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'Cause it's you and me – TERMINÉ
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyLun 28 Nov 2016 - 23:43


'Cause it's you and me
Milo & Rioghbhardan

Comme toujours, le dîner s'éternise. Avant, ça ne me dérangeait pas vraiment, on parlait de tout, de rien... La table était souvent animée et c'était sympa d'engager des conversations sans intérêt avec les personnes assises à côté mais ça n'est plus vraiment le cas désormais. On sent peser l'absence des autres. Leurs places vides trouent notre unité aujourd'hui devenue légendaire et c'est très étrange... Je n'ai jamais été particulièrement proche de tout le monde à Poufsouffle, je les aime bien mais voilà, ils peuvent disparaître sans que ça soit gênant d'un point de vue personnel pourtant le groupe me renvoie sa gêne et je n'ai d'autre choix que de la prendre pour moi également. Le changement me dérange profondément parce qu'il dérègle mon environnement. Oui, ça doit être quelque chose comme ça. Plus rien ne tourne rond et, moi, je m'efforce de m'accrocher à la vie que j'avais avant pour qu'elle continue comme elle l'a toujours fait... En face de moi, Arabella ne dit rien et je ne cherche pas à la pousser à parler. Parce que j'ai rien à dire non plus, parce que j'ai juste envie de fuir. Encore. À croire que je ne sais faire que ça. Peut-être un peu... Je connais la suite du programme. Délaisser l'assiette à laquelle je n'ai même pas touchée et rejoindre la salle sur demande jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'aller me coucher. C'est une constante dans mon quotidien, ça. Quelque chose qui ne change pas. Plusieurs fois par mois, c'est le même rituel et ça me va très bien. Sauf que le changement s'immisce jusque là. Ça ne me pose pas vraiment de problème, c'était mon idée. Mon regard abandonne mes légumes torturés pour se poser sur Milo, quelques places plus loin. Il me fait de la peine, ce môme. Depuis la nuit de l'attaque, j'ai du mal à me le sortir de la tête. Et la lettre de tout à l'heure n'a pas arrangé les choses. Il va mal et je ne peux rien faire. Oh, je peux être là, bien sûr, mais rien d'autre. Je ne peux pas remonter le temps, je ne peux pas modifier la situation... Je ne peux juste rien faire. Rien du tout. Et je dois bien reconnaître que j'ai peur de voir à quel point tout ça l'atteint. Je crains le pire, en réalité. Qu'il finisse par balancer qu'il veut entrer dans la résistance, se rebeller, venir en aide à ses amis sang-de-bourbes... Je suis un élève obéissant et j'ai intégré facilement ce qu'on attendait de moi, jusqu'aux insultes idiotes et détestables qui sont désormais d'usage. Je ne veux pas qu'il fasse quoi que ce soit d'insensé. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose. C'est ridicule, je sais. Il n'est personne et qu'un idiot de plus se fasse fouetter avant qu'on nous serve à manger ne fera pas de différences mais... Mais pas lui. Comme si la nuit horrible qu'on a passé dans la salle commune me forçait à devoir le protéger tant bien que mal. Plutôt mal, d'ailleurs, je ne me fais pas d'illusions. Un soupir m'échappe. Les souvenirs de cette nuit me tombent lourdement dessus. Mes cauchemars me reviennent. Combien de fois j'ai ouvert sans un bruit la porte de son dortoir juste pour m'assurer que ça n'était pas réel, qu'il allait bien, que personne n'était venu le tuer dans son sommeil ? Combien de nuits se sont terminées sur cette vision rassurante avant que je finisse par échouer dans un canapé à attendre péniblement de voir le jour se lever ? Pourtant, je ne dis rien. À personne. Personne n'a besoin de savoir que tout ne va pas aussi bien que j'essaye de le laisser paraître, de toute façon. Je repousse mon assiette et enjambe le banc après avoir vaguement dit à ma meilleure amie qu'on se retrouvait tout à l'heure. Je sens les regards de mes voisins peser sur moi mais je m'en fiche. J'en ai marre, je veux juste partir d'ici.

Le bruit de mes pas résonne dans la Grande Salle et en moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour le dire, je suis dehors. L'air frais qui vient du parc me fait frissonner. J'aurais presque envie de sortir mais je n'ai pas envie ni qu'il m'attende ni qu'il imagine que je lui ai posé un lapin. Pourtant, ce serait bien mon genre... J'ai un peu tout planté. Mon repas, ma meilleure amie... Tout. Tant pis. Je m'éloigne des portes grandes ouvertes et grimpe les escaliers. La rampe est froide, les couloirs silencieux. Quelque part, nos camarades sont en train de... De quoi, d'ailleurs ? De trimer, encore ? À moins qu'ils puissent se reposer, comme nous, après leur journée ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas pris la peine de chercher, j'avoue. Je refuse de m'intéresser à ce qu'il se passe pour eux. Je refuse de m'impliquer d'une quelconque manière dans tout ça. Pourtant, parfois, je pense à Sucre d'Orge. Je ressens à nouveau la fragilité bizarre qui émanait d'elle et je me demande comment elle s'en sort... Notre jeu stupide me manque, parfois. J'entre dans notre salle commune, déserte, et file jusqu'à mon dortoir qui l'est tout autant. Keagan me manque, lui aussi. On s'engueulait un peu, parfois, mais c'était vraiment le colocataire rêvé. Pas prise de tête, toujours là pour déconner... Il fallait juste pas toucher à Cooper quoi. Comme si j'en avais vraiment envie, sérieusement ! Mon sac m'attend au pied de mon lit et je quitte notre antre dès que je l'ai récupéré. Je marche vite. Presque trop. Comme si j'avais hâte de retrouver la salle sur demande. Je chasse cette pensée idiote et je continue mon chemin. J'ai sûrement hâte de savoir ce qui cloche chez Milo, en réalité. Je n'ai pas réussi à penser à autre chose, cet après-midi. Tout m'y rapportait. C'est perturbant, vraiment. La salle sur demande se dessine enfin. Je fais quelques aller-retours devant le mur, je dois vraiment avoir l'air stupide à faire ça mais qu'importe, et retrouve le labo improvisé quelques années plutôt, quand Avril était encore là pour me filer un coup de main. Je n'ai plus vraiment besoin d'elle, à présent, mais je lui envoie souvent ce que je fais, juste pour avoir un avis. Et le sien compte beaucoup pour moi. La porte se referme et j'allume une petite lumière rougeoyante et désagréable d'un coup de baguette magique. Ça me fait un peu penser aux maisons closes de l'ancien temps, leur lanterne rouge à la fenêtre, tout ça... Finalement, ça colle au personnage jusqu'au bout. Je soupire une fois de plus et entreprends de tout préparer correctement. Je ne sais pas quand il arrivera. Ni même s'il arrivera, en réalité. Je le lui ai proposé mais je n'ai pas eu de nouvelles après ça. Peut-être qu'il a changé d'avis, qu'il s'est rendu compte de la bêtise que c'était de venir me trouver moi dans un cas comme ça et a fini par mettre la main sur quelqu'un de mieux. Cette pensée m'attriste un peu. Je ne m'y attarde pas et verse les produits dans les bacs qui m'attendent sagement. Je ne le connais même pas, ce gamin, de toute façon. Qu'est-ce que ça peut me faire qu'il aille se confier au premier venu, hein ? Il l'a dit lui-même, on est pas amis et c'est pas parce qu'on a partagé une sale nuit un jour dans notre vie que ça signifie quoi que ce soit. Pourtant, avant que je n'ai eu le temps de pester plus longtemps, la porte s'ouvre derrière moi. Le soulagement s'abat sur la pièce alors que je l'accueille d'un sourire sincère. « Je commençais à croire que tu m'avais oublié. » Une seconde de plus et nous revoilà seuls au monde, comme la dernière fois. Il ne nous reste plus qu'à espérer que l'issue ne nous enfoncera pas davantage, cette fois-ci...
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Dernière édition par Rioghbhardan O'Callaghan le Mer 11 Jan 2017 - 11:35, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyDim 4 Déc 2016 - 23:07


'Cause it's you and me
Milo & Rioghbhardan

Assis à ma place, je regarde mon assiette, silencieusement. Je n'ai pas très faim ces derniers temps, me sentant coupable de pouvoir manger à ma faim alors que Billie, Hope et les autres nés moldus sont coincés dans les cachots sans pouvoir manger correctement. Je sais qu'Acacia s'inquiète pour ma santé, elle me voit plus silencieux, plus renfermé et plus triste et elle se sent dépassée par les événements. Elle aussi déteste cette situation mais elle tente de s'adapter au mieux, de ne pas faire de vague, de rester dans les rangs jusqu'à ce que l'orage passe. Elle n'est pas pour cette nouvelle politique mais elle n'ira pas contre non plus, c'est bien trop dangereux et elle aimerait que je prenne exemple. Elle me dit qu'elle ne me reconnait plus, qu'elle me trouve changée et qu'elle s'inquiète pour moi. Elle a peut-être raison, moi non plus je ne me reconnais pas. Je suis toujours aussi craintif et peureux, n'allaient pas croire que soudainement je me sens pousser des ailes et découvert du courage que je ne soupçonnais pas. Mais je me pose beaucoup de questions, je me sens perdu et dépassé et je déteste ça. Je voudrais faire quelque chose, quelque chose d'utile pour aider mes camarades, pour renverser le pouvoir en place, mais soyons honnête, je ne suis qu'un gamin de 15 ans, pas franchement doué en magie, qui a peur de son ombre et qui ignore ce qu'il peut réellement faire pour aider ses camarades. J'ai réussi à voir Hope, cela n'a pas été facile et nous n'avons pas réellement pu passer beaucoup de temps ensemble, seul, mais je sais qu'elle va bien et j'ai pu lui parler, alors je suis content. J'ignore ce que je ressens pour elle, mes sentiments sont confus. Il faut dire que ce baiser échangé, un peu avant la bataille, a eu le don de me retourner la tête. Je n'ai pas oublié pour autant Sybille, ce que je ressens pour elle ne se balaie pas d'un revers de main, mais je suis réaliste, une fille comme elle ne s'intéresse pas à un mec comme moi. Elle est bien trop belle, trop intelligente, trop ... parfaite ? pour un mec banal comme moi. Je ne prétends pas que Hope n'est pas aussi jolie ou aussi intelligente, mais disons que c'est différent, je ne saurais pas l'expliquer. Bref ... je m'embrouille et ce n'est pas le sujet principal. Si mon esprit est ailleurs, ce n'est pas à cause des filles qui me font tourner la tête. Même si cela fait un bien fou de pouvoir recevoir des lettres de Sybille qui parlent de câlins, de remerciements ou de retrouvailles, en tête à tête, et de quelques minutes volées, en tête à tête - ou presque - avec Hope, ce n'est pas ce qui me torture en ce moment. Non ce qui me torture c'est ma lâcheté et mon désespoir de savoir Billie en bas, dans l'humidité et le froid alors que je suis là à manger mon assiette comme si de rien n'était.

