difficile. Pourtant, j'ai l'habitude de me plaindre. La sonnerie est chiante. Il pose sa tête contre la mienne. Si j'avais pu craindre qu'il se venge en me plantant là dès l'aube, je n'ai plus aucune raison de le faire désormais. Il ne semble pas plus motivé que moi à bouger. J'aime à croire que c'est parce qu'il apprécie ce réveil autant que moi mais c'est peut-être juste la douleur qui le convainc de rester là. C'est pas totalement impossible. Je le serre un peu plus contre moi, comme s'il risquait de partir, et souris bêtement. Il ne peut pas le voir, et c'est tant mieux. Je dois vraiment avoir l'air idiot. « Impossible même... » Je hoche doucement la tête, content qu'il soit d'accord avec moi. Je ne sais pas comment je vais faire pour me traîner hors du lit. Déjà, jusqu'à l'autre bout (ce qui n'est vraiment pas loin vu que ça n'est qu'un lit une place) ça me paraît impossible alors en dehors... Je n'arrive même pas à m'imaginer m'asseoir. M'étirer. Me lever. Mon corps ne supportera jamais tout ça. Il m'abandonnera avant même que j'ai eu l'occasion de me mettre debout. Et je suis plutôt d'accord avec lui. Bouger, ce matin, c'est mal. Mon réveil sonne toujours. Il faudrait qu'il se taise de lui-même. Qu'il nous laisse tranquille. Je sais très bien que l'éteindre voudra dire que je ne dors plus. Qu'il faudra faire face à tout ce qui s'est passé et tout ce qui se passera encore... Alors que là... Là il n'y a que Milo et moi, dans notre bulle. Juste à profiter de sa chaleur le temps d'ouvrir correctement les yeux. Et ça me paraît bien plus appréciable que le reste. « Tant que t'éteins ce réveil, moi ça me va... » Ce qui veut dire que je vais devoir bouger. Rien qu'un peu. Un peu trop. « Mais... » C'est qu'un murmure mais il laisse entendre à quel point je ne veux pas. Mais je finis par soupirer, résigné, et m'apprête à bouger lorsque l'envie de déposer mes lèvres sur sa peau avant de m'en éloigner me frappe de plein fouet. Pourtant, je ne le fais pas. Je reste là, hébété, hésitant. Est-ce que j'en ai le droit ? C'est l'une des rares barrières qu'on a pas détruites hier. Alors je ne sais pas. Mon ventre se noue désagréablement alors que je roule en gémissant pour rejoindre l'autre bord du matelas. Je ne l'ai pas fait. Je ne l'ai pas embrassé. Et dans le fond, je le regrette un peu. Et tout mon corps me le fait payer. J'ai mal. Vraiment mal. Chaque mouvement m'arrache un nouveau gémissement. Je tends lentement le bras. Ça tire. Ça brûle. Et laisse lourdement tomber ma main sur le réveil qui se tait enfin. Mes doigts glissent lamentablement le long du plastique désormais silencieux avant que mon bras ne se mette à pendre mollement contre le bord du lit. Je soupire une nouvelle fois. Je n'ai pas le courage de faire demi-tour. Pourtant sa chaleur me manque déjà. Mais arriver jusque là m'a demandé une énergie que je n'avais visiblement pas. Il faut voir le bon côté des choses : il n'y a plus de sonnerie. Mais sans l'alarme pour me faire trop mal à la tête pour penser et Milo pour me forcer, sans le savoir, à oublier la réalité, c'est bien difficile de faire comme si je n'avais conscience de rien. Le visage de la môme se dessine derrière mes paupières closes alors je rouvre brusquement les yeux. Le soleil m'agresse. J'ai envie de vomir. Ça recommence... Je veux pas que ça fasse comme hier. Ça allait bien avant de dormir... « Dis... » Je sens ma gorge qui se serre et mon cœur qui s'excite. J'aurais aimé retourner baigner dans l'ignorance de ces premières minutes. N'avoir rien d'autre en tête que la chaleur qui émanait de lui ou le manque affligeant de motivation à faire quoi que ce soit de cette journée. Rien d'autre en tête et certainement pas elle. « Ils vont vraiment la laisser sans manger pendant deux jours après tout ce qu'elle a eu à supporter...? » Ma voix tremble un peu, trahissant sans trop de mal la culpabilité qui vient de s'effondrer sur moi d'un coup. Je m'en veux de lui avoir poser la question. Parce que je connais la réponse. Et que la seule chose que j'attends c'est qu'il me mente...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyDim 12 Fév 2017 - 22:17


❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