J'entends quelqu'un se lever et quand je tourne mon regard vers la silhouette qui se dirige vers la sortie, je reconnais sans mal Dan. Je vois que lui non plus n'a pas très faim ce soir, je me sens moins seul. Je lui ai envoyé une lettre aujourd'hui, je ne sais pas trop pourquoi à lui en fait ... Je crois que depuis la bataille, un lien étrange c'est tissé entre nous. Je ne le connais pas et l'inverse est tout aussi vrai, mais quand il est là, je respire mieux, je me sens un peu moins seul, un peu moins triste, un peu plus en sécurité. Pourtant nous sommes lâches tous les deux, je ne devrais pas me sentir mieux en sa présence, il devrait me rappeler mes propres défauts et me faire me sentir coupable, mais ce n'est pas le cas, c'est assez étrange. Nous n'avons pas échangé beaucoup de propos depuis la fin de la bataille, mais je ne sais pas pourquoi, quand j'ai réellement ressenti le besoin de parler, de vider mon sac, j'ai tout de suite pensé à lui. J'ignore s'il sera de bons conseils mais de toute façon vers qui je pourrais me tourner ? Vers Sybille ? Non je ne voudrais pas la déranger. Vers Acacia ? Non je n'en ai pas envie, elle va tenter de me faire sentir coupable de me poser tant de questions et elle va s'inquiéter pour moi et je n'en ai pas envie. Je n'ai plus Billie à mes côtés, je me sens un peu seul au monde. Pourtant je ne manque pas particulièrement d'amis, pas plus que les autres en tout cas mais en ce moment, je ne sais pas, je n'ai pas envie de les voir, sauf Dan ... Je me sens proche de lui, j'ai l'impression qu'on partage plus qu'une simple soirée angoissante ensemble. On se ressemble un peu, sur certains points, en tout cas c'est l'impression que j'ai. Peut-être qu'en m'ouvrant à lui, il pourra m'éclairer, me remettre les pieds sur terre, je ne sais pas. Je crois qu'au fond de moi, c'est un peu ce que j'espère, qu'il me ramène à la réalité ... On va rapidement le savoir, je viens de déposer ma fourchette dans mon assiette quasiment pleine. Je me sens oppressé dans cette pièce pourtant si vaste et si vide. Alors je quitte ma place, évitant soigneusement de croiser le regard de ma soeur, mais en vain. Tu vas où ? Tu n'as rien mangé Milo ... Je me sens coupable de lui causer tant de soucis, mais comment faire autrement ? J'ai besoin de temps et d'une oreille attentive qu'elle ne peut pas être. Je l'aime, du plus profond de mon être et je trouve toujours que l'idéal que je rêverais atteindre un jour, mais aujourd'hui, je n'ai pas envie d'être cet idéal, je veux être autre chose ... Je n'ai pas faim Acacia ... Je me sens un peu fatigué, je vais aller m'allonger. Ca ira mieux demain ... Je lui dépose un baiser sur la joue, pour la rassurer, je lui serre légèrement la main qu'elle me tend et je m'éloigne d'elle, coupable. Je lui ai menti et je déteste ça, mais je n'ai pas le coeur de lui parler, pas ce soir. Alors je m'éloigne d'elle au maximum, pour laisser derrière moi ma culpabilité, le temps d'un instant et je me dirige vers le sixième étage pour rejoindre la salle sur demande et Dan ... « Je commençais à croire que tu m'avais oublié. » J'ai monté rapidement les étages, priant pour que les escaliers n'en fassent pas qu'à leur tête. Quand j'ai franchi la porte de la salle sur demande et que j'ai croisé le sourire de Dan, immédiatement, j'ai senti un poids s'ôter de mes épaules. Pardon de t'avoir fait attendre mais il est de plus en plus difficile de se soustraire à la surveillance de ma soeur ...
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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyLun 5 Déc 2016 - 20:56


'Cause it's you and me
Milo & Rioghbhardan

Je ne connais rien de pire que l'ignorance. Je sais qu'il y a un problème, je sais que quelque chose ne va pas mais je ne sais pas quoi. Je peux émettre toutes les hypothèses du monde, ça ne suffira pas à ôter les doutes. Je n'ai que la certitude du fond sans en savoir la forme. Et plus les secondes passent et plus les craintes se font présentes. Mon après-midi n'a été que ça. Questionnements sans fin et sans réponse. J'aimerais que l'attente se termine vite et qu'il se dévoile enfin davantage. Peut-être que j'aurais préféré qu'il s'ouvre dans sa lettre, qu'il me mette sur la piste. Qu'il me rassure ? Je ne sais pas si c'est à lui de le faire. J'imagine qu'il veut me voir pour que je le fasse, pour jouer les grands frères protecteurs ou je ne sais trop quelle merde encore. Que je sois l'aîné rien qu'une fois dans notre brève existence commune. Sauf que ça n'est pas un rôle qui me va à merveille. Je ne suis pas très doué pour rassurer qui que ce soit. Pas plus que pour donner des conseils ou me reconvertir en psy. J'écoute mais ça s'arrête bien là. Parfois sans trop d'attention, d'ailleurs. Mais je ne me fais pas de faux espoirs, ce soir, l'attention sera là. Parce que ça le concerne et que ça me semble important. Non, c'est important. Forcément. La porte de la salle sur demande se referme sur moi et seule la lumière rouge et faiblarde qui provient de ma baguette m'éclaire. À présent, il est question d'oublier le quotidien nouveau et déstabilisant qu'on nous impose pour retrouver la douceur d'un moment habituel. Laisser de côté la direction et faire ce que j'ai envie, moi. Qu'importe ce qu'il se passe dehors, qu'importe les sang-purs et les nés-moldus. Mais je sais bien que la coupure ne sera que de courte durée. Et même pire que ça, j'espère qu'elle le sera. J'espère que Milo arrivera bientôt pour tout chambouler à nouveau et me forcer à revenir à la triste réalité. Là encore, les certitudes n'existent pas. Peut-être qu'il a changé d'avis et que je ne le croiserai pas avant demain matin. Demain me paraît loin. L'odeur qui s'élève de la potion que je verse me fait froncer le nez. Elle est loin de me déranger, pourtant, mais je crois que le simple fait de savoir qu'il me rejoindra peut-être me pousse à prendre conscience de son existence alors que je l'ai oubliée depuis bien longtemps. J'ai peur que ça le dérange, lui. Je l'ai prévenu, d'accord, mais on sait jamais. Les secondes s'allongent et aux doutes le concernant se mêlent ceux concernant sa venue. D'un autre côté, il fait bien ce qu'il veut, je m'en fiche ! La mauvaise foi se jette sur moi comme la pauvreté sur le monde et j'ai beau mettre toute la volonté du monde à nier, force est de constater que non, je ne m'en fiche pas. Le tic-tac de ma montre fait un boucan d'enfer, je n'entends que lui et le sadisme de son murmure qui m'annonce chaque instant qui passe.

Puis soudain, la délivrance. La porte s'ouvre à nouveau, la lumière du couloir se déverse dans la petite pièce obscure comme celle du Paradis annoncerait celle d'un ange. La référence est foireuse mais la comparaison, étrangement, pas tant que ça. Sa silhouette se découpe sur le mur, géante, enveloppante. Elle s'impose sur mon laboratoire improvisé comme il s'est imposé dans ma vie. De la manière la plus involontaire qui soit. Je finis de remplir le bac et m'essuie négligemment les mains sur mon pantalon alors que la pénombre revient peu à peu. Un cliquetis et c'est fini, il n'y a plus que le rougeoiement maladroit venu de nulle part qui nous éclaire à nouveau. « Pardon de t'avoir fait attendre mais il est de plus en plus difficile de se soustraire à la surveillance de ma sœur... » Son excuse me tire un sourire compatissant. Si seulement il savait à quel point je comprends ! Les interrogatoires de Shawna à chacune de mes sorties, ses regards suspicieux à chacun de mes mensonges... Elle a des airs omniscients par moment et il faut bien reconnaître que c'est particulièrement perturbant. Elle sait tout, elle voit tout, elle comprend tout. Comme si mon esprit n'avait pas aucun secret pour elle. Je n'espère pas. Ça n'est pas possible alors que je peine déjà à faire en sorte qu'il n'ait aucun secret pour moi. « Les joies d'avoir une fratrie... » Je lève les yeux au ciel sans le moindre sérieux et finis par les reposer sur lui. J'aimerais qu'ils soient là, parfois. Que Jackson se pavane dans les couloirs de l'école et qu'on se batte pour une place au Quidditch, que Brady fasse sa première rentrée et traîne dans mes pattes à longueur de journée... J'aurais eu des gens à protéger de tout ça et j'aurais sûrement failli. Un peu comme avec lui, en réalité. Je devrais le protéger mais je n'y arrive pas. La preuve. Il n'irait pas mal, sans quoi. Non, mais c'est stupide ! Je ne dois rien du tout. Je ne lui dois rien. Pourtant, la première version de cette idée ne me choque pas, comme si c'était une évidence. Le silence s'incruste entre nous. Je ne fais rien pour le briser et détourne mon attention pour reprendre le cours normal de ma soirée. Je fouille dans mon sac, sors la pochette où se trouvent mes négatifs et en installe machinalement un dans l'agrandisseur. Je ne fais rien pour le briser mais il me gêne quand même. Est-ce qu'il pense qu'il me dérange ? Que je lui ai dit de venir juste par pitié ou pour qu'il me foute la paix ensuite ? Sa lettre était claire : il imagine qu'il ne compte pas. Que sous prétexte que nous n'étions pas proches avant, je n'ai pas l'intention que nous le devenions à présent. Pourtant, rien est plus faux. Si j'avais le choix, peut-être que ce serait comme ça, mais je ne l'ai pas. Le destin a choisi à ma place. Et je ne m'en plains pas. Je termine d'installer le truc et tourne à nouveau la tête vers lui. Comme l'autre nuit, sa présence est rassurante. Je n'arrive pas à me l'expliquer, ça, d'ailleurs. Comment ce môme que je ne connais pas parvient à faire en sorte que tout soit plus supportable seulement en existant. Il me prendrait pour un dingue si je lui faisais savoir. Il aurait mille et une raisons de me prendre pour un dingue en réalité... Je les collectionne depuis Halloween, c'en devient désespérant. Et le silence oppressant. « Je t'aurais pensé plus bavard. C'est pour ça que tu voulais me voir, pourtant, non ? » Ma voix est douce, calme, étonnamment patiente. Je ne le presse pas de dire quoi que ce soit, je lui fais juste remarquer qu'il en a parfaitement le droit et que je suis là pour ça. Et ça n'est pas tous les jours que je suis prêt à écouter les états d'âme de qui que ce soit...
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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyJeu 8 Déc 2016 - 23:27


'Cause it's you and me
Milo & Rioghbhardan

« Les joies d'avoir une fratrie... » Je serais tenté de dire "on peut dire ça comme ça !" même si ce ne serait pas totalement vrai car en dehors d'Acacia, les deux autres s'en moquent royalement de moi. Abel prend un malin plaisir à m'humilier dès qu'il en a l'occasion, me rendant la vie impossible, comme si c'était sa mission première sur terre. Quant à mon frère aîné, en dehors de quelques lettres, de temps à autre, je n'ai pas particulièrement de nouvelles de lui. Depuis qu'il a fait son coming out, mes parents font comme s'il n'existait pas et je crois qu'Abel aurait préféré qu'il ne sorte jamais du placard. Pour ma part, son orientation sexuelle ne me dérange pas, je trouve ça juste surprenant qu'il soit gay. C'est vrai que je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi populaire que lui, je rêvais étant gosse de lui ressembler, ce qui est très loin d'être arrivé, il faut bien l'avouer. Il sortait toujours avec des tonnes de filles, j'avais toujours la sensation qu'à chaque vacance, il nous en ramenait une différente et puis POUF ! un beau jour c'est au bras de son meilleur ami qu'il est venu et ce n'était pas juste pour passer quelques jours entre amis mais bien pour officialiser leur relation auprès de ma famille. La vie qu'il nous montrait et finalement qu'il vivait, n'était qu'un tissu de mensonge, n'osant pas avouer et assumer son homosexualité. Je trouve ça triste et je sais ce qui m'attend si un jour cela m'arrive. Pour être honnête, je n'ai aucune idée de mon orientation sexuelle, tout porte à croire que je suis hétéro mais sait-on jamais, peut-être un jour tomberais-je amoureux d'un garçon. Je n'aime pas vraiment ma famille, en dehors de ma soeur et de ma grand mère, alors cela ne me posera pas vraiment de problème si le reste me renie, je sais qu'elles me resteront fidèles. Je suis persuadé qu'Abel pense que je suis gay et c'est peut-être pour ça qu'il me déteste autant, allez savoir. Mais pour être honnête, à l'heure actuelle, ce n'est pas mon orientation sexuelle qui me pose problème, même si je dois bien avouer que mes sentiments, pour Hope et Sybille, ont tendance à me perturber un peu. Non si je suis venu ici ce soir, c'est pour parler de tout autre chose, sauf que je ne sais pas trop comment aborder le sujet, alors je me contente dans un premier temps de rebondir sur les propos de Dan, c'est plus facile.  Les joies d'avoir une soeur protectrice surtout !  Lui répondis-je en lui offrant un sourire.

Le silence retombe, pour être honnête, je me sens archi bête au milieu de cette pièce. Dan est venu pour se changer les idées et pour pratiquer une activité qui visiblement il affectionne et je fais un peu tâche au milieu. Tout cela est assez nouveau pour moi, je n'y connais pas grand chose en photographies. Je trouve ça plutôt cool et j'adorerais pouvoir faire de belles photos. Parfois je m'arrête sur des paysages que j'apprécie et je me dis qu'une photo, prise à ce moment là, ici, serait parfaite. Mais je n'ai jamais rien sur moi et je suis persuadé que même avec le meilleur appareil qui soit, je ne serais pas capable d'avoir le rendu que je souhaiterais. La pièce dans laquelle je suis rentrée est rouge ou plutôt la lumière l'est. C'est assez étrange, il faut bien l'avouer, cela donne une ambiance assez particulière et si je n'étais pas avec Dan, cela pourrait me faire un peu flipper. Bon vous allez me dire, rien de nouveau pour moi, j'ai peur de tout, mais quand même, je ne trouve pas cette lumière très rassurante pour autant. J'essaie de ne pas trop y penser, tout comme l'odeur qui est assez forte. J'ignore les produits qu'il utilise pour ses photos mais au vu de l'odeur, je pense qu'ils doivent être assez fort. Je n'aimerais pas qu'il soit en contact avec mes yeux, par exemple, mais je suis persuadé que je suis le seul à penser ça. « Je t'aurais pensé plus bavard. C'est pour ça que tu voulais me voir, pourtant, non ? » Je me sens un peu con, pour être honnête. Il a raison, je suis ici parce que j'ai besoin de parler et que j'ignorais vers qui me tourner et Dan me paraissait être une bonne personne. Pourquoi ? Je l'ignore, mais j'avais besoin de lui parler à lui. Quand l'idée me vint, en parlant avec Hope, l'image qui me vint en mémoire immédiatement, ce fut le visage de Dan et pour moi c'était évident que c'était vers lui que je devais me tourner. C'est stupide, mais c'est comme ça. Mais maintenant que je suis devant lui et que j'ai l'occasion de l'ouvrir, je suis muet comme une tombe, préférant observer mon environnement en me faisant mille et une idées dessus. Je me racle la gorge, légèrement gêné de l'embêter autant pour si peu finalement.Pardon ... Commençais-je par dire, avant de me taire, me rendant compte qu'en peu de temps, je m'étais déjà excusé deux fois. Il allait falloir que j'arrête de faire ça, je suis sûr que c'est désagréable pour tout le monde d'entendre toujours une personne s'excuser pour tout. Je ... j'avais besoin de parler de ce qui se passe ... en ce moment ... à Poudlard. Quoi de plus normal au vu des derniers événements. On est retenu prisonnier par des psychopathes, pro sang purs, qui se servent des nés moldus comme esclaves, qui nous empêche de signaler leur présence à nos familles et qui nous obligent à avoir une vie "normale". Sauf que tout ça, c'est au dessus de mes forces, je ne peux pas continuer à prétendre que tout va bien alors que rien ne va ... Je ... je n'y arrive plus Dan ... faire semblant que tout va bien alors que ça ne va pas ... c'est ... c'est au dessus de mes forces. Je dors mal, j'ai l'impression de trahir mes amis en dans mon coin sans rien faire, j'ai perdu l'appétit, même mes passions ne me font plus le même effet. Ce n'est plus pareil sans Billie, Hope et les autres ... Il faut que l'on fasse quelque chose ... n'importe quoi ... Voilà, la boîte de Pandore venait de s'ouvrir, maintenant je me sentais bien incapable d'arrêter de parler. On pouvait voir sur mon visage la détresse se lire, ce n'était pas juste pour se donner bonne conscience, je souffrais vraiment de cette situation.

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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptySam 10 Déc 2016 - 16:04


'Cause it's you and me
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À l'attente de son arrivée succède celle de son discours. Je ne saurais pas dire si elle est plus ou moins insoutenable. J'essaye de m'occuper pour ne pas y penser. Continuer de bouger le temps qu'il daigne m'éclairer enfin. Je ne peux m'empêcher de relever les yeux vers lui toutes les trois secondes, comme pour m'assurer qu'il ne s'enfuira pas maintenant. Et si c'était le cas, hein ? J'imagine que je ne le retiendrai pas... De quel droit, de toute façon ? Il fait ce qu'il veut. Je ne l'ai pas forcé à venir, je ne le forcerai pas à rester. Tout comme je ne le forcerai pas à parler. S'il veut passer deux heures ici sans rien dire, et bien soit, nous passerons deux heures ici sans rien dire. La seule idée de le brusquer me dérange. S'il s'est tourné vers moi, c'est certainement pas pour que je le lui fasse regretter. Mais c'est pourquoi, alors ? J'avoue que je ne comprends pas bien. Ça me touche, bien sûr, mais ça me dépasse. Est-ce que c'est parce que je l'ai encouragé à me raconter sa vie la dernière fois ? Peut-être... Si seulement il savait que c'était avant tout par égoïsme que je lui ai demandé de le faire... Je me fichais bien de ce que j'allais pouvoir entendre tant que ça m'évitait de penser. Maintenant, c'est sûrement différent. Maintenant ça m'intéresse. Maintenant ça m'angoisse, peut-être aussi. Ouais, c'est exactement ça. Plus les secondes passent plus j'ai peur de ce qu'il va dire. Je vois déjà d'ici son courage triomphant, l'annonce glorieuse de son entrée dans la Résistance. Et les promesses silencieuses d'avoir ses erreurs sous les yeux chaque soir avant dîner. Mon estomac se noue et j'agite machinalement ma baguette. Le papier quitte l'agrandisseur de lui-même pour se glisser sans un bruit dans le bac juste à côté. « Les joies d'avoir une sœur protectrice surtout ! » La blancheur immaculée de la feuille s'assombrit, laissant voir doucement les contours d'une silhouette féminine se découpant dans un soleil matinal. Je hoche la tête en répondant à son sourire. « Elles le sont toutes, je crois. » La fille relève distraitement ses cheveux blonds en un chignon brouillon sans même s'apercevoir de la présence de l'objectif braqué sur elle. C'est qu'elle doit avoir l'habitude, depuis le temps. Mon regard se perd un instant dans l'air absent d'Arabella et la photo s'arrache d'elle-même à ma vue pour filer dans le bac suivant. C'est la seule chose de magique qu'il y a, d'ailleurs. La façon dont le travail se fait presque sans moi. Du reste, mes clichés ne bougent pas. J'ai toujours refusé de le faire. Comme un ancrage silencieux dans mes véritables racines. Peut-être que je suis un sorcier parce que les mensonges de mon père m'ont offert cette chance (je ne suis plus certain que c'en soit une désormais) mais ça ne fait pas vraiment partie de mon éducation. J'ai appris sur le tas, tant bien que mal, et le monde moldu s'accroche encore un peu parfois. Comme là... Le silence ne met pas longtemps à retomber. J'ai l'impression qu'il est mal à l'aise. Qu'il regrette d'être venu, peut-être ? J'en sais rien mais je n'aime pas ça. Il me dérange pas. Au contraire. Ça me fait plaisir qu'il soit là. Là encore, je ne saurais pas vraiment l'expliquer. Il s'est passé quelque chose entre nous qui fait que je trouve normal de l'avoir à mes côtés. Le traumatisme est peut-être juste trop grand pour le surmonter tout seul ? Ça n'est pas impossible. Honnêtement, je ne suis sûr de rien, pas même d'avoir envie de savoir. Doucement, je le ramène aux raisons de notre entrevue. Oh, n'allez pas croire que je veux absolument qu'il y ait une raison pour qu'il me retrouve, ça n'est pas le cas, et je ne l'enverrai certainement pas sur les roses parce qu'il n'en a pas, mais j'aimerais savoir enfin ce qui lui arrive. Qu'il parle. Qu'il s'explique. Je ne pourrais sûrement rien faire, je ne me fais pas trop d'illusions, mais au moins, je saurais. Peut-être qu'il a juste besoin de se confier sans rien attendre en retour. Il faut espérer... « Pardon... » Il n'a pas à s'excuser. Ni parce qu'il est là ni parce qu'il ne dit rien. Ça n'a aucune importance. Bien sûr, je préférerais qu'il se sente assez en confiance pour s'ouvrir sans crainte mais je peux comprendre que ça ne soit pas le cas. On ne se connaît pas. Franchement, c'est un peu étrange d'avoir à me le rappeler régulièrement. On s'est vraiment parlé une fois dans notre vie et j'ai essayé de l'envoyer entre les pattes d'une araignée une autre mais au-delà de ça, il n'y a rien qui nous lie. Rien et tout à la fois. Tous les jours qui se sont écoulés depuis Halloween ne sont que des preuves supplémentaires.

« Je ... j'avais besoin de parler de ce qui se passe ... en ce moment ... à Poudlard. » Je hoche la tête et délaisse les bribes inconnues d'une conversation entre les jumeaux Sullivan, attrapés de loin, pour m'adosser à la table et lui faire véritablement face. Pour la première fois depuis le début, je crois. Qu'importe. Un poids naît dans ma poitrine. La suite m'inquiète plus encore que c'était le cas jusque là. Il va faire n'importe quoi et se retrouvera au même niveau que tous les abrutis qui se font maltraiter devant nous tous les soirs. Je ne me contente plus de m'inquiéter, j'ai peur. Vraiment. Je ne veux pas qu'on lui fasse du mal. Pas à lui. Ils en ont assez fait comme ça... Sybille, Keagan... Soren... Pas lui. Je croise les bras sur mon torse, me renfermant un peu sans même en avoir conscience. « Je... je n'y arrive plus Dan... faire semblant que tout va bien alors que ça ne va pas... c'est... c'est au dessus de mes forces. » Ma respiration se suspend d'elle-même. J'ai envie de le secouer, de lui dire que c'est juste une impression, qu'il est plus fort que ce qu'il pense. Qu'il faut qu'il tienne. Qu'il n'a pas le choix. Mais n'est-ce pas lui qui prétendait qu'on l'avait toujours ? « Je dors mal, j'ai l'impression de trahir mes amis en restant dans mon coin sans rien faire, j'ai perdu l'appétit, même mes passions ne me font plus le même effet. Ce n'est plus pareil sans Billie, Hope et les autres... » Je ne sais pas qui est Hope et c'est le dernier de mes soucis pour l'instant. Mon silence en dit long, je crois, sur ce que je pense de tout ça. D'un autre côté, je le comprends... On est dans le même bateau, tous les deux, je crois. Il n'y a que lui pour réussir sans le savoir à calmer un peu mes nuits. Et encore... Il est juste question d'arrêter de paniquer pour attendre bien sagement qu'il soit l'heure de se lever. « Il faut que l'on fasse quelque chose... n'importe quoi... » Mon cœur martèle littéralement son désaccord. Je ne fais pas partie de ce « on » là. Est-ce qu'il le sait ? J'avais été assez clair la dernière fois, je crois. Je ne m'oppose pas. Pire que ça, je file à Eastwood les rares infos que je peux glaner innocemment dans les couloirs. Personne n'en sait rien et heureusement, mais je crois qu'à ce niveau, c'est important de gagner leur confiance. Qu'importe si ça signifie que certains des torturés le sont par ma faute. Mon regard croise le sien mais je n'arrive pas à soutenir la souffrance qui s'y lit alors je finis par me réintéresser à mes tirages. « C'est une mauvaise idée... » Mon assurance s'est brisée et je lutte presque désespérément pour donner le change. « Ça fait même pas un mois, la surveillance est encore forte... Tu pourras rien faire pour l'instant. » En réalisant la rupture brutale que je viens de nous imposer sans y faire attention, j'ai un mouvement de recul imperceptible qui fait glisser mon doigt sur le bord du film. Je suce négligemment la plaie pour éviter au sang de tacher le papier. Je sens sa présence dans mon dos et pour la première fois depuis des jours, elle me met mal à l'aise. « Non seulement tu t'attirerais des ennuis mais tu leur en attirerais aussi. » Sauf qu'eux, je m'en fiche éperdument. Ma gorge est serrée et les mots sont difficiles à prononcer. Je devrais le soutenir, lui promettre de l'accompagner dans ses conneries, espérer sauver le monde moi aussi. Mais c'est un rêve stupide qui se terminera mal. J'aimerais tellement lui épargner ça. « Il y a bien un moment où ça se tassera. On viendra nous sortir de là ou... Ou ils baisseront un peu la garde. C'est obligé. Prends juste ton mal en patience... » J'ai envie de vomir. Je ne sais même pas s'il est réceptif à tout ça ou s'il compte vraiment se mettre à dos toute la direction de l'école pour tenter de venir en aide à ces sangs-de-bourbes... Ou alors je le sais mais je préfère l'ignorance. Ça n'est peut-être pas si désagréable que ça de s'y prélasser, en fin de compte...
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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyJeu 15 Déc 2016 - 12:03