Je sens la fatigue lentement me gagner et je la laisse faire. Au début je lutte un peu, je veux en profiter, j'ignore se que sera fait demain pourtant je sais que je ne pourrais pas lutter indéfiniment. Ce n'est pas tant que j'ai particulièrement envie de parler à Dan mais j'ai envie de profiter de ce moment de paix. Parfois j'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'en ai pas connu et puis je me souviens que le dernier moment en date, c'était cette fameuse nuit avec lui. Comme si mon havre de paix à Poudlard, c'était finalement lui et personne d'autre. Pas ma sœur, ni Billie, ni Hope ou Sibylle, mais lui et j'ignore comment on a fait pour en arriver là. Je ne le regrette pas un instant, ce n'est pas ce que je veux dire mais c'est assez surprenant malgré tout quand on y réfléchie. Parmi mes proches, il est celui que je connais le moins mais pour qui je pourrais faire des folies, rien que pour lui sauver la vie. Mon cœur bat plus vite quand je le vois ou que j'entends parler de lui et j'ai été incapable de l'oublier durant les quelques jours où nous ne nous sommes pas adressé la parole. J'ai ressenti le besoin d'en parler à quelqu'un, à plusieurs personnes même alors que je n'avais pas ressenti ce besoin pour Hope, alors que nous sortons ensemble. Je ne peux pas ignorer les signes, je ne peux plus faire semblant qu'il n'y a rien, que cela ne provient que de cette fameuse nuit. Non, c'est forcément plus qu'une simple histoire de sexe, ça va au delà d'une simple attirance physique. Tout me plait chez lui, même ses défauts et je constate que même quand il se comporte mal, je suis incapable de me tenir longtemps loin de lui, comme si j'étais capable de tout lui pardonner et dieu que c'est effrayant. Je ne veux pas devenir cette personne, prête à tout pour garder la personne qu'elle aime à ses côtés même si cela signifie sacrifier ses idéaux et son propre bonheur, rien que pour une seconde avec cette personne. Pourtant il est évident que chaque instant passé avec lui me rend heureux. Quand il plonge son regard dans le mien, qu'il me rend mon sourire, qu'il glisse sa main dans la mienne ou qu'il enfouie son visage dans mon cou, cela m'emporte de plaisir. C'est grisant, une véritable drogue. Je me sens exister pour la première fois quand je suis avec lui, j'ai la sensation d'être entier, d'avoir le droit d'être là, d'y avoir ma place. Il ne me juge pas, il reste à mes côtés, même dans les pires moments, il me soutien, il me réconforte. Il est maladroit et parfois cruel mais quand il me regarde, j'ai l'impression d'être la seule personne au monde, que plus rien n'existe. Alors oui, je lui pardonne alors que je ne le devrais peut-être pas, oui je dois passer pour un parfait idiot qui se fait manipuler, mais c'est pas la sensation que j'ai et j'espère avoir raison. Je n'ai pas l'impression qu'il se sert de moi pour ne pas finir seul, pour avoir un soutien. J'ai vraiment l'impression qu'il a besoin de moi, pas de n'importe qui qui pourrait lui tenir la main, mais moi en tant qu'individu. Alors peut-être que je me fais des films, peut-être que je suis un idiot, que je laisse mes sentiments m'aveugler, mais en cet instant, allongé dans son lit, sa tête sur mon cœur, sa main enlaçant une des miennes tandis que l'autre caresse lentement la peau de son dos, je me sens bien, j'ai laissé tous mes malheurs au pied du lit et je profite. C'est dégueulasse pour tous ceux qui souffrent en silence, seul, mais je ne peux rien faire pour eux, alors je tente d'oublier dans les bras de Dan. Peut-être que tout cela n'est qu'illusion et que demain ça prendra fin, mais ce soir, ses mots raisonnent encore en moi et j'y crois. Il tient à moi, il veut me protéger, je compte pour lui et il voudrait être dans un monde où nous pourrions rester ensemble sans avoir à affronter le monde extérieur. Tous ses mots tourbillonnent dans ma tête et me donne une agréable sensation de tournis. Ce soir, quand je fermerais les yeux, j'entendrais son rire et verrais son sourire et je serais bien. Je l'entends respirer lentement, il s'est enfin apaisé, il est bien et il est toujours dans mes bras. Alors je peux me détendre totalement à mon tour et je peux rêver, bêtement, au bonheur simple d'être avec lui. Et lentement je sombre, j'oublie et je vis de nouveau, oubliant durant l'espace de quelques heures de survivre.