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« Elles le sont toutes, je crois. » Il a certainement raison, pour être honnête j'ignore ce qui se passe dans les autres familles mais je sais que depuis que Blackman est au pouvoir, Acacia c'est mis à être plus vigilante et maternelle qu'elle ne l'était d'ordinaire. Elle a toujours protectrice envers sa famille, c'est un fait, mais depuis que le danger est réel et présent, ça c'est accentué. Je ne peux pas lui en vouloir, c'est ce que j'ai toujours voulu, qu'elle soit au petit soin pour moi, qu'elle m'aime et me voit comme Abel. Mais étrangement, même si une part de moi est heureux, l'autre aimerait que rien ne change. Je suis content de passer du temps avec ma soeur, je ne dis pas le contraire, mais parfois sa présence devient étouffante et je déteste ça. Je crois que j'ai un peu du mal avec les marques d'attention ces derniers temps, c'est assez étrange. Je ne me reconnais plus, parfois je ne sais plus qui est la personne que je fixe dans le miroir. Pourtant physiquement je suis toujours le même, mais quelque chose a changé en moi. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai découvert du courage, parce que ça je suis persuadé que c'est faux, mais peut-être une pointe d'envie suicidaire. Les idées qui me trottent dans la tête ne me seraient jamais venue avant, bien trop effrayantes et dangereuses à mon goût. Aujourd'hui, j'ai parfois l'impression que je n'ai plus rien à perdre, c'est étrange comme sensation et pour rien vous cacher, un peu effrayant. Sans même m'en rendre compte, en dehors d'un sourire offert à Dan, je ne dis plus rien, me plongeant de nouveau dans le silence. Je sais que je suis venu pour parler et je le ferais, mais là, tout de suite, j'ai besoin de rassembler mes esprits. Alors j'observe ce qui m'entoure, je n'y connais strictement rien à la photographie mais je trouve tout ce procédé très intéressant. Je le regarde faire, silencieusement, observant les photos apparaitre devant mes yeux. Elles ne sont pas en mouvement, ce que je trouve étrange mais peut-être que ça vient après, je l'ignore.

Finalement il rompt le silence, me rappelant que j'étais venu pour lui parler mais que je ne le faisais pas. Il n'y avait pas de critiques derrière ses propos, juste un constat. Je finis donc par aborder le sujet qui nous intéressait aujourd'hui et sans m'en rendre compte, je lui balançais tout ce que j'avais sur le coeur. J'ignore à quoi je m'attendais, mais pour être honnête, ses propos me refroidirent un peu. Serais-je déçu ? Peut-être un peu, pourtant il avait été très clair depuis le début sur l'attitude qu'il allait adopter. « C'est une mauvaise idée... » Au moins ça c'est dit. Ma gorge se noue en l'entendant prononcer cette phrase. Je ne sais pas pourquoi, je m'attendais à autre chose. C'était stupide de ma part, mais au fond de moi, j'espérais qu'il me soutiendrait dans ma volonté d'agir. Lui n'avait pas changé, il ne comptait pas agir, il fallait que je me fasse une raison. Je me sentais de plus en plus seul en cet instant ...  Ah ...  C'est tout ce que je fus capable de dire après une telle nouvelle refroidissante. Je n'avais pas le droit de lui en vouloir de rester camper sur ses positions, c'était un fait, mais ça ne m'empêchais pas d'être un peu déçu. Ca passerait et peut-être qu'avec le temps, je me joindrais à son opinion, mais pour le moment, j'en étais bien incapable. « Ça fait même pas un mois, la surveillance est encore forte... Tu pourras rien faire pour l'instant. » Ce qu'il disait avait du sens, bien évidemment et au fond de moi, j'en étais parfaitement conscient, mais cette révolte grandissante ne voulait pas s'avouer vaincue pour autant. Des centaines d'idées et des sentiments divers et variés tourbillonnaient dans ma tête et cela me donnais la nausée. Devais-je prendre ses propos comme argent content ? Avait-il vraiment raison ? Et si la surveillance ne se relâchait jamais ? Et s'il avait tort ? « Non seulement tu t'attirerais des ennuis mais tu leur en attirerais aussi. » Pourquoi ? Pourquoi s'en prendrait-il a eux si c'est moi le coupable ? J'avais du mal à le comprendre. Peut-être avait-il raison, je l'ignore, mais je trouvais cet argument bancal. Il avait raison dans le sens où si on me prenait en train d'agir contre le gouvernement mis en place à Poudlard, j'allais avoir des ennuis, mais pourquoi les nés moldus subiraient un quelconque châtiment ? Ils y sont pour rien. Bon après évidemment, ça dépend à quel moment de mon potentiel plan je me fais surprendre et surtout quel plan je mets en place. Si on imagine que je tente de prévenir l'extérieur, pourquoi seraient-ils puni ? Pourquoi ? Si je tente de prévenir quelqu'un, pourquoi seraient-ils puni ? On pouvait sentir une pointe de révolte dans mes propos. Je n'arrivais pas à la dissimuler et j'étais sincèrement désolé pour Dan qu'il ait à subir tout ça. Il avait été sympathique d'accepter de m'écouter et au fond, si j'étais ici, c'était aussi pour avoir son avis et ses conseils, alors pourquoi réagissais-je de cette façon ? Parce que ça ne va pas dans mon sens ? On dirait un enfant capricieux de 5 ans qui se révolte contre le refus de ses parents de lui offrir un cadeau inutile et complètement cher qui ne représentait rien d'autre qu'un vulgaire caprice. Peut-être qu'au fond je n'étais qu'un gamin capricieux qui ne faisait qu'à sa tête, sait-on jamais... « Il y a bien un moment où ça se tassera. On viendra nous sortir de là ou... Ou ils baisseront un peu la garde. C'est obligé. Prends juste ton mal en patience... » Je lui tourne le dos, incapable de continuer à le regarder. Je n'aimais pas ce qu'il me disait et j'avais l'impression que cette dernière phrase n'était là que pour m'apaiser et me faire plaisir. Je soupire légèrement, préférant poser mes yeux sur les photos qui sont en train d'être développées. C'était une mauvaise idée d'être venu, en tout cas c'était la sensation que j'avais pour le moment. Peut-être qu'avec un peu de temps et du recul, je finirais par me ranger de l'avis de Dan. J'étais souvent comme ça, obtus au début mais finalement je finis par retrouver la raison, tôt ou tard. Comment pourrait-on venir nous aider si on ne sait pas que l'on est en danger ? Et si la surveillance ne se relâchait jamais ? Combien de temps tout ça va durer ? Parce que finalement c'était ça la vraie question. Etait-ce une question de jours ? De semaines ? De mois ? Auront-ils le droit de rentrer chez eux durant les vacances ? Seront-ils toujours là à la rentrée ? Et y aura-t-il une rentrée ? Que vont-ils faire des nés moldus ? Vont-ils avoir le droit de rentrer chez eux ? Vont-ils être chassé de Poudlard ? Massacrés ? Est-ce que Dan se pose toutes ces questions ?

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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyJeu 15 Déc 2016 - 21:42


'Cause it's you and me
Milo & Rioghbhardan

Peut-être que j'aurais préféré ne rien savoir, finalement. Me contenter de banalités dont on se serait bien passés tous les deux pour meubler le temps passé ici. Ou même pas. Le silence ne me gêne pas, avec lui. On aurait tout aussi bien pu rester là jusqu'à ce qu'il soit l'heure de rentrer, son regard posé sur mon travail comme s'il était là pour ça. Je m'en fiche, je n'ai pas grand chose à cacher des photos que je prends ici. Ça comme beaucoup de choses chez moi, c'est presque du domaine public. Qu'on sache, qu'on commente, je m'en fiche éperdument. Et puis, je ne cherche pas une quelconque reconnaissance de ce côté-là. C'est un moyen d'expression comme un autre et, à mes yeux, c'est beaucoup plus efficace que bien d'autres. Mais peut-être que je me plante lamentablement et qu'il n'y a que moi qui suis capable d'y lire autre chose que des images fixes placardées sur des morceaux de papier glacé. Je délaisse tout ça quand il commence enfin à s'ouvrir. J'entends derrière moi que le travail continue de se faire malgré tout. Je n'ai pas vraiment l'habitude de ne rien surveiller mais pour une fois, tant pis. Au pire, s'il y a un problème, je referai les tirages à un autre moment. Il n'y a pas mort d'homme. Enfin, j'espère... Malheureusement, il me paraît trop mal pour que ma lâcheté m'autorise à faire face au spectacle. Il ne va pas bien et je ne peux rien faire. « Ah... » Il y a toute la déception du monde dans cette réponse et elle me cloue littéralement sur place. Mes gestes s'arrêtent, ma respiration se suspend. J'accuse difficilement le coup. Un vide énorme s'installe dans ma poitrine, comme si tout l'air s'était échappé. Il ne va pas bien et je l'enfonce plus encore. Mais qu'est-ce que je peux faire d'autre, hein ? Ce serait sûrement pire encore si j'allais dans son sens et ce serait certainement mieux pour nous deux qu'il ouvre les yeux. Pour « lui et moi » serait plus juste. Il n'y a plus de « nous » ce soir. La chose à laquelle je m'accroche depuis Halloween vient de me filer entre les doigts juste parce qu'il voudrait sauver le monde. À l'instant où il a lâché ce simple mot, je me suis senti plus seul que jamais. J'ai l'impression que mon plus gros soutien vient de se faire la malle. Ou plutôt que j'y ai forcé... J'en sais rien mais le résultat est douloureux. Je prends sur moi et reprends. Je ne peux pas me contenter d'un « c'est une mauvaise idée » sans expliquer pourquoi. Pourtant, je n'ai plus très envie de le faire. Je n'ai plus très envie de le voir, non plus. C'est la première fois depuis des jours et des jours que j'aimerais qu'il me laisse tranquille. Pourtant j'ai peur qu'il s'en aille. Qu'il finisse par faire demi-tour et claquer la porte sur un « nous » qui n'existe visiblement déjà plus. C'est contradictoire et je n'aime pas ça.