Le réveil sonne et comme la dernière fois, je l'entends de loin. Que se passe-t-il ? Quel est ce bruit ? Je mets un moment avant de reprendre pied à la réalité et je ne me suis pas rendu compte jusque là que ce n'était pas une bonne idée de le faire. Etre dans le coaltar c'est ne pas être conscient de la douleur mais émerger c'est se rappeler à son bon souvenir. Je grimace, j'aime pas trop ça. Mon moment de bonheur est en train de me glisser entre les doigts, je déteste ça. Heureusement que Dan est toujours sur moi, collant même son visage dans mon cou, laissant involontairement ou non glisser son nez sur ma peau. Cette sensation est délicieuse et je tente de m'y accrocher. Je ne veux pas être conscient que chaque partie de mon corps est à l'agonie. Je ne veux qu'être conscient de son souffle dans mon cou, de mon bras entourant sa taille ou de ma tête se collant à la sienne. C'est tout ce qui compte. « Mais... » Je ne tenais absolument pas à le voir bouger mais pour être honnête, plus je me réveillais et plus il devenait difficile de faire abstraction de la douleur et le bruit du réveil me donnait l'impression qu'on tentait de transpercer mon crâne et ce n'était définitivement pas agréable. Alors oui, à contre cœur j'étais prêt à le laisser s'éloigner de moi, quelques instants du moins, pour éteindre ce vacarme, histoire que mes oreilles arrêtent de siffler et qu'on puisse reprendre notre sommeil là où on l'avait laissé. Je sais qu'on ne serait pas autorisé à rester flemmarder dans son lit. Je sais que si on ne se pointe pas en cours, on risque d'avoir de gros problèmes mais en cet instant, je m'en moquais. Alors l'entendre râler, ça me fait légèrement rire ou plutôt sourire. « Dis... » Il met quelques instants à bouger. J'ai les yeux clos, j'ai tellement la flemme de les ouvrir et je sais que même ça me demandera un effort surhumain. Il soulève la tête et suspend son geste un instant, avant de rouler sur lui-même pour attendre le bord du lit et atteindre le réveil. Je suis encore à moitié dans mes rêves, je n'ai rien vu et je ne me doute de rien. Si j'avais su qu'il hésitait à m'embrasser, il était évident que j'aurais certainement sauté sur l'occasion sans réfléchir, mais sans savoir, je reste là, à atteindre que le vacarme cesse et c'est ce qu'il fait. Il ne revient pas, pour être honnête, c'est la seule chose que je remarque. Quand il parle enfin, je grimace légèrement, me demandant ce qu'il allait me dire. Je ne vous cache pas que j'angoissais un peu, il m'avait promis de ne pas me rejeter et de ne plus m'éloigner de lui, mais c'était hier, peut-être avait-il changé d'avis. « Ils vont vraiment la laisser sans manger pendant deux jours après tout ce qu'elle a eu à supporter...? » Ca c'est ce que j'appelle un brutal retour à la réalité. Cette fois-ci ça n'a rien à voir avec moi ou nous, c'est le monde qui nous entoure qu'il vient de m'envoyer en pleine gueule. Mon cœur rate un battement, le visage de cette gamine vient de m'apparaitre et c'est assez difficile à supporter, alors j'ouvre les yeux. Au début je suis aveuglé, la lumière est si agressive alors qu'il est si tôt, c'est cruel. Mais lentement ma vue me revient et je me rends compte que Dan attend une réponse et j'ignore quoi lui dire. Alors je tourne mon visage vers lui, et je tends ma main vers la sienne pour le ramener à moi. « Viens là ! » Je le tire vers moi afin qu'il retrouve sa position initiale, sa tête contre mon cœur. Dans cette position, il ne peut pas voir mon visage et je ne peux pas voir le sien et c'est exactement ce que je veux. Je ne supporte pas de voir la tristesse et la souffrance dans son regard, c'est trop difficile. J'aimerais être plus fort pour lui et le soutenir coût que coût mais c'est dur. Comment lui dire qu'il est fort probable que oui, elle est enfermée durant 2 jours sans manger, par notre faute … sa faute même. Je ne le peux pas, c'est trop cruel, je n'ai pas envie qu'il se jette dans le vide. Alors je le serre contre moi, le cœur battant peut-être un peu plus vite que je ne l'aurais voulu. « Ne pense pas à ça Dan …» Fut la seule chose que j'ai été capable de lui dire. Je n'arriverais pas à lui mentir et j'ai trop de respect pour cette enfant pour faire ça. Mais il est évident que commencer sa journée en ayant cette idée en tête, ce n'est pas ce qu'il faut à Dan. Même si les autres vont se faire un plaisir de le lui rappeler. Alors je me contente de le serrer dans mes bras et de serrer les dents. Notre réalité craint, notre monde tourne à l'envers et on n'a plus rien à quoi s'accrocher, en dehors de la peine et de la douleur, les seules choses qu'ils nous laissent avoir.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN [ANNÉE 2022 - 2023] (terminé) And I don't deserve you – MILO & RIOGHBHARDAN  EmptyLun 13 Fév 2017 - 14:32