« Pourquoi ? Si je tente de prévenir quelqu'un, pourquoi seraient-ils puni ? » J'ai l'impression qu'il a déjà pris sa décision et qu'il contactera je ne sais pas qui. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'il ne lui arrive rien. Je ne doute pas de son intelligence mais je sais qu'on ne doit pas douter de celle de l'ennemi non plus. Alors j'ai peur. C'est la seule chose qui est à ma portée. Mon cœur bat à tout rompre. J'ai la nausée, aussi chaud que froid... Je ne me sens pas très bien et je regrette d'avoir proposé qu'il me rejoigne. Tout aurait été plus simple si je lui avais dit ce qu'il attendait de moi... Que nous n'étions pas amis, qu'il devait aller voir quelqu'un d'autre... Je sais que je ne réagis pas comme je devrais, je le sais ! Mais mettez-vos à ma place... Je ne peux pas laisser ce gamin prendre des risques inutiles. C'est pas que je ne le veux pas, c'est que je ne le peux pas. Je le vois mourir presque toutes les nuits, à mes cauchemars ne peuvent pas s'ajouter des images de torture tirées de la réalité... « Pour nous faire taire. » Mon agacement répond au sien et je m'en veux. Je comprends sa réaction, je comprends sa déception alors je ne devrais pas mal le prendre, pourtant je n'arrive pas à faire autrement. Je ne suis pas maître de grand chose, ce soir encore... « Forcément, ça aura plus d'impact si tes erreurs ont des répercussions sur d'autres. T'y réfléchiras à deux fois avant de recommencer. Et c'est pareil pour quasiment tout le monde. Si tu finis par apprendre que tes actes influent sur... j'en sais rien moi, Billie et Hope...? Est-ce que tu prendrais le risque de les enfoncer davantage ? Les entendre gémir sous les coups avant le dîner, je peux te dire que ça te calmerait rapidement. Parce qu'on est humains, nous, et ils le savent. Ils auraient tort de pas jouer là-dessus. » J'ai l'impression d'expliquer la vie à un môme. Je ne sais pas si c'est comme ça que ça se passe mais moi, à leur place, c'est comme ça que je ferais. Et dans le meilleur des cas, ça finirait par diviser tout ce beau monde, et c'est toujours plus simple de mater des petits groupes dispersés qu'une rébellion de grande ampleur. Mais est-ce que ça m'y ferait réfléchir à deux fois, moi ? Est-ce que je n'aurais pas plus peur des risques que je prendrais moi-même plutôt que de ceux que je ferais encourir à d'autres ? Il bouge et sa présence me force à réaliser que non. Pas pour tout le monde, en tout cas... Un coup d'oeil craintif m'apprend que s'il a bougé, c'est pour me tourner le dos. Je m'attendais à ce qu'il ait pris la fuite mais ça n'est pas plus agréable pour autant. Je le fixe un moment, incapable de faire quoi que ce soit, spectateur impuissant de toute la distance qui nous sépare désormais.

En fait, c'est pas que je suis incapable de faire quoi que ce soit, c'est juste que je ne sais pas comment réagir. Parce que je ne le connais pas, parce que je suis personne dans sa vie, parce que ça ne ferait sûrement qu'aggraver les choses. Comme si c'était possible ! Au prix de gros efforts, je reporte mon attention sur ce que je faisais. Une gamine de deuxième ou troisième année me fixe au travers de la fenêtre qu'elle est en train de laver. Les reflets des nuages estompent son image, faisant presque d'elle un fantôme alors que le chiffon blanchâtre qu'elle tient au bout de son bras levé me semble être un appel à l'aide. Elle a disparu dès qu'elle a compris ce que j'avais fait. Je n'ai ni nom ni maison. Cette gamine, c'est tous les nés-moldus à la fois et ses grands yeux me mettent mal à l'aise, me foutant devant mon inaction. Je sais que mes torts sont plus nombreux que je ne le montre et je sais aussi que j'ai conscience de chacun d'entre eux, pourtant j'ai toujours fait avec, me trouvant toutes les excuses du monde. Et il a fallu qu'un mioche pourri gâté me tourne littéralement le dos pour que la culpabilité commence tout aussi littéralement à m'étouffer. Pourquoi est-ce qu'il ne peut pas juste comprendre, hein ?! Comprendre quoi, d'ailleurs...? J'ai de plus en plus de mal à respirer mais fais comme si de rien n'était. « Comment pourrait-on venir nous aider si on ne sait pas que l'on est en danger ? » La photo suit le même chemin que les autres. « J'en sais rien. » Inutile de lui mentir et de trouver des explications abracadabrantesques. Je fonde mes espoirs sur du vent parce que c'est plus simple que de voir la vérité en face. « Et si la surveillance ne se relâchait jamais ? Combien de temps tout ça va durer ? » Je me suis préparé à ce que ça dure longtemps. Abandonnant le courage qui me restait pour passer plus ou moins aux mains ennemies. Elle est belle la confiance... Et dire que je ne comprenais pas pourquoi il ne se confiait pas. Tu parles ! C'est pour ça qu'il ne se confiait pas, oui ! Parce que je mérite pas qu'il le fasse, ni qu'il reste. Parce que tout ce qu'il peut essayer de faire dans l'espoir d'arranger les choses, je le détruirai tôt ou tard... « J'en sais rien, Milo ! J'en sais rien ! » Le calme qui vient de m'abandonner n'est que le reflet de la culpabilité toujours plus grande. Le silence retombe brusquement sur la pièce. La violence de mes derniers mots m'a choqué. Je n'ose plus ouvrir la bouche. Je n'ose plus bouger.

Il va fuir. Évidemment qu'il va fuir. Il aurait raison de le faire... « Écoute... » C'est un murmure, tranchant très franchement avec ce qui a précédé. « Boude tant que tu veux, ça ne changera rien. Si t'es venu ici pour avoir du soutien, tu t'es trompé de personne... » Le poids se fait plus présent encore. Il va me détester. Je ne veux pas qu'il me déteste... « Je peux pas... Je peux pas t'encourager à te jeter dans la gueule du loup Milo, je... c'est complètement con, je peux juste pas faire ça... » J'aimerais juste qu'il réalise que ça n'est pas contre lui, au contraire... Je me suis jamais caché du fait que, moi, je ne bougerai pas, mais je n'avais pas prévu de l'inciter à ne pas le faire. Parce que je n'avais pas prévu qu'il le ferait. Et là, je reste particulièrement stupide, à deux doigts de perdre celui qui est sûrement et bizarrement la personne la plus importante de ma vie ici à l'heure actuelle. Mes mains tremblent un peu si bien que je galère à bouger le film pour avoir accès à la vue suivante. Je n'arrive pas à relever les yeux vers lui, j'ai trop peur de voir à nouveau tant sa souffrance que sa déception. C'est lâche. Je suis lâche. Mais je préfère m'épargner ça. « Je veux juste pas arriver dans la Grande Salle un soir pour apprendre que tu fais partie des punis. Je veux juste pas les voir te faire dumal en sachant que j'ai rien fait pour éviter ça. Je veux juste qu'il t'arrive rien. » Ma voix se brise sur ce dernier mot alors que l'image de Soren me revient malgré moi. Pourtant, il ne faut qu'une seconde à peine pour que je me reprenne et laisse croire qu'il ne s'est rien passé du tout, comme si ça n'était qu'un délire de son audition. « Et si tu le comprends pas, ou que ça te va pas, ou que t'es vraiment décidé à me faire la tronche pour ça, et bien vas-y, fais-toi plaisir mais tant que tu me demanderas mon avis sur les conneries que tu peux bien imaginer faire, et bah il sera le même. Ça nous évitera d'autres conversations déplaisantes du genre. » Sur quoi je reprends mon occupation comme si tout était normal, tâchant maladroitement d'oublier le cataclysme qui s'est déchaîné à l'intérieur de moi. Je ne pensais pas qu'il était possible de regretter à ce point une soirée et pourtant, force est de constater que je ferais n'importe quoi pour revenir en arrière et ne jamais provoquer ni cette entrevue ni cette discussion...
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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyLun 19 Déc 2016 - 0:03


'Cause it's you and me
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« Pour nous faire taire. » La discussion avait eu du mal à démarrer et maintenant qu'elle était lancée, je regrettais amèrement de m'être confié et d'avoir cherché du soutien là où je savais que je n'en obtiendrais pas. J'étais si stupide et si plein de contradictions. D'un côté je me détestais d'attendre de lui quelque chose qu'il ne pouvait m'offrir alors que j'étais parfaitement conscient de ce qu'il pensait et de son attitude depuis l'arrivée de Blackman. Il n'avait jamais caché sa lâcheté et j'avais été bien content de ce trait de caractère chez lui, ça m'avais permis d'assumer ce trait chez moi et de me sentir moins seul. Mais d'un autre côté, je le détestais de m'abandonner, de ne plus m'offrir le soutien qu'il m'avait offert depuis la bataille. Je m'étais sentie si proche de lui que j'attendais qu'il lui pousse des ailes, comme moi. Tout ce qui s'était créé ce soir là était en train de disparaitre lentement et je savais que c'était de ma faute, même si inconsciemment je l'en blâmais aussi. La situation était si compliquée ... et j'étais si compliqué, que j'étais perdu. J'étais conscient qu'il ne partagerait pas mon point de vue et qu'il allait tout faire pour m'en dissuader. Et c'était certainement la voix de la raison, mais aujourd'hui je n'ai pas envie de suivre la raison, je veux suivre mon chemin vers la folie, parce que c'est elle qui m'habite ces derniers temps. Au fond de moi, j'avais espéré qu'il changerait, pour moi. Mais pourquoi le ferait-il ? Qui suis-je pour lui ? Un mec croisé deux fois par hasard rien de plus. J'étais juste un gamin parmi tant d'autres avec qui il avait été coincé le soir de la bataille, rien de plus. Je n'avais aucun droit de le juger ou de le forcer à me suivre et je n'avais pas non plus le droit de le juger parce qu'il pensait différemment de moi. Le pire c'est qu'il avait raison et que je m'emballais très certainement tout seul pour rien. Mais je n'avais pas le coeur à l'admettre et c'était justement là mon problème. « Forcément, ça aura plus d'impact si tes erreurs ont des répercussions sur d'autres. T'y réfléchiras à deux fois avant de recommencer. Et c'est pareil pour quasiment tout le monde. Si tu finis par apprendre que tes actes influent sur... j'en sais rien moi, Billie et Hope...? Est-ce que tu prendrais le risque de les enfoncer davantage ? Les entendre gémir sous les coups avant le dîner, je peux te dire que ça te calmerait rapidement. Parce qu'on est humains, nous, et ils le savent. Ils auraient tort de pas jouer là-dessus. » L'agacement pouvait se sentir entre nous, ce n'était pas quelque chose que nous connaissions vraiment jusqu'à présent. Mais il ne faisait que répondre à ma propre attitude finalement et même si ça n'aiderait pas, son attitude était justifiée, ainsi que son ton. Silencieux, j'écoutais son point de vu, après tout, j'étais quand même venu pour ça. Et même si je suis déçu de son attitude, je sais au fond de moi que ce n'est qu'un égo mal placé qui me fait agir de cette façon. L'entendre prononcer le prénom de Billie et de Hope me refroidie un peu, surtout au vu des propos qu'il tient. Mais il a raison, si je fais quelque chose sans réfléchir alors elles pourront être puni, au même titre que moi. Ça me fait mal de l'avouer, mais au fond de moi, je suis d'accord avec lui. Normalement c'est à ce moment là que j'avoue que j'ai eu tort et que je m'excuse pour mon attitude. Tout serait pardonné et oublié et on pourrait recommencer là où on en est resté. Sauf que je ne vais pas lâcher si facilement, parce que même si techniquement parlant il a raison, il reste encore un problème ...  Mais si on fait rien, en quoi ça va changer quelque chose pour eux ? Vivre dans les cachots, dans le froid et l'humidité, en plein milieu des courants d'air, mangeant peu, dormant mal et passant leur journée à réaliser des corvées aussi barbares que fatigantes ... tu crois qu'ils vont tenir le coup combien de temps ? Ce n'est pas quand ils vont commencer à tomber malade et qu'ils vont tomber comme des mouches qu'il faudra vouloir les aider, ça sera trop tard !! 

J'ai mon idée en tête et il faut croire que je suis plus têtu qu'on pourrait le croire. Je ne suis pas doué d'un courage inné et je suis en train de découvrir une nouvelle face de ma personnalité. J'ignore comment composer avec, je n'ai jamais songé un seul instant qu'un jour j'aurais l'idée de me rebeller contre un pouvoir mis en place ... ou contre quiconque d'ailleurs. Je ne suis pas un héros, je suis une victime qui me complait dans mon rôle, rien de plus. Mais là je me sens pousser des ailes, j'ai l'impression que je peux faire tout ce que je veux, si je m'en donne les moyens. Cela va me jouer des tours, c'est évident, mais pour le moment je n'y pense pas trop. Je crois que si je suis ici, ce n'est pas tant pour que Dan me remette sur le chemin de la raison, mais pour le persuader de le quitter pour venir me rejoindre. Je sais au fond de moi que c'est peine perdu mais je m'acharne quand même, parce que j'ai espoir. Je crois en lui, en ses capacités et en sa force. Il ne s'en rend peut-être pas compte mais je sais qu'elle existe. Avec lui, je me sens invulnérable et même si c'est faux, ça a quelque chose de grisant. Mais pour le garder à mes côtés, il va falloir que je le pousse à bout et j'ai peur qu'au lieu de le faire changer d'avis sur sa position, il va changer d'avis sur moi et refuser de me revoir. Ce n'est pas ce que je veux, mais j'ai l'impression que j'en prends pourtant bien le chemin. « J'en sais rien. » Je continue donc sur ma lancée, pour tenter de le rallier à ma cause. Je tente de le faire réfléchir plus en profondeur sur la situation dans laquelle nous vivons. Je veux le faire réaliser que ce n'est pas en restant bien sagement dans notre coin que ça va changer quelque chose et que si on veut que les choses changent, il va falloir mettre la main à la pâte. « J'en sais rien, Milo ! J'en sais rien ! » Il est excédé par mes questions et mon comportement, j'en suis parfaitement conscient et je serais dans le même état d'esprit si j'étais à sa place, mais il ne faut pas que je lâche prise, j'ai encore espoir qu'il change d'avis. « Écoute... Boude tant que tu veux, ça ne changera rien. Si t'es venu ici pour avoir du soutien, tu t'es trompé de personne... » Je me retourne pour lui faire face, laissant voir mon étonnement face à ses propos. Quoi ? Pourquoi dit-il ça ? Que je me sois trompé de personne, ça je veux bien l'admettre, même si je savais parfaitement à quoi m'attendre en venant ici. Mais pourquoi dit-il que je vais bouder ? Il me prend vraiment pour un enfant de 5 ans ou c'est moi qui hallucine ? « Je peux pas... Je peux pas t'encourager à te jeter dans la gueule du loup Milo, je... c'est complètement con, je peux juste pas faire ça... Je veux juste pas arriver dans la Grande Salle un soir pour apprendre que tu fais partie des punis. Je veux juste pas les voir te faire du mal en sachant que j'ai rien fait pour éviter ça. Je veux juste qu'il t'arrive rien. Et si tu le comprends pas, ou que ça te va pas, ou que t'es vraiment décidé à me faire la tronche pour ça, et bien vas-y, fais-toi plaisir mais tant que tu me demanderas mon avis sur les conneries que tu peux bien imaginer faire, et bah il sera le même. Ça nous évitera d'autres conversations déplaisantes du genre. » Je reste estomaqué par ses propos, je ne m'y attendais pas et je pense que s'il levait les yeux vers moi, il le verrait. J'étais totalement perdu dans mes sentiments et mes pensées s'embrouillaient. Je lui en voulais très clairement de me prendre pour un enfant sans défense, j'avoue que mon égo en prend un sacré coup. Mais il n'y a pas que ça. D'une certainement façon je suis touché de l'intérêt qu'il me porte. Il me veut sain et sauf, je ne peux pas lui en vouloir pour ça, ce serait quand même le comble. Il veut me protéger et ne supporterait pas l'idée qu'il m'arrive quelque chose, c'est vraiment adorable mais j'avoue que je ne m'y attendais pas vraiment.C'est vrai, qui suis-je pour lui au final ? Qu'est-ce qui nous lie tous les deux ? Actuellement je l'ignore. Je ... Je soupire avant de reprendre Ecoute ... C'est très gentil de ta part de te faire du soucis pour moi mais je ne suis plus un enfant, je n'ai pas besoin qu'on joue les grands frères. S'il devait m'arriver quelque chose alors ce serait entièrement de ma faute parce que ce serait ma décision, prise en toute conscience et ça n'aurait rien à voir avec toi ... Pas besoin de culpabiliser, je suis assez grand pour prendre soin de moi. Et arrête de m'infantiliser, on n'a pas un si grand écart d'âge tous les deux ... Bouder, sérieux ? On dirait Abel quand tu parles comme ça ... J'ai déjà un frère, je n'en veux pas un autre ! Je déteste cette conversation et le tour qu'elle prend. J'aurais dû me la fermer, vraiment mais je ne sais pas, j'ai cru que ce serait une bonne idée. Ce que je peux être idiot parfois. C'était une mauvaise idée d'être venu ... Je connaissais ton point de vu sur la question, mais j'ai été assez naïf pour croire qu'il pourrait évoluer ... Les choses changent ... J'ai changé .... visiblement pas toi ! ... Désolé encore du dérangement, je vais éviter de continuer cette "conversation déplaisante" ... Dis-je en me tournant vers la porte Tes photos sont très jolies ... merci de m'avoir permis de les voir et de découvrir comment on faisait pour les développer.... Je n'avais pas envie de partir, parce que quand j'aurais fermé cette porte, je pouvais dire adieu à notre amitié ou à ce qui ressemblait à de l'amitié. Il refuserait certainement de me parler ensuite, prétextant d'être occupé et j'arrêterais d'insister, parce que me faire rejeter n'est pas vraiment ma tasse de thé.

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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyVen 6 Jan 2017 - 0:01


'Cause it's you and me
Milo & Rioghbhardan

Il ne faut que quelques secondes pour que tout se tire en  sucettes. Pour que ce qui nous liait, quoi que ce soit, disparaisse sans vraiment laisser de traces. Qui pourrait croire qu'on s'était compris l'autre soir, hein ? C'est comme si on avait foutu le premier inconnu venu dans cette pièce. Il n'y a pas grande différence entre Milo et n'importe qui d'autres. À part le vide qu'il semble déjà laisser derrière lui. L'attachement que je lui porte est pire que je pensais. Enfin... C'est pas comme si ça allait être important bien longtemps. Dans cinq minutes tout au plus, il sera loin. Et on ne s'adressera plus jamais la parole, probablement. Pour se dire quoi, de toute façon ? Je ne le connais pas, ce gamin. Je sais juste qu'il aime la nature et que sa meilleure amie est coincée dans les cachots. Il n'est personne et il aurait dû le rester. Il le redeviendra. Après tout, les gens vont et viennent dans ma vie depuis toujours, je m'en suis toujours très bien accommodé et le manque n'a jamais fait partie de l'équation. Pourquoi ça changerait, hein ? Il va se barrer et je reprendrai le fil normal de mon existence, comme s'il ne s'était jamais rien passé et qu'il ne l'avait jamais traversé. « Mais si on fait rien, en quoi ça va changer quelque chose pour eux ? » Et bah peut-être que rien ne doit changer ! Que s'ils sont enfermés dans ces cachots, ça n'est pas pour rien ! Bien sûr, je ne le pense pas vraiment mais ce serait tellement plus simple. Me contenter de suivre aveuglément les abrutis qui nous dirigent aujourd'hui et dire amen à tout ce qu'ils peuvent débiter comme conneries... Là... Là je veux tout et son contraire, culpabilise à chaque geste, à chaque mot mais ne fais rien pour arranger la situation. Ça n'est pas à moi de faire quoi que ce soit. Je ne suis pas certain qu'ils se bougeraient si les rôles étaient inversés. Et puis, il n'y a personne à qui je tiens vraiment dans les profondeurs du château. Oh, j'apprécie Keagan, bien sûr, et le dortoir fait vide sans lui, mais je ne risquerai pas ma peau pour sauver la sienne ! « Vivre dans les cachots, dans le froid et l'humidité, en plein milieu des courants d'air, mangeant peu, dormant mal et passant leur journée à réaliser des corvées aussi barbares que fatigantes ... tu crois qu'ils vont tenir le coup combien de temps ? » Je hausse les épaules. « Et tu crois qu'ils tiendront plus longtemps quand ils arrêteront de leur filer à bouffer pour se venger ? » Je n'ai aucune confiance en eux et n'ai aucun mal à imaginer le pire. Ils sont mal-traités, je suis d'accord, mais on peut dire tout ce qu'on veut, ça pourrait être bien pire. Et même si je n'ai pas envie d'arranger les choses, je ne souhaite pas vraiment les aggraver non plus. En envoyer un au fouet pour me faire bien voir, c'est une chose, prendre le risque de signer leur arrêt de mort en voulant jouer les héros en est une autre. « Ce n'est pas quand ils vont commencer à tomber malade et qu'ils vont tomber comme des mouches qu'il faudra vouloir les aider, ça sera trop tard ! » Je relève les yeux vers lui et secoue la tête, agacé. J'ai l'impression que c'est un dialogue de sourds. On ne s'écoute pas vraiment. Ou alors on ne veut pas se comprendre. C'est plutôt ça, je crois. Et la distance ne fait que grandir au fil des secondes. Bientôt, elle sera trop grande pour espérer un quelconque retour en arrière. « Et bah on avisera à ce moment-là ! Ça sert à rien de se mettre à direction à dos maintenant pour le simple plaisir d'avoir tenté quelque chose ! Je ne suis pas sûr que tu pourras aider qui que ce soit une fois ils t'auront catalogué comme traître. » Comment ça « on avisera » ? Je l'ai dit et redit : je ne me mêlerai de rien du tout. Ce qui est déjà un échec... J'agis un peu. Mais pas dans le bon camp. Pourtant, l'énervement m'a fait parler sans réfléchir. C'est sorti tout seul. Et j'espère que c'est juste mon inconscient qui veut le faire taire et qu'il me foute la paix. Oui, forcément, c'est ça. D'un autre côté, peut-être qu'on finira par ne plus se méfier de moi. Moins, en tout cas. Bien sûr, je n'ai pas prêté allégeance à qui que ce soit mais n'ai pas hésité non plus à trahir les miens pour être sûr qu'on ne me cherche pas d'ennuis. Et les quelques informations que j'ai révélé à Eastwood ont toujours été exactes. Peut-être que... non. Non.