And I don't deserve you
Milo & Rioghbhardan

C'est seulement là, à l'autre bout de mon lit, loin de lui, que la réalité se réimpose totalement. Il n'est plus question de souvenirs vagues d'hier, non. Tout me revient. Comme si rien n'avait jamais disparu. Comme si je n'avais pas trouvé rien qu'une seconde de tranquillité à ses côtés. Peut-être que si je le rejoignais, l'ignorance reviendrait. Pour être honnête, je n'y crois pas. Le silence qui s'est écrasé sur ma chambre n'arrange rien. Mes pensées ont tout le loisir de se remettre à tourner et elles ne se font pas prier. La gamine, la révolte, la gamine, la torture, la gamine... Je frissonne. J'ai froid. J'ai envie de vomir. Comme hier. Tout est exactement comme hier. Même la distance qui nous sépare est comme hier. Comme au début. Je le vois ouvrir les yeux comme je viens de le faire. La même brusquerie. Et je comprends sans mal qu'il y avait les mêmes images derrière ses paupières. Alors je m'en veux de lui infliger tout ça dès le réveil. J'aurais dû me taire. J'aurais pu me taire. Mais je ne l'ai pas fait. J'avais besoin d'être rassuré, c'est toujours le cas, alors j'ai agi en parfait égoïste, sans me demander une seule seconde s'il avait envie, lui, d'y repenser maintenant. Comme s'il n'avait pas eu assez à supporter hier soir. Il se tourne doucement vers moi et sa main attrape la mienne. « Viens là ! » Je ne résiste pas lorsqu'il m'attire à nouveau vers lui, me contentant de couiner pathétiquement lorsque la douleur reprend possession de moi. Je me laisse totalement faire, obéissant, et repose ma tête sur son torse. Les battements de son cœur ne m'apaisent plus. Je n'arrive pas à me concentrer sur eux. Je les entends, bien sûr, mais j'entends plus encore les cris de cette nuit. Le mien fait n'importe quoi. Mal, surtout. Il me laisse entrevoir toute la panique qui est la mienne. Les larmes se sont remises à briller dans mon regard et j'en sens quelques unes couler silencieusement sur mes joues. Est-ce qu'il les sent mouiller son tee-shirt ? J'espère que non. Il a assez donné avec ça. Je sens son étreinte qui se resserre mais je suis bien incapable d'y répondre. Je n'y arrive pas. J'ai l'impression de ne pas mériter le soutien qu'il m'offre une fois de plus. Et je sais que ça n'est pas qu'une impression. Alors je reste là, immobile, à attendre que ça passe. « Ne pense pas à ça Dan… » Je hoche doucement la tête. Je n'ai pas envie de le contredire ni même de l'inquiéter. Mais, de toute évidence, c'est trop tard pour ne pas y penser. Ma respiration est tremblante et irrégulière. Ça ne s'arrêtera jamais. Je ne penserai jamais à autre chose qu'à ça, n'est-ce pas ? Au prix d'un effort surhumain, j'arrive à ravaler mes larmes. J'attends un instant de plus, cherchant à me calmer tant bien que mal. Des secondes, des minutes, des heures... Je sais pas combien de temps ça m'a pris mais je finis par m'éloigner doucement. Ma main repose toujours sur son torse, y abandonnant machinalement des caresses que je ne remarque pas. Je m'assois péniblement, fuis son regard. J'ai de la chance qu'il soit là. Trop, en réalité. C'en est carrément indécent vu ce que tous ont subi à cause de moi. Ce que lui a subi à cause de moi. Ma gorge se serre à nouveau. Arrête d'être con et pense à autre chose ! Mais ça ne marche pas très bien. Je ne veux pas l'entendre hurler à nouveau. Un soupir épuisé m'échappe. Il faut fuir avant de craquer à nouveau. Éviter de lui offrir un spectacle aussi lamentable. Pas deux jours de suite. « Je vais prendre ma douche. » Il me faut une seconde de plus pour trouver le courage de