Plus le temps passe, pire c'est. Je ne sais pas pourquoi on s'acharne. On a aucune raison de continuer. Aucun intérêt. Je n'ai pas envie qu'il sorte d'ici en voyant l'enfoiré que je peux être parfois. Je ne veux pas qu'il finisse par me détester et en vienne à regretter le temps perdu avec moi. Je ne veux pas le perdre. Pas déjà. Pas lui. Ma vie s'est barrée en morceaux depuis Halloween, je n'ai pas envie que ça continue. « Quoi ? » Alors je lui explique tant bien que mal. Avec un peu de chance, il finira par comprendre et renoncera. Qu'importe si c'est par pitié, je m'en fiche, j'espère juste que le résultat sera là. Pourtant, j'ai l'impression de m'enfoncer davantage à chaque mot, de le repousser sans le vouloir. « Je... » Je sais. C'est ridicule. Ça n'a aucun sens. C'est presque risible dans le fond. Mais je n'y peux rien. Ça ne me ressemble pas, normalement je ne m'attache pas, et certainement pas en trois semaines, normalement, je ne m'inquiète pour personne... Mais rien n'est plus normal ici alors qu'est-ce que ça peut faire, hein ?! « Écoute... C'est très gentil de ta part de te faire du soucis pour moi mais je ne suis plus un enfant, je n'ai pas besoin qu'on joue les grands frères. » C'est... très gentil...? Parce qu'il pense vraiment que je le fais par pure sympathie ? Que je me retrouve coincé dans ce merdier juste parce que j'ai envie d'être gentil ? Si ça tenait qu'à moi, j'en aurais rien à faire qu'il se fasse fouetter avant le dîner, je me ficherais éperdument qu'il s'attire tous les ennuis du monde, mais ça ne tient pas qu'à moi ! Et je ne cherche pas à jouer quoi que ce soit. J'ai assez de frères à la maison pour ne pas avoir envie de m'en rajouter ici. Mais il n'en a aucune idée. Parce qu'il ne sait rien, parce qu'il ne me connaît pas, parce qu'il est personne. Il est personne ! Mais ça ne rentre pas. « S'il devait m'arriver quelque chose alors ce serait entièrement de ma faute parce que ce serait ma décision, prise en toute conscience et ça n'aurait rien à voir avec toi ... Pas besoin de culpabiliser, je suis assez grand pour prendre soin de moi. » C'est bon, j'ai compris ! Qu'il se taise ! Je le prends plus mal que prévu. Je m'en veux autant que je peux bien lui en vouloir. Je comprends pas... Non seulement il s'est mis en tête de me reprocher ce qu'il savait déjà et maintenant, il semble me reprocher d'être encore là. Je ne me serais jamais encombré d'un môme sorti de nulle part s'il n'y avait pas un attachement stupide derrière tout ça. Je l'aime bien, qu'est-ce que j'y peux ? La bataille m'a forcé à me promettre inconsciemment de le protéger, j'ai rien demandé. Parce qu'on était censés fonctionner à deux. Parce que j'avais l'impression qu'on s'en sortait bien. Parce que j'espérais que ça continuerait. « Et arrête de m'infantiliser, on n'a pas un si grand écart d'âge tous les deux... Bouder, sérieux ? On dirait Abel quand tu parles comme ça... J'ai déjà un frère, je n'en veux pas un autre ! » Et bien peut-être que si je ne suis pas le premier à « parler comme ça », ça n'est pas pour rien. J'ai totalement oublié mes photos, ce que j'étais en train de faire, tout. Il n'y a plus que la déception de cette soirée. Et l'impression débile que je m'en remettrai jamais. J'ai les mains gelées, l'estomac noué. Tout ça parce qu'un ado pourri-gâté a décidé que ma façon de faire ne lui plaisait pas. Qu'il aille se faire voir, sérieux ! « Et bah très bien ! Fais ce que tu veux, j'en ai plus rien à foutre ! Ça te va comme ça ?! » J'ai l'habitude de mentir mais ce soir, je suis très mauvais à ce jeu-là. Tout sonne faux. La soirée entière sonne faux. J'aimerais tellement qu'il s'agisse seulement d'un cauchemar... Un de plus, ça serait pas dramatique. Me réveiller dans mon lit et savoir qu'en me levant, il n'y aurait aucune différence avec hier. Mais non. Je ne suis même pas sûr qu'on se dira bonjour en se croisant, demain. Je ne suis même pas sûr d'avoir envie de le croiser, en réalité. « C'était une mauvaise idée d'être venu... » Je hoche doucement la tête. Ce simple geste me demande un effort considérable mais il a raison, c'était une mauvaise idée. « Je connaissais ton point de vue sur la question, mais j'ai été assez naïf pour croire qu'il pourrait évoluer... Les choses changent... J'ai changé... visiblement pas toi ! » Le reproche à peine voilé me fait l'effet d'un coup de poignard. J'ai envie de vomir, ma vue se trouble. Pourtant, je ne dis rien et encaisse docilement. Non. Moi, je ne change pas. Je sais qui je suis, ce que je vaux (pas grand chose, je ne le nie pas), je ne m'accroche pas à des espoirs ridicules qui me feront tomber de haut pour pas grand chose. Enfin, sauf avec lui... Et la chute est rude. L'atterrissage le sera plus encore, j'en doute pas. Je ne prétends pas pouvoir sauver le monde ou avoir les épaules pour jouer les héros. Ça n'est pas le cas. Ça ne l'a jamais été. Ça ne le sera jamais. Il y a des choses qui ne changent pas. Et j'aurais aimé qu'il en fasse partie. « Désolé encore du dérangement, je vais éviter de continuer cette "conversation déplaisante"... » Il faudrait sûrement que je reste indifférent à tout ça mais je ne peux pas et finis par me tourner vers lui. Brusquement. Achevé par l'annonce de son départ. On sait très bien tous les deux qu'il n'y aura plus rien quand la porte se sera refermée, n'est-ce pas ? Moi je ne veux pas. Lui s'en fiche sûrement à présent. « Tes photos sont très jolies... merci de m'avoir permis de les voir et de découvrir comment on faisait pour les développer... » Je reporte mon attention sur mon travail alors que mes mains s'agrippent à la table. C'est un cauchemar. Ça ne peut qu'être un cauchemar. Pourtant, il a l'air plus réel que jamais. Et son abandon plus imminent. On aura tenu moins d'un mois. Génial, hein ? Tu parles d'une amitié ! Enfin non. C'est même pas mon ami. Il n'a pas eu le temps de le devenir. Et c'est sûrement mieux comme ça. Ça m'évite une déception plus grande encore. « C'est ça... » Ce n'est qu'un soouffle, l'espoir et la lutte m'ont épuisé. J'ai juste envie que ça s'arrête à présent. On s'est plantés tous les deux, tant pis. « Bonne soirée. » Je sens les battements de mon cœur résonner dans tout mon corps, accentuant la nausée à chacun d'eux. « Et... » C'est stupide. Le laisser partir et tirer un trait sur cette bêtise. C'est ce qu'il y a de mieux à faire. Pourtant ça ne me va pas. Un soupir m'échappe. J'ai peur d'entendre la porte se refermer. « Et si t'as le malheur de te faire choper, je t'achèverai moi-même, compris ? » Autrement dit « tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça ».
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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyMar 10 Jan 2017 - 12:08


'Cause it's you and me
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« Et tu crois qu'ils tiendront plus longtemps quand ils arrêteront de leur filer à bouffer pour se venger ? » Mon coeur bat plus vite, de colère et aussi de peur. De colère parce que je déteste ce que j'entends et de peur parce que je sais qu'il a raison et qu'ils en seraient capable. Je ne veux pas leur causer plus d'ennuis qu'ils en ont déjà, c'est évident, mais à rester les bras croisés, bien sagement dans un coin, je doute que ça les aide aussi. Du coup je me sens pris au piège. Ce serait tellement plus facile si j'étais resté le Milo d'avant, celui qui serait resté bien sagement dans son coin, à ne rien demander à personne. Je me serais contenté de baisser la tête et d'obéir, bien sagement, évitant au maximum de croiser ma meilleure amie, de peur de voir de la déception dans son regard. Mais je ne suis plus ce Milo là, on s'en est pris à une personne que j'aime et je ne le supporte pas. Je suis prêt à endurer mille tourments, sans broncher, mais si on touche à un cheveu de Billie, Acacia ou ma grand-mère, là je peux devenir violent. Mais tout cela je l'ignorais ou plutôt je n'en étais pas pleinement conscient. Evidemment que quand Abel et sa cliques s'en prennent à Billie, ça me met dans une rage folle, mais au delà de tenter de lancer un sort ou deux, ou de donner un semblant de coup de poing qui n'a bien souvent aucun effet, ça ne va pas plus loin. Là, très clairement, je suis prêt à donner ma vie pour sauver celle de ma meilleure amie. Je tiens à la vie, ne pensez pas que j'ai soudainement des envies suicidaires, mais je suis prêt à tout pour l'aider et je préfère vivre une courte vie et mourir dignement, en essayant de faire mon possible pour l'aider, plutôt que de vivre une longue vie et malheureux parce qu'elle n'est plus là. Ne croyez pas que ça ne me fais pas peur, je suis terrifié, mais en même temps, je ne me suis jamais senti aussi vivant qu'en pensant à tout ça. Je sens de l'excitation, une grande appréhension et pour la première fois de ma vie, je découvre ce qu'est l'adrénaline. Alors on les laisse .... à leur triste sort ?! C'était bien ce qu'il conseillait non ? Ne rien faire, attendre, quoi ? je ne sais pas, mais c'était visiblement son mot d'ordre, attendre. Dommage pour lui, la patience n'était pas une de mes spécialités, j'avais bien trop la sensation que plus j'attendais et plus elles risquaient leur vie ... « Et bah on avisera à ce moment-là ! Ça sert à rien de se mettre à direction à dos maintenant pour le simple plaisir d'avoir tenté quelque chose ! Je ne suis pas sûr que tu pourras aider qui que ce soit une fois ils t'auront catalogué comme traître. » On avisera ? Comment ça on avisera ? Il ne peut pas se désolidariser quand il le veut et parler encore d'un "on" derrière. Si je l'écoutais, on ne fera rien du tout, on restera terrer dans notre salle commune en attendant que la tempête se calme. On a déjà essayé une fois, alors certes on est resté en vie, mais le résultat final était le même que les autres survivants, on s'est retrouvé piégé dans le château, sans avoir le droit de communiquer sur ce qu'il se passait, avec l'extérieur. Est-ce vraiment une vie ? Nous vivions dans une cage dorée, rien de plus. Je savais qu'au fond, il avait raison, ce n'était pas en se précipitant qu'on arrivera à faire quoi que ce soit, pourtant une idée avait germé dans mon esprit et je comptais bien la mettre à exécution. Il fallait juste croiser les doigts pour qu'elle fonctionne.  On avisera ? Il faudra attendre combien de temps avant que tu décides qu'il est temps de bouger Dan ?!  Je posais cette question mais je crois que je n'avais pas très envie d'entendre la réponse. Il ne serait jamais vu comme un traitre, de la part des Mangemorts en tout cas, parce qu'il était évident qu'il n'allait pas bouger un doigt de pied pour ses camarades. C'était sa décision, difficile à entendre actuellement, mais il faudra bien que j'arrive à la respecter ...

« Et bah très bien ! Fais ce que tu veux, j'en ai plus rien à foutre ! Ça te va comme ça ?! » La discussion avait été assez mouvementé jusqu'à présent mais là elle prenait un tournant assez radical. On se disputait, littéralement parlant. Chacun ayant son idée en tête, il n'écoutait pas vraiment l'autre, se braquant jusqu'au point de non retour et étrangement ce dernier était vraiment à nos portes. J'étais déçu de l'attitude de Dan et il était clairement agacé de la mienne. Il n'y avait pas d'échappatoire possible à cette discussion. Nous allions finir la dispute puis nous séparer. Ca ne servait à rien d'insister ou de faire comme si elle n'était pas arriver, ça ne mènerait à rien. Je n'ai pas envie de faire semblant, pas avec lui du moins. Pour le moment il m'est difficile de rester dans la même pièce que lui, il m'agace tellement. Tout en lui m'agace, sa peur, son inquiétude et je crois, surtout, le fait qu'il est raison. Oui, il a raison, c'est dangereux et suicidaire et je ne risque que d'aggraver la situation, pour moi et pour mes amis, mais rester bien sagement dans mon coin n'est plus possible. Et j'étais tellement pris par ma colère que je ne me rendais même pas compte que ses propos sonnaient faux. Pour moi, il s'en foutait, je faisais ce que je voulais, ça ne changerait rien à sa vie. Pourquoi est-ce que ça changerait quoi que ce soit ? Je n'étais rien pour lui, juste un gamin qui s'accroche un peu trop, rien de plus. Parfait alors !! Dans quelques minutes, j'aurais envie de me donner des claques et je crèverais d'envie de retourner sur mes pas pour m'excuser, mais actuellement, je restais planté sur mes positions, comme le parfait débile que j'étais. « C'est ça... Bonne soirée. » Bon, plus vraiment le choix, c'était le mot de la fin. Bonne soirée ... il sonnait comme le glas du destin, notre amitié naissante tiendra-t-elle le choc ? Je l'ignore et je crois que je n'ai pas envie de le savoir. Je sens mon coeur s'accélérer et mon ventre se nouer. Je baisse la tête et je me retourne. Il n'y a plus rien à espérer ici, tout à été dit ... « Et... Et si t'as le malheur de te faire choper, je t'achèverai moi-même, compris ? » Cette phrase me surprend et elle arrête mon geste. La main sur la poignée de la porte, je suis en suspend. D'abord il prétend qu'il se fait du soucis pour moi, ensuite il dit qu'il n'en a plus rien à faire et maintenant qu'il m'achèvera lui même si je me fais chopper ... C'est à ne plus rien comprendre, je suis totalement perdu. Dois-je comprendre qu'il ne me déteste pas vraiment ? Que ce n'est que la colère qui l'a fait parler ? Ou me fais-je juste des idées ? Je tourne légèrement mon regard vers lui Je croyais que tu n'en avais plus rien à foutre ?! Lui dis-je avant de réellement tourner mon regard sur lui Au moins tu le feras peut-être plus vite qu'eux ... Dis-je en esquissant un pâle sourire, avant de tourner les talons, ouvrir la porte et la refermer derrière moi. Mais je ne m'en vais pas, pas immédiatement, je m'appuie contre la porte. Je ne me sens pas bien, ça n'aurait pas dû se terminer comme ça, on aurait dû parler, regarder ses photos, passer du bon temps avant de rentrer dans notre salle commune, ensemble. Au lieu de ça, j'ai l'estomac au bord des lèvres, les jambes flageolantes et je sens mes yeux me piquer. Pourquoi ? Pourquoi je me mets dans des états pareils pour un mec que je connais à peine ? Ca aurait été n'importe qui, j'aurais tourné les talons et m'en serais allé, tranquillement. En colère certes, mais c'est tout. Là, je suis envahie par un milliard d'émotions et je ne me sens pas bien du tout. Je ferme les yeux, je serre les dents et sans même m'en rendre compte, après quelques secondes, je frappe un bon coup sur la porte avant de m'en aller. Je sens des larmes couler, je mets ça sur le dos de la colère, ça ne peut rien être d'autre que ça de toute façon, si ? Voilà comment gâcher un début d'amitié en trente secondes, je devrais écrire un livre tellement je suis doué dans le domaine. J'aurais tellement voulu que cette discussion n'est jamais lieu ... Pourtant ça ne m'empêche pas d'avoir pris ma décision, ce soir j'écris à Liu Xi et je lui envoie un appel à l'aide. J'ignore encore comment, mais je finirais par trouver ...

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Message(#) Sujet: Re: 'Cause it's you and me – TERMINÉ 'Cause it's you and me – TERMINÉ  EmptyMer 11 Jan 2017 - 11:35


'Cause it's you and me
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Je ne me fais pas d'illusions : la fin est proche. J'aimerais continuer d'espérer qu'il n'est question que de la fin de cette discussion mais j'en doute. Ça n'est pas seulement un désaccord, c'est une véritable rupture. On était censés avancer plus ou moins dans le même sens, voir les choses plus ou moins de la même manière... Bien sûr, depuis le début il y a des divergences mais elles n'étaient pas énormes à ce point. Je ne vois pas comment on pourrait les contourner, cette fois. Je ne vois pas... Les secondes s'éternisent. Pour nous en faire profiter une dernière fois ? Peut-être. Mais elles ne devraient pas se donner tout ce mal, ça ne sert à rien. Ce sera compliqué un jour ou deux, parce que je me suis bêtement accroché à des habitudes nouvelles, et puis tout redeviendra comme avant. Oui, c'est ça. Juste quelques jours... Après tout, c'est à peu près ce qu'il m'a fallu pour me faire à l'idée que la moitié de notre maison allait désormais croupir dans les cachots. Quelques matins pendant lesquels je m'étonnais silencieusement de voir la salle commune aussi vide à mon réveil, et puis j'ai fini par m'y faire. Je ne cautionne pas, c'est vrai, mais je ne m'en étonne plus non plus. Ça devient normal qu'ils ne soient plus à. On s'y attend, on le sait, on se souvient. Ça sera sûrement à nouveau étrange quand ils reviendront. Enfin, j'imagine. Est-ce que je suis pressé de les revoir ? Je n'en sais trop rien. D'un côté, évidemment, que Keagan reprenne sa place, que Sucre d'Orge reprenne notre jeu... Ils ne méritent pas ce qui leur arrive, c'est évident. Mais d'un autre côté... S'il faut en passer par une nouvelle guerre pour les libérer, alors je préfère qu'ils n'en sortent pas. Le traumatisme est encore assez présent pour ne pas avoir envie d'en rajouter un second par dessus. Et puis... N'y a-t-il pas eu assez de morts comme ça, hein ? La cause en vaudrait sûrement d'autres mais, moi, je pense que ça suffit comme ça. Après tout, la plupart quittera l'école bientôt, non ? Ils n'ont qu'à tenir bon une année ou deux. Ils ne les garderont pas éternellement ici, de toute façon. « Alors on les laisse... à leur triste sort ?! » Je ne réponds pas. Ça pourrait être pire. Ça le sera sûrement. Pour l'instant, les conditions ne sont pas idéales, d'accord, mais il n'y a pas non plus de quoi fouetter un chat. Après tout, les Serpentard ont appris à faire avec l'humidité des cachots, depuis le temps, et personne ne semble s'en offusquer plus que ça. Alors pourquoi cette fois ? Ils s'y feront de la même manière. Et puis, l'hiver ne sera pas éternel. Dans quelques mois, ça sera peut-être même plus agréables là-dedans que dans les tours des Rouges ou des Bleus. Tout n'est qu'une question de temps. Enfin... Je l'espère... « On avisera ? Il faudra attendre combien de temps avant que tu décides qu'il est temps de bouger Dan ?! » J'en sais rien. Je sais seulement que ça n'est pas parce que Monsieur a un sursaut de conscience que c'est une bonne idée pour autant. Je hausse les épaules, m'accrochant désespérément à une indifférence qui m'a depuis longtemps échappée. « Probablement le temps qu'il te faudra pour réaliser que t'es en train de te planter royalement. » Et j'ai peur que ça dure encore de longs mois. De longues années... Sa précipitation m'inquiète autant que sa détermination. Il va faire n'importe quoi. Agir vite. Bêtement. J'ai l'impression qu'il se croit invincible seulement parce qu'il est motivé. Sauf que moi, je sais que ça n'est pas le cas.

Je ne pensais pas que ça pouvait dégénérer davantage, et pourtant... Je suis bien obligé de reconnaître que j'ai eu tort. On s'enfonce un peu plus à chaque mot. Je veux qu'il se taise. Je veux qu'il parte. Au moins autant que je veux le contraire. Je ne sais plus. Je n'ai sûrement même jamais su. « Parfait alors !! » Quoi ? Non ! Il n'est pas censé acquiescer comme ça ! Il devait me contredire, me faire savoir que j'étais un crétin de dire des trucs comme ça ! Il devait s'accrocher. Rien qu'un peu... Pas me donner l'impression que ma présence dans sa vie n'a aucune importance... En même temps, à quoi je m'attendais, hein ? C'est évident qu'elle n'en a aucune. On ne se connaît pas, je prends la liberté de remettre en question tout ce qu'il prévoit, suis un bien piètre soutien... Même si je peux comprendre, c'en est pas moins difficile à encaisser. Il s'en fiche. Je tenais (tiens ?) à un « nous » stupide duquel il n'avait visiblement rien à faire. Normalement, c'est l'inverse. Normalement, on s'attache à moi sans que ça m'importe. Là... Là je me retrouve complètement con et paumé, à voir ce gamin se faire la malle sans trouver la moindre raison de le retenir. Je n'ose même pas le regarder. Pourquoi faire de toute façon ? Avoir sous les yeux mes erreurs, non merci ! Alors je mets fin à tout ça. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. On a fait le tour. Tout a été dit, rompu, assassiné. Qu'il dégage ! Pourtant ça ne m'empêche pas de l'ouvrir une fois de plus. Une fois de trop, sûrement. La porte ne s'ouvre pas. Le temps se suspend un instant. Qu'est-ce qu'il attend, hein ?! « Je croyais que tu n'en avais plus rien à foutre ?! » Je sens mes muscles se tendre nerveusement malgré moi alors que je prends le risque de me retourner vers lui. Il aurait dû être déjà loin pourtant mon regard croise le sien et comme à chaque fois, je peine à m'en détourner. J'ai envie de lui demander de rester. De le retenir. Que ça ne s'arrête pas. Pas comme ça. Mais c'est peine perdue. Il faut juste être courageux, pour une fois, et accepter la vérité. C'est peine perdue... Ma gorge se noue de plus belle. J'ai peur. Je n'ai jamais été particulièrement rassuré ces dernières semaines, bien sûr, mais jusque là, je parvenais à faire avec. Parce que je n'étais pas tout seul. Mais maintenant c'est différent. Quand il aura passé cette maudite porte, ce serait définitivement différent. « Au moins tu le feras peut-être plus vite qu'eux... » Mon cœur loupe un battement à sa phrase. Dans d'autres circonstances, j'aurais probablement ricané en lui faisant savoir que je pouvais être sadique quand je le voulais mais je n'ai pas envie de plaisanter avec ça. Pas ce soir. C'est comme s'il était déjà résigné. Qu'il savait très bien comment ça allait se passer. Comme s'il partait consciemment à l'abattoir. Et avant que j'aie le temps d'ouvrir la bouche, la porte se referme sur lui. La solitude m'écrase brutalement. Je fixe la planche avec tout l'espoir dont je suis encore capable. Il va revenir. Il va forcément revenir. C'est juste pour se calmer deux secondes, parce qu'on s'est engueulés, pour me faire regretter et me pousser à m'excuser peut-être. Mais il va finir par revenir. Alors je reste là, incapable de faire le moindre geste. J'attends. Pourtant les secondes passent et rien ne change. Doucement, je commence à comprendre. Il ne reviendra pas. Derrière moi, les murmures du travail qui continue se font entendre. J'agite machinalement ma baguette pour les faire taire mais sans succès. À quoi je pouvais m'attendre ? Cette soirée tout entière n'est qu'un échec sans nom. Les bruits me stressent. Je m'y accrochais pour échapper à notre conversation, maintenant ils me la rappellent. Sans réfléchir, j'envoie tout valser rageusement. Les bacs se renversent, les feuilles s'envolent. Je m'en veux. Je me déteste. J'ai tout gâché. Tout... J'ai mal au ventre. J'ai la nausée. Le mélange de potions qui vient de se déverser sur le sol n'arrange rien. Les photos baignent dedans, laissant leurs modèles poser leurs yeux brillant sur moi. Je sais que j'ai merdé. Je le sais ! Il ne me faut pas bien longtemps pour tout déchirer, pour assassiner sauvagement leurs reproches muets. Puis tout retombe. Il est parti. Le silence règne dans la pièce. Il est parti et c'est un chaos effrayant qui s'étale devant moi. Mon labo ressemble à s'y méprendre à notre amitié : ruiné. Mais là, au moins, rien est irrattrapable... Le temps de tout nettoyer et ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Alors que de ce « nous » ridicule, c'est tout ce qu'il en restera désormais. Des souvenirs...
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