bouger enfin. Je serre doucement sa main dans la mienne avant de lui rendre sa liberté. Mon corps réagit au ralenti et trouver mon équilibre n'est pas la chose la plus facile du monde ce matin. J'attrape des vêtements propres, loin de ceux dans lesquels j'ai passé la nuit, et prends le chemin de dehors. Dehors... Dire que je n'appréhende pas de sortir d'ici serait mentir. Je ne sais pas ce qui m'attend. Ou plutôt, je le sais trop bien. Je sais juste pas quand ça m'attendra vraiment. C'est avec un mal de ventre atroce que j'atteins la porte. Je n'ai pas envie d'y aller mais je sais que je n'ai pas vraiment le choix. « Rester ici pour toujours » c'était bien joli, mais ça ne tient pas. Et on le savait aussi bien l'un que l'autre. « À tout de suite. » Je lui adresse un sourire aussi convaincant que possible et me glisse de l'autre côté de la planche de bois. Et c'est probablement là que mon cauchemar commencera...
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❝ And I don't deserve you ❞Dan & Milo
On était si bien, pourquoi aura-t-il fallu qu'on se réveille ? Quelle importance qu'on retourne à la réalité ? Si elle est cruelle avec nous, pourquoi y replonger de nouveau. Soyons lâche et restons dans le pays des merveilles encore quelques temps. Cette idée me plaisait, malheureusement elle ne put pas voir le jour, à mon plus grand regret. Le réveil a sonné et même si morphée nous a laissé quelques instants de plus de répit en nous gardant encore à ses côtés, il a bien fallu qu'il lâche prise et nous aussi. Alors nous voilà de retour dans le dortoir de Dan, après la séance de torture et nous allons devoir nous lever pour faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Sauf que c'est un mensonge ça et tout le monde le sait. Rien ne va, tout part de travers et personne n'arrive à arrêter la machine en marche. Une révolte a éclaté hier parce que plus personne ne supporte les séances de torture et plus encore quand une enfant en est la cible. Nous avons été une vingtaine à subir des Endoloris pour nous punir d'avoir osé nous soulever contre l'injustice de la punition. Et aujourd'hui, nous devons affronter le regard de nos camarades qui nous ont entendu hurlé à la mort cette nuit ou qui ont été avec nous pour hurler. Ajoutons à cela que notre corps nous fait souffrir le martyr et que Dan est devenu en une nuit, l'ennemi public numéro 1. A raison, très certainement, mais moi je déteste ça. Voilà la réalité dans laquelle nous gravitons, n'avons-nous pas toutes les raisons du monde de vouloir la fuir ? Si en plus nous tournons notre regard vers les nés moldus qui ont été puni par notre faute, sans avoir rien fait, il est évident que non, définitivement, je ne veux pas mettre un pied hors de ce lit. Pourtant je ne vais pas avoir le choix. Certains disent qu'on a toujours le choix mais je trouve que c'est très facile à l'affirmer mais beauocup moins évident à le mettre en pratique. Quels choix s'offrent à moi ? Si je ne me lève pas, comme j'en ai envie, on va venir jusqu'à ce dortoir pour me tirer hors du lit et m'obliger à aller en cours. Je devrais expliquer pourquoi je ne suis pas dans mon lit mais celui d'un autre et pourquoi je refuse de retourner en cours. Je doute qu'ils aient la patience de comprendre mes raisons et les coups pleuvront encore. Si je me lève, je vais souffrir le martyr toute la journée parce que le moindre geste me fera atrocement mal et me coûtera beaucoup d'effort. Je vais devoir affronter le regard de mes camarades et je doute d'apprécier. Si en plus j'assiste à un règlement de compte entre l'école et Dan, je doute de pouvoir tenir le choc. Sinon je peux me lever et me diriger vers l'infirmerie, ce qui me parait être une option des plus enviables en fait. Je ne pourrais pas faire toute ma journée dans cet état là, je n'ai pas assez dormi et j'ai envie de chialer à chaque fois que je fais un mouvement, associé au fait que j'entends encore les cris dans ma tête et que je revois la scène encore et encore, je vais finir par devenir dingue. Alors oui, je vais aller à l'infirmerie et la supplier de me garder, au moins pour la matinée. Si elle pouvait me donner une potion pour dormir, ça m'arrangerais encore mieux.

Sa question me laisse sans voix. Que puis-je répondre à ça ? Rien, définitivement rien, il n'y a pas de réponse correcte. Si je lui dis la vérité, il va se jeter par la fenêtre et si je lui mens c'est moi qui aurais envie de le faire. Alors je l'attire vers moi et je tente de lui offrir tout le réconfort dont je suis capable. Ce n'est pas évident parce que le coeur n'y est pas vraiment mais je tente de faire de mon mieux. Mais la sécurité que nous ressentions hier a disparu et la réalité est bien trop présente pour qu'on puisse se laisser aller. Mais ce n'est pas grave, je continue et il reste sur moi quelques instants. Je vois bien qu'il est troublé et que ça ne va pas, mais je ne peux pas voir son visage et comme je l'ai dis, tant mieux. Il finit par se redresser, il a l'air si anéanti, c'est affreux. Il fait malgré tout bonne figure mais après ce que nous avons vécu, il est normal qu'il soit dans cet état là. Si les autres pouvaient le voir, ils seraient. On ne peut pas éternellement en vouloir à une personne qui est dans cet état là dès le réveil. On peut lui en vouloir certes, mais la peine et la douleur qu'il ressent ne peut pas laisser indifférent. Tout ça est réel, personne ne me fera croire le contraire. Il souffre, il est vraiment désolé et il ne sera pas prêt de recommencer. Mais s'il le faisait ? Que ferais-je de mon côté ? Pourrais-je continuer à le soutenir s'il recommence, s'il n'apprend pas de ses erreurs ? Ce serait une erreur banale, je pourrais facilement passer l'éponge, mais là on parle de vie humaine, à cette échelle on ne s'amuse pas à ignorer ses erreurs pour les réitérer, encore et encore. Mais je ne veux pas y penser, ni maintenant, ni jamais, alors je tente de zapper ça de mon esprit. « Je vais prendre ma douche. » Je sais que j'ai été totalement inutile. N'importe qui aurait trouvé quelque chose à dire, qui aurait été bénéfique pour Dan mais moi j'en ai été incapable. Je le vois se redresser, il fuit mon regard mais sa main s'attarde quelques peu sur mon torse effectuant quelques caresses. La sensation est loin d'être celle de la veille, il n'y a rien d'agréable ou désagréable à ce geste, on est juste pas du tout dans l'humeur. Il glisse sa main dans la mienne quelques instants, avant de quitter son lit. Le réveil est différent de la dernière fois, il a tenu sa parole, il ne m'a pas jeté, mais je ne pourrais pas vraiment dire qu'il est plus agréable. Mais pour une fois, cela ne vient pas de lui, mais des autres. Je tente de me redresser. Ca fait un mal de chien mais au moins je suis assis et je le regarde attraper ses affaires propres. « À tout de suite. » Je tente d'esquisser un sourire, de ne pas avoir l'air d'être au bout de ma vie. C'est difficile mais je le fais pour lui. Il n'est pas dans un meilleur état et je n'ose imaginer la suite de sa journée. Mon coeur se serre à cette pensée. « A tout de suite ... » Réussis-je à dire avant qu'il ne franchisse la porte et qu'il disparaisse de ma vue. Je suis seul et tout le poids du monde vient de s'effondrer sur moi. Je ne mets pas longtemps avant de sentir les larmes couler et la douleur me parcourir. En me penchant en avant, je vois mon t-shirt être humide à l'endroit où Dan avait sa tête. Je ne l'avais pas remarqué jusque là mais lui aussi à pleurer. Je laisse mes émotions me gagner, après je ne pourrais plus, alors je lâche tout et j'ai la sensation de plonger au fond d'un trou et de ne jamais toucher le sol. La chute est si longue, l'attente si affreuse avant que je sente mon corps s'écraser au sol. Je sais qu'il va falloir que je commence à me calmer, que je ne peux pas offrir ce spectacle à Dan, sauf que je n'y arrive pas. Alors je me lève de son lit, essuie les larmes, tente de me reprendre et un fois que le calme a l'air d'être revenu, je me dirige tant bien que mal vers la porte. Il faut aussi que je prenne une douche. Le retour à la réalité a été brutale, malheureusement on n'y est pour rien ...